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Du même auteur

Les maladies cardio-vasculaires, Éditions François-Xavier de


Guibert, Paris, 2007

L’art de guérir par l’alimentation, Éditions du Rocher, Monaco, 2019.

Prévention et guérison selon Hildegarde de Bingen, Éditions du


Rocher, Monaco, 2020.

Soigner son intestin et son appareil digestif selon Hildegarde de


Bingen, Éditions du Rocher, Monaco, 2020.

La santé de la femme selon Hildegarde de Bingen, Éditions du


Rocher, Monaco, 2021.

Prévention du cancer et défenses immunitaires selon Hildegarde de


Bingen, Éditions du Rocher, Monaco, 2021.

Soigner les problèmes de peau selon Hildegarde de Bingen, Éditions


du Rocher, Monaco, 2021.
Soigner les maladies rhumatismales selon
Hildegarde de Bingen
Dr Wighard STREHLOW

Soigner les maladies


rhumatismales selon
Hildegarde de Bingen
Avis de l’éditeur

L’avis de l’auteur en ce qui concerne le


traitement des maladies diverge partiellement
de celui de la médecine traditionnelle.
Chaque lecteur doit respecter ses convictions et
n’engage que sa propre responsabilité
concernant l’application de ces méthodes
naturelles comme alternative à la médecine
classique.
Copyright 2001 : Edition Strehlow, Allensbach am Bodenseei

Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication en 2005


aux Editions François-Xavier de Guibert, sous le titre
Hildegarde de Bingen – Le programme de santé : rhumatisme et goutte

Pour la présente édition en langue française © 2022 Groupe Elidia


Éditions du Rocher
28, rue Comte-Félix-Gastaldi – BP 521 – 98015 Monaco

www.editionsdurocher.fr

ISBN : 978-2-268-10710-3
EAN epub : 9782268107301
Pour Harry

Dans sa recherche aux sources de la vie


À LA SOURCE DE LA VIE ET DE LA
GUÉRISON

Première vision : le cosmos et l’homme

Je suis le feu de la vie, la substance divine. Je suis la force vitale


la plus puissante. J’ai engendré toute vie et n’ai rien créé qui soit
mortel. J’ai tout agencé selon un ordre de sagesse. J’illumine de
mes rayons de feu la beauté des champs et des prairies. J’étincelle
au-dessus des eaux et je brûle au cœur du soleil, de la lune et des
étoiles. Chacun des mes souffles, comme une vie invisible, éveille
toute vie. L’air anime tout ce qui verdit et fleurit. Les eaux courent,
pleines de vie. Vivant est le rayon de soleil. Le soleil illumine la lune
montante afin de lui redonner vie. Les étoiles elles-mêmes
étincellent comme si elles étaient vivantes. J’ai construit les
colonnes sur lesquelles repose le monde. Je suis dans les forces du
vent. Je suis le feu de la force vitale cachée dans la vie. Ma force
donne vie à tout ce qui existe et chez moi, la mort n’existe pas ; car
je suis la vie.

Je suis à l’origine de toute la création. J’insuffle à toute chose le


souffle de la vie afin, qu’à sa façon, elle devienne immortelle. Car je
suis la vie toute entière et indivisible. Tout ce qui vit plonge toutes
ses racines en moi.

Personne n’a le pouvoir de guérir, aucun homme n’a jamais


accompli une guérison, ce qui guérit se trouve au plus profond de
l’être humain et il suffit de libérer cette force.
Dans cette vision, nous voyons comment l’homme est soutenu
par l’amour de Dieu, et fait partie de l’ordre cosmique du monde.
C’est l’homme lui-même qui choisit sous sa responsabilité de mener
une vie d’amour et de joie ou de laisser 35 facteurs agressifs
détruire sa vie.
GUÉRIR DE FAÇON ALTERNATIVE

Le Dr Wighard Strehlow, Docteur en Sciences et Naturo-


thérapeute, est « la référence » dans le domaine de la médecine
hildegardienne qu’il pratique depuis 20 ans. Depuis 1993, il dirige le
premier centre de cure hildegardien, situé au bord du Lac de
Constance, et dans lequel la science médicale hildegardienne est
pratiquée avec succès. Les semaines de la santé consacrées aux
problèmes médicaux les plus importants ainsi qu’aux méthodes
curatives permettant de les soigner, innovent dans les réponses
qu’elles apportent pour traiter les maladies graves.
Le Dr Wighard Strehlow a également publié en allemand :
Hildegarde de Bingen – Le programme de santé
Les maladies du cœur et de la circulation sanguine
Les maladies de l’appareil digestif
Le cancer et l’insuffisance immunitaire La médecine chez la
femme
Les maladies de la peau
La Médecine d’Hildegarde de A à Z
La Médecine d’Hildegarde au quotidien

Remarque importante:
Les positions prises par l’auteur concernant les maladies et leurs
traitements divergent parfois de la science médicale généralement
admise. Chaque lecteur est donc invité à décider de sa propre
initiative dans quelle mesure les méthodes thérapeutiques
présentées dans ce livre peuvent constituer pour lui une alternative à
la « médecine académique ».
Rejoignez nous sur Internet:
www.lesjardinsdesaintehildegarde.com
AVANT-PROPOS

« Qui se soigne bien, se purge bien » – ce conseil puisé dans


l’expérience donnée par la physiothérapie s’applique, plus que dans
toute autre maladie, de manière presque idéale aux rhumatismes et
à la goutte : guérir, c’est se purifier (purgation), et se purifier, c’est
guérir. Dans la médecine d’Hildegarde également, le traitement des
rhumatismes passe, avant tout, par une purification, une
désintoxication, et une régénération de l’organisme.
Hildegarde avait désigné par le terme paralysis (« paralysie ») les
maladies que nous avons aujourd’hui regroupées sous la rubrique «
formes rhumatismales » ; car les personnes concernées par ces
maladies, outre les douleurs dont elles souffrent, présentent
également des symptômes allant du manque d’énergie à la raideur,
voire même jusqu’à une incapacité de mouvement presque totale.
Dans son manuel de médecine Causae et Curae (« Causes et
remèdes »), elle décrivait, avec une précision étonnante vu le niveau
de connaissances de l’époque, l’apparition du phénomène
inflammatoire rhumatismal comme étant consécutif à un
empoisonnement dû à l’envahissement d’agents pathogènes qu’elle
nommait pediculi (« petits poux », « petits destructeurs »).
Chez les personnes dont l’organisme est affaibli, ces parasites
traversent la paroi intestinale poreuse, pénètrent dans la circulation
sanguine et atteignent ainsi les organes, les os et les tissus.
Les défenses immunitaires du corps essaient, par tous les
moyens, de libérer l’organisme de ces substances toxiques et de les
éliminer. Si l’apport de toxines n’est pas maîtrisé, les défenses
immunitaires propres à l’organisme peuvent en finale « dépasser
leur cible » et mettre en œuvre des moyens de défense qui vont
s’attaquer à ses propres tissus, aux cartilages, aux os et aux
articulations et les détruire.
Dans ce processus, le symptôme de la douleur n’est que le signe
« externe » de la maladie sous-jacente plus profonde ; et l’intensité
de la douleur sert simplement à mesurer le degré de
l’empoisonnement qui affecte l’organisme.
Lorsque l’on traite uniquement la douleur rhumatismale, c’est
comme si on débranchait un système d’alarme d’incendie et que l’on
regardait brûler toute la maison.
Une véritable guérison ne peut avoir lieu que lorsque l’on
administre des soins à l’homme tout entier : à son corps, son âme et
son esprit.
Les variantes des maladies rhumatismales qui doivent bien
dépasser la centaine ne sont pas, en effet, des troubles localisés;
c’est bien plus : l’homme tout entier qui est atteint dans l’intégralité
de son existence psychique, spirituelle et corporelle.
Environ 80 % les manifestations rhumatismales et plus de 90 %
de signes de la goutte sont provoqués par un mode de vie malsain
et une alimentation erronée. Le mieux est donc de commencer par
une désintoxication du corps et de maîtriser l’apport ultérieur de
toxines. Le programme de santé d’Hildegarde de Bingen nous donne
pour ce faire plus d’une centaine de traitements qui agissent
efficacement contre les rhumatismes et la goutte. Des mesures de
désintoxication du corps et de l’âme ainsi que des règles
d’alimentation spécifiques pour les rhumatismes et la goutte font
partie de la thérapeutique.
Hildegarde savait que l’âme participe à l’apparition de maladies,
bien avant que les psychosomaticiens de notre époque n’aient
redécouvert ce savoir. C’est ainsi qu’elle considère que la « bile
noire » joue le rôle de déclencheur dans les maladies : « Lorsque la
colère monte, la bile augmente également. « Le sang et les tissus
sont hyper acidifiés et c’est ainsi que le processus d’inflammation
rhumatismale se déclenche : « L’influence de la colère, de
l’emportement, de l’envie, de la propension à la boisson, de la
tristesse et de la faiblesse physique ainsi qu’un changement
permanent qui entraîne un désordre dans les habitudes de l’homme
provoquent un gonflement des humeurs humides de l’homme de
façon proportionnelle et ses vaisseaux sanguins (ainsi que ses
tissus) enflent (et deviennent enflammés).
Les remèdes préconisés par Hildegarde sont en mesure de
neutraliser l’acidité biliaire apparue sous l’emprise de la colère ou,
du moins, de modérer ses effets, ce qui explique le mieux-être
ressenti après absorption de ces « remèdes ».
Afin de préserver un équilibre psychique et physique, et, ainsi,
rester en bonne santé, Hildegarde pose un préalable : mener avant
tout une vie dont la règle d’or est la mesure – ce qu’Hildegarde
nommait discretio – et se tourner vers Dieu.
Dans son dernier livre de médecine cosmologique, Liber
Divinorum Operum, Hildegarde écrivait : « Lorsque les humeurs
corporelles circulent en quantité suffisante et de façon appropriée
dans les membres de l’homme, l’homme reste en bonne santé et
s’épanouit dans la connaissance du bien et du mal… Alors, sans
tenir compte de l’approbation du monde, et sans pencher ni à droite
ni à gauche, son âme, soutenue par les joies célestes, diffuse des
énergies propices à la guérison, ainsi que le rappelle le Cantique
des Cantiques : « Que tu es belle lorsque tu avances, oh, fille de
prince » (Cantique des Cantiques 7, 2)… Cela signifie que si tu te
réjouis au fond de ton cœur et désires ardemment te rapprocher de
Lui en accomplissant des actes justes et si l’espérance en la vie
éternelle illumine de joie ton visage comme le ferait le soleil levant…
alors tu atteindras la paix promise par les anges aux hommes
lorsque le fils de Dieu se fit homme. »
Le malade doit se tourner vers Dieu, « car Il exhorte l’homme à
se soucier de sa santé et dit : Prends grand soin d’appliquer ces
remèdes de façon assidue et constante (studiosus et stabilis) car tes
blessures sont profondes » (Scivias 1, visio 4). Et : « Sache que ces
paroles pour guérir ton âme et ton corps ne sont pas proférées par
un être mortel mais par Moi, qui suis » (LDO, vision 4).
Mais même pour les personnes non-religieuses ou pour celles
qui n’adhèrent à aucune confession, la médecine hildegardienne, qui
s’appuie sur une approche globale, offre une alternative efficace à la
thérapie présentée par la médecine conventionnelle, et cela avec
des « risques et effets secondaires » bien moindres, voire
inexistants.
La préparation de ce livre m’a amené à lire une centaine de
publications de médecine conventionnelle sur les rhumatismes et la
goutte dont l’introduction pourrait commencer ainsi : « Nous ne
savons pas d’où proviennent ces maladies. » On lutte donc contre
ces maladies inconnues avec des remèdes chimiques agressifs qui
sont tous « scientifiquement reconnus » mais qui, pour nombre
d’entre eux, provoquent des dommages importants dans le corps et
l’âme du rhumatisant.
Malheureusement, ces médicaments sont également ceux que
privilégient les caisses maladies publiques, ce qui est certainement
l’une des raisons des dépenses astronomiques d’environ 300
milliards de DM englouties chaque année en Allemagne.
En outre, le nombre des rhumatisants qui s’élève à plus de 25
millions en Allemagne Fédérale témoigne incontestablement de l’état
d’intoxication de sa population.
Ainsi qu’en témoignent de façon renouvelée des patients et
lecteurs, les textes originaux de la médecine d’Hildegarde
permettent d’une part de catégoriser les troubles plus facilement –
parce qu’ils sont clairement définis – et d’autre part de choisir les
traitements appropriés ou bien de les préparer soi-même. Le
sentiment de se prendre en charge de façon responsable en
s’associant activement à sa propre thérapie présente un avantage
qu’il ne faut pas sous-estimer. Car en s’impliquant intensivement
dans le processus de guérison et en ne se sentant pas livré à un sort
inéluctable et à un appareil médical que l’on comprend mal, on
influence favorablement l’évolution de la guérison.
Bien évidemment, ce livre ne peut pas remplacer le thérapeute.
Si les troubles persistent, au bout d’un certain temps, ou si vous
avez un doute sur le choix judicieux d’un remède ou d’une méthode
thérapeutique, vous devriez consulter un médecin ou un
naturopathe, de préférence, bien sûr, quelqu’un qui connaisse la
médecine d’Hildegarde.
À propos de la deuxième édition

En mêlant sa vision spirituelle du monde à ses œuvres de


médecine, Hildegarde de Bingen a initié une méthod de traitement
exemplaire qui unit les soins à la pensée. Son action politique, au
travers d’une importante correspondance, a influencé Papes,
Empereurs, rois et personnalités de renom dans toute l’Europe. Il ne
s’agit pas seulement de Dieu et du monde mais également de notre
santé et de notre bien-être.
En 1998, lors de l’anniversaire de sa naissance, l’actualité de son
action a été reconnue au niveau mondial.
On a rendu hommage à son action courageuse pour initier une
nouvelle vision du futur car elle donnait une réponse aux questions
fondamentales que se posait l’humanité : qu’est-ce qui permet de
rester en bonne santé, comment guérir, comment construire un
avenir de bonheur, d’amour et de paix pour tous les hommes de
cette terre si précieuse ?
Des études menées au niveau mondial ont démontré que notre
santé dépend pour 80 % de facteurs dont nous sommes nous-
mêmes responsables : un mode de vie guidé par le bon sens et une
alimentation saine ; le reste étant déterminé par la génétique et
l’environnement.
La science médicale d’Hildegarde consiste donc à exercer une
influence positive sur notre mode de vie et à utiliser nos aliments
comme remèdes. Ainsi nous serons en mesure de lutter contre
l’aspect incurable des maladies et de construire notre vie de façon
indépendante et responsable.

Allensbach am Bodensee, automne 2001


Dr Wighard STREHLOW
COMMENT APPARAISSENT LES
RHUMATISMES OU BIEN
L’AUTODESTRUCTION DU CORPS

Le mot « Rhumatisme » vient du Grec (rheumatismos) et signifie,


à l’origine, « l’écoulement (des substances pathogènes) ». Cette
notion en tant que telle n’apparaît pas dans les ouvrages
d’Hildegarde. Ainsi que cela a été dit, elle a décrit l’ensemble des
symptômes rhumatismaux en se servant du terme latin paralysis («
Paralysie).
Sous le terme de « rhumatismes » on donne une définition au
sens large de la multiplicité d’un grand nombre de maladies – aiguës
et chroniques – qui affectent les tissus, y compris les os et cartilages
ainsi que les vaisseaux sanguins et les fibres musculaires. Les
symptômes et l’évolution des rhumatismes sont très divers. Ils se
manifestent par des tiraillements douloureux qui apparaissent à
différents moments en différents endroits, dans les muscles, les
articulations ou les nerfs. On distingue principalement les types de
rhumatismes suivants :
• les rhumatismes inflammatoires comme la polyarthrite
chronique ou Lupus erythematodes,
• les rhumatismes dégénératifs (phénomènes d’usure ou de
surcharge comme dans l’arthrose),
•les rhumatismes des parties souples où ce sont les muscles, les
tendons, les ligaments et les capsules synoviales qui sont
douloureux,
•la goutte, lorsque des cristaux d’acide urique se déposent dans
les articulations.
Parmi les 25 millions d’Allemands qui sont touchés par cette
maladie, environ 4 millions souffrent de rhumatismes chroniques,
c’est-à-dire incurables. Les symptômes reflètent, d’une part, l’état
psychologique de notre société : ils symbolisent le durcissement de
notre attitude sous l’effet de l’égoïsme, de la course à la
performance, du stress permanent et la sclérose qui envahit notre
comportement dans nos relations aux autres. D’autre part, ces
symptômes sont, dans de nombreux cas, la conséquence d’une
suralimentation de nos sociétés industrielles modernes qui
consomment trop de viande, de fromages gras, d’œufs et de
produits laitiers. Les tissus sont imprégnés de substances toxiques,
les vaisseaux sanguins, les nerfs, les muscles et les articulations se
durcissent (se sclérosent) et se déforment.
À l’époque où vivait Hildegarde, seule une partie restreinte de la
société pouvait, bien évidemment, se permettre une telle démesure,
et Hildegarde a détecté les interactions entre ces phénomènes et les
a décrites comme étant la conséquence d’un trouble du métabolisme
dû à une mauvaise composition des humeurs du corps (ce que nous
appelons aujourd’hui dyscrasie) : « Lorsque le métabolisme
(humores) est perturbé par des maladies ou une alimentation
malsaine et toxique, les humeurs chassent et évacuent les aliments
et les boissons, et ce faisant, s’éliminent également… Lorsque les
humeurs malsaines prennent le dessus, elles développent dans
l’homme tout entier une fumée semblable à une brume (gaz
intestinaux putrides, flatulences). Ceux-ci se répandent dans les
intestins, dans l’estomac et dans tout le corps et provoquent
l’apparition de toutes les maladies graves qui peuvent affecter
l’homme (pestes, épidémies). »
Chez les personnes qui souffrent de rhumatismes, il y a blocage
du processus de purification naturel qui permet d’évacuer les
substances impures et toxiques et, par conséquent, ces poisons se
déposent dans les articulations et dans les tissus en s’infiltrant dans
les cellules et provoquent ainsi l’apparition de nodules
rhumatismaux. Lorsque ces dépôts de substances toxiques sont trop
importants, le système immunitaire du corps cherche, de lui-même,
à les éliminer et c’est ainsi que surviennent les états inflammatoires.
De temps en temps, ou sous l’effet d’une période défavorable aux
rhumatisants (chaleur ou froid), se déclenchent de violentes
douleurs : « Les sécrétions froides et humides produites par les
humeurs se déposent au niveau des voies d’évacuation que
constituent le nez et la gorge parce que le cerveau ne peut pas les
supporter mais, au contraire, les élimine par un processus de
purification naturelle chez l’homme et une expiration suffit pour les
expulser. Si, pour une raison quelconque, ce processus de
purification naturelle était bloqué chez l’homme, il en perdrait la
raison et se déshydraterait car cela détruirait son estomac et
pourrirait son cerveau qui sont, tous deux, les seuls organes à
même de résister à ces émanations putrides… Car ceux qui ont en
eux des substances toxiques en grande quantité et qui ne
parviennent pas à évacuer ces poisons, peinent sous le poids d’une
chair molle et maladive, ne sont donc pas en bonne santé et ne
peuvent pas l’être. Par contre, ceux qui renferment des substances
nocives en abondance sont, lorsqu’ils éliminent ces poisons, plutôt
maigres et en bon état physique parce que leur organisme se
débarrasse de ces impuretés. Ceux qui n’éliminent pas les poisons
et en souffrent – comme cela vient d’être expliqué ci-dessus –
doivent absorber des remèdes désintoxicants (pour se purger) afin
de se purifier. »
Parmi les poisons ou toxines qui déclenchent des rhumatismes,
on compte les poisons issus de bactéries tels que les streptocoques,
les mycoplasmes et les spirochètes ainsi que les poisons venant des
virus et les substances toxiques provenant du métabolisme de
parasites. Hildegarde donnait le nom de pediculi à ces agents
pathogènes, plusieurs siècles avant que la recherche n’ait prouvé
leur existence.
À cela s’ajoutent tous les poisons environnementaux que
renferment nos aliments, cosmétiques, vêtements, meubles et
matériaux de construction. L’air que nous respirons et l’eau que nous
buvons sont pollués par les gaz de combustion des voitures et des
avions ainsi que par les produits chimiques utilisés dans l’agriculture.
Les médicaments chimiques sont nocifs pour l’organisme mais,
également les métaux lourds tels que le mercure et le palladium
utilisé pour les amalgames dentaires. Un intestin poreux laisse
passer dans le sang plus de déchets que notre système circulatoire
ne peut en absorber. Ce sont les substances putrides, dont
l’apparition est provoquée par des erreurs d’alimentation et
l’absorption de poisons culinaires et de crudités (voir page 176),
mais aussi l’usage des acides chimiques tels que ceux employés en
cas de rhumatismes : acide acétylsalicylique (aspirine, ASS),
diclofénac, ibuprofène, indométacine ou naproxène qui agressent la
muqueuse gastro-intestinale et qui, par leur action, sont à l’origine
de la porosité de l’intestin.
Cependant, Hildegarde, ainsi que cela a été dit, n’a pas incriminé
uniquement l’absorption de boissons et de nourriture en grande
quantité pour expliquer comment apparaissaient les rhumatismes,
mais elle a aussi mis en avant un mode de vie désordonné et un
surmenage constant dus à des problèmes psychiques – des causes
que redécouvrent les psychosomaticiens de notre époque – : « En
effet, lorsqu’un être humain souffre de peines et de peurs de toutes
sortes et des suites de l’absorption de boissons et de mets divers,
de telle sorte que ces mets et ces boissons inappropriés entraînent
l’accumulation d’humeurs et de mucosités nocives (substances
toxiques), alors son âme ébranlée et fatiguée, tourmentée par des
contrariétés, succombe et bloque son énergie à un certain niveau. »
Un énorme stress, l’impatience, la peur et la colère amplifient
l’apparition des rhumatismes parce que ces états d’excitation
déclenchent des processus biochimiques qui ont des répercussions
négatives sur l’organisme. Et cependant les peines de la vie, le
surmenage, les soucis ou une période de crise peuvent non
seulement amplifier les symptômes physiques mais également les
provoquer. Cela mène à « la colère au ventre » qui se manifeste
dans l’organisme et qui perfore l’intestin comme un ver.
La recherche moderne confirme que des germes courants tels
que, l’agent pathogène du rhume, les adéno et rétrovirus, le virus de
l’herpès ainsi que des virus des verrues potentiellement
cancérigènes (virus du papillome) ou bien encore le virus d’Epstein-
Barr peuvent augmenter l’activité des cellules immunitaires
présentes dans le corps (des examens sérologiques ont montré que
90 % de tous les adultes auraient guéri spontanément et sans le
savoir d’une infection due au virus d’Epstein-Barr – infection non
décelée cliniquement –. Les virus se dissimulent dans des protéines
qui ressemblent à s’y méprendre aux tissus humains et attaquent
ainsi le système immunitaire du corps.
Ce faisant, ils activent les cellules immunitaires (cellules T), qui
patrouillent en permanence dans le sang pour lancer à l’assaut des
intrus toute une armée de soldats en marche, les anticorps, chargés
de la destruction des intrus.
Ils provoquent une infection, avec des substances détonantes,
comme, par exemple, des armes de destruction du type collagène
(un enzyme qui détruit les tissus conjonctifs), des leucotriènes, des
prostaglandines et les radicaux libres qui déclenchent dans le corps
une réaction de combustion en chaîne comparable à celle d’une
bombe atomique sur terre.
En outre, les cellules T peuvent également appeler à la
rescousse les cellules B, appelés anticorps, et créer ainsi un
complexe immunitaire.
Aujourd’hui encore, la recherche médicale est confrontée à cette
énigme : pourquoi le système de défense immunitaire propre à
l’organisme est-il capable d’agresser et de détruire, par un
phénomène d’auto-destruction (auto-agression), les protéines –
tendons, ligaments, cartilages et os, souvent même tous les
organes, les nerfs, les muscles et le sang –. On suppose que c’est
un gène du patrimoine génétique (gène HLA DR 1 et HLA DR 4 qui
donne aux cellules T l’ordre de se transformer en commando de
destruction. Mais la présence de ces gènes ne provoque pas
nécessairement l’apparition de rhumatismes.
Quoi qu’il en soit, il faut constater que c’est l’intoxication du corps
qui est à l’origine du processus rhumatismal.
Dans de nombreux cas, ce sont les problèmes psychiques qui
créent ou favorisent l’intoxication du corps. La douleur rhumatismale
ne serait donc « que » le signal d’alarme révélateur du degré
d’intoxication, le corps voulant ainsi, par le biais de la douleur, attirer
notre attention sur la maladie sous-jacente.
C’est là que, seule, une désintoxication radicale, associée à un
mode de vie responsable, principalement une alimentation saine,
peut être efficace.
Lorsque seuls des moyens chimiques contiennent la douleur,
l’incendie continue, il est même attisé et provoque des dommages
de plus en plus importants.
Les maladies rhumatismales les plus courantes ou les plus
importantes sont traitées dans les pages suivantes, en relation avec
des indications sur les remèdes d’Hildegarde pour les soigner. Les
chapitres suivants de ce livre donnent des détails sur un grand
nombre de recettes et méthodes thérapeutiques.

Arthrite et polyarthrite. Lorsque le corps détruit ses


articulations

L’arthrite est la conséquence d’une tentative d’empoisonnement


du corps au cours de laquelle les substances de défense du sang
pénètrent dans la peau des articulations (membrane synoviale) pour
les détruire par un processus inflammatoire (le mot grec árthron
signifie « membre, articulation »).
Il s’agit en quelque sorte de l’ultime tentative de l’organisme pour
se débarrasser du poison et pour donner à l’homme, par le biais de
la douleur, un signal d’alarme qu’il ne peut ignorer.
Sous l’effet de l’inflammation de l’articulation, des enzymes
puissants (collagénoses) sont libérés ils sont capables de détruire
les cartilages, tendons et ligaments et même l’os. Avec le temps,
l’articulation se modifie, elle enfle et se déforme.
Le plus souvent, ce sont les doigts et les articulations de la main
ainsi que les articulations des orteils et des pieds qui sont touchés,
mais aussi les coudes, épaules, hanches et genoux, la colonne
vertébrale et même la mâchoire. Ce type d’inflammation peut même
toucher les membranes séreuses des organes comme, par exemple,
la plèvre ou le péricarde. Au fil du temps, l’arthrite devient chronique
et, une fois le cartilage totalement détruit, les dommages sont
irréversibles.
L’articulation est alors déformée et la fonction articulaire ne se fait
plus.
Rien qu’en Allemagne, 800 000 personnes souffrent déjà
d’arthrite rhumatoïde chronique, ce qui correspond à un pour cent de
la population environ et la tendance va en s’aggravant.
C’est entre 35 et 55 ans que des femmes – pour une grande
majorité – sont atteintes par cette maladie (elles sont trois fois plus
touchées que les hommes).
Après avoir souffert pendant dix ans de cette maladie, 90 % de
ces patients ont des articulations irrémédiablement endommagées.
Mais les jeunes enfants également, ainsi que les personnes âgées,
peuvent développer une arthrite.

Quels sont les organes touchés ?

Par principe l’arthrite rhumatismale peut toucher tous les


organes :
• Les yeux : sont assez souvent sujets à des inflammations
rhumatismales, ce sont alors la cornée et l’iris qui sont
touchés.
• Le sang (anémie) : on a ici une carence en fer ou une
modification de la composition du sang, due la plupart du
temps à l’utilisation de médicaments antalgiques
antiinflammatoires contre les rhumatismes. L’absorption
d’acide acétylsalicylique (Aspirine) peut avoir pour
conséquence la perte de 20 millilitres de sang par jour.
• Les vaisseaux sanguins peuvent être enflammés
(vascularite) et devenir poreux particulièrement sous l’effet
de médicaments anti-douleurs et d’immunodépresseurs.
• La peau : inflammation sous la peau comme dans les cas
de lupus ou présence de nodules rhumatismaux sous la
peau.
• Au niveau du cœur : inflammation rhumatismale du
péricarde, des valvules cardiaques et du muscle cardiaque.
• Au niveau des poumons : inflammation de la plèvre.
• Les nerfs et le cerveau : une enflure peut avoir comme
conséquence une compression des nerfs comme dans le cas
du syndrome du canal carpien ou des disques
intervertébraux avec hernie et paralysie.
• Les reins : en tant qu’organes servant à éliminer, les reins
sont très exposés aux anti-rhumatismaux, par exemple, aux
anti-douleurs et anti-inflammatoires qui peuvent entraîner
une insuffisance ou défaillance rénale (comme le
Paracétamol – un antalgique – qui conduit les patients à
subir des dialyses pendant de longues périodes). Ce sont
tout particulièrement les immunodépresseurs qui provoquent
des phénomènes d’intoxication et des défaillances rénales.

Les symptômes les plus courants que l’on rencontre dans


l’arthrite rhumatoïde sont les suivants :
• Raideur matinale (de plus d’une heure)
• Gonflement des articulations (enflure des capsules)
• Douleur lors des mouvements ou sous l’effet d’une compression
• Enflure symétrique des articulations des doigts, des
articulations des mains, du coude, de la hanche, du genou ou des
épaules (il y a souvent des douleurs qui apparaissent simultanément
au niveau des mêmes articulations sur le côté droit et gauche du
corps)
• Nodules rhumatismaux sous la peau
• Cartilages poreux décelés à la radio présentant des
excroissances (ostéophytes) de l’os.
Les douleurs sont aussi insupportables que des maux de tête ou
des maux dentaires.
Les articulations sont rouge-vif et chaudes au contact. Le patient
se plaint de fatigue, manque d’appétit, de sueurs, et d’insomnies. La
maladie évolue par poussées ; elle peut aussi ne pas se manifester
pendant un long moment ; pour définir ces périodes, on emploie le
terme médical de « rémission » (diminution temporaire des
symptômes de la maladie) :
• La raideur matinale dure moins de 15 minutes
• Il n’y a aucune manifestation de fatigue
• Pas de douleurs articulaires
• Pas de douleurs au niveau des articulations lors d’un
mouvement et également
• Pas d’enflure des articulations
• La vitesse de sédimentation du sang est inférieure à 30 mm/h –
ce qui est la norme chez les femmes – ou à 20 mm/h – ce qui est la
norme chez les hommes.
Dans la polyarthrite chronique, il y a toujours plusieurs
articulations touchées à la fois.
Pour établir son diagnostic, le thérapeute peut utiliser la formule
sanguine. La vitesse de sédimentation est très élevée et on met en
évidence la présence d’un anticorps, la protéine réactive C (CRP).
De plus, chez 85 % des patients on peut démontrer la présence du
facteur rhumatismal (voir encadré), des facteurs génétiques (gène
HLA-B27), une diminution du fer, un nombre élevé de leucocytes et
la multiplication des anticorps – le rapport entre les cellules
auxiliaires T4 et les cellules T8 (suppresseurs) augmente de façon
significative (voir tableau).

En présence d’une
Normal
polyarthrite chronique

V.S. 1 heure < augmentation sensible


10
V.S. 2 heures <
augmentation sensible
25

CRP négative positive

Facteur
rhumatismal positif
négatif

HLA-B27 négatif positif

Fer 700-1 500


< 700
ug/l
Leucocytes > 20 000
1000-9000

T4/T8 1,8 > 2,8

Traitements pour la polyarthrite : saignée, chrysoprase,


nettoyage de l’intestin, régime d’épeautre, cure d’or, élixir de lentilles
d’eau.

▸ Cas vécus

Une patiente de 73 ans souffrait, depuis douze ans déjà, de


polyarthrite chronique au niveau des doigts et de gastrite, due
à l’absorption de nombreux médicaments antirhumatismaux,
entre autres, du Diclofenac, de la cortisone et des injections
d’or. Elle était déjà si « intoxiquée » par ces médicaments que
de très fines hémorragies internes se produisirent,
accompagnées de vertiges et de troubles de la vue avec
augmentation de risque d’être victime d’une attaque.
La flore intestinale était entièrement détruite et elle prenait,
en outre, des laxatifs ce qui endommageait encore plus son
système digestif.
Désespérée (« Avant de mourir, fais encore une tentative au
centre de cure d’Hildegarde »), elle entreprend enfin un
régime sérieux à l’épeautre ; elle se fait faire une saignée,
fait une cure d’or selon Hildegarde et fait des applications de
pierre précieuse de chrysoprase pour apaiser les douleurs
des doigts. Au bout de deux semaines d’assainissement de
l’intestin et de régime d’épeautre, sa digestion devient
normale; grâce au régime sans viande et produits laitiers, les
violentes douleurs disparaissent et la patiente peut diminuer
la prise de médicaments chimiques et se contenter d’un
comprimé de Diclofenac par semaine. De l’huile de laurier
sert à atténuer les douleurs articulaires.
Après avoir contracté une diphtérie, cet ingénieur de 58 ans
souffrait depuis six ans déjà d’une polyarthrite chronique
accompagnée de violentes douleurs au niveau des grosses
articulations. Les puissants médicaments à la cortisone et
l’analgésique Rantudil avaient provoqué des dégâts
importants dans sa flore intestinale et avaient eu pour
conséquence une double infection aux levures et à la
klebsiella pneumonia. Son organisme était si affaibli qu’il
contractait une infection virale après l’autre.
Tous les moyens chimiques mis en œuvre étaient inefficaces
dans ce cas également.
Le Rantudil avait provoqué l’apparition d’ulcères gastro-
intestinaux avec hémorragies, ce qui favorisait toujours plus
la pénétration de poisons et d’agents pathogènes dans le
sang, et ce qui entretenait et attisait une auto-agression
permanente. Les conséquences étaient des douleurs
insupportables, une raideur, et des œdèmes. Son visage
était bouffi par la cortisone. À 57 ans, on lui avait déjà mis
une prothèse de la hanche. Un assainissement de l’intestin
traditionnel et un régime de Brucer avec bouillie de céréales
fraîches n’avaient apporté aucune amélioration.
Ce n’est qu’après avoir été désintoxiqué par saignée
hildegardienne, après avoir fait une cure d’or et avoir
pratiqué un assainissement de l’intestin avec du miel aux
poires et au fenouil, accompagné d’une consommation
d’épeautre, et en utilisant l’élixir de lentilles d’eau, qu’il y a eu
une nette amélioration de la polyarthrite, de telle sorte que
les prises de cortisone pouvaient être réduites et que la
moitié seulement du Rantodil était nécessaire. Le traitement
est poursuivi mais les premiers résultats sont très
encourageants.
La maladie de Reiter

Le médecin militaire et bactériologue allemand Hans Reiter


(1881-1969) a observé chez des soldats, au cours de la première
guerre mondiale, une maladie qui se manifestait par une
inflammation générale des os, des voies urinaires et des yeux. Par la
suite, on a découvert qu’il pouvait y avoir d’autres symptômes tels
que des maladies de peau et des abcès de la bouche. Cette maladie
appelée également « syndrome urétro-oculo-synovial » ou «
polyarthritis enterica » touche principalement des hommes jeunes
entre 20 et 40 ans, mais aussi des enfants.
L’apparition simultanée de l’arthrite (gonflement et douleurs des
articulations allant jusqu’à l’ankylose, principalement des
articulations des pieds et des genoux), de l’urétrite non-bactérielle
(l’urètre est enflammée, avec des pertes purulentes) et de la
conjonctivite (infection de la cornée avec gonflement) est définie
sous le terme de « triade de Reiter ».
Les patients ont souvent une fièvre élevée, le facteur
rhumatismal (voir ci-dessous) est négatif. Ce sont des hommes qui
sont, le plus souvent, atteints par cette maladie. Parfois les
symptômes sont précédés d’une entérite (inflammation de l’intestin
grêle). Chez presque 70 % des patients présentant le syndrome de
Reiter on a pu mettre en évidence l’antigène HLA-B 27.
Traitements de la maladie de Reiter : saignée, cure d’or,
épeautre et bouillon de pieds de veau.

▸ Cas vécu
Cette patiente de 32 ans, thérapeute de Zilgrei, souffrait
depuis des années déjà de la maladie de Reiter. Les
médicaments chimiques ne lui étaient d’aucun secours.
Après avoir été traitée par saignée, cure d’or, bouillon de
pied de veau et nourriture d’épeautre, elle vit depuis bientôt
deux ans sans ressentir aucun trouble.
Périarthrite

La maladie définie sous le terme médical de « périarthrite


scapulo-humérale » se rencontre principalement chez des gens
âgés. Le processus inflammatoire est rarement aigu, mais réapparaît
presque toujours de façon chronique et récidivante. La calcification
par hydroxyapatite touche principalement les articulations des
épaules.
Les douleurs surviennent spontanément la nuit et sont
extrêmement violentes. Des douleurs sous l’effet de la pression et
des mouvements apparaissent aussi chez les personnes
concernées. La mobilité est très réduite [« épaule bloquée »].
Les causes apparentes peuvent être des inflammations
prolongées, ainsi que des blessures mais les symptômes
surviennent aussi parfois après un long repos du bras.

Traitement de la périarthrite scapulo-humérale : Fourrure de


blaireau pour favoriser l’irrigation sanguine de l’articulation de
l’épaule, huile de laurier, huile d’olive et de rose ainsi que d’autres
pommades pour les rhumatismes (pommade d’absinthe) à alterner
avec la chaleur (massage devant le feu) ou des enveloppements à
l’eau froide et un mélange de poudre de graines de céleri.

▸ Cas vécu
Cette patiente de 59 ans souffrait de violentes douleurs à
l’épaule, aggravées par une déformation de la colonne
vertébrale au niveau des cervicales.
À la radio on pouvait voir une déformation légère avec une
compression irrégulière sur le bord de la cavité de l’os, due à
une calcification. Après avoir pris de la poudre rhumatismale
de façon régulière, une à deux fois par jour pendant quatre
semaines sur du pain aux coings, et après avoir suivi les
méthodes thérapeutiques indiquées ci-dessus, les douleurs
ont régressé.

Le facteur rhumatismal

Le facteur rhumatismal est une aide au diagnostic. Il s’agit des


anticorps qui s’attaquent aux protéines du corps.
Lorsque l’on met en évidence un facteur rhumatismal, cela
n’indique pas forcément que le patient souffre de polyarthrite.
De même que son absence n’indique pas de manière certaine
que la personne examinée est indemne. Environ 15 % de tous les
patients souffrant d’arthrite ne présentent pas ce facteur rhumatismal
(séronégatif) et environ 5 % de la population totale qui sont
séropositifs ne souffrent pas d’arthrite.

Le syndrome de Still : la forme juvénile de la polyarthrite


chronique

Le pédiatre londonien George Still (1868-1941) a découvert en


1897 une forme particulière chronique de l’arthrite rhumatoïde chez
les enfants et les adolescents, avec un épaississement progressif
des articulations. La maladie évolue de manière subaiguë et
récurrente, elle est accompagnée de poussées de fièvre qui
augmente et diminue régulièrement. Les articulations peuvent se
déformer et s’ossifier. Les ganglions lymphatiques et la rate
augmentent souvent de volume. Affaiblissement, transpiration,
douleurs musculaires et articulaires qui sont ressenties dans tout le
corps, constituent d’autres symptômes. Certains enfants présentent
des éruptions cutanées.
Les symptômes peuvent apparaître également chez des adultes.
La cause est due principalement – comme c’est la règle dans toutes
les maladies rhumatismales – à une inflammation des articulations
par auto-agression du propre système immunitaire à la suite d’un
empoisonnement par un agent pathogène et des pollutions
environnementales.

Traitement du syndrome de Still : bains, désintoxication du


corps par sauna, changement d’alimentation en consommant de
l’épeautre, des fruits et des légumes, en supprimant tous les poisons
alimentaires et environnementaux et en prenant de l’élixir de lentilles
d’eau.

▸ Cas vécu
« À 26 ans, je suis tombé très malade; cela a commencé par
une éruption cutanée accompagnée de démangeaisons, une
fièvre élevée de 40 degrés et d’abominables douleurs
articulaires. À l’hôpital, on a diagnostiqué une maladie de
Still. On m’a administré de la pénicilline et de la cortisone à
haute dose. Après une pause de trois mois, j’ai eu une
nouvelle poussée douloureuse avec éruptions cutanées.
Chaque jour, j’avais des accès de transpiration et des
frissons.
Un nettoyage des amalgames et une opération des
amygdales n’ont apporté aucune amélioration. La
désintoxication mercurielle au DMPS n’a fait qu’aggraver les
choses (le DMPS est un constituant des chélates, les
chélates sont des complexes de métaux stables avec
liaisons organiques).
Il fallut m’apporter une aide quotidienne, également pour
m’habiller et me déshabiller et je ne pus plus m’occuper de
mes trois enfants. Trois mois durant, on a utilisé la cortisone
à haute dose, sans résultats.
Aujourd’hui, je me nourris d’épeautre (je cuis mon pain
d’épeautre moi-même), les éruptions cutanées, les
démangeaisons et les douleurs qui me tourmentaient ont
disparu.
Mes articulations ne me font plus souffrir et je suis persuadée
que c’est principalement le fait d’avoir modifié mon
alimentation en optant pour une nourriture sans viande et à
base d’épeautre qui est à l’origine de ce changement. »

Maladie rhumatismale inflammatoire de la colonne


vertébrale : maladie de Bechterew

Lorsque la colonne vertébrale est atteinte d’une inflammation


rhumatismale, on parle de « spondylarthrite » (le mot grec spondylós
signifie « vertèbre »). La maladie de Bechterew appartient, par
exemple, à cette catégorie (spondylarthrite ankylosante, spondylite
ankylopoïetique), ainsi nommée d’après le neurologue de Leningrad,
Wladimir de Bechterew (1857-1927).
Les symptômes apparaissent souvent entre vingt et trente ans et
provoquent des douleurs aux reins et dans le bas du dos, qui
s’intensifient si on s’allonge et diminuent si l’on bouge.
On peut au départ les confondre facilement avec des douleurs
sciatiques, mais elles surviennent de façon insidieuse et non pas en
prenant la forme d’une attaque.
Les douleurs articulaires disparaissent, mais elles reviennent très
fréquemment. L’iris est également enflammé, le genou et le talon
sont douloureux.
Progressivement, les vertèbres deviennent raides, la raideur
progressant du bas du dos vers le haut, et le dos s’arrondit.
La tête est poussée en avant, la respiration devient difficile à
cause de la raideur de la cage thoracique. C’est seulement chez
environ 30 % des personnes concernées que la maladie évolue
ainsi.
Chez les hommes, les symptômes sont plus marqués que chez
les femmes.
On constate des inflammations entre la colonne vertébrale et les
côtes, entre le sacrum et l’ilion, entre le sternum et les côtes ainsi
que des inflammations des tendons qui sont fixés sur les os. L’urètre
et le prépuce ainsi que l’intestin peuvent être enflammés; on peut
voir apparaître également colite, maladie de Crohn, inflammation
des ongles et de la peau, psoriasis par exemple et psoriasis
arthritique rhumatismal.
Il s’agit vraisemblablement dans le cas de la spondylarthrite
d’une maladie que l’on peut qualifier de génétique (présence dans le
sang du marqueur HLA-B27).
De même que dans les autres maladies rhumatismales, c’est le
système immunitaire du corps qui attaque ses propres cellules.
Traitement de la maladie de Bechterew : voir l’encadré
« Plan thérapeutique de l’arthrite rhumatismale et de la
polyarthrite… » page 39.

▸ Cas vécu
On a diagnostiqué la maladie de Bechterew chez une
patiente de 30 ans après qu’elle ait consulté un médecin
pour des douleurs sourdes dans les reins et le bas du dos.
Elle pensait au départ qu’il pouvait s’agir d’une sciatique.
Tous les moyens mis en œuvre pour réprimer la douleur et
ralentir l’aggravation des symptômes ne firent aucun effet.
Indirectement, elle entendit parler des résultats obtenus avec
la thérapie d’Hildegarde et se décida à appliquer les mesures
thérapeutiques correspondant à son cas (voir l’encadré «
Plan thérapeutique pour l’arthrite rhumatismale et la
polyarthrite… ») : Depuis, elle ne souffre pratiquement plus,
l’évolution de la maladie a pu être stoppée.

Lupus érythémateux. Taches en forme d’aile de papillon


Dans le cas d’un lupus érythémateux (le mot latin lupus signifie «
loup » et le mot grec erythema « rougeur »), il s’agit également d’une
maladie rhumatismale par auto-agression au cours de laquelle le
corps essaie de se débarrasser de substances toxiques mais, en
allant au-delà du résultat escompté et en s’attaquant à tous les
tissus conjonctifs. Apparaissent alors des éruptions cutanées, de
douloureuses inflammations des articulations, une anémie, dans le
cas le plus grave, lorsque la maladie touche l’ensemble du corps,
des troubles de la fonction rénale, du système nerveux, du foie ainsi
qu’une polyarthrite.

Plan thérapeutique en cas d’arthrite


rhumatismale et
de polyarthrite, de spondylarthrite ainsi
que de lupus

• Assainissement des humeurs par l’élixir de lentilles d’eau,


• Purification du sang par saignée hildegardienne,
• Désintoxication des tissus conjonctifs par application de
ventouses, moxibustion, sauna, bains,
• Restaurer l’immunité par la cure d’or hildegardienne,
• Massage des articulations, suppression de la douleur avec
de l’huile de rose et d’olive, huile de laurier, huile d’absinthe,
pommade d’absinthe, pommade de blaireau, pommade
d’Hilaire et de geai,
• Assainissement de l’intestin, avec « colmatage » des
inflammations de la muqueuse gastro-intestinale, cela
signifie qu’il faut « boucher les trous » par lesquels les
allergènes de l’intestin enflammé pénètrent dans le sang et
ainsi déclenchent l’auto-agression : électuaire de poires,
restauration de la flore intestinale,
• Changement de mode alimentaire en consommant de
l’épeautre, des fruits et légumes et en supprimant les
poisons culinaires (voir page 176), les crudités et les
protéines animales,
• Éviter tous les poisons environnementaux superflus
contenus dans les aliments, les vêtements, la maison, les
produits pour les soins du corps et les déodorants, les
meubles et les matériaux de construction ainsi que les
moquettes et le parquet,
• Passer progressivement et avec précaution des
médicaments chimiques aux remèdes naturels d’Hildegarde,
• Activer la circulation sanguine en cessant de fumer et en
utilisant des peaux de blaireau qui sont bénéfiques pour une
bonne circulation du sang.

Les symptômes suivants sont caractéristiques : une rougeur sur


les joues en forme d’aile de papillon, une inflammation cutanée
après exposition au soleil, une inflammation des muqueuses de la
bouche et du nez, arthrite rhumatismale, infection rénale, confusion
mentale, vertiges et troubles de l’équilibre.
Le patient souffre également de fièvre, perte de poids, chute de
cheveux, pieds et mains froids, douleurs dans la poitrine en respirant
et douleurs au ventre. Il existe un risque accru d’attaque. Dans le
pire des cas, le système immunitaire produit des anticorps qui
agressent son propre patrimoine génétique.

Traitement du lupus érythémateux : voir encadré « Plan


thérapeutique pour l’arthrite rhumatismale et la polyarthrite… » page
39.

▸ Cas vécu
Cet ingénieur de 55 ans souffre de symptômes typiques
d’une polyarthrite avec, en même temps, une éruption
cutanée au visage présentant la forme d’un papillon. C’est
surtout lorsqu’il s’expose au soleil que sa peau est
enflammée. Il se plaint d’une légère sensation de vertige ou
de troubles de l’équilibre.
On peut aussi constater une importante chute de cheveux.
La mise en œuvre d’un régime à l’épeautre ainsi que d’autres
moyens thérapeutiques préconisés par Hildegarde (voir
encadré « Plan thérapeutique pour l’arthrite rhumatismale et
la polyarthrite… ») stoppent assez rapidement l’évolution des
symptômes et une lente amélioration s’installe enfin.

Arthrose – Usure des articulations

La forme la plus courante de destruction des articulations


apparaît vers la trentaine par usure des articulations due à l’âge et à
des efforts physiques, elle touche la nuque, le genou, la hanche et
les jointures des doigts. Ainsi que l’on peut le constater par
radiographie, presque 70 pour cent des individus de plus de soixante
dix ans ont de l’arthrose mais la moitié d’entre eux seulement en
présentent les symptômes typiques.
Les origines d’une arthrose peuvent remonter à la petite enfance
– des efforts trop importants au cours de travaux à la ferme peuvent,
par exemple, expliquer pourquoi de nombreuses personnes assez
âgées des zones rurales présentent les symptômes de cette
maladie.
Mais également des blessures, des accidents, une surcharge
pondérale, de longues stations debout ou un travail physique pénible
peuvent contribuer à son apparition.
À notre époque ce sont surtout les conséquences des sports à
risque et de haute performance qui ont une incidence mortelle et
destructrice sur les articulations de sorte que des personnes très
actives de trente à quarante ans sont déjà « usés ».
L’arthrose peut également être due pour partie à des causes
psychosomatiques, comme par exemple à de gros soucis familiaux
et cela provoque enflure et gonflement des articulations des doigts
comme dans le cas des nodosités d’Heberden (d’après le médecin
londonien William Heberden [1710-1801], les nodosités sont
rarement douloureuses).
Les symptômes précoces sont la plupart du temps une légère
raideur et des douleurs des articulations avec une douleur typique
lors d’un effort pour se mettre en marche après être resté couché ou
assis longtemps. Une fois la douleur ressentie lors de la mise en
route surmontée, effectuer un mouvement sans grand effort peut
être même l’une des meilleures méthodes pour maîtriser cette
arthrose. Je connais une libraire de 58 ans qui a été obligée
d’abandonner son métier à cause d’une arthrose et qui a ensuite
surmonté sa maladie en faisant des randonnées en montagne de
façon régulière. Aujourd’hui – à 75 ans – elle est « guide de
randonnée » au club alpin. « Celui qui fait une pause, rouille » et
c’est ainsi que l’arthrose s’installe. Sous prétexte de ménager ses
articulations, on favorise les mauvaises postures et les tensions
musculaires qui peuvent entraîner une raideur totale.

Traitements de l’arthrose : saignées, bains, consommation


d’épeautre, cure d’or, bouillon de pieds de veau, moxibustion, fruits
et légumes et supprimer tous les poisons culinaires (voir page 176),
les crudités et les protéines animales ; huile de rose et d’olive ainsi
que l’huile de laurier, sauna, application de ventouses,
enveloppements humides, froids et chauds avec les herbes et
feuilles conseillées (enveloppement de feuilles de frêne) et
pommade d’absinthe devant un feu de bois d’orme.

