Pourquoi les thérapies énergétiques

fonctionnent

Essai

Par Frédéric Theismann

Juin 2013

Samaa Editions
Sagesse Vivante

Kindle Format

© Frédéric Theismann, 2013, Tous droits réservés

Avertissement

Ne jamais croire ! Aucune croyance n’offre la liberté, mais nous

savons combien il est difficile de remettre en question des dogmes
ou des «vérités» toutes relatives et acceptées par le plus grand
nombre comme des vérités absolues. Pourtant, rien n’est absolu en
ce bas monde !

La science n’a cessé de progresser, particulièrement depuis ces 30

dernières années, grâce à des scientifiques avant-gardistes, à
l’esprit indépendant et curieux. C’est un peu d’eux dont il s’agit ici.

Ce petit livre vous donne les éléments nécessaires pour comprendre

les bases sur lesquelles s’appuient les méthodes énergétiques et
vous invite même à remettre en question la perception ordinaire de
la matière.

Les thérapies énergétiques ont fait leur apparition même dans les
salles d’opérations de certains hôpitaux américains. Est-ce le dernier
«gri-gri» du chirurgien qui veut s’attirer les faveurs de dieux
exotiques ou y a-t-il un fondement réel et sérieux ?

Apprêtez-vous à entrer dans un nouveau monde, juste en quelques

pages, car l’ère de l’énergie, du champ et du lien s’installe peu à peu
et révolutionne toutes nos anciennes compréhensions. Par ailleurs,
ces nouvelles connaissances ouvrent une brèche qui remplacera
peu à peu la croyance de la prédominance de la compétition et de
l’individualisme par une vision bien plus interconnectée et
interdépendante.

Remerciements
Avec toute ma gratitude à tous ces chercheurs, qu’ils soient
scientifiques d’avant-garde ou simples curieux animés d’un coeur
d’enfant, ou les deux à la fois. Sans eux, et sans les nombreuses
personnes qui m’ont aidé dans mes propres recherches et dans mes
activités thérapeutiques, aucune de ces lignes n’auraient vu le jour.
Merci à E.T. Griffith de m’avoir initié aux techniques énergétiques,
ainsi qu’à G. Craig, J Diamond, T. Janssen, L. McTaggart, Dr L.
Bodin, Pr J. Benveniste, Pr L. Montagnier, Pr JF. Borsarello, Dr C.
Naudi et tant d’autres pour leurs ouvrages inspirants et leur
engagement.
Qui a raison ?

Pourquoi aujourd’hui parle-t-on autant de ces énergies et des

thérapies associées ? Divagations de soixante-huitard new-age ou
réalité ? Comment faire la part des choses ?

