n°37 - juillet 2019

Bactéries SOMMAIRE

résistantes aux
Bactéries résistantes
aux antibiotiques :
sauvés par les phages ?........ 1

antibiotiques : Retrouvez la souplesse

de vos 20 ans (pour cela
vitalisez votre Qi)....................4

sauvés par les phages ? Cette pratique réduit le risque

de décès prématuré de 45 %............ 7
L’arbre le plus résistant du monde
peut aussi sauver vos oreilles.......... 7
L’antibiorésistance est, selon l’OMS, le problème de
« Vapoter » : une habitude
santé le plus impérieux : certaines infections pourraient très à la mode (et très nocive)......... 7
redevenir mortelles (la pneumonie, la salmonellose,
Ce traitement en 4 temps
la tuberculose…). En cause : une utilisation
pourrait bien venir à bout
immodérée des antibiotiques dans le monde médical de votre arthrose
et l’agroalimentaire. Pour y remédier, les phages (même installée)....................8
pourraient bien être la solution. Explications de Marie-
Effet nocebo : comment
Cécile Rey, docteur en microbiologie moléculaire. les croyances parasitent
votre guérison....................... 17
Annie Casamayou (pour Santé Corps Esprit)  : La médecine se Pour vous soigner, vous préférez
trouve actuellement complètement démunie face aux bactéries un stupéfiant ou une épice ?
résistantes aux antibiotiques. C’est une menace grave pour la (les deux sont aussi efficaces)....... 20
santé publique. Aujourd’hui, quelle est la situation ?
Marie-Céline Ray : Plusieurs études donnent des chiffres sur l’impact de la Ne laissez pas les mycoses
résistance aux antibiotiques. À l’automne dernier, l’une d’elles a estimé que vous faire du pied
le nombre de morts dus à l’antibiorésistance, en Europe, s’élevait à 33 000. cet été !................................ 21
En France, l’institut de veille sanitaire a publié le chiffre de 12 500 décès Des carottes et du thé vert pour 
en 2012, d’autres parlent plutôt de 4 000 à 5 000 décès. Si les chiffres repousser le déclin cognitif........... 26
varient d’une source à une autre, c’est que cela dépend de la méthodo-
logie utilisée dans les études. Mais il est certain que ces bactéries qui
Ces deux aliments
ne réagissent plus aux antibiotiques sont responsables de milliers de
nuisent‑ils gravement
décès chaque année et les perspectives, dans les années à venir, sont
plutôt pessimistes. Le taux de mortalité ne fait que croître, le nombre de
à votre santé ?.....................27
germes qui deviennent résistants est en augmentation, et certaines bac- Agenda.......................................... 32
téries sont multirésistantes, c’est-à-dire qu’elles résistent à plusieurs
antibiotiques. Et sans antibiotiques pour guérir, c’est l’impasse
Bactéries résistantes aux antibiotiques : sauvés par les phages ?
thérapeutique : des patients peuvent
très bien mourir d’une infection qui
aurait commencé de façon très banale.
L’antibiorésistance est particulière-
ment préoccupante dans le cas des
maladies nosocomiales. En France,
désormais, on sait qu’une personne
sur vingt entrant à l’hôpital déve-
loppe une maladie nosocomiale qui
pourrait être causée par un germe qui
résiste aux antibiotiques.
Marie-Céline Ray est docteur
en microbiologie moléculaire,
agrégée de sciences de la vie et
de la terre. Elle est aussi jour-
naliste spécialiste des questions
de santé et d’environnement et
elle est l’auteure de Infections, le
traitement de la dernière chance,
aux éditions Thierry Souccar.
A.C.  : Comment les bactéries
deviennent-elles résistantes ?
M.-C. Ray : La principale raison,
c’est le mauvais usage des antibio-
tiques. On a tous entendu cette phrase :
« Les antibiotiques, c’est pas automa-
tique ». Pourtant, la consommation en
France ne baisse pas en médecine de
ville. Plus on utilise un antibiotique,
plus les bactéries apprennent à se
défendre contre lui et plus il y a de
probabilités qu’elles mutent en déve-
loppant des résistances. Cela dit, il n’y
a pas que la consommation humaine :
dans les élevages, les antibiotiques
sont aussi utilisés intensivement
pour soigner les animaux malades.
Donc, quand les animaux consom-
ment beaucoup d’antibiotiques,
leurs bactéries peuvent évoluer et
2
devenir résistantes. Ensuite, lorsque
l’on consomme une viande mal cuite
qui contient ces bactéries résistantes,
il y a une transmission de l’informa-
tion à nos propres bactéries et le risque
d’antibiorésistance augmente. Il y
a aussi l’action de l’environnement
car on a démontré récemment que
certaines molécules favorisent la tolé-
rance des bactéries aux antibiotiques.
C’est le cas par exemple du triclosan,
un antimicrobien présent dans de très
nombreux produits de consommation
courante comme les cosmétiques ou
les dentifrices.
A.C. : Il est donc urgent de trou-
ver des solutions. L'utilisation
de bactériophages est-elle
une piste encourageante ?
M.-C. Ray : La phagothérapie
apporte une solution qui intéresse
de plus en plus les chercheurs. Il
s’agit d’utiliser des virus qui sont
les prédateurs naturels des bactéries.
Partout où il y a des bactéries, on
trouve également des phages, c’est
ce qui permet de créer et de maintenir
l’équilibre des écosystèmes. Chaque
phage est spécifique d’une espèce
bactérienne, il ne peut s’attaquer qu’à
une espèce précise de bactéries. Le
mécanisme qu’il utilise est redou-
table : il se fixe sur sa cible et lui
injecte son ADN. Il détourne ainsi la
machinerie cellulaire pour produire
de nouveaux petits phages. Au bout
du processus, la bactérie explose en
libérant des dizaines de nouveaux
phages et elle est complètement
détruite.
A.C.  : Comment ces phages
ont-ils été découverts ?
M.-C. Ray : Cela remonte au début
du XXe siècle. On considère que Félix
d’Hérelle, un chercheur de l’Institut
Pasteur au parcours atypique, est
l’inventeur de la phagothérapie. En
1910, il se trouvait au Mexique et il
faisait des recherches pour trouver un
moyen de lutter contre les invasions
de sauterelles qui ravageaient la
région. Il a eu l’idée de rechercher
s’il existait une maladie naturelle-
ment susceptible de les tuer. C’est
comme ça qu’il a réussi à trouver
une bactérie capable de s’attaquer
aux sauterelles. C’est là qu’il se
rend compte, pour la première fois,
que certaines colonies de ces bac-
téries sont détruites par un agent
mystérieux. Il cherche à identi-
fier cet agent ; il a l’intuition qu’il
s’agit d’un virus mais, à l’époque,
sans microscope électronique, il
n’était pas possible de l’observer. Il
poursuit ses expériences, parvient
à isoler ces virus très spéciaux. Il
comprend très vite la portée médicale
de cette découverte mais il lui faut
du temps pour convaincre le monde
scientifique. Il traite un premier pa-
tient atteint de dysenterie en 1919.
Dès le lendemain du traitement par
les phages, le patient va mieux. Il
mène comme ça plusieurs autres
expériences de guérison, contre la
dysenterie mais aussi contre la peste
bubonique ou le choléra. Dans les an-
nées 1920-1930, les laboratoires se
mettent à produire à grande échelle
des préparations de phages. Mais très
vite, les antibiotiques apparaissent
et s’imposent dans le traitement des
infections bactériennes. Les bac-
tériophages sont délaissés à partir
de la Seconde Guerre mondiale.
Aujourd’hui, devant les phénomènes
croissants de bactériorésistance, ils
suscitent un regain d’intérêt auprès
des scientifiques.
A.C.  : Où est en la recherche
actuellement ?
M.-C. Ray : Depuis des décen-
nies, de nombreuses recherches sont
publiées en russe ou en polonais,
parce que les pays d’Europe de l’est
et de l’ancienne Union soviétique
ont toujours développé et utilisé la
phagothérapie. Le centre mondial
de référence sur la phagothérapie a
été créé en 1923 en Géorgie, c’est
l’Institut Eliava de Tbilissi. Il porte
le nom de son fondateur, George
Eliava, qui avait été un disciple et
un ami de Félix d’Hérelle.

Cependant, les recherches effectuées
là-bas ne sont pas toutes traduites en
anglais et, de plus, elles ne respectent
pas toujours les normes scientifiques
actuelles, c’est-à-dire en confrontant
les résultats obtenus avec les phages
à ceux d’un groupe contrôle (sans
l’utilisation de phages). Malgré tout,
on peut citer quand même une étude
polonaise qui a obtenu 92 % de gué-
rison chez des personnes atteintes de
septicémie bactérienne et chez qui
les antibiotiques étaient inefficaces.
Il y a aussi une étude russe avec des
enfants atteints de dysenterie, une
autre sur les infections pulmonaires
liées au staphylocoque doré. On
dispose donc de ces recherches mais
elles ne sont pas reconnues ou restent
inaccessibles. On a aussi des retours
de patients soignés par les phages,
mais ce qui manque, aujourd’hui, ce
sont des essais cliniques standardisés
pour valider la méthode. Plusieurs
équipes de chercheurs s’y consacrent.
Aux États-Unis, suite à la guérison
grâce aux phages de Tom Patterson,
un professeur de psychiatrie atteint
d’une infection nosocomiale multi-
résistante, l’université de San Diego
a créé en 2018 un centré dédié à la
phagothérapie. En janvier dernier a
eu lieu un congrès de phagothérapie
à Washington. En Europe, les choses
bougent aussi  ; à l’université de
Leicester, en Angleterre, les scien-
tifiques travaillent sur des phages
qui pourraient lutter contre certaines
bactéries responsables d’infections
nosocomiales. En France, l’équipe
de Laurent Debardieux, à l’institut
Pasteur, se consacre aux maladies
pulmonaires. Une équipe de cher-
cheurs suisses dirigée par Grégory
Resch est en train de mettre en place
Association Phages sans frontières
Cette association aide les patients à savoir s’ils sont éligibles au traite-
ment par les phages : http://phages-sans-frontieres.com
Se soigner en Géorgie
Cette agence facilite l’organisation du séjour médical :
http://sesoignerengeorgie.com
Bactéries résistantes aux antibiotiques : sauvés par les phages ?
un projet avec des patients atteints
de mucoviscidose.
Les résultats de Phagoburn, le pre-
mier essai européen sur de grands
brûlés, viennent d’être publiés et il
faut reconnaître qu’ils sont mitigés,
même si les phages ont bien montré
leur capacité d’élimination des bac-
téries ciblées chez certains patients.
Les chercheurs en tirent de précieux
enseignements, en particulier de pri-
vilégier un traitement personnalisé
plutôt que d’utiliser un cocktail fixe
de phages qu’il faudrait appliquer
sans délai car le mélange peut perdre
en efficacité dans le temps.
Une étude polonaise
a obtenu 92 %
de guérison chez
des personnes
atteintes de septicémie
bactérienne, chez qui
les antibiotiques
étaient inefficaces.
A.C.  : Le traitement par les
phages présente-t-il des risques
ou des effets secondaires ?
M.-C. Ray : A priori, non. Les phages
sont très bien tolérés et sont sans effets
secondaires. Le problème, comme
les chercheurs l’ont constaté avec
Phagoburn, c’est plutôt l’efficacité :
il faut trouver les bons phages pour
traiter l’infection. Ce n’est pas un
remède standard, il faut rechercher
quel est le phage adapté à la bactérie.
A.C. : Comment bénéficier d’un
traitement avec des phages ?
M.-C. Ray : Les préparations de
phages sont longtemps restées
inscrites dans le Vidal (jusqu’en
1974) car des médecins ont continué
à les utiliser, mais maintenant elles
ne font plus partie de la pharmacopée
européenne. Il reste la possibilité de
se faire soigner en France par les
phages si cela entre dans le cadre
d’un traitement à titre compassion-
nel, c’est-à-dire lorsque le patient
risque de mourir ou d’être amputé
à cause d’une infection résistante
aux antibiotiques. Les phages re-
présentent alors le traitement de
la dernière chance. En 2017, deux
patients atteints d’infections os-
téo-articulaires ont pu en bénéficier
à l’hôpital de la Croix Rousse, à
Lyon. Les médecins ont prélevé les
souches bactériennes des patients,
les ont transmises à Pherecydes, un
laboratoire de biotechnologie, qui a
recherché les phages actifs sur cette
cible. Mais la thérapie par les phages
est encore très peu connue en France ;
les médecins ne sont pas formés et,
pour l’instant, cela reste des trai-
tements très exceptionnels. Sinon,
il y a aussi beaucoup de patients
souffrant d’infections nosocomiales,
multirésistantes ou chroniques qui
font le voyage jusqu’en Géorgie pour
se faire soigner à l’Institut Eliava,
mais cela a un coût, évidemment.
Idéalement, il faudrait que la pha-
gothérapie revienne en France, là où
elle a été découverte. Elle représente
un immense espoir thérapeutique.
Les agences sanitaires ont déjà en-
tamé une réflexion sur le sujet. On
progresse doucement.
Propos
recueillis par
Annie Casamayou
Naturopathe
3
Retrouvez la souplesse de vos 20 ans (pour cela vitalisez votre Qi)

Médécine chinoise

Retrouvez la souplesse de vos

20 ans (pour cela vitalisez votre Qi)
Sa pratique favorise la longévité et la santé, mais encore faut-il s’exercer au bon
moment en fonction des objectifs visés. Dès le retour des beaux jours, ce sont
les articulations, le dos et toute la sphère tendino-musculaire qui profiteront des
bienfaits du Qi Gong. Une souplesse retrouvée qui est la clé de la vitalité et une
protection indispensable contre les agressions extérieures.

Olivier Schuh Praticien en Médecine Traditionnelle Chinoise, Olivier Schuh a été l’élève
de Philippe Sionneau. Il maîtrise la pharmacopée chinoise et pratique, dans son cabinet lyonnais,
les techniques ostéopathiques chinoises, l’acupuncture, la moxibustion japonaise, le massage
Tuina et le Zheng Gu Tuina. Olivier Schuh est un des meilleurs experts du Qi Gong et en Tai Qi
Quan en France.

L a philosophie chinoise est

basée sur deux forces oppo-
sées : le yin et le yang. Le yin
fait référence à la partie matérielle,
statique, régénératrice et le yang à
la fonction, le dynamisme, la mise
en mouvement.
Nous avons aussi d’un côté le Dong,
le mouvement, en lien avec le Yang,
et de l’autre côté le Jing, l’immobi-
lité, en lien avec le Yin.
Le Yang, prend appui sur le yin,
nourri en hiver. Il est dynamique,
chaud et lumineux. Sa saison de
plénitude est le printemps, puis l’été
où il culmine.
Que disent les textes fondateurs de
la médecine chinoise ?
Dans l’introduction du Su Wen,
André Druon nous dit par exemple
que « L’énergétique chinoise est
basée sur le mouvement des saisons
qui est l’unique paramètre important
des influx climatologiques ayant une
influence réelle sur le comportement
de l’être vivant. Et la loi des cinq élé-
ments suffit amplement à régulariser
les énergies biologiques. »
Des articulations
souples comme
un bois tendre
Les cinq énergies dont parle André
Druon se succèdent selon la loi
d’engendrement Métal, Eau Bois,
Feu et Terre.
En ce qui concerne l’énergie du Bois,
on la relie au printemps et son organe
est le Foie.
Dans le Chapitre V du Su  Wen,
nous apprenons aussi que le foie
donne naissance et nourrit les tissus
tendino-musculaires.
Les tissus tendino-musculaires
donnent naissance au cœur, dont
la saison est l’été. Le Bois donne
naissance au Feu, l’élément de la
saison estivale. La tendresse et la
flexibilité sont les caractéristiques du
Bois, de même que dans le corps ce
sont les tissus tendino-musculaires,
par imbrication des fibres et des

