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Du même auteur

Les rhumatismes, Éditions François-Xavier de Guibert, 2006.


Les maladies cardio-vasculaires, Éditions François-Xavier de
Guibert, Paris, 2007
Cancer et insuffisance immunitaire, Éditions François-Xavier de
Guibert, 2008.
Les maladies de l’appareil digestif, Éditions François-Xavier de
Guibert, 2010.
Les maladies de la peau, Éditions François-Xavier de Guibert, 2011.
L’art de guérir par l’alimentation, Éditions du Rocher, Monaco, 2019.
Prévention et guérison selon Hildegarde de Bingen, Éditions du
Rocher, Monaco, 2020.
Soigner son intestin et son appareil digestif selon Hildegarde de
Bingen, Éditions du Rocher, Monaco, 2020.
Prévention du cancer et défenses immunitaires
selon Hildegarde de Bingen
Dr Wighard STREHLOW

Prévention du cancer
et défenses immunitaires
selon
Hildegarde de Bingen
Traduction par Heinz Glessmer
Avertissement

Les positions prises par l’auteur concernant les maladies et leurs


traitements divergent parfois de la science médicale généra-lement
admise. Chacun des lecteurs est donc formellement invité à prendre
lui-même, sous sa propre responsabilité, la décision d’utiliser ces
méthodes thérapeutiques présentées dans ce livre. Elles peuvent
constituer pour lui une alternative à la « médecine conventionnelle ».
© 2001, Éditions Strehlow, Allensbach am Bodensee
Cet ouvrage est paru pour la première fois en français
aux éditions F.-X. de Guibert, en 2008.

Pour la présente édition en langue française © 2021 Groupe Elidia


Éditions du Rocher
28, rue Comte-Félix-Gastaldi – BP 521 – 98015 Monaco

www.editionsdurocher.fr

ISBN : 978-2-268-10524-6
EAN Epub : 9782268105352
Dédié à mon ami et maître

Monsieur le Dr Gottfried Herzka


(12.10.1913 – 6.03.1997)
Fondateur de l’art de guérir selon sainte Hildegarde
GUÉRISON PAR LA MÉDITATION LE CHAMPS
ÉNERGÉTIQUE DES ANGES

Sainte Hildegarde nous parle en paroles et images. Elle nous


propose une vision dans laquelle elle place l’homme au centre de
l’image, entouré d’anges et d’archanges. Ceux-ci nous lient
directement à la plus puissante des énergies salutaires, l’énergie
spirituelle qui nous est donnée par Dieu le Père et Créateur lui-
même. Dans le psaume 91, nous apprenons ce que veut dire d’être
sous la protection du Très Haut : Des flèches peuvent te blesser jour
et nuit, des maladies te frappent partout, des fléaux te menacent de
toutes parts, mais rien ne peut t’atteindre, car « J’ai ordonné à mes
anges qu’ils te portent sur leurs mains ». Il s’agit du psaume le plus
expressif et le plus fort en matière de foi et de protection. Il a donné
du courage à beaucoup de personnes et aidé à se sortir de très
mauvaises situations et bien sûr, permis à un grand nombre de
malades de se dégager des « pinces du cancer ».
Les anges et archanges sont porteurs de forces capables de
protéger mais aussi de guérir. Ils transportent ces forces précieuses
dans notre système nerveux, jusque dans la plus petite cellule de
notre corps. Le cercle extérieur des anges et celui juste en dessous,
celui des archanges, représentent le corps et l’âme. Plus bas, nous
distinguons encore cinq autres puissances symbolisant nos cinq
sens. Nos cinq sens forment un pont qui lie le monde extérieur, donc
visible au monde intérieur, invisible. Le corps et l’âme sont ainsi
étroitement liés. Au centre, nous pouvons encore voir deux autres
champs de forces qui sont ceux des chérubins et des séraphins. Ils
symbolisent le sixième sens, celui de la patience. En latin, on dit «
Patientia », le mot qui a donné le nom patient au malade et qui
indique la nostalgie, le désir de rencontrer Dieu pour lui parler
comme on parle avec un ami.
Cette capacité de dialoguer avec notre Père Céleste est source
d’inspiration et de spiritualité. Elle s’ouvre à nous, dès que nous
parvenons à stopper le flux d’informations des autres sens. Pour ce
faire, nous avons besoin de notre sixième sens, celui de la patience
et du silence. C’est seulement dans le silence, que nous percevons
les impulsions célestes et entendons la voix de notre cœur. Quand
nous en arrivons là, le septième sens peut s’ouvrir et la sagesse de
Dieu et son énergie, déversé en nous, peuvent ainsi être captés par
nos organismes.
Les maladies contractées suite à une dégénération de notre
septième sens sont nombreuses. Nous pouvons parler d’un black-
out spirituel, une obscurité dans l’âme. Dès que nous nous rendons
compte de l’absence de notre septième sens, nous commençons à
en souffrir, il développe sa merveilleuse capacité de renouer le
contact avec Dieu : « Quand tu es attentif à la voix de ton Seigneur
et fais ce qui est bon à ses yeux… Je ne t’enverrai aucun maux, car
c’est Moi, ton Seigneur, celui qui te guérit » (Exode, 15, 26).
AVANT-PROPOS

La médecine de sainte Hildegarde soigne le patient dans son


ensemble : le corps et l’esprit. Ce processus génère des énergies
curatives qui proviennent de quatre sources diffé-rentes : l’origine
divine, cosmique, spirituelle et corporelle. Qui d’autre pourrait définir
une thérapie globale et fixer comme objectif la victoire sur la maladie
du cancer, si ce n’est sainte Hildegarde ? En 1998, on célébrait en
Allemagne, le 900e anniversaire d’Hildegarde de Bingen. Par ses
visions, sa compréhension et la rédaction de ses livres, elle a montré
une voie qui peut conduire au salut et à la guérison.
Il serait une erreur de croire que l’on pourrait guérir une affection
virale ou même le cancer simplement par un traitement d’extérieur,
comme on réparerait par exemple une voiture : une opération, un
traitement aux rayons et une chimiothérapie ne sont pas suffisants.
Malgré l’inter-vention du meilleur chirurgien, si une seule cellule
cancé-reuse réussit à survivre, celle-ci se multiplie selon la règle du
cancer en ligne géométrique : une cellule se reproduit, de 2
deviendront 4, de 4 deviendront 8, puis 16, 32 et de plus en plus
rapidement 64, 128 etc. jusqu’à ce que tout soit à nouveau comme
auparavant. Si la réplique cellulaire suivait une croissance linéaire,
d’abord 1, puis 2, 3, 4 etc., personne ne craindrait la maladie du
cancer.
Après un traitement de la maladie par la médecine
conventionnelle, la plupart des patients du cancer tombent dans un
vide thérapeutique et ne peuvent qu’espérer « que tout ira bien ».
Ainsi, la rechute est déjà reprogrammée : tant que les conflits de
l’âme, qui ont généré la tumeur, ne sont pas totalement résolus et
que le système d’autodéfense du corps n’est pas rétabli, le cancer
reviendra toujours.
Le patient face à un virus ou malade du cancer, qui se croit
souvent seul et totalement impuissant devant la maladie, trouve
dans ce livre sur le cancer un grand nombre de précieux conseils. Le
livre guide vers une conduite de vie raisonnable, indique de multiples
astuces pour une alimen-tation saine et protectrice permettant le
développement des forces d’autodéfense du corps comme arme
puissante contre l’agression du cancer.
AVANT-PROPOS
AU SUJET DE LA NOUVELLE ÉDITION

Dans ce livre sont résumés, d’un point de vue global, corps et


âme, tous les facteurs qui peuvent déclencher la maladie du cancer
mais aussi ceux qui contribuent à sa prévention. En accord avec les
résultats d’études récentes, le cancer est présenté comme une
maladie infectieuse précédée d’une longue phase d’incubation. Nul
ne peut dire à quel moment et comment les agents déclenchant la
maladie peuvent devenir malins. Cela dépend essen-tiellement de
l’environnement, du lieu de nidification qui génère précisément ces
agents. Ils ne deviennent virulents qu’au moment du « saut de
cancer », quand ils passent de l’intestin dans le sang. Le corps
humain donne des signaux d’alarme, signes précoces et clairement
perceptibles, que tout le monde devrait connaître pour empêcher le
plus tôt possible, l’évolution du cancer. Même après une opération,
une chimiothérapie ou un traitement par rayons, le patient se
retrouve de nouveau dans le stade d’une « précancérose ». Grâce
aux mesures et actions décrites dans ce livre, beaucoup de malades
– souvent dans des situations désespérées – ont pu vaincre leur
maladie, même le cancer, retrouver la santé et avoir une vie
normale.
Dès l’épuisement de la première édition, je me suis décidé à
éditer ce livre par mes propres moyens pour qu’il reste à l’avenir
aussi à la disposition de la santé publique.

Dr Wighard STREHLOW
Allensbach sur le lac de Constance.
LE CANCER CROISSANCE ILLIMITÉE

Le terme « cancer » nous vient du mot latin cancer qui signifie : «


mordre, ne plus lâcher », ce qui illustre parfai-tement la formation de
cette maladie. Les médecins parlent du cancer comme d’une
néoplasie, qui veut dire : « crois-sance nouvelle », ce qui signifie que
le corps produit de nouvelles cellules qui prolifèrent sans contrôle.
Le cancer est la maladie des gènes, dégénérés en un état d’«
oblivio » ; cela veut dire que les cellules cancérigènes ont oublié les
limites naturelles de la croissance : elles proli-fèrent sans aucun
contrôle.
La première cellule cancérigène est due à un défaut dans
l’information génétique, de l’ADN (acide désoxyribonu-cléique) que
l’on trouve dans chaque noyau de cellule. Cet ADN est le support
d’information génétique, qui contient l’ensemble des informations
pour la structure, le dévelop-pement et les particularités de tout être
vivant. Chacun des milliards de cellules qui forment notre corps
contient la même mémoire génétique que l’on appelle aussi « le
code génétique » : il y est conservé dans 23 paires de chromo-
somes. Environ 50 000 à 100000 gènes sont alignés en brins. Ils ont
la forme d’un filament en double hélice. On dirait une sorte d’escalier
en colimaçon dont les marches assurent la cohésion des deux brins.
Lors de la division cellulaire, les deux brins se séparent et vont
former avec le matériel de construction génétique disponible, un
nouveau filament en hélice : Il est tout à fait identique à la double
hélice originelle. Chaque cellule soustrait exactement le matériel
génétique nécessaire et dans la suite précise de l’enfilement des
gènes, pour assurer leurs fonctions spécifiques. Ainsi sont
répliquées les cellules nerveuses, les cellules du foie, les cellules
osseuses, etc.
Dès le début de la création, cette production de cellules se
poursuit avec une précision absolue, unique dans la nature. Mais
elle peut être perturbée par différents facteurs : 90 % de tous les
défauts en matière génétique proviennent d’une alimentation
inadaptée ou d’un style de vie désordonné. L’homme a donc 90 %
d’atouts en main de se préserver de toute affection, même aussi
grave que celle du cancer et de ne lui laisser aucune opportunité de
s’installer.
La reproduction normale des cellules est contrôlée par des gènes
suppresseurs, des sécrétions de cellules voisines par exemple, qui
empêchent normalement toute prolifé-ration excessive ou qui sont
capables de réparer les gènes mal reproduits. C’est seulement
après la remise en ordre d’un tel problème, qu’un nouveau message
de l’organisme autorise la cellule à poursuivre sa division cellulaire
ou alors la cellule meurt.
Par influence externe ou interne, l’émission de gènes messagers
régulateurs de division cellulaire, peut devenir défectueuse ou même
réduite : une première cellule cancé-rigène risque de naître et de se
reproduire ensuite avec défaut et hors contrôle. Rien ne lui rappelle
de respecter ses limites originelles. Une cellule cancérigène se
distingue totalement des cellules voisines saines, par sa taille, sa
forme et sa fonction. Fondamentalement, chacune des cellules de
l’organisme peut dégénérer et devenir une parmi plus de 120 formes
connues de cancer. Comme les cellules malades ne se fixent pas
dans un organe particulier, elles peuvent migrer dans tout
l’organisme et « mordre sans plus pouvoir relâcher » dans n’importe
quelle partie du corps ! Les places habituelles que préfèrent les
cellules cancérigènes sont les tissus d’organes, qui ont une
croissance rapide grâce à leur stimulation hormonale ou qui sont
chroniquement enflammés, agressés.
Les tissus de la poitrine sont particulièrement exposés (cancer du
sein), les ovaires (cancer des ovaires), la prostate (cancer de la
prostate) mais aussi le cancer de l’estomac qui est généré par une
inflammation chronique de la muqueuse stomacale, ou encore le
cancer du côlon, suite à de fréquentes inflammations de l’intestin
(colite).
Les cellules cancérigènes pénètrent dans le tissu organique et se
reproduisent bien plus rapidement que le tissu sain, par la division
cellulaire normale. Lors de ce processus, elles peuvent s’enfermer
dans une sorte de poche et devenir ainsi une tumeur bénigne. Mais
elles peuvent également continuer à se reproduire tout en créant de
nouveaux vaisseaux sanguins dans les tissus sains, pour y puiser
leur alimentation et déposer les toxines et résidus de l’assimilation
métabolique.
Les tumeurs malignes se développent rapidement. Elles ne se
confinent sous aucune peau, capsule ou poche mais, contrairement
aux tumeurs bénignes, elles forment des métastases. Ce sont des
cellules filles, qui peuvent migrer à travers tout le corps. La tumeur
devient palpable, quand la division cellulaire a produit au moins un
milliard de cellules nouvelles. Un dépistage précoce du cancer, par
méthode radiologique ou physique classique, est possible
uniquement à partir de ce stade de développement.
Malheureusement, les deux tiers de la maladie du cancer ont évolué
et le temps précieux écoulé est souvent perdu. Il est extrêmement
important et décisif d’observer attentivement toute modifi-cation,
toute évolution de notre corps car cela pourrait devenir une
affectation précancéreuse, sainte Hildegarde appelle ce stade de la
maladie : « Vicht-maladie »
LE DÉVELOPPEMENT PRÉCANCÉREUX ET
LE CANCER D’APRÈS SAINTE HILDEGARDE

La « Vicht-Maladie » ou Le développement
précancéreux

Les observations médicales, que sainte Hildegarde a décrit dans


son ouvrage « Causae et Curae » (Origines et Traitement des
Maladies), il y a 850 ans, ne fascinent pas uniquement les
chercheurs et les savants des sciences naturelles ! Dans ses
visions, elle reconnaît que la maladie est dû à un dérèglement des
cellules. Elle envisage les causes, décrit l’évolution et définit un
traitement. En fait, sainte Hildegarde parle déjà d’une maladie
précancéreuse, qu’elle nomme la « Vicht-maladie ». Dans cette
présen-tation, elle tient compte de tout un éventail de possibilités
pouvant déclencher la maladie et qui jouent un grand rôle dans
l’apparition du cancer. Elle nous indique entre autres, l’influence de
la spiritualité, de l’alimentation, de l’environ-nement et certains
facteurs religieux.
Toutes ces influences entraînent des conséquences étonnantes
qui peuvent porter jusqu’au domaine biolo-gique moléculaire. Sainte
Hildegarde va bien plus loin : elle indique également les moyens de
guérir, les méthodes de traitement pour sortir de ce stade
pathologique précancéreux et de prévenir la maladie du cancer avec
succès. Plus tôt un état précancéreux est diagnostiqué, plus les
chances de le guérir sont élevées ! C’est là que se trouve la clé
d’une prévention efficace du cancer, car dans un stade avancé de la
maladie, seuls les grands moyens brutaux, faisant perdre toute
qualité de vie, peuvent faire espérer la maîtrise du mal par des
opérations radicales, chimiothérapies ou radiations.

Les signaux d’alerte précoces d’une affection précancéreuse


– Douleurs au cœur, faiblesse cardiaque, troubles cardiaques
sans raison organique.
– Problèmes au niveau de l’estomac, des intestins (ballon-
nements, hoquets, renvois, brûlures d’estomac, pincements au
ventre avec des coliques douloureuses).
– Douleurs rhumatismales et tendance à s’enrhumer facilement,
des douleurs apparaissant de ci-de là pouvant affecter tout le corps,
des coliques, lumbagos et sciatiques avec une grande fatigue.
– Situations de peur, peur de la maladie du cancer.
– Préoccupation due aux antécédents familiaux.
Si tous les cinq signaux précoces sont activés, le patient se
trouve très probablement déjà sur le chemin qui le conduit
directement vers la maladie du cancer. Quand ces symptômes de la
« précancérose », sont ignorés, un phénomène qu’on appelle « le
saut du cancer » peut avoir lieu et qui entraîne la formation de
tumeurs malignes.
Cet état précancéreux est déclenché par une sorte de « virus du
cancer ». Sainte Hildegarde décrit son évolution, son éclatement et
le « saut du cancer » avec la diffusion du virus à travers tout le
corps. Elle détaille même comment la double hélice s’enroule,
s’embobine et de quelle manière ce virus du cancer jaillit de la
matière ADN au centre du noyau cellulaire ! sainte Hildegarde
appelle ces virus du cancer « gracillimi vermiculi » (vers minuscules)

L’inversion des sucs

Les études modernes de l’organisation américaine pour la lutte


contre le cancer, « The American Cancer Society » qui a étudié le
cas de milliers de patients malades du cancer, confirment
l’enseignement de sainte Hildegarde, quand elle dit, que les
victimes, souvent, trop gros (obésité) ou trop maigres (cachexie),
souffrent d’un dérèglement général de l’assimilation et d’un excès en
« mauvais sucs ». Aujourd’hui, nous appelons cette perturbation : la
dyscrasie.
La médecine moderne apporte des explications scien-tifiques sur
les dérèglements possibles du métabolisme, les troubles de la
régulation hormonale, les défaillances immuni-taires ainsi que sur
les valeurs des bilans sanguins. Grâce à ces connaissances, la
dyscrasie (malformation ou anomalie du développement d’un tissu
ou d’un organe) est redevenue une explication plausible pour les
graves maladies internes.
Sainte Hildegarde nomme même les cinq organes, dans lesquels
se forment les toxines ou putridités qui peuvent déclencher le
cancer : il s’agit du cœur, du foie, du poumon, de l’estomac et de
l’intestin qui génèrent les toxines protéiques et qui se mélangent
avec la bile noire.

La bile noire – l’origine de tout mal

Une condition importante pour l’apparition d’un cancer est


justement l’excès d’acide biliaire, que sainte Hildegarde appelle la «
bile noire « ou « mélanche ». Le foie peut sécréter cette « bile »
sous influence psycho-pathologique comme le stress, le chagrin,
l’angoisse et la peur. Les pigments de cette « bile noire » provoquent
un genre d’empoisonnement qui envahit tout le corps.
Ces toxines et substances en fermentation se fixent dans un
premier temps dans des foyers isolés (foyers rhuma-toïdes),
enfermées dans une poche (capsule) dans un tissu conjonctif. Elles
émettent de temps en temps, des poussées de violentes douleurs,
quand le malade se trouve dans une phase défavorable ou de faible
résistance. Le corps est supplicié et agressé de telle sorte, qu’il se
sent mordu ou même mangé par ce qui le ronge de l’intérieur. Il
s’agit ici encore de foyers dispersés de virus qu’on appelle « virus
cristallins » car ils n’ont pas encore de vie autonome. Ces virus
déclencheurs de tumeurs sont également appelés « oncogènes »
(gènes pouvant être un facteur de la cancé-rogénèse). Ils ont besoin
d’un lieu d’accueil pour y croître et se multiplier et ne sont
pratiquement pas transmissibles. Seulement, s’il y a des
saignements lors du transit intestinal, ce dangereux « saut du cancer
» peut avoir lieu : à partir de ce moment-là, ces virus cancérogènes
prennent vie et peuvent migrer dans tout le corps et former des
tumeurs.

Le saut du cancer

Sainte Hildegarde décrit le mécanisme qui peut donner


naissance au cancer. Ce fonctionnement n’est déchiffré
qu’approximativement par la médecine moderne. Avec son
expression simple mais descriptive, sainte Hildegarde enseigne :

« Les personnes qui sont trop gros ou trop maigres, ont


souvent une abondance en mauvaises humeurs. Elles ne
disposent pas du bon équilibre des sucs. De mauvaises
humeurs peuvent parfois s’élever du cœur, du foie, du
poumon, de l’estomac et des entrailles et parviennent
finalement jusqu’à la bile noire qu’elles échauffent en
vapeur : une glaire très pernicieuse se produit dans
l’homme. Cette substance est comparable à l’eau stagnante
d’un étang sans courant et qui laisse monter une vase
putréfiée vers le rivage, l’inonde et l’engloutit. Quand cette
glaire arrive jusqu’à l’estomac, entre les intestins ou
n’importe quel autre endroit entre la peau et la chair, elle y
reste accrochée et provoque de terribles souffrances dans le
corps de l’homme avec une grande aigreur et acidité
(acerbitas), comme si elle voulait le mordre ou dévorer. Elle
n’a pas encore la vitalité qui lui est nécessaire pour pénétrer
dans l’homme, pour le faire mourir – mais seulement une
sorte d’acide amer et violent. La mauvaise glaire est
présente dans l’homme, comme des bourgeons qui
apparaissent sur les branches, comme le vers dans la chair
(leus in carne). Parfois cet asticot se tire en longueur, se
tortille ou s’enroule comme une boule et devient comme un
jaune d’œuf. Il secrète maintes fois une écume, des
excréments qui se diffusent dans tout le corps et qui font tant
de mal à l’homme » (CC 157.19).

Des saignements dans l’estomac ou dans les intestins rendent le


saut du cancer possible. Il se forme alors des « poux minuscules »
comme l’observe sainte Hildegarde (pediculi – le mot désigne en fait
plutôt des parasites intes-tinaux, des « petits dégradateurs »), qui
deviennent d’extrê-mement dangereux virus (gracillimi vermiculi).

« Quand cette écume traverse l’estomac, d’où jaillit une


sorte de vers, elle provoque dans la chair, la naissance de
longs et minces parasites, semblables aux vermicelles
(carni). Tantôt ce sont des vers vifs comme ceux que l’on
trouve dans les flaques d’eau stagnantes. Si de tels vers
restent dans le corps de l’homme et ne le quittent plus, ils lui
nuisent terriblement » (CC 158, 1-10).

Les vers, parasites et virus du cancer

Jusqu’au développement des vers (lat. vermes), dans la phase


de la maladie précancéreuse, l’homme détient encore la possibilité
d’influencer son destin en particulier sous la protection de l’élixir de
lentilles d’eau. Les vers ne génèrent pas de tumeurs cancéreuses.
Ils prolifèrent rapidement et mènent une vie parasitaire autonome
dans les foyers du tissu conjonctif. La « boue putride » qui s’y
trouve, est leur lieu d’incubation. Des douleurs coliqueuses ou
rhumatoïdes partent de ces foyers et peuvent traverser le corps.
Il faut absolument éliminer ces foyers, si l’on veut éviter la
maladie du cancer. Seulement, après le passage dans l’estomac et
l’intestin, ces tout petits parasites deviennent des généra-teurs
cancérigènes, pernicieux et agressifs. Sainte Hildegarde appelle ces
agents déclencheurs en latin « pediculi » qui veut dire : petits pieds.
Dans le langage secret des symboles, les petits pieds désignent
aussi la « descendance », « multipli-cation rapide » ou « croissance
parasitaire ». À partir de ce moment-là, la « précancérose » entre
dans la phase de la maladie du cancer. Le patient doit consulter son
médecin pour prévenir la progression et les conséquences du
cancer.
Les agents générateurs du cancer profitent des micro-
hémorragies dans les intestins pour pénétrer les vaisseaux
sanguins : la totalité des cellules du corps sont à présent exposées à
l’attaque et à l’invasion de ces virus porteurs du cancer « gracillimi
vermiculi », les oncogènes virulents et malins. Ces oncogènes sont
capables de percer les parois cellulaires pour s’attaquer à la
mémoire génétique conservée dans le noyau cellulaire. Leurs cibles
sont les gènes que les scientifiques désignent comme P 56, P 57 et
P 58 et qui assurent le contrôle et la croissance. En plus, d’autres
agents cancérigènes, peuvent en plus accentuer l’agression : par
exemple les composants du benzopyrène dans la fumée de tabac ;
d’autres éléments de défense propre au corps humain, des radicaux
libres de l’oxygène qui détruisent les mêmes gènes de croissance et
leur protection naturelle. Quand ces « petits chiens de garde »
manquent dans le code génétique, la nouvelle cellule se reproduit
sans aucun contrôle.
Une cellule détériorée par le cancer devient une cellule
cancéreuse. Elle se multiplie par deux : devient quatre et de quatre
devient huit – alors en lignes géométriques avec une vitesse
frénétique. Entre trois à trente ans, selon le genre et la croissance
du tissu infesté, se forme un nœud palpable. Dès que la maladie
arrive à ce stade, il faut la traiter avec des moyens radicaux comme
la chirurgie et la radiation. La « chimiothé-rapie » présente le grand
inconvénient quelle réduit, certes, les cellules cancéreuses et les «
endort », mais qu’elles récidivent dès l’interruption ou arrêt du
traitement! Elles reviennent d’autant plus virulentes que le système
immunitaire du corps est maintenant totalement détruit. Quand la
maladie s’est entièrement déclarée, les trois agents déclencheurs du
cancer sont simultanément présents dans le corps.

Observation et évolution des formes du


cancer

L’observation et l’évolution des différentes formes du cancer


dépendent de la constitution physique du patient, de sa capacité de
transpirer et de l’état de sa moelle osseuse. Les personnes de petite
taille ont le plus souvent des tissus conjonctifs tendres avec un
tissage graisseux blanc et sain. Quand ils transpirent, les virus du
cancer peuvent migrer vers l’extérieur et générer majoritairement
des tumeurs au niveau de la peau.
Les personnes de forte corpulence par contre transpirent vers
l’intérieur. Les agents générateurs du cancer pénètrent donc plutôt
dans les organes où ils peuvent générer les différentes formes de la
maladie, y compris leurs précur-seurs tels que les polypes, fibromes,
kystes ou ostéomes (tumeurs bénignes constituées de tissus
osseux). La moelle osseuse et le tissage graisseux déterminent, si
ces maladies précurseur peuvent se développer et devenir
cancéreuses. Quand les obèses penchent pour la boulimie et sont
dotés d’une vie mentale exubérante, l’abondance du sang dans la
moelle osseuse et dans les glandes séminales conduit à une
saturation d’hormones dans les glandes situées dans la poitrine et
dans la prostate. Le tissage graisseux blanc se teinte de couleur
rougeâtre-jaune et indique la présence d’agents cancérigènes.
La prédisposition au cancer peut également être accentuée par
des erreurs d’alimentation. Pour aller à l’encontre de ce type
d’erreur, l’épeautre est un moyen approprié pour se préserver du
cancer. Son composant la « rhodamine » étanchéifie totalement les
membranes cellulaires. Les agents générateurs du cancer n’ont plus
aucune chance d’y pénétrer.
Cancer de la peau

« Il y a des hommes qui ont une ossature tendre et les


membres délicats. Souvent, ils ont aussi des vaisseaux fins
mais la chair de leurs muscles est bien développée. Ils ont
une bonne moelle osseuse et la température de leur corps
est juste. Pour cette raison, leur comportement dans son
ensemble, est de grande utilité et d’une précieuse efficacité.
Ils se laissent facilement impressionner, sont sensibles et
tendres. La bonne moelle osseuse leur procure un tissu
graisseux ferme, blanc et sain, donc dépourvu de virus
(pediculi). Quand cette graisse secrète de la transpiration,
les virus de la maladie sont poussés vers l’extérieur et
traversent par la peau : un cancer peut s’y développer » (CC
158, 23-33)

Fibromes, kystes, polypes et ostéomes

« L’homme qui a un squelette robuste a des membres forts


et les vaisseaux sont grossiers. La moelle osseuse est mal
développée et ne dispose que d’une faible température
corporelle. Il tend vers une envie de manger en perma-
nence – mais est cependant capable de travailler un certain
temps avec une très grande intensité. Il lui manque juste la
ténacité. Comme la moelle dans les os est mal développée,
les tissus de graisse sont autant plus minces et frêles. S’il
transpire, sa transpiration pénètre facilement à travers les
cellules de son corps parce qu’elles ne sont pas serrées et
perméables. Les virus de la maladie peuvent s’y nicher et
former de nombreux fibromes, polypes, kystes et dégénèrent
même les os. Comme un tel homme est en général plutôt
fort, il peut parfois vivre longtemps. »

Les vraies tumeurs malignes


L’homme doté d’une large ossature et de solides membres a en
général aussi une moelle grasse. Il est capable de réagir
intelligemment et efficacement avec tout son corps. La chair des
muscles est ferme et peu perméable, irriguée par des vaisseaux
bien tendus. Il ne transpire pas beaucoup. Par la grande quantité de
moelle et sa chaleur, un excès en acide peut teinter les tissus
graisseux légèrement en rouge, comme le sang : il est faible et n’a
pas une bonne santé.
Beaucoup de virus peuvent séjourner dans la chair de ses
muscles qui percent la graisse du corps et le dévorent (cachexie =
affaiblissement de l’organisme). Pour cette raison, beaucoup
d’hommes souffrent de maintes douleurs et ne savent pas de quoi ils
sont malades. Ils sont las et ne peuvent se réjouir de leur vie. Ils
mangent très peu et connaissent également des troubles du cœur et
de la circu-lation sanguine. Leur condition générale est tellement
mauvaise que la couleur de la peau de leur visage prend une teinte
verdâtre, pâle comme de la cire. Dans ces conditions l’homme ne
peut vivre âgé – mais meurt tôt, car leur tissu graisseux est détruit
par les virus… »

Le cancer du sein
Sainte Hildegarde nous donne la définition – clé de la vraie
maladie du cancer dans son ouvrage Causae et Curae où elle décrit
le cancer du sein. Au centre de ses observa-tions se trouvent encore
les cinq organes les plus impor-tants du corps : le cœur, le foie, les
poumons, l’estomac et les intestins.

« Différents sucs, les bons comme les mauvais font gonfler


les vaisseaux et les tissus dans l’homme, pareil à la farine
qui se lève sous l’influence de la levure. Les sucs, qui
viennent du cœur, du foie, des poumons, de l’estomac ou
d’autres organes internes, deviennent parfois visqueux, gras
et tièdes, car ils ne sont pas de bonne composition : s’ils
restent dans le corps, ils le rendent malade – mais si on
arrive à les faire sortir, l’homme guérit » (CC 154.18).
La « précancérose » : des leucocytes dans
l’urine

Le dépistage précoce est déterminant pour éviter la maladie du


cancer. Il permet de détecter les différentes formes précurseur de la
maladie. Une analyse du sang (sédimentation), le pronostic fait à
l’occasion d’une saignée (voir aussi le chapitre de la saignée) ou une
analyse d’urine peuvent donner une première indication. Il n’est pas
néces-saire d’attendre le dépistage précoce que la médecine
conventionnelle peut proposer : plusieurs années avant que la
maladie ne se déclare, on peut trouver dans les sédiments d’urine,
certains indicateurs qui peuvent montrer la présence de l’une ou de
l’autre forme précurseur de la maladie du cancer.
Dans le cas de la « précancérose », on y distingue sous le
microscope de nombreuses cellules granuleuses et phago-cytaires.
On peut les identifier comme leucocytes (globules blancs) et obtenir
des informations sur la progression et le stade de la maladie.
Dans le premier stade de la « précancérose », on voit bien
quelques cellules isolées qui phagocytent (absorbent et neutralisent
d’autres cellules). Elles sont plus grandes que les leucocytes
normaux et ont une forme bien définie, ferme et délimitée. Nous les
appelons : leucocytes dans le stade 1. Dans le deuxième stade, on
observe de nombreuses cellules dans lesquelles le noyau est éclaté
mais la paroi cellulaire est encore intacte. Le noyau y durcit et
devient granuleux. Nous les appelons : « leucocytes vêlant » :
leucocytes dans le stade 2. Dans le troisième stade, la paroi de la
cellule est éclatée et des bulles rondes y sont accrochées comme
les étoiles du matin à la voûte céleste. Nous appelons ces cellules :
« leucocytes explosés » et ce stade est : « le saut du cancer ». À
partir de ce moment-là, l’état précancéreux peut se transformer et
devenir la maladie du cancer.
L’analyse d’urine qui permet de dépister la « précan-cérose »,
doit déjà faire partie des examens médicaux dès l’école. Elle
permettrait de dépister dès le plus jeune âge les indicateurs
précoces de la maladie. Le chercheur américain en cancérologie Dr
Judha Volkman, de la faculté de médecine à l’Université Harvard de
Boston, a découvert qu’on trouve dans l’urine des malades du
cancer, un nombre élevé de certaines protéines indicateurs de la
présence d’agents cancérigènes.
Avec la masse cancéreuse croissante, le niveau de protéines
monte. On a même découvert des protéines spécifiques, qui visent
une forme particulière de la maladie : cancer de la poitrine, cancer
du côlon, cancer osseux ou de la prostate.
QUELLE EST LA CAUSE DU CANCER ?

La maladie du cancer est la conséquence d’un grand nombre de


facteurs de risques couvrant tous les domaines de la vie. Les
situations dangereuses auxquelles l’homme est exposé longtemps
dans sa vie, finissent par endommager son matériel génétique
confiné dans les profondeurs de ses cellules et provoquent une
croissance cellulaire désorganisée. Nous pouvons trouver des
facteurs de risques dans tous les domaines de notre existence
physique ainsi que dans la vie spirituelle, religieuse, cosmique et
mentale. Le style de vie, l’alimentation, l’environnement et l’hérédité
en font partie. Il faut au moins connaître ces facteurs de risques, si
l’on veut efficacement prévenir le cancer.

« Pediculi » – les virus oncogènes

Le docteur Hertzka appela très pertinemment « petits


destructeurs », les « petits poux » (pediculi), décrits par sainte
Hildegarde. Quel autre nom aurait-elle pu leur donner ? Le « virus »
a été découvert il y a à peine 300 ans ! Les américains formulent la
question : « Do you have a bug ? » Textuellement traduit ils
demandent : « avez-vous un scarabée ? » et veulent dire par là : «
Avez-vous une grippe virale ? »
En parlant aujourd’hui de « pediculi » on pense plutôt aux «
parasites intestinaux « aux « bactéries » ou même aux « virus ».
Donc, il nous semble clair, que sainte Hildegarde a voulu désigner
des micro-organismes qui peuvent provoquer le cancer. Antony van
Leeuvenhoek s’est construit un microscope au xviie siècle. Il a
observé pour la première fois ces petites bêtes rondes et épineuses
qui grouillaient sous son optique grossissante. Il y a seulement 15
ans que la thèse du cancer comme une maladie virale fut confirmée
par les chercheurs scientifiques (Centre de Recherche Allemand
pour le Cancer)
Tous les virus sont capables de s’attaquer aux cellules et
d’endommager le matériel génétique dans leurs noyaux. Le dispositif
de surveillance normal d’une cellule saine permet de contrôler et de
se défendre de toute dégénération cancé-reuse. Mais si les virus
parviennent à pénétrer les cellules, ce mécanisme d’autoprotection
s’écroule. Il n’est plus capable de réguler ses actions et la
conséquence en est le cancer. On doit compter parmi les dangereux
virus :
– ceux qui provoquent la grippe et qu’on prend à tord pour
anodin ;
– l’hépatite, (Inflammation du foie) (VIH) ;
– avec le virus Epstein-Barr (EBV) ;
– l’herpès (maladie infectieuse, contagieuse et récur-rente)
(herpes simplex HSV) ;
– le virus du type papillomavirus à l’origine des verrues, (HPV);
– le virus de la fatigue chronique (CFV) ;
– la mononucléose (ou maladie du baiser, transmissible par la
salive le virus Epstein-Barr (EBV) ;
– le virus du Sida (virus de l’immunodéficience humaine) ou
(VIH) ;
– et encore de nombreux autres agents infectieux.
Àcejour, lamédecineconventionnelle nepropose pratiquement pas
de thérapie causale (traitant la cause et ses effets). Seule l’autodé-
fense du corps humain est capable de parer aux infections virales.
Étant donné que le style de vie mené par beaucoup d’hommes peut
les rendre malades et affaiblir leur système immunitaire, les
maladies virales vont de plus en plus s’étendre dans l’avenir. La
meilleure prophylaxie (prévention de l’apparition des maladies de
leur transmission à des tiers) sont : un bon système immuni-taire et
un fonctionnement parfait des intestins.
Erreurs dans l’alimentation

35% des victimes au moins du cancer sont à attribuer à des


erreurs d’alimentation. Tant que les peuples primitifs se nourris-
saient raisonnablement, la maladie du cancer n’apparaissait que
rarement. À partir du moment, où les sociétés développées ont
changé leurs habitudes de s’alimenter, le nombre de maladies du
cancer a augmenté en flèche. On trouve trop de protéines et de
graisses animales dans la nourriture. Depuis 50 ans, le risque du
cancer a doublé et la maladie apparaît de plus en plus tôt. Une
femme sur huit en moyenne tombe malade du cancer du sein.
Chaque année en Allemagne, il y a 19 000 décès. Chez les
hommes, c’est le nombre des cancers de la prostate qui a connu la
plus grande progression due à l’alimentation. Aux États-Unis, le
chiffre des victimes de cette tumeur est monté de 27 000 malades à
41 000.
En Allemagne, chaque année, 12 000 hommes meurent d’un
cancer de la prostate. On dispose de chiffres similaires qui sont
aussi alarmants pour le cancer du côlon : la maladie frappe chaque
année 48 000 hommes et femmes et il en succombe 21 000.
Les hommes dans le monde occidental dépensent une vraie
fortune pour se rendre malades et ensuite faire soigner leurs
maladies. Dans un sens de justice, les hommes vivant dans les pays
les plus pauvres connaissent moins le cancer que ceux des pays
riches. Les causes dans la progression de la maladie sont la trop
grande consommation de graisses et protéines animales. Là où l’on
mange beaucoup de graisse on observe un lien étroit avec le cancer
du côlon, le cancer du sein, le cancer du pancréas et le cancer de la
prostate.
Dans les pays industrialisés, on consomme par jour et par
personne, 100 grammes de matière grasse (une grande partie sous
forme de viande et de charcuterie). Une alimentation riche en
graisse sollicite de l’organisme la production d’une grande quantité
de sucs gastriques. Entre autres, le foie sécrète la bile qui contribue
particulièrement à la digestion des graisses. La flore intestinale se
charge ensuite de décomposer ces molécules provenant de
l’assimilation suc-graisse et produit finalement des substances
cancérigènes. L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a réalisé
une étude dans trois grandes villes améri-caines (l’Étude Vangard)
qui démontre que le risque de cancer pourrait être diminué de 20 à
25%, rien qu’en diminuant la consommation de matières grasses.
D’autres études corro-borent ce résultat : une étude sur le cancer du
sein met en relief le rapport entre cancer et nourriture grasse. Elle
conclut qu’un régime végétarien peut radicalement baisser le risque
du cancer.

Niveau élevé d’hormones sexuelles et


surcharge pondérale

À côté de la consommation de matières grasses, le niveau


hormonal des glandes sexuelles (ovaires et testicules) jouent un rôle
important dans le processus de la genèse du cancer. Sainte
Hildegarde attire très justement l’attention sur le fait que la sexualité
est stimulée par une consommation excessive de viande et par leurs
mélanges désordonnés.

« Quand l’homme mange quantités de viandes, des plats


encore brûlants après la cuisson, de la nourriture particu-
lièrement savoureuse sans choix réfléchi ou en désordre
dans un festin, les sucs de leur digestion mettent le liquide
de leur moelle dans une dangereuse excitation qui exalte
l’avidité de plaisir. Pour cette raison, un homme qui veut
manger des plats de viande doit se modérer, en manger peu,
ni trop chauds, ni trop relevés. Aussi, la viande doit être
préparée simplement et si l’on veut rajouter des ingré-dients,
on les choisit sains pour savourer son plat. Car le suc de la
viande ressemble à celui des hommes et donne à sa moelle
une certaine envie de jouissance. De plus, trop de bon vin
fort assèche le teint du visage, ternit la force pâle de la peau
de l’homme. Elle ne peut plus fournir la bonne fraîcheur qui
vivifie la moelle de ses os. »

Sainte Hildegarde parle des « sucs » qu’elle appelle aussi «


mélanche » ou encore « la bile noire ». Elle les décrit, car ils font
partie des causes de presque toutes les maladies, ainsi que celle du
cancer. La bile se compose de molécules vraiment intéressantes :
elles sont à la base du cholestérol et déterminent les hormones
sexuelles. La quantité de bile augmente par les explosions de rage,
la colère violente, le stress émotionnel, les peines et les soucis –
mais aussi par une alimentation trop riche en graisse, par la viande
et la charcuterie, le fromage gras, les laitages et les œufs. Tout
naturellement, le taux du cholestérol et celui des hormones
sexuelles monte en flèche. Il n’est pas étonnant de voir le monde
occidental s’épuiser en consommant de plus en plus de protéines
d’origine animales. L’augmentation des maladies ayant un lien étroit
avec les hormones dont le cancer, doit alerter l’humanité (cancer du
sein, cancer de la prostate et cancer du côlon).
Les hormones sexuelles stimulent les organes génitaux chez la
femme. L’hormone féminine « Œstrogène », active pendant les
cycles les seins et l’utérus pour une grossesse possible. L’ADN
confiné dans les noyaux cellulaires, (le code génétique) est activé et
permet une reproduction rapide des cellules.
Normalement, ce processus est sévèrement contrôlé par les
régulateurs de croissance propre à l’organisme. Le niveau
d’œstrogène augmente par la prise de la pilule contraceptive ou
d’autres médicaments à base d’œstrogènes par exemple, et surtout
pendant la ménopause. Le corps produit une hormone stéroïde que
l’on appelle C-16-Hydroxyœstrogène (Hormone stéroïde synthétisée
par les glandes corticosur-rénales et qui participe au métabolisme).
Elle est capable de pénétrer chaque cellule du corps humain et
d’attaquer « mordre ou dévorer » la matière génétique (ADN) pour
reproduire des cellules cancéreuses. Les femmes avec des
antécédents familiaux présentent en général un niveau plus élevé en
C-16-Œstrogènes.
Comment peut-on faire baisser ce niveau dangereu-sement
élevé d’hormones sexuelles ?
La meilleure méthode pour baisser le niveau du C-16-Œstrogène
consiste à adopter une alimentation à base d’épeautre, de fruits et
de légumes : le corps reprend alors le contrôle sur la bile et le
cholestérol.
Les femmes dans les pays pauvres du tiers-monde dont
l’alimentation est plutôt végétarienne présentent un niveau
d’hormones sexuelles nettement plus bas. Leur risque de cancer du
sein est 20 % inférieur à celui des femmes du monde occidental. On
a constaté qu’une activité physique et la pratique modérée d’un sport
baisse le niveau d’hormones sexuelles et par conséquent, baisse le
risque du cancer.
Dans la salade verte, la laitue en particulier et dans les fruits et
légumes en général, se trouvent les éléments naturels capables de
neutraliser les agents cancérigènes. Pour la santé en général, les
brocolis, les choux de Bruxelles et le fenouil sont très intéressants.
Ils contiennent tous un élément appelé « acide indole-acétique »
(Indol-3-Cabolxyli-cacid) (substance de croissance des végétaux).
Cet élément est capable d’éliminer ces dangereux déchets du
métabo-lisme des œstrogènes, avant qu’ils ne parviennent dans les
organes, en partant des intestins par la voie sanguine.
La molécule se lie à la vitamine C, qui est l’acide ascor-bique
capable de dissoudre la graisse et d’activer une enzyme (MFO =
mixed function oxydase, enzyme qui active l’oxygène et le fixe à
l’hydrogène ou à d’autres corps). Cet ensemble complexe provoque
la destruction des cancé-rogènes avant qu’ils ne puissent arriver au
noyau cellu-laire. Il s’agit d’une des meilleures méthodes de
prévention du cancer. Il s’avère que cette procédure ne permet pas
seulement de traiter le cancer du sein, mais aussi le cancer du
côlon. On peut diminuer le risque de 80 %.
En outre, il est connu que ce même complexe est capable de
stimuler le système immunitaire propre du corps, pour détruire les
cellules cancéreuses. Ainsi, nous détenons une autre arme
puissante contre le cancer. On la trouve dans les carottes, les
salades en feuilles, les courges, les bette-raves et fruits aux
pigments rouges (anthocyane). Nous y trouvons la vitamine-P (la
vitamine de la perméabilité). Elle est en mesure d’intercepter et de
neutraliser finalement les radicaux libres, qui s’attaquent
continuellement au code génétique. La vitamine P aidée par le «
Beta-carotène » se transforment en vitamine A. La même aide vient
de la vitamine E que l’on trouve dans l’huile et dans les noix.
Il y a encore d’autres fruits qui contiennent des substances
efficaces et capables de diminuer le risque du cancer. Nous
connaissons la coumarine, certains aromates que nous trouvons
dans le persil, le céleri et la carotte, le limon, (acide citrique) élément
actif dans les citrons ainsi que les ribofla-vines contenues dans les
cerises, mûres, cassis et oranges. Ils sont tous riches en vitamine P
qui permet d’étanchéifier les membranes des cellules de telle façon
que le virus du cancer ne peut plus y pénétrer.
Le professeur Weuffen a réalisé des travaux sensationnels et
surprenants : Il a étudié les matières de protection naturelle comme
par exemple la « Rhodamine » ou le « Thiocyanate ».
Ces éléments favorisent tous les processus de croissance, y
compris la composition du sang. Ils sont très utiles à la stimu-lation
immunitaire et à la défense humorale (les liquides du corps) ainsi
qu’à la sauvegarde des cellules. Lors d’une infection, allergie ou «
précancérose », une alimentation stricte à base d’épeautre permet
d’obtenir un niveau très élevé en thiocynate qui protège parfaitement
ce problème de santé (voir également le chapitre « alimentation
protectrice »).
Le haut niveau hormonal sexuel est étroitement lié au risque de
cancer chez l’homme ou la femme obèse. Nous le comprenons
mieux maintenant, sachant que les cellules de graisses sont
capables de produire justement des hormones sexuelles, même
après la ménopause. Il n’est donc pas étonnant que les femmes en
surcharge pondérale courent un risque de 50 % plus élevé du
cancer du sein que les autres femmes ayant un poids normal. De
plus, on attribue à l’obésité un facteur de risque pour les tumeurs
des glandes féminines, des seins, des organes sexuels, de la
vésicule biliaire, du côlon et probablement aussi des reins.
L’insuffisance de fibres dans l’alimentation

L’épeautre, les fruits et légumes sont une source riche en fibres


précieuses, capables d’absorber le surcroît d’hormones sexuelles
pendant le transit intestinal. Ainsi le cholestérol et la bile sont
également régulés, ce qui baisse considéra-blement le risque de
cancer.
Quand les céréales sont moulues et transformées en farine
blanche, (type 405 par exemple), on écarte toutes les fibres et on
rend la farine dénuée de toute valeur. Seule, la farine d’épeautre
contient encore quelques minéraux et fibres solubles après la
mouture. Au début du siècle dernier, on mangeait encore une grande
quantité d’épeautre et diffé-rentes céréales, beaucoup de fruits et
légumes ainsi que des légumineuses. On consommait alors 100
grammes de fibres par jour et par personne. Aujourd’hui nous n’en
absorbons plus que 20 grammes.
Les fibres accélèrent le transit intestinal, le bol alimentaire
séjourne moins longtemps dans les intestins. Les éléments
cancérigènes qui peuvent se trouver dans le côlon, l’indole, phénol,
scatole, dioxines et autres molécules hydro-carbones chlorées, sont
rapidement évacués avant de pouvoir faire du mal. On peut
augmenter l’apport en fibres par le son d’épeautre, fruits et légumes
contenant de la pectine et tout particulièrement par le rajout de «
psyllium » à l’alimen-tation journalière. Tous ces éléments protègent
du cancer.

