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Schéma du cours:
Introduction et bref historique sur la gymnastique médicale.
i. Principes de base de la gymnastique orthopédique.
ii. Positions fondamentales, derivées, et annexes.
iii. Méthode d'examen subjectif et objectif en orthopédie.
iv. Traitement kinésithérapique des déformations squelettiques des pieds et des
genoux.
v. Traitement kinésithérapique des déformations du rachis.
Introduction et bref historique de la gymnastique médicale:
La kinésithérapie est basée sur le mouvement: les exercices de gymnastique peuvent
donc être utilisés utilement lors des traitements.
Il est évident que le kinésithérapeute doit choisir chaque exercice judicieusement en
fonction de l'affection ou de la déformation à corriger.
Grâce à ces exercices, le kinésithérapeute va pouvoir aider le patient à prendre
conscience de l'attitude correcte qu'il doit progressivement adopter.
Depuis le début du 19ème siècle des médecins, des militaires et des gymnastes
cherchent à développer et à démontrer le rôle de l’exercice physique appliqué aux
organes de l’homme. La gymnastique gagne du prestige et son caractère
thérapeutique prend de l’extension, malgré le débat ouvert entre ses partisans et ses
opposants.
La gymnastique médicale et chirurgicale est principalement l’oeuvre de Francis
FULLER, D’ANDRY DE BOISREGARD et de Clément TISSOT pour Jacques
ULMANN. Ces auteurs montrent que la médecine ne peut se passer de la
gymnastique, qui concourt à conserver et rétablir la santé par l’usage de l’exercice
sans avoir recours aux médicaments.
Dès 1847, médecins et chirurgiens de l’hôpital des Enfants malades sollicitent, la
création d’un gymnase dans l’hôpital et l’organisation de leçons de gymnastique pour
les enfants hospitalisés. Le 10 juillet de la même année, le Conseil Général des
Hôpitaux donne son autorisation pour commencer l’exercice de la gymnastique à
l’hôpital des Enfants malades (625 lits). Après quatre mois d’essai, sur des enfants
scrofuleux (trois leçons d’une heure par semaine), les médecins et pharmaciens de
l’hôpital attestent que la gymnastique est un moyen puissant de guérison,
concourt au rétablissement de la santé ; les résultats escomptés étant dépassés, sans
le moindre accident.
Le chirurgien DE SAINT-GERMAIN (1835-1897), chef de service à l’hôpital des
Enfants malades en 1873, poursuit dans cette voie en employant la gymnastique en
orthopédie pour le traitement des déformations vertébrales.
Le traitement est poursuivi en ville, au domicile du malade, qui est accompagné dans
ses sorties par son thérapeute.
L’application de la gymnastique dans les hôpitaux est donc limitée à cette
expérimentation malgré les résultats obtenus qui ont séduit les médecins des
hôpitaux.
Par la suite La Suède forme dans un Institut spécialisé en trois années des gymnastes
polyvalents s’appuyant sur une méthode reconnue par de nombreux médecins, les
militaires et les écoles.
Le mot kinésithérapie apparaît en 1847, mais il passe inaperçu, dans le monde
médical, c’est le gymnaste suédois GEORGII élève de Ling fondateur de la
gymnastique dite suédoise, qui le crée.
- Ces trois moments doivent être toujours suivi d’un temps de repos et de relaxation.
- Repos physiologique.
- Répétition.
Les contre- indications à respecter :
- En cas d’ankylose thérapeutique, à titre d’exemple pour le rachis ayant une scoliose,
on fixe la déformation avec une fixation instrumentale et donc on ne plus l’assouplir.
- Double menton.
Position dérivée : Position en appui monopodal sur la pointe, sur les talons, utilisation
de fente avant et arrière et de fente latérale (faire marcher le patient sur la pointe et
sur les talons).
- Stations les pieds sont écartés de deux longueurs de pied,
Position fondamentale : Le corps repose sur le sol par deux appuis. Un appui
principal assuré par les tubérosités tibiales en avant et un appui secondaire sur les
faces dorsales des pieds en arrière.
NB : Attention à la bascule du bassin en avant, il faut demander au patient de serrer
les fesses et rentrer le ventre pour corriger l’antéversion et garder le bassin en
rétroversion.
Positions dérivées :
- Position du chevalier servant ( demi à genoux avant)
- Position à genou, assis sur les talons, dos droit : Le corps prend appui au sol par la
face antérieure des jambes et la face dorsale des pieds. Le bassin repose sur les talons
par les ischions.