4

faisceaux tendino-musculaires, qui
font la force.
Le Su  Wen au chapitre XII nous
précise également que les arts du
mouvement, les vibrations des tissus
tendino-musculaires, du dos et des
articulations nous préservent de la
maladie.
Des mouvements
adaptés chassent
les pathologies modernes
Le Qi Gong dynamique, yang, est
donc la technique adéquate pour
entretenir les tissus tendino-muscu-
laires, notre vitalité et nous prémunir
des agressions pathogènes externes.
Les mouvements lents, profonds,
alternant contractions et décontrac-
tions stimulent la microcirculation
locale, lèvent les obstructions (cris-
tallisations locales), les stagnations
de Qi (gonflement) et de sang (dou-
leurs). Les tissus sont alors oxygénés
en éléments nutritifs.
Arthrose, douleurs, contractures,
spasmes, paresthésies deviennent
de lointains souvenirs. Les champs
d’action sont immenses et il n’existe
aucune contre-indication majeure.
Les grandes pathologies modernes
trouvent une réponse adéquate pour
ceux qui prennent la peine de s’y
investir tous les jours. Le Qi Gong
est une nutrition, un art de vivre.
Vitaliser son Qi
en trois étapes
Pour remonter notre énergie, nous
disposons de trois outils majeurs :
le corps, le souffle et l’esprit.
La détente du corps et la création de
ses six directions par l’intermédiaire
de l’intention (le yi) sont essentielles.
Car sans ce Yi, le Qi ne peut se dé-
velopper : il met en mouvement le qi
qui met lui-même en mouvement le
corps. Le Yi, c’est l’intention : c’est
un feu, une projection organisée et
Retrouvez la souplesse de vos 20 ans (pour cela vitalisez votre Qi)
vectorielle, avec un sens, une direc-
tion et une intensité.
Mais ce mouvement doit être la
conséquence d’une intention précise :
comme soulever, tirer, repousser,
séparer… Et c’est la présence dans
cette intention qui, soutenue dans le
temps grâce à l’attention, va créer
une réaction interne pour potentia-
liser et conduire le Qi.
Le Qi Gong stimule et nourrit les muscles
Dans la pratique, l’attention va pré-
server les intentions constantes, pour
former une sphère grâce aux six
directions : haut/bas, droite/gauche,
avant/arrière. Une direction prend
appui sur son opposé. Cela veut
dire que :
●● Si je pousse vers la droite, je
m’appuie sur la gauche.
●● Si je pousse vers le haut, je des-
cends à l’intérieur.
Dans le Qi Gong, les six directions
sont présentes au même moment
car nous respectons la logique Yin/
Yang. Ouvrir, c’est inspirer, fermer
c’est expirer, monter, c’est inspirer,
descendre, c’est expirer. Mais quand
je monte, je descends aussi et quand
j’ouvre, je ferme aussi.
Étape 1 :
Atteindre la détente,
l’esprit dégagé
Ces pratiques de Qi Gong sont
construites sur un ternaire et, ici, il
nous manque un élément : la détente.
Elle est le socle fondateur des arts
internes. Mais cette détente n’est
pas une simple relaxation. En effet,
c’est une détente de la tension in-
terne, celle du mental. Et pour cela,
il faudra passer par le cœur, les
émotions…
Pour faire circuler le Qi, celui-ci a
besoin d’un chemin dégagé de toutes
tensions ou stagnations énergétiques.
La détente de l’esprit est primor-
diale et induit celle du corps via
l’utilisation de ses sensations. Nous
recherchons l’état de Fan Song, la
détente de l’esprit, du mental.
●● On commencera donc par re-
chercher la verticalité via la colonne
vertébrale. La philosophie chinoise a
coutume de dire que l’homme relie
le ciel et la terre. Placez alors l’axe
cranio-sacré, ressentez le fait d’être
comme suspendu par le sommet du
crâne à des fils de soie au ciel et
attiré par le sacrum vers les tréfonds
de la terre. Jambes déverrouillées
et bras détendus le long du corps,
aisselles dégagées. La respiration est
naturelle. Ressentez la sensation de
pesanteur qui envahit le corps en par-
tant du sommet du crâne jusqu’aux
doigts de pieds.
●● Les épaules s’élargissent, explo-
rez alors la dimension droite-gauche.
●● Enfin, quand vous ouvrez les
yeux, placez la dimension avant-ar-
rière : l’ouverture de l’occiput fait
écho à la projection du regard.
Étape 2 :
Réveiller le Qi
Des pratiquants traditionnels des
arts martiaux et des arts énergé-
tiques n’ont jamais usé par le passé
d’échauffement : on démarrait dou-
cement, pour monter peu à peu en
rythme. Comme dans la nature, les
climats se succèdent avec des tran-
sitions douces et progressives.
Le Qi n’a pas besoin d’être échauffé
mais d’être éveillé. Le démarrage
énergétique est subordonné à l’axe
Shao Yang. Cet axe énergétique du
corps/cœur/esprit est véhiculé, ou
porté, par le méridien de la vésicule
biliaire, associé aux trois réchauffeurs
5
Retrouvez la souplesse de vos 20 ans (pour cela vitalisez votre Qi)
alchimiques. Le Shao Yang est dé-
positaire d’un feu, le feu ministre,
d’où sa fonction de déclencheur, tout
comme le serait une bougie dans un
moteur.
Les exercices de balancement des
bras à droite et gauche du corps
pour tendre et resserrer alternative-
ment les divers segments du canal
seront idéaux et vont participer au
processus de réveil du Qi. Cela aura
pour effet de réveiller la vitalité du
canal dans sa partie superficielle,
tendino-musculaire.
Jambes écartées de la largeur du bas-
sin, nous effectuons des rotations de
l’axe. Tête connectée au ciel, le buste
et les hanches tournent ensemble, en
appui sur une jambe semi-fléchie
pendant que l’autre est tendue, le
pied s’ouvre en appui sur le talon.
Les bras sont projetés alternative-
ment sur les surfaces antérieures et
postérieures.
Comme les tambours tibétains
avec leur cordelette terminée par
une bille : la percussion des mains
paumes ouvertes ou poings fermés
vont stimuler le Qi de surface, le
Wei Qi. Nous veillons à ce que les
six axes soient maintenus (terre/ciel,
droite/gauche et avant/arrière). Le
rythme est celui de votre respiration :
inspirez en revenant au centre et ex-
pirez sur la rotation. Evitez de trop
remonter sur la jambe d’appui lors
de la transition, veillez à rester rela-
tivement à la même hauteur, jambe
semi-fléchie. Faites cet exercice 5 à
10 minutes.
Étape 3 :
Mettre en mouvement le Qi
Debout, bras le long du corps,
jambes écartées à la largeur du bas-
sin. L’esprit est calme et serein, le
regard est apaisé et observe au loin.
La mise en mouvement du Qi se fait
en deux fois trois temps, suivant
notre respiration et les variations de
l’inspiration et l’expiration.
6
●● Inspirez, les mains montent
devant vous jusqu’à hauteur des
épaules, dans l’axe sagittal, paumes
vers le sol, écartées de la largeur
des épaules. L’intention est dans le
bout des doigts comme si ceux-ci
étaient tirés par des fils. Les doigts ne
sont ni trop tendus, ni trop relâchés.
Toujours dans l’inspiration, les bras
se séparent, rotation des paumes vers
le ciel en effectuant un V au-dessus
de la tête comme pour soutenir le
ciel  ; la tête est connectée au ciel
comme pour le soutenir. Une jambe
fait un pas en avant, tendue, poser le
talon au sol pendant que l’on s’assoit
sur la jambe arrière, buste bien droit.
Commencez l’exercice le regard apaisé,
l’esprit serein
●● Expirez et descendez les bras de-
vant, à hauteur des épaules, projetez
le buste sur la jambe tendue, en pliant
au niveau de l’aine, tout en étirant
les bras pour saisir la pointe du pied.
Etirez le menton en direction de la
pointe du pied, levée vers le ciel. Le
poids du corps est sur la jambe d’ap-
pui. Restez le temps de l’étirement
de la jambe, sentez l’ouverture de
la zone du creux poplité, derrière le
genou. Veillez à garder la colonne
bien droite, cherchez des espaces
de détente au niveau de la flexion
de l’aine et évitez de plier le buste.
L’intention est dans le sommet de la
tête, qui pousse loin devant, et dans
les fesses qui tirent loin vers l’arrière
comme pour tracer une ligne. Les
coudes sont dégagés comme pour
ouvrir les omoplates sans excès,
avec douceur !
●● Inspirez, redressez-vous, tirez
le sommet de la tête au ciel, dé-
pliez-vous, bras tendus devant vous
La vitalité :
une quantité et
une qualité d’énergie
La santé est ainsi le fruit d’une
adaptabilité à son environ-
nement, pour acquérir une
sensation de force, de plénitude
et de tranquillité, induite par un
fonctionnement harmonieux de
l’organisme, capable de s’adap-
ter aux différents stimuli de la
vie. La vitalité est une quantité
et une qualité d’énergie dont
dispose une personne, captée
à son environnement.
(gardez l’intention des doigts étirés),
paumes vers le sol jusqu’à hauteur
des épaules.
Ramenez la jambe tendue, les bras
remontent au niveau des épaules,
se séparent et montent au-dessus de
la tête en forme de V. Inversez les
jambes et repartez pour la même
séquence mais avec appui sur l’autre
jambe.
Effectuez 10/20/30 fois cet exercice
de chaque côté. Le souffle est régu-
lier, posé, sans rupture. À la fin de la
série, restez quelques instants avec
les mains sur l’abdomen, les yeux
mi-clos, la respiration douce. Laissez
les sensations émerger sans intention
particulière, laissez agir, se densifier
l’esprit attentif au contact des mains
sur l’abdomen.
Cet exercice sollicite les tendons
des jambes et bras tout en étirant la
colonne vertébrale. C’est un exercice
indispensable pour prévenir les tendi-
nites, les entorses, les rhumatismes,
les sciatiques et assouplir la colonne
vertébrale. Et puis, facteur non négli-
geable, il facilite la digestion !
Nous sommes dans une année Terre,
avec beaucoup de vent et un peu
d’eau : ce qui signifie qu’il y aura
de forts risques pour les tendinites
et pour les foies (bois) déjà en excès.
Olivier Schuh
Actualités
ɕɕCette pratique ɕɕL’arbre le plus résistant du monde peut aussi sauver
réduit le risque de décès vos oreilles
prématuré de 45 % Les acouphènes sont un problème aussi permanent qu’handicapant
La sédentarité est un fléau et qui, bien souvent, survient subitement. Les personnes qui en
qui n’est plus à démontrer. souffrent sont d’autant plus isolées qu’elles peinent à trouver des
Pourtant, selon l’OMS, en solutions efficaces pour les contrer. On leur propose des médicaments
2008, 31 % des personnes – rarement efficaces – ou des appareils auditifs (si les acouphènes
de plus de 15 ans manquent s’accompagnent de surdité). Deux solutions loin d’être optimales.
d’activité physique1. Des chercheurs 3 de Královské Vinohrady University Hospital
Des chercheurs de la Queen’s (Prague) ont décidé de leur porter secours : ils ont comparé le ginkgo
University Belfast2 ont exami- biloba à la pentoxifylline, un vasodilatateur prescrit pour traiter les
né pendant 14 ans les données acouphènes.
de 92 000 personnes (style 197 patients âgés de plus de 30 ans souffrant d’acouphène (uni ou
de vie et niveau d’activité) et bilatéral) depuis au moins trois mois ont été pris en charge pendant
ont pu tirer ces conclusions : 12 semaines, soit avec de la pentoxifylline soit avec du ginkgo biloba
un tiers des personnes séden- (plus précisément l’extrait EGb 761®, riche en glucoflavonoïdes).
taires contracteront, un jour Ils ont tous évalué l’intensité de l’acouphène, la gêne occasionnée,
ou l’autre, deux pathologies l’anxiété et les symptômes dépressifs. Il apparaît que l’extrait de
lourdes telles que des troubles
ginkgo biloba et la pentoxifylline ont le même rendement mais sans
cardiaques ou le diabète de
aucun effet indésirable pour le premier.
type 2.
Le ginkgo biloba tirerait son efficacité de sa capacité à dilater les
Ces chercheurs estiment éga-
vaisseaux et à fluidifier le passage du sang : la richesse de l’arbre
lement que, en 2016, 11 % des
décès sont directement liés à aux quarante écus semble définitivement infinie !
un mode de vie sédentaire,
soit 69 000 personnes.
Et pas besoin d’être mara- ɕɕ« Vapoter » : une habitude très à la mode (et très nocive)
thonien ou champion de Pour sa journée mondiale sans tabac en 20184, l’OMS rappelait que
sprint pour voir ce risque les maladies cardiovasculaires « tuent davantage de personnes que
chuter. Dans leur échantil-
toute autre cause de décès » et que le tabagisme (passif ou actif) est
lon, les personnes qui étaient
« la deuxième cause principale de maladie cardiovasculaire » (la
le moins actives (celles qui
première étant l’hypertension). Le tabac tue 7 millions de personnes
faisaient moins de 17 minutes
d’activité sportive par jour) chaque année, dont près de 900 000 non-fumeurs.
diminuaient leur risque de Certains se tournent alors vers l’e-cigarette (la cigarette électro-
mort prématurée de 14 % nique), pensant que cette dernière est une option plus sûre. Pourtant,
en faisant seulement trente selon des recherches menées sur 96 000 personnes par l’University
minutes de sport léger par of Kansas School of Medicine5, si les cigarettes électroniques sont
jour. Et si l’activité sportive moins nocives que les cigarettes classiques, elles augmentent le
est relativement plus soutenue risque d’attaques cardiaques de 56 %, celui d’AVC de 30 % et celui
et vigoureuse, on peut réduire de souffrir de troubles circulatoires (notamment caillots sanguins et
son risque de mort prématu- thrombose) de 44 %, par rapport aux non-fumeurs. Plus étonnant
rée de 45 %. encore, cela augmenterait les risques de faire une dépression ou de
Alors aussi attractif que soit le souffrir de troubles de l’anxiété.
canapé, cela vaut la peine de se En définitive, penser que vapoter est sans risque est dangereux, et
retenir de s’asseoir, au moins les enjeux de santé sont trop importants pour ne pas faire preuve de
pendant une demi-heure. transparence et d’honnêteté à ce sujet.
1. https://www.who.int/dietphysicalactivity/factsheet_inactivity/fr/
2. Rees-Punia E. et al., « Mortality Risk Reductions for Replacing Sedentary Time With Physical Activities. », Am J Prev Med, 2019, doi: 10.1016/j.amepre.2018.12.006
3. Klára Procházková et al., « Ginkgo biloba extract EGb 761® versus pentoxifylline in chronic tinnitus: a randomized, double-blind clinical trial”, International Journal
of Clinical Pharmacy, octobre 2018, https://doi.org/10.1007/s11096-018-0654-4
4. https://www.who.int/campaigns/no-tobacco-day/2018/event/fr/
5. M. Vindhyal, “Impact on Cardiovascular Outcomes among E-Cigarette Users: A review from National Health Interview Surveys” lors de la 68ème session scientifique
de l’American College of Cardiology, mars 2019, https://www.acc.org/about-acc/press-releases/2019/03/07/10/03/
ecigarettes-linked-to-heart-attacks-coronary-artery-disease-and-depression
7
Ce traitement en 4 temps pourrait bien venir à bout de votre arthrose (même installée)

Dossier

Ce traitement en 4 temps pourrait

bien venir à bout de votre arthrose
(même installée)
« Les articulations, c’est comme les semelles de chaussure : plus on les utilise,
plus ça s’use. » Ce raisonnement louable est en réalité tout à fait faux ! Si
les articulations sont irriguées, avec un apport suffisant de nutriments et
raisonnablement sollicitées, elles ont toutes les chances de garder leur souplesse.
Voici les solutions naturelles les plus efficaces pour soulager vos articulations et
éviter les états les plus avancés de l’arthrose.

déminéraliser les structures arti-

Dr Jean-Jacques Dewitte Médecin homéopathe,
acupuncteur, phytothérapeute et aromathérapeute,
le Dr Dewitte a pratiqué ces disciplines pendant 30 ans
avant de se consacrer à la transmission d’un savoir fondé
sur une compréhension globale de l’individu impliquant
son être profond et son corps lors de toute maladie.
culaires, ce qui signifie qu’elle les
détruit, les déstructure, les assèche
et les rigidifie à l’extrême.
L’acidose fait toujours suite à une
intoxication de l’organisme et c’est
la persistante de cette dernière qui

O
n définit aujourd’hui l’ar-
throse comme étant une
« dégénérescence chro-
nique des cartilages articulaires ».
En pratique, on constate que cette
dégradation atteint l’ensemble de
l’articulation et non le seul cartilage.
Si l’arthrose reste un problème de
santé très répandu, c’est surtout
parce qu’il est mal interprété : ce
n’est pas une maladie mécanique
d’usure des cartilages mais une ma-
ladie métabolique dont la cause est
une acidose tissulaire.
Intoxication,
acidose et
inflammation font
le lit de l'arthrose
C’est cette acidose qui détruit les
cartilages et l’articulation. Elle va
même jusqu’à ronger l’os ainsi que
toutes les structures adjacentes telles
que les muscles, les tendons et le
liquide intra-articulaire qui nourrit
les cartilages.
Cette acidose finit aussi, lors-
qu’elle atteint un stade avancé, par
provoque alors tout naturellement
de l’inflammation, cause de tous
les symptômes douloureux que
connaissent bien les rhumatisants.
Cependant, contre toute attente
et contrairement à ce qui est ré-
gulièrement énoncé, ce n’est pas
l’inflammation qui est la cause de
l’arthrose mais bien l’intoxication
elle-même. Ainsi, plus l’organisme
s’intoxique et plus celui-ci enflamme
la ou les parties spécifiquement in-
toxiquées, cela afin de les nettoyer
et d’éliminer les déchets acides qui
s’y sont accumulés ! C’est logique
puisque l’inflammation est une

