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Le concept BOBATH
Historique
C’est un concept qui a été développé par le docteur Bobath, neurologue, et son épouse,
kinésithérapeute, lors de leur prise en charge d’adultes hémiplégiques puis d’enfants I.M.C.
après la seconde guerre mondiale.
Berta Bobath met en évidence la possibilité de modifier le tonus en agissant sur la partie
distale des membres, cette expérience lui permet de montrer que la spasticité n’est pas un
phénomène musculaire local et isolé mais qu’elle s’inscrit dans des schémas de posture et de
mouvements : les patterns. Un enfant qui va apprendre à bouger de manière anormale va
aboutir à long terme à des rétractions et des déformations.
Ils ont donc étudié de près les mouvements et la coordination de l’enfant normal permettant à
celui-ci de se développer de la position couchée à la position debout puis à la marche.
Ils insistent sur la manière dont l’enfant exécute le mouvement et comment l’enfant IMC se
développe avec un tonus anormal et développe ses compensations.
Ils élaborent alors des techniques de traitement fondées sur l’inhibition de la spasticité afin de
réduire le tonus anormal, un tonus anormal pouvant être influencé en modifiant les schémas
de posture et de mouvement, et, sur la facilitation de mouvements normaux obtenue par un
guidage manuelle spécifique de l’enfant.
Les buts sont d’aider l’enfant à progresser dans son développement sensori-moteur, l’aider
dans ses adaptations de postures et de mouvements afin qu’il réalise ses activités
fonctionnelles et ludiques de la façon la plus normale possible.
Le thérapeute cherchera donc à normaliser le tonus par inhibition de la spasticité et à obtenir
des schémas moteurs normaux par facilitations en utilisant une méthode manuelle.
Les principes :
- il est important aussi d’avoir une globalité motrice car on ne vit pas avec des schémas
analytiques. On s’intéresse aux schèmes de posture et de mouvement du corps entier et non
aux amplitudes des mouvements d’une articulation, une articulation n’étant jamais maniée
isolément.
Les articulations ne seront pas maniées dans toute leur amplitude ceci n’étant pas fonctionnel,
les mouvements qui provoquent les schèmes spastiques de contraction sont évités.
Les moyens :
Tendre vers un tonus normal est un facteur essentiel pour améliorer la posture et la
coordination des mouvements : on ne peut effectuer un mouvement normal sans un tonus
normal (assez élevé pour supporter la gravité mais assez bas pour se mouvoir aisément dixit
Karl et Berta Bobath).
Chez l’I.M.C., on retrouve souvent, soit une hypertonie, soit une hypotonie soit un tonus
fluctuant (athétose ou ataxie)
Comme nous l’avons vu précédemment, le traitement visera donc à inhiber la spasticité à
augmenter ou à stabiliser le tonus, puis à faciliter les mouvements normaux.
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Exposé réalisé le 12/02/07 dans le cadre du GEPPE par Elisabeth Babot et
Patricia San Sebastian, ergothérapeutes.
- l’action inhibitrice s’effectue manuellement, au niveau de différents points-clés du corps
de l’enfant, en fonction du mouvement recherché.
Points-clés de contrôle : parties du corps, proximales pour la plupart, à partir desquelles
l’activité réflexe pathologique, ainsi que la force et la distribution du tonus de posture et de
mouvement peuvent être influencées.
En tenant l’enfant au niveau de ces points-clés, on libère et on contrôle les parties distales du
corps.
-facilitation et induction
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Exposé réalisé le 12/02/07 dans le cadre du GEPPE par Elisabeth Babot et
Patricia San Sebastian, ergothérapeutes.
Parallèlement à la recherche de normalisation du tonus, et simultanément, le thérapeute
facilite et induit des mouvements normaux ou proches de la normales en guidant
manuellement l’enfant vers différentes positions ou séquences de mouvements afin d’obtenir
une réponse motrice, un ajustement actif, tout en contrôlant les réponses toniques anormales.
Facilitation et inhibition sont toujours liées
Le thérapeute débute le mouvement et permet à l’enfant de le poursuivre seul ou alors le
guide dans tout le mouvement : proprioception, sensation du mouvement normal.
La facilitation des réactions d’équilibration sert à rendre l’enfant capable de maintenir son
équilibre quand il bouge ou quand il est bougé, à rendre l’enfant capable de retrouver son
équilibre quand il est prêt à le perdre.
La facilitation des réactions de protection sert à apprendre à l’enfant à supporter son corps
A le protéger s’il tombe, l’appui doit être possible.
Toutes ces réactions doivent devenir automatiques pour être utilisées lors des mouvements
volontaires, le stimulus adapté pour obtenir la bonne réponse (point clé à bien choisir).
Il faut attendre la réponse, donner à l’enfant le temps de réagir, ne jamais forcer un
mouvement, ne pas lutter contre une résistance, les mains du rééducateur doivent être mobiles
et bouger avec le sujet. Le thérapeute doit contrôler la réaction à tout moment et l’arrêter si
elle devient mauvaise.
Bibliographie :
.Sites internet :
-membres.lycos.fr/amtefbobath
-www.asei.asso.fr/articles.asp?Idrubrique=62&Idpage=160
."Facilitation Techniques", based on NDT principles, Lois Bly, M.A, PT & Allison Whiteside,
PT, 1997, Therapy Skill Builders
. retour de stage sur le traitement de l’infirmité motrice cérébrale selon le concept Bobath,
1996, 2 mois APF Lille.
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Exposé réalisé le 12/02/07 dans le cadre du GEPPE par Elisabeth Babot et
Patricia San Sebastian, ergothérapeutes.
-forum.magicmaman.com/magic03ans/Desenfantsdifferents/methode-bobath-connait-sujet-
3662253-1.htm
-traitement de l’adulte hémiplégique en ergothérapie par la méthode de Bobath - Ortrud
Eggers édition Springer Verlag
-Développement de la motricité des enfants I.M.C - Berta et Karel Bobath édition Masson
collection Abrégé
-Education à domicile de l »enfant infirme moteur cérébral - N.R Finnie édition Masson
collection Abrégé
-Développement psychomoteur de l’enfant - R.S Illingworth édition Masson collection
Abrégé
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