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Titre original : Hildegard-Heilkunde für jeden Tag

© 2015 Verlag Via Nova, 36100 Petersberg, Allemagne

Image de la couverture : Hildegarde de Bingen © akg-images


Conception graphique de la couverture : Guter Punkt, München

Pour la traduction française :


© Éditions Médicis
19, rue Saint-Séverin 75005 Paris
contact@editions-medics.fr
www.dervy-medicis.fr

ISBN : 978-2-85327-551-4
PRÉFACE

Ce livre s’adresse à toute personne désireuse de modifier son


mode de vie afin d’apaiser certains troubles, aussi bien physiques
que psychologiques, en se basant sur l’approche thérapeutique
consignée par sainte Hildegarde de Bingen, qu’il s’agisse de soins
complémentaires à un traitement allopathique classique, ou tout à
fait indépendamment.

C’est pourquoi vous y trouverez tout d’abord un aperçu de la


vision du monde ainsi que de la conception de l’homme, tels qu’ils
ont été appréhendés par cette savante universelle. Cependant
l’approche thérapeutique de sainte Hildegarde doit également être
interprétée en fonction de son époque. Ce n’est que par la suite
que seront abordés les remèdes de base proposés par
Hildegarde. Ces remèdes universels, comme ils ont été
communément désignés, représentent le fondement de ses
préceptes nutritionnels et peuvent ainsi être recommandés sans
réserve aussi bien aux malades qu’aux bien-portants. Selon
Hildegarde, une vie en bonne santé implique d’une part une
modification des schémas de pensée en même temps qu’un
renoncement à des modes de vie « nuisibles » et d’autre part –
cela aussi, vous le découvrirez dans ce livre – l’adoption d’un
véritable mode d’alimentation conforme aux préceptes de
Hildegarde : il sera d’abord question d’épeautre, d’épices telles le
galanga, le pyrèthre d’Afrique, le serpolet, puis, en outre, de vin au
persil de Hildegarde pour le cœur, de fenouil, de châtaignes, de
tous ces remèdes que vous pourrez par la suite progressivement
intégrer dans vos menus.

Dans la partie centrale de l’ouvrage, les autres remèdes de


Hildegarde vous seront présentés, qu’il s’agisse d’épices,
d’aliments ou encore de médicaments que vous pourrez ensuite
employer au cas par cas au moment de la survenue d’un certain
nombre d’affections. Afin de vous garantir un accès
particulièrement simple et pratique, la deuxième partie de ce livre
est classée selon les différents troubles susceptibles de se
manifester.

À ce propos, il convient cependant d’insister sur le fait qu’à


l’occasion de troubles d’une certaine durée, l’utilisation et la prise
des remèdes de Hildegarde doivent toujours être pratiqués avec
l’accord de votre médecin ou de votre naturopathe traitant. Cette
remarque est tout particulièrement de mise si vous désirez arrêter
la prise de médicaments allopathiques ou encore remplacer ces
derniers. Évidemment, cela ne concerne pas le traitement de
petites affections bénignes telles par exemple le rhume, la toux ou
encore de légers troubles de la concentration.

Afin de rendre le point de vue de sainte Hildegarde directement


accessible, elle sera citée elle-même à plusieurs reprises dans cet
ouvrage. Toutes ces citations proviennent de deux livres de
médecine qui sont aujourd’hui considérés comme étant la base de
l’approche thérapeutique de Hildegarde, mais qui ne sont
malheureusement plus disponibles aujourd’hui dans leur version
originale, ce sont les Physica, le livre des subtilités des créatures
divines et Causa et curae, les origines et le traitement des
maladies.
1.

L’APPROCHE THÉRAPEUTIQUE
DE SAINTE HILDEGARDE DE BINGEN

La vision du monde et la conception de l’homme selon


Hildegarde

Hildegarde de Bingen est aujourd’hui considérée comme ayant


été une des femmes les plus importantes du Moyen Âge. Pendant
quasiment une quarantaine d’années, elle s’est appliquée à
rédiger des ouvrages théologiques, psychologiques et médicaux
dont la valeur n’a été reconnue et exploitée que bien plus
tardivement.

Mais d’où ce savoir provenait-il donc ? Hildegarde de Bingen


nous a légué une approche thérapeutique qui paraît extrêmement
novatrice, indiquant des remèdes pour toutes sortes d’affections
possibles. Certains pensent que Hildegarde a consigné ses
expériences en tant que « première femme médecin ».
Gottfried Hertzka, médecin et auteur de nombreux livres sur
Hildegarde, estime cependant que l’approche thérapeutique de
Hildegarde ne constituait pas encore une médecine d’expérience
ou une médecine populaire à l’époque où elle l’a consignée,
opinion que je serais également tenté de rejoindre
personnellement ; elle aurait plus précisément puisé tout ce qu’elle
écrivait, ou respectivement dictait, au moment du discernement de
« la lumière intérieure », comme elle l’affirmait elle-même.
Déjà enfant, elle possédait « le don de double vue », étonnant
voire stupéfiant de ce fait son entourage. Elle décrivait ainsi des
phénomènes que les savants de son temps ignoraient encore. Par
exemple, elle rapportait dans ses écrits, déjà à son époque, la
menace pesant sur l’homme ainsi que sur son environnement,
mettant en évidence certains fondements et relations qui ne sont
explorés, voire confirmés, de nos jours que progressivement par la
science moderne. Il n’est donc pas surprenant qu’elle fut
dénommée la « prophetissa teutonica » ou encore la « voyante du
Rhin » par ses contemporains.

Afin de bien comprendre la science naturelle et médicale de


Hildegarde de Bingen, nous devons tout d’abord considérer sa
vision du monde et sa conception de l’homme, et, à cette fin,
entreprendre un bref retour vers le monde médiéval.
Hildegarde appréhende le monde, c’est-à-dire le cosmos, en
tant qu’entité d’ordre universel, composée des quatre éléments
que sont le feu, l’eau, la terre et l’air. Au centre de ce cosmos se
trouve l’homme. Il en fait partie intégrante, c’est-à-dire qu’aussi
bien son corps, son âme que son esprit y sont associés. Les
quatre puissances élémentaires n’assurent non seulement le
maintien du monde, mais elles forment également la structure
humaine, c’est-à-dire le microcosme de l’homme. Il en résulte que
l’homme est dépendant de la nature, justement parce qu’il
représente lui-même une partie de cette nature. En contrepartie,
l’homme possède également une influence sur le cosmos, c’est-à-
dire qu’il est, lui aussi, capable de modifier le monde par son
action, de bouleverser la structure naturelle, dans un sens aussi
bien positif que négatif.
La responsabilité de l’homme

Dieu trône au-dessus de cette structure globale, étroitement


imbriquée. L’homme, créé par Dieu, reste constamment en
relation avec lui, Dieu s’exprime ainsi à travers l’homme.
L’homme, en tant que création supérieure divine et en tant que
centre du cosmos, porte en lui non seulement la responsabilité de
lui-même dans sa sphère privée, mais également de ses
semblables ainsi que de son environnement, et donc de l’univers
dans sa globalité. Cette éthique de la responsabilité constitue un
aspect primordial chez Hildegarde : l’homme est responsable
aussi bien de son environnement que de lui-même ainsi que de sa
propre santé ! Ce qui signifie concrètement pour nous que nous
avons le devoir de soigner ce corps qui nous a été confié et de
nous efforcer de lui préserver sa bonne santé. Dans ce sens,
l’approche thérapeutique de Hildegarde représente également un
instrument en faveur de la maturité spirituelle de l’homme.

La maladie en tant que « déficience d’être »

L’approche thérapeutique de Hildegarde est une démarche


holistique : elle englobe le corps matériel et l’âme, ainsi que la
relation entre l’homme et ses semblables, mais également sa
relation à Dieu, c’est-à-dire l’ensemble de son attitude morale et
religieuse. L’un ne peut exister sans l’autre. L’objectif n’est ici non
seulement la santé physique, mais toujours simultanément le salut
de l’âme. Les deux sont intimement liés dans la mesure où
Hildegarde a toujours en ligne de mire l’homme dans son
intégralité.
Dans ce sens, une maladie peut être provoquée par tout ce qui
est susceptible de porter atteinte à cette entité, elle est constituée
par cette « déficience d’être », par l’omission, le manquement,
l’aliénation ou encore le délaissement.

La santé en tant que processus à vie


Être et demeurer en bonne santé constitue aux yeux de
Hildegarde un processus créatif qui dure toute la vie. Pour elle, il
convient à chacun d’entre nous de contribuer soi-même
activement à la conquête et à la préservation de son bien-être
aussi bien physique que mental. Pour Hildegarde, une
consommation adéquate intégrant les aliments et les remèdes
appropriés et salubres proposés dans ce livre constitue une étape
fondamentale sur le chemin vers une bonne santé.

Régime alimentaire

Chez Hildegarde, l’expression « régime alimentaire » ne signifie


nullement une réduction de calories dans un but d’amaigrissement
afin de s’approcher du poids idéal. Elle entend par là plutôt un
mode de vie « judicieux », garantissant dans le même temps une
bonne santé ainsi que le salut d’une manière globale. D’après
Hildegarde, chaque maladie tente de communiquer au malade les
erreurs qu’il a commises ou qu’il continue de commettre dans sa
vie. Dans ce sens, le régime alimentaire s’apparente quasiment à
une pénitence : reconnaître les erreurs commises jusqu’à présent
dans sa vie, puis modifier ensuite son mode de vie sur tous les
plans de manière à couper l’herbe sous le pied de la maladie afin
de permettre la guérison. Pour y parvenir, il ne faut non seulement
recourir aux remèdes adéquats, mais aussi et surtout modifier
profondément le mode de vie mené jusqu’alors. Ceci concerne
premièrement la nourriture et la boisson en tant que tels, mais
aussi la manière dont cette alimentation et cette boisson sont
consommées, à savoir si elles sont ingurgitées tout à fait
accessoirement sans y réfléchir, ou bien alors absorbées avec une
pleine conscience parfaite et avec le calme nécessaire. En outre,
Hildegarde considère également qu’une alternance appropriée
entre le sommeil et l’éveil est d’une importance primordiale, tout
comme elle souligne la nécessité de l’observation des phases
lunaires, il en est de même du lien conscient à la nature ainsi que
de l’équilibre des émotions et des passions. Tout cela sous l’adage
de « la bonne mesure », qu’Hildegarde nomme « discretio ».
Méthodes d’élimination et de jeûne

L’approche thérapeutique de Hildegarde connaît de nombreuses


méthodes d’élimination à commencer par l’expulsion normale à
travers les intestins grâce à des selles régulières et à travers les
reins au moyen d’une évacuation suffisante de l’urine, mais aussi
par la respiration au moyen de l’expiration des gaz dus au
métabolisme, à travers la peau grâce à une transpiration
adéquate, jusqu’à la saignée qui peut paraître aujourd’hui quelque
peu archaïque à certains. Toutes ces méthodes ont pour objectif
de détoxifier et de purifier l’organisme. Le jeûne thérapeutique
ciblé (page 152 sqq.) qui représente aussi bien une purification du
corps que de l’âme fait également partie de ces méthodes.

L’approche thérapeutique de Hildegarde


par l’alimentation et les simples

Dans le contexte de l’enseignement de sainte Hildegarde, une


distinction est fréquemment opérée entre denrées comestibles et
aliments. Ces derniers constituent les moyens nécessaires à la
vie, ils sont donc en tout état de cause profitables au corps.
Hildegarde distingue de nombreux aliments ou encore épices
d’après leur effet sur le corps humain et son âme, voire son esprit.
Elle écrit par exemple que l’épeautre « procure le bien-être à
l’homme », tandis que le fenouil « le rend joyeux », que la noix de
muscade « ouvre le cœur », ou bien encore que le pyrèthre
d’Afrique « renforce l’esprit » etc. Toujours est-il qu’elle différencie
parmi ces derniers cependant très clairement les aliments
susceptibles d’être bénéfiques à une personne précise, mais qui
peuvent par contre ne pas convenir à telle autre.
Quelques aliments, plantes ou épices peuvent être en principe
qualifiés de bénéfiques pour tout être humain, ces derniers
constituent donc, selon l’approche thérapeutique de Hildegarde,
les aliments considérés comme universels. L’épeautre, le fenouil,
le galanga, le serpolet, le pyrèthre d’Afrique, l’absinthe etc., par
exemple, en font partie, c’est-à-dire qu’il s’agit d’aliments qui sont
bénéfiques sans restriction à toute personne les consommant,
voire qu’ils renferment des vertus curatives. Ils ont par exemple un
effet alcalinisant sur des organismes fréquemment acidifiés de nos
jours. Cela ne concerne pas seulement le côté physique, mais
également l’aspect psychique ; ce n’est donc pas par hasard que
nous qualifions le caractère de certaines personnes comme
« aigri ».

Les poisons culinaires

D’autres denrées comestibles, et c’est bien à dessein que je


n’emploie pas ici le mot « aliments », sont rejetées par Hildegarde
en tant que denrées non bénéfiques et qualifiées de « mauvais,
aussi bien pour les bien-portants que pour les malades ». Dans
l’approche thérapeutique de Hildegarde, celles-ci sont alors
classées comme « poisons culinaires », une expression forgée par
le Dr. Gottfried Hertzka, à la fois pionnier et rénovateur de
l’approche moderne de l’enseignement de Hildegarde.
Ces poisons culinaires, c’est-à-dire les denrées comestibles
utilisées en cuisine qui ont un effet plutôt nocif que bénéfique sur
le corps, devraient être évitées par toute personne malade, aussi
bien que par toute personne n’étant pas au mieux de sa forme
physique, dans la mesure où elles affaiblissent sa capacité de
résistance physique en retardant un éventuel processus de
guérison déjà enclenché.
Dans le cas d’une personne en parfaite bonne santé ou
semblant l’être, ces poisons peuvent être employés avec
modération si l’on y tient absolument. Il convient cependant d’être
parfaitement conscient que ces produits ne sont pas bénéfiques
pour le corps, qu’ils amoindrissent lentement, certes, mais
néanmoins inexorablement, la capacité de résistance physique.
Cependant, Hildegarde était d’avis que, lorsque nous
consommons simultanément deux produits bénéfiques en plus
d’un autre, considéré comme nocif, l’action positive des deux bons
produits est alors capable de compenser l’effet négatif du seul
mauvais produit. Elle précisait néanmoins que ce phénomène ne
serait susceptible de fonctionner que chez les personnes bien-
portantes et non pas chez les malades.

Les poisons culinaires qu’il conviendrait plutôt


d’éviter

De plus en plus de personnes développent une allergie contre


les fraises venant à maturité au printemps. Ces personnes
devraient également éviter les pêches en été, car elles sont
également susceptibles de déclencher certaines allergies.
En automne, ce sont surtout les prunes qui sont dangereuses,
avant tout pour les personnes sujettes aux maladies des voies
respiratoires.
Il faut également citer ici les myrtilles, car elles sont
fréquemment à même de déclencher des crises de goutte ou de
rhumatismes chez les personnes prédisposées à ces affections.
Par ailleurs, les fruits récoltés et mis sur le marché avant
maturité complète en font également partie, comme par exemple
les kiwis et encore d’autres fruits de garde récoltés encore
immatures dans des pays plus ou moins lointains et dont la
maturité est ensuite provoquée lentement dans des mûrisseries ou
encore pendant leur transport.

Légumes

En hiver, il ne faudrait consommer le poireau que très


modérément, voire pas du tout, car il peut fréquemment, de la
même manière que les myrtilles, déclencher des crises de goutte
chez les personnes prédisposées à cette affection, surtout s’il est
ingéré en même temps que la viande de porc grasse. Il convient
également d’éviter les concombres avec leur peau.
Les poisons culinaires modernes

Parmi eux, il faut ranger toutes les boissons contenant du kola


et de la caféine, les jus de fruits à base de concentrés, tout
particulièrement de fruits exotiques, mais pour certaines
personnes également l’eau minérale ainsi que toutes les boissons
gazeuses.
De plus, il convient d’éviter tous les édulcorants, arômes et
colorants artificiels dans l’alimentation, le lait UHT, ainsi que tous
les conservateurs dont nous ignorons pour l’instant totalement les
effets sur le métabolisme humain pendant une longue durée.
Lors de vos courses de denrées alimentaires, ayez
constamment à l’esprit ceci : tout ce qui nécessite beaucoup de
temps pour se décomposer à l’extérieur du corps a également
besoin de beaucoup de temps pour pouvoir être assimilé par le
métabolisme à l’intérieur du corps humain ! En prenant cela en
considération, vos actes d’achats n’en seront que plus conscients.

Pionnière de la psychosomatique actuelle

En plus des effets purement physiques, on relève dans


l’approche thérapeutique de Hildegarde également quelques
prescriptions dont les incidences sur le moral, les sensations, la
raison et l’esprit sont clairement décrites. Au même titre, on peut
encore et toujours lire chez Hildegarde que nos sensations et nos
pensées influencent notre corps dans une très large mesure.
Lorsqu’il est en proie à une colère exagérée ou encore à une
fureur aveugle, l’être humain tombe fréquemment malade.
L’antidote à la fureur, et donc son remède, est la patience, la
patientia, d’où provient également le terme de « patient », c’est-à-
dire « l’être humain patient ». Aujourd’hui, ces relations sont bien
connues sous la dénomination de la « psychosomatique » ce qui
signifie l’interdépendance du corps et de l’esprit. Nonobstant, ce
terme n’a que cent-cinquante ans, ce qui n’a pas empêché
Hildegarde d’avoir évoqué ces interactions entre le corps et l’âme
il y a déjà huit cents ans.
2.

LES REMÈDES DE BASE


DE SAINTE HILDEGARDE

1. L’épeautre

Comme déjà indiqué précédemment, le groupe des remèdes de


base – ou encore remèdes universels – comprend tous les
produits qui sont bénéfiques à tous les êtres humains
indifféremment. Il n’est donc point nécessaire de se préoccuper de
leur tolérance.
L’alimentation représente le pilier de toute thérapie fondée sur le
savoir de Hildegarde ; l’épeautre, remède universel numéro un de
toute l’approche de Hildegarde, se situe à la base de cette
alimentation. Lorsque vous êtes malade, essayez
progressivement de réorienter votre alimentation en faveur de
l’épeautre, c’est-à-dire de l’intégrer graduellement dans votre
régime alimentaire habituel.

HILDEGARDE À PROPOS DE L’ÉPEAUTRE :


« L’épeautre est la meilleure céréale, il est chaud, gras et puissant ; dans le
même temps, il est plus doux que d’autres variétés de céréales, il procure en
outre une chair de qualité et un sang vigoureux à celui qui le consomme, il met
de la gaité au cœur de l’homme. Quel que soit son mode de préparation ou de
consommation, que ce soit sous forme de pain ou encore dans d’autres plats,
il est bon et doux. Si, toutefois, quelqu’un est malade à un point qu’il n’est
même plus capable de manger (mâcher), prenez les grains entiers de
l’épeautre, faites-les cuire dans de l’eau en y ajoutant de la matière grasse et
du jaune d’œuf, pour qu’il le consomme volontiers à cause de son meilleur
goût, et donnez-le à manger au malade, il le guérira de l’intérieur comme un
précieux onguent curatif. »

Des fibres pour l’intestin

Dans la mesure où les grains d’épeautre produisent un effet


alcalinisant, contrairement à toutes les autres variétés de céréales
qui, elles, sont susceptibles d’encombrer encore davantage un
organisme qui est déjà fréquemment trop acidifié de nos jours, ces
grains sont tout particulièrement précieux pour l’alimentation
humaine. L’épeautre contient des vitamines, des minéraux
organiques, des oligo-éléments, des glucides et des lipides dans
une proportion idéale. Il renferme également 13,1 pour cent de
protéines, c’est-à-dire une quantité supérieure à celle des autres
variétés de céréales. Même l’œuf de poule n’en comprend que
12 pour cent. En outre, l’épeautre est également riche en fibres, à
la grande joie de votre intestin.

Grâce à l’épeautre, vous vous soignez en mangeant

L’épeautre se prête à merveille à la préservation, voire au


rétablissement d’une bonne santé, car il n’encombre pas l’appareil
digestif de la même manière que les autres aliments, mais aussi
parce que ses composants, y compris les protéines, deviennent
déjà intégralement disponibles pour l’organisme humain même
avec une simple cuisson à l’eau, c’est-à-dire à une température
inférieure à 100 degrés Celsius. Dès votre muesli du petit
déjeuner matinal dont vous trouverez la recette plus loin, tous les
nutriments de l’épeautre, qui n’est alors pas consommé cru,
profitent donc à votre organisme, tandis que les protéines d’autres
variétés de céréales ne deviennent disponibles qu’après une
cuisson au four pour ce qui concerne la plupart d’entre elles, c’est-
à-dire à des températures supérieures à 130 degrés Celsius.

Il régule la tension artérielle

Ce remède universel qu’est l’épeautre contient différents types


de glucides, ce qui signifie que, lors du processus de digestion,
seule une petite quantité passe dans le sang à la fois, mais que
ces différents glucides sont libérés de manière constante les uns
après les autres. Seule une relativement petite quantité d’insuline
est donc mobilisée à la fois. On qualifie ce phénomène de
biodisponibilité. À l’inverse, lors de la consommation de pain blanc
de blé fabriqué à partir de farine raffinée ou encore de celle de
sucre blanc, tous les glucides sont pour ainsi dire brusquement
libérés dans le sang en même temps, ils submergent alors
l’organisme, mobilisant ce faisant une grande quantité d’insuline.
Lorsque ces quantités importantes de glucides ont finalement été
assimilées et dans la mesure où la teneur en insuline dans le sang
reste alors trop élevée, des crises de boulimie surviennent peu
après. Ces variations extrêmes peuvent au contraire être
facilement évitées en adoptant une alimentation à base
d’épeautre.

Il stimule le système immunitaire

L’épeautre contient une grande quantité de thiocyanate, un


composé résultant de la liaison d’un soufre sur un cyanure
d’hydrogène, qui lui est un véritable poison pour l’organisme. Le
thiocyanate, au contraire, est nécessaire à la vie. Il stimule les
fonctions cellulaires, il possède une fonction cruciale pour le
système immunitaire, mais il renferme également des effets
antioxydants et anti-cancérigènes. Son action sélective sur la
région intestinale, si fondamentale, est surtout détoxifiante dans la
mesure où il protège les parois et donc les cellules de toute
agression en les rendant capables de résister et ainsi de se
régénérer. Mais il ne constitue pas pour autant un antidote.

Une cuisine variée à base d’épeautre

Ne vous inquiétez pas, en modifiant votre mode d’alimentation


en faveur de l’épeautre vous n’allez pas vous ennuyer pour autant.
Il faut bien dire que l’épeautre est utilisable de manière
extrêmement diversifiée. Vous pouvez utiliser la farine d’épeautre
pour confectionner des gâteaux, du pain, des petits pains ou
encore des crêpes ou des galettes. Mais il est également possible
de préparer des potages ou des bouillies à base de farine, de
flocons ou de semoule d’épeautre ou encore de cuisiner les grains
entiers dans de l’eau salée ou dans un bouillon de légumes, de la
même manière que vous le faites déjà avec le riz. Pour ce faire,
les adeptes de l’approche de Hildegarde utilisent bien évidemment
un bouillon de légumes élaboré sans le poison culinaire qu’est le
poireau et qui est distribué sous forme de préparation toute prête
par les distributeurs spécialisés en produits de Hildegarde. Vous
pouvez également cuisiner l’épeautre soit dans une version salée
ou encore le préparer sucré, c’est selon votre goût. Cependant, il
convient impérativement de le cuire d’abord exclusivement à l’eau
et non pas directement dans du lait. Si vous désirez incorporer
également du lait à votre plat, par exemple lors de la préparation
d’une bouillie de semoule d’épeautre, il convient de ne l’ajouter
qu’une fois le processus de cuisson à l’eau terminé : donc, faites-
le d’abord bouillir à l’eau et n’ajoutez le lait que par la suite, puis
faites bouillir de nouveau.
Depuis quelque temps, une très digeste bière à base d’épeautre
est de nouveau brassée, elle existait très certainement déjà à
l’époque de Hildegarde, mais elle est probablement tombée dans
l’oubli au cours des siècles derniers.
Tout d’abord, voici deux plats extrêmement sains et tout à fait
délicieux qui contribueront aussi bien à la réduction du poids qu’à
la stimulation de la digestion. Ils sont rassasiants sans pour autant
solliciter outre mesure votre appareil digestif.

ÉPEAUTRE EN GRAINS ET FENOUIL GRATINÉS


AU FROMAGE

Ingrédients
Environ 40 à 60 g d’épeautre en grains (par personne)
Bouillon de légumes préparé par vos soins ou acheté tout prêt
Fenouil, sel
Galanga
Pyrèthre d’Afrique, serpolet
Les fanes du fenouil
Quelques tranches de fromage
Paprika, cumin moulu
Quelques copeaux de beurre
Du vin selon Hildegarde, de l’eau

Préparation : Mettez les grains d’épeautre à cuire dans


l’autocuiseur pendant 20 à 30 minutes dans le bouillon de
légumes. Dix minutes plus tard, faites cuire le fenouil, également
dans un bouillon de légumes. Au terme de ces deux cuissons,
mélangez les fonds de légumes et d’épeautre, assaisonnez-les
avec les épices et saupoudrez-les avec les fanes de fenouil
finement hachées. Servez alors en entrée ce potage qui possède
la propriété de stimuler les sucs gastriques.
Par ailleurs, prenez soin de disposer les grains d’épeautre
cuisinés sur des assiettes individuelles, répartissez le fenouil cuit
par-dessus et couvrez-le de tranches de fromage saupoudrées de
paprika et de poudre de cumin. Rajoutez quelques copeaux de
beurre et faites gratiner à four chaud pendant environ cinq
minutes, le temps de déguster votre potage.
En accompagnement, servez du vin selon Hildegarde, c’est-à-
dire vous casserez l’acidité du vin en lui ajoutant une très petite
quantité d’eau. Par le truchement de ce procédé, non seulement le
vin devient plus digeste pour l’estomac, mais il dégage également
bien souvent davantage ses arômes.

À É
SALADE DE LAITUE À L’ÉPEAUTRE

Ingrédients
Grains d’épeautre entiers
Eau salée ou bouillon de légumes préparé par vos soins ou acheté tout
prêt
Vinaigre de vin, huile
Une salade par exemple une tête de laitue, épices

Préparation : Faites cuire les grains d’épeautre entiers à


l’autocuiseur pendant 20 à 30 minutes dans de l’eau légèrement
salée ou dans le bouillon de légumes, puis mettez-les à égoutter.
En faisant tremper les grains de fenouil au préalable pendant
quelques heures dans de l’eau, le temps de cuisson s’en trouvera
raccourci.
Régalez-vous tout d’abord du bouillon de légumes dans lequel
vous avez fait cuire vos grains en tant qu’entrée légère sous forme
de potage afin de réchauffer votre estomac et de stimuler ainsi les
sucs digestifs. Mélangez ensuite délicatement les grains
d’épeautre encore tièdes à votre salade déjà assaisonnée de
vinaigre de vin, d’huile ainsi que d’épices.

GALETTES OU BURGERS D’ÉPEAUTRE

Ingrédients
Une tasse de semoule ou de concassé d’épeautre (boulgour)
3 cuillers à soupe de beurre
2 oignons, 2 œufs
0,5 l de bouillon de légumes
Pyrèthre d’Afrique, muscade
Galanga, sel pour l’assaisonnement, marjolaine
Persil, aneth

Préparation : Émincez les oignons en petits cubes, faites-les


chauffer puis revenir dans le beurre. Rissolez-les ensuite
doucement pendant environ cinq minutes avec le concassé
d’épeautre. Déglacez-les alors avec le bouillon, faites cuire
pendant quinze minutes à petite ébullition, puis laissez gonfler.
Incorporez ensuite les œufs, les épices et les herbes à votre
appareil d’épeautre, formez-en de petites galettes ou des burgers
et faites-les dorer à l’huile des deux côtés.

MUESLI D’ÉPEAUTRE FRAÎCHEMENT CONCASSÉ

Ingrédients
1 tasse de concassé d’épeautre à base de gofio (grains d’épeautre grillés
puis moulus ou concassés)
Des fruits frais (ou au choix des fruits séchés)
Du lait
Des épices au choix

Préparation : Faites tremper le gofio grossièrement concassé


dans de l’eau pendant la nuit. Juste avant de déguster, incorporez
les fruits frais, émincés s’il y a lieu, ainsi que le lait, chaud ou à
température ambiante, à cet appareil qui a gonflé durant la nuit.
Au choix, vous pouvez également utiliser des fruits séchés. Vous
pouvez préparer ce muesli soit dans une version sucrée, soit
légèrement salée, selon votre goût.

Pourquoi est-il nécessaire de griller les grains


d’épeautre au préalable ?

Ces grains d’épeautre peuvent et doivent également être grillés.


Cette mise à température augmente leur biodisponibilité pour
l’alimentation humaine, car c’est tout particulièrement grâce à ce
procédé que les protéines qu’ils contiennent deviennent alors
totalement assimilables ; nous ne sommes désormais plus en
présence d’une « crudité ».
Faites griller les grains d’épeautre entiers, mais secs, dans une
poêle à sec (c’est-à-dire sans matière grasse) et faites-les
chauffer pendant quelques minutes tout en remuant constamment
avec une cuiller en bois jusqu’à ce qu’ils prennent une couleur
brun doré. Ce faisant, les grains vont sans cesse craquer et
crépiter parce qu’ils gonfleront alors sous l’effet de la chaleur, ils
vont peut-être même un peu éclater. En comparant le poids et le
volume des grains avant et après cette opération, vous
constaterez que les grains se sont allégés de trois à cinq pour
cent grâce à la perte d’humidité, mais qu’ils auront dans le même
temps augmenté de trois à cinq pour cent en volume.
Après avoir fait griller ces grains d’épeautre qui ont donc pris
une couleur brun doré, versez-les immédiatement dans un plat
creux en porcelaine afin de les faire refroidir totalement en
continuant de les remuer avec la cuiller en bois. Après
refroidissement complet, transvasez les grains dans un récipient
hermétiquement clos muni d’un couvercle à visser pour une
conservation et une utilisation ultérieure. Vous pouvez même en
faire des provisions, car le fait de les griller augmente la durée de
conservation de ces grains.

Le café d’épeautre est une boisson alcalinisante, il constitue un


véritable régal pour un estomac acidifié !

CAFÉ D’ÉPEAUTRE

Ingrédients
2 à 3 cuillers à café de café d’épeautre moulu
Environ 0,5 l d’eau bouillante
Un peu de lait

Préparation : Pour la préparation du café d’épeautre, les grains


seront grillés de la même manière que pour le gofio (mais cette
fois-ci sur un feu un peu plus vif et jusqu’à l’obtention d’une
couleur marron foncé), ils seront ensuite grossièrement moulus et
ainsi transformés en café.
Versez l’eau bouillante sur les grains moulus, portez de
nouveau à ébullition et faites bouillir pendant trois minutes, puis
faites ensuite infuser de nouveau encore quelques minutes. Ce
café d’épeautre est délicieux avec un peu de lait.

2. Le galanga

Le galanga fait partie de la famille des zingibéracées, il est


originaire de Thaïlande et du sud de la Chine. Dès l’époque
romaine, il était importé dans la région méditerranéenne à travers
la route de la soie.
De nos jours, il n’est non seulement cultivé dans son pays
d’origine, mais également dans l’est de l’Inde, au Japon et dans
les Antilles.
Sa poudre d’un goût aromatique et piquant répand des arômes
et un parfum agréablement épicé. Elle est obtenue à partir de
racines séchées d’environ dix ans d’âge et constitue certainement
un des remèdes mais aussi une des épices les plus fréquemment
utilisés dans l’approche de Hildegarde. Elle contient des dérivés
de flavone amers, des tanins, des résines piquantes telles
l’eucalyptol ou la galangine ainsi qu’un certain nombre d’huiles
essentielles.
Jusqu’à présent, ni contre-indications, ni effets secondaires
n’ont été répertoriés, de plus, grâce à la puissance de son goût,
un surdosage ne semble guère envisageable.

HILDEGARDE À PROPOS DU GALANGA :


« Le galanga est chaud et curatif. En cas de fièvre importante, il convient de
le réduire en poudre et de le consommer dans de l’eau de source, il
supprimera ainsi la fièvre chaude. En cas de douleurs du dos ou de douleurs
costales, faites frémir le galanga dans du vin et buvez-en fréquemment encore
chaud, la douleur cessera alors. Toute personne éprouvant des douleurs dans
la région du cœur ou des faiblesses au niveau du cœur doit aussitôt
consommer suffisamment de galanga, alors il ira mieux. »

Voici la liste des produits à base de galanga que vous


trouverez dans le commerce spécialisé :
• Racine de galanga émincée
• Comprimés au galanga
• Biscuits au galanga
• Miel au galanga
• Mélange de poudres de muscade et de galanga
• Poudre de galanga

Le galanga est un des remèdes des plus importants


de l’approche thérapeutique de Hildegarde.
Il est souverain en cas de :

• Convulsions d’origine cérébrale


• Maladies virales
• Zona
• Douleurs dorsales
• Bouffées de chaleur au moment de la ménopause
• Maux de gorge

Des substances anticancéreuses

D’après des recherches scientifiques américaines, les extraits


de citronnelle et de racine de galanga, il s’agit bien du galanga
décrit ici, utilisés pour la fabrication d’huiles aromatiques,
contiennent des substances anticancéreuses. À l’intérieur du
corps, ces substances stimulent l’enzyme GST, l’enzyme de
détoxication, susceptible de protéger les cellules non seulement
des dommages de leur environnement mais aussi de certains
cancers. Des tests sur animaux de laboratoire ont prouvé que les
substances provenant de la citronnelle et de la racine de galanga
protègent le foie et les intestins du cancer et que les substances
issues de la racine de galanga ont en outre la capacité de
protéger les poumons.
Un cardiotonique à action rapide

Le galanga, pressé et disponible dans le commerce spécialisé


sous forme de poudre, est employé en tant que cardiotonique
possédant une action extrêmement rapide à l’occasion de toutes
sortes de vertiges, de faiblesses ou de douleurs provenant du
cœur, c’est-à-dire également lors d’affections cardiaques
spasmodiques comme par exemple l’angine de poitrine.
En outre, les scientifiques ont fait une découverte surprenante :
aussi bien le galanga que le poivre contient des substances
possédant réellement une action sur le cœur. Les substances
piquantes contenues dans leurs huiles essentielles sont
susceptibles d’empêcher la coagulation du sang et éviter la
formation d’un caillot sanguin sur la paroi d’un vaisseau
endommagé, un thrombus, capable d’obstruer un vaisseau
coronaire. Ces techniques de laboratoire modernes confirment
ainsi les indications consignées par Hildegarde il y a déjà plus de
huit cents ans.
Ces effets cités ci-dessus expliquent également la raison pour
laquelle la survenue de maladies cardio-vasculaires et d’infarctus
est comparativement moindre dans l’espace asiatique où les
mélanges d’épices très puissants contenant du galanga font partie
de la consommation quotidienne.