8

réponse normale et naturelle à toute
intoxication de l’organisme.
Comprenez bien ceci : ce n’est pas
l’inflammation qui est à l’origine de
l’arthrose mais l’intoxication et, par
conséquent, l’acidose qui s’ensuit.
L’inflammation est simplement un
marqueur d’intoxication !
Nous avons donc d’un côté ces
toxines acides qui abîment le carti-
lage jusqu’à le ronger et de l’autre
côté une inflammation réactionnelle
qui tente précisément d’empêcher
cette dégradation. Ainsi, bloquer
l’inflammation par des médicaments
puissants supprime, bien entendu,
l’inflammation (et donc la douleur)
mais aggravera l’arthrose. Cette
dernière ne guérira pas tant que la
cause originelle, l’intoxication, et
l’acidité qui en est la conséquence,
ne sera pas prise en compte. C’est
donc d’elle qu’il faut absolument
se préoccuper si l’on désire avoir la
moindre chance d’améliorer, voire
de guérir une arthrose.
L’inflammation a pour rôle de brûler
les déchets acides et de favoriser
leur élimination. Il est alors naturel
de favoriser les traitements qui vont
dans ce sens : nettoyer ces déchets
hors de l’articulation et les éliminer
hors du corps.
Cependant un tel traitement res-
tera incomplet s’il n’envisage pas
en même temps la régénération du
Les nerfs aussi
touchés
Les complications de l’ar-
throse sont invalidantes en
termes de qualité de vie sur-
tout lorsqu’elle s’accompagne
de douleurs névralgiques
(sciatique, névralgie cervi-
co-brachiale…) par irritation
des nerfs qui passent par là ou
encore de déformations secon-
daires importantes.
Ce traitement en 4 temps pourrait bien venir à bout de votre arthrose (même installée)
cartilage associée à une reminérali-
sation des tissus.
En effet l’articulation ne peut pas se
régénérer en présence d’un terrain
acide intoxiqué. Il sera donc judi-
cieux, dans le même temps, de l’en
éloigner le plus possible.
Au final le traitement naturel
d’une arthrose se résume à quatre
impératifs :
1. Détoxifier,
2. Rendre efficace une inflammation,
3. Reminéraliser,
4. Régénérer l’articulation .
De l’accumulation
des toxines
à l’arthrose
Les causes les plus évidentes de
l’arthrose, et reconnues par le corps
médical, sont :
1. Le surpoids.
2. Les microtraumatismes ou
traumatismes directs (causés par
un accident, du sport, des travaux
répétitifs ou à percussion…). Ces
derniers fragilisent l’articulation
avec le temps et l’enflamment.
3. Un trouble de la posture (surtout
pour l’arthrose des membres infé-
rieurs et de la colonne vertébrale). En
effet, déviée de son axe ou déformée,
l’articulation est contrainte à des
forces mécaniques qui accentuent
alors le risque d’une arthrose. Ce
trouble de posture devra, bien en-
tendu, être aussi traité de son côté.
4. L’hérédité (c’est le cas d’une
arthrose sur huit).
5. Le diabète, les maladies inflam-
matoires favorisent l’apparition
d’arthrose.
L’arthrose se déclare par :
●● Des douleurs, plus souvent à
l’effort,
●● Un gonflement (œdème) de
l’articulation,
●● Des raideurs.
Ces trois manifestations empêchent,
on le comprend bien, tout mouve-
ment de l’articulation concernée
(c’est ce qu’on appelle de l’impo-
tence fonctionnelle).
L’articulation peut être un peu rouge
et chaude (signes typiques d’une
inflammation dont ils en sont la
conséquence).
Il existe cependant de nombreuses
arthroses qui ne se dévoilent que
très tardivement à cause, précisé-
ment, d’une absence de douleur et
d’inflammation.
Inversement, la douleur ressentie
n’est pas toujours proportionnelle aux
lésions constatées et de nombreuses
arthroses s’avèrent extrêmement
douloureuses malgré une radiogra-
phie presque normale.
Cela est lié au fait que c’est surtout
l’inflammation et l’œdème réac-
tionnels qui irritent certains filets
nerveux juxtaposant l’articulation
plutôt que la dégénérescence elle-
même. La dégénérescence n’est
encore que débutante alors que la ré-
action inflammatoire est très intense,
montrant ainsi une bonne réactivité
de l’organisme.
Ainsi l’absence de douleur ou d’in-
flammation lors d’une arthrose
débutante n'est pas forcément une
bonne chose puisqu’elle souligne un
manque de réaction vis-à-vis de cette
intoxication acidifiante.
Notez aussi que l’absence de dou-
leur entre les crises n’est pas signe
de disparition de l’arthrose et donc
de dégénérescence articulaire mais
simplement de diminution voire
de disparition de l’inflammation.
Une articulation fait mal lorsqu’il
existe de l’inflammation et celle-ci
apparait d’autant plus fréquemment
que l’articulation se dégénère pro-
gressivement avec le temps, et plus
9
Ce traitement en 4 temps pourrait bien venir à bout de votre arthrose (même installée)
souvent encore, sauf cas particuliers,
lorsque l’articulation est complète-
ment détruite.
Malheureusement ne traiter l’arthrose
que lors des crises douloureuses est
donc une très mauvaise idée et il
conviendra de traiter absolument
la cause profonde de cette arthrose
entre les crises, donc même lorsque
la douleur est absente, cela en plus,
bien sûr, du traitement des crises
douloureuses. Si l’inflammation a
tendance à s’atténuer avec le temps,
elle s’installe au contraire de façon
persistante provoquant ainsi la dou-
leur continue de l’arthrose (parfois
même la nuit).
Trois stades visibles
par le médecin
L’arthrose se diagnostique par
une simple radiographie qui suffit
presque toujours à l’identifier, sauf
au tout début où parfois elle est
trop insignifiante pour pouvoir être
détectée.
1. Le radiologue va alors décrire des
signes de pincement articulaire lié
à l’usure des cartilages.
Au lieu d’un liseré noir régulier et
d’une certaine épaisseur exprimant
cet espace fait de cartilage et de li-
quide synovial (qui assure la fonction
de coussin), on voit apparaître une
La disparition de l’articulation entraîne
un contact entre les deux os
10
diminution, voire une disparition
totale de cet espace.
À un stade avancé d’écrasement
articulaire visible sur la radio, on
peut affirmer qu’il n’existe plus d’ar-
ticulation mais presque uniquement
un contact direct entre deux os. Le
cartilage a pratiquement disparu et
l’articulation n’assure plus son rôle.
Elle perd alors toute sa souplesse et
toute sa capacité mécanique d’amor-
tissement des mouvements. Elle se
rigidifie de plus en plus.
2. Un deuxième signe est la dé-
minéralisation des os adjacents à
ces articulations s’exprimant sous
la forme de lacunes transparentes
liées à une réduction de leur densité
osseuse. L’os perd sa densité et se
fragilise par raréfaction minérale.
3. Le dernier signe extrêmement
visible est un élargissement des
têtes osseuses (becs de perroquet)
qui, à l’opposé de la déminéralisa-
tion, se densifie sur les côtés comme
si ces têtes osseuses voulaient com-
penser la faiblesse interne de l’os
en élargissant la surface de contact
disponible et donnant l’impression
qu’elles ont été écrasées.
Le filtre rénal
encrassé
et c’est l’acidose !
Nous faisons de l’arthrose parce
que nous sommes intoxiqués. Non
évacuées parce que bloquées et sé-
questrées, des substances toxiques
vont s’accumuler au niveau des
tissus articulaires et créer progres-
sivement de l’acidose.
À l’état normal, ces acides sont
neutralisés par des substances miné-
rales alcalines issues de nos réserves
minérales (les os). Transformés en
déchets neutres (une substance acide
qui s’associe à une substance na-
turelle alcaline devient neutre), ils
seront pris en charge par le système
lymphatique et circulatoire pour être
rejetés au dehors. Cette évacuation
physiologique de tous les instants est
réalisée par des organes spécifiques
d’élimination que nous appelons les
émonctoires et dont la fonction est
d’évacuer les déchets et substances
indésirables de l’organisme vers
l’extérieur.
Ces émonctoires sont au nombre
de six :
1. Le gros intestin,
2. Les reins,
3. Les poumons,
4. La peau,
5. Les muqueuses,
6. La vésicule biliaire.
Or l’un de ces émonctoires, les
reins, sont particulièrement concer-
nés par les troubles arthrosiques
puisque ce sont surtout eux qui sont
impliqués dans l’élimination de ces
déchets acides.
En cas d’acidité excessive, il est
impératif de renforcer l’activité
d’évacuation des reins.
De l'intoxication
et l'acidification
à la dégénérescence
Les causes de cette intoxication sont
multiples :
●● Alimentaires,
●● Hygiéniques,
●● Traumatiques,
●● Troubles de la posture,
●● Psychiques,
●● Émotionnelles.
Toute source d’intoxication for-
tement acidifiante crée le terrain
général de l’arthrose. Localement,
tout traumatisme répété ou surpo-
ids crée un blocage des énergies
circulantes qui favorise un embou-
teillage : comme une porte qui ne
s’ouvre plus et crée, de ce fait, un
ralentissement du flux de passage et,

finalement, un bourrage qui stoppe
toute possibilité de mouvement.
On accuse souvent, à juste titre, le
poids d’être une cause importante
d’arthrose. Cependant ce n’est pas
seulement la pression liée au poids
qui cause cette arthrose mais l’in-
toxication générale de l’organisme,
toujours présente lors d’un surpo-
ids puisqu’elle en est aussi la cause
principale.
Pour rappel : si le poids était l’unique
cause, on n’aurait que très peu d’ar-
throse au niveau des doigts et très peu
d’arthrose des membres inférieurs
chez les gens maigres, ce qui est loin
d’être le cas !
Ces déchets qui
asphyxient nos cellules
L’intoxication générale de tout l’or-
ganisme, et des tissus articulaires en
particulier, est la cause fondamentale
de l’arthrose mais elle s’associe
aussi à :
1. Une perte de minéraux (déminé-
ralisation),
2. Une asphyxie cellulaire.
Un corps intoxiqué s’acidifie, s’as-
phyxie et se déminéralise au niveau
de ses cellules. Ces trois facteurs
associés sont la conséquence iné-
luctable d’une cellule intoxiquée qui
souffre. Arrive un moment où les ré-
serves minérales sont épuisées et où
l’organisme devra fonctionner avec
peu d’oxygène, peu de minéraux
et trop d’acides. Par la persistance
de l’acidification, l’asphyxie et la
déminéralisation, la cellule finit par
ne plus fonctionner ou même par
mourir. C’est ce phénomène qui
crée, avec le temps, une perte de
substance cellulaire des cartilages,
os et autres structures, source de la
dégénérescence et donc de l’arthrose
proprement dite.
Une cellule non intoxiquée ne crée
pas de déchets ; elle respire, fait face
à l’oxydation naturelle de ses fonc-
tions et se recharge constamment en
minéraux. Elle travaille normalement
Ce traitement en 4 temps pourrait bien venir à bout de votre arthrose (même installée)
et engendre bien sûr des déchets mais
ceux-ci sont aussitôt évacués et éli-
minés grâce à tout un processus de
détoxification extrêmement efficace.
L’acidose et l’asphyxie cellulaire
liées à un manque d’oxygène et à
l’excédent de gaz carbonique, tout
autant que l’accumulation de radi-
caux libres, sont pris en charge de
façon régulière et continuelle par un
mécanisme physiologique qui fonc-
tionne parfaitement. Baignant dans
une mer de liquide lymphatique, la
cellule est automatiquement nettoyée
mais aussi alimentée en nutriments et
oxygène, en substances antiradica-
laires (les antioxydants apportés par
l’alimentation) et en minéraux alcalins
susceptibles de neutraliser les acides
issus du fonctionnement cellulaire.
Acidité persistante et
ses méfaits sur les cellules
Il faut savoir que pour fonctionner
normalement, que ce soit pour sa
survie ou pour accomplir le travail
auquel elle est dévolue, toute cellule
a besoin d’énergie et celle-ci est
fournie à partir du sucre amené par
le sang. Une fois utilisé, ce sucre
est transformé en déchets acides
afin qu’ils soient neutralisés pour
être éliminés très facilement par les
substances minérales alcalines tou-
jours disponibles à l’état normal. Par
contre, non neutralisés par manque
de minéraux alcalins, ces acides
deviennent des corps toxiques qui sa-
turent la cellule et la font dégénérer,
tout comme un acide détruit la peau
lorsqu’il est appliqué directement
sur celle-ci !
C’est le système lymphatique qui
a pour fonction de drainer ces dé-
chets. Bloqués dans ce système,
les acides envahissent la totalité de
l’articulation et enclenchent cette
inflammation bénéfique dont nous
parlons depuis le début.
Je le répète et j’insiste : l’arthrose est
une maladie générale qui concerne
l’organisme dans son entier. De
leur côté les facteurs étiologiques
Crise aiguë
ou arthrose
silencieuse : les deux
intoxications
Une « crise » d’arthrose, avec
forte inflammation est, de la
part de l’organisme, une tenta-
tive intense de nettoyage alors
qu’une arthrose chronique,
évolutive, peu inflammatoire
est le reflet d’un organisme hau-
tement intoxiqué qui évoluera
rapidement vers la dégénéres-
cence par manque de réaction
de la part de l’organisme.
classiques de l’arthrose, ceux évo-
qués plus haut, ne font que focaliser
cette intoxication et cette acidose sur
l’articulation concernée.
Par exemple, des microtraumatismes
répétés vont bloquer l’énergie cir-
culante et conduire cette acidose
présente partout à se déposer à cet
endroit précis qui servira d’émonc-
toire dit secondaire. Si cette acidose
était évacuée comme il se doit par les
émonctoires naturels, elle n’existerait
pas et ne pourrait évidemment pas se
concentrer au niveau de cette articu-
lation, même fragilisée. L’organisme
y ferait alors face très facilement et
ne générerait pas de phénomènes lo-
caux d’accumulation des acides. Pris
en charge facilement par le système
lymphatique et les émonctoires, il
les neutraliserait et les évacuerait
au fur et à mesure des circonstances
tout en régénérant immédiatement et
efficacement cette même articulation
grâce à la concentration toujours
disponible en micro-nutriments, mi-
néraux, oxygène et autres substances
actives présentes et apportées au fur
et à mesure par la circulation.
L’arthrose est donc une maladie gé-
nérale qui se focalise sur une partie
de l’organisme, en fonction des fai-
blesses locales (traumatismes, sport,
poids, posture, déviation).
11
Ce traitement en 4 temps pourrait bien venir à bout de votre arthrose (même installée)
Traiter l’arthrose revient donc à
traiter, avant tout, l’intoxication gé-
nérale de l’organisme.
Finalement, on peut dire que la seule
et unique cause de l’arthrose est notre
mode de vie toxique et acidifiant. Cela
dépasse l’intoxication physique et doit
également être ramené à nos pensées
et modes de fonctionnement, sujet que
je n’évoquerai pas ici faute de place.
Simplement l’arthrose est liée à un
mode de fonctionnement rigide, d’une
autorité écrasante qui nous empêche
d’avancer (membres inférieurs) ou
d’agir (membres supérieurs), voire
de se positionner (rachis) !
À vrai dire, vivre de façon toxique
nous ramène à un domaine beaucoup
plus vaste que celui de l’arthrose car
il concerne un sujet à lui tout seul,
celui de l’intoxication.
Le leurre
des traitements
classiques
Certains pensent encore que les carti-
lages s’usent forcément avec le temps.
Pourtant, l’expérience médicale des
Quand les antidouleurs accélèrent la mort
de l’articulation
Un autre point fondamental à évo-
quer est le suivant : un traitement
médicamenteux très efficace ag-
gravera la maladie arthrosique
puisque, soulagé, le malade utili-
sera d’autant plus abusivement ses
articulations abîmées sans ressentir
la moindre douleur, accélérant de
ce fait leur usure par un surmenage
inadapté à leur état réel.
Il accumulera plus de déchets
encore, négligeant les multiples
signaux émis qui étaient présents
afin de lui éviter de malmener ses
articulations enflammées. Fini le
repos forcé, le patient retrouve la
liberté. Mais à quel prix !
12
médecins qui utilisent les médecines
alternatives et naturelles dément
cette croyance : l’usure et la dégé-
nérescence des cartilages ne sont
pas une fatalité. Il existe même des
moyens pour traiter l’arthrose.
Et de fait, le traitement classique
de l’arthrose est très décevant et
uniquement symptomatique. De
plus, source d’effets secondaires
importants, il ne traite ni l’intoxi-
cation ni l’acidose et encore moins
leur véritable raison d’être. Certes,
il soigne parfaitement la douleur
(disons plutôt qu’il supprime la dou-
leur) mais il ne le fait que le temps
de la prise du traitement. Dès lors,
les patients sont tenus de prendre ces
traitements à vie.
Or ce n’est absolument pas le cas
des médecines dites naturelles qui
soignent très bien cette affection,
même si parfois elle doit laisser la
main au chirurgien.
Evidemment, pour en venir réel-
lement à bout, la régularité et la
patience seront les maîtres-mots
de la guérison  ; sans elles le
nombre d’articulations atteintes ne
Ainsi, tout traitement classique
doit être le plus souvent évité ou
utilisé avec bon sens et parcimonie,
et surtout en complément d’un
traitement naturel.
Ce risque n’existe pas avec les
remèdes naturels puisque leur ac-
tivité n’est pas symptomatique
mais étiologique. Ils détoxifient
l’organisme et le désacidifient,
traitant de ce fait la raison d’être
de l’arthrose.
L’inflammation, et donc la dou-
leur, n’ont alors plus besoin d’être
présentes et l’articulation peut
refonctionner normalement sans
artifice !
fera qu’augmenter et l’arthrose
qu’évoluer.
Mais cela est tout à fait normal
puisque l’arthrose est une maladie
générale qui touche l’ensemble de
l’organisme. Sa véritable cause est
une acidose généralisée et elle fait
suite à une intoxication de l’orga-
nisme qui se focalise sur une (ou
plusieurs) articulations rendue(s)
faible(s) par des causes souvent mé-
caniques et liées à nos modes de vie
(qu’il faudra réviser).
Les traitements
naturels :
de multiples
solutions…
qui fonctionnent
Traiter une arthrose demande beau-
coup de doigté car les techniques et
remèdes utilisés sont très nombreux
et d’intérêts très divers. Dans tous les
cas, ce traitement doit être général
et localisé. Il doit tenir compte de
tous les aspects vus dans ce dossier
sans oublier de renforcer l’organe
Rein (je veux parler de l’activité
énergétique des reins) dont le bon
équilibre est essentiel et fondamen-
tal pour le bon fonctionnement des
os et des articulations ainsi qu’à la
bonne reminéralisation (notions de
médecine traditionnelle chinoise).
De nombreux complexes mis sur le
marché sont fort intéressants mais
parfois trop unifactoriels, n’agissant
que sur un seul aspect de l’arthrose.
Ils demeurent, de ce fait, insuffisants
sur le long terme et expliquent les
échecs parfois rencontrés malgré
l’excellence de ces traitements.
Il est vrai que le véritable obstacle
à ces traitements est leur coût mais
également la persévérance de leur
prise. Un traitement, aussi bon soit-il,
ne sera efficace que dans la durée et
la persévérance.