▸ Cas vécu
Cette patiente âgée de 55 ans aujourd’hui souffrait de
rhumatismes depuis l’âge de douze ans et se trouvait en
chaise roulante depuis treizeans. L’usage de la cortisone
pendant bientôt quarante ans avait détruit ses os de façon
telle qu’elle n’avait plus de force. Il y a quatre ans, une
prothèse fut posée dans sa hanche droite. Et pourtant, elle
souffrait de douleurs insupportables.
Les bombes au « voltarène » ont rongé son bas-ventre,
enflammé la muqueuse intestinale et le foie. Malgré son
opération, elle était « malade à mourir ».
À la clinique Reha, on a supprimé tous les moyens de
médecine classique et on a mis en œuvre les remèdes anti-
rhumatismaux d’Hildegarde: la cure d’or hildegardienne, la
pommade d’absinthe avec exposition à un feu de bois d’orme
et un régime intensif à l’épeautre. Commentaire du médecin
traitant : « De simples moyens peuvent être souvent plus
efficaces que la chimie. »

La maladie de Perthes

Le chirurgien allemand Georg Perthes (1869-1927) a découvert


cette forme juvénile particulière d’arthrose de la hanche qui peut
déjà apparaître chez des enfants de cinq à douze ans et qui
provoque une claudication importante, des douleurs lors de
mouvements et une diminution de la mobilité. Quelques années plus
tard, il y a une détérioration du cartilage de la hanche qui peut
atteindre l’articulation et que l’on peut normalement traiter en
pratiquant des opérations (ostéotomie de transposition).
Mais nombre de personnes atteintes conservent, leur vie durant,
une démarche claudicante.

Traitements de la maladie de Perthes : saignée et soupe de


pied de veau.

▸ Cas vécu
Ce jeune homme de vingt ans souffrait depuis quatre ans
déjà de la maladie de Perthes, accompagnée d’intenses
douleurs de la hanche. Après avoir subi une saignée par an
et avoir suivi une thérapie diététique régulière à base de pied
de veau, il ne ressent plus aucune douleur de la hanche et
l’état de sa hanche s’est stabilisé.

Lyme-Borréliose

La maladie de lyme-borréliose (lyme disease) est provoquée par


la morsure d’une tique au cours de laquelle l’individu est infecté par
les bactéries de la borréliose qui font partie de la famille des
spirochètes.
Cette maladie porte le nom de la ville de Lyme, dans le
Connecticut, en Amérique, où, pour la première fois en 1975,
quelques habitants pressentirent les symptômes caractéristiques de
la fièvre, de douleurs musculaires et articulaires, de maux de tête et
d’inflammations cutanées.
Ce n’est qu’en 1982 que cette maladie a pu être imputée aux
espèces de tiques, présentes en Amérique du nord et en Europe,
par le médecin Willi Burgdorfer : on lui a alors donné le nom de «
Borrelia Burgdorferi ».
La borréliose fait partie des maladies infectieuses les plus
courantes transmises par les tiques et la plupart des patients sont
infectés de fin mai à fin juin. Pendant que leurs hôtes se nourrissent
de sang, les borrélias migrent, depuis l’intestin des tiques jusque
dans les glandes salivaires, et parviennent ainsi sous la peau de
l’homme par la salive infectée. Une rougeur locale et circulaire de la
peau apparaît tout d’abord, puis les bactéries atteignent les
différents organes par le sang. 30 000 personnes environ sont
infectées chaque année en Allemagne ; cependant, chaque piqûre
de tique n’entraîne pas l’apparition d’une infection et chaque
infection ne provoque pas l’apparition d’une borréliose.
La maladie peut guérir de manière spontanée ou bien évoluer de
façon chronique selon trois stades caractéristiques :
• Premier stade : quelques jours après la piqûre de tique,
apparaît une tache circulaire rouge autour de la zone piquée, avec
douleurs et démangeaisons, qui disparaît spontanément au bout de
quelques semaines.
• Parfois les ganglions lymphatiques peuvent enfler.
• La maladie peut guérir spontanément sans entraîner d’autres
conséquences.
• Deuxième stade : quelques semaines, voire quelques mois
après la piqûre de tique, apparaissent des désordres au niveau des
organes, en particulier des gonflements et rougeurs de la peau, des
douleurs cardiaques et articulaires ainsi que des douleurs nerveuses
avec une paralysie des nerfs de la tête, ce sont plus spécialement
les muscles faciaux qui sont touchés, avec raideur de la nuque et
maux de tête.
• Il y a parfois de la fièvre, enflures des articulations et douleurs
musculaires avec un retentissement marqué sur l’état général,
gonflement des ganglions lymphatiques et fatigue.
• Troisième stade (maladie chronique) : des mois, voire même
des années après l’infection apparaissent d’importantes infections
cutanées et des inflammations articulaires avec atteinte cardiaque.
La peau est rouge, épaissie et enflée, la plupart du temps, les
épaules, les coudes et les genoux sont enflés.

On met en évidence l’infection par une tique par la présence


dans le sang d’anticorps de borrélias. Avec le temps, les agents
pathogènes sont éliminés par un système immunitaire indemne, et
les anticorps disparaissent progressivement.
Même après des années, on peut détecter des anticorps à la
borrélia dans le sang.
En temps normal, on traite cette infection aux antibiotiques, mais,
ensuite, il faudrait impérativement faire une saignée hildegardienne
et pratiquer un assainissement de l’intestin afin de réparer les dégâts
causés par les antibiotiques à la flore intestinale.
Traitements de la lyme-borréliose : saignée, assainissement
de l’intestin, régime d’épeautre et élixir de lentilles d’eau.

▸ Cas vécu
Après avoir été piquée par une tique, cette patiente de 68
ans souffrait depuis deux ans de violentes douleurs
musculaires et articulaires accompagnées d’une totale
incapacité de mouvements bien quelle ait été sa vie durant
sportive et bien entraînée. Le neurologue a diagnostiqué une
poly myalgie consécutive à une lyme-borréliose. En
appliquant les traitements hildegardiens décrits ci-dessus et
en pratiquant deux saignées à intervalle de deux ans, les
troubles rhumatismaux ont disparu et ne sont pas réapparus
aujourd’hui.

La goutte

La goutte véritable, la podagre, est décrite dans le détail par


Hildegarde comme étant la maladie des gens aisés qui vivent dans
l’abondance – comme nous le dirions aujourd’hui –. La podagre (le
mot grec à l’origine de cette notion signifie « chausse-trappe ») est
presque toujours due à deux causes, exclusivement : une mauvaise
alimentation comportant trop de viande, de fromage gras, d’œufs et
de produits laitiers ainsi qu’une consommation d’alcool trop
importante. Un régime à base d’épeautre, de fruits et de légumes est
donc le meilleur moyen de se prémunir contre la goutte : « Celui qui
a une chair molle et abondante sur le corps et consomme
fréquemment toute sorte de mets choisis, sera souvent atteint de la
goutte au gros orteil… Cela sera valable également pour les gens
qui mangent de manière désordonnée et en tombent malades. En
conséquence, lorsque des gens de cette sorte consomment en
excès toute sorte de plats fins, alors les humeurs nocives prennent
le dessus en eux, débordent et se développent de telle façon qu’il
est impossible de les empêcher de s’écouler et qu’enfin elles
descendent dans les parties inférieures du corps et se libèrent dans
les pieds et les cuisses. Et comme elles ne trouvent aucune issue, et
veulent remonter dans les parties supérieures du corps, mais ne le
peuvent pas, alors elles restent dans les membres inférieurs, se
transforment en mucus (scories) et se durcissent.
Alors un homme atteint ressent dans ses jambes et ses pieds
que la goutte du gros orteil est là, et il souffre de douleurs d’une
intensité telle qu’il peut à peine marcher. » (CC 101,20 et suivantes).
La goutte était autrefois la maladie des rois et de la noblesse, et
aujourd’hui c’est une maladie de civilisation de la société
d’abondance occidentale.
Manger et boire en trop grande quantité et de manière
déraisonnable entraîne une élévation du taux d’urée et comme l’urée
ne se résorbe que très difficilement dans le sang, il se transforme en
cristaux qui se déposent dans les articulations et dans les tissus et
provoquent l’apparition d’inflammations.
La goutte est une pure maladie du métabolisme au cours de
laquelle des purines produites lors de l’élimination de la viande se
transforment en urée.
Les purines sont indispensables dans les noyaux de toutes les
cellules pour construire le patrimoine génétique humain, et les
purines superflues sont transformées en urée et éliminées par
l’urine.
Au cours d’une crise de goutte, ces processus d’élimination sont
perturbés, une trop grande quantité de purines est transformée en
urée et une trop faible quantité d’urée est éliminée par les reins. En
conséquence, le taux d’urée augmente dans le sang et des cristaux
d’urée se déposent non seulement dans les articulations mais,
également, dans les capsules synoviales et les gaines des tendons
ainsi que dans les reins et cela provoque des inflammations et des
douleurs importantes au niveau des articulations. Sans aucun signe
annonciateur, sans prévenir, une crise de goutte aiguë peut ainsi se
déclencher – la nuit, de préférence –.
S’ils ne sont pas traités, les cristaux d’urée deviennent de plus en
plus gros et s’incrustent dans les tissus. C’est ainsi que se forment
les nodules typiques de la goutte et que, à un stade plus avancé, les
articulations se déforment. Les quantités d’urée normales chez
l’homme se situent entre 2,6 et 7,0 mg / 100 ml de sérum, entre 2 et
5,7 mg / 100 ml chez la femme. Jusqu’à la ménopause, les femmes
sont protégées des accès de goutte par leurs hormones, mais par la
suite, elles se retrouvent dans la même situation que les hommes.
De nombreuses années peuvent s’écouler en faisant des excès mais
sans éprouver de troubles jusqu’à ce qu’enfin le taux élevé d’urée
déclenche une attaque de goutte. Comme l’écrivait Hildegarde, c’est
principalement l’articulation du gros orteil droit qui est atteint.

Alimentation des personnes atteintes de


goutte

Interdiction absolue de consommer : les aliments contenant


une grande quantité de purines : harengs, viande, abats,
sardines, levure, charcuterie et alcool – vin et bière – qui
empêchent l’élimination de l’urée par les reins. À éviter : les
aliments qui contiennent une quantité moins importante de
purines comme le jambon, le bouillon de poule, le mouton, le
faisan, le saumon, la truite, la dinde, le chevreuil, les crabes
et le homard.
À consommer avec précaution : les asperges, le bouillon, le
chou-fleur, le poisson, les haricots, les lentilles, le pâté de
foie, les champignons, les huîtres, les pois, le porc, le lièvre,
les épinards, les poisons culinaires et les crudités.
Sont autorisés : l’épeautre, les fruits et légumes, le beurre et
les produits laitiers en petite quantité, l’œuf poché, les
amandes. Sont recommandés : la soupe de semoule
d’épeautre avec beaucoup de légumes pour nettoyer les
reins.
En outre, il faudrait veiller à absorber 2 à 3 litres de liquide
par jour, de préférence, de la tisane de fenouil, de sauge, de
pelures de pommes (biologiques !) ou du café d’épeautre.

Une nourriture exempte de purines constitue la meilleure


protection contre la goutte, car, plus la quantité de purines est élevée
dans les aliments, plus le risque est élevé lui aussi d’avoir la goutte.
Pour briser ce cercle vicieux, il faut supprimer les facteurs
déclenchants en optant pour une alimentation à base d’épeautre, de
fruits et légumes.

Traitements de la goutte : voir l’encadré « Alimentation des


malades de la goutte » et « Plan thérapeutique en cas d’arthrite
rhumatismale… » (Page 39)

▸ Cas vécu
Ce chef de service, obèse, qui travaillait dans une grande
quincaillerie, et qui dans sa vie professionnelle quotidienne
ne prenait ses repas que de manière irrégulière et
s’alimentait mal, privilégiait une nourriture essentiellement
carnée. Au fil des années, il avait pris l’habitude, son niveau
de vie le permettant, de s’offrir de temps à autre un petit
verre de vin, et il augmenta sa consommation régulière à une
bouteille minimum chaque soir. Cela continua pendant huit
ans sans problèmes, jusqu’à ce que, peu après son
quarantième anniversaire, il eut sa première attaque de
goutte accompagnée de douleurs et de gonflement du gros
orteil droit et de l’articulation du genou. Après que ces crises
aient récidivé à plusieurs reprises et comme aucun
traitement traditionnel n’améliorait durablement son état – du
fait également qu’il suivait les conseils alimentaires de son
médecin plutôt mal que bien – il se décida à entreprendre
une cure selon Hildegarde au cours de laquelle il suivit
scrupuleusement les conseils diététiques pour goutteux. Cela
lui est encore difficile de renoncer au « petit verre de vin du
soir », mais le fait d’avoir réduit de manière importante sa
consommation d’alcool, de n’en consommer
qu’occasionnellement et de respecter ses nouvelles
habitudes alimentaires, a considérablement diminué ses
symptômes.

Ostéoporose

L’ostéoporose (diminution de la densité osseuse) ne compte


certes pas au nombre des maladies rhumatismales « classiques »
mais a toutefois, pour partie, des origines et des conséquences
identiques sur l’ensemble des mouvements et est, entre autre,
imputable à une prise prolongée de cortisone comme médicament
soit antirhumatismal, soit en cas d’asthme et d’allergies.
La destruction osseuse due à l’âge, qui débute au milieu de la
trentaine jusqu’à la quarantaine, ne peut être un handicap pour
personne. Et à soixante-dix ans environ, tout homme a perdu à peu
près un tiers de sa masse osseuse. Aussi longtemps que les os
peuvent supporter le poids du corps, même lorsqu’il y a une
surcharge pondérale, et tant qu’il n’y a pas de fracture des os, cela
n’a pas de conséquences importantes.
Dans l’ostéoporose, on constate une destruction plus rapide de
l’os et une régénération de l’os plus difficile. La maladie n’est pas
consécutive à un manque mais à une perte de calcium. En premier
lieu, c’est une consommation trop importante de protéines animales,
ainsi que de lait et de protéines lactées – qui sont transformées dans
le corps en urée –, qui hyper acidifie le corps et l’oblige à puiser
dans le calcium des os pour neutraliser cette hyper-acidification.
Chez les végétariens, statistiquement, il n’apparaît pour ainsi dire
jamais de diminution osseuse. Même les animaux dont le squelette
est le plus puissant – comme les éléphants ou les bœufs – se
nourrissent de végétaux.
Les femmes sont souvent, de manière inégale, plus touchées
que les hommes par cette maladie. Cela vient en partie de la
diminution des œstrogènes au début de la ménopause. Mais toutes
les femmes ne sont pas touchées par l’ostéoporose à cette période
de leur vie.
La perte osseuse est favorisée principalement par les causes
suivantes :
• La ménopause chez les femmes qui fument survient en
moyenne cinq ans plus tôt ; la production d’hormones sexuelles
diminue plus rapidement. Alcool et caféine stimulent l’élimination
rénale du calcium et du magnésium.
• Le manque d’exercice favorise la perte osseuse.
• La graine de lin est un important capteur de calcium.
• La cortisone et tous les anti-inflammatoires empêchent
l’assimilation du calcium par la muqueuse gastro-intestinale.
• Les antiacides à base de sels de magnésium, calcium et
aluminium empêchent également l’assimilation du calcium parce
qu’ils neutralisent le suc gastrique. Pour assimiler le calcium de
manière optimale, il est nécessaire d’avoir une concentration d’acide
gastrique normale avec un pH de 1,0.
• La consommation de viande venant d’animaux traités aux
hormones fait que les quantités d’hormones sexuelles chez les
femmes, particulièrement, mais aussi chez les hommes du monde
occidental, sont deux fois plus élevées que chez les végétariens ou
les peuplades sauvages qui ont une alimentation essentiellement
végétarienne.
• Ceci amène un déséquilibre avec, pour conséquence,
l’apparition de types de cancers hormono-dépendants (cancer du
sein, du côlon, ou de la prostate), mais aussi, et avant toute chose,
une carence en progestérone qui a une incidence sur la constitution
des os.

Ce n’est donc pas le manque de lait, ainsi que voudrait nous le


faire croire l’industrie laitière, qui est à l’origine de l’ostéoporose.
Bien au contraire : le lait fait baisser la concentration d’acide
gastrique et empêche ainsi l’assimilation du calcium. Une nourriture
équilibrée, composée d’épeautre, de légumes (haricots, amandes,
pois chiches), d’herbes condimentaires et de fruits (mûres,
framboises, oranges), est une source extraordinaire de calcium que
le corps absorbera beaucoup mieux.
Les os ne sont pas constitués que de calcium, mais de beaucoup
d’autres choses. Ils renferment aussi du magnésium, du
manganèse, du zinc, du cuivre, du silicium, du phosphate et du fluor
ainsi que plus de quarante oligoéléments divers. La matière osseuse
est composée à 67 pour cent de hydroxyapatite et à 33 pour cent de
fibres collagènes. C’est pourquoi l’os (l’os de pied de veau) est la
meilleure substance pour reconstituer l’os et la meilleure protection
contre l’ostéoporose.

Traitement de l’ostéoporose : thérapie par le mouvement


(danse, marche, vélo), changement d’alimentation et consommation
d’épeautre, de fruits et légumes, bouillon de pied de veau (os) deux
à trois fois par semaine, et poudre d’os de pied de veau venant d’un
cheptel indemne d’ESB.

▸ Cas vécus
Chez cette patiente on a mesuré une densité osseuse de 70 pour
cent. Après avoir modifié son alimentation de façon conséquente et
fait le choix d’une nourriture à base d’épeautre, de fruits et de
légumes et la consommation de soupe de pied de veau deux à trois
fois par semaine, sa densité osseuse est redevenue normale en
l’espace de six mois.
« Suivant les conseils de ma mère, j’ai consommé des graines de
lin chaque jour pendant dix-sept ans, jusqu’à ce que j’apprenne
l’effet désastreux qu’il avait sur l’ossature. Après mon
accouchement, je souffrais de carences importantes en fer et en
potassium. Les médecins ne savaient que faire. Ma mère
également consommait régulièrement des graines de lin à cause de
problèmes digestifs. Elle avait de l’ostéoporose et, par la suite, des
troubles du rythme cardiaque. Je pense que les deux infarctus qui
ont suivi sont dus au lin. Malheureusement, j’apprends cette
nouvelle trop tardivement. Ma mère est morte, il y a deux ans, de
son deuxième infarctus. Depuis quatre ans, je dirige un groupe de
gymnastique pour seniors. Comme je demande toujours si
quelqu’un a de l’ostéoporose, j’ai entendu parler de plusieurs
femmes qui avaient consommé des graines de lin régulièrement et
qui souffraient d’une déperdition osseuse grave.
Dans notre magasin diététique, j’ai fait partà la propriétaire de la
nocivité du lin. Elle ne m’a pas crue. Même dans les journaux et les
magazines, le lin est conseillé sans restriction pour la digestion… »

Le rhumatisme des parties molles

Le rhumatisme des parties molles (fibromyalgie) survient plus


fréquemment que les atteintes rhumatismales articulaires. Sont
touchées en priorité les « parties molles » du système locomoteur :
les muscles, les tendons et la peau.
Dans la plupart des cas, il n’y a pas de dommages persistants
ayant pour conséquence une perte de mobilité des patients. Il s’agit
principalement d’une inflammation nerveuse d’une partie des
muscles qui entraîne une contraction durable.
Une hyper acidose des tissus par la bile à cause d’une mauvaise
alimentation et un empoisonnement du corps, peut, dans ce cas
aussi, provoquer une destruction par le système immunitaire du
corps.
Sous ce concept générique de « rhumatisme des parties molles
», on regroupe plusieurs ensembles de symptômes, comme, par
exemple, le syndrome du canal carpien (douleurs de la paume de la
main suite à une inflammation chronique des gaines tendineuses),
une épaule raide douloureuse ou aussi ce que l’on appelle un tennis-
elbow, qui survient à la suite d’un effort trop important d’un seul côté.
Dans la fibromyalgie, outre les tissus, les os également peuvent
être touchés. Les patients se plaignent d’un sentiment de malaise
très important et de faiblesse avec des douleurs dans tous les
membres, de l’insomnie, des dépressions, des douleurs articulaires,
des démangeaisons, une raideur dans la nuque, les épaules, le dos,
les hanches et des douleurs sous l’effet d’une pression à la
clavicule, à la nuque, aux omoplates, aux coudes, au sacro-iliaque
(l’articulation située entre le sacrum et l’ilion) ainsi qu’au-dessus du
genou.
Lorsqu’on a une inflammation des tendons (tendinite), on ressent
des douleurs dans la zone des tendons si on fait un mouvement. Les
tendons de l’avant-bras par exemple sont parfois si atteints qu’il
n’est plus possible de tenir un objet. Il faut, la plupart du temps, en
chercher la cause dans un surmenage de la partie du corps
concernée.
Dans le cas d’une inflammation des bourses synoviales (bursite),
c’est également le tissu du corps qui est attaqué par son système
immunitaire à la suite d’un surmenage ou d’une infection
bactérienne.
Dans le cas d’une tendinite, comme dans le cas d’une
inflammation des bourses synoviales, les manifestations
rhumatismales se répercutent avec le temps aussi sur les
articulations concernées.
Les troubles sont les mêmes que lors d’une arthrite avec des
douleurs et une raideur ainsi qu’une douleur lors de la mise en route,
un gonflement dans la zone des articulations des épaules, des
coudes, au niveau de l’articulation de la main, aux doigts, à la
hanche, au genou, aux chevilles et aux pieds. Ce sont
essentiellement des personnes assez âgées qui sont atteintes.
Dans le cas de la sclérodermie, c’est principalement la peau (en
grec dérma), la muqueuse des organes digestifs supérieurs, des
poumons et des reins qui sont endommagés. La peau devient rêche,
dure et de moins en moins élastique, ce qui va de pair avec une
atteinte des organes internes, des vaisseaux sanguins par exemple,
des articulations, des muscles, du cœur et de l’intestin.
La plupart des patients atteints de sclérodermie ressentent des
crampes des petits vaisseaux sanguins dues au froid (ce que l’on
appelle les doigts de cadavre de la maladie de Raynaud).
Les symptômes sont provoqués par un empoisonnement de
l’organisme par des substances environnementales chimiques
toxiques, par des solvants et des produits cosmétiques. Le corps
réagit par une activation du système immunitaire, qui stimule la
production de tissu cicatriciel, qu’on appelle les fibroblastes, ce qui
déclenche une surproduction de tissu cicatriciel à base de collagène.
On appelle « poly myalgie rhumatismale » ou « artérite des
cellules géantes » une maladie rhumatismale qui atteint le tissu
conjonctif des vaisseaux sanguins situés à l’intérieur des muscles.
Les patients ont en général plus de cinquante ans. Ils se
plaignent de raideur et de douleurs des épaules. Dans certains cas,
l’inflammation disparaît sans traitement, par exemple dans l’arterite
temporale.
Dans d’autres cas, les artères des tempes peuvent être
enflammées et déclencher de violents maux de tête.
La maladie touche aussi les articulations. Ce qui est le plus
redoutable, c’est l’inflammation des artères de l’œil qui entraîne une
détérioration rapide de l’acuité visuelle (lorsque cela arrive, il faut
impérativement consulter un médecin).
Outre les mesures thérapeutiques préconisées pour le
rhumatisme des parties molles, on peut également recourir, en cas
d’artérite des cellules géantes, à des compresses humides, chaudes
et froides (à l’eau).
Dans le cas de la vascularite, il s’agit d’une inflammation
vasculaire, déclenchée par une agression autoimmune, qui peut
survenir pratiquement dans tout organe irrigué par le sang, y
compris la peau.
Dans de nombreux cas, les symptômes sont provoqués par une
hyper acidose, due à la bile, ou par une inf lammation consécutive à
la prise ou l’utilisation de médicaments chimiques.
Dans l’arthrite du psoriasis, de la peau et les ongles, mais
également des articulations sont touchés par les rhumatismes, plus
spécialement le petit doigt et les petits orteils ainsi que l’articulation
sacro-iliaque. Les douleurs ou symptômes surviennent
simultanément, de manière symétrique sur les deux moitiés du
corps.
Les squames du psoriasis (dartres) se forment lorsque les
cellules externes de la peau se reproduisent plus vite que les
cellules normales de la peau et tombent. Les squames peuvent
entraîner brûlures et démangeaisons, la peau des articulations se
couper, particulièrement au coude, au genou, sur la tête, sur le dos
de la main, sur la plante des pieds et sur les pieds. Parfois, ce sont
également les ongles des doigts et des orteils, et les muqueuses de
la bouche, et des parties génitales qui sont touchés. 10 pour cent
des personnes atteintes du psoriasis ont une arthrite rhumatoïde.
Cette maladie rhumatismale est, elle aussi, la conséquence
d’une auto-agression du système immunitaire de l’organisme,
provoquant la fabrication de trop de globules blancs – ce que l’on
appelle les cellules T – qui, normalement, protègent le corps des
infections et des maladies.
Dans ce cas, les cellules T stimulent les processus
inflammatoires de défense et déclenchent une surproduction de
cellules cutanées. La maladie est génétique (par exemple le gène
HLA-B27) et évolue par poussées, en fonction du climat, du stress,
de l’énervement, des infections et de l’état général de la peau. Dans
certains cas, elle est déclenchée par des médicaments anti-
inflammatoires contre la douleur rhumatismale.
La maladie débute la plupart du temps entre vingt et quarante
ans, et entre le début du psoriasis et l’arthrite, il s’écoule
généralement une dizaine d’années.
Dans 90 pour cent des cas, l’origine se trouve dans l’intestin,
causée par une microflore perturbée, qui normalement protège le
système sanguin corps de la pénétration d’agents pathogènes et de
poisons. Si ce premier front de défense est détruit, les allergènes
ennemis pénètrent sans difficultés dans le corps par l’intermédiaire
d’un intestin poreux, et une fois en place, y exercent leurs méfaits.
Pour toutes les formes de rhumatismes des parties molles, la
thérapie hildegardienne préconise surtout de stimuler la circulation et
d’augmenter la chaleur au niveau des parties en cause (fourrure de
blaireau), car les troubles sont, la plupart du temps, provoqués par le
froid. Il est essentiel, dans ce cas, de procéder à des applications
régulières et de les poursuivre suffisamment longtemps.

Traitement du rhumatisme des parties molles : saignée,


fourrure de blaireau, assainissement de l’intestin, épeautre, cure
d’or, huile de laurier, de mélaleuka et d’olive et huile de rose (pour
masser la peau également), des compresses et bains de feuilles de
mûrier (pour décoller les squames de la peau, appliquer : la poudre
pour peeling à la racine d’iris Viriditas) et élixir de lentilles d’eau (Voir
également l’encadré « Plan thérapeutique en cas d’arthrite
rhumatismale… », page 39).

▸ Cas vécus
Cette patiente de 44 ans s’était passionnée pour l’équitation
pendant 35 ans jusqu’à ce qu’elle tombe malade après avoir
perdu ses parents et souffre de trouble cardio-vasculaires
très importants (tremblements de l’oreillette, troubles du
rythme cardiaque, évanouissement) et qu’elle perde
conscience un jour, alors qu’elle montait son cheval. Après
avoir subi une opération du bas-ventre et une ménopause
survenue très rapidement, elle se mit à souffrir d’un
rhumatisme musculaire très important accompagné de
douleurs du trijumeaux (nerf cérébral).
Saignée, cure d’or et un changement alimentaire radical pour
l’épeautre ont fait disparaître les douleurs du trijumeaux et
les douleurs rhumatismales sont devenues supportables
sans qu’elle soit obligée de prendre des médicaments
chimiques.

Cette patiente de 39 ans souffrait depuis l’âge de 9 ans déjà


de rhumatismes articulaires. Entre temps, et parce qu’elle
était souvent exposée à un temps froid et humide, une
polyarthrite chronique et une fibromyalgie s’étaient installées.
Après avoir procédé à un assainissement de l’intestin avec du
miel aux poires et au fenouil, du Probiotiques, et après avoir
appliqué saignée, cure d’or et régime à l’épeautre, ses
douleurs ont régressé et elle a pu renoncer à prendre des
remèdes chimiques contre ses rhumatismes.
CAUSES ET MODE DE TRAITEMENT
DES RHUMATISMES ET DE LA
GOUTTE

Pour la médecine classique les causes de déclenchement des


rhumatismes et de la goutte restent mystérieuses. À ce jour, on sait
seulement que l’autodestruction du corps est la conséquence d’un
système immunitaire auto-agressif trop prononcé.
Mais pourquoi ce dérapage du système immunitaire et qui est
atteint d’arthrite rhumatismale et, qui ne l’est pas ?, cela est de toute
évidence un mystère.
Lorsque les causes de déclenchement ne sont pas connues, on
ne peut pas appliquer une thérapie causale, cela signifie qu’il ne
peut y avoir de véritable traitement. C’est pour cette raison que le
rhumatisme reste et demeure une maladie chronique, donc «
inguérissable » selon la théorie de la médecine conventionnelle.
Toutefois, pour lutter contre les symptômes, on emploie des
médicaments chimiques qui neutralisent les systèmes d’alarme, des
produits chimiques qui peuvent détruire le système immunitaire. Le
corps agressé est ainsi encore soumis à de plus fortes tensions. La
désintoxication pour traiter les causes est négligée, de manière
coupable, et la contamination n’est est ainsi que plus renforcée.

Le mode de traitement de la médecine classique

Au cours d’une semaine traitant de la maladie rhumatismale, au


centre de cure d’Hildegarde, trois femmes m’ont tendu leurs mains
estropiées. Elles venaient justement de suivre une cure dans une
clinique allemande de renom, spécialisée dans les rhumatismes, et
étaient soignées selon l’ensemble des règles de l’art médical avec
des anti-rhumatismaux : thérapie de base à la cortisone,
méthotrexate une fois par semaine, analgésiques comme l’aspirine
et le voltarène.
Elles étaient familiarisées avec l’ergométrie, les exercices
isométriques et les applications par le chaud et le froid. Mais les
douleurs ne cessaient pas et les articulations se déformaient de plus
en plus, car, dans cette clinique, on les « gâtait « avec une nourriture
bourgeoise : saucisse et fromage matin et soir, à midi une bonne
escalope viennoise ou un plat consistant à la bavaroise… Elles
étaient obligées de prendre toujours plus de médicaments contre la
douleur, car, la nourriture qu’elles consommaient ne tenait
absolument pas compte de leurs rhumatismes.
Ainsi que nous l’avions déjà indiqué dans les chapitres
précédents, rhumatisme et goutte sont avant tout, dus à une
perturbation du métabolisme consécutive, principalement, à une
mauvaise alimentation et un mode de vie inadapté.
Dans la viande, par exemple, il y a de grandes quantités d’acide
arachidonique, qui est un prélude à la formation de la prostaglandine
que renferme le corps, et qui est à l’origine de l’effet destructeur sur
les tissus et les os.
La consommation de viande augmente le taux de prostaglandine
et favorise ainsi le processus inflammatoire. Il n’est pas étonnant
qu’il soit nécessaire de prendre de plus en plus de médicaments
anti-rhumatismaux pour bloquer la synthèse de la prostaglandine et
faire régresser le processus inflammatoire.
Nous ne sommes par ailleurs nullement étonnés que ces
patientes aient quitté la clinique en ayant des douleurs plus intenses
qu’au début de leur cure.
La thérapie de base pour les rhumatismes repose, dans la
pratique médicale conventionnelle, sur la prescription
d’analgésiques, de cortisone et d’immunodépresseurs. On a le
sentiment que les rhumatismes sont incurables et on pense que la
seule chose à faire soit de supprimer ces symptômes par des
médicaments.
Il est tout à fait clair qu’un traitement de ce type ne peut pas faire
disparaître les causes qui sont à l’origine de la maladie.
Bien au contraire : les substances administrées bloquent une fois
pour toutes la régulation fondamentale naturelle et la désintoxication
des tissus conjonctifs, elles les rendent ainsi totalement inopérantes.
En outre, ces médicaments provoquent – et de cela aussi il a déjà
été question – des effets secondaires très importants, comme, par
exemple, des ulcères gastro-intestinaux, des dommages aux reins et
au foie ainsi qu’une grave détérioration de la composition sanguine
et une diminution des fonctions du système immunitaire de
l’organisme qui n’est pas sans dangers. Malgré une recherche sur
les rhumatismes menée pendant des décennies, on utilise
aujourd’hui même des médicaments de chimiothérapie comme le
MTX (Méthotrexate) dont la notice indique : « Certains patients sont
déjà morts après usage de cette thérapie ».
Les analgésiques rhumatismaux sans cortisone et
antiinflammatoires tels que l’aspirine ou le diclofénac sont capables
d’inhiber les substances de défense du système immunitaire et tout
spécialement la synthèse des prostaglandines ainsi que deux
enzymes, la cyclooxigénase et la lipooxygénase.
Les douleurs rhumatismales disparaissent alors.
Toutefois – on ne le répètera jamais assez – les douleurs
constituent un signal d’alarme important qui nous font prendre
conscience du fait qu’il faut apporter une aide au malheureux
intoxiqué. Réprimer la douleur apporte une apparente amélioration
mais en réalité, le processus rhumatismal n’est absolument pas
maîtrisé, au contraire, il est même dopé.
Toutes ces substances sont, en effet, des acides et renforcent
l’état inflammatoire. De plus, les analgésiques apportent de graves
effets secondaires lorsqu’ils sont pris sur une longue durée. Ils
provoquent maux de tête, fatigue, vertiges, troubles de la vue et de
l’audition, épanchements sanguins au niveau des muqueuses,
nausées, diarrhées, et saignements de l’intestin (anémie) ainsi que
des selles douloureuses ; des ulcères apparaissent dans l’estomac
et les intestins, ainsi que des troubles du fonctionnement rénal qui
peuvent même aller jusqu’à un blocage total ; un choc
anaphylactique peut survenir (il s’agit d’une réaction allergique
soudaine qui atteint l’ensemble du corps et qui peut, s’il n’est pas
traité, avoir des suites dramatiques). Dans le groupe des
médicaments qu’on appelle des analgésiques purs se trouve le
paracétamol (Benuron) qui est actuellement sous haute surveillance
car la prise prolongée de ce médicament a une incidence
considérable sur les reins et peut même entraîner une défaillance
totale de cet organe vital. Aux conséquences considérables sur la
santé que peut avoir le processus rhumatismal peut encore s’ajouter
la dépendance à un appareil de dialyse.
De plus, on utilise les corticostéroïdes dans la thérapie
rhumatismale conventionnelle. La cortisone naturelle est une
hormone qui existe dans le corps, produite par les glandes
surrénales. Elle régule le métabolisme, la teneur en minéraux et le
processus inflammatoire. La prise de corticostéroïdes synthétiques
bloque la production naturelle de cortisone et le processus
inflammatoire est réprimé par l’apport de cortisone. Dans certains
cas, les corticostéroïdes synthétiques peuvent sauver la vie,
lorsqu’on les utilise sur une courte période, par exemple, lors d’une
grave crise d’asthme ou lors d’un choc allergique. Lors d’une
évolution rhumatismale, la synthèse de la prostaglandine est alors
également bloquée et l’inflammation est immédiatement stoppée.
Mais ce faisant, la cause de l’arthrite rhumatismale, la pénétration
d’allergènes dans le sang à travers la paroi intestinale, n’est
absolument pas supprimée. Qui plus est, la cortisone est l’une des
causes principales responsable de la perméabilité trop importante
(porosité) de l’intestin. La cortisone n’est donc pas un traitement qui
permet de soigner mais n’apporte qu’une disparition de la douleur et
une mobilité temporaire, mais à un prix élevé.
La prise de ce remède entraîne des effets secondaires
considérables qu’il faut prendre en compte : au bout de trois à quatre
semaines de traitement, on prend du poids car l’appétit est stimulé,
l’eau s’accumule dans les tissus et les fait gonfler (visage lunaire),
l’individu est exposé à des infections de plus en plus fréquentes
parce que le système immunitaire est inhibé, l’assimilation des
sucres est perturbée et cela peut provoquer l’apparition d’un diabète,
les os ne fixent plus le calcium et il se produit une atrophie des os,
ou bien une ostéoporose, d’autres effets secondaires tels que des
ulcères de l’estomac, une hypertension, des troubles de la vue (voire
même une cataracte) peuvent apparaître.
Même les autres médicaments de base, qui inhibent le système
immunitaire, ne guérissent pas vraiment le patient mais apportent
une certaine rémission, donc la suppression temporaire des
troubles. Appartiennent à cette catégorie des médicaments comme
le méthotrexate (MTX) qui est utilisé en chimiothérapie, la sulfalazine
– un antibiotique –, les sels d’or solubles, la chloroquine
(Résochine), qui est également utilisée pour soigner la malaria, la
cyclosporine et la pénicillamine. Les dégâts provoqués par les effets
secondaires sont considérables : le MTX peut par exemple
provoquer chute de cheveux, ostéoporose, nausées et
vomissements, saignements de l’intestin, destruction des
muqueuses de la bouche, de l’estomac et de l’intestin, des troubles
hépatiques, stérilité, vascularite, des dommages aux reins et une
sensibilité accrue aux infections.
J’ai déjà indiqué ci-dessus que, d’après la notice
d’accompagnement du médicament, certains patients qui avaient
utilisé ce médicament pour se soigner, l’avaient payé de leur vie.
À la différence de la thérapie à l’or d’Hildegarde, qui conseille
d’absorber de l’or, sous forme de métal dans des biscuits, et qui ne
peut donc en aucune manière se dissoudre dans l’intestin, les sels
d’or solubles pénètrent dans l’organisme pour y provoquer de très
graves dégâts : l’encéphalite par exemple (inflammation de la
membrane du cerveau), une alopécie, des ulcères de la cornée, des
troubles hépatiques, des inflammations de la muqueuse gastro-
intestinale et un blocage rénal.

Le traitement selon Sainte Hildegarde

La médecine hildegardienne ne traite pas que les symptômes «


externes » mais prend en compte, avant toute chose, les facteurs de
déclenchement des maladies. Dans l’arthrite rhumatismale il ne
s’agit, en effet, pas seulement d’une maladie des articulations, mais
bien plus d’une atteinte importante du système immunitaire, sous
l’influence de nombreux facteurs.
Dans ce processus pathologique, l’individu est affecté dans toute
son existence : avec ses peines et soucis psychiques ainsi que
spirituels, avec tous ses troubles physiques mais aussi dans sa
relation à son environnement et à la nature. Tant que ces facteurs ne
sont pas pris en compte dans le traitement des rhumatismes, le
rhumatisme reste une maladie chronique, c’est-à-dire, inguérissable.
C’est pour cette raison que la médecine hildegardienne traite les
rhumatismes et la goutte de manière globale, en respectant la
dimension divine et spirituelle, l’aspect cosmique ainsi que les
influences psychiques et physiques.
Si l’on considère, globalement, les différentes causes et
conséquences des maladies, on peut retrouver un programme
thérapeutique, derrière la médecine hildegardienne, qui peut se
résumer selon « six règles d’or ». Selon ce principe, rhumatisme et
goutte n’apparaissent plus normalement comme un « coup du sort »,
mais sont le résultat d’un mode de vie et d’une alimentation
malsains. Le patient doit lui-même assumer son bien-être en
adoptant un mode de vie sain et une nourriture bien choisie et, ainsi,
chaque jour, prendre en main sa destinée.
Pour ce faire, il dispose donc des possibilités offertes par les «
six règles d’or ».
1. il doit utiliser les remèdes mis à sa disposition par la création
et
2. mettre en œuvre les forces thérapeutiques puisées dans des
aliments appropriés.
3. Ora et labora, cela signifie, « Prie et travaille » : les moments
de prières et de méditation ou de délassement doivent être répartis
de manière harmonieuse avec ceux qui sont consacrés au travail et
aux efforts.
4. Les heures de sommeil et de veille doivent être eux aussi
également répartis.
5. Il faut purifier le corps des poisons environnementaux
toxiques, des impuretés et des mauvaises humeurs (toxines virales)
en appliquant saignée, pose de ventouses, moxibustion et
physiothérapie,
6. Purifier l’âme aussi pour la libérer de ses sentiments négatifs,
des ses problèmes et conflits, avec le soutien des forces
thérapeutiques psychiques apporté par le jeûne hildegardien.

Les forces spirituelles données par Dieu, les influences


cosmiques et la théorie des humeurs

Ce qui apporte la guérison se trouve en l’homme. Aucun homme


ne peut guérir, aucun médecin de ce monde n’a jamais été à l’origine
d’une guérison. Ce qui apporte la guérison se trouve caché au plus
profond de l’homme. Dans la médecine hildegardienne, l’intervention
de Dieu dans le processus de guérison est une nécessité
souhaitable ; cela signifie que la rencontre de l’homme avec son
centre divin est un préalable incontournable pour développer un
processus thérapeutique global, car le principe de guérison qui se
trouve en l’homme, c’est Dieu lui-même : « Je suis le médecin
puissant qui guérit tout mal et agis comme un médecin lorsqu’il voit
un malade qui attend la guérison. Si la maladie est bénigne, Dieu
apporte une aide rapide. Mais, à un malade gravement atteint, Il dit :
« J’exige or et argent. C’est à ce prix seulement que je te rendrai la
santé. » C’est ainsi que je procède moi aussi, oh homme. Les
péchés véniels, je les efface lorsque l’homme se tourne vers moi
avec des soupirs et des larmes et avec bonne volonté. Pour les
fautes lourdes, j’exige : Fais pénitence, oh homme, et deviens
meilleur, alors je ferai preuve de miséricorde à ton égard et je te
donnerai la vie éternelle. »
La destinée de l’homme est liée à celle de l’univers et, jour et
nuit, il est constamment et de manière indissociable en relation avec
ces forces. Le processus rhumatismal montre à quel point l’homme
s’est éloigné de cet ordre cosmique.
Dans les œuvre d’Hildegarde, il y a de nombreuse parties qui
mettent en avant la position centrale de l’homme dans le cosmos et
les forces qui le conservent en bonne santé.
Les quatre éléments de la vie en font partie : énergie naturelle,
air frais, eau pure et terre propre.
Chez Hildegarde, les éléments sont la clé qui permet de
comprendre la médecine dans son ensemble. Par principe, c’est le
nombre 4 qui est retenu pour les quatre éléments constitutifs de
l’univers, donc aussi pour le mode de fonctionnement et la
constitution de l’homme : la théorie des quatre humeurs et les quatre
tempéraments qui en découlent ainsi que les quatre types d’hommes
et de femmes qui les caractérisent. Les quatre éléments ont une
influence sur les humeurs de l’homme, sur la santé et la maladie.
Rien n’existe sans ce principe cosmique.
Tout se mêle dans cet ordre, dans l’équilibre et l’harmonie et c’est
ainsi que l’homme est en bonne santé et reste en vie.
De ces quatre éléments différents sont issues quatre sortes
d’humeurs (phlegmata) dont Hildegarde s’est servie pour développer
une pathologie humorale qui se distingue toutefois de celle
d’Hippocrate. Les maladies classées dans les formes rhumatismales
sont, selon Hildegarde, des troubles du métabolisme des tissus
conjonctifs provenant d’un mélange imparfait des humeurs
(dyscrasie) :
« À propos des différentes propriétés du phlegme : un phlegme
sec est secrété et provient de la chaleur du feu, un phlegme humide,
de l’humidité de l’air, un phlegme écumeux du sérum sanguin, et un
phlegme tiède de la chair terrestre. Si l’un d’entre eux se développe
plus qu’un autre dans l’homme, alors il n’est pas contenu et tempéré,
et cela entraîne la perte de l’homme et l’affaiblit.
Si, à l’inverse, chaque phlegme conserve sa mesure en étant
modéré par un autre phlegme, et est ainsi obligé de se développer
dans de justes proportions, cela permet à l’homme d’être et de rester
en bonne santé. Car lorsque dans un régiment l’un possède
l’autorité, l’autre lui est soumis et les deux autres suivent ensuite en
hésitant et lentement et ainsi l’homme est physiquement en paix. »
Les quatre facteurs protéiques ou humeurs sont donc influencés
par les forces cosmiques de la manière suivante :
• Le facteur protéique A qui se trouve dans la moelle des os, les
glandes surrénales, les glandes hormonales est sous l’influence du
feu (le phlegme sec provenant de la chaleur du feu),
• Le facteur protéique B lorsque l’on respire l’air (phlegme humide
[mucus] provenant de l’ humidité de l’air),
• Le facteur protéique C du métabolisme, du cœur et du système
circulatoire, vient de l’eau (phlegme écumeux [écume] du sérum du
sang),
• Le facteur protéique D du métabolisme osseux et des tissus
(lymphe) vient de la terre (phlegme tiède venant de la chair
terrestre).

« À propos des humeurs : il y a quatre humeurs. Les deux plus


importantes d’entre elles sont appelées phlegmes, les deux autres
mucus. Chaque humeur principale a une influence supérieure d’un
quart à celle qui la suit, et d’une moitié sur la troisième partie et la
plus faible des deux modère deux parties et le reste de la troisième
partie afin qu’elle ne dépasse pas ses limites. Car, quelle que soit
l’humeur dominante, elle agit de cette manière sur la deuxième et les
deux portent le nom de phlegme. La deuxième humeur agit sur la
troisième et la troisième sur la quatrième. Ces deux-là, la troisième
et la quatrième donc, sont nommées mucus. Les humeurs dont
l’effet est prédominant dépassent en quantité les plus faibles et les
plus faibles, du fait de leur faible quantité, ont une action modératrice
sur celles qui sont présentes en plus grande quantité. Si cet équilibre
existe chez l’homme, ce dernier est en paix. Par contre, dès que
l’une des humeurs prédomine, l’homme est en danger. Mais si l’un
des mucus évoqués va au-delà de ses limites, il lui manque les
forces nécessaires pour maîtriser les humeurs qui se trouvent
au-dessus de lui, à moins qu’il ne soit stimulé par l’un des
mucus qui lui succède – s’il a l’avantage sur lui – ou bien, qu’il
ne trouve de l’aide chez celui qui le précède, au cas où il serait
le suivant. Lorsque, chez un homme, un mucus de cette sorte s’est
développé de manière démesurée, les autres humeurs qui sont en
lui ne peuvent rester en paix, à moins qu’il ne s’agisse de l’un de ces
hommes sur qui la grâce de Dieu s’est répandue, soit sous forme de
force physique comme chez Samson, soit sous forme de sagesse
comme chez Salomon ou bien de la divination, chez Jérémie, ou
encore sur quelques païens comme Platon et ceux qui lui
ressemblent. Au lieu de se tromper comme le font ceux dont nous
avons parlé précédemment, ces derniers sont, par la grâce de Dieu,
les plus forts de par leur droiture, parce que la grâce de Dieu leur
permet d’être sujet à un changement temporaire en étant malade
pendant un moment, en bonne santé à un autre moment, tantôt
craintif, tantôt courageux, tantôt triste et puis à nouveau de bonne
humeur.
Chez eux Dieu agit de telle façon que, s’ils sont malades, Il les
guérit, s’ils ont peur, Il leur donne du courage, et s’ils sont tristes, Il
les rend gais. »
À partir de sa doctrine des humeurs, Hildegarde a décrit un
penchant pour 24 maladies ou états d’esprit et états spirituels :

1. Maniaco-dépression (tristitia)

2. Colère cérébrale ( frenesie)

3. Prudence (prudentia)

4. Paralysie (contractis)

5. Stupidité (stultis)

6. Rhumatisme (paralysis)

7. Absurdité (amentia)

8. Bon caractère (bonis moribus)

9. Esprit malsain (insania)

10. Désespoir (desperatione)


11. Timidité (timidis)

12. Mutisme (mutis)

13. Honnêteté (bonitate)

14. Cancer (cancronis)

15. Goutte (podagra)

16. Propension au suicide (interficiunt)

17. Goutte par acide urique (gutta)

18. Instabilité (instabilitas)

19. Irascibilité (iracundis)

20. Faiblesse (syncope)

21. Inconstance (instabilitate)

22. Obsession (obsessis)

23. Insatisfaction permanente, pessimisme (severitatae)

24. Folie ( frenesie)

Le numéro quatre de cette liste, par exemple, appartenait, selon


Hildegarde, à la catégorie des troubles du métabolisme qui étaient
responsables de ce qu’elle nommait contractis. Il s’agit là des
symptômes de la maladie de Bechterew (voir ci-dessus). Elle
décrivait ainsi la manière dont les humeurs conjuguaient leurs
actions : « À propos des « contractis » : Lorsque de l’écume et une
substance tiède – qui ensuite constituent le mucus de ce qui est
humide et sec – se sont développées de manière surabondante si
bien que l’écume monte et forme une fumée chaude et aqueuse et
que la substance tiède se condense en gouttelettes, provoquant
alors par un tel antagonisme, l’apparition d’une tempête, elles
courbent la nuque de l’homme, arquent son dos et le font se
contracter totalement (totum contractum), jusqu’à ce qu’il soit délivré
de cette souffrance : Mais il peut vivre longtemps ainsi. »
Dans la description suivante, nous reconnaissons la sclérodermie
rhumatismale que nous avons déjà évoquée dans le chapitre sur les
rhumatismes qui touchent les zones non osseuses.
Dans une langue très imagée, Hildegarde exprime clairement les
souffrances des personnes atteintes : « Lorsque l’humide et le tiède
qui tous deux forment ensuite le mucus du sec et de l’écume sont
pulvérisés au-delà de leur mesure comme un vent tempétueux et
dangereux, ils sont transformés en quelque sorte en un mouvement
général des vents et font retentir un son qui résonne comme un
danger, un son qui ressemble à celui du tonnerre (comotio). Ce son
résonne jusque dans les vaisseaux sanguins, la moelle et les
tempes de l’homme. Celui qui souffre ainsi est paralysé et toutes ses
forces l’abandonnent, et cela, aussi longtemps que les deux mucus
indiqués ne se sont pas dissipés et n’ont pas réintégré leurs voies
habituelles. Mais il peut, si Dieu le permet, vivre longtemps. »
(CC52,32, De paralysi).
L’« altération des humeurs » est aussi impliquée dans le
déclenchement des symptômes de la goutte : « À propos de la
goutte : les hommes qui ont une chair molle, avec de nombreux
pores et qui sont très enclins à consommer des vins lourds sont
souvent atteints de cette maladie, qui est appelée « la goutte ».
Chez les personnes à chair molle, du fait d’une consommation de
boisson immodérée, les humeurs nocives qu’ils ont en eux se
portent soudainement sur l’un de leurs membres et le détruisent
comme le feraient des flèches enflammées ou d’énormes
inondations imprévisibles qui parfois détruisent les moulins et les
autres bâtiments qui se trouvent à proximité. De la même manière,
ces humeurs détruiraient les membres sur lesquelles elles se
déversent si la grâce divine et l’esprit de vie qui se trouve en
l’homme ne les en empêchaient.
Cependant, elles détruisent certains membres et en rendent
d’autres totalement inutilisables, comme s’ils étaient morts. »
Les forces de guérison venant du psychisme

Hildegarde a décrit dans son livre Liber Vitae Meritorum 35


facteurs de risque psychiques (« Vices ») qui peuvent provoquer
l’apparition de maladies (voir page 259 et suivante). Cependant, et
c’est heureux, il existe 35 forces de guérison qui vont de pair avec
ces facteurs de risque (« Vertus ») et permettent de surmonter des
états de faiblesse. Bien avant que n’apparaissent rhumatisme et
goutte il existe une faiblesse psychique. Le responsable peut être le
mode de vie caractérisé par le stress, l’impatience, la colère,
l’irritation ou des accès de fureur.
Selon Hildegarde, de la « bile noire » est alors libérée dans le
foie (un mélange d’acide biliaire et de pigment biliaire), qui hyper
acidifie le sang et donc tout le corps. Des troubles circulatoires très
importants apparaissent parce que les globules rouges, du fait de la
modification du pH et de son évolution en zone acide, se durcissent
et épaississent et ne sont plus capables d’oxygéner les tissus. Les
tissus ne reçoivent plus ni nutriments, ni oxygène.
La respiration cellulaire est bloquée, dans les cas les plus
graves, après une forte inflammation, on assiste à une destruction
tissulaire ou bien à une attaque ou un infarctus.
En présence de rhumatismes, tout le corps est gagné par les
inflammations au niveau des tissus conjonctifs et des enveloppes
articulaires.
Si le patient veut rompre ce cercle vicieux, il lui faut prendre
conscience de ces interactions et remplacer les facteurs de risque
de son existence par les forces de guérison psychique.
Le jeûne hildegardien soutient ce processus de transformation
dans 28 conflits sur 35.
Pour illustrer les causes psychiques qui favorisent l’apparition de
maladies physiques et donner en même temps des indications sur
les « remèdes psychiques », Hildegarde a opposé, dans son
ouvrage « psychosomatique », le couple antagoniste représentant le
vice et la vertu, colère (ira) patience (patientia). Le mot « patient »
vient du concept latin signifiant « celui qui souffre, subit » mais aussi
« patience, tolérance, souplesse ».
Le patient souffrant de rhumatismes doit faire preuve d’une
nécessaire patience et attendre que son corps soit purifié par des
mesures adaptées et que les forces d’auto guérison qu’il a en lui
soient actives. Si l’évolution de la maladie n’est pas trop avancée, il
faut environ quatre-vingt jours pour que le cartilage endommagé, les
tendons et ligaments se régénèrent.
La colère a une bouche semblable à celle d’un scorpion ainsi que
des mains et des pieds déformés.
Le tronc ressemble à celui d’un crabe. Elle s’accroche aux
rayons d’une roue de moulin avec ses bras et ses jambes. Elle est
froide et nue et du feu s’échappe de sa bouche : « Je détruis et mets
en miettes tout ce qui se met en travers de mon chemin. Devrais-je
toutefois subir une injustice ? Si quelqu’un veut avoir la paix, qu’il
s’écarte de mon chemin. Car je frappe avec mon épée et réduis tout
en miettes avec mon bâton si quelqu’un me porte tort. »
À cela la patience répond : « J’apporte l’huile balsamique qui
guérit. Toi, au contraire, tu te déchaînes et apportes tromperie,
fourberie et infamie. Tu bois du sang et es pareil à un vent du nord
qui apporte le malheur. Moi, par contre, je suis pour toute la douceur
de la force de vie. Je fais s’épanouir les fleurs et mûrir les fruits de
toutes les vertus et construis une solide citadelle dans l’esprit et le
cœur de l’homme. Ce que j’entreprends, je le mène à bien. Et je
poursuis avec constance ce que j’entreprends et je ne détruis
personne. C’est pourquoi je peux vivre avec tout le monde en paix et
dans le calme et personne ne me méprise. Si toi, en revanche, tu
veux construire une tour, je la détruirai d’un mot ainsi que tes armes.
Et tu disparaîtras. Et moi je demeurerai éternellement. »
Dans une vision de la maladie, Hildegarde a décrit les
conséquences du processus d’autodestruction, que nous appelons
aujourd’hui « rhumatisme », provoquées par la colère : « Et j’ai vu
l’air turbulent gargouiller comme du feu et au-dessous de lui
s’étendre un large lac noir plein de fumier où grouillaient sans cesse
des vers. Les vers n’avaient qu’un seul œil et tordaient leur queue
dans la boue putride. Les âmes de ceux qui, lorsqu’ils étaient en vie,
vivaient dans la haine et la colère et ne voulaient pas y renoncer, ont
été torturées dans cette fange et, en même temps, englouties et
brûlées par le feu de ces souffles. En même temps, elles étaient
sans cesse torturées par la saleté de ces vers parce qu’elles avaient
en elles-mêmes la colère accompagnée d’une haine tenace. Il leur
fallait supporter le fumier à cause de leur colère et les vers à cause
de leur haine. En outre, elles devaient endurer le feu des souffles qui
ont été décrits parce que, outre la colère, elles avaient des accès de
fureur. »
On peut reconnaître, dans cette vision de la maladie, le
processus destructeur suicidaire des rhumatismes.
Le feu symbolise ici la douleur et l’inflammation. C’est dans un
jeûne strict qu’Hildegarde voit le meilleur moyen d’échapper à cette
situation de destruction engendrée par la colère et de se rapprocher
patiemment de la guérison : « Ceux qui ont fait de la colère et de la
haine une habitude, doivent, s’ils veulent se libérer des mauvais
esprits de la colère, éviter les châtiments, et, en habit de pénitence,
et avec un fouet, maîtriser leur corps et se soumettre à un jeûne
rigoureux. »
Le changement fondamental d’état d’esprit qui consiste à
remplacer une attitude de colère par une disposition constante pour
la patience est, aujourd’hui comme hier, un élément important du
processus thérapeutique, même si la terminologie psychosomatique
moderne utilise d’autres concepts pour définir ces dispositions
d’esprit. Nous pratiquons la semaine de jeûne hildegardienne et
utilisons le sauna de châtaignier comme mesure thérapeutique pour
éliminer par la transpiration de la peau les poisons des rhumatismes.