L’alcool

La grande consommation régulière d’alcool est respon-sable de


la formation des cancers de la bouche, de la gorge, de l’œsophage
et des poumons. En comparant les grands buveurs avec les
consommateurs occasionnels, il s’avère que le cancer est plus
fréquent chez les grands amateurs de boissons alcoolisées. Les
spiritueux hautement alcoolisés et la fumée de tabac renforcent le
risque de cancer de façon considérable.

La fumée de tabac

30 % de toutes les formes de cancer sont attribuées à la nicotine.


Environ 90 % des victimes du cancer des poumons étaient des
fumeurs actifs ou passifs. 37 000 personnes meurent chaque année
en Allemagne du cancer des voies respiratoires. La raison
fondamentale pour laquelle « fumer » n’est toujours pas entièrement
interdite se trouve dans la collecte d’une taxe élevée sur le tabac,
que perçoivent les États. Arrêter de fumer ou mieux encore, ne
jamais commencer est certainement le moyen le plus efficace pour
lutter contre le cancer des vois respiratoires.

Environnement

Dans un monde intact, l’homme peut se nourrir sainement. Il a de


nombreuses possibilités de trouver une alimentation salutaire qui le
protège des risques de maladies. Mais malheureusement, les
éléments vitaux comme l’eau, l’air et le sol sont partout de plus en
plus pollués et soumis à une destruction progressive. L’alimentation
est largement contaminée par de nombreux éléments cancérigènes.
Il est recommandé de rechercher la nourriture essentiel-lement
parmi les produits issus de l’agriculture biologique : les céréales,
fruits et légumes notamment. Une relation compréhensive doit se
rétablir entre le consommateur et le producteur agricole : un produit
de qualité vaut son juste prix !

Radiation et « smog électrique »


Le stress environnemental génère plus d’1 % de toutes les
formes de cancer. Ceci inclut les expositions trop longues au soleil,
aux rayons de la radiologie, au gaz radioactifs (Radon) ainsi qu’au
smog électrique (brouillard électrique) généré par les lignes
électriques de haute tension, le système radar de la surveillance
aéronautique et la proximité des transformateurs.
Quand les membranes cellulaires sont exposées aux rayons, une
activation de la molécule de contrôle génétique peut avoir lieu par
l’intermédiaire de certains enzymes. Ce facteur de transcription
surveille normalement la cellule mais une fois activé, il permet la
réplication cellulaire accélérée et peut ainsi démarrer la croissance
d’un cancer.
Dans ce contexte, il ne faut pas oublier la réflexion sur les
nuisances possibles que représentent les satellites dans l’espace,
les fours à micro-ondes et bien d’autres accessoires du monde
industrialisé pour la santé en général. Là aussi, se trouvent
certainement des causes pour un risque élevé de cancer.

Rayons ultraviolets

Le trou grandissant dans la couche d’ozone permet aux U.V. de


rayonner aujourd’hui bien plus fort sur la terre que jadis. Lors d’un
ensoleillement intensif, il convient de se protéger par des vêtements
appropriés, de limiter les bains de soleil à 15 minutes et d’éviter les
coups de soleil. Une exposition prolongée, exagérée ne comporte
pas seulement le risque du cancer de la peau, qui a déjà
considérablement progressé les dernières années, mais aussi un
vieillissement prématuré de celle-ci.

Les maladies professionnelles


4 % de toutes les formes de cancer dans la vie profes-sionnelle
sont attribuées au contact de nombreuses matières chimiques.
Parmi elles : les peintures, le caoutchouc, le gaz naturel peuvent
éventuellement provoquer le cancer de la vessie, les fibres de verre
comportent le risque du cancer des voies respiratoires, d’autres
solvants de peintures et colles augmentent le risque des leucémies,
les diverses PVCs peuvent déclencher le cancer du foie, de même
que les rayons ionisants sont à l’origine des cancers des poumons,
des os et de la moelle osseuse.
À la station service et dans l’industrie pétrochimique, le risque du
cancer est également élevé par les contacts avec les éléments
hydrocarbonés aromatisés tels que le benzol, toluène et crésol.
LES FORMES DU CANCER LES PLUS
COURANTES

La maladie du cancer se répand en une explosion épidé-mique :


6,6 millions de malades meurent chaque année dans le monde, à la
suite de cette maladie. On estime aujourd’hui, qu’en Europe et en
Amérique du Nord, cette cause de mortalité ne cessera d’augmenter.
Actuellement les maladies cardio-vasculaires sont la première cause
de tous les décès. D’ici la fin du siècle, la cause principale deviendra
le cancer. En Allemagne, chaque année meurent 270 000 malades
du cancer. La tendance va en augmentant : le système immunitaire
et la matière génétique de l’homme sont de plus en plus détériorés.
Pourtant, chacun pourrait réduire son risque de cancer de
presque 90 % par un style de vie plus raisonnable et une
alimentation saine. Un décès sur trois est à mettre sur le compte de
l’industrie du tabac. Un autre tiers des maladies du cancer avec
issue fatale est la suite d’erreurs dans l’ali-mentation. Le dernier tiers
est attribué à l’explosion des maladies virales de notre temps. Sainte
Hildegarde nous en parlait déjà. Il ne faut jamais perdre de vue, que
ce terrible enchaînement de causes et de réactions a son origine
dans la sphère de l’esprit, dans l’âme de l’homme d’où le processus
est piloté. Les médecins cancérologues ont souvent jusqu’ici lutté du
mauvais côté. C’est seulement quand la maladie a déjà gagné trop
de terrain, qu’ils prennent des mesures agressives pour sauver ce
qui n’est pas encore perdu.
Le diagnostic « cancer » déclenche un choc chez l’homme,
comme s’il était impliqué dans un grave accident de la route. On
aurait tort de ne pas prendre immédia-tement de bonnes mesures,
d’assurer un « premier secours ».
Le traitement de la maladie du cancer est l’affaire de médecins
spécialisés. Qui pourrait sérieusement refuser cet aide aujourd’hui ?
On parlerait d’erreur professionnelle, si une tumeur opérable
n’était pas traitée par ablation chirurgicale. En cas de besoin absolu,
celle-ci peut être suivie d’un traitement par irradiation (avec un
dosage en douceur) ou une chimio-thérapie. Il faut noter par contre,
que ces deux derniers traitements ont souvent laissé de graves
séquelles chez les patients car ils n’ont pas seulement détruit leur
cancer mais aussi leur qualité de vie. Du point de vue de la
médecine de sainte Hildegarde, on commettrait aussi une erreur
profes-sionnelle, si l’on n’humanisait pas le traitement du cancer par
la médecine naturelle, remédiant ainsi aux nombreux dommages de
l’organisme. Par exemple :
– L’intervention chirurgicale sous protection d’achillée millefeuille.
– Les cicatrices traitées avec une pommade à base de violettes.
– La réhabilitation des intestins.
– Le nettoyage des toxines dans le corps par la saignée.
– Le changement alimentaire et adoption d’un régime basé sur
l’épeautre.
Il y a cent ans, chaque médecin savait qu’il fallait purger le corps
après l’absorption d’un poison. Ils savaient que certains
médicaments contenaient des substances toxiques et qu’ils étaient
incontournables pour maîtriser certaines maladies.
La chimiothérapie est aussi une très ancienne tradition dans la
médecine naturelle. Dioscurides (50 à 79 après J.-C.) l’employait
déjà. Il servait l’élixir de ciguë aux malades du cancer. Sainte
Hildegarde mit en garde contre l’utilisation interne de ce poison, il
laisse les plus mauvais sucs et provoque les pires affections dans
l’homme : envies de vomir, chute des cheveux et perte de l’appétit.
Mais le médecin personnel de l’impératrice Marie-Thérèse, le
docteur von Stock, découvrit dans les substances vénéneuses de la
ciguë un agent actif pour la lutte contre le cancer.
Le colchique est aussi vénéneux et produit un effet similaire. Les
chercheurs s’intéressent beaucoup à cette plante sympathique, car
la substance colchicine est devenue inestimable dans le traitement
de la goutte et l’inhibition de la réplique des cellules cancéreuses.
Un autre exemple de la force de la nature en matière de guérison
des maladies, est la petite pervenche (Vinca rosea). Elle fournit un
vasodilatateur naturel, la vincristine, employée aujourd’hui en
remède contre le cancer du sang : la leucémie.
Depuis dix ans, l’oncologie (cancérologie) a fait des progrès
considérables. Les dernières évolutions vont dans le sens de
remplacer rayons et chimio par des médica-ments plus compatibles.
De grands efforts sont faits pour la détection précoce des
dommages génétiques, les compenser le plus tôt possible et même
empêcher leur apparition. Mais quelle erreur de croire qu’un
traitement conventionnel du cancer pourrait rétablir la situation et
que le patient reprendrait normalement sa vie, comme si rien ne
s’était passé ! Il est vital pour le patient, de collaborer avec son
médecin et de puiser dans les ressources immenses de la médecine
naturelle. En Amérique en particulier, mais aussi en Europe, on
commence à combiner les différents aspects en une intégralité du
traitement cancérologique. Tout le programme des mesures décrites
et proposés par sainte Hildegarde en font partie : le régime,
l’alimentation saine, les prières et la méditation ainsi que les
dispositions pour stimuler la résistance naturelle de l’organisme, la
purgation et la désintoxication.
Le tableau suivant montre un résumé des facteurs de risques, les
signaux d’alerte ainsi que les symptômes des douze formes de
cancer les plus répandues. Chacun de nous doit absolument
connaître ses propres risques, car on ne peut prévenir et détecter le
cancer sans connaître ces signaux d’alerte.
Toutes les formes du cancer présentent les mêmes facteurs de
risques.
Les risques s’accroissent avec l’âge, parce que la fréquence des
erreurs dans la réplique cellulaire augmente. La fumée et l’alcool
sont responsables pour la plupart des gènes endom-magés. Très
souvent le cancer dépend aussi des habitudes alimentaires et
l’appartenance à la civilisation occidentale. Une Anglaise a une
probabilité cinq fois plus élevée de développer un cancer de la
poitrine qu’une Japonaise, car le taux du cancer en Angleterre est 5
% plus haut qu’au Japon. Si une Japonaise vit en Europe, elle court
le même risque que dans son pays natal. Les femmes juives dans
l’Europe de l’est héritent de leurs mères, le gène pouvant déclencher
le cancer « BRCA1 ». Elles vivent donc avec un risque de cancer du
sein plus élevé que les autres femmes. Les grandes différences
entre les facteurs de risques ne peuvent avoir d’autre explication que
la fumée de tabac, l’alcool, le style de vie, l’alimentation et les
conditions héréditaires.

Tumeurs des bronches et poumons

Le nombre de décès, victimes du cancer des poumons, a


dramatiquement augmenté depuis trente ans. Le principal facteur de
risque en est la fumée de tabac. Le chercheur américain, Gerd
Beckman, de l’Institut de Recherche en Californie, a réussi la
démonstration, que le benzaprène contenu dans le goudron du
tabac des cigarettes, endommage le gène « p53 ». Ce gène « p53 »
agit dans notre corps comme un petit chien de garde. Il contrôle la
réplication normale des cellules. Quand un gène est endommagé ou
détruit, la repro-duction cellulaire se transforme en un processus
cancéreux.
La nicotine n’est pas seulement un poison violent pour les
cellules, mais aussi pour le système cardio-vasculaire. Elle rétrécit
les vaisseaux et provoque des troubles de la circulation du sang. Le
manque d’irrigation sanguine peut conduire à un blocage de l’activité
cérébrale et paralyser la réflexion et le « bon sens ». La nicotine est
néfaste pour le cerveau d’un fumeur, à tel point qu’il est prêt à
dépenser chaque année des milliers d’euros pour détruire sa propre
santé et celle de son entourage.
Pourtant, presque tous les fumeurs connaissent le risque de
cancer. Sur chaque paquet il est rappelé en grandes lettres «
FUMER TUE » et « Fumer peut entraîner une morte lente et
douloureuse ».
Le meilleur conseil est alors : Ne jamais commencer de fumer ou
de s’arrêter immédiatement. Aujourd’hui nous disposons d’aides
efficaces pour y arriver. Par exemple, on prend une gélule de
Galanga au lieu d’une cigarette. Cet épice relevé en poudre
n’entraîne aucun effet secondaire. On peut absorber 5 à 10 gélules
par jour sans problème. Dans certains cas, on peut aller jusqu’à 20
gélules par jour.
Mâcher une gomme contenant de la nicotine peut être
recommandé pendant une courte durée. Elle aide à pallier au
phénomène du « manque ». Il faut cependant décon-seiller la prise
de chewing-gum qui dépasserait onze mois. L’utilisation prolongée
accentuerait le risque de maladies coronariennes.

Facteurs de risques
Un grand fumeur s’expose de 30 à 40 fois plus aux risques du
cancer qu’un non fumeur.
À partir de 35 ans, les risques augmentent et on constate à l’âge
de 65 ans, le taux de mortalité le plus élevé.
Les ouvriers dans l’industrie de l’amiante vivent avec des risques
supplémentaires ; les soudeurs de tuyauterie dans les constructions
d’oléoducs en acier nickelé ou chromé ; les ouvriers près des hauts
fourneaux dans les aciéries et dans le bâtiment. La poussière de
verre et les matières d’isolation minérale, les gaz d’échappement
des voitures et industriels y sont omniprésents.

Signes d’alarme
Toux du fumeur chronique, mucosités, expectorations (crachats),
douleurs, fièvre, manque d’air, baisse d’activité, fatigue et manque
d’énergie.

Prévention
Ne pas fumer. Manger de préférence des carottes et courges
riches en pigments jaunes et rouges que l’on appelle dans les
légumes : Beta Carotène. La consommation journa-lière de carottes
et courges permet la réduction jusqu’à quatre fois du risque de
cancer.
Cancer du sein

Facteurs de risques
Le risque de cancer du sein augmente chez la femme qui n’épure
pas naturellement son sang par les menstruations. Soit celles-ci sont
arrêtées prématurément, par exemple à la suite d’une opération
chirurgicale, soit par un traitement hormonal. Sainte Hildegarde
observe que le manque de nettoyage naturel du sang laisse des «
mauvais sucs » dans le corps qui peuvent provoquer de graves
maladies : le cancer du sein entre autres.
Les causes qui ont leur origine dans l’âme : les coups durs du
destin, perte d’un partenaire, amour en détresse, séparations,
divorces ou décès. Mais aussi les blessures de l’âme par les
déceptions et humiliations (voir le chapitre « psychothérapie »).
Le risque dû à l’âge : avec l’âge, le risque du cancer du sein
augmente considérablement. La graisse influence la production
d’œstrogènes dans les ovaires et peut stimuler une surpro-duction.
Plus il y d’œstrogènes dans le corps, plus la réplique cellulaire est
accélérée. Chaque thérapie à base d’œstrogènes supplémentaires
nécessite une attention particulière.
Le traitement hormonal pendant la ménopause : une prise
régulière d’œstrogènes représente pour la femme ménopausée un
risque supplémentaire, car les tumeurs excitées se développent.
Le poids pendant la ménopause : l’absence de l’hormone
sexuelle progestative « progestérone » augmente le niveau en
œstrogènes. De plus, les tissus graisseux produisent des
œstrogènes supplémentaires.
– La pilule contraceptive. De nombreuses études montrent que la
prise de la pilule entraîne une augmentation du risque du cancer du
sein. Les tests sur les animaux concluent, que la prise ininterrompue
du contraceptif sur trois générations consécutives peut endommager
les gènes.
– Une menstruation précoce, avant 12 ans, renforce le risque de
cancer du sein : ce grand nombre de cycles supérieur à la normale
conduit à un risque plus élevé. La situation est analogue pour la
ménopause quand elle est tardive, sans enfants ou après un
accouchement au-delà de 30 ans.
– Le risque du cancer du sein est plus grand pour les personnes
avec un passé héréditaire : le gène cancé-rogène peut être transmis
aux descendants. Un antécédent familial héréditaire n’implique pas
forcément que le cancer du sein se déclare. Un mode de vie
raisonnable et une bonne alimentation écartent ce risque.
L’expérience montre qu’une chirurgie prophylactique (prévention de
l’apparition des maladies) est souvent inutile. Les femmes poussées
par la peur du cancer, qui laissent mutiler leur corps, sont alors
victimes d’autres formes de la maladie. Il ne sert à rien de mettre les
femmes sous pression et de les pousser à des opérations
chirurgicales totales comportant finalement davantage de risques
nouveaux. Il en est de même pour les nombreuses opérations
pratiquées pendant la ménopause sur les fibromes : la plupart de
ceux-ci s’enveloppe d’une capsule et cesse de croître pour en finale
sécher totalement. Pour parvenir à cette voie de guérison, la saignée
préconisée par sainte Hildegarde a particuliè-rement fait ses
preuves.
– Expositions auxrayonsirradiants : brouillards électriques, micro-
ondes, rayons des radars, divers champs magnétiques des
transistors dans les radios, réveils, trop de télévision et de travail
derrière l’ordinateur. Dans ces cas, on peut porter un collier de
pierres précieuses, d’améthyste, calcédoine ou émeraude, car elles
protègent de façon naturelle.
– Viande de bœuf et de veau contaminé d’hormones de
croissance.
– Seins marqués de nombreux nœuds quand les tissus
conjonctifs ont poussé et formé des kystes (fibromatose). Les kystes
sont des cavités qui se forment en général entre 35 et 50 ans. Ils
sont remplis d’un liquide (de mauvais sucs). Une nourriture saine et
une saignée permettent de s’en débar-rasser. Les kystes enflent peu
avant les règles et deviennent douloureux. Dans ce cas, un
massage avec la crème de violettes soulage. La fibromatose se
caractérise au toucher rugueux et bosselé. Le tissu conjonctif s’est
multiplié sans conséquence grave. La fibromatose fait partie des
affections bénignes des seins. Ces transformations des tissus du
sein sont en général bénignes mais fréquentes. Plus de la moitié des
femmes en est touchée. Parfois, le canal galactophore peut être
obstrué ou infecté provoquant un rougissement de la zone,
réchauffement local, douleurs et enflure. Un coup malheureux sur
les seins peut également générer un nœud.

Signes d’alarme
Quand vous constatez les signes suivants lors de votre auto
examen des seins, (inspection mensuelle en prenant une douche
par exemple), vous en parlerez à votre médecin traitant ou à votre
naturothérapeute.
– changement d’aspect, de volume et contours des seins ;
– apparition de nœud dans le tissu ;
– changement de forme globale, asymétrie des seins ;
– sécrétion de liquide par le mamelon ;
– grosseurs des nœuds lymphatiques sous les aisselles.

Cancer du côlon

Facteurs de risques
– La surproduction de bile est provoquée par des causes ayant
leur origine dans l’âme, tels que les coups du destin, la perte d’un
partenaire, la colère, fureur et exaspération. La bile est réduite par la
flore intestinale en substances cancéri-gènes qui se cumulent dans
le côlon.
– L’âge est un facteur de risque : Plus de 90% des maladies
cancéreuses du côlon concernent des patients au-delà de 50 ans.
– Un passé héréditaire : le taux d’affection augmente trois à
quatre fois plus en présence de gènes héréditaires.
– Erreurs d’alimentation : une alimentation monotone, trop riche
en graisse et en protéines animales, généralement pauvre en fibres,
augmente le risque du cancer du côlon.
– Infections chroniques (colite) du côlon pouvant avoir des
aspects très variés (ulcération ou maladie de Crohn). Elles favorisent
la réplication grandissante des cellules de la muqueuse intestinale.
– Médicaments chimiques ou produits synthétiques dans
l’alimentation : toutes les molécules d’hydro carbone aromatisées
sont réduites dans les intestins par la flore intestinale en phénols,
crésols, indoles, scatoles, dioxines et hydro carbone chlorés. Ces
substances s’accumulent dans le côlon et peuvent déclencher un
cancer.

Signes d’alarme
– saignements intestinaux, à détecter avec le test de
« dépistage du cancer colorectal » ;
– diarrhée alternée avec constipation ;
– selles liquides, mélangées de gras et de sang ;
– douleurs dans le bas ventre ;
– carence de fer soudaine (pouvant entraîner une anémie) ;
– présence de polypes.

Prévention
Purges régulières selon l’art de guérir de sainte Hilde-garde et
une alimentation à base d’épeautre, de fruits et légumes, des
apports riches en fibres, la prise journalière de psyllium et une
consommation de pommes. La matière fibreuse dans ces aliments
n’est pas seulement en mesure d’éliminer naturellement les
éléments hydrocarbonés aromatiques en transit dans les intestins,
mais elle contribue aussi à absorber la bile. Elle régule le niveau du
cholestérol ainsi que le niveau des hormones sexuelles. Le niveau
élevé des hormones sexuelles est la conséquence d’une alimen-
tation trop riche en graisses. Elle est aussi un des facteurs
principaux de risques du cancer du côlon.
Cancer de l’estomac

Facteurs de risque
– Les patients confrontés aux déceptions, humiliations, sont des
« pauvres hères » qui souffrent jusqu’au fond de leur âme. Cette
souffrance-là représente un facteur de risque. La colère et la haine
peuvent l’aggraver. Le foie est ainsi sollicité à produire un excès de
bile qui provoque souvent des brûlures d’estomac et le hoquet.
– Le risque dû à l’âge : le nombre des cancers de l’estomac
augmente rapidement chez les personnes de plus de 50 ans et
atteint son point culminant entre 70 et 80 ans.
– Maladies gastriques à répétition comme l’anémie pernicieuse,
gastrites chroniques avec prédisposition à une prolifération cellulaire
capable de faire naître des polypes sur les parois muqueuses de
l’estomac.
– Mauvaise alimentation trop riche en sel, trop de produits en
saumure ou contenant des nitrates, (poisson fumé ou jambon).
Consommation de céréales conta-minées par des champignons
(aflatoxines) – (l’épeautre est protégé de ce champignon par son
enveloppe spécifique de son)
– Légumes et salades peuvent contenir des nitrates quand ils
sont cultivés dans les terres trop fertilisées. Dans l’estomac, ces
nitrates sont réduits en nitrosamine, capable de déclencher le
cancer.
– Médicaments chimiques, en particulier les H2-bloquants,
généralement prescrits pour faire baisser l’acidité gastrique,
permettant aux bactéries (helicobacter pylori) de remonter de
l’intestin grêle vers l’estomac et de coloniser les parois. On
commence à les rendre respon-sables pour de nombreux ulcères
gastriques.
– La consommation d’alcool et plus particulièrement des
boissons à fort titre en alcool (liqueurs et spiritueux)
– Hérédité due à un dommage génétique.
– Fumée de tabac, cigarettes, cigares et tabac à pipe
– Consommation de plats cuisinés quand ils sont encore trop
chauds

Signes d’alarme
Perte de poids, douleurs dans l’abdomen avec nausées et
coliques douloureuses, sensation de faiblesse.

Prévention
Un esprit et comportement positifs dans la vie avec une
alimentation saine, riche en épeautre, fruits et légumes sont la
meilleure protection contre le cancer de l’estomac.

Cancer de la prostate

Facteurs de risques
– L’âge : 50 % de tous les hommes au-dessus de 50 ans et 70 %
de tous les hommes au-dessus de 70 ans sont atteints du cancer de
la prostate.
– Les antécédents familiaux
– Erreurs dans l’alimentation : les fromages gras, chocolats et
trop de viande favorisent la croissance des cancers car l’excès en
matière grasse provoque une excitation des hormones sexuelles. La
prostate est particulièrement sensible à ces hormones qui accélèrent
la reproduction des cellules prostatiques. Le risque de dégénérer en
cancer de la prostate est élevé. La meilleure prévention est encore
une alimentation végétarienne prépondérante avec un bon apport en
fibres.

Signes d’alarme
Douleurs en urinant, déformation du jet d’urine, augmentation de
besoins pressants, particulièrement dans la nuit, éjaculations
douloureuses et présence de sang dans les urines, sensations de
douleur irradiant le long du trajet du nerf sciatique et dans un stade
avancé, douleurs dans les os.

Prévention
Le médecin examine en palpant la zone : ne jamais faire prélever
un tissu pour un test (biopsie), car la piqûre de l’aiguille dans la
prostate, peut permettre aux bactéries intestinales d’infecter la
glande. En présence d’une tumeur maligne déjà déclarée et
développée, la moindre blessure par l’aiguille laisse échapper des
millions de métastases dans l’organisme. En peu de temps, le
système immunitaire du corps risque de perdre entièrement le
contrôle sur la prolifé-ration du cancer.
La taille de la prostate peut être mesurée par les ultrasons. La
plupart de l’accroissement de la glande est bénin (adénome de la
prostate). Le patient a cependant du mal à vider entièrement sa
vessie. Tant qu’il ne reste pas plus de 150 ml d’urine, la tumeur peut
très bien être maintenue sous contrôle par des remèdes à base de
plantes. On utilise les racines d’orties, les graines de courges et
l’extrait de palmier (Sabal) ainsi que le jus d’anthémis, déjà recom-
mandé par sainte Hildegarde.
Le cancer de la prostate laisse apparaître ces symptômes si
tardivement qu’une opération pour le grand âge apporte souvent
plus d’inconvénients que d’avantages. Un test PSA (antigène
prostatique spécifique) détermine, si l’accrois-sement du volume de
la prostate est bénin ou malin. Une valeur supérieure à 4, indique
que les cellules prostatiques sont cancéreuses. Elles produisent des
protéines que l’on peut quantifier dans le sang.
Les valeurs-PSA élevées peuvent être abaissées par un
traitement qui stimule le système immunitaire : saignée et
alimentation d’après l’enseignement de sainte Hildegarde ainsi que
par le jus d’anthémis. D’excellents résultats ont été obtenus : les
valeurs de 100 et même de 600 ont pu être ramenées à 12 et parfois
à encore moins, rendant une opération chirurgicale inutile. Il faut
admettre, qu’il est possible de trouver des valeurs positives qui sont
pourtant fausses. La valeur PSA est alors élevée sans qu’aucun
symptôme ne soit observé. Il est fort probable que le patient n’a pas
encore de tumeur agressive. Celle-ci, par contre va forcément se
développer, quand un échantillon de tissus sera prélevé de la
prostate laissant parvenir les cellules cancéreuses dans les
vaisseaux sanguins. Nombreux sont les patients avec une valeur
PSA élevée, qui sont opérés inutilement.
La phytothérapie est appliquée dans les traitements des
adénomes de la prostate dans les stades un et deux :
– Stade I : trouble de la miction (uriner) – émission d’urine suivie
ou précédée de gouttes, difficulté à évacuer totalement la vessie.
– Stade II : agrandissement de la prostate et retenue d’un reste
d’urine inférieur à 150 ml (détectable par ultrason).

Cancer du sang

Les affections cancéreuses du sang et de la moelle osseuse sont


désignées comme cancer du sang ou leucémie. Les cellules des
globules blancs du sang se multiplient en échappant à tout contrôle,
notamment dans la moelle osseuse, la rate et les ganglions
lymphatiques. Après la diffusion de ces innombrables leucocytes
dans le sang, l’analyse peut en dénombrer de 100 000 à 200 000
par ml. Il existe des leucémies caractérisées par la multiplication
cancéreuse de lymphocytes à grains, de différents lympho-cytes de
petite taille et de lymphoblastes. L’examen de la moelle osseuse (du
sternum) ou des ganglions lymphatiques, distingue entre deux
formes de leucémie :
– Leucémie de la moelle osseuse (LMC – la leucémie myéloïde
chronique avec une rate grossie).
– Leucémie des ganglions lymphatiques (LLC – la leucémie
lymphoïde chronique avec nodules enflés).

Facteurs de risques
– Dommages héréditaires de la matière génétique.
– Irradiations, comme par exemple après la catastrophe de
Tchernobyl, ou exposition progressive au brouillard électrique.
– Enfants dont les mères sont alcooliques.
– Médicaments et substances chimiques contenues dans les
aliments, benzol et toluène dans l’essence sans plomb, les gaz
d’échappement automobile.
– Virus, en particulier les rétrovirus du type HTLV-1 (leucémie-
humaine-virus-lymphocyte-T).

Signes d’alarme
Autrefois, les enfants souffraient parfois de la leucémie mais à
présent, les adultes aussi en sont victimes.
– Infections nombreuses et fragilité générale face aux maladies
virales, avec fièvre, faiblesse, fatigue et douleurs ;
– Augmentation du nombre de leucocytes ;
– Carence de plaquettes sanguines due aux nombreux
saignements de la peau et fréquents saignements du nez ;
– Pâleur évidente.

Prévention
Élimination des facteurs de risques et adoption d’une
alimentation à base d’épeautre. La consommation continuelle
d’épeautre permet d’abaisser le nombre de leucocytes. Le contraire
se produit avec une nourriture basée sur les solanacées comme les
pommes de terre, poivrons, tomates et aubergines qui font remonter
le nombre de leucocytes.

Cancer du col de l’utérus

Facteurs de risques
– Relations sexuelles précoces.
– Fréquents changements de partenaires.
– Infections virales chroniques sexuellement transmis-sibles :
HPV – virus humain Papillome.
– Défaillance immunitaire du vagin due à une mauvaise
alimentation, à l’alcool et nicotine.
– Manque d’hygiène intime et transmission de germes entre
partenaires lors du rapport sexuel.

Signes d’alarme
– Saignements entre les périodes de règles.
– Perte teintée de sang en dehors des menstruations.
– Saignements lors des rapports sexuels.
– Mauvaise odeur vaginale.
– Perte de poids.
– Pertes blanches.
– Désagréments avant et après les règles.

Cancer de l’utérus

Le cancer de l’utérus est plus précisément un cancer de la


muqueuse utérine, qu’on appelle aussi endomètre. Une trop forte
production d’œstrogènes entraîne une réplique cellu-laire accélérée.
Il convient de ne pas confondre le cancer de l’utérus avec une autre
affection gynécologique, l’endomé-triose. Elle est caractérisée par la
présence de fragments de la muqueuse utérine en dehors de
l’utérus où ses cellules se multiplient et se développent dans les
tissus conjonctifs. Le cancer de l’utérus, par son accroissement de
cellules peut envahir tout le bas-ventre et générer des excroissances
et cicatrisations douloureuses : au niveau du dos, de la colonne
vertébrale, au ventre et lors des rapports sexuels.
Facteurs de risques
– Surcharge pondérale.
– Diabète.
– Pression artérielle élevée.
– Thérapie d’œstrogène pendant la ménopause.
– Femmes sans enfants.

Signes d’alarme
Saignements entre les règles, nombreuses pertes blanches,
douleurs pendant les rapports sexuels.
Le cancer de l’utérus est relativement difficile à diagnos-tiquer à
son stade précoce. Il est parfois dépisté par un frottis du col de
l’utérus mais le plus souvent par des saigne-ments et pertes après la
ménopause. Un examen à l’ultrason montre dans ce cas une
muqueuse utérine épaissie.

Prévention
Stimulation du système immunitaire, purge et nettoyage des
intestins, alimentation à base d’épeautre, de fruits et de légumes.

Cancer des ovaires (carcinome ovarien)

Les glandes séminales féminines ne produisent pas seulement


d’œufs fécondables, mais aussi les hormones sexuelles (œstrogène
et progestérone). Les menstruations cycliques favorisent la
croissance de kystes qui peuvent devenir cancéreux. Le carcinome
de l’ovaire grandit très lentement, ne produit aucun symptôme et ne
se laisse pas détecter par le frottis ni par l’examen d’ultrason.

Facteurs de risques
– Alimentation trop riche en matière grasse, incitant à la
surproduction d’œstrogènes.
– Surcharge pondérale.
– Présence d’autres formes de cancer comme le cancer du sein
ou de l’utérus.
– Défaillance immunitaire.

Signes d’alarme
– Troubles suspects de la digestion, flatulences, ballon-nement
de l’abdomen avec rétention d’eau.
– Saignements entre les règles ou après la ménopause.
– Perte de poids malgré un bon appétit.

Prévention
– Régulation naturelle des naissances en évitant la pilule
contraceptive.
– Éviter la thérapie d’œstrogène pendant la ménopause.
– Alimentation à base d’épeautre, de fruits et de légumes.

Cancer du système lymphatique

Le cancer de la glande lymphatique est aussi appelé « maladie


de Hodgkin » elle est caractérisée par la multi-plication de cellules
lymphatiques entraînant un grossis-sement des ganglions
(lymphome). On distingue parmi les lymphomes malins deux
groupes principaux : la maladie de Hodgkin et les lymphomes non
hodgkiniens.
Le système lymphatique fait partie du mécanisme de défense
naturelle du corps. Les vaisseaux lymphatiques forment un maillage
dans tous les tissus du corps. La lymphe transporte les globules
blancs (lymphocytes) chargés de la défense contre toutes les
infections. Les ganglions sont des glandes de taille d’un haricot,
situés sur le passage de la lymphe. Les agents infectieux y sont
interceptés et neutra-lisés. Le plus grand organe lymphatique du
corps est la rate. Le thymus, les amygdales et la moelle osseuse
font partie du système lymphatique.
On distingue le lymphome peu malin, de croissance lente et que
l’on peut encore traiter par une stimulation du système immunitaire
par une alimentation adaptée avant d’appliquer une chimiothérapie
ou rayons. L’autre lymphome est celui de croissance rapide,
hautement malin et nécessitant un traitement médical d’urgence : il
laisse peu d’espoir de survie, quelques mois tout au plus.
L’application de la « chimio » et « rayons » ou transplantation de la
moelle osseuse posent donc la question critique : quel bénéfice pour
un tel risque ?

Facteurs de risques
– L’âge : la maladie de Hodgkin se déclare en général entre 40 et
80 ans. Mais de plus jeunes patients peuvent aussi la contracter.
– Infections virales.
– Médicaments et produits chimiques. Présence de substances
cancérigènes dans les aliments.
– Depuis peu, cette maladie concerne également les personnes
ayant une alimentation trop riche en matières grasses et une trop
grande quantité de viande.

Signes d’alarme
– Prédisposition aux infections.
– Ganglions enflés et douloureux avec fièvre, frissons,
transpirations nocturnes, perte de poids, fatigue.
– Augmentation anormale du volume de la rate et taches sur la
peau.

Prévention
Stimulation du système immunitaire par les mesures préco-
nisées dans l’art de guérir selon sainte Hildegarde, traitement
spécifique de la rate et changement d’alimentation : épeautre, fruits
et légumes ainsi que la saignée hildegardienne.

Cancer de la peau

Chaque être humain a des cellules de la peau qui contiennent


des pigments foncés, les mélanines. Sous l’influence des rayons du
soleil elles teintent la peau en noir. En cas du cancer de la peau,
d’un mélanome malin ou encore appelé cancer des mélanocytes
(cellules responsables de la pigmentation de la peau), les cellules
mélanocytes se répliquent sans contrôle et forment une tumeur
maligne, le plus souvent cutanée, de couleur noire avec relief et
contours irréguliers. Si le cancer de la peau n’est pas diagnostiqué
et traité précocement, les métastases peuvent traverser chaque
partie du corps.

Facteurs de risques
– Trop d’expositions au soleil durant des années, coups de
soleils fréquents, trop d’U.V. par traitements infrarouges en solarium
et bains de soleil en thérapie cosmétique.
– Peaux sensibles à la lumière.
– Antécédents familiaux.
– Agressions par la présence d’arsenic.
– Professions dans l’industrie pétrochimique, stations-service
(agressions par la présence de gaz hydro-carbonique aromatisé).
– Professions de plein air.

Signes d’alarme
– Les cellules pigmentées deviennent « différentes ».
– Taches sur la peau avec relief irrégulier.
– Taches supérieures à un diamètre de 6 mm en constante
évolution.

Prévention
– Rechercher l’ombre, éviter les coups de soleil.
– Utilisation d’une crème solaire, à écran total.
– Se protéger avec des vêtements adaptés et se couvrir la tête.
– Ne pas s’exposer plus de 15 minutes au soleil.
– Éviter les rayons U.V.
Un cancer de la peau est facilement détectable. Quand on le
traite précocement, le patient peut espérer une guérison complète.
Mais une ablation chirurgicale de la tumeur ne signifie pas que le
cancer est définitivement vaincu. Un suivi rigoureux est toujours
indispensable et même vital. Si les facteurs de risques ne sont pas
écartés, ils peuvent de nouveau déclencher une rechute. Le mode
de vie et les causes cachées dans les profondeurs de l’âme
prennent une large place dans l’enseignement de « l’art de guérir »
selon sainte Hildegarde. Il est optimal pour la prévention et contre la
rechute (le mélanome a une forte propension à la récidive). Sainte
Hildegarde propose un « programme de santé en six règles d’or »
(voir p. XX).

Cancer du pancréas

Facteurs de risques
– La fumée de tabac.
– Le diabète.
– L’alimentation trop riche en matières grasses.
– Trop grande consommation de café et d’alcool.

Signes d’alarme
– Coliques, douleurs abdominales.
– Perte d’appétit.
– (plus tard) jaunisse.

Prévention
Changement du régime alimentaire et adoption d’une nourriture à
base d’épeautre, fruits et légumes.