J’accueille une femme de 42 ans, elle est épuisée. Elle cherche

depuis quelques mois des solutions à ses problèmes de fatigue
chronique, à son stress et à ses soucis. Elle élève seule ses trois
enfants, de 8, 14 et 20 ans. Elle passe ses journées dans les
entreprises à masser sur une chaise des salariés eux-mêmes
épuisés. Ce massage est également connu sous le nom de
« amma japonais ». Cette belle femme, à la peau mate, aux formes
généreuses, est dévouée, d’une gentillesse étonnante, toujours
prête à prendre soin des autres. L’an passé, elle s’est initiée au
Reiki, cette méthode qui permet de refaire circuler l’énergie
universelle et structurante dans le corps de ceux qui la reçoivent.
Cette dernière est de plus en plus utilisée comme méthode
adjuvante dans le traitement des douleurs et même de cancers et
maladies qui requièrent des traitements lourds. Parfois, certains
clients lui demandent explicitement un traitement de Reiki. Ils en
ressentent un bienfait certain. Elle pourrait prendre soin d’elle-même
avec une telle méthode, mais elle n’y arrive plus. Elle est fatiguée
moralement et physiquement. Aujourd’hui, elle est venue en
consultation juste pour parler. Elle évoque la joie de donner dans
son travail, mais son regard laisse entrevoir un voile de tristesse. Je
l’écoute tranquillement. Quelques minutes passent, elle en vient à sa
difficulté. Son fils aîné étudie la médecine. Il s’est battu pour être
admis dans l’élite du corps médical. Il a su démontrer un
engagement hors norme. A peine deux années de médecine et il fait
déjà partie des élèves choyés par quelques enseignants, et
désignés comme un futur « grand », un véritable « haut potentiel »,
sûrement un chirurgien d’exception et un jour, probablement,
directeur d’un hôpital universitaire. Il sait qu’il fait partie de ceux qui
peuvent désormais étudier les secrets de la vie humaine.
Aujourd’hui, il reproche à sa mère, celle qui l’a soigné par
homéopathie quand il était enfant, de s’intéresser à ces méthodes
de charlatan, comme le Reiki. D’ailleurs, l’homéopathie n’est pas
mieux, lui avait-il asséné avec véhémence. Elle m’explique qu’il
l’attaque avec virulence, mais elle ne se laisse pas démonter. Ce qui
la dérange vient surtout du fait que son fils refuse un vrai débat. Il dit
ouvertement que si sa mère avait raison sur ces méthodes
« alternatives », cela signifierait que ses efforts à lui, ses nuits à
étudier, à écrire, tout cela serait dès lors inutile. Il présente les deux
approches dans une optique manichéenne, « blanc ou noir », il n’y a
aucune place dans son discours pour la complémentarité, pour la
co-construction, pour la synergie. C’est eux ou moi. Bien sûr, elle
sait qu’il ne s’agit pas de détruire sa médecine. Elle a juste un regard
très différent du sien, et elle souffre de voir son propre fils s’obstiner
à refuser d’ouvrir les perspectives. Il y a tant à découvrir et à
explorer. Elle m’explique que la vie humaine a survécu jusqu’à
aujourd’hui sans la médecine moderne. Les progrès de cette
dernière sont indéniables, mais au regard de l’histoire de l’humanité,
la médecine moderne ne pèse pas lourd. Comment l’aider à
comprendre que « l’énergie ça existe », me demande-t-elle, que cela
fait partie de la vie ? Je ne peux pas l’aider, ai-je répondu. Je dois
me contenter d’en parler avec vous.

Qu'est ce que l'énergie ?

En Occident, les définitions sont en lien avec l'action, la vitalité ou la

force physique pour fournir un travail. Le mot énergie trouve son
origine en Grèce et signifie la force en action. En Orient, l'énergie,
plus connue chez nous sous le nom « Qi » ou Chi ou encore Lung,
Oya ou Prana est généralement vécue comme la substance
essentielle de l'univers. En Chine, l'idéogramme du « Qi » est
construit par le mot « riz » surmonté de « vapeur ». Il contient l'idée
de force nourricière, il est le souffle de la vie mais englobe bien
d'autres significations, tantôt esprit, tantôt fluide ou encore force
psychologique intérieure … Le Qi se diversifie à l'infini. Rien que
pour l'homme, il en existe de très nombreux : Qi ancestral, Qi
essentiel, Qi céleste, Qi terrestre, Qi nourricier, Qi défensif, Qi de
l'estomac, Qi du foie (un par organe), Qi des émotions ou des
humeurs, etc. Tous ces Qi cohabitent en nous. Autant dire que ça
bouge à l’intérieur.

« Le même fleuve de vie qui coule à travers mes

veines nuit et jour court à travers l’univers et danse
en rythmes et mesures. C’est cette même vie qui
perce, joyeuse, à travers la poussière de la terre en
d’innombrables brins d’herbe et qui éclate en
vagues tumultueuses de feuilles et de fleurs. »
Rabindranath Tagore (Extrait – Offrande Lyrique)

Même si les visions orientales et occidentales divergent, nous

sommes tous d'accord sur la présence d'une force vitale.

