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UNIVERSITÉ MOHAMED VI DES SCIENCES DE

LA SANTÉ

Projet de fin d’études (PFE)

Accompagnement Infirmier d’un patient en fin de vie à


l’Hôpital Cheikh Khalifa Ibn Zayed – Casablanca

BARNY Youssef
EL AYOUBI Ayman

Etablissement : Faculté des sciences et technique de santé


Filière : Sciences infirmières
Option : Infirmier Polyvalent
REMERCIEMENTS

Nous souhaitons exprimer un merci particulier et chaleureux à notre encadrant Pr AIDAWI


qui a bien voulu diriger ce travail. Ses orientations, ses suggestions critiques et judicieuses
qu’il nous a proposées, ont constitué pour nous un appui très considérable. Qu’il trouve ici la
gratitude que nous lui devons.

Un grand merci à la direction d’UM6SS pour leurs sincères orientations, la générosité de leurs
attentions et la bonté de leurs cœurs qui a contribué de façon essentielle à l’aboutissement de
ce travail.

Aussi nous exprimons plus particulièrement notre immense gratitude à nos enseignants
permanents de la section « infirmiers polyvalents », pour les efforts déployés durant les trois
années de notre formation.

Qu’il nous soit permis de remercier les membres du jury pour les pertinentes remarques et
suggestions pour l’amélioration du contenu de ce mémoire.

Nous exprimons nos vifs remerciements à tous les infirmiers du service d’oncologie et
d’hématologie de l’Hôpital cheikh Khalifa et au personnel de la Direction Générale de
l’Hôpital cheikh Khalifa Casablanca. Bien aussi, ce mémoire est le résultat de leurs
participations actives.

Par ailleurs, nous remercions toutes les personnes qui ont participé de près ou de loin à la
facilitation de ce travail.
DEDICACES

A tous nos enseignants

Nous vous remercions des efforts considérables que vous avez déployé pour notre formation.

A nos chers parents

Aucun mot ne serait exprimer nos affections.

Rien au monde ne pourrait compenser les sacrifices consentis pour que nous puisse notre consacrer

pleinement à nos études et dont nous sommes très reconnaissons.

Pour tout ce que vous avez fait pour nous, nous vous remercie du plus profond de nos cœurs car sans

vous nous ne serons pas là.

Que dieu vous bénisse et vous prête longue vie.

A Tous nos collègues et amis de UM6SS

Nous avons vécu ensemble des moments marqués de souvenir. Vous trouvez ici respect avec nos

souhaits de bonheur et de réussite dans la vie.


RESUME

Cette étude a pour but de décrire l’accompagnement infirmier d’un patient en fin de vie chez
les infirmiers au niveau du service d’oncologie et d’hématologie de l’Hôpital cheikh Khalifa.
suivant une approche analytique, se veut particulièrement utile pour proposer des suggestions
pragmatiques, réalistes et réalisables.

Le cadre de référence utilisé est conceptuel qui s’articule autour des principaux thèmes : Rôle
du personnel infirmier, ses connaissances et ses valeurs, ses significations du soin humain, le
plan directeur de développement des compétences des intervenants en soins palliatifs (MSSS,
2008), les facteurs contraignant ou facilitant la pratique infirmière en soins palliatifs, ainsi que
la théorie du Human Caring de Jean Watson (1979).

La présente étude s’est basée sur une enquête par questionnaire auprès des infirmiers des
unités de soins du service d’oncologie et d’hématologie de l’Hôpital cheikh Khalifa

Les résultats indiquent que certains infirmiers ne maitrisent pas le soin palliatif, ils mènent
leurs fonctions de soins dans un contexte de pénurie sur tous les plans : auto formation,
formation continue insuffisante, charge excessive de travail, méconnaissance de démarche de
soins et encadrement cassement absent de la part du service de soins infirmiers.

Dans l’ensemble, les infirmiers ne suivent pas une démarche méthodique dans la dispensation
de soins et n’utilisent pas les connaissances théoriques.

A la lumière de ces résultats, des pistes d’actions s’avèrent nécessaires pour améliorer la
qualité des soins palliatifs par le personnel infirmier :

• Affecter suffisamment de personnel infirmier ;

• Former le personnel infirmier en matière de soin palliatif ;

• Introduire le cours de soins palliatifs au cursus de formation au premier cycle des études
paramédicales ;

• Mettre en place une cellule d’écoute des patients et leurs familles au niveau du service, un
registre des doléances pour gérer les conflits;

• Assurer le suivi-évaluation des soins infirmiers.


Abstract:

The purpose of this study is to describe the nursing support of a patient at the end of life by
nurses in the oncology and hematology department of Sheikh Khalifa Hospital. following an
analytical approach, is particularly useful for proposing pragmatic, realistic and achievable
suggestions.

The frame of reference used is conceptual and revolves around its main themes: Role of
nursing staff, their knowledge and values, their meanings of human care, the master plan for
developing the skills of palliative care workers (MSSS, 2008 ), the factors constraining or
facilitating nursing practice in palliative care, as well as the HumanCaring theory of Jean
Watson (1979).

This study was based on the one hand on a questionnaire survey of nurses in the care units of
the oncology and hematology department of Sheikh Khalifa Hospital.

The results indicate that some nurses do not master palliative care, they carry out their care
functions in a context of shortage on all levels: self-training, insufficient continuing training,
excessive workload, ignorance of the care process and totally absent supervision. from the
nursing service.

On the whole, nurses do not follow a methodical approach in providing care and do not use
theoretical knowledge.

In light of these results, courses of action are necessary to improve the quality of palliative
care by nurses :

 Assign sufficient nursing staff;

 Train nurses in palliative care;

 Introduce the nursing thought course into the training course for the first cycle of
paramedical studies;

 Set up a listening cell for patients and their families at the service level, a register of
complaints to manage conflicts;

 Ensures the monitoring and evaluation of nursing care.


Table des matières
REMERCIEMENTS

DEDICACES

RESUME

LISTE DES ABREVIATIONS

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES FIGURES

LISTE DES GRAPHIQUES

Introduction .................................................................................................................... 1

LA PHASE CONCEPTUELLE ..................................................................................... 2

I. Problématique : ........................................................................................................... 2

II-Recension des écrits : ................................................................................................. 5

III. Cadre de référence :.................................................................................................. 7

IV. But de l’étude : ......................................................................................................... 8

V. Question de recherche : ............................................................................................. 8

VI. Définitions des concepts : ........................................................................................ 8

LA PHASE METHODOLOGIQUE .............................................................................10

I. Devis de recherche :................................................................................................... 10

2. Milieu et lieu de l’étude. .....................................................................……………..10

2.1Milieu de l’étude.. .................................................................................................... 10

2.1.1Présentation d’Hôpital cheikh Khalifa. :.............................................................. 11

a. Contexte historique : .................................................................................................. 11

b. Missions d’Hôpital cheikh Khalifa:........................................................................... 11

2.2Lieu de l’étude. ......................................................................................................... 14

2.3Critères de choix du lieu de l’étude. ......................................................................... 15


3. Population cible et échantillonnage. ...................................................................... 16

3.1La population cible de l’étude. ............................................................................. 16

3.2Echantillonnage..................................................................................................... 17

4. Méthodes et outils de collecte................................................................................ 17

5. Description des instruments de mesure. ................................................................ 17

6. Pré-test. .................................................................................................................. 18

7. Limites et contraintes de l’étude. ........................................................................... 18

II. Considérations éthiques :........................................................................................ 18

PHASE EMPIRIQUE.................................................................................................. 19

I. Collecte des données :.............................................................................................. 19

II. Présentation des résultats :....................................................................................... 19

1.1. Les résultats du questionnaire :............................................................................. 19

1.2. Les résultats des entrevues :.................................................................................. 27

III. Analyse et discussion des résultats......................................................................... 28

1. Les caractéristiques de la population à l’étude. ....................................................... 28

2. Formation.................................................................................................................. 29

3. La signification, les dimensions, le but et la démarche du soin palliatif.................. 29

IV.Suggestions.............................................................................................................. 30

Conclusion.................................................................................................................... 31

Références bibliographiques

Annexes
LISTE DES ABREVIATIONS
CH Centre Hospitalier

EPM Etudes paramédicales

IA : Infirmier auxiliaire

IDE Infirmier diplômé d’Etat

IFCS Institut de formation aux carrières de santé

N Nombre

SSI Service de soins infirmiers

US Unité de soins

IP Infirmier polyvalent

OMS organisation mondial de la santé

SI Soins infirmiers

DC Domaines de compétence

MSSS Ministère de la Santé et des Services sociaux

HCK Hôpital cheikh Khalifa Ibn Zaid.