SIDA

Une infection avec le virus VIH est encore plus dangereuse que
le cancer. Elle entraîne le SIDA. Après une contamination avec ce
virus VIH, une longue période d’incubation s’écoule (en moyenne 11
ans dépendant du mode de vie et des habitudes alimentaires du
patient) avant que la maladie n’apparaisse réellement. Dans la
phase avancée de l’infection, les virus détruisent les globules blancs,
les lymphocytes T, provoquent une déficience du système
immunitaire : un programme d’autodestruction est déclenché et les «
cellules T » pourtant programmées à la défense immunitaire de
l’organisme, meurent progressivement.
Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est constitué
essentiellement de « brins » (ARN) et d’enzymes. Il contamine une
cellule hôte en la pénétrant pour se reproduire. Pendant que le virus
se multiplie, les cellules des globules blancs, actrices primordiales
dans la défense immunitaire, se suicident.
La médecine conventionnelle ne sait pas encore guérir le SIDA.
La prévention reste donc le seul moyen pour éviter cette infection
mortelle.
Quand la maladie du SIDA est entièrement déclarée,
l’autodéfense est réduite à zéro et le patient est pris par une série
d’infections qui le mettent chaque fois en danger de mort pour
finalement le faire succomber. Parmi ces infec-tions nous trouvons :
– Candidoses (toute maladie causée par la prolifération de
champignons du genre Candida) ;
– Pneumonies ;
– Herpès simplex ;
– Infections dans l’estomac, intestins, poumons et yeux
(cytomégalovirus) ;
– Infections des lymphes par la mononucléose, toxoplasmose,
sarcoïdose et finalement une perte de poids considérable avec
diarrhée et fièvre.
Le cas vécu suivant démontre cependant qu’il y a quand même
un espoir et qu’une issue fatale n’est pas toujours obligatoire. Même
quand la maladie du SIDA s’est entiè-rement déclarée, le cours des
événements peut encore être changé. Un retour à un mode de vie
raisonnable et surtout la volonté de l’âme de se repentir,
accompagnés des remèdes préconisés par sainte Hildegarde
permettent encore une « marche arrière » de l’évolution fatale.
Un patient qui n’a jamais été malade jusqu’à l’âge de 25 ans,
contracte en novembre 1975, une hépatite A et B. L’année suivante,
il souffre d’une inflammation du système nerveux (encéphalite)
probablement transmise par des tiques. Depuis 1978, il est
constamment fatigué et épuisé. En 1985, le SIDA se déclare avec
fièvre journalière et diarrhées. Il devient inapte au travail et son
médecin de famille constate la maladie du SIDA. L’état général du
patient se dégrade rapidement : bronchites chroniques, ensuite
pneumonie.
Fin Septembre, admission à l’hôpital, il devient graba-taire,
incapable de marcher seul. Pronostique des médecins : espoir de
vie entre trois et six mois.
À partir de la mi-novembre 1985, le patient perd de plus en plus
conscience. Il fait venir un prêtre pour se préparer à la mort
prochaine. Après chaque prise de nourriture, il vomit, même après
une transfusion. Peu avant Noël, le prêtre fait sa visite à l’hôpital. Il
amène des châtaignes cuites, l’orga-nisme du malade les supporte
bien. L’imposition des mains du prêtre sur la tête et sur la poitrine
procure une agréable chaleur au corps du souffrant, malgré le grand
froid de la saison. Suite aux prières, la fièvre tombe et la
température se normalise. Après Noël, le prêtre revient
régulièrement au chevet du malade, lui apporte d’autres châtaignes
et une bouillie (habermus) à base d’épeautre. Le patient se
confesse, reçoit l’onction des malades et partage la sainte
communion. C’est à partir de ce moment-là, que les choses
changent pour le malade : il commence à remonter la pente, l’appétit
revient et il reprend même du poids.
Dans une telle situation, sainte Hildegarde suggère les thérapies
suivantes : Élixir de lentilles d’eau, régime à base d’épeautre (surtout
avec des bouillies d’épeautre (habermus) et d’autres plats préparés
avec l’épeautre), soupes cuites avec la viande de mouton, des
châtaignes cuites, viande de poule.
Le jour de la Saint Sylvestre, notre patient quitte l’hôpital. À la mi-
janvier 1986, il participe à la messe dominicale qui lui procure une
force de vie permettant d’améliorer encore son état de santé. Un peu
plus tard, il retourne régulièrement à la messe le dimanche matin. À
partir du mois de mars, les promenades journalières à l’aide d’une
canne deviennent possibles. Dès septembre, cette canne n’est plus
nécessaire. Au cours des six mois (de septembre 1985 à Pâques
1986) son poids remonte de 12 kg. En été 1986, le patient tombe
malade de plusieurs infections grippales et d’une infection rénale,
mais parvient à se relever. En janvier 1987, il est victime d’une
pneumonie, de plusieurs attaques cardiaques et parfois de douleurs
nerveuses : il arrive à s’en sortir.
Au cours de l’été 1987, un traitement médicamenteux est tenté à
nouveau pour réduire les effets du SIDA. Les gélule « Rétrovir »
provoquent des inflammations nerveuses catas-trophiques, de
terribles maux de tête et de gorge. Elles déclenchent même un
début de perte de la mémoire. Après six jours de traitement, la
thérapie est abrégée. Depuis le patient ne suit plus aucun soin de la
médecine convention-nelle. Il se tourne exclusivement vers la
médecine préconisée par sainte Hildegarde. Conclusion : Ce patient
malade du SIDA et soigné par les remèdes de sainte Hildegarde est
le seul survivant d’un groupe de huit victimes du SIDA avec une
pathologie similaire. Il peut reprendre partiellement son activité
professionnelle. Une rechute ne se produit que lorsqu’il ne suit pas
scrupuleusement le plan thérapeutique. Le patient a l’impression que
sa maladie du SIDA est sous contrôle.
VISION ET SYMPTÔME

Le cancer, miroir d’un mode de vie inadapté

Dans ses visions prophétiques, sainte Hildegarde décrit le cancer


comme un signe visuel qui marque un temps d’oublie de Dieu et de
la nature. Elle l’appelle oblivio. Les cellules ressemblent à des
crabes qui semblent avoir oublié la souve-nance de leur taille
naturelle et leur limite de croissance. Notre société d’abondance
contemporaine ne se souvient plus de la vie en harmonie avec la
nature. Aujourd’hui, une personne sur trois tombe malade du cancer
en Europe.
La maladie du cancer n’est pourtant pas un désastre du destin.
Un mode de vie raisonnable est déjà une certaine protection. Une
grande partie de la prévention de la maladie relève donc de la
responsabilité de chacun. La plupart du temps, une tumeur reflète le
signe visible d’un mode de vie disharmonieux.
Selon le type de cancer, il se passe des années jusqu’à la
détection de la tumeur par les méthodes de dépistage précoce, que
la médecine conventionnelle propose. Un million de cellules
cancéreuses n’est pas plus grand qu’une tête d’aiguille et ne peut
être décelé ni en palpant ni par radiographie. Beaucoup de temps
précieux s’écoule jusqu’à sa découverte et ce temps est perdu, car à
ce stade, la maladie se développe et progresse sournoisement.
Pourtant, au cours de cette période de gestation et bien avant
que la maladie du cancer ne se déclare, le corps envoie des signes
d’alarme prémonitoires. Sainte Hildegarde les a décrits avec
précision mais la médecine conventionnelle les ignore totalement.
Ces signes de pré-alerte doivent être connus absolument par tous et
on doit les prendre très au sérieux.
Presque tous les patients porteurs de tumeurs témoignent qu’ils
avaient un soupçon de mauvais présage sur leur état de santé au
cours de la phase de la précancérose. Souvent, ils peuvent même
se rappeler d’un détail, d’un fait ou événement du destin qui a
déclenché la maladie. La tumeur proprement dite, ne devient visible
qu’au bout de cette longue évolution comme le symbole mettant en
évidence une situation conflictuelle.

Vision globale de la médecine de sainte


Hildegarde

Le titre de son livre « causes et remèdes » (Causæ et Curæ)


souligne à forte raison, que l’art de guérir de sainte Hilde-garde ne
traite pas seulement les symptômes, mais avant tout, les causes des
maladies. Lors d’une guérison globale, les énergies salutaires
proviennent de tous les domaines de l’existence humaine. Ce qui
peut guérir se trouve caché au plus profond de chaque homme :
c’est le centre divin de l’homme. Car la création de la vie est l’œuvre
de Dieu – alors un processus de guérison doit également inclure la
volonté de Dieu : « Comme le rayon sort du soleil, la vie vient de
Dieu car Dieu est la vie » écrit sainte Hildegarde.
C’est uniquement au nom de Dieu, qu’une réelle guérison peut
avoir lieu. Toute autre guérison hors de Dieu n’est pas réelle et
entière mais plutôt un déplacement de symptômes. À tout moment et
à n’importe quel autre endroit du corps, la maladie peut réapparaître.
Avec le cancer, nous sommes en présence de la lutte pour la vie
ou la mort qui ouvre les yeux d’une façon angoissante, pour
entrevoir l’éternité.
Le diagnostic « cancer » est une surprise qui foudroie et invite le
patient à remettre son destin avec confiance entre les mains de son
Seigneur et de rétablir la liaison avec Dieu telle qu’elle était jadis. «
Si Tu m’appelles, c’est bon, j’accepte. Si Tu veux que je reste encore
sur terre pour porter d’autres fruits, c’est aussi bien. »
De cette confiance profonde sortent des ressources inesti-
mables pour la guérison du patient. Dieu lui-même devient le
Médecin Suprême, toujours en mesure de guérir. Un homme déjà
abattu par la maladie et agonisant peut encore guérir avec cette
thérapie et retrouver une bonne santé.
Sainte Hildegarde rappelle déjà dans son premier livre
visionnaire, Scivias, à quel point une relation Dieu-Homme, basée
sur la confiance est salutaire pour obtenir les forces nécessaires à la
guérison que seul Dieu peut donner.

« Parfois, je touche à l’âme d’un homme et le rappelle à


l’ordre, je l’invite à recommencer, à agir en homme juste et à
éviter le mal. Mais il me méprise et se croit capable de
réaliser tout ce qu’il désire par ses propres moyens… Alors,
je l’appelle une deuxième fois et je lui demande de se
convertir, de résister à ses impulsions malfaisantes. S’il n’est
pas attentif, s’il continue de m’ignorer, il lui arrive parfois des
malheurs : ses possessions ou ses réussites peuvent souffrir
de dégradations. Je le pousse à faire mieux malgré lui, en
contradiction avec lui-même. »
« Dans l’endurcissement amer de son âme, il ne ressent
plus l’envie d’accomplir ce qu’il avait projeté auparavant
dans les jours de bonheur. Car quand tout allait bien, il lui
semblait impossible de rencontrer le moindre obstacle à ses
plans… Un tel homme ne m’accueille pas de bon cœur et
avec déter-mination. Et pourtant, je ne le quitte pas. Même
s’il s’ouvre à moi avec grande hésitation, il ne me renie pas
entièrement. »
« Mon travail sur lui n’est donc pas inutile. Je ne suis pas
écœuré quand je touche aux blessures couvertes de
tumeurs, mangées par de nombreux vers. Les vers qui
veulent dévorer la chair sont les vices qui dégagent une
odeur nauséabonde, l’odeur de la honte et de la mauvaise
réputation. Je ne détourne pas mon regard. J’essaie de
fermer les blessures en douceur. Au commencement, je
touche par la douce chaleur du souffle de l’Esprit Saint ce
poison qui dévore la chair. Malheureusement, trop souvent,
un tel mal reste sans remède et devient une vieille infection
continuant à dévorer le corps. Alors, le péché commence à
brûler l’âme de l’homme. Le mal se trans-forme en
blessures. L’impureté de l’âme rejoint la saleté enflammée
du corps malade, les vers répugnants génèrent du pus qui
s’accumule dans les bosses et plaies. L’homme devient dur,
dur comme la pierre et personne ne songe à rompre cette
dureté. Mais moi, je ne l’abandonne pas ! Avec toute mon
armée céleste d’aides, je m’engage dans la lutte pour son
sauvetage. Au début, je ne touche que légèrement ses
blessures endurcies car il est difficile d’agir pour la guérison
dans un milieu de tant de méfaits puants qui sont la cause
de tant d’impureté et d’indignité » (Scivias, III livre, 8e
vision).

Les forces de guérison d’origine cosmique

Le destin de l’homme est étroitement lié à l’univers : jour et nuit il


dépend inséparablement des forces qui semblent agir loin de nous,
mais qui exercent une influence conti-nuelle sur ce qui se passe sur
la terre.

« Parce que toute chose que Dieu a mise en place se tient


entre elles, répond l’une à l’autre. Les étoiles brillent par la
lumière de la lune, la lune est éclairée par le soleil.
Chacun de ces éléments est au service d’une supériorité et
rien ne dépasse la juste mesure par rapport à l’ordre
suprême. Mais toi, tu ne fais pas attention, ni à Dieu ni à sa
création. »
L’analyse d’une tumeur peut faire peur. Elle montre d’une façon
effrayante à quel point et avec quelle allure autodes-tructrice,
l’homme s’est éloigné de cet ordre cosmique. Ainsi le diagnostic «
cancer » est généralement accueilli par la plupart des patients
comme une sentence capitale, une condamnation à mort. L’homme
ressent parfaitement qu’il tombe dans le vide.
Sainte Hildegarde voit dans ses visions, des étoiles brillantes
comme de l’or qui tombent d’un ciel d’argent sur la terre où elles
s’éteignent en plongeant dans l’atmosphère. Les étoiles symbolisent
Lucifer, l’ange de lumière, grand et fort, mais qui a oublié sa mission
divine et qui n’aspire qu’au pouvoir suprême dans tout le ciel.
L’archange Michel a dû lui infliger une effroyable correction, un
combat qui le chassa du ciel. La chute de l’ange n’a point entraîné la
perte de l’énergie vitale mais elle fut mise au profit des hommes sur
la terre, une énergie lumineuse, une énergie pour une vie terrestre
en harmonie. Cette transformation de l’énergie montre que la vie en
soi est indestructible. Notre vie sur la terre, par contre n’en est
qu’une partie, un état passager, le passage de la maladie à un état
de bonne santé. Cette vie mène sur un chemin terrestre à un niveau
supérieur qui dépasse la mort.
Quelle grande erreur que de voir une tumeur comme un simple
fait local, une affection grave, certes, mais réparable par une bonne
chirurgie, chimiothérapie et rayons! C’est ignorer que chaque cellule
du corps conserve jusqu’à la fin de la vie, sa capacité de se
reproduire et de dégénérer à nouveau en cancer si les conditions qui
ont conduit à la naissance du premier cancer ne sont pas éliminées.
Pour ne pas reproduire une telle catastrophe pour le corps, il faut
adopter une façon de penser plus globale, développer l’harmonie
entre l’homme et son environnement direct et indirect, ses
possibilités cosmiques dont chaque être humain est détenteur au
plus profond de lui :

« Oh, homme, regarde-toi bien ! Tu disposes du ciel et de la


terre et de toute la création. Tout cela est présent dans ton
corps, caché dans ton âme. »
Sainte Hildegarde documente en de nombreux endroits dans ses
ouvrages, la position centrale de l’homme dans le cosmos et les
énergies qui préservent sa santé. Les quatre plus importants en sont
les éléments vitaux : l’énergie naturelle, l’air pur, l’eau propre et une
terre fertile :

« Les éléments du monde sont créés par Dieu. Ils sont dans
l’homme et l’homme agit en eux. Ceci est le feu, l’air, l’eau et
la terre. Ces quatre éléments sont inséparables et liés si
étroitement l’un à l’autre qu’il est impossible de les
départager. Ils se retiennent l’un à l’autre et on les appelle le
firmament. »

Pour sainte Hildegarde, les « éléments subtils » sont la clé qui


permet de comprendre l’ensemble de son art de guérir. Le chiffre
quatre représente le principe des quatre éléments constituant le
cosmos et que l’on retrouve dans la construction et le
fonctionnement du corps humain : l’ensei-gnement des quatre «
sucs » avec les quatre tempéraments qui en découlent et desquels
sainte Hildegarde déduit quatre caractères typiques autant pour les
hommes que pour les femmes. Les quatre éléments subtils
déterminent la consti-tution et l’équilibre des « sucs » de l’homme,
donc décident de la santé et la maladie. Aucun être vivant n’échappe
à cette règle cosmique. Tout agit ensemble, harmonieusement et en
bon ordre, pour que l’homme puisse vivre en bonne santé :

« Ainsi, les éléments subtils constituant l’homme


maintiennent la santé, à condition que ceux-ci agissent en
bon ordre. Dès qu’ils s’écartent de cet ordre, ils le rendent
malade et le font mourir. Tant que les sucs dans l’homme
coagulent bien, selon la bonne température et humidité du
corps et dépendant de sa chair et de son sang, dans le
calme et dans des proportions justes, il préserve sa santé.
Mais du moment où ces éléments sont déstabilisés et
l’attaquent tous ensemble, sans ménagement mais avec
force, ils le rendent malade et le tuent. »
L’enseignement des « sucs » et les quatre
composants du sang

Les quatre éléments subtils différents génèrent quatre sortes de


sucs (phlegmata) desquels sainte Hildegarde déduit sa pathologie
humorale. Elle développe son raison-nement totalement différent
d’Hippocrate dans son « étude sur les sucs ». La thèse de sainte
Hildegarde joue un rôle important dans la bonne compréhension de
la formation de maladies tumorales :
– Les sucs secs se présentent comme le feu rouge : érythème.
– Les sucs humides selon l’hygrométrie de l’air : sérum sanguin.
– Les sucs mousseux d’un sang émulsionné d’eau :
thrombocytes.
– Les sucs tièdes des os ressemblant à la croûte terrestre :
leucocytes.
Sainte Hildegarde voit dans le mélange de ces quatre sucs la
genèse de la maladie du cancer :

« Quand la bonne proportion du sec ou du tiède, qui forment


la mucosité (livor) n’est pas respectée, elle provoque dans
l’homme des renvois et hoquets bien audibles. Ainsi peut
commencer la maladie du cancer et provoquer les vers
(vermes = virus) qui dévorent l’homme. De plus, ils font
enfler les cellules, qui développent des tumeurs difformes :
l’excroissance d’un bras ou d’une jambe peut avoir comme
conséquence un membre qui sera plus grand que l’autre.
Les virus agissent tant qu’il y a des cellules à dévorer et ne
cessent cette épidémie (pestas) avant que tout ne soit
mangé. Par conséquent, le malade du cancer ne peut vivre
longtemps. »

La purification des sucs fait partie de l’art de guérir de sainte


Hildegarde. La saignée, par exemple, permet de nettoyer les sucs
internes et d’en faire sortir les causes du cancer.
La saignée hildegardienne est une des meilleures possi-bilités de
se protéger du cancer et de s’assurer après une opération
chirurgicale, que la tumeur ne récidive pas.

Moyens de guérir grâce au concours de


l’âme

Rien ne fait autant souffrir le patient d’une tumeur, qu’un


désespoir chronique. L’absence d’énergies internes, provenant de
son propre état d’esprit, de son âme, est pour sainte Hildegarde la
raison primordiale de découragement et de désespoir pendant la
maladie. La tumeur est le signe visible de cette situation de conflit.
Soit :
– le « morceau » que le patient du cancer n’a pu digérer (cancer
de l’estomac et des intestins) ;
– le « naufrage » que le patient a subi et duquel il ne parvient pas
de se relever (cancer du foie et du pancréas) ;
– le jour où l’amour fut anéanti, par un décès, un divorce ou un
adultère (cancer du sein et de la prostate).
La maladie du cancer peut être aussi, dans de nombreux cas,
une échappatoire à une vie ratée, à une existence devenue enfer. Le
cancer apparaît ici comme la solution désespérée, de mettre fin à
une situation malheureuse, par la fuite suicidaire dans la maladie.
Mais pour chaque faiblesse, le corps et son âme détiennent autant
de moyens de guérir, capables justement, de surmonter la situation
de conflit. Sainte Hildegarde décrit dans sa Psychothérapie 35
facteurs de risques qui ont leur origine dans l’âme et qui sont liés
aux 35 moyens puissants qui guérissent le corps et permettent de
vaincre les états de faiblesse.
Sainte Hildegarde recommande comme moyen de guérir le plus
puissant, la sanctitas – la force de rétablir, d’assainir et de sanctifier.
Elle consiste en un dialogue continuel avec son opposé l’oblivio, qui
est l’omission de Dieu et de la nature, l’éloignement du Créateur et
l’approche du Sauveur. L’homme devenu comme paralysé dans le
service pour son Créateur ne reconnaît plus son Dieu et il tombe en
oblivio. Jamais auparavant, une société entière ne s’est retirée et ne
s’est éloignée de Dieu, croyant à tort pouvoir maîtriser la vie toute
seule. Sainte Hildegarde prévoyait, il y a environ 850 ans, une
époque d’oubli profond, dans laquelle les hommes subiraient des
échecs dans tous les domaines : culture, politique, art, théologie et
même dans la médecine.

« Pourquoi ne conduirais-je pas ma vie comme je l’entends,


par ma propre volonté, puisque Dieu ne veut rien savoir de
moi et moi, je ne sais rien de lui. »

L’oblivio inverse la situation tout simplement :

« Je cherche mon bonheur selon mes désirs. Je n’ai aucun


besoin d’un Dieu ou Maître d’école. Si toutefois un Dieu
existe vraiment, je suis convaincu qu’il ne sait rien de moi. »

La sanctitas réplique alors à l’oblivio :

« Que dis-tu dans ton oubli incommensurable de Dieu ? Qui


donc t’a créé et qui t’a donné la vie ? Dieu seul ! Pourquoi ne
comprends-tu pas que Dieu est ton créateur et que tu ne t’es
pas fait tout seul ? Moi, j’appelle mon Dieu et je prie pour
tout ce qu’il me faut pour vivre… Dieu seul offre à l’homme
sa nourriture, ses vêtements et lui donne par-dessus toutes
les choses nécessaires à la vie.
Les hommes observent pousser les plantes dans les
champs et ignorent pourtant comment. Peu d’hommes
savent, qu’ils vivent par Dieu. Je m’habillerai de la ceinture
de la modestie et je la serrerai pour séjourner dans la
béatitude comme dans un jardin débordant de fleurs.
Car je suis un serviteur sous la bannière du royaume
céleste, un combattant dans les rangs du Seigneur, un des
instruments par lesquels Dieu fait exécuter ses œuvres. »

La thérapie contre cet obscurantisme spirituel s’appelle solitude


et jeûne :

« Les hommes qui ont écarté Dieu de leur vie, sont tombés
sous la possession d’autres esprits qui les ont conduits à
l’oubli de Dieu. Face à la souffrance, ils voudraient bien s’en
débarrasser pour échapper à la punition mentionnée
auparavant, comme les maladies. Il leur est salutaire de se
retirer un certain temps dans la solitude, de se rappeler les
paroles du Christ au sujet du jeûne et d’en faire autant,
porter des vêtements rêches et s’endurcir physiquement. »

Plus nous faisons appel à ce principe divin pour favoriser la


guérison, plus nous développons nos propres moyens de guérir.
C’est notre âme qui peut nous procurer les ressources dépassant les
limites humaines ainsi que les énergies immenses dont nous
n’avons pas idée. La guérison n’exclut pourtant pas la mort. Elle en
fait partie comme un principe vital. Elle permet de nous repentir de
l’échec de notre vie et de recommencer une vie nouvelle, soit ici-bas
ou là-haut pour l’éternité. C’est seulement le mal qui ne veut pas
abandonner son ancien mode de vie et qui s’accroche à sa vie
physique.
La mort ne représente alors pas un point d’arrêt définitif mais un
passage dans une vie nouvelle. La vie ne meurt pas, écrit sainte
Hildegarde, mais elle se transforme (vita mutar non tollitur). Donc la
mort peut être aussi saluée comme une ultime libération de la vie
malade, une renais-sance pour la vie éternelle. Rappelons-nous la
vie de Jésus : d’abord il s’occupe de l’âme, de la foi avant de guérir
un corps humain. Cette thérapie du soin de l’âme proposée par
sainte Hildegarde est donc la condition pour chaque progression de
guérison.
L’enseignement de sainte Hildegarde offre des moyens
thérapeutiques, dont on s’est peu ou pas servi jusqu’à présent. En
effet, la mort ne figure pas sur l’échelle des valeurs de notre vie dans
les sociétés modernes, industria-lisées car elle repose plutôt sur
l’efficacité, le rendement, la jeunesse et l’excellente forme physique.
LA THÉRAPIE DU CANCER AU CENTRE DE
L’ART DE GUÉRIR DE SAINTE HILDEGARDE

Un programme de survie, un redémarrage


après le diagnostic « cancer »

Le cancer reflète en miniature, ce qui se passe dans l’immense


réalité : une croissance effrénée, incontrôlée d’une société capable
de se détruire elle-même et toute la création avec elle. Le cancer
n’est que la petite image précise du microcosme de cet état
macrocosmique : et nous, les hommes, nous nous trouvons au beau
milieu de tout cela ! Avons-nous besoin d’une tumeur comme
thérapie de choc pour retrouver l’ordre divin qui a géré la nature si
merveilleusement depuis la création ? Avons-nous besoin de la
maladie, pour nous chercher une planche de salut ? À cet endroit
précis la question se pose : où est Dieu ? Qu’est que c’est la
création ? Quel est le sens de la vie ? Comment peut-on vivre avec
la force vitale divine ? Et au moment où nous nous interrogeons sur
Dieu, nous sommes au point de commettre un suicide interne, car
tout, vraiment tout, devient inutile, sans aucun sens, même la survie.
Sainte Hildegarde a toujours rappelé le fait que toute vie vient
des mains de Dieu. La création divine est l’origine de toute matière
et les lois de la nature sont celles de Dieu. Elles régissent le cosmos
tout entier. Sainte Hildegarde, grâce aux visions lui permettant de
voir et d’entendre les relations et leur fonctionnement, a compris
cette intelligence cosmique. Elle la résume dans son chant de la
création :
« Je suis la vie, plein de feu (Ego summa et ignea vis). Je
suis la puissance vitale, la plus forte.
J’enflamme tout ce qui vit et nulle matière morte n’émane de
moi.
À chaque respiration, par une force invisible,
Je donne vie à toute chose.
L’air que l’on respire vit dans la couleur verte, celle des
plantes et des fleurs. Les ruisseaux coulent avec vitalité vers
la vallée. Le rayon du beau soleil déborde de vie. La lune
aussi, après avoir perdu toute sa lueur, est de nouveau
illuminée par le soleil et elle reprend vie.
Les étoiles étincellent au loin, comme si elles avaient de la
vie en elles. C’est moi qui ai dressé les colonnes sur
lesquelles repose le globe de la terre.
Je suis aussi dans les forces du vent qui souffle fort.
Les ailes se déploient, frappent le vent et protègent contre
les plus dangereuses tornades. Ainsi, le corps protège aussi
son âme pour qu’elle ne soit pas emportée par la tempête.
Le souffle spirituel donne force à la chair pour que le corps
ne meure jamais.
Je suis la force de la vie, plein de feu, et je suis en tout ce
qui vit…
Tout brûle en moi. Comme l’air respiré fait bouger l’homme,
la flamme vit du souffle du vent !
Je suis cette flamme du feu.
Tout vit par mon existence et par ma puissance et il n’y rien
de mort en moi car,
Je suis la vie !
Je suis en même temps la raison brûlante, qui dégage le
souffle chaleureux du verbe. Toute la création est partie de
mon action. J’insuffle la vie éternelle, car je suis la force de
la vie indivisible, la force du salut. Elle n’est pas frappée
dans la roche, n’est pas sortie d’une fleur et elle n’est pas le
fruit de la virilité d’un homme…
Je suis la racine de toute vie. »

Les six règles d’or de la vie

La santé n’est pas un hasard, enseigne sainte Hildegarde, mais


un processus dynamique. Chacun peut l’influencer de l’intérieur
comme de l’extérieur, par un mode de vie raison-nable et une bonne
alimentation. Jour après jour, nous pouvons agir sur notre santé et
elle est sous notre propre et entière responsabilité. Chaque homme
peut faire en sorte de conserver sa santé et même de la rétablir –
mais hélas, il a aussi le moyen de la détruire et de contrer toutes les
forces qui pourraient le guérir.
L’art de guérir de sainte Hildegarde est basé sur un programme
de six règles d’or. Avec elles, on peut activement influencer les
processus de guérison : « En principe, toute maladie est curable »,
enseigne sainte Hildegarde, et elle poursuit : « mais ce n’est pas le
cas pour tous les malades » ! Le patient doit lui-même rechercher
les voies qui lui restent pour se remettre en harmonie avec la nature,
la création et rétablir le rapport avec le Créateur. Elle écrit dans son
ouvrage d’enseignement :

« Les remèdes proposés ci-après correspondent aux


maladies nommées plus haut. Ce sont ceux que Dieu
indique de prendre : avec eux l’homme guérit. S’il doit
mourir, c’est que Dieu ne veut pas qu’il soit libéré de la
maladie (si l’homme n’est pas prêt d’accepter l’aide de Dieu).
»

Dans la thérapie des tumeurs, les six règles d’or ouvrent les
chemins suivants :
– Puiser les remèdes dans les trésors de la création :
« Tout l’univers n’a qu’un seul objectif, préserver la santé de
l’homme. Il y a dans toutes les créatures : les animaux,
oiseaux, poissons, herbes médicinales et arbres, des
énergies bien cachées, qu’aucun homme ne peut connaître,
tant que Dieu lui-même ne les lui a fait découvrir. »

– Profiter des remèdes contenus dans l’alimentation.


– Équilibrer le rapport entre le travail et la récupération.
– Maintenir un bon équilibre entre les phases de veille et de
sommeil.
– Purifier le corps des toxines environnementales, des crasses et
des mauvais « sucs » (toxines virales) à l’aide de saignées,
scarification, moxibustion et physiothérapie.
– Rendre à l’âme sa pureté, faire sortir les problèmes, conflits, et
sensations négatives au cours d’un jeûne hildegardien.

Élimination des foyers de maladies

Le grand domaine d’application de l’art de guérir de sainte


Hildegarde est le stade de la précancérose (la phase avant la
déclaration du cancer) pour précisément éviter l’éruption de la
maladie. Mais il est aussi un excellent accompagnement pour le
traitement conventionnel du cancer. Pendant la phase de
convalescence, il prévient le risque de récidive de la tumeur
(prophylaxie de récidive tumorale). La prévention de la maladie du
cancer commence avec son traitement précoce, tant qu’elle est
encore dans le stade de la précan-cérose, que sainte Hildegarde
appelle la « vicht-maladie ». Les actions essentielles à mettre en
œuvre sont :
– Observation et identification des signes d’alarme précoces.
– Élimination des foyers d’infections et purification des sucs par
la saignée hildegardienne.
– Stimulation du système immunitaire par l’élixir de lentilles
d’eau.
– Changement de l’alimentation pour une nourriture à base
d’épeautre, de fruits et de légumes.
Le cancer se prépare, d’après sainte Hildegarde, dans la phase
de la précancérose, par des virus (oncogènes) qui se développent
dans les foyers infectieux chroniques et qui finissent par déclencher
une tumeur. À l’intérieur de ces tumeurs, les cellules se répliquent
plus rapidement. Ces foyers susceptibles de favoriser la
précancérose peuvent apparaître dans tout le corps. Leur origine se
trouve dans un mélange de mauvais sucs, de toxines, putrides
(toxines protéiques) provenant des organes, du cœur, poumon, foie,
estomac et intestins ainsi que de la bile. Un tel foyer peut se nidifier
dans le tissu conjonctif, entre la peau et les muscles. Il envoie par
poussées successives les toxines protéiques à travers tout le corps,
ce qui provoque les symptômes suivants :
– Douleurs et faiblesses cardiaques sans aucune raison
organique.
– Problèmes de digestion, estomac et intestins (flatu-lences,
hoquets, renvois, brûlures d’estomac, pincements dans l’abdomen).
– Douleurs rhumatoïdes, prédisposition permanente aux
maladies grippales, douleurs migrantes dans le corps, (douleurs
rappelant les coliques).
La précancérose est amplifiée par une peur omnipré-sente
devant la maladie du cancer (la peur réduit les moyens
d’autodéfense) et par les antécédents des patients issus de «
familles à cancer ». Quand tous les signes d’alarme sont visibles, le
patient est très certainement sur le chemin qui le conduit tout droit à
la maladie du cancer.
Si ces signes d’alarme sont ignorés, le « saut du cancer » peut
se produire, comme nous l’avons déjà lu plus haut et la maladie du
cancer va vers son évolution mortelle.
Comme sainte Hildegarde l’écrit, l’élimination des foyers
d’inflammations est d’une importance primor-diale, car dans ces nids
d’infections germent les virus. Au moment du saut du cancer, ceux-ci
explosent littéralement et propulsent les virus dans les cellules pour
s’attaquer à l’héritage génétique. L’idée ancestrale est que certains
vers (vermes) et poux (pediculi), comme sainte Hildegarde les
appelle, seraient à l’origine de la maladie. Cette idée se confirme
aujourd’hui dans les études biochimiques récentes sur les virus
comme agents infectieux du cancer. Nous sommes certains qu’un
tiers des cancers, doit leur déclen-chement aux virus et, comme
ceux-ci sont capables de se reproduire à une vitesse vertigineuse, la
précancérose mérite la plus grande attention.
Le traitement de la précancérose commence par une élimination
complète de tous les foyers d’inflammations chroniques et de toutes
les infections récurrentes :
– infections dentaires ;
– infections chroniques des amygdales ;
– infections chroniques des sinus ;
– infections chroniques de l’estomac et des intestins (gastrites,
colites) ;
– infections chroniques de la vésicule biliaire, les reins et de la
vessie.
La thérapie de sainte Hildegarde pour guérir ces organes,
propose des remèdes parfaitement ciblés et les complète par une
saignée dans son art de guérir. Elle n’améliore pas seulement le
métabolisme en général mais elle fait sortir les mauvais sucs des
foyers d’infection et les toxines virales ; en particulier la bile noire qui
contient justement les mauvais sucs, source de maladie (noxi, mali,
infirmi homores).
Dans des milliers de cas de maladies chroniques, la saignée est
le moyen le plus décisif pour un changement de thérapie. Elle est
une étape nécessaire pour un résultat visible. L’importance
primordiale est la purification du sang, mais surtout la libération de
substances nocives produites par le corps. La saignée aide à se
défendre et à guérir, elle entraîne une stimulation du système
d’autodéfense du corps humain, des hormones et
immunoglobulines.
Le corps est donc tout à fait capable de se défendre, de protéger
ses noyaux cellulaires contre les cellules cancé-reuses. Il dispose
d’un système hautement intelligent pour lutter par ses propres
moyens contre les agressions, comme la maladie du cancer. Le
système immunitaire avec ses milliards de cellules de défense a son
siège dans la moelle osseuse, dans la glande thymus, la rate, les
vaisseaux et nœuds lymphatiques. Avec un poids total de 1,5 kg, les
8 milliards de cellules immunitaires pèsent autant que le foie humain
d’un sujet de 15 ans. Elles possèdent la capacité de 10 puissance
20 possibilités de neutraliser les éléments étrangers, que l’on
appelle les antigènes, et de les détruire. 10 % de ces agents de
défense sont renouvelés chaque jour. Un bon métabolisme en
protéines est nécessaire au corps pour assurer cette mission.
Le système immunitaire dépend étroitement de la fonction des
cinq organes : cœur, foie, poumon, estomac et intestins. Il ne peut
être considéré seul, isolé des organes. Il est démontré que le
système immunitaire ne réagit pas seulement aux agressions
d’ennemis externes (bactéries, virus, toxines, champignons,
allergisants) mais il est capable de protéger les cellules saines
contre les cellules oncogènes produites par le corps lui-même. Le
système immunitaire veille et détecte toute modification suspecte de
son environnement. Il ne fait pas la distinction entre l’intérieur et
l’extérieur du corps.
À l’aide du système immunitaire, nous nous orientons dans le
microcosme de notre corps et dans le macrocosme de notre
environnement. Notre mode de vie agité et stressé, nos erreurs
d’alimentation, l’agression permanente par les poisons environ-
nementaux, l’augmentation des maladies virales diminuent
continuellement les capacités de notre système d’autodéfense. Nous
y trouvons la cause de la progression catastrophique des maladies
tumorales. Notre système immunitaire trop sollicité ne peut plus tenir
ces agressions sous contrôle.
La médecine conventionnelle se trouve de plus en plus dans
l’impasse : le traitement des maladies avec les médica-ments
chimiques, la chimiothérapie et les rayons, affaiblit le système
immunitaire déjà très sollicité et diminué.
La médecine naturelle par contre, propose la mise en œuvre de
méthodes globales, capables de promettre un bon résultat :
renforcement du système immunitaire et l’appli-cation des six règles
d’or par exemple.
L’efficacité des méthodes de la médecine naturelle est prouvée
continuellement par les expérimentations scienti-fiques de notre
temps. Les plantes médicinales tradition-nelles montrent dans les
analyses en laboratoire, que leurs substances actives permettent de
stimuler les réactions et d’agir sur l’activité des cellules dévoreuses,
favorisant la sécrétion des agents protéiques qui peuvent lutter
naturel-lement contre les tumeurs. Ces expériences confirment
l’efficacité des substances naturelles dans la lutte contre les tumeurs
et la déficience immunitaire. Ces remèdes sont destinés à faire
basculer vers une autre évolution, ils doivent être pris le plus tôt
possible, de préférence en cure pendant une période plus ou moins
longue. Ceci est valable pour tous les élixirs de la médecine de
sainte Hildegarde.

Reconditionnement des intestins et du


système de défense

80 % du système de défense est localisé dans les intestins. La


flore intestinale et une alimentation saine et raisonnable décident
donc pour une large partie de la santé ou de la maladie de
l’organisme. Paracelse avait déjà observé le rôle important que
jouent les intestins dans l’évolution de la maladie. Il forgea la devise
suivante : « La mort demeure dans l’intestin. » Quand on trouble
l’équilibre harmonieux entre le psychisme, le système de défense du
corps et la flore intestinale, les maladies graves peuvent surgir et
évoluer.
Les intestins sont la cible des réactions fortes de l’esprit, de l’âme
ou de la volonté. Sainte Hildegarde décrit 35 vices ou facteurs de
risques, dont les retombées visent essentiel-lement l’estomac et les
intestins. La colère, l’exaspération et la frustration sont capables «
d’enflammer la colère dans le ventre » et de détruire une flore
intestinale saine. Sainte Hildegarde nous donne toujours deux points
d’orientation que l’homme a en lui : Patience et colère, amour et
jalousie, joie et tristesse, force et faiblesse. Souvent, nous nous
focalisons sur un seul des deux pôles, comme la colère, que le corps
peut identifier d’auto agression et le retenir comme telle. Elle se
manifeste alors en infection par exemple, un champignon de levure.
Mais regardons bien derrière cette colère : il peut s’y trouver une
force capable de guérir et de libérer, la patience ! La colère peut
donner la force de se distancer d’une blessure, de lâcher ce qui est
mal pour retrouver la liberté et la santé. D’après sainte Hildegarde, il
convient de comprendre le langage du corps pour voir derrière son
expression primaire, le facteur de risque qui déclenche la maladie.
Dans l’homme en bonne santé, les milliards de bactéries
intestinales tout à fait naturelles vivent en harmonie (symbiose) avec
le système de défense du corps, localisé justement dans les
intestins. Chez un sujet en bonne santé, aucun champignon de
levure a la moindre chance de se développer : le système de
défense le détruit systématiquement.
Chaque infection de champignons microscopiques donne des
indications sur la faiblesse du système de défense du corps et de la
flore intestinale détruite. La prise outrancière de médicaments, de
préparations hormonales et de poisons chimiques a provoqué de
nombreux cas de mycoses graves anéantissant la flore intestinale
naturelle ou diminuant considérablement le système immunitaire
naturel. Les spécialistes estiment, que 75 % de la population souffre
d’une ou autre forme de mycose. Les médicaments et matières qui
peuvent endommager la flore intestinale ou réduire le système
d’autodéfense sont en particulier les antibiotiques, nombres
d’antimycosiques, la cortisone, les chimiothérapies, la pilule
contraceptive, les conserva-teurs comme l’acide acétylsalicylique
(ASS), l’acide ascor-bique ou l’acide parahydroxique-benzoique,
(parabène), le mercure des plombages dentaires (l’amalgame
d’autrefois), le palladium, un des composants des prothèses
dentaires en « or ».
Il y a 850 ans, sainte Hildegarde décrivait les causes et les
conséquences d’une infection provoquée par un champignon
microscopique dans les intestins. Celle-ci est due à une mauvaise
alimentation et surtout à une nourriture trop souvent ingérée sans
cuisson :

« Quand un homme a trop mangé de plats crus, ou pas


assez cuits, trop souvent accompagnés de matières trop
grasses et lourdes ou encore sèches sans aucun jus de
cuisson, son cœur, foie, poumons et autres réserves de
chaleur dans le corps de l’homme, ne peuvent pas lui donner
autant de température qui lui est nécessaire. Ces plats
coagulent dans l’estomac, durcissent et moisissent.
L’estomac alors peut se teinter parfois en une couleur
verdâtre, vert bleu ou même couleur de plomb. L’estomac se
charge en mucus et envoie avec les mauvais sucs, les gaz
dans les boyaux malodorants comme ceux d’un composteur
en putréfaction, dans tout le corps de l’homme. »

Les amateurs de crudités ne se rendent pas compte que seule la


cuisson ou le passage au four rend les aliments digestes et permet
aux valeurs nutritives de se développer entièrement. Dans le même
contexte, sainte Hildegarde écrit que la cuisson peut dans certains
cas être remplacée par une immersion dans du vinaigre de vin
aromatisé, avec un peu de sel, de l’ail ou de l’aneth, pour neutraliser
les micro-poisons des légumes. Elle nous propose notre chère
vinaigrette.
Les aliments susceptibles d’être mangés crus, avec une bonne
valeur nutritive et excellente pour la santé dans cet état, sont
extrêmement rares. Sainte Hildegarde en cite trois : la châtaigne, le
fenouil et le coing. Tous les autres aliments contiennent des toxines,
des éléments antinutri-tionnels ou des fibres indigestes qui nuisent
d’avantage aux intestins qu’ils ne lui font du bien. Un grand nombre
de malades de colites et de scléroses multiples étaient amateurs de
crudités avant la déclaration de leur maladie : ils ont soi-disant vécu
et mangé si sainement !
La nourriture à base de crudités et de plats à peine cuits entraîne
des conséquences catastrophiques pour les intestins. La digestion
se transforme en putréfaction car l’intestin humain ne dispose pas
d’enzymes capables de digérer la matière cellulosique. La prétendue
alimentation riche en vitamines et en éléments minéraux ne peut
être assimilée par l’organisme et arrive finalement dans le côlon, où
elle est réduite par des microorganismes qui la décompose par la
putréfaction. Dans ce processus apparaissent les gaz de
putréfaction, décrits par sainte Hildegarde, libérant de l’ammoniaque
et des souffres hydrogénés qui empoisonnent le foie dans son
métabolisme. La flore intestinale normale est progressivement
remplacée par des agents de la décom-position, proche de la
putridité. Les mycoses intestinales se développent au détriment de
la flore saine. Une alimen-tation axée sur sa valeur nutritive et
complète, doit toujours être cuite à l’eau ou à la vapeur pour devenir
digeste dans nos intestins. On ne répètera jamais assez, que la flore
intestinale représente le plus grand intérêt pour un système
immunitaire intact et efficace. Le système immunitaire associé aux
intestins est le plus grand ensemble (organe) de défense du corps
dont son siège se trouve dans la seconde partie de l’intestin grêle.
Cette section de l’intestin est aussi appelée « organe immunitaire
» ! C’est la pouponnière des cellules affectées à la défense de
l’organisme. Elles y sont formées selon les besoins du corps et selon
les tâches spécifiques qu’elles auront à effectuer dans leur vie : les
cellules de reconnais-sance, d’interventions, d’interception, de
destruction et d’assistance. Elles reçoivent les capacités nécessaires
pour lutter contre tout agent infectieux pouvant rendre le corps
malade et pouvant éliminer même les cellules cancéreuses. La flore
intestinale naturelle exerce une influence positive et stimulante sur
l’ensemble du système immunitaire.

Plan d’assainissement des intestins selon


sainte Hildegarde

L’assainissement des intestins, méthode préconisée par sainte


Hildegarde, a aujourd’hui pour objectif de rendre l’homme plus
résistant, face aux conséquences d’un environnement dénaturé et
de plus en plus pollué, de l’aider à détecter les maladies tumorales
le plus précocement possible et de les prévenir. Quand la résistance
est affaiblie, l’état de la précancérose, telle que sainte Hildegarde la
décrit, ouvre la porte à toute sorte de prédispositions à la fatigue et
faiblesse chronique, aux maladies du cancer, du SIDA, et laisse
prévoir l’apparition de nombreuses infections virales.
L’assainissement des intestins comprend les mesures suivantes :
– Analyse de l’ensemble de la flore intestinale (de l’intestin grêle
et du côlon). Recherche de levures (candida) et champignons de
moisissures (aspergillus).
– Nettoyage des intestins en douceur par une cure axée sur
l’électuaire de poires et rétablissement d’une flore intes-tinale saine
et stable avec des bactéries physiologiques.
– Mise en application des six règles d’or de sainte Hildegarde.

Cure d’électuaire de poires (fenouil-miel)


Recommandation : Précancérose, troubles de la flore
intestinale.
Le fenouil des Alpes (meum anthamanticum) de la famille des
ombellifères, pousse sur les alpages légèrement pierreux et surtout,
au-dessus des pierres cristallines. Les montagnards adorent
l’utilisation du fenouil comme de la gentiane, pour distiller le petit «
schnaps » de la haute montagne. Le fenouil est donc devenu un des
ingrédients le plus apprécié d’une liqueur digestive, largement
répandue sur le marché des spiritueux. Dans la médecine populaire,
le fenouil a sa place depuis toujours, comme remède de la diarrhée,
les troubles de la vessie, les faiblesses cardiaques ainsi que
stimulant tonique de l’appétit.
Chez sainte Hildegarde, nous lisons sur le fenouil des Alpes :

« Le fenouil est chaud et de bonne vitalité verte (viriditas).