Notre science n'a pas accumulé les milliers d'années d'observation

et d'expérience acquises par ces traditions orientales. Pour aborder
ce sujet, il nous faut adopter une vision élargie, nécessairement
transdisciplinaire. Au-delà de la multitude des points de vue, nous
devons encore nous demander si le regard humain est suffisant pour
cerner un phénomène qui traverse tout l'univers et est présent
partout. En effet, l'anthropocentrisme, c'est à dire cette façon
d'étudier qu'ont les humains de tout ramener à l'homme et à ce qu'il
connaît déjà, entraîne une limitation évidente, même si nous
progressons dans les découvertes. Nous devons nous rappeler que
la façon dont nous essayons de comprendre, dont nous posons les
hypothèses de recherche, dont nous cherchons, tout cela est basé
sur notre vision étriquée. William Shakespeare n'a pas manqué de
nous le rappeler : « Il y a plus de choses dans le ciel et sur la terre,
Horatio, que n'en rêve votre philosophie » (Hamlet). N'est-ce pas là
déjà l'indication que l'Univers est habité de « choses » que nous ne
pouvons percevoir, et derrière lesquelles se cacheraient des formes
d'énergie insoupçonnées ?
Nous voilà prévenus, le sujet est complexe. Peut-être vaudrait-il
mieux tenter d'en faire l'expérience ? « L'énergie, c'est la vie ». Je
suis vivant parce que je suis habité par l'énergie. Il en va de même
pour le document que vous tenez dans les mains. Si vos yeux
pouvaient entrer dans cette page, ils verraient d'abord une grande
agitation permanente. A l'endroit où se trouvent vos mains, l'agitation
de la matière est encore plus grande. Puis, plus loin ils apercevraient
que la matière qui s'agite représente une infime partie de tout
l'espace qu'occupe la page. Si les atomes de matière de la page
pouvaient être rassemblés sans espace entre eux, ils occuperaient
moins d'espace qu'une seule lettre de cette même page. Celle-ci est
donc faite de très peu de matière portée par de grands espaces
pleins d'énergie. Cela ressemble à un miracle. Si vous vous laissez
imprégner de cette idée, et que vous observez les objets autour de
vous, ne sentez-vous pas que tout est énergie ?

«Les ingrédients les plus basiques de la nature sont des amas d’énergie
qui sont indiscernables du champ qui les entoure. Selon la théorie du
champ quantique, l’entité individuelle est éphémère et sans substance
réelle, et les particules ne peuvent pas être séparées de l’espace vide
autour d’elles. Bien que vous apparaissiez le même à tout moment, vous
êtes un lot d’énergie subatomique complètement nouveau à chaque
inspiration.
Plutôt qu’un paquet de choses séparées qui se bousculent dans un espace
vide, il est plus exact de dire que la matière fondamentale n’est tout
simplement qu’une relation entre deux choses indéterminées : une énergie
de particule qui a interagi avec une autre énergie de particule et avec le
champ environnant. C’est en fait le lien entre ces petites particules et le
champ environnant qui crée tout ce que nous appelons ‘matière’. Toute
matière dépend d’une connexion avec des champs d’énergie dans leur
conception la plus fondamentale pour devenir une substance apparaissant
solide et stable.»
Extrait de «Le lien Quantique» de L. McTaggart, Macro Editions, p43
Si la matière est énergie, qu'en est-il du vide ?

Aristote disait en son temps que le vide n'existe pas. Si on calcule la

valeur de l'énergie du vide selon la théorie quantique, cette valeur
serait … infinie ! Bernard Haisch ou Trinh Xuan Thuan, tous deux
astrophysiciens, et beaucoup d’autres chercheurs, ont montré que,
dans l'infiniment petit, le vide est toujours plein, rempli de champs
énergétiques qui naissent et meurent continuellement. Si le vide
contient tant d'énergie, comment l'utiliser ? Si nos technologies ne le
permettent pas, force est de constater que les traditions
énergétiques font référence à cette énergie universelle dans le
processus thérapeutique. Pour elles, cette énergie traverse toute
chose, toute vie, il suffit, en cas de maladie, d'en réguler le flux pour
retrouver l'équilibre et la santé.

L'oeuf ou la poule ? L'énergie ou la matière ?

Est-ce la matière qui crée l'énergie ou est-ce l'énergie qui permet

d'assembler la matière et la maintenir dans sa forme ?

Et si Erwin Schrödinger, Harold Burr, George Lakhovsky, ou encore

Herbert Fröhlich avaient raison ? Avec eux, d’innombrables
scientifiques ont permis de mettre à jour une vision énergétique de
l'être humain, où l'énergie existe avant la matière. Erwin Schrödinger
disait en 1943 que « L'être vivant ne doit pas se considérer comme
une matière animée par de l'énergie : c'est l'énergie préexistante à la
matière qui oriente la matière vers le processus de la vie ». Les
énergies qui animent la matière sont aussi porteuses d'information,
elles portent le plan ou le projet. Elles structurent la matière. Un
champ énergétique préexiste et nous sommes aujourd'hui capables
d'en mesurer au moins ses caractéristiques électromagnétiques.
Cela ne signifie pas que ce champ se limite à ces caractéristiques.
 Les maîtres des arts martiaux ou les maîtres du Qi
sont capables de diriger l'énergie, de la canaliser
ou de l'envoyer à un endroit précis. Autrement dit,
l'énergie « Qi » obéit à l'intention de ces maîtres.
En fait l'énergie s'inscrit dans la triade « Information
=> Energie => Matière ». Le secret de l'intention
tient à cette triade. Derrière chaque chose se cache
donc un projet ou une information qui permet de
focaliser l'énergie dans une direction et de réaliser
ou matérialiser le projet. L’être humain dispose
d’une capacité étonnante de création et d’action sur
le monde, qu’il peut diriger par l’intention qu’il pose.
Tout l’art consiste à poser des intentions
conscientes et lâcher peu à peu les intentions
inconscientes qui habitent l’être humain et, qui
souvent, l’emmène là où il ne veut pas. Les
praticiens énergéticiens les plus sérieux savent
qu’il importe de porter une intention en soi, par
exemple une intention de guérison sous forme
d’une image intérieure, pour le patient qu’ils
accompagnent.

