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Royaume Du Maroc ‫المملكة المغربية‬

Ministère de la Santé et de la Protection Sociale ‫وزارة الصحة و الحماية االجتماعية‬


Institut Supérieur des Professions Infirmières ‫المعهد العالي للمهن التمريضية و تقنيات الصحة‬
Et Techniques de Santé
‫ العيون‬/‫ملحقة الداخلة‬
Laâyoune / Annexe Dakhla

PROJET DE FIN D’ÉTUDES

POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME DE LICENCE

EN PROFESSIONS INFIRMIERES ET TECHNIQUES DE SANTE

FILIERE : Soins infirmiers

OPTION : Infirmier en soins d’urgence et soins intensifs

Les facteurs qui influencent l’attitude


de la gestion des risques associés aux
soins d'urgence et aux soins intensifs

Elaboré par : Encadré par :

 Nouhaila Rochd  M. Driss Haisoufi


 Salma Rsoune
Enseignant permanent à
l’ISPITS de Dakhla

Promotion : 2020-2023

Année universitaire : 2022-2023


DEDICACE :
Nous dédions ce modeste travail :

 À nos parents

Aucun mot ne serait témoin de notre profond amour, notre immense gratitude et notre plus
grand respect, car nous ne pourrions jamais oublier leur amour inconditionnel, leur soutien
et leurs encouragements constants tout au long de notre étude universitaire

 À nos familles

Vos conseils, vos encouragements et votre soutien ont été d'une grande aide durant ces
années d'études

 À nos amis

Votre soutien, votre amitié et votre présence ont été un grand réconfort tout au long de notre
parcours de préparation de notre projet de fin d’études

 À nos enseignants et enseignantes de l'ISPITS

Pour votre assistance, votre sacrifice et notamment pour la qualité de votre enseignement au
long de notre formation

 À tous ce qui ont contribué de près ou de loin à l'élaboration

et à la rédaction de ce travail
REMERCIEMENT :

Nous tenons tout d'abord à remercier Dieu le tout puissant et le Miséricordieux, qui
nous a donné la santé, le courage et la force de terminer ce travail.

Nous tenons à remercier également toutes les personnes qui ont été une source de
soutien et de motivation tout au long de notre étude universitaire, et particulièrement à :

 Mr DRISS HAISOUFI : notre encadrant de mémoire pour son encouragement,


ses précieux conseils et ses remarques pertinentes pour améliorer la qualité de ce
travail.

 Mr MOHAMMED MANSOURI pour ses conseils onéreux et le soutien qu’il nous


a apporté pour guider et éclairer toutes les étapes de la réalisation de notre
mémoire.

 Mme IMAN BJIJ : notre enseignante de la méthodologie de recherche pour ses


conseils et ses efforts durant la période de notre formation.

 Mr AHMED BOUHJAR: le Directeur de l'Institut Supérieur des Professions


Infirmières et Techniques de Santé (ISPITS) de Dakhla, pour ses efforts
permanents afin d’assurer un bon déroulement de notre formation.

 De même, nous exprimons notre sincère gratitude aux membres de jury qui ont
accepté d’évaluer notre travail.

 Enfin, nous adressons nos plus sincères remerciements au personnel de santé de


CHROD pour leur participation au cours de la réalisation de ce mémoire.
RESUME
Introduction

Les risques associés aux soins d’urgence et aux soins intensifs font référence aux dangers
potentiels pour les professionnels de santé lors de la prestation de soins. La gestion des
risques associés aux soins est devenue une priorité majeure pour la santé publique aux
niveaux national et international. Notre étude a pour objectif de décrire les facteurs qui
influencent l’attitude de la gestion des risques associés aux soins.

Méthodes et Matériel

Nous avons utilisé une approche quantitative descriptive à travers un questionnaire destiné à
36 professionnels de santé exerçant au niveau du service des urgences du centre hospitalier
régional Hassan II de Dakhla. L’exploitation des données a été effectuée à l’aide du logiciel
Excel et de Sphinx Lexica.

Résultats

Les professionnels de santé sont exposés à plusieurs risques liés aux soins d'urgence et aux
soins intensifs tels que les risques d'accidents d'exposition au sang, les risques biologiques et
les risques psycho-sociaux. 63,3% des participants ont été exposés à des agents biologiques.
60% des participants étaient victimes d'un accident d'exposition au sang et 90% connaît la
procédure à suivre dans ce cas. 96,7% du personnel a été exposé au stress, tandis que 63,3 %
des participants avaient une connaissance des risques associés aux soins.66,7% des
participants ont été subi une formation en matière de gestion des risques associés aux soins.

Conclusion

La gestion des risques associés aux soins d'urgence et aux soins intensifs souligne que le
personnel de santé est exposé à de multiples risques liés aux soins, ce qui nécessite une
prévention et une gestion efficace des risques en vue d’assurer la sécurité des professionnels
de santé et d’améliorer la qualité des soins.

Mots clés: gestion, risque, sécurité, soin, soin d’urgence, soin intensif
ABSTRACT

Introduction

The risks associated with emergency care and intensive care refers to the potential dangers to
healthcare professionals when providing care. The management of risks associated with
healthcare has become a major priority for public health at national and international levels.
Our study aims to describe the factors that influence the attitude of risk management
associated with care.

Methods and Material

We used a quantitative descriptive approach through a questionnaire intended for 36 health


professionals working in the emergency department of the regional hospital Hassan II in
Dakhla. The exploitation of the data was carried out using the Excel software and Sphinx
Lexica.

Results

Healthcare professionals are exposed to several risks associated with emergency and critical
care such as the risks of blood exposure accidents, biological risks and psycho-social risks.
63.3% of participants were exposed to biological agents. 60% of the participants were victims
of a blood exposure accident and 90% knew the procedure to follow in this case. 96.7% of
staff was exposed to stress while 63.3% of participants had knowledge of the risks associated
with care.66.7% of participants have undergone training in risk management.

Conclusion

The management of risks associated with emergency and intensive care emphasizes that
healthcare personnel are exposed to multiple risks related to care, which requires prevention
and effective risk management in order to ensure the safety of healthcare professionals and
improve the quality of care.

Keywords: management, risk, safety, care, emergency care, intensive care


Table des matières

Introduction.................................................................................................................................1
PHASE CONCEPTUELLE........................................................................................................3
Problématique de la recherche....................................................................................................3
Revue de littérature.....................................................................................................................8
Cadre de référence....................................................................................................................19
PHASE METHODOLOGIQUE...............................................................................................21
Devis de recherche ...................................................................................................................22
Type de l'étude .........................................................................................................................22
Durée de l'étude ........................................................................................................................22
Milieu de l’étude ......................................................................................................................22
Lieu de l’étude .........................................................................................................................22
Population cible .......................................................................................................................22
Type d'échantillonnage ............................................................................................................23
Critères d'inclusion et d'exclusion ..................................................Erreur ! Signet non défini.
Instruments de collecte des données ........................................................................................23
Méthodes d'analyse des données ..............................................................................................23
Considérations éthiques ...........................................................................................................24
PHASE EMPIRIQUE...............................................................................................................25
Présentation des résultats .........................................................................................................26
PHASE D'INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS.................................50
Forces et limites de l'étude .......................................................................................................55
Suggestions ..............................................................................................................................56
Conclusion ...............................................................................................................................58
Bibliographie.............................................................................................................................59
Annexes.....................................................................................................................................63
Liste des abréviations

AES : Accident d'exposition au sang


ANOVA : Analyse de la Variance
AT : Accident du travail
BK : Bacille de Koch
CHROD : Centre hospitalier régional oued Eddahab
CHU : Centre Hospitalier Universitaire
CM : Carré Moyen
DDL : Degré De Liberté
DPC : Développement Professionnel Continu
EIG : Evénement indésirable grave
ENEIS : Enquête nationale sur les événements indésirables liés aux soins
EPI : Equipements de Protection Individuelle
F : Fisher
HAS : Haute Autorité de Santé
ISPITS : Institut Supérieur des Professions Infirmières et Techniques de Santé
MP : Maladie professionnelle
P : Probabilité
PHA : Acide Poly-Hydroxylé
QCM : Questionnaire à Choix Multiples
RPS : Risques Psychosociaux
SC inter : Somme des Carrées Intergroupe
SC intra : Somme des Carrés intra-groupe
SCT : Somme des Carrés Totale
SST : Santé et Sécurité au Travail
VHB : Virus de l'hépatite B
VHC : Virus de l'hépatite C
VIH : Virus de l'immunodéficience humaine
Liste des tableaux

Tableau 1 : Réparation du personnel au niveau du service des urgences................................23


Tableau 2 : Le taux de réponses..............................................................................................23
Liste des annexes
Annexe 1 : Questionnaire adressé au personnel de santé.........................................................64
Annexe 2 : Fiche de demande d'autorisation d'accès aux données..........................................69
Annexe 3 : Note d'information.................................................................................................70
INTRODUCTION

En 2015, le Bureau International du Travail a publié un rapport intitulé "La sécurité en


chiffres". Ce rapport révèle que chaque année, 2,2 millions de travailleurs dans le monde
perdent la vie en raison d'un accident ou d'une maladie professionnelle. Ce nombre équivaut à
5 000 décès par jour. En outre, on a identifié près de 268 millions d'accidents non mortels du
travail dans le monde chaque année, ainsi que 160 millions de nouveaux cas de maladies
professionnelles réclamés et enregistrés avec la même fréquence (Dounia & Zenasni Mourad,
2021).

Les risques associés aux soins d'urgence et aux soins intensifs désignent les dangers
potentiels auxquels les professionnels de santé qui travaillent dans ces environnements
peuvent être exposés. Ces risques peuvent inclure des maladies infectieuses et des troubles
psychologiques. Les professionnels de santé peuvent être confrontés à des situations
stressantes et complexes qui nécessitent une intervention rapide et efficace, ce qui peut
entraîner des erreurs médicales, des accidents de travail, une fatigue physique et émotionnelle.

Pour cela, Au cours des années 2000, la gestion des risques est devenue une priorité majeure
en Amérique du Nord suite au rapport intitulé "To err is human: building a safer health
system" publié par l'Institute of Médicine. Ce rapport a révélé que les erreurs médicales
étaient la troisième cause de décès aux États-Unis. Au Québec, le Rapport Francœur publié en
2001 a eu un effet similaire, conduisant le gouvernement à mettre en place la loi 113, qui
obligeait les établissements de soins et les services à créer des comités de gestion des risques
et à déclarer les événements indésirables. En 2014, le projet de loi 83 a permis la création de
postes de commissaires aux plaintes et de comités de vigilance et de qualité dans tous les
établissements, afin de renforcer la responsabilité en matière de gestion des risques. En outre,
la réforme de 2015 a créé les directions de la qualité, de l'évaluation, de la performance et de
l'éthique au sein des nouveaux centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux,
afin de permettre une meilleure coordination de la qualité et de la sécurité des soins (Aho-
Glélé et al., 2019).

La gestion des risques dans les hôpitaux est un sujet d'actualité qui préoccupe de plus en plus
les autorités de santé à la fois au niveau national (ministère de la Santé marocain) et
international (OMS). Cette préoccupation est particulièrement forte dans les services

1
chirurgicaux, où la demande de sécurité et de qualité est la plus élevée en raison des risques
d'événements indésirables graves. En milieu hospitalier, les risques ne concernent pas
uniquement les patients et leurs proches (complications, infections nosocomiales, erreurs
médicamenteuses, erreurs de diagnostic, etc.), mais également les professionnels de santé
(risques professionnels et psychosociaux, risques environnementaux, sous-effectifs, santé,...)
ainsi que les biens (pannes, défaillances des équipements techniques et biomédicaux, mauvais
fonctionnement des équipements, inondations, etc.) (El Falaki et al., 2020).

Durant notre stage au niveau du service des urgences du CHR Hassan II à Dakhla, nous avons
constaté que le personnel de santé est exposé à certains risques lorsqu'il prodigue des soins
aux patients. Ces risques peuvent inclure des risques biologiques, tels que les infections
transmissibles par le sang. Des risques chimiques, tels que l'exposition à des produits toxiques
ou à des médicaments dangereux, ainsi que des risques psychologiques, tels que le stress,
l’épuisement professionnel et la violence psychologique.

Pour toutes les raisons évoquées, notre étude qui porte sur la gestion des risques associés aux
soins d'urgence et aux soins intensifs a pour objectif d'améliorer la sécurité et la qualité des
soins de santé, tout en protégeant la santé et le bien-être du personnel de santé en minimisant
les risques potentiels associés aux soins d'urgence et aux soins intensifs.

Notre travail de recherche comporte plusieurs étapes importantes, chacune avec ses défis et
ses objectifs spécifiques. La première étape est la phase conceptuelle, qui comprend la
problématique et la formulation d'une question de recherche pertinente et significative, la
revue de la littérature et un cadre de référence pour guider le travail.

La deuxième étape est la phase méthodologique, qui comprend la planification de l'étude, y


compris le type, la durée, le milieu et le lieu de l'étude, la population cible, les instruments de
collecte de données et les considérations éthiques.

La troisième étape est la phase empirique, qui comprend la collecte et l’analyse des données.

Enfin, la dernière étape est la phase d'interprétation et de discussion des résultats, qui
implique les données collectées et les analyse à l'aide des statistiques appropriées, de tirer une
conclusion et de proposer des suggestions basées sur les résultats de la recherche.

2
PHASE
CONCEPTUELLE

PROBLÉMATIQUE DE LA RECHERCHE

3
La prise de risque est inhérente à toute activité humaine, ce qui signifie que dans le domaine
médical, tout acte de diagnostic ou de traitement comporte un certain niveau de risque
(Lassale et al., 2013).

Le risque est défini comme la possibilité qu'une conséquence néfaste pour la santé se produise
après une exposition à une chose, une personne ou une circonstance potentiellement
dangereuse. Ces effets négatifs sur la santé sont souvent causés par l'exposition à des
agresseurs chimiques, physiques ou biologiques. En d'autres termes, le risque est une
combinaison du danger et de l'exposition d'un individu ou d'une population à ce danger. Pour
déterminer cette probabilité, on utilise des termes tels que «évaluation du risque», «analyse de
risque», «estimation du risque» ou «appréciation du risque». La gestion du risque présente de
nombreux avantages, notamment une approche structurée et une analyse rigoureuse qui
permettent de prendre des décisions éclairées tout en examinant de manière approfondie les
risques particuliers pour la santé (Bolduc, 2003).

