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Nationales
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KB NEUROLOGIE
INTRODUCTION ANATOMIQU E
ORIENTATION
TOPOGRAPHIE
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I gn*ôd. "
KB NEUROLOGIE
VUE INTERNE
VUE LATERALE
1 - LOBE FRONîAL
2. LOBE PARIETA'L
3. LOBE TÊMPORIIL
4 - LOSE OCCIPITAL
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MODULE 5 : VIEILLISSEMENT
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Tumeurs intra-crâniennes.
146 - Diagnostiquer une tumeur intra-crânienne 243
- ldentifier les situations d'urqence et planifier leur orise en charoe
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KB NEUROLOGIE
INDEX' "575
XII
KB NEUROLOGIF
SOMMAIRE
Chapitre 7 65. Bases neurophysiologiques et évaluation d'une douleur aiguë et chronique. 107
- Méningo-encéphaliteherpétique 165
r,,El!
KB NEUROLOGIE
Chapitre 20 209. Malaise, perte de connaissance et crise comitiale chez I'adulte. 361
Migraine 451
Chapitre 26 465
Névralgie du trijumeau
Algie vasculaire de la face. 469
Polyneuropathie 501
Mononeuropathies multiPles 511
INDEX 575
xlv:r,,:.,,.i,:.
EXAMEN NEUROLOGIQUE
I-INTERROGATOIRE
. Terrain : '
- Age
- Sexe
- profession
- Mode de vie, voyages, animaux a domicile
. Antécédents :
- facteurs de
risque cardiovascuraire, consommation
[iiJ'Ë,i;fffr"j,i":.Ï' toxique : arcoot
- Histoire de la maladie : mode d'installation (aiguë ou chronique),
(poussées ? premier épisode ?) évolution
- Traitements entrepris et leur efficacité.
A-ETUDE DE LA MOTRICITE/EXAMEN
MOTEUR
. Morphologie à I'inspection :
- Recherche signes d'atrophie (atteinte SNP), fasciculation (syndrome
uniou bilatéral. myogène), caractère
- Rechercher des troubles trophiques (mensurations musculaires
fasciculations. comparatives) et des
. Station debout:
- Equilibre spontanée, rectitude raohidienne, épreuve de Romberg, de Fukada,
polygone de sustentation. évaluation du
- Pieds joints' yeux ouverts puis fermés. Elargissement du polygone
de sustentation ? Romberg ?
Marche :
Pas de contraction
Contraction sans mouvement
Mouvement possible sans pesanteur (= dans le plan du lit)
Mouvement possible contre-pesanteur
Mouvement possible contre-résistance
- Sujeten décubitus ventral, faire fléchirdes jambes a45', du côté paralysé on observe une
chute progressive du membre atteint.
. Mingazzini:
- Sujet en décubitus dorsal, faire fléchir la hanche a 90', les yeux fermés, du côté paralysé,
on observe une chute lente et progressive sans rattrapage du membre déficitaire.
^-L-f
v\
Mingazinni
Barré
' HYPertonie :
I È
S-Etude de la force musculaire segmentaire :
Examen fonctionner d'un segment de membre contre-résistance
- Exemples
f :
(
tuyau de plomb > =
roue dentée >
Elastique
+ augmente avec
Holmes
t-
i
I
Effi
TENDINEUX
Abolis; diminués (attèinte périph)
Vifs ou diffusés(âtteinte,centrale)
= inversés
tu
o
Massétérien o- Abdominal supérieur DB
Rotulien L4ILs
Achilléen S1 Plantaire = Babinski, (Oppenheim, Syndrome.
E
= Trépidation épileptoTde du S. Gordon) pyramidal
pied et clonus de la rotule. ovramidal
C-ETUDE DE LA SENSIBILITE
! Rechercher une dissociation des deux types de sensibilité systématiquement, en faveur d'une
atteinte centrale localisée au nrveau du lésion tronc cérébralou de la moelle
I
Préciser la topographie
I
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RAPPE L ANATOMO.FONCTION N EL
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I Les atteintes du tronc cérébral (TC) affectent en général bs voies descendantes et ascendantes
ainsi que les structures adjacentes à la lésion qui peuvent être des noyaux des nerfs crâniens, des
faisceaux circonscrits au TC (bandelette long post réunissant les noyaux oculomoteurs)...
I
I.ETUDE ANALYTIQUE DES NERFS CRANIENS
T
Pour comprendre les correspondances anatomo-fonctionnelles des lésions du tronc
cérébral, il
faut d'abord rappeler I'anatomie fonctionnelle des nerfs crâniens. ll s'agit d'un syndrome
I neurogène périphérique qui, par soucididactique, n'a pas été abordé précédèmment.
Les nerfs crâniens naissent presque tous du tronc cérébral, à I'intérieur de la boîte crânienne.
lls quittent la cavité crânienne en traversant les trous de la base du crâne, pour atteindre
rl destination, c'est-à-dire les régions de la tête et du cou.
lls ont donc un segment de trajet intracrânien et un segment extracrânien. lls sont en
leur
tous
points comparables, par leur structure, aux nerfs spinaui et contiennent pour
la plupart des
fibres motrices, des fibres sensitives, des fibres végétatives. euelques uns d'entà
eux sont
f- purement sensoriels. lls sont au nombre de 12 de chaque côté. Nous
allons les décrire avec
leurs fonctions dans I'ordre des numérotations (de là Xll).
I
I
t
i
Trijumeaux
Abducens = Oculomoteur externe
Sensifif nrrr
l: OLFACTIF:
I Anosmie et trouble gustatif ('lrrnp rirucl (.1t'rrp risucl ( lrlrrrrlr.,r,t..i
tenlFratl garihc na!:rl talrlx,ral r:r,,r!
ll: OPTIQUE:
t Acuité visuelle RÉtrrrc
,
I Champ visuel Ne rl rrçl rqLr<
I Fond d'æil / (ihrartrr optique
Lobc €cipitrl
VI : DROIT EXTERNE
t lmpossibilité de dépasser la ligne médiane dans le regard latéral du côté atteint
I Strabisme interne
a Sensitif :
Paralysie du masticateur
Trismus
Réflexe massétérien
Vll : FACIAL:
. Moteur: paralysie faciale périphérique
Deux contingents, le facial supérieur à
l'innervation homo et controlatérale et le
contingent inférieur à I'innervation controlatérale
prédorninante.
Point important :
'Fruète
Facial supérieur: Pas de clignement Signe de Charles Signe des cils de Souques
muscles frontaux spontané et Bell: occlusion fermeture incomplète de
Occlusion palpébrale élargissement de la volontaire des l'æil du côté atteint
fente palpébrale (æil paupières impossible
ouvert et ses avec ascension du
complications) globe oculaire en haut
Effacement des rides et en dehors
du front.
Facial inférieur: Effacement du pli lmpossible de sourire, Signe du peaucier : pas de
Grimace nasogénien montrer les dents, contraction du peaucier
Sifflement Chute de la gonfler les joues, ipsilatéral à l'abaissement
Peauciers commissure labiale siffler du menton contre
Déviation de la résistance. Ou manæuvre
bouche du côté sain de Pierre Marie et Foix chez
un patient comateux
T Atteinte centrale Atteinte prédominante sur le territoire facial inférieur (pas d'absence de
suprA:nucléaire clignement ni de signe de Charles Bell)
Dissociation automatico-volontaire (du sourire notamment)
ï Association fréquente à un déficit sensitivomoteur homolatéral du corps.
De plus :
' Sensitif par I'intermédiaire du Vll bis, il innerve la zone de Ramsay-Hunt :
- Conduit auditif externe, pavillon de I'oreille et zone rétro-auriculaire.
a ' Sensoriel : goût des 2/3 antérieurs de la langue (nerf lingual et corde du tympan)
t
I
. Sécrétoire :
- Glandes lacrymales par l'intermédiaire du nerf pétreux
î - Glandes salivaires des glandes sous-mandibulaires et sublinguales
t - On doit connaître Ie trajet du Vll qui comprend 3 portions pour préciser la topographie
d'un PFP
I
E
On recherche 3 signes associés à une paralysie faciale périphérique :
Glande
lacrvma le
Gg CAE
gen
Muscle de
l'étrier
Trdu stylo-
MUSCLES D mastoidien 1 | Nerf pétreux superficiel
LA FACE
Parotide (innervée par lX)
2 | Nerf du muscle de l'étrier
La PFc touche électivement I'hémiface inférieure et n,est jamais isolée (associée à d'autres
déficit neurologique, à rechercher systématiquement), présence d'une dissociation
automatico-volonta ire.
Devant toute PFC on recherche le niveau lésionnet
i Vlll : NERF VESTIBULO-COCHLEAIRE :
' Branche cochléaire : acuité auditive
E
! . Branche vestibulaire :
- Vertiges
- Epreuve des bras tendus : déviation des index
- Nystagmus
- Latéropulsion = déviations toniques latérales
- Romberg vestibulaire
Savoir s'orienter devant uns ndrome vestibulaire
f ::ii.;:l.+;i,t*ll
Complet = Vertiges + Nystagmus + Déviations axiales
Harmonieux = Déviation et secousse lente du
lncomplet
I lX:
'
NERF GLOSSO-PHARYNGIEN :
X: NERF VAGUE:
. Paralysie d'un hémi-voile
. Paralysie d'un hémi-larynx = voie bitonale
' Paralysie d'un hémi-pharynx = signe du rideau et abolition du réflexe nauséeux
Xl : NERF ACCESSOTRE/Sp|NAL :
. Paralysie du SCM (faiblesse de rotation du segment céphalique)
' Paralysie du trapèze (faiblesse de l'élévation de I'épaule)
I Voir schéma topographique de l'émergence des nerfs crâniens dans pour e n savoir plus.
Orqanisation du SNP :
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Branche ophtalmique I
(nerf de Willis) I
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Tranche maxillaire
Tranche mandibullaire
N. cutané de l'épaule
III.PLEXUS
Au niveau des Plexus brachial et lombo-sacré, les fibres nerveuses au sein des racines des
membres suPérieurs et inférieurs se redistribuent sans synapses pour former les nerfs
nérinhârinr roc
PVr rPl lttl lqusù.
Topographie plexulaire et
1-Nerf hypoglosse tronculaire des membres inférieurs
2-Nerf petit occipital
3-Nerf auriculaire Ncrf f6siq suÉrieur
4-Nerf transversal
s-Anse cervicale
6-Nerf sus-claviculaire
9-Nerf muscule.cutané
'1o-Nerf axillaire
Nerf sciatique s4
1 1-Nerf long thoracique
1$Nerf phrénique c0
Nerf
péonier comun Nerf Nerf Rmaux ves les muscles
petit rcIeveud de I'anùs, @cygien
sciatiqùe et sphhcbrexffie de l'ùus
L'atteinte du plexus brachial est divisible en 3 parties en fonction 1) Paraparésie des membres inférieurs type périphérique
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IV-TRONCS NERVEUX
Les troubles moteurs sont souvent au premier plan.
périphériques sont vulnérables à la compression
extrinsèque er réatisent un syndrome
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atteinte thénarienne
Cubital (signe de Froment) (médian)
Pronation ;
Médian (syndrome du Flexion av-bras,
canalcarpien) poignet, doigts ; court
abducteur et opposant
du pouce {ryi g
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Fémoro-cutané g itit
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Flexion de hanche
L3 respect de la
(psoas)
Face interne de la sensibilité de jambe
Crural Extension de genou
cuisse et de la jambe L4 déficit du jambier
(quadriceps)
antérieur
ROT rotulien
Sciatique poptité
t
externe
(responsable de
steppage)
VI-MUSCLE
Cf : Syndrome myogène dans < pour en savoir plus.>
et myasthénie.
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F,
2 1. Chiasma optique
(' 2. Nerf optique
lr 4 3. Tubercule mamillaire
'
eeaoncutes] 6
4. Espace perforé antérieur
cérébraux 5. Bandelette optique
1 - a
6. Hypothalamus
t; =.----t 10
7. Pédoncules cérébraux
B. Nerf moteur oculaire commun Ill
9. Nerf pathétique lV
(', 10. Espace perforé postérieur
:{ 11. Protubérance
12. Nerf trijumeau V
[" 13. Nerf moteur oculaire externe Vl
76 '14. Nerf facial Vll et intermédiaire de Wrisberg
(" 15. Nerf glosso-pharyngien lX
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PRINCIPES DE
L',E!ECTROMYOGRAPHTE
I.INDICATIONS
' confirmer re type de déficit moteur
= Neurogène / Myogène / Myasthénie
- Préciser la topographie de I'atteinte 'pt"tu"
compression nerveuse par ra recherche =
Tron"" j I Racine et siège d,une
. d,un broc de conduction étagé.
Préciser re type de résion nerveuse sans
ou avec résion axonare.
' suivre r'évorution et ra sévérité d'une
matadie neurotogique (dénervation
?).
II.TECHNIQUE
Permet de mesurer ,U
motrice et sensitive et la recherche
de Utoc Ue conduction.
- RECUEIL DE L,ONDE F : explore la latence proximale
neurones moteurs (réponse tardive -oé"nàig" des
tiée à r, du
motoneurone de la corne antérieure
stimulé dans le sens
antidromique)
- REFLEXE H : explore le. réflexe myotatique (ne s,allonge pas
dans les affections musculaires
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FË;:::1i' Néuropattrie
æjiiiili Tràcé :MiopatÈtiô'
ëinte Nôrmaf Axohalei' Centrale
,llr:','" Dém-yélinisante
NB : en cas d'atteinte étagée d'un nerf comme dans le syndrome canalaire, on retrouve une
diminution des vifesses de conduction étagée en aval de l'atteinte.
STIMULATIONS
REPETITIVES
A 3 Hertz Diminution des amplitudes des Diminution des amplitudes des potentiels
iI
I
potentiels de réponse > 10o/o de réponse > 10o/o
--I
I: A 20-50 Hertz Pas de potentialisation et Potentialisation = incrément :
, décrément augmentation des amp!itudes recueillies
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RAP PEL ANATOMO-FONCTION N E L
. Les sensibilités
lemniscales :
déçussent au niveau du
bulbe et se projètent
dans le cortex somato-
sensitif de la
circonvolution post
centrale du lobe pariétal
Qalnn r rna nrnanioa{ian
er lrqr rreq(rvt I
somatotrope
(homonculus de
Penfield) cf. schéma
f
Orientation topographique lésionnelle devant une atteinte sensitive :
.$S;T.-#."êË.,:i.iil',:i::i:'ii.;':'lr
Syndrome cordonal postérieur
(afteinte du cordon posterieur
Section complète (atteinte latérale voies extra-
de la moelle contenant /es voles lemniscales)
sensiflfs lemniscales)
Anesthésie globale bilatérale Trou bles sensitifs proprioceptifs Déficit de sensibilité thermo-
t Paraplégie sous-lésionnelle bilatéraux algique
Hypo-esthésie au tact
épicritique
Compression et ischémie, myélite de tout ordre (SEP), syringomyélie
Tronc cérébral
Thalamus
(notion de syndrome alterne)
Hémianesthésie homolatérale Hémianesthésie g lobale Troubles sensitifs croisés à
de la face et controlatérale du touchant la face avec prédominance brachio-faciale
ii tronc et des membres hyperpathie douleur et + autres signes corticaux
!i
rl (t Sd. pyramidal f nerfs causalgie. associés
I
crâniens t Sd. Cérébelleux)
i,l " Une voie d'activation directe des motoneurones inférieurs, le système pyramidal i
qyrus précentral du
2-Le système pyramidal : prend son départ dans le cortex cérébral au niveau du
lobe frontal où la représentation de I'hémicorps controlatéral a une distribution somatotopique
(homonculus de Penfield). Cf. ll comprend :
3-Le système extrapyramidal : fegroupe des structures cérébrales importantes dans le système de
contrôle et de régulation de la motricité qui agissent par le biais de faisceaux intriqués entre les
noyaux réticulés, les noyaux vestibulaires, les noyaux gris centraux, les noyaux sous-corticaux, le
thalamus, le cortex et la moelle IPSILATERALE.
Frimalr,
c*ëebùoÈr*e
W
tlôrt r&nian
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Ld{rsfiidLtt
tfti!t.
Organisation somatotopique
de la sensibilité et de la
motricité
Rappeldes signes
pyramidaux traduisant
'interruption de I'infl ux pyramidal
sur son trajet
1-Paralysie
. A prédominance distale
' Avec déficit prus important des extenseurs aux MS et des fléchisseurs
aux Ml-
Accompagnée d'une dissociation automatico-vorontaire (mouvement
impossible volontairement mais possible de façon réflexà,
ex. extension
du gros orteil avec la stimulation plantaire)
Accompagnée de syncinésies (mouvements parasites inappropries
dans le segment parésié lors de I'exécution d,un mouvemànt
votontaire;
Spastique.
#
#
LOCALISATION
DE LA LESION SIGNES ASSOCIES
Hémiplégie controlatérale non Troubles : sensitifs du côté
proportionnelle (décrire paralysé, HLH, phasique,
proportionnelle dans l'examen) à épilepsie, apraxie
prédominance brachia le faciale idéomotrice
ou crurale voire monoplégie
Hémiplégie controlatérale
CAPSULE INTERNE
proportionnelle touchant la face
TRONC CEREBRAL.AU. . . Hémplégie controlatérale Paralysie du lll controlatéral
DESSUS DU NOYAU FAGIALI, incluant la face PFC
jusqu'à la protubérance
II. LA MOELLE
) Réalise le syndrome méduilaire = sous-lésionnelc'es!à-dire :
ê
&
Attention, lors du phénomène de compression médullaire, on doit différencier le syndrome
médullaire autrement appelé syndrome sous-lésionnel et correspondant à une atteinte lésionnelle
médullaire du syndrome lésionnel et syndrome rachidien plutôt en rapport avec l'étiologie
compressive de la moelle.
Le syndrome rachidien évocateur d'une étiologie extradurale, se manifeste par une raideur et une
douleur spontanée ou à la palpation épineuse ou paravertébrale.
- Paraplégie spastique
L3lL4 : ROT rotuliens abolis et achilléens vifs
() Valeur du BBK+ pour S1 : ROT achilléens abolis
diffé rencier u n syndrome
L1tD12à51 à54 de la queue-de-cheval d'un Attention le syndrome radiculaire des Ml
syndrome du cône interfère avec les signes pyramidaux :
médullaire (51))
En Larqeur :
Voie pyramidale
SP
r
et
et
DI
TË
-,
È ' lnfarctus protubérantiel et syndrome de Millard-Gubler
s I lnfarctus bulbaire et syndrome de Wallenberg +++
' lnfarcti.ts pédonculaire et syndrome de Weber.
' Cf : Pour en savoir plus
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_{|igi:, .
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t Bleu : Artère cérébrale antérieure
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Rose : Artère Cérébrale Moyenne (Sylvienne)
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I Vert : Artère cérébrale postérieure
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ATTEINTE DU TRONC CEREBRAL
Etage sous-tentoriel (tronc cérébral, cervelet, et Coupe des pédoncules cérébraux
émergence des nerfs crâniens)
(1. 7
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Pédoncules ,l .
céréhraux 1 5 10
I, 11
t
tg €: 't2
l" .t
5. Locus Niger 6. Noyaux du lll 7. Ruban de Reil latéral
8. F. spino-thalamique g. Ruban de Reil médian 10. F. de
Turck-Meynert 'l 1. F. pyramidal 12. F. gÉniculé
Goupe de protubérance ,
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Bulbe
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,''',5.âê,âiite a u u, trôri'doe'ïo6:iàii,
rie:ù r :
1. Chiasma optique
2" Nerf optique 1. Bandelette longitudinale postérieure 2. F. tecto-spinal
3. Tubercule mamillaire 3. F. central de la calotte 4. F. spino-réticulo-thalamique
4. Espace perforé antérieur 5. F. de Gowers 6. Ruban de Reil latéral7. F. spino-
5. Bandelette optique thalamique 8. Ruban de Reil 9. F. pyramidal 10. F. rubro-
6. Hypothalamus spinal 1 1 . Pédoncule cérébelleux moyen 1 2. N. du pont
7. Pédoncules cérébraux Coupe du bulb-e
8. Nerf moteur oculaire commun lll
9. Nerf pathétique lV xlr
10. Espace perforé postérieur
9
1'l . Protubérance
12. Nert trijumeau V
13. Nerf moteur oculaire externe Vl
14. Nerf facial Vll et intermédiaire de Wrisberg l0
'I
I
15. Nerf glosso-pharyngien lX
12
16. Nerf acoustique Vlll (nerf vestibulaire et
cochléaire) l3
17. Nerf grand hypoglosse Xll 14
:
18. Nerf pneumo-gastrique X t
19. Bulbe 1. Bandelette longitudinale postérieure 2. Substance j
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POUR COMPRENDRE. tL FAUT gAVOtR :
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IV-L'ENCEPHALE
ATTEINTE DE L'ENCEPHALE
ENCEPHALE : étage sus-tentoriel (hémisphères cérébraux, noyaux gris centraux)
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* cinétique
;, Syndrome de Claude
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Paralysie du Vll"
't 't F.Èi.T
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Paralysie du Vl = latéralité Hémiplégie et hémianesthésie
r +;t-_\:3"-5# i
i.{raî du regard touchant la face = pFC
Syndrome de Foville
supérieur
,I::1l{ri'i:-,;'l Syndrome de Foville
Paralysie du Vl et du Vll = Hémiplégie et hémianesthésie
ii. ..-.= t inférieur
PFP respectant la face
î :-:: ii;-:1;j.. :
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I Hémianesthésie respectant la
I face et dissociée Syndrome de
Babinsky-Nageotte
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I.DIAGNOSTIG POSITIF
A-CLINIQUE
1€émiologie : prédomine sur la musculature proximale et axiale
. Déficit musculaire : aux Membres Sup., Ml, face, rachis, et éventuellement cardiaque (facteur pronostique)
. Modification du volume musculaire : amyotrophie, pseudo-hypertrophie
. Abolition de la réponse idio-musculaire
. Signes associés éventuels : rétraction musculo-tendineuse, douleurs musculaires, myotonie.
2-Examen clinique : signes positifs ci-dessus, signes négatifs (pas de fasciculations, des troubles
sensitivomoteurs)
B-PARAGLINIQUE
1-Biologie: enzymes musculaires CPK, LDH' aldolases, transaminases
2-EMG : confirme le syndrome myogène (tracé anormalement riche), précise I'extension
D.DIAGNOSTIC DIFFEdENTIEL
1 €yndrome neurogène périphérique, SLA
2-Myasthénies, amyotrophie spinale progressive.
il-ETtOLOGIES
A.SYNDROME MYOGENE ACQUIS
1 lnflammatoires : polymyosites et dermato-myosites
2-lnfectieux : virales (Coxsackie B, VIH), parasitaires (trichinose, cysticercose, toxoplasmose), bactériennes
3-Myosites à inclusion
4-Myopathies endocriniennes : dysthyroidie, cushing, Addison, acromégalie
S-Toxiques (OH, héroine, amphétamines), iatrogène (fibrates, corticothérapie prolongée, cimétidine, AZT, etc').
B.CAUSES GENETIQUES
1 -Héréd ité autosomique récess ive
r Àtraladia da Stoinort
. Dystrophie des ceintures et myopathie fascio-scapulo-humérale de Landouzy-Dejerine,
. Oculo-pharyngée,
. Maladie de Thomsen.
C.CAUSES METABOTIQUES
:l -Glycogénose musculaire
2-Myopathies lipidiques
3-Troubles du potassium (hypo ou hyperkaliémie)
4-Myopathie mitochondriale
ALCOOL ETATTEINTES NEUROLOGIQUES - CHAPITRE 1
U)
Atcool, tabac. psycho-acflfs ef subsfances itticites
g Diagnostiquer une conduite addictive (tabac, atcool, psychotropes, subsfances illicites, jeux.
lz
qfi activité s s po rt ive s i nte n sive s).
Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.
m
o Décrire les principes de Ia prise en charge au long cours.
Expliquer les éléments de prévention et de dépistage des conduites à risque pouvant amener à
une dépendance vis-à-vis du tabac, de I'atcool gu de ta drogue.
I.DEFINITION DE L'ALCOOLISME
a Trouble des conduites alimentaires, se définit moins par des critères quantitatifs (estimation de
la consommation d'alcool) que par I'existence d'une dépendance
! Est alcoolique : tout individu ayant PERDU LA LIBERTE DE S'ABSTENIR de I'atcoot, que cette
dépendance soit physique, psychique ou mixte, qu'elle se manifeste épisodiquement ou d'une
manière chronique.
II.FACTEU RS ETIOLOGIQU ES
35
KB NEUROLOGIE
1 -Attitudes culturelles
. Dans la plupart des cultures, I'alcool est associé à la convivialité et à
la fête.
S-Le sexe
' Hommes : représentent 80% des alcooliques
. Femmes : 20% des alcooliques,
- Elles sont surreprésentées dans la mortalité liée à I'alcool, du fait
d'une plus grande vulnérabilité organique
- Les complications hépatiques, vasculaires et neurologiques se
développent plus rapidement chez les femmes que chez les
hommes
36
ALCOOL ET ATTEINTES NEUROLOGIQUES - CHAPITRE 1
' La France est le pays du monde où la consommation annuelle d'alcool par habitant est la plus
forte (13,7 litres d'alcool pur par an en 1981, ce qui correspond à2'1,3 litres par adulte de plus
de 15 ans).
- 10 à 150Â de la population auraient < des problèmes d'alcool >, soient 4 à 5 millions
- L'alcoolisme est un grand problème de santé publique :
IV.PHYSIOPATHOLOGIE
L'alcool traverse facilement et rapidement la barrière hémato-encéphalique.
1-Toxicité directe
. L'alcool pourrait Y agir seul ou
' En association avec une carence vitaminique
38
ALCOOL ETATTËINTES NEUROLOGIQUES - CHAPITRE 1
âo
KB NEUROLOGIE
2-lvresse patholog iq ue
. Survient essentiellement au cours d'alcoolismes associés :
- A des troubles de la personnalité (personnalité sociopathique),
- A une maladie psychiatrique (psychose chronique),
- A un trouble organique cérébral (épilepsie, détérioration
intellectuelle débutante)'
. Succède à des ingestions massives d'alcool
Durent plusieurs heures ; récidivantes'
. ll existe des risques de dangerosité potentielle immédiate, auto ou
hétéro-agressive.
. On distingue 4 formes :
5-Traitements
' Nécessité d'une surveillance médicale.
. lvresse simple : I'abstention thérapeutique est la règle
.EncaSd'agitation,deconfusionmentaleoUd'étatdélirant
psychotropes, dont les incidences neurovégétatives (tensionnelles en
particulier) sont peu importantes, tels que : méprobamate (Equanil@),
tiapride (Tiapridal@), sultopride (Barnétil@).
. Cas particulier : traitement d'un coma éthylique :
- Hospitalisation en réanimation médicale
- Liberté des voies aériennes ; oxygénothérapie ; VVP
- Corriger une éventuelle hypoglycémie ; réchauffement si
hyPothermie
- Remplissage vasculaire si hypotension et/ou état de choc
- Réhydratation avec G5 et vitamines 81' 86, PP.
40
ALCOOL ETATTEINTES NEUROLOGIQUES - CHAPITRE 1
1-Glinique
. Précoces et fréquents, apparaissent 12 h après la dernière prise
d'alcool
. Psychiques : anxiété, irritabilité, dysphorie, hyperémotivité, insomnie ou
cauchemars
. Signes neuro-musculaires : tremblements des mains, de la langue,
crampes, paresthésies, exagération des réflexes ; possibilité de crises
convulsives
. Signes neurovégétatifs : sueurs, tachycardie, tremblements
. Signes digestifs : nausées, vomissements.
. Contexte d'alcoolisme avec des signes liés à l'alcoolisme chronique :
LES SIGNES DE
- Erythrose faciale, couperose, angiomes stellaires,
PRE.DELIRITJM - Hypertrophie parotidienne,subictèreconjonctival.
TREME'VS
3-Traitement
. Réhydratation per os : 3 à 41124 h ; vitaminothérapie systématique (B1-
86)
. Tranquillisant per os (1.M. en cas d'alcoolisme sévère) : méprobamate
800 mg/6-8 h
KB NEUROLOGIE
1-Clinique
a-T ab leau c onf u so-o ni ri q u e
A recrudescence nocturne favorisée par l'obscurité'
S'installe en qq jours (3 à 5), mais le délai peut être raccourci par I'existence
d'une affection intercurrente susceptible de favoriser une déshydratation
- Confusion mentale :
b-Atteintes somatigu es
- Tremblementgénéralisé
, Désordres neurovégétatifs : fièvre, sudation, soif, tachycardie, HTA,
tachypnée, déshydratation qui mettent en jeu le pronostic vital
- signes neurologiques : dysarthrie, troubles de l'équilibre et de la
coordination
LES
SIGNES DE 2-Paracliniquç
. Hématocrite, protidémie, ionogramme, en particulier la natrémie, NFS,
DELIRIUM
VGM,lGT
TREMENS . L'alcoolémie qui est nulle.
(LE Dr)
3-Evolution
a-A court terme : mise en ieu du pronostic vital
- Sans traitement :
x Passage à l'acte : suicide ou conduite hétéro-agressive
" de K'rsak'rr
:" iT::{î:r*ini",ffiËi::Tï::'sd
\+ Peuvent survenir en I'absence d'antécédents comitiaux
dans les 48 premières heures de sevrage
r> Dans les formes graves, elles peuvent aboutir à un état
de malcomitial
L> Ne nécessitent, en général, pas d'anti-comitiaux à long
terme.
x Déshydratation, collapsus, voire décès (5-20%)'
- Avec traitement :
x Le plus souvent : GUERISoN totale avec régression des
troubles en quelques jours
x Parfois : persistance d'idées fixes postoniriques
Or':l':'
ALCOOL ETATTEINTES NEUROLOGIQUES - CHAPITRE 1
4-Traitement
a-urgence avec hospitafisation obtigatoire: si refus + pracement (HDT
ou HO)
c-Réhydratation
- Réhydratation abondante par voie veineuse
- Guidée par res constantes biorogiques et r'état crinique, G5 :3 à
6 litres/jour.
LES
SIGNES DE d'vitaminothérapie : prévention d'encépharopathie carentieile de Gayet_
DELIRIUM Wernicke
TREMENS - Vitamine 81 .1glj en t.M, vitamine 86: 1 g/jen t.M, pp 500 mg/j.
(LE Dr)
e-Traitement de l'état confuso-anirique
- Tranquillisants, sédation :
I . Encéphalopathie de Gayet_Wernicke
| . Syndrome de Korsakoff
i . Encéphalopathie peilagreuse
I . Maladie de Marchiafava_Bignami
. Myélinolyse centropontique
I . Démence alcoolique
I .
ATTEINTES DU i Dégénérescence cérébelleuse
SNC I ' Crised'épilepsie.
43
KB NEUROLOGIE
' b-Etiologie
| - Déficit en vitamineBl (la thiamine) par :
I c-enYsioPathotogie
I - Rôle de la vitamine 81 :
I l< lntervient dans le métabolisme de I'alcool ; son déficit entraîne
I une augmentation de I'alcool déshydrogénase, accélérant le
I métabolisme de l'alcool
I x Dans le métabolisme du glucose
I x ll faut au moins un déficit de 70o/o pour déclencher une
I encéPhaloPathie.
I Le déficit en thiamine et I'augmentation du glutamate extracellulaire
I I
provoqueraient une neurodégénérescence excito-toxique.
I
e-CIinique
- Son diagnostic doit être systématiquement envisagé devant tout
syndrome confusionnel chez I'alcoolique,
1' ) Trouble s psych iq u e s
- Présents dans 90% des cas, principalement sous forme d'un état
confusionnel, d'apathie et d'inattention, d'hallucinations souvent
zoopsiques avec agitation (diagnostic différentiel avec le DI).
- Troubles du sommeil : perturbation du rythme nycthéméral, insomnie
initiale puis hYPersomnie.
- Troubles de mémoire : dissolution du souvenir récent et déficit de la
mémoire de fixation. Ce n'est que dans la phase chronique que le
malade présentera une amnésie sévère caractéristique du syndrome
de Korsakoff.
- Le coma est rare.
44
ALCOOL ETATTEINTES NEUROLOGIQUES. CHAPITRE 1
f-Paraclinique
- Scanner et/ou IRM encéphaliques :
x lntérêt : éliminer d'autres étiologies d'un sd. confuso_onirique
x Lésions du diencéphale, atrophie corticale des lobes frontaux
et pariétaux
- Biologie
x Ne pas attendre les résultats biologiques pour commencer le
traitement
x Dosage de la vitamine Bl sérique : diminué
x Augmentation de la pyruvicémie
Diminution de l'activité trans-cétolasique des globules rouges.
ATTEINTES :
DU SNC g-Evolution
- Avec traitement : réversibilité spectaculaire avec régression des
signes oculaires en premier
- Sans traitement : possibilité de coma avec troubles neuro-végétatifs
et décès du malade
- Possibilité de survenue d'un sd. de Korsakoff lui-même irréversible.
h-Traitement
- Vitamine 81 en M gli: à introduire rapidement avant toute injection
de glucose (qui peut précipiter l'utilisation des dernières réserves de
vitamine B1),
- Et de façon systématique : vitamine 86 1 g/j et pp (Nicobion@)
500 mg/j.
c-Etiologie
- Alcoolisme chronique ou
- Toute autre lésion pouvant toucher le circuii hippocampo-mamillo-
thalamique :
d-Clinique
- Amnésie de fixation ou antérograde associée à une anosognosie
- La combinaison de ces 2 troubles entraîne une fabulation et fausses
reconnaissances ; désorientation temporospatiale
- Préservation relative des fonctions cognitives : vigilance, raisonnement
et jugement sont resPectés
- Souvent associé à une polyneuropathie
e-Traitement
- ll n'y a pas de traitement spécifique
- Le seul traitement est la prévention de l'encéphalopathie de Gayet-
Wernicke.
3-Encéphalopathie pellagreuse
. Due à un déficit en vitamine PP notamment chez les alcooliques
. Associant les classiques 3 D :
4-Maladie de Marchiafava'Bignami
a- Loca I i sati o n s de I' attei nte
ATTEINTES
I n-etiologië
I - La plupart des malades sont alcooliques dénutris
DU SNC - lnsuffisance hépatique ; intoxication au cyanure.
c-Clinique
- Tableau typique :
x Après une absorption massive d'alcool
x Au décours d'un coma, d'une démence
x Hypertonie, astasie-abasie, dysarthrie et des signes de
déconnexion calleuse (apraxie idéomotrice, apraxie unilatérale,
anosmie, déconnexions auditives et visuelles).
- Le début de la maladie peut être aigu :
x Coma avec crises d'épilepsie
x Généralement on note une hypertonie avec un mutisme
akinétique.
- Formes lentement Progressives :
f-Evolution
- Fatale au bout de 3 à 4 ans, émaillée d'épisodes d'amélioration
transitoires.
46
ALCooL ETATTEINTES NEURoLoGIQUEs - cHAPITRE 1
c-Etiologie
- Alcoolisme associé à une dénutrition
- Cancers ; hémopathie maligne
- lnsuffisance rénale ou hépatique.
d-Clinique
- Formes asymptomatiques : fréquentes et ne sont découvertes qu'à
I'autopsie.
- Formes symptomatiques :
6-Démence alcoolique
a-Etiologie : mu ltifactorielle
- L'alcool et ses métabolites : peuvent léser directement le tissu cérébral
- La malnutrition : souvent liée à l'alcoolisme chronique
- D'autres étiologies souvent associées : traumatismes crâniens
fréquents, HSD chronique, artériosclérose, maladie d,Alzheimer.
b-Physiopathologie
- Mal élucidée
- on retrouve le plus souvent une atrophie à prédominance frontale.
c-CIinique
- L'alcool entraîne une détérioration cognitive, souvent
paucisymptomatique, caractérisée avant tout par un syndrome frontal
et amnésique.
- sd. frontal est principalement caractérisé par une apathie et une
bradypsychie.
- Ces troubles seraient proportionnels à la quantité d'alcool absorbée.
e-Paracliniq ue : scanner/lRM
- Atrophie à prédominance frontale des substances blanche et grise.
f-Evolution
- Possibilité de régression totale ou partielle avec l,abstinence
- D'autres patients peuvent évoluer vers une réelle démence.
KB NEUROLOGIE
b-Clinique
- lnstallation progressive d'un sd. cérébelleux, bien qu'un début aigu
puisse survenir lors d'un sevrage ou d'une infection
- Ataxie statique avec élargissement du polygone de sustentation,
démarche instable (festonnante) et titubation du tronc
- Les troubles cérébelleux cinétiques sont plus rares, de même que la
dysarthrie.
- Association très fréquente avec une polyneuropathte.
c-Evolution
- L'évolution de I'ataxie est lente
- Possibilité d'amélioration ou de stabilisation avec I'abstinence.
ATTEINTES DU
SNC I O-tmplication de I'alcool dans les AVC
- L'alcool est un FDR cérébro-vasculaire de façon dose dépendante.
- Possibilité d'effet protecteur :
4B:.
ALCOOL ETATTEINTES NEUROLOGIQUES - CHAPITRE 1
2-Polyneuropathie
a-Clinique
ATTEINTE DU
- Paresthésie, hyperhydrose, fatigabilité, crampes des Ml, puis
- Amyotrophie, déficit moteur avec steppage, hypo-esthésie en
SNP OU chaussette, troubres trophiques et une érythrose des zones
NEUROPATHIES déclives.
LIEES A -' chez la femme : souvent touche res 4 membres --> tétraparésie
L'ALCOOL flasque.
b.EMG
- Tracé neurogène avec vitesses de conduction normales ou peu
diminuées (neuropathie à prédominance axonale).
1-Epidémiologie
complication fréquente : 2/3 des alcooliques chroniques présentent une myopathie.
2-Formes cliniques
a-Myo path ie a lcoo liq u e aig u ë
ATTEINTE DES
- Rare, '1 % des arcooriques chroniques, décrenchée par un abus massif
d'alcool
MUSCLES OU
MYOPATHIE
- Myopathie nécrosante qui peut s,installer en 24 à 48 h,
ALCOOLIQUE
- Affecte principalement les muscles des ceintures surtout pelvienne,
parfois dysphagie et cardiomyopathie.
- Myalgies, déficit musculaire focal ou asymétrique (rhabdomyolyse)
- A la palpation : res muscres sont tendus, cedémateux et douroureux
- Biologie : myogrobinurie, augmentation des enzymes muscuraires,
insuffisance rénale, hyperkaliémie.
4S
KB NEUROLOGIE
b-Myopathie chronique
- En cas d'intoxication chronique' s'installe en
quelques
semaines ou mois
- Déficit moteur surtout proximal (chutes), le
plus souvent
indolore " D'autres organes peuvent être touchés
ATTEINTE DES (cardiomyopathie, atteinte du foie)
MUSCLES OU - Atrophie musculaire, ROT préservés'
dans 10 a
MYOPATHIE - Biologie : augmentation des enzymes musculaires
ALCOOLIQUE 30% des cas
des cas
- EMG : signes de myopathie dans 10 à 50%
- Evolution : si abstinence
mois'
complète se fera sur une période de 2 à 12
EN CHARGE GLqBALJ (
D
IX-PRISE P-U, - - MALADE
me' Parler de
Savoir écouter, reconnaÎtre la souffrance de
l'alcoolisme en terme de maladie, une
Déculpabiliser le patient, préférer une attitude paternaltste a
attitude neutre,
QUELLE ATTITUDE totale et
ADOPTER ?
