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ROYAUME DU MAROC ‫المملكة المغربية‬

MINISTERE DE LA SANTE ‫وزارة الصحة‬


INSTITUT SUPERIEUR DES PROFESSIONS ‫المعهد العالي للمهن‬
INFIRMIERES ET TECHNIQUES DE SANTE ‫التمريضية و تقنيات الصحة‬
CASABLANCA
‫الدار البيضاء‬

Projet de Fin d’Études


Présenté en vue de l’obtention de Licence Professionnelle en Soins Infirmiers

Option : Infirmier en santé mentale

Mr. ZITOUNI Youssef


Mlle. RAMI Fadwa

Les connaissances et attitudes des jeunes addicts face aux


infections sexuellement transmissibles au niveau du Centre
d’addictologie à la ville de Casablanca

Organisme d’Accueil :

Centre d’addictologie du centre hospitalier universitaire IBN ROCHD casablanca

Soutenance le : 30/09/2020, devant le jury composé de :

Mr LAMIRI Abderrahmane : Professeur à l’ISPITS de Casablanca Président

Mme QAISAR Rabia : Lauréate du 2ème cycle des études Encadrante


paramédicales. Doctorante à la faculté des sciences Ben M'sik
2

Résumé

Les infections sexuellement transmissibles demeurent très fréquentes et en pleine


recrudescence dans le monde, surtout chez les addicts.

Afin d’avoir une idée sur les connaissances et les attitudes des jeunes addicts face
aux infections sexuellement transmissibles on a entrepris une étude descriptive du premier
niveau.

Les données d’enquête ont été recueillies du 6 juin 2020 jusqu’à 1 Aout 2020 au
centre d’addictologie de Casablanca, auprès de 40 jeunes de 18 ans à 25 ans. Ces enquêtes
ont été sélectionnées par échantillonnage non probabiliste à choix raisonné. La saisie et
l’analyse des résultats sont présentées par le logiciel Excel 2010 et le Word 2016.

Les résultats obtenus déclarent une ignorance alarmante en matière des infections
sexuellement transmissibles, au total 40 jeunes addicts de 18 à 25 ans sont inclut dans notre
étude, dont la majorité est du sexe masculin par (67,5 %), la plupart d’un âge entre 21 et 25
ans L’IST la plus connue par les jeunes addicts(e)s était le VIH/SIDA (97.5%), les autres IST
sont moins connues.(77,5%) sont sexuellement actifs avez eu des rapports sexuels,(41,2%)
des participants sexuellement actifs n’utilisent pas le préservatif, le préservatif a été le plus
cité par les jeunes enquêtés, en croyant que c’est le meilleur moyen de prévention des
infections sexuellement transmissibles, (42,5%) uniquement ont connu les lieux des
dépistages du IST, l’internet et médias constituent les principales sources d’information sur
l’IST .

L’introduction de l’éducation sexuelle à l’école et le développement des


programmes de l’éducation des IST devient une nécessité pour améliorer les connaissances
sur IST et prévenir les comportements sexuels à risque

Mots clés : Les infections sexuellement transmissibles, connaissances, attitude, jeunes


addicts.
3

Abstract

Sexually transmitted infections remain very common and are on the rise worldwide,
especially among addicts.

In order to get an idea of the knowledge and attitudes of young addicts towards
sexually transmitted infections, a descriptive study of the first level was undertaken.

Survey data were collected from June 6, 2020 to August 1, 2020 at the Addictology
Center of Casablanca, from 40 young people aged 18 to 25 years old. These surveys were
selected by non-probability sampling with reasoned choice. Data entry and analysis of the
results are presented using Excel 2010 and Word 2016.

The obtained results declare an alarming ignorance about sexually transmitted


infections, a total of 40 young addicts aged 18 to 25 years are included in our study, the
majority of whom are male by (67.5%), most of them aged between 21 and 25 years The STI
most known by the young addicts was HIV/AIDS (97.5%), the other STIs are less known.
(77.5%) are sexually active have had sexual intercourse, (41.2%) of sexually active
participants do not use condoms, condoms were the most cited by the youth surveyed,
believing that they are the best means of preventing sexually transmitted infections, (42.5%)
only knew the locations of STI testing, the Internet are the main sources of information on
STIs (77.50%).

The introduction of sex education in schools and the development of STI education
programs is becoming a necessity to improve knowledge about STIs and prevent risky sexual
behavior.

Keywords: Sexually transmitted infections, knowledge, attitude, young addicts.


‫‪4‬‬

‫ملخص‬

‫تنتشر العدوى المنقولة جنسيا بشكل كبير وتتزايد في العالم ‪ ،‬خاصة بين المدمنين‬
‫جهال مقلقا تجاه األمراض المنقولة جنسيا ‪ ،‬حيت تم استدراج ‪ 40‬شابا مدمنا متراوحة اعمارهم مابين ‪ 18‬و ‪ 25‬سنة‬
‫في دراستنا‪ .‬اغلبهم من فئة الذكور بنسبة (‪ ,)%67,5‬معظمهم بين ‪ 21‬و ‪ 25‬سنة ‪ ،‬فمن بين األمراض المنقولة جنسيا‬
‫االكتر معرفة لدى الشباب المدمنين و هو اإليدز او داء المناعة المكتسب بنسبة (‪ ,)%97,5‬مقارنة باألمراض المنقولة‬
‫جنسيا األخرى ‪ ،‬وايضا نشيطون جنسيا )‪ ،)%77,5‬وبنسبة (‪ )%41,2‬من الشباب النشطين جنسيا ال يستخدمون‬
‫الواقي الذكري اضافة الى ان الواقي الذكري هو االكتر معرفة لدى الشباب المدمنين ‪ ،‬معتقدين أنه افضل وسيلة للوقاية‬
‫من األمرا‬

‫و من أجل الحصول على فكرة شاملة عن معارف و مواقف الشباب المدمنين امام االمراض المنقولة جنسيا ‪ ،‬اجريت‬
‫دراسة وصفية من المستوى األول‬

‫تم جمع البيانات الالزمة للدراسة من ‪ 6‬يونيو ‪ 2020‬حتى ‪ 1‬اغسطس ‪ 2020‬في مركز اإلدمان بمدينة الدارالبيضاء‪،‬‬
‫مع مجموع ‪ 40‬شابا تتراوح اعمارهم مابين ‪ 18‬و ‪ 25‬سنة‪ .‬تم اختيار هذه االستطالعات وفقا الختيار منطقي غير‬
‫احتمالي و إدخال وتحليل النتائج يتم بواسطة برنامج ‪ Word 2016‬و ‪Excel 2010‬‬

‫أظهرت النتائج التي تم الحصول عليها ض المنقولة جنسيا ‪ ،‬في حين ( ‪ )%42,5‬فقط هم من يعرفون أماكن فحص‬
‫االمراض المنقولة باالتصال الجنسي‪ ،‬ويعتبر االنترنيت اكتر المصادر الرئيسية للمعلومات عن االمراض المنقولة‬
‫جنسيا‬

‫إدخال التربية الجنسية في المدرسة و تطوير برامج التعليم فيما يخص األمراض المنقولة جنسيا‪ ،‬أصبح ضرورة‬
‫لتحسين و تطوير المعرفة حول االمراض المنقولة جنسيا و منع السلوكات الجنسية المحاطة بالمخاطر‬

‫الكلمات الرئيسية‪ :‬االمراض المنقولة جنسيا‪ ،‬المعارف ‪ ،‬المواقف ‪ ،‬الشباب المدمنين‬


5

Dédicace

C’est avec profonde gratitude que nous dédions ce modeste travail

A Nos chers parents


Tous les mots du monde ne seraient exprimés l’immense amour que nous vous portons, ni la
profonde gratitude qui nous vous témoignions pour tous les efforts et les sacrifices que vous
n’avez jamais cessé de consentir pour nos instructions et nous bien être.
C’est à travers vos encouragements que nous avons opté pour cette noble profession, et c’est à
travers vos critiques que nous nous somme réalisées.
Nous vous remercions pour votre soutien moral, que pour vos prières qui nous ont assistées
tous le long de notre parcours.
Que Dieu vous garde et préserve votre santé.

A nos Très Chères sœurs et frères


Vos encouragements permanents, vos soutiens moraux et vous appuis.
Aucune dédicace ne pourra exprimer l’estime, le respect et l’amour que nous portons pour
vous.
Que Dieu vous aide à réaliser tous vos rêves et à satisfaire toutes vos ambitions.

Toute la famille

Veuillez trouver ici, le témoignage de nos sentiments respectueux et l’expression de notre


sincère reconnaissance.
Que ce travail vous apporte l’estime et le respect que nous portons à votre égard, et soir-là
preuve du désir que nous ayons de vous honorer.

A
Nos amis(es) et nos proches

Nous vous dédions ce modeste travail, avec tous nos souhaits de bonheur, réussite et
bonne santé. A tous ceux qui nous sont chers et que nous avons omis
involontairement de citer.
6

Remerciement

Merci à Dieu
Nous nous devons de remercier ALLAH le tout puissant pour toute la volante et le courage
qu’il nous a donné pour l’achèvement de ce travail et qui nous donne la patience et le courage
durant ces langues années d’étude.

A notre chère encadrante Mme. QAISSAR


RABIA

Nous souhaitons exprimer un merci particulier et chaleureux à notre encadrant qui a bien
voulu diriger ce travail, Ses orientations et ses encouragements tout au long de la
recherche.

A notre coordinateur de l’’option MR. BOULHEND


Abdellah

Nous sommes très reconnaissants de leur persévérance et leur soutien le long des trois années
de formation, veuillez accepter nos sincères gratitudes et nos profonds respects.