4- Position assise :
Position fondamentale : Le corps repose sur le sol par un appui principal représenté
par les ischions et un appui secondaire sur les pieds (genou à 90°).
Positions dérivées :
- Position assise, jambes tendues
5- Position couchée :
Positions fondamentales :
- Position couchée dorsale DD.
- DD, un genou replié sur le ventre, l’autre tendu posé sur le premier genou, pour
travailler la cheville.
- DV, front au sol ou reposant sur les mains ou visage, tourné sur le côté.
- DL, bras allongé dans le prolongement du corps, l’autre bras semi fléchit, mains
posée devant le thorax.
6- Position suspendue :
La suspension peut être passive ou active, en utilisant un espalier et/ou contre un plan
de correction.
7- Position en appui :
Les appuis libres type : barres parallèles, déambulateurs, appui sur tabouret…
8- Les positions annexes aux positions fondamentales ou dérivées :
- Mains à la nuque.
- Bras en chandelier.
iii. Méthode d'examen subjectif et objectif en orthopédie :
Le bilan-diagnostic kinésithérapique est fondamental dans la prise en charge
kinésithérapique.Il vise à déterminer avec précision les déficiences, les incapacités et
les handicaps en fournissant des données nécessaires pr l'établissement d'un plan de
traitement kinésithérapique et aussi pour le controle de l'évolution des déformations
sous l'action du traitement kinésithérapique adopté.
Deux sortes d’examen, sont complémentaires dans ce sens, à savoir un examen
subjectif (statique) et un examen objectif (statique et dynamique).
a) Méthode d'examen subjectif:
MEMBRES SUPERIEURS:
-Position des mains : paumes des mains regardent en arrière si rétraction des
pectoraux.
TETE:
Inclinaison.
Sujet de face :
PIED:
Symétrie de l’ouverture des pieds.
-Forme de l’arche interne : pied plat / creux
- Déformation au niveau des orteils :
- Hallux valgus : la phalange proximale de l’hallux regarde vers l’extérieur par
rapport à l’axe du 1er métatarsien
- Quintus varus : la phalange proximale du quintus regarde vers l’intérieur par rapport
à l’axe du 5ème métatarsien
- Orteils en griffes
-Callosités : reflet des pressions exercées sur le pied
- CHEVILLE:
- Hauteur des malléoles ;
-Alignement des malléoles médial et lateral.
GENOU:
- Patella : En dedans ou en dehors, Hauteur des deux patellas
-Valgus : les deux condyles se touchent mais pas les malléoles
-Varus : les deux malléoles se touchent mais pas les condyles
CUISSE:
-Comparaison des deux volumes
-Hauteur des plis de l’aine.
BASSIN:
-Hauteur des EIAS, des crêtes iliaques
-Comparaisons des deux triangles de la taille (traduit la latéralité du bassin)
TRONC:
-Alignement milieu du front- menton- fourchette sternal- ombilic
-Ombilic : au centre
-Thorax : hauteur des mamelons chez l’homme ; déformations ; obliquité et symétrie
des clavicules ; hauteur des épaules
MEMBRES SUPERIEURS:
-Hauteur- longueur
Position spontanée des mains (si paumes regardent en arrière : rétraction des
pectoraux)
AXE TETE NUQUE:
Inclinaison – rotation : si anormal peut être dû à un problème auditif ou visuel
Les déformations dans le plan sagittal:
Sujet de profil :
a- Horizontalité du bassin :
- C3 : 45 à 65 mm
- C7 : 25 à 45 mm
- T6 et S2 : 0 mm
- L3 : 25 à 45mm
Cyphose dorsale:
Plan frontal:
Inclinaison:
Distance doigts-sol : Dos contre un mur (éviter les compensations), les jambes au sol
avec écart de 15 cm. On effectue 2 mesures de chaque côté :
- Distance doigt-sol en position de départ
- Distance doigt-sol en position d'arrivée
- Comparaison : éventuelle asymétrie droite/gauche.
Plan horizontal:
Rotations:
Position assise haute (fixer le bassin).Un bâton ou il croisera les bras sur les épaules
(fixer la ceinture scapulaire). On mesure la Distance EIPS - bord postéro latéral de
l'acromion controlatéral (2 mesures de chaque côté):
- Mesure en position de départ
- Mesure en position de rotation dans le sens de l'enroulement.