Un antispasmodique pour l’estomac et l’intestin

Dans la mesure où le galanga exerce une action puissamment


antispasmodique sur l’appareil digestif, toutes les causes de
douleurs ou de spasmes provenant de la région de l’estomac ou
des intestins ou bien encore de la vésicule biliaire seront
progressivement neutralisées en cas d’utilisation régulière. Le
galanga exerce également une action antispasmodique sur les
vaisseaux cérébraux. Dans quelques cas de convulsions d’origine
cérébrale, constatées en tant que telles par un neurologue, les
malades obtiennent une amélioration lente, mais certaine, par une
ingestion régulière de galanga sur une période assez longue,
allant même jusqu’à une guérison complète dans certains cas.
Enfin, le galanga favorise également la guérison de maladies
virales, du zona, de douleurs aigues du dos et de troubles de la
ménopause.

Les effets du galanga :

• Anti-inflammatoire et apaisant après une inflammation


• Antispasmodique pour tous les organes et vaisseaux,
également en cas de crises psychogènes non épileptiques
(CPNE)
• Normalisateur du débit cardiaque, aussi bien le volume
d’éjection systolique que la fréquence cardiaque sont
diminués.

Une épice culinaire bonne pour la santé

Le galanga, également employé en cuisine sous forme de


poudre, constitue un des ingrédients principaux des mélanges de
curry ; en compagnie d’autres épices fortes, il contribue à apporter
une partie de son piquant typique à ces compositions. De même,
la cuisine indonésienne a dans une large mesure recours au
galanga qui confère toute sa puissance au plat national
indonésien, le nasi goreng, un plat à base de riz, garni de
légumes, de fruits, de champignons et de viande.

3. Le pyrèthre d’Afrique

Le pyrèthre d’Afrique est une herbe nécessitant de la chaleur et


un climat tempéré, elle atteint environ trente centimètres de
hauteur et possède des feuilles doublement pennées ainsi que
des fleurs blanches qui ressemblent à celles de la camomille. Le
pyrèthre allemand se rencontre encore aujourd’hui sous sa forme
sauvage dans les zones à climat très favorisé, quoique de
manière assez rare. C’est sa racine séchée qui est utilisée dans
l’emploi thérapeutique.
De nos jours, c’est majoritairement le pyrèthre d’Afrique
poussant naturellement tout autour du bassin méditerranéen qui
est utilisé, surtout en raison de ses substances actives plus
puissantes. Infiniment plus productif, il est aujourd’hui cultivé dans
des exploitations situées dans les régions au climat approprié.

HILDEGARDE À PROPOS DU PYRÈTHRE D’AFRIQUE :


« Il est bon pour une personne en bonne santé car il diminue la putréfaction
en elle, il augmente la quantité de sang pur et procure une saine intelligence.
Mais il est également capable de redonner des forces à une personne
gravement malade, en outre il n’expulse rien à l’extérieur du corps avant qu’il
ne soit assimilé. Celui qui a beaucoup de glaire dans la tête peut diminuer
cette glaire en ingérant du pyrèthre. Consommé fréquemment, il chasse les
inflammations de la plèvre, purifie les sucs et clarifie les yeux. Quel que soit
son mode d’administration, il est utile et bon, aussi bien pour les malades que
pour les bien-portants. Il chasse la maladie de celui qui le consomme
fréquemment et évite ainsi qu’il ne tombe malade. Il stimule la salive au
moment de manger afin de contribuer à l’évacuation des mauvais sucs, c’est
de cette manière qu’il restitue la santé. »

Il détoxifie le corps

Le pyrèthre d’Afrique contient de l’inuline, des tanins, des


résines ainsi qu’une substance astringente, la pyréthrine. C’est
précisément sur cette substance qu’est basé son effet détoxifiant.
Au moment de la survenue de toute maladie nécessitant une
détoxification du corps, il est recommandé d’assaisonner
fréquemment les aliments avec du pyrèthre d’Afrique ou encore de
l’employer en tant que médicament en avalant dès le matin à jeun
une demi-cuiller à café de pyrèthre d’Afrique dissout dans de l’eau
tiède.
De la même manière, il convient d’avoir recours au pyrèthre à
l’occasion de la survenue de mauvais résultats lors d’une analyse
sanguine, lors d’une mauvaise digestion ou encore lors
d’engorgements du nez ou des cavités nasales (« glaire dans la
tête »).
À cause de son effet détoxifiant, il fait également sens
d’employer le pyrèthre d’Afrique lorsque vous entreprenez des
cures de jeûne, par exemple en l’incorporant dans le potage du
jeûne.

4. Le serpolet

Le serpolet, la troisième épice majeure de la cuisine de


Hildegarde n’est rien d’autre que notre thym des champs précoce
qui est commun dans toute l’Europe partout où le sol est maigre,
acide et rocailleux. Il préfère une exposition ensoleillée et pousse
facilement dans tout le centre de l’Europe ; beaucoup d’adeptes
de Hildegarde le ramassent entre juin et septembre, le font sécher
ou encore préparent une pommade à base de ses fleurs fraîches.
La substance active majeure du serpolet est l’huile de serpolet,
une huile essentielle. Ingérée à travers le système gastro-
intestinal et expulsée par les voies respiratoires, elle remplit par ce
biais une fonction purifiante pour tout le corps.

Au moment d’efforts intellectuels

Lors de la survenue de trous de mémoire, c’est-à-dire au


moment de troubles de la circulation sanguine au niveau du
cerveau, surtout au terme d’un surmenage intellectuel, Hildegarde
recommande l’emploi du serpolet en tant que condiment dans les
plats et les petits gâteaux.
Ses biscuits au serpolet (recette page 107), par exemple, sont
tout particulièrement réputés, il s’agit de biscuits tout à fait
classiques auxquels on ajoute une quantité variable de poudre de
serpolet qui sera choisie en fonction du goût personnel de chacun.
En cas de maladies de la peau

Lors de la survenue de tout genre de maladie de peau, il


convient d’ajouter du serpolet à chaque plat ou pâtisserie s’y
prêtant sur le plan du goût, bien évidemment en combinaison avec
le pyrèthre d’Afrique et le galanga. Vous apporterez ainsi une
toute nouvelle composante gustative à vos préparations culinaires.
Pour un traitement externe des maladies bénignes de la peau,
pilez du serpolet frais et mélangez-le avec du beurre afin d’en
préparer une pommade qui sera ensuite appliquée sur les lésions
concernées de la peau.
Dans la forêt de Franconie, les croûtes de lait des nourrissons
sont depuis toujours traitées à l’aide d’une tisane de serpolet,
c’est-à-dire une décoction à base de serpolet, ajoutée à l’eau du
bain, ainsi qu’avec une friction à base de serpolet fraîchement
écrasé et mélangé à du beurre de chèvre (page 97).

Pour ajouter une note exotique à vos plats

Les épices de base que sont le galanga, le pyrèthre d’Afrique


ainsi que le serpolet apportent une délicieuse note de goût
quasiment exotique dans toutes sortes de préparations s’ils sont
utilisés en même temps. Je recommanderais ici tout
particulièrement un potage à base de semoule d’épeautre ainsi
qu’une salade de betteraves, les deux assaisonnés à l’aide de ces
épices ainsi que de serpolet.
Veillez cependant à ne pas ajouter une trop grande quantité
disproportionnée d’aucune de ces trois épices.
En France également, le serpolet ou le thym précoce des
champs est apprécié dans la cuisine en tant qu’herbe précieuse
d’assaisonnement. Ici, ce sont surtout les plats de viande ainsi
que les liqueurs à base d’épices qui en sont fréquemment
sublimés.
Vous trouverez les produits ci-dessous à base
de serpolet dans le commerce spécialisé :

• Des biscuits au serpolet


• De la poudre de serpolet
• De la pommade au serpolet

5. Le vin au persil de Hildegarde pour le cœur

Introduisant le vin d’Italie en traversant les Alpes, les Romains


flattaient les langues et les palais des pays transalpins. S’il est vrai
que le vin a été cultivé dans ces régions, celui-ci était cependant à
cette époque nettement moins sucré que le vin en provenance
d’Italie, il était donc de coutume de le consommer plutôt sous
forme de vin épicé, sucré avec du miel et assaisonné grâce aux
épices et aux herbes exotiques.
En cas de problème de santé, il suffisait donc d’ajouter des
herbes et des épices curatives au vin afin d’en élaborer une
préparation médicinale. L’héritage de Hildegarde exerce donc une
influence essentielle en faveur d’une réintroduction de ce vin
médicinal dans la naturopathie moderne.
Les seuls vins médicinaux que nous connaissions et pratiquions
encore aujourd’hui se résument au vin chaud consommé pendant
la période hivernale, au fameux thé des chasseurs des régions de
sports d’hiver dans les Alpes ou encore au grog au rhum
(éventuellement aussi avec du citron) dans les régions du Nord.
Lors de la survenue de refroidissements, nous avons
fréquemment recours à ces boissons, négligeant cependant la
plupart du temps les secrets d’un bon dosage des épices à des
fins thérapeutiques en nous limitant à l’alcool consommé sous
forme chaude qui en constitue l’ingrédient primordial de nos jours.
Mais à l’époque de Hildegarde, l’alcool ne jouait pas le même rôle
qu’aujourd’hui, loin s’en faut, l’essentiel étant avant tout l’effet
thérapeutique recherché de ces herbes ainsi que de ces épices.
Ce sont surtout les personnes d’un certain âge qui apprécient
tout particulièrement le vin au persil de Hildegarde pour le cœur.
Beaucoup d’entre elles le préparent régulièrement elles-mêmes et
s’en trouvent en meilleure santé grâce à son usage. Elles peuvent
ainsi parfois renoncer à certains médicaments possédant des
effets secondaires indésirables ou tout au moins les réduire, bien
évidemment toujours impérativement en concertation avec leur
médecin traitant.

Les épices dans le vin, autrefois un signe de richesse

Dans la mesure où les épices ne développent pleinement leurs


arômes qu’après un tiédissement ou un réchauffage préalable, le
vin était autrefois fréquemment bouilli ou réchauffé en même
temps que les épices. À cette époque, les épices étaient très
coûteuses, surtout celles qui parvenaient chez nous en passant
par la route de la soie et le bassin méditerranéen, ayant emprunté
des chemins parfois périlleux.
En outre, à cette époque, le fait d’ajouter autant d’épices que
possible dans son vin était également une affaire de prestige et
d’étalage de sa richesse, bien évidemment dans le but de faire
passer le message que l’on disposait des moyens nécessaires
pour se procurer de tels trésors.

RECETTE DU VIN AU PERSIL DE HILDEGARDE POUR


LE CŒUR

Ingrédients
8 à 10 branches de persil frais
1 l de bon vin blanc
1 à 2 cuillers à soupe de vinaigre de vin pur
80 à 100 g de miel pur
1 cuiller à café d’alcool pur
Préparation : Il convient de faire bouillir ce vin dans une
casserole assez grande munie d’un couvercle car autrement une
trop grande quantité de liquide s’évaporera. Découpez
grossièrement les branches de persil frais dépouillées de leur
racine et faites-les bouillir vivement pendant environ dix minutes
avec le vin blanc et le vinaigre de vin dont la quantité dépendra de
votre goût ainsi que de la teneur en sucre du vin.
Soyez bien attentif lorsque vous faites bouillir ce vin pour le
cœur ! Il faut sans cesse le remuer, de préférence avec une cuiller
en bois, car il est susceptible de mousser considérablement.
Après ce premier processus d’ébullition, ajoutez le miel pur
d’abeille (en provenance d’un apiculteur) et faites frémir le tout de
nouveau pendant encore quatre à cinq minutes à petit bouillon.
Passez soigneusement votre décoction encore chaude à travers
une passoire, voire éventuellement à travers un tissu en lin en le
pressant bien, puis transvasez-la encore chaude dans des
bouteilles munies d’un bouchon à vis que vous aurez pris soin de
nettoyer scrupuleusement au préalable et que vous refermerez
aussitôt. Il convient d’avoir rincé auparavant votre bouteille avec
une cuiller à café d’alcool pur ; il est vivement conseillé de
maintenir cet alcool dans la bouteille en tant que conservateur.

À la fois la teneur en alcool du vin ainsi que la teneur en sucre


du miel confèrent un certain effet conservateur à votre
préparation. Il s’avère cependant suffisant de sucrer ce vin au
persil de Hildegarde pour le cœur à l’aide d’une quantité assez
minime de miel.
De cette sorte, même si vous êtes diabétique vous pouvez en
consommer également sans problème. Nonobstant, si vous êtes
contraint de respecter un certain nombre d’unités pain, vous devez
en référer au préalable à votre médecin traitant. Si vous le désirez,
vous pouvez évidemment ajouter davantage de miel, surtout si
vous êtes sujet à l’hypoglycémie, mais veillez tout de même à ne
pas dépasser les 300 g supplémentaires à la quantité indiquée
dans la recette. Si vous êtes sujet à des troubles de l’estomac,
quelles qu’en soient leurs causes, employez plutôt du vin rouge
pour l’élaboration de votre vin au persil de Hildegarde pour le
cœur.

Éventail des applications

Le vin au persil de Hildegarde pour le cœur est souverain lors


de :
• Sensibilité accrue aux variations atmosphériques
(notamment aux vents secs et chauds tel le foehn)
• Hyper- ou hypotension (effet régulateur)
• Insuffisance rénale (effet stimulant)
• Insomnie
• Troubles nerveux
• Tous les troubles du système cardio-vasculaire
Si vous êtes sujet à l’hypoglycémie, à l’insuffisance rénale ou
bien encore à des troubles nerveux vous devriez consommer ce
vin au persil de Hildegarde pour le cœur de manière régulière. Il
ne constitue non seulement une panacée gériatrique idéale
(remède pour le traitement des affections dues à l’âge), mais il est
également souverain pour toutes les personnes présentant des
troubles quelconques du système cardio-vasculaire, nous sommes
donc véritablement en présence d’un autre remède universel de
l’approche thérapeutique de Hildegarde.
Les femmes peuvent également avoir recours de manière
régulière au vin au persil de Hildegarde pour le cœur pendant leur
grossesse. Il stabilise leur état de santé tout en réduisant les
troubles liés à la grossesse. Il peut ainsi rendre superflus certains
autres médicaments susceptibles d’être nuisibles à la future mère
ainsi qu’à son enfant (attention toutefois au moment de la
lactation, le persil peut avoir des effets anti-galactogènes, NdT).

Faible teneur en alcool


Grâce à sa teneur en alcool relativement faible, se situant entre
un à deux degrés d’alcool compte tenu de la volatilité de l’alcool et
du traitement par l’ébullition, ce vin au persil de Hildegarde pour le
cœur peut être consommé par tout un chacun. Les bouteilles non
entamées se conservant environ six mois dans la cave, vous
pouvez vous constituer une certaine réserve pour la période
pendant laquelle vous ne disposez pas de persil frais du jardin.
Vous conserverez les bouteilles entamées de préférence au
réfrigérateur, ces dernières sont destinées à une consommation
rapide.

Consommez-le de manière régulière mais surtout


ingérez-le tiède

Prenez-en deux à trois fois par jour une cuiller à soupe ou un


petit verre à liqueur, encore plus souvent si vous en ressentez le
besoin. Ce vin au persil de Hildegarde pour le cœur peut être
consommé sans problème pendant une durée assez longue ou de
manière régulière. Il faut cependant veiller à ne jamais l’ingérer
glacé, comme c’est d’ailleurs le cas de tous les vins médicinaux. Il
convient toujours de le garder en bouche pendant un certain
temps afin de l’y réchauffer. De cette manière, ses substances
actives spécifiques seront absorbées par les muqueuses de la
bouche et peuvent ainsi développer leurs effets de manière
encore plus efficace et plus rapide. Vous pouvez également
réchauffer ce vin au persil de Hildegarde pour le cœur dans un
verre en l’allongeant avec de l’eau chaude.
« Pour les enfants ainsi que les anciens alcooliques sevrés :
faire bouillir de nouveau rapidement la quantité nécessaire pour
deux ou trois jours dans une casserole non couverte afin d’en
éliminer absolument toute trace d’alcool résiduel ! »

6. Le fenouil
Faisant partie de la famille des ombellifères, le fenouil peut
atteindre une hauteur d’un mètre et demi. Dans l’approche
thérapeutique de Hildegarde, il joue un rôle prépondérant en tant
que médicament sous forme de poudre, mais également sous
forme de tisane, cependant il est aussi consommé en tant que
légume ou en salade. Il est, lui aussi, également considéré comme
un remède universel, toléré par tous les organismes, digeste et
sain pour toutes les personnes sans exception aucune.

Il convient pour toutes sortes de régimes alimentaires

Vous pouvez intégrer le fenouil dans toutes sortes de régimes


quel qu’en soit leur objectif. Au moment d’un régime destiné à
soigner une affection particulière ou encore lors d’une cure de
jeûne (voir page 152 sq.), vous pouvez le consommer sans
aucune crainte en quantité illimitée sous forme de tisane. Pour ce
faire, faites brièvement bouillir les graines de fenouil entières
pendant deux à trois minutes puis faites-les encore infuser
pendant au moins dix minutes. Il ne faut surtout pas moudre au
préalable les graines de fenouil destinées à la préparation d’une
tisane comme c’est parfois préconisé ici ou là sous prétexte
d’améliorer la tisane.
Qui plus est, le jus de fenouil, c’est-à-dire le jus fraîchement
pressé du bulbe de ce légume, est employé contre la dépression.
Selon Hildegarde, il a des effets « contre la mélancolie et la
dépression » et il rend « l’homme joyeux ».

Il stimule la fonction intestinale

En outre, le fenouil possède des propriétés stabilisatrices du


système cardio-vasculaire autant qu’il stimule la fonction
intestinale. Dans le corps humain, il produit « de la bonne
transpiration et une bonne digestion », c’est-à-dire il provoque un
nettoyage aussi bien à travers la peau qu’à travers l’intestin, qui
représentent tous les deux, en plus et en dehors des reins, les
plus grands organes de purification du corps humain. Les
nutriments seront ainsi plus facilement assimilés mais, dans le
même temps, les processus de putréfaction dans l’intestin,
susceptibles de laisser passer des poisons nuisibles pour le
système cardio-vasculaire dans le sang à travers la paroi des
muqueuses de l’intestin, seront également empêchés dans une
large mesure. Les déchets du métabolisme seront ainsi
« éliminés » de manière naturelle à travers l’intestin mais aussi par
l’épiderme.
Une autre vertu de ce fenouil, purifiant et stabilisateur pour le
système cardio-vasculaire, est constituée par son action positive
sur l’acuité visuelle, il rend les yeux limpides.

Des plats succulents à base de fenouil

Le fenouil fait partie des rares plantes que Hildegarde accepte


même en tant que crudité. Il est par exemple possible de
consommer son bulbe cru tel quel même sans assaisonnement,
mais bien évidemment également sous forme de salade. Adoptez
les délicieux plats à base de fenouil que voici, intégrez-les dans
votre alimentation de base.

SALADE DE FENOUIL

Ingrédients
500 g de fenouil en bulbes
Vinaigre de vin, huile
Épices (par exemple du galanga)
Herbes

Préparation : Assaisonnez les bulbes de fenouil émincés


finement avec le vinaigre de vin, l’huile, les épices ainsi que les
herbes, comme vous le feriez avec une salade.
Variante : Vous pouvez également faire cuire le fenouil dans
une eau légèrement salée ou dans un bouillon de légumes et le
servir ainsi en accompagnement par exemple d’un rôti d’agneau
ou d’un sauté d’agneau, mais vous pouvez aussi le déguster
gratiné avec du fromage et du cumin.

FENOUIL EN LÉGUME

Ingrédients
Environ 500 g de bulbes de fenouil
300 g de carottes
3 cuillers à soupe de beurre, 1 oignon
0,5 l de bouillon de légumes
0,25 l de vin blanc
Épices (pyrèthre, galanga, poivre, sel)
Basilic, persil

Préparation : Coupez les bulbes de fenouil épluchés et lavés


en deux, puis en tranches. Faites suer l’oignon coupé en petits
cubes dans le beurre ainsi que les carottes détaillées en rondelles.
Déglacez avec le bouillon et le vin, ajoutez le fenouil. Faites cuire
environ quinze minutes. Au terme de la cuisson, assaisonnez avec
les épices et les herbes.

FENOUIL GRATINÉ

Ingrédients
1 kg de bulbes de fenouil
0,5 l d’eau salée
0,25 l de vin blanc
Un peu de jus de citron
1 cuiller à soupe de farine d’épeautre
150 g de fromage râpé genre Appenzell ou Parmesan
Galanga, muscade, sel, cumin

Préparation : Faire frémir les bulbes de fenouil épluchés, lavés


et coupés en deux dans l’eau salée et le vin blanc pendant environ
vingt minutes, les assaisonner, puis les faire cuire encore cinq
minutes supplémentaires.
Les égoutter (réserver le jus de cuisson) et les ranger dans un
plat allant au four. Mélanger le jus de cuisson, le fromage et la
farine d’épeautre et verser sur les bulbes de fenouil. Faire gratiner
pendant environ trente minutes à 200 degrés dans votre four. Ce
gratin de fenouil accompagne à merveille les pâtes à base
d’épeautre.

Le fenouil associé à d’autres herbes

Combiné à différentes autres herbes médicinales, le fenouil est


capable d’en renforcer les effets. Par exemple, une inhalation à
base de fenouil et d’aneth a fait ses preuves en cas de rhume
tenace (page 51). Un mélange de fanes de fenouil, d’ortie fraîche
et de livèche pilés, incorporé dans une pâte élaborée à base de
farine d’épeautre fraîchement moulue est souverain contre les
troubles de l’estomac (page 83). Le fenouil, l’aneth et le marrube
blanc, macérés dans du vin, seront au contraire employés avec
succès en tant que vin médicinal contre la toux (page 89 sq.). Lors
de douleurs du foie et/ou des poumons, il est d’usage de préparer
un vin chaud avec de la réglisse, de la cannelle, de l’hysope et du
fenouil (page 94).

Le remède universel Sivesan

Faute de disposer d’une passoire fine, de nos jours disponible


partout, le mélange de poudres d’herbes à base de fenouil nommé
Sivesan était autrefois tamisé à travers un linge grossier. Les
débris trop grands qui persistaient encore étaient ensuite de
nouveau réduits en poudre à l’aide du mortier.
Le résultat en était ce remède universel essentiel : un mélange
de fenouil, de galanga, de fraxinelle et de piloselle, nommé
mélange de poudres d’herbes, disponible également dans le
commerce spécialisé sous le nom de Sivesan en tant que
mélange prêt à l’emploi. En buvant de manière régulière et à
heures fixes, par exemple environ une heure après votre déjeuner,
un petit verre (environ 20 ml) de vin au persil de Hildegarde pour
le cœur, tiédi et mélangé à deux ou trois pointes de couteau de
cette poudre, vous vous sentirez généralement beaucoup mieux,
plus serein et en meilleure santé.
Vous pouvez également remplacer le vin au persil de
Hildegarde pour le cœur par du vin ordinaire, ce sera cependant
celui de Hildegarde qui, additionné de Sivesan, exercera un effet
nettement plus profitable et plus stabilisant.

Pour préparer vous-même votre SIVESAN, vous


procéderez comme suit :

Ingrédients
16 g de poudre de fenouil
8 g de poudre de racine de galanga
4 g de poudre de fraxinelle
2 g de poudre de piloselle

Préparation : Mélangez bien tous les ingrédients. Dans un


verre à liqueur, diluez-en ensuite deux à trois pointes de couteau
(de table) dans du vin au persil de Hildegarde pour le cœur
préalablement tiédi et absorbez-en de manière régulière une
heure après votre déjeuner.

L’ÉVENTAIL DES ACTIONS DU SIVESAN, IL EST UTILE


EN CAS DE
• Angina pectoris (angine de poitrine)
• Prévention de la rechute après un infarctus
• Prévention de thromboses
• Hypertension artérielle (mais pas d’hypotension)
• Troubles gastriques d’origine nerveuse
• Toutes sortes d’affections rénales
• Faiblesse générale des défenses immunitaires de
l’organisme
• Amélioration du métabolisme et du système de circulation
sanguine, en particulier en période de convalescence après
de graves maladies ou des opérations (bien évidemment en
sus des médicaments prescrits par le médecin traitant)
• Transpiration excessive lorsqu’elle est le signal d’une
faiblesse de l’organisme ou après de graves maladies, mais
également lors de troubles de la ménopause

Mélanges contenant du fenouil :

• Fenouil et aneth en inhalation contre le rhume


• Vin au fenouil, aneth et marrube contre la toux
• Bouillie de fenouil, d’aneth, de livèche et d’épeautre contre
les maux d’estomac
• Vin au fenouil, à la cannelle et à la réglisse contre les
douleurs du foie et des poumons

Vous trouverez les produits ci-dessous à base


de fenouil dans le commerce spécialisé :

• Du fenouil entier
• Du fenouil en poudre
• Des comprimés de fenouil
• Des comprimés de fenouil et de galanga
• Le mélange de poudres Sivesan, à base de fenouil
• Du jus de fenouil

7. Le châtaignier
Le châtaignier, tout comme le fenouil d’ailleurs, est
intégralement profitable pour une bonne santé, quelle qu’en soit la
partie utilisée, que ce soit le bois de l’arbre, ses fruits comestibles
et extrêmement délicieux ou encore ses bogues ou ses feuilles.
Elles exercent toutes, sans exception, un effet positif sur
l’organisme, tout particulièrement sur le foie et les vaisseaux
sanguins ; c’est pour cette raison que Hildegarde recommande
l’usage du châtaignier lors d’états de faiblesse de toutes sortes.
La châtaigne est le fruit comestible du châtaignier, prospérant à
merveille dans les régions plus chaudes au sud des Alpes, mais il
pousse également dans certaines zones privilégiées de
l’Allemagne, par exemple dans le Bade-Wurtemberg. En France, il
est présent spontanément dans quasiment toutes les régions,
hormis toutefois dans le Nord ou le Nord-Est où il est rare. Des
forêts ou des allées entières de châtaigniers sont fréquentes dans
l’Europe du Sud, parfois créées artificiellement, parfois prospérant
naturellement. Ces châtaigniers, pouvant atteindre une hauteur de
trente-cinq mètres, ne portent des fruits qu’à partir de la trentième
année pour la plupart d’entre eux, mais lorsque les conditions sont
favorables, ils peuvent parfois produire des fruits dès la vingtième,
voire même la quinzième année.
Dans nos contrées, la châtaigne est surtout consommée sous
forme de marron grillé. Pour ce faire, il convient d’inciser l’écorce
tout en effleurant légèrement la petite peau intérieure avant de les
mettre à cuire. La châtaigne est également un mets apprécié de
tous les gourmets. Dans la gastronomie haut de gamme, les
châtaignes cuites et réduites en purée sont par exemple
fréquemment servies en accompagnement du gibier. Il est
également possible de trouver des châtaignes séchées dans le
commerce qui, une fois bouillies, constituent un accompagnement
exquis pour la viande, mais également pour tous les plats
végétariens. Elles sont absolument délicieuses lorsqu’elles sont
cuisinées avec le chou rouge ou encore avec les grains
d’épeautre. Mais il est cependant également possible de les
consommer – en petite quantité – crues et fraîches directement
cueillies sur l’arbre.
Les substances actives de la châtaigne

La châtaigne contient environ 30 pour cent de glucides ainsi que


quelques protéines ; elle renferme de la vitamine A, beaucoup de
vitamines du groupe B et, dans une moindre mesure, également
de la vitamine C. De plus, elle regorge de phosphore et de
potassium (700 mg pour 100 g, c’est-à-dire trois fois plus que la
pomme de terre), ce qui fait même d’elle un des fruits les plus
riches en potassium. C’est pour cette raison qu’elle est
parfaitement adaptée en tant que supplément nutritionnel pour les
diabétiques, les personnes malades du système cardio-vasculaire
ainsi que celles souffrant des reins. Les diabétiques
insulinodépendants doivent cependant intégrer les glucides dans
les calculs de leurs unités-pain.

LA CHÂTAIGNE POUR LES GOURMETS

CHÂTAIGNES EN LÉGUME, RECETTE N° 1

Ingrédients
500 g de châtaignes
2 cuillers à soupe de beurre
1 oignon
0,25 l de bouillon de légumes
Persil, pyrèthre d’Afrique
Galanga, muscade

Préparation : Inciser l’écorce des châtaignes en prenant soin


d’en effleurer légèrement également la petite peau intérieure, puis
les faire griller au four sur une plaque de cuisson pendant une
quinzaine de minutes environ. Les éplucher immédiatement et en
ôter la petite peau qui se trouve à l’intérieur. Faire suer dans le
beurre les oignons émincés en petits cubes, puis les déglacer
avec le bouillon de légumes et les faire cuire à l’étuvée pendant
environ 10 minutes avec les châtaignes épluchées.
Assaisonner et décorer avec les herbes. Accompagne à
merveille l’agneau ou encore le gibier.

CHÂTAIGNES EN LÉGUME, RECETTE N° 2

Ingrédients
500 g de châtaignes
1 l de bouillon de légumes
0,125 l de crème aigre
0,25 l de vin rouge

Préparation : À l’aide d’un mixeur, réduire en purée les


châtaignes préalablement cuites à l’étuvée et épluchées, puis les
délayer avec le bouillon, les porter ensuite rapidement à ébullition
avec la crème et le vin rouge. Pour cette recette, il est également
possible d’utiliser de la farine de châtaignes.

CHÂTAIGNES EN LÉGUME, RECETTE N° 3

Ingrédients
500 g de châtaignes
70 g de sucre
0,25 l de vin blanc
Une gousse de vanille

Préparation : Faites cuire le sucre avec le vin et la gousse de


vanille fendue en deux pendant environ 10 minutes. Ajoutez-y les
châtaignes précuites et épluchées et faites-les cuire délicatement
jusqu’à ce qu’elles soient tendres (attention : veillez à ce qu’elles
ne se désagrègent pas lors de la cuisson !). Cette compote peut
être servie chaude ou froide.

La châtaigne est souveraine contre certaines maladies


La châtaigne peut être employée de manière ciblée dans les
cas de maladies extrêmement diverses, c’est-à-dire lors de :
• Rhumatismes et goutte (en tant que décoction pour les
projections d’eau au sauna ou en tant qu’additif pour le
bain, voir page 80 sq.)
• Troubles de la concentration et de maux de tête, les
châtaignes bouillies sont alors souveraines (voir page 118
sq.)
• Douleurs de l’estomac ainsi que toutes sortes d’affections
des régions gastro-intestinales, du foie, de la vésicule
biliaire et du pancréas, Dans tous ces cas, Hildegarde
recommande le potage ci-après :
« … de même que celui qui éprouve des douleurs à
l’estomac fasse cuire fortement ces fruits et les réduise en
purée, qu’il mélange ensuite dans une jatte un peu de
farine (de la farine blanche d’épeautre) avec de l’eau, qu’il y
ajoute un peu de poudre de réglisse ainsi qu’un peu moins
de poudre de rhizome de polypode, qu’il fasse bouillir
encore une fois ce mélange avec la pulpe de ces fruits et
qu’il en prépare une purée qu’il mangera ensuite, celle-ci
nettoiera son estomac, le réchauffera et le rendra fort… »
• Dépression ainsi que de douleurs au niveau du cœur que
les châtaignes crues sont susceptibles de soulager
• Douleurs de la rate que les châtaignes grillées apaisent

Vous trouverez les produits à base de châtaignes ci-


dessous dans le commerce spécialisé :

• Du miel de châtaignes
• De la farine de châtaignes
• Des châtaignes pelées & cuites ou encore pelées & séchées
• Des préparations pour décoctions de châtaignes à utiliser
pour les projections au sauna
• De la teinture mère de châtaignier
3.

LES MALADIES ET LES AFFECTIONS


DE A À Z AINSI QUE LA MANIÈRE
DE LES SOULAGER

AFFECTIONS OTO-RHINO-LARYNGOLOGIQUES

INFLAMMATIONS DE LA GORGE

SYMPTÔMES

• Douleurs de la gorge ou du pharynx


• Toux sèche, raclements fréquents de la gorge
• Voix enrouée, empêchant parfois certains sons de sortir

LE MARRUBE BLANC

Le marrube blanc est une herbe médicinale ancestrale.