La gestion des risques représente un défi important pour les établissements de santé. Pour y
faire face, une approche systématique est adoptée, qui repose sur l'utilisation de méthodes et
d'outils spécifiques. Certains de ces outils sont jugés essentiels et peuvent être appliqués à
toutes les équipes, tandis que d'autres nécessitent un soutien méthodologique localisé. Les
différentes étapes méthodologiques pour gérer les risques, ainsi que les outils nécessaires pour
y parvenir. Il est important de structurer une démarche collective pour prévenir ou gérer les
événements indésirables. Les risques doivent être identifiés avant et après leur survenue, en
analysant les processus, en surveillant les indicateurs et en effectuant des comparaisons avec
des référentiels validés. Les risques identifiés doivent être hiérarchisés pour faciliter la prise
de décision et la programmation des actions. Enfin, il est crucial de mettre en œuvre des plans
d'actions correctives et préventives, en résolvant les problèmes de manière organisée, en
agissant sur la fréquence et/ou la gravité des risques, en mettant en place des actions
préventives pour détecter les risques précocement, en précisant les exigences pour améliorer
le système de gestion des risques (Roussel et al., 2008).

En effet, Le processus de gestion des risques semble que les établissements de santé aient
besoin de mettre en place une politique structurée pour développer les compétences des
professionnels. Bien que les compétences individuelles puissent être améliorées, il est
également crucial de les développer en équipe. Intégrer les évaluations des pratiques
professionnelles, la formation et le développement professionnel continu dans les efforts

4
d'amélioration de la qualité, de gestion des risques et de management général de
l'établissement est de plus en plus considéré comme une approche prometteuse pour les
établissements de santé (Mounic, 2019).

La recherche de la qualité des soins est étroitement liée à la gestion des risques associés aux
soins. Les médecins et les soignants sont engagés dans la prévention des risques et des
complications potentielles résultant de toute intervention médicale ou traitement. Pour ce
faire, une analyse des risques est nécessaire avant tout acte médical. En cas d'incident ou
d'accident, une analyse des causes est réalisée pour prévenir les risques associés aux soins. La
sécurité des soins est un élément crucial de la qualité des soins. Pour minimiser les risques
associés à tout acte médical, le processus doit être minutieusement examiné à chaque étape,
soit de manière prospective avant l'acte (risque a priori), soit de manière rétrospective après
l'incident (risque a posteriori). Cette culture de gestion des risques a été développée et
encouragée par les systèmes d'assurance médicale, qui ont mené des études internationales sur
les risques médicaux. Les chiffres révèlent que les erreurs médicales entraînent une morbidité
et une mortalité considérables, comme le montre une étude choc menée aux États-Unis par
l'Institut de médecine et les travaux de James Reason, qui ont démontré que 46 000 à 96 000
décès par an étaient dus à des erreurs humaines potentiellement évitables. En France, une
enquête nationale sur les événements indésirables liés aux soins a révélé 350 000 événements
indésirables et 10 000 décès par an (Roucayrol, 2015).

En France, l'Enquête nationale sur les événements indésirables associés aux soins (ENEIS) n'a
pu fournir une vue d'ensemble qu'en 2004. En 2009, sa réédition a montré qu'aucune
amélioration n'avait été constatée au cours des cinq années précédentes, malgré les efforts
déployés. Les données ont révélé qu'un événement indésirable survient en moyenne tous les
cinq jours dans un service de 30 lits, et qu'une admission sur 20 dans les établissements de
santé est associée à des événements indésirables. La persistance des crises sanitaires liées à
des défauts de sécurité des soins, telles que celle du Médiator, souligne que ces défauts sont
systémiques (effets propres au médicament, prescription, capacité à repérer les effets
indésirables, à déclencher une alerte et à mettre en place des mesures appropriées, patients
tenus à l'écart), et que les mêmes mécanismes produisent les mêmes effets pour d'autres soins
(Ceretti, 2012).

Au Maroc, La loi de 1957 (Dahir du 8 juillet 1957) a instauré la santé et la sécurité au travail
(SST). Toutefois, la protection préventive pour le personnel n'atteint qu'un taux limité de

5
3,5% de la population active urbaine. Dans son rapport intitulé "Stratégies pour la sécurité et
la santé au travail", Abdeljalil EL KHOLTI a rapporté que le Maroc enregistre environ 2 000
décès liés au travail chaque année, avec un taux d'accidents du travail (AT) de plus de 3 jours
d'arrêt de 47,8 pour 100 000 travailleurs. Le coût estimé d'un accident du travail se situe entre
15Kdh et 30Kdh (Au, 2015), et il y a eu une augmentation significative d'année en année. Le
secteur hospitalier au Maroc est confronté à plusieurs problèmes, notamment la sous-
déclaration et la sous-estimation des risques professionnels, ainsi que l'absence de
formalisation systématique des unités dédiées exclusivement à la gestion des risques
professionnels et de la sécurité et santé au travail (Dounia & Zenasni Mourad, 2021).

Les professionnels de santé travaillant dans les hôpitaux peuvent être exposés à divers risques
infectieux qui pourraient les contaminer et les rendre malades. Les hôpitaux sont des lieux à
risque potentiel pour la transmission de maladies. Pour cela, La gestion des risques au sein des
établissements hospitaliers est une préoccupation de premier ordre. Toutefois, l'analyse
détaillée des risques professionnels liés à la pratique des soins est complexe, car elle concerne
à la fois le bien-être de l'ensemble des professionnels de santé et la conformité
organisationnelle aux normes de sécurité au travail. En particulier, les accidents d'exposition
au sang présentent un risque infectieux important pour les professionnels de santé, étant
donné que la transmission de maladies infectieuses telles que l'hépatite B, le VIH et le sida
constitue une menace sérieuse pour leur santé (Kassbi & Achelhi, s. d.).

Une étude donne que les dispositifs de gestion des risques se découpent dans les grandes
étapes suivantes : Identifier et signaler les incidents ou accidents liés aux soins qui ne
devraient pas survenir ; Analyser ces incidents pour comprendre les raisons de leur survenue ;
Concevoir et mettre en place des mesures pour prévenir les facteurs de risque de ces incidents,
y compris les situations qui ont failli se produire (near miss) ainsi que des mesures pour
réduire le risque ; Suivre les mesures mises en place et leurs résultats pour garantir l'efficacité
du dispositif mis en place (Saintoyant et al., 2012).

Les soins d'urgence et les soins intensifs sont des domaines de travail hautement stressants
pour les professionnels de santé. À travers notre stage au niveau du service des urgences du
CHR Hassan II à DAKHLA, nous avons remarqué d'une façon générale les risques associés
aux soins d'urgence et aux soins intensifs, ces risques peuvent nuire à la santé physique et
mentale des professionnels de la santé. Le port prolongé d'équipements de protection
individuelle (EPI) pour prévenir les maladies infectieuses peut causer des irritations cutanées

6
et des problèmes respiratoires. En outre, la pression constante pour répondre rapidement aux
besoins des patients peut engendrer un stress émotionnel et mental, qui peut épuiser le
personnel soignant et avoir une incidence sur leur bien-être global. Ces risques peuvent
également entraîner un taux élevé de rotation du personnel dans les professions de la santé,
car de nombreux travailleurs quittent leur poste en raison de conditions de travail stressantes.

La mise en place d'une gestion des risques efficace peut contribuer à éviter ces risques,
diminuer les incidents médicaux, augmenter la qualité des soins, optimiser l'usage des
ressources et renforcer la sécurité des professionnels de la santé.

Alors, notre étude de la gestion des risques associés aux soins d'urgence et aux soins intensifs
permettrait d'améliorer la qualité des soins, la satisfaction au travail et la sécurité du personnel
de santé au niveau du service des urgences du CHR Hassan II à Dakhla.

La question de recherche qui déroule du but principal de recherche, est : Quels sont les
facteurs qui influencent l’attitude de la gestion des risques associés aux soins d'urgence
et aux soins intensifs chez le personnel de santé exerçant au niveau des urgences ?

Hypothèse 1: Le sexe influence l’attitude de la gestion des risques associés aux soins
d’urgence et aux soins intensifs.

Hypothèse 2: L’ancienneté influence l’attitude de la gestion des risques associés aux soins
d’urgence et aux soins intensifs.

Pour tester nos hypothèses, il est important de la diviser en sous-questions dans le but aidé
d’étudier les différents aspects de nos hypothèses.

Pour la première hypothèse nous proposons les sous questions suivantes :

 Est-ce que le sexe influence l’attitude d’exposition aux risques biologiques associés
aux soins d’urgence et aux soins intensifs ?
 Est-ce que le sexe influence l’attitude de personnes victimes d’un accident
d’exposition au sang associé aux soins d’urgence et aux soins intensifs ?
 Est-ce que le sexe influence l’attitude d’exposition aux risques chimiques associés
aux soins d’urgence et aux soins intensifs ?
 Est-ce que le sexe influence l’attitude d’exposition aux risques psychosociaux associés
aux soins d’urgence et aux soins intensifs ?

7
Pour la deuxième hypothèse nous proposons les sous questions suivantes :

 Est-ce que l’ancienneté influence l’attitude d’exposition aux risques biologiques


associés aux soins d’urgence et aux soins intensifs ?
 Est-ce que l’ancienneté influence l’attitude de personnes victimes d’un accident
d’exposition au sang associé aux soins d’urgence et aux soins intensifs ?
 Est-ce que l’ancienneté influence l’attitude d’exposition aux risques chimiques
associés aux soins d’urgence et aux soins intensifs ?
 Est-ce que l’ancienneté influence l’attitude d’exposition aux risques psychosociaux
associés aux soins d’urgence et aux soins intensifs ?

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REVUE DE LITTÉRATURE
Définition des concepts

 Gestion :
La gestion est « Une action ou manière de gérer, d'administrer, de diriger, d'organiser quelque

chose ». Larousse français.


 Risque :

Un risque est « la probabilité et l’impact d’un événement qui affecterait la capacité de


l’Organisation de réaliser ses objectifs. S’il survient, l’événement peut avoir un impact positif
(possibilité) ou négatif (menace) sur la réalisation des objectifs politiques, stratégiques et
opérationnels de l’Organisation » (OMS, 2013).

D’après la Haute Autorité de Santé (HAS), un risque est « une situation non souhaitée ayant
des conséquences négatives, résultant de la survenue d’un ou plusieurs évènements dont
l’occurrence est incertaine ».

 Gestion des risques :

D’après l'organisation mondiale de la santé (OMS), la gestion des risques est : « un moyen de
déterminer, d’évaluer, de hiérarchiser et de maîtriser les risques dans une organisation, en
utilisant les ressources de façon coordonnée et efficace pour limiter autant que possible,
surveiller et maîtriser la probabilité et/ou l’impact des événements indésirables ou pour tirer
parti au maximum des possibilités ».

 Soin d’urgence :

Les soins d’urgence sont : « une plateforme intégrée permettant de fournir des services de
soins de santé urgents en cas de maladie ou de traumatisme aigus à toutes les étapes de la vie
» (OMS, 2019).

 Soin intensif :

Code de la santé publique, Article D.6124-104 : « Les soins intensifs sont pratiqués dans les
établissements de santé comprenant une ou plusieurs unités organisées pour prendre en charge
des patients qui présentent ou sont susceptibles de présenter une défaillance aiguë de l'organe

9
concerné par la spécialité au titre de laquelle ils sont traités mettant directement en jeu à court
terme leur pronostic vital et impliquant le recours à une méthode de suppléance ».

 Sécurité :

Selon l'Organisation mondiale de la santé, la sécurité se réfère à « la réduction du risque


d'erreurs et d'événements indésirables qui peuvent causer un préjudice aux patients pendant
leur parcours de soins » (OMS, 2021).

 Gestion des risques associés aux soins

Code de la santé publique, Article R6111-1 :

«La gestion des risques associés aux soins vise à prévenir l'apparition d'événements
indésirables associés aux soins et, en cas de survenance d'un tel événement, à l'identifier, à en
analyser les causes, à en atténuer ou à en supprimer les effets dommageables pour le patient et
à mettre en œuvre les mesures permettant d'éviter qu'il se reproduise».

Ces dernières années, en France, la gestion des risques liés aux soins a fait l'objet de
nombreuses initiatives. Une enquête nationale intitulée "Evénements Indésirables liés aux
Soins" (ENEIS) a été réalisée en 2004 et reconduite en 2009. Les résultats de l'étude ENEIS
de 2009 ont révélé la persistance d'incidents graves liés aux soins, avec 6,2 événements
indésirables graves (EIG) pour 1000 jours d'hospitalisation. Environ un tiers de ces
événements aurait pu être évité grâce à une politique de réduction des risques associés aux
soins. Selon ces résultats, on estime qu'il y aurait entre 275 000 et 395 000 EIG par an, dont
95 000 à 180 000 pourraient être évités. Les EIG évitables étaient souvent liés à des actes
invasifs tels que les interventions chirurgicales, à l'utilisation de produits de santé tels que
médicaments ou dispositifs médicaux implantables, ainsi qu'aux infections associées aux
soins (Saintoyant et al., 2012).

10
Risques biologiques
 Exposition aux agents biologiques

Les professionnels de santé sont souvent exposés à la transmission de différentes maladies


d'origine virale ou bactérienne, telles que la tuberculose, à travers le contact direct avec les
patients. En effet, en raison de leur travail quotidien auprès des patients, les personnels
soignants sont particulièrement vulnérables à la transmission interhumaine de ces maladies
(Duquenne et al., 2019).

L'exposition aux agents biologiques suit généralement une séquence bien connue. Les germes
sont émis à partir d'un réservoir et se propagent ensuite par voie directe ou indirecte vers
l'hôte récepteur. Les portes d'entrée peuvent être la peau, les muqueuses, les voies digestives
ou respiratoires. Les modalités de transmission sont également bien identifiées, notamment
par le biais d'aérosols dont la taille, la vitesse d'émission et la charge infectieuse peuvent
varier en fonction de la source ou de l'agent infectieux, ou par un contact direct avec le
réservoir, notamment par les mains (Chefson-Girault, 2016).

Le personnel soignant est confronté en permanence au risque biologique lorsqu'il prodigue


des soins, car il existe une possibilité de contamination par divers germes, notamment les
virus de l'hépatite B (VHB) ou C (VHC), ainsi que le VIH responsable du sida. Plusieurs pays
ont documenté la contamination professionnelle des soignants par ces virus (Beghdadli et al.,
2008).

 Modes de contamination

L'exposition des professionnels de santé aux risques biologiques est inhérente à leur activité
dans ce milieu. Les modes de contamination en milieu de soins sont bien connus, notamment :

Contact direct :

Transmission d'agents infectieux à un hôte susceptible par l'intermédiaire d'un objet


contaminé, tel que des mains non désinfectées entre deux patients, des instruments
contaminés ou d'autres objets inanimés dans l'environnement immédiat du patient.

11
Contact indirect :

Transmission d'agents infectieux à un hôte susceptible par l'intermédiaire d'un objet


contaminé, tel que des mains non désinfectées entre deux patients, des instruments
contaminés ou d'autres objets inanimés dans l'environnement immédiat du patient.

