n°24 - juin 2018

La poudre SOMMAIRE

C
chinoise qui
La poudre chinoise
qui prévient l’AVC............... 1

prévient l’AVC
Un corps au ralenti ?
Boostez votre thyroïde........ 4
Du vert antioxydant pour traiter
les maladies du foie......................... 9

Il appartient à la famille botanique du ginseng, Les antioxydants du vin bons

pour le cœur ................................... 9
mais ne le confondez surtout pas avec son cousin ! Médicaments contre l’arthrose :
Le notoginseng est un remède très différent. En plus dangereux que bénéfiques....... 9
fluidifiant le sang, il pourrait s’avérer plus efficace
que l’aspirine pour prévenir l’AVC et l’infarctus. Parkinson : ce protocole
naturel freine la maladie....10

I l existe de nombreux trésors cachés dans la pharmacie chinoise tradi-

tionnelle. La racine de notoginseng est l’un de ceux-ci. C’est une plante
herbacée des forêts de montagne. En chinois, il se nomme sān qī 三七
qui veut dire « trois sept ». Car c’est une plante qui généralement présente
7 feuilles dont 3 sont plus petites et sur le côté opposé aux autres ! Elle s’ap-
Cystite :
STOP, une bonne fois
pour toutes !........................ 19
Perdez du poids naturellement
pelle également couramment tián qī 田七, c’est-à-dire les « 7 des champs », grâce à cet antioxydant
sous-entendu les 7 feuilles des champs. Son nom pharmaceutique est Radix surpuissant.................................... 24
notoginseng car c’est sa racine qu’on utilise.
Poursuivi par l’Ordre
des médecins pour avoir reconnu
Un fluidifiant naturel du sang l’électrosensibilité  ...................... 24

Selon la médecine chinoise, le notoginseng active le sang, disperse la stase de Le raisin s’attaque aux causes
profondes de la dépression............ 24
sang, arrête les saignements. Il a donc une action intéressante sur la circulation
sanguine et en même temps un effet hémostatique. En d’autres
termes, il arrête les saignements sans créer de caillots et traite Le seul vrai
les hémorragies induites par une mauvaise circulation superbiotique !....................25
du sang. On peut l’utiliser en interne (per os) ou en
appliquant la poudre fine sur la plaie (topique). Il
est également très bon pour l’hémoptysie (rejet Contre Alzheimer, faites
de sang en toussant), l’hématémèse (rejet de marcher vos muscles......... 28
sang par vomissement), le méléna (rejet de sang
dans les selles). Agenda.......................................... 30
La poudre chinoise qui prévient l’AVC

Philippe Sionneau a étudié la médecine chinoise Il prévient l’AVC

à la Hubei University of Chinese Medicine, à Wu Han.
Cet expert en médecine chinoise a déjà publié plus de
et l’infarctus
30 ouvrages sur le sujet et enseigne cette médecine
millénaire à travers le monde. À notre époque moderne, on a trouvé
au notoginseng de nombreuses pro-
priétés. Par exemple, il lutte contre
l’athérosclérose, l’excès de cho-
Pour les saignements de l’estomac,
dans le cadre d’un ulcère gastrique,
Mieux que l’aspirine lestérol, l’excès de triglycérides5,

on peut consommer 1,5 g de poudre, contre la douleur l’hypertension artérielle6 ; il dimi-

3 fois par jour pendant 7 jours. Dans
une majorité des cas, on constate la
disparition du sang dans les selles.
Pour les hémoptysies (bronchecta-
sie, tuberculose, abcès du poumon,
mucoviscidose, bronchite aiguë…),
on peut absorber 6 à 9 g de poudre
fine, 2 à 3 fois par jour, pendant 1 à
2  semaines. On observe une très
bonne amélioration dans la majorité
des cas.
Cette action hémostatique a été
confirmée par des études récentes1.
Sān qī
L’autre grande orientation thérapeu-
tique du notoginseng est sa capacité
à calmer la douleur et dissiper la
tuméfaction. Il est utile par exemple
en cas d’hématome, de gonflement,
de douleur aiguë induits par un
traumatisme. Il peut soulager éga-
lement les douleurs de règles et aussi
les cardialgies. C’est d’ailleurs un
grand cardiotonique. Il peut être
utilisé dans toutes les cardiopathies
provoquant de la douleur, comme
angor, menace d’infarctus, mala-
dies coronariennes. Ses propriétés
antalgiques2, anti-inflammatoires3
et cardiaques4 ont été confirmées par
des recherches modernes.
En revanche, c’est un remède qui
supporte mal la chaleur et qu’il vaut
mieux éviter sous forme de décoc-
tion ou d’infusion. L’idéal est de
consommer la poudre fine, brute.
La posologie moyenne varie entre
1 à 3 g, 2 à 3 fois par jour pour les
affections modérées, et de 3 à 6 g,
2 à 3 fois par jour, pour les situations
plus graves. Je conseille vivement
de respecter ces posologies. Pris en
excès, le notoginseng peut provoquer
épistaxis, gingivorragie, ménorragie.
nue le besoin d’oxygène du muscle
cardiaque, il prévient l’arythmie par
manque d’oxygène au niveau du
cœur, il favorise la fonction cardiaque
en général, raccourcit le temps de
coagulation du sang, prévient la pro-
duction de caillot sanguin, enfin il a
une action antiagrégant plaquettaire.
Dans une recherche comparative7, un
extrait des saponines du notoginseng
a démontré une meilleure efficacité
que l’aspirine pour éviter l’agréga-
tion plaquettaire et la production
de caillots chez les patients atteints
du syndrome d’hyperviscosité san-
guine. Cela démontre que c’est un
bon fluidifiant sanguin qui, en plus,
n’a pas les effets secondaires de
l’aspirine.
On l’utilise fréquemment pour les
maladies cardiaques coronariennes
(par exemple pour l’angor), les
séquelles d’accident vasculaire céré-
bral, l’hyperlipidémie. Les maladies
cardiaques et les accidents vascu-
laires cérébraux étant la première
ou l’une des premières causes de
mortalité en Occident, le Radix no-
toginseng est sans doute l’un des
remèdes les plus précieux pour la

1. White CM, Fan C, Chow M. An evaluation of the hemostatic effect of externally applied notoginseng and notoginseng total saponins.J Clin Pharmacol 2000
Oct;40(10):1150-3. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11028254?dopt=Abstract
2. [Effects and mechanism of total saponins of Panax Notoginseng on anti-inflammation and analgesia] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8044000?dopt=Abstract
3. Anti-inflammatory effects of total saponins of Panax notoginseng https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10678152?dopt=Abstract
4. Yuan J, Guo W, et al. 116 cases of coronary angina pectoris treated with powder composed of radix ginseng, radix notoginseng and succinum. J Tradit Chin Med.
1997 Mar;17(1):14-7. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10437237?dopt=Abstract
5. Cicero AF, Vitale G, Savino G, Arletti R. Panax notoginseng (Burk.) effects on fibrinogen and lipid plasma level in rats fed on a high-fat diet. Phytother Res. 2003
Feb; 17(2): 174-8. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12601683?dopt=Abstract
6. Feng PF, Qin NP, Qiao Q. [Clinical and experimental study of improving left ventricular diastolic function by total saponins of panax notoginseng] Zhongguo Zhong
Xi Yi Jie He Za Zhi. 1997 Dec;17(12):714-7. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10322816?dopt=Abstract
7. Wang J, Xu J, Zhong JB. [Effect of Radix notoginseng saponins on platelet activating molecule expression and aggregation in patients with blood hyperviscosity
syndrome] Zhongguo Zhong Xi Yi Jie He Za Zhi. 2004 Apr;24(4):312-6. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15143716?dopt=AbstractPlus

2
 La poudre chinoise qui prévient l’AVC

prévention cardiovasculaire et donc

pour favoriser la santé et la longévité.
Il lutte contre l’athérosclérose, pré-
vient l’angor, améliore la circulation
du sang dans le cœur et le cerveau
tout en prévenant les caillots et en
diminuant la pression artérielle8 !
C’est simplement exceptionnel. Il
suffit par exemple d’une dose de
0,6 g de poudre fine, 3 fois par jour
pendant 1 mois pour avoir une baisse
significative du cholestérol.

Actif, donc à utiliser

avec précaution
Le notoginseng pousse naturellement en Chine et au Japon où il est utilisé pour accroître
Le notoginseng est la force et le volume du sang
contre-indiqué dans
les situations suivantes
yy Grossesse Il relance en quantité supérieure, et également
des polysaccharides qui stimulent
yy Absence de stase de sang le système des défenses immunitaires13-14.
(c’est-à-dire absence de
troubles sanguins) immunitaire Ses propriétés cardiovasculaires
yy Saignements sans stase de et protège le foie s’expliquent en partie par la présence
d’un acide gras appelé trilinoléine15-16.
sang (c’est-à-dire absence
de mauvaise circulation En outre, le notoginseng a démon-
Il faut savoir que la racine de cette
sanguine) tré un effet protecteur au niveau
plante est un bon stimulant et pos-
du foie9. Il a des propriétés anti-in-
Interaction sède des propriétés adaptogènes
flammatoires, renforce le système
comme le ginseng. Il a été démontré
médicamenteuse immunitaire comme le ginseng,
par exemple que la consommation de
Comme le notoginseng pos- stimule la mobilité des sperma-
1,35 g par jour de poudre de racine
sède une action hémostatique tozoïdes10 et lutte contre certains
efficace, il est plus prudent de de notoginseng pendant 1 mois a
cancers11, notamment au niveau de
l’éviter avec des anticoagulants amélioré la performance à l’effort17.
la prostate12.
et antiagrégants plaquettaires En revanche, la tige et la fleur sont
médicamenteux. Il y a un risque Ce remède contient 12  saponines sédatives et hypnotiques.
de potentialisation mutuelle. (des principes actifs végétaux) qui
sont assez similaires au ginseng mais Philippe Sionneau

8. Hu, Y. et al. Effects of artificial cultured Panax notoginseng cell on cardiovascular system. Chung Kuo Chung Yao Tsa Chih.(June, 1992) 17:361-363, 384.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/1418584?dopt=Abstract
9. Yoshikawa M, Morikawa T, Kashima Y, Ninomiya K, Matsuda H. Structures of new dammarane-type Triterpene Saponins from the flower buds of Panax notogin-
seng and hepatoprotective effects of principal Ginseng Saponins. J Nat Prod. 2003 Jul; 66(7): 922-7 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12880307?dopt=Abstract
10. Chen J, Xu M, Chen L, et al. Effect of Panax notoginseng saponins on sperm motility. Phytomedicine 1998; 5(4) 289-292. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23195901
11. Konoshima T, Takasaki M, Tokuda H.Anti-carcinogenic activity of the roots of Panax notoginseng. II. Biol Pharm Bull. 1999 Oct; 22(10): 1150-2. https://www.ncbi.
nlm.nih.gov/pubmed/10549877?dopt=Abstract
12. Chung VQ, Tattersall M, Cheung HT. Interactions of a herbal combination that inhibits growth of prostate cancer cells. Cancer Chemother Pharmacol. 2004 Jan 17.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15060741
13. Gao H, Wang F, Lien EJ, Trousdale MD, Immunostimulating polysaccharides from Panax notoginseng, Pharm Res. 1996 Aug:13(8): 1196-200. https://www.ncbi.
nlm.nih.gov/pubmed/1841992?dopt=Abstract
14. Li XY. Immunomodulating Chinese herbal medicines. Mem Inst Oswaldo Cruz. 1991; 86 Suppl 2: 159-64. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/1841992?dopt=Abstract
15. Chan P, Thomas GN, Tomlinson B. Protective effects of trilinolein extracted from Panax notoginseng against cardiovascular disease. Acta Pharmacol Sin. 2002
Dec;23(12):1157-62. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12466054?dopt=Abstract
16. Ng TB. Pharmacological activity of sanchi ginseng (Panax notoginseng). J Pharm Pharmacol. 2006 Aug;58(8):1007-19. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubme-
d/16872547?dopt=AbstractPlus
17. Liang MT, Podolka TD, Chuang WJ. Panax notoginseng supplementation enhances physical performance during endurance exercise. J Strength Cond Res. 2005
Feb;19(1):108-14. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15744902?dopt=AbstractPlus

3
Un corps au ralenti ? Boostez votre thyroïde

Dans le cabinet du naturopathe

Un corps au ralenti ?
Boostez votre thyroïde
Prise de poids, sensation de froid, perte de cheveux, constipation… Et si c’était
la thyroïde qui vous jouait des tours ? Voici comment garder cette petite glande
en pleine forme grâce à une bonne hygiène de vie et à la micronutrition.

Ces hormones exercent aussi une

Christian Brun Naturopathe, Christian Brun
enseigne la naturopathie dans la plus prestigieuse
école de formation en France (le CENATHO-Paris).
action sur la régulation du rythme
cardiaque. Plus le taux d’hormones
est bas dans le sang, plus le rythme
cardiaque sera bas et ralenti. Les
contractions cardiaques s’affaiblis-
sent. Inversement, en cas d’excès

E lle ne pèse que 15 à 25 grammes,
mais cette petite glande située
à la base du cou joue un rôle
crucial dans notre organisme : déve-
loppement cérébral chez le fœtus et
le jeune enfant, croissance osseuse,
transformation des graisses et des
sucres…
C’est pourquoi un dérèglement ou un
dysfonctionnement de la thyroïde,
aussi bien en hyperthyroïdie qu’en
hypothyroïdie, a de multiples réper-
cussions sur notre santé :
●● B a i s s e d e l a t e m p é r a t u r e
corporelle
●● Teint jaune-pâle
●● Yeux bouffis
●● Transpiration excessive
●● Humeur dépressive
●● Perte ou gain de poids
●● Accélération ou ralentissement
du transit intestinal
●● Baisse de la libido …
4
Les maladies de la glande thy-
roïde sont relativement fréquentes
et touchent essentiellement les
femmes, notamment au moment de
la ménopause.
A quoi servent
les hormones
thyroïdiennes ?
Les hormones thyroïdiennes in-
terviennent notamment au niveau
de la production de la chaleur en
agissant sur la dépense d’énergie
de l’organisme au repos. La tem-
pérature corporelle s’élève alors.
Inversement, lorsque le taux d’hor-
mones thyroïdiennes est bas, le
métabolisme de base est ralenti, ce
qui explique pourquoi les gens en hy-
pothyroïdie ont constamment froid
et toutes leurs actions métaboliques
sont ralenties.
de la thyroïde, le rythme du cœur
s’accélère et les contractions sont
plus intenses.
Les hormones thyroïdiennes fa-
vorisent le développement des
neurones ainsi que le développe-
ment harmonieux des synapses qui
permettent aux neurones de com-
muniquer entre eux. Cette action est
notamment primordiale pour le fœtus
et les jeunes enfants qui doivent, de
ce fait, consommer suffisamment
d’aliments contenant de l’iode et
des protéines.
Capitales, elles permettent aussi au
cartilage des os de se développer
et favorisent la formation des os
du squelette. Si, pour différentes
raisons, un enfant ne dispose pas
d’hormones thyroïdiennes, il sera
exposé à un retard de croissance
(poids et taille). Chez l’adulte, parce
qu’elles contribuent au renouvelle-
ment de l’os, les carences ralentiront