Mobilité lombaire:
Plan sagittal:
Flexion:
Test Schober lombaire : Debout, on relie les 2 EIPS par un trait horizontal puis on
place un trait 10 cm au-dessus de ce repère. On demande au patient d'effectuer une
flexion du tronc en allant toucher ses pieds, les genoux pouvant être légèrement
fléchis. On mesure la nouvelle distance entre ses deux repères (Norme : augmentation
de 5 cm).
- Shober modifié : (Macrae et Wright) : Conditions identiques au test Schober
lombaire. Mesurer 5 cm vers le bas et tracer un trait horizontal (mobilité L5 - S1). A
partir du second trait, faire une marque 15 cm plus haut sur les épineuses. Demander
au patient de se pencher en avant. Mesurer la différence de distance entre cette
mesure et 15 cm pour apprécier la mobilité lombaire (Normes : 6,5 et 7,5 cm).
Extension :
Normes :
1° étage : augmentation de + 5 cm ;
2°étage : augmentation de + 3 à + 2 cm ; 3°étage : augmentation de + 2 à + 1 cm ;
4°étage : augmentation de + 1.5 à 0 cm et 5°étage : augmentation de + 1 à 0 cm)
- Test de Troisier (Distance T1 - T12) : Debout, on mesure la distance T1 - T12 en
position de départ puis en position d'arrivée de la flexion du tronc (Normes :.
augmentation de 3 à 4 cm)
Extension:
Test de Troisier inversé : Conditions du test d'Elsensohn en extension. On mesure la
distance T1 - T12 en position de départ puis en position d'arrivée (Norme :
diminution de 1 à 2 cm).
- Mesures T1 - T12 en hyperextension en quadrupédie : Enfants+++.
Plan frontal:
Inclinaison:
Même principe que pour le rachis dorsolombaire mais le patient est dos contre un
mur, assis les pieds au sol avec une flexion de hanches et de genoux de 90°.
Plan horizontal:
Rotation:
Même principe que pour le rachis dorsolombaire mais le patient est dos contre un
mur, assis les pieds au sol avec une flexion de hanches et de genoux de 90°.
Mobilité cervicale:
Plan sagittal:
Flexion:
Distance pointe du menton - fourchette sternale (Norme est de 0 cm). Compensation
(ouverture de la bouche).
Extension:
Distance pointe du menton - fourchette sternale (Norme : 20 cm).
Plan frontal:
Inclinaison:
Distance tragus de l'oreille - bord postéro-latéral de l'acromion. (Comparaison
droite/gauche permet d'apprécier une éventuelle asymétrie).
Plan horizontal:
Rotation:
Distance pointe du menton - bord postéro-latéral de l'acromion de chaque côté.
(Comparaison droite/gauche permet d'apprécier une éventuelle asymétrie).
La cage thoracique :
- Ampliation thoracique : Périmètre axillaire et le périmètre xiphoïdien, aussi bien en
inspiration forcée qu’en expiration forcée.
iv. Traitement kinésithérapique des déformations des pied et des
genoux:
1) Déformations des pieds:
a. Pied plat:
- Pied plat valgus banal:
Affaissement global du pied.
Bascule en valgus du calcanéum.
Affaissement de l’arche interne (Inquiétant si l’âge de l’enfant dépasse 4ans).
Traitement kinésithérapique:
Il débute vers l’âge de 4ans.
Port de semelles orthopédiques.
Travail analytique des muscles suivants : Jambier postérieur, Jambier antérieur,
Extenseur propre du premier orteil. Long péronier latéral, Fléchisseur des orteils,
Triceps sural.
Exercice fonctionnel : Préhension d’objet rond du sol ; Préhension de crayon ;
Marche sur la pointe des pieds ; Marche sur le plan incliné ; Marche sur un terrain
irrégulier .
La chirurgie est indiquée lorsque le pied plat s’aggrave aprés 6 ans.
Le port d’orthèse est repris en post opératoire jusqu’à l’age de la croissance.
Traitement kinésithérapique:
En phase aigüe :
- Cryothérapie.
- Thermothérapie progressivement.
- Electrothérapie sédative (antalgique).
- Massage décontracturant.
- Travail statique des muscles supinateurs (Jambiers ant et post).
En phase subaigüe :
- Thermothérapie.