Transmission par gouttelettes :

Transmission par l'intermédiaire de grosses gouttelettes (de diamètre supérieur à 5 mm)


générées par les voies respiratoires d'une personne infectée lors de la toux, des éternuements,
de la parole ou lors de procédures médicales telles que l'aspiration ou la bronchoscopie.

Transmission aérienne :

Transmission via la dissémination des microorganismes par aérosolisation. Les


microorganismes sont contenus dans des "dropes nucléés" (particules aéroportées de moins de
5 mm résultant de l'évaporation de grosses gouttelettes) ou dans des particules contenant des
squames ou d'autres débris qui restent en suspension dans l'air pendant une durée prolongée.
Ces microorganismes sont largement dispersés par les mouvements de l'air et peuvent être
inhalés par des hôtes susceptibles se trouvant à une certaine distance de la personne source, y
compris dans d'autres pièces (Gehanno et al., 2009).

D’autre part, La transmission de ces agents biologiques peut s'effectuer par voie aérienne,
digestive ou cutanéo-muqueuse, ce qui représente un risque potentiel d'accidents du travail
(AT) et de maladies professionnelles (MP) pour le personnel (Jnah et al., 2021).

 Vaccination

L'hôpital est caractérisé par une grande variété de secteurs d'activité et une diversité de
nuisances biologiques. Étant donné son rôle crucial dans la promotion et la protection de la
santé, l'hôpital est un lieu où les patients, les travailleurs et les visiteurs peuvent être exposés à
de nombreux agents biologiques dangereux. Des virus tels que le VIH et les hépatites B et C,
ainsi que des bactéries telles que le BK et les méningocoques peuvent être transmis lors de
soins, d'accidents d'exposition au sang (AES) ou lors de la manipulation des déchets
hospitaliers. La vaccination est une mesure de prévention contre la transmission des agents
biologiques, est reconnue comme un moyen efficace et économique de prévention. Dans les
milieux de soins, elle vise à atteindre deux objectifs principaux : d'une part, protéger les
soignants contre les risques professionnels en leur offrant une protection individuelle par le

12
biais de cette mesure de prévention primaire ; d'autre part, éviter qu'ils ne contaminent leur
entourage. La vaccination joue donc un rôle clé dans la prévention des infections en milieu de
soins, en protégeant les soignants tout en évitant la transmission des agents infectieux à leur
entourage, en particulier les patients dont ils sont responsables. En France, les professionnels
de santé ont des recommandations de vaccination spécifiques. Ces recommandations ont pour
but de protéger les soignants des maladies transmissibles auxquelles ils sont exposés, ainsi
que de réduire la transmission de ces agents biologiques à leurs patients. (Affoué et al., 2018).

La vaccination des professionnels de santé a deux objectifs. Le premier est de les protéger
individuellement contre les risques liés à leur travail en leur offrant une prévention primaire.
Le second objectif est d'empêcher la transmission des infections à leur entourage, en
particulier les patients sous leur responsabilité. Ce type de vaccination est appelé "vaccination
altruiste" et vise à prévenir les infections nosocomiales. Il est important de noter que la
vaccination ne doit pas être considérée comme une mesure de prévention des risques
infectieux à elle seule, mais doit plutôt être intégrée dans une approche globale de prévention
qui inclut des mesures de protection collectives et individuelles pour réduire l'exposition aux
risques (Abiteboul, 2011).

 Mesures de prévention

Les professionnels de santé ne sont exposés qu'à un nombre limité de modes de


contamination, qu'ils connaissent déjà, qu'il s'agisse d'agents biologiques conventionnels ou
non conventionnels. En respectant les mesures de précaution recommandées pour la plupart
de ces germes, les risques émergents peuvent être gérés, du moins en partie. Le lavage des
mains est une méthode efficace pour prévenir les infections digestives et les infections
transmises par voie respiratoire. Exiger que les soignants portent un masque lorsqu'ils sont
en présence d'un patient qui tousse peut réduire les risques de contamination par la
coqueluche, la grippe et d'autres germes transmissibles par voie respiratoire. Il est possible
de réduire les risques biologiques émergents grâce à ces mesures, mais il est impossible de
les éliminer complètement. Les services de santé au travail des professionnels de la santé
doivent donc se préparer à faire face à ces risques en participant à l'élaboration de plans
d'urgence et d'accueil des victimes pour les hôpitaux, en y incluant des concepts de
protection pour les soignants et en s'assurant qu'ils disposent des moyens nécessaires pour
faire face à ces risques (Gehanno, 2008).

13
Accident d'exposition au sang
Les accidents d'exposition au sang (AES) se réfèrent à toute situation où du sang ou un
produit biologique contenant du sang entre en contact avec la peau, les muqueuses ou lors
d'une piqûre ou coupure. Ces incidents présentent un danger réel pour les professionnels de
santé en raison de la transmission possible du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et
des virus des hépatites B et C. L'ignorance de ces risques et le non-respect des précautions
standards augmentent le risque d'incident (Koné & Mallé, 2015).

Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), environ trois millions de professionnels de


santé sont victimes d'Accidents d'Exposition au Sang (AES) par piqûre chaque année. Cette
organisation estime que 40% de toutes les hépatites virales et 4,4% des infections par le VIH
chez ces travailleurs de la santé sont liées à des AES. Pour atténuer ce risque potentiellement
grave, certains établissements ont instauré des systèmes de surveillance pour les employés
touchés par les AES. Le principal objectif de ces systèmes est de détecter et de diriger les
employés touchés tout en analysant systématiquement les causes de l'accident pour identifier
les facteurs évitables et sensibles à des mesures préventives. Dans le but de mettre en place un
système similaire au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Taher Sfar de Mahdia, une
enquête a été menée pour déterminer la fréquence des AES chez le personnel soignant de cet
établissement de santé, identifier le profil des victimes, et déterminer les circonstances et les
mécanismes de ces accidents afin de cibler les groupes à risque et prendre des mesures de
prévention appropriées (Bouzgarrou et al., 2015).

 La prévention des Accidents d'exposition au sang

Depuis près de 20 ans, des mesures de prévention des accidents d'exposition au sang (AES)
sont mises en place dans les établissements de soins pour protéger les personnels soignants
contre le risque de contamination. Cette stratégie de prévention repose sur l'évaluation des
risques, le respect des précautions standard, l'utilisation de matériels de sécurité et la
formation des personnels, ce qui a permis de réduire l'incidence des AES dans les services de
soins. Ces mesures de prévention doivent également être appliquées en laboratoire,
notamment en utilisant des dispositifs de sécurité lors des prélèvements sanguins qui ont
prouvé leur efficacité en réduisant considérablement le risque d'accidents exposant au sang.
De plus, des précautions particulières et des mesures de protection individuelle et collective
adaptées à chaque activité doivent être mises en place pour renforcer la sécurité des
personnels soignants (Abiteboul et al., 2010).

14
D’autre part, l’accident d'exposition au sang est défini comme étant le résultat d'un contact
involontaire avec du sang ou tout liquide contaminé par du sang, qui survient lors d'une
coupure ou d'une piqûre ou d'une projection sur une muqueuse ou une peau lésée. Dans le
domaine de la santé, la prévention de ces accidents repose essentiellement sur la mise en place
de mesures de sécurité, telles que l'application des précautions standards, la vaccination contre
l'hépatite B et l'utilisation de matériel de protection. En effet, selon les données de la
littérature, une couverture vaccinale élevée chez les professionnels de la santé a permis de
réduire considérablement le risque d'hépatite B d'origine professionnelle dans les pays riches.
Le respect des précautions d'hygiène de base, appelées "précautions standards", est également
crucial pour prévenir les accidents d'exposition au sang et doit être appliqué pour tous les
patients, indépendamment de leur statut sérologique (Berahou et al., 2017).

 La procédure à suivre

Il est important que les professionnels de santé sachent quoi faire en cas d'exposition au sang
et qu'ils prennent immédiatement les mesures nécessaires avant même de chercher un avis
médical. En cas de coupure ou de piqûre, il est important de ne pas faire saigner la blessure,
mais de la laver avec de l'eau et du savon, puis de la désinfecter pendant au moins 10 minutes
en la trempant dans de l'eau de Javel diluée à 12 ° ou en utilisant du Dakin ou de l'alcool à
70°. Si le sang est projeté sur une plaie ou sur des muqueuses, il est important de rincer
abondamment avec du sérum physiologique ou de l'eau courante pendant au moins 10
minutes, puis de désinfecter la blessure comme pour une coupure ou une piqûre, ou d'utiliser
un collyre antiseptique pour les yeux. Ensuite, le médecin référent ou le médecin du travail
fixera un suivi régulier après le début de la prophylaxie afin d'évaluer la tolérance au
traitement et de favoriser l'observance (Roudière & Viard, 2008).

En France, les agents pathogènes transmissibles lors d'un accident d'exposition au sang (AES)
sont principalement le Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH), le Virus de l'Hépatite C
(VHC) et le Virus de l'Hépatite B (VHB). La gestion administrative et financière d'un AES est
rigoureusement encadrée et le personnel de santé exposé doit suivre la procédure avec
diligence. Cette procédure permet de : enregistrer l'incident dans un registre épidémiologique,
assurer un suivi médical et sérologique du professionnel de santé (ce qui peut prouver une
éventuelle séroconversion post-AES), et donner la possibilité d'une indemnisation en cas de
contamination (Mussault, 2006).

15
Risques chimiques
Les produits médicamenteux sont des composés chimiques très répandus dans le domaine de
la santé. Les professionnels travaillant dans les structures médicales peuvent être exposés à
ces substances, ce qui peut entraîner des contaminations à diverses étapes du processus, de la
réception ou de la préparation des médicaments jusqu'à leur administration. Les patients qui
reçoivent un traitement médicamenteux peuvent également contribuer à la propagation des
médicaments et de leurs dérivés, notamment par l'intermédiaire de leurs excrétions corporelles
et par le contact direct avec leur environnement. Il existe plusieurs modes de contamination,
notamment le contact direct. Les professionnels de la santé peuvent être exposés aux
médicaments tout au long de leur parcours, que ce soit lors de la réception, la préparation, le
transport, l'administration des médicaments et l'élimination des déchets, surtout lors de
l'administration de médicaments injectables par voies intraveineuses. Le contact indirect est
également possible via des surfaces contaminées telles que les draps, les poignées de porte,
les téléphones, les gants, les claviers d'ordinateur, les sols et les paillasses de la salle de soin,
les robinets et les salles de bain des patients ainsi que les excréments des patients traités. Les
travailleurs peuvent être exposés à des substances nocives de différentes manières, notamment
par inhalation et par contact avec la peau et les muqueuses. Ces expositions peuvent être
accidentelles ou résultent souvent d'un manque de mesures de protection adéquates.
L'exposition par voie respiratoire peut être causée par l'inhalation d'aérosols contenant des
médicaments cytotoxiques générés lors de la manipulation de produits liquides ou de poudres,
ou par la volatilité des substances qui varie selon leurs propriétés physicochimiques.
L'exposition par voie cutanéo-muqueuse peut se produire par contact direct avec la substance,
contact avec des excréments de patients traités ou contact indirect avec des surfaces
contaminées. L'exposition par voie orale est rare mais peut se produire si des mains souillées
sont portées à la bouche ou si des aérosols inhalés sont avalés accidentellement. Enfin,
l'exposition oculaire peut se produire accidentellement lorsque des solutions ou des produits
contenant des substances nocives sont projetés sur le visage. L'hygiène dans les situations à
risque d'exposition implique l'utilisation de différents équipements de protection individuelle.
Les gants en nitrile sont recommandés pour prévenir la contamination cutanée, car ils ont une
faible porosité aux molécules de chimiothérapie et sont moins allergènes que les gants en
latex. Il est conseillé de porter une double paire de gants en cas de contact prolongé ou de
concentration élevée de produits, et de ne pas les porter pendant plus de 30 minutes en raison
de leur porosité accrue avec les solutions alcooliques. Les sur-blouses en polypropylène avec

16
un revêtement en polyéthylène ou en vinyle et des manches longues et serrées aux poignets
doivent être portées pour prévenir les projections de liquides ou les contacts avec les excréta
du patient, et doivent être jetées après chaque phase de travail. Les écrans faciaux complets,
jetables ou réutilisables, doivent être utilisés en cas de risque de projection, et nettoyés avec
de l'eau et un détergent. Les masques chirurgicaux ne protègent pas contre l'exposition aux
aérosols et il est nécessaire d'utiliser des masques FFP2 ou FFP3 pour se protéger. Les sur-
chaussures sont recommandées en cas de liquide renversé sur le sol. Bien que certains guides
ne recommandent pas l'utilisation de charlottes en cas de risque d'aérosolisation des produits,
leur utilisation est principalement axée sur la prévention de la contamination microbienne
(Verdun-Esquer et al., 2017).

17
Risques psychosociaux
Le personnel travaillant dans les hôpitaux est vulnérable aux risques psychosociaux, en
particulier le stress et le syndrome d'épuisement professionnel connu sous le nom de burn-out.
Ce syndrome se développe suite à une exposition prolongée à un stress constant, et affecte
particulièrement les professionnels qui sont soumis à une forte demande mentale,
émotionnelle, affective et une forte responsabilité, tels que les soignants (Laraqui et al., 2019).

Le concept de stress selon Hans Selye distingue entre deux types de stress : aigu et chronique.
Selon sa théorie du syndrome général d'adaptation, les deux premières étapes correspondent
au stade aigu du stress, tandis que la dernière étape, qui est l'épuisement, correspond au stress
chronique. La manifestation d'un stress continu dans le milieu de travail dépendra des facteurs
de Risques Psycho-Sociaux impliqués. Selon leur nature, cela peut conduire à un épuisement
professionnel caractéristique. L’épuisement professionnel résulte d'une combinaison de
facteurs personnels tels qu'une forte implication et des conditions de travail spécifiques telles
que les relations d'aide ou une surcharge de travail (Chapelle, 2016).

 Gestion des risques psychosociaux

Pour prévenir et traiter les épuisements professionnels, il est essentiel de prendre en compte
les aspects organisationnels. Cela permet d'éviter les facteurs de Risques Psychosociaux
(RPS) (prévention primaire), de limiter leur impact en cas d'apparition (prévention
secondaire), et d'éliminer ou de réduire leur influence une fois qu'ils ont conduit à un
épuisement (prévention tertiaire). En effet, ces aspects organisationnels sont souvent
considérés comme plus importants que les facteurs personnels. Afin d'être mieux préparé en
cas de facteurs de RPS, il est essentiel que l'individu bénéficie d'une prise en charge en
prévention primaire pour maintenir une bonne santé. Les règles d'hygiène de vie sont
importantes à cet égard, notamment une alimentation adaptée, des exercices physiques
réguliers, ainsi que le respect des temps de repos et des congés pour prévenir l'épuisement
professionnel. Pour éviter l'épuisement professionnel, il est important de maintenir ou de
développer des centres d'intérêt en dehors du travail. De plus, la pratique de la relaxation ou
de la méditation peut aider à limiter les niveaux de stress chronique, en particulier
l'épuisement compassionnel. Il est également important de cesser l'utilisation de substances
toxiques telles que les drogues, les psychotropes, le tabac et l'alcool, de préserver une bonne
qualité de sommeil et de maintenir des relations sociales pour limiter les niveaux de stress
chronique. (Chapelle, 2016).