le processus de renouvellement, ex-
posant à des pathologies osseuses ou
articulaires.
Ces hormones augmentent la sensibi-
lité des cellules graisseuses à l’effet
de certaines hormones, notamment
les catécholamines. Ainsi, chez les
hypothyroïdiens, le taux de « mau-
vais » cholestérol – le LDL – s’élève,
impliquant une infiltration des parois
des vaisseaux vasculaires au risque
de les boucher. À l’inverse, chez les
hyperthyroïdiens le taux de choles-
térol chute.
Le métabolisme des « sucres » dé-
pend aussi du taux des hormones
thyroïdiennes. Les dérèglements
de la glande thyroïdienne peuvent
provoquer la survenue d’un diabète
chez les personnes prédisposées.
L’échographie thyroïdienne est
généralement prescrite assez vite après
une palpation anormale de la glande
Vous avez
le sentiment
que votre corps
est au ralenti ?
C’est la thyroïde !
Les symptômes de l’hypothyroï-
die découlent d’un ralentissement
métabolique général : fatigue, dif-
ficulté de concentration, troubles
de la mémoire, frilosité, prise de
poids malgré un appétit stable, voire
diminué, baisse de la pilosité avec
perte de cheveux ou cheveux cas-
sants, éclaircissement des sourcils,
sécheresse ou épaississement cu-
tané, pâleur, crampes musculaires,
fourmillement ou engourdissement
des extrémités, tendance à la dé-
pression, insomnies, constipation
mais aussi ralentissement du rythme
cardiaque et perte de libido…
L’hypothyroïdie peut parfois être prise
pour un état de dépression et l’hyper-
thyroïdie pour un état d’excitation.
Le diagnostic thyroïdien permettra
d’éliminer ces faux diagnostics.
L’examen clinique recherche une aug-
mentation de la taille de la thyroïde
qui peut être importante (goitre), un
ralentissement de la fréquence car-
diaque, la bradycardie, et parfois, de
la tachycardie ou des symptômes res-
semblant à ceux de l’hyperthyroïdie.
On traitera bien souvent l’hypothy-
roïdie par une substitution journalière
à vie en hormones thyroïdiennes, par
voie orale.
« Crétins des Alpes » et carences en iode
Jusqu’à la fin du XIX e siècle,
les habitants des régions monta-
gnardes, donc éloignées de la mer,
étaient souvent atteints d’hypo-
thyroïdie congénitale, responsable
de certains goitres et crétinisme.
C’est en 1820 qu’un médecin
suisse, le Dr Coindet, a mon-
tré que l’administration d’iode
en gouttes était efficace pour le
traitement des goitres (il a aussi
constaté que la prise en trop
grande quantité d’iode provoquait
l’hyperthyroïdie).
Aujourd’hui, ces populations
souffrent moins de carences en
iode grâce à l’iodation systéma-
tique du sel de cuisine ainsi que
la diversité alimentaire (les fruits
de mer et les poissons sont des
éléments très riches en iode).
Mais dans certaines régions
du monde telles que la Chine
ou encore l’Afrique centrale et
l’Amérique du sud, la carence en
Un corps au ralenti ? Boostez votre thyroïde
Le diagnostic se confirme, essentiel-
lement, par le dosage des hormones
thyroïdiennes dans le sang T3 et T4,
ainsi que la TSH.
Plusieurs maladies
liées à la thyroïde
Les pathologies de la thyroïde
sont fréquentes et s’accroissent
avec l’âge.
On se concentre ici sur l’hy-
pothyroïdie, mais il existe
bien d’autres pathologies qui
peuvent l’atteindre comme
l’hyperthyroïdie, le goitre,
la thyroïdite de Hashimoto,
la thyroïdite subaiguë de
De Quervain, la thyroïdite
de Riedel, le syndrome de
Sheehan, la thyroïdite post-
partum, le cancer de la thyroïde,
des nodules chauds ou froids…
iode est toujours un problème de
santé publique.
Par ailleurs, du fait de certains
régimes alimentaires drastiques
(végétarien strict par exemple),
certaines personnes ont un apport
insuffisant en iode.
On considère qu’une personne
présente une carence iodée
lorsque les apports sont inférieurs
à 100 µg par jour.
Les personnes les plus concernées
par une carence en iode sont :
yy Les bébés et les enfants ;
yy Les femmes enceintes ou celles
qui allaitent.
Les besoins en iode évoluent en
fonction de l’âge :
yy Entre 0 et 12 mois : 50 µg.
yy Entre 1 et 6 ans : 90 µg.
yy Entre 7 et 12 ans : 120 µg.
yy Après 12 ans : 150 µg.
yy Grossesse et allaitement  :
200 µg.
5
Un corps au ralenti ? Boostez votre thyroïde
Quelles analyses
faire en priorité ?
En cas d’hypothyroïdie, on
analysera :
●● L’augmentation de la TSH (hypo-
physaire), elle-même stimulée par
la TRH hypothalamique.
●● La iodémie (présence d’iode dans
le sang et provenant de l’alimenta-
tion) et la iodurie (présence d’iode
dans les urines). Si la iodurie est
positive, il faudra vérifier l’état
des reins par une créatinémie et
créatinurie et s’orienter vers un
néphrologue qui pourra intervenir
pour peut-être « sauver » les reins
et éviter ainsi la dialyse ou une
greffe rénale. Il serait également
judicieux de faire une recherche
d’iode dans les matières fécales
pour s’assurer qu’il y a bien eu
absorption intestinale.
●● La protidémie (présence de pro-
tides dans le sang en provenance
de l’alimentation), la protidurie
(présence de protéines dans les
urines) et recherche des protéines
dans les matières fécales.
●● Le soufre et le sélénium néces-
saires à la synthèse de T3 et T4.
●● Doser les ASAT, ALAT et ƳGT
(reflet de l’état du foie, respon-
sable de la dégradation plus ou
moins rapide des « vieilles hor-
mones ») et de la transformation
de la T3 en T4.
La palpation montrera rapidement
l’augmentation éventuelle du volume
de la thyroïde
6
Et si c’étaient les  médicaments ?
yy Le lithium prescrit en cas de
troubles psychiatriques, ou
l’amiodarone, prescrit lors
de pathologies cardiaques,
peuvent provoquer des hypo
comme des hyperthyroïdies.
yy Les œstrogènes contenus dans
les pilules contraceptives mo-
difient le bilan thyroïdien.
yy L’interféron est responsable de
l’apparition de thyroïdites qui
se manifestent par une hyper
ou hypothyroïdie.
Une hypothyroïdie peut appa-
raître après un traitement à l’iode
radioactif utilisé pour traiter un
Préserver
et entretenir
sa thyroïde  a notamment besoin de 2  acides
Mes conseils naturopathiques re-
lèvent du bon sens et de la logique.
1. L’alimentation :
manger sain et varié
L’alimentation saine est la base pour
une thyroïde qui fonctionne bien. On
veillera ainsi à :
●● Manger à chaque repas au
moins un plat d’aliments crus
(crudités assaisonnées avec huile de
1ère pression à froid, vierge et biolo-
gique + vinaigre de cidre) + graines
germées (exemple : alfafa – luzerne)
afin de capter les éléments nutritifs
tels que vitamines, minéraux… mais
également des éléments plus subtils
non analysables car non matériels.
●● Manger moins et mastiquer
plus, permettra de ne pas surmener
le tube digestif, de ne pas le « stres-
ser » inutilement et ainsi de ne pas
perdre et gaspiller de la force vitale
disponible.
●● Consommer des acides gras
polyinsaturés contenus dans les
huiles de 1 ère pression à froid,
cancer de la thyroïde. L’exposition
aux radiations ionisantes, surtout
si elles se sont produites dans
l’enfance, augmente le risque de
cancer de la thyroïde.
Notez aussi que les médicaments
contenant de l’iode (alcool iodé
utilisé comme antiseptique, amio-
darone utilisée dans le traitement
des troubles du rythme cardiaque)
peuvent perturber le déroulement
d’un examen d’imagerie médicale
utilisant des isotopes radioactifs
comme la scintigraphie. Dans
ces cas, il faudra avertir votre
radiologue.
vierges et biologiques (olive + colza
– 3 c. à café par jour ). La glande thy-
roïde, comme toutes nos hormones,
gras essentiels (acides linoléique et
alpha-linolénique).
●● Supprimer les plats en sauce
pour éviter le surmenage hépatique
et digestif en général qui épuise
votre capital vital et accapare votre
énergie nerveuse et endocrinienne,
nécessaire pour lutter contre les ef-
fets pernicieux du (ou des) stress.
●● Ne pas faire de mélanges intem-
pestifs qui ralentissent les digestions
et puisent nécessairement dans les
réserves vitales. Les régimes disso-
ciés, par exemple : ils sont excellents
pour faciliter la digestion, mais ils
sont plus ou moins impropres pour
l’assimilation des nutriments issus
de la digestion. Il convient donc
de consulter un praticien de santé
naturopathe qui pourra, après une
anamnèse et un bilan de santé/
vitalité, vous orienter vers une ali-
mentation hypotoxique conforme
à votre physiologie, constitution et
tempérament.
●● Se mettre à table avec calme,
joie et détente.

●● Respectez également les ho-
raires de vos repas, ainsi vos
digestions seront plus aisées et vous
gaspillerez moins d’énergie.
●● S’abstenir de nourriture si l’on
ressent de la colère, de l’énerve-
ment, ou si des idées, des soucis vous
assaillent, vous empêchant de penser
agréablement à votre nourriture.
●● Éviter le grignotage qui ne laisse
aucun répit à notre tube digestif et
qui le stresse en permanence. Les
systèmes nerveux et endocrinien ne
peuvent dans ces conditions recevoir
régulièrement l’énergie indispen-
sable pour bien fonctionner puisque
l’énergie est accaparée par une di-
gestion permanente.
●● Alléger le repas du soir ou le
supprimer s’il est trop tard. Les
Anciens connaissaient bien ce prin-
cipe qu’ils pratiquaient pour bien
dormir et ne pas “alourdir” leur
sommeil et leur esprit.
●● Utiliser des aromates frais
(thym, romarin, basilic, sauge, anis,
menthe, ail, oignon…).
●● Penser à rajouter dans votre
alimentation des algues (salade
du pêcheur par exemple ou tartare
d’algues). On pourra consommer du
Gare aux choux !
Si certains produits sont béné-
fiques parce que riches en iode,
d’autres sont déconseillés.
Attention par exemple aux
crucifères, choux et
autres brocolis qui ré-
duisent l’assimilation
digestive de l’iode. En
consommer en excès
peut, dans de rares cas,
engendrer des dérèglements
thyroïdiens.
En effet, les crucifères contiennent
des dérivés sulfurés tels que les
thiocyanates, les isothiocyanates,
les thiooxazolidones ou goitrine
fucus (la plus riche en iode), haricot
de mer (riche en minéraux), dulse
(très riche en protéines), chondrux,
laitue de mer, spiruline (60 à 70 %
de protéines).
Poissons, crustacés, huîtres, l’alimentation
permet de diversifier les sources d’iode
●● Et, naturellement, consommer
suffisamment d’iode. On en trouve
dans les produits de la mer (sel
marin, algues, poissons de mer  :
morue fraîche, sardine, maquereau…,
hareng fumé, huile de foie de morue,
crustacés, huîtres, coquillages), hari-
cots verts, laitages, œufs…
●● Boire suffisamment… d’eau de
source et éviter l’eau du robinet en
raison de sa composition et ses para-
mètres bio-électroniques qui ne sont
pas ou peu compatibles avec la vie.
qui ont un effet néfaste sur la
thyroïde.
Ainsi les navets, le rutabaga et
les choux renferment
de la goitrine.
Mais aussi les
patates douces,
le manioc, les
pousses de
bambou ou les
brocolis, lesquels
contiennent des
éléments qui fabriquent les thio-
cyanates qui exercent des effets
négatifs sur la synthèse des hor-
mones thyroïdiennes.
Un corps au ralenti ? Boostez votre thyroïde
●● Pratiquer une fois par semaine
une monodiète.
●● Supprimer les aliments raffinés
et chimiqués tels que sucre blanc,
céréales blanches, pâtisseries in-
dustrialisées, boissons gazéifiées et
sucrées. Ces aliments sont dépour-
vus de vitamines, oligo-éléments, et
donc l’organisme doit puiser dans
les réserves organiques avant de se
carencer.
Ces carences ajoutées aux éléments
acides engendrés par ces aliments raf-
finés perturbent le système hormonal
et donc les hormones thyroïdiennes.
●● Prendre soin de son foie. Le foie
est l’organe des frustrations et des
colères non exprimées. Pour rappel,
le foie filtre 2400 litres de sang par
24  heures, ce qui donne comme
élément la bile qui est donc un dé-
chet, mais un déchet utile (émulsion
des graisses, réduction de la taille
des molécules de graisses), lubri-
fication du bol fécal (permettant le
glissement des matières fécales),
alcalinisation du milieu duodénal
(afin de permettre l’action des dif-
férents sucs pancréatiques, ceux-ci
n’agissant qu’en milieu alcalin) et
aide à la synthèse intestinale de la
vitamine K.
●● Réharmoniser la flore intesti-
nale. Il y a quelque temps, il a été
retrouvé dans les intestins des cellules
nerveuses, ce qui vient confirmer
l’expression populaire : « on pense
avec son ventre », et la phrase at-
tribuée à Bouddha  : «  un homme
sain est un homme dont les intestins
fonctionnent convenablement. »
2. Les compléments
alimentaires
qui fonctionnent
●● Le sélénium : il est nécessaire
à l’activation de la vitamine E et
est un cofacteur du glutathion-
peroxydase, l’un des antioxydants
majeurs permettant de lutter contre
l’oxydation des lipides membra-
naires. Les noix du Brésil sont des
7
Un corps au ralenti ? Boostez votre thyroïde
fournisseurs importants en sélénium,
mais on en trouve cependant dans les
viandes, les poissons et les céréales,
les oignons crus, l’ail, les œufs…
L’oignon cru est une source intéressante
de sélénium
●● Le zinc : antioxydant et immu-
nostimulant, le zinc est présent et
indispensable dans de nombreuses
réactions enzymatiques. Il se trouve
dans le foie, le pancréas et le sperme
en grande quantité. Le zinc intervient
dans le stockage, l’utilisation et la li-
bération de l’insuline par les cellules
bêta du pancréas. On en trouve dans
les huîtres et autres produits de la
mer, champignons, levures…
Les autres compléments
alimentaires :
●● Thyrostim ® (Lab. Copmed)  :
iode, guggul, sélénium, vitamine B6,
L-tyrosine, romarin… – 1 à 3 gélules
par jour, à prendre de préférence
au moment des repas avec un verre
d’eau.
●● Oméga-3, -6, -9 (Lab. Copmed) :
huiles de foie de morue, de sau-
mon, d’olive vierge, de graines de
carthame, lécithine de soja – 1 à
3 capsules par jour, à prendre de
préférence au moment des repas avec
un verre d’eau.
●● Fucus Vesiculosus (La Royale) :
– 6 gélules par jour (2 gélules matin,
midi et soir), à prendre de préférence
au moment des repas avec un verre
d’eau.
8
●● Iode (Lab. Parinat) : iode + fucus
extrait sec – 1 comprimé par jour, à
prendre de préférence au moment
d’un repas avec un verre d’eau.
●● L-Tyrosine (Lab. Parinat)  :
L-Tyrosine + hydrolysat de protéine
de riz – 2 gélules par jour, à prendre
de préférence au moment d’un repas
avec un verre d’eau.
3. Gérer son stress
et ses émotions
Le stress peut, comme dans la ma-
jorité des maladies, représenter un
facteur déclenchant d’une maladie
thyroïdienne.
Voilà peut-être une piste non né-
gligeable à explorer dans tous les
dérèglements thyroïdiens, et peut-
être que certaines médications
outrancières deviendraient inutiles
si la source en était le stress !!!
Pour remédier à ces montées angois-
santes, plusieurs techniques existent.
Elles peuvent être utiles pour lutter
préventivement et/ou curativement
contre les effets des stress négatifs.
Il conviendra toujours de savoir
transformer le négatif en positif et
se servir des embûches de la vie
pour sa propre gouverne et sa propre
évolution :
●● Adapter son rythme de vie
(travail/repos/stress) ;
●● Savoir respecter son sommeil ;
●● Pratiquer la relaxation ;
●● Faire de l’exercice physique  ;
●● Du Qi-Gong (maîtrise de l’éner-
gie vitale) ;
●● N’oublions pas le yoga ;
●● La respiration (notamment la
respiration dite ventrale) ;
Livre
Les analyses biologiques en naturopathie & notions d’immunologie,
Christian Brun, Éditions Amyris
●● Les massages et onctions et
techniques réflexes (non médical) ;
●● L’hydrothérapie : (une douche
tiède ou un bain tiède).
Nos différents systèmes (immu-
nitaire, glandulaire, nerveux,
cardiaque…) sont des plus précieux
puisqu’ils nous garantissent la vie - et
notamment notre système endocri-
nien qui nous garantit nos différents
métabolismes cellulaires.
Notre système endocrinien dans sa
globalité est d’une immense fragilité.
Et parce qu’il est en relation étroite
avec notre psychisme et avec notre
comportement face à l’adversité de
la vie, il nous faut en prendre soin.
Si nous voulons avoir un bon système
endocrinien, notamment thyroïdien,
il faut donc savoir bien s’alimen-
ter mais aussi bien penser, trier ses
stress, rire, chanter, danser, rencon-
trer des amis, écouter les bruits de la
nature, sentir les odeurs de la pluie
après l’orage, regarder la beauté de
la mer et la blancheur de la neige.
Prendre soin de soi pour préserver
son système endocrinien
En résumé, prenez soin de vous et
n’oubliez pas que vous êtes une
personne unique. Aimez-vous vous-
même, votre système thyroïdien
vous en sera reconnaissant !
Christian Brun
Actualités
ɕɕDu vert antioxydant ɕɕLes antioxydants du vin bons pour le cœur
pour traiter les maladies
Tout le monde connait le « French paradox » : en 1981, des cher-
du foie cheurs constatent une apparente contradiction entre les niveaux de
Connaissez-vous le point maladies cardiovasculaires des Français et leur consommation de
commun entre le kiwi, le matières grasses et de vin.
piment vert, la papaye, le Quelques dizaines d’études2 plus loin, on comprend que les bienfaits
persil et le céleri ? La pyrro- du vin émanent des antioxydants qu’il contient, en particulier le res-
loquinoline quinone (PQQ), vératrol et la quercétine. Malheureusement, on découvre également
bien sûr ! Tous renferment que le seul fait de boire un verre de vin par jour majore les risques
cette substance hautement de la totalité des cancers.
antioxydante réputée pour La clé réside donc en l’utilisation des deux antioxydants sous forme
ses propriétés rajeunissantes. de suppléments, comme viennent de le démontrer des chercheurs
Mais c’est un composé qui de l’Université de Louisiane. Ces derniers ont mis au point des
intéresse aussi les chercheurs endoprothèses vasculaires capables de libérer progressivement du
pour sa capacité à prévenir resvératrol et de la quercétine, de façon à prévenir le rétrécissement
et traiter la stéatose hépa- des vaisseaux.
tique, une maladie associée
à l’obésité qui pourrait tou-
cher 7 à 35 % des adultes en
Europe. ɕɕMédicaments contre l’arthrose : plus dangereux
Des chercheurs 1 viennent que bénéfiques
justement de démontrer que Comme chaque année, la revue médicale Prescrire a publié sa liste
la supplémentation d’une annuelle de médicaments jugés plus dangereux que bénéfiques. Et
maman souris en PQQ rédui- cette année, parmi les 90 médicaments pointés du doigt, on trouve
sait considérablement les la majorité des médicaments destinés à traiter ou soulager l’arthrose.
risques d’obésité et de mala- D’après les auteurs de la célèbre revue, non seulement ces derniers
dies du foie chez les jeunes « n’ont pas d’efficacité démontrée au-delà de l’effet placebo », mais
souris, une fois devenues
en plus ils seraient la cause de nombreux effets secondaires, au pre-
adultes.
mier rang desquels on trouve les troubles digestifs et les réactions
C’est une découverte très allergiques.
importante car, à ce jour, il
Au lieu de ces remèdes inquiétants et peu efficaces, préférez de loin
n’existe aucun consensus
officiel sur les moyens de les solutions naturelles : l’activité physique évidemment, mais aussi
traiter la stéatose hépatique, les massages, le yoga, l’acupuncture, les crèmes et lotions à base
hormis des changements au de capsaïcine (le composé actif du piment de cayenne) ou encore la
niveau des habitudes de vie. glucosamine.