De l’eau sous la peau pour réhydrater les cellules
Véritable révolution du traitement
des arthroses de tout genre, l’hy-
drotomie percutanée (apport d’eau)
est une technique à la fois détoxi-
fiante et régénérante. Son principe
repose avant tout sur l’injection
localisée d’eau de mer par voie
percutanée (à quelques millimètres
sous la peau) afin de réhydrater
les cellules et tissus articulaires
dégénérés. Je ne m’y étendrai pas
car cela demanderait des dévelop-
pements beaucoup trop longs.
Y sont également associés :
●● Un chélateur (DMPS) dont le
rôle est d’éliminer les subs-
tances toxiques et métaux lourds
séquestrés dans l’articulation,
●● Du magnésium,
●● Un complexe vitaminé,
●● Des minéraux.
Tous ces produits liquides sont
injectés en regard des zones concer-
nées. On peut également injecter
de plus grandes quantités sous la
forme de perfusions sous-cutanées.
L’hydrotomie percutanée est ré-
pétée toutes les semaines durant
Un traitement
général en quatre
temps
1. Traiter l’intoxication
La détoxification de l’organisme est
une technique utile pour toutes les
maladies et n’est donc pas spécifique
à l’arthrose. Je ne la développerai pas
puisqu’elle fera très prochainement
l’objet d’un dossier complet.
Concernant l’arthrose, sachez que
de nombreuses plantes dites dépu-
ratives (et dont le rôle est d’épurer
le sang) améliorent de ce fait égale-
ment les inflammations et douleurs
articulaires, l’arthrose et tout type de
rhumatisme.
Ce traitement en 4 temps pourrait bien venir à bout de votre arthrose (même installée)
six semaines, voire plus souvent
si nécessaire, puis espacée ou
réitérée quelques mois plus tard
selon les cas. C’est une technique
sans danger aucun, aux résultats
fidèles et que je conseille vive-
ment à tous ceux qui désespèrent
de leur arthrose. Pratiquée par un
professionnel de santé (médecin ou
infirmière), elle peut parfaitement
être associée à d’autres soins lo-
caux réguliers.
C’est une technique incontournable
pour traiter tout type d’arthrose et
je choisirais celle-ci si je ne devais
en retenir qu’une seule. Elle amé-
liore considérablement l’arthrose
et est efficace sept à huit fois sur dix
et parfois avec des résultats surpre-
nants. Elle ne doit cependant pas
faire abandonner les autres types
de traitements qui seront d’autant
plus importants que l’arthrose est
ancienne ou évoluée.
À noter que cette technique est éga-
lement royale en ce qui concerne
le traitement des hernies discales.
Voir : http://www.hydrotomieper-
cutanee.com
Spécifiquement pour l’arthrose, on
peut utiliser ces deux formules dé-
toxifiantes associées :
●● Patience racine + salsepareille
racine + bardane racine + bugrane
épineuse racine + cassis feuilles à
prendre le matin en décoction.
●● Bruyère fleur + frêne feuille +
genévrier baies + verge d’or fleur
+ pensée sauvage partie aérienne
fleurie à prendre le soir en infusion.
Ce traitement est à faire avant tout
traitement général et constitue un vé-
ritable traitement étiologique. Il doit
être répété (une ou plusieur fois par
an) : plus on détoxifie l’organisme,
plus l’inflammation tend à diminuer
et, donc, plus l’arthrose régresse ! À
faire de façon très douce si l’arthrose
est déjà très ancienne ou très évoluée.
Un autre remède très efficace, spé-
cifique des articulations grâce au
soufre qu’il contient, est l’huile de
Haarlem (laboratoire La Royale).
Posologie : 1 à 2 gélules par jour (à
prendre le soir au coucher, pour dé-
toxifier la nuit). Plus facile à prendre
que les décoctions et tisanes.
2. Traiter les reins,
l’acidose
et la déminéralisation
Tout comme il existe des plantes
détoxifiantes, il existe des plantes an-
ti-acidité mais également des plantes
reminéralisantes. Or celles-ci sont
souvent des plantes à activité rénale.
Elles sont diurétiques et éliminent
donc les acides par les urines (action
émonctorielle).
Une autre caractéristique de ces re-
mèdes est de détoxifier l’organisme
et de rééquilibrer les glandes surré-
nales (qui agissent dans le stress et
l’inflammation), ce qui a pour effet
de soigner l’arthrose en profondeur.
On utilise donc ces remèdes lorsqu’il
existe des signes concrets d’acidose
tissulaire avec asthénie, douleurs
(articulaires mais aussi migraines ou
névralgies…), de la goutte ou excès
d’acide urique, d’urée…
1. Parmi les plantes à activité
rénale et anti-acidité :
●● La sève de Bouleau nettoie les
reins en profondeur d’où l’intérêt de
faire des cures au printemps ou lors
des crises douloureuses,
●● Le genévrier (pour toute douleur,
surtout articulaire et nerveuse, net-
toie les intestins, détoxifiant),
●● Le cassis (feuille),
●● La reine des prés,
●● Le saule blanc (écorce),
●● Le frêne si surpoids,
●● L’alkékenge si goutte ou acide
urique,
●● Le bouleau verruqueux (cfr. les
bourgeons),
13
Ce traitement en 4 temps pourrait bien venir à bout de votre arthrose (même installée)
●● Roy-Eau Acido, un complexe du
laboratoire la Royale comprenant :
cassis, orthosiphon, pariétaire, fu-
meterre, romarin, pensée sauvage,
sureau, verge d’or, queue de cerise,
fraisier.
2. Parmi les plantes
reminéralisantes :
●● Le lithothamne (une algue re-
minéralisante) : elle contient de
nombreux minéraux capables de
neutraliser les acides et de combler
les réserves minérales épuisées. Elle
apporte ces minéraux sous forme
organique et vitalisée.
Remède majeur à utiliser en priorité
pour reminéraliser.
●● La dolomite : sédiments (roche),
constituée de calcium, magnésium.… ●● L’harpogophytum* (griffes du
●● Le bambou tabashir : arthrose
lombaire ou cervicale. Ses nœuds
évoquent une colonne vertébrale.
●● L’ortie et la prêle : apport de
silice vivante c’est-à-dire bio-active.
Tous ces remèdes sont disponibles
au laboratoire la Royale sous forme
de gélules (2 à 6 gélules par jour).
3. Traiter l’inflammation
C’est l’aspect du traitement le plus
connu. Il existe en effet de nom-
breuses plantes ou procédés à activité
anti-inflammatoire. Or nous avons vu
que l’inflammation est une réaction
salutaire et nécessaire à l’intoxica-
tion acide. L’inflammation détoxifie
et nettoie l’organisme.
À vrai dire, les remèdes anti-inflam-
matoires naturels n’existent pas. À
y regarder de plus près, ils sont tous
détoxifiants ou drainants, favorisant
les émonctoires et les éliminations
acides ou toxiques. C’est par cet
effet indirect qu’ils donnent l’illusion
d’être anti-inflammatoires.
En réalité, ils ne bloquent pas
l’inflammation mais stimulent les
mécanismes d’épuration et d’éli-
mination dont d’inflammation,
diminuant du même coup la durée
et la nécessité de cette inflammation.
14
Le résultat est, de fait, bien sûr une
activité anti-inflammatoire « appa-
rente » avec diminution de la douleur
et sans effets secondaires.
La griffe du diable calme les articulations
douloureuses
diable)  : le plus efficace pour les
douleurs. À donner lors des crises.
●● La scrofulaire noueuse : aux
principes actifs identiques à ceux
de l’harpagophytum (contient des
harpagosides).
●● Le cassis : fortifiant, redonne de
l’énergie nécessaire aux processus
de désacidification.
●● La Reine des prés : précurseur
de l’acide salicylique (aspirine).
Détoxifie en éliminant les acides
(diurétique), à utiliser si blocage
des reins.
●● Le saule blanc : c’est un arbre
qui possède donc une forte activité
tonique et vivifiante sur les processus
d’engorgement hydriques. Il élimine
l’eau des tissus gorgés de toxiques et
d’acides. À donner si les articulations
sont gonflées. Possède une action
calmante générale. Contient aussi
de l’acide salicylique.
●● La vergerette du Canada : diu-
rétique, élimine les acides.
●● Le curcuma : grand détoxifiant
donc grand « anti-inflammatoire ».
●● Le boswélia (encens ou oliban) :
grand remède d’action très générale.
Son activité ne se borne pas à dé-
toxifier car il renforce l’immunité
et régénère l’organisme de ceux qui
* Consulter les contre-indications
n’arrivent pas à se reconnecter à leur
« moi » profond ! Incontournable
dans l’arthrose (à prendre en ex-
trait hydroalcoolique et en huiles
essentielles).
●● Le gingembre : si faiblesses mus-
culaires associées.
●● Le cuivre : calme les crises avec
6 ampoules/j, cure de 10 à 15 jours
(voir protocole).
4. Régénérer l’articulation
1. Étape finale et indispensable :
●● Le sulfate de glucosamine +
sulfate de chondroïtine : régénèrent
le cartilage.
●● La silice organique vivante issue
du travail de deux plantes : la prêle
et l’ortie (feuille).
2. Favoriser la circulation sanguine et
lymphatique : cela régénère les tissus
grâce à un apport optimal de l’en-
semble des nutriments nécessaires. À
donner si troubles et surpoids.
●● La vigne rouge (surtout pour
l’arthrose des doigts ou des membres
inférieurs),
●● Le mélilot (membres inférieurs
et si lymphe engorgée),
●● Le gingko (surtout chez la per-
sonne âgée ou si circulation cérébrale
déficiente [vertiges]),
3. L’eau de mer est un véritable
revitalisant général. Nos cellules
sont issues de la mer et leur conte-
nu est isotonique, semblable aux
constantes physiologiques de cette
eau vivante. Boire de l’eau de mer
tous les jours remet nos cellules en
contact avec la vie et relance leur
potentiel. Prendre 3 à 5 ampoules
par jour durant 20 jours à renouveler
aussi souvent que nécessaire.
Deux méthodes
supplémentaires pour
régénérer ses articulations :
1. Miltathérapie : cette technique
utilise des ondes photoniques (laser
de faible intensité, fréquences infra-
rouges). Elle régénère les tissus et
 Ce traitement en 4 temps pourrait bien venir à bout de votre arthrose (même installée)
les détoxifie sur un plan énergétique.
Elle nécessite un certain nombre de
séances chez certains kinés, ostéo-
pathes, médecins ou thérapeutes… 1. Les compléments alimentaires
Voir : https://www.milta.fr. Pour ma
part, j’utilisais systématiquement
l’hydrotomie percutanée associée
à un traitement de miltathérapie
immédiatement après.
2. La gemmothérapie avec ses
bourgeons et macérâts :
Ils ont une action profonde mais
doivent être pris de manière régu-
lière. Les macérâts du laboratoire
La Royale sont particulièrement
efficaces (procédé de fabrication
spécifique aux labos).
●● Le bourgeon ou macérât de pin
régénère le cartilage. Incontournable
dans l’arthrose.
●● Le bouleau verruqueux est dé-
sacidifiant, régénérant et renforce
les reins. C’est un grand remède de
l’arthrose à associer avec le pin.
●● Le genévrier est détoxifiant et dé-
puratif (des reins et du foie). Prendre
le complexe « gémo-cartilage » du
laboratoire la Royale.
●● Le cassis calme l’inflammation
aiguë et renforce les reins (c’est une
plante adaptogène).
●● La vigne (Vitis viniféra) calme
l’inflammation et est très utile dans
toutes les arthroses déformantes.
Elle redonne de la souplesse aux
articulations.
●● La ronce réoxygène les tissus
dégénérés et sera très utile dans
l’arthrose due à l’âge.
●● L’airelle est à donner chez le sujet
âgé arthrosique souffrant de troubles
de perméabilité intestinale. Prendre
le complexe « gémo-souplesse » du
laboratoire la Royale.
●● Le sapin régénère l’os et sera
utilisé en cas d’ostéoporose associée
à l’arthrose .
●● Le frêne, à donner si surpoids
(anti-acide).
●● Le gingko biloba car il favorise
la microcirculation.
Vos trois alliés si vous souffrez d’arthrose
De nombreux substrats sont né-
cessaires à une bonne fonction
articulaire et le meilleur moyen
d’en disposer est d’avoir une ali-
mentation équilibrée et une bonne
perméabilité intestinale nécessaire
à l’absorption de ceux-ci.
Sans être exhaustif, il faudra être
attentif à un apport correct des
éléments suivants :
●● Aux oméga-3 (huile de lin ou
de noix + poisson).
●● À tous les minéraux : parti-
culièrement à la silice (céréales
complètes), le manganèse (thé),
le bore (noix, légumes), le ma-
gnésium (décontracturant, relaxant
des muscles contractés).
2. Les huiles essentielles (HE)
Cette formule d’HE est extrê-
mement efficace pour tout type
d’arthrose. Chaque HE agit spé-
cifiquement sur un élément précis
de l’arthrose, à la fois sur l’acidose
et sur la régénération. Mélangez :
●● HE Gaulthérie procumbens
3 %,
●● HE Bétula alleghanensis (bou-
leau) 3 %,
●● HE Eucalyptus citriodora 3 %,
●● HE Pinus pinaster résine (pin)
3 %,
●● HE Boswelia fréréara (encens)
3 %,
●● HE Commiphora myrrha
(myrrhe) 3 %,
3. Les bains anti-acides
Faire des bains anti-acide Proalcal
(technique désacidifiante du
D r  Jentschura) au laboratoire
Décola : cela nettoie l’acidité re-
jetée vers l’émonctoire peau en
la neutralisant directement par
le contact avec l’eau alcaline re-
minéralisée (avec lithothamne et
●● À la vitamine C (action sur
la matrice de collagène des car-
tilages), la vitamine D (os), la
vitamine E (antioxydante) et la vi-
tamine B (levure de bière, agissant
sur tout le métabolisme).
●● Le soufre (ail) qui est détoxifiant.
C’est la raison pour laquelle de
nombreux laboratoires associent
ces différentes substances dans
une même gélule. Cependant, ce ne
sont pas les quantités qui importent
mais un apport régulier et une ab-
sorption optimale de ceux-ci qu’il
conviendra d’apporter aussi par
l’alimentation (légumes et fruits
de saison et de la région).
●● HE pimenta dioica (piment)
3 %,
●● 15 ml d’HV de macadamia.
Posologie : 10 à 20 gouttes à faire
pénétrer doucement sur toute la
surface 1 à 2 fois par jour, voire
plus en cas de crise (3 % de 15 ml
= 16 gouttes d'HE.).
Vous pouvez également faire des
cataplasmes avec de l’argile verte
surfine lors des crises inflamma-
toires aiguës (1 à 3 fois par jour, à
laisser 1 heure) auxquels on peut
ajouter les HE précédentes (10 à
20 gouttes).
Faire également en dehors des
crises : 1 à 2 fois par jour.
dolomite). L’eau chaude du bain
dilate les pores et provoque un
rejet plus abondant de ces acides
par la peau. Posologie : 2 à 3 c. à
soupe à mélanger dans le bain ou
1 c. à soupe en cataplasme local
avec ajout d’HE si besoin.
N’oubliez pas de boire ensuite.
15
Ce traitement en 4 temps pourrait bien venir à bout de votre arthrose (même installée)
Mes trois protocoles
pour la maladie
arthrosique
A. Le protocole de fond qui suit
doit être fait de façon régulière et
persévérante pour qu’il soit efficace
(à prendre durant 3 semaines, 4 ou
5 jours sur 7) :
1. La tisane anti-acide La Royale
(cassis, orthosiphon, pariétaire, ro-
marin, pensée sauvage, sureau, verge
d’or, queue de cerise, fraisier) à
prendre tous les jours, 1 à 3 c. à
soupe en infusion de 20 minutes
dans 4 l d’eau.
On peut varier avec une tisane (plus
spécifique des reins et de l’arthrose) :
cassis + frêne + genévrier + ortie
feuille + prêle + romarin + ortho-
siphon + reine des prés + bouleau
feuille + tilleul aubier. À prendre en
décoction 5 mn puis infusion 20 mn.
2. Les sels minéraux reminéralisants
(impératifs !) :
Lithothamne : 3 à 6 gélules par jour.
3. Glucosamine complexe régéné-
rant (1500 mg) + chondroïtine sulfate
(1200 mg) en continu au départ (en-
viron 3 mois), puis réduire ou faire
par cures si amélioration (vendus
dans de nombreux laboratoires et
souvent associés à de nombreux
autres principes actifs).
4. Complexes de bourgeons (La
Royale) : 3 semaines sur 4
• Roy-Eau Cartilage (Bouleau +
Genévrier + Pin) : 7 gouttes le matin
(toute arthrose).
• Roy-Eau Souplesse (Vigne + Pin
+ Airelle) : 7 gouttes le soir (si rai-
deurs et ankyloses ou déformations).
5.  Agir sur la sédentarité et absence
d’activité, poids, posture, circula-
tion… Favoriser les éliminations :
penser à boire en dehors des repas et
peu en mangeant.
6.  Traitement anti-inflammatoire :
choisir 1 ou plusieurs remèdes.
Curcuma, boswelia, saule blanc,
reine des près, ortie…
16
Votre alimentation anti-arthrose
L’alimentation doit à tout prix être
désacidifiante et reminéralisante.
On évite alors les viandes rouges,
les charcuteries, on augmente les
rations de végétaux de saison et de
la région, les oléagineux, les épices,
les aromates, l’ail (1 gousse/jour)
et l’oignon, le curcuma alimentaire
(1 c. à café par jour dans les repas)
et un soupçon de poivre.
Évitez les produits industriels raf-
finés ainsi que le sucre blanc.
Buvez une eau déminéralisée et
vitalisée (eau aimantée ou vortex).
B. Outre ce traitement et en dehors • 2 ampoules de granions de soufre
des crises douloureuses, on peut faire (sauf si l’on prend de l’huile de
des cures sur une période de 40 jours Haarlem),
(et ce 1 à 2 fois par an). Dans ce cas, • 3 ampoules de granions de ma-
on peut alors arrêter le traitement
gnésium,
de fond pendant ce laps de temps.
• 120 gouttes de Dissulvurol
Les six temps de la cure :
(silice),
1. Détoxification ou huile de Haarlem
• 30 gouttes de macérâts de Gémo
(voir les formules détoxifiantes plus
cartilage (pin, bouleau, genévrier),
haut),
• 15 gouttes de macérâts de Gémo
2. ½ verre de sève de bouleau le
cassis,
matin à jeun,
• Un mélange des plantes sui-
3. 1 ampoule matin et soir Roy Eau vantes : reine des prés, saule blanc,
Acido, dans un verre d’eau, scrofulaire, genévrier, vigne rouge
4. 3 à 5 ampoules par jour d’eau de (en extrait hydroalcoolique, tein-
mer (plasma Quinton isotonique), ture-mère alcoolisée (2 c. à soupe)
5. Se complémenter en ail (KYOLIC ou tisane [3 c. à soupe]), disponible
du laboratoire Supersmart, par en pharmacie ou herboristerie.
exemple), 3. Le complexe antidouleurs : har-
6. Boire 1 litre d’eau peu minéralisée pagophytum, ortie, cassis en gélules
en dehors des repas, si possible une (3 à 6 par jour).
eau dynamisée, pas du robinet (eau 4. Appliquer une préparation d’HE.
toxique, cfr. travaux de bio-électro-
nique de Claude Vincent). Labo Supersmart (Luxembourg) :
Tél : 00 820 200 800
C. En cas de crise douloureuse,
Labo La Royale (Luxembourg) :
stopper tout traitement général et
Tél : 00 800 90 80 70 00
traiter les douleurs pendant 10 à
15 jours. Ce protocole peut être ré- Labo Décola (Belgique) :
pété à chaque crise. Tél : 00 800 29 06 82 76
1. 1 à 2 gélules d’huile de Haarlem
Dr Dewitte
La Royale, le soir au coucher.
2. Dans 1,5 litre d’eau :
• 6 ampoules de granions de cuivre,
 Effet nocebo : comment les croyances parasitent votre guérison

Neurosciences

Effet nocebo : comment les

croyances parasitent votre guérison
Effet placebo et effet nocebo sont les deux faces d’une même pièce. Si le premier
permet d’observer les effets psychologiques positifs associés à un comprimé
neutre, le second met en avant ses effets délétères. Ainsi, le climat dans lequel se
déroule une consultation, le contexte médical et les croyances du patient (et du
médecin) peuvent aussi bien soigner que rendre malade… Gare, alors, aux soins
administrés à la va-vite !