Les causes physiques

Il y a 850 ans, Hidelgarde décrivait déjà l’ensemble du processus


pathologique et le déclenchement de l’arthrite rhumatismale comme
venant d’un trouble de la fonction intestinale.
Ainsi que cela a déjà été indiqué, selon les connaissances
scientifiques les plus récentes, l’autodestruction du corps commence
par la pénétration de bactéries, virus et champignons, de substances
toxiques produites par les parasites intestinaux, mais également à
cause des substances protéiques des aliments.
Une muqueuse intestinale endommagée laisse passer ces
substances dans le sang. L’ensemble du système immunitaire
humoral et cellulaire se précipite sur les intrus pour les détruire.
La défense utilise des facteurs protéiques proches des
hormones, les cytokines et leukotriènes produits par les
macrophages. Participe également à ce processus le facteur de
nécrose des tumeurs (FNT) qui est capable normalement de
dissoudre des cellules tumorales dégénérées et des virus.
Au contact de substances étrangères appelées aussi allergènes,
le FNT devient si agressif qu’il peut provoquer un choc
anaphylactique (choc allergique), voire même entraîner la mort.
Si de nouvelles substances continuent à se déverser en continu
et sans difficultés au travers du passage que représente la
muqueuse intestinale enflammée, si même des bactéries intestinales
peuvent passer dans le sang, le système immunitaire sera si sollicité
qu’il va libérer à pleine puissance des FNT, des cytokines, des
radicaux libres d’oxygène et des leukotriènes qui, à leur tour,
déclencheront ce que l’on nomme une auto-agression et ce faisant
attaqueront le tissu conjonctif, et, principalement, la membrane qui
entoure les articulations (membrane synoviale). Elles provoqueront
son inflammation et sa destruction.
Si cet escadron suicidaire ne rencontre pas de résistance en
cicatrisant l’intestin par exemple et en assainissant la flore intestinale
alors l’arthrite rhumatoïde suivra son cours à l’issue tragique sous
plusieurs aspects.
De manière intéressante Hildegarde a décrit comment les
matières protéiques du cœur, du foie, des poumons, de l’estomac,
des intestins formaient, en association avec la bile noire, une
substance très concentrée qui par des micro saignements de la
paroi intestinale passent dans le sang pour y déclencher une auto-
agression.
Dans la catégorie des maladies d’auto agression, on peut ranger,
entre autres, l’arthrite rhumatismale, la sclérose multiple et le diabète
ainsi que toutes les autres inflammations chroniques de la
muqueuse gastro-intestinale comme la gastrite, la colite et la
maladie de Crohn.
Mais les mêmes intrus peuvent également, sous la forme de ce
que l’on nomme oncogènes (c’est-à-dire des liaisons protéiques qui
déclenchent des cancers), pénétrer dans le noyau des cellules,
endommager le matériel génétique et obliger le corps à fabriquer
des cellules cancéreuses.
Dans ce cas, la puissance immunitaire n’est pas parvenue à
détruire à temps les intrus qui ont provoqué un cancer.
C’est le même mécanisme qui peut donc déclencher soit des
rhumatismes soit un cancer : « De tels individus qui sont, soit trop
gras, soit trop maigres, renferment souvent une surabondance de
mauvaises humeurs parce que, chez eux, il n’existe pas une juste
tendance et un rapport équilibré des humeurs. C’est ainsi que,
parfois, de mauvaises humeurs s’élèvent du cœur, du foie, des
poumons, de l’estomac, et des intestins, parviennent jusqu’à la bile
noire, la vaporisent, et font monter en l’homme un mucus très nocif.
Cela se passe un peu comme lorsque, parfois, de la boue putride
venant d’une eau stagnante et qui ne s’écoule pas, envahit et inonde
la berge. Ce mucus parvient alors soit (par micro saignements) à
travers l’estomac soit par les intestins en n’importe quel endroit situé
entre la peau et la chair (tissu conjonctif), y reste incrusté et torture
l’homme en lui créant beaucoup de désagréments, comme s’il le
mordait et le dévorait de l’intérieur. Mais il n’a toutefois pas l’esprit
vital qui est nécessaire pour attaquer l’homme mais seulement une
espèce d’âpreté amère (inflammation)… quelquefois, il s’étale et
s’étend comme un jaune d’œuf et laisse apparaître une sorte
d’écume qui se répand dans tout le corps et apporte des souffrances
à l’homme… Lorsque cette écume passe au travers de l’estomac,
apparaît alors une sorte de petits vers, et de tout petits poux
(pediculi) malfaisants poussent dans la chair… Si ces petits vers
s’incrustent et ne disparaissent plus, alors ils causent beaucoup de
dommages. »
Sainte Hildegarde et la recherche moderne ont, une fois de plus,
pu vérifier la valeur du vieux dicton populaire qui dit : « La mort
couve dans l’intestin ».
Vivre et s’alimenter de manière erronée

Rhumatisme et goutte sont des maladies qui touchent les tissus.


Le tissu conjonctif ou également tissu intermédiaire se constitue
au moment du développement de l’homme à partir du mésoderme
ou derme moyen (à la différence des organes qui proviennent du
derme interne [entoderme], et du système nerveux et sensoriel qui
proviennent du derme externe, appelé ectoderme). On trouve ce
tissu souple ou tissu de base dans tout le corps, il assure la liaison
entre les os et le cartilage, les organes et les muscles. De plus, ce
tissu est irrigué par un liquide lymphatique, sans, toutefois,
qu’existent de véritables vaisseaux pour alimenter le corps de
nutriments et pour évacuer les poisons et impuretés. Une fonction de
régulation intacte est un préalable pour que ce tissu maintienne
l’individu en bonne santé.
Chez les rhumatisants, cette régulation naturelle du tissu est
sollicitée de manière accrue par les poisons et impuretés, et
hyperacidifiée par un déversement d’acide biliaire, lors, par exemple,
d’accès de colère et de rage. Une hyper acidose permanente du
tissu provoque une inflammation rhumatismale et, finalement, la
destruction des os, des cartilages et des articulations.
Par conséquent, tout traitement des rhumatismes doit comporter
aussi une purification des tissus en utilisant des purgatifs et un
drainage par saignée, pose de ventouses, moxibustion et
transpiration dans le sauna.
Hildegarde a écrit à ce propos : « Les dépôts froids et humides
qui proviennent des humeurs s’accumulent dans les voies aériennes
du nez et dans la gorge parce que le cerveau ne peut pas les
supporter, mais, au contraire, les élimine par un processus de
nettoyage naturel chez l’homme et les expulse par une expiration.
Si, chez un homme, ce nettoyage naturel était entravé, il perdrait la
raison et se dessécherait parce que cela provoquerait la destruction
de son estomac et le pourrissement de son cerveau… Car ceux qui
ont trop de poisons en eux et ne peuvent les éliminer, souffrent sous
le poids d’une chair malade et molle, ne sont pas sains et ne
peuvent pas le devenir. À l’inverse, ceux qui ont trop de poisons
sont, lorsqu’ils éliminent ce poison, assez maigres et physiquement
sains parce qu’ils se débarrassent de ces impuretés. Ceux qui ne
peuvent éliminer ces poisons et en sont malades doivent prendre
des remèdes de purification (purgatifs) pour, ainsi, se purifier. »
De plus, Hildegarde considérait que la cause des rhumatismes
était due à une consommation immodérée de boisson et de
nourriture, ainsi – c’est comme ça que nous l’exprimerions
aujourd’hui – qu’à un mode de vie stressant avec une trop grande
impatience, la peur et la colère activant encore plus le processus
inflammatoire : « Ceux qui possèdent des humeurs qui évoluent
facilement dans leur corps, c’est-à-dire des humeurs qui ne
conservent aucune stabilité de comportement, ni dans la chaleur ni
dans le froid, qui ne gardent pas d’humidité, mais qui, au contraire,
sont ballottés dans les corps des hommes à la manière d’un vent
instable, comme des fleuves ou des lames de fond qui dévastent un
vaste territoire et comme de la glace qui n’est pas parfaitement
gelée mais reste encore fragile, ceux-là souffrent de paralysie, c’est-
à-dire de la goutte, à cause d’humeurs de cette sorte.
S’ils ont eu, une fois, une fièvre très élevée et si, par la grâce de
Dieu, leur vie a été prolongée, alors ils devront, avant de transpirer
sous les douleurs, rester affectés par leurs troubles jusqu’au
vingtième ou trentième jour ou plus tard encore parce qu’auparavant
déjà ils étaient souvent faibles et fragiles.
Si, en effet, un homme souffre de toute sorte de soucis et de
peurs et des suites de trop de boissons et de mets de telle sorte
que, par l’effet de mets et de boissons indigestes, des humeurs et
mucosités diverses et contraires se sont accumulées, l’âme fatiguée
et ébranlée, tiraillée par des effets contraires, succombe et perd une
grande part de sa vivacité. »
LES REMÈDES QU’HILDEGARDE
PUISE DANS LA NATURE

Les rhumatismes et la goutte n’étant pas des transformations


pathologiques limitées à des parties du corps bien précises que l’on
pourrait traiter avec succès, sans prendre en compte le reste du
corps et de l’esprit ainsi que l’âme de l’homme, il faut, au cours
d’une thérapie, en premier lieu, désintoxiquer tout l’organisme, le
débarrasser des poisons qui l’encombrent et le régénérer.
Cela requiert du patient mais aussi du thérapeute attention,
endurance et patience ainsi que, sur le long terme, le renoncement à
l’usage de tout remède synthétique qui pourrait contrecarrer la
guérison.
C’est pour respecter ce principe qu’a été établie la liste qui suit et
qu’a été fait le choix des remèdes hildegardiens qui, associés avec
un mode de vie conséquent, ouvrent la voie à la guérison de
l’homme sur le plan physique, psychique et spirituel. (Vous trouverez
en annexe les magasins qui vendent les préparations).

Les traitements de base pour les rhumatismes

L’ÉLIXIR DE LENTILLES
D’EAU

Indication : toutes les formes rhumatismales, la faiblesse


immunitaire et l’auto agression ainsi que les crampes d’estomac.
Pour purifier les tissus conjonctifs et pour éliminer les
« mauvaises humeurs », nous avons, avec l’élixir de lentilles
d’eau, un remède universel à notre disposition qui a déjà fait ses
preuves avec succès chez des milliers de patients, pour faire
disparaître l’inflammation rhumatismale. Ce qui est particulièrement
intéressant, c’est l’apaisement des douleurs en quelques jours
seulement. L’élixir de lentilles d’eau met le corps dans une situation
qui lui permet d’adapter son système immunitaire ; cela signifie qu’il
modère la force trop importante des défenses qui provoque
l’inflammation, à l’inverse, il stimule les défenses trop faibles qui
conduisent au cancer.

La préparation selon Hildegarde : Un homme qui souffre de


colique doit prendre un peu de gingembre et une grosse portion de
cannelle et les réduire en poudre. Ensuite, il prend de la sauge, un
peu moins que la quantité de gingembre, plus de fenouil que de
sauge, moins de tanaisie que de sauge, écraser cela dans un
mortier afin que le jus en soit extrait et le passer au travers d’une
étamine. Ensuite, il doit faire bouillir brièvement du miel dans du vin
et ajouter un peu de poivre blanc ou, s’il n’en a pas, un peu de
lysimaque nummulaire ainsi que la poudre et le jus obtenus
précédemment. Prendre ensuite des lentilles d’eau, deux fois plus
de racines de tormentille, autant de moutarde qui pousse dans les
champs, un poids égal à celui de la tormentille et de cette herbe sur
laquelle poussent les toutes petites bardanes, moins que des
lentilles d’eau, les écraser en purée dans un mortier, en remplir des
petits sachets et les arroser avec le mélange de vin au miel et de
poudre en faisant une sorte de boisson limpide. Celui qui souffre du
mal qui a été nommé doit boire, à jeun, la plus grosse gorgée
possible de cette boisson, la nuit également, lorsqu’il va se coucher
et faire cela jusqu’à guérison. La colique vient en effet des humeurs
mauvaises, chaudes et froides, mais elle provient plus des humeurs
froides que des humeurs chaudes. Si on apporte la chaleur de la
cannelle, de la sauge, du fenouil, de la tanaisie, du miel, du vin, du
poivre blanc ou celle de la lysimaque nummulaire, de la moutarde
des champs et de la bardane en exacte proportion avec le froid des
lentilles d’eau et le froid des racines de tormentilles, alors les
humeurs chaudes et froides, mais inadaptées, dont provient la
colique, vont diminuer… »

Recette : Élixir de lentilles d’eau


- 2 g de racine de gingembre
- 15 g d’écorce de cannelle
- 1 g de feuilles de sauge
- 1 g de graines de fenouil
- 0,5 g d’herbe de tanaisie sans fleurs
- 3 g de poivre blanc
- 7 g d’herbe de potentille
- 10 g de moutarde des champs
- 7 g de gaillet
- 10 g de lentilles d’eau
- 30 g de miel
- 1/2 l de vin blanc

Boire chaque jour un verre à liqueur (20 ml) de ce mélange avant


le petit-déjeuner et absorber un autre verre avant le coucher.
L’efficacité pharmacologique de ce mélange, comme remède
pour les rhumatismes, repose sur les principes actifs présents dans
les différentes plantes médicinales (après une brève ébullition) :
• Le gingembre (Zingiber officinalis) soutient la régulation
immunitaire, favorise la sécrétion salivaire et des sucs gastriques et
stimule la digestion.
• La cannelle (Cinnamonum cortex) contient une huile essentielle
qui possède des propriétés antimicrobiennes et fongicides
(détruisent les champignons) et qui est employé comme désinfectant
de l’estomac et de l’intestin.
• La sauge (Salvia officinalis) est anti-inflammatoire, elle est
utilisée pour les inflammations de la bouche, de l’estomac, et de la
muqueuse intestinale, dans le cas de flatulences, de troubles
digestifs, de diarrhées, pour lutter contre la transpiration nocturne et
l’engorgement hépatique. La plante combine les radicaux libres («
Capteur de radicaux »). La sauge devrait toujours être amenée à
ébullition pour la préparation de médicaments afin d’éliminer la
thuyone, toxique pour le foie.
• Les graines de fenouil (Foeniculi fructus) sont aussi des
« capteurs de radicaux », stimulent la sécrétion, sont
antiseptiques, anti-spasmodiques et sont utilisés comme carminatifs
(contre les flatulences) et pour les troubles digestifs.
• La tanaisie (Tanacetum vulgare) a une action antiseptique,
tonifiante, stimulante contre les nausées et les vomissements, est
utilisée comme vermifuge, pour les troubles digestifs, les flatulences
et les crampes. Il est préférable d’utiliser les feuilles, sans les
inflorescences, car ces dernières renferment trop de thuyone.
Lorsqu’elle est amenée à ébullition, la thuyone est volatile et cette
préparation n’en contient plus.
• Le poivre blanc (Piper album) est tiré du fruit mûr dont on a pelé
l’enveloppe externe. Il stimule les récepteurs de chaleur du corps et
donc favorise la circulation sanguine; il augmente la sécrétion
salivaire et celle des sucs gastriques, a une action anti-microbienne
et favorise le métabolisme hépatique. Il agit en cas de douleurs
d’estomac, de troubles digestifs et circulatoires, de pathologies
articulaires chroniques dégénératives et de rhumatismes des parties
souples.
• La potentille (Tormentilla herba) est un capteur de radicaux, a
une action anti-inflammatoire, antiallergique et antivirale et est
utilisée pour les diarrhées, les troubles digestifs, les inflammations
de la bouche, de la gorge, de la muqueuse gastro-intestinale et en
cas de faiblesse immunitaire.
• La moutarde des champs (Sinapis arvensis) agit sur les
bactéries, les virus et les champignons. On l’emploie en cas de
catarrhe des voies respiratoires, de pathologies chroniques
dégénératives des articulations, et de rhumatismes des parties
souples.
• Le gaillet (Galium verum) est un « capteur de radicaux », a une
action anti-spasmodique et est utilisé par voie interne et externe en
cas d’ulcères, de glandes infectées, de nodules du sein, d’éruptions
cutanées, de lithiase rénale et de douleurs dues à des calculs
rénaux, comme diurétique en cas d’hydropisie, d’inflammation de la
vessie et de rétention d’urine.
• La lentille d’eau (Lemna minor) est, elle-aussi, un
« capteur de radicaux », un anti-oxydant et a une action anti-
inflammatoire. On l’utilise pour les inflammations des voies
aériennes supérieures, en cas de jaunisse et de rhumatismes.

▸ Cas vécus
Cette patiente de 60 ans souffrait, depuis des années déjà,
de rhumatismes des parties souples, d’arthrose de l’épaule
et des articulations et avait déjà suivi huit cures
conventionnelles pour les rhumatismes qui n’avaient apporté
aucune amélioration. Après une saignée, une cure d’or, et la
prise régulière d’élixir de lentilles d’eau elle a si bien repris «
en main » ses rhumatismes qu’elle peut maintenant vivre
sans absorber de médicaments chimiques

Cette patiente de 51 ans qui souffrait intensément de


rhumatismes musculaires et articulaires se sentait, selon ses
propres dires, comme une « épave ». Toute la zone du bassin
était douloureuse en raison de l’usure avancée des hanches
et des disques. De plus, on a constaté une faiblesse
pancréatique ainsi qu’une infection intestinale à l’hélicobacter
pylori. Après une thérapie à la pénicilline, aucun remède
n’était efficace contre les poussées de fièvre rhumatismale.
On a assainit son intestin avec du miel aux poires et au
fenouil, du Mutaflor et de l’Acidophilus Jura. Une saignée, la
cure de lentilles d’eau ainsi qu’un régime d’épeautre lui ont
apporté un soulagement. Au bout de quelque temps, on n’a
plus constaté la présence d’hélicobacter. La consommation
régulière d’un mélange en poudre à base de graines de céleri
sur du pain aux coings a fait disparaître l’arthrose ainsi que
les douleurs rhumatismales des muscles et articulations.
Cette patiente de 73 ans souffrait, depuis l’âge de 35 ans
déjà, d’une polyarthrite chronique, traitée sans succès à la
cortisone et au voltarène. La flore intestinale détruite a été
restaurée avec du miel aux poires et au fenouil et à
l’Acidophilus Jura. Après saignée, élixir de lentilles d’eau et
changement d’alimentation pour consommer de l’épeautre,
des fruits et des légumes, les douleurs ont disparu et la
patiente a pu supprimer les analgésiques rhumatismaux et,
après un lent processus de « désintoxication », la cortisone.

CURE D’OR

Indication : sert à la régulation immunitaire en cas d’arthrite


rhumatismale, de polyarthrite chronique et pour toutes les maladies
d’auto agression et à titre préventif, principalement, contre la grippe.
L’expérience prouve qu’il est préférable de suivre une cure d’or
après avoir subi une saignée hildegardienne car le corps est plus
réceptif. L’or (poussière d’or, paillettes d’or) reste pendant deux mois
dans l’estomac et les intestins, il n’est, toutefois, pas agressif pour
les muqueuses et ne provoque aucune ulcération. À la radio, on a pu
repérer l’or dans le système digestif. Il est exclu que l’or passe dans
le reste du corps. L’or se disperse seulement dans le système
gastrointestinal où il veille, selon toute probabilité, à réduire
l’agressivité du système immunitaire. Il s’agit dans ce cas d’une
véritable modération immunitaire et non pas d’une stimulation.
Il ne faut pas confondre la cure d’or hildegardienne avec le
traitement par sels d’or très toxiques que pratique la médecine
conventionnelle. La toxicité des sels d’or chimiques qui passent dans
le sang est si élevée qu’elle peut être à l’origine d’inflammations de
l’ensemble des muqueuses, d’inflammations rénales, de dangereux
troubles sanguins – comme l’agranulocytose ou la thrombopénie –
de troubles hépatiques, de méningite et de cécité. La santé du
rhumatisant qui est déjà bien affaiblie, n’en est que plus délabrée. À
l’inverse la cure d’or d’Hildegarde n’utilise que des paillettes
naturelles et n’entraîne aucun effet secondaire.

Préparation selon Hildegarde


« Si un homme a des rhumatismes (la goutte), qu’il prenne de l’or
et le fasse bouillir jusqu’à ce qu’il ne contienne plus aucune impureté
mais également que rien n’en soit perdu. Ensuite, il le réduit en
poudre, c’est-à-dire qu’il le passe au moulin. Qu’il prenne ensuite
environ une demi poignée de farine fine de froment (de la farine de
petits pains) et qu’il la malaxe avec de l’eau et ajoute à cette pâte
une quantité de poudre d’or de 0,6 g (obole) (et qu’il malaxe
l’ensemble). Le matin, à jeun, il doit manger cette pâte à l’or. Dès le
jour suivant, il doit confectionner et faire cuire un biscuit en prenant
de la même manière de la farine et le même poids d’or et le manger
également le matin à jeun. Cela le débarrassera des rhumatismes
pendant un an. L’or séjourne pendant deux mois dans son estomac
et ses intestins sans les agresser et les ulcérer et si son estomac et
si ses intestins sont froids (mal irrigués) et encombrés de mucosités,
cela va les réchauffer et les assainir sans danger pour l’homme.
Lorsqu’un homme en bonne santé procède ainsi, il conserve sa
santé et s’il est malade, il guérit. » (PL 1347 A)

▸ Cas vécus
Cette patiente de 55 ans souffrait, depuis quinze ans, de
douleurs dans toutes les articulations et les organes, dues au
surmenage et au stress (polyarthrite). Parfois survenaient
des paralysies, des douleurs cardiaques et des eczémas.
Elle ne pouvait supporter son état qu’en prenant de puissants
analgésiques. La flore intestinale était endommagée.
Après un assainissement de l’intestin avec du miel aux
poires et au fenouil, les enflures des articulations ont
diminué. La saignée a amélioré sa mémoire, et fait
disparaître l’eczéma. Elle se sent maintenant comme «
régénérée ». Des frictions à l’huile de fruits de laurier et
l’application de chrysoprase font disparaître les douleurs
articulaires. L’élixir de cendres d’épine noire et la cure d’or,
les symptômes de paralysie. Elle n’a plus besoin de prendre
des anti-rhumatismaux chimiques.

Cette maman de quatre enfants âgée de 53 ans souffrait,


depuis cinq ans déjà, de calculs biliaires et d’ulcères du
duodénum qui survenaient de manière répétée à chaque fois
qu’elle était contrariée ou stressée. Il y a trois ans s’est
déclenchée une polyarthrite chronique, ses mains se sont
déformées et elle ressentait des douleurs ressemblant à des
piqûres d’aiguilles. Les analgésiques rhumatismaux
classiques ainsi que la cortisone n’ont apporté aucune
amélioration. Après avoir subi une saignée, suivi une cure de
lentilles d’eau et une cure d’or et avoir opté pour une
alimentation à base d’épeautre, la polyarthrite s’est
améliorée, si bien que ses douleurs sont supportables sans
qu’elle prenne de médicaments chimiques.

Cette patiente de 54 ans souffrait depuis l’âge de 46 ans de


polyarthrite chronique et n’avait jamais obtenu d’amélioration
dans plusieurs cliniques spécialisées dans les rhumatismes,
même en étant traitée par des remèdes naturels et avoir
changé son mode d’alimentation en prenant entre autres une
nourriture naturiste selon Bircher-Benner. Saignée, élixir de
lentilles d’eau, cure d’or et nourriture d’épeautre lui
permettent de ne plus prendre d’analgésiques rhumatismaux
(feldène, patma) parce les douleurs surviennent de plus en
plus rarement.

BOUILLON DE PIEDS DE
VEAU
Indication : Arthrose, ostéoporose, carence en minéraux du fait
d’une mauvaise assimilation et à titre préventif pour éviter le
rachitisme chez les jeunes enfants.
Hildegarde utilise régulièrement le bouillon de pieds de veau
dans sa thérapie afin de régénérer la substance osseuse ou pour
renforcer les os. La « cuisson des os » a pour effet d’apporter au
squelette non seulement du calcium mais aussi de nombreuses
autres substances, indispensables à la fabrication et à la
conservation des os.
Préparation selon Hildegarde : « Celui qui ressent des
douleurs lancinantes dans ses articulations et dans ses membres et
qui a également des douleurs gastro-intestinales doit manger
souvent et en grande quantité des pieds de veau cuits sans graisse
et sans calculs. Cela fera disparaître les douleurs. »

Recette : Bouillon de pieds de veau


- 1-2 pieds de veau
- 1/2 l d’eau salée
- 2-3 carottes
- 1/4 de céleri
- 1 oignon
- galanga, muscade, hysope, ciboulette fraîche.

Faire blanchir rapidement les pieds de veau coupés en rondelle à


l’eau bouillante (pour nettoyer, ainsi le bouillon sera plus clair). Puis
plonger dans de l’eau salée et faire bouillir pendant trois heures.
Ajouter les légumes coupés en morceaux, les oignons et les épices,
Faire bouillir pendant 15 minutes. Passer le bouillon et servir
saupoudré d’épeautre et de rondelles de ciboulette. Prendre une à
deux fois, voire même trois fois par semaine.

▸ Cas vécu
Il y a trois ans, on a enlevé l’utérus de cette patiente âgée de
27 ans qui a ensuite développé une ostéoporose importante
avec des douleurs dues à l’arthrose au niveau des lombaires
(spondylose déformante) avec un blocage de l’atlas,
douleurs dans le dos et poly neuropathie. Après avoir choisi
une alimentation à base d’épeautre, de fruits et de légumes
ainsi que la consommation régulière de bouillon de pieds de
veau, les douleurs ont disparu et l’ostéoporose s’est
améliorée.

VIN DE CUIVRE

Indication : Spondylarthrite, rhumatisme de la colonne


vertébrale, et maladie de Bechterew.

Préparation selon Hildegarde : Si un homme est atteint à un


point tel qu’il est complètement courbé, qu’il prenne du cuivre pur, le
fasse rougir au feu trois fois de suite et le trempe brûlant dans du
bon vin, qu’il referme le récipient. Donner à boire tiède au
rhumatisant, et le rhumatisme disparaîtra.

Recette : Vin de cuivre


Faire chauffer à trois reprises un fil de cuivre pur sur la plaque de
cuisson ou bien le porter au feu jusqu’à incandescence. Lorsqu’il est
brûlant, le plonger dans 1 litre de bon vin, bien fermer le récipient et
en boire à petites gorgées, en le laissant en bouche, 1 à 3 verres à
liqueur par jour.

ÉLIXIR DE MENTHE
CRÉPUE
Indication : Douleurs rhumatismales, douleurs musculaires,
rhumatisme des parties souples et douleurs de goutte
(Précancérose).

Préparation selon Hildegarde : « Celui qui souffre de


rhumatismes ou de goutte doit écraser la menthe (en jus) et filtrer le
jus à travers une étamine (filtre) et ajouter un peu de vin. Il doit en
boire matin, midi et soir et le rhumatisme (la goutte) le quittera. »(PL
1161 D)

Recette : Élixir de menthe crépue


- 20 ml de jus de menthe crépue
- 80 ml de vin
Mélanger le jus et le vin. En prendre un verre à liqueur avant le
petit-déjeuner, faire de même le soir après le repas, et avant d’aller
se coucher. En cas d’intolérance, réduire la quantité à une cuillère à
café. Exceptionnellement, on peut prendre de la teinture-mère de
menthe crépue (5-10 gouttes dans un verre à liqueur de vin, le
matin, le soir, après le repas, et au coucher).

▸ Cas vécu
Cette patiente âgée aujourd’hui de 70 ans a souffert, pendant
deux ans, de goutte aux doigts, au gros orteil et aux
éminences du pied. Après avoir pris pendant deux semaines
de l’élixir de menthe crépue et un mélange en poudre de
graines de céleri, ses douleurs ont disparu. Elle a choisi de
s’alimenter en permanence avec de l’épeautre, des fruits et
légumes.

JUS DE PLANTAIN
Indication : Goutte, douleurs rhumatismales et symptômes
rhumatismaux.

Préparation selon Hildegarde : Prends le plantain, extrais son


jus, passe le au travers d’une étamine. Rajoute un peu de vin ou de
miel et donne le à boire à celui qui souffre de goutte et de
rhumatismes. »

Recette : Jus de plantain (Teinture Mère)


En prendre, chaque jour, après le repas, 5 à 10 gouttes dans 1
verre à liqueur de vin pour le cœur.

VIN DE RHIZOME DE
GALANGA

Indication : Douleurs dans le dos, les reins et les disques ainsi


que pour les points de côté.

Préparation selon Hildegarde : « Celui qui souffre dans le dos


ou sur le côté de douleurs provenant d’humeurs malignes (mali
humores), qu’il fasse bouillir de la racine de galanga dans le vin
(bouillonner) et qu’il en boive souvent et le mal disparaîtra. » (PL
1134 A)

Recette : Vin de rhizome de galanga


- 1 cuillère à café de rhizome de galanga (coupé en morceaux)
- 1 verre de bon vin
Faire bouillir les rhizomes de galanga pendant 2 à 3 minutes
dans 0,2 litre de vin, passer, boire chaud à petites gorgées.

▸ Cas vécu
Cette vendeuse de 65 ans souffrait depuis l’âge de 55 ans
d’une polyarthrite chronique aux deux genoux et aux deux
hanches avec des douleurs sciatiques permanentes. Elle a
pris des analgésiques rhumatismaux comme le feldène, le
voltarène ou le diclofénac, sans succès. Après saignée,
changement d’alimentation, utilisation de l’élixir de lentilles
d’eau et de vin de rhizomes de galanga – chaque jour – (la
valeur d’une tasse répartie sur la journée) sa douleur
permanente a disparu. Elle a pu supprimer les analgésiques.

BOISSON D’ABSINTHE

Indication : Purification des tissus (désintoxication), formes


rhumatismales, principalement la sclérodermie.
Également, pathologies cardiaques, pulmonaires, de l’estomac,
des yeux, des intestins, des reins ; contre la mélancolie, les troubles
digestifs, pour prévenir l’artériosclérose, pour les maladies de
l’intestin (inflammations) et pour les personnes sujettes aux
refroidissements (bronchite, grippe). Ce qui est particulièrement
important dans l’absinthe, c’est sa composante amère qui permet de
régénérer les vaisseaux sanguins et de stimuler les sécrétions
internes. Elle protège contre les dépôts de cholestérol et d’albumine
dans les vaisseaux sanguins – ce qu’on nomme calcification – et a
une action préventive efficace contre l’artériosclérose. L’absinthe est
donc un produit universel contre toute intoxication.

Préparation selon Hildegarde : Lorsque l’absinthe est fraîche,


alors écrase la et filtre le jus à travers un linge. Fais ensuite cuire du
vin avec du miel – mais pas trop fortement (modice) – et verse ce jus
dans le vin, juste assez pour que le goût du jus masque le goût du
vin et le goût du miel. Le boire de mai à octobre, un jour sur trois, à
jeun (avant le petit-déjeuner). Il fait disparaître la faiblesse rénale et
la mélancolie (bile noire), il rend tes yeux clairs, et renforce ton cœur
et protège tes poumons de la maladie. Il réchauffe l’estomac
(intestin), nettoie les intestins et permet une bonne digestion. » (PL
1173 B)

Recette : Boisson d’absinthe


Cueillir l’absinthe par lune montante en mai ou juin et presser le
jus des feuilles fraîches à travers un linge de lin. Verser ce jus dans
un mélange bouillant d’un litre de vin et de 150 g de miel, retirer du
feu immédiatement, filtrer et mettre dans un récipient stérile.
Prendre, un jour sur trois, un verre à liqueur (20 ml) d’absinthe. La
prescription « prendre un jour sur trois » est à interpréter ainsi :
prendre un jour, le lendemain, faire une pause, prendre à nouveau le
troisième jour. Faire cette cure d’absinthe de mai à octobre permet
au patient de mieux passer l’hiver. Le système immunitaire est
stabilisé et fait preuve de plus de résistance vis-à-vis des infections
virales, de la grippe et des refroidissements.

CURE DE COINGS

Indication : Rhumatisme (à titre préventif également), arthrite et


pour faire baisser un taux d’urée trop élevé.
Tout patient d’Hildegarde devrait mettre à profit l’automne pour
faire une cure de coings. Le pain aux coings est une confiserie
hildegardienne et ne devrait pas être consommée à Noël seulement
mais toute l’année.

Préparation selon Hildegarde : « Le cognassier est plein


d’astuces… Mangé cru, le fruit d’or du cognassier ne nuit ni au
malade, ni au bien-portant, mais cuit, ou grillé, il est très digeste pour
le malade et le bien portant. Le rhumatisant doit manger ce fruit
fréquemment cuit et grillé, et cela fera disparaître en lui les
substances rhumatisantes de telle manière que son cerveau ne sera
pas obscurci (sclérose cérébrale) et ses membres ne se briseront
pas (arthros deformans), et qu’il ne deviendra pas impotent. Celui
qui salive beaucoup doit manger ce fruit souvent cuit ou grillé et cela
l’assèchera de l’intérieur et réduira sa salive. » (CC 1220 C)

Recette : Coings
En compote, faire cuire 20 minutes, coupé en morceaux, comme
des pommes, avec de l’eau ou du vin. En gâteau aux coings, comme
un gâteau aux pommes, sur une pâte brisée. On peut aussi préparer
une marmelade de coings ou un pain aux coings fait maison dans
lequel on peut ajouter des amandes douces et du galanga.

▸ Cas vécu
Ce conducteur de bus de 62 ans souffrait depuis dix ans, à la
suite d’un accident de la circulation, de douleurs si intenses
des articulations qu’il pouvait à peine marcher. Son taux
d’acide urique atteignait des sommets. Ses reins souffraient.
Après saignée, prise d’un mélange en poudre de graines de
céleri, cure de coings et massage des reins avec de la
pommade de rue, le taux d’acide urique est revenu à des
valeurs normales en l’espace de trois mois. Les douleurs
articulaires et rénales ont disparu.

FOURRURE DE BLAIREAU

Indication : Remède universel contre les douleurs


rhumatismales, favorisant la circulation sanguine, à titre préventif
pour rester en bonne santé (remède prophylactique), contre la
grippe, les douleurs et les troubles circulatoires.

Préparation selon Hildegarde : « Il y a une grande force dans


la fourrure de blaireau. Fais en une ceinture et mets cette ceinture
sur la peau nue et toute infection disparaîtra en toi, comme une
grande tempête d’orage qui se transforme en un vent doux et calme
et (tant que tu la porteras) tu ne seras pas contaminé. » Car la force
du blaireau dont sa fourrure est imprégnée est comparable à celle
de l’acier. Lorsqu’on la pose sur la peau d’un homme, elle la
transperce comme l’acier le fait avec le fer (prend le dessus) et ne
permet pas que l’homme soit contaminé. » (PL 1331 B ; Bâle, Chap.
7-28)
Les poils de blaireau font un micro massage de la peau et
améliorent la circulation de telle sorte que les substances qui
provoquent des douleurs dans les articulations et dans les tissus
conjonctifs sont évacuées. On a pu constater l’effet bénéfique de la
fourrure de blaireau en cas d’arthrose, d’arthrite et de douleur
sciatique.

▸ Cas vécu
« Depuis mon enfance jusqu’à la fin de mes études, le
manteau de raton laveur de ma mère dans lequel j’avais la
permission de m’envelopper, me servait de refuge, de
consolateur et me réchauffait… La périostite du pied qui, la
nuit, provoquait souvent d’insupportables douleurs diminuait
et disparaissait dès que j’enveloppais ce « malfaisant » dans
la fourrure de blaireau. »
« Avant les fêtes, je me suis fait un violent tour de rein
(lumbago) et je me suis rendu chez le chiropracteur. Tout
d’abord cela est allé mieux, puis les douleurs sont revenues.
Après avoir dans un premier temps mis une ceinture de
blaireau le jour puis dormi, la nuit, sur une fourrure de
blaireau, j’ai ressenti une nette amélioration. »

Cette patiente de 65 ans souffrait constamment de douleurs


du genou, séquelles d’une poliomyélite qui l’avait atteinte
dans son enfance (paralysie infantile). Le port d’un manchon
fait sur mesure, en fourrure de blaireau, a fait disparaître les
douleurs en l’espace de quatre semaines et sa jambe est de
nouveau bien irriguée par le sang.
CANNELLE

Indication : « Humeurs déficientes », fièvre rhumatismale,


troubles hormonaux, troubles du métabolisme, goutte due à l’acide
urique, diabète et malaria.
Les vertus curatives du vin de cannelle résident principalement
dans le fait qu’il favorise l’apparition des « humeurs de guérison »
qui engendrent le processus de rétablissement.

Préparation selon Hildegarde : « L’arbre dont provient l’écorce


de cannelle est très chaud et possède des forces puissantes. Sa
chaleur est si forte que la cannelle ne laisse pas monter l’humidité
en lui. Chez celui qui en mange souvent, la cannelle fait diminuer les
humeurs malignes et apporte des humeurs curatives. Si donc un
homme est épuisé (fatigari) par la paralysie de la goutte (vraie goutte
!) et celui qui a la fièvre d’un jour, tierce et quarte (malaria !), qu’il
prenne un récipient d’acier et verse du bon vin dedans, qu’il y mette
les feuilles et le bois du cannelier tant qu’ils ont encore de la sève en
eux et qu’il les laisse bouillir (cuire). Il doit en boire souvent, chaud,
et il sera guéri. » (PL 1139 ACD; Bâle, Chap. 1-20).

Recette : Vin de cannelle


Si l’on n’a pas de feuilles de cannelier à sa disposition, on peut
faire bouillir de l’écorce de cannelle dans du vin. On en prend un
petit morceau et on le fait bouillir pendant 3 minutes dans un quart
de litre de vin, filtrer et le vin de cannelle est prêt. Cette boisson a
fait ses preuves en cas de poussées de fièvre périodiques, pour la
fièvre tierce ou quarte, comme c’est le cas dans les crises de
malaria, mais également comme cela peut se produire de manière
répétée dans les infections virales. Le vin de cannelle est aussi un
remède excellent pour éliminer les « humeurs malignes » (mali
humores).
MIEL AU FENOUIL ET AUX
POIRES

Indication : Assainissement de l’intestin pour les intestins


poreux, remède universel de désintoxication de l’estomac et de
l’intestin, infection par mycose des intestins et « humeurs déficientes
».
Le Meum athamanticum ou fenouil des Alpes, de la famille des
ombelles pousse dans des champs de montagne caillouteux,
principalement sur des roches de quartz.
On utilise le fenouil des Alpes de la même manière que la
gentiane, principalement, pour fabriquer de l’alcool.
Hildegarde indique à propos du fenouil : « Le fenouil est chaud et
d’une verdeur sèche (Viriditas). Un homme qui a une fièvre forte et
brûlante (scarlatine, rougeole, rubéole tuberculose, dysenterie,
typhus), doit réduire du fenouil en poudre et manger cette poudre
avec du pain, et faire cela lorsqu’il a le ventre vide et après le repas
et son état s’améliorera. Celui qui souffre de goutte doit absorber
cette poudre souvent (trois fois par jour l’équivalent d’une à trois
pointes de couteau) et la goutte diminuera. Celui qui a la jaunisse
doit couper en petits morceaux la racine encore fraîche et la tremper
dans du vinaigre et doit assaisonner une soupe (de semoule
d’épeautre) avec cette préparation et en manger souvent (une à trois
fois par jour) et il sera guéri. »
Le miel aux poires et au fenouil est plus précieux que l’or pour le
rhumatisant. Associé aux poires et au miel, le fenouil a une action
encore plus universelle que la cure d’or d’Hildegarde qui a déjà
largement fait ses preuves ! Hildegarde a écrit : « C’est l’électuaire le
plus exquis, il est plus précieux que l’or et plus utile que l’or le plus
pur parce qu’il chasse la migraine et diminue l’effet ralentissant que
provoquent les poires crues dans la poitrine de l’homme. Il fait
disparaître toutes les humeurs malignes (mali humores) qui sont en
l’homme et le purifie de la même manière que l’on nettoie une
casserole de la moisissure qui la souille (de faece). » Cette
indication donnée sur le nettoyage de la moisissure m’a fait penser à
l’assainissement de l’intestin pour traiter les infections par mycoses
et levures. En collaboration avec le Dr Pohl de l’Institut d’Analyse
microbiologique et biochimique de Bad Saarow, on a trouvé un mode
d’alimentation efficace qui permette de nettoyer l’intestin et qui s’est
avéré être performant dans la pratique.

Préparation selon Hildegarde : « Prends (8) poires, coupe les


en morceaux et enlève le trognon. Fais cuire ces morceaux à gros
bouillons dans l’eau et réduis les en bouillie. Ensuite, prends du
fenouil, une quantité moindre de galanga et une plus petite quantité
encore de réglisse que de galanga et un peu moins de sarriette que
de réglisse. Réduis ce mélange en poudre, et verse le dans du miel
chauffé modérément (8 cuillères à soupe). Puis ajoute les poires
chaudes et mélange bien le tout (tout en continuant la cuisson).
Verse dans un récipient. Manges en chaque jour (le matin) à jeun
une cuillerée, après le repas de midi, deux cuillères et le soir, au lit, 3
cuillères. »

Recette : Miel aux poires et au fenouil


- 100 g de mélange en poudre de fenouil, composé de
- 35 g de Radix Mei (fenouil)
- 28 g de Rhiz. Galangae (rhizome de galanga)
- 22 g de Radix Liquiritiae (racine de réglisse)
- 15 g d’Herba Satureia (sarriette)
- avec 8 poires cuites (jeter l’eau de cuisson !)
- et 8 cuillères de miel écumé, mélanger le tout en une compote,
mettre en bocaux et mettre au frais.

Utiliser le miel aux poires et au fenouil soit en pâte à tartiner sur


du pain, soit pur, en consommer chaque jour pendant quatre
semaines, en fonction de son poids et de son âge :
Le matin 1 pointe de couteau à 1 cuillerée avant le petit-déjeuner
À midi 2 pointes de couteau à 2 cuillerées après le repas
Le soir 3 pointes de couteau à 3 cuillerées avant le coucher
Il est recommandé de prendre en même temps un probiotique®.

▸ Cas vécu
Cette patiente de 62 ans souffrait depuis quinze ans déjà
d’une polyarthrite chronique et avait suivi des cures dans
plusieurs cliniques spécialisées pour les rhumatismes. La
prise, pendant de nombreuses années, d’analgésiques
rhumatismaux tel que le diclofénac, une thérapie à base
d’injections d’or pendant toute une année, le voltarène ainsi
que la cortisone et le méthotrexate avaient endommagé
l’intestin à un point tel que la microflore était totalement
envahie par deux infections par candida (double
colonisation).
Après avoir assaini l’intestin avec du miel aux poires et au
fenouil, un changement radical d’alimentation et la
consommation d’épeautre, la prise d’élixir de lentilles d’eau,
d’un mélange en poudre de graines de céleri, de vin de
rhizome de galanga et des massages avec de la pommade
d’absinthe, les douleurs ont disparu, si bien qu’un « sevrage
» prudent lui a permis de ne plus prendre de cortisone ni de
méthotrexate.

COMPRIMÉS
D’AIGREMOINE

Indication : Cure de drainage pour les muqueuses supérieures,


purgation, élimination « d’humeurs » toxiques mauvaises, de
substances toxiques et de mucosités qui provoquent l’apparition de
rhumatismes, de troubles de la sécrétion salivaire au niveau des
muqueuses du nez et de la gorge.
Préparation selon Hildegarde : « Afin que l’homme soit aussi
nettoyé de sa salive et de ses crachats et lorsqu’il se mouche, qu’il
prenne du jus d’aigremoine et deux fois plus de jus de fenouil, qu’il
ajoute du jus de géranium des prés, autant que le poids de la plus
petite pièce de monnaie. Puis, qu’il prenne autant de galanga que le
poids total des trois premiers et une quantité de benjoin équivalente
au poids de six pièces de monnaie et de l’angélique en mélange
pour la valeur de deux pièces de monnaie, qu’il réduise tout cela en
poudre, qu’il mélange cette poudre avec le jus indiqué ci-dessus et
en confectionne des pilules de la grosseur d’un haricot. Puis, qu’il
prenne du jus de chélidoine, autant que le quart d’une pièce de
monnaie, qu’il y plonge les pilules et les mette à sécher au soleil. S’il
n’y a pas de soleil, le laisser sécher à l’air chaud et dans le vent
doux. Lors de la prise des pilules, poser une peau de blaireau ou
d’agneau sur l’estomac et le ventre pour les réchauffer. Le mieux est
qu’il prenne les pilules avant le lever du soleil (c’est-à-dire tôt le
matin, au lit) parce que l’aurore est agréable et douce à cette heure.
Qu’il prenne cinq ou neuf pilules et il doit laisser ramollir et fondre
chacune d’entre elles suffisamment dans sa bouche, et l’avaler.
Ensuite, il doit faire une petite promenade dans un endroit ombragé,
mais pas sous l’ardeur du soleil ou la fournaise du feu, jusqu’à ce
qu’il ressente le besoin d’aller à la selle. À midi, après avoir ressenti
ce besoin, ou non, à cause de son estomac durci, il doit tout d’abord
consommer une petite soupe confectionnée avec la farine
d’épeautre la plus fine afin que ses intestins soient guéris par la
chaleur de la soupe ou que son estomac durci se ramollisse de cette
manière. »

Recette : Pilules d’aigremoine (gélules purgatives)


- 1 pilule à 260 mg renferme :
- 120 mg de poudre de rhizome de galanga D1
- 45 mg de benjoin D1
- 20 mg d’aigremoine D1
- 7,5 mg de géranium des prés D1
- 30 mg de poudre de trèfle grec D1
- 15 mg de poudre d’angélique D1
- 7,5 mg de chélidoine D1

Prendre à jeun cinq à neuf pilules (le matin au lit), les laisser
fondre lentement dans la bouche et attendre jusqu’à midi pour
prendre le petit-déjeuner. Faire cette cure une fois par jour pendant
environ deux semaines.

