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DE MEDECINE ET DE PHARMACIE
OUJDA
THESE
PRÉSENTÉE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE 11/04/2019
PAR
MR. MOHAMMED BENDIMYA
Né le 26 Septembre 1993 à Oujda
M OTS-CL ÉS
JURY
Mr. NAJIB ABDELJAOUAD………………….……............. PRÉSIDENT
DOYEN HONORABLE
Pr. AZZOUZI ABDERRAHIM
A TOUTE MA FAMILLE :
Nous sommes très sensibles au grand honneur que vous nous faites en
pédagogiques.
Les conseils fructueux que vous m’avez prodigué ont été très précieux, je
vous en remercie.
Votre bonté, votre modestie, votre compréhension, ainsi que vos qualités
professionnelles ne peuvent que susciter mon profond respect.
travail.
charisme
Fig : Figure
CHU : Centre hospitalier universitaire
AVP :Accident de la voie publique
NFS : Numération formule sanguine
ECG : Electrocardiogramme
EFR : Exploration fonctionnelle respiratoire
M1 : Premier métatarsien
M2 : Deuxième métatarsien
RIE : Rétinaculum inferieur des extenseurs
AAFD : Appropriate management of the adult flatfoot deformity
ST : Sous-talienne
TN : Talo-naviculaire
CC : Calcanéo cuboïdienne
NC : Naviculo-cunéiforme
PTT : Tendon tibial postérieur
VS : Vitesse de sédimentation
CRP : Protéine C réactive
D: Droit
G: Gauche
H: Homme
F: Femme
HTA : Hypertension artérielle
IMC : Infirmité motrice cérébrale
EVA : Echelle Visuelle Analogique
PBVE : Pied bot varus équin congénital
Radio : Radiographie
TDM : Tomodensitométrie
AINS : Anti inflammatoires non stéroïdiens
PLAN
Arthrodèse de l'arrière pied : sous-talienne et médio-pied 184/18-19
Introduction .................................................................................................................... 3
Rappel anatomique......................................................................................................... 5
Biomécanique .................................................................................................................. 28
I. Matériel.............................................................................................. 39
II. Méthodes ........................................................................................... 39
III. Les critères d'inclusion et critères d'exclusion .................................. 39
Résultats .......................................................................................................................... 40
Iconographie ................................................................................................................... 55
Discussion ........................................................................................................................ 63
Annexes............................................................................................................................ 131
Introduction
Les procédures d'arthrodèse isolée ou multiple de l'arrière-pied ont été bien étudiées
pour le traitement chirurgical des déformations électives, post-traumatiques et neuropathiques
de l'arrière-pied / cheville. De l'arthrodèse des articulations talo-naviculaires ou sous-taliennes
isolées aux procédures d'arthrodèse doubles (talo-naviculaires et sous-taliennes ) et triples
(talo-naviculaires, sous-taliennes et calcanéo-cuboïdiennes) la littérature soutient l'impact de
ces procédures sur le réalignement et la correction des déformations des membres inférieurs.
De même, de multiples approches chirurgicales incisionnelles ont été décrites pour
l'arthrodèse double ou triple, allant d'une approche médiale ou latérale unique à une approche
classique à 2 incisions pour l'arthrodèse triple [1].
Les objectifs d'une arthrodèse isolée, double ou triple sont d’éliminer la douleur,
d’améliorer le fonctionnement, et de maintenir l'alignement de l'arrière-pied tout en
minimisant les forces biomécaniques associées pouvant entraîner une déformation progressive
et une arthrose douloureuse à la cheville et au médio-pied. Dans certains cas, l'arthrodèse et
l'alignement de l'arrière-pied peuvent être combinés à une arthrodèse de la cheville et / ou du
mi-pied afin de rétablir l'alignement global des membres inférieurs avec ou sans procédures
d'appoint des tissus mous.
Les taux syndicaux sont rapportés de 84% à 100% [2, 3,5].Le retrait des vis est
rapporté entre 13% et 22% [5].
Rappel
anatomique
Le squelette du pied peut être divisé en quatre segments transversaux. Ces divisions
sont l’arrière-pied (le tarse), le medio-pied (petit tarse), le métatarse et les phalanges. Le tarse
est composé du talus et du calcanéum. Le medio-pied contient le naviculaire, le cuboïde et les
trois cunéiformes.
Elle se compose de deux parties articulaires séparées. La partie postérieure est formée
par l'articulation entre la facette postéro-inférieure du talus et la facette postéro-supérieure du
calcanéum, connue sous le nom de l’articulation talo-calcanéenne. La partie antérieure est
formée par l'articulation entre les facettes articulaires inférieures du talus avec celles
supérieures du calcanéum.
est préféré par les anatomistes. Les chirurgiens Orthopédiques considèrent l’articulation talo-
calcanéenne et l'articulation talo-calcanéo-naviculaire comme étant une seule entité
fonctionnelle dû au fait que ces articulations ont un axe de mouvement commun et que nul de
ces articulations ne bouge indépendant de l’autre.
Le Talus
C’est l’os qui porte tout le poids du corps, placé en superstructure sur le calcanéum. Il a
la forme d’un escargot et comprend 3 parties :
Il a 6 faces :
o la face supérieure à la forme d’une poulie. C’est la surface articulaire du talus par
laquelle s’articule avec la pince malléolaire.
o la face inférieure aussi articulaire porte 2 surfaces articulaires : la facette articulaire
antéro-interne et la facette articulaire postéro externe .Ces 2 facettes articulaires sont
séparées par le sinus du tarse où s'insèrent des ligaments interosseux. Ce sont ces
facettes qui s’articulent avec leurs correspondantes du calcanéum pour former
l’articulation talo-calcanéenne antérieure et postérieure encore appelée articulation
sous talienne.
o La face externe : s’articule avec la malléole péronière, elle est fortement concave de
haut en bas et présente la forme d’un triangle à sommet inferieur.
o La face interne : répondra la malléole interne en forme de virgule dont la grosse
extrémité est en avant.
o La face postérieure.
o La face antérieure.
Calcanéum
L'os cuboïde est placé sur le côté latéral du pied, en avant du calcanéum et derrière les
quatrième et cinquième os métatarsiens. Il est de forme cuboïde mais présente une base plus
large orientée médialement.
La surface cuboïdale dorsale, dirigée vers le haut et latéralement donne lieu pour la
fixation des ligaments.
La face plantaire présente à l'avant une gouttière profonde, le sillon péronier, qui se
dirige obliquement, en avant et médialement ; il loge le tendon du muscle long Péronier
latéral, et est limité en avant par une arête, à laquelle le long ligament plantaire est attaché.
L'arête se termine latéralement par une éminence, la tubérosité, dont la surface présente une
facette ovale ; sur cette facette glisse l'os sésamoïde ou le cartilage fréquemment présent dans
le tendon du muscle long Péronier latéral. La surface de l'os en arrière de la gouttière est
rugueuse, pour l'insertion du ligament calcaneo-cuboidien plantaire, quelques fibres du
muscle court fléchisseur du pouce, et un faisceau du tendon du muscle tibial postérieur.
La face latérale présente une entaille profonde constituée par le début du sillon péronier.
La face antérieure, de plus petite taille, mais également irrégulièrement triangulaire, est
divisée ainsi en deux facettes : Une médiale, de forme quadrilatère, s’articule avec le
quatrième métatarse et une latérale, plus grande et plus triangulaire, s’articule avec le
cinquième métatarse.
Os naviculaire
L'os naviculaire;appelé aussi scaphoïde tarsien. Ilest situé sur le côté médial du tarse,
entre le talus en arrière et les os cunéiformes en l'avant. Il présente 6 :
La face antérieure est convexe d'un côté à l'autre, et subdivisée par deux arêtes en trois
facettes, pour l'articulation avec les trois os cunéiformes.
La face postérieure est ovale, concave, plus large latéralement que médialement, et
s'articule avec la tête du talus.
La face dorsale est convexe d'un côté à l'autre, et donne insertion pour les ligaments.
La face plantaire est irrégulière, et aussi rugueuse pour l'insertion des ligaments.
La face médiale présente une tubérosité arrondie, dont sa portion inférieure elle donne
l'insertion à une partie du tendon du muscle Tibial postérieur.
La face latérale est rugueuse et irrégulière pour l'insertion des ligaments, et présente de
temps en temps une petite facette pour l'articulation avec l'os cuboïde.
Le naviculaire s'articule ainsi avec quatre os : le talus et les trois cunéiformes ; de temps
en temps avec un cinquième, le cuboïde.
Cunéiformes
Les os cunéiformes sont présents dans la partie médiale du pied au niveau du medio-
pied.
Comme leur nom l'indique, cunéiforme signifie « en forme de coins » (du latin
"cuneus"), ils sont en formes de coins.
Os cunéiforme médial
L'os cunéiforme médial est le plus gros des 3 cunéiformes. Il est situé du côté médial du
pied, entre le naviculaire en arrière et la base du premier métatarsien en avant.
La face médiale est sous-cutanée, large, et quadrilatère ; à son angle plantaire antérieur
se trouve une impression ovale régulière, dans laquelle une partie du tendon du muscle Tibial
antérieur est insérée ; le reste de sa surface est rugueuse pour l'insertion des ligaments.
La face latérale est concave, présentant, le long de ses bords supérieurs et postérieur une
surface en L’étroite, la branche verticale et la partie postérieure de la branche horizontale
s'articulent avec le deuxième cunéiforme, alors que la pièce antérieure de la branche
horizontale s'articule avec le deuxième métatarse : le reste de cette surface est rugueuse pour
l'insertion des ligaments et une partie du tendon du muscle long Péronier.