18
Connaissance et formation du personnel
La formation du personnel est nécessaire pour utiliser efficacement les soins de santé. La
sécurité est une dimension essentielle de la qualité des soins dans ce domaine et une
préoccupation majeure des patients envers les établissements de santé. Plusieurs facteurs
peuvent affecter l'efficacité de cette sécurité, tels que l'identification des risques, la complexité
des activités de soins et la spécificité des informations. Chaque établissement de santé doit
élaborer un programme coordonné et global de gestion des risques, y compris des objectifs de
prévention et de contrôle des risques, de sensibilisation, d'information, de formation et
d'évaluation (Pernot, 2009).

Le développement professionnel continu, également appelé DPC, fait référence aux


différentes méthodes de renforcement des compétences des professionnels de santé en
exercice. Le DPC va au-delà de la simple formation continue et englobe diverses méthodes
d'apprentissage. Son objectif est de développer les compétences techniques et non techniques
des professionnels. En France, le DPC se compose de trois activités principales: la formation,
l'analyse, l'évaluation et l'amélioration des pratiques, ainsi que la gestion des risques. Le
Développement Professionnel Continu (DPC) peut être effectué de manière individuelle pour
répondre aux besoins de formation d'un professionnel ou de manière collective, telle qu'au
sein d'une équipe, sous forme de DPC interprofessionnel. Il vise à améliorer à la fois les
compétences des professionnels et des équipes. En outre, il peut être utilisé pour remédier à
des situations mettant en évidence des lacunes de compétences qui doivent être corrigées
(Mounic, 2019).

Le classement des méthodes de formation du personnel inclut les films et vidéos éducatifs, la
formation en ligne ou "e-learning" qui implique des cours et des supports pédagogiques
disponibles sur internet avec des ressources et des services accessibles pour une collaboration
à distance. Cette méthode utilise les nouvelles technologies multimédias d'Internet pour
améliorer la qualité de l'apprentissage, selon la Commission Européenne. Les quiz interactifs
sont également couramment utilisés sous forme de QCM (Bonnet et al., 2021).

19
CADRE DE RÉFÉRENCE

Risques biologiques
Accident d’exposition au sang
• Exposition aux agents biologiques
• La prévention des AES
• Modes de contamination
• La procédure à suivre
• Vaccination

• Mesures de prévention

Gestion des risques associés


aux soins d’urgence et aux
soins intensifs

Risques chimiques Risques psychosociaux Connaissance et formation du


• Stress personnel
• Exposition aux risques
chimiques • Epuisement professionnel • Connaissance du personnel
concernant les risques associés
• Modes de contamination • Violence psychologique aux soins
• Hygiène (Le port des • Gestion des risques • La formation du personnel sur
20
équipements de protection psychosociaux la gestion des risques associés
individuelle) aux soins
PHASE
METHODOLOGIQUE

21
I. Le devis de recherche
Le devis de recherche est le plan logique crée par le chercheur en vue d’obtenir des réponses
valables aux questions de recherches posées ou aux hypothèses formulées (Fortin, 1996).

Dans le but de répondre à la question de recherche, nous avons élaboré un devis de recherche
composé des éléments suivants :

1. Type de l'étude :

Il s'agit d'une étude quantitative descriptive qui vise à étudier les facteurs qui influencent
l’attitude de la gestion des risques associés aux soins d'urgence et aux soins intensifs
notamment le sexe et l’ancienneté.

2. Durée de l'étude :

Notre étude a été étalée sur une période de 03 mois. Le questionnaire a été rempli pendant une
période de 15 jours, du 07 Avril 2023 au 21 Avril 2023, avec un taux de réponse de 83,3 %.

3. Milieu de l’étude :

Notre sujet a été étudié dans le centre hospitalier régional Oued Eddahab (CHROD), Hôpital
Hassan II de Dakhla

4. Lieu de l’étude :

Notre sujet a été étudié dans le CHROD au niveau du service des Urgences.

5. La population cible :

Pour la réalisation de cette étude nous avons choisi comme population cible, le personnel de
santé au niveau du service des urgences du CHR Hassan II à Dakhla :

Infirmiers(ères)

Médecins

22
Aides-soignants(es)

Tableau 1 : Réparation du personnel au niveau du service des urgences

Profil Nombre
Infirmiers(ères) 25
Médecins 06
Aides-soignants(es) 05
Total 36
Source : élaboré par nous même
6. Type d'échantillonnage :

Il s'agit d’un échantillonnage exhaustif probabiliste qui englobe à tous les professionnels de
santé exerçant au niveau du service des urgences, N=36

7. Instruments de collecte des données :

Le questionnaire est l'outil de base dans cette étude.

Tableau 2 : Le taux de réponses

Questionnaire envoyés 36 100%


Absence de réponses 2 5,6%
Personnels en congé 4 11,1%
Questionnaire exploités 30 83,3%
Source : élaboré par nous même
8. Méthodes d'analyse des données :

Les résultats ont été analysés à l'aide des outils informatiques, grâce à Excel et Sphinx Lexica.

On différencie deux types de variables :

- Les variables quantitatives : il s’agit de valeurs numériques, on les appelle aussi continues.
- Les variables qualitatives : il s’agit de variables dont le nombre de valeurs possibles est
limité.

Analyse de deux variables qualitative et qualitative:

23
Le test utilisé pour comparer deux variables qualitatives : est le test Khi2.

Le test Khi2 consiste à mesurer l’écart entre situation observée et une situation théorique et
d’en déduire l’existence et l’intensité d’une liaison mathématique.

Analyse de deux variables quantitative et qualitative :

Le test utilisé pour comparer deux variables qualitatives et quantitatives : est le test de
l’analyse de la variance (ANOVA). ANOVA peut être utilisée pour comparer les moyennes
entre les groupes. L'ANOVA évalue si les moyennes des différents groupes sont
statistiquement différentes.

L'analyse des variables qualitatives et qualitatives à l'aide du test de Fisher est une approche
statistique permettant d'évaluer l'existence d'une association significative entre ces deux
variables.

9. Considérations éthiques :

Dans le cadre du respect les droits et la liberté des participants, Il est nécessaire de considérer
un ensemble de principes à suivre à la réalisation d'étude :

 Une demande d'autorisation d'accès aux données va être adressée à Monsieur le directeur de
l'ISPITS de DAKHLA, Monsieur le directeur régional de la santé de la région Dakhla
Oued Eddahab
 Le droit à l’intimité en laissant la liberté au participant à décider de l’étendue de
l’information à donner sans le pousser.
 Le droit de l’anonymat et la confidentialité en gardant l’anonymat des participants
notamment dans les outils de collecte des données avec une confidentialité des
informations recueillies auprès des participants.
 Le droit à l’autodétermination en donnant à la personne la pleine liberté de choix à la
participation ou non à l’étude.

24
PHASE
EMPIRIQUE

25
26
PRÉSENTATION DES RÉSULTATS

1. Introduction

Cette phase va nous permettre de présenter les données recueillies par le questionnaire adressé
au personnel de santé de l’hôpital Hassan II, pour répondre à la question de recherche de notre
étude. Grâce à l'analyse et à la collecte des données, nous avons obtenu des réponses précises
à la question de recherche du sujet portant sur les facteurs qui influencent l’attitude de la
gestion des risques associés aux soins d'urgence et aux soins intensifs.

2. Informations générales de l’échantillon

Le tableau infra donne la description des personnels interrogés dans notre étude.

Tableau 3 : caractéristiques de l’échantillon de l’étude

Variable Mesure Effectifs %


20-29ans 25 83,30%
AGE 30-39ans 5 16,70%
(Moyenne=26,16/ Ecart-type=3,72) 40-49ans 0 0,00%
50ans ou plus 0 0,00%
Secondaire 0 0,00%
Deug 3 10,00%
NIVEAU D'ÉTUDE 1er cycle (Licence) 21 70,00%
(Mode= 1er cycle « Licence ») 2ème cycle
0 0,00%
(Master)
Doctorat 6 20,00%
Médecin 6 20,00%
PROFESSION Infirmier/Ière 21 70,00%
(Mode=Infirmier/Ière)
Aide-soignant (e) 3 10,00%
Moins de 1an 4 13,30%
ANCIENNETÉ DANS LE SERVICE DES
1-5ans 24 80,00%
URGENCES
5-10ans 2 6,70%
(Moyenne=2,96/ Ecart-type=1,47)
Plus de 10ans 0 0,00%
Source : élaboré par nos soins
On remarque que la répartition par âge de notre échantillon est décalée vers la tranche d’âge
20-29ans, puisque les personnes interrogés été essentiellement des personnes actives et
fraichement diplômés. L’âge moyen 26 et un mois avec un écart-type faible (3,72), ce qui
indique une faible dispersion qui représente que l’échantillon étudié est plus jeune, ce qui
explique les années d’ancienneté qui ont autour de 3 ans et avec un écart-type faible (1,47).

27
Notre étude montre que la plupart des personnels ayant un diplôme de 1 er cycle (Licence) avec
un pourcentage de 70%, de ce fait notre échantillon est composé majoritairement par des
infirmiers avec un pourcentage de 70%.

Figure 1 : Graphique des caractéristiques de l’échantillon de l’étude

30
25
20
15
10
5
2ème cycle (Master)
0 Effectifs
1er cycle (Licence)

Aide-soignant (e)
50ans ou plus

Plus de 10ans
Moins de 1an
Infirmier/Ière
Secondaire
20-29ans

30-39ans

40-49ans

Médecin
Doctorat

5-10ans
1-5ans
Deug

AGE NIVEAU D'ETUDE PROFESSION ANCIENNETE


DANS LE SERVICE
DES URGENCES

Source : élaboré par nous même

De plus, on remarque que la majorité des participants sont des hommes avec un pourcentage
de 56.7%.

Figure 2 : répartition des participants selon le sexe

Femme
43,3%
Homme
56,7%

Source : élaboré par nous

28
3. Présentation de l’analyse unie-varie de réponses collectées
3.1. Analyse des risques biologiques

Tableau 4 : présentation des facteurs liés aux risques biologiques

Exposition aux agents


biologiques %
Oui Non
Contact avec des fluides 3 0
10,00%
corporels (10,00%) (0,00%)
Contact avec des 6 0
20,00%
Mode de muqueuses (20,00%) (0,00%) 63,30%
contamination
Piqûre d’aiguille ou autre
0
blessure par objet piquant 10 (33,30%) 33,30%
(0,00%)
ou coupant
9 9
Gants 60,00%
(30,00%) (30,00%)
5
Utilisation du Masques 12 (40,00%) 56,70%
(16,7%)
matériel de -
0 0
protection Lunettes de protection 0,00%
(0,00%) (0,00%)
0 0
Blouses de protection 0,00%
(0,00%) (0,00%)
1 4
Oui 16,70%
(3,30%) (13,30)
Certaines vaccinations 6
Vaccination 17 (56,70%) 76,70% 100%
recommandées (20,00%)
1 1
Non 6,70%
(3,30% (3,30%)
Source : élaboré par nos soins
D'après les données du tableau supra , on peut observer que 63,3% des participants ont été
exposés à des agents biologiques par différents modes de contamination, tandis que la plupart
ont été exposés par piqûre d'aiguille ou une autre blessure causée par un objet piquant ou
coupant, représentant un pourcentage de 33,30%.

Selon notre étude, la majorité des participants utilisent des gants (60%) et des masques
(56,70%) comme équipement de protection. Par contre, aucun personnel port des lunettes ou
des blouses de protection. La plupart des participants ont été vaccinés par certaines
vaccinations, ce qui représente un pourcentage de 76,70%.

29
Figure 3 : graphique des facteurs liés aux risques biologiques
25
20

t
15

an
p
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10

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5

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Source : élaboré par nous même


û
iq
P

3.2. Analyse des accidents d’exposition au sang

Tableau 5 : présentation des facteurs liés aux accidents d’exposition au sang

Personnels victimes d'un accident


d'exposition au sang %
Oui Non
Procédure Oui 15 12 90,00%
à suivre en
cas d'AES Non 3 0 10,00%
% 60,00% 40,00% 100%
Source : élaboré par nos soins
Figure 4 : graphique des facteurs liés aux accidents d’exposition au sang
20

18

16

14

12
Procédure à suivre en cas d'AES
10 Non
8 Procédure à suivre en cas d'AES
Oui
6

0
Oui Non
Personnels victimes d'un accident d'exposition au sang

Source : élaboré par nous même

30
En examinant le tableau et le graphique supra, nous avons constaté que la majorité des
participants soit 60,00% sont victimes d’accident d’exposition au sang, dont 83,30% ont des
connaissances sur la procédure à suivre en cas d’accident d’exposition au sang. Ainsi, tous les
personnels non exposés à l’AES connaissent la procédure. Aussi, d’après notre étude, 90,00%
des participants sont au courant de la procédure à suivre en cas d’accident d’exposition au
sang.

3.3. Analyse des risques chimiques

Tableau 6 : présentation des facteurs liés aux risques chimiques

Exposition aux risques


chimiques %
Oui Non
2 0
Contact cutané 6,70%
(6,70%) (0,00%)
1 0
Mode de contamination Inhalation 3,30% 10%
(3,30%) (0,00%)
0 0
Ingestion 0,00%
(0,00%) (0,00%)
2 27
Oui 96,70%
Port des équipements de (6,70%) (90,00%)
100%
protection individuelle 1 0
Non 3,30%
(3,30%) (0,00%)
Source : élaboré par nos soins
Figure 5 : graphique des facteurs liés aux risques chimiques
35

30

25

20

15

10 Non
Oui
5
Contact cutané

Inhalation

Ingestion

0
Non
Oui

Mode de contamination Port des équipements de protection


individuelle

Source : élaboré par nous même

D’après le tableau et le graphique supra, nous avons constaté que 10% des participants sont
exposés aux risques chimiques. Parmi ces personnes deux portent des équipements de

31
protection individuelle. Or, 90% non exposés aux risques chimiques et respectent les mesures
de protection.