A nous enseignants Mme. BOURHIA,


Mme. OUTALHA, Mme. QAISAR, Mr. LAMIRI

Nos remerciements vont tout d’abord à tous ces enseignants de l‟ISPITS option santé mentale,
qui nous ont toujours encouragés et soutenus, et qui sont reconnus par la richesse et la qualité
de leur enseignement et qui déploient de grands efforts pour assurer à leurs étudiants une
formation actualisée et de qualité.
7

Aux membres de jury


Vous nous faite un grand honneur en acceptant de juger notre
travail.

Permettez-nous de vous exprimer ici notre profonde reconnaissance et notre mutuel


respect.

A tout le personnel des sites de stage


durant les 3ans de formation

Veuillez accepter nos sincères remerciements et notre profonde


gratitude pour votre accueil, au cours des stages, vos conseils et votre
disponibilité malgré tous vos engagements.

Aux personnels du service


d’addictologie

Nous exprimons nos vifs remerciements à tous les infirmiers du service


d’addictologie et à la Direction Générale du CHU Ibn Rochd de
Casablanca. Bien aussi, ce mémoire est le résultat de leurs
participations actives.

Par ailleurs, nous remercions toutes les personnes qui ont participé de
près ou de loin à la facilitation de ce travail
8

Table de matière:

Résumé ........................................................................................................................... 2

Abstract ........................................................................................................................... 3

‫ ملخص‬............................................................................................................................... 4

Dédicace ......................................................................................................................... 5

Remerciement ................................................................................................................. 6

Liste des figures ............................................................................................................ 10

Liste des graphiques ..................................................................................................... 10

Liste des annexes : ........................................................................................................ 11

Liste des abréviations ................................................................................................... 12

Introduction................................................................................................................... 13

CHAPITRE I : la phase conceptuelle ........................................................................... 14

Problématique............................................................................................................ 15

Question de recherche : ............................................................................................ 17

Objectif de l’étude : ................................................................................................... 17

La recension des écrits .............................................................................................. 18

Le cadre de référence ................................................................................................ 26

CHAPITRE II : phase Méthodologique ....................................................................... 27

Devis de recherche ..................................................................................................... 28

Considérations éthiques ............................................................................................ 31

CHAPITRE III : phase Empirique ................................................................................ 32

Présentation des résultats du questionnaire ........................................................... 33

Discussion des résultats ............................................................................................. 46

Forces et limites de l'étude........................................................................................ 50


9

Suggestions ................................................................................................................. 51

Conclusion .................................................................................................................. 53

REFERENCE BEBLIOGRAPHIE : ............................................................................. 61


10

Liste des figures


Figure 1 : Cadre de référence les connaissances et attitudes des jeunes addicts face aux IST. ............. 26

Liste des graphiques

Identification :

Graphique 1. Répartition des jeunes addicts en fonction d'âge ............................................... 33


Graphique 2 : Répartition des jeunes addicts en fonction de sexe .......................................... 33
Graphique 3 : Répartition des jeunes addicts selon leur niveau scolaire ................................ 34

Connaissances en matière des IST :

Graphique 4: Répartition des jeunes addicts selon qu’ils aient entendu parlés des IST ......... 34
Graphique 5 : Répartition des jeunes addicts selon leurs connaissances sur les divers types
d’IST......................................................................................................................................... 35
Graphique 6 : La connaissance des jeunes addicts sur les symptômes des IST ...................... 35
Graphique 7 : Les symptômes des IST connu par les jeunes addicts. ..................................... 36
Graphique 8 : La connaissance des modes de transmission des IST auprès les participants .. 36
Graphique 9 : La connaissance sur l’existence des moyens des préventions contre IST ....... 37
Graphique 10 : La connaissance sur les moyens des préventions contre IST ......................... 38
Graphique 11 : La connaissance des jeunes addicts sur la guérison spontanée des IST ......... 38
Graphique 12 : : le pourcentage de connaissance des jeunes addicts sur existence de
traitement efficace contre des IST .......................................................................................... 39
Graphique 13: Les sources d’informations sur les IST pour les jeunes addicts ...................... 39
Graphique 14 : Les connaissances sur les lieux de dépistage IST pour les jeunes addicts ..... 40
Graphique 15 : Les lieux de dépistage auprès les jeunes addicts. ........................................... 40
Graphique 16: le pourcentage des jeunes addicts qui ont eu des rapports sexuels. ................ 41
11

Comportement sexuel :

Graphique 17 : la répartition de l’âge pour les jeunes addicts qui ont eu des rapports sexuels
.................................................................................................................................................. 41
Graphique 18: l’utilisation du préservatif chez les jeunes addicts .......................................... 42
Graphique 19 : la connaissance de l’utilisation de préservatif ................................................ 42
Graphique 20 : Les connaissances des jeunes sur les facteurs qui favorise la transmission ... 43
Graphique 21 : Les jeunes addicts et le nombre de partenaire sexuels. ................................. 43
Graphique 22 : L’avis des jeunes addicts sur l’importance de l’utilisation de préservatif. .... 44
Graphique 23 La pratique des rapports sexuelle sous l’influence de drogue, tabac, alcool .... 44
Graphique 24 : Le besoin des jeunes addicts au niveau de la formation sur les IST ............. 45

Liste des annexes :

ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRE ....................................................................................................... 55


ANNEXE 2 : Autorisation de collecte de données............................................................................... 60
12

Liste des abréviations

ISPITS : Institut Supérieur des professions infirmières et techniques de santé

IST : INFECTION SEXUELLEMETNT TRANSMISSIBLES

SPA : Substance psycho active

OMS : Organisation mondial de sante

HIV : Humain Immunodéficience Virus

MST : Maladie Sexuellement Transmissible

SIDA : Syndrome d’Immuno- déficience Acquise

VHB : Virus de l’Hépatite B

VHC : Virus de l’Hépatite C

INSERM : Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale

CRIPS : Centre régional d'information et de prévention du sida

ORS : Observation régionale de sante

VPH : Virus de Papillon Humain


13

Introduction

Dans le cadre de l’élaboration de notre travail de fin d’étude, nous avons choisi
comme thème, un sujet que tout le monde en est sensé et que malgré sa forte existence
dans les populations il est mal connu et surtout chez la population jeune addict et qui en
est le plus exposé. On parle des connaissances des jeunes addicts en matière des infections
sexuellement transmissibles.

Notre sacrée religion règle tous les côtés de vie, et ainsi la vie sexuelle comme
elle interdit toutes les formes d’homosexualité elle recommande la fidélité entre les
partenaires et l’éviction des relations illégal ; la prise de conscience de l’ampleur et
l’importance de ces recommandations ne peut que nous garantir une vie sainte et sauve,
et nous protéger contre les maladies sexuelles.

Malgré ça les jeunes vu les transformations qu’ils subissent et derrière l’envie


de vivre des expériences nouvelles ils ignorent qu’ils se mettent en risque et ils
s’aventurent de leur santé, d’où la nécessité d’inculquer de les diffuser une éducation
sexuelle et des informations ainsi que les sensibiliser en matière des IST.

Pour ce faire, le plan de ce travail sera divisé en trois parties distinctes :


La phase conceptuelle représente la fondation du travail de recherche, elle
s’appuie sur des concepts qui permettent de cerner et classifier le problème à étudier, le
cadre de référence, les écrits appuyant le problème et enfin le but et la question de
recherche.

La phase méthodologique contient la définition des différents moyens pour


arriver à résoudre le problème défini à la phase conceptuelle par la collecte des données
et la définition de la population de l’étude ainsi l’échantillon.

La phase empirique permet de répondre directement à la problématique du travail


posée ainsi que présenter, interpréter, et discuter les résultats.

A la fin de l’étude, des suggestions vont être proposées afin d’améliorer les
connaissances des jeunes en matière des IST.
14

CHAPITRE I : la phase conceptuelle


15

Problématique

Depuis l’aube des temps, l’Homme cherche à accroître son plaisir et apaiser
ses souffrances. Les substances psycho actives étaient utilisées dans ce sens. Le
Maroc, lui aussi, a connu ce genre de consommation, mais qui restait souvent dans un
cadre limité. Au cours des dernières années, la consommation de toxiques a évolué
dans notre pays, prenant de l’ampleur à la fois médicale et sociale. Les jeunes sont de
plus en plus touchés et les problèmes soulevés sont de plus en plus compliqués
(Braconnier, A ; Marcelli, D.2000).

L’adolescence correspond généralement à une transition pendant laquelle les


personnes vivront leurs premières expériences amoureuses et sexuelles. Leurs besoins
dépassent les simples aspects biologiques de la sexualité en intégrant des aspects
affectifs et relationnels. Ce qui rend la consommation d’alcool ou d’autres SPA
associée au fait que ces jeunes soient sexuellement actifs. Ce qui met les jeunes en
exposition très élevée aux IST (Mathieu & Aranda, 2015).

La population adolescente et de jeunes adultes (15 à 25 ans) représente


environ 25 % de la population sexuellement active, et cette dernière y est
particulièrement exposée : 50 % des nouvelles infections touchent la population
utilisent les SPA de cette tranche d’âge, malgré leur proportion minoritaire dans la
population sexuellement active globale (BEN HASSEL, 2018).

Depuis les années 1980, Une étude réalisée dans le cadre d'un projet de
recherche national sur la démonstration du sida a montré que l’usage de drogues
illicites a été associé à un risque élevé de contracter des IST aux États-Unis ; parmi les
consommateurs noirs de drogues injectables 43 % avaient de gonorrhée et 10 % de
syphilis ; parmi les consommateurs de drogues injectables de sexe masculin de race
blanche, 23 % ont de gonorrhée et 5 % de syphilis. Parmi les consommatrices noires
de drogues injectables, 28 % qui ont de gonorrhée et 11 % ont de syphilis ; parmi les
utilisatrices de drogues injectables de race blanche, 23 % ont de blennorragie et 7 %
ont de syphilis, et les consommateurs de cannabis manifestent davantage de
comportements sexuels à risque que les non-utilisateurs et sont plus exposés au Virus
d’Immunodéficience Humain (VIH). Les comportements sexuels à risque étaient plus
16

fréquents chez les personnes qui avaient bu l’alcool, ainsi que la consommation
excessive de cocaïne et de cannabis sont indépendamment associées à un
comportement sexuel impliquant un risque accru d’infection ou de transmission du
VIH (JOHNES, LEWIS, & SHORTY, 1993).