La face antérieure, en forme de rein est beaucoup plus grande que la postérieure, et
s'articule avec le premier os métatarse.
La face postérieure est triangulaire, concave, et s'articule avec la plus médiale et la plus
grande des trois facettes sur la face antérieure du naviculaire.
La face plantaire est rugueuse, et forme la base de la cale ; à son dos se trouve une
tubérosité pour l'insertion d'une partie du tendon du muscle postérieur tibial. Il donne
également l'insertion à l'avant à une partie du tendon du muscle tibial antérieur.
La face dorsale forme l'extrémité étroite de la cale, et est dirigée vers le haut et
latéralement; elle est rugueuse pour l'insertion des ligaments.
Os cunéiforme intermédiaire
Le deuxième os cunéiforme, le plus petit des 3, est cunéiforme avec une base dorsale et
un sommet plantaire. Il est situé entre les 2 autres cunéiformes et s'articule avec le naviculaire
en arrière et le deuxième métatarsien en avant.
La surface antérieure est triangulaire et plus étroite que celle postérieure, s'articule avec
la base du deuxième os métatarsien. La face postérieure, également triangulaire, s'articule
Le cunéiforme médial s'articule avec 4 os: (1) le naviculaire, (2) le premier cunéiforme,
(3) le troisième cunéiforme et (4) le deuxième métatarsien.
Os cunéiforme latéral,
La face médiale du cunéiforme latéral présente une facette articulaire antérieure et une
postérieure séparées par une dépression rugueuse: la face antérieure, parfois divisée, s'articule
avec le côté latéral de la base du deuxième os métatarsien; la face postérieur s'articule avec le
second cunéiforme; ainsi la dépression brute donne l'attachement à un ligament interosseux.
Le troisième cunéiforme est articulé avec 6 os: (1) naviculaire, (2) deuxième
cunéiforme, (3) cuboïde et (4-6) deuxième, troisième et quatrième métatarsiens.
C’est une trochoïde, les surfaces articulaires sont la facette postéro-externe de la face
inférieure de l’astragale qui est concave regardant en bas et un peu en arrière et la facette
articulaire présente dans la partie moyenne de la face supérieure du calcanéum, opposée à la
concavité de la facette astragalienne, regardant ainsi en haut et un peu en avant.
A l’aide d’une capsule, très mince, qui unit tes deux os, on décrit la présence de trois
renforcements ligamentaires, de développement variable.
1.1.2. La synoviale
1- par une branche de la tibiale postérieure qui pénètre dans le sinus tarsien.
3- par des rameaux de la malléolaire externe et de la péronière. Les nerfs sont fournis par le
tibial postérieur ou une de ses branches de bifurcation.
largement en avant dans l'articulation astragalo-scaplioïdienne avec laquelle elle forme une
seule articulation.
L'astragale s’articule par une facette convexe, en forme de semelle étranglée vers sa
partie moyenne, à grand axe obliquement dirigé en avant et en dehors. Cette facette s'étend
sur la face inférieure du col, elle est subdivisée en deux parties par un sillon répondant à un
gros faisceau du ligament calcanéo-scaphoïdien inférieur.
Du côté du calcanéum nous trouvons une facette concave, à grand diamètre dirigé en
avant, et en dehors, séparée de la facette postérieure par la gouttière calcanéenne. Son
extrémité postérieure, qui est la plus large, repose sur la petite apophyse du calcanéum.
Souvent cette facette est subdivisée a son tour en deux facettes nettement séparées par un
large sillon dans lequel s'attache un fort trousseau du ligament calcanéo-scaphoïdien inférieur.
1.2.3. La synoviale
2. L’articulation calcanéo-cuboïdienne
C’est une articulation synoviale renforcée par les ligaments calcénéo-cuboïdiens, dorsal
et plantaire et le ligament bifurqué
Surface articulaires :
Capsule articulaire :
• Membrane fibreuse
• Membrane synoviale
3. Articulation scapho-cuboïdienne
Sur la face externe du scaphoïde, est une facette étroite à grand axe vertical, dont le
cartilage est continu avec celui qui revêt la facette par laquelle le scaphoïde s'articule avec te
troisième cunéiforme. On trouve, d'autre part, sur la face interne du cuboïde, une facette, de
même forme, dont le revêtement cartilagineux est aussi continu avec celui de la facette par
laquelle le cuboïde s'unit au troisième cunéiforme. Accidentellement le scaphoïde et le
cuboïde restent à distance il ne s'établit point de contact direct entre eux et l'union se fait
seulement au moyen de ligaments.
4. Articulations scapho-cunéennes
4.1. Les surfaces articulaires
La face antérieure du scaphoïde, légèrement convexe en avant, est articulaire dans
toute son étendue; deux crêtes mousses, verticales, légèrement concaves en dehors, la
subdivisent en trois facettes dont chacune répond à la base d'un cunéiforme; la forme de ces
facettes reproduit exactement la forme de la face postérieure du cunéiforme avec lequel elles
entrent en contact la facette interne, qui répond au premier cunéiforme, est triangulaire à base
inférieure la facette moyenne est trapézoïde; l'externe est de forme ovalaire.
4.2. Les moyens d’union
La capsule est renforcée par :
La membrane synoviale de ces articulations fait partie de la grande membrane
synoviale tarsienne.
Les ligaments dorsaux : Sont aux nombre de trois petits faisceaux, chacun est
attaché à l’un des cunéiformes, se rendant obliquement de la face dorsale du
scaphoïde à la face dorsale de chacun des cunéiformes. Le faisceau reliant le
facette articulaire, ils confinent, en haut, aux ligaments dorsaux, en bas aux ligaments
plantaires.
5.3. La synoviale du tarse antérieur
Les synoviales des articulations scapho-cuboïdienne, inter-cunéennes et cunéo-
cuboïdienne sont de simples culs-de-sac de la grande synoviale scapho-cunéenne. Le ligament
interosseux qui unit le premier cunéiforme au deuxième n'occupe pas toute la hauteur des
faces en regard, la grande synoviale du tarse antérieur communique avec la synoviale tarso-
métatarsienne moyenne. Elle communique aussi parfois avec la synoviale tarso-métatarsienne
interne.
5.4. Les vaisseaux et les nerfs
Les articulations tarse antérieur sont vascularisées par les artères plantaires et la
dorsale du métatarse : elles sont innervées par le tibial antérieur et les nerfs plantaires interne
et externe.
5.6. Les mouvements
Les mouvements des articulations du tarse antérieur sont très limités. Ce sont de
simples mouvements de glissement : on peut dire d'une façon générale que leur étendue croit
au fur et à mesure qu'on envisage une articulation plus éloignée de l’axe du pied c'est ainsi
que le troisième cunéiforme est moins mobile que le premier et que le cuboïde. Si peu étendus
qu'ils soient, ces mouvements donnent au tarse son élasticité.
6. L’articulation astragalo-scaphoïdienne :
C’est une énarthrose.
Les surfaces articulaires sont : la tête astragalienne d’une part et d’autre part la face
postérieure du scaphoïde et la facette antéro-interne de la face supérieure du calcanéum.
1. La région antérieure
De dedans en dehors :
Les tendons et leurs gaines fibreuses sont séparés du plan ostéo-articulaire par du tissu
cellulo-graisseux dans lequel cheminent les vaisseaux et les nerfs.
2. La région postérieure :
L’articulation de l’arrière pied est irriguée par des branches qui proviennent :
- De l’artère dorsale du pied ainsi des artères tarsiennes latérale et médiale pour la partie
antérieure.
- Le nerf sural
Biomécanique
Selon Kapandji [12], le poids du corps transmis par le membre inférieur, s'applique sur
le tarse postérieur au niveau de la poulie astragalienne à travers l'articulation tibio-tarsienne.
De là, les efforts se répartissent dans 3 directions, vers les 3 points d'appui de la voûte
plantaire. Vers l'appui antérieur et interne, vers l'appui antérieur et externe et vers l'appui
postérieur à travers le corps de l'astragale, l'articulation sous astragalienne et le corps du
calcanéum.
La transmission des efforts mécaniques se lit dans la disposition des travées osseuses
(fig.4 a et 4b) : les travées issues de la corticale antérieure du tibia parcourent, obliques en bas
et en arrière, l'arc-boutant postérieur, traversant le corps de l'astragale pour s'épanouir dans
l'éventail sous thalamique ; les travées issues de la corticale postérieure du tibia, s'orientent en
bas et en avant dans le col et la tête de l'astragale pour traverser le scaphoïde et l'arc-boutant
antérieur. Outre l'éventail sous-thalamique, le calcanéum comporte deux systèmes
trabéculaires principaux : un système arciforme supérieur, concave vers le bas, qui se
condense en une lame compacte dans le plancher du sinus du tarse dont les fibres travaillent
en compression ; un système arciforme inférieur, concave vers le haut, qui se condense sur la
corticale inférieure de l'os et travaille en élongation. Entre ces deux systèmes se trouve un
point faible situé juste en dessous du sinus du tarse.
C’est une articulation de type ginglyme (ou trochléenne). À partir de la position zéro,
dite anatomique, dans laquelle le pied est perpendiculaire à la jambe La dorsiflexion accuse
une amplitude de 20 à 30º, alors que la flexion plantaire, normalement aux environs de 30º,
peut atteindre les 50º chez certains sujets.
