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VivaSanté SA
C/O Finance Gestion & Conseils SA
Chemin du Liaudoz 49, Case postale 149,
1009 Pully, Suisse

ISBN : 978-2-8399-3827-3

Tous droits de reproduction, d’adaptation ou de traduction, par quelque procédé que ce soit, réservés pour
tout pays sauf l’autorisation de l’éditeur ou de ses ayants droit.
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SOMMAIRE
PRÉFACE 11
PARTIE 1 - SOIGNER SES VARICES ET JAMBES LOURDES
AVEC L’AIDE DE DAME NATURE 15
D’abord, pourquoi ça marche, les plantes ? 15
Quelle différence entre anti-inflammatoires classiques
et naturels, par exemple ? 16
La puissance du « totum » végétal 17
Pourquoi avons-nous des varices ou des jambes lourdes ? 18
Quel traitement naturel ? 19
Cyprès, menthe poivrée et hélichryse, un bon combo
d’huiles essentielles 22
Quels principes actifs pour protéger nos veines ? 24
Quelques plantes en guise de bonus 28
Autres soucis de santé des veines 33
PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE
VOS HORMONES ! 39
Avec l’alimentation, redevenir le maître de ses hormones 39
La symphonie hormonale 41
Les différentes catégories d’hormones 44
L’alimentation : pilier essentiel du traitement hormonal 47
Réguler sa glande thyroïde 47
Et les plantes dans tout ça ? 48
Le stress et ses hormones 58
PARTIE 3 - LES HUILES ESSENTIELLES, UNE PISTE À
EXPLORER FACE AUX PANDÉMIES 67
Les différentes variétés de microbes 68
L’immunité : la première ligne de défense 69

7
Les huiles essentielles, un « antiviral » naturel 70
L’aromathérapie, talon d’Achille du Covid 72
Les huiles essentielles, un frein aux maladies nosocomiales 80
PARTIE 4 - LES HUILES ESSENTIELLES,
DES ANTI-INFLAMMATOIRES NATURELS 91
L’approche naturelle des états inflammatoires 93
PARTIE 5 - DIRE ADIEU AUX SOMNIFÈRES, GRÂCE AUX
HUILES ESSENTIELLES ! 113
Le pouvoir des plantes au service du sommeil 116
Le pouvoir des huiles essentielles au service du sommeil 118
PARTIE 6 - L’AUBÉPINE ET LE FIGUIER, FAISONS LES
PRÉSENTATIONS 123
PARTIE 7 - UN COUP DE FREIN NATUREL AU
VIEILLISSEMENT CÉRÉBRAL 129
Mais au fait, pourquoi notre cerveau décline ? 130
Les quatre grands axes de prévention 131
Quelques solutions pour votre cerveau 134
PARTIE 8 - LUTTER CONTRE LE CANCER, AVEC L’AIDE
DES PLANTES 137
Accompagner le traitement 137
La puissance du totum des plantes 140
Plantes et chimiothérapie 141
Les remèdes naturels controversés 146
CONCLUSION 153

8
9
10
PRÉFACE
Chère lectrice, cher lecteur,

De nos jours, les plantes sont devenues les pires ennemies de l’indus-
trie pharmaceutique. Et bien sûr, forcément, des médias, voire même
de la classe politique…
Il est facile de comprendre pourquoi. Pas besoin de chercher bien
loin ! Elles sont quasiment gratuites, ou en tout cas très peu chères.
Elles abondent de partout, car Dame Nature en fabrique sans droits
d’auteur, sans contrats et sans industrie pollueuse.
Et surtout… elles fonctionnent. Contre une myriade de troubles et
maladies, et ce sans effet secondaire majeur !
Autant vous dire que c’est une sacrée épine dans le pied des lobbys
chimiques…
Mais c’est surtout une chance pour VOUS.
Il vous suffit d’enlever vos œillères et de désapprendre une partie du
sens commun de l’époque, pour vous ouvrir au formidable potentiel
de la phytothérapie.
Vous découvrirez qu’une ribambelle des problèmes de santé que vous
affrontez peuvent être réglés par le simple pouvoir des plantes.
Mais encore faut-il savoir lesquelles, et pour quel mal. C’est ce que
nous vous proposons dans ce livre. Considérez-le comme votre Bible
des plantes.
Que ce soit pour le Covid ou l’insomnie, les varices ou le déclin cogni-
tif, les problèmes cardiovasculaires ou même le cancer : du plus léger
au plus sérieux, ce coffret a des solutions concrètes à vous proposer
pour chacun de ces pépins.

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PRÉFACE

Très vite, sa lecture vous deviendra indispensable. Et ses précieuses


informations resteront stockées dans votre mémoire et dans celles
de vos proches.
Ce qui est précieux. Car ces plantes sont certes « méprisées », mais
pourtant, leurs bienfaits sont inestimables.
N’hésitez donc pas, et ne passez pas à côté du remède qu’il vous faut !

Bonne lecture !

Claire Moreau

12
PRÉFACE

13
14
- PARTIE 1 -

SOIGNER SES VARICES ET JAMBES


LOURDES AVEC L’AIDE DE DAME
NATURE

D’abord, pourquoi ça marche, les plantes ?


En étudiant la médecine « classique », l’amoureux des plantes est
parfois pris d’une grande frustration.
Pas une seule ligne sur le pouvoir de tel ou tel produit de la Nature,
même si celui-ci est parfaitement dans le domaine d’action de la
pathologie à combattre.
Cette ignorance des classiques de la phytothérapie est d’autant plus
dommage qu’elle empêche un traitement efficace, et sans dangers,
de problèmes massifs et importants, mais aussi de simples gênes de
la vie quotidienne.
Pourtant, l’essentiel de la pharmacopée occidentale, à savoir l’en-
semble des médicaments produits et utilisés dans la médecine
« conventionnelle », est d’origine végétale. Un bon nombre des
pilules dont se gave l’Occidental moyen sont issues… d’extraits de
plantes !
De ginkgo, de vigne rouge, de mélilot, de petit houx, etc…
Alors, me direz-vous, pourquoi passer à la phytothérapie, si la méde-
cine moderne est déjà, en partie, phytothérapeutique ?
Eh bien, c’est simple : une plante ne se réduit pas à une seule molé-
cule. Elle est un vaste réseau moléculaire, une véritable architecture
chimique, où chaque pilier soutient les autres et est soutenu par les
autres. C’est cette structure qui va potentialiser l’effet de la plante,
et la rendre bien plus efficace que son simple extrait chimique isolé.

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PARTIE 1 - SOIGNER SES VARICES ET JAMBES LOURDES AVEC L’AIDE DE DAME NATURE

Les différents types de molécules d’une plante sont fabriqués dans


le cytoplasme végétal, et chacune d’entre elles agit à un niveau dif-
férent. Combinées, ces molécules affrontent la pathologie dans son
intégralité. On appelle ce phénomène le « travail en réseau ».
Cette découverte est maintenant bien établie dans la science des
plantes : une plante n’est pas qu’un élément unidimensionnel, mais
ce qu’on appelle un « totum ». Ces faits ne font plus controverse : on
sait que c’est bel et bien la réalité des choses, et on a les outils pour
l’appréhender.

Quelle différence entre anti-inflammatoires


classiques et naturels, par exemple ?
Prenons l’exemple du célèbre Ibuprofène, ou encore de l’aspirine, ces
anti-inflammatoires par excellence.
Leurs effets ne reposent que sur une seule molécule, comme la plu-
part des médicaments.
Une plante « anti-inflammatoire » en possède plus d’une centaine.
Prenons l’exemple de la reine-des-prés.

Reine-des-prés

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PARTIE 1 - SOIGNER SES VARICES ET JAMBES LOURDES AVEC L’AIDE DE DAME NATURE

Dans la reine-des-prés, on trouve des dérivés salicydés qui sont des


précurseurs de l’aspirine. Ces principes actifs sont présents en toute
petite quantité dans la plante et ne sont pas de la même teneur que
ce que l’on peut rencontrer dans un médicament à base d’aspirine.
Ensuite, vient le travail en réseau. Plusieurs molécules vont agir
comme stimulateurs d’un côté, d’autres comme réfreinateurs ou
régulateurs, sur un autre niveau.
Il s’agit véritablement d’un réseau d’activités présent dans les plantes
médicinales, que les chercheurs commencent à pouvoir bien modé-
liser. Les effets indésirables sont d’ailleurs, évidemment, plus faibles
avec cette synergie moléculaire.
De plus, un principe actif unique dans un médicament va le plus sou-
vent agir sur une cible précise, alors qu’avec un extrait moléculaire
complexe, on a une activité plus sophistiquée et plus modulée.
Une précision s’impose concernant les anti-inflammatoires, au vu de
la récente crise pandémique. Les lecteurs aguerris ont certainement
entendu parler de cet avis de l’ANSES (Agence nationale de sécu-
rité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail),
qui a statué récemment sur les anti-inflammatoires végétaux, en
disant qu’avec la crise du coronavirus, il fallait les éviter de la même
manière que certains anti-inflammatoires classiques.
Mais pour les raisons que nous venons d’expliquer, ces deux types de
prises sont tout à fait différents. Déjà, il n’y a jamais eu de problème
signalé avec des plantes médicinales dans le domaine de l’inflamma-
tion. En outre, comme nous l’avons vu, les modes d’action ne sont pas
les mêmes, et n’induisent donc pas les mêmes risques.

La puissance du « totum » végétal


Dans l’industrie pharmaceutique, on privilégie les médicaments
« mono-moléculaires », au contraire.

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PARTIE 1 - SOIGNER SES VARICES ET JAMBES LOURDES AVEC L’AIDE DE DAME NATURE

On va sonder la plante, extraire la molécule que l’on juge la plus


pertinente pour une pathologie quelconque, et on en fait le seul et
unique ingrédient du futur médicament, peu ou prou.
Le médicament mono-moléculaire fait pourtant pâle figure face au
totum de la plante. Dans ce totum, la molécule isolée est présente à
des quantités bien plus faibles… étant donné qu’elle est soutenue et
environnée par tout un ensemble d’autres molécules.
Elle n’a donc pas « besoin », pour ainsi dire, d’être aussi importante
en quantité, vu que son effet est potentialisé autrement que par la
seule intensité de sa concentration.
La médecine traditionnelle ignore encore les conclusions de la
recherche en phytothérapie, dans une large part.
Pourtant, sur le plan de la recherche fondamentale, aujourd’hui
dans les laboratoires, les chercheurs font de la biologie molécu-
laire, de la métaomique (techniques capables de travailler sur le
complexe), de la génomique (étude du génome, qui s’applique à la
fois à l’être humain et aux plantes), de la transcriptomique, de la
protéomique (étude des protéines qui dépendent du génome), de la
métabolomique (fabrication des métabolites secondaires, qui sont
les principes actifs d’une plante : tout cela peut être modélisé grâce
à des ordinateurs).
Ces techniques sont en plein développement, et elles apporteront
certainement beaucoup d’éléments de réponse par la suite, pour jus-
tifier et expliquer le mode d’action des complexes de plantes.
En attendant, il faut des solutions concrètes. Ça tombe bien, on en a.
Commençons par l’un des problèmes qui hante le plus les Françaises
et Français : le fameux cauchemar des varices et jambes lourdes.

Pourquoi avons-nous des varices ou des


jambes lourdes ?
Tout d’abord, quelques concepts élémentaires.

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PARTIE 1 - SOIGNER SES VARICES ET JAMBES LOURDES AVEC L’AIDE DE DAME NATURE

Il faut savoir que la circulation artérielle bénéficie de la pompe car-


diaque : la puissance de la pompe cardiaque permet d’envoyer le
sang dans les artères.
Or, l’ensemble des organes et des vaisseaux sont soumis à l’apesan-
teur, en particulier lors du retour veineux – à savoir, lorsque le sang
« remonte » vers le cœur.
La pression du sang dans les artères lui permet de descendre dans les
organes. Mais le retour veineux est plus difficile, dans la mesure où
il doit s’opposer à l’apesanteur, en particulier au niveau des jambes.
C’est ce qui explique que les personnes qui ont des problèmes circula-
toires ont souvent des varices, des varicosités ou les jambes lourdes. Il
faut alors voir si le problème concerne la paroi des veines ou de petits
vaisseaux, responsables de l’apparition de rougeurs ou de varicosités.
Il faut donc se faire prescrire un bilan complet par un médecin.
Votre médecin généraliste vous enverra peut-être faire des examens
complémentaires spécialisés, en particulier chez des angiologues, qui
peuvent faire un doppler pour mesurer la vitesse du retour veineux.
Il faut aussi savoir si vous avez des antécédents familiaux de type
phlébites ou autres. Une fois que ce bilan global a été fait, on peut
appliquer un traitement.

Quel traitement naturel ?


L’amateur de phytothérapie est capable de se perdre, au niveau du
traitement. Entre gélules, huiles essentielles, compléments, macérats
ou encore tisanes, on le comprend…
Quel traitement faut-il privilégier, alors ? Est-ce que toutes ces
formes se valent ?
C’est l’éternelle question de la phytothérapie, ce qu’on appelle la
question de la « forme galénique » : à savoir, la manière d’adminis-
trer la plante et d’obtenir ses bienfaits.

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PARTIE 1 - SOIGNER SES VARICES ET JAMBES LOURDES AVEC L’AIDE DE DAME NATURE

La tisane, simple et efficace


La forme traditionnelle est la tisane. C’est aussi la plus simple à pré-
parer, mais pas la moins intéressante : en effet, l’eau chaude permet
une bonne extraction des principes actifs de la plante, en particulier
les principes actifs hydrosolubles.
Avec une tisane, on n’a pas ou peu d’huiles essentielles, certes. On
n’aura pas non plus les principes actifs qui sont solubles dans les
graisses, dans les huiles ou dans l’alcool.
Néanmoins, la tisane suffit bien souvent pour en avoir une variété
importante, et dans le domaine de la circulation veineuse, c’est
particulièrement intéressant, puisque de nombreux principes actifs
efficaces dans ce domaine sont hydrosolubles.
Si l’on décide de réaliser son extrait avec un solvant comme l’eau, on
obtiendra une tisane. Si le solvant est l’alcool, on obtient une forme
galénique liquide que l’on nomme souvent teinture-mère ou extrait
fluide.
La panoplie de principes actifs extraits est un peu plus intéressante,
mais dans l’ensemble, cette forme galénique reproduit la structure
d’une tisane, même si de façon légèrement différente.
On peut également dessécher cette forme galénique liquide, pour
en obtenir un extrait sec qui est plus concentré et qu’on privilégie
dans les cas un peu plus graves, quand on a besoin d’apporter une
quantité de principes actifs plus forte, parce que les symptômes sont
plus marqués.
En d’autres termes, les formes liquides sont à privilégier en traitement
de fond, et les formes sèches, par exemple les gélules, en traitement
de crise. Voilà pour les grandes lignes.

Une alternative : les huiles essentielles


L’huile essentielle est une extraction qui est faite dans la plante. Dans
des petites poches à essences, la plante libère ses principes actifs, qui

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PARTIE 1 - SOIGNER SES VARICES ET JAMBES LOURDES AVEC L’AIDE DE DAME NATURE

sont de petites molécules solubles dans les graisses et l’alcool, et vola-


tiles ; c’est ce qui définit l’huile essentielle. On fait un entraînement
par la vapeur d’eau, qui concentre énormément ces principes actifs.
Cette forme galénique est radicalement différente des tisanes ou
teintures-mères. Son mode d’action est, lui aussi, très différent.
Gardons en tête ce fait : les deux produits sont différents. L’extrait
«traditionnel» d’une plante ne peut être extrapolé, au niveau de ses
propriétés, à celui de l’huile essentielle, et vice-versa.
Ces deux techniques sont bien sûr apparentées, mais utilisent des
technologies et des philosophies de traitement un peu divergentes.
Ceci dit, dans le domaine veineux, les huiles essentielles, qui sont
de petites molécules, sont rarement utilisées par voie orale, sauf de
manière exceptionnelle. En revanche, elles ont de l’intérêt par voie
locale.
Certaines huiles essentielles peuvent avoir un effet astringent quand
on les applique sur la peau, et favorisent un resserrement des petits
vaisseaux ou un soulagement des douleurs. C’est le cas par exemple
de la menthe poivrée et du cyprès.

Menthe poivrée Cyprès

Les huiles qui sont fluidifiantes sont également utiles en cas d’œdèmes
périphériques, comme celles d’hélichryse ou de pistachier.

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PARTIE 1 - SOIGNER SES VARICES ET JAMBES LOURDES AVEC L’AIDE DE DAME NATURE

Hélichryse Pistachier

Il existe ainsi un certain nombre d’huiles essentielles qui peuvent être


utilisées par voie locale, mais toujours de façon ponctuelle, pour évi-
ter des phénomènes toxiques, vu que, du fait de leur concentration,
les huiles essentielles peuvent parfois être à la limite de la toxicité.
Il faut donc jouer de prudence. L’idéal est de s’adresser à un médecin
phyto-aromathérapeute ou à un pharmacien compétent dans ce
domaine.
Nous venons de citer 4 plantes aux effets intéressants… penchons-­
nous maintenant sur trois d’entre elles, tout particulièrement
cruciales pour le traitement des problèmes de circulation sanguine.

Cyprès, menthe poivrée et hélichryse,


un bon combo d’huiles essentielles
Imaginons que l’on choisisse la voie des huiles essentielles, avec toutes
les indications et précautions à prendre, précédemment indiquées.
Dans ce cas-ci, notre combo gagnant sera le suivant :
• La menthe poivrée. Elle possède un effet similaire à celui du
froid, c’est-à-dire qu’elle est astringente : elle resserre les petits
vaisseaux sanguins.
• Le cyprès. Plus costaud, il comporte des principes actifs dif-
férents, notamment des sesquiterpènes, ce qui lui permet de
resserrer non pas les petits visseaux, mais les gros !
• L’hélichryse. Cette plante favorise la fluidification et empêche

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PARTIE 1 - SOIGNER SES VARICES ET JAMBES LOURDES AVEC L’AIDE DE DAME NATURE

les blocages dans les vaisseaux sanguins, ce qui augmente


l’efficacité de la circulation sanguine et diminue les cas de glo-
bules rouges qui auraient du mal à se déformer, par exemple.
Sous forme d’huiles essentielles, une quantité égale de chacune de ces
plantes serait suffisant : disons 1,5 gramme de chaque, dans 100 ml
d’huile de macadamia, qui a tendance à augmenter la capacité de
pénétration des huiles.

Huile de macadamia

On utilise une cuillère à café de ce mélange pour faire un massage


de la zone, avant de l’essuyer avec un linge humide. On peut égale-
ment utiliser d’autres huiles végétales, comme l’huile d’argan en cas
de peau sèche, ou l’huile de jojoba, qui est extrêmement pénétrante.

Huile d’argan Huile de jojoba

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PARTIE 1 - SOIGNER SES VARICES ET JAMBES LOURDES AVEC L’AIDE DE DAME NATURE

Il existe différentes manières de procéder, mais le plus simple reste


l’huile de macadamia, qui est, de plus, une bonne huile de massage.

Posologie, dangers et contre-indications


Ce mélange peut être appliqué une fois par jour, le soir au coucher, si
on a les jambes fatiguées. On peut éventuellement l’appliquer matin
et soir, mais ce n’est pas la peine d’aller au-delà.
Encore une fois, dans une cuillère à café, on a déjà une quantité
non négligeable d’huiles essentielles, qui vont de toute façon péné-
trer de manière intégrale par la peau. Il n’y a pas de « déchets »,
répétons-le : les huiles essentielles pénètrent en totalité. Ceci dit, des
risques existent. Il faut notamment éviter l’huile essentielle d’héli-
chryse chez les personnes qui prennent déjà des anticoagulants.
Il faut, bien entendu, faire attention aussi aux risques allergiques,
et il vaut mieux faire appel aux conseils d’un professionnel avant
d’utiliser des mélanges d’huiles essentielles, sachant que leur emploi
est toujours un peu délicat, comme dit précédemment.
Enfin, il est mieux d’éviter l’usage d’huiles essentielles chez les femmes
enceintes, pour lesquelles les risques de cette forme galénique sont
plus importants.

Quels principes actifs pour protéger nos veines ?


Nous l’avons dit : la médecine « classique » va souvent puiser ses
molécules dans les structures moléculaires des plantes médicinales.
Il est donc dommage, pour le moins, de se tourner constamment vers
l’industrie pharmaceutique, alors qu’elle-même se tourne vers les
produits naturels pour fournir ses médicaments.
Néanmoins, il est intéressant d’isoler les principes actifs élémen-
taires et centraux de ces plantes médicinales : les « fers de lance » de
la lutte moléculaire contre les maux de jambe, en somme.
Ils sont au nombre de trois.

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PARTIE 1 - SOIGNER SES VARICES ET JAMBES LOURDES AVEC L’AIDE DE DAME NATURE

1 - Les polyphénols
La grande famille des polyphénols est en première ligne de front face
aux problèmes veineux. Dans cette famille, on retrouve notamment
les tanins et les flavonoïdes.
Tous ces polyphénols ont une action importante sur les membranes,
y compris celles du système veineux. Ils ont un effet protecteur et un
effet astringent sur les vaisseaux, ce qui favorise le retour veineux.
Ces principes actifs sont pratiquement toujours retrouvés dans les
plantes à activité circulatoire.
Parmi ces plantes, on peut citer :
• La vigne rouge, très riche en polyphénols
• L’hamamélis, riche tant en polyphénols qu’en tanins
• Le cyprès encore, lui aussi riche en tanins

Vigne rouge Hamamélis

De manière générale, tous les petits fruits rouges et noirs (jus de


cassis, jus de grenade, jus d’aronia, jus de myrtille…) possèdent des
principes actifs appelés anthocyanes, une variété de flavonoïdes,
qui sont aussi de puissants protecteurs, en particulier des petits
vaisseaux.
Ils sont très bénéfiques si vous avez par exemple de la couperose,
des varicosités (mini-veinules qui apparaissent sur les jambes) ou des
plaques rouges.

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PARTIE 1 - SOIGNER SES VARICES ET JAMBES LOURDES AVEC L’AIDE DE DAME NATURE

En vieillissant, les veinules des jambes, et de façon globale les petits


vaisseaux et capillaires, ont tendance à se dilater et à devenir
apparents. Pour les seniors, ce problème peut finir par devenir han-
dicapant, ne serait-ce que d’un point de vue esthétique.
C’est un problème entrant typiquement dans le domaine d’action
des polyphénols, et notamment des anthocyanes. Les anthocyanes
des baies d’achillée millefeuille myrtille, que l’on peut trouver sous
forme de gélules d’extraits secs, sont une très bonne indication pour
ces phénomènes de varicosités, par exemple pour les couperoses. On
peut aussi trouver de l’extrait sec de jus de baies de cassis, qui est
efficace aussi.

2 - Les saponosides
Les saponosides sont la deuxième catégorie de principes actifs qui
nous intéressent ici. On les retrouve notamment dans le marronnier
d’Inde, une plante très connue pour son traitement des… hémorroïdes.

Marronnier d’Inde
Vous l’aurez compris, l’effet de cette plante consiste en ses puissantes
capacités astringentes. En effet, les hémorroïdes ne sont rien d’autre
que des veines, situées au niveau de l’anus, qui connaissent une dila-
tation gênante et potentiellement douloureuse.

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PARTIE 1 - SOIGNER SES VARICES ET JAMBES LOURDES AVEC L’AIDE DE DAME NATURE

L’action de resserrement du marronnier viendra donc soulager cette


gêne et ces douleurs, et c’est pour cette action que la plante, et les
saponosides qu’elle contient, est connue. Le resserrement provoqué
par le marronnier est, par ailleurs, principalement marqué au niveau
des gros vaisseaux veineux.
Cette plante est donc particulièrement intéressante, aussi, pour les
personnes qui ont des varices : elle ne va pas les faire disparaître,
mais si le problème est pris suffisamment tôt ou en cas d’antécédents
familiaux, elle peut permettre de retarder leur apparition.
Outre le marronnier d’Inde, on peut citer le petit houx, qui est aussi
une plante particulièrement intéressante dans le domaine veineux.

Petit houx

3 - Les coumarines
Enfin, il nous reste la catégorie des coumarines. Ce sont également
des principes actifs vasculotropes : ils se dirigent vers le système
vasculaire, mais vont moins traiter le contenant (la paroi) que le
contenu (l’intérieur des vaisseaux).

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PARTIE 1 - SOIGNER SES VARICES ET JAMBES LOURDES AVEC L’AIDE DE DAME NATURE

Ces coumarines ont un petit effet antiagrégant au niveau plaquet-


taire, c’est-à-dire qu’elles favorisent la fluidité du sang dans les petits
vaisseaux, notamment en cas de risques de phlébites.
La plante particulièrement chargée en coumarines est le mélilot.