L’histoire du Dr Wolf est particuliè-

Dr Patrick Lemoine Médecin psychiatre, rement exemplaire à cet égard.
docteur en neurosciences, Patrick Lemoine a dirigé une
équipe de 14 psychiatres à la Clinique Lyon-Lumière,
établissement français le plus en pointe sur les solutions
« corps-esprit ». Sceptique une fois
sur deux

L
’effet placebo est l’écart positif
observé entre ce que l’on peut
scientifiquement attendre d’un
traitement et ce que l’on observe cli-
niquement. L’aspirine agit en vingt
minutes environ et pendant quatre à
cinq heures.
En cas d’apparition d’un bon effet
placebo, ce médicament pourra agir
en cinq minutes et son action se
poursuivra pendant toute la journée.
Son inverse, l’effet nocebo, re-
présente la même chose mais en
négatif : l’aspirine n’aura pas d’ac-
tion thérapeutique et, en plus, elle
va faire mal à l’estomac !
Ces deux phénomènes sont essen-
tiellement le reflet des attentes et
des croyances des médecins envers
ce qu’ils prescrivent. L’optimisme
ou le pessimisme du thérapeute vont
ainsi entraîner dans leur sillage l’état
d’esprit du patient, ce qui permet
de comprendre que l’effet nocebo
est provoqué par le scepticisme du
thérapeute.
Première conclusion : un bon méde-
cin est un médecin enthousiaste qui
croit à ce qu’il fait.
Si vous avez l’impression que votre
médecin ne croit pas à ce qu’il fait,
si vous le trouvez désabusé, un
conseil : fuyez !
Nous nous situons dans les années
cinquante. Le Dr Wolf, cet inter-
niste américain passionné par la
recherche, se désespérait. L’un de
ses patients, asthmatique depuis
l’âge de 17 ans, enchaînait les crises
d’étouffement de manière quasi
continue. Aucun des traitements
qu’il avait essayés – il n’y en avait
pas beaucoup à l’époque à part la
Théophylline – n’avait montré la
moindre efficacité, jusqu’à ce qu’il
tombe sur une publication faisant un
compte‑rendu plutôt élogieux d’une
nouvelle molécule apparemment très
prometteuse, complètement inno-
vante, « un nouveau paradigme » qui
n’était malheureusement pas encore
commercialisé.

17
Effet nocebo : comment les croyances parasitent votre guérison
Aussitôt, le Dr Wolf prit sa plus belle
plume pour écrire au laboratoire
pharmaceutique afin de solliciter
l’envoi de boites du produit, à titre
« compassionnel », histoire de sou-
lager son malheureux patient. Dès
qu’il les eut reçues, il les prescrivit
à ce dernier et lui remit les boites.
« Comme d’habitude », précisa-t-il !
Et le patient, pour la première fois
de sa vie, réagit favorablement. Plus
aucune crise… et un soulagement
pour les deux, patient et médecin !
L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais
voilà : le Dr Wolf était un cartésien
qui refusait de se fier aux apparences.
Il reprit la plume pour écrire à nou-
veau au laboratoire afin de recevoir
de nouvelles boites de ce produit,
mais cette fois, c’est des placebos
qu’il voulait. Ils devaient avoir exac-
tement la même présentation que
le produit actif. Il les prescrivit à
nouveau et remit les échantillons,
toujours de la même manière, à son
malheureux patient, lequel rechuta
immédiatement.
Il lui remit à nouveau le produit actif
et celui-ci fut à nouveau soulagé. Et
ainsi de suite. Au bout de plusieurs
allers et retours verum/placebo, le
Dr Wolf se déclara enfin convaincu
et le fit savoir à qui de droit, c’est-
à-dire au fabricant. Il lui envoya une
belle lettre racontant l’histoire de son
asthmatique et de sa quasi-certitude
quant à l’efficacité du produit sur ses
symptômes.
Persuadé de prescrire
un bon médicament,
il guérit son patient
Par retour, le laboratoire lui révéla
tout de go que, depuis le début, il
n’avait eu à sa disposition que du
placebo et que son patient n’avait
jamais reçu la moindre molécule
active !
Que peut-on dire de cette étonnante
anecdote ?
La première chose est qu’il n’est
jamais efficace ni valable ni correct
18
de mentir quand on est adulte, et ce
pour deux raisons :
●● La première est d’ordre moral et je
ne m’y étendrai pas. Le médecin doit
la vérité au patient, même si elle est
désagréable à entendre. Après tout,
on ne paie pas son médecin pour
s’entendre dire des fariboles ou des
billevesées. (Cela me rappelle un
dessin humoristique américain dont
la légende était : « Docteur, si vous
me donnez un médicament placebo,
je vous paierais avec de l’argent
placebo. » Effet nocebo garanti…
chez le médecin !).
L’attitude du médecin influence l’effet placebo
●● La seconde est plus technique : les
médecins ne sont pas des profession-
nels formés au mensonge. Ce n’est
pas leur métier car ils ne sont ni des
comédiens, ni des politiciens ! Un
thérapeute est par nature dédié au
soin et à l’empathie. Son boulot c’est
de soigner, pas de tromper ! Sincère
par vocation, il va immanquablement
laisser filtrer ses sentiments. Être
incapable de les masquer. Et tant
que la Faculté ne dispensera pas
de cours d’art dramatique, il en ira
ainsi et c’est très bien. Le sympa-
thique Dr Wolf ne devait donc pas
être capable de réprimer une moue
de satisfaction lorsqu’il prescrivait
ce qu’il pensait être du produit actif
et une mimique de réprobation, voire
de gêne, quand il était persuadé de
donner du placebo. Et sans s’en
rendre compte, « à l’insu de son
plein gré », son malade devait lire
les sentiments du médecin sur son
visage, les capter et les traduire par
une réponse thérapeutique symé-
trique. D’où un effet placebo quand
le Dr Wolf, enthousiaste, pensant dire
la vérité, était persuadé de prescrire
un « bon médicament », et un effet
nocebo quand il était certain d’être
inefficace et de mentir en délivrant
un leurre. Comme quoi la morale
peut rejoindre la technique !
Tamtam médiatique
et effet nocebo :
quel lien ?
L’effet nocebo est probablement un
fléau méconnu de la thérapeutique
médicale. L’histoire du Lévothyrox
en est sans doute une des meilleures
illustrations, même si aucune certi-
tude n’a encore été atteinte à ce jour,
et tant que l’affaire n’aura pas été
jugée. Je ne pourrai donc parler que
de mes patients ayant présenté des
effets secondaires.
L’une d’entre elles, âgée de 52 ans,
était traitée depuis des lustres pour
une insuffisance thyroïdienne et
se portait parfaitement bien. Je ne
l’avais donc pas vue depuis plusieurs
années alors que j’avais diagnostiqué
chez elle un syndrome d’apnées du
sommeil dû à l’insuffisance thyroï-
dienne. Il s’agit d’un des seuls cas où
cette maladie guérit complètement
grâce au traitement hormonal. Son
appareillage nocturne lui avait donc
été retiré et tout allait bien pour elle.
Un jour cependant, elle m’appela
pour « une rechute ». Maux de tête,
fatigue, crises de larmes, douleurs
abdominales, insomnie… Elle n’en
finissait plus d’énumérer ses maux.
À l’entretien, je réalisai vite que
les symptômes étaient apparus de-
puis que le Lévothyrox avait été
changé pour une nouvelle formule
galénique. Elle me raconta que sa
voisine qui avait aussi un problème
thyroïdien avait dû être hospitalisée
en urgence pour une décompensation
de son problème thyroïdien. Je lui
prescrivis donc un bilan hormonal

qui revint parfaitement normal. Dans
la semaine qui suivit tous ses troubles
avaient disparu.
Il semble clair dans toute cette affaire
que les agences officielles n’ont pas
suffisamment pris garde au fait qu’un
pourcentage appréciable (10 % ?) de
patients absorbait mal le Lévothyrox
nouvelle formule et qu’elles ont
eu tort de ne s’intéresser qu’à la
moyenne des sujets testés et non à
ceux qui se situaient en dehors de
ladite moyenne. Ce sont évidemment
eux qui ont vu leur équilibre basculer
par sous-dosage.
Malheureusement, le bouche-à-
oreille dans les quartiers comme
dans les médias a fonctionné et des
kyrielles de symptômes sont apparus
qui n’avaient rien à voir avec la thy-
roïde (mais plutôt avec l’anxiété). Il
semble qu’en réalité, les seuls signes
« authentiques » étaient ceux dus
à l’insuffisance thyroïdienne (fa-
tigue, ralentissement, prise de poids,
constipation, frilosité, somnolence,
voire dépression). Tout le reste ne
semble avoir été qu’un gigantesque
effet nocebo amplifié par le tamtam
médiatique, ce qui n’a d’ailleurs rien
de déshonorant pour qui que ce soit.
Mal compris,
un médicament perd
ses vertus
Le nocebo, nous l’avons vu, est le
contrepoint du placebo et obéit donc
aux mêmes mécanismes qui sont,
au fond, relativement simples. Il a
en effet été montré dans plusieurs
exemples de maladies que le placebo
agit en stimulant la fabrication des
médicaments naturels par l’orga-
nisme. C’est ainsi qu’un placebo
d’antalgique augmente la fabrica-
tion des endorphines (morphines
naturelles), que dans la maladie de
Parkinson, le placebo augmente la
fabrication de dopamines et dans la
dépression, c’est la sérotonine qui est
concernée et dont le taux augmente.
Si l’on admet le fait que l’organisme
est capable, mieux que n’importe
Effet nocebo : comment les croyances parasitent votre guérison
quel laboratoire pharmaceutique,
de fabriquer tous les médicaments
de la création, des anticancéreux
aux antidépresseurs en passant par
les antibiotiques, antidiabétiques,
antalgiques, antipyrétiques, j’en
passe et des meilleurs, il est fa-
cile de comprendre qu’à l’instar
de tous les traitements achetés en
pharmacie, ceux-ci peuvent devenir
toxiques si les dosages sont inadap-
tés. Par exemple, un tranquillisant
est supposé… tranquilliser mais il
peut mettre dans le coma en cas de
tentative de suicide.
Prenons le cas de la cortisone qui
est l’équivalent pharmaceutique du
cortisol sécrété par nos surrénales.
En cas de choc anaphylactique avec
œdème de Quincke, une injection
de cortisone peut sauver la vie ; en
revanche, une prise inadéquate de
cortisone, sans précaution, peut aussi
entraîner la mort par perforation de
l’estomac.
En cas de danger comme la survenue
d’une voiture quand on traverse la
rue, une décharge de cortisol + adré-
naline va entraîner une réaction
d’éveil de l’organisme et permettre la
course salvatrice qui vous fera échap-
per au péril imminent. En revanche,
en cas d’exposition chronique à un
stress, les taux de cortisol seront en
permanence trop élevés, en particu-
lier la nuit, entraînant une insomnie
et, pire, un ulcère de l’estomac qui
pourra éventuellement entraîner la
mort par perforation hémorragique.
L’effet nocebo… c’est ça ! Si un
traitement est mal prescrit, mal ad-
ministré, mal compris, mal accepté,
mal dosé, le médicament pourra ne
pas marcher, voire avoir des effets
délétères.
Tout est une
question d’attitude
L’ensemble des études montre que
ni l’effet placebo ni l’effet noce-
bo ne sont vraiment prédictibles.
En revanche, il existe des facteurs
environnementaux, sociologiques
qui vont augmenter les risques d’in-
duire un effet placebo et de réduire
celles d’un effet nocebo. Donc de
favoriser une guérison ou une amé-
lioration spontanée, naturelle.
1. L’attitude du médecin : un pra-
ticien qui a bonne réputation dans le
domaine qui vous concerne, qui se
montre sûr de lui, compétent et, sur-
tout, on l’a vu, confiant et optimiste,
est un médecin qui va favoriser l’ef-
fet placebo. Si, en plus, il est capable
de partager ses connaissances, expli-
quer correctement à la fois la maladie
et le traitement, toutes les conditions
favorables sont réunies car c’est en
redonnant du pouvoir au patient, en
lui permettant d’être acteur à part en-
tière de son soin, qu’il sera en mesure
de mettre en place ses défenses, en
particulier immunitaires.
2. L’attitude du patient : s’il est
capable de se sentir en confiance, lit-
téralement de « se confier », la partie
est presque gagnée ! La méfiance, le
doute, le scepticisme sont en effet
les meilleurs moyens d’inactiver
le traitement et d’induire des effets
secondaires. Il faut, de plus, avoir en
tête que ce qui rend malade, ce n’est
pas tant le stress que la non-maîtrise
du stress.
Une étude menée chez l’animal per-
met de comprendre cette affirmation :
si l’on injecte par voie sous-cutanée
des cellules cancéreuses, la greffe
va prendre, proliférer et engendrer
un cancer chez environ la moitié
d’entre eux. Après tirage au sort, les
animaux greffés sont répartis en trois
lots différents.
• Le premier lot est installé dans
une cage standard, sans dispositif
particulier. C’est le groupe témoin.
• Le deuxième lot est dans une cage
avec un plancher métallique connec-
té à un générateur envoyant des
décharges électriques aléatoires. Les
rongeurs ignorent combien de temps
va durer la douleur et, une fois celle-
ci arrêtée, ils ne savent pas quand elle
va reprendre. Ils n’ont aucun moyen
19
Effet nocebo : comment les croyances parasitent votre guérison

de s’échapper ni de contrôler ces
stress incompréhensibles.
• Le troisième lot est dans une cage
identique, mais dotée d’un bouton
qui leur permet d’interrompre le
courant, à la fois chez eux et chez
ceux de la cage numéro 2. La quan-
tité de stress électrique est donc
la même dans les cages 2 et 3 ; la
seule différence est que les rongeurs
de la cage 2 ne comprennent ni ne
contrôlent rien, alors que ceux de la
cage 3 maîtrisent la situation.
Au bout d’un mois, les animaux
des trois lots sont autopsiés. Dans
la cage numéro 1 (groupe témoin),
la tumeur a pris comme prévu chez
54 % des rats. Dans la cage 2, la
greffe a pris chez 63 % des rongeurs
(effet nocebo) ; enfin, dans la cage 3,
elle a proliféré chez 27 % d’entre eux
(effet placebo). Il apparaît donc que
le fait de subir un stimulus doulou-
reux et stressant sans possibilité de
le contrôler favorise le cancer, alors
que le même stress administré dans
les mêmes conditions, mais avec la
possibilité de le contrôler, a un effet
antimitotique.
Pour conclure cette expérience, on
peut dire qu’un stress contrôlable
augmente l’effet placebo alors que
s’il est incontrôlable, il provoquera
un effet nocebo. Du coup, on peut
comprendre, si l’on transpose cette
étude à l’être humain, que si le méde-
cin partage ses connaissances, donne
du pouvoir au patient en le rendant
acteur de ses soins, il minimise le
stress de l’annonce de la maladie
et, par conséquent, augmente ses
chances de guérison.
Les trois clés
d’une consultation
réussie
Ceci permet de mieux définir les
conditions d’une consultation
bénéfique :
●● Le temps passé est un facteur im-
portant. Une consultation expédiée
à la va-vite, le sentiment d’être à la
chaîne, de ne pas avoir eu suffisam-
ment d’attention, de bienveillance,
d’explications claires, de réponses
aux questions posées seront autant
de facteurs négatifs.
●● Le montant des honoraires :
là, cela devient nettement moins
moral mais il a été montré que des
honoraires plus élevés rendent le
traitement plus efficace, d’où les
critiques de certains auteurs, no-
tamment les psychanalystes, contre
le tiers-payant : « cela ne coûte rien,
donc cela ne vaut rien ! » Ayant
toujours été salarié, je ne me pro-
noncerai pas à ce sujet !
●● Le partage des connaissances qui
présuppose que le médecin recon-
naît le savoir profane comme aussi
important que le savoir savant. J’ai,
pour ma part, tendance à suggérer à
mes patients d’aller sur Google pour
s’informer et confirmer ce que je leur
dis ! Le maître-mot, donc, est que
les patients prennent le pouvoir sur
la maladie et sur le soin !
Pour conclure, je ne dirai que ceci :
si votre médecin est pessimiste, scep-
tique… fuyez ; s’il y croit et s’il est
optimiste… restez !
Dr Patrick Lemoine

Actualités
ɕɕPour vous soigner, vous préférez un stupéfiant ou une épice ? (les deux sont aussi efficaces)
« Il était une fois un médicament polémique qui
continuait d’être prescrit alors qu’il existait une
plante tout aussi efficace » : ce n’est pas le début
d’un mauvais conte mais l’histoire de la Ritaline,
un psychostimulant utilisé contre le trouble du
déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH).
Depuis deux ans, les prescriptions de ce stupéfiant
vont bon train : on constate une augmentation de
24 % des prescriptions1, au point qu’en juin 2018
la ritaline en gélule à libération prolongée était en
rupture de stock.
Alors que des enfants se voient prescrire cette
drogue de plus en plus tôt, certains des effets
secondaires devraient définitivement alerter :
hallucinations, dépendances, accoutumance…
Quand les effets négatifs annihilent presque les
bénéfices et que 30 % des enfants ne répondent
pas à la Ritaline, on ne peut que s’étonner d’un tel
engouement pour ce médicament.
D’autant que des études tendent à prouver qu’une
épice, certes la plus chère au monde, le safran, fait
aussi bien2. C’est en tout cas la conclusion d’une
équipe de chercheurs après avoir comparé la prise
de 20 à 30 mg de méthylphénidate (ritaline) et
celle de 20 à 30 mg de safran sur une cohorte de
50 enfants âgés de 6 à 17 ans, pendant 6 semaines.
Dans ces conditions, il y a sûrement matière à
s’interroger sur la nécessité de calmer les enfants
à coups de psychotropes…

1. https://www.bfmtv.com/sante/hyperactifs-les-prescriptions-de-ritaline-la-cocaine-des-enfants-continuent-d-augmenter-1645910.html
2. Sara Baziar et al., “Crocus sativus L. Versus Methylphenidate in Treatment of Children with Attention-Deficit/Hyperactivity Disorder: A Randomized, Double-Blind
Pilot Study”, Journal of Child and Adolescent Psychopharmacology, février 2019, https://doi.org/10.1089/cap.2018.0146

20
 Ne laissez pas les mycoses vous faire du pied cet été !

Huiles essentielles

Ne laissez pas les mycoses
vous faire du pied cet été !
Avez-vous entendu parler du « grounding », cette méthode qui consiste à marcher
pieds nus dans l’herbe pour améliorer la qualité du sommeil, réduire les douleurs,
l’anxiété, etc.1 ? Les beaux jours revenant, c’est le moment de l’essayer. Seulement
voilà, montrer ses pieds n’est pas chose aisée quand mycoses, peaux mortes
ou crevasses y ont élu domicile. Pour y remédier, l’aromathérapie dispose de
remèdes puissants qui libéreront enfin vos arpions.