Cette complexité suggère la nécessité d’évaluer l’interaction entre la


consommation de SPA et relations sexuelles, les variables intermédiaires et les
comportements sexuels à risque globaux et précis, et particulièrement auprès des
jeunes ayant une consommation à risque ou un problème de consommation de SPA.
Elle demeure plus équivoque pour ce qui est des comportements sexuels à risque précis
comme l’utilisation de préservatifs et de contraceptifs (GOYETTE, 2015).

Au Maroc, précisément à Nador, l’une des zones les plus touchées par la
consommation d’héroïne, 80 % des injecteurs sont atteints d’hépatite C, tandis que 25
% sont porteurs du VIH. À Tanger, 43 % ont une hépatite C et 0,1 % ont le VIH. En
quasi-désinsertion sociale, ils vivent souvent seuls et vivent de petits boulots dans
l’informel. Les femmes, moins nombreuses, s’adonnent généralement à la prostitution.
D’après cette enquête, 25 % des injecteurs ont contracté le virus du sida VIH par
matériel d’injection, alors que 73% de la même population se sont vu transmettre le
virus de l’hépatite C (VHC). À Tanger, plus de 45,5 % des addicts aux drogues
injectables ont été affectés par le VHC. Si le taux de transmission du VIH (0,4%) reste
insignifiant dans la ville du détroit, ce pourcentage augmente de manière conséquente
à Tétouan. En effet, on estime à 3,7 % le taux des personnes contaminées par le virus
du sida à travers un matériel d’injection. Ces consommateurs présentent tous un trait
commun, ils ignorent les risques liés au partage de matériel d’injection. En effet, 74
% de cette population sont dans l'ignorance totale du risque de contamination (Nina
Kozlowski 2014).

Dans ce cadre-là et pour lutter contre la survenus des IST chez les jeunes
addicts on a recommandé plusieurs recommandations premièrement au ministère de
la santé a étendre la mise en place de centres des jeunes pour la prise en charge de leur
problème sanitaire et les rendre disponibles les centre de conseils et de dépistages
volontaires. Deuxièmes au ministère de l’éducation de mobiliser le système éducatif
pour qu’il devienne le moteur d’un programme de prévention et de prise en charge
généralisée pour la jeunesse scolarisée par l’introduction dans le programme
17

d’enseignement des cours d’éducation sexuelle au sein de tous les établissements


fondamentaux ainsi que former les enseignants dans le domaine des IST.

C’est dans cette perspective où s’inscrit l’orientation de cette étude qui vise à
explorer et décrire les attitudes et les connaissances des jeunes addicts entre (18-25
ans) sur les IST au centre d’addictologie qui sont sans doute l’une des causes les plus
importantes dans la transmission des IST.

Question de recherche :

Quelles sont les connaissances, les comportements, et les attitudes des jeunes
addicts entre 18-25 ans en matière des infections sexuellement transmissibles ?

Objectif de l’étude :

Décrire les connaissances, les comportements, et les attitudes des jeunes addicts
âgés entre 18-25 ans en matière des infections sexuellement transmissibles au niveau
du centre d’addictologie de Casablanca.
18

La recension des écrits

D’après la revue de la littérature, qui sera épinglée à travers la recherche


bibliographie et les documents physiques et scientifiques, qui ont permis de constater
que la thématique : les connaissances et les attitudes des jeunes addict face aux
infections sexuellement transmissibles est une problématique plurifactorielle.

Les Infections Sexuellement Transmissibles (IST) anciennement appelées «


Maladies Sexuellement Transmissibles » ont été définies par le Conseil Supérieur
d’Hygiène publique de France comme étant des infections dont les agents responsables
sont exclusivement ou préférentiellement transmis par voie sexuelle et qui justifient la
prise en charge du ou des partenaires. Sous cette terminologie sont regroupées des
infections très différentes tant dans leurs expressions cliniques et les complications
qu’elles peuvent entraîner, que dans les traitements disponibles et les publics touchés
(Ministère de la Santé et des sports, 2010).

De surcroit, les IST peuvent être symptomatiques ou asymptomatiques


(chlamydiae, herpès, VIH, syphilis) ce qui favorise la transmission et justifie d’autant
plus la mise en œuvre d’un dépistage. (Briandet, 2017).

Effectivement, certaines IST peuvent mettre en jeu le pronostic vital tel


l’infection à VIH ou hépatite B. D’autres comme l’infection à Chlamydiae ou au
gonocoque peuvent avoir des conséquences à moyen terme (risque de stérilité et de
grossesses extra-utérines), et certains papillomavirus (HPV) sont responsables du
cancer du col de l’utérus (Ouardirhi , 2017).

Selon l’OMS (2016), plus l’âge avance plus les jeunes acquièrent une
certaine maturité par rapport à un moment (adolescence) où ils manquent des
connaissances et des compétences nécessaires, les adolescents tendent à moins se
protéger du VIH que les jeunes qui ont dépassé 20 ans.

Par ailleurs, l’institut de veille sanitaire (2016) affirme que les jeunes de 16 et
25 ans sont les plus touchés par les infections sexuellement transmissibles. Les jeunes
font partie de cette tranche d’âge dont la prévalence des IST est le plus élevée et dont
l’incidence n’a cessé d’augmenter depuis les années 2000. Voire même, cette génération
née dans une société où la contraception est entrée dans les mœurs, a été confrontée très
19

tôt par les nouveaux médias à des contenus sexuels. La majorité des jeunes ont découvert
la sexualité par la pornographie, Aujourd’hui ces jeunes peuvent rencontrer plus
facilement de nouveaux partenaires grâce aux sites de rencontre.

Si les jeunes sont majoritairement bien informés sur le sida, leur perception
de sa dangerosité a considérablement diminué ces dernières années et les enquêtes
montrent un relâchement des comportements et attitudes de prévention, accompagné
de prises de risques lors de rapports sexuels. (CRIPS PACA, 2016).
A cet égard, Kluft (2019) affirme l’existence d’une relation marquante entre
la consommation des drogues et les rapports sexuels non protégés qui peuvent être la
cause des IST.

Principalement à cette période que se fait l’initiation à la consommation de


SPA licites (alcool/tabac), mais aussi de certaines substances illicites (cannabis…) :
seuls 6,6 % des adolescents de 17 ans n’ont expérimenté aucun de ces 3 produits. Les
manifestent des attentes/motivations très variées, le plus souvent en fonction du genre
et socialement différenciées. Ils se révèlent peu sensibles à la mise en garde vis-à-vis
des risques sanitaires à long terme car ils ne les perçoivent que comme un risque très
lointain ne les concernant pas vraiment (Inserm, 2014).

Depuis 20 ans, les enquêtes KABP en 2011[Knowledge, Attitudes, Beliefs,


Practices] évaluent périodiquement les connaissances, attitudes, croyances et
comportements des Français face au VIH/sida et analysent l’évolution de ces dons à
l’autre, mais aussi selon les tranches d’âge, le sexe ou encore le niveau d’études.

Les connaissances :

Pour engendrer un changement de comportement, la connaissance du risque


nécessite un processus de réflexion par lequel les personnes comprennent leur propre
situation face au risque (Trachsel, 2008).

A cet égard, une étude faite par Toudeft en 2010 a déclaré que plus du 1/3
(37,8%) des jeunes addicts avaient déjà entendu parler des IST et n’ont pas une idée
sur toutes les IST. Dans ce sens, le sida vient au premier rang parmi les types d’IST
cités par les jeunes enquêtés (15,76%), suivi de la syphilis (9,57%), puis de l’herpès
20

virus (2,82%).

Au Maroc, il est alarmant de constater une accumulation de connaissances


erronées sur les IST, conduisant notamment à une confusion entre les modes de
transmission et les causes, cette confusion est due au tabou qui entoure ces infections
parce qu’elle est liée aux idées reçus. Mais le plus grave est que même si les jeunes
font une distinction nette entre le SIDA et les autres IST, ils ont des idées fausses à
causes des rumeurs particulières (Ibaaquil, 2003)

Dans la même perspective, l’IFOP a réalisé un sondage auprès des jeunes


addicts âgés entre 15 et 25 ans, à l’occasion du Sidaction en 2016. Ce sondage fait état
d’une détérioration du niveau d’information sur les IST, les modes de transmissions,
de prévention, un sentiment d’invincibilité face aux risques liés au virus par rapport
2015. (Chraibit ,2016).

De surcroit, à travers des représentations des jeunes addicts sur les IST, il
existe un manque de connaissances des modes de transmission du virus et des moyens
de s’en prémunir. 20% des jeunes considèrent par exemple que la maladie peut se
transmettre en embrassant une autre personne. Au total, 30% des jeunes interrogés ont
des représentations erronées de la maladie et de ses modes de transmission (IFOP,
Bilendi en2016).

Beaucoup des fausses croyances circulent entre les jeunes addicts, c’est le
cas d’une étude mené par Bruneel en 2015, qui a trouvé que 33% des jeunes addicts
pensent que les IST peut être transmit par une piqure de moustique.

Cependant, une étude menée à Abidjan sur les voies de transmission des IST
a montré que les voies les plus citées étaient : la transmission matérno-fœtale 99,9%,
la transmission sanguine 68,7%. De ce fait, ces résultats traduisent que les
connaissances générales des jeunes addicts sont bonnes (Touré 2005).

En outre, lors de consommation de drogues, le partage de matériel d’injection


de drogues entre les toxicomanes (seringue, aiguille, cuillère, filtre.) ainsi que le
partage de matériel de sniff (paille ou billet) sont des pratiques qui comportent un
risque d’infection par les IST (Briandet, 2017).