1. Jacob E. Friedman, Evgenia Dobrinskikh et al. Pyrroloquinoline quinone prevents developmental programming of microbial dysbiosis and macrophage polarization
to attenuate liver fibrosis in offspring of obese mice. Hepatology Communications, 2018; DOI: 10.1002/hep4.1139
2. Louisiana State University. "Red wine proves good for the heart (again): Antioxidants found in wine have advanced stents." ScienceDaily. ScienceDaily, 1 February
2018

9
Parkinson : ce protocole naturel freine la maladie

Dossier

Parkinson : ce protocole naturel

freine la maladie
Alors qu’aucun traitement officiel n’existe à ce jour, des scientifiques explorent
de nouvelles pistes thérapeutiques qui agissent à la fois sur le microbiote et sur le
cerveau. Et les premiers résultats montrent qu’il est possible d’éviter… et même
de freiner la maladie grâce à des traitements naturels innovants.

des atteintes cognitives, du compor-

Dr Antonello D’Oro Médecin spécialiste
en rhumatologie, formé en médecine nutritionnelle
et fonctionnelle, il exerce cette spécialité depuis
15 ans à Genève. Le Dr D’Oro tient également
un blog d’information sur la nutrition depuis
de nombreuses années (www.lanutrition-sante.ch).
tement ou de l’humeur, pouvant aller
jusqu’à la démence. Il n’existe pas
de traitement qui guérisse la maladie
de Parkinson.
L’approche classique comprend l’ad-
ministration de certains médicaments

A
vec la maladie d’Alzhei-
mer, Parkinson est devenu
le cauchemar de beaucoup
de seniors. 150 000 personnes sont
touchées, rien qu’en France. C’est
en moyenne vers 60 ans que la ma-
ladie se déclare. Les symptômes
commencent après que 60 à 80 %
des cellules produisant la dopamine
ont été détruites dans une région du
cerveau qui s’appelle la substantia
nigra (ou substance noire).
De plus, les personnes souffrant
de Parkinson ont dans le cerveau
des dépôts anormaux de la protéine
alpha-synucléine.
On retrouve également une dysfonc-
tion au niveau des mitochondries
liée à du stress oxydatif et une
neuro-inflammation.
La maladie
des petits pas
La dopamine est un neurotransmet-
teur qui a de nombreuses fonctions,
mais, dans la substantia nigra, elle
gère surtout le mouvement. C’est
pourquoi la maladie de Parkinson se
manifeste par des atteintes liées aux
mouvements telles que des tremble-
ments, une rigidité musculaire, des
difficultés à la marche (petits pas,
perte du ballant des bras, etc.).
Les personnes souffrant de Parkinson
ont souvent une réduction de l’ex-
pression faciale, peuvent parler
lentement, ont une posture rigide
ainsi que des problèmes de coordi-
nation pouvant par exemple entraîner
des chutes. Certains vont développer
qui vont augmenter ou mimer la do-
pamine. D’autres procédures plus
complexes, comme un stimulateur
envoyant des impulsions électriques
dans la région du cerveau concernée,
vont améliorer les symptômes.
De nouvelles pistes pour
expliquer Parkinson :
insulinorésistance
et diabète
De nouveaux constats scientifiques
ont récemment été mis au jour pour
expliquer la maladie de Parkinson,
notamment une relation entre celle-ci
et les troubles métaboliques.
L’augmentation de l’obésité dans
notre société semble contribuer
à l’augmentation des maladies
neurodégénératives telles que la

10
 Parkinson : ce protocole naturel freine la maladie

maladie d’Alzheimer et la maladie
de Parkinson. L’obésité peut pro-
mouvoir ces maladies par différents
mécanismes reconnus pour leurs
effets néfastes sur le cerveau, à savoir
l’insulinorésistance et l’augmenta-
tion des cytokines inflammatoires1.
Des études confirment ainsi le rôle de
l’insulinorésistance dans la maladie
de Parkinson, ainsi qu’un lien avec
le diabète de type 2. En effet, plus
de 50 à 80 % des gens souffrant de
Parkinson montrent une intolérance
au glucose lorsqu’on les teste, et
comme dans la maladie d’Alzheimer,
on retrouve une réduction de l’entrée
du glucose dans les parties atteintes
du cerveau 2. Une publication ré-
cente montre clairement un lien entre
l’évolution des troubles cognitifs
dans la maladie de Parkinson et les
problèmes de régulation de la gly-
cémie (diabète, insulinorésistance)3.
50 à 80 % des gens souffrant de Parkinson
présentent une intolérance glucidique
Récemment, des chercheurs ont es-
timé qu’agir sur l’insulinorésistance
serait une nouvelle possibilité pour
prendre en charge la maladie de
Parkinson4. En effet, on sait que
l’insuline joue un rôle en régulant
indirectement l’activité dopaminer-
gique et, a contrario dans le diabète,
la mauvaise régulation de l’insuline
peut contribuer à des dysfonctionne-
ments de la sécrétion de dopamine
par la substancia nigra.
De plus, autant le diabète que la
maladie de Parkinson partagent des
mécanismes pathophysiologiques
communs tels que le stress oxydatif,
l’inflammation et les dysfonctions
des mitochondries. Dès lors, il n’a
pas été surprenant d’apprendre
récemment que des traitements an-
tidiabétiques comme la metformine
peuvent protéger du risque de mala-
die de Parkinson.
Une des explications serait que la
metformine protégerait les mito-
chondries du cerveau en induisant
des facteurs neuroprotecteurs5 et en
inhibant la formation de la protéine
alpha-synucleine6.
Une autre révélation plus intrigante
montre que la metformine modifie
le microbiote intestinal en faveur de
la bactérie Akkermansiamuciniphila.
Cette bactérie a la capacité de réduire
l’inflammation du tissu adipeux,
d’aider à la perte de poids et de ré-
duire l’insulinorésistance7.
À la place de la metformine, la prise
de berbérine paraît être une alterna-
tive plus naturelle. Cette plante a
également un effet neuroprotecteur,
agit sur l’insulinorésistance et amé-
liore l’état du microbiote. Des études
récentes montrent son intérêt dans la
prise en charge du Parkinson8-9. Le
microbiote intestinal et les facteurs
environnementaux sont également
déterminants dans la pathogenèse
de la maladie de Parkinson.
Le rôle déterminant
du microbiote intestinal
Des études récentes semblent mon-
trer que l’origine de la maladie de
Parkinson ne serait pas le cerveau
mais l’intestin. En effet, les atteintes
gastro-intestinales sont souvent pré-
coces et apparaissent fréquemment
avant les troubles neurologiques
moteurs. Ainsi la constipation peut
apparaître des années avant l’appa-
rition des troubles neurologiques.
Des études ont montré également
que les patients souffrant de maladie
de Parkinson présentaient plus fré-
quemment une dysbiose intestinale10
ou un SIBO (pullulation bactérienne
de l’intestin grêle)11-12.
Prevotella, essentielles au processus digestif
L’importance de ces troubles di-
gestifs est également corrélée avec
la gravité des atteintes gastro-
intestinales et motrices. De plus, une
publication récente, sur un suivi de
2 ans, a montré que la progression de
la maladie de Parkinson est la plus
forte chez les malades dont la flore
intestinale est la plus appauvrie ou
qui s’appauvrit le plus vite dans le
temps13.
Une autre étude analysant le micro-
biote chez 72 personnes souffrant de
Parkinson a montré une augmenta-
tion de bactéries pathogènes et une
réduction de bactéries amies telles
que les Prevotella. Ces dernières fa-
vorisent l’absorption de vitamines B,
essentielles pour la santé de notre
intestin et de notre cerveau. Mais,
surtout, ces bactéries aident à digérer
les fibres prébiotiques et à produire
des acides gras volatils (SCFA)
comme le butyrate, indispensable à
la santé de la muqueuse intestinale14.
Une publication récente similaire re-
trouve également dans le Parkinson
une réduction des bactéries digérant
les fibres par rapport à un groupe
contrôle sain. Cette étude montre

1 - 63 Sources et références consultables en ligne sur https://staticmail.editionsbiosante.fr/2018/05/SCE/SCE24-Juin-Sources-references.pdf

11
Parkinson : ce protocole naturel freine la maladie
également qu’il existe une nette
corrélation entre la sévérité de la ma-
ladie de Parkinson et la diminution
de ces bactéries amies, diminution
souvent accompagnée d’un excès de
bactéries pathogènes15.
Des signes précurseurs
jusqu’à 15 ans avant
les premiers symptômes
neurologiques !
D’autre part, un élément qui carac-
térise la maladie de Parkinson est
l’augmentation de la synthèse de
la protéine alpha-synucléine. Cette
protéine s’accumule de façon carac-
téristique dans une région spécifique
du cerveau du parkinsonien. Le plus
intrigant est que cette protéine s’accu-
mule en premier lieu dans l’intestin.
L’atteinte intestinale serait plus pré-
coce et indique qu’elle apparaîtrait
avant l’atteinte neurodégénérative
du cerveau. Ainsi, une publication
dans la prestigieuse revue « Cell » a
montré que le microbiote intestinal
est déterminant dans l’expression
de cette protéine pathologique. En
effet, chez des souris manipulées gé-
nétiquement pour exprimer en excès
la protéine alpha-synucléine, la pro-
duction de cette protéine dépendait
de l’état du microbiote16.
On le voit bien, la maladie de
Parkinson est souvent associée à
une inflammation chronique de la
muqueuse intestinale ainsi qu’à
une dysbiose intestinale avec aug-
mentation de la perméabilité et des
niveaux élevés de la protéine alpha-
synucléine, tout cela pouvant ap-
paraître plus de 10 à 15 ans avant
les premiers symptômes neurolo-
giques. Sur la base de ces constats,
certains auteurs ont suggéré un algo-
rithme pouvant expliquer la survenue
chronologique des épisodes, dont
l’atteinte neurodégénérative du cer-
veau, laquelle serait le résultat final
d’une cascade d’événements partant
de l’intestin17-18.
12
La chaîne de contamination du microbiote
a. Le facteur déclenchant initial
pourrait être un polluant de
l’environnement ou des pes-
ticides qui déclencheraient
une réponse immunitaire dans
l’intestin.
b. La réponse immunitaire ex-
cessive dépend de l’état du
microbiote favorisant une
perméabilité intestinale ainsi
qu’une augmentation de l’ex-
pression et de l’agrégation de
l’alpha-synucléine.
c. La perméabilité intestinale
et l’inflammation chronique
Pesticides et métaux
lourds : le poids
des polluants
environnementaux
En plus du rôle déterminant du
microbiote, il est retenu que la ma-
ladie de Parkinson est causée par
des interactions complexes entre
des prédispositions génétiques et des
facteurs environnementaux.
En 2013, la maladie de Parkinson a été
reconnue officiellement comme pathologie
professionnelle pour les agriculteurs
Ces dernières années, un certain
nombre d’études épidémiologiques
et cliniques ont montré du doigt
certains facteurs à risque compre-
nant l’exposition à des pesticides
ou fongicides tels que le paraquat
et le roténone, ainsi qu’à l’exposi-
tion à des métaux lourds tels que le
manganèse, le plomb, le mercure,
l’arsenic, le cadmium ou encore, et
plus récemment, le bisphénol A19.
de l’intestin vont à leur tour
favoriser une inflammation
systémique fragilisant la bar-
rière neuroméningée. D’autre
part, l’expression excessive
de la protéine alpha synucléine
va être transmise, via le nerf
vague, de l’intestin au cerveau.
d. La neuro-inflammation et
l’augmentation de la forma-
tion de l’alpha-synucléine dans
le cerveau vont entraîner des
atteintes neurodégénératives
caractérisant la maladie de
Parkinson.
Ainsi, une étude du centre de toxi-
cologie de Louvain a analysé toutes
les études entre 1985 et 2011 concer-
nant l’exposition aux pesticides,
particulièrement chez les fermiers
qui les manipulent. Les conclusions
de cette étude sont que ceux qui
utilisent régulièrement les pesticides
contractent plus fréquemment la
maladie de Parkinson20.
Aujourd’hui, des millions de tonnes
de pesticides sont déversées sur nos
terres, contaminant nos sources
d’eau, nos maisons, et nombre de
ces pesticides ont montré des effets
neurotoxiques. On retrouve égale-
ment des résidus de ces pesticides
sur nos aliments.
Dans une publication de la Cornell
University’s, le Dr David Pimmentel
estime que 73 à 90 % des fruits et
légumes conventionnels contiennent
des résidus de pesticides dont plus
de 5 % de ces pesticides dépassent
les normes admises par la FDA21.
L’accumulation de ces substances
dans notre cerveau créerait des
dysfonctions des mitochondries
responsables d’un stress oxydatif
et d’une neuro-inflammation favo-
risant l’émergence de la maladie
de Parkinson22 25, ainsi que d’autres
maladies neurodégénératives.