Un soin esthétique (nettoyage, gom-

Fabienne Millet Docteur en pharmacie, experte mage, masque, hydratation, nutrition,
diplômée en phytothérapie et en aromathérapie,
massage), parfois couplé à une prise
Fabienne Millet est enseignante dans plusieurs
universités en France. Elle est spécialiste de en charge thérapeutique (en cas de
l’utilisation des huiles essentielles. mycose cutanée ou de crevasses…)
permet de remédier à ces diverses
situations et à la frustration de l’en-

V
os pieds ont passé un hiver
douillet : bien au chaud, dans
des chaussures confortables,
tranquilles à l’abri des regards. Avec
l’arrivée de l’été, ils pourraient avoir
des envies de grand air…
Malheureusement, un certain
nombre d’entre eux resteront en-
fermés. Ceux-là sont jugés non
présentables, indignes d’être dé-
voilés au regard de tous.
Que ce soit une peau sèche et rêche,
des crevasses, des mycoses, des
ongles abîmés ou encore des odeurs
désagréables, il existe bien des rai-
sons de ne pas vouloir exhiber ses
pieds.
fermement dans les chaussures.
Un pied sec se caractérise par une
peau rugueuse avec ou sans des-
quamation et des ongles cassants, Sept étapes pour
peu brillants.
embellir vos pieds
Parfois, un changement de couleur au
Avoir des pieds toujours impec-
niveau des talons (rougeurs) indique
cables (tant la peau que les ongles) et
que l’épiderme est abîmé. Ils sont
sains, c’est possible. Cela nécessite
calleux, fendillés et déshydratés. Des
quelques soins spécifiques simples
crevasses peuvent apparaître.
et un peu de régularité, mais rien
Des ongles de pieds abîmés, suite de plus.
à une déshydratation, se fissurent
plus facilement. Ces ongles perdent Étape I
alors leur résistance aux attaques Faire la chasse aux impuretés
microbiennes.
Tout commence par un bon net-
Le risque d’une onychomycose (my- toyage des pieds à l’eau et au savon
cose des ongles) augmente. (on nettoiera aussi les ongles).

1. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3265077/
21
Ne laissez pas les mycoses vous faire du pied cet été !
Les pieds sont en contact régulier
avec le sol, favorisant une accumula-
tion de saletés qu’il est indispensable
d’éliminer assidûment. Avant tout
soin, il faut donc se laver les pieds
dans de l’eau tiède et savonneuse,
bien laver chaque ongle, dessus et
dessous afin de ne laisser aucune
salissure.
Étape II
En finir avec les peaux
mortes
L’objectif du gommage est d’élimi-
ner les peaux mortes des pieds et du
pourtour des ongles. Pour réaliser
un gommage :
• Versez 2 cuillerées d’argile jaune2
avec 1 cuillerée à soupe de poudre
d’amande ou de noix de coco.
• Mélangez et ajoutez progressive-
ment de l’hydrolat de géranium,
jusqu’à l’obtention d’une pâte. Il
faut l’utiliser immédiatement.
Appliquez la pâte en couche épaisse
sur les pieds et les bords des ongles,
et faites un massage doux
Rincez à l’eau tiède et éliminez les
dernières impuretés avec une com-
presse d’hydrolat de géranium.
L’hydrolat de géranium est recherché
pour son parfum mais aussi pour
ses propriétés adoucissantes (anti­
irritations), astringentes (freine la
sécrétion de sébum en resserrant les
pores), anti-infectieuses (le géraniol
présent dans l’hydrolat est antifon-
gique) et régénératrices cutanées.
Spécial ongles
Trois étapes pour un gommage des
ongles :
• Versez ½ cuillerée à café de sucre
roux dans 1 cuillère à café de miel.
• Appliquez le mélange sur les
ongles et frottez doucement.
Important : les huiles essentielles sont allergisantes et contre-indiquées en cas de convulsions. Les femmes en-
ceintes et allaitantes peuvent les utiliser par diffusion atmosphérique et par inhalation sèche sans risque.
2. Purifiante et exfoliante, elle est plus douce pour les zones sensibles que l’argile verte
3. En plus de leur action assainissante, ces hydrolats calment les échauffements et inhibent les rougeurs
22
• Rincez à l’eau tiède et éliminez les
dernières impuretés avec une com-
presse d’hydrolat de géranium.
D’autres hydrolats conviennent :
hydrolat d’arbre à thé, de lavande
fine, de myrte rouge…
Sel, argile et eau florale pour 15 minutes
de détente
Étape III  tions, il est donc préférable de ne pas
Une trempette
pour vos pieds
Le bain de pieds permet d’éliminer
les dernières impuretés restantes
tout en ramollissant la couche su-
perficielle de la peau et des ongles.
Il facilite les soins ultérieurs.
Après avoir mélangé 2 cuillerées
à soupe de gros sel et d’argile
verte, ajoutez la valeur d’un mug
(100 à 150 ml) d’eau florale de gé-
ranium bourbon.
Puis mettez les pieds à tremper et
profitez de ce moment de détente
pendant environ quinze minutes.
Séchez bien les pieds.
D’autres hydrolats conviennent :
hydrolat d’arbre à thé, de lavande
fine3, de myrte rouge, de romarin
officinal, de mélisse officinale 3,
de litsée citronnée 3… Tous ces
hydrolats limitent le risque de voir
apparaître une mycose sur la peau
ou les ongles.
Étape IV 
Des ongles lustrés
Polir les ongles est indispensable
pour leur redonner un bel aspect bril-
lant. Il existe différents polissoirs :
préférez un outil multifaces afin de
polir, lustrer et faire briller les ongles
sans changer de matériel.
Commencez par les couper droits,
puis adoucir la forme en les limant.
Effectuez un limage doux (sinon les
ongles de pieds pourraient devenir
cassants), puis polissez.
Étape V
Repoussez les cuticules
Les cuticules assurent la protection
des ongles et font barrière aux infec-
les couper.
Cette étape va donc consister à re-
pousser les cuticules (les petites
peaux recouvrant partiellement
l’ongle) doucement vers l’arrière
de l’ongle. Elle se fait à l’aide d’un
bâtonnet.
Étape VI 
Des pieds nourris
et hydratés
Le masque favorise l’hydratation
et la nutrition du tissu cutané ou de
l’ongle. Il est un complément aux
soins cosmétiques réguliers (hy-
giène, crèmes, lait…).
Il s’applique, à raison d’une fois par
semaine, sur une peau ou des ongles
nettoyés. Chacun peut choisir son
type de masque : hydratant, adoucis-
sant, sébo-régulateur… Il se termine
par un nettoyage de la peau : rinçage

à l’eau tiède, renforcé par un hydrolat
(anti-infectieux, adoucissant…).
Peau et ongles
Préparez dans un petit récipient le
mélange suivant :
• 20 gouttes d’huile essentielle de
palmarosa4,
• 1 cuillerée à soupe d’huile végé-
tale d’avocat,
• 1 cuillerée à soupe d’huile végé-
tale de jojoba,
• 1 à 2 cuillerées à café de yaourt.
Mélangez bien jusqu’à ce que l’as-
pect de la préparation soit homogène
(aspect crémeux).
Appliquez le mélange sur la peau
et les ongles, laissez poser une
quinzaine de minutes puis rincez
et nettoyez avec un des hydrolats
précédemment cités.
Un masque par semaine est recom-
mandé au début de la prise en charge
puis un par mois, en entretien.
L’huile végétale d’avocat nourrit la
peau et les phanères, renforçant ainsi
les propriétés de la cire liquide de jo-
joba. Cette dernière est antioxydante,
filmogène et régule la sécrétion de
sébum. Elle redonne de la souplesse
au tissu cutané.
Spécial ongles
Préparez dans un petit flacon le mé-
lange suivant :
• 1 cuillerée à soupe d’huile végé-
tale de chanvre,
• 1 cuillerée à soupe d’huile végé-
tale de ricin,
• 1 cuillerée à soupe de gel d’aloe
vera,
• 2 gouttes d’huile essentielle de
palmarosa4.
Mélangez bien.
Ensuite massez les ongles avec
quelques gouttes du mélange, une
fois par jour, tous les jours la pre-
mière semaine, puis espacez les
applications à raison d’une fois par
semaine puis d’une fois par mois.
4. Les huiles essentielles de menthe verte, de lavande fine, de petit grain bigaradier et de géranium bourbon (rosat, odorant, Égypte, Afrique) conviennent également
5. Il est possible d’y ajouter 1 à 2 deux gouttes d’huile essentielle de rose de Damas ou d’absolue de rose, et des fleurs d’oranger (amer ou doux) ou de pâquerettes
(effet tenseur) peuvent remplacer les pétales de roses
6. Pour en préparer un volume plus faible (25 ml) diviser par deux toutes les quantités
Ne laissez pas les mycoses vous faire du pied cet été !
Le gel d’aloe vera est hydratant et L’huile végétale d’argan régénère
renforce la kératine des ongles. Il l’épiderme et renforce le film hydro-
s’applique facilement sans laisser lipidique. Elle densifie l’épiderme,
de film gras. limite les pertes d’eau et redonne à
la peau une apparence souple et lisse.
Étape VII Le mélange préparé se conserve deux
Régénérer la peau mois, ainsi que le macérât huileux
L’objectif est de rendre la peau plus de rose6.
douce, plus lisse et plus souple. Les
couches superficielles de la peau
sont concernées et doivent être
nourries (apport de corps gras) et
hydratées (apport d’eau). Les huiles
végétales sont nourrissantes et anti-
déshydratation. Par contre elles n’ap-
portent pas d’eau, contrairement
à une crème, à un lait ou à un gel.
Elles protègent les « facteurs d’hy-
dratation  », localisés dans le film
hydrolipidique et luttent contre les
phénomènes d’évaporation de l’eau,
des couches profondes de la peau
vers les couches superficielles.
Les pétales de rose dans l’huile d’argan
Préparez avant ce soin un macérât adoucissent la peau
huileux : faites macérer environ
100 g de pétales de rose5 dans 50 ml
d’huile végétale d’argan pendant une
Neuf synergies
à trois semaines, à l’abri des rayons antimycoses
directs du soleil. Filtrez. et anticrevasses
Ensuite, préparez le mélange suivant
dans un flacon de 50 ml : En présence de mycoses ou de cre-
vasses, un soin thérapeutique sera
• 30 gouttes d’huile essentielle de
menthe verte, indispensable. Quelques formules,
• 15 ml d’aloe vera, en aromathérapie, permettent ainsi
• 20 ml de cire liquide (huile végé- d’en venir à bout.
tale) de jojoba. Les mycoses peuvent se localiser à
Complétez le flacon avec le macérât différents endroits : entre les orteils,
sur les ongles… Il en va de même
huileux précédemment obtenu.
pour les crevasses qui peuvent être
Agitez bien.
douloureuses, cicatriser difficile-
Appliquez une noisette de ce mé- ment, etc. Dès lors, on pourra adapter
lange une fois par jour, par cure de chaque mélange aux particularités du
trois semaines, puis une à deux fois problèmes pour optimiser l’efficacité
par mois. des soins.
Les pétales de rose parfument le
macérât huileux et présentent un À noter : toutes les huiles essentielles
action adoucissante et régénératrice citées ci-dessous sont antifongiques,
cutanée (même chose pour les fleurs plus ou moins anti-inflammatoires et
d’oranger). cicatrisantes.
23
Ne laissez pas les mycoses vous faire du pied cet été !
1. Mycoses cutanées,
entre les orteils
Les deux huiles végétales proposées
pour diluer les huiles essentielles
présentent de nombreux atouts adap-
tés au soin des mycoses : l’huile
végétale de calophylle et l’huile
végétale (ou cire liquide) de jojoba.
Avant chaque application d’un des
mélanges suivants, pulvérisez, au
choix, un des hydrolats suivants :
hydrolat d’arbre à thé, de lavande
fine, de myrte rouge, de romarin
officinal, de mélisse officinale, de
litsée citronnée.
Mélange N°1
Antifongique
Adulte (15 %)
Versez 30 gouttes d’HE* de palma-
rosa (Cymbopogon martinii (Wats.)/
herbe) et 30 gouttes d’HE d’arbre à
thé (Melaleuca alternifolia (Cheel.)/
feuilles) dans un flacon de 20 ml, puis
complétez avec de l’huile végétale
(cire liquide) de jojoba. Agitez bien.
Appliquez une petite noisette du
mélange sur la zone infectée, 2 à
3 fois par jour pendant 15 à 21 jours.
Veillez à bien faire pénétrer.
Mélange N°2
Antifongique et
anti‑inflammatoire (lavande
et myrte)
Adulte (15 %)
Versez 15 gouttes d’HE de lavande
fine (Lavandule angustifolia (Mill.)/
fleurs) et 45 gouttes d’HE de myrte
rouge (Myrtus communis (L.) ct
1-8 cinéole/feuilles) dans un flacon
de 20 ml, puis ajoutez 5 ml d’huile
végétale de calophylle et complétez
avec l’huile végétale (cire liquide)
de jojoba. Agitez bien.
Les pourcentages sont donnés pour des adultes. Le nombre de gouttes est donné pour des flacons d’huile es-
sentielle délivrant 20 gouttes environ au millilitre. Le nombre de gouttes varie d’un laboratoire à l’autre. Il est
important de se faire préciser les équivalences lors de l’achat d’une huile essentielle.
7. Appelée aussi HE de géranium rosat, odorant, Égypte ou Afrique
8. L’huile essentielle de cannelier de Chine peut se substituer à l’HE de cannelier de Ceylan car elles sont très proches (en termes de composition, de propriétés et de
précautions d’emploi)
24
Appliquez une petite noisette du
mélange sur la zone infectée, 2 à
3 fois par jour pendant 15 à 21 jours.
Veillez à bien faire pénétrer.
Mélange N°3
Antifongique et
anti‑inflammatoire
(géranium et vétiver)
Adulte (15 %)
Versez 15 gouttes d’HE de géranium
bourbon7 (Pelargonium x asperum
(Ait.)/feuilles) et 45 gouttes d’HE
de vétiver (Vetiveria zizanioïdes
(L.)/Nash/racines) dans un flacon
de 20 ml, puis ajoutez 5 ml d’huile
végétale de calophylle et complétez
avec l’huile végétale (cire liquide)
de jojoba. Agitez bien.
Appliquez une petite noisette du
mélange sur la zone infectée, 2 à
3 fois par jour pendant 15 à 21 jours.
Faites bien pénétrer.
HE de géranium ou celle de lavande sont
anti-fongiques
2. Mycoses des ongles
Avant chaque application d’un des
mélanges suivants, faites un bain de
pieds avec, au choix, un des hydro-
lats précédemment cités.
* HE : Huile Essentielle
Limer régulièrement le dessus de
l’ongle avec une râpe, de préfé-
rence avant l’application du mélange
choisi.
Mélange N°4
Antifongique : idéal
sur les mycoses anciennes
Adulte (30 %)
Versez 6 gouttes d’HE de cannelier
de Ceylan8 (Cinnamomum zeyla-
nicum/écorce), 38 gouttes d’HE
d’arbre à thé et 16 gouttes d’HE de
palmarosa dans un flacon de 10 ml,
puis complétez avec l’huile végétale
(cire liquide) de jojoba. Agitez bien.
Appliquez à l’aide d’un coton-tige
quelques gouttes du mélange sur
l’ongle, 1 à 2 fois par jour pendant 3 à
4 mois. Veillez à bien faire pénétrer.
Mélange N°5
Antifongique
Adulte (30 %)
Versez 6 gouttes d’HE de canne-
lier de Ceylan, 38 gouttes d’HE
d’arbre à thé et 16 gouttes d’HE
d’encens (Boswellia serrata (Roxb.
ex Colebr.)/résine) dans un flacon de
10 ml, puis complétez avec l’huile
végétale (cire liquide) de jojoba.
Agitez bien.
Appliquez à l’aide d’un coton-tige
quelques gouttes du mélange sur
l’ongle, 1 à 2 fois par jour pendant 3 à
4 mois. Veillez à bien faire pénétrer.
Mélange N°6
Antifongique
et anti‑inflammatoire :
en cas de démangeaisons
autour de l’ongle
Adulte (30 %)
Versez 10 gouttes d’HE de giroflier
(Sizygium aromaticum (L.)/clou),