Mélilot

Bien entendu, il existe d’autres principes actifs, bien d’autres à vrai


dire. Mais pour le problème qui nous occupe, ces trois familles sont
les principales.
Le choix des plantes correspondant à chacune de ces familles
dépendra de l’historique personnel du patient, et notamment de
son historique familial, de son profil allergique, et d’une myriade
d’autres facteurs. Par principe, rien n’est donc exclu !

Quelques plantes en guise de bonus


Le monde des plantes est vaste, et permet bon nombre de solutions,
pour bon nombre de problèmes. Nous ne pouvons évidemment
pas toutes les aborder, mais cela n’interdit pas d’aborder certaines
plantes, moins souvent évoquées…

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PARTIE 1 - SOIGNER SES VARICES ET JAMBES LOURDES AVEC L’AIDE DE DAME NATURE

La vigne rouge
Quand on a les jambes lourdes, la vigne rouge est, par exemple, inté-
ressante pour son action protectrice.
D’ailleurs, ce qu’on appelait autrefois les vitamines B (la vigne rouge
en est remplie) sont en réalité, surtout, des vitamines de protection
vasculaire.

Ne pas oublier votre généraliste !


Bien sûr, il faut toujours consulter son médecin pour s’assurer qu’il
n’y a pas de contre-indications particulières. Encore une fois, il est
dommage que tous les médecins ne soient pas informés sur les
plantes médicinales au cours de leurs études. Cela leur permettrait
de vraiment traiter un certain nombre de pathologies simples avec
des méthodes naturelles qui sont tout à fait adaptées….

Ce terme n’est plus employé de nos jours, mais on sait que chez
certaines plantes, l’ensemble moléculaire, contenant des vitamines
B mais pas seulement donc, possède des propriétés de protection
vasculaire, notamment au niveau du renforcement de la paroi.
La vigne rouge, également, contient beaucoup d’anthocyanes ; c’est
ce qui donne sa couleur rouge à la feuille au moment de l’automne,
sachant que c’est à ce moment-là qu’on la récolte et qu’elle est la plus
concentrée dans ses principes actifs.

Allier vigne rouge et mélilot ?


Le duo mélilot/vigne rouge est tout particulièrement efficace en ce
qui concerne les troubles veineux, les problèmes circulatoires des
veines et des capillaires, avec un mauvais retour, générant une ten-
dance à avoir des gonflements au niveau des pieds et des chevilles.
On peut trouver ces plantes sous différentes formes galéniques, avec
des facteurs de concentration plus ou moins importants. Les formes
les plus concentrées sont les gélules d’extraits secs, soit en mélange,
soit en prenant une gélule chaque matin et soir.

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PARTIE 1 - SOIGNER SES VARICES ET JAMBES LOURDES AVEC L’AIDE DE DAME NATURE

On peut en faire des cures discontinues, et donc interrompre le trai-


tement en cas d’amélioration des symptômes.
C’est également une bonne formule si vous devez prendre le train
ou l’avion, ou faire des trajets en voiture de manière prolongée, et
que vous avez tendance à avoir des œdèmes ou des jambes lourdes
dans ces conditions-là. Dans ces cas, vous pouvez doubler la dose de
chaque prise pendant deux jours.
Une autre forme galénique possible consiste en des extraits de
plantes sous forme liquide (teintures-mères), qui ne sont pas très
concentrées et ont l’inconvénient d’être alcoolisées, on l’a vu.
On trouve enfin une forme galénique plus moderne, les EPS (Extrait
de Plante Standardisé). Il s’agit d’extraits fluides glycérinés (sans
alcool), avec des effets notables, quoique moins concentrés que les
extraits secs.
Comment choisir ? Tout dépend de votre situation.
Si vous restez chez vous, vous pouvez par exemple prendre la forme
liquide, mais si vous voyagez beaucoup, vous pouvez privilégier des
formes plus concentrées, comme les gélules, qui sont plus faciles à
utiliser.
Hamamélis et petit houx
Les voyages usent les jambes, on le sait. Et des fois, les bas de conten-
tion ne suffisent plus. Même si, par ailleurs, ils sont indispensables :
ils permettent de gainer la veine et d’empêcher les œdèmes, et donc
les jambes lourdes, notamment si vous avez des antécédents en la
matière.
Dans un registre plus naturel, on peut se tourner du côté de
l’hamamélis et du petit houx. Autrefois, on appelait l’hamamélis « la
digitaline des veines », parce que ses principes actifs stimulent les
parois veineuses. Elle est donc très intéressante, et complémentaire
du petit houx (aussi appelé fragon).

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PARTIE 1 - SOIGNER SES VARICES ET JAMBES LOURDES AVEC L’AIDE DE DAME NATURE

En extraits secs par exemple, on peut prendre une gélule de chaque


matin et soir, en commençant au moins deux semaines avant de par-
tir en voyage, en poursuivant pendant toute la durée du séjour et en
continuant encore un peu au retour.
Une autre plante intéressante est le cornouiller, qui agit plutôt
comme un fluidifiant veineux. On peut l’utiliser sous la forme de
macérat glycériné de bourgeon, que la personne peut prendre matin
et soir. Le cornouiller est à commencer en même temps que les
gélules, à raison de 50 gouttes de macérat glycériné matin et soir.

Cornouiller

L’achillée millefeuille
L’achillée millefeuille est une plante très efficace. On peut utiliser la
plante entière (la partie aérienne), sachant que la partie fleurie a un
peu plus de principes actifs.
Autrefois, on l’appelait « l’herbe au charpentier », parce que les
charpentiers montent sur les toits, tombent et se font parfois des
traumatismes.
Or, c’est une plante particulièrement intéressante comme vulnéraire,
c’est-à-dire qu’elle guérit à la fois les petites plaies, mais aussi les
bleus, les contusions et les traumatismes.

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PARTIE 1 - SOIGNER SES VARICES ET JAMBES LOURDES AVEC L’AIDE DE DAME NATURE

On peut également l’utiliser chez les personnes qui doivent préparer


une épreuve sportive de type marathon. On s’en sert aussi beaucoup
pour tous les spasmes abdominaux.
C’est donc une plante qui a un panel d’activités assez large, puisqu’elle
est également efficace pour le système veineux, en particulier quand
on fait facilement des hématomes.

Achillée millefeuille

Le ginkgo biloba
Autre plante utile : le ginkgo biloba.
On dit souvent qu’elle est plutôt « spécialisée » dans la circulation
cérébrale. Mais c’est une erreur : elle n’agit pas tant sur la circula-
tion, c’est surtout le métabolisme du cerveau qu’elle vise.
C’est une plante plutôt préventive, voire curative, des problèmes de
vieillissement cérébral, de démence sénile ou de maladie d’Alzhei-
mer. Malheureusement, pas aux dosages utilisés en France… mais
elle est efficace aux dosages pratiqués en Allemagne, qui sont deux à
trois fois supérieurs à la posologie française.

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PARTIE 1 - SOIGNER SES VARICES ET JAMBES LOURDES AVEC L’AIDE DE DAME NATURE

De plus, le ginkgo assure une protection vasculaire, surtout sur les


petits vaisseaux. On l’utilise généralement pour la protection de la
rétine, des petits vaisseaux dans les oreilles ou des vaisseaux du rein.
Il favorise également la microcirculation.
À noter que les Chinois utilisent plutôt le fruit du ginkgo, dans leur
pharmacopée. Mais en réalité, c’est un faux fruit, puisque c’est sur-
tout un ovule de ginkgo… et ce sont les concentrés de feuilles qui ont
montré des propriétés particulières face aux phénomènes de vieillis-
sement cérébral.

Ginko biloba

Autres soucis de santé des veines

Et si je prends des médicaments contre l’hypertension ?


Effectivement, certains médicaments anti-hypertension ont ten-
dance à dilater les veines. Fort heureusement, plusieurs remèdes
naturels existent pour soulager ce mal :
• Certaines plantes agissent sur le plan cardiaque, comme l’au-
bépine, qui réduit et renforce les battements cardiaques. Elle
a donc à la fois un côté tonicardiaque et un côté hypotenseur.

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PARTIE 1 - SOIGNER SES VARICES ET JAMBES LOURDES AVEC L’AIDE DE DAME NATURE

• D’autres plantes agissent sur le plan rénal, sur le système qu’on


appelle rénine angiotensine, comme l’orthosiphon.
• D’autres plantes encore agissent sur le plan métabolique,
comme l’olivier et l’ail.
• Enfin, on a des plantes qui agissent en dilatant les petits
vaisseaux, permettant ainsi de réduire modérément la tension
artérielle. On pourrait citer à titre d’exemples le ginkgo, déjà
évoqué, et l’huile essentielle de lavande.

Orthosiphon Olivier

Ail Lavande

Comment faire pour des veines bleues sur les jambes ?


Du côté des petits vaisseaux, il n’est pas rare de voir apparaître des vei-
nules bleues, sur les jambes comme ailleurs. Le plus souvent, ceci est dû
à des facteurs héréditaires, en premier lieu des problèmes, hérités donc,
de perméabilité et de relâchement des vaisseaux. Comme il a déjà été
dit, il n’existe pas seulement des interventions médicamenteuses à base
de plantes. Nous avons effectivement parlé de la vigne rouge et de
l’hamamélis, mais consommer des petits fruits est aussi efficace.

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PARTIE 1 - SOIGNER SES VARICES ET JAMBES LOURDES AVEC L’AIDE DE DAME NATURE

Par exemple, faire des cures de raisin, de jus de grenade, de jus de


cassis ou de myrtilles est une très bonne indication. On peut en boire
un petit verre tous les matins, pour aider à renforcer les parois de ces
petits vaisseaux.
En application locale également, on peut utiliser le mélange d’huiles
essentielles évoqué auparavant (cyprès, menthe poivrée et héli-
chryse), afin de favoriser la fluidification à l’intérieur du vaisseau, et
donc le passage plus aisé du sang.

Et pour les varices aux chevilles ?


Les varices au niveau des chevilles sont un phénomène assez rare ;
elles apparaissent plutôt au niveau des jambes.
Néanmoins, il est possible que, suite à une opération typiquement,
celle-ci ait laissé quelques vaisseaux qui peuvent se dilater au niveau
des chevilles.
Là, il s’agit plutôt d’un problème mécanique. La personne peut faire
des applications locales avec de l’huile essentielle de cyprès et de
menthe poivrée, afin de renforcer la contractilité des vaisseaux.
Mais surtout, il faut qu’elle fasse régulièrement des cures d’hamamé-
lis, qui est certainement la plante la plus intéressante dans ce cas.
Toutefois, cela ne fera pas totalement disparaître ces manifesta-
tions. La personne peut éventuellement s’adresser à un angiologue
pour les traiter à l’aide d’injections locales.

Le problème de la posture
Une précision d’importance : il est très important de regarder la
plante des pieds et la posture, parce que si on a les pieds plats ou une
autre petite déformation de ce type, on peut développer beaucoup
plus facilement des problèmes de retour veineux.
En ce qui concerne ce problème particulier, l’hamamélis est intéres-
sant, tout comme le petit houx et le marronnier d’Inde. Il faut utiliser

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PARTIE 1 - SOIGNER SES VARICES ET JAMBES LOURDES AVEC L’AIDE DE DAME NATURE

des plantes qui contiennent des dérivés permettant de stimuler la


contractilité de la paroi de la veine, afin qu’elle s’adapte à la posture
et à la forme de la plante des pieds.

La surcharge lymphatique
Il arrive aussi que le système lymphatique travaille un peu… trop,
entraînant une forme de « surcharge » qui, à son tour, va rendre la
circulation sanguine plus difficile, et occasionner œdèmes et enfle-
ments.
Dans ces cas, utiliser un extrait de mélilot assez concentré va
permettre de fluidifier, stimuler le retour lymphatique et limiter
l’œdème.
Autrefois, le mélilot avait donné un médicament qui a été sup-
primé entre-temps, pour des raisons de problèmes allergiques assez
fréquents, mais qui était remarquablement efficace contre les pro-
blèmes de circulation lymphatique.
Même les femmes qui avaient subi une ablation du sein et un curage
ganglionnaire, et avaient des gros bras à cause d’un lymphœdème,
obtenaient de très bons résultats grâce à ce médicament. On ne
l’a plus, mais on peut toujours opter pour un extrait de mélilot, en
concentration assez importante.
Autrement, l’hélichryse est une huile essentielle remarquable pour ce
type de problème. Elle peut s’utiliser en application locale, en dilu-
tion à 10 % dans une huile végétale.
Elle peut même être utilisée en applications locales, avant un dépla-
cement par exemple, ou même régulièrement le matin et le soir, en
petites quantités.

Quand la consultation s’impose : la thrombose


La thrombose est l’un des problèmes les plus graves de circulation et
fluidité du sang. Ici, il ne s’agit plus de simples gênes, inesthétismes

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PARTIE 1 - SOIGNER SES VARICES ET JAMBES LOURDES AVEC L’AIDE DE DAME NATURE

et autres douleurs modérées : la thrombose est le fait d’une veine qui


se bouche, à cause d’un caillot sanguin.
Les caillots, vous l’imaginez bien, constituent une situation de crise
médicale, nécessitant une intervention immédiate. En effet, les
complications peuvent aller jusqu’à l’embolie pulmonaire, et s’avérer
mortelles.
Les thromboses situées dans des systèmes plus périphériques, aussi
appelées les paraphlébites, entraînent moins de complications, mais
sont tout de même un problème médical grave : quoi qu’il en soit,
restez vigilants, et foncez à la première consultation, hôpital ou
urgences à proximité !

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38
- PARTIE 2 -

LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS


HORMONES !
Comme vous le savez, les hormones sont les messagers de notre
corps, responsables de la bonne communication entre les différents
organes, du « rythme de travail » et de l’énergie de l’organisme en
son entier.
Extraordinairement puissantes, les hormones jouent un rôle clé
dans la vie humaine. Elles interviennent d’ailleurs dans l’ensemble
de notre existence : croissance, sexualité, reproduction, elles inter-
viennent dans le métabolisme, le développement des muscles, des os,
le sommeil, etc. Elles sont indispensables.
Parfois, on les oublie, jusqu’à ce que le médecin nous apprenne que
l’on a une maladie due à un manque, un déséquilibre ou une dishar-
monie de ces hormones. Il est donc très important de s’en occuper.
Ce qu’on oublie souvent, c’est qu’avant d’être malade et d’avoir un
problème à la thyroïde, sur les surrénales ou à l’hypophyse, il peut y
avoir d’autres évolutions par rapport à ces hormones. On peut avoir
simplement ce qu’on appelle des dysfonctionnements, qui sont des
signes d’appel. Ces manifestations cliniques peuvent nous aider à
identifier un dérèglement ou les prémisses d’un dérèglement sur telle
ou telle hormone.
La bonne nouvelle ? Vous l’aurez compris : on peut les nourrir et les
booster grâce à l’alimentation et la phytothérapie…

Avec l’alimentation, redevenir le maître


de ses hormones
En comprenant la biochimie et les mécanismes de fonctionnement
de telle ou telle hormone, on découvre qu’il y a peut-être un moyen
d’agir autrement que par des médicaments.

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PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

Rappelons-le : les hormones sont des messagers. Elles doivent donc


rester en forme, réactives et bien construites, afin de mener au mieux
leurs tâches.
Les hormones sont des molécules synthétisées par notre organisme
certes, mais avant cela, il faut des matières premières, des briques,
pour ainsi dire.
Ces hormones « ne tombent pas du ciel » : il leur faut quelque chose
pour être synthétisées. Ces matières premières, on les trouve déjà
dans l’assiette.
Donc il est possible d’essayer, dès les premiers symptômes, d’enrayer
un dysfonctionnement en apportant les nutriments nécessaires à
faire fonctionner telle et telle hormone.
Une fois que l’hormone est synthétisée, il faut ensuite qu’elle soit
véhiculée par des transporteurs pour aller vers les tissus cibles.
Prenons l’exemple de la glande thyroïde (la petite glande juste
en-dessous du larynx) : elle va produire des hormones thyroïdiennes,
mais ensuite il faut qu’elles soient transportées pour aller activer
d’autres tissus et agir sur le foie, sur les tissus adipeux, sur les muscles
ou dans le cerveau.
Tout cela nécessite une très bonne alimentation, parce que les trans-
porteurs sont souvent des protéines qu’on trouve dans l’assiette,
encore une fois, et qui vont ensuite aller sur vos tissus cibles : cerveau,
muscles, tissus adipeux, organes sexuels.
Une fois que l’hormone arrive devant sa cible, elle doit pénétrer dans
cette glande et activer les tissus pour pouvoir ensuite jouer son rôle
de messager.
On voit bien que toutes ces étapes peuvent être extrêmement difficiles
à mener, à partir du moment où l’on a une mauvaise alimentation
(on n’a pas les précurseurs de la synthèse des hormones) et où l’on est
stressé (on perturbe tout le signaling, le moyen de communication
des hormones les unes avec les autres).

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PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

Ceci peut arriver parce que l’on vit dans un environnement qui est
parfois pollué, avec des perturbateurs endocriniens qui viennent
mettre des verrous et empêcher que ces hormones fonctionnent nor-
malement.
Finalement, on s’aperçoit que ce n’est pas seulement le fait d’activer
une hormone qui va nous aider, mais c’est aussi le fait de remplir
toutes les fonctions de notre organisme, en faisant fonctionner au
mieux l’orchestre hormonal.

La symphonie hormonale
L’orchestre hormonal, oui. Car l’activité des hormones s’apparente
à une vaste symphonie, une harmonie profonde liant ensemble des
milliers de partitions…
Quel chef d’orchestre alors, pourrait-on se demander ? Il est évident
que dans nos connaissances actuelles, on ne peut pas parler d’un seul
chef.
L’erreur que font beaucoup de médecins est de cloisonner les hor-
mones et de les séparer les unes des autres. Il y a des gens qui ne
vont traiter que des problèmes sur les glandes surrénales, d’autres
qui seront uniquement axés sur l’aspect thyroïdien, d’autres encore
sur l’aspect sexuel, alors que toutes ces hormones fonctionnent de
manière harmonieuse les unes avec les autres, comme on vient de le
dire.
Il ne faut néanmoins pas oublier que toutes nos hormones péri-
phériques (les glandes sexuelles, les surrénales, la thyroïde, etc.) ne
fonctionneraient pas sans un bon axe hypothalamo-hypophysaire.
L’hypophyse envoie un signal important vers nos hormones périphé-
riques, en particulier vers la thyroïde, qui sert elle-même de relais
des autres fonctions endocriniennes ; sachant que cet axe est lui-
même sous le contrôle de nos émotions, de notre sommeil, de notre
alimentation, de la pollution…

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PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

Tout est lié. Il ne faut pas penser de manière cloisonnée, quand on


fait de l’hormonologie, en essayant de ne régler qu’un seul problème
à la fois, mais il faut raisonner de manière globale, en se représen-
tant le corps dans son entier.
On soigne avant tout une personne, et non une maladie. Les hor-
mones sont d’ailleurs l’exemple majeur de cette liaison qu’ont toutes
nos cellules entre elles, ainsi que du lien profond entre le mental et le
corps. Tout est imbriqué et il faut prendre soin de toutes les parties.

L’axe hypothalamo-hypophysaire, comment ça marche ?


Au niveau cérébral et de l’axe hypothalamo-hypophysaire, les hor-
mones sont généralement fabriquées à partir des acides aminés
contenus dans les protéines. On connait certaines hormones hypo-
physaires, puisque celles-ci sont dosées au niveau sanguin :
• La TSH, pour réguler la synthèse des hormones thyroïdiennes.
• La FSH, pour la régulation sexuelle, en particulier les hor-
mones oestrogéniques pour la femme et la progestérone ainsi
que la LH, qui régulent la deuxième partie du cycle menstruel.
On dose ces hormones assez fréquemment. Les endocrinolo-
gues et les gynécologues en ont l’habitude.
• L’ACTH, qui stimule les glandes surrénales, est elle-même
sous le contrôle d’une hormone hypothalamique.
Dans ce dernier cas, on est sur un étage supérieur, qui s’appelle la
CRF, modulé par la dopamine, la sérotonine et le stress.
On dit souvent que le cortisol est l’hormone du stress. Elle provient,
quant à elle, de la glande surrénalienne.
Les glandes situées juste au-dessus des reins vont produire du cortisol
ou de la DHEA, sous le contrôle de l’hypophyse et de l’hypothalamus,
lui-même sous le contrôle de neuromédiateurs.
Nos neuromédiateurs (par exemple la dopamine) jouent, en effet, un
rôle important sur cet axe hypothalamo-hypophysaire.

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PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

La mélatonine en particulier : le sommeil (dont elle est le neuromé-


diateur), qui a un effet réparateur, est très important pour réguler
cet axe.
Ces hormones sont peut-être moins connues, parce que l’on ne sait
pas trop les booster, ni même les réguler.

Quels dérèglements possibles ?


On sait qu’il y a des effets de rétrocontrôle entre les hormones
périphériques et les hormones cérébrales. L’axe hypothalamo-­
hypophysaire, par ses voies et ses fibres nerveuses, régule toute une
synthèse hormonale très riche au niveau hypophysaire, ce qui va
activer par voie sanguine les hormones au niveau périphérique ; que
ce soient les glandes sexuelles, thyroïdiennes ou surrénaliennes.
Ensuite, quand vous avez une production suffisante d’hormones,
vous avez des phénomènes de rétrocontrôle, c’est-à-dire que quand
les hormones thyroïdiennes sont arrivées à un seuil relativement
élevé qui correspond à nos besoins, il y a un phénomène de blocage :
une boucle bloque cet axe, de manière à maintenir le bon dosage en
hormones thyroïdiennes, surrénaliennes, sexuelles, etc.
Ce dosage est très fin et il ne suffit pas de doser uniquement les
hormones périphériques (thyroïdiennes, surrénaliennes, etc.), mais il
faut aussi s’intéresser à ce qui se passe au-dessus, car il peut y avoir
des anomalies en termes pathologiques (en particulier des adénomes
hypophysaires, qui peuvent perturber les autres hormones).
Il peut également y avoir des dérèglements purement nutritionnels,
émotionnels ou toxiques, du fait de notre environnement.
En clair, et en bon français : une mauvaise alimentation, une exposi-
tion trop fréquente à des polluants, mais aussi des émotions négatives
(comme le stress, par exemple) peuvent dérégler le fonctionnement
du « haut », qui va, en cascade, dérégler le fonctionnement du reste
de l’organisme.

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PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

On peut citer, par exemple, l’aménorrhée (l’arrêt des règles chez une
femme), qui peut avoir lieu suite à un choc émotionnel. Ce dernier
peut bloquer l’axe hypothalamo-hypophysaire et ainsi empêcher la
production d’œstrogènes et de progestérone.
Mais au niveau nutritionnel, on peut également voir l’arrêt des règles
chez une jeune fille qui ne mange pas assez de matières grasses.
Il est donc important de manger les précurseurs des hormones sté-
roïdes (le précurseur commun est le cholestérol). Beaucoup de jeunes
filles très sportives, qui ont très peu de masse maigre, en particu-
lier les danseuses et les mannequins, doivent faire attention à leur
poids et à leur ligne et ne consomment quasiment pas de gras. Par
conséquent, elles n’ont pas les matières premières pour fabriquer les
stéroïdes, en particulier les œstrogènes, ce qui bloque la régulation
ovarienne.

Les différentes catégories d’hormones


Bon, très bien… mais maintenant, entrons dans le détail de ces hor-
mones qui s’agitent en nous.

Cholestérol et hormones stéroïdiennes


On vient de le dire, les hormones stéroïdiennes sont basées sur le
cholestérol.
Le cholestérol est un cristal très précieux. On l’a banni dans les
années 80-90 à tort, en l’accusant de tous les maux. Il a été le bouc
émissaire des maladies de civilisation, en particulier des maladies
cardiovasculaires.
Aujourd’hui, il faut le réhabiliter et le remercier ! C’est grâce à lui que
l’on est en vie. Il a un rôle capital dans la production des hormones
stéroïdiennes : œstrogènes, progestérones, testostérone, cortisol,
aldostérone, DHEA, prégnénolone, etc. Sans lui, nous serions mal
en point.

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PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

Il est important de préserver un taux de cholestérol total compris


entre 1,8 g et 2,5 g par litre. Les cardiologues ont tendance à vouloir
faire baisser le cholestérol des patients à moins de 2 g, voire moins
de 1,50 g, ce qui est une véritable catastrophe pour notre synthèse
hormonale.
On sait que le cholestérol en trop grosse quantité (au-delà de 2,5 g ou
3 g), peut, chez les patients à risque (les fumeurs, les gens en surpoids,
ceux qui ont un stress important ou qui ont déjà fait des infarctus),
avoir un impact dans les maladies cardio-vasculaires.
Par contre, il ne faut en aucun cas faire baisser le cholestérol chez
une personne en bonne santé, qui n’a pas de facteurs de risques, parce
que, sinon, on altère sa synthèse hormonale. Les médecins font une
grave erreur, dans ces cas-ci, et une erreur malheureusement bien
trop fréquente.