BISCUITS LAXATIFS AU
GINGEMBRE

Indication : Goutte et rhumatismes accompagnés de troubles du


métabolisme, constipation, troubles dus aux excès de nourriture,
estomac brouillé, sensation de gonflement, catarrhe chronique,
calculs biliaires, hypercholestérolémie et pour des cures de
purgation et d’amaigrissement ainsi que pour assainir l’intestin.
Les biscuits au gingembre sont des purgatifs. Ces biscuits
permettent de normaliser les troubles du métabolisme chez les
rhumatisants et les patients qui souffrent de goutte, il peuvent même
faire baisser le taux de cholestérol et rétablir l’équilibre des
triglycérides, que l’on trouve en quantités élevées chez les patients
obèses. Une cure de biscuits de gingembre, si elle accompagne un
régime selon Hildegarde, est une des méthodes les plus importantes
pour ramener à la normale un taux de graisses dans le sang trop
élevé et prévenir des maladies de civilisation dues à l’alimentation
comme les rhumatismes (ou également les maladies
cardiovasculaires). Les biscuits laxatifs au gingembre n’éliminent
pas seulement les substances toxiques et impures mais aussi les
pourritures cancérigènes qui se trouvent dans l’estomac et l’intestin.
Ils sont, à juste titre, considérés comme une panacée. Ils ont fait leur
preuve en cas de jeûne (en remplacement de la cure de cheval
qu’était le sulfate de sodium). La consommation de ces biscuits ne
fait évacuer que les « mauvaises humeurs » tout en conservant les
bonnes.
Hildegarde a écrit : « Les purgatifs (potiones) qui nettoient
l’estomac, ne sont pas bons pour les gens qui sont très malades et
sont si affaiblis qu’ils en sont comme paralysés… Ils ne sont
également pas très utiles à ces gens qui ont en eux un métabolisme
des humeurs très changeant (troubles du métabolisme), qui
ressemblent à des fleuves lors d’inondations, dont les eaux
s’écoulent de manière erratique sans direction bien définie, parce
que les purgatifs leur créent plus de troubles qu’ils ne leur apportent
de bienfaits car les humeurs de cette nature passent, après la
digestion, à travers l’estomac, entre la peau et la chair, ainsi que
dans les vaisseaux sanguins, de façon désordonnée et très
rapidement et on ne peut pas les retrouver en même temps dans
l’estomac. Si l’on apporte à l’estomac un purgatif, il ne trouve plus
d’humeurs à nettoyer… Les hommes qui sont épuisés par la
paralysie de la goutte et qui souffrent de l’effet des humeurs
précédemment décrites ont intérêt à utiliser de la poudre pour
confectionner des biscuits, produite avec des herbes médicinales
nobles et bonnes, parce que les bonnes et agréables odeurs de
précieuses épices, par une action douce, étouffent, maîtrisent et
affaiblissent les vapeurs nocives (noxi humores) qui s’élèvent des
humeurs indiquées ci-dessus et qui stimulent les humeurs malignes
(mali humores).

Préparation selon Hildegarde : « Lorsqu’un homme veut


préparer et prendre un purgatif (laxatif), qu’il prenne du gingembre,
la moitié de réglisse (poudre) et un tiers de zeodaire (poudre) et qu’il
réduise le tout en poudre (très fine) et le tamise. Peser la poudre.
Prendre le même poids de sucre (de canne). Après avoir fait cela,
qu’il prenne 30 g de ce mélange. Puis la valeur d’une demi coquille
de noix (environ 3 g) de farine fine (d’épeautre) la plus pure et autant
de jus d’euphorbe que peut en prendre la plume (plume d’oie)
lorsqu’on la plonge dans l’encrier (environ 1 g). Qu’il prépare ensuite
une pâte de l’épaisseur d’un biscuit avec la poudre aux herbes, la
farine fine et l’euphorbe. Qu’il coupe cette pâte en quatre parts et la
fasse sécher au soleil en mars ou en avril, car, pendant ces mois, les
rayons du soleil sont tels qu’ils ne sont ni trop chauds ni trop froids et
donc particulièrement salutaires pour soigner. Si, toutefois, il n’était
pas encore possible de trouver de l’euphorbe au cours de ces mois,
on confectionnerait ces biscuits en mai et on les ferait sécher au
soleil de mai, on les conserverait pour la consommation… Celui qui
veut commencer une purge, doit prendre le quart de la pâte à jeun.
Si son système digestif (estomac) est si dur et ferme qu’il ne
ressente encore nullement l’effet du purgatif, qu’il prenne à nouveau
la moitié d’un tiers de ces biscuits et cette moitié complète du tiers
doit être badigeonnée d’euphorbe (une goutte) et, ainsi préparée,
sécher encore au soleil et, ensuite, être consommée à jeun.
Toutefois, avant de prendre ce purgatif, il doit se réchauffer au
feu (du fourneau), s’il fait encore froid, et ensuite le prendre. Après
l’avoir pris, il doit se reposer un petit moment encore au lit, sans
dormir, puis se lever, marcher un peu, mais bien veiller, ce faisant,
de ne pas avoir froid. Après être allé à la selle, qu’il prenne du pain
de blé (pain d’épeautre), non pas du pain sec mais du pain trempé
dans la boisson d’un petit-déjeuner, qu’il mange aussi du poulet et
de la viande de porc ainsi que d’autres sortes de viandes tendres. Il
doit éviter de prendre du pain à pâte rustique (seigle, pain complet)
et de la viande de bœuf et des poissons ainsi que d’autres plats
rustiques et des plats rôtis (grillés) à l’exception de poires (séchées).
Il doit aussi se garder de manger du fromage et des légumes crus
ainsi que des fruits crus. Il peut boire du vin, modérément, mais
éviter de boire de l’eau. Il doit fuir la lumière (crue) du soleil et la
clarté du feu et doit s’en tenir à ces règles pendant les trois jours (qui
suivent). » (CC 190, 30 et suivantes).

Recette : Biscuits purgatifs au gingembre


- 12 g de poudre de racine de gingembre
- 6 g de poudre de racine de réglisse
- 4 g de poudre de zedoaire (curcuma zedoaria)
- 22 g de sucre (de canne)
- 5 g de farine (fine) d’épeautre
- un tout petit peu d’eau pour confectionner la pâte
Mélanger ces herbes en poudre et la farine avec l’eau ou avec
une goutte de jus d’euphorbe pour faire la pâte qui doit ensuite être
cuite 5 minutes à 180°. Prendre ces biscuits le matin à jeun au lit et
rester un moment couché en prenant bien garde à ne pas se refroidir
(rester éventuellement à proximité d’un feu de cheminée ou de la
chaleur d’un fourneau).

CANNE DE CHÂTAIGNIER
(OU BÂTON)

Indication : rhumatismes, arthrite des doigts, douleurs dans les


mollets, pour fortifier et conserver une tête saine.
Pour l’arthrite des doigts, on utilise des cannes en bois de
châtaignier dont on renforce les vertus en l’humectant au préalable
avec de l’extrait de châtaignier pour sauna afin de rendre son odeur
plus intense.

Préparation selon Hildegarde : « Lorsque l’homme fabrique un


bâton de randonnée en bois de châtaignier et le prend dans sa main
et le réchauffe ainsi avec sa main, ce réchauffement rend plus forts
les vaisseaux sanguins et accroît toutes les forces de son corps.
Souvent aussi tu dois respirer l’odeur du bois de châtaignier et cela
rend la santé à ta tête. »

Produits issus de la baleine

La baleine qui, en réalité, n’est pas un « poisson », fait partie des


espèces protégées. C’est pourquoi on devrait privilégier les autres
remèdes présentés ici. Toutefois, les propriétés thérapeutiques des
produits tirés de la baleine, ainsi qu’Hildegarde en a fait la
description, seront évoquées brièvement ci-après.

OS DE BALEINE
Indication : Arthrite des doigts, tendinite, et douleurs. Lorsque
j’ai repris le cabinet du Dr, Hertzka, il y avait quelques os de baleine
dans la pharmacie qui avaient été extrêmement efficaces chez des
patients qui souffraient d’une douloureuse arthrite des doigts.

Préparation selon Hildegarde : « Fabrique un manche de


couteau avec un os de baleine et tiens ce manche dans ta main pour
le réchauffer et il n’y aura aucune douleur, ni dans ta main, ni dans
ton bras, qui ne disparaisse avec ce traitement.

CEINTURE DE BALEINE

Indication : Faiblesse immunitaire.

Préparation selon Hildegarde : « Fabrique une ceinture avec la


peau d’une baleine et pose la sur ta peau nue, cela chassera toutes
les maladies ou faiblesses et te rendra fort ».

VIANDE DE BALEINE

Indication : Arthrite rhumatismale et arthrose.

Préparation selon Hildegarde : « Celui qui souffre de


rhumatismes doit manger souvent de la viande de baleine, et ses
rhumatismes diminueront. »

POMMADE À BASE DE
GRAISSE DE BALEINE
Indication : Arthrite rhumatismale et goutte.

Préparation selon Hildegarde : « Fais cuire la cervelle de


baleine dans une casserole remplie d’eau sans cesser de remuer,
verse la graisse dans un autre récipient et laisse la refroidir. Ajoute
de l’herbe à goutte (cassis) et suffisamment d’huile d’olive, fais cuire
à nouveau et confectionne une pommade avec cette préparation.
Celui qui a des frissons ou des abcès doit s’enduire le corps avec
cette pommade et sera guéri. »

FOIE DE BALEINE

Indication : pour se désintoxiquer.

Préparation selon Hildegarde : « Celui qui prépare et mange


du foie de baleine, en a l’estomac nettoyé et cela fait disparaître en
lui tout poison, comme le ferait la meilleure boisson désintoxicante. »

PAUPIÉRES DE BALEINE

Indication : Goutte et rhumatisme.

Préparation selon Hildegarde : « Celui qui souffre de goutte et


de rhumatismes doit faire macérer les paupières de la baleine
pendant douze heures dans du vin, doit faire chauffer ce vin sur le
feu et en boire souvent, et ses rhumatismes (la goutte) disparaîtront.
»

Pommades pour les rhumatismes


POMMADE D’ABSINTHE

Indication : Arthrose, arthrite et douleurs rhumatismales.

Préparation selon Hildegarde : « Lorsqu’un homme est atteint


de rhumatismes si intenses que même ses articulations menacent
de se briser, il doit écraser de l’absinthe fraîche dans un mortier et
en extraire le jus, prendre de la graisse de bœuf et de cerf ainsi que
de la moelle de cerf et en faire une pommade. Qu’il se masse
vigoureusement les zones douloureuses devant un feu (de bois
d’orme) et il sera guéri. »

Recette : Pommade d’absinthe


- 10 g de jus d’absinthe frais
- 6 g de moelle de cerf
- 10 g de graisse de cerf
- 8 g de graisse de bœuf
- 6 g d’huile d’olive

Faire chauffer, au bain-marie le jus d’absinthe avec la moelle et


la graisse de cerf et avec l’huile d’olive, réduire ces ingrédients en
pommade. En extraire l’eau et remplir des pots à pommade. En cas
d’arthrose masser chaque jour les articulations douloureuses avec
cette préparation devant un feu d’orme (ou devant une lampe
chauffante). L’effet de la pommade est renforcé par le massage
devant un feu de bois car le feu d’orme a déjà, à lui seul, une action
analgésique. Quelques minutes déjà après l’application, les douleurs
disparaissent et les articulations retrouvent leur mobilité.
Attention ! La thérapie par la chaleur qui accompagne ce
traitement ne devrait pas être appliquée en cas de rhumatismes
inflammatoires aigus car les états inflammatoires peuvent s’aggraver
sous l’effet de la chaleur. Dans ce cas, on peut aussi faire un
massage à température ambiante.
▸ Cas vécus
« Voici le diagnostic fait au sujet de mon mari après des
radios chez l’orthopédiste : ménisque interne coincé, droit,
fibrose de Hoffa, lésion du ligament croisé.
Traitement : faire immédiatement, le soir, des
enveloppements avec une purée de consoude. Au bout de
quatre jours : massage avec de lapommade d’absinthe, du
repos et de lachaleur. Après huit jours le ménisque n’était
plus bloqué. Le genou a été opéré sous traitement préventif
à l’achillée, le médecin n’a eu qu’à gratter le cartilage
superflu. Il n’a pas été nécessaire d’opérer aussi le ligament
croisé. »
Cette patiente de 55 ans a des rhumatismes depuis l’âge de
12 ans et est dans une chaise roulante depuis qu’elle a 33
ans. Tous les médicaments chimiques contre les
rhumatismes n’ont pas pu retarder l’évolution de la maladie :
43 années de cortisone, voltarène, résorchine et des cures
d’injection d’or jusqu’à ce que « je sois malade à mourir»
(inflammation hépatique, gastrite). La masse osseuse avait
tellement diminué qu’on avait placé une articulation artificielle
sans ciment sur la hanche droite. À la clinique Reha, on a
supprimé tous les médicaments et, chez elle, la patiente fait
des massages quotidiens à la pommade d’absinthe devant
un feu de bois d’orme, poursuit la cure d’or selon Hildegarde
et a changé radicalement son alimentation pour consommer
de l’épeautre. Avec ce traitement, les douleurs deviennent
supportables.

FEU DE BOIS D’ORME ET


MASSAGES À LA
POMMADE D’ABSINTHE
Indication : Goutte, rhumatisme et arthrose.

Préparation selon Hildegarde : « Si quelqu’un souffre de la


goutte, qu’il fasse un feu de cheminée avec ce bois et qu’il se
réchauffe immédiatement devant ce feu, et sur l’heure les
rhumatismes disparaîtront. »

Recette : Feu de bois d’orme


S’asseoir devant la cheminée ou le fourneau chauffé avec du
bois d’orme. On peut encore renforcer l’effet de ces « massages par
le feu » en massant les articulations douloureuses avec de la
pommade d’absinthe (voir ci-dessus). Les rayons rouge foncé du feu
d’orme semblent être le principe actif, capable de traiter les causes
des rhumatismes et de la goutte.

▸ Cas vécus
Cette patiente de 65 ans a déjà été opérée une fois au
genou à cause d’une arthrose. Puis elle a souffert à nouveau
pendant toute une année de polyarthrite rhumatoïde; elle
avait en particulier des douleurs au genou droit qui ne
disparaissaient pas sous l’effet de la cortisone et des anti-
douleurs rhumatismaux. Une nouvelle opération du genou
était prévue. Des massages intensifs et réguliers, alternant
pommade de foie de blaireau et pommade d’absinthe, devant
un feu de bois d’orme, chaque jour, pendant plusieurs
semaines, ont fait disparaître les douleurs du genou et une
opération n’est plus nécessaire.

Ce chef jardinier de 54 ans souffre, de façon répétée, de


douleurs sciatiques provoquées par le froid et l’humidité qui le
rendent impotent. Deux à trois massages à la pommade
d’absinthe devant un feu de bois font disparaître
instantanément les douleurs.
POMMADE DE FOIE DE
BLAIREAU

Indication : Douleurs articulaires et rhumatismales, naevus


(mélanome), douleurs du dos et douleurs de côté.

Préparation selon Hildegarde : « Prends le foie et le cœur d’un


blaireau et coupe les en tout petits morceaux (dans le mixer) et cuis
les pour les réduire en bouillie. Ajoute de la graisse de blaireau et
des feuilles d’arbre à goutte ainsi que de l’armoise amère (aurone),
mais moins que de feuilles d’arbre à goutte, fais cuire le tout dans
cette eau et confectionne une pommade. Cette pommade est la
meilleure qui soit pour les rhumatismes, pour les os des articulations
qui sont disjoints et pour les articulations détruites par les
rhumatismes. Si un homme souffre de cela, qu’il s’enduise les
articulations de cette pommade à l’endroit où il a mal et il sera guéri.
Si quelqu’un a mal à la tête (derrière la tête), qu’il se masse avec la
même pommade la nuque et les vertèbres cervicales, les tempes et
le front. Celui qui a des douleurs de côté et dans le dos doit masser
ces endroits et cette pommade excellente lui fera du bien. Même les
taches sombres de son corps seront nettoyées s’il se masse avec
cette pommade car elle fait disparaître tout ce qui rend l’homme
malade. »

Recette : Pommade de foie de blaireau


- 1 foie de blaireau
- 1 cœur de blaireau
- 2 l d’eau
- 500 g de feuilles de cassis (arbre à goutte)
- 400 g d’armoise amère (aurone)
- 100 g de graisse de blaireau
Passer au mixer le foie et le cœur et les faire cuire une heure
dans l’eau. Ajouter ensuite les herbes et la graisse de blaireau, bien
mélanger et faire cuire encore 5 minutes. Éliminer l’eau, battre à
froid le foie et mettre dans des récipients. Masser les zones
douloureuses plusieurs fois par jour avec cette pommade. Elle
supprime les douleurs et les inflammations.

▸ Cas vécu
Le gros orteil était si enflé qu’il ne rentrait plus dans la
chaussure. Après avoir massé l’orteil pendant plusieurs
semaines avec la pommade, celui-ci est redevenu normal.

POMMADE DE SAPIN

Indication : Goutte, rhumatisme, « fureur du cerveau » (colère),


faiblesse du système nerveux végétatif, douleurs gastro-intestinales,
crispations, maux de tête dus à l’hypertension artérielle (risque
d’attaque), inflammation des sinus, douleurs du plexus solaire.

Préparation selon Hildegarde : Lorsque le sapin verdit et n’a


pas encore perdu de sa sève, comme cela est le cas en mars ou
bien aussi (encore) en mai, prends alors de son écorce, de ses
aiguilles et également de ses jeunes pousses, coupe les en petits
morceaux et fais cuire le tout dans l’eau jusqu’à ce que tu en
obtiennes une essence (épaisse [spissum]). Ajoute ensuite du
beurre fait avec du lait de vache du mois de mai (beurre de mai),
(porte le tout à ébullition) et passe le dans une étamine et
confectionne en une pommade. Si quelqu’un souffre de l’estomac ou
de la rate (douleurs), il doit d’abord se masser le cœur avec cette
pommade – à cause de son cœur – et puis, immédiatement après,
l’estomac, s’il a mal, ou la rate, si elle souffre, et la pommade, grâce
à sa force, pénètrera au travers de la peau si bien qu’il sera
rapidement guéri. » (PL 1233 B)
Recette : Pommade de sapin
- 50 g d’aiguilles, d’écorce et de bois de sapin de printemps
- 25 g de feuilles de sauge
- 250 ml d’eau
- 100 g de beurre de vache de mai

Couper en petits morceaux les aiguilles, l’écorce et le bois de


sapin et les cuire dans l’eau pour les réduire en bouillie. Bien
mélanger avec le beurre que l’on fait fondre en remuant
constamment, remuer à froid, éliminer l’eau et conserver dans un pot
au réfrigérateur. Masser d’abord le cœur, puis, le plexus solaire.
Pour les maux de tête on peut aussi masser les tempes et le front
ainsi que la tête entière avec la pommade de sapin. Elle a aussi
prouvé son efficacité pour faire disparaître les douleurs des sinus et
des mâchoires lorsqu’on fait des massages externes. On peut même
traiter les narines avec cette pommade.

▸ Cas vécu
Cette patiente de 68 ans souffrait depuis vingt ans déjà de
rhumatismes cardiaques. La vitesse de sédimentation du
sang (vitesse de sédimentation des globules rouges)
augmentait sans cesse et se situait aux alentours de 50/80.
Deux mois après une saignée hildegardienne, une cure
intense pour le cœur et un traitement à la pommade de
sapin, la vitesse de sédimentation n’est plus que de 10/40.
Les massages à la pommade de sapin font disparaître les
douleurs cardiaques qui dès lors ne réapparaissent plus.

HUILE DE LAURIER

Indication : Huile à usage universel pour les rhumatismes, les


douleurs rhumatismales, d’arthrose, les points de côté, les douleurs
cardiaques irradiantes, les douleurs cardiaques au niveau des
vertèbres (colonne vertébrale), pour les douleurs d’estomac,
douleurs cicatricielles et au niveau des épaules.

Préparation selon Hildegarde : « Presse l’huile des fruits du


laurier et masse toi le corps avec cette huile à l’endroit où le
rhumatisme te fait souffrir et tu iras mieux. Si tu ajoutes à cette huile
un tiers de sève de buis, l’huile sera plus efficace, pénètrera la peau
plus rapidement pour te guérir et le rhumatisme disparaîtra… Si tu
as des douleurs au cœur, enduis toi avec cette pommade. Fais de
même en cas de douleurs sur le côté et dans le dos. »

Recette : Huile de laurier


Prendre de l’huile de laurier italienne pressée à froid,
éventuellement additionnée d’huile de de sève de buis et masser les
articulations avec cette préparation. L’huile de laurier a une action
rapide et une à deux applications suffisent généralement pour
éliminer les douleurs rhumatismales. L’huile de laurier a donné
d’excellents résultats pour calmer les douleurs d’arthrose dans les
genoux, les hanches et les épaules. Elle se comporte probablement
comme un « capteur de radicaux libres » qui, lors du passage dans
les tissus conjonctifs, capte les radicaux d’oxygène qui se sont
multipliés lors d’une intense phagocytose.
Attention ! Avant utilisation, masser le dos de la main avec un
peu d’huile de laurier ; si au bout de cinq minutes une rougeur
intense apparaît, cela prouve que vous êtes allergiques à l’huile de
laurier et il est préférable de ne pas l’utiliser.

▸ Cas vécu
« À cause de douleurs sciatiques et de douleurs dans les
hanches, à droite et à gauche, je n’avais plus de forces dans
les jambes. Les douleurs descendaient jusque dans les
orteils. Des massages à l’huile de laurier les ont fait
disparaître. »
HUILE D’OLIVE ET DE
ROSE

Indication : Douleurs rhumatismales, crampes et névralgies.


L’action de l’huile d’olive de rose est principalement due à la
vitamine E qu’elle renferme ; ce que l’on appelle tocophérol est un
anti-oxydant et un capteur de radicaux libres. En massant
fréquemment les articulations l’huile d’olive et donc la vitamine E
pénètre dans le liquide synovial des articulations enflammées,
élimine les radicaux d’oxygène qui se sont formés par une intense
phagocytose, ce qui provoque un retour notable des symptômes
rhumatismaux. On peut mettre à profit l’effet curatif de cette huile
d’olive et de rose par des massage répétés en cas d’arthrite ou bien
d’arthrose, voire même de goutte.

Préparation selon Hildegarde : « Lorsque des crampes font


souffrir un homme à un endroit quelconque du corps, qu’il prenne de
l’huile d’olive et masse vigoureusement l’endroit où il souffre. S’il n’a
pas d’huile d’olive, il peut également prendre une autre pommade de
qualité (pommade d’absinthe) et se masser avec cette pommade.
S’il n’a rien du tout à sa disposition, qu’il frotte vigoureusement
l’endroit où il a une crampe avec ses mains nues, et la douleur
disparaîtra. »

Recette : Huile d’olive et de rose


- 1 ml d’huile de rose pure
- 100 ml d’huile d’olive pressée à froid
Bien mélanger l’huile d’olive et l’huile de rose, faire des
massages quotidiens des zones concernées.

POMMADE DE SAUGE
Indication : Rhumatismes, coliques et crampes.

Préparation selon Hildegarde : « Prendre des pétales de rose


et la moitié de sauge (feuilles et fleurs) et ajouter du saindoux frais
fondu. Faire cuire le tout dans de l’eau et en confectionner une
pommade. Et si un homme souffre de crampes ou de rhumatismes
(paralysis) qu’il s’enduise la zone douloureuse et il ira mieux. »

Recette : Pommade de sauge


- 20 g de feuilles de rose
- 10 g de feuilles de sauge avec des fleurs
- 100 ml d’eau
- 100 g de saindoux frais
Réduire en morceaux les feuilles de rose et de sauge et les
amener brièvement à ébullition dans 100 ml d’eau. Ajouter ensuite le
saindoux, bien remuer, éliminer l’eau et mélanger le tout pour
confectionner une pommade. Faire plusieurs massages quotidiens
avec cette préparation.

POMMADE D’ARMOISE
AMèRE (AURONE; LAT :
ARTEMISIA ABROTANUM)

Indication : goutte, rhumatismes, polyarthrite et accès de


rhumatismes aigus accompagnés de douleurs « furieuses ».
Des douleurs « furieuses » dans une articulation ne sont pas
seulement le signe de douleurs de goutte mais principalement de
douleurs arthritiques et poly arthritiques. Sous le qualificatif de
goutte Hildegarde comprend la goutte véritable provoquée par
l’acide urique, mais aussi un accès douloureux de rhumatismes
articulaires aigus tel que cela se produit lors de douleurs articulaires
« furieuses » et « démentes » provenant d’une maladie
rhumatismale.

Préparation selon Hildegarde : « Si quelqu’un souffre de goutte


dans ses membres (articulations), qu’il prenne une grosse quantité
d’armoise et suffisamment de saindoux et un peu d’huile d’olive.
Qu’il fasse chauffer le tout dans une poêle (au bain-marie). Puis qu’il
l’applique, chaud, sur l’articulation dans laquelle la goutte se
déchaîne et qu’il l’enveloppe d’un pansement. Il doit procéder ainsi
souvent et la goutte disparaîtra. »

Recette : Pommade d’armoise amère (aurone ; lat :

artemisia abrotanum)
- 1 à 2 cuillères d’armoise amère fraîche
- 100 g de saindoux
- 50 ml d’huile d’olive

Faire chauffer au bain-marie l’armoise coupée en petits


morceaux avec l’huile et le saindoux en remuant constamment et
laisser refroidir en continuant à remuer. Masser les zones
douloureuses plusieurs fois par jour avec la pommade d’armoise.

▸ Cas vécus
Ce cordonnier de 67 ans souffrait du syndrome du canal
carpien et avait de telles douleurs dans la main qu’il ne
pouvait plus tenir le volant d’une voiture. Après saignée
hildegardienne, assainissement de l’intestin, massages à
l’extrait d’armoise ainsi que la consommation de poudre de
graines de céleri sur du pain aux coings, les douleurs ont
disparu.
« Le majeur et l’annulaire de la main droite ainsi que
l’annulaire de la main gauche étaient ce que l’on nomme des
« doigts à ressort », cela signifie qu’au plus petit mouvement,
les doigts se fermaient et je pouvais à peine les rouvrir. Il
m’est arrivé à plusieurs reprises de ne plus pouvoir déplier
les doigts qui me faisaient terriblement souffrir, même
lorsque j’essayais de décontracter mes bras dans un bain
chaud. Les douleurs étaient tout simplement épouvantables.
J’ai montré mes mains à deux médecins qui tous deux me
dirent la même chose – on ne pouvait plus rien faire – La
seule possibilité était une opération de la main.
Dieu merci, mon flair est si aiguisé que je déclinai d’emblée,
mais après avoir remercié, ces deux propositions. Par
chance, j’avais chez moi un parent qui m’avait rendu visite et
qui me vit, assis dans ma salle de bain, de nuit, blanc comme
neige à cause des douleurs. Il a été terriblement effrayé et a
vu que je ne pouvais déplier mes doigts qu’après les avoir
laissés dix minutes sous l’eau. Comme il est doté d’un bon
sens pratique, il a pris deux chaussettes, en a fait des balles
et les a glissées sous les doigts qui me créaient des
problèmes, de telle manière que mes doigts ne pouvaient
plus se refermer. Même dans la journée j’utilisais un objet
que je tenais en main pour que mes doigts ne se referment
pas. C’est alors que j’ai lu le livre Voilà comment Dieu guérit
du Dr Hertzka et que j’ai pensé que c’était exactement ce qui
me convenait car seul Dieu est capable de « remettre droit
ce qui est tordu » J’ai donc suivi son conseil et utilisé de
l’extrait d’armoise, je m’en suis enduit les mains avant le
coucher. Depuis six mois, il n’est plus nécessaire que j’utilise
la nuit des balles faites avec des chaussettes, ni des balles
en caoutchouc le jour. Je n’ai plus de douleurs et mes doigts
restent normalement en place. Même si je ne souffre plus, je
continue à me traiter ainsi et je suis très heureux car je
travaille beaucoup et je joue volontiers du piano. »

POMMADE DE THYM
Indication : Rhumatisme articulaire déformant, goutte, paralysie
et douleurs des métastases osseuses.

Préparation selon Hildegarde : « Si quelqu’un souffre de goutte


(paralysis) et d’un point de côté ou d’une infection (pestis), qui détruit
les membres d’un homme comme s’ils étaient broyés et rongés, qu’il
prenne des feuilles de sauge et le double d’euphorbe de jardin et du
thym en quantité égale à trois fois celle de l’euphorbe, qu’il fasse
cuire cela dans l’eau. Qu’il ajoute de la graisse de chèvre et le
double de vieux saindoux et fasse ainsi une pommade. Qu’il se frotte
vigoureusement devant un feu avec cette pommade à l’endroit où il
souffre. La chaleur de la sauge, la chaleur de l’euphorbe, ainsi que
celle du thym, avec la douceur de l’eau réchauffée, et en ajoutant la
chaleur de la graisse de chèvre et du vieux saindoux diminuent les
humeurs injustement froides et injustement chaudes des douleurs
indiquées. La même pommade tue aussi les pediculi (des
oncogènes cancérigènes de l’homme) lorsque l’homme se masse
avec cette pommade. »

Recette : Pommade de thym


- 1 g de feuilles de sauge fraîches
- 2 g d’euphorbe des jardins
- 3 g de feuilles de thym
- 15 ml d’eau
- 10 g de graisse de chèvre
- 20 g de saindoux
Hacher finement les herbes, les porter à ébullition dans l’eau et
mélanger avec la graisse au bain-marie pour en confectionner une
pommade, laisser refroidir.
Frotter les parties douloureuses plusieurs fois par jour avec la
pommade de thym. Ce qui est particulièrement remarquable, c’est la
diminution des douleurs dans les cas de métastases osseuses.

POMMADE DE GEAI
Indication : Syndrome du bras et de l’épaule, douleurs du dos et
de la tête.

Préparation selon Hildegarde : « Prends le geai, jette la tête et


les entrailles, plume le, découpe le corps en morceaux et fais le
cuire avec des graines de fenugrec et moins de mauve, de la moelle
de cerf et moins de graisse de poule, du beurre de vache de mai
autant que les deux autres graisses, mets tout ensemble dans l’eau.
Écume la graisse qui monte à la surface et prépare une pommade.
C’est le meilleur des remèdes contre les douleurs à la tête, à
l’épaule et aux reins mais également contre les douleurs du bas-
ventre si tu te masses avec cette pommade. Et la goutte intense
diminuera et tu te sentiras mieux. »

Recette : Pommade de geai


- 1 geai, sans tête, plumé et vidé
- 30 g de poudre de graines de fenugrec
- 50 g de moelle de cerf
- 50 g de graisse de poule
- 100 g de beurre de vache de mai
Faire bouillir dans 2 litres d’eau, jeter l’eau et remuer jusqu’à
obtention d’une pommade. La pommade est très efficace en cas de
douleurs de l’épaule et du bras, mais peut être également utilisée
pour les maux de tête et de l’abdomen.
Attention ! Dans certains pays, le geai fait partie des espèces
protégées.

POMMADE D’HILAIRE

Indication : Douleurs rhumatismales, de la goutte, du côté et du


dos.
Préparation selon Hildegarde : « La pommade d’Hilaire (315-
367, un docteur de l’église) est efficace contre la douleur des deux
côtés, et cela quelle que soit l’intensité de la douleur, contre les
douleurs dans la poitrine et contre
la goutte. Prends les feuilles du pêcher et une quantité
équivalente d’herbe aux chantres, prends – le tiers de la quantité
d’herbe aux chantres – et autant de plantain que de balsamite, fais
cuire cela à feu modéré dans l’eau. Ensuite passe à travers un linge,
prends de l’huile de laurier, le double de graisse de cerf et le tiers de
vieux saindoux et mélange tout cela avec l’eau en chauffant
légèrement, élimine l’eau et confectionne une pommade. Masse
avec cette pommade les zones douloureuses du côté et de la
poitrine ou bien là où se trouve la goutte et cela ira mieux. »

Recette : Pommade d’Hilaire


- 20 g de feuilles de pêcher
- 20 g d’herbe aux chantres (lierre terrestre)
- 7 g de balsamite
- 7 g de feuilles de plantain
- 250 ml d’eau
- 10 g d’huile de laurier
- 20 g de graisse de cerf
- 7 g de saindoux

Faire bouillir les herbes dans l’eau, ajouter l’huile de laurier, la


graisse de cerf et le saindoux, éliminer l’eau et confectionner une
pommade. Faire plusieurs massages quotidiens sur les zones
douloureuses.

POMMADE DE
MATRICAIRE
Indication : Douleurs rhumatismales lancinantes, douleurs dues
aux rhumatismes des parties souples, de l’abdomen ainsi que les
points de côté

Préparation selon Hildegarde : « Un homme qui souffre de


douleurs lancinantes doit prendre de la matricaire, bien l’écraser
pour en tirer le jus et y ajouter un peu de beurre de vache. Qu’il s’en
enduise là où il a mal et il sera guéri. Il arrive aussi assez souvent
que l’acide biliaire prenne le dessus chez l’homme et se répande
dans tout son corps. L’homme souffre alors de douleurs lancinantes
jusqu’à ce que ces débordements se calment. »

Recette : Pommade de matricaire


- 20 ml de teinture mère de matricaire
- 100 ml de beurre de vache

Bien mélanger, éliminer l’eau et masser plusieurs fois par jour les
zones douloureuses.

Enveloppements pour les rhumatismes et la goutte

ENVELOPPEMENT À
L’ABSINTHE POUR LA
TÊTE

Indication : Douleurs dues à la goutte, douleurs de


la tête suite à un accident, maux de tête d’une manière générale.

Préparation selon Hildegarde : « Verse généreusement du jus


d’absinthe dans du vin chaud et humecte ta tête avec cette
préparation lorsqu’elle te fait souffrir, jusqu’aux yeux, aux oreilles et
la nuque, le soir lorsque tu vas te coucher, et couvre ta tête
entièrement d’un bonnet de laine jusqu’au matin. Cela supprimera la
douleur de ta tête qui vient de la goutte et chassera aussi la douleur
interne de la tête.

Recette : Enveloppement à l’absinthe pour la tête


Mélanger 1 verre à liqueur de jus d’absinthe (dans ce cas, on
peut utiliser du jus d’absinthe de printemps ou du jus d’absinthe de
la société Kneipp ou Schoenenberger) à 0,125 litre de vin chaud.
Masser toute la tête avec cette préparation et la couvrir d’un
bonnet de laine pour la nuit.

ENVELOPPEMENT DE
FEUILLES DE FRÊNES

Indication : Rhumatismes articulaires, douleurs discales,


polyarthrite, goutte, douleurs d’arthrose et des hanches.

Préparation selon Hildegarde : « Si quelqu’un souffre dans le


dos, sur le côté ou dans une autre articulation de goutte
rhumatismale, comme si ses articulations étaient brisées ou
détruites, qu’il fasse bouillir des feuilles de frêne dans de l’eau, qu’il
étende le malade nu sur un drap et, après avoir égoutté l’eau de
cuisson, qu’il l’enveloppe partout avec les feuilles de frêne encore
chaudes. Principalement à l’endroit où il souffre le plus. »

Recette : Enveloppement de feuilles de frênes


Prendre environ une grosse poignée de feuilles de frêne pour
chaque zone douloureuse et faire bouillir avec 1/4 à 1/2 litre d’eau
pendant 5 minutes, égoutter l’eau et envelopper chaque partie du
corps avec ces compresses d’herbes chaudes pendant 1 à 2 heures.
Recouvrir d’une feuille de plastique pour éviter les taches.
Attention ! En cas d’inflammations récentes, même
accompagnées de fièvre, on peut faire un enveloppement tiède de
feuilles de frênes (25 à 30 °C) et le renouveler toutes les heures
pour éliminer ainsi l’inflammation. Après que l’inflammation ait
disparu, c’est-à-dire dans la phase chronique, on peut faire ce
traitement à chaud avec des feuilles de frênes cuites et alterner avec
des massages à la pommade d’absinthe devant un feu d’orme, des
bains pour les rhumatismes et des saunas.

▸ Cas vécu
Cette patiente de 48 ans souffre d’arthrite dans les doigts et
au poignet droit. L’application de chrysoprase, des
enveloppements de feuilles de frênes et un assainissement
de l’intestin (contre le candida) lui permettent de maîtriser
ses troubles.

ENVELOPPEMENT DE
GRAINS DE BLÉ

Indication : Douleurs dans les reins et dans le dos, disques


vertébraux endommagés et lumbago.

Préparation selon Hildegarde : « Celui qui a mal au dos ou aux


reins doit faire cuire des grains de blé dans l’eau et les appliquer
chauds sur la zone douloureuse et la chaleur du blé va chasser les
causes de ces douleurs. »

Recette : Enveloppement de grains de blé


Faire cuire 1 kg de blé dans 3 litres d’eau pendant 15 minutes,
égoutter, étaler les grains chauds sur un linge en éponge et poser la
partie du corps qui est concernée pendant 2 heures sur ces grains
chauds (mais pas trop chauds). À l’aide d’un autre linge, faire tenir
cet enveloppement afin que les grains ne tombent pas. Boire
également du vin chaud de rhizome de galanga.

▸ Cas vécu
Cette directrice municipale de 79 ans souffrait de douleurs
dans le dos depuis qu’elle était jeune et avait l’impression
que son dos se cassait en deux. Elle se plaignait
principalement de douleurs sciatiques qui irradiaient dans la
jambe gauche. Au centre de cure d’Hildegarde, on a pratiqué
une physiothérapie hildegardienne intensive avec massages
devant un feu d’orme, pose de ventouses, bains de fougères,
enveloppements de feuilles de frênes. L’enveloppement de
blé a été particulièrement efficace. Toutes les pommades
chimiques ont pu être supprimées après une semaine de
cure contre les rhumatismes.

COMPRESSES DE
FEUILLES DE PLANTAIN

Indication : Douleurs rhumatismales, douleurs lancinantes,


douleurs du pancréas, élancements tuberculeux dans le ventre en
cas de tuberculose de l’intestin, des reins ou de l’abdomen.

Préparation selon Hildegarde : « Celui qui souffre de douleurs


lancinantes doit faire cuire des feuilles de plantain dans l’eau et
après avoir jeté l’eau, il doit appliquer les feuilles chaudes à l’endroit
où il a mal et les douleurs diminuent. »

Recette : Compresses de feuilles de plantain


Prendre une poignée de feuilles de plantain pour chaque partie
du corps à traiter et faire cuire dans 1/4 à 1/2 litre d’eau, passer l’eau
et appliquer les feuilles chaudes en compresses pendant 1 à 2
heures.

ENVELOPPEMENT DE
PERSIL – RUE – HUILE
D’OLIVE

Indication : Goutte causée par l’acide urique, rhumatisme


articulaire (chez les buveurs), lumbago et douleurs sciatiques.

Préparation selon Hildegarde : « Un homme qui a une chair


molle et qui souffre de goutte (gutta) parce qu’il boit trop d’alcool si
bien que ses articulations sont atteintes, doit prendre du persil,
quatre fois plus de rue et faire chauffer cela dans une poêle avec de
l’huile d’olive. Appliquer cette purée de plantes encore chaude à
l’endroit où il a mal, faire une compresse et cela ira mieux. »

Recette : Enveloppement de persil – rue – huile d’olive


Faire chauffer dans 50 ml d’huile d’olive 10 g de persil et 40 g de
rue, passer et appliquer les herbes encore chaudes en compresse
pendant une heure.

COMPRESSE DE DICTAME
– JOUBARBE – ORTIES

Indication : Remède universel pour rhumatismes et goutte,


douleurs dues à une mauvaise alimentation et un mode de vie
malsain.
Préparation selon Hildegarde : « Si quelqu’un en vient à être
paralysé des membres, qu’il prenne du dictame (creuser la tige de la
plante et l’évider), qu’il le fasse cuire dans l’eau et, pendant la
cuisson, qu’il prenne le double de joubarbe, deux fois plus d’orties
que de joubarbe et qu’il fasse bouillir tout cela dans l’eau. Une fois
les herbes cuites et passées à la passoire, les appliquer chaudes sur
l’articulation et les membres touchés et, après refroidissement, qu’il
fasse à nouveau réchauffer les herbes, qu’il les applique à nouveau
et qu’il fasse cela chaque jour. De cette manière, le malade sera
guéri, à moins que Dieu ne le veuille pas. »

Recette : Compresse de dictame – joubarbe – orties


- 1 grosse cuillère de feuilles de dictame
- 2 cuillères de joubarbe 4 cuillères d’orties
- 1 l d’eau

Hacher finement le tout et amener à ébullition, pendant trois


minutes, chaque ingrédient selon l’ordre indiqué, passer et faire une
compresse nouée sur le membre. Après refroidissement, faire
réchauffer à nouveau. Renouveler l’opération chaque jour jusqu’à
diminution des douleurs.

Bains et saunas

L’utilisation de la chaleur dans des bains, enveloppements à l’eau


ou saunas constitue une thérapie unique en son genre, et plus
particulièrement en cas d’arthrite et d’arthrose chronique, avancée.
C’est plus spécialement la chaleur humide qui est très bien
supportée par le rhumatisant ; elle supprime les douleurs, la raideur,
décontracte ses muscles et a une action anti-inflammatoire. Mais il y
a également des effets non souhaités, au cours d’une phase aiguë
de poussée rhumatismale il ne faut pas utiliser la chaleur car cela
active les infections et les inflammations et peut accélérer la
destruction des tissus. La chaleur du sauna est très appréciée du
rhumatisant chronique parce que, utilisée avec précautions et de
manière ciblée, elle décontracte les muscles et apaise la douleur. Au
cours d’inflammations aiguës ou en cas de faiblesse du système
cardiovasculaire, il ne faut pas pratiquer de thérapie par saunas. Les
mêmes critères conduisent à renoncer à la thérapie par les bains.
L’application d’enveloppements humides et chauds autour des
membres enflammés, pendant 30 minutes, est une thérapie efficace
et d’emploi facile.
L’utilisation du froid sous forme d’enveloppements à l’eau froide,
de douches à l’eau froide et à l’eau chaude, en alternance, peuvent,
lorsqu’elles sont utilisées de manière bien adaptée et avec
précaution, améliorer les états inflammatoires rhumatismaux aigus
car cela fait disparaître douleurs et enflures. Les soins ne devraient
pas durer plus de 10 à 15 minutes. Il ne faut en aucun cas faire des
enveloppements de glace car ils stimulent la synthèse des
prostaglandines et donc le processus inflammatoire. En cas de
troubles circulatoires il ne faut également pas utiliser la thérapie par
le froid.

CURE RHUMATISMALE DE
FOUGÈRES

Indication : Désintoxication des tissus en cas d’arthrite


rhumatismale, en l’absence de douleurs et d’inflammation, en cas
d’arthrose et de goutte.

Préparation selon Hildegarde : « Celui qui est intoxiqué (qui


souffre de rhumatismes) doit prendre des fougères, encore vertes,
les faire cuire dans l’eau, prendre souvent des bains dans cette eau
et la goutte disparaîtra. » (PL 1148 B)

Recette : Cure de fougères pour les rhumatismes


Couper en petits morceaux 5 frondes de fougères, les faire
bouillir dans l’eau pendant 5 minutes, passer l’eau et la verser dans
une baignoire remplie d’eau à 38° ; prendre un bain pendant 20
minutes. Si l’on n’a pas de fougères de printemps, on peut prendre
de l’extrait de fougère (environ 10 ml pour un bain).
Attention ! Le bain de fougères a une action si désintoxicante que
les toxines passent provisoirement des tissus au système
circulatoire ce qui peut entraîner une nouvelle intoxication
temporaire et peut même conduire à un renforcement des
symptômes existants.

BAIN DE CORNOUILLER

Indication : Rhumatisme juvénile, fièvre rhumatismale et


polyarthrite chronique.

Préparation selon Hildegarde : « Prends l’écorce, le bois et les


feuilles du cornouiller et fais les cuire dans l’eau, prépare un bain
avec cela. Celui qui a la goutte, que ce soit un enfant, un jeune
homme ou bien un vieillard, doit prendre fréquemment des bains
avec cette préparation et faire des enveloppements de feuilles. Il faut
le faire en été lorsque les cornouillers sont encore verts. Cela sera
très utile au rétablissement de la santé d’un jeune homme. Mais cela
sera aussi utile à un vieillard même si ce n’est pas aussi efficace que
chez un enfant. »

Recette : Bain de cornouiller


Faire cuire dans 2 litres d’eau, pendant 15 minutes, 200 g de
feuilles et d’écorce fraîches de cornouiller, passer, ajouter à un bain
chaud à 38° et se baigner pendant 20 minutes. On peut également
utiliser les feuilles de cornouiller coupées en petits morceaux en
compresses sur les zones douloureuses.

BAIN D’ÉCORCE DE
PEUPLIER
Indication : Douleurs provoquées par la goutte et les
rhumatismes.

Préparation selon Hildegarde : « Celui qui a la goutte ou bien


un estomac froid (gastrite) doit prendre l’écorce du peuplier, tant que
celui-ci est encore vert, la couper en petits morceaux et la faire cuire
dans l’eau. Qu’il verse cette eau ainsi que l’écorce dans un bain et
se baigne dedans. Il doit le faire souvent et la goutte disparaîtra, son
estomac froid redeviendra chaud et ces deux sortes de maladie
seront ainsi soulagées. »

Recette : Bain d’écorce de peuplier


Faire bouillir 100 g d’écorce fraîche de peuplier coupée en petits
morceaux dans 2 litres d’eau, verser dans un bain chaud à 38° et se
baigner pendant 20 minutes. L’agent actif qui se trouve dans ce bain
est l’acide salicylique dont l’industrie pharmaceutique se sert pour le
synthétiser en acide acétylsalicylique (ASS ou aspirine), un puissant
anti-douleur.

BAIN DE FEUILLES DE
MÛRIER

Indication : Psoriasis (arthritique), éruption avec démangeaisons


(gale) et allergie.

Préparation selon Hildegarde : « Celui qui a une éruption


cutanée avec des démangeaisons (scabies) doit faire cuire des
feuilles de mûrier dans l’eau, et se baigner dans cette eau ou bien se
laver vigoureusement dans un bain de vapeur avec cette eau. Il doit
faire cela souvent et sa peau guérira. »

Recette : Bain de feuilles de mûrier


Faire cuire 3 poignées de feuilles de mûrier dans 3 litres d’eau
pendant 10 minutes, passer et jeter dans un bain chaud à 38°. Se
baigner pendant 20 minutes. On peut aussi utiliser les feuilles cuites
en compresses chaudes. À ce jour il n’y a aucun patient, souffrant
de la peau, qui n’ait ressenti les effets étonnants de ce bain.

▸ Cas vécu
Ce commerçant de 64 ans souffrait depuis 1975 d’un
décollement de la rétine et, depuis dix ans, d’un psoriasis
arthritique des deux mains. Lorsqu’il était stressé ou énervé
ses troubles empiraient et il pouvait à peine serrer la main de
ses clients. Après un assainissement de l’intestin avec du
miel aux poires et à la racine de fenouil, pour traiter le
candida, et une thérapie par saignée et surtout, après avoir
fait des enveloppements et des bains de feuilles de mûrier ce
patient a pu, au bout de deux mois déjà, constater la
guérison totale de sa main gauche et presque totale de sa
main droite. Son état général et son moral se sont aussi
considérablement améliorés et l’acuité visuelle de son œil
droit (celui qui souffrait du décollement de la rétine) a été
récupérée à presque 100 pour cent. Les douleurs par tension
oculaire survenant sporadiquement ont totalement disparu.

SAUNA AU CHÂTAIGNIER

Indication : Rhumatismes et « fureur ».


Un sauna au châtaignier permet d’éliminer par la transpiration les
substances toxiques apparues dans le corps sous l’effet des
rhumatismes et, en même temps, la patience requise pendant le
sauna ne confère pas seulement un état d’esprit plus conciliant mais
peut aussi amener à avoir, ensuite, un sommeil réparateur
bienfaisant. Cette thérapie a un effet préventif et apaise les douleurs.
Préparation selon Hildegarde : « Un homme souffrant de
goutte, épuisé par la paralysie et qui, à cause de cela, est irascible –
parce que la colère accompagne toujours les rhumatismes – doit
faire cuire, lui-même, dans de l’eau, les feuilles, les bogues et les
châtaignes et préparer avec cette eau un extrait pour sauna; qu’il le
fasse souvent et ses rhumatismes disparaîtront et il sera d’humeur
paisible. »

Recette : Sauna au châtaignier


Couper en morceaux les feuilles, les bogues et les fruits de
châtaignier, les faire cuire dans l’eau, passer, et remplir une bouteille
de cet extrait et la boucher hermétiquement. Prendre une demi tasse
de cet extrait, l’ajouter à une demi tasse d’eau et faire couler ce
mélange goutte à goutte sur les pierres chaudes du sauna afin de le
vaporiser. Il serait bon de prévoir de faire trois séances par semaine
de sauna, de cinq minutes chacune.

SAUNA À LA VAPEUR
D’AVOINE

Indication : Douleurs rhumatismales et de goutte en relation


avec des psychoses.
Ce traitement permet de soigner des patients qui souffrent non
seulement de douleurs rhumatismales ou de goutte mais qui
souffrent principalement de psychoses. Hildegarde nomme cette
maladie amentia, consécutive au manque de sommeil. Un sauna à
la vapeur d’avoine permet non seulement de se débarrasser de ses
douleurs mais fait naître naturellement l’envie de dormir. Cela calme
les nerfs, et les psychoses et névroses disparaissent de manière
naturelle.

Préparation selon Hildegarde : « Celui qui souffre de goutte et


dont l’esprit est partagé, qui a des idées négatives de telle sorte qu’il
en devient fou, d’une certaine manière, doit inhaler de l’extrait
d’avoine dans un sauna et doit le faire souvent, il retrouvera ses
esprits et sa santé reviendra. »

Recette : Sauna à la vapeur d’avoine


Faire bouillir, à gros bouillons, 1 kg d’avoine, dans 3 litres d’eau,
pendant 20 minutes, filtrer et remplir une bouteille, la fermer
hermétiquement. Vaporiser une tasse de cet extrait, goutte à goutte
dans le sauna. Il serait bon de faire des séances de sauna de cinq
minutes chacune, une à deux fois par semaine.

SAUNA À LA TERRE DE
RACINE DE TILLEUL

Indication : Goutte et paralysie.


Cette manière simple d’utiliser le sauna nous permet de nous
approprier les énergies des acides des plantes que renferment les
racines de tilleul qui sont capables de dissoudre les minéraux de la
terre, de les résorber et de les combiner en éléments organiques
d’une extrême finesse. Dans ce processus, il s’agit d’une
transformation naturelle de substance minérale en substances
végétales organiques.

Préparation selon Hildegarde : « Celui qui souffre de la goutte


(paralyticus) doit prendre la terre qui entoure les racines du tilleul et
la jeter dans le feu, lorsqu’elle est brûlante, qu’il verse de l’eau
dessus dans le sauna et prenne un bain de vapeur. Tu dois faire
cela neuf jours et tu seras guéri… Car la terre donne aux racines de
tilleul le suc et elle prend en elle la sève des racines. Lorsqu’on la
fait chauffer jusqu’à ce qu’elle soit brûlante afin de lui faire perdre ce
qu’elle renferme de pourriture, elle adoucit les humeurs nocives
(noxi humores) d’où vient la paralysie. »

Recette : Sauna à la terre de racines de tilleul


Mettre 100 g de terre de racines de tilleul dans un pot en terre
cuite, le poser sur les pierres brûlantes du sauna et verser, goutte à
goutte, de l’eau ou mieux encore de l’extrait de châtaignes sur la
terre.