30 gouttes d’HE d’arbre à thé et
20 gouttes d’HE de géranium bour-
bon (Pelargonium x asperum (Ait.)/
feuilles) dans un flacon de 10 ml, puis
complétez avec de l’huile végétale
(cire liquide) de jojoba. Agitez bien.
Appliquez à l’aide d’un coton-tige
quelques gouttes du mélange sur
l’ongle, 1 à 2 fois par jour pendant
trois 3 à 4 mois. Faites bien pénétrer.
3. Les crevasses
Quand la peau devient de plus en plus
sèche et épaisse au niveau du talon,
elle peut également se fendiller. Si
ce n’est pas particulièrement beau à
voir, cette situation peut également
être douloureuse, voire être à l’ori-
gine d’une réaction inflammatoire.
Les défis à relever seront de cicatriser
les crevasses, calmer la douleur et
lutter contre la déshydratation cuta-
née pour avoir des pieds sains et ne
pas souffrir !
Toutes les huiles essentielles citées
sont plus ou moins anti-inflamma-
toires, antioxydantes et toujours très
cicatrisantes.
Mélange N°7  8 gouttes d’HE d’hélichryse ita-
Cicatrisant et antidouleur :
à utiliser surtout
au début de la formation
des crevasses
Adulte (5 %)
Versez 6 gouttes d’HE de lavande
fine, 8 gouttes d’HE de menthe verte
(Mentha spicata (L.) /feuilles) et
6 gouttes d’HE de ciste ladanifère
(Cistus ladaniferus/feuilles et ra-
meaux) ou d’HE de palmarosa dans
un flacon de 20 ml, puis ajoutez 5 ml
d’huile végétale de rose musquée ou
d’huile végétale de chanvre, 5 ml
d’huile végétale (cire liquide) de
jojoba et complétez avec l’huile vé-
gétale de sésame ou l’huile végétale
d’argan. Agitez bien.
Appliquez une petite noisette du
mélange sur la zone abîmée, 2 à
3 fois par jour, pendant 3 semaines
à 1 mois. Faites bien pénétrer.
Ne laissez pas les mycoses vous faire du pied cet été !
Mélange N°8
Cicatrisant et
anti‑inflammatoire : en cas
de crevasses avec rougeurs
et de zones douloureuses
Adulte (5 %)
Versez 6 gouttes d’HE de lavande
fine, 8 gouttes d’HE de camomille
romaine (Chamaemelum nobile/
fleurs) et 6 gouttes d’HE de patchouli
(Pogostemon cablin/feuilles) dans
un flacon de 20 ml, puis ajoutez
5 ml d’huile végétale de chanvre,
5 ml d’huile végétale (cire liquide)
de jojoba et complétez avec l’huile
végétale de calophylle. Agitez bien.
Appliquez une petite noisette du mé-
lange sur la zone abîmée, 2 à 3 fois
par jour, pendant 1 à 2 semaines,
voire pendant 3 semaines à 1 mois.
Faites bien pénétrer.
Mélange N°9 
Cicatrisant : lors
de crevasses anciennes
et de cicatrisation difficile
Adulte (5 %)
Versez 6 gouttes d’HE de menthe
verte ou d’HE de ciste ladanifère,
lienne (Helichrysum italicum/
fleurs), 6 gouttes d’HE d’encens
(Boswellia carterii/résine) dans un
flacon de 20 ml, puis ajoutez 5 ml
d l’huile végétale de bourrache,
5 ml d’huile végétale de chanvre et
complétez avec l’huile végétale de
sésame ou d’huile végétale d’argan.
Agitez bien.
Appliquez une petite noisette du mé-
lange sur la zone abîmée, 2 à 3 fois
par jour pendant 1 à 2 mois. Faites
bien pénétrer.
Toutes ces propositions théra-
peutiques s’associent aux soins
cosmétiques des pieds précédemment
cités. Elles remplacent l’étape VII, le
temps de réparer le tissu cutané ou
de lutter contre les mycoses.
Un fois que ces troubles sont régu-
lés, elles seront substituées par le
mélange hydratant et nourrissant,
proposé dans l’étape VII des soins
des pieds.
Maîtrisez le pouvoir
des huiles…
végétales
La puissance des huiles essentielles
s’opère notamment parce que tout
leur potentiel de soin est amplifié
par l’ajout d’huile végétale. Ces
dernières sont non seulement indis-
pensables aux mélanges d’huiles
essentielles pour les diluer mais
aussi pour apporter un supplément
d’agents actifs. Bien les différencier
et comprendre laquelle est la mieux
adaptée à telle ou telle situation est
une étape supplémentaire dans l’ap-
prentissage et l’utilisation des huiles
essentielles !
Les huiles végétales conviennent
aussi bien à la peau et aux cuticules
qu’aux ongles.
1. L’huile végétale de calophylle
(Calophyllum inophyllum, fruit/
drupe) :
Grâce à son activité anti-inflamma-
toire et anti-infectieuse, elle calme
les démangeaisons cutanées et évite
les surinfections. Elle limite éga-
lement la prolifération de certains
dermatophytes (trichophytons) res-
ponsables d’une mycose cutanée
localisée entre les orteils, appelée
« pied d’athlète ».
De plus, elle reconstitue le tissu
cicatriciel et favorise, donc, la cica-
trisation du tissu cutané. Son action
anti-inflammatoire, anti­-infectieuse
et régénératrice cutanée font qu’elle
est utilisée traditionnellement dans de
nombreux pays (Tahiti, Madagascar,
Ile Maurice…). Son efficacité est
par ailleurs validée scientifiquement
(recherches et études cliniques).
Elle est recommandée dans le cas
de plaies chirurgicales ou autres, de
blessures, de brûlures…
25
Ne laissez pas les mycoses vous faire du pied cet été !
2. L’huile végétale (ou cire liquide9)
de jojoba (Simmondsia chinensis,
graine ou amande) :
Elle reste le support de prédilection
pour la prise en charge des mycoses
car elle bloque le développement
des champignons (fongistatique),
calme les démangeaisons, les rou-
geurs (anti-inflammatoire). Elle est
non grasse et possède de multiples
propriétés dont celle d’avoir un
effet sébo-régulateur. Elle convient
donc parfaitement à tous les types
de peau et tout spécialement aux
peaux grasses.
D’autre part, elle augmente la syn-
thèse de l’élastine et l’épaisseur du
film hydrolipidique : elle renforce la
barrière cutanée sans la surgraisser),
redonnant ainsi de la souplesse à
la peau tout en la nourrissant. Elle
favorise également, la cicatrisation
du tissu cutané (crevasses) et protège
la peau des radicaux libres, grâce à
son importante action antioxydante.
3. L’huile végétale de rose musquée
(Rosa rugibinosa ou mosquata/
cynorrhodon) :
Elle présente une composition spéci-
fique : elle est très riche en oméga-3,
favorise la régénération tissulaire et
protège la peau des réactions inflam-
matoires provoquées par différentes
causes (environnement, hygiène,
alimentation…).
Actualités
ɕɕDes carottes et du thé vert pour repousser le déclin cognitif
Une équipe de recherche 10 de l’université de
Southern California vient de découvrir la recette
anti-Alzheimer : elle conseille de se mettre dès
aujourd’hui à un régime riche en epigalloca-
techin-3-gallate et en acide férulique. Ça ne vous
dit rien ? Pourtant le premier composé est présent
dans le thé vert, tandis que le second se trouve en
bonne quantité dans les carottes, les tomates, le blé
ou encore l’avoine.
Après trois mois de ce régime spécial, des sou-
ris sont parvenues à retrouver leur mémoire
9. Sa composition originale la rapproche de la structure du sébum et la différencie des huiles végétales
10. Takashi Mori, et al., “Combined treatment with the phenolics (−)-epigallocatechin-3-gallate and ferulic acid improves cognition and reduces Alzheimer-like patho-
logy in mice”, Journal of Biological Chemistry, DOI: 10.1074/jbc.RA118.004280
26
Elle présente les propriétés sui- 5. L’huile végétale de sésame
vantes : antioxydante, raffermissante, (Sesamum indicum, graines) et
cicatrisante (régénérante cellulaire et l’huile végétale d’argan (Argania
tissulaire), émolliente (détend et spinosa, noix) :
amollit les tissus de l’organisme) et Ces deux huiles végétales stimulent
elle lutte contre la déshydratation la cicatrisation (action régénératrice
de la peau. cutanée), relancent la synthèse du
Attention ! Elle est sensible à l’oxy- collagène, luttent contre les effets
dation. Il est important de la mélanger délétères des radicaux libres (in-
avec d’autres huiles végétales, à fort flammation et dégradation du tissu
pouvoir antioxydant (HV (cire li- cutané) et régulent la pigmentation
quide) de jojoba, HV d’argan, HV de la peau.
de sésame…). 6. L’huile végétale de bourrache
4. L’huile végétale de chanvre (Borago officinalis L., graines) :
(Cannabinum sativa, graines) : C’est principalement la forte teneur
en acide gamma-linolénique qui rend
Sa composition chimique est proche
l’huile de bourrache particulièrement
de l’huile végétale de rose mus-
intéressante sur le plan cutané. En
quée. Elle est riche en oméga-3 mais
effet, les oméga-6 régénèrent la peau
contient, en plus, un pourcentage
et lui redonnent sa souplesse, son
significatif d’un acide gras qui parti-
élasticité et sa tonicité. Elle offre
cipe à la qualité et à la fonctionnalité par ailleurs de grands bénéfices anti­
du tissu cutané : 4 % d’acide gam- inflammatoires. Elle lutte contre la
ma-linolénique, AGL. Cet apport est sécheresse de la peau, les dermatoses
intéressant car certaines personnes inflammatoires (herpès, eczéma,
ne le synthétisent pas à partir de psoriasis), les rides, les vergetures.
l’acide linoléique (oméga-6).
Sa composition atypique (forte te-
Elle présente donc des propriétés neur en acides gamma-linoléniques,
très comparables à l’huile végétale environ 20 %), la rend indispensable
de rose musquée et, comme elle, pour les peaux très déshydratées. Elle
s’oxyde rapidement. Il est important s’oxyde rapidement. Il est donc im-
de la mélanger avec d’autres huiles portant de la mélanger avec d’autres
végétales, à fort pouvoir antioxydant huiles végétales, à fort pouvoir
(HV (cire liquide) de jojoba, HV antioxydant (HV (cire liquide) de jo-
d’argan, HV de sésame…). joba, HV d’argan, HV de sésame…).
Fabienne Millet
opérationnelle. Les doses administrées seraient
tout à fait assimilables et tolérées par l’organisme
humain : 30 mg (de chaque composé) par kg du
poids total.
Selon les chercheurs, ces composés empêcheraient
certaines protéines de se dégrader en bêta-amy-
loïdes (des protéines plus petites que l’on retrouve
en grande quantité dans ce que l’on appelle les
plaques amyloïdes caractéristiques de la maladie
d’Alzheimer). Ils réduiraient également l’inflam-
mation et le stress oxydatif dans le cerveau.
 Ces deux aliments nuisent‑ils gravement à votre santé ?

Dans le cabinet du naturopathe

Ces deux aliments nuisent‑ils

gravement à votre santé ?
Adorés un jour, conspués le lendemain : on ne sait plus sur quel pied danser
quand il s’agit de choisir ses aliments santé. Evidemment parmi les aliments qui
font débat, le gluten et le lait se disputent la première place. Sont-ils vraiment
définitivement à bannir ? Mise au point avec votre naturopathe.

Par ailleurs, les produits dits sans

Christian Brun Naturopathe, Christian Brun
enseigne la naturopathie dans la plus prestigieuse
école de formation en France (le CENATHO-Paris).
gluten sont de plus en plus à la mode.
Qu’est-ce que mes 45 années en
tant que naturopathe et enseignant
de naturopathie me permettent
d’affirmer ? Une fois encore, c’est

D e nombreuses idées sont
véhiculées chaque jour de
bouche-à-oreille ou sur
Facebook, voire dans certains ar-
ticles ou ouvrages. Idées qui n’ont
pas toujours d’accréditation scienti-
fique… mais qui sont basées sur des
constatations personnelles.
Combien de personnes disent que,
depuis l’éviction de certains ali-
ments au quotidien, leur digestion
s’est améliorée, les gaz ont diminué
ainsi que les ballonnements et dou-
leurs diverses ?
Certains affirment aussi que leurs
douleurs articulaires chroniques se
sont estompées, voire ont disparu,
sans omettre ceux qui ont réso-
lu des pathologies auto-immunes
(le diabète insulinodépendant, la
sclérose en plaques, la thyroïdite
de Haschimoto…) par une refonte
diététique.
Voyons quels sont ces éléments
alimentaires qui font polémique,
notamment dans les écoles de
naturopathie.
Le gluten : ennemi
public N°1 ?
Qui de nous n’a pas entendu parler
de l’intolérance ou de l’allergie au
gluten ? Les livres de recettes sans
gluten abondent, ceux qui nous ex-
pliquent que l’on s’intoxique en
mangeant du blé aussi, au point que
l’on a presque l’impression que le
gluten est l’un des pires poisons que
l’on puisse ingérer.
contre l’intégrisme que je me bats
en préconisant la modération et l’ali-
mentation éclairée !
Le mot gluten est directement dérivé
du mot latin gluten qui signifie « glu,
colle ». Au niveau humoral (sang et
lymphe), manger du gluten engendre
un épaississement de nos liquides hu-
moraux et, donc, un ralentissement
des échanges intra et extracellulaires,
avec une éventuelle asphyxie et un
encrassement de nos cellules.
Comment peut-on expliquer cette
hypersensibilité qui, pour certains, se
traduira par des douleurs intestinales
mais aussi une fatigue extrême et
chronique, des migraines ou encore
des pathologies articulaires ?
Comme certains le savent, notre
intestin grêle est l’organe dont le

27
Ces deux aliments nuisent‑ils gravement à votre santé ?
rôle fondamental est d’absorber les
nutriments issus du catabolisme di-
gestif de nos aliments ingérés.
La muqueuse intestinale est com-
posée d’une fine couche de cellules
très serrées qui servent de barrière et
de protection vis-à-vis de certaines
grosses molécules (pour éviter que
celles-ci ne passent dans le sang sans
avoir été réduites).
Et c’est précisément ces muqueuses
fragiles et les cellules serrées (ap-
pelées également jonctions serrées)
que le gluten peut altérer : en effet,
les jonctions peuvent s’écarter et
constituer des trous, rendant l’intes-
tin grêle poreux. Des éléments nocifs
passent alors dans le sang tels quels
et peuvent provoquer une réaction
immunitaire et/ou inflammatoire,
source de différents signes d’hy-
persensibilité, voire des pathologies
auto-immunes.
Réaction au gluten :
pas d’alarmisme
Mais est-ce vraiment le gluten en
lui-même qui irrite notre membrane
intestinale et qui rend cette dernière
perméable ?
En effet, si l’on peut rapidement in-
criminer le gluten, plusieurs causes
peuvent également entrer en jeu :
• Est-ce une prédisposition gé-
nétique ou une hygiène de vie
particulière qui a provoqué cette
irritation membranaire ?
• Est-ce l’excès de gluten contenu
dans notre alimentation moderne
et industrielle ?
• Est-ce le manque de mastication ?
• Est-ce la consommation de lactose
issu du lait de vache ?
• Est-ce dû à la consommation im-
portante d’antibiotiques et autres
médicaments allopathiques ?
La réaction en présence de gluten
est strictement personnelle et sera
donc variable en fonction des indi-
vidus ; dans la majorité des cas, il
n’y aura aucun effet pernicieux sur
notre santé.
28
Jonction serrée normale
Le gluten peut rendre la paroi intestinale poreuse entraînant la survenue de troubles digestifs
Toutefois, il est vrai que le blé ac-
tuellement utilisé est plus riche en
gluten que les blés ancestraux de nos
Anciens. C’est le résultat de nom-
breuses modifications des gènes du
blé, par croisements, pour augmen-
ter les rendements de la production
industrielle.
Mais avant de dire à jamais adieu
au gluten, il existe des alternatives.
Le petit épeautre, par exemple, est
une variété de blé qui contient net-
tement moins de gluten et qui est
donc mieux tolérée. De plus, on peut
remplacer la farine de blé par des
farines de châtaigne, de sarrasin, de
riz ou encore de coco et limiter la
consommation de pâtes par du riz,
du quinoa, des lentilles…
Il n’y a donc pas de raison de sup-
primer totalement le gluten si vous
n’êtes pas hypersensible, mais sim-
plement de réduire sa consommation.
Des composants
quand même nocifs
Attention ! Il y a également d’autres
éléments contenus dans le blé et les
végétaux qui peuvent être la source
de différents troubles digestifs (diar-
rhées, gaz, ballonnements…) : les
fructanes, un certain type de fibres.
Si vous avez ce genre de symptômes
ou encore des pathologies inflamma-
toires, auto-immunes, chroniques,
récidivantes, il est conseillé de sup-
primer les aliments contenant des
Fuite et enflammée
fructanes et/ou du gluten. Après
avoir constaté une amélioration, on
peut les réintégrer petit à petit pour
connaître exactement les aliments
responsables.
Il est également conseillé d’effectuer
un travail sur l’écosystème intestinal
avec, par exemple :
• Probiotiques IBS – Lab Copmed
– IBS (Irritable Bowel Syndrome)
Ferments lactiques dont 3 souches de
probiotiques (Lactobacillus planta-
rum, rhamnosus et Bifidobacterium
animalis lactis). Prendre 1 gélule
par jour, de préférence le matin ou
le midi avant les repas avec un peu
d’eau.
• Perméa Régul® + (formule sans
FODMAP) – Lab Copmed
Riche en L-glutamine, L-méthionine,
L-glutathion, mélisse, curcuma,
marc de raisin, argile verte, spiruline,
enzymes digestives, vitamines, fibres
d’acacia, zinc…
Prendre ½ sachet par jour dans un
peu d’eau le matin à jeun ou le soir
au coucher pendant 10 jours, puis
1 sachet par jour.
Industrie laitière : la
culture d’un poison
à grande échelle ?
Une autre catégorie de produits
alimentaires fait couler beaucoup