3.4. Analyse des risques psychosociaux :

Tableau 7 : présentation des facteurs liés aux risques psychosociaux

Exposition aux risques psychosociaux


Violence
Epuisement
Stress psychologiqu
professionnel
e
Oui
18 2 7
(63,30%
Connaissance sur les risques (60,00%) (6,70%) (23,30%)
)
associés aux soins d’urgence et
Non
aux soins intensifs 11 0 3
(36,70%
(36,70%) (0,00%) (10,00%)
)
Oui
19 1 7
(66,70%
(63,30%) (3,3%) (23,3%)
Formation en matière de gestion )
des risques Non
10 1 3
(33,30%
(33,30%) (3,3%) (10,00%)
)
Source : élaboré par nos soins
D’après le tableau supra et la figure infra, nous avons remarqué que 63,30% ayant une
connaissance sur les risques associés aux soins d’urgence et aux soins intensifs, parmi eux
60% ont été exposé par le stress. Alors que, 6,70% ont été exposé par la violence
psychologique, tandis que 23,30% ont été exposés à l’épuisement professionnel.

Notre étude montre que 66,70% ont reçu une formation en matière de gestion des risques, la
plupart de ces personnes sont exposés au stress avec un pourcentage de 63,30%, alors que
23,30% ont été exposé à l’épuisement professionnel, et seulement 3,30% sont des victimes de
la violence psychologique.

32
Figure 6 : graphique des facteurs liés aux risques psychosociaux
20
18
16
14
12
10
Stress
8
Violence psychologique
6 Epuisement professionnel
4
2
0
Non

Non
Oui

Connaissances sur les risques as- Oui


Formation en matière de gestion
sociés aux soins d’urgence et aux des risques
soins intensifs

Source : élaboré par nous même


4. Analyse bi-varie et vérification des hypothèses
4.1. La relation entre le sexe et l’attitude de la gestion des risques associés aux soins
d’urgence t aux soins intensifs
4.1.1. La relation entre le sexe et l’exposition aux risques biologiques associés aux
soins d’urgence t aux soins intensifs

Le tableau infra permet de dénombrer les cas possible de croisement des deux modalités, on
peut dire qu’il y a 9 personnes de sexe masculin qui ne sont pas exposé aux risques
biologiques, qu’il y a 11 personnes de sexe féminin qui sont exposé aux risques biologiques et
qu’il y a en tout 30 personnes.

Tableau 8 : tableau de contingence entre le sexe et l’exposition aux risques biologiques

Exposition aux risques biologiques


Sexe Total
Oui Non
8 9
Homme 17
(T1) (T2)
11 2
Femme 13
(T3) (T4)
Total 19 11 30
Source : élaboré par nos soins

Pour tester la relation entre les deux variables qualitatives, nous calculons les effectifs
théoriques et les écarts à l’indépendance
Calcul des effectifs théoriques :

33
N∗ij=( N i .×N . J ) ÷N . .

Tableau 9 : profil théorique

Exposition aux risques biologiques


Sexe Total
Oui Non
Homme 10,76 6,23 17
Femme 8,23 4,76 13
Total 19 11 30
Source : élaboré par nos soins

Ce tableau indique que si l’affectation des personnes à un groupe (par exemple homme)
s’était effectuée indépendamment de leur exposition aux risques biologiques, il aurait dû y
avoir 11 (10,76) personnes exposés au risque biologique et non pas 8 comme on l’observe
dans la distribution réelle.

Avant de tester la significativité de la relation entre le sexe et l’exposition aux risques


biologiques, en peut calculer les écarts de l’indépendance.

Dev ij=¿ ¿
Tableau 10 : écart à l’indépendance

Exposition aux risques biologiques


Sexe Total
Oui Non
Homme -2,76 2,76 0
Femme 2,76 -2,76 0
Total 0 0 0
Source : élaboré par nous

Le tableau supra indique qu’il existe une sous-représentation de personnes exposées aux
risques biologiques dans le groupe des femmes et donc les personnes non exposés aux risques
biologiques dans le groupe des hommes. Par contre, les personnes exposées aux risques
biologiques dans le groupe des hommes et les personnes non exposés aux risques biologiques
dans le groupe des femmes.

34
Pour mesurer les degrés de significativité de la relation entre les deux caractères qualitatifs,
nous avons utilisé le test Chi2.

(Oi−Ti)
Calcul de Chi2 : D= Ti
suit la loi du

Par la suite en détermine le degré de liberté qui dépend du nombre de lignes et de colonnes du
tableau de contingence et qui exprime le nombre de cases pouvant produire des déviations
indépendantes les unes des autres.

ddl =( n−1 ) ( p−1 )


Tableau 11 : détermination de khi2

Oi Ti Oi-Ti (Oi-Ti) (Oi-Ti)/Ti


8 10,76 -2,76 7,61 0,70
9 6,23 2,76 7,61 1,22
11 8,23 2,76 7,61 0,92
2 4,76 -2,76 7,61 1,59
Source : élaboré par nos soins

La déviation la plus significative concerne la sous-représentation des personnes non exposés


aux risques biologiques dans le groupe des femmes. La valeur du Chi2 total du tableau est
égale à 4,43. Le nombre du degré de liberté de ce tableau est égal à (2-1)(2-1) soit 1 ddl.
Le déroulement du test est le suivant :

 On pose
o H0 : « Il n’y a pas de relation entre le sexe et l’exposition aux risques
biologiques ».
o H1 : « Il y a une relation entre le sexe et l’exposition aux risques
biologiques ».
 Le risque d’erreur alpha de rejeter H0 : 5%
 La valeur de Chi2 observée : 4,43
 La valeur de Chi2 théorique lue sur la table de test du Chi2 : 3,84

H0 est vraie si : Chi2 calcule est inférieur ou égal à Chi2 théorique.

 Donc :

P(3,841)=0,05 pour =1

35
 Calculé = 4,43 Et  théorique = 3,84

 Calculé   théorique

Alors au seuil de risque 5% on accepte H1.

4.1.2. La relation entre le sexe et les personnes victimes d’un accident


d’exposition au sang

Le tableau infra présente les différentes combinaisons possibles entre les deux modalités. On
peut observer qu'il y a 11 hommes qui ne sont pas victimes d'un accident d'exposition au sang,
12 femmes qui en sont victimes, et un total de 30 personnes.

Tableau 12 : tableau de contingence entre le sexe et les personnes victimes d’un accident
d’exposition au sang

Personnes victimes d’un accident d’exposition au sang


Sexe Total
Oui Non
6 11
Homme 17
(T1) (T2)
12 1
Femme 13
(T3) (T4)
Total 18 12 30
Source : élaboré par nous
Tableau 13 : détermination de khi2

Oi Ti Oi-Ti (Oi-Ti) (Oi-Ti)/Ti


6 10,2 -4,2 17,64 1,72
11 6,8 4,2 17,64 2,59
12 7,8 4,2 17,64 2,26
1 5,2 -4,2 17,64 3,39
Source : élaboré par nos soins

La principale disparité constatée concerne le manque de représentation des femmes qui ne


sont pas exposées aux accidents d'exposition au sang. La valeur totale du chi2 pour le tableau
est de 9,96. Ce tableau présente un degré de liberté de 1ddl, calculé comme (2-1)(2-1).

Le test se déroule comme suit :

 On formule les hypothèses suivantes :


o H0 : « Il n'y a pas de relation entre le sexe et l'accident d'exposition au sang ».
o H1 : "Il y a une relation entre le sexe et l'accident d'exposition au sang ».

36
Ces hypothèses sont établies pour évaluer si le sexe et l'accident d'exposition au sang sont
indépendants ou s'ils sont liés d'une certaine manière.

 Le risque d’erreur alpha de rejeter H0 : 5%


 La valeur de Chi2 observée : 9,96
 La valeur de Chi2 théorique lue sur la table de test du khi2 : 3,84

H0 est vraie si : Chi2 calcule est inférieur ou égal à Chi2 théorique.

 Donc :

P(3,841)=0,05 pour =1

 Calculé = 9,96 Et  théorique = 3,84

 Calculé   théorique

Alors au seuil de risque 5% on accepte H1.

4.1.3. La relation entre le sexe et l’exposition aux risques chimiques

Le tableau infra permet de recenser les différentes combinaisons possibles des deux
modalités. On observe qu'il y a 16 hommes qui ne sont pas exposés aux risques chimiques, 2
femmes qui y sont exposées, pour un total de 30 personnes.

Tableau 14 : tableau de contingence entre le sexe et l’exposition aux risques chimiques

Exposition aux risques chimiques


Sexe Total
Oui Non
1 16
Homme 17
(T1) (T2)
2 11
Femme 13
(T3) (T4)
Total 3 27 30
Source : élaboré par nos soins
Tableau 15 : détermination de khi2

Oi Ti Oi-Ti (Oi-Ti) (Oi-Ti)/Ti


1 1,7 -0,7 0,49 0,28
16 15,3 0,7 0,49 0,03
2 1,3 0,7 0,49 0,37
11 11,7 -0,7 0,49 0,04
Source : élaboré par nous

37
La disparité la plus notable concerne la sous-représentation des personnes exposées aux
risques chimiques dans le groupe des femmes. La valeur totale du chi2 pour le tableau est de
0,72. Ce tableau présente un degré de liberté de 1ddl, calculé comme (2-1)(2-1).

Le test se déroule de la manière suivante :

 On énonce les hypothèses :


o H0 : « Il n'y a pas de relation entre le sexe et l'exposition aux risques
biologiques ».
o H1 : « Il y a une relation entre le sexe et l'exposition aux risques biologiques ».

Ces hypothèses sont formulées pour évaluer si le sexe et l'exposition aux risques biologiques
sont indépendants ou s'ils sont liés d'une certaine manière.

 Le risque d'erreur alpha pour rejeter H0 est de 5%.


 La valeur de Chi carré observée est de 0,72.
 La valeur de Chi carré théorique, lue dans la table de test du Chi carré, est de 3,84.

H0 est vraie si : Chi2 calcule est inférieur ou égal à Chi2 théorique.

 Donc :

P(3,841)=0,05 pour =1

 Calculé = 0,72 Et  théorique = 3,84

 Calculé   théorique

Alors au seuil de risque 5% on accepte H0.

4.1.4. La relation entre le sexe et l’exposition aux risques psychosociaux


Le tableau infra permet de dénombrer les cas possible de croisement des deux modalités, on
peut dire qu’il n y a pas des personnes de sexe masculin qui sont exposés à la violence
psychologique, qu’il y a 13 personnes de sexe féminin qui sont exposés aux stress, et qu’il y
a en tout 41 observations.

Tableau 16 : tableau de contingence entre le sexe et l’exposition aux risques


psychosociaux

Exposition aux risques psychosociaux Total

38
Violence Epuisement
Sexe Stress
psychologique professionnel
16 0 7
Homme 23
(T1) (T2) (T3)
13 2 3
Femme 18
(T4) (T5) (T6)
Total 29 2 10 41
Source : élaboré par nos soins
Tableau 17 : détermination de khi2

Oi Ti Oi-Ti (Oi-Ti)2 (Oi-Ti)2/Ti


16 16,26 -0,26 0,06 0,003
0 1,12 -0,12 1,25 1,11
7 5,60 1,39 1,93 0,34
13 12,73 0,26 0,06 0,004
2 0,87 1,12 1,25 1,43
3 4,39 -1,39 1,93 0,43
Source : élaboré par nous

La déviation la plus significative concerne la sous-représentation de personnes exposées à la


violence psychologique dans le groupe des femmes. La valeur du Chi2 total du tableau est
égale à 3,31. Le nombre du degré de liberté de ce tableau est égal à (3-1)(2-1) soit 2 ddl.
Le déroulement du test est le suivant :

 On pose
o H0 : « Il n’y a pas de relation entre le sexe et l’exposition aux trois types de
risques psychosociaux ».
o H1 : « Il y a une relation entre le sexe et l’exposition aux trois types de risques
psychosociaux ».
 Le risque d’erreur alpha de rejeter H0 : 5%
 La valeur de Chi2 observée : 3,31
 La valeur de Chi2 théorique lue sur la table de test du Chi2 : 5,99

H0 est vraie si : khi2 calcule est inférieur ou égal à khi2 théorique.

 Donc :

P(5,991)=0,05 pour =2

 Calculé = 3,31 Et  théorique = 5,99

 Calculé   théorique

39
Alors au seuil de risque 5% on accepte H0.

4.2. La relation entre l’ancienneté et l’attitude de la gestion des risques associés aux
soins d’urgence et aux soins intensifs
4.2.1. La relation entre l’ancienneté et l’exposition aux risques biologiques associés
aux soins d’urgence et aux soins intensifs

À travers le tableau et le graphique infra, la plupart des participants sont des victimes des
risques biologiques avec un pourcentage de 63,3% au contraire 36,7% ne sont pas exposés à
ces risques. Parmi les personnes exposées, on a 46,7% ayant une ancienneté entre 1 et 5 ans.

D’après ces résultats, on observe que les personnes ayant une ancienneté entre 5 et 10 ans sont
la catégorie moins exposée avec un pourcentage de 6,7%.

Tableau 18 : tableau croisé entre l’ancienneté et l’exposition aux risques biologiques

Exposition aux risques biologiques


Total
Non Oui
Effectif 1 3 4
Moins % dans
25% 75% 100%
de 1an ancienneté
% du total 3,3% 10% 13,3%
Effectif 10 14 24
Anciennet % dans
1-5 ans 41,7% 58,3% 100%
é ancienneté
% du total 33,3% 46,7% 80%
Effectif 0 2 2
5-10 % dans
0,0% 100% 100%
ans ancienneté
% du total 0,0% 6,7% 6,7%
Effectif 11 19 30
% dans
Total 36,7% 63,3% 100%
ancienneté
% du total 36,7% 63,3% 100%
Source : élaboré par nous

40
Figure 7 : graphique d’ancienneté et d’exposition aux risques biologiques
16

14

12

10
exposition aux risques
8 biologiques Non
exposition aux risques
biologiques Oui
6

0
Moins de 1an 1-5ans 5-10ans

Source : élaboré par nos soins


En remarque qu’on a une variable quantitative (ancienneté dans le service des urgences) et
une variable qualitative (exposition aux risques biologiques). Dans ce cas on utilise un tableau
croisé des deux variables et le rapport de corrélation qui est un indicateur statistique qui
mesure l’intensité de la liaison entre un variable qualitative et une variable quantitative.

SCint er
R2 =1−
SCT
 Si le rapport est proche de 0, les deux variables ne sont pas liées.
 Si le rapport est proche de 1, les deux variables sont liées.

