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GYMNASTIQUE MEDICALE

Schéma du cours:
Introduction et bref historique sur la gymnastique médicale.
i. Principes de base de la gymnastique orthopédique.
ii. Positions fondamentales, derivées, et annexes.
iii. Méthode d'examen subjectif et objectif en orthopédie.
iv. Traitement kinésithérapique des déformations squelettiques des pieds et des
genoux.
v. Traitement kinésithérapique des déformations du rachis.
Introduction et bref historique de la gymnastique médicale:
La kinésithérapie est basée sur le mouvement: les exercices de gymnastique peuvent
donc être utilisés utilement lors des traitements.
Il est évident que le kinésithérapeute doit choisir chaque exercice judicieusement en
fonction de l'affection ou de la déformation à corriger.
Grâce à ces exercices, le kinésithérapeute va pouvoir aider le patient à prendre
conscience de l'attitude correcte qu'il doit progressivement adopter.
Depuis le début du 19ème siècle des médecins, des militaires et des gymnastes
cherchent à développer et à démontrer le rôle de l’exercice physique appliqué aux
organes de l’homme. La gymnastique gagne du prestige et son caractère
thérapeutique prend de l’extension, malgré le débat ouvert entre ses partisans et ses
opposants.
La gymnastique médicale et chirurgicale est principalement l’oeuvre de Francis
FULLER, D’ANDRY DE BOISREGARD et de Clément TISSOT pour Jacques
ULMANN. Ces auteurs montrent que la médecine ne peut se passer de la
gymnastique, qui concourt à conserver et rétablir la santé par l’usage de l’exercice
sans avoir recours aux médicaments.
Dès 1847, médecins et chirurgiens de l’hôpital des Enfants malades sollicitent, la
création d’un gymnase dans l’hôpital et l’organisation de leçons de gymnastique pour
les enfants hospitalisés. Le 10 juillet de la même année, le Conseil Général des
Hôpitaux donne son autorisation pour commencer l’exercice de la gymnastique à
l’hôpital des Enfants malades (625 lits). Après quatre mois d’essai, sur des enfants
scrofuleux (trois leçons d’une heure par semaine), les médecins et pharmaciens de
l’hôpital attestent que la gymnastique est un moyen puissant de guérison,
concourt au rétablissement de la santé ; les résultats escomptés étant dépassés, sans
le moindre accident.
Le chirurgien DE SAINT-GERMAIN (1835-1897), chef de service à l’hôpital des
Enfants malades en 1873, poursuit dans cette voie en employant la gymnastique en
orthopédie pour le traitement des déformations vertébrales.
Le traitement est poursuivi en ville, au domicile du malade, qui est accompagné dans
ses sorties par son thérapeute.
L’application de la gymnastique dans les hôpitaux est donc limitée à cette
expérimentation malgré les résultats obtenus qui ont séduit les médecins des
hôpitaux.
Par la suite La Suède forme dans un Institut spécialisé en trois années des gymnastes
polyvalents s’appuyant sur une méthode reconnue par de nombreux médecins, les
militaires et les écoles.
Le mot kinésithérapie apparaît en 1847, mais il passe inaperçu, dans le monde
médical, c’est le gymnaste suédois GEORGII élève de Ling fondateur de la
gymnastique dite suédoise, qui le crée.

La gymnastique médicale se base sur l’analyse et la synthèse des données


anatomiques.La simplicité du mouvement permet son utilisation pour des fins
thérapeutiques préventives ou curatives.
Pierre-Henri LING 1776-1839 créateur de la gymnastique dite suédoise et des
Institut central de gymnastique (1813) et Institut de gymnastique orthopédique
(1827) à Stockholm.
La gymnastique suédoise dite à deux.

i. PRINCIPES DE BASE DE LA GYMNASTIQUE ORTHOPEDIQUE :


Education psychomotrice : Toute gymnastique commence par une prise de
conscience, sans une bonne représentation mentale de la position ou du
mouvement, il n’y a pas une bonne éducation possible. Elle utilisera la participation
visuelle, le toucher, la sensibilité auditive et la sensibilité profonde consciente, qui est
le sens kinesthésique qui permet de déterminer la position des segments.
La gymnastique orthopédique est respiratoire : Toute déformation vertébrale
présente une incidence ou un retentissement respiratoire. Tout mouvement
demande un effort qui nécessite de l’énergie dont l’élément essentiel est O2,
transporté par le sang à partir des échanges gazeux.
La gymnastique orthopédique s’adresse à l’ensemble des segments : Une
déformation n’est jamais isolée. Chaque segment entraine une compensation au
niveau des régions sus et sous-jacentes. Cependant, la déformation la plus importante
n’est pas forcément la déformation primitive.
Redresser et assouplir avant de muscler : L’assouplissement et la correction
doivent être obligatoirement suivis d’une musculation destinée à maintenir les
segments dans les positions corrigées.
De la position couchée à la position debout : La position couchée supprime la
pesanteur et avant d’arriver à la position debout, on passera par des positions
intermédiaires, c’est une progression de positionnement : Décubitus dorsal, décubitus
ventral, quadriplégique, position assise, à genoux et la bipédie. La position debout
corrigée constitue en elle-même un exercice gymnique.
La gymnastique orthopédique est individuelle et personnalisée : L’examen
morphologique du sujet est un temps fondamental à tout traitement gymnique
orthopédique .tout traitement est spécifique, non seulement à la déformation du sujet
mais aussi au contexte général où elle s’inscrit.
La précocité de la gymnastique orthopédique : Tant que la croissance osseuse
n’est pas encore terminée, on peut espérer agir sur le squelette en faisant jouer en
sens inverse les lois qui ont provoqué cette croissance anarchique.
Le dosage est fondamental : La gymnastique orthopédique est qualitative plus que
quantitative, peu de mouvement de bonne qualité suffisent.
L’exercice est définit en fonction du temps et de l’espace :
- Dans l’espace : tout exercice est parfaitement définit par rapport aux plans.

- Dans le temps : chaque mouvement comprend trois périodes :


- Avant : c’est la position de départ non corrigée.

- Pendant : c’est le déroulement du mouvement.

- Après : le sujet doit se trouver dans une position d’arrivée corrigée.

- Ces trois moments doivent être toujours suivi d’un temps de repos et de relaxation.

Tout travail cinésiologique n’a de valeur, que par la répétition et l’entrainement.


Toute cinèse comprend :
- Commencement ou station initiale.

- Déroulement du mouvement lui-même.

- Arrêt ou station finale.

- Repos physiologique.

- Répétition.
Les contre- indications à respecter :
- En cas d’ankylose thérapeutique, à titre d’exemple pour le rachis ayant une scoliose,
on fixe la déformation avec une fixation instrumentale et donc on ne plus l’assouplir.

- Tout état de déficience altérant l’état général

ii. POSITIONS FONDAMENTALES, DERIVEES ET ANNEXES:


1- Définitions :

- Positions fondamentales : «Ce sont des positions étalonnées, types ou de


références, correspondant aux différentes manières de prendre appui au sol »
(Colette).

- Position dérivée : « Ce sont des variantes ou des adaptations de la position


fondamentale à la forme de l’exercice demandée » (Balland).

- Position annexe : « Ce sont des attitudes surajoutées à la position fondamentale ou


dérivée » (Balland), dans un but de progression.

2- Position droite debout (position de garde à vous) :


La position fondamentale : Cette position n’est pas la position droite normale de
l’individu, mais c’est une position d’hyper correction.
- Talons joints, pointes des pieds ouvertes d’un angle de 60° à 90°.

- Genou tendu, fesses serrés et ventre rentré.

- Epaule basse et en arrière.

- Les bras sont tendus mais non serrés contre le corps.

- Paume des mains vers l’avant.

- Double menton.

- La respiration est libre.

Position dérivée : Position en appui monopodal sur la pointe, sur les talons, utilisation
de fente avant et arrière et de fente latérale (faire marcher le patient sur la pointe et
sur les talons).
- Stations les pieds sont écartés de deux longueurs de pied,

- Fentes les pieds sont écartés de trois longueurs de pieds.