Un homme qui souffre de fortes fièvres dévorantes
(scarlatine, rougeole, rubéole, tuberculose, dysenterie,
typhus) doit réduire le fenouil des Alpes en poudre et en
manger avec son pain, tant que son estomac est vide mais
aussi après les repas, et il ira mieux. Celui qui souffre de la
goutte doit en manger souvent (trois fois par jour une à trois
pointes de couteau) et la goutte s’en ira de cet homme. Celui
qui souffre de la jaunisse, qu’il coupe la racine fraîche en
petits morceaux, la laisse macérer dans du vinaigre et qu’il
en assaisonne sa soupe (de semoule d’épeautre). Il doit en
manger souvent (une à trois fois par jour) et il sera guéri… »

En association avec des poires et du miel, le fenouil des Alpes


obtient des qualités encore plus universelles que la cure d’or,
pourtant très réputée chez sainte Hildegarde !

« C’est la compote la plus digeste et bien plus précieuse que


l’or le plus pur, car elle chasse la migraine et réduit l’humidité
dans la poitrine que laissent les poires crues. Elle chasse les
mauvais sucs (mali humori) dans l’homme et le nettoie aussi
bien que l’on nettoie une casserole de ses dépôts et de ses
moisissures (de faece). »

Cette allusion sur le nettoyage de la moisissure, m’a donné l’idée


de m’intéresser sérieusement au nettoyage en profondeur des
intestins après une infection par des champi-gnons de levure et de
moisissure. En collaboration avec le docteur Pohl de l’Institut
Analytique pour la Microbiologie et la Biochimie à Bad Saarow, nous
avons développé une cure avec l’objectif de nettoyer les intestins et
de rendre la flore intestinale naturelle. Cette cure s’est ensuite
avérée bien efficace dans la pratique.
Préparation selon sainte Hildegarde :

« Prends (8) poires, découpe-les et jette le cœur avec les


pépins. Cuis bien les poires dans l’eau et écrase-les en
compote. Rajoute un peu de fenouil des Alpes, un peu moins
de galanga, de la réglisse (un peu moins que le galanga), un
peu de sarriette (moins que la réglisse). Réduis le tout en
poudre, mélange ces poudres et verse-les dans du miel
moyennement chauffé (8 cuillères à soupe). Rajoute la
compote de poires encore chaude et fais cuire en remuant
énergiquement. Verse le mélange dans des pots et mange-
en tous les jours à jeun (le matin) une cuillère, après le repas
de midi deux cuillères à café et le soir avant d’aller se
coucher trois cuillères… »

RECETTE : MIEL AU FENOUIL ET À LA POIRE

– 100 g Mélange de poudre pour l’électuaire de poires composé


de :
– 35 g racine de fenouil (radix mei)
– 28 g racine de galanga (rhiz. galangue)
– 22 g racine de réglisse (raix liquiritiae)
– 15 g sarriette (herba satureja)
– 2 kg de poires (8 pièces) cuites avec la peau mais débar-
rassées du cœur (jeter l’eau de la cuisson) et
– 8 cuillères à soupe de miel écumé.

Écraser les poires, mélanger l’ensemble pour obtenir une


compote lisse et amener à ébullition, mettre en pots et conserver au
frais.
Utilisation : on peut se servir de cette électuaire de poires
comme confiture et en tartiner le pain ou en version pure : pendant
quatre semaines on en prend tous les jours, selon l’âge et le poids
de la personne :
– le matin une pointe du couteau à une cuillère à café avant le
petit déjeuner ;
– à midi deux pointes du couteau à deux cuillères à café après le
repas de midi ;
– le soir trois pointes du couteau à trois cuillères à café avant
d’aller au lit.
En complément il peut être recommandé de prendre la
préparation « Adidophilus » proposée par le laboratoire JURA (voir
la liste de produits dans l’annexe).
Avec cette cure, on obtient des résultats impressionnants, en
particulier face aux infections chroniques, sinusites, inflammations
des amygdales à répétition, gastrites, colites, maladie de Crohn,
douleurs rhumatismales, arthrites et polyarthrites dans lesquelles
nous reconnaissons les précur-seurs de la maladie du cancer. Grâce
à l’assainissement des intestins, selon sainte Hildegarde, « les
intestins se calment » et les infections peuvent être éliminées.
L’assainissement des intestins est la base du renforcement du
système immuni-taire affaibli. L’assainissement est accompagné par
un mode de vie équilibré, et une alimentation saine. Une
alimentation saine est basée sur l’épeautre, fruits et légumes. La
nicotine et l’alcool n’en font pas partie. Aussi faut-il renoncer aux
médicaments superflus, qui risquent d’affaiblir la défense
immunitaire de notre corps.

Cure de miel d’ortie


Recommandation : la lutte contre les parasites intes-tinaux, les
ascaris et oxyures.
Quand l’examen microbiologique des selles détecte la présence
de parasites, il convient de « vermifuger » les intestins d’abord.

« Quand… dans l’homme (intestin) des vers se sont


développés, il doit prendre la même quantité de jus d’orties
et de bouillon blanc (molène) (succ. herb. verbasci) et autant
de jus des feuilles de noyer que les deux précédents
ensemble, rajoute un peu de vinaigre (de vin) et beaucoup
de miel.
Laisse cuire dans une marmite propre (à gros bouillons) et
enlève l’écume au fur et à mesure. Quand c’est bien cuit,
retire la marmite du feu. Il faut en boire pendant quinze jours,
avant de manger, mais très peu pour ne pas nuire par la
force du breuvage. Après manger il peut en boire un peu
plus, car la nourriture modère l’élixir. Les vers mourront…
vinaigre et miel sont ajoutés pour lui donner un meilleur
goût… » (PL 1169A ; CC 209.33 bis 210.14).

RECETTE : MIEL D’ORTIES

– 10 ml jus d’orties
– 10 ml jus de bouillon blanc
– 20 ml jus de feuilles de noyer ou teinture de noyer (Juglans
regia)
– 2 cuillères à soupe de vinaigre de vin
– 150 g miel
– 1 ltr de vin
Mélanger tous les ingrédients et porter à l’ébullition pendant cinq
minutes, enlever l’écume et verser dans la bouteille d’origine.
Application : pendant quinze jours, prendre une cuillère à soupe
avant le repas et un verre de liqueur après le repas.

Élixir de lentilles d’eau


Recommandation : Précancérose, traitement contre la récidive
des tumeurs, purification des « sucs », coliques spasmodiques.
La précancérose, appelée la « Vicht-maladie » par sainte
Hildegarde, est une affection générale qui touche tout l’organisme.
Comme remède universel, elle recommande l’élixir de lentilles d’eau,
réputé pour son efficacité.

« Celui qui souffre de la vicht doit prendre un peu de


gingembre et beaucoup d’écorce de cannelle, l’écraser en
poudre.
Puis, il doit prendre de la sauge, un peu moins de
gingembre, du fenouil, plus que la sauge, la tanaisie
(l’absinthum tanaceti) sans fleurs, un peu plus que la sauge.
Il doit écraser le tout dans un mortier pour en faire un jus
qu’il filtre à travers un linge propre. Il doit cuire légèrement le
miel dans du vin en rajoutant un peu de poivre blanc.
Ensuite, il doit prendre les lentilles d’eau et deux fois leur
volume en potentille (tormentille) et autant de moutarde des
champs, finalement un peu de gratteron (gaillet) un peu
moins que les lentilles d’eau, écraser le tout dans le mortier
et en faire un autre jus, le filtrer dans un linge et verser le vin
avec le miel dessus. Filtrer le tout autant qu’il faut pour
obtenir une boisson limpide. Celui qui souffre de la dite
maladie, doit en boire le ventre vide en une grande gorgée,
tant que son souffle le lui permet. La même chose il fera le
soir quand il se couchera. Il en prendra souvent, jusqu’à ce
qu’il soit guéri » (PL 1136 D ; CC 209.4-22 ; 157.19 ff).

L’élixir de lentilles d’eau élimine les douleurs de coliques, car :

« les coliques proviennent des sucs froids, ou


insuffisamment chauds (injuste calidos et injuste figidos
humores)…, quand l’homme boit l’élixir de lentilles d’eau à
jeûne et avant de se coucher, il empêche les mauvais sucs,
provenant de sa nourriture de remonter dans l’estomac vide
ou après les repas » (PL 1136 D ; CC 209.4-22 ; 157.19 ff).

RECETTE : L’ÉLIXIR DE LENTILLES D’EAU

– 2 g racine de gingembre
– 12 g écorce de cannelle
– 1 g feuilles de sauge
– 1 g graines de fenouil
– 0,5 g tanaisie (absinthum tanaceti s/ fleurs)
– 2,4 g poivre blanc
– 7 g tormentille
– 10 g moutarde des champs
– 7 g gratteron ou gaillet
– 10 g lentilles d’eau
– 30 ml miel
– 0,5 l vin blanc
Application : chaque jours un verre à liqueur (20 ml) avant le
petit déjeuner et un verre à liqueur le soir avant de se coucher.
L’élixir de lentilles d’eau est un remède universel pour traiter la
précancérose. Il accompagne les thérapies tradi-tionnelles des
traitements de la maladie du cancer. Après une intervention
chirurgicale d’un cancer, cet élixir s’apprête à prévenir tout risque de
rechute. Chaque patient potentiellement menacé devrait faire une
cure, une fois par an et en boire six bouteilles (3 litres). Ceci est
recommandé également aux patients pendant la phase de
convalescence. Après une ablation (opération) du cancer, la prise
journa-lière de l’élixir de lentilles d’eau, peut être étendue sur douze
mois (voir la liste des préparations).

Récit d’un patient


« Par un examen de routine au printemps 1994, mon médecin
traitant a diagnostiqué un polype sur la paroi interne de la
vessie. Il m’a envoyé chez un spécialiste. L’urologue a confirmé
le diagnostic de mon médecin. Il m’a proposé une endoscopie
de la vessie et l’ablation du polype en même temps. J’ai refusé
cette intervention et je me suis présentée chez vous au mois de
Juillet. Je n’ai pas pu suivre entièrement vos recomman-dations
et j’ai souvent oublié de prendre les remèdes, ce qui a permis
au polype de se développer. Au mois d’août 1994, mon
médecin commençait à parler d’une tumeur que je devais faire
opérer sans tarder. Je vous ai rendu une deuxième visite dans
ce même mois d’août, à votre cabinet et j’ai pris à cœur vos
recommandations et l’alimentation selon sainte Hildegarde que
j’ai suivies à la lettre. Le résultat ne s’est pas fait attendre : lors
d’un examen au mois d’octobre, le polype, la tumeur avait déjà
diminué de volume. Au mois de décembre, il avait entiè-rement
disparu. Un examen de contrôle au mois de mars 1995,
confirmait qu’aucun autre polype ne s’était plus formé. »

Achillée millefeuille protège de l’intervention


chirurgicale du cancer

En principe, chaque tumeur opérable doit être enlevée, quoique


chaque intervention chirurgicale sur une tumeur cancéreuse
comporte le risque de formation de métastases. Je recommande
donc à mes patients, de se mettre sous la protection d’achillée
millefeuille, pour se faire opérer. Trois jours avant l’opération, il faut
prendre tous les jours trois pointes du couteau de poudre d’achillée
millefeuille dans la boisson au persil tiède ou sous forme d’infusion
d’achillée millefeuille, ou encore ajouter la poudre à l’infusion de
fenouil. Continuer la prise journalière pendant dix jours après
l’intervention. La protection de l’achillée millefeuille consiste à aider
les plaies à guérir dans de bonnes condi-tions et sans infections. Les
lésions se ferment rapidement après l’opération d’un cancer et
forment de belles cicatrices. L’application de l’achillée millefeuille
dans le traitement par radiation procure les mêmes bons résultats :
elle protège les tissus sains contre les dommages des rayons.
Sainte Hildegarde écrit :

« Celui qui est blessé à l’intérieur de son corps, soit par une
plaie ou une blessure interne, doit écraser de l’herbe
d’achillée millefeuille, la réduire en poudre et la boire dans
l’eau tiède. Dès qu’il ira mieux, il la boit dans du vin jusqu’à
ce qu’il soit guéri. »

La meilleure protection contre les infections des lésions dont


sainte Hildegarde dispose parmi ses remèdes est l’achillée
millefeuille. Elle peut être appliquée également en externe :
« Quand un homme est blessé par un coup, on lui lave la
plaie avec du vin, fait bouillir de l’achillée millefeuille dans de
l’eau, la tamise et on dispose l’herbe chaude sur un linge
pour l’attacher (comme une compresse) sur la blessure.
L’achillée millefeuille aspire le pus et la putré-faction, c’est-à-
dire la tumeur, et la plaie guérit. Une fois que la plaie
commence à se refermer et guérir, on disposera l’achillée
millefeuille directement sur la plaie qui cicatrise, sans linge,
et elle achèvera sa guérison. »

La bile d’anguille

Dans les divers cas où l’on emploie des poisons cellu-laires


(cytokines) la médecine globale de sainte Hilde-garde propose son
remède « Anguillan » basé sur la bile d’anguilles. Ce remède ne
produit pas d’effets secondaires et est conditionné en homéopathie,
utilisé en cure sous les repères D6, D12 et D30.
La préparation « Anguillan » est une production du laboratoire
allemand JURA et peut être commandée dans chaque pharmacie.
Quand il était encore possible d’utiliser légalement les becs de
vautours et l’ivoire en poudre, il y a bien des années auparavant,
cette teinture de base a été produite en grande quantité. Elle se
conserve et suffira à satisfaire nos besoins en remèdes
cancérologiques pour les années à venir.

« Quand les pediculi nuisent à l’homme dans son corps


parce qu’ils ne le quittent plus, il doit prendre de la bile
d’anguille dans du vinaigre (de vin) le plus fort mais trois fois
moins que le volume de la bile d’anguille ; autant de miel que
le volume des deux premiers ensemble, et cuire le tout dans
un cylindre. Ensuite prendre du gingembre, la double
quantité en poivre long et la même quantité de basilic et
réduire en poudre. Puis rajouter encore de l’ivoire,
également en poudre, à savoir un tiers du poids du basilic –
et du bec de vautour. On râpera l’équivalent de la moitié de
l’ivoire. Quand tout ceci est bien préparé, il remplit un petit
sac de lin : à travers ce coussin plein de cette poudre, il
laisse goutter la boisson et la recueille dans un pot en terre
cuite (verse le vin dessus pour qu’il filtre et ressorte comme
boisson transparente). L’homme tracassé par les pédiculi
dans ses entrailles boira tous les jours de cette boisson à
jeun, le matin et avant de se coucher le soir. Les pédiculi
s’affaiblissent et meurent, les tissus gras, réduits par la
maladie, peuvent se reconstituer » (CC 210.15 PL 1283 D).

RECETTE : ANGUILLAN

– 6 g bile d’anguille
– 2 mg vinaigre de vin
– 8 g miel
Cuire sur feu vif, puis rajouter :
– 1 g gingembre (racine) en poudre
– 2 g poivre long
– 2,4 g basilic en poudre
– 3 g poudre de bec de vautour
– 4 g poudre d’ivoire cuit dans du vin blanc et complété pour
obtenir 1 litre
Correspondant à la codification D6, D12 et D 30

Exemple de cas vécu : Cancer du côlon chez une


patiente âgée de 59 ans
Au début du mois de juin, une patiente observait un
saignement important de l’anus. Jusqu’ici, elle n’avait jamais à
se plaindre de douleurs ou d’autres anomalies au niveau des
selles. Aussitôt, elle fut soumise à une côloscopie. Dans la
section finale du côlon, le médecin découvrit un polype dans la
muqueuse intestinale. Le saignement permanent ne permettait
pas à ce moment-là de prélever un échantillon du tissu du
polype. On fixa un autre rendez-vous, une semaine plus tard, à
la patiente pour un nouvel examen. En attendant, elle prit
comme thérapie une nourriture légère pour soulager le travail
intestinal, ainsi qu’un produit homéopathique, de l’arnica C 30,
cinq gélules une fois par jour. Inspirée par la médecine de
sainte Hildegarde, elle prit également, trois fois par jour une
pointe du couteau d’achillée millefeuille en poudre dans sa
tasse de tisane de fenouil.
Lors du nouvel examen, un échantillon de tissus put être
prélevé sans difficultés particulières. Le résultat d’analyse
indiqua la présence d’une tumeur maligne, qui avait déjà
pénétré dans les couches plus profondes de la paroi
intestinale.
Une fois remise du choc qu’avait provoqué le diagnostic : «
tumeur maligne », la patiente se décida immédiatement à se
faire opérer. Heureusement, il n’y avait aucune indication sur
des métastases éventuelles dans l’abdomen ou dans les
organes plus éloignés. Les résultats du laboratoire se tenaient
dans la plage normale, sauf pour les valeurs en graisses. L’indi-
cateur des tumeurs était également normal.
La patiente tenait à poursuivre sa préparation à l’intervention
chirurgicale dans l’esprit de sainte Hildegarde : elle entreprit
aussitôt les thérapies de désintoxication et d’épuration. Il ne lui
restait pourtant plus beaucoup de temps jusqu’à la date prévue
de l’opération au début du mois de juillet.
La thérapie suivante était maintenue, même après l’ablation de
la tumeur :
Alimentation à base d’épeautre
-matin: bouillie de flocons ou de semoule d’épeautre
(habermus), tartines de pain d’épeautre avec de la confiture
(framboises, groseilles, coings ou cornouilles
-midi : Laitue avec des graines d’épeautre, pâtes, semoule,
couscous, gnocchis, mais toujours faits de farine d’épeautre.
Des légumes variés, mais en évitant les « poisons de cuisine).
Un peu de poisson (brochet) ou de la viande (poule, chèvre,
agneau, biche, bœuf et veau mais point de porc)
-soir : Tartines de pains d’épeautre, pas de crudités sauf la
salade verte servie avec une vinaigrette à base d’huile de
tournesol ou de noix et de vinaigre)

Comme assaisonnement principal, elle utilisait du galanga et


de l’anthémis pyrèthre. Tous les jours elle saupoudrait ses plats
d’une cuillère à café de psyllium. Avec l’infusion de fenouil, la
patiente buvait aussi du café d’épeautre, jus de pommes et de
groseilles et parfois elle s’accordait une bière d’épeautre ou un
verre de vin.
Parmi les remèdes de sainte Hildegarde, nous trouvons encore
ceci :
Notre patiente prenait régulièrement trois gélules de fenouil
avant les repas et une gélule de galanga après manger. Le
matin, elle buvait à jeun un verre d’élixir de lentilles d’eau et un
autre verre le soir avant de se coucher. Un jour sur deux, elle
remplaçait l’élixir de lentilles d’eau du matin, par la boisson au
vermouth. Elle a maintenu cette combinaison des deux élixirs
pendant sept mois.
Comme thérapie spécifique pour la lutte contre la tumeur et sa
récidive éventuelle, elle se servait de « l’anguillan »,
recommandée par sainte Hildegarde. Elle prenait ce produit
avec un dosage progressif (repère homéopathique : D6, D12,
D30). Dix gouttes, trois fois par jour, dans la boisson au persil
par exemple, avant et après les repas et ceci pendant une
période de six mois. Après une pause de trois mois, elle reprit
cette cure pour une autre période de six mois. Plus tard, une
cure « d’anguillan » par an suffisait. Pour se prévenir des
risques de l’opération proprement dite, elle prit pendant les trois
jours précédant l’intervention chirurgicale et pendant les dix
jours suivant celle-ci, de l’infusion de fenouil dans laquelle elle
versait trois pointes de couteau d’achillée millefeuille.
Après l’opération, la patiente appliquait la pommade de
violettes autour de la cicatrice.
D’autres remèdes de la médecine de sainte Hildegarde
l’aidaient à préparer son opération : en prévention contre la
mucosité chronique, elle a cuit trois fois par jour, trois pointes
de couteau de poudre de tanaisie (absinthum tanaceti) sans
fleurs dans les plats cuisinés. Contre la tension élevée, elle
prenait un médicament à base de plantes, le Rauwolfia (viscum
allbum et crataegus) et pour soutenir son foie, des comprimés
à base d’artichauts.
La saignée : bien entendu, pour préparer une intervention
chirurgicale, la saignée dans l’esprit de sainte Hildegarde
compte pour beaucoup dans les dispositions à prendre.
L’analyse du sang, pratiquée par la saignée, permettait de voir
clairement les indicateurs d’inflammations et troubles du
métabolisme avec un haut niveau en bile noire. Par la suite, la
patiente s’est soumise deux fois par an à une saignée hildegar-
dienne.
Au début du mois de juillet le chirurgien peut opérer le côlon.
Le polype se trouvait à une distance de 35 cm de l’anus dans
l’intestin. Il avait pris une bonne assise sur une base large sur
la paroi du côlon et avait encore une taille de 1 x 2 cm. Lors de
l’examen préliminaire, on a prélevé des morceaux de tissus sur
une surface de 2.5 x 1.5 x 1,5 cm. Au grand soulagement des
chirurgiens et de la patiente, il n’y avait pas de métastases
dans les nodules lymphatiques ou autres métastases
disséminées. Le diagnostic initial d’un carcinome, d’un polype
sans diffusion dans l’abdomen, était confirmé. L’opération s’est
donc bien passée et la patiente a décidé de suivre un
traitement postopé-ratoire dans la maison de cure Sainte
Hildegarde à Allensbach sur les bords du Lac Léman. Un
séjour en maison de convales-cence conventionnelle, pour
recevoir les soins habituels à la suite de l’ablation de son
cancer, aurait remis en question la poursuite de son traitement
selon l’art de guérir de sainte Hildegarde. Il n’aurait pas été
possible de poursuivre son alimentation à base d’épeautre,
ainsi que la prise des remèdes naturels qui ont pourtant
procuré à la patiente tous leurs bienfaits pendant la phase
préparatoire. Heureusement, un chirurgien compétent exerçait
à proximité de la maison de cure et se chargea du suivi
chirurgical postopératoire. C’est à ce stade-là que l’application
de la pommade à la violette sur le ventre a pu commencer. La
cicatrice était assez grande et dure. Mais au cours des mois
suivants, celle-ci s’est visiblement rétrécie et assouplie. Les
examens du suivi, habituels dans les opérations de cancer, ne
donnaient pas d’indices sur une récidive de la tumeur ou de
métastases.
La patiente était pourtant inquiète concernant la valeur en
légère augmentation de l’indicateur de tumeurs, le marqueur
CEA. Heureusement cette valeur se maintenait en dessous de
10 ng/ml pendant tous les examens suivants. Jusqu’à ce jour,
la patiente est guérie du cancer et épargnée de métastases.
Elle a eu la chance que la tumeur ait été diagnostiquée
précocement et que le polype ait été encore relativement petit à
ce stade-là. Le cancer n’avait pas encore proliféré dans les
vaisseaux lymphatiques ou envahi les organes voisins.
Depuis, la patiente suit les recommandations faites par sainte
Hildegarde et son art de guérir avec sérieux. Nous lui
souhaitons que cette expérience si menaçante pour sa vie,
reste désormais une page tournée dans son existence.

Autres exemples de cas vécus


Unpatientde 34 anssouffred’unetumeurcérébraleinopérable. Il a
perdu la voix et le sens de l’équilibre. Il chancelle et titube, doit
se tenir en permanence. L’hôpital régional recherche une
assistance externe en matière de médecine naturelle, car « on
ne dispose de plus aucune ressource médicale ou option théra-
peutique hospitalière ». Un traitement selon l’art de guérir de
sainte Hildegarde, spécifique au traitement des cancers est mis
en place comme thérapie permanente : une alimentation à
base d’épeautre, deux saignées par an, la prise de l’élixir de
lentilles d’eau ainsi que de « l’anguillan » avec un dosage
progressif de D6, D12 et D30. Au bout d’une année, la tumeur
a cessé de croître, la voix et l’état général se sont améliorés.
Aujourd’hui le patient peut à nouveau marcher et retrouve son
équilibre. Les pronostiques des bilans sanguins après les
saignées sont encourageants.
Une patiente a subi une opération dans l’abdomen il y a dix
ans. Depuis, elle souffre d’enflures de nodules lymphatiques
dans la région de l’aine. Après l’ablation de l’une des nodules,
le premier laboratoire la détermine comme bénigne, le second
comme maligne. Deux années d’hésitations se passent et les
lymphomes se développent, un traitement par une chimio-
thérapie traditionnelle ou une thérapie de rayonnement lui est
suggéré avec empressement. Mais elles n’ouvrent aucune
perspective de guérison. Seule une chimiothérapie poussée,
mais hautement handicapante pouvait offrir une petite chance
d’amélioration de son état.
La patiente se décide finalement à adopter un changement
radical de son alimentation basée maintenant sur l’épeautre.
Grâce à la prise de l’élixir de lentilles d’eau, de l’anguillan, la
pratique de saignées et un assainissement des intestins
(infection de candida), les nodules lymphatiques se réduisent
en trois mois de 10 cm à 2 cm. Dans l’ensemble, sa maladie
évolue de façon satisfaisante avec une réduction spontanée
des nodules lymphatiques et un bon état clinique général.
À l’âge de 40 ans, il faut amputer les deux seins d’une patiente
(en 1986 le sein gauche et en 1988 le sein droit). Malgré la
chimiothérapie et une série de 24 traitements par rayons, la
tumeur maligne récidive et réapparaît en juin 1991. Au mois de
mai 1992 elle doit être opérée à nouveau. La lésion ne veut
pas cicatriser et continue à saigner. Malgré une chimiothérapie,
la tumeur continue à progresser : forme des métastases dans
le foie, les poumons ainsi que dans les vaisseaux
lymphatiques. À partir du mois d’avril 1994 la patiente découvre
la médecine de sainte Hildegarde : saignées, cure d’élixir de
lentilles d’eau et d’anguillan. On observe alors une régression
des métastases au cours de neuf mois seulement. La
tomographie par l’ordi-nateur ne détecte plus de métastases ni
dans le foie ni dans les poumons mais uniquement des traces
cicatrisées. Des métas-tases nouvelles n’ont plus été décelées.
Une patiente subit à l’âge de 48 ans, une ablation du sein
gauche suite à une tumeur maligne. Trois ans plus tard, une
douleur aigue la fait souffrir : des souffrances semblables aux
coliques sont perceptibles dans tout le corps. Seule, une cure
d’anguillan parvient à éliminer ses afflictions.

Pommade de violettes

Sainte Hildegarde consacre un chapitre spécifique à l’origine et


au développement du cancer de la poitrine. Elle utilise le mot tumeur
(tumeur cancéreuse).

« Les tissus et vaisseaux de l’homme enflent par l’action des


différents sucs (les bons et les mauvais), comme la farine se
lève sous l’action de la levure et devient plus volumineuse.
Quand les sucs qui viennent du cœur, du foie, des poumons,
de l’estomac et d’autres organes ont mal évolué, sont mal
proportionnés et trop abondants, ils deviennent épais,
visqueux et coulent péniblement. Leur température baisse et
n’est plus que tiède. S’ils restent dans l’homme, ils lui
apportent des maladies, mais s’ils parviennent à s’écouler,
l’homme retrouve une meilleure santé. » (CC 154.18)

Pour le traitement d’un kyste bénin dans les tissus conjonctifs,


une sorte de mastopathie (affection de la glande mammaire pouvant
être dans le stade de la précancérose), sainte Hildegarde
recommande la pommade de violettes. Cette pommade a démontré
son efficacité en faisant disparaître de nombreux nodules dans les
seins. Sainte Hildegarde va même plus loin : elle suggère de laisser
évoluer, murir les kystes. Aujourd’hui, nous conseillons en principe,
de faire opérer systé-matiquement les tumeurs qui peuvent l’être.
Nous y rajoutons une condition essentielle : de veiller tout
particulièrement au système immunitaire de notre corps. À l’aide de
l’achillée mille-feuille, notre autodéfense est activée et en mesure de
protéger au maximum, évitant l’ablation des nodules lymphatiques
ou du sein entier. Puis, le traitement doit être poursuivi avec l’élixir
de lentilles d’eau et la pommade de violettes.

« Quand de tels sucs ont envahi l’homme à un endroit ou à


un autre, créant un ou plusieurs ulcérations (ulcère) il doit les
laisser mûrir pour que leurs sécrétions puissent s’écouler,
sortir et ne pas provoquer encore plus de douleurs que si
elles restaient à l’intérieur du corps. Une fois que l’ulcère à
maturité s’est vidé de ses sucs, l’homme doit soigner
l’endroit avec la pommade de violettes. »
« Prends des violettes, presse leur jus et filtre-le dans un
linge. Pèse-le tiers de son poids en huile d’olive, autant de
graisse de bouc (chèvre) comme le jus de violettes et fais
bouillir le tout, laisse évaporer dans une casserole neuve.
Prépares-en une pommade. Passe la pommade sur corps,
autour de l’endroit où les virus (vermes) ont commencé à
dévorer l’homme, mais si possible, aussi directement sur
l’endroit malade. Les virus mourront dès qu’ils auront goûté
la pommade. Frictionne aussi les autres ulcérations qui
peuvent causer des douleurs à l’homme. Si des maux de
tête t’accablent, en oindre le front » (CC204.25).

RECETTE : POMMADE DE VIOLETTES

20,0 ml jus de violettes


10,0 ml huile d’olive
20,0 g suif de chèvre
5 gouttes essence de rose

La pommade de violettes s’est montrée particulièrement efficace


dans le traitement de nodules des seins ou de kystes dans les
ovaires. Les examens à l’ultrason pendant ces appli-cations,
révèlent une diminution des kystes déjà au bout de deux semaines
ou bien ils disparaissent totalement.

Exemples de cas vécus


Une mammographie révèle un nodule suspect dans le sein
droit d’une patiente de 70 ans. Le sein et la poitrine jusque
sous le bras, sont frictionnés tous les jours avec la pommade
de violettes. Cinq semaines plus tard, le médecin radiologue
fait une autre mammographie et ne trouve plus rien du nodule.
Un patient de 30 ans a subi, suite à la détection d’une tumeur,
l’ablation du testicule gauche. Quatre semaines plus tard, des
métastases à croissance rapide, se sont développées dans les
deux aines et dans les poumons. Comme mesure immédiate,
une thérapie est mise au point : prise de l’élixir de lentilles
d’eau et de l’anguillan, frictions avec la pommade de violettes
sur les nodules lymphatiques enflés et changement d’alimen-
tation en régime basé sur l’épeautre. Deux mois plus tard, ni
les images radiographiques ni les examens par palpation de
l’aine n’indiquent la présence de métastases : elles ont donc
complètement régressé. Une deuxième opération n’est plus
nécessaire.

Témoignage d’un patient


« Depuis plus de 20 ans, j’ai les glandes lymphatiques qui
enflent au cou. À droite, elles sont grosses comme le pouce et
à gauche un peu moins. Le médecin m’a prescrit une
pommade spécifique, à frictionner deux fois par jour sur les
enflures pour prévenir du cancer. Ces frictions n’avaient aucun
résultat. Après une analyse de sang, mon médecin traitant m’a
envoyé chez un spécialiste pour les maladies internes et en
hématologie pour un examen plus approfondi. Je lui ai parlé de
mes glandes lymphatiques enflées. Il m’a expliqué, qu’il devait
alors faire une biopsie d’une des glandes pour voir ce qu’il y
avait dedans. Je n’étais pas d’accord. Le 23 juillet 1996, j’ai
découvert la maison de cure de sainte Hildegarde : ici il m’a été
prescrit des remèdes pour la désintoxication et contre les
rhumatismes (l’élixir de lentilles d’eau, pommade de violettes et
une alimen-tation à base d’épeautre). J’ai consciencieusement
suivi cette cure. Il y a trois semaines maintenant, que j’ai
constaté que les glandes n’étaient plus enflées. Je suis très
heureux, avec mes 91 ans, d’avoir vécu un si beau succès
inespéré, grâce à la médecine de sainte Hildegarde. »

Améthyste

« Quand un homme observe l’apparition d’une grosseur (une


tumeur) quelque part sur le corps, il doit humidifier une
améthyste avec sa salive et passer la pierre sur l’endroit,
comme une caresse. L’enflure régresse et disparaît. »

L’améthyste est un « guérisseur universel » pour toutes les


grosseurs bénignes de la peau, soit après un coup reçu ou une
violence subie. Elle fait disparaître même les verrues : on passe et
repasse simplement l’améthyste humidifiée sur l’excroissance. Chez
un grand nombre de femmes, le traitement avec l’améthyste en
association avec la pommade de violettes, a permis de faire
disparaître les nodules dans les seins.

Témoignage d’un patient


« À l’intérieur de ma lèvre inférieure se sont de temps en temps
formés des petits polypes sur la muqueuse. J’ai dû en faire
enlever même par le chirurgien. Mais maintenant, je passe
plusieurs fois par jour avec l’améthyste sur ces polypes et ils
disparaissent sans opération. »

Exemple de cas vécu

Une année après une opération pour un fibrome, une


patiente de 56 ans découvre un mélanome, grand comme
une tête d’aiguille, sur le bas ventre. Après une saignée, elle
passe tous les jours l’améthyste humidifiée de sa salive sur
le mélanome. Son médecin traitant constate la disparition du
mélanome et un examen au Centre Hospitalier Universitaire
confirme qu’il n’y a plus de mélanome.

Eau d’améthyste

« Quand un homme a des tâches sur le visage, il doit


caresser sa face avec l’améthyste ainsi humidifiée. Il doit
aussi chauffer de l’eau et tenir l’améthyste au-dessus : la
transpiration sortant de la pierre se mélange avec la vapeur
de l’eau. Ensuite, il pose l’améthyste même dans cette eau
et s’en sert pour laver son visage. S’il le fait souvent, la peau
de son visage deviendra tendre et son teint sera beau » (PL
1260 A).

Nous détenons ainsi un merveilleux produit cosmétique pour le


visage, surtout quand apparaissent de nombreuses taches de
vieillesse, qui représentent toujours un signe indicateur de la
précancerose.
Sauna d’améthyste

« Un homme qui est affecté par un très grand nombre de


pediculi (virus du cancer), doit placer une améthyste pendant
cinq jours dans de l’eau froide. Quand il retire la pierre, il fait
bouillir cette eau. Il prend l’améthyste et la tient au-dessus
pour que la vapeur montante se dépose sur elle. Puis il la
repose encore une heure dans cette eau, avant de la retirer
définitivement.
Cette eau d’améthyste doit être versée sur des pierres très
chaudes sur lesquelles elle s’évapore (principe du sauna
finlandais). L’homme doit inhaler cette vapeur profon-
dément. La force de la pierre entre alors en lui et le libère
pour quatre ou cinq semaines des pediculi. Quand il observe
un retour de pediculi, il doit répéter ce traitement et il en sera
libéré à nouveau. Il faut savoir, que les pediculi se
nourrissent de mauvaise graisse et de transpiration
maladive. Pour cette raison, l’homme doit poser cette pierre,
qui ne contient aucune humidité nuisible, dans son eau, pour
que les énergies de la pierre et de l’eau puissent se
conjuguer efficacement. »

Les premières expériences démontrent, que les douleurs de


coliques, qui sont typiques pour une précancérose, disparaissent par
une application d’eau d’améthyste dans un sauna moderne. Une
autre observation est particuliè-rement intéressante : les douleurs
dans les os provoquées par la formation de métastases,
disparaissent pendant six semaines après un traitement de « sauna
d’améthyste ». Quand les douleurs reviennent, ce « sauna
d’améthyste » peut être répété à volonté.

Huile de lavande
Un massage du corps entier avec l’huile de lavande procure au
malade du cancer des énergies nouvelles.

Compresses de pain de seigle

Pour lutter contre les plus petits, parmi les vers minuscules, les
gracillimi vermiculi (virus du cancer) comme sainte Hildegarde les
appelle, on peut utiliser des compresses de pain de seigle. Cette
application est parti-culièrement recommandée pour le traitement de
suivi et contre la récidive locale du cancer du sein. Elle est aussi
efficace pour les enflures des nœuds lymphatiques car le cancer
prolifère de préférence dans les vaisseaux et glandes lymphatiques.
Sainte Hildegarde écrit :

« Quand les crabes – les plus petits des vers minuscules


(gracillimi vermiculi) – le cancer donc – veulent dévorer la
chair de l’homme, il doit poser des morceaux de pain de
seigle chaud (sur une compresse) sur la peau. Ceci, il doit le
faire souvent (tous les jours) et la chaleur du pain de seigle
les anéantit. » (PL 1130 B)

Élixir de lierre terrestre

Recommandation : Problèmes pulmonaires avec un cancer des


bronches

« Quand un homme souffre d’un mal quelconque dans les


poumons, d’une douleur qui se manifeste d’abord dans les
poumons et qui s’attaque à la gorge, rendant la voix rauque
et enlevant le timbre clair du son, il doit se soigner avec le
lierre terrestre. Il doit prendre d’abord du lierre terrestre, un
peu plus de basilic et encore plus de cumin des champs
(humpeln, humelin). Il doit cuire ces herbes dans l’eau,
utilisant un pot neuf, propre et stérile. L’eau doit dépasser
d’un tiers le niveau des herbes. »
« Filtre les herbes cuites dans un linge. Qu’il prenne ensuite
autant de noix de muscade que possible, un tiers de son
poids en racine de galanga et le double de gui du poirier. Il
doit réduire ces trois ingrédients en poudre et faire cuire
dans un pot neuf, avec le meilleur vin de la cave en veillant
qu’il y ait un tiers de plus de vin que de poudre. Après une
bonne cuisson, rajoute du miel à ce vin et ces poudres
cuites, et réchauffe encore une fois. Ensuite, rajoute l’eau
dans laquelle il a cuit les herbes auparavant : la proportion
doit être deux volumes de vin, poudre et miel pour un
volume d’eau (de cuisson d’herbes). Qu’il en boive un peu
(un verre à liqueur) avant de manger et une grande gorgée
après le repas (une demi tasse), autant qu’il puisse boire en
une respiration. Avant de boire, il doit réchauffer son vin
avec un fer chauffé qu’il plonge dans cette boisson » (PL
1207 B).

RECETTE : ÉLIXIR DE LIERRE TERRESTRE

– 50 g feuilles de lierre terrestre


– 60 g feuilles de basilic
– 80 g cumin des champs
– 2 000 ml eau Cuire l’ensemble
– 30 g poudre de muscade
– 10 g poudre de galanga
– 60 g gui de poirier
– 4 litre vin blanc
Recuire l’ensemble encore pendant 5 minutes
– 600 g miel à rajouter
Faire cuire encore pendant 5 minutes et filtrer.

Application : à prendre trois fois par jour : un verre à liqueur (20


ml) avant les repas et deux verres (40 ml) après les repas.

Cendre de bois de prunier

Recommandation : chute de cheveux suite à une


chimiothérapie ou de troubles de la régulation hormonale.
Une chimiothérapie provoque souvent une forte chute de
cheveux. Celle-ci peut être évitée par une application préventive de
cendre de bois du prunier. Elle incite à une repousse capillaire.
Cependant, quand les racines sont déjà mortes, les cheveux ne
repoussent plus.
Sainte Hildegarde écrit :

« Prends la cendre de l’écorce et des feuilles d’un prunier et


fais-en une lessive (liquide basique). Quand ta tête est
pleine de poussière (pellicules) ou se fane (perd sa
brillance), lave-la souvent avec cette lessive. Le cuir chevelu
redeviendra beau et sain et reproduira de beaux cheveux. »
(PL 1224 A)

Cette lessive de cendre de prunier est fortement alcaline et doit


être diluée avant l’utilisation avec de l’eau dans la proportion 1 : 1.
Après le lavage des cheveux habituel, on prend le volume d’un à
deux verres de liqueur de cendre de prunier, on la dilue avec la
même quantité d’eau et on la fait pénétrer dans le cuir chevelu par
une douce friction. Il ne faut pas rincer mais bien frotter et pour finir,
sécher au sèche-cheveux. Traitement à faire une ou deux fois par
semaine pendant au moins deux mois.
Jus d’absinthe

50 % de tous les hommes de 50 ans, se retrouvent avec une


prostate élargie, comme phénomène dû à l’âge. Mais dans cette
phase, on trouve aussi, sur dix hommes, quatre hommes avec des
cellules cancéreuses. Une bonne défense immunitaire (favorisée par
la prise de l’élixir de lentilles d’eau, d’assainissement des intestins)
et une alimentation saine à base d’épeautre, peuvent tenir ce
problème sous contrôle. Les symptômes comme la retenue d’urine
ou l’incontinence apparaissent bien plus tard, parfois seulement 10
ou 15 ans après.
Le jus d’absinthe est un excellent remède pour traiter la retenue
d’urine ou l’incontinence que peut provoquer l’accroissement de la
prostate. La teinture-mère est produite par la société Jura et
distribuée par Les Jardins d’Hildegarde.
Sainte Hildegarde écrit :

« Celui qui ne peut laisser s’écouler l’urine, sans y être


empêché par un calcul dans la vessie, doit prendre des
feuilles d’absinthe au printemps et en faire un jus. Il y rajoute
un peu de vin et qu’il en boive beaucoup – la vessie se
videra sans problème. »

Application : 10 à 30 gouttes de jus d’absinthe, teinture-mère


(en cas de besoin, on peut aller jusqu’à deux cuillères à soupe) dans
un verre à liqueur de bon vin, une à trois fois par jour avant le repas
pendant une période allant de quatre à six semaines. Il ne faut pas
boire du vin pendant cette cure, sauf si on rajoute la quantité
d’absinthe nécessaire. Dès que l’on observe une amélioration,
réduire le nombre de gouttes.
Dans les laboratoires de la société JURA, l’absinthe est
transformée en teinture-mère en écartant le thujon, un poison pour le
foie et qui se trouve dans les fleurs de la plante. Les analyses dans
ces laboratoires ont démonté que la compo-sition chimique des
plantes en générale peut évoluer avec la période de la végétation.
Au moment de la floraison, les feuilles aussi, peuvent contenir du
thujon. À plusieurs reprises, sainte Hildegarde a attiré l’attention sur
le fait, de cette petite modification chimique dans certaines plantes :
« Prends les feuilles de l’absinthe au printemps pour en faire un jus
», ou encore : « Faire bouillir les feuilles de sauge dans l’eau pour en
faire sortir les éléments de poison » (par exemple le thujon). Une
cure de printemps, selon sainte Hildegarde, n’est donc pas
réalisable avec un autre jus de vermouth ou une teinture-mère.

Témoignage d’un patient


« Il y a un an, j’avais 74 ans, le médecin spécialiste a diagnos-
tiqué chez moi un cancer de la prostate. Il m’a conseillé l’opé-
ration. Mais comme j’avais déjà pas mal lu et entendu parler de
la médecine de sainte Hildegarde, j’ai pris d’autres conseils sur
la médecine naturelle. Finalement, je me suis décidé à adopter
un autre mode alimentaire : une nourriture à base d’épeautre,
de fruits et légumes. Pour renforcer ma défense immunitaire,
j’ai pris de l’élixir de lentilles d’eau, de l’anguillan et trois fois
par jour cinq gouttes d’absinthe dans un verre à liqueur de la
boisson au persil. » « En complément, j’ai pris aussi le
médicament Prostagoutte. Deux fois par an, une saignée selon
la médecine de sainte Hildegarde était pratiquée. Chaque fois,
le laboratoire d’analyse a déterminé la valeur PSA. Celle-ci
était de 12 au moment du diagnostic. Elle est tombée à 4.2
grâce au traitement. Le médecin estime finalement, qu’une
intervention chirurgicale n’est plus nécessaire. »

Pommade de fenouil et fenugrec

Recommandation : enflure des testicules, tumeur aux testicules,


interruption d’urine, inflammation des testicules, épididymites
(affection du canal spermatique).
« Parfois les mauvais sucs, mais aussi la transpiration
maladive et surtout la jouissance sans retenue des rapports
sexuels peuvent provoquer de graves problèmes sur les
parties génitales de l’homme : une humidité écœurante, un
ulcère ou une enflure peut apparaître. Elles peuvent grossir
et conduire aux graves tumeurs qui nuisent à l’homme entier.
Si ces signes apparaissent et lui donnent des douleurs, il
doit prendre du fenouil et trois fois plus de fenugrec, un peu
de beurre de vache et bien mélanger le tout. Il pose cette
pommade sur les parties affectées. Ce remède retire les
mauvais sucs et les douleurs des organes génitaux… Pour
compléter son traitement, il doit se procurer du résidu
céréalier des brasseurs de bière, l’humi-difier et réchauffer
avec de l’eau tiède. Il le place sur la dite tumeur (comme
compresse pendant une heure). »

RECETTE : POMMADE DE FENOUIL-FENUGREC

– 15 g semences de fenouil en poudre


– 45 g poudre de fenugrec
– 250 g beurre de vache

Réchauffer le beurre au bain marie et introduire les poudres, bien


malaxer et remuer en refroidissant, mettre en pots.