But clairement énoncé depuis le début : abstinence
' définitive iit n;y a pas Oe guérison de la maladie alcooliQue
mais une stabilisation),
AcamProsate : est
- Seule molécule dont l'indicatron dans l'alcoolodépendance
validée (AMM)
taux de YGT'
- Efficacité sur le taux d'abstinence à 1 an, le
l'aPPétence Pour l'alcool
Agonistes sérotoninergiques :
50
xg,:qFw
:t1&i
*fi. EVITER LA
DEPENDANCE A
Wij
,+l?9j UN EVENTUEL
a PSYCHOTROPE
6't
EVALUATION DU HANDICAP - CHAPITRE 2
Chapitre2-|TEMN"4g
EVALUATION DU HANDICAP
MOTEUR COGNITIF OU SENSORIEL
1U'TOUR 2"'" TOUR 3"'u TouR
. Evaluer une incapacité ou un handicap
@
l! ' Analyser les implications du handicap en matière d'orientation professionnelle
lz et son retentissement social"
EH
o
o
ITEMS LIEES 45, 50,58, 60, 63, 64, 1 33, 146, 192, 208, 287 , 340
MOTS CLES
. Déficience
. Limitationd'activité
. Restriction de participation
' Evaluation du handicap par des échelles standardisées : MIF AGGIR
. Prise en charge centralisée par la CDApH rôle des MDpH
Le médecin est amené oirant son exercice à prendre en compte toutes les
conséquences
d'une maladie et notamment ses conséquences fonctionneiles.
ll faut évaluer la fonction et les handicaps parce que c,est très souvent de
cette manière que
les patients expriment leurs plaintes et évaluent leurs traitements.
I-DEFINITIONS
2-Une déficience
' S'applique à un organe et se traduit par une manifestation clinique.
' Les signes sont extériorisés, c'est l'expression clinique de la maladie : toute perte
d,une
structure ou d'une fonction psychorogique, physiorogique, anatomique.
3'Les limitations d'activité (ex incapacité) qui s'applique à une personne et se traduit par
une
manifestation fonctionnelle : toute réduction +/-complète d'accomplir une activité
4'Les restrictions de participation (ex handicapl qui s'applique à une personne dans un
environnent et se traduit par une manifestation sociale : désavantàge social pour
un
individu, qui limite ou interdit l'accomplissement d'un rôle normar
Â?
KB NEUROLOGIE
SECTION DE
MOELLE EN D5
CHEZ UN HOMME
DE 40 ANS
PARAPLEGIE
NE PEUT PLUS
MONTER LES
FS(:À| lFFfs
CONFINÊMENT A
DOMICILE,
ISôI FMFNT
54
EVALUATION DU HANDICAP - CHAPITRE 2
GRILLE AGGIR
La grille AGGIR classe les personnes âgées en six niveaux de perte d'autonomie. C'est le
référentiel qui est utilisé pour I'attribution de I'APA.
Comprend les personnes âgées confinées au lit ou au fauteuil, dont les fonctions mentales
GIR 1 sont gravement altérées et qui nécessitent une présence indispensable et continue
d'intervenants.
Concerne les personnes âgées confinées au lit ou au fauteuil, dont les fonctions
intellectuelles ne sont pas totalement altérées et dont l'état exige une prise en charge pour la
GIR 2 plupart des activités de la vie courante.
Ce groupe s'adresse aussi aux personnes âgées dont les fonctions mentales sont altérées,
mais qui ont conservé leur capacité de se déplacer.
Réunit les personnes âgées ayant conservé leur autonomie mentale, partiellement leur
GIR 3 autonomie locomotrice, mais qui ont besoin quotidiennement et plusieurs fois par jour d'être
aidées pour leur autonomie corporelle.
lntègre les personnes âgées n'assumant pas seules leurs transferts (se lever, se coucher...)
mais qui, une fois levées, peuvent se déplacer à I'intérieur de leur logement. Elles doivent
clR 4 parfois être aidées pour la toilette et I'habillage.
Ce groupe s'adresse également aux personnes âgées n'ayant pas de problèmes
locomoteurs, mais devant être aidées pour les activités corporelles et pour les repas.
Comporte de.s personneS âgées ayant seulement besoin d'une aide ponctuelle pour la
GIR s toilette, la préparation des repas et le ménage.
GtR Â Réunit les personnes âgées n'ayant pas perdu leur autonomie pour les actes essentiels de la
vtI\ v
vte courante.
Seuls les quatre premiers GIR de la grille nationale ouvrent droit à I'APA, que les bénéficiaires âgés
d'au moins 60 ans se trouvent à domicile ou en établissement, à condition qu'ils répondent àux
critères d'âge et de résidence.
55
KB NËUROLOGIE
Le maintien au domicile est privilégié tant que possible, mais il implique que des conditions
essentielles soient remplies :
A = LEGER
B = MODERE
C = GRAVE)
1-Sociale/éducation 1-Professionnel 1-Professionnel
-D'abord, maintien d'une -D'abord, aménagement du poste Mise en retraite pour
scolarisation normale avec le MT sous l'égide de la SS. inaptitude
-Sinon, placement en -Sinon, réorientation et formation en
structure d'éducation fonction du handicap : 2-Médicosocial
spécialisée Si possible en milieu ordinaire Maintien à domicile si
CLIS (primaire) SEGPA Sinon en milieu protégé : possible sinon
MESURES (secondaire) -CAT si capacité de travail < 1/3 de la Résidences, foyers,
SANITAIRES ET normale maison de retraite,
PRO- accueil familial
2-Sanitaire -AP si capacité > 1/3 de la normale
FESSIONNELLES Ou bien service soins
Structures médicales
D'ORIENTATION de longue durée à
Au domicile si possible 2-Médicosocial
DE FORMATION caractère sanitaire.
SESSAD Si possible au domicile avec aides
CAMSP < 6 ans Sinon accueil dans un établissement
Structures médico- social ou médicosocial : foyer
sociales pour les longs d'hébergement, de vie ou
séjours : occupationnel. . .
IME
56
lMMoBlLlTË ET DECUBTTUS : COMPLICAT|ONS - CHAPITRE 3
Chapitre3-ITEMN"50
COMPLICATIONS DE L'IMMOBILITE
ET DU DECUBITUS
PREVENTION ET PRISE EN CHARGE
' Les complications de décubitus sont fréquentes et sont observées aussi bien à la phase aiguë
qu'à la phase chronique d'une maladie.
' L'âge et les comorbidités (maigreur, obésité morbide, déficits neurologiques, collapsus
cardiovasculaire, sepsis) constituent des facteurs favorisants.
' Ces complications qui engagent le pronostic fonctionnel voir vital sont à rechercher et à
prévenir systématiquement.
' ll faut toujours limiter la durée de I'alitement, notamment chez les personnes à risques
(âgées, avec facteur de risqire)
Gutanées : Escarres
- Conduite à tenir :
. Hvpotension orthostatique :
- Conduite à tenir :
On détaille sous la forme d'un tableau les différents types de complications et leur prise en charge le
plus souvent préventive.
-HYPOTENSION ORTHOSTATIQUE :
COMPLICATIONS CUTANEES :
Prévention :
-ESCARRES = nécrose ischémk1ue des tissus - Détecter le stade 0 pour y pallier par une
cutané et sous-cutanés liée à une hyperpression bonne hydratation et nutrition du patient...
prolongée des parties molles - Réduction des durées d'appuis par une
surveillance pluriquotidienne et la protection
Stade 0 : La présence de facteurs de risque des points d'appui, ainsi qu'un changement
d'escarre de troubles sensitifs, postural/4 h (latéralisation).
d'artériopathie, de dénutrition, de - Eviter la macération par une bonne hygiène
cisaillement, de frottement.... du patient
(Echelle d'évaluation de Norton) - Diminuer les phénomènes compressifs par un
Stade 1 : Rougeur, érythème support adapté : matelas anti-escarre
Stade 2 : Desépidermisation (phlyctène)
Stade 3 : Nécrose dermo-hypodermique Traitement:
Stade 4 : Ulcération jusqu'au tendon et au - Détersion manuelle des tissus nécrotiques au
muscle... bistouri +l complété par des gels
- Des pansements hydrocolloïdes sont utilisés
préférentiellement en phase de
bourgeonnement et de cicatrisation
- La chirurgie par des lambeaux permet de
combler partiellement ou totalement I'escarre.
Redoubler de surveillance ensuite
58
IMMOBILITE EI DECUBTTUS :COMpL|CAT|ONS _ CHAPITRE
3
COMPLICATIONS RESPIRATOIRES :
Prévention :
.ATELECTASIE
-PNEUMOPATHIES
- Kinésithérapie respiratoire pour une lutte
contre I'encombrement bronchique
Elles sont favorisées par la stase bronchique, la - Drainage postural
déshydratation, le RGO - Auscultation pulmonaire quotidienne
COMPLICATIONS DIGESTIVES :
Prévention :
-RGO
- Position % assise t h après le repas
.FAUSSES ROUTES
- Epreuve du verre
- Position % assise lors des repas.
- Tête en antéflexion
- Eau gélifiée
-CONSTIPATION (aggravée par tes
morphiniques)
- Apport hydrique suffisant
- Laxatifs osmotiques, lubrifiants, évacuation
d'un fécalome
COMPLICATIONS URINAIRES :
Prévention :
-INFECTION URINAIRE
-LITHIASE
- Entretien d'une diurèse abondante et sondage
d'un globe urinaire
ORTHOPEDIQUES: Prévention :
.DEMIN ERALISATION OSSEUSE,
HYPERCALCEMIE
- Kiné avec travail musculaire quotidien pour
maintenir des contraintes mécaniques
.RAIDEUR ARTICULAIRE
- Kinésithérapie pour Iutter contre les attitudes
vicieuses (éviter la flexion !)
- Mise au fauteuil
-AMYOTRO PH I E/RETRACTION
- Kiné pour renforcement musculaire
- Régime riche en protéines
COMPLICATIONS NEUROLOGIQUES ET
PSYCHIATRIQUES: Prévention :
.COMPRESSION NERFS PERIPHERIQUES
Positionnement correct des membres
-TROUBLES PSYCHIQUES
Soutien affectif et psychothérapique
Âo
COMPLICATIONS INFECTIEUSES :
Prévention
-INF ECTION NOSOCOMIALE - Surveillance régulière changement fréquent
des voies veineuses (7Zhlpour KT et
48h/tubulure)
- Eviter le sondage urinaire si pas nécessaire.
COMPLICATIONS NUTRITIONNELLES :
Prévention
.DENUTRITION - Evaluer IMC à l'arrivée et régulièrement au
cours de l'hospitalisation
- Bilan nutritionnel et compléments éventuels
- Régime hypercalorique, hyperprotidique
I- DEFINITIONS DE L'OMS
:,,flnesiinérapeutê Ergôthé1âpeute
. Douleur . Evaluation des déficiences Dysphonies
. CEdèmes et troubles et des limitations d'activités Dysarthries
trophiques . Récupération des Aphasies
. Raideurs articulaires déficiences motrices
. Rétraction musculo-
. Réduction des limitations
tendineuses d'activité
. Amyotrophie . Maintien de l'autonomie
. Troubles proprioceptifs
. Encombrement bronchique
. Troubles vesico-
sphincteriens
KB NEUROLOGIE
Module 5 : VIEILLISSEMENT
ITEMS LIEES 57 , 62, 122, 131 , 192, 214, 239, 257 , 261 , 289, 301 , 307 , 344
TROUBLES DE L'EQUILIBRE
I.DIAGNOSTIC POSITIF
. Les troubles de l'équilibre peuvent se manifester en position posturale
ou en mouvemenl
. lls peuvent entraîner des troubles de la marche voire des chutes.
INTRODUCTION . lls sont liés à une ataxie, à une mauvaise coordination des
mouvements
2-L'épreuve de Romberg
' L'ataxie : recherchée par r'étude de ra station debout, pieds
strictement joints de la pointe au talon
' Le signe du Romberg est dit positif rorsque ra fermeture des yeux
aggrave les troubles de l'équilibre.
. Vise à mettre en évidence une maioration de |,inst
fermés : celle-ci caractérise le syndrome vestibulaire et le syndrome
sensitif profond.
64
æi-.wgqF
ry
i.
II.ETIOLOGIES
1 -Syndrome cérébelleux
. ll faut savoir reconnaître les urgences : cérébellite, hématome, abcès
2-Ataxie d'étiologie vestibulaire (nerf Vll)
a-Sémiologie clinique
. Le syndrome vestibulaire peut être de cause centrale ou périphérique.
- Syndrome vestibulaire périphérique :
ô5
r KB NEUROLOGIE
TROUBLES DE
L'EQUILIBRE
AVEC ATAXIE
IRM en séquence
pondérée T1 sans
et avec injection de
gadolinium: masse
en hyposignal Tl
dans l'angle ponto-
cérébelleux gauche
rehaussée après
injection.
Neurinome de
l'acoustique
gauche.
66'":'li, .
TRoUBLES DE LAMARCHE
ET]DE L,€QUILIBRÊ..GHAPITRE
I
}IEUROLOGIQUE
- signes associés potentiers : troubres
sphinctériens, hypertonie
positionnelle, syndrome pyramidal
. Etiologies:
- Hématome sous-durar, processus
expansif frontar, racunaire.
sévère -posturaux,
avec attération des relexes
n:î$jibre
o sz ews
r k i
) I
"
:,;i iiiJ,"", mT';,,fl :,, ,iJ".îl "-
R ic h a rd so n -
67
KB NEUROLOGIE
.: lL:,i:,tre
Etiologies
unitaterar 1raucrraseli,iii,",ur""r
:
- Atteinte du cerveau
x Méningiome de la faux :
du
lobules paracentraux ce)rveau par lésion des 2
" lv_1gl:re
pseudo_butbaire,
-
svndrorT)e lacunaire (marche
à petits p"|;,-nvc
moeile_: claudication
i:i:i"?:]i, méduilaire.
A rerrort, indorore (sEp,
;;;;, il::"ilTiomoaire etroitl
NB: troubles de l,équitibre
.,, chez^F
t: u,
IZ:: :^o:ir *
rti c u t i è re mL rl, t-u-,; é ï o t o i e s
s s u i v a n tc s
Lésion expansive de
bpographie frontate
S^ynd ro me pseu
do_b u I ba i re, etat
t""u nli"
Syndrome parkinsonie
ca uses o i, o i",
"
ii, """'
; ïî."rî i' :::':::r:
TROUBLES DE
5-Autres causes neurologiques
L'EQUILIBRE
a,-MTrche et mouvements
SANS ATAXIE DE anormaux
ettvl Iltaux
dystonique. : nmarche choréique,
" athétosique,
CAUSE
NEUROLOGIQUE b-Sfeppage uni ou bitatérat
par paralysies
de la loge antérr externe
Flexion d;;';-ù;'",Yiil'jÎl?, "" raq ro
de jambe
ue (sPE)
c-Marche .,",;:";i;::: ::"ffii,trï"'ljî,,.
d-Marche cérébetto_spastique;
SEp, maladie de Friedreich
e-Alcoot.. ataxie cérébelleuse
et steppage
g-Claudication intermittente
de la march
c o mp re s s io
n m é d u t t a k e J o ni
Ml, avec douleur à |,effort r
rétrocédant au
"
i
-'ï i';:" :
r'' i:,!.;:r:.
i
f"";,ï,n n te de s
repos)
h-Marche avec précaution
chez Ia personne âgée
- La plus fré quente' non
spécifique, constitue probablement
réponse . ,nu atteinte une
du SNp,
troubtes ,u, liés à l'âse' "rteo*.tiiriJË,,o, â des
- se
"rru"*;:,:t]"ls
Ëi, "i:, :. : ;:," liîi"îï, iiî; "fr:" i:i:li
augmen ta,o I
des pas er un L
rarenti;;;ri;;ià ,"r"n"
68
TROUBLES DE LA MARCHE ET DE
L,EQUILIBRE. CHAPITRE
1-Comportementales
. Causes toxiques et médicamenteuses : alcool,
polymédication
notamment des^ psychotropes comme anti_épileptiques
(D,_
Hydan@, Tégrétolo), OarOituriques.
. Sédentarité, malnutrition.
. Troubles de la marche psychogènes
_ Marche du dépressif :
:
2-Générales
' Hypoglycémie
.; hypothyroTdie (eltaxie modérée à la marche)
encépharopathie.urémique et hépatique (instabirité ;
élargissement du
i ra marche,
CAUSES EXTRA- polygone de sustentation, tendance à ra
rétropulsion)
NEUROLOGIQUES
3-Rhumatorogiques : articurations des membres
inférieurs, harux vargus
4-Neuro-sensorielles
' Baisse de'acuité visuete querque soit ra
cause notamment DMLA,
cataracte et glaucome non traité, presbytie,
et les drusen (dépôts
hyalins blancs sur la rétine des pA)
' Le vieirissement. artère ra perception du contraste
et du rerief,
modifie |adaptation à r'obscurité, augmente ra sensibirité
à
J'éblouissement, diminue la perception dej couleurs,
. Le vieillissement altère aussi l,oculomotricité, notamment
poursuite oculaire. la
1-lnterrogatoire
' Ancienneté des troubres, mode d'instailation, évolution, douleurs
associées
' Rechercher si res troubres sont présents à
ra marche ou à ra station
debout
. Antécédents familiaux ou personnels neurologiques, prises
médicamenteuses.
. Préciser le retentissement psychosocial
CLINIQUE
' Apprécier re degré d'autonomie et des capacités
à effectuer res
activités de la vie quotidienne
69
KB NEUROLOGIE
4-Examen neurologique
a-Analyse des troubles
- De la marche : avec d'éventuelles aides mécaniques puis sans
elles si possible, examiner l'amplitude des pas, le ballant des
MS et l'attitude générale du sujet
- De la station debout : la station debout, yeux ouverts puis yeux
fermés, le chronométrage du maintien de la station debout
unipodale est systématique
- Des réactions posturales : en réponse à des poussées latérales
et antéro-postérieures, constitue un élément capital de
l'évaluation.
5-Autres examens -
1-Neurologique
a-Neuro-imagerie j scanner, IRM à la recherche d'AVC, séquelles
d'AVC, tumeur (neurinome de I'acoustique etc.), HPN, SEP, etc.
7A
TRoUBLES DE LAMARCHE Êr oe rrouiI.IBRE - CHAPITRE 5
2-Traitement symptomatique
. Si vertiges, Serc@ 1 à2cp x 3/j, Tanganil@ 1 cp x 3/j.."
. Correction des déficits neuro-sensoriels
' Soins des pieds et chaussage adapté
. Allègements des médicaments à chaque fois que possible.
GONFUSION, DEPRESSION
DEMENCES CHEZ LE SUJET AG
1U, TOUR
3"*" TouR
Diagnostiquer un syndrome confusionr{ un état dépressif, un syndrome
o
lr
u1.e
liltentiel, fattitude
.y.at!ie d'Atzheimer chez une personne âgée
Fz Argumenter thérapeutique et ptanifier te suivi du-patient
HH
o
o
SYNDROME DEMENTIEL
Nous décrirons successivement le syndrome démentiel
de manière générale, puis la maladie
d'Alzheimer.
i4
CONFUSION; DEPRESSION, DEMENdES CHEZ'LE
SUJETAGE - CHAPITRE 6
6-Troubles du langage
Confrontation des dires du patient_son entourag" , un
clés du diagnostic
d; point,
75
KB NgUROLOGIË
d-Troubles du langage
- Dénomination des objets (aphasie), pauvreté ou incohérence
du langage spontané, perte du mot juste pouvant aller jusqu,à
la jargonaphasie.
- Stéréotypie verbale, écholalie, persévération.
- Troubles de la compréhension avec dysarthrie
2-Troubles de la communication
. Troubles de l'attention : distractabilité et fatigabilité anormales.
' Apraxie : idéatoire, constructive ou idéomotrice.
SYNDROME . Agnosie : incapacité à reconnaître un objet (a. visuelle), à
DEMENTIEL A SA reconnaître un visage (prosopagnosie)
. Bradypsychie et déficit de l'intelligence.
PHASE D'ETAT
(dossier ECN Ë ) 3-Troubles de type psychiatrique
' Du caractère et du comportement : désintérêt, irritabilité, violence,
activités incohérentes
. De l'humeur : euphorie, dépression réactionnelle
. Désinsertion professionnelle et sociale
' Altération des conduites instinctuelles : sommeil, alimentation et
sphincters
' Parfois délires de type trouble oniroide : hallucination visuelle ou
auditive.
4-Signes neurolog iques
' Possibilité de stéréotypie, d'hypertonie, de signe de localisation
selon l'étiologie.
1. Examen des fonctions cognitives
a-tiîini-Mentat-stade Examination de Fotstein (MMsE) : Ia plus
utilisée en pratique
- Test global, quantifie à la fois mémoire, langage et praxie par
rapport aux normes
- Sert de référence pour suivre r'évorution spontanée et sous
traitement.
- Connue, rapide, permet de chiffrer (de 0 à 30) le degré de
détérioration :
x Score à 30 ) pas de déficit cognitif a priori
x Un score < 24130 est suspect d'un sd. démentiel
x Entre 19 et 11 ) démence modérée, score < 10 )
démence sévère.
EVALUATIONS - Eléments à prendre en considération lors de l,interprétation
x
:
- Tests rapides : MMSE (ccté sur 30), 3MT (version dérivée du MMSE coté sur 100),
; test
de Pfeiffer (coté sur 10), batterie de Salomon et coil.
- Tests complexes : batterie de Mattis, BEM 144 de signoret, ADAS-cog
Mémoire épisodique:apprentissage des 10 mots de Rey, épreuve de Grôberet Buschke
Lansage : test de dénomination de Boston, dénomination DO 80, évaluation complète
des
aphasies (Boston diagnostic Aphasia Examinatlon et Batterie Montréal-Toulouse)
Praxies constructives : tests de l'horloge (capacités visio-spatiales), figure de Rey
Gnosies : protocole d'évaluation des gnosies visuelles de Montréal-Toulouse
Attention et fonctions exécutives : trail making test, tests de codage, batterie rapide
d'évaluation frontale (BREF), échelle de dysfonctionnement frontàl (Lebert et pasquier par
I'interrogatoire de I'entourage)
perturOations ne inventaire neuropsychiatrique (Npl)
77
KB NEUROLOGIE
t-l-"
' "*tu=ion."nt"l"
Artération de ra conscience ou de ra
vrgirance, à évorution
fructuante(début brutar, majoration vespérare). Habituelrement
régressive.
' N8 : des épisodes confusionners peuvent être
fréquents au cours
d'une démence à sa phase de 'début d,ou
l'histoire du patient capitate.
ra cànnaissance de
78
CONFUSION, DEPRESSION, DEMENCES CHEZ LE SÛJETAGE - CHAPITRE 6
Maladie d'Alzheimer :
1-Démence vasculaire
. Elle constitue 1/3 (ou 30%) des causes des démences.
. Par de multiples petites lésions ischémiques (DlM : démence par
infarctus multiples)
. C'est la topographie des zones de ramollissement qui conditionne le
tableau clinique.
a-Etiologies
- Tout type d'atteinte vasculaire cérébrale :
x lschémie répétée ou récidivante créant des lacunes
x Embolie cérébrale bilatérale récidivante d,origine
cardiaque, carotidienne,, crosse aortique
x Sténose carotidienne serrée bilatérale
x Angéites cérébrales, angiopathie amylolde cérébrale
x Suite à un épisode isolé d'hypotension artérielle sévère ou
arrêt cardiaque
. x Maladie de Binswanger.
79
KB NEUROLOGIE
a-Définition
- Démence progressive â des prions anormaux, assoclée â des
myoclonies
- Fait partie des encéphalopathies spongiformes humaines.
b-Physiopathologie
- Histologie : < lésions spongiformes > (vacuoles dans neurones et
myéline)
- Le prion : il existe des protéines prion (prp) normares et des
protéines prion anormales :
"
-tt5r!.lTTr"'r""],r*,,"ment dans res cerures humaines et
animales
Dépourvues d'acide nucléique, codées par un gène de
I'hôte (chromosome 20)
"
j':'ftiiÏ.h'mil:i:'j'T:îr'iffi:r
d au,res prp
voisines
Au lieu de s'enrouler, elles se plient en accordéon )
forte résistance thermique et enzymatique. Leur
accumulation provoque la mort progressive des
neurones.
,80
i..-
CONFUSION, DEPRESSION, DEMENCES CHEZ LE SUJETAGE - CHAPITRE (
B1
KB NEUROLOGIE,
x Syndrome psychiatrique :
+ Démence rapidement progressive à caractère frontal
+ lndifférence ou euphorie ; idées délirantes,
mégalomanie, hypochondrie, absurdité, état
dépressif, refus de s'alimenter avec des idées
suicidaires.
82
CONFUSION,:DEPRESSION, DEMENCES CHEZ LE SUJETAGE - CHAPITRE 6
x Syndrome neurologique :
+ Signes permanents : dysarthrie, tremblements (mains et
région labio-linguale)
+ Signes inconstants :
* Abolition des ROT, signes d'Argyll-Robertson :
5-Causes toxiques
' lntoxications médicamenteuses, très fréquentes surtout chez le sujet âgé
'.
6-Causes post-traumatiques
' Traumatismes crâniens sévères avec contusions cérébrales et coma
prolongé
. Micro-traumatismes multiples et répétés (boxeurs)
. Hydrocéphalie à pression normale
. HSD chronique (posltraumatique ou spontané, alcoolique ou sous AVK).
83
KB NEUROLOGIE
B4
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1ap ta arBlnculua^ uoltelellp aun lueJluoul a1e1xe ednoc ua WUI
?_!9r,|2:! l
d-Clinique
évolution
fluctuante, sd. frontal dominé par I,aboulie
et l'apragmatisme, ralentissement,
réduction du langage, grasping
- Troubles de la marche :
x Elément le plus fiable pour le diagnostic :
marche ralentie à petits pas, apraxie de la
marche, instabilité axiale avec tendance à
la rétropulsion, sans signe de focalisation
- Troubles sphinctériens :
x lncontinence urinaire, miction involontaire,
urination,
- Signes négatifs : pas de sd. pyramidal,
extrapyramidal ou sd. cérébelleux.
e- Ex a me n s co m pl é m e nta i res
- Neuro-imagerie : TDM ou IRM
x Signes :
+ Diratation ventricuraire : surtout res ventricures
ratéraux (surtout cornes frontares) et 3è" ventricure.
Le 4"'" ventricule est inconstamment dilaté.
DEMENCE
SECONDAIRE
. - Hypodensités (ou hypersignat en T2 à I,|RM) péri
ventriculaires liées à la transsudation du LCR
à
travers les parois ventriculaires
+ Effacement des sillons corticaux : peu d,atrophie
corticale
x IRM : visualise mieux :
+ Les cavités axiales en particulier l,aqueduc de
Sylvius
+ Les anomalies des régions sous_éplnOymaires
et de
la substance blanche
+ Les étiologies : tumeurs, malformations (sténose
de
l'aqueduc de Sylvius, malformation de Chiari,
kystes
de la grande citerne).
85
KB NEUROLOGIE
LCR
x De < simuler la dérivation du LCR > et d'observer ses effets sans
avoir recours à celle-ci
x lntérêt prédictif dans les HPN idiopathiques : l'amélioration rapide
de la triade après soustraction de 30 à 50 cc de LCR est corrélée
avec un bon résultat ultérieur de la dérivation' La non amélioration
ne permet Pas de la récuser'
Autres :
x Transit isotopique : concentration du traceur dans les ventricules
sans passage vers les convexités avec possibilité de résorption
transventriculaire du traceur
SPECT avant et aPrès Ponction montrant une amélioration de la
perfusion frontale aPrès PL.
X Examen du fond d'oeil : normal'
x EEG : normal ou montre un ralentissement du rythme de base
x Les tests psychométriques, les explorations urodynamiques' la
pour le
mesure oes deoits sanguins cérébraux peuvent être utiles
diagnostic des démences.
f-Traitement
- Abstention dans certaines formes asymptomatiques diagnostiquées au
scanner
Traitement médical :
x Diurétiques (Diamox@, Lasilix@) : diminuent la sécrétion du
. LCR ; effet modeste.
x PL évacuatrice :
9-Causes immunologiques
a-Maladie de WhiPPle
Lipodystrophie intestinale. Le sNC peut être atteint dans
43% des cas
-
- Etiologie : infection par Tropheryma whippelii
- Glinique:
xNeurologique:démencesous-corticaleoùprédominele
ratentisùment idéo-psychomoteur ; possibilité d'ophtalmoplégie'
de myoclonie, d'aphasie ou de dyarthrie
x Autre : mal absorption digestive, polyarthrite
- Paraclinique :
x Biopsie intestinale du grêle ; LCR (mise en évidence de cellules à
et
bâtonnets PAS Positif) ; anémie, taux bas de carotène sérique
de I'albulmine
86
CONFUSION, DEPRESS}ON, DEMËNCES CHEZ.LE SUJETAGE. CHAPITRE 6
- Traitement :
x Antibiotiques : sulfamide (Bactrim@), chloramphénicol,
rifamycine.
DEMENCE
- Après traitement : des séquelles neuropsychiques plus ou
rnoins graves peuvent persister.
SECONDAIRE
b-SEP, vascularite, Iupus érythémateux disséminé, syndrome de
Gougerot-Sji5gren
PÊL1
?ÉETFX Fi,qr
È.. Ti\,Ir',' :,ÊFtpLrN,, = t.iÈ-xInF{L
K8 NEUROLOGIE
x Scanner:
+ Atrophie frontale se prolongeant dans la région
temporale
+ Possibilité de : dilatation ventriculaire des cornes
frontales, atrophie du genou, du corps calleux et de la
tête des noyaux caudés.
IRM : signal hyperintense du cortex et substance blanche
sous-jacente des lobes affectés
Examens fonctionnels :
+ SPECT et PET : diminution du débit sanguin cérébral
au niveau des régions fronto-temporales
Evolution :
89
KB NEUROLOGIE
ee
ETIOLOGIQUE
1-lnterrogatoire
' L'âge du patient, recherche d'antécédent famiriar de démence
. Rechercher une cause curable, une prise médicamenteuse,
une
fièvre au long cours
' Antécédents de maradie immunorogique (vascurarite cérébrare).
2-Examen neurologique
. Rechercher:
- Signes déficitaires focalisés, syndrome extrapyra midal, troubles
oculomoteurs
CLINIQUE
Troubles de la marche
- Syndrome pseudo-bulbaire
- SigneRichardson_Olszewski(syphitis).
N. B ; si sd. extrapyramidat, penser à Mp, maladie de LEW4,
d ég n re sce
é é n ce co rtico-b asa le
ou d,atrophie pariéto-temporale ou
Dilatation ventriculaire
frontale l
PARACLINIQUE
- Voire ponction lombaire
c-Métabolique
- NFS, plaquettes, VS, urée, créatinine, glycémie, ionogramme
sanguin
- Dosage des folates, B12, bilan hépatique et calcémie.
1 -Actes thérapeutiques
a-Traitement antidépresseur d'épreuve à tenter au moindre doute
TENIR
+ Syphilis (pénicilline), tuberculose (antituberculeux),
maladie de Whipple (Bactrim@)
+ Hypoglycémie chronique, hypothyroTdie (Lévothyrox@)
+ Maladie de Wilson (D-pénicillamine)
è Carence en vit 812 et folates ; insuffisance hépatique
ou rénale
+ Alcoolisme : traitement vit 81
Neuroleptiques à faibles doses si état d'agitation et
éviter les anticholinergiques qui aggravent les
troubles de la mémoire.
o1
KB NEUROLOGIË
MALADIE D'ALZHEIMER
I.GENERALITES
Affection neurodégénérative du SNC caractérisée pur. uË--l
détérioration progressive et durable des fonctions cognitives et
des lésions neuropathologiques spécifiques (plaques séniles et
neuro-fibrillaire).
L
dégénérescence i
3-Prévention
. CEstrogénothérapie substitutive chez la femme : controversée
' Antioxydants
. Maintien d'une vie active et d'un environnement affectif favorable.
9L
r CONFUSION, DEPRESSION, DEMENCËS CHEZ LË SUJETAGE - CHAPITRE T
$
r
à
Ë
$
II-PHYSIOPATHOLOGIE
'Ë.
r BIOCHIMIQUES
2-Atteinte du système mono-aminergique
Ë
o1
KB NEUROLOGiE
type- --
___l
constituent Ie diagnostic de certitude. ces lésions sont de 4
I
1-Pertes neuronales
' surtout les chorinergiques, à moindre degré, les glutamatergiques
' Le processus spécifique de la mort neuronale est discuté :
Rôle de métaux lourds (aluminium, zinc), facteurs
neurotrophiques
DONNEES Rôle de l'apoliprotéine E
ANATOMO. Rôle des radicaux libres : nettement augmentés dans re cortex
PATHOLOGIQUES temporal. lls favorisent la formation des plaques séniles, la
SPECIFIQUES DE formation et I'agrégation de la protéine A4.
LA MA
2-Présence de plaques séniles
3-Dégénérescence neuro-fibrillaire
4-Angiopathie amyloÏde
' Due à des dépôts intra ou périvasculaires de protéines amyloi.des
A4.
s4
CONFUSION, DEPRESSION, DEMENCES CHEZ LE SUJETAGE.
CHAPITRE 6
1 -Antécédents médicaux
' Antécédents familiaux de MA, de facteurs de risque cérébro_
vasculaires
9ù
r=
KB NEUROLOGIE
2-Examen neurologique
. Reste longtemps normal dans la MA
. L'existence de signes focaux doit faire evoquer
l
un autre diagnostic
que la MA f
de dépister une
comorbidité
. Systématique NSF, iono, calcémie, TSH
:
OA
CONFUSION. DEPRESSION, DEMENCES CHEZ LE SUJETAGE - CHAPITRE 6
b-lRM cérébrale
- Permet de voir mieux que le scanner les structures basses du l
97
KB.NEUROLOGIE
LES EXAMENS
PARACLINIQUES
i
il,l.1@. fflr
.! l
i
T-
I
SCINTIGRAPHIE DE PERFUSION EN COUPE AXIALE IMAGE 3D :
HYPOPERFUSION TEMPORALE ET PARA.HIPPOCAMPIQUE EN FAVEUR
D'UN E MALADIE D'ALZHEIMER
"q
g LâË 36 LPO 3A
@@@
www
ÉiftT
EURALITF. 3! VERTEX FricÎ
Èj:TiVITy EAr'4pL!N6 . n-ÊrïIHÊL
LES EXAMENS
PARACLINIQUES
e-Pas recommandé
- EEG (sauf si crise comitiale ou diag. différentiel), ni EEG quantifié,
ni enregistrement des potentiels évoqués cognitifs (accord
professionnel).
f'Domaine de la recherche
- Protéine tau dans le LCR (augmentée), peptide A bêta,
génotypage ApoE.
Examens fonctionnels :
100
CONFUSION, DEPRESSION, DEMENCES CHEZ LE SUJETAGE, GHAPITRE 6
yr-p|AGNosTrc pIFFERENTIEL
. Fréquent du sujet âgé, peut simuler ou coexister dans une MA
débutante (20% des cas)
. Difficulté de diagnostjs +++
SYNDROME . Les troubles sont plutôt de type subjectif, il n'y a pas de déficience
réelle intellectuelle ni de désorientation temporospatiale.
DEPRESSIF
. En cas de doute : évaluation psychiatrique spécialisée, tenter
un traitement antidépresseur d'épreuve (une amélioration peut
être obtenue au bout d'un mois de traitement).
l
DEMENCES DE (cf. Syndrome démentiel)
TYPE
SECONDAIRE
intes corticales à prédominance antérieure de type fronto-
temporale :
10',l
KB NEUROLOGJE
102
î
CONFUSION, DEPRESSION, DEMENCES CHEZ LE SUJETAGE - CHAPITRE 6
1M
CONFUSION, DEPRESSION,
DEMENCES CHEZ LE SUJETAGE
- CHAPITRE
n''""'
::ï:::ï:::::l -" :'"ô: rer" p"nti"t,a"'it;;;i
e x is u
J;iffi
"ifi ; ;;,' iI', u'u. a
nu'
:,.i :^ :: T : ::."11î-1y' I
(ALD, ApA, aides à oomtcirelËOpitri
O";*rj
BUTS DU . Un traitement spécifique précoce
DIAGNOSTIC galantamine et mémantine) " donépézil, rivastigmine,
PRECOCE _ Stabilisation du MMS : la MA évolue lentement et le score
MMS diminue de 3 à 4 points
chaque année, re traitement
entraîne en un an une stabirisation
de r'état cojnitir à" àox.
- Réduction de ra mortalité et du
taux d'hospitarisa tion : 250Â
et41% passent à 1So/o et22% respectivement.
* Amérioration possibre de certains
iroubres du comportement
105
KB NEUROLOGIE
-'-T-'
Approches
p utilisées et type de stimulus employé (ANAES 2003)
TYPE DE STIMULUS APPROCHES
Stimulation cognitive, Rééducation de la mémoire
psycho-cognitive Rééducation du langage, de Ia communication
(orthophonie)
Rééducation des compétences fonctionnelles
(ergothérapie)
Approches psychosociales, psychothérapie,
psychanalyse
Relaxation : musique, massage, environnement
Activités occupationnelles et récréatives
Stimulation du (conversation, lecture, dessin, animal
comportement domestique, jeux, atelier etc.)
Approche comportementale
Stimulation Application de principes généraux, adoption de
sensorielle règle de vie pratique, approche
Stimulation de comportementale
I'activité motrice Son (musique, chant), couleurs, lumière,
Aménagement des arômes, massage
lieux de vie Danse, promenade, mouvements, gymnastique,
Surveillance médicale kiné
Architecture, aménagement intérieur
Prévention et traitement des comorbidités
associées
Rééducation des déficits et handicaps (audition,
BUTS DU
vision)
DIAGNOSTIC Soins dentaires
PRECOCE
. lnventaire neuropsychiatrique
(t,
. Reconnaître et évaluer une douleur aiguë et une dauleur chronique.
t!
lz
EH
dl
o
147
KB NEUROLOGIE
108
BASES NEUROPHYSIOLOGIQUES - EVALUATION D'UNE DOULEUR - CHAPITRE 7
2-Mémoire de la douleur
. La durée d'exposition du système nerveux aux informations douloureuses
permet d'expliquer une certaine mémorisation neurologique des
sensations algiques.
. Cette mémorisation provoque une sensibilisation à la fois périphérique et
centrale (corticale et médullaire).
Ces informations sont gérées par trois systèmes d'intégration-réaction:
- Système sensitivo-discriminatif : gère la composante organique
de la douleur
- Système émotionnel : gère I'affect du douloureux chronique
- Système cognitif : donne à chaque instant une interprétation de
cette douleur en fonction du contexte socioculturel.
Le traitement de l'information par ces trois systèmes induit des
modifications comportementales chez le malade douloureux chroniq ue.
- Contrôle sPinal :
x La porte médullaire << Gate control > où les fibres de gros
calibres Aô exercent une inhibition sur les informations
nociceptives
Cette inhibition est pré et post-synaptique (par
I'intermédiaire d'interneurones) avant que ne soit excité le
2è'" neurone de la douleur.
Les interneurones endorphiniques spinaux exercent une
inhibition puissante dans la corne dorsale.
- Contrôle suPra-sPinal :
x Voies bulbaires descendantes inhibitrices de la partie
rostro-ventrale de la bulbe vers la corne dorsale par
libération de sérotonine ou de noradrénaline'
x Le noyau reticularis thalamique semble exercer aussi une
inhibition sur la nocicePtion.
x Le message nociceptif remontant par le 2"*" neurone de la
douleur est à nouveau contrÔlé par un deuxième système
de régulation de la douleur : le contrôle inhibiteur diffus.
x Ce système peut être activé au niveau bulbaire par des
sensations douloureuses prenant toutes les zones du corps,
, [''iJJ,,:J:"'J:"""i'ï':,3f:'iiil""i..l
I
::ijlio",., "., i
:.i . 1',o9
KBNEUROLOGIE
I
- Contrôle encéphalique :
x Difficire à mettre en évidence car ir fait intervenir re
psychisme de l,individu"
x Tout se passe comme si toutes les composantes de
notre personnarité étaient prus ou moins capabres de
se mobiriser pour faciriter un contrôre descendant de ra
douleur, s,opposant à un ressenti trop désagréable de
celle-ci.
a-Les do u le u rs c h ro n i q u es
'1') Douleurs par excès de nociception
- L'hyperalgésie primaire : par augmentation des décharges
des nocicepteurs et abaissement de leurs seuils de
déclenchement
- Le réflexe d'axone : ra stimuration répétée des fibres
afférentes induit une inframmation neurogène par des
substances sécrétées en périphérie par les fibres nociceptives
elles-mêmes (sub. p, calcitonine...)