- Pointés, les pieds sont écartés d’une seule longueur de pied.


3- Position à genou :

Position fondamentale : Le corps repose sur le sol par deux appuis. Un appui
principal assuré par les tubérosités tibiales en avant et un appui secondaire sur les
faces dorsales des pieds en arrière.
NB : Attention à la bascule du bassin en avant, il faut demander au patient de serrer
les fesses et rentrer le ventre pour corriger l’antéversion et garder le bassin en
rétroversion.
Positions dérivées :
- Position du chevalier servant ( demi à genoux avant)

- Position à genou dressé :

- Position à quatre pattes ou quadripédique : Elle suspend la colonne vertébrale entre


deux appuis.

- Position à genou, assis sur les talons, dos droit : Le corps prend appui au sol par la
face antérieure des jambes et la face dorsale des pieds. Le bassin repose sur les talons
par les ischions.
4- Position assise :
Position fondamentale : Le corps repose sur le sol par un appui principal représenté
par les ischions et un appui secondaire sur les pieds (genou à 90°).
Positions dérivées :
- Position assise, jambes tendues

- Position assise, jambes pendantes

- Position assise, à califourchon sur le banc (hanches en abduction).

5- Position couchée :
Positions fondamentales :
- Position couchée dorsale DD.

- Position couchée ventral DV ou procubitus.


Position dérivée :
- DD, genou fléchit .

- DD, un genou fléchi l’autre tendu.

- DD, les deux genoux repliés sur le ventre.

- DD, un genou replié sur le ventre, l’autre tendu posé sur le premier genou, pour
travailler la cheville.

- DV, front au sol ou reposant sur les mains ou visage, tourné sur le côté.

- DL, bras allongé dans le prolongement du corps, l’autre bras semi fléchit, mains
posée devant le thorax.

6- Position suspendue :
La suspension peut être passive ou active, en utilisant un espalier et/ou contre un plan
de correction.

7- Position en appui :

Les appuis libres type : barres parallèles, déambulateurs, appui sur tabouret…
8- Les positions annexes aux positions fondamentales ou dérivées :

- Mains aux hanches.

- Mains aux épaules.

- Mains à la nuque.

- Mains sur la tête.

- Bras étendu verticalement.

- Bras en chandelier.
iii. Méthode d'examen subjectif et objectif en orthopédie :
Le bilan-diagnostic kinésithérapique est fondamental dans la prise en charge
kinésithérapique.Il vise à déterminer avec précision les déficiences, les incapacités et
les handicaps en fournissant des données nécessaires pr l'établissement d'un plan de
traitement kinésithérapique et aussi pour le controle de l'évolution des déformations
sous l'action du traitement kinésithérapique adopté.
Deux sortes d’examen, sont complémentaires dans ce sens, à savoir un examen
subjectif (statique) et un examen objectif (statique et dynamique).
a) Méthode d'examen subjectif:

L’examen subjectif consiste au fait de Regarder, toucher et évaluer la morphologie du


malade à l’aide de ses seuls sens:
Les déformations et irrégularités dans le plan frontal:
Vue du dos :
PIED:
Rotation : ouverture des pieds : environ 20° (polygone de sustentation)
- Voûte plantaire (affaissement)
- Bascule du calcanéum par rapport à l’axe du segment jambier (valgus/varus)
CHEVILLE:
- Valgus physiologique du tendon d’Achille (5°) (valgus : vers le dehors et vers le
bas)
- Hauteur des malléoles comparative au côté controlatéral
MOLLET:
-Comparaison des deux volumes musculaires
GENOU:
-Valgus : contact uniquement au niveau des condyles et pas des malléoles. (genu
valgum)
-Varus : contact des malléoles et pas de contact au niveau des condyles (genu varum)
CUISSE:
-Volumes musculaires
-Alignement des grands trochanters
BASSIN:
-Alignement des plis sous fessiers
-Alignement des EIPS
-Triangle de la taille
DOS:
-Orientation de la colonne.
-Hauteur des scapulas : pointes des scapulas
-Alignement occiput- pli inter fessier
-Scapula : Sonnette médiale ou latérale ; Abduction et adduction.

MEMBRES SUPERIEURS:
-Position des mains : paumes des mains regardent en arrière si rétraction des
pectoraux.
TETE:
Inclinaison.
Sujet de face :

PIED:
Symétrie de l’ouverture des pieds.
-Forme de l’arche interne : pied plat / creux
- Déformation au niveau des orteils :
- Hallux valgus : la phalange proximale de l’hallux regarde vers l’extérieur par
rapport à l’axe du 1er métatarsien
- Quintus varus : la phalange proximale du quintus regarde vers l’intérieur par rapport
à l’axe du 5ème métatarsien
- Orteils en griffes
-Callosités : reflet des pressions exercées sur le pied
- CHEVILLE:
- Hauteur des malléoles ;
-Alignement des malléoles médial et lateral.
GENOU:
- Patella : En dedans ou en dehors, Hauteur des deux patellas
-Valgus : les deux condyles se touchent mais pas les malléoles
-Varus : les deux malléoles se touchent mais pas les condyles
CUISSE:
-Comparaison des deux volumes
-Hauteur des plis de l’aine.
BASSIN:
-Hauteur des EIAS, des crêtes iliaques
-Comparaisons des deux triangles de la taille (traduit la latéralité du bassin)
TRONC:
-Alignement milieu du front- menton- fourchette sternal- ombilic
-Ombilic : au centre
-Thorax : hauteur des mamelons chez l’homme ; déformations ; obliquité et symétrie
des clavicules ; hauteur des épaules
MEMBRES SUPERIEURS:
-Hauteur- longueur
Position spontanée des mains (si paumes regardent en arrière : rétraction des
pectoraux)
AXE TETE NUQUE:
Inclinaison – rotation : si anormal peut être dû à un problème auditif ou visuel
Les déformations dans le plan sagittal:
Sujet de profil :

L’équilibre : Tragus- acromion- grand trochanter- condyle latéral- malléole latérale.


PIED:
Voûte plantaire (pied plat ou creux).
-Angle ouverture /fermeture de l’articulation talo-crurale (équin et talus)
GENOU:
-Observer l’axe des membres inférieurs afin de déceler une éventuelle asymétrie entre
les 2 membres.
-Existence de recurvatum (hyper laxité en extension) ou flexum (déficit d’extension)
pouvant traduire une inégalité de longueur entre les 2 membres inférieurs.
BASSIN:
-L’orientation des EIAS, l’éventuelle existence d’exagération ou effacement de
courbure lombaire, pouvant traduire une antéversion ou rétroversion du bassin.
RACHIS ET MEMBRES SUPERIEURS:
Exagération ou effacement des courbures
- Hypercyphose qui provoque, pour la compenser, une bascule de la tête vers l’avant
- Gibbosité au niveau thoracique.
-Décollement des scapulas
-Epaule : antéposition ou rétroposition du moignon de l’épaule
-Orientation et hauteur des mains.
AXE TETE NUQUE:
- Observer le port et l’orientation de la tête dont les anomalies pourraient être dues à
des déformations de courbures du rachis ou bien, à des troubles sensoriels (vue,
ouïe..).
-Courbure cervicale : effacement de la courbure = projection de la tête vers l’avant
(hypercyphose).

Les déformations thoraciques sont nombreuses :


- Thorax en Carène : en éperon ou le devant d’un navire ou thorax d’un poulet.
- Thorax en Entonnoir xiphoïdien : enfoncement de l’appendice xiphoïde et des
derniers cartilages costaux.
- Ailerons de Sigaud : soulèvement des dernières côtes qui s’évasent.
- Thorax en sablier : c’est un thorax étranglé dans sa partie moyenne comme un
sablier.
- Asymétrie thoracique : se traduit par un développement d’un côté plus qu’un
autre.

b) Méthode d'examen objectif:


 Bilan statique objectif :
Cet examen permet de chiffrer et de quantifier les déformations.
1- Poids-taille :
Commencer par la Mesure poids – taille (debout, assis = apprécier la taille du rachis)
2- Mesure du membre inférieur :

a- Horizontalité du bassin :

En utilisant un niveau à bulle (attention inégalité de longueur des membres


inférieurs).
b- Inégalité des membres inférieurs :

Mesure : Debout, Distance entre l’EIAS et le talon homolatéral.