SAUNA À LA TERRE DE
RACINES DE NOYER

Indication : Arthrite rhumatismale, arthrose, doigts des goutteux


et maladie de Bechterew.
Il s’agit, avec ce sauna, de traiter l’arthrite rhumatismale,
l’arthrose et, plus particulièrement, les doigts des goutteux. La «
contraction » dont Hildegarde donne la description renvoie à la
courbure du dos qui apparaît dans la maladie de Bechterew.

Préparation selon Hildegarde : « Que celui qui souffre de la


goutte prenne la terre qui se trouve autour des racines d’un noyer et
ceci avant que ses noix ne soient mûres. Qu’il fasse chauffer cette
terre par un feu sur des pierres de sauna, qu’il en fasse un bain de
vapeur et verse de l’eau sur la terre brûlante afin qu’il se mette à
transpirer sous l’effet de la chaleur. La goutte qui contracte ses
membres et veut les rompre sera chassée. Ses articulations brisées
seront guéries. »

Recette : Sauna à la terre de racines de noyer


Mettre 100 g de terre de racines de noyer dans un pot en terre, le
poser sur les pierres brûlantes du sauna et verser de l’eau goutte à
goutte, ou mieux encore de l’extrait de châtaignes.

Traitements des rhumatismes efficaces mais rarement


utilisés
LA MANDRAGORE

Indication : comme remède universel pour les douleurs


rhumatismales, de la tête, du dos et des articulations.
La mandragore, une solanacée sans tige, fait partie de ces
plantes légendaires auxquelles on conférait des vertus magiques au
moyen âge.

Préparation selon Hildegarde : « Celui qui, à cause d’une


quelconque maladie, a des maux de tête, doit manger la tête de la
plante, comme il le souhaite, lorsqu’il a des maux de gorge, qu’il
mange un morceau de la gorge, lorsqu’il a des maux de dos, qu’il
mange une partie du dos, celui qui a des douleurs dans le bras, doit
manger un morceau du bras, s’il a des douleurs de la main, qu’il
mange de la main, en cas de douleurs du genou et de douleurs du
pied, qu’il mange du pied de la plante. Quel que soit le membre dont
il souffre, il doit manger la partie de la plante qui y correspond et il ira
mieux. »

Recette : Mandragore
Pour transformer la mandragore en analgésique, il faut faire
tremper la racine fraîche pendant trois jours dans de l’eau de source
pour ensuite en extraire une teinture. Si l’on veut obtenir des effets
curatifs spécifiques, il faut couper la racine de mandragore, qui a la
forme d’un petit bonhomme, en morceaux, et fabriquer ses remèdes
à partir de ces différents morceaux.
Tant que nous ne connaîtrons pas la manière exacte dont
Hildegarde préparait la mandragore, on pourra essayer d’utiliser le
produit homéopathique tout prêt – Mandragora e radice D1 – comme
analgésique.
Pour les douleurs musculaires et rhumatismes articulaires on
pourra, au préalable, faire un essai avec des comprimés de D3.
ELLÉBORE

Indication : Douleurs rhumatismales, goutte, maux de tête et


manque de résistance.

Préparation selon Hildegarde : « Un homme qui a en lui de


mauvaises humeurs porteuses de mort de telle sorte qu’elles
bouillonnent et évoluent par poussées dans n’importe lequel de ses
membres, qu’il prenne toujours de l’ellébore et il ira mieux. Celui qui
souffre beaucoup de la goutte doit en manger pendant qu’il est
malade et il ira mieux. »

Recette : Ellébore
Prendre trois fois par jour, avant le repas, un comprimé
d’ellébore, le produit homéopathique Helleborus niger D4.
Attention ! L’ellébore ou ellébore fétide noire est toxique et ne doit
être utilisée que diluée de façon homéopathique.

VÉRONIQUE (VERONICA
BECCABUNGA)

Indication : Goutte et rhumatismes.

Préparation selon Hildegarde : « Et lorsqu’on en mange, elle


(la véronique) fait disparaître la goutte. »

Recette : Véronique
Une fois par jour, prendre 40 gouttes de jus dans une soupe de
semoule d’épeautre. On peut aussi couper, avec des ciseaux, une
poignée de tiges de véroniques fraîches, les laver, les couper en
petits morceaux et les faire revenir dans un peu de beurre comme
des épinards. Ajouter des oignons pour relever le goût.

MÉLANGE EN POUDRE DE
RHIZOME D’ACORE
CALAME – DE PYRÈTHRE
– DE CANNELLE

Indication : comme remède universel.


Nous nous sommes longtemps demandés quelles plantes se
cachaient derrière le byverwurz. Il ne s’agissait certainement pas de
la carline, nommée chardon argenté, mais plutôt de la capselle-
bourse à pasteur (Bursa pastoris). Aussi avons nous pris la décision
d’utiliser le rhizome d’acorecalame (Calami rhizoma) avec lequel
nous avons obtenu de très bons résultats parce que ses composants
ont une action excellente pour l’assainissement de l’intestin.

Préparation selon Hildegarde : « Réduis en poudre le rhizome


d’acore-calame (byverwurz), prends la moitié de poudre de pyrèthre
et une quantité équivalente de poudre de cannelle et mélange les.
Prends de cette poudre, chaque jour, sur du pain ou dans du vin
chaud, dans des soupes et jusqu’à ta mort tu ne souffriras ni de
graves ni de longues maladies. Aucun homme ne devrait se priver
de cette poudre ainsi préparée car, lorsqu’il est en bonne santé et
mange quotidiennement de cette poudre, il n’a pas besoin de rester
longtemps au lit et celui qui est malade recouvre la santé. »

Recette : Mélange en poudre de rhizome d’acore calame – de


pyrèthre – de cannelle
- 20 g de poudre de rhizome d’acore-calame
- 10 g de poudre de pyrèthre
- 10 g de poudre de cannelle
Mélanger le tout, en prendre trois fois par jour, 1 à 3 pointes de
couteau, dans les mets.

POUDRE DE VALÉRIANE
ET DE NÉPÈTE (CATAIRE)

Indication : Douleurs de goutte et pleurésie rhumatismale.

Préparation selon Hildegarde : « Celui qui souffre de pleurésie


ou de goutte et de douleurs rhumatismales doit réduire en poudre de
la valériane, ajouter un peu de poudre de cataire, et confectionner
un biscuit avec cette poudre, de la farine d’épeautre et du beurre et
en manger souvent, cela fera disparaître la pleurésie et la goutte. »

Recette : Poudre de valériane et de népète


- 10 g de poudre de racine de valériane
- 5 g de poudre de népète
- 100 g de farine d’épeautre
- 1 cuillère de beurre
Confectionner des biscuits avec ces ingrédients, manger 2 à 3
biscuits une fois par jour.

VIN DE PRIMEVÈRE

Indication : Paralysie et rhumatisme.

Préparation selon Hildegarde : « Celui qui souffre de paralysie


dans tout son corps doit faire tremper des primevères dans un
gobelet contenant du vin afin que le vin s’imprègne de leur goût, il
doit en boire souvent et il sera guéri. »
Recette : Vin de primevères
Faire macérer 1 cuillerée de feuilles de primevères hachées dans
1/4 de litre de vin pendant une nuit puis consommer ce vin le jour
suivant, en plusieurs fois.

SÈVE DE PRUNIER

Indication : Accès de goutte, nodules goutteux, arthrite des


doigts et vésicules d’herpès.

Préparation selon Hildegarde : « Prends de la sève de prunier


et si quelqu’un a les lèvres qui gonflent ou s’il a des attaques de
goutte, qu’il humecte ses lèvres avec la sève avant d’aller se
coucher, à l’endroit où il a mal, qu’il fasse cela souvent et cette
douleur va cesser. Si les doigts et les mains tremblent sans cesse
sous l’effet du rhumatisme ou de la goutte, qu’il masse ses mains
avec de la sève de prunier et qu’il les enveloppe d’une compresse.
L’enflure disparaîtra. »

Recette : Sève de prunier


Par lune montante, griffer l’écorce du prunier et récolter
la sève, pendant une semaine, dans un verre (ensuite recouvrir
l’écorce de graisse et l’entourer de raphia). Utiliser la sève comme le
préconise Hildegarde.

PEAU DE CERF AVEC


SÈVE DE POMMIER

Indication : Douleurs rhumatismales et de goutte dans les reins,


douleurs de dos.
Préparation selon Hildegarde : « Si quelqu’un est tourmenté
par la goutte dans les reins, qu’il applique une peau de cerf imbibée
de sève de pommier sur sa peau nue et il se sentira mieux. »

Recette : Peau de cerf avec sève de pommier


Imbiber une peau de cerf non tannée avec de la sève de
pommier prélevée dans un verre, par lune montante, après avoir
griffé l’écorce d’un pommier (ensuite, refermer la blessure de l’arbre
avec du raphia après l’avoir enduit de graisse spéciale). Utiliser
comme le préconise Hildegarde.

BISCUITS D’ENCENS

Indication : Maux de tête, migraines, troubles de la mémoire,


fièvre rhumatismale, artérite des cellules géantes et vascularite.

Préparation selon Hildegarde : « Prends de la poudre


d’encens avec un peu de farine blanche d’épeautre et également
un peu de blanc d’œuf et confectionne des biscuits, fais les sécher
au soleil ou au four et porte les souvent à tes narines, leur arôme te
rendra fort, éclaircira tes yeux et remplira ton cerveau. Celui qui a
des maux de tête si forts qu’il pense que sa tête va exploser, qu’il
applique un biscuit sur chacune de ses deux tempes et qu’il les
attache avec un linge pour la nuit et les maux de tête vont diminuer.
»

Recette : Biscuits d’encens


Faire une pâte avec 10 g de résine d’encens en poudre, 100 g de
farine blanche d’épeautre et 1 blanc d’œuf, laisser sécher au soleil
ou au four. Respirer plusieurs fois par jour l’odeur de ces biscuits ou
bien les appliquer sur les zones à traiter.
MÉLANGE EN POUDRE DE
MUSCADE – IRIS –
GALANGA

Indication : Sclérose latérale amyotrophique, maladie de


Parkinson, confusion mentale, schizophrénie (paralysis in cerebro)
et cure de choc pour les nerfs.

Préparation selon Hildegarde : « Celui qui souffre de paralysie


du cerveau doit prendre de la poudre de noix de muscade, deux fois
plus de poudre de galanga et un peu de poudre de rhizome d’iris et
le même poids de plantain avec un peu de sel. Qu’il en fasse une
soupe, et l’avale, qu’il fasse cela une à deux fois par jour jusqu’à
guérison. »

Recette : Mélange en poudre de muscade – iris – galanga


- 10 g de rhizome d’iris, séché et pilé
- 10 g de racines de grand plantain, séchées, coupées en
morceaux, pilées
- 30 g de poudre de noix de muscade
- 60 g de poudre de rhizome de galanga

Mélanger le tout. En prendre une cuillerée rase le matin dans un


porridge d’épeautre (voir page 222).

BISCUITS POUR LES


NERFS À LA MUSCADE

Indication : Voir le mélange en poudre de muscade – iris –


galanga.
La noix de muscade a un effet psychotrope, elle favorise la
digestion, a une action anti-inflammatoire, antibactérienne et favorise
l’expectoration.
Donner des biscuits aux épices à des enfants qui ont des
troubles du développement est tout à fait indiqué car la timidité, les
blocages et les troubles de la concentration peuvent souvent
entraîner également une faiblesse cardiaque ou un spasme
cardiaque.

Préparation selon Hildegarde : « La muscade renferme une


grande chaleur en elle et un bon mélange des forces. Lorsqu’un
homme mange de la muscade, cela ouvre son cœur, purifie ses
organes sensoriels et lui procure du génie. Prends donc un peu de
noix de muscade et une quantité équivalente de cannelle, un peu de
poudre de clous de girofle, et confectionne des biscuits avec de la
farine d’épeautre et un peu d’eau, et mange cela souvent et cela fera
disparaître l’amertume (la bile) de ton cœur et de tes sens et cela
ouvrira ton cœur et tes organes sensoriels insensibles, te rendra gai,
purifiera tes sens et fera disparaître toutes les humeurs nocives qui
sont en toi. Cela donnera une humeur bénéfique à ton sang et te
rendra fort… »

Recette : Biscuits de la joie


- 45 g de poudre de noix de muscade
- 45 g de poudre de cannelle
- 10 g de clous de girofle en poudre
- 400 g de farine d’épeautre fine
- 200 g d’amandes douces en poudre
- 150 g de sucre
- 250 g de beurre
- 2 œufs
- 1/2 cuillerée de sel
- de l’eau selon les besoins
Faire un mélange de poudre pour biscuits de la joie avec
muscade, cannelle et girofle. Préparer une pâte brisée, d’environ 3
mm d’épaisseur, avec 50 g de cette poudre et en y ajoutant les
autres ingrédients, découper des biscuits avec des moules. Faire
cuire au four à 180-200° pendant environ 20 à 25 minutes.

Thérapie par les pierres précieuses de Sainte Hildegarde

Trois pierres précieuses se sont révélées être particulièrement


bénéfiques pour traiter les rhumatismes dans la médecine
d’Hildegarde : la chrysoprase pour l’arthrite des doigts et des orteils,
le jaspe pour les rhumatismes des parties molles et le saphir pour
les maux de tête consécutifs à une goutte par acide urique, en outre
le diamant est utilisé pour la goutte et après une attaque.

LA CHRYSOPRASE

Indication : Arthrite des doigts et des orteils, rhumatismes


articulaires, coxarthrose et arthrose du genou.

Emploi selon Hildegarde : « Si un homme souffre de goutte


dans l’un de ses membres, n’importe lequel, qu’il pose une
chrysoprase sur la peau nue et la goutte disparaîtra. »

Emploi : Chrysoprase
Des pierres de chrysoprase posés sur la peau nue ont donné des
résultats spectaculaires pour les maladies rhumatismales. La
chrysoprase posée sur les articulations atteintes absorbe, grâce à sa
fraîcheur, l’énergie dégagée par l’inflammation, et, en quelques
minutes, les douleurs cèdent.

▸ Cas vécu
Cette patiente de 60 ans souffrait de violentes douleurs
rhumatismales inflammatoires au creux du genou, au talon, à
la cheville droite et à l’orteil gauche. L’application de lamelles
de chrysoprase maintenues en place sous son bas a fait «
s’évaporer » la douleur en l’espace de quelques minutes.

LE JASPE

Indication : Douleurs sciatiques et rhumatismes des parties


molles.

Emploi selon Hildegarde : « L’homme qui sent s’élever une


tempête des humeurs, c’est-à-dire la goutte, dans son cœur, ses
reins ou une autre partie de son corps doit appliquer du jaspe à cet
endroit et appuyer fortement jusqu’à ce que le jaspe se réchauffe. Et
la goutte disparaîtra car la chaleur bienfaisante et la force bénéfique
du jaspe apaiseront ces humeurs froides et chaudes qui sont
survenues par erreur. »

Emploi : Jaspe
En cas de rhumatismes des parties molles, névralgie et douleurs
sciatiques, coller le jaspe à l’aide d’un pansement adhésif sur la
partie douloureuse et le porter pendant 1 à 3 jours.

▸ Cas vécus
Une patiente a eu récemment un violent accès de goutte et
sa main droite, ayant enflé et doublé de volume, la faisait
énormément souffrir. Après avoir appliqué une plaque de
jaspe sur sa main, celle-ci a retrouvé son aspect normal dès
le lendemain matin et les douleurs avaient cessé.
« Comme chaque année, je ressentis soudain, en
septembre, des douleurs dans la zone des vertèbres
lombaires. Tous les efforts déployés pour obtenir une
amélioration, basés sur des traitements traditionnels tels que
frictions, séances de rayons et analgésiques restèrent sans
effet. – À titre d’essai –, mais en restant très sceptique, j’ai
posé une plaque de jaspe, tenue par un sparadrap, sur la
zone douloureuse, pendant trois jours et trois nuits. À ma
grande surprise, les douleurs avaient disparu au bout de trois
jours et ne sont plus jamais réapparues. »

« Ma sœur a eu, récemment, un accès de goutte qui a fait


enfler sa main droite du double de son volume habituel,
accompagné de violentes douleurs. Après application de la
plaque de jaspe, sa main était tout à fait normale le matin
suivant. »

SAPHIR

Indication : Maux de tête provoqués par une goutte par acide


urique.

Emploi selon Hildegarde : « Mais quand un homme est


entièrement atteint par la goutte (goutte par acide urique) de
manière telle qu’il ne peut plus avoir la moindre patience, à cause
des douleurs endurées dans sa tête et dans tout son corps, qu’il
prenne cette pierre dans sa bouche et la goutte le quittera.

Emploi : Saphir
Mettre le saphir dans sa bouche pendant 15 minutes. Il est
particulièrement indiqué en cas de très graves attaques
rhumatismales et accès de goutte.
DIAMANT

Indication : Goutte et comme traitement après une attaque.

Emploi selon Hildegarde : « Celui qui est atteint par la goutte


(souffre d’artériosclérose) ou qui a eu une attaque, c’est-à-dire cette
attaque (pestis) qui touche une moitié du corps de telle façon qu’il ne
puisse plus bouger (hémiplégie, paralysie d’un côté), qu’il fasse
tremper le diamant un jour entier dans du vin ou de l’eau et qu’il
boive le liquide qui se trouve au-dessus et la goutte le quittera,
même si elle est si forte qu’elle menace de briser ses membres. Et
l’attaque (apoplexie), elle aussi, sera atténuée. »

Emploi : Diamant
Mettre un diamant (brut) dans une carafe d’eau, le recouvrir
d’eau et le laisser 12 heures au moins dans l’eau. Ce dont le malade
a besoin pour manger et boire, il le prendra dans cette carafe et on
rajoutera toujours de l’eau fraîche dans la carafe. Cette thérapie a
déjà donné d’excellents résultats à plusieurs reprises. Il faut toutefois
la poursuivre pendant six mois à un an minimum.

Traitements de base pour la goutte

MÉLANGE EN POUDRE DE
GRAINES DE CÉLERI

Indication : Remède universel contre les douleurs de la goutte,


doigts et orteils des goutteux, arthrose, arthrite, symptômes
rhumatismaux, et tremblements des membres.
Recette selon Hildegarde : « Mais si un homme est tellement
atteint par la goutte que sa bouche se crispe et tressaille
(Parkinson), que ses membres tremblent et qu’ils se déforment,
(contrahitur, arthrite), alors qu’il prenne des graines de céleri, ajoute
un tiers de rue, et encore moins de poudre de noix de muscade que
de rue, et encore moins de noix de muscade, et (enfin) encore moins
de girofle que de saxifrage (feuilles) et confectionne une poudre
(fine) avec tous cela. Il doit consommer cette poudre avant et après
le repas, et les rhumatismes disparaîtront car c’est le meilleur
remède contre la goutte. Pour celui qui souffre de goutte
(rhumatismes), le rhumatisme le quitte lorsqu’il mange cette poudre
si bien qu’il n’en ressent pas les graves effets (des rhumatismes). »
PL 1160 A

Recette : Mélange en poudre de graines de céleri


- 60 g de poudre de graine de céleri
- 20 g de poudre de rue
- 15 g de poudre de noix de muscade
- 10 g de poudre de girofle
- 5 g de saxifrage

Prendre une cuillerée de mélange en poudre de graines de céleri


sur du pain avec de la confiture de coings et bien mâcher ce
mélange. En cas de violentes douleurs de goutte, on peut en
prendre trois fois par jour. Les coings, de même que les graines de
céleri, font baisser le taux d’urée. Au bout de peu de temps déjà les
douleurs cèdent, au plus tard, au bout de huit jours.
Si ce n’est pas le cas, il s’agit alors d’une autre maladie. La cure
dure 6 à 8 semaines.
Il s’agit là de notre meilleur remède contre la goutte qui
représente une véritable alternative à l’allopurinol, mais, toutefois,
sans entraîner les mêmes effets secondaires.

▸ Cas vécus
Cette patiente de 59 ans souffrait, depuis trois ans, de goutte
et d’arthrite des doigts avec des mains toutes enflées. Un
régime à l’épeautre a amélioré sa digestion, une saignée et
le mélange en poudre de céleri ont purifié et désintoxiqué
son organisme de telle manière que ses douleurs ont disparu
et que ses doigts ont désenflé.
Chez ce patient, toute la main droite était très enflée après
une attaque de goutte. Le médecin lui a prescrit du zyloric,
ce qui n’a fait qu’aggraver les choses. Le patient va alors
consulter un thérapeute hildegardien qui lui prescrit un
mélange en poudre de graines de céleri. Deux jours déjà
après le début du traitement, il ressent une amélioration
notable et sa main finit par guérir complètement.
« Je souffrais de goutte et d’arthrose à la hanche droite et au
genou droit, et d’hypertension. Le médecin me conseilla
vivement de faire pratiquer une opération de l’articulation de
la hanche et me prescrivit du diclofénac contre les douleurs.
Je fus si effrayé par les effets secondaires que je pourrais
ressentir que je me décidai à faire une cure de neuf mois
avec des remèdes naturels mais cela ne m’a pas apporté
d’amélioration. Il y a deux mois, j’ai modifié mon alimentation
et utilisé les recettes culinaires d’Hildegarde. Je cuis moi-
même mon pain d’épeautre, cuisine les légumes conseillés
et consomme la boisson à base de persil et de miel pour
faire baisser ma tension. Pour apaiser les douleurs de goutte
et d’arthrose j’applique des plaques de jaspe sur les points
douloureux et je consomme régulièrement, par cures de
deux mois, le mélange en poudre de graines de céleri. Les
douleurs et la tension artérielle diminuent de façon notable.
Le succès est tel, au bout de si peu de temps, que je
reprends courage. »
Pendant quelques années, mon index droit est resté enflé à
cause d’une goutte au doigt et me faisait souffrir nuit et jour.
Il était deux fois plus gros que l’index gauche et le moindre
mouvement était douloureux. J’ai pris du mélange en poudre
de graines de céleri sur du pain aux coings après avoir
mangé du porridge au petit-déjeuner. Six mois plus tard,
l’index est redevenu presque normal et je ne souffre plus
depuis longtemps. »

CLOUS DE GIROFLE

Indication : Goutte véritable, podagre, sclérose rénale


(hydropisie rénale) et maux de tête (hypertension artérioscléreuse).

Emploi selon Hildegarde : « Souvent, la chaleur de la moelle


des os expulse des substances qui peuvent provoquer l’apparition
de la podagre (goutte du gros orteil). Si ces maux augmentent chez
l’homme, et si celui-ci mâche souvent des clous de girofle, la force
de guérison de la girofle envahira la moelle de cet homme,
diminuera la podagre et fera en sorte qu’elle ne se développe pas
plus avant… Celui qui souffre de la tête de manière telle que sa tête
bourdonne et qu’il devient presque sourd, qu’il mange souvent des
clous de girofle et les bourdonnements de sa tête diminueront… Des
intestins malades (viscera) gonflent, parfois, chez l’homme, lorsqu’il
souffre d’inflammations gastro-intestinales. Ce gonflement des
intestins peut provoquer l’apparition d’une hydropisie. Si l’hydropisie
commence à évoluer de manière notable, qu’il mange souvent des
clous de girofle et ceux-ci combattront la maladie à son origine. Car
les forces curatives de la girofle passent dans les intestins, font
diminuer l’enflure et font disparaître ainsi l’hydropisie. »

Emploi : Clous de girofle


Mâcher, chaque jour 3 à 4 clous de girofle fait disparaître
rapidement les douleurs de la goutte et cela fait même diminuer
l’enflure des articulations en cas d’arthrite rhumatismale.

▸ Cas vécu
Cette patiente de 58 ans qui souffrait de goutte, avait des
douleurs articulaires. L’orteil gauche était très enflé. Elle
ressentit ensuite des douleurs dans le mollet. Pendant une
semaine, cette patiente a mâché 3 clous de girofle chaque
jour et, une fois la semaine écoulée, les douleurs de goutte
avaient disparu.

MÉLANGE EN POUDRE DE
SARRIETTE

Indication : Goutte, rhumatismes et tremblements des membres.

Préparation selon Hildegarde : « La sarriette est plus chaude


que froide. Mais un homme qui est atteint de goutte de telle manière
que ses membres s’agitent constamment doit réduire en poudre de
la sarriette, ajouter à cette poudre un peu moins de poudre de cumin
que de poudre de sauge, et mélanger en même temps cette poudre
à de l’épice au miel, et boire cela, souvent, après le repas, et il ira
mieux. »

Recette : Mélange en poudre de sarriette


- 30 g de poudre de sarriette
- 20 g de poudre de sauge
- 10 g de poudre de cumin

Une fois par jour, après le repas, en prendre une cuillerée dans
une infusion au fenouil, sucrée avec 1 cuillerée de miel et 1/2
cuillerée de jus de réglisse à la rose (Jus de réglisse à la rose : un
mélange de 70 ml de jus de racine de réglisse à 30 % et 30 ml de
teinture – mère de rose (– Société Jura –)
▸ Cas vécu
« Je donne, chaque jour, du mélange en poudre de sarriette
à mon mari qui souffre de goutte et de la maladie de
Parkinson. Il se sent beaucoup mieux. La sécrétion
excessive de salive a presque cessé. Je lui donne aussi du
mélange en poudre de graines de céleri sur du pain aux
coings. Cette thérapie est très bénéfique pour mon mari. »

MÉLANGE EN POUDRE DE
PYRÈTHRE

Indication : Goutte, rhumatisme, douleurs sciatiques, troubles


circulatoires et douleurs dans les jambes.

Préparation selon Hildegarde : Celui qui sent les rhumatismes


dans ses jambes ou ses pieds et qui a des douleurs, qu’il pose des
ventouses sur sa jambe lorsque la douleur est récente. Si c’est une
douleur ancienne, qu’il prenne du pyrèthre, un tiers de son poids de
gingembre et un peu moins de poivre, qu’il en fasse une poudre et
en mange à jeun. Qu’il boive ensuite du vin. »

Recette : Mélange en poudre de pyrèthre


- 30 g de poudre de pyrèthre
- 10 g de poudre de gingembre
- 5 g de poivre en poudre
En prendre, trois fois par jour, avant le repas, 1 pointe de couteau
dans un verre à liqueur de vin au miel et au persil.

▸ Cas vécu
Cette religieuse de 70 ans souffrait, depuis cinq ans déjà, de
goutte et d’une inflammation des racines nerveuses. Deux
vertèbres lombaires déplacées comprimaient son nerf
sciatique. Le sang circulait mal dans sa jambe gauche. Après
saignée hildegardienne, gymnastique respiratoire et
positionnelle selon la méthode de Zilgrei, la colonne
vertébrale était bien mieux au niveau des lombaires. En
quatre semaines, les douleurs de la jambe gauche ont
disparu avec le mélange en poudre de pyrèthre.

VIN D’OR

Indication : Goutte, sclérolyse et fièvre rhumatismale.

Préparation selon Hildegarde : « Prends de l’or pur et mets le


dans une casserole avec du vin pur et porte le à ébullition, afin que
le vin se réchauffe à sa chaleur. Fais le souvent (chaque jour) et la
goutte te quittera… Et celui qui a la fièvre au ventre (fièvre
rhumatismale, fièvre allergique), qu’il réchauffe du vin pur avec de
l’or brûlant, qu’il en boive souvent et la fièvre le quittera. »

Recette : Vin d’or


Pour la préparation du vin d’or nous utilisons un chauffeliquide de
voyage doré à l’or fin pour faire bouillir le vin pendant une minute.

VIN DE CENTAURÉE

Indication : Goutte, rhumatisme, paralysie, attaque et perte de


l’ouïe.
Préparation selon Hildegarde : « Un homme souffrant de
goutte (paralyticus) doit boire souvent de la centaurée
cuite dans du vin et la goutte cèdera… Celui qui est si touché par
la goutte qu’il ne peut plus parler (goutte de la langue), ou dont l’un
des membres est défaillant, qu’il mélange les racines et les feuilles
de la centaurée avec de la graisse de cerf, et qu’il confectionne
quelques biscuits avec de la farine d’épeautre, qu’il en mange
souvent et la goutte sera vaincue. »

Recette : Vin de centaurée


Faire bouillir pendant une minute 1 cuillerée de centaurée dans
1/4 de litre de vin, filtrer. Boire une à trois fois par jour un verre avant
le repas jusqu’à guérison.

ÉLIXIR DE CENDRES
D’ÉPINE NOIRE

Indication : Goutte, sclérodermie, lupus érythémateux, sclérose


multiple, douleurs nerveuses et paralysie après attaque.

Préparation selon Hildegarde : « Un homme qui est atteint par


la goutte de manière telle que toutes ses perceptions sensorielles
disparaissent et qu’il en devient insensé (amens) ou si ses membres
commencent à se paralyser, qu’il prenne des buissons verts ou secs
d’épine noire, qu’il les fasse brûler (sans ajouter d’autres sortes de
bois). Avec la cendre, à laquelle il ajoute de la poudre de girofle, et
deux fois plus de poudre de cannelle que de poudre de girofle, et du
miel pur cuit – il doit y avoir un tiers de cendres (d’épine noire) de
plus que de poudre de girofle – et également de poudre de cannelle
– qu’il prépare une boisson filtrée (boisson claire) avec du vin. Qu’il
en boive modérément à jeun (sur un ventre vide) et, après le repas
qu’il en boive suffisamment. Qu’il fasse cela souvent et la goutte (la
goutte rhumatismale) cèdera, si bien qu’il retrouvera ses perceptions
sensorielles et l’usage de ses membres. Car cette boisson est plus
précieuse que l’or. L’épine noir possède, en effet, une forte et
puissante chaleur. Il faut donc la réduire en cendres pour que sa
substance gustative soit débarrassée de toute nocivité afin qu’elle
devienne plus douce. Car consommer sa sève serait trop fort. La
chaleur de ses cendres, combinée avec celle de la girofle et de la
cannelle, du miel ainsi qu’avec la chaleur du vin fait disparaître les
humeurs froides et chaudes – mais de manière déséquilibrée – qui
provoquent les accès de goutte (gutta paralysis). » (PL 1243 D)

Recette : Élixir de cendres d’épine noire


- 40 g de cendres d’épine noire
- 30 g de poudre de girofle
- 60 g de cannelle
- 100 g de miel écumé
- 3 l de vin

Porter à ébullition la cendre d’épine noire, la girofle et la cannelle


dans le vin au miel pendant 5 minutes, filtrer et mettre en bouteilles
stériles. Pendant 4 semaines, prendre 1 cuillère avant, et 1 verre à
liqueur après les repas, faire une pause pendant 14 jours et
reprendre pendant 3 à 6 mois. Ce remède doit être pris pendant
longtemps et il faut, en même temps, changer de mode
d’alimentation et manger de l’épeautre, des fruits et légumes et
éviter de consommer toute crudité.

RUE

Indication : comme antioxydant et pour réparer les vaisseaux


capillaires en cas de goutte, vascularite, sclérose
multiple, paralysies, dépressions, agitation, saignements entre
les règles, diabète, troubles de la régulation hormonale, troubles
digestifs, engorgement biliaire et hyper acidose.
La rue appartient à la catégorie des drogues solitaires, c’est-à-
dire ces plantes qui possèdent déjà à elle seule une capacité
curative. Il est préférable d’utiliser la plante fraîche plutôt que les
comprimés de rue que l’on peut se procurer toute l’année.
Amaritudines signifie littéralement : « aigreurs » et signifie chez
Hildegarde également hyper acidose, par exemple par acide biliaire
et vraisemblablement aussi acidose, comme cela se produit lors de
chaque inflammation.

Emploi selon Hildegarde : « À une action puissante pour


désinfiltrer (humiditas) et est excellente pour lutter contre
l’hyperacidose due à l’acide biliaire (aigreurs, amaritudines) qui se
produit en tout homme lorsque les bonnes humeurs du métabolisme
se tarissent. Mais la rue a une action plus puissante et plus efficace
lorsqu’on la consomme crue plutôt que séchée et en poudre.
Lorsque l’on mange de la rue elle apaise les mauvaises bouffées de
chaleur qui se trouvent dans le sang de l’homme, car la chaleur de la
rue affaiblit la chaleur impropre de la bile noire et neutralise le froid
mauvais de l’acide biliaire. C’est pourquoi un homme mélancolique
ira mieux s’il prend de la rue après le repas. Mais tout homme qui
mange un plat et qui ressent des douleurs doit manger de la rue
pour lutter contre ces douleurs et, ainsi, il souffrira moins. »

Emploi : Rue
Prendre 3 à 4 feuilles de rue ou un comprimé de rue officinale
après le repas.

ACIDE FORMIQUE

Indication : Goutte par acide urique, douleurs de goutte et


rhumatismales.

Emploi selon Hildegarde : « Que celui qui a des humeurs


malignes en abondance (mali humores) (on nomme cela la goutte),
prenne une fourmilière (avec les fourmis) et la fasse cuire dans
l’eau, prépare un bain avec cela et se baigne dans cette eau et y
plonge même la tête et couvre sa tête d’un linge trempé dans cette
eau. (Car s’il maintenait sa tête dans l’eau du bain, il pourrait
facilement ressentir des douleurs à cause de la puissance du
liquide.) Il doit faire cela souvent et la goutte le quittera. »
Attention ! La fourmi rouge de la forêt est une espèce protégée.
Mais on peut obtenir d’aussi bons résultats avec de la teinture de
fourmi. L’agent actif est l’acide formique.

Emploi : Acide formique


Mélanger 10 ml de teinture-mère de formica – rufa avec 2
cuillères de crème (ou de lait), bien secouer et verser dans un bain à
38 °C. Rester 20 minutes dans ce bain.

PRUNELLES AU MIEL

Indication : Goutte, rhumatismes et comme antioxydants pour


lutter contre les radicaux libres.

Préparation selon Hildegarde : « Si tu fais confire les fruits de


l’épine noire dans du miel et les mange ainsi préparés, la goutte te
quittera… Cela fait disparaître la paralysie, les substances toxiques
et les mucosités de ton estomac et de tes intestins. »

Recette : Prunelles au miel


Récolter les prunelles après la première gelée, les dénoyauter et
les mettre dans du miel. Les laisser macérer 10 jours minimum.

FRUITS DU CÉDRE
Indication : Goutte, rhumatismes, fatigue chronique et troubles
circulatoires du système gastro-intestinal.

Préparation selon Hildegarde : « Celui qui souffre de


rhumatismes doit manger des fruits verts de cèdre et la goutte
disparaîtra. Ou bien, réduire le fruit du cèdre en poudre et verser
cette poudre dans l’eau et en boire souvent à jeun, et la goutte
(rhumatismes) cèdera. »

Recette : Fruits du cèdre


Râper des fruits de cèdre verts et en manger 1 à 3 pointes de
couteau sur du pain avec de la confiture de coings. En hiver, on peut
aussi râper les fruits de cèdre séchés et les consommer ainsi.

BASILIC

Indication : Goutte, accès de malaria avec fièvre élevée,


frissons, érysipèle, paralysie linguale, attaque et fièvre.

Préparation et emploi selon Hildegarde : « Celui qui a une


fièvre élevée ou bien des frissons, doit faire cuire du basilic dans du
vin en y ajoutant du miel, le filtrer et en boire souvent. Avant le repas
à jeun, après le repas et la nuit. La fièvre qui est en lui disparaîtra et
les frissons seront guéris. Car le froid du basilic équilibré par la
chaleur bénéfique du miel modère les accès de fièvre, qu’il s’agisse
de la fièvre tierce ou quarte. Et : « Un homme qui souffre de
paralysie linguale et qui ne peut plus parler, doit poser du basilic
sous sa langue et la parole reviendra. »

Recette : Vin au miel et au basilic


Faire bouillir pendant 5 minutes, 3 cuillères de basilic dans un
litre de vin avec 150 g de miel, filtrer et en prendre un verre trois fois
par jour.
LA NOURRITURE COMME MOYEN DE
TRAITEMENT

La nourriture que consomment nos sociétés industrielles


modernes, et qui est composée essentiellement de mets carnés,
riches en graisses, pauvres en cellulose végétale et dénaturée, a fait
notre malheur. 80 % de la population souffre de maladies de «
civilisation » chroniques, plus ou moins graves, et dues
essentiellement au mode d’alimentation. Rien qu’en Allemagne, ainsi
que cela a été dit, 25 millions de personnes sont atteints de
rhumatismes et de goutte et leurs maux sont dus pour 80 à 90 %
d’entre eux à un mode de vie malsain ainsi qu’à une alimentation
trop abondante et déséquilibrée. En d’autres termes, nous
dépensons une bonne part de nos revenus pour acheter de la
nourriture qui nous rend malade et ensuite nous gaspillons des
fortunes pour acheter des médicaments coûteux et pour recevoir des
soins médicaux excessivement chers.
Le choix judicieux de nos aliments peut prévenir l’apparition de
maladies, mais même si nous sommes déjà malades, une
alimentation saine contribue à accélérer le processus de guérison, et
est même un préalable pour guérir.
Car « l’homme est ce qu’il mange » et cela nous le savons
seulement depuis que cette formule pleine de sagesse a été
énoncée au siècle dernier et depuis longtemps étayée par la
recherche moderne.
Hildegarde de Bingen avait elle-même développé, il y a 850 ans
déjà, une thérapie alimentaire qui correspond aux connaissances les
plus récentes que l’on a acquises en diététique. Elle était déjà
consciente du fait que le choix judicieux de nos aliments et de nos
boissons ne contribuait pas seulement à maintenir notre équilibre
corporel mais avait également une influence sur notre bien-être
moral et spirituel, ce qui est un préalable essentiel pour être en
bonne santé.
Nous souffrons essentiellement des conséquences de nos
erreurs alimentaires, ou bien de régimes mal conduits : nous
souffrons sous l’effet des humeurs nocives venant des crudités et
des poisons culinaires (par exemple les fraises, les pêches, les
prunes, les poireaux, les solanacées – poivrons, aubergines,
tomates par exemple –, café, thé noir, boissons au coca-cola et
chocolat). Selon Hildegarde, il est absolument indispensable, pour
bien digérer, de cuire tous les aliments et aussi de préparer avec
soin les salades en les assaisonnant avec du vinaigre, du sel, de l’ail
et de l’huile.
Pour la prévention et le traitement des maladies rhumatismales il
est nécessaire de consommer des aliments qui non seulement
empêchent le développement d’un processus inflammatoire, parce
qu’ils protègent l’estomac et l’intestin des blessures et sont faciles à
digérer, mais qui protègent également les cellules contre les
substances inflammatoires agressives fabriquées par le corps lui-
même.
À cette catégorie appartiennent avant tout les vitamines A, C, E,
antioxydantes qui sont des « capteurs de radicaux libres, les
minéraux et quelques oligo-éléments, ainsi que la bio-flavanoïde, de
la série des vitamines P qui renforcent les vaisseaux capillaires, et
que l’on trouve dans les colorants rouges et jaunes des légumes et
des fruits.
Pour le traitement des rhumatismes le métabolisme bien réglé du
tissu nerveux joue un rôle considérable.
La haute teneur en minéraux et en vitamines B de l’épeautre ont
une influence très bénéfique sur son fonctionnement. La mise en
œuvre d’un régime bien suivi à base d’épeautre a pu éviter à
nombre de patients d’avoir recours à de grandes quantités
d’analgésiques chimiques et le pourcentage de récidives des accès
douloureux, qui revenaient de manière répétée, a pu être diminué de
manière significative.
La richesse en minéraux de l’épeautre joue un rôle déterminant
dans le fonctionnement du métabolisme osseux également,
particulièrement lorsque l’on complète le régime par la
consommation de bouillon de pieds de veau (os).
La goutte qui est un véritable trouble du métabolisme dû à un
taux d’urée élevé, peut très bien être évitée et traitée en
consommant une nourriture pauvre en purines à base de soupe de
semoule d’épeautre et beaucoup de légumes.
La richesse en minéraux de l’épeautre, des fruits et légumes ne
neutralisent pas uniquement l’acide biliaire qui déclenche les
rhumatismes mais protège également, en permanence, le corps
d’une hyper acidose de ses cellules et, ce faisant, des inflammations
rhumatismales.
Hildegarde a déjà décrit, de manière très précise, les énergies et
les forces curatives que renferment les aliments, ce qu’elle nommait
les « subtilités ». C’est pourquoi on trouve aussi, au cœur du régime
hildegardien pour rhumatismes et goutte, les variétés de céréales :
épeautre, avoine, seigle et orge, la sélection judicieuse des légumes
et fruits ainsi que l’utilisation de plantes médicinales et d’épices. À
cela il faut ajouter l’introduction ciblée du poisson, du foie et de la
viande, en complément, mais dont l’emploi n’est, dans ce cas précis,
que très limité.

Les forces curatives de l’épeautre

Le secret du succès de la cuisine d’Hildegarde est aussi simple


que génial : en suivant un seul et même régime à l’épeautre on peut
se protéger et guérir la plupart des maladies qui sont dues à notre
alimentation, dans la mesure toutefois où leur évolution n’est pas à
un stade trop avancé, mais, même lorsque c’est le cas, le régime est
là pour renforcer les autres mesures thérapeutiques.
Les succès thérapeutiques que nous obtenons dans notre lutte
contre les rhumatismes et la goutte sont, chez nos patients, et de
manière tout à fait claire, dus, pour 80 %, à un changement radical
de mode alimentaire pour consommer de l’épeautre.
Nous avons porté autrefois une grande attention à cette céréale
parce que seuls quelques rares remèdes ont été l’objet de tant de
considération de la part d’Hildegarde de Bingen :
« L’épeautre est la meilleure céréale, elle agit en réchauffant et
en graissant, elle est d’excellente qualité et plus douce que toutes
les autres céréales. Celui qui mange de l’épeautre, aura une bonne
chair. L’épeautre apporte du bon sang, donne un esprit détendu et
un don pour la gaieté. »
C’est pourquoi, il y a trente ans, nous avons commencé à utiliser
régulièrement l’épeautre comme régime de base pour le traitement,
couronné de succès, dans des maladies suivantes :
• Maladies rhumatismales
• Névrodermite ainsi que d’autre allergies, allergies alimentaires,
maladies du métabolisme tel que le diabète sucré et les taux élevés
des graisses du sang
• Les maladies gastro-intestinales
• Les affections nerveuses, les dépressions
• Les maladies tumorales, le cancer et, aussi,
•Les effets secondaires causés par les médicaments, comme les
antibiotiques et les laxatifs chimiques.

Nous recommandons à presque tous nos patients de consommer


de l’épeautre, trois fois par jour, sous n’importe quelle forme, par
exemple (voir les recettes à partir de la page 222) :
• Le matin : porridge d’épeautre, café d’épeautre
• À midi : couscous à l’épeautre, grains d’épeautre (épeautre
décortiqué), des nouilles à l’épeautre, des pâtes fraîches à
l’épeautre, de la soupe à la semoule d’épeautre avec des légumes,
de la laitue avec des grains d’épeautre
• Le soir : pain à l’épeautre avec des pâtes à tartiner végétales à
base d’oignons, de haricots, de châtaignes, de pois chiches, de
pommes ou de potirons.

À ce jour – à part quelques rares exceptions – on a observé


aucun cas d’intolérance à l’épeautre, surtout, pas d’allergie à
l’épeautre. C’est un avantage particulièrement important que
présente l’épeautre par rapport au blé, par exemple, dont on connaît
les effets allergisants, allergie – au gluten – du blé, maladie
coeliaque/sprue). Les résultats des recherches les plus récentes
montrent que l’épeautre ne contient aucune protéine allergisante car,
grâce à un excellent enracinement, elle peut bien mieux supporter le
stress environnemental. Le blé, par exemple, fabrique des protéines
allergisantes lorsqu’il est soumis à une sécheresse ou une humidité
extrême, aux rayons UV ainsi qu’à une attaque de pucerons
(informations personnelles données par le Dr Frank, lors du
symposium de Constance, sur Hildegarde, en 1998.)
L’épeautre a également énormément d’importance du point de
vue écologique car cette plante, qui se satisfait de peu, ne nécessite,
pour une croissance optimale, ni apport d’engrais chimiques ni
pesticides, insecticides ou réducteurs de chaume. En outre, son
enveloppe la protège environ dix fois mieux des retombées
radioactives que le blé, comme on a pu l’observer après la
catastrophe de Tchernobyl, en 1986.
Au cours de deux symposiums qui ont eu lieu à l’université de
Hohenheim, ont été présentés les résultats des études sur les
substances que renferme cette céréale. Selon ces études, l’épeautre
remplit toutes les conditions requises pour être en accord avec la
diététique moderne :
• Elle contient des protéines essentielles de grande qualité (12 à
20 %).
• Elle est riche en hydrates de carbone complexes (jusqu’à 75 %)
avec de précieuses fibres et cellulose végétale.
• Elle renferme tous les minéraux et oligoéléments nécessaires à
la fabrication naturelle des os et des articulations et qui servent
d’électrolytes pour assurer une conductibilité nerveuse normale des
muscles cardiaques et des organes. La richesse minérale de
l’épeautre assure au corps une réserve basique toujours suffisante
pour protéger l’organisme contre toute hyper acidose, aussi bien
externe qu’interne.
• Dans le germe d’épeautre, on trouve des lipides de grande
qualité avec de précieux acides gras insaturés, ainsi que les
vitamines liposolubles A, D et E comme antioxydants.
• L’épeautre est riche en vitamines B1, B2, B6, solubles dans
l’eau, et assure la production dans l’organisme de nombreuses
vitamines essentielles.
• Dans l’épeautre, on trouve également de nombreuses
substances essentielles comme, par exemple, le thiocyanate, un
remède universel naturel qui possède des propriétés qui favorisent
la croissance, sont anti-inflammatoires, stimulent l’immunité, sont
antiallergiques et préviennent les tumeurs.

▸ Cas vécus
« Jusqu’à une période récente, je souffrais, de façon
chronique, deviolents accès de goutte dus à une hyper
acidose du sang et du corps. À la suite d’un petit accident,
j’ai eu, en plus, une rupture du ménisque externe du genou
droit. Pendant ma convalescence, j’avais beaucoup de temps
pour lire ; et à la lecture de livres sur les thérapies
alternatives, progressivement, je me suis mis à penser
différemment et cela concernait plus particulièrement mon
alimentation.
Inspiré par la thérapie par l’alimentation de Sainte
Hildegarde, je me décidai spontanément à manger
dorénavant essentiellement de l’épeautre, à cesser de
consommer tout alcool et à changer radicalement toutes mes
habitudes alimentaires. Depuis lors, les accès de goutte ont
cessé. »

Cette patiente de 77 ans souffrait d’une ostéoporose avancée


avec os de verre, ce que l’on soignait, entre autre, avec de la tridine.
Les effets secondaires consistaient principalement en nausées et
envies de vomir. Après saignée hildegardienne et introduction d’un
régime à l’épeautre ainsi qu’un assainissement de l’intestin, son
ostéoporose s’est tellement améliorée qu’elle a pu cesser de
prendre des remèdes chimiques et on n’a plus constaté
d’ostéoporose sur des radios et par ostéodensitométrie.
« Après avoir passé quatre mois aux urgences, on m’a envoyé
en maison de repos pour ma convalescence ; là, la diététicienne m’a
parlé de l’épeautre que, pour une raison quelconque, on ne pouvait
pas servir dans cet hôpital. Ma fille m’a donc apporté, chaque jour, à
l’hôpital, de la soupe d’épeautre, du porridge d’épeautre ou des
gnocchis à la semoule d’épeautre. Je reprenais des forces et de la
mobilité à vue d’œil et je pus bientôt tenir sur mes jambes. Même le
médecin chef s’étonnait de ce succès thérapeutique si rapide. Je
suis convaincu que c’est l’épeautre qui m’a aidé à me rétablir. »

Les forces curatives de l’avoine, du blé, de l’orge et du


seigle

Mais Sainte Hildegarde a aussi donné une description des quatre


autres types de céréales couramment consommées qu’étaient le blé,
l’orge, le seigle et l’avoine. Il y a 850 ans, elle formulait des phrases
qui auraient tout aussi bien pu être prononcées par le mouvement
réformateur de notre époque : « Le blé réchauffe l’homme et est si
complet qu’il n’est pas nécessaire de lui ajouter autre chose.
Lorsque l’on obtient une bonne farine de blé à partir du grain
complet, le pain fait à base de farine complète ne peut qu’avoir une
influence bénéfique sur les bien-portants et les malades et donne à
l’homme une bonne chair et un bon sang. » La farine blanche de blé
et les produits obtenus tels que les petits pains, les nouilles ou
gâteaux provoquent l’apparition de maladies et affaiblissent
l’homme. « Lorsque le meunier passe les grains de blé au tamis, et
lorsque l’on fait du pain ou des petits pains avec cette farine
blanche, cette nourriture a un effet plus nocif et affaiblissant sur
l’homme que la farine complète. Cette farine a en effet perdu la
valeur nutritive du blé et provoque l’apparition en l’homme de
beaucoup plus de mucosités (bronchite et catarrhe) que la véritable
farine de blé complet. » (PL 1129 A)
C’est de la même manière que les pâtes ou les pizzas,
confectionnées avec du blé, donnent des mucosités, car : « Celui
qui, au contraire, fait cuire les grains de blé et veut les manger
comme un plat ordinaire n’en retirera ni une bonne chair, ni un bon
sang, mais tout au plus beaucoup de mucosités, parce qu’on peut à
peine digérer un plat préparé ainsi. »
Selon Hildegarde, l’avoine est presque aussi bonne que
l’épeautre parce qu’elle favorise la gaieté et la santé. Les malades
ne devraient cependant pas manger d’avoine parce que cela peut
les constiper.
Le seigle rend mince les gens corpulents parce qu’avec le seigle
les kilos fondent. Les gens minces, qui ont une mauvaise circulation
du sang – plus spécialement ceux qui souffrent de gastrites – ne
peuvent pas bien digérer le seigle.
La célèbre soupe d’orge de Berne n’est bonne ni pour les
malades, ni pour les bien-portants car « la céréale d’orge a un effet
refroidissant qui rend plus glacé et plus faible que les autres grains
de céréales. L’orge mangée sous forme de pain ou de soupe blesse
les hommes sains qui ont froid et qui ont des faiblesses circulatoires
car l’orge ne possède pas les vertus curatives des autres céréales.
Liquide, dans la bière, l’orge est toutefois bonne et digeste parce
que « la bière fait gonfler les muscles des hommes et la puissance
ainsi que l’effet bénéfique du jus d’orge qui donne un beau teint. »
Ceci est valable également pour la bière d’épeautre qui est un bon
réconfortant pour tous, malades et bien-portants.

Les forces curatives des légumes

Dans le choix qui a été fait ci-après, il ne s’agit pas uniquement


des variétés de légumes qui ont une action curative et préventive
pour les rhumatismes et la goutte mais qui favorisent la santé de tout
l’organisme. Ils aident donc aussi à prévenir et à traiter les
symptômes spécifiques décrits dans ce livre.