Hippocrate, le père de la médecine, le mentionnait déjà dans sa
liste des herbes médicinales les plus importantes ; depuis cette
époque, il est constamment employé à des fins thérapeutiques par
tous les médecins. Le marrube blanc prospère dans toute
l’Europe, en Afrique du Nord et en Asie. Il a une prédilection pour
le milieu ouvert, pour un terrain sec, préférant surtout les terrains
vagues. Ce sont aussi bien ses feuilles que ses fleurs qui sont
utilisées à des fins thérapeutiques.
Le nom botanique du marrube blanc, marrubium vulgare, dérivé
du mot hébraïque marrob signifie approximativement « suc
amer ». Encore aujourd’hui, il fait partie des cinq herbes amères
qui sont consommées en même temps que les pains azymes lors
de la fête de la pessah juive, selon la tradition de la Mishna.

HILDEGARDE À PROPOS DU MARRUBE BLANC :


« Que celui qui est malade de la gorge fasse bouillir du marrube blanc dans
de l’eau, la filtre à travers un tissu, y ajoute le double de vin, puis qu’il fasse
bouillir de nouveau le tout en y adjoignant suffisamment de gras, qu’il en boive
fréquemment et sa gorge sera guérie. »

VIN DE MARRUBE BLANC EN CAS D’INFECTIONS


DE LA GORGE

Ingrédients
1 à 2 cuiller à soupe de marrube blanc émincé
Environ 0,25 l d’eau
0,5 l de vin blanc
1 cuiller à soupe de beurre ou de crème

Préparation : Faites frémir le marrube blanc dans l’eau pendant


environ quatre minutes, puis filtrez. Ajoutez le vin blanc et le
beurre (ou la crème) puis portez de nouveau brièvement à
ébullition.

Utilisation

Buvez deux à trois fois par jour environ 80 à 100 ml de ce


médicament tiède. Cette recette a fait ses preuves non seulement
en cas de douleurs de la gorge mais également lors de toutes
sortes d’affections chroniques et aiguës de la région de la gorge et
du pharynx, tels le rhume, l’angine, la sinusite et les inflammations
du larynx.

DES HERBES MÉDICINALES POUR LES CORDES VOCALES

En cas d’enrouement ou encore de perte de voix, Hildegarde


recommande ce vin à base d’herbes.

Vin à base d’herbes médicinales pour les cordes


vocales

Préparation : Faire frémir à petit feu des fanes de fenouil, des


fleurs et des feuilles de bouillon blanc (également nommé molène
ou verbascum) à parts égales, un tiers de chaque, pendant
environ trois à quatre minutes dans un quart de litre de bon vin,
puis filtrer. Garder éventuellement au chaud dans une bouteille
thermos.

Utilisation

En cas de perte de voix ou d’enrouement, que ce soit lors


d’affections aiguës ou chroniques, préparez ce vin tous les jours
fraîchement. En cas d’enrouement aigu, consommez-en un verre
à liqueur tiède toutes les heures, lors d’affections chroniques,
prenez-en trois à quatre fois par jour une demi-tasse. Ingérez-le
toujours tiède et par petites gorgées, gardez-le toujours
suffisamment en bouche avant de l’avaler.

RHUME

SYMPTÔMES
• Des picotements dans le nez, dans un premier temps
• Des sécrétions blanchâtres, éventuellement purulentes
• La respiration par le nez est fortement diminuée

LE PYRÈTHRE D’AFRIQUE

HILDEGARDE À PROPOS DU PYRÈTHRE D’AFRIQUE :


« Celui qui a beaucoup de glaire dans la tête doit consommer fréquemment
du pyrèthre d’Afrique et la glaire diminuera. »

Lorsque des mucosités engorgent le nez et le sinus, il est


conseillé de prendre du pyrèthre d’Afrique de manière régulière,
car il diminue « les glaires dans la tête ». Un astucieux admirateur
de Hildegarde eut même l’idée de suggérer de l’employer
également en le prisant, dans la mesure où il possède des
propriétés pour débarrasser la tête des mucosités.
Sa tentative fut un succès total. Dès lors, le fait de priser le
pyrèthre d’Afrique fait partie des remèdes recommandés en cas
de sinusite, bien évidemment en tant que mesure complémentaire
à d’autres thérapies.

LE FENOUIL

Selon les indications de Hildegarde, le fenouil possède


d’innombrables effets curatifs non seulement s’il est consommé
seul, mais il a également le pouvoir de renforcer les actions
bénéfiques d’autres herbes médicinales s’il est employé en
combinaison avec celles-ci. La vapeur de fenouil sous forme
d’inhalation, mélangée à celle de l’aneth, a fait ses preuves contre
le rhume.

HILDEGARDE À PROPOS DU FENOUIL :


« Lorsque des douleurs causées par les écoulements nasaux apparaissent
chez l’homme, qu’il prenne du fenouil (les fanes) ainsi que quatre fois plus
d’aneth, qu’il les pose sur une tuile de pierre ou une mince brique chauffée
dans le feu et qu’il tourne et retourne ce fenouil ainsi que cet aneth jusqu’au
moment où la fumée s’en dégage.
Qu’il aspire cette vapeur et ce parfum par son nez et par sa bouche, puis
qu’il mange ensuite ces herbes ainsi réchauffées avec un peu de pain. Qu’il
continue cela pendant quatre ou cinq jours afin que les sucs qui s’écoulent se
séparent doucement de lui. »

INHALATIONS À BASE DE FENOUIL ET D’ANETH

Les adeptes de l’approche de Hildegarde emploient cette


méthode en cas de gros rhume tenace. Les herbes fraîches sont
tournées et retournées sur un morceau de terre cuite, par un
exemple sur le tesson propre d’un pot de fleurs, chauffé par
dessous sur la gazinière ou sur un réchaud à gaz de camping,
permettant ainsi une véritable inhalation à base des vapeurs qui
se dégagent de ces herbes. Ensuite, ces herbes chaudes seront
consommées avec du pain.

SAIGNEMENTS DU NEZ

SYMPTÔMES

• Hémorragie du réseau vasculaire de la cloison nasale,


parfois accompagnée de céphalées
• Le saignement du nez est fréquent chez les enfants, la
plupart du temps sans cause apparente

L’ACHILLÉE

HILDEGARDE À PROPOS DE L’ACHILLÉE :


« Que celui qui perd beaucoup de sang par le nez prenne de l’aneth ainsi
que le double d’achillée, qu’il attache ces herbes encore vertes autour de son
front, ses tempes et sa poitrine. Ces herbes se doivent d’être vertes car leur
puissance réside principalement dans leur viridité. En hiver cependant,
réduisez ces herbes en poudre, aspergez cette poudre d’un peu de vin,
introduisez-les dans un petit sachet en tissu et posez ce dernier sur le front,
les tempes et la poitrine comme indiqué ci-avant. »
ALLERGIES

La source principale du déclenchement des allergies est bien


souvent l’estomac lui-même. C’est ainsi qu’Hildegarde parlait
fréquemment de « fièvre de l’estomac ». Les remèdes ci-dessous
sont à même de soulager efficacement la plupart des allergies.
Vous pourrez trouver l’aloès sous forme de poudre en pharmacie,
cette dernière est fabriquée à partir du jus concentré des feuilles
de l’aloès.

FIÈVRE STOMACALE

SYMPTÔMES

Au niveau de la peau : gonflement de la peau accompagné de


démangeaisons, apparition de boutons ou de petites pustules, en
partie rougeâtres, de type urticaire, parfois remplies de sécrétions

Au niveau des muqueuses : gonflement des muqueuses,


parfois accompagné de douleurs, gonflement et inflammation des
yeux, nez qui coule

Au niveau des voies respiratoires : gonflement des


muqueuses avec difficultés respiratoires, toux

Au niveau des voies digestives : douleurs et difficultés à


absorber les aliments, nausées

LES REMÈDES

L’ALOÈS
L’aloès appartient à la famille des liliacées. Il est originaire
d’Afrique du Sud ; partant de là, il fut déjà introduit entre trois mille
et deux mille ans avant Jésus Christ dans les pays civilisés de
l’époque où il était utilisé à des fins thérapeutiques. Dans le
monde entier, pas loin de trois cents variétés sont actuellement
connues dont seulement un petit nombre est employé à des fins
médicales.

HILDEGARDE À PROPOS DE L’UTILISATION DE L’ALOÈS


EN CAS D’ALLERGIES :
« Le jus de l’aloès est chaud et il possède une grande force. En cas de
grosse fièvre stomacale, le malade doit faire une compresse de chanvre avec
de l’aloès, l’appliquer sur l’estomac et le nombril, et la fièvre cessera. Car
l’odeur (de ce jus) fortifie le corps de l’intérieur, cependant, elle fatiguera sa
tête, mais c’est cette fatigue située au niveau de la tête de l’homme qui le
débarrassera finalement de sa fièvre. »

Compresses d’aloès sur l’estomac

Afin de confectionner cette compresse, dissolvez dans de l’eau


un peu de poudre d’aloès que vous trouverez vendue au gramme
dans toutes les pharmacies. Imbibez un linge de cette eau d’aloès
et appliquez-le en compresse sur la région de l’estomac. Pour ce
faire, il est important d’employer un linge de chanvre pur et non
pas un tissu à base de fibres synthétiques. C’est seulement en
combinant l’aloès avec le chanvre que vous obtiendrez l’effet
désiré. Que la compresse soit appliquée chaude ou froide, c’est à
vous seul d’en décider. Dans ce cas précis, faites-vous guider par
votre intuition.

Utilisation interne

À cause de son bon effet stimulant sur l’activité intestinale mais


aussi de la perte en électrolytes sanguins qu’il induit, vous ne
devriez pas employer l’aloès par voie orale au-delà de six
semaines d’affilée. Les femmes ne doivent recourir à l’aloès par
voie orale ni pendant la grossesse ni pendant leurs règles,
précisément à cause de cette perte en minéraux.

LE PSYLLIUM (PLANTAGO AFRA)

Le psyllium est la graine d’une plante herbacée de la famille des


plantains, originaire du bassin méditerranéen. C’est notamment à
cause de son grand potentiel de gonflement, que le psyllium est
utilisé en premier lieu lors de problèmes de constipation (voir
page 94 sq.). Par voie externe, il est utile en cas d’allergies en tant
que compresse sur l’estomac, mais il peut aussi être ingéré par
voie orale sous forme de vin. Le vin de psyllium est également
susceptible de soulager les refroidissements de manière efficace.
Vous noterez cependant que son usage à long terme peut
conduire à une certaine dépendance.

LE VIN DE PSYLLIUM

Ingrédients
4 à 5 cuillers à soupe de psyllium
1 l de vin

Compresse de psyllium

Préparation : Portez le psyllium à ébullition avec le vin pendant


environ quatre à cinq minutes. Filtrez et transvasez le vin filtré
dans un récipient. Enveloppez aussitôt les graines gonflées dans
un tissu fin.

Utilisation simultanée

Appliquez aussitôt la compresse sur votre estomac tant qu’elle


est encore chaude. Laissez agir cette compresse aussi longtemps
que vous ressentez un effet agréable. Ce faisant, consommez
concomitamment un peu de ce vin de psyllium filtré. Cet emploi
simultané en renforcera l’action thérapeutique.

L’OR

HILDEGARDE À PROPOS DU VIN D’OR :


« Celui qui a de la fièvre à l’estomac doit réchauffer du bon vin pur avec de
l’or chaud, puis le boire et la fièvre le quittera parce que la bonne force de cet
or emportera les sucs gastriques les plus nocifs grâce à sa chaleur modifiée
par la puissance du feu. »

Hildegarde recommande donc également le vin d’or en cas de


« fièvre à l’estomac ». Son emploi principal consiste toutefois dans
son utilisation contre les rhumatismes, il est cependant également
efficace en cas d’allergies.
Buvez-en deux à trois fois par jour une tasse d’environ 20 ml
chaude. Vous pouvez évidemment le commander tout prêt auprès
des distributeurs spécialisés en produits de Hildegarde. Mais vous
pouvez également le préparer vous-même. Pour ce faire, faites
dorer au préalable la spirale chauffante d’un petit thermoplongeur
chauffe-tasse dans un bain d’électrolyse chez un joailler. À l’aide
de ce thermoplongeur, vous pourrez alors vous réchauffer à tout
instant une petite quantité de vin et voilà votre vin d’or !

INTOLÉRANCE AU LAIT

SYMPTÔMES

Troubles de la digestion (ballonnements, crampes d’estomac,


diarrhées) survenant à la suite d’une consommation de produits
laitiers (lait, fromage blanc, fromage, chocolat au lait, pizza etc.)

LES AMANDES
Autour de l’âge de vingt ans, beaucoup de personnes
développent une intolérance au lait de vache. La consommation
alternative d’une boisson à base d’amandes est donc
recommandée à ces personnes ne désirant pas totalement
renoncer à ce type de produit.
Les amandes concassées contiennent l’enzyme émulsine. En y
ajoutant de l’eau, on obtient un liquide laiteux, le lait d’amandes.
En cosmétique, il est utilisé dans le traitement des peaux fragiles
et il offre une réelle alternative au lait de vache pour les enfants
souffrant de réactions allergiques. Ce « lait végétal » contient
beaucoup de protéines végétales ce qui présente un avantage par
rapport aux protéines animales contenues dans le lait et les
produits laitiers. Il provoque moins de phénomènes de putréfaction
dans l’intestin ; en outre, le phénomène de réactions allergiques
contre les protéines végétales ne se rencontre que très rarement.
D’une manière générale, la consommation d’amandes est
particulièrement à recommander. Contenant relativement peu de
sucres, elles sont également adaptées en tant que supplément
nutritionnel pour les diabétiques.

LAIT D’AMANDES

Ingrédients
Environ 250 g d’amandes douces
0,5 l d’eau bouillante
4 cuillers à soupe d’eau froide
1 l d’eau bouillie préalablement, puis refroidie

Préparation : Ébouillantez les amandes douces avec de l’eau


chaude, puis débarrassez-les de leur peau brune. Broyez les
amandes blanchies à l’aide d’un mixeur, mélangez-les avec l’eau
froide, puis mixez-les de nouveau. Transvasez cette masse dans
un bol et entreposez-la au frais pendant environ deux heures.
Filtrez ensuite le liquide obtenu à travers une passoire, puis à
travers un linge fin afin d’en éliminer toutes les particules
résiduelles en pressant bien. Ce lait d’amandes se conserve au
réfrigérateur pendant environ vingt-quatre heures.

Parenthèse :
Voici le récit de la création de la pâte d’amandes
actuelle

Lorsque durant le haut Moyen Âge la ville espagnole de Tolède


était assiégée pendant une période prolongée, que les réserves
de nourriture venaient à manquer et qu’une famine menaçait, mais
que cependant les provisions d’amandes de la récolte très
productive de l’année précédente restaient encore dans les
celliers, les nonnes d’un couvent eurent une idée : elles
confectionnèrent une pâte à partir de ces amandes qu’elles firent
moudre puis cuire au four. Cette pâtisserie fut appelée Mazapan,
ce qui signifie « pain fabriqué à partir d’amandes ». C’est ainsi que
les assiégés pouvaient survivre sans dommages à ce blocus. Plus
tard, notre pâte d’amandes est née à partir de ce Mazapán, de ce
massepain dont l’ingrédient principal est constitué par les
amandes douces moulues. La Ligue hanséatique, l’association
marchande des villes d’Europe du Nord a par la suite introduit
cette recette à Lübeck d’où elle a conquis le monde en tant que
« véritable pâte d’amandes de Lübeck ».

APPAREIL GÉNITAL FÉMININ ET MASCULIN

TROUBLES DE LA MÉNOPAUSE

SYMPTÔMES

• Cycle menstruel irrégulier


• Bouffées de chaleur accompagnées de transpiration
excessive
• Sautes d’humeur et angoisses fréquentes
• Céphalées
• Absence d’appétit sexuel

LA RUE OFFICINALE (RUTA GRAVEOLENS)

HILDEGARDE À PROPOS DE LA RUE OFFICINALE :


« La rue est forte en puissance et bonne contre les amertumes sèches qui
croissent en chaque personne à qui les sucs appropriés font défaut. Il est
meilleur et plus utile de la consommer crue que sous forme de poudre.
Lorsqu’elle est ingérée, elle supprime la chaleur indésirable dans le sang de
l’être humain. La chaleur de la rue diminue la chaleur inappropriée de la
mélancolie et modère également la froideur inappropriée de cette même
mélancolie. C’est ainsi qu’une personne mélancolique ira mieux lorsqu’elle la
consomme à la suite d’autres mets. »

Bénéfique en cas de dérèglement hormonal

Les « amertumes qui croissent en chaque personne » sont ces


phases dépressives que connaissent surtout les femmes au
moment de leur ménopause. La rue « supprime la chaleur
indésirable », c’est-à-dire les dérèglements hormonaux liés à la
ménopause. Dans la mesure où les principes amers de la rue
provoquent un écoulement de la bile, l’état psychologique
s’améliore sensiblement, puisque la bile constitue le « cloaque »
du foie qui devient donc justement capable d’évacuer
correctement ces substances ainsi purifiées. Refoulées dans le
foie au contraire, ces substances influenceraient très
négativement le moral.

La rue officinale est utile en cas de :

• Bouffées de chaleur
• Dépressions
• Affections rhumatismales
• Ostéoporose
• Troubles de la digestion

Affections rhumatismales

Ces affections sont fréquemment accompagnées de douleurs


dorsales d’ordre rhumatismal dans la zone des vertèbres
lombaires ainsi que de douleurs et d’hypertrophies dans la région
de la septième cervicale, il s’agit donc de douleurs irradiantes
typiques au sein des zones réflexes correspondantes. Les
femmes souffrant de tels troubles devraient cultiver un ou deux
pieds de rue officinale dans leur jardin et en consommer une ou
deux petites feuilles fraîches après chaque repas. Cette plante ne
tolère cependant qu’un sol relativement maigre qui ne doit pas
être fertilisé.
Il est évidemment également possible d’utiliser la rue officinale,
cependant avec la plus grande prudence à cause de sa grande
toxicité, en tant qu’épice dans la cuisine ; dans ce cas elle ne doit
être ajoutée qu’à la toute fin de la préparation et en aucun cas être
cuisinée.
Pour la confection d’une salade, elle sera, toujours à très petite
dose à cause de sa toxicité, directement incorporée au vinaigre de
vin, à l’huile ainsi qu’aux autres épices et herbes pour la sauce.

Médicaments à base de rue officinale

En France, vous trouverez seulement des granules


homéopathiques dans le commerce tandis qu’en Allemagne, il est
possible de se procurer des comprimés à base de rue officinale. Il
convient de prendre ces médicaments après les repas. À cause
de leur mauvais goût, la plupart des personnes préfèrent se
tourner vers les feuilles fraîches possédant de toute manière une
efficacité supérieure, dans ce cas, veillez toujours à n’employer
qu’une quantité extrêmement réduite.
En cas de douleurs névralgiques rhumatismales et dans la
mesure où, ici également, « les sucs appropriés font défaut », les
dilutions basses Ruta graveolens D2 ou D3 sont volontiers
employées en homéopathie. L’expérience a montré que ces
dernières sont particulièrement efficaces en cas de douleurs
apparaissant plutôt du côté gauche.

La rutine contre les bouffées de chaleur


et l’ostéoporose

Les bouffées de chaleur dont souffrent les femmes lors de la


ménopause sont également susceptibles d’être atténuées grâce à
son élément hypotenseur, la rutine, éventuellement en association
avec un comprimé de galanga. Durant cette phase de leur vie,
l’ostéoporose menace un certain nombre de femmes. La rutine
contenue dans la rue officinale renforce aussi bien les os que les
dents. Dans ce cas, la « cure de jouvence de l’approche
thérapeutique de Hildegarde » sous forme de consommé de pied
de veau est recommandée en tant que mesure
d’accompagnement.

LE GALANGA

Fréquemment, le remède universel galanga atténue voire


supprime totalement les bouffées de chaleur de la ménopause
dans la mesure où il provoque une décontraction des vaisseaux
grâce à laquelle ces bouffées sont empêchées de produire
l’intégralité de leur effet. Beaucoup de femmes ressentent cette
influence de manière très positive. Comme mesure
complémentaire, il est également possible d’employer ici le
remède universel Sivesan faisant partie de l’approche
thérapeutique de Hildegarde.

TROUBLES MENSTRUELS

Ô
SYMPTÔMES

• Règles trop abondantes : hémorragies importantes


fréquemment accompagnées de douleurs spasmodiques
au niveau du bas ventre
• Survenue de douleurs dorsales lors de saignements plus
importants dues à un refroidissement
• Les causes des hémorragies importantes et douloureuses
lors des règles peuvent être multiples : des modifications
pathologiques des ovaires ou de l’utérus par exemple, mais
aussi certaines épreuves psychiques, le stress et
l’angoisse.

LA BÉTOINE OU L’ÉPIAIRE OFFICINALE

Contre tous ces troubles, Hildegarde recommande la bétoine ou


épiaire officinale. Celle-ci contient entre autres des substances
amères ainsi que des tanins. Ce sont ces derniers qui possèdent
une action hémostatique.

HILDEGARDE À PROPOS DES HÉMORRAGIES IMPORTANTES


AU MOMENT DES RÈGLES :
« Lorsqu’une femme souffre d’hémorragies fortes au moment des
menstrues à des époques inadéquates elle doit tremper l’herbe de bétoine
dans du vin de façon à ce qu’il en adopte le goût. Qu’elle le filtre ensuite et
qu’elle en boive fréquemment et elle sera guérie. »

VIN DE BÉTOINE

Ingrédients
100 g d’herbe de bétoine
1 l de vin

Préparation : Infuser l’herbe de bétoine dans le vin, faire


macérer environ une journée entière, puis filtrer et transvaser dans
des bouteilles propres.
Au moment des affections correspondantes, buvez un à deux
petits verres (20 ml) de ce vin de bétoine par jour, avant le petit
déjeuner et après le déjeuner.

LA GRANDE CAMOMILLE OU LA PARTENELLE (TANACETUM


PARTHENIUM)

La grande camomille est une plante herbacée de la famille des


astéracées. Pouvant atteindre une hauteur de trente à quatre-
vingts centimètres, elle possède un parfum fort aromatique. Son
nom vernaculaire allemand qui signifie herbe de la mère provient
de son emploi au moment des troubles de la menstruation ou de
la grossesse, elle est emménagogue, favorisant également le
détachement placentaire.

HILDEGARDE À PROPOS DE LA GRANDE CAMOMILLE :


« La grande camomille est chaude, elle possède des sucs agréables qui
agissent comme une pommade douce dans les entrailles douloureuses. Celui
qui éprouve des douleurs aux entrailles fasse bouillir la grande camomille
avec de l’eau et de la graisse ou de l’huile, qu’il y ajoute de la farine
d’épeautre fine et qu’il en prépare ainsi un potage qu’il mangera, ainsi il
guérira ses entrailles. Les femmes qui ont leurs règles, doivent également
préparer cette soupe et la manger, elle provoque un nettoyage agréable et
léger des glaires et des déchets intérieurs, elle les évacue en même temps
que les menstrues. »

Employée selon les indications de Hildegarde aussi bien par


voie interne que par voie externe, la grande camomille est un très
bon remède d’un grand secours lors de douleurs dans la région du
ventre (tout particulièrement chez les femmes au moment de
troubles menstruels ou encore immédiatement après un
accouchement).

HYPERTROPHIE DE LA PROSTATE

SYMPTÔMES

• Jet urinaire faible, de petit volume


• Envie soudaine et pressante de miction
• Envies d’uriner de plus en plus fréquentes, surtout
nocturnes
• Début retardé de la miction

HILDEGARDE À PROPOS DES AFFECTIONS DE LA PROSTATE :


« Que celui qui a des problèmes pour uriner sans pour autant en être gêné
par un calcul (de la vessie) pile l’herbe de la tanaisie commune, qu’il en filtre le
jus à travers un linge et y ajoute une petite quantité de vin. Qu’il en boive
fréquemment, la rétention d’urine sera résolue et il évacuera de nouveau
l’urine. »

À partir de la quarantième année de vie, la prostate commence


progressivement à s’agrandir. À un stade avancé, elle restreint
l’issue de la vessie de telle manière que les troubles
précédemment décrits peuvent apparaître. Indépendamment à
cela, une tumeur cancéreuse pouvant ne pas occasionner de
troubles et donc difficilement décelable peut également se
développer. C’est pourquoi il est impératif de se rendre à temps
aux examens de prévention chez votre spécialiste !

LA TANAISIE COMMUNE

La tanaisie commune est une astéracée aux feuilles possédant


des segments dentés et aux fleurs d’un jaune doré. Elle contient
des huiles essentielles comportant une grande quantité de
thuyone qui peut être très toxique en cas de surdosage. Celle-ci
se trouve cependant davantage dans les fleurs que dans les
feuilles utilisées pour la confection de l’élixir de tanaisie commune
dans l’approche thérapeutique de Hildegarde. L’expérience a
montré la bonne, voire l’excellente efficacité de cet élixir. Prenez-
en assez fréquemment une cuiller à café diluée dans un verre de
vin. Vous trouverez cet élixir de tanaisie commune chez les
distributeurs spécialisés.
APPAREIL LOCOMOTEUR

RHUMATISMES

SYMPTÔMES
• Douleurs au niveau des muscles et dans les articulations,
sensations de raideur le matin
• Douleurs nomades, se déplaçant à travers les téguments,
c’est ce phénomène qui a donné son nom à cette maladie,
les rhumatismes, c’est-à-dire l’écoulement des humeurs
• Dans les stades ultimes de la maladie : destruction des
cartilages ainsi que des os des articulations,
raidissement et déformation des articulations

L’OR

HILDEGARDE À PROPOS DE LA CURE D’OR CONTRE LES


RHUMATISMES :
« Qu’une personne souffrant de goutte (elle entend par là tout ce que nous
désignons aujourd’hui comme étant des affections de type rhumatismal)
prenne de l’or, le fasse bouillir jusqu’à ce qu’il ne contienne plus rien d’impur et
qu’elle le réduise en poudre. Que cette personne prenne ensuite un peu de
farine à pain, qu’elle la pétrisse avec un peu d’eau, qu’elle ajoute à cette pâte
un peu de poudre d’or de la quantité de la plus petite pièce et qu’elle la
consomme tôt le matin à jeun. Qu’elle prépare le deuxième jour un petit
gâteau à base de cette farine et de cet or qu’elle le consommera à jeun
également. De cette manière, elle éloignera la goutte pendant un an. »

Hildegarde donne ici les indications précises pour une cure d’or
à laquelle il convient de procéder une fois par an et qui agit sur
toutes les affections de type rhumatismal, c’est-à-dire aussi bien
contre les rhumatismes, l’arthrite, l’arthrose que contre la goutte.
La médecine officielle recourt également fréquemment à des
injections de sels d’or pour soigner des affections de type
rhumatismal. Chez certains malades, ce traitement soulage les
troubles pendant une période donnée, chez d’autres encore, il
n’est suivi d’aucun effet. Ces injections présentent nonobstant
toujours un grave inconvénient, car bien souvent, elles sont
suivies d’un blocage massif contre quasiment tous les
médicaments prescrits par la suite.
La cure d’or décrite dans les écrits de Hildegarde utilise une
autre méthode, celle-ci possède des actions nettement
supérieures mais aussi durables sans qu’il faille pour autant
craindre les effets secondaires désagréables pouvant survenir à
l’occasion de ces injections.

Stabilisation de l’état de santé

Vous pouvez également recourir à la cure d’or selon Hildegarde


si vous visez une stabilisation générale de votre état de santé ou
encore en tant que méthode préventive contre les maladies
rhumatismales. Celle-ci ne vous prendra que deux jours de suite
pendant lesquels il convient d’absorber, le matin à jeun, la quantité
d’or prescrite. Vous pouvez acquérir la matière première
nécessaire, notamment l’or fin en poudre, auprès d’un joailler.
Vous pouvez évidemment également commander votre poudre
d’or chez les distributeurs spécialisés en produits de Hildegarde. Il
est cependant important de souligner qu’il doit impérativement
s’agir d’or pur. L’approche thérapeutique de Hildegarde emploie
des pépites d’or pur, c’est-à-dire déjà « recuits » par la nature. En
lieu et place, vous pouvez utiliser un or pur qui sera encore purifié
par le joailler à l’aide d’une nouvelle cuisson supplémentaire.

LA CURE D’OR DE DEUX JOURS

Ingrédients
Deux fois 0,6 g de poudre d’or pur
4 cuillers à soupe de farine fine d’épeautre

Déroulement de la cure : Le premier jour de la cure, prenez


une dose de cette poudre d’or, pétrissez-la avec deux cuillers à
soupe de farine fine d’épeautre (que Hildegarde qualifie de
« farine à pain ») pour en faire une pâte, puis consommez cette
pâte le matin à jeun.
Le deuxième jour de la cure, préparez de nouveau une pâte à
partir des mêmes ingrédients, formez-en un petit gâteau que vous
ferez cuire au four à 180 degrés pendant environ dix minutes.
Ce petit gâteau fraîchement cuit sera également consommé le
matin à jeun, environ une demi-heure avant le petit déjeuner. (Bien
évidemment, il est possible de préparer votre petit gâteau à l’or
déjà la veille.)

Veillez à une alimentation équilibrée

Une répétition de cette cure, toujours sur deux journées


consécutives, est recommandée au bout d’un an dans le cas de
troubles s’installant de nouveau lentement, cependant, en cas de
rhumatismes graves à un stade avancé, vous pouvez déjà
recommencer au bout d’environ six mois.
Au bout de deux ou trois cures d’or, beaucoup de personnes
souffrant de rhumatismes ne ressentent plus qu’une partie infime
de leurs affections antérieures. Vous devriez nonobstant
également tenir compte des autres conseils et recommandations
généralement donnés lors de troubles de type rhumatismal. Dans
ce cadre, c’est avant tout une alimentation riche en substances
actives qui joue un rôle éminent, mais par exemple également le
fait de supprimer les poisons culinaires. Vous devriez, dans ce
cas, éviter tout particulièrement les myrtilles ainsi que le poireau,
ce dernier surtout en compagnie de viande grasse de porc. Si
vous présentez une prédisposition génétique, ces aliments
peuvent provoquer des crises de goutte ou de rhumatismes.

Du vin d’or en cas d’affections graves

Dans les cas d’affections rhumatismales graves, en particulier


lorsque ces dernières sont déjà installées depuis de nombreuses
années, il convient absolument de recourir au vin d’or, en
complément de la cure d’or, puisque ce vin agit aussi bien contre
les rhumatismes que contre la fièvre. Il est susceptible d’atténuer
immédiatement les douleurs d’une crise rhumatismale ; sa
consommation régulière prophylactique est capable d’amortir une
telle crise en amont ou tout au moins de l’atténuer
considérablement. Vous pouvez acquérir ce vin d’or auprès des
distributeurs spécialisés en produits de Hildegarde.
Vous pouvez cependant le préparer vous-même à l’aide d’un
petit thermoplongeur chauffe-tasse dont vous aurez fait dorer à l’or
fin la spirale chauffante par un joailler.
Consommez-en deux à trois fois par jour environ 20 ml, c’est-à-
dire un verre à liqueur, à boire chaud. Une utilisation régulière de
ce vin d’or évitera aux personnes atteintes aussi bien de
rhumatismes que d’allergies la prise de beaucoup d’autres
médicaments possédant des effets secondaires puissants pour la
majorité d’entre eux.

LE COING

Le cognassier pousse sous forme d’arbre ou de buisson


pouvant atteindre une hauteur allant jusqu’à quatre mètres. Il
appartient à la famille des rosacées. Nous pouvons admirer ses
grandes fleurs solitaires blanchâtres et rouges au mois de mai ou
de juin. Les cognassiers portent des fruits, piriformes ou
maliformes, qui se prêtent tous deux de la même manière à des
fins thérapeutiques et qui prospèrent à merveille dans nos régions
tempérées.

Un impératif absolu pour toute personne atteinte


de rhumatismes

Comme indiqué par Hildegarde, la cure de coings, entreprise en


automne par beaucoup d’inconditionnels de la sainte, est à
proprement parler incontournable pour toute personne atteinte de
rhumatismes. Vous pouvez bien évidemment l’effectuer aussi de
manière préventive car nous ne sommes que très
exceptionnellement en présence d’un remède aussi délicieux qui
est dans le même temps aussi bon pour la santé. Le coing
détoxifie le corps dans sa globalité car il absorbe les toxines
présentes dans l’intestin comme une éponge, les neutralise, puis
les évacue. C’est également de cette manière qu’il possède des
propriétés régulatrices du taux d’acidité.

La cure de coing automnale

En automne, lorsque les coings mûrissent dans les jardins et


qu’ils sont partout disponibles sur les marchés, il convient
d’introduire autant de coings que possible dans vos menus,
surtout si vous êtes sujet aux affections rhumatismales. Grâce à
ces préparations, vous disposerez de suffisamment de variété
pour vos menus, profitez de la gelée de coings, de la confiture de
coings, de la compote de coings, de la tarte aux coings ou
consommez-les tout simplement sous forme de fruit entier !