d’encre : les produits laitiers et le
lactose.
Depuis les années 50 les Français
consomment de plus en plus de lait et
ses dérivés pour atteindre, à l’heure
actuelle, plus de 70 litres par an et
par personne. Bien entendu, le lait
de 1950 n’est pas identique à celui
de 2019, notamment au niveau de
sa teneur en calcium, en acides gras,
en vitamines A et D. Différent aussi
parce que certains indésirables (pes-
ticides, herbicides, fongicides, sans
omettre les traitements antibiotiques
et hormonaux des vaches) font dé-
sormais partie de l’industrie du lait
L’histoire (erronée) du lait et de l’ostéoporose
N’omettons pas que le lait, et les
produits laitiers dans leur ensemble,
sont des éléments acidifiants, ce
qui entraîne une déminéralisation,
contrairement à l’idée selon la-
quelle boire du lait serait essentiel
à notre apport en calcium.
Le célèbre Pr Mark Hegsted, de
l’université d’Harvard, le résume
très bien : « Croire que l’ostéo-
porose est due à un manque de
calcium, c’est croire que les in-
fections sont dues à un manque de
pénicilline ».
Certes, le lait est riche en calcium,
élément indispensable pour les
jeunes enfants et aussi pour la
transmission de l’influx nerveux
et pour la coagulation sanguine,
mais ce calcium est-il absorbable
ou assimilable ?
L’absorption et l’assimilation sont
deux notions totalement différentes
et malheureusement confondues.
●● L’absorption : c’est le passage
des éléments issus de la digestion
par les villosités intestinales et
l’acheminement de ces éléments
par le sang ou la lymphe vers nos
cellules où ils seront assimilés.
●● L’assimilation est le processus
par lequel les éléments nutrition-
Ces deux aliments nuisent‑ils gravement à votre santé ?
afin de rentabiliser toujours plus sa
production.
La valeur symbolique du lait reste
encore très forte et ce dernier est tou-
jours considéré comme un aliment
complet alors que certains régimes
(notamment le régime Okinawa) ne
contiennent aucun produit lacté de
vache. Or les adeptes de ces régimes
vivent centenaires.
Les produits laitiers,
tout sauf indispensables
Ces nombreux traitements annexes
d’œstrogènes, de progestérones des
vaches interpellent véritablement et
nels (acides aminés, acides gras,
glucose, vitamines, oligo-éléments,
enzymes, minéraux) passent dans
nos cellules.
C’est une question fondamentale
car ce n’est pas parce qu’un aliment
est riche en tel ou tel élément que
ce dernier est assimilable au niveau
de nos cellules. Il faut, de plus, se
demander si cet élément a été trans-
porté jusqu’à la paroi cellulaire.
Par exemple, avoir du fer ou du
cuivre c’est bien, mais, pour être
mis en contact avec nos cellules,
tous deux ont besoin d’être vé-
hiculés par des transporteurs (la
transferrine et la céruloplasmine)
élaborés par le foie.
Et puis, si vraiment on désire se
complémenter en calcium, que
l’on assimile ce dernier et qu’il
soit transporté jusqu’à nos cellules,
on peut toujours se tourner vers
des alternatives : on retrouve du
calcium dans les champignons, les
oléagineux, les graines germées
physiques, les algues, les sardines
et autres produits de la mer, les
fruits secs.
En outre, l’exercice physique aide
à fixer le calcium sur les os grâce
aux pressions exercées par l’acti-
vité musculaire.
Le lait végétal est l’alternative
des intolérants au lactose
il est légitime de se demander si ce
n’est pas le lait, tel qu’il est produit
en 2019, qui est responsable d’une
augmentation des cancers des tes-
ticules, de la prostate, des seins, de
l’utérus, des ovaires ainsi que de la
baisse de la fertilité masculine. 
Autre argument en défaveur du lait :
il a un indice insulinémique élevé,
c’est-à-dire qu’il provoque une
production importante d’insuline
suivant sa consommation. L’insuline
est la « clé » permettant au glucose
de « rentrer » dans nos milliards de
cellules pour produire au sein de
la mitochondrie de l’énergie sous
forme d’ATP (adénosine triphos-
phate). Consommer des produits
laitiers fatigue donc notre pancréas et
favorise les hypoglycémies, entraî-
nant l’envie de manger du « sucre »
et donc une éventuelle prise de poids.
Sans oublier la présence, dans le lait
de vache, d’acide gras saturés aug-
mentant les risques cardiovasculaires.
Intolérance au lactose :
20 à 30 % des adultes
concernés
Le lactose, c’est quoi exactement ?
C’est un glucide (un « sucre » du lait)
présent dans le lait des mammifères.
Et pour être plus précis, le lactose
est un « sucre » dit « disaccharide »,
composé de deux molécules : le
galactose et le glucose.
29
Ces deux aliments nuisent‑ils gravement à votre santé ?
Il est contenu dans tous les produits
laitiers, sous toutes leurs formes. Le
lactose est digéré par la lactase, une
enzyme sans laquelle on peut déve-
lopper une intolérance. Ainsi, quand
on ne supporte aucun produit laitier
(de vache, de chèvre, de brebis…)
il est probable que l’on ait un déficit
de lactase.
En effet, c’est cette dernière qui per-
met l’absorption et l’assimilation du
lactose au niveau de l’intestin grêle.
Si cette enzyme vient à manquer, le
lactose n’est donc pas absorbé ni
assimilé et stagne dans l’intestin,
ce qui engendre des fermentations
avec des manifestations digestives
telles que des ballonnements, des
diarrhées, des gaz intestinaux, une
constipation, des selles déchiquetées,
odorantes.
D’autres signes peuvent faire suspec-
ter une intolérance au lactose tels que
pathologies cutanées avec rougeurs
et démangeaisons comme l’eczéma,
l’urticaire…
Ce sont 20 à 30 % des adultes qui
ont ce déficit en lactase.
Et fait important à savoir : quand on
arrête de consommer des produits
laitiers, la lactase et sa fabrication
décroissent.
Des centaines de
livres et… seulement
1 % d’allergiques
au gluten ?
Il est à noter que seul 1 % de
la population a un problème
avec le gluten, sous la forme
de maladie cœliaque, même
si le diagnostic préventif est
certainement sous-estimé. En
effet, la maladie cœliaque est
sous-diagnostiquée.Mais atten-
tion ! Il faut distinguer cette
pathologie handicapante de
l’hypersensibilité au gluten à
laquelle sont confrontées 5 à
10 % des personnes.
30
Allergie aux protéines
de lait de vache : encore
une autre histoire
Ce n’est pas terminé, à propos des
dégâts du lait : dans les produits
laitiers, notamment ceux de vache,
il y a des protéines qui peuvent être
allergisantes : les caséines. Elles
altèrent la perméabilité intestinale
et provoquent des réactions im-
munitaires telles que des maladies
auto-immunes ou des allergies.
Ainsi, certains chercheurs pensent
également que c’est la caséine qui
est responsable des problèmes articu-
laires que rencontrent les personnes
souffrant d’arthrite rhumatoïde.
Bilan
du naturopathe :
pas indispensable,
surtout si le foie
fatigue
Pour les naturopathes, les produits
laitiers constituent ce que l’on
nomme des substances mucosiques,
grasses, visqueuses, sources de pa-
thologies telles que les sinusites, les
bronchites, les rhumes.
Il faut se souvenir que l’être humain
est le seul mammifère à vouloir
consommer le lait d’une autre espèce !
Le seul lait que peut prendre l’espèce
humaine, parce qu’il lui correspond
parfaitement, est celui de la maman.
De plus, il est à constater que le lait
maternel s’adapte en fonction de
l’âge du bébé. Ainsi la composition
n’est pas la même si l’enfant est pré-
maturé ou s’il s’agit de jumeaux et il
change avec l’évolution de l’enfant.
En conséquence, toutes ces subs-
tances non spécifiques pour l’être
humain doivent être normalement
filtrées par notre foie. Mais si mon
foie ne peut répondre à cette filtra-
tion élémentaire et physiologique
par blocage causé par le froid, les
frustrations, les colères intériorisées,
le trop plein de déchets dus à une
mauvaise alimentation, des émonc-
toires pas ou peu sollicités ou encore
une médication outrancière, ces
produits mucosiques non filtrés au
niveau hépatique prendront la voie
de la veine cave inférieure jusqu’aux
poumons.
La voie respiratoire essaiera de filtrer
ce sang rempli de mucosités, ce qui
se traduira par des mucosités, des
rhumes et autres catarrhes respira-
toires sur lesquels pourront s’installer
divers microbes qui, selon l’allopa-
thie, seront considérés comme les
responsables des pathologies dites
respiratoires.
Court-circuiter les
produits issus de la vache
En définitive, il est possible de rem-
placer les produits laitiers par des
éléments sans lactose comme les laits
végétaux (lait d’amande, d’avoine,
de riz, de soja) et de préparer les des-
serts lactés avec ces laits végétaux.
Pour celles et ceux qui ne seraient pas
intolérants au lactose, on préconise
les fromages et produits de chèvre et
brebis plutôt que de vache car ils sont
mieux tolérés (leur teneur réduite en
lactose les rend plus digestes), sont
riches en acides gras essentiels et en
protéines.
De plus, ces produits laitiers sont
moins riches en caséines, et donc
mieux supportés par les personnes
allergiques aux protéines de lait de
vache.
Sinon, outre les laits végétaux, ceux
de brebis ou de chèvre, on peut égale-
ment effectuer une complémentation
en lait de jument (c’est le lait le plus
proche du lait maternel humain.) :
• Lait de jument (Lab Copmed).
Prendre 3 gélules par jour, au mo-
ment des repas, avec un peu d’eau.
Christian Brun
 LIVRES
Acheter Bio ? À qui faire confiance
Frédérique Denhez
Éditions Albin Michel, février 2019
256 p. – 18 euros
Comment avoir encore confiance
lorsque chaque jour éclatent de nou-
veaux scandales alimentaires ? Le
bio est-il la solution miracle à ces
problèmes ? Ce livre, écrit par un
spécialiste des questions d’environne-
ment, d’agriculture et d’alimentation,
est le fruit d’une vaste enquête dans
toute la France, hors des sentiers battus
et des circuits traditionnels, pour faire
entendre la voix des consommateurs,
des producteurs et des spécialistes de
l’alimentation. Il met en lumière tous les
changements en cours en
matière d’alimentation
et propose une nouvelle
manière de penser le
« bien manger ».
De l’esprit à la matière
Dawson Church
Éditions Dangles, avril 2019
368 p. – 24 euros
Les dernières avancées en santé
publique et en physique quantique
attestent d’une influence effective de
l’esprit sur le monde. L’auteur examine
les données issues de diverses disci-
plines (épigénétique, neurosciences,
psychologie…) pour démontrer que
l’univers fonctionne en synchronicité
avec tous les êtres vivants. La pensée de
chacun participe à la transformation de
tous. Les témoignages variés donnent à
cette étude une dimension aussi acces-
sible qu’universelle et
ouvrent des perspectives
prometteuses tant pour la
médecine de demain que
pour la quête de sens de
l’humanité.
L’argile qui guérit
Raymond Dextreit
Éditions Vivre En Harmonie,
mars 2019, 224 p. – 15 euros
Si l’on peut presque tout traiter
avec l’argile, encore faut-il savoir
l’utiliser de la bonne manière. Ce
livre offre des conseils précis et
très bien détaillés sur l’usage en
toute sécurité de l’argile sous toutes
ses formes (boisson ou cataplasme,
différentes couleurs et variétés d’ar-
giles) pour les troubles les plus
courants : arthrose, fièvre, colite,
dépression, blessures…
Ce livre, fruit d’une expérience de
plus de soixante ans,
est un indispensable
pour se soigner au
quotidien de manière
naturelle.

Crédits photos : © designua © Netfalls © ulza © WavebreakMediaMicro © Maridav © Choo © sunday pictures © weyo © ustas © pressmaster © amy_lv © Yanik Chauvin
© Vesna Cvorovic © kostrez © Maksim Pasko © gritsalak © okolaa / stock.adobe.com

Revue mensuelle
Numéro 37 - juillet 2019
Directrice de la publication et Formulaire d’abonnement à Santé Corps Esprit
rédactrice en chef : Clémence Bauden
Rédactrice : Joséphine le Maire
Tous les mois vous recevez dans votre boîte aux lettres ou par email un nouveau numéro de 32 pages
Santé Corps Esprit – BioSanté Éditions du mensuel Santé Corps Esprit rédigé par les meilleurs spécialistes en matière de santé naturelle.
Adresse du siège social :
Rue du Lion d’Or 4, 1 003 Lausanne Votre abonnement à Santé Corps Esprit comprend 12 numéros (1 an d’abonnement) pour seulement
Registre journalier N° 2043 42 € avec l’offre spéciale pour les nouveaux abonnés au format papier + électronique (France mé-
du 3 février 2016 tropolitaine), pour tout règlement par chèque. Vous bénéficiez de la garantie satisfait ou intégralement
CHE-208.932.960 - remboursé pendant 3 mois après la date de souscription.
Abonnement annuel : 74 euros Pour vous abonner, merci de bien vouloir compléter le formulaire ci-dessous sans oublier de ren-
Abonnements : Pour toute question seigner votre adresse e-mail.
concernant votre abonnement, Vous souhaitez bénéficier de nos offres spé­ciales avec d’autres modes de paiement (carte bancaire,
contacter le +33 3 59 55 36 42, SEPA)? Vous habitez hors de la France métropolitaine ? RDV directement en ligne (plus rapide et
rendez-vous sur https://www.sante- plus sécurisé) : https://www.sante-corps-esprit.com/la-revue/
corps-esprit.com/vos-questions
ou adresser un courrier à Étape 1 : Vos coordonnées (tous les champs sont obligatoires)
BioSanté Éditions – service courrier
679 avenue de la République Nom : Prénom :
59 800 Lille - France
Adresse :
ISSN 2504-0472
Ville :

Code postal : Téléphone :

Email :

Étape 2 : Votre règlement

Avis aux lecteurs :
L’objectif de Santé Corps Esprit n’est pas
de remplacer vos consultations médicales.
Il est de vous donner les clés pour créer
un dialogue riche et constructif avec
votre médecin.
Merci de joindre à ce formulaire un chèque de 42€ à l’ordre de Biosanté Éditions et de les renvoyer
à cette adresse :
BioSanté Éditions – Service courrier – 679 avenue de la République – 59800 Lille – France
Une question ? Joignez-nous au : +33 3 59 55 36 42
Informatique et Liberté : vous disposez d’un droit d’accès et de rectification des données vous concernant.
Ce service est assuré par nos soins. Si vous ne souhaitez pas que vos données soient communiquées, merci
de cocher la case suivante 31
 « Soyez à vous-même votre propre refuge, soyez à vous-même votre propre lumière. » Bouddha
Relâchez la colonne vertébrale et le mental en une posture
« En avoir plein le dos »… Cette expression qui montre notre fatigue mentale illustre bien le poids de notre état moral
sur notre physique. Pour s’en soulager, vous pouvez pratiquer Anahatasana. Cette posture restaure les équilibres par un
travail sur le chakra du cœur.
Neuf personnes sur dix souffrent de dou-
leurs de dos, aiguës ou chroniques. La faute
aux poids physiques et émotionnels que
l’on porte et qui impactent notre stabilité
et notre colonne vertébrale. Anahatasana,
la posture d’ouverture du cœur, permet
de soulager son dos mais également de
se décharger des émotions pesantes pour
respirer pleinement.
Anahatasana, équilibre du cœur
et du corps
« Anahata » est le cœur, en sanskrit, et
Anahatasana est la posture qui travaille
sur le chakra du cœur et sur tous les désé-
quilibres qui lui sont associés : douleurs
dorsales et cervicales, aux épaules, diffi-
cultés à exprimer ses émotions, problèmes
respiratoires, chagrin, tristesse, manque de
joie et de vitalité, tendance à se refermer
sur soi…
Cette posture, en ouvrant physiquement
la région de la cage thoracique, détend
la nuque et les cervicales, prévient les
problèmes de cyphoses (quand le dos se
voûte), de rigidité des épaules et permet
d’étirer les lombaires. Les trapèzes sont
massés et détendus par la posture, tout
comme l’ensemble du système digestif.
Le cœur, la circulation sanguine et les reins
sont stimulés.
Anahatasana permet de relâcher le mental
et de « déposer les émotions à la Terre », de
s’autoriser à lâcher prise. La prise régulière
de cette posture apporte un apaisement
profond, une sensation d’harmonie et
d’équilibre intérieur.
AGENDA - SANTÉ-CORPS-ESPRIT JUILLET 2019
Festival de Yoga à la montagne
Le Chamonix Yoga Festival ouvrira ses portes
pour la 6e fois cet été, au pied du Mont Blanc.
C’est un cadre idyllique qui accueillera en
effet les afficionados de yoga venus des quatre
coins de l’Europe. On travaillera ses chakras,
on pratiquera de la méditation, du yoga évidem-
ment (de plusieurs types) et il y aura même des
sessions de danse.
Un rendez-vous complet pour démarrer l’été
revigoré.
Informations pratiques :
les 5, 6 et 7 juillet 2019, 241 Allée
du Majestic, 74400 Chamonix-Mont-Blanc
Réservations :
https://www.chamonixyogafestival.com/ticket
La posture
•• Placez un support au sol – tapis,
couverture.
•• Mettez-vous à quatre pattes, en appui
sur les orteils si cela est plus confortable,
genoux écartés à la largeur des hanches.
•• Alignez les mains et les coudes avec les
épaules. Les cuisses sont verticales au sol
et les fessiers vers le ciel.
•• Respirez profondément, allongez vos
bras devant vous, pour marcher avec les
mains vers l’avant du tapis, comme le fait
un chat quand il s’étire. Les fesses restent
dirigées vers le ciel mais la poitrine s’in-
cline vers la Terre.
•• Respirez profondément : à chaque ex-
piration les tensions et les préoccupations
sortent de votre poitrine et vont à la Terre,
et à chaque inspiration une lumière douce
et brillante se diffuse dans votre cœur et
votre dos.
•• Pour sortir de la posture, expirez en ra-
menant les fesses vers les talons, enroulez
Rencontres bien-être
Avec comme invité d’honneur Fabrice Midal
(auteur, praticien de méditation et conférencier),
l’événement Rencontres bien-être semble être
un incontournable de cet été : du 16 au 18 juillet,
vous apprendrez à « méditer pour triompher des
emmerdes » et vous « foutre la paix » comme
l’auteur le rappelle dans un de ses livres !
Plusieurs intervenants feront des conférences
et des ateliers autour de la méditation, mais
également du Tai chi et du yoga. C’est une
démarche vers la connaissance de soi qui sera
initiée tout au long de l’événement.
Informations pratiques :
du 16 au 18 juillet 2019, à Pezenas
Toutes les informations : http://www.ville-
pezenas.fr/festival-les-journees-bien-etre/
les bras le long du corps dans la posture
de l’enfant.
Astuces :
Si la tête ne touche pas le sol, placez un
support sous le front : cela induit une dé-
tente et un relâchement des tensions de la
sphère cervicale et du cerveau.
Si la posture front au sol vous est inconfor-
table, placez la tête sur le côté, en veillant
à changer de sens au milieu de la posture.
En cas de gêne dans les genoux, placez
un petit support (couverture ou coussin)
dessous.
Contre-indication
Interdiction en cas de grande fragilité ou
douleurs aux cervicales, de douleurs aux
lombaires, ou d’opération récente du dos
ou du système digestif.
Emeline Díaz Roman
Yogathérapeute, Thérapeute en Ayurveda,
Lithothérapeute et Energéticienne
Initiation à la méditation
L’été est un moment idéal pour se mettre à la
méditation : plus calme et ensoleillé, ce mois
invite à l’introspection. Mais on ne s’improvise
pas expert du jour au lendemain : il faut ap-
prendre les bonnes pratiques avec des maîtres.
Participez le 27 juillet à une heure de médita­
tion guidée et en groupe. Rien de mieux pour
commencer et qui sait, devenir accros !
Informations pratiques :
le 27 juillet, 9h30 10h30, Le pavillon
des Canaux, 39 quai de Loire, Paris
Inscriptions gratuites : https://mind-
ful-time-meditation-juillet.eventbrite.fr