- Bains de contraste (3 min au chaud et 3 min au froid, pour atteindre 30 min).
- Massage décontracturant et circulatoire.
- Mobilisation passive non douloureuse.
- Exercice actif progressif.
- Conseils d’hygiène de vie; éviter les stations debouts prolongées; éviter les marches
prolongées; choisir les chaussures et les semelles adaptés.
- Pied plat arthrosique:
Déformations osseuses et arthrose.
Marche est très pénible et douloureuse.
Kinésithérapie:
- Thermothérapie.
- Correction de la marche.
- Talon en valgus.
- Le traitement doit être précoce, bien que cette déformation puisse se corrige
spontanément.
Dans les formes mineures (petit métatarsus varus bien réductible) les manipulations
passives et les sollicitations des péroniers suffisent.
- L’inversion des chaussures corrige la rotation varus discrète et reste sans effet
notable sur les cas modérés et sévères??????.
d. Hallus valgus :
- Mobiliser tous les orteils et surtout le premier orteil dans l’axe des métatarsiens.
- Faire des exercices de flexion/extension avec les deux gros orteils, réunis par une
petite bande ou un elastoplaste, les deux malléoles internes sont en contact.
- Massage circulatoire de tout le membre inférieur (pour prévenir les oedèmes et les
phlébites).
Remarque : Les chaussures préconisées pour les premiers mois après l’intervention,
sont à semelles compensés et élevant le talon pour avoir une légère extension du
premier orteil. Les deux parties latérales sont souvent en toile laissant libres les
orteils.
e. Valgus calcanéen:
- Valgus supérieur à 10 ° .souvent bilatéral et assoié à d’autres troubles statiques.
- Il s’accentue avec le port de chaussures trop souples.
- Une usure interne du talon apparait si le valgus persiste à la marche.
- Évolution spontanée dans le cas idiopathique.
- Souvent les sécretions hormonales lors de la puberté renforcent le systeme
ligamentaire et tendineux.
- La réduction est favorisée par le port de bonnes chaussures avec contreforts
latéraux et talons surelvés (1 à 2 cm).
- Parfois orthèses plantaires avec coin supinateur postérieur ou cuvette
supinatrice (interne).
Fig 1: semelles pour pieds plats valgus
f. Varus calcanéen:
- Le varus calcanéen est défini par un angle talon jambe inférieur à 5° de valgus
ou inversé en varus.
- Il est de moins bon pronostic que le valgus.
- Il s’intégre habituellement dans un pied creux .
Ttt: bonnes chaussures, des orthèses plantaires avec coin pronateur postérieur
(externe) et des séances de rééducation fonctionnelle.
a. Genu valgum :
Cette déformation résulte soit d’une incurvation du fémur ou du tibia, soit d’un
allongement du condyle interne ou d’un aplatissement du condyle externe. Selon
l’âge d’apparition on reconnait :
(a) Genu valgum infantile : d’origine rachitique apparait généralement vers la 2ème
et la 3ème année de vie :
(b) Genu valgum : Apparait vers l’âge de 16ans et il serait d’origine statique. Le
traitement n’est efficace que si la déformation est prise en charge précocement (entre
16ans et 20 ans), C'est-à-dire avant la maturité osseuse.
Au debut, interdiction des longues marches et du travail debout et lui conseiller le
repos :
- Massage.
- Le travail des muscles périarticulaires essentiellement les muscles, qui s’insèrent sur
la face interne du genou en concentrique (poplité,patte d'oie,vaste interne, semi-
membraneux).
b. Genu varum :
C’est une déviation en dehors du genu. Le fémur et le tibia sont incurvées.la jambe et
le pied ont tendance à se mettre en rotation interne. Le pied en dedans et en torsion
compensée souvent par l’affaissement en pied plat.
Le traitement :
- L’interdiction de la marche.
- musculation TFL , biceps femoral, grand fussier, rotateurs externe de la cuisse et les
péroniers latéraux.
c. Genu recurvatum :
Due à une hyper laxité ligamentaire soit congénitale ou traumatique, c’est une hyper
extension traduite par une angulation vers l’avant entre le segment jambier et la
cuisse. L’articulation présente la plus souvent les mouvements anormaux de
latéralité, le quadriceps est fortement rétracté. Le traitement kinésithérapique est basé
sur :
- Le massage.
d. Genu flessum :
C’est une déformation en flexion entrainant une impossibilité de réaliser l’extension
complète du genou.
