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L’apport du Laser Diode en Chirurgie Orale

Meddeb Hamrouni Ali, Dr Khanfir Faten, Dr Tlili Mohamed, Pr Med Salah Khalfi,Pr Faten Ben Amor

Introduction :
Le laser à diode transmis par fibre optique, avec sa longueur d’onde dans la plage de la lumière visible, convient
particulièrement bien au traitement des lésions orales de taille relativement petite. Les études mettent en évidence
l’efficacité et la qualité de coupe de cette technique, l’excellence de la coagulation et l’atteinte minime des structures
avoisinantes. C’est cette technique innovatrice que nous allons décrire par ce travail en l’illustrant par 2 cas cliniques

Cas Cliniques :

er 2ème cas clinique


1 cas clinique
Patiente GS âgée de 27 ans en bon état général, Patient SM âgé de 11 ans, en bon état général, est
consulte pour réhabilitation du contour gingival adressé par le service d’ODF pour une brièveté du frein
-Examen Exo-buccal : RAS lingual
-Examen Endo-buccal: -Examen Exo-buccal: RAS
contour gingival non harmonieux au -Examen Endo-buccal:
niveau antéro-supérieur langue à insertion basse à cause d un frein court

Pré-opératoire CAT: Pré-opératoire


CAT:
-Evaluation de la gencive libre avec une sonde CP12 ( 3mm) -Anesthésie locale
-Anesthésie locale -Réalisation de la freinectomie lingual au laser à une
-Marquage des limites de la gingivectomie avec une sonde puissance de 7 Watt en mode pulsé 30%dc,700Hz tout
-Réalisation de la gingivectomie au laser au niveau de la 11 et en évaluant au fur et à mesure l’amélioration des
la 12 à une puissance de 7 Watt en mode pulsé 30%dc,700Hz mouvements de la langue
-Prescription d’ATG et de BDB -Enseignement des exercices à faire par le patient à
-RDV de contrôle après une et 3 semaines son domicile
-Prescription d’ATG et de BDB
-RDV de contrôle après une et 3 semaines

Post-opératoire Après une semaine Post-opératoire Après une semaine


Discussion :
Les avantages du laser diode par rapport à la technique conventionnelle sont nombreux :
-Grace à l’augmentation de température qu’il engendre au niveau des tissus, il réduit la présence de bactéries et de
pathogènes permettant ainsi une décontamination tissulaire
-Il limite le saignement et la douleur lors des interventions ; Le fait qu’il y ait moins de sang offre aussi une meilleure
vue du site de l’intervention, ce qui permet au chirurgien dentiste d’agir plus rapidement et avec plus de précision.
-permet une réduction des points de suture.
-L’intervention avec un laser ne requiert que peu d’anesthésie.
-Il limite les symptômes postopératoires et il améliore la récupération du patient (meilleure cicatrisation) 
-Il aide à réduire l’anxiété chez certains patients.

Conclusion:
Grâce à l’effet de coagulation et à la précision de coupe obtenue par les fibres optiques flexibles en mode contact,
le laser à diode prend peu à peu le pas sur les systèmes mécaniques, son avenir peut s’avérer immense.

Bibliographie :
1- INTEGRATION DU LASER DIODE 980 NM DANS UN EXERCICE D’OMNIPRATIQUE
Dr Amandine PARA
2- Improved wound healing by low‐level laser irradiation after gingivectomy operations: a controlled clinical pilot study
Onur Ozcelik ,Mehmet Cenk Haytac ,Anatoly Kunin ,Gulsah Seydaoglu
3- Effects of laser-assisted cosmetic smile lift gingivectomy on postoperative bleeding and pain in fixed orthodontic patients: a controlled clinical trial
Farhad Sobouti, Vahid Rakhshan, Nasim Chiniforush & Maziar Khatami
Le CBCT pour Cone Beam Computed Tomography s’est imposé depuis plusieurs années comme la méthode de référence en imagerie dento-maxillaire, supérieure au scanner,
bien que ce dernier reste incontournable dans certaines indications.

Avantages du CBCT
 Cout du matériel est moins que la TDM , pas d’encombrement
 Rapidité d’acquisition qlq s
 Dose d’irradiation de rayons X très faibel
 Acquisition volumique. Du fait de la conicité du faisceau de rayons X, la machine est capable d’acquérir les données brutes d’un cube de 13 cm de côté en une seule
acquisition avec la possibilité de réaliser des reconstructions primaires dans n’importe quelle angulation .
 Travailler les reconstructions par le praticien et faire les simulations de placements de l’implant
 Résolution et qualité de l’image optimale et en amélioration ( anatomie canalaire, fracture radiculaire , espace desmodontal..)

Artéfacts du CBCT
 Plusieurs artéfacts sont sujet à cette technique, Si la qualité des images du CBCT est le plus souvent satisfaisante, la présence de bruit et d’artéfacts peut toutefois altérer
leur lisibilité.
Un artefact est une distorsion ou une erreur dans l'image qui n'est pas liée au sujet étudié. Images CBCT intrinsèquement ont plus d'artefacts que les images MDCT parce que
l'énergie inférieure spectres utilisés ; géométrie à faisceau conique ; et l'introduction de des considérations telles que les artefacts d'alias provoqués par le faisceau conique
divergence, et un niveau de bruit généralement plus élevé.
Les artefacts peuvent être classés en fonction de leur étiologie.

Les artefacts peuvent résulter de limitations dans les processus physiques impliqués dans l'acquisition de données CBCT. La projection géométrique du faisceau, la trajectoire du
mouvement réduite et les méthodes de reconstructions des images.
les trois types d’artéfacts peuvent se produire :
La diffusion : résulte de photons à rayons X qui sont déviés de leur chemin original après interaction avec la matière. Le diffusion

détecteur capte les photons diffusés ce qui contribue à l'ensemble dégradation de l'image ou «bruit quantique» par rapport à
MDCT. La diffusion provoque des artefacts de séquence similaires aux artefacts de durcissement du faisceau.
Le volume partiel : est une caractéristique de MDCT et du CBCT. Il se produit lorsque la taille de voxel sélectionnée de
l'analyse est plus grande que la taille de l'objet imagé. Par exemple, un voxel de 1 mm d'un côté peut contenir à la fois de l'os
et des tissus mous adjacents. Dans ce cas, le pixel affiché n'est pas représentatif non plus os ou des tissus mous, mais devient
plutôt une moyenne des valeurs des différents tissus.