Pour calculer la somme des carrées intergroupe (SC inter) on procède comme suit :

No
n 0,5 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
Oui 0,5 0,5 0,5 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 7,5 7,5

n 11 19
2,772727273 3,078947368

Moyenne des moyennes 2,925837

SCint er=[ 11×( 2, 772727−2 , 925837)2 ] + [ 19×( 3,078947-2,925837 )2 ] = 0,653269537

41
SC int ra =(0 ,5−2 ,77 )2 +(3−2 , 77 )2 +(3−2 ,77 )2 +(3−2 , 77 )2 +(3−2 ,77 )2 +(3−2 , 77 )2 +(3−2 ,77 )2 +
(3−2, 77 )2 +(3−2 , 77)2 +(3−2, 77 )2 +(3−2 , 77)2 (3−2 , 77 )2 +(0 , 5−3 ,07 )2 +(0 , 5−3 , 07 )2 +(0 ,5−3 , 07 )2 +
(3−3 ,07 )2 +(3−3 , 07 )2 +(3−3 , 07 )2 +(3−3 , 07 )2 +(3−3 , 07 )2 +(3−3 , 07 )2 +(3−3 , 07)2 +(3−3 , 07)2 +
(3−3 ,07 )2 +(3−3 , 07 )2 +(3−3 , 07 )2 +(3−3 , 07 )2 +(3−3 , 07 )2 +(3−3 , 07 )2 +(3−3 , 07)2 +(7 , 5−3 ,07 )2 +
(7 , 5−3 , 07 )2 =64,81339713

SCtotal =SC int er +SC int ra


65,46666667=0,653269537+64,81339713

0 , 65326953
R2 =1− =0 , 99
Donc le coefficient de détermination égal à : 65 , 46666667
L’ancienneté explique 99% de la variance entre le groupe exposé et le groupe non exposé.

Le calcul de la moyenne et la variance dans chaque groupe fournissent des informations sur la
tendance centrale et la dispersion des données dans ces groupes respectifs. Elles permettent de
comparer les caractéristiques des personnes non exposées aux risques biologiques avec celles
des personnes exposées aux risques biologiques, ce qui peut contribuer à l’analyse et à la
compréhension des différences entre les deux groupes.

Pour comprendre les données en fournissant la valeur centrale représentative, nous calculons
la moyenne.

xi
x̄ = ∑
Calcul la moyenne : n

Où x̄ représente la moyenne globale de chaque groupe, ∑ x i indique la somme de toutes les


valeurs de l’échantillon, n est le nombre total d’observation de l’échantillon.

Nombre
Groupes Moyenne Variance
d’échantillons
Personnes non exposés aux risques 2,772727273 0,568181818
11
biologiques
Personnes exposés aux risques 3,078947368 3,285087719
19
biologiques
Source : élaboré par nous
Le Tableau 19 : analyse de la variance d’analyse de la variance de deux sources de variation
(intergroupe et intra-groupe) permet d’évaluer les différences statistiquement significatives
entre les deux groupes étudiés (personnes non exposés aux risques biologiques) et (personnes
exposés aux risques biologiques) ainsi que la variation à l’intérieur de chaque groupe. Cela

42
aide à déterminer si les variations observées sont due aux différences entre les groupes ou
simplement au hasard.

La somme des carrés totale (SC totale) est également calculée comme la somme des carrés
intergroupe et intra-groupe :

Calcul la somme des carrés totale :


SCtotale =SC int er + SCintra

 La somme des carrés intergroupe mesure la variation entre les moyennes des groupes par
rapport à la moyenne totale.

SCint er=∑ ( n k×( x k− x̄ ) )2


Calcul la somme des carrés intergroupe:


n k est nombre d'observations dans le groupe k, χ k la moyenne des observations dans le

groupe k et χ moyenne totale de toutes les observations.

 La somme des carrés intra-groupe mesure la variation à l'intérieur de chaque groupe, c'est-
à-dire la variation des observations autour de leur moyenne respective.

SCint ra=∑ ( x i−x k )2


Calcul la somme des carrés intra-groupe (SC intra) :


χ i est valeur d’observation individuelle et χ k moyenne des observations dans le groupe K.

Dans l'analyse de la variance (ANOVA), les degrés de liberté (ddl) mesurent le nombre de
valeurs indépendantes qui peuvent varier dans une analyse statistique.

Calcul le degré de liberté total (ddl total) : ddl = N-1


Où N est le nombre total d'observations dans l'étude

 Le degré de liberté intergroupe correspond au nombre de groupes moins un. Il mesure la


variation entre les moyennes des groupes.

Calcul le degré de liberté intergroupe :


ddl int er=K −1

Où k est le nombre de groupes dans l'étude

43
 Le degré de liberté intra-groupe représente la différence entre le nombre total
d'observations et le nombre de groupes. Il mesure la variation à l'intérieur de chaque
groupe.

Calcul le degré de liberté intra-groupe :


ddl int ra=N −K
Le carré moyen (CM) est une mesure de la variation moyenne associée à une source de
variation dans l'analyse de la variance (ANOVA).

 Le carré moyen intergroupe mesure la variation moyenne entre les groupes.

SC int er
CM int er =
Calcul carré moyen intergroupe :
ddlint er

 Le carré moyen intra-groupe mesure la variation moyenne à l'intérieur de chaque groupe.

SC int ra
CM int ra =
Calcul carré moyen intra-groupe :
ddl int ra

La formule de F- Fisher dans le contexte de l'analyse de variance (ANOVA) est basée sur les
carrés moyens (CM) intergroupe et intra-groupe.

CM int er
F=
Calcul F-Fisher :
CM int ra

Pour effectuer un test de signification statistique, la statistique F est comparée à une valeur
critique de F correspondant à un niveau de confiance spécifié. Cette valeur critique de F est
généralement obtenue à partir d'une table de distribution F.

Tableau 19 : analyse de la variance

Degrés
Carré
Source de Somme des de
moyen F-Fisher Probabilité F-Critique
variation carrés (SC) liberté
(CM)
s (dl)
Intergroup 0,65326953 0,65326953 0,28221861 0,59944010 4,19597181
1
e 7 7 3 6 9
Intra
64,8133971 2,31476418
groupe 28 - -
3 3
(erreur)

44
65,4666666
Total 29 - - -
7
Source : élaboré par nos soins

 On énonce les hypothèses :


o H0 : les variances entre les deux groupes sont identiques.
o H1 : les variances entre les deux groupes sont différentes.

À un risque de rejet à tort de 5%

On a : F critique = 4,195971819

Un P-value de 0,599440106 qui est supérieur de 0,05. Dans ce cas on ne rejet pas H0, c’est-
à-dire que les variances entre les deux groupes sont différentes.

4.2.2. La relation entre l’ancienneté et les personnes victimes d’un accident


d’exposition au sang

D’après le tableau et le graphique infra, nous avons constaté que 63,3% des participants sont
des victimes des accidents d’exposition au sang, et seul 36,7% ne sont pas des victimes. La
plupart de ces personnes exposées ayant une ancienneté entre 1 et 5 ans avec un pourcentage
de 43,3%.

Tableau 20 : tableau croisé entre l’ancienneté et les personnes victimes d’un accident
d’exposition au sang

Personnes victimes d’un accident


d’exposition au sang Total
Non Oui
Effectif 1 3 4
Moins
% dans
de 25,0% 75,0% 100%
ancienneté
1an
% du total 3,3% 10,0% 13,3%
Anciennet
Effectif 11 13 24
é
1-5 % dans
45,8% 54,2% 100%
ans ancienneté
% du total 36,7% 43,3% 80,0%
5-10 Effectif 0 2 2

45
% dans
0,0% 100,0% 100%
ans ancienneté
% du total 0,0% 6,7% 6,7%
Effectif 12 18 30
% dans
Total 36,7% 63,3% 100%
ancienneté
% du total 36,7% 63,3% 100%
Source : élaboré par nous
Ces résultats montrent que les participants moins exposés appartiennent à l’ancienneté entre 5
et 10 ans avec un pourcentage de 6,7%.

Figure 8 : graphique d’ancienneté et des personnes victimes d’un accident d’exposition


au sang

14

12

10

8 Personnes victimes d’un accident


d’exposition au sang Non
6 Personnes victimes d’un accident
d’exposition au sang Oui
4

0
Moins de 1an 1-5 ans 5-10 ans

Source : élaboré par nos soins


Le Calcul de coefficient de détermination entre l’ancienneté et l’accident d’exposition au sang
a montré une forte liaison entre les deux variables. C’est-à-dire l’ancienneté explique 99% de
la variance entre les exposés et les non exposés.

Tableau 21 : analyse de la variance

Carré
Source de Somme des
Ddl moyen F-Fisher Probabilité F-Critique
variation carrés (SC)
(CM)
0,2644394
Intergroupe 0,6125 1 0,6125 0,61112156 4,19597181
4
Intra
groupe 64,85416667 28 2,3162202 - -
(erreur)
Total 65,46666667 29 - - -
Source : élaboré par nous

46
o H0 : Les variances entre les deux groupes sont identiques.
o H1 : Les variances entre les deux groupes sont différentes.

Avec un risque de rejet erroné de 5%, on obtient : F critique = 4,19597181

Le P-value est de 0,61112156, ce qui est supérieur à 0,05. Dans ce cas, nous ne rejetons pas
H0, ce qui signifie que les variances entre les deux groupes sont différentes.

4.2.3. La relation entre l’ancienneté et l’exposition aux risques chimiques


associés aux soins d’urgence et aux soins intensifs

À travers les résultats de tableau et le graphique infra, on observe que la minorité des
personnes sont les victimes des risques chimiques avec un pourcentage de 10%. 3,3% des
personnes exposées dans chaque catégorie d’ancienneté.

Tableau 22 : tableau croisé entre l’ancienneté et l’exposition aux risques chimiques

Exposition aux risques chimiques


Total
Non Oui
Effectif 3 1 4
Moins % dans
75,0% 25,0% 100,0%
de 1an ancienneté
% du total 10,0% 3,3% 13,3%
Effectif 23 1 24
Anciennet % dans
1-5 ans 95,8% 4,2% 100,0%
é ancienneté
% du total 76,7% 3,3% 80,0%
Effectif 1 1 2
5-10 % dans
50,0% 50,0% 100,0%
ans ancienneté
% du total 3,3% 3,3% 6,7%
Effectif 27 3 30
% dans
Total 90,0% 10,0% 100,0%
ancienneté
% du total 90,0% 10,0% 100,0%
47
Source : élaboré par nous
Figure 9 : graphique d’ancienneté et d’exposition aux risques chimiques

25

20

15
exposition aux risques chimiques
Non
10 exposition aux risques chimiques
Oui

0
Moins de 1an 1-5 ans 5-10 ans

Source : élaboré par nos soins

L'analyse du coefficient de détermination entre l'ancienneté et l’exposition aux risques


chimiques révèle une corrélation significative entre ces deux variables. En effet, l'ancienneté
explique 99% de la variation observée entre les individus exposés et non exposés.

Tableau 23 : analyse de la variance

Somme
Carré
Source de des
Ddl moyen F-Fisher Probabilité F-Critique
variation carrés
(CM)
(SC)
1
Intergroupe 1,633333 1,63333333 0,71644908 0,40448748 4,19597181

Intra groupe
63,83333 28 2,27976190 - - -
(erreur)
Total 65,46666 29 - - - -
Source : élaboré par nos soins

 Les hypothèses formulées sont les suivantes :


o H0 : Les variances entre les deux groupes sont identiques.
o H1 : Les variances entre les deux groupes sont différentes.

Au niveau de signification de 5%, le F critique est de 4,19597181.

48
Le P-value est de 0,40448748, ce qui est supérieur à 0,05. Par conséquent, nous ne rejetons
pas H0, ce qui signifie que les variances entre les deux groupes sont différentes.

4.2.4. La relation entre l’ancienneté et l’exposition aux risques psychosociaux


associés aux soins d’urgence et aux soins intensifs

À travers le tableau et le graphique infra, on observe que la majorité des participants sont des
victimes de stress avec un pourcentage de 96,7%. La plupart de ces personnes exposées ayant
une ancienneté entre 1 et 5 ans, avec un pourcentage de 76,7%. Alors que seul 6,7% des
victimes ayant une ancienneté entre 5 et 10 ans.

Tableau 24 : tableau croisé entre l’ancienneté et l’exposition aux risques psychosociaux

Exposition aux risques psychosociaux


Violence Epuisement
Stress
psychologique professionnel
Effectif 4 0 1
Moins
% dans
de 100,0% 0,0% 25,0%
ancienneté
1an
% du total 13,3% 0,0% 3,3%
Effectif 23 2 8
Anciennet 1-5 % dans
95,8% 8,3% 33,3%
é ans ancienneté
% du total 76,7% 6,7% 26,7%
Effectif 2 0 1
5-10 % dans
100,0% 0,0% 50,0%
ans ancienneté
% du total 6,7% 0,0% 3,3%
Effectif 29 2 10
% dans
Total 96,7% 6,7% 33,3%
ancienneté
% du total 96,7% 6,7% 33,3%
Source : élaboré par nous

49
Figure 10 : graphique d’ancienneté et d’exposition aux risques psychosociaux

25

20

15
Moins de 1an
1-5 ans
10 5-10 ans

0
Stress Violence psychologique Epuisement professionnel

Source : élaboré par nos soins


Le Calcul de coefficient de détermination entre l’ancienneté et l’exposition aux risques
psychosociaux a montré une forte liaison entre les deux variables. C’est-à-dire l’ancienneté
explique 100% de la variance entre les trois groupes (stress, violence psychologique,
épuisement professionnel).

Tableau 25 : analyse de la variance

Somme Carré
Source de
des carrés Ddl moyen F-Fisher Probabilité F-Critique
variation
(SC) (CM)

Intergroupe 0,4100925 2 0,20504625 0,0850948 0,9185996 3,24481836

Intra groupe 2,40961887


91,565517 38 - - -
(erreur) 5
91,565517
Total 40 - - - -
Source : élaboré par nous

 On énonce les hypothèses :


o H0 : les variances entre les deux groupes sont identiques.
o H1 : les variances entre les deux groupes sont différentes.

À un risque de rejet à tort de 5%

On a : F critique est égal de 3,24481836

Un P-value 0,9185996 de qui est supérieur de 0,05. Dans ce cas on rejet H1, c’est-à-dire que
les variances entre les deux groupes sont différentes.
50
51
PHASE
D’INTERPRETATION
ET DISCUSSION DES
RESULTATS

Interprétation et discussion des résultats :

Dans cette partie, nous procédons à la discussion des résultats obtenus en utilisant les
concepts clés sélectionnés dans le cadre de référence de l'étude, qui a été élaboré en se basant
sur des différents écrits théoriques et expériences rapportées.

L'étude a ciblé un échantillon de 36 professionnels de la santé; infirmiers, médecins et aides-


soignants exerçant au niveau du service des urgences du CHR Hassan II à Dakhla. L'analyse
des résultats a porté sur 36 questionnaires, soit un taux de réponse de 84%.

Notre étude a commencé par une question basée sur la gestion des risques associés aux soins
d'urgence et aux soins intensifs.