La maladie de Parkinson affecte les neurones qui contrôlent les mouvements, provoquant
tremblements et difficultés à se mouvoir
Toutefois, beaucoup de ces subs-
tances pourraient également affecter
notre microbiote et secondairement
provoquer des atteintes neurodégé-
nératives. Si l’on prend l’exemple du
manganèse, son excès est considéré
comme un polluant neurotoxique
dont le lien avec la maladie de
Parkinson est reconnu26. Cela est
d’autant plus préoccupant que le
manganèse est fortement utilisé dans
notre société (soudures, batteries,
fertilisants, fongicides, additifs au
diesel, vernis… il est même rajouté
dans l’alimentation du bétail).
Une étude récente montre que l’ad-
ministration de manganèse chez des
souris n’a pas seulement un effet
toxique sur le cerveau mais modifie-
rait également l’état du microbiote27.
Peut-on ralentir ou
stopper l’évolution
de la maladie
de Parkinson ?
Le traitement habituel dans la ma-
ladie de Parkinson est basé sur la
compensation de la perte de la sé-
crétion de dopamine des noyaux
gris centraux, le but principal étant
de traiter les symptômes neurolo-
giques moteurs par l’augmentation
des taux de dopamine. Le traitement
symptomatique le plus utilisé est la
lévodopa, précurseur de la dopa-
mine. Environ 85  % des patients
souffrant de Parkinson sont sous
Parkinson : ce protocole naturel freine la maladie
lévodopa et environ 25 % sont sous
un antagoniste de la dopamine 28.
Toutefois ces traitements ne stoppent
pas la progression de la maladie et
ont de multiples défauts, sans comp-
ter les nombreuses personnes qui ne
répondent pas à ces traitements.
L’utilisation prolongée de la lé-
vodopa induit d’importants effets
secondaires tels que des dyskiné-
sies (mouvements involontaires,
grimaces ou clignements de l’œil)
et de grandes fluctuations des ré-
ponses motrices, avec le risque à la
longue de développer une résistance
thérapeutique à la lévodopa29. De
plus, la lévodopa ralentit la vidange
gastrique et peut accroître les pro-
blèmes digestifs qui sont eux-mêmes
un risque d’aggraver la maladie de
Parkinson. La lévodopa tend égale-
ment à augmenter la glycémie et à
favoriser l’insulinorésistance. Ainsi,
paradoxalement, la lévodopa traite
les symptômes mais peut poten-
tiellement aggraver la maladie de
Parkinson2.
Manger sainement atténue les symptômes
de la maladie de Parkinson
Il existe des alternatives en phy-
tothérapie telles que le Mucuna
pruriens (je reviendrai plus loin sur
son efficacité).
Vous avez compris  : les éléments
clés de la maladie de Parkinson sont
liés au stress oxydatif et à la neuro-
inflammation, tout cela en relation
avec l’état de notre microbiote et
l’influence des toxines de l’envi-
ronnement. Il est possible d’agir sur
ces mécanismes et ainsi influencer
l’évolution de cette maladie.
Le rôle protecteur
de l’alimentation
Le modèle méditerranéen
Une étude récente évaluant les
habitudes alimentaires de plus de
1300 parkinsoniens a montré que
les personnes qui avaient le score
d’activité le moins sévère étaient
celles à l’alimentation la plus riche
en légumes et fruits frais, en bonnes
graisses (huile d’olive, huile de coco,
noix, graines) et en poissons30. Ces
aliments sont largement compris
dans la diète méditerranéenne,
diète également associée avec une
réduction de l’incidence de la ma-
ladie de Parkinson31. A contrario, la
consommation de produits laitiers
(fromages, crèmes glacées, yaourts,
etc.) était associée à une augmenta-
tion de la progression du Parkinson.
Ces constats avaient déjà été relevés
dans d’autres études32.
De plus, la consommation de fruits ou
de légumes en boîte était également
un facteur prédictif de progression
du Parkinson, peut-être en raison de
contaminants chimiques tels que les
bisphénol A fréquemment retrouvés
dans la paroi interne des boîtes, ainsi
que l’aluminium qui est connu pour
sa neurotoxicité33.
Les aliments frits sont également
associés à une progression de la
maladie, vraisemblablement en rai-
son de la peroxydation des lipides
13
Parkinson : ce protocole naturel freine la maladie
augmentant le stress oxydatif et pro-
duisant des substances toxiques pour
le corps (acroléine). La consomma-
tion de sodas, spécialement ceux
qu’on dit « light », était également
associée à une progression de la
maladie de Parkinson. Ceci peut être
expliqué par les apports excessifs de
sucres. Les sodas light sont même
pires. On sait que l’aspartame peut
être métabolisé en phénylalanine et
en acide aspartique. Ces substances
peuvent interférer avec le transport
de dopamine dans le cerveau, aug-
menter l’hyperexcitabilité neuronale
et favoriser la dégénérescence des
neurones34. La consommation de
la viande de bœuf est également en
relation avec la progression de la
maladie. On peut suspecter comme
raison la richesse en graisses saturées
et l’apport de fer (effet pro-oxydant).
La diète méditerranéenne, riche en
légumes et fruits frais, en produits
non transformés, en bonnes graisses
(huile d’olive, huile de coco, noix,
graines) et en poisson (pauvre en
mercure), est favorable pour réduire
l’activité du Parkinson. En revanche,
les aliments riches en sucres, les ali-
ments frits, les produits laitiers, les
Des huiles innovantes
qui augmentent
les corps cétogènes
On trouve également sur le marché
de l’huile MCT (medium-chain
triglyceride oil) extraite de l’huile
de coco, et dont la teneur en MCT
est plus importante puisqu’on a
enlevé les graisses saturées. Ce
gras ne requiert pas les sels bi-
liaires pour être digéré. Dès lors,
il est mieux toléré que l’huile de
coco en cas de problème hépato-
biliaire. Le MCT n’est pas stocké
comme gras mais converti en
partie en corps cétoniques, le reste
étant utilisé en énergie par le mus-
cle, le cerveau ou le cœur. Plus
récemment, des produits à base
14
aliments en boîte, les sodas light et
la viande bovine semblent accélérer
la progression de la maladie.
Régime cétogène
et produits dérivés
Ces dernières années, on parle
beaucoup du régime cétogène. Pour
comprendre son intérêt, il faut savoir
que notre cerveau ne pèse que 2 % de
notre poids corporel, mais utilise plus
de 20 % de nos besoins caloriques.
En cas de jeûne ou de famine, lorsque
l’apport de glucose est limité, le
corps a la possibilité d’oxyder dans le
foie des acides gras et de les convertir
en corps cétoniques. Ces corps céto-
niques sont rapidement captés par
les cellules de notre cerveau comme
source d’énergie. L’avantage par rap-
port au glucose, c’est que ces corps
cétoniques n’ont pas besoin d’insu-
line pour entrer dans les cellules, ni
de système complexe enzymatique
pour produire de l’énergie (ATP).
De plus, les corps cétoniques
semblent plus efficaces que le
glucose pour produire l’énergie de
nos mitochondries. Plusieurs études
ont montré l’effet neuroprotecteur
des corps cétoniques dans diverses
de corps cétoniques (esters de
cétones, sels minéraux de cétones)
ont été mis sur le marché. Ces pro-
duits ont la capacité d’augmenter
le niveau des corps cétoniques
de façon plus importante (proche
des niveaux d’un jeûne ou d’une
diète cétogène) et seraient donc
plus efficaces. Toutefois ils restent
encore très chers.
maladies neurodégénératives35. Dans
la diète cétogène classique, 80  %
des calories proviennent du gras
et les autres 20 % sont une combi-
naison de protéines et de glucides.
Le ratio gras, protéines et glucides,
est strictement calculé pour chaque
portion d’aliment afin de maintenir
le taux de corps cétoniques élevé.
Son efficacité a été démontrée depuis
longtemps dans les cas d’épilepsies
rebelles et plus récemment dans la
maladie d’Alzheimer ou le cancer36.
En 2005, le Dr VanItallie a publié
une étude montrant les effets posi-
tifs d’une diète cétogène chez cinq
patients souffrant de Parkinson.
Après un mois de diète, on pouvait
observer une amélioration de 43 %
des symptômes, concernant aussi
bien le tremblement de repos, le
manque d’énergie, les troubles de la
marche et de l’équilibre37. Ce type de
diète reste toutefois difficile pour de
nombreuses personnes et semble pra-
tiquement impossible au long cours.
C’est pourquoi d’autres stratégies
ont été étudiées afin d’augmenter le
niveau de corps cétoniques, à savoir
les acides gras à chaînes moyennes.
L’huile de coco vierge est la source
naturelle la plus riche en acides
gras à chaînes moyennes, contenant
environ 60  % d’acides gras pou-
vant produire des corps cétoniques.
De plus, l’huile de coco contient
de l’acide lauréique qui est connu
pour ses vertus antimicrobiennes
avec un effet bénéfique au niveau
de l’intestin. Cette huile reste stable
à la cuisson, ce qui la rend facile à
incorporer à diverses recettes. Plus
on consomme d’huile de coco, plus
on produit des corps cétoniques, la
limite étant la tolérance digestive à
sa consommation. La consommation
d’huile de coco doit être accompa-
gnée par une réduction des glucides
pour éviter l’excès calorique et
surtout des taux élevés d’insuline
qui réduisent la formation de corps
cétoniques.

Les bonnes
stratégies
pour améliorer
votre microbiote
Nous savons qu’aucun traitement
médicamenteux actuel ne permet
de freiner la progression de la ma-
ladie de Parkinson. D’autre part
nous connaissons désormais le rôle
déterminant du microbiote dans l’ap-
parition et la progression de cette
maladie. Dès lors, il devient évident
qu’une prise en charge du microbiote
est importante dans la maladie de
Parkinson. La première constata-
tion est la fréquence augmentée du
SIBO (voir Santé Corps Esprit N°18,
décembre  2017) dans la maladie
de Parkinson (environ 30 %) et sa
relation avec les troubles digestifs,
mais également avec l’aggravation
des troubles moteurs7. L’éradication
du SIBO par une diète spécifique
et des plantes antimicrobiennes est
conseillée chez les parkinsoniens et
permet d’améliorer l’état digestif et
moteur38. Il faut tenir compte d’une
récurrence fréquente du SIBO né-
cessitant l’emploi de prokinétiques39.
Les probiotiques
L’utilisation de probiotiques semble
intéressante. En effet, diverses
études ont prouvé l’effet bénéfique
des probiotiques sur l’améliora-
tion de l’intégrité de la barrière
intestinale, sur l’amélioration de
l’immunité locale et le contrôle des
bactéries pathogènes. De plus, cer-
tains probiotiques ont montré la
capacité de stimuler la motricité
intestinale (effet prokinétique )40.
Toutefois, les études évaluant l’ef-
fet des probiotiques dans la prise
en charge du Parkinson sont rares.
Notez qu’une étude randomisée de
2016 montre que la consommation
de lait fermenté contenant diverses
souches de probiotiques améliore
la constipation chez les personnes
souffrant de Parkinson41. Malgré
la faiblesse des études, les probio-
Parkinson : ce protocole naturel freine la maladie
tiques peuvent être une stratégie
positive dans le Parkinson en raison
de leur capacité d’améliorer l’état
du microbiote, de stimuler la fonc-
tion gastro-intestinale, de réduire le
leakygut (perméabilité intestinale)
et par conséquent le passage d’en-
dotoxines bactériennes favorisant
la neuro-inflammation. De plus, les
probiotiques pourraient améliorer
l’absorption de la lévodopa et réduire
les troubles de l’humeur, tels que
l’anxiété et la dépression, qui sont
fréquents dans le Parkinson.
La marche à petits pas s’accompagne
souvent d’une difficulté à lever les pieds
Les prébiotiques
Les prébiotiques sont des fibres so-
lubles non digérées (FOS, GOS) qui
stimulent la croissance ou l’activité
de bactéries amies. En atteignant
le côlon, les prébiotiques sont
métabolisés – entre autres par les
bifidobactéries – en acides gras vo-
latils tels que le butyrate. Ces acides
gras volatils sont essentiels pour
l’intégrité de la paroi intestinale et
la régulation immunitaire de la mu-
queuse intestinale. Les prébiotiques
ont montré également des effets posi-
tifs sur l’immunité et sur la motricité
intestinale. De plus, ils ont la capacité
d’augmenter le BDNF (brain-derive-
dneurothrophic factor)42, important
pour la neuroprotection et la plasticité
cérébrale. Étonnamment, malgré les
preuves scientifiques de l’effet des
prébiotiques sur les troubles intes-
tinaux, l’immunité et la protection
du cerveau, ils restent peu étudiés
dans la maladie de Parkinson41. Cela
est d’autant plus étonnant que des
études ont clairement montré dans
le Parkinson une diminution de la
production d’acides gras volatils43,
et qu’une publication récente a mis
en évidence un effet protecteur de
l’administration de butyrate (acide
gras volatil) dans la maladie de
Parkinson44.
Les compléments
alimentaires
neuroprotecteurs
La DHA
Les acides gras oméga-3, et particu-
lièrement la DHA, ont beaucoup été
étudiés pour leur rôle neuroprotec-
teur. La DHA a un effet antioxydant
et anti-inflammatoire en agissant
sur le contrôle de l’acide arachido-
nique et ses métabolites. Au niveau
cérébral, il augmente la synthèse du
BDNF et favorise la neurogénèse45-46.
La DHA ralentit la perte de neurones
producteurs de dopamine
Concernant le Parkinson, des études
récentes ont montré que la DHA
aurait la capacité de restaurer partiel-
lement (sur des modèles animaux)
le système dopaminergique abîmé47
et également de réduire le stress
oxydatif et l’accumulation d’al-
pha-synucleine dans le cerveau48.
15
Parkinson : ce protocole naturel freine la maladie

D’autre part, il faut savoir que les
membranes de nos neurones ont be-
soin de phospholipides, précurseurs
nécessaires pour la formation et la
protection de nos neurones. L’acide
gras DHA est un de ces précur-
seurs, mais également la choline et
l’uridine (uridine monophosphate).
Ainsi, des chercheurs ont étudié l’ef-
fet protecteur et préventif d’une diète
enrichie en DHA et en uridine sur
des souris qui ont reçu un pesticide
(roténone) provoquant des lésions
cérébrales et intestinales identiques
à la maladie de Parkinson. Seules les
souris bénéficiant de la diète n’ont
pas souffert de lésions intestinales
et cérébrales49.
Encore plus étonnant, la même équipe
a utilisé en thérapie cette diète riche
en précurseurs synaptiques (DHA,
uridine, prébiotiques) sur des souris
auxquelles on avait injecté dans le
cerveau le pesticide provoquant la
destruction des cellules dopami-
nergiques, avec troubles moteurs
cliniques. Pour la première fois, une
étude a pu démontrer qu’une diète
spécifique a permis de restaurer par-
tiellement l’activité dopaminergique
de la substance nigro-striée50.
La coenzyme Q10
Il devient scientifiquement évident
que le stress oxydatif et la dysfonc-
tion des mitochondries contribuent
fortement à la pathophysiologie de
la maladie de Parkinson. La coen-
zyme Q10, un puissant protecteur
de la mitochondrie, est réduite de
façon importante dans les cellules
du cerveau d’un parkinsonien 51.
L’administration de coenzyme Q10
dans la maladie de Parkinson a
montré des effets variables et peu
significatifs52. Une explication de ce
manque d’efficacité pourrait venir du
fait que, depuis peu seulement, on a
pu démontrer que sa forme réduite
(ubiquinol-10) a réellement un effet
neuroprotecteur et non pas sa forme
oxydée (ubiquinone-10)53. Une autre
explication suggérée dans une étude
récente de 2018 semble indiquer que
la coenzyme Q10 pourrait réduire
la progression du Parkinson, princi-
palement si elle est initiée de façon
prophylactique, à savoir avant le
début de la maladie54.
La coenzyme Q10 pourrait réduire
la progression de la maladie
Polyphénols et autres
neuroprotecteurs
Les dommages causés par l’oxyda-
tion et la neuro-inflammation sont
donc les cibles qu’on doit viser si l’on
veut ralentir ou éviter les atteintes
neurodégénératives. Diverses subs-
tances ont la capacité d’activer une
protéine appelée Nrf2 à l’intérieur du
noyau de la cellule. Cette protéine
Les polyphénols de thé vert annuleraient l’action de deux neurotoxines impliquées dans
le développement de la maladie
lance la production d’antioxydants
parmi les plus puissants de l’orga-
nisme tels que le glutathion, ainsi que
des enzymes détoxifiantes. Les cher-
cheurs ont compris le rôle potentiel
thérapeutique de l’activation de la
voie Nrf2 comme challenge essentiel
pour la protection des maladies neu-
rodégénératives55, particulièrement
dans la maladie de Parkinson56.
Les phytonutriments capables d’ac-
tiver cette voie comprennent divers
polyphénols dont les plus étudiés
sont la curcumine, le resvératrol, la
quercétine, le sulforaphane, etc. Pour
la curcumine, par exemple, de nom-
breuses études récentes ont confirmé
l’effet neuroprotecteur sur des mo-
dèles de maladie de Parkinson57 58.
Idem pour le sulforaphane59, la quer-
cétine60 et l’extrait de thé vert61, etc.
Cela nous indique l’importance de
consommer régulièrement des lé-
gumes, des fruits frais et des épices.
La prise de polyphénols tels que la
curcumine, l’extrait de thé vert, la
quercétine, etc. peut être envisagée
même si la plupart des études ont été
faites sur des modèles animaux. Il
existe des compléments combinant
ces diverses substances, ce qui est
plus intéressant d’un point de vue
financier.