Effet faisceau conique

Effet du faisceau conique : Le faisceau conique est une source


potentielle d'artefacts, en particulier dans les parties périphériques du volume
de numérisation. À cause de la divergence du faisceau de rayons X lorsqu'il
tourne autour du patient : dans un plan horizontal, structures en haut ou en
bas de l'image ne sont exposées que lorsque la source de rayons X se trouve du
côté opposé du patient. Le résultat est une distorsion de l'image, des artefacts
striés et un plus grand bruit périphérique. Cet effet est minimisé par
incorporation par les fabricants de diverses formes de reconstruction à faisceau
conique.

aliasing

Un artéfact peut se produire lorsque trop peu de projections de base sont fournies pour la reconstruction d'image ou
lorsque le mouvement de la trajectoire en rotation est incomplet. Un nombre de projection réduit conduit à un mauvais
repérage, des bords moins nets et des images plus bruyantes en raison de l’effet de repliement « aliasing » qui apparait
sous forme de fines stries sur l'image.

les artefacts liés au récepteur apparaissent sous forme circulaire ou de stries circulaires résultant d'imperfections dans la
détection des photons X ou de mauvaise qualité étalonnage du système. L'un ou l'autre de ces problèmes entraîne une
lecture répétitive à chaque position angulaire du détecteur, résultant en un artefact circulaire.
Artefact lié au récepteur
Un mauvais alignement de la source de rayons X sur le détecteur crée un artefact à double contour, similaire à celui créé
par le mouvement du patient. L'utilisation répétée de l'équipement CBCT au fil du temps peut entraîner un léger
changement de configuration et les composants peuvent avoir besoin d'être périodiquement réaligné.

Lorsqu'un faisceau de rayons X traverse un objet, des photons de faible énergie sont absorbés par rapport aux photons de plus
haute énergie. Ce phénomène, appelé durcissement du faisceau, entraîne deux types d'artefact :* Distorsion des structures
métalliques résultant de l'absorption différentielle, connu comme un artefact de ventouses * Des stries et des bandes sombres,
qui, lorsqu'ils sont présents entre deux objets denses, créent l'extinction ou des artefacts de valeur manquante.

Effet ventouse
**
L’analyse de l’endodonte s’avère impossible par la
** présence du bridge antérieur
Le tenon métallique présent sur la 24 rend
** impossible de détecter la présence d’une fracture
dispersion radiculaire
Durcissement du Rx
Perte de l’information : régions noirs entre les implant :
le contrôle implantaire dans se cas doit se faire par la
radiologie standard et l’examen clinique adéquat

Le mouvement du patient peut entraîner un mauvais enregistrement des données, qui


double contour de l'image reconstruite. Plus la taille du voxel (c.-à-d., plus la résolution
spatiale est élevée), plus le mouvement minime peut provoquer un désalignement des
structures.
Ce problème peut être minimisé en retenant la tête et en utilisant un temps de scan aussi
court que possible.
Bouhouch Rahma; Ouerteni H ;Brahem H; MehreZ H ; Khattech M.B

Introduction:
L’ameloblastome est une tumeur épithéliale odontogène bénigne localisée aux maxillaires avec une prédilection pour l’os
mandibulaire. L’évolution est lente, avec un caractère agressif localement et un potentiel de récidive élevé en cas d’exérèse
incomplète. Des formes de présentation clinique et radiologique atypiques existent. Le Diagnostic final repose sur l’association
des aspects cliniques, radiologiques et histologiques.
L’objectif de ce travail est de présenter a travers un cas clinique les aspects clinques et radiologiques de l’ameloblastome afin de
permettre une prise en charge thérapeutique adaptée.
Cas clinique:
Age: 12 ans
sexe: masculin
Motif de consultation : a consulté pour une tuméfaction labiale supérieure datant depuis 2mois

L’examen exo a montré une tuméfaction labiale, de Le scanner a révélé une lésion ostéolytique monolytique avec
consistance ferme. L’examen endo a révélé une tuméfaction présence de dent incluse. Cette lésion était limitée sans
de 2 cm de grand axe au niveau du secteur anterosup. rupture des corticales

Le diagnostic initial d’un kyste dentigère a été évoqué. Le patient a bénéficié d’une énucléation kystique avec conservation
de la dent. L’intervention chirurgicale a été faite sous AG vue l’agitation du patient .
L’examen histologique a mis en évidence un ameloblastome.

Un suivi régulier a été réalisé montrant aucune récidive tumorale avec absence d’éruption de la dent. Une réintervention a été
programmée pour l’extraction de la dent avec un curetage appuyé.

Discussion: OMS 2017


 Selon l’oms (2017),L’ améloblastome est une atteinte intra-osseuse bénigne à
croissance progressive ,caractérisée par l'expansion et une tendance à la
récurrence locale en cas d’exérèse incomplète.
L’améloblastome unikystique est une variante de l'améloblastome intra-osseux
qui se présente comme une seule cavité kystique.
 Il représente 5 à 22% de toutes les formes d’améloblastome.

Il y a une légère dominance masculine.

La moyenne d'âge est de 16 ans pour les cas associés avec une dent incluse.

 Signes cliniques: asymptomatique/expansion indolore de la corticale .

 L’aspect radiologique de l’améloblastome n'est pas spécifique. L’image uniloculaire est


rare (forme n’est pas spécifique piégeant le dg).

 Il est légitime de rappeler l’importance du diagnostic différentiel. Ce dernier se fait essentiellement avec les kystes
odontogéniques .
 Il est important de repréciser la nécessité d’un examen anatomo-pathologique pour confirmer le diagnostic.

Conclusion:
 L’améloblastome est une tumeur invasive qui nécessite de ce fait un diagnostic précis et une prise en charge appropriée .
.

Kératokyste : à propos d’une localisation mandibulaire


Garouachi.O, Ouertani.H, Blouza.I
Introduction :
Le Kératokyste est classé parmi les Kystes odontogéniques( selon la classification de l’OMS 2017). Appelé aussi « kyste
épidermoïde ». Il dérive de la lame dentaire ou de ses vestiges et de l’assise basale de l’épithélium buccal. Il représente 10
à 20 % des kystes des maxillaires , siégeant surtout au niveau de la mandibule (81%) et préférentiellement au niveau du
ramus et de l’angle mandibulaire. Il est diagnostiqué accidentellement dans 62% des cas, lors d'un examen dentaire de
routine . Cependant, dans 38% des cas , il révélé par des symptômes tels que douleur, écoulement, gonflement et cellulite.
Le but de ce travail est de mettre le point sur les critères de diagnostic clinique et radiologique tout en détaillant la prise
en charge chirurgicale.
Observation:

Aspect exo-buccal Aspect endo-buccal: à noter une soufflure de la corticale vestibulaire

Rx panoramique : image radio claire bien TDM: montrant un amincissement de la corticale