COMPOTE DE COINGS

Ingrédients
1 kg de coings
100 g de sucre de canne ou de miel
1 l d’eau
Galanga, cannelle
Clous de girofle

Préparation : Dans un premier temps, ébouillantez les coings


brièvement à l’eau bouillante afin de pouvoir les peler plus
facilement. Faites ensuite cuire les fruits épépinés et coupés en
morceaux à l’étuvée avec l’eau et les épices pendant environ
quarante à cinquante minutes, puis sucrez-les et assaisonnez-les,
si nécessaire, de nouveau avec les épices avant de servir.
BARRES DE COINGS

Ingrédients
1 kg de coings
100 g de sucre
100 g d’amandes hachées
30 g de poudre de galanga
Des amandes râpés
De l’huile pour graisser votre plaque

Préparation : Préparez les coings comme indiqué pour la


compote ci-dessus, faites-les bien bouillir pendant environ une
heure dans un grand faitout en remuant de temps en temps. Peu
avant la fin de la cuisson, ajoutez les amandes hachées. Laissez
refroidir cet appareil de coings, ajoutez-lui le galanga puis étalez-
le sur une plaque de cuisson préalablement bien huilée sur une
hauteur d’environ un centimètre. Faites ensuite sécher le tout à
une température de 50 degrés dans votre four légèrement
entrouvert, puis découpez la pâte obtenue en barres de la forme
que vous souhaitez. Vous pouvez ensuite rouler vos barres de
coing dans les amandes râpées ou encore dans du sucre.
La compote de coings a par exemple tout à fait sa place sur une
tarte avec une pâte à la levure à base de farine d’épeautre tandis
que les barres de coings se conservent assez longtemps,
constituant ainsi une bonne réserve pour tout l’hiver. Vous pouvez
également utiliser la confiture ou encore la gelée de coings en tant
qu’exhausteur de goût pour votre poudre contre les rhumatismes à
base de céleri. De cette manière, vous disposerez de deux
remèdes contre le rhumatisme, aussi bien le coing que la poudre
contre ces affections. Comme vous le voyez, c’est grâce aux
coings que vous pouvez vous soigner pendant toute l’année en
mangeant !

L’ABSINTHE

HILDEGARDE À PROPOS DU BAUME À L’ABSINTHE


CONTRE LES RHUMATISMES :
« Pilez l’absinthe dans un mortier afin d’en obtenir un jus, ajoutez-y du suif
(de bœuf), du suif de cerf ainsi que de la moelle de cerf et préparez-en une
pommade. Près d’un feu, appliquez cette pommade sur les régions
douloureuses de celui qui est torturé par une crise de goutte tellement
puissante que ses membres menacent de se briser et il sera guéri. »

La chaleur favorise le processus de guérison

Lors de la survenue de douleurs très importantes aux


articulations, Hildegarde recommande d’enduire les zones
douloureuses de ce baume à l’absinthe (difficile à préparer soi-
même à cause de la complexité des ingrédients, mais qu’il est
cependant possible de trouver chez les distributeurs spécialisés)
près d’un foyer ouvert. La chaleur du feu est censée agir sur les
tissus et stimuler le processus de guérison. Dans d’autres textes,
Hildegarde va même jusqu’à préciser l’essence du bois,
recommandant l’orme dont le rayonnement thermique est supposé
agir de manière particulièrement favorable sur les tissus.
Une lampe à infrarouge peut être utilisée en tant qu’alternative à
ce foyer ouvert. Exposez-y les endroits douloureux, puis enduisez-
vous de cette pommade tant que votre lampe reste allumée. Au
début, une application quotidienne est recommandée, mais dès la
survenue d’une amélioration, une application tous les deux ou
trois jours sera suffisante. En début de traitement, une « réaction
biologique » est susceptible de survenir, c’est-à-dire les douleurs
s’aggraveront dans un premier temps. Le malade qui parvient à
surmonter cette phase critique sera ultérieurement récompensé
par une nette amélioration de ses douleurs articulaires.
En complément de cette pommade à l’absinthe, une visite au
sauna comprenant des projections à base de décoctions de
châtaigne ainsi que la cure de clous de girofle sont également à
recommander.

DOULEURS DORSALES

SYMPTÔMES
• Douleurs chroniques ou aiguës dans la région dorsale
• Toutes ces douleurs sont susceptibles d’irradier dans le
cou et la tête ainsi que dans les bras et les jambes

LE GALANGA

Les douleurs aiguës du dos peuvent être soulagées grâce au


galanga. Les douleurs dorsales provoquées totalement ou
partiellement par irradiation provenant des organes internes,
phénomène beaucoup plus fréquent que communément admis,
seront influencées positivement par le vin tiède au galanga, de la
même manière que les crampes musculaires.

VIN AU GALANGA

Ingrédients
1 cuiller à café de racines de galanga
0,25 l de vin

Préparation : Faites bouillir les racines de galanga émincées


dans le vin pendant une à trois minutes sur un feu vif, puis filtrez.

À partir de quel moment convient-il de consulter


un spécialiste :

Buvez-en quotidiennement un ou deux petits verres tièdes. La


douleur s’atténuera à chaque gorgée. Les douleurs provoquées
exclusivement par la subluxation d’une ou de plusieurs vertèbres,
voire par une hernie discale, constituent cependant la seule
restriction, ces affections ne répondent que très peu au traitement
à base de galanga. Dans ces cas précis, il convient de se faire
aider par un orthopédiste, un chiropraticien, voire même par un
chirurgien.
MALADIES INFECTIEUSES

FIÈVRE ACCOMPAGNÉE DE FRISSONS

SYMPTÔMES
• Tremblement de tout le corps, claquement des dents
• Sensation de froid, chair de poule
• Souvent précédés d’une montée rapide de la
température corporelle

L’ALOÈS

Mélange de poudres à l’aloès

Le remède ci-dessous est un peu délicat à préparer notamment


à cause de la présence de jus frais de marrube blanc ainsi que de
certains autres ingrédients. Toutes les herboristeries peuvent
cependant composer pour vous la poudre d’après la recette
décrite par Hildegarde :

« Que celui atteint de fièvre accompagnée de frissons prenne du jus de


marrube blanc ou sa poudre, si c’est l’hiver, un peu plus d’aloès et de genièvre
que de réglisse, qu’il fasse bouillir le tout dans du vin, qu’il le filtre à travers un
linge et qu’il l’assaisonne avec du miel ; lorsqu’il souffre de fièvre
accompagnée de frissons, il sera rapidement guéri quelle que soit l’origine de
cette fièvre, hormis toutefois la fièvre de quatre jours (la malaria). »

VIN À L’ALOÈS
Ingrédients
10 g de marrube blanc en poudre
12 g de d’aloès en poudre
14 g de baies de laurier en poudre
16 g de réglisse en poudre
1 l de vin
Miel

Préparation : Faites bouillir ce mélange de poudres pendant


quelques minutes dans le vin, puis sucrez-le à l’aide d’eau miellée,
c’est-à-dire de miel dissout dans de l’eau de source ou d’infusion
de fenouil. Consommez trois fois par jour un petit verre de ce vin à
l’aloès.

MALADIES D’ORIGINE VIRALE

SYMPTÔMES
• Éternuements, nez qui coule, muqueuses gonflées
• De légères douleurs au larynx et au pharynx
• Fièvre pouvant atteindre 40 °C
• Frissons, voire fièvre accompagnée de frissons
• Douleurs au niveau des yeux, de la tête, des membres
ainsi que de la poitrine

Refroidissement et grippe

C’est une infection virale des voies respiratoires supérieures qui


constitue la cause du refroidissement. En règle générale, c’est au
contact d’autres personnes, à travers un éternuement ou par la
toux, que ce virus est transmis, il est donc extrêmement
contagieux. Une véritable grippe est également causée par un
virus, elle est cependant caractérisée par des affections bien plus
intenses qu’un simple refroidissement et elle est également bien
plus dangereuse. Dans la mesure où ces virus mutent
constamment, l’homme est incapable de construire une immunité
contre les formes sans cesse renouvelées de ces virus.

LE GALANGA

Une fois de plus, le remède universel qu’est le galanga est


susceptible de soutenir ici aussi le processus de guérison. Il suffit
de dissoudre des comprimés de galanga ou du miel de galanga
dans de l’eau fraîche. Pour les enfants, il convient de dissoudre le
miel au galanga dans de l’eau froide aromatisée à la framboise
(froid signifie évidemment à température ambiante) et de leur faire
boire.
Il ne faut en aucun cas que l’eau aromatisée à la framboise soit
chaude ou même tiède, cela provoquerait aussitôt des nausées.
Sous cette forme, le galanga rend la fièvre plus supportable et
la fait régresser plus rapidement sans pour autant la supprimer. Il
contribue également à soulager les séquelles désagréables d’une
infection virale et permet de raccourcir ainsi la période de
convalescence. Après guérison, le malade est physiquement et
psychologiquement immédiatement opérationnel.

L’IMPÉRATOIRE OU LE BENJOIN FRANÇAIS

L’impératoire ou benjoin français est une plante herbacée


pouvant atteindre une hauteur de trente centimètres à un mètre et
qui dégage un fort parfum de carotte ainsi que de céleri. Le
benjoin est un remède très efficace contre cette fièvre qui
accompagne beaucoup de maladies virales. Grâce à la fièvre, le
corps est capable de déclencher un « processus de nettoyage
biologiquement adéquat ». Contrairement à la médecine officielle,
l’approche thérapeutique de Hildegarde ne vise pas une
suppression totale de la fièvre, mais seulement son atténuation la
rendant ainsi plus supportable. C’est de cette manière que la
fièvre peut donc remplir sa tâche fondamentale sans pour autant
faire souffrir le patient outre mesure.

Vin à la racine d’impératoire ou de benjoin français


contre la fièvre

Il est recommandé de l’employer aussitôt comme mesure


d’accompagnement dans tous les cas de fièvre. Le vin à la racine
d’impératoire rend la fièvre supportable et évite, a fortiori s’il est
employé concomitamment avec le galanga, un plus large
développement ainsi que l’enracinement de l’inflammation d’où il
résultera un raccourcissement notable de la période de
convalescence.

Préparation et emploi :

Pendant la nuit, faites macérer une cuiller à café de racines


d’impératoire émincées dans un demi-verre de vin à couvert, le
lendemain matin filtrez et complétez avec un peu de vin frais,
consommez ce vin ensuite lentement par petites gorgées tout au
long de la journée.

Utilisation chez les enfants :

En fonction de l’âge, on administre de ci de là aux enfants une


demi-cuiller à café à une cuiller à café de ce vin. La durée du
traitement doit se situer entre deux et six jours.

Important !

Ce vin à la racine d’impératoire mis à macérer la veille au soir


doit impérativement être consommé dans la journée même, vous
devez nécessairement préparer chaque jour une nouvelle
macération pour le lendemain.

MÉTABOLISME, SANG ET SYSTÈME IMMUNITAIRE

DÉFICIENCE IMMUNITAIRE

SYMPTÔMES
• Apparition répétée de maladies infectieuses tels les
refroidissements, les bronchites, l’acné etc.
• Les maladies infectieuses déjà installées sont
surmontées avec une difficulté relative, elles exigent un
temps de récupération supérieur à la moyenne avant la
guérison complète.

L’ÉPEAUTRE

L’épeautre contient une grande quantité de thiocyanate, comme


détaillé précédemment dans le passage consacré aux remèdes
universels en début de ce livre. Celui-ci stimule le système
immunitaire dans son ensemble, mais principalement et tout
spécialement dans la région intestinale si fondamentale où il
exerce un rôle détoxifiant. Cette fonction revêt avant tout une
importance primordiale dans la mesure où l’alimentation pauvre en
thiocyanate, actuellement largement répandue, induit une
déficience des défenses immunitaires ainsi qu’une forte
propension aux infections. En revanche, en consommant de
l’épeautre vous ingérez pour ainsi dire de la santé à l’état pur.
En goûtant aux recettes variées proposées dans ce livre (voir
page 23 sqq.) vous pourrez constater par vous-même qu’une
alimentation à base d’épeautre n’est jamais ni ennuyeuse ni
monotone.
Consommez tous les matins un muesli à base de grains
d’épeautre grillés et vous améliorerez vos défenses immunitaires
de manière significative !

LES AMANDES – UN REMÈDE PASSE-PARTOUT POUR


UNE SANTÉ VIGOUREUSE

Les amandes douces devraient en principe être intégrées dans


l’alimentation quotidienne par toute personne soucieuse de sa
consommation alimentaire. Les amandes apportent une
contribution inestimable à la consolidation des défenses
immunitaires contre les maladies de toutes sortes. Elles ne
doivent en aucun cas être absentes de votre alimentation, surtout
au moment d’un régime où elles devraient évidemment être
consommées de manière modérée compte tenu de leur teneur en
calories assez significative. Grâce aux amandes douces, vous
pouvez pour ainsi dire absorber, là encore, de la santé à l’état
pur ! Testez donc la recette des petits gâteaux aux amandes ci-
dessous.

PETITS GÂTEAUX AUX AMANDES

Ingrédients
125 g de beurre
125 g de sucre complet ou de miel
1 pincée de sel
1 ou 2 pointes de couteau de sucre vanillé
2 à 3 œufs
100 g d’amandes hachés finement
250 g de farine blanche d’épeautre
Un peu de poudre à lever

Préparation : Émulsionnez le beurre jusqu’à ce qu’il blanchisse,


incorporez alors le sucre de canne brun complet ou le miel, le
sucre vanillé, le sel, deux à trois œufs selon la taille (et
éventuellement un peu de poudre à lever) et mélangez bien.
Incorporez ensuite les amandes finement hachées ainsi que la
farine blanche d’épeautre et mélangez tous les ingrédients afin
d’obtenir une pâte. Formez des petits tas de pâte à l’aide d’une
cuiller, posez-les sur une plaque de cuisson préalablement
graissée et farinée. Faites-les cuire à environ 180 degrés pendant
quinze à vingt minutes dans la partie supérieure de votre four.

Astuces pour préparer d’autres recettes selon


les préceptes de Hildegarde :

De la même manière, vous pouvez judicieusement remplacer la


quantité de noix indiquée dans n’importe quelle recette provenant
de n’importe quel livre de cuisine ou de pâtisserie par des
amandes douces. Si en plus, vous utilisez de la farine d’épeautre
à la place de la farine ordinaire, du sucre complet de canne brun
ou du miel à la place du sucre blanc et que vous ajoutez des
épices préconisées par Hildegarde afin d’y apporter une note
inédite, votre pratique de la cuisine et de la pâtisserie selon
Hildegarde sera alors parfaite.
L’amande amère n’est plus guère utilisée de nos jours, ne
serait-ce que sous forme d’arôme d’amandes amères. C’est
surtout à cause de sa teneur élevée en amygdaline se
transformant en acide cyanhydrique qu’il convient de l’éviter.

LA CHÂTAIGNE

Il est difficile d’imaginer l’approche thérapeutique de Hildegarde


sans avoir recours à la châtaigne qui constitue un aliment
incontournable dans sa démarche et qui fait également partie de
ses remèdes universels. Hildegarde recommande la châtaigne
contre les douleurs de la rate, mais, dans ce cas précis, sous
forme de fruits grillés. Il faut savoir que la rate représente l’organe
le plus important de toute la défense immunitaire du corps, même
la détoxification du cœur appartient à ses tâches. La naturopathie
« classique » voit également dans la rate un des organes de la
défense immunitaire du système lymphatique. C’est pour cette
raison que la châtaigne constitue un des remèdes les plus
efficaces pour le renforcement des défenses immunitaires, et par
dessus le marché, elle fait aussi partie des plus succulents !
Sautez donc sur l’occasion à chaque fois que les châtaignes
grillées sont présentées à la vente chez vous, au coin des rues ou
sur les marchés de Noël, surtout en période hivernale. Dans les
pays plus méridionaux, ces châtaignes grillées font partie du
quotidien.

HILDEGARDE À PROPOS DE LA CHÂTAIGNE CONTRE LES DOULEURS


DE LA RATE :
« Une personne qui éprouve des douleurs à la rate doit faire griller ces
châtaignes sur le feu et les consommer fréquemment encore chaudes, ainsi
sa rate se réchauffera et aspire à une parfaite santé. »

Voilà comment préparer vous-même vos châtaignes :

Incisez l’écorce des châtaignes, posez-les ensuite sur une


plaque de cuisson légèrement humidifiée d’eau, puis faites-les
cuire au four à 200 degrés pendant quinze minutes environ.
N’omettez surtout pas d’inciser vos châtaignes avant de les mettre
au four. Les châtaignes non incisées éclatent et explosent à la
chaleur ! Laissez ensuite refroidir un peu vos châtaignes et
consommez-en environ dix par jour encore tièdes.

GOUTTE

SYMPTÔMES
• Les douleurs de la goutte, qui fait partie des maladies à
caractère rhumatismal, se manifestent par crises, la plupart
du temps pendant la nuit.
• La peau devient rouge et chaude, l’articulation
concernée se met à gonfler et des douleurs parfois
extrêmement puissantes se déclarent.

Â
LE CHÂTAIGNIER

HILDEGARDE À PROPOS DU CHÂTAIGNIER :


« Tout ce qui est en lui (le châtaignier) et également son fruit est utile contre
la faiblesse qui est localisée dans l’homme. Celui qui est atteint de goutte et
qui pour cette raison est également de caractère irascible, dans la mesure où
la goutte va toujours de pair avec la colère, doit faire bouillir les feuilles et les
bogues du fruit dans de l’eau, qu’il en fasse fréquemment un bain de vapeur et
la goutte le quittera de même que sa colère. »

Le sauna en cas de goutte

La décoction à base de feuilles et de bogues du châtaignier telle


qu’elle est décrite par Hildegarde est disponible dans le commerce
en tant que préparation à base de châtaignier pour les projections
au sauna. Vous pouvez cependant la préparer également vous-
même. Il convient à cette fin de profiter de la saison de la
châtaigne (entre juillet et septembre).

Détoxifiant et purifiant

En cas de goutte mais aussi de rhumatismes, il convient


d’effectuer une cure d’au moins dix sessions de sauna à un
rythme de deux par semaine et de procéder pendant ce temps
sans cesse à des projections à l’aide de cette décoction. Ces
projections possèdent une action détoxifiante à travers la peau,
elles permettent aux déchets du métabolisme, déposés dans les
tissus sous-cutanés, d’être ainsi évacués lentement, mais
sûrement.

PRÉPARATION POUR PROJECTION À BASE


DE CHÂTAIGNIER
Ingrédients
40 à 60 de feuilles de châtaignier (selon la taille)
20 à 30 bogues garnies de leurs piquants
5 à 6 l d’eau froide

Préparation : Dans un grand faitout, portez les feuilles avec les


bogues lentement à ébullition dans l’eau, puis faites-les macérer
pendant encore quinze minutes en maintenant l’eau à un léger
frémissement ; il est impératif d’utiliser les feuilles et les bogues du
châtaignier véritable et non pas celles du marronnier d’Inde. Pour
un grand bain, vous utiliserez environ un à un litre et demi de cette
décoction ; lors des projections au sauna, cette décoction est au
contraire employée sans être diluée.

Le grand bain comme alternative

Si vous n’aimez pas le sauna ou que vous n’ayez pas l’occasion


d’y aller, il convient de procéder à la place à deux grands bains
par semaine en y ajoutant cette décoction. Ce grand bain ne
possède pas tout à fait les mêmes propriétés qu’un sauna, mais il
vaut mieux que de ne rien faire du tout. Beaucoup de malades le
considèrent cependant comme très bénéfique. Vous devriez
prendre ce grand bain aussi chaud qu’il vous est agréable, ce
faisant, vous pouvez vous mettre à transpirer sans crainte.
Important : Au terme de ce grand bain, reposez-vous encore
un certain temps, au moins une demi-heure, mais mieux vaut une
heure entière, en restant couché bien emmitouflé tout en
continuant à transpirer.
En cas de cardiophobie ou encore de troubles du système
cardio-vasculaire, il convient d’apposer un gant de toilette imbibé
d’eau froide sur la région du cœur lors de ce repos après le bain.
Prévoyez suffisamment de temps pour ce grand bain, essayez de
vous détendre au maximum pendant tout ce temps.
Goutte et irascibilité

Un tel sauna ou grand bain est chaudement recommandé à


toutes les personnes irascibles souffrant d’affections
rhumatismales dans la mesure où « la goutte va toujours de pair
avec la colère » comme nous le fait remarquer Hildegarde. Cette
décoction à base de châtaigne est susceptible de posséder une
action bénéfique sur l’équilibre émotionnel et de diminuer dans le
même temps progressivement les affections rhumatismales.

LE CLOU DE GIROFLE

Les clous de girofles sont les fleurs du giroflier, récoltés sous


forme de boutons floraux puis séchées ; le giroflier est surtout
cultivé dans les exploitations des îles indonésiennes, des
Moluques, des Antilles, de Madagascar, de Zanzibar ainsi qu’au
Brésil. Cet arbre, appartenant à la famille des myrtacées et
pouvant atteindre une hauteur allant de cinq à dix mètres, est très
ramifié tout en possédant un parfum très intense. En frottant ses
feuilles coriaces d’un vert brillant, pourvues de nombreuses
glandes oléifères sur l’épiderme inférieur, un puissant parfum se
dégage.

HILDEGARDE À PROPOS DU CLOU DE GIROFLE EN CAS DE GOUTTE :


« Celui qui souffre de goutte à cause d’un échauffement excessif situé au
niveau de la moelle doit fréquemment consommer des clous de girofle, la
puissance de ces clous de girofle passera alors dans la moelle de cette
personne et empêchera que la goutte du pied n’augmente et ne progresse en
lui lorsqu’elle est encore à ses débuts. »

La cure de clous de girofle décrite ci-dessous provoque une


amélioration surprenante ainsi qu’une stabilisation de l’état du
malade dans le cas d’une goutte à un stade précoce.
Cette cure a également fait ses preuves lors de toutes sortes
d’engorgements accompagnés d’œdèmes, de même qu’en cas
d’hypertension artérielle à laquelle les reins sont pour la plupart du
temps associés.
Cure de clous de girofle

Durant une semaine entière, consommez quotidiennement


quatre clous de girofle. Afin d’en atténuer le goût très prononcé,
prenez soit une cuiller à café de poudre de clous de girofle diluée
dans de l’eau dès le matin, soit, la veille au soir, faites infuser cinq
à huit clous de girofle, en fonction de la gravité de la maladie,
dans de l’eau froide, buvez ensuite cette infusion de clous de
girofle le lendemain matin. En outre, la cure d’or est aussi à
recommander contre la goutte (page 64 sqq.).

Le clou de girofle possède des propriétés :


• Antalgiques, anesthésiantes et antiseptiques
Vous trouverez les clous de girofle entiers ainsi que la poudre
de clous de girofle aussi bien chez les distributeurs spécialisés en
produits de Hildegarde qu’en herboristerie.

ORGANES DIGESTIFS

TROUBLES GASTRO-INTESTINAUX

SYMPTÔMES
• Perte d’appétit, nausées, vomissements
• Constipation, ballonnements, diarrhée
• Sensation d’oppression et brûlures dans la région gastro-
intestinale
Si vous êtes fréquemment sujet à des troubles gastro-
intestinaux, une alimentation de base composée des remèdes
universels que sont l’épeautre, le fenouil et la châtaigne est
fortement recommandée. En fonction de vos besoins, il convient
également d’introduire régulièrement l’ortie en complément.

É
L’ÉPEAUTRE

Bouillon d’épeautre pour les enfants en bas âge

En plus d’une infusion au fenouil, il convient également de faire


consommer un bouillon d’épeautre aux personnes très malades,
aux enfants en bas âge ou aux nourrissons.
« … et il le guérira de l’intérieur comme un précieux
onguent curatif », nous renseigne Hildegarde à ce propos.

BOUILLON D’ÉPEAUTRE

Ingrédients
1 l d’eau
50 g de grains entiers d’épeautre
Du miel ou du pyrèthre d’Afrique
Serpolet, galanga
Muscade

Préparation : Faire bouillir les grains d’épeautre dans l’eau


pendant au minimum vingt minutes, si possible beaucoup plus
longtemps, filtrer et assaisonner ce bouillon avec les épices.
Proposez-le.
Si vous sucrez ce bouillon au miel de fenouil, il n’en sera que
plus apprécié par les plus petits.

LE FENOUIL

Le remède universel qu’est le fenouil provoque dans le corps


humain « une bonne transpiration ainsi qu’une bonne digestion »,
il stimule donc la digestion tout en améliorant le métabolisme,
c’est-à-dire que les déchets du métabolisme seront évacués de
manière naturelle, le système gastro-intestinal s’en trouvera donc
guéri.
HILDEGARDE À PROPOS DES AFFECTIONS DE L’ESTOMAC :
« Toute personne ayant un vilain mucus dans son estomac malade doit
prendre du fenouil, un peu plus d’ortie, deux fois plus de livèche que de fenouil
et d’ortie réunis, en préparer un plat avec un peu de farine ou de pain, qu’il
consommera fréquemment, ce mets ôtera la mauvaise glaire de son estomac
malade. »

COMPRIMÉS DE FENOUIL EN CAS DE FLATULENCES

L’approche thérapeutique de Hildegarde préconise


l’administration de comprimés de fenouil à sucer aux malades du
système gastro-intestinal, surtout en cas d’acidification de ce
dernier, mais aussi si les patients souffrent de flatulences
excessives.
Ces comprimés sont fabriqués à partir de semences de fenouil
moulues. Sucez quatre ou cinq de ces comprimés à base de
fenouil le matin avant le petit déjeuner, puis prenez-en une dose
équivalente trois ou quatre fois dans la journée.

ENTREMETS AU FENOUIL

Ingrédients
Fanes de fenouil écrasées au mortier
Livèche
Ortie fraîche
Gofio d’épeautre (grains d’épeautre grillés puis moulus ou concassés)
Galanga, pyrèthre d’Afrique

Préparation : Préparez une bouillie à base de fanes de fenouil,


d’ortie et de livèche (écrasées au mortier) ainsi que de gofio
d’épeautre fraîchement moulu ou bien élaborez une pâte à l’aide
de farine d’épeautre à la place du gofio que vous pouvez faire
cuire un peu au four. Ajoutez des épices à votre convenance.

LA CHÂTAIGNE
POTAGE EN CAS DE DOULEURS D’ESTOMAC

Ingrédients
2 à 3 cuillers à soupe de farine de châtaignes
2 à 3 cuillers à soupe de farine blanche d’épeautre
1 cuiller à soupe de poudre de réglisse
1 cuiller à café de poudre de rhizome de polypode
Galanga, pyrèthre d’Afrique
Serpolet, sel
Du miel pour assaisonner

Préparation : Faites bouillir les farines de châtaigne et


d’épeautre dans de l’eau en y ajoutant les poudres de réglisse et
de rhizome de polypode. Vous obtiendrez une bouillie ou un
potage assez épais. Assaisonnez ce potage selon votre
convenance avec du galanga, du pyrèthre d’Afrique et du serpolet,
puis du sel ou du miel.

Soyez à l’écoute de votre corps !

En cas de troubles de l’estomac, Hildegarde nous conseille de


consommer un potage à base de farines de châtaigne et
d’épeautre, car celui-ci « …nettoiera l’estomac, le réchauffera et le
renforcera ».
Consommé le matin à jeun avant le petit déjeuner, ce potage
constitue le meilleur remède pour atténuer toutes sortes
d’affections de l’estomac, mais il contribue également à
l’amélioration de certaines maladies notamment du pancréas, du
foie et/ou de la vésicule biliaire.

L’ORTIE

Dans l’approche thérapeutique de Hildegarde, l’ortie représente


également un remède décisif contre les affections de l’estomac.
La grande ortie peut atteindre une hauteur allant jusqu’à deux
mètres, tandis que la brûlante, la petite, ne s’élève que jusqu’à
environ cinquante centimètres. Les deux contiennent de la
vitamine C, de la vitamine A, des tanins ainsi que de la silice.
Leurs poils urticants renferment de l’histamine, pouvant provoquer
des réactions allergiques chez les personnes prédisposées. Celle-
ci devient cependant inoffensive pour l’homme dès que la plante
est ébouillantée ou tout simplement séchée. Ce n’est donc que
l’ortie fraîche qui est susceptible de déclencher ces allergies.
Dans le cas d’un œdème (accumulation d’eau dans les tissus)
provoqué par une faiblesse cardiaque il convient d’éviter l’ortie
autant que possible.
Dans la médecine populaire, le jus fraîchement pressé de l’ortie
ou encore l’infusion d’ortie sont appréciées des connaisseurs en
tant que remède diurétique, hypoglycémiant et dépuratif.

L’ortie pour nettoyer l’estomac

Hildegarde, appréciant hautement le pouvoir curatif de l’ortie,


nous a transmis quelques formes de son utilisation qui étaient
encore peu connues jusqu’à présent, mais qui se sont révélées
aussi efficaces qu’excellentes en pratique. Hildegarde
recommande par exemple la consommation de l’ortie de la même
manière que les épinards mais aussi l’ortie en tant qu’ingrédient
dans d’autres plats.

PURÉE D’ORTIE

Ingrédients
150 g d’orties fraîches (par personne)
Poivre, sel
Noix de muscade
Un peu de farine d’épeautre
Un peu de crème fraîche

Préparation : Nettoyez les orties, lavez-les et ébouillantez-les,


après un bref temps de repos, réduisez-les en purée dans une
casserole moyennant un mixeur plongeant, assaisonnez-les avec
le sel, le poivre et la muscade, vous pouvez éventuellement les
faire épaissir avec un peu de farine d’épeautre et/ou de crème
fraîche.
Il est également possible de faire sécher les jeunes pousses
fraîches, puis de les réduire en poudre et de les ajouter ensuite
aux différents mets en tant que condiment et remède à la fois.
Attention : il faut impérativement les faire cuire pour que la poudre
puisse développer la totalité de son action dépurative. La quantité
ajoutée sera ajustée en fonction des goûts de chacun.

L’ortie tout au long de l’année

Si vous désirez déguster les orties sous forme d’épinards tout


au long de l’année, le mieux est de les cultiver dans votre jardin.
Les jeunes pousses des orties seront cueillies en avril ou en mai
lorsqu’elles viennent de jaillir du sol et qu’elles ont atteint une
hauteur ne dépassant pas six à huit centimètres maximum. Au
moment de la récolte, il est impératif de porter des gants car les
brûlures sur la peau peuvent s’avérer extrêmement désagréables.
Si l’ortie devient trop haute, coupez-la tout simplement et utilisez-
la en tant que paillis végétal. Préparez ensuite votre ortie sous
forme d’épinards à partir des jeunes pousses d’ortie fraîches qui
ne tarderont pas à repousser par la suite.
La présence d’orties dans votre jardin possède d’ailleurs encore
un autre effet bénéfique non négligeable puisqu’elles protègent les
plantes et les buissons à proximité d’une invasion excessive
d’insectes.

L’ARMOISE COMMUNE

SAINTE HILDEGARDE À PROPOS DE L’ARMOISE COMMUNE :


« L’armoise est chaude, son suc est utile, lorsqu’elle est bouillie et
consommée sous forme de purée, elle guérit les intestins malades et
réchauffe l’estomac détraqué. Si quelqu’un mange et boit au point à en
éprouver des douleurs qu’il fasse bouillir l’armoise avec de la viande, avec de
la graisse ou dans une bouillie ou encore dans un autre mets et qu’il la
consomme (l’armoise), elle ôtera et chassera cette pourriture que le malade a
contracté en ingérant les plats et les boissons évoqués plus haut. »

L’armoise commune possède donc une action détoxifiante et


eupeptique sur le système digestif, surtout en cas d’affections de
l’estomac et de l’intestin, mais celle-ci est aussi tout
particulièrement axée sur une meilleure assimilation des graisses.
Grâce à l’emploi de l’armoise commune, « les personnes ont
moins tendance à décharger leur bile », l’irascibilité, le fait « de
sortir de ses gonds » en cas d’accumulation de bile, est amoindrie.
L’armoise commune agit donc aussi bien sur le plan physiologique
que psychologique.
C’est pour cette raison qu’aussi bien les rôtis de canard et d’oie
que les célèbres saucisses à rôtir de Nuremberg et d’ailleurs sont
traditionnellement assaisonnées d’armoise commune dans le but
à la fois d’en améliorer le goût et de les rendre plus digestes.

SAIGNEMENTS DE L’APPAREIL GASTRO-INTESTINAL

SYMPTÔMES
• Gastro-entérite accompagnée de colique
• Fièvre légère
• Les selles ainsi que les matières vomies peuvent
présenter des traces de sang

LE MARRUBE BLANC

SAINTE HILDEGARDE À PROPOS DU MARRUBE BLANC :


« Celui dont les entrailles sont meurtries et malades doit faire bouillir du
marrube blanc avec du vin en y ajoutant suffisamment de miel. Qu’il boive cela
fréquemment à température ambiante et ses intestins seront guéris. »

Hildegarde se réfère aux saignements gastro-intestinaux, c’est-


à-dire aux saignements des muqueuses de l’appareil gastro-
intestinal. Ceux-ci apparaissent fréquemment en cas de prise de
médicaments puissants sur une longue durée, mais également en
cas de maladies chroniques de l’appareil gastro-intestinal, comme
par exemple lors d’une inflammation du côlon. Une prise de tels
médicaments induisant de nombreux effets secondaires est
parfois vitale sur une courte durée, dans ce cas, elle n’entraîne
d’ailleurs généralement pas de saignements. Les personnes
atteintes de maladies chroniques au contraire, obligées de recourir
constamment à ces médicaments, sont fréquemment obligées de
supporter ces effets secondaires indésirables dans la mesure où
ces derniers semblent constituer un moindre mal. En peser le pour
et le contre appartient toujours au médecin traitant. Grâce à ce vin
au marrube blanc, il est cependant possible d’intervenir pour
soulager ces saignements de l’appareil gastro-intestinal.
Buvez deux à trois fois par jour un petit verre de vin au marrube
blanc en tant que mesure d’accompagnement (deux à trois fois
par jour une cuiller à café pour les enfants). Il convient d’absorber
ce vin au marrube blanc « refroidi », c’est-à-dire à température
ambiante. Le marrube blanc contient entre autres des huiles
essentielles et des tanins. Ces derniers provoquent un
resserrement des muqueuses.

VIN AU MARRUBE BLANC

Ingrédients
1 cuiller à café de marrube blanc
0,25 l de vin
Miel

Préparation : Faites bouillir le marrube blanc dans le vin


pendant trois à quatre minutes. Ajoutez du miel selon votre goût,
portez de nouveau à ébullition, puis filtrez.