FCKM Fondation Cheikh Khalifa Ibn Zaid


Liste des tableaux

Tableau n°1: Domaines de compétence (DC) et des compétences générales et spécifiques des
intervenants en soins palliatifs (MSSS, 2008).

Tableau n°2 : Analyse des donnés : La formation en matière de soins palliatifs.

Tableau n°3: Analyse des donnés : formation en matière de soins palliatifs.

Tableau n°4: Analyse des donnés : les émotions des infirmiers face à un décès.
Liste des figures

Figure N°1 : Pyramide des besoins et du développement de la personne (A. Maslow)

Figure N°2 : Cadre de référence de l’étude.


Liste des graphiques

Graphique 1 : Répartition de sexe

Graphique 2 : Répartition d’Age

Graphique 3 : Répartition des infirmiers selon leur ancienneté dans la profession

Graphique 4 : Ancienneté dans les services d’oncologie et d’hématologie

Graphique 5 : les émotions ressentis par les infirmiers devant un décès de patient

Graphique 6 : les émotions ressentis par les infirmiers face aux patient en fin de vie

Graphique 7 : la présence des émotions dans les soins

Graphique 8 : les infirmiers sont-ils capables de différencier entre leur vie professionnelle et
celles personnelle

Graphique 9 : suivez-vous le protocole de soins

Graphique 10 : les éléments qui freinent l'accompagnement

Graphique 11 : Difficultés des soins palliatifs

Graphique 12 : Formation sur la prise en charge des patients en fin de vie

Graphique 13 : L’appréciation du travail en équipe


Introduction

De nos jours, la qualité de la relation entre le patient et le personnel soignant est devenue un
élément critique pour toute institution de soins qui désire préserver son image de marque. En
effet les soins palliatifs sont généralement décrits comme des soins délivrés à des personnes
atteintes de maladie grave et potentiellement mortelle, par une équipe interdisciplinaire selon
une approche holistique visant à préserver une meilleure qualité de vie, la pratique en soins
palliatifs en fin de vie nécessite une prise en compte de la souffrance non seulement physique,
mais également psychologique, sociale et spirituelle. De même, cette approche exige de
sauvegarder la dignité du patient et de soutenir son entourage.

Par ailleurs, le patient conscient de ses droits est devenu plus exigent, le personnel de la santé
est invité à prendre conscience de son rôle qui ne se résume pas en la dispensation de soins
mais d’entrer en interaction positive avec la personne soignée.

Compte tenu de l’importance de ce thème, il apparaît nécessaire d’étudier le soin palliatif par
le personnel infirmier au profit des patients hospitalisés au service d’oncologie et
d’hématologie de l’Hôpital cheikh Khalifa afin de proposer des pistes d’actions qui
permettront d’améliorer la qualité de soins palliatifs, et ainsi surmonter les défis et
d’améliorer la prise en charge des patients. Ce mémoire sera structuré en trois parties :

 La première partie sera consacrée à la phase conceptuelle, qui traite quatre étapes
principales : La problématique, la recension des écrits théoriques et empiriques, le
cadre de référence, le but et la question de recherche.

 La deuxième partie traitera la méthodologie utilisée qui se compose du devis de


recherche et les considérations éthiques.

 La troisième partie concernera la présentation, l’analyse et l’interprétation des données


collectées.

1
LA PHASE CONCEPTUELLE

2
I. Problématique :

Les soins palliatifs sont des soins associés aux traitements de la maladie, Ils ont pour objectif
de préserver la qualité de vie, de soulager les douleurs physiques et tous les autres symptômes
gênants. La définition du terme « palliatif » donnée par (Le Petit Robert) précise:« qui
atténue les symptômes d’une maladie sans agir sur sa cause». Ils prennent également en
compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle de la personne malade et de sa
famille et son entourage. [1]

Les soins palliatifs ne concernent pas seulement les derniers jours de la vie. On peut y recourir
tôt dans la maladie, pour aider à mieux la vivre et anticiper les difficultés qui pourraient
survenir.

La maladie grave et ses répercussions sur la vie quotidienne, sur la famille, sur les relations
avec les autres, la perte d’autonomie, l’idée d’une mort possible sont difficiles pour la
personne malade et pour ses proches. Apaiser la souffrance, soutenir la personne, sont l’une
des objectifs des soins palliatifs. [1]

Une attention particulière est accordée à la qualité de l’échange avec le malade, à l’accueil et
à l’écoute de ses préoccupations, de ses doutes, de ses angoisses. Cette écoute attentive
concerne tous les intervenants. [2].

Les interrogations spirituelles, c’est-à-dire liées au sens de la maladie, au sens donné par
chacun à la vie, à sa propre existence, au doute, peuvent aussi s’exprimer, dans le respect des
choix ou des croyances personnelles de chacun.

La personne malade, avec ses choix, ses souhaits, sa culture et ses désirs, est au centre des
préoccupations des soignants. Sa volonté doit être respectée. Les équipes soignantes
s’adaptent à la particularité de chaque patient, de sa situation et de son environnement. Le
patient reste libre de ses choix : accepter ou refuser des traitements ou des examens,
s’informer ou non de la gravité de son état, rester à l’hôpital ou rentrer chez lui quand cela est
possible.

Les infirmiers sont des témoins éclairés des souffrances humaines dues à la maladie.
Convoqués à la non-indifférence, leurs actes, leurs attitudes ont pour objectif d’atténuer le
déséquilibre, la crise, le traumatisme suscités par la survenue ou l’état d’une pathologie. Ils
travaillent en réponse, en écho humain et professionnel aux poids et aux pertes induites, en

3
prenant soin d’anticiper et de s’adapter. À l’approche de la mort, leur approche globale et leur
fonction accompagnante prennent toute leur nécessaire expression, au corps à corps, en
première ligne, ils créent du bien en améliorant la vie corporelle de la personne atteinte. [3]

Leurs soins techniques sont aussi relationnels et encore éducatifs qui soulagent, sécurisent,
protègent, maintiennent, particulièrement quand ils ne peuvent plus guérir.

La main soignante, ajustée par la compétence, est expression de la sensibilité émotionnelle et


de l’altruisme du soignant. Les soins corporels adoucissent la fin de vie avec tact, aux sens
propre et figuré, avec le maximum de douceur et de respect du rythme du patient. [4]

La parole, qui inclut le silence et le non verbal, nourrit cette relation. Elle est réciproque. Son
contenu est toujours unique, délicat. L’écoute, l’entente de la demande, des attentes, des
volontés de la personne soignée nécessitent une ouverture, une réceptivité qui passe par la
décision de ne pas trop conseiller et de ne pas juger. [4]

À cet égard, le goût du travail en équipe renforce la capacité de se vérifier. Ne jamais rester
seul à soigner et accompagner une personne non guérissable est probablement une première
garantie pour que cette parole reste libre et féconde. [4]

Les mécanismes de défense mise en place par les infirmières sont un processus inconscient,
utilisé par les infirmières pour faire face à l’angoisse et maîtriser ses émotions.

Une analyse préliminaire de l’activité d’accompagnement infirmiers des patients en fin de vie
aux unités d’oncologie de l’HCK a montré que le personnel infirmier ne consacre pas assez
de temps aux soins relationnels. Comme ils ne communiquent pas suffisamment avec les
patients et leurs proches.