Aspect en per-opératoire
limitée vestibulaire

Pièce opératoire Aspect post-opératoire Examen anatomo-pathatoligique Aspect post-op 14 jrs après
immédiat confirmant le diagnostic
Discussion:
Clinique:
- Les KO sont initialement asymptomatiques. Ils deviennent symptomatiques en cas de surinfection ou de croissance importante, à l’origine
d’une déformation osseuse, d’un déplacement des dents adjacentes, ou d’une rétention dentaire. Par ailleurs, le KO est caractérisé par son
potentiel agressif local avec envahissement des structures voisines, en particulier osseuses et son fort taux de récidive après traitement
(jusqu’à 60 % selon les séries).
- Le développement d’un carcinome épidermoïde sur la paroi kystique peut également s’observer.
-Le kératokyste peut être isolé ( c’est le cas de notre patiente ) ,ou il peut faire partie d'un syndrome de Gorlin-Goltz (nævomatose
basocellulaire) associant kystes épidermoïdes, nævus cutanés , calcifications de la faux du cerveau et anomalies osseuses…
-Il se caractérise par un contenu blanc laiteux du aux fragments de kératine.
RX:
- I’aspect radiologique est non caractéristique surtout en cas de localisation maxillaire du fait de la présence de superpositions.
-Il apparait sous forme d’image uni ou pluriloclulaire, bien limitée, avec ou sans liseré.
-Le seul paramètre radiographique fiable est l’absence de déformation des corticales . Ceci est du à une évolution dans le sens M-D plutôt
que V-L.
Anapath:
- L’histopathologie est pathognomonique.
-Epithélium épidermoide stratifié parakératinisé régulier avec une épaisseur de 8 à 10 couches de cellules épineuses .
- Couche basale rectiligne constituée de cellules en palissade.
Diagnostic différentiel:
améloblastome. Le kératokyste à localisation maxillaire est difficile à distinguer des autres lésions : kyste radiculaire périapical ou latéral
,kyste périodontal latéral, kyste dentigère
Traitement:
-Il dépend de plusieurs facteurs ( âge, motivation , taille et site de la lésion, son caractère primaire ou récurrent).
-Traitement conservateur :marsupialisation, décompression, énucléation associée ou non à une excision muqueuse et à un curetage.
- Approches plus agressives: ostéotomie, résection marginale ou radicale associée ou non à un curetage chimique en utilisant des solutions
à base d’éthanol (solution de Carnoy) et d'azote liquide (cryothérapie).
Conclusion:
Du fait du potentiel récidivant du kératokyste, de son agressivité locale, de sa possible transformation maligne ou améloblastique; un suivi post
opératoire est obligatoire.

Bibliographies:Keratocystic Odontogenic Tumor of the Maxilla Revealed By a Diffused Cellulitis: A Case Report ; Rahma Ayachi et al.,
Sch. J. Dent. Sci., Vol-4, Iss-12 (Dec, 2017): 535-539
Molon RS, Verzola MH, Pires LC, Mascarenhas VI, da Silva RB, Cirelli JA, Barbeiro RH. Five years follow-up of a keratocyst odontogenic
tumor treated by marsupialization and enucleation: A case
report and literature review. Contemp Clin Dent.2015:6, Suppl S1: 106-10.
Sánchez-Burgos R, González-Martín–Moro J,Pérez-Fernández E, Burgueño-García M. Clinical, radiological and therapeutic features of
keratocystic odontogenic tumours: a study over a decade. J Clin Exp Dent. 2014;6(3):e259-64.
Résistance bactérienne aux antibiotiques: A propos d’un Cas Clinique
Auteurs: Rabeb Ben Fredj, NS Ben Messaoud, J Chagra, W Hasni, S Ben Youssef, A Boughzala
Service :CHU FARHAT HACHED

Introduction/ Objectif :
La résistance bactérienne aux antibiotiques est l’inefficacité de ces antibiotiques
sur ces germes, c'est-à-dire la bactérie détient le pouvoir de croitre en présence de
cet antibiotique.
Les conséquences de la résistance bactérienne aux antibiotiques sont
considérables : augmentation des coûts du système de santé, augmentation de la
morbidité et de la mortalité…
Cette résistance aux antibiotiques peut être naturelle ou acquise.
La surconsommation et l’usage excessif en médecine vétérinaire des antibiotiques,
le déclin de la vaccination, le manque d’hygiène et l’automédication sont autant de
facteurs responsables de l’antibiorésistance.
Il appartient donc à chacun, professionnels de santé et patients, de prendre ses
responsabilités sans l’utilisation adéquate des antibiotiques pour diminuer ces
phénomènes de résistance et préserver les antibiotiques.
L’antibiothérapie probabiliste en médecine dentaire c’est l’amoxicilline puisqu’elle
est efficace sur les streptocoques et les staphylocoques, mais en cas de non
amélioration, un prélèvement bactériologique est de règle.
Nous rapportons par ce travail le cas d’une ulcération buccale chronique à
staphylococcus aureus et à Klebsiella pneumoniae, résistante au traitement par
amoxicilline-flagyl et qui a guéri après prescription de l’association amoxicilline-
acide clavulanique.

Observation:
Cas clinique:
Patiente agée de 37 ans, ayant subi une chimiothérapie et une radiothérapie
cocomittante pour UCNT du cavum , adressée pour mise en état bucco-
dentaire