2- L’articulation sous‐talienne :
C’est une articulation de type ellipsoïde. Les mouvements du calcanéum sous le talus
sont complexes, ce qui a fait dire à Faraboeuf que le calcanéum « est mobilisé comme un
bateau agité par la houle, il roule, il vire et il tangue » [13].
Abduction et adduction se font surtout dans la sous‐talienne, elles sont de 15° chacune.
Les rotations médiale (50°) et latérale (20°) se font surtout dans la transverse du tarse.
Figure 19 :La rotation médiale (A) et latérale (B) du pied (d’après Kamina)[14].
Par convention, le cycle commence lors de la prise de contact au sol du talon droit.
Chez un adulte sain, entre 0 et 15 %, les deux pieds sont en contact avec le sol, c'est la phase
du «double contact» ou «double appui ».Le pied gauche quitte progressivement le sol jusqu'au
décollement du gros orteil. Entre 15 et 50 %, seul le pied droit est au sol, en « phase
unipodal», le membre inférieur gauche est en «phase d'oscillation ». Le talon gauche entre
alors au contact du sol, permettant le déroulement des événements symétriques jusqu'à 100 %,
lorsque le talon droit reprend appui. Le «pas» est le plus souvent défini par l'intervalle entre le
contact d'un talon et le contact du talon controlatéral.
Le talon prend contact avec le sol avec un léger valgus, le pied est en supination
discrète et la cheville en position neutre.
Au moment de l'attaque au sol, le talon reçoit environ 120% du poids du sujet. Les
rôles musculaires de l'ensemble du membre inférieur sont essentiellement de stabiliser les
articulations brutalement mises en charge, afin d’éviter l'effondrement du membre ou du
bassin et d'amortir cette mise en charge.
Cette phase permet le retour à la position de départ. Cette phase d'oscillation comporte
ainsi deux périodes, une première correspondant à la rétraction jusqu'à environ 70 % du cycle
et la seconde au cours de laquelle le membre regagne sa position de longueur maximale pour
aller chercher l'appui. La cheville quitte sa position de flexion plantaire, vers la position
neutre atteinte juste avant le contact. Il n'y a normalement pas de flexion dorsale marquée, le
passage du pied en oscillation au-dessus du sol étant assuré presque exclusivement par la
flexion du genou.
PATIENTS
ET
METHODES
I. PATIENTS :
Notre étude concerne 8 patients ayant bénéficié d’une arthrodèse de l’arrière pied au
service de traumatologie-orthopédie A et B du CHU MED VI d’Oujda, sur une période de 4
ans du 15-01-2015 au 02-07-2018.
II. METHODES :
Les dossiers des patients ont été analysés de façon rétrospective à partir des archives du
service et des registres du bloc opératoire.
L’exploitation des données s’est basée sur une fiche d’exploitation préétablie,
englobant toutes les données épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutives.
Tous les patients ont été revus, soit lors de la consultation, soit par convocation au
service, soit par téléphone.
Résultats
I. ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE :
1. Fréquence :
L’âge moyen de nos patients, lors de l’arthrodèse, est de 38.4 ans avec des valeurs
extrêmes de 21 ans et 52 ans.
La répartition des patients par tranche d’âge de 10ans était comme si dessous :
25% 12.5 %
20-29
30-39
40-49
25% 50-59
37.5 %
37.5%
62.5 %
Hommes Femmes
4. Le côté atteint
Chez nos patients, le côté gauche fut opéré dans 5 cas, soit 55.5 % et le côté droit dans 4
cas, soit 44.5 %.
44.5 %
55.5 %
5. Les antécédents
Dans notre série, nous avons relevé les antécédents suivants :
• 2 cas de traumatismes de la cheville :
Fracture tri-malléolaire droite
Fracture malléolaire externe gauche
• 2 cas de pseudarthrose de la cheville
• 1 cas de fracture calcanéenne
• 1 cas d’arthrose sous-astragalienne
• 1 cas opéré pour fracture ouverte de la jambe
• 1 cas de gonarthrose sous anti-arthrosique + Ac.hyaluronique
• 1 cas de pied bot varus équin
• 1 cas de tabagisme chronique
• 1 cas HTA sous sodix 1.5 mg
• 1 cas polyarthrite rhumatoïde sous méthotrexate
6. Les étiologies :
Nous avons posé l’indication de l’arthrodèse de l’arrière pied dans notre série chez :
AVP 1 12.5
Metatarsalgies
et 1 12.5
Hallux valgus
Représente le principal motif dans notre série, retrouvée chez 8 patients soit (100 %) de
nos patients. Dans deux cas, elle était modérée entraînant une limitation de leur activité
professionnelle. Dans le reste des cas, elle était très invalidante, empêchant toute activité.
Nous avons adopté les critères de DUQUENNOY [17] qui propose une cotation prenant
en compte l’intensité de la douleur et lui accorde 30 points.
30 0 0
25 3 37.5
20 2 25
15 1 12.5
10 2 25
0 0 0
2. Le périmètre de marche :
Le périmètre de marche était limité et ne dépassait pas 1000 mètres pour les 8
patients, six d’entre eux ne pouvaient faire plus de 500 mètres.
3. L’œdème
4. La boiterie :
o Absente dans 1 cas.
o Minime dans 2 cas.
o Modérée dans 3 cas.
o Importante dans 2 cas.
5. Les déformations du pied :
Ces déformations sont d’origine congénitale dans deux des cas, et des séquelles de
traumatisme ancien de la jambe dans un cas.
6. L’impotence fonctionnelle
L’impotence fonctionnelle était Absolus chez 1 patient soit (14,28%) et modérée chez
un seul patient soit (14,28%)
Autres 12,50%
IF 25%
Déformation 50%
Boiterie 87,50%
Œdème 75%
PM 75%
Douleur 100%
Tous nos patients ont bénéficié d’un bilan radiologique standard consistant en une
radiographie du pied face, profil en charge, et une radiographie de la cheville.
Tous nos patients ont bénéficiés d’un exam en clinique complet et d’un bilan para
clinique fait de : NFS, ionogramme sanguin, bilan d’hémostase, groupage, bilan rénale à la
recherche d’une pathologie contre-indiquant l’acte chirurgical.
V. Traitement
1. L’anesthésie
L’opération s’est déroulée sous rachianesthésie dans 100% des cas.
2. L’antibioprophylaxie
L’antibioprophylaxie est systématique chez tous nos patients en post-opératoire.
A type de cephalosporine de premiere generation( Keflin 1G ) pendant une
durée de 48 heures.
3. L’installation du malade
Tous nos malades ont été installés en décubitus dorsal ou latéral sur table ordinaire
avec un garrot pneumatique placé à la racine du membre inférieur.
Tout le membre inférieur est préparé et badigeonné par de la Bétadine iodé.
La crête iliaque est préparée chez tous les malades pour une éventuelle greffe osseuse.
Arthrodèse tibio-calcanéenne
associée à 1 11.2
Dans notre série le matériel d’ostéosynthèse était utilisé chez tous les patients, soit
100% :
• Agrafes seules dans 2 cas.
-Unelibération des adhérences avec avivement de la fibrose articulaire a été faite chez
1 patient soit (12.5%).
-Un allongement du tendon d’Achille a été fait chez 1 patient soit (12.5%) ayant un
PBVE, dont le but de réduire l’équin congénital.
- Une section du ligament interosseux a été faite chez 1 patient soit (12.5%).
-Un greffon cortico-spongieux prélevé à partir de la crête iliaque a été positionné chez
5 patients soit (62.5 %), afin de favoriser une fusion articulaire parfaite après
arthrodèse.
- Un contrôle scopique de la sous-talienne été faite chez 2 patient soit (25%).
Nous patients ont bénéficié d’une immobilisation, en utilisant une botte plâtrée
pour une durée moyenne d’un mois et demi et rééducation active dès l’ablation du plâtre.
L’ablation des fils est faite aux 15ème jours en moyenne, le drain de Redon est
retiré au deuxième jour quand il ramène une quantité inférieure à 30 cc.
L’immobilisation est assurée par une attelle postérieure ou botte plâtrée pendant 40
jours.
La prophylaxie de la maladie thromboembolique est systématique, à base
d’héparine à bas poids moléculaire pour des durées variables selon les patients.
Le traitement par les AINS et les antalgiques a été systématique chez tous nos
patients.
L’appui est autorisé à partir du 3ème mois.
La rééducation est débutée sous plâtre et poursuivie à son ablation.
VI. COMPLICATIONS
Aucune complication infectieuse ou thromboembolique n’a été notée dans notre série.
b. Délai de fusion :
Le délai de fusion de nos arthrodèses a été en moyenne de 4 mois avec des extrêmes de
3 mois et 6 mois.
3. Résultats fonctionnels :
Les résultats fonctionnels étaient appréciés par le score de KITAOKA [18].
- Résultats fonctionnels globaux :
Nous avons noté :
• Six bons résultats soit 75%.
• deux résultats moyens soit 25%.
• aucun mauvais résultat soit 0%.
- Douleur :
La douleur est un symptôme essentiel à évaluer après l’intervention :
- Les patients qui n’ont jamais présenté de douleur 6 cas 75%
- Les patients qui ont présenté la douleur occasionnellement 2 cas 25%.
- Aucun patient dans notre série n’a présenté de douleur permanente.
L’évaluation de la douleur a été faite au moyen de la cotation de DUQUENNOY [17].
25 points 0 0%
20 points 0 0%
15 points 0 0%
10 points 1 12.5%
05 points 1 12.5%
0 points 6 75%
- Etude de la marche :
Le périmètre de marche était illimité pour sept patients et inférieur à 2000 mètres pour
un patients.