Protéines et hormones thyroïdiennes


Vous avez aussi les hormones produites à partir de nos protéines :
ce que l’on trouve dans les viandes, les œufs, le poisson, etc.
Il s’agit en particulier des hormones thyroïdiennes. Celles-ci ont
besoin d’iode (fourni par les produits de la mer et les algues) et de
tyrosine, un acide aminé essentiel à leur fabrication, et également
précurseur de la dopamine.
Pour comprendre ce qu’est un acide aminé, il faut imaginer qu’une
protéine est un collier de perles : l’acide aminé est une perle parmi
les centaines d’autres.
Dans toutes ces protéines, certains acides aminés sont essentiels et
doivent être apportés par l’alimentation, parce que l’on ne sait pas
les fabriquer. Le facteur limitant pour fabriquer certaines hormones
est la qualité de ses précurseurs.
Vous avez par exemple des gens qui vont supprimer totalement de
leur alimentation les protéines (ce n’est pas une critique contre les

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PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

végétariens ou les végans), et vont seulement s’alimenter de proté-


ines végétales, qui sont intéressantes, mais sont parfois limitées en
aminogrammes.
Ils vont donc avoir certains déficits pour fabriquer certaines hor-
mones, en particulier les hormones thyroïdiennes. La tyrosine se
trouve dans les œufs, le jambon, les produits laitiers et certaines
protéines végétales (en particulier les légumineuses).
Les protéines végétales contenant une dose intéressante d’acides
aminés se trouvent dans le soja, le lupin, les pois, le quinoa, les len-
tilles et le chanvre.
Une fois que l’hormone est fabriquée, il faut ensuite que celle-ci, en
particulier l’hormone de réserve (T4, car elle a 4 molécules d’iode)
puisse être transportée vers le foie.
Il faut donc un transporteur et des protéines. Ensuite, au niveau du
foie, la T4 se transforme en T3 et elle utilise des enzymes. Ces der-
nières ont besoin de cofacteurs, en particulier du sélénium, du zinc
et du fer. Toutes ces petites pierres qui s’imbriquent les unes avec les
autres vont aussi participer à la bonne production des hormones
thyroïdiennes.
Il faut des précurseurs et des médiateurs qui servent à booster les
enzymes, pour que celles-ci activent nos hormones.
Pour les hormones thyroïdiennes, en particulier la T3 (que l’on ne
dose malheureusement pas souvent et c’est un tort, car elle renseigne
sur l’état d’activité thyroïdienne du patient), on a besoin de vitamine
D pour activer ensuite les tissus cibles (tissus adipeux, tissus muscu-
laires, tissus osseux, etc.).
On voit bien que toute cette symphonie hormonale repose sur
plein de petits facteurs qui sont mis bout à bout. Il suffit qu’il y ait
une pierre qui manque à l’édifice pour que l’on enraye cette belle
machine. C’est à ce moment-là que l’on intervient.

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PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

L’alimentation : pilier essentiel du


traitement hormonal
Ce qui ressort de cette analyse, certes un peu technique, est clair :
il ne suffit pas seulement de « produire » l’hormone, encore faut-il
l’acheminer vers les tissus pertinents et la transformer de telle façon
à ce qu’elle soit « consommable » par les cellules.
Maintenir l’harmonie de cette symphonie est complexe et implique
une grande variété d’apports.
Un petit conseil, déjà : mangez bio, afin d’éviter les perturbateurs
endocriniens, qui ont de fortes chances de fusiller votre harmonie
hormonale.
Mais surtout : ayez un apport complet et suffisant en micronutri-
ments, c’est-à-dire des éléments cibles qui sont en très petite quantité,
mais qui vont aider à produire vos hormones.
Et bien sûr, restez attentif à vos symptômes. L’étude des « signes »
de votre corps peut permettre de détecter un dysfonctionnement
hormonal en voie de construction.

Réguler sa glande thyroïde


Prenez la thyroïde. Son dysfonctionnement génère souvent des pro-
blèmes métaboliques, comme la prise (ou la perte) de poids.
Quand on est en hyperthyroïdie, on active des mécanismes du
rythme cardiaque et de la respiration : on va brûler plus de graisses
et du muscle. On fait alors du catabolisme : c’est la destruction des
tissus.
Alors que quand on est en hypothyroïdie, on a une insuffisance
de production en hormones thyroïdiennes. On va plutôt « faire du
stock » : prendre du poids et avoir d’autres manifestations cliniques.
Ces hormones sont très importantes, parce que c’est elles qui vont
donner le « la » (la bonne note) pour le contrôle hormonal.

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PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

On voit trop de femmes qui ont des troubles des règles par exemple,
et on s’acharne à leur donner des contraceptifs oraux, alors qu’elles
n’en veulent parfois pas ou n’en ont pas forcément besoin ; il suffirait
de régler un petit peu une hormone qui s’appelle la T3…
Cette T3 régule les hormones sexuelles, et est en dialogue avec les
surrénales, l’insuline, etc. On voit que cette hormone thyroïdienne,
dès qu’elle commence à moins bien fonctionner, fait apparaître des
symptômes : fatigue, prise de poids, constipation, troubles endocri-
niens, dysménorrhée, etc.
Comment la rebooster ? Par l’assiette, et quand cela ne suffit pas, on
peut utiliser des extraits thyroïdiens, parce que les compléments ali-
mentaires ne sont pas toujours suffisants, même si ce sont des alliés
précieux. Néanmoins, dès que la nutrition peut remplir son travail,
on arrête le traitement hormonal de substitution.

Et les plantes dans tout ça ?


Ce qui est extraordinaire, c’est que vous avez des plantes qui sont
capables de réguler de nombreuses hormones… à elles toutes seules !
Cette alchimie entre la plante et la cellule humaine est incroyable.
On va parler en particulier d’une famille de plantes, que l’on appelle
les plantes « adaptogènes » : elles contiennent suffisamment de
principes actifs (des phytonutriments) pour nous permettre de nous
adapter à notre environnement.
Or, nos hormones nous servent à la reproduction et à la croissance,
mais elles nous permettent d’adapter nos défenses, pour l’immunité,
pour fuir face à un danger (grâce au cortisol) …
Lorsqu’on prend des plantes adaptogènes, on voit qu’on arrive à plus
ou moins moduler nos hormones. On parle souvent de « booster » ses
hormones, mais cela est stricto sensu faux. On ne peut rien « boos-
ter » du tout : on module l’interaction entre les hormones et le corps,
afin de restaurer l’harmonie de la symphonie hormonale.

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PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

La phytothérapie permet ces modulations. Certes, elles se font sur


le temps long : il faut savoir être patient… mais les résultats sont
toujours époustouflants !

Quelles plantes pour quelles hormones ?


Les plantes les plus utilisées pour la thyroïde sont les kaempférols :
ce sont des polyphénols que l’on trouve dans de nombreuses plantes,
épices et condiments.
Différentes plantes peuvent être utilisées, telles que la spiruline ou la
chlorella. De plus, elles apportent de l’iode. Elles peuvent être direc-
tement consommées ou prises en compléments alimentaires, des
formules toutes faites qui vous apportent les précurseurs végétaux et
les micronutriments.

Spiruline Chlorella

Pour les glandes surrénales, on trouve l’ashwaganda, le cassis, la


réglisse ou la rhodiole.

Ashwagandha Cassis

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PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

Réglisse Rhodiole

Pour agir sur les glandes sexuelles, on sait quelles plantes possèdent
des phytoœstrogènes. Le soja, le houblon et la sauge ont des proprié-
tés intéressantes à ce niveau.

Soja Houblon

Sauge

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PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

Pour la testostérone, on les connait moins bien, parce que les endo-
crinologues en ont peur ; ils pensent tout de suite au dopage. Même
les urologues sont très frileux sur la testostérone chez l’homme, car ils
ont peur d’activer des voies de signalisation augmentant les risques
de cancer de la prostate.
Fort heureusement, aujourd’hui on a de nombreuses études qui
montrent qu’au contraire, quand on arrive à la cinquantaine et qu’il
y a un déficit androgénique lié à l’âge, on peut tout à fait prendre
des plantes qui vont réguler nos hormones sexuelles, en particulier
la testostérone, sans prendre de risques sur la prostate. Cela a même
un effet protecteur !
Vous avez de belles plantes qui peuvent agir sur la testostérone,
comme le tribulus. C’est certes moins efficace que de prendre de la
testostérone de synthèse en gel par exemple, mais cette plante n’est
pas considérée comme un produit dopant, elle ne crée pas d’anabo-
lisme et on ne va pas « devenir Musclor » en en prenant.

Tribulus

On aura un effet sur la régulation de l’axe hypothalamo-­


hypophysaire. Cela agit beaucoup sur le psychisme de l’homme.

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PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

Celui-ci n’a certes pas la ménopause, comme les dames, mais n’ou-
blions donc pas qu’il expérimente ce qu’on nomme l’andropause, à
savoir le déficit androgénique lié à l’âge…
Quelles sont les problématiques d’un homme de plus de 50 ans,
alors ? Pour la prise de poids (la bouée autour du ventre), il faut
privilégier les conseils nutritionnels et apporter de la phytothérapie
pour réguler le métabolisme des graisses.
Il faut, bien sûr, s’intéresser au tribulus, sonder l’insulinorésistance et
travailler sur l’hyperinsulinisme lié à l’âge avec le chrome, avec de la
berbérine, avec des polyphénols de thé, avec de la cannelle…
Il est clair que nous nous aventurons ici dans un champ peu exploré.
On connait bien le problème de la ménopause chez la femme, car il
a été longuement étudié. Les gynécologues s’en occupent très bien.
Mais on connait moins le problème des hommes, et aujourd’hui se
développe une nouvelle spécialité, qui est l’andrologie.
C’est souvent les urologues qui commencent à s’intéresser aux pro-
blèmes liés au dysfonctionnement androgénique. Les symptômes sont
finalement très proches entre ménopause et déficit androgénique
lié à l’âge. Et pour ceux-ci, on a une arme et une base nutrition-
nelle : il faut seulement apprendre à détoxifier ses hormones et ses
œstrogènes.
Les œstrogènes chez l’homme sont tout aussi importants que chez
la femme dans la genèse du cancer de la prostate (pour les femmes,
dans la genèse du cancer du sein, donc).
Nous ne parlons pas des œstrogènes que nous fabriquons, mais de
tout ce qui vient de l’extérieur, par les perturbateurs endocriniens.
Pour cela, il faut travailler sur la détoxification du foie.
Quand on fait de l’hormono-nutrition, on ne fait pas que « boos-
ter » une hormone ; il faut aussi traiter un terrain. Quand on
veut traiter une préménopause, une ménopause ou une postmé-
nopause, on ne va pas seulement donner des phyto­œstrogènes, il

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PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

faut en effet aussi s’intéresser à la flore intestinale, qui est sou-


vent perturbée.
À la ménopause, les femmes prennent 2, 3 voire 4 kilos ; elles ont des
problèmes psychologiques, émotionnels, perdent du sommeil et sont
plus sensibles au stress.
Il faut utiliser de la griffonia pour la sérotonine, et favoriser le som-
meil en apportant de la mélatonine.

Griffonia

On va aussi traiter l’adaptation à un nouvel environnement : la rho-


diole est une excellente plante adaptogène lorsque l’on a des soucis
émotionnels. Il faut prendre cette rhodiole pendant 1 ou 2 mois, parce
qu’il y a un changement d’environnement : on ne va plus travailler,
on ne se lève plus à la même heure le matin, etc. C’est hormonal.
Notre cycle (le rythme circadien) est régulé sur nos hormones.
Si l’on n’en tient pas compte, on perd tout le bénéfice d’un bon fonc-
tionnement endocrinien.

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PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

Dangers, posologie et contre-indications


En règle générale, il ne faut jamais faire d’automédication, mais
s’adresser à un bon phytothérapeute. Certains gynécologues se sont
spécialisés en phytothérapie et sont extrêmement compétents. Vous
avez même des gynécologues femmes qui ont, à titre personnel, testé
la phytothérapie et l’enseignent à présent (comme la docteure Arnal
Bérengère, qui a écrit de nombreux livres et s’appuie sur des statis-
tiques et des études très sérieuses).
Prenons le soja par exemple, ou autres phytoœstrogènes, comme le
petit houx. Chez une femme qui a des antécédents de cancer du sein,
ils peuvent s’avérer être une bonne recommandation, avec bien des
effets bénéfiques : on va utiliser 250 mg sous forme de gélules et, dans
le cas du soja, ancrer son alimentation dans celle-ci (yaourts de soja,
steaks de soja, etc.).
En revanche, il faut se méfier de certains phytoœstrogènes, car ils
ont une activation sur des récepteurs qui peuvent poser problème, en
cas d’antécédent de cancer du sein par exemple.
Si vous avez un terrain favorable (terrain héréditaire probléma-
tique), il faut donc impérativement consulter un médecin avant de
consommer des phytoœstrogènes.
Le houblon n’est pas indiqué : à la différence du soja, il peut activer
des voies de signaling qui pourraient entraîner une prolifération de
certaines cellules cancéreuses.
C’est la même chose pour la sauge. C’est une merveilleuse plante
pour réguler les problèmes oestrogénodépendants, mais elle peut
aussi avoir des effets indésirables à long terme…
Il faut essayer de reproduire le cycle hormonal, en privilégiant des
sessions de 20 jours par mois. Le soja, le petit houx ou la sauge, en
association toujours avec des plantes progestérone-like, pour éviter
les effets secondaires ou avoir une hyperoestrogénie qui pourrait être
inconfortable.

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PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

Vous avez par exemple le gattilier. L’association sauge-gattilier peut


être une alternative au traitement hormonal substitutif. On peut le
prendre pendant 5 à 10 ans ; cela ne sert à rien de le prendre 3 mois,
car vous n’aurez pas d’effets.

Gattilier

Très souvent à la ménopause, cela se passe très bien pour les femmes,
car elles n’ont pas de bouffées de chaleur. Le problème est que ce
symptôme n’est que la partie émergée de l’iceberg, et ce n’est pas ce
qui nous importe en tant que phytothérapeute, ni ce qui importe aux
gynécologues et aux médecins de ville.
Ce qui compte, ce sont les 10 à 20 ans après la ménopause, où on
sait que le principal risque est le risque cardio-vasculaire, le deuxième
risque étant le risque de maladie neurodégénérative (maladie d’Alzhei-
mer), ainsi que tout ce qui touche à la prise de poids, au vieillissement
cutané, à la fonte musculaire et à la fonte osseuse (ostéoporose) ; et ça,
on ne le voit pas.
C’est quand ces femmes font une ostéodensitométrie ou un examen
vasculaire qu’on se rend compte de ce qui dysfonctionne. Donc même
sans symptômes, il faut traiter la ménopause ! Si on veut vraiment
être efficace en phytothérapie, il faudrait apporter les bonnes
plantes au bon moment, sur une durée minimum de 5 à 10 ans.

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PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

Beaucoup de phytothérapeutes gynécologues utilisent cette voie


chez les femmes qui ne veulent pas prendre de traitements de syn-
thèse. Remarque, tout de même, pour celles qui auraient des craintes
par rapport au traitement hormonal substitutif : en France, on uti-
lise des hormones naturelles. Les progestérones et œstrogènes sous
forme de gel naturel existent. Il n’y a donc pas d’inquiétude à avoir,
même si certaines femmes préfèrent la phytothérapie pour des rai-
sons philosophiques ou par crainte d’effets indésirables. Et on a, en
phyto­thérapie, des résultats tout à fait intéressants !
Tournons-nous vers l’homme, maintenant. Comme on le disait : il est
plus difficile d’en parler, car on connaît moins ses problèmes hormo-
naux spécifiques. On reçoit moins de patients qui consultent pour
des troubles de la libido, des problèmes d’érection, de fatigue ou de
perte d’énergie…
Mais pour ceux-là, il existe des plantes qui vont réguler la testosté-
rone. On a déjà parlé du tribulus, mais vous avez aussi le serenoa
repens (le palmier nain), l’ortie racine, le prunier d’Afrique.

Serenoa repens Ortie racine

Prunier d’Afrique

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PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

Beaucoup de plantes ne sont pas très connues, mais ont des effets
significatifs : l’ashwagandha (ginseng d’Inde), la maca (ginseng du
Pérou), la guarana. On les appelle des « ginsengs ». C’est une grande
famille de plantes. Il y a aussi le ginseng de Sibérie, qu’on appelle
l’éleuthérocoque, et le ginseng de Chine, qui est le plus connu. Ils
apportent des ginsénosides, des substances qui vont booster le sys-
tème endocrinien et améliorer la libido.

Maca Guarana

Éleuthérocoque Ginseng de Chine

Les femmes parlent plus facilement de leurs problèmes de libido.


Pourtant, souvent la femme reporte la faute sur l’homme, et vice-
versa, mais il s’agit, la plupart du temps, d’un problème émergeant
des deux. Dans ce cas-là, les ginsengs sont extrêmement intéressants.
Il faut donner des doses plutôt le matin, parce que le soir, ces plantes
adaptogènes peuvent avoir un effet excitateur malvenu, notamment
au niveau du sommeil.

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PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

L’ashwagandha, qui vient de la médecine ayurvédique, a une très


bonne action, à la fois sur les surrénales et les hormones sexuelles,
mais… il faut savoir qu’elle est sous le coup d’une réglementation, en
France.
On ne peut pas l’acheter en automédication, il s’agit donc de se la
faire prescrire. On ne peut s’en procurer que chez un botaniste, un
herboriste, ou en pharmacie.
Il y a des plantations d’éleuthérocoque que l’on arrive à faire pousser
en France aussi, même s’il faudrait des climats un peu plus froids,
puisque l’éleuthérocoque pousse plutôt dans des régions sibériennes.
Ici, les plantations se font dans les régions plus fraîches, comme la
Franche-Comté, le Jura ou les Vosges, où des agriculteurs se sont
lancés dans ces cultures de ginseng sibérien.

Le stress et ses hormones


Revenons un moment sur la DHEA, une hormone évoquée aupara-
vant, mais peu connue.
On a souvent fait des raccourcis sur la DHEA, en la présentant
comme une hormone anti-âge.
Ce sont les travaux du Professeur Baulieu qui ont mis en avant le rôle
de cette hormone, un précurseur de nos hormones androgéniques,
mais qui n’est pas synthétisée par les glandes sexuelles. Elle est syn-
thétisée au niveau des glandes surrénales.
Cette DHEA, classée de manière un peu caricaturale dans les
hormones anti-âge, a des fonctions bien plus intéressantes dans
la modulation du stress, parce qu’on sait que, dans les glandes sur-
rénales, c’est elle qui permet à notre organisme de faire face à un
danger.
Face à un stress aigu, on produit de l’adrénaline, sécrétée dans les
glandes surrénales et qui permet de fuir face à un danger.

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PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

Mais ensuite, si on doit lutter pendant plusieurs jours, voire plusieurs


semaines ou mois, contre un stress chronique, on produit du cortisol,
connu sous le nom d’« hormone du stress ». C’est ce qu’on appelle un
glucocorticoïde, c’est-à-dire une hormone qui produit du glucose en
excès, pour fournir de l’énergie.
Sauf que cet excédent de cortisol et cet excédent de sucre produits
par le corps ont des effets toxiques, l’hypercorticisme ayant surtout
des effets neurotiques.
Pour contrecarrer cet effet, le corps produit une autre hormone, qui
est la DHEA. Le but de cette hormone étant donc d’équilibrer l’exci-
tateur qu’est le cortisol, en temporisant et calmant cet effet de stress.

Et en cas de burn-out ?
Pour prévenir un burn-out, il faut donc doser cortisol et DHEA.
Et bien sûr, passer par un médecin pour se faire prescrire cet exa-
men, très riche en informations :
• Si le cortisol est encore très haut dans la prise de sang, cela
indique que la personne lutte encore, qu’elle résiste. Elle se lève
le matin et va travailler. Le soir, elle est épuisée mais a du mal
à dormir, donc elle prend quelque chose pour se détendre :
c’est comme cela qu’on rentre dans le cercle vicieux du stress
chronique. Ce cortisol, à un seuil très élevé, peut devenir
toxique.
• Si la DHEA compense de l’autre côté, on peut dire que c’est un
stress auquel la personne s’est adaptée. Elle peut donc encore
tenir un certain nombre de semaines et de mois. Par contre,
on va utiliser des plantes pour essayer de moduler le cortisol.
L’objectif est de le faire baisser et pas de le stimuler. On utilise
des plantes comme la griffonia, la valériane, l’aubépine ou
la passiflore, de manière à faire baisser ce cortisol par des
moyens naturels. Tant que la DHEA ne chute pas, pas d’in-
quiétude, on s’adapte à ce rythme de stress.

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PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

Valériane Passiflore

• Si à un moment donné dans la courbe, on constate que le corti-


sol reste haut et que la DHEA s’effondre, cela signifie qu’on n’a
plus les moyens d’adaptation, et donc que la situation devient
grave. On peut leur apporter de la DHEA, mais malheureuse-
ment on n’a pas de plante adaptée à disposition. Dans ces cas,
on préfère prescrire une formule à base de DHEA, puisqu’il
n’existe pas de compléments alimentaires à base de DHEA.
Cette solution peut les aider à passer le cap.
Quand on en arrive malheureusement à l’étape du burn-out, le corti-
sol est dans les chaussettes, les surrénales ne fournissent plus rien, et
on se retrouve alors dans un état d’épuisement professionnel.
La première chose à faire est d’enlever le patient de son environne-
ment et de son contexte stressant. S’il s’agit du travail, il ne faut pas
hésiter à lui faire un arrêt de plusieurs mois. Il est capital de sortir les
gens de cet environnement très toxique, qui peut aggraver le stress
et aller jusqu’au suicide dans certains milieux professionnels, comme
on a pu le voir.
C’est seulement à partir de là qu’il faut relancer l’activité sur-
rénalienne. Les plantes à utiliser sont l’ashwaganda, le maca,
l’éleuthérocoque ou le ginseng.
On travaille également avec la rhodiole, qui est une plante qui
régule bien la dopamine et la sérotonine. Il faut aussi refaire dormir
les patients avec de la mélatonine, de l’escholtzia ou de la passiflore.

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PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

Il faut réguler toutes les manifestations du stress : palpitations,


maux de ventre, crampes et douleurs musculaires. Là, vous disposez
d’un arsenal extraordinaire en phytothérapie pour vous aider.

Escholtzia

Le rôle clé de l’intestin


L’intestin joue un rôle de premier plan dans la sécrétion de certaines
hormones fondamentales, la sérotonine en particulier.
80 % à 90 % de notre sérotonine, qui est l’hormone de la sérénité,
est produite par le microbiote et par les entérocytes (les cellules
de l’intestin). Il y a aussi la dopamine, tout le glutamate, ainsi que
le GABA. Ce sont donc essentiellement des productions de nos
neurohormones, mais d’ailleurs on le sait bien : l’intestin est notre
deuxième cerveau, voire peut-être même le premier.
Les hormones périphériques, en particulier les hormones stéroïdes,
jouent un rôle aussi dans la régulation du microbiote.
La thyroïde aussi joue un rôle très important dans la motricité
intestinale, en particulier dans les problèmes de constipation ou de
ballonnements, et aussi dans ce qu’on appelle, dans le jargon médi-
cal, le SIBO, c’est- à-dire les proliférations bactériennes de l’intestin
grêle.

61
PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

On parle beaucoup des proliférations bactériennes du côlon, qu’on


appelle des dysbioses, mais on oublie souvent les dysfonctionne-
ments de l’intestin grêle, qui sont moins bien connus parce que c’est
une flore moins abondante. Ils sont pourtant générateurs de déficits
d’absorption, surtout des nutriments, qui aident à la fabrication de
nos hormones.
Si vous avez ce fameux SIBO, vous allez perturber l’assimilation des
micronutriments et donc moins bien fabriquer vos hormones.
D’un autre côté, si votre thyroïde ne fonctionne pas bien, vous allez
développer un ralentissement. Un intestin paresseux n’est pas dû au
hasard : il faut rechercher une cause hormonale.