Staphylococcus doré sous


microscope après
coloration gram

*Un antibiogramme a
été réalisé pour tester
la sensibilité des
bactéries incriminées
aux différents
Examen exobuccal: limitation de Examen endobuccal: présence d’une antibiotiques.
l’ouverture buccale ulcération surinfectée et douloureuse *On note la
au niveau de la commissure prédominance de 2
intermaxillaire droite . germes dans le
Conduite à tenir: prélèvement avec
Motivation à l’hygiène résistance à la
Demande NFS pénicilline.
*Ce sont surtout les
staphylocoques dorés
qui sont incriminés
PP: clamoxyl- Acide clavulanique dans les stomatites .
Disparition de l’ulcération 3 semaines après
Discussion:
*la résistance bactérienne aux antibiotiques peut être naturelle ou acquise
(mécanisme génétique ou biochimique).
*Les mécanismes de résistance biochimiques sont principalement :
1- La diminution de la perméabilité (mutation affectant la structure des porines ou
diminuant la synthèse des porines par lesquelles l’antibiotique peut pénétrer dans la
bactérie).
2- L’efflux actif : l’efflux repose sur une pompe insérée dans la membrane et capable
d'éjecter l'antibiotique hors de la bactérie grâce un canal ; cet efflux conduit à une
PP: Clamoxyl-flagyl diminution de la concentration intracellulaire de l'antibiotique.
Mycostatine- solution bicarbonatée 3- La modification de la cible des antibiotiques : ex. : modification des PLP :
Afta Clear "protéines liant les pénicillines"
kinésithérapie 4- La production d'enzymes inactivant les antibiotiques : ex. : production de bêta-
lactamases codées par des plasmides ou des éléments génétiques transposables qui
dégradent les bêta-lactamines.
*Les staphylocoques dorés sont impliqués dans de nombreux cas de stomatites chez
les patients immunodéprimés. Ils ont différents mécanismes de résistance aux
antistaphylococciques. Plus de 90 % des souches produisent une pénicillinase.
L’oxacilline reste active contre ces souches, mais il y’a aussi des staphylocoques qui
ont développé une résistance croisée entre les pénicillines M (méticilline, oxacilline)
et les autres β-lactamines par la production d’une protéine, la PLP2a, liant les
pénicillines (PLP) et ayant une faible affinité pour ces composés. D’où la nécessité de
réaliser un prélèvement bactériologique et un antibiogramme devant toute
ulcération buccale persistante pour pouvoir lutter contre ces germes résistants.
*Pour lutter contre ce phénomène de résistance, la règle d’or est une prescription
Après 1 mois, pas La 48 est enclavée en bouche avec adéquate des antibiotiques tout en privilégiant le traitement local étiologique.
d’amélioration , persistance de présence de plaque à ce niveau -> ce Bibliographies:
l’ulcération. qui explique aussi la persistance de *Consommation d’antibiotiques et résistance aux antibiotiques en France : nécessité d’une mobilisation
déterminée et durable Bilan des données de surveillance; Jean Carlet; 17 novembre 2015
2 prélèvements : l’ulcération *Acute necrotic stomatitis (noma) associated with methicillin-resistant Staphylococcus aureus infection in a
mycologique et bactériologique newly acquired rhesus macaque (Macaca mulatta); Lee JI; 2011
*Résistances bactériennes aux antibiotiques :les mécanismes et leur « contagiosité »; MUYLAERT A., MAINIL
J.G.; Ann. Méd. Vét., 2012, 156, 109- 123
*La résistance bactérienne: la nouvelle guerre froide; Karl Weiss; Le Médecin du Québec, volume 37, numéro 3,
Mars 2002
Extractions dentaires multiples chez une patiente
porteuse d’une pathologie congénitale de l’hémostase
Auteurs : Neji.MO ; Chagra.J ; Ben Massoud.NS ; Hasni.W ; Ben Youssef.S ; Boughzallah.A

Introduction : primaire Service MCB au CHU Farhat Hached Souusse

La thrombasthénie de Glanzmann est une maladie congénitale rare et sévère de l’hémostase primaire qui se transmet selon un mode
autosomique récessif et se caractérise par un défaut d’agrégation plaquettaire.
Les extractions dentaires réalisées chez ces patients présentent un risque hémorragique accru et doivent répondre à un protocole
opératoire rigoureux.
Une prise en charge multidisciplinaire est généralement de règle.

Cas clinique :
Il s’agit d’une patiente âgée de 36 ans souffrant d’une thrombasthénie de Glanzmann depuis l’enfance avec une immunisation
contre les transfusions plaquettaires, ayant une parodontite chronique généralisée nécessitant l’extraction de 6 dents maxillaires
allant de la canine gauche à la canine droite ainsi que de la 26 et de la 18.

Radio panoramique pré opératoire DDM antérieure + parodontite chronique généralisée

Un protocole rigoureux adopté

Préparation hématologique Hémostase locale

- ½ heure avant l’acte: injection de 7 MU Novoseven(Fig1) - Mise en place d’éponge ETIK-Collagène imbibée d’Exacyl (Fig3).
- ½ heure après l’acte :injection de 1 MU Novoseven - Coagulation au laser diode CO2 (1 Watt mode continue avec
- 24 heures après : injection de 1 MU Novoseven mouvement de translation pendant 30 secondes, la fibre introduite
1mm dans l’alvéole(Fig4).
- Traitement antifibrinolytique : en post opératoire Exacyl - Réalisation des points de sutures en X (Fig5).
1g/10ml à utiliser en BDB (Fig2) puis à avaler : 1ampX3/j le jour - Compression locale : compresse imbibée d’Exacyl.
de l’extraction et à poursuivre 2 jours après . - Mise en place d’une prothèse immédiate rebasée à la Fit de Kerr(Fig6).

Figure 1 Figure 2 Figure 3 Figure 4

Figure 5 Figure 6 Evolution post extractionelle

Discussion :
La thromboasthénie de Glanzmann fait partie des thrombopathies affectant l’agrégation plaquettaire.
Le diagnostic repose sur des examens biologiques et une étude génétique.
En cas de chirurgie programmée, le médecin référent doit établir un protocole personnalisé en fonction du risque hémorragique du patient.
Les traitements hémostatiques par voie générale sont les transfusions de concentrés plaquettaires ou de facteur VII activé recombinant, si le
patient présente une immunisation liée aux transfusions plaquettaires, l’utilisation de rFVIIa est recommandée.
Le facteur VII : facteur de la coagulation, K-dépendant se lie à la thromboplastine pour accélérer la coagulation.

Conclusion
Le rôle du chirurgien-dentiste est crucial dans la prise en charge de ces patients. Outre la procédure de substitution hématologique,
:l’efficacité de l’hémostase chirurgicale est conditionnée par une bonne gestion des risques de saignement en per- et post-opératoire.
Bibliographi
1/ Jean-Louis Ntumba Mukendi, Souad Benkirane, et Azlarab Masrar Pan Afr Med J 2015; 21 : 268 2/ Author links open overlay panelM.Bonnin B.StromeG .Rosan 2015 Elsevier Masson SAS 3/ R. Chabchoub Ben Abdallah*, L.
e:
Trabelsi, S. Ben Ameur, F. Kammoun, A. Bouke´di, M. Ben Salah, N. Ben Hlima, A. Mahfoud 10.1016/j.arcped.2010.04.006 Archives de Pédiatrie 2010;17:1062-1064 2010 Elsevier Masson SAS
Manifestations buccales des anémies
Travail réalisé par: Dr Tebessi Wafa, Dr Chelly Abir et Dr Jaafoura Sabra.

Introduction
L’anémie n’est pas une maladie, elle se définit plutôt comme un symptôme très fréquent de nombreuses pathologies comme la Drépanocytose ou encore la Thalassémie.
L’anémie est fréquemment retrouvée chez les enfants. Elle est caractérisée par une valeur du taux d’hémoglobine inférieure aux valeurs de référence qui sont de 12g/dl pour
l’enfant et la femme et de 13g/dl pour l’homme.
Selon son étiologie, l’anémie peut être microcytaire, normocytaire ou macrocytaire. La cause principale de l’anémie microcytaire est la carence martiale qui repose sur
l’appréciation des réserves en fer.
Le diagnostic repose sur la biologie avec une NFS et notamment les taux d’hémoglobine et d’hématocrite. Il repose aussi sur les éléments cliniques du syndrome anémique comme
la pâleur cutanéo-muqueuse ou la dyspnée. L’anémie peut être découverte soit à l’occasion d’une numération systématique, soit en raison de symptômes qui lui sont liés.
Les anémies présentent souvent des symptômes buccaux importants à connaître par le médecin dentiste car ils peuvent permettre un dépistage précoce. Nous rapportons ici le
cas d’une patiente consultant pour des lésions buccales évocatrices d’une anémie que les examens complémentaires confirment.