Pieds chaussés, 6 patients ne présentaient aucune boiterie, elle était légère dans deux
cas.
- Etude de l’appui monopodal :
L'appui monopodal était normal chez 8 patients.
- Etude de la montée et de la descente des escaliers :
La montée était possible sans aucune gêne chez les 8 patients. Cinq personnes utilisaient la
rampe et trois personnes montaient marche par marche.
En ce qui concerne la descente, elle était normale dans 8 cas, 6 patients utilisaient la rampe et
2 descendaient marche par marche.
- Etude de la trophicité :
Le pied était normal chez 7 patients, il présentait un œdème chez 1 patients, les troubles
trophiques étaient minimes dans 1 cas.
- Etude du port de charges lourdes :
Il était normal dans 3 cas, limité dans 4 cas et impossible chez un patient.
4. Résultats radiologiques :
Nous avons étudié le retentissement de l’arthrodèse à l’aide des clichés radiologiques de face
et de profil du pied et de la cheville.
Nous avons ensuite fait une étude comparative par rapport à l’état préopératoire.
Taux de fusion :
Dans notre étude 8 arthrodèses ont fusionné en première intention soit (100%).
Résultats de la mobilité des articulations médio-tarsiennes et sous-taliennes:
Il existait un enraidissement de la sous-talienne après l’arthrodèse, en effet, la mobilité
était normale 7 fois avant l’intervention et 1 fois à la consultation.
En revanche, la médio tarsienne était peu modifiée : normale 7 fois avant l’intervention,
elle le restait 8 fois après.
La reprise d’arthrodèse :
Dans notre série aucun cas ne nécessitait une reprise de l’arthrodèse pour
pseudarthrodèse.
Iconographie
Figure 34 : Arthrodèse sous-talienne par une vis corticale sous scopie avec
arthrodèse de la CC et de la TN par une agrafe de Blunt.
Discussion
I.DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES :
1. Age :
L’âge moyen de nos patients est de 38.4ans, avec des âges extrêmes de 21 et 52ans, ces
données sont à peu près identiques à ce qui est rapporté dans les différentes
publications comme le montre le tableau suivant :
TRICHARD [27] 36 46
BRESLER [28] 50 42
RABAT [24] 91 36
CASA [26] 18 38
KITAOKA [18] 19 34
Notre série 9 38
2. Sexe :
Notre série rejoins les résultats de la majorité des publications de la littérature : une
prédominance masculine avec un sexe ratio de 1.67.
TRICHARD [27] 25 72 28
BENAMOR [19] 36 61 39
SAIN [20] 11 63 37
FES [25] 8 37 63
Stone [23] 18 50 50
3. Le côté atteint :
La prédominance du côté droit est notée dans toutes les statistiques. Notre série rejoins
les résultats de la de la littérature. Le côté droit été atteint dans 55.5 %, ainsi le côté gauche
dans 44.5 % des cas.
KITAOKA [18] 10 70 30
FES [25] 8 50 50
Parmi les paramètres utilisés dans ces cotations, on note la douleur, la mobilité, le
périmètre de marche, la boiterie, l’utilisation de cannes ou de béquilles, la montée et la
descente des escaliers, les troubles trophiques.
Notre étude a adopté la cotation de Duquennoy [17] pour l’évaluation clinique des
patients.
• 30 points à la douleur
• 55 points à la fonction
• 5 points à la trophicité
• 10 points à la mobilité.
La douleur est un élément de doléance principal de nos patients, ce qui concorde avec
les données de la littérature.
La radiographie standard est la technique la plus utilisée [31,32]. Les autres moyens
d’investigations TDM, IRM restent d’intérêt second. [33].
- cliché des chevilles de face en charge au mieux avec cerclage de Méary [34].
Ce bilan permet de mesurer les différents angles qui permettront de définir le type de
troubles statiques.
Le patient est debout sur la cassette (24 × 30) posée au sol, pieds joints, un filtre couvrant les
orteils et la partie distale du métatarse. Le rayon incident est incliné de 10° vers la cheville
depuis la verticale. Le cliché de face stricte permet de voir tout ou partie des interlignes
articulaires du tarse antérieur (Chopart et Lisfranc). Il est toujours bilatéral et comparatif :
c’est le seul cliché qui permette de comparer rigoureusement la transparence osseuse des
pieds.
Cette technique de double exposition permet d'avoir, sur la même radiographie, l'avant
et l'arrière pied (figure 37). Elle permet notamment la mesure de :
Figure 40 : La mesure de l’abduction par l’angle talo-M2 sur pied normal (1)
[35].
Elle étudie la projection de l'axe du tibia par rapport à la zone d'appui du talon.
L'axe tibial est défini par la verticale passant par le milieu du dôme talien ou comme
la perpendiculaire à la tangente au dôme talien passant par le milieu du dôme.
Normal : l'axe tibial coupe la zone d'appui talonnier à l'union 1/3 médial–2/3 latéraux,
Valgus de l'arrière-pied : l'axe tibial coupe l'appui talonnier dans le 1/3 médial.
Réalisation de l’incidence
a b
Figure 48 : La cheville de face en charge avec cerclage [37].
Valgus physiologique de l'arrière-pied.
a. Méthode de Méary.
b. Méthode de Djian.
Incidence :
Le patient est assis sur un siège bas, le pied initialement posé sur la cassette (24 × 30 en
travers) placée à plat sur le sol ; un filtre est posé sur l’avant-pied (comme pour le cliché du
pied de face) ; on demande au patient de tourner le genou médialement de façon à surélever le
bord latéral du pied ;
Résultats :
Cette incidence n'est pas réalisée de façon systématique. Il s'agit d'une incidence
particulièrement utile pour éliminer la synostose calcanéo-naviculaire. Elle n'est donc réalisée
que s'il existe un doute sur la présence d'une synostose sur les clichés de face et de profil.
Elle permet également une étude correcte des différents interlignes du tarse antérieur,
permettant ainsi de dépister l'existence de lésions arthrosiques débutantes. Néanmoins
l'examen tomodensitométrique reste l'examen de choix pour l'analyse des synostoses [38].
Doit se faire le pied en rotation interne de 20 à 25º pour que les rayons soient
perpendiculaires à l’axe de la mortaise, et pouvoir ainsi apprécier le parallélisme entre les
trois surfaces articulaires; le rayon incident passe par la tête du quatrième ou cinquième
métatarsien. Le cliché de face permet l’étude de l’extrémité inférieure du tibia et de
l’astragale. L’astragale apparait sous la forme d’un trapèze ; l’interligne tibio-tarsienne
apparait en haut ; en dedans et en dehors. En haut, il ya une superposition avec le tubercule
postérieur du tibia (tubercule de Destot), en dehors, la partie externe de ce tubercule reste à
distance du bord interne de la malléole externe.
Complète l’incidence de face ; le bord externe du pied reposant sur la plaque.On peut
réaliser la cheville en profil externe ou en profil interne. Le profil interne est plus difficile à
positionner pour le patient mais s'avère plus facilement répétitif dans le temps. Ce cliché
permet d’étudier l'extrémité inférieure du tibia et du péroné, puis l'articulation tibio-tarsienne
de profil, articulation sous astragalienne de profil, le talon et les parties molles talonnières,
l'articulation de Lisfranc, le scaphoïde et le cuboïde.
Figure 50: Schéma des repères radiologiques appréciant une arche interne normale à partir
d’un cliché radiographique de profil en charge. L’axe du premier métatarsien est superposé à
celui du talus. L’angle de Meary-Tomeno est nul, réalisant la ligne de MearyTomeno. L’angle
de Djian-Annonier, tracé à partir des points les plus bas du sésamoïde interne, de la tête du
talus et de la grosse tubérosité du calcanéus, mesure normalement 120 à 125°. Un angle
inférieur définit un pied creux. L’angle d’attaque du premier métatarsien et la pente du
calcanéus, par rapport au sol, mesurent respectivement 20° et 25° [39].
L’arthrose :
Grade 0 Normal
Les déformations :
Les déformations de la cheville se font dans le plan frontal et sagittal :
• Dans le plan frontal: En mesurant l’axe de l’arrière pied sur un cliché de face
de celui-ci cerclé selon MEARY [34].
• Dans le plan sagittal: En mesurant l’angle tibio-pédieux entre l’axe du tibia
et le plan du sol, ainsi que l’angle talo-crural entre l’axe du tibia et l’axe du col du
talus [41,42].
Dans notre série, nous avons retrouvé deux patients ayant des déformations : Une
déformation en varus équin chez un patient ayant un pied bot varus équin congénital et une
déformation en metatarsus adductus chez une patiente.
B. La tomodensitométrie :
Elle a un grand intérêt, mais n’est cependant pas réalisée en routine. Elle a un Apport
considérable qui permet la visualisation des structures constituant les tissus mous.
Permet une approche multi planaire des surfaces articulaires et une étude précise du
cartilage.
D. L’arthrographie :
V. Traitement
1. Les arthrodèses sous-taliennes isolées
1.1 L’arthrodèse sous-talienne postérieure isolée (à ciel ouvert)
A. Voie postérieure
L’arthrodèse sous-talienne postérieure isolée est utilisée en association avec un
transfert tendineux suppléant le tendon du muscle tibial postérieur par l’École
américaine[45]. Elle peut être pratiquée par une voie d’abord postérieure pure, en
décubitus ventral [46]. L’incision cutanée suit le bord latéral du tendon calcanéen,
l’aponévrose de la loge postérieure de la jambe est incisée, un pédicule vasculaire
transversal est lié et après relèvement du tendon du muscle fléchisseur propre de l’hallux,
l’articulation sous-talienne postérieure abordée. Elle peut être avivée à sa partie médiane
et un greffon iliaque est bloqué dans la tranchée préparée.