GASTRITE

SYMPTÔMES
• En cas d’affection bénigne : Aigreurs d’estomac,
lourdeurs d’estomac, perte d’appétit
• En cas d’affection grave : Douleurs épigastriques,
coliques, diarrhée, flatulences, constipation

CURE D’OR

HILDEGARDE À PROPOS DE LA CURE D’OR :


« Que cette personne prenne ensuite un peu de farine à pain, qu’elle la
pétrisse avec un peu d’eau, qu’elle ajoute à cette pâte un peu de poudre d’or
de la quantité de la plus petite pièce et qu’elle la consomme tôt le matin à
jeun. Qu’elle prépare le deuxième jour un petit gâteau à base de cette farine et
de cet or et qu’elle le consomme à jeun également… Cet or restera pendant
deux mois dans son estomac, il ne l’irritera point, ni le rendra ulcéreux, au
contraire, lorsque l’estomac est froid et glaireux (en cas de gastrite), il le
réchauffera et le nettoiera sans danger pour cette personne. »

Vous devriez entreprendre cette cure d’or une fois l’an en cas
de troubles analogues. Souveraine en cas d’affections de
l’estomac de toutes sortes, elle est cependant tout
particulièrement indiquée lors de gastrites ou d’irritations de la
muqueuse stomacale.

INTOXICATION DU TRACTUS GASTRO-INTESTINAL

SYMPTÔMES
• Abattement
• Nausées, vomissements
• Coliques allant jusqu’à la diarrhée

LE SOUCI OU CALENDULA OFFICINALIS

Le souci ou encore calendula, prospérant dans bon nombre de


jardins ménagers, est cependant également planté dans
d’immenses cultures ayant pour objectif son exploitation
pharmaceutique. On récolte ses innombrables fleurs, tantôt jaunes
tantôt d’un orange lumineux, pouvant atteindre un diamètre allant
jusqu’à quatre centimètres.
Cette plante annuelle se ressème toute seule, elle attire
ostensiblement l’œil dans tous les jardins. Il est conseillé de
préparer le vin contre les intoxications du tractus gastro-intestinal
pendant sa floraison allant de mai ou juin à octobre, puis de le
conserver pour le cas échéant.

HILDEGARDE À PROPOS DU CALENDULA :


« Ce calendula possède en lui une grande force viride contre les poisons.
Que celui qui a ingéré un poison, ou à qui il a été administré, fasse bouillir les
fleurs de calendula dans de l’eau, qu’il les pose encore chaudes sur son
estomac après en avoir exprimé l’eau, elles amolliront le poison de façon à
pouvoir être évacué.
Qu’il chauffe ensuite du bon vin, qu’il y ajoute suffisamment de fleurs de
calendula, qu’il réchauffe de nouveau ce vin ; celui qui a ingéré le poison doit
boire ce vin tiède, il dégagera par la suite ce poison à travers son nez ou il le
rejettera de son corps sous forme d’écume. »

Hildegarde désigne ici les intoxications provoquées par des


aliments impropres à la consommation ou encore les poisons qui
agissent lentement, contenus dans certaines baies, fruits ou
encore champignons. Les personnes ayant au contraire ingéré
des poisons violents d’origine végétale doivent
immédiatement être soumis à un traitement clinique
d’urgence.

En homéopathie, le calendula est surtout employé pour les


plaies, nouvelles et anciennes, mais aussi en cas d’ulcères de la
partie inférieure de la jambe et/ou de congestions veineuses ou
lymphatiques au niveau des jambes, aussi bien par voie interne
que par voie externe.

COMPRESSE AU CALENDULA ET VIN AU CALENDULA


Ingrédients
100 g de fleurs de calendula
Un tissu de chanvre
De l’eau
0,5 l de vin

Préparation : Faites bouillir les fleurs de calendula dans de


l’eau, humectez-en le tissu de chanvre puis apposez-le encore
chaud sur la région de l’estomac. Ajoutez aussitôt d’autres fleurs
de calendula dans le vin tiédi, faites réchauffer, puis retirez du feu
juste avant le point d’ébullition.
Filtrez ; puis buvez ce vin encore chaud par petites gorgées. Ce
vin provoque un vomissement, le poison est ainsi expulsé de
manière éruptive de l’estomac. Après cette première intervention
d’urgence, il est cependant indispensable de consulter aussitôt un
médecin.

DOULEURS AU FOIE

SYMPTÔMES
• Perte d’appétit
• Pâleur due à l’anémie
• Nausées, vomissements, perte de poids, sensations de
lourdeur au niveau de l’épigastre, troubles de la
digestion
• Baisse de tonus, manque d’entrain

LA CHÂTAIGNE

HILDEGARDE À PROPOS DE DOULEURS AU FOIE :


« La châtaigne est utile contre toutes les maladies internes de l’homme […]
Celui qui éprouve des douleurs au foie doit écraser ses fruits, les faire
macérer dans du miel, puis les consommer fréquemment avec ce miel et son
foie guérira. »
Hildegarde évoque ici le miel aux châtaignes que vous
trouverez également dans le commerce, il s’agit d’un miel auquel
ont été rajoutés 20 pour cent de farine de châtaignes. En cas de
douleurs au foie et quelle qu’en soit l’origine, il convient de
consommer jusqu’à deux cuillers à soupe de ce miel deux fois par
jour pendant deux mois. En cas de prise régulière, ce miel
supprimera (progressivement) même les affections hépatiques
chroniques, les bilans sanguins se normalisent et les malades se
sentent beaucoup mieux.

Préparer soi-même son miel aux châtaignes :

Afin de préparer vous-même votre miel aux châtaignes,


procurez-vous de la farine de châtaignes ainsi qu’un bon miel d’un
apiculteur. Réchauffez ce miel doucement au bain-marie jusqu’à
30 degrés C maximum, de manière à ce qu’il devienne bien
fluide ; incorporez maintenant à l’aide d’une cuiller autant de farine
de châtaigne que le miel est capable d’en absorber.
Si vous êtes allergique au pollen contenu dans le miel, chauffez-
le au bain-marie jusqu’à atteindre le point d’ébullition, puis enlevez
au fur et à mesure l’écume qui se formera. Écumez de nouveau ce
miel après son refroidissement. Mais en principe, en France le
miel est écumé par l’apiculteur lors du processus de fabrication.

LE FENOUIL

Une fois de plus, Hildegarde nous recommande ce remède


universel qu’est le fenouil. En cas de douleurs au foie et/ou aux
poumons, un vin tiède avec un mélange de fenouil, de réglisse, de
cannelle et d’hysope peut constituer un remède efficace. Si vous
ne les cultivez pas dans votre propre jardin, vous trouverez tous
les ingrédients frais soit sur les marchés soit dans les exploitations
horticoles. Votre herboriste peut aussi vous les préparer sous
forme de poudre. Ils sont également disponibles dans les
magasins spécialisés genre graineterie dans lesquels vous
trouvez également vos épices. Si vous avez des problèmes au
foie, vous devriez en principe être vigilant quant à votre
alimentation : consommez beaucoup de vitamines et de fibres,
mais peu de graisses et d’alcool.

RECETTE DE VIN EN CAS DE DOULEURS AU FOIE

Ingrédients
4 g de réglisse
6 g de cannelle
8 g d’hysope
20 g de graines de fenouil
Miel
1 l de vin

Préparation : Ajoutez la réglisse, la cannelle, l’hysope, le


fenouil et le miel au vin et faites légèrement frémir.

TOUTES LES AUTRES INDICATIONS SONT TRANSMISES PAR


HILDEGARDE ELLE-MÊME :
« Faire bouillir fortement en ajoutant suffisamment de miel dans le vin afin
qu’aucune amertume n’y persiste (il convient donc d’ajouter suffisamment de
miel pour que le goût amer disparaisse). Laisser reposer neuf jours et neuf
nuits, puis filtrer et absorber en cas de douleurs au foie ou aux poumons.
En cas de fortes douleurs au niveau du foie ou des poumons il convient d’en
consommer quotidiennement pendant neuf jours. Le malade doit manger un
peu le matin avant de le consommer, qu’il le boive ensuite, il doit dîner le soir
à satiété puis en prendre ensuite suffisamment avant le coucher […] »

En cas de douleurs modérées au niveau du foie ou aux


poumons, n’en consommez cependant que tous les trois jours,
toujours selon la méthode indiquée ci-dessus.

CONSTIPATION

SYMPTÔMES
• L’intestin est vidé moins d’une fois tous les cinq jours.
• Sensation constante de lourdeur au niveau de l’abdomen
• Les selles sont dures et sèches.
• La défécation est difficile, ne s’effectuant qu’au moyen
d’efforts intenses.

LE PSYLLIUM

Le psyllium est le nom d’une variété de plantain originaire du


bassin méditerranéen ou de l’Inde. L’approche thérapeutique de
Hildegarde emploie les semences de ces variétés de plantain,
caractérisées par leur forte aptitude à gonfler. Les semences
comportant les graines sont ainsi capables d’absorber dix fois
leurs poids en eau, les enveloppes des graines seules retiennent
même jusqu’à quarante fois leur poids. Grâce à leur forte teneur
en mucilages, ces semences gonflent énormément sans pour
autant irriter ni l’estomac ni l’intestin, elles sont donc parfaitement
adaptées dans les cas de troubles analogues. Contrairement aux
graines de lin pourtant largement répandues, le psyllium n’est pas
un prédateur de minéraux.

Le psyllium favorise la défécation

Grâce au psyllium, Hildegarde nous a fait connaître un remède


magnifique. Il est cependant impératif de boire suffisamment de
liquide au moment de l’ingérer, car autrement le psyllium n’est pas
capable de gonfler correctement ni de développer entièrement son
action. Le mieux est de boire de l’eau bouillie, pure ou encore
sous forme de thé ou de tisane. Dans le cas présent et dans la
mesure du possible, il vaut mieux éviter de consommer de l’eau
minérale, qu’elle soit pétillante ou non.

Combien de liquide par jour ?

La quantité de liquide à absorber par jour s’évalue en fonction


de votre poids corporel, la moyenne étant d’environ 35 grammes
de liquide par kilogramme. En cas de forte transpiration, il vous
faudra une quantité proportionnellement plus importante. Le
liquide contenu dans l’alimentation y contribue déjà à la hauteur
d’environ 0.75 litre par jour car même un morceau de pain sec
contient de l’eau. Selon les urologues, l’équilibre hydrique corporel
n’est atteint que lorsqu’une personne évacue deux litres d’urine
par jour.

Posologie du psyllium

Si nécessaire, prenez votre psyllium deux à trois fois par jour à


raison d’une cuiller à café, toujours avec un grand verre de tisane
ou d’eau bouillie. Ce faisant, il convient d’avaler le psyllium aussi
rapidement que possible car autrement il reste collé partout dans
la bouche. Alternativement, vous pouvez également mettre le
psyllium un peu à tremper auparavant, puis l’ingérer aussitôt sous
cette forme.
Vous pouvez aussi absorber le psyllium mélangé dans un yaourt
ou encore en saupoudrer votre potage à l’épeautre peu avant de
le consommer. Aucune limite n’est ici imposée à votre imagination.
Essayez vous-même !

La dimension psychologique de la constipation

La plupart des patients souffrant de constipation sont atteints de


troubles psychiques, mais ne veulent généralement pas se
l’avouer à eux-mêmes. Ils sont intérieurement contractés, tendus
et ils ont du mal à « lâcher », à « abandonner », même le contenu
de leur intestin. Il convient de respecter cette vieille sagesse
médicale « qui purge bien, guérit bien », car la santé du corps
dans son ensemble dépend en grande partie d’une bonne
évacuation à travers l’intestin. Il faut bien dire qu’en plus de son
aspect purement physique, cette élimination possède également
une composante psychologique puisque la libération des
crispations de l’âme commence par celle des intestins. C’est ainsi
que tout traitement de la constipation constitue déjà en soi une
petite psychothérapie, le psyllium possède donc ici une fonction
importante de stimulateur.

PEAU

ZONA

SYMPTÔMES
• Dans un premier temps, apparition de démangeaisons
ainsi que de rougeurs sur la peau
• Petites vésicules, puis plaies plus importantes,
accompagnées de douleurs croissantes

LE GALANGA

Durant la phase initiale d’un zona, il convient de dissoudre du


galanga dans de l’eau, de consommer cette eau de galanga ainsi
que d’en humecter des compresses avec lesquelles vous
couvrirez ces petites vésicules. En cas d’intervention rapide, vous
pouvez ainsi guérir le zona en l’espace de dix jours seulement.
Cette méthode ne fonctionne cependant qu’avant le
desséchement des vésicules du zona. Dans un stade plus avancé,
il convient de recourir à des remèdes homéopathiques,
accompagnés d’une hirudothérapie (à base de sangsues) et
d’emplâtres de cantharides, ainsi qu’à la vitamine B12 qui, dans
ce cas, est soit utilisée par voie orale soit injectée dans les racines
nerveuses dont émane le zona.

CROÛTES DE LAIT CHEZ LE NOURRISSON

SYMPTÔMES
• Apparition de modifications de la peau sous forme de
plaques croûteuses grasses sur le cuir chevelu du
nourrisson
• Se manifeste la plupart du temps pendant les premières
semaines de la vie

LE SERPOLET

Une vieille tradition populaire très utile s’est maintenue dans la


région de la forêt de Franconie en Allemagne : il est d’usage de
faire boire une infusion de serpolet aux bébés atteints de croûtes
de lait, de plus, du serpolet est également ajouté dans tous les
plats consommés par la mère. Par ailleurs, les nourrissons sont
baignés quotidiennement dans une décoction à base de serpolet
ajoutée à l’eau du bain, ils sont en outre frictionnés avec une
pommade à base de serpolet fraîchement écrasé et mélangé à du
beurre de chèvre. Les croûtes de lait et autres maladies de peau
guérissent ainsi totalement chez les enfants soignés de cette
façon.

PELLICULES

SYMPTÔMES
• Deux à trois jours après le shampooing, les cheveux
deviennent ternes et gras.
• Des pellicules grasses tombent au moment de peigner ou
de brosser les cheveux.

LE SOUCI OU CALENDULA OFFICINALIS

Le souci appartient à la famille des astéracées. Il est employé


dans l’homéopathie en tant que remède anti-inflammatoire et
cicatrisant.

HILDEGARDE À PROPOS DU SOUCI :


« Qu’une personne dont la tête se couvre volontiers de pellicules prenne du
lard, en ôte la couenne ainsi que les parties molles et écrase le reste dans un
mortier avec du calendula. Qu’elle s’en frictionne fréquemment la tête, les
pellicules tomberont et sa tête sera belle. »

Dans l’approche thérapeutique de Hildegarde, le calendula est


avant tout employé dans les cas d’intoxications du système
gastro-intestinal ; lorsqu’il est incorporé dans une pommade, il est
cependant également efficace contre certaines affections de la
peau.
Il est préférable de cueillir vos calendula très tôt le matin
pendant la phase lunaire précédant immédiatement la pleine lune.
Appliquez ensuite fréquemment votre pommade sur les zones
atteintes de votre peau.

POMMADE AU CALENDULA

Ingrédients
Fleurs de calendula
Un morceau gras de poitrine de porc crue

Préparation : Ôtez la couenne extérieure ainsi que toute la


viande de votre morceau gras de poitrine de porc crue. À l’aide
d’un mixeur, hachez ensuite la graisse pure ainsi obtenue, puis
ajoutez les fleurs de calendula, continuez ensuite de mixer ce
mélange jusqu’à l’obtention d’une masse homogène. N’en
préparez qu’une petite quantité à la fois et veillez à utiliser votre
pommade le plus rapidement possible, car vous ne pourrez pas la
garder très longtemps sans conservateur.

PLAIES

PLAIES OUVERTES

SYMPTÔMES
• Coupures : Entailles profondes, béantes dans la peau
• Écorchures : Légères éraflures de l’épiderme
• Ulcères de la peau : Inflammations rouges de l’épiderme
accompagnées de démangeaisons

LE COING

Compresse en cas de plaies guérissant difficilement

En cas d’ulcères purulents guérissant difficilement, il convient


d’appliquer des coings, soit bouillis, soit rôtis, encore légèrement
tièdes sur les plaies ouvertes, de préférence accompagnés
également d’herbes médicinales comme l’achillée, qui constitue
l’herbe des plaies par excellence. De cette façon, les plaies seront
encore mieux nettoyées et pourront donc guérir beaucoup plus
rapidement.

L’ACHILLÉE

L’achillée est une des herbes médicinales les plus répandues au


monde et, avec l’ortie, également une des plus connues. Elle peut
atteindre une hauteur allant jusqu’à soixante centimètres, ses
capitules forment des corymbes au sommet aplati. Elle peut
prospérer jusqu’à une altitude de 2 500 mètres.
L’achillée est donc l’herbe à plaies par excellence. Elle contient
une huile essentielle comportant une grande quantité de
chamazulène, une huile de couleur bleu violacé, également
contenue dans les fleurs de camomille. Elle possède des effets
anti-inflammatoires, calmants pour les muqueuses et cicatrisants
pour les plaies.
Le nom vernaculaire allemand de la plante, « gerbe des
brebis », vient du fait que les brebis ou les chèvres malades ont
une prédilection pour l’achillée lorsqu’elles sont atteintes
d’inflammations ou de blessures internes ou externes.
HILDEGARDE À PROPOS DES BLESSURES EXTERNES :
« Celui qui a été blessé par un coup doit laver sa blessure avec du vin, puis
attacher l’achillée, encore chaude, légèrement bouillie dans de l’eau, par-
dessus le tissu couvrant la plaie. C’est ainsi qu’elle absorbera la pourriture
ainsi que la suppuration de la plaie et la guérira. Procédez de la sorte aussi
longtemps que nécessaire. Une fois que la plaie a commencé à se resserrer
et à guérir, il convient d’appliquer l’achillée directement sur la plaie, celle-ci en
sera d’autant plus sainement et totalement guérie. »

Compresse d’achillée

La plaie fraîche sera d’abord nettoyée avec du vin, cela n’avait


rien d’étonnant dans l’approche thérapeutique de ce temps, c’est
d’ailleurs une pratique existant encore de nos jours. Il convient
ensuite de panser la plaie avec un linge stérile. L’achillée
légèrement bouillie dans de l’eau sera appliquée en tant que
compresse encore tiède sur ce pansement, puis fixée à l’aide d’un
bandage. Une fois la plaie refermée, il sera possible d’appliquer
les compresses tièdes d’achillée directement sur la blessure afin
d’en favoriser la cicatrisation. Pour cet usage, l’herbe fraîche
convient aussi bien que la plante séchée.

Élément de base de la pharmacie familiale

Tout un chacun se devrait de récolter de l’achillée afin de


pouvoir en disposer constamment dans sa pharmacie familiale.
Dans la mesure où elle peut être cueillie entre mai et
septembre/octobre, il est aisé de se constituer une petite réserve.
Il convient de la récolter de préférence dans la phase lunaire juste
avant ou directement pendant la nouvelle lune au cours d’une
journée chaude et ensoleillée autour de midi.
L’herbe sèche assez rapidement dans un endroit ombragé et
bien aéré. Si vous désirez réduire l’achillée en poudre, le mieux
sera de ne récolter que ses feuilles fines et allongées. Elles
possèdent la propriété de sécher très vite, il est donc aisé d’en
obtenir une très fine poudre rien qu’en les frottant entre les doigts,
ce qui en facilite grandement l’utilisation.
Conservation des herbes séchées :

Introduisez les herbes dans un récipient de porcelaine fermant


de manière hermétique, puis stockez ce dernier dans une pièce
sèche et fraîche à l’abri de la lumière.

SYSTÈME CARDIO-VASCULAIRE

ANGINE DE POITRINE

SYMPTÔMES
• Sensation de constriction au niveau de la poitrine et de la
gorge
• Douleur lancinante, irradiant jusque dans le bras gauche
• Sensation d’angoisse

LE GALANGA

Comprimés de galanga

Dans l’approche thérapeutique de Hildegarde, la poudre de


galanga, présentée sous forme de comprimés, est employée en
tant que remède possédant une action extrêmement rapide dans
tous les cas d’états de vertiges, de faiblesses ou de douleurs liés
à des problèmes de cœur, mais avant tout lors d’affections
cardiaques constrictives telles l’angine de poitrine.

Il est susceptible de remplacer partiellement


les préparations à base de trinitrine
En prenant de manière régulière du galanga sous forme de
comprimés, vous aurez peut-être besoin de moins de préparations
à base de trinitrine, voire vous pourrez totalement vous en passer,
vous éviterez de cette manière également les céphalées liées à la
prise de tels produits. Mais c’est avant tout dans la médecine
d’urgence que les comprimés de galanga donnent également
d’excellents résultats.

LE FENOUIL

Mélange de poudres d’herbes à base de fenouil


nommé Sivesan

La poudre Sivesan, un des remèdes universels de Hildegarde


de Bingen à base de fenouil, peut également être employé en tant
que remède efficace et permanent dans les cas d’angine de
poitrine. Vous trouverez cette poudre prête à l’emploi chez les
distributeurs spécialisés, mais vous pouvez également la préparer
vous-même. Pour son élaboration, reportez-vous à la page 41.

DIABÈTE

SYMPTÔMES
• Important taux de glycémie pouvant entraîner la présence
de sucre dans les urines
• Sensation de soif accentuée
• Défenses immunitaires affaiblies

L’ÉPEAUTRE

L’épeautre contient différentes formes de glucides qui sont


libérées lentement et de manière continuelle dans le sang. Il en
résulte une utilisation lente et constante de l’insuline corporelle ce
qui représente un avantage primordial pour les diabétiques.
Absorbez un condensé d’épeautre dès votre petit déjeuner
grâce à la recette du habermus, c’est-à-dire à l’aide de cette
bouillie d’épeautre.

HABERMUS OU BOUILLIE D’ÉPEAUTRE

Ingrédients
Une tasse de flocons d’épeautre ou d’épeautre grossièrement moulu
Deux à trois tasses d’eau
Des fruits au choix, de la cannelle
Une cuiller à café de miel
Des amandes hachées
Galanga, Pyrèthre d’Afrique
Jus de citron

Préparation : Portez les flocons ou la semoule d’épeautre à


ébullition dans l’eau. Ajoutez-y le miel ainsi que les épices et
laissez encore gonfler quelques minutes. Mélangez-y les fruits,
émincés si nécessaire, puis, pour finir, saupoudrez d’amandes
hachées.

Un dosage moindre d’insuline peut éventuellement


être envisageable

Les diabétiques peuvent ainsi être susceptibles de revoir leurs


doses d’insuline et de médicaments lentement à la baisse, bien
évidemment toujours impérativement sous contrôle de leur
médecin traitant ; de cette manière, ils seront exposés à de moins
fortes variations du taux de glycémie ce qui a des répercussions
positives sur les vaisseaux. C’est ainsi que l’épeautre possède
une action stabilisatrice du système cardio-vasculaire. Aussi bien
en cas d’hypertension que d’hypotension, il est salutaire de
modifier vos habitudes alimentaires en faveur de l’épeautre.
LA CANNELLE

La cannelle véritable est obtenue par séchage de l’écorce du


cannelier de Ceylan (cinnamomum verum), prospérant à l’état
sauvage surtout au Sri Lanka ; mais il est également cultivé de
nos jours dans d’autres régions du monde au climat et au sol
particulièrement adaptés, par exemple à Java, au Brésil, en
Jamaïque ou encore en Martinique. Les parties de l’écorce sont
d’abord récoltées sur les pousses de l’arbre, puis séchées, elles
arrivent ensuite dans le commerce sous la forme de bâtons de
cannelle.

Efficacité incontestée de la cannelle

C’est à cause de son goût intense que la cannelle a été quelque


peu reléguée au second plan, bien que son efficacité soit
incontestée et que les effets secondaires indésirables, tels les
irritations de la peau ou des muqueuses, ne surviennent qu’en cas
d’emploi de son huile essentielle, sous forme concentrée. Dès
l’arrêt de l’administration de ce produit, ces désagréments
s’atténuent cependant immédiatement.
En cas de surdosage par voie orale, une fréquence respiratoire
et cardiaque accélérée, une salivation accrue ainsi qu’une légère
augmentation de la température corporelle peuvent survenir.
Cependant, son goût naturel très intense s’oppose tout
naturellement à une surconsommation éventuelle. La cannelle fait
partie des remèdes les plus importants de Hildegarde, bien
souvent combinée à d’autres ingrédients.

Soutien en cas de diabète

L’expérience a démontré une baisse significative du taux de


glycémie chez les diabétiques assaisonnant leurs différents plats
d’une petite cuiller à café de cannelle en poudre chaque jour,
consommant donc cette épice de manière étalée, mais aussi sur
une durée assez longue.
Le Mexique, pays présentant la consommation par habitant la
plus élevée de cannelle au monde, constitue dans ce cas
également un excellent exemple. Cette consommation élevée est
également visible dans la vie quotidienne ; si vous commandez
par exemple une coupe glacée au Mexique, celle-ci est servie
agrémentée d’un bâton de cannelle en lieu et place de l’habituelle
gaufre comme nous en avons l’habitude chez nous. Ce n’est
certainement pas par hasard que les Mexicains sont, en règle
générale, moins sujets au diabète que nous.

Bon à savoir

Son écorce contient entre 1 et 1,4 pour cent d’huile essentielle


de cannelle, responsable de son parfum, de son goût ainsi que de
ses propriétés.
Les composants principaux de cette huile essentielle sont
l’aldéhyde cinnamique ainsi que l’eugénol. L’huile essentielle de
cannelle possède des propriétés antibactériennes et localement
légèrement anesthésiantes, de plus, elle est efficace contre les
mycoses cutanées.

VIN AU PERSIL DE HILDEGARDE POUR LE CŒUR

Le vin au persil de Hildegarde pour le cœur, souverain contre un


certain nombre d’affections cardio-vasculaires, devrait être
consommé à raison de deux à trois petits verres (20 ml) quotidiens
(page 34 sqq.). Si vous êtes sujet à l’hypoglycémie, vous devriez
absolument consommer votre vin au persil de Hildegarde pour le
cœur dans la matinée, autour de dix heures, ainsi que dans
l’après-midi vers seize heures ! De cette manière, vous pouvez
prévenir voire totalement empêcher les céphalées qui s’installent
fréquemment entre dix heures du matin et midi suite à une baisse
trop significative du taux de glycémie, sans pour autant être obligé
de recourir à d’autres médicaments.

Également adapté pour les enfants et les alcooliques


sevrés

Si votre enfant souffre de diabète ou bien s’il est malade et qu’il


est pour cette raison sujet à une baisse de tension, vous pouvez
malgré tout lui administrer sans problème ce vin au persil de
Hildegarde pour le cœur. Afin d’en abaisser le degré d’alcool,
faites-le bouillir de nouveau pendant deux à trois minutes dans
une casserole à découvert. De cette manière, l’alcool restant
s’évaporera sans pour autant diminuer l’action de ce vin.

ÉTATS D’ÉPUISEMENT

SYMPTÔMES
• Abattement, apathie
• Parfois fatigue encore plus prononcée que la veille au soir
• Incapacité partielle de travailler
• Épuisement rapide suite à des efforts même minimes

LE SERPOLET

HILDEGARDE À PROPOS DU SERPOLET :


« Lorsque le cerveau est malade et comme vide, il convient de réduire du
serpolet en poudre, de mélanger cette poudre avec de la farine et de l’eau,
d’en confectionner des petits gâteaux et d’en consommer fréquemment, le
cerveau s’en trouvera en meilleur état. »

Les inconditionnels de Hildegarde connaissent bien ces petits


gâteaux au serpolet, ce sont en fait des petits gâteaux tout à fait
normaux additionnés à volonté de poudre de serpolet. Lorsque
vous rentrez lessivé et abattu de votre travail, vous pouvez
rapidement recharger vos batteries à vide grâce à quelques petits
gâteaux au serpolet ainsi qu’à un petit verre de vin au persil de
Hildegarde pour le cœur.

PETITS GÂTEAUX AU SERPOLET

Ingrédients
600 g de farine d’épeautre
50 g de sucre de canne
180 g de beurre
100 g d’amandes douces moulues
1 œuf entier plus 2 jaunes d’œuf
10 g de poudre de serpolet
une demi-cuiller à café de sel
Un peu d’eau
(éventuellement un peu de poudre à lever)

Préparation : Préparez une pâte souple à partir de tous les


ingrédients, pétrissez-la, puis aplatissez-la à l’aide d’un rouleau à
pâtisserie jusqu’à obtenir une épaisseur de cinq millimètres ; à
l’aide d’un emporte-pièce, découpez-en des petits gâteaux de la
forme désirée. Faites-les ensuite cuire au four pendant environ
vingt à vingt-cinq minutes à température moyenne.

LE GALANGA

Dans tous les cas d’états d’épuisement, ce remède universel


qu’est le galanga produit également des effets positifs, mais, en
l’occurrence, il vaut mieux recourir au miel au galanga. Vous
pouvez acquérir ce dernier auprès des distributeurs spécialisés,
mais vous pouvez également le réaliser très facilement vous-
même en incorporant intimement la quantité souhaitée de poudre
d’épices de galanga dans du miel liquide que vous chaufferez
éventuellement un peu au bain marie jusqu’à une température
maximale ne dépassant pas trente degrés. En cas de besoin,
consommez une à trois fois par jour trois ou quatre pointes de
couteau de ce miel au galanga avec du pain. Ce remède est non
seulement souverain contre les états d’épuisement graves, mais il
est également efficace dans tous les cas de problèmes de
circulation sanguine ou encore de crampes de toute sorte.

L’ABSINTHE

L’absinthe est qualifiée par Hildegarde d’une des « ressources


maîtresses les plus importantes contre toutes sortes
d’épuisements », c’est pour cette raison qu’elle joue un si grand
rôle dans son approche thérapeutique. L’absinthe destinée à la
transformation ne doit être récoltée qu’en avril ou en mai dans la
mesure du possible car c’est à cette période qu’elle contient le
plus de principes actifs. Si vous avez besoin de son herbe afin de
la faire sécher pour une infusion, il convient de toujours la cueillir
pendant la phase lunaire juste avant la nouvelle lune, de
préférence lors d’une journée sèche et ensoleillée autour de midi,
à un moment où la plante n’est plus couverte de rosée.
Si toutefois vous devez la récolter plus tard dans l’année, veillez
cependant absolument à ce que sa floraison ne soit pas encore
terminée. Les différentes parties de la plante seront ensuite
séchées à l’ombre, puis transformées. Mais il est également
possible de ne cueillir qu’une très petite quantité de plante fraîche
dans votre jardin à chaque fois que vous désirez préparer une
infusion.
Dans un certain nombre de régions, il est de coutume
d’améliorer la sauce du rôti à l’aide d’un peu d’absinthe. Elle en
bonifie le goût tout en stimulant la sécrétion de la bile, tout comme
la digestion.

INFUSION À L’ABSINTHE

Ingrédients
De l’herbe d’absinthe séchée
De l’eau bouillante
Préparation : Pour une tasse d’infusion, n’employez pas plus
d’herbe d’absinthe séchée que la quantité que vous pouvez saisir
entre votre pouce et votre index. Introduisez cette petite quantité
dans une boule à thé, versez-y l’eau bouillante, remuez votre
boule à thé pendant encore quelques secondes dans cette eau,
puis retirez-la immédiatement.
Cette infusion doit n’avoir qu’une couleur très légèrement
sombre et ne pas non plus posséder un goût amer de bile (ce goût
est susceptible de provoquer des nausées), mais plutôt une
saveur rappelant une bière fortement houblonnée ; dans ce cas,
elle est très digeste. Il est naturellement également possible de ne
cueillir que quelques feuilles fraîches d’absinthe directement sur
votre buisson.

Attention !

Il convient de n’employer l’absinthe par voie interne que très


modérément, car c’est uniquement de cette manière qu’elle est
susceptible de déployer ses forces curatives. Un excès d’absinthe
peut avoir des effets secondaires nocifs provoquant des
intoxications accompagnées de vertiges, de céphalées, de
tremblements ainsi que de crampes musculaires pouvant aller
jusqu’à entraîner une perte de conscience dans certains cas
extrêmes.

« Buveurs d’absinthe »

Le buveur d’absinthe représente un exemple à titre


d’avertissement. L’absinthe est un alcool à base d’absinthe qui est
surtout très prisé dans le sud de la France. Celui qui consomme
cet alcool pendant des années et dans des quantités trop
importantes doit craindre les symptômes et les effets secondaires
cités plus haut. Consommé avec beaucoup de modération et
seulement de temps à autre, il possède cependant une action
digestive. Il est malgré tout conseillé de veiller à consommer un
alcool de bonne qualité car les produits bon marché largement
répandus sont susceptibles d’avoir des actions néfastes sur la
santé !

INSUFFISANCE CARDIAQUE

SYMPTÔMES
• Respiration accélérée allant jusqu’à la détresse
respiratoire au moment d’un effort physique, même
modeste
• Lèvres bleuâtres
• Pieds et chevilles légèrement gonflés le soir, parfois
même encore le matin

LA CHÂTAIGNE

La châtaigne, si polyvalente, peut également être employée en


cas de douleurs cardiaques ou encore de cardite. Dans ce cas
précis, il convient cependant de la consommer crue. Les
châtaignes mûres, tombées de l’arbre seront tout simplement
pelées puis mastiquées avec délectation. Par ailleurs, il est
également possible de consommer de temps à autre tout
simplement une cuiller à café de farine de châtaignes (disponible
chez les distributeurs spécialisés). Une bonne insalivation est
cependant primordiale lorsque vous mâchez ces produits.