Cas clinique: patiente, 76 ans, ATCD de cardiopathies ischémiques d’arythmies ccomplète par fibrillation auriculaire.
- L’examen clinique endo-buccale montre: - De larges plaques blanchâtres au niveau de la face interne de la joue coté gauche (fig. 1) et au niveau du bord latéral de la langue.
- Une glossite atrophique (fig. 2).
- Une chéilite angulaire (fig. 3).
- Un aphte sur la lèvre inférieure.
-Les pseudo-membranes se décollent aisément laissant apparaître un épithélium intègre, sinon légèrement érythémateux. Il s’agit donc de fausses membranes et/ou d’un état
plus ou moins desquamatif de la muqueuse. La présentation «en miroir» nous oriente vers une lésion de contact avec un irritant placé dans le vestibule, non retrouvé à
l’anamnèse, ou vers une candidose se développant dans l’analogue d’un pli (inter- trigo).
- Les manifestations buccales observées nous permettent de poser une hypothèse diagnostique d’anémie, qui sera confirmée par la numération formule sanguine (NFS), mettant
en évidence une diminution du taux d’hémoglobine (10,2 g/dL), des hématies (3,38 X 106/mm3, pour une limite inférieure de 3,8) ainsi que de l’hématocrite (31,4 %, pour une
limite inférieure de 37 %), probable foyer inflammatoire systémique (pulmonaire ?).
- Le dosage du métabolisme ferrique révèle une diminution du fer sérique et du coefficient de saturation ainsi qu’une ferritine élevée, permettant de poser un diagnostic
d’anémie ferriprive pouvant expliquer les manifestations buccales.
- L’examen mycologique par écouvillonage de la face interne de la joue montre la présence de Candida albicans en assez nombreuses colonies et de Candida glabrata (Torulopsis
glabrata) en très nombreuses colonies. Le diagnostic de candidose buccale est confirmé.
- Le traitement des lésions buccales a consisté en une prescription de Fungizone® Orale (amphotéricine B en suspension buvable), 2 g/24 heures. En 15 jours, on notera la
disparition des lésions buccales.

Fig. 1: Stomatite pseudomembraneuse de la face interne de


la joue gauche et du bord de la langue gauche. Fig. 2: Glossite atrophique avec dépapillation de la langue.. Fig 3: Perlèche au niveau de la commissure labiale.

Discussion
Les anémies sont définies par la diminution du taux d’hémoglobine (Hb) en dessous des valeurs de références qui sont, chez l’adulte masculin de 13 g/dL et chez
l’adulte féminin de 12 g/dL . On y associe le plus souvent une diminution du nombre d’hématies et de l’hématocrite.
La sémiologie clinique générale est marquée par deux signes : – la pâleur, cutanée et muqueuse (nette au niveau unguéal et conjonctif) ;
– les conséquences fonctionnelles de l’hypoxémie (asthénie, dyspnée d’effort puis de repos, vertiges,
céphalées, tachycardie, signes d’insuffisance cardiaque).
Au cours du passage à la chronicité, il y a une absence de signes cliniques par adaptation progressive et une augmentation de l’hémoglobine.
Les manifestations buccales des anémies, outre la pâleur des muqueuses, sont fréquentes et permettent de les dépister de manière fortuite . L’un des signes les
plus communs des anémies est la pâleur des muqueuses , particulièrement flagrante au niveau du palais souple, de la langue et du plancher buccal. Une anémie
doit être suspectée devant tout cas de glossite, de chéilite angulaire, de stomatite, de candidose, d’ulcérations buccales ou de paresthésies buccales, lorsqu’aucune
autre cause n’a pu être retrouvée .
Dans les anémies sidéropéniques, on décrit une atrophie des muqueuses se manifestant par :
– Une dépapillation de la langue, principalement des papilles filiformes et fongiformes.
– Une chéilité angulaire avec fissure des lèvres.
– Une dysphagie spasmodique par atrophie de la muqueuse œsophagienne (syndrome de Kelly-Paterson).
Les anémies mégaloblastiques (de Biermer ou pernicieuse) par déficit en vitamine B12 et/ou folates présentent une atrophie linguale progressive (glossite de
Hunter), la muqueuse devenant lisse, vernissée et atrophique . Cette atrophie touche toute la langue.
En pratique courante, le diagnostic de l’anémie doit être confirmé par une simple numération formule sanguine (NFS) qui incluera le dosage de l’hémoglobine,
élément clé du diagnostic. D’autres éléments permettent d’évoquer le type d’anémie, tout en sachant que la véritable caractérisation de l’anémie se fait sur les
réticulocytes par prélèvement de moelle, et non sur les hématies. Il est important de considérer les possibles diagnostics différentiels car il existe des fausses
anémies par hémodilution, dans le cas physiologique d’une grossesse, et pathologique en présence d’une maladie de Waldenström. D’autres examens peuvent
être demandés, mais il s’agit d’examens de seconde ligne souvent laissés à l’initiative du médecin traitant ou de l’hématologiste, pratiqués afin de rechercher
l’étiologie de l’anémie( bilan martial, dosage du fer sérique (8-30 µmol/L) ,ferritine érythrocytaire (réserve en fer compris entre 30-280 µg/L), transferrine
(molécule de transport du fer), cœfficient de saturation de la transferrine, dosage des vitamines B12 sériques et folates sériques,C Réactive Protéine (CRP). Les
lésions buccales du cas clinique présenté sont en accord avec la littérature, puisque nous avons noté la présence d’une glossite atrophique et d’une candidose. La
perlèche peut être, quant à elle, d’étiologie double par atrophie et/ou mycose. Notons également que le Candida glabrata est un agent pathogène inhabituel des
candidoses buccales. Au vu des résultats de la NFS, du bilan martial et du bilan inflammatoire, on peut la classer en anémie sidéropénique de mécanisme
inflammatoire avec consommation de fer sérique par une possible surinfection pulmonaire (non confirmée).