Aussi, les infirmiers affirment qu’ils ne disposent pas de temps suffisant pour assurer une
prise en charge holistique des patients, ni de formation dans ce domaine de soins palliatifs.

Un entretien non structuré avec des infirmiers de cette unité, a dégagé une réduction de la
fonction de l’infirmier à des soins techniques au détriment des soins relationnels.
L’organisation insuffisante de la prise en charge et le manque de coordination entre les
différentes intervenants. La limitation du champ d’action des infirmiers d’une part,
l’insuffisance des compétences, le manque de l’autoformation et formation continue et la
charge de travail d’autre part ont été les principaux motifs soulevés. Aussi, le manque de
module en soins palliatifs risque d’influencer la qualité de prise en charge et par conséquent

4
engendrer l’insatisfaction des patients et leurs proches.

C’est dans ce contexte que s’inscrit notre étude, qui vise à étudier dans un premier temps, les
émotions des soignants face aux situations de fin de vie et de décès, et dans un deuxième
temps, les mécanismes de défense utilisés par les soignants pour faire face aux situations
difficiles. Notre travail s’interroge également sur les formations reçues par les soignants pour
la prise en charge de ces patients en fin de vie, et sur l’intérêt du travail en équipe
pluridisciplinaire dans ces situations.

II-Recension des écrits :

« Au moment où la bataille du curatif semble perdue, une nouvelle bataille s’engage :


celle de la qualité de vie du malade. » (Couvrere Chantal. Nouveaux défis des soins palliatifs.
Philosophie palliative et médecine complémentaire. Ed. De Boeck Université, Bruxelles,
1995.)

Le patient en fin de vie a besoin d’être considéré dans sa globalité. Il a besoin d’être reconnu
en tant qu’humain.

L’humanisation c’est traiter avec dignité et respect. Il consiste à respecter la personne dans
toutes ses dimensions physiques, psychiques, sociales, culturelles. Pour humaniser les soins,
les soignants doivent faire preuves d’empathie, prendre le temps de communiquer et de
partager.

Le soin humain est l’un des principes moteurs de l’école de pensée ayant comme devise
l’humanisation des soins et dont les concepts clés y sont : Le caring auquel s’ajoutent la
culture et la spiritualité. Les théoriciennes de cette école croient que les infirmières, peuvent,
améliorer la qualité des soins si elles intègrent des connaissances reliées à la spiritualité
(Watson) et la culture (Leninger).

Selon la pyramide du psychologue Abraham MASLOW, il faut en premier lieu satisfaire les
besoins de confort physique ; il s’agira de veiller ensuite à son confort et sa sécurité (soins
d’hygiène, changement de la literie, repositionnement dans le lit ou sur un fauteuil, adaptation
du matériel, de l’appareillage utilisés, aide dans les activités de la vie quotidienne,
aménagement des structures d’aide...). Enfin, on pourra accéder au

psycho-spirituel. Le patient confronté à la mort se trouve dans une étape difficile de sa vie, il

5
souffre, doit s’adapter à des changements multiples (dépendance croissante, statut de
malade...)

Réalisation
accomplissement

Considération
reconnaissance
estime de soi

Communication setiment
d'intégration apparence à un
groupe

Sentiment de sécurité
limite repéres cadre

Besoins
Elément d'ordre physique et matériel

Figure n 1 : Pyramide des besoins et du développement de la personne (A. Maslow)( Figure


issue de l’ouvrage : Centre d’éthique médicale. Manuel de soins palliatifs. Ouvrage
coordonné par JACQUEMIN D. 2 e édition. Définitions et enjeux. Pratique de soins et
accompagnement. Psychologie et éthique. Dunod, Paris, 2001, p. 120.)

Dans l’ensemble, le soin palliatif est un soin qui respecte l’être humain dans son essence et
dans sa globalité. Son but est d’assister la personne dans sa recherche d’une plus grande
harmonie entre l’âme, le corps et l’esprit, de dégager une relation de confiance qui amène le
soigné ou sa famille à ne pas se sentir seul dans leur situation et aussi apporter un message
d’espoir même si la guérison est impossible. Il appartient donc à la profession infirmière de
réconcilier entre science, technique et humanisme.

En effet Les infirmier pouvons connaitre des difficultés qui pouvons limiter et contraignante
la prestation de soins palliatifs ils peuvent être regroupés, selon les écrits et les revues
scientifiques, en trois catégories : les facteurs professionnels, organisationnels et émotionnels

6
Les mécanismes de défense diffèrent tant pour le patient que pour le soignant d’une personne
à l’autre, chaque personne étant différente, les émotions aussi. Le patient exprime souvent ses
peurs, ses colères par des mécanismes de défense ce qui peut entraîner des difficultés pour le
soignant.
Dans ce sens, les infirmières font face quotidiennement à l’accompagnement de patients ayant
une maladie évolutive grave, à la souffrance et à l’angoisse de la mort. Prise en compte la
complexité des situations rencontrées en soins palliatifs, il est attendu que les soignant soient
prêtes à y faire face. Mais, c’est l’impuissance face à la souffrance et la répétition des
situations émotionnelles intenses en phase terminale qui peuvent devenir une source
d’angoisse et de stress pour les infirmières (Etre infirmier en soins palliatifs JOYCE V .
ZERWEKH Edition2010 ) .

Selon la psychanalyste Martine Ruszniewski, les mécanismes de défense sont utilisés pour se
défendre contre les Exigence émotionnelles. Ils sont utilisés par tout le monde mais
inconsciemment. Le soignent peut rencontrer une situation qui peut être émotionnellement
difficile; Ils sont identifiés par 9 mécanismes de défense :

- Le mensonge : c’est un mécanisme utilisé dans le but de faire face à l’angoisse de


révéler des informations graves au patient, ces informations sont fausses. Ce mécanisme est
nuisible pour le patient qui subira un traumatisme lorsqu’il connaitra la vérité.

- La fuite en avant : Le soignant ressent une angoisse très présente, de ce fait, il


annonce la vérité au patient pour se libérer d’un fardeau trop lourd. Cependant, cette annonce
est faite brutalement et sans préparation et ne prend pas en compte les réactions du patient.

- La rationalisation : Le soignant essaie de masquer l’angoisse en employant des


termes incompréhensibles pour la personne soignée, le soignant maintient une relation sans
échange pour éviter d’être confronté à l’émotion du patient.

- L’évitement : C’est un mécanisme où le soignant fuit la présence du patient, il ne


s’adresse pas à lui, de ce fait, la relation est privée de tout affect.

- La fausse réassurance : Le soignant ressent des difficultés à contrôler son angoisse


face à la situation et donne de faux espoirs de guérison au patient en optimisant les résultats
médicaux alors que lui-même n’en a plus face à une guérison possible.

- L’esquive : Le soignant ne peut entrer en relation avec le patient, il ne sait être dans
l’écoute car il se sent dénué face à la souffrance psychique du patient. De ce fait, le patient
ressent un sentiment de solitude.

7
- La dérision : Les propos du patient et la communication entre le soignant et lui sont
focalisés sur la dérision. Le soignant présente un comportement de fuite et d’évitement.

- La banalisation : C’est un mécanisme de distanciation, le soignant se concentre sur la


maladie et plus sur le malade. Il ne s’adresse plus à lui, traite la souffrance physique mais nie
la souffrance psychique. Ce mécanisme est mal vécu par le patient.

- L’identification projective : Le soignant attribue au patient des traits de sa propre


personnalité, lui fait ressentir ses propres sentiments, émotions ou pensées. De ce fait, le
soignant ne fait plus la différence entre ses propres ressentis et ceux du patient amenant le
soignant à croire ce qui est bon pour le patient. Le patient ne réussit donc pas à faire ses
propres choix. ( Ruszniewski M. Le groupe de parole à l’hôpital. Dunod, Paris, 1999 .)