Si d’inégalité (Sujet en décubitus) : on effectue les mêmes mesures afin de
déterminer s’il s’agit d’une inégalité vraie ou fausse (Faire attention à la position du
bassin)
Si l’inégalité disparait en décubitus= inégalité fausse (malposition hanches, genoux,
pieds… )
Si l’inégalité persiste= inégalité vraie.
Pour éliminer le bassin : mesurer du grand trochanter au talon.
Pour éliminer le segment jambier : mesurer de l’EIAS à l’interligne articulaire du
genou
Pour éliminer le pied : mesurer de l’EIAS à la malléole tibiale.
3- Rachis :

On utilise deux outils principaux pour les mesures :


- Fil à plomb : déterminer la verticale
- Réglet : mesurer les flèches (=distance entre la verticale et le point le plus distant en
l’occurrence, la vertèbre sommet de la courbure)
Plan antéro-posterieur:
Chute antérieure et postérieure du rachis:

Fil à plomd (occiput). Normes :

- C3 : 45 à 65 mm
- C7 : 25 à 45 mm
- T6 et S2 : 0 mm
- L3 : 25 à 45mm
 Cyphose dorsale:

Test de TROISIER : Mesurer les distances T1/verticale et T12/verticale, T1 + T12 =


60mm :
- si T1 + T12 < 60 mm : effacement de la cyphose dorsale
- si T1 + T12 > 60 mm : hypercyphose dorsale

 Lordoses cervicales et lombaires:


Flèches C7 et L3
Flèches > 45mm= augmentation de la courbure ; Flèches < 25mm= effacement de la
courbure
Plan frontal:
Chute latérale et scoliose:
Placer le fil à plomb au regard de C7 et mesurer les éventuelles chutes du rachis
Mesurer la distance vertèbres sommets-fil à plomb
Equilibre de scoliose:
Scoliose équilibrée : le fil à plomb passe malgré les déviations au niveau de C7 et de
S2 (pli inter-fessier).
Scoliose déséquilibrée : le fil à plomb au regard de C7 mais pas au niveau de S2.
Asymetrie de la scapula:
mesure distance base de l’épine de la scapula au rachis (comparatif au côté
controlatéral, norme = distance de 6 cm de part et d’autre du rachis soit, un écart
entre les deux scapula de 12 cm)

hauteur des scapula:


Si les pointes ne sont pas à la même hauteur, utilisation d’un niveau à bulle et d’un
réglet afin de déterminer la différence de hauteur entre les deux.
Décollement des pointes de la scapula:
Mesurer le décollement de la pointe de la scapula : distance pointe de scapula - thorax
avec un réglet
Si les deux sont décollées « ailes d’anges » : pas de mesure (déficit du muscle
dentelé)
Hauteur des épaules:
Utilisation d’une toise mobile (comparatif au côté controlatéral)
Dans le plan horizontal:
Gibosités:
Importance (hauteur) de la gibbosité : Bending test
- Demander au patient de joindre ses mains et de se pencher en avant jusqu'à
apercevoir la gibbosité à son plus haut sommet
- Placer un niveau à bulle au sommet de la gibbosité
- Mesure la distance du sommet de la gibbosité au rachis que l’on reporte de l’autre
coté du rachis ;

 Examen objectif dynamique du rachis:


 Mobilité dorso-lombaire:
Plan sagittal:
Flexion:

- Distance doigts-sol (DDS)


- Distance coude-sol (si patient souple.
- Schober total : mesure T1-S1 (Première mesure sur le patient debout ; Deuxième
mesure : la Flexion du rachis ; Le différentiel entre les deux mesures nous renseigne
sur la souplesse ou la raideur du patient ; Normes : + 10 à + 15 pour les hyper
souples).
Extension:
Test d' Elsensohn : Distance entre la fourchette sternale et le mur (Le patient est
debout face à un mur ; Le kiné bloque le bassin du patient contre le support ; Patient
effectue une extension du rachis ; Pas de normes)

Plan frontal:
Inclinaison:
Distance doigts-sol : Dos contre un mur (éviter les compensations), les jambes au sol
avec écart de 15 cm. On effectue 2 mesures de chaque côté :
- Distance doigt-sol en position de départ
- Distance doigt-sol en position d'arrivée
- Comparaison : éventuelle asymétrie droite/gauche.
Plan horizontal:
Rotations:
Position assise haute (fixer le bassin).Un bâton ou il croisera les bras sur les épaules
(fixer la ceinture scapulaire). On mesure la Distance EIPS - bord postéro latéral de
l'acromion controlatéral (2 mesures de chaque côté):
- Mesure en position de départ
- Mesure en position de rotation dans le sens de l'enroulement.
 Mobilité lombaire:
Plan sagittal:
Flexion:

Test Schober lombaire : Debout, on relie les 2 EIPS par un trait horizontal puis on
place un trait 10 cm au-dessus de ce repère. On demande au patient d'effectuer une
flexion du tronc en allant toucher ses pieds, les genoux pouvant être légèrement
fléchis. On mesure la nouvelle distance entre ses deux repères (Norme : augmentation
de 5 cm).
- Shober modifié : (Macrae et Wright) : Conditions identiques au test Schober
lombaire. Mesurer 5 cm vers le bas et tracer un trait horizontal (mobilité L5 - S1). A
partir du second trait, faire une marque 15 cm plus haut sur les épineuses. Demander
au patient de se pencher en avant. Mesurer la différence de distance entre cette
mesure et 15 cm pour apprécier la mobilité lombaire (Normes : 6,5 et 7,5 cm).
Extension :

Test Schober lombaire inversé : Conditions et repères identiques au test Schober


lombaire. Le patient réalise une extension (Norme : diminution d' 1 cm).
Plan frontal:
Inclinaison:
Mêmes conditions que pour le rachis dorso-lombaire
Plan horizontal:
Rotations:
Mêmes conditions que pour le rachis dorso-lombaire
 Mobilité dorsale:
Plan sagittal:
Flexion:

Schober étagé : Conditions et test identique au Schober lombaire. On prend un


repère situé 10 cm au-dessus. A partir de ce nouveau repère, on ajoute encore 10 cm
et ainsi de suite (de 10 en 10). Selon les morphologies, le test comportera 4 à 5
étages.

Normes :
1° étage : augmentation de + 5 cm ;
2°étage : augmentation de + 3 à + 2 cm ; 3°étage : augmentation de + 2 à + 1 cm ;
4°étage : augmentation de + 1.5 à 0 cm et 5°étage : augmentation de + 1 à 0 cm)
- Test de Troisier (Distance T1 - T12) : Debout, on mesure la distance T1 - T12 en
position de départ puis en position d'arrivée de la flexion du tronc (Normes :.
augmentation de 3 à 4 cm)