Conclusion
Les manifestations buccales des anémies doivent être connues par tout praticien car elles peuvent permettre un diagnostic précoce. La numération formule sanguine
(NFS) doit être prescrite de façon systématique lors d’altération de l’état physiologique de la muqueuse buccale. Le médecin dentiste comme tous les autres acteurs de
santé a un rôle primordial, le dépistage. Celui-ci passe par un examen clinique minutieux.
Lorsqu’il met en évidence une discordance entre des lésions buccales et les facteurs étiologiques, il devrait tout d’abord rechercher des causes locales qui, si elles sont
absentes, l’orientera alors vers des hypothèses d’étiologies générales. Une fois le diagnostic précoce de l’anémie établi, le médecin dentiste interviendra dans le suivi de
ces manifestations buccales et adaptera la prise en charge de ses patients durant le traitement.
Rapport entre le canal mandibulaire et la dent de sagesse
inférieure : Apport du Cone Beam
Auteurs : Abdmouleh Yosri1 ; Touil Dorsaf2 ; Hananchi Fatma3 ; Moussaoui Eya4 ; Belkacem Raoua5 ; Oualha Lamia6 ; Douki Nabiha7
1:Résident en Médecine et chirurgie buccales 2:Assistante hospitalo-universitaire en Médecine et chirurgie buccales 3:Résidente en Médecine et chirurgie buccales 4 :Assistante hospitalo-universitaire en Médecine et
chirurgie buccales 5: Professeur agrégé en Médecine et chirurgie buccales 6:Professeur en Médecine et chirurgie buccales 7: Professeur en odontologie conservatrice
Service Médecine dentaire CHU Sahloul Sousse
I – Introduction
L’extraction des dents de sagesses est l’une des interventions les plus courantes en chirurgie dentaire. La situation anatomique du canal mandibulaire par
rapport aux dents de sagesse est très variable d’un individu à l’autre. En effet la contiguïté topographique entre la dent de sagesse inférieure et le canal
dentaire inférieur peut avoir des conséquences fâcheuses, parfois inéluctables, lors de l'extraction de cette dent. Le Cliché panoramique réalisé de 1ere
intention ne permettant qu’une analyse bidimensionnelle dans les plans sagittal et frontal, s’avère parfois insuffisant pour confirmer ou infirmer cette intimité.
D’où la nécessitée d’avoir recours à une analyse tridimensionnelle comme le TDM et le Cone beam. Quelle place a le Cône Beam dans la détermination de la
situation exacte des dents de sagesses notamment lors de la décision d’extraction de cette dernière ?
II - Matériel et méthodes
A travers une série de Clichés panoramiques et de Cone beam collectés dans le service de médecine dentaire de CHU Sahloul, nous allons étudier les signes
radiologiques à rechercher pour déterminer avec précision le rapport entre le canal et les dents de sagesses mandibulaires, Cerner les situations à risques,
indiquer l'extraction ou la coronectomie
III - Présentation des clichés

figure -1a-
Cliché panoramique demandé pour un bilan Cone Beam : reconstitutions coronales obliques passant par les racines de la 48
préopératoire avant l’extraction de la 48 incluse .
figure -1b-  Le canal présente un rapport intime avec la face linguale des racine de la 48
- assombrissement des racines de la 48 quand et change de section quand il entre en rapport ave les racines
elles se superposent sur le canal mandibulaire

figure -2a-
Cliché panoramique demandé pour un bilan
préopératoire avant l’extraction de la 48 incluse .
- la racine distale change de direction en contact
du canal mandibulaire
Cone Beam : reconstitutions coronales obliques passant par les racines de la 48
figure -2b- le canal est vestibulé par rapport la racine de la 48, Canal bien corticalisé 
pas de risque de lésions nerveuses

figure -3a-
Cliché panoramique demandé pour un
bilan préopératoire avant l’extraction de la
48 enclavée.
- Flou au niveau apical + Apex radioclaire figure -3b- Cone Beam : reconstitutions coronales obliques passant par les racines de la 48
+ interruption de la corticale supérieure du le canal est bas situé par rapport la racine de la 48, Canal change de section Parait comprimé par la racine distale 
canal mandibualire situation a haut risque

figure -4a-
Cliché panoramique demandé pour un bilan
préopératoire avant l’extraction de la 38 enclavée.
Cone Beam : reconstitutions coronales obliques passant par les racines de la 38
- image radio claire appendues aux racines de la figure -4b- le canal est bas situé par rapport la racine de la 38. disparition de la corticale supérieure au niveau des coupes
38 immature en rapport avec le canal mandibulaire
1215

figure -5a- figure -5b-


Cliché panoramique demandé pour un bilan préopératoire avant l’extra - image
radio claire appendues aux racines de la 38 + radio clarté des racines au niveau Cone Beam : reconstitutions coronales obliques passant par les racines de la 48
apical + le canal change de direction au contact des racines de la 38 incluse .  Le canal présente un rapport intime avec la face linguale des racine de la 38 et
change de section quand il entre en rapport ave les racines
IV Discussion
Le Cone beam est maintenant reconnu comme le gold standard en imagerie Dentaire et des Sinus.
Tout comme le scanner, le Cone Beam permet d’obtenir des reconstitutions en trois dimensions, favorable à l’analyse des dents, des os et des sinus.
À partir d’une seule acquisition, nous disposons de différentes vues sur une même image, à savoir des coupes frontales, sagittales, coronales obliques, qui
représente un avantage indéniable .Cette technique nous permet également d’obtenir des images en 3D a moindre cout, moins irradiante avec un temps de
réalisation plus court que le dentascan. Le cone beam permet une navigation dans l’espace par le clinicien sur écran . Ce pendant on lui reproche un faible
contraste au niveau des tissus mous ainsi que des résultats sensibles aux interprétations.
En cas de complications nerveuses , Le Cone Beam présente une valeur médico-légale et constitue l’un des examens recherché par les experts : obligation de
moyen Indications
-assombrissement des racines quand elles se superposent au canal mandibulaire -Interruption de l’image du canal mandibulaire
-Courbure des racines au contact du canal mandibulaire -Changement du trajet du canal à proximité des apexs
-Rétrécissement de l’image des racines à l’intersection du canal mandibulaire -Rétrécissement du canal mandibulaire à proximité des racines de la 3 ème
-Racines coiffées par une image radioclaire molaire

Références Clin Oral Investig. 2018 Sep;22(7):2505-2509. doi: 10.1007/s00784-018-2346-9. Epub 2018 Jan 25.
Distance between mandibular canal and third molar root among 20-year-old subjects.
Rytkönen K1, Ventä I2.

Surg Radiol Anat. 2018 Jun;40(6):609-614. doi: 10.1007/s00276-017-1928-6. Epub 2017 Oct 27.
Anatomic study of the position of the mandibular canal and corresponding mandibular third molar on cone-beam computed tomography images.
Gu L1,2, Zhu C2, Chen K3, Liu X3, Tang Z4.
Les classifications radiologiques du rapport du canal
mandibulaire et la de de sagesse mandibulaire
F. khanfir,, M. Tlili ,M S. Khalfi, F. Ben Amor

Introduction
Les inclusions dentaires touchent avec prédilection les canines maxillaires et les troisièmes molaires .Les dents de
sagesse mandibulaires incluses (DDSMI) sont fréquemment extraites soit à titre préventif , soit à titre thérapeutique.
En cas d’un rapport intime de la DDSM avec le canal mandibulaire et/ou la corticale vestibulaire ou linguale, la
demande du cône beam demeure primordiale afin de travailler en toute sécurité .