VIN AU PERSIL DE HILDEGARDE POUR LE CŒUR

HILDEGARDE À PROPOS DU VIN AU PERSIL POUR LE CŒUR :


« Que tout malade éprouvant des douleurs au cœur, dans la rate ou dans le
flanc fasse bouillir du persil dans du vin, y ajoute un peu de vinaigre et
suffisamment de miel, qu’il passe ensuite le tout à travers un linge, qu’il en
boive fréquemment et il guérira. »
Grâce à son important éventail d’applications, le vin au persil de
Hildegarde pour le cœur est également parfaitement adapté en
tant que thérapie de base dans les cas de faiblesses cardiaques
de toutes sortes. Si vous êtes sujet à des affections cardiaques, il
est conseillé de consommer, à l’appui de votre traitement, deux à
trois fois par jour un petit verre de vin au persil de Hildegarde pour
le cœur, légèrement tiédi. Vous pouvez procéder ainsi de manière
régulière sans hésitation aucune, même sur une période
prolongée.
En cas de faiblesse du cœur, vous pouvez également profiter
d’autres remèdes universels de Hildegarde. En plus de la
châtaigne et du vin au persil de Hildegarde pour le cœur, les
comprimés au galanga (page 27 sqq.) ainsi que le mélange de
poudres Sivesan, à base de fenouil (page 41 sqq.), ont également
fait leurs preuves.

HYPERTENSION

SYMPTÔMES
• On parle de tension élevée lorsque le tensiomètre
affiche une valeur supérieure à 160 mmHg (millimètres
de mercure) de pression systolique et de 95 mmHg de
pression diastolique lors de trois ou davantage de visites
chez le médecin à des époques différentes
• Il est très rare que l’hypertension se manifeste
précocement par des problèmes tels des vertiges, des
troubles du sommeil, des détresses respiratoires ou des
baisses de la performance ; la plupart du temps, les
lésions irréparables au niveau du cœur, des reins, du
cerveau ou des yeux sont d’ores et déjà installées au
moment où ces conséquences d’une hypertension
implantée depuis des dizaines d’années deviennent
réellement tangibles.

LA NOIX DE MUSCADE
La noix de muscade est le fruit du muscadier pouvant atteindre
une hauteur de dix à vingt mètres. Originaire d’Asie tropicale, il est
cependant aujourd’hui également cultivé dans les régions
tropicales d’Amérique du Sud. Ce sont les fruits charnus en forme
de baie qui contiennent la graine de la noix de muscade, si
aromatique et épicée.

HILDEGARDE À PROPOS DE LA NOIX DE MUSCADE :


« Celui qui est atteint de paralysie du cerveau doit pulvériser de la noix de
muscade ainsi que le double de galanga, puis écraser de la racine de glaïeul
et de plantain à poids égal en y ajoutant du sel. Qu’il prépare de tout cela un
petit potage qu’il consomme ensuite tranquillement. Qu’il continue ainsi une ou
deux fois par jour jusqu’à sa guérison. »

Épice de cuisine à la fois goûteuse et bénéfique pour


la santé

Avec la noix de muscade, il en va comme avec beaucoup


d’autres substances : de petites quantités sont très utiles, de
grandes quantités constituent un poison, citons à ce propos le
célèbre médecin Paracelse : « Tout est poison, la dose seule fait
que quelque chose ne soit pas du poison ! »
Employez donc la noix de muscade avec parcimonie. Bien
dosée, elle constitue une épice extrêmement goûteuse et
profitable pour la santé, capable d’enrichir les mets les plus divers.
Elle devrait faire partie de l’équipement de base de toute
gastronomie inspirée de l’approche thérapeutique de Hildegarde.

POTAGE À LA NOIX DE MUSCADE

De nos jours, nous identifierions cette « paralysie du cerveau »,


décrite par Hildegarde, comme un trouble massif de l’irrigation
sanguine du cerveau tel celui apparaissant par exemple lors d’un
accident vasculaire cérébral. Si vous souffrez donc
d’hypertension, qui ne représente en quelque sorte qu’un stade
précoce de l’accident vasculaire cérébral (AVC), accompagnée
des paralysies correspondantes, une consommation régulière de
potage à la noix de muscade est recommandée en tant que
mesure préventive. Il possède en plus l’avantage d’être facile et
rapide à préparer. Votre herboriste se fera un plaisir de composer
pour vous le mélange de poudres nécessaire à son élaboration.

POTAGE À LA NOIX DE MUSCADE

Ingrédients
Pour le mélange des poudres
20 g de poudre de noix de muscade
30 g de poudre de galanga
10 g de poudre de racine d’iris
10 g de poudre de racine de plantain lancéolé
10 g de sel

Pour le potage
Une cuiller à soupe de beurre
Un oignon
60 g de semoule d’épeautre
Un litre de bouillon de volaille

Préparation : Émincez finement l’oignon, faites-le dorer dans le


beurre, ajoutez la semoule. Déglacez avec le bouillon, puis
assaisonnez avec le mélange d’épices. Portez le potage à
ébullition, laissez ensuite gonfler.
Consommez ce potage avec une certaine régularité pendant
une période assez longue. Vous pouvez ajuster les proportions de
muscade, de galanga ainsi que de sel en fonction de votre goût.
Le mélange que vous préférez agira également de manière plus
efficace dans votre corps pour soigner votre maladie.

Trouvez votre mélange tout à fait personnel :

Préparez-vous le matin et/ou le soir une soupe légère à base de


semoule d’épeautre et assaisonnez-la selon votre goût à l’aide de
ce mélange de poudres d’épices. Dans la mesure où la semoule
d’épeautre est également bonne pour les reins et que beaucoup
de personnes sujettes à l’hypertension présentent également une
faiblesse rénale, la semoule est préférable à la farine. Si vous
avez au contraire une tendance à la diarrhée, il vaut mieux
préparer votre soupe à la farine d’épeautre, qui favorise plutôt une
légère constipation.

LA RUE OFFICINALE OU RUTA GRAVEOLENS

La rue officinale qui appartient à la famille des rutacées est


originaire du bassin méditerranéen, elle aurait été apportée par les
Romains en Allemagne. Selon d’autres sources encore, elle
n’aurait été introduite que plus tardivement par les moines
bénédictins, ayant pour habitude de la cultiver dans leurs jardins
de simples. Autrefois, la rue était plantée dans les vignobles après
chaque dixième pied de vigne afin d’éloigner les insectes dans la
mesure où elle répand une odeur fétide faisant fuir ces derniers,
d’où son nom allemand Weinraute, rue des vignobles. Elle peut
atteindre une hauteur allant jusqu’à quatre-vingts centimètres ; ce
sont ses feuilles qui sont utilisées à des fins thérapeutiques et non
pas ses petites fleurs d’un jaune verdâtre, ni ses fruits en forme de
capsule. Il convient soit d’utiliser les feuilles fraîchement cueillies
soit de récolter ces dernières juste avant la floraison dans le but
de les faire sécher.

Sa substance active, la rutine, possède un effet


hypotenseur

La rue officinale contient de la rutine, des coumarines, des


alcaloïdes ainsi que de l’huile essentielle, riche en méthyl-nonyl-
cétone. La rue est aussi bien employée en homéopathie que dans
la médecine traditionnelle, avant tout dans les cas de spasmes du
système digestif. À cause de son action hormonale, la rue
officinale ne doit pas être utilisée au moment de la grossesse. La
médecine officielle moderne a également redécouvert la rue
officinale : sa substance active qu’est la rutine renforce les os et
les dents, elle possède également un effet hypotenseur sous la
forme du baume décrit plus loin.

La rue officinale possède des effets :

• Hypotenseurs
• Désodorisants
• Antispasmodiques
• Fortifiants
• Régulateurs hormonaux
À cause de son goût extrêmement amer, la rue exerce un effet
tonifiant sur l’organisme.

Baume à la rue officinale

Hildegarde qualifie ce baume à la rue officinale également de


baume pour les reins. Il n’est que très exceptionnellement possible
de le préparer soi-même étant donné la difficulté de se procurer
de la graisse d’ours, vous pouvez cependant l’obtenir auprès des
distributeurs spécialisés en produits de Hildegarde.
En ajoutant un peu d’huile de rose, non seulement son action,
mais aussi son odeur seront largement améliorés. Ce baume
trouve son application lors d’affections rénales de toutes sortes,
ainsi qu’en cas d’hypertension. Il ne développe cependant la
totalité de ses propriétés que sous réserve que le corps soit
pourvu de suffisamment de liquide pour bien fonctionner, c’est-à-
dire que vous buvez assez d’eau bouillie.

Utilisation sur une durée assez longue


Il est conseillé d’appliquer ce baume à la rue officinale pendant
une assez longue période sur la région des reins, au moins
pendant quatre à six semaines, en cas d’hypertension encore
quelques semaines supplémentaires. Dans les cas de douleurs
aiguës, frictionnez-vous au moins une fois par jour, si possible à
proximité d’un foyer ouvert, en cas d’hypertension, contentez-vous
de deux applications par semaine.
À défaut de cheminée ouverte chez vous, vous pouvez
également utiliser une simple lampe à infrarouge à la place. Dans
un premier temps, vous y exposerez la région des reins pendant
quelques minutes, vous appliquerez ensuite la pommade, toujours
sous la lampe, puis vous y exposerez la région traitée encore de
nouveau pendant quelques minutes. Si vous continuez
l’application pendant plusieurs mois, l’impact antalgique et
hypotenseur sera énorme.

Douleurs rénales et lombaires

La cause des douleurs rénales et lombaires évoquée par sainte


Hildegarde est intéressante à relever ; pour elle, il s’agit bel et bien
d’une maladie de l’estomac. Dans la mesure où beaucoup de
personnes atteintes d’hypertension ravalent toutes les contrariétés
et que celles-ci « prennent tôt ou tard aux tripes », il n’est ni
étonnant, ni rare de trouver ici les causes réelles d’une
hypertension. Dans ce cadre, l’action double de la rue officinale, à
la fois antispasmodique du système digestif et hypotenseur,
constitue une véritable bénédiction.

TROUBLES CARDIO-VASCULAIRES

SYMPTÔMES
• Vertiges accompagnés d’une tendance à l’insuffisance
circulatoire aiguë
• Mains et pieds froids
• Baisse générale de la performance
• Tension instable, troubles cardiaques
• Voile noir devant les yeux, partiellement accompagné de
céphalées

LE FENOUIL

Le fenouil, écrit Hildegarde, procure « une chaleur agréable ».


Lorsque le corps est agréablement réchauffé, la circulation
sanguine se régule. Le fenouil est donc bon pour les personnes
qui ont toujours froid, il s’agit fréquemment de personnes d’un
certain âge, mais aussi de jeunes filles ou de femmes présentant
une légère hyperthyroïdie accompagnée d’une hypotension. Dans
le cas de malades atteints d’hypertension, la consommation de
fenouil produit une action antispasmodique sur les vaisseaux,
provoquant bien souvent une « tiédeur agréable » dans les
régions corporelles dans lesquelles régnait auparavant une
chaleur désagréable. Habituez-vous donc à boire régulièrement
une infusion de fenouil mais préparez également fréquemment
quelques plats à base de fenouil.

FENOUIL EN SAUCE AU VIN ROUGE

Ingrédients
Quatre petits bulbes de fenouil
0,25 l de vin rouge, sel
Noix de muscade râpée
30 g de beurre
30 g de farine d’épeautre
Jus de citron

Préparation : Coupez le fenouil épluché en tranches. Faites


chauffer le vin avec le jus de citron et ajoutez-y les tranches de
fenouil. Assaisonnez et faites cuire pendant environ un quart
d’heure. Préparez un beurre manié, c’est-à-dire incorporez la faine
en une seule fois dans le beurre en mélangeant bien, puis ajoutez-
le dans la sauce au vin que vous ferez encore frémir pendant
quelques minutes. Vous trouverez d’autres recettes au fenouil à
partir de la page 38.

VIN AU PERSIL DE HILDEGARDE POUR LE CŒUR

Dans l’approche thérapeutique de Hildegarde, le vin au persil de


Hildegarde pour le cœur (page 34 sqq.) est considéré comme le
remède par excellence contre les troubles cardio-vasculaires. Car,
selon Hildegarde, ce vin guérit et réjouit l’homme grâce à sa
chaleur saine ainsi qu’à sa grande force.

Ne le consommez jamais froid

Prenez-en deux à trois fois par jour l’équivalent d’une cuiller à


soupe ou d’un petit verre à liqueur, mais vous pouvez aussi en
consommer plus fréquemment si vous en ressentez le besoin. Ce
vin au persil de Hildegarde pour le cœur peut sans problème être
employé pendant une période assez longue, voire de manière
régulière. Il faut cependant veiller à ne jamais le consommer
glacé, comme c’est d’ailleurs le cas de tous les vins médicinaux. Il
convient de le garder toujours en bouche et de l’y tiédir, son action
n’en sera que renforcée. Ses substances actives spécifiques
seront ainsi directement absorbées par les muqueuses de la
bouche et pourront développer leur action de manière d’autant
plus efficace et rapide. S’il sort du réfrigérateur, il est également
possible de réchauffer le vin au persil de Hildegarde pour le cœur
en versant la quantité désirée dans un verre et en complétant
celui-ci d’eau chaude.
SYSTÈME NERVEUX ET CÉRÉBRAL

TROUBLES DE LA CONCENTRATION

SYMPTÔMES
• Pensées bondissant d’un sujet à un autre
• Perte de mémoire, difficultés d’apprentissage, trous de
mémoire momentanés
Les causes des troubles de la concentration peuvent être de
nature organique, provoqués par une sous-alimentation du
cerveau en oxygène ou en nutriments, cette dernière peut être
d’origine alimentaire ou encore due à un stress. Mais certains
conflits psychologiques ou encore les schémas de pensée
inadaptés peuvent également constituer un obstacle.
Pour que votre cerveau soit en forme, il doit être approvisionné
de manière optimale en oxygène et en nutriments, il doit d’un côté
disposer d’assez de temps pour se détendre, mais de l’autre côté
il doit être suffisamment sollicité.

LE CHÂTAIGNIER

HILDEGARDE À PROPOS DU VIDE DANS LE CERVEAU :


« Celui dont le cerveau est comme vide et qui éprouve par conséquent une
faiblesse dans sa tête doit faire bouillir les fruits de cet arbre dans de l’eau,
qu’il en consomme fréquemment aussi bien à jeun qu’après les repas, son
cerveau croîtra et sera de nouveau bien rempli, ses nerfs se renforceront et le
mal de tête disparaîtra. »

Châtaignes bouillies

En cas de difficultés de concentration et de sensations de « vide


dans la tête », tout comme après une activité intellectuelle intense,
mais aussi en cas de maladie d’Alzheimer, il convient de
consommer fréquemment des châtaignes bouillies.
Lorsque vous faites cuire votre épeautre, vous pouvez
également faire cuire en même temps quelques châtaignes
séchées, puis les consommer avec l’épeautre. Le jus de cuisson
de l’épeautre en prendra une toute autre saveur, de même que les
châtaignes. Si vous ne les cueillez pas vous-même, vous pouvez
également acheter ces châtaignes auprès des distributeurs
spécialisés.

Relation entre la tête et le foie

Dans son livre Divinorum operum, Hildegarde écrit entre autres


que le cerveau et le foie sont en relation étroite l’un avec l’autre,
qu’il est donc également possible de contracter des affections du
foie par l’entremise de pensées négatives par exemple. Une
sentence de la médecine chinoise dit : « Mon foie est triste ! »
Selon Hildegarde, la relation entre le cerveau et le foie passe par
l’oreille. Il est donc possible de contracter non seulement un
trouble auditif provoqué par un bruit excessif, par exemple par un
trop fort volume de musique, mais également une affection au
foie. Il peut donc sembler logique que beaucoup de jeunes gens
d’aujourd’hui, ne consommant guère d’alcool, soient victimes de
problèmes au niveau du foie. Dans ce cas également, les
châtaignes bouillies sont susceptibles d’y remédier.

L’ORTIE

Aussi bien la grande ortie, ou ortie commune, que la petite ortie,


ou ortie brûlante, appartiennent à la famille des urticacées qui
prospère fréquemment de manière sauvage dans la nature dans
les endroits où elle n’est pas délibérément combattue par
l’homme. Décriée comme mauvaise herbe, l’ortie possède
cependant des vertus curatives considérables. Hildegarde nous la
recommande, mélangée à de l’huile, contre les troubles de la
concentration et la perte de mémoire.

L’HUILE À L’ORTIE CONTRE LA PERTE DE MÉMOIRE

Ingrédients
30 g d’orties fraîches
50 ml d’huile d’olive pure

Préparation : Pour confectionner cette huile à l’ortie contre la


perte de mémoire, également appelée « huile de mémoire » par le
Dr Gottfried Hertzka, cueillez les orties fraîches pendant la phase
de la lune montante, passez-les dans un extracteur à jus et
mélangez le jus qui s’en écoule avec de l’huile d’olive pure. Vous
pouvez également hacher vos orties très finement à l’aide d’un
mixeur et ajouter ensuite un peu d’huile d’olive à cette purée
d’herbes.

Manque de concentration

Cette huile est avant tout souveraine dans les cas de problèmes
de concentration qui sont communément répandus de nos jours.
Ce sont surtout les enfants et les adolescents qui présentent
aujourd’hui fréquemment des troubles de la concentration, dus à
l’utilisation constante des médias digitaux et ils sont également
souvent sujets à des problèmes de mémorisation. Mais beaucoup
d’adultes stressés se plaignent aussi de ne pas avoir de mémoire.
Dans tous ces cas, l’huile d’ortie préparée maison est exactement
ce qu’il faut.

Frictionner correctement

Le soir au coucher, il convient de frictionner d’abord le sternum


puis les deux tempes à l’aide de cette huile à l’ortie. Dans la
mesure où Hildegarde mentionne dans ses écrits cette huile en
plusieurs endroits, tout en indiquant toujours ce même ordre,
d’abord le sternum puis ensuite les tempes, il est absolument
recommandé de s’y tenir. Elle préconise ces applications tous les
soirs sur une assez longue période, c’est-à-dire pendant plusieurs
mois, « … et les pertes de mémoire diminueront. »

CÉPHALÉES

SYMPTÔMES
• La douleur, provenant de la région de l’occiput, se
propage de manière diffuse sur toute la calotte crânienne.
• La personne concernée a l’impression de porter un casque
trop petit.
• Les douleurs s’atténuent durant la nuit.

L’ALOÈS

HILDEGARDE À PROPOS DE L’ALOÈS :


« Celui à qui un trop-plein de glaire cause de la brume dans la tête,
anéantissant son ouïe, doit prendre du galanga et un tiers d’aloès, ainsi que
de l’origan, deux fois plus que de galanga, ainsi que des feuilles de pêcher,
d’un poids égal à celui de l’origan. Qu’il en prépare une poudre qu’il emploiera
quotidiennement après un repas sobre. »

POUDRE D’ALOÈS ET DE GALANGA

Ingrédients
9 g de poudre de galanga
3 g de poudre d’aloès
18 g de poudre d’origan
18 g de poudre de feuilles de pêcher

Préparation : Mélanger les différentes poudres. En cas de


céphalées ou de migraines, ingérez après chaque repas et
pendant une durée maximale de six semaines une pointe de
couteau de cette poudre, au goût à la fois piquant et amer, que
l’herboriste peut préparer pour vous s’il arrive à se procurer la
poudre de feuilles de pêcher. Dans la mesure où il est déconseillé
d’employer l’aloès d’affilée pendant une période trop longue à
cause de ses effets laxatifs et de la perte d’électrolytes ainsi
provoquée, une pause de six à huit semaines est expressément
recommandée au bout de ces six semaines.

LE CLOU DE GIROFLE

HILDEGARDE À PROPOS DU CLOU DE GIROFLE EN CAS DE


CÉPHALÉES :
« Que celui qui a mal à la tête au point que la tête bourdonne comme s’il
était sourd, consomme fréquemment des clous de girofle, le bourdonnement
dans sa tête s’amoindrira. »

Anesthésiant et antispasmodique

Autrefois, le clou de girofle, en provenance d’Asie, arrivait dans


la région méditerranéenne par la route de la soie. Partant de là, il
fut introduit en Europe. Aujourd’hui, il est cultivé entre autres sur
les îles Moluques et à Zanzibar, ainsi qu’au Brésil. Les clous de
girofle contiennent de quinze à vingt pour cent d’huiles
essentielles, avant tout l’eugénol, possédant une action
antiseptique et légèrement anesthésiante. La cannelle contient
d’ailleurs également de l’eugénol, mais sous une forme beaucoup
moins concentrée.
Hildegarde évoque également les effets légèrement
anesthésiants et antispasmodiques de l’huile essentielle de clou
de girofle. Son goût ainsi que son parfum d’une grande intensité
ne conviennent d’ailleurs pas à tout le monde. La poudre de clous
de girofle que vous trouverez dans le commerce spécialisé peut
présenter une alternative dans certains cas.
LA VIOLETTE

Dans l’approche thérapeutique de Hildegarde, la pommade à la


violette a fait ses preuves contre les céphalées. Si vous arrivez à
vous procurer le suif de bouc nécessaire à cette préparation, vous
pouvez préparer cette pommade vous-même. Tous les
distributeurs spécialisés en produits de Hildegarde proposent
cependant cette pommade car elle est très appréciée des
malades. Elle est régulièrement employée dans tous les cas de
céphalées frontales ; à cette fin et selon les indications de
Hildegarde, il convient de frictionner le front transversalement.

POMMADE À LA VIOLETTE

Ingrédients
60 g de jus de violettes pressé
20 ml d’huile d’olive pure
60 g de suif de bouc (graisse de bouc ou de bélier)

Préparation : Mélangez tous les ingrédients dans une


casserole propre et portez-les à ébullition. Vous pouvez
éventuellement ajouter quelques gouttes d’huile de rose pure au
moment du refroidissement de la masse, juste avant qu’elle ne se
fige, afin d’en améliorer encore les effets ainsi que d’en atténuer
l’odeur.
Cette pommade à la violette est employée avec succès contre
les céphalées. Elle est également utilisée très fréquemment après
les opérations de certains cancers ou les radiothérapies afin de
soigner les cicatrices ainsi que les zones sombres et partiellement
brûlées de la peau auxquelles elle rend sa souplesse et sa
flexibilité. Cette pommade à la violette est également volontiers
appliquée après un traitement par ventouses, que ce soit avec ou
sans scarification.

L’ABSINTHE
HILDEGARDE À PROPOS DE L’ABSINTHE :
« Versez-en un peu de son jus dans le vin tiède, puis, en cas de douleurs de
la tête, humectez-en la tête le soir avant le coucher, des yeux jusqu’à la nuque
en passant par les oreilles, couvrez la tête entière d’un tissu de laine jusqu’au
matin, cela supprimera la goutte et la douleur à l’intérieur de la tête. »

Jus d’absinthe en cas de céphalées

En cas de maux de tête, Hildegarde recommande une friction à


base de jus d’absinthe frais, dilué dans du vin tiède.
Ce traitement soulage également les douleurs rhumatismales et
névralgiques dans la région de la tête, comme par exemple la
névralgie du trijumeau, se caractérisant par des douleurs
fulgurantes paroxystiques unilatérales, ou encore d’autres troubles
du nerf facial.
Si vous désirez préparer vous-même votre jus d’absinthe,
veillez si possible à ne récolter les jeunes pousses d’absinthe
qu’en avril ou en mai pendant la phase de la lune montante peu
avant la pleine lune et également très tôt le matin : c’est à ce
moment que les sucs se concentrent le plus à l’intérieur des
plantes.

Attention !

N’oubliez jamais qu’un excès d’absinthe peut provoquer des


intoxications, entraînant des vertiges, des maux de tête, des
tremblements ainsi que des crampes musculaires.

LE BOURGEON DE POMMIER

L’huile de bourgeons de pommier est également très apaisante


en cas de céphalées ou de migraines de toutes sortes, elle est
particulièrement efficace lors de maux de tête d’origine
pathologiques. Vous pouvez la préparer vous-même, mais
également l’acquérir chez les distributeurs spécialisés.
Préparation :

Au printemps, cueillez les bourgeons frais de fleurs de pommier,


mettez les dans une bouteille à col large et couvrez-les d’huile
d’olive pure. Tous les bourgeons doivent être intégralement
couverts d’huile. Ce mélange doit ensuite être exposé au soleil
pendant trois ou quatre semaines pendant lesquelles l’huile
contenant les bourgeons doit être légèrement secouée tous les
jours ou à défaut tous les deux jours. Filtrez ensuite sans exercer
de pression sur les bourgeons.
Suite à cette exposition intense au soleil, l’huile est devenue
légèrement rance, vous pouvez cependant y remédier en y
adjoignant quelques gouttes d’huile de rose pure. Ce faisant, vous
en améliorerez également l’effet dans la mesure où l’huile de rose
a la propriété de renforcer l’action de tous les remèdes.

Utilisation

Le soir, juste avant d’aller vous coucher, massez-vous


légèrement le front et les tempes à l’aide de cette huile pendant
quatre à six semaines, même si vous ne souffrez actuellement pas
de maux de tête. De plus, il peut s’avérer judicieux d’en
consommer une cuiller à soupe aussi bien le matin que le soir : le
matin à jeun et le soir juste avant d’aller vous coucher, mais
seulement si vous n’en éprouvez pas de dégoût. Hildegarde ne
cesse de répéter que nous devons « écouter la voix de notre âme
si nous aspirons à la guérison. » Les frictions accompagnent déjà
très bien à elles seules toutes les autres mesures contre la
migraine.

L’ENCENS OLIBAN

HILDEGARDE ÉCRIT À CE PROPOS :


« Prenez de l’encens oliban, réduisez-le en poudre, ajoutez-y un peu de
farine fine et de blanc d’œuf et formez-en des petits gâteaux. Faites-les
sécher au soleil ou sur une brique chaude et approchez-en fréquemment un
de votre nez, son parfum vous réconfortera, éclaircira vos yeux et emplira
votre cerveau. Que celui qui a mal à la tête au point de croire que sa tête est
fendue en deux pose un tel gâteau sur chacune de ses tempes, le fixe
modérément à l’aide d’un tissu lorsqu’il va se coucher et son mal de tête
disparaîtra. »

Dans les régions de culture indienne et chinoise, cette plante


est réputée éloigner les mauvais esprits, c’est aussi pour cette
raison que l’encens y était brûlé lors de toutes les occasions
festives. L’église catholique a également adopté cette coutume.
De tels « mauvais esprits » peuvent par exemple être constitués
par les sources d’infections de la grippe ou encore d’autres
maladies transmises par infection par gouttelettes qui sont
justement tout particulièrement dangereuses lors de
rassemblements d’une grande quantité de personnes. De nos
jours, il a été effectivement prouvé par des études scientifiques
que cette fumée possède réellement une action antibactérienne
capable de tuer certains germes pathogènes.

NERVOSITÉ

SYMPTÔMES
• Physiques : Palpitations, sensations d’oppression dans
la poitrine, troubles du sommeil, céphalées fréquentes,
bourdonnements d’oreilles, lourdeurs d’estomac,
tremblements des mains, accès de transpiration
excessifs
• Psychologiques : Inquiétude, crises d’angoisse,
pensées sautant d’un sujet à un autre, difficultés de
concentration mais aussi impossibilité de se détendre
Le surmenage intellectuel et physique ainsi que les inquiétudes
sont considérés comme une des causes possibles de la nervosité.
Cependant, certains conflits intérieurs non résolus datant de
l’enfance peuvent également en être responsables.

LA NOIX DE MUSCADE
Les effets positifs de la noix de muscade indiqués par
Hildegarde concernent surtout le psychisme de l’homme,
cependant ces noix sont également bénéfiques pour tout son
corps. Car un être humain « dont le cœur s’ouvre, dont l’esprit est
pur » et qui pour cette raison « possède une bonne intelligence »
accorde suffisamment d’attention à tout ce qui est salutaire.

Contre les troubles nerveux

En cas de « troubles des nerfs », Hildegarde recommande de


faire cuire la noix de muscade avec d’autres épices ainsi que de la
farine. C’est ainsi que les petits gâteaux pour les nerfs sont nés,
ils sont devenus célèbres dans les cercles consacrés à
l’enseignement de Hildegarde. Consommés accompagnés d’un
petit verre de vin au persil de Hildegarde pour le cœur, ces petits
gâteaux stabilisent et fortifient le système cardio-vasculaire ainsi
que les nerfs.

Afin de pouvoir développer l’intégralité de ses effets curatifs, la


noix de muscade doit, en règle générale, être incorporée dans vos
plats avant la fin de la cuisson. Lorsque vous désirez contribuer à
l’équilibre alimentaire de votre famille en composant vos menus
quotidiens, gardez donc toujours cette astuce en mémoire et
évitez de n’ajouter cette épice qu’à la toute fin de la préparation de
vos plats.

PETITS GÂTEAUX POUR LES NERFS SELON HILDEGARDE :


« Prenez de la noix de muscade, le même poids de cannelle ainsi qu’un peu
de clou de girofle et réduisez-les en poudre. À l’aide de cette poudre, de farine
et d’un peu d’eau, préparez ensuite des petits gâteaux que vous
consommerez fréquemment, ils atténueront l’amertume du cœur et des sens,
ils ouvriront votre cœur, rendront votre esprit joyeux, diminueront toutes les
substances nocives dans votre corps, vous procureront un sang vigoureux et
vous rendront forts. »

RECETTE DES PETITS GÂTEAUX POUR LES NERFS


Ingrédients
45 g de poudre de noix de muscade
45 g de poudre de cannelle
10 g de poudre de clous de girofle
1,5 kg de farine fine d’épeautre
375 g de beurre
4 œufs moyens
200 g d’amandes douces moulues ou coupées en bâtonnets
1 pincée de sel
400 g de sucre de canne ou de miel
Des amandes douces émondées
(éventuellement un peu de poudre à lever)

Préparation : Émulsionnez le beurre, le suce de canne, ou le


miel, avec les œufs, incorporez ensuite progressivement la farine
d’épeautre fine ainsi que les amandes coupées tout en
mélangeant constamment. Pour finir, ajoutez le sel, les poudres de
cannelle, de clous de girofle et de muscade et pétrissez jusqu’à
obtention d’une pâte ferme. Étalez cette pâte finement et
découpez des petits gâteaux à l’aide d’un emporte-pièce. À votre
convenance, vous pouvez décorer ces gâteaux en posant une
amande douce émondée au milieu de chacun d’entre eux. Faites
cuire pendant cinq à dix minutes au four à environ 180 à
200 degrés sur une tôle à pâtisserie légèrement graissée au
préalable.
Vous pouvez varier cette recette à votre guise. Consommez
quotidiennement quelques-uns de ces petits gâteaux en les
accompagnant d’un petit verre de vin au persil de Hildegarde pour
le cœur, c’est un délice en même temps qu’un bienfait pour le
corps, l’âme et l’esprit.

Soyez prudent au niveau du dosage

L’huile essentielle de muscade contient de la myristicine. Celle-


ci possède une action psychotrope, digestive, anti-inflammatoire et
expectorante. Employez la noix de muscade exclusivement en
tant qu’épice, lors d’un surdosage, c’est-à-dire à partir de plus de
cinq grammes par jour, des effets secondaires dangereux peuvent
survenir.

DOULEURS

SYMPTÔMES
• Les douleurs sont des perceptions sensorielles
complexes pouvant présenter de fortes disparités en
fonction de leur cause, mais également en fonction de la
personne les éprouvant.
• La douleur diminue notre bien-être, nous empêchant
d’exécuter certains mouvements, mais elle interdit aussi
certains comportements défavorables.

LA SCOLOPENDRE

LA RECETTE DE HILDEGARDE CONTRE LES DOULEURS :


« Faites de nouveau sécher la scolopendre dans le soleil ardent ou sur une
brique chaude, pulvérisez-la et léchez cette poudre à jeun et après les repas
dans le creux de votre main, elle ôtera la douleur de la tête et de la poitrine et
calmera les autres douleurs de votre corps. Mais que celui qui s’affaiblit
fortement et subitement à cause d’une douleur quelconque consomme
également instantanément un peu de cette poudre dans du vin tiède et il se
sentira aussitôt mieux. »

La poudre de scolopendre

La poudre de feuilles de scolopendre séchées est un des rares


remèdes contre la douleur de l’approche thérapeutique de
Hildegarde pouvant réellement être employé contre toutes sortes
de douleurs, quelle qu’en soit la cause. Elle ne constitue pas un
remède radical, mais elle réduit cependant la douleur de manière
à ce qu’elle atteigne un degré supportable sans pour autant
neutraliser entièrement les signaux d’alarme du corps. Même dans
le cas d’un malaise soudain, il convient de recourir aussitôt à cette
poudre diluée dans un peu d’eau tiède en tant que première
mesure de secours, n’omettez cependant pas la recherche de
l’origine de ce malaise et veillez à entamer une thérapie pour en
éliminer la cause.

TROUBLES ET AFFECTIONS MENTALES

DYSTHYMIE OU TROUBLES DE L’HUMEUR

SYMPTÔMES
• Sensation d’abattement et d’impuissance
• Fatigue, parfois troubles du sommeil
• Désespoir, parfois même pour des motifs insignifiants, et
angoisses
D’un côté, une certaine propension à la dépression peut être
congénitale, mais d’un autre côté, celle-ci peut également être
renforcée par la survenue d’événements négatifs comme par
exemple un échec professionnel ou encore des revers de fortune
dans la vie privée. Une insuffisance de luminosité ainsi qu’une
mauvaise alimentation peuvent également contribuer à l’apparition
d’une dysthymie.

Dans quels cas consulter un médecin :

Si vos phases dépressives s’allongent de plus en plus, si vous


vous mettez à vivre progressivement dans votre propre monde,
voire que vous perdez le contact avec votre entourage, il est grand
temps de consulter un médecin. Dans les cas de troubles de
l’humeur moins importants cependant, vous pouvez tenter votre
chance avec les remèdes de Hildegarde, par exemple en utilisant
le vin à l’absinthe.