Le traitement préventif :
- La mobilisation passive et activopassive dans l’amplitude maximale physiologique.
- La posture et le maintien en bonne position par appareillage de nuit.
Le traitement correctif :
- Thermothérapie et massage.
- Exercices d’etirement des ischiojambiers.
- Le travail de renforcement du quadriceps en isométrique.
- Correction de la marche et proprioception.
En cas de chirurgie et pendant l’immobilisation plâtrée :
- Travail intense en isométrique du quadriceps.
- Reprise de l’appui léger progressif.
- Appui total après plus ou moins une semaine depuis l’immobilisation.
v. Traitement kinésithérapique des déformations de la colonne
vertébrale:
1. Principes du traitement kinésithérapique des exagérations de courbures:
- La cyphose dorsale :
- Assouplissement dorsal ainsi que assouplissement thoracique global.
- La lordose lombaire :
- La musculation abdominale dans son ensemble (tous les chefs), mais en insistant sur
la musculation en délordosant.
- La cypholordose :
L’une des deux courbures est toujours principale plus importante et plus enraidie.
C’est au niveau de cette courbure, qu’il faut agir en premier, tout en surveillant bien
sûr les régions avoisinantes.
2. Prise de conscience de la mauvaise attitude et correction posturale :
- La mise en place de la région lombaire : DD, le Mbre < en crochet, les pieds
surélevés contre le mur, puis progressivement faire la rétroversion du bassin en
plaquant la colonne lombaire contre le sol .
- Debout :
Même exercice peut être réalisé avec le port d’un sac de sable sur la tête
provoquant ainsi une réaction posturale.
N.B: Au fur et à mesure des exercices, il faut essayer d’allonger la durée de maintien
de la position de correction (maintenir la correction pendant 3,4 jusqu’à 8 inspirations
et 8 expirations profondes).
A- Exercices d’assouplissement :
- Le même exercice avec les membres supérieurs fléchis avant bras verticaux.
- Le même exercice avec élevation des mains sur une chaise ou un barreau d’espalier.
- Exercice 2 : DD, pieds surélevés sans ou avec une cal dorsal placé sous le sommet
cyphotique permet une mobilisation thoraco vertébrale douce.
- Exercice 3 : DD, genoux fléchis, pieds au mur, les bras le long du corps, haltères
légères aux mains, amener les bras en arrière dans deux plans parallèles verticaux en
inspirant puis dans le prolongement du tronc en expirant. Puis revenir à la position
initiale. Intensification par usage de cal sous le sommet de la cyphose.
- Exercice 1: DD, flexion des genoux et les ramener vers le tronc, ou ramener un
genou et l’autre, il reste étendu.
- Exercice 2: Assis sur le sol, les membres inférieurs plus ou moins tendus, mains
fixant un barreau de l’espalier ou aux chevilles. Fléchir le tronc sur les membres
inférieurs tout en conservant activement la correction.
C- Exercices respiratoires :
Ils sont intimement liés à toutes les façons du travail. Il n’y a pas d’exercice sans
rythme respiratoire adapté. L’éducation de l’acte respiratoire, l’assouplissement
thoracique et l’entrainement fonctionnel sont des aspects indissociables de la
rééducation du sujet cyphotique.
Ces exercices se font en décubitus, puis en assis :
- Education respiratoire abdominale : Une main sur le thorax, l’autre sur l’angle
xiphoïdien. Le thorax étant immobilisé, réaliser la respiration abdominale en gonflant
le ventre et souffler en rentrant le ventre.
- Education respiratoire thoracique inférieure : Mettre les deux mains sur le thorax, au
niveau des dernières côtes, inspirer en élargissant le thorax, qui pousse les doigts puis
expirer en resserrant les côtes.
D- Exercices généraux :
- Debout libre avec sac de sable sur la tête :
o Elévation sur la pointe des pieds.
o La marche .
Exercices :
- Assis, sur le ballon de Klein (sinon au bout de la table) pour apprendre l’antéversion
et la rétroversion du bassin en gardant le tronc droit. Le bassin et le ballon doivent
bouger en sens inverse.
- Sur le temps inspiratoire : antéversion (le ballon part en arrière)
- Déstabilisations par poussée lente laché lent : Le patient est assis, le kiné fait des
poussées lentes sur les moignons d’épaule latéralement, vers l’avant dans le dos et
vers l’arrière sur le sternum. La déstabilisation apporte un renforcement de correction
segmentaire et rachidienne.