Afin de déterminer les meilleures pratiques infirmières en soins palliatifs, plusieurs revus et
écrits scientifiques en parler dans ce sens selon Le « plan directeur de développement des
compétences des intervenants en soins palliatifs », élaboré par le MSSS du Québec en 2008,
qui permettra de donnais une vision sur le rôle infirmier en soin palliatif ; à cet effet le plan
directeur(Tablau1) propose 10 domaines de compétence [DC]

Tableau 1

Domaines de compétence (DC) et des compétences générales et spécifiques des intervenants


en soins palliatifs (MSSS, 2008)

Compétences générales Compétences spécifiques des


infirmières

DC#1. Domaine de compétence : Douleur et symptômes

Observer, évaluer et traiter la douleur et les - Collaborer avec la personne, ses


symptômes. proches et l’équipe interdisciplinaire
pour élaborer un plan de gestion de la
douleur et des symptômes ; évaluer,
réévaluer et réviser les objectifs et le
plan de soins selon les besoins.

- Comprendre les classifications de la


douleur et leur importance pour une
gestion efficace / Connaître la

8
physiologie de la douleur.

DC#2. Domaine de compétence : Besoins psychosociaux


et spirituels

Évaluer les besoins psychosociaux et spirituels de la - Cerner l’impact de la maladie grave au


personne et de ses proches et y répondre. sein de la famille et sur tous ses
membres, de même que les
conséquences sociales qui en découlent.

- Aider la personne et ses proches à


accéder aux ressources appropriées pour
répondre à leurs besoins de soutien
psychologique, social et spirituel.

- Accompagner la personne et ses


proches dans leur adaptation à la maladie
et aux pertes qui y sont associées.

DC#3. Domaine de compétence : Besoins liés à


l’organisation de la vie quotidienne

Offrir un soutien à la personne et à ses proches pour - Aider la personne à conserver, dans la
déterminer leurs besoins liés à l’organisation de la vie mesure du possible, sa capacité
quotidienne et trouver des moyens d’y répondre. fonctionnelle et son autonomie.

- Reconnaître les facteurs de stress


inhérents à la prestation des soins qui
entraînent l’épuisement des proches.-
Aider la personne et ses proches à
accéder aux ressources appropriées pour
répondre à leurs besoins de soutien
financier et pratique.

DC#4. Domaine de compétence : Agonie et décès

Procurer un soutien à la personne et à ses proches au - Prévoir et reconnaître les signes et


moment de la fin de vie. symptômes d’une mort imminente ;
intervenir.

- Connaître et appliquer les stratégies de


gestion de la douleur et des symptômes,
caractéristiques des dernières heures de

9
vie (incluant la sédation palliative).

- Aider la personne et ses proches à se


préparer au moment de la mort.

- Accompagner la personne et ses


proches en tenant compte de leurs
besoins.

DC#5. Domaine de compétence : Deuil

Connaître les processus normaux et atypiques de deuil. - Connaître et comprendre les sentiments
Savoir soutenir la personne et ses proches dans ces de perte et de deuil. Reconnaître les
processus. réactions normales relatives au deuil.
Distinguer les catégories de deuils.

- Aider les proches à reconnaître et


prévoir leurs réactions personnelles à la
perte et à la mort, et les orienter vers des
ressources s’il y a lieu.

- Reconnaître les personnes qui sont à


risque de vivre un deuil atypique et les
orienter vers d’autres professionnels de
l’équipe ou du réseau

DC#6. Domaine de compétence : Communication

Communiquer efficacement avec la personne et ses - Comprendre et appliquer les principes


proches généraux de la communication.

- Soutenir les proches dans les situations


d’annonce de mauvaises nouvelles.

- Communiquer avec clarté et précision


à la personne et à ses proches les
renseignements liés aux soins.

- Fournir des renseignements pertinents


adaptés au stade de développement de la
personne et de ses proches sur différents
aspects relatifs à la maladie et à ses
conséquences.

Tiré de : « Plan directeur de développement des compétences des intervenants en soins

10
palliatifs » ; Ministère de la Santé et des Services Sociaux [MSSS] du Québec (2008)

III. Cadre de référence :


La figure n°2 présente le cadre de référence de cette étude, qui est un cadre conceptuel.
Inspiré de la récession des écrits.

Acquis Moyens
professionnel : techniques et
-ancienneté, relationnels :
maturité -formations en soins
-expérience dans Mécanisme palliatifs
des services de défense -groupes de paroles
hospitaliers avec -séances avec un
soins palliatifs… psychologue …

Accompagnement
infirmier et soin palliatifs
au prêt du patient et sa
familles

Facteur
contraignants

Organisationnel Professionnels
 Structure  Décisions
Emotionnel divergentes
organisationnel
 Manque de ressources  Exigence émotionnel  Résistance médicale
humaines et matérielles  Manque de temps
 Manque de
connaissances et de
formation
 Difficultés de
communication
 Manque de
collaboration
interdisciplinaire

11
V- But de recherche

Cette recherche vise à décrire l’accompagnement infirmier d’un patient en fin de vie chez les
infirmiers au niveau du service d’oncologie et d’hématologie de l’Hôpital cheikh Khalifa.

V - Question de recherche

Quel accompagnement infirmier d’un patient en fin de vie chez les infirmiers au niveau du
service d’oncologie de l’Hôpital cheikh Khalifa ?

VI. Définitions des concepts

1. Soins : c’est le fait d’assister tout individu malade ou bien portant, dans l’accomplissement
des actes qui contribuent au maintien et à la restauration de la santé et qu’il accomplirait par
lui-même s’il avait assez de force de volonté et de savoir. Donner cette assistance de manière
à permettre à celui qui la reçoit d’agir sans concours extérieur aussi rapidement que possible.
(Définition de l’OMS revue de l’infirmier avril 1985)

2. Infirmier : « est la personne qui ayant suivi un enseignement infirmier de base, est habilite
à assurer dans son pays la responsabilité de l’ensemble de soins infirmiers que requièrent la
promotion de la sante, la prévention de maladie et les soins aux malades » .d’après le conseil
international de l’infirmier(es) (CII).

3. Le caring : est formé par l’ensemble des actions et des intuitions qui permettent, par
exemple à l’infirmière de déceler de façon subtile les signes d’amélioration ou de
détérioration chez le client. Le caring signifie aussi faciliter et soutenir la personne en
respectant ses valeurs, ses croyances, son mode de vie et sa culture.

4. Le soin relationnel : C’est un acte de soins qui a pour objectif d’apporter l’aide, le soutien
nécessaire à chaque patient en souffrance physique ou psychique ainsi qu’à leur famille.

5. Soins palliatifs: Selon la définition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), «Les


soins palliatifs améliorent la qualité de vie des patients et de leurs familles confrontés à des
problèmes liés à des maladies potentiellement mortelles, qu'elles soient physiques,
psychosociales ou spirituelles. L'objectif des soins palliatifs est d'obtenir la meilleure qualité
de vie possible pour les usagers et leurs familles. Les soins palliatifs sont organisés et fournis

12
grâce aux efforts de collaboration d'une équipe multidisciplinaire comprenant des usagers et
des proches. La plupart des aspects des soins palliatifs devraient également être fournis aux
premiers stades de la maladie, ainsi qu'un traitement curatif ». L’OMS complète sa définition
en soulignant que « les soins palliatifs soutiennent la vie et considèrent la mort comme un
processus normal, ne hâtent ni ne retardent la mort, atténuent la douleur et les autres
symptômes, intègrent les aspects psychologiques et spirituels des soins, offrent un système de
soutien pour permettre aux usagers de vivre aussi activement que possible jusqu’à la mort ».

6. Humanisation des soins : L’humanisation consiste à respecter la personne dans toutes ses
dimensions physiques, psychiques, sociales, culturelles. Humaniser c’est rendre bon, humain,
civilisé. Pour humaniser les soins, les soignants doivent faire preuves d’empathie, prendre le
temps de communiquer et de partager.