L’ABSINTHE
HILDEGARDE À PROPOS DE L’ABSINTHE :
« Lorsque l’absinthe est fraîche, pilez-la et pressez son jus à travers un
linge, par ailleurs faites légèrement bouillir du vin avec du miel et versez ce jus
dans le vin de manière à ce que ledit jus couvre nettement le goût du vin ainsi
que celui du miel, buvez-en de mai à octobre tous les trois jours le matin à
jeun, de cette manière, elle supprimera la mélancolie en vous. »

VIN À L’ABSINTHE

Ingrédients
100 à 150 ml de jus d’absinthe fraîchement pressé
200 à 300 g de miel naturel pur (en provenance d’un apiculteur de votre région)
Environ 3 l de vin naturel (rouge ou blanc)
1 cuiller à café d’alcool pur par bouteille de vin

Préparation : Lavez l’absinthe que vous aurez pris soin de


récolter fraîche peu avant la pleine lune, réduisez-la en purée
dans un mixeur et extrayez-en le jus en le pressant dans un
sachet de lin ou à l’aide d’une centrifugeuse ou encore recueillez-
en le jus directement grâce à un extracteur de jus. Les autres
ingrédients seront calculés en fonction de la quantité recueillie de
jus : c’est ainsi que 100 à 150 ml de jus d’absinthe fraîchement
pressé correspondent à 200 à 300 g de miel naturel pur (en
provenance de l’apiculteur) et à environ trois litres de vin naturel.
Faites bouillir le miel dans le vin, écumez. Ajoutez le jus
d’absinthe fraîchement pressé.
Versez ce vin à l’absinthe encore chaud dans vos bouteilles
propres. Prenez soin de rincer les bouteilles au préalable à l’aide
d’une cuiller à café d’alcool pur, laissez cet alcool dans les
bouteilles respectives afin de garantir une meilleure conservation.
Consommez de mai à octobre tous les trois jours un petit verre de
ce vin à l’absinthe le matin à jeun.

Ce vin à l’absinthe possède un éventail d’actions très


étendu. Il est utile comme mesure de soutien dans
les cas de :
• Souffrance psychique et de dépression
• Affections pulmonaires et de troubles respiratoires d’origine
psychique
• Faiblesses digestives de toutes sortes
• Affections rénales de toutes sortes

LA CHÂTAIGNE

La châtaigne est également susceptible d’atténuer les troubles


de l’humeur. Dans le cas présent, elle ne sera ni grillée ni bouillie,
les fruits seront au contraire consommés crus tout au long de la
journée, à raison de quatre ou six par jour, mais vous pouvez
également absorber une quantité équivalente de farine de
châtaigne à la place.

HILDEGARDE À PROPOS DE LA CHÂTAIGNE :


« Celui qui a des peines de cœur ou est affligé doit consommer
fréquemment les fruits crus du châtaignier. Ces derniers lui donneront du
baume au cœur, il redeviendra plus fort et retrouvera ainsi sa bonne humeur. »

LE FENOUIL

HILDEGARDE : « Quelle que soit la façon de le consommer,


il rendra la personne joyeuse… »

En sus des graines de fenouil, l’approche thérapeutique de


Hildegarde préconise également des frictions à base de jus de
fenouil sur les régions du front, des tempes, de la poitrine ainsi
que le creux de l’estomac (plexus solaire) en cas de troubles de
l’humeur. Vous pouvez l’acquérir dans le commerce spécialisé. Il
est également conseillé de consommer beaucoup de plats variés
à base de fenouil (page 38 sqq.) en tant que mesure
complémentaire.

L’ÉPEAUTRE
L’épeautre peut être employé en tant que thérapie de base dans
tous les cas de maladies psychiques. Il contient du l-tryptophane
qui fait pour ainsi dire office d’antidépresseur, mais qui existe
également sous une forme synthétisée. Une alimentation riche en
épeautre constitue la meilleure prévention contre les troubles de
l’humeur. Goûtez donc les recettes succulentes indiquées à partir
de la page 23 !

L’ARUM TACHETÉ

Dans le cas d’une tristesse profonde sans raison apparente


ainsi que lors d’une mélancolie à tendance dépressive, l’arum peut
s’avérer utile. Il est susceptible de soulager la douleur de l’âme
lorsque « quelque chose prend vraiment aux tripes », en cas de
tristesse profonde sans raison valable, voire lorsque cette tristesse
est associée à une sorte de fièvre nerveuse.

HILDEGARDE ÉCRIT À CE PROPOS :


« Une personne à l’intérieur de laquelle la mélancolie croît possède une
expression sombre du visage, elle est constamment triste. Qu’elle consomme
souvent le vin à la racine d’arum bouillie, cette dernière diminuera la
mélancolie en lui, c’est-à-dire elle disparaîtra, tout comme la fièvre. »

Vin à l’arum tacheté

Préparation : Faites bouillir très vivement une à deux cuillers à


café de tubercules d’arum séchés et émincés dans un litre de vin
pendant quelques minutes et buvez-le par petites gorgées dans le
courant des deux à trois jours qui suivent, toujours légèrement
réchauffé. La durée totale de la prise de ce vin devrait s’étaler sur
quatre à cinq semaines, éventuellement même un peu au-delà (en
Allemagne, l’arum est une plante protégée, pour cette raison elle
n’y est disponible qu’en pharmacie où elle provient de cultures
autorisées, en France, en revanche, vous ne la trouverez dans les
pharmacies que sous forme de granules homéopathiques, vous
pouvez cependant acquérir ce vin déjà préparé chez certains
distributeurs spécialisés NdT).
Plus l’état psychique du malade est désastreux, plus la
préparation de ce vin aux tubercules d’arum doit être concentrée,
il conviendrait donc dans ce cas d’employer éventuellement une
cuiller à café de tubercules pour un demi-litre de vin et de boire
cette quantité de liquide en l’espace d’un à deux jours.
Il est conseillé de consommer cette décoction plus concentrée
durant cinq à six jours d’affilée, puis de faire une pause de deux
jours, ensuite de continuer de nouveau pendant cinq à six jours
etcetera, jusqu’à ce que l’état nerveux s’améliore de façon
tangible.
Ce vin à l’arum tacheté est également recommandé au moment
de la ménopause contre tous les troubles nerveux
correspondants. Grâce au processus d’ébullition, cet élixir ne
contient plus que très peu, voire pas du tout d’alcool, le rendant
ainsi consommable pour tout le monde.

Attention !

Dans la mesure où toutes les parties de l’arum tacheté sont


extrêmement toxiques, il est impératif de procéder à la préparation
de cette décoction avec la plus grande précision, il ne doit jamais
être consommé sans l’ordonnance ni l’accompagnement d’un
thérapeute.

VOIES RESPIRATOIRES

ASTHME

SYMPTÔMES
• Respiration saccadée et sifflante, crise d’essoufflement
• Gêne et sensation d’oppression au niveau de la cage
thoracique
• Toux spasmodique

LA PULMONAIRE OFFICINALE

La pulmonaire officinale est une plante peu exigeante dont les


feuilles, qui ont certainement déjà frappé plus d’un à cause de ses
taches claires sur le vert foncé de son feuillage, apparaissent
immédiatement après la fonte des neiges. La pulmonaire officinale
atteint une hauteur de dix à trente centimètres, elle préfère les
expositions mi-ombragées, c’est pour cette raison qu’elle prospère
tout particulièrement sous les buissons et à l’ombre des arbres.
C’est une plante vivace dont la floraison se déroule d’avril à mai et
c’est également à cette époque que ses fleurs et ses tiges sont
cueillies, tandis que ses feuilles poussant sur le rhizome seront
ramassées un peu plus tardivement dans la saison.
Dans la médecine populaire, la pulmonaire officinale n’a été
connue que grâce à Paracelse qui la recommandait entre autres
contre des affections de la gorge et des poumons dans sa théorie
des signatures. La pulmonaire officinale peut être utilisée de
manière particulièrement efficace lorsqu’elle est employée à
confectionner le vin que voici :

VIN À LA PULMONAIRE OFFICINALE

Ingrédients
40 à 50 g de pulmonaire officinale finement émincée (fraîche ou à défaut 30 g sous
forme séchée)
Environ 1 l de vin pur

Préparation : Faire infuser la pulmonaire officinale à froid dans


le vin, puis porter à ébullition et faire frémir pendant trois à cinq
minutes supplémentaires. En lieu et place de la quantité indiquée
d’herbes fraîches, vous pouvez également employer environ
trente grammes d’herbe séchée. Après refroidissement, filtrer à
travers une passoire et transvaser dans des bouteilles propres.

Cultiver soi-même la pulmonaire officinale

Si vous êtes sujet à des troubles asthmatiques, buvez plusieurs


fois par jour un petit verre (20 ml) de vin de pulmonaire officinale
pendant une période assez conséquente. Ce faisant, n’oubliez
surtout pas de tiédir le vin dans votre bouche jusqu’à ce qu’il
atteigne la température du corps !
Si vous en avez la possibilité, vous pouvez également essayer
de cultiver vous-même cette plante pour votre propre usage
quelque part sous les buissons ou les arbres procurant l’ombre de
votre jardin. Ce sont les feuilles ainsi que les fleurs qui sont
utilisées, elles se ramassent de mars/avril à août. Pour le
séchage, il convient de couper les feuilles ou les fleurs, puis de les
suspendre à leurs tiges dans un endroit ombragé.
Vous pouvez cependant également commander la pulmonaire
officinale chez les distributeurs spécialisés ou encore en
herboristerie.

LA SCOLOPENDRE

La scolopendre appartient à la famille des fougères. Elle


prospère dans l’ombre des forêts rocailleuses et humides sur un
sol calcaire, elle est répandue dans tout le bassin méditerranéen,
en France, dans l’Allemagne du Sud, mais surtout en Irlande. Ses
longues feuilles étroites lisses et d’une structure proche de celle
du cuir atteignent une longueur allant jusqu’à soixante
centimètres, c’est sa forme qui a donné son nom vernaculaire à la
plante : langue de cerf. Outre des polysaccharides et des
flavonoïdes, la scolopendre contient des mucilages et des tanins
possédant des propriétés diurétiques et expectorantes. En
conséquence, cette plante est employée dans la médecine
populaire en tant que tisane en infusion contre le catarrhe et la
bronchite afin de dégager les voies respiratoires mais aussi pour
stimuler le métabolisme urinaire.

HILDEGARDE À PROPOS DE LA SCOLOPENDRE :


« Faites encore doucement sécher de la scolopendre dans le soleil chaud
ou sur une tuile chaude, pulvérisez-la et léchez cette poudre dans le creux de
votre main à jeun et aussi après le repas, il ôtera la douleur de la tête et de la
poitrine. »

Dans l’approche thérapeutique de Hildegarde, ce n’est pas


seulement la poudre de scolopendre qui est utilisée contre les
maladies du foie et des poumons, en particulier contre l’asthme,
mais également l’élixir de scolopendre bien connu. Il constitue un
des remèdes de Hildegarde employés avec le plus de succès.
Vous pouvez aussi bien le préparer vous-même (page 148 sq.)
que l’acheter chez les distributeurs spécialisés. Lors d’un usage
prolongé, il apaise les affections asthmatiques. Veuillez cependant
prendre en considération que la scolopendre fait partie des
plantes menacées d’extinction et qu’elle est donc en conséquence
rigoureusement protégée. Les plantes destinées à l’élixir de
scolopendre sont cultivées dans certaines régions de production
spécialement homologuées par les autorités concernées.

La scolopendre possède des propriétés :

• Diurétiques
• Émollientes
• Anti-inflammatoires

Vous trouverez ces produits à base de scolopendre


chez les distributeurs spécialisés :

• L’élixir de scolopendre
• Les épices à base de scolopendre
• La poudre de scolopendre
TROUBLES RESPIRATOIRES

SYMPTÔMES
• Besoin impérieux de respirer profondément
• Sensation d’oppression dans la poitrine
• Vertige, palpitations
• Nervosité, difficultés de concentration
En cas de troubles respiratoires de ce genre, c’est en général
l’expiration qui est insuffisante, la concentration en gaz carbonique
dans le sang baisse, un réflexe provoque alors une moins bonne
irrigation sanguine du cerveau. La plupart du temps, ces causes
sont de nature psychique.

LA VIOLETTE

L’approche thérapeutique de Hildegarde préconise l’emploi de la


violette contre de tels troubles. Dans les régions aux conditions
naturelles favorables, la violette pousse quasiment comme une
mauvaise herbe. Il convient de récolter la violette, c’est-à-dire tout
spécialement ses fleurs dont la hauteur ne dépasse pas quelques
centimètres, exclusivement au printemps au moment de la lune
croissante, puisque c’est à cette époque qu’elle contient un taux
particulièrement élevé de sucs curatifs.
De plus, dès la fin du printemps, la petite violette au rhizome
rampant, fortement ancré dans le sol est très fréquemment
dissimulée par d’autres plantes plus luxuriantes.

HILDEGARDE À PROPOS DE LA VIOLETTE :


« Lorsqu’une personne est atteinte de mélancolie et de mal de vivre et porte
ainsi préjudice à ses poumons (c’est-à-dire qu’elle s’adonne malgré elle à
cette hyperventilation typique des personnes atteintes d’affections psychiques
susceptible de provoquer des troubles respiratoires), elle doit faire cuire des
violettes dans du vin pur, filtrer le tout à travers un linge, y ajouter autant de
galanga et de réglisse qu’elle le veut, qu’elle en fasse une boisson claire et
qu’elle la consomme, celle-ci supprimera la mélancolie et la rendra joyeuse,
c’est ainsi que son poumon guérira. »
VIN AUX VIOLETTES CONTRE LES TROUBLES
RESPIRATOIRES

Ingrédients
40 à 50 g de violettes fraîches
1 l de vin naturel
De la racine de galanga émincée
De la racine de réglisse émincée

Préparation : Faire infuser les violettes dans le vin froid, porter


à ébullition, puis faire frémir encore pendant environ trois minutes,
filtrer ensuite. Ajouter la quantité de racines de galanga et de
réglisse en fonction de votre goût. Faire frémir de nouveau ce vin
aux violettes encore pendant quelques minutes afin que le vin
puisse absorber ces composants. Continuer à rajouter de la racine
de galanga et de la réglisse jusqu’à ce que le goût vous
convienne, mais toujours faire frémir de nouveau après avoir
rajouté les épices. Filtrer à travers un linge, c’est-à-dire
confectionner une boisson claire et transvaser celle-ci encore
chaude dans vos bouteilles. Dans la naturopathie, la violette est
employée en tant qu’infusion, notamment pour combattre les
douleurs d’origine rhumatismale, l’asthme, la toux, les maladies
des bronches, mais aussi les impuretés de la peau. Dans
l’approche thérapeutique de Hildegarde, les indications sont
similaires, mais toutefois un peu plus ciblées. Ce vin aux violettes
est spécifiquement employé contre les troubles respiratoires
décrits ci-dessus.

Cure de printemps préventive

Vous avez tendance à vous énerver très rapidement ou bien


encore à considérer les choses d’une manière bien plus
dramatique qu’elles ne le sont réellement ? Ne vous laissez pas
stresser inutilement ! Préparez tout simplement à chaque
printemps systématiquement le vin aux violettes décrit ci-avant et
consommez-en préventivement plusieurs fois par jour un petit
verre à température ambiante.

LA CANNELLE

HILDEGARDE À PROPOS DE LA CANNELLE :


« Que celui dont la tête est lourde de sorte à ce qu’il expire et inspire son
souffle difficilement à travers le nez (troubles de la respiration) prenne souvent
de la poudre de cannelle avec un morceau de pain ou alors qu’il la lèche au
creux de sa main, elle dissoudra les sucs nocifs qui font que sa tête soit
hébétée. »

Dans l’approche thérapeutique de Hildegarde, la cannelle fait


partie des remèdes les plus remarquables, seule ou en
combinaison avec d’autres ingrédients.
Lors de toutes sortes de troubles respiratoires accompagnés
d’une sensation de lourdeur et de bourdonnement dans la tête,
probablement due à un manque d’oxygène, vous devriez, selon
Hildegarde, consommer un peu de cannelle avec du pain.
Cependant, le fait de la lécher dans le creux de votre main semble
provoquer un stimulus physique tout à fait particulier. Les malades
ayant vécu cette expérience déclarent que son effet est dans ce
cas nettement plus rapide et plus souverain que lorsque la
cannelle est simplement accompagnée d’un morceau de pain.

Quelle variété de cannelle ?

La cannelle ou l’huile essentielle de cannelle est tirée de


l’écorce du cannelier dont existent plusieurs variétés. De nos
jours, il n’est plus possible de déterminer avec précision laquelle
de ces variétés Hildegarde recommandait pour ses recettes. À des
fins curatives, c’est de préférence la cannelle vraie qui est
employée, elle provient d’un cannelier poussant à l’état sauvage
au Ceylan, aujourd’hui le Sri Lanka, il s’agit du cinnamomum
verum. Une deuxième variété, la cannelle de Chine est également
utilisée, celle-ci vient de l’écorce du cannelier de Chine, c’est le
cinnamomum aromaticum Nees. Cette dernière est cependant loin
de bénéficier des mêmes qualités que la cannelle de Ceylan, elle
possède d’ailleurs un goût nettement plus âcre.

TOUX

SYMPTÔMES
• Une toux profondément ancrée accompagnée
d’expectorations est le signal d’une maladie sérieuse des
voies respiratoires supérieures.
• Une toux sèche, spasmodique peut survenir lors d’affections
asthmatiques et de coqueluche.
• La toux d’irritation provoque un picotement au niveau de la
gorge, elle survient typiquement lors d’une sensibilité
accrue à l’air froid ; bien souvent, elle annonce un
refroidissement à venir.
• Le toussotement ou le raclement de gorge est généralement
d’ordre psychosomatique.

L’ALOÈS

Dans l’approche thérapeutique de Hildegarde, l’aloès est


également employé contre la toux, dans ce cas précis, elle est
cependant utilisée sous forme de poudre, tandis que ses feuilles,
par exemple séchées et en association avec d’autres plantes, sont
mises à profit pour les tisanes laxatives et dépuratives. De plus,
l’aloès est fréquemment utilisé en tant qu’ingrédient dans
beaucoup de préparations médicinales, en particulier en
association avec le fenouil et la camomille.
Prenez bien note que toutes les variétés d’aloès sans exception
contiennent des aloïnes fortement laxatives ! C’est pour cette
raison que l’aloès par voie interne doit être employé exclusivement
sur une période très courte !

HILDEGARDE À PROPOS DE L’ALOÈS :


« Que celui qui est atteint de toux pose un tissu de chanvre préparé avec de
l’aloès sur sa poitrine de manière à ce que cet arôme soit respiré par le nez et
la toux disparaîtra. »

Compresse pour la poitrine

Faites dissoudre la poudre d’aloès dans de l’eau et imbibez-en


un tissu propre. Appliquez ce tissu sur votre poitrine de manière à
ce que vous puissiez inhaler à tout moment l’arôme de l’aloès,
plus vous gardez cette compresse longtemps, mieux cela vaudra.

LE MARRUBE BLANC

HILDEGARDE À PROPOS DU MARRUBE BLANC :


« Celui qui est atteint de toux doit prendre du fenouil et de l’aneth en
proportions égales, qu’il y ajoute un tiers de marrube blanc, qu’il fasse bouillir
le tout dans du vin, qu’il le filtre à travers un linge, qu’il le boive et la toux
disparaîtra. »

Le marrube blanc, une plante herbacée verte et blanchâtre aux


feuilles d’apparence froissée peut atteindre jusqu’à cinquante
centimètres de hauteur. Au premier coup d’œil superficiel, elle
peut très facilement être confondue avec l’ortie.
Le marrube blanc est une herbe médicinale vieille comme le
monde, il contient des huiles essentielles, du potassium, du fer
ainsi que des tanins. Ces substances exercent un effet émollient
et antispasmodique sur les poumons et les bronches. À cette fin,
le marrube blanc est souvent employé en tant que tisane, il faut
cependant veiller à porter l’herbe découpée dans un premier
temps brièvement à ébullition avant de la laisser encore infuser
pendant quelques minutes. Dans la médecine populaire, le
marrube blanc est parfois également employé pour soigner
certaines blessures. Pour l’heure, aucun effet secondaire n’a été
signalé.

Vin au marrube blanc contre la toux


Le vin contre la toux de Hildegarde n’est non seulement
souverain pour apaiser la toux, il combat également ses causes
comme par exemple un refroidissement important ou une grippe,
contribuant ainsi activement au processus de guérison.

VIN AU MARRUBE BLANC

Ingrédients
10 g de marrube blanc
30 g de fanes de fenouil
30 g d’aneth
1 l de bon vin

Préparation : Mélanger les herbes citées précédemment et les


faire bouillir dans le vin pendant trois à quatre minutes, puis les
faire infuser encore quelque temps, filtrer par la suite.
Buvez-en plusieurs fois par jour un petit verre chaud, jusqu’à la
disparition complète de la toux. Une bouteille thermos s’avère
idéale pour le maintien au chaud.

L’ABSINTHE

L’absinthe, une plante pouvant atteindre une hauteur allant de


soixante centimètres à un mètre et qui forme de petits buissons,
prospère dans les régions au climat chaud et tempéré de tout
l’hémisphère nord, elle devrait en réalité avoir droit de cité dans
tous nos jardins. En tant que tisane ou sous forme de jus, elle est
employée contre toutes sortes de troubles, mais elle est
également utilisée comme pommade pour un usage externe. Son
jus, mélangé à de l’huile, est souverain contre la toux. Vous
pouvez aussi bien préparer vous-même les différents remèdes à
base d’absinthe que les commander chez les distributeurs
spécialisés en produits de Hildegarde.

HILDEGARDE À PROPOS D’ABSINTHE EN CAS DE TOUX :


« Versez du jus d’absinthe dans de l’huile d’olive, faites-la chauffer au soleil
dans un récipient de verre, puis gardez-le tel quel pendant un an. Lorsque
quelqu’un éprouve des douleurs dans ou bien autour de la poitrine au point de
tousser, frictionnez-lui la poitrine avec cette préparation. »

HUILE DE FRICTION CONTRE LA TOUX

Ingrédients
70 ml de jus d’absinthe
200 ml d’huile d’olive

Préparation : Cette huile de friction contre la toux est un


mélange de jus fraîchement pressé d’absinthe et d’huile d’olive
pure. Exposez ensuite ce mélange, transvasé auparavant dans
une bouteille en verre claire, pendant quelques semaines à la
lumière du soleil tout en prenant soin de bien secouer votre flacon
de temps en temps. Entreposez-la ensuite soigneusement car
cette huile d’absinthe n’est utilisable qu’au bout d’un an.
Suite à ce stockage prolongé ainsi qu’à son exposition intensive
au soleil cette huile devient facilement rance et peut donc
développer une odeur désagréable, elle peut néanmoins être
employée sans aucune crainte. Cette huile de friction d’absinthe
contre la toux est naturellement aussi disponible chez les
distributeurs spécialisés.

Elle agit dans toutes les parties de la cage thoracique

L’huile d’absinthe combat la toux ainsi que d’autres douleurs


dans toute la cage thoracique, telles les inflammations de la plèvre
pariétale ou encore de la plèvre viscérale. De légères irritations de
la peau peuvent survenir sous forme de rougeurs ou de petits
nodules aux endroits frictionnés, parfois même accompagnées de
démangeaisons désagréables. C’est pour cette raison qu’il
convient de ne masser qu’un endroit précis de la zone
douloureuse à la fois et à l’aide de seulement deux ou trois
gouttes de cette préparation, puis d’alterner constamment la zone
traitée. Si une démangeaison survient malgré tout, suspendez tout
simplement le traitement pendant quelques jours, puis reprenez
les frictions ultérieurement à un autre endroit.

Cueillir votre absinthe en fonction des phases lunaires

Si vous désirez préparer vous-même votre absinthe, veillez


autant que possible à ne la cueillir que pendant les mois d’avril ou
de mai car c’est en cette saison qu’elle contient le plus de
principes actifs. Pour le jus dont vous aurez besoin pour préparer
l’huile contre la toux, récoltez les jeunes pousses d’absinthe
pendant la phase de la lune montante précédant la pleine lune,
mais aussi très tôt le matin : c’est à ce moment précis que les
sucs se concentrent tout particulièrement dans la plante.

Astuce : Il est préférable d’ajouter quelques gouttes d’huile de


rose à votre préparation d’huile contre la toux. Celle-ci couvrira
l’odeur désagréable de cette huile vieillissante et renforcera dans
le même temps encore l’action de votre huile d’absinthe contre la
toux.

Attention !

L’absinthe en trop grande quantité peut occasionner des


intoxications s’accompagnant d’attaques de vertiges, de maux de
tête, de tremblements et de crampes musculaires. Les femmes
enceintes doivent également être très vigilantes lors de l’utilisation
de l’absinthe pendant les premiers mois de leur grossesse dans la
mesure où celle-ci est susceptible d’augmenter les nausées.
Nonobstant, dans la mesure où les quantités recommandées par
sainte Hildegarde sont extrêmement faibles, il n’y a pas lieu de
s’attendre aux effets négatifs exposés ici.

DOULEURS AUX POUMONS


Ô
SYMPTÔMES
• Toux sèche, parfois accompagnée d’expectorations
glaireuses.
• Insuffisance respiratoire au moment des efforts physiques,
apparaissant surtout chez les fumeurs et les personnes
ayant longtemps été exposées à des polluants.

L’AUNÉE OFFICINALE OU LA GRANDE AUNÉE

HILDEGARDE À PROPOS DE LA GRANDE AUNÉE :


« Celui qui éprouve des douleurs aux poumons doit en consommer
quotidiennement en quantités modérées avant les repas et elle ôtera le pus de
ses poumons, supprimera la migraine et nettoiera ses yeux. Mais si cependant
quelqu’un la consommait trop fréquemment de la sorte, elle lui nuirait à cause
de sa trop grande puissance. »

L’aunée officinale, également appelée grande aunée, est une


plante vivace très vigoureuse originaire d’Asie qui prospère de nos
jours en Europe le long des chemins humides, des berges et des
haies comme une mauvaise herbe. Elle est cependant cultivée
dès qu’elle est destinée à des fins médicinales.
Ses racines contiennent surtout de l’inuline, des huiles
essentielles, des lactones sesquiterpéniques ainsi que des
principes amers. Sous sa forme confite, elle constituait une
friandise appréciée au Moyen Âge. À cette époque, tout comme
aujourd’hui encore, la grande aunée était employée contre toutes
sortes d’affections des bronches jusqu’à la coqueluche, la plupart
du temps sous forme d’infusion. L’aunée officinale possède des
propriétés expectorantes, diurétiques et sudorifiques, elle est
également régulatrice de la menstruation.
L’aunée officinale contient des quantités relativement
importantes d’inuline, elle est donc particulièrement adaptée pour
les diabétiques dans la mesure où elle n’élève pas la glycémie,
elle est parfois également employée pour l’élaboration d’un pain
destiné particulièrement aux diabétiques.
En cas de douleurs aux poumons

Hildegarde recommande le vin à l’aunée officinale lors de toutes


les affections des poumons accompagnées d’expectorations
glaireuses jaunâtres, c’est-à-dire lorsque la glaire contient du pus.
Dans le cas d’une tuberculose pulmonaire, le vin à l’aunée
officinale peut évidemment ne constituer qu’une mesure
complémentaire au traitement médical. Même dans ce cas, son
utilisation doit être impérativement soumise à une concertation
préalable avec le médecin traitant. Veillez absolument à
n’employer l’aunée officinale que dans le champ d’application
précisément indiqué, c’est-à-dire lors de la survenue de douleurs
pulmonaires, abstenez-vous en dans tous les autres cas !
Dans la naturopathie dite « classique », l’aunée officinale est
pour la plupart du temps employée sous forme d’infusion, tandis
que chez Hildegarde elle n’est utilisée que sous forme de
macération dans du vin ou dans de l’eau miellée.

VIN À L’AUNÉE OFFICINALE

Ingrédients
40 à 50 g de feuilles d’aunée officinale
Ou 20 à 30 g de racines émincées
1 l de vin ou d’eau de source pure
Du miel pour l’eau miellée

Préparation : Faire macérer l’aunée officinale, encore fraîche


ou alors séchée, que ce soit ses feuilles ou encore ses racines
émincées, dans du vin pur jusqu’à ce que celle-ci soit consumée
et qu’elle ait pris un aspect racorni. La plupart du temps, il suffit de
la faire macérer durant une nuit, le vin a alors assimilé le goût
légèrement amer de la plante. Pour la préparation du macérat à
base de miel en alternative au macérat dans le vin, dissolvez
autant de miel dans l’eau de source que celle-ci est en capacité
d’absorber, puis faites-y macérer l’aunée.
Le vin à l’aunée officinale ne se conserve pas

Il est très important de ne préparer ce macérat qu’en cas de


besoin car il faut l’utiliser immédiatement. Vous ne pouvez donc
pas le préparer à l’avance. Cependant, il convient d’avoir les
feuilles ou respectivement les racines séchées constamment sous
la main. En cas de douleurs aux poumons, buvez un petit verre de
ce vin à l’aunée officinale avant chaque repas, de préférence un
peu réchauffé, à défaut, maintenez-le en bouche jusqu’à ce qu’il
ait atteint la température du corps.

L’AUNÉE OFFICINALE AVEC DES FIGUES ET DU GALANGA


CONTRE LES AFFECTIONS PULMONAIRES CHRONIQUES

Ingrédients
1 à 2 figues
Environ 80 g de feuilles d’aunée officinale ou environ 50 g de racines
émincées
De la racine de galanga
1 l de vin

Préparation : Émincer les figues, ajouter l’aunée officinale


fraîche et faire bouillir le tout pendant quatre à cinq minutes dans
le vin en ayant adjoint au préalable quelques morceaux de racine
de galanga. Faire infuser encore quelques instants, puis filtrer à
travers un linge afin d’obtenir un jus clair. Les personnes qui
n’apprécient pas le vin ou qui n’ont pas le droit d’en boire peuvent
utiliser de l’eau à défaut. Dans ce cas, vous obtiendrez une sorte
d’infusion.

En tant que mesure de soin complémentaire

En cas d’affections chroniques des poumons, buvez-en


quelquefois un petit verre, de préférence tiède, tant que les
douleurs persistent. Une consommation trop fréquente de ce vin à
l’aunée officinale peut au contraire déclencher des effets
secondaires non souhaités et provoquer une résistance des
agents pathogènes. Dans ce cas, si vous avez un jour réellement
besoin de ce médicament, il ne produira plus les résultats
escomptés justement à cause de cet effet d’accoutumance. Il faut
donc impérativement veiller à ne consommer ce vin qu’en cas de
nécessité absolue et non pas de manière régulière à usage
préventif comme malheureusement beaucoup de personnes ont
tendance à le faire aujourd’hui, même avec certains médicaments
puissants.

LA SCOLOPENDRE

La scolopendre est une des plantes médicinales les plus


réputées de l’approche thérapeutique de Hildegarde. Elle prospère
dans toute l’Europe, mais aussi en Asie où elle est employée pour
soigner les différentes affections internes depuis les temps les
plus reculés. C’est surtout à cause des ses propriétés diurétiques
et émollientes qu’elle est employée contre les douleurs des
poumons et du foie, de préférence sous forme d’élixir de
scolopendre.

ÉLIXIR DE SCOLOPENDRE

Ingrédients
20 à 30 g de feuilles de scolopendre séchées
1,5 à 2 l de vin
100 à 200 g de miel
20 à 30 g de bâtons de cannelle
10 à 15 g de poivrier long

Préparation : Faire bouillir les feuilles de scolopendre séchées


dans le vin pendant environ cinq minutes à grande ébullition,
ajouter le miel selon votre goût (évidemment en quantité moindre
pour les diabétiques), porter encore une fois brièvement à
ébullition, puis ajouter la cannelle en bâtons (plutôt un peu plus
pour les diabétiques cette fois-ci) ainsi que le poivre.
Porter à ébullition pour une dernière fois, faire infuser pendant
quelques minutes, puis filtrer à travers un linge dans la mesure où
vous devez obtenir une boisson claire selon les indications de
Hildegarde.

Conçu pour une utilisation régulière

Transvasez cet élixir de scolopendre encore chaud dans vos


bouteilles soigneusement nettoyées. Buvez-en un petit verre
(20 ml) avant et après chaque repas, évidemment toujours au
moins à la température du corps, réchauffez donc à chaque fois
cet élixir un peu dans votre bouche au préalable ou faites-le tiédir
dans une petite casserole avant de le consommer. En cas de
maladies graves, il est préférable de s’habituer lentement à l’élixir
de scolopendre. Dans un premier temps et pendant deux
semaines, prenez tout d’abord un petit verre d’élixir de
scolopendre après chaque repas, puis ensuite seulement, à partir
de la troisième semaine, buvez-en un petit verre aussi bien avant
qu’après chaque repas. L’expérience a montré que cette dernière
méthode augmente les propriétés curatives de l’élixir en cas de
douleurs des poumons.
Incontestablement, cet élixir de scolopendre, que vous
trouverez également déjà tout prêt chez les distributeurs
spécialisés, constitue un des remèdes de Hildegarde employés
avec le plus de succès. Lors d’une utilisation régulière pendant
une période suffisamment longue, il soulage efficacement les
affections au niveau des intestins, du foie et des poumons, mais il
apaise également l’asthme.

La relation entre le foie et les poumons


Dans l’approche de Hildegarde, tout comme dans celle de la
médecine chinoise, le foie et les poumons possèdent une relation
énergétique très proche, ils s’influencent mutuellement, aussi bien
de manière négative que positive. C’est pour cette raison qu’en
cas de maladie de l’un de ces deux organes, il convient de traiter
également l’autre. Grâce à son élixir de scolopendre, Hildegarde y
apporte une précieuse contribution.

YEUX

FATIGUE DES YEUX

SYMPTÔMES
• Images imprécises et floues
• Sensation de brûlure dans les yeux
• Souvent accompagnés de maux de tête

LA VIOLETTE

La fleur de violette peut être utilisée de manière très diversifiée.


En plus de son utilisation contre les troubles respiratoires, la
violette trouve également son emploi dans l’approche
thérapeutique de Hildegarde en cas de fatigue des yeux
accompagnée d’une perte de l’acuité visuelle progressive,
phénomène décrit par Hildegarde comme un « assombrissement
des yeux ».