16

Mon protocole pour freiner l’évolution de la maladie de Parkinson
A. Alimentation
méditerranéenne
Favoriser une alimentation riche
en légumes et fruits frais (pauvre
en sucres), en produits non
transformés, en bonnes graisses
(huile d’olive, huile de coco, noix,
graines) et en poissons (pauvres
en mercure).
Des fruits, des légumes et de bonnes
graisses
Éviter les aliments riches en
sucres et farines raffinés, les
aliments frits, les produits laitiers,
les aliments en boîte, les sodas
light et la viande bovine.
B. Augmenter les apports
en corps cétoniques
Une diète cétogène permet
d’augmenter la production
des corps cétoniques de façon
significative. Toutefois, sa mise
en pratique reste difficile, surtout
au long cours. On peut proposer
en alternative une diète pauvre
en glucides avec adjonction
d’huile de coco vierge ou
d’huile MCT. Il faut commencer
progressivement. Au début,
1 cuillerée à thé 2 à 3 fois par jour
avec des aliments, puis augmenter
de 1 cuillerée à thé tous les
3 jours, selon tolérance. On peut
monter jusqu’à 1  à 2  cuillerées
Parkinson : ce protocole naturel freine la maladie
à soupe 3 fois par jour pour
l’huile de coco ou 4 cuillerées à
thé (= 20 ml ou grammes) 3 fois
par jour pour le MCT. Exemple
d’huile MCT (Cetolike MCT oil
de Therascience ou Bulletproof
Brain Octane Oil).
C. Prise en charge
du microbiote
yy Traiter le SIBO au cas où le
test respiratoire au lactulose
est positif. Il s’agit d’une cure
d’environ un mois associant
une diète FODMAPS pauvre
en glucides avec des plantes
antimicrobiennes.
yy Prendre des probiotiques. Il est
préférable de prendre une com-
binaison de plusieurs souches
de bifidobactéries et de lactoba-
cilles. Au cas où les probiotiques
classiques sont mal tolérés, on
peut essayer des probiotiques
du sol, quelquefois mieux tolé-
rés et plus efficaces (exemple :
Prescriptassist).
Topinambours, riches en prébiotiques
yy Consommer des prébiotiques.
Dans l’alimentation, choisir quo-
tidiennement des aliments riches
en prébiotiques (patates douces,
poireaux, topinambours, pois
chiches, etc..). Il faut augmenter
la quantité selon la tolérance di-
gestive. La fibre d’acacias est un
prébiotique bien toléré au niveau
intestinal (exemple : Prébiosoft
chez Nutrixeal).
D. Neuroprotecteurs
Un certain nombre de substances
ont la capacité de nourrir et
protéger les cellules du cerveau
contre les toxines, le stress
oxydatif et la neuro-inflammation.
Ces produits se sont montrés
utiles dans la prise en charge de
la maladie de Parkinson. Il s’agit
principalement de :
yy La DHA, 800  mg par jour
( e x e m p l e D H A  2 0 0 d e
Bionutris). On peut éventuelle-
ment l’associer avec de l’uridine
monophosphate, 150 à 250 mg,
1  à  2  fois par jour avec de la
nourriture.
yy L’ U b i q u i n o l 2 0 0   m g / j
(exemple : Ultra Q10 ubiquinol
100 mg de Nutrixeal).
yy La curcumine 500 mg 2 fois par
jour (exemple : Curcumactif 2
de Nutrixeal).
D’autres polyphénols comme le
resvératrol, l’extrait de thé vert
ou la quercétine sont également
intéressants. Ne pas oublier que
le thé vert, par son action sur la
dopamine décarboxylase, augmente
les taux de dopamine (300 à 400 mg
par jour). De plus, en phytothérapie
diverses plantes ont montré des
effets intéressants dans les maladies
neurodégénératives (exemple  :
ginseng, ginkgo biloba, thé vert,
bacopamonnieri etc.), sans parler
de plantes psychotropes comme le
cannabis.
En résumé, pour freiner ou arrêter
l’évolution de la maladie de
Parkinson, il est nécessaire de
prendre en charge les divers facteurs
qui influencent cette maladie, à
savoir l’alimentation, le microbiote
et l’environnement. Il est également
nécessaire, par des compléments et
des corps cétoniques, d’améliorer
la neuroprotection contre le stress
oxydatif et la neuro-inflammation,
ainsi que de soutenir la santé de
notre microbiote.
17
Parkinson : ce protocole naturel freine la maladie
Les alternatives
naturelles
aux médicaments  intéressante et moins coûteuse. Une
Les médicaments donnés par les
neurologues traitent uniquement les
symptômes et ne permettent pas d’in-
fluencer l’évolution de la maladie.
A contrario, les recommandations
données dans cet article ont pour
but d’agir sur le développement de
la maladie et d’en freiner l’évolution.
Des alternatives naturelles aux mé-
dicaments classiques (Madopar,
Sinemet) peuvent être intéressantes
dans les formes encore peu évoluées,
avant ou à la place d’un médicament
classique à base de lévodopa.
Les fèves (Vicia faba)
La plupart des neurologues savent
que les fèves (Vicia faba) contiennent
de la lévodopa, mais en quantité
faible. Les fèves germées dans le
noir ont une plus haute concentration
de lévodopa. On peut même, si l’on
en consomme en excès, avoir des
effets secondaires (dyskinésies).
L’association avec la carbidopa per-
met d’en diminuer les doses et de
réduire les effets secondaires.
Dans une étude62, des chercheurs
ont ainsi comparé deux groupes :
l’un prenait un traitement classique
de Sinemet (levodopa/carbidopa),
alors que l’autre mangeait 100 à
200 g de fèves germées cuites avec
25 à 50 mg de carbidopa. La réponse
clinique et le taux plasmatique de
lévodopa à 40 minutes ont montré
une amélioration clinique similaire,
mais l’effet était plus long avec les
fèves germées (285 minutes) qu’avec
le traitement classique (75 minutes).
Sur Internet, il existe un produit bien
commercialisé nommé Atremorine
(5 g de poudre d’Atremorine cor-
respondent à presque 5 g de poudre
de Vicia faba). L’efficacité de ce
produit n’est pas clairement démon-
trée. L’équivalent en l-dopa n’est pas
strictement indiqué et rien ne justifie
18
son coût important (la boîte de 75 g
coûte 48,50 euros). La germination
des fèves semble une alternative plus
fève germée contiendrait environ
2 mg de l-dopa. Pour de plus amples
informations pratiques, consultez le
site : www.favabeans.parkinsonsre-
covery.com
Le Mucuna muriens
Une autre alternative est la prise de
Mucuna muriens, provenant d’une
graine d’Amazonie. C’est une va-
riété de haricot qui pousse sous les
tropiques. Il contient une bonne
concentration de lévodopa, ce qui
en fait l’un des traitements naturels
symptomatiques les plus impor-
tants pour la maladie de Parkinson.
Plusieurs études randomisées ont
permis de confirmer une efficacité
égale à celle d’un médicament clas-
sique. L’extrait de mucuna aurait
plusieurs avantages par rapport à
des traitements classiques (Madopar,
Sinemet). Avec le mucuna, par
exemple, la fenêtre thérapeutique
est plus large, ce qui indique que
la substance peut être utilisée à des
dosages plus élevés avec moins
d’effets toxiques. L’effet dit « on »
(réductions des symptômes) est
plus rapide par rapport au Sinemet
(25 minutes versus 54 minutes) et
la durée d’action est nettement plus
longue (environ 204  min). Même
à haute dose, il y a moins d’effets
secondaires (nausées, douleurs ab-
dominales) que chez les patients
recevant des doses équivalentes en
médicaments.
Toutefois, les médicaments clas-
siques (Sinemet et Madopar) ont
l’avantage d’avoir une lévodopa
synthétique combinée avec une subs-
tance qui augmente nettement son
efficacité. Ce sont des inhibiteurs de
la dopa-decarboxylase (carbidopa et
benserazide). Le mucuna ne contient
que de la lévodopa naturelle sans
inhibiteurs de la decarboxylase, ce
qui fait que l’on doit augmenter de
4 à 5 fois la dose pour obtenir un effet
équivalent au médicament. Ainsi
une tablette de Madopar (250  mg
lévodopa et 50  mg benserazide)
induit le même effet clinique que
1000  mg de lévodopa naturel du
mucuna. Alors, lorsqu’on sait que
la plupart des mucuna vendus sur
Internet ont de faibles concentra-
tions de lévodopa, on comprend
qu’il est difficile d’obtenir une ef-
ficacité thérapeutique. Un patient
qui prend 4 tablettes de Sinemet ou
de Madopar et qui veut passer au
mucuna devrait ainsi consommer
4000 mg de levodopa naturelle, ce
qui équivaut à 120 g de graines en
poudre, ou par exemple 40 capsules
de Solbia (100 mg de lévodopa na-
turelle par cps). On comprend que le
coût serait alors énorme.
Comme le suggère le Dr Rafael
Gonzalez (neurologue et auteur
d’un livre sur les remèdes naturels
du Parkinson), on pourrait doubler
ou tripler l’efficacité du mucuna en
l’associant avec de la carbidopa,
ce qui aurait l’avantage de réduire
la dose à consommer ainsi que les
effets secondaires. Il faut toutefois
trouver une carbidopa vendue seule
(exemple : Lodosyn), ce qui ne se
trouve pas dans tous les pays. Une
alternative serait d’adjoindre de l’ex-
trait de thé vert qui est un polyphénol,
également inhibiteur de la décar-
boxylase (comme la benserazide
ou le carbidopa). Son adjonction
au mucuna pourrait augmenter sa
biodisponibilité63. Quoi qu’il en soit,
pour ces traitements symptomatiques
même naturels, il serait judicieux
de les établir avec un neurologue
(ou avec son accord) afin qu’il gère
cliniquement l’efficacité et la tolé-
rance du traitement. Bien entendu, il
est possible de combiner ces plantes
avec des traitements classiques afin
de réduire les doses de médicaments.
Dr Antonello D’Oro
 Cystite : STOP, une bonne fois pour toutes !

Huiles essentielles

Cystite : STOP, une bonne fois

pour toutes !
Une envie fréquente d’uriner, des douleurs à la miction, voilà encore une cystite !
Bien souvent, elles s’enchaînent et on n’arrive jamais à s’en débarrasser.
Fabienne Millet, pharmacienne, a établi un protocole particulièrement efficace
pour prévenir et soulager ces infections urinaires bénignes, et éviter les récidives.

spasmodique sera alors suffisant.

Fabienne Millet Docteur en pharmacie, experte
diplômée en phytothérapie et en aromathérapie,
Fabienne Millet est enseignante dans plusieurs
universités en France. Elle est spécialiste de
l’utilisation des huiles essentielles.
Il sera néanmoins indispensable de
rechercher les causes qui peuvent
être d’origines très diverses (stress,
fatigue, vessie irritable, allergie…).

Pas plus de 5 fois

A ttention, il se cache beaucoup

de choses sous le terme cou-
rant de « cystite » ! Et des
symptômes visiblement très proches
dissimulent parfois des troubles
dont les causes sont en réalité bien
différentes.
Une cystite peut être infectieuse. Les
urines se colorent et deviennent plus
foncées, une douleur à la miction est
ressentie. La plupart du temps, c’est
la bactérie Escherichia coli qui est en
cause et qui vient coloniser la vessie.
Il s’agit du germe le plus fréquem-
ment mis en évidence, mais d’autres
bactéries et champignons sont par-
fois présents dans les urines. Cette
infection s’accompagne d’une
inflammation réactionnelle et pro-
voque des sensations douloureuses
et des spasmes.
Comment détecter
une « vraie
cystite » ?
Les médecins prescrivent générale-
ment un examen cytobactériologique
des urines (ECBU) pour détecter
l’infection et identifier les germes
pathogènes :
●● Si l’ECBU est positif, un traite-
ment anti-infectieux est nécessaire. Il
s’agit alors d’une cystite infectieuse
aiguë.
●● Si l’ECBU est négatif, il n’y a pas
de bactérie dans les urines, donc pas
d’infection. Dans ce cas, on diagnos-
tique probablement une cystalgie.
La douleur à la miction est présente
mais les urines restent claires. Un
traitement anti-inflammatoire et anti-
par an
Des infections urinaires aiguës
peuvent se répéter quatre à cinq
fois par an. Mais si la fréquence
augmente considérablement, un dia-
gnostic médical s’impose.
Dans le cas de cystite infectieuse
aiguë récidivante, il faudra engager
un traitement préventif car si la cys-
tite est en générale bénigne, il existe
un risque de complication réelle : la
pyélonéphrite (l’infection atteint
les reins et provoque de très vives
douleurs).
Si la cystite est traitée rapidement,
elle est a priori sans risque pour la
santé. Les cystites infectieuses ai-
guës sont fréquentes chez les femmes
et plus rares chez les hommes. Pour
ces derniers, elles ne doivent pas être

19
Cystite : STOP, une bonne fois pour toutes !
confondues, entre autres troubles,
avec une inflammation de la prostate.
En cas de doute, un avis médical est
requis.
Important
Si le traitement en phytothérapie
et aromathérapie n’entraîne au-
cune amélioration dans les 48 à
72 heures, un avis médical et un
traitement spécifique (allopa-
thie) sont indispensables pour
éviter toute complication.
Plantes et huiles
essentielles
se complètent
à merveille
La phytothérapie a une place pri-
mordiale pour stimuler la diurèse
(production de l’urine), calmer les
spasmes, la douleur et prévenir les
récidives de différentes manières.
Mais l’action anti-infectieuse des
plantes est plus faible que celle
des huiles essentielles. La phyto-
thérapie et l’aromathérapie sont
complémentaires dans le traitement
de ces pathologies. On utilisera ces
dernières pour leurs propriétés anti-
inflammatoires et spasmolytiques.
Piloselle
A savoir : les huiles essentielles sont allergisantes et contre-indiquées en cas de convulsions.
20
Traiter la cystite
infectieuse aiguë
Pour une première « infection
urinaire », seul le médecin peut
identifier la pathologie : cystite in-
fectieuse aiguë, cystalgie, lésions
vésicales, cystite interstitielle, cystite
réactionnelle allergique…
Le pharmacien pourra néanmoins
apporter un confort ponctuel dans
l’attente d’une visite médicale
proche.
Pour patienter avant
de voir le médecin
Des plantes diurétiques, anti-
inflammatoires, spasmolytiques et
anti-infectieuses sont proposées en
mélange sous forme de tisane, gé-
lules ou EPS (Extrait fluide de plante
standardisé).
Soulager l’inconfort est indispensable
Pour un sachet de 50 g, je recom-
mande le mélange suivant :
•  20  g de piloselle (Hieracium
pilosella L./parties aériennes)
(diurétique, anti-infectieuse)
•  2 0   g d e b r u y è r e ( C a l l u n a
vulgaris Salisb/sommités fleu-
ries L./sommités fleuries)
(diurétique, anti-inflammatoire et
anti-infectieuse)
•  10  g de passiflore (Passiflora
incarnata L./ parties aériennes)
(spasmolytique, antalgique,
anti-inflammatoire).
Bien mélanger les plantes.
Préparer une tisane en versant de
l’eau très chaude sur une cuillerée
à soupe du mélange, déposée dans
une tasse de 150 ml. Couvrir, laisser
infuser 15 minutes, puis filtrer.
Boire 4 tasses d’infusion par jour
pendant 48  heures. Il faudra néan-
moins prendre un rendez-vous
chez le médecin le plus rapidement
possible.
Tisanes et infusions fonctionnent plutôt bien
Par précaution, associer 1 à 2  g d’ex-
trait sec de busserole (Arctostaphylos
uva ursi L./feuilles) à action anti-
infectieuse, soit 5 à 10 gélules ou
20  à  30  ml d’EPS. La busserole
contient un agent anti-infectieux,
l’arbutine, que l’on retrouve dans
plusieurs plantes à une teneur plus
ou moins élevée. C’est la busserole
(feuille) qui en contient le plus, de
7 à 9 %.
Lorsque le diagnostic de cystite
infectieuse aiguë récidivante a été ef-
fectué, un traitement de 8 à 10 jours
peut être proposé par le pharmacien.
Dans ce cas, on utilisera la même
tisane que pour la cystite aiguë mais
on complètera le traitement avec
l’aromathérapie pour renforcer l’ac-
tion anti-infectieuse.
Les huiles essentielles anti-
infectieuses proposées sont actives
contre Escherichia coli. Elles sont