L’hygiène de vie, un régulateur hormonal


Les problèmes hormonaux font partie de ce que l’on appelle, de nos
jours, les « maladies de civilisation », fabriquées par une hygiène
de vie spécifique à nos sociétés modernes, industrielles et hyper-­
connectées.
En grande partie, nos dysfonctionnements endocriniens et hor-
monaux remontent souvent à notre… alimentation, fréquemment
déséquilibrée.
Pour la rectifier, il faut :
• Supprimer les aliments raffinés, industriels, et le sucre en
quantité trop importante. Le sucre est vraiment l’ennemi
public n°1.
• Réhabiliter le bon gras (omégas-3) que l’on trouve dans les
poissons gras, l’huile de colza et l’huile de noix, favorable à
la neurotransmission et à la fluidité de la communication de
nos hormones. C’est vraiment un chapitre très important :
réhabilitons le cholestérol. Ne diabolisons pas les œufs, le fro-
mage et le beurre, qui contiennent des aliments très riches
pour nos hormones.

62
PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

• Consommer beaucoup de fibres, et donc de fruits et de


légumes, pour relancer la flore intestinale. Il faut en consom-
mer au moins 600 g par jour, et si possible bio, pour éviter les
perturbateurs endocriniens.
• Sachez que dans une cuisine ordinaire, on a détecté plus de
trente perturbateurs endocriniens dans les produits d’entretien.
Les études récentes montrent qu’à l’intérieur d’une maison, on a
beaucoup plus de chances d’être en contact avec des pesticides
et des polluants qu’à l’extérieur. Autant que possible donc,
aérez-vous, ouvrez les fenêtres et ventilez. Mettez des plantes
grasses dans votre salon et votre chambre pour absorber tous
les dérivés toxiques. Utilisez éventuellement des diffuseurs
d’huiles essentielles, qui permettent de protéger votre environ-
nement. Tous les cosmétiques qui peuvent aussi engendrer des
perturbations doivent évidemment être éliminés.
• Pour nos hormones thyroïdiennes, privilégier les produits de
la mer et les algues. Attention toutefois à ne pas consommer
trop d’algues non plus : par exemple, le goémon contient
beaucoup trop d’iode.
• Essayez de manger à peu près 150 g de viande, de poisson ou
d’œufs par repas. Pour les protéines végétales, il faut notam-
ment réhabiliter les légumineuses (lentilles, quinoa, petits
pois, pois chiches, fèves…). Les légumineuses sont très riches
en fibres, en antioxydants, en polyphénols et en précurseurs
de toutes nos hormones.
• En matière de plantes, faire une cure de ces fameuses plantes
adaptogènes aide à moduler le système endocrinien. La rho-
diole, l’éleuthérocoque et les ginsengs sont des plantes très
importantes dans la régulation hormonale. Dans l’idéal, il
faudrait en faire une cure d’un mois tous les trois mois, en
particulier pendant l’hiver, parce qu’on a tendance à moins
sortir et un peu plus déprimer.
• Faire de l’activité physique est très important également pour

63
PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

nos hormones : faites du sport ou bougez pendant au moins


45 minutes par jour.
• Faites régulièrement des cures d’escholtzia et de passiflore, ou
d’escholtzia et de valériane pour favoriser l’endormissement.
• Enfin, travaillez sur le vieillissement et l’oxydation. Dans ce
registre, la plante-reine est le curcuma. N’hésitez pas à en
faire des cures régulièrement, pour détoxifier le foie, et lutter
contre les inflammations intestinales et les rhumatismes.

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PARTIE 2 - LES PLANTES À LA RESCOUSSE DE VOS HORMONES !

65
66
- PARTIE 3 -

LES HUILES ESSENTIELLES, UNE PISTE À


EXPLORER FACE AUX PANDÉMIES
La Terre est peuplée d’animaux, de plantes, d’êtres humains, mais
aussi… de micro-organismes, minuscules et invisibles à l’œil nu, et
pourtant… gare à celui qui les ignore !
La période que nous venons de connaître en est un excellent
exemple : le globe a connu une crise sans précédent, à cause d’un de
ces micro-organismes, dans ce cas-ci, un virus.
Certains de ces micro-organismes sont donc dangereux et même
dévastateurs, d’autres nous sont globalement indifférents, et cer-
tains nous sont même bénéfiques.
Rien que dans notre tube digestif, nous avons des milliards de
micro-organismes, qui représentent un poids considérable (au-delà
d’un kilo) et sont là pour notre bien-être, puisque bien souvent, notre
santé dépend de leur santé. Mais parfois, ils peuvent devenir patho-
gènes et provoquer des maladies.
La médecine allopathique ne dispose pas de beaucoup d’armes
contre les virus. Pour les bactéries, il y a effectivement les antibio-
tiques mais, on le sait aujourd’hui, l’antibiorésistance est de plus en
plus répandue : les bactéries peuvent devenir immunes aux antibio-
tiques, et les médecins ignorent parfois comment soigner certaines
maladies issues de celles-ci.
Les micro-organismes incarnent la première forme de vie sur notre
planète, et donc la plus ancienne. C’est sur la base de ces micro-or-
ganismes que sont apparues les premières algues, puis les premiers
animaux, les premières plantes et, enfin… les premiers êtres humains.
Encore maintenant, les micro-organismes constituent la plus grande
part de la vie terrestre. Même à l’intérieur de notre corps, du reste !
En effet, nous avons en nous nettement plus de virus, de parasites, de

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PARTIE 3 - LES HUILES ESSENTIELLES, UNE PISTE À EXPLORER FACE AUX PANDÉMIES

champignons et de bactéries que de cellules. Nous sommes des êtres


microbiens, et c’est important d’en tenir compte dans la réflexion et
dans la compréhension de notre mode de fonctionnement.
Partons donc à la découverte de ces micro-organismes, si minuscules
et néanmoins si essentiels…

Les différentes variétés de microbes


Le microbe, et notamment la bactérie, se distingue déjà du virus et
du parasite par sa taille.
Ainsi, un virus est beaucoup plus petit qu’une bactérie, qui elle-même
est beaucoup plus petite que n’importe quel parasite. Outre la taille,
la structure de chacun de ces microbes diffère également. Le virus
est extrêmement simple : c’est le plus petit, et il a simplement une
enveloppe constituée de protéines à l’intérieur de laquelle se trouve
un brin, soit d’ADN soit d’ARN.
Une bactérie, quant à elle, est constituée d’une seule cellule, sans
noyau. Ces deux micro-organismes ont une différence de dimension,
mais le virus a aussi la particularité de ne pas pouvoir survivre sans
pénétrer l’une de nos cellules. Une fois dans la cellule, il en modifie
le code pour développer un certain nombre de troubles en fonction
de l’immunité de chacun.
De manière un peu simpliste, il existe de bonnes et de mauvaises bac-
téries. Parmi les bonnes, certaines bactéries ont colonisé depuis très
longtemps toutes nos muqueuses et participent à bon nombre de méca-
nismes qui régulent notre vie. Sans elles, on ne peut tout simplement
pas vivre, parce qu’elles sont les plus grands acteurs de notre immunité.
Avec la période que l’on vient de vivre, on comprend que nos défenses
naturelles conditionnent totalement notre état de santé, parce qu’elles
sont un rempart pour défendre tout individu contre les risques de
maladies que certaines bactéries pourraient engendrer si elles deve-
naient trop proéminentes, ou si elles sont de mauvaises bactéries.

68
PARTIE 3 - LES HUILES ESSENTIELLES, UNE PISTE À EXPLORER FACE AUX PANDÉMIES

Les virus, quant à eux, sont plutôt opportunistes et ne montrent pas


de réelle utilité ni de bienfaits, du moins selon les connaissances
actuelles en la matière.
Si les combats d’autrefois étaient plutôt parasitaires ou bactériens,
nos combats actuels et futurs se feront contre le virus. Aussi, au lieu
de vouloir les éradiquer, nous devrions envisager de les apprivoiser.
La sagesse voudrait que, par une immunité adaptée alimentée par
une hygiène de vie alimentaire et autres, nous en fassions davantage
un ami qu’un ennemi.
Comme tous les organismes mondiaux en matière de santé nous
l’annoncent depuis plus d’une décennie, il faut s’attendre à ce qu’il y
ait de nouveaux Covid-19. En 2003, il y a eu le SRAS. Ensuite, on a
connu des périodes de panique avec la grippe aviaire, avec la grippe
porcine, avec le H5N1 et avec le H1N1.
Aujourd’hui, c’est le Covid-19, mais demain, ce seront d’autres virus,
et le meilleur moyen de ne pas céder à cette bête panique qui nous
rétrécit dans nos réflexions et nos pensées est d’avoir une immunité
bien faite. Or l’immunité se travaille au quotidien : par l’hygiène de
vie et l’hygiène alimentaire, nous disposons de tous les éléments pour
lui permettre de ne pas céder à l’invasion d’un virus.

L’immunité : la première ligne de défense


Avec l’épisode que l’on vient de vivre, on peut comprendre une cer-
taine panique des milieux scientifiques et médicaux, relayée par
une peur des États, elle-même diffusée médiatiquement de manière
ahurissante.
Pourquoi ? Parce que la chimie de synthèse n’a pour ainsi dire
aucune arme pour se défendre contre ce genre de pathologie virale,
et comme on vit dans une société où on a présenté le médicament
comme tout-puissant face à la maladie…
Parlons de santé, plutôt que de maladie. Pour créer une immunité
efficace contre ce type de virus, nous disposons déjà de toutes les

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PARTIE 3 - LES HUILES ESSENTIELLES, UNE PISTE À EXPLORER FACE AUX PANDÉMIES

vitamines, et notamment celle qui incarne le b.a-ba dans ce registre :


la vitamine C.
En outre, lorsque l’on sait que le Covid-19 génère des foyers inflam-
matoires, il y a la vitamine D et la vitamine E à disposition, dont
la fabrication se fait notamment par la peau lorsqu’elle est exposée
au rayonnement solaire. Si cette vitamine D ne se fabrique pas suf-
fisamment bien par l’exposition solaire de notre corps, il suffit tout
simplement d’en prendre en complément, par voie orale.
Nous avons également des oligo-éléments, comme le zinc, qui est
absolument fondamental dans une approche antivirale bien com-
prise. Le cuivre aussi est prescrit systématiquement à partir du
moment où il y a une pathologie virale aiguë. On pourrait aussi citer
les probiotiques, et… les huiles essentielles.

Les huiles essentielles, un « antiviral »


naturel
Ces huiles essentielles ne sont pas brevetées, donc ce n’est pas ren-
table pour une économie de la chimie de synthèse médicamenteuse,
qui veut absolument « récupérer » ces pathologies virales par une
proposition de vaccin. Le rêve de l’industrie pharmaceutique est très
certainement la vaccination de sept milliards d’individus sur notre
planète chaque année…
Pourtant, les huiles essentielles peuvent apporter des activités antivi-
rales qui sont validées et prouvées scientifiquement. Ces publications
scientifiques sont suffisamment nombreuses pour affirmer que nous
ne sommes ni des doux rêveurs, ni des intégristes en aromathérapie :
ces activités existent bel et bien.
L’intérêt des huiles essentielles est qu’elles ne sont pas seulement uti-
lisables dans un mode curatif ou « médicamenteux » : la plus belle
directive est surtout celle qui va recommander la prévention.
C’est donc un premier moyen de prévention contre le coronavirus :
diffuser des huiles essentielles antivirales pour barrer la route et

70
PARTIE 3 - LES HUILES ESSENTIELLES, UNE PISTE À EXPLORER FACE AUX PANDÉMIES

empêcher que le virus puisse être inhalé dans l’organisme et dévelop-


per des pathologies.
Ensuite, on parle de gestes barrières, avec désinfection des mains et
gel hydroalcoolique. Mais honnêtement, se mettre du gel hydroal-
coolique sur les mains trois fois par jour pendant un mois détruit
aussi toutes les bonnes bactéries qui se trouvent au niveau de votre
tissu cutané.
En plus, votre peau va vite vous montrer que l’alcool en application
locale n’est pas du tout sa tasse de thé. On pourrait clairement mettre
au point un gel hydroalcoolique avec une concentration d’alcool
bien moindre, grâce à l’utilisation d’huiles essentielles antivirales.

Faire son propre gel hydroalcoolique


Tout alcool contenu dans un gel est délétère pour la peau. Pour
contrecarrer les effets secondaires nocifs pour la peau de l’alcool,
prenez un gel d’aloe vera, qui est tout l’inverse. C’est un pur
bonheur, qui contrecarre les effets de l’alcool que l’on pourrait y
mettre. En d’autres termes, ajoutez dans votre gel d’aloe vera 30 %
à 35 % d’alcool modifié et un maximum de 5 % à 6 % du mélange
d’huiles essentielles approprié (par exemple, celui qui suit !), et vous
obtiendrez un gel parfaitement homogène. En deux minutes à peine,
vous aurez réalisé votre propre gel maison, permettant une parfaite
désinfection de vos mains.

On vous recommande aussi de porter un masque, mais on pourrait


parler longtemps de son inutilité. Si vous êtes toutefois obligé de le
porter, pourquoi ne pas y déposer une ou deux gouttes d’une huile
essentielle antivirale ? Ainsi, l’air qui passe par le masque, sur lequel
se trouvent les huiles essentielles, se transformera en air purifié.
Toujours en prévention, vous pouvez prendre une capsule matin
et soir de ces huiles essentielles, qui vont agir sur l’immunité, sur
notre bonne flore commensale, pour avoir une action bifidogène,
c’est-à-dire une action qui va stimuler toute l’activité de ces germes
commensaux pour augmenter nos défenses naturelles.

71
PARTIE 3 - LES HUILES ESSENTIELLES, UNE PISTE À EXPLORER FACE AUX PANDÉMIES

Les huiles essentielles ont vraiment des effets immunostimulants.


Dès lors, pourquoi devrions-nous en avoir peur ? Ce qui semble être
une évidence aujourd’hui et dans le futur, c’est que la présence de
virus et de bactéries sera systématique, et chaque année, on repar-
lera de ce genre de considérations…

L’aromathérapie, talon d’Achille du Covid


Deux huiles essentielles sont intéressantes à utiliser contre les virus
de type Covid :
• D’abord le ravintsara, une huile qui nous vient de Madagas-
car. En malgache, « ravintsara » signifie « feuille bonne à
tout », et cette huile a une activité antivirale expectorante qui
a maintes fois été validée dans des contextes de catarrhes, de
rhumes, de grippes catarrhales et autres. Reprenons donc les
fondamentaux, et avec le ravintsara, nous avons déjà une très
belle protection, sans parler de son effet curatif, s’il fallait en
arriver là. Finalement, entre la prévention et l’activité cura-
tive, ce n’est qu’une question de doses, de nombre de prises par
jour et de durée de traitement.
• En complément du ravintsara, il est intéressant de travailler
avec un thym assez particulier, qui contient la molécule lina-
lol. Le linalol contenu dans ce thym appartient à la catégorie
des alcools terpéniques et vient se superposer au 1,8-cinéole,
molécule de la famille des oxydes contenue dans le ravintsara.

Ravintsara Thym

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PARTIE 3 - LES HUILES ESSENTIELLES, UNE PISTE À EXPLORER FACE AUX PANDÉMIES

À l’aide, il n’y a plus de ravintsara en stock !


Face à la crise pandémique, les stocks de ravintsara ont été écoulés
à la vitesse de la lumière ! Bonne nouvelle, en quelque sorte : cela
signifie que, malgré tout ce que les médias ont diffusé, y compris les
propos de certains médecins sur des chaînes françaises, les patients
savent que les huiles essentielles sont efficaces.
Mais s’il n’y a plus de ravintsara, ce n’est pas grave. Il suffit d’aller
rechercher une autre huile essentielle dont les molécules seraient
identiques par la nature et par la concentration, pour pouvoir
bénéficier des mêmes bienfaits.
Le ravintsara peut par exemple être remplacé par le niaouli,
l’eucalyptus radié, le saro ou encore le romarin de chémotype
cinéole. Que vous choisissiez l’une ou l’autre de ces quatre
huiles essentielles, vous retrouverez toute l’activité antivirale et
expectorante que vous connaissez du ravintsara.

Niaouli Eucalyptus radié

Saro Romarin

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PARTIE 3 - LES HUILES ESSENTIELLES, UNE PISTE À EXPLORER FACE AUX PANDÉMIES

Si vous ne trouvez pas de thym de chémotype linalol, prenez du


thym pujanol ou de la marjolaine des jardins (aussi appelée mar-
jolaine à coquille). Nous ne serons jamais à court de propositions
d’huiles essentielles, puisque la nature, en tous lieux dans ce monde,
a permis de retrouver des biochimies très comparables à celles que
l’on trouvait ailleurs.

Marjolaine des jardins

En termes de résultats, utiliser ces deux huiles revient à cumuler les


actions antivirales. De surcroît, le thym linalol possède une action
antibactérienne. Donc si l’action antivirale dégénère en surinfection
bactérienne, le thym linalol amène déjà une activité de type antibio-
tique pour aller détruire la bactérie nocive.
On pourrait rajouter une troisième huile essentielle : le giroflier.
Il est connu depuis des décennies pour avoir été utilisé dans tous les
cabinets dentaires, qui y voyaient le moyen d’avoir non seulement
une huile essentielle anti-infectieuse à large spectre (qui agit sur les
virus, les bactéries, les parasites et les champignons), mais aussi qui
possède une activité anti-inflammatoire.

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PARTIE 3 - LES HUILES ESSENTIELLES, UNE PISTE À EXPLORER FACE AUX PANDÉMIES

Giroflier
Le giroflier intervient aussi sur la fameuse tempête de cytokine
dont on vous a rebattu les oreilles avec le Covid-19. Néanmoins, le
giroflier, avec sa molécule d’eugénol, appartient à la catégorie des
phénols et ne doit jamais être utilisé à l’état pur par voie cutanée,
parce que certaines peaux sensibles pourraient s’irriter.
Comme on peut le constater, construire un protocole de soin, pré-
ventif comme curatif, consiste souvent à développer une synergie de
plusieurs huiles essentielles, en vue de répondre, point par point, au
cahier des charges qu’un remède devrait effectuer, après avoir par-
faitement compris le profil de la pathologie virale.

Dangers, posologie et contre-indications


Il convient de prendre 5 ml de ravintsara, 2 ml de thym linalol et
1 ml de giroflier. Pour terminer, rajoutez également 1 ml ou 2 ml
d’une huile essentielle pas encore citée : le lemongrass. Le lemongrass
montre de très belles actions antivirales, entre autres sur les virus
responsables de l’herpès labial et l’herpès génital. C’est également
une très bonne huile contre des bactéries telles que les streptocoques,
de manière validée et soutenue par des publications scientifiques.

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PARTIE 3 - LES HUILES ESSENTIELLES, UNE PISTE À EXPLORER FACE AUX PANDÉMIES

Lemongrass
C’est une huile essentielle qui a montré et montre toujours de très
belles activités anti-inflammatoires. Vous pouvez prendre un diffu-
seur atmosphérique, dans lequel on met de l’eau. Sur cette eau, on
dépose cinq à six gouttes d’huiles essentielles, matin et soir. On fait
ensuite fonctionner ce diffuseur pendant une heure le matin, une
heure en début d’après-midi et une heure en fin de journée, pour
permettre d’assainir l’air que vous respirez et le débarrasser d’un
maximum de pathogènes qui se retrouveraient en suspension.
Le deuxième moyen de protection, que l’on peut ajouter à ces diffu-
sions atmosphériques, consiste tout simplement à poser une à deux
gouttes de ce même mélange sur son masque le matin avant de sor-
tir, et peut-être une fois le soir, avant de reprendre les transports en
commun.
Il faut seulement accepter une fragrance, qui n’est certainement pas
celles des grandes maisons de parfumerie françaises. Ce n’est pas dif-
ficile de s’en accommoder pour autant, d’autant plus si on prend en
compte les bénéfices que l’on peut en retirer.
Une fois rentré chez vous, vous pouvez très bien prendre votre savon
ou votre gel hydroalcoolique et ajouter une ou deux gouttes de ce

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PARTIE 3 - LES HUILES ESSENTIELLES, UNE PISTE À EXPLORER FACE AUX PANDÉMIES

Le remède contre la peste


À l’époque de la peste, un des plus grands fléaux que l’humanité a
rencontrés, il y avait des pilleurs qui entraient dans les maisons des
pestiférés pour les voler. Pour ne pas être infectés par cette peste,
ils utilisaient un remède secret. Quand ils se sont fait prendre par la
police de l’époque, ils ont révélé que leur fameux secret n’était autre
qu’une macération de plantes aromatiques contenant des essences.
Cette macération était faite dans une solution vinaigrée, pour que
les plantes libèrent petit à petit leurs essences, et était ingérée par
voie orale ou appliquée par voie cutanée pour se protéger de ce
fléau. C’était en quelque sorte une aromathérapie avant l’heure.
Ils ignoraient comment, mais ils savaient que cela fonctionnait et les
protégeait. Figurez-vous que quelques années plus tard, la formule
se retrouvait inscrite dans les pharmacopées de grands pays
européens.
Cette formule est connue sous le nom de « vinaigre des quatre
voleurs ». Tapez donc ce nom sur Google et vous retrouverez toute
l’histoire qui atteste que, finalement, nous n’avons rien inventé. Ce
sont des remèdes qui existent depuis des centaines et des centaines
d’années, et que la chimie de synthèse médicamenteuse a supprimés
ou substitués. Sauf qu’aujourd’hui, cette chimie de synthèse
médicamenteuse ne peut pas tout, et ces remèdes d’autrefois, soi-
disant poussiéreux, reviennent en force !

même mélange, pour augmenter et renforcer de manière substan-


tielle l’action désinfectante de ce nettoyage des mains.
Mais ce n’est pas tout. Vous souhaitez vous protéger en partant au
travail, mais certainement aussi quand vous rentrez en fin de jour-
née, n’est-ce pas ?
Pour un adulte, il suffit de prendre cinq à six gouttes de ce mélange
dans la paume de votre main et d’y ajouter cinq à six gouttes de
n’importe quelle huile végétale, avant de l’appliquer en regard de la
zone-cible, par exemple les poumons, dans le cas du Covid.
Appliquez donc cette dilution à 50 % d’huiles essentielles matin et
soir sur votre thorax. Grâce à la présence d’huile végétale, vous aurez
une parfaite tolérance cutanée. Pour l’enfant, dès l’âge de 30 mois,

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PARTIE 3 - LES HUILES ESSENTIELLES, UNE PISTE À EXPLORER FACE AUX PANDÉMIES

ce même mélange peut être utilisé. Il suffit d’en modifier le dosage et


de réduire la dose adulte de 50 %. Ainsi, de cinq à six gouttes, vous
passez à trois gouttes d’huiles essentielles dans la paume de votre
main et vous ajoutez deux fois plus d’huile végétale que votre quan-
tité d’huiles essentielles.
Il ne vous reste plus qu’à appliquer cette synergie sur le thorax de
l’enfant de 30 mois à 6 ou 7 ans. Dès l’âge de 7 ans, on peut considérer
qu’au niveau de sa masse corporelle, l’enfant peut supporter la dose
adulte évoquée en premier lieu.
Attention : ne jetez surtout pas les antibiotiques et les médicaments !
Ces remèdes naturels viennent s’associer aux traitements médica-
menteux, car l’union fait la force.
En prenant à la fois un antibiotique et une huile essentielle, les
germes qui résistent redeviendront sensibles aux antibiotiques, tout
simplement grâce à cette association.

Que faire quand le virus se manifeste ?


Toute infection virale aiguë se doit de recevoir, pendant 24h à 48h,
des doses plutôt élevées, et surtout une répétition de ces doses de
manière très fréquente dans la journée.
Autrement dit, si vous ressentez une fièvre, une toux ou une fatigue
anormale, utilisez ce même mélange, mais à raison de douze gouttes
d’huiles essentielles au lieu de six. Toutefois, pour la tolérance de la
peau, ajoutez-y six gouttes d’huile végétale et appliquez cette syner-
gie sur le thorax (toujours en cas de Covid) une première fois.
Cette même application sera à répéter une heure plus tard, mais au
lieu de l’appliquer sur le thorax, appliquez-là en regard de la zone
pulmonaire, c’est-à-dire en haut du dos. Une heure plus tard encore,
revenez sur le thorax et continuez ainsi en alternant les zones d’ap-
plication, au minimum six fois dans la journée ; l’idéal étant d’aller
jusqu’à dix fois par jour pendant 48h, voire même 72h.