Lorsqu'un embryon se développe, des cellules, pourtant totalement

identiques, se spécialisent : l'une ira former le foie, une autre un os,
une autre un ligament, un oeil, etc. On appelle cela la
morphogenèse des organes mais la biologie n'explique pas les
raisons de ce phénomène. Personne n’a encore découvert le plan
de l’architecte. Qui se cache derrière cette manœuvre extraordinaire,
comment les cellules trouvent-elles sans se tromper leur place et
leur spécificité ? Si l'on se réfère aux anciennes traditions, et
notamment l'Ayurvéda ou la Médecine Traditionnelle Chinoise,
l'embryon est entouré d'énergies qui le protègent et le guident dans
son développement. D'anciens textes tibétains du XIIIème siècle
décrivent avec précision le développement du foetus et ses réseaux
d'énergie. Image poétique ou réalité ? Nous devons admettre que
ces traditions disposaient d’un savoir sur la genèse de l’homme,
certes imagé, mais pourtant proche de la réalité.

N'est ce pas ce que le docteur Harold Burr (1889-1973) (Dr. Harold Burr,
Ph.D., membre de la faculté de médecine de l'Université de Yale durant 43 ans, ayantpublié
avait (re)découvert ? Lorsqu’on observe le
plus de 90 articles scientifiques)
champ d’un aimant, par exemple en le posant sur de la limaille de
fer, on voit de suite que la limaille s’organise selon le champ émis
par l’aimant. Ce dernier rayonne autour de lui. Les champs de force
issus d'un organisme vivant débordent de celui-ci. Harold Burr
déclarait que ces champs morphogénétiques précédaient toute vie, il
les définissait comme une sorte d'hologramme électromagnétique
évoluant avec le temps et, selon lui, la matière se structure en un
corps tangible selon ce champ. Il était persuadé que l'étude de ces
champs permettrait de diagnostiquer les maladies avant même
l'apparition des symptômes.

De la même façon, interrogeons-nous sur ce qui a permis aux

premiers unicellulaires terrestres de se diriger vers des structures
toujours plus complexes pour finalement arriver à des êtres d'une
complexité étonnante. Aujourd’hui, nous savons que le hasard ne
peut pas être le seul facteur. Autre chose était nécessaire, n’en
déplaise à Darwin.

Georges Lakhovsky expliquait que les cellules vivantes sont

équipées de façon à émettre et recevoir des informations. Plus tard,
ce qui deviendra la biophysique démontra que les cellules émettent
des vibrations électromagnétiques. Aujourd'hui, grâce aux
nanotechnologies, il devient même possible d'étudier les ondes
émises par l'ADN. L'information et l'énergie transitent d'abord à
travers ces ondes.

En 2004, le Dr James Gimzewski publiait ses travaux sur les

vibrations et les sons des cellules humaines vivantes. Il avait
observé que les cellules malades n'émettaient pas le même son et
ne résonnaient pas aux mêmes fréquences que des cellules saines.
Cela fut annoncé dans la presse comme une nouvelle voie pour les
recherches autour du cancer, et notamment l'identification rapide et
facile de cellules cancéreuses par comparaison des sons émis.
D'autres thérapeutes travaillent dans le même sens, en proposant
des diagnostics et corrections par résonance des organes
(Morathérapie, physioscan, énergétique dentaire, …). Tous
cherchent à distinguer les signaux pathologiques des signaux sains
et ensuite à envoyer un signal qui corrige le signal pathologique.