également plus ou moins spasmoly-
tiques et anti-inflammatoires.
C’est leur constituant principal qui
les rend efficaces contre la bactérie.
Raisin d’ours ou Arctostaphyle ou busserole
Les HE* à carvacrol (action anti-
infectieuse majeure et spasmolytique) :
•  HE de sarriette des montagnes
(Satureja montana L./sommités
fleuries)
•  HE d’origan compact ou d’Ori-
gan à inflorescences compactes
(Origanum compactum L./som-
mités fleuries)
Sarriette des montagnes
•  H E d ’ o r i g a n d ’ E s p a g n e
(Corydothymus capitatus L./som-
mités fleuries)
Le thymol (action anti-infectieuse
majeure et spasmolytique)
•  HE de thym commun ct thymol
Le nombre de gouttes est donné pour des flacons d’huile essentielle délivrant 20 gouttes environ au millilitre.
Le nombre de gouttes varie d’un laboratoire à l’autre. Il est important de se faire préciser les équivalences lors
de l’achat d’une huile essentielle.
Précautions et contre-indications
Il n’y a pas de données interna-
tionales de sécurité pour la voie
orale et son utilisation devrait
être marginale. Très utilisée en
France, elle est interdite ou res-
treinte dans de nombreux pays.
Elle devrait-être utilisée unique-
ment sous contrôle d’un médecin.
Il est donc recommandé d’arrêter
l’ingestion des huiles essentielles
au-delà de 4 à 5 jours et on veillera
particulièrement aux recomman-
dations suivantes :
yy Les huiles essentielles à
carvacrol, à thymol, à cinna-
maldéhyde et à eugénol peuvent
provoquer des dommages au
niveau de la muqueuse du tube
digestif car elles sont dermo-
caustiques ou très irritantes.
Le terpinène 1-ol-4 (action
anti-infectieuse majeure et
anti-inflammatoire)
•  HE d’arbre à thé (Melaleuca alter-
nifolia (Cheel.)/feuilles)
L’eugénol (action anti-infectieuse
majeure, anti-inflammatoire et
spasmolytique)
•  HE de giroflier (Sizygium aroma-
ticum (L.)/clou)
Les HE à cinnamaldéhyde (ac-
tion anti-infectieuse majeure et
spasmolytique)
•  HE de cannelier de Ceylan
(Cinnamomum zeylanicum (Ness)/
écorce)
•  HE de cannelier de Chine
(Cinnamomum cassia (Ness)/
écorce, rameaux)
Le géraniol (action anti-infectieuse
et spasmolytique)
•  HE de palmarosa (Cymbopogon
martinii (Wats.)/herbe)
* HE : Huile Essentielle
Cystite : STOP, une bonne fois pour toutes !
yy Elles doivent impérativement
être utilisées dispersées dans
une huile végétale alimentaire.
yy Un comprimé neutre, du sucre,
du miel, de la mie de pain ne
permettent pas cette disper-
sion, car les huiles essentielles
entrent alors directement en
contact avec la muqueuse
gastrique.
yy Il est donc recommandé d’uti-
liser des capsules huileuses
proposées par des laboratoires
ou des gélules réalisées en
pharmacie sur prescription
médicale.
yy La voie orale est contre-
indiquée en cas de reflux
gastro-œsophagien, d’ulcère
gastroduodénal et de gastrite.
Le citrals (action anti-infectieuse et
anti-inflammatoire)
•  HE de lemon-grass (Cymbopogon
flexuosus (Wats.), Cymbopogon
citratus (DC./Stapf)/herbe)
1-8 cinéole (action anti-infectieuse
et anti-inflammatoire)
•  HE d’eucalyptus globuleux
(Eucalyptus globulus Labill./
feuilles)
HE de lavande fine
21
Cystite : STOP, une bonne fois pour toutes !
•  HE de cajeput (Melaleuca cajeputi
Powell/feuilles)
Le linalol (action anti-infectieuse,
anti-inflammatoire et spasmolytique)
•  HE de lavande fine (Lavandule
angustifolia (Mill.)/fleurs)
L’angélate d’isobutyle, angélate
d’isoamyle (action anti-inflammatoire
et spasmolytique)
•  HE de camomille romaine ou noble
(Chamaemelum nobile (L.)/fleurs)
On utilisera les HE sous deux formes
majeures : la voie orale ou la voie
cutanée diluée.
La voie cutanée doit cependant être
prioritaire.
HE d’arbre à thé ou tea tree
Mélange : anti-infectieux, anti-
inflammatoire et spasmolytique
par voie cutanée diluée
Adulte (30 %)
Verser dans un flacon de 30 ml :
•  3 0   g o u t t e s d ’ H E d ’ o r i g a n
d’Espagne
•  18 gouttes d’HE de cannelier de
Ceylan
•  60 gouttes d’HE de giroflier
•  72 gouttes d’HE d’arbre à thé
puis compléter avec de l’huile vé-
gétale de macadamia ou de noyau
d’abricot. Bien agiter.
Appliquer une petite noisette du
mélange sur l’abdomen ou sur un
avant-bras, 4 à 6  fois par jour pen-
dant 4 à 5 jours, puis 3 à 4 fois par
jour pendant 4 à 5 jours. Bien faire
pénétrer le mélange.
22
5 règles élémentaires pour éviter la récidive
Dans tous les cas, pour éviter les yy Bien vider la vessie à chaque
récidives ou l’apparition d’une in- miction.
fection urinaire, ne pas oublier de : yy Éviter la contamination de la
yy Maintenir un bon régime hy- zone urinaire par les selles (hy-
drique (boire régulièrement et giène, constipation).
beaucoup). yy Uriner tout de suite après les
yy Ne pas se retenir et aller uriner rapports sexuels.
dès que le besoin s’en fait sentir.
Ce mélange s’utilise sur une période par jour, à raison d’une semaine par
de 8 à 10 jours. Son efficacité est mois, ou en continu sur plusieurs
réelle. Notez que l’usage des huiles mois.
essentielles par voie cutanée diluée
●● Stimuler les défenses de l’or-
est un mode d’utilisation aussi per-
ganisme. L’échinacée (Echinacea
formant que la voie orale.
purpurea, angustifolia, pallida/
racine, plante entière) augmente
l’immunité et maintient une action
Prévenir la cystite anti-inflammatoire.
aiguë récidivante Ce trio de précautions sera très effi-
Il est possible de prévenir les cystites cace contre la récidive des cystites
aiguës récidivantes en sollicitant la infectieuses.
phytothérapie (ou la nutrithérapie).
Il est alors conseillé de :
●● Maintenir une bonne diurèse
en consommant une tisane aquaré-
tique à base de piloselle, de bruyère
commune et de solidage (Solidago
virgaurea L./sommités fleuries).
Les tisanes seront plus ou moins
diurétiques, anti-inflammatoires,
bactéricides et immunostimulantes
selon les plantes. Leur synergie per-
met une prévention globale efficace.
Pour cela, préparer une tisane en
versant de l’eau très chaude sur une
cuillerée à café du mélange, déposée
dans une tasse de 150 ml. Couvrir,
laisser infuser 15 minutes, puis fil-
trer. Boire 1 à 2 tasses d’infusion par
jour pendant 1 semaine par mois.
●● Éviter que les bactéries colo-
nisent la vessie. La canneberge
(Vaccinum macrocarpon Aiton/
baies) empêche l’adhésion des bac-
téries sur la paroi vésicale. Il est
recommandé d’en consommer une
quantité équivalente à 36 mg de
PAC (Proanthocyanidols) de type A Le risque majeur : la pyélonéphrite

Apaiser
les douleurs
d’une cystalgie
Des huiles essentielles ou des
plantes spasmolytiques et anti-
inflammatoires calment les douleurs
très rapidement (en moins d’une
heure). Phytothérapie et aromathéra-
pie seront particulièrement efficaces
sur ce trouble.
Des plantes en tisane
En période de douleurs
intenses :
Préparer une tisane (sachet de 50 g)
avec :
•  25 g de solidage (diurétique, anti-
inflammatoire et spasmolytique)
•  25 g d’orthosiphon (Orthosiphon
stamineus Benth./par-
ties aériennes) (diurétique,
anti-inflammatoire)
Bien mélanger les deux plantes.
Verser de l’eau très chaude sur une
cuillerée à soupe du mélange dé-
posée dans une tasse de 150  ml.
Couvrir, laisser infuser 15 minutes,
puis filtrer.
Boire 4 tasses d’infusion par jour,
pendant 48 heures.
En période de faibles
douleurs ou de douleurs
chroniques :
Préparer une tisane en versant de
l’eau très chaude sur une cuillerée
à café du mélange précité, déposée
dans une tasse de 150 ml. Couvrir,
laisser infuser 15 minutes, puis filtrer.
Boire 1 à 2  tasses d’infusion par jour,
pendant 1 semaine par mois, ou en
continu pendant 1 à 2 mois si besoin.
Des massages aux HE
Appliqués en massage sur l’ab-
domen, ces mélanges seront très
efficaces pour traiter les douleurs
intenses et chroniques. Appliquer
4 à 6 fois par jour pendant 1 à 2 jours
(maximum 1 semaine).
Cystite : STOP, une bonne fois pour toutes !
En période de douleurs
intenses :
Mélange N°1, anti-inflammatoire
et spasmolytique par voie cutanée
diluée
Adulte (15 %)
Verser dans un flacon de 30 ml :
•  45 gouttes d’HE de camomille
romaine ou d’HE de lavande fine
•  45 gouttes d’HE de lemon-grass
Camomille
puis compléter avec de l’huile vé-
En période de faibles
gétale (cire liquide) de jojoba. Bien
douleurs ou de douleurs
agiter.
chroniques :
Appliquer une petite noisette du mé-
Mélange N°2, anti-inflammatoire
lange sur l’abdomen, à la fréquence et spasmolytique par voie cutanée
indiquée, et bien faire pénétrer le diluée
mélange.
Adulte (5 %)
Verser dans un flacon de 30 ml :
•  15 gouttes d’HE de camomille
romaine ou d’HE de lavande fine
•  15 gouttes d’HE de lemon-grass
Compléter avec de l’huile végétale
(cire liquide) de jojoba. Bien agiter.
Appliquer une petite noisette du
mélange sur l’abdomen. Bien faire
pénétrer le mélange.
Appliquez un mélange anti-inflammatoire
et spasmolytique contre la douleur Fabienne Millet
Bibliographie
Paul Goetz.K. Phytoaromathérapie de l’infection urinaire. Revue
Phytothérapie, de la recherche à la pratique. Volume 15-N°6 Décembre
2017 Ed. Lavoisier
Jacques Fleurentin, Du bon usage des plantes qui soignent. Ed Ouest-
France 2013
J Appl Microbiol. 2017 Dec ; Carvacrol-rich oregano oil and thymol-
rich thyme red oil inhibit biofilm formation and the virulence of
uropathogenic Escherichia coli. Lee J
Rev Saude Publica. 2004 Apr; Antibacterial activity of essential oils
on microorganisms isolated from urinary tract infection. Pereira RS1,
Sumita TC, Furlan MR, Jorge AO,Ueno M.
Asian Pacific Journal of Tropical Biomedicine ; Volume 2, Issue 9,
September 2012, Pages 739-742. Antibacterial activity of the essential
oils from the leaves of Eucalyptus globulus against Escherichia coli and
Staphylococcus aureus. Raho GBachira, MBenalib
Fabienne Millet ; Le grand guide des huiles essentielles ; Ed Marabout
2015
23
Cystite : STOP, une bonne fois pour toutes !

Actualités
ɕɕPerdez du poids ɕɕLe raisin s’attaque aux causes profondes
naturellement grâce à cet de la dépression
antioxydant surpuissant
À l’heure où vous lisez ces lignes, on estime que 340 millions de
Vous ne connaissez pas l’acide personnes dans le monde souffrent de dépression, et il semblerait
alpha-lipoïque (AAL)  ? qu’elles ne puissent pas vraiment compter sur un traitement fiable.
C’est un des antioxydants Les thérapies conventionnelles actuelles se focalisent surtout sur
les plus puissants produits les systèmes qui régulent les neurotransmetteurs (la sérotonine et la
par l’organisme. On lui attri- dopamine), ignorant totalement les autres processus pathologiques
bue un nombre phénoménal impliqués dans la dépression comme l’inflammation du système
de bienfaits, parmi lesquels immunitaire périphérique et les anomalies synaptiques.
sa capacité à neutraliser un
Heureusement, des chercheurs2 ont
maximum d’espèces dérivées
pu identifier deux composés (l’acide
de l’oxygène, ces composés
néfastes responsables du dihydrocafféique et le Mal-gluc),
vieillissement. tous deux issus du raisin, capables
de moduler ces deux phénomènes
Mais de tous ces bienfaits, et d’atténuer du même coup les
c’est certainement sa capacité symptômes de la dépression. Les
à combattre le surpoids qui
auteurs de l’étude espèrent pouvoir
est la plus étudiée. Des cher-
développer rapidement des médica-
cheurs1 viennent de montrer
ments exploitant ce principe pour
qu’une supplémentation en
acide alpha-lipoïque (jusqu’à freiner les épidémies de dépression
1200 mg par jour) diminuait et de stress chronique qui ravagent le
significativement le poids et monde occidental.
l’IMC, surtout chez les per-
sonnes souffrant du syndrome
métabolique. ɕɕPoursuivi par l’Ordre des médecins pour avoir reconnu
On explique ces effets anti- l’électrosensibilité 
obésité par la capacité de
Le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) n’est pas
l’AAL à augmenter la lipolyse
vraiment réputé pour son ouverture d’esprit. Le professeur en can-
(dégradation des lipides) et la
cérologie Dominique Belpomme vient d’en faire les frais : on lui
sensibilité à l’insuline, à inhi-
reproche de croire à l’existence du « syndrome d’intolérance aux
ber la lipogenèse (synthèse
champs électromagnétiques (Sicem) », une maladie qui, selon le
des graisses) et à réduire l’ac-
CNOM, ne serait pas suffisamment fondée scientifiquement.
tivité de certaines enzymes
impliquées dans la prise de Pourtant les plaintes s’accumulent depuis plusieurs années. Plus de
poids. Et pour en bénéficier, 2 % de la population auraient relié les symptômes ressentis (fatigue
mieux vaut avoir recours généralisée, maux de tête, confusion, troubles visuels) à une exposi-
à des suppléments car les tion à des champs électromagnétiques. En 2015, une femme s’était
quantités présentes dans les même vu attribuer, pour la première fois en France, une allocation
aliments qui en contiennent adulte handicapée (AAH) pour « électrosensibilité », une pathologie
(les abats et les légumes nommée « hypersensibilité électromagnétique » par l’OMS.
verts par exemple) sont trop Ces témoignages ne sont toutefois pas jugés suffisamment crédibles
infimes pour se traduire par pour le CNOM qui a déposé une plainte contre le Pr Belpomme pour
des effets observables. manquement à la déontologie.