13
LA PHASE METHODOLOGIQUE

14
I. Devis de recherche :
1. Type d’étude.

Il s’agit d’une étude descriptive, niveau I, de nature quantitative. Conformément à la


préoccupation des chercheurs, elle vise à décrire le soin palliatif par le personnel infirmier au
profit des patients du service d’oncologie et d’hématologie de l’Hôpital cheikh Khalifa.

2. Milieu et lieu de l’étude.

2.1 Milieu de l’étude.

L’hôpital universitaire International Cheikh de Casablanca, construit sur une superficie de


39 000 m², dispose de 205 lits, 46 salles de Consultation, 85 salles d’exploration et de
traitement. De plus il dispose de 8 salles d’opération et de quatre ambulances équipées. 740
Collaborateurs.275 Médecins équivalent temps plein

2.1.1 Présentation d’Hôpital Cheikh Khalifa Ibn Zaid de Casablanca :

Missions de l’hôpital :

Créée par Dahir, la Fondation Cheikh Khalifa Ibn Zaid (FCKM) s’est vue attribuer de
nombreuses missions qui s’articulent autour de deux axes d’intervention principaux :

 Offrir des prestations médicales aux malades ;


 Créer et gérer des établissements de soins dont l’Hôpital Cheikh Khalifa Ibn Zaid, sis à
Casablanca.

La Fondation, en collaboration avec le Ministère de la Santé, l’Université Hassan II, la


Faculté de Médecine et de Pharmacie et le Centre Hospitalier Ibn Rochd, s’est fixé pour
mission :

 La création et l’équipement des formations hospitalières ou certains de leurs services ;


 L’étude des maladies et des moyens propres pour les prévenir et les combattre ;
 La poursuite et le développement de travaux de recherche et de soins.
2.2 Lieu de l’étude

L’hôpital universitaire international Cheikh Khalifa à Casablanca, dans les unités de


soin ; service de l’hôpital de jour d’oncologie et d’hospitalisation hématologie /unité de

15
greffe.

Service d’hématologie et thérapie cellulaire est un service qui se consacre à l’étude, au


diagnostic et au traitement des maladies de la moelle osseuse, du sang et du système
lymphatique tel que les leucémies, les syndromes myéloprolifératifs, les syndromes lympho-
prolifératifs ou les myélomes.

Service hospitalisation 6 :

 Capacité litière : 19 lits


 Nombre de médecin : 8
 Nombre de personnel : 23

Service greffe :

 Capacité litière : 8
 Nombre de personnel : 6
 Activité en hausse de 8 %par an
 Taux de guérison de 98.27%.

Service hématologie (2020)

 464 d’admission pour hémopathie maligne


 7556 journées d’hospitalisation
 30 malades greffé (2020-mai 2021).
 126 autogreffes (2016-2021).
 02 allogreffes ( 1er essai en 2015 et démarrage en 2020-2021).

Les infirmiers d’hématologie HCK pratique leurs fonctions suivant quatre axes d’activité :

 PEC des hémopathies malignes.


 PEC des hémopathies dites bénignes, mais sévères.
 La greffe des cellules souches.
 Le suivi des nouvelles pratiques en hémato-oncologie immune.

Service oncologie ; activité service oncologie 2020 :

16
 Capacité litière fonctionnelle de chimiothérapie : 15
 Nombre de journée d’hospitalisation (2020) : 2695
 Taux d’occupation moyen (2020) : 51

2.3 Critères de choix du lieu de l’étude

Il a été motivé par : une meilleure connaissance du milieu, ce qui facilitera l’accès à
l’information ; l’accessibilité facile donc il sera économiser le coût et le temps de
déplacement ces services ont été choisis parce que les infirmières sont exposées de façon
quotidiennement aux soins palliatifs

3. Population cible et échantillonnage

3.1 La population cible de l’étude

Elle correspond, d’une part, à l’ensemble du personnel infirmier service de l’hôpital de jour
d’oncologie et d’hospitalisation d’oncologie hématologie d’hôpital universitaire international
Cheikh Khalifa à Casablanca; elle se constitue de 15 infirmiers praticiens.

3.2 Echantillonnage

Etant donné que les participants à l’étude se constitue à la population cible, celles des
infirmiers, dans ce sens aucune méthode d’échantillonnage n’a été utilisée, puisque.
La population a été recrutée dans son intégralité.

Dans ce cas notre échantillonnage intentionné et par raison, vu la correspondance des


caractéristiques demander pour l’étude et le but de l’étude concernant les soins palliatifs et
l’accompagnement des patients en fin de vie

4. Méthodes et outils de collecte

Etant donné que l’information recherchée est de nature qualitative et quantitative.


La collecte d’information est effectuée à base d’un questionnaire destiné aux infirmiers des
services de l’hôpital de jour d’oncologie et d’hospitalisation d’oncologie hématologie
d’hôpital universitaire international Cheikh Khalifa.

17
En outre, le choix est porté sur l’enquête par questionnaire comme instrument de cette
recherche pour les raisons suivantes : a- c’est une forme d'enquête très structurée, qui évite
l'influence correctrice que peut exercer la personne qui mène l'enquête ; b- les personnes
auxquelles on demande de répondre au questionnaire le font par écrit et de manière
indépendante ; c- l'analyse des réponses données à des questions fermées est bien plus aisée ;
d- elle est peu coûteuse, et e- elle sert à rassembler des opinions claires et bien délimitées.

5. Description des instruments de mesure

Par conséquent le questionnaire renferment des questions sous forme ouverte et fermée à
choix multiples avec quelques questions ouvertes, qui sont en relation: a) aux caractéristiques
des participants à l’étude ; b) la signification du soin palliatif ; c) la dimension du soin
palliatif ; d) le but du soin palliatif ; e) la démarche du soin palliatif ; f) les connaissances et
les valeurs du personnel infirmier ; et g) les suggestions du personnel infirmier

6. Pré-test

Avant l’administration définitive du questionnaire, un pré-test auprès d’une population


similaire (service de réanimation ) a été effectué pour mettre à l’épreuve la forme et la
compréhension des questions élaborées afin de les réajuster, les reformuler et les finaliser. Ce
pré-test a permis, aussi, de recueillir des réponses suffisamment nuancées pouvant permettre
la préformation de questions fermées lors de l’enquête définitive.

7. Limites et contraintes de l’étude

Durant cette étude, nous nous sommes heurtés à des contraintes : a) des difficultés au niveau
de la limitation du sujet de recherche, le sujet était vaste et fait référence à plusieurs aspects.
C’est pourquoi nous nous sommes limités au soin palliatif au niveau des services de l’hôpital
de jour d’oncologie et d’hospitalisation d’oncologie hématologie, b) le temps imparti à l’étude
est très restreint, ce qui nous a conduits à limiter l’étude au services de l’hôpital de jour
d’oncologie et d’hospitalisation d’oncologie hématologie d’hôpital universitaire international
Cheikh Khalifa.. D'un autre côté, les limites, les études descriptives ne permettent pas la
généralisation des résultats.

18
I. Considérations éthiques :

Plusieurs éléments ont été considérés dans la réalisation de cette étude afin de respecter la
dimension éthique : a) l’ouverture et respect à l’égard des personnes questionnées ; b) la
discrétion dans le traitement des informations données et le respect de l’anonymat des
participants (questionnaire anonyme) ; c) afin que le participant puisse être en mesure de
donner un consentement, on était tenu de lui communiquer le plus clairement et honnêtement
possible les objectifs de la recherche et le sort réservé aux informations données.

19
Phase empirique

20
I. Collecte des données :

Le recueil des données s’est étalé sur un mois de juin 2021 sur un total de 15 questionnaires
réalisés auprès des infirmiers des services d’oncologie et d’hématologie d’hôpital
universitaire international Cheikh Khalifa Casablanca.

II. Présentation des résultats :

1.1. Les résultats du questionnaire :

Les résultats suivants seront en rapport avec les questionnaires (voir annexe n°1).