B. Voie médiale
La voie d’abord médiale pure pour l’arthrodèse de l’articulation sous-talienne est la
voie d’abord utilisée dans le traitement des synostoses talo-calcanéennes médiales [47]. Ces
synostoses ont souvent un effet valgisant sur l’arrière-pied et elles doivent être d’abord
réséquées avant de faire l’arthrodèse sous-talienne quand la largeur dépasse un tiers de la
surface articulaire sous-talienne postérieure et que, sur le scanner, celle-ci est trop atteinte
pour conserver sa mobilité.
L’incision cutanée commence sur le tubercule naviculaire et se dirige en arrière, en
passant 1cm en dessous de la malléole tibiale. Après hémostase, on fore le tubercule médial
de l’os naviculaire, ce qui permet sa réinsertion en fin d’intervention.
On ouvre la gaine du tendon du muscle jambier postérieur, on libère la partie distale
du tendon à la partie inférieure et on ostéotomise à la scie l’os naviculaire en gardant un
fragment osseux sur le tendon d’une épaisseur de 15 mm environ. On relève le tendon en
arrière et en haut et on libère sa gaine. On incise la gaine tendineuse sur la saillie de la
synostose.
On prolonge l’incision en arrière jusqu’au bord antérieur du ligament deltoïde. On
récline vers le bas le tendon du muscle fléchisseur propre de l’hallux. On résèque la synostose
au ciseau à os et on avive l’articulation sous-talienne postérieure de dedans en dehors au
ciseau-gouge. On peut alors fixer l’articulation sous-talienne postérieure par une vis
ascendante calcanéo-talienne, introduite par une contre-incision postérieure dans la grosse
tubérosité calcanéenne en dehors de la zone portante.
Après vérification de la bonne impaction de l’articulation sous talienne postérieure, on
referme aux fils résorbables d’arrière en avant le plan capsulaire et le ligament calcanéo-
naviculaire plantaire. On réinsère ensuite la tubérosité médiale de l’os naviculaire par une vis
et la gaine du tendon du muscle tibial postérieur est refermée partiellement d’arrière en avant.
Cette technique peut être utilisée en dehors du traitement de la synostose talo-calcanéenne.
L’attelle est remplacée par une orthèse de cheville courte amovible dès la fin des phénomènes
inflammatoires.
Pendant 6 semaines, seule la déambulation sans appui sous couvert de deux béquilles
est autorisée. Ensuite, un appui partiel progressif est autorisé en fonction des douleurs à
l’appui Jusqu’à consolidation radiographique définie par l’évidence de travées osseuses
pontant l’arthrodèse. La marche sans orthèse est alors autorisée.
l’écarteur est enlevé et le montage fixé, soit par des broches, soit par une vis
antéropostérieure, soit par une agrafe (Fig. 45). Le greffon iliaque tri-cortical peut être
remplacé, soit par des cubes d’hydroxyapatite faisant 10 mm de côté (Eurocer®) ou par une
allogreffe (crête iliaque conservée). La fixation doit être stable pour éviter l’expulsion vers le
haut du greffon avant sa consolidation. Le muscle court extenseur est rabattu sur l’arthrodèse
et la plaie fermée en trois plans.
Cet allongement a comme effet de corriger l’abduction de l’avant-pied et d’améliorer
la couverture de la tête talienne par l’os naviculaire (Fig. 46,47).
Cette intervention a été étudiée et défendue par Imhauser dont les travaux ont été
rapportés par Steinhauser et introduits en France par Gérard et Chelius [55].
Elle fut très pratiquée dans les années 1990, mais ses résultats à long terme ont déçu.
En effet, l’arthrodèse talo-naviculaire laisse une mobilité sous-talienne partielle et dans des
indications comme les rhumatismes inflammatoires, cette mobilité peut être source de
douleurs [49, 56, 57].
Nous l’utilisons essentiellement dans les séquelles des fractures du calcanéus, sans
grande désaxation de l’arrière-pied où l’enraidissement sous-talien postérieur est déjà
important (Fig. 48), et dans les transferts du muscle du tendon tibial postérieur à travers la
membrane interosseuse pour pallier une paralysie du nerf fibulaire commun, permettant
d’éviter l’effondrement en valgus.
La voie d’abord est médiale, centrée sur le tubercule du naviculaire dirigée en haut et
en avant. Après ouverture de la peau, hémostase de la veine grande saphène, ouverture de la
partie distale de la gaine du tendon du muscle tibial postérieur, l’articulation talo-naviculaire
est ouverte par distraction, avivée en commençant par la tête du talus puis par la surface
postérieure de l’os naviculaire. Seul est enlevé l’os sous-chondral, la forme articulaire
conservée permet la réduction et la fixation de l’articulation par deux agrafes, en général de
20 mm × 20 mm (Fig. 49). Le patient est immobilisé par un plâtre sans appui durant 45 jours.
L’arthrodèse du couple de torsion est une technique qui bloque les articulations : sous-
talienne – talo-naviculaire et calcanéo-cuboïdienne. Elle est appelée en France la double
arthrodèse (sous-talienne et transverse du tarse) et dans la littérature anglo-saxonne la triple
arthrodèse, prenant en compte les trois articulations indépendamment [58,59].
C’est une intervention dont les indications ont augmenté par la plus grande fréquence
de la pathologie chronique du tendon du muscle tibial postérieur, les séquelles des fractures
du calcanéus, le traitement chirurgical des lésions de L’arrière-pied des rhumatismes
inflammatoires [60].
Les arthrodèses du couple de torsion sont aussi utilisées sous forme partielle :
arthrodèse sous-talienne postérieure, arthrodèse talo-naviculaire ou calcanéo-cuboïdienne
isolée [49].
Bien que nous l’ayons abandonnée sous sa forme originelle, nous décrivons d’abord la
technique classique par voie latérale de la double arthrodèse, dite en France de Meary.
Installation
Le patient est installé en décubitus dorsal, avec un coussin sous la fesse homolatérale
pour mettre le membre inférieur en rotation interne et bien exposer la face latérale du pied. En
cas de malade volumineux, une cale peut être mise sur la table d’opération le long de la face
latérale de la fesse opposée, le déroulement de l’intervention nécessitant parfois d’incliner le
plateau de la table d’opération du côté opposé.
L’intervention se déroule sous garrot pneumatique placé à la cuisse, le genou étant
laissé libre par l’installation des champs opératoires. Sa liberté permet pendant l’intervention
de juger de l’axe talonnier par rapport à l’axe jambier et parfois de prélever dans l’extrémité
supérieure du tibia des greffons spongieux quand ils sont nécessaires.
Voie d’abord
L’incision cutanée débute 1 cm en arrière et en dessous de la pointe de la malléole
latérale et se dirige en avant vers la saillie du bec calcanéen, puis se recourbe en dedans vers
l’articulation talo-naviculaire, atteignant les tendons extenseurs où elle s’arrête. Les veines
superficielles sont liées. Nous utilisons peu la coagulation pour éviter les risques de nécrose
cutanée. La branche latérale du nerf fibulaire superficiel est repérée. Elle peut être repérée
avant l’incision très simplement et marquée sur la peau : le pied est tourné en rotation médiale
maximale en appuyant sur le 4e orteil. On voit très facilement, dans 90 % des cas, le trajet
sous-cutané de la branche latérale du nerf fibulaire superficiel [61]. Le nerf sural est laissé
dans la partie basse de l’incision, il doit être repéré soigneusement pour éviter sa blessure,
source de névrome très invalidant et de traitement difficile.
Pour éviter de blesser les branches nerveuses, la dissection sous-cutanée peut être
faite après incision avec une pince de Halsted.
Le rétinaculum inférieur des extenseurs (RIE) est repéré avec ses fibres verticales. On
isole au bistouri son bord antérieur et son bord postérieur. Une paire de ciseaux est glissée
sous le RIE et la cheville est mise en dorsiflexion pour détendre les tendons extenseurs et
éviter leur blessure lors de l’ouverture du ligament, qui se fait 2 cm au-dessus de l’insertion
sur le calcanéus. Il est relevé en haut et en dedans en disséquant au bistouri au ras de l’os ses
fibres profondes. On poursuit la dissection en dedans jusqu’à repérer la capsule talo-
naviculaire. Dans les cas de réintervention, la totalité des tissus mous sont disséqués au ras de
l’os et réclinés en dedans sur un écarteur de Hohmann moyen. On évite ainsi de laisser le
pédicule vasculo-nerveux au contact de l’os et de risquer sa lésion.
En avant, on libère le muscle court extenseur (pédieux) sur la grande apophyse du
calcanéus. Ce muscle est désinséré en avant et récliné jusqu’à apercevoir son pédicule
vasculaire profond. La totalité du muscle est inclinée sur un autre écarteur de Hohmann. On
voit alors toute la partie latérale de l’articulation calcanéo-cuboïdienne.
À la partie inférieure de l’incision, la gaine des tendons fibulaires est décollée en
totalité. En général, elle s’ouvre, laissant apparaître les tendons court et long fibulaires. On
libère au bistouri la face latérale du calcanéus en arrière et on voit alors l’articulation sous-
talienne postérieure. On ouvre au bistouri l’articulation calcanéo-cuboïdienne. Quand
l’interligne est très remanié, il peut être utile de dégager la partie dorsale de l’articulation au
ciseau à os, mettant en évidence le niveau exact de celle-ci. Sinon, il suffit d’inciser le
ligament bifurqué, d’abord son faisceau calcanéo-naviculaire puis calcanéo-cuboïdien.