Extension:
Test de Troisier inversé : Conditions du test d'Elsensohn en extension. On mesure la
distance T1 - T12 en position de départ puis en position d'arrivée (Norme :
diminution de 1 à 2 cm).
- Mesures T1 - T12 en hyperextension en quadrupédie : Enfants+++.
Plan frontal:
Inclinaison:
Même principe que pour le rachis dorsolombaire mais le patient est dos contre un
mur, assis les pieds au sol avec une flexion de hanches et de genoux de 90°.
Plan horizontal:
Rotation:
Même principe que pour le rachis dorsolombaire mais le patient est dos contre un
mur, assis les pieds au sol avec une flexion de hanches et de genoux de 90°.
 Mobilité cervicale:
Plan sagittal:
Flexion:
Distance pointe du menton - fourchette sternale (Norme est de 0 cm). Compensation
(ouverture de la bouche).
Extension:
Distance pointe du menton - fourchette sternale (Norme : 20 cm).
Plan frontal:
Inclinaison:
Distance tragus de l'oreille - bord postéro-latéral de l'acromion. (Comparaison
droite/gauche permet d'apprécier une éventuelle asymétrie).
Plan horizontal:
Rotation:
Distance pointe du menton - bord postéro-latéral de l'acromion de chaque côté.
(Comparaison droite/gauche permet d'apprécier une éventuelle asymétrie).
 La cage thoracique :
- Ampliation thoracique : Périmètre axillaire et le périmètre xiphoïdien, aussi bien en
inspiration forcée qu’en expiration forcée.
iv. Traitement kinésithérapique des déformations des pied et des
genoux:
1) Déformations des pieds:
a. Pied plat:
- Pied plat valgus banal:
Affaissement global du pied.
Bascule en valgus du calcanéum.
Affaissement de l’arche interne (Inquiétant si l’âge de l’enfant dépasse 4ans).
 Traitement kinésithérapique:
Il débute vers l’âge de 4ans.
Port de semelles orthopédiques.
Travail analytique des muscles suivants : Jambier postérieur, Jambier antérieur,
Extenseur propre du premier orteil. Long péronier latéral, Fléchisseur des orteils,
Triceps sural.
Exercice fonctionnel : Préhension d’objet rond du sol ; Préhension de crayon ;
Marche sur la pointe des pieds ; Marche sur le plan incliné ; Marche sur un terrain
irrégulier .
La chirurgie est indiquée lorsque le pied plat s’aggrave aprés 6 ans.
Le port d’orthèse est repris en post opératoire jusqu’à l’age de la croissance.

- Pied plat valgus congenital:


Valgus calcanéen ;
Irréductibilité passive ;
Traitement chirurgical vers l’âge de 5ans.
 Traimentent kinésithérapique:
Après le traitement chirurgical et une immobilisation plâtrée 6 semaines:
- Massage trophique et cicatriciel.
- Mobilisation progressive active aidée puis passive douce de la tibiotarsienne et de
diverses articulations du pied.
- Renforcement musculaire progressif et doux des muscles du pied.
- Mise en charge progressif après 8 semaines.
- Correction de la marche.
- Pied plat synostosique
Soudure calcanéoscaphoidienne.
Contractures et des douleurs à la marche lors de l’ossification complète.
 Traitement kinésithérapique:
Le traitement est purement chirurgical et doit être précoce.
- Pied plat souple:
Déformation peut être corrigée activement.
 Traitement kinésithérapique:
Même que celui du pied plat banal, chez l’enfant ;
Exercices sont à répéter une à 2 fois/jour à domicile.
Le port de bonnes chaussures et de semelles orthopédiques adaptés sont conseillés.
- Pied plat contracturé:

Pied douloureux à la suite du pied plat souple,


Causes : traumatisme ou atteinte rhumatismale (PR).
Déformation ne peut être corrigée activement.
Vers 14 -15 ans sous l’effet de la prise du poids, des marches longues, de l’activité
sportive..le pied plat peut devenir douloureux.
La cause peut etre une contracture ( jambier antérieur, extenseurs des orteils).
Pied douloureux à la suite du pied plat souple,

 Traitement kinésithérapique:
En phase aigüe :
- Cryothérapie.
- Thermothérapie progressivement.
- Electrothérapie sédative (antalgique).
- Massage décontracturant.
- Travail statique des muscles supinateurs (Jambiers ant et post).
En phase subaigüe :
- Thermothérapie.
- Bains de contraste (3 min au chaud et 3 min au froid, pour atteindre 30 min).
- Massage décontracturant et circulatoire.
- Mobilisation passive non douloureuse.
- Exercice actif progressif.
- Conseils d’hygiène de vie; éviter les stations debouts prolongées; éviter les marches
prolongées; choisir les chaussures et les semelles adaptés.
- Pied plat arthrosique:
Déformations osseuses et arthrose.
Marche est très pénible et douloureuse.
 Kinésithérapie:

- Thermothérapie et cryothérapie selon le besoin.


- Mobilisation active de la cheville.
- Rééducation de la marche.
- Conseils d’hygiène de vie: le port de chaussures et semelles adaptées.
b. Pieds creux :
Le pied creux est essentiellement caractérisé par:
- Augmentation de la voute plantaire (cavus plantaire), c'est-à-dire le
raccourcissement.

- Souvent accompagnés du valgus et rarement du varus de l’arrière-pied.

- Griffe des orteils.


Le traitement kinésithérapique sera entrepris lorsque le pied a encore des degrés de
libertés.
- Massage décontracturant des muscles rétractés.

- Thermothérapie.

-Mobilisation passive des différentes articulations du pied et surtout les


métatarssophalangiennes en flexion dorsale.

- Etirement de l’aponévrose plantaire.

- Posture en position de correction (ouverture du pied).

- Utilisation des semelles de correction.

- Correction de la marche.

c. Pied metatarsus varus :


Appelé aussi metatarsus adductus, dont les principaux signes sont :
- Adduction de l’avant-pied.

- Bord externe du pied convexe.

- Talon en valgus.

- Angulation du bord interne du pied au même au niveau des tarsométatarsiens.

- Le premier métatarsien est le plus oblique.

- Le traitement doit être précoce, bien que cette déformation puisse se corrige
spontanément.

Dans les formes mineures (petit métatarsus varus bien réductible) les manipulations
passives et les sollicitations des péroniers suffisent.

Si la réductibilité est incomplète, il faut associer une immobilisation du pied en


position corrigée sur des plaquettes plantaires ou une contention par bandage souple
maintenant l’avant pied en abduction.
En cas de persistance aprés 3 mois et dans les formes graves une correction par
platre peut etre indiquée.

- L’inversion des chaussures corrige la rotation varus discrète et reste sans effet
notable sur les cas modérés et sévères??????.

d. Hallus valgus :

Cette déformation portant essentiellement sur l’articulation métatarsophalangienne,


associant une abduction des phalanges et une adduction du premier métatarsien.il
atteint plus fréquemment les femmes que les hommes.
La douleur est d’intensité variable,
dépendante de la présence ou non
d’inflammation des bourses séreuses ou
d’arthrose. Cette déformation se produit sur
un terrain favorable, généralement un
premier métatarsien un peu plus courts et
un gros orteil plus long. Ainsi que par
l’agression des chaussures.

 Le traitement kinésithérapique du hallus valgus non opéré:


- Higiène de vie: le port de chaussure à bout large est indispensable.

- Le sujet de taille moyenne, ne devra pas porter de talon, relevant le calcanéum de


plus de 3cm par rapport à l’avant-pied.

- Mobiliser tous les orteils et surtout le premier orteil dans l’axe des métatarsiens.
- Faire des exercices de flexion/extension avec les deux gros orteils, réunis par une
petite bande ou un elastoplaste, les deux malléoles internes sont en contact.

- Usages de petites orthèses entre le premier et le deuxième orteil.

Le traitement du hallus valgus opéré :


Dés le lendemain de l’intervention :
- La cryothérapie avant chaque séance.

- Massage circulatoire de tout le membre inférieur (pour prévenir les oedèmes et les
phlébites).

- Mise en déclive du membre inférieur.

- La mobilisation passive de toutes les articulations du pied, débutant par celle


éloignées du siège de l’intervention chirurgicales.

- La mobilisation passive des articulations de l’inter phalangienne et de la


métatarsophalangienne, sans réveiller la douleur.

- Eviter la mobilisation passive globale.


Du 3ème jour au 10ème jour en post opératoire :
- Le patient doit être capable de mobiliser son articulation seul. Il répète les exercices
plusieures fois par jour.

- Faire marcher le sujet dès le 4ème jour.

- Le port de sandalles est possible.

- Le déroulement progressif du pied en insistant sur la flexion dorsale du gros orteil.


A partir du 10ème jour :
- Ajouter des mouvements de rotation du gros orteil.

- Faire chausser le patient dès le 15ème jour (ablation des fils).

- Exercice d’élévation sur la pointe des pieds progressivement.

- Le travail des muscles flechisseurs des orteils.