Vu que, la consommation de drogues injectables est l’un des principaux


modes de transmission de l’IST, responsable d’environ 10 % des cas d’IST dans le
21

monde. (Onusida, 2010).

Au Maroc, une étude effectue par Khalil, Aboulfalah et Soummani (2010) a


prôné que 99% ont répondu qu’ils peuvent prévenir les IST. Parmi les moyens de lutte
proposés par les jeunes addicts, 81,7% choisissent l’utilisation de préservatif comme
premier moyen, suivie de l’utilisation de matériel stérile pour 80,4%, et 66,2% ont
déclaré qu’on pouvait éviter de contracter le virus par la fidélité à une seul partenaire
non infecté.

Encore, une étude menée à Bamako en 2009 a prouvé que le préservatif était
le moyen de prévention le plus cité par 45 jeunes addicts entre 16-25 ans (57,6%),
suivi de l’abstinence (30,95%) et de la fidélité (11,42%), ainsi que 29,9% de ceux qui
ont eu des rapports avec des partenaires occasionnels, déclarent avoir utilisé le
préservatif au cours de ces rapports (Bouba, 2009).

D’autre part, une étude a prouvé que la pilule et les autres méthodes
hormonales sont très majoritairement choisies à 70% puis vient, en seconde place, le
préservatif avec 22% d’utilisation comme contraception. De façon que, toutes les
méthodes à pour objectif ne pas constater des IST (Fecond, Bajos, Rouzaud-
cornabas,et al en 2014).

Bien que, seulement 47,60% pensent que la seule moyenne de prévention est
le vaccin Sachant que moins d’un jeune toxicomane sur deux ont des connaissances
sur les protections induites par les vaccins contre l’hépatite B ou l’HPV. C’est l’étude
effectuée par Coutolleau 2017

Dans une coté informative, il ressort que pour près de 97%, le médecin
généraliste est la principale source d’information sur les IST. En effet, les médecins
généralistes font partie de la communauté médicale identifiée par les jeunes addicts
comme ressource. Ils sont appréciés pour une qualité spécifique de proximité,
d’anonymat ou encore de spécialistes mais sont vus plus comme des ressources de
soins que comme des recours informatifs (Riquet, 2015).

Néanmoins, Selon Charrlier (2017) il apparait que l’entourage familial


représente 57% comme une source d’information sur les IST, les parents étant des
interlocuteurs privilégiés chez certains jeunes entre eux des addicts , et même si les
relations interfamiliales, les valeurs et les tabous familiaux peuvent être des freins, la
22

proximité de ces acteurs avec les jeunes leur donne une place de choix .

Une étude à Nice en 2012 retrouve des résultats contraires, en effet, dans
celle-ci, les parents étaient cités comme seconde source d’information par les jeunes
addicts après leurs amis. (Albagly, 2012)

D’autre sort, l’étude menée par Traore (2006) à estimait que les principales
sources d’informations sur les IST/SIDA étaient l’école/conférence avec 48,1% les
médias 36,7% ; les parents 8,2%.

Alors que, 64,73% des jeunes addicts s’informent sur les IST par l’internet.
Puisque l’internet et les nouvelles technologies sont particulièrement attirants pour les
jeunes générations et leur place dans leur environnement ne cesse de progresser
(Saboni, 2012).

Plus tard, liées aux Connaissance des jeunes addict sur les symptômes des
IST, 50 de ces jeunes ne connaissent pas les symptômes des infections sexuellement
transmissibles (12,4%), alors que 4,6% pensent qu’il n’y a pas de signes (Khalil,
2011).

Et pour les symptômes connus, elles sont classées par ordre décroissant : la
douleur pendant les rapports sexuels (65,5 %), la plaie génitale (63,0%), la
démangeaison génitale (62,0%), l’écoulement vaginal et la brulure mictionnelle sont
à 58,5 %, l’écoulement urétral (54,5 %), l’hématurie (44,0 %) et enfin la douleur
abdominale (36,0 %) (Diarra ,2012).

Il est apparent que 37,93% connaissent tous les lieux de dépistage : médecin
généraliste, centres spécialisés et hôpital et 57,59% ne les connaissent pas tous mais
au moins un. Quoique 4,48% ne savent pas où aller pour se faire dépister (Cotolleau,
2017).

Moins du tiers (30,9%) des jeunes addicts connaissent l’existence d’un


traitement pour le VIH/sida. Et la moitié d’entre eux pensent que l’on peut guérir de
ce type de maladie spontanément ou en recourant, en cas de gravité, aux herboristes
ou à l’automédication (Picod, 2013).
23

Les comportements des jeunes face aux IST :

La probabilité que des jeunes contractent les IST dépend de nombreux


facteurs. On peut citer, notamment, le fait d’avoir des comportements risqués. Dans
ce sens, ceux qui s’injectent de la drogue, par exemple, peuvent vendre ou acheter des
relations sexuelles non protégés. Ce jeu de réciprocité entre la consommation de
drogue et les rapports sexuels est au centre de nombreuses épidémies et surtout les
infections sexuellement transmissibles (Unicef, 2010).

La prise de risque et l’incidence des IST sont bien sûr liées à l’utilisation
ou non du préservatif (Observatoire régional de la sante des pays de la Loire, 2010).

A cet égard, une étude menée par Bouba en 2009 a mise évidence que les
Facteurs favorisants la survenue des IST chez les jeunes sont dues principalement à la
non utilisation des préservatifs car ils estiment qu’ils rendent les rapports sexuels
moins agréables (36,19%) et aux méconnaissances du risque chez plus de 21,42%.

De même certaines personnes, croient que l’utilisation du condom entraîne


le cancer de l’utérus chez la femme et dans le cas où il se déchire dans son vagin ceci
rendrait chez elle les rapports sexuels douloureux, et pour d’autres jeunes encore,
l’utilisation du condom diminue le plaisir procuré par l’acte sexuel (Kuitchet, 2010).

Par ailleurs, Bozon (2000) ajoute que le multi partenariat sexuel est un autre
facteur influençant. Le multi partenariat est le fait d'avoir plus d'un partenaire sexuel,
il est considéré comme un comportement à risque qui augmente le risque de
transmission d’infections sexuellement transmissibles notamment le VIH/sida, le taux
élevé de la pandémie de VIH/Sida est plus expliqué par les comportement sexuels à
risque des personnes sexuellement actives : un changement très régulier de partenaire
sexuel, avoir plus d’un partenaire sexuel, avoir un partenaire qui a d’autres partenaires,
avoir des rapports sexuels avec des partenaires occasionnels, ou bien avoir des rapports
sexuels avec des prostituées(Evina,2005).
Ces situations de multi partenariat concernent beaucoup plus fréquemment
les jeunes en début de vie sexuelle que les adultes plus âgés. Dans l’enquête du
baromètre santé 2010 de l’Observatoire Régionale de Santé (ORS), 29% des jeunes de
15 à 25 ans déclarent plus de deux partenaires dans l’année (dont 14% plus de trois
24

partenaires) contre 6% chez les plus de 25 ans (Observatoire régional de la santé des
pays de la Loire, 2010).

Néanmoins, D’après l’enquête KABP 2011, les personnes qui commencent


une nouvelle relation ou celles qui ont eu au moins deux partenaires dans l’année sont
encore nombreuses à ne pas avoir utilisé de préservatif dans l’année. C’est le cas que
la proportion d’hommes et de femmes déclarant plusieurs partenaires ou un nouveau
partenaire au cours de l’année augmente également.

L’alcool et la drogue sont à l’origine des rapports sexuels imprévus et non-


protégés, violences sexuelles qui sont des facteurs de risque pour les grossesses non
désirées, le VIH et les autres IST. L’usage de drogues altère les capacités de
raisonnement. De la même manière, la consommation d’alcool chez les jeunes est
surtout dangereuse à court terme. L’effet désinhibiteur de la boisson les place dans une
grande vulnérabilité tout en leur conférant un sentiment d’invincibilité. Cela pousse
les jeunes à prendre des risques encore plus importants par manque de lucidité
(Khazami, 2015).

Il est reconnu que la consommation excessive d’alcool perturbe le jugement


et contribue à augmenter la pratique de comportements à risques. Par ailleurs, c’est
généralement à des âges jeunes que ces comportements à risques sous l’effet de
l’alcool sont les plus fréquents (Monique 2004).
25

Synthèse des écrits

D’après les écrits recensés, on déduit que la sexualité des jeunes addicts
présente de multiples risques tels que les IST.

Ces risques sont intimement liés au manque d’information concernant la santé


sexuelle, cette pénurie d’information est la conséquence directe du tabou qui entoure
le sujet de la sexualité ainsi que le manque d’éducation sexuelle.

Ce qui remarquable que la majorité des jeunes addicts connaissent le


VIH/SIDA, néanmoins une ignorance alarmante des jeunes a été mise en évidence
concernant les autres IST. Mais les fausses idées concernant le mode de transmission
et les moyennes de préventions et les symptômes des IST sont encore persistées.

D’une part, les principales sources d’informations chez les jeunes addicts sont
les médecins généralistes les parents les médias les amis et l’école.

D’autre part, Les jeunes addicts manquent d’informations sur les lieux de
dépistage accessibles de proximité et ont un faible recours au dépistage.

Sans oublier que, les représentations sociales du Sida chez les jeunes addicts
sont largement structurées du concept de déviance et l’enfreint des normes religieuses.

En ajoutant, les comportements sexuels à risque qui demeurent très fréquents


parmi les jeunes addicts ; ils se manifestent par la précocité du rapport sexuel, une
faible utilisation du préservatif, la multi partenariat sexuels, et les rapports sous
influence de l’alcool.
26

Le cadre de référence

D’après la recension des écrits relative au sujet les connaissances et


attitudes des jeunes addicts faces aux infections sexuellement transmissibles, le
schéma suivant illustre les différents éléments représentant le cadre de référence
conceptuel afin de décrire les connaissances et attitudes des jeunes addicts face aux
IST.