L’articulation calcanéo-cuboïdienne est alors ouverte verticalement. Le pied est
mobilisé en force et en flexion plantaire, ce qui expose plus largement l’articulation transverse
du tarse. Dans le sinus du tarse, le ligament interosseux et tous les tissus cicatriciels sont
excisés au maximum au bistouri. On prolonge cette incision en arrière en réclinant vers le bas
les tendons fibulaires et en suivant la partie latérale de l’articulation sous-talienne postérieure.
Il faut souvent libérer la partie antérieure et inférieure du col talien pour pouvoir commencer
la mobilisation de l’articulation sous-talienne postérieure.
Préparation
On avive au ciseau frappé de dehors en dedans et d’avant en arrière l’articulation sous-
talienne antérieure puis l’articulation sous-talienne postérieure. Nous utilisons habituellement
des ciseaux-gouge qui permettent d’aviver l’os cortical dans le sinus du tarse et d’enlever
uniquement les résidus fibreux et l’os sous-chondral. Il faut, pour ouvrir l’articulation sous-
talienne postérieure sans risque, avoir d’abord libéré l’articulation talo-naviculaire au ciseau
courbe (gouge de Guillaume). L’articulation calcané-ocuboïdienne, habituellement enraidie
quand il s’agit de séquelles d’une fracture du calcanéus, [62] intervient moins dans la mobilité
de l’articulation sous-talienne postérieure. Nous utilisons pour ouvrir la sous-talienne, soit un
écarteur de Meary appuyé sur deux broches, la supérieure étant plantée dans le col du talus,
l’inférieure plantée dans le bec calcanéen, soit un écarteur d’Hintermann (New Deal)
spécialement conçu pour la mise en place des broches dans sa partie distale et évitant à
l’écarteur de déraper.
On avive dans l’ordre la face supérieure du calcanéus, la face inférieure du col talien
en enlevant tout le tissu fibreux puis la partie superficielle de l’os cortical calcanéen souvent
extrêmement dense. On commence à aviver l’articulation sous-talienne postérieure par le
versant talien qui est le plus facile à sculpter, puis par le versant inférieur calcanéen. En
dedans, on prend garde aux éléments de la gouttière rétro-malléolaire médiale, le tendon du
muscle tibial postérieur, le tendon du muscle long fléchisseur de l’hallux en arrière et le
pédicule vasculo-nerveux. Sauf en cas de désaxation majeure de l’arrière-pied, cet avivement
doit simplement permettre le contact des surfaces talienne et calcanéenne en os sous-chondral.
On reprend l’avivement de l’articulation talo-naviculaire en commençant par la tête du
talus. Il faut prendre soin de n’enlever que le cartilage et l’os sous-chondral (Fig. 50). Nous
utilisons habituellement un ciseau-gouge de type Guillaume, de largeur 18 mm, qui a juste la
taille et la forme de la tête talienne. Là aussi, l’écarteur d’Hintermann est d’un apport précieux
car le temps d’avivement de l’os naviculaire est difficile. L’os naviculaire est scléreux et la
dissection doit être prudente pour éviter la fracture de l’os naviculaire qui survient souvent
dans son tiers latéral. Il faut exciser d’abord la lèvre supérieure ostéophytique de la face
postérieure du naviculaire, ce qui donne une meilleure assise au ciseau-gouge pour aviver l’os
sous-chondral. Garder la forme de l’os naviculaire permet de ne pas mettre à ce niveau de
greffon dont l’épaisseur est toujours très difficile à définir pour éviter un changement
d’orientation de l’arche médiale du pied.
Fixation
L’arrière-pied est réduit en position neutre. Une broche est introduite au moteur dans
le col du talus, de haut en bas, d’avant en arrière, de dedans en dehors. Elle a le trajet que va
avoir une vis descendante fixant l’articulation sous-talienne. On voit habituellement son trajet
dans le sinus du tarse. Il faut éviter si possible ici la contre-incision cutanée médiale du fait du
plus grand risque vasculaire à ce niveau. On réduit alors l’articulation médio-tarsienne par
rapport à l’arrière-pied en évitant tout excès de supination ou de pronation de l’avant-pied par
rapport à l’arrière-pied. L’articulation calcanéo-cuboïdienne est fixée temporairement par une
broche et on peut faire un contrôle sous amplificateur de brillance en simulation de charge
pour vérifier le rapport avant-pied/arrière-pied de face. Si le cliché est satisfaisant, la broche
est remplacée par une vis perforée mise directement de haut en bas sur la broche laissée en
place, ou par une vis ascendante calcanéo-talienne mise de bas en haut par une contre-incision
cutanée postérieure (Fig. 52), globalement parallèle à la broche et contrôlée sous
amplificateur de brillance, en évitant la zone calcanéenne portante. De nombreuses vis
perforées sont actuellement disponibles, mais notre préférence va à une vis permettant
d’enfouir complètement la tête en intra-osseux dans le calcanéus.
Suites opératoires
Le patient est laissé jambe surélevée dans une attelle postérieure pendant 48 heures. Le
drain est ensuite enlevé et nous avons l’habitude de mettre en place une botte plâtrée mettant
l’articulation talo-crurale à 90° sous une courte anesthésie pour éviter tout équin du pied dû à
la douleur. Le patient garde cette immobilisation sans appui pendant 4 semaines. Une
nouvelle botte plâtrée est refaite à cette date, laissée en place 4 nouvelles semaines. Un appui
progressif est autorisé à partir de la 8e semaine, l’appui total est possible après la 10e
semaine, la marche en terrain irrégulier est proscrite pendant un premier temps d’adaptation.
Une rééducation de l’articulation talo-crurale peut être prescrite, en précisant bien
qu’aucun exercice latéral de prono-supination ne doit être pratiqué sur un plateau instable de
Freeman.
Le traitement anticoagulant a été instauré selon les habitudes de chacun.
Une radiographie de contrôle sera faite au 6e et au 12e mois. La reprise de l’activité
est habituellement postérieure au 8e mois du fait de l’œdème postopératoire et du temps
relativement long d’adaptation qu’il convient d’expliquer aux malades avant l’intervention.
Installation
Le patient est installé en décubitus dorsal avec un coussin sous la fesse opposée,
permettant de mettre le pied en rotation latérale reposant par son bord sur la table
d’intervention. L’intervention se déroule sous garrot pneumatique mis au niveau de la cuisse,
le genou est laissé libre par l’installation des champs opératoires.
Étapes suivantes
La voie d’abord est centrée sur la saillie médiale du naviculaire, prolongée vers le haut
et vers l’avant jusqu’à l’articulation cunéo-naviculaire (Fig. 55,56). Elle fait environ 10 cm.
Les branches de la veine grande saphène sont liées, la gaine du tendon du muscle tibial
postérieur est ouverte et la libération de l’articulation talo-naviculaire se fait à partir de son
bord supérieur. On décolle au bistouri de bas en haut, de dedans en dehors les éléments
capsulo-ligamentaires en dehors et le tendon du muscle tibial antérieur en avant. On arrive en
décollant la lèvre dorsale de l’incision sur l’articulation talo-naviculaire. Un écarteur de
Hohmann est placé sur le naviculaire, il incline en dehors la totalité des tissus mous (Fig. 57,
58).
Habituellement, cette étape se fait sans toucher au tendon du muscle tibial postérieur
ni au ligament calcanéo-naviculaire ou Spring ligament des Anglo-Saxons. Si la vision sur la
partie antérieure de l’articulation sous-talienne semble limitée en dedans, le tendon peut être
relevé et déplacé en arrière (Fig. 63). Nous avons l’habitude d’ostéotomiser la partie médiale
de l’os naviculaire et de relever avec le fragment osseux ainsi détaché le tendon, ce qui permet
la réinsertion facile de l’ensemble par une simple vis en fin d’intervention. Cette voie d’abord
médiale, avec le relèvement du tendon tibial postérieur et de la partie médiale de l’os
naviculaire, permet de faire une arthrodèse de l’articulation sous-talienne en conservant en
totalité la mobilité de l’articulation talo-naviculaire si le chirurgien le désire. [65,67]
soin de le faire avec progressivité pour éviter les tissus mous qui sont extrêmement
vulnérables sur la face latérale de l’articulation. On avive la face postérieure du cuboïde de la
même manière.
La réduction de l’arrière-pied est plus simple dans cette position, le pied reposant sur
la table d’opération par son bord latéral. Il faut simplement réduire l’articulation talo-
naviculaire en évitant toute supination résiduelle de l’avant-pied et en donnant une bonne
direction de l’arche interne. L’aide opératoire maintient la réduction du médio-pied sur
l’arrière-pied en soulevant simplement les trois métatarsiens latéraux et en laissant à sa place
le premier métatarsien qui se met spontanément en pronation.
La fermeture se fait plan par plan sur un drainage. Les soins postopératoires sont les
mêmes que pour une arthrodèse du couple de torsion faite par voie latérale. L’immobilisation
plâtrée est donc de 8 semaines.
Variantes
L’École anglo-saxonne utilise habituellement la double voie latérale et médiale
[45,51, 63], ce qui permet d’éviter une extension trop dorsale de l’incision latérale, source de
nécrose cutanée fréquente et de cicatrice très disgracieuse (Fig. 66). La position du malade
doit être changée en cours d’intervention par le déplacement du billot de la fesse homolatérale
à la fesse controlatérale, l’opérateur pouvant se mettre utilement au bout de la table
d’opération pour n’avoir pas à se déplacer.