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PARTIE 3 - LES HUILES ESSENTIELLES, UNE PISTE À EXPLORER FACE AUX PANDÉMIES

Après cette période intense par le nombre d’applications, il faut


revenir à des conditions normales : même si vous conservez votre
dosage de dix à douze gouttes d’huiles essentielles pour six gouttes
d’huile végétale, autorisez-vous, suite à l’amélioration des symp-
tômes constatée après ces applications fréquentes durant les trois
premiers jours, à revenir à quatre ou cinq applications par jour.
Si, durant les trois premiers jours, vous vous sentez mieux, mais vous
voulez renforcer encore l’activité bénéfique que vous constatez, rien
ne vous empêche de prendre un morceau de mie de pain, une cuillère
à café de miel, un morceau de sucre de canne, ou encore une cuillère
de yaourt, auxquels vous ajoutez trois à quatre gouttes de ce même
mélange d’huiles essentielles.
Cette prise par voie orale peut être répétée sans problème trois à
quatre fois par jour pendant dix jours, pour permettre une guérison
totale de la pathologie virale.

Les capsules d’huiles essentielles


Certaines huiles essentielles se présentent sous la forme de
capsules, le plus souvent avec du ravintsara.
On y trouve également une huile essentielle riche en alcool
terpénique de géraniol, qui est un superbe antiviral, mais aussi
un fantastique anti-infectieux à large spectre : le palmarosa. On
retrouve également dans ces capsules un petit peu de giroflier et un
peu de citron, qui permet au foie d’accepter de manière optimale les
huiles essentielles ainsi administrées par voie orale.
Bien entendu, on trouve ces capsules en pharmacie, mais aussi dans
les magasins d’alimentation biologique.

Palmarosa

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PARTIE 3 - LES HUILES ESSENTIELLES, UNE PISTE À EXPLORER FACE AUX PANDÉMIES

Les huiles essentielles, un frein aux


maladies nosocomiales
Passons maintenant aux bactéries.
En termes d’agents antibactériens, il y a bien sûr les antibiotiques,
avec tous les effets secondaires qu’on leur connaît également.
À elles seules, les huiles essentielles sont d’excellents antibactériens
également, mais elles peuvent aussi s’attaquer au plus grand fléau
que rencontre la santé aujourd’hui, en particulier en milieu hos-
pitalier, à savoir tous ces germes qui sont devenus résistants aux
antibiotiques et pour lesquels il n’y a pas de véritable solution en
médication de synthèse…
Dans le monde, il y a chaque année entre 500 000 et 1 million de
patients qui meurent des germes devenus résistants aux antibio-
tiques : c’est ce qu’on appelle les maladies nosocomiales.
Cela fait plus d’une décennie que ni la chimie de synthèse ni aucun
chercheur n’est parvenu à créer une nouvelle molécule antibiotique
qui permettrait d’agir sur ce type de germes.
Il y a donc une urgence sanitaire. Or, nous avons des publications
scientifiques qui viennent établir que certaines huiles essentielles
seules peuvent détruire des germes résistants aux antibiotiques.
En les associant à des antibiotiques, nous pourrons faire encore
mieux que chacun de ces éléments pris indépendamment.
Aujourd’hui, les résultats sont encourageants : sur des germes résis-
tants, la présence d’huiles essentielles permet à l’antibiotique de
redevenir efficace et de détruire la bactérie, alors que jusqu’ici, il
se heurtait contre un mur. La bactérie se protégeait de l’action de
l’antibiotique en créant un biofilm. Mais ce biofilm cède sous l’action
des huiles essentielles, permettant à l’antibiotique de passer par les
failles que des huiles essentielles ont créées, pour rentrer dans la cel-
lule bactérienne et délivrer son action destructrice.

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PARTIE 3 - LES HUILES ESSENTIELLES, UNE PISTE À EXPLORER FACE AUX PANDÉMIES

Dans l’activité des huiles essentielles sur les germes résistants aux
antibiotiques, les recherches nous parlent par exemple de l’écorce de
cannelle de Ceylan ou de la cannelle de Chine.

Cannelle de Ceylan Cannelle de Chine

Ceci dit, en fonction de la dose, l’activité d’une huile essentielle pour-


rait engendrer de la toxicité, sans compter que la cannelle de Chine
pure est très agressive pour la peau et les muqueuses. Aussi, il faut
réserver l’emploi de ces huiles au médecin, qui doit rester le prescrip-
teur de ce genre d’utilisation.
Bien sûr, les huiles essentielles comme l’origan sont d’excellents
candidats. Mais il faudrait encore démontrer que ce serait la plus
performante de toutes dans ce contexte. Vous pouvez prendre un
antibiotique et une capsule d’origan en même temps, pour qu’au
niveau de votre statut immunitaire, mais aussi au niveau des actions

Origan

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PARTIE 3 - LES HUILES ESSENTIELLES, UNE PISTE À EXPLORER FACE AUX PANDÉMIES

pharmacologiques engendrées par l’origan et par l’antibiotique, vous


soyez armé face à un risque infectieux que le médicament seul ne
peut pas circonscrire.
L’huile essentielle d’origan est très riche en carvacrol. La molécule
de carvacrol est un phénol, et les huiles essentielles phénoliques sont
également caustiques et irritantes à l’état pur. C’est la raison pour
laquelle il faut envisager une encapsulation : dans cette capsule, vous
avez la dose thérapeutique d’huile essentielle d’origan associée à une
huile végétale enrobée, et prise au moment du repas, elle permettra à
la muqueuse digestive de supporter l’origan. Il faudrait être fou pour
envisager de prendre de l’origan seul par voie orale. C’est vraiment
l’erreur à ne pas commettre, parce que les substances qu’il contient
sont à ce point actives et performantes qu’on ne peut pas se lancer
dans une automédication qui ne serait pas guidée par un pharma-
cien ou un médecin compétent en la matière.

Adapter le mode d’administration à la pathologie


En infectiologie, il faut marquer une distinction en fonction de la
nature de la bactérie et, bien sûr, de la gravité de la pathologie.
Si vous avez une angine, vous pouvez bien sûr prendre de l’huile
essentielle de tea tree, de thym de chémotype thujanol, ou encore
de palmarosa.

Tea tree

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PARTIE 3 - LES HUILES ESSENTIELLES, UNE PISTE À EXPLORER FACE AUX PANDÉMIES

Il suffit d’en mettre deux gouttes sur un morceau de sucre, dans un


peu de miel ou dans un peu de yaourt. Ajoutez-y une goutte d’huile
essentielle de menthe poivrée pour son action antivirale et son action
anesthésiante, afin de soulager la douleur du mal de gorge.
Vous pouvez aussi rajouter une goutte de ravintsara, de niaouli ou
de saro, pour leur action antivirale et pour venir renforcer l’activité
anti-infectieuse de l’huile essentielle de thym.
Mettez ce mélange en bouche pour bénéficier d’une action
anti-infectieuse, antibactérienne, antivirale, antalgique et anti-­
inflammatoire. Répétez cette prise au minimum cinq à six fois dans
la journée, et au bout de 24 heures, votre mal de gorge aura disparu,
dans la mesure où vous serez intervenu dès les premiers symptômes.
Si votre mal de gorge existe déjà depuis deux ou trois jours, il faudra
utiliser cette même formule pendant trois à cinq jours, parce que
vous aurez tardé à intervenir, malgré le petit signal d’alarme du mal
de gorge en question.
Ce mélange peut convenir à un grand nombre de troubles infectieux,
quel que soit l’endroit de l’organisme qui s’en trouve affecté.
Cette formule peut très bien convenir pour une cystite, une gastroen-
térite ou toute autre infection, quelle que soit sa localisation, avec
une action systémique par voie orale ; la voie orale permettant au
réseau de capillaires sanguins de notre muqueuse buccale de résorber
rapidement les huiles essentielles, qui se retrouveront diffusées par la
circulation sanguine dans l’organisme, à tous les étages de l’être.
Si votre prise est par voie orale, cinq à six fois par jour pendant sept
à dix jours en fonction de la sévérité de la pathologie, il faut associer
à cette voie orale une application par voie cutanée en regard de la
zone cible, mais en partant toujours du même mélange.
Mettez quelques gouttes de ce mélange dans votre main, ajoutez-y
la même quantité d’huile végétale pour améliorer la tolérance
cutanée et, par exemple pour une cystite, appliquez cette synergie

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PARTIE 3 - LES HUILES ESSENTIELLES, UNE PISTE À EXPLORER FACE AUX PANDÉMIES

sur le bas-ventre au minimum quatre fois par jour, pour avoir une
action antalgique, anti-inflammatoire et anti-infectieuse.
S’il s’agit d’une gastroentérite, l’application devra se faire sur la
sphère abdominale, et s’il s’agit d’un problème pulmonaire, ce sera
sur le thorax ou le haut du dos.
Finalement, ce n’est pas plus compliqué que cela : si on est dans une
action exclusivement curative, la seule voie orale ne suffit pas tou-
jours à traiter valablement et à guérir. C’est la raison pour laquelle
il faut combiner deux voies d’administration.
Si on cherche seulement à agir en prévention ou au tout début des
symptômes, la seule voie d’administration orale ou la seule voie
d’administration cutanée pourrait suffire à empêcher la symptoma-
tologie de dériver vers une infection bactérienne caractérisée.

Face à l’ennemi, préparez vos dosages !


Quel est notre premier combat ? Il est anti-infectieux.
Aussi, les huiles essentielles anti-infectieuses se tailleront la part du
lion dans la synergie.
Nous avons mentionné le tea tree, le palmarosa et le thym thujanol,
qui doivent représenter 50 % des actifs en huiles essentielles.
Ajoutons 20 % de ravintsara ou de saro : ces huiles sont moins
importantes que les précédentes, mais viennent renforcer l’action
antivirale.
Si on ajoute de la menthe poivrée, c’est tout simplement pour avoir
le confort d’une activité antidouleur, mais n’oublions pas que l’inten-
tion première est l’activité anti-infectieuse.
Avec 50 % d’huile essentielle de type alcool et 20 % à 30 % d’huile
essentielle de type oxyde, vous avez déjà 70 % ou 80 % des actifs en
huiles essentielles qui s’inscrivent dans cette intention antivirale et
antibactérienne. Viennent après les actions anti-inflammatoire et

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PARTIE 3 - LES HUILES ESSENTIELLES, UNE PISTE À EXPLORER FACE AUX PANDÉMIES

antalgique par le solde des 20 % à 30 % restants d’huiles essentielles


de la synergie.
Quel que soit le type de problème de santé, c’est toujours le fil rouge
que nous allons suivre dans la réalisation de toute synergie d’huiles
essentielles.

Et pour les infections graves ?


Contre certaines bactéries plus graves, comme le staphylocoque doré,
est-il aussi prouvé que certaines huiles essentielles sont valables ? Si
oui, lesquelles ?

Des appellations différentes


Nous avons plus de 30 000 publications disponibles dans les
moteurs de recherche dédiés à la phytothérapie, qui traitent de
l’impact des huiles essentielles sur des virus, des bactéries, ainsi que
dans plein d’autres domaines (inflammations, douleurs, spasmes,
états nerveux…). Mais en fait, ce n’est pas l’huile essentielle qui est
active ; ce sont les molécules qu’elle contient qui ont des activités
pharmacologiques établies.
C’est pour cela qu’on peut parler du tea tree, du palmarosa, du thym
linalol ou du thym thujanol. Ce sont des appellations différentes,
mais les actifs moléculaires sont les mêmes, car ce sont tous des
alcools terpéniques. Lorsqu’on parle scientifiquement, ou dans des
facultés de pharmacie, c’est ainsi qu’on les désigne, quel que soit
leur nom.

Pour affronter les plus grands joueurs dans le domaine de l’infectio-


logie, viendront toujours en première ligne les huiles essentielles qui
figurent dans la pharmacopée, comme les cannelles.
Viendront ensuite les huiles essentielles très riches en phénols aro-
matiques : le giroflier, l’origan, la sarriette des montagnes, le thym
thymol, ou encore l’huile essentielle de Bay Saint Thomas et de tulsi.

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PARTIE 3 - LES HUILES ESSENTIELLES, UNE PISTE À EXPLORER FACE AUX PANDÉMIES

Sarriette des montagnes Bay Saint Thomas

Tulsi
Certaines d’entre elles sont peu connues, mais dans toutes ces huiles
essentielles, on trouve une concentration moléculaire de phénols qui
dépasse 50 % de leur biochimie.
Si vous associez, par exemple, l’huile essentielle de cannelle et celle
d’origan, ce mélange va détruire 99 % de tous les pathogènes que l’on
pourrait rencontrer. C’est comme si la cannelle incarnait l’artillerie
lourde : on cherche à causer des dommages dans les rangs adverses
que sont les microbes.
Mais si l’un ou l’autre parvient à passer entre les mailles du filet,
l’huile essentielle d’origan fait office de cavalerie, avec ses phénols.

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PARTIE 3 - LES HUILES ESSENTIELLES, UNE PISTE À EXPLORER FACE AUX PANDÉMIES

En associant les deux, aucun microbe ne peut survivre à ce déluge de


feu d’activités anti-infectieuses.
Et là encore, n’oublions pas : ne jamais s’auto-médicamenter ! À
ces niveaux d’activité, il est impossible de se passer de l’expertise
médicale d’un pharmacien ou d’un médecin, formé à un nouveau
suffisamment élevé.

L’exemple de la maladie de Lyme


La médecine « chimique » affronte de nombreux micro-organismes,
avec de plus en plus de difficultés.
Toutes les sept minutes, quelqu’un meurt de paludisme sur Terre. Le
plasmodium, ce parasite cellulaire qui a aussi appris à être résistant
aux molécules de synthèse, crée une urgence sanitaire de plus, dans
cette bataille sanitaire de plus en plus intense.
Prenons la maladie de Lyme : la borrelia n’est pas la seule menace. En
vous mordant, la tique peut vous inoculer jusqu’à 41 microbes, non
seulement des parasites, mais aussi des champignons, des virus et des
bactéries. C’est vraiment un cocktail microbien énorme, auquel il va
falloir faire face.
Mais quand on parle de paludisme, de Covid ou de Lyme, quelle est
la première question qu’il faut se poser ? Notre immunité.
C’est pour cela qu’il faut veiller au quotidien à l’alimenter, pour
qu’elle fasse son travail, parce que ce travail consiste justement à
éliminer tous ces hôtes indésirables que l’on peut inhaler, avaler, ou
contracter par quelque piqure ou morsure.
Aussi, par rapport à une piqure de tique ou de moustique, proté-
geons-nous en repoussant le risque et en éloignant de nous ces
insectes.
Il existe des huiles essentielles répulsives de manière scientifique-
ment validée : le gingembre, le giroflier, le lemongrass, l’eucalyptus
citronné.

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PARTIE 3 - LES HUILES ESSENTIELLES, UNE PISTE À EXPLORER FACE AUX PANDÉMIES

Eucalyptus citronné
D’ailleurs, toutes ces huiles essentielles se retrouvent dans des produits
finis, parce qu’il faut quand même veiller à ce que les concentrations
d’huiles essentielles n’engendrent pas de réactions indésirables au
niveau cutané.
Nous pourrions aussi mettre ces huiles essentielles en diffusion dans
l’atmosphère, pour repousser les insectes.
Par rapport à Lyme plus précisément, il faut enlever la tique avec
une pince, pour la dévisser. Surtout, n’allez jamais mettre d’huile
essentielle directement sur la tique, parce que cette tique va se sentir
agressée et décharger un maximum de tous ses microbes au niveau
de la morsure !
Une fois la tique enlevée, par contre, mélangez une goutte de
giroflier, deux gouttes de tea tree – cette star des huiles essentielles,
qu’on appelle également arbre à thé – et sept gouttes de n’importe
quelle huile végétale. Appliquez d’abord deux à trois gouttes de ce
mélange, recommencez une heure plus tard, puis en fin de journée.
Vous aurez alors fait votre travail.
Que vous vous fassiez mordre par un insecte, un chien, un chat ou
même un cheval, le premier réflexe à avoir est la désinfection. Dites-
vous bien qu’une guêpe, un moustique ou une tique reste un animal.

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PARTIE 3 - LES HUILES ESSENTIELLES, UNE PISTE À EXPLORER FACE AUX PANDÉMIES

C’est une morsure, certes moins importante que celle d’un chien ou
d’un chat, mais dans la gestion de cette morsure, il faut rester sur les
fondamentaux, et désinfecter.
En utilisant ce mélange d’huiles essentielles, vous aurez agi comme
il le faut pour désinfecter cette plaie. Ensuite, si vous voulez agir en
prévention de manière très simple, prenez une capsule d’origan au
moment des repas, trois fois par jour pendant une semaine.
L’origan agit à deux niveaux :
• Il a une activité anti-infectieuse à très large spectre, quel que
soit le microbe.
• Il relève le niveau de vos défenses naturelles.
Grâce à cette technique simple, vos défenses naturelles seront d’au-
tant mieux armées en prévention pour barrer la route aux infections,
quelles qu’elles soient. Voilà comment agir en prévention d’un risque
de la maladie de Lyme, mais si vous avez une manifestation cuta-
née autour de la morsure, ou à quelque autre endroit sur la peau, le
risque est beaucoup plus élevé, et il faut aller consulter un médecin.
Il est possible qu’il vous prescrive des antibiotiques, car c’est peut-être
la seule arme qu’il connaisse, mais essayez de lui ouvrir l’esprit pour
qu’il vous administre également par voie orale une capsule d’origan,
à raison de six par jour, cinq jours sur sept pendant six semaines.
Pourquoi cinq jours sur sept ? Tout simplement parce que pour des
traitements de longue durée avec des huiles essentielles, il faut res-
pecter les sacro-saints principes de la naturopathie, en créant des
fenêtres thérapeutiques. Le samedi et le dimanche, par exemple, ne
prenez pas votre capsule d’origan. De toute façon, avec l’action de
terrain immunitaire que vous aurez mise en place, l’origan maintien-
dra son activité. Après ces deux jours d’interruption, reprenez vos
capsules cinq jours sur sept, pendant six à huit semaines, pour avoir
une activité curative sur tout ce qui est borrelia, mais aussi sur tout
autre type de parasite, de virus ou de bactérie qui aurait été inoculé
en même temps.

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90
- PARTIE 4 -

LES HUILES ESSENTIELLES, DES ANTI-


INFLAMMATOIRES NATURELS
Le principal symptôme de l’inflammation – la douleur – est en
quelque sorte un signal d’alarme pour qu’en conscience nous puis-
sions rectifier le tir et corriger l’excès, le trauma ou quelque autre
processus invasif de l’organisme, qui serait au départ marqué par
une congestion ou un état inflammatoire associés à une situation
particulièrement douloureuse.

Une alerte de votre corps


Heureusement que nous avons l’inflammation et la douleur ; sans
quoi, vous subiriez un trauma sans réagir, parce que vous n’auriez
pas ces « lanceurs d’alerte ». Nous devons ainsi comprendre
l’inflammation et la douleur comme des lanceurs d’alerte nous
permettant, en âme et conscience, de comprendre que l’on a trop
sollicité notre belle mécanique, que ce soit un tissu, une fonction ou
un organe. Il faudra donc intégrer des facteurs de correction pour
rétablir l’équilibre.

D’entrée de jeu, au niveau de l’étymologie de tous ces termes médicaux,


il y a un moyen d’intégrer tout de suite la dimension inflammatoire
dans le nom d’une pathologie. En effet, il suffit que le symptôme ou
la maladie se termine par -ite pour préciser qu’il y a un phénomène
inflammatoire. Par exemple, la gastrite est un état inflammatoire
au niveau de la muqueuse stomachale. La tendinite indique un état
inflammatoire au niveau du tendon, et la colite, un état inflamma-
toire au niveau du côlon. On pourrait ainsi citer l’œsophagite, l’otite,
la sinusite ou encore la dermatite. Bref, rien qu’en voyant le nom de
la maladie, on peut déjà se dire qu’il y a une lutte à mener contre
l’état inflammatoire qui, si on n’y remédie pas, va inexorablement
ouvrir la porte à une situation douloureuse.

91
PARTIE 4 - LES HUILES ESSENTIELLES, DES ANTI-INFLAMMATOIRES NATURELS

Les causes et mécanismes d’une inflammation


L’exemple classique est celui du joueur de tennis occasionnel qui, sans
aucune préparation ni aucun échauffement, fait un tournoi de ten-
nis avec ses amis. Son corps n’étant pas habitué, il risque de basculer
dans une situation de trauma : notre organisme malmené va donc
déclencher un phénomène inflammatoire au niveau des tendons.
Il va donc falloir se calmer, lâcher du lest et se reposer, pour per-
mettre au corps de récupérer.
Dans d’autres cas, plus graves, l’origine de l’état inflammatoire est
virale ou microbienne : otite, sinusite, laryngite, pour ne citer que les
maladies les plus connues.
Il faut donc comprendre qu’un virus, une bactérie ou des champi-
gnons peuvent aussi créer des états inflammatoires, à tous les étages
de l’organisme.
Regardez le cas du Covid : c’est plus un problème inflammatoire
qu’autre chose. Ce problème inflammatoire vient infecter le réseau
circulatoire, entraînant une nécrose au niveau de la sphère pul-
monaire. Dans une grande majorité de symptômes, le combat
inflammatoire est le premier chantier à mettre en œuvre pour
empêcher que la pathologie ne se manifeste sur toute une kyrielle de
symptômes associés.
Dans tout processus inflammatoire, le système immunitaire est
largement impliqué, parce que c’est lui qui participe aussi à la mobi-
lisation des quelques substances naturelles anti-inflammatoires
fabriquées par l’organisme, par exemple la sécrétion de notre propre
cortisol.
Le cortisol sécrété par les glandes surrénales est en effet le premier
moyen mis en œuvre par l’organisme pour aller contrarier tout pro-
cessus inflammatoire naissant.
Mais quand vous avez des états inflammatoires au long cours – comme
les arthroses ou les pathologies auto-immunes, qui présentent toutes

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PARTIE 4 - LES HUILES ESSENTIELLES, DES ANTI-INFLAMMATOIRES NATURELS

un symptôme inflammatoire –, cette capacité naturelle que possède


l’organisme à se défendre par le cortisol va s’épuiser petit à petit.
À ce moment-là, on peut trouver des moyens naturels de stimuler
cette production de cortisol, pour mener le meilleur des combats
face aux inflammations.

Des traitements limités


De nos jours, on croit que la seule solution au traitement de situa-
tions inflammatoires est la cortisone. On pensait avoir solutionné
le problème, mais non : cela revient juste à mettre un emplâtre sur
une jambe de bois. Ce n’est pas se préoccuper de la cause initiale, car
si on agissait sur celle-ci, on serait en mesure de défavoriser cette
inflammation.
D’ailleurs, la personne qui soulage son inflammation avec de la cor-
tisone, dès qu’elle arrête le traitement quelques jours, voit revenir
immanquablement le processus inflammatoire. Clairement, ce type
d’action anti-inflammatoire peut être très momentané, pour des
raisons de confort, mais en aucun cas cela ne viendra guérir dura-
blement et en profondeur ce qui a initié le phénomène de congestion,
d’inflammation et de douleur.

L’approche naturelle des états


inflammatoires
Il nous faut donc faire recours à Dame Nature. Et afin d’en maximi-
ser le potentiel, n’oublions pas de dissocier deux états inflammatoires
distincts : l’inflammation aiguë, et la chronique.

L’importance de l’alimentation
Lorsqu’on parle d’inflammation chronique, on s’adresse plutôt aux
seniors. Déjà, il faudrait peut-être mettre le doigt sur une cause
inflammatoire qui n’est pas suffisamment dans notre réflexion :
toutes les toxines, par le biais de l’alimentation.

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PARTIE 4 - LES HUILES ESSENTIELLES, DES ANTI-INFLAMMATOIRES NATURELS

Si elle n’est pas bien équilibrée, elle va engendrer des résidus qui,
n’étant pas nécessairement bien éliminés par nos émonctoires, vont
se stocker au niveau des masses musculaires ou des articulations et
générer localement des phénomènes arthrosiques et rhumatismaux,
c’est-à-dire des sensibilités articulaires et tendineuses.
Revenons au grand message d’Hippocrate, qui disait que pour pré-
server la santé le plus longtemps possible, il est indispensable de
drainer l’organisme deux fois par an, pour faciliter l’évacuation de
tous ces résidus.
Nous sommes une poubelle par rapport à tout ce que nous mangeons :
l’alimentation transformée puise tous les éléments dont nous avons
besoin, mais il y a d’autres éléments dont nous n’avons pas besoin. Il
faut donc sortir ces détritus de notre organisme.
Si nous ne le faisons pas correctement, immanquablement, ces détri-
tus seront la source d’états inflammatoires.
Aussi, il faut déjà avoir le réflexe de prendre de l’homéopathie, des
plantes et des huiles essentielles qui ont pour fonction de stimuler
l’acuité du foie, de faciliter la fonction des reins, des intestins, des
poumons et de la peau, pour empêcher l’accumulation de ces toxines.
Si vous consommez beaucoup d’alcool et que vous mangez beaucoup
de viande rouge, des produits laitiers et des produits industriels, vous
ouvrez forcément la voie à des pathologies dégénératives, dont la
première cause sera toujours l’alimentation.
Si vous avez un problème de goutte – un état inflammatoire particu-
lièrement douloureux, dont les Français souffrent beaucoup, – quel
est le premier réflexe à avoir ?
Boire de l’eau ; non pas un litre d’eau par jour, mais trois à quatre
litres, parce que l’eau est le meilleur allié de l’organisme pour faci-
liter l’élimination de tous ces cristaux d’acide urique et de tous ces
résidus métaboliques.