- Le système sympathique : peut entretenir ces doureurs en
sécrétant de la noradrénaline
BASES NEURO. - La contraction motrice réflexe : r'arc réfrexe moteur se fait
. entre les collatérales des fibres afférentes nociceptives et la
PHYSIO. corne antérieure, ce qui aggrave les douleurs
PATHOLOGIOUES - L'hyperalgésie centrale : liée à une augmentation de
décharge des neurones spinaux, un abaissement de reur seuir
de réponse et une augmentation de leurs récepteurs.
2') Douleurs neuropathiques
Elles sont dues à une lésion du sNp et/ou du sNC. Le mécanisme
phyiopathologique peut être :
l.:11,,û,
BASES NEUROPHYSIOLOGIQUES . EVALUATION D'UNE DOULEUR. CHAPITRE 7
1-lnterrogatoire
A pour but de rechercher lil maladie causale, mais surtout d'évaluer les
douleurs avec :
2-Examen clinique
' Observation du patient : mimique, mobilité spontanée, façon de se
mouvoir et attitudes antalgiques
. lnspection de la zone douloureuse : aspect, couleur, troubles
vasomoteurs, contracture musculaire
. Ëxamen neurologique et en particulier appréciation de la sensibilité
CLINIQUE et de la motricité : rechercher :
111.
KB NEUROLOGIE
II.EVALUATION DE LA DOULEUR
Echelles permettant de mesurer la douleur à une situation ou un
instant donné.
Utilisées le plus souvent dans le cadre des douleurs chroniques,
notamment cancéreux. avec .
2-Echelle numérique
r 'Echelle de 5, 10 ou 20 points.
4-Questionnaires
. Visent à décrire qualitativement la douleur ressentie par le patient :
,:1:l:,1:.
F,'cF.'-
2-Douleurs chroniques
Genèse
a:. - LËSION : genèse de la douleur = phénomènes neuro-
physiologiques et neurochimiques
ffi.
& - PERCEPTION DE LA DOULEUR : intègre déjà des variabtes
psychologiques car elles impliquent une sensation physique
ffi désagréable donc négative.
ffi
ffi.
- SOUFFRANCE : répercussion émotionnelle de cette sensation
ffi négative
ffi - COMPORTEMENT-DOULEUR : ensemble de comportements
æ observables par lesquels I'individu exprime sa douleur et
ffi communique avec son entourage : syndrome douloureux -
æ incapacité - prise de traitement.
ffi Ce sont des douleurs :
ffi
céphalées, fibrociments ayant fréquemment un caractère
$& rebelle.
TF.
''::*l Ne sont pas des douleurs chroniques : les douleurs insuffisamment
;*-
i: traitées (par sous-utilisation d'opioïdes).
Retentissements multiples :
- Perte d'activité physique, dépression
- Troubles du sommeil, perte de contacts sociaux
Traitement:
- Nécessité d'un traitement global
- Plus axé sur la réhabilitation du malade que sur la seule plainte
douloureuse
- On ne peut y appliquer les stratégies utilisées en douleur aiguë.
.:1,.:r,r,..,r
1Il3
KB.NEUROLOGIE
Traitement réadaptatif :
Objectifs du traitement Eviter la chronicité aménagements pour gérer la
douleur persistante
III.ETIOLOGIE DE LA DOULEUR
Une douleur neurologique peut apparaître aussi bien après une lésion l
du SNP que du SNC, quel que soit son niveau
' Mécanismes :
2-Douleurs chroniques
. Genèse:
- LESION : genèse de Ia douleur = phénomènes neuro-
physiologiques et neurochimiques
- PERCEPTION DE LA DOULEUR : intègre déjà des variabtes
psychologiques car elles impliquent une sensation physique
désagréable donc négative.
- SOUFFRANCE : répercussion émotionnelle de cette sensation
négative
- COMPORTEMENT-DOULEUR : ensemble de comportements
observables par lesquels I'individu exprime sa douleur et
communique avec son entourage : syndrome douloureux -
incapacité - prise de traitement
Ce sont des douleurs :
Traitement réadaptatif :
Objectifs du traitement Eviter la chronicité aménagements pour gérer la
douleur persistante
III-ETIOLOGIE DE LA DOULEUR
une douleur neurologique peut apparaître aussi bien après une lésion
du SNP que du SNC, quel que soit son niveau
Mécanismes:
1. Douleurs de désafférentation : dues à I'interruption partielle ou
complète de l'afférence périphérique ou centrale
2. Douleurs à médiation sympathique : dépendent de l'efférence
sympathique
NEUROLOGIQUE 3. Douleurs dues à un processus périphérique : compression
nerveuse, névrome
4. Douleurs à type d'allodynies ou d'hyperalgies, à type de
décharges paroxystiques,
5. Par atteinte du SNC (AVC par ex.), en particulier les régions du
thalamus : syndrome thalamique,
6. Algo-neuro-dystrophie.
:t..
1at:4 ai:..:.'.1:,. :. :,.,..' :...
BASES NEUROPHYSIOLOGIQUES - EVALUATION D'UNE DOULEUR. CHAPITRE 7
I r -S"r"ti+,*
I
Ce sont des douleurs par excès de nociception
I
De causes multiples et variées : cardiaque, rhumatologique,
cancéreuse, infectieuse...
Le caractère durable de la douleur induit des modifications
fonctionnelles du SNC (libération de substance inflammatoire,
activation de cellules immunocompétentes, libération de cytokines)
2-Psychogènes
. Deux circonstances différentes vont se rencontrer :
i,115'
KBNEUROLOCiE
' 1-L"s.noy"n. -l
a-Moyens antalgiques
. Trois niveaux de substance
I
l
N
- Le dextropropoxifène dérivé de la Méthadone@, il possède
:
il
BASES NEUROPHYSIOLOGIQUES - EVALUATION D'UNE DOULEUR - CHAPITRE 7
b-Autres moyens
- Médicaments :
x Les antidépresseurs qui ont une action antalgique propre,
probablement centrale, spinale, ou supra_spinale (Laroxyl@)
x Certains anti-épileptiques : Rivotril@, Tégrétol@, Neurontin@, Lyrica@
- Moyens neurochirurgicaux :
x Neurolyse des voies (du SNC) de ra doureur : érectrothermie du
ganglion de Gasser, thermocoagulation, section de la voie spino_
thalamique par cordotomie, thalamotomie
- Neurostimulation électrique chronique :
x Aussi bien au niveau transcutané (TENS : transcutaneos électro_
neuro stimulation), cordonal postérieur ou thalamique, stimulation
de la colonne dorsale
Autres moyens :
- Action :
effet antargique propre par inhibition de ra récapture
présynaptique de la noradrénaline et de la sérotonine.
- En pratique : r'effet antargique survient dans res 15 premiers jours
après re début du traitement qui, sera entrepris à doses
progressivement croissantes et devra être maintenu
durant 4à 6
semaines au minimum avant de conclure à son inefficacité.
- Effets secondaires potentiers : sédation, hypotension orthostatique,
aggravation d'un troubre du rythme préexistants et des
effets de type
anticholinergique (sécheresse de bouche, constipation
et rétention
d'urine).
' Les anticonvulsivants (Rivotil@, Neurontin{", Tégrétolu,, Lyricae)
: utilisés
dans res cioureurs paroxystiques spontanéer o, àrtodyniques.
il est parfois
nécessaire d'atteindre des doses érevées. Les effets
secondaires sont
fréquents, notamment en début de prescription et surtout chez patients
res
âgés.
' Les anxiorytiques : utires, mais prescription rimitée dans re
temps.
' Au niveau du nerf trijumeau :
Thermocoagulation du gangrion de Gasser (destruction sérective
percutanée des fibres sensitives), n,est indiquée qu,en
cas de
CONDUITE névralgie essentielle, rebelle, et parfois dans la SEp
.
A TENIR Décompression vascuraire microchirurgicare par abord
direct de ra
fosse postérieure
Micro-compression par ballonnet du ganglion de Gasser
Radiochirurgie stéréotaxique
' La neurostimuration transcutanée à visée anargésique n,est
préconisée qu'en cas de désafférentation moàérée
topographie limitée : la stimulation à haute fréquence et
et de
de basse
intensité doit provoquer des paresthésies dans re territoire
douloureux.
CONCLUSION :
--> Toute douleur, en plus de sa connaissance étiologique
(neurogène, somatique ou psychogène), doit être évàluée
et
pondérée pour permettre de meilleures mesures antalgiques
aussi bien d'un point de vue acte médicamenteux que reiation
avec le malade ou réalisation d,autres actes thérapeutiques.
--> La maîtrise de ra doureur est capitare pour ra thérapeutique
du patient.
Actuellement, il se déveroppe des centres antidoureurs
avec des
orientations surtout palliatives carc!nologiques, mais aussi d,autres
perspectives psychiatriques ou pédiatriques.
on ne traite pas seulement les douleurs, mais le malade dans sa
globalité.
'118
INFECTION A VIH ET NEUROLOGIE - CHAPITRE 8
ChapitreS-|TEMN"85
ECN 200e INFECTION A VIH ET NEUROLOGIE
Dossier 5
ECN 2010
Dossier 4
I.EPIDEMIOLOGIE
. Au niveau mondial, 33.600.000 personnes vivent avec une infection par le VlH. En France,
25 000 personnes environ vivantes et atteintes du SIDA.
. Fréquence des manifestations neurologiques au cours de I'infection par le VIH
* 35 à B0% selon les séries
- Plus de 90% des patients autopsiés.
II-MODES DE TRANSMISSION
. Les voies de transmission du VIH sont :
- Sexuelles : contacts homo-hétéro ou bi-sexuels
- Sanguines : transfusions de sang ou de produits sanguins,
toxicomanie lV
LES RISQUES - Materno-fætales : mère-enfant.
DE . Le virus ne se transmet :
TRANSMISSION - Ni par piqûres d'insectes, ni par contacts d'objets utilisés par des
sujets infectés
- Ni même par contact corporels autres que sexuels ou sanguins
avec ces sujets.
119
KB NEUROLOGIE
III.LE DIAGNOSTIC
lsolement du virus par culture cellulaire :
* Technique longue et coûteuse, réservée au diagnostic chez
l'enfant né de mère séropositive
Mesure de la charge virale ou quantification de I'ARN viral plasmatique
utilisé pour le suivi des patients (efficacité d'un TTT)
Détection de matériel génétique par amplification en chaîne
ou PCR :
Polymerase Chain Reaction.
- Consiste à amplifier une séquence de bases nucléotidique ou
fragment d'ARN afin de mieux l,identifier.
CA TEGORIES CLINIOUES
Nombre de lymphocytes A : asymptomatique B : symptomatique C:SIDA
CD4 positifs
500lpl ou > 29o A1 B1 c1
200-499/pl ou 14-28% A2 82 C2
< 200/pl ou < 14o/o A3 B3 C3
12A
INFECTIoN AVIH ET NEURoLoGIE - CHAPITRE 8
TABLEAU ll : CATEGORIES A, B ET C
Catégorie A :
Catégorie B :
. Angiomatosebacillaire
' Candidose oro-pharyngée ; candidose vaginale persistante, fréquente, répondant mal au
traitement
. Dysplasie du col (modérée ou grave), carcinome in situ
. Syndrome constitutionnel : fièvre ou diarrhée > 1 mois
' Leucoplasie chevelue de la langue ; zona récurrent ou envahissement de plus d'un dermatome
. Purpurathrombocytopénique idiopathique
' salpingite, en particulier lors de complication par des abcès tubo-ovariens
. Neuropathiepériphérique.
Catégorie C :
. Candidose bronchique, trachéale, pulmonaire ou æsophagienne
. Cancer invasif du col de l'utérus
' CoccidioÏdomycose intestinale d'une durée > 1 mois ; infection à CMV (autre que foie, rate ou
ganglions)
. Encéphalopathie due au VIH
' lnfection hépatique, ulcères chroniques d'une durée > 1 mois ; ou infections bronchiques,
pulmonaires ou æsophagiennes
' Histoplasmose disséminée ou extrapulmonaire ; toxoplasmose cérébrale
. lsosporidiose intestinale chtonique (d'une durée > 1 mois)
' Sarcome de Kaposi ; lymphome de Burkitt, L. immunoblastique, lymphome cérébral primaire
' lnfection à Mycobacterium avium ou Kansaii, disséminée ou extrapulmonaire
. lnfection à Mycobacterium tuberculosls, quel que soit le site
' lnfection à mycobactérie, identifiée ou non, disséminée ou extrapulmonaire
' Pneumonie à Pneumocysfis carnii ; pneumopathie bacténenne récurrente
. Leuco-encéphalopathie multifocale progressive (LEMp)
' septicémie à salmonelle non typhi récurrente ; sd. cachectique dû au vlH.
Résultent de I'action :
- Du VIH lui-même sur le SNC
- Ou conséquence du déficit immunitaire, de lésions dégénératives ou toxiques
121
KB NEUROLOGIE
I
La présence d'une micro-vascularite (dans certains cas) ou
MECANISME DYS. I
D'un important infiltrat mononucléé stérile
IMMUNITAIRE : a Peut expliquer la polyradiculonévrite.
ELEMENTS EN FAVEUR
,,:'
az'?.t:
INFECTION A VIH ET NEUROLOGIE - CHAPITRE 8
I.CLASSIFICATION N'1
1-lnfections
s : mycobactéries (tu bercu lose), Lis/eria, syph il is, etc.
a- B a cté ri e
b-Viru s : CMV (essentiellement), varicell e, zona, papovavirus (LEM p)
c- Pa ra s ites .' toxoplas mose
d-Champignons : Cryptococcus neoformans, Candida, Aspergillus et.
I'histoplasmose.
2-Tumeurs
a-Lymphome primitif ; mé'iastases cérébrales d'un lymphome malin
SELON L'ORIGINE non Hodgkinien
DE L'ATTEINTE b-Métastases cérébrales d'un sarcome de Kaposi
NEUROLOGIQUE
3-Atteinte directe du VIH sur le SN
a-Syndrome démentiel, méningite
b-Myélopathies vascu Iaires, neuropathie sensitive
c-M étab o I i s me ca re nti el.
4-Médiation immunitaire
a-Vasc u I arife (infarctus, hémorragie)
b-Atteinte de la substance blanche .' sclérose multiloculaire
1-Atteinte du SNC
. Atteinte méningée : méningite aseptique,
cryptococcique, tuberculeuse
Atteinte cérébrale diffuse : encéphalite de la primo-
infection, méningo-encéphalite zostérienne, méningo-
encéphalite syphilitique, encéphalite à VlH,
encéphalite à CMV
Atteinte cérébrale focale : toxoplasmose cérébrale, lymphome
CLASSIFICATION cérébral primitif, leuco-encéphalopathie multifocale progressive
DES ATTEINTES (LEMP), nocardiose, cryptococcome, tuberculose...
NEUROLOGIQUES Atteinte médullaire : myélopathie vacuolaire
tzJ
KB NEUROLOGIE
II.SYNDROME MENINGE
' Volontiers associé 0". tràrot"G ra conscience evou à
. Le LCR permet un aapport diagnostique essentiel.
des convursions.
' 2 étiologies sont prépondérantes . cryptococcose et tuberculose
C'est I'atteinte ménin
patients au stade SIDAàans
r.jgion, du monde.
t"u'"nt dans un contexte""i"in""
de déficit immunitaire profond
5J; (cD4 <
1-Signes cliniques
. Malaise, fièvre, céphalées
. Raideur de nuque et photophobie
peuvent manquer
' formes graves : coma, convutsions et fréquents
3;1n"î:" signes
2-lmagerie
. Souvent normale
. Plus rarement rehaussement méningé, hydrocéphalie
cryptococcomes (granuromes
à ra jonction
MENINGITE A "oitiÉo-.our-Jorti""r"1
CRYPTOCOQUE 3-LCR
. < 20 éléments, protéinorachie
< 1 g/1, glycorachie normale
. La normalité du LCR est un tacteulOe
mauvais pronostic
4-Diagnostic
' rdentification du cryptocoque en examen direct après
I'encre de Chine (sensibilité' cororation
S0%)
. Culture dans te LCR (sensibitneis"t")
' Antigène soiubre cryptococcique dans re sang ou dans re
LCR
5-Pronostic péjoratif
6-Traitement
. Curatif : amphotéricine B (ou fluconazole
ou flucytosine)
' Prévention secondaire : fruconazore 200 mg/jour (ou ampho
itraconazole) B ou
1 -Tuberculose neuro-méninffi
. La clinique est la. même que celles
séronégatifs
des patients
pour le VlH.
Les CD4 sont le plus souvent
inférieurs à 200.
En imagerie, rehaussement méningé
au niveau de ra
base du crâne, hyOrocephatie] lésions
tuberculeuse, tuberculome. ischémiques d,artérite
AUTRES
' Dans re préiocytose rymphocytaire
CAUSES DE augmentée ou"1normale, avec protéinorachie
hypoglycorachie franche.
MENINGITES ' Le diagnostic se fait pa," cotoràtion
BAAR à r,examen direct du LCR
quelquefois aide par la pCR. ;
2-Autres
. I_isteria, CMV (méningo_radiculites)
' méninsite aseptique au cours
de
irfi::'ii:ïes .atvpiques' ra
124
INFECTION A VIH ET NEUROLOGIE - CHAPITRE 8
b-Clinique
- Survient le plus souvent à un degré d'immunodépression
profonde (CD4 . 10) et dans un contexte d'atteintes
multiviscérales (rétiniennes, pu lmona ires, digestives ou médullo-
corticales).
- Altération progressive des fonctions supérieures
- Frèvre, délire, atteinte des paires crâniennes, nystagmus, ataxie.
c-Paraclinique
_ L'IRM:
x Supérieure au scanner ; elle montre des lésions diffuses
volontiers péri-ventriculaires avec hypersignal en T2
x Rehaussement péri-ventriculaire après gadolinium
x Et/ou lésions compatibles avec une vascularite cérébrale.
_ LCR:
ATTEINTE ' x Pléiocytose mixte
x Protéinorachie modérémentaugmentée
CEREBRALE x Glycorachiediscrètementdiminuée
DIFFUSE x Permet le diagnostic de certitude avec pCR positive pour
le CMV.
d-Traitement
- Curatif par ganciclovir (Cymevant; evou le foscarnet (Foscarvir@)
(alternative possible par CIDOFOVIR).
- Prévention secondaire par gancyclovir ou foscarnet ou cidofovir,
- Prévention primaire par ganciclovir.
2-Encéphalite à VIH
. Complication tardive de l'infection par le VIH dont
. La fréquence pourrait atteindre 15 à 20% des personnes infectées à un
stade tardif de la maladie.
a-Clinique
- L'évolution est progressive
- Anomalies cognitives : amnésie, ralentissement psychomoteur,
apathie (diagnostic différentiel d'une dépression)
- Anomalies motrices avec perte de l'équilibre, difficultés lors de Ia
marche
- Crises comitiales : rares
b-Diagnostic
- Pas de test diagnostique spécifique, il s'agit d'un diagnostic
d'élimination.
123,
KB NEUROLOGIE
c-Paraclinique
* L'IRM cérébrale :
x Montre une atrophie cérébrale
x Des anomalies diffuses de la substance blanche
x Un élargissement des ventricules et des espaces sous_
arachnoïdiens
_ LCR:
x Peut ôtre normal ou
x Anomalies non spécifiques : hyperprotéinorachie,
pléiocytose, bandes oligo_clonales.
- La biopsie cérébrale :
x Peut être faussement négative ou avec des aspects
aspécifiques
x ll en résurte que re diagnostic d'encépharopathie du vrH
n'est en général que suspecté du vivant du patient.
d- D i a g n o sti c d iffére
ntie I
ATTEINTE * Paraît particulièrement difficile : entre encéphalite à VIH et les
CEREBRALË atteintes au CMV et la LEMp
DIFFUSE - Ce d'autant que plusieurs atteintes sont parfois associées.
e-Evolution
- Chez I'adulte :
x Amélioration du sd. démentiel : rarement rapportée (par
les antiviraux).
x Grabatisation avec akinésie et apragmatisme puis
x Se fait vers la mort en 5 à g mois
Chez l'enfant :
x Elle est en général plus longue : qui a la particularité de
n'avoir que très peu ou pas d'affections opportunistes
42a
INFECTIONAVIH ET NEUROLOGIE. CHAPITRE 8
b-Physiopathologie
- Souvent dues à la réactivation d'une toxoplasmose ancienne qu'à une
primo-infection
- Ce qui rend indispensable la poursuite indéfinie d'un traitement
antitoxoplasmique.
Le toxoplasme entraîne :
c-Clinique
- Les signes cliniques témoignent du développement en quelques jours
d'un ou de plusieurs abcès cérébraux (dans 80% des cas).
- lls comprennent habituellement :
d-Paraclinique
- Scanner cérébral : sans et avec injection, à réaliser en urgence
x Montre le plus souvent des lésions multiples (70% des cas)
sus et sous-tentorielles, siégeant aussi bien dans la substance
grise que dans la substance blanche, expansives, de taille
variable (Figure)
x Description des lésions :
127
KB NEUROLOGIE
128
KB NEUROLOGIE
b-Clinique
- signes criniques prus progressifs que pour la toxoprasmose
- signes neurorogiques focaux, atteinte des paires crâniennes
céphalées, épirepsies, troubres de ra mémoire, ataxie, confusion
c-Paraclinique
- Scanner cérébral :
3'La leu co-e ncépha lite mu ltifocale progress ive (LEM p) (dossier d' EC N
e)
a-Etiologie
- La LEMP observée dans 2à 4% des srDA (stade tardif
d'immunodépression)
- ll s'agit d'une infection due à un papovavirus, le virus J_C
- Les lésions sont démyélinisantes et intéressent la substance
blanche sous-corticale
b-Clinique
- lnstallation en quelques mois d'un syndrome confusionnel sans
fièvre
- Signes neurologiques focaux variés :
x Altération des fonctions supérieures, aphasie, troubres
visuels, troubles moteurs, hémiplégie, HLH, syndrome
cérébelleux, dysarthrie
- Evolution vers une démence de type sous_cortical.
130
INFECI1ON AVIH ËT NEUROLOGIE - CHAPITRE 8
g-Surveillance
- Efficacité :
x Glinique :
amélioration des signes cliniques en .10 jours
avec une chute rapide de la fièvre
x Paraclinique: scanner cérébral de contrôle à J10 et à la
3è'" semaine : amélioration voire disparition des signes
radiologiques (au bout de 4 à 6 semaines)
x En cas de résistance au traitement, il faut évoquer :
- Troubles digestifs
è Possibilité de précipitation intra{ubulaire de la
sulfadiazine.
x En cas d'effets secondaires majeurs liés au traitement de
1è'" intention :
c-Paraclinique
- LCR:
x Au début le LCR peut être normal
x peut montrer une protéinorachie
modérée et une discrète
pléiocytose,
x Mise en évidence du virus J_C par technique de pCR
dans le LCR et dans les lymphocytes sanguins.
- Scanner cérébral :
d-Traitement
- ll n'y a pas de traitement ayant fait ra preuve de son efficacité.
e-Evolution
- Vers l'aggravation. Le décès survient en quelques mois.
ATTEINTES
CEREBRALES 4-Autres êauses de lésions cérébrales focalisées
FOCALISEES a-Encéphalite à herpesvirus et du zona
- ces virus peuvent entraîner des méningo-encépharites (3 à 5%
des S|DA) ou des myétites.
- Encéphalite herpétique :
"
-"'i#;r" "onrrrionnet
fébrite avec céphatées
+ Souvent aphasie et crises d,épilepsie
x paraclinique
TDM : hypodensités temporales diffuses, prenant plus
ou moins le contraste
+ LGR : pléiocytose et hyperprotéinorachie modérées : le
virus y est rarement isolé
+ Le diagnostic de certitude repose sur la biopsie
cérébrale.
- L'encéphalite du zona:
x Est plus rare et paraît plus diffuse
x L'existence d'un zona dans les jours ou semaines qui
précèdent l'encéphalite oriente le diagnostic
x Le diagnostic de certitude repose aussi sur la biopsie
cérébrale (rarement fait)
- Traitement des 2 types d,encéphalites :
x L'aciclovir (Zovirax@) peut être utilisé dans les formes
gravesen lVà ladosede 15à 45mglkgljourpendant 10
jours suivi d'un traitement d'entretien de 400 à 600 mg/j.
131
KB NEUROLOGIE
b-Autres causes
- Abcès cérébraux:
x ff pyogènes, aspergillose, Candida, tuberculome,
localisation de syphillis...
ATTEINTES
- Accidents vasculaires cérébraux hémorragiques et/ou
CEREBRALES I ischémiques:
FOCALISEES I x Secondaires à des vascularites ou à des micro-
angiopathies thrombotiques
1-Signes fonctionnels
' Paresthésie, suivie de
. Diminution de la force musculaire des Ml de façon bilatérale
2-Signes physiques
. Syndrome pyramidal des Ml : déficit moteur bilatéral
(paraparésie ; Mingazzini et Barré), hypertonie spastique
CLINIQUE
. Troubles sensitifs prédominant aux Ml :
- Sensibilité profonde : ataxie,
- Syndromecordonal postérieurd'aggravation progressive
. lncontinence urinaire : apparaît tardivement au cours de
l'évolution.
. On peut trouver des signes d'encéphalite subaiguë associée.
132
INFECTION A VIH ET NEUROLOGIE - CHAPITRE 8
1-Clinique
. Survenue au stade avancé de I'immunodépression
. Atteinte symétrique
. Troubles sensitifs souvent au premier plan avec paresthésies
douloureuses chroniques ou engourdissement
' Diminution de la force musculaire au second plan et moins
fréquemment retrouvée
POLYNEVRITES . ROT achilléens abolis mais rotuliens conservés
SENSITIVES ET
MOTRICES 2.EMG
. Atteinte sensitive ou motrice distale évocatrice de dégénérescence
DISTALES
axonale
3-Etiologies
. VIH lui-même
. lnfiltration macrophagique, atteinte indirecte par des cytokines
. Atteinte toxique par les antirétroviraux.
1-Clinique
. Atteinte motrice bilatérale et symétrique avec aréflexie
. Régression spontanée totale possible à un stade précoce de
I'infection.
POLYNEVRITRES
INFLAMMATOIRES 2-Paraclinique
DEMYELINISANTES . LCR : hyper-cellularité, hyperprotéinorachie
. EMG : tracé de démyélinisation,
. Biopsie nerveuse : infiltration cellulaire et démyélinisation.
3-Etiologies
. Auto-immune
' CMV
133
KBNEUR,TLôGJF
1-Clinique
. Rapidementprogressive
.
MENINGO.
2-LCR
RADICULO. . Hfperleucocytose avec une majorité de polynucléaires
NEVRITES . Hyperprotéinorachie
. Hypoglycorachiepossible
3-Etiologie : GMV
SqULAIRES
I Sont'observées quel que soit le stade de |,infection
a Le plus souvent polymyosite proximale
I Etiologie auto-immune au stade précoce
de I,infection
a Autres étiologies : toxoplasmique, CMV, toxique
mitochondriale.
due au médicament par atteinte
MENINGITE INFECTIEUSE ET MENINGO.ENCEPHALITE - CHAPITRE 9
ECN 2007
Dossier 8
ECN 2008
Dossier 9
Après /es généralités, nous décrirons successivement les méningites purulentes avec leurs particularités,
les méningites à liquide clair avec leurs particularités et la méningo-encéphalite herpétique.
I-INTRODUCTION
. Méningite : inflammation aiguë ou chronique des méninges de l'encéphale ou de la ME.
' Urgence diagnostique et thérapeutique car elle peut être mortelle en quelques heures
' Dès la suspicion d'une méningite bactérienne ou de purpura fulminans, une antibiothérapie
probabiliste doit être débutée moins d'une heure après l'admission, avant d'attendre les
résultats des prélèvements (PL, hémocultures, ECBU).
{35
KB NEUROLOGIE
II.CLINIQUE
1-Examen général
. lnspection : à la recherche
- D'un foyer infectieux : crâne, oreilles et peau
- D'une éruption pétéchiare ou purpurique (septicémie, méningite à
méningocoque)
- De peau au niveau du rachis : dépressions, fistule, nævus,
spina
bifida.
Examen des articurations, des poumons et du sinus qui peuvent
être
touchés dans les cas d'infections à méningocoques ou à H. influenzæ
syndrome infectieux : fièvre avec ou sans frissons, altération de
l,état
général.
2-Examen neurologique
a-Syndrome méningé .'plus ou moins complet, généralement
au 1"'
plan.
a-Signes végétatifs
- Troubles respiratoires, hypoventilation neurogène d,origine
centrale ;
1i6
MENINGITE INFECTIEUS.E ET MENINGo-ENCEPHALITE - cHAPITRE 9
3-Ghez I'enfant
. Coexistence de syndrome infectieux et méningé (comme I'adulte)
. Signes possibles : douleurs abdominales pseudo-appendiculaires,
diarrhées, arthralgies.
1:'37
KB NEUROLOGIE
2-Cytologie
ASPECT DU LCR
. Hypercytose : en général > 500 éléments/mm' ,u". nette
LORS D'UNE prédominance de polynucléaires dont beaucoup sont altérés.
MENINGITE . Possibilité, si examen précoce, de méningite de type lymphocytaire.
PURULENTE
(dossier ECN a ) 3-Analyse biochimique
. Hyperprotéinorachie > 1 gll, hypoglycorachie, hypochlorurachie
. Hyperlactacidorachie : glycolyse des globules blancs en interaction
avec des bactéries.
'138
MENINGITE TNFECTiEUSE ET MENINGO.ENCEPHALITË, CHAPITRE 9
(dossier ECN s )
+ Diplocoque : G+ lié au pneumocoque, G-lié au
méningocoque
+ Bacille : G-lié à I'hæmophilus, G+ lié àla Listeria
:.:l
:i'ii
1-Macroscopie : liquide clair ; hypercelullorachie lymphocytaire ou mixte
avec polynucléaires < 50% non altérés ; possible forme panachée
5is,
:1,{ë
.# (listériose).
i#t
il*.
2-Biochimie
,ii. . Protéinorachie : variable, parfois augmentée (tuberculose)
:_é ASPECT DU LCR . Glycorachie : permet de distinguer des méningites :
LORS D'UNE
- A glycorachie normale : méningite virale (herpès, VlH,
MENINGITE entérovirus, oreillons)
LYMPHOCYTAIRE , A glycorachie diminuée : méningite bactérienne décapitée,
(dossier ECN Ë ) ménin gite tuberculeus e, Li ste ri a, carci nomatose, co n nectivite
3-Analyse de germes
MENINGITE PURULENTE
I-GENERALITES
. B5o des méningites bactériennes surviennent avant l,âge de
5 ans
. Fréquence en 2005 : les germes les plus fréquents sont le
EPIDEMIOLOLOGIE pneumocoque et le méningocoque.
' Le nombre de PSDp (pneumocoque de sensibirité diminuée à ra
pénicilline) est en augmentation.
' Les bactéries atteignent les méninges par voie hématogène ou
par contact direct :
II.ETIOLOGIES
A.EN FONCTION DE LA FREQUENCE
. Neisseria meningitidis (méningocoque)
Stre ptococcu s pne mo niae (pneumocoque)
Bactéries en cause les plus fréquentes u
1140..':.:'
MENINGITE INFECTIEUSE ET MENINGO-ENCEPHALITE - CHAPITRE
FONCTION DE L'AGE
Classification très importante pour I'orientation probabiliste de l'antibiothérapie.
85% des méningites bactériennes surviennent avant 5 ans.
Enfants>6anset
de splénectomie ou
III-CLINIQUE
Coexistence de syndrome méningé et de syndrome infectieux qui s'installent en quelques heures
IV.PARACLINIQUE
3-Résultats
' cocci ' G+ pneumocoque, strepto et staphyro (aureus, epidermidis),
G- méningo.
. . Bacilles :
- Listeria (G +), Hæmophilus inftuenzæ (G-),
- Autres G- : Enterobacter, E. coli, proteus, Ktebslia, Serratia,
Sal mone lla, pse ud omon as.
- Bacille anaérobie : bactériodes, Fusobacterium
142
MENI Nctrç iN rrcTrEusE Er u rlt r.i GoeNoepnÂuiÈ :. CHÂPJf ne t
OLUTION
si antibiothérapie lV précoce : amélioration du syndrome infectieux en
48ou72h
Nette amélioration du LCR à 4g h normalisation de la protéinorachie
:
VORABLE et de la glycorachie, culture stérile (NB : le nombre de GB peut être
encore élevé).
1-Neurologiques
' Encéphalite pré-suppurative : signes de focalisation et d,hypodensité
au TDM
' Empyème sous-dural : coilections suppurées extra-cérébrares.
' Abcès du cerveau : hypodensités intraparenchymateuses à la TDM
avec prise de contraste annulaire, ædème péri_lésionnel.
. Angéite ou thrombophlébite cérébrales, hydrocéphalie, cloisonnement
méningé.
PLICATIONS ' séquelles neuro-sensorielles : surdité, cécité par arachnoTdite opto-
chiasmatique
BLES
' Séquelles d'épirepsie, d'hydrocépharie aiguë, d'hydrocépharie à
pression normale.
2-Générales
. Déshydratation, purpurafulminans
. Syndrome de Schwartz-Bartter, embolie pulmonaire.
ANTIBIOTHERAPIE
1 -Caractéristiques indispensables
' Précoce (dans l'heure qui suit I'admission) : dès constatation d'un LCR trouble, après les
prélèvements à visée bactériologique
' Bactéricide, parentérale, à forte dose, à bonne diffusion méningée
' Probabiliste ou orientée en fonction du germe, secondairement adaptée à l,antibiogramme.
2-Notions de résistance bactérienne à connaître absolument
I De façon générale, la sensibilité du pneumocoque à la pénicilline G diminue.
t Hæmophilus influenzæ: résistance acquise à l'amoxicilline par production de bêtalactamase
+++
I Résistance naturelle de la Lisferla à la céphalosporine 3è-. génération (c3G) +++.
a Macrolides : sont inefficaces car elles ne passent pas la barrière méningée +++
I Phénicolés (chloramphénicol) :très bonne diffusion méningée mais risque de neutropénie
f Aminosides : utilisation très discutée et pas dans les consensus.
:llii:,;:.'r::" 10a
KB NEUROLOGIE
ANTIBIOTHERAPIE
Amoxicilline ou : C3G (Ctaforan
Pneumocoque c3c 300 mg/kg/j* associé à vancomycinu +o-ffi
charge de 15 mq/kq
Céphalosporine lllu'" génération
Amoxicilline +
EN FONCTION
.DE L'AGE ANTIBIOTHERAPIE
Erc"fi,
streptocoque B,la Listeria: aminosides c3G (claforan@)et/ou
En néo-natal
aminosides
- Amoxicilline +
1-Place de la corticothérapie
lndiquée dans re consensus actuer à ra phase de début
chez |enfant
surtout si instituée de façon précoce (avant toute antibiothérapie),
But : réduire les séqueiles auditives et neurorogiques. (a prouver
son
AUTRES efficacité pour hæmophitus) (Déxaméthasone O,iS_O,ZO
,git g x 4 lj pdt
TRAITEMENTS 2à4J)
2-Anticomitiaux si crise (Valium@, Rivotril@)
1,M
MENINGITE INFECTIEUSE ET MENiNGO.ENCEPHALITE. CHAPITRE
3-Mesures générales
. Hospitalisation en urgence, unité soins intensifs ; voie veineuse
périphérique (0 si oubli au dossier d'ECN)
. lsolement et déclaration en fonction du germe ; pièce peu éclairée (0 si
oubli au dossier d'ECN)
. Antipyrétiques, prévention des complications du décubitus, antalgiques,
anti-H2
. Réhydratation hydro-électrique : s'il y a ou non présence d'un
syndrome de Schwarz-Bartter
. Prise en charge symptomatique en milieu spécialisé si troubles de la
conscience, respiratoires, cardiovascu laires, atteinte encéphaliq ue
4-Surveillance
. Clinique : pouls, TA, température, diurèse, périmètre crânien chez
I'enfant
. Examens neurologiques répétés, recherche d'un purpura
AUTRES . Examen cardiovasculaire, recherche d'un souffle cardiaque
TRAITEMENTS (endocardite)
: . Paracliniques : hémocultures, NFS, plaquettes, ionogramme (natrémie),
(scanner, EEG si aggravation neurologique), discussion de la PL à 48 h
(ne pas réaliser la PL si bonne évolution clinique apyrexie et
diminution de la CRP (cf. méningite)
VII.DIAGNOSTIC DI FFERENTI EL
. Diagnostic repose sur : analyse du LCR, culture et recherche
MENINGITE d'antigènes solubles
ASEPTIQUE . Méningite décapitée : en raison de I'utilisation répandue des
(notamment virale) antibiotiques
Les amibes infectent les nageurs dans les lacs aux eaux
tièdes. Elle peut être fatale
MENINGOENCEPHALITE LCR : l'examen direct montre des mouvements amiboldes.
AMIBIENNE L'amibe peut être cultivé.
Traitement : amphotéricine à la fois en lV et en intrathécal.
(de voisinage)
Syndrome méningé clinique survenant en cas d'infection non
spécifique chez le nourrisson (ORL ou pulmonaire), ou le petit
enfant
MENINGISME PL obligatoire pour éliminer une vraie méningite ; elle y est
normale.
I
Clinique :début moins explosif, fièvre rarement
ENCEPHALOPATHIE I LCR : glycorachie habituellement normale.
SATURNINE
survient de façon épisodique ; ra fièvre est en générar absente
Causes irritant les méninges :
- Ecoulement kératineux dans le LCR de tumeur
MENINGITE CHIMIQUE épidermoide ou crâniopharyngiome,
- Chimiothérapie intrarachidienne, anesthésie rachidienne
et produits de contraste myélographiques.
INFARCTUS OU
HEMORRAGIE
CEREBELLEUSE AIGUE
AÎïection rare, spontanément régressive, et souvenl
récidivante.
LA MENINGITE DE a LCR : présence de grandes cellules endothéliales, parfois de
MOLLARET polynucléaires pu is lymphocytes.
146-,,.l
F -''
f
2-Mode de début
. Chez un enfant ou adulte jeune, suite à une rhinopharyngite ou
syndrome grippal.
. Signes associés évocateurs : herpès naso-labial, arthralgies
intenses et fugaces, injections conjonctivales, splénomégalie et
surtout un purpura.
PARTICULARITES
3-Syndrome méningé au départ peut être absent et syndrome
CLINIQUES
infectieux avec fièvre
5-Signes extra-neurologiques
. Surtout un purpura : le purpura fulminans (cf. infra)
. Rechercher un souffle cardiaque, une splénomégalie,
KB NEUROLOG}Ë
1-Neurologiques
a-Analyse du LCR (ressemble à la méningite pneumocoque)
à
- Liquide trouble, hypertendu ; hyperleucocytose avec
polynucléaires altérés
- Hyperprotéinorachie, hypoglycorachie
; diplocoque G(_)
encapsulée en grain de café.
- peut être normale au
tout début.
2-lnfectiologiques
. Hémocultures, antigènes solubles (avec
sérotypage) dans le
sang, LCR et urines.
' Hyperreucocytose à porynucréaires, cRp augmentées
' En cas de thrombopénie, rechercher une crVD
'- (hypofibrinogénémie,
\' rrvrrvrrr'\
produit dégradation fibrine
t).
1-De façon aiguë (non traitée)
. Morbidité et mortalité importantes (purpura
fulminans, décès en
quelques heures).