Cette voie est surtout utile en cas de déformation importante et fixée comme dans la
chirurgie des séquelles du traitement du pied bot varus équin par exemple.
Des résections osseuses peuvent être ajoutées pour corriger un équin (après avoir
allongé le système musculo-tendineux postérieur) en faisant une résection plus importante à la
partie antérieure de la tête du talus, un varus en réséquant dans la sous-talienne postérieure un
coin à base latérale, une adduction en faisant une résection à base latérale dans l’articulation
transverse du tarse, un cavus en faisant une résection à base dorsale de l’articulation talo-
naviculaire. Nous préférons cependant faire habituellement la correction du cavus dans
l’articulation médio-tarsienne
Les corrections les plus difficiles à pratiquer sont celles de la prono-supination fixée
du médio- et de l’avant-pied. L’expérience prouve qu’il existe une limitation importante de
l’amplitude des déplacements par les parties molles et il faut ajouter une résection cunéenne
osseuse à base dorsale ou plantaire, selon le déplacement souhaité, pour augmenter
l’amplitude des déplacements.
3.2. La triple arthrodèse :
a. Indication chirurgicale :
La triple arthrodèse est indiquée comme traitement chirurgical traditionnel des
arthrites rigides AAFD [69], qu’elle soit due à une arthrite post-traumatique ou à un
dysfonctionnement avancé du tendon tibia postérieur, il est idéal pour traiter à la fois la
déformation et l’arthrite des articulations ST, TN et CC. Cette procédure est contre-indiquée
chez les patients présentant une faiblesse des tissus mous ou de l’état vasculaire de l'arrière-
pied pouvant mettre en danger la guérison de la plaie.
b. La planification préopératoire
c. La technique :
La technique opératoire traditionnelle
La technique chirurgicale traditionnelle pour une triple arthrodèse est une approche
combinée latérale et médiale [75]. L'incision latérale commence à l'extrémité distale de la
malléole latérale et s'étend jusqu'à la base du quatrième métatarsien. Le muscle court
extenseur des orteils écarté au-dessus des tendons péroniers afin de visualiser l'articulation
CC.
Le sinus du tarse est soigneusement débridé à l'extrémité proximale de cette incision
pour exposer l'articulation ST.
Figure 82 : (A, B) Une radiographies postopératoires d'un patient ayant subi une
triple arthrodèse. La déformation antérieure a été corrigée par une préparation
minutieuse des articulations et fixation interne rigide [74].
McGarvey et Braly [96] ont mené une étude rétrospective non randomisée sur 24 et 17
patients ayant reçu des autogreffes de la crête iliaque et des allogreffes avec leur triple
arthrodèse, respectivement [96]. Plus de non-unions ont été observées dans l'allogreffe (3 sur
24 [12,5%]) que dans l'autogreffe (1 sur 17 [5,9%]) population. Cependant, cette différence
n'a pas été jugée significative.
Pour l’arthrodèse primitive, les premier et deuxième auteurs utilisent des allogreffes
morcelées et structurelles pour les déformations minimes et graves, respectivement. Les deux
auteurs réservent l'autogreffe de la crête iliaque pour une arthrodèse de révision. Dans le cas
où un patient pourrait avoir besoin d'un traitement pour une affection future de la cheville, il
faudrait envisager d'éviter de prélever un greffon osseux sur le tibia distal.
En postopératoire, les patients sont immobilisés et rendus non porteurs jusqu'à ce que
la guérison osseuse devienne évidente sur les radiographies. Cela se produit généralement
entre 6 et 8 semaines après la chirurgie [97]. À ce stade, les patients sont autorisés à porter
progressivement du poids avec une botte à fracture ou un plâtre ambulant jusqu'à la fusion
osseuse complète. Le temps nécessaire à une guérison complète est généralement compris
entre 3 et 6 mois [99].
Les complications
En ce qui concerne les événements indésirables après une triple arthrodèse, il est
important de distinguer entre ceux qui se produisent à court terme par rapport à long terme.
Les plus communs problèmes aigus ou subaigus signalés sont des complications de
plaie, cal vicieux et pseudarthrose .
Des problèmes de cicatrisation ont été observés dans 2% à 25% des cas.
L’incidence la plus élevée de cette incidence chez les patients atteints de rhumatisme
articulaire aigu arthrite. La majorité des complications de plaies rapportées sont superficielles
et affectent l’incision latérale.
La plaie latérale est plus à risque de problèmes, car sa peau et les tissus mous peuvent
être mis sous tension avec correction de la déformation du pied plat.
Un cal vicieux a été signalée chez 4% des patients.
Maenpaa et ses collaborateurs ont constaté que la moitié des patients mal uni
présentaient une correction insuffisante, tandis que l'autre moitié présentait une correction
excessive de la déformation [99].
Bien que tous ces patients soient atteints de polyarthrite rhumatoïde, les auteurs ont
attribués la plupart de ces malformations à des erreurs de chirurgien et à la complexité
inhérente de la procédure.
Parmi toutes les complications à court terme, la non-consolidation après arthrodèse est
la plus fréquente. Les taux observés de non-union varient entre 2 et 13%, l’articulation TN
étant le plus touchée [100](Fig. 69) .
De Groot et ses collaborateurs [103] ont examiné uniquement les radiographies après
une arthrodèse triple et ont découvert une arthrite articulaire adjacente chez 47% des patients
à 10 ans de suivi.
Cela est probablement dû à la pression accrue exercée sur le pied et la cheville avec les
articulations ST, TN et CC fusionnées. Tous ces problèmes peuvent s'aggraver si une triple
arthrodèse est réalisée chez des patients présentant des pieds plats bilatéraux rigides. À ce
jour, il existe peu de littérature sur la façon dont les patients fonctionnent avec une triple
arthrodèse bilatérale.
Cependant, il est logique de penser qu'une triple arthrodèse bilatérale peut être aussi
contraignante pour un patient, sinon plus, qu'une fusion unilatérale.
À ce jour, de nombreux auteurs ont reconnu que les résultats chirurgicaux
s'amélioraient à moyen terme, puis se détérioraient à la suite d'un suivi à long terme [104].
Raikin [105] a décrit la triple arthrodèse comme une «procédure de sauvetage» dans
laquelle le dysfonctionnement de la marche et l'arthrite articulaire adjacente doivent être
considérés comme des séquelles plutôt qu'un échec de la procédure.
Bien que la triple arthrodèse soit une option de traitement valable pour le pied plat
rigide et / ou arthritique, ses risques et ses conséquences ne peuvent être ignorés.
ses collègues [107] ont évalués la quantité de cartilage articulaire pouvant être débridés des
articulations ST, TN et CC par une seule incision médiale chez les cadavres.
Pour obtenir une exposition articulaire médiale et latérale à partir d'une seule incision
médiale, les auteurs admettent avoir apporté quelques modifications techniques à l'approche
médiale d'une arthrodèse triple traditionnelle.
Avant de commencer l'incision médiale, ils ont libéré par voie percutanée les tendons
péroniers afin de soulager la contracture des structures de l'arrière-pied.
Bien que cette seule incision pour une triple arthrodèse évite les complications de la
plaie latérale et peut être une technique alternative prometteuse, des données supplémentaires
sont nécessaires pour déterminer son rôle futur dans le traitement.
VI. COMPLICATIONS
Le taux de complications dépend du terrain et de la gravité des lésions initiales, ainsi
que la qualité du traitement appliqué [19,110, 111].
1. Complications immédiates :
• L’ouverture cutanée expose au risque d’arthrite.
• Infection superficielle de la plaie opératoire.
• Retard de cicatrisation.
• Lésion du pédicule vasculo-nerveux notamment le nerf musculo-cutané qui se
manifeste par une anesthésie du dos du pied.
• Lésions des tendons extenseurs.
La Rupture du tendon d'Achille
2. Complications secondaires :
• L’infection profonde : touchant aussi bien les parties molles que le squelette
pouvant conduire à une sepsis sur matériel d’ostéosynthèse voir une ostéomyélite.
• Nécrose cutanée
• Accidents thromboemboliques.
• La fibrillation auriculaire
• L’iléus paralytique
• L’intolérance au médicament
• La Malposition de vis
3. Complications tardives :
• Douleur résiduelle et trouble trophique.
• Algodystrophie = syndrome douloureux régionale complexe :
Est un syndrome douloureux régionale articulaire ou peri-articulaire attribué à une
hyperactivité réflexe du système sympathique et qui se caractérise par:
Douleur vive spontanée ·
Conclusion
Nombreuses sont les études dans la littérature s’étant attelées à la revue des techniques
et des résultats fonctionnels à moyen et long termes des arthrodèses sous-taliennes et du
medio-pied.
Les difficultés de l’arthrodèse de l’arrière pied reposent sur deux écueils : d’une part
la fusion de l’arthrodèse qui doit être obtenue dans des délais raisonnables, d’autre part la
bonne orientation de l’arrière pied et enfin l’absence d’équin ou de talus exagéré.
Enfin, soulignons que l’arthrodèse de l’arrière pied permet au patient de retrouver une
bonne fonction du pied avec en particulier indolence et déambulation satisfaisante. Le résultat
lorsqu’il est obtenu, est durable, sans grands risques de dégradation ultérieure comme l’on
peut craindre par exemple avec une prothèse dont les résultats à ce jour sont décevants.
Mais une surveillance clinique et radiologique est nécessaire afin de dépister toute
dégradation symptomatique ultérieure possible.