- Déstabilisations pures :
Scoliose structurale :
LES SCOLIOSES STRUCTURALES MINEURES :
Les scolioses structurales mineures, entre 10 et 25° environ, relèvent d'abord de la
kinésithérapie. Le dépistage précoce étant de plus en plus efficace, elles représentent
maintenant la majorité des cas de déviations frontales du rachis.
Le rééducateur doit toujours penser que la scoliose est en fait une déformation
tridimensionnelle aboutissant à une lordose avec rotation vertébrale. Il doit donc la
traiter en elongation axiale jusqu'à la délordose, sans cyphose, notamment par une
mise en tension postérieure des spinaux en position isométrique excentrique ; mais
il faut éviter d'étirer sans muscler. La réponse est dans l'effort d'étirement vers l'apex
avec recherche d'un effet de "tire-bouchon".
Le massage :
Le massage est généralement considéré comme inefficace pour traiter la scoliose.
Cette notion est grandement justifiée puisque cette action manuelle passagère ne peut
pas prétendre avoir un effet durable de redressement sur le rachis dévié. Toutefois il
ne faut pas systématiquement éliminer le massage.
De nos jours, dans des cas particuliers de sujets toniques, raides, tendus, instables... il
contribue à la recherche de détente générale ou simplement de la région vertébrale.
Pour une action plus précise, il est à but trophique et assouplissant sur le système
musculo-ligamentaire concave et plutôt décontracturant du côté convexe.
Fig. 2. - Pressions glissées profondes sur les paravertébraux.
Le rachis est placé en position corrigée, les spinaux tonifiés en position longue,
les abdominaux en raccourcissement (fig. 8).
D'une manière générale, nous conseillons de rechercher l'équilibre et l'harmonie entre
les forces musculaires concaves et convexes en utilisant des exercices de conception
symétrique, le sujet étant placé en position corrigée.
La rééducation respiratoire :
- Education des temps inspiratoire et expiratoire en insistant successivement, puis
conjointement sur la participation nasale, thoracique et abdominale.
- Privilégier le temps expiratoire en soufflant lentement et à fond, avec abaissement
du gril costal et contraction abdominale importante .
L'exercice asymétrique :
Pour traiter la scoliose, de nombreuses écoles ont tout naturellement préconisé des
mouvements asymétriques allant dans le sens opposé à la déviation. Les plus
démonstratifs sont ceux décrits par Klapp, généralement pratiqués en position
quadrupédique. L'expérience nous a toutefois conduits à préciser l'indication de
ce type d'exercice.
Actuellement nous pensons qu'il est souvent inutile, et parfois dangereux, d'assouplir
le rachis même dans le sens de la correction.
Fig. 12. - Travail spécifique du plan sagittal : respecter le creux lombaire et l'arrondi
dorsal avec effort d'auto-allongement axial.
L'exercice est d'abord accompli en statique, avec miroir, puis sans miroir, également
les yeux fermés, combiné à une progression dans les positions du sujet (à genoux, en
chevalier servant, assis et debout). Puis les mêmes corrections sont demandées en
mouvement ; l'élément cinétique prédomine alors sur l'élément statique circonscrit au
complexe rachidien, se rapprochant ainsi de la dynamique humaine.
- intégration sensori-motrice de cette correction : intégration sensori-motrice de la
position corrigée dans les différents gestes et attitudes de la vie courante.
Fig. 14. - Le sujet s'efforce de maintenir une attitude vertébrale corrigée malgré une
position instable.
Fig. 15. - L'appui des pieds au sol est instable. Le kinésithérapeute provoque des
actions déséquilibrantes tout en sollicitant une position corrigée du rachis.
Scoliose et activités sportives :
Le sport est souvent arrêté par le médecin généraliste lors de la découverte d'une
scoliose. Ce premier réflexe doit être modulé à la fin du bilan spécialisé.
- Soit il s'agit d'une attitude et dans ce cas la poursuite du sport pourra être reprise
avec éventuellement compensation d'une inégalité de longueur des membres
inférieurs.
- Soit il s'agit d'une scoliose structurale évolutive et le traitement orthopédique
précoce une fois réalisé doit permettre la reprise de l'activité sportive. Cette activité
physique sera orientée vers la pratique d'un sport au grand air pouvant si possible se
poursuivre à l'âge adulte.