Les connaissances et les attitudes des jeunes addicts face aux infections
Sexuellement transmissibles

LES CONNAISSANCE : COMPORTEMENT


SEXUELLE :
• Face aux types des IST
• Le rapport sexuel
• Modes de transmission des
précoce
IST
• Utilisation de
• Moyens de prévention,
préservative
• Source d’information
• Les partenaires sexuels
• Sur les symptômes des IST
• Rapports sexuels après
• Les lieux de dépistage
avoir bu de l'alcool
• L’existence d’un traitement
pour le VIH/sida

Figure 1 : Cadre de référence les connaissances et attitudes des jeunes addicts face aux IST.
27

CHAPITRE II : phase Méthodologique


28

Devis de recherche
Le devis de cette étude est descriptif, il retrace la démarche souhaitée pour
entreprendre l’étude. Il met en exergue la description du type, milieu, population cible,
échantillon, méthodes et outils de collecte et d’analyse des données de cette dernière.

Type de l’étude

Il s’agit d’une étude descriptive quantitative de premier niveau. Elle vise à


décrire les connaissances et les attitudes des jeunes addicts face aux infections
sexuellement transmissibles consultant au niveau du Centre d’addictologie à la ville
de Casablanca.

Description de lieu d’étude

Le centre d’addictologie de Casablanca est un centre destiné à la prise en


charge des usagers des substances psycho actives dont il règne la complémentarité de
plusieurs approches à l’image de la multiplicité des facteurs en cause de l’installation
d’une addiction. Dont la prise en charge s’articule autour de plusieurs axes.
Premièrement, il y a l’axe médical. Il vise l’évaluation de l’état de santé de la personne
dans sa globalité et de proposer les traitements adéquats qui vont permettre au patient
de prendre une certaine distance avec ses consommations. Le médecin traitant
recherche également d’éventuels troubles psychiatriques et propose des traitements
adéquats. Deuxièmement, il y a l’axe psychologique, il s’agit d’identifier les
éventuelles problématiques psychologiques du patient. Le travail psychologique
permet de repérer également la place que la consommation des substances
psychoactives occupe dans la vie du patient. Il consiste à travailler sur les
problématiques sous-jacentes qui ont éventuellement contribué à l’installation de
l’usage de substances psycho actives. Troisièmement, il y a l’axe socioéducatif. Il
s’agit d’informer le patient et ses proches des caractéristiques du produit psychoactif,
des troubles qu’il génère et de l’aspect multifactoriel de la genèse de la prise du
toxique. Ainsi, le recours à la pluridisciplinarité est nécessaire. De ce fait, le service
d’addictologie dispose d’une équipe pluridisciplinaire complète composée de
professionnels (infirmiers, psychologues, médecins) spécialisés dans les différents
axes décrits ci-dessus. Le centre d’addictologie de Casablanca est une structure de
29

soins en ambulatoire et en hospitalisation. Il est affilié au Centre Hospitalier


Universitaire IBN ROCHD de Casablanca.

Ce centre a été inauguré le 06/09/2009, d’une capacité d'hospitalisation de


3.285 nuitées et de 8,000 consultations par an. Cet établissement vise la prise en charge
individuelle et collective des patients ayant des conduites additives. Il est notamment
composé de trois salles de consultation, deux autres de psychothérapie, des structures
de soins infirmiers et d'assistance sociale. Il comprend également sept chambres
d'hospitalisation, un réfectoire, une salle d'exercice physique, une salle de jeu et
l'ergothérapie et une autre de réunions, une médiathèque et une bibliothèque.

Le choix du milieu de l’étude

Notre étude se fait dans le centre d’addictologie de Casablanca. Le choix de


ce milieu est justifié par sa représentativité, son accessibilité, surtout qu’on a déjà
effectué un stage dans ce milieu, aussi justifié par la faite qu’il dessert une large
population qui fait partie de la région du Grand Casablanca, et dispose d’un effectif
important et diversifié du personnel de toute catégorie (Professeur, médecin en
formation pour la spécialité psychiatrie et addictologie, des infirmiers en santé
mentale, psychologue, et ergothérapeute).

Population cible

Les jeunes addicts de 18 à 25 ans consultant au niveau du centre d’addictologie


de Casablanca.

Critères d’inclusion :

• Jeunes âgés de 18 à 25 ans scolarisés ou non, consultant au Centre


d’Addictologie Casablanca.
Critères d’exclusion :

• Les jeunes moins de 18 ans et plus de 25ans.

• Les jeunes n’ayant pas de rapport sexuel auparavant


30

Méthode et taille d’échantillonnage


Tenant compte de la diversité des profils existants, il est recommandé de
procéder pour la présente étude à un échantillonnage non probabiliste exhaustif.
Méthodes et instruments de collecte des données.

Afin de privilégier la dimension quantitative de la présente recherche, le choix a


été porte sur le questionnaire comme outil de collecte de données Le questionnaire
comprend une présentation qui contient les informations garantissant l’anonymat et le
consentement nécessaires aux participants à l’étude. Cet instrument comprend un
ensemble de questions permettant de recueillir des informations sur les connaissances et
les attitudes des jeunes addicts face aux infections sexuellement transmissibles au Centre
d’addictologie de Casablanca. Outre, la prédominance des questions fermées se justifie
par leur simplicité d’utilisation, la facilité de codage de leurs réponses, et la plus grande
rapidité au niveau de l’analyse de ces dernières (Fortin, 1996).

Déroulement de la phase de collecte de données

Avant de commencer la phase collecte de données, une demande collecte de donner


a été adressée à la direction de l’ISPITS, dans le but de faciliter l’accès aux informations.
Après le reçue de l’autorisation pour faire la collecte de données en la dépose au service à la
main du major de service.
D’abord la collecte des données s’est déroulée sur une période allant d’une
semaine du 06/07/2020 Au 01/08/2020. Après avoir testé et validé le questionnaire auprès
d’une population similaire au sein du service d’addictologie au centre d’addictologie du
CHUIR de Casablanca, il a été distribué à tous les participants à cette étude. En outre le
questionnaire est composé d’une trentaine de questions. Cependant parmi les
questionnaires distribués, le nombre des répondants était à l’ordre de 40 soit un taux de
remplissage de 100%.

Méthodes d’analyse des données

Les données recueillies par le questionnaire sont classées selon les thèmes et sous
thèmes du cadre de référence, elles sont analysées à l’aide du logiciel Excel, puis elles sont
représentées sous forme de graphiques.
31

Considérations éthiques

Au cours de l’accomplissement de ce travail de recherche, des dispositions éthiques ont


été prises en considération pour protéger les droits des participants à l’étude.

Les principes éthiques qui sont respectés par la présente étude sont :

• Le droit de l’anonymat et la confidentialité des données ainsi le renoncement de


porter un jugement de valeur sur les personnes enquêtées,

• Le droit à un traitement juste et équitable dans la mesure où tous les participants


sans aucune exception seront informés quant à la nature, le but et la durée de leur
participation ainsi que les méthodes qui seront utilisées pendant l’étude

• L’information des participants de la possibilité de se retirer à n’importe quel


moment de l’étude.

• Le consentement libre et éclairé des jeunes à participer à l’étude


32

CHAPITRE III : phase Empirique


33

Présentation des résultats du questionnaire

Dans le but d’une signification souhaitable de notre étude nous avons collecté des données
à l’aide d’un questionnaire pour trouver les résultats suivants :

Graphique 1 : Répartition des jeunes addicts en fonction d'âge

28%

18-20 ans
21-25 ans
73%

Commentaire : D’après ce graphique la plupart des participants de cette étude ont un


âge de 21 à 25 ans.

Graphique 2 : Répartition des jeunes addicts en fonction de sexe

Féminin 32,50%

Series1

Masculin 67,50%

0,00% 20,00% 40,00% 60,00% 80,00%

Commentaire : D’après ce graphiques 67.5% des jeunes addicts sont de sexe masculin
34

face à un taux de 32,5% pour le genre féminin.

Graphique 3 : Répartition des jeunes addicts selon leur niveau scolaire

0% 10%

Collège
lycée
supérieure

90%

Commentaire : Ce Graphique illustre que la majorité des jeunes addicts à l’étude ont un
bon niveau scolaire puisque 90% sont en supérieur et 10% au lycée cela, reflète que la
population entre nos mains est une population éduquée et cultivée.

Graphique 4: Répartition des jeunes addicts selon qu’ils aient entendu parlés
des IST
Non
3%

Oui
98%
Oui Non

Commentaire : La majorité des jeunes addicts 97 % avaient déjà entendu parler des
IST face au 3%.
35

Graphique 5 : Répartition des jeunes addicts selon leurs connaissances sur les
divers types d’IST

120,00%

97,50%
100,00%

80,00%
60%
60,00%

40,00% 30%
27,50%

20,00% 12,50%
2,50% 0% 2,50%
0,00%

Commentaire : Le sida vient au premier rang comme type d’IST annoncée par les
jeunes enquêtés (97,5%), suivi par Hépatite B (60%) puis syphilis (3O %) et herpès
génital (27,5%). Chlamydia et les Candidose ont cependant été citées comme IST
respectivement par 12,5% et 2,5% des jeunes addicts

Graphique 6 : La connaissance des jeunes addicts sur les symptômes des IST

33%

60%
7%

Oui Non Je ne sais pas

Commentaire : Ce graphique informe que 60% des participants proclament connaitre


les symptômes des IST cependant seulement 7% déclarent que les IST peuvent être
36

asymptomatiques

Graphique 7 : Les symptômes des IST connu par les jeunes addicts.