1.1.1. Question n°1 : Sexe

26,66%

HOMME
73,34% FEMME

Il ressort de ce graphique que 26,66% des infirmiers interrogés sont de sexe masculin et
73,34% sont de sexe féminin donc dominance de la gente féminine.

21
1.1.2. Question n°2 : âge :

Graphique 2 : Répartition par âge


60%
60%

50%

40%
26.66%
30%

20% 13.33%

10%
0%
0%
entre 20-30 entre 30-40 entre 40-50 Plus de 50

Nous constatons d’après ce tableau que 60% des infirmiers enquêtés ont moins de 30 ans et
26 ,66%des infirmiers enquêtés ont un âge entre 30 et 40 ans témoignant de la jeunesse du
personnel.

1.1.3. Question n°3 : Ancienneté dans la profession

Graphique n° 3 repartition des


infirmiers selon leurs Ancienneté
dans la profession
Inférieur à 5 ans 5 à 10 ans 10 à 15 ans
15 à 20 ans Plus de 20 ans

13% 0%
27%

60%

D’après les données de ce tableau, nous constatons que 60 % du personnel interrogé ont une
ancienneté entre 5 et 10 ans.
22
1.1.4. Question .n°5 : Ancienneté dans les services d’oncologie et
d’hématologie

Graphique n°4 :

60.00%

50.00%

40.00%

30.00%

20.00%

10.00%

0.00%
inférieur à 5 5 à 10 10 à 15 15 à 20 Plus de 20

D’après ce graphique nous constatons que 53,33% des infirmiers(ères) ont une ancienneté de
service de moins de 5 ans et 33,33% pour ceux qui ont une ancienneté de service entre 5 et 10
ans.

1.1.5. Question n°6 : La formation en matière de soins palliatif.

Tableau n°2:

Formation %
OUI 33,33
NON 66,66
total 100

D’après ce tableau nous constatons que 66,66 % n’ont pas reçu de formation en matière de
soins palliatifs.

23
1.1.7. Question n° 7 : Si vous avez une formation en matière de soins
palliatif, dans quel cadre » ?

Tableau n° 3 :

Le cadre de la formation %
Formation de base 100
Formation continue 0
Autoformation 0
Total 100

D’après les résultats obtenus 100% des infirmiers déclarent avoir reçu une formation de base
en matière d’humanisation des soins.

1.1.8. Question n° 8 : Que ressentez-vous devant un décès de patient ?

Figure N3 : Les émotions ressentis par les


infirmiers(e) devant un décés de patient
0%
Pas de mauvaise
11% émotions
17%
Malheur

Tristesse
22%
Pitiés
50%
Perdue

D’après les données de cette figure nous affirment que 50% des infirmiers(e) ressentent des
sentiments de tristesse devant un décès de patient.

24
1.1.9. Question n° 9 : Vous arrive-t-il d’être démuni face à des décès
de patient ?

Tableau n° 4

Oui non
75% 25%

D’après les données de ce tableau, nous constatons que 75 % du personnel son démuni face à
un décès de leur patient.

1.1.10. Question n° 10 : Quelles émotion ressentez-vous le plus souvent


face à vos patients en fin de vie ?

Figure N6 : Les émotions ressentis par les


infirmiers(e) face aux patients en
fin de vie
accebtable sensation de
12% résponsabilité
11%
sentiment d
impuissance
10%
tristesse
38% pitié
29%

Il ressort de ce graphique que 38% des infirmiers ressent des émotions de tristesse devant les
patients en fin de vie.

25
1.1.11. Question n° 11 : Pensez-vous que les émotions ont leur place
dans le soin ?

Figure N°7 : Les infirmiers(e) pensent-ils que


les émotions ont leur place dans
le soin
Oui Non Parfois

10%

30%
60%

Selon la figure 60% des infirmiers(e) pensent que les émotions ont leur place dans le soin.

1.1.12 Question n 12 :êtes-vous capables de différencier entre votre vie


professionnelle et personnelle ?

Figure N 8 : Les infirmiers sont -ils capables


de différencier entre leur vie proffessionnelle
et personnelle
oui non

40%

60%

26
Selon la figure nous entretenant que la plupart du personnel soignant font une différenciation
entre leurs vies personnelles et professionnelles.

1.1.12. Question n 13 : suivez-vous un protocole de soins lors des


soins palliatif ?

Figure N9: suivez-vous le protocole de soins


oui non

20%

80%

On remarque d’après le graphique que la majorité ne suive pas un protocole lors des soins
palliatif.

1.1.13. Question n 14 : quels éléments freins ou entraves à


l’accompagnement avez-vous rencontrés

Figure N° 9 : Les éléments qui freinents


l'accompagnement
agitation du patients surcharge de travail le protocole strict

20%

53%
27%

27
Selon le graphiques la grande partie des participants à comme éléments freinent
l’accompagnement est l’agitation des patients avec un pourcentage de 53%.

1.1.15. Question n : 15 Quels sont les difficultés rencontrées lors du


soin palliatif ?

Figure N 10 Difficultés des soins palliatifs


Manque de temps et charge de travail Manque de collaboration interdisciplinaire
l'incomprise du patient et sa famille autre

7%

13%
40%

40%

Donc on peut déduire que la plus grande difficultés d’après les infirmiers est celles du manque
de temps et surcharge de travail.

1.1.16. Question n 16 : avez-vous une formation sur la prise en charge des


patients en fin de vie ?

Figure N11 : Formation sur la prise en charge


des patients en fin de vie
non oui

33%

67%

La majorité du personnelles soignants on pas une formations sur la PEC des patients en fin de
28
vie.

1.1.17. Question n 17 : comment apprécier vous le travail en équipe ?

Figure N12: L'appréciation du travail en


équipe
très satisfaisant satisfaisant peu satisfaisant

22% 22%

56%

L’appréciation du travail d’équipe est satisfaisante pour la majorité des soignants comme le
montre le graphique

1.1.18 .Question n 18 : comment prenez-vous en charge les patients en


fin de vie en soins palliatifs dans le service ?

En ce qui concerne cette question directe les réponses varie d’une personne à autre mais la
majorité on comme réponses ce qui suit :
 Hygiènes de vie (corporelle, alimentation adapté)
 Effectuer ses besoins fondamentaux
 Surveillances des constantes
 Communiquer avec les patients aussi qu’informer la famille

III. Analyse et discussion des résultats

Dans ce chapitre, seront analysés et discutés les principaux résultats du présent travail et ce en
restant fidèle à l’agencement des idées suivi dans le cadre de référence. Aussi, sera-t-il
procédé à une confrontation, d’une part, entre les données issues des outils de collectes
adoptées, et d’autre part, entre ces dernières et ce qu’a apporté la littérature sur le sujet.

29
1. Les caractéristiques de la population à l’étude.

La population dans la présente étude se caractérise par sa prédominance féminine non


seulement pour le personnel infirmier mais encore pour les patients, ce qui est concordant
avec des données démographiques du Personnel du Ministère de la Santé.

Par ailleurs la population étudiée est marquée par sa jeunesse, du fait que 33,33% pour
ceux qui ont une ancienneté de service entre 5 et 10 ans. Sans omettre, que 53,33% des
infirmiers(ères) ont une ancienneté de service de moins de 5 ans, ce qui rapproche par de
l’âge moyen des patients participants à l’étude.

2. Formation.

La formation du personnel est un pilier dans l’amélioration de la qualité de soins, non


seulement la formation de base mais encore la formation continue, dans ce sens l’étude a
révélé que 66, 66 % n’ont pas reçu de formation continue en matière de soins palliatifs. En
revanche la totalité des participants avancent avoir reçu une formation de base en matière
de soins palliatifs, contrairement à ces dires, d’autre part la totalité souhaite renforcer leurs
connaissances par des formations complémentaires.