Application : Masser deux à trois fois par jour le sac des


testicules (bourse) avec cette pommade. Compléter le traitement
avec 100 g de mouture de bière, chauffée légèrement et apposée en
compresse pendant une heure (éventuellement étanchéifiée par un
sachet plastique)

Exemples de cas vécus


L’augmentation du volume des testicules a atteint la taille d’un
poing d’homme. Le patient ne pouvait déjà plus marcher seul. Il
lui était uniquement possible que de rester couché sur le dos,
avec des grandes douleurs et frissons. Transféré à l’hôpital,
sous la crainte de l’opération annoncée et la perspective
d’impuissance, le patient quitte l’hôpital. Il obtient un premier
soulagement des douleurs avec la pommade de violettes,
rendant les comprimés antalgiques superflus. Traitement avec
la pommade de fenouil ensuite, en alternance avec des
compresses de mouture de bière. Dès la première application,
les testicules ont retrouvé leur taille normale. Depuis, il n’a plus
de soucis avec ses testicules.
Après l’ablation du testicule gauche due à une tumeur, celle-ci
a récidivé avec une formation de métastases et enflures des
nodules lymphatiques. Traitement de fond avec application de
la pommade de violettes, alternant avec la pommade de
fenouil, saignée et élixir de lentilles d’eau. Régression des
enflures des nodules lymphatiques, une seconde opération
n’est plus nécessaire. Depuis quatre ans, le patient vit
maintenant normalement.
ALIMENTATION PROTECTRICE

Comment se protéger du cancer avec une


alimentation saine

De nos jours, un grand nombre de personnes pensent toujours,


que l’on ne peut pas se protéger du cancer par son mode
d’alimentation. Ils rappellent d’un air moqueur, combien de pionniers
de la médecine naturelle sont mort du cancer. Parmi eux, il faut
évoquer Arne Waerland, le père Sebastian Kneipp et maintenant
aussi le fondateur de la médecine de sainte Hildegarde, le docteur
Gottfried Hertzka. Cependant, on oublie généralement, que la crois-
sance d’un cancer ne dépend pas uniquement de l’alimen-tation,
qu’il faut y voir un processus compliqué, régissant sur des niveaux
multiples. Le mode de vie, le stress, l’âge, l’environnement, les
antécédents familiaux et les maladies antérieures ont une influence
considérable sur les agents déclencheurs de la maladie.
La recherche de la science moderne fournit des conclu-sions
confirmant qu’une alimentation saine, manger et boire d’une façon
juste et réfléchie, permet d’éviter le cancer. Selon le type de
l’affection, 50 à 90 % des cancers sont évitables. Une alimentation
saine est la contribution individuelle mais décisive pour guérir ou
rester en bonne santé. La question est : qui peut nous dire
aujourd’hui, en bonne conscience, ce qui est sain et bon dans
l’immensité de l’offre industrielle agro-alimentaire ?
La technologie alimentaire publie des renseignements
analytiques précis sur les composants de nos produits alimentaires.
Des spécialistes de la nutrition composent selon ces schémas et
tableaux, les plats et menus de tous les jours. Ces menus
représentent les bases scientifiques pour les plats que l’on sert dans
les hôpitaux, les maisons de convalescence et les cliniques, gérés
en général plutôt scientifiquement.
Regardons de plus près cette carte de menus hebdo-madaires,
proposée dans un service de cancérologie d’un hôpital universitaire :
Lundi : Steak suisse, pommes frites, salade.
Mardi : Roulade de bœuf, façon ménagère, petits pois et
carottes, pommes de terre vapeur.
Mercredi : Roti de porc farci, légumes de poireaux, gnocchis de
pommes de terre.
Jeudi : Rôti de veau, haricots verts, gratin de pommes de terre.
Vendredi : Brochettes sur riz au curry avec salade.
Samedi : Pâté de viande, légumes de choux rave, purée de
pommes de terre.
Dimanche : Poulet rôti, pommes frites, salade.

Aujourd’hui, nous savons bien qu’une tumeur est essentiellement


nourrie par les protéines animales (excès en matière grasse, trop de
fromage gras, œufs et produits laitiers). Avec un programme de
menus comme celui-ci, proposé aux patients déjà affectés par la
maladie, c’est comme de l’huile sur le feu pour la croissance de la
tumeur.
Mais la prudence est indiquée également avec d’autres formes
d’alimentations. Les tendances à vouloir manger fruits et légumes
tout crus ou celle qui vise une nourriture méthodiquement complète
convergent vers d’autres erreurs alimentaires. Le professeur Kollath
en a fait presque un mouvement populaire, mais n’a pas su
empêcher les abus et les écarts : une bouillie de céréales vertes ou
des grains de blé, trempés pendant la nuit, servi comme müsli au
matin ou d’énormes plats de crudités journaliers sont présentés
comme une nourriture optimale. On dirait que l’on n’y veut pas voir,
la prolifération des champignons de levure dans les intestins de
toute une population.
Sainte Hildegarde nous met en garde contre les crudités. Elles
sont la cause de troubles digestifs et de moisissures (infection de
levures) qui font virer l’estomac vers une teinte bleu ou verte, qui
permettent aux gaz de décomposition d’envahir tout le corps.
Dans les céréales, fruits et légumes, certains éléments nocifs
doivent être neutralisés par la cuisson. L’acide phytogène en fait
partie. Elle a tendance à lier les oligo-éléments et les soustraire de la
valeur nutritive. L’acide phytogène doit être éliminé par la cuisson.
Sainte Hildegarde écrit :

« Quand un homme mange des pommes ou poires crues,


des légumes crus ou de plats sans cuisson, ni cuit sur le feu
– ni préparé avec un condiment, ceux-ci ne peuvent être
cuits simplement dans son estomac… Les mauvais sucs, qui
seraient tous sortis de la nourriture avec la cuisson, peuvent
monter vers la rate et la transforment en une tumeur
douloureuse. Une préparation avec le rajout d’épices, sel ou
vinaigre peut aussi cuire un plat. Quand un homme a donc
mangé trop de plats en grande quantité crus, sans cuisson
ou insuffisamment cuit, trop gras et trop lourd, trop sec et
sans jus, ni son cœur, foie ou poumons ne peuvent lui
donner la chaleur, le feu ou la flamme, néces-saires pour
digérer ces plats dans son estomac. L’homme ne peut pas
se passer de faire cuire ses aliments sur le feu. »

En 1992, le médecin finlandais, le docteur H. Adlercreuz a publié


les résultats d’une étude sur les liens entre le cancer et l’alimentation
trop riche en matière grasse (Étude Finlandia). Il observait, que
l’alimentation que l’on pourrait appeler « alimentation bourgeoise »
comprend généralement trop de fromage gras, une viande trop
abondante apportant du cholestérol, des desserts trop sucrés et trop
gras. La compa-raison d’une personne plutôt végétarienne avec une
autre personne, adepte de l’alimentation bourgeoise, montre
clairement le risque plus élevé de tomber malade du cancer pour la
seconde. Il parvenait à démontrer que l’alimentation trop riche en
graisse conduit à un taux de cholestérol plus haut, qui provoque la
surproduction d’hormones sexuelles capables de déclencher les
différentes formes du cancer.
Au contraire, par une alimentation plus ou moins végétarienne,
basée sur l’épeautre, fruits et légumes, on peut parfaitement réduire
le risque de la maladie du cancer, car le niveau du cholestérol et des
hormones sexuelles se normalise.
De plus, Adlercreuz a réussi à mettre en évidence une hormone
que l’on trouve dans les plantes, appelée « phyto-œstrogène » qui
est en fait une hormone sexuelle végétale. Ces phyto-œstrogènes
exercent une influence régulatrice sur le niveau élevé des hormones
sexuelles humaines. Elles peuvent donc réduire le risque du cancer
du sein, du côlon et de la prostate. En outre, les phyto-œstrogènes
ont la précieuse particularité de pouvoir contrôler et minimiser les
bouffées de chaleur, de protéger contre l’ostéoporose, les infections
virales et bactériennes, les infections par champignons.
Les pigments contenus dans les végétaux sont d’une importance
majeure : ils contribuent directement à l’auto-défense naturelle. Le
pigment, colorant rouge dans les bette-raves, cerises, mûres,
groseilles, cornouilles par exemple, ou encore les pigments jaunes
contenus dans les courges, certaines herbes et agrumes. Ces
substances sont également appelées « Vitamine P », vitamine
favorisant la perméa-bilité. Cette perméabilité est importante pour la
protection particulière des capillaires et membranes cellulaires. Une
alimentation riche en fruits et légumes, par l’action de leurs
pigments, permet donc de conserver les vaisseaux sanguins en bon
état, c’est-à-dire de les garder souples pendant que les membranes
des cellules sont étanchéifiées contre les virus, bactéries et
champignons.
Les fibres végétales ou matières fibreuses dans l’épeautre,
psyllium ou pommes (la pectine) sont des hydrates de carbone
constituant, sous l’aspect de leur composition chimique, des chaînes
moléculaires longues. La flore intestinale naturelle les réduit en
chaînes courtes comme l’acide propénoïque, acides lactiques ou
acides (vinaigre) qui donnent à l’intestin grêle un milieu légèrement
acide. Dans ces conditions, les bactéries utiles de la flore intestinale
peuvent se développer de façon optimale. Ainsi, les champignons de
levure qui rendent malade, n’ont plus aucune chance de proliférer.
Une alimentation riche en fibres a une influence protectrice
contre les infections qui peuvent affecter l’estomac et l’intestin et en
même temps, elle prévient un ralentissement du transit intestinal,
constipation, diverticulose et hémorroïdes.
Sans apport suffisant en fibres dans alimentation, le transit
intestinal ralentit et entraîne la constipation. Les substances
cancérigènes contenues dans le bol gastrique s’accumulent dans le
côlon quand elles ne sont pas évacuées rapidement. Elles peuvent
transportées par le sang, pénétrer les cellules n’importe où dans le
corps. Les fibres ingérées avec une alimentation à base d’épeautre,
de fruits et légumes, par contre, permettent d’absorber ces
substances oncogènes pendant le passage dans les intestins et
d’accélérer le transit intestinal pour l’évacuation naturelle.
La consommation élevée de matière grasse, environ 100 à 160
grammes par jour est devenue typique pour les pays industrialisés.
Pour digérer cette proportion énorme en matière grasse dans la
nourriture, elle sollicite le foie à produire une grande quantité de bile.
Et c’est justement cette bile, qui se traduit par un niveau élevé de
cholestérol et d’hormones sexuelles. Chaque fois que l’on se trouve
dans cette configuration, le risque de cancer est accru pour les
seins, le côlon, la prostate et le pancréas.
Sainte Hildegarde avertit cependant, qu’il y a des « bandits »
parmi les fibres. Ils soustraient des éléments nutritifs du corps. Nous
connaissons bien le grain de lin qui compte parmi ces « bandits ».
On ne doit jamais le prendre en interne. Il faut renoncer au pain aux
grains de lin et ne pas en saupoudrer les plats. Il faut mieux utiliser
le psyllium, qui n’a pas ces mauvaises caractéristiques. Il convient
de le prendre avec beaucoup de liquide car son volume quadruple
dans les intestins, tout en absorbant les éléments et résidus de la
putréfaction, la bile si elle est en excédant favorise leur évacuation.
Le psyllium n’absorbe ni vitamines ni oligo éléments.
L’épeautre, fruits et légumes apportent à l’organisme une
quantité suffisante en matière nutritive et minérale basique.
L’épeautre est particulièrement riche en matière minérale capable de
lier l’acide biliaire et de le maintenir sous contrôle. Les matières
minérales et les oligo éléments exercent dans le corps une fonction
absolument vitale.
Sans les différentes matières minérales, aucun nerf ne
fonctionnerait, aucun organe ne recevrait les impulsions nécessaires
pour stimuler son travail. Calcium et magnésium par exemple, sont
nécessaires pour assurer le rythme cardiaque. L’épeautre contient
45 éléments minéraux diffé-rents, des oligo éléments, tous
contribuant à la construction des os. Il est une légende de croire,
que simplement les comprimés effervescents de calcium et quelques
préparations de vitamine-D pourraient suffire pour former,
développer et consolider les os, le squelette. Dans ce cas, il
manquerait plus de quarante autres éléments minéraux !
Des études cliniques indiquent, que l’élément sélénium est
capable d’empêcher la croissance d’un cancer, y compris celui de la
peau. La condition préalable est un terrain fertile, riche en « humus »
et non pollué par une fertilisation excessive, qui ne souffre pas d’une
déficience en sélénium. Le besoin journalier en sélénium s’élève à
environ 0,2 microgrammes. Si les aliments contiennent plus de 1
microgramme, le sélénium provoque des intoxications chroniques,
car chimiquement il est apparenté à l’anhydride arsénique.
Un empoisonnement se traduit par des vomisse-ments, diarrhée
et troubles du rythme cardiaque, mais peut aussi générer la
naissance d’un cancer. Il faudrait éviter les médicaments contenant
du sélénium, sauf en quantités homéopathiques. Il est préférable de
couvrir le besoin journalier par l’alimentation qui exclut tout risque
d’empoisonnement. Un déficit en éléments minéraux peut apparaître
à la suite d’un régime à base de crudités, de musli de céréales crus
ou de bouillies de céréales encore vertes. Seulement la cuisson des
aliments détruit l’acide phytogène, contenue dans les plantes. Cet
acide phytogène a la parti-cularité de pouvoir absorber les éléments
minéraux et oligo éléments dans le corps, les rendre inutiles pour
l’orga-nisme. L’acide phytogène doit absolument être éliminé.
L’interdiction formelle de sainte Hildegarde, de manger les aliments
crus, comme nous l’avons déjà vu auparavant, devient ainsi tout à
fait compréhensible.
Particulièrement intéressant est la forte contenance en zinc dans
l’épeautre : on y trouve 33-34 mg au kilo de matière sèche, alors que
le froment n’en contient que 23 mg, le seigle 19 mg. Le zinc est la
meilleure substance qui protège contre le cancer. Il est en mesure
de capturer les fameux « radicaux libres », qui déclenchent la
maladie du cancer dans l’organisme.

Radicaux libres et antioxydants

Aujourd’hui, les chercheurs et spécialistes de la nutrition ont


trouvé la trace et décodé les rapports entre une alimen-tation
végétale, protectrice pour l’organisme et le dévelop-pement de la
maladie du cancer. Le métabolisme normal génère les énergies
nécessaires au corps humain par un mécanisme de transmission
biochimique très compliqué. L’oxygène et l’hydrogène sont « brûlés
» et il ne reste que de l’eau. Ce processus libère de l’énergie. Pour
éviter que le corps ne « s’envoie pas en l’air », n’explose pas
littéralement, comme dans la réaction d’un mélange d’oxygène et
d’un gaz inflammable, cette procédure de combustion passe par des
actions biologiques et par des pontages. En cours de procédure sont
libérés des radicaux d’oxygène où il se forme des atomes
d’oxygènes excités (singulet oxygen).
Comme le nom l’indique, les radicaux libres comme les atomes
excités, sont des atomes extrêmement réactifs. Ils sont capables
d’arracher l’atome qui leur manque, par la force aux molécules
organiques dans le corps. Ensuite, ces molécules détériorées
deviennent radicaux à leur tour : une réaction en chaîne peut être
déclenchée. Le grand danger est la possibilité que les radicaux
libres pénètrent dans les cellules, détruisent la matière génétique et
provoquent la naissance d’un cancer. Depuis peu, la science tend à
rendre pour responsable les radicaux libres, pour les maladies de
vieillissement, par exemple, la maladie d’Alzheimer, les
rhumatismes, exémas, chute de cheveux, maladies cardio-
vasculaires mais aussi le cancer, la cataracte et déficience nerveuse
comme la sclérose multiple.
La plus dangereuse concentration de radicaux libres se forme
par un mode de vie mal adapté, d’erreurs d’alimen-tation et par
l’environnement.
– stress chronique ;
– chimiothérapie ;
– inflammations chroniques ;
– fumer ;
– excès en bronzage UV ;
– abus d’alcool ;
– activité sportive exagérée ;
– poisons environnementaux : plomb, cadmium ou mercure.
Les plantes cependant sont en mesure de capturer les radicaux
libres. Elles disposent d’antioxydants, en particulier la vitamine-C et
les micro-éléments magnésium, sélénium et zinc. Les bio-
flavonoïdes en font également parties : les pigments des fruits et
légumes.
Les personnes, qui mangent une bonne quantité journalière en
épeautre, fruits et légumes, sont en général mieux protégées du
cancer, des rhumatismes, maladies de la peau, de la vieil-lesse et
maladies cardio-vasculaires. Ces antioxydants sont les plus
efficaces, quand on les prend dans son alimentation variée. Les
antioxydants proposés en comprimés de vitamines ou de minéraux
sont souvent mal dosés et ne sont pas toujours correctement
absorbés par l’organisme. Un trop fort dosage en vitamines peut
même conduire aux effets secondaires indésirables.
Aucune étude clinique réalisée jusqu’à présent, a pu confirmer
une véritable réaction protectrice par les comprimées de vitamines et
de minéraux sur la maladie. Parfois même, la croissance d’un
cancer est encore accélérée par un dosage trop généreux.
Seuls, les aliments comme l’épeautre, les fruits et légumes ont
un effet qui diminue le risque, car ils contiennent des antioxydants
en quantité considérable.
Il est malheureux que la peur de manquer de vitamines soit
commercialement sur-exploitée. À l’exception du besoin en vitamine
A et C, que nous couvrons par notre plat de laitue-épeautre
journalier, toutes les autres vitamines sont apportées par la
consommation d’épeautre sous toutes ses formes ou sont produites
naturellement par une flore intestinale saine. Comme nous l’avons lu
précédemment, l’épeautre contient la précieuse vitamine E, capable
de capturer les radicaux libres, connus comme déclencheurs du
cancer.
La vitamine E a la capacité de freiner certaines formes de cancer.
Seulement 100 grammes de farine d’épeautre intégrale suffissent
pour couvrir un tiers du besoin journalier en vitamine E. L’épeautre
apporte en plus la vitamine B2 ou la riboflavine, qui joue un rôle
majeur dans la transmission de l’oxygène dans la chaîne
respiratoire. 100 grammes de farine d’épeautre intégrale couvrent
aussi 6 % du besoin journalier en vitamine B2, le reste est fabriqué
dans l’intestin. L’épeautre est, en plus, riche en vitamine B6,
indispensable pour le maintien des fonctions nerveuses et celles de
la peau. La vitamine B6 réduit l’agglomération des plaquettes
sanguines et assure une bonne circulation du sang. La vitamine B6
stimule aussi l’autodéfense du corps en améliorant l’activité des
lymphocytes B et L. Avec un apport de 100 grammes de farine
intégrale d’épeautre, nous couvrons 12 % du besoin journalier en
vitamine B6.
Les fruits et légumes sont particulièrement riches en vitamines.
Sainte Hildegarde fait un éloge chaleureux pour le fenouil qui
représente pour nous, une inépuisable source en vitamines.
Combiné avec d’autres fruits et légumes, notre besoin journalier de
vitamines en général, peut être couvert sans difficultés particulières.
Thiocyanate – une matière active de la
nature contre le cancer

Il est flagrant que les peuples vivant en pleine nature, ne sont


pratiquement pas touchés par le cancer. Les animaux sauvages ne
le connaissent pas non plus, sauf quelques rares exceptions. Cette
observation a intrigué un certain nombre de chercheurs
scientifiques. Elle les a incités à se pencher plus particulièrement sur
les différentes façons de se nourrir. Ils ont commencé à isoler les
composants des aliments, et spécialement ceux qui protègent
l’organisme contre le cancer. Les découvertes étaient de taille : dans
le sang de moutons, d’animaux sauvages comme les cervidés
(biches et cerfs) ruminants qui se nourrissent exclusivement
d’herbes, ils ont trouvé une substance qui fonctionne comme une
protection universelle. Il s’agit d’une molécule qui se compose de
trois atomes seulement : SCN (souffre, carbone et azote) et que l’on
appelle thiocyanate ou rhodanide. On trouve ce thiocyanate dans la
nature sous une forme préli-minaire à l’acide prussique (acide
cyanhydrique) qui est le cyan glycoside. Ses atomes sont liés, ce qui
signifie pour nous que ce n’est pas un poison (contrairement à sa
variante à atomes libres qui en est un). Dans plus de 1 500 plantes
parmi 150 familles botaniques, on trouve cette molécule, le
thiocyanate.
C’est leur effet protecteur contre le cancer, qui a permis aux
acides cyans glycosides de se faire une réputation parmi les
chercheurs sous l’appellation « vitamine antinéoplasique n° 17 ».
Par la nourriture ces cyan-glycosides entrent dans l’organisme où ils
se lient avec un atome de souffre pour devenir la thiocyanate. Le
professeur W. Weuffen de l’uni-versité de Greifswald a reconnu dans
cette molécule, un remède universel et prouvé sa présence dans
presque tous les liquides du corps, où elle joue un rôle important
pour la défense immunitaire :
– dans le liquide des larmes, pour ne pas s’infecter conti-
nuellement de germes en suspension dans l’air ;
– dans la sécrétion nasale, comme protection contre les virus et
les bactéries ;
– dans la salive – contre les infections causées par les aliments ;
– dans le sérum – lors d’infections et réactions d’autodéfense ;
– dans le lait maternel – pour protéger le bébé pendant les
premiers jours d’une façon naturelle contre les infections ; Le
Professeur Weuffen a récemment prouvé, que l’épeautre et ses
produits dérivés, contiennent aussi du thiocyanate.
– le thiocyanate aide à étanchéifier les membranes pour retenir
les agents infectieux du cancer ;
– le thiocyanate favorise la formation de cellules sanguines, en
particulier celles qui interviennent dans la défense immunitaire, dans
les processus de réparation, en cas de blessures et réconstitution de
cellules souches (capables de générer différents tissus) ;
– le thiocyanate incite le système immunitaire à agir contre les
cellules cancéreuses, active les cellules mangeuses (pour avaler les
cellules malades) ;
– le thiocyanate protège contre les maladies génétiques ou celles
contractées pendant la grossesse ;
– le thiocyanate renforce le foie pour son action de
désintoxication ;
– le thiocyanate est une matière qui permet à l’organisme de se
protéger contre les allergies alimentaires.

L’épeautre – le tout premier remède dans le


traitement des tumeurs

C’est à partir de ce moment, au plus tard, que nous comprenons


parfaitement pourquoi sainte Hildegarde appelle l’épeautre,
meilleure céréale absolue. Nous comprenons aussi, pourquoi nous
pouvons utiliser l’épeautre comme remède universel. Il contribue, au
moins à 90 % aux guérisons que l’on peut considérer comme
réussies.
L’épeautre possède des qualités favorisant la croissance.
Application dans l’alimentation des nourrissons et petits enfants,
régime des sportifs.
L’épeautre est un inhibiteur d’inflammation pour les maladies de
l’estomac, des intestins (colitis ulcerosa, morbus Crohn, ulcus,
ulcères de l’estomac et du duodénum), d’inflam-mations internes,
maladies traumatiques avec arthrites.
L’épeautre stimule le système immunitaire et trouve une efficacité
particulière dans la lutte contre la précancérose, le cancer, la
sclérose multiple, le SIDA et d’autres maladies résultant de
déficiences immunitaires.
L’épeautre a des qualités anti-allergiques. Il atténue et guérit des
allergies alimentaires, (les intolérances au gluten) les dermatites
(inflammations de la peau) et les effets secondaires de certains
médicaments.
Une alimentation basée sur l’épeautre et strictement suivie,
assure l’apport nécessaire en thiocyanate pour l’organisme.
L’habitude des plats en conserves, de la farine blanche et des
sucreries conduit forcément à un manque en thiocyanate.
L’épeautre n’est pas une sorte de froment mais appar-tient à la
famille botanique des blés vêtus. Les propriétés diététiques de
l’épeautre ont fait l’objet de nombreuses recherches. Depuis plus de
trente ans, les représentants de l’art de guérir selon sainte
Hildegarde ont systémati-quement recherché et analysé les qualités
d’épeautre pour le traitement des maladies. Les résultats obtenus
sur le terrain indiquent clairement, qu’ils doivent leur succès au
rempla-cement total du blé par l’épeautre dans la cuisine.
Sainte Hildegarde recommande un certain nombre d’aliments,
mais pour aucun autre elle ne manifeste autant d’estime que pour
l’épeautre : « L’épeautre est la meilleure céréale, il réchauffe et
lubrifie, il est plus précieux et plus tendre que toutes les autres
graines de céréales. Celui qui mange de l’épeautre, obtient des
muscles forts et fermes. L’épeautre conditionne le sang, lui donne
une bonne consis-tance, rend l’esprit détendu et procure le don de
l’allégresse. On peut manger de l’épeautre de multiples façons :
tantôt en graines ou moulu en farine, sous la forme de pain cuit au
four ou en plats cuisinés. Cette céréale est toujours facile à digérer
».
Un régime strict et universel pour le traitement d’une
précancérose (vicht-maladie) ou après une opération d’un cancer,
permet d’utiliser l’épeautre comme aliment de base. Nous
recommandons à presque tous nos patients, de manger de
l’épeautre trois fois par jour, quelque soit la forme :

Le matin : bouillie de flocons d’épeautre, café d’épeautre.


À midi : riz d’épeautre
rizotto d’épeautre décortiqué,
pâtes d’épeautre,
gnocchi d’épeautre,
semoule d’épeautre avec légumes,
laitue avec grains d’épeautre
Le soir : pain complet d’épeautre ou soupe d’épeautre concassé

Jusqu’à présent, aucune incompatibilité avec l’épeautre n’a


jamais été observée. Aucune allergie à l’épeautre n’est connue : un
avantage particulièrement important par rapport au blé. L’allergie au
gluten, composant du blé, est malheureusement connue de tous.
En même temps, l’épeautre joue un grand rôle sur le plan
écologique : pour sa croissance optimale, l’épeautre n’a aucun
besoin de fertilisant chimique, ni de pesticide, insec-ticide ou
réducteur de brins. D’un autre côté, l’épeautre est protégé par son
enveloppe de balle contre les précipitations radioactives. Après la
catastrophe de Tchernobyl en 1986, nous avons pu démontrer que
l’épeautre sous son enveloppe de balle, était dix fois moins irradié
que le blé.
Cette balle est également une armure contre les champi-gnons
parasites de moisissure, qui provoquent la fusariose sur les grains
de céréales en général. Cette moisissure génère de dangereuses
toxines pouvant causer des fausses couches, malformations fœtales
et stérilité chez les animaux et les hommes.
Nous avons suivi plus de 10 000 patients et à part quelques très
rares exceptions, l’alimentation à base d’épeautre n’a jamais
déclenché d’allergie. C’est tout le contraire : l’épeautre pur est le
meilleur remède et le plus efficace contre toutes les allergies
alimentaires et même contre les affections allergiques comme
l’eczéma du nourrisson, rhumes des foins, polyarthrite, colites,
dermatites, asthmes, maladie de Morbus Crohn et maladies
cœliaques (intolé-rance au gluten). Ceci est avéré quand l’épeautre
ne contient aucune trace de blé par sa culture ! Les rares cas
d’exception connus des thérapeutes, et ce sont ceux qui les
intéressent le plus, sont les « enfants à problèmes ». Ils présentent
toujours la même cause, soit un blocage psychique contre l’épeautre
ou l’utilisation d’une qualité d’épeautre hybridée et proche du blé.
La société Jura en Allemagne a fait breveter le label « Épeautre
selon le docteur Hertzka ». Tous les producteurs d’épeautre et ses
dérivés peuvent l’obtenir. Ils doivent se soumettre volon-tairement à
un contrôle de qualité par un organisme d’État et prouver que leur
produit ne contient ni polluants ni agents nuisibles. Au cours des
cents dernières années, les cultivateurs ont hybridé progressivement
l’épeautre avec le blé pour obtenir de meilleures récoltes. Nous
recommandons aujourd’hui, de rechercher plutôt les sortes
d’épeautre les plus authentiques. Ce sont eux qui ont été recroisés
selon les lois génétiques de Mendel et dans lesquels, on ne trouve
plus de composants du blé ou seulement des traces infimes.
Parmi les marques non hybridées commercialisées en Allemagne
il y a :
– Frankencorn ;
– Malsteiner ;
– Oberkulmer ;
– Oberkulmer rouge, triage du type suisse 1948 ;
– Ostro ;
– Tyrolien rouge de Steiner ;
– Tyrolien rouge de Steiner, triage du type Hohenheim ;
– Souabencorn ;
– Veil Or : Oberkulmer et Sandmeier.

Témoignage d’un patient


Le témoignage suivant, d’un patient en cancérologie ayant subi
l’ablation de son estomac il y a huit ans, nous montre à quel
point l’alimentation selon sainte Hildegarde agit salutai-rement
sur l’organisme.
« Ma femme s’est mise à la cuisine de sainte Hildegarde et
après un moment d’apprentissage, elle maîtrisait un certain
nombre de recettes. Au fur et à mesure, il s’en ajoutait d’autres.
Ce que je trouvais étonnant, c’est qu’il n’y avait aucun plat qui
ne me convenait pas à cause de l’absence de mon estomac.
Au contraire, je sentais que mon corps réclamait une telle
alimen-tation : je reprenais visiblement des forces et je me
sentais bien. Imagination ? C’est peu probable, car sinon ni ma
femme ni moi n’aurions continué le régime jusqu’à aujourd’hui.
Jamais elle n’a fait de cuisine à part (pour moi). L’alimentation,
la cuisine est très importante pour elle et nous trouvions les
préparations savoureuses, digestes et fortifiantes.
Même nos enfants et petits-enfants se sont adaptés à notre
façon de manger. Quand ils sont à table avec nous, ils savent
que certains plats se présentent un peu différemment mais ils
sont quand même très savoureux. Après une courte phase de
découverte, plus personne n’avait la moindre difficulté à
déguster les plats à notre table. Nous avons observé avec un
certain étonnement, que justement, nos petits-enfants
commençaient à réclamer la cuisine de sainte Hildegarde.
Chez nous l’habermus, la bouillie d’épeautre, par exemple, est
devenue une vraie star du petit déjeuner. »

RECETTE : BOUILLIE D’éPEAUTRE « HABERMUS »

Par personne :
– 2 tasses eau
– 1 tasse (à peine) épeautre concassé, en graines ou flocons
– 1 pomme coupée en petits morceaux
– 1 pointe de couteau de galanga, anthèmis pyrethre, cannelle
moulue
– 1 cuillère à café amandes concassées
– 1 ou 2 cuillères à café miel

Verser l’épeautre concassé dans l’eau en remuant, faire bouillir


doucement, continuer à remuer pendant 5 minutes. Ensuite, laisser
gonfler pendant 10 minutes. Pendant ce temps, introduire en
remuant, la pomme, les épices et le miel, porter le tout brièvement à
l’ébullition et server l’habermus saupoudré de cannelle.
Une autre recette propose une variante : rajouter une cuillère à
café de psyllium et le jus d’un demi citron. Les personnes souffrant
de diabète préparent la bouillie plutôt avec les graines d’épeautre
cuites au préalable et remplacent le miel par une demie cuillère à
café de fructose.
Suite du témoignage du patient
« Comme je n’ai plus d’estomac, je dois manger cinq à six fois
par jour. Un deuxième petit déjeuner m’est nécessaire.
Pendant le premier temps de ce régime, la première et la
deuxième année, je mangeais alors une tartine de pain
d’épeautre avec une tasse de café d’épeautre ou d’infusion de
fenouil, du fromage blanc et autre fromage. Bientôt, la charcu-
terie, saucisson et jambon, ne nous manquaient plus du tout ;
une simple question d’habitude.
Les pâtes d’épeautre au serpolet ont constitué la base du plat
du jour et nous les avons toujours mangées avec beaucoup de
plaisir. Elles sont cuites en peu de temps et peuvent être
servies rapidement. S’il reste des pâtes à midi, on les réchauffe
le soir, pour en faire un autre plat délicieux. Nous aimons bien
les pâtes et leur grande variété fait qu’elles ne deviennent
jamais monotones. Des légumes cuits à l’eau ou à la vapeur
accom-pagnent les pâtes, toujours fidèle à la thérapie
alimentaire de sainte Hildegarde. Nous les choisissons
soigneusement.
Nous pouvons renoncer à la viande sans avoir une impression
de manque ou de sacrifice. Une fois par semaine, nous avons
le “jour du poisson”. Le jour où il y a de la viande sur la table,
nous préférons de la volaille, l’agneau ou le gibier. Chez sainte
Hildegarde, toute forme alimentaire respecte la nature qui est
bâtie sur le système divin, que nous respectons : les envies de
nos papilles passent après. Malheureusement, je ne peux plus
manger de soupe : les médecins me le déconseillent parce que
je n’ai plus d’estomac. Je dois essayer de ralentir le transit
intes-tinal. Sainte Hildegarde recommande cependant la
semoule d’épeautre : cela je peux en manger et je le fais
souvent et avec bon appétit.
Avec tout ce que je vous dis ici, vous remarquerez que
j’attache une très grande importance à la thérapie alimentaire
de sainte Hildegarde, elle joue un rôle important dans la
reconstitution de mon état de santé. Je suis convaincu d’avoir
retrouvé une vie normale grâce elle et quelle est d’une
inestimable efficacité pour ma santé. »

D’autres témoignages de patients


De nombreux patients, malades du cancer ont confirmé l’effet
inhibant de l’épeautre pour les tumeurs et revitalisant pour
l’organisme. Un bon exemple est le cas d’une patiente de 47
ans. En 1988, les chirurgiens lui ont enlevé une tumeur maligne
de 2,2 cm de son sein droit. Selon les médecins, une deuxième
opération serait nécessaire. Quelques jours plus tard, elle
subissait l’ablation du sein entier ainsi que 17 ganglions
lymphatiques déjà infectés par les cellules cancéreuses. Les
médecins étaient d’avis, qu’une chimiothérapie était urgente à
mettre en place.
« L’idée de subir une chimiothérapie m’avaitrévolté très profon-
dément. Une voix interne m’ordonnait de quitter l’hôpital. J’en
suis sortie sans “chimio”. Par hasard, j’ai pris connaissance de
l’art de guérir de sainte Hildegarde et j’ai fait aussitôt une cure
d’épeautre (trois fois par jour). De jour en jour, mon état s’amé-
liorait. Je sentais que j’étais sur la bonne voie. Six années se
sont écoulées depuis et maintenant, je me réjouis d’avoir une
excellente santé. Pendant ce temps, différents médecins m’ont
examinée deux fois par an. Les résultats étaient toujours bons.
Je me suis impliquée dans un groupe d’entraide. Ces contacts
avec d’autres patients du cancer m’ont fait un grand bien.
Malheureusement, à ce jour, cinq femmes de ce groupe,
malgré leur “chimio”, ne sont plus en vie. »

Remarque de l’auteur : Dans une phase de trois à six ans après


une chimiothérapie peut réapparaître une seconde tumeur, souvent
avec une évolution extrêmement désavantageuse.
« Au mois d’avril 1981, j’étais admis à l’hôpital avec une
occlusion intestinale. Une tumeur dans le côlon était détectée
et une ablation chirurgicale pratiquée. On m’a ensuite, examiné
tous les six mois, sans jamais rien trouver d’anormal. Un beau
matin du mois de mai 1984, j’ai été pris d’un tremblement au
visage et je suis resté pratiquement défiguré. On m’a transporté
immédiatement à l’hôpital. Dans le service neurologique, les
médecins ont détecté une tumeur sur le crâne, juste au-dessus
de l’oreille droite. Des métastases s’étaient détachées du côlon
et s’étaient fixées dans la tête. Après l’opération, j’ai été
transféré dans une maison de convales-cence. Pendant ce
séjour, j’ai subi une autre attaque similaire – retour à l’hôpital et
détection d’une deuxième tumeur dans la tête. Mon espoir de
survie après l’opération est tombé à zéro et je pensais que je
ne m’en sortirais pas vivant.
Dans cette phase d’adieu, j’ai reçu la visite du père B. Il m’a
parlé d’un “programme épeautre” et de sainte Hildegarde. Je
me suis totalement investi dans cette thérapie. On m’a apporté
le livre Secrets de la cuisine de sainte Hildegarde et j’apprenais
toutes les erreurs alimentaires que j’avais commises
auparavant dans ma vie. La découverte de l’épeautre et la
certitude de son efficacité m’ont réellement aidé à retrouver le
goût de vivre. La vie me donne à nouveau du plaisir. »
« J’ai vécu une longue phase avec des douleurs terribles dans
le bras et une thérapie inadaptée. En juillet, les médecins ont
diagnostiqué une affection des plasmocytes (cellules qui
produisent et excrètent les anticorps dans le plasma sanguin).
Le développement de la maladie avait déjà tellement
progressé, que je me suis retrouvé avec une fracture
spontanée du bras. Aussitôt, j’ai été admis à l’hôpital et traité
avec une chimiothérapie et dose de cortisone la plus élevée.
Après une discussion avec mes médecins, ils m’ont autorisé à
entamer une cure d’élixir de lentilles d’eau. Ils étaient tous très
étonnés de voir mes bilans sanguins avec des valeurs
étonnamment favorables ! Aussi les effets secondaires de la
chimio m’ont très peu affecté. J’ai perdu quelques cheveux,
mais pas beaucoup. Seule, la toute première séance de
chimiothérapie m’a donné de l’écœurement. Ensuite, j’ai
toujours eu un bon appétit ! Parallèlement à la chimio, j’ai été
traité avec une vingtaine de séances de rayons provoquant des
lésions cutanées. Grâce à l’achillée millefeuille et la pommade
de violettes, celles-ci ont vite disparu. »
J’aurais bien aimé arrêter le traitement médical, car à mon avis,
je devais mon bon état de santé uniquement à l’art de guérir de
sainte Hildegarde et aux prières de mes proches.
Malheureusement, les médecins n’ont que très peu de compré-
hension pour la médecine alternative. Ils font plutôt peur avec
l’aspect pécuniaire de la maladie : un traitement interrompu
pourrait faire arrêter les remboursements de la Sécurité
Sociale. Fin novembre, il y a eu un examen final, après un
ultime prélèvement de la moelle osseuse. Tous les médecins et
même le professeur ont exprimé leur étonnement sur mon
rapide rétablissement.
Je leur ai parlé de sainte Hildegarde et de son art de guérir,
mais ils ne m’ont pas écouté, cela ne les intéressait guère. »

La célèbre cuisinière animatrice de télévision Catherine Ruegg


raconte le succès d’une thérapie exceptionnelle : une tumeur est
apparue à la patte de son chien. Le vétérinaire a tenté plusieurs
traitements mais sans obtenir de résultat. À la fin, il a dit, qu’il ne
pouvait plus rien faire pour son toutou, sauf lui amputer la patte.
Pour madame Ruegg, cette solution n’était pas acceptable – mais
une bonne idée lui est venue. Pendant dix semaines, elle a mélangé
une bonne ration d’épeautre à chaque gamelle de son petit trésor. Et
voilà : la tumeur a commencé à régresser. Aujourd’hui, l’animal court
à nouveau comme dans le bon vieux temps. Aucune nouvelle
tumeur ne s’est formée. Ce chien a retrouvé sa joyeuse vitalité et sa
bonne santé.
« Je suis une infirmière retraitée et j’ai maintenant 80 ans.
J’étais toute ma vie au service de Caritas, une organisation
caritative médicale, implantée un peu partout dans le monde,
un peu comme la Croix-Rouge.
Au mois d’août, on a trouvé une tumeur maligne dans mon
estomac, un cancer. Les médecins m’ont conseillé une
opération. Je n’étais pas d’accord. Le soir, je feuilletais le livre
sur sainte Hildegarde et je suis tombée sur l’élixir de lentilles
d’eau et trouvé aussi l’élixir pour l’estomac.
Pendant de nombreuses années, j’ai souffert toutes les nuits de
fortes brûlures dans l’estomac, souvent, j’ai eu des vomisse-
ments interminables et même des douleurs au cœur.
Quand le médecin venait, il me faisait une piqure de Vomex-A.
Mais c’est le livre de sainte Hildegarde qui m’a permis de me
soigner moi-même. L’alimentation basée sur l’épeautre m’a
guérie : le matin, je mange régulièrement de la bouillie aux
flocons d’épeautre, à midi, très souvent du riz d’épeautre et le
soir, une soupe avec la farine d’épeautre. Depuis quelque
temps, on me fait parvenir aussi le pain d’épeautre. Les
écœurements nocturnes, l’envie de vomir ont disparu depuis un
bon moment et je ne ressens pratiquement plus de douleurs au
cœur. En cas de besoin, je prends un comprimé de galanga et
je me sens à nouveau très bien. Je sais très bien, que le bon
Dieu m’appellera tôt ou tard et je suis prête. Maintenant que je
vais bien à nouveau, je regarde mon avenir avec sérénité et je
regarde derrière moi ma longue vie, 55 ans dans les soins
ambulants des malades, une vie bien remplie qui m’a toujours
donné beaucoup de bonheur. »

Les forces curatives dans le blé, l’avoine, le


seigle et l’orge

Sainte Hildegarde décrit aussi les autres céréales conven-


tionnelles : le blé, l’avoine, le seigle et l’orge. Il y a déjà 850 ans
qu’elle a anticipé le mouvement des diététiciens, des spécialistes de
la nutrition d’aujourd’hui qui mettent en avant la valeur supérieure
des aliments complets :

« Le blé réchauffe l’homme et il est tellement complet qu’il


n’a besoin d’aucun additif. Quand on prend la bonne farine,
celle qui vient du grain entier, le pain fait de farine complète,
agit en bien sur les bien-portants et les malades. Elle donne
une bonne chair musculaire et un bon sang. La farine de blé
blanche et ses produits dérivés par contre, comme les petits
pains, pâtes et gâteaux amène des maladies et affaiblissent
l’homme. Toutefois, quand le meunier tamise la semoule de
la farine et prélève tous les éléments durs, pour la rendre
blanche et fluide, il l’appauvrit. Ce blé-là provoque des
maladies pour l’homme et le rend faible. Elle ne vaut pas la
farine complète.
Cette farine a perdu sa valeur de la farine “bise’et génère
dans l’homme beaucoup plus de mucosités (bronchites et
catarrhes) que la vraie farine complète de blé » (PL 1129 A).

Les produits à base de farine, faits aussi bien de farine blanche


ou complète, mais aussi la semoule, poussent à une surproduction
de mucosités car, comme dit sainte Hildegarde :

« Celui qui cuit les grains de blé et les mange comme un


autre aliment, n’obtiendra ni bonne chair ni bon sang ; au
mieux une forte mucosité car il ne peut digérer une telle
nourriture. »

L’avoine agit presque aussi bien que l’épeautre sur l’homme. Les
personnes malades par contre, ne devraient pas manger d’avoine
car il peut conduire à la constipation. Le seigle est un affineur pour
toutes les personnes en surpoids : avec le seigle, le poids descend!
Les maigres, les personnes avec des difficultés circulatoires, en
particulier ceux qui souffrent de gastrites, digèrent mal le seigle.
À Berne, en Suisse, on mange la fameuse soupe d’orge. Mais
elle n’a aucune valeur nutritive, ni sur un malade, ni sur un bien-
portant. Elle exerce plutôt un effet refroidissant sur l’organisme.
L’orge dans l’alimentation en forme de pain ou de soupe affaiblit les
hommes forts et en particulier les malades avec une mauvaise
circulation de sang. L’orge n’a pas les propriétés des autres
céréales.
Dans sa présentation liquide, l’orge est un excellent ingré-dient
pour la bière qui la rend digeste : « la bière permet à la chair des
muscles de se développer dans l’homme. Sa force et sa bonne
qualité donnent un teint beau et sain au visage. » Ceci est
également valable pour la bière d’épeautre. Elle est un bon
réconfortant pour tous les malades et bien-portants.