Remarque : Les chaussures préconisées pour les premiers mois après l’intervention,
sont à semelles compensés et élevant le talon pour avoir une légère extension du
premier orteil. Les deux parties latérales sont souvent en toile laissant libres les
orteils.
e. Valgus calcanéen:
- Valgus supérieur à 10 ° .souvent bilatéral et assoié à d’autres troubles statiques.
- Il s’accentue avec le port de chaussures trop souples.
- Une usure interne du talon apparait si le valgus persiste à la marche.
- Évolution spontanée dans le cas idiopathique.
- Souvent les sécretions hormonales lors de la puberté renforcent le systeme
ligamentaire et tendineux.
- La réduction est favorisée par le port de bonnes chaussures avec contreforts
latéraux et talons surelvés (1 à 2 cm).
- Parfois orthèses plantaires avec coin supinateur postérieur ou cuvette
supinatrice (interne).
Fig 1: semelles pour pieds plats valgus
f. Varus calcanéen:
- Le varus calcanéen est défini par un angle talon jambe inférieur à 5° de valgus
ou inversé en varus.
- Il est de moins bon pronostic que le valgus.
- Il s’intégre habituellement dans un pied creux .
Ttt: bonnes chaussures, des orthèses plantaires avec coin pronateur postérieur
(externe) et des séances de rééducation fonctionnelle.

2) Déformations des genoux:


Le nouveau né normal a un tibia varum avec des membres inférieurs plus ou
moins arqués jusqu’à l’age de 1 à 2 ans. Lors de l’acquisition de la marche, les
membres inférieurs sont droits, puis apparait un genu valgum progressif jusqu’à
environ 4 ans. La station devient normale vers 5-6 ans.

a. Genu valgum :
Cette déformation résulte soit d’une incurvation du fémur ou du tibia, soit d’un
allongement du condyle interne ou d’un aplatissement du condyle externe. Selon
l’âge d’apparition on reconnait :
(a) Genu valgum infantile : d’origine rachitique apparait généralement vers la 2ème
et la 3ème année de vie :

- Interdiction de la marche, car elle aggrave la déformation.

- Le traitement : redressement forcée sous anesthésie.

- Immobilisation pendant 20jours.

- Interdiction de la marche pendant quelques mois .

(b) Genu valgum : Apparait vers l’âge de 16ans et il serait d’origine statique. Le
traitement n’est efficace que si la déformation est prise en charge précocement (entre
16ans et 20 ans), C'est-à-dire avant la maturité osseuse.
Au debut, interdiction des longues marches et du travail debout et lui conseiller le
repos :

- Massage.

- Mobilisation passive en position de correction et étirement douce non douloureux


des muscles et ligaments du coté externe.

- Le travail des muscles périarticulaires essentiellement les muscles, qui s’insèrent sur
la face interne du genou en concentrique (poplité,patte d'oie,vaste interne, semi-
membraneux).

- Le travail des voutes plantaires.

- Le port de semelles orthopédiques.

- Correction de la marche et le travail proprioceptif.

b. Genu varum :
C’est une déviation en dehors du genu. Le fémur et le tibia sont incurvées.la jambe et
le pied ont tendance à se mettre en rotation interne. Le pied en dedans et en torsion
compensée souvent par l’affaissement en pied plat.
Le traitement :
- L’interdiction de la marche.

- Soutient orthopédique, vers l’age de 3 à 4ans.

- musculation TFL , biceps femoral, grand fussier, rotateurs externe de la cuisse et les
péroniers latéraux.

- Et aussi, il faut traiter le pied plat.

c. Genu recurvatum :
Due à une hyper laxité ligamentaire soit congénitale ou traumatique, c’est une hyper
extension traduite par une angulation vers l’avant entre le segment jambier et la
cuisse. L’articulation présente la plus souvent les mouvements anormaux de
latéralité, le quadriceps est fortement rétracté. Le traitement kinésithérapique est basé
sur :
- Le massage.

- Etirement du quadriceps par extension de la cuisse et la flexion forcée du genou


afin d’éloigner les points d’insertions musculaires.

- Le travail des ischiojambiers et du quadriceps.

-Le travail passif puis actif du genou.

- Exercice de rétroversion du bassin et assouplissement lombosacré.


- Immobilisation en fléxion pendant quelques jours.

- Reprendre la mobilisation active puis le travail contre résistance.

- Correction de la marche et le travail proprioceptif.

d. Genu flessum :
C’est une déformation en flexion entrainant une impossibilité de réaliser l’extension
complète du genou.
Le traitement préventif :
- La mobilisation passive et activopassive dans l’amplitude maximale physiologique.
- La posture et le maintien en bonne position par appareillage de nuit.
Le traitement correctif :
- Thermothérapie et massage.
- Exercices d’etirement des ischiojambiers.
- Le travail de renforcement du quadriceps en isométrique.
- Correction de la marche et proprioception.
En cas de chirurgie et pendant l’immobilisation plâtrée :
- Travail intense en isométrique du quadriceps.
- Reprise de l’appui léger progressif.
- Appui total après plus ou moins une semaine depuis l’immobilisation.
v. Traitement kinésithérapique des déformations de la colonne
vertébrale:
1. Principes du traitement kinésithérapique des exagérations de courbures:
- La cyphose dorsale :
- Assouplissement dorsal ainsi que assouplissement thoracique global.

- Renforcement musculaire en position de correction, en insistant sur le placement et


le maintien en correction de la tête et du cou.

- La lordose lombaire :

- Mise en place du bassin dans la position neutre.

- Assouplissement lombaire dans le sens délordosant.

- La musculation abdominale dans son ensemble (tous les chefs), mais en insistant sur
la musculation en délordosant.

- La cypholordose :
L’une des deux courbures est toujours principale plus importante et plus enraidie.
C’est au niveau de cette courbure, qu’il faut agir en premier, tout en surveillant bien
sûr les régions avoisinantes.
2. Prise de conscience de la mauvaise attitude et correction posturale :

L’acquisition d’un correct automatisme de posture reste le souci essentiel du


traitement kinésithérapique.
Cette correction est fondée sur :
(a) La prise de conscience des défauts :
Au miroir debout de face et de profil, le sujet constate sa posture et l’amène à adopter
une position de correction.

- Contre un plan dur (bâton) ou le mur : la prise en conscience est essentiellement


musculo-articulaire et conduit immédiatement à la correction posturale segmentaire.
(b) Correction posturale segmentaire :

- La mise en place de la région lombaire : DD, le Mbre < en crochet, les pieds
surélevés contre le mur, puis progressivement faire la rétroversion du bassin en
plaquant la colonne lombaire contre le sol .

- Mème exercice avec pieds au sol.

- La mise en place de la région cervicale: Le même exercice que précédemment et en


sollicitant un agrandissement avec élongations de la nuque et double menton.
NB : Ne pas perdre la correction lombaire ; Ne pas faire de flexion du cou en guise de
double menton.
(c) Exercice de correction posturale globale :

- Debout :

 Pieds légèrement avancés, faire la rétroversion du bassin. Ensuite, extension


axiale et rétro pulsion de la tête et du cou.

 Même exercice peut être réalisé avec le port d’un sac de sable sur la tête
provoquant ainsi une réaction posturale.

 Idem avec extension sur les pointes des pieds.

N.B: Au fur et à mesure des exercices, il faut essayer d’allonger la durée de maintien
de la position de correction (maintenir la correction pendant 3,4 jusqu’à 8 inspirations
et 8 expirations profondes).

- Assis au sol dos au mur :

 Membres inférieurs en crochets, élongation de la nuque avec rétro pulsion, tête


en double menton, le bassin doit toucher le mur. Le placement des jambes en
crochet corrige la lordose lombaire en rétroversion du bassin.
 Les membres inférieurs en tailleurs, le bassin étant moins rétro versé, le sujet
doit penser à sa correction lombaire.