3. Les émotions ressentis par les infirmiers(e) face aux patients en fin de vie

La vision des soignants et leur ressenti sur la mort : Presque la majorité des soignants
(13/10) ont répondu avoir de mauvais sentiments ; tristesse, pitié et peur de la mort, cela
étant quelque chose d’angoissant. Plusieurs réponses étant possible, certains ont donc
quelques craintes face à la mort mais pensent que c’est la continuité de la vie ; La mort
étant à la fois angoissante et mystérieuse. Comme nous l’avons dit dans le cadre de
référence, l’Homme est capable d’anticiper l’idée qu’il doit mourir un jour et peut en
discuter avec autrui sans difficulté mais la peur reste inévitable et l’inconnu est toujours
angoissant. Pour certains le fait d’accompagner les patients en fin de vie, les rapprochent
de cette mort et peut permettre d’ôter certaines angoisses par rapport à la mort. Pour un
même s’il accompagne les patients, la mort reste toujours angoissante.

Sommairement, nos résultats sur la seule ligne directrice organisationnelle concernant


l’intégration d’une approche en soins palliatifs pour les fins de vie dans les services
d’oncologie et d’hématologie sont cohérents avec plusieurs études.

D’abord, les études de Beckstrand et Kirchhoff (2005), de Beckstrand et al. (2006), de


Gross (2006), de Kirchhoff et Beckstrand (2000) de Losa Iglesias et al. (2013), de Mc

30
Callum et McConigley (2013) ont souligné la mise en place de stratégies visant la
nécessité d’instaurer un climat de paix et de dignité autour du patient pendant et après le
mourir.

Par ailleurs, développer une vision plus réaliste de la situation afin d’introduire des soins
de fin de vie plus tôt est un élément de solution aussi corroboré par les études de
McCallum et McConigley (2013) et de Rocker et al. (2005). Finalement, l’expression
«procurer une belle mort au patient» en tenant compte de la famille, a été aussi soulevée
dans l’étude de Beckstrand et al. (2005). Cet élément cible une mort sans souffrance avec
une gestion adéquate des symptômes. De plus, nos résultats sur la modulation du travail
suggèrent d’adopter des stratégies afin de prioriser le temps de l’infirmière pour les soins
directs en lien avec les stratégies relationnelles. Ces éléments de solution se retrouvent
aussi dans les études de Beckstrand et Kirchhoff (2005), de Fridh et al. (2009), de Gross
(2006), de Kirchhoff et Beckstrand (2000), de Losa Iglesias et al. (2013), de Rocker et al.
(2005) et de Thompson et al. (2006).

Toutefois, les éléments de solution identifiés dans notre étude, concernant l’augmentation
de la disponibilité des ressources (soir, nuit et fin de semaine) ainsi que l’intégration d’un
psychologue, n’ont pas été abordés dans les études recensées. À cet effet, le questionnaire
utilisé dans les études quantitatives n’offrait pas le choix de ces énoncés, ce qui pourrait
expliquer l’absence de ces éléments de solution. Finalement, nos résultats sur les pistes de
solutions environnementales des unités d’oncologie et d’hématologie où l’intimité doit
être préservée par une chambre privée, adaptée aux besoins de la situation, et un espace
intime pour la famille, sont cohérents avec les études de Beckstrand et Kirchhoff (2005),
de Beckstrand et al. (2006), de Fridh et al. (2009), de Gross (2006), de Kirchhoff et
Beckstrand (2000), de Losa Iglesias et al. (2013), de McKeown et al. (2010), de Rocker et
al. (2005) et de Thompson et al. (2006). L’avantage du devis descriptif de notre étude,
c’est qu’il permet d’apporter des précisions pour bien définir les éléments stratégiques
identifiés, ce qui ne peut être le cas pour les études à devis quantitatif utilisant un
questionnaire structuré (Beckstrand & Kirchhoff, 2005; Gross, 2006; Kirchhoff &
Beckstrand, 2000; Losa Iglesias et al., 2013).

Par ailleurs, les thèmes «paix et dignité» ont été associés au soulagement de la douleur et
des symptômes ainsi qu’au confort du patient dans les études de Fridh et al. (2009) et de
McCallum et McConigley (2013).

Même si les infirmières soulignent à plusieurs reprises et dans maintes études les
31
différentes problématiques reliées à l’administration à la fois de soins curatifs et de soins
de fin de vie, les pistes de solution soulevées par les études touchent rarement ces aspects.
Nos résultats permettent de préciser que l’amélioration des pratiques en soins palliatifs
serait directement liée à l’organisation du travail et relèverait des choix que font les
décideurs d’apporter ou non des changements pour remédier à la situation.

Les données recueillies dans cette étude apportent ainsi un éclairage nouveau quant à
l’orientation des pistes de solution et à l’implication des décideurs.

D’une part, nos résultats sont cohérents avec plusieurs études et permettent ainsi de
sensibiliser les décideurs sur les principales mesures à mettre en place lors de l’intégration
d’une approche palliative dans les services d’oncologie et d’hématologie.

D’autre part, ils mettent en relief la nécessité de changements tant sur le plan clinique
qu’organisationnel et que cela nécessite une volonté de leur part pour modifier l’ensemble
des concepts structurants.

III. Suggestions

A la lumière de la présentation de résultats, mais encore leurs interprétations et analyses, il


ressort un ensemble de piste qui vise d’améliorer les soins palliatifs, qui sont :

A court terme :

• Renforcer la formation des infirmiers pour développer leurs compétences en matière des
soins palliatifs ;

• Mettre en place une cellule d’écoute des patients et leurs familles au niveau du service,

• Assure le suivi-évaluation des soins infirmiers ;

A moyen terme :

• Aider les infirmiers à prendre conscience de la valeur ajoutée du soin palliatif dans le
processus de soins ;

• Inciter les cadres infirmiers à assumer leur fonction d’encadrement envers les infirmiers
des unités de soins.

• Créer un comité de soin palliatif, dédié à l'intégration, l'amélioration et la promotion des


soins centrés sur le patient. Ce comité doit identifier les divers points de contact avec les
patients et leurs familles, puis initier et maintenir des projets centrés sur le patient, qui
améliorent ces points de contact.

32
A long terme :

• Introduire le cours du soin palliatif au cursus de formation du premier cycle des études
paramédicales ;

• Affecter suffisamment de personnel infirmier

33
Conclusion

Les soins palliatifs et l'accompagnement sont interdisciplinaires, en s'adressant au malade


en tant que personne, à sa famille et à ses proches, les soins actifs sont délivrés dans une
approche globale de la personne atteinte d'une maladie grave, évolutive ou terminale.
L’objectif des soins palliatifs est de soulager les douleurs physiques et les autres
symptômes, mais aussi de prendre en compte la souffrance psychique, sociale et
spirituelle. Le principe de cet accompagnements en soins palliatif est de considéré le
malade comme un être vivant, et la mort comme un processus naturel.

Ceux qui dispensent des soins palliatifs cherchent à éviter l’acharnement thérapeutique et
refuse provoquer intentionnellement la mort.

Ils s'efforcent de préserver la meilleure qualité de vie possible jusqu'au décès et proposent
un soutien aux proches en deuil. Ils s'emploient par leur pratique clinique, leur
enseignement et leurs travaux de recherche, à ce que ces principes puissent être appliqués.
Selon le souhait du patient et la capacité de l’entourage, la prise en charge en soins
palliatifs s’effectue en institution ou au domicile et lieu de vie (maison de retraite, long
séjour) et nécessite une coordination entre les différents modes de prises en charge
(pluridisciplinaire).

Les principaux résultats montrent que certains infirmiers ne maitrisent pas le soin
palliatif, ils mènent leurs fonctions de soins dans un contexte de pénurie sur tous les plans :
auto formation, formation continue insuffisante, charge excessive de travail, méconnaissance
de démarche de soins et encadrement cassement absent de la part du service de soins
infirmiers.

Dans l’ensemble, les infirmiers ne suivent pas une démarche méthodique dans la
dispensation de soins et n’utilisent pas les connaissances théoriques.

Des réformes structurelles paraissent nécessaires pour améliorer les soins palliatifs :

Elles associent la modernisation du cadre réglementaire, la formation continue du


personnel infirmier, l’affectation d’un effectif suffisant du personnel.