L’environnement anatomique de la dent de sagesse mandibulaire


1. latéralement 3. postérieurement: le trigone rétro-molaire
larégion massétérine 4. antérieurement: la seconde
- molaire mandibulaire
et génienne .

2. médialement: 5.inférieuremt : le paquet vasculo-nerveux 1 2


la partie postérieure du canal mandibulaire (en endo-osseux)
du récessus sublingual et le nerf lingual (plaqué sur la table
et la région ptérygo- interne)
mandibulaire.

3 4 5
Classification

Classification I,II,III et A,B,C de Pell et Gregory concernant les inclusions des dents de sagesses mandibulaires

 Rood et Shehab (1990) ont relevé 7 signes sur les radiographies panoramiques pouvant être prédictifs d’une proximité
étroite entre le canal mandibulaire et la DDSM :

Rétrécissement des Interruption radiologique Déviation du canal souvent


Radio clarté des racines Déviation des racines au Apex bifide plongeant dans Rétrécissement du canal
d’une des corticales du canal tracté avec l’éruption de la
croisant le canal contact du canal racines le canal mandibulaire
mandibulaire DDSM dans la cavité buccale

En préopératoire

 L’imagerie cône beam permet de: Fig 1: DDSM Fig2:racines


 préciser la morphologie et l’orientation de la horizontale bifides
Fig3: racine distale
coudée
couronne et des portions radiculo-apicales de la dent,
leur proximité avec le canal mandibulaire et/ou la
corticale
 découvrir une particularité radiculaire : troisième
racine, bifidité apicale, chevauchement du canal
mandibulaire, racines entourant le canal…
 évaluer la situation topographique et dimensionnelle Fig4:kyste
Fig5:canal
Fig6 : dédoublement
mandibulaire
d’un éventuel kyste péricoronaire et ses conséquences péricoronaire du canalmandibulaire
refoulé vers le
loco-régionales en rapport
bas par le
 localiser le canal mandibulaire par rapport à la avec DDSM
kyste
couronne et/ou un kyste péricoronaire, les racines et
apex de la dent ainsi que les corticales
 déterminer les niveaux et distances respectifs des
différents éléments ainsi pris en compte Fig7:les racines
de la DDSM Fig9:canal Fig10: canal
dans le canal mandibulaire en mandibulaire en
mandibulaire vestibulaire croissant

 À la suite des reconstructions


2D, les reconstructions 3D avec En postopératoire
rendu de volume et seuillage
dentaire peuvent s’avérer utiles
En cas de symptomatologie « parlante »,
en cas de difficulté particulière
l’imagerie cône beam permet de ramener cette
à la détermination des relations
dernière à sa cause et d’assurer la surveillance à
exactes de ses apex avec le
la phase thérapeutique.
canal mandibulaire .
Discussion
La radiographie panoramique , permettra au praticien d’évaluer la position de la dent de sagesse, son
orientation, son environnement anatomique ainsi que la présence de phénomènes pathologiques . Lorsqu’il
existe un doute sur les rapports avec les structures voisines à risque , la demande du cône beam permet
d’évaluer avec précision les relations de la dent de sagesse avec les éléments nobles, spécifiquement le
canal mandibulaire ainsi que les corticales osseuses et le rapport de ces dernières avec une pathologie en
rapport avec cette dent et de prévenir ainsi les complications per- et postopératoires .
Conclusion Face à une troisième molaire mandibulaire incluse, l’interrogatoire médical doit être mené
consciencieusement avec tact et intuition, mais aussi des examens radiologiques de qualité, suivis d’une interprétation
rigoureuse permettent d’évaluer avec précision la difficulté opératoire. D’où l’indication en cas de doute de l’imagérie cône
beam, en utilisant les reconstructions 2D et même 3D .
Bibliographie: L’extraction de la dent de sagesse, J -M.Korbendau,X-.Korbendau ; Cône beam et troisièmes molaires mandibulaires incluses. Cavézian R Journal d’Omnipratique Dentaire 2013;
62:16-23
Anesthésie tronculaire :
un zoom sur les complications
pour parfaire la technique
Rsd Hannachi Fatma, Rsd Abdelmoulah Yosri, Dr Moussaoui Eya, Dr Oulha Lamia, Pr Douki Nabiha

De nos jours l'anesthésie tronculaire est une pratique courante dans les soins dentaires. Le repérage
difficile de l’orifice supérieur du canal mandibulaire est la cause de multiples échecs de l’anesthésie mais
aussi la cause de nombreuses complications inflammatoires, infectieuses, allergiques, traumatiques,
vasculaires et neurologiques pouvant être parfois très graves.

milieu buccal avec de nombreux foyers


infectieux.
L'effraction muqueuse provoque la
pénétration de germes commensaux dans
les tissus mous. De plus les
vasoconstricteurs diminuent la
vascularisation et donc le transport des
défenses immunitaires créant ainsi un
milieu anaérobie qui favorise la croissance
des
micro-organismes anaérobies cocci gram –
et gram+.

correspond à
une perte
transitoire de
Manifestations cliniques: la fonction
signe de Charles Bell motrice des
muscles de la
-incompétence palpébrale
mimique Ce sont des
homolatérale, lésions
-effacement des rides temporaires ou
frontales, du sillon naso-génien, paralysie durables du nerf
-commissure labiale déportée faciale lingual, du nerf
périphérique
en controlatérale, alvéolaire
-incontinence labiale, ou Maladie
de Bell inférieur et du
-trouble de l'élocution et de nerf mentonnier
l'alimentation, principalement.
-impossibilité de souffler,
siffler, gonfler la joue.

neuropathie trigéminale Une injection intra artérielle accidentelle de l’anesthésique peut alors parvenir, via
l’artère alvéolaire inférieure ou l’artère alvéolaire postéro-supérieure, jusqu’à
Une neuropathie secondaire à l’artère maxillaire, et à partir de là, par l’artère méningée moyenne,
une lésion directe par l’aiguille jusqu’à la fosse cérébrale moyenne ce qui peut causer « facial blanching »
ou l’anesthésique local

Aussi une ischémie de la peau, de la muqueuse buccale et


une partie de la fibromuqueuse palatine avec une
sensation de démangeaisons et de brulures associée