Les forces curatives dans les légumes

Dans son livre Physica, sainte Hildegarde décrit prati-quement


tout ce que l’on pouvait trouver sur les étales des marchands de son
époque. Ce sont donc avant tout les anciennes sortes de légumes
mais aussi le chou, qu’elle ne recommande cependant pas à cause
de son effet flatulent. Elle donne la préférence aux légumes
suivants.

La châtaigne
Sainte Hildegarde recommande la châtaigne pour toute sorte de
faiblesse y compris la faiblesse immunitaire comme par exemple le
cancer, SIDA et maladies lymphatiques.

« Le châtaigner est très chaud et possède, grâce à cette


chaleur, une très grande force vitale (virtus – force de la
vertu) car il symbolise la discretio (la bonne mesure, le bon
milieu, le firmament). Tout ce qui est en lui est bon, en
particulier son fruit. Il aide à lutter contre toute faiblesse qui
est dans l’homme. »

D’après sainte Hildegarde, la châtaigne est la clé pour la santé


du corps et de l’esprit. Ce fruit se compose d’une matière capable de
retenir l’énergie solaire. Elle nourrit l’homme si harmonieusement et
complètement qu’il retrouve le pouvoir de rayonner à nouveau et son
corps peut se défendre tout seul contre les agressions de tous
bords. De plus, elle aide son foie à guérir et donne un bon équilibre
à l’homme. La châtaigne s’est montrée admirablement efficace dans
toutes les formes de maladies épuisantes, comme par exemple en
cas de cancer ou du SIDA. Un patient du SIDA, amaigri et
grabataire, a repris 18 kg en quatre semaines, rien qu’en mangeant
des châtaignes tous les jours. Il a pu quitter l’hôpital et peut à
nouveau suivre une activité profession-nelle. Il n’a plus cette
sensation d’homme malade, tant qu’il mange des châtaignes.
Jusqu’à l’époque baroque et surtout au sud-est de l’Europe, la
châtaigne était appréciée et mangée comme la plus importante
source de calories. Plus tard, elle a été progressivement écartée par
la pomme de terre. Mais celle-ci a un effet psychotrope sur le
système nerveux, comme tous les autres fruits des solanacées
(tomates, aubergines et poivrons).
La châtaigne est particulièrement précieuse pour son effet
régénérant du foie :

« Quand le foie te fait mal, écrase le noyau d’une châtaigne


et mélange-le avec du miel (trois cuillères de soupe dans
100 grammes de miel) et manges-en souvent : ton foie sera
guéri. »

Les marrons – les châtaignes grillées – représentent un remède


particulièrement important pour la rate :

« Celui qui souffre de douleurs dans la rate, doit faire rôtir les
fruits du châtaigner sur la braise et en manger souvent, pas
trop chauds ni trop froids. Sa rate se réchauffera et aspirera
à un rétablissement entier. »

La rate est l’organe le plus important pour l’autodéfense de


l’organisme humain. Selon sainte Hildegarde, elle exerce en plus la
fonction de désintoxication du cœur. Un excès en crudités peut faire
souffrir la rate, la faire enfler ou enflammer et générer des douleurs
au cœur. La châtaigne s’est avérée aussi efficace que l’épeautre
dans le traitement de la leucémie : une alimentation riche en
épeautre ou en châtaignes fait tomber considérablement le nombre
de leucocytes. Le contraire se produit par la consommation des
solanacées (pommes de terre, tomates, poivrons, aubergine) qui
font augmenter maladivement le nombre de leucocytes.
On peut renforcer son système nerveux pour améliorer sa
mémoire ou pour se protéger de la maladie d’Alzheimer en
mangeant fréquemment des châtaignes cuites.

« Un homme dont le cerveau s’est asséché et s’est vidé,


dont ses facultés cérébrales sont affaiblies, doit cuire ces
fruits dans l’eau sans aucun rajout. Il doit en manger avant et
après le repas. Son cerveau grandira et s’emplira à
nouveau, ses nerfs se renforceront et la souffrance dans sa
tête disparaîtra. »

Fenouil
Le fenouil, sous toutes ses formes (infusion, tisane, légume et
comprimés de fenouil) est un des remèdes les plus importants pour
l’homme. Dans l’art de guérir selon sainte Hildegarde, il est même
un remède universel contre la sur-acidification et la bile noire, car il
contient un très grand nombre de matières minérales qui neutralisent
l’acidité. Le fenouil met fin à la putréfaction dans les intestins :
parfois on lui donne même le nom de caminavivum, ramoneur,
récurant. Sa particularité en matière de relaxation assure une
évacuation des vents. Pour cette raison, le fenouil est
particulièrement apprécié dans la pédiatrie : il ne relaxe pas
seulement en cas de crampes et crispations, mais il atténue
admirablement les coliques intestinales.
Sainte Hildegarde décrit très clairement dans son langage
simple, ce que la phytothérapie moderne confirme :

« Il importe peu de savoir comment le fenouil est mangé car


sous toutes ses formes, il rend joyeux, confère une agréable
chaleur (bonne circulation du sang), donne une bonne trans-
piration et une bonne digestion… car celui qui mange du
fenouil ou ses graines de semences tous les jours
(comprimés de fenouil) réduit les mucus malfaisants ou les
putréfactions dans l’homme, il réprime la mauvaise haleine »
(PL 1156C).

Le fenouil contient beaucoup de vitamines. Il est parti-


culièrement riche en vitamine C, qui justement permet d’éliminer les
radicaux libres, générateurs de cancer.

Haricots
Dans la cuisine de sainte Hildegarde, les haricots se trouvent en
première place, grâce à leur aspect physiologique. Elle les apprécie
autant que l’épeautre. Aujourd’hui, le haricot fait partie des légumes
les plus abordables et les plus savoureux. Il est une source
précieuse d’apport en protéines : le haricot contient de 20 à 25 % de
protéines végétales parti-culièrement assimilable pour le
métabolisme.
En combinant l’épeautre avec les haricots, nous trouvons toutes
les protéines nécessaires dans un plat cuisiné. Il est une précieuse
alternative à l’apport de protéines animales, qui, comme nous
l’avons vu auparavant, favorisent la crois-sance des tumeurs.

« Les haricots sont d’une matière chauffante et sont une


excellente nourriture pour les hommes en bonne santé et en
possession de toutes leurs forces. Bien plus utiles que les
petits pois, même les malades peuvent en manger sans
crainte, car les haricots ne génèrent pas autant de mucus
que les pois. »

Pois chiches
Tout comme dans la cuisine orientale, sainte Hildegarde aussi,
utilise avec prédilection la purée de pois chiches. Elle fait l’éloge de
ses qualités en matière de valeur nutritive et de son pouvoir de faire
baisser la fièvre :
« Le pois chiche est chaud, il est agréable et facile à
manger. Il n’apporte pas de mauvais sucs. Un homme qui a
de la fièvre, doit en rôtir sur la flamme de charbon et en
manger : il sera guéri » (PL 1201 D).

Betterave rouge
Sainte Hildegarde ne parle pas spécialement de raves rouges ou
betteraves. Mais ces plantes ont une qualité de guérison reconnue.
Nous pouvons utiliser toutes les raves à racines charnues ainsi que
leur sous-espèces comme les navets ou les carottes. Nous avons
observé d’excellents résultats chez des patients souffrant de
problèmes de la peau, auxquels nous avons fait manger beaucoup
de betteraves et de carottes. Nous proposons de préférence une
salade de betteraves avec du serpolet, pour favoriser la circulation
du sang. La carotte est riche en bêta carotène et nous trouvons dans
la betterave le pigment anthocyane, aussi connu sous l’appellation
vitamine P. Tous les deux sont d’excellents antioxydants et en
mesure de capter les radicaux libres.

« Quand un homme remarque que ses sucs se transforment


en tumeur et soulèvent sa peau, il doit manger des raves, et
cette tumeur sera détruite. »

Courge
La courge peut être transformée en savoureuse soupe, en
gâteau appétissant ou en légume d’accompagnement. Les
courgettes font partie de la famille des courges ainsi que les
différentes sortes de squash américains (squash d’hiver et squash
d’été). Le pigment orange de la courge indique la présence de la
provitamine A, le bêta carotène, précieux dans la lutte contre la
formation du cancer car il est capable d’éliminer les radicaux libres.
Sainte Hildegarde écrit :

« La courge est sèche et froide. Pourtant elle obtient son


énergie de la croissance de l’air. Elle est bonne à manger,
autant pour les malades que pour les bien-portants » (PL
1164 B).

Céleri
La racine du céleri est très riche en minéraux et ses essences
activent la circulation du sang. Le céleri est un grand bienfaiteur pour
la santé. Le mélange de poudre de céleri est administré contre les
rhumatismes, l’arthrite, douleurs de la goutte et pour baisser le
niveau de l’urée.

« Le céleri est plutôt d’une nature verte que sèche. Il est


juteux, il contient de nombreuses huiles. Il ne vaut pas
grand-chose à être mangé cru car, il donne de mauvais sucs
à l’homme. Quand il est cuit, il ne nuit pas mais procure un
grand nombre de bons sucs. »

Oignon
Quoique l’oignon ne doive jamais manquer dans un repas, il ne
peut être supporté par les malades souffrant d’affections de
l’estomac : il peut provoquer des flatulences, douleurs d’estomac et
éructations. Nous utilisons la soupe à l’oignon parfois comme test
pour détecter de tels problèmes. L’oignon réagit naturellement contre
les bactéries, virus et champignons. Il contient des substances
riches en souffre ainsi qu’un antibiotique (phytocide).

« Quand on mange l’oignon cru, il nuit autant à l’homme, que


s’il prenait le jus des mauvaises herbes, car elles sont
souvent toxiques. La cuisson sur le feu, par contre, réduit
son action nocive et le rend mangeable. Pour ceux qui
souffrent de fièvre avec des frissons ou de la goutte, l’oignon
est même particulièrement bon. Celui qui souffre de douleurs
à l’estomac, l’oignon n’est pas bon à manger, ni cru ni cuit,
car il est trop humide » (PL 1163 BC).
L’ail

« Pour les malades et les bien-portants, il est plus profi-table


de manger de l’ail que du poireau. Il faut le manger cru, car
en cuisant, il devient presque comme un vieux vin pourri.
Son jus est bien équilibré et il contient une bonne chaleur.
L’ail ne nuit pas pour les yeux, même si les tissus autour de
l’œil sont parfois irrités par sa chaleur. Ils se clarifient par la
suite naturellement. Mais il faut le manger avec modération
pour que sa chaleur ne chauffe pas le sang de l’homme.
Quand l’ail devient vieux, sa bonne humidité saine disparaît,
alors il faut le mélanger à d’autres nourri-tures pour
rééquilibrer sa force vitale. »

L’ail apporte une amélioration en cas de troubles de la digestion,


de flatulences, de diarrhée et de constipations chroniques, car il est
capable de restaurer la flore intestinale.
Il abaisse le taux de cholestérol qui est particulièrement
intéressant pour l’ail nouveau. Il contient des substances riches en
souffre : l’allyle, d’où il tient son efficacité pour la défense contre les
infections, les troubles de cicatrisation des blessures ou pour le
traitement des tumeurs. Ces substances actives stimulent
précisément le système immunitaire de l’organisme humain, qui
détruit les virus, bactéries et champignons. L’ail protège les
membranes cellulaires et la matière ADN face aux agressions et
destructions par les toxines environnementales. Il favorise le foie
pour la régéné-ration d’une enzyme de désintoxication qui est
capable de neutraliser les poisons cancérogènes dans l’organisme.

Panais
Les grosses racines charnues du panais représentent un
excellent légume d’hiver. Il est très fortement probable qu’il est
justement question de panais, quand sainte Hildegarde parle de
l’herbe des marais :
« L’herbe des marais est froide et un véritable rafraîchis-
sement pour l’homme » (PL 1189 B).

Raifort
Le raifort contient un antibiotique naturel, appelé allyle –
hypothiocyanate, que nous connaissons pour sa saveur forte et
piquante. Il agit efficacement contre les virus, bactéries et
champignons. Dans les saisons hivernales, froides et humides, un
mélange de raifort râpé (de la racine) et de poudre de galanga, en
proportion 1 : 1, assure une protection puissante contre la grippe
virale avec sa toux, le nez qui coule et la voix rauque.

« Quand le raifort est frais et vert au printemps, l’homme en


bonne santé et en possession de toutes ses forces doit en
manger, car il renforce en lui ses bon sucs et son énergie
vitale. Un homme maigre et sec n’en mange que peu : il
pourrait en souffrir car il n’a que de faibles forces en lui. »

Laitue
La laitue ne doit manquer à aucun repas à midi. Une salade de
laitue avec des graines d’épeautre cuites (jusqu’à ce qu’elles
deviennent tendres comme du beurre), est un remède universel
contre les troubles digestifs, constipations et faiblesses de l’irrigation
du cerveau par le sang.

« La salade cultivée dans le potager, que l’homme peut


manger, répond au principe de gelée (donc très froid). Il faut
la manger préparée, sinon son jus qui n’est bon à rien, vide
le cerveau de l’homme et remplit l’intestin de matières qui
rendent malade. Si donc, l’homme veut manger de la laitue
en salade, il doit préparer les feuilles. Peu de temps avant
de les servir, il peut les faire imbiber brièvement dans le
vinaigre, rajouter de l’ail ou de l’aneth. Quand l’homme
mange la laitue préparée de cette façon, elle renforce le
cerveau et lui donne une bonne digestion. »
Les forces curatives dans les fruits

Pomme
« An apple a day, keeps the doctor away – une pomme par jour,
éloigne le médecin » disent les américains. L’action positive de la
pomme sur l’organisme vient de sa contenance en pectine,
substance gélifiante. Elle renforce la sensation d’apaisement de la
faim en ralentissant la vidange de l’estomac. Dans les intestins, elle
absorbe la bile et l’évacue naturellement. Par conséquent, le taux de
cholestérol et celui des hormones sexuelles baissent dans les
mêmes proportions. Nous savons qu’une augmentation de ces deux
taux est responsable pour la formation de certaines tumeurs,
relatives aux hormones, comme celui des seins, du côlon et de la
prostate. Les acides précieux de la pomme, lui donnent en même
temps une saveur aromatique rafraî-chissante. Elles favorisent le
flux de la salive et agissent donc positivement sur la digestion. La
pomme peut être mangée crue : la nature l’a déjà « précuite ».

« Les meilleures pommes mûrissent dans la rosée de la


nuit : du premier sommeil jusqu’à l’aurore, elles sont
plongées dans cette rosée pleine d’énergie et de puissance.
La pomme est pratiquement cuite dans cette rosée et peut
donc être mangée aussi crue par l’homme en bonne santé »
(PL 1217 C).

Une pomme cuite, soit au four, à la vapeur ou à l’eau est très


digeste pour un malade comme pour quelqu’un en bonne santé. À la
fin du carême, au moment de rompre le jeûne, on sert entre autres
une pomme cuite au four. Une pomme cuite à la vapeur empêche la
prolifération de bactéries intes-tinales qui pourraient rendre
l’organisme malade (diarrhée). Dans la thérapie de la fièvre et de
diarrhée, on emploie la compote de pomme avec succès.

Poire
La poire crue n’est pas bien digeste, car

« la rosée qui devrait lui donner ses énergies de croissance,


s’évapore déjà au petit matin. La poire donne de mauvais
sucs à l’homme, si elle n’est pas cuite auparavant, car elle
pousse dans la rosée, déjà disparate. Celui qui veut manger
des poires, doit les cuire dans l’eau ou les faire sécher au
coin du feu. Mais cuites, elles apportent plus de santé à
l’homme que séchées, car l’eau bouillante détruit progres-
sivement les éléments nocifs contenus à l’intérieur de la
poire. Le feu cependant, agit avec violence et ne permet pas
une cuisson douce. Même cuites, les poires donnent une
lourdeur dans l’estomac, car elles attirent tout ce qui est
nocif, le réduisent, l’absorbent et le font sortir naturellement
du corps. C’est le contraire de la pomme que l’estomac
digère facilement et qui ne peut évacuer les éléments
putrides » (PL 1218 C).

L’effet nettoyant de la poire est mis en application et amplifié


dans l’électuaire de poires (pour la détoxication de l’intestin). Cette
cure permet d’éliminer les toxines et de régénérer l’intestin
entièrement. Sainte Hildegarde compare cette cure à une véritable
mine d’or. Nous l’avons appliquée à des centaines de patients, qui
normalement auraient dû recourir à des médicaments
antimycotiques comme la nystatine mais qui provoque d’importants
effets secondaires, souvent plus nuisibles à la santé du patient que
leurs bienfaits.

Coing
Les personnes malades et en bonne santé peuvent le manger
cru et cuit. Le coing s’est avéré très efficace pour les rhumatismes et
la goutte, car il baisse le niveau d’urée.

« Le cognassier est plutôt froid et peut être comparé à


l’intelligence… son fruit est chaud et sec. Il est d’un équilibre
délicat et, quand on le mange cru en bonne maturité, il ne
blesse ni malade, ni personne en bonne santé. On peut le
manger également cuit ou séché, car le coing neutralise si
efficacement les éléments qui favorisent la goutte, que celle-
ci ne peut attaquer ni son système nerveux ni abîmer ses
articulations » (PL 1220 C).

Dans la thérapie d’une tumeur, le coing est utilisé pour activer les
fonctions rénales et ainsi mieux évacuer les toxines et les poisons
cancérogènes. Le coing est très riche en fer : en cas d’anémie il
réagit favorablement sur la multiplication des cellules sanguines.

Nèfle
Au Moyen-âge, le néflier était un arbre fruitier hautement
apprécié. Dans le fameux « Plan monastique de Saint Galle »
Charlemagne ordonna la plantation de néfliers dans chaque jardin
de monastère.
Dans les pays méditerranéens, les Italiens, Grecs et Turcs
savent apprécier cet arbre et ses fruits. Ils appellent les nèfles :
nespoli ou nespola. Nous utilisons la nèfle en cas de faiblesse
musculaire, atrophie musculaire ou sclérose latérale amyotrophique
car, comme l’écrit sainte Hildegarde, la purée de nèfles régénère la
chair. Dans la thérapie du cancer aussi, la nèfle est utile, car elle
retarde la dégradation des muscles et la perte de poids.

« Le fruit du néflier est utile et bon pour l’homme en bonne


santé et pour le malade, il peut en manger autant qu’il en
veut car, il fait croître les tissus (les cellules muscu-laires
donc les muscles) et il nettoie le sang » (PL 1227 C).

Les nèfles sont riches en précieuses matières de tanins et de


pectines, elles ont la plus haute valeur en vitamine C parmi tous les
fruits. Même les patients avec un estomac ou intestin fragile peuvent
très bien les assimiler : elles s’appliquent particulièrement pour le
traitement de patients amaigris ainsi que les malades du cancer ou
du Sida. Le mucus des nèfles élimine les putrides et déchets dans
l’estomac et dans les intestins. Aussi, les nèfles s’avèrent-elles très
efficaces, dans le traitement des neuro-dermatites.

Cerise
Les cerises douces contiennent autant de pigments rouges
(flavonoïdes) que les cerises acides. Ce groupe fait partie des
vitamines P, la vitamine de perméabilité, parti-culièrement efficace
dans les guérisons de blessures et de vaisseaux fragiles.
Que l’on soit malade ou en bonne santé, nous pouvons tous
manger des cerises :

« Afin de ne pas subir d’éventuel contrecoup après avoir


mangé des cerises, l’homme doit boire une bonne gorgée de
bon vin… » (CC 235.5).

Fruit du cornouiller
Le cornouiller (cornus mas) est une plante, parfois un petit arbre
commun des bois et des haies au bois dur. Les fruits du cornouiller
contiennent des pigments rouges lumineux provenant de la famille
des vitamines P, qui exercent un effet protecteur sur les muqueuses
enflammées de l’appareil digestif. Cette particularité, l’inhibition des
inflammations et la protection des vaisseaux, permet aux pigments
d’agir comme normalisateur dans l’organisme : en cas
d’inflammation des muqueuses de la bouche et de la gorge,
caractérisée par une fragilité accrue des vaisseaux ainsi que dans la
guérison des lésions suite à une gastrite, un ulcère dans l’estomac
ou dans les intestins ; par conséquent, le fruit du cornouiller aide
aussi à prévenir le cancer.

« Le fruit du cornouiller ne blesse aucun homme, car il


renforce l’estomac fragilisé d’un malade et nettoie celui de
quelqu’un en bonne santé : il favorise un bon fonction-
nement de l’organisme » (PL 1240 C).
Framboise
Les fruits rouges des framboisiers contiennent également le
précieux pigment de la rangée de vitamine P. Par leur goût
légèrement acidulé, rafraichissant, les framboises stimulent l’appétit :
elles activent la sécrétion de salive et de sucs gastriques.

« La framboise est froide et peut être employée contre la


fièvre. Celui qui souffre de la fièvre et n’a plus d’appétit, doit
cuire quelques framboises dans un peu d’eau et les laisser
macérer. Il doit boire cette eau de framboise le matin et le
soir. Aussi peut-il cuire la plante dans l’eau et la poser
pendant une heure comme compresse sur le ventre; qu’il
répète ceci pendant trois jours et la fièvre s’en ira » (PL 1192
B).

En rajoutant du galanga à l’eau de framboise, on obtient un


excellent remède contre les infections virales, qui s’est avéré
particulièrement efficace chez les enfants fiévreux. En même temps,
il protège contre la grippe virale classique.

Mûre
Les mûres s’apprêtent très bien pour la confiture et présentent
alors une formidable alternative, nourrissante et sans matière
grasse, pour remplacer le beurre ou fromage comme
accompagnement du pain. Leur pigment contient la vitamine P qui
protège les vaisseaux fragiles.

« Les mûres ne font aucun mal aux hommes malades ou en


bonne santé, elles sont faciles à digérer mais on n’y trouve
pas de qualité médicinale particulière » (PL 1193D).

Citron et orange
L’orange douce (citrus sinensis) et le citron (citrus limon) sont
décrits chez sainte Hildegarde comme arbre (bontzide), dont les
fruits éliminent les matières pouvant générer la fièvre. Aujourd’hui,
nous savons tous que la réaction des agrumes sur les états fiévreux
est due à la vitamine C (acide ascorbique). La vitamine C fait
justement partie de la biosyn-thèse des hormones sécrétées par la
glande surrénale et qui aide dans les situations de stress,
d’infections, blessures, brûlures, expositions au grand froid, perte de
sang et lourdes charges physiques et psychiques.
Il y a déjà 850 ans que sainte Hildegarde décrit les carac-
téristiques des agrumes et leur pouvoir de faire baisser la fièvre : «
Manger de bons agrumes, met de l’ordre dans les mauvaises
matières produisant la fièvre » (PL 1230).

Amande douce
Les amandes représentent un excellent complément alimentaire
pour les patients souffrants de maladies nerveuses, de problèmes
pulmonaires et des maladies du foie. Elles font, bien entendu, partie
de la bouillie d’épeautre au petit déjeuner. Les amandes réduites en
purée, se mélangent facilement avec l’eau et deviennent un « lait
d’amande », qui s’avère bienfaisant en cas d’infection des reins ou
des voies urinaires.
Celui qui a un cerveau vide et un teint du visage terne, qui
souffre d’un mal de tête, doit manger des amandes le plus souvent
possible : elles lui remplissent le cerveau et donne une bonne
couleur à sa peau. Aussi, l’homme qui est malade des poumons ou
qui a un défaut du foie, doit manger des amandes crues ou bouillies.
Elles rendent des forces au foie, parce qu’elles ne gênent l’homme
d’aucune façon, mais le renforcent (PL 1225 CD).

Le pouvoir de guérison des poissons

Sainte Hildegarde fait une différence entre les poissons : elle


distingue ceux qui ont une bonne chair et ceux qui sont de pauvre
qualité.
« Les poissons qui vivent essentiellement au milieu des
mers, au fond des grands fleuves et y cherchent leur
nourriture, trouvent aussi certaines plantes de très grande
valeur pour leur santé… ils s’en nourrissent. Les poissons de
ces grands fonds contiennent donc une telle réserve de
santé que l’homme, quand il est en mesure d’y puiser, peut
chasser toutes ses maladies : les poissons sont sains à
manger. »

Parmi ces poissons de chair saine, comptent la plupart des


prédateurs comme par exemple : la merluche, la sébaste, le
cabillaud, le brochet et la perche.
Les poissons suivants ne sont recommandés qu’aux personnes
en bonne santé : l’esturgeon, les diverses truites des rivières, le
chabot, les carpes.

« Le saumon de mer a une chair plus saine que le saumon


de rivière. Le premier est bon à manger pour les bien-
portants alors qu’il fatigue un peu les malades. »

Le saumon d’élevage, gavé dans les fermes aquatiques et tenu


en bassins confinés, n’a pas une chair saine et gâche l’appétit.

Le pouvoir de guérison de la viande

Bœuf
Sainte Hildegarde recommande parfois des plats de viande pour
des raisons thérapeutiques. L’utilisation de pieds de veau s’est
avérée particulièrement efficace. Les plats cuisinés sur la base de
ces pieds de veau sont très bien acceptés par les enfants souffrant
de rachitisme. Il convient également aux patients souffrant
d’arthrites, d’arthrose, ou avec un défaut de disque intervertébral et
même en cas d’ostéoporose qui fait si peur aux personnes âgées.
Il est impressionnant de constater comment le bouillon de pied
de veau calme les douleurs, voire les élimine :

« Celui qui souffre de douleurs persistantes dans les articu-


lations et dans les membres, mais aussi celui qui a souvent
mal au ventre et aux intestins, doit manger souvent et en
bonne quantité de ce bouillon de bœuf avec toute sa graisse
et durillons (cartilages). Les douleurs s’en iront. » (PL 1323
B).

Mouton

« Celui qui a perdu toutes ses forces et qui voit ses veines
s’aplatir, doit sucer souvent, autant qu’il en a envie, aspirer le
jus de viande de mouton. Il doit boire aussi le bouillon dans
lequel la viande a cuit. Dès qu’il ira mieux, s’il le veut, il peut
aussi manger de la viande de mouton. » (PL 1324 A).

Chèvre
La viande de chèvre renforce les tissus conjonctifs affaiblis et
prévient les ruptures, hernies.

« La viande de chèvre, quand on en mange souvent, aide à


guérir certaines entrailles mutilées ou déchirées, elle rend la
force et guérit l’estomac de l’homme. Celui qui souffre de
douleurs au ventre, doit frire le foie de la chèvre et en
manger souvent jusqu’à la mi-août. Il nettoie et rend la santé
à l’estomac comme une boisson purgative. » (PL 1325 B).

Porc
La viande de porc n’est bonne ni pour les bien-portants, ni pour
les malades. Elle est acceptable seulement pour les personnes
âgées et faibles grâce à sa grande quantité d’hormones.
« La viande de porc n’est pas bonne pour la santé, ni pour
l’homme bien-portant, ni pour le malade, car elle n’a aucune
influence sur aucun suc et n’est capable de guérir aucune
maladie, mais au contraire, elle peut l’aggraver… tout
homme qui souffre d’une maladie de la peau doit éviter la
viande de porc… »

Volailles
La poule, oie, canard, dinde mais aussi l’autruche, mangées
toujours sans la peau, ne sont pas seulement des aliments
assimilables mais ils peuvent même servir à récon-forter les
malades, car ils sont faciles à digérer. Naturel-lement, il convient de
donner la préférence à une volaille élevée en plein champ parce que
les animaux de batterie d’élevage sont forcément malades et
peuvent rendre malades.

« La viande de la poule est bonne pour le bien-portant. Elle


n’engraisse pas l’homme et rafraichit un peu le malade…
Quand un malade veut manger la viande de poule, il la fait
cuire avec d’autres viandes, pour l’imprégner de leurs
saveurs… La poule s’apprête mieux pour la cuisine que le
coq : sa viande est plus tendre. Mais celui qui est en bonne
santé peut manger les deux. Le foie de la poule et du coq
sont bons contre toutes les maladies qui peuvent nuire à
l’homme en son intérieur : il peut en manger souvent. » (PL
1295B).

Le foie des poules élevées en plein air est un remède formi-dable


pour les maladies internes et en particulier l’anémie : il est riche en
fer et en vitamine B 12 facile à assimiler par l’organisme. La
consommation de foie de poule rend la thérapie de fer superflue,
dans laquelle le patient absorbe des quantités de chlorite de fer qui
entraîne de graves effets secondaires.
La consommation du canard d’élevage est déconseillée :
« Le canard domestique se nourrit d’impuretés. Sa chair est
tout juste comestible pour les bien-portants, mais pour les
malades elle est immangeable » (PL 1294 C).

Par contre, le canard sauvage est meilleur, car « il est plus


salutaire que le canard d’élevage, parce qu’il se tient toujours près
de l’eau » (PL 1294 D).
La chair de couleur rouge foncée de l’Autruche nous est offerte
actuellement comme « délicatesse ». Sa viande est maigre et ne
contient que peu de cholestérol (0.2 % – comparativement, à celle
du mouton 32 %, du porc 25 % et du steak du bœuf 10 %).
D’après sainte Hildegarde, la viande d’autruche exerce un effet
relaxant :

« Quand un homme est épileptique, il doit manger souvent la


viande d’autruche. Elle ramène le contrôle sur les énergies
de son corps et lui rend la santé. La chaleur et la force de
cette viande d’autruche agissent sur les états de faiblesses
et apaisent la force de la maladie » (PL 1287 C).

Chevreuil, cerf et sanglier


Sainte Hildegarde a une préférence particulière pour le gibier.
Elle le recommande pour soigner les affections des mucosités,
faiblesses gastro-entérites, maladies de l’estomac et des intestins.
Le foie de chevreuil devient un remède en cas de précancérose
(vicht-maladie) : « le chevreuil mange une nourriture saine. Sa
viande est bonne pour les malades comme pour les bien-portants.
Un homme qui souffre de la précancérose (vicht), doit manger
souvent de ce foie ; il tient la maladie sous contrôle. Quiconque en
mange souvent, le foie de chevreuil les libère d’excès de mucosités
et de déchets » (PL 1312 D).
La viande de cerf s’apprête aussi pour les cas d’affections
gastro-entérites, gastrites, ballonnements et troubles des mucosités :
« Le cerf contient de la chaleur spontanée, il est plutôt chaud
et mange une nourriture saine.
Sa viande est bonne à manger pour les malades et les bien-
portants. Quand un homme mange de la viande de cerf,
plutôt chaude mais non brûlante, elle nettoie l’estomac et le
rend léger, elle aide à maîtriser la maladie de la goutte. »

La viande de sanglier est particulièrement recommandée pour les


personnes âgées, en cas de perte de force muscu-laire et
affaiblissement général. Elle est capable de donner un nouveau
tonus à l’organisme :

« Quand un homme est si gravement malade, qu’il reste


couché, que son corps s’amaigrit, tant qu’il est souffrant, il
doit manger du jeune sanglier, mais peu. Quand il a retrouvé
ses énergies, il ne doit plus en manger car à partir de ce
moment-là, le sanglier (porc) multiplie les maladies de
l’homme » (PL 1326 A).

Avec ce choix d’aliments, nous pouvons composer un


programme varié de menus pour la thérapie des tumeurs et la
prévention du cancer.
La condition importante pour une alimentation saine et naturelle
est l’approvisionnement en produits appropriés : afin de pouvoir
acheter les denrées alimentaires les plus fraîches possibles et d’être
sûr qu’elles viennent directement du champ à notre table, il est
indispensable d’établir de bonnes relations entre le producteur,
jardinier et agriculteur bio sérieux et responsables. La thérapie
alimentaire de sainte Hildegarde propose un fil conducteur qui nous
permet d’uti-liser l’alimentation journalière comme remède préventif
et curatif pour notre santé.
Dans La cuisine de sainte Hildegarde, nous trouvons une
alimentation très variée. L’épeautre, fruits et légumes se trouvent au
centre. La viande, poisson et produits laitiers ne sont
qu’accompagnement. Le choix d’aliments n’est pas déterminé par la
quantité de vitamines, d’oligo-éléments ou de calories, mais
essentiellement par sa valeur salutaire pour la santé. Sainte
Hildegarde l’appelle « Subtilité ».

Plantes et épices

Le professeur Dr H. Glatzel, scientifique et spécialiste de la


nutrition, est convaincu de l’importance vitale des aromates,
condiments et épices : elles ne sont pas moins importantes pour
l’organisme que les protéines, graisses et vitamines.
Sainte Hildegarde écrit :

« Quand un homme mange et boit, un système de conduits


tubulaires dans le corps (vitalis tractus rationali-tatis) fait
monter les fines odeurs et les sucs vers le cerveau et
améliore son irrigation par le sang, les vaisseaux se
remplissent de leurs bonne chaleur… et le cœur, le foie et
les poumons absorbent ces aromates, ces odeurs et
essences fines. Leurs vaisseaux s’en remplissent et les
nourrissent comme un vieux boyau tout sec que l’on remet
dans l’eau pour qu’il redevienne souple et plein » (CC
113.3).

Les herbes et épices ne procurent pas seulement un meilleur


goût aux plats mais sont de véritables activateurs pour la circulation
de sang, stimulateurs pour un meilleur métabolisme et aide pour une
bonne digestion. De plus, elles rendent la nourriture plus assimilable
et éliminent les mauvais sucs dans l’homme, quand on les
consomme avec modération.

« Car les différentes herbes et plantes nobles dont on obtient


les épices ne serviront pas à l’homme quand il en mange en
grande quantité mais au contraire, elles risquent plutôt de lui
nuire : elles sèchent le sang et amaigrissent la chair car il n’y
a pas les essences néces-saires qui peuvent lui donner des
forces… si l’on en mange, il faut doser les épices avec
prudence et bonne intelligence. Il faut les prendre avec du
pain ou diluées dans du vin ou encore, avec n’importe quel
autre plat préparé. Quelques rares cas seulement
permettent de prendre les épices et herbes médicinales
pures et à jeun… parce qu’elles diluent les sucs des
aliments qui devaient justement l’aider à digérer sa
nourriture – à moins qu’il souffre de telles maladies qu’il doit
soigner par des bonnes plantes vivifiantes que l’on prend
seules et avant de déjeuner » (CC 185.25).

Sainte Hildegarde recommande un certain nombre de plantes et


d’épices qui amènent une bonne odeur orientale dans nos cuisines.
Elles évoquent une ambiance de « Mille et une Nuit » : autrefois,
grand nombre d’épices venaient de l’orient où l’on connaissait
parfaitement leurs bienfaits en aromates mais aussi leur pouvoir de
guérir les maladies. Dans la cuisine de sainte Hildegarde, les plantes
suivantes se sont révélées les plus efficaces comme épices
universelles :

Menthe pouliot (Mentha pulegia)


Pour la purification de l’organisme / nettoyage du corps.
« La menthe pouliot détient la force de quinze autres épices en
elle seule. Celui qui en mange souvent, crue avec du sel ou en épice
sur sa viande, réchauffe son estomac et intestin, même s’il y a déjà
beaucoup de poison, c’est-à-dire du pus. Elle le nettoie et guérit
l’homme. »
La menthe pouliot aide en cas de constipation, problèmes au
niveau du foie et de la vésicule biliaire, inflammations de la vessie,
affections grippales et pour l’élimination de l’urée.
Application : trois fois par jour, saupoudrer les plats avec une à
trois pointes de couteau de menthe pouliot.

Anthémis Pyrèthre (Anacyclus pyrethrum)


Pour retrouver ses énergies.

« De n’importe quelle façon il est mangé, cru ou mélangé


avec d’autres aliments, il est utile et bon pour l’homme en
bonne santé comme pour le malade. Il doit en manger
souvent (tous les jours). L’anthémis pyrèthre chasse la
sensation de maladie et empêche que l’homme tombe
malade. En le mangeant, il excite les sucs et donne un bon
appétit car l’anthémis pyrèthre évacue les mauvais sucs
(humores) et rend la santé. »

Application : 1 à 3 pointes de couteau d’anthémis pyrèthre à


saupoudrer dans chaque plat ou à cuisiner avec les aliments.

Serpolet (Thymus serpyllum)


Amélioration de la circulation sanguine.

« Quand un homme a une chair malade, une peau sèche et


fanée, il doit prendre du serpolet et en manger souvent, cuit
avec la viande ou avec les légumes : les tissus de son corps
se restaurent par son intérieur, se purifient et guérissent. »

Application : 1 à 3 pointes de couteau à faire cuire avec les


aliments.

Poivre
Pour raviver l’appétit.

« Quand quelqu’un n’est pas dans son état habituel, mal


dans sa peau et n’a plus d’appétit, que les repas ne le
réjouissent plus, il doit manger du poivre : un peu de poivre
sur son pain et sa rate ira mieux, le dégoût devant la
nourriture disparaîtra. »
Application : Saupoudrer 1 à 3 pointes de couteau de poivre
dans les plats.

Proposition de menus pour malades du cancer :

Midi Soir
Soupe de semoule
Soupe de châtaignes Plateau d’épeautre avec
de légumes (betteraves, julienne de légumes,
fenouil, courgettes), avec une
Pâté de châtaignes
Lundi sauce aux herbes, purée de
épicé, Pain d’épeautre,
pois chiches Salade verte
beurre, fromage blanc
avec graines d’épeautre Fruits
rouges en gelée Salade d’épeautre
infusion de fenouil
Soupe de betteraves Foie de
chevreuil avec gnocchis Soupe
d’épeautre et carottes Légumes marinés,
Mardi
Salade verte avec grains Salade d’haricots
d’épeautre blancs Pain d’épeautre,
beurre
Pomme au four
Soupe d’épinards à la crème
Panisse (pois chiches) frite Soupe
Mercredi avec sauce d’amandes ou de Pâté de foies de
galanga panais Salade verte volaille (poule)
avec graines d’épeautre Pain d’épeautre, beurre
Crème de châtaignes
Jeudi Soupe de châtaigne et courge Soupe aux légumes,
Fenouils gratinés Pâtes Soufflet de pommes-
d’épeautre biscottes avec une
sauce aux cerises
complet avec un légume de
saison
Salade verte avec graines
d’épeautre Compote de
coings
Soupe de pois chiches Soupe de poissons
Poisson cuit à la vapeur Salade de
jardinière carottes céleri
Vendredi fenouil-orange
Salade verte avec graines
d’épeautre Châtaignes avec pain d’épeautre
glacées beurré
Soupe de foie à la crème
graines d’épeautre façon
indienne
Samedi (aigre-doux-relevé) avec Soupe de fenouil Pâté
rondelles de pommes et de châtaignes
d’oignons Salade verte avec
graines d’épeautre Salade de
fruits
Minestrone
Steak ou ragout de viande de
cerf avec compote de pomme Soupe d’épeautre
et d’airelles, gnocchis concassé
Dimanche
d’épeautre, haricots verts Timbale de betteraves
Salade verte avec graines et salade verte
d’épeautre Tarte aux pommes
ou courges
PRÉVENTION CONTRE LA RECHUTE

Prière et travail (ora et labora)

La maladie du cancer est en fait un syndrome de manque


d’énergie. Il est caractérisé par la faiblesse du système d’auto-
défense d’un homme sorti de son équilibre. Seul, un système
immunitaire fort est capable de contrôler et de maintenir dans les
limites acceptables, la prolifération cellulaire quand le cancer
menace l’organisme. Une défaillance immuni-taire peut avoir de
nombreuses raisons – mais peuvent être réparées seulement quand
l’origine de ce soudain manque d’énergie est déterminée. Il s’agit de
rétablir l’équilibre des énergies entre le travail et la prière : chose
difficile pour une âme surmenée dans les sociétés « High-Tech » où
la sur-accentuation du travail et du rendement lui font perdre toute
son énergie.
Dans sa méditation sur les astres éteints, sainte Hilde-garde
décrit de façon très détaillée la ressemblance de la maladie du
cancer, la chute énergétique avec la chute des astres, tombant du
ciel clair, d’un bleu lumineux et infini pour s’écraser dans
l’atmosphère terrestre. Ils y perdent leurs énergies et s’éteignent
pour devenir une simple matière noire. Mais une énergie ne peut pas
se perdre. Elle retourne toujours vers l’homme, si seulement il le
veut et s’il ouvre son cœur pour la récupérer. Dans cette situation, la
prière, le silence et la méditation lui sont une aide. Le célèbre
chirurgien français Alexis Carrel (1873-1944), qui a reçu en 1912 le
Prix Nobel pour la Médecine, écrit sur la méditation :
« La prière est une force aussi importante que la traction
terrestre. J’ai vécu des situations, en tant que médecin, où
tout traitement échouait sur l’homme mais où la force silen-
cieuse de la prière l’a élevé de la maladie et de la tristesse.
La prière est la seule et unique puissance au monde qui peut
vaincre les soi-disant lois de la nature. »

Un autre chirurgien, le professeur Ferdinand Sauerbruch, beau-


fils du célèbre médecin de Greifswald en Allemagne et traducteur
des ouvrages de sainte Hildegarde, professeur Hugo Schulz
déclare :

« Plus efficace que toutes les connaissances philoso-


phiques est une âme profonde avec une foi vivante. C’est
uniquement par là que nait la force qui nous donne l’aptitude
de vaincre toutes les difficultés de la vie, toutes les situations
désagréables. Il s’agit d’une force qui provient de la
puissance divine. »

Sainte Hildegarde voit clairement la source de la vie et découvre


en elle la force de Dieu, qui donne justement force et puissance à
toute création vivante :

« Je suis la vie ardente.


Je suis la toute puissante, la force brûlante.
Tout ce qui vit, c’est moi qui l’ai allumé, insufflé et rien de
mort n’émane de moi. »

Il est très important pour un malade du cancer de savoir qu’il est


bien une créature qui se compose d’un corps et d’une âme. C’est
justement l’âme qui est en première place :

« L’âme exerce la fonction de pilotage de l’ensemble de


l’organisme, qui fixe les paramètres de tout ce qui est
nécessaire pour la vie d’un homme… car l’âme humaine
développe ses forces et agit sur tout ce qui concerne les
besoins matériels de la même façon qu’elle opère dans toute
la vie spirituelle ; elle est guidée par des lois de la nature
immuables dans le corps de l’homme. Là où le corps et
l’âme sont accordés harmonieusement, elle atteint la plus
haute récompense de la joie de vivre » (LDO IV., Vision 1).

Sainte Hildegarde était une championne de la méditation. Elle


connaissait parfaitement les règles bénédictines et savait très bien
qu’une vie heureuse suppose un parfait équilibre entre la prière et le
travail.
Il n’y a qu’un chemin pour y parvenir : la méditation. Cet
acheminement par la méditation n’était pas seulement une énorme
source de connaissance et de sagesse, mais aussi, une sensation
de bonheur profond personnel pour sainte Hildegarde. Elle lui a
permis de surmonter de nombreuses faiblesses et maladies dans sa
vie. La grande tragédie de notre civilisation consiste en la
survalorisation du travail : cet équilibre est rompu et conduit à une
énorme perte d’énergie. Les malades du cancer la ressentent de
façon particulièrement douloureuse. Il n’est pas étonnant que nos
sociétés dérapent sur le plan économique et social et se trouvent
dans une crise qui n’est rien d’autre que la suite du syndrome du
manque d’énergie.
Dans le cas de la maladie du cancer, il faut d’abord régénérer et
rétablir la défense immunitaire : un changement radical de vie est
incontournable. Beaucoup d’énergies sont alors nécessaires pour
changer d’orientation : elles se puisent dans la relaxation, dans la
méditation et dans la prière et se ressourcent dans le silence. Tout
être humain a besoin d’un jardin personnel pour reprendre le
dialogue avec Dieu et la nature :

« L’homme est l’œuvre merveilleux de Dieu, une lumière du


Créateur qui s’allume et s’éteint, qui vit et meurt, mais qui
n’est pas Dieu, parce que Dieu n’est pas ainsi. »
Ressource d’énergie par la créativité

En général, par sa propre activité, l’être humain est en


permanence créatif. Par l’usage de ses cinq sens, de nouvelles
forces lui reviennent contribuant ainsi à sa guérison : la
contemplation de la nature avec ses créatures en font partie.