52
L’objectif de ce travail était d'étudier la gestion des risques associés aux soins d'urgences et
aux soins intensifs au niveau du service des urgences de l’Hôpital Hassan II à Dakhla. Le
questionnaire distribué aux professionnels de la santé de cette population a permis de qualifier
leur niveau de gestion sur les risques associés aux soins, qui apparaît "fort" et qui démontre
bien la formation du personnel en matière de gestion des risques associés aux soins, la
vaccination, le port des équipements de protection et le protocole de prévention.

1. La gestion des risques associés aux soins d'urgence et aux soins intensifs :

La gestion des risques associés aux soins est un processus essentiel pour garantir la sécurité
des professionnels de la santé et aussi des patients et pour améliorer la qualité des soins dans
le domaine de la santé. Cette étude dégage qu'il y a des stratégies de gestion des risques
associés aux soins au niveau de notre région pour minimiser les risques et pour garantir la
sécurité des professionnels de santé à savoir le port des équipements de protection, la
vaccination, les stratégies de prévention, l'information et la formation.

Dans notre étude, nous constatons que (56,7%) des participants étaient des hommes. Nos
résultats sont similaires à ceux de Beghdadli et al (2008) et d’Affoué et al (2018).

Durant notre étude, la majorité des participants sont des infirmiers (70%) suivis par les
médecins (20%), (10%) pour les aides-soignants. Nos données sont superposables à ceux de
Koné et Mallé (2015), dans laquelle on trouve que la majorité des participants étaient des
infirmiers (37,5%), (24,2%) étaient des médecins et (21,9%) étaient des aides-soignants.

Notre étude révèle que (83,3%) des participants étaient de (20-29ans) et (16,7%) étaient de
(30-39ans). Ces résultats sont comparables à ceux de Koné et Mallé (2015), qui indiquait que
(4,7%) étaient de (Moins de 25ans) et (83,6%) étaient de (25-49ans).

Pour ce qui est de l'ancienneté dans le service, la prédominance des participants ont une
ancienneté dans le poste (1-5ans) avec un taux de (80%), (13,3%) des participants ont une
ancienneté professionnelles (moins d’un an) et (6,7%) du personnel ont une ancienneté dans
le service (5-10ans). Ce résultat est superposable à celui de Koné et Mallé (2015) qui a
retrouvé (48,4%) ayant eu une ancienneté professionnelle de moins de 5ans, (35,2%) ayant eu
une ancienneté dans le service (5-10ans).

53
2. Risques biologiques :

Concernant cette partie des risques biologiques associés aux soins, nous avons l'intention
d'évaluer ces risques de la population à l'étude en matière d'exposition aux agents biologiques,
les modes de contaminations, la vaccination, et les mesures de prévention.

Définitivement, notre étude montre que (63,3%) des participants ont été exposés à des agents
biologiques. Ces résultats sont cohérents à ceux de Jnah et al (2021) qui montre la plupart des
employés sont en contact avec des produits biologiques tels que le sang, le pus, les crachats,
les selles, les urines et les liquides de ponction. Seuls trois agents de service déclarent ne pas
être exposés à ces produits.

À propos de mode de contamination des agents biologiques, nous avons trouvé sur l'ensemble
de notre population qui ont participé à l'étude, la plupart d'entre elles (33,3%) exposent aux
agents biologiques par piqûre d'aiguille ou d'autre blessure par objet piquant, par contre
seulement (10%) exposent par contact avec des fluides corporels (sang, urine, salive..). Ces
résultats sont comparables à ceux de Jnah et al (2021) qui montre que 28,6% ont été exposés
à des risques de contamination par projections, piqûres ou coupures au moins une fois pendant
leur activité professionnelle. De même, 60,6% ont été exposés à des risques de contamination
percutanée, tandis que 86,4% ont été exposés à des risques de contamination cutanéo-
muqueuse.

Cette étude dégage que (76,7%) du personnel a été vacciné par certaines vaccinations
recommandées contre les agents biologiques, par contre (6,7%) qui ne sont pas vacciné. Ces
résultats sont similaires à ceux de Jnah et al (2021), qui montre que 38 membres du personnel
(soit 86,8%) ont été vaccinés contre l'hépatite B, 19 personnes (soit 60,5%) ont été vaccinées
contre la tuberculose, 25 personnes (soit 57,9%) ont été vaccinées contre le tétanos et 9
personnes (soit 18,4%) ont été vaccinées contre la typhoïde.

Nous constatons à travers notre étude que la plupart des participants utilisent le masque et les
gants de protection et ils n'utilisent pas les lunettes et les blouses de protection. Ce résultat se
discorde avec les résultats de l'étude de Jnah et al (2021), qui montre que 4 membres du
personnel (soit 9,5%) admettent ne pas porter de gants ni de masque dans les salles
techniques, et que certains individus portent des blouses non conformes (demi-manche) et
conservent leurs bijoux pendant les soins, ce qui n'est pas approprié.

54
Notre étude montre que la totalité du personnel (100%) suit un protocole de prévention après
l'exposition, c'est ce qui a été détaillé dans l'étude de Beghdadli et al (2008) qui indiquait que
l’évaluation initiale du risque est fondée sur la détermination exacte des circonstances de
survenue de l’accident (nature du liquide, type d’exposition, matériel en cause, profondeur de
la piqûre, calibre de l’objet vulnérant, port de gants, réaction de l’accidenté, charge virale du
patient source…). De cette évaluation, dépendra la conduite thérapeutique ultérieure (chimio
prophylaxie antirétrovirale dans le cas d’une exposition au VIH, immunothérapie et/ou
vaccination dans le cas du VHB). L’analyse des circonstances de l’accident permettra
d’orienter les mesures de prévention à mettre en place ou à renforcer.

3. Accident d’exposition au sang :

Les accidents d’exposition au sang (AES) se réfèrent à toute situation où du sang ou un


produit biologique contenant avec la peau, les muqueuses ou est introduit dans le corps à
travers une piqûre, une coupure ou une projection. Notre étude a révélé que 60% du
personnel ayant subi un AES ont signalé un tel incident, tandis que seulement 40% de ceux
qui n'ont pas été victimes d'un AES ont signalé un tel incident. Ce résultat est en contradiction
avec l'étude menée par Bouzgarroud et al (2015), qui a révélé des taux d'incidents d'AES de
21% au service des urgences, 16,1% au service de gynécologie et 15,4% au service de
réanimation. Cependant, les résultats de notre étude sont similaires à ceux de l'étude menée
par Kara-pékéti et al (2011), qui ont montré que 62,3% des travailleurs de la santé ont subi
des accidents d'exposition au sang, avec une différence significative entre les hommes et les
femmes. En outre, notre étude a montré que la plupart des participants (90%) connaissaient
les procédures à suivre en cas d'AES, tandis que 10% ne les connaissaient pas. Ce qui a été
détaillé dans l'étude menée par Koné et Mallé (2015), qui a révélé que 2,3% des travailleurs
de la santé poursuivaient les soins après un AES. De plus, l'étude a montré que 68,8% des
travailleurs de la santé pratiquaient un lavage correct de la plaie à l'eau et au savon, 79,1%
connaissaient la désinfection à l'eau de Javel et 69,5% connaissaient le temps d'application.
Ces pratiques correctes de lavage et de désinfection immédiate peuvent aider à réduire le
risque de contamination.

4. Risques chimiques :

D'après notre étude, seulement 10% du personnel a été exposé à des risques chimiques, tandis
que la majorité (90%) n'a pas été touchée. Ces résultats diffèrent de ceux de l'étude menée par

55
Pougnet et al (2011), qui ont révélé que la plupart des aides-soignants (99,2%) étaient exposés
quotidiennement à des désinfectants, des savons doux (98,3%), des PHA (95,8%) et des
détergents (94,1%), plus de la moitié étant exposée à de l'eau de javel et des antiseptiques.

En ce qui concerne le mode de contamination des risques chimiques, notre étude a montré que
(66,70%) des participants ont été exposés au risque chimique par contact cutané, tandis que
(33,30%) ont été exposés par inhalation. Ces résultats sont similaires à ceux de l'étude menée
par Henchi et al (2008), qui ont révélé que les produits à risque élevé par contact cutané
étaient couramment utilisés.

En ce qui concerne l'utilisation d'équipements de protection individuelle (EPI), notre étude a


montré que la majorité écrasante des participants (96,7%) les utilisaient correctement, tandis
que seulement (3,3%) ne les utilisaient pas. Ces résultats sont en partie similaires à ceux de
l'étude menée par Pougnet et al (2011), qui ont constaté que la plupart des aides-soignants
portaient des gants de manière appropriée, bien que des non-conformités aient été constatées
dans certains cas, tels que le non-port de gants lors de chaque exposition aux produits
chimiques. De plus, les femmes déclaraient porter leurs gants de manière significativement
plus conforme que les hommes lors de l'utilisation de détergents et de désinfectants, tandis
que les aides-soignants des blocs opératoires portaient leurs EPI de manière plus conforme
que les autres lors de l'utilisation de détergents.

5. Risques psychosociaux :

En ce qui concerne l’exposition du personnel aux risques psychosociaux, notre étude montre
que (96,7%) des personnels sont des victimes de stress, et (33,30%) des cas victimes de burn-
out, alors que (6,70%) les seuls à avoir été victimes de violence psychologique, ces résultats
ne correspondent pas à l’étude de Laraqui et al (2019) qui a montré et détaillé que les taux de
manifestations psychosomatiques liées au stress étaient similaires chez les infirmiers et les
médecins. Les symptômes neurovégétatifs, signalés par 68,3 % des professionnels,
comprenaient des palpitations (37,3 %), des douleurs cardiaques (36,6 %), une bouche sèche,
des nausées et/ou des troubles digestifs (31,2 %), une oppression thoracique (29,4 %) et des
sueurs sans effort (27,3 %). Les douleurs et/ou courbatures musculaires étaient présentes chez
41,3 % des soignants. Les signes de tension nerveuse, signalés par 65,3 % des participants, se
manifestaient par des maux de tête en fin de journée (54,8%), des sensations de malaise
(51,4%) et des tremblements des extrémités (16,9 %). Les troubles de l'humeur, signalés par
51,8 % des professionnels, se présentaient sous forme d'anxiété chez 39,5 %, d'irritabilité chez

56
38,5 % et d'états dépressifs chez 22,2 %. Les troubles cognitifs, rapportés par 34,6 %,
incluaient des problèmes de concentration (32,6 %) et de mémoire (21,3 %). Les troubles du
sommeil, signalés par 49,3 %, comprenaient des difficultés d'endormissement (46,1 %), des
insomnies au milieu de la nuit (39,4 %) et la sensation de ne pas avoir dormi (31,2 %).

6. Connaissance et Formation du personnel :

Cette étude dégage que la majorité des participants (63,3%) avaient une connaissance des
risques associés aux soins, et aussi la plupart du personnel (66,7%) a été reçu une formation
en matière de gestion des risques associés aux soins. Dans ce contexte, l'étude de Jnah et al
(2021) montre que l'aspect de la formation et de la connaissance est crucial. Il est important
de connaître les risques et d'enseigner les techniques de prévention. L'objectif de cette
formation est de permettre à chaque membre du personnel de comprendre les mesures de
sécurité. Le laboratoire ne dispose pas d'un référent pour gérer les risques liés à la santé et
pour communiquer aux employés les connaissances et les notions relatives aux risques
auxquels ils sont exposés. Il est également remarqué que les moyens de connaissance font
défaut, tels que les réunions de groupe, les registres des séances de connaissance et de
formation sur les risques au laboratoire de bactériologie médicale. Il n'y a pas non plus de
mécanisme pour informer les nouveaux arrivants sur les risques et prévoir leur formation, ni
de stratégie de collaboration avec le service de santé et de sécurité de l'hôpital.

Suggestions :

 Suggestions relatives à la pratique :

La mise en œuvre de mesures adéquates est essentielle afin de garantir une pratique
exemplaire. En ce sens, il convient de veiller scrupuleusement à une utilisation optimale des
équipements de protection individuelle (EPI), afin d'assurer une protection adéquate contre les
risques liés à l'exercice des activités professionnelles. Il est également primordial d'accorder
une attention particulière à la vaccination des professionnels de la santé, afin de renforcer leur
immunité face aux agents pathogènes potentiellement dangereux.

57
Par ailleurs, l'intensification des mesures préventives doit être entreprise de manière
rigoureuse. Cela inclut le lavage régulier des mains, une pratique simple mais capitale dans la
prévention de la propagation des infections. L'utilisation adéquate et systématique des
matériels de sécurité constitue également un aspect crucial de cette démarche préventive, afin
de limiter les risques d'exposition aux dangers professionnels.

 Suggestions relatives à la gestion :

La gestion efficace des urgences médicales requiert une approche proactive et une attention
soutenue pour faire face aux défis complexes. Le terme « proactive » indique une forme de
sécurité préventive ; éviter des incidents et des risques associés aux soins. Ceci montre un
changement dans la manière de réfléchir à la sécurité, « d’une réponse réactive a une
prévention proactive », comme dirait l’instructeur international en sécurité proactive. Le
terme « réactive » se réfère au fait de n’entrer en action que quand les alarmes se déclenchent
et que le mal est potentiellement en grande partie déjà fait.

Le concept de "proactif" implique une approche préventive de la sécurité afin d'éviter les
incidents et les risques liés aux soins. Cela dénote un changement de perspective en matière
de sécurité, passant d'une réaction réactive à une prévention proactive, comme l'exprime un
expert international en sécurité proactive. Le terme "réactif", quant à lui, fait référence à
l'action entreprise uniquement lorsque les alarmes se déclenchent et que les dommages sont
déjà en grande partie causés.

Parallèlement, il est primordial de renforcer les outils de communication disponibles au sein


de l'équipe médicale. Une meilleure communication, qu'elle soit interne ou externe, favorise
une coordination efficace, une réactivité accrue et une prise de décision éclairée. Cette mesure
contribue à améliorer la fluidité des processus et la qualité des soins prodigués aux patients.

L'informatisation du service des urgences constitue une recommandation essentielle. En


dotant ce service d'un système informatisé, l'accès aux informations médicales pertinentes
devient plus rapide et plus précis. Cela facilite la prise de décision, permet une meilleure
traçabilité des soins et améliore la coordination entre les différents acteurs du secteur des
urgences.

 Suggestions relatives à la formation :

58
La formation des professionnels de santé revêt une importance capitale dans la gestion des
risques associés aux soins d'urgence et aux soins intensifs. Ainsi, une première suggestion
serait d'intégrer un module spécifique de gestion des risques au sein du programme de
formation initiale. Cette initiative permettrait aux futurs professionnels de santé d'acquérir une
compréhension approfondie des risques potentiels et des stratégies de gestion appropriées dès
le début de leur parcours académique.