Les haricots
« Les haricots réchauffent et sont une bonne nourriture pour les
malades et les bien-portants… parce qu’ils ne produisent pas autant
de mucus que les pois. La farine de haricots est particulièrement
digeste, bonne et utile aux malades et aux bien-portants… Si
quelqu’un souffre des intestins, il doit bien faire cuire des haricots
dans de l’eau, ajouter un peu de beurre ou d’huile de tournesol et les
manger chauds, après avoir, au préalable, enlevé l’enveloppe des
haricots. Il doit faire cela souvent et il guérira. »
Dans la cuisine hildegardienne, nous utilisons tous les haricots,
aussi bien les haricots verts, les haricots à rames ou haricots nains,
que les haricots blancs, rouges ou secs ainsi que les graines de
soja.

Les châtaignes
« La châtaigne est très chaude et renferme une grande force du
fait de sa chaleur car elle symbolise la discretio. Tout ce qui est dans
la châtaigne, et particulièrement le fruit, est utile pour combattre
toute faiblesse qui est en l’homme. »
Ce fortifiant universel qu’est la châtaigne possède, selon
Hildegarde, au même titre que l’épeautre et le fenouil, les qualités de
discretio, « de la juste mesure en toute chose ». La châtaigne
renforce tout particulièrement les défenses immunitaires en
présence d’un cancer à un stade avancé ou pour combattre le sida.

Les pois
« Les pois ne sont pas bons pour les malades car il peuvent
encore aggraver les maladies… Les pois sont froids et donnent des
mucosités. Le souffle devient court. Pour les bien-portants qui ont
une bonne circulation sanguine, ils sont bons et les rendent
audacieux… « Mais les hommes qui ont des intestins faibles
(hémorroïdes, hernies, varices) iront mieux s’ils prennent souvent
une soupe de pois chaude. »

Le fenouil
« Quelle que soit la manière dont on le consomme, cru ou cuit, il
rend l’homme gai et lui donne une bonne circulation, une bonne
odeur corporelle et une bonne digestion. Celui qui mange, à jeun,
chaque jour du fenouil (en poudre ou en comprimés), fait diminuer
en lui les mauvaises mucosités et la pourriture et il supprime une
mauvaise haleine. »
Le fenouil est l’un des meilleurs moyens pour combattre une
acidité de l’estomac trop importante, ce qu’Hildegarde nomme bile
noire (acide biliaire) et qui rend responsable de toutes les maladies.

Les pois chiches


« Le pois chiche est chaud, agréable, facile à manger et il
n’augmente pas les mauvaises humeurs. Celui qui a de la fièvre, doit
faire griller des pois chiches sur des charbons de bois frais, les
manger et il sera guéri. »

L’ail
« L’ail renferme la bonne chaleur, pousse et verdit dans la force
de la rosée du matin. Il favorise un bonne circulation et, cependant, il
faut en manger avec modération afin qu’il n’échauffe pas trop le
sang. « L’ail est l’antifongique de la médecine hildegardienne.

Le potiron
« Le potiron est bon à manger, aussi bien pour les malades que
pour les bien-portants. »
Le colorant jaune, la quercitine, appartient à la catégorie des
vitamines P qui est capable de rendre imperméables les membranes
poreuses.

Le raifort
« Lorsque, en mars, toutes les plantes verdissent, le raifort
devient tendre, mais pendant un temps très court seulement, et il est
alors bon à consommer pour les gens sains et bien-portants, car il
renforce en eux la force vitale par ses bons sucs. »
L’arroche des jardins
« Quand on la mange, l’arroche donne une bonne digestion.
Lorsque des glandes malignes (scrofules) commencent à se
développer chez un homme, alors on prépare une purée avec de
l’arroche (épinard) et moins de « Prieslauch » que d’arroche et
moins d’hysope que de « Prieslauch », on la mange et les scrofules
se dessécheront. » En raison de l’efficacité bien connue de ses
effets, cette plante est appelée crûment « arroche à merde » dans le
langage populaire. La blette est une variété améliorée de l’arroche.
Les feuilles sont préparées comme des épinards et ont un goût
amer. Mais si on savait seulement ce qu’est le « Pries-lauch ».

Les carottes
« La carotte est froide et régénère l’homme. » Les petites
betteraves de Teltow font partie de la variété des betteraves et elles
sont très appréciées à cause de leur goût piquant. Leur action
médicinale est comparable à celle des carottes. Le navet ou
rutabaga est apparenté également aux carottes et est préparé de la
même manière.

Le panais
« Les panais sont froids et rafraîchissent l’homme » Les racines
de panais sont un légume d’hiver apprécié.

Le radis noir
« Un homme fort, puissant, sera guéri par le radis noir et nettoyé
intérieurement. Il nuit à un homme malade et sec. »

La betterave rouge
« Si les humeurs du corps commencent à former des abcès dans
la peau, alors le malade doit manger des betteraves rouges et ce qui
provoque les abcès sera détruit. »
Ce sont ici ce que l’on appelle les anthocyanes qui interviennent
pour rendre la muqueuse intestinale imperméable et pour capter les
radicaux libres.

Salade aux grains d’épeautre


« La laitue a un effet glacial. Si on la mange sans l’avoir
préparée, son suc qui ne vaut rien vide le cerveau de l’homme et
remplit le ventre et l’intestin de substances pathogènes. Celui qui
veut consommer de la salade, doit, d’abord, assaisonner ses feuilles
avec de l’aneth, ou du vinaigre ou de l’ail de telle sorte que la salade
aura le temps de s’imprégner de ces épices juste avant de manger.
Si on la mange ainsi préparée, elle renforce le cerveau et donne une
bonne digestion. » La salade aux grains d’épeautre renferme
presque toutes les vitamines dont l’homme a besoin pour vivre.
Dans la salade, on trouve les vitamines A et C ainsi que de la
chlorophylle avec le magnésium comme atome central, l’épeautre
couvre très largement le reste du spectre des vitamines.

Le céleri
« Cuit, le céleri ne fait pas de mal, il apporte beaucoup de
bonnes humeurs. »

Les oignons
« Mangés crus, les oignons sont aussi nocifs et toxiques que la
sève des mauvaises herbes. Cuits, ils sont excellents pour la santé
parce que, grâce à l’humidité qu’ils renferment, ils font diminuer les
substances nocives. Pour ceux qui souffrent de frissons et de fièvre,
l’oignon cuit (soupe à l’oignon) est particulièrement bon. Les
personnes malades de l’estomac ont des maux d’estomac, qu’ils ne
consomment pas d’oignons cuits ou crus, parce qu’ils sont trop
humides. »

Les forces curatives des herbes et épices

Les substances que renferment les herbes et épices favorisent la


digestion, et les composants odorants et gustatifs favorisent la
circulation : « Quand un homme boit et mange, alors le système qu’il
possède en lui (vitalis tractus rationalitatis) guide les goûts et les
odeurs jusqu’à son cerveau et favorise sa circulation sanguine, en
apportant de la chaleur à ses vaisseaux sanguins… et le cœur, le
foie et les poumons, eux aussi, absorbent dans leurs vaisseaux
sanguins une partie de ces substances venant du goût, ces
substances subtiles et ces substances qui viennent des odeurs, ils
s’en emplissent et s’en nourrissent comme le fait un vieil intestin
desséché que l’on trempe dans l’eau et qui en redevient souple et
gonflé. » (CC 133, 3)
Dans la sélection qui est faite ci-dessous, il s’agit, comme pour
les variétés de légumes, des herbes qui agissent non seulement
dans les cas de rhumatismes et de goutte mais aussi de celles qui
ont une action préventive sur les causes déclenchantes et sont
capables de diminuer les symptômes qui accompagnent ces
maladies (voir aussi le chapitre sur les remèdes de base contre les
rhumatismes et la goutte).

LA VÉRONIQUE
(VERONICA
BECCABUNGA)

Indication : Saignements hémorroïdaux, anémie due à des


pertes de sang.

Emploi : Faire cuire à l’étuvée, dans un peu d’eau, comme des


épinards, les feuilles fraîches et charnues, assaisonner d’ail et de
sel.
Si l’on n’a pas de plantes fraîches, on peut aussi faire cuire de la
teinture-mère de véronique avec des légumes : 40 gouttes ou 1
cuillerée dans un repas chaud, pendant 4 semaines, une fois par
jour.
LA MENTHE AQUATIQUE
(MENTHA AQUATICA)

Indication : Excès de poids, dégénérescence graisseuse,


sensation de ballonnements, flatulences, crampes abdominales et
insuffisance digestive.

Emploi : Ajouter des feuilles fraîches finement ciselées ou de la


poudre à des sauces, soupes, légumes et plats de viandes.
« La menthe aquatique est chaude, mais aussi un peu froide et
peut être consommée modérément. Lorsqu’un homme a son
estomac alourdi par beaucoup de mets et de boissons (ce qui
provoque l’apparition de rhumatismes) et, donc, se gonfle de
vapeurs (flatulences), qu’il mange souvent de la menthe aquatique
crue ou cuite dans une soupe de légumes ou des soupes de
semoule et les vapeurs vont céder parce que ses intestins gras et
chauds et sa graisse se refroidissent un peu et, ainsi, les vapeurs
sont réduites. Et celui qui, à cause de ses poumons malade, a des
difficultés pour respirer, expectore des glaires et tousse au moindre
mouvement. Celui qui est rempli de vapeurs à cause de sa graisse,
de ses nombreux repas et boissons, ne peut respirer qu’avec
difficulté et n’expectore aucun crachat. Et ainsi on peut distinguer s’il
est malade des poumons ou s’il a trop mangé. »

L’ARMOISE COMMUNE
(ARTEMISIA VULGARIS)

Indication : Ulcères de l’estomac et du duodénum,


conséquences d’erreurs alimentaires, aigreurs d’estomac, gastrite,
estomac délicat, faiblesse du tissu conjonctif, hémorroïdes et
varices.
Emploi : faire cuire des feuilles fraîches, finement ciselées, ou 1
à 3 pointes de couteau de poudre d’armoise dans des plats de
volaille, viande et poisson ; l’armoise convient très bien aussi dans
des potages aux herbes et dans la salade. Elle favorise l’absorption
des graisses (des rôtis d’oie et de canard par exemple).
« La sève de l’armoise est très utile. Quand on mange des
légumes cuits avec de l’armoise, elle guérit les intestins faibles
(faiblesse des tissus conjonctifs) et réchauffe un estomac froid
(gastrite). »

LE PYRÈTHRE
(ANACYCLUS
PYRETHRUM)

Indication : Troubles digestifs, comme moyen de résorption,


anémie pernicieuse, conséquence d’une mauvaise alimentation,
diabète, dyspepsie, mucosités et douleurs dans les jambes.

Emploi : Saupoudrer 1 à 3 pointes de couteau sur les mets ou


bien ajouter à la cuisson (pour les sauces, les potages, les plats
d’épeautre, mais aussi sur le pain).
« Pour un homme en bonne santé, le pyrèthre est bon à
consommer parce qu’il diminue les substances nocives de son sang,
augmente le bon sang et rend la tête claire. Il redonne ses forces à
un homme qui n’en a plus lorsque son corps est déjà presque usé et
ne laisse rien sortir de l’homme qui ne soit digéré, il donne une
bonne digestion… De quelque manière qu’on le consomme, il est
utile et bon pour les malades et les bien-portants. S’il est consommé
souvent, il chasse la maladie de l’homme et l’empêche de tomber
malade. Le manger fait sortir la salive de la bouche parce qu’il
évacue les mauvaises humeurs (humores) et retient la santé. »
LA SARRIETTE
(SATUREJA HORTENSIS)

Indication : Parkinson (tremblements des membres), goutte et


rhumatismes.

Emploi : Ajouter aux haricots verts et aux haricots secs, aux


plats uniques, aux potages de légumes, au poisson, à l’agneau et à
la viande de chèvre, aux sauces et salades ou à tout ce qui est rôti
avec des herbes et de l’épeautre. Faire cuire les tiges et feuilles
fraîches pendant 5 à 10 minutes.

L’ORTIE (URTICA DIOICA)

Indication : Mucosités gastriques (gastrite) et pour purifier le


sang au printemps.

Emploi : Si l’on a des orties fraîches, de jeunes pousses, on peut


même les préparer en légumes (comme des épinards). Cependant,
le texte d’Hildegarde laisse aussi entendre que l’on peut ajouter des
orties (en poudre) à d’autres plats – mais de toute façon il faut
toujours les faire cuire seules ou dans les plats préparés. Pendant la
semaine sainte, les orties ont généralement encore de jeunes
pousses – les vieilles pousses ne sont pas bonnes à consommer à
cause des tiges fibreuses – il est tout à fait indiqué et donc
chaudement recommandé à tous de faire une cure de printemps
(cure pour purifier le sang) avec un « jeudi saint avec omelette
d’épinards et d’orties ».
« Il ne faut en aucun cas manger l’ortie crue ; lorsqu’elle sort de
terre toute fraîche au printemps, elle est bonne à consommer cuite
dans des plats parce qu’elle nettoie l’estomac et l’intestin et fait
disparaître les mucosités. »
L’ANETH (ANETHUM
GRAVEOLENS)

Indication : En cure diététique pour les rhumatismes.

Emploi : Le mieux est de consommer l’aneth en sauce, comme


dans la sauce verte de Francfort que Goethe appréciait déjà. La
sauce à l’aneth donne un goût excellent à la viande et au poisson
cuit.
« Il n’est pas bon de le manger cru parce qu’il renferme en lui
plus d’humidité que le fenouil et il attire même une partie des
graisses de la terre. Il est donc mauvais pour l’homme de manger de
l’aneth cru. Il rend l’homme triste de quelque manière qu’il le mange.
Mais quand il est mangé cuit, l’aneth chasse les rhumatismes. Il est
donc utile de le manger sous cette forme. »

LE DICTAME (DICTAMNUS
ALBUS)

Indication : Artériosclérose et taux de graisses élevé dans le


sang.

Emploi : Chaque jour, prendre 1 cuillerée de poudre de dictame


saupoudrée sur le repas, dans des potages de légumes, dans des
sauces et sur du pain aux herbes.
« Le dictame contient la force du feu et de la pierre parce que
dans ses forces il est dur comme de la pierre… et il est puissant
contre les maladies sur lesquelles il a le dessus. La pierre
(l’artériosclérose) vient dans l’homme à cause des graisses qu’il a en
lui, et si la pierre commence à se développer, qu’il réduise en poudre
du dictame et mange souvent de cette poudre avec du pain à
l’épeautre et il empêchera ainsi la pierre de se développer. L’homme
chez qui la pierre se développe, doit prendre de la poudre de
dictame dans du vinaigre de vin, mélangé à du miel et en boire
souvent à jeun et la pierre qui est en lui se dissoudra. Et que celui
qui a des douleurs cardiaques mange de la poudre de dictame et les
douleurs céderont. »

GENTIANE JAUNE
(GENTIANA LUTEA)

Indication : Fièvre de l’estomac et allergies (de l’intestin) qui


peuvent déclencher une inflammation rhumatismale, douleur
cardiaque permanente, douleur intense et faiblesse cardiaque.

Emploi : Saupoudrer 1 à 3 pointes de couteau de poudre de


gentiane sur un potage à la semoule d’épeautre. On commence par
manger la gentiane puis on avale le potage, pour faire passer le goût
amer de la gentiane. Prise une à deux fois par semaine, cela
renforce le muscle cardiaque et celui-ci ne fait plus souffrir.
« Et que celui qui a une fièvre de l’estomac (febris in stomacho)
boive souvent de la poudre de gentiane dans un vin encore chaud,
et qui a été chauffé par de l’acier brûlant plongé dedans, et cela
purifiera son estomac /intestin de la fièvre. »

GALANGA (ALPINIA
OFFICINARUM)

Indication : Douleurs rhumatismales, douleurs sciatiques,


goutte. Douleur cardiaque, faiblesse cardiaque et crises d’angine de
poitrine.
Emploi : 1 à 3 pointes de couteau de poudre de galanga
donnent, aux plats de viande en particulier, un goût épicé piquant et
fort très agréable, et favorisent une bonne circulation sanguine et
une grande vitalité. Des confiseries à base de coings et de galanga,
avec 5 à 10% de galanga, sont excellentes et font le même effet que
le galanga pur, en apportant en plus du sucre et donc de l’énergie
aux cellules nerveuses. La poudre ou des morceaux de rhizome de
galanga peuvent aussi être utilisés dans des marinades, des plats
de potiron et des salades de fruits, dans des compotes et confitures,
et 3 à 7% de galanga suffisent pour assurer une conservation
naturelle.
« Le galanga est bien chaud et ne renferme aucun froid en lui.
Un homme qui a une fièvre très élevée doit réduire du galanga en
poudre et boire cette poudre dans de l’eau de source, sa fièvre
brûlante disparaîtra. »

L’AIL (ALLIUM SATIVUM)

Indication : Artériosclérose, tension, et pour donner force et


vitalité quand on vieillit.

Emploi : Malgré son goût caractéristique prononcé


et son odeur légèrement soufrée, l’ail a plus d’amis que
d’ennemis. Il faut cependant apprendre à l’utiliser avec parcimonie –
le mieux est de prendre exemple sur les Français. Pour préparer une
salade délicieuse, il suffit par exemple de frotter un saladier avec de
l’ail. 1 à 2 gousses sont suffisantes pour donner un goût savoureux à
un rôti d’agneau ou de chevreuil. Tout devient meilleur avec l’ail : le
plat de légumes, le potage, la tartine de pain.
« Il renferme une bonne chaleur, il pousse et verdit par la force
du jour. Pour les bien-portants et ceux qui ont une santé fragile, il est
sain d’en manger. Il faut le manger cru parce que la cuisson lui
donne un goût de vin tourné, en effet son suc est bien équilibré et
renferme une bonne chaleur, mais il faut en manger modérément
afin qu’il n’échauffe pas trop le sang de l’homme. »

LE CUMIN (CUMINUM)

Indication : Allergies, principalement les allergies alimentaires


qui peuvent déclencher une inflammation rhumatismale.

Attention ! Si l’on a une maladie cardiaque, il ne faut pas utiliser le


cumin seul en épice.

Emploi : Saupoudrer sur les aliments.


« Pour un homme qui respire difficilement, le cumin est bon et
sain à manger, quelle que soit la quantité consommée, parce que la
chaleur du cumin dissout les humeurs cachées en l’homme qui lui
donnent un souffle court et qui proviennent des substances nocives
(noxi humores) qui rendent la respiration difficile parce que le cœur
ne réchauffe plus les poumons. La chaleur appropriée du cumin
dissout ces humeurs. Par contre le cumin ne convient pas à celui qui
souffre du cœur parce qu’il ne réchauffe pas bien son cœur. Pour le
bien-portant, il est bénéfique parce qu’il lui donne les idées claires,
lui apporte un équilibre et fait disparaître de lui tout ce qui l’échauffe
trop (sexualité immodérée). Le cumin n’est pas bon pour les
malades parce qu’il fait naître en eux les épidémies (pestis), et pas
seulement chez ceux qui souffrent des poumons. Un homme qui
veut manger du fromage doit le saupoudrer de cumin afin de ne pas
avoir de troubles parce que la chaleur bien dosée du cumin
supprime les effets que le fromage peut apporter (allergie à
l’albumine). »

LE PERSIL
(PETROSELINUM
CRISPUM)

Indication : Fièvre, maladies de l’estomac, et comme remède


universel dans le vin au persil et au miel.

Emploi : Le persil est l’herbe condimentaire la plus populaire et


elle existe ici principalement sous deux formes : à feuilles lisses et à
feuilles frisées. Du persil finement ciselé convient aux salades,
potages et potées. La sauce au persil relève avec beaucoup de
finesse les plats de poisson et de viande. Il ne faut pas le faire cuire
trop longtemps car il perd alors rapidement sa saveur. Le persil
racine est cuit dans les plats de viande et dans les potages pour
renforcer leur arôme.
« Le persil a une nature puissante et renferme plus de chaleur
que de froid, il pousse dans le vent et l’humidité. Et il est meilleur
pour l’homme et plus utile à consommer cru que cuit. Lorsqu’on en
mange il fait baisser la fièvre qui n’ébranle pas l’homme mais
l’affecte légèrement (seulement). Cependant dans l’esprit de
l’homme il éveille le sérieux. Il est bon aussi pour celui qui mange
des poireaux et chez qui cela provoque des douleurs, qu’il mange
immédiatement du persil et il aura moins de douleurs. »

LE POIVRE (PIPER
NIGRUM / ALBUM

Indication : Manque d’appétit, anorexie mentale et


« atteinte de la rate »

Emploi : Les composants du poivre ne donnent pas seulement


bon goût aux plats mais stimulent aussi l’appétit. Il favorise la
sécrétion des sucs gastriques et donc la digestion. L’organisme est
alors en mesure de mieux digérer la nourriture ingérée. Si la
sécrétion des sucs gastriques est trop faible, si la quantité en acide
chlorhydrique dans l’estomac est réduite, et si les ferments digestifs
sont insuffisants, la nourriture reste trop longtemps dans le système
gastro-intestinal et peut fermenter. Les conséquences peuvent être
la dyspepsie, les flatulences et la constipation. Le poivre qui « libère
les sucs gastriques » est donc une épice dont le rôle est important
pour bien digérer.
Attention : N’utiliser le poivre que pour stimuler l’appétit.
« Si quelqu’un a l’esprit à l’envers (“souffre de la rate” a le
spleen) et qu’il n’a aucun appétit pour aucune nourriture si bien qu’il
n’a pas envie de manger, qu’il mange un peu de poivre dans un met
et encore un peu sur du pain et sa rate ira mieux, son dégoût pour la
nourriture s’apaisera. Si quelqu’un en mange trop, cela lui nuit,
entraîne une pleurésie, détruit en lui les humeurs bénéfiques et rend
ses humeurs mauvaises. »

LE THYM SERPOLET
(THYMUS SERPYLLUM)

Indication : Acné, éruptions cutanées, névrodermite, pour


purifier le sang.

Emploi : Le serpolet ou thym des champs peut être utilisé,


comme le thym des jardins, comme condiment dans des potées aux
légumes ou dans des salades.
Le serpolet, avec des betteraves rouges et une sauce à base de
farine d’épeautre est le meilleur remède pour une peau irritée et un
système gastro-intestinal poreux et ulcéreux. Avec ces moyens
simples on peut éviter la pénétration de substances toxiques de
l’intestin dans le corps et le déclenchement de poussées
rhumatismales. De manière intéressante, Hildegarde nous a donné,
dans le texte mentionné ci-dessous, des indications importantes
pour le traitement de la peau qui doit toujours être fait à partir de
l’intestin car tous les problèmes cutanés ont leur origine dans un
système digestif perturbé.
« Le serpolet est chaud et tempéré. Quand un homme a une
chair malade (tissus) de sorte que sa chair se transforme comme
sous l’effet de la gale, qu’il prenne du serpolet, qu’il le mange avec
de la viande ou des légumes et la chair de son corps sera comme
guérie de l’intérieur et purifiée. »

La sauge (Salvia
officinalis)

Indication : Mauvaise haleine, mucosités dues aux poisons


environnementaux, erreurs alimentaires, maladies infectieuses,
ulcères de l’estomac, vomissements hémorragiques et goutte.

Emploi : On utilise les feuilles finement hachées dans des


potages, et des sauces, avec le poisson, la volaille, l’agneau et le
gibier. Le foie de volaille, préparé avec de la sauge, est une
gourmandise et un remède contre l’anémie. On peut même
confectionner des gâteaux avec de la sauge. Gottfried Keller parle
des « petites souris de sauge » confectionnées par une Suissesse :
« Elle prenait une poignée de feuilles de sauge (5 tiges), les trempait
dans une pâte aux œufs (mélanger 4 cuillères de farine d’épeautre
avec un œuf et 3 cuillères de bière d’épeautre pour réaliser une pâte
épaisse) et les faisait frire dans du beurre chaud (ou de l’huile de
tournesol) pour en faire des petites souris de sauge, qu’on appelait
ainsi parce que les tiges ressemblaient à des queues de souris. »
« Et la sauge est utile pour lutter contre les humeurs malades
parce qu’elle est sèche. Car crue et cuite elle est bonne à manger
pour ceux qui souffrent d’humeurs nocives car elle les réprime. Si,
alors, celui qui a ces maladies souffre de goutte, qu’il fasse cuire de
la sauge dans l’eau et la boive, cela diminuera les humeurs et les
mucosités qui sont en lui. »
LE THYM (THYMUS
VULGARIS)

Indication : Éruptions cutanées et assainissement de l’intestin.

Emploi : Du texte qui suit il ressort clairement que l’on ne devrait


jamais utiliser le thym seul en condiment car, sinon, il serait encore
plus nocif pour un intestin malade et perméable. C’est seulement
lorsqu’il est associé à d’autres condiments qu’il purifie l’intestin de
ses moisissures et toxines, de bactéries pathogènes, de virus,
champignons et parasites intestinaux. On peut utiliser le thym en
pommade par voie externe pour traiter les éruptions cutanées.
« Le thym est chaud et sec et c’est seulement quand on ajoute
de bonnes épices et de bons condiments (par exemple, du galanga,
du serpolet et du pyrèthre) que sa bonne chaleur et sa force font
disparaître la moisissure et les douleurs (dans l’intestin). Mais si on
ne lui ajoutait pas d’épices, alors, à cause de sa force, il perforerait
encore plus les ulcères (gastro-intestinaux) et n’apporterait pas la
guérison. Celui qui a en lui une tendance à la lèpre (éruptions
cutanées), qu’il ajoute à cette plante d’autres herbes médicinales et
ingrédients et oigne avec cette bouillie d’herbes les endroits où il a
des éruptions cutanées (les ulcères gastro-intestinaux, les ulcères
de la peau, la lèpre) et ainsi cette plante, par son action réchauffante
et sa force, fera régresser la pourriture de cette maladie de la lèpre,
cela peut être une infection cutanée, de n’importe quelle nature. »

L’HYSOPE (HYSSOPUS
OFFICINALIS)

Indication : Pour « purifier les humeurs » de


l’intestin et de l’estomac, pour le foie, les poumons, la toux, pour
purifier le sang, en cure contre les dépressions et la tristesse
(souvent à l’origine des maux de foie et gastro-intestinaux).

Emploi : Cuit, ou en poudre, il est plus utile comme épice que


cru, pour la volaille, les potages, les sauces, le fromage blanc, les
potées de légumes et les ragoûts de veau. Donne une âpreté
épicée.
« Il a même une force si puissante qu’une pierre ne lui résisterait
pas et ne pourrait empêcher sa croissance si on avait semé sa
graine à cet endroit. Si on mange souvent de l’hysope, il nettoie
l’écume puante et pathogène des humeurs comme le fait la chaleur
dans la casserole, en écumant. C’est pourquoi l’hysope est bonne
pour tous les plats. Cuit ou en poudre, il est plus efficace que cru.
Comme épice, il rend le foie efficace et actif et nettoie aussi un peu
les poumons. Celui qui tousse et qui souffre également du foie et
halète à cause de ses poumons (hydropisie de la poitrine), doit
manger de l’hysope dans des plats de viande ou en sauce et il ira
mieux. Si on prenait de l’hysope dans du vin ou de l’eau seulement
(en tisane), il ferait plus de mal que de bien. »

LA CANNELLE
(CINNAMOMUM
CEYLANICUM)

Indication : « Humeurs erronées », déséquilibres hormonaux,


troubles du métabolisme (goutte par acide urique), diabète et
malaria.

Emploi : dans le porridge d’épeautre quotidien, avec du lait et


des farineux, dans la compote et les gâteaux (pain d’épices). De
petites pincées dans l’agneau ou les volailles rôties. Idéale comme
épice pour les pommes, les pommes cuites, le jus de pommes. En
hiver pour le vin chaud et le punch avec des biscuits à la cannelle.
« La cannelle est aussi très chaude et a des forces puissantes,
elle possède une humidité modérée en elle ; mais sa chaleur est si
puissante qu’elle réprime cette humidité et celui qui en mange
souvent, voit diminuer ses mauvaises humeurs et monter en lui de
bonnes humeurs. »

Les forces curatives des fruits et des noix

Les pommes
« La pomme pousse dans la rosée, lorsque celle-ci a toute sa
force, car, c’est de cette rosée dont l’effet se prolonge du premier
somme de la nuit presque jusqu’à l’approche de l’aube, que
poussent les pommes rafraîchissantes. Parce qu’elles ont déjà été «
précuites » par une puissante rosée, elles sont bonnes à manger
crues, aussi, pour les gens sains.
« An apple a day keeps the doctor away » disent les Américains.
Celui qui mange une pomme par jour n’a pas besoin de médecin.
Car les pommes renferment de nombreuses vitamines, minéraux, et
fibres qui aident le corps à se maintenir en bonne santé.

Les poires
« Les poires ne doivent pas être mangées crues, surtout pas par
des malades car elles n’ont pas été cuites par la rosée du matin.
C’est pourquoi les poires crues font apparaître des humeurs nocives,
parce qu’elles poussent dans la rosée du matin qui commence déjà
à s’évaporer. Celui qui veut manger des poires doit les faire cuire
dans l’eau ou les faire sécher au feu (poires séchées). Cuites, elles
sont encore meilleures à la santé que séchées, mais sont parfois
lourdes sur l’estomac du mangeur parce qu’elle libèrent dans son
estomac toute la pourriture, préparant, ainsi, une bonne digestion
pour faire sortir du corps tout ce qui est pourri. Les pommes sont
certes faciles à digérer mais n’évacuent pas les substances pourries.
»
Les poires doivent donc être consommées principalement pour
leur facilité à « nettoyer » l’estomac.

Les mûres
« Les mûres ne font de mal ni aux bien-portants, ni aux malades
et sont très digestes. Mais elles n’ont pas d’effet thérapeutique
particulier. »

Les dattes
« Celui qui mange des dattes cuites, apporte à son corps
presque autant de forces qu’avec du pain. Mais elles alourdissent et
rendent très facilement asthmatiques si l’on en mange trop. »

Les figues
« Les bien-portants ne doivent pas manger de figues :
« En manger n’est pas bon pour quelqu’un qui est en bonne
santé car elles font naître en lui la convoitise et le font se gonfler
d’importance si bien que l’ambition le saisit, ainsi que l’avidité, de
telle sorte qu’il en devient moralement instable. Toute sa chair se
liquéfie et toutes les humeurs bénéfiques sont gravement
chamboulées. Pour un homme affaibli, physiquement diminué, les
figues sont bonnes à manger jusqu’à ce qu’il se sente mieux et,
ensuite, qu’il n’en mange plus. »

Les framboises
« Car les framboises sont froides et efficaces contre la fièvre.
Celui qui a de la fièvre et n’a aucun appétit, doit faire cuire des
framboises dans un peu d’eau, doit les laisser macérer dans ce jus
et doit boire ce jus matin et soir, et appliquer des feuilles de
framboisier cuites dans de l’eau, en compresses, sur son estomac,
pendant une heure. Qu’il fasse cela pendant trois jours et la fièvre
diminuera. »

Les cynorhodons
« Celui qui est en bonne santé ou malade de l’intestin et de
l’estomac doit faire cuire des cynorhodons et en manger souvent
(chaque jour). Ils nettoient l’estomac et éliminent les mucosités. Par
contre, celui qui est gravement malade physiquement, ne doit pas en
manger car ils alourdissent l’estomac. »

Les groseilles
« Les groseilles sont très chaudes. On ne peut pas utiliser leur
fraîcheur et leurs sucs seuls mais il faut les mélanger à d’autres
arômes de plantes. Alors elles acquièrent ainsi une très grande
valeur. »
Hildegarde donnait aussi au cassis le nom « d’arbre à goutte »
car ses fruits protègent des rhumatismes et empêchent surtout la «
goutte » du cerveau (maladie d’Alzheimer et de Parkinson).

Les cerises
« Les cerises ne font pas de mal à un bien-portant mais si un
malade ou quelqu’un qui a de mauvaises humeurs en lui en mange,
cela lui donne facilement des malaises. Mais pour ne pas ressentir
de malaises, l’homme doit immédiatement après boire un verre de
bon vin. »

Les cornouilles
« La cornouille ne fait pas de mal à un homme car elle purifie et
renforce un estomac affaibli et aussi un estomac sain, et donne une
bonne santé. »
Cette plante sauvage, elle aussi, renferme de puissants pouvoirs
curatifs qui nettoient le sang et renforcent les défenses immunitaires.
Les baies rouge-vif que l’on peut trouver partout et qui ressemblent à
des cynorhodons renferment un colorant qui fait partie du groupe
des vitamines P. La vitamine P joue un rôle protecteur et réparateur
en cas d’inflammations et de blessures des muqueuses et des
vaisseaux sanguins, par exemple, lors de gastrites, troubles
variqueux ou vascularite. »
Les amandes douces
« Celui qui a la tête vide et un vilain teint et donc des maux de
tête, doit manger souvent des amandes douces (5 à 10 par jour),
cela lui emplira la tête et lui redonnera un teint frais. Mais aussi celui
qui souffre des poumons et du foie, doit souvent manger des
amandes crues ou cuites et elles renforceront ses poumons parce
qu’elles n’alourdissent l’homme en aucune manière mais, au
contraire, le rendent fort. »

Les nèfles
« Les nèfles sont bonnes et utiles aux malades et aux bien-
portants.
Quelle que soit la quantité que l’on mange, car elles développent
les muscles de l’homme et purifient son sang. » La nèfle est une
plante sauvage aux puissantes vertus curatives qui renferme encore
en elle les forces originelles de la nature. Elle a pour effet de purifier
le sang et de donner des forces. La confiture de nèfles donne de la
force au sang et le purifie.

Les oranges et les citrons


« Manger des oranges et des citrons fait disparaître la fièvre qui
est en l’homme ».
Nous savons aujourd’hui que l’action des agrumes sur les
infections accompagnées de fièvre est due à leur teneur en
vitamines C. Cette vitamine participe à la biosynthèse des glandes
surrénales et protège contre les états de stress comme les maladies
infectieuses, les blessures, les brûlures, les hémorragies ainsi que
lors d’un épuisement extrême physique et psychique.

Les coings
« Les coings sont chauds et secs et renferment un bon équilibre.
Lorsqu’ils sont mûrs, ils ne font aucun mal, ni aux malades, ni aux
bien-portants, si on les mange crus. Ils sont bénéfiques aux malades
et aux bien-portants lorsqu’ils sont cuits et séchés. Celui qui a la
goutte doit manger régulièrement des coings et ils feront totalement
disparaître les substances qui provoquent la goutte en lui si bien que
la goutte n’attaquera ni ne détruira son système nerveux. »

Les noix
« Les noix développent les muscles, renforcent l’ossature et le
système nerveux. Seuls les malades des poumons doivent manger
modérément des noix car l’huile de noix est chaude et rend la chair
de l’homme grasse et lui donne un esprit joyeux. Mais les mucosités
augmentent si bien que la poitrine est encombrée de mucus.
Cependant les malades et les bien-portants peuvent s’en
débarrasser. »

Les forces curatives du poisson

Le poisson est facile à digérer et est très approprié dans le cas


d’un régime amaigrissant, lorsqu’il y a une surcharge pondérale – ce
qui contribue à l’apparition des rhumatismes et de la goutte – car »
avec le poisson, les kilos fondent ». Le poisson contient des
protéines d’excellente qualité ainsi que de précieux acides gras
insaturés (l’huile de poisson – Omega 3 –, qui entre autre, protège
les poissons du gel en hiver). Manger du poisson une à deux fois par
semaine permet de maintenir un taux de graisses peu élevé dans le
sang et d’améliorer sa fluidité.
D’une manière générale, Hildegarde recommandait aux malades
et bien-portants de consommer des poissons tels que perche,
morue, brochet, hareng, cabillaud, féra, gardon, silure et sandre.
Pour les bien-portants, il est conseillé, selon Hildegarde, de
consommer des truites de rivières, ombles bleus, carpes et
esturgeons. Ne pas acheter de truites ou de saumons engraissés et
d’élevage.
Sont déconseillés, aussi bien pour les malades que pour les
bien-portants, les brèmes (une sorte de carpe), les harengs (crus) et
les soles.
La seule chair de poisson qu’elle recommandait spécialement
pour les rhumatismes et la goutte, c’était la baleine, ce qui
aujourd’hui n’est plus très utile puisque les baleines sont une espèce
protégée : « La chair de baleine est saine et bonne à manger pour
les bien-portants et les malades parce que sa chaleur importante et
son puissant effet thérapeutique absorbent les humeurs
refroidissantes de la paralysie (des rhumatismes) et celles qui ne
renferment pas la bonne chaleur. » Et : « L’homme qui est frénétique
et insensé (a perdu le sens), doit manger souvent de la chair de
baleine (sans autre chose), seulement avec du pain, et en grande
quantité. Il va recouvrer son bon sens (raison). » Et plus loin : «
Celui qui a des rhumatismes et est atteint de goutte, qu’il mange
souvent de cette chair et sa tendance à être sensible aux
rhumatismes et à la goutte va céder en lui. »

Les forces curatives de la viande

Chez les rhumatisants, par principe, on ne devrait pas utiliser la


viande d’un point de vue thérapeutique car ses composants
provoquent une hyper acidose et contribuent, par conséquent, à
déclencher une inflammation rhumatismale. Ce sont plus
particulièrement les goutteux qui doivent renoncer à consommer des
protéines animales jusqu’à disparition complète de tous les troubles.
En outre, la viande renferme ce que l’on nomme l’acide
arachidonique, qui est le stade préliminaire de la prostaglandine et
qui est rendu co-responsable du processus inflammatoire
rhumatismal. À part pour la viande de porc, les recommandations
données ci-après sont à interpréter donc comme des mesures de
prévention essentiellement et à appliquer, dans tous les cas, avec
circonspection.

La volaille
« La viande de volaille est bonne pour les bien-portants car elle
ne fait pas grossir. Elle rafraîchit le malade. Seul, celui qui est
gravement malade, et mange souvent de cette viande, a l’estomac
encombré de mucosités et cela le rend malade. » le foie de volaille
est bon pour toutes les maladies internes qui nuisent à l’homme et le
font souffrir. »
Nous utilisons le foie de volaille à la place de comprimés de fer
contre l’anémie ou le manque de fer et nous considérons la poule ou
la volaille, d’une manière générale, comme la viande diététique
idéale.

L’agneau ou le mouton
« L’agneau ou le mouton est froid mais plus chaud cependant
que le bœuf et son goût n’est ni amer ni âpre. Sa viande est bonne
pour les malades et les bien-portants. Celui dont tout le corps est
faible et qui a des varices très abîmées (insuffisance veineuse), doit
aussi prendre du bouillon de viande de mouton et manger un peu de
viande de mouton, jusqu’à ce qu’il reprenne des forces. »
Conformément aux conseils d’Hildegarde, nous utilisons la
viande d’agneau principalement en thérapie d’accompagnement,
pour des troubles veineux.

Le chevreuil et le cerf
« Le chevreuil est doux et a une nature pure, il escalade
volontiers les montagnes. Et, là-haut, il cherche les plantes qui
naissent de l’air. Ainsi il mange une nourriture bonne et saine. Sa
viande est donc particulièrement bonne pour les malades et les bien-
portants. Un homme atteint de précancérose doit aussi manger du
foie de chevreuil, cela purifiera son corps et s’il mange souvent de la
viande de chevreuil, cela nettoiera son estomac. » Et : « Le cerf a en
lui une chaleur puissante. Il est plus chaud, et il mange de la
nourriture fraîche. Sa viande est bonne à manger pour les malades
et les bien-portants. Si un homme mange de la viande de cerf cela
purifie son estomac et le rend léger… Celui qui mange du foie de
cerf, cela réprime la goutte, nettoie son estomac et le rend léger. »
Le gibier est préconisé par Hildegarde comme viande diététique
universelle, spécialement en cas de maux d’estomac et d’intestin –
ce que nous utilisons aujourd’hui aussi dans nos thérapies.
Le bœuf et le veau
« La viande de bœuf, à cause de la fraîcheur qu’elle renferme, ne
doit pas être mangée par des hommes affaiblis et qui ont une
mauvaise circulation. Mais pour celui qui a une bonne circulation, qui
est chaud par nature, cette viande est bonne pour lui à cause de la
fraîcheur qu’elle renferme. Celui qui a des douleurs lancinantes dans
ses articulations et ses membres (arthrose) ou qui a des douleurs
gastro-intestinales, doit manger souvent et en quantité des pieds de
veau cuits… cela fera disparaître ces élancements et ces douleurs.
»

La viande de porc
« Lorsqu’un homme est très malade si bien que son corps
succombe et maigrit, il doit, aussi longtemps qu’il est malade,
manger de la viande de porc jeune, mais pas trop. Lorsqu’il est
rétabli, il ne doit plus en manger car sinon il ferait croître la maladie.
»

La viande d’autruche
« Lorsqu’un homme est atteint du haut mal, il doit manger
souvent de la viande d’autruche, parce que cela lui redonne la
maîtrise de ses forces physiques et lui rend la santé. Car la chaleur
et la force de la viande d’autruche apaisent ces maladies. »
De toutes les viandes, c’est celle qui contient le moins de
graisses (0,2 % seulement) à comparer au mouton (32 %), au porc
(25 %) et au bœuf (10 %). En régime thérapeutique, elle permet de
combattre les crampes et l’épilepsie.

La viande de chèvre
« La viande de chèvre est bonne pour les bien-portants et les
malades et sa consommation fréquente aide à la guérison des
intestins faibles et détruits. L’estomac devient sain et fort. On mange
de la chèvre jusqu’en août. On peut tuer les jeunes chèvres jusqu’en
automne. »
La viande de chèvre peut, dans le cadre d’une thérapie,
contribuer essentiellement à renforcer le tissu conjonctif.

Les forces curatives des matières grasses

Le beurre, consommé avec modération est un remède important


particulièrement pour les personnes âgées et faibles. La margarine,
du fait, entre autre, de son mode de fabrication (hydrogénation par
catalyseurs de nickel) ne doit pas être utilisée dans la cuisine
hildegardienne.
Si on l’utilise en petites quantités, le beurre n’augmente pas le
taux de cholestérol du sang ; celui-ci est dû pour l’essentiel au stress
et une longue expérience nous a prouvé qu’il diminue rapidement et
de manière durable grâce aux saignées et au jeûne.
Ce sont essentiellement les personnes à l’estomac et aux
poumons fragiles qui tirent profit du beurre : « Un homme qui a des
difficultés respiratoires doit manger toute sorte de beurre (beurre de
vache, beurre de chèvre), le beurre le guérira de l’intérieur et
contribuera à son rétablissement. »
Les huiles végétales apportent des acides gras essentiels, qui
sont indispensables à l’organisme humain. Non seulement ces
huiles améliorent le fonctionnement nerveux mais font également
baisser le taux de cholestérol dans le sang. Les huiles qui
appartiennent à cette catégorie sont l’huile de tournesol, de noix,
d’amandes et de courge.

Les forces curatives du fromage et des œufs

Lait, beurre et fromage peuvent être consommés en quantité


raisonnable par les malades et les bien-portants, mais les personnes
obèses doivent bien sûr faire particulièrement attention : « Le
fromage dur et sec ne fait pas grand mal aux hommes qui ont une
chair saine. Les personnes à la chair molle et grasse doivent manger
du fromage frais mou. Les malades des poumons et les personnes
qui prennent froid facilement doivent se garder de consommer du
fromage fondu car des mets de ce genre (pizza, soufflé au fromage,
pâtes aux fromage ou fondue au fromage) peuvent les encombrer de
mucosités. »
« Lorsqu’un malade veut absolument manger des œufs, qu’il
verse un peu de vin dans l’eau de cuisson et verse l’œuf sans sa
coquille dans l’eau bouillante, puis qu’il le mange, parce que le
poison et la matière purulente contenus dans l’œuf auront disparu
grâce à la cuisson. »
Dans la cuisine hildegardienne, on peut donc utiliser les œufs
cuits et surtout pochés.

Les forces curatives des boissons

Hildegarde classe les boissons en fonction de leurs effets


thérapeutiques de la manière suivante : vin, bière, hydromel, tisane
et eau. « Un rhumatisant qui, du fait de l’instabilité de ses humeurs,
ne peut pas garder la mesure dans son comportement habituel doit,
pour cette raison, boire du vin à jeun ou, s’il n’a pas de vin de la
bière d’orge ou de seigle. S’il n’a ni l’un ni l’autre, qu’il fasse cuire du
pain dans de l’eau, filtre l’eau et la boive tiède, on appelle ceci “la
meranda”. Qu’il fasse cela chaque jour et les bouillonnements
furieux des humeurs de la goutte s’apaiseront en lui.
Si un homme comme celui-ci a perdu ses forces rapidement, il ne
doit en boire que modérément, mais s’il est physiquement en bonne
santé, il peut boire en quantité du vin, de la bière ou de la
“meranda”. Et la goutte (les rhumatismes) se calmera en lui. »
Cela nous rend la médecine hildegardienne très sympathique car
le vin – bu en quantité raisonnable – est comme un remède ; la bière
est une boisson fortifiante pour les malades ; l’hydromel est une
boisson diététique pour les rhumatismes et la goutte ; on les utilise,
comme les tisanes, de manière ciblée.
En ce qui concerne l’eau, il faut être particulièrement attentif à ce
qu’en dit Hildegarde car elle possède quinze qualités liées à son
origine (voir ci-dessous) et peut aussi être nocive, particulièrement
chez les rhumatisants : « S’il n’y est pas contraint par les maladies
rhumatismales, un homme ne doit pas boire en étant à jeun. Si
cependant cela est nécessaire à cause de sa maladie, le vin est
alors plus sain que l’eau. Mais si c’est sans souffrir qu’il boit du vin
sur un ventre vide, cela le rend avide de nourriture et de boissons et
le rend stupide (fou), et abrutit ses sens. »
Pour les rhumatismes et la goutte, Hildegarde conseille de boire
de la tisane de sauge parce qu’elle fait disparaître toutes les
humeurs nocives qui peuvent faire naître les rhumatismes et la
goutte : « La sauge est utile contre les humeurs qui naissent des
maladies (infirmi humores), car, cuite ou crue, elle est bonne pour
ceux qui sont tourmentés par les humeurs toxiques venant de
l’environnement (noxi humores), parce qu’elle les réprime. Prends
de la sauge en poudre sur du pain, et cela fera diminuer le
débordement des humeurs malignes qui sont en toi à cause des
aliments (mali humores) …
Lorsque quelqu’un déborde d’humeurs nocives (noxi humores)
ou a une mauvaise haleine, qu’il fasse cuire des feuilles de sauge
dans du vin, le filtre et en boive chaque jour, les humeurs mauvaises
et le mucus disparaîtront. Mais si celui qui souffre, souffre de
rhumatismes et de paralysie (goutte et tendance aux rhumatismes),
qu’il fasse alors cuire de la sauge dans de l’eau et boive cette
décoction de sauge, il fera diminuer en lui les humeurs nocives et le
phlegme parce que du vin pur cuit sans ajouter quoi que ce soit
ferait monter les humeurs rhumatismales de manière immodérée. »

Recette : Tisane de sauge / Vin de sauge


- 1 cuillerée de feuilles de sauge (fraîches ou séchées)
- 1/4 de litre d’eau ou de vin
Faire bouillir fortement la sauge dans l’eau pendant une minute.
Boire une à trois doses de cette boisson, chaque jour, pendant
quatre semaines.
En outre, nous disposons dans la médecine hildegardienne de la
tisane de fenouil, comme boisson quotidienne, et qui est souveraine
pour tout. D’autres variété de tisanes sont conseillées : la tisane de
pelures de pommes, d’orties, de cynorhodons et de mélisse.
La bière convient particulièrement bien aux rhumatisants qui sont
affaiblis car en association avec du potage à la semoule d’épeautre,
elle stimule l’élimination rénale des substances rhumatismales : « La
bière stimule la croissance de la chair de l’homme et donne à son
visage un teint frais à cause de la force et de la qualité de la sève de
cette céréale » Dans ce domaine, c’est la bière d’épeautre qui est la
meilleure.
La quantité de boisson conseillée est fonction des saisons : « En
hiver, il doit boire du vin ou de la bière et éviter l’eau, s’il le peut
parce que les eaux ne sont pas saines à cette saison. En été au
contraire, il doit boire plus qu’en hiver et adapter la quantité et le
type de nourriture qu’il consomme sinon les humeurs qui sont en lui
se dessécheront. L’eau bue en été lui est moins néfaste qu’en hiver
à cause de la sécheresse de la terre.
En été, quand l’homme a très chaud intérieurement et quand il
est en bonne santé, il doit boire modérément de l’eau tiède et, tout
de suite après, faire une petite promenade afin d’avoir de nouveau
chaud. C’est bien meilleur à sa santé que de boire du vin en été.
Mais celui qui a un corps faible doit même en été boire du vin ou de
la bière coupés d’eau (cycliste). L’homme doit cependant se garder
de boire trop que ce soit en hiver ou en été car celui qui boit
immodérément multiplie dans son corps les humeurs nocives. » Et :
« L’homme doit plus particulièrement se garder de boire un verre
d’eau le matin à jeun : Qu’il soit malade ou bienportant, s’il a soif
après avoir dormi, il doit boire du vin ou de la bière et pas d’eau, car
l’eau serait plus nuisible que bénéfique à son sang et à ses
humeurs. »
Nous conseillons donc à nos patients de boire, le matin, soit de la
tisane de fenouil ou du café d’épeautre, un café maison, qui n’a
absolument aucun effet secondaire.

Recette : Café d’épeautre


Faire tout d’abord griller à la poêle des grains d’épeautre sous la
hotte jusqu’à ce qu’ils brunissent. Faire griller 20 % de la quantité
totale un peu plus longtemps jusqu’à ce qu’ils noircissent. Les grains
bruns donnent du goût, les noirs la couleur. Faire bouillir, à feu vif,
pendant 5 minutes, 1 cuillère à café d’épeautre grillé pour une tasse
d’eau, jusqu’à ce que le café soit d’une couleur foncée, filtrer les
grains, les mettre de côté et les réutiliser une prochaine fois avec du
café d’épeautre frais, jusqu’à ce que les grains éclatent. Vous
pouvez renouveler cette opération trois à cinq fois.
D’après Hildegarde, l’eau renferme quinze forces différentes qui
dépendent donc de son origine : s’il s’agit de l’eau d’un cours d’eau,
d’un puit, de la rosée, d’une eau de source ou de l’eau d’un lac.
Même la direction prise par l’eau pour s’écouler détermine sa
qualité.
Selon toute apparence, l’Allemagne serait un pays paradisiaque
sur le plan thermal parce que l’eau qui jaillit au centre de « la zone
du nord » et qui s’écoule depuis cet endroit est bonne et utile pour
les hommes et le bétail, pour la cuisson des aliments, elle est bonne
à boire et est de qualité pour satisfaire tous les besoins de l’homme.
Ces eaux sont utiles aussi pour purifier l’homme intérieurement de
ses humeurs nocives – lorsqu’il la boit –. Les cours d’eau non salés
ainsi que les sources d’eau pétillante, non salées, qui jaillissent
également, à peu près au niveau de la zone centrale du nord, et qui
s’écoulent ensuite depuis cet endroit, sont pures et ont la couleur
d’un cristal de roche, avec un mélange de fer. Elles sont très froides
et de très bonne qualité parce que ces eaux ne sont pas souillées,
n’ont pas d’odeurs désagréables et ne sont pas toxiques parce que
les variations de la position du soleil n’ont aucune influence sur elles.
Ces eaux ont aussi un bon goût, sont utiles aux hommes et à tous
les animaux et bonnes pour la cuisson, la boisson, se baigner et se
laver. Elles sont aussi appropriées pour certains remèdes. »
Malheureusement aujourd’hui, l’eau que renferme notre sol est si
polluée par l’utilisation abusive de produits chimiques par le monde
agricole, entre autres, que même après l’avoir fait bouillir, elle
renferme encore des nitrates, des phosphates, des herbicides et des
pesticides. C’est pour cette raison que, au centre de cure
hildegardien d’Allensbach, nous utilisons de l’eau osmosée, c’est-à-
dire de l’eau potable filtrée au travers d’un filtre en céramique et
débarrassée ainsi de tout germe et polluant.
Il faut boire en mangeant : « Lorsque l’homme mange, il fournit
un travail comme le fait le moulin qui moud le grain, et le travail de
mastication le rend chaud et sec et il commence à se dessécher.
C’est la soif. Il doit alors boire un peu et ensuite recommencer à
manger et lorsqu’il a mangé, boire de nouveau. Car si l’homme ne
buvait pas à table, n’interrompait pas son repas pour boire, il
s’engourdirait d’un point de vue physique et mental. Il n’aurait
également pas de bonnes humeurs et pas de bonne digestion. Mais
si l’homme boit trop en mangeant, alors il fait naître dans son corps
des raz de marée qui bouleversent les bonnes humeurs qui sont en
lui. »

Attention ! Les goutteux doivent éviter les boissons alcoolisées car


l’alcool bloque l’élimination de l’acide urique par les reins. Dans ce
cas, il faut boire beaucoup de tisanes.