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PARTIE 4 - LES HUILES ESSENTIELLES, DES ANTI-INFLAMMATOIRES NATURELS

Donc consommons beaucoup d’eau, prenons des légumes crus ou


cuits, réduisons la partie de tous les aliments riches en protéines ou
fermentés, et tout naturellement, nous soulagerons notre organisme
de ce risque inflammatoire.
Parallèlement à cela, toujours dans l’alimentation, pensons aux
acides gras – les oméga-3, les oméga-6 et les oméga-9 –, et donc à
tout ce qui est huile d’olive, huile de nigelle, huile de macadamia…
Là encore, vous trouvez des processus anti-inflammatoires qui seront
apportés à l’organisme au moment où, peut-être, il y avait une porte
ouverte au développement d’un foyer.

Privilégier une approche globale


Il serait prétentieux de dire que la solution se trouve dans un seul
camp. Tout le monde a raison, tout le monde a tort, et aujourd’hui,
il faut privilégier l’ouverture d’esprit : s’il y a de bonnes choses parmi
les médicaments, ils ne peuvent pas tout pour autant.
Ainsi, si on regarde un peu ailleurs, ce que la nature a à nous offrir,
nous allons trouver satisfaction.
Mais pourquoi ne pas allier les bons côtés du médicament de syn-
thèse aux bons côtés de toutes les médecines naturelles ?
On sait très bien que, dans ce cas, 1+1 n’est pas égal à 2, mais à 3, 4
ou 5. Aussi, ne nous en privons pas.
Des publications s’accordent à dire qu’un anti-inflammatoire de
synthèse, tel que l’indométacine, pris par voie orale soulage l’inflam-
mation et la douleur. C’est vrai, mais la sensibilité de votre muqueuse
gastrique va très mal supporter ce genre d’anti-inflammatoire.
Si à cette molécule d’indométacine, on mélange de l’huile essentielle
de lemongrass, qui est aussi anti-inflammatoire et antalgique, on
constate que ce mélange donne un résultat supérieur à ce que l’une
ou l’autre de ces thérapies aurait pu offrir.

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PARTIE 4 - LES HUILES ESSENTIELLES, DES ANTI-INFLAMMATOIRES NATURELS

En ayant apporté du lemongrass, la sensibilité de la muqueuse diges-


tive est moindre et supporte mieux le traitement médicamenteux.
Cela fait partie de notre bibliothèque scientifique, donc dès cet
instant, pourquoi se priver de l’acuité propre à la molécule indo-
métacine, cumulée au mécanisme d’action propre également au
lemongrass ?
Ce ne sont pas des mécanismes identiques qui vont entrer en conflit :
chacun va apporter son mode d’action et permettre de cumuler dif-
férents moyens d’intervention sur la douleur.

Les aldéhydes terpéniques, en aromathérapie


Dès lors qu’on parle de l’activité thérapeutique d’une huile essen-
tielle, il faut toujours ramener cela à sa plus simple expression : la
biochimie ou les molécules actives qui, dans l’huile essentielle, per-
mettront à cette dernière de délivrer le résultat que l’on espère.
Dans le lemongrass, il y a une classe de molécules que l’on appelle
les aldéhydes terpéniques, et la molécule aldéhyde terpénique du
lemongrass porte le nom de géranial.
Toute autre huile essentielle qui contiendrait cette molécule de géra-
nial aurait les mêmes activités que le lemongrass.
Outre le lemongrass, on trouve ainsi la litsée citronnée, la verveine
citronnée, mais aussi la mélisse officinale.

Litsée citronée Verveine citronnée

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PARTIE 4 - LES HUILES ESSENTIELLES, DES ANTI-INFLAMMATOIRES NATURELS

Mélisse officinale
Ces huiles ont toutes une odeur citronnée et une saveur qui l’est tout
autant. Elles sont toutes anti-inflammatoires et antalgiques, mais
dans la liste que nous venons de vous donner, le lemongrass est cinq
à six fois moins cher que les autres.
Donc, quand on regarde son porte-monnaie, il est évident qu’à acti-
vité égale, on optera plutôt pour l’huile essentielle la plus abordable
au niveau du prix.
Maintenant, comme dit, le géranial est une molécule qui appartient
à la classe des aldéhydes terpéniques.
Dans cette même classe, on trouve une autre molécule, qui porte le
nom de citronellal. Cette molécule se trouve être celle qui caractérise
un eucalyptus que beaucoup de personnes connaissent : l’eucalyptus
citronné.
Le citronellal se retrouve encore dans une autre huile essentielle
encore plus connue : la citronnelle de Java. La citronnelle de Java et
l’eucalyptus citronné, possédant la même molécule et appartenant
à la même classe moléculaire des aldéhydes, vont donc donner elles
aussi une activité anti-inflammatoire et antalgique.

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PARTIE 4 - LES HUILES ESSENTIELLES, DES ANTI-INFLAMMATOIRES NATURELS

Citronnelle de Java
Ce qui est intéressant, c’est que ces molécules terpéniques
anti-­inflammatoires et antalgiques ont d’autres propriétés supplé-
mentaires : elles sont anti-lithiasiques, autrement dit, elles viennent
casser tous les calculs que l’on pourrait avoir au niveau des reins ou
de la vésicule biliaire.
Bien sûr, il faudra beaucoup de temps et des prises journalières pour
que, petit à petit, on arrive à réduire ce genre de calculs. Ces molé-
cules sont également apaisantes et relaxantes. Sur un tissu nerveux
agité ou malmené, ces huiles essentielles vont permettre un rééqui-
librage.
Cette même catégorie a encore d’autres activités : ces molécules sont
d’excellents antifongiques et peuvent donc lutter contre les mycoses
et les candidoses.
En bref, elles ont une panoplie d’utilisations qui mériteraient effec-
tivement de les intégrer dans un grand nombre de pathologies
inflammatoires de tout le système ostéoarticulaire, mais également
dans les états inflammatoires cutanés – mycoses, piqures de mous-
tiques… bref, tout ce qui toucherait les deux tissus vivants que sont le
tissu ostéoarticulaire et le tissu cutané.

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PARTIE 4 - LES HUILES ESSENTIELLES, DES ANTI-INFLAMMATOIRES NATURELS

L’association entre médicament de synthèse est huile essentielle, rap-


pelons-le, est généralement supérieurement efficace.
Certaines personnes fonctionnent en disant que leur crédo est la
chimie de synthèse. Pour une petite douleur au genou, ils vont ache-
ter un gel en pharmacie et en obtenir un certain soulagement.
Si le soulagement n’est pas suffisant, ils peuvent alors se dire qu’ils
ont entendu parler de l’huile essentielle de gaulthérie, et en ajouter
à une noix de ce gel acheté en pharmacie avant de l’appliquer sur le
genou. Encore une fois, la personne va constater que cette associa-
tion fonctionne d’autant mieux.

Gaulthérie

À l’autre extrême, certains ne jurent que par les huiles essentielles


et vont simplement utiliser un mélange de différentes huiles antal-
giques et anti- inflammatoires diluées dans une huile végétale pour
faire une huile de massage et soulager l’articulation douloureuse.
La personne va se sentir soulagée, mais peut-être se dire qu’elle pour-
rait en plus, ou à un autre moment, utiliser un gel anti-­inflammatoire
vendu en pharmacie. Il n’y a donc pas de voie toute tracée : chacun
prendra ce qu’il veut en fonction de ses propres considérations et de
ses affinités.

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PARTIE 4 - LES HUILES ESSENTIELLES, DES ANTI-INFLAMMATOIRES NATURELS

L’aromathérapie par voie locale


Parler d’huiles essentielles, c’est bien, mais si en plus on peut donner,
par quelques petites synergies, une mise en œuvre rapide pour en
tester tous les bienfaits, c’est encore mieux.
Pour toute sensibilité qui affecterait un tendon, un muscle ou une
articulation, on va créer un mélange d’huiles essentielles qui cible à
la fois l’inflammation et la douleur.
Or, pour agir sur la douleur le plus rapidement possible, on va aller
chercher des activités anesthésiantes pour endormir cette douleur.
Cela peut se faire avec l’huile essentielle de menthe des champs.

Menthe des champs

Si vous n’en trouvez pas, vous pouvez aussi opter pour la menthe
poivrée, parce que la molécule de menthol contenue dans ces huiles
a une action réfrigérante : vous allez ressentir un effet de glaçon, qui
va anesthésier très rapidement la douleur.
Un deuxième moyen est de prendre une huile essentielle de roma-
rin, mais un romarin à camphre. Cette molécule de camphre a elle
aussi une activité anesthésiante. Le menthol et le camphre aiment
s’associer pour couper la sensation douloureuse que transmettent

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PARTIE 4 - LES HUILES ESSENTIELLES, DES ANTI-INFLAMMATOIRES NATURELS

les récepteurs de la douleur au niveau des muscles et des tendons.


Cette association est vraiment un duo de choc ! Ajoutons une huile
essentielle anti-inflammatoire comme la gaulthérie couchée, qui est
très riche en salicylate de méthyle, molécule qui est non seulement
anti-inflammatoire, mais aussi anti-douleur, anti-spasmodique et
anti-agrégante plaquettaire, c’est-à-dire qu’elle fluidifie le sang.

Gaulthérie couchée

Si vous êtes sous anticoagulants, il faut veiller à ce que la synergie


ne contienne pas une quantité trop élevée de gaulthérie, pour ne pas
avoir d’impact sur la fluidité du sang.
Dans cette catégorie des anti-inflammatoires naturels, on pourrait
aussi opter pour une des trois huiles essentielles suivantes, qui sont
moins connues que les précédentes : le copahu (aussi appelé copaïba),
le katrafay ou le poivre noir. Nous avons donc trois classes d’anti-­
inflammatoires dans la synergie qui suit :
• 2 ml d’huile essentielle de gaulthérie couchée
• 2 ml d’huile essentielle de katrafay
• 2 ml d’huile essentielle d’eucalyptus citronné
• 2 ml d’huile essentielle de menthe poivrée

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PARTIE 4 - LES HUILES ESSENTIELLES, DES ANTI-INFLAMMATOIRES NATURELS

• 2 ml d’huile essentielle de romarin camphre


• 10 ml d’huile végétale de noyau d’abricot, d’amande douce ou
d’arnica
Cette synergie en dilution à 50 % permet d’avoir une activité anti-in-
flammatoire et antalgique efficace sur toute zone douloureuse, en de
multiples endroits du corps, mais surtout par rapport à une sensibi-
lité affectant le système ostéo-musculaire et articulaire.

Copahu Poivre noir

Dangers, posologie et contre-indications


Toutes les personnes qui connaissent une allergie importante
doivent faire un test préliminaire pour se prémunir de tout risque
allergique avec les huiles essentielles.
Il suffit simplement d’appliquer une ou deux gouttes du mélange
qu’ils souhaitent utiliser dans le pli du coude et d’attendre quinze à
vingt minutes pour évaluer s’il y a la moindre réaction cutanée.
S’il n’y a pas de réaction, ils pourront utiliser le mélange sans aucun
problème.
Pour tous les autres, il suffira de prendre six à huit gouttes de cette
synergie et de les appliquer sur le muscle, le tendon ou l’articulation
douloureux.
Répétez cette application au moins deux fois par jour, mais rien
n’empêche d’aller jusqu’à six à huit applications par jour en cas de
douleur intense.

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PARTIE 4 - LES HUILES ESSENTIELLES, DES ANTI-INFLAMMATOIRES NATURELS

Il faut continuer jusqu’à ce qu’il y ait une amélioration sensible.


Mais ne perdons pas de vue le discours initial : nous allons agir sur les
symptômes pour apporter un bien-être, mais il faut aussi en même
temps drainer les émonctoires, éliminer les résidus, voire peut-être
mener en parallèle une lutte contre l’infection à l’origine de l’inflam-
mation et de la douleur, ou mettre en place une forme d’hygiène
alimentaire pour éviter, dans ce que nous mangeons au quotidien,
d’entretenir indéfiniment le processus inflammatoire.

L’aromathérapie par voie orale


Si vous voulez soutenir la fonction rénale, il est relativement simple
de faire une infusion de queues de cerise.
Buvez cette infusion, et vous ressentirez le besoin d’uriner dans la
demi-heure. Vous serez étonné de constater cette augmentation de
la diurèse, tout simplement parce que le foie va se trouver stimulé, et
ainsi favoriser l’élimination de toxines.
Vous pourriez prendre aussi une autre plante connue pour la fonc-
tion rénale : le pissenlit, soit en teinture-mère, soit en infusion.

Cerises Pissenlit

Si vous cherchez plutôt à soutenir l’activité du foie, pensez à


l’artichaut. Sous forme d’aliment ou de teinture-mère, l’artichaut est
vraiment un grand allié de la fonction hépatique.
Nous pouvons bien sûr citer également le Chardon-Marie qui, pour
le foie, est vraiment souverain.

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PARTIE 4 - LES HUILES ESSENTIELLES, DES ANTI-INFLAMMATOIRES NATURELS

Artichaut Chardon-Marie

Ne nous privons pas de toutes ces aides auxiliaires, permettant à cet


organe de fonctionner presque comme une horlogerie suisse : il n’y
a plus le moindre grain de sable dans le rouage et tout fonctionne
alors de manière très harmonieuse.
Cela étant dit, toute personne souffrant d’un processus inflamma-
toire sur le long cours ferait bien d’envisager, sous forme de cure de
trois semaines sur quatre, la prise du bourgeon de l’inflammation :
le cassis.
Au niveau des glandes surrénales, le cassis (pris en macérats glycéri-
nés) va stimuler la production de notre propre cortisol endogène, et
ce cortisol anti-inflammatoire va alors prendre en charge durable-
ment les pathologies dégénératives responsables des inflammations.
De manière générale, il est évident que si on veut une activité anti-­
inflammatoire et antalgique de manière systémique, c’est la voie
orale qu’il va falloir privilégier.
Mais ne vous méprenez pas : il est hors de question de prendre une
huile essentielle pure par voie orale.
Il faudra absolument la diluer dans un support adéquat, pour per-
mettre au tube digestif de montrer une parfaite acceptation.
Il existe justement une petite formule anti-inflammatoire très simple
à mettre en œuvre :
Pour un flacon de 15 ml :

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PARTIE 4 - LES HUILES ESSENTIELLES, DES ANTI-INFLAMMATOIRES NATURELS

• 3 ml d’huile essentielle de lemongrass


• 3 ml d’huile essentielle de lavandin super
• 3 ml d’huile essentielle de poivre noir
• 6 ml d’huile végétale de noyau d’abricot ou d’amande douce
Déposez quatre à cinq gouttes de ce mélange sur un peu de mie de
pain, pour en faire une petite boulette à ingérer au moment des
repas.
Répétez cette prise trois à quatre fois par jour. Grâce à cette syner-
gie, vous bénéficiez de l’activité anti-inflammatoire de ces différentes
catégories de molécules.
En plus, le lavandin, le lemongrass et le poivre noir sont toutes trois
de grandes alliées de la fonction digestive et vont permettre au tube
digestif de fonctionner de manière optimale. Il n’y aura aucune
action invasive ou agressive des huiles essentielles ainsi préconisées
par voie orale.
On privilégiera cette utilisation lorsque le tube digestif montre déjà
un état inflammatoire, et donc dans les cas suivants :
• Œsophagite
• Gastrite
• Colite
• Rectocolite
Les huiles essentielles du tube digestif deviennent même incontour-
nables face à ce genre d’états inflammatoires.
Elles seront également préconisées lorsque l’on veut agir à long terme
sur des pathologies arthrosiques et rhumatismales. Dans ce cas-là,
le nombre de prises sera de trois prises par jour, trois semaines sur
quatre, de manière à mettre en place une fenêtre thérapeutique
d’une semaine, pour que l’organisme ait la possibilité d’éliminer tous
les résidus potentiels des huiles essentielles précédemment absorbées.

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PARTIE 4 - LES HUILES ESSENTIELLES, DES ANTI-INFLAMMATOIRES NATURELS

L’aromathérapie par voie olfactive


Notez, donc, qu’il est possible d’agir au niveau local, mais, en plus,
par voie interne aussi !
On peut même aller plus loin. Prenons un exemple difficile : la
fibromyalgie.
Vous avez une douleur presque généralisée et des états inflamma-
toires importants disséminés un peu partout dans l’organisme. En
plus de la douleur physique, il y a également une douleur morale qui
est très souvent associée.
On peut effectivement utiliser des huiles essentielles sur la peau,
pour agir sur toute cette sensibilité extrême et douloureuse du sys-
tème ostéoarticulaire. En plus, on en absorbe par voie orale pour
avoir une action générale.
Mais si, malgré ces deux voies d’administration combinées, on n’ob-
tenait pas suffisamment de soulagement, on peut, par le biais de
l’olfaction, délivrer des activités analgésiques, c’est-à-dire mettre en
place une action antidouleur sur les centres de la douleur logés dans
notre cortex cérébral.
Dans ce cas, on optera pour des huiles essentielles très puissantes au
niveau olfactif, qui vont permettre de séparer l’esprit du corps, qui
n’est que douleur. L’objectif est donc de mettre de la distance entre la
douleur et la perception de cette douleur par notre grand ordinateur
central.
La synergie est la suivante :
• 2 ml d’huile essentielle d’ylang-ylang
• 2 ml d’huile essentielle d’encens
• 2 ml d’huile essentielle de camomille noble
• 4 ml d’huile végétale de noyau d’abricot
Appliquez trois à quatre gouttes de ce mélange sur la face interne du
poignet. Faites ensuite un massage poignet contre poignet, et joignez

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PARTIE 4 - LES HUILES ESSENTIELLES, DES ANTI-INFLAMMATOIRES NATURELS

Ylang-ylang Camomille noble

les mains en cathédrale, pour ensuite couvrir le nez et prendre une


longue et profonde inspiration, répétée trois fois successivement.
Les actifs aromatiques vont alors agir au niveau du cerveau et per-
mettre de relativiser et de lâcher prise sur la douleur.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ce genre de mélange est utilisé
en soins palliatifs et chez toutes les personnes qui souffrent de tout
leur être, des pieds à la tête, à longueur de journée, des douleurs
que même des médicaments comme la morphine n’arrivent plus à
soulager.
Utiliser ce genre de mélange d’huiles essentielles a même permis de
réduire quelque peu les doses de morphine que l’on administrait à ces
patients. Or, en réduisant la dose de morphine, on réduit aussi tous
les effets secondaires importants de ces médicaments antalgiques
régulièrement nécessaires.
Si on peut, par les huiles essentielles, créer une association où le
patient est pris en charge de façon optimale au niveau de la douleur
avec un minimum d’effets secondaires, tout le monde y gagne.

Et en cas de gastroentérite ?
Dans une gastroentérite, il y a un agent causal microbien.
Or dans toutes les huiles précédemment citées, il n’y a pas suffisam-
ment d’action antimicrobienne pour aller éliminer la cause de cette
gastroentérite.

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PARTIE 4 - LES HUILES ESSENTIELLES, DES ANTI-INFLAMMATOIRES NATURELS

Mais la solution est très simple : il suffirait de prendre des capsules


d’huile essentielle d’origan, à raison de deux capsules trois fois par
jour, pendant cinq jours, pour faire disparaitre cette gastroentérite
après cette courte durée de traitement.
Mais si la capsule d’origan agit sur le paramètre microbien, il faut
aussi faire l’autre prise d’huiles essentielles par voie orale, pour agir
sur le paramètre inflammatoire et douloureux.
Attention : nous parlons bien de capsules d’origan ! Celui qui, par
mégarde, prendrait deux ou trois gouttes d’origan en bouche à l’état
pur, en paierait le prix fort…

Et en cas d’inflammation cutanée ?


En cas d’inflammation cutanée, la voie orale est moins indispensable,
parce qu’on va pouvoir agir directement sur le foyer inflammatoire
douloureux avec des huiles essentielles.
Mais il faudrait quand même se rappeler que la peau est ce tissu
vivant qui, au moment de l’embryogénèse, appartient à ce feuillet
embryonnaire identique au tissu nerveux.
La peau est donc également un cerveau étalé de nos émotions, et
lorsqu’on a un état inflammatoire cutané, il serait bon de rattacher
ce symptôme à quelque trouble psycho-émotionnel.
Prenons l’exemple du psoriasis, dans lequel il y a inflammation et
douleur. Pensez-vous que le psoriasis est uniquement un problème
inflammatoire ?
Non. Il y a un paramètre immunitaire et un paramètre psycho-émo-
tionnel. L’apparition d’un psoriasis revient presque à ouvrir la boîte
de Pandore ; on ne sait pas ce que l’on va y trouver.
C’est aussi la raison pour laquelle, malgré toute la connaissance du
monde allopathique, il n’y a aucun médicament efficace contre le
psoriasis, parce que cette pathologie est d’une complexité énorme.

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PARTIE 4 - LES HUILES ESSENTIELLES, DES ANTI-INFLAMMATOIRES NATURELS

On doit agir à la fois :


• Sur les émonctoires
• Sur les émotions
• Sur la peau
• Sur l’immunité
En ce sens, le psoriasis incarne vraiment un gros chantier. Et encore,
il faudrait que le patient veuille vraiment se soulager de son psoria-
sis…
C’est pour cela que le premier conseil judicieux à donner à ce genre
de patient est de suivre une psychothérapie, parce qu’il va probable-
ment falloir aller toucher, dans son histoire personnelle, des points
particulièrement sensibles, qui pourraient être la cause de leur
trouble cutané.
En tout cas, les huiles essentielles agissent sur la peau, au travers de
la peau et au-delà de la peau.
Prenons un exemple : un psychiatre intervenait dans un congrès, et
le titre de sa conférence portait sur une augmentation statistique-
ment importante de l’eczéma du nourrisson le vendredi après-midi,
auprès de bébés de couples séparés, dont le père avait la garde le
vendredi soir.
L’eczéma est une pathologie inflammatoire caractéristique, et si vous
emmenez votre bébé chez le médecin, il va donner de la cortisone
pour traiter cet eczéma du nourrisson. Or, ce n’est rien comprendre
à ce lanceur d’alerte : l’eczéma du nourrisson exprime par la peau
toute la souffrance de la séparation avec la mère, qui incarne l’être
le plus cher au monde pour lui.
Il faut vraiment comprendre et intégrer ce genre de signal, parce que
si ce n’est pas le cas, on va mettre de la cortisone, et en grandissant,
ce n’est plus de l’eczéma que l’enfant aura à 8 ou 10 ans, mais peut-
être de l’asthme nerveux ou autre chose.

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PARTIE 4 - LES HUILES ESSENTIELLES, DES ANTI-INFLAMMATOIRES NATURELS

Allez savoir ce que le psychisme aura créé comme lit de pathologies,


dont les symptômes ne se révèleront que plus tard.
Donc, pour tout ce qui est dermatose inflammatoire cutanée simple,
où vous n’avez pas trop l’impression qu’il y a du psycho-­émotionnel
en jeu, il est possible de faire un petit mélange qui contiendrait
notamment de la camomille noble, dont le message vise à la détente
et à l’apaisement, et qui convient très bien à toute peau irritée et
enflammée.
La synergie est la suivante :
• 1 ml d’huile essentielle de camomille noble
• 1 ml d’huile essentielle de géranium rosat
• 1 ml d’huile essentielle de poivre noir
• 12 ml d’huile végétale de calendula

Géranium rosat Calendula

Appliquez quelques gouttes de ce mélange sur toute rougeur, toute


irritation ou toute démangeaison cutanée. Répétez cette application
trois fois par jour, jusqu’à la guérison.