1. Namazi N, Larijani B, Azadbakht L. Alpha-lipoic acid supplement in obesity treatment: A systematic review and meta-analysis of clinical trials. Clin Nutr.
2017 Jun 8. pii: S0261- 5614(17)30212-1
2. Jun Wang, Georgia E. Hodes, Hongxing Zhang, Song Zhang, Wei Zhao, Sam A. Golden, Weina Bi, Caroline Menard, Veronika Kana, Marylene Leboeuf, Marc Xie,
Dana Bregman, Madeline L. Pfau, Meghan E. Flanigan, Adelaida Esteban-Fernández, Shrishailam Yemul, Ali Sharma, Lap Ho, Richard Dixon, Miriam Merad,
Ming-Hu Han, Scott J. Russo, Giulio M. Pasinetti. Epigenetic modulation of inflammation and synaptic plasticity promotes resilience against stress in mice. Nature
24 Communications, 2018; 9 (1) DOI: 10.1038/s41467-017-02794-5

Rencontre avec Roch Domerego
Le seul vrai superbiotique !
Les abeilles doivent leur vitalité aux milliers de grains qu’elles récoltent et qui
deviennent du pollen grâce à leur salive et leur nectar. Ce superaliment très
riche en protéines et en antioxydants a une action incomparable sur la flore
intestinale. Il pourrait d’ailleurs atténuer les effets secondaires dévastateurs des
antibiotiques sur l’organisme en cas d’infection.
Annie Casamayou (pour Santé
Corps Esprit) : Une petite leçon
de sciences pour commen-
cer ? D’où provient le pollen ?
Roch Domerego : Le pollen, ce sont
les parties mâles des fleurs qui vont
servir à féconder les parties femelles
pour assurer la descendance du vé-
gétal. Les grains de pollen sont des
particules microscopiques et quand
les abeilles les récoltent en visitant
les végétaux, elles les amalgament
avec leur salive et un peu de nec-
tar avant de les déposer dans les
ruches. La pelote que vous voyez
quand vous achetez du pollen est
composée en réalité de centaines de
milliers de grains agglomérés, grâce
à ce mélange, par l’abeille. C’est
important car c’est ainsi que le pollen
commence déjà à se charger en en-
zymes et en lactobacilles provenant
de la flore intestinale de l’abeille.
Il va jouer un rôle très important
pour notre propre flore intestinale et
par conséquent pour notre système
immunitaire.
Les abeilles se délestent du pollen
dans la ruche. Il va fermenter dans les
alvéoles et devenir l’aliment de base
pour la colonie. Car le pollen, c’est
le steak des abeilles, une importante
source de protéines. On en parle
très peu et on oublie souvent que la
consommation de pollen permet de se
constituer un apport très intéressant
en protéines. Le pollen en apporte
autant qu’un steak de bœuf, et des
protéines qui comprennent les huit
acides aminés essentiels. Sauf qu’à la
différence des protéines de la viande
– que le corps doit d’abord démonter,
déstructurer et nettoyer avant d’en
Roch Domerego, biologiste,
naturopathe et professeur
d’université, est un grand spé-
cialiste de l’apithérapie. Ses
différents voyages, notam-
ment en Afrique et à Cuba,
lui ont permis d’étudier dans
le monde les multiples ap-
plications des produits de la
ruche. Pendant quatorze ans,
il a été le vice-président de
la Commission d’apithérapie
d’Apimondia, l’organisation
internationale qui fédère tous
les apiculteurs. Les travaux de
recherche qu’il a dirigés et les
nombreux ouvrages dont il est
l’auteur font référence dans le
domaine. Son dernier livre : Le
pollen au secours des antibio-
tiques – Baroch Editions, 2018.
Le seul vrai superbiotique !
tirer la matière utile –, les proté-
ines du pollen présentent l’avantage
d’être nettement plus biodisponibles
et d’être assimilables de suite. Le
pollen contient 20 % de protéines et,
tout autour, uniquement des bonnes
choses ! C’est un aliment complet
concentré en fer, en vitamines, en
oligo-éléments et en minéraux. Il est
particulièrement intéressant pour les
végétariens par exemple puisqu’il
leur permet d’équilibrer facilement
et naturellement leur régime tout en
bénéficiant de l’apport des autres
nutriments bénéfiques.
AC : Vous évoquez la notion de
totum pour le pollen. De quoi
s’agit-il ?
RD : Oui, il est important de consi-
dérer que le pollen est un « totum »
(un ensemble de principes actifs),
comme les autres produits de la
ruche. Il existe une immense dif-
férence entre le totum, la synergie
de l’ensemble des composés, et la
somme de chacune des parties. Ce
serait comme de penser que la dé-
finition d’une forêt est « un grand
nombre d’arbres regroupés à un
même endroit ». C’est inexact car la
forêt constitue tout un écosystème,
bien plus riche que la juxtaposition
d’arbres en un même endroit. Pour le
pollen, c’est la même chose. Il faut
l’appréhender dans sa globalité. Si
vous enlevez l’un de ses éléments,
vous déréglez les principes nutritifs
25
Le seul vrai superbiotique !
et thérapeutiques. C’est pour cette
raison qu’il est primordial de choisir
du pollen congelé frais, et non pas du
pollen sec dont certains éléments vi-
vants ont disparu au cours de l’étape
du séchage.
AC : Vraiment, le pollen conge-
lé est à privilégier ?
RD : Seule la congélation du pollen
frais garantit la bonne conservation
des ferments lactiques et donc la
présence du totum. Un autre critère
fondamental pour la qualité est le
bon état de santé de l’abeille, avec
la présence de bonnes bactéries dans
son intestin pour favoriser un bon en-
semencement du pollen. L’absence
de pesticides dans la zone butinée
sera également très importante, la
certification bio étant un bon gage
de qualité.
AC  : Comment ces ferments
lactiques du pollen vont-ils
avoir une action sur notre
propre microbiote ?
RD : Nous connaissons tous Actimel,
ce produit laitier proposé par Danone
contenant des probiotiques. Si vous
consommez un yaourt, vous allez
certes avaler un milliard de bactéries,
mais un milliard d’une seule bactérie.
Or toutes les études sans exception
montrent que c’est totalement inu-
tile. En réalité, il faut à la fois un
nombre très important de bactéries
et une bonne diversité. Il faut éga-
lement des prébiotiques, c’est-à-dire
des éléments favorables au dévelop-
pement des bactéries. Cela donne un
symbiotique, un produit équilibré et
harmonieux qui comprend à la fois
des prébiotiques et des probiotiques.
Le pollen, c’est le symbiotique natu-
rel absolu, un vrai « suprabiotique ».
Il est chargé d’un large complexe de
probiotiques avec de nombreuses va-
riétés de lactobacilles de très bonne
qualité, dans des quantités relative-
ment importantes, de l’ordre de 106
à 107. Le pollen est aussi très riche
26
en éléments minéraux, en vitamines
et surtout en fibres, véritables pré-
biotiques, qui vont nourrir le terrain
pour que ces bonnes bactéries lac-
tobacilles se développent au mieux
en nous. Le pollen va alors travail-
ler sur la multiplication, l’activité
et la stabilité de la flore dans son
ensemble. Il va aussi renforcer la
muqueuse intestinale avec un effet
sur le système immunitaire. Il ne
faudrait pas oublier non plus que le
ventre est également le centre de nos
émotions et qu’un dérèglement du
microbiote, outre l’affaiblissement
du système immunitaire, peut aussi
dérégler tout notre être. On parle
d’ailleurs du ventre comme de notre
deuxième cerveau.
Le pollen apporte
autant de protéines
qu’un steak de bœuf  curcuma. Et il est surtout beaucoup
1 cuillère à café de pollen permet
de renforcer son microbiote
AC  : Recommandez-vous de
faire des cures de pollen en
prévention pour nourrir le
microbiote ?
RD : Oui, se complémenter avec du
pollen permet de renforcer son mi-
crobiote et ce serait une bonne idée
de faire une cure de six semaines au
printemps et à l’automne. Pour cela,
on commencera par une cuillerée à
café et on augmentera progressive-
ment jusqu’à la bonne dose de deux à
trois cuillerées à soupe par jour. Une
autre bonne raison de consommer
du pollen frais, c’est de bénéficier
de la puissance de son activité an-
tioxydante qui se mesure par l’indice
ORAC (oxygen radical absorbance
capacity). Aujourd’hui, on considère
qu’il faudrait 5000 unités antioxy-
dantes pour vivre bien.
Évidemment, il s’agit d’un repère
seulement, car si vous vivez en
ville, hyper-stressé et sédentaire,
vous aurez peut-être besoin de plus
d’unités. Mais disons qu’il faut au
moins cela chaque jour pour détruire
les radicaux libres et s’assurer de
bonnes défenses antioxydantes. A
titre d’exemple : pour 100 g, le kiwi
délivre 700 unités ORAC, la pomme
400 et le pollen frais est entre 20 000
et 30 000 ! L’indice ORAC du pollen
est des plus élevés, du même ordre
qu’un grand antioxydant comme le
plus facile d’en consommer chaque
jour deux ou trois cuillerées à soupe.
Les composés antioxydants du pollen
sont des polyphénols associés à des
oligo-éléments et ils sont nécessaires
aux processus de nettoyage et de
détoxification, notamment du foie.
Comme le foie se nettoie la nuit,
un bon moyen de l’aider dans son
fonctionnement serait de prendre
pour le dîner un jus de légumes
saupoudré de pollen frais. Cela va
drainer en douceur le foie dont le bon
fonctionnement est souvent entravé
par des repas du soir trop copieux.
Un jus de légumes préparé avec un
bon extracteur – avec par exemple
du concombre, du fenouil, de la
betterave rouge, du radis noir, des
légumes verts à feuilles, un filet de
citron et du pollen frais –, là vous
avez vraiment un cocktail d’élé-
ments faciles à digérer, nettoyants
et surtout régénérants qui stimulent
fortement l’homéostasie du corps.
Si vous préférez, le pollen s’ingère
très bien directement à la cuillère

ou intégré dans une salade de fruits,
des céréales, un yaourt végétal, etc.
AC : En cas d’infection, le
pollen peut-il être un apport
intéressant ?
RD : Le pollen est un complément
très fort en cas d’antibiothérapie
puisqu’il va énormément renforcer la
flore intestinale, la paroi intestinale
et apporter les éléments qui vont
permettre au système immunitaire
de ne pas s’effondrer. Le pollen de
ciste notamment est remarquable
pour le système immunitaire ; il y
a également un mélange aubépine,
ciste et saule intéressant. Après une
antibiothérapie, il faudrait consom-
mer entre 30 et 50 g de pollen par
jour pendant une dizaine de jours
pour restaurer la flore intestinale. Je
préfère le pollen plutôt qu’un sym-
biotique car le pollen remplit plein de
fonctions pour le corps et ce sera aussi
un élément revitalisant et fortifiant
pour accélérer la convalescence.
Mais dans de nombreuses infections,
les antibiotiques ne sont pas forcé-
ment la seule clé à utiliser. Si l’on
connaît bien les huiles essentielles
par exemple, il faut savoir que le
miel est un vecteur parfait pour les
ingérer. Avec un bon miel, vous vec-
torisez la pénétration des HE dans
le corps en quantité suffisante. On
compte généralement 1 goutte d’HE
pour 1 à 2 g de miel, soit 5 gouttes
pour une cuillerée à café. Il faut bien
mélanger et le mettre sous la langue
pour le laisser fondre.
AC : Peut-on consommer du
pollen quand on est allergique ?
RD : Quand on prononce le mot de
pollen, on pense d’abord aux pollens
véhiculés dans l’air qui sont des
allergènes susceptibles de causer
des réactions plus ou moins graves
chez les personnes allergiques. Mais
le pollen des abeilles est complète-
ment différent. Il n’a pas du tout la
même composition, ce qui en fait
un élément hypo-allergisant, et ceux
qui souffrent de rhinite allergique
peuvent généralement consommer
le pollen des abeilles, et même pa-
radoxalement se désensibiliser grâce
à une cure de pollen.
Pollen de ciste
Le pollen désensibilise très bien
car les allergies viennent en général
d’un dérèglement de la flore suite
à une antibiothérapie ou à une sen-
sibilité qui a été amplifiée par une
antibiothérapie. Elles sont liées à la
fragilisation de la muqueuse intes-
tinale et du système immunitaire.
Donc, au tout début du printemps,
il faudrait prendre un petit peu de
pollen, quelques grains sous la
langue, et monter progressivement
jusqu’à faire une cure complète de
pollen. Bien sûr, en cas d’allergie
forte, il est préférable de consulter.
AC : Comment bien choisir
son pollen ?
RD : Si vous avez quelqu’un dans
votre région qui fait un pollen conge-
lé de bonne qualité, c’est idéal. Mais
le pollen, ça ne se fait pas n’importe
comment, il faut le récolter tous les
jours ou tous les deux jours maxi-
mum, et le mettre directement au
congélateur après la récolte. Sur
les marchés, vous pouvez trouver
des apiculteurs qui ont des pollens
congelés de bonne qualité, il faudra
alors faire bien attention à ne pas
couper la chaîne du froid. Sinon, les
industriels ont réussi à mettre des
Le seul vrai superbiotique !
Quel pollen pour
quel bénéfice ?
yy Le pollen de saule prévient
les troubles de la vision,
notamment la DMLA, car
il contient de la lutéine, un
antioxydant spécifique de
la rétine.
yy Le pollen de ciste est le plus
riche en ferments lactiques,
idéal pour restaurer la flore
intestinale et renforcer le
système immunitaire.
yy Le pollen de châtaignier lutte
contre le stress oxydatif et
apaise le stress émotionnel
car il est le plus riche en an-
tioxydants et en vitamine B6.
yy Le pollen mille fleurs est
fortifiant, contre les fatigues
passagères pour dynamiser
l’organisme.
yy Le pollen de bruyère est
riche en rutine et en zinc,
des éléments qui participent
à l’équilibre acido-basique
du corps et favorisent la mi-
crocirculation du cerveau.
yy Le NutriPollen, composi-
tion comprenant des pollens
de ciste, d’aubépine et de
cerisier, favorise un bon
rééquilibrage alimentaire et
protéinique.
pollens en barquette sous atmosphère
inerte que vous pouvez congeler,
décongeler et recongeler. C’est très
facile, vous pouvez l’acheter en bou-
tique bio, le commander sur Internet,
et tant que la barquette est fermée, le
replacer au congélateur.
Propos
recueillis par
Annie Casamayou
Naturopathe
27
Contre Alzheimer, faites marcher vos muscles

Activité physique

Contre Alzheimer, faites marcher

vos muscles
Aucun médicament « miracle » n’a été trouvé pour traiter la maladie d’Alzheimer.
Et pourtant il existe un traitement pour protéger votre cerveau : c’est la pratique
sportive  ! L’effort physique pourrait même effacer les plaques amyloïdes
caractéristiques de la maladie.

de peptides amyloïdes bêta. À cela

Dr Fabrice Kuhn Médecin généraliste, diplômé
en biologie et en médecine du sport. Il est l’auteur de
nombreux ouvrages sur la nutrition et l’activité physique.
peuvent s’ajouter des altérations des
mitochondries. À terme, cela peut
mener jusqu’à la perte neuronale et
synaptique.

L
a maladie d’Alzheimer fait des
ravages tant par sa fréquence
(900 000 malades en France,
60 à 70 % des cas de démence) que
par son impact sur la vie quotidienne
et sur l’entourage de la personne
malade.
Afin de limiter le vieillissement cé-
rébral, il est souvent recommandé de
pratiquer des exercices intellectuels
régulièrement. C’est vrai ! Mais
nous devrions systématiquement y
associer des recommandations pour
une pratique sportive adaptée.
Les études récentes suggèrent que
la pratique sportive régulière pour-
rait limiter l’impact de l’âge sur
notre cerveau et ses capacités. La
pratique sportive pourrait même
atténuer, voire faire régresser les
lésions, et les symptômes de la ma-
ladie d’Alzheimer.
Pour lutter efficacement contre le
Ce que l’âge fait à vieillissement cérébral il va falloir
lutter contre ces lésions.
notre cerveau…
Aucun médicament miracle n’a été
Avec l’âge, de multiples fonctions
trouvé à l’heure actuelle et pourtant
s’altèrent et perdent de leur efficaci-
il existe un traitement. Ce remède
té. Le cerveau ne fait pas exception
à la règle. De multiples facteurs performant, c’est la pratique spor-
expliquent ces effets de l’âge. Ce tive. En effet, les études montrent
que la pratique sportive est particu-
sont les troubles vasculaires, le stress
oxydant, les troubles de la glycémie, lièrement efficace pour lutter contre
les symptômes de vieillissement
l’altération des mitochondries… Le
cérébral. Il se pourrait aussi que les
vieillissement cérébral s’accom-
efforts physiques soient capables de
pagne d’une baisse des performances
limiter, voire d’effacer, les plaques
intellectuelles, notamment de
troubles de la mémoire. Ces symp- amyloïdes.
tômes cliniques sont accompagnés
de lésions cérébrales.
Parmi celles-ci figurent deux lésions
Stimuler
retrouvées dans la maladie d’Alzhei- l’autophagie qui
mer : les plaques amyloïdes et les
dégénérescences neurofibrillaires.
nettoie nos cellules
Les plaques amyloïdes corres- Plusieurs mécanismes seraient à
pondent à des dépôts intracérébraux l’œuvre dans ce maintien des per-