EVOLUTION ET
2-A long terme
PRONOSTIC . Cloisonnement méningé avec feutrage fibrineux
gênant la
du LCR
. Epilepsie, séquelles neurologiques, HpN,
surdité.
148
MENINGITE INFECTIEUSE ET MENINGO-ENCEPHALITE - CHAPITRE
b'Suyefs concernés
- Sujets ayant eu des contacts proches ou répétés, vivant au
domicile du patient et/ou exposés aux sécrétions
nasopharyngées dans les 10 jours précédents,
- Eventuellement, les autres membres de la collectivité
x Toute la classe s'il existe 2 cas dans la classe
x Tout l'établissement si 3 cas en 1 mois dans 2 classes
différentes.
- NB : la désinfection des locaux ou collective est
inutile.
II.MENINGITE A PNEUMOCOQUE
1-Epidémiologie
t 2ème cause de méningite purulente en France, 1è'" cause chez
l'adulte (après 30 ans)
' Grave le plus souvent d'un point de vue morbidité et mortalité.
. Propagation : porte d'entrée, par voie hématogène ou par
contiguiTé.
149
KB NEUROLOGIE
1-Neurologiques
a-Etude du LCR
- Liquide trouble, franchement purulent, hypertendu
Hyperleucocytose, polynucléaires altérés ; hyperprotéinorachie
(souvent > 2 gll), hypoglycorachie
- Diplocoque en flamme de bougie G (+) encapsulée
essentiellement extracellu laire.
- Recherche d'antigènes solubles : antigènes capsulaires.
150
MENINGITE INFECTIEUSE ET MENINGO.ENCEPHALITE
- CHAPITRE 9
1-Traitement curatif
a-Antibiothérapie
- Probabiliste si absence de germe puis adaptée à
I'antiobiogramme + CMI
* Diprocoque^suspecté : craforan@ 300 mg/kg/j en 4 injections
ou
Rocéphine- i 00 mg/kg/j en 2 injection, v associé à la vanco
si risque de PSDp "n
- (Vancomycine:15 mg/kg en 2 heures puis 40_60 mg/kg/j
en
continu)
- Gyclines ou macrolides : n,ont aucune efficacité
b-Porte d'entrée (0 si oubti au dossier d'ECN).
- Fermeture chirurgicale d'une brèche ostéo_méningée
- Traitement spécifique d'une sinusite, d'une pneumopathie,
de
TRAITEMENT: bronchite chrr:niqus, d'une insuffisance respiraioire, etc.
EN URGENCE c- Sy m pto m ati q u e et su rve i t Ia nce (cf . Mé g ite p u r u Ie
n in nte)
3-Traitement préventif
' Vaccination obligatoire chez les sujets à hauts risques :
antécédents de
splénectomie, drépanocytose, déficit immunitaire, imprants
cochréaires
. Vaccin anti-pneumocoque :
- < 2 ans prevenar@ (vaccin recommand é à 2,3,4 mois et rapper à
12 mois)
- .> 5 ans Pneumo 23@
' Eventuellement oracilline@ à faible dose à visée préventive si
antécédents de splénectomie.
1 -Curatif : antibiotiques
' c3G :claforan@,200 mg/kg/j en 4 prises ou Rocephinet l00 mg/kg/j
en 2 injl1, durée '15 jours.
. Si allergie : chloramphénicol, 100 mgikg/j en 3 injections.
TRAITEMENT
2-Préventif : vaccination anti-hémophilus,(antigène capsulaire de type B
aux 3, 4 et 5u'" mois et rappel à 1 an)
152
MENTNSTE rNFEcrEUsÉ ET MENINGo-ENcEPF,IAUIE, CHAPITRE'9
2-Antibiothérapie
THERAPEUTIQUE
. C3G : Claforan@ en lV lente ou Rocephine@ 50 mg/kg en lM ou en lV
ou amoxicilline
' Traitement éventuel d'une acidose métabolique, d'une CIVD'
. Antipyrétiques etanticonvulsivants'
1-lnfectieux
a-Bactériens
- Tuberculose, Llsferla, leptospirose, syphilis
- Brucellose, chlamydia, mycoplasme. 'l
GERMES EN
CAUSE b-Viraux
- Penser surtout à la méningo_encéphalite
herpétique et au VIH
- Autres causes virales :
x Entérovirus (écho_, Coxsackie) ' +++, épidémies
saisonnières
. x poliovirus : plus rare depuis la généralisation de la
vaccination
x Oreillons, rubéole, varicelle, cytomégalovirus
x Adénovirus, Myxovirus influenzæ, arbovirus,
hépatites
virales
2-Non infectieux
' Néoplasiques : primitifs ou secondaires en particulier
les hémopathies
' Connectivites : lupus érythémateux, périarthrite
noueuse
. Uvéo-méningites : maladie de Behçet, sarcoldose.
' Réactions méningées : secondaires à une thérapeutique intrathécare
ou à une myélographie.
Dépend du germe:
. Séjour à l'étranger dans un pays endémique
ou près d,un aéroport
neuropaludisme :
154
MENINGITE INFECTIEUSE ET MENINGO-ENCÊPHALITE - CHAPITRE 9
II-PARTICULARITES
PARACLINIQUE
2-lnfectiologie
. Sérologie virale ; dosage éventuel dans le LCR de I'interféron alpha et
du PCR herpès-virus.
. Cultures : sur milieux usuels, milieu de Lôwenstein
. Examen parasitologique et mycotique : encre de Chine, antigènes
solubles au cryptocoques
. Hémocultures, sérologie VIH + Ag P24, thorax ; TDM voire IRM
cérébrale si troubles neurologiques.
llI-TRAITEMENT : EN URGENcE
1-Si méningite à liquide clair avec glycorachie normale
. Surveillanceavectraitementsymptomatique,
. Si présence de signes neurologiques :
- Avec atteinte de paires crâniennes : penser à la Listeria,
GERME NON - Si atteinte plutôt temporale ou frontale : penser herpès (aciclovir
en urgence)
RETROUVE
2-Si méningite à liquide clair avec hypoglycorachie
. Avec atteinte de paires crâniennes : penser àla Listeria
. Si évolution défavorable, penser tuberculose.
1 -Virale : enterovirus (traitement asymptomatique), herpès (aciclovir)
2-Bactérie
. Listeria: amoxicilline + aminoside ou cotrimoxazole
GERME
" Tuberculose : trithérapie + corticoïdes
RETROUVE . Maladie de Lyme : céphalosporine lllè'" génération (Rocéphine@)
. Brucellose : rifamycine + fluoroquinolone
' Syphilis, leptospirose : pénicilline G.
155
KB NEUROLOGIE
virales.
: effectué
3-Terrain
' Prédominance chez re sujet âgé, parfois
sans terrain particurier.
' Prus fréquent si contexte de grossesse,
déficit d,immunité
cellulaire, hémopathie maligne (Hodgkin, leucemie),
corticothérapie, diabète, alcoolis mà, cancer
156
#:
:!
2-lnfectiologie
a-Examens directs., hémocultures : permet parfois à elle seule
à faire le diagnostic.
b-Examens indirects
- Sérologie anti-Lisfena : peu fiable
- NFS (hyperleucocytose à polynucléaire), CRP
(augmentées).
ffi[ffi{ktRoroorE
2-Atteinte extra-neurolog iq ue
' Possibilité de myocardite, d'hépatite, de pleuro_pneumopathie,
d'arthrite, de kératite
.
Quand : dès que la listériose est soupçonnée à l" *
confirmée par la culture "h,rq*
Antibiothérapie en rV associant péni A et aminoside (genta,
tobra ou
nétilmycine) :
TRAITEMENT:
- Ampicitline : 200 mg/kg/jour + aminoside^s type gentamycine
4 mg/kg/jour ou cotrimoxazote Bactrim@) ér,. ,in" oriel
oe
:
en urgence 3 semaines
- Si résistance ou allergie : utilisation de chloramphénicol pour
certains.
2-Caractéristiques de la bactérie
r BpuAR : Bacille Alcoolo-Acido Résistant
. Mycobactérie : le Mycobacterium tuberculosis est la 1"'" cause de
méningite tuberculeuse en France.
2-Syndrome méningé
. Est rnoins net et d'apparition moins brutale que dans les méningites
d'origine virale
' ll peut être pur, rare, souvent fruste et au second plan'
PARTICULARITES
3-Signes neurologiques
CLINIQUES . souvent méningite basilaire avec atteinte de paires crâniennes
. Autres signes :
-Méningo-encéphaliteavectroublesdelaconscience,coma'
signesdéficitaires(hémiparésie,aphasie,diplopiesfugaces
et convulsions)
- Troubles neurovégétatifs (rétention d'urine, tachycardie)'
4-signes extra-neurologiques
.PeuventêtreaU1"'plandevantlessignesneurologiques
altération de l'état génêral, sueurs, fièvre au long cours
. Troubles psychiques à type d'irritabilité, insomnie ou apathie
15!,
KE NEUROLOGIE
tuberculome.
x Prise de contraste à la base du cerveau ou d'infarctus lié
à une angéite.
2-Autres
' Bacille de KocH : examen direct et culture des crachats et urines.
' Fond d'æil : recherche de tubercules miliaires et tubercules de
Bouchut
. Radio pulmonaire
. Réactions cutanées à la tuberculine :
- L'lDR : méthode fiable pour reconnaître une infection
mycobactérienne actuelle ou antérieure.
- Les tests tuberculiniques sont généralement effectués au niveau
de I'avant-bras.
- La réaction est lue au bout de 48 à 72 h par mesure de diamètre
transversal de l'induration détectée par palpation douce.
Réaction positive si diamètre à 17 mm.
2-Schémas thérapeutiques
a-lsoniazide et Rifampicine tous les jours pendant g-12 mois
b-lsoniazide et Ethambutol tous les jours pendant 12-'l 8 mois
c-lsoniazide, rifampicine, pyrazinamide avec ou sans
streptomycine ou éthambutol tous les jours pendant 2 mois suivi
par l'un des schémas suivants :
2-Eléments en faveur
MENINGITES a-Cliniques : foyer infectieux surtout ORL, présence de purpura
BACTERIENNES
décapitées par b-Biologiques
une - LCR:
antibiothérapie
x Souvent formule panachée avec forte proportion de
polynucléaires altérés
préalable. x Absence de germe à l'examen direct et la culture reste
stérile.
)< une hypoglycorachie,
Hyperprotéinorachie importante,
hyperlacticorachie.
- Sang : augmentation des polynucléaires neutrophiles.
- 161
KB NÊUROLOGIE
1-Epidémiotogie
. La méningite
apparaître qq semaines après,
une morsure de ^ "?:"!u,:Ou,rgdorferipeut
tique (la bactérie se trouvant
tiques infectées) dans le tube digestif de
. Séjour dans une région endémique
(montagne, Vosges, Alsace).
j;r, j,,:",'il'î":ïï,,îii,i;Jil::iffiil:
Ë:h;:i:li'.,1",",
brusque), X et Xl
* Racines rachidiennes : déficits
sensitivomoteurs seron re territoire
radiculaire atteint, sciatalgies
' Encéphalite : minime au stade
f,recoce (troubles de mémoire, irritabilité
et vertiges).
5-Paracliniques
a-Sérologie
_ La réponse anticorps est lente, prolongée
et complexe.
- lgM:
x
_D'apparition retardée par rapport aux stgnes cliniques de
I'ordrede3à6semaines
Culminent vers 4 à 6 mois.
- lgG : apparaissent 2 à 3 mois
après le début des srgnes cliniques
titres ne sont pas corrélés à ta
: t"r disparaissent ctinique
:x I" pas après le traitement
Peuvent ne pas apparaître
précoce.
si antibiothérapie efficace
MENINGITE INFECTIEUSE ET MENINGO-ENCEPHALITE -
CHAPITRE
Secondaire ou tertiaire :
163
.KB,NEUROLOGIE
a- M én i n g ite s c a rc i n o mafeuses
- Cancer primitif : lymphome cérébral, épendymoma,
médulloblastome
Métastases d'un cancer primitif purmonaire, sein, méranome ou
hémopathie.
Fréquence d'atteinte radicuraire ou de paire crânienne avec
évolution subaiguë
ETIOLOGIES
Augmentation de la protéinorachie et de l,hypoglycorachie au
PLUS RARES LCR avec surtout mise en évidence de ceilurei marignes au
niveau du LCR
c-Autres
- Thrombophlébite cérébrale, abcès du cerveau,
- Méningites satellites d'infection de voisinage : spondylodiscite.
164
MENINGITE INFECTIEUSE ET MENINGO-ENCEPHALITE - CHAPITRE 9
I Les virus de I'Herpes simplex (HSV 1 ef HSV 2) sont responsables d'infections des
revêtements cutanéo-muqueux, te SNC et occasionnellement les viscères
. Quand rltouche le SNC il est responsable de méningo-encéphalite. (adossier ECN)
EPIDEMIOLOGIE
. L'encéphalite à HSV est l'étiologie la plus grave des encéphalites aiguës virales sporadiques.
. Ubiquitaire ; elle peut survenir tout au long de I'année. L'incubation varie de I à 26 j
. Transmission : au contact d'une lésion active ulcérée ou des porteurs/excréteurs
asymptomatiques.
' L'HSV type I (responsable dans 95% des eas de l'herpès labial, 5% de l'herpès génital) est à
l'origine de la majorité des méningo-encéphalites de I'enfant et de I'adulte
' L'HSV type 2 : est à l'origine d'un certain nombre de méningo-encéphalites du nouveau-né
associées souvent à une atteinte multi-viscérale.
165
r
KB NEUROLOGIÊ
1-Mode de début
Début brutal marqué par un syndrome infectieux et un tableau rlo
méningo-encéphalite (fièvre, malaises et signes neurologiques focatrx
en particulier temporaux).
2-Signes neurologiques
a-Sd. méningé modéré : céphalées, vomissements, photophobre,
raideur de nuque
b-Srgnes d'encéphalite
- Troubles de la vigilance, confusion, troubres du comportement
PARTICULARITES - Signes orientant vers une atteinte temporale :
CLINIQUES
x Crises d'épilepsie partielle complexes (olfactives,
auditives, visuelles) pouvant devenir secondairement
généralisée (motrices)
x Déficits neurologiques : aphasie de Wernicke, troubles
de la mémoire, quadranopsie supérieure par atteinto
des radiations optiques inférieures.
3-Signes extra-neurologiques
. Lésions cutanéo-muqueuses : rarement fréquentes de façon
concomitante.
. Toute confusion fébrile doit faire évoquer le diagnostic de
encéphalite herpétique.
PARTICULARITES
PARACLINIQUES IRM cérébrale : coupe axiale
séquence T2 ; hypersignaux
diffus de la fosse temporale
droite : méningo-encéphalite
herpétique
MENINGITE INFECTIEUSË ET MENINGO.ENCEPHALITE - CHAPITRE 9
3-L'EEG: pointes ondes focalisées (ondes delta), dans B0% des cas, dans
les régions temporale et frontale. Aspect pseudo-rythmique.
4-Etude du LCR
. Souvent clair : hyperleucocytose, prédominance lymphocytaire,
pléiocytose. Peut être normal au début"
. Normoglycorachie, protéinorachie proche de 1 g/l
. Possibilité d'augmentation d'anticorps anti-herpès (par PCR, résultat
PARTICULARITES rapide) et de façon non spécifique de l'interféron alpha.
PARACLINIQUES
S-Confirmation du diagnostic
. Cultures du virus dans le LCR et sérum : systématiques, rarement
positives
. Taux d'anticorps anti-HSV élevé dans le LCR par rapport aux taux
sériques
. lsolement de I'ADN du génome viral par technique d'amplification
(PCR : polymerase chain reaction) : technique précoce (quelques
jours), non invasive.
1-Méningite : la méningite à HSV est une affection aiguë, spontanément
résolutive, dure 2 à7 j eT les séquelles neurologiques sont rares.
2-Encéphalite
' En l'absence de traitement la mortalité est de B0%
. Traitée : l'évolution reste grave avec plus de 50% des cas de mortalité
EVOLUTION ET (engagement temporal) ou de séquelles importantes (épilepsie,
PRONOSTIC syndrome démentiel, déficit séquellaire).
. ,
,Lâ méningite eSt un syndrome infectieux associant à des degrés divers des signes du
syndrome méningé et de la fièvre.
. Le diagnostic de certitude sera réalisé par la ponction lombaire avec analyse du LCR.
. Le choix du traitement sera en fonction du germe retrouvé et de sa porte d'entrée, il
s'agit d'une urgence thérapeutique.
. Devant des syndromes de type lo.bes temporaux avec hallucination, trouble mnésique,
voire crise convulsive, penser à la méningo-encéphalite herpétique, I'examen de
référence morphologique est I'lRM, le traitement repose sur un antiviral type aciclovir
Zovirax
POLYMDICULONEVRITEAIGUE INFLAMMATOIRE OU SYNDROME DE GUILLAIN-BARNE - CHAPITRE 1O
1:
7*
KB NEUROLOGIË
I.EPIDEMIOLOGIE
-
.
u;nrru*ffi*:rfin#i*d*r:l;t.,.l' .,
'''ff$ffgffiit6ffi
sr$sfiçp,r:r,îî:
. Le .""ànir.l";iï""ili'J,[ ,rrrnologique non spécifique, secondaire à un ædème
innu'nmutoiiu virale, une vaccination ou une sérou'rérapie.
iuoJl"iË ,"1ï;; infe,c,tion
' f:: lésions o**iri.r"i* ,""':lll'iitJ;":"ttase dans l'espace endo-neuronal d'anticorps
i:,ff#;'r ::H
d"
.urt"in. untroÀ"r
t fl* iiz::::,:i':ii:'
'u
"i:'i'i":'?,il::t["JJJ:î1 Jï ?: ïi
b e de a
Faisceau PYramidal
croisé
LIEU
D'ATTEINTE PAR
L'INFLAMMATION
Racrne antérieure
Sillon médian antérieu I
,.,.
l,:_r!: ::
.y t" liq u (m o n o s y n a p ti q u e)
I "
z:votelemniscale "
3 : Voie spino-thatamique
Coupe transversale de la moelle épinière
17A
PoLYMDlcu LONEVRITE AIGUE I NFLAMMAIOIRT o-u SYNDRoME
DE G u I LLAI N-BARne - C HA p ITRE 1 t
2-Métaboliques
. Diabète,dysglobulinémie, porphyrieaiguëintermittente"
3-Maladies de système
. Lupus, périartérite noueuse
. Sarcoïdose, syndrome de Sjôgren.
4-Néoplasiques
' L'atteinte du sNp peut être métastatique par compression ou
paranéoplasique
. Maladie de Hodgkin, lymphome non hodgkinien.
(dossier ECN e. )
171
i
KB NEUROLOGIE
Lt'
- L'atteinte des Mt est générater"ilt" ptus précoce.
c-Aréfrexie tendineuse +++ : au niveiv des territoires
résés
d-Etendue et durée ;xd'
- ces manifestations, biratérares et symétriques, vont s,étendre,
SEMIOLOGIE en règle générale, de façon ascendante avec une rapidité
CLINIQUE variable.
- c'est dans cette phase que I'attention doit être maximare
sur la
survenue d'atteinte respiratoire +++.
- La durée de cette phase d'extension est en moyenne
de 12
jours (2 à 30 jours).
_ L'étendue maximale : imprévisible au début indépendante
; de
la durée de la phase d'extension.
2-Phase de plateau
' Les signes neurorogiques sont maximaux ; r'intensité de |atteinte
neurologique est très variable
. Durée:1à3semaines.
a-Le déficit moteur
- Touche les 4 membres, peut être total ou partiel,
- Débute au niveau des Mr et évorue de façon ascendante,
réalisant une tétraplégie flasque avec ATTETNTE
DES
MUSCLES RESPIRATOIRES ÊT DE LA NUQUE
- Dans certains cas, la marche est possible tout au
long de
r'évorution. L'intensité de |atteinte des muscres
du tronc est
parailète à ceile de ta tétraplégie.
1/2
POLYRADICULONEVRITEAIGUE INFLAMMATOIRÊ OU SYNDROME DE GUILTAN-BARRE . CHAPITRE 1O
c-Troubles sensififs
- Subjectifs : pratiquement constants ; paresthésies, fourmillement
ou engourdissement. Touchant initialement les extrémités, puis
s'étendant en tache d'huile avec parfois une atteinte de la face
- Objectifs : portent essentiellement sur la sensibilité tactile et
profonde. La sensibilité thermique et douloureuse est
généralement peu touchée.
e-Troubles végétatifs
- Sont rares à la phase d'extension, surtout observés dans la
phase du plateau
SEMIOLOGIE
- ll peut s'agir de :
CLINIQUE ' x
+ ;::::#i'J::niiï,n3J;:,H:iil,:J;ï"0",
les aspirations trachéales qui justifient le transfert en
USI
Parfois, un arrêt cardiaque brutal d'origine
dysautonomique est responsable du décès.
x Les troubles sphinctériens sont rares
x Des troubles de la glyco-régulation ou une hyponatrémie
avec natriurèse conservée, liés à une sécrétion
inappropriée d'ADH, peuvent être observés.
x Troubles vasomoteurs : sueurs, hypersécrétions
bronchiques et salivaires.
3-Phase de récupération
' Régression progressive des signes, dans I'ordre inverse de leur
installation et de façon plus lente.
. Le plus souvent, la régression va être totale, mais dans un petit
nombre de cas, des séquelles motrices ou sensitives vont persister.
' Durée : plusieurs semaines à plusieurs mois.
. S'il y a des signes neurologiques qui persistent au-delà de 1g mois, la
récupération sera très faible (en cas de remyélinisation incomplète
et/ou à atteinte axonale).
173
KB NEUROLOGIE
FORMES
SENSITIVES
PURES
FORMES DE
L'ENFANT
174
POLYRADICULÔNBIRITEAIGUE lNFiSMMAlolRr ou svttoRoME DE GUILLAIN-BARnE - CHApfTRE i(
yl-EXAMENS coMPLEMENTAIRES (dossier ECN e" )
I Le diagnostic d'une PRN est avant tout clinique. ll est confirmé
par I,EMG et l,étude ou r_cn
I Lu norrulité d" l,E brt n,élirine pas te diagnostic.
1-Etude du LCR
. Les anomalies peuvent n'apparaître qu'après une certaine
durée
d'évolution, ce qui explique qu'une pL réalisée précocement puisse
être normale.
. La dissociation albumino-cytologique :
- Hyperprotéinorachie sans réaction cellulaire :
x Elle est essentielle pour le diagnostic et
+ Est le plus souvent en retard de g à
:
10 JOurs par
rapport à l,apparition des signes cliniques
Est d'importance variable, pouvant atteindre 10 g/l
/r ou
plus, liée à l'augmentation de la fractioÀ de
gammaglobulines. pas de parallélisme
entre le taux
et la gravité.
Les gammaglobulines sont augmentées dans
environ
80% des cas (à l'électrophoièse des protéines du
LCR).
_ Dans la plupart des cas, la cytologie est normale (c_à_d. <
5
GB/mm3) ; mais un nombre de GB-atant;r"qu;"u
50 GB/mm3
A VISEE n'élimine pas le diagnostic (surtout des tymphocytes).
DIAGNOSTIQUE
2-L'EMG (stimulation, détection des 4 membres)
' Peut être normar au début, res signes pathorogiques apparaissent
.environ 2 semaines après re début des signes-"tiniqr". et
sont re
plus marqués pendant la phase du plateau.
. Résultats :
D'UNE PRN
SECONDAIRE
1-lonogramme sanguin à la rechercf,e O,une@
Bartter)
2-ECG : pour la dysautonomie
A VISEE 3-Epreuves fonctionnelles respiratoires avec mesure
de la capacité vitale
RETENTISSEMENT 4-Gazométrie artérielle.
S-Taux des plaquettes et TCA : en cas de prise d,héparine.
5-Radio du thorax.
1ï5
KB NEUROLOGIE
VII-DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
ATTAQUES DE
PORPHYRIE
LES PRN AVEC ' ces PRN ont souvent.certaines particurarités criniques . attein
atternto
HYPERCYTOSE asymétrique , atteinte prédominante des nerfs crânieni,
phénomènes douroureux. Le terme de méningo-radicuriie intensité
sité des
dr
,ouu"
souverrl
utilisé pour les qualifier. ".t
LE SYNDROME Les anticorp",
"o,u
cellules, antagonisent res canaux du ca de ta jonciio, ,"rii-ru[curaire
DE LAMBERT.
p ré -sy n a pti q u e ave c réd u cti o n
EATON co n sé c utiv e a e t' a cetyt c n otii i e.
COMPRESSION
MEDULLAIRE
Certaines toxines (botulisme, orga
de ra jonction neuro-muscuraire inniuuni ra ribérâtio; oe lncÀ
AUTRES "n
Polymyosite aiguë (enzymes musculaires augmentées)
La poliomyélite aiguë . sérorogie, notion d,épidémie,
fièvre, malaist
se,
hypercytose dans le LCR
vilt-EyoLUTtON ET PROWROME DE
GUILLAIN-BARRE
A la phase aiguë de la maladie
',;,!76
POLYRADICULONEVRITEAIGUE INFLAMMATOIRE OU SYNDRoME,De ouil-uiIl.BnTiRÈ:.CHAPITRE
IX-TRATTEMENT
pU SyNDROME pE GUILLA|N-BARRE
1 -Glinique et paraclinique
a-CIinique
Pouls, TA, T", diurèse des24 h, palpation
des mollets
Testing musculaire pour dépister l,extension
Analyse de la déglutition avant chaque repas
(eau gélifiée)
Fonction respiratoire
b-Paraclinique
- lonogramme sanguin, créatinine
- ECG voire scope
- pick flow (mesure fréquente
de la capacité vitale)
- EMG : à visée pronostique
végétatif,
178
SCLEROSE EN PLAQUES - CHAPITRE 11
I.EPIDEMIOLOGIE
I 1è'" cause de handicap d'origine neurologique (SNC) de l'adulte jeune
I prévalence en France:60 à 100 cas/100.000 habitants, environ 70-90.000 patients.
I lncidence de 2.000 nouveaux cas par an
I Résulte probablement de I'interaction d'une susceptibilité génétique et d'un ou de
plusieurs facteu rs environnementaux
Age de début :
_ sujet jeune +++ : 95% des maladies démyélinisantes sont des SEP.
'1,7)
- La SEp débute entre 20 et 40 ans ; nette prédominance féminine (sex-ratio
- Sujet âgé (t 45 ans) : la SEP est très rare et les lésions de la myéline sont dues à
d'autres mécanismes notamment vasculaire
179
KB NEUROLOGIE
II-PHYSIOPATHOLOGIE
' Elle est complexe
. Lésionsinflammatoires
(substance blanche) du sNC,
temps et dans l,espace. ll,démyélinisantes
n'y a pas de marqueur diagnostique
disséminées dans le
"pe"itqru
2-Environnement
' Gradient nord-sud : prédominance dans des crimats tempérés et froids
(Europe de pays scandinaves) , rare dans
res régions tropicares
'ouest'
et subtropicales
' Pour qu'une susceptibirité génétique
devienne une maradie, il faut
ra rencontre de facteurs oétàrminants
FACTEURS ou au moins déctenchants
' Le terrain génétique sembre conditionner
res effets de |environnement
ETIOLOGIQUES pendant la petite enfance :
3-Facteurs infectieux
' ll existe une corrélation épidémiologique, mais le rôle direct dans la
genèse de SEp a été exclu
' L',historogie monire des résions de démyérinisation associées
à des
infirtrats inframmatoires péri-veineux
rapperant cetes de ra
sEp
' Les virus : rougeole, vaccine, rubéore,
oreitons, vartette, etc, sont
associés à ra survenue d'encépharomyérite aigue oisseÀinà"
180
SCLEROSË EN PLAQUES - CHAPITRE 11
FACTEURS 4-Auto-immunité
ETIOLOGIQUES
. La présence d'anticorps anti-myéline chez des patients avec les premiers
signes évocateurs de la SEP est associée à une évolution vers une forme
POTENTIELS
définitive de SEP.
. Rôle direct ou indirect par réaction à une atteinte infectieuse :
x Restitution ad integrum, ou
x Foyers de démyélinisation avec plaques de sclérose et réactions
gliales
x Cela explique l'existence, à I'IRM, de plaques jeunes actives
inflammatoires à limite floue et des plaques anciennes inaciives
PATHOGENIE et sclérosées à contours francs
b-La remyélinisation
- La récupération ou I'absence de récupération clinique dépendant
des capacités de remyélinisation et de la plasticité neuronale
- S'il y a remyélinisation : réversibilité des signes cliniques
- Le retard ou I'absence de remyélinisation peuvent entraîner une perte
axonale expliquant ainsi les troubles irréversibles (séquelles cliniques)
1B
KB NEUROLOGIE
1-lnfections
' Pourraient jouerun rôle dans l'initiation de ra maradie
' Une augmentation du nombre des infections
banares dans res jours ou
semaines qui précèdent une poussée de
la maladie a été notée
. Les mécanismes :
- Mimétisme moléculaire entre virus ou bactérie et protéine(s) de la
myéline
- Rôle délétère de I'interféron gamma sécrété
en réponse à
I'infection.
2-Vaccinations
' Etudier re rapport bénéfices/risques. Les
vaccinations sont nécessaires
mais risquent d'induire une réaction immuno-ailergique
ou une poussée
' Eviter une nouvete injection chez un patent ayant présenté
une
poussée après une injection antérieure,
au cours d,une poussée et en
cas de fièvre
. Exemples :
- Vaccins contre la grippe : ne semblent pas comporter de risque
significatif
- Vaccin contre la fièvre jaune et à virus vivants : à déconseiller
formellement
- Vaccin antitétanique : ir est préférable de
r'éviter, sauf si profession
exposée.
* L'influence du vaccin anti-hépatite B est
en cours d,évaruation. on
estime qu,il n'y a pas de risgue sivaccination
O"n, f"l"un" âge et
FACTEURS on considère qu'ir est souhaitabre d'éviter
cette vaccination
chez res patients atteints de sEp ou ayant
SUSCEPTIBLES Jes antecedents
' familiaux de SEp.
D'INFLUENCER
' Exempres connus de démyérinisations survenant
après certaines
LA MALADIE vaccinations :
3-Grossesse
' stabilise, voire amériore pendant ra grossesse, puis
poussées après
mais ne modifie pas à long terme |,histoire de la maiaOie.
' il est toutefois préférabre de res envisager
à distance des poussées.
S-Le stress
' Selon des études, ir existe une reration entre
res chocs émotionners et
les poussées et
' 750Â des patients atteints firent état d'un stress important
dans |année
qui précéda les premiers symptômes vs
35% des sujets du groupe
témoin.
' Ën raison des difficurtés d'appréciation du
stress, ir
une réponse définitive sur son rôre dans re est déricat d,apporter
rylJvt r9l
décrenchement des
182
III.CLINIQUE
En l'absence de marqueurs diagnostiques spécifiques, le diagnostic est basé sur un faisceau
d'arg uments cli niques, paraclin iq ues et évolutifs.
L'interrogatoire doit être minutieux, rigoureux et méthodique, faisant ressortir, dans les
antécédents du malade, des épisodes neurologiques déficitaires plus ou moins régressifs.
. Grand polymorphisme clinique des signes de début.
. Adulte jeune 20 à 40 ans (30 en moyenne), prépondérance féminine
(sex-ratio 1 ,7/1)
. Un ou plusieurs signes d'atteinte du SNC évoluant par poussée -
rémission
. Aggravé le plus souvent par la chaleur.
2-Formes progressives
. Définition : aggravation continue des signes neurologiques sur 6
voire 12 mois
. La SEP progressive primitive (SEP*PP) est de diagnostic difficile et
représente 10 à 15% des cas : le tableau clinique le plus fréquent est
celui d'une myélopathie progressive
1-Troubles visuels
. ll n'y a jamais d'HLH.
PRINCIPALES a-Névrite optique rétro-bulbaire : atteinte habituellement aiguë
MANIFESTATIONS du nerf optique (dossier d'ECN *; )
CLINIQUES
- Définition : atteinte inflammatoire des fibres maculaires du nerf
optique.
(dossier ECN :E )
- Atteinte pratiquement constante (90%), inaugurale dans 20 à
50% des cas. La SEP est la 1"'" cause de NORB unilatérale de
I'adulte jeune"
1B3
KB NEUROLOGIE
- Clinique :
184
SCLEROSE EN PLAQUES . CHAPITRE 11
Clinique :
PRINCIPALES spécifique , I
El'.
x Témoin dune atteinte des cordons ffi
MANIFESTATIONS postérieurs de la moelle faisant le
. Ë/'À
CLINIQUES syndrome cordonal postérieur des
sensibilités
(dossier ECN e )
x Sensation de décharge électrique partant de la nuque
irradiant dans les membres, provoquée par I'antéflexion
de la nuque
x S'observe au cours de la SEP, myélopathie
cervicarthrosique (ou toute compression postérieure de
la moelle cervicale).
b-Srgnes objectifs
- Une diminution de la sensibilité vibratoire (pallesthésie), de la
kinesthésie, une astéréognosie, et parfois des perturbations
motices réalisant un grand syndrome ataxique (signe de Romberg,
ataxie proprioceptive, main instable etc.) pouvant être responsable
de troubles de la marche et de la statique.
- Hypo-esthésie pour les autres modes de sensibilités surtout aux
Mt.
185
F
Ë'l
l
i KÊ NËUROLOGIE
a-l nc ontine n ce u ri na i re
186
SCLEROSE EN PLAQUES. CHAPITRE 11
8-Troubles PsYchiques
. Troubles de l'humeur (sd. dépressif révolté) et du comPortement
(17 à 40% des cas)' Parfois, signes tardifs à tyPe d'euPhorie,
de
sclerotica)
.Répercussionsurlavieprofessionnelle:50à80%despatientssont
sans emploi dix ans après le début de la maladie
. Handicaps cognitifs modérés : fréquents (40-65%
des cas) et
précoces(attention'mémoiredesynthèse'etfonctionsexécutives)
maisnonconstants;formesdémentiellesexceptionnelles,marquées
pardesépisodesconfuso-maniaquesrécidivantaveclespoussées.
IV.PARACLINIAUE
au s/VC'
NB : ta vs esf normale car I'inflammation est strictement tocalisée
1-Le fond d'æil
. Pour éliminer une contre-indication à la réalisation d'une PL (signes
d'HTIC),
' ll est normal pendant les premiers jours
.llexisteunædèmepapillaire(papillite)dans10%descasqui
témoignedelaprésenced,unelésiontouteprochedelalamecriblée
. La pâleur papillaire (aspect blanc nacré de la papille)' ' 'È
prédominance tlmporale, apparaît habituellement partir
de la 2"'"
EXAMEN
semaine d'évolution'
OPHTALMOLOGIQUE
2-Champ visuel
. ll peut mettre en évidence un scotome central ou
paracentral
3-Test de Lancaster
.llobjectiveunediplopieoUUneophtalmoplégieinternucléaire.
187
KB NEUROLOGIE
1BB
SCLEROSE EN PLAQUES. CHAPITRE 11
IRM
CEREBRALE IRM en coupe axiale : hypersignaux multiples péri-ventriculaires
VOIRE clérose en plaques)
MEDULLAIRE
(si myélopathie) 1-L'apport de l'lRM dans la SEP
' Examen très sensible (plus de g0% des IRM cérébrales) pour la
détection des plaques de démyélinisation, mais non spécifique
' lntérêt de l'lRM médullaire qui pourrait mettre en évidence une
myélopathie en l'absence d'anomalie à I'lRM cérébrale
' Doit être faite selon un protocole bien défini et à interpréter selon
les critères de Mc Donald.
' Permet : d'apprécier l'activité biologique de la maladie qui est la cible
des traitements
2-Technique
' Nécessité d'une technique d'acquisition rigoureuse et reproductible :
- Champ magnétique > 1 tesla, pratiquer des séquences
identiques avec des coupes fines jointives (T1, FLAIR et T2
double écho, puis T1 après 5 minutes d'injection de gadolinium)
- L'injection de gado (0,1 mmot/kg de poids) doit être pratiquée à
distance d'une corticothérapie (4 semaines)
:189
____-rÇl
::'t'
KB NEUROLOGIE
3-Résultats
. Elle peut être normale au
début (souvent) ce qui
n'élimine pas le diagnostic.
. Mais le plus souvent, elle
montre des anomalies :
- Signaux
hyperintenses en T2,
iso ou hypo- intenses
en Tl (témoins de
IRM CEREBRALE
plaques de
démyétinisation) de ta
VOIRE substance blanche
MEDULLAIRE (surtout en peri_
(si myétopathie) ventriculaire)
'
- La prise de contraste IRM (coupe coronale en
après injection de
séquence FLAIR) : hypersignal
péri-ventriculaire gauche dans le
gadolinium témoigne
cadre d.une SEp.
de la rupture de la barrière hémato_encéphalique
l'activité inflammatoire de la maladie. ll y
et de
a une bonne
corrélation avec un épisode de poussée récente
- Pas de relation étroite entre le nombre et
l,aspect des
plaques d'une part et res signes criniques
(plaques en zones muettes). possibirité
o,urir", purt
oe oissociaïion
radio-clinique.
Peuvent parfois révéler l,existence
@
x Explorent nerf optique, chiasma et bandelettes,
détectent une lésion infraclinique
x Sont_pathologiques dans Z5yo des SEp
définies et S0%
des SEP probables
x N'apportent pas d'argument pronostique
x Résultats : allongement de la latence de
l,onde p100,
sans augmentation de I'amplitude
l-.i6 ùs
EXPLORATIONS ri,.
?rJ
FONCTIONNELLES i
190
SCLEROSE EN PLAOUES - CHAPITRE 11
. ll suppose I'absence d'une autre affection susceptible d'expliquer les signes observés
{ ot
tr
KB NEUROLOGIE
I
Le terrain : âge de début 20-40 ans, prépondérance féminine
Antécédents évoquant :
- Une poussée : début monofocar ou d'embrée murtifocar (30
à
55% des cas)
- Déficit(s) progressif(s) : évolution progressive ou en marches
d'escalier des symptômes et des signes sur une durée
ARGUMENTS d'au
moins 6 mois
CLINIQUES
-' Diffusion des troubres dans re temps et dans |espace,
au
moins 2 atteintes différentes du SNC
- Riche symptomatorogie sensitive subjective, signe de Lhermitte
- Survenue des troubles en période de post_partum
- Majoration de la symptomatologie par la chaleur.
1-L'IRM
' Les critères de Barkhof (1997) :stipurent qu'un patient a des
rRM
dites suggestives (pour retenir re diagnostic de
sEpj si au moins 3 des
4 critères suivants sont rencontrés :
- 1 prise de contraste en T'1 (résion rehaussée par re gado)
ou g
lésions hyperintenses en T2
- Au moins une lésion sous_tentorielle
- Au moins une lésion juxta_corticale
- Au mois 3 lésions péri-ventriculaires
- /vB : une résion méduilaire peut rempracer une lésion
encéphalique.
. Les critères de Mac Donald (200i) +++ ;
' lls suivent |idée que ra sEp présente à ra fois une dissémination
spatiale et une dissémination temporeile. Le diagnostic
de poussée
Émittente se pose si :
192,
SCLEROSE EN PLAQUES - GHAPITRE
2-L'étude du LCR
. N'est plus obligatoire si la dissémination temporelle et spaiiale est
démontrée
. Permet la recherche de 3 paramètres :
- Bandes olrgo-clonales d'lgG (paramètre le plus important mais non
spécifique)
- Synthèse intrathécale d'lgG : témoignée par I'augmentatton de
l'index d'lgG (raPPort des quotients lgG LCR/sérum sur albumine
LCR/sérum > 0,7)
- RéactionlYmPhocYtaire : comprise entre 5 et 50/mm3). est
. L'iso-électro-focalisation est recommandée. L'immunofixation mois
sensible.
, {ô2
KB NEUROLOGIE
VI.FORMES PARTICULIERES
DE
NTE
'
i'ii'.JJi: #:,:3,f ,iî:"::: une inrection non spécirique
. La symptomatologie initiale
n,est
iujrii;'" lË ïfrï:î.rïJ:iî
r
renconrrée
SEP DE L'ENFANT
"nu.--
monosymptomatique.
;'ri"''
. Les atteintes sensitive et oculaire
. Les résultats des
sont les plus fréquentes.
complémentaires sont simitaires
ceux obtenus chez i;;i,:r. à
' L'évolution souvent bénigne
se fait sur un mode rémittent.
Début après 60
"n. irè" ,"ru.
SEP A REVELATION symptomatotogie
l:evotutton progressive.
I
initiate est te plus souvent motrice
et
TARDIVE
Diagnostic difficile car coexistence
(HTA, cervicarthrose.. de pathologies fréquentes
. ).
Diagnostic difficile ; peuvent
srru"@
bien cliniquement que radiologique."i,irnu
tumeur.
cas, it existe"
,"Duiir::r,r,ns ". ""rJ"erent de vaccination
SEP PSEUDO. L'évolution est le plus souvent
favorable corticothérapie
TUMORALES et |apparition oe nouvettes
résions ,".*" ,.ur"ulrs
Certains auteurs rapprochent
ces formes pseudo_tumorales
sans rechute, de I'encéphalomyélite
po.i_uà."inufu
La biopsie cérébrare montre
une
- - démyérinisation
vvrrrvurr et un infirtrat
inflammatoire périvasculaire.
:i:ru::?ll:,ïT_":l::.9 "-;;;i
après une lnrectlon
,,^^-:;::-'^',:t'"o u.rre
ou un vaccin viraux srrooérr.+?,u. inrection
*","Jlr
;'" i,ii;':ni; T J; ",ï:il : iî [ iïHï
îî ;;"
ENCEPHALOIVIYELITE
AIGUE DISSEIVIINEE L'atteinte neurologique est
disséminée à tout le névraxe
coma et des crises comitiales
ne sont pu-ur"a
; un
Les données du LCR et de I,IRM
ne peÀettent pas de irancher
::il;il"'"nt
et seur re suivi ;; o;#;
;utorise un diagnostic
Critères diagnostiques :
- Atteinte de la moelle épinière et des nerfs
optiques aiquë
simuttanée o, ou prr.Lri.;",.r;,
NEUROMYELITE :;":::",nr", ""p"ré"
OPTIQUE DE DEVIC - Evolution variable
- Normalité de I'lRM encéphalique
- Augmentation de volume de la moelle associée à
signes de nécrose visibles " des
Absence de sécrétion intrathécale
en lRù
d,iÀmunogtobulines, mais
bandes oligo-clonales et des des
,oniparfois présentes.
"uffrl""
1s4
SCLEROSE EN PLAOUES - RE 11
VII.DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
. Compressionmédullaire
. Neurosyphilis, PRN
CAS D'HYPER. . Thrombophlébite cérébrale, métastases
GAMMA.
' Trypanosomiase africaine, loase
)BINORRACHIE . LESS (leuco-encéphalite sclérosante subaiguë de VAN
ISOLEE BOGAER.ET).
1-Vascularites
. LED aigu : troubles neurologiques dans 25 à75% des cas
- Type : chorée, neuropathie optique et encéphalomyélite.
- Eiagnostic : manifestations lupiques associées et tests
biologiques
. PAN
3-SarcoÏdose
. Atteinte neurologique dans 5% des cas ; I'atteinte des paires
ATTEINTES crâniennes est fréquente, neuropathie optique sarcoïdosique avec
DEMYELINISATES ædème papillaire pseudo-tumoral ; myélopathie subaiguë ou
chronique. (élévation sérique de l'enzyme de conversion de
MULTIFOCALES
l'angiotensine positif dans 90% des cas).
6-Autres
. Dégénérescencesspino-cérébelleuses
. Sclérose combinée de la moelle épinière,
. Myélopathie chronique associée au virus HTLVI
. Maladies métaboliques (adréno-myéloneuropathie).
195
KB NEUROLOGIE
LES FORMES
SECONDAIREMENT poussees, suivies arors de ou avec
PROGRESSIVES
rémissions ,rri"i"rË, oï''i",Èl"i
SEP.SP
96
SCLEROSE EN PLAOUES. CHAPITRE 11
-PRONOSTIC
1-Bon pronostic
. Forme rémittente , âge de début < 40 ans
. Début par : neuropathie optique, symptômes sensitifs
' Première rémission de longue durée entre 2 poussées
. Evolution bénigne durant les 5 premières années.
2-Mauvais pronostic
. Forme progressive ; âge de début > 40 ans
FACTEURS . Début par : atteinte motrice, cérébelleuse ou sphinctérienne.
NOSTIQUES
NANS LA SEP 3-Facteurs n'ayant pas d'influence sur le pronostic
. Sexe ; pente de progression ; nombre de poussées
. Débutmonosymptomatiqueou polysymptomatique
' Symptômespsychiatriques
. IRM : en cours d'évaluation ; PEV
. Pourcentage lgG du LCR, bandes oligo-clonales ; sous-populations
lymphocytaires
. Groupage HLA.
ffii:":ï:::::)]*ffi,
. "
.s ques de a sEP
L'annonce du diagnostic est une étape essentielle qui conditionne la qualité de la prise en
charge
1-Règles générales
. ldentifier d'abord une poussé puis tenter de réduire sa durée et son
intensité
TRAITEMENT I . Seules les poussées invalidantes (déficitaires) doivent être traitées
DELA I a-nospitatisation : dans un service spéciatisé avec repos au lil
POUSSEE I - Pour mise en route d'une corticothérapie lV en bolus,
- Pour bilan paraclinique si diagnostic non sûr et si poussée
sévère.
197
KB NEUROLOGIE a
#
Ë
b-Kinésithérapie
* Douce, respecter les seuils de douleurs
et de fatrgue,
* Bains froids, éviter les bains chauds qui ffi
< augmenteraient > la
démyélinisation.
198
SCLEROSE EN PLAQUES _ CHAPITRE 11
199
KB NEUROLOGIE
200
SCLEROSE EN PLAAUES. CHAPITRE 11
-".'::*;Til["J1"::i:?5:;:llili::i"#Jî:'lxu,"u"
au cours de I'année précédenie alors qu'ils étaient sous
interféron bêta depuis au moins un an et
Doivent présenter au moins 9 lésions hyperintenses en T2 à
I'IRM cérébrale ou au moins une lésion rehaussée après
injection de gadolinium.
"
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associées à
1 ou plusieurs lésions rehaussées après injection sur I'lRM
cérébrale ou une augmentation significative de la charge
lésionnelle en T2 par rapport à une IRM antérieure.
- Durée du traitement : 2 ans, par voie lV, 1 fois par mois dans un
service spécialisé et sous surveillance. Le bénéfice/risque du
traitement n'a pas été établi au-delà de 2 ans, la prolongation du
traitement doit être envisagée au cas par cas.
- Effets indésirables :
x lnfections opportunistes : LEMP, réactivation d'une
tuberculose, aspergillose, etc.
x Réactions allergiques (a%) : urticaire, cedèmes, difficultés
TRAITEMENT respiratoires
DE FOND
x L'apparitiond'anticorpsanti-natalizumab(6%)
x Risque de cancers : en particulier le risque de survenue de
lymphomes.
- Bilan préthérapeutique:NFS, VS, CRP, ECBU, IDR à la tuberculine,
radio pulmonaire et des sinus, échographie abdomino-pelvienne
(écarter sources d'infection).
4-Lors des formes progressives
a-Formes secondairement progressives encore actives : SEP-SP et
SEP-PP
- Lors de l'existence d'une poussée et/ou d'une activité IRM
- L'|FN-13-1b (Betaferon@) ralentit la progression et réduit le nombre des
poussées dans la SEP-SP, mais la progression du handicap n'est pas
ralentie
- Pour certains (hors AMM) :
x Mitoxantrone (Novartone@) lV : 12 mg/m2 tous les 3 mois pdt
2 ans ralentit la progression du handicap et diminue la
fréquence des poussées
x MP-IV (500 mg/j pendant 3 i) tous les 2 mois pendant 2 ans
peut retarder l'aggravation
x Cyclophosphamide (Endoxan@) : 750 mg/m2 tous les 2 mois
x Méthotrexate : 7,5 mg per os par semaine
b-Formes secondairement non actives et formes progressives
primitives
- Aucun traitement n'a été validé
- Ne sont pas indiquées les méthotrexate, azathioprine, cyclosporine,
lg lV et IFN-b
- Pour certains : sulfasalazine, copolymère.
2A1
KB NEUROLOGIE
1-La fatigue
' 3JI:::i: flîAjxtigue àssentie avanr ra maradie
ou rors d,un
. La fatigue contemporaine du
début du traitement par
transitoire IFN_b est
' Dans tous les cas éviter les surmenages, fractionner
efforts, kiné les
' Pour la fatigue de la poussée
' Pour
: traitement de ra poussée
ce,tains-p,oposent (hors
ere-même
AMM) .
fl:XT:fiStillli? 200 msti'
insomnie oolXflil5ro'n"' avant 14 É""u'
car
_ 3,4_diaminopyridine 100
mg/j (disponible uniquement
pharmacies hospitalières) dans tes
- rnhibiteurs de la récapture de ra sérotonine
troubles dépressifs. uniquement si
2-Douleurs
242
scLERosE EN PLA'QUES - CHAPITRE 11
5-Spasticité
. Respect de la spasticité si elle préserve la marche et à la station
debout
' Kinésithérapie :
,.,:1.::::2û3
KB NEUROLOGIE
7-Traitement de la dépression
. Survenant au décours de I'annonce du diagnostic
tardivemeni dans l,évolution
ou plus
. Antidépresseurs eVou une prise en charge psychothérapique
par un
spécialiste habitué
' soutien psychorogique : psychothérapie d'accompagnement,
recours
à des associations, thérapies occupationnelles
TRAITEMENTS
' conseirer un recrassement professionner pour res
marades actifs
(CDAPH anciennement (COTORËp))
SYMPTOMATIQUE . Bien informer sur le handicap et son évolution
S (ia dossier ECN) ' Nursing à domicire avec prévention des comprications
de décubitus
' séjours en centre de rééducation spéciarisée
servant aussi au
soutien psychologique
' Faire ra demande d'exonération du ticket
modérateur (ALD) pour res
formes invalidantes.
9-Dispos itifs médicaux
' Mobirité : cannes, béqui'es, déamburateur, fauteuir
rourant avec
coussin anti-escarre
. Lit médicalisé avec potence et barrières si besoin, matelas anti_
escarre, lève-personne
. Neurostimulateurélectrique (TENS)
. Matériels adaptés pour les grands handicaps
ventilation mécanique, etc.
si besoin : Oz,
' soins infirmiers à domicire, aides personnarisées
à r,autonomie etc.
. Se fait sur plusieurs décennies, ,o
' La perte de ra marche survient au bout de 20
ans d,évolution en
moyenne
' ce suivi, essentierement crinique, est indispensabre pour surveirer
l'évolution et adapter les thérapeutiques
2U
SCLEROSE EN PLAQUES. CHAPITRE 11
2-IRM
. Charge lésionnelle : nombre de lésions
.Activitélésionnelle:prisedecontrasteenTl'refletdel'activité
inflammatoir" non' prédictive du handicap clinique mais elle
"1
pourrait l'être de la survenue de poussée
. Trous noirs (hyposignal en T1)' degré d'atrophie
. lndications dans le suivi :
Confirmer le diagnostic selon les nouveaux
critères ou le
-
remettreenCauseenCaSd,imagesinitialesatypiques
inhabituel
- Eliminer une affection associée en cas de symptôme
- Rechercher une lésion active avant un traitement
immunosuppresseur (mitoxantrone)
- Planifier les protocoles thérapeutiques'
SUIVI DE LA SEP,
EVALUATION DE 3. Biologie
L'EVOLUTION . Surveillance du traitement par IFN-Ê :
3 mois puis trimestriels'
- NFS, transaminases : mensuels pdt
- Fonction rénale et autres selon besoin (TSH, bêta-hcG avant
IFN-P, etc.)
. Surveillance du traitement par mitoxantrone
:
_NFS:avantpuislmoisaprèsledébutdutraitementpuistous
les 3 mois Pendant 5 ans
le traitement
- ECG et écho cardiaque avant et après TP
hépatiques avec
F - Tests fonctionnels : NFS' VS, CRP, RP
' Surveillance du traitement par natalizumab
Ët
Ë
l
la survenue de réactions allergiques' de lymphome,
(TBK), dépister
d'infecttons oPPortunistes'
2t5
KB NEUROLOGIE
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206
ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX DE TYPE ISCHEMIQUE - CHAPITRE 12
,I",
ToUR 2"'u TouR 3"'" TouR
q, Diagnostiquer un accident vasculaire cérébral
g ldentifier les situations d'urgence et planifier teur prise en charge
6=
gil
Argumenter I'attitude thérapeutique et ptanifier le suivi du patient
Décrire tes principes de ta pise en charge au long cours
6
o
ITEMS LIEES 62, 80, 105, 117, 129, 130, 131, 187, 192, 233,236, 262.301, 304, 326
a Urgence diagnostique et thérapeutique
Déficit neurologique brutal
lschémique ou hémorragique
MOTS CLES a lschémique => systématisé à un territoire artériel
a lschémique transitoire < th ou constitué > th
lmagerie en urgence IRM ou scan élimine hémorragie intracérébrale
(=> Alc).
t Bilan comptémentaire étiologique
Etiologie : athérosclérose, cardiopathie emboligène, lacunes,
dissection cervico-encépha lique
Prise en charge i stfoke unit, aspirine 250 mg lVD, prévention ASCOS,
respect élévation tensionelle, traitement étiologique.
207
KB NEUROTOGIE
Polygone de WiIis
208
ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX DE TYPE ISCHEMIQUE - CHAPITRE 12
Artériographie normale
26e
KBiNEUROLOGIE
II-EPIDEMIOLOGIE
' Dans le monde, ra mortarité riée aux AVC est estimée
à s miilions de patients/an. ll y a pkrs rlË
nouveaux patients survivant à un AVC par an, 20% de
récidives à 5 ans.
lncidence : 140.000 nouveaux cas/an ; Oim-lnuàies
Oernieres annecs ftll
raison d'un meilleur contrôle des facteurs de risque pic
L'AVC EN hivernale.
; àe fréq ut:rrce
FRANCE Prévalence : 4-8 cas %o habitants
Prépondérance mascurine entre 4s-75 ans au-derà
; de 75 ans re
-l
3""'" cause de décès dans re monde (après cànce-et
iârdrpnrt,,,,r
ischémiques)
Liée à I'AVC lui-même, à sa récidive, à un IDM
eVou une insuffis:rrrcn
cardiaque. (te rrai n athé ro m ate ux)
10 à 12% des décès après 65 ans dans les pays
industrialisés
MORTALITE 30% dans la première année quisuit I'AVC
Augmente avec l'âge : plus fréquent à 65 ans qu,à
45 ans
La mortalité se fait :
PREMIERE
CAUSE DE D'une façon schématique : 20% des marades décèdent
et B0% survivent
HANDICAP - Parmi res survivants 37% sont autonomes et 63% auront des
.
PHYSIQUE ET séquelles.
ENTAL ACQUI - 60% des séquetes sont modérées, 40% sont sévères
avec
dépendance totale.
MIQUES
' sont multiples, mais 4 principales sont responsables de près
de g0% des étiologies
reconnues :
- Athérosclérose des artères à destinée cérébrale (fréquent, plutôt
sujets âgés)
- Cardiopathies emboligènes (fréquent ; se voient à tout
âge ; Fibrillation Auriculaire+++)
- Artériolopathies (lipohialynose) ou maladies des petites
artères perforantes (rare
contexte d'HTA). ;
L'ATHEROSCLEROSE
25-40% des causes
:..4A
ACÔIDENIS VASC-ULAIRES CERIBRAUX DE TYPE ISCHEMIQTJE. CHÀPITRE 12
1-Physiopathologie
. L'ischémie:
- Est due à I'insuffisance ou à I'arrêt du débit circulatoire sur
une partie du cerveau.
- Peut être fonctionnelle : perturbation du métabolisme sans
destruction (AlT)
-' Constituée : le plus souvent, aboutit à une destruction
tissulaire = infarctus cérébral --> AIC constitué
. 2 mécanismes physiopathologiques de base : thrombo-
embolique et hémodynamique.
a-M éca n is me th ro m bo-e m bo I i q u e h é mody na m i q u e
Le plus fréquemment impliqué dans l'AlC.
- Embolies cryoriques : d'origine cardiaque ou artérielle
(d'artère à artère) :
x Elles migrent préférentiellemment dans I'ACM et
ses branches
- Embolies cholestéroliques : très rares, naissent d'une
désintégration d'une plaque d'athérome.
b-M éc an is me hé mody n a mi q u e
- Gomplications de la plaque d'athérome :
x Sténose ou occlusion artérielle : créant une
hypoperfusion focale
x Ulcération de la plaque : à I'origine d'emboles
plaquettaires en aval pouvant être responsables
d'AlT ou alors s'accroître progressivement jusqu'à
L'ATHEROSCLEROSE occlure totalement I'artère (occlusion
' thrombotique)
25-40o/o des causes x Hémorragie intra-plaque.
- Altération de la circulation systémique : créant une
hypoperfusion globale (exp : arrêt cardiaque, accident
d'anesthésie, de noyade...)
. La disponibilité du réseau anastomotique joue un rôle
déterminant.
' Les zones jonctionnelles sont le siège principal de l'infarctus.
2-Topographie de I'athérosclérose
Principalement les grosses artères, surtout dans les zones de
turbulences (bifurcations).
a-Dans le système carotidien
- L'origine de la carotide interne (siège le plus fréquent), le
siphon carotidien, les ACM et ACA (dans leur premier
segment A1 et M1) et leurs branches.
!11
t-
KB NEUROLOGIE
' 20o/o environ des AVCr ;-ra majorité des embore, uoG
carotidienne "n.prrnt"nir"
b-Valve prothétique
- Le risque persiste même sous AVK : 3% si siège mitral, 1,S% si
siège aortique.
3-Autres cardiopathies
a-Ca rd iopath i es isc hém iqu es
- tDM à ta phase aiguë (surtout antérieur) : AVCt de 1 à 5%.
- Anévrisme ou akinésie de ra paroi cardiaque -' thrombus murar
dans le VG et/ou l,OG.
4-Causes diverses
. Anévrisme du septum interauriculaire
LES ' Embolie paradoxare par foramen ovare perméable (a rechercher
CARDIOPATHIES systématiquement devant un AVG chez le sulei
leune sans
dissection cervico'encépharique), défect septai auricuraire
EMBOLIGENES: ventriculaire, fistule artério-veineuse pulmonaire.
ou
20o/o
' Etats prothrombotiques : thrombus intracardraque, porykystose,
syndromes myéloprolifératifs, thrombocytémie, cancers, ânilcorps
(dossier ECN Ë ) antiphospholipides
' latrogène : chirurgie cardiaque, cathétérisme, varvuroprastie,
2-Physiopathologie
. Epaississement de la paroi des artères perforantes
' La résultante en est un infarctus de petite taiile (< 15 mm), quarifié
de
< lacune > (située dans ra substance branche ou dans
res noyaux
gris centraux)
LACUNES ' Affectent en générar un seur faisceau anatomique ou une
seure
CEREBRALES fonction (ce qui exprique reur expression crinique souvent
mono-
symptomatique).
15-20%
3-Clinique des lacunes
. Le plus souvent asymptomatiques
. Manifestations possibles : en fonction de la topographie :
- Hémiplégie motrice pure si atteinte de la capsule interne
- Hémianesthésie si atteinte tharamique (syndrome tharamique)
- Dysarthrie si atteinte du pied de la protubérance.
. Evolution :
- Syndrome pseudo-bulbaire :
x Marche à petits pas,
x Troublessphinctériens,
x Troubles cognitifs
x => Tableau de démence vasculaire.
ztJ
KB NEUROLOGIE
3-Glinique
a-Territoire carotid ien +++
- Extracrânien :
x Signes locaux :
+ Précèdent souvent de qq iours ou semaines Iinstailatiorr
brutale des signes neurologiques
cervicalgie homolatérale, cépharées sévères fronto-orbitaires
Signe de Claude Bernard-Horner (myosis ptosis
enophtalmie), possible souffle de sténose a rechercher par
une auscultation systématique des carotides devant tout AVC)
Plus rarement : dysesthésie faciale, dysgueusie, atteinte des
dernières paires crâniennes.
Signes en aval : ischémie carotidienne ; variable à type d,AlT
('113 des cas) ou d'AlC (2/3 des cas) souvent sylvien.
- lntracrânien (rare) :
x lnfarctus du total
territoire carotidien sylvien elou
exception nellement une hémorragie sous-arachnoldienne (HSA)
214
ACCTDENTS VASCULATRES CERËBRAUX DE TYPE I'SCHEMtQuE _ CHAPITRE { 2
1-Clinique
. Facteurs de risque de la maladie athéromateuse à rechercher +++.
. Souffle systolique cervical, diminution ou. absen_ce d'un pouls
.
carotidien, asymétrie des pouls ou de la tension artérielle prise aux
RECHERCHE DE 2 bras.
L'ORIGINE . Eliminer les autres étiologies d'AVC ischémiques :
'21 :)
KB NEUROLOGIE
2-Paraclinique
a-Biologie
- NFS, plaquettes:rechercher anémie, polyglobulie ou une
thrombocytémie
- VS, CRp, glycémie à jeun, chotestérolémie, triglycéridémie,
coagulation.
Légendc :
1-carotide prrnrrtivrr
2-carotide inr, r rrr :
3-carotide exlr,r rr" l
216 W,
ACCIDENTS VASCULAIRES CÊREBRAUX DE TYPE ISCHEMIQUE. CHAPITRE 12
2-Paraclinique
. ECG : arythmie, signes de nécrose
RECHERCHE ' Echographie cardiaque : analyser valves, cinétique segmentaire pour
les infarctus
DE L'ORIGINE . Voire échographie trans-æsophagienne (ETO) : éliminer un foramen
CARDIAQUE oval perméable (+++1, une communication interauriculaire ou un caillot
visible
. Holter ECG : trouble de rythme paroxystique (emboligène) non
repérable à l'ECG.
Paraclinique :
2"7
ii
!
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KB NEUROLOGIE
6CI
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* -4.- 22 18
-= 1,1
-:a 'tû
CONSEQUENCES
DE i- 1? ït ?4 h lemps
L'OCCLUSION
ARTERIELLE La zone de pénombre est une zone en soufirance qui contient des
cellules vivantes en hypométabolisme, mais qui reste viables de 3 à
6 heures.
L'objectif des nouveaux protocoles de revascularisation (thrombolyse)
est de sauver cette zone de pénombre en y rétablissant une perfusion
correcte.
On pourra envisager une thrombolyse par voie lV dans un délai
< 3 heures ou bien par voie artérielle in situ dans un délai de 6 heures
Le tronc cérébral ne doit pas être revascularisé après 6 heures, et le
cerveau après 3 heures d'ischémie.
POINTS FORTS :
BILAN ETIOLOGIQUE PARACLINIQUE D'UN AVC ISCHEMIQUE
- NFS, plaquettes, iono, ECG : trouble du rythme - Echodoppler : sténose, EEG :confirme et
créat ou de conduction, IDM occlusion + Doppler localise une souffran
- VS, CRP, TP, TCK Êchodoppler : trouble transcrânien cérébrale
- Cholestérol hémodynamique - Angioscanner ++ ou
triglycérides, glycémie ETT +-519' angio-lRM : qualification
cardiopathies et quantification d'une
emboligènes sténose ou occlusion
Holter ECG : TDR - +/- Angiographie
paroxystique cérébrale
218
ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX DE ryPE ISCHEMIQUE - CHAPITRE 12
Bilan étiologique
+ +
Anticoagulants eUou anti-agrégants Correction des facteurs de risque*
+ +
Evaluation d'un traitement Evaluation d'une indication
spécifique de la cardiopathie chirurgicale
21t',
KB NEUROLOGIE
I.DEFINITION
. Définition classique :
- Perte de fonction cérébrale, de durée brève (2 à 15 sec en général), supposée d,origine
ischémique artérielle cérébrale, à début rapide et à régression complète
en moins de
24 H.
. La nouvelle définition est fondée sur l,imagerie
:
II.EPIDEMIOLOGIE
. 9 à 25% de l'ensemble des AVC
' La mortalité après un AIT est de 6o/olan,le plus souvent due à un accident
cardiaque. 30% des
AIC ont été précédés par un ou plusieurs AlT.
' L'incidence:estimé à 0,3/100.000 habitants/an , augmente avec l'âge, Les hommes
sont plus
souvent atteints que les femmes (sex_ratio entre 1 ,2 et 1,8).
' L'évolution:25o/odespatientsaurontunautreaccidentvasculaire:10%,nouvel
AlT, j2%AlC
et 3% un autre accident périphérique notamment coronaire. on sait aussi que
la survenue est
précoce puisque, pour 70oÂ, elle survient dans les 72 heures.
' C'est < la sonnette d'alarme >, ou présage de survenue de risques annoncés
: lDM, récidive
d'Alr ou la transformation en Accident lschémique constitué (Alc).
- De ce fait, ir s'agit d'une urgence diagnostique et thérapeutique.
22A
Im
H
m l!l-PHYSTOPATHOLOGIE
t,
. Fibrino-plaquettaire ou fragment d'une plaque d'aihérome,
Etiolog ie athéromateuse
Origine embolique . D'origine cardiaque ou artérielle.
le plus souvent
Etiolog ie card iopathie embol igène
IV.CLINIQUE DE L'AIT
. L'AIT est un diagnostic anamnestique fait rétrospectivement en recherchant un épisode de
déficit neurologique focal d'apparition brutale et brève dans un territoire artériel.
. L'examen neurologique est normal. +++
Commentaires:
. AIT le p/us fréquent le < syndrome optico-pyramidal > esf
l'association d'une cécité monoculaire transitoire (CMT) et d'une
ne sthe s ie (h o mo I até rale ) .
h é m p I é g i e /hé m i a
. Oriente vers étiologie athéromateuse.
22:
KB NEUROLOGIE
V.DIAGNOSTIC DI FFERENTI EL
1-Hypoglycémie : .
" post-prandiar, associé
survient à jeun ou en à des signes évocateurs
comme sueurs ou confusion.
AFFECTIONS NON
2-Malaise ou syncope d'origine cardiaque ou vaso-vagare (contexte
NEUROLOGIQUES
différent)
3-Vertiges ORL
VI-PRISE EN CHARGE
Hqcpitalisation en Urqence
Ên service spécialisé (neuro vasculaire) pour prise en charge optimale thérapeutique
et étiologique.
Nguro lmaqerie en Urqence :
223
KB NEUROLOGIE
LA PHASE AIG
224. :
AECIDÊNT.S.VASCULAIRËS CERÉBRAUX DE TYPE ISCHEMIQUE.. CHAPITRE 12
225
KB NEUROLOGIE
ACCIDENTS ISCHEMIQUES
coNSTtTUES (AtC)
1"'TouR
. Urgence diagnostique et thérapeutique.
Déficit neurologique brutal
MOTS CLES lschémique => systématisé à un territoire artériel
lmagerie en urgence rRM ou scan élimine hémorragie
intracérébrale
(=> Alc).
Bilan complémentaire étiologique
Etiologie : athéros"r9.9"gr cardiopathie emborigène,
racunes,
dissection cervico-encéphalique
Prise en charge : stroke unit, aspirine 250 mg rVD, prévention
ascos,
Ig:pgg! é lévation tensione lle, tra itement
I-DEFINITION
' Déficit neurologique en foyer d'origine vasculaire cérébrare, d'apparition rapide,
se prolongeant
plus de 24 heures.
' Déficit souvent évolutif et parfois grave sur le plan vital,
fréquemment à l,origine de séquelles
invalidantes et sous dépendance d'infarctus cérebral.
III.CONSEQUENCES DE L'ISCHEMIE
226
nccroÊnr€ vAsculAlREs CEREBRAUX DE rypE,lscr+Elr,ilQUe. CHAPITRE 12
L'CEDEME
CEREBRAL
IV-CLINIQUE
. Début soudain voire maximal d'emblée : dans la majorité des cas
. Certains déficits s'aggravent progressivement ou par à-coups sur
plusieurs heures traduisant le plus souvent un mécanisme
thrombotique ou des transformations locales de la lésion (cedème,
hémorragie secondaire)
riloDE I . Rarement sur plusieurs jours (installation pseudo-tumorale)
D'INSTALLATION
I ' L'Atc est précédé d'Atr dans 10 à 30% des cas.
. Certains AIT peuvent se répéter plusieurs fois dans la journée : pluie
d'emboles.
. Possibilité d'AlC asymptomatique, de traduction uniquement
scannographique (zone cérébrale muette ou non fonctionnelle).
SYSTEMATISATION ARTERIELLE
227
KB NEUROLOGIE
fi
228
ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX DE ryPE ISCHEMIQUE
- CHAPITRE 12
Rétine
Nerf optique
Chiasma optique
I
,(
I 1E
I \o
I
I
I
) I
1 : Cécité unilatérale
t
2 : Hémianopsie bitemporale 1
VOIES OPTIQUES
SIGNES
CLINIQUES
229
KB NEUROLOGIE
230
t r'
.a
i
KB NEUROLOGIE
I
Voie spino-
thalamique latéraG
Noyau vestibulaire
férie r
t
u
u du nerf
vague
u ambigu
SIGNES
CLINIQUES
î'e de l'olive
Voie lemniscale
x Etiologie :
+ lnfarctus de la region postéro_latérale
rétro_olivaire du bulbe,
irriguée par t,artère Oe
ra fosseiel",Ul," qui
P|CA soit de I'artère verteorare naît soit de la
de I'artère iàcJr;;"" +++ ou dissection
vertébrale)
x Mnemo:
+ Cinq belles pinces crachent des
svndrome cérébe,!!eux, pinces bulles (V, belles =
spino{halamique, crachent
un"rru = du bon faisceau
= elaude Ààrn"ro
de déglutition, bultes florner, des =
x._ clinique
^.l.rbl"s '|. uu'Ë5 -
'| à;;;;;
synorome vestibulaire)
,,_,\
tnstaltation brusque de
grands vertiges,.ilJoî",u",
des troubles de oegru;ition
ffirieu.es, et parfois un
e sisnes sont homolatéraux
l;iij"t sauf l,atteinte thermo-
+ L'anesthésie thermo-algique
controlatérale respecte
V: hypo_esthésie de l,hémiface la face
cornéen homolatéral et
- abotition du réflexe
(+ syndrome OJ"Ër"ro" Bernard_
Horner homolatéral)
Vlll : syndrome vestibulaire
rotatoires, nystasmus,;;;; latéralisé (,
manifestations végétatives
;.ïiili,jJ:"ï."i:T,iï
marquées, sans hypo-acousie
ï|il;T"o'me
cérébeil"r" no'irr;;;"i''; prédominance
232
ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX DE TYPE ISCHEMOUË . CHAPITRE 12
SIGNES
Homolatéral = Controlatéral =
CLINIQUES paralysie faciale iplégie
Pyramidal
t q.'l
KB NEUROLOGIE
- Médian : '
Pyramidal
Syndrome de Weber
x Sd. de Claude : lll homolatéral + syndrome cérébelleux controlatéral
(Noyau Rouge)
x sd. de Bénédikt : ilr homoratérar + mouvements choréo_
athétosiques (Noyau Rouge)
- Postérieur:
x syndrome de parinaud : pararysie de ra verticarité vers re haut euou
SIGNES . vers le bas
CLINIQUES
c-Attei nte cérébel I eu se
- Mécanisme :
x Souvent embolique sauf pour la plCA (athéromatose)
- Territoire :
x PICA (artère cérébelleuse postéro-inférieure), artère cérébelleuse
moyenne, artère cérébelleuse supérieure.
- Clinique: troubles de l'équilibre, céphalées, ataxie
- Risgue : compression du tronc cérébral et hydrocéphalie aiguë (ædème).
Urgence Neurochirurgicale ++
234
ACC1DÊNTS \'\SCULAIRÉS CFREBRAUX DE TYPE ISCHEI\,IIQUE , GHAPITRË'T2.
Scanner cérébral : hypodensité temporale Scanner cérébral : AIC avec effet de masse
235
i-
KB.NEUROLOGIE
PHASE
INITIALE
- Transformationhemorragique
- Récidive ischémique
- Crlse d'épileptie
- Hypoperfusion, hypotension artériette
cf Généralités
î37
t:i.
KB NEUROLOGIE
238
ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBMUX DE TYPE
ISCHEMIQUE - CHAPITRE 12
23E
KB NEUROLOGIE
1"'TOUR
3"*" TouR
HTIC; déficits neuro focaux, crises épileptiques
IRM cérébrale en urgence ARM veineuse
Etio : tb de la coag., post-partum post-op, infection voisinnage...
Ttt : urgence thérapeutique, anticoaguration efficace
0",. HHÈ ,v
Rappels anatomiques :
240
ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX DE TYPE ISCHEMIQUE - CHAPITRE 12
- Hypertension intracrânienne :
de TVC
x Avec séquences d'ARM veineuse
Bonne sensibilité, permet de visualiser le flux sanguin
cérébral.
Permet d'évaluer la fréquence et la gravité des
PARACLINIQUE thrombophlébites.
- Scanner sans et avec injection de produit de contraste : (en
absdnce d'l RM disPonible)
x L'occlusion veineuse est mise en évidence par le signe
du delta : le caillot hypodense moulant le sinus est
entouré d'un liseré de sang hyperdense
- L'angiographie cérébrale avec un temps veineux :
Devenue desuète depuis l'avènement de l'ARM veineuse
Thrombose du sinus
longitudinal supérieur :
Angio-lRM avec étude du temps
veineux.
241
KB NFUROLOGIE
242
TUMEURS INTRACRANIENNËS - CHAPITRE 13
lTEMS LIEES 4. 29. 125. 138, 141, 142, 188, 192, 220, 240, 293
I.EPIDEMIOLOGIE
PREVALENGE
' 213 des tumeurs cérébrales primitives (TCP) sont malignes (TCPM).
' Diagnostic difficile pour les TCP, plus facile pour les métastases
ET INCIDENCE . Le généraliste dépiste en moyenne une tumeur cérébrale tous les
2 ans.
. Chez l'adulte, les TC sont habituellement sus-tentorielles et leur mode
de révélation le plus fréquent est l'épilepsie (pariétale chez l'enfant ou
l'adulte jeune).
Gliomes 40%, métastases 23%
FREQUENCE Méningiomes 17o/o, adénomes hypophysaires 5%
EN FONCTION Neurinomes 5%, lymphomes 3%
DU TYPE DE LA Autres 7%
TUMEUR
243
KB NEUROLOGIE
II-ANATOMOPATHOLOGIE
. Les tumeurs primitives se développent à partir de :
2.L'HTIC
, Peut résulter d'une masse tumorale, d'un cedème cérébral, d'une
obstruction :
244
TUMEURS INTRACRANIENNES - CHAPITRE 13
centre
1-Tumeurs cérébrales de I'adulte
a-Tumeurs sus-tentorielles .' en fonction de leur fréquence
EN FONCTION - Tumeurs fréquentes :
b-T u me u rs sous-tentorie//es
TDM cérébrale sans lV : IRM cérébrale en séquence T1 avec TDM cérébrale avec injection : lésion hétérogène
calcifications intra-crâniennes injection : volumineuse masse intra- temporale droite avec effet de masse :
dans la région frontale droite crânienne pariétale droite avec aspect glioblastome.
(cliché centré) au sein d'une hétérogène après injection. Effet de masse
hypodensité. Exemple important.
d'oligodendrog liome. Glioblastome.
245
ryç
KB NEUROLOGIE
1 -Classification en grade
. Grade I : tumeur bénigne, pronostic favorable à 5 ans et plus
. Grade ll :tumeur de faible malignité, survie de 3 à 5 ans
. Grade lll . tumeur maligne, survie 2 à 3 ans
' Grade lV : tumeur à haute malignité, possibilité de métastases, survie 6 â 1â
mois.
246
TUMEURS INTRACRANIENNES - CHAPITRE 13
2-Grises d'épilepsie
. Révélatrices dans 20% des cas
' Crise partielle le plus souvent, plus rarement crise généralisée
d'emblée.
. Tableau habituel :
4-Autres
. Troubles psychiques : torpeur, léthargie, troubles de la personnalité, du
comportement et des facultés mentales
. Chez le jeune enfant, l'HTIC peut augmenter le périmètre crânien
. CEdème papillaire dans 25ok des cas
. Troubles neurovégétatifs : modifications de la température, de la
fréquence cardiaque ou respiratoire ou de la TA sont inhabituelles sauf
à un stade terminal.
. Faux signes de localisation : peuvent accompagner une HTIC
prolongée :
- Déficit uni ou bilatéral de la Vl paire crânienne
- Une hémiplégie homolatérale à la tumeur par compression du
pédoncule cérébral opposé contre la tente du cervelet
* Une amputation du champ visuel homolatéral à la tumeur par la
lésion de l'artère cérébrale posiérieure controlatérale.
. Syndromes d'engagement (cf. HTIC)
247
KB NEUROLOGIE
1-Etage sus-tentoriel
a-Tumeurs frontales
Histologie : méningiome le plus souvent ou gliome, rarement
lymphome
Volumes : peuvent devenir considérabres avant de devenir
symptomatiques
Symptômes : souvent non spécifiques
x
:
e-Tu me u rs sous-corfica/es
248
TUMEURS INTRACRANIENNES - CHAPITRE 13
3-Particularités topographiques de
EN FONCTION
certaines tumeurs
DES SIEGES a-Tumeurs métastatiques : extra ou sous-durales
SPECIFIQUES - Compriment ou envahissent le cortex sous-jacent
DES TC - Peuvent produire les mêmes signes de localisation qu'une tumeur
corticale Primitive.
b-Méningiomes (cf infra)
c-Lymphome primitif
- lncidence accrue chez les immunodéprimés (transplantés, VlH,
déficit immunitaire congénital) et les personnes âgées.
- Localisation : unique ou multifocale au sein du parenchyme (souvent
proche du système ventriculaire) ou au niveau des méninges
- Histo : la majeure partie de lymphomes sont à cellules B,
fréquemment de type immunoblastosarcome
- La différence par rapport à des métastases d'un lymphome
systémique qui ont tendance à siéger au niveau médullaire épidural
ou méningé.
- Diagnostic différentiel chez le sidéen : toxoplasmose cérébrale.
1-signes d'orientation : à rechercher à I'anamnèse
' Signes de dysfonctionnement cérébral focal lentement évolutifs
. Céphalées récentes ou persistantes ou signes d'HTIC
' Crises comitiales focales d'apparition récente
2-Examen clinique proPrement dit
a-Examen somatique général : recherche de:
- Signes cutanés de mélanome, de neurofibromatose (taches café au
lait)
EXAMEN : cancer et/ou lymphome
CLINIQUE
- Adénopathies, hépatosplénomégalie
systémiques
CHEZ UN - Anomalie au TR (prostate, K colorectal), hémorragie digestive
MALADE occulte
SUSPECTE - Atteinte gynécologique (mammaire ou pelvienne), cardio-
pulmonaire.
AYANT UNE
b-Examen neurologique
TC
- Evaluer l'état mental : signes de déficit cognitif ayant une valeur
localisatrice comme I'aphasie, l'apraxie ou les troubles de la
mémoire
- Recherche de signes d'HTIC : cedème papillaire, paralysie du Vl
- Asymétries de la motricité, de la sensibilité, des ROT, du champ
visuel
- Signes orientant vers une atteinte des racines lombo-sacrées (méta-
leptomén ingées).
z5u
TUMEURS TNTRAcRANTENNES r CHAPITRE 13
Les plus fréquentes sont les gliomes allant du grade I au grade lV.
Pas de métastases en dehors du système nerveux"
4-Oligodendrogliome
KB NEUROLOGIE
1 -Particularités générales
. lncidence '. 25"k des tumeurs
cérébrales toutes étiologies
confondues, exceptionnelles
chez I'enfant, multiples dans
75% des cas environ
' : poumons le
Cancer primitif
plus souvent (50%), sein,
mélanome, gastro-intestinal et
génito-urinaire.
. Localisation : sus eVou sous-
tentorielles, dans la substance
blanche ou grise ou à la
jonction des substances
blanche et grise.
2-Clinique
' lnstallation et évolution rapides
de la symptomatologie IRM cérébrale avec injection :
. Signes : crises d'épilepsie +++, métastase cérébrale occi pitale droite
d'un cancer du poumon
céphalées d'intensité
croissante, signes déficitaires
(valeur localisatrice), HTIC
3-Paraclinique
. Neuro-imagerie : IRM ou TDM avec contraste = examens de choix
- Scanner
METASTASES - "caractère multiple des lésions. contraste entre la taille de la
tumeur et l'importance de I'cedème périphérique :
252
TUMEURS INTRACRANIENNES - CHAPITRE 13
METASTASES
ifestatio ns c I i n i q u es
c- M a n
- Crises comitiales : souvent révélatrices
- Déficit neurologique focalisé en fonction du siège du
méningiome
x Région sellaire:atteinte des llu*",lllu*'; l\F'u, VÊ'" et
Vl"'" paires crâniennes
x Faux du cerveau : paraplégie par compression des
2 lobules paracentraux
x Convexités : perte de la fonction cognitive similaire à la
démence
x Base du crâne : troubles de la vision, exophtalmie,
cedème papillaire parfois et atteinte de l'odorat
x Fosse postérieure : surtout hydrocéphalie
x Trou occipital : douleurs sous-occipitales, faiblesse du
MS puis du Ml homolatéral voire controlatéral, parfois
signe de Lhermrtte et anomalies des nerfs crâniens
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KB NEUROLOGIE
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d-Paraclinique
du crâne : l:
- Radio simple calcifications fréquentes, peuvent #:
provoquer des altérations osseuses caractéristiques sii
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(condensation et/ou géodes). Sri
#*
- Scanner lV-: masse bien limitée spontanément hyperdense *.jj
- Scanner lV+ : prennent fortement le contraste. ,ëË:
T1
- Artériographie ou angio-lRM : identifie les vaisseaux de la tumeur
provenant des branches méningées de la carotide externe.
- IRM : masses iso-intenses prenant le gadolinium.
e-Traitement
- Le traitement et le pronostic dépendent de l'histologie et surtout
de la localisation
TUMEURS I - Exérèse chirurgicate :
IRM cérébrale avec injection : masse de I'angle TDM cérébrale sans lV : calcifications en
ponto-cérébelleux gauche avec < base projection de la faux du cerveau. Méningiome
d'implantation > large. Méningiome de I'angle ponto- calcifié
cérébelleux
254
TUMEURS INTRACRANIENNES - CHAPITRÊ 13
VI.DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
Pathologie
Processus Processus Pathologie Pathologie
inflammatoire et
vasculaire infectieux parasitaire malformative
infiltrative
Hématome Abcès à pyogène Cysticercose Sarcoïdose - Kyste arachnoTdien,
AVCI Encéphalite Kyste hydatique Histiocytose kyste des plexus
Anévrisme Tuberculose, etc. Toxoplasmose SEP choroides
Pseudotumoral - Hétéropie cérébrale
Hémangiome - Dysmorphoplasie
caverneux. neuroépithéliale
VII.DIAG
L'lRM ei le scanner sans et avec injection de contraste ont largement
supplanté l'association radio du crâne, EEG, scintigraphie cérébrale et
angiographie (principales méthodes d'investigation des Tc.)
b-Avantages
- Permet de mettre en évidence la majorité des lésiops tumorales
2-TDM cérébrale
. Reste essentielle par sa rapidité d'exécution (urgences), son coÛt et sa
capacité à visualiser les modifications de la densité osseuse
. Avec injection, elle permet de visualiser des tumeurs ne dépassant pas 0,5
cm de diamètre
. Dans certains cas, elle permet d'emblée un diagnostic de nature quand
l'image TDM est typique : méningiome, neurinome, adénome re
KB NEUROLOGIE
3-Etude du LCR
VIII.TRAITEMENT
Avancées thérapeutiques de ces 10 dernières années ) arsenal thérapeutique qui permet de
faire face à des situations considérées auparavant comme désespérées
Résection ou exérèse chirurgicale quand elle est possible : à cause des zones fonctionnelles la
qualité curative et totale d'une exérèse chirurgicale est sacrifiée
z5tj
TUMEURS INTRACRANIENNES - CHAPITRE 13
1-HTIC
. Clinique : reconnaître une HTIC : céphalées, vomissements, troubles
de la conscience, association d'un ou de plusieurs signes de
focalisation neurologique et/ou crise comitiale, risque de décès par
engagement.
. CEdème papillaire ou stase papillaire au FO
. Paraclinique : scanner cérébral en urgence avec et sans injection, pL
contre-indiquée
. Traitement : urgence diagnostique et thérapeutique :
* Traitement de l'cedème cérébral : corticoïdes
- Mesures de réanimation : hospitalisation en USI à côté d'un
service de neurochirurgie, utilité d'une éventuelle décompression
LES SITUATIONS chirurgicale, de dérivation
D'URGENCE
2-Crise comitiale '
. Pouvant aller d'une crise simple à une crise complexe (selon la
localisation), secondairement généralisée
. lntérêt d'un examen neurologique à la recherche de signes de
localisation et d'un EEG en per critique ou en post de critique dans les
24 heures (valeur topographique)
. Traitement : anti-épileptiques.
1 -Généralitéqsur la chimiothérapie
. La chimiothérapie (CT) des TC malignes primitives n,est pas
curative.
' Buts : prolonger la survie tout en essayant constamment de
préserver une qualité de vie acceptable ; les résultats sont bien
réels... mais très limités
. La CT est utilisée comme :
zc t.
KB NEUROLOGIE
d-Médulloblastome
- Fréquence : 1 à 5% des TCPM de I'adutte (20-30 ans), eile est
essentiellement une tumeur de I'enfant.
- Traitements : exérèse la plus complète possible + RT (de
I'ensemble du SNC en raison de risque de dissémination, 55 Gy
dans la fosse post, 35 Gy dans le crâne et la ME). Taux de
rémission à 5 ans = S0o/o.
- La CT adjuvante (réservée aux médulloblastomes invasifs) ou
en cas de récidive après chirurgie + radiothérapie destabilisation
tumorale
- Médianedesurvie : 1 à4ans
e-Germinomes
- Fréquence : 0,5% des TCPM de l'adulte, touchent l,enfant et
l'adulte jeune, siègent principalement dans la région pinéale.
- Traitement : chir exceptionnellement indiquée car siège profond,
caractère infiltrant et risque de dissémination méningée, biopsie
quasi obligatoire
2g€
TUMËURS INTRACRANIENNES - CHAPITRE 13
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ASTHENIE ET FATIGABIL E - CHAPITRE ,I4
I.DEFINITION
' La fatigue ou asthénie : symptôme non spécifique, intervenant dans bon nombre de maladies
somatiques ou psychiatriques.
' << La fatigue est une plainte ré.sultant d'un déséquilibre entre
ce qui doit être accompli et
ce qui peut l'être >.
' On distingue l'asthénie aiguë dont la durée est inférieure à 6 mois et I'asthénie chronique
dont la durée est > 6 mois. SFC (syndrome de fatigue chronique).
II.EPIDEMIOLOGIE
Environ 15 à 20% de patients se plaignent d'un état de fatigue
persistant et chez 10% d'entre eux la fatigue dure depuis plus de
6 mois
La fatigue rend compte de plus de 5 millions d'actes médicaux par an
DONNEES seulement 10Â de la population souffrant de fatigue significative
EPIDEMIOLOGIQUES s'inscrit dans la définition du Syndrome de Fatigue Chronique.
ll y a plus de femmes que d'hommes qui consultent pour fatigue. Ratio
HIF = 113
Malgré les progrès techniques constants de la médecine, une cause
pour la fatigue ne serait mise en évidence que dans la moitié des cas.
ll y a une association fréquente entre fatigue et problème
psychologique.
Les personnes souffrant de fatigue consultent plus souvent leur
médecin traitant, consomment plus de médicaments et sont plus
DONNEES souvent en incapaciié de travail.
GENERALES L'impact socio-économique de la fatigue est donc considérable.
La fatigue est souvent perçue comme physique par le patient, alors
qu'elle est souvent perçue comme psychologique par le médecin.
L'évolution de la fatigue va dans la grande majorité des cas vers une
amélioration spontanée
261
KB NEUROLOGIE
III.DEMARCH E DIAGNOSTIQU E
Lorsque la fatigue est isolée, le diagnostic estdifficile et les faux pas sont nombreux
En pratique, il faut démembrer Ie symptôme dans I'une ou l'autre de ses 3 composantes
élémentaires :
262
ASTHENIE ET FATIGABILITË - CHAPITRE 14
c-Origine hormonale
- Maladie d'Addison : triade asthénie, hypotension et
lélanodermie
- Hypercorticisme
- Hypothyroïdie (6 à 10o/o des femmes après la ménopause)
l'asthénie est présente lorsque le TSH est > 10 mU/l avec un
risque d'AVC et d'lDM.
- Hypopituitarisme : aménorrhée, peau fine et pâle avec
dépilation, dépigmentation des organes génitaux externes et
des aréoles mammaires ;
263
:,€ HEUROLOGIE
264
ASTHENIE EI FATIGABILITE. CHAPITRE. 14
Déficit primaire
Lié au stress
Histoire familiale
N'affecte pas ou
Diminution des
activités
occupationnelles
:,265'
KB NEUROLOGIE
. Clinique :
- Détermination du poids avec index de masse corporelle, périmètre abdominal
- Test d'Epworth au cabinet
- Température
. Biologie :
- NFS, plaquettes, VS, CRP, glycémie à jeun, créatininémie, Na, K, Ca, phosphore et
albumine (pour le calcul de la calcémie corrigée)
- Tests fonctionnels hépatiques : ASAT, ALAT
- Ferritine, saturation de la transferrine
- TSH, cortisolémie, ECBU
- Anticorps antinucléaires et anti-SSA et SSB
r266
ASTHENIE ET FATIGABILITE - CHAPITRE 14
IV.ETIOLOGIES
Endocriniennes et métaboliques :
lnflammatoire :
- Maladie de Horton
Néoplasiques .
Psychiatrique :
Auto Immun :
Causes fonctionelles :
ldiopathique :
V.PRISE EN CHARGE
L'importance d'une relation médecin malade optimale avec une attitude compréhensive du
médecin face à la fatigue de son interlocuteur
L'importance d'une bonne hygiène de vie : sommeil en suffisance, régime adéquat et
exercices modérés progressifs
Limiter la prescription de médicaments aux seuls cas pour lesquels un diagnostic étiologique
est établi
Pas d'utilité démontrée des produits comme les toniques, les vitamines et minéraux ; ils ne sont
pas dénués de risques, certains ont des effets toxiques et des interactions médicamenteuses
possibles
ll faut accorder la priorité à l'évolution dans le temps avec une tendance spontanée à
l'amélioration
267
cEpHALEES ArcuES ET cHRoNtQUES - CHAPffRE I I
.DIAGNOSTIC POSTIIE
1-Les structures dont la stimulation peut être douloureuse (entraîner des
céphalées)
a- Stru ctu res exocrâ ni e n n es
b-str u ctu res e nd ocrâ nien n es, i n n ervation d e I' extré m ité c éph a I iq u e
. Le nerf trijumeau
' Les 3 premières racines cervicales : Cl (névralgie d'Arnold), C2 et C3. En
revanche la souffrance des autres racines cervicales dans l'arthrose
cervicale ne peut être responsable de céphalées.
269
KB NEUROLOGIE
2-Syndrome méningé
' céphalée d'installation brutale ou rapidement progressive,
permanente, accentuée par re bruit (phonophobie), ra
rumière
(photophobie) et les mouvements.
' s'accompagne de doureurs de ra nuque, de rachiargies diffuses et de
vomissements.
27Q
ceÈunl.ees nIGUES ET CHRoNIQUES - CHAPITRE 15
b-C é p h a I é es psychogènes
6-Autres céphalées
ORIGINE
NEUROLOGIQUE a-Céphalées après un traumatisme crânien
. Céphalées précoces : hématome, dissection artérielle, brèche ostéo-
méningée, cedème avec HTIC
. Céphalées tardives : HSD chronique, syndrome subjectif des
traumatisés crâniens.
271
KB NEUROIOGIE
272
CEPHALEÊS AIGUES ET CHRONIQUES : CHAPITRE 15
j-Libidalgies
. Epidémiologie :
273
irÈ
r
I(B NEUROLOGIE
ORIGINE
- Hyperpression veineuse dans res 2 premières formes (comme
celles survenant lors des efforts physiques, de ior" et
NEUROLOGIQUE
, d'éternuement)
- si la céphalée persiste dans ra forme post-coitare : rechercher
une brèche méningée.
Traitement :
b-ORL
. La sinusite chronique :
274
CEPHALEES AIGUES ET CHRONIQUES - CHAPITRE 15
2-Générale
a-L'artérite inflammatoire temporale (la maladie de Horton) (e dossier
ECN)
1') Clinique
. Début après 60 ans ; signes généraux (fébricule, altération de l'état
général, amaigrissement, fatigabilité, troubles de l'humeur) et locaux
(abolition du Pouls temPoral)
. Caractéristiques des céPhalées :
c-lntoxication au CO
d-céphalées liées à certains médicaments ; AINS, dérivés nitrés,
anticalciques, certaines pilu les contraceptives.
t7E
KB NEUROLOGIE
1-Mode d'installation
' Aigu, subaigu, chronique, permanent
. Distinguer la céphalée récente de la douleur ancienne
. Le terrain : âge, antécédents personnels ou familiaux
' Repérer re contexte de survenue : psychique, socio-famiriar.
2-Caractéristiques de la céphalée
. Siège : unilatérale, bilatérale eVou à bascule
. Fréquence des céphalées ; intensité
' Leurs caractères (pursatirité, décharges, paresthésie) et reur durée
INTERROGATOIRE avec ou sans traitement
. Moment de survenue : horaire, jour (week-end)
3-Profil évolutif : par crise, intervalle ribre, aggravation progressive
. Uaggravation par l'effort physique
' Préciser les facteurs déclenchants et les facteurs qui améliorent la
symptomatologie
. Fvolution en fonction des épisodes de la vie,
' Evolution sans ou avec médication (préciser re type, res horaires
de
prise, I'efficacité).
4-Signes associés
' i"s éventuels prodromes (aura, phosphènes etc.),
. Déficitneurologique,
Sévérité et retentissement sur les actes de la vie uotidienne
1 -Examen neurologique complet
' Apprécier l'état de conscience, la vigilance et rechercher un syndrome
méningé ou des signes d'HTIC
' Rechercher des signes de rocarisation (motricité, sensibirités), paires
crâniennes, pupiiles (signe de cBH), systèmes vestiburaire et
cérébelleux, études des Ror, des réflexes cutanés plantaires,
l'existence d'un signe de Babinski
. L'existence de troubles sphinctériens
. FO : à Ia recherche d'un cedème papillaire
2-Examen locorégional
' ORL (pression des sinus)
EXAMEN . Ophtalmologique ; rougeur, exophtalmie, palpation (tonus) et
CLINIQUE auscultation (souffle)
. Palpation des artères temporales
. Stomatologique
. cervical : palpation des muscles cervicaux, souvent contractés et
douloureux lors de céphalées de tension.
276
CEPHALEES AIGUES ET CHRONIQUES - CHAPITRE 15
27 t-
KB NEUROLOGIE
Examens clés :
1-FO si suspicion d'HTIC +++
278
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:"#,
..#:
:c:
CEPHALEESAIGUES ET CHRONiQUES I]CHAPITRE 15
FAIRE LE
DIAGNOSTIC
ETIOLOGIQUE
. Céphalée aiguë récente ou installée en qq iours ou semaines
. Modification des céphalées chroniques :
FAIRE LES - Modification d'une céphalée ancienne restée auparavant
EXAMENS identique pendant longtemps,
COMPLEMENTAIRE - Modification de la fréquence, la gravité, ou les
S NEUROLOGIQUES caractéristiques de la crise (devenant progressive,
quotidienne, persistante).
EN URGENCE SI :
TRAITEMENT ADAPTE et
2-En cas d'exacerbation aiguë intense d'une céphalée
EN FONTION DE primaire : migraine, psychogène et algie VF
L'ETIOLOGIE . Chambre calme et sombre, réhydrater si nécessaire
. Rntâtgique enlV associé à un anti-émétique et anxiolytique :
279
FPILËPSIES, CRISË CONVULSIVE. CHAPITRE 16
281
.R
KB NEUROLOGIE
EPILEPSIES
GLASSIFICAT|ON lNTERNATTONALE DES EptLEpStEs
]:- ET SYNDROMËS EPILEPTIQUES
CRYPTOGENIQUES
' L'étiologie reste inconnue malgré toutes les recherches entreprises.
282
çs'
SANS
CARACTERES
GENERALISES
OU FOCAUX
CERTATNS
IV-SYNDROMES SPECIAUX
. Convulsions fébriles
CRISES EN . Crises uniquement précipitées par un événement toxique ou
RELATION métabolique.
AVEC UNE
SITUATION
SPECIFIQUE ET
TRANSITOIRE
Nous allons décrire successivement les épilepsies partielles puis
CRISE ISOLEE généralisées et les syndromes spéciaux.
ETAT DE MAL
ISOLE
,.283
K.B.NEUROLOGIE
II.DEFINITIONS
Toute agression aiguë de l'encéphale peut être à I'origine d'une crise unique : épilepsie <
symptôme >
A différencier de l'épilepsie << maladie >r caractérisée par la répétition des crises, véritable
maladie devenue largement indépendante de la cause qui lui a donné
naissance.
2U
EPILEPSIES. cRISE CONVULSIVE..TCHAPITRE I6
3sttiUl-*""t
I z-epiteptlque connu
I
| ' Rechercher:
I - Un facteur déclenchant : manque de sommeil, surmenage, prise
d'alcool, hyPoglYcémie
I
I - Une infection intercurrente
| - Une mauvaise observance du traitement et/ou une interaction
| *édicamenteuse.
. TA, T'; examen clinique général (notamment examen cardiovasculaire
et pulmonaire)
CLINIQUE . Examen neurologique : vigilance, recherche d'un signe de localisation'
KB.NEUROLOGIË
1-Epileptique connu
i Dosage plasmatique des anti_épileptiques : barbiti:nric,
carbamazépinémie, valproate, etc.
. Bilan biologique stancjard : glycémie, alcoolémie et 1,GT (chez
NFS, VS, ionograrnme sanguin et calcémie,
. TDM : si modification du type de la crise et en cas de
normalité clu
bilan biologique.
c - Exa me n s fo n ctio n ne I s
- Electroencéphalogramme : EEG critiques et surtout inter-
critiques. cf infra
- P.E.T (Positon Emission Tomographie) :
/t x Mesure re débit sanguin régionar et de ra consommation
locale de glucose et d'O2
x Signes en faveur d'un territoire épileptoi.de
:
hypoperfusion focalisée inter_critique, nypeipÀrlusion
focalisée per-critique.
- S.P.E C.f : (Single photon Emission Computid Tomography)
'' ,x
:
Ou tomographie d,émission monophotonique": nà
Éérret
que des mesures relatives de l,activité métabolique
régionale par rapport à une référence
x Peut montrer des variations de la circulation sanguine
à
I'intérieur et au pourtour des zones épileptiques
- La specfrosco pie par résonance magnétique qui permet la
détection et ta quantification du N_aàetytaie, pr, '*uiqr"r,.
neuronal, dont la décroissance dans certâines zones
perte neuronale dans le volume étudié.
,ig;;-Ë
286
EFILËPSIES, CRISE CONVULSIVE.- CHAPITRE 16
1-Méthodologie
. Enregistrement de I'activité électrique du cortex cérébral recueillie par
l'intermédiaire d'électrodes habituellement placées au niveau du scalp.
. ll enregistre des différences de potentiels de faible amplitude, dont les
fréquences usuelles se situent entre 0,5 et 60 Hz.
. Le signal est soit directement transcrit sur du papier (EEG
conventionnel), soit numérisé puis traité de manière informatique (EEG
numérisé).
. C'est le seul examen paraclinique permettant de rattacher des
symptômes cliniques (la crise) à une décharge anormale et paroxystique
des neurones corticaux.
2-EEG per-critique
. ll est idéalement réalisé pendant la crise clinique (condition difficile à
obtenir en Pratique).
. Les manifestations paroxystiques peuvent ètre d'emblée généralisées,
bilatérales et synchrones ou focalisées, plus ou moins dégradées
. Outre leur valeur diagnostique, ces anomalies permettent de classer les
épilepsies en syndromes électro-cliniques et d'orienter la thérapeutique.
3-EEG inter-critique
" a-Au décours immédiat d'une crise
- ll peut recueillir des signes de souffrance cérébrale en foyer ou
généralisée
- Les anomalies inter-critiques peuvent être : décharges de pointes,
polypointes ou pointes-ondes diffuses ou localisées, ondes à front
raide, Parfois en bouffées.
L'ELECTRO. - Parfois on retrouve des anomalies non spécifiques : surcharge
NCEPHALOGRAM lente thêta ou delta diffuse ou localisée, ralentissement du rythme
alPha.
(EEG)
- Les anomalies peuvent apparaÎtre de façon spontanée ou
seulement lors des épreuves d'activation.
c-Hotter EEG
- EEG prolongé sur plusieurs jours : en ambulatoire (Holter EEG),
grâce à des appareils d'enregistrement portables, ou dans un local
adapté avec une surveillance vidéo
- Ces techniques sont particulièrement utiles en cas de malaises
répétés et mal définis sur le plan clinique.
d-Résultats
- L'EEG est NORMAL dans 159/o des cas :
x Un EEG normal en dehors des crises n'élimine pas le
diagnostic d'épilepsie qui repose essentiellement sur la
clinique.
- lnversement:
x Les éventuelles anomalies EEG n'ont de signification que dans
leur contexte clinique : les pointes, pointes-ondes et polypointes
ondes ne sont pas spécifiques et peuvent se rencontrer chez2
à 3% des suiets non éPilePti
*â?
KB N.ÊUROLOGIE
IV-DIAGNOSTIC DI FFERENTIE L
Cataplexie dans le cadre d'un syndrome d" Gélin"",
Kyste du troisième ventricule
NEUROLOGIE AIT ; drops attack
Migraine basilaire.
1-Contexte ê
. Devant une pdC, le bilan cardiaque est indispensable :
2-Causes
. Hypotension orthostatique,syncope vaso_vagale
. Syndrome de Stokes-Adams
. RAo, CMO, myxome de l,oreillette.
lnsulinome ; phéochromocytome.
ENDOCRINIENNES
Accès d'hyperventilation
Hystérie, attaques émotionnelles, simulation, etc.
PSYCHIATRIQUES Attaques de panique
Anxiété avec dépersonnalisation, sensation d,irréel.
AlT,migrain",Opig"ffi
DEVANT UNE
CRISE PARTIELLE
28;A
EPILEPSIES. CRISE CONVULSIVE - CHAPITRE 1
t--=--r
L l- \^ I
I oossier +
I-DEFINITION |
. Caractérisé par une crise épileptique prolongée ou répétée à intervalles brefs, créant ainsi une
condition épileptique fixe et durable.
. ll en existe 2 types :
- L'état de mal généralisé
- L'état de mal partiel.
. Sans traitement il y a un risque d'apparition d'cedème cérébral qui va auto-entretenir l'épilepsie
et, par la suite, engendrer une lésion axonale d'où I'urgence thérapeutique.
CONNU
AGRESSION
CEREBRALE
AIGUE
Na+, Ca++
APPARITION DE
Glycémie
DESORDRES
HYDRO.
ELECTOLYTIQUES
PRISES DE
TOXIQUES
. Très souvent.
PAS DE CAUSES
III-GLINIQUE
1-EM généralisé convulsif
. ll s'agit d'une urgence thérapeutique mettant en jeu le pronostic vital
. ll est bien souvent précédé d'une période où les crises sont plus
prolongées et se répètent à intervalles de plus en plus brefs.
L'ETAT DE
MAL 2-EM généralisé non convulsif ou état d'absence
GENERALISE: . Son diagnostic est fait par I'EEG
il peut être : . Survient à tout âge et se présente comme un état de confusion dont
I'intensité peut fluctuer chez un même malade : état de stupeur ou
simple ralentissement idéatoire avec parfois des secousses
myocloniques faciales ou des membres.
28S
KB NEUROLOGIE
IV-PARACLINIQUE
Glycémie capillaire
NFS, plaquettes
lonogramme sanguin, glycémie, calcémie
EN URGENCE Alcoolémie
Dosages d'éventuelles prises d'anti-épileptiques ou de toxiques
Radio du thorax, ECG.
V.TRAITEMENT
URGENCE THERAPEUTIQUE, hospitalisation en service de neurologie à proximité d'un service de
réanimation médicale, car pronostic vital en jeu.
I PLS
I Libération des voies aériennes supérieures : luxation antérieure de
la mandibule, ablation des prothèses dentaires, canule de Guedel,
aspiration oropharyngée
I Oxygenothérapie
It Chez I'adulte ; voie d'abord veineuse.
MESURES I Surveil lance/monitoring :
SYMPTOMATIQUES - Pouls
_TA
- SaO2
ll peut justifier une prise en charge en réanimation avec intubation,
ventilation assistée et aspiration bronchique.
À\d',,-ti
c*
EPILEPSIES, CRISE coNVULsIve. CHAPITRE 16
{ ",{trè* u*
1-lntubation
. lndication de l'intubation :
- Quand la crise se prolonge
- Quand la crise se prolonge malgré un traitement anti-comitiai
bien conduit
. But de l'intubation :
- Lutter contre I'anoxie cérébrale qui peut être causée soit par la
crise elle-même soit par les médicaments dépresseurs des
centres respiratoires
- Lutter contre les troubles de la déglutition et contre I'hypercapnie
(qui aggrave l'ædème cérébral).
3-Escalade Thérapeutique
u'" tonicoclonique généralisé on différencie les
Face à un situations
Dans lesquels le patient convulse Depuis moins de 30 min
-
- Ou depuis plus de 30 min
<30min:
Benzodiazépine, clonazepam 0,01 5 mg/kg
A 5 min, si persistance des convulsions :
TRAITEMENT On associe une deuxième molécule : fosphenytoïne ou phenobarbital
ANTI.COMITIAL A 20-30 min, si persistance des convulsions :
CHEZ UN On associe ung troisième molécule selon la deuxième étape
MALADE Fosphenytoïne ou phenobarbital
INTUBE, Contrôle 20-30 min. plus tard si persistance :
VENTILE Anesthésie Générale
>30min:
Benzodiazépine, clonazepam 0,015m9/kg associé d'emblé à une deuxième
molécule
Fosphenytoïne ou phenobarbital
A 5 min. si persistance des convulsions :
Seconde injection de la même benzodiazepine à la même dose
A 20-30 min, si oersistance des convulsions :
Anesthésie Générale
4-Surveillance
. Clinique :
251
KB NËUROLOGIË
COMPLICATIONS
- Un risque malformatif existe chez les nouveau_nés des
femmes épileptiques même non traitées (2 à 4%) ; mais ce
POSSIBLES LORS risque est augmenté par les anti-épileptiques (4 à g%) surtout
DE LA en cas de polythérapie et de posologie élevée
GROSSESSE - Le risque est majoré si crises durant ra grossesse et lorsqu'eile
CHEZ LA FEMME reçoit une polythérapie
EPILEPTIQUE - Elles se constituent surtout durant les 3 premiers mois de
gestation (neurulation )
- Tous les médicaments anti-épireptiques peuvent être en cause
- Des malformations diverses peuvent se voir avec tous res
anti-épileptiques, et qui vont d'une dysmorphie faciale mineure
au spina biflda (valoproate eVou phénobarbital), en passant
par les fentes labio-palatines (carbamazépine) et les
cardiopathies.
3-Pendant I'accouchement
' survenue d'une hémorragie néonatale, dans 10% des cas environ
Peut se conformer au calendrier suivant :
'10 semaines d'aménorrhée (SA)
- B à gravidique (confirmation
de l'âge gestationnel)
- Vers 18 SA:examen de la morphologie fcetale à la recherche
LA d'une malformation sévère pouvant imposer une interruption
de grossesse (spina bifida)
SURVEILLANCE
- 22-26 SA : nouvel examen de la morphologie fcetale,
ECHOGRAPHIQUE dépistage des fentes rabio-paratines et des marformations
DE LA cardiaques
GROSSESSE - 30-32 SA:vérification de la croissance fætale.
Dans ces conditions, il peut être inutile d'avoir recours à
I'amniocentèse pour dosage de l'alphafcetoprotéine ou de
I'acétylchol inestérase.
292
EPILEPSIES, CRISE CONVULSIVE: CHAPITRE 16
2-Nutrition du nouveau-né
. Recommander I'allaitement maternel
' Car le passage dans le lait des anti-épileptiques est trop faible pour
avoir une incidence significative et pourrait prévenir un syndrome de
sevrage chez le nouveau-né (en particulier avec le phénobarbital).
II-ANTI.EPILEPTIQU ES
1-lndications':
. Anti-épileptiques à action rapide à utiliser pendant les crises de
type : petit mal (absences), petit mal atypique, crises myocloniques et
akinétiques, spasme infantile
. Produits : Valium@ (diazépam), Rivotril@ (clonazépam).
1-lndications
' Efficace sur toutes les épilepsies y compris le petit mal (20 à 30
mg/kg/j à doses progressives en 3 j) : petit mal, crises myocloniques
généralisées, tonico-cloniques, akinétiques, partielles, spasme
infantile
. Médicament de choix chez un patient présentant des absences petit
DEPAKINE@ mal et des crises grand mal
293
KB.NEUROLOGI'E
1-lndication
. Traitement de fond de toutes les formes de crises sauf le petit nrirl I
150-300 mg/j
- Crises tonico-cloniques généralisées et partielles
- Syndrome de West et syndrome de Lennox-Gastaut (Gardén;rl'n',
Alepsal@, ortenal@)
' Le penthotal est indiqué dans les états de mal.
2-Effets indésirables
. Chez la femme enceinte :
BARBITURIQUES
- Détresse respiratoire, syndrome de sevrage chez le nouveau-né
avec agitation et convulsion
- Expose le nouveau-né à des risques hémorragiques (impose
I'administration de la vit K1 à partir du 8"'u mois de grossesse
(36 SA)
. Çffets indésirables du phénobarbital GARDENAL au long cours :
- Rhumatisme gardénalique (algodystrophie volontiers bilatérale,
syndrome épaule-main), arthralgies
- Maladie de Dupuytren
- Ostéomalacie, anémie macrocytaire (carence en acide folique)
- Somnolence diurne, tremblements, troubles psychiques
(confusion ou excitation paradoxale)
- Ralentissement intellectuel (d'où l'association à la caféine dans
certaines spécialités)
- Diminution d'efficacité des cestro tatifs.
1-lndications
. Surtout pour les épilepsies partielles, crises tonico-cloniques
généralisées ; jamais dans le petit mal ; 800-1.200 mg/j
. Autres indications : antalgique (névralgie du trijumeau,
polyneuropathie des Ml), normothymique (PMD)
2-Contre-indications
. Visuelles : BAV, glaucome à angle fermé
TEGRETOL@
. Adénome prostatique, allergie connue au Tégrétol@.
(cARBAMAZEPTNE)
3-Effets secondaires
. lntolérance digestive, hépatite cholestatique
294
1-Contre'indications : le petit mal
3-Effets secondaires
DI.HYDAN@ .Gingivitehypertrophique'syndromecérébelleux
(pHENYTOINE) 'Lupusinduit,anémiemégaloblastiqueethypertrichose(hirsutisme) et
. Ostéomataclepàr dégrJdation de la vitamine D' polyneuropathie
héPatite'
.Atauxsanguinsélevés:nystagmus'ataxie'dysarthrie'léthargie'
irritabilité, vomissement
ilr-lNDlc-aTloN ERAPE
Pendant la crise:
aériennes supérieures (maintenir la
- Assurer la liberté desdevoies
Mayo)' Rivotril@ 1 mg ou Valium- 10 mg
langue uu".
"un'|"
en IVD ou en lM à répéter d minutes
plus tard si la crise persiste
TRAITEMENT Au décours de la crise:
traitement de fond' Le
DE LA CRISE - S'il s'agit d'une crise unique' pas de
CONVULSIVE traitementdefondn'estàdiscuterquedevantdes-anomalies
familiale'
non à une épilepsie
électriques typiques associées ou
- Traiter les facteurs déclenchants'
'Prendret"t,.ait"'"ntot,n"tuçonrégulière.Evitertouteautomédication
.Êviterlesexcèsdelaviequotidienne:rythmedevierégulier,quantité
a""t"tp""tàt, éviter l'alcool' les drosues et les
. n* lac
il'ï;;;;"
psychostimulants
EDUCATION DU fuit"r. ou les professions à risque : alpinisme, Plongée,
t"t activités travail sur des
PATIENT oilote d'avion, conducteur de poids lourds'
bchafaudages, travail Posté
Favoriser la réinsertion professionnelle'
295
KB NEUROLOGIE
1-lndications
. Le but est d'empêcher la récidive des
crises.
. L'instauration du traitement s,impose lors
.
2-Principes du traitement
' sauf exceptions rares, ir ne faut pas prescrire un traitement sur re seur
résuttat de t'ËEG.
' Les crises d'épirepsie restent des phénomènes criniques, et un
traitement est destiné à traiter l,épilepsie.
' Le traitement doit_être prorongé, expriqué (++) et surveiilé (repérer
précocement les effets secondaires)
' , doit être associé à des mesures d'hygiène de vie (sommeir
abstention d'alcool, éviter les métiers et suffisant,
sports Oungur*r,j.
TRAITEMENT . crires et Oe
leur fréquence
DE FOND - choisir re prus efficace et surtout à toxicité
minimale'anti-épireptique
- Débuter toujours à doses progressives (tolérance) et pour une
durée suffisante.
- La monothérapie est efficace dans 75%
des cas.
b-Résultats
- En cas d.efficacité :
x ll est inutile d'augmenter les doses
x Le seur critère permettant d'évaruer un traitement est
essentiellement clinique.
- En cas d,inefficacité :
x L'inefficacité est jugée par la persistance
étectriques et surtout ciiniques au bout
de signes
semaines de traitement à doses efficaces
de 6 à 10
x Si les crises surviennent malgré le traitement,
après
s'être assuré par des dosages de |observance
examiné les facteurs favorËants, il faut et avoir
aujÀente, re
traitement si la tolérance est bonne
- En cas d,échec de plusieurs essais de monothérapie
bien
conduits, introduire une nouvelle molécule, puis
progressivement la thérapeutique précédente diminuer
qui àtait ;ugOe
inefficace. Le diagnostic doit être reconsidéré.
296
EPILËPSIÊS, CRISÉ:CÔNVULSIVË -:CFIAPITRE 16
d-Surveillance
- Essentiellementclinique
- Dosages sanguins : indications frès précises:
x Des contrôles systématiques ne paraissent pas indiqués
x Vérification de l'observance
x Crises persistant malgré un traitement bien suivi
x Suspicion d'effets secondaires ou d'intoxication et
interactions médicamenteuses.
- Il en est de même pour les EEG à répétition.
e-L'arrêt d u traitement
- ll est préférable d'éviter l'utilisation du terme < traitement à vie >
qui accentue la notion erronée d'< épilepsie incurable >
TRAITEMENT
- Chez I'enfant, il est préférable d'envisager cet arrêt pendant que
DE FOND I'enfant vit encore en milieu protégé, avant les problèmes de
permis de conduire, de sorties le soir, de contraception, de
recherche d'emploi
- ll doit se discuter après 2 à 3 ans sans crises et se faire de façon
très progressive.
IV.PRONOSTIC
. Dépend de :
297
:KB.NEUROLOGIE
I
75% des épilepsies sont contrôlé". pui l" truitement
Le pronostic dépend en partie du syndrome
électro_clinique.
V.TRAITEMENTS
A.ANTI-EPI LEPTIQUES CONVENTIONN ELS i caractéristiques
et indication:
Doses
Nom
DCI Elemi-vie Enfants (E) Taux Contre-
commercial thérapeutiques lndicatiorrs
Adultes (A) indications
8-1e h (E) E:10- 3-12 mg/t -Absences
5-16 h (A) 30 mg/kg A: 13-50 -Epilepsies Crises
Carb- A: 10-
Iégrétol@ myocloniques partiellr,,
amazépine 12 mglkg
-Epilepsies à complexr
(1-2 prises)
paroxysme ou simple
rolandique
12-22h (E) E :5-7 mg/kg 5-20 mg/l -Absences
8-60 h (A) A:3-5 mg/kg A:20-40 mmol/l Crises
Di-hydan@ -Epilepsie
Phénytoïne (3 prises) partielles
Dilantin@ myocloniques
progressives et crises
généralisée
21-80 h (E) E : 4 mg/kg 10-40 mg/t -Absences Crises
Phénobarbital
Gardenal@ 46-130 h (A) A:3 mg/kg A: 45-170 mmot/t généralisées
Alepsal@ ('1-2 prises)
Convulsives
29h
(60 h si A : 100-200 mg/j Crises généralisées
Epilepsie
valproate) lnutile
myoclonique
E : 3-5 mg/kg/j sévère
Crises partielles
(10 h si
inducteur)
Absences
A:900-3.600 mgij Crises partielles
5-9 h lnutile
t) Epilepsies
(3 prises/j) Crises généralisées
myocloniques
E :3-5 mg/kg/j
Topiramate
1B-23 h Crises généralisées
A : début 25-50 mg/j
(Epitomaxo) lnutile
(dose- Crises partielles
Puis 200400 mg/j
dépendance)
(2 prises/j)
Toutes épilepsies
Lévétiracétam A : 1.000-3.000 mg/j
3-6 h lnutile Crises généralisées
(Keppra@; E : 20-60 mg/kg/j
Crises partielles
Epilepsies
Tiagabine 15-50 mg /j réfractaires adultes,
Pas
7-9 h Crises partielles
informatif
(Gabitril@f en 3 prises
Crises généralisées
KB NEUROLOGIE
EPILEPTOGENE
Scissure latérale
Lobe occipital
Protubérance
Bulbe rachidien
Cervelet
Moelle épinière
Cortex somesthésique :
Scissure
Cortex Cortex
Primaire
Secondaire
antérieur
I
Cortex visuel :
rl 'r,\
\-\
r -4-
Secondaire
-r '! -]
\ \., i--t-
Aire de Broca
Cortex de la mémoire
à court terme .
rllmalte
Airc de Werniekc
Cortex auditif
Les différentes localisations des foyers épileptogènes
,æ0.
wrr
- Si elle affecte une aire corticale primaire, elle survient en pleine conscience : crise
partielle simple
- Si elle affecte une aire corticale associative, elle peut entraîner un trouble de la
conscience : crise partielle complexe
- Si elle se propage, elle peut embraser de proche en proche plusieurs aires corticales,
voire se généraliser secondairement.
- Chez un individu donné la décharge affecte en règle le même groupe de neurones :
la sémiologie de la crise est stéréotypée et répétitive.
' En pratique, la recherche d'une cause lésionnelle doit toujours être effectuée lors d'une
première crise ou de crises récentes.
I a-Crise bravais-iacksonienne
I - EEG : décharge localisée au eortex rolandique controlatéral
I tfrontale ascendante) s'étendant en tache d'huile :
- | - Coâséquences cliniques :
I x La crise débute le plus souvent au membre supérieur
I tpouce puis diffusion proximale progressive), elle peut
I atteindre ensuite la face (crise chéiro-orale) puis les
membres inférieurs (crise crurale)
I Elle dure quelques secondes, se déroule en pleine
| " conscience et peut se généraliser secondairement
LES CRISES I
pARTIELLES I entraînant alors une perte de conscience
x Un déficit moteur postcritique est possible dans le
SIMPLES territoire de la crise, qui régressera en quelques heures
(paralysie de TODD).
c-Crises versives
Les plus fréquentes. Leur généralisation secondaire est très fréquente
- Topographie de la décharge (EEG) variable :
x Aires préfrontales, aire motrice supplémentaire
controlatérale, aire occipitale.
- Conséquences cliniques respectives :
x L'aire préfrontale :
+ Déviation tonique et rapide des yeux avec rotation
de la iête et parfois du tronc
301
1€ NEUROLÔGIE
d-Crises adversives
- EEG : décharge à la partie antéro-inférieure du cortex frontal
controlatéral
- Conséquences cliniques : déviation conjuguée de la tête et des
yeux vers le côté opposé de I'hémisphère qui décharge
ioz:
I
F-
I
EPILËPSIES. CRISË
t*
2-Les crises avec signes sensitifs (somato-sensitives)
\ . EEG : décharge de l'aire pariétale rétro-rolandique
. Clinique : paresthésies (picotements, fourmillements, sensation de
F décharges électriques) qui ont la même progression que les crises
E
somato-motrices.
Ë
b-Auditives
- EEG : décharge de la '1è'" circonvolution temporale (cortex
sensoriel auditif Primaire)
- Clinique : bruit, Paroles ou musique, sifflements,
bourdonnements, etc.
c-Olfactives
- EEG : décharge au qiveau de l'uncus et de I'hippocampe (région
frontale postérieure et inférieure)
- Perception d'une odeur indéfinissable, habituellement
LES CRISES désagréable.
PARTIELLES
SIMPLES d-Gustatlves
- EEG : décharge temporale interne (supra-insulaire au niveau de
l'opercule rolandique)
r3O3
KB NEUROLOGIE
1-Topographie
EEG : décharges intéressant les cortex associatifs,
lobe temporal controlatéral, régions mésio-temporales souvent ll
le plus
(région rle
l'hippoca mpe et para-hippocampique)
Rarement dans res aires associatives frontares, pariétares,
occipitar.s
2-Caractérisations par rapport aux crises simples
. Elles se dlfférencient de la crise partielle
essentiellement :
simple par 3 critèroa
musique,
conversations), olfactives, asomatognosiqu", (absence
d,un
segment de membre par exemple)
. Crises à manifestations psychomotrices :
- Activités motrices involontaires, gestuelles, mimiques, oro_
alimentaires (mâchonnement), verbales (chants
stéréotypés),
ambulatoires.
304
EPILEPSIES, CRISE CONVULSIVF. CHAPITRE 16
II-ETIOLOGIES
Elles sont classées en 3 catégories
b-Clinique
- L'âge de début entre 3 et 13 ans (max vers 9-10 ans), légère
prédominance masculine :
x Description de la crise :
+ Crises partielles simples, brèves, motrices (cloniques),
hémifaciales ou anarthriques (muscles pharyngés et
laryngés), pouvant s'étendre au membre supérieur
homolatéral
,nw*.\.ffi
,r{-tr
305
KB NEUROLOGIE
c-Paraclinique
- L'EEG inter-critique .
x Pointes lentes et pointes-ondes lentes centro-temporakrs
unilatérales ou bilatérales de haut voltage, très activécs
pendant le sommeil.
x Le rythme de fond est normal.
- Scanner cérébral inutile (normal).
d-Traitement
- Absence de traitement si crise rare sinon valproate de
(Dépakine@)
e-Evolution
Court terme : récidive de crises
Long terme : maladie bénigne et crise rare, son pronostic est
constamment favorable ; n'évolue jamais vers une autre
épilepsie.
"r,'",lt'frr,ro""+Fp*.r+-,'.^/t/eÀ{4/viAÂtf/'4d'^,{lvà/,,lzr-"1-,rarr"f'v*r I -:_T-l
.GE1-l
-æ,1
-1, ^t ,r
:r-æ11
, 4* t 4- *.. s 1 Â4 - y,i/rn,..@r-1,w/ ù.!?v^ dc^^r#f t'..Ér 4 j -/. ^/ -r i-..]=-:i
'l:a!.d. :€ -.
:-!.4:
Yeux ouverts
c-Pronostic
- Moins régulièrement favorable que dans la forme précédente.
306
t
b-Paraclinique
- EEG inter-critique montre des pointes et pointes-ondes au niveau
de la région pariéto{emporale de I'hémisphère dominant.
1-Définition
. Ensemble de syndromes dont une origine lésionnelle peut être
suspectée, mais ni bilan clinique, ni bilan paraclinique ne permettent
d'en définir précisément la cause
. Les épilepsies partielles cryptogéniques (ou cryptogénétiques) ne
diffèrent des épilepsies partielles symptomatiques que par I'absence de
preuve d'une étiologie.
' Le diagnostic d'épilepsie partielle cryptogénique a nécessairement
tendanceà être moins souvent porté, à mesure que les méthodes
explorant les épilepsies progressent.
!l 2-Clinique
il
:: ' Le premier signe ou symptôme de la crise est souvent I'indicateur le
plus important du site originel de la décharge critique, alors que des
phénomàes critiques suivants peuvent ne refléter que la propagation
de la crise
' Leur séquence peut cependant avoir une grande valeur localisatrice
. ll faut garder à l'esprit qu'une crise peut débuter dans une région
cliniquement muette et que le premier signe clinique n'apparaît
EPILEPSIE qu'après une propagation vers une région plus ou moins éloignée du
site initial.
PARTIELLE
CRYPTOGENIQUE
3-Paraclinique
a-L'EEG
- De surface inter-critique et critique peut être trompeur ; indication
d'un vidéo-EEG longue durée
b-Neuro-imagerie
- Les constatations morphologiques ne sont pas nécessairement
superposables à la lésion épileptogène
- Des techniques les plus raffinées d'lRM (lRM FLAIR, coupes
fines de 4 à 5 mm, verticales et axiales) permettent de plus en
plus de déterminer certaines causes telles les dysplasies
corticales focales ou une sclérose hippocampique.
307
KB NEUROLOGIE
1-Etiologies
a-Causes méta bo Ii ques et endoc ri n ie n nes
- Anomalie électrolytique : déshydratation, hypo- ou
hypernatrémie, hypo- ou hypercalcémie, hypokaliémie, etc.
Modification de l'équilibre acidobasique
Hypo- ou une hyperglycémie, hyperthyroldie, hyperparathyroïdie,
maladie d'Addison
c-Sevrage en benzodiazépines
d-lntoxication
- CO, héroïne, cannabis
- Médicaments : tricycliques, théophylline, isoniazide, etc.
3Cr8
EPILEPSIES, CRISE CONVULSIVÉ. CHAPIÎRË T6
CAUSES VASCULAIRES :
CAUSES INFECTIEUSES:
x Méningite et méningo-encéphalite, abcès
x Virales : herpès (40% des crises), CMV, plus rarement
une leuco-encéphalopathie multifocale progressive.
x Bactériennes.
ALCOOLISME:
x 25o/o des épilepsies de I'adulte. L'HSD et les accès
d'hypoglycémie sont fréquents chez les alcooliques. ll
s'agit d'un diagnostic d'élimination.
x Clinique : crises le plus souvent généralisées d'emblée
x Circonstances de survenue :
massive (ivresse convulsivante) ; lors d'un
EPILEPSIES . - Ingestion
sevrage
PARTIELLES
+ Excès chronique : peut entraÎner des crises répétées
SYMPTOMATIQU ou épilepsie alcoolique
+ Décompensation d'une cirrhose éthylique ; à
I'occasion d'un HSD.
IEMENCES DEGENERATIVES :
309
KB NEUROLOGIE
EPILEPSIES G EN ERALISEES
- Crise isolée
- Epilepsie généralisée idiopathique :
x Epilepsie de type absence
x Epilepsie de type grand mal
x Epilepsie myoclonique juvénile
- Epilepsie symptomatique :
r. De l'enfant : syndrome de West et syndrome de Lennox-Gastaut
x De I'adulte : séquellaire ou exogène
NB : l'état de mal épiteptique peut être génératisé ou pariietef sera traité ptus loin.
I.CRISE ISOLEE
' Ne constitue pas une épilepsie-maladie, mais le plus souvent un épiphénomène
pathologie intercurrente, et doit faire rechercher :
- Trouble métabolique :
x Hypoglycémie, hypo- ou
hypercalcémie, hyper_ hyponatrénrie,
hypomag nésém ie, hypoparathyroïdie, phénylcéton urie
- CEdème cérébral : éclampsie, encéphalopathie hypertensive
- Hypoxie cérébrale : sd. d'Adams-Stokes, apnée, intoxication au CO, hypersensibilité
dLr
sinus carotidien, iqfarctus cérébral
- Intoxication chronique ou utilisation de médicaments pro-convulsivants
x Alcool, sevrage aux anxiolytiques, camphre, chloroquine, cocaTne,:
plomb,
pentylénététrazol, strychnine
- Pathologies vasculaires intracrâniennes : AVCI, AVCH
- Traumatisme cérébral : traumatisme obstétrical, fracture du crâne
- Maladies infectieuses : encéphalites, méningites, abcès cérébral, SIDA, cysticercose
cérébrale, paludis me, neurosyphilis, rage, tétanos, toxoplasmose.
- Convulsion fébrile chez le nourrisson.
1-Forme typique
a-Définition
- survenue pluriquotidienne (50 à 100 fois) d'absences typiques
et brèves.
EPILEPSIE Début entre 2 et 10 ans, avec un pic entre 5 et 7 ans .
310
w.Ë'
ll:
b-Clinique
- Les absences sont caractérisées par :
x Rupture complète du contact, avec une fixité du regard
x Début et fin brusques, à l'emporte-pièce (l'enfant ouvre les
yeux et interrompt les activités en cours), une durée brève
(5 à 30 secondes)
x La perte de conscience peut s'associer à de discrets
phénomènes moteurs cloniques (mâchonnement), toniques
ou automatiques ; il n'y a pas de chutes ou de sensations
psychiques.
x Le nombre des absences est élevé (entre 10 et 200 par
jour).
x Facteurs favorisants : I'inattention, les émotions, le cycle
nycthéméral (éveil, soirée) et surtout I'hyperventilation
x Elles sont diminuées si activités physiques ou
intellectuelles.
x Pas de confusion post-critique.
- Pièges diagnostiques :
x Les accès peuvent être pris à tort cornme distraction...
x L'enfant ne répond plus et ne se souvient plus qu'on lui a
parlé.
x Gritères d'exclusion :
+ Existence d'autres types de crises (myoclonies eVou
crises tonico-cloniques ou une épilepsie myoclonique
juvénile).
c-Paraclinique
- EEGi
x Critique :
311
KB NEUROLOGIE
d-Traitement
- MonothéraPie :
- Phase tonique :
x Contraction intense et généralisée de tous les muscles
striés, durant 10 à 20 sec, chez un patient en apnée,
EPILEPSIE
cyanosé, avec morsure de langue (bords latéraux)
GRAND MAL DU
- Phase clonique :
REVEIL x Secousses musculaires brusques, généralisées,
synchrones, qui s'espacent progressivement ; le malade
est cyanosé du fait de I'arrêt respiratoire
- Phase résolutive :
x Coma profond, respiration stertoreuse, mousse aux
lèvres, perte d'urines. La reprise de la conscience se fait
progressivement à I'issue d'un état confusionnel. ll existe
une amnésie totale post-critique.
31,2
EPILEPSIES, CRISE CONVI.}ISIVE . CHAPITRE 18
ents ctiniques
peuvent être prépondérants (crise tonique pure par exemple) et la
phase confusionnelle peut être prolongée plusieurs heures.
Les facteurs déclenchants sont la privation de sommeil, l'absorption
excessive d'alcool, le réveil provoqué.
A distance de la crise, l'examen neurologique est normal.
2-Paraclinique
a-EEG critique
- Phase tonique : polypointes rapides
- Phase clonique : pointes peu à peu plus amples, plus lentes et
plus esPacées
EPILEPSIE
- Phase résolutive pointes interrompues par de grandes ondes
GRAND MAL DU lentes PolYmorPhes.
REVEIL
b-EEG inter-critique
- Normal ou montre des décharges généralisées de pointes-ondes
ou polyPointes-ondes raPides
3-Traitement
r 1ère intention : valporate de sodium (DEPAKINE 500 Chrono@)
. Si échec ou contre-indications :
_ LAMICTAL@, EPITOMAX@, KEPPRA@, GARDENAL@
(phénobarbital).
1-Clinique
. Début à I'adolescence ; tableau clinique évocateur
. Myoclonies : secousses brèves musculaires en éclair ; isolées ou en
courtes salves bilatérales, isolées ou en courtes salves, survenant en
pleine conscience peu après le réveil et typiquement favorisées par le
manque de sommeil sans phase post-critique
. Crises tonico-cloniques typiquement précédées par des salves de
myoclonies massives bilatérales.
. Absences brèves et peu marquées, une photosensibilité clinique ou
purement EEG peuvent être associées'
2-Paraclinique
a-EEG critique
EPILEPSIE Réalisé le matin au réveil, après privation de sommeil pour
-
MYOCLONIQUE favoriser I'apparition des myoclonies
JUVENILE - Myoclonies associées à une décharge de polypointes-ondes
bilatérales.
c-Neuro-imagerie : normale
313
KB NËUROLOGIE
Spasmes infantiles
- Arrêt du développement psychomoteur et
- Hypsarythmie à t'EEG.
a-CIinique
- Le contexte :
x Age de début : entre 4 et 7 mois, toujours inférieur à 1 an
x Sexe : prédominance chez les garçons (60%).
- Spasmes épileptiques en flexion ou en extension :
x contraction biratérare et symétrique des muscres du cou,
du tronc et des membres superieurs, brusque
initialement (< 2 secondes) puis parfois tonique moins
intense (< 10 secondes)
x Survenue en salves : de plusieurs spasmes répétés.
- Examen clinique
x Constamment arrêt ou régression du développement
psycho-moteur
x Déficit neurologique associé : variable selon étiologie.
b-Etiologies
- Formes symptomatiques : 66% DES CAS
x Anoxo-ischémie néonatale
' x Malformations cérébrales : lissencéphalie, pachygyrie,
CHEZ syndrome d'Aicardi, hémimégalencéphalie, dysplasie
corticale focale, sclérose tubéreuse de Bourneville
L'ENFANT x Plus rarement maladies métaboliques.
- Formes cryptogéniques :
x 10 à 15% des cas
x Aucun signe d'atteinte cérébrale antérieure.
c-EEG
- lntercritique :
x Absence d'activité normale
x Hypsarythmie caractéristique du syndrome : Tracé
désorganisé, comportant des ondes lentes généralisées
et diffuses très ampres mêrées à des pointes et ondes
aiguës de grandes amplitudes, anarchiques et
asynchrones au cours de la veille.
x Hypsarythmie atypique dans certains cas : asymétrique,
voire uniratérare associée à des foyers ou â d'autres
anomalies en relation avec l'étiologie.
- critique : les spasmes sont marqués par un comprexe rent ampre
diffus, suivis ou non d'une dépression de I'activité avec ou sans
rythmes rapides, contemporain de la contraction musculaire
tonique.
314
EPILEPSIES, CRISE CONVULSIVE - CHAPITRE 16
e-Traitement
- Sabril@ (vigabatrin), hydrocortisone (si échec ACTH) ;
- UrgencethéraPeutique.
f-Evolution
- Défavorable le plus souvent : retard mental et troubles
psychiques très fréquents, dans 70% des cas
- Evolution vers une autre épilepsie dans 50 à 60% des cas, en
particulier syndrome de Lennox-Gastaut ou épilepsie multifocale.
2-Syndrome de LENNOX'GASTAUT
a-CIinique
- Le contexte :
I Age de début: entre 1 et B ans, pic entre 3 et 5 ans
x Sexe : prédominance observée chez le garçon
x Antécédents :
+ Familtaux : variables
+ Personnels : autre type d'épilepsie (syndrome de
West: 20% des cas) ; parfois aucun antécédent.
- Description des crises :
x Epilepsie généralisée d'évolution sévère :
b-EEG
- EEG inter'critique :
x Activité de fond souvent ralentie
x Pointes-ondes lentes diffuses, irrégulières, à moins de 3
Hz, isolées ou en bouffées, associées à des anomalies
focales ou multifocales
- EEG critique :
x Absences atypiques : pointes-ondes lentes diffuses à 2-
2,5 Hz, plus ou moins rythmiques avec début et fin peu
nets
x Crises toniques: activité rapide à 9-10 Hz, diffuse et
brève, suivie d'une onde lente ample puis d'un
aplatissement ; contemporaine d'une contraction
musculaire tonique à I'EMG
x Crises atoniques : décharge de pointes-ondes ou
polypointes-ondes lentes diffuses eUou aplatissement
surcharqé de rythmes raPi
315
KB NEUROLOGIE
c-Etiologie
- Formes symptomatiques :
x Résurtats des investigations en rapport avec r'étiorogie
x Anoxo-ischémie périnatale, malformations cérébrales
(notamment dysplasie corticale), séquelles
de méningitc
ou méningo_encéphalite, traumatisme crânien. etc.
- Formes cryptogéniques :
x 30 à 40% des cas
x Neuro-imagerieetinvestigationsbiologiques négatives
d-Traitement
CHEZ - Bithérapie : Dépakine@ + Lamictal@
L'ENFANT
e-Evolution
- Mauvais pronostic généralement ; guérison exceptionnelle
- Epilepsie restant généralement rebelle au traitement
- Fréquemment, arternance de périodes d'amérioration e1
d'aggravation
- Ralentissement du déveroppement psychomoteur et inteilectuer
- Troubles du comportement (lenteur, instabilité, agressivité)
empêchant une scolarité normale
- Déficit définitif prus ou moins marqué avec personnarité
pathologique.
316
EPILEPSIES. CMSE COI'IVÙI-SIVE -GHAPITRE 16
SYNDROMES SPECIAUX
fls sonf liés à une situation convulsive transitoire et
réversible'
pas une épilepsie au sens strict du terme même si les crise-s se
Provoqués, ils ne réalisent
exposition au facteur déclenchant'
répètent à I'occasion d'une nouvelle
1-Définition
. C'est un événement associé à une fièvre sans signes d'infection
intra-crânienne ou d'autres causes définies, survenant chez un
enfant âgé de 3 mois à 5 ans'
2-lncidence
. 2 à 5% des enfants de moins de 5 ans présenteront au moins une
convulsion fébrile.
. seuls 5% de ces patients présenteront ultérieurement une épilepsie.
t',lffi'
KB NEUROLOGIE
(dossier ECN e )
318
DEFICIT NEUROLOGIQUL: RECENT.
. .- CHAPITRE 17
DEFICIT NEuRoLoGIQUi+Ëfit^F}lÏ
MEMBRES
DEFICIT MOTEUR ET/OU SENSITIF DES
3"'u TouR
1"'TouR
Quesfion 192 : Déficit neurologique récent'
a
ll. ' DiagnostiQuer un déficit neurologique récent'
,o"ir,r,"rËs sifuarions d'urgence * !:.:n:,'.t*''"" l':::en
F= charge'
'
ul lii *i';;;;
Q{restion 301 : Déficit moteuretlou sensifif des
membres'
dl
o r"r'*,i,i
uçvattL, UII wç"v" r"iJ*
ou' ,"n",tif des membres.
arsumenter.tes nnn3ioa:l^s
les exâlnêt1s complémentaires pertineints'
hypothèses diagnastiques, iustifier '
DEFICIT MOTEUR
de périphérique'
l-SEMIOLOGIE : permettant de distinguer une atteinte centrale
ti9Y". ensemble de sYmPtômes
,t
traiuisant une lésion du neurone périphérique'
a-Les signe s évocateurs sont "
Déficit moteur :
x D'intensité variable' caractérisé par :
3{9
KB NEUROLOGIE
- N.B. : PF'centrale
x Hémiface controratérate à ta résion, prédomine
sur re faciar
inférieur
x Dissociation automatico_réftexe : patient ne pouvaril
exécuter des mouvements volontairets, mais it le peut
lors
d'une mimique (émotion)
x Hémiplégie souvent assocée
. x Signes : effacement du pti nasogénien, chute de tet
commissure rabiare, occ!usion patpé-brare possibte,
réfrexe
cornéen conservé.
2")NERF RADTAL
- Nerf de l'extension de I'avant_bras et de la main
- Signes :
x paralysie de I'extension : coude, poignet, 1",u phalange
des doigts ; paralysie de l,extension e-t de l,abduction
pouce
d'
x Main tombante
x ROT tricipital aboti.
3) LES/O/V RADTCULATRE: sciatique 51
Les fibres nerveuses du nerf sciatique proviennent
des racines L4, Ls, s1, s2
et 53
- Douleurs :
x Trajet : face postérieure des cuisses et motet,
derrière
malléole externe, plante et derniers orteils
DEFICIT Type : douleurs mécaniques impulsives
MOTEUR ê "x Attitude antargique : rordose rombaire, raideur
rombaire
PERIPHERIQUE basse, contracture réfrexe des muscres paravertébraux
x Signes. : Lasègue (I,élévation progressive du Ml
en
extension décrenche ra sciatargie à partir d,un
certain
angle à chiffrer), signe de la sonnette.
- Déficit moteur :
,,:320,'::
DEFTOT NEURoLoGleuE REcENT - C FIAPITRE 17
TABLEAU
Comparaison de signes cliniques des principaux syndromes moteurs
Syndrome
Syndrome Syndrome Syndrome
neurogène
pyramidal myogene myasthénique
périphérique
Ë
Ë
Proximal et
g Peut toucher un muscle,
Prédomine sur les symétrique, peut
Ê
F
territoire tronculaire,
muscles fléchisseurs toucher face et tronc.
hflclt moteur radiculaire
Atteinte sélective de
Plutôt proximal
aux Ml, extenseurs
Distal, bilatéral et
aux MS certains muscles
symétrique
Fasciculations Absentes
Réflexe idio-
Présent Présent Aboli Présenl
muspulaire
ïracé neurogène eVou
Tracé myogène, VC Bloc neuro-
EMG Normal VC anormales
normales musculaire
Aire somato-motrice
du cortex cérébral ('1 )
Vers la moelle
du faisceau
321
KB'NEUROLOGIE
1-Syndrome pyramidal
Ensemble de signes apparus après lésion de la voie motrice principale
a-Rappel anatomique
- Trajet de la voie pyramidale
- 1'' neurone:cortical, la cellule (1) pyramidale, située dans lir
couche V de la circonvolution frontale ascendante. Du
distribution somatotropique (cf. p. 8). Les fibres de ces cellukrs
forment le faisceau pyramidal
- Le faisceau pyramidal traverse : centre ovale (2) puis capsulo
interne, pédoncule cérébral (3), protubérance puis la pyramiclo
bulbaire, lieu de la décussation (4).
- Diminution du ballant :
x MS : bras en rotation interne, coude semi-fléchi, avant-
bras en pronation, main dite en < poing >
x Ml : cuisse en rotation interne, en adduction et légère
flexion, jambe en extension, pied en varus équin
- Hypo-extensibilité
- Résistance aux mouvements.
3') Réflexes :
322
rli
.DIAGNOSTIC
TopograPhie Topographie
radiculaire tronculaire radicu laire tronculaire
Grând n. æcipital
Pelit n. æcipilal
N. ophtalmique
crand n. auriculairê
N. mandlbulaire
Grand n. arriculaire N. ceruical transverse
Bânches cutaffées du rameâu dorsal
N. ceryical transverse Cu n. spinal
N. sus-claviculâire N. sus-claviculaire
N inte.costaux Erarches cutanées lat.
1. Rameaux cutanés affl. des û. intereoslaûx
c4 2. Rameàux cutanés lat.
ï2 N. circonllexe {axlllaire)
T4 N. accessoire du brachial N. brachiâl cutané post
cutané ini, et inier"
T6 costohumêral
N. médian
N cubit;rl
N. g(and abdomino
qénital
N. gRnd abdominogènital
N. petil abdominogénital
N. fassisr culané moyen
N. qénitærural N. obturaleur
- N. obturaieur N. cruaal
N. 1émoræu1ané N. lémoræutâné
N. ca!ral \ N. du pelit sciatique (fémoral
N. saphène int cutané post.)
' N. saphène pértrier (cutané
N. saphene Péronaer (cutané
sural lât.)
sural lat.)
N. saphène ex1.
N. cutané péronier {Pétoorer
superiicieD
N. sâphène exteme N, câicanéen
cae
re
KB NEUROLOGIE
Distinction avec
Tronc nerveux Déficit moteur Déficit sensitif Réflexe
lésion radiculaire
Abduction de Moignon de C5 : il existe une
l'épaule l'épaule atteinte du biceps
(deltoïde)
Extens"av-b. Face post. bras et Tricipital C7 : le muscle long
(triceps) av-bras supinateur est respecté
Flex'AB Face dorsale et
(1.supinateur) externe de la main
Extens"poignet
(radiaux), doigts
324
DEFICIT NEUROLOGIQUE RECENT - CHAPITRE 17
LoGALISATIoNLESIoNNELLEGENTRALE
orientationtopographiquelésionnelleenfonctiondutypedesyndromepyramidaI
Troubles : sensitifs
Cortex controlatéral : homolatéraux, HLH,
Hémiplégie non ProPortionnelle phasiques, crises
touchant la face, à circonvolution l'rontale
ascendante d'épilepsie, aPraxie
prédominance distale
idéomotrice
Paralysie du lll
Hémiplégie touchant la face MésencéPhale controlatéral controlatérale
PFP controlatérale'
Hémiplégie resPectant la face Protubérance inférieure paralysie de latéralité
(de même côté) controlatérale oculaire controlatérale
.
Hémianesthésie tactile et
proPriocePtive
Bulbe controlatéral homolatérale, ParalYsie du
Hémiplégie resPectant la face
Xll controlatérale
Troubles : sensitifs,
proPriocePtifs
Monoplégie d'un Ml Moelle dorsale homolatéraux, thermo-
iorres controlatéraux
325
KB NEUROLOGIE
CLINIQUE:
CONDITION
DE
SURVENUE
326
DEFICIT NEUROLOGIQUE RECENT - CHAPITRE 17
1 -Neuro-imagerie
a-RadiograPhies
- Crâne, rachis
- Buts : éliminer toute lésion traumatique (fracture)'
b-Scanner
_ Cérébral :
fracture, embarrure, hémorragie' ramollissement,
abcès, tumeurs cérébrales, HED, HSD
- Rachis : pathologie compressive médullaire evou radiculaire,
traumatique ou non traumatique (hernie discale, fracture de
colonne, tumeur, abcès, spondylodiscite)
c- lRM
Cerveau, moelle
lntérêt : visualise mieux la fosse postérieure, pathologie de la
substance blanche, tumeurs, moelle.
2-Exploration fonctionnelle
. EEG : crise d'épilepsie, valeur localisatrice
. EMG : affine le diagnostic (polyneuropathie, mononeuropathie
multiple, sGB) et il a une valeur localisatrice (lésion tronculaire ou
radiculaire (exp. sciatique 51 ou SPÊ))
, potentiels évoqués : surtout PEA dans le diagnostic de sEP
3-Autres
. PL : pathologies inflammatoires (SEP), infectieuse (méningo-
encéphalitè, abcès, épidurite), pathologie tumorale (cellules
néoplasiques éventuellement, anticorps anti-Hu, anti-Yo)'
KB NEUROLOGIE
DEFICIT SENSITIF
I-RAPPEL ANATOMIQUE
Le système sensitif comporte : récepteurs + voies afférentes (lemniscal et extra-lemniscal).
2-Récepteurs proprioceptifs
. Situés dans les fuseaux musculaires, les tendons, les fascias, les
RECEPTEURS ligaments os et les articulations
SENSITIFS . Renseignent sur :
- La position du corps dans I'espace
- Force, direction et amplitudes des articulations en mouvement :
kinesthésie
- La pression : douloureuse ou pas.
3-Récepteurs viscéraux
. Récepteurs + nerfs périphériques - ME par les racines
rachidiennes postérieures
VOIES
. Ganglion spinal : renflement de la racine postérieure, contient le
corps cellulaire du 1u'neurone sensitif pour toutes les sensibilités du
AFFERENTES
dermatome correspondant.
(au niveau . A chaque nerf rachidien correspond un métamère médullaire
central) ' Des chevauchements existent entre les différents dermatomes
puisqu'une zone cutanée donnée est dépendante de plusieurs
racines.
DEFICIT NEUROLOGIOUE RECENT - CHAPITRE 17
Somatotopie au
niveau de l'aire de
projection
somatique primaire
(S1) (circonvolution
pariétale
ascendante)
Thalamus
Mésencéphale
329
KB.NEUROLOGIE
330t
DEFICIT NEUROLOGIQUE RECENT - CHAPITRE 17
LINI UE
1-Eléments à Préciser
. Siège, intensité, irradiation, type
. Caractère : spontané ou provoqué, permanent ou
paroxystique
. Facteurs aggravant ou améliorant
-Lessignesévoquentuneatteintecordonalepostérteure:signe
de Lhermitte ict. srnl, douleurs constrictives (sensation
d,étau
SIGNES ou de broiement)
SUBJECTIFS
b-Paresthésie
- Anomalie sensitive non douloureuse perçue sans âucufre
stimulation aPParente
- Types : fourmillement, engourdissement' picotement' peau
cartonnée, courant d'eau chaude ou froide, décharge électrique
Existe le plus souvent dans les atteintes du SNP et
ME par
- du système lemniscal
lésron des grosses fibres myélinisées
c-Dysesthé.sie..termegénériquedésignanttoutesensationanormale
provoquée ou.non Par un stimulus
c-Sensibilité à la Pression
- Outil : doigt ou objet obtus
- Exercer une pression : pas trop forte (douleur)' isotherme
331,
KB NEUROLOGIE
d-Résu/tafs '
- Anesthésie : de sensibilité
absence totale
cutanée ; rechercher tes timites
"Éf
EK,
- Anesthésie dissociée : perte d'une ou de 2 ''{' \-
sensibilités avec conservation des autres
sensibilités dans une zone donnée (syringomyélie, Browtt'
Séquard)
- Hypo-esthésie : diminution de la sensibilité cutanée aux stimull
spécifiques (pression, toucher léger et chaud ou froid)
- Hyperesthésie : exagération de la perception des sensatiortË
en réponse à un stimulus modéré (toucher léger ou caresse
cutanée)
- Allodynie : perception douloureuse voire atroce à un stimulus
ordinairement indolore (ex : sensation douloureuse aux
vibrations d'un diaPason)
- Allochirie : stimulus appliqué d'un côté et ressenti du côté
opposé du corPs
- Synchirie : stimulus appliqué d'un cÔté et ressenti des 2 cÔtés
correspondants.
- Hyperpathie : terme large ; phénomènes impliqués dans les
3 précédents
.,332,,
DEFICIT NTUNOTOCIOUE RECËNT. CHAPITRE 1.7
II.ARGU
neurologique (sensitif' moteur' ROT
selon la topographie lésionnelle découverte à I'examen
cérébral
etc.) : atteinteàu SNP, ME, tronc cérébral ou hémisphère
: interrosatoire (âse, habitus, mode d'installation etc')
EMG'
ilir ïî;;;;;;'i"o"nraphique
PES et d'autres examens selon orientation étiologique'
t troubles sensitifs dans le territoire du nerf lésé
I lrritation du nerf (hyperesthésie et des paresthésies)'
destruction du nerf
hypo-esthésie ou anesthésie de tout type), inflammation
ou névrite
pâlt prouoquer tous ces troubles à la fois' avec en plus une douleur
spontanée ou des douleurs à Ia pression)'
1'Lésions radiculaires
.Déficitssensitifslimités,detopographieradiculaire(dermatome)
.Etiologiespossibles:herniediscale(lombaire++),noduledisco-
ostéophytique(cervical++)'tumeurs(vertébrales,épidurales,
intradurales, intramédullaires)'
2-Lésions Plexiques
assocles
a-Topographie; pluriradiculatre, déficits moteurs et ROT
b-Etiotogies .' locales ou locorégionales à type de
:
LESIONS -Traumatisme:plexusbrachial++plusexposéqueleplexuslombo.
DU SNP sacré
-Compression:abcèsouhématomedupsoas(p'lombaire)'défilé
scalénique (P. brachial)
- Lésions obstétricales ou chirurgicales
- lnfiltrations tumorales : syndrome Pancoast-Tobias (p' brachial)'
tumeurs Pelviennes
- Systémiques : diabète (p lombaire)' infection' maladies
inflammatoires'
3-Lésions tronculaires
. Topographie tronculaire (radiale' crurale etc')
4-PolyneuroPathies
a- P o Iy ra d i c u I o n év r ite s
b-Polyneuropathies distales : polyneuropathies
222
lrritation et destruction : provoquent t". *er*. tr*0t". q* G
mais la topographie est radiculaire (C5, CS,
14, LS etc.)
Lésion irritative (hernie discare cervicare ou
rombaire , zona): doureurt ,
intenses et persistantes (impulsives en cas
d,hernie)
n:
{
..
:a
b-Devant la susPicion de SEP
. Peuvent mettre en évidence plusieurs lésions (surtout asymptomatiques)
dans des régions différentes de la sub. blanche
. Peuvent aussi détecter Ces anomalies passées inaperçues à I'lRM.
c-Autres pathologies
utiles pour mettre en évidence ou dépister des anomalies du sNC
dans :
2-EMG ou électromYograPhie
a-Technique
. Enregistrement de I'activité électrique du muscle, au repos et durant
I'activité à l'aide C'une électrode-aiguille insérée dans le muscle.
. Unité motrice : comporte neurone de la corne antérieure, son axone
avec ses jonctions neuro-musculaires et I'ensemble des fibres
musculaires innervées par cet axone.
b-lntérêts
. Dans la détection et la caractérisation des maladies de I'unité motrice
sous la forme de 2 types de tracé : neurogène et myogène
. Lors des atteintes neurogènes :
- L'aspect du tracé peut localiser la lésion (corne antérieure, site
spécifique le long des axones : racine d'un nerf rachidien, dans le
plexus, le tronc du nerf périphérique jusqu'à ses ultimes
arborisations)
- Ne permet un diagnostic étiologique qu'associé au tableau
clinique et biologique. Evalue la sévérité d'une atteinte aiguë d'un
nerf périphérique ou crânien (présence de dénervation)
Valeur pronostique : I'EMG indique le caractère évolutif des
lésions dans les maladies chroniques ou dégénératives (SLA)
bJntérêts
. Diagnostique : détectent des anomalies, cliniques ou infracliniques dans
les maladies des voies motrices (SEP' SLA)
. Rôle topographique et pronostique (probabilité de récupération de la
fonction motrice après lésion des voies motrices ou AVC)
. Monitoring intra-opératoire de I'intégrité des voies motrices centrales
4-Etude des Vitesses de Gonduction Nerveuse (VCN)
a-Technique
. L'enregistrement de la réponse électrique d'un muscle à la stimulation
de son nerf dans 2 ou plusieurs points de son trajet permet de
déterminer la VC des fibres motrices les plus rapides entre les 2 points
de stimulation
. Normes : chez l'adulte, la VC aux MS est entre 50-70 m/s, aux Ml entre
40-60 m/s.
b-lntérêts
. Complément de I'EMG de détection, permettant la mise en ôv
et l'évaluation de la pathologie neryeuse périphérique
. Topographique : elles déterminent :
- JJt)
ETATS coNFUSIoNNELS ET TRoUBLÊS DE LA coNScIÊNcE - CHAPITRE 18
ITEMS LIEES 24, 45, 63, 96, 133, 201, 206, 209, 214, 219, 230
IAGNOSTIC POSITIF
. Manifestations neurolcgiques très fréquentes en médecine, surtout
chez le sujet âgé,
. La confusion mentale
1-Signes cliniques
a-Phase de début
. Peut être brutal, mais il esf Ie plus souvent rapidement
progressif sur quelques iours
. Les prodromes sont .'
- lnversion du rythme nycthéméral : insomnie nocturne,
somnolence diurne, fluctuation des symptômes au cours du
nycthémère avec nette aggravation le soir
- Obnubilation, cauchemars, céphalées, asthénie, anorexie
DIAGNOSTIC - Mutisme, idées délirantes, et d'autres signes en fonction de
l'étiologie
CLINIQUE
- Fait essentiel, ces symptômes, fluctuants, sont entrecoupés par
des périodes de lucidité
b-Phase d'état
. La présentation du confus :
- Terne, négligée, désordonnée, refus de s'alimenter
- Aspect hébété, regard lointain, parole incompréhensible
(langage pauvre, haché, hésitant)
- Le patient est ralenti, stuporeux ; cet état peut alterner avec des
accès d'aqitation aiquë
KB NEUROLOGIE
. Troubles intellectuels :
- Obnubilation de la conscience (signe constant) et de la vigilance,
de degré variable, n,ayant p"s àe relation avec la gravité
du
pronostic
- Désorientationtemporospatiale
- Amnésie de tout type (antéro eVou rétrograde)
de l,épisode et
non sélective : oubli à mesure, fabulation, fausses
reconnaissances
- Perptexité anxieuse (spécifique de l,état confusionnel,
ilée aux
épisodes de rucidité intermittents. cera exprique en
actes hétéro ou auto-agressifs) et rend compte qu'ir fartie oes
est possibre
d'établir un contact avec un confus
- Troubles de I'attention, de la concentration, du jugement
- Possibilité de comportement de type apathique,
somnolent
Délire onirique (détire de rêve) :
- lnconstant, on le dénomme si présence d,un syndrome confuso_
onirique
- comporte des harucinations vécues intensément par re patient
- celles-ci sont essentiellement visuelles ; plus rarement auditives,
tactiles et cénesthésiques
- Thèmes : préoccupations professionneiles, zoopsies surtout. il
peut y avoir aussi de l,érotisme, des thèmes
mystiques famltiaux
- L'adhésion à ce délire est totale
* L',onirisme peut être à r'origine de comportements impursifs et
dangereux (hétéro-agression, défenestration)
Signes som ati q u es consfanfs ..
méningés),
cardiovasculaires (tachycardie), respiratoires
2-Formes cliniques
' Les formes frustes : elres peuvent être confondues
avec un début de
détérioration intellectuelle
Le délire aigu : caractérisé par une agitation psychomotrice
et un dérire
onirique pouvant se situer à ra frontière d'une bouffée
dérirante
I
Les formes agitées : aboutissant à des comportements
médico-régaux
I
Les formes stuporeuses
338
ETATS CONFUSIONNFLS ETTROUBLES DE LACONSCIENCE - CHAPITRE 18
1-Syndrome démentiel
. Evolution lente et progressive, déficit intellectuel global sans troubles
de la conscience
. Mais un accès confusionnel peut inaugurer une démence : seule
l'évolution permettra de trancher
3-Aphasie de Wernicke
. Atteinte spécifique du langage (paraphasies sémantiques)
. Pas de troubles de vigilance, de comportement ou de l'attention
4-lctus amnésique
. Amnésie occulte, brève (quelques heures) et transitoire (début et fin
brutaux)
. Pas de troubles de vigilance ou de comportement associés
. Préservation des autres fonctions intellectuelles, notamment le
jugement et l'orientation spatiale
5-Conversion hYstérique
II-ETIOLOGIES
, Temps essentiel du diagnostic, ne doit pas retarder le traitement symptomatique.
Etiologies les Plus fréquentes :
cérébral '. encéphalopathie métabolique
- Par atteinte globale de métabolisme carences) ou toxique (alcoolisme,
(hypoglycémie, anoxie, désordres électrolytiques,
drogues, médications diverses) ou en relation avec un sevrage
- Plus rarement par atteinte localisée.
1-Traumatique
. Contusion ou commotion cérébrale, HED, hydrocéphalie à pression normale
ORIGINË . L'HSD (Figure 2) associe : confusion mentale, stupeur, obnubilation'
NEUROLOGIQUE céphalées, hémiplégie homolatérale par onde de choc'
339
KB.NEUROLOGIE
ORIGINE
NEUROLOGIQUE
Fig. 2 : TDM cérébrale sans injection : Fig. 3 : TDM cérébrale sans lV : exemple
hypodensité en forme de < croissant > dans d'AlC sylvien droit avec effet de masse
la région pariéto-frontale droite avec effet de modéré
masse minime. Hématome sous-dural
chronique.
2-Vasculaire
. Surtout lorsque ces atteintes sont localisées au niveau des régions
temporo-pariétales ou préfrontales du cÔté droit chez le droitier
. AVC (Fig. 3), hémorragie méningée, hématome intracérébral,
encéphalopath ie hypertens ive (cedème cérébral ai gu )
4-Comitialité
. Surdosage médicamenteux avant tout
+++
b-Médicamenfeuse
. Par rntoxication volontaire :
-Psychotropesleplussouvent,barbituriques'antidépresseurs
- Benzodiazépines : par surdosage ou sevrage
. Par surdosage :
(L-DOPA'
- Corticotdes, psychotropes, antiparkinsoniens
anticholinergiques, agonistes dopaminergiques)' anti-épileptiques
sels
- Autres : Olgitaiiques, isoniazide, méTloqurne' [OoOlVcémiants'
de lithium, cimétidine, Catapressan-' Aldomet*"'
2-Métabolique et endocrinien ne
. Déshydratation (hypernatrémie), hyperhydratation intracellulaire
(hyPonatrémie) ; hYPercalcémie
. Troubles du métabolisme glucidique : diabète+++' précoma
hypoglycémique, acidocétosique ou hyperosmolaire
.Hypoxiecérébrale:parinsuffisancerespiratoire,choccardiovasculaire,
anàmie. De même, I'hypercapnie et I'acidose
.Endocriniennes:hyperthyroTdie(criseaiguëbasedowienne)'
surrénale'
hypothyroidie (précoma myxcedémateux)' insuffisance
hyPerParathYro idie
lnsuffisance rénale : encéphalopathie urémique ou
. troubles hydro-
électrolytiques de I'hémodialyse
' PorPhYrie aiguë intermtttente
'l(g rveunoloerE
3-lnfectieuse
' Toute infection grave peut, de part ra fièvre et ra déshydratation,
entraîner une confusion surtout aux âges extrêmes
- Méningite, encépharite ou méningo-encépharite,
bactériennes ou virares,
tubercureuses, abcès du cerveau, reuco-encépharite secondaire â
certaines fièvres éruptives ou à la grippe
. Typhoide, paludisme, coqueluche, brucellose, syphilis,
toxoplasmose
4-Psychiatrique
' Diagnostic d'érimination après avoir ériminer res causes
somatiques
' confusion émotionneile à ra suite d'un traumatisme psychique
grave
' Au décours de certains accès dérirants, maniaques
ou mérancoriques,
intenses et prolongés, ou survenant chez un sujet
âgé
' Psychoses du post-partum : origine mixts (boureversements
endocriniens et affectifs de la maternité)
ORIGINE
Stratégie selon le contexte :
EXTRA. . Terrain : alcoolisme, personnes âgées, polymédications,
NEUROLOGIQUE tares multiples
. Confusion du vieillard
- Mode habituel réaction à diverses agressions
(changements d'habitudes, maladies,
hospitalisations)
- Apparaît quand res capacités d'adaptation du sujet sont dépassées
confusion postopératoire : dépend du terrain (âge,
éthyrisme, tares
somatiques).
lntoxication aux barbituriques, intotérance aux
antichorinergiques
chez les 3uy'efs âgés
choc émotionner intense : peut conduire à un état de
sidération ou de
confusion mentare agitée (à ra suite d'un deuir subit,
d'un accident). Les
raptus anxieux y son.t fréquents, avec risque de geste
suicidaire
syndrome confusionnel sans cause apparente .. penser
d'alcoolémie et de toxiques (médicaments et'CO
à doser
.r.tortj
ILEXATUENS EE ETIOLO
1-lnterrogatoire
' L'entourage et même Ie médecin traitant, par sa connaissance
ancienne du patient, peuvent apporter des renseign"r"nt.
précieux
au diagnostic étiologique
' Faire une enquête minutieuse sur res prises
médicamenteuses
habituellement prises par le malade
' Antécédents : épilepsies, traumatismes crâniens, toxicomanie,
troubles endocriniens
CLINIQUES
2-Examen clinique
a-Examen neurorogique : recherche de srgnes de tocatisation ou
d'un syndrome méningé
b-Exa men cl i n iq u e généra t
- Température, sueurs, état d,hydratation, TA, diurèse, poids
- Examen cardiovasculaire, pleuro_pulmonaire etdigestif
- Signes de maladies endocriniennes. etc
342
EîATS CONFUSIONNELS ET'TROUBLES DE LA CONSCITNCT
- GHAPITRE {8
1-Traitement sYmPtomatique
a-Encadrement et n u rsin g
. Milieu calme, pièce semi-éclairée ; fenêtres verrouillées ; retirer les objets
TRAITEMENT
dangereux
. physiques et les
Eviter si possible : de laisser le patient seul, les contentions
chutes chez les PA
'.349:l
c-Réhydratation : per os de préférence
' 4 à 6litres de boissons/j, riches en sucre et en sers minéraux
. En cas d'agitation :
- Médicaments sédatifs per os ou par voie intramusculaire
x Neuroleptiques : tout en étant conscient du risque :
2-Traitement de l'étiologie
' Arrêt des toxiques, mise éventuelle d'antidotes (Narcan"t, Anexate,D
etc.)
. Correction d'un trouble métabolique
. Antibiothérapie ou antiparasitaires
. Chirurgie en cas d,étiologie traumatique : évacuation d'un
hématome intracrânien
. Anti-épileptique,
' Prise en charge psychiatrique
3-Surveillance
' De I'efficacité et des effets secondaires de ra thérapeutique
. Clinique et paraclinique
344
TRAUMATIsME cRnNlo-FAclnr-' CHAPITRE,
19
2008
Dossier 8
I.GENERALITES
R"ptét""t".t l, plus fréquente des affections cérébrales
de la voie publique et
En relation essentiellement avec : accidents
accidents du travail
plus fréquent, même modéré'
Mécanisme lésionnel: choc direct le
jeunes entre 15 el25
Première cause de mortatité pour les sujets
EPIDEMIOLOGIE
ans
10% des traumatismes crâniens (TC) sont
des polytraumatisés
sont fréquentes'
Les séquelles neurologiques et psychiques
polytraumatisme
D''ffét".t ."1". qr'il s'agit d'un TC minime ou d'un
sévère
Nécessité ou pas d'une hospitalisation et/ou
de la réalisation
d'un scanner cérébral
Deux éléments à mettre en évidence lors
de la prise en charge :
PROBLEMATIQUES
LIEES AUX TC I'existence ou non :
345
l€ ittËUnoiQere , .,,. ,.,,, ,r , r
II-CLINIQUE
Respect de I'axe tête-cou-tronc
' savoir pratiquer res gestes d'urgences sarvateurs
. Hiérarchiser le degré d,urgence
des traumatismes constatés.
' Rechercher res critères permettant
d'affirmer |existence ou non d,un
. Poser ou pas I'indication d,un
scanner cérébral
TC et sa gravité
' Poser I'indication d'une hospitalisation
pour prévenir d'éventueles
comprications à di
. Ne doit pas retarder la réalisation
d,une TDM cérébralel
suspicion d'HED
. de I'accident (choc direct) er te
|ii:i.r"Æ1ype détai écoulé entrê
' Rechercher:
ANAMNESE - L,existence d'une perte de con (PC) permetta
distinguer res TC sans pc d".
Tct:lt"tJnce
- L'existence de mouvements
_ L'existence de troubles de la convulsifs
vigilance d,emblée
' : antécédents' ùres associées,
â::'ffi|;,r';,:'" arcoorisme,
1 -Règles fondamentales
. Supposé traumatisé crânien
ou non, le blessé doit faire
I'objet d'un examen exhaustif ..
2-Examen général
. Doit précéder tout autre geste
a-Cardiovasculaire
- Le TC pur n'est associé qu'exceptionnerement à un
état de choc
- Tout collapsus nécessite :
x Un déchoquage immédiat la mise
; en place d,un cathéter
central
4""j,ï:î":i"^^i:
" ponction son. etiotosie (en
\-" parricutier
r'srrrvu'rçr par
PdI ta
te
lavage du péritoine)
b-Respiratoire
_ détresse respiraroire
H;,aa,:Bî""n,0" doit être corrisé
ventitation assistée ou drainage rhoracique
[i|ij,ll; si
34Sf:..:r:a,i:,i.f
il:i
:ACIAL - CHAPITRE 19 t;
TMUMATISME CRANIO.I il
b-Examen neurologique
clinicien expérimenté
- Rapide et minutieux et fait par un
- ComPorte:
x Evaluation de la conscience et de la vigilance
" Recherche de signes de < localisation >
' de troubles
neurovégétatifs' de ROT' et du RCP
xEvaluationdelaforcemusculaire'dutonus;hypertonieou
rigidité
x Etude des Yeux:
+Recherchedeparalysieoculomotriceetenparticulierdulll
une mydriase (ou
Pupilles : symétriques ou non' rechercher
un mYosis)' uni ou bilatéral
+
Réflexes photomoteurs ; réflexes cornéens
+
Mouvements anormaux des globes
oculaires
x Recherche d'une paralysie faciale
at sy sté matiq u e
c-Exa me n to coré gi on
_Etatcutané:plaiessourcesd'hémorragie,fracturesous-jacente,issue
du LCR, voire de ceryeau (plaie cranio-cérébrale)
Ecoulements par le nez' I'oreille
(sang' LCR ou les deux)
- la mandibule et des dents'
- L'état de la face en particulier de
présentent
d-En pratique : 2 situations se
- SUJET CONSCIENT :
adaptées. et rapides, mais
x L'interrogatoire amène des réponses
I'existence d'erreurs et de fausses reconnaissances le fera
classer comme confus
x Rechercher:
: aphasie
CLINIQUE -. Difficultés de compréhension et d'exécution
Retard dans les réponses' difficultés de
+ concentration :
obnubilation
Endormissement dès I'arrêt voire Pendant les
incitations : stuPeur'
- SUJET GOMATEUX:
x Une description du patient devra être formulée de fusil' calme
x Sujet agiiO, pnotophobie' position en chien hémorragie méntngée
: penser à une
lorsqu'il est laissé au repos
traduite Par un coma dit vigil
x Sujet plus profondément comateux
:
e-Conclusion de I'examen
348
TRAUMAT $ME CRANI
I oiFAÔtnlr. CHAP.IÏRE: 1,9
III.PARACLINIQUE
L'ËXAMEN DE REFERENCE EST LE SCANNER CEREBRAL
. Ne doit pas faire retarder le scanner :
- A réaliser en cas d'absence de complications
- Faire attention à toute mobilisation du rachis cervical (respect de
RADIOGRAPHIE l'axe tête-cou avec mise en place d'une minerve)'
DUCRANEF+P - Peut montrer une fracture et/ou une embarrure'
" 'ï'
SCANNER
CEREBRAL =,rlitrîf s=t"'r*funu,"o.,un. méningée,
intra-parenchYmateux
CEdème cérébral, hydrocéphalie, signes de
compression de structures vitales. . .
TDM cérébrale sans lV : hyperdensité spontanée TDM cérébrale sans lV : hyperdensités en forme de
biconvexe frontale gauche' Hématome extra' "croissant" bilatérales dans un contexte post'
dural. traumatique. Hématome intra-crânien associé'
Exemple d'hématomes sous duraux bilatéraux.
rl'!'.,';':liæ,,9,t
KB NEUROLOGIE
350
i ltT
t;t.
: I 'ii
rRAÙMArtsME ôRANlo-FAai* CHAPIT-RF { :i
,i
AIGUES
DESCRIPTION DES COMPLICATIONS
D'UN TRAUMATISME CRANIEN
la base du crâne
2-Gomplications liées à une fracture de
3-Hématomesintracrâniens:HÊD'HSDethématomeintracérébraleVou
méningé
4-Lésionsparenchymateuses:contusioncérébrale,lésronsaxonalesdiffuses
-
comPensation des Pertes
Nettoyage, suture voire drainage à réaliser le plus rapidement
PLAIES DU -
CUIR CHEVELU Possible
-Prophflaxieantitétanique(SAT/VAT)'antibiothérapieéventuelle'
Urgence chirurgicale :
l'
ffi{çiç41Ë,,..'.,
'lll .
lvl
Prolubirrnce tiJ'-
Taos
oçclsltrl
. Clinique :
ETAGE - Hémostase par sondes à batonnets, éviter res mèches car effet
ANTERIEUR < bouillons de culture >
- s'ir n'y a pas de fermeture spontanée, un cormatage chirurgicar
est indiqué à distance afin d'éviter une porte d,entréà
d,infection
j:r
::352.'.t:.::r:,r:':r
TRAUMAÏSME'CRANIo-FACIAL - CHAPITRE 19
.
1.
f *,,n
,-v " /e\L\Çv!\F+'
2-Fracture du canal oPtique $ Fri. .,..
tl.,, àr1 ,lrnul
l ,'u.È) ''
. Risque de lésions du nerf oPtique :
I ljr-- .$. "\^12 ,
ETAGE MOYEN
x Douleur orbitaire, exophtalmie pulsatile
x Ophtalmoplégie sans atteinte de I'acuité visuelle
x Perception d'un souffle par le malade et par
I'examinateur.
- Traitement : embolisation non systématique de la fistule en
ll faut rechercher :
III.HEMATO
1-Physiopathologie
. Définition :
- Epanchement de sang entre I'os (la table tnterne) et la dure-mère
- urgence neurochirurgicale : le diagnostic doit être fait en urgence
car une prise en charge adaptée et précoce conditionne le
pronostic.
- Plus rare chez les personnes âgées du fait de I'adhérence entre
la dure-mère et I'os.
HEMATOME . Origine :
EXTRA DURAL - Artérielle :
353
.]KB'NËUROLOGIE
2-Glinique
a-Forme typique
- sang collecté au regard de l'écaiile temporale, avec évolution en
3 temps :
3'Paraclinique
HEMATOME . Ne doit pas faire retarder la thérapeutique si urgence absolue
EXTRI\ DURAL
. Radiographie du crâne :
Scanner à fenêtre osseuse montrant une Scanner cérébral en coupe axiale montrant
une hyperdensité à bord interne convexe de
topographie temporale évoquant un
hématome extra-dural du côté droit
Jæ
4-Evolution et pronostic
a-Bons si.'
- La prise en charge par le traitement chirurgical a été précoce.
- Meilleurs si la durée de l'intervalle libre est grande.
b-Mauvais si :
incoagulable
. Réalise une hémorragie à faible pression, d'autant mieux tolérée que le
cerveau est atroPhique. I
(parfois prolongé) I
. Topographie : unilatéral ou souvent bilatéral (15 à 20% des cas : impact par
contrecoups)
I - Contusion cérébrale :
suffusions hémorragiques macroscopiques
I tocalisées aux circonvolutions ou étendues en profondeur.
355,
,r3-
I
4-Paraclinique
. Scanner sans injection
- signes directs : hyperdensité spontanée farciforme, en forme
de croissant, extra-parenchymateuse, à bord externe convexe
et interne concave
- Signes indirects : déplacement des structures médianes avec
compression ventriculaire.
Possibilité d'atteinte
HEMATOME
SOUS DURAL Scanner cérébral en coupe axiale montrarniîrre htt"rd;"ité;
AIGU bord interne concave (aspect en croissant) évoquant un
hématome sous-dural aigu du côté droit ; déplacement des
structures médianes avec cqmpression ventriculaire.
6-Traitement
' Hydratation si alcoolisme et déshydratation
. Neurochirurgie en urgence :
- Volet crânien, ouverture de ra dure-mère, évacuation de
l'hématome, drainage
- si : signes déficitaires, troubres de vigirance ou signes TDM de
gravité, sd. de masse
' En cas de signes déficitaires (atteinte du parenchyme) ne
correspondant pas à la topographie de l'HSD et si celui-ci est modéré
:
pas de chirurgie.
HEMORRAGIE
MENINGEE
POST.
TRAUMATIQUE
356
in
:Ii
357
KB NEUROLOGIE
2-Signes cliniques
. Divers et trompeurs
CLINIQUE . Hémiparésie, ralentissement psychique, confusion mentale, signes
d'HTIC (céphalées) et crises comitiates.
' Diagnostic facile au stade initial en retrouvant une hyperdensité à bord
interne concave
' Plus flifficile si HSD bilatéral ou au stade tardif : dans ce cas-là,
indication éventuelle d'lRM.
,3,Eq:
TRAUMATTSME CRANIÔ;FÂCIAL. C HAPIÏRE.:1 9
III.TROUBLES P
. Penser à éliminer une hydrocéphalie à pression normale post-traumatique
. Troubles amnésiques, ralentissement, apathie ou trouble du caractère'
IV.EPILEPSIES
. précoces ou tardives ; leur apparition est corrélée à la sévérité du traumatisme crânien'
- Névrose hypochondriaque : basée sur l'idée que le cerveau a été lésé par le
traumatisme
- Sinistrose : difficile à évaluer, survenant en cas de revendications d'un patient
assuré.
- Mais la personnalité peut être normale'
t Possibilité de répercussion socioprofessionnelle'
t CAT:anxiolytique, psychothérapie de soutien, éviter les hospitalisations itératives et
reprise du travail rapide si possible.
KB NEUROLOGIE
360
lw
rlm
: iËx
IK
COMITIALE - CHAPITRE 20' irlT
MALAISE, PERTE DE CONNAISSANCE & CRISE I
't: TT
i il
3"'" TouR
ITEMS LIEES
='@
tdentifier tes situ ations
29_o_.-?9L?tr P9-.3ë
I.DIAGNOSTIC POSITIF
1-Perte de connaissance brève
laquelle le
. c'est une dissolqtion brève et réversible de la conscience pendantnotamment
extérieures,
patient est ,ncaf,ànie de repondre aux stimulations
verbales.
.llpeutenrésulteruneamnésielacunairequipeutêtretotalesilapertede
connaissance a été totale ou partielle'
2-LipothYmie
.Sensationimminentedepertedeconnaissance(PdC)sansatteindrelaPdC
d'un certain nombre de Pdc
complète. erre feut être le mode de début
'lmpressiondefatigue,d'éloignementdel'environnement,deflouvisuel,
de déséquilibre,
d,assourdissement des bruits, d'acouphènes,
< d'engourdissement >'
.Critèreprimordial:elleestprogressive;lefaitdes.allongerpermetsouvent
DEFINITIONS
d'éviter la PdC.
3-SyncoPe ^-A^AAAr
.C,estunePdCcomplète,àdébutbrusque,souventtrèsbrève,nonprécédée
deprodromeavecpertedutonusdeposturepuisretourrapideetspontanéà
un état de conscience normal'
'Lareprisedeconsciencesefaitsansconfusionniamnésierétrograde
.SilaPdCseprolonge,ellepeutS.accompagnerdequelquesclonies
(syncoPe convulsivante)' , : une syncope a
, À7à : le syndrome de Adams-stokes coffespond-, àBAV du 3" degré
avec un
t'empotle-pièce, d'origine cardiaque' en rapport
paroxYstique.
361
KB NEUROLOGIE -.,
1 -Syncope et lipothymie
a-Origine cardiaque : peut revêtir 3 aspects : d'effort, de posture, et à
l'emporte-pièce
SYNCOPE D'EFFORT : oriente vers un obstacle à l'éjection ventriculaire
gauche (VG) :
- Rétrécissement aortique serré : souffle systolique au foyer aortique,
HVG à I'ECG, HVG concentrique à l'échocardio. TTT : si PdC
récidivante, prothèse valvulaire.
- Cardiomyopathie obstructive : souffle mésosystolique, HVG à I'ECG,
hypertrophie septale asymétrique avec mouvement antérieur de la
valve mitrale en systole à l'écho. TTT : b-bloquant voire myotomie
chirurgicale.
- Tétralogie de Fallot : l'ischémie cérébrale est secondaire à une
désaturation artérielle périphérique importante. Diagnostic : souffle
systolique au foyer pulmonaire, HV droite à I'ECG, ( cceur en
sabot > à la radio pulmonaire, septum à cheval sur I'aorte et CIV
sous-aortique à l'écho. TTT : B-bloquant (transitoire) et surtout ttt
chirurgical.
- Hypertension artérielle pulmonaire : primitive ou secondaire à une
embolie pulmonaire.
- Angor d'effort syncopal.
SYNCOPE POSTURALE:
- Myxome de I'oreillette gauche ou toute autre tumeur cardiaque
- Thrombus dans I'OG.
SYNCOPE SPONTANEE OU A L'EMPORTE-PIECE EN RAPPORT
AVEC DES TROUBLES DU RYTHME :
ORIGINES
- Syncope de repos à I'emporte-pièce sans prodrome, de durée le plus
EXTRA. souvent brève.
NEUROLOGIQUES - Leur diagnostic repose sur :
"
-t'"oi:[;"H,l1ïiffi':":"res
que
donnent prus vorontiers des
lipothymies des syncopes. Elles peuvent entrer dans
le cadre de la maladie de I'oreillette associant un bloc
sino-auriculaire avec une tachycardie supraventriculaire,
Bloc auriculo-ventriculaire complet (BAV lll) : permanent
(rare) ou paroxystique (plus volontiers syncopal). C'est
dans ce cas que le Holter et I'enregistrement du faisceau
de His sont particulièrement intéressants.
x Tachycardie : supraventriculaire (FA, flutter surtout si
contexte de Wolff-Parkinson-White) ou ventriculaire (TV et
torsade de pointe) plus rarement en cause ; leur diagnostic
repose sur l'ECG basal et l'enregistrement Holter.
Un bilan cardiaque complet à la recherche d'une cardiopathie sous-
jacente est impérative, en particulier une insuffisance coronarienne,
une
364
MALAISE, PERTE DE CONNAISSANCE & CRISE CC
)MITIALE. CHAPITRE 20
HYPOTENSION ORTHOSTATIQUE
- Définition ; chute tensionnelle d'au moins 30 mmHg pour la
systoliqueetde20mmHgpourladiastoliquesurvenantlorsdu
pâ.r"g" du décubitus à I'orthostatisme' ce qui entraîne une
+latrogènesmédicamenteusesavanttout:neuroleptiques'
ganglioplégiques, hypotenseurs d'action centrale'
antidépresseurstricycliques,lMAO'diurétiquessurtout
ORIGINES associés aux hypotenseurs, F- bloqueurs' L-dopa
EXTRA- '>Neurogènes:périphériques(diabète'porphyrie'
sYndrome ParanéoPlasique "' )
NEUROLOGIQUES è Centrales (tabès, SEP, tumeur cérébrale' traumatisme
médullaire)
+ Endocriniennes : insuffisance surrénalienne'
hypopituitarisme, phéochromocyto me
+ Hypovolémie : spoliation sanguine' anémie'
déshydratation, varices importantes des Ml' dumping-
sYndrome
\È HAO primitives ; syndrome de Bradbury Eggleston et
sYndrome de ShY-Drager'
\+ Particularités des HAO par dysautonomie :
ORIGINE VASO-VAGALE :
- Très fréquente, spectaculaire mais bénigne'
contextes : émotion, douleurs intenses quelles que soient
leurs
- confinée ou
localisations, station debout dans une atmosphère
chaude, injection (lV' PL)'
+
- Physiopathologie : réaction réflexe parasympathique
voire atropine sous-
- CAT : allonger le patient, surélever les pieds
cutanée si Persistance'
365
SYNCOPES REFLEXES :
366
& CRISE COMITIALE - CHAPITRE 20
MALAISE, PERTE DE CONNAISSANCE
LOGI E
iF""n"r"h"r des éléments d'orientation
' Notion de prises médicamenteuses
-Lemalaiseest-ilsurvenuàl'effort?:syncoped'effort
cardiaque
De façon brutale ? : troubles du rythme
En passant de la position couchée à
la position debout ? : HAO
puis debout avec prise du pouls)
ipr"nOru TA couchée
mouvement de rotation de la tête ? : hyperexcitabilité
du
Lors d'rn
sinus carotidien
toux' défécation
INTERROGATOIRE - Après un effort particulier ? : miction'
oraux : hypoglycémie
- A jeun eUou prise d'antidiabétiques
.Y-at-ileuunemorsuredelangue,unerespirationstertoreuseouunétat
? : crise comitiale
confusionnel après le malaise
mouvementsconvulsifs,révulsionoculaire,respirationstertoreuseou
bruYante
-Perted.urines,morsuredubordlatéraldelalangue(trèsévocatrice
de crise comitiale)
la face ou du cuir chevelu
Traumatisme lors de la chute : plaie de
367
KB NEUROLOGIË
{
- Echocardiographie voire Holter ECG Ï
Mesures d'urgence suivant l'étiologie suspectée :
368
COMA NON TMUMAiIOUE - CHAPITRE 21
ITEMS LIEES
: !!!!!",t." titr"tior? !
83, 96, 133, 146, 199, 185, 206, 204, 24, 2|s2æ24À
LES OPTIQUES STRATEGIQUES
. Clinique : utile pour
- Reconnaître le coma, évaluer sa gravité
- Suspecter son mécanisme et le diagnostic étiologique
' Paraclinique : étabrir une stratégie des examens comprémentaires
' Prise en charge diagnostique et thérapeutique en urgence car pronostic vital engagé.
I.DIAGNOSTIC POSITIF
b-Le coma
GENERALITES - Aborition pathorogique de ra conscience entraînant
une perte des
fonctions de la vie de relation (regard, clignement à la
menace,
communication, motricité, sensibirité, etc.) auec conservation
des
fonctions végétatives
- Etat non réversible par les stimulations
2-Mécanismes
souffrance cérébrare diffuse : par encépharopathies murtifocares ou
diffuses
. Lésion du SRAA : primitive (lésion du tegmentum mesencephatie)
ou
secondaire (compression à di agement central ou temporal).
Reconnaître un coma, examen
antécédents du malade. "tiniqu
369
nes*oroôie
370
ôon,tn NoN TRAUMATIQUT - CHAPITRE 21
t
4
' Ecarte le stimulus (réponse localisatrice)
. Retire le membre stimulé (évitement) 4
. Flexion de manière stéréotypée (décortication) 3
. Extension de manière stéréotypée (décérébration) 2
' Nulles 1
Le score de Glasgow : Y + M + V
CLINIQUE
Normal égal à 1N. La profondeur du coma est corrélée avec la
baisse de ce score. Confusion
-Y+ M +V> 13--- ----------) obnubilation ou
,_,_____-) stupeur
coma
mal partiel
x Hypercinésies involontaires : évoquant une
encéphalopathie métabolique, toxique
ou intectieusu.
c-Examen des yeux : élément capital
CLINIQUE
Latéro-déviation Lésion
conjuguée des yeux et AVCI ou
hémisphérique AVCH massifs
de la tête du même étendue homo- avec cedème
côté + hémiplégie latérale ou lésion important péri-
controlatérale controlatérale du lésionnel
tronc cérébral
Des troubles du Atteinte des nerfs
parallélisme des yeux
oculomoteurs
dans le plan horizontal (llleUou Vt)
Résistance à
l'ouverture des
paupières
- Oculomotricité réflexe :
x Réflexe oculo_céphalique :
+ Lors d'une rotation brusque de la tête,
les yeux se
,rotation
déplacent dans le sens inverse
(phénomène des yeux de poupée)
de la
x Réflexe oculo_vestibulaire :
+ Lors d'une instillation d,eau froide dans
le CAE (après
avoir vérifier I'intégrité des tympans),
les yeux Oivient
lentement vers le côté stimulé
x Ces réflexes disparaissent dans les atteintes
cérébral et se modifient en cas de paralysie
du tronc
oculomotrice.
La perte de I'oculomotricité horizontalâ
une lésion
protubérantielle, signe de mauvais
,"'""" Juoqr"
- Etude des pupiiles : diamètre, syméirie tr;r;;;;
et réflexe
372
COMA NON TRAUMATIQUE - CHAPITRE 21
Mydriase Mydriase
Pupilles Myosis
unilatérale bilatérale
normales bilatéral serré
aréactive aréactive
lntégrité du Atteinte du Souvent Lésion
tronc lll signant le irréversible protu bérantielle
cérébral, début d'un par atteinte le ou
évoquerait engagement cérébrale intoxication aux
plutôt des temporal étendue opiacés
lésions (intoxication
Causes hémisphé- aux
riques atropiniques,
barbituriques,
sd. anoxique,
ischémie,
hypothermie)
ou diffuse
x Réflexe photomoteur : son abolition évoque une lésion
rnésencéphalique, sa persistance dans un tableau d'atteinte
du tronc cérébral esi en faveur d'un trouble métabolique (les
voies pupillo-motrices étant résistantes aux agressions
métaboliques).
- FO.'à la recherche d'un cedème papillaire (HTIC).
Hyperventilation
Type de Dyspnée de Respiration Respiration
neurogène
CLINIQUE respiration Cheyne-Stokes apneustique ataxique
centrale
Alternance Respiration Pause après Rythme
régulière de régulière chaque respi-
phases de accélérée inspiration ratoire
respiration irrégulier,
d'amplitude ataxique
Description croissante puis
d'amplitude
décroissante
entrecoupées
par des pauses
(apnée)
Hémisphérique, Lésion La partie Lésion
bilatéral, pédonculaire ou basse de bulbaire
souffrance de protu- la protu-
la partie haute bérantielle bérance
Siège du tronc haute, après
de la lésion cérébral élimination
(engagement) d'alcalose,
ou coma acidose,
métabolique. hypoxie ou
fièvre élevée
- Dyspnée de Kussmaul : respiration régulière, ample, d'origine
métabolique.
- Pauses respiratoires : orientent vers une origine neurologique.
- Hypoventilation :
x Respiration de petites amplitudes d'origine métabolique le
plus souvent ou toxique.
4.72
KB NEUROLOGIE
2-Mutisme akinétique
a-Clinique
- Etat de négligence et d'aréactivité nrotrice malgré les signes d'éveil
ouverture des yeux, mouvements oculaires .
b-Causes
_ Lésion bifrontale (artère communicante antérieure
ou les 2 artères
cérébrales antérieures) ou hydrocéphalie aiguë
àz:À,
COMA NON TRAUMATIOUe , GHAPITRE.2I
II.ETIOLOGIES
1-Coma sans signes de localisation neurologique
a-Epilepsie : coma post critique
- Convulsions : morsure de langue (bord latéral), perte d,urines,
respiration stertoreuse, rhabdomyolyse
- Crise d'épilepsie généralisée (grand mal)
- Etat de mal partiel continu
- Causes : rechercher un terrain épileptique, inefficacité du traitement
anti-épileptique, sous-dosage, facteurs favorisants ou cause
surajoutée
b-Hémorragie méningée
- Coma dont le diagnostic est d'abord anamnestique (entourage)
- Céphalées violentes à début brutal, raideur de nuque, arrêt cardiaque
- Rupture dlune malformation artério-veineuse
ORIGINE c-E n cépha I o p ath ie hype rte nsive
NEUROLOGIQUE d-Anoxie .' asphyxie, arrêt cardiaque. scanner normal ou cedème cérébral.
L'EEG montre un tracé d'encéphalopathie anoxique
J/f)
66s6 r,r6hi TRAL,MAT|OUE ;,C.tlAPlTRE'21
- Chez un alcoolique :
x Penser au Gayet-Wernicke qui donne rarement lieu à un
coma
x Ethytisme aigu : hypoglycémie el traumatisme crânien
(hématome sous dural)
- Coma hépatique :
x Dû à une HTIC par cedème cérébral. Trois phases :
iIs...,.
coMA NoN TRAUMAT:IOUE : CHAPITR-E 21
- Hyperthermie :
x CouP de chaleur en rapport avec une ambiance très
chaude survenant chez des sujets dont la
thermorégulation est fragile (neuroleptiques, nourrisson,
vieillard)
x Hyperthermie maligne d'effort déclenchée par une activité
musculaire excessive
c-Maladie de sysfème , collapsus cardiogénique ou vasoplégique,
Creutzfeldt-Jakob
d-Etat végétatif
ORIGINE I - Cause : agression cérébrate aiguë
EXTRA' I - Clinique : visage figé, mâchonnement, grimaces, hypertonie des
NEUROLOGIQUE I membres, conservation des principales fonctions vitales
- ËEG : présence d'activité électrique.
- Problématique : le devenir de ces malades'
e-Etat de mort cérébrale
- Cause : agression cérébrale sévère quelle que soit la
nature (hémorragie méningée, arrêt cardiaque, trauma crânien,
AVC)
- Clinique : absence de tout mouvement spontané
- EEG : plat ou absence d'activité électrique
- Problématique : poser l'indication d'éventuel Cql I ltgglg
-Examens systématiques
K
1
a-Biologie #
.fr
g
- NFS, plaquettes, urée, créatinine glycémie, ionogramme sanguin,
bandelette urinaire, frottis sanguin et goutte épaisse si retour d'un
oays endémique fl
- Hémostase ; TP, TCA, groupage ABO, Rhésus, RAI
b-lmagerie et examens fonctionnels ë
- ECG, thorax, radiographies du crâne, scanner cérébral
- EEG: ë
x Apprécie la profondeur du coma et oriente le diagnostic Ë
étiologique €
x Normal en cas de coma psychogène. peut mettre en s
I
évidence des signes directs ou indirects de comitiarité T
(coma post-critique, état de mal partiel), encéphalite i
herpétique ou encéphalopathie hépatique. $
a-Biologie i
- Glycémie, calcémie, hypophosphorémie a
l
- Tests fonctionnels hépatiques (ALAT, ASAT, etc), osmolarité,
- Gazométrie artérielle, CO, VS, CRp,
- Alcoolémie, recherche de toxiques dans re sang, res urines et re
liquide gastrique (éthanolémie, carboxy_hémogloblne,
psychotropes)
- Hémocultures en cas de fièvre, de frissons ou d'hypothermie
- Goutte épaisse et frottis sanguins selon contexte
- Ammoniémie, dosages hormonaux, sérologie herpétique (TPHA_
VDRL)
EXAMENS ÉJmagerie
COMPLEMENTAIRES - Elle permet de rechercher des signes d'hémorragie, d'ischémie, de
foyer infectieux, de tumeurs
lndications surtout le scanner cérébral :
.3€0
COMA NON TRAUMATIQUE - CHAPITRE 21
381
KB'NËURôIOGIErl
COMPRESSION MEDULLAIRE NON TRAUMATIQUE. CHAPITRË 22
tr
J'.
/" l--)-
I.RAP PE L ANATOMO.FONGTION N EL
' Connaître les rapports entre les niveaux métamériques et les niveaux
du corps vertébral afin :
RAPPEL I - D'orienter ou de centrer les examens paracliniques sur la ou les
ANATOMO- | régions concernées
De prévoir ou d'anticiper la prise en charge et d'en apprécier
FONCTIONNEL I
^: . : .,^-. ;:
DE LA MOELLE
I le degré d'urgence.
383
KB NEUROLOGIE
Artères radiculaires
ou artères du renflement
cervical
1-Vertical
. Entre le trou occipital et le bord inférieur de L'1.
. Chez l'adulte : la ME (43-45 cm) est plus courte que la colonne
vertébrale (70 cm)
. La ME comporte 2 renflements : cervical (C4-D1 innervant les MS),
lombaire (12-S1 -t Ml)
2-Horizontal
LIMITES I t-a tUf est enfermée dans un canal ostéo-ligamentaire inextensible :
ORGANISATION
-SensibilitéthermoalgiquevéhiculéeparlefaisceauSpino-
à chaque métamère'
thalamique qui croise la ligne médiane
ANATOMO. - sensibilité discriminative et sensibilité
proprioceptive
FONCTIONNELLE profor{de : véhiculées par le faisceau lemniscal qui monte dans
DE LA ME lecordonpostérieurhomolatéraljusqu'auniveaudelapartie
basse du bulbe ou il croise la ligne médiane'
b-Faisceau PYra midal moteur
la
Detopographieantérreure,descendducortexmoteurpuiscroise
'màdlane
tigne dans la partie basse du bulbe avant d'atteindre la
corne antérieure de la ME.
385
KB NEUROLOGIE
I Fait rechercher :
i radiculaire
I
I - Troubles sensitifs subjectifs ou douleurs dans les Ml
| - Troubles de la marche ou troubles génito-sphinctériens.
. Les circonstances de survenue :
- Survenue spontanée ou après un effort
- Notion de cervicarthrose, d'infection ou de néoplasme.
TNTERROGATOTRE I ' -"'-":"" clinique -"::"'"
Le tableau """'Y:"
- Signes périphériques
associe :
radiculaires ou pluriradiculaires :
syndrome lésionnel
- Signes centraux médullaires :syndrome sous-lésionnel
- Signes locaux inconstants : syndrome rachidiens
* Signes négatifs : absence de signes sus-lésionnels (lésion
bulbaire, ou du tronc cérébral).
. Au début, les signes cliniques peuvent être frustes ou incomplets et
le pronostic dépend de la rapidité de la prise en charge d'où l'intérêt
du dépistage devant tout contexte évocateur.
386
coûpngssror.r rrre'Duller RE NoN rRAUMnrnue,]èiTA'ËfTffi
1-Syndrome lésionnel
a-D'une façon globale
- Constitue souvent le signe annonciateur de la compression
médullaire.
- Correspond à une atteinte radiculaire ou pluriradiculaire.
- Indique le niveau de la lésion compressive, de siège fixe'
b-Signe
- Douleurs :
x Systématisables, radiculaires, uni- ou bilatérales. Elles
sont prédominantes dans le syndrome lésionnel,
intenses, peu soulagées par les antalgiques banals,
pouvant être impulsives (augmentées par l'hyperpression
abdominale lors de la toux, de défécation ou à I'effort)
- Signes sensitifs dans la même topographie radiculaire :
* Hypo-esthésie ou anesthésie suspendue, en bande
métamérique
- Signes moteurs dans la même topographie radiculaire :
x Déficit moteur partiel ou total pouvant être associé à une
amyotrophie et une diminution voire une abolition du ou
des ROT corresPondants.
it;'ii!;l::i;âïllibi,itéthermo-a,siquede,arace
- C3-C4: paralysie phrénique-
x Cffiicale basse (C5 D1) : signes radiculaires aux MS
à
(douleurs, déficits moteurs radiculaires, déficit des ROT)
pouvant être associés à une parap-lÇgig
- Région dorsale haute :
x Décalag" ql{. région dorsale basse 3 niveaux
- Régions dorsales moyenne et inférieqre :
x Formes de compression la plus fréquente associant
douleurs thoraco-abdominales métamériques dn ceinture
+ D4: mamelon
+ D6 : appendice xyphoide
Dl0 :ombilic
D12 : hypogastre.
Cône terminal :
x Syndrome radiculaire au niveau des membres inférieurs
et troubles sphinctériens sévères.
387
KB NEUROLOGIE
2-Syndrome sous-lésionnel
a-Troubles moteurs : syndrome pyramidal :
b-Réflexes
- ROT:
x Peuvent être abolis au début puis vifs, polycinétiques
x Trépidation épileptoïde du pied et clonus de la rotule
- Abolitions des réflexes cutanés abdominaux (D6 à D12)
- Signes de Babinski uni ou bilatéral.
c-Troubles sensififs
- Une compression latérale entraîne un syndrome spino-
thalamique : hypo-esthésie thermo-algique avec limite
supérieure nette
- Une compression postérieure entraîne un syndrome cordonal
postérieur :
SIGNES
. X Signe de Lhermitte : décharge électrique dans les
CLINIQUES 4 membres à