• Former le personnel infirmier en matière de soin palliatif ;

• Introduire le cours de soins palliatifs au cursus de formation au premier cycle des études

34
paramédicales ;

• Mettre en place une cellule d’écoute des patients et leurs familles au niveau du service, un
registre des doléances pour gérer les conflits;

• Assurer le suivi-évaluation des soins infirmiers.

Quelques pistes de réflexion seront souhaitables dans les études ultérieures :

 Quels pourrait être le domaine de responsabilité des infirmiers dans le domaine des
soins palliatifs?

 Quelles sont les soins palliatifs qui doivent relever du rôle propre infirmier ?

 Quel aide et encadrement doit apporter le service de soins infirmiers aux infirmiers
dans les soins palliatifs?

 Quels sont les besoins des infirmiers en matière de formation continue ?

35
Références bibliographiques

 [1] Monique Formarier, Ljiljana Jovic Année : 2012 Les concepts en sciences
infirmière Éditeur : Association de Recherche en Soins Infirmiers 2ème édition
Pages : 328.
 [2] Guide des soins palliatifs sur Issy-les-Moulineaux 2019
 [3] Bennoit Burucoa(2006) Soin palliatifs en équipe : Le rôle infirmier Edition
2006 .
 [4] Chatal Jouteau-Neves, Evelyne Malaquin-Pavan(2021) L infirmier (e)et les
soins palliatifs ;Editeur Elsevier Masson.
 (Couvreure Chantal. Nouveaux défis des soins palliatifs. Philosophie palliative et
médecine complémentaire. Ed. De Boeck Université, Bruxelles, 1995.)

 (Ouvrage : Centre d’éthique médicale. Manuel de soins palliatifs. Ouvrage


coordonné par JACQUEMIN D. 2 e édition. Définitions et enjeux. Pratique de
soins et accompagnement. Psychologie et éthique. Dunod, Paris, 2001, p. 120.)
 (Joyce V, Zerwekh Etre infirmier en soins palliatifs Edition 2010).
 ( Ruszniewski M. Le groupe de parole à l’hôpital. Dunod, Paris, 1999.)
 « Plan directeur de développement des compétences des intervenants en soins
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(2008)
 (Définition de l’OMS revue de l’infirmier avril 1985)
 Diversité culturelle – changements et défis. Février 2000. Zoom sur les soins
infirmiers, enjeux et tendances dans la profession infirmière au Canada. Numéro
7.consulté le 25 /7/2021.
 Michel Fontaine, l’humanisation des soins, fondement des pratiques cliniques et
des compétences professionnelles, conférences du 22 mai 2012 au 5ème congrès
du SIDIIEF, consulté le 01 /8/2021.
 L’humanisation des pratiques entourant l’accouchement est-elle limitée ? Hélène
Vadeboncoeur, consulté le à 08 /8/2021
 Bruchon-Schweitzer, M. (2001). Concepts, stress, coping. Recherche en soins
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36
 Fillion, L., Saint-Laurent, L., & Rousseau, N. (2003). Les stresseurs liés à la
pratique infirmière en soins palliatifs : les points de vue des infirmières. Les
Cahiers de Soins Palliatifs, 4(1), 5-40.

37
Annexe

38
Annexe 1 : Les droits des mourants.

Les droits de la personne mourante sont les suivants :

• Le droit d’être traité comme un être humain jusqu’à sa mort ;

• Le droit de garder espoir même si les raisons de son espoir varient ;

• Le droit d’exprimer ses sentiments et ses émotions à sa manière, concernant l’approche


de la mort ;

• Le droit de participer aux décisions relatives à ses propres soins ;

• Le droit de recevoir l’attention de l’équipe médicale, même s’il devient évident qu’il ne
guérira pas ;

• Le droit de ne pas mourir seul ; et de ne pas avoir mal

• Le droit d’obtenir une réponse honnête à ses questions ;

• Le droit de ne pas être trompé ;

• Le droit d’obtenir de l’aide venant sa famille, afin de pouvoir accompagner sa mort et le


droit pour sa famille de recevoir de l’aide afin de mieux pouvoir accepter sa mort ;

• Le droit de vivre dans la paix et la dignité ;

• Le droit de conserver son individualité et de ne pas être jugé de ses décisions vont à
l’encontre des croyances de ceux qui le soignant ;

• Le droit de discuter et de partager ses expériences religieuses et spirituelles, même si


elles sont différentes de celles ses autres ;

• Le droit d’attendre qu’un respect son corps après sa mort ;

• Le droit d’être soignant des gens capables de compassion et de sensibilité, compétents


dans leur profession, qui s’efforcèrent de comprendre ses besoins et qui sauront trouver de
la satisfaction pour eux- mêmes dans le support qu’ils lui apporteront alors que il sera
confronté à la mort.

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Annexe N° 2 : Questionnaire auprès du personnel infirmier

Madame, Monsieur,

Ce travail de recherche s’inscrit dans le cadre de la préparation du mémoire de fin


d’études pour l’obtention du diplôme du premier cycle des études paramédicales, option :
Infirmier polyvalent. Ce questionnaire est centré sur l’étude des facteurs qui entravent le
soin palliatif au profit des patients. Toutes les réponses seront traitées de manière
confidentielle. DE surcroît, la présentation des résultats de l'enquête respectera l'anonymat
des personnes qui auront répondu au questionnaire

Nous vous remercions de votre coopération et de votre compréhension.

1. Sexe : M□ F□.
2. Age : □20 à moins de 30 ans □30 à moins de 40 ans □ 40 à moins de 50 ans □
50 ans et plus
3. 4. Ancienneté dans la profession : □- 5 ans □ 5-moins de 10 ans □ 10-moins de 15
ans □15-moins de 20 ans □ 20 et plus

6. Avez-vous reçu une formation en matière de l’humanisation des soins ?


Oui□ Non□

Si oui dans quel cadre :

 Formation de base

 Formation continue

 Auto-formation

 Autres, à préciser :………………………………………………………………………...

Etudier le volet émotionnel du personnel soignant :

7- Que ressentez-vous devant un décès de patient?


 La pitié
 La tristesse malheur
 Acceptable

40
Autre: ………………..

8- S’agit-il d’un moment que vous appréhendez ?  Oui  Non


9- Vous arrive-t-il d’être démuni face à des décès de patient ?  Oui  Non
10- Quelles émotions ressentez-vous le plus souvent face à vos patients en fin de vie ?
 Pitié
 Sentiment d'impuissance
 Sensation de responsabilité
Autre: ………………..
11- Pensez-vous que les émotions ont leur place dans le soin ?
 Parfois
 Toujours
 Jamais
12- Pensez-vous qu’il s’agisse de culpabilité ?  Oui  Non
13- Quels sont vos mécanismes de défense le plus fréquent ?
 Accepter l’angoisse exprimer et partager avec des collègues afin d’ajuster la pratique.
La banalisation.
 L’esquive
Autre: ………………..
14- Avec l’ancienneté du soignant, la mort est-elle plus acceptée ?  Oui  Non
15- Arrivé–vous à vos gérez émotions ?
 Toujours
 Parfois
 Jamais
16- Etes-vous capables de différencier entre votre vie professionnelle et personnelle?
 Oui  Non
17- Suivez-vous un protocole de soins lors du soin palliatif ?  Oui  Non
18- Quels éléments freins ou entraves à l’accompagnement avez-vous rencontrés ?

Etudier le volet technique du personnel soignant :

19- Quels sont les difficultés rencontrées lors du soin palliatif ?


 Manque de temps et charge de travail
 Manque de collaboration interdisciplinaire
 L'incomprise du patient et sa famille
Autre: ………………..
20- Avez-vous une formation sur la prise en charge des patients en fin de vie ?
21- Comment appréciez-vous le travail en équipe
 Très satisfaisant
 Satisfaisant
 Peu satisfaisant
22- Comment prenez-vous en charge les patients en fin de vie en soins palliatifs dans le
service ?

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