Régime alimentaire pour les rhumatisants

Dans les exemples qui suivent, on veut montrer de quelle


manière un régime devrait soutenir et accompagner une thérapie
rhumatismale. Toutes les recettes ne sont pas mentionnées. Vous
trouverez d’autres recettes dans les autres chapitres de ce livre,
mais aussi, par exemple, dans les autres livres que nous avons
écrits et qui traitent de la thérapie diététique et qui sont mentionnés
en annexe.

Le matin vous devriez manger, chaque jour, du porridge (voir recette


ci-dessous) avec des coings et / ou des pommes avec de la
cannelle, du galanga et du pyrèthre, du pain d’épeautre avec de la
confiture de coings, éventuellement mélangée à 1 cuillerée de
poudre de graines de céleri ; boire du café d’épeautre ou de la tisane
de fenouil.

Lundi
• à midi : soupe à l’oignon, une goulache aux légumes variés
avec des tartines à la semoule et aux herbes, laitue à l’épeautre,
compote de coings.
• le soir : soupe, pain à l’épeautre avec du fromage blanc aux
herbes, tisane de fenouil, jus de coings.

Mardi
• à midi : potage au potiron, rôti à l’épeautre avec des légumes
en julienne assaisonnés de beaucoup d’herbes, sauce au galanga,
salade verte aux grains d’épeautre cuits à cœur, moitiés de poires
farcies,
• le soir : potage, salades de légumes à la Hildegarde, tartines de
pain d’épeautre avec des pâtés végétariens, tisane de fenouil, jus de
coings.

Mercredi
• à midi : potage aux marrons, escalopes de céleri cuites,
haricots verts, pâtes fraîches à l’épeautre, salade verte aux herbes,
gâteau aux coings,
• le soir : soufflé aux biscottes, aux pommes, aux coings, tisane
de fenouil, jus de coings.

Jeudi
• à midi : minestrone, fenouil grillé au four accompagné de
biscuits à la semoule et aux herbes, salade verte aux grains
d’épeautre,
• le soir : moitiés de courgettes farcies aux légumes d’Hildegarde
et sauce béchamel, pain d’épeautre, tisane de fenouil, jus de coings.

Vendredi
• à midi : potage au fenouil, filet de truite saumonée aux épinards,
sauce à l’aneth, nouilles à l’épeautre, laitue à l’épeautre, fromage
blanc aux framboises,
• le soir : potage, tartine de pain au pâté végétarien, beurre, pain
à l’épeautre, salade aux pommes et aux betteraves rouges, tisane
de fenouil, jus de coings.

Samedi
• à midi : bouillon de pieds de veau, plat à l’épeautre à l’indienne
(sucré-salé), laitue à l’épeautre, marrons glacés,
• le soir : crêpes aux herbes et à l’épeautre avec des légumes,
tisane de fenouil, jus de coings.

Dimanche
• à midi : potage à la semoule d’épeautre avec beaucoup de
légumes, pâté aux champignons et à la châtaigne, laitue à
l’épeautre, mousse de coings,
• le soir : timbale de betteraves rouges, pain à l’aïl et à l’épeautre,
tisane de fenouil, jus de coings.

Recette : Porridge d’épeautre


Par personne :
- 1 tasse rase d’épeautre cuit en grains ou en flocons d’épeautre
- 2 à 3 tasses d’eau
- 1 pomme ou 1 coing
- 1 pointe de couteau de chaque épice : galanga, pyrèthre
- 1 à 2 cuillerées de miel
- 1 cuillerée d’amandes hachées

Verser les flocons d’épeautre dans l’eau, mélanger et sans


cesser de remuer faire cuire doucement pendant 5 minutes. Ensuite,
laisser gonfler à feu doux environ 10 minutes. Ajouter la pomme
coupée en petits morceaux, les épices et le miel, amener brièvement
à ébullition et servir saupoudré de cannelle.

Recette : Pâté aux châtaignes et aux champignons


Proportions pour un moule :
- 2 oignons moyens (coupés en dés)
- 1 cuillère de beurre
- 400 g de châtaignes décortiquées et trempées
- 400 g de champignons (hachés)
- 1 cuillerée de thym
- 1 gousse d’ail (écrasée)
- 3 œufs
- 200 g d’amandes (en poudre)
- 50 g de chapelure
- 2 cuillères de persil (haché)
- quelques feuilles de basilic ou de sauge
- 1 pointe de couteau de chacun des condiments suivants : sel,
poivre, pyrèthre, galanga et coriandre
- 1/2 pot de crème aigre

Faire revenir un oignon dans 1/2 cuillerée de beurre, ajouter les


châtaignes et faire griller 10 minutes environ. Faire revenir le
deuxième oignon dans le restant de beurre, ajouter les champignons
émincés, du thym séché et l’ail. Verser les châtaignes et les
champignons dans un grand saladier et passer au mixer pour les
réduire en purée. Laisser refroidir. Ajouter les œufs, les amandes en
poudre, la chapelure, le persil et les épices, vérifier
l’assaisonnement. Huiler un moule au pinceau, garnir d’une feuille
de cuisson, la huiler légèrement au pinceau. Remplir le moule. Faire
préchauffer le four, enfourner sur une grille à mi-hauteur, et cuire à
180-200° pendant 30 minutes. (Est aussi excellent à consommer
froid)

Recette : Laitue à l’épeautre


Laver la laitue, la sécher et la couper en morceaux, mélanger 3
cuillères de grains d’épeautre cuits à cœur, assaisonner avec 2 à 3
cuillères d’huile de tournesol, 1 cuillère de vinaigre de vin et un peu
de sucre de canne, afin d’adoucir le goût.
Recette : Timbale aux betteraves rouges avec du pain
d’épeautre à l’ail
- 2-3 betteraves rouges
- 100 g de crème aigre
- 1 pointe de couteau de pyrèthre, galanga et muscade (1 de
chaque)
- un peu de sel et de poivre
- 2 blancs d’œufs
- le jus et l’écorce râpée d’1 demi-citron non traité
- 1 cuillère de beurre
- 2 cuillères d’amandes douces

Faire cuire les betteraves rouges à l’autocuiseur, les éplucher, les


couper en petits morceaux et les réduire en purée au mixer. Ajouter
la crème, assaisonner avec les épices, et incorporer les blancs
d’œuf battus en neige, le jus et l’écorce du citron. Beurrer quatre
grandes tasses, saupoudrer d’amandes râpées et verser la purée.
Faire cuire au bain-marie, dans un four préchauffé à 180°, pendant
environ 1/2 heure. Renverser les timbales sur une assiette et servir
avec du pain à l’ail.

Recette : Gâteau aux coings d’Allensbach


- 4 jaunes d’œufs
- 150 g de sucre brun
- 200 g de beurre
- 350 g de farine d’épeautre
- 1 paquet de levure alsacienne
- 3 coings crus râpés
- 3 pommes râpées
- 4 blancs d’œuf

Battre avec un fouet les jaunes d’œuf, le sucre et le beurre


jusqu’à obtention d’un mélange mousseux, ajouter la farine
d’épeautre et la levure en poudre et bien malaxer le tout. Ajouter les
pommes et coings râpés. Battre les blancs en neige bien ferme et
incorporer dans la pâte. Verser sur une tôle huilée et faire cuire dans
un four préchauffé à 180° pendant environ 35 à 40 minutes.
POUR ÉVITER LES RECHUTES

Ora et labora – prière et labeur

Afin de créer des conditions favorables qui permettraient à notre


corps et à notre âme de trouver un équilibre et une harmonie avec la
nature, nous devons veiller à ce que les moments consacrés au
travail et au repos soient bien équilibrés eux aussi. Nous vivons à
une époque où l’on bafoue de manière éclatante cette règle. Les
maladies chroniques de civilisation qui sont en grande partie aussi
due au stress, comme, par exemple, les états inflammatoires
douloureux des rhumatisants, illustrent de manière exemplaire cette
situation.
Ce sont la créativité, et la capacité de guérison, qui ne peuvent
naître que lors d’une phase de détente, qui pâtissent le plus de ce
déséquilibre. C’est pourquoi, dans la thérapie hildegardienne,
nombre de patients rhumatisants pratiquent, lors du processus de
guérison et à titre prophylactique, avec succès déjà, la relaxation par
des moments consacrés à intervalles réguliers au repos, au calme, à
la prière et à la méditation et font cela de manière tout à fait naturelle
et consciente au cours de la journée. Il suffit, pour ce faire, de
disposer d’un lieu approprié, familier, et isolé dans la nature ou bien
d’un espace de méditation dans son appartement. Pour point de
départ, on peut peut-être avoir une réflexion contemplative, une
méditation sur la création au rythme des sept jours de la semaine,
chaque jour correspondant à l’un des jours de la création.
L’homme a en lui une part céleste et une part terrestre ; l’âme,
qui emplit le corps de sa force vitale, est une partie céleste et est
reliée, de jour comme de nuit, avec l’énergie qui nous vient du ciel.
Lorsque l’âme, qui vient du bleu céleste, touche le corps pendant
la grossesse, l’enfant commence à bouger, ce que la mère ressent à
partir du troisième mois environ. À ce moment là, commence à
s’épanouir en l’homme la vie spirituelle qui sera préservée jusqu’à
son dernier souffle, et de manière toujours renouvelée, par les 35
forces de guérison (voir « vices et vertus » page 259).
Hildegarde, dans son livre Scivias – « Connais les chemins (qui
mènent au salut et à la guérison) », avait déjà indiqué que la
création, une fois qu’elle est en marche, se reproduit toujours de
manière renouvelée, et de façon bien particulière pour chacun, et
cela, éternellement. Dans son dernier livre qu’elle a achevé à
soixante-dix ans, elle a repris à nouveau le thème de la méditation
sur la création comme moyen de maintenir en éveil les force de
guérison de l’âme et du corps. En célébrant la création et en
méditant sur les sept jours de la création du monde selon les sept
jours de la semaine, nous prenons part de manière consciente à ce
processus de création. Il en résulte un rituel thérapeutique qui
permet de mobiliser les forces de régénération données à tous par le
Créateur.

Premier jour
Le premier jour de la semaine, nous nous représentons la vision
de la création d’Hildegarde sous la forme de deux énormes sphères
qui symbolisent le ciel et la terre et s’unissent intimement. Le ciel et
la terre se réunissent et l’énergie céleste, représentée
symboliquement par le doigt de Dieu, transperce une sphère noire,
la terre, dans laquelle nous pouvons reconnaître les jours de la
création qui apparaissent sous la terre comme des sphères en
graines. Hildegarde appelait l’énergie céleste qui dispense toute vie
lucida materia, ce qui signifie « énergie lumineuse », celle qui crée la
vie à partir d’une matière inerte, la rend porteuse de lumière et
transforme cette matière en turbulenta materia, en « matière vivante.
»
Miraculeusement, dans cette vision, l’énergie s’incarne dans la
matière et le verbe dans la chair : « Le verbe devint chair et vint vivre
parmis nous. » C’est ainsi que chaque homme est né, à chaque fois,
à l’appel de Dieu. Pour Hildegarde, les premiers « porteurs
d’informations » de l’énergie céleste sont les anges qui apportent
aux hommes qui en font la demande pressante à Dieu, les 35
remèdes, les vertus ainsi qu’elle les nommait.
Sur terre, ce sont les pierres précieuses qui sont porteuses
d’énergie, car, sous l’effet de l’énergie céleste, les grilles de cristal
commencent à vibrer et peuvent toujours, et de manière renouvelée,
transmettre à l’homme leur énergie vibratoire sous la forme d’une
force de guérison. Dans cette image, nous voyons la relation
spirituelle et corporelle qui existe entre le Créateur, la créature et
l’homme, dont Hildegarde dit : « Il y a trois forces dans la pierre : le
Père, le Fils et le Saint-Esprit. »
Hildegarde met en relation également les puissances de
régénération avec le compunctio cordis, le battement du cœur.
Quand l’homme a « couru au-delà de ses limites », son cœur
s’emballe et l’exhorte à faire demi-tour, à prendre un nouveau
départ, à emprunter un nouveau chemin. Mais le compunctio cordis
c’est également le battement du cœur de Dieu qui donne à l’homme
la viriditas, la force de vie. Grâce à elle, il se régénère jour après
jour. Les os, les cartilages, les tendons sont constamment soumis à
un processus de régénération, si celui-ci n’est pas perturbé par des
blocages internes et externes. La lumière apparaît. La première
force de vertu de la lumière s’exprime à chaque nouvelle journée au
cours de laquelle il convient de prendre un nouveau départ.

Le deuxième jour
Au deuxième jour de la création, Dieu sépare le firmament de la
terre, qui surgit des eaux et devient visible. La terre est la chambre
aux trésors de l’homme qu’Hildegarde définissait comme clausura
mirabilum Dei – la « petite chambre aux trésors qui renferme toutes
les merveilles et les secrets de Dieu ». Hildegarde répétait toujours
avec insistance que l’homme est bon naturellement, qu’il est la
maison du Seigneur dans laquelle Dieu lui-même habite. Le
deuxième jour de la création symbolise la discretio, la « juste mesure
» ou « le compromis en or ». Pour l’exprimer de manière
symbolique, l’homme monte et descend un escalier et doit, dans le
temps, établir un équilibre entre ses séjours
« au ciel » et sur terre. La vie active, de travail sur terre – vita
activa – et celle qui est située sur « la marche la plus haute », la vie
contemplative – vita contemplativa – y participe.
La force de la discretio agit dans l’univers. L’homme est relié par
cette force à l’univers depuis là-bas.

« Tout ce qui participe de l’ordre de Dieu se donne


mutuellement réponse :
Les étoiles étincellent par la lumière de la lune. La lune
s’éclaire par le feu du soleil.
Tout est assujetti à plus grand que soi, et rien Ne dépasse
sa mesure. »

Le troisième jour
Le troisième jour, la terre émerge de l’eau. La terre devient visible
et, sur cette « mère » poussent les plantes sorties des graines
vivantes qui deviennent herbes et arbres : « Tous les germes portent
les semences de Dieu en eux ».
Dans les « semences », réceptacles du patrimoine génétique,
Dieu a, de génération en génération, organisé la préservation et la
diversité des espèces. Le troisième jour apparaissent les plantes, les
herbes et épices comme condition préalable nécessaire à la vie. Ce
sont les aliments des hommes et des animaux. Les plantes
symbolisent la force de l’humilité, ce qui s’appelle humilitas en latin,
et donc ce qui est relié à la terre végétale (humus signifie « domaine
terrestre, terre »). Elles ont la force et la capacité à partir de la
matière inorganique, à l’aide de l’énergie solaire, de produire des
composés organiques, des protides, des hydrates de carbone, des
colorants de fruits, des substances gustatives et olfactives et de
nombreux médicaments naturels, même les plus puissants des
remèdes que sont la morphine ou l’acide salicylique. La force de
l’humilité du troisième jour devient très nette dans la vie et l’action de
Jésus Christ également.
C’est ainsi que « s’exprime » l’humilité : « Je commence tout en
bas par ce qui est le plus modeste et entame l’ascension vers ce qui
est le plus élevé. Celui qui me suit, entre tout d’abord en contact
avec le sol et s’élève ensuite lentement de vertu en vertu. Celui qui
commence à s’élever depuis les racines, ne tombe pas aisément.
Pour cette raison, commence ta guérison avec la force de l’humilité.
»

Le quatrième jour
Le quatrième jour, vient la lumière, la lumière du jour ou
l’obscurité par l’alternance du soleil, de la lune et des étoiles. C’est
dans les astres que Dieu a dissimulé ses profonds mystères. C’est
par leur intermédiaire qu’il régit les forces, le déroulement du temps
et le rythme de l’univers. C’est avec les « planètes classiques » de
notre système solaire – le soleil, Mercure, Vénus, la lune, Mars,
Jupiter et Saturne – que Dieu gouverne le monde. Ces rayons
cosmiques sont, nuit et jour, en liaison avec notre système nerveux
et c’est grâce à eux que nous recevons de puissantes forces
curatives qui nous permettent de régénérer notre corps. Hildegarde
voit les forces stellaires réunies dans la caritas – l’amour du prochain
et de Dieu ainsi que l’amour de soi – De même que les étoiles se
dispensent mutuellement lumière et énergie, le sens de la vie de
l’homme consiste aussi à donner, par son amour, de la joie aux
autres hommes. Et lorsqu’il donne son amour, celui-ci n’est pas
perdu mais il lui est renvoyé de diverse manière, à n’importe quel
moment dans une situation inattendue.

Le cinquième jour
Au cinquième jour de la création, l’air s’anime avec les oiseaux,
et l’eau avec les poissons. Les poissons sont purs comme nous
sommes nous-mêmes purifiés par l’eau et devenons un enfant du
Dieu vivant par le baptême. Hildegarde considère donc les poissons
comme le symbole de la force de purification du Saint Esprit. Dans
les poissons et les oiseaux, elle voit l’incarnation du principe de la
liberté. Elle le nomme castitas – la vie simple et chaste – et l’oppose
à celui qui représente son contraire, luxuria – le luxe et la luxure.
Lors de chaque processus thérapeutique cette force entre en jeu, et
le patient doit décider soit d’opter pour la simplicité d’une source de
guérison naturelle et originelle, soit, séduit par le « luxe », se sentir
attiré par toujours plus de nouveaux appareils, médicaments et
possibilités d’opérations proposés par la médecine. La castitas crie :
« Libera sum-je suis libre. Je prends ma propre vie et donc aussi ma
santé en mains. »
Mais ici aussi Hildegarde retrouvait le principe actif de l’équilibre
des forces : trop de tempérance faisait enfler le diable orgueilleux qui
est en nous de telle manière que nous nous élevions vers le ciel
pour ensuite n’en retomber que plus brutalement sur terre. Une vie
de luxe débridé, au contraire, a pour résultat de faire étouffer
l’homme dans sa propre opulence ou de le rendre malade.

Le sixième jour
Au sixième jour de la création, la terre s’anime avec les animaux
et les hommes. L’homme vit en harmonie avec les animaux, et les
animaux se plaisent en compagnie des hommes. La naissance de
l’homme se produit lorsque pénètre en lui la lumière vivante de
l’énergie vitale. Dieu lui-même est relié à l’homme et le place au
centre du monde. Là, il est relié de manière indissociable avec
l’univers : « Au centre du monde, il y a l’homme car il est plus
important que toute autre créature. Il est certes de petite taille, mais
la force de son âme est puissante. »
Et, plus loin : « Toute l’harmonie céleste est le reflet de la divinité,
et l’homme est le reflet de toutes les merveilles de Dieu. »
Les quatre éléments de vie sont tous actifs en l’homme et
l’homme agit sur eux : « Oh homme, regarde l’homme. L’homme
possède en lui, réunis dans sa personne le ciel, la terre et tout ce qui
est crée, et tout est caché en lui. »
Le sixième jour symbolise l’obéissance (oboedientia) : « J’obéis à
Dieu et suis ainsi étroitement lié à lui. J’ai une relation empreinte de
confiance envers Dieu et j’accomplis tout ce qu’il exige de moi. »
L’obéissance dans le sens où on l’entend ici ne peut exister que
s’il existe une relation de confiance particulièrement forte et elle est
totalement différente de ce que l’on nomme l’obéissance aveugle.
Sa puissance est empreinte de respect pour tout autre créature et
agit de telle sorte que nous nous prêtons réciproquement une oreille
attentive et que nous nous sentons responsables de la création.

Le septième jour
Le septième jour de la création, tout redevient calme. Il est très
important pour se régénérer et guérir que nous prenions du recul par
rapport à la diversité de la vie et que nous opérions un retour à la
source de la guérison. Ici c’est le règne du calme solennel et de la
paix. Le septième jour, Dieu a accompli toutes ses œuvres et s’est
reposé, il a béni la création et l’a consacrée. Et il a vu que tout était
bien. Le septième jour est donc conçu pour que l’homme se repose
de son travail et contemple son ouvrage. Si vous faites ainsi, alors,
vous aussi, vous célébrerez la création de manière toujours
renouvelée en l’intégrant sans cesse, de nouveau, dans votre
semaine.

Sommeil, repos et mouvement

L’homme est intégré au rythme cosmique du jour et de la nuit,


dans l’alternance des périodes de sommeil et de veille. Un sommeil
naturel est le meilleur moyen de régénérer un système immunitaire
affaibli, et une condition nécessaire pour conserver un bon équilibre
nerveux. C’est plus particulièrement les phases de rêves qui sont
propices à recharger les nerfs comme on rechargerait une batterie
vide. Mais tous les processus de régénération et de remise en forme
physique se produisent aussi la nuit. Hildegarde savait que l’homme
a besoin du repos nocturne pour régénérer son esprit et son corps :
« Quand l’homme dort, son système nerveux se repose et se
recharge en énergie et lorsqu’il est éveillé, ses nerfs redeviennent
plus faibles, de la même manière que la lune qui grossit lorsqu’elle
est montante et qui diminue lorsqu’elle est descendante, de la même
manière également que le font les racines des plantes en hiver
lorsqu’elles retiennent en elles leur force vitale pour la restituer en
été et favoriser la floraison. Si les nerfs de l’homme sont fatigués à
cause du travail ou sont épuisés parce qu’il reste éveillé la nuit,
l’homme est surpris par le sommeil et peut s’endormir facilement
debout ou assis, parce que l’âme ressent le besoin éprouvé par la
chair. »
Ce qui est essentiel pour avoir un sommeil de qualité, c’est de
faire de bons rêves que l’on peut favoriser par une approche
positive, une promenade avant d’aller se coucher, et par un vin
trempé. Hildegarde faisait la distinction entre cinq différentes qualités
de rêves : les rêves qui venaient de la journée écoulée, les rêves du
réveil, les rêves annonciateurs de maladies, les rêves diaboliques et
les rêves prophétiques positifs.

Recette : Vin trempé


Faire bouillir à feu vif un verre de vin blanc ou rouge pendant
environ une minute, jusqu’à ce que des bulles se forment et
favorisent l’évaporation de l’alcool. Arrêter l’ébullition avec un verre à
liqueur d’eau froide, enlever immédiatement du feu et boire chaud à
petites gorgées.
Le mouvement, s’il est accompli sans faire des efforts trop
importants, comme une promenade par exemple, aide le
rhumatisant à préserver ses fonctions articulaires en lui évitant
douleurs et raideur, à renforcer sa musculature et participe à son
bien-être général. Il est évident que l’intensité du mouvement et sa
durée doivent être adaptées au syndrome. Mais une fois surmontées
les douleurs du début, s’installe en général un meilleur confort
physique et on constate un succès modéré. Ce sont surtout les
patients qui souffrent d’arthrose qui peuvent faire, de cette manière,
quelque chose pour leur corps et lutter contre une tendance
dépressive.

La purification du corps par la saignée


« Lorsque chez un homme les vaisseaux sanguins sont remplis
de trop de sang, ils doivent être purifiés, par une saignée, des
mucosités toxiques et des pourritures apportées par la digestion. »
La saignée hildegardienne purifie le corps et le sang de ses
poisons notamment ceux qui bloquent la guérison lors
d’inflammations rhumatismales chroniques qui durent pendant des
années. Hildegarde a constaté, en partant du point de vue de la
pathologie des humeurs, la force de la puissance destructrice pour la
santé que représentait l’accroissement excessif des humeurs
nocives (mali, noxi et infirmi humores) qui étaient dues à une
nourriture trop abondante, à des erreurs alimentaires (poisons
culinaires et crudités, voir page 176), à des poisons
environnementaux (la pollution de l’air, de l’eau potable et des
aliments), mais aussi à des facteurs de stress tels que soucis,
chagrins, peur, précipitation, contrariétés et déceptions. Tout cela
favorise la sécrétion accrue de la bile noire, un poison du sang qui
peut avoir pour conséquences soit des accès de colère soit un
secret chagrin et provoquer l’apparition de maladies chroniques. Ces
agents pathogènes et mauvaises humeurs peuvent, ainsi que nous
l’avons dit, passer dans le sang au travers d’un intestin malade et
poreux et déclencher une agression immunitaire excessive dans tout
le corps.
Grâce à la saignée – qui doit toujours être pratiquée par un
thérapeute hildegardien expérimenté – le sang est non seulement
débarrassé de ces substances putrides et toxiques qui rendent
malade mais elle supprime aussi le « mauvais mélange des
humeurs » (dyscrasie) qui résulte de troubles du métabolisme et de
troubles de la régulation hormonale. C’est pourquoi la saignée a des
effets positifs ou est indiquée dans les cas suivants :
• Amélioration et désintoxication du métabolisme en général en
cas de goutte, rhumatismes, arthrite, troubles du métabolisme des
graisses, sucre dans le sang (diabète) et taux d’acide urique élevé.
• Action anti-inflammatoire et suppression de la douleur en cas
d’inflammations aiguës et chroniques lors de rhumatismes,
dermatites, inflammations de la vésicule biliaire, des reins, de la
vessie, des ovaires, des seins et de l’utérus.
• Régulation des troubles hormonaux lorsqu’il n’y a pas de règles
ou des règles trop peu abondantes, en présence d’un goitre, de la
maladie de Basedow, au cours de la ménopause ou en cas de
stérilité.
• Effet décontractant en cas de crampes vasculaires, de varices,
de crampes nerveuses et d’asthme bronchique.
• Suppression des états congestifs par accumulation de sang
dans les poumons, le foie, hypertension et diminution des risques
d’attaque cardiaque ou cérébrale ainsi que des congestions au
niveau de la veine porte en cas de varices et d’hémorroïdes.
• Action hémostatique en cas d’hémorragies à cause d’une trop
grande quantité de sang : saignements rénaux, pulmonaires,
cutanés, du nez, de l’utérus, de l’estomac, de l’intestin, de la vessie,
des hémorroïdes ainsi que des saignements des yeux. Il ne s’agit
pas là d’empêcher le sang de couler par divers moyens mais de
diminuer la quantité de sang par la saignée et cela représente le
moyen le plus simple et le plus sûr.
• Lors d’atteintes nerveuses comme les névroses, quand il y a
des risques d’attaque et en présence de signes annonciateurs
(vertiges, pression dans la tête, bourdonnements d’oreille), en cas
de maux de tête ou de migraines, d’épilepsie, de schizophrénie, de
dépression, de mélancolie, d’angoisse, de nervosité et d’irritabilité.
• En cas d’insomnies, de maladies gastro-intestinales, de
maladies de la peau (acné) et de névrodermite (eczéma, herpès,
psoriasis).
• Au cours d’une précancérose, après toutes les opérations du
cancer en particulier lors d’une opération totale pour éviter les
complications et les métastases.
• Pour les maladies touchant les oreilles, vertige de Ménière,
dureté d’oreille et inflammations.
• Pour les maladies cardiaques telles que insuffisance cardiaque,
pour diminuer les risques d’infarctus en supprimant les facteurs de
risque (hypertension, troubles du métabolisme, diabète).
• D’une manière générale, à titre préventif.
Attention ! Ne pas pratiquer de saignée lorsqu’il y un affaiblissement
physique très important et une anémie très grave, en présence de
maladies infectieuses aiguës et de crises aiguës d’angine de
poitrine.

La piqûre, et la perte de sang qui s’ensuit, met le corps dans une


situation de choc, comparable à celle d’un accident et propice à la
guérison, car le cerveau intermédiaire (hypothalamus) est fortement
stimulé et plus spécialement l’hypophyse. C’est par l’intermédiaire
de l’hypophyse que l’organisme régule les fonctions végétatives
essentielles comme, par exemple, la température du corps, la
fréquence cardiaque, la teneur en eau, en sel et la conservation
énergétique, la respiration et la pression sanguine. L’hypophyse
régule le système hormonal et par conséquent, entre autres,
l’activité de la thyroïde, des glandes surrénales et des glandes
génitales. La saignée bien menée agit donc comme une pluie
chaude sur les forces de guérison que renferme le corps :
« Lorsque, chez un homme, on pique une veine, son sang est
comme ébranlé par un choc soudain, et ce qui sort en premier c’est
le sang putride, décomposé, qui s’écoule en même temps que le
sang. Dès que le sang chargé d’impuretés s’est écoulé, le sang pur
apparaît, il faut alors immédiatement interrompre l’écoulement du
sang. Car une saignée poursuivie au-delà de ce qui est nécessaire,
affaiblit le corps de la même manière que le fait une averse qui
tombe en très grande quantité sur la terre et lui est nuisible. »
Dès que 100 à 180 millilitres de « mauvais » sang ont été
prélevés au cours de la saignée, la couleur du sang change, et de
noire, elle devient rouge, et la saignée est alors terminée. Le
changement de couleur du sang montre que la réaction de stress est
terminée et le corps entame alors cette phase de régénération au
cours de laquelle la cortisone – hormone de réparation, qui se forme
dans les capsules surrénales – produite par le corps, se déverse en
grande quantité dans l’organisme. L’apport de cortisone provoque
une détente bienfaisante, le stress diminue et les fonctions
physiques redeviennent normales. L’effet stimulant du système
nerveux sympathique est remplacé par l’effet apaisant du
parasympathique, le corps se détend et arrive en phase de
récupération. Cette phase de récupération peut être accompagnée
par une sensation de bonheur ou de succès.
L’un des effets secondaires que l’on peut espérer obtenir par
l’apport de cortisone consiste en un affaiblissement temporaire du
système immunitaire. La cortisone a, c’est bien connu, une action
anti-inflammatoire et lorsqu’elle est produite par le corps lui-même,
elle n’entraîne l’apparition d’aucun effet secondaire. C’est pourquoi,
on peut observer chez des patients atteints d’une maladie auto-
immune la survenue instantanée d’une phase de guérison après une
saignée hildegardienne. C’est bénéfique aux patients qui souffrent
d’allergies, de rhume des foins, d’asthme, de névrodermite, de
sclérose multiple et particulièrement d’inflammations rhumatismales
comme la polyarthrite par exemple.

La saignée chez l’homme


À partir de la trentaine, les hommes devraient faire pratiquer une
saignée hildegardienne une fois par an, au minimum. On trouve
chez Hildegarde des indications précises concernant l’âge approprié,
la quantité de sang prélevé lors de la saignée et le moment exact où
elle doit être pratiquée : « Dans certains cas, on peut pratiquer une
saignée chez des hommes à partir de l’âge de 12 ans mais ne pas
prélever plus de sang que la valeur de deux coquilles d’une noix (20
ml). De 12 à 15 ans, la saignée ne doit être pratiquée qu’une fois par
an. À partir de la 15e année, prélever une quantité de sang
comparable à ce qu’un homme assoiffé peut boire d’un seul trait
(100 à 150 ml). »
Et plus loin : « Aucun être humain, homme ou femme, ne doit
faire pratiquer une saignée aussi longtemps qu’il se développe,
prend du poids et grandit en taille, car cela l’affaiblirait
physiquement. À partir de sa vingtième année, il peut, en raison
d’une quelconque maladie, être amené à faire une saignée, mais en
petite quantité. S’il est physiquement sain, il ne doit pas encore (à
cet âge) pratiquer de saignée mais poser des ventouses ou pratiquer
la moxibustion parce que ses vaisseaux sanguins et son sang ne
sont pas encore complètement développés. Mais s’il a atteint l’âge
mûr de 30 ans, qu’il soit malade ou bien-portant, il peut pratiquer des
saignées à volonté jusqu’à l’âge de 50 ans. »
Toutefois : « Après sa 50e année, lorsque, chez l’homme, le sang
et le phlegme diminuent et lorsque son corps commence à se
dessécher, il ne doit faire de saignée qu’une fois par an et ne faire
prélever que la moitié de la quantité habituelle de sang jusqu’à l’âge
de 80 ans. »

▸ Cas vécu
Ce patient se plaignait depuis deux ans de troubles au
niveau de l’articulation du genou avec des douleurs
importantes dues à une arthrose. À l’hôpital, on a pris des
mesures thérapeutiques conventionnelles, qui n’ont toutefois
pas fait cesser les douleurs, et pourtant on a continué à le
traiter avec des antalgiques rhumatismaux.
À nouveau sont apparues des inflammations et des
épanchements au niveau du genou droit, et il a fallu pratiquer
cinq ponctions et prélèvements de suite. Après une saignée,
une cure d’or a été suivie, ce qui a fait diminuer les
épanchements et disparaître les douleurs. Il n’a plus été
nécessaire de prendre des médicaments pour les
rhumatismes.

La saignée chez la femme


Chez la femme, il faudrait pratiquer la saignée de douze ans à
cent ans. La saignée est tout particulièrement importante et utile
pour elle, car « la femme renferme dans son corps beaucoup plus
d’humeurs nocives et de substances putrides pathogènes que
l’homme. C’est pourquoi, à partir de l’âge de 12 ans, la femme doit
appliquer les mêmes règles pour la saignée que l’homme, mais
jusqu’à 100 ans, car du fait des humeurs nocives et des substances
destructrices, il y a pour la femme une plus grande nécessité à
pratiquer des saignées que pour l’homme, ce qu’atteste déjà ses
menstrues. Si la femme n’était pas purifiée de ses humeurs nocives
et substances putrides, tout son corps enflerait et se gonflerait et elle
ne pourrait plus vivre. »

▸ Cas vécus
Suite à un empoisonnement au mercure à cause de
plombages dentaires, cette femme de 64 ans souffrait,
depuis quinze ans déjà, d’une grave polyarthrite qui ne
pouvait être traitée qu’avec des antalgiques rhumatismaux
très puissants. Une semaine de cure rhumatismale au centre
Hildegarde, saignée, application de ventouses, régime à
l’épeautre, assainissement de l’intestin, cure d’or, élixir de
lentilles d’eau et mélange en poudre de graines de céleri ont
tellement amélioré son état que la prise de tout antalgique
chimique est devenue superflue et qu’on a pu les supprimer.
Cette femme de 58 ans souffrait depuis trois ans d’une
arthrite des doigts avec des articulations épaisses et
gonflées.
La saignée et la consommation du mélange en poudre de
graines de céleri ont drainé ses mains à un point tel que les
douleurs provoquées par l’arthrite ont disparu complètement.

Choisir la bonne veine


Hildegarde a même décrit très précisément sur quelles veines il
faut pratiquer la saignée : « Il faut savoir qu’il y a plus d’humeurs qui
circulent dans la veine de la tête (vena cephalica) que dans la veine
médiane (vena mediana) et dans la veine hépatique (vena hepatica).
Il est donc plus sain de prélever le sang plus souvent dans la veine
de la tête. Car celui qui a beaucoup de phlegmes dans la tête et
dans la poitrine (crachats) ou celui dont la tête bourdonne si bien
que parfois il en perd l’ouïe, doit faire la saignée à la veine de la tête.
Mais si quelqu’un souffre du foie ou de la rate, ou si quelqu’un a des
difficultés respiratoires de la gorge et du cou (Basedow, asthme) ou
perd de son acuité visuelle, il doit pratiquer la saignée sur la veine
hépatique. (CC 121,35 et suivantes)
Chaque veine entretient des rapports spéciaux avec les organes
et est donc indiquée dans des cas précis. Pour les catarrhes de la
tête et de la poitrine, les crachats, les mucosités, les vertiges, les
difficultés auditives, c’est la veine de la tête qui est saignée.
La veine médiane est saignée en cas de douleurs des poumons
et de côté, de douleurs cardiaques et de dépressions. La veine
hépatique est conseillée en cas de troubles du foie et de la rate, de
difficultés respiratoires (asthme), de troubles de la thyroïde, de
goitre, et de faiblesse oculaire.

Être à jeun
La saignée doit être pratiquée à jeun, c’est-à-dire qu’il ne faut
avoir ni mangé ni bu quatre heures avant, au moins. Lorsque l’on
mange et boit, les humeurs se mélangent si bien qu’une dissociation
n’est plus possible. C’est la raison pour laquelle il est arrivé à plus
d’un patient déjà qui avait pris un bon petit déjeuner de ne pas être
saigné parce que : « Si donc un homme veut entailler une veine pour
réduire le sang, il doit le faire à jeun, car aussi longtemps que
l’homme est à jeun, les humeurs qui sont en lui sont encore dans
une certaine mesure séparée du sang, et son sang coule bien dans
l’homme et non pas trop rapidement, comme un ruisseau, qui coule
dans son lit de manière bien régulière, et dont le cours n’est pas
influencé par le vent et le temps. Mais si un homme a mangé, alors
le sang commence à couler en lui un peu plus fortement ; les
humeurs se mélangent avec lui et on ne peut plus ensuite facilement
les dissocier l’un de l’autre. C’est donc pourquoi il faut faire la
saignée lorsque l’homme est à jeun, pour que les humeurs qui sont
séparées du sang puissent s’écouler d’autant plus facilement. À cela
il y a une exception, c’est lorsque un homme est très fragile et faible.
Il peut s’alimenter un peu avant la saignée afin de ne pas s’évanouir.
»

Le bon moment en fonction de la lune


C’est plus spécialement la lune qui gouverne et régule l’équilibre
des humeurs dans la nature. Lorsque la lune est montante, la sève
monte dans les arbres et les fruits, et lorsqu’elle descend, la sève se
replie dans les racines. Les semences et les récoltes sont soumises
à l’influence de ce rythme.
Dans l’homme également, les humeurs montent et descendent
avec la lune. Lorsque la lune monte, le sang augmente chez
l’homme. Lorsque la lune descend, il diminue. C’est pourquoi, chez
Hildegarde, la saignée se pratique à lune descendante, cela signifie
que la saignée doit être faite entre le premier et le sixième jour de la
pleine lune : « Il (l’homme) doit être saigné lorsque la lune descend,
donc le premier jour, lorsque la lune commence à diminuer, ou le
deuxième, troisième,
quatrième, cinquième ou sixième jour et plus du tout ensuite,
parce qu’une saignée faite plus tôt ou plus tard ne serait pas aussi
bénéfique. Il ne faut pas saigner par lune montante, parce qu’une
telle saignée est préjudiciable, car le liquide putride mélangé au
sang ne peut pas se séparer de lui facilement. Par lune grossissante
(montante) le sang et le liquide décomposé coulent, en effet, en
même temps, en quantité égale en l’homme et ne se dissocient pas
facilement. »

Après la saignée
Après la saignée, le patient doit s’octroyer repos et détente. Il doit
aussi protéger ses yeux de l’effet de la lumière (pas de télévision,
pas de ski ou de travail sur l’ordinateur) et respecter un régime
approprié : « Après la saignée, l’homme doit se protéger pendant
trois jours des rayons de la lumière vive du soleil ainsi que de l’éclat
du feu, parce que, pendant ces trois jours, le sang de l’homme est
remué par cette lumière et tremble, cela nuit souvent au cœur. » (CC
125, 10-15)
La saignée n’atteint aussi son plein effet thérapeutique que
lorsque l’on suit un régime spécifique après la saignée pendant un
certain temps :
• Après la saignée, et pendant deux jours, il est interdit de
consommer : des plats relevés, de la charcuterie, tout ce qui est cuit
au four et grillé, du fromage, de la moutarde et des harengs ainsi
que des plats très gras, de la viande de porc, des légumes crus, des
jus crus, des fruits crus, du vin lourd, des alcools et du café en
grains.
• On a le droit de consommer en petites quantités : de l’épeautre,
des fruits et légumes, des pommes cuites à la vapeur, et des
biscottes ainsi que de la tisane de fenouil, du café d’épeautre, et un
vin léger ou un vin trempé.
• On recommande la consommation de : tous les produits à base
d’épeautre, du café d’épeautre, du thé noir léger, des tisanes, du
bouillon de poule, du pain de Graham et des petits gâteaux secs au
levain, des petits pains, des pâtes, du brochet, des perches, en été,
de l’agneau et de la viande de chèvre, en quantité modérée, du
fenouil, des raves, des potirons, des haricots verts et du céleri.
• Pendant une semaine, il faut éviter de consommer : du
fromage, toutes les variétés de chou, des concombres, des figues,
des myrtilles (baies noires), des graines de lin et des graines de
moutarde.
• Il faut définitivement éviter : les quatre poisons culinaires
(fraises, pêches, prunes, poireaux) et les crudités.

L’application de ventouses, un moyen rapide

Lorsque l’on pose des ventouses, le sang est aspiré localement


car on place sur la peau une cloche en verre qui tient en place après
en avoir vidé l’air. Avec cette méthode, le sang est aspiré dans la
peau (application de ventouses sans écoulement de sang) ou
s’écoule par des incisions (scarifications) faites préalablement dans
la peau (application de ventouses avec épanchement sanguin).
Celui qui ressent de violentes douleurs et requiert une aide
rapide peut soulager ses douleurs en faisant poser des ventouses
par un thérapeute hildegardien expérimenté. L’application de
ventouses apporte un soulagement à tout type de douleurs, qu’il
s’agisse d’une migraine, d’un cou raide, d’un lumbago, d’une
sciatique ou de rhumatismes musculaires et articulaires : «
L’application de ventouses (sacrificatio) est bonne et utile à tout
moment afin que les humeurs et mucosités (lymphe) nocives qui
sont en l’homme diminuent. Car, entre la peau et la chair, il y a
beaucoup de mucus qui nuit tout particulièrement à l’homme. C’est
pourquoi, appliquer des ventouses est plus utile pour les jeunes que
pour les personnes âgées, parce que les jeunes ont plus d’humeurs
que les gens âgés. Il est aussi préférable d’appliquer des ventouses
en été plutôt qu’en hiver, car, en été, les hommes consomment plus
de nourriture fraîche, pleine d’une sève fraîche et vigoureuse, qu’en
hiver, et s’emplissent de mucosités nouvelles. »
Il ne faut pas avoir mangé ou bu quatre heures au moins avant la
pose de ventouses. C’est juste avant la pose que l’on peut prendre
un « petit-déjeuner » : du vin trempé et un pain d’épeautre pour la
raison suivante : « Celui qui veut se faire appliquer des ventouses,
doit être à jeun, parce qu’ainsi le sérum et le sang s’écoulent
séparément. Car quand l’homme a déjeuné, le sang se mélange et
lorsque ensuite, on lui pose des ventouses, l’eau de la fontaine
s’écoule avec le sang. Afin que l’homme ne s’affaiblisse pas du
cœur, il doit prendre un peu de pain et de vin. »
Hildegarde a donné des indications très précises et nommé les
points sur lesquels il fallait poser des ventouses, car des zones bien
précises de la surface de la peau sont reliées par des nerfs à des
organes bien définis. C’est ainsi que l’application de ventouses
permet d’agir sur l’intérieur du corps et à partir de la peau aussi.
Ainsi, Hildegarde annonçait déjà, de manière anticipée, ce qui devait
entrer dans l’histoire de la médecine naturelle, des siècles plus tard
seulement, sous le nom de zones de Head (d’après le neurologue
londonien Sir Henry Head, 1861-1940).
Ce sont les maux de reins, le lumbago, la sciatique et les
douleurs des disques intervertébraux qui réagissent le mieux aux
traitements par ventouses. C’est sur l’ilion, au-dessus des fesses, à
côté du sacrum que l’on applique les ventouses :
« Celui qui a des douleurs dans le côté ou jusque dans la cuisse
(douleurs sciatiques), doit placer les ventouses, à hauteur de
hanche, sur l’ilion. »
▸ Cas vécus
Cette patiente de 56 ans souffrait, depuis vingt ans déjà, de
polyarthrite chronique, traitée depuis longtemps mais sans
résultats, avec de la cortisone, du méthotrexate et du
diclofénac.
Après application de ventouses, saignée hildegardienne,
élixir de lentilles d’eau et cure d’or, ses troubles ont disparu si
bien qu’au bout de peu de temps elle a pu arrêter de prendre
les antalgiques contre les rhumatismes et, au bout de six
mois, le méthotrexate et la cortisone.

Cette patiente de 53 ans souffrait depuis deux ans d’une


maladie de peau qui avait les caractéristiques d’un psoriasis.
Depuis une altération du sang en 1973, elle supportait très
mal tous les médicaments chimiques et était allergique à
certains aliments. À l’été 1990, elle est entrée à l’hôpital à
cause d’une épiglottite (inflammation du larynx). Elle a eu
ensuite, à nouveau, des crises de rhumatismes
accompagnées de douleurs, gonflements et raideur des
doigts et des articulations des pieds. Après application de
ventouses selon Hildegarde, la patiente ne ressent plus de
douleurs dans les mains; elle peut de nouveau plier ses
doigts et travailler.

Cette patiente de 58 ans souffrait de violentes douleurs dans


le dos suite à une hernie discale. Le disque s’était enflammé
et avait déclenché une sciatique ; elle se sentait comme «
assommée par une massue ». Après que le chiropracteur ait
remis en place sa colonne vertébrale, on a mis en œuvre tous
les antalgiques chimiques possibles comme la cortisone, tous
sans résultats. Même des massages ne faisaient pas
disparaître les douleurs du dos. Après deux applications de
ventouses, à deux semaines d’intervalle, tous les troubles ont
entièrement disparu. Elle avait déjà changé son mode
d’alimentation auparavant et avait choisi de s’alimenter avec
épeautre, fruits et légumes.
La moxibustion ou une meilleure circulation sanguine
avec des cônes incandescents

Comme c’est le cas pour les deux thérapies d’élimination que


sont la saignée et les applications de ventouses, la moxibustion,
elle-aussi devrait être pratiquée par un thérapeute hildegardien
expérimenté. Ces mesures thérapeutiques consistent en une
application ciblée de la chaleur, lors de laquelle des cônes
incandescents sont posés principalement sur les zones réflexes du
dos (voir le paragraphe précédent, zones de Head), et avant tout sur
les points douloureux.
La chaleur fait se dilater les vaisseaux sanguins et assure une
bonne circulation, ce qui permet de mieux oxygéner les muscles, les
organes et les tissus et favorise une meilleure élimination et
désintoxication. Les moxas et barres combustibles d’herbes
d’armoise exercent une action apaisante en cas de maux de tête et
de douleurs des organes sensoriels : « La moxibustion est bonne et
utile en toute circonstance parce que, lorsqu’elle est mise en œuvre
avec précaution, elle diminue les humeurs et les substances
lymphatiques des tissus sous-cutanés et donne une bonne santé au
corps. C’est bon pour les jeunes et pour les personnes âgées. Pour
les jeunes, parce que, lorsque le corps se développe encore, les
humeurs nocives augmentent, elles aussi. Pour les personnes
âgées, parce que des mucosités s’installent entre la peau et la chair
alors que la chair et le sang diminuent au cours de la vieillesse. »
Les cônes sont particulièrement indiqués pour le traitement des
raideurs musculaires, des tensions musculaires et pour les douleurs
rhumatismales comme dans les cas de rhumatismes articulaires ou
musculaires. Ainsi qu’Hildegarde l’écrivait, les cônes peuvent être
utilisés pour les troubles digestifs, les spasmes gastro-intestinaux,
les douleurs rénales et biliaires ainsi que pour les crampes de
l’abdomen puisque la thérapie par la chaleur apaise toujours les
crampes et les douleurs.
Ce traitement est absolument contre-indiqué pour toutes les
affections accompagnées de fièvre ; en particulier toutes les
infections dont l’évolution ne doit pas être encore plus stimulée par
la thérapie de la chaleur ne doivent pas être soignées ainsi.

▸ Cas vécu
« Je ne pouvais plus lever le bras pour me peigner. Mon
épaule gauche était douloureuse et avait perdu sa mobilité.
Chaque jour on m’a traité avec des mèches d’armoise «
Moxa » et, au bout de huit jours j’ai pu à nouveau lever le
bras parce que mon épaule a retrouvé toute sa mobilité
grâce au traitement. Il n’est plus nécessaire également que
je me ménage et prenne des précautions. »

La purification de l’âme

Après avoir terminé ses livres de médecine Causae et Curae et


Physica, Hildegarde s’est entièrement consacrée à l’étude des
forces thérapeutiques de l’âme, de 1158 à 1163. Cela a donné
naissance au grand livre de psychothérapie traitant des mérites de
l’âme dans lequel on trouve la description de la lutte entre vices et
vertus. Aux trente vertus du livre Scivias, Hildegarde a ajouté encore
cinq forces principales et a mis en parallèle un vice pour chaque
vertu. Cela a donné naissance à une psychothérapie constituée de
35 paires antagonistes, répertoriées de la tête jusqu’aux pieds, qui
retracent toutes les étapes d’une vie humaine, depuis sa conception
jusqu’à sa mort (voir ci-dessous). Ainsi est né un concept qui trouve
son application et qui englobe toutes les catégories de problèmes
rencontrés par l’homme au cours de son existence, et il faut
constater que, dans 28 cas sur 35, c’est le jeûne qui est le remède
universel pour trouver les vertus et les forces thérapeutiques
dissimulées derrière les vices et les blocages.
Le jeûne thérapeutique chez Hildegarde

Grâce aux stages organisés sur le thème du jeûne et de


l’affirmation de soi, nous avons pu, au cours de ces quinze dernières
années, aider des centaines de patients à surmonter des crises
psychiques. Le jeûne est particulièrement indiqué pour donner une
réponse pleine de sens à des questions difficiles de l’existence,
comme par exemple : Quelles causes psychiques ont été à l’origine
de mes souffrances et comment puis-je guérir ces blessures ?
Mais le jeûne est utile, d’un point de vue physique, tout
particulièrement pour les patients souffrant de goutte, de
rhumatismes articulaires ou des parties molles. Lors de crises
aiguës de rhumatismes ou de goutte, il serait évidemment préférable
de suivre cette thérapie dans une clinique de jeûne sous contrôle
médical parce que la sécrétion accrue d’acide urique peut, dans un
premier temps, aggraver les symptômes. Cependant, même dans ce
cas, le jeûne est conseillé.
Il existe trois possibilités de jeûne, chacune d’elle correspondant
à un certain nombre de contraintes.
1. Le niveau le plus facile : modifier son alimentation et opter
pour la consommation d’épeautre, de fruits et de légumes, manger
du poisson, une fois par semaine, ainsi que de la viande, une fois
par semaine également.
2. Le niveau intermédiaire : manger chaque jour des aliments
cuisinés de façon normale, selon la méthode d’Hildegarde, à base
d’épeautre, de fruits et de légumes, mais, un jour sur deux, faire un
jeûne à base de pain, ne comportant absolument aucune matière
grasse ou protéine d’origine animale. Le matin, par exemple, du
porridge ou du pain d’épeautre. À midi, laitue aux grains d’épeautre
cuits à cœur. Le soir, soupe d’épeautre écrasée avec légumes et
pain d’épeautre. On peut manger autant de pain que l’on veut,
jusqu’à ce que l’on soit rassasié, mais sans charcuterie, fromage ou
œufs. On peut suivre ce régime pendant trois à six mois sans
problèmes.
3. Le niveau le plus difficile : le jeûne hildegardien basé sur des
potages aux légumes et à la semoule d’épeautre, de la tisane de
fenouil, du jus de pommes ou du café d’épeautre. Cette nourriture,
qui protège l’organisme, supprime aussi toute protéine animale et
apporte une bonne prévention contre les rhumatismes et la goutte
ainsi que contre les autres maladies de civilisation.
Pour des raisons purement alimentaires, il existe suffisamment
de motifs pour supprimer, au moins
• une fois par jour,
• un jour par semaine,
• une semaine par mois,
• un mois par an
les protéines animales et protéines lactées. La cuisine
hildegardienne est variée, bonne et ne requiert pas de compétences
particulières de la part du cuisinier.