3. Prise de conscience de la bonne attitude :

A- Exercices d’assouplissement :

On réalise l’assouplissement avec de petites expirations afin d’obtenir le maximum


de relâchement du système musculaire.
Les exercices d’assouplissement peuvent être activo passifs ou actifs :
(a) Assouplissement de la colonne dorsale :

- Exercice 1 : Glissée quadripédique, cuisse sensiblement verticale, bras étendus en


avant, mains au sol, le tronc en inclinaison profonde permettant généralement un
maximum d’action vers D6D8. On demande une mobilisation active par poussée de
la poitrine vers le sol. Voici quelques variantes:

- Accentuation par légère poussée sur la région cyphotique.

- Le même exercice avec les membres supérieurs fléchis avant bras verticaux.

- Le même exercice avec élevation des mains sur une chaise ou un barreau d’espalier.

- Exercice 2 : DD, pieds surélevés sans ou avec une cal dorsal placé sous le sommet
cyphotique permet une mobilisation thoraco vertébrale douce.

- Exercice 3 : DD, genoux fléchis, pieds au mur, les bras le long du corps, haltères
légères aux mains, amener les bras en arrière dans deux plans parallèles verticaux en
inspirant puis dans le prolongement du tronc en expirant. Puis revenir à la position
initiale. Intensification par usage de cal sous le sommet de la cyphose.

(b) Assouplissement de la colonne lombaire:

- Exercice 1: DD, flexion des genoux et les ramener vers le tronc, ou ramener un
genou et l’autre, il reste étendu.
- Exercice 2: Assis sur le sol, les membres inférieurs plus ou moins tendus, mains
fixant un barreau de l’espalier ou aux chevilles. Fléchir le tronc sur les membres
inférieurs tout en conservant activement la correction.

B- Exercice de renforcement musculaire:

(a) Exercices musculaires dorsaux :


Le renforcement musculaire est toujours réalisé dans le temps expiratoire, sauf que
pour la région dorsale.
Les muscles spinaux ont une double fonction : (a) Les muscles spinaux toniques :
auto-agrandissement ; (b) Les muscles spinaux toniques : extension.
 Exercice 1 : DV, en bout de table, en appui de la poitrine et des avants bras posés
sur la table, sangle dorsale placé à 1cm au-dessous du sommet de la courbure
dorsale. Cal sous le front.Rétropulsion de la tête et de la région dorsale haute
grâce à une légère poussée des avants bras et des mains sur la table et surtout à un
effort musculaire dorsal bien dirigé. Progressivement l’aide des membres
supérieurs disparait et sera remplacé par un travail de plus en plus intense des
muscles dorsaux. Cet exercice ressemble dans sa forme extérieure à l’exercice
d’assouplissement dorsal, mais il diffère dans sa réalisation lente avec maintien
statique de la position corrigée maximale.
 Exercice 2: idem avec charge sur la nuque.
 Exercice 3 : Même position de départ, avec fixation scapulaire d’abord sans
haltère puis avec haltères dans les mains.
- Position annexe: mains aux épaules, bras le long du corps, mains en supination, bras
chandeliers.
 Exercice 4: le meme exercice (1) mais sans sangle,le sujet localise lui meme son
exercice.

(b) Exercices musclant la région lombaire:


On a deux modalités pratiques pour le renforcement de la musculature abdominale:
 Mobilisation des membres inférieurs sur le tronc:
- Exercice 1 : DD, genoux fléchis, pieds au mur, toutes les corrections sont
maintenues pendant l’exercice. Fléchir les genoux sur le tronc en maintenant cette
position quelques secondes, puis retour à la position initiale. Cet exercice peut être
réalisé en l’associant à une auto résistance au niveau des cuisses sur le temps
expiratoire.

- Exercice 2 : DD, membres inférieurs étendus à 70° de flexion de hanche. Pied en


appui au mur, toutes les corrections sont maintenues, fléchir les membres inférieurs
sur le tronc en maintenant la position quelques secondes sur le temps expiratoire.
 Mobilisation du tronc sur les membres inférieurs :
- Exercice 1 : DD, genoux et hanches fléchis, pieds posés sur la table, demander une
flexion du tronc, les membres supérieurs se rapprochent des membres inférieurs à la
limite du décollement d’omoplate sur un temps expiratoire. Maintenir la position
quelques secondes et revenir à la position initiale.

- Exercice 2 : Même position avec les membres supérieurs croisés au niveau de la


nuque, le sujet réalise l’exercice comme précédemment. Afin de faciliter l’exercice le
kinésithérapeute pourra fixer les membres inférieurs, en s’assayant sur les pieds et en
tenant les genoux.

C- Exercices respiratoires :

Ils sont intimement liés à toutes les façons du travail. Il n’y a pas d’exercice sans
rythme respiratoire adapté. L’éducation de l’acte respiratoire, l’assouplissement
thoracique et l’entrainement fonctionnel sont des aspects indissociables de la
rééducation du sujet cyphotique.
Ces exercices se font en décubitus, puis en assis :
- Education respiratoire abdominale : Une main sur le thorax, l’autre sur l’angle
xiphoïdien. Le thorax étant immobilisé, réaliser la respiration abdominale en gonflant
le ventre et souffler en rentrant le ventre.
- Education respiratoire thoracique inférieure : Mettre les deux mains sur le thorax, au
niveau des dernières côtes, inspirer en élargissant le thorax, qui pousse les doigts puis
expirer en resserrant les côtes.

- Education de l’association de la respiration abdominale et thoracique.

D- Exercices généraux :
- Debout libre avec sac de sable sur la tête :
o Elévation sur la pointe des pieds.

o ½ flexion des membres, genoux écartés, correction maintenues.

o Extension des genoux pour revenir sur pointes des pieds.


- La progression se fait par :
o Augmentation de l’amplitude jusqu’à flexion complète des membres inférieurs.

o Augmentation de la charge sur la tête de telle sorte à provoquer une réaction


posturale et musculaire de redressement.

o La marche .

6- Les réflexes posturaux :

Cette prise en charge (reflexes posturaux et déstabilisation) est à moyen et à long


terme chez l’adulte pour éviter que l’hypercyphose ou l’hyperlordose ne s’aggrave ou
devienne raide.

Exercices :
- Assis, sur le ballon de Klein (sinon au bout de la table) pour apprendre l’antéversion
et la rétroversion du bassin en gardant le tronc droit. Le bassin et le ballon doivent
bouger en sens inverse.
- Sur le temps inspiratoire : antéversion (le ballon part en arrière)

- Sur le temps expiratoire : rétroversion (le ballon part en avant).


On demande d’appuyer sur les talons, abaisser les moignons d’épaule, effectuer la
rétroversion et contrôler la tête en la mettant en double menton. Plus le ballon est
haut, plus le contrôle du bassin est important.
7- Les destabilisations:

- Déstabilisations par poussée lente laché lent : Le patient est assis, le kiné fait des
poussées lentes sur les moignons d’épaule latéralement, vers l’avant dans le dos et
vers l’arrière sur le sternum. La déstabilisation apporte un renforcement de correction
segmentaire et rachidienne.

- Déstabilisations pures :