« L’homme est la lumière parmi toutes les autres créatures.


Souvent, elles essaient de se rapprocher de lui et
s’accrochent à lui avec beaucoup d’amour. Inversement,
l’homme a une envie naturelle de leur proximité et il cultive
un certain amour pour ces créatures qu’il fréquente avec
zèle. »

La musique et le chant font partie des remèdes impor-tants,


capables de rétablir l’harmonie intérieure de l’homme. La thérapie
des arômes touche le cerveau humain par le nez : les senteurs du
fenouil, de la lavande, des lys et des roses développent des forces
agissant favorablement contre les maladies. Le sens du goût joue un
grand rôle dans la thérapie nutritive : « manger et boire maintiennent
le corps et l’âme liés ensemble ». On peut également atteindre l’âme
par le sens tactile de la peau : à cet effet, on emploie des bains,
sauna, massages et cataplasmes.

Exercice : réveiller la mystique en soi


Si une phrase de sainte Hildegarde vous touche ou une de ses
visions vous fascine, retenez-la ! Jetez l’ancre sur la rade où il y a
profusion d’idées. Ce geste touche votre âme profonde, dans la
partie droite du cerveau, précisément où sont emmagasinés ces
mots et images depuis le début des temps. Transformez maintenant
ce mot ou cette image à votre propre fantaisie en un poème, une
chanson, une danse, un dessin ou un rêve. Réveillez la mystique qui
est en vous.
L’énergie vitale par les quatre éléments

La vie humaine nécessite une énergie salutaire. Elle la trouve


dans les quatre éléments. Sainte Hildegarde écrit :

« Elles maintiennent le monde entier solidement uni


ensemble, ainsi que le corps humain. Le feu, l’air, l’eau et la
terre sont dans l’homme et il est composé de ces éléments.
Le feu lui procure sa chaleur, l’air lui permet de respirer, l’eau
fait couler son sang et de la terre est faite sa chair. »

Ces quatre éléments sont d’après sainte Hildegarde les briques


par lesquelles sont construits le microcosme et le macrocosme. Le
malade du cancer a besoin de toucher, d’être en contact avec ces
quatre éléments pour (re-) trouver ses sens, son esprit, car par
l’action de ses sens, son âme peut être guérie.

« De même l’homme doit sa capacité de voir le feu, son ouïe


fonctionne grâce à l’air, l’eau lui donne la possibilité de
bouger ses membres, et la terre lui permet de marcher. »

Chaque action accomplie sur cette terre entraîne une consé-


quence sur notre santé. D’après la loi d’impulsion, chaque acte
provoque un écho quelque part dans le cosmos, qu’il soit bon ou
mauvais. Ainsi, sainte Hildegarde a continuellement mis en garde
ses contemporains devant l’emploi de la violence et a répété avec
insistance que la religion chrétienne ne peut fonctionner que par
l’amour et non par la force :

« Quand les quatre éléments se mêlent furieusement,


déchainent leur horreurs, c’est parce que Dieu l’a décidé
ainsi ; ils amènent de grands dangers pour la terre et pour
l’homme…, car les hommes qui s’entretuent sur les champs
de bataille, qui sèment l’horreur et la haine entre eux,
transforment les quatre éléments en leur contraire. Il en
résulte une sorte de chaleur infernale, un froid glacial ou des
inondations violentes. »

La santé aussi est influencée par les quatre éléments, car la


qualité du sang, le bon fonctionnement du métabolisme en
dépendent :

« Quand les quatre éléments agissent en bon ordre dans


l’organisme humain, ils lui donnent la santé. Si, par contre,
ces quatre éléments ne se comportent pas avec harmonie,
ils le rendent malade et le tuent. Car la composition des sucs
qui vient de la chaleur, de l’humidité, du sang et de la chair,
agissent calmement et en bonne proportion l’un par rapport
à l’autre : ils lui donnent une bonne santé. Mais si les quatre
éléments l’envahissent en trop grand nombre, l’homme
tombe malade, s’affaiblit et meurt. »
Quand l’être humain agit correctement, avec sagesse et
bonté, les quatre éléments se tiennent en équilibre dans
leurs voies naturelles.
Quand ses actions ne sont pas justes, les quatre éléments
répondent avec de terribles coups de destin, parce que le
corps de l’homme réagit par rapport aux désirs de l’âme.
Comme un courant d’air traverse toute la maison, la force de
la réflexion, de la parole et de la respiration, qui sont
l’expression de l’âme parcourt son corps entier. Tant que le
corps et l’âme agissent l’un sur l’autre, ils sont fermement
liés et il est impossible pour le corps de s’arracher de la
terre. »

Forces curatives du soleil, lumière et chaleur


Tout ce qui est vivant sur la terre, vit grâce à l’énergie solaire. Un
vieux dicton l’exprime ainsi : « Ce que le soleil ne peut atteindre, le
médecin l’atteindra ! » Un bain de soleil modéré peut activer toutes
les énergies du corps, permet la croissance des os, renforce
l’autodéfense et améliore l’humeur. Malgré les dangers des rayons
UV, un bain de soleil raisonnable est tout à fait recommandable s’il
ne dépasse pas une heure.
N’oubliez pas : la crème solaire, le couvre-chef et les vêtements
appropriés.
Les petites sources lumineuses exercent aussi un effet salutaire
et curatif, comme par exemple les flammes des bougies. Selon
sainte Hildegarde, nous pouvons y trouver justement les trois forces
de la Trinité. Un feu de cheminée tout simplement ou un massage
face à la chaleur et lumière d’un feu de bois d’orme présentent un
excellent moyen de se ressourcer.

Forces curatives de l’air


Une promenade en forêt, en respirant l’air oxygéné assure une
bonne circulation du sang dans tout l’orga-nisme. Sans oxygène, la
vie ne serait pas possible. L’homme et les animaux vivent en
communauté harmonieuse avec les plantes : l’homme respire
l’oxygène et expire du gaz carbo-nique (dioxyde de carbone) – les
plantes expirent justement l’oxygène. Elles transforment le dioxyde
de carbone par la photosynthèse avec l’eau en hydrate de carbone
(glucides) qui représentent notre plus importante source d’énergie.

« Mais c’est l’air, qui humidifie la terre, qui donne la belle


verdure aux arbres et aux plantes et fait murir leurs fruits. »

Forces curatives de l’eau

« L’eau vient de la source de la vie et d’elle viennent aussi


toutes les autres eaux pétillantes, capables de laver toute
impureté. »

L’eau nettoie et guérit le corps aussi bien que l’esprit. C’est par
l’eau que l’homme devient enfant de Dieu. Le pasteur Sebastien
Kneipp a expérimenté les forces curatives de l’eau sur son propre
corps. Avec de l’eau, comme seule matière de base, il a mis au point
toute une méthode de traitement pour guérir un grand nombre
d’affections. Dans l’hydrothérapie selon sainte Hildegarde, l’eau est
utilisée pour les bains, l’évaporation dans un sauna et comme
porteur d’énergies des pierres précieuses (eau de cristal de roche, –
d’ambre, – de saphir, – d’améthyste et eau de diamant). L’eau est la
base de toutes les boissons rafraichissantes, qui donnent la joie de
vivre et qui désintoxiquent l’organisme. Sainte Hildegarde classe la
bière parmi les boissons et la recommande pour favoriser la
croissance des muscles. Le vin par contre est estimé comme
remède : tous nos différents élixirs sont faits à base de vin.

Forces curatives de la terre


« Laterreestparsanatureplutôtfroideetcontientbeaucoup de forces
en elle. »
La terre est la base pour le développement des fleurs, des
plantes et des fruits. C’est seulement dans une bonne terre, que les
bactéries du sol peuvent vivre et favoriser la crois-sance des
plantes. En latin, la terre est appelée humus. On retrouve la même
racine du mot dans humilitas qui veut dire : humilité. Sans cet
humus, notre terre serait un désert.

Sommeil, repos et activité

Un sommeil naturel est le meilleur moyen, de restaurer un


système d’autodéfense faible et la condition préalable pour avoir des
nerfs solides. Une vie de rêves permet pendant la nuit de recharger
les nerfs, comme on recharge une batterie. Aussi, toutes les autres
procédures de régénération et de réparation se déroulent pendant la
nuit. L’indication de sainte Hildegarde est particulièrement
intéressante. Elle dit que la moelle osseuse, qui produit les cellules
de base est donc de la plus haute importance pour l’immunité
cellulaire :
« Quand l’homme dort, sa moelle se repose et se
reproduit… pendant ce temps de repos, l’âme de l’homme
se réunit avec la moelle et la fait croître (réplication des
cellules sanguines et formation des monoblastes), lui donne
des forces et rend par conséquent les os solides, fait couler
le sang dans les veines et augmente la chair, renforçant les
liens entre les membres. Pendant que l’homme dort, sa vie
apparente est cachée mais son cerveau continue de
travailler agissant sur son intelligence et son savoir. »

Pour une bonne qualité de sommeil, les bons rêves sont


déterminants. Il faut préparer son sommeil par une attitude
globalement positive au moment d’aller au lit, une petite promenade
le soir et un verre de vin mouillé.
Sainte Hildegarde distingue cinq différentes qualités de rêves :
rêves du jour, rêves du réveil, rêves prémonitoires de maladies,
rêves diaboliques et rêves positifs, prophétiques qui contribuent
particulièrement à un repos en profondeur car ils assurent un
sommeil profond. Beaucoup de patients du cancer avaient reçu par
un rêve, longtemps auparavant que la maladie se soit vraiment
déclarée, le pressentiment de leur grave dégradation de santé :
l’esprit nocturne est plus vigilent que l’intelligence en éveil.
Sainte Hildegarde nous surprend parfois avec ses
recommandations peu habituelles pour préparer une « bonne nuit » :
– un bain tiède parfumé à la lavande ;
– un oreiller en bétoine, bourré d’herbe de bétoine fraiche ou
séchée, sous une taie d’oreiller de tissus fin pour être plus près de la
peau ;
– un disque de jaspe monté sur une lanière de cuir, protection
contre les cauchemars, les palpitations et les douleurs au cœur ;
– un verre de vin mouillé (faire bouillir un verre de vin, rajouter un
peu d’eau froide et boire aussitôt par petites gorgées) ;
– saupoudrez un ramequin de pommes coupées en dés, cuites
avec des graines de pavots et les manger avant d’aller se coucher ;
Une vieille règle populaire fait observer : personne ne devrait
s’endormir, sans être en paix avec lui-même et son entourage !
Trente millions d’allemands prennent chaque soir un somnifère qui
malheureusement bloque les effets réparateurs et régénérateurs du
corps, sans parler de la récupération nerveuse. Il n’est pas étonnant,
que ces personnes se lèvent le matin encore plus grincheux, que le
soir avant le coucher.
La recherche moderne sur le sommeil, tend à démontrer qu’un
sommeil interrompu est le plus réparateur car, il permet de bénéficier
à plusieurs reprises du sommeil profond.

« Mais si l’homme veille beaucoup et s’endort souvent, sa


moelle osseuse et ses membres se reposent d’une façon
agréable, se ravivent et prennent de nouvelles forces.
Comme un nourrisson, qui tête beaucoup en s’arrêtant de
temps en temps pour reprendre son élan, pour amasser de
nouvelles énergies. »

Réjouissez-vous quand vous vous réveillez au cours de la nuit.


Ne serait-il pas un excellent moment pour lire un peu, écrire
quelques lignes ou faire une prière ? Celui qui n’a pas de voisin
direct, peut même chanter ou jouer du piano pour se recoucher
quand le sommeil revient.
Trop de sommeil, par contre, rend malade et « obscurcit les yeux
». Sainte Hildegarde ne connaissait pas l’insomnie car sa vie active
au rythme moniale du couvent lui donnait un besoin naturel de
sommeil.
Sainte Hildegarde souligne, que les hommes, parce qu’ils ont
plus de force, doivent bouger plus que les femmes -mais toujours
dans la bonne mesure. Aujourd’hui, nous savons que les exploits,
les performances de haut niveau, génèrent un « stress oxydatif » : le
métabolisme énergé-tique élevé produit un très grand nombre de
radicaux libres que l’on rend justement pour responsables d’être un
déclencheur du cancer.
De la bonne mesure, sainte Hildegarde en parle quand elle dit :
« Quand un homme en bonne santé physique marche pour
faire des aller-retours ou quand il se tient debout longtemps,
il n’en souffre pas et n’a pas grand dommage. Son corps est
certes en activité, mais pas au-delà de la bonne mesure.
Celui qui est faible par contre, doit s’assoir. Quand il fait des
va et viens ou se tient longtemps debout, il se fait dommage.
La femme, par contre, doit observer la bonne mesure pour
ses mouvements, car elle est plus faible que l’homme et son
crâne est formé différemment. Elle doit s’asseoir au lieu de
courir dans tous les sens, pour qu’elle ne se fasse pas de
dommage.
Celui qui fait du cheval, même s’il se fatigue, n’a pas à
supporter un grand effort physique car il bouge en plein air et
dans le vent. Il a cependant intérêt à faire attention à ses
pieds et cuisses : il faut faire bouger ses membres de temps
en temps par quelques étirements, quelques mouve-ments
rotatifs. »

Rapport d’un patient


« Dans la phase de ma reconstruction après une opération d’un
cancer de l’estomac, l’activité physique a été une expérience
positive pour moi. J’en ai pris goût et aujourd’hui elle fait partie
intégrante de ma vie de tous les jours : comme un léger
entraînement sportif et varié, j’organise mon temps en matinée
avec les travaux à la maison et au jardin et après, en forêt, je
vais ramasser du bois pour ma cheminée.
Ce travail forestier me plait particulièrement, car le silence de la
nature, le chant des oiseaux et le murmure du vent dans les
branches des arbres exercent un effet reposant et bienfaisant
en moi. Je respire un air frais, riche en oxygène et pauvre en
composants nuisibles. Mais le mieux est encore le vélo. Il est
devenu ma passion : il m’aide à retrouver maintenant une
forme physique que je qualifierais de “au top” »
Sept ans se sont écoulés, quand j’ai reçu des nouvelles de ce
patient : il venait tout juste de rentrer d’un tour d’un circuit en vélo
avec sa femme – ils avaient parcouru ensemble les belles routes
entre Budapest et Vienne.

Le nettoyage du corps par la saignée

Contrairement à la médecine conventionnelle qui recherche son


efficacité dans les pompes, tubulures, pontages, ballons et
endoprothèses (stents), la médecine de sainte Hildegarde
s’intéresse avant tout à la qualité du sang, sa texture et sa
composition « car l’homme vit des quatre sucs dans son sang,
comme le monde entier se compose de quatre éléments ».
Le mélange des sucs décide de la santé ou la maladie du corps
humain :

« Quand le mélange des quatre sucs se tient en bon


équilibre, en bon ordre et bonne proportion, l’homme est en
paix et protégé des maladies. Quand au contraire, les sucs
se mélangent en disproportion, ils rendent l’homme fragile et
malade. »

La bonne raison pour laquelle l’être humain souffre de tant de


maladies, se trouve uniquement dans l’excès de certains de ces
sucs. Ce mélange devient particulièrement dangereux quand se
rajoutent les poisons de cuisine ou quand des émotions ébranlent
l’âme, comme la fureur et la colère : ils provoquent un flux de bile
noire.
Par conséquent, la valeur en pH du sang change : il devient plus
acide et les tissus conjonctifs peuvent s’enflammer. L’inflammation
peut dégénérer en foyers cancérigènes. L’expérience avec le
traitement de plus de 2 000 patients démontre que la saignée reste
la méthode la plus universelle et la plus importante pour stimuler
l’autodéfense de l’orga-nisme, pour écarter les processus menaçant
la vie et pour éliminer les substances du corps, qui pourraient
déclencher une maladie. Par la saignée, les sucs nuisibles qui
peuvent rendre malade sont évacués avec le sang. Une fois
débarrassé de ces éléments indésirables, le corps est alors en
mesure de libérer ses propres agents de défense qui permettent de
changer profondément la situation en matière de santé.

« Quand les vaisseaux d’un homme débordent de sang, il


faut l’équilibrer par une saignée, le nettoyer des sucs
nuisibles ainsi que des putrides provenant d’une mauvaise
digestion. »

La saignée est pratiquée avec une seringue, stérile et jetable,


d’un diamètre assez gros pour assurer un prélè-vement de sang
rapide et sans complications en provoquant un petit choc salutaire
pour le corps.

« Quand un vaisseau est piqué dans le corps d’un homme,


son sang subit un choc et fait couler d’abord un sang chargé
en putrides, un sang en décomposition. Sa couleur n’est pas
celle du bon sang parce qu’il contient les mauvais sucs.
Aussitôt que cette putridité est sortie avec le sang, celui-ci
devient clair : c’est le moment d’arrêter aussitôt la saignée »
(CC 119.9).

Au début de la saignée, un sang épais et noir sort des veines.


Puis, la couleur change visiblement et devient rouge. Ce
changement de couleur indique la fin de la saignée. Le sang qui
coule maintenant contient les éléments précieux qui pilotent
l’organisme : les hormones, la cortisone fabriquée par le corps,
l’adrénaline, de la noradrénaline ainsi que des hormones sexuelles.
En outre, il y a des substances semblables à la morphine qui
peuvent supprimer la douleur et déclencher un état euphorique :
après une saignée, les patients se sentent joyeux et soulagés.
La saignée chez l’homme

« Dans certains cas particuliers, la saignée peut être


pratiquée chez l’homme à partir de 12 ans… mais pas plus
que la conte-nance de deux coques de noix. Entre 12 et 15
ans, la saignée ne doit être pratiquée qu’une fois par an… à
partir de 15 ans, on peut prélever autant de sang qu’un
homme assoiffé peut boire d’un seul trait… » (CC 120.32).
« Personne, ni homme, ni femme, doit subir une saignée tant
que son corps est en développement, tant qu’il prend en
taille et en poids, parce qu’elle affaiblit le corps de
l’homme… Quand il a atteint les 20 ans, une saignée peut
être pratiquée pour soigner une quelconque maladie, mais
on prélève très peu de sang. S’il est en bonne santé (à cet
âge) il n’a pas besoin de saignée. Un traitement de
scarification ou de moxibustion est plus adapté à cet âge,
car ni son sang, ni ses vaisseaux ne sont entièrement
développés.
Quand il arrive à la maturité vers 30 ans, en bonne santé ou
malade, il peut subir autant de saignées qu’il le souhaite,…
jusqu’à l’âge de 50 ans » (CC 123.34).
« Après 50 ans, quand le sang et le phlegme chez l’homme
diminuent et que son corps commence à dessécher, une
seule saignée par an lui suffit. On ne prélève alors plus que
la moitié de sang par rapport aux années précédentes. On
peut faire la saignée jusqu’à l’âge de 80 ans » (CC 121.5).

La saignée chez la femme


Pour une femme, la saignée est particulièrement impor-tante et
utile. Sainte Hildegarde décrit même un grand nombre de graves
maladies qui peuvent apparaître chez les femmes n’ayant plus qu’un
faible, voire plus aucun nettoyage mensuel : par exemple les
rhumatismes, l’acné, les rougeurs, les eczémas de la peau et même
le cancer. Selon sainte Hildegarde, ne pas pratiquer une saignée
après une ablation de l’utérus ou après une opération totale, serait
une faute professionnelle. L’expérience montre que ces maladies
citées justement, paraissent comme des suites à de telles inter-
ventions, si l’on n’en prend pas garde. Nombreuses sont les femmes
qui entrent prématurément dans la ménopause à la suite d’une
intervention chirurgicale. Elles en souffrent car :

« la femme détient dans son corps bien plus de mauvais


sucs et d’éléments putrides pouvant rendre malade, que
l’homme. Pour cette bonne raison, la femme doit subir des
saignées à partir de 12 ans, selon les mêmes règles que
l’homme, mais jusqu’à l’âge de 100 ans. Au contraire de
l’homme, elle a un besoin accru d’évacuer les sucs nuisibles
et les éléments décomposants : La menstruation naturelle en
est la preuve. Si la femme ne se débarrasse pas réguliè-
rement de ses substances nuisibles, de ces putrescences
décomposées, elle enflerait sur tout son corps, grossirait, et
ne pourrait pas vivre (elle mourrait) (CC 121.21).

Le choix de la bonne veine


Sainte Hildegarde décrit avec une grande précision, de quel
vaisseau dans le coude le sang doit être prélevé :

« Il faut savoir que la veine céphalique (vena cephalica)


transporte davantage de sucs que la veine basilique (vena
mediana) ou même la veine au niveau du foie (vena
hépatica). Il est mieux pour la santé, de pratiquer la saignée
le plus souvent sur la veine céphalique. Car celui qui a
beaucoup d’humeur (flegme) dans sa tête ou dans sa
poitrine, qui a envie de cracher, ou celui qui a la tête qui
bourdonne de façon à perdre l’ouïe, il doit être fait saigner de
la veine céphalique.
Celui qui est déprimé, qui a le cœur lourd et un esprit
démoralisé, qui de plus souffre de douleurs dans les
poumons, qui a des points de cotés doit faire la saignée
dans la veine basilique… Si quelqu’un a mal au foie, à la
rate ou encore a des difficultés respiratoires dans la gorge
ou dans la poitrine (maladie de Basedow, asthme) ou s’il
perd la force de vision des yeux il doit par contre utiliser sa
vena hépatica pour la saignée. » (CC 121.35 ff.).

Chaque veine a des liens tout particuliers avec ses organes et


requière des applications spécifiques en cas de catarrhe au niveau
de la gorge et de la poitrine, envie de cracher par excès de glaires,
perte d’audition ou vertiges, on ouvre la veine céphalique on
recherche la veine basilique pour une saignée en présence
d’affections pulmonaires ou de fréquents points sur le côté, de
douleurs cardiaques ou de dépressions la saignée par la veine du
foie est indiquée, chaque fois que le patient présente des problèmes
du foie, de la rate, d’insuffisance respiratoire (asthme), de la
thyroïde, d’un goître ou une faiblesse de la vision ainsi que tous les
troubles du métabolisme

Être à jeun
Il est nécessaire d’être à jeun pour faire pratiquer une saignée. Il
ne faut ni manger ni boire pendant au moins quatre heures avant la
saignée. Avec une prise de nourriture ou boisson, les sucs se
mélangent et il est impossible de le séparer ensuite. Maints patients
qui ont pris un bon petit déjeuner, se sont vu exclus d’une séance de
saignée, car il est dit :

« Si un homme veut ouvrir une veine pour réduire son sang,


il doit le faire à jeun parce que tant qu’il ne mange ni ne boit,
les sucs présents dans ses veines ne se mélangent pas
avec son sang. Le sang coule alors régulièrement dans
l’homme comme une douce rivière dans son lit et pas
comme un torrent tourmenté par la tempête et la pluie. Si
toutefois l’homme a consommé une nourriture, son sang
commence à couler plus rapidement et les sucs se
mélangent avec lui. Une fois que le sang a coulé par la
saignée, il est impossible de séparer à nouveau les sucs du
sang. Pour cette raison, l’homme doit pratiquer la saignée en
état de jeûne. Ainsi les sucs et le sang coulent facilement,
séparés l’un de l’autre. Une seule exception peut être faite
quand l’homme est très affaibli : il peut s’alimenter un peu
pour ne pas s’évanouir. »

Le bon moment selon la lune


C’est en particulier la lune qui commande et régule les sucs et
les sèves dans la nature. Les marées sont aussi déter-minées par la
lune. Par la lune croissante, la sève monte dans les arbres et les
fruits. Avec la lune décroissante, elle redescend dans les racines.
Les semis et les récoltes sont influencés par ce rythme naturel.
L’organisme humain est soumis à la même règle lunaire : les
sucs montent ou descendent selon la lune. En lune crois-sante, le
sang augmente de volume dans le corps – en lune décroissante, le
volume sanguin baisse à nouveau. Pour cette raison, sainte
Hildegarde préconise la saignée dans la phase décroissante de la
lune. Ce qui veut dire : La saignée doit être pratiquée entre le
premier et le sixième jour de la pleine lune.

« La saignée doit être pratiquée chez l’homme quand la lune


est décroissante : le premier ou le deuxième jour après la
pleine lune, mais il est possible de la faire encore le
troisième, quatrième, cinquième ou sixième jour mais pas
plus tard. Une saignée tardive n’apporterait pas grand
bénéfice à l’homme.
Quand la lune est croissante, il ne faut pas pratiquer de
saignée. Pendant cette phase, elle est plutôt nuisible, car les
liquides putrides mélangés au sang ne se séparent pas
facilement. Le sang coule alors comme s’il voulait aller dans
le sens inverse et les mauvais sucs ne peuvent être
évacués. »

Après la saignée
Après la saignée, le patient a besoin d’un temps de repos et de
récupération. Il est préférable, en outre, qu’il se protège les yeux des
rayons lumineux trop violents (pas de télévision, pas de sortie à la
neige, pas de travail sur l’ordi-nateur) et qu’il respecte un régime
alimentaire approprié.

« Après une saignée, l’homme doit prendre garde pendant


trois jours des rayons éclatants du soleil surtout quand il est
au zénith et des flammes brillantes du feu qui brûle dans
l’âtre, car le sang dans son corps a besoin de trois jours pour
se reconstituer : dans cette phase, une trop forte lumière
peut ébranler le sang et le faire vibrer, ce qui endommage
souvent le cœur. » (CC 125.10-15).

Le deuxième point important après la saignée est le respect


scrupuleux du régime alimentaire pendant un certain temps pour
assurer le meilleur effet curatif.
Sont interdits pendant deux jours suivant la saignée : les plats
épicés, la charcuterie, tout ce qui est cuit à la poêle et rôti au four,
les fromages, moutarde et poissons marinés ainsi que les plats très
gras (contenant de la viande de porc), les crudités, les jus frais
pressés ou centrifugés, le vin fort, les alcools et le café.
Sont autorisés, mais en petite quantité : l’épeautre, fruits et
légumes, pommes cuites à la vapeur, biscottes et l’infusion de
fenouil, café d’épeautre, le vin blanc léger ou le vin mouillé.
Sont recommandés : tous les produits dérivés de l’épeautre, café
d’épeautre, thé noir mais léger, infusions à base de plantes, pain
complet et pâtisseries à base de levure (reposée et séchée), petits
pains, pâtes, viande de biche ou de cerf cuite, poissons (brochet ou
perche), en été, de la viande de mouton ou de chèvre, légumes de
fenouil, navets et raves, courges, haricots verts et céleri.
À éviter pendant une semaine : les fromages, le chou et les
poireaux sous toutes leurs formes, les concombres, figues, myrtilles,
grains de lin, grains de moutarde et les médica-ments qui ne sont
pas absolument indispensables.
À proscrire pour toujours : les quatre poisons de cuisine (fraises,
pêches, prunes et poireaux) ainsi que les crudités.
D’un point de vue humoral-pathologique, on peut résumer la
saignée selon sainte Hildegarde ainsi : elle est la méthode la plus
importante pour éliminer les toxines du corps et pour assurer son
maintien en bonne santé. Il ne doit pas y avoir une seule maladie,
qui ne serait pas positivement influencée par la saignée. L’exception
à cette règle sont les maladies d’infections aigues et les faiblesses
corporelles extrêmes. La saignée s’est avérée particulièrement
efficace dans les situations suivantes :
– Amélioration de la circulation du sang en cas d’arté-
riosclérose : risque de thromboses et d’embolies, infarctus
cardiaque, défaut des ventricules, infarctus cérébral, perte de l’ouïe,
syncope, commotion cérébrale, sifflements dans les oreilles.
– Amélioration du métabolisme en général : elle normalise le
niveau du cholestérol ainsi que celui de la cholestérolémie
(cholestérol dans le sang), abaisse le diabète, améliore le
métabolisme du foie, aide les reins à évacuer l’urée, les toxines et
les substances comme la créatinine.
– Régulation hormonale : elle stimule la distribution des cortisols
par la glande corticosurrénale, active la production des hormones
sexuelles dans les cas de stérilité ou désir de grossesse, élimine
certains troubles de la ménopause.
– Désintoxication : en cas d’erreur alimentaire, empoi-sonnement
médicamenteux, accumulation de toxines après la consommation de
champignons ou d’infections bacté-riennes, présence de mercure
après une élimination d’un amalgame dentaire.
– Effet limiteur d’inflammation : sur tous les organes et processus
inflammatoires des rhumatismes, de la polyar-thrite et arthrite, dans
les situations d’inflammations aiguës comme la conjonctivite ou la
pneumonie.
– Élimination de la douleur : par la diffusion de morphine produite
par le propre organisme, en cas de céphalalgies (maux de tête),
lumbagos ou sciatiques.
– Stimulation du système immunitaire propre à l’orga-nisme :
formation de cellules souches dans la moelle osseuse rouge, qui
génèrent les cellules d’autodéfense.
– Générateur de cellules sanguines en cas d’anémie.
– Élimination de l’excès de bile dans le sang en cas de
dépression ou de variations d’humeur.
– Élimination de blocages pouvant gêner une guérison comme la
présence de toxines, éléments inflammatoires ou facteurs de
douleurs
– Stimulation de l’autodéfense et prévention de graves maladies.

Pronostique d’une saignée


Le sang prélevé lors d’une saignée confirme brillamment, ce que
sainte Hildegarde comprenait par bons et mauvais sucs. 24 heures
après la saignée, on vérifie si et dans quelle condition le sérum s’est
séparé du sang. Ce sont des indica-teurs, qui montrent si nous
sommes en présence de bons ou de mauvais sucs. Ceci veut dire :
le patient est en bonne santé ou non. Dans certains cas, le sang
d’une saignée peut même indiquer si la tumeur d’un malade est
maligne ou bénigne.
Chez l’homme en bonne santé, il n’y a pas de séparation des
sucs. Dans le sang des malades par contre, on observe une forte
séparation entre le sérum et le caillot. Les patients montrant un tel
phénomène, sont rapidement convoqués dans mon cabinet pour
examiner de plus près, ce qui pourrait bien se cacher.
Le sérum peut se présenter sous une forme claire ou cireuse. La
forme cireuse, peut à nouveau être tachée de points noirs ou non.
En vue de ces observations, sainte Hildegarde décrit de graves
maladies pouvant entraîner même la mort : « si Dieu le veut » ou au
contraire, peuvent être guéri avec les remèdes de son propre choix.
J’ai observé de nombreux phénomènes de ce genre, photographiés
et classés selon leur enseignement. On peut discuter, spéculer avec
les résultats d’analyse mais le plus important après une saignée est
de pouvoir constater si la personne concernée est malade ou en
bonne santé.
Je n’ai pas observé d’autres relations entre une saignée et l’état
de santé d’un patient car il arrive que l’analyse du sang s’avère
plutôt normale mais les sucs ne le sont pas ou vice-versa.
Nombreux sont les patients qui s’effraient quand ils voient leur
sang lors d’une saignée. Mais au fond, ils peuvent s’estimer
heureux, parce que leurs mauvais sucs s’évacuent et découvrant les
carences, ils peuvent prendre les remèdes adéquats pour retrouver
la santé. Celui qui veut en savoir encore davantage, relira dans les
écrits de sainte Hildegarde :

« Un homme, auquel on fait une saignée et qui a un sang


trouble comme l’haleine humaine et qui présente des taches
noires dans ce fond trouble avec des changements de
couleur sur les bords, ressemblant à une teinte de cire, va
bientôt mourir, si Dieu ne le ranime pas à la vie. La couleur
trouble indique que les sucs sont déjà froids et s’avancent
vers la mort. Les taches noires dans le sang permettent de
voir, que la bile noire est au point de ne plus fonctionner et
les bords cireux montrent que la bile est sur le chemin de la
mort.
Quand la couleur du sang est trouble et cireuse, mais sans
taches noires, l’homme peut encore échapper à la fatalité.
Mais, il sera très malade, parce que les sucs sont refroidis et
meurent même si les taches noires, celles de la bile noire,
ne sont pas encore apparues. Il peut espérer esquiver la
mort.
« Par contre, si le sang est noir et trouble sans ces bords
cireux, il s’agit d’un cas particulièrement désespéré : un cas
que seul Dieu peut soulager de ses souffrances. Dieu peut le
sauver encore malgré la bile noire et autres sucs qui sont
déjà en train de mourir, car sa bile n’est pas encore affectée.
Mais quand les trois couleurs apparaissent en même temps,
l’homme est en danger de mort et il ne peut pas s’échapper,
si Dieu Lui-même, ne le maintient en vie… Quand d’autre
part, les couleurs sont bien séparées l’une de l’autre, de
façon qu’il en manque une, l’homme peut encore espérer
être sauvé mais il éprouvera de grandes douleurs » (CC
124.20 ff.).
Exemple d’un cas vécu
« Après un séjour de cinq semaines à l’hôpital au mois de mai
1990, il m’a été présenté le résultat du diagnostic : “Présence
d’un lymphome non-Hodgkin malin”. À la suite à cette nouvelle,
je me suis fait soigner d’après les méthodes de sainte
Hildegarde. Pour nommer quelques unes : L’élixir de langue de
cerf, l’élixir de lentilles d’eau, boisson de la joie, galanga et
différents thés et infusions de plantes. Le traitement était
complété par deux saignées annuelles, toujours selon
l’enseignement de sainte Hildegarde. J’ai changé mon alimen-
tation, je ne mange plus que les produits à base d’épeautre. La
farine blanche, le sucre raffiné, les légumineux apparentés aux
solanacées, les graisses animales, sauf le beurre, sont
totalement exclus de ma cuisine.
Mon médecin traitant, qui me soigne avec des remèdes
naturels, m’avait également recommandé ce changement
alimentaire. Il me fait aussi des injections avec mon propre
sang, enrichi de substances homéopathiques ainsi que des
injections à base de néflier. Depuis cinq ans je vis à présent
avec cette maladie et je me porte relativement bien. Je suis en
forme sans avoir besoin de recourir aux médicaments
chimiques ou aux rayons quelconques.
Mes fortes douleurs dans l’abdomen, l’inflammation de la rate,
du foie et des muqueuses de l’estomac n’existent plus pour moi
et je n’ai même plus les nodules lymphatiques gonflés au cou.
»

Exemples de cas vécus


Une patiente de 53 ans a décelé à son sein droit un nodule,
qu’elle a traité pendant un an avec l’élixir de lentilles d’eau,
alimentation à base d’épeautre et la pommade de violettes. Le
pronostique après la saignée selon sainte Hildegarde est bon
et n’indique aucun caractère malin. Une analyse de tissus
confirme un peu plus tard que le nodule est bien bénin.
Une tumeur bénigne est enlevée dans le genou d’un garçon de
15 ans. Un an plus tard se forme une nouvelle tumeur dans le
genou droit : une ablation chirurgicale est prévue. Après un
traitement avec saignée, alimentation à base d’épeautre et une
cure d’élixir de lentilles d’eau, la tumeur disparaît et n’est plus
visible sur les images radio : l’opération est maintenant
superflue.
Une patiente de 60 ans souffre d’un kyste de 2 cm dans
l’utérus. Il faut opérer et l’enlever. Entre temps, elle se fait faire
une saignée, se fait soigner par une cure d’élixir de lentilles
d’eau et application de la pommade de violette : le kyste
disparaît et aucune intervention chirurgicale n’est plus
nécessaire.
Un commercial de 38 ans se rend compte qu’il ne s’est pas
occupé de sa santé pendant les sept dernières années.
Maintenant, il souffre de crampes provoquées par une tumeur
inopérable (astrocytome) sous la tempe droite. Deux fois par
jour, il prend 600 mg de Timonil, mais n’observe pas d’amélio-
ration notable. Au contraire, un problème d’oreille apparaît : la
vision et l’ouïe sont affectées. Un changement alimentaire,
maintenant exclusivement à base d’épeautre, saignée, prise de
galanga et l’élixir de lentilles d’eau ont pu cependant stabiliser
l’état de santé. Par la suite, les crampes n’ont plus apparu que
rarement et dix jours après la saignée, spontanément la vue du
patient est redevenue normale.
En juin 1989, on pratique une ablation du sein droit sur une
patiente de 61 ans, suite à une tumeur maligne. On la traite
avec des rayons qui lui donnent un mal de cœur permanent,
des renvois et une insuffisance immunitaire encore plus grave.
D’autres traitements avec des préparations hormonales doivent
être interrompus parce qu’ilscommencent à affecter sa vue. Le
médicament en lui-même est cancérigène et provoque des
vomissements et des vertiges.
À partir du mois de septembre, elle ne suit plus qu’un seul
traitement contre la récidive, à savoir la médecine de sainte
Hildegarde avec une saignée annuelle, alimentation à base
d’épeautre, une cure de l’élixir de lentilles d’eau une fois par
an, prise de boisson de la joie (vermouth) et de l’anguillan ;
assainissement des intestins.
Les vertiges disparaissent dès la première saignée. Depuis, la
patiente n’a subi aucune rechute.

Purification de l’âme

Dès que sainte Hildegarde avait achevé la rédaction de ses


ouvrages médicaux Causae et Cura ainsi que Physica, elle se
consacra dans les années 1158-1163 entièrement aux puissances
spirituelles de l’âme qui peuvent aider la guérison de nombreuses
maladies. Son grand livre psychothérapeu-tique du mérite et de
l’importance de l’âme pour l’homme est rédigé. Elle y décrit la lutte
perpétuelle des vertus et des vices.
Aux trente vertus, qu’elle décrit dans son livre Scivias, sainte
Hildegarde rajoute encore cinq puissances directives, auxquelles
elle oppose un défaut à chacune : ainsi elle nous présente 35
couples conflictuels, la vertus côte à côte avec son opposé, le vice. Il
en sort une psychothérapie, bâtie de la tête aux pieds, selon toutes
les situations imaginables de la vie humaine, depuis la conception
jusqu’à la mort. Un concept pratique est né et qui prend en
considération toutes les problématiques des hommes au cours de
leur vie. Dans 28 cas précis sur les 35 cas exposés, le jeûne peut
être considéré comme le remède universel : il permet de trouver
précisément derrière chaque fardeau et derrière chaque défaut une
vertu et une puissance capable de guérir.
Nous avons développé le jeûne et instauré des séminaires de
reconstruction. Depuis quinze ans, des centaines de patients en ont
fait l’expérience et nous avons pu les aider à sortir des crises de leur
âme en conflit. Le jeûne est particulièrement indiqué pour résoudre
avec bon sens, les problèmes difficiles de la vie. On se pose la
question : Quelles peuvent être les causes spirituelles pour ma
maladie, ma tumeur, comment puis-je remédier, guérir à présent de
ces blessures ?
On peut organiser son jeûne selon les trois niveaux de
difficultés :
Le niveau facile : changer l’alimentation et se nourrir d’épeautre,
de fruits et de légumes, poisson et viande une fois par semaine.
Le niveau moyen : pour tous les jours, la cuisine de sainte
Hildegarde basée sur l’épeautre, fruits et légumes mais un jour sur
deux : jeûne au pain sec ! Les protéines et graisses animales sont
absolument exclues. Par exemple, on prend le matin, une bouillie de
flocons d’épeautre ou du pain d’épeautre. À midi, on prépare une
salade verte avec des grains d’épeautre cuits jusqu’à la tendresse
du beurre. Le soir, une soupe à base d’épeautre concassé avec des
légumes et du pain d’épeautre. On peut d’ailleurs manger autant de
pain que l’on veut pour se sentir rassasié. Mais il faut renoncer aux
œufs, à la charcuterie, au fromage et laitages. Ce jeûne peut être
maintenu pendant trois à six mois sans problème.
Le niveau difficile : Le jeûne selon sainte Hildegarde est basé de
soupes de semoule d’épeautre avec des légumes, infusions de
fenouil, jus de pommes ou café d’épeautre. Cette forme
d’alimentation exclut totalement les protéines animales : elle est
donc un excellent moyen de prévention contre toutes les maladies
de notre civilisation.
Du point de vue purement nutritionnel, il y a suffi-samment de
raisons pour renoncer progressivement aux protéines animales et
même aux protéines lactées :
– une fois par jour ;
– un jour par semaine ;
– une semaine par mois ;
– un mois par an.
La cuisine de sainte Hildegarde est riche en recettes et offre une
large possibilité de varier les menus ; elle a un très bon goût et ne
demande aucune exigence particulière au cuisinier. Son seul secret
est la mise au centre de toutes les préparations de l’épeautre et ses
dérivés, que l’on complète avec des aliments ayant des forces
curatives.
Après une phase de jeûne, vient le moment de songer à
généraliser une alimentation saine et optimale. Mais d’abord, il
convient de sortir du jeûne par une semaine de reconstitution. Nous
vous suggérons ici un plan mensuel de menus, tels que nous les
proposons dans notre maison de cure sainte Hildegarde, après
chaque jeûne.