79,30%
72,40%
37,90%

34,50%
27,60%

24,10%

31%

Commentaire : A travers le graphique on déduit que les Brulures urinaire, Écoulement


vaginal, et les douleurs pendant les rapports sexuels sont les symptômes les plus cités
par les jeunes addicts

Graphique 8 : La connaissance des modes de transmission des IST auprès les


participants

100% 92% 90%


85%
90%
80%
70%
60%
50% 43,00% 43%
37,50%
40%
30% 20%
20% 10% 10%
10% 0%
0%
37

Commentaire : D’après ce graphique on remarque que 92% des jeunes addicts estiment
que les IST se transmit par le contact avec le sang, en suite il y’a le contact sexuel génital
avec une personne infecté cité par 90% des jeunes addicts suivit par le contact sexuel anal
avec une personne infecté qui a été déterminé aussi par 85% des participants ; par ailleurs
on a 43% des jeunes déclarent par la transmission lors de la chouchement de la mère a
l’enfant et aussi par le baiser avec une personne infectée et 20% par piqûre de moustique
et 10% des jeunes addictes voient que le fait de boire du même verre d’une personne
infectée sont parmi les modes de transmission des IST

Graphique 9 : La connaissance sur l’existence des moyens des préventions


contre IST

10%
2%

88%

Oui Non je ne sais pas

Commentaire : Ce graphique montre clairement que la majorité des participants et avec


un pourcentage de 87% affirment l’existence des moyens de prévention contre les IST.
38

Graphique 10 : La connaissance sur les moyens des préventions contre IST

120,00%

97,40%
100,00%
85,50%
80,00%

60,00%

40,00% 31,50%
20,50%
20,00% 12,80%
20%

0,00%
Porte des L’utilisation La prise de Les autres Le vaccin La fidélité à
préservatives de matériel pilule méthodes une seul
stérile contraceptive hormonales partenaire
non infecté

Commentaire : Malgré qu’une grande majorité des jeunes addicts déclarent connaitre
les modes de transmission des IST sauf qu’il existe entre eux des idées aberrantes
puisque 20% d’entre eux voit de la pilule contraceptive une mode de prévention contre
les IST, en outre le premier mode de prévention cité par les jeunes addicts est le
préservatif avec un Pourcentage de 97,4% et en deuxième lieu on a la fidélité sexuelle
qui a été déterminé par 85,5% des jeunes addicts.

Graphique 11 : La connaissance des jeunes addicts sur la guérison spontanée


des IST

10%

Oui
45%
Non
Je ne sais pas
45%

Commentaire : D’après le graphique ci-dessus 45% des jeunes addicts déclarent qu’on
ne peut pas guérir spontanément des IST tandis que 10% affirme le contraire et 45% ne
39

le connaissent pas.

Graphique 12 : : le pourcentage de connaissance des jeunes addicts sur existence de


traitement efficace contre des IST

Series1

Je ne sais pas 42,50%

Non 30%

Oui 27,50%

Commentaire : Ce graphique ci-dessus dévoile que 30% des jeunes pensent qu’il
n’existe pas un Traitement efficace contre les IST face à 27,5% des jeunes qui déclarent
le contraire alors que 42,5% ne savent pas s’il existe un traitement ou non

Graphique 13: Les sources d’informations sur les IST pour les jeunes addicts

Commentaire : L’internet et les média viennent comme les sources principales des
connaissances chez les jeunes addicts 72,5% les amis aussi occupent un pourcentage
de 45% et les jeunes suivis par l’école qui prennent un pourcentage de 37,5% et puis les
professionnels de santé de 30% et en dernier lieu on a les parents comme les sources les
40

moins identifiés par les jeunes (12,5%)

Graphique 14 : Les connaissances sur les lieux de dépistage IST pour les jeunes
addicts

Non 57,50%

Series1

Oui 42,50%

0,00% 10,00% 20,00% 30,00% 40,00% 50,00% 60,00% 70,00%

Commentaire : Après ce graphique 57,5% ne savent pas les lieux de dépistage des IST
face à 42,5%.

Graphique 15 : Les lieux de dépistage auprès les jeunes addicts.

Commentaire : Les lieux de dépistage le plus cité auprès les jeunes addicts c’est les
centres spécialisés (70%), suivi des médecins généralistes et les centres de santés (40%)
puis les pharmacies (30%)
41

Graphique 16: le pourcentage des jeunes addicts qui ont eu des rapports sexuels.

Series1

77,50%

22,50%

Oui
Non

Commentaire : La Majorité des jeunes addicts ont eu des rapports sexuels (77,5%) par
contre (22,5%) n’ont jamais fait des rapports sexuels.

Graphique 17 : la répartition de l’âge pour les jeunes addicts qui ont eu des
rapports sexuels

Series1

Plus de 18 ans 57,60%

Moins de 18 ans 42,40%

Commentaire : Parmi les jeunes addicts qui ont eu des rapports sexuels presque la
moitié l’ont expérimenté à un âge inférieur à 18 ans (42,4 %)
42

Graphique 18: l’utilisation du préservatif chez les jeunes addicts

70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00% 58,80%
20,00% 41,20%

10,00%
0,00%
Oui Non

Series1

Commentaire : D’après ce graphique on constate que juste 58,8 % entre eux ont utilisé
le préservative durant ce rapport contrairement à 41,2 %.

Graphique 19 : la connaissance de l’utilisation de préservatif

Series1

Non 29,40%

Oui 70,60%

Commentaire : Comme le montre le graphe ci-dessus juste 70,6 % de ces personnes


savent exactement commet utiliser le préservatif contrairement à 29,4 %
43

Graphique 20 : Les connaissances des jeunes sur les facteurs qui favorise la
transmission

Un seul partenaire Multipartenaire

5%

95%

Commentaire : La plupart des jeunes addicts participe à cette étude considèrent que les
IST se favorisent à travers les rapports sexuels avec multi partenaire (95%)

Graphique 21 : Les jeunes addicts et le nombre de partenaire sexuels.

.
Commentaire : On constate à partir du graphe ci-dessus que parmi les jeunes
participants à l’étude :
- 42,5% ont entre 1 et 3 partenaires ;
- 22,5% n’ont pas eu des rapports ;
- 20 % ont plus de 9 partenaires ;
- 15 % ont entre 4 et 6 partenaires
- 15 % ont entre 4 et 6 partenaires
44

Graphique 22 : L’avis des jeunes addicts sur l’importance de l’utilisation de


préservatif.

Series1

Non 77,80%

Oui 22,20%

Commentaire : 77,8% des jeunes addicts ne peuvent pas se permettre de faire des
rapports sexuels sans préservatif même le partenaire s’y oppose et 22,2% peuvent faire
des relations sexuelles sans préservatifs

Graphique 23 La pratique des rapports sexuelle sous l’influence de drogue, tabac,


alcool

60,00%

40,00% 58,30%
41,70%
20,00%

0,00%
Oui Non

Series1

Commentaire : Ce graphique montre que plus de la moitié des jeunes addicts (58,3%),
ont au moins une relation sexuelle sous l’influence de l’alcool, drogue, tabac et 41,7%
jamais fait des rapports sous alcool, drogue, tabac
45

Graphique 24 : Le besoin des jeunes addicts au niveau de la formation sur les IST

25%

Oui
Non

75%

Commentaire : D’apprès ce graphique la majorité des jeunes addicts 75% ressent le


besoin de s’informer sur les IST.

Les suggestions des participants :

Les participants ont émis des suggestions afin d’améliorer leur connaissance et leurs
informations en matière des IST

✓ Il faut renforcer les formations : les exposés, les présentations et les publicités sur ce
sujet qui est très important
✓ Il faut enseigner l’éducation sexuelle dans les écoles
✓ On a besoin de plus en plus des mesures d préventions
✓ Il faut changer le système éducatif au Maroc malheureusement et de passer les sujets
tabous
✓ Faire un bilan général chaque 6 mois et avant le mariage
46

Discussion des résultats

Dans ce chapitre, nous procédons à la discussion des résultats obtenus, tout en


s’appuyant sur les concepts clés retenus dans le cadre de référence de cette étude, qui est
constitué à la lumière des différents écrits empiriques et les données collectées via le
questionnaire mené auprès des jeunes addicts au sein du centre d’addictologie. Ainsi, on
a procédé à une confrontation des résultats de notre étude avec ceux rencontrées dans la
littérature et se rapportant au même sujet afin de répondre à la question de notre recherche.

La répartition de la population enquêtée est variée, ce qui est remarquable que


97,5% des participants ont déclaré avoir déjà entendu parler des IST, ce qui implique que
ces derniers portent également quelques informations concernant le sujet traité. Mais c’est
un résultat incomparable avec celui de (Toudeft, 2010) qui a déclaré que seulement
(37,8%) ont déjà entendu parler des IST, ceci est attribué à une absence de sensibilisation
adressée aux jeunes addicts en matière des IST.

En ce qui concerne la connaissance de ses jeunes addicts sur les IST, les résultats
montrent que la majorité (97,5%) connaissaient le VIH/SIDA, mais leurs connaissances
concernant les autres IST sont insuffisantes, Cela rejoint les résultats des autres études
faites au Bamako (Traore, 2012) et en Tunisie (Khemaies, 2009) qui ont montré que le
VIH/SIDA reste un des IST la plus connue.

Dans le même cadre, il est apparent dans notre étude que la connaissance des
symptômes des IST sont suffisantes, il existe 60 % des jeunes addicts enquêtées
connaissent les symptômes, par contre une étude menée au Maroc par (khalil, 2011) a
montré que seulement 2,4% des jeunes addicts connaissent les symptômes, supposant que
la cause principale de l’ignorance est le manque d’une sensibilisation adéquate en matière
de l’épidémie.
De même, les symptômes les plus connus durant notre étude sont les brûlures
urinaires 79,3%. Cependant une étude de (diarra, 2012) a démontré que : la douleur
pendant les rapports sexuels représente (65,5 %).