- Patient assis, le kinésithérapeute vient pousser tranquillement les moignons


d’épaule latéralement, le sternum en arrière, le dos en avant puis il relâche
rapidement.
La scoliose.
Généralités:
On parle d'attitude scoliotique lorsque les éléments anatomiques ne sont déviés que
dans certaines positions : debout, par exemple. Sauf exception, la déformation est
entièrement réductible en décubitus, bassin équilibré.
Pour les attitudes scoliotiques, l'essentiel est le traitement de la cause de la déviation
et la rééducation.
Les attitudes scoliotiques peuvent avoir des causes inférieure, moyenne ou
supérieure. Parfois, aucune cause n'est apparente ; il s'agit la plupart du temps d'un
défaut postural chez l'enfant et l'adolescent.
Attitude scoliotique de cause inférieure :
La cause la plus banale est l'inégalité de longueur des membres inférieurs. Une
inégalité de 5 à 10 mm est d'une grande fréquence.
Un premier examen clinique est fait sans compensation.
La fausse gibbosité se situe du côté opposé au côté le plus court. Lorsque l'on réalise
le second examen après compensation du déséquilibre, on constate une disparition de
la déformation. Dans ce cas, il faut compenser le déséquilibre par la mise en place
d'une planchette d'épaisseur appropriée sous le membre inférieur le plus court et
habituellement on choisit une compensation aux 2/3 pour ne pas inhiber pendant la
croissance les phénomènes de correction spontanée. Dans quelques cas, le sujet
garde encore une mauvaise position scoliotique qui sera corrigée par la rééducation.
En fin de croissance, il est important de compenser cette inégalité.
Attitude scoliotique de cause moyenne :
Des rétractions ou contractures asymétriques du système de haubanage de la colonne
vertébrale peuvent provoquer une scoliose, par exemple dans les séquelles de
poliomyélite.
Attitude scoliotique de cause supérieure :
Le mécanisme est identique aux attitudes de cause moyenne. Les rétractions du
torticolis affectent le sterno-cléido-mastoïdien. Les paralysies modifient la ceinture
scapulaire.
Toutes les affections douloureuses du cou, de la ceinture scapulaire et des membres
supérieurs peuvent provoquer des attitudes antalgiques avec courbure scoliotique.
Attitude scoliotique par défaut postural :
C'est une mauvaise intégration de la position debout ou assise symétrique.
Une mauvaise tenue habituelle a sans doute donné à l'enfant une conscience erronée
de l'équilibre de son rachis. Le "tiens-toi droit" peut faire disparaître la courbure. Plus
tard, l'enfant n'aura plus conscience de se tenir mal, c'est alors qu'une rééducation
parfois assez longue s'impose.

On parle de scoliose structurale lorsque les éléments anatomiques sont déformés de


façon permanente et irréductible. La courbure latérale est plus ou moins importante,
mais surtout on constate une gibbosité thoracique unilatérale. Sauf exception, ces
scolioses associent courbure latérale et rotation localisée, c'est la gibbosité qui
représente le caractère le plus dommageable pour la morphologie du sujet. Les
scolioses structurales sont le plus souvent évolutives pendant la croissance et
particulièrement en période pubertaire, jusqu'à maturité osseuse ; elles peuvent même
s'aggraver plus lentement à l'âge adulte.
Lorsqu'elles dépassent un certain seuil de 20° à 30°, la rééducation doit être associée
à un traitement orthopédique ou à un traitement chirurgical.
Parmi les scolioses structurales, les scolioses idiopathiques sont de beaucoup les plus
nombreuses. On en connaît très mal l'étiologie. En général, ce sont celles où la
kinésithérapie a le plus d'indications.
Prise en charge kinésithérapique :
Attitudes scoliotiques :
Une prise de contact du sujet avec lui-même, avec le rééducateur et avec la
gymnastique corrective s'efforce de situer l'enfant dans son unité corps-esprit. Le
dialogue, l'examen du corps et la pratique de mouvements simples sont riches
d'enseignement. On peut, par exemple, demander :
- la tenue debout immobile sur les deux pieds ;
- le tracé de dessins au sol en marchant ;
- le passage harmonieux d'une balle d'une main à l'autre ;
- l'appui unipodal, un exercice d'équilibre...
Le rééducateur obtient ainsi une vision d'ensemble de l'enfant : l'aspect
morphologique, la position de son corps dans les attitudes, le comportement lors des
mouvements et déplacements, et l'incidence de ces différents éléments, séparés ou
conjoints, sur le rachis.
Sur un plan général, il importe de calmer et de stabiliser l'enfant s'il est agité, de le
libérer s'il apparaît timide ou complexé, de le stimuler s'il est peu motivé.
S'il existe un élément symptomatique de l'attitude scoliotique, il faut tenter de
l'éliminer par une intervention ponctuelle ; par exemple :
- compenser une inégalité de longueur des membres inférieurs ;
- pratiquer massages, physiothérapie et rééducation antalgique si la douleur est
impliquée ;
- étirer, assouplir tout ensemble tissulaire rétracté (muscles, ligaments, peau...) et
responsable en tout ou en partie de la mauvaise attitude ; ce peut être aussi bien une
limitation d'amplitude de la hanche qu'une adhérence cicatricielle cutanée au niveau
du thorax... ;
• Dans tous les cas, avec ou sans cause apparente, la kinésithérapie est globale,
cherchant à développer l'ensemble des qualités neuromusculaires déficientes
Fig. 1 a et b. - Exercice de dissociation des ceintures en position debout
(notion de temps, d'espace et de rythme)
(fig. 1 a). Aidant l'enfant à mieux connaître son corps, elle lui permet de mieux
le situer et le mouvoir dans l'espace et dans le temps (fig. 1 b).
Tenant compte de l'objectif principal, elle vise plus particulièrement une
rééquilibration des haubans paravertébraux par leur mise en élongation, une tenue des
postures rachidiennes en contraction isométrique excentrique, un renforcement des
fixateurs scapulaires avec un bon placement d'épaules ainsi qu'une musculation
intense des abdominaux en position courte.

Scoliose structurale :
LES SCOLIOSES STRUCTURALES MINEURES :
Les scolioses structurales mineures, entre 10 et 25° environ, relèvent d'abord de la
kinésithérapie. Le dépistage précoce étant de plus en plus efficace, elles représentent
maintenant la majorité des cas de déviations frontales du rachis.
Le rééducateur doit toujours penser que la scoliose est en fait une déformation
tridimensionnelle aboutissant à une lordose avec rotation vertébrale. Il doit donc la
traiter en elongation axiale jusqu'à la délordose, sans cyphose, notamment par une
mise en tension postérieure des spinaux en position isométrique excentrique ; mais
il faut éviter d'étirer sans muscler. La réponse est dans l'effort d'étirement vers l'apex
avec recherche d'un effet de "tire-bouchon".

Le massage :
Le massage est généralement considéré comme inefficace pour traiter la scoliose.
Cette notion est grandement justifiée puisque cette action manuelle passagère ne peut
pas prétendre avoir un effet durable de redressement sur le rachis dévié. Toutefois il
ne faut pas systématiquement éliminer le massage.
De nos jours, dans des cas particuliers de sujets toniques, raides, tendus, instables... il
contribue à la recherche de détente générale ou simplement de la région vertébrale.
Pour une action plus précise, il est à but trophique et assouplissant sur le système
musculo-ligamentaire concave et plutôt décontracturant du côté convexe.
Fig. 2. - Pressions glissées profondes sur les paravertébraux.

Fig 3. - Frictions sur les sacro-iliaques.

Le massage peut constituer un élément prédominant de la thérapeutique en phase


algique aiguë.
En pratique, on utilise des manoeuvres classiques lentes, telles les pressions glissées
profondes appuyées (fig. 2), les pétrissages profonds (masses féssières) ou les
frictions (fig.3).
La posture :
C'est un moyen assouplissant qui permet de libérer la courbure scoliotique dans le
sens de la correction angulaire.
La posture doit être douce et prolongée pour agir progressivement, sans provoquer
des réactions d'auto-défense du sujet. Dans certains cas, l'action de la simple
pesanteur est suffisante, parfois on a recours à l'aide manuelle du thérapeute ou à
celle d'une charge additionnelle.
L'exemple pratique le plus caractéristique est la posture recherchant l'ouverture de
l'angle ilio-lombaire (fig. 4).

Fig.4. - Scoliose lombaire gauche, angle ilio-lombaire fermé à gauche.


Les tissus rétractés sont étirés par mise en tension sur une position en
porte à faux (instable) avec aide manuelle du kiné.
Le modelage manuel :
La main du thérapeute peut aider une posture ou diriger un mouvement, pour plus de
précision et d'efficacité, mais son action la plus fréquente est de rechercher ce qu'on
peut appeler un modelage des dysharmonies.
Il est pratiquement impossible pour le scoliotique de provoquer lui-même une
véritable dérotation.
C'est pourquoi, lorsqu'il n'y a ni plâtre, ni corset, nous préconisons des exercices
dirigés, notamment par une pression manuelle. La main exerce une force appliquée
au niveau de la gibbosité, allant dans le sens de la dérotation, donc prédominante sur
le versant interne, avec un contre-appui en avant au niveau de la gibbosité antérieure
(fig. 5). L'action manuelle est synchronisée sur la respiration du sujet, soit elle
s'oppose à l'inspiration forcée demandée au sujet, soit elle accompagne en dérotation
la phase expiratoire.