HILDEGARDE À PROPOS DE L’« ASSOMBRISSEMENT DES YEUX » :


« La violette est bonne contre l’assombrissement des yeux. Prenez une
bonne huile et exposez-la à chauffer au soleil dans un pot propre ou encore
faites-là frémir sur le feu, puis ajoutez autant de violettes qu’il en faut pour
qu’elle épaississe et transvasez-la dans un verre pour la conserver… Le soir,
enduisez le contour des yeux et les paupières de cette huile sans la faire
pénétrer dans les yeux et elle chassera l’assombrissement des yeux. »
Vous pouvez acquérir cette huile à la violette contre la fatigue
oculaire auprès des distributeurs spécialisés, mais elle est
également facile à préparer chez soi. Il est cependant impératif
que l’huile soit pure et de première pression à froid. Pour un usage
externe, l’approche thérapeutique de Hildegarde préfère l’huile
d’olive que Hildegarde qualifie d’« huile de l’arbre ».

L’HUILE À LA VIOLETTE

Ingrédients

30 g de violettes émincées
0,5 l d’huile de première pression à froid
Un peu d’huile de rose (l’huile de rose augmente la conservation tout
en renforçant encore l’action de l’huile à la violette)

Préparation : Vous avez ici deux possibilités.


1. Emplissez une bouteille en verre claire de fleurs de
violettes émincées ainsi que d’huile de première pression à
froid, puis exposez ce mélange pendant quelques
semaines au soleil. L’odeur légèrement rance de l’huile
sera couverte par le parfum agréable des fleurs de violette.
À cette fin, vous pouvez également ajouter selon votre goût
quelques gouttes d’une huile de rose pure.
2. Dans une casserole, portez à ébullition votre huile d’olive
de première pression à froid, ajoutez-y les violettes
émincées et faites bouillir le tout jusqu’à obtention d’un
léger épaississement. Cette méthode constitue la variante
la plus rapide si vous avez immédiatement besoin de votre
remède. Dans ce cas également, vous pouvez rajouter
quelques gouttes d’huile de rose afin d’améliorer la
conservation.
« Ne pas employer l’huile d’olive pour un usage interne ! »
CONJONCTIVITE

SYMPTÔMES
• Rougeurs, démangeaisons, sensations de brûlure et
larmes dans les yeux
• Dans le cas d’une conjonctivite infectieuse : écoulement
de pus
• En cas d’inflammations dues à une allergie : troubles
additionnels dans la région du nez et de la gorge
• Une impression de frottement douloureux comme
provoqué par des grains de sable à chaque mouvement
de l’œil
Dans l’approche thérapeutique de Hildegarde, la violette trouve
également son emploi contre la conjonctivite, cependant, lors de
troubles de ce genre, elle n’est pas utilisée sous forme d’huile
(« Fatigue des yeux », page 150) mais en tant que jus.
Hildegarde qualifie la conjonctivite de « feu aux yeux ». Dans
ce cas, le mélange ci-dessous est souverain, votre herboriste le
préparera volontiers pour vous. Vous pouvez cependant le réaliser
vous-même si vous disposez des ingrédients nécessaires.

JUS À LA VIOLETTE

Ingrédients
1 cuiller à café de jus de violette
2 cuillers à café de jus de rose
1 petite cuiller à café de jus de fenouil
3 l de vin blanc

Préparation : Mélanger les jus de violette, de rose et de fenouil


avec le vin blanc.

HILDEGARDE À PROPOS DE SON UTILISATION :


« Qu’une personne atteinte de feu aux yeux […] entoure le soir au coucher
ses yeux de ce jus pour les yeux (jus à la violette). Il faut cependant éviter qu’il
puisse atteindre l’intérieur des yeux. »
Û
DIGRESSION : LE JEÛNE

Le jeûne, pratiqué autrefois pour des motifs religieux, a


continuellement perdu de son véritable sens à notre époque, à
savoir celui de la purification aussi bien du corps que de l’âme. De
nos jours, il est en général question de calories ou bien de joules,
de teneurs en lipides, en glucides et en protéines, de fibres, de
vitamines, de minéraux et d’enzymes. La perte du poids est
devenue l’objectif principal alors qu’elle devait, à l’origine, ne
constituer qu’un effet secondaire, certes non négligeable.
Un examen attentif du Livre des Mérites de la Vie rédigé par
Hildegarde, dans lequel elle évoque les vices et les vertus, révèle
que le jeûne joue un rôle prépondérant concernant vingt-neuf des
trente-cinq vertus curatives spirituelles en tant que remède
universel. L’importance toute particulière du jeûne pour le
psychisme humain y apparaît donc clairement, tout comme
l’influence massive de cette pratique sur le corps par le biais de
l’esprit.

Pour quelles raisons convient-il de jeûner ?

Le jeûne choisi délibérément et pratiqué de manière consciente


conduit en fin de compte à une réflexion sur l’origine, à une
hygiène mentale, qui n’est guère accessible par une autre
méthode, c’est-à-dire à une sorte de nettoyage général de tout le
corps, donc une purification aussi bien du corps que de l’esprit
dans le but de se débarrasser des « déchets », aussi bien
physiques que psychologiques. Certains médecins du siècle
dernier qualifiaient également le jeûne de « couteau de la
médecine interne sans effusion de sang » puisqu’il conduit à une
diminution des tissus malades tout en conservant les parties
saines du corps. Cette purification générale augmente également
la résistance physique contre toutes sortes de maladies.

Apprendre à s’alimenter en pleine conscience


Après une période de jeûne, la valeur d’un repas reconquiert
une toute autre dimension, les aliments sont ingérés de manière
beaucoup plus consciente, ils sont mastiqués abondamment, les
mâchoires sont de nouveau utilisées dans le véritable sens du mot
mâcher. Ce terme nous indique que nous sommes censés broyer
les aliments dans notre bouche grâce à nos molaires, du latin
mola, meule, nous permettant de savourer le goût typique de
chaque mets précisément grâce à cette action.

Bien mastiquer pour mieux digérer

Une mastication intense des aliments permet une sorte de


prédigestion dans la bouche. Grâce à cette mastication et à ce
broyage intense des aliments, la ptyaline contenue dans la salive
est capable de transformer les glucides d’ores et déjà dans la
bouche ce qui a pour effet de décharger considérablement le
système gastro-intestinal. De nos jours au contraire, les repas
sont fréquemment avalés à la hâte afin d’apaiser le plus
rapidement possible notre sensation de faim si tant est que nous
la connaissions encore.
Bien évidemment, la perte de poids représente également un
autre objectif du jeûne. Celle-ci devrait pourtant ne constituer
qu’un agréable effet secondaire et non pas se situer au centre des
objectifs. Il conviendrait plutôt de considérer les kilos perdus
comme un cadeau qui est d’autant plus bienvenu que beaucoup
de personnes souffrent de surpoids dans nos pays soi-disant
civilisés, mais ne parviennent que très rarement à mobiliser les
forces pour s’y attaquer de front.

LES DIFFÉRENTES FORMES DE CURES DE JEÛNE


Une des ces formes est représentée par la cure hollandaise au
cours de laquelle les protagonistes se contentent de consommer
tous les deux jours exclusivement de l’épeautre, il convient de la
poursuivre au moins pendant six semaines. La cure d’allègement de
son côté préconise trois journées d’épeautre, une journée de riz,
suivies de trois journées « normales » par semaine. Le succès de la
semaine d’allègement est au contraire basé sur une abstinence
totale de protéines et quasiment complète de sel.

LA CURE DE JEÛNE HOLLANDAISE


Dans les cercles des adeptes de Hildegarde, la cure de jeûne
hollandaise, ayant pour but une réduction du poids, n’est plus un
secret. Son nom est dû à sa première expérimentation aux Pays
Bas. Elle s’échelonne sur une durée de six semaines. Il y a bien des
années, un Hollandais a perdu environ quarante kilos en l’espace de
quatre mois, partant d’un poids initial de 136 kg.

1. Journée d’épeautre – à pratiquer tous les deux jours

Tous les deux jours, consommez trois fois par jour


exclusivement de l’épeautre, quelle qu’en soit la forme, avec un
accompagnement de légumes, donc de manière totalement
végétarienne ; comme boisson absorbez de la tisane de fenouil à
volonté.

Pas d’excitants

Pendant ces journées, évitez autant que possible tous les


excitants tels le café, le thé noir, le tabac etc., de même que les
protéines (hormis évidemment les protéines contenues dans
l’épeautre et les différentes variétés de légumes).

2. Journée normale – à intercaler entre les journées


d’épeautre

Entre ces journées d’épeautre, donc tous les deux jours, vous
pouvez vous alimenter normalement à votre convenance.
Effet d’accoutumance corporel

Dans quelques cas cependant, une perte de poids importante


n’intervient qu’à condition de modifier totalement l’alimentation en
faveur de l’épeautre. Si une personne consomme déjà de
l’épeautre depuis un certain temps, cette cure, comportant un jour
sur deux de l’épeautre suivi par une alimentation dite normale un
jour sur deux, peut ne plus être suffisamment efficace dans la
mesure où un effet d’accoutumance de l’organisme est intervenu
au préalable.
Persévérez pendant six semaines avec cette cure. Grâce à
cette reconversion radicale en faveur de l’épeautre et dans la
mesure où cette alimentation est inhabituelle pour votre corps,
vous aboutirez à une modification totale de votre métabolisme
ainsi qu’à une réduction significative de votre poids corporel.

À effectuer uniquement sous surveillance


professionnelle spécialisée !

Une cure de jeûne complète selon Hildegarde ne devrait être


effectuée que sous une surveillance professionnelle spécialisée,
de préférence en compagnie d’un groupe de personnes
partageant les mêmes idées et plutôt en y associant des séances
de méditation ainsi que d’autres activités physiques. Si vous
désirez entreprendre une cure de jeûne individuelle et à domicile
répartie sur une période longue, également impérativement avec
l’accord et sous surveillance constante d’un médecin ou d’un
naturopathe, accordez plutôt votre préférence à la cure
d’allègement.

Les produits à base d’épeautre que vous trouverez


dans le commerce spécialisé :
Un grand choix de produits à base d’épeautre vous garantit une
cure de jeûne suffisamment variée.
• Coquillettes, macaronis, spaghetti et lasagnes à base
d’épeautre
• Risotto de grains d’épeautre, galettes à base d’épeautre
• Café d’épeautre, potage à l’épeautre, biscottes d’épeautre
• Épeautre en grains, boulgour d’épeautre (épeautre
concassé), farine d’épeautre, semoule d’épeautre

LA CURE D’ALLÈGEMENT
Au fil du temps, la cure ci-dessous s’est imposée dans mon cabinet
à des fins de purification du corps et de perte de poids. Il convient de
poursuivre cette cure au moins pendant trois mois d’affilée, mais de
préférence quatre. Pendant ce temps, vous pouvez vous livrer tout à
fait normalement à vos activités professionnelles. De petits écarts
individuels sont évidemment envisageables, ceux-ci doivent
néanmoins être impérativement discutés avec le thérapeute vous
accompagnant.

1. Épeautre bouilli – pendant trois jours par semaine

Pendant trois jours par semaine, c’est-à-dire tous les deux jours,
vous ne consommerez que de l’épeautre bouilli quelle qu’en soit la
forme, à savoir sous forme de grains entiers, de boulgour
(épeautre concassé) ou de semoule, accompagné de légumes ou
de fruits cuits, selon votre goût. Aussi bien l’épeautre que les
légumes seront assaisonnés tout à fait normalement. Il faut que ce
soit vraiment bon.

Voici les produits que vous ne devez pas consommer


durant ces journées :
Lors de ces journées d’épeautre, il convient de ne pas
consommer ni de fromage, ni de viande, ni de charcuteries, ni de
jambon. L’alcool ou le café ne sont pas non plus indiqués pendant
ces journées.

2. Journée de riz accompagné de purée de pommes –


une journée par semaine

À des fins de décongestion de votre corps, il convient de


consacrer une journée supplémentaire par semaine tout
spécialement au riz. Pendant cette journée, consommez trois fois
par jour du riz cuit totalement sans sel, mais mangez-en
suffisamment pour être tout à fait rassasié, accompagnez-le d’une
purée de pommes, c’est-à-dire d’une compote préparée sans ajout
de sucre.
Entre ces repas, buvez suffisamment de tisanes aux herbes non
sucrées ou seulement de l’eau bouillie. Grâce aux sucres
naturellement contenus dans cette purée de pommes que vous
consommerez mélangée avec le riz, vous ne vous rendrez
absolument pas compte de l’absence de sel, mais c’est justement
là que réside l’effet fortement décongestionnant de cette journée :
le corps perd ainsi une grande quantité de liquides libres. Ce jour-
là, toute consommation de yaourt est également proscrite. De
même qu’il convient de savourer ce riz lentement et avec plaisir,
c’est-à-dire qu’il faut bien le mastiquer. Vous pouvez également
abondamment assaisonner de cannelle votre riz et votre purée de
pommes dans la mesure où celle-ci en améliore nettement le goût
– et qu’elle nettoie en prime le sang !

3. Une alimentation normale avec néanmoins quelques


restrictions – pendant trois jours par semaine

Pendant les trois journées restantes de la semaine, vous


pouvez vous alimenter comme d’habitude, il convient cependant
de respecter quelques petites restrictions.

Faites attention avec ces aliments !

À éviter absolument : Les conserves de toutes sortes, les


conservateurs industriels, les arômes et colorants artificiels, en
fait, tout ce qui nécessite un temps de décomposition long, aussi
bien à l’extérieur qu’à l’intérieur du corps et qui de ce fait
encombre l’organisme ; en font partie également tous les produits
de longue conservation comme par exemple le lait UHT ou encore
d’autres produits conservés grâce à des procédés similaires.

Évitez : L’anguille ainsi que toutes les autres variétés de


poissons gras, de même que les fruits à coques à l’exception des
amandes douces (ces dernières sont très digestes, mais, compte
tenu de leur teneur élevé en calories, à consommer avec
modération pendant la cure).

Évitez dans la mesure du possible : La viande de porc ainsi


que tous les produits issus de la transformation du porc, c’est-à-
dire également la charcuterie et le jambon ; consommez le
fromage tout au plus pendant les journées dites normales et si
vous y tenez, ajoutez-lui au moins du cumin ou de la poudre de
cumin pour en faciliter la digestion.
Les poisons culinaires à éviter : Les fraises, les pêches, les
prunes et le poireau ainsi que tous les excitants comme le café, le
thé noir, le tabac, l’eau-de-vie, les liqueurs etc.

L’organisation de vos repas de la semaine ressemblera donc au


schéma suivant :

Lundi : Journée d’épeautre


Mardi : Journée normale
Mercredi : Journée d’épeautre
Jeudi : Journée de riz
Vendredi : Journée normale
Samedi : Journée d’épeautre
Dimanche : Journée normale

Au moins pendant quatre semaines

Si au bout de quelque temps ce programme s’avère un peu trop


contraignant, il peut être suffisant de se contenter de deux
journées d’épeautre et d’une journée de riz pour quatre journées
normales. Au commencement cependant, il convient de choisir la
forme suggérée ci-dessus pendant au moins quatre semaines
d’affilée et de s’y tenir. Plus tard, vous pourrez effectuer des
modifications et transformer ainsi le mercredi en journée de riz,
puis retourner à une alimentation normale les jeudis et vendredis,
voire même les samedis et dimanches. Bien évidemment, vous
pouvez également procéder par alternance pour effectuer cette
cure, c’est-à-dire :

1 Journée d’épeautre
1 Journée normale
1 Journée de riz
1 Journée normale
1 Journée d’épeautre
1 Journée normale, etc.

Grâce au programme proposé ci-dessus, une journée normale


tombera toujours ou bien un samedi ou bien un dimanche. Mais
en fin de semaine, la tentation de manger beaucoup est
particulièrement grande, soyez donc très attentif ! L’essentiel reste
cependant de ne jamais interrompre la cure.

Au commencement, la perte de poids sera plus accentuée, car


le corps évacuera beaucoup de liquide stocké dans les tissus. Par
la suite, une certaine stagnation du poids se fera sentir, tandis que
durant la dernière phase vous noterez de nouveau une réduction
pondérale continuelle mais mois prononcée. Le maître mot sera :
persévérance ! En interrompant votre cure prématurément, vous
en compromettriez le succès !

LORS DE CETTE CURE D’ALLÈGEMENT,


IL CONVIENT DE RESPECTER TOUT PARTICULIÈREMENT
LES RÈGLES QUE VOICI :

Consommez beaucoup de yaourt !

Tout au long de cette cure, excepté néanmoins pendant la


journée de riz, il convient de consommer quotidiennement au
moins deux ou trois yaourts nature, sans fruits ajoutés, aussi bien
lors de la journée normale qu’au cours de la journée d’épeautre.
Dans le cas de patients présentant un surpoids important (plus de
cent kilos de poids corporel) il est possible d’augmenter cette
dose. Dans la mesure où le corps se trouve dans une phase de
réduction importante, il faut veiller à ce qu’il se débarrasse, certes,
de ses déchets, mais que, d’un autre côté, une perte des réserves
de protéines du corps soit évitée. Les réserves corporelles en
protéines ne sont assurées que pendant vingt-quatre heures, au-
delà le corps puise dans les protéines des muscles. L’épeautre
ainsi que les différentes variétés de légumes contiennent bien
évidemment également des protéines, mais en quantité
insuffisante. Veillez donc à consommer fréquemment des yaourts,
de préférence ceux comportant les acides lactiques L(+)
dextrogyres, déviant la lumière polarisée à droite. Vous pouvez
également secouer votre yaourt dans une grande bouteille de lait
avec de l’eau préalablement bouillie, puis absorber cette boisson
en tant que yaourt à boire. La quantité d’eau que vous y ajouterez
dépend de votre goût personnel.

Pas d’alcool dans la mesure du possible !

Consommez suffisamment d’eau lors de cette cure, de


préférence tout simplement bouillie ou encore sous forme de
tisane, particulièrement sous forme de tisane de fenouil. Pendant
les journées dites normales, un jus de pomme, d’une variété de
pommes naturellement pas trop sucrée, coupé d’eau minérale
gazeuse ou une petite bière de-ci de-là, voire un peu de vin coupé
d’eau minérale gazeuse ou non sont autorisés en tant
qu’alternative. Bien évidemment, il serait nettement préférable de
ne pas boire du tout de boissons contenant de l’alcool pendant
toute la durée de cette cure.
Si vous avez beaucoup de mal à respecter cette règle, de petits
arrangements sont ici toujours possibles dans la mesure où
Hildegarde elle-même a également considéré la bière
positivement. Il ne s’agit en fin de compte que d’eau bouillie, elle
est donc beaucoup plus digeste que l’eau « crue », note-t-elle à
plusieurs reprises.

Un peu de charcuterie pendant des journées normales

Au cours des journées normales, vous avez le droit de


consommer, si vous en avez l’habitude, jusqu’à 150 g de viande
ou de charcuterie maximum ou alternativement jusqu’à 250 g de
poisson. Absorbez des pommes à volonté comme en-cas ou
encore des grains d’épeautre grillés (gofio), mais n’omettez jamais
de bien mâcher !
Bain de pieds et médicaments contre les affections
cardio-vasculaires

Si vous avez tendance à avoir froid aux pieds, accordez-vous


fréquemment des bains de pieds chauds, ces derniers stimulent la
circulation des zones les plus éloignés du cœur. Ces bains de pied
se doivent de durer au minimum dix minutes, il convient de les
réaliser le soir avant le coucher. Il est également conseillé de
prendre un médicament contre les affections cardio-vasculaires
afin de stabiliser l’organisme fortement sollicité pendant toute la
durée de cette cure, soit vous continuez avec votre médicament
habituel si vous avez l’habitude d’en prendre ou alors vous
absorberez un petit verre de vin au persil de Hildegarde pour le
cœur.

Beaucoup d’activité physique

Bougez suffisamment, impérativement tous les jours ! Si votre


vie professionnelle ne vous en donne pas l’occasion, faites de
longues promenades. Une activité physique régulière vous aide à
éliminer les tissus superflus, mais non pas les protéines de la
musculature cardiaque. De plus, une activité physique, surtout en
plain air, favorise non seulement votre bien-être physique mais
aussi psychique.

Buvez suffisamment !

Tout au long de cette cure, il convient de boire quotidiennement,


y compris pendant les journées normales, au moins deux à trois
litres d’eau bouillie ou de vous confectionner une tisane à partir de
la même quantité d’eau. Le besoin quotidien exact se calcule en
fonction du poids de départ. Il faut compter environ trente-cinq
grammes d’eau par kilo de poids corporel. Lors de ce processus
d’élimination, les reins sont davantage sollicités, c’est pour cette
raison que les besoins du corps en liquide se révèlent supérieurs
à la normale pendant cette période.
Il est conseillé de boire un demi-litre à un litre de liquide le matin
à jeun, ne prenez votre petit déjeuner qu’une heure ou deux
heures plus tard. Vous pouvez ensuite répartir la consommation
du reste de l’eau de manière équilibrée sur la journée.
En ingérant de la nourriture immédiatement après votre « petit
déjeuner liquide », vous provoquez la plupart du temps des
encombrements dans votre organisme. Si au contraire, vous
attendez un certain temps, cette eau « vide » provoque une forte
élimination à travers les reins, déclenchant ainsi un effet
détoxifiant très efficace.
La veille au soir, il convient de faire bouillir pendant environ dix à
quinze minutes votre eau destinée au lendemain ; Elle sera
ensuite consommée tiède ou à température ambiante, mais jamais
froide en sortant du réfrigérateur !

La semaine d’allègement

À votre guise, vous pouvez également intercaler chez vous à


domicile de temps en temps une semaine d’allègement en tant
qu’alternative à la cure de jeûne hollandaise en groupe ou à la
grande cure d’allègement.

Déroulement d’une journée type de cette semaine


d’allègement

• Dès le matin : Absorbez dès le matin une cuiller à café de


psyllium accompagnée de beaucoup d’eau bouillie.
• Au petit déjeuner : Buvez beaucoup de tisane au petit
déjeuner, tout particulièrement de la tisane de fenouil,
accompagnée d’une ou de deux pommes (ou davantage si
nécessaire), de préférence déjà racornies « selon
Hildegarde ».
• Dans la matinée : Mangez éventuellement encore une
pomme dans le courant de la matinée.
• Au déjeuner : Consommez un potage léger à base de
semoule d’épeautre avec un peu de légumes selon votre
goût. Comme dessert (si vous n’êtes pas encore rassasié),
vous pouvez prendrez un yaourt nature comportant les
acides lactiques L(+) dextrogyres (pas de yaourts aux
fruits).
• Dans l’après-midi : Accordez-vous encore une pomme et
de la tisane dans l’après-midi.
• Au dîner : Le soir, consommez de nouveau des pommes,
de la tisane et du yaourt. N’absorbez jamais votre yaourt
froid en sortant du réfrigérateur, mais toujours à
température ambiante.
• Tout au long de la journée : Buvez énormément de liquide
dans la journée et si vous ressentez un léger état de
faiblesse, consommez un petit verre de vin au persil de
Hildegarde pour le cœur, tout spécialement dans la matinée
vers dix heures et dans l’après-midi vers seize heures.
La réduction pondérale ne résulte ici non seulement de la
restriction calorique ainsi que de l’arrêt de la consommation de
protéines animales (hormis un ou deux yaourts par jour), mais elle
consiste surtout et avant tout dans la suppression systématique du
sel. Hormis dans le potage à l’épeautre du midi, le corps n’est pas
fourni en sel de toute la semaine.
Cette semaine d’allègement possède des actions fortement
dépuratives et amincissantes. Tout au long de cette semaine, vous
pouvez poursuivre vos activités professionnelles quasiment de
manière habituelle.
4.

ANNEXE

Postface

Dans ses écrits, sainte Hildegarde de Bingen nous a légué


environ deux mille à trois mille recettes. Environ un quart d’entre
elles a été exploité et traduit mais aussi adapté à notre époque. À
peu près deux cent cinquante à trois cents remèdes de l’approche
thérapeutique de sainte Hildegarde sont actuellement appliqués.
Ce livre a pour but de faciliter et de rendre accessibles les
recommandations les plus éprouvées de l’approche thérapeutique
et nutritionnelle de Hildegarde pour le traitement des différentes
affections aussi bien physiques que psychologiques. J’espère y
être parvenu.
Une remarque encore concernant les possibilités de se procurer
les remèdes et médicaments préconisés par Hildegarde, si ce
n’est pas déjà expressémént indiqué dans le corps du texte, vous
pouvez généralement commander la plupart des ingrédients dans
une herboristerie.
Si vous êtes à la recherche de davantage d’informations, de
spécialistes, voire de sources d’approvisionnement, vous pouvez
consulter la page internet des Jardins de Hildegarde :
http://lesjardinsdhildegarde.com
ou encore celle du Centre Hildegarde de Bingen :
http://www.institut-hildegardien.com
Bibliographie et sources

Les œuvres de Hildegarde de Bingen

Liber vitae meritorum, Le livre des mérites de la Vie, éditions


Bénédictines 2012
Les mérites de la vie, Pierre Dumoulin, éditions des béatitudes,
2014
Scivias, Sache les voies ou Livre des visions, présentation et
traduction par Pierre Monat, Cerf, Paris, 1996
Sur Gallica, vous trouverez les trois livres des visions par Pierre
Lachèze (1863) ainsi que la traduction littéraire des livres I et II
par Rodolphe Chamonai
Causae et curae, Les causes et les remèdes, traduction Pierre
Monat, Jérôme Millon, 2005
Physica, Le livre des subtilités des créatures divines, traduction
Pierre Monat, Jérôme Million, 1993 – 1996

Livres d’autres auteurs

Fella, Audrey : Hildegarde de Bingen, la sentinelle de l’invisible, Le


courrier du livre, Paris, 2009
Gienger, Michael, Les pierres qui guérissent selon Hildegarde de
Bingen, Guy Trédaniel, Paris, 1998
Hawes, Zoé, Guide du cueilleur de plantes médicinales, Le
courrier du livre, Paris, 2011
Hertzka, Gottfried : La petite pharmacie domestique de Hildegarde
de Bingen, Le courrier du livre, Paris, 2015
Hertzka, Gottfried, Voilà comment Dieu guérit, Éditions du Parvis,
Hauteville, Suisse, 2004
Hertzka, Gottfried, Strehlow, Wighard, À la table de sainte
Hildegarde, Résiac, Montsûrs, 2011
Hertzka, Gottfried, Strehlow, Wighard, Les secrets de cuisine de
sainte Hildegarde, Résiac, Montsûrs, 1999
Möhring, Wolfgang, Dix plantes médicinales pour vous guérir, Guy
Trédaniel, Paris, 2003
Pukownik, Peter : En bonne santé toute l’année avec sainte
Hildegarde de Bingen, Médicis, Paris, 2015
Pukownik, Peter : Le livre de santé de sainte Hildegarde de
Bingen, Médicis, Paris, 2015.
Rodet, Jean-Claude, Vertus médicinales des plantes aromatiques,
Médicis, Paris, 2013
Strehlow, Dr. Wighard, Hildegarde de Bingen, Sa médecine au
quotidien, Guy Trédaniel, Paris, 2003
Strehlow, Dr. Wighard, Toute la science médicale de sainte
Hildegarde, Médicis, Paris, 2006
Strehlow, Dr. Wighard, L’art de guérir par l’alimentation selon
Hildegarde de Bingen, De Guibert, Paris, 2007
Strehlow, Dr. Wighard, Guérison du corps et de l’esprit selon
Hildegarde de Bingen, Dangles, 2007
Strehlow, Dr. Wighard, Comment guérir les maladies de la
femme : Hildegarde de Bingen, De Guibert, Paris, 2009
Strehlow, Dr. Wighard, Rhumatisme et goutte : Hildegarde de
Bingen, le programme de santé, De Guibert, Paris, 2006
Strehlow, Dr. Wighard, Hildegarde de Bingen, Prévention et
guérison des maladies, Dangles 2000
Strehlow, Dr. Wighard, Maladies cardio-vasculaires : Hildegarde
de Bingen, Le programme de santé, De Guibert, Paris, 2007
Strehlow, Dr. Wighard, Le bien-être des séniors selon sainte
Hildegarde de Bingen, Résia, Montsûrs, 2012
Strehlow, Dr. Wighard, Prévention et guérison des maladies selon
Hildegarde de Bingen, De Guibert, Paris, 2010
Strehlow, Dr. Wighard, Glessmer, Heinz, Les maladies de la peau
selon sainte Hildegarde, De Guibert, Paris, 2011
Strehlow, Wighard, Hertzka, Gottfried, Médecine des pierres
précieuses de sainte Hildegarde, Résiac, Montsûrs, 2000
Vannier, Marie-Anne : Hildegarde de Bingen, une visionnaire et
une femme d’action, Entrelacs, Paris, 2016
Index

Absinthe 15, 70, 108-109, 123-124, 130-131, 142-144


Achillée 53, 100-101
Affections rhumatismales 59
Aloès 53-55, 72-73, 121, 140
Amandes 57-58, 69, 76-77, 103-104, 107, 127, 157
Angine de poitrine 102
Armoise commune 87-88
Arum tacheté 132-133
Asthme 134
Aunée officinale 145-147

Baume à la rue officinale 114


Bétoine 61-62
Bourgeon de pommier 124

C
Calendula officinalis 90, 98
Cannelle 40, 42, 68, 93-94, 103-105, 122, 127, 139, 148, 157
Céphalées 58, 120
Châtaigne 43-46, 70, 77-79, 81-82, 84-85, 92-93, 110, 131
Châtaignier 43, 47, 79-80, 118, 131
Clou de girofle 81-82, 122, 127
Coing 67-69, 100
Compresse au calendula 91
Compresse d’achillée 101
Compresses d’aloès sur l’estomac 54
Conjonctivite 151
Constipation 82, 94
Croûtes de lait chez le nourrisson 97
Cure d’allègement 154-156, 159, 162
Cure de jeûne hollandaise 154, 162
Cure d’or Or 64-67, 82, 90

Déficience immunitaire 75
Diabète 103
Douleurs 28, 46-47, 49, 64, 70, 73, 89, 92, 115, 128, 144
Douleurs au foie 92
Douleurs aux poumons 144
Dysthymie ou troubles de l’humeur 129

Encens oliban 125


Épeautre 9, 15, 19-26, 32, 40, 42-43, 46, 63, 66, 69, 75-77,
82-86, 96, 103-104, 107, 112-113, 116, 119, 127, 132, 154-
156, 158-160, 162-163
États d’épuisement 106

Fatigue des yeux 149, 151


Fenouil 9, 15, 23-24, 37-43, 50, 52, 73, 82-84, 93-94, 102,
110, 116-117, 131-132, 140-142, 152, 154, 160, 162
Fièvre 53, 72-73, 88
Fièvre stomacale 54

Galanga 9, 15, 23-24, 27-29, 32, 39-42, 45, 60-61, 68-69, 71,
73-74, 83-85, 97, 102-103, 107, 110-113, 121, 137-138, 147
Gastrite 89
Goutte 78, 81
Grande camomille 62-63

Huile de friction contre la toux 143


Hypertension 41, 110
Hypertrophie de la prostate 63

Impératoire 74-75
Inflammations de la gorge 49
Infusion à l’absinthe 108
Inhalations à base de fenouil et d’aneth 52
Insuffisance cardiaque 109
Intolérance au lait 56
Intoxication du tractus gastro-intestinal 90

Jus à la violette 152

Lait d’amandes 57

Maladies d’origine virale 73


Marrube blanc 40, 49-50, 72, 88-89, 141-142
Ménopause 28-29, 41, 58-61, 133

Nervosité 125, 136


Noix de muscade 15, 111-112, 126-128

Ortie 40, 82-87, 100, 119-120, 141


P

Pellicules 98
Petits gâteaux au serpolet 107
Petits gâteaux aux amandes 76
Petits gâteaux pour les nerfs 127
Plaies ouvertes 99
Pommade à la violette 123
Pommade au calendula 99
Pomme 44, 160, 162
Poudre d’aloès et de galanga 121
Psyllium 55, 95-96, 162
Pulmonaire officinale 134-135
Pyrèthre d’Afrique 9, 15, 23-24, 30-32, 45, 51, 83-85, 103

Rhumatismes 46, 64
Rhume 51
Rue officinale 59-60, 113-115

Saignements de l’appareil gastro-intestinal 88


Scolopendre 128-129, 135-136, 147-149
Semaine d’allègement 154, 162-163
Serpolet 9, 15, 23, 31-33, 83, 85, 98, 106-107
Sivesan 41-42, 61, 102, 110
Souci 90, 98
T

Tanaisie commune 63-64


Toux 49, 134, 139, 144
Troubles cardio-vasculaires 115
Troubles de la concentration 46, 118
Troubles gastro-intestinaux 82
Troubles menstruels 61
Troubles respiratoires 136

Vin à base d’herbes médicinales pour les cordes vocales 50


Vin à l’absinthe 130
Vin à l’aloès 72
Vin à la pulmonaire officinale 134
Vin à la racine d’impératoire ou de benjoin français contre la
fièvre 74
Vin à l’arum tacheté 132
Vin à l’aunée officinale 146
Vin au calendula 91
Vin au galanga 71
Vin au marrube blanc 89, 141-142
Vin au persil de Hildegarde pour le cœur 9, 33-37, 41, 105-
107, 110, 117, 126, 128, 161-162
Vin aux violettes contre les troubles respiratoires 138
Vin de bétoine 62
Vin de marrube blanc en cas d’infections de la gorge 50
Vin de psyllium 55-56
Vin d’or 56, 67
Vin en cas de douleurs au foie 94
Violette 122-123, 137-138, 149-152

Yaourt 96, 157, 159, 162-163

Zona 28, 97

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