En outre, nous avons tiré à travers l’analyse des résultats obtenus, l’existence
d’une prédominance des participants ayant connu que la transmission des IST se favorise
47

par la voie sanguine (92%), ce qui corrobore avec une étude menée en Abidjan par (Touré,
2005) qui a confirmé que la transmission s’effectue par le sang (68,7%). De ce fait, ces
résultats ne traduisent que les jeunes addicts négligent la transmission par le sexe.

En effet la majorité des jeunes addicts (87,5%) savent au moins un moyen de


prévention contre les IST, parmi ces moyens, le plus approprié c’est le préservatif (97,4%)
cela se traduit une concordance avec une étudie effectuée au Maroc par Khalil, Abdoullah
et Soummani (2010) qui ont prôné que 99% ont répondu qu’ils peuvent prévenir les IST.
Parmi les moyens de lutte proposés par les jeunes, 81,7% choisissent l’utilisation de
préservatif comme premier moyen. Cela signifie que l’utilisation de préservatif rendre le
moyen le plus classique.

Clairement, il ressort de notre étude que 30% des participants affirment qu'il
n’existe pas un traitement efficace contre les IST d’un côté et d’autre coté 45% des jeunes
addicts déclarent qu’ils n’ont pas guéris spontanément, par contre Picod, (2013) considère
que (30,9%) des jeunes addicts connaissent l’existence d’un traitement pour les IST Et la
moitié d’entre eux pensent que l’on peut guérir de ce type de maladie spontanément
(Picod, 2013).

En parallèle, Notre étude a constaté que la source des informations sur les IST la
plus dominante est l’internet 77,5%. Ces résultats ont été confirmés par une autre étude
réalisée par (Saboni, 2012), qui a trouvé que 64,73% des jeunes s’informent sur les IST
par l’internet. Puisque ce dernier et les nouvelles technologies sont particulièrement
attirants pour les jeunes addicts et leur place dans leur environnement ne cesse de
progresser. Les professionnels de santé sont moins cités malgré qu’ils aient un rôle très
essentiel à la sensibilisation et le suivie des jeunes addicts sur tous les côtés.

De surcroit, 57,5% ne savent pas les lieux de dépistage ce qui ressemble à une
étude menée par Cotolleau. (2017) qui a prôné que 57,59% ne le connaissent pas, et
revenant à notre étude 42,5% connaissent bien les lieux de dépistage, entre eux 70%
déclarent que ce sont les centres spécialisés. Également, selon (Cotolleau, 2017) Il est
apparent que 37, 93% connaissent les lieux de dépistage : tels que les médecins
généralistes, et les centres spécialisés.
En effet, les résultats du questionnaire dévoilent que77, 5%déclaraient avoir déjà
48

eu des rapports sexuels. Ceci rejoint les résultats d’une étude menée en Tunisie par
(Khemaies, 2009) qui a constaté également que 72, 1% des jeunes addicts sont
sexuellement actifs. En comparant les résultats des deux études, il ressort que cette
population est plus nombreuse à déclarer avoir déjà eu des rapports sexuels.

Il s’est avéré d’après les résultats du questionnaire que (57,6%) des jeunes
addicts ayant eu des rapports sexuels a un âge plus de 18 ans. En revanche, une étude de
(Pettifor, 2010) en Afrique, a pu montrer que 64,61% des participants ayant eu des
rapports sexuels a un âge moins de 18 ans, ce qui explique que les rapports sexuels à un
âge précoce augmentent le risque d'attraper les IST vu l’immaturité et l'âge qui est
inférieur à 18ansainsi la méconnaissance des informations nécessaires sur la prévention
contre les IST.

D’un autre côté, Les résultats ont apportés que presque la moitié des jeunes
addicts ne se protègent pas lors des rapports sexuels. En effet 58,8% des jeunes addicts
qui se protègent au cours des rapports sexuel en utilisant le préservatif contre 41,2% qui
ont affirmé ne pas l’avoir utilisé. Ce taux de non utilisation de préservatif concorde la
panoplie des écrits (Sileo&Sileo, 2008 ; Font et al. 2006) dans ce sens, qui résultent que
60% n’ont jamais été protégés. Cela montre qu’il existe encore des jeunes addicts qui
ignorent le risque parcourus en pratiquant des rapports sexuels non protégés.

D’après notre étude on a estimé que la plupart des participants savent la manière
d’utilisation de préservatif d’un taux de 70,6%. Cependant, une étude menée a Burkina
Faso (méda, 2017) a montré que seuls 24 % avaient montré les capacités de poser le
préservatif de façon appropriée.

En ce qui concerne les facteurs favorisant la transmission des IST, la plupart


des jeunes addicts participant à cette étude considèrent que les IST se favorisent à travers
le rapport sexuel avec plusieurs partenaires (95%) bien que cette pratique semble accroître
le risque d'exposition aux IST. Par contre, (Martial, et coll., 2016) ont affirmé que le multi
partenariat sexuel est une pratique déclarée par 17 % des participants enquêtés,
49

Plus précisément, on a constaté que 42,5% des jeunes addicts ont entre 1 et 3
partenaires. Parallèlement, la fréquence du multi partenariat parmi les jeunes addicts,
avait été déjà documentée par une étude faite en France (Martial, et coll., 2016) a révélé
que 68 % des jeunes addicts, avaient eu des rapports sexuels avec au moins deux
partenaires, de même pour une autre étude en Turquie (Gökengin, 2003) qui a montré que
34.7% des jeunes addicts, ont plus de 5 partenaires sexuels.

Au terme des résultats obtenus de cette étude, 77,8% des jeunes addicts ne
peuvent pas faire des rapports sexuels sans préservatif même le partenaire s’y oppose.
Contrairement à une étude faite par (Sileo, 2008 ; Font et al, 2006) qui a mis en évidence
que la totalité entre 80% à 90% des jeunes addicts n’ont jamais été protégés pendant leurs
rapports et n’insistent pas sur l’utilisation des préservatifs.

Ce qui est remarquable aussi (58,3%) des jeunes addicts ont fait au moins une
relation sexuelle sous l’influence de l’alcool, drogue, tabac. Ce qui rejoint une étude faite
par Martin Blais (.2005) qui a cité que 73% des jeunes ont rapporté avoir consommé de
l’alcool au moins une fois avant ou pendant des rapports sexuels.

La lecture des figures démontrent que la majorité des participants à l’étude ont
besoin de se former ce qui est compatible avec l’étude de (Maoulide,2015) qui a affirmé
que les jeunes addicts se considèrent comme étant une population vulnérable aux IST,
puisqu'ils ne reçoivent pas l’éducation en matière des IST, c'est pourquoi ils ont besoin
des formations adéquates sur la vie sexuelle et spécifiquement les IST et ces voies de
transmission
50

Forces et limites de l'étude

Force de l'étude

Etude traitée pour la première fois au niveau d’ISPITS Casa et sur le plan
régional.
Les résultats de la présente étude pourront être utilisés pour mener des actions de
sensibilisation.
L’étude a dévoilé que les jeunes addicts sont très vulnérables aux IST d’où la nécessité
de mener des actions de sensibilisation et d’éducation auprès de ce groupe vulnérable.

Contraintes et limites de l'étude

Certes, au terme de ce travail, un aperçu global sur les connaissances, les


attitudes, et les pratiques sur les IST a été constaté. Cependant, l'étude a été entravé par
certaines contraintes dont la première est la durée de l’étude, un mois était très court pour
mener ce genre d'enquête.

La deuxième contrainte c'est l'incompréhension de la langue française par


certains jeunes addict.

La troisième est la crainte de certains sujets à parler avec des inconnus, nous a
amené à un long dialogue avant d’accepter de coopérer, cela s’explique par le fait que le
sexe est considéré dans notre société comme quelque chose de tabou qui relève du
domaine privé et personnel.

La quatrième limite c’est que la mesure de l’activité sexuelle des jeunes addicts
n’est pas une chose aisée car l’intimité est tenue cachée.

Et la dernière c'est le déroulement de l’étude conjointement avec les horaires des


études, et des Stages ce qui a rendu la réalisation du projet de fin d’étude très laborieuse.
51

Suggestions

En fonction des résultats et de la conclusion de notre étude, les suggestions


suivantes ont été établies et s’adressent respectivement :

Aux jeunes addicts

- Faire un dépistage précoce et un traitement approprié des épisodes d’IST.

- Participer pleinement aux campagnes d’information d’éducation et communication


organisées sur les IST.
- Eviter les comportements à risque en utilisant régulièrement le préservatif.

Au ministère de la santé

- Renforcer les activités de centres de santé pour la prise en charge des problèmes
sanitaires des jeunes addicts.
- Les jeunes à fréquenter les centres de santé.
- Mener des séances de sensibilisation sur les IST/SIDA au sein des centre d’addictions

- Rendre disponible les centres de conseils et de dépistage volontaire.

- Sensibiliser et encourager les parents à discuter avec leurs enfants des questions
relatives à la santé reproductive et aux IST et leVIH/SIDA.

Aux parents

- Contribuer à l’éducation sexuelle des jeunes en discutant la sexualité avec eux en


les informant de manière réaliste sur les dangers liés aux IST pour l’adoption d’un
comportement sans risque
52

Ministère de l’éducation nationale, l'enseignement supérieur et la recherche


scientifique

- La mise en place des programmes informatifs et éducatifs pour réduire la transmission de


l’IST par voie sexuelle chez les groupes et les sujets à risques : les adolescents, les jeunes
addicts et la population en général.

- Introduire dans le programme d’enseignement des cours d’éducation sexuelle au sein de


tous les établissements fondamentaux
- Assurer une formation continue des enseignants dans le domaine des IST.

Au ministère du média et la communication

- Diffuser des messages clairs et précis à travers les médias publics vise à expliquer les
modes de transmissions effectives des IST/SIDA et les moyens de prévention contre ces
infections.