Suggestiondemenus pour unesemainedereconstitution

Midi Soir
Bouillon clair avec julienne de
légumes, cœurs de fenouil
cuits à la vapeur avec carottes Potage
Dimanche Graines d’épeautre Salade Gratin de betteraves,
verte gratin végétarien
Compote de pomme
Soupe de légumes Boulettes
de semoule en sauce avec Salade « fenouil-
Lundi thym des champs haricots, orange-amande » Pain
panais, laitue d’épeautre avec pâté
de châtaignes
Poire Melba
Potage de châtaignes Soufflé
de légumes variés et en
couleurs Salade de pâtes et de
Mardi
Salade verte légumes
Gelée de fruits rouges
Potage de carottes Purée de
pois chiches Plateau de Biscottes et pomme
Mercredi légumes variés gratinée en sauce au
Compote de cerises vin rouge
(bigarreaux)
Jeudi Soupe de betteraves Carottes Salade de pommes-
et céleri en plat de légumes fenouil
Salade verte Pain d’épeautre avec
Gâteau de châtaignes pâté de châtaignes
Soupe à l’épeautre concassé
Filets de poissons en sauce Terrine de légumes
Vendredi au vin sur épinards en feuilles Pain d’épeautre avec
Salade verte pâté de châtaignes
Salade de fruits
Soupe de potirons Blinis de
semoule aux herbes cuits à la
vapeur et sauce à la noix de
Samedi muscade Crêpes aux petits
Salade verte Pomme au four légumes laitue
saupoudrée de cannelle et
d’amandes

La psychothérapie de sainte Hildegarde

La lutte contre le cancer reste cependant une affaire relativement


superficielle, tant que l’on essaie de parer le risque ou de guérir la
maladie uniquement par une alimen-tation adéquate, des boissons
sagement sélectionnées, un bon équilibre entre repos et activité et
même en évitant tous les facteurs externes de risque.
Seul celui qui est en mesure de changer entièrement sa vie, qui
est capable de reconnaître, d’analyser et éliminer les raisons et
causes qui ont déclenchés une tumeur peut espérer
raisonnablement détruire le sol fertile dont se nourrit le cancer. Pour
y arriver, une grande énergie est nécessaire : elle se trouve
justement dans les profondeurs de l’âme, là où prend naissance
l’esprit humain qui vient de Dieu. Sainte Hildegarde appelle ces
puissances capables de guérir : « l’armée divine » (milicia Dei) et
encore « les puissances opérationnelles » (operarii Dei). Cette
conception hildegardienne est maintenant vieille de plus de 850 ans.
Aujourd’hui, la science s’y intéresse à nouveau. Petit à petit, la
psycho-neurologie immunitaire tend à décoder cette image.
Petit à petit, nous découvrons et nous comprenons les liens qui
régissent les relations entre le Créateur, l’univers, l’homme et la
création. Nous pouvons penser à un jeu interactif de l’énergie vitale
et de la matière, des champs énergétiques agissant l’un sur l’autre
grâce aux touches tactiles qui, dans notre contexte, sont les
éléments biochimiques transmettant les messages, commandes et
informations.
Ce lien entre le Créateur et l’homme, sainte Hildegarde l’explique
en rapportant cette vision dans son livre d’études médicales :

« Dans l’homme se reflètent tous les miracles de Dieu et


l’harmonie céleste comme dans un miroir divin… Ceci
explique pourquoi Dieu et l’homme ne font qu’un, semblable
au corps et à l’âme, parce que Dieu a créé l’homme selon
son image, comme une parabole… Ainsi l’homme est la
création de Dieu… Tout ce dont le corps a besoin, son âme
le lui procure… l’âme est plus forte que le corps de chair…
l’âme est la force constructrice (operatrix) et le corps est la
pensée qui désire (desiderat)… L’homme se compose de
deux natures : le corps et l’âme. L’âme distribue les
humeurs, les sucs d’une façon bien proportionnée dans
toutes les parties du corps et élimine le superflu… aucun
endroit du corps n’est dépourvue de l’interaction de l’âme,
car elle remplit tout le corps de sa force vitale… l’âme
pénètre même, comme un souffle de vie (spiraculum vitae)
ce qui n’est pas encore né et déclenche à son arrivée les
premiers mouvements d’un enfant. »

À partir de ce moment, le corps et l’âme agissent ensemble,


inséparablement jusqu’au dernier souffle :
« L’âme réchauffe le sang, le laisse circuler dans tout le
corps, régénère la chair (en fait le latin précise parfaitement :
caro = noyau cellulaire) avec son héritage génétique, donne
la solidité au squelette et compose l’ensemble comme une
merveilleuse architecture afin qu’elle ne s’écroule pas… elle
(l’âme) coule dans les vaisseaux et remplit la chair et les os
avec le sang… elle siège dans ses yeux afin qu’ils voient la
lumière de l’éternité comme à travers une fenêtre, la lumière
des anges…
Elle siège aussi dans le cœur, pour lui donner le savoir et la
sagesse…, dans le ventre pour maintenir ensemble les
entrailles, distribuant les sucs nourrissants, les conduire
dans les différents organes, le cerveau, le cœur, les
poumons et toutes les autres parties du corps donnant force
et vitalité… elle siège aussi dans les cuisses, d’où elle régule
la sexualité, puis dans les pieds pour porter l’homme. L’âme
forge la silhouette du corps. »

Tout est lié, attaché inséparablement l’un à l’autre et rassemblé


par les quatre éléments qui unissent l’univers entier. Deux niveaux
apparaissent : l’air et le feu sont de nature céleste – l’eau et la terre
de nature terrestre. Ces quatre éléments se rejoignent dans l’homme
où chacun contrôle l’autre, assurant l’équilibre et l’harmonie de
l’ensemble. L’eau agit contre le feu et elle est capable de l’éteindre,
tout comme le feu peut sécher l’eau. Chaque élément est dirigé par
le Maître, le Seigneur et Créateur. Ce jeu interactif règle et
commande tout l’univers.
Cette vue de l’ensemble nous permet de découvrir les liens qui
concernent l’homme, son corps et son âme, ses pensées et
sentiments devenant ses forces et énergies naturelles, régulatrices
de sa santé ou de sa maladie. Sainte Hildegarde souligne en
permanence, que le cancer émane des blessures, des tracasseries
et des mauvais traitements de l’âme. Mais l’âme est capable de se
défendre, de mobiliser des énergies curatives qu’elle transforme par
sa conscience en imagination, idées, pensées et volonté. Dans le
cerveau, dans l’hypothalamus qui est le centre humain des
sensations et des nerfs, elles sont transformées en molécules
biochi-miques et en courants nerveux. D’ici, elles parviennent à la
glande pituitaire (l’hypophyse) qui traduit ces impulsions en
hormones, régulant ainsi la glande thyroïde, la glande surrénale et
les organes sexuels. De toute première impor-tance est la
découverte, que le système immunitaire propre à l’être humain est
parfaitement relié à son psychisme, et communique par les mêmes
messagers, les hormones, comme avec tous les autres organes.
Grâce à cette interactivité, l’homme dispose d’un moyen
extrêmement efficace pour influencer l’évolution de la maladie et du
cancer en particulier. Elle lui permet même, de la tenir sous son
contrôle. Toutes les 35 vertus, décrites par sainte Hildegarde et les
énergies qu’elles peuvent apporter, sont capables d’activer le
système immunitaire contre le cancer. Par contre, tous les 35 vices,
situations spirituellement négatives, sont facteurs de risques et affai-
blissent l’autodéfense du corps (voir tableau p. XXXXX).
Sainte Hildegarde écrit justement, que le psychisme est connecté
par le système nerveux à tous les autres organes du corps humain
et qu’il régule ainsi toutes ses fonctions vitales. Le cerveau de
l’homme est donc la plateforme et point de départ pour la santé et le
bien-être. La conscience et les valeurs morales l’influencent en
permanence.
Cette relation corrélative et interactive entre l’homme et ses
conflits internes, avec son environnement et avec Dieu, se manifeste
par des sentiments négatifs comme la colère, la fureur mais aussi
par le chagrin silencieux au fond de l’homme. Sainte Hildegarde
enseigne que l’humilité est un formidable remède pour grandir des
difficultés et blessures de la vie au lieu d’en succomber.
Celui qui ne surveille pas les humiliations mais qui s’en sert
continuellement comme un combustible pour enflammer toujours de
nouveaux chagrins, finit par détruire son système immunitaire et ne
parviendra jamais à vaincre sa tumeur, même s’il se fait opérer dix
fois. Dès qu’un conflit est spirituellement résolu, pardonné ou
excusé, la tumeur n’a plus aucune chance de se développer.
Il est donc très important de reconnaître sans crainte les causes
profondes, les faiblesses internes agissant négati-vement sur notre
système immunitaire et qui peuvent déclencher la maladie. Derrière
ces causes véritables, nous voyons, si nous regardons bien, les
puissances de l’âme qui permettent de se sortir de situations
conflictuelles.
Dans la colonne droite du tableau suivant, vous trouvez les
puissances de guérison de l’âme qui sont capables de mobiliser le
système d’autodéfense. Pour sainte Hildegarde, ce sont les
meilleures armes pour lutter contre le cancer.
Coté gauche, vous voyez les 35 facteurs de risques spirituels qui
affaiblissent le système immunitaire et peuvent par conséquence,
déclencher un cancer et le faire évoluer.

Vices et vertus

Région de la tête L’existence avant la vie


1. l’amour du monde matériel 1 .l’amour pour le céleste
2. l’exubérance 2 .la discipline
3. le goût des plaisirs 3 .la modestie
4. la dureté du cœur 4 .la miséricorde
5. la lâcheté 5 .la victoire de Dieu
6. la colère 6 .la patience
7. la joie maligne 7 .l’aspiration vers Dieu.

Torse et hanches Grossesse, fécondité


8. la gloutonnerie 8 .l’abstinence
9. étroitesse de cœur 9 .la générosité,
10. l’impiété 10 .la piété
11. le mensonge 11 .la vérité
12. l’esprit de contestation 12 .la paix
13. l’affliction 13 .la béatitude
14. la démesure 14 .la modération
15. l’athéisme 15 .le salut des âmes

Cuisses, genoux Enfance, jeunesse


16. l’orgueil 16 .l’humilité
17. la jalousie 17 .la charité
18. l’amour de la gloire 18 .la crainte de Dieu
19. la désobéissance 19 .l’obéissance
20. l’infidélité 20 .la foi
21. le désespoir 21 .l’espoir
22. la luxure 21 .la chasteté

Mollets – chevilles Âge d’adulte


23. l’injustice 23 .la justice
24. la faiblesse 24 .la force
25. l’oubli 25 .la sainteté
26. l’inconstance 26 .la constance
27. souci des choses terrestres 27 .l’aspiration aux biens célestes
28. la sécheresse du cœur 28 .le repentir du cœur
29. la cupidité 29 .le mépris du monde
30. la discorde 30 .la concorde

Pieds L’ âge mature


31. l’impertinence 31 .la révérence
32. le vagabondage 32 .la stabilité
33. la magie 33 .l’adoration de Dieu
34. l’avarice 34 .la largesse
35. le dégoût de la vie 35 .la joie céleste
Vous pouvez commencer votre lecture soit à gauche ou à droite
et vous vous posez la question, par exemple :
N° 1 Suis-je un enfant de l’amour terrestre ? Est-ce que la
possession de bien matériel occupe la première place
dans ma vie ? Est-ce que j’ai assez d’amour pour le
céleste, donc pour les valeurs essentielles de la vie :
amour, protection, charité ?
N° 2 Est-ce que ma vie est chaotique ? Est-ce je suis assez
discipliné pour suivre une règle stricte pour la vie de tous
les jours, est-ce que je suis capable de trouver un
équilibre entre le travail et le repos ?
N° 6 Est-ce que je suis intérieurement blessé, offensé, ou
affligé ? Est-ce que je suis en colère ? Est-ce que je
retiens mon chagrin ? Ou au contraire, est-ce que
j’explose à la moindre dispute ? Me manque-t-il de la
patience (en latin : patientia. Le mot patient en est dérivé)
Dans les cas de cancer et de la précancérose, sainte Hildegarde
voit six puissances particulières à l’œuvre :
N° 8 La modération et l’abstinence dans tous les domaines qui
favorisent le développement du cancer, comme par
exemple : stress, alcool, nicotine, abus en consommation
de viande, fromages gras, œufs, produits laitiers, une
alimen-tation désordonnée, poisons de cuisine et tout ce
que porte la bile noire à l’ébullition mentale !
N° 11 L’amour pour la vérité et pour la paix sont selon sainte
Hildegarde, sont les conditions requises pour le bonheur
de l’homme sur terre (N° 13).
N° 18 Une autre puissance spirituelle dans la thérapie du cancer
est la crainte révérencielle (respect) de Dieu et de sa
création, que nos sociétés actuelles piétinent sans le
moindre regard.
N° 26 La continuité ou la stabilité est une force centrale contre
les hauts et les bas de la vie ordinaire. Cette puissance
procure la force intérieure et constitue une fondation
solide pour y bâtir sa vie. Quand cette force vient à
manquer, l’inquiétude s’ins-talle. Comme une canne
chancelante, pour la moindre futilité, l’homme sort de son
équilibre.
N° 32 Flâner ou même errer dans la vie stigmatise l’homme qui
se sent partout et nulle part chez lui. On observe cette
faiblesse de façon très claire chez de nombreux malades
du cancer : ils cherchent leur salut autant dans la
médecine conventionnelle que dans la médecine
naturelle.
Ils sont en permanence à la recherche d’un médicament
miraculeux. Mais, à un moment ou un autre, le malade doit se
décider comment il veut être guéri : L’errance détruit particulièrement
la confiance dans les forces d’autodéfenses de son propre corps.

Comme nous l’avons décrit plus haut, ces couples de puissances


sont toutes reliés par le système nerveux avec le corps et ses forces
d’autodéfense.
Sainte Hildegarde voit symboliquement l’homme dans l’univers et
décrit les membres, de la tête aux pieds, faisant référence aux 35
couples du corps : « J’ai vu un homme d’une telle haute taille, qu’il
touchait les plus hauts nuages et les plus basses vallées en même
temps.
Voilà, comment il se tenait debout devant moi : à partir des
épaules, vers le haut, il entrait dans les nuages et passait par-
dessus dans l’atmosphère claire et brillante (région de la tête). Des
épaules, vers le bas, en-dessous de la couche de nuages, jusqu’aux
hanches, il était enveloppé d’un autre léger nuage d’un blanc
éblouissant (région du thorax et des hanches). Des hanches
jusqu’aux genoux, il plongeait dans l’air terrestre (région des cuisses
et des genoux). Des genoux jusqu’aux mollets il se tenait dans les
vallées de la terre (mollets et chevilles). Ses pieds, finalement,
trempaient dans les profondeurs de l’eau, mais de telle façon qu’il ne
glissait pas dans les abîmes (région des pieds).
Ces cinq régions veulent nous montrer symboliquement le
parcours de la vie humaine, dès le moment de sa création jusqu’à sa
mort.
Sainte Hildegarde attribue à l’homme 35 paires de forces. Le
squelette humain compte également 35 vertèbres. À gauche et à
droite de chaque vertèbre sort un faisceau de nerfs qui régule les
segments, membres et organes bien définis.
Dans l’anatomie d’aujourd’hui, nous trouvons la confir-mation,
que le squelette se compose de 4 segments, avec 35 vertèbres au
total. Les dernières vertèbres du bas, le coccyx et le sacrum ont
poussé ensemble… Ils font partie du dernier groupe du schéma
proposé par sainte Hilde-garde, les numéros 31 au 35,
correspondent aux pieds et ont une fonction prédominante par
rapport au groupe énoncé précédemment : le n° 31 domine le
premier groupe, le n° 32 domine le deuxième groupe, le n° 33
domine le troisième groupe, et le n° 34 domine le quatrième groupe.
Pour finir, le n° 35 représente la souffrance terrestre et la joie céleste
triomphant sur toutes les autres forces. L’ensei-gnement de l’art de
guérir selon sainte Hildegarde, insiste sur la haute importance de
procurer le plus de joie possible aux malades du cancer pour
éliminer la bile noire. Tous les 2 000 remèdes de sainte Hildegarde
n’ont finalement d’autre but, que de neutraliser la bile noire comme
facteur déclenchant de la maladie du cancer.

Le remords – une force curative et une


thérapie contre la dureté de cœur

Le cancer est une crise de vie. Ceci ne veut pas dire que la vie
s’arrête automatiquement. Le patient doit plutôt effectuer un tournant
total dans sa vie en direction d’une guérison. La force nécessaire
pour se repentir sera autant plus forte qu’il exprimera sa volonté à
lutter contre le cancer. La question simple à l’origine de cette force
est : Il y a-t-il un Dieu ? Tant que l’homme peut répondre
positivement, il peut s’en sortir.
Le battement de cœur, la palpitation, que sainte Hilde-garde
appelle compunctio cordis, n’est pas une maladie mais une invitation
de l’âme, à changer radicalement son style de vie actuel qui rend
malade. Ce changement génère une force nouvelle, la force du
renouvellement. C’est la même force, toujours selon sainte
Hildegarde, qui fut libérée au premier jour de la genèse, le jour de la
création de notre monde.
Le remords produit des larmes et nous savons aujourd’hui,
qu’elles ne servent pas uniquement à « laver l’intelligence » mais
contribuent parfaitement au bien-être. Les larmes jouent un rôle
dans la santé humaine : elles contiennent du thiocyanate, un
inhibiteur d’inflammation capable d’abaisser le niveau d’hormones
du stress dans le sang et de pouvoir activer le système immunitaire.
Le remords est comme de l’eau qui nettoie tout, sur quoi tout peu
flotter, qui sanctifie et pénètre partout comme le meilleur des
remèdes. Par le remords, l’homme abandonne sa séparation de
Dieu.
Le remords réunit à nouveau ce qui doit aller ensemble. Le
remords se trouve au début du chemin qui conduit à Dieu.
Sainte Hildegarde voit la dureté du cœur symboli-quement
comme un taureau qui fonce à sa perte, excité par le tissu rouge et
aveuglé par la colère. Plein de rage, il attaque tout ce qui se met sur
son chemin, même si cela doit lui coûter la vie : « Qu’est-ce que cela
peut me faire, de rester ferme et dur dans certaines situations de la
vie ? Je ne peux pas soupirer tout le temps, au contraire, je pense à
tous ceux qui ont péri dans leur propre chagrin et qui se sont noyés
dans leurs propres larmes. Pourquoi changerais-je quoi que ce soit ?
»
L’image du taureau représente parfaitement la dureté du cœur
qui vient de l’amour et du souci pour le bien matériel terrestre. Les
hommes qui vivent en permanence dans la crainte de pouvoir
manquer de quelque chose, s’enfoncent dans cette psychose,
succombent dans leur propre opiniâ-treté et leur cœur de pierre.

« Celui qui a un cœur de pierre ressemble à un corps mort


qui ne peut ni entendre ni voir, qui ne reprend pas vie même
par le souffle de Dieu. Car l’obsession est maligne et ne peut
plus être adoucie par l’insensibilité profonde de l’homme. »
Par nature, l’homme est à l’origine en bonne santé et les
maladies ne sont dans la plupart des cas, que les consé-quences de
conflits dans lesquels son environnement l’a conduit.
Sainte Hildegarde appelle ces forces « esprits » ou « démons ».

« J’ai vu dans la foule des esprits et encore d’autres et je les


ai entendus crier avec beaucoup de bruits : qui donc est ce
Dieu qui nous pose tant de problèmes? – Ce sont ces
forces-là qui poussent les cœurs des hommes vers l’endur-
cissement, leur imposent un cœur de pierre et encouragent
les esprits à se mettre en désaccord avec l’ordre divin. »

Dans les âmes des hommes ayant un cœur endurci, règne


l’obscurité où seul un feu de poix se consume et dégage une fumée
de souffre. Leurs pensées moroses endurcissent leurs corps entiers
et se déposent sous forme de poison et crasses dans toutes les
cellules des corps.

« Je n’ai vu que de l’obscurité dans laquelle un feu de poix


dégageait encore plus de fumée noire, irrespirable par son
odeur de soufre. Dans ce lieu d’horreur étaient torturées les
âmes des hommes, qui, durant leur vie sur terre, avaient
cédé leur esprit au démon. Ils s’étaient fermés de Dieu et
devaient brûler maintenant dans le feu des ténèbres. On les
enduisait de poix car il n’y avait plus aucune vertu en eux. Le
souffre leur faisait mal et les empoisonnait car ils refusaient
tout remords. Ils poussaient des cris de complainte
pitoyables et ne pouvaient même plus lever les mains pour
prier en soupirant, pour implorer Dieu. »

La psychothérapie de la dureté du cœur n’est pas facile à mettre


en œuvre : sainte Hildegarde recommande le jeûne,
l’endurcissement du corps et les prières à genoux avec des larmes
de remords pour que l’énergie céleste, capable de guérir, puisse à
nouveau circuler dans le corps et dans l’âme.
« Les hommes misérables devenus victimes de leur esprit
réfractaire, doivent abandonner ce vice et ne plus écouter
les forces des démons qui les ont conduits justement dans
cet état de souffrance. Ils doivent jeûner et s’occuper de leur
corps, l’endurcir et éviter toutes les conséquences de leur
vice. Sur les genoux et avec les larmes qui coulent sur leurs
visages, ils doivent implorer la pitié de Dieu. »

Il n’est pas toujours facile de se repentir. Parfois, le repentir peut


même faire mal, parce qu’il amène des change-ments aux habitudes
inébranlables de la vie de tous les jours et parce que nous sommes
tentés de laisser tout en état. La dureté du cœur a transformé
l’homme en une sorte de taureau. Il faut avant tout maintenant tuer
ce monstre pour écarter la poix et le souffre. Cette désintoxication
libère les éléments de crasse qui peuvent reconduire à une nouvelle
intoxication et rendre toutes choses encore plus difficiles. Tous les
patients du cancer connaissent ce stade, parcourent ce profond
creux de leur vie, de leur souffrance et découvrent à un moment ou
un autre, un rayon lumineux, la lumière de l’aurore, qui conduit hors
de cette obscurité :

« Qu’est-ce que tu t’imagines, toi, être de la dureté du cœur,


quand tu penses qu’aucun effort n’est nécessaire ? Toute la
création : tous les oiseaux et poissons, les animaux
sauvages, les vers et les reptiles ont la vie dure et doivent
faire de grands efforts pour survivre…
Et pourquoi luttes-tu si passionnément contre Dieu ? Moi, je
bois de la rosée du matin. Elle est une bénédiction pour moi
et je Lui souris du fond de mon cœur repenti. Un sourire
étouffé par les larmes : Seigneur mon Dieu, aide-moi ! Et les
anges, tout en chantant la gloire de Dieu me répondent aux
sons de la harpe, quand je L’interpelle. La douceur de
l’aurore apparaît alors au loin et s’approche à moi avec Sa
Grâce : C’est Dieu lui-même qui me donne le pain de ce jour,
la nourriture pour la vie, car je prie et je Lui demande de ne
pas m’abandonner. Mais, toi, tu ne recevras rien de Lui, car
tu ne demandes rien. »

Le chemin de la guérison

« Dieu te regarde, Dieu touche ta tumeur et ne l’ignore pas. Il lui


dit : Je n’abandonne pas cet homme. » Trois pas sont toujours
nécessaires pour le patient du cancer afin d’avancer sur le chemin
de la guérison :
1. L’homme pousse un soupire, se regarde et dit : « Je ne peux
pas continuer ainsi. »
2. Puis il cherche un recours : « où dois-je me tourner ? »
3. Maintenant, il rencontre Dieu et s’écrit : « vers qui dois-je me
précipiter ? »
Ceux-ci sont les trois pas décisifs par lesquels le patient d’une
tumeur, tourne son regard de lui-même vers Dieu et y trouve son
salut. Malgré la maladie mortelle de son corps, son âme au moins
peut être guérie.
Maintenant vous savez tout ce que l’art de guérir de sainte
Hildegarde peut proposer pour lutter efficacement contre le cancer et
la défaillance immunitaire. Il ne vous manque plus qu’une seule
chose : Ce savoir acquis par la tête doit maintenant passer par le
cœur, il faut le prendre à cœur, le prendre en mains et mettre en
pratique les conseils de sainte Hildegarde. Même si votre corps n’en
peut plus, vous pouvez toujours soulager et guérir votre âme, vous
pouvez continuer à vivre avec Dieu, car en Dieu il n’y a rien de mort :
Vous pouvez être gravement malade et être en danger de mort, mais
vous retrouverez tout de même le salut.
L’état de santé de l’homme dépend, d’après sainte Hilde-garde,
de l’ordre et de l’harmonie des quatre éléments vitaux, le feu, l’air,
l’eau et la terre. Ces éléments assurent aussi l’équilibre des sucs du
corps, la concordance des matières génétiques, la régulation de la
température corporelle, la respiration, le métabolisme, le sang et
l’intelligence. Quand il y a cancer, il y a un désordre dans ces
éléments cosmiques et l’ordre naturel est détérioré. Par le
rétablissement de cet ordre, le malade retrouve son équilibre, celui
que Dieu lui a donné au moment de sa création.
ANNEXES
LEXIQUE

Adénocarcinome : fait partie des trois formes des carcinomes,


dont les cellules, organisées autour de cavités, forment des tubes
glandulaires ou sécrètent du mucus, touche l’estomac, le côlon, le
rectum. Il est également responsables du quart des cancers
broncho-pulmonaires et de la quasi-totalité des cancers du sein, de
la prostate, du rein, de l’utérus et de la thyroïde.

Adénome : tumeur bénigne qui se développe sur une glande et


qui reproduit sa structure. Un adénome peut atteindre la plupart des
organes (rein, sein, prostate, foie, pancréas), ainsi que les glandes
endocrines et certaines muqueuses (côlon, muqueuse utérine).

Adéno – sarcome : variété de cancer se développant aux


dépens du tissu conjonctif. Les sarcomes sont des tumeurs malignes
qui envahissent rapidement les tissus conjonctifs par métastases
dans les voies sanguines et lymphatiques. Il y a des ostéosarcomes,
liposarcomes, léiomyosarcomes…

Antigène : substance (généralement étrangère à l’orga-nisme),


susceptible de déclencher une réaction immunitaire en provoquant la
formation d’anticorps.

Anticorps : cellules du système immunitaire capables de


reconnaître et de marquer les antigènes afin qu’ils soient détruits par
l’autodéfense. Contre chaque antigène introduit dans l’organisme se
forme un anticorps spéci-fique pour réagir contre la substance
étrangère. La mise en évidence d’anticorps est la base pour la
détection de virus, par exemple le test d’anticorps VIH (test du
SIDA).
Antioxydant : substance naturelle ou chimique destinée à
ralentir la dégradation des aliments due aux effets de l’oxydation
comme la vitamine E, C et la bêta-carotène, minéraux et les
pigments jaunes et rouges des fruits et légumes (bio flavonoïdes)
capables de neutraliser les radicaux libres, déclencheurs du cancer,
ou d’empêcher leur pénétration dans les noyaux cellulaires où ils
pourraient déclencher le cancer.

Bile noire : voir mélanche.

Cancérogène : le plus souvent, une substance chimique qui


peut provoquer ou favoriser l’apparition d’un cancer dans le noyau
cellulaire.

Carcinome : cancer à structure épithéliale prédominante -


Tumeur maligne.

Cellules T (auxiliaires) LM 610 : il s’agit de cellules du système


immunitaire, appelées aussi lymphocytes T. Elles favorisent le
développement des lymphocytes B et elles sont spécialisées dans la
sécrétion de cytokines, molécules leur permettant de coopérer avec
d’autres cellules, qui sont chargées de l’élimination des antigènes,
elles activent le système immunitaire du corps.

Chimiothérapie : traitement médicamenteux qui a pour but


d’éliminer les cellules cancéreuses dans l’ensemble des tissus.
Détruit autant les cellules d’une tumeur que celles des tissus sains
ainsi que les cellules affectées au système d’autodéfense du corps,
par exemple les globules rouges du sang, les plaquettes sanguines
ainsi que les cellules dans la moelle osseuse qui justement devraient
générer les globules rouges nouvelles. Ce traitement entraîne
malheureusement des inflammations des muqueuses avec envie de
vomir, diarrhée ou constipation, chute de cheveux, fatigue extrême
et lésions chroniques au cœur, foie, flore intestinale,
Cytomégalovirus : virus à ADN de la famille des Herpesviridae.
Une fois dans l’organisme, il réside dans les lymphocytes et affecte
les intestins, les poumons et les yeux ; provoque une perte de poids
et une forte fièvre et peut même déclencher une rétinite, entraînant
une cécité si celle-ci n’est pas soignée.

Force vitale (aussi Viriditas ou force de la couleur verte) : la


force qui habite en tout ce qui vit et qui est un don de Dieu. La force
de vivre, de guérir, de grandir, la sexualité et la capacité de se
régénérer en font partie. La maladie est un manque en forces
vitales, que l’homme peut obtenir de Dieu, du cosmos, de son âme
et de la création.

Heliobacter pylori : bactérie responsable de gastrites et


d’ulcères. Non traité, l’ulcère du duodénum peut dégénérer en
tumeur gastrique.

Malin : se dit d’une tumeur cancéreuse susceptible d’infiltrer les


tissus voisins et de se généraliser et aussi, plus rarement, d’une
affection qui présente un caractère grave et insidieux, par opposition
à bénin.

Melanche (bile noire) : acide biliaire et pigments de la bile que


le foie secrète lors du métabolisme naturel des matières grasses. Un
excès par une mauvaise alimentation, stress ou conflits spirituels
conduit à une acidification du sang et des tissus. Ils peuvent
s’enflammer et mourir. Agent déclenchant de maladies comme
l’infarctus cardiaque ou cérébral, le cancer et le rhumatisme.

Mélanome malin : tumeur maligne, le plus souvent cutanée,


provient des mélanocytes (cellules responsables de la pigmentation
de la peau).

Métastase : migration par voie sanguine ou lympha-tique des


produits pathologiques (bactéries, virus, parasites, cellules
cancéreuses) issus d’une lésion initiale.

Opération : ablation chirurgicale d’une tumeur. Peut conduire à


la guérison d’un cancer en cas de pronostique précoce. Mais
attention, si seulement une cellule cancéreuse reste dans
l’organisme, la rechute est alors reprogrammée.

Plasmocyte : cellule qui produit et excrète les anticorps dans le


plasma sanguin. On la trouve normalement dans sang mais aussi
dans la moelle osseuse. Les conséquences sont l’anémie,
thrombopénie, fractures spontanées, infec-tions récurrentes à cause
d’un défaut immunitaire avec fatigue extrême et perte de poids.

Précancérose : maladie précancéreuse, (précancéreux : se dit


d’un état ou d’une lésion caractérisés par une dysplasie – trouble de
la multiplication de la cellule et d’autre anomalies) – sainte
Hildegarde l’appelle « Vicht (maladie) ».

Pronostic : prévision, jugement porté à l’avance sur l’évolution


d’une maladie.

Radicaux libres : molécule présente dans certaines cellules et


possédant en périphérie un électron célibataire provenant de
réactions biochimiques sur l’oxygène. Ils ont pour mission de
détruire les agents déclenchant de maladies et les toxines. Mais un
corps soumis à un stress permanent en produit trop : alors les
radicaux libres tentent à s’attaquer aux tissus cellulaires,
l’enflamment et le détériorent. S’ils parviennent au noyau cellulaire,
ils peuvent agresser l’ADN, le modifier ou même le détruire :
déclenchement du cancer. Les antioxydants sont capables de
capturer et de neutraliser les radicaux libres.

Radiothérapie : exposition de l’organisme à des rayon-nements


riches en énergie pour irradier une tumeur inopé-rable afin de la
réduire ou de la détruire. En cas de surdosage, les organes et tissus
voisins peuvent être endommagés, les valeurs d’analyses du sang
dégradées en particulier après une radiothérapie de l’abdomen, des
intestins et des poumons. Des inflammations chroniques et une
destruction des tissus sont la conséquence. Une irradiation entraîne
toujours des séquelles dans la matière ADN contenue dans les
noyaux cellulaires : elles peuvent être le point de départ d’une
récidive du cancer.

Récidive : Réapparition d’une maladie survenant après une


guérison (rechute : reprise évolutive d’une maladie qui était en voie
de guérison).

Rémission : Atténuation ou disparition temporaire des


symptômes d’une maladie (ici : régression d’une tumeur).

Repression : Retard de croissance des cellules du génome.


Sans elle, toutes les cellules continueraient à se développer
indéfiniment.

Sarcome : les sarcomes sont des tumeurs malignes, variété de


cancer se développant aux dépens du tissu conjonctif.

SIDA : phase grave et tardive de l’infection par le virus


d’immunodéficience humaine (VIH 1 et VIH 2) = (Abréviation de
Syndrome d’immunodéficience acquise). Les VIH détruisent certains
globules blancs, les lymphocytes T4 ou CD4, qui constituent la base
active de l’immunité anti-infectieuse. Cette destruction provoque
donc une déficience du système immunitaire.

Subtilité : capacité de guérir d’après sainte Hildegarde, dans


toute chose de la nature, créée par Dieu pour servir l’homme.

Sucs : substances à base de protéines qui se mélangent avec


d’autres produits résultant du métabolisme du corps tant avec du
sang qu’avec du liquide lymphatique pour couler partout dans
l’organisme.

Toxoplasmose : maladie parasitaire due à l’infestation par un


protozoaire (parasite unicellulaire) – pouvant attaquer tous les
organes, le plus souvent le cerveau avec des maux de tête, des
troubles de tout genre et paralysies.

Tumeur primaire : la tumeur qui s’est développée en premier.

Virus : micro-organismes, parfois aussi des substances


anorganiques cristallisées, ou cellules vivantes qui s’épandent dans
le corps obligent leur hôte d’assurer leur survie et de s’activer pour
elles. Elles ne consistent que d’une enveloppe, quelques enzymes et
d’une matière génétique minimale pour leur procréation. Sainte
Hildegarde appelle ces parasites les pediculi, petits poux.

Viriditas : voir Force vitale.


BIBLIOGRAPHIE

Œuvres de sainte Hildegarde


« Scivias » paru aux éditions Otto Müller Verlag, Salzburg.
« Liber Vitae Meritorum » (LVM) traduit en allemand et paru aux
éditions Otto Müller Verlag, Salzburg (Le monde et l’ homme).
« Liber Divinorum Operum » (LDO) traduit en allemand et paru
aux éditions Otto Müller Verlag, Salzburg.
« Causae et Curae » (CC) en latin, nouvelle impression de la
Baseler Hildegard Gesellschaft. Traduit en allemand et paru aux
éditions Haug Verlag, Heidelberg : « Ursachen und Behandlung der
Krankheiten » (Origines et traitement des maladies).
« Physica » en latin et paru aux éditions Baseler Hildegard
Gesellschaft. Traduit en allemand et paru aux éditions Baseler
Hildegard Gesellschaft. « Heilmittel » (Remèdes)
Sainte Hildegarde : « Correspondance avec Wibert de Gembloux
» Walburga Storch, Édition Pattloch.

Livres pour la santé d’après les écrits de sainte


Hildegarde
Voilà comment Dieu guérit, Dr Hertzka, Édition du Parvis.
La petite pharmacie domestique de Hildegarde de Bingen, Dr
Hertzka, Le Courrier du Livre.
La santé entre Ciel et Terre, D. Maurin, Édition Jouvence.
Toute la science médicale de sainte Hildegarde, Dr Wighard
Strehlow, Édition Médicis.
Les Pierres qui guérissent selon sainte Hildegarde, M. Gienger,
Éditions Trédaniel.
Les recettes de la joie, J. Fournier Rosset, nouvelle édition,
Édition Téqui.
Les secrets de la cuisine de Saint Hildegarde, Dr Herska,
Éditions Résiac.
Santé et Sérénité (suite des recettes de la joie) J. Fournier
Rosset, édité en 2003, Éditions Téqui.
La lithotérapie chrétienne, Dr Wighard Strehlow, Édition Résiac.
À la table de sainte Hildegarde, Dr Wighard Strehlow, Édition
Résiac.
Guérir par l’alimentation, Dr Wighard Strehlow, Éditions du
Rocher.
L’ épeautre source de vitalité, Dr Guy Avril, Éditions Terre
vivante.
Quand Hildegarde remue ma cuisine, M. Flipo, Éditions de
l’Emmanuel.
Maladies cardio-vasculaires, Dr Wighard Strehlow, Éditions
François-Xavier de Guibert.
Prévention et guérison selon Hildegarde de Bingen, Dr Wighard
Strehlow, Éditions du Rocher.
La santé de la femme selon Hildegarde de Bingen, Dr Wighard
Strehlow, Éditions du Rocher.
La guérison du corps et de l’esprit, Dr Wighard Strehlow, Éditions
Dangles.
Hildegarde de Bingen ; sa médecine au quotidien, Dr Wighard
Strehlow, Éditions Trédaniel.
Soigner son intestin et son appareil digestif selon Hildegarde de
Bingen, Dr Wighard Strehlow, Éditions du Rocher.
Rhumatismes et goutte, Dr Wighard Strehlow, Éditions François-
Xavier de Guibert.
Les maladies de la peau, Dr Wighard Strehlow, Éditions
François-Xavier de Guibert.
Le bien-être des séniors, Dr Wighard Strehlow, Éditions Résiac.
La médecine hildegardienne, A. Faniel, Éditions Amyris.
L’abécédaire de la santé, Corinne Graux, Éditions Résiac. Soigner
son alimentation, G. Gata, Éditions Quasar.
Livres écrits par sainte Hildegarde et traduits en
français
Le Livre des Subtilités des Créatures Divines, Les plantes, les
éléments, les pierres, les métaux. Hildgarde de Bingen, Physica,
Éditions Millon
Le Livre des Œuvres Divines, Hildegarde de Bingen, Éditions
Albin Michel.
Les Causes et les Remèdes Hildegarde de Bingen, Éditions
Million.
L’ écrit majeur spirituel de sainte Hildegarde « Scivias » connaît
les voies du Seigneur, Éditions Le Cerf.

Pour découvrir l’œuvre de sainte Hildegarde


Sainte Hildegarde de Bingen présentée dans la collection de
Dieu est Amour, N° 151, nouvelle édition, 2001, Éditions Téqui.
Hildegarde, une vie, une œuvre, un art de guérir en âme et en
corps, É. Breindl, Éditions Dangles.
Hildegarde, une conscience inspirée du xiie siècle, sa vie, ses
œuvres, R. Pernoud, Éditions du Rocher
ADRESSES UTILES

En France
La plupart des produits conseillés dans ce livre sont disponibles
aux Jardins de sainte Hildegarde et dans certains magasins
spécialisés en produits biologiques agrées par Les Jardins de sainte
Hildegarde.
En cas de nécessité, détaillants et consommateurs pourront se
référer aux adresses ci-dessous :

En vente par correspondance : livres (en français), épeautre bio


et non hybridé, préparations, plantes, élixirs, pierres :

Les Jardins de sainte Hildegarde


Lieu-dit Le Suquet
24220 Coux et Bigaroque Tel : 05 53 31 07 07
contact@lesjardinsdhildegarde.com
www.lesjardinsdhildegarde.com
Envoi gratuit du catalogue sur simple demande.

Producteurs d’ épeautre bio et non hybridé


Moulin d’Iré
La Paillardière
49520 Le Bourg d’Ire
Tél. : 07 68 94 19 57
Producteurs d’ épeautre bio et non hybridé et de vin bio
Ferme Brichese
Lieu-dit : Thenon
24240 Razac-de-Saussignac
Tél. : 06 18 99 30 41
florent.brichese@orange.fr

Centre de formation
Ce centre s’engage à assurer une formation fidèle intégra-lement
aux enseignements thérapeutiques ET spirituels de sainte
Hildegarde. Il forme des thérapeutes chrétiens hildegardiens.
Centre de Formation Sainte Hildegarde
16 rue du Barbâtre 51100 Reims
Tél. : 06 79 29 26 64
saintehildegarde.formation@gmail.com
http://www.saintehildegardeformation.com

Associations
La maison de sainte Hildegarde
16, rue du Barbâtre
51100 Reims
Tél. : 06 79 29 26 64
http://www.saintehildegarde.com

Les Amis de sainte Hildegarde


36, rue Saint Don 63200 Riom
www.lesamisdesaintehildegarde.org
contact@lesamisdesaintehildegarde.org
Adresses utiles

En Allemagne
Centre Hildegarde, lac de Constance
Strandweg, 178476 Allensbach.
Tél. : 0049 75 33 74 33/88
Fax : 00 49 75 33 74 79
Dr Wighard Strehlow
Forderhreis Hildegarde Von Bingen

Abtei Kloster Sankt Hildegard


Klostterweingut
65380 Rudesheim am Rhein
Tél. : 0049 6 722 499 116
Fax : 06 722/499-185
wein-st. hildegard@t-online.de
www.abtei-st-hildegard.de

Association de soutien
Schiffstrasse, 278464 Constance.

En Autriche
Bund der Freunde HildegardsWeinbergweg
A-4880 St Georgen.

Aux États-Unis
International Society of Hildegard von Bingen
StudiesProf.
John Felice, 11, Pemberton Street
Cambridge. MA02140, USA
TABLE

Guérison par la méditation


Le champs énergétique des anges

Avant-propos

Avant-propos au sujet de la nouvelle édition

Le cancer croissance illimitée

Le développement précancéreux
et le cancer d’après sainte Hildegarde
La « Vicht-Maladie » ou le développement précancéreux
Les signaux d’alerte précoces d’une affection précancéreuse
L’inversion des sucs
La bile noire – l’origine de tout mal
Le saut du cancer
Les vers, parasites et virus du cancer
Observation et évolution des formes du cancer
Cancer de la peau
Fibromes, kystes, polypes et ostéomes
Les vraies tumeurs malignes
Le cancer du sein
La « précancérose » : des leucocytes dans l’urine

Quelle est la cause du cancer ?


« Pediculi » – les virus oncogènes
Erreurs dans l’alimentation
Niveau élevé d’hormones sexuelles et surcharge pondérale
L’insuffisance de fibres dans l’alimentation
L’alcool
La fumée de tabac
Environnement
Radiation et « smog électrique »
Rayons ultraviolets
Les maladies professionnelles

Les formes du cancer les plus courantes


Tumeurs des bronches et poumons
Facteurs de risques
Signes d’alarme
Prévention
Cancer du sein
Facteurs de risques
Signes d’alarme
Cancer du côlon
Facteurs de risques
Signes d’alarme
Prévention
Cancer de l’estomac
Facteurs de risque
Signes d’alarme
Prévention
Cancer de la prostate
Facteurs de risques
Signes d’alarme
Prévention
Cancer du sang
Facteurs de risques
Signes d’alarme
Prévention
Cancer du col de l’utérus
Facteurs de risques
Signes d’alarme
Cancer de l’utérus
Facteurs de risques
Signes d’alarme
Prévention
Cancer des ovaires (carcinome ovarien)
Facteurs de risques
Signes d’alarme
Prévention
Cancer du système lymphatique
Facteurs de risques
Signes d’alarme
Prévention
Cancer de la peau
Facteurs de risques
Signes d’alarme
Prévention
Cancer du pancréas
Facteurs de risques
Signes d’alarme
Prévention
SIDA

Vision et symptôme
Le cancer, miroir d’un mode de vie inadapté
Vision globale de la médecine de sainte Hildegarde
Les forces de guérison d’origine cosmique
L’enseignement des « sucs » et les quatre composants du sang
Moyens de guérir grâce au concours de l’âme

La thérapie du cancer au centre de l’art de guérir de sainte


Hildegarde
Un programme de survie, un redémarrage après le diagnostic «
cancer »
Les six règles d’or de la vie
Élimination des foyers de maladies
Reconditionnement des intestins et du système de défense
Plan d’assainissement des intestins selon sainte Hildegarde
Cure d’électuaire de poires (fenouil-miel)
Cure de miel d’ortie
Élixir de lentilles d’eau
Achillée millefeuille protège de l’intervention chirurgicale du
cancer
La bile d’anguille
Pommade de violettes
Améthyste
Eau d’améthyste
Sauna d’améthyste
Huile de lavande
Compresses de pain de seigle
Élixir de lierre terrestre
Cendre de bois de prunier
Jus d’absinthe
Pommade de fenouil et fenugrec

Alimentation protectrice
Comment se protéger du cancer avec une alimentation saine
Radicaux libres et antioxydants
Thiocyanate – une matière active de la nature contre le cancer
L’épeautre – le tout premier remède dans le traitement des
tumeurs
Les forces curatives dans le blé, l’avoine, le seigle et l’orge
Les forces curatives dans les légumes
La châtaigne
Fenouil
Haricots
Pois chiches
Betterave rouge
Courge
Céleri
Oignon
L’ail
Panais
Raifort
Laitue
Les forces curatives dans les fruits
Pomme
Poire
Coing
Nèfle
Cerise
Fruit du cornouiller
Framboise
Mûre
Citron et orange
Amande douce
Le pouvoir de guérison des poissons
Le pouvoir de guérison de la viande
Bœuf
Mouton
Chèvre
Porc
Volailles
Chevreuil, cerf et sanglier
Plantes et épices
Menthe pouliot (Mentha pulegia)
Anthémis Pyrèthre (Anacyclus pyrethrum)
Serpolet (Thymus serpyllum)
Poivre

Prévention contre la rechute


Prière et travail (ora et labora)
Ressource d’énergie par la créativité
L’énergie vitale par les quatre éléments
Forces curatives du soleil, lumière et chaleur
Forces curatives de l’air
Forces curatives de l’eau
Forces curatives de la terre
Sommeil, repos et activité
Le nettoyage du corps par la saignée
La saignée chez l’homme
La saignée chez la femme
Le choix de la bonne veine
Être à jeun
Le bon moment selon la lune
Après la saignée
Pronostique d’une saignée
Purification de l’âme
La psychothérapie de sainte Hildegarde
Vices et vertus
Le remords – une force curative et une thérapie contre la dureté
de cœur
Le chemin de la guérison
Lexique
Bibliographie
Adresses utiles
Découvrez également
Achevé d’imprimer par CPI,
en février 2021
N° d’impression : XXX

Dépôt légal : avril 2021

Imprimé en France

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