De plus, il est essentiel d'informer de manière adéquate les professionnels de santé sur les
risques spécifiques liés aux soins d'urgence et aux soins intensifs. Cette sensibilisation accrue
permettrait aux praticiens de prendre conscience des dangers potentiels auxquels ils peuvent
être confrontés dans leur pratique quotidienne et d'adopter des mesures de prévention adaptées
pour minimiser ces risques.

Pour assurer une gestion optimale des risques liés aux soins d'urgence, il est recommandé
d'établir un programme de formation détaillé qui couvre tous les aspects de cette gestion. Ce
programme devrait être spécifiquement conçu pour le personnel travaillant au niveau des
urgences et devrait inclure des formations approfondies sur les protocoles de sécurité, les
procédures d'urgence et les mesures préventives.

 Suggestions relatives à la recherche :

La recherche joue un rôle essentiel dans l'amélioration continue de la gestion des risques
au sein des hôpitaux. Ainsi, il est recommandé de mener des études approfondies sur la
gestion des risques spécifiquement dans le contexte hospitalier. Ces études permettraient
d'identifier les facteurs de risque, les lacunes existantes dans les pratiques actuelles et de
proposer des solutions innovantes pour renforcer la sécurité des patients et des
professionnels de santé. En outre, afin de favoriser le partage des connaissances et
d'encourager l'échange d'expertise, il est préconisé d'organiser des séminaires dédiés à la
gestion des risques associés aux soins d'urgence et aux soins intensifs. Ces séminaires
réuniraient des professionnels de la santé, des chercheurs et des experts du domaine pour
discuter des meilleures pratiques, présenter les résultats de recherches récentes et établir
des recommandations concrètes pour améliorer la gestion des risques dans ces contextes
spécifiques.

59
CONCLUSION :

En guise de conclusion, durant notre recherche nous avons passé par plusieurs étapes. Dans
un premier temps, nous avons effectué un stage d’observation au niveau du service des
urgences à l’hôpital Hassan II à Dakhla qui nous a permet de déterminer notre problématique
et nous avons mené une recherche bibliographique pour construire une revue de littérature
concernant notre sujet. Deuxièmement, à travers cette revue de littérature nous avons dégagé
deux hypothèses et chaque hypothèse diviser en quatre sous questions, dans le but de répondre
à la question de la recherche.

Pour répondre à nos questions de recherche, nous avons obtenu un questionnaire composé de
22 questions, auxquelles 30 personnes ont répondu sur 36. Ensuite, nous avons fait une
analyse unie-varie pour comprendre notre échantillon, et après une analyse bi-varie pour la
vérification des hypothèses, avec l’utilisation de test Chi2 pour clarifier la relation entre le
sexe et l’attitude de la gestion des risques associés aux soins d’urgence et aux soins intensifs,
ensuite nous avons utilisé l’analyse de la variance et le test de Fisher pour étudier la relation
entre l’ancienneté et l’attitude de la gestion des risques associés aux soins d’urgence et aux
soins intensifs.

D’après notre analyse nous avons trouvé que les deux facteurs sexe et l’ancienneté influencent
fortement l’attitude de la gestion des risques associés aux soins d’urgence et aux soins
intensifs. Autrement dit, les personnes expérimentées sont les plus exposés aux risques
biologiques, accidents d’exposition au sang, risques chimiques et les risques psychosociaux.
Ainsi que les hommes sont les moins exposés à ces risques.

De ce fait, la mise en place d'un système de gestion des risques efficace, qui comprend la
formation du personnel, la mise en place de protocoles de sécurité, la surveillance et l'analyse
des incidents, et la communication ouverte entre les membres de l'équipe, peuvent aider à
réduire les erreurs médicales et améliorer les conditions de travail, renforcer la protection de
la santé et de la sécurité des professionnels.

Finalement, nous espérons que ce travail sera suivi d’autres travaux pour le compléter et qu’il
sera pris au sérieux en raison de la gravité et de l’importance des risques associés aux soins
dont souffrent les professionnels de santé.

60
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 Jnah, A., Hamamouchi, J., Hamzaoui, S. E., & Seffar, M. (2021). Management des

risques biologiques et infectieux au Laboratoire de bactériologie médicale du CHU Ibn

Sina à Rabat Management of biological and infectious risks at the medical

bacteriology Laboratory of the Ibn Sina University Hospital in Rabat. LA TUNISIE

MEDICALE, 99.

 Kassbi, A., & Achelhi, H. (s. d.). LA GESTION DU RISQUE PROFESSIONNEL

INFECTIEUX DANS LE MILIEU HOSPITALIER – CAS DES ACCIDENTS

D’EXPOSITION AU SANG CHEZ LE PERSONNEL SOIGNANT AU NIVEAU DES

URGENCES.

 Koné, M. C., & Mallé, K. K. (2015). Les accidents d’exposition au sang :

Connaissances et pratiques des personnels de santé d’un hôpital du Mali. Bulletin de la

Société de pathologie exotique, 108(5), 369-372.

 Laraqui, O., Manar, N., Laraqui, S., Hammouda, R., Deschamps, F., & Laraqui, C. H.

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professionnels de soins hospitaliers. Archives des Maladies Professionnelles et de

l’Environnement, 80(5), 386-397.

63
 Lassale, B., Ragni, J., & Besse-Moreau, M. (2013). Intérêt d’une collaboration entre la

coordination des vigilances et la gestion des risques liés aux soins dans un

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 Mounic, V. (2019). Compétences des professionnels de santé et risques liés aux soins

dans les établissements de santé.

 Mussault, M. (2006). Vers une maîtrise du risque d’accident d’exposition au sang en

salle de naissances. La Revue Sage-Femme, 5(5), 230-240.

 Pernot, N. (2009). Chutes et gestion des risques. Droit, Déontologie & Soin, 9(1),

 Roucayrol, A.-M. (2015). Management de la qualité en établissement de santé: La

Pensée, N° 381(1), 91-102.

 Roudière, L., & Viard, J.-P. (2008). Exposition accidentelle au sang. LA REVUE DU

PRATICIEN, 58.

 Roussel, P., Guez, P., & Moll, M.-C. (2008). Méthodes et outils de la gestion des

risques dans les organisations de santé. Transfusion Clinique et Biologique, 15(5),

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 Saintoyant, V., Duhamel, G., & Minvielle, É. (2012). Gestion des risques associés aux

soins : État des lieux et perspectives: Pratiques et Organisation des Soins, Vol. 43(1),

35-45.

 Verdun-Esquer, C., Atge, B., Videau, N., Delva, F., Leclerc, I., Goujon, Y., & Canal-

Raffin, M. (2017). Exposition du personnel des établissements de soin aux

médicaments anticancéreux : De l’évaluation à la prévention. Archives des Maladies

Professionnelles et de l’Environnement, 78(6), 523-534.

64
ANNEXES

65
Annexe 1 : QUESTIONNAIRE ADRESSÉ AU PERSONNEL DE SANTÉ

LES FACTEURS QUI INFLUENCENT


L’ATTITUDE DE LA GESTION DES RISQUES
ASSOCIÉS AUX SOINS D'URGENCE ET AUX
SOINS INTENSIFS

Questionnaire

Questionnaire destiné au personnel de santé au niveau du service des Urgences du CHR


HASSAN II à DAKHLA.

En vue de la réalisation du projet de fin d'études cycle de la licence de L'INSTITUT


SUPÉRIEUR DES PROFESSIONS INFIRMIERS ET TECHNIQUES DE SANTÉ (ISPITS).
Option: Infirmier en soins d'urgence et soins intensifs, promotion: 2020-2023

Je vous adresse ce questionnaire qui constitue un outil de collecte de données au sujet de notre
étude « LES FACTEURS QUI INFLUENCENT L’ATTITUDE DE LA GESTION DES
RISQUES ASSOCIES AUX SOINS D'URGENCE ET AUX SOINS INTENSIFS ». Nous vous
prions de bien vouloir répondre à la question en cochant (X) dans la ou les cases
correspondantes. Si la question nécessite une précision, veuillez bien rédiger votre réponse
dans les lignes qui sont réservées à cet effet. Vos réponses seront respectées d'une manière
anonyme.

On vous prie d'accepter nos remerciements pour votre aide précieuse, votre attention et votre
gentillesse dans l'élaboration de notre projet de fin d'études.

Elaboré par : Encadré par :

NOUHAILA ROCHD Mr. DRISS HAISOUFI

SALMA RSOUNE Enseignant permanent à


ISPITS DAKHLA

66
INFORMATIONS GÉNÉRALES

1. VOTRE SEXE :

Homme

Femme

2. VOTRE NIVEAU D'ETUDE :

Secondaire

Deug

1er cycle (Licence)

2ème cycle (Master)

Doctorat

3. Etes-vous :

Médecin

Infirmier/Ière

Aide-soignant (e)

4. VOTRE AGE :

20-29 ans

30-39 ans

40-49 ans

50 ans ou plus

5. VOTRE ANCIENNETÉ DANS LE SERVICE :

Moins de 1 an

1-5 ans

5-10 ans

Plus de 10 ans

67
RISQUES BIOLOGIQUES

1. Avez-vous été exposé (e) à des agents biologiques lors de soins d'urgence?

Oui

Non

 Si oui, quel était l’agent biologique?

……………………...……………………………………………………………………………

2. Comment l'exposition s'est-elle produite?

Contact avec des fluides corporels (sang, urine, salive, etc.)

Contact avec des muqueuses (yeux, bouche, nez, etc.)

Piqûre d'aiguille ou autre blessure par objet piquant ou coupant

3. Utilisez-vous :

Gants

Masques

Lunettes de protection

Blouses de protection

4. Avez-vous été vacciné (e) contre les agents biologiques ?

Oui

Certaines vaccinations recommandées

Non

5. Avez-vous suivi un protocole de prévention après l'exposition?

Oui

Non

LES ACCIDENTS D’EXPOSITION AU SANG

68
1. Avez-vous été victime d'un accident d'exposition au sang (AES) ?

Oui

Non

2. Connaissez-vous la procédure à suivre en cas d'AES ?

Oui

Non

RISQUES CHIMIQUES

1. Avez-vous déjà été exposé(e) à des risques chimiques ?

Oui

Non

 Si oui, quel était le risque chimique ?

……………………………………………………………………………………………...........

2. Avez-vous été exposé (e) à ce risque par :

Contact cutané

Inhalation

Ingestion

3. Portez-vous des équipements de protection individuelle (EPI) lorsque vous


manipulez des produits chimiques en urgence ?

Oui

Non

RISQUES PSYCHOSOCIAUX

1. Quels sont les facteurs de risque psychosociaux auxquels vous êtes exposé(e) dans
le service d'urgence ?

69
Stress

Violence psychologique

Épuisement professionnel

2. Comment gérer ces risques ?

…………………………………………………………………………………………………

CONNAISSANCE ET FORAMTION DU PERSONNEL

1. Êtes-vous conscient(e) des risques auxquels vous êtes exposé(e) dans le cadre de
votre service ?

Oui

Non

2. Avez-vous reçu une formation en matière de gestion des risques associés aux
soins ?

Oui

Non

3. Si oui, comment évaluez-vous la qualité de la formation fournie sur la gestion des


risques associés aux soins ?

…………………………………………………………………………………………………

Annexe 2 : FICHE DE DEMANDE D'AUTORISATION D'ACCES AUX DONNÉES


Le 03/04/2023

Noms : NOUHAILA ROCHD

70
SALMA RSOUNE

Étudiantes en Semestre 6, cycle Licence

Option : ISUSI, ISPITS Dakhla

N° Tél : 06 90 56 09 60

07 78 28 24 12

E-mail : nouhailarochd0@gmail.com, salmarsoune435@gmail.com

Monsieur le Directeur Régional de la Santé et de la Protection Sociale

Région Dakhla Oued Eddahab

(S/C de la voie hiérarchique)

Objet : Demande d'autorisation d'accès aux données

Nous avons l'honneur de solliciter de votre haute bienveillance de bien vouloir nous
accorder l’accès aux données relatives à « un questionnaire » auprès de ( personnel de santé
au niveau du service des urgences du CHR HASSAN II à DAKHLA) en vue de la réalisation
de notre mémoire de fin d'études qui s'intitule "Les facteurs qui influencent l’attitude de la
gestion des risques associés aux soins d'urgence et aux soins intensifs" ; décrit en détail dans
la note d'information ci-jointe.

Dans l'attente d'une réponse favorable de votre part, veuillez agréer, M. le Directeur,
l'expression de notre profond respect.

Signatures :

Avis de l’Encadrant Avis de M. le Directeur de Avis de M. le Directeur Régional


l’ISPITS de Dakhla
M. HAISOUFI Driss
Avis favorable
A encourager

Pièces jointes : - Note d'information pour collaboration à une recherche

Annexe 3 : NOTE D'INFORMATION

Note d'information

Pour collaboration à une recherche


71
Destinée au Directeur Régional de la Santé et de la Protection
Sociale Dakhla Oued Eddahab
Titre de Recherche : Les facteurs qui influencent l’attitude de la gestion des risques associés
aux soins d'urgence et aux soins intensifs

Madame, Monsieur,

Nous avons l'honneur de solliciter votre collaboration en vue de réaliser une recherche de
santé publique. Cette note d'information vous détaille en quoi consiste cette étude. Vous
pouvez prendre le temps pour lire et comprendre ces informations, de réfléchir à votre
participation, et pour demander aux responsables de l'étude de vous expliquer ce que vous
n'auriez pas compris.

But de l'étude : Étudier les facteurs qui influencent la gestion des risques associés aux soins
d'urgence et aux soins intensifs au niveau du service des Urgences du CHR HASSAN II à
DAKHLA

Bénéfices attendus : Amélioration de la sécurité des personnels de la santé par la gestion des
risques associés aux soins d'urgence et aux soins intensifs

Déroulement de l'étude : La recherche débute le 21/01/ 2023 et se termine le 02/05/2023

Elle consiste à étudier les facteurs qui influencent l’attitude de la gestion des risques associés
aux soins d'urgence et aux soins intensifs moyennant d'un questionnaire.

Les investigateurs de l'étude : NOUHAILA ROCHD. SALMA RSOUNE

Tél : 06 90 56 09 60 / 07 78 28 24 12

E-mail : nouhailarochd0@gmail.com

salmarsoune435@gmail.com

Considérations éthiques : Vous êtes libre d'accepter ou de refuser de participer à cette étude.
Vous pouvez également décider de l’étendue de l’information à donner et de retirer, en cours
d'étude, votre consentement du départ sans être dans l'obligation de le justifier. L’anonymat et
la confidentialité de vos déclarations sont aussi assurés.

Nous vous remercions d'avoir pris le temps de lire cette note d'information.

72

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