Au ministère des habous et des affaires islamiques

- Rappeler l'interdiction de Zina et de s'abstenir de toute relation sexuelle à risque à travers


les sermons du vendredi.
53

Conclusion

L’âge de l’expérimentation des SPA et celui du passage à un usage plus régulier,


essentiellement les adolescents, jeunes et les sans-emplois qui sont les plus concernés par
l’usage des drogues. Cette distinction apparait nettement dans les résultats de l’enquête
prouvant que les drogues représentent un outil de refuge, un moyen de distraction et/ou
de vivre une expérience personnelle. Beaucoup de moyens ont été mis pour la réduction
des risques de consommation, parmi les moyens les plus efficaces ; la disponibilité des
centres de réduction des risques des drogues.

Tout au long de cette étude on a pu démontrer que les connaissances et les


attitudes des jeunes marocains en général et des usagers de drogues en particulier sont
largement insuffisantes voir même erronés, de ce fait que la majorité d'entre eux ne
connaissent que le VIH et l'hépatite B et ignorent les autre IST, un part des participants
pensaient encore que (contact peau a peau, piqure de moustique) peuvent transmettre les
IST. Ces connaissances erronées peuvent être une barrière importante pour la prévention
et l’éducation contre l'IST. C’est pourquoi les campagnes de sensibilisation et
d’information révèlent de grande importance dans le but de prévenir efficacement les IST.

C’est pour cela on a proposé un ensemble de suggestions et de recommandations


et qu’on espère qu’elles seront prises en considération par tous les intervenants
responsables de cette vulnérabilité de discuter sur de tels sujets considérés comme des
tabous sociaux, des jeunes usagers n’ont jamais parlé avec leurs parents de la santé
sexuelle. L’intervention de l’état à travers les médias et les organisations de santé et du
social pour sensibiliser la population notamment les jeunes et les adolescents face de ces
IST.

Considérons que ce travail modeste constituera une plateforme de recherches


approfondies sur les connaissances et attitudes des jeunes addicts et que les résultats
obtenus seront des références pour d’autres travaux suivants
54

Royaume du Maroc
‫المملكة الم ر ية‬
Ministère de la santé
Institut supérieur des ‫ا ال ة‬
Professions infirmières ‫ة‬ ‫يات ال‬ ‫ال ال للم ال مر ية‬ ‫الم‬
Et techniques de santé ‫ ات‬- ‫ة ال ا ال ي ا‬
Région de Casablanca-Settat

Questionnaire destiné aux jeunes addicts

Les connaissances et attitudes des jeunes addicts face aux


infections sexuellement transmissibles au niveau du Centre
d’addictologie à la ville de Casablanca

Questionnaire de l’application des connaissances et attitudes des jeunes addicts en


matière des Infections sexuellement transmissibles au niveau de centre
d’addictologie à la ville de Casablanca.
Dans le cadre de notre formation en tant que des infirmiers en santé mentale à
l’Institut Supérieure de Profession Infirmières et Techniques de Santé
CASABLANCA, nous sommes amenés à réaliser un projet de fin d’étude. Nous
avons choisi de travailler sur les connaissances et attitudes des jeunes addicts
en matière des Infections sexuellement transmissibles au niveau du centre
d’addictologie à la ville de Casablanca, et nous vous demandons dans ce sens de
bien vouloir répondre au questionnaire suivant. Nous vous garantissons que vos
réponses resteront anonymes et ne seront utilisées que pour des fins de recherche
scientifique.
55

ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRE

Caractéristiques sociodémographiques :

1) Vous êtes : féminin masculin

2) Quel âge avez-vous : 18ans-20ans 21-25ans

3) C’est quoi votre Niveau d’étude : collège Lycée Supérieur

Les connaissances en matière des IST :

4) Avez-vous déjà entendu parler des infections sexuellement transmissibles ?

Oui Non

Si oui, quel type des IST connaissez-vous ?

Syphilis
Blennorragie ou gonorrhée Chlamydia
Candidose
Trichomonas
Herpès
Génital
Hépatite B
Le sida Autres…………

5) Pensez-vous que les IST ont des symptômes ?


Non
Oui

Si oui a votre avis, quels sont les symptômes révélateurs de l’existence des IST ?

La Douleur pendant les rapports sexuels


56

Ecoulement vaginal

Plaie / Ulcère génitale

Brulures urinaire

Verrues sur les organes génitaux

Pertes vaginales

Evacuation de pus par les organes génitaux

Autres …………

6) A VOTRE AVIS, comment peut-on attraper les infections sexuellement transmissibles ?

Contact sexuel Génital avec une personne infectée

Contact sexuel anal avec une personne infectée

Contact sexuel orale avec une personne infectée

Contact peau à peau avec une personne infectée

Transmission par le baiser avec une personne infectée

Transmission de la mère à l’enfant lors de l’accouchement

Quelque IST se transmet par voie sanguine

Par piqure de moustique

En buvant dans le verre d’une personne infectée

Serrer la main d’une personne infectée

Autres…………………….

7) SELON VOUS, existe-t-il des moyens de prévention ?

Oui Non

SI Oui, A votre avis quels sont les moyens appropriés pour lutter contre les IST ?

Porte des préservatives

L’utilisation de matériel stérile


57

la fidélité à une seul partenaire non infecté

L’abstinence

La prise de pilule contraceptive

Les autres méthodes hormonales

Le vaccin

Autre …………………

8) Si vous avez déjà des connaissances ; quelle est la source de vos connaissances

Les média (télé, Radio, Journal, Magazines…)

L’Internet

L’école

Les parents

Les professionnels de santé

Les Amis

Autres …………….

9) Connaissez-vous les lieux de dépistage des IST ?

Oui Non

Si Oui ; les quels des lieux connaissez-vous ?

Médecin généraliste

Centres spécialisés

Centre de santé

Les pharmacies

Autres ………………
58

10) Existe-il a votre avis un traitement efficace contre les IST y compris le sida ?

Oui

Non

11) Pensez-vous qu'on peut se guérir spontanément des IST ?

Oui

Non

Autre ……….

Comportement sexuel
12) Avez-vous déjà eu des rapports sexuels ?

Oui

Non

Si oui, quel âge aviez-vous pour la première fois ?

Moins de 18 ans

Plus de 18 ans

13) A cette occasion, avez-vous utilisé un préservatif

(ou votre partenaire) ?

Oui

Non

14) Savez-vous (ou votre partenaire) la manière exacte

d’utilisation des préservatifs ?

Oui

Non

15) Considérez-vous que les IST se favorisent a travers les rapports sexuels avec ?

Un seul partenaire

Multi partenaire
59

16) Combien de partenaires sexuelles avez-vous eu jusqu’à ce jour ?

1-3

4-6

7-9

Plus Autres …

17) Pouvez-vous avoir une relation sexuelle sans préservatif Même si votre partenaire
s’y opposer ?

Oui

Non

18) Avez-vous déjà eu des relations sexuelles sous l’influence de l’alcool, des drogues,
ou tabac ?

Oui

Non

19) Après avoir remplir ce questionnaire est ce que vous ressentez que vous avez besoin
de s’informer concernant les IST ?

Oui

Non

20) Est-ce que vous avez des suggestions afin d’améliorer vos connaissances concernant

les IST ?

…………………………………………………………………………

.……………………………………………………………*
60

ANNEXE 2 : Autorisation de collecte de données


61

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66

N Nom 1 : ZITOUNI /Nom 2 : RAMI


Prénom1 : YOUSSEF /Prénom2 : FADOUA
Filière : Soins Infirmiers
Option : Santé mentale.

Titre du Projet : Les connaissances et attitudes des jeunes addicts face aux infections
sexuellement transmissibles au niveau du Centre d’addictologie à la ville de Casablanca

Résumé : Les infections sexuellement transmissibles demeurent très fréquentes et en pleine


recrudescence dans le monde, surtout chez les addicts. Afin d’avoir une idée sur les connaissances
et les attitudes des jeunes addicts face aux infections sexuellement transmissibles on a entrepris une
étude descriptive du premier niveau.

Les données d’enquête ont été recueillies du 6 juin 2020 jusqu’à 1 Aout 2020 au centre
d’addictologie de Casablanca, auprès de 40 jeunes de 18 ans à 25 ans. Ces enquêtes ont été
sélectionnées par échantillonnage non probabiliste à choix raisonné. La saisie et l’analyse des
résultats sont présentées par le logiciel Excel 2010 et le Word 2016.
Les résultats obtenus déclarent une ignorance alarmante en matière des infections sexuellement
transmissibles, au total 40 jeunes addicts de 18 à 25 ans sont inclut dans notre étude, dont la majorité
est du sexe masculin par (67,5 %), la plupart d’un âge entre 21 et 25 ans L’IST la plus connue par les
jeunes addicts(e)s était le VIH/SIDA (97.5%), les autres IST sont moins connues.(77,5%) sont
sexuellement actifs avez eu des rapports sexuels,(41,2%) des participants sexuellement actifs
n’utilisent pas le préservatif, le préservatif a été le plus cité par les jeunes enquêtés, en croyant que
c’est le meilleur moyen de prévention des infections sexuellement transmissibles, (42,5%)
uniquement ont connu les lieux des dépistages du IST, l’internet constituent les principales sources
d’information sur l’IST (77,50%).
L’introduction de l’éducation sexuelle à l’école et le développement des programmes de l’éducation
des IST devient une nécessité pour améliorer les connaissances sur IST et prévenir les
comportements sexuels à risque

Mots clés : Les infections sexuellement transmissibles, connaissances, attitude, jeunes addicts.
Date de soutenance : 30/09/2020
Membres du jury : Mr LAMIRI Abderrahmane, Mme QAISAR Rabia
Organisme d’accueil : Centre d’addictologie du centre hospitalier universitaire IBN ROCHD
Encadrante : Mme QAISAR Rabia

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