En Orient, la vision énergétique est totalement intégrée à la culture :

l'acupuncture avec ses points et ses méridiens, l'Ayurvéda avec ses
nadis et ses chakras, le shiatsu, le Taï Chi Chuan, le Qi Qong, la
médecine derviche et ses silsilla et lataïf, le Reiki, le Do In, les arts
martiaux, le Feng Shui, etc. Chaque région a développé ses
spécificités, mais les fondements sont très proches et en particulier
se réfèrent à la circulation des énergies dans et hors du corps, dans
les espaces, dans les lieux. Parler du corps énergétique à un
acupuncteur chinois équivaut à parler du système nerveux à un
médecin occidental. Par contre, parler du corps énergétique à un
médecin occidental n'est pas si aisé !

Les méridiens et les points d'acupuncture existent-ils ?

A plusieurs reprises, j’ai entendu des médecins formés à

l'acupuncture dire des méridiens qu’ils sont davantage un outil
mnémotechnique permettant de retenir la succession des points
d'acupuncture. Ces derniers sont de plus en plus reconnus, mesurés
et acceptés. Leur réalité anatomique se dessine : plusieurs études
montrent un effet analgésique significatif après stimulation manuelle
ou électrique d'un point d'acupuncture, la conductibilité électrique de
ces points est plus élevée que celle des tissus environnants et on y
observe une moindre résistance électrique. D'autres recherches
mettent en évidence des caractéristiques particulières de ces points
mais n'arrivent pas à démontrer le lien entre le point et le méridien.
Est-ce pour autant que nous devons conclure qu'il n'existe pas ?
Nos outils de mesure doivent encore être affinés. Lorsqu'un client
fait l'expérience d'une sensation le long du bras après la stimulation
d'un point au bout du doigt, il en vient assez naturellement à faire le
lien avec le méridien. Cela ne prouve pas scientifiquement
l'existence du méridien mais devrait être un indice pour le chercheur.
A l'évidence nous entrons là dans un monde subtil, moins
reproductible et dès lors moins facile à cerner.

Le professeur Pierre de Vernejoul de l'hôpital Necker à Paris, et son

équipe ont injecté un isotope radioactif au niveau des points
d'acupuncture. Ils ont pu observé que le produit empruntait de
préférence le trajet du méridien concerné. Si l'injection était faite par
hasard dans une veinule, le parcours suivait alors le trajet veineux et
disparaissait en moins d'une minute tandis que la migration
constatée le long d'un méridien met plusieurs minutes à se
constituer et disparaît très lentement. De plus, le produit injecté sur
un point d'acupuncture au milieu d'un méridien (Vésicule biliaire 36)
mettait fréquemment en évidence le trajet dans les deux sens ce qui
est incompatible avec l'hypothèse d'une migration par voie
vasculaire. Même si la question fait toujours débat, les recherches
progressent.

La théorie des méridiens serait apparue sur base de connaissances

empiriques, mais il est étonnant, lorsqu'on en comprend la
complexité, d'imaginer qu'un tel système sophistiqué soit apparu
sans une connaissance préalable minimale. Il est plus plausible
d'imaginer que les anciens avaient accès à des connaissances qui
nous échappent encore. La diffusion de ces connaissances nous
interroge également. Elles furent adoptées par de nombreuses
traditions orientales, mais pas seulement ! L'histoire d'Ötzi, homme
préhistorique (-3200) occidental, portant des tatouages faits de
lignes et de croix dessinées sur les méridiens et qui, selon les
scientifiques avaient une finalité thérapeutique, nous indique que ces
connaissances énergétiques dépassaient l'Asie (voir article
« Acupuncture et préhistoire », revue Science de la Conscience n°
40, p 55-56).

Il est étonnant de constater que les thérapies énergétiques n'aient

pas percé plus rapidement en Occident. Un juste équilibre se met en
place entre les thérapies. Les techniques énergétiques
réinvestissent le monde médical. Espérons qu'elles retrouvent leurs
lettres de noblesse rapidement, même si l'emprise de la chimie et du
« business » associé freine encore cette marche vers un nouvel
équilibre. Aujourd'hui, la biophysique tend à rejoindre ces médecines
énergétiques et intègre l'idée d'une communication
électromagnétique, mais envisage aussi que notre biologie soit
capable d'échanger des signaux de natures très diverses. Lorsqu'on
sait que les points d'acupuncture sont des points d'échange, des
sortes d'interface entre le corps et le monde extérieur, mais
également avec la mémoire des systèmes dans lesquels nous nous
trouvons, on peut aisément imaginer l'ampleur du travail de
recherche qu'il nous reste à parcourir. Il faudra aussi abandonner
l'illusion que notre seule raison puisse tout comprendre. Trinh Xuan
Thuan, astrophysicien, philosophe et auteur célèbre, élargissait le
débat par ces mots : « Une part de mystère restera toujours, une
part de transcendance que la rationalité et les systèmes
mathématiques et physiques ne pourront pas déchiffrer. La mélodie
restera secrète … Il existe d'autres voies de connaissance que la
science, comme la spiritualité. Les grands guides spirituels ont perçu
des vérités qui sont aussi vraies et valides que celles révélées par la
science ».