Conclusion
fracture d'aiguille par mouvement il semble primordial que le médecin dentiste
brusque du patient ait conscience des différents complications
Aiguille défectueuse possibles afin de réussir une anesthésie
L'injection dans: le temporal, masséter, ptérygoïdien médial +++ qui tronculaire
peut endommager les fibres musculaires ,douleur quand ils sont
étirés.
La douleur provoque la contraction des muscles, entraînant une Références
perte d'amplitude de mouvement. • Dental research journal : skin ad mucosal ischemia as a complication after inferior alveolar nerve block
• Journal of dental anesthesia and pain medecine : facial blanching after IANB : an unusual complication
Saignement dans le muscle après l'injection peut également • Baart J.A, Brand H.S. Local anaesthesia in dentistry. Oxford, Royaume-Uni de
provoquer des spasmes musculaires et trismus. Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord; 2009. 171 p.
• Jan S.Schenkel, Heinz-Theo Lubbers, Philipp Metzler. Complications de
Évolution: peut se faire vers une myosite ossifiante l’anesthésie locale en médecine dentaire. Swiss dental journal. Nov 2015; (43):
1236-7
Lipome de la cavité buccale : a propos deux cas cliniques

Lipome de la cavité buccale: a propos deux cas cliniques


Mehrez.Hichem,Ouertani.H,Bouhouch.R,Blouza.I,Khattech.M-B
Introduction:
Les lipomes sont des tumeurs bénignes conjonctives composées d’adipocytes matures, généralement entourées par
une fine capsule fibreuse. Ce sont les plus communes des tumeurs des tissus mous et environ 15 à 20% des cas sont
retrouvés dans la région de la tête et du cou. Cependant, seulement 1% à 4% des cas apparaissent au niveau de la
cavité buccale
 Les lipomes de la sphère orale sont des tumeurs à croissance généralement lente. Leur croissance est le plus
souvent asymptomatique

Matériels et Méthodes:
Premier cas: La patiente K.M âgée de 66 ans , hypertendue consulte pour une tuméfaction au niveau de la face
interne de l’hémi lèvre gauche évoluant depuis des années

Tuméfaction de la face interne Incision superficielle de lésion Exérèse de la pièce encapsulée


de la lèvre inferieure, De couleur
jaunâtre

Suture du site opératoire


La pièce opératoire
Deuxième cas: Le patient F.T âgé de 67 ans en BEG consulte pour une tuméfaction au niveau de la face interne de la lèvre
inférieure évoluant depuis des années.

Tuméfaction de la face interne Incision superficielle de Exérèse de la


Pièce opératoire et envoi à
de la lèvre de 3 cm de grand axe la muqueuse lésion
l’examen anapath
Discussion:
Les lipomes sont relativement rares dans la sphère orale. Ils font partie des tumeurs primaires bénignes des
tissus mous – ou tumeurs mésenchymateuses – et leur croissance est généralement lente et asymptomatique.
 Du point de vue du diagnostic différentiel , le lipome doit être différencié du liposarcome, sa variante maligne,
dont la croissance en règle générale, est également indolore et plutôt lente. Pour cette raison, lors de suspicion
clinique de lipomel’examen histopathologique de la tumeur est indiqué après son exérèse
conclusion:
les lipomes sont généralement des tumeurs bénignes indolores, à croissance lente, qui peuvent cependant occasionner des
problèmes esthétiques et/ou fonctionnels lorsqu’ils atteignent une certaine taille, et qui nécessitent alors un traitement
chirurgical
Bibliographie:
A propos d'un cas de lipome intra-buccal. Le Gall J1, Bouthaina K1, Comte C1, Boulagnon Rombi C1, Lefèvre B1, Mauprivez C1, Laurence S
Renzo Bassetti Patrick Tomasetti Johannes Kuttenberger. Lipome intraoral de la base de la langue. Swiss dental journal sso vol 125 6 p 2015
Hendrik Harnisch, Hans Jörg Altermatt, Michael M. Bornstein. Lipome intra-oral de la région du nerf mentonnier. Rev Mens Suisse Odontostomatol,
Vol 117: 4/2007
Jan G. A. M. de Visscher . Lipomas and Fibrolipomas of the Oral Cavity. j. max.-fac. Surg. 10 (1982)
Verrue vulgaire linguale: A propos d’un cas clinique
I.Abidi, I.Cherni, A. Chokri, M.Omami, A.Bouguezzi , S.Sioud, H.Hentati, J.Selmi

Service de Médecine et Chirurgie Buccales, Clinique Universitaire de Médecine


Dentaire

Introduction:
Les verrues vulgaires sont classées parmi les
tumeurs bénignes épithéliales de la muqueuse
buccale, ils sont d’origine virale, provoquées
par des virus à ADN, les papillomavirus
humains (HPV à bas risque type 2 et type 4).

Fig 8: contrôle après 15 jours


Cas Clinique:
Discussion:
Il s’agit d’une patiente âgée de 39 ans, en bon état de
santé générale qui nous a consultée pour deux lésions
nodulaires au niveau de la pointe de la langue. Epidemiologie : 7 à 10 % dans la population
générale, en particulier chez les enfants scolarisés
et les adultes jeunes et surtout chez les
immunodéprimés.
Etiopathogénie : se sont des lésions due à
l’infection par le papillomavirus humains ( HPV
type 2 et type 4)
Clinique : lésions blanchâtres exophytiques
papillomateuses à localisation le plus souvent au
niveau de la face interne de la joue, de la lèvre
inférieure et rarement au niveau de la langue.
Histopathologie : on retrouve généralement un
Fig 1, 2: deux nodules au niveau de la pointe de la langue nodule tapissé par un épithélium malpighien
papillomateux et hyperplasique, les kératinocytes
sont par places ballonnisées avec des noyaux
hyperchromatiques entourés de halos clairs,
Fig 3: des cicatrices des certains d’entre eux sont binuclées rappelant
verrues cutanées traitées l’aspect des koïlocytes. Les koïlocytes, en existant,
par cryothérapie témoignent de l’effet cytopathogène
caractéristique. Le chorion sous-jacent est
œdémateux et discrètement inflammatoire, il se
prolonge en profondeur par les lobules des
glandes salivaires accessoires qui sont d’aspect
normal.
Diagnostic différentiel: papillome, condylome,
hyperplasie épithéliale…
Traitement: exérèse chirurgicale (laser CO2,
cryothérapie…), kératinolytique, rémission
rarement spontanée

Conclusion:

Les HPV sont responsables des lésions telles que:


papillomes, hyperplasies épithéliales, condylomes et
Fig 4: exérèse chirurgicale Fig 5: en post-opératoire immédiat les verrues.
L’infection par HPV est souvent associée à une
immunodépression.
Les verrues sont surtout à localisation cutanée mais
aussi muqueuse et sont classées parmi les tumeurs
bénignes épithéliales de la muqueuse buccale.

Bibliographie:

Fig 6: pièces opératoires Fig 7: résultat d’examen 1) Ann Dermatol Venereol 2014; 131:217-9 F. Truchetet
2) 2004 Elsevier SAS. 10. 1016/j emcdc.2004 01 001 H.
anatomopathologique Boquet M. bagot
3) Collège Nationale des Enseignants de Dermatologie
Université Médicale Virtuelle Francophone 2010-2011

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