28

formances cérébrales. L’autophagie
est une de ces explications.
L’autophagie est un mécanisme cel-
lulaire naturel permettant d’éliminer
les composés cellulaires endomma-
gés comme l’ADN, les protéines et
certains organites (mitochondries
notamment). Il est acquis que la
pratique sportive favorise l’auto-
phagie au niveau de muscles et cela
permet à ceux-ci de se renforcer en
réponse à l’exercice musculaire. Il
semblerait que les efforts physiques
puissent aussi renforcer l’autophagie
au niveau du cerveau. S’entraîner
aiderait donc à “nettoyer” le cerveau.
Autre effet observé, l’entraînement
sportif pourrait favoriser la sécrétion
de BDNF (brain-derived neurotro-
phic factor). Le BDNF est un facteur
de croissance cérébrale qui pourrait
être impacté dans la maladie d’Al-
zheimer. Son action favorise les
capacités cérébrales.
Un fonctionnement
cérébral optimal
Les capacités mitochondriales cé-
rébrales peuvent, elles aussi, être
majorées par les efforts physiques.
Or les mitochondries sont les cen-
trales énergétiques de nos cellules et
permettent d’utiliser les ressources
énergétiques (le glucose pour le
cerveau) afin de produire l’éner-
gie nécessaire au fonctionnement.
Rappelons que le cerveau consomme
bien plus d’énergie que son volume
relatif ne le laisserait supposer. Il
consomme en effet quotidiennement
20 % de notre énergie pour un pour-
centage de poids bien inférieur. Des
mitochondries au top de leur forme
sont donc nécessaires à un fonction-
nement cérébral optimal.
Ajoutons que la pratique sportive
aide à maintenir la santé et les perfor-
mances de notre cerveau par d’autres
effets moins localisés. Elle amé-
liore la sensibilité à l’insuline et le
contrôle de la glycémie. Elle limite
Contre Alzheimer, faites marcher vos muscles
(si elle est adaptée) le stress oxydant.
Elle favorise la vascularisation. Elle
freine l’hypertension artérielle. Elle
régule les troubles lipidiques. Elle
est souvent associée à une consom-
mation tabagique moindre.
Enfin, l’activité sportive permet
aussi de limiter les troubles mo-
teurs (baisse de la force musculaire,
troubles de l’équilibre…) qui accom-
pagnent souvent le vieillissement
et qui font malheureusement des
ravages.
L’endurance, un effort bénéfique au cerveau
Une course de fond
contre Alzheimer
La pratique sportive est donc d’une
utilité claire contre le déclin cérébral
lié à l’âge. Mais attention, toutes les
pratiques sportives ne se valent pas.
Il semblerait que l’endurance soit le
type d’effort le plus bénéfique au cer-
veau. Un lien direct entre les gains de
performances cardio-respiratoires et
les gains de performances cérébrales
est même possible. D’ailleurs les
modifications du volume de l’hip-
pocampe semblent, elles aussi, liées
aux gains cardio-respiratoires.
Toutefois, pour activer au mieux le
BDNF, il faut mettre de l’intensité
dans nos efforts. Une marche simple
ne sera donc pas la plus profitable.
Courir ou rouler à bonne vitesse sont
de meilleures solutions.
Autrement dit, si vous voulez limiter
le vieillissement cérébral, marcher,
Relancez
la machine toutes
les 30 minutes !
Pour maximiser les effets de
ce programme sportif, il fau-
dra y associer de fréquentes
« ruptures de sédentarité ». En
pratique, il faut éviter la station
assise prolongée et penser à
se lever régulièrement (toutes
les 30  minutes par exemple)
pour faire quelques mouve-
ments (marche, escaliers…).
Cela permet de réactiver un peu
tout l’organisme et de “relancer
la machine”.
c’est déjà bien, mais aller plus vite,
c’est beaucoup mieux. Et si je dois
ajouter un point : le mieux est encore
d’associer à l’endurance quelques
séances de musculation.
Enfin, une autre notion est impor-
tante dans ce programme. C’est le
volume d’entraînement qui doit être
relativement important : au moins
3-4 heures par semaine. Il vous fau-
dra donc viser les performances
sportives pour atteindre les perfor-
mances cérébrales.
Il faut aussi être régulier. Certains ef-
fets sont brefs et seule leur répétition
régulière en prolonge le bénéfice.
Un autre conseil, il faut commencer
le programme le plus tôt possible
au cours de votre vie pour en tirer le
maximum de bienfaits et pour limiter
les atteintes définitives. Commencer
plus tôt est aussi plus aisé que de
débuter alors que la maladie est déjà
avancée. Mais il n’est jamais trop
tard pour démarrer.
Je vous livre ici un programme qui
permettra de lutter contre le déclin
cérébral et de le retarder pour tous.
Pour les personnes atteintes de la
maladie d’Alzheimer, il sera possible
d’en freiner l’évolution et d’en limi-
ter l’impact.
29
Contre Alzheimer, faites marcher vos muscles

Mon programme sportif anti-Alzheimer

Marche nordique Natation Exercices de musculation

Ce programme comprend 4 séances hebdomadaires :

yy 2 séances hebdomadaires de yy 1 séance hebdomadaire de vi- yy 1 séance hebdomadaire de
45 minutes à 1 heure en endu- tesse (en courant, à vélo, sur musculation. 15 à 20 minutes
rance (marche nordique rapide, un rameur, en nageant…). Des d’échauffement en endurance
course, vélo rapide, natation ra- sprints de quelques secondes puis 20  minutes de muscula-
pide…). Ce ne doit pas être une (par exemple 6 sprints de 10» tion au poids de corps (pompes,
allure trop facile. La respiration répartis sur 45 minutes d’acti- flexions…). Adapter les gestes
doit se faire plus rapide. Le cœur vité en endurance). Attention s’ils sont trop difficiles. Les
doit franchement s’accélérer. chez les personnes atteintes de pompes peuvent, ainsi, être ef-
La parole est modulée par l’ef- pathologies cardio-vasculaires fectuées debout contre un mur
fort. Parler est possible mais les ou de pathologies chroniques par exemple…
phrases sont courtes. mal équilibrées*.
Tous les jours : évitez la position assise prolongée et pensez à vous activer (même brièvement) toutes les
30 minutes.
* Pensez dans ces cas à demander l’avis de votre médecin traitant.

Dr Fabrice Kuhn

AGENDA - SANTÉ-CORPS-ESPRIT JUIN 2018

Salon Naturally  Salon des métiers du bien-être  Colloque « Une Espérance pour
Salon des plaisirs nature à Paris, Naturally
vous propose cette année d’améliorer vos
connaissances sur le bio et de perfectionner
vos éco-réflexes à travers des ateliers pra-
tiques. Pour votre bien-être, des séances de
méditation et des cours de danse, Qi Gong,
yoga seront proposés. Cette 18e édition sera
aussi l’occasion de rencontrer les meilleurs
spécialistes de la nutrition et de la santé, de
recevoir des conseils pour se protéger des
ondes électromagnétiques et de s’informer
sur les bienfaits de la lumière et de l’eau
qui soignent.
Informations pratiques
Du 1er au 4 juin 2018, Parc des
Expositions de la Porte de Versailles,
Paris (15ème)
www.salon-naturally.fr/infos-pratiques/
30
La 2e édition de ce salon ouvert à tous réuni-
ra 80 exposants autour de thématiques aussi
variées que la naturopathie, la méditation,
les huiles essentielles, la lithothérapie, les
massages, le reiki… 50 conférences vous
permettront de trouver la méthode qui vous
convient le mieux pour être bien dans votre
corps et dans votre tête. Les nombreux
professionnels présents témoigneront de
la grande variété des métiers dédiés au
bien-être. Entrée 4 euros, gratuit pour les
moins de 15 ans.
Informations pratiques
Du 2 et 3 juin 2018, Casino Grand
Cercle 200 Rue du Casino,
73100 Aix-les-Bains
www.therapeutes-zen.com/
salons-bien-etre
la Santé de l’Homme et de la Terre »
Cette journée de conférences médicales,
scientifiques, philosophiques et agro-
écologiques n’a pas pour vocation de dres-
ser un nouveau constat accablant sur la
destruction de la Terre. Au contraire elle a
pour objectif de redonner de l’espoir en pro-
posant des solutions réelles pour préserver
la santé de l’Homme et de la Terre. En plus
des conférences, une vingtaine d’exposants
seront présents pour vous apprendre à pré-
server cet environnement « vivant ». Pierre
Rabhi présidera ce colloque.
Informations pratiques
Le 17 juin 2018, Le CORUM,
Palais des Congrès de Montpellier
www.weezevent.com/
la-sante-de-demain-colloque-2018
 LIVRES
L’Espoir d’une vie longue et bonne
Pr Bernard Sablonnière
Éditions Odile Jacob, mars 2018
205 pages – 21,90 euros
Médecin biologiste, Bernard Sablon-
nière explique dans ce livre l’ensemble
des mécanismes du vieillissement
cellulaire. S’appuyant sur les dernières
études en génétique et neurobiologie,
il montre le rôle conjoint de la géné-
tique et de la biologie mais aussi de
l’environnement et du mode de vie, en
particulier de l’alimentation. Il détaille
les secrets des centenaires en bonne
santé et passe au crible les différents
traitements offerts aujourd’hui pour
lutter contre ce vieil-
lissement. Un ouvrage
complet qui propose
des réponses concrètes
et des conseils pra-
tiques pour vivre
mieux plus longtemps.
La fabrique des miracles  La fin d’Alzheimer
James R. Doty
Flammarion, mars 2018 (poche)
288 pages – 19,90 euros
Livre scientifique largement autobio-
graphique, La fabrique des miracles
relate la quête d’un neurochirurgien
émérite, James R.Doty, pour percer
les mystères du cerveau et les secrets
du cœur. L’auteur y témoigne de la
faculté dont chacun dispose de changer
le cours de sa vie en alliant les pou-
voirs du cœur à ceux de l’esprit. Il y
retrace son parcours et sa découverte
fascinante des techniques de respira-
tion, de méditation, de visualisation et
de pleine conscience,
qui, s’ils sont associés
à l’ouverture du cœur,
révèlent le chemin du
bonheur véritable.
Dr Dale Bredesen
Éditions Thierry Souccar
Avril 2018 - 21,90 euros
On pensait que la maladie d’Alzheimer
était incurable. Et si on se trompait ?
Le Dr Bredesen et son équipe ont mis
au point un programme global qui per-
met à de nombreux malades souffrant
d’Alzheimer et de déficit cognitif de
retrouver leur capacité à se souvenir.
Ce livre d’une portée médicale et scien-
tifique considérable fait le récit de cette
découverte et propose un protocole thé-
rapeutique nommé ReCODE. Il permet
d’identifier, au moyen de tests person-
nalisés, les multiples
facteurs responsables
de cette maladie. Des
centaines de patients
l’ont suivi. Ils ont
connu des améliora-
tions significatives,
voire spectaculaires.

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Numéro 24 - Juin 2018
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Rédactrice en chef : Clémence Bauden
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Registre journalier N° 2043 tropolitaine), pour tout règlement par chèque. Vous bénéficiez de la garantie satisfait ou intégralement
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CHE-208.932.960 - Pour vous abonner, merci de bien vouloir compléter le formulaire ci-dessous sans oublier de ren-
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de remplacer vos consultations médicales. Une question ? Joignez-nous au : +33 3 59 55 36 42
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votre médecin. de cocher la case suivante 31
 « Celui qui déplace des montagnes est celui qui commence à enlever les petites pierres » Confucius
Libérez-vous de ces énergies qui vous nuisent
EFT signifie Emotionnal Freedom Techniques. Cette technique de libération émotionnelle intègre l’utilisation du système
énergétique de la médecine chinoise aux pratiques et conceptions de la psychologie occidentale.
Après avoir identifié avec précision
votre problème, vous effectuez plu-
sieurs séries de tapotements sur 14
points (les mêmes qu’en acupuncture)
en répétant des phrases libératrices.
Comment ça marche ?
L’EFT relance la circulation de
l’énergie pour ouvrir des chemins
d’auto-guérison. Elle fonctionne sur
les douleurs physiques, les problèmes
chroniques (troubles digestifs, dou-
leurs, stress, angoisse, insomnie, etc.)
ainsi que sur les nœuds émotionnels.
Pourquoi est-ce qu’on tapote ?
Les tapotements envoient des mi-
croimpulsions au cerveau (limbique)
capables de modifier et de dissoudre
les perturbations formées dans notre
système énergétique.
On tapotera doucement et continuel-
lement avec le bout d’un, deux ou
trois doigts sur chacun des 14 points.
L’attention doit rester centrée sur le
problème jusqu’à ce qu’il n’ait plus
aucune intensité émotionnelle.
Tapping du matin
5 à 6 minutes pour passer une journée
sereine
Prenez 3 grandes respirations. Inspirez
par le nez. Expirez par la bouche.
Tapotez sur la tranche de la main et ré-
pétez : Même si je me sens troublé(e) et
stressé(e), je m’accepte et j’accueille
ces sensations en moi (3 fois).
Ronde 1
Point 1- Sommet de la tête : Je ressens
tant de stress ce matin.
Point 2- Début du sourcil : Il y a tel-
lement à faire.
Point 3- Coin de l’œil : Tellement de
choses dont je dois m’occuper.
Point 4- Sous l’œil  : Toutes ces
responsabilités.
Point 5- Sous le nez : Toutes ces ten-
sions dans mon corps.
Point 6- Creux du menton : Je ne peux
pas me détendre.
Point 7- Clavicule : J’ai tellement de
choses à faire.
Point 8- Sous le bras : Je ne me sens
pas centré(e).
Point 9- Sous le sein : Impossible de me
sentir calme quand il y a tant à faire.
Point 10- Coin de l’ongle du pouce :
Quand il y a tant d’incertitudes.
Point 11- Coin de l’ongle de l’index :
Je ne peux pas me sentir calme tant
que les choses ne se déroulent pas
comme prévu.
Point 12- Coin de l’ongle du majeur :
J’ai besoin de m’inquiéter.
Point 13- Dos de la main (point
gamme)  : Sinon rien n’est fait
correctement.
Point 14- Coin de l’ongle de l’auricu-
laire : Si je ne suis pas stressé(e), ça veut
dire que je ne travaille pas assez dur.
Ronde 2
1- Est-ce que c’est vrai ?
2- Où est-ce que j’ai été chercher ça ?
3- Toutes mes croyances autour du
stress.
4- Je leur fais une place et je les écoute.
5- Pour les laisser partir.
Mettez sur pause et prenez un mo-
ment pour identifier vos pensées
stressantes et récurrentes, et en
rechercher les causes.
6- Toutes ces croyances, qui m’ont
causé tellement de stress.
7- Toutes ces croyances, qui me font
prendre des décisions parfois
insensées.
8- Toutes ces croyances, qui me main-
tiennent coincé(e).
9- Je leur fais une place maintenant,
et je leur donne une voix.
10- Toutes ces inquiétudes à propos de
cette journée, je leur fais une place.
11- Et ce qui me dérange vraiment.
12- Je le laisse s’exprimer.
Précisez ce qui vous gêne
aujourd’hui.
13- Et je laisse le stress partir.
14- Avec la prochaine expiration.
Ronde 3
1- A ujourd’hui est une nouvelle
journée.
2- Une belle journée.
3- Même si certaines personnes autour
de moi peuvent se sentir stressées.
4- Je choisis de rester calme.
5- Aujourd’hui je suis conscient(e) de
mes réactions.
6- Je suis capable de prendre du recul.
7- Et d’avoir une vision claire.
8- Simple et juste.
9- Je commence à réagir différemment
aux situations.
10- Et les situations changent.
11- Ce qui se passe importe peu.
12- C’est la façon dont je les vis qui
compte.
13- Je choisis d’être calme.
14- Je ressens une force intérieure
grandir en moi.
Ronde 4
1- Je sais que tout va bien se passer.
2- R ien ni personne ne peut me
déstabiliser.
3- Tout est juste pour moi.
4- Je fais le choix de l’optimisme.
5- J’ai confiance dans mes capaci-
tés à faire face à tout ce qui peut
m’arriver.
6- Et je laisse aller mes idées pré-
conçues du bonheur.
7- Je m’autorise simplement à être
heureux(se).
8- D’apprécier tout ce que j’ai.
9- Je me concentre sur ce que je dé-
sire créer.
10- Je fais confiance à mon intuition.
11- Des choses fabuleuses vont arriver.
12- Je suis de plus en plus conscient(e)
de toutes les possibilités que cette
journée m’apporte.
13- Je souris à la vie.
14- Vers la suite.
Inspirez profondément. Expirez.
Prenez un moment pour ressentir le
calme. Prenez conscience que vous
pouvez retrouver ce calme à n’importe
quel moment, en plaçant simplement
votre main sur votre cœur.
Anne-Claire Meret