Le secret réside dans le fait de donner à l’épeautre et à ses


produits une place centrale et de compléter avec des aliments qui
ont des vertus thérapeutiques.
Le moment qui suit un jeûne est le meilleur pour réfléchir au
choix d’une alimentation saine et de qualité. Cependant, il s’agit
d’abord de s’intéresser à la nourriture qui convient pour la semaine
de consolidation. Sur la page de droite, vous trouverez un choix de
plats appropriés à une semaine de consolidation, semblables à ceux
préparés après un jeûne dans le centre de cure d’Hildegarde.

La psychothérapie de Sainte Hildegarde

On a déjà bien engagé la lutte contre les symptômes des formes


rhumatismales si l’on essaie de supprimer les rhumatismes et la
goutte en mangeant et en buvant de manière appropriée, en
dormant suffisamment, et en faisant suffisamment d’exercice, en
essayant d’éliminer les facteurs de risque externes. Mais, seul celui
qui est en mesure de modifier fondamentalement sa vie et qui prend
conscience des causes ayant provoqué ses rhumatismes, les traite
et les supprime, peut considérer qu’il prive le processus
inflammatoire de toute possibilité de s’installer. Pour réaliser ces
conditions il faut posséder les forces nécessaires qui se trouvent au
plus profond de l’âme humaine et puisent leur origine en Dieu.
Hildegarde appelait ces forces thérapeutiques « l’armée de Dieu »
(milicia Dei) et « des forces opérationnelles » (operarii Dei). Ces
idées qu’Hildegarde développait il y a plus de 850 ans déjà, sont
aujourd’hui reprises et décryptées, petit à petit, par la science
nouvelle de l’immunologie neuropsychique. Actuellement, nous
prenons de plus en plus conscience des relations extraordinaires qui
existent entre le créateur, le cosmos, l’homme et la création, de cette
interaction entre énergie vitale et matière dont les champs
énergétiques sont connectés les uns aux autres par l’intermédiaire
de supports biochimiques.

D’après Hildegarde, tout est inextricablement mêlé et est relié


aussi au cosmos par le biais des quatre éléments, le feu et l’air étant
de nature divine, et l’eau et la terre, de nature terrestre. Ces quatre
éléments sont réunis en l’homme, chaque élément en contrôle un
autre et établit ainsi un équilibre. Mais, chaque élément est gouverné
par le maître. Ces rapports régissent l’ensemble de l’univers.

Régime alimentaire pour une semaine de consolidation après un


jeûne
Le matin, manger chaque jour du porridge
(Voir le chapitre « Régime alimentaire pour rhumatisants »)

Dimanche
• à midi : bouillon léger avec légumes en julienne, moitiés de
fenouil et carottes cuites à la vapeur, épeautre en grains ou
couscous d’épeautre, salade verte, compote de pommes,
• le soir : soupe, soufflé aux betteraves rouges, soufflé
végétarien.

Lundi
• à midi : soupe de légumes, boulettes de semoule avec une
sauce au serpolet, haricots, panais, salade verte, pêche,
• le soir : salade au fenouil, à l’orange et aux amandes, pâté aux
marrons.

Mardi
• à midi : soupe aux marrons, soufflé aux légumes variés, salade
verte, compote de fruits rouges,
• le soir : salade aux nouilles et aux légumes.

Mercredi
• à midi : soupe de carottes à la crème, purée de pois chiches,
assiette de légumes, salade, compote de cerises aigres,
• le soir : soufflé aux biscottes et aux pommes, sauce au vin
rouge.

Jeudi
• à midi : potage aux betteraves rouges, plats de légumes de
carottes et céleri, salade, gâteau aux marrons,
• le soir : salade au fenouil et aux pommes, pâté végétarien.

Vendredi
• à midi : soupe aux fllocons d’épeautre, filets de poisson avec
sauce au vin sur feuilles d’épinards, salade, salade de fruit,
• le soir : légumes en gelée, pâté végétarien.

Samedi
• à midi : potage au potiron, tranches de semoule aux herbes
cuites à la vapeur avec de la sauce à la noix de muscade, carottes
et céleri, salade verte, pomme cuite fourrée à la cannelle et aux
amandes,
• le soir : croissants aux légumes, salade.
Avant d’avoir cette vue d’ensemble, nous pouvons aussi
comprendre les rapports qu’entretient l’existence humaine avec le
corps et l’âme, les pensées et les sentiments, ainsi qu’avec les
forces naturelles qui ont une influence sur la santé et la maladie.
Mais l’âme est également en mesure de mobiliser des forces de
guérison qu’elle transpose par l’intermédiaire de la conscience, en
idées, images, pensées ou énergies. Elles sont transformées en
molécules bio-chimiques et en influx nerveux dans le cerveau, dans
l’hypothalamus, le centre qui abrite les sentiments et les pensées de
l’homme. Depuis là, elles parviennent à l’hypophyse qui transforme
ces impulsions en hormones et assure ainsi la régulation de la
thyroïde, des glandes surrénales et des organes sexuels.
Il est très important de prendre conscience du fait que le système
immunitaire du corps, lui aussi, est relié par les mêmes
intermédiaires au psychisme. Grâce à ces interactions, l’homme
dispose de capacités extrêmement grandes lui permettant d’exercer
son influence afin de garder des maladies sous contrôle. Les 35
forces venant des vertus que décrit Hildegarde (voir ci-contre) sont
toutes capables d’activer la force thérapeutique qui est présente
dans le corps pour lutter contre la maladie, les
35 facteurs de risque psychiques négatifs affaiblissent tous cette
force.
Il est donc important d’identifier, sans s’en effrayer, les faiblesses
intérieures qui étouffent les défenses immunitaires et la capacité de
guérison spontanée parce que c’est là que se trouvent les causes de
déclenchement des maladies, de même qu’il est important de voir
les forces de guérison psychiques sous-jacentes qui nous sortent de
ces conflits.
Sur le côté droit du tableau qui suit, vous trouverez les forces de
guérison de l’âme (« vertus ») qui sont capables d’activer le
processus immunitaire et de permettre la guérison. Sur le côté
gauche sont répertoriés les 35 facteurs de risque internes (« vices »)
qui bloquent ce processus et font ainsi apparaître et s’installer les
rhumatismes et la goutte.

Vices et vertus
La tête La vie avant la vie

1. L’amour du monde 1. L’amour du divin


2. L’exubérance 2. La discipline
3. La joie des plaisirs 3. La simplicité
4. La dureté de cœur 4. La miséricorde
5. La lâcheté 5. La confiance en Dieu
6. La colère 6. La patience
7. La joie mauvaise 7. Le désir de Dieu

Le tronc – Les hanches La grossesse

8. La gloutonnerie 8. La sobriété
9. L’amertume 9. La générosité
10. L’irresponsabilité 10. La bonté
11. Le mensonge 11. L’amour de la vérité
12. L’humeur querelleuse 12. La paix
13. Le malheur 13. La félicité
14. La démesure 14. La juste mesure
15. L’impiété 15. Le salut spirituel

La cuisse – Le genou L’enfance et la jeunesse

16. L’orgueil 16. L’humilité


17. L’envie 17. L’amour du prochain
18. Le désir de gloire 18. La crainte de Dieu
19. La désobéissance 19. L’obéissance
20. L’incroyance 20. La foi
21. Le désespoir 21. L’espérance
22. La luxure 22. La chasteté

Les mollets – Les chevilles L’ âge adulte

23. L’injustice 23. La justice


24. La faiblesse 24. La force
25. L’oubli de Dieu 25. La sainteté
26. L’inconstance 26. La constance
27. La préoccupation terrestre 27. Le désir céleste
28. La dureté de cœur 28. La bonté de cœur
29. L’avidité 29. Le mépris du monde
30. La discorde 30. L’harmonie

Les pieds La vieillesse

31. La tendance aux caprices 31. Le respect


32. Le vagabondage 32. La stabilité
33. La magie 33. Le service divin
34. L’avarice 34. La modération
35. La douleur terrestre 35. La joie céleste

Vous pouvez commencer soit par la colonne de gauche, soit par


celle de droite, prendre par exemple la paire de forces N° 6, qui
traite des rhumatismes et de la goutte, et vous poser les questions
suivantes : « Est-ce que je me mets facilement en colère, ou bien,
suis-je plutôt quelqu’un qui essaie toujours de rester patient ? » Ou
bien le N° 14 : « Est-ce que je suis plutôt enclin à la démesure, ou
bien est-ce que je cherche toujours à trouver une juste mesure ? »
Une fois que l’on a trouvé la paire de forces qui correspond à soi-
même, il convient d’aborder honnêtement ce sujet et de mettre en
œuvre les méthodes de purification et de guérison de l’âme
conseillée par Hildegarde. (Vous trouverez plus d’indications sur ce
sujet dans le livre « Guérison du corps et de l’esprit. La
psychothérapie de Sainte Hildegarde », voir la bibliographie.
Ainsi que nous l’avons déjà indiqué, toutes ces paires de forces
sont reliées au corps et à ses défenses immunitaire par le système
nerveux.
Symboliquement, Hildegarde se représentait l’homme debout
dans l’univers et a donné une description des différentes parties de
son corps, de la tête aux pieds,
en les mettant en corrélation avec les paires corporelles : « Je
voyais un homme d’une si grande taille qu’il pouvait atteindre la
partie la plus haute des nuages du ciel et descendre jusqu’au plus
bas, dans les abîmes. C’est ainsi qu’il se tenait : Depuis ses
épaules, il s’élevait jusqu’au-dessus des nuages dans l’éther
rayonnant (zone de la tête). Des épaules aux hanches, sous la
couche nuageuse mentionnée, il était entouré d’un nuage d’une
blancheur éblouissante (zone du tronc, de la hanche). Des hanches
jusqu’aux genoux, c’est l’air terrestre qui l’enveloppait (zone de la
cuisse, du genou). Des genoux jusqu’à ses mollets, il se trouvait
dans la zone de la terre (zone du mollet, de la cheville). Ses pieds
enfin plongeaient dans l’eau des abîmes, mais de telle sorte
cependant qu’il se trouvait encore au-dessus de l’abîme. (zone du
pied). »
Hildegarde a attribué 35 paires de forces à l’homme. Mais il a
aussi 35 vertèbres, avec de part et d’autre, à droite et à gauche, un
cordon nerveux qui sert à réguler des portions du corps et des
organes bien précis. L’anatomie d’aujourd’hui confirme qu’il existe
bien quatre segments avec au total 35 vertèbres, les dernières
vertèbres étant soudées au coccyx et au sacrum. Le dernier groupe
mentionné par Hildegarde, du numéro 31 au numéro 35, qui est
inscrit sous le titre « pieds », dispose de fonctions supérieures par
rapport aux groupes qui précèdent : le numéro 31 est supérieur au
premier groupe, le numéro 32 au deuxième groupe, le numéro 33 au
troisième groupe et le numéro 34 au quatrième groupe. Le numéro
35, la douleur terrestre et la joie céleste, triomphent de toutes les
autres forces. C’est pourquoi il est si important dans la médecine
hildegardienne, de donner de la joie aux rhumatisants et, ce faisant,
de supprimer la bile noire, « la cause de tous les maux ».
Annexes
LEXIQUE DU RHUMATISME ET DE LA
GOUTTE

Antioxydants : Dans le métabolisme de l’homme, apparaissent,


de manière très brève, ce que l’on nomme des radicaux libres ; ce
sont des groupes d’atomes dont la capacité de réaction est très
forte, et qui sont en mesure de prendre « de manière violente »
l’électron qui leur manque aux autres molécules organiques du
corps, ces molécules deviennent à leur tour des radicaux et peuvent
déclencher une réaction en chaîne. Le corps fait intervenir des
radicaux d’oxygène également pour éliminer des agents pathogènes
qui l’ont envahi. Lorsque le corps renferme trop de substances
toxiques, il se produit une réaction inflammatoire extrêmement
importante au cours de laquelle le système immunitaire devient auto-
immune et détruit ses propres protéines à l’aide des radicaux libres,
dans le cas des rhumatismes par exemple, il détruit les tissus
conjonctifs ou les capsules articulaires. De nombreux aliments
d’origine végétale sont en mesure d’agir comme capteurs de
radicaux libres. On les appelle des « antioxydants » ; à cette
catégorie appartiennent plus spécialement la vitamine C, la vitamine
A, E, certaines vitamines B ainsi que des sels minéraux tel que le
magnésium, le sélénium et le zinc mais aussi les pigments jaunes
des fleurs, des fruits et des légumes, que l’on appelle des
bioflavonoïdes. Les personnes qui mangent beaucoup d’épeautre,
de fruits et de légumes se prémunissent ainsi contre les
rhumatismes et de nombreuses autres maladies auto-immunes.

Acide arachidonique : acide gras essentiel poly-insaturé que


l’on trouve sous forme de graisse dans les protéines animales, et qui
augmente la production de prostaglandine (voir définition plus loin).
Arthrite : inflammation rhumatismale de la membrane protectrice
de l’articulation. Au stade chronique, les cartilages et les os sont eux
aussi attaqués et détruit par des enzymes. Symptômes : enflure
douloureuse de l’articulation. En principe, toutes les articulations du
corps peuvent être atteintes ; on nomme cela la « polyarthrite
chronique ».

Arthrose : Sert à désigner une atteinte articulaire (dégénérative)


non inflammatoire, due à l’usure.
Arthrose de Bouchard : Usure due à l’âge des articulations
interphalangiennes des doigts, la plupart du temps accompagnée
d’un important handicap. Ainsi nommée d’après le pathologiste
parisien Charles Bouchard (1837- 1915). Voir aussi arthrose
d’Heberden.

Auto-anticorps : Lorsqu’il y a porosité pathologique de la paroi


des intestins et de l’estomac, ce qui est l’une des causes les plus
importantes des rhumatismes et de la goutte, des antigènes
pénètrent dans le sang où ils stimulent le système immunitaire pour
que l’organisme produise des auto-anticorps ; ces auto-anticorps, à
leur tour, classent par erreur le tissu conjonctif du corps dans la
catégorie « intrus » et le détruisent.

Maladie de Bechterew : Inflammation rhumatismale de la


colonne vertébrale, ainsi nommée d’après le neurologue Wladimir
von Bechterew, originaire de Léningrad (1857-1927).

Maladie de Boeck : Voir sarcoïdose.

Borréliose : Maladie infectieuse provoquée par la pénétration de


borrélias dans le sang suite à une piqûre de tique et qui sont
susceptibles de déclencher des inflammations articulaires.

Vitesse de sédimentation globulaire (VS) : Lorsque le sang est


rendu incoagulable, les érythrocytes descendent. On peut mesurer
la vitesse de sédimentation dans un petit tube gradué. Au cours
d’inflammations comme celles des rhumatismes la v.s. est
accélérée.

La bursite : Inflammation des bourses synoviales avec enflure,


au cours de laquelle la synovie qui lubrifie les articulations, apparaît
en plus grande quantité.

La cortisone : Hormone naturelle produite par les capsules


surrénales. L’hormone produite par le corps est anti-inflammatoire et
n’a pas d’effets secondaires. On peut en stimuler la production par la
saignée hildegardienne. La cortisone de synthèse est aussi utilisée,
entre autre, pour son action anti-inflammatoire, mais avec
d’importants effets secondaires sur le long terme.

Endoprothèse : Articulation artificielle de la hanche et du genou.

Fibromyalgie / Fibrosite : Inflammation rhumatismale des


muscles et du tissu conjonctif par auto-agression de l’immunité
propre au corps. La maladie peut toucher tout le corps et provoque
raideur, douleurs, fatigue, affaiblissement des tissus musculaires et
conjonctifs, la plupart du temps dans la zone des épaules, du cou et
des reins, autour de la hanche et des articulations des genoux. La
maladie peut survenir seule mais aussi accompagnée d’arthrite
rhumatismale et de la lyme-borréliose.

Radicaux libres : Voir antioxydants.

Goutte : Destruction des articulations par dépôt de cristaux


d’acide urique suite à une élévation du taux d’acide urique dans le
sang, due à l’alimentation.

Acide urique : L’acide urique est le produit métabolique final


obtenu lors de la dégradation des protéines et des purines. Une
consommation excessive de protéines animales et végétales peut
entraîner une élévation du taux d’urée dans le sang, les cristaux
d’acide urique se déposent alors dans les articulations où ils
déclenchent, de temps en temps, une crise de goutte aiguë.

Arthrose d’Heberden : Les nodosités d’Heberden, du nom du


médecin londonien William Heberden (1710- 1801), apparaissent en
particulier lors de l’usure des articulations inter-phalangiennes des
doigts (Arthrose de Bouchard, voir définition). Les articulations
touchées deviennent plus épaisses et sont enflammées.

Système HLA : Les gènes HLA se trouvent dans les


chromosomes du patrimoine génétique humain et indiquent la
présence de certaines affections rhumatismales. Mais la présence
des gènes HLA ne signifie nullement que l’on va contracter ces
maladies. Ce n’est que lorsqu’ils sont stimulés par des poisons
environnementaux par exemple que des rhumatismes peuvent se
déclarer.

Hyperuricémie : Excès d’acide urique dans le sang.

Articulation sacro-iliaque : Articulation située entre le sacrum


et l’ilion, particulièrement touchée dans le cas d’une spondylite
(maladie de Bechterew).

Complexes immuns : Apparaissent lors d’une réaction


immunitaire du corps par l’association de l’anticorps et du corps
étranger, appelé allergène, pour détruire celui-ci. Lorsque le
complexe immun se dépose dans les tissus, il est lui aussi attaqué
de la même manière par le système immunitaire qui réagit en
déclenchant une inflammation, ce qui peut ensuite être à l’origine
d’une arthrite rhumatismale.

Irido-cyclite : Inflammation rhumatismale de l’iris, symptôme qui


accompagne la polyarthrite chronique ou maladie de Bechterew (voir
définition).
Sciatique : Inflammation du nerf sciatique, déclenchée la plupart
du temps par une atteinte des disques intervertébraux mais aussi
par une inflammation de la colonne vertébrale, ou spondylose.
Symptômes : douleurs dans la région lombaire qui peuvent irradier le
long de la jambe atteinte jusqu’aux articulations des pieds.

Calcium : Sel minéral qui joue un rôle important dans la


constitution osseuse. Le constituant principal de la structure
minérale de base de l’os se trouve dans le remède hildegardien, le
bouillon de pied de veau, particulièrement efficace en cas
d’ostéoporose.

Le syndrome du canal carpien : Les nerfs qui cheminent à


travers un étroit canal sur la partie interne mobile de l’articulation de
la main sont enflammés et endommagés sous l’effet de la pression.
Cela provoque douleurs, et faiblesse des doigts et du pouce.

Collagénose : Inflammation rhumatismale du tissu conjonctif qui


peut entraîner l’apparition de diverses formes de rhumatismes des
parties molles.

Lumbago / Lombalgie : « Tour de reins », douleurs dans le dos


au niveau des lombaires, douleur dans le dos suite à une mauvaise
position ou une position assise prolongée.

Lupus érythémateux : À cause de la rougeur typique en forme


d’aile de papillon qui apparaît sur les joues et le nez on lui a donné
le nom « d’érythème du papillon ». Maladie d’auto-agression.
Apparaît tout d’abord sous la forme d’une éruption sur le visage qui
peut ensuite s’étendre à tout le corps accompagnée d’une
destruction des articulations, des fonctions rénales, du foie, du sang
et même des noyaux des cellules ainsi que du patrimoine génétique
humain.
Lyme – Borréliose : Maladie infectieuse, provoquée par une
piqûre de tique, qui peut entraîner des inflammations articulaires et
avoir des répercussions sur le cœur, les nerfs et la peau. À été
observée pour la première fois à Lyme (Connecticut, USA).

Névrite : Inflammation des nerfs, comme une sciatique par


exemple.

Ostéo-arthrite : Plus exactement, ostéo-arthrose, destruction des


os et des cartilages due à l’âge, sous l’effet de l’usure, maladie
articulaire la plus fréquente. Voir arthrose.

Ostéomalacie : Ramollissement des os dû à une carence en


vitamines D, qui entraîne une carence en calcium.

Ostéomyélite : Généralement, infection chronique des os due à


des opérations réalisées dans de mauvaises conditions et souillure
du champ opératoire par des agents pathogènes hospitaliers, mais
aussi par pénétration de bactéries dans la circulation sanguine au
travers d’un intestin poreux.

Ostéoporose : Diminution pathologique de la masse osseuse,


principalement due à une hyper acidose consécutive à une
mauvaise alimentation.

Maladie de Paget : Hypertrophie et dégénérescence


pathologique accélérée de l’os avec, pour conséquence, une masse
osseuse moins stable et des fractures osseuses à répétition. D’après
le nom du chirurgien londonien James Paget (1814-1899). La
construction et la dégénérescence osseuse relève, en temps normal,
d’un processus contrôlé de manière très précise, qui ralentit toujours
plus au cours de l’existence, depuis la puberté.

Podagre : Nom donné à la goutte par Hildegarde.


Polyarthrite rhumatoïde : Inflammation chronique rhumatismale
de plusieurs articulations. Débute souvent au niveau des
articulations des doigts.

Polymyalgie rhumatismale : Atteinte inflammatoire des


vaisseaux sanguins et des muscles des épaules, de la nuque et de
la colonne vertébrale avec raideur et douleurs suite à une auto-
agression.

Prostaglandine : Terme générique pour désigner différentes


hormones tissulaires naturelles ou substances porteuses qui se
trouvent dans tous les organes. Les prostaglandines sont les
principales responsables d’états inflammatoires rhumatismaux avec
fièvre et douleur et sont traitées à l’aide d’antalgiques
antirhumatismaux non-stéroïdiens. La synthèse des prostaglandines
augmente lorsque l’on consomme de la viande a cause de l’acide
arachidonique.

Psoriasis – Arthrite : Atteinte inflammatoire de la peau et des


articulations suite à une auto-agression. Ce sont les dernières
phalanges des doigts et des orteils qui sont touchées, ainsi que les
ongles des doigts et orteils. Rougeur et desquamation de la peau («
doigts saucissons » et orteils saucissons »). Ces atteintes
inflammatoires se produisent aussi entre le sternum et les côtes
ainsi que sur la colonne vertébrale, au niveau du sacro-iliaque. Mais
la maladie peut atteindre toutes les articulations du corps. Dans 90
% des cas, la flore intestinale est perturbée.

Maladie de Reiter : Inflammation rhumatismale des articulations


avec douleurs, gonflements, rougeur et chaleur par auto-agression
de son propre système immunitaire, suite à une infection
bactérienne, le plus souvent au niveau des voies urinaires ou de
l’intestin. D’après le bactériologue Hans Reiter (1881-1969). Les
articulations des genoux, les yeux et les voies urinaires (Triade de
Reiter) peuvent être enflammées au même moment.
Rhumatismes : Affection inflammatoire des articulations, des
ligaments, des tendons, des muscles, des tissus conjonctifs et de
nombreux organes due à une auto-agression des défenses
immunitaires du corps qui « dépassent leur cible », et dont le but est
en réalité de débarrasser le corps des agents pathogènes, des
poisons environnementaux, des médicaments chimiques et autres
allergènes. L’arthrite rhumatoïde, la polyarthrite chronique, la
spondylite ainsi que les collagénoses appartiennent plus
particulièrement à cette catégorie de rhumatismes.

Facteur rhumatismal : Anticorps qui apparaissent chez la


plupart des patients avec la polyarthrite chronique. Mais sa présence
n’est toutefois pas une preuve certaine que la maladie est réellement
présente.

Fièvre rhumatismale : Consécutive à une infection par


streptocoques des amygdales au cours de laquelle le corps essaie
de se débarrasser par la fièvre des toxines produites par les
streptocoques. On redoute surtout les complications cardiaques,
dues aux toxines, au niveau des valves du cœur, ce qui peut
entraîner des défaillances des valves par la suite.

Artérite des cellules géantes : Inflammation rhumatismale des


vaisseaux sanguins, en particulier des grosses artères temporales,
avec des douleurs musculaires au niveau des épaules, des bras et
des cuisses.

Sacroléite : Inflammation rhumatismale du sacroiliaque, entre le


sacrum et l’os iliaque, avec des troubles rhumatismaux typiques, la
plupart du temps en relation avec la maladie de Bechterew (voir
définition).

Sarcoïdose : Inflammation rhumatismale du tissu pulmonaire


avec formation de tissu fibreux de plus en plus importante (fibrose
pulmonaire), d’après le dermatologue originaire d’Oslo Caesar
Boeck (1845-1917), appelée aussi
« maladie de Boeck ».

Syndrome de Sharp : Atteinte inflammatoire du tissu conjonctif


par auto-agression.

Syndrome de Sicca : Maladie qui accompagne la polyarthrite


chronique avec dessèchement des glandes lacrymales (œil sec) et
des glandes salivaires (bouche sèche).

Sclérodermie : Atteinte inflammatoire du tissu conjonctif suite à


une auto-agression. Symptomes : inflammation et gonflement des
articulations des doigts avec, ensuite, induration de la peau,
modification de la peau du visage, des bras et des mains, difficultés
de déglutition suite à un durcissement de l’œsophage. La maladie
peut détruire les autres organes du corps – par exemple le cœur, les
vaisseaux sanguins, les reins, l’estomac et l’intestin – et même
s’attaquer aux muscles et articulations.

Spondylarthrite : Voir maladie de Bechterew.

Syndrome de Still : Le pédiatre londonien Still (1868- 1941) a


découvert, en 1897, chez des enfants, une forme juvénile d’arthrite
rhumatoïde. La maladie provoque l’apparition de fièvre qui augmente
et diminue de manière rythmée, de faiblesse, d’une importante
sudation, de douleurs musculaires et articulaires, qui touchent tout le
corps. Certains enfants ont une éruption cutanée. La maladie peut
survenir chez les adultes aussi.

Synovite : Atteinte inflammatoire des capsules articulaires,


parfois avec inflammation de la synovie.

Tendinite : Atteinte inflammatoire des tendons suite à une auto-


agression.

Tendosynovite : Atteinte inflammatoire des gaines tendineuses.


Vascularite : Atteinte inflammatoire des vaisseaux sanguins
consécutive à une auto-agression.

Rhumatismes des parties molles : Atteinte inflammatoire des


parties molles et du tissu conjonctif (peau, muscles et tendons)
consécutive à une auto-agression.
Bibliographie

Œuvres de Sainte Hildegarde

« Scivias », Édition Otto Müller, Salzburg.


« L’homme responsable » (Traduction en allemand du livre «
Liber Vitae Meritorum » = LVM). Édition Otto Müller, Salzburg.
« Le monde et l’homme » (Traduction en allemand de « Liber
Divinorum operum » = LDO). Édition Otto Müller, Salzburg
« Causae et Curae » (=CC). Édition Millon.
« Origines et traitement des maladies », (= traduction en
allemand de CC). Édition Haug, Heidelberg.
« Physica » (latin), Patrologia Latina, tome CXCVII. Société
bâloise de Sainte Hildegarde.
« Remèdes » (Traduction en allemand de « Physica »). Société
bâloise de Sainte Hildegarde.
Sainte Hildegarde : « Correspondance avec Wibert de Gembloux
». Walburga Storch, Édition Pattloch.

Livres pour la santé d’après les écrits de sainte


Hildegarde

La santé entre Ciel et Terre, D. Maurin, éd. Jouvence.


Toute la science médicale de sainte Hildegarde, Dr Strehlow, éd.
Médicis.
Manuel de la médecine de sainte Hildegarde, Drs Strehlow et
Hertzka, éd. Résiac.
Adieu tristesse ou comment échapper à la déprime, Dr Hertzka,
éd. Résiac.
Voilà comment Dieu guérit, Dr Hertzka, éd. du Parvis.
Les Pierres qui guérissent selon sainte Hildegarde, M. Gienger,
éd. Trédaniel.
Prévention et guérison des maladies, Dr Strehlow, éd. Dangles.
Les recettes de la joie, J. Fournier Rosset, nouvelle édition, éd.
Téqui.
Les secrets de la cuisine de sainte Hildegarde, Dr Hertska, éd.
Résiac.
Santé et Sérénité (suite des recettes de la joie), J. Fournier
Rosset, édité en 2003, éd. Téqui.
Les maladies de l’appareil digestif, Dr Strehlow, éd. Les Jardins
d’Hildegarde.
Cuisiner avec Hildegarde de Bingen, Marie-France Delpech, éd.
du Rocher.

Livres écrits par sainte Hildegarde traduits en français

Le Livre des Subtilités des créatures divines, Les Plantes, les


éléments, les pierres, les métaux, Hildegarde de Bingen, Physica,
tome 1, éd. Millon.
Le Livre des Subtilités des créatures divines, Les arbres, les
poissons, les oiseaux, les animaux, Hildegarde de Bingen, Physica,
tome 2, éd. Millon.
Le livre des Œuvres divines, Hildegarde de Bingen, éd. Albin
Michel.
Les causes et les remèdes, Hildegarde de Bingen, éd. Millon.
L’ écrit majeur spirituel de sainte Hildegarde « Scivias ».
Connaît les voies du Seigneur (730 pages), éd. Le Cerf.

Pour découvrir l’œuvre de sainte Hildegarde


Sainte Hildegarde de Bingen présentée dans la collection de
Dieu est Amour, n° 151, nouvelle édition, 2001, éd. Téqui.
Hildegarde, une vie, une œuvre, un art de guérir en âme et en
corps, E. Breindl, éd. Dangles.
Hildegarde, une conscience inspirée du xiie siècle, sa vie, ses
œuvres, R. Pernoud, éd. du Rocher.
Index

A
Allergie,51, 142, 179, 180, 195, 197, 198, 241.
Anémie, 27, 38, 190, 192, 201, 211, 239.
Anorexie, 199.
Artériosclérose, 99, 159, 194, 196.
Artérite des cellules géantes, 57, 153, 274.
Arthrite, 19, 25, 26, 27, 28, 32, 34, 37, 38, 39, 40, 50, 56, 58, 59, 61,
65, 67, 78, 80, 91, 100, 102, 113, 114, 115, 116, 125, 135, 138,
139, 146, 152, 156, 160, 161, 164, 238, 243, 266, 268, 269,
273, 275.
Arthrite rhumatismale, 27, 37, 38, 39, 40, 50, 59, 61, 65, 67, 80, 91,
115, 146, 268, 269.
Arthrose, 19, 41, 42, 43, 90, 91, 94, 95, 102, 115, 116, 117, 118, 119,
123, 125, 134, 138, 139, 146, 156, 160, 162, 212, 236, 242,
266.
Attaque, 30, 37, 40, 49, 50, 76, 121, 152, 156, 159, 160, 162, 167,
168, 172, 238.

C
Cancer, 53, 73, 80, 86, 179, 185, 239.
Chute de cheveux, 40, 66.

D
Dépression, 55, 72, 169, 179, 202, 239, 244.
Diabète (sucre dans le sang), 66, 80, 103, 169, 179, 192, 203, 238,
239.
Douleurs articulaires, 28, 35, 37, 55, 93, 102, 119, 164.
Douleurs musculaires, 44, 45, 46, 96, 148, 274, 275.
Douleurs sciatiques, sciatique, 37, 38, 99, 102, 119, 124, 136, 137,
157, 158, 165, 166, 195, 248, 249, 250, 270, 271.

F
Faiblesse, 15, 55, 73, 75, 86, 89, 90, 100, 114, 121, 139, 155, 184,
185, 191, 195, 244, 258, 260, 270, 275.
Fatigue, 28, 45, 64, 172, 268.
Fièvre, 32, 35, 40, 44, 45, 83, 90, 103, 104, 105, 134, 140, 153, 166,
167, 172, 173, 186, 189, 195, 196, 198, 205, 207, 208, 251,
272, 274, 275.

Frissons, 35, 115, 172, 173, 189.

G
Gastrite, 30, 80, 118, 141, 183, 191, 193, 207.
Goutte, 13, 14, 15, 16, 20, 47, 48, 49, 50, 51, 61, 62, 67, 73, 74, 75,
81, 83, 85, 92, 96, 97, 98, 103, 104, 105, 109, 110, 111, 112,
113, 115, 116, 118, 119, 120, 121, 125, 126, 127, 129, 130,
131, 133, 134, 137, 139, 140, 141, 143, 144, 145, 146, 148,
149, 150, 151, 152, 156, 157, 158, 159, 160, 161, 162, 163,
164, 165, 166, 167, 168, 169, 170, 171, 172, 175, 177, 178,
181, 184, 189, 192, 195, 200, 201, 203, 206, 208, 209, 210,
212, 215, 216, 220, 238, 253, 254, 255, 258, 260, 265, 266,
268, 272.
Grippe, 91, 99, 100, 102.

H
Hémorroïde, 185, 191, 238.
Hernie discale, 250.
Herpès, 23, 152, 239.
Hydropisie, 90, 163, 203.
Hypertension, 66, 121, 162, 163, 238, 239.

I
Inflammations (diverses), 15, 26, 27, 31, 32, 33, 35, 36, 37, 38, 39,
40, 44, 45, 48, 55, 56, 57, 58, 65, 66, 67, 76, 78, 79, 80, 81,
82, 86, 88, 89, 90, 92, 99, 118, 121, 134, 139, 157, 163, 166,
170, 177, 195, 197, 207, 210, 237, 238, 239, 241, 242, 249,
266, 267, 268, 269, 270, 271, 272, 273, 274, 275.
Insomnie, 28, 55, 239.

J
Jaunisse, 90, 105.

L
Lupus érythémateux, 38, 40, 168, 271.
Lyme-Borréliose, 44, 46, 268, 271.

M
Maladie de Bechterew, 36, 37, 38, 73, 96, 146, 267, 269, 270, 274,
275.
Maladie de Parkinson, 154, 160, 165, 192, 206.
Maladie de Reiter, 31, 32, 273.
Maladies de la peau, 11, 239.
Manque d’appétit, 28, 199.
Maux de tête, 28, 44, 45, 57, 64, 121, 122, 131, 133, 147,
153, 156, 159, 163, 207, 238, 251.

N
Névrodermite (voir aussi maladie de la peau), 179, 199, 239, 241.
Névrose, 144, 238.

O
Ostéoporose, 51, 52, 53, 54, 66, 94, 95, 96, 182, 270, 272.

P
Paralysie, 13, 19, 27, 45, 73, 83, 93, 103, 104, 111, 129, 143, 145,
146, 151, 154, 159, 167, 168, 169, 171, 172, 173, 209, 216.
Paralysie de l’enfant (poliomyélite), 103.
Polyarthrite chronique, 29, 30, 34, 91, 93, 94, 99, 107, 140, 249, 266,
270, 273, 274, 275.
Poussées de fièvre, 35, 90, 104.
Précancérose, 96, 211, 239.
Psoriasis (voir aussi maladies de la peau), 37, 58, 59, 142, 239, 249,
273.
Psychoses, 144.

R
Rhumatismes des parties molles (fibromyalgie), 55, 59, 60, 158, 268,
270, 276.

S
Sclérodermie, 56, 74, 99, 168, 275.
Sclérose multiple, 80, 168, 169, 241.
Sida, 185.
Syndrome de Still, 34, 35, 275.
Syndrome du canal carpien, 27, 55, 127, 270.

T
Taux d’acide urique élevé, 238.
Troubles cardio-vasculaire, 60, 110 , 139.
Trouble du métabolisme (dyscrasie), 20, 70, 177, 237.
Troubles circulatoires, 75, 102, 139, 165, 172
Troubles hépatiques, 66, 67, 92.

V
Varices, 185, 191, 211, 238.
Vascularite, 27, 57, 66, 153, 169, 207, 276.
PRINCIPAUX REMÈDES ET
TRAITEMENTS

A
Absinthe, 33, 39, 42, 43, 99, 100, 107, 116, 117, 118, 119, 125, 133,
134.
Acide formique, 170, 171.
Assainissement de l’intestin, 30, 31, 39, 46, 59, 60, 93, 104, 106, 127,
135, 143, 150, 182, 243.

B
Bain de fougères / Cure de fougères, 140.
Bouillon de pieds de veau, 32, 42, 94, 95, 177, 222.

C
Châtaignier (extrait), 78, 113, 143, 144.
Chrysoprase, (pierre précieuse) 29, 30, 93, 135, 156, 157.
Compresse de dictame – joubarbe – orties, 137, 138.
Cornouiller, 140, 141.
Cure d’or, 29, 30, 31, 32, 39, 42, 43, 59, 60, 90, 91, 92, 93, 94, 105,
118, 242, 243, 249.
Cure de coings, 100, 101.

D
Diamant, 156, 159, 160.
E
Élixir de cendres d’épine noire, 168, 169.
Élixir de lentilles d’eau, 31, 35, 39, 59, 86, 87, 90, 91, 94, 99, 243.
Élixir de menthe crépue, 96, 97.
Enveloppement de feuilles de frênes, 134.
Enveloppement de grains de blé, 135.
Enveloppements à l’eau, 33, 138, 139.
Euphorbe des jardins, 129.

F
Fenouil, 31, 49, 60, 86, 87, 88, 90, 91, 93, 104, 105, 106, 107, 108,
143, 165, 185, 186, 194, 217, 218, 220, 221, 222, 247, 254,
256, 257.
Fourrure de blaireau, 33, 59, 102, 103.

G
Galanga, 95, 98, 99, 101, 106, 107, 108, 109, 135, 154, 195, 196,
202, 220, 221, 222, 223, 224.
Gélules purgatives, 109.
Gingembre, 86, 87, 88, 109, 110, 111, 112, 165, 166.

H
Huile d’olive et de rose, 33, 124, 125.
Huile de laurier, 30, 33, 39, 42, 59, 123, 124, 131, 132.

J
Jaspe, 156, 157, 158, 162.
Jeûne thérapeutique, 252.

M
Mélange en poudre de graines de céleri, 33, 91, 97, 102, 107, 127,
160, 161, 162, 163, 165, 220, 243.
Mélange en poudre de pyrèthre, 165, 166.
Miel aux poires et au fenouil, 31, 90, 91, 105, 106, 107,
Moxibustion, 39, 42, 68, 82, 241, 250, 251.

P
Pommade d’armoise amère, 126, 127.
Pommade d’Hilaire, 131.
Pommade de foie de blaireau, 119, 120.
Pommade de geai, 130.
Pommade de matricaire, 132.
Pommade de sapin, 121, 122.
Porridge, 154, 163, 179, 182, 203, 220, 222, 253, 256,
Potentille, 87, 89.

R
Régime à l’épeautre, 40, 60, 178, 182, 243.
Rue officinale, 170.

S
Saignée, 29, 30, 31, 32, 39, 42, 43, 44, 46, 59, 60, 68, 82, 90, 91, 93,
94, 99, 102, 122, 127, 143, 162, 166, 182, 213, 236, 237, 238,
239, 240, 241, 242, 243, 244, 245, 246, 249, 250, 267.
Sarriette, 106, 164, 165, 192.
Sauge, 49, 86, 87, 88, 122, 125, 126, 129, 164, 165, 200, 201, 216,
217, 223.
Sauna à la terre de racines de noyer, 146.
Sauna à la terre de racines de tilleul, 146.
Sauna à la vapeur d’avoine, 144, 145.
T
Tanaisie, 86, 87, 89.
Thym, 129, 130, 199, 200, 201, 202, 223.

V
Ventouse, 39, 42, 68, 82, 136, 165, 241, 243, 247, 248, 249, 250.
Vin de centaurée, 167.
Vin de cuivre, 96.
Adresses utiles

En France
La plupart des produits conseillés dans ce livre sont disponibles
aux Jardins de sainte Hildegarde et dans certains magasins
spécialisés en produits biologiques agrées par Les Jardins de sainte
Hildegarde.
En cas de nécessité, détaillants et consommateurs pourront se
référer aux adresses ci-dessous :

En vente par correspondance : livres (en français), épeautre bio


et non hybridé, préparations, plantes, élixirs, pierres :

Les Jardins de sainte Hildegarde


Lieu-dit Le Suquet
24220 Coux et Bigaroque Tel : 05 53 31 07 07
contact@lesjardinsdhildegarde.com
www.lesjardinsdesaintehildegarde.com
Envoi gratuit du catalogue sur simple demande.

Producteurs d’ épeautre bio et non hybridé


Moulin d’Iré
La Paillardière
49520 Le Bourg d’Ire Tél. : 07 68 94 19 57

Producteurs d’ épeautre bio et non hybridé et de vin bio


Ferme Brichese
Lieu-dit : Thenon
24240 Razac-de-Saussignac
Tél. : 06 18 99 30 41
florent.brichese@orange.fr

Centre de formation
Ce centre s’engage à assurer une formation fidèle intégralement
aux enseignements thérapeutiques ET spirituels de sainte
Hildegarde. Il forme des thérapeutes chrétiens hildegardiens.

Centre de Formation Sainte Hildegarde


16 rue du Barbâtre 51100 Reims
Tél. : 06 79 29 26 64
saintehildegarde.formation@gmail.com
http://www.saintehildegardeformation.com

Associations
La maison de sainte Hildegarde
16, rue du Barbâtre 51100 Reims
Tél. : 06 79 29 26 64
http://www.saintehildegarde.com

Les Amis de sainte Hildegarde


36, rue Saint Don 63200 Riom
www.lesamisdesaintehildegarde.org
contact@lesamisdesaintehildegarde.org

En Allemagne
Centre Hildegarde, lac de Constance
Strandweg, 178476 Allensbach.
Tél. : 0049 75 33 74 33/88
Fax : 00 49 75 33 74 79
Dr Wighard Strehlow
Forderhreis Hildegarde Von Bingen

Abtei Kloster Sankt Hildegard


Klostterweingut
65380 Rudesheim am Rhein Tél. : 0049 6 722 499 116 Fax : 06
722/499-185
wein-st. hildegard@t-online.de
www.abtei-st-hildegard.de

Association de soutien
Schiffstrasse,
278464 Constance.

En Autriche
Bund der Freunde HildegardsWeinbergweg
A-4880 St Georgen.

Aux États-Unis
International Society of Hildegard von Bingen
StudiesProf.
John Felice, 11, Pemberton Street Cambridge. MA02140, USA
Public health : une contribution
pratique à la santé publique. D’où
proviennent les maladies et
comment peut-on les traiter de
manière naturelle ?

Notre santé est pour la part la plus importante le résultat d’un


mode de vie sensé et d’une alimentation saine, le reste n’est dû qu’à
la génétique et à l’environnement. La médecine classique et
l’agriculture industrielle ont transformé le monde occidental en un
vaste hôpital et les maladies apparaissent essentiellement sous
l’effet de l’usage inconsidéré d’antibiotiques, d’hormones, de
cortisone et d’antirhumatismaux. La plupart des médicaments
chimiques détruisent les bactéries naturelles présentes dans
l’intestin et donc les défenses immunitaires du corps, et ce sont en
particulier les maladies chroniques d’auto-agression, comme par
exemple les troubles chroniques gastro-intestinaux, les migraines, le
cancer, les rhumatismes, les allergies et les eczémas ainsi que les
maladies pulmonaires et hépatiques chroniques qui apparaissent et
dont souffre et meurt environ 80 % de la population !
Dans le programme de santé qui vous est présenté ici, vous
trouverez les remèdes et les méthodes permettant de traiter les
maladies de façon naturelle par l’assainissement de l’intestin et donc
le renforcement du système immunitaire du corps. Plus de 7 000
patients ont été traités avec succès selon ces méthodes, nombre
d’entre eux grâce aux semaines de santé organisées au centre de
cure Hildegarde d’Allensbach.
Découvrez dans ces livres les remèdes éprouvés de la médecine
hildegardienne, entre autres :
L’épeautre, le remède universel pour soigner les troubles gastro-
intestinaux chroniques, comme, par exemple, la gastrite, la colite, la
maladie de Crohn
Le fenouil, pour neutraliser l’acidité et les aigreurs
Le galanga pour combattre les flatulences et les douleurs
cardiaques
Les graines de psyllium pour réguler en douceur le transit
intestinal en cas de constipation
L’élixir de lentilles d’au pour renforcer le système immunitaire du
corps
La boisson d’absinthe pour se prémunir contre l’artériosclérose
Le miel aux poires et aux racines de fenouil pour assainir
l’intestin, dont Hildegarde dit que « c’est le meilleur remède, plus
précieux que l’or, parce qu’il fait disparaître la migraine, élimine
toutes les mauvaises humeurs, et purifie l’intestin des substances
putrides ».
Le jeûne hildegardien – l’art de maîtriser sa vie.
Table des matières

À la source de la vie et de la guérison


Première vision : le cosmos et l’homme
Guérir de façon alternative
Avant-propos
Comment apparaissent les rhumatismes
ou bien l’autodestruction du corps
Arthrite et polyarthrite. Lorsque le corps
détruit ses articulations
La maladie de Reiter
Périarthrite
Le facteur rhumatismal
Le syndrome de Still : la forme juvénile
de la polyarthrite chronique
Maladie rhumatismale inflammatoire de la
colonne vertébrale : maladie de Bechterew
Lupus érythémateux. Taches en forme
d’aile de papillon
Arthrose – Usure des articulations
La maladie de Perthes
Lyme-Borréliose
La goutte
Ostéoporose
Le rhumatisme des parties molles
Causes et mode de traitement des
rhumatismes et de la goutte
Le mode de traitement de la médecine
classique
Le traitement selon Sainte Hildegarde
Les forces spirituelles données par Dieu,
les influences cosmiques et la théorie des
humeurs
Les forces de guérison venant du
psychisme
Les causes physiques
Vivre et s’alimenter de manière erronée
Les remèdes qu’hildegarde puise dans
la nature
Les traitements de base pour les
rhumatismes
Cure d’or
Bouillon de pieds de veau
Vin de cuivre
Élixir de menthe crépue
Jus de plantain
Vin de rhizome de galanga
Boisson d’absinthe
Cure de coings
Fourrure de blaireau
Cannelle
Miel au fenouil et aux poires
Comprimés d’aigremoine
Biscuits laxatifs au gingembre
Canne de châtaignier (ou
bâton)
Produits issus de la baleine
Os de baleine
Ceinture de baleine
Viande de baleine
Pommade à base de graisse de baleine
Foie de baleine
Paupières de baleine
Pommades pour les
rhumatismes
Pommade d’absinthe
Feu de bois d’orme et
massages à la pommade
d’absinthe
Pommade de foie de blaireau
Pommade de sapin
Huile de laurier
Huile d’olive et de rose
Pommade de sauge
Pommade d’armoise amère
(aurone ; lat : artemisia
abrotanum)
Pommade de thym
Pommade de geai
Pommade d’Hilaire
Pommade de matricaire
Enveloppements pour les rhumatismes et
la goutte
Enveloppement à l’absinthe
pour la tête
Enveloppement de feuilles de
frênes
Enveloppement de grains de
blé
Compresses de feuilles de
plantain
Enveloppement de persil –
rue – huile d’olive
Compresse de dictame –
joubarbe – orties
Bains et saunas
Cure rhumatismale de
fougères
Bain de cornouiller
Bain d’écorce de peuplier
Bain de feuilles de mûrier
Sauna au châtaignier
Sauna à la vapeur d’avoine
Sauna à la terre de racine de
tilleul
Sauna à la terre de racines de
noyer
Traitements des rhumatismes efficaces
mais rarement utilisés
La mandragore
Ellébore
Véronique (Veronica
beccabunga)
Mélange en poudre de
rhizome d’acore calame – de
pyrèthre – de cannelle
Poudre de valériane et de
népète (cataire)
Vin de primevère
Sève de prunier
Peau de cerf avec sève de
pommier
Biscuits d’encens
Mélange en poudre de
muscade – iris – galanga
Biscuits pour les nerfs à la
muscade
Thérapie par les pierres précieuses de
Sainte Hildegarde
La chrysoprase
Le jaspe
Saphir
Diamant
Traitements de base pour la goutte
Mélange en poudre de
graines de céleri
Clous de girofle
Mélange en poudre de
sarriette
Mélange en poudre de
pyrèthre
Vin d’or
Vin de centaurée
Élixir de cendres d’épine noire
Rue
Acide formique
Prunelles au miel
Fruits du cèdre
Basilic
La nourriture comme moyen de
traitement
Les forces curatives de l’épeautre
Les forces curatives de l’avoine, du blé,
de l’orge et du seigle
Les forces curatives des légumes
Les forces curatives des herbes et épices
La véronique (Veronica
beccabunga)
La menthe aquatique (Mentha
aquatica)
L’armoise commune
(Artemisia vulgaris)
Le pyrèthre (Anacyclus
pyrethrum)
La sarriette (Satureja
hortensis)
L’ortie (Urtica dioica)
L’aneth (Anethum graveolens)
Le dictame (Dictamnus albus)
Gentiane jaune (Gentiana
lutea)
Galanga (Alpinia officinarum)
L’ail (Allium sativum)
Le cumin (Cuminum)
Le persil (Petroselinum
crispum)
Le poivre (Piper nigrum /
album)
Le thym serpolet (Thymus
serpyllum)
La sauge (Salvia officinalis)
Le thym (Thymus vulgaris)
L’hysope (Hyssopus
officinalis)
La cannelle (Cinnamomum
ceylanicum)
Les forces curatives des fruits et des noix
Les forces curatives du poisson
Les forces curatives de la viande
Les forces curatives des matières
grasses
Les forces curatives du fromage et des
œufs
Les forces curatives des boissons
Régime alimentaire pour les rhumatisants
Pour éviter les rechutes
Ora et labora – prière et labeur
Sommeil, repos et mouvement
La purification du corps par la saignée
L’application de ventouses, un moyen
rapide
La moxibustion ou une meilleure
circulation sanguine avec des cônes
incandescents
La purification de l’âme
Le jeûne thérapeutique chez Hildegarde
La psychothérapie de Sainte Hildegarde
Lexique du rhumatisme et de la goutte
Bibliographie
Index
Principaux remèdes et traitements
Adresses utiles
Public health
Découvrez également
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BUISSIERE,
en mars 2022
N° d’imprimeur : xxxxxxxxx
Dépôt légal : avril 2022
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