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PARTIE 4 - LES HUILES ESSENTIELLES, DES ANTI-INFLAMMATOIRES NATURELS

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- PARTIE 5 -

DIRE ADIEU AUX SOMNIFÈRES, GRÂCE


AUX HUILES ESSENTIELLES !
Je suis une cause massive de maladies cardio-vasculaires.
Je fatigue ceux que je rencontre, et je leur fais perdre du poids.
Ils finissent souvent abattus, stressés, déprimés, voire dépressifs, à
cause de moi.
Je suis le cauchemar de beaucoup, et la réalité d’un bon nombre
d’entre vous. La plupart me rencontreront un jour ou l’autre…
Qui suis-je ? Le manque de sommeil.
Si commun dans la population, et pourtant si dangereux… les insom-
nies sont un des maux les plus fréquents des Français, et l’un de ceux
où, à part les somnifères de synthèse, force est de constater que les
remèdes n’abondent pas.
Alors que faire pour remédier au manque de sommeil ? Quelles
plantes et solutions naturelles sont à notre disposition pour retrou-
ver un bon sommeil, et donc vivre mieux ?
Tout d’abord, entrons un peu plus dans les détails…
Le sommeil est essentiel pour tous et ne doit surtout pas passer pour
une perte de temps.
En général, un Français dort environ 7h30 par nuit, mais depuis une
quinzaine d’années, cette durée est en diminution constante.
Ce sont plus de 18 minutes de sommeil en moyenne qui ont été per-
dues. De plus, 40 % des enfants de 15 ans ou moins sont en manque
de sommeil.
Ce constat peut expliquer un manque de performance ou de concen-
tration à l’école, et des somnolences à répétition.

113
PARTIE 5 - DIRE ADIEU AUX SOMNIFÈRES, GRÂCE AUX HUILES ESSENTIELLES !

Le sommeil est donc indispensable, quel que soit notre âge !


Et quand vous n’arrivez pas à l’atteindre, ce sommeil tant aimé, com-
ment faire ?
Les somnifères ne sont pas la seule solution contre les troubles du
sommeil. Avant d’en arriver à la prise de médicaments aux effets
secondaires lourds et handicapants, les plantes peuvent être très
utiles pour vous aider à mieux dormir.
Elles vont venir agir sur différentes phases du sommeil, aider à l’en-
dormissement et éviter les réveils nocturnes.

Quelles tisanes, avant d’aller au lit ?


Pour le sommeil, la formule naturelle la plus connue est la tisane.
Les plantes-stars de cette boisson sont : la camomille, le tilleul, la
verveine, la mélisse…

Tilleul

La consommation des plantes sous forme de tisane peut s’avérer


extrêmement utile et si c’est une solution qui vous convient, elle est
vivement recommandée. Ceci attention ! Qui dit boire, dit éliminer.
La tisane risque donc de vous donner l’envie d’aller aux toilettes…
quitte à vous réveiller en plein milieu de la nuit !

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PARTIE 5 - DIRE ADIEU AUX SOMNIFÈRES, GRÂCE AUX HUILES ESSENTIELLES !

Si cet inconvénient est de trop pour vous, pas de panique : la science


rend possible la consommation des plantes sous des formes beaucoup
plus pratiques que la tisane : gélules, formes liquides concentrées,
huiles essentielles...

Quelles sont les causes de l’insomnie ?


Avant de traiter un problème, encore faut-il le comprendre. Pour-
quoi, donc, avons-nous des insomnies ?
Souvent, les insomnies sont les conséquences de votre environnement,
de votre mode de vie. Par exemple, si quelqu’un boit 10 cafés par jour,
il est normal que le soir, il y ait des difficultés d’endormissement.
Surtout que la caféine prend 6h à agir : en consommer en fin de jour-
née peut donc causer des troubles de l’endormissement plus tard…
Il existe des gestes simples à adopter pour mieux dormir : aérer la
chambre, ne pas avoir trop chauffé, ne pas rester sur les appareils
électroniques trop longtemps avant se coucher, et ne pas faire du
sport juste avant de dormir…
De même, une carence en magnésium peut causer des troubles du
sommeil, accompagnés de crampes et d’irritabilité.

Les secrets du tryptophane


Le tryptophane est un acide aminé crucial dans le processus du
sommeil. Il sert de matière première pour fabriquer un ensemble
d’hormones, et plus particulièrement la sérotonine – l’hormone du
bien-être - et la mélatonine, celle du sommeil.
Le tryptophane va être trouvé dans certains aliments (viande, riz
complet, œufs, poisson), d’où l’importance de manger varié.
Grâce à certaines vitamines - B6, B9, B12 -, il va être transformé en
hydroxytryptophane (HTP). Ensuite, le magnésium de l’organisme
contribue à sa transformation en 5HTP.

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PARTIE 5 - DIRE ADIEU AUX SOMNIFÈRES, GRÂCE AUX HUILES ESSENTIELLES !

Ceci, selon le schéma suivant :


Tryptophane > HTP > 5HTP > sérotonine > mélatonine
La mélatonine est l’hormone qui règle le cycle journalier de l’orga-
nisme. Elle est normalement sécrétée quand la lumière baisse mais,
de nos jours, il peut y avoir un dérèglement, notamment à cause
des tablettes ou des lumières artificielles, prépondérantes en notre
époque ultra-connectée. La mélatonine va être moins bien fabriquée
et beaucoup moins efficace.
Sérotonine et mélatonine ont un rôle étroitement lié concernant le
sommeil, puisqu’il arrive que les problèmes d’insomnies soient liés a
du stress, à un sentiment dépressif, etc.
Si vous avez des problèmes d’insomnie, il est aussi possible que cela
vienne de votre alimentation : 80 % de la sérotonine est fabriquée et
absorbée au niveau des intestins. Si vous avez des soucis de digestion,
il peut donc vous manquer jusqu’à 80 % de sérotonine. C’est pour cela
que l’hygiène de vie générale est très importante.

Le pouvoir des plantes au service du


sommeil
Dame Nature n’est pas avare en remèdes pour le sommeil. Plusieurs
plantes peuvent se trouver en son sein, toutes aussi intéressantes les
unes que les autres, et visant différents processus en jeu dans un som-
meil défectueux.
Jetons un coup d’œil :
• Le griffonia est une plante riche en 5 hydroxytryptophane,
qui va être transformé pour fabriquer de la sérotonine, puis
de la mélatonine, comme dit précédemment.
C’est donc une plante avec un effet immédiat sur le sommeil, mais
aussi sur le moral et l’humeur, puisque l’hormone du sommeil (la
mélatonine) n’est pas la seule sécrétée : l’hormone du bien-être, la
sérotonine, aussi !

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PARTIE 5 - DIRE ADIEU AUX SOMNIFÈRES, GRÂCE AUX HUILES ESSENTIELLES !

Les gélules de griffonia sont en général 4 fois plus titrées que la


plante en principes actifs. Ils sont extraits grâce à de l’alcool, comme
pour les extraits fluides (1 kg de plante pour 1 kg d’alcool).
On enlève ensuite le solvant et on obtient une poudre qui sera beau-
coup plus stable et plus active. Ces molécules sont ensuite concentrées
dans la gélule.
• Si votre insomnie dépend de votre mauvaise humeur : trop de
soucis dans la tête, des pensées noires constantes, un moral au
plus bas… n’hésitez pas à prendre du millepertuis. Attention
ceci dit : cette plante peut développer des interactions avec
d’autres, et n’est à utiliser que sous recommandation médicale.

Millepertuis
• Niveau détente, vous pouvez voir du côté de la passiflore et
de la valériane. Les deux ont un effet gabaergique, à savoir…
calmant. Exactement ce dont votre organisme a besoin pour
s’endormir !
Ces plantes ne développent ni accoutumance, ni effets secondaires.
Vous pouvez arrêter et recommencer à les utiliser, à n’importe quel
moment. Si vos soucis d’insomnie s’estompent, vous pouvez donc
arrêter le traitement de suite !

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PARTIE 5 - DIRE ADIEU AUX SOMNIFÈRES, GRÂCE AUX HUILES ESSENTIELLES !

Les extraits de plantes se trouvent sous différentes formes, comme


d’habitude (comprimés, gélules, liquides, teintures-mères…).
Il est maintenant possible de trouver des gélules à bases de méla-
tonine. On constate qu’à 2-3 milligrammes par jour, il n’y a pas de
phénomènes d’échappement, et donc pas d’accoutumance (inutile
d’augmenter la dose sur le long terme).

Et en cas de ménopause ?
Selon certaines études, une femme ménopausée sur trois souffre
de troubles du sommeil. En cas de ménopause donc, n’hésitez pas à
faire recours aux plantes citées ci-dessus. Par ailleurs, il est possible
d’améliorer les troubles de la ménopause et de la pré-ménopause en
prenant du magnésium. Pendant ces bouffées de chaleur, le corps
transpire et élimine beaucoup de sels minéraux, il est donc important
de se supplémenter. L’actaea racemosa peut être intéressante pour
régulariser ces problèmes climatériques !

Mactaea racemosa

Le pouvoir des huiles essentielles au


service du sommeil
Bien des huiles essentielles possèdent le pouvoir d’aider à dormir,
comme par exemple la lavande, la mandarine, le ravintsara et le
petit grain bigaradier. Il est possible de mettre, par exemple, deux
trois gouttes d’huile de lavande sur l’oreiller : la chaleur du corps va

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PARTIE 5 - DIRE ADIEU AUX SOMNIFÈRES, GRÂCE AUX HUILES ESSENTIELLES !

faire que l’huile essentielle devient un peu plus volatile. Vous pouvez
aussi tout simplement la respirer avant de vous endormir, ou si vous
ressentez du stress dans la journée. Vous pouvez en mettre sur les plis
du coude (si vous n’êtes pas allergique), pour faire passer l’huile dans
le sang, ce qui sera plus efficace.

Mandarine Bigaradier

Certaines de ces huiles essentielles ne s’appliquent pas sur la peau de


tout le monde, par contre. Si vous désirez tout de même les utiliser
en application cutanée, n’oubliez pas : il faut vérifier la réaction de
votre épiderme, et donc si vous êtes allergiques, avant de vous lancer.

Les somnifères, à éviter ?


Les somnifères ont leur intérêt, notamment si vous les utilisez ponctuel-
lement. Dans certains cas, ces médicaments sont même nécessaires : la
cortisone est un excitant, par exemple, et donc si certaines personnes
sont sous corticothérapie, il est bon d’accompagner ce traitement de
somnifères, en cas d’insomnies chimiquement induites.
Néanmoins, autant que possible, il faut éviter de prendre des som-
nifères sur une longue période. Surtout si vous ne constatez pas
d’efficacité !
Le réflexe, dans ces cas-là, c’est d’augmenter la dose, ce qui est rare-
ment une bonne idée…
Il est possible de cumuler plantes et somnifères, mais avec l’accord
du médecin, et progressivement. Il ne faut pas aller trop vite pour

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PARTIE 5 - DIRE ADIEU AUX SOMNIFÈRES, GRÂCE AUX HUILES ESSENTIELLES !

détoxiquer et déshabituer l’organisme : il est important de le faire


très doucement.
En France, on a tendance à aller un petit peu trop vite dans l’arrêt
des somnifères, en coupant directement le comprimé en deux, ce qui
peut être excessif.
Les techniques anglo-saxonnes consistent à diminuer la dose d’un
dixième, toutes les 4 à 6 semaines. Il s’agit d’un véritable sevrage,
puisque si l’arrêt est trop brutal, le corps va réclamer ce produit qu’il
est habitué à recevoir.
La valériane et la passiflore peuvent accompagner la diminution des
somnifères lors d’un sevrage médicamenteux, sous avis médical.

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PARTIE 5 - DIRE ADIEU AUX SOMNIFÈRES, GRÂCE AUX HUILES ESSENTIELLES !

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122
- PARTIE 6 -

L’AUBÉPINE ET LE FIGUIER, FAISONS


LES PRÉSENTATIONS
L’aubépine est un arbuste rustique, poussant le plus souvent dans
les forêts, en bordure de champs ou même dans des jardins. Il peut
monter jusqu’à 12 mètres, avec une écorce écailleuse et brunâtre, sauf
pour les ramifications, qui sont lisses.

Aubépine

Attention ! Dans aubépine, il y a « épine » : et des épines plutôt effi-


caces !
Dans la tradition, on avait coutume de cueillir les rameaux fleuris
d’aubépine et de les mettre dans les combles pour protéger la maison
des orages, ou au-dessus de la porte des étables, pour protéger les
animaux des maléfices…
De nos jours, en phytothérapie, on utilise deux espèces d’aubépine :
• Crataegus monogyna
• Crataegus laevigata

123
PARTIE 6 - L’AUBÉPINE ET LE FIGUIER, FAISONS LES PRÉSENTATIONS

Pour les reconnaître, il faut regarder leurs feuilles. Les feuilles de


l’aubépine sont simples et très découpées, et comportent cinq à sept
lobes. Quand les échancrures de ces feuilles sont très dessinées, on est
en présence de l’espèce monogyna, ce qui signifie « un seul ovaire ».
Ainsi, le fruit de monogyna, que l’on appelle la cenelle, aura un seul
noyau. Sa cousine laevigata est pourvue de feuilles aux échancrures
bien moins prononcées. Ses cenelles auront deux noyaux.
Au niveau des bourgeons, dans le cas de l’aubépine ils sont très petits,
et donc difficiles à cueillir.
Les fleurs peuvent aussi être cueillies : elles sont magnifiques,
regroupées en corymbes et d’une blancheur éclatante. Elles sont her-
maphrodites, et souvent à 5 pétales. Les cenelles sont comestibles : on
peut les récolter en octobre. Elles ont un goût doux et farineux, et se
consomment en tisane, en purée ou en compote.
Le figuier est un arbre fruitier très caractéristique des pourtours
méditerranéens. On le trouve dans les jardins, et il peut aussi s’ins-
taller spontanément dans des endroits insolites, comme des failles
entre des rochers. C’est un arbre rustique de taille moyenne, qui peut
atteindre 10 mètres de haut dans de bonnes conditions.

Figuier

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PARTIE 6 - L’AUBÉPINE ET LE FIGUIER, FAISONS LES PRÉSENTATIONS

Le tronc est tortueux, l’écorce grise, avec plusieurs embranchements,


ce qui lui donne un aspect buissonnant. Les figuiers possèdent du
latex blanc, tant dans ses branches et feuilles que ses fruits.
Les feuilles sont pourvues d’environ cinq lobes, elles sont de taille
moyenne, et d’un joli vert, très tendre. Elles exhalent un parfum déli-
cat et floral. Elles s’assombrissent avec l’âge, et deviennent rugueuses
et coriaces.
Le figuier est une espèce dioïque : il a des pieds avec des fleurs mâles
et des pieds avec des fleurs femelles. Ce sont les pieds femelles qui
donneront les fruits.
En fait, ce qu’on appelle « fleur » est tout simplement le réceptacle
floral qui s’est retourné sur lui-même pour donner la peau du fruit,
en enfermant les fleurs à l’intérieur. Le petit orifice que l’on voit sur
les figues sert au pollinisateur, que l’on appelle le blastophage.
Quant aux fruits… on les connaît : ils sont charnus, très juteux et
sucrés, la couleur va du jaune verdâtre au rouge violacé.
On peut les sécher, mais sinon, autant les déguster rapidement après
la cueillette !

Les vertus de l’aubépine


En gemmothérapie, l’aubépine est la plante parfaite pour prendre
soin de son cœur : son bourgeon fortifie le myocarde et régule la
tension artérielle.
Si vous avez des palpitations, de la tachycardie ou des risques d’in-
farctus, vous savez donc vers quoi vous tourner…
L’aubépine permet aussi de soigner les troubles de la mémoire. Sou-
vent, sa consommation s’associe à celle de l’olivier : en binôme donc,
à raison de 10 à 15 gouttes de chaque par jour, en cures prolongées.
En cas de problèmes cognitifs, de troubles de la concentration ou de
trous de mémoire, on peut, de même, ajouter le bourgeon de ginkgo
biloba, pour ses effets neuroprotecteurs et antioxydants.

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PARTIE 6 - L’AUBÉPINE ET LE FIGUIER, FAISONS LES PRÉSENTATIONS

Si c’est votre cœur, au sens métaphorique ici, qui a été atteint, alors
l’aubépine a aussi quelques vertus… En cas de rupture amoureuse
ou de deuil, on utilisera en effet l’aubépine, car elle a une action
calmante sur l’irritabilité, l’anxiété, la nervosité et les troubles du
sommeil.
Souvent, on associe le bourgeon d’aubépine au bourgeon de figuier et
de tilleul, les trois favorisent le sommeil.
En infusion, les fleurs d’aubépine sont aussi efficaces contre les pro-
blèmes d’anxiété et de nervosité. Une cure de trois mois permettra
un réel travail de terrain. En plus, l’infusion d’aubépine a un goût
délicat, qui se mélange facilement à celui d’autres plantes
Pour une tisane calmante de 250 ml :
• 1 cuillère à soupe d’aubépine
• ½ cuillère à soupe de camomille
• 1 poignée de feuilles fraîches de mélisse
Placez dans l’eau froide. Faites chauffer jusqu’à ébullition, puis sor-
tez du feu et laissez infuser à couvert pendant 7 à 10 minutes. Filtrez
avant de boire.
Les baies d’aubépine, ou cenelles, se cueillent à l’automne. Une fois
séchées, on peut les utiliser en décoctions ou en teintures-mères pour
leurs propriétés antidiarrhéiques, pour expulser des calculs rénaux
ou encore en cas d’angine.
Pour faire une décoction, on utilisera 10 grammes de baies d’aubé-
pine par litre d’eau.

Les vertus du figuier


Le figuier, quant à lui, est une plante incontournable. Son bourgeon
possède une capacité d’intervention particulièrement intéressante
sur l’axe cortex-estomac-intestins. Il permet une meilleure digestion,
et diminue l’angoisse des ruminations mentales incessantes.

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PARTIE 6 - L’AUBÉPINE ET LE FIGUIER, FAISONS LES PRÉSENTATIONS

Le bourgeon de figuier est également efficace en cas de troubles ali-


mentaires de type anorexie ou boulimie. On retrouve ces propriétés
dans son fruit.
Très riche en fibres solubles et insolubles, la figue est d’une grande
aide en cas de problèmes de transit intestinal et de constipation. Elle
permet de réguler le transit en douceur, et est une bonne source de
prébiotiques.
En cas de stress ou d’anxiété, 10 gouttes de macérat de bourgeon de
figuier dans un verre d’eau aideront à retrouver le calme. On ira
jusqu’à 3 prises par jour si le cerveau est très agité.
Le premier mois, on prendra quotidiennement ce macérat. Par la
suite, on se cantonnera à des prises ponctuelles, par exemple en cas
de stress passager. On pourra aussi l’utiliser à titre préventif, pour
accompagner une période qui s’annonce difficile.
Ceci dit, prudence : ne prenez pas de bourgeon de figuier si vous êtes
sous anticoagulants, traitement anti-inflammatoire, ou même si
vous venez de prendre une simple aspirine. Bien entendu, les femmes
enceintes doivent aussi limiter leur usage de ce bourgeon.
Les feuilles de figuier ne s’utilisent pas en phytothérapie. Toutefois,
le latex blanc qu’elles contiennent a une action sur les verrues, en
application quotidienne pendant au moins un mois.
Enfin, nous pouvons nous tourner vers d’autres plantes, dont cer-
taines qui ont déjà été évoquées, comme l’escholtzia, la passiflore, la
valériane, mais aussi le lotier, la camomille bien entendu, ou encore
la mélisse… à vous de découvrir celle qui vous convient le mieux.
L’olfactothérapie fonctionne très bien également. Notamment,
l’huile essentielle de marjolaine ! N’hésitez pas à expérimenter,
chaque corps étant différent et réagissant donc différemment aux
différents produits naturels qu’il ingère.
La clé de votre sommeil se trouve certainement parmi ces plantes !

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128
- PARTIE 7 -

UN COUP DE FREIN NATUREL


AU VIEILLISSEMENT CÉRÉBRAL
Qui n’a jamais eu peur de perdre, avec l’âge, sa mémoire et son intel-
ligence ? Le vieillissement cérébral est un phénomène tristement
commun, et de nos jours, l’explosion des maladies d’Alzheimer ou de
Parkinson vient s’ajouter au simple déclin cognitif…
« Maladies de civilisation » comme on dit, on ne sait toujours pas
comment les traiter à l’heure actuelle.
On ne peut pas guérir donc, mais on peut prévenir, dès 50 ans. On
sait, par exemple, qu’une femme ménopausée qui ne prend pas de
traitement hormonal a six fois plus de chances de développer un
Alzheimer…
Il est possible d’agir. Avant tout en améliorant son hygiène de vie :
• Arrêtez le tabac et l’alcool.
• Évitez les sucres raffinés.
• Vérifiez et, le cas échéant, agissez sur votre système hormonal.
• Apprenez à maîtriser votre stress et vos émotions.
Heureusement, dès la retraite, le stress a tendance à décliner –
encore heureux !
Il ne reste donc plus qu’à veiller sur l’alimentation…

Le saviez-vous ?
Petit remède d’échauffement : sans pouvoir entraver le
vieillissement cérébral, certes, un cocktail de bacopa, de ginkgo
biloba et d’omégas-3 reste tout de même une excellente préparation
d’optimisation de la mémoire. Parfait avant un examen !

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PARTIE 7 - UN COUP DE FREIN NATUREL AU VIEILLISSEMENT CÉRÉBRAL

Mais au fait, pourquoi notre cerveau


décline ?
Nos neurones se renouvellent très lentement : la neurogénèse prend
un à deux ans. On est donc déjà mal parti : cet organe si crucial pour
nos vies, le cerveau, est l’un des plus difficiles à maintenir dans sa
« jeunesse ».
Pourtant, le cerveau est un muscle comme un autre : il doit rester
stimulé. Vie sociale, jeux, apprentissage de savoirs nouveaux sont
autant d’entraînements à effectuer chaque jour, afin de ne pas atro-
phier son esprit.
Surtout qu’en cas d’atteintes du tronc cérébral déjà avérées, c’est bien
entendu l’environnement du patient qui sera à travailler et dévelop-
per (après l’âge de 70 ans, l’axe d’intervention le plus efficace n’est
plus le cerveau, mais le système cardiovasculaire, ou autres).
D’autres maux de l’esprit viennent aggraver la situation cérébrale :
en premier lieu la dépression, qui augmente considérablement les
risques généraux de problèmes cognitifs. Vous n’imaginez donc pas à
quel point une vie sociale riche, épanouie et diverse peut vous aider…
Pour les femmes, après la ménopause, les plantes phytoœstrogènes
aident à réguler les hormones, et donc à intervenir indirectement sur
la santé cérébrale. On trouve par exemple le soja, la sauge sclarée,
le houblon, le lin, la luzerne. On privilégiera aussi une alimentation
basée sur les végétaux.

Sauge scarlée Lin

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PARTIE 7 - UN COUP DE FREIN NATUREL AU VIEILLISSEMENT CÉRÉBRAL

Attention pour le houblon et la sauge, tout de même : en cas d’anté-


cédents de cancer du sein, il est plutôt conseillé d’opter pour le soja.
Le cerveau étant composé à 80 % de matière grasse, les omégas-3
incarnent un des grands piliers pour protéger nos neurones, car ils
améliorent la neurotransmission, déclinante avec l’âge.
On évitera les graisses saturées, les acides trans et les omégas-6 au
profit du colza, des noix, des amandes et des petits poissons gras des
mers froides. Méfiez-vous du thon et du saumon : riches en métaux
lourds, ils peuvent, au contraire, accélérer votre déclin cognitif !
Limitez la consommation à une fois par semaine, grand maximum.

Luzerne
Les quatre grands axes de prévention
Prévenir le déclin cognitif se résume à 4 mots : la détox, la protection
neuronale, l’oxygénation neuronale et, bien sûr, l’alimentation.
Allons-y dans l’ordre.

La détox
Évitez toute intoxication, en mangeant bio autant que possible, et
détoxifiez votre organisme régulièrement.

131
PARTIE 7 - UN COUP DE FREIN NATUREL AU VIEILLISSEMENT CÉRÉBRAL

En cure de détox, on peut utiliser le curcuma pour ses propriétés


anti-inflammatoires et fluidifiantes. Les formes huileuses sont
mieux absorbées que la poudre. Il faut prendre au moins 500 mg
de curcuma par jour, pour agir sur la fluidité des membranes et la
connexion des neurones.

Curcuma

La protection neuronale
Le cerveau ayant un renouvellement lent, il faut éviter qu’il vieillisse
trop vite, en ralentissant les processus de glycation qui accélèrent le
vieillissement cognitif.
Il faut donc utiliser des plantes anti-glycation, qui permettent, donc,
de diminuer le taux de sucre. Pour réguler le taux de sucre et ralen-
tir le vieillissement des neurones, on peut consommer, à hauteur de
500 mg, deux fois par jour :
• De la berbérine
• De l’extrait de thé vert
• Du picolinate de chrome
• De l’extrait de cannelle
• De l’extrait de romarin

132
PARTIE 7 - UN COUP DE FREIN NATUREL AU VIEILLISSEMENT CÉRÉBRAL

Il est aussi possible, relativement, de booster le renouvellement neu-


ronal. L’astragale par exemple a été prouvée comme étant capable
d’agir positivement sur les télomères, qui contrôlent le processus de
vieillissement cellulaire. L’algue bleue du lac Klamath agit, dans son
cas, sur les cellules-souches, pour le même effet.