Gageons que ces éléments pourront éclairer notre jeune ami

médecin, peut-être. Nous sommes accro au cerveau gauche et à
nos visions linéaires. S’ouvrir à de nouveaux horizons nous
demande un effort considérable. Mais parfois, il suffit d’une
rencontre ou d’un événement pour que tout bascule.

Alors que je me trouvais dans un hall de foire, invité par les

organisateurs pour offrir aux clients de passage des démonstrations
« énergétiques », des bilans, et répondre à leurs questions, un
homme vient me voir avec un appareil électronique, grand comme
une mallette. Il me dit : « J’ai ici un appareil qui permet de faire un
bilan énergétique et de stimuler l’énergie dans les méridiens, avec
précision ». Etonné et curieux, je lui demande immédiatement s’il
peut m’en faire une démonstration. Il accepte volontiers et nous
passons le quart d’heure suivant à jouer avec son appareil. De façon
surprenante, son instrument était capable de faire la distinction entre
une zone cutanée neutre et un point d’acupuncture. Sur ce point
énergétique précis, un très léger courant est détectable. Il peut
même m’indiquer mon niveau énergétique dans le méridien
concerné. Dans un cas où l’énergie semblait affaiblie, il me propose
de l’augmenter avec sa machine. Je refuse et je décide de stimuler
le point simplement en le percutant, en le tapotant avec un doigt
pendant 20 secondes. A la surprise de notre vendeur, son appareil
détecta instantanément une amélioration. Cela ne vaut pas une
expérience scientifique, mais cela m’indiquait qu’une simple
stimulation mécanique suffisait déjà à induire un léger changement.
« Effet placebo » diront certains ! Oui, peut-être, ou effet de
l’intention ! Rappelons-nous que l’effet placebo est de l’ordre de
35%, cela signifie que lorsqu’on donne de l’eau sucrée, considérée
comme n’ayant aucun effet, à des personnes souffrantes, on
constate un effet thérapeutique dans un tiers des cas. En clair, nous
ne pouvons pas nous contenter d’une simple hypothèse mécaniste
et matérialiste de la vie. Elle est bien plus complexe,
interdépendante et interactive que nous ne l’imaginons.

Comment se fait-il qu’aujourd’hui on mesure une augmentation des

endorphines lorsqu’on stimule certains points d’acupuncture ? Nous
sommes à l’aube d’une nouvelle ère. Les médecines énergétiques
vont peu à peu reprendre du terrain, espérons simplement que cela
se fasse pour le bien de tous et non dans une éternelle guerre de
clochers. Pour éviter cela, il ne vous reste qu’à faire vos propres
expériences, sans rien croire, mais avec l’œil et les oreilles de
l’enfant, animé d’une curiosité enthousiaste, avec l’esprit du
débutant, comme me le martelait mon maître Zen.

Bonne découverte.
Auteur Frédéric Theismann
Formateur, conférencier, consultant

Pour aller plus loin :

« L'énergie secrète de l'univers », Maxence Layet, Guy Tredaniel
éditeur, 2007
« Traité d'acupuncture » Jean-François Borsarello, Ed Masson, 2005
« Entrez en résonance » Frédéric Theismann, Ed SEM, Juin 2013
(voir aussi : www.samaa.eu/Resonance)
« Le Champ de la cohérence universelle » Lynne McTaggart, Ed
Ariane, 2007
«Le lien Quantique» Lynne McTaggart, Macro Editions, 2013
« Soigner avec l'énergie : Les thérapies quantiques et psycho-
énergétiques » Dr Luc Bodin, Guy Trédaniel éditeur, 2012
Revue « Science de la Conscience » n°41 « Les énergies de la
vie », SEM Editions, 2011.

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