Résumés
Résumé
Le pied est la partie distale du membre inférieur, relié à la jambe par l'articulation de
la cheville. C’est le premier élément au contact avec le sol en position anatomique , Il assure
un rôle essentiel permettant le support du poids du corps en position debout, ainsi dans
l'équilibre, locomotion, l’amortissement et la propulsion.
L’âge moyen de nos patients est de 38.4ans, avec des âges extrêmes de 21 et 52ans, le
sexe ratio de 1.67, le côté gauche été atteint dans 55.5% contre 48% dans le côté droit.
Les étiologies étaient dominées essentiellement par les causes post traumatiques (50%)
suivies des déformations du pied (Pied bot varus équin et le métatarsus adductus) avec 25%;
et la polyarthrite rhumatoïde (12.5%).
Le traitement a consisté à une arthrodèse médio-tarsienne dans 4 cas, à une arthrodèse
sous-talienne dans 2 cas, à une double arthrodèse de la sous-talienne et médio-tarsienne dans
2 cas et à une association d’une arthrodèse tibio-calcanéenne avec une arthrodèse médio-
tarsienne dans un cas.
Aucune complication n’a été notée dans notre série nos patients ont eu des suites
opératoires simples (100%).
Par ailleurs, les résultats fonctionnels étaient bons et très bons dans 75 % des cas,
moyens dans 25 %, le taux de fusion est de 100%. Nos résultats sont comparables à ceux de la
littérature. La réalisation d’une arthrodèse de l’arrière pied reste très utile offrant au pied une
indolence et permettant au patient de retrouver son autonomie.
Summary:
The foot is the distal part of the lower limb, connected to the leg by the ankle joint. It
is the first element in contact with the ground in anatomical position, It assures an essential
role allowing the support of the body weight in standing position, the balance, locomotion, the
depreciation and the propulsion.
Arthrodesis remains the treatment of choice in major joint damage of the hind foot to
restore perfect indolence and stability.
The objective of our study is to show the epidemiological, clinical, etiological
characteristics leading to arthrodesis, to elucidate its different techniques, as well as to
evaluate the results and the functional repercussion by referring to the literature.
We report a retrospective study of 8 cases of arthrodesis of the hindfoot in
traumatology-orthopedics service A and B of the CHU MED VI of Oujda, over a period of 4
years from 15-01-2015 to 02-07-2018 .
The average age of our patients is 38.4 years, with extreme ages of 21 and 52 years,
sex ratio of 1.67, the left side was reached in 55.5% against 47% in the right side.
The etiologies were mainly dominated by post-traumatic causes (50%) followed by
deformities of the foot (clubfoot and metatarsus adductus) with 25%; and rheumatoid arthritis
(12.5%).
The treatment consisted of a midfoot arthrodesis in 4 cases, a subtalar arthrodesis in 2
cases, a double arthrodesis (subtalar and midfoot) in 2 cases and a combination of tibio-
calcaneal arthrodesis with midfoot arthrodesis in one case.
No complication was noted in our series our patients had simple operative follow-up
(100%).
Furthermore, for the 75% of cases functional results were excellent, and for the other
25% cases were average, the consolidation rate is 100%. Our results are comparable to those
of the literature. Achieving a hindfoot arthrodesis is very useful, offering the foot an
indolence and allowing the patient to regain his autonomy.
ملخص
القدم هي الجزء البعيد من الطرف السفلي ،متصلب الساق بواسطة مفصل الكاحل .هو العنصر األول في اتصال مع
األرض في وضع تشريحي ،ويضمن دورً ا أساسيًا يسمح بدعم وزن الجسم في وضع الوقوف ،وبالتالي في التوازن،
والحركة ،و الدفع .
يعد إيثاق المفاصل العالج األمثل لتلف مفاصل القدم الخلفية من أجل استعادة الجفاف التام و االستقرار.
الهدف من دراستنا هو إظهار الخصائص المسبقية و الوبائية والسريرية المؤدية إلى إيثاق مفصلي ،لتوضيح
تقنياتها المختلفة ،وكذلك لتقييم النتائج واالنعكاسات الوظيفية باإلشارة إلى األدبيات.
نقدم تقري ًرا عن دراسة استعادية لـ 4حاالت من إيثاق مفصل مؤخرالقدم في خدمة جراحة العظام والرضوض
هذه دراسة استعادية بصدد 4حالة إيثاق مفصل الكاحل بين يناير 5102ويوليو 5104المنجزة والمتبعة بمصلحة
العظام والمفاصل بالمستشفى الجامعي محمد السادس بوجدة .ويبلغ متوسط العمر عند المرضى 44.8عام ( )50-25عام،
نسبة الجنس 0..1لصالح الجنس الذكري ،وتمت الجراحة على الجانب األيسر في 2حاالت 22%و الجانب األيمن في
8حاالت.
كانت األسباب ناتجة اساسا عن الصدمات ( 2حاالت) ،حالتي تشوهات القدم (مرض الحنف الفرسي ) ،52٪إلى
جانب حالة تعاني من التهاب المفاصل الروماتويدي (.)05.2٪
لجأنا إليثاق وسط رسغ القدم في 8حاالت ،إلى إيثاق أسفل الكعب في حالتين ،إلى اإليثاق المزدوج ألسفل الكعب
ووسط رسغ القدم في حالتين رابطة من إيثاق الكاحل و إيثاق وسط رسغ القدم في حالة واحدة.
لم يالحظ أي مضاعفات في دراستنا كان لمرضانا متابعة بسيطة (.)٪ 011
كانت النتائج الوظيفية جيدة جدا تمثل نسبة 12%ومتوسطة بنسبة ، 52%ومعدل االندماج ، 011%نتائجنا مماثلة
لألبحاث السابقة .يعد إيثاق الكاحل مفيد جدا اذ أنه يسمح للمريض باستيعاد استقالليته ويخلصه من األلم .
Annexes
Nom :
Prénom :
Age :
Sexe : F H
Profession :
Coté atteint : D G
Antécédents :
Personnels :
Médicaux :
Autres :………………………………………………………………
Chirurgicaux :
Autres :……………………………………………………………...
Allergiques :………………………………………………………………
Toxiques :
Familiaux :………………………………………………………………….
L’indication de l’arthrodèse :
Pathologie de la cheville ou du pied d’origine :
Autre :…………………………………………………………..
Etude clinique :
Douleur (EVA) Oui Non
En varus En équin
Pied talus
Autre : …………………
Le testing musculaire :
Jambiers antérieurs : /5
Jambiers postérieurs : /5
Fléchisseurs : /5
Extenseurs : /5
Péroniers : Triceps : /5
L’ amyotrophie : /5
Examen radiologique :
Radiographies de la cheville standards face et profil et du pied : Oui Non
Signes d’arthrose :
pincement articulaire
géodes sous chondrales
condensation de l’os sous chondral
ostéophytose marginales
Calcifications :……………………………………
La méthode chirurgicale :
Type d’anesthésie :
Général Rachianesthésie
Voies d’abord :
talo naviculaire
Autre ………………
Matériel d’ostéosynthèse :
Vis spongieuses
Fixateur externe
Plaque
Broche
Agrafe
Autres
Arthrodèse talo-crurale
Greffe osseuse
Gestes associés :
Transfert musculaire
Section tendineuse
Ostéotomie:
Arthrotomie
Lavage articulaire
Réduction
Attelle
Botte plâtrée
Redon
Durée d’immobilisation :
Complications :
- Pseudarthrose Oui Non
Hypercorrection
Bonne correction
Récidive
Pseudarthrose
Consolidation
Résultats :
Recul :
Douleurs : Siège :
Périmètre de marche :
Moyennement satisfait
Non satisfait
ci-dessous.
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Triple arthrodesis in the management of acquired flatfoot deformity in the adult secondary to
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Lower extremity kinematics and kinetics during level walking and stair climbing in subjects
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Long-term results after a triple arthrodesis of the hindfoot: function and satisfaction in 36
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The medial approach to triple arthrodesis. Indications and technique for management of rigid
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Résultats à long terme du traitement du pied plat valgus de l’adulte par arthrodèse
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joints after a minimum follow-up of 10 years.
Long-term results after a triple arthrodesis of the hindfoot: function and satisfaction in 36
patients.
J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité.
Que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses;
que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque."
قَسم الطبيب
العظيم
ِ أ ُ ْق ِسم باهلل
أن أراقب ه
ّللا في ِمه َن ِتي.
وأن أصون حياة اإلنسان في كا هف ِة أطوارها في كل الظروف
والمرض واأللَم
ِ الهالك
ِ واألحوال با ِذال وس ِعي في استنقاذها ِمن
وال َقلق .
يشينها تجاه ّللا ورسولِ ِه والمؤ ِمنين وّللا على ما أقول شهيد.
جامعة محمد األول
كلية الطب و الصيدلة
وجدة
أطروحة رقم 02-02/ 028 سنة 8102 -8102
األطروحة
قدمت ونوقشت عالنية يوم 9012/04/11
من طرف
السيد .محمد بنديمية
المزداد في 92شتنبر 1221بوجدة
اللجنة
الرئيس السيد .نجيب عبد الجواد ........................................................................
أستاذ مبرز في جراحة العظام و المفاصل.
المشرف السيد .هشام يعقوبي ............................................................................
أستاذ التعليم العالي في جراحة العظام و المفاصل.
السيد .محمد بلحسن ..........................................................
أستاذ التعليم العالي في جراحة األطفال
القضاة السيد .عمر أكومي ...........................................................
أستاذ مبرز في جراحة العظام و المفاصل..