Berbérine Astragale

L’oxygénation neuronale
Rien dans notre corps ne fonctionne sans oxygène : y compris les
neurones. Pour veiller à leur bonne oxygénation, il faut contrôler
l’axe cardiovasculaire. Les produits appropriés sont :
• La bacopa
• Le ginkgo biloba
• Le kudzu
• L’huile de krill, qui contient à la fois des oméga-3, de la
zéaxanthine et de l’acétylcholine, un ingrédient qu’on retrouve
par ailleurs aussi dans le poisson, le jaune d’œuf et les germes
de soja.

Bacopa Kudzu

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PARTIE 7 - UN COUP DE FREIN NATUREL AU VIEILLISSEMENT CÉRÉBRAL

L’alimentation
Enfin, il faut adopter une alimentation adaptée. De nos jours, on
parle beaucoup, dans les études, du jeûne intermittent. En effet, le
fait de sauter un repas – celui du soir ou du matin – permettrait de
régénérer un peu plus nos neurones. Il est également possible de faire
un jeûne de sept ou huit jours.
Ceci dit, il ne faut jamais entamer un jeûne sans l’approbation de son
médecin, bien plus au fait que vous de vos capacités métaboliques…

Quelques solutions pour votre cerveau


Il faudrait un livre entier pour tacler le sujet du déclin cognitif… en
vrac, donc, quelques recommandations générales :
• Les fruits rouges tels que le cassis, les myrtilles, framboises et
autres baies ;
• Les omégas-3 contenus dans l’huile de krill et les poissons des
mers froides, comme on l’a dit ;
• L’huile d’olive et le régime méditerranéen ;
• Des fruits et légumes tous les jours, en particulier les arti-
chauts et les choux pour leurs propriétés détoxifiantes ;
• Les épices et condiments tels que le curcuma, le cumin, le
poivre de Cayenne et le resvératrol contenu dans le vin rouge
(avec modération) ;
En outre, il faut consommer le moins de produits industrialisés et de
sucres raffinés possible. Faites-vous plaisir, prenez des cours de cui-
sine ou regardez des émissions culinaires, car le principal est d’avoir
du plaisir à manger, tout en veillant sur sa santé !

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PARTIE 7 - UN COUP DE FREIN NATUREL AU VIEILLISSEMENT CÉRÉBRAL

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136
- PARTIE 8 -

LUTTER CONTRE LE CANCER,


AVEC L’AIDE DES PLANTES
On se sent indestructible : rien ne nous arrivera jamais.
On se sent fort, invincible, en bonne santé. Quelques pépins, certes,
une petite toux par-ci, quelques douleurs par-là, mais rien de bien
grave…
Puis, là où il n’y avait qu’un seul souci, il y en a deux. Puis trois, puis
quatre… puis, on consulte.
Et voilà qu’arrive le diagnostic tant redouté. Un cancer.
Le médecin vous le lâche brutalement, presque avec indifférence : il
est habitué. Mais vous, non.
Et c’est maintenant votre réalité, pour les mois, les années à venir. Il
faut se faire une raison… surtout que le traitement arrive. Il débute
dans deux semaines.
Deux semaines pour accepter sa nouvelle vie, avant d’entrer dans le
circuit infernal de la chimiothérapie…
Sans savoir si l’on en ressortira vivant ou non.
Bref, le cauchemar du cancer est malheureusement trop connu.
Ce que l’on sait moins, c’est que face à ce défi de taille, là aussi, les
plantes peuvent aider.
Alors, pourquoi s’en priver ?

Accompagner le traitement
Précisons tout de même que les plantes ne font pas de miracles :
elles ne peuvent, en tout cas pas, guérir d’un cancer. Elles peuvent
par contre accompagner un traitement anti-cancéreux, comme une
chimiothérapie donc.

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PARTIE 8 - LUTTER CONTRE LE CANCER, AVEC L’AIDE DES PLANTES

Tout d’abord, en visant le foie, l’un des organes cibles à protéger en


cas de traitement, comme le pancréas et les reins.
D’une manière générale, on peut faire un traitement préventif pour
drainer et nettoyer le foie une à deux fois par an, indépendamment
du traitement que l’on utilise en cas de nausées.
Pour ce faire, on peut utiliser la chicorée, qui est à la fois choléré-
tique et cholagogue, et va donc à la fois nettoyer le foie et faciliter
la digestion. On peut aussi prendre de l’artichaut ou de la bardane.
Toutes ces plantes vont agir au niveau du foie, et même au niveau
du pancréas. La fumeterre également travaille à la fois au niveau du
foie et du pancréas.

Chicorée Bardane

L’idée est d’être en bonne santé et d’avoir un foie qui fonctionne bien,
afin de soutenir au mieux l’éventuel traitement.
On trouve ces plantes en teintures-mères ou en extraits fluides, et à
raison d’une cuillère à café le matin avec de l’eau. Bien évidemment,
il ne faut pas non plus faire d’excès en termes d’alcool et de tabac.
L’intérêt est d’avoir un foie compétitif !
Les cures sont à effectuer au printemps et en automne, car ce sont des
saisons en rupture brutale avec les précédentes : un moment parfait
pour que le métabolisme de son corps subisse un coup de nettoyage.
Certaines personnes ont des problèmes hépatiques et ont donc
besoin de faire ces nettoyages sur une durée plus longue. C’est à voir
au cas par cas.

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PARTIE 8 - LUTTER CONTRE LE CANCER, AVEC L’AIDE DES PLANTES

Nous sommes complètement inégaux face à la maladie. Il faut donc


bien s’observer et essayer de faire au mieux.

Drainer le foie n’est pas le nettoyer


Petite précision : les plantes citées drainent le foie.
Pour le régénérer, il existe une autre plante, appelée le desmodium.
Le foie a, en effet, la capacité de recréer des cellules, ce qui n’est pas
donné à tous les organes.

Desmodium

Le desmodium a cette faculté de régénérer les cellules du foie, à la


fois de les remultiplier et de faire en sorte qu’elles fonctionnent bien.
Les plantes indiquées plus haut sont à la fois nettoyantes, choléré-
tiques et cholagogues. Le terme cholérétique signifie que le foie va
envoyer beaucoup plus de bile au niveau de la vésicule, et le terme
cholagogue indique que la vésicule va la renvoyer, pour faciliter la
digestion.
On a cependant découvert récemment que le desmodium avait une
petite action antagoniste sur le cytochrome P450. Le cytochrome
P450 est une substance enzymatique qui se trouve dans le foie et
agit… pour le détoxifier ; fonction ô combien importante.

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PARTIE 8 - LUTTER CONTRE LE CANCER, AVEC L’AIDE DES PLANTES

Suite à cette découverte, on a énormément entendu de mises en


garde sur le desmodium.
Nous ne vous recommandons pas de faire de cette plante l’axe central
de votre phytothérapie, en effet, mais nous maintenons nos conseils
sur sa faculté de régénérescence cellulaire.

La puissance du totum des plantes


Au niveau des anti-cancéreux, il y a le curcuma. C’est devenu la
plante la plus étudiée au monde, d’ailleurs.
Outre son effet anti-cancéreux, le curcuma agit au niveau de l’ar-
throse, parce que c’est un anti-inflammatoire puissant. Il a sa pleine
action quand on l’utilise frais. On le trouve facilement en magasin
bio, et on peut le râper dans sa nourriture ou en faire des jus. Il existe
d’ailleurs des jus déjà prêts dans le commerce.
D’une manière générale, et c’est valable pour toutes les plantes, il
faut utiliser les plantes fraîches et dans leur totalité (le totum). Dans
le totum, il y a énormément de molécules, mais ce n’est pas ce nombre
qui compte réellement. Le principal est de comprendre qu’il y a une
cohérence dans la plante, et que toutes ces molécules fonctionnent
ensemble pour fabriquer une action thérapeutique.
Les plantes possèdent une sorte de vocation thérapeutique, et toutes
leurs molécules vont dans le même sens. Elles sont non seulement
dotées d’un métabolisme propre pour croître et se multiplier, mais
aussi pour élaborer des substances intéressantes pour nous.
Le curcuma s’inscrit dans ce principe. La preuve, quand on prend de
la poudre de curcuma, il faut rajouter du poivre, parce que l’huile
essentielle naturellement présente dans le rhizome est morte.
Or dans l’huile essentielle, il y a des turmérones alpha, béta et
gamma, qui font passer toutes les curcuminoïdes dans la barrière
intestinale. Dans la poudre, il n’y a plus que la curcumine.
C’est dommage !

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PARTIE 8 - LUTTER CONTRE LE CANCER, AVEC L’AIDE DES PLANTES

En cuisine, utiliser la poudre avec un peu de poivre noir donne à


la fois un aspect gustatif intéressant, et une action thérapeutique
amplifiée. Et quand il s’agit de thérapeutique, il faut absolument
utiliser le jus complet.

Plantes et chimiothérapie
Le curcuma agit sur l’apoptose, c’est-à-dire la mort de la cellule. On
sait que les cellules cancéreuses sont très résistantes, et notamment à
ce phénomène naturel. Elles meurent, mais difficilement par rapport
aux cellules saines.
Or le curcuma favorise l’apoptose des cellules cancéreuses, en évi-
tant la vascularisation des tumeurs. Une tumeur est vivante et a
besoin de nourriture, donc elle a besoin que le sang lui en apporte.
Or quand il est pris à temps, le curcuma neutralise ce mécanisme de
vascularisation de la tumeur, qui finit par mourir.
En prévention, le curcuma est une plante absolument géniale. Cela
étant, lors du traitement, à partir du moment où on prend un
antioxydant, on risque d’avoir des interactions.
Ainsi, peut-être même jusqu’à la veille du traitement, on peut
prendre des médicaments phytothérapiques comme le curcuma ou le
gingembre, mais ensuite, il faut attendre la fin de la chimiothérapie,
et se remettre à la phytothérapie quatre à cinq mois après la fin des
séances.
Grâce aux progrès dans la recherche contre le cancer, on arrive
maintenant à développer des chimiothérapies avec des effets secon-
daires réduits, notamment moins de nausées. Mais celles-ci restent
présentes dans de nombreux cas.
Si les nausées vous dérangent, utilisez le mélange suivant :
• Le lichen d’Islande, qui est une plante anti-nauséeuse qui
draine le foie, mais sa fonction principale est antispasmo-
dique, tant sur le plan digestif que pulmonaire.

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PARTIE 8 - LUTTER CONTRE LE CANCER, AVEC L’AIDE DES PLANTES

• Le chardon béni, qui ressemble au Chardon-Marie, mais a


une utilisation plus générale. Il nettoie le foie, donne du tonus
et draine l’organisme.
• La fumeterre, qui allie à la fois l’action sur le foie et le
pancréas. On a donc le drainage dont on parlait au début,
mais de manière bien plus directe.
• La chicorée, qui est cholérétique et cholagogue, possède une
petite action sur le pancréas et est un bon draineur hépatique.

Chardon béni

Lichen d’Islande Fumeterre

Rappelons qu’une chimiothérapie ressemble à une grosse crise de


foie. L’allopathie prévoit bien les choses, parce qu’on nous donne des
anti-nauséeux, mais ce sont des anti-nauséeux réflexes.

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PARTIE 8 - LUTTER CONTRE LE CANCER, AVEC L’AIDE DES PLANTES

En allopathie, on ne travaille pas en amont ; on travaille sur les


symptômes. Là, l’idée est de nettoyer le foie. Ce mélange est pré-
cieux, à ce niveau : le lichen permet d’empêcher d’avoir des nausées,
et tout le reste draine le foie en profondeur.
Généralement, ce mélange est suffisant pour ce problème, donc.

Comment protéger ses intestins ?


Il faut savoir que tout l’apport intestinal est filtré par la barrière
intestinale et arrive au foie par la veine porte. Il est donc très impor-
tant d’avoir cette espèce de « porosité sélective », pour se prémunir
contre les virus et les bactéries.
Dans ce registre, la glucosamine, que l’on retrouve dans les myrtilles,
est une substance intéressante pour favoriser cette porosité. Bien
évidemment, il ne faut pas non plus négliger le rôle crucial de l’ali-
mentation. En consommant beaucoup de légumes et peu de viande,
on a plus de chances de favoriser une bonne porosité intestinale.
On peut prendre de la myrtille tout au long de la chimiothérapie.
Utilisez des teintures-mères et des extraits fluides, qui sont des
extraits hydroalcooliques ; l’alcool ne représentant pas vraiment un
problème, puisqu’on peut l’évaporer facilement en utilisant de l’eau
chaude.
Il existe deux techniques d’évaporation : la technique rapide, mais
imparfaite, consiste tout simplement à ajouter de l’eau chaude à la
teinture-mère.
La meilleure technique est de faire un bain-marie pendant plusieurs
heures, sans dépasser 30 ou 35 degrés. Cela peut prendre à peu près
2 heures. Il faut prendre le temps et, à un moment donné, on voit les
débuts de l’évaporation.
Une fois que l’alcool est évaporé, on remet de l’eau distillée. À partir
de là, il faut conserver le mélange au frigo, puisqu’il ne bénéficie plus
de l’aspect conservateur de l’alcool.

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PARTIE 8 - LUTTER CONTRE LE CANCER, AVEC L’AIDE DES PLANTES

On peut prendre la myrtille de façon continue, à mesure de


100 gouttes le matin, diluées dans de l’eau.

Renforcer son immunité après une chimiothérapie


La propolis est une substance extraordinaire : elle est antibacté-
rienne, antivirale, et particulièrement intéressante pour augmenter
les défenses immunitaires. Ceci dit, certes la propolis augmente les
défenses de manière assez forte, mais pendant une chimiothérapie,
elle risque de jouer un rôle peu utile, étant donné que le procédé ne
nécessite pas une immunité forte, bien au contraire !

Propolis
Toutefois, après une chimiothérapie, on se retrouve avec des lym-
phocytes complètement écrasés. Les défenses sont épuisées, et nous
sommes donc des proies pour tout ce qui traîne, y compris les virus et
les bactéries. Or, la propolis fait partie des plantes qui ont une réelle
action sur les bactéries et les virus.
À mettre entre parenthèses pendant la chimiothérapie, donc, mais à
prendre par après. À partir du moment où on prend des immunodé-
presseurs d’un côté, il est inutile d’augmenter son immunité de l’autre.
Néanmoins, dans le cas de certaines tumeurs, on a tout intérêt à faire
grimper les lymphocytes, même si cela reste des cas particuliers.

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PARTIE 8 - LUTTER CONTRE LE CANCER, AVEC L’AIDE DES PLANTES

Comment éviter le dessèchement de la peau ?


Tant qu’on est soumis aux rayons, mieux veut ne pas interférer avec
la thérapie, là encore. Mais bien sûr, une radiothérapie provoque
souvent de l’irritation et du dessèchement cutané… il faut donc ten-
ter, par après, de ré-hydrater le tout.
Voici un petit mélange intéressant pour les peaux à ré-hydrater :
• 50 g de cérat de Galien, une substance utilisée pour les bébés,
qui est très grasse et très riche.
• 10 g d’huile végétale de calophylle. Cette huile végétale nous
vient principalement de Madagascar. Elle sent mauvais, elle
est très épaisse et pas facile à manipuler, mais elle a d’excel-
lentes propriétés anti-inflammatoires, ce qui est extrêmement
important dans le cas qui nous concerne. J’exclurais d’emblée
l’huile de millepertuis, parce qu’elle est photosensibilisante.
• Du gel neutre, auquel on rajoute 5 g de calendula pour ses
vertus adoucissantes, et 5 g d’extrait de bardane.

Calophylle
On mélange bien tous ces ingrédients, puis on applique ce mélange
deux fois par jour.

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PARTIE 8 - LUTTER CONTRE LE CANCER, AVEC L’AIDE DES PLANTES

Les remèdes naturels controversés


Certaines plantes sont vues avec suspicion, dans le domaine de l’ac-
compagnement naturel des cancers. D’aucuns disent qu’elles ont des
bienfaits, d’autres qu’elles ne servent à rien… comment trancher ?
Dans l’état actuel des choses, il n’existe pas vraiment d’études fonda-
mentales sur les plantes, à l’exception du curcuma, qui fait l’objet d’à
peu près 2000 études dans le monde.
Néanmoins, quand on se tient un peu informé, on se rend compte
que beaucoup de choses sont en train de se passer. Il faut donc pon-
dérer ce que l’on entend. Il faut voir aussi dans quelle mesure un
remède naturel intervient dans un protocole, et en tenir compte.
Tentons donc de traiter ces plantes « suspectes » brièvement, l’une
après l’autre, afin de faire le point !

Le gingembre
Le gingembre est une plante très intéressante sur le plan antican-
céreux, mais le curcuma, la griffe du chat et l’astragale sont plus
puissants. Néanmoins, le gingembre a une action réelle, d’autant
qu’il booste celle du curcuma quand ils sont utilisés ensemble.

Griffe du chat

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PARTIE 8 - LUTTER CONTRE LE CANCER, AVEC L’AIDE DES PLANTES

C’est aussi une plante qui augmente l’immunité. On en revient donc


toujours au même problème.
Actuellement, beaucoup d’études préconisent de faire attention,
sachant que l’immunité peut effectivement faire ombrage à une
chimiothérapie.

Le soja
Le soja, en tant qu’aliment, est un facteur extraordinaire de lutte
contre le cancer du sein. Les Asiatiques, grands amoureux du soja,
ont peu de cancers du sein, par exemple.
Toutefois, en Europe, avec notre manière allopathique de procéder,
on a pris le soja et on l’a concentré. On s’est donc retrouvé avec des
substances, y compris en compléments alimentaires, extrêmement
concentrées en œstrogènes. La concentration n’est peut-être pas
aussi forte que dans les médicaments allopathiques, mais n’est pas
négligeable pour autant.
En règle générale, il faut se méfier de tout ce qui est transformé,
y compris ces produits-là. L’idée, comme souvent, est de prendre la
plante dans sa totalité : mangeons du soja, et là, on aura une forme
de protection contre le cancer du sein. C’est dans ce sens-là qu’il faut
comprendre cette contradiction.

Le cumin noir
Le cumin noir est intéressant contre le cancer et un certain nombre
d’autres choses, mais il fait aussi grimper l’immunité. Il augmente le
nombre de lymphocytes, mais aussi leur capacité à travailler. Mais
en l’occurrence, ce n’est pas forcément bienvenu dans un protocole de
chimiothérapie, on l’a déjà dit.
Ceci dit, comme déjà dit aussi, il est toujours possible de suivre
une thérapie au cumin noir après la chimiothérapie, ou entre
deux chimiothérapies : elles doivent être espacées d’au moins trois
semaines.

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PARTIE 8 - LUTTER CONTRE LE CANCER, AVEC L’AIDE DES PLANTES

Cumin noir
Le ginkgo biloba
C’est une plante mythique, celle qui a repoussé après Hiroshima.
Bizarrement, on ne dispose pas de beaucoup d’études dessus.
Néanmoins, même l’OMS, qui se prononce rarement sur les plantes,
l’a déclarée intéressante pour la circulation cérébrale et dans le
cadre de maladies dégénératives. Pour la circulation en général, le
ginkgo est déjà utilisé dans certains médicaments. En outre, c’est une
plante antioxydante et, de ce point de vue, elle a une petite action
anticancéreuse. Ceci dit, elle est bien plus pertinente à prendre si on
l’associe à d’autres plantes, en vue d’obtenir une puissante synergie.
Le mélange est le suivant :
• Ginkgo bilabo
• Astragale
• Ginseng
Le ginseng est adaptogène et donne un peu de tonus.
Ces trois plantes sont donc assez complémentaires, sachant qu’il faut
toujours garder une idée de cohérence dans un mélange, de façon à
coller au problème de la personne qui vient demander conseil.

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PARTIE 8 - LUTTER CONTRE LE CANCER, AVEC L’AIDE DES PLANTES

Il ne faut jamais travailler avec des produits pré-faits, mais les adap-
ter à la personne.

Comment remédier aux pertes d’appétit ?


À partir du moment où on remet en route le nettoyage du foie, l’ap-
pétit revient. Il y a aussi une substance appelée fenugrene, extraite
du fenugrec, qui favorise le retour de l’appétit.
Le ginseng peut être intéressant, et on peut le mélanger avec la rho-
diole et l’éleuthérocoque, qui sont des plantes adaptogènes.
La rhodiole et l’éleuthérocoque sont un peu des cousins à vrai dire ;
on peut donc opter pour l’un ou l’autre. Mais en règle générale, on a
toujours intérêt à mettre plusieurs plantes dans un mélange !

Fenugrec

Et pour l’aide psychologique ?


Les cancers sont toujours des épreuves terribles, qui provoquent,
souvent, des dépressions importantes et de grosses difficultés psy-
chologiques, qui durent jour après jour, pendant des mois, voire des
années.
Comment donc soulager votre esprit ?

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PARTIE 8 - LUTTER CONTRE LE CANCER, AVEC L’AIDE DES PLANTES

Le griffonia est une plante riche en 5-http, qui est le précurseur de la


sérotonine, ou hormone du bonheur. Cette hormone fait régresser la
déprime, et même la dépression.
La rhodiole est également anti-déprime, et aussi adaptogène, donc
elle fait un bon complément. On pourrait aussi ajouter de la valé-
riane, qui est plus sédative et vagolytique, c’est-à-dire qu’elle empêche
des réactions épidermiques qui peuvent vous faire partir dans tous
les sens au niveau affectif.
Par exemple, pour faire un flacon de 125 ml :
• 50 % de griffonia
• 25 % de rhodiole
• 25 % de valériane
La posologie indiquée est de 100 gouttes (1 cuillère à café) matin,
midi et soir. Une prise au coucher est notamment nécessaire parce
qu’en général, le sommeil est perturbé avec la dépression. Or, le
sommeil est très important pour votre corps et sa résilience face au
traitement anti-cancer.
Dans la mesure du possible, il faut essayer de faire le vide et de se
détendre. Plus facile à dire qu’à faire, on sait…
Il existe notamment beaucoup de techniques de méditation
disponibles et faciles à apprendre, qui peuvent vous aider considéra-
blement dans votre quête de tranquillité, même si vous vous sentez
en danger existentiel…

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PARTIE 8 - LUTTER CONTRE LE CANCER, AVEC L’AIDE DES PLANTES

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CONCLUSION
Nous voilà arrivés au bout de notre aventure.
Un voyage étendu dans le monde merveilleux des plantes, qui, on
l’espère, vous aura convaincu des merveilles que Dame Nature peut
nous offrir, si, bien sûr, nous avons l’esprit ouvert, et nos œillères
mises au placard…
Il est clair que de nos jours, beaucoup de lecteurs potentiels seront
sceptiques face aux bienfaits des plantes.
La propagande médiatique est acquise aux intérêts du lobby
pharmaceutique, et elle est serinée, jour après jours, tant dans les
journaux qu’à la télévision, dans les hôpitaux, les écoles et même les
universités.
Ceci dit, n’oubliez jamais : la science est un processus en constante
évolution, et les vérités d’hier deviennent très vite les erreurs de
demain.
Les herbes médicinales ont été, pendant des millénaires, le fonde-
ment de la médecine humaine.
Des générations et des générations d’hommes et de femmes ont
soigné leurs troubles et soucis de santé par le biais de décoctions,
teintures-mères et autres infusions.
Le triomphe de l’industrie pharmaceutique est un phénomène récent
dans l’histoire humaine. Et donc, aussi, un phénomène qui peut se
transformer du tout au tout.
La science prouve que la médecine chimique fonctionne : aucun
doute là-dessus. Et nous ne voulons surtout pas vous conseiller de
s’en détourner, en aucun cas !
Mais la science prouve aussi, de plus en plus, que la phytothérapie
est une voie alternative, le plus souvent complémentaire à la méde-
cine allopathique, et surtout efficace, de traitement.

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CONCLUSION

Bien entendu, elle ne guérit pas du cancer : mais elle peut aider à
supporter au mieux les thérapies modernes.
Bien entendu, elle ne guérit pas d’Alzheimer : mais elle peut prévenir
le déclin cognitif et renforcer vos mécaniques cérébrales.
Bien entendu, elle ne corrigera pas tous vos dysfonctionnements
hormonaux : mais elle peut considérablement les ré-équilibrer, et
rendre vos jours meilleurs.
Nous l’avons déjà dit, et nous le répétons : pourquoi s’en priver ?
Qu’avons-nous à perdre ?
Rien.

154
CONCLUSION

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Achevé d’imprimer chez Corlet imprimeur, 14110 Condé en Normandie, en janvier 2023.
N° d’imprimeur : 22030814
N° d’achevé : 23010637

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