Fig. 5. - Modelage manuel des dysharmonies synchronisé sur la respiration.


L'assouplissement gymnique :
Pour être vraiment efficace, l’exercice gymnique devrait être pratiqué régulièrement,
pendant une période très prolongée, et ce depuis les plus jeunes années.
En pratique, on choisit plutôt des mouvements de lancers des membres supérieurs, de
la ceinture scapulaire ou du tronc tout entier, avec des temps de ressorts en fin de
course.
Il se fait par:
- L’étirement en longueur:suspension par les bras,ou par la tete et traction par le
bassin.
- L’inclinaison latérale:
Seule courbure: l’inclinaison se fait vers le coté convexe.
Double courbure: Ex : Scoliose dorsale droite-lombaire gauche)
 D.D, membre inf allongés,main droite exerce une pression latérale du
thorax,l’autre fait le mvt dans le sens d’ouverture.
 Assis,sur un banc a califourchon:fesse gche surelvée,main dte posée sur le thorax
latéralement en arrière.faire un étirement par le membre sup gche ainsi qu’une
inclinaison vers la dte (correction dorsale) + grande inclinaison gche (correction
lombaire) il faut fixer la dte pour agir sur la gche.
 A demi genou droit ,jambe gche étendue latéralement.appuyant sur le thorax
latéralement,faire étendre le bras gche en ht et en légère inclinaison dte
(correction dorsale) puis grande inclinaison à gauche (correction lombaire).
En quadrupédie ou couché.
Décubitus ventral
- Traction au niveau des membres supérieurs ou dans le prolongement du buste du
membre supérieur gauche.
- Au niveau des membres inférieurs : traction vers le bas du membre inférieur droit.

L'aide manuelle du rééducateur permet de mieux diriger le mouvement, tout en


renforçant l'action d'étirement, voire de déblocage (fig. 6).
Fig. 6. - Scoliose dorsale droite, mouvement de balancer thoracique latéral avec
poussée manuelle du rééducateur en fin de course, facilitant ainsi l'ouverture du gril
costal concave gauche.
Le renforcement musculaire :
Dans le traitement de la scoliose, nous visons en priorité les muscles érecteurs du
rachis dans leur fonction de maintien postural et de stabilité "antigravifique" ; ce sont
notamment les paravertébraux, mais aussi ceux qui contribuent à la suspension ou à
l'équilibre du bassin, tels les pelvi-trochantériens ou les abdominaux.
Le plan postérieur doit bénéficier d'une forte tonicité et d'une grande résistance
à la fatigue, qualités nécessaires au maintien prolongé de la correction posturale.
Pour ce faire nous préconisons des contractions suffisamment puissantes, lentes,
statiques, soutenues (fig. 7).
Fig. 7. - Renforcement musculaire des para-vertébraux en position symétrique,
longue et corrigée.
Fig. 8. - Travail abdominal en statique raccourci, expiration lente et profonde. En
variant la position des membres inférieurs, l'intensité de l'effort concerne plus les
grands droits ou les obliques.

Le rachis est placé en position corrigée, les spinaux tonifiés en position longue,
les abdominaux en raccourcissement (fig. 8).
D'une manière générale, nous conseillons de rechercher l'équilibre et l'harmonie entre
les forces musculaires concaves et convexes en utilisant des exercices de conception
symétrique, le sujet étant placé en position corrigée.
La rééducation respiratoire :
- Education des temps inspiratoire et expiratoire en insistant successivement, puis
conjointement sur la participation nasale, thoracique et abdominale.
- Privilégier le temps expiratoire en soufflant lentement et à fond, avec abaissement
du gril costal et contraction abdominale importante .

L'exercice asymétrique :
Pour traiter la scoliose, de nombreuses écoles ont tout naturellement préconisé des
mouvements asymétriques allant dans le sens opposé à la déviation. Les plus
démonstratifs sont ceux décrits par Klapp, généralement pratiqués en position
quadrupédique. L'expérience nous a toutefois conduits à préciser l'indication de
ce type d'exercice.
Actuellement nous pensons qu'il est souvent inutile, et parfois dangereux, d'assouplir
le rachis même dans le sens de la correction.

Fig. 9. - Exercice asymétrique en quadrupédie adaptée allant dans le sens de la


correction : ouverture de la concavité thoracique gauche (traction par membre
supérieur gauche) et de l'angle ilio-lombaire gauche (traction par membre inférieur
gauche).
La rééducation posturale :
Elle est le point fort et la base du traitement. Son objectif est de permettre au
scoliotique de bénéficier le plus longtemps possible des effets de la position corrigée,
tout au long de la journée. L'étude posturale met en jeu autant le corps que l'esprit et
nécessite une bonne collaboration du sujet.
L’étude posturale doit obligatoirement traverser différentes étapes, qui se succèdent
chronologiquement :
- prise de conscience de son corps ;
- recherche des défauts de l'attitude et des mouvements : habitudes posturales
(dysharmonies statiques) et des mouvements et déplacements (dysharmonies
dynamiques) (fig 10).

Fig. 10. - La déformation scoliotique s'installe lentement et insidieusement, le


rééducateur aide le sujet à sentir l'asymétrie morphologique de son dos.
Debout le patient observe l'aplomb et les défauts de chaque étage de son corps,
notamment l'appui des pieds au sol, le relief des voûtes plantaires, l'axe général de
chacun des membres inférieurs, l'équilibre du bassin, la position de la ceinture
scapulaire par rapport à la ceinture pelvienne, la position de la tête, l'importance des
flèches rachidiennes dans le plan sagittal et bien sûr les déviations scoliotiques ainsi
que l'emplacement et l'importance des gibbosités.

- correction : Apprendre la correction des dysharmonies constatées et perçues


Fig. 11. - Correction segmentaire, translation lombaire de gauche à droite.

Fig. 12. - Travail spécifique du plan sagittal : respecter le creux lombaire et l'arrondi
dorsal avec effort d'auto-allongement axial.
L'exercice est d'abord accompli en statique, avec miroir, puis sans miroir, également
les yeux fermés, combiné à une progression dans les positions du sujet (à genoux, en
chevalier servant, assis et debout). Puis les mêmes corrections sont demandées en
mouvement ; l'élément cinétique prédomine alors sur l'élément statique circonscrit au
complexe rachidien, se rapprochant ainsi de la dynamique humaine.
- intégration sensori-motrice de cette correction : intégration sensori-motrice de la
position corrigée dans les différents gestes et attitudes de la vie courante.

Fig. 13. - Exercice de grand porter avec contrôle du miroir.


La qualité de la posture peut ainsi être répétée et prolongée. Elle tend à devenir
une réaction inconsciente, la plus "automatique" possible.
Il apparaît indispensable d'aménager le cadre de vie du sujet, pour qu'il soit plus
facile de se tenir bien que de se tenir mal tout au long de la vie quotidienne. Il s'agit
de l'adaptation du mobilier et de l'adhésion à un ensemble de principes d'hygiène de
vie .
Le travail de l'équilibre :

Fig. 14. - Le sujet s'efforce de maintenir une attitude vertébrale corrigée malgré une
position instable.

Fig. 15. - L'appui des pieds au sol est instable. Le kinésithérapeute provoque des
actions déséquilibrantes tout en sollicitant une position corrigée du rachis.
Scoliose et activités sportives :
Le sport est souvent arrêté par le médecin généraliste lors de la découverte d'une
scoliose. Ce premier réflexe doit être modulé à la fin du bilan spécialisé.
- Soit il s'agit d'une attitude et dans ce cas la poursuite du sport pourra être reprise
avec éventuellement compensation d'une inégalité de longueur des membres
inférieurs.
- Soit il s'agit d'une scoliose structurale évolutive et le traitement orthopédique
précoce une fois réalisé doit permettre la reprise de l'activité sportive. Cette activité
physique sera orientée vers la pratique d'un sport au grand air pouvant si possible se
poursuivre à l'âge adulte.

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