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L’arthrodèse de la cheville
à propos de 7 cas
THESE
PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE : 30/11/2017
PAR
Mme. BOUGRINE Ramia
Née le : 16/01/1992 à ZAIO-NADOR
MOTS-CLES
Arthrodèse talocrurale- cheville-arthrose post traumatique- Meary
JURY
Mr. Omar El Mahi………………………………………………………………PRESIDENT
Professeur d’enseigement supérieur de chirugie vasculaire
Doyen Honorable
Pr. AZZOUZI ABDERRAHIM
Secretarie General
Mr. BOURKENE AHMED
LISTES DES ENSEIGNANTS DE LA FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE
D'OUJDA
GHAILAN MOHAMMED
PES Oto-Rhino-Laryngologie
RACHID
Introduction ............................................................................................................................................................. 5
Partie Theorique ...................................................................................................................................................... 7
I. Rappel anatomique............................................................................................................................................... 8
A-L’ARTICULATION TALOCRURALE ....................................................................................................... 11
1– Les surfaces articulaires ........................................................................................................................... 11
2-Les Moyens d’union................................................................................................................................... 15
a- La capsule articulaire ................................................................................................................................ 15
b- Les ligaments ............................................................................................................................................ 15
3- Les Vaisseaux Et Nerfs De L’articulation Tibio-Tarsienne ...................................................................... 19
B- L’ARTICULATION PERONEO-TIBIALE INFERIEURE ........................................................................ 21
1-Les surface articulaires............................................................................................................................... 21
2-Les moyens d’union ................................................................................................................................... 21
3-La vascularisation de l’articulation péronéo-tibiale inférieure................................................................... 21
4-L’innervation de cette articulation ............................................................................................................. 21
A- LES RAPPORTS ANTERIEURS................................................................................................................ 22
1- les plans superficiels ................................................................................................................................. 22
2-Les plans profonds ..................................................................................................................................... 22
B- LES RAPPORTS POSTERIEURS .............................................................................................................. 23
1-La loge médiane ......................................................................................................................................... 23
2-La loge interne ........................................................................................................................................... 23
3-La loge externe ........................................................................................................................................... 24
II. Biomécanique de la cheville et de l’arrière pied............................................................................................... 25
A-Transmission des contraintes ........................................................................................................................ 25
B- Mouvements des articulations de la cheville et de l’arrière pied ................................................................. 27
1-Mouvement de l’articulation talocrurale .................................................................................................... 27
2- L’articulation sous‐talienne....................................................................................................................... 27
3-L’articulation transverse du tarse ............................................................................................................... 30
4- Mouvements des articulations sous‐talienne et transverse du tarse .......................................................... 30
5-Inversion et Éversion du pied..................................................................................................................... 32
C.La marche normale ........................................................................................................................................ 34
1 Prise de contact avec le sol ......................................................................................................................... 34
2 Phase d'appui .............................................................................................................................................. 34
3 Phase d'oscillation ...................................................................................................................................... 35
1
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
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Introduction
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La cheville est une articulation complexe subissant une force tridimensionnelle: verticale
de compression, tangentielle antéropostérieure, latéromédiale de cisaillement et de rotation.
L'arthrose de la cheville doit-elle être traitée par l'arthrodèse qui donne de bons résultats avec
une grande fiabilité ou une prothèse qui conserve une mobilité mais avec des reculs encore
modestes.
L’arthrodèse talo-crurale reste le traitement de choix dans les atteintes articulaires
importantes de la cheville afin de lui restituer une indolence parfaite et une bonne stabilité,
malgré le développement de la chirurgie prothétique.
Le taux des échecs des prothèses de cheville, nous conforte dans cette idée.
Il est important que l’arthrodèse de la cheville restaure une marche,pieds chaussés,
proche de la marche physiologique.
C’est Albert (1), qui en 1879, a réalisé pour la première fois une ankylose chirurgicale de
la cheville à laquelle il a donné le nom d’arthrodèse.
Depuis, de nombreux auteurs ont mis au point différentes techniques montrant par là qu’il
n’existe pas qu’une seule méthode efficace et fiable.
Le but de notre étude était d’évaluer, à court et moyen terme, le résultat fonctionnel de
l’arthrodèse de la cheville et le retentissement sur les articulations
sous-talienne et médiotarsienne ainsi que sur la statique du pied .
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Partie Theorique
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I. Rappel anatomique(2)
Les articulations de la cheville sont au nombre de deux :
Articulation talocrurale, réunissant la jambe au pied.
L’articulation péronéo-tibiale inferieure, réunissant la malléole externe
au pilon tibial.
Ces articulations comprennent :
L’extrémité inferieure du tibia.
L’extrémité inferieure du péroné.
Et l’astragale.
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Figure n°1
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1. Malléole médiane
2. Surface articulaire tibiale inférieure
3. Surface articulaire de la malléole médiale
4. Incisure fibulaire
LES ARTICULATIONS :
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A-L’ARTICULATION TALOCRURALE :
C’est une articulation étroitement emboitée de type trochléen.
Les extrémités distales du tibia et du péroné forment une cavité plus large en
avant qu’en arrière, dans laquelle meut la trochlée de l’astragale.
1– Les surfaces articulaires :
Sont étroitement encastrées l’une dans l’autre, le tibia et le péroné forment une solide
pince osseuse, « la mortaise tibio-péroniere », ou vient s’encastrer le tenon de l’astragale.
a : la mortaise tibio-péroniere :
Les extrémités inferieures, des deux os de la jambe solidarisées par les ligaments de
l’articulation tibio-péroniere inferieure, comprennent un toit et deux parois latérales.
Le toit de la mortaise est formé par la face inferieure du pilon tibial en
forme de quadrilatère irrégulier, il présente à sa partie moyenne une saillie
mousse antéro-postérieure en rapport avec la gorge de la poulie astragalienne.
La paroi interne est verticale, plane, triangulaire à base antérieure, formé
pas la face externe de la malléole interne.
La paroi externe est formée par la facette articulaire de la face interne de
la malléole péronière.
Les surfaces articulaires de la mortaise péronéo-tibiale sont recouvertes de cartilage, qui est plus
épais sur la face supérieure que sur les facettes malléolaires.
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b- Les ligaments :
b-1 – le ligament latéral interne :
Le plus résistant, il comprend deux plans :
Le plan superficiel ou ligament deltoïdien, qui présente une forme
triangulaire en éventail à base inferieure, il s’attache :
En haut sur le bord antérieur de la face interne de la malléole interne.
En bas, sur le bord supérieur du scaphoïde, le bord interne du ligament
glénoïdien ( calcanéo-scaphoidien inferieur) et le bord libre de sustentaculum tali ( petite
apophyse de calcanéum).
Le plan profond, tibio-astragalien, est formé de deux faisceaux :
Le faisceau antérieur qui s’étend entre le bord antérieur de la malléole interne et la partie
interne du collier astragalien.
Le faisceau postérieur, très oblique en arrière, va de la partie inférieure de la malléole
tibiale à la face postérieure de l’astragale.
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orteils, pour passer à la face postérieure de ces tendons et revenir se fixer sur la grande apophyse
du calcanéum.
Les deux expansions forment deux coulisses fibreuses, l’une interne pour l’extenseur
commun des orteils et le péronier antérieur quand il existe.
Les tendons disposés sur un seul plan sont, de dedans en dehors, le tendon du jambier
antérieur, le tendon de l’extenseur propre du gros orteil, les tendons de l’extenseur commun des
orteils et du péronier antérieur.
Entre ces tendons cheminent les éléments vasculo-nerveux :
L’artère tibiale antérieure, qui chemine entre le jambier antérieur et l’extenseur propre du
1er orteil et l’extenseur commun, elle se termine au niveau du bord inférieur du ligament
annulaire pour devenir l’artère pédieuse.
Les deux veines satellites suivent le même trajet.
Le nerf tibial antérieur, suit le même trajet que l’artère tibial antérieure et
se divise au bord inférieur du ligament annulaire en ses deux branches terminales.
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face externe du calcanéum, ce ligament est renforcé à ses extrémités sous forme de véritables
faisceaux.
Le faisceau supérieur, au niveau de la gouttière retro- malléolaire qui forme une coulisse
unique aux 2 tendons péroniers.
Le faisceau inférieur, au niveau de la face externe du calcanéum, qui réalise 2 gaines
indépendantes, supérieurs pour le court péronier et inférieur pour le long péronier.
L’artère péronière postérieure chemine dans cette loge externe, elle descend en arrière des
tendons péroniers.
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P. Pression du corps
1. Tibia
2. Tendon calcanéen
3. Système trabéculaire post
4. Os cuboïde
5. Système trabéculaire ant‐lat
6. Os naviculaire
7. Système trabéculaire ant‐méd
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C’est une articulation de type ginglyme (ou trochléenne). Elle présente un degré de
liberté, la flexion/extension. L’amplitude des mouvements est de 25° de flexion et 45°
d’extension environ.
La flexion permet en relevant le pied d’éviter le « steppage ».
L’extension permet la propulsion lors de la dernière phase d’appui au sol.
2- L’articulation sous‐ talienne :
C’est une articulation de type ellipsoïde. Les mouvements du calcanéus sous le talus sont
complexes, ce qui a fait dire à Faraboeuf que le calcanéus « est mobilisé comme un bateau agité
par la houle, il roule, il vire et il tangue ».
Autour de l’axe sagittal le calcanéus effectue des mouvements de rotation latérale et
médiale : il « roule ».
Autour de l’axe vertical s’effectue des mouvements d’abduction et d’adduction : le
calcanéus « vire ».
Autour de l’axe transversal s’effectue des mouvements de flexion extension : le
calcanéus « tangue ».
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Figure n°11 : Centres et axes des mouvements du calcanéum sous le talus. D’après
Kamina(2)
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Figure n°13 : Rotation médiale (A) et latérale (B) du pied. D’après Kamina.(2).
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3 Phase d'oscillation
Cette phase permet le retour à la position de départ. Cette phase d'oscillation comporte
ainsi deux périodes, une première correspondant à la rétraction jusqu'à environ 70 % du cycle et
la seconde au cours de laquelle le membre regagne sa position de longueur maximale pour aller
chercher l'appui.
La cheville quitte sa position de flexion plantaire, vers la position neutre atteinte juste
avant le contact. Il n'y a normalement pas de flexion dorsale marquée, le passage du pied en
oscillation au‐dessus du sol étant assuré presque exclusivement par la flexion du genou.
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Figure n°16 : Décollement prématuré du talon lors d’une arthrodèse tibio‐talienne. D’après
Biga.(5).
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la cotation de DUQUENNOY
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B. Etude radiologique
La radiographie standard est la technique la plus utilisée.
Les autres moyens d’investigations notamment la tomodensitométrie et l’imagerie par
résonnance magnétique ne sont pas réalisés en routine (12).
1. La radiographie standard
Le bilan radiologique standard comprend en principe :
• Le cliché de la cheville de face en charge de MEARY (11) permet de juger de l’articulation
talocrurale et de l’axe global du calcanéum et offre une analyse fine des structures osseuses de la
cheville:
L’angle de MEARY : entre l’axe du tibia et la surface articulaire du talus.
L’angle d’ouverture du pied entre le premier et le 5èmemétatarsien compris normalement
entre 25° et 30°.
L’angle compris entre le 1 er et 2èmemétatarsien, le métatarsus varus physiologique étant
normalement compris entre 5° et 10°.
L’angle formé par la 1 èrephalange du gros orteil est normalement entre 8 et 12 degrés
détermine le valgus physiologique du gros orteil.
L’axe du tibia : calculé entre l’axe diaphysaire et la surface articulaire du pilon tibial.
• Le cliché de profil de la cheville est indispensable, il fait apparaître l’interligne talocrurale dans
le sens sagittal, avec les surfaces taliennes régulièrement convexe, parallèle à celle du tibia, il
permet de mesurer :
L’angle de Fick qui est l’angle d’attaque au sol des métatarsiens, normalement entre 18°
et 25° pour le 1ermétatarsien et va en décroissant jusqu’à 5°.
L’angle talocrural de profil : qui est l’angle compris entre le tibia et la plante du pied, sa
valeur normale est entre 85° et 105°.
L’angle de Bohler: formé par le croisement d’une ligne longeant la face supérieure de la
grosse tubérosité du calcanéum et d’une autre ligne joignant le point le plus élevé du talus
au point le plus élevé de la grande apophyse du même os, sa valeur normale est comprise
entre 140° et 160° .Celui-ci se trouve diminué dans les fractures du calcanéum par
enfoncement du talus.
L’angle de DJIAN ANNONIER : il est tracé à partir des points les plus bas du
calcanéum, de la tête du talus et des sésamoïdes, son sommet au sinus inférieur mesure
normalement 120° a 125°. Celui-ci se trouve diminué dans les pieds creux (11).
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• Le cliché cerclé de MEARY (13) : la cheville est cerclée par un fil métallique, pour
symboliser le contour de l’arrière pied.
On réalise un cliché de face de la cheville en per-opératoire, qu’on utilise pour le
positionnement chirurgical correct de l’arrière pied, afin d’assurer une bonne réduction du pied
dans le plan frontal, et d’éviter tout varus de l’arrière pied, tout en assurant un varus
physiologique par rapport à l‘ axe du tibia.
L’axe vertical du tibia doit couper la partie horizontale du talon à l’union des deux tiers
externes et du tiers interne.
Les cliches dynamiques
Ces clichés sont particulièrement intéressants pour déceler une atteinte ligamentaire :
rupture ou distension ligamentaire.
On distingue des clichés réalisés de face et de profil :
De face : En varus pour les ligaments externes
En valgus pour les ligaments internes
De profil : En tiroir pour les ligaments péronéo-astragalien antérieur et tibio-
scaphoidien.
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Figure n°18: Schéma des repères radiologiques normaux à partir d’un cliché
radiographique de profil en charge (13).
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Les déformations :
Les déformations de la cheville se font dans le plan frontal et sagittal :
• Dans le plan frontal: En mesurant l’axe de l’arrière pied sur un cliché de face de
celui-ci cerclé selon MEARY (12).
• Dans le plan sagittal: En mesurant l’angle tibiopédieux entre l’axe du tibia et le
plan du sol, ainsi que l’angle talocrural entre l’axe du tibia et l’axe du col du talus
(9) (19).
Le retentissement sur la statique du pied :
Est évalué par la mesure de l’angle de DJIAN-ANNONIER (précédemment décrit), et la mesure
des creux postérieurs et antérieurs ainsi que par la mesure des angles calcanéum-sol et axe du
premier métatarsien-sol.
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2. La tomodensitométrie arthro-TDM :
D’accès aujourd’hui facile, le scanner est l’examen de référence pour l’analyse de la trame
osseuse, des modifications fines des articulations adjacentes sous taliennes et du médiopied (pincement
remaniement de l’os sous-chondral) et la possibilité de reconstruction en coupes fines (infra
millimétriques) dans tous les plans de l’espace.
Elle permet aussi de mieux analyser les déformations osseuses articulaires et/ou extra articulaires.
L’arthro-TDM est réservé dans la majorité des cas à l’articulation talo-crurale et permet la
visualisation fine des défects cartilagineux .(138)(139)
Le déroulement de l'arthro-scanner s'effectue en deux temps :
• Tout d'abord, l'injection du produit de contraste iodé dans l'articulation.
Cette phase de l'examen se déroule dans une salle de radiologie. Le patient est allongé sur la table
de radiologie. Une désinfection rigoureuse de la région à examiner est effectuée. Le guidage de l'aiguille
de ponction intra-articulaire se fait sous fluoroscopie. Des rayons X sont utilisés dans cette partie de
l'examen. Le produit de contraste intra-articulaire est à base d'iode.
• Ensuite, l'examen tomodensitométrique proprement dit.
En principe l'examen tomodensitométrique doit se dérouler dans les 30 minutes après
l'injection intra-articulaire afin d'éviter une résorbption du produit de contraste.
Des reconstructions dans le plan sagittal et le plan coronal sont toujours effectuées après
l'acquisition des images;
Le syndrome arthroscanographique d’arthrose comprend quatre types d’anomalies plus ou moins
associées:
Un épanchement en règle mécanique.
Des images d’addition à surface du cartilage.
Son en rapport avec une chondropathie ouverte: contours cartilagineux flous, fissures, ulcérations
pouvant aller jusqu'à la mise à nu de l’os sous chondral.
Les anomalies de la hauteur du cartilage :
Vont d’un simple amincissement à l’abrasion complète.ces variations progressives ou brutales
se traduisant aussi par des irrégularités et un élargissement de l’interligne opaque.
Des modifications de la membrane synoviale et de la cavité articulaire :
Fréquemment observées: synoviale irritative, scléro-dégénérative ou de résorption que certains
ont appelé synovial poubelle
L’exploration arthrographique et arthroscannographique permet enfin de
dépister des lésions associés qui peuvent être la cause de l’arthrose.
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3_L’IRM : (139)
L’étude du cartilage par IRM est encore en cours d’évaluation, cette exploration nécessite
des images de grande qualité.
L’IRM est une technique non invasive et non irradiante qui permet de visualiser
tous les composants de l’articulation : cartilage, os sous-chondral, membrane
synoviale en particulier.
Cet examen reste très intéressant dans l’étude du volume de nécrose osseuse notamment
du talus pour prévoir la quantité d’os à greffer lors de l’arthrodèse.
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Figure n°26: fracture bimalleolaire chez une patiente de service de traumatologie CHU
Med VI OUJDA.
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Figure n°28 : Cal vicieux chez un patient de service de traumatologie CHU Med VI
OUJDA.
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E- Pied neurologique :
Il existe des pieds neurologiques d'origine centrale qui sont spastiques ou dystoniques et
les pieds neurologiques périphériques secondaires soit à des lésions localisées, soit dans le cadre
d'affections neurologiques: stabilisées et séquellaires notamment la poliomyélite, ou évolutives,
le cas de la maladie de Charcot-Marie-Toot .
Dans la poliomyélite :
Les auteurs se contredisent en matière de prise en charge de la poliomyélite mais selon de
nombreux auteurs ADAMS (42), CHARNLEY(60), EBRAHEIM(124) l’arthrodèse talocrurale
est largement indiquée en matière de poliomyélite, contrairement à MEZZARI (125) qui, selon
lui, elle enraidit l’articulation.
BROQUIN (8) a réalisé 26 arthrodèses sur pied paralytique:14 sciatiques paralysantes et
12 pieds poliomyélitiques. Les résultats fonctionnels après 2 ans étaient bons dans 75% des cas
permettant une marche sans béquille ni appareillage grâce à un appui plantigrade.
CAMPBELL(34) insiste sur l’effet bénéfique de l’arthrodèse talocrurale car elle dispense
les patients de tout appareillage
BENAMOR(50) a réalisé des arthrodèses talocrurales sur 18 pieds poliomyélitiques et 2
pieds séquelles de sciatiques paralysantes et il indique la réalisation d’une arthrodèse talocrurale:
• Si l’articulation sous talienne est stable cliniquement et centrée radiologiquement.
• Les pieds en équin sévère fixé avec déficit musculaire important des releveurs des
valgisants et des varisants à condition que l’articulation sous talienne soit axée.
• Les pieds varus-équin ou valgus-équin avec important déficit musculaire si la déviation
frontale est minime.
Paralysie sciatique post injection IM
Les paralysies sciatiques représentent les complications les plus sévères, secondaires aux
injections intramusculaires. En effet, après la baisse spectaculaire de l’incidence de la
poliomyélite, elles sont devenues une des principales causes d’infirmite de l’enfant et ceci par la
lésion du nerf sciatique lors d’une injection intramusculaire intempestive dans la région
fessière.(150).
Dans la paralysie sciatique par séquelle d’injection intra fessière le diagnostic est aisé par
la notion d’injection intra fessière et la survenue de douleur vive au moment de l’injection,
cette douleur irradie tout au long du membre jusqu’au niveau du Pied et la paralysie
survienne immédiatement.(151)
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Risque vasculaire :
Tout patient artéritique chronique présente un risque encore plus important de retard de
cicatrisation cutané, donc infectieux. Ce risque est à évaluer après bilan vasculaire : échographie
doppler, artériographie, et si nécessaire avis du chirurgien vasculaire.
Pertes de substance osseuse majeure :
Il est nécessaire de travailler sur un os de bonne qualité, au risque d’une fixation
insuffisante. Ainsi, les ostéonecroses étendues du talus, et toute perte de substance osseuse
majeure du talus constituent une contre-indication à l’arthrodèse par ostéosynthèse interne.
2-Contre-indications relatives :
Risque infectieux :
Il est possible de poser une indication opératoire d’arthrodèse talocrurale sur une
pathologie infectieuse ancienne et maîtrisée.
Pour cela, certains examens complémentaires peuvent être nécessaires :
Scintigraphie, biopsie osseuse préopératoire ou per-opératoires pour analyse
bactériologique et anatomopathologique.
Risque cutané :
Dans le cadre d’arthrites inflammatoires, telle la Polyarthrite Rhumatoïde, les patients
sont traités par des immunodépresseurs qui altèrent la qualité de cicatrisation postopératoire.
Ainsi, les corticostéroïdes au long cours, les anti TNF α, le Méthotrexate sont arrêtés trois
semaines avant, et trois semaines après la chirurgie en accord avec les,rhumatologues afin
d’éviter cette complication.
Risque vasculaire :
Les patients artéritiques sont sous traitement antiagrégants plaquettaires, ou
anticoagulants (héparines, anti-vitamines K), ce qui majore le risque d’hémorragie
postopératoire et peut mettre en péril la cicatrisation. Ainsi des relais par anticoagulants à durée
d’action limitée sont employés afin de mieux contrôler et moduler la crase sanguine, avant et
après l’intervention chirurgicale.
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VI.TRAITEMENT:
A .R appel Historique :
L'ankylose chirurgicale de la cheville, ou arthrodèse, fut réalisée pour la première fois par
Albert à la fin du XIXe siècle (1879). Cette innovation se répandit largement et donna naissance
à plus d'une trentaine de techniques à la poursuite des buts suivants : amélioration du contrôle de
la position, correction des défauts d'axes, optimalisation de la stabilité, conservation du stock
osseux, élévation du taux de consolidation, préservation des parties molles et diminution du taux
de complications. Le principe d'immobilisation-compression par fixateur externe, introduit par
Charnley en 1951, est encore utilisé de nos jours dans les cas de précarité des tissus mous,
d'arthrite infectieuse récente et de faible qualité osseuse. Néanmoins, la fixation externe est
volumineuse, elle est associée au risque d'infection des broches et au manque de stabilité
primaire. C'est pourquoi des méthodes de fixation interne ont été popularisées dans les années
1980. Aujourd'hui, l'approche antéro-externe transmalléolaire avec fixation par des vis en
croix16 est l'une des plus répandues. Le développement récent de l'arthrodèse arthroscopique, et
de sa «cousine» l'arthrodèse mini-invasive a montré des suites immédiates moins douloureuses,
un raccourcissement du séjour hospitalier et une consolidation plus rapide probablement
attribuables au faible délabrement des tissus mous.17 Cette technique difficile ne s'adapte
néanmoins qu'aux chevilles peu déformées.
La première arthroplastie totale de cheville, utilisant le principe d'une prothèse de hanche
inversée, fut réalisée en 1970.
L’évolution des techniques a permis de classer les arthrodèses chirurgicales en trois
groupes :
1-Arthrodèses extra-articulaire :
L’objectif était de réaliser une arthrodèse par pontage articulaire au moyen de greffon
osseux, sans ouverture articulaire. Cette technique actuellement abandonnée a été décrite pour la
première fois en 1902. Toutefois, BACIU (30) en 1986, proposa une technique d’arthrodèse
extra-articulaire percutanée à l’aide d’une tréphine.
2-Arthrodèse par enchevillement :
KIRMISSON en 1896 réalisa les premières arthrodèses par enchevillement de la tibio-
tarsienne par des greffons d’ivoire. LEXER en 1907, reprit la technique et incorpora des greffons
osseux. Depuis, CHUINARD (31) et SOULIER (32) ont proposé des techniques d’arthrodèse par
enchevillement utilisant un greffon iliaque cylindrique encastré dans la tibio-tarsienne.
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Figure n°37: Trajet de l'incision de la voie de MEARY, Figure n°38: Repérage des
branches du nerf
cheville droite. La voie est verticale antérolatérale (47) fibulaire superficiel (47).
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Figure n°40: Décollement sous-périosté prudent qui permet d'exposer le pilon tibial et
d'aborder l'articulation (47).
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2-Voie Antéro-médiale :
L’incision cutanée est longitudinale antérieure longue de 6 cm, légèrement en dehors du
tendon tibial antérieur.
Le rétinaculum des extenseurs est incisé verticalement, le tendon tibial antérieur est
récliné en dedans et les tendons extenseurs accompagnés du pédicule Neuro-vasculaire en
dehors.La capsule articulaire est ouverte exposant la face antérieure de l’articulationtalocrurale,
ainsi que la face antérieure du tibia et la face supérieure du col du talus.
Cette voie comporte probablement un risque vasculaire plus important sans pour autant
offrir une exposition supérieure à la voie antérolatérale (MAYNOU [37]). Peu décrite dans la
littérature, la voie antéro-mediale est utilisée par MEARS et al. [39] essentiellement pour la
réalisation d’arthrodèses stabilisées par une plaque antérieure.
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3-Double voie :
Elle est utilisée de «principe» ou par «nécessité» afin d’améliorer l’exposition articulaire.
Ainsi, MAURER et al. [40] privilégient une double voie antérolatérale et antéro-médiale longues
de 2,5 à 4 cm sans ostéotomie malléolaire, alors que KOPP et al. [41] pratiquent une incision
latérale sur 6 cm et une incision longitudinale médiale située juste en avant de la malléole,
débutant à 1 cm de sa pointe et étendue vers le haut sur une longueur de 10 cm, permettant
l’accès articulaire par une double ostéotomie malléolaire.
La double voie est parfois nécessaire dans les voies latérales, lorsque l’accès au
compartiment talo-malléolaire médial est difficile.
Parmen et al réalisent ce qu’ils appellent une double mini-arthrotomie antérolatérale et
médiale de 2cm, les surfaces articulaires sont préparées à l’ostéotome et à la fraise rotative. Cette
voie d’abord peut être rapprochée de la chirurgie arthroscopique, correspondant à une chirurgie
in situ. L’intérêt est de minimiser au maximum la souffrance des parties molles, cependant ces
miniarthrotomies ne s’adressent qu’à des chevilles peu déformées. (40)
4- Voie antérieure
C’est la voie la moins utilisée, l’incision verticale descend sur 8 cm à la face antérieure de
la jambe, sur 4 cm a la face dorsale du pied, elle passe à travers les éléments tendineux, soit entre
l’extenseur propre du gros orteil et l’extenseur commun des orteils, soit entre le jambier antérieur
et l’extenseur propre du gros orteil, plus rarement entre l’extenseur du 2éme et 3éme orteil. Cette
voie antérieure sectionne verticalement le ligament frondiforme du coup du pied, il est préférable
de la reconstruire en fin de l’intervention.
Le seul danger est représenté par le paquet vasculo-nerveux tibial antérieur, qu’il faut
récliner en dehors ou en dedans selon l’interstice tendineux choisi. Enfin il faut dans la mesure
du possible ne pas ouvrir les gaines synoviales des tendons(38).
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Figure n° 43 :image d’une arthrodèse de la cheville par voie antérieure en per opératoire
(Service de Traumato-Orthopédie CHU Med VI-OUJDA)
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6- Voie médiale :
La voie d’abord est longue de 10 cm et située en regard de la face médiale de
l’extrémité distale du tibia et de la malléole médiale. Le pédicule vasculo-nerveux
saphène médial est récliné en avant. Les tendons et le pédicule neuro-vasculaire rétro malléolaire
médial sont réclinés en arrière (MAYNOU[37]).
La malléole est réclinée vers le bas exposant l’articulation talocrurale.
Une ostéotomie fibulaire peut être rendue nécessaire en présence d’une déformation en
valgus ou en varus, elle est réalisée par la voie d’abord médiale à
l’aide d’un ostéotome.
Pour SCHUBERTH et al. [44], la voie médiale offre de nombreux avantages :
l’exposition opératoire est excellente et l’utilisation d’une scie oscillante
est plus aisée et moins risquée.
la correction d’une bascule latérale du talus est par ailleurs beaucoup plus aisée.
Pour SCHUBERTH [44], le risque de pseudarthrodèse est plus élevé par voie latérale en
raison des lésions possibles de l’artère perforante fibulaire et plus globalement du cercle
vasculaire péri malléolaire latéral, alors que la réservation de l’insertion malléolaire du ligament
deltoïde, lors des voies médiales, favorise la consolidation de l’arthrodèse.
La qualité de la fixation est plus satisfaisante par la voie médiale, car la qualité osseuse
est meilleure sur la face postéro médiale du tibia que sur sa face postéro latérale et le
positionnement de la vis est plus aisé et moins oblique que par voie latérale, offrant une
meilleure compression du foyer.
7- Voie postérieure :
La voie postérieure présente l’avantage d’un abord en zone plus saine avec un
revêtement cutané intact, mais l’articulation est profonde et son abord est gêné par le
tendon d’Achille.
La diaphyse tibiale postérieure se prête à la mise en place d’une ostéosynthèse rigide et
l’accès aisé au pédicule tibial postérieur permet la réalisation contemporaine d’un lambeau libre,
parfois nécessaire sur un plan antérieur dévitalisé (MAYNOU [37]).
Le patient est installé en décubitus ventral, l’intervention est menée sous garrot
pneumatique. L’incision cutanée est postérieure, médiane d’une longueur de 15 à 20 cm.
Le tendon calcanéen est identifié et libéré sur tout ou partie de la hauteur de l’incision,
puis une ostéotomie calcanéenne est réalisée. Le tendon ainsi pédiculé est récliné vers le haut, ce
qui autorise un large accès à la face postérieure des
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Figure n°48: A. Arthrodèse par voie postérieure ostéosynthésée par plaque vissée (19).
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C. Techniques chirurgicales
Dans l’ère de l’arthroplastie, l’arthrodèse talocrurale reste une intervention fiable qui offre des
résultats fonctionnels satisfaisants. Mais ceci est obtenu à condition de la réaliser dans une position
précise dans les 3 plans de l’espace.
Techniques chirurgicales
De multiples modes de fixation du site d'arthrodèse ont été proposés. Ils peuvent être
isolés ou combinés pour obtenir la stabilité recherchée. C'est le stock osseux, sa quantité et sa
qualité qui détermineront le mode de fixation adapté à chaque cas. (47)
Positionnement du pied lors de l’arthrodèse :
MEARY (11), RATTLIF (53), BUCK (51), MAZURE (56) et HEFTI (14) proposent
tous d’arthrodéser la cheville en position neutre, ou avec quelques degrés de talus, estimant que
la médiotarsienne ne compensait la perte de mobilité de la talocrurale qu’en flexion plantaire.
BRESLER (48) et DUQUENNOY (9) proposent d’arthrodéser la cheville avec 0 à 5°
d’équin chez la femme et 0 à 5 ° de talus chez l’homme.
BENAMOR (50) et BRESLER (48) ont montré les effets néfastes d’un équin supérieur à
5° sur le reste du pied. En effet, il augmente les contraintes en cisaillement au niveau de la sous
talienne entrainant son altération et des douleurs.
La plupart des auteurs préconisent de garder le valgus physiologique, et afin de faciliter
l’enroulement du pas, il est préférable d’après MANN de donner une rotation externe de 5 à 10°
au pied (8),(48),(49),(54).
À l'exception des patients n'ayant pas un quadriceps leur permettant de verrouiller leur
genou, le varus et l'équin doivent être à tout prix évités. De ce fait, il est recommandé d'inclure le
genou dans le champ opératoire pour mieux visualiser la position du pied dans son ensemble lors
de la mise en charge simulée. Les radiographies avec double cerclage de l'arrière-pied et de
l'avant-pied en charge simulée, recommandées par Biga, sont particulièrement utiles pour juger
la qualité du positionnement de l'arthrodèse (52).
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cartilage inférieur du tibia sont enlevés au ciseau, en respectant le ¼ postérieur qui sera enlevé à
la pince-gouge, le dôme talien sera ensuite réséqué au ciseau frappé.
Puis, vient l’étape de l’avivement des berges malléolaire et des faces latérales du talus.
La fixation utilise 2 vis de 4.5 à 5 mm de diamètre, la première vis est talocrurale, la
deuxième est crurotalienne, elles divergent dans les trois plans de l’espace réalisant un montage
en croix, ensuite la fermeture avec reconstruction soigneuse du plan aponévrotique doit isoler de
façon parfaite le plan osseux du plan cutané. Un drain de Redon est mis en place, ainsi qu’une
botte plâtrée, cette dernière est conservée cinq semaines, elle est remplacée par une botte de
marche pour encore cinq autres semaines.
A l’ablation du plâtre, la rééducation est entreprise.
On constate que la technique de MEARY est la plus utilisée dans notre série, vu sa voie
d’ abord, sa simplicité, et la solidarité de sa fixation. Cette technique comporte une variante : elle
peut être réalisée sous arthroscopie, ce qui a l’avantage d’alléger les suites et de probablement
d’augmenter les chances de consolidation, les impératifs de positionnement sont identiques à
ceux de la chirurgie à ciel ouvert (5).
Il convient de mentionner quelques variantes de la technique :
difficulté de tenue.
’os spongieux prélevés à partir des coupes réalisées peuvent combler les
interstices latéraux pour assurer un contact parfait entre la malléole et la face latérale du corps du
talus.
’emblée une greffe
corticospongieuse iliaque ou tibiale encastrée à la face antérieure de l’articulation avivée.
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c. Technique de MANN
Pour Mann (49), la stabilisation définitive de l'arthrodèse fait appel à deux vis parallèles
de diamètre 6,5 mm, spongieuses à filetage long, introduites par la face latérale du talus.
Les deux vis doivent avoir une prise corticale sur la face médiale du tibia et le filetage
doit intégralement franchir le foyer d'arthrodèse pour obtenir une compression satisfaisante.
Si la stabilité du montage paraît insuffisante une troisième vis descendante est insérée à
partir de la face latérale ou de la face médiale du tibia.
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d. Technique de MAURER
Maurer (40) réalise un double vissage descendant avec des vis corticales de diamètre 4,5
mm ou des vis spongieuses à filetage court de diamètre 6,5 mm orientées d'avant en arrière selon
un angle de 45°.
Cette technique a été utilisée chez 3 de nos patients.
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Figure n°57: Schéma simplifié des différents montages par fixation externe décrits dans la
littérature (57).
a.Montage Schoenhaus, b. Montage Berman. c. Montage Saragaglia d. Montage Newmann.
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Figure n°58: Passage de la mèche effondrant les corticales calcanéenne, talienne et tibiale
sur la tige-guide lors d’une arthrodèse de cheville par enclouage rétrograde.(19)
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c. Verrouillage latéral :
Selon les modèles, de deux à quatre vis proximales et trois distales peuvent être utilisées.
Selon les modèles, il existe une étape de mise en compression avant le verrouillage distal, tant
dans le plan frontal que sagittal.
d. Verrouillage postéro-antérieur :
Il est essentiel et tous les implants modernes en proposent un par clavette ou vis. Une
moucheture cutanée postérieure permet l’introduction du système de visée jusqu’au contact
osseux.
Par ailleurs, Carrier (85) privilégie un autre type d’enclouage uitilisant un clou de
Steinman dans certaines situations délicates associant une ostéopénie et une médiocrité des
parties molles péri-articulaires, susceptibles de rendre difficile une arthrodèse par les techniques
conventionnelles. Cette situation est préférentiellement rencontrée dans les maladies
inflammatoires telle que la polyarthrite rhumatoïde. Une botte plâtrée est confectionnée, avec un
appui partiel à la 2 e semaine. Les clous sont retirés entre la 7 e et la 12 e semaine postopératoire.
Sur sa série de 5 chevilles rhumatoïdes opérées par clou transplantaire, la fusion est obtenue dans
tous les cas, bien que trois migrations de clou soient observées.
Mais ce type d’ostéosynthèse est supplanté par l’utilisation de clous transplantaires
verrouillés, car il permet de stabiliser le montage et de mettre en compression le foyer
d’arthrodèse, mais il impose la réalisation d’une arthrodèse tibio-talo-calcanéenne(86).
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Figure n°59 : Cliché radiologique de face d’une arthrodèse de cheville par un clou
rétrograde à 3 mois post-opératoire objectivant la fusion osseuse et l’incorporation du
greffon osseux.(19)
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L'intervention nécessite un arthroscope de 4 ou 2,7 mm, selon les auteurs, avec une
optique angulée à 30°, des curettes incurvées à 15°, un résecteur et une fraise motorisée et des
vis canulées compressives à filetage court de diamètre 6,5 ou 7,3 mm.
Une arthropompe à faible débit de pression 30 mmHg environ, peut être utile pour
faciliter l'exposition et l'évacuation des débris liés à l'avivement, mais n'est pas indispensable,
tout comme une sonde de radiofréquence.
L’exposition articulaire nécessite une traction manuelle ou par sangle, cette dernière est
préférée, et dans tous les cas la traction se doit d’être non agressive.
Une traction par sangle « au corps » du chirurgien permet une distraction quand l’accès
articulaire est profond. A partir de ce moment, l'intervention peut commencer sans distraction au
niveau de la chambre antérieure mais si elle s’avère nécessaire la sangle de distraction peut être
appliquée.
Si en préopératoire une flexion dorsale de la cheville ne peut être obtenue, il faut réaliser
une ténotomie percutanée du tendon calcanéen, ce qui facilite l'ouverture de la cheville et le bon
positionnement du pied en dorsiflexion neutre. Cependant très souvent, le manque de
dorsiflexion peut être lié au blocage articulaire mécanique par la présence des ostéophytes
antérieurs. Leur résection permet parfois d'obtenir l'angle droit et limite donc la nécessité d'un
geste d'allongement postérieur complémentaire.
Les voies d'abord sont antérieures latérales en dehors de l'extenseur commun et médiales
en dedans du tibial antérieur, permettant le débridement initial de l'hypertrophie synoviale et
l'ablation de fragments ostéocartilagineux antérieurs.
Une injection intra-articulaire de 20 ml de sérum physiologique semble nécessaire pour
certains auteurs afin d'obtenir une distension articulaire et réaliser la voie antéromédiale en toute
sécurité.
La voie antérolatérale est faite par transillumination sous contrôle arthroscopique.
En cas de limitation de la dorsiflexion, il faut débuter l'arthroscopie par le débridement à
la fraise des ostéophytes antérieurs. Celle-ci est introduite par voie antérieure, en utilisant
alternativement les voies médiales et latérales. On peut également s'aider d'un petit ostéotome
introduit par l'une des deux voies antérieures.
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Figure n°60: Vue peropératoire d’une arthrodèse talocrurale par arthroscopie (88).
a. Images peropératoires arthroscopiques d'une arthrose talocrurale.
b. Images peropératoires arthroscopiques après avivement des surfaces articulaires.
c, d. Geste de débridement.
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Une fois l'avivement terminé, la cheville est fixée par deux vis canulées croisées ou
obliques et parallèles. Un amplificateur de brillance est souhaitable pour vérifier le bon
positionnement des broches et des vis d'ostéosynthèse. Le garrot pneumatique peut être lâché une
fois l'avivement réalisé pour juger de la qualité de ce dernier. La position des broches, et donc
des vis définitives, varie selon les auteurs. Dans tous les cas, les broches sont introduites 25 à 30
mm au-dessus de l'interligne talocrurale. Le point de pénétration des broches, au niveau du
plafond tibial et de la malléole latérale, peut être contrôlé par voie intra-articulaire, ce qui permet
d'en modifier la position au besoin. L'arthroscope est alors retiré de l'articulation, la distraction
est ôtée et les deux surfaces avivées sont mises au contact, puis les broches-guides sont avancées
dans le talus.
La position des broches est contrôlée sous amplificateur de brillance, la longueur des vis
est déterminée et les vis sont insérées sur les broches-guides tout en ne franchissant pas
l'articulation sous-talienne. Le contrôle définitif de la longueur des vis nécessite une radiographie
peropératoire.
Une troisième vis peut être utilisée dans les chevilles rhumatoïdes sur un os ostéopénique,
ou si une ténotomie d'allongement du tendon calcanéen a été nécessaire afin d'améliorer la
stabilité du montage.
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La peau est refermée au nylon et une orthèse temporaire est mise en place en attendant la
disparition de l'œdème postopératoire. Une botte en résine est confectionnée à la 1ère semaine
postopératoire.
Un bilan radiographique est habituellement réalisé à la 8 ème et 12ème semaine pour
évaluer la progression de la fusion osseuse. En cas de gêne secondaire, les vis peuvent être ôtées
après le 6ème mois.
Glick (93) considère qu'une infection active ou des désordres neurologiques sont des
contre-indications à l'arthrodèse arthroscopique.
Winson (94) souligne qu’il est possible de proposer cette technique pour des
déformations allant jusqu'à 10 à 15° dans le plan frontal, sous réserve d'avoir un appui
plantigrade de l'avant-pied et de corriger les déformations résiduelles de l'arrière-pied par une
ostéotomie calcanéenne complémentaire.
Ainsi, Winson a pu utiliser la technique arthroscopique dans plus de 90 % de ses
indications d'arthrodèses.
Danawi (95) compare deux cohortes de patients opérés d'une arthrodèse par arthroscopie
avec une déformation dans le plan frontal supérieure et inférieure à 15°. À terme, les résultats
cliniques sont équivalents mis à part que le délai de consolidation est plus long lorsque la
déformation est supérieure à 15° en valgus ou en varus.
Selon Collman (96) d'autres facteurs peuvent influencer le délai de fusion de l'arthrodèse
malgré le caractère peu dévascularisant de la technique: l'obésité (IMC > 25 kg/m 2 ) et le
tabagisme exposent à des délais de fusion prolongés et à un taux de pseudarthrodèse plus élevé.
O'Brien (97) obtient des taux de fusion comparables aux techniques à ciel ouvert mais
soulignent les avantages de l'arthroscopie concernant la morbidité, le temps opératoire et la durée
d'hospitalisation.
La technique arthroscopique est privilégiée si la trophicité du membre est médiocre :
maladie vasculaire, diabète, arthrite rhumatoïde, traitement corticoïde, peau fragile ou cicatrices
multiples.
Pour Turan (98), les patients atteints d'une polyarthrite rhumatoïde associent une
ostéopénie, une vascularisation précaire, une trophicité médiocre et une atteinte fréquente de
l'articulation sous-talienne, donnant tout son intérêt aux techniques arthroscopiques qui
permettent de réduire le traumatisme chirurgical et la morbidité postopératoire.
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C.7.Autres techniques
a. Arthrodèse talocrurale percutanée de BACIU (30)
Par la voie d'abord percutanée transmalléolaire médiale, il introduit une tréphine centrée
sur une broche de Kirchner, permettant de réséquer une carotte ostéochondrale. La tréphine passe
par la malléole médiale, emporte le cartilage tibial et talien avec une partie d'os sous-chondral,
puis va se fixer dans l'articulation tibiofibulaire distale dont il faut également réséquer un
fragment, laissant intact la corticale latérale fibulaire. Cette carotte est tournée de 90°, permettant
de mettre en contact les surfaces osseuses. Il s'agit d'une technique simple, rapide, mais qui
nécessite un axe préopératoire parfait et un stock osseux conservé. Elle n'utilise pas de fixation
complémentaire, seul un plâtre en postopératoire est mis en place. Sur une série de 72 patients, le
taux de fusions est de 92 %. Mann et al (103) ont repris cette technique par une voie d'abord
transmalléolaire médiale sagittale. Ils ont décrit cette technique chez l'hémophile avec une série
de huit patients au recul moyen de 4 ans et 100 % de fusion. Les résultats cliniques étaient bons
et très bons chez sept patients.
b. Technique en chevron de Heitel et Marcus
Kopp et al (41) rapportent une série de 41 arthrodèses inspirées de la technique de Heitel
et Marcus. Après une voie d'abord par une double ostéotomie malléolaire sagittale, les surfaces
articulaires sont préparées en chevron dans un plan sagittal. L'arthrodèse est stabilisée par deux
agrafes latérales et une médiale. La malléole médiale est fixée par deux vis corticales de 3,5 mm
stabilisant encore l'arthrodèse. Une stabilisation temporaire par un clou de Steinmann est laissée
en place pendant 2-3 semaines. Les résultats sont très satisfaisants avec un taux de fusion de 93
% et 29 patients présentant des résultats bons ou très bons. Les auteurs justifient leur choix par le
fait que l'abord est parfait pour préparer les surfaces articulaires, que la surface de contact est
importante et intime, la fixation interne est rigide, permettant une bonne compression et qu'il
existe une greffe autologue morcelée prise aux dépens de la malléole latérale réséquée. Le taux
de fusion est de 93 % avec plus de 90 % de patients satisfaits.
c. Technique de WATSON-JONES
Watson-Jones, en 1960 (29), a décrit une technique d'arthrodèse dite antérieure par
glissement d'un greffon rectangulaire pris aux dépens du tibial distal et antérieur et introduit dans
une tranchée préalablement préparée sur le talus. La voie d'abord est antérieure classique. La
fixation du greffon est assurée par un vissage antéropostérieur. Cette technique a été reprise
récemment par Patterson et al (104) qui rapportent un taux de fusion de 95 % dans un délai
moyen de 13,5 semaines et des complications chez 9 patients : 5 fractures tibiales de stress,
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illustrant la nécessité d'une prise de greffe peu profonde. Cette technique présente un intérêt en
première intention, mais surtout en cas de non-fusion évitant ainsi la prise de greffe iliaque.
d. Technique de Colgrove et Bruffey
Colgrove et Bruffey (80) proposent une fixation hybride par fixation externe et interne.
Sur une série de 26 chevilles, ils rapportent 100 % de fusion dans un délai moyen de 11,3
semaines avec 12 % d'infections sur fiche et 15 % d'irritations cutanées sur fiche. Compte tenu
des complications septiques et de l'irritation cutanée par les fiches, les auteurs privilégient ce
montage dans les cas de situations à risque d'échec ou de très mauvaise qualité osseuse. Ils fixent
l'arthrodèse par un vissage frontal médial descendant avec une vis antérieure 7,3 mm canulée
spongieuse et une vis postérieure de corticale de 4,5 mm. Dans un second temps sont mis en
place les clamps avec deux fiches frontales de diamètre 4,5 mm entre les deux vis déjà
positionnées. La fiche talienne est située 1 cm sous la surface articulaire et la fiche tibiale 10 cm
au-dessus de ce niveau. Les clamps sont enlevés à la sixième semaine. Ils justifient ce double
montage par quatre points :
L’association des deux types de synthèse présente une rigidité supérieure à chaque type
individuellement ,
Les clamps sont à l'origine d'une compression constante additionnelle à la compression
initiale des vis,
Le parallélisme du vissage interne aux clamps externes permet un meilleur contrôle des
forces de coaptation,
Le vissage peut pallier les faiblesses du clamp externe dans la résistance aux forces de
torsion.
e. Technique de Blair modifiée
La prise en charge des arthrodèses talocrurales secondaire à un collapsus et à un nécrose
post-traumatique du talus est une situation difficile à gérer pour les chirurgiens orthopédistes,
Des taux de pseudarthrodèse pouvant atteindre 38 % des cas ont été rapportés avec les
techniques conventionnelles, du fait des médiocres conditions vasculaires locales liées à la
nécrose talienne.
En 1943 ,Blair décrit une technique d’arthrodèse originale utilisant un greffe tibial glissé
afin d’améliorer les conditions vasculaires propriées à la fusion osseuse.
Des nombreux auteurs se sont inspirées de la technique originale de Blair tout en
modifiant avec des résultat cliniques acceptables.
110
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
Mais cette technique reste limitée aux nécroses partielles ne nécessitant pas l'ablation
complète du corps du talus, lesquelles imposent la réalisation d'une arthrodèse tibiocalcanéenne
dont les résultats cliniques, fonctionnels et esthétiques sont notablement inférieurs.
111
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
112
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
réaliser.
throdèse et d'infection qui paraît plus élevé que dans les autres
techniques.
g. Arthrodèse talocrurale de CHUINARD et PETERSON (100)
Technique d’arthrodèse destinée essentiellement à l’enfant, car elle respecte le cartilage
de croissance de l’extrémité inférieure du tibia en interposant un greffon iliaque, elle offre
également l’avantage de ne pas raccourcir le membre inférieur.
C’est également une technique utilisée chez l’adulte essentiellement en cas de perte de
substance talienne ou tibiale. L’incision est antéro-externe ou antérieure, elle commence à 7 cm
au dessous de l’interligne et se prolonge 4 cm au dessous dans l’axe du 3ème métatarsien, entre
l’extenseur propre et l’extenseur commun. Le ligament frondiforme est sectionné dans l’axe de
l’incision, le paquet pédieux est repéré et écarté en dehors avec les tendons extenseurs, puis
incision transversale de la capsule articulaire. Les deux surfaces cartilagineuses sont excisées à
l’ostéotome avec l’os sous chondral, en ne laissant pas de cartilage en arrière. Un fragment de
l’os iliaque bicortical est prélevé à la largeur voulue et perforé de nombreux trous,
éventuellement recoupé en cas de correction à réaliser, le greffon est encastré en force entre les
deux surfaces avivées. Une radio de contrôle de face et de profil vérifie la bonne position du
pied, dans les plans frontal et sagittal.
113
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
114
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
Partie Pratique
115
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
Patients et methodes
116
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
I. Patients
Sur une période de 6 ans entre janvier 2012 et JUILLET 2017, 7 patients ont été opérés ,
pour arthrodèse de la cheville au sein du service de traumatologie orthopédie du CHU
Mohammed VI OUJDA.
Le recul moyen est de 24,5 mois (minimum : 2mois, maximum : 6 ans).
II. Méthodes
Les dossiers des patients ont été analysés de façon rétrospective à partir des archives du
service et des registres du bloc opératoire.
L’exploitation des données s’est basée sur une fiche d’exploitation pré-établie (Annexe I)
englobant toutes les données épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques.
Les résultats au dernier recul ont été recueillis lors des consultations .
L’évaluation des résultats s’est basée sur des critères cliniques en particulier la cotation
de Duquennoy(9) (annexe II) et sur des critères radiologiques.
L’objectif de notre étude est d’élucider les différentes techniques d’arthrodèse, ainsi que
d’évaluer à court et à moyen terme les résultats fonctionnels et le retentissement sur les
articulations sous-talienne et médiotarsienne ainsi que sur la statique du pied.
117
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
1dfdeff 57/H G Fracture Douleur,biotri Arthrose talocrurale + 3 vis croisés Infection de la moyen
bimalléolaire e,deformation cal vicieux (SCUBERTH plaie
négligé , impotence )
fonctionnelle
2 rezoug 48/F D pseudo Douleur,defor Pseudoarthrodese 2 vis croisés Douleur bon
arthrodèse mation en talocrurale (MEARY) résiduelle
valgus,
oedeme de la
malleole
externe
3bouziani 48/H G Pied bot varus Douleur,racco Arthrose talocrurale 2 vis croisées Très
equin ursissement, (MEARY) bon
amyotrophie
4 el amri 36/H G Fracture Douleur , Arthrose talocrurale 2 vis croisées Douleur Bon
bimalleolaire+ impotence + greffe résiduelle
sepsis du fontionnele, osseuse(MEA
materiel RY)
5 chafia 58/F Fracture tri- Douleur,biotri Arthrose talocrurale Plaque vissée Très
D malleolaire e,deformation bon
6 jabi 38/H D Ostéoarthrite Douleur,biotri Ostéoarthrite+Arthrose Plaque Non Mauvai
post e,2 fistule talocrurale vissée+2 VIS consolidation + s
traumatique avec issue du boitrie et
pus douleur
résiduelle
118
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
Résultats
119
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
I- ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE :
A- FREQUENCE :
Notre série comporte 7 cas d’arthrodèse de la talocrurale réalisée sur 7 malades au
Service de Traumatologie-Orthopédie du CHU Mohamed VI OUJDA, sur une période de 6 ans
s’étalant de Janvier 2012 à Juillet 2017.
B- AGE :
L’âge moyen de nos patients lors de l’arthrodèse est de 43 ans, avec des âges extrêmes de
16 et 58 ans. La répartition par tranche d’âge de 10 ans rend compte que n’existe pas une
prédominance d’une tranche d’âge.
14%
29%
28%
29%
120
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
C- SEXE :
Notre série comporte 7 patients qui se répartissent en 4 hommes et 3 femmes, le sexe
masculin représente 57% de nos patients contre 42,8 % pour le sexe féminin, le sexe ratio était
de 1,33 homme pour une femme, cette répartition est illustrée dans la figure 2.
HOMME
FEMME
57%
43%
121
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
43% GAUCHE
DOITE
57%
E- ANTECEDENTS :
Dans notre série, nous avons relevé les antécédents suivants :
Diabète type II chez un seul patient soit 14 %.
HTA chez un patient.
Hypothyroïdie sous lévothyrox chez un patient.
Des ATCDs psychiatriques chez un seul patient mal suivies (psychose) 14%.
Un patient était opéré pour PBVEC à l’enfance, soit 14 %.
Un patient avec antécédent d’arthrodèse talocrurale sur la même cheville soit 14%.
Deux patients sont tabagiques chroniques soit 28%.
122
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
F.Indications
Nous avons posé l’indication de l’arthrodèse de la cheville dans notre série
chez :
3 patients pour arthrose post traumatique soit 43 %.
Un patient pour cals vicieux de la cheville ( fracture négligée) soit 14 %.
Un patient pour pied bot varus équin soit 14 %.
Un patient pour pseudo arthrodèse, soit 14%.
Un patient pour Séquelle d’Ostéoarthrite infectieuse soit 14%.
Nous signalons la prédominance des arthroses post traumatique (43 %), les
étiologies de l’arthrodèse sont illustrées sur le tableau n° 2.
123
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
La douleur représente le signe clinique le plus prédominant dans notre série, retrouvée chez
100% de nos patients. La répartition de la douleur est illustrée sur le tableau n°4 et le diagramme
n°4
124
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
COTATION DE LA DOULEUR
3,5
3
nombre des patients
2,5
1,5
0,5
0
25 20 15 10 0
COTATION DE LA DOULEUR 0 0 1 3 3
10 1 14
8 2 28
6 2 28
4 1 14
2 1 14
0 0 0
125
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
1.3-La boiterie :
Elle est :
Absente dans 0 cas.
Minime dans 2 cas.
Modérée dans 2 cas.
Importante dans 3 cas.
Raccoursissement 43%
Œdème 86%
Déformation 86%
Boitrie 71,00%
Douleur 100%
126
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
2. ETUDE RADIOLOGIQUE :
Tous nos patients ont bénéficié d’un bilan radiologique standard consistant en une
radiographie de la cheville face, profil en charge, et une radiographie du pied.
Une arthrose talocrurale stade 3 de la classification de MORRY (45) était trouvée dans 7
cas. Avec un cal vicieux articulaire dans 2 cas.
Au niveau de la sous-talienne, nous avions 2 patients qui présentaient des lésions
arthrosique et 0 patient au niveau du médiotarse.
3- ETUDE D’OPERABILITE :
A- ETUDE CLINIQUE
Tous les patients ont bénéficié d’un examen clinique complet à la recherche d’une
pathologie sous-jacente pouvant contre indiquer l’acte chirurgicale.
La recherche d’un foyer infectieux (ORL, urinaire, génitale, digestif...) et son traitement
était systématique.
B- ETUDE PARACLINIQUE
Tous nos patients ont bénéficié d’un bilan paraclinique de base comportant :
- Groupage sanguin
- Numération formule sanguine
- Bilan d’hémostase
- Bilan hydro électrolytique
- Radiographie du thorax
- Electrocardiogramme
- Vitesse de sédimentation, CRP
D’autres examens paracliniques spécifiques et consultation spécialisées ont
été réalisés selon la nécessité :
- Echo-coeur
- Exploration de la fonction respiratoire.
4- TRAITEMENT :
A-Préparation des champs opératoires :
Le membre à opérer est soigneusement préparé et lavé aux solutions
Antiseptiques.
127
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
B-Anesthésie :
L’opération s’est déroulée sous anesthésie générale dans 28% des cas, et sous
rachianesthésie dans 71,4% des cas.
C-Antibioprophylaxie :
L’Antibioprophylaxie est systématique à visée antistaphylococique chez tous
nos patients : Céphalosporine Ière génération avec une durée de 48heures.
D- L’installation du malade
Nous utilisons une table chirurgicale standard pouvant monter ou descendre pour le
confort de l'opérateur et cassée à son extrémité.
Le patient est installé en décubitus dorsal, un garrot pneumatique placé à la cuisse, le
genou étant laissé libre, permettant de juger pendant l’intervention de l’axe talonnier par rapport
à l’axe jambier et parfois de prélever dans l’extrémité supérieure du tibia des greffons quand ils
sont nécessaires.
128
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
129
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
E-Voies d’abord :
Dans notre série trois voies d’abord ont été utilisées :
La voie antéro-externe a été préconisée dans 4 cas (57%).
La voie antérieure a été utilisée dans 1 cas (14%).
La voie antéro-interne a été utilisée dans 2 cas (28%)
F-Technique opératoire :
Dans notre série nous avons utilisé 3 techniques d’arthrodèse tibio
astragalienne :
Technique de MEARY (11) dans 3 cas (43%).
Triple vissage de SCUBERTH (44) dans un cas.
Plaque vissée dans 3 cas (43%)
130
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
Obs n°1 : Cliché radiologique de face d’une arthrodèse talocrurale par Triple vissage de
SCUBERTH, (Service de Traumato-Orthopédie CHU Med VI-OUJDA)
131
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
132
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
133
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
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L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
135
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
Obs n°6 : Cliché radiologique de face d’une arthrodèse talocrurale par une plaque vissée,
(Service de Traumato-Orthopédie CHU Med VI-OUJDA)
136
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
Obs n° 7 : Cliché radiologique de profil d’une arthrodèse talocrurale par une plaque vissée,
(Service de Traumato-Orthopédie CHU Med VI-OUJDA)
137
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
Obs n°8 : clichés radiologiques de face et profil d’une arthrodèse talocrurale par une
plaque vissée après un contrôle de 2 mois, (Service de Traumato-Orthopédie CHU Med
VI-OUJDA) .
138
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
Obs n°9 : clichés radiologiques de face et profil d’une arthrodèse talocrurale après un
contrôle de 1 an et 6 mois, (Service de Traumato-Orthopédie CHU Med VI-OUJDA)
139
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
Obs n°10 : cliché radiologique de profil d’une arthrodèse talocrurale par une plaque
vissée associée a deux vis direct. (Service de Traumato-Orthopédie CHU Med VI-
OUJDA)
140
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
141
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
5- COMPLICATIONS :
A-Précoces :
Un de nos patients traité pour Séquelle d’Ostéoarthrite infectieuse a présenté un réveil
infectieux précoce et a bénéficié d’une reprise chirurgicale avec fixation externe associé à une
antibiothérapie adaptée au germe.
Tous les autres malades soit 86% avaient des suites simples.
B-Tardives :
1-Douleurs résiduelles :
Dans notre série, 2 patients (28%) présentaient des douleurs mécaniques modérées avec
activité professionnelle limitée.
Ces douleurs sont cotées dans notre série de 10 points selon le barème de cotation de
DUQUENNOY(9).
2-Raccourcissement du membre inferieur :
Nous avons 2 cas soit 28%, il est antérieur à l’arthrodèse, d’origine post traumatique du
membre inferieur. Il était inférieur à 3cm.
Ce raccourcissement est corrigé par l’usage de semelles Orthopédiques.
142
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
143
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
3-Non consolidation :
Dans notre série, un cas c’était compliqué par la non consolidation sur séquelle
d’ostéoarthrite malgré l’éradication de l’infection.
6- RESULTATS THERAPEUTIQUES :
A- RECUL:
Nous avons évalué nos patients après un recul moyen de 24,5 mois avec des
extrêmes de 2 mois à 6 ans.
B-TAUX ET DELAIS DE FUSION :
1- Taux de fusion :
Dans notre série 6 arthrodèses ont fusionné de première intention, soit 86%
des cas, échec de fusion chez un seul patient ( séquelle d’ostéoarthrite).
2-Délai de fusion :
Le délai de fusion de nos arthrodèses a été en moyenne de 4 mois avec des extrêmes de 3
mois et 6 mois.
C-RESULTATS CLINIQUES :
1-Cotations des résultats :
Minimes mécanique, 0 0
activité professionnelle
normale
Modérés mécanique, 2 28
activité professionnelle
limitée
Importantes 0 0
mécanique, activité
professionnelle
impossible
145
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
2,5
2
2
0,5
0 0 0 0 0
0
30 25 20 15 10 0
Score de la douleur
B- la marche :
Le résultat de l arthrodèse de la cheville se juge avant tout sur la qualité de la marche.
l’arthrodèse talocrurale améliore le périmètre de la marche par des mécanismes de suppléance de
la fonction de l’articulation sous-talienne, mais à défaut de renseignement sur la marche sur
terrain accidenté, la montée et descente des escaliers, la course et le saut , la trophicité , nous
allons nous contenter de la qualité de la marche, l’existence ou non de boiterie, et l’utilisation
éventuelle de béquilles.
Tous les patients de notre série ont pu marcher après l’arthrodèse.
6 cas marchent sans difficultés. 1 patient se déplace avec une canne à l’extérieur.
Nous avons repris le score de DUQUENNOY [9], qu’a proposé une cotation en tenant
compte le périmètre de marche.
146
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
Nous avons comparé le score de DUQUENOY (9) préopératoire et post opératoire comme
l’illustre le tableau n° 9.
Tableau n°9 : Score du périmètre de marche en préopératoire et Postopératoire.
C-la boiterie :
La boiterie été nulle chez 4 patients, légère chez 2 patients, modérée chez un patient.
Tableau n°10 : répartition des patients en fonction de leur boiterie pré et post opératoire.
147
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
D- RESULTATS RADIOLOGIQUES :
E- RESULTATS FONCTIONNELS GLOBAUX :
Selon les critères précédemment cités, le résultat est :
Très bon si la cotation est > 81 points.
Bon si la cotation est entre 60 et 81 points.
Moyen si la cotation est entre 30 et 60 points.
Mauvais si la cotation est < 30 points.
Tableau n°11 : Résultats globaux selon la cotation de DUQUENNOY (9).
Score Nombre de cas %
Très bon 3 43
Bon 3 43
Moyen 1 14
Mauvais 0 0
Pour analyser nos résultats, nous avons étudié l’influence de certains paramètres tels que
l’âge et l’étiologie.
En fonction de l’âge
Selon l’âge on a constaté que :
Les très bon et bon résultats sont obtenus chez les sujets de tranche d’âge située entre 16
et 60 ans.
Les moyen résultats sont obtenus chez les sujets de tranche d’âge entre 30 -40 ans.
Donc pas d’influence de l’âge sur les résultats fonctionnels .
En fonction de l’étiologie :
148
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
149
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
Discussion
150
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
Cette discussion va comporter une comparaison avec les résultats des 4 CHU :un travail
du docteur KAMAL FATH à CASA à propos d’une série de 18 patients réalisé en 2003, avec un
recul de 3,4 ans. Et celle du travail du docteur Meriem BOUMAAZ à RABAT à propos d’une
série de 15 cas réalisé en 2011, et un travail de docteur JAMILA MOKHLISSE à
MARRAKECH à propos de 31 cas réalisé en 2009 , un travail de docteur EL ALAMI BADR à
FES à propos d’une série de 8 cas réalisé en 2013.
Cette discussion va comporter également une comparaison avec les résultats des autres
séries de la littérature francophones et anglo-saxonnes.
I-ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE :
A-AGE :
L’âge moyen de nos patients lors de l’arthrodèse est de 43 ans, avec des âges
extrêmes de 16 et 58 ans, ces données sont à peu prés identiques à ce qui rapporté dans les
différentes publications comme le montre le tableau :
TRICHARD(108) 36 46
BRESLER(48) 50 42
KITAOKA(10) 19 34
BEN AMOR(50) 36 46
EL IDRISSI (110) 10 45
CASA(112) 18 38
RABAT(111) 15 50
MARRAKECH(113) 31 33
FES(59) 8 38
Notre série 7 43
151
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
B. Sexe
La majorité des séries notent une prédominance masculine notamment les séries de
TRICHARD (108), BENAMOR (50), JARDE(114), et SAIN (109). Alors que les séries de
CAMPBELL(34), MOECKEL(115) et les séries marocaines de Rabat (111) et Fès
(59),Marrakech retrouvent une prédominance féminine. La série de STONE(116) retrouve une
répartition égale entre les 2 sexes.
Notre série rejoint les résultats de la majorité des publications de la littérature : une
prédominance masculine avec un sexe ratio de 1,33.
Ceci s’explique par le fait que les hommes seraient les plus exposés aux traumatismes de
la cheville, l’étiologie la plus fréquente de l’arthrose de la cheville.
152
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
-COTE ATTEINT :
La prédominance de l’atteinte du coté droit est notée dans toutes les statistiques.
pseudoarthrodèse 14 - - - -
153
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
III-CHOIX DE LA TECHNIQUE :
Une panoplie de techniques chirurgicales est décrite dans l’arthrodèse de cheville. Dans
notre série la technique de MEARY était la plus utilisée.
Les paramètres qui conditionnement la réalisation et le résultat de l’arthrodèse de cheville :
L’existence d’une déformation préalable
La qualité osseuse et la trophicité des parties molles
La technique chirurgicale choisie
Le positionnement du pied dans les 3 plans de l’espace.
Les conditions locales et générales retrouvées dans la littérature, susceptibles de compromettre la
fusion de l’arthrodèse sont :
L’existence d’une nécrose du talus,
Les fractures ouvertes ou l’infection locale,
L’atrophie musculaire,
Pathologie neurologique concomitante notamment la neuropathie diabétique,
L’intoxication alcoolo-tabagique et les désordres psychiatriques.
Selon la littérature, le choix de la technique s’avère tributaire de :
L’étiologie : une arthrodèse montée par fixateur externe est souvent la
règle lors d’étiologie septique.
Capital osseux préopératoire et restant après l’avivement
L’expérience chirurgicale.
Tableau n°17: Répartition selon la technique utilisée
Technique Notre série BEN TRICHAR Série de Série de Série de
AMOR D RABAT FES(59) ELIDRISSI
(50) (108) (111) (110)
Technique 43 % 60 % 50 % 20 % 62.5 % 100 %
de
MEARY
Fixateur 14 % 25 % 24 % 16.4 % 0% 0%
externe
Enclouage 0% 0% 0% 47 % 0% 0%
centromédu
llaire
Autres : 43 % 15 % 26 % 16.6 % 37.5 % 0%
Plaque
vissée
154
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
Un montage à deux vis croisées est préconisé par la plupart des auteurs qui s’accordent à
n’utiliser une troisième vis qu’en présence d’une stabilité insuffisante.
L’arthrodèse par fixateur externe garde quelques indications malgré les nombreux
inconvénients de ces montages largement rapportés dans la littérature : infections sur fiches,
encombrement, démontage, suivi rapproché, raideurs articulaires, lésions vasculo-nerveuses,
complications trophiques.
MOECKEL et al. [115], rapportent 61 % de complications sur leur série de 28
Exo-fixateurs et soulignent particulièrement l’absence de compression uniforme des
montages responsable de nombreux retards de consolidation et pseudarthrodèses, ce que
confirment FREY et al. [] qui déplorent 55% de pseudarthrodèses, notamment s’il existe une
nécrose avasculaire du talus.
En pratique, l’utilisation d’un exo fixateur vit des limites des ostéosynthèses internes
(perte osseuse importante, arthropathie de Charcot, infection active ou latente, premier échec de
fusion, ostéopénie, lésion des parties molles).
Fixation externe
• Indiquée dans les chevilles • Risque septique sur fiches
septiques (actives, • Image sociale
séquellaires)
• Indiquée dans les grandes
déformations
• Indiquée dans les grandes
pertes de substances
155
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
156
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
157
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
Figure n°65 :(Prothèse en place avec ses trois composantes implants tibial et talien séparés
par un patin de
polyéthylène; B et C: Radiographies d’une prothèse en place, vue de face (B) et de profil
(C).(134)
158
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
Alors que l'arthrodèse est en principe applicable à la majorité des patients, il est établi de
manière consensuelle aujourd'hui que l'indication à l'implantation d'une prothèse de cheville doit
faire l'objet d'une sélection soigneuse et de l'évaluation globale du patient, certains auteurs
décrivent ainsi des critères précis guidant leur choix thérapeutique.
160
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
V. COMPLICATIONS :
L’arthrodèse talocrurale est une intervention connue pour ses bons résultats, mais un
certain nombre de complications sont retrouvés dans la littérature.
161
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
B-PSEUDARTHRODESE :
Complication majeure, elle se définit par un retard de fusion de l’articulation talocrurale
au-delà de 6 mois. Elle se manifeste cliniquement par une mobilité talocrurale, douleur
intermittente, un appui sur le pied difficile ou impossible.
Dans ce cas une chirurgie de révision s’impose pour traiter la cause sous jacente de cet échec.
• En cas de pseudarthrodèse septique : la fusion osseuse ne peut être obtenue sans
traitement de l’infection.
• En cas de pseudarthrodèse stérile et en cas d’alignement correct, l'arthrodèse peut être
obtenue par une greffe osseuse prélevée de la crête iliaque. Si la fixation est lâche ou
l'alignement se détériore, une greffe osseuse et une chirurgie de révision exposant le site de
l’arthrodèse sont recommandées.
C-COMPLICATIONS NERVEUSES :
Les complications nerveuses sont rares, souvent sous estimées, elles sont le plus souvent
en rapport avec une atteinte du musculo-cutané qui émerge de l’aponévrose jambière à la partie
haute de l’incision [8].
Il peut s’agir soit d’une section, soit d’une irritation vraisemblablement par englobement du nerf
dans la cicatrice.
162
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
Les troubles observés sont une anesthésie du dos du pied. BROQUIN [8] rapporte dans sa
série, 5 cas de lésions nerveuses sur 134 cas soit 3.7%.
Un seul cas d’hypoesthésie du dos du pied dans la série de RABAT, et aucun cas dans la
série de CASA.
Dans notre série, nous n’avons noté aucune complication nerveuse.
D-AUTRES COMPLICATIONS :
Raccourcissement du membre inférieur : 14% dans notre série, il est antérieur à
l’arthrodèse.
Fracture de fatigue du tibia : 3% pour BROQUIN [8] et 5% pour LANCE [90].
Amputations : 8% sans la série de BOBBYER [80] ,6.4% pour HELM [81], et 16% pour
LANCE [86]. 2% dans la série de RABAT.
Algodystrophie : qui est un syndrome douleureux régional complexe articulaire ou
périarticulaire attribué à une hyperactivité réflexe du parasympathique qui se manifeste
par :
• Douleur vive spontanée
• Gonflement diffus du pied
• Augmentation de la chaleur locale
• Hyperesthésie cutanée
• Coloration rosée ou rouge
• VS et CRP sont normales
• Ostéoporose inhomogène mouchetée à la radio
ELIDRISSI (110) retrouve cette complication dans 10 % des cas.
Cal vicieux ou une fusion mal alignée, ce mauvais positionnement du pied entrainera :
• Une déformation dans le plan sagittal : Dorsiflexion excessive ou flexion plantaire au-
delà de la position plantigrade, pourrait se transformer en des déformations de flexion ou
d’extension du genou entrainant des troubles de la marche.
• Déformation dans le plan frontal : Une fusion de la cheville dans une position de plus de
5 ° de valgus ou tout degré de varus est susceptible d’entrainer des contraintes excessives sur
l’arrière pied et le genou.
On ne note cependant pas cette complication dans notre série.
163
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
2. Résultats analytiques
Les résultats de l’arthrodèse talocrurale dépendent non seulement d’une bonne fusion afin
d’obtenir l’indolence mais aussi d’une orientation optimale du pied.
164
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
Selon la littérature, deux facteurs essentiels semblent être à l’origine des résultats et des
évolutions différentes : La position du pied et la souffrance de l’articulation sous jacente.
Retentissement de l’arthrodèse talocrurale sur la sous talienne :
L’arthrodèse talocrurale modifie l’anatomie normale de la cheville et du pied, où les
articulations sous jacentes se trouvent hyper sollicitées et en surcharge. Ceci se traduit
cliniquement par des douleurs souvent intenses témoignant d’une atteinte surtout de l’articulation
sous talienne.
Certains auteurs proposent d’associer l’arthrodèse sous talienne à celle de la talocrurale.
BROQUIN (8) définit des critères pour l’extension de l’arthrodèse à la sous talienne:
o Présence de signes cliniques et radiologiques de souffrance de la sous talienne.
o La position en équin de l’arthrodèse
o Activité professionnelle exigente.
BRESLER (48) ajoute :
o La verticalisation excessive des métatarsiens témoignant d’un équin et d’un pied creux
antérieur,
o Instabilité de la sous talienne,
o Desaxation frontale,
o La rapidité d’installation de la souffrance talocrurale après son arthrodèse, ne laissant pas
à l’articulation sous talienne le temps de s’adapter.
DUQUENOY (9), limite l’indication de réaliser une arthrodèse de la sous talienne associée
seulement s’il existe une arthrose de la sous talienne postérieure radiologique et symptomatique.
La position à donner au pied lors de l’arthrodèse :
Avant les années soixante, la majorité des auteurs ( 27,58,160), arthrodèsaient les
chevilles avec quelques degrés d’équin pour les hommes et un peu plus pour les femmes.
MEARY [11] et RATTLIF [161] ont proposé d’arthrodèser la cheville en position neutre
ou même avec quelque degré de talus, considérant que la médiotarsienne ne compensait la perte
de mobilité de la tibio-tarsienne qu’en flexion plantaire.
Les études biomécaniques de BUCK [51], MAZURE[14] et HEFTI [157] ont confirmé
ces notions. BRESLER [48] et DUQUENNOY [9] proposent d’arthrodèser la cheville avec 0 à
5° d’équin chez la femme et 0 à 5° des talus chez l’homme. BENAMOR [50], BRESLER [48]
ont montré les effets néfastes d’un équin supérieur à 5°sur le reste du pied. En effet, il augmente
les contraintes en cisaillement au niveau de la sous astragalienne, entrainant son altération et des
165
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
douleurs. De plus BRESLER [48] et HEFTI [157] conseillent de reculer l’astragale par rapport
au tibia car cela potentialiserait l’action du triceps.
Dans le plan frontal, la plupart des auteurs [8,48,50,157] considèrent qu’il faut respecter
le valgus physiologique. De même afin de faciliter l’enroulement du pas. Il est souhaitable de
donner une rotation externe de 5à10° au pied lors de l’arthrodèse MANN [49].
Retentissement de l’arthrodèse talocrurale sur la marche :
DUCROQUET [158] en 1965, dans son ouvrage sur la marche et les boiteries, décrit la
physiologie de la boiterie après l’arthrodèse.
Pour lui, ces boiteries se devisent en trois types :
o Les boiteries par salutation, elles apparaissent plutôt lors du double appui
postérieur et leur importance est fonction de l’équin.
o La marche à petit pas.
o La marche de ¾ permettent d’éviter le déroulement du pied, notamment
lorsque la cheville est douloureuse.
Dans notre série nous n’avons pas décrit le type de boiterie, mais nous avons cherché si
elle est nulle, occasionnelle ou très marquée. Ainsi, La boiterie était nulle ou légère chez 4
patients soit 66,6%, et modérée chez un seul patient.
Compte tenu de l’arthrodèse talocrurale, le déroulement du pas ne peut plus se faire. Il
existe donc des moyens de suppléance qui font appel aux articulations sus et sous-jacentes.
o le genou : obtient par une augmentation de sa flexion, une sorte de
flexion plantaire du pied permettant de dérouler le pas et notamment dans les arthrodèses fixées
en équin [158].
o la marche compense l’hyperflexion du genou.
o la médiotarsienne : il existe une hyper mobilité compensatrice qui ne
survient que dans le sens de flexion plantaire.
o la métatarso-phalangienne du gros orteil : grâce à la persistance d’une
dorsi-flexion efficace de cette articulation, il reste donc possible d’obtenir un
déroulement du pied satisfaisant.
Pour DUQUENNOY [9], il existe 3 types de marche à pieds nus compensatrices
après arthrodèse talocrurale.
Type1 : Déambulation avec compensation seule du pied en léger talus ou en
position neutre. La dorsi-flexion est compensée par les articulations
métatarsophalangiennes et la flexion plantaire est assurée par l’hyper mobilité de la
166
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
167
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
3-RESULTAS RADIOLOGIQUES :
Toutes techniques d’arthrodèse talocrurale confondues, les taux de fusion rapportés dans la
littérature varient entre 65 et 100 % [114,116 ,108 ,104,44,60].
Dans notre série tous les patients ont été revus après l’arthrodèse.
6 arthrodèses ont fusionnés soit un taux de fusion de 83,4 %.
168
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
Conclusion
169
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
Plusieurs études ont été menées, détaillant toutes les techniques chirurgicales et
évaluant les résultats thérapeutiques à court et moyen terme
Au total, c’est une intervention qui permet d’obtenir une fonction satisfaisante du
pied, au prix d’une surcharge des articulations adjacentes sous taliennes et médiotarsiennes qu’il
convient de surveiller cliniquement et radiologiquement.
170
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
Résumé
171
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
Résumé :
L’arthrodèse de cheville demeure le gold standard du traitement de plusieurs pathologies.
Notre étude a comme but de dresser les caractéristiques épidémiologiques étiologiques
radiologiques amenant à l’arthrodèse, de décrire les différentes techniques chirurgicales et
d’évaluer les résultats thérapeutiques et le retentissement fonctionnel, tout en se référant à la
littérature. Nous rapportons une étude rétrospective de 7 cas d’arthrodèses de la cheville réalisée
dans le service de traumatologie-orthopédie B au CHU MOHAMMED IV OUJDA, sur une
période allant de Janvier 2012 à Juillet 2017.
La moyenne d’âge lors de l’intervention était de 43 ans (16-58 ans).Le sexe masculin
était prédominant avec un sexe ratio de 1,33. La cheville gauche fut opérée dans 3 cas, soit 43 %
et la cheville droite dans 4 cas.Les étiologies étaient dominées par les causes post traumatiques :
(4 cas) dont 2 cas de fractures bimalléolaires chez 1 cas associé d’un cal vicieux, 1 cas de
fracture tri-malléolaire et un cas de fracture du talus. Nous avons également posé l’indication à
l’arthrodèse, chez 1 malade pour pied bot varus équin, un malade pour une séquelle
d’ostéoarthrite à staph aureus et une malade pour une pseudoarthrodèse.
La douleur était le symptôme majeur, présente dans 100 % des cas. La cotation de
Duquennoy était utilisée pour évaluer l’état de la cheville avant et après l’intervention. Le
traitement a consisté à une arthrodèse talocrurale selon la technique de MEARY dans 3 cas, un
triple vissage dans un seul cas, et une arthrodèse par une plaque vissée réalisée chez 3 cas. Elle a
été associée à une greffe osseuse dans 2 cas dont 1 cas la surface articulaire était complètement
détruite, et aussi à un fixateur externe chez un cas d’ostéoarthrite traité par ostéosynthèse interne
et externe vu l’infection ,malgré l’arthrodèse par plaque vissée et 2 vis spongieux le patient n’a
pas consolidé mais l’infection était contrôlée et traitée. Par ailleurs, les résultats fonctionnels
étaient bons et très bons dans 86% des cas, moyen dans 14 %. Le recul moyen était de 24,5 mois,
le taux de fusion est de 86 %. Nos résultats sont comparables à ceux de la littérature.
L’arthrodèse de la cheville est une technique qui donne de bons résultats à court et à
moyen terme. C’est une intervention difficile ; car non seulement il faut que l’arthrodèse
fusionne pour obtenir l’indolence, mais il faut aussi que le pied soit bien orienté.
172
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
Abstract
The ankle arthrodesis remains the treatment of choice of several diseases. The aim of our
study is to establish the characteristics epidemiological etiological leading to arthrodesis, to
describe the various surgical techniques and assess treatment outcomes and functional
impairment, whith reference to literature. We report a retrospective study of 7 cases of
arthrodesis of the ankle performed in the traumatology-orthopedic department at UHC
MOHAMMED IV OUJDA, over a period from January 2012 to July 2017.The average age
during the intervention was 43 years old (16-58 years old).The men were slightly predominant
with a sex ratio of 1.33,The left ankle was operated in 3 cases, 43% and the right ankle in 4
cases.
Pain was the major symptom, present in 100% of cases. Duquennoy's scoring was used to
assess the condition of the ankle before and after the procedure. The treatment consisted of a
talocrural arthrodesis according to the MEARY technique in 3 cases, a triple screw in 1 case, and
an arthrodesis by a screwed plate performed in 3 cases. It was associated with a bone graft in 2
cases including 1 case the articular surface was completely destroyed, and also to an external
fixator in a case of osteoarthritis treated by internal and external osteosynthesis due to the
infection, despite arthrodesis by plate screwed and 2 cancellous screws the patient did not
consolidate but the infection was controlled and treated. Furthermore, the functional results were
good and very good in 86% of cases, average in 14%. The average decline was 24.5 months, the
fusion rate was 86%. Our results are comparable to those of the literature.
Arthrodesis of the ankle is a technique that gives good results in the short and medium
term. It is a difficult intervention; for not only must arthrodesis merge to indolence, but the foot
must also be well oriented.
173
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
ملخص
تعد اٌثاقات الكاحل العالج األمثل للعدٌد من الردود المفصلٌة .تهدف دراستنا إلى
رسم الخصائص الوبائٌة المسببة التً تؤدي إلى اٌثاق الكاحل ووصف التقنٌات الجراحٌة
المختلفة إلى جانب تقٌٌم نتائج العالج استنادا على االبحات السابقة .نستعرض فً هذا
البحث دراسة بأثر رجعً لسبع ع حاالت استفادت من العالج باٌثاق الكاحل فً قسم
جراحة العظام والمفاصل بالمستشفى الجامعً محمد السادس ب وجدة خالل الفترة
الممتدة من ٌناٌر 2102إلى ٌولٌوز .) 2102
وٌبلغ متوسط العمر عند المرضى 34عام ( ، )83 -01نسبة الجنس 0344لصالح
الجنس الذكري ،وتمت الجراحة على الكاحل األٌسر فً 3حاالت إذن % 34والكاحل
األٌمن فً 3حاالت ٌعنً . % 82كانت األسباب ناتجة أساسا عن الصدمات ( 3حاالت)
حالتٌن كسور الكعبٌن ،ضمنهم حالة مع تقوس القدم ،وحالة
كسر ثالثً الكعب وحالة كسر طالٌس ،كما أجري إٌثاق الكاحل لدى حالة تعانً من
مرض الحنق الفرسً إلى جانب ذلك حالة التنكس المفصلً بعد اإلٌثاق ،وحالة
تعانً من مضاعفات تعفن الكاحل.
كان األلم من األعراض الرئٌسٌة ،موجود بنسبة .% 011وقد استخدمنا معدل
"دوكنوي" لتقٌٌم حالة الكاحل قبل وبعد الجراحة .لقد تم العالج الجراحً بتقنٌة "مٌاري" فً
4حاالت ووفقا لتقنٌة الثالثً البرغً فً حالة واحدة .لجأنا إلى اإلٌثاق الكعبً بتثبٌت
لوحة فً ثالث حاالت ،مع زراعة العضم لحالتٌن من بٌنهم حالة تضاعف التهابها
وعولجت بالمثبت الخارجً وبالمضادات الحٌوٌة.
وكان النتائج الوظٌفٌة جٌدة جدا وجٌدة بنسبة % 31ومتوسطة بنسبة % 03
174
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
Annexes
175
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
FICHE D’EXPLOITATION :
Nom et Prénom :
IP :
Age : ans
Sexe : H F
Coté Atteint : D G
Antécédents :
généraux :
médicaux :
infectieuse
inflammatoire :
chirurgicaux
traumatique :
tumorale :
congénitale :
paralytique :
Clinique
- Douleur
- Boiterie
- Déformation
- Impotence fonctionnelle
- Amyotrophie
- Raccourcissement du MI
- Etat cutané :
- Trouble nerveux
- Mobilité de la cheville :
Radiologie :
- Radio de la cheville face
- Radio de la cheville profil
- Radios du pied F et P
- Radios du genou
176
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
- Radios du bassin
- TDM
- Echographie
- Autres (préciser) : IRM
Délai entre le début de la symptomatologie et l’arthrodèse :
Etude d’opérabilité : .
Etude clinique :
Etude paraclinique :
- Numération formule sanguine
- Bilan hydro électrolytique
- Groupage
- Bilan d’hémostase
- CRP
- Examen cytobactériologique urinaire
- Radiographie thoracique de face
- Electrocardiogramme
- Autres (préciser)
Traitement :
Préparation du malade
Préparation du membre
Antibioprophylaxie pré et post-operatoire :
Anesthésie :
- Générale
- Rachianesthésie
Voies d’abord :
- Antéro-externe
- Externe
- Antéro-interne
- Interne
- Postéro-interne
- Postérieure
Garot à la racine de membre : - oui - non
Le type d’Arthrodèse :
177
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
- Technique de MEARY
- Fixateur externe
- Autres (préciser)
Le matériel d’Ostéosynthèse utilisé :
- Vis spongieuses
_ Vis corticales
_ agrafes
_ broches de kichers
- Fixateur externe
- Autres (préciser)
Traitement associé :
- Arthrodèse de la sous astragalienne
- Arthrodèse de la médiotarsienne
- Greffe osseuse
- Autre (préciser)
post opératoires :
- Anticoagulants : -Type -Durée
- AINS : Oui Non
- Type : - Durée :
- Antalgiques : Oui Non
-Type -Durée :
- Immobilisation Durée
- Reprise de la marche Délai
- Rééducation : Oui Non
Délai post- op :
Evolution :
favorable :
complications :
- Infection
- Désunion cutanée
- Vasculo-nerveuses
- Fractures
- Douleurs résiduelles
178
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
- Pseudarthrodese
- Cal vicieux
- Algodystrophie
- Troubles trophiques
- Raccourcissement
Traitement des complications :
Etude clinique de retentissement de l’arthrodèse sur les articulations sous-talienne et médio-
tarsienne
Cotation de Stahl (11):
_ 4/4 si la mobilité est normale.
_ 3/4 si elle l’est presque.
_ 1/2 si la diminution atteint la moitié.
_ 1/4 si la mobilité est minime.
_ 0 si elle est nulle.
Etude radiologique du retentissement de l’arthrodèse sur la soustalienne et
la médiotarsienne : (étude comparative par rapport à l’état préopératoire)
1-Pour la sous-talienne : classification de MORRY (45)
Arthrose de type 0 (AR 0) : Absente.
Arthrose de type I (AR 1) : Début d’arthrose. Présence d’un
ostéophyte marginal postérieur et discrète condensation des surfaces
articulaires.
Arthrose de type II (AR2) : Arthrose nette : pincement sousastragalien
postérieur avec condensation des bords et ostéophytose postérieure.
Arthrose de type III (AR 3) : Arthrose majeure qui atteint aussi la
sousastragalienne antérieure.
100
2-Pour la médio tarsienne : cotation de MORRY (45)
AR 0 : Pas d’arthrose.
AR 1 : Présence d’un ostéophyte astragaloscaphoïdien.
AR 2 : Pincement articulaire avec condensation des berges.
AR 3 : Signes arthrosiques majeurs.
Evaluation des suites postopératoire :
- Recul : ................
179
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
180
L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
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138-Catherine Cyteval
Imagerie du pied et de la cheville
Imaging of foot and ankle service d’imagerie médicale, hôpital Lapayronie, , France
139-G Morvan
Imagerie du pied et de la cheville : quel examen choisir ?
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L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
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L’arthrodèse de la cheville à propos de 7 cas 119/17
203
جامعة محمد األول
كلية الطب والصيدلة
وجدة
أطروحة رقم 119/17 سنة 2017/2016
7
األطروحة
قدمت ونوقشت عالنية يوم 30/11 /2017 :
من طرف
السيدة :بوكرين رامية
المزدادة في 1992/01/16بزايو -الناظور
طبيبة داخلية بالمستشفى الجامعي محمد السادس -وجدة
اللجنة
السيد :عمر الماحي......................................................الرئيس
أستاذ التعليم العالي في جراحة األوعية و الشرايين
السيد :هشام اليعقوبي ................................................المشرف
أستاذ التعليم العالي في جراحة وتقويم العظام والمفاصل
السيد :نجيب عبد الجواد.........................................................
أستاذ مبرز في جراحة وتقويم العظام والمفاصل
القضاة السيد :بلحسن محمد..........................................................
أستاذ مبرز في جراحة األطفال
السيد :عمر أكومي............................................................
أستاذ مساعد في جراحة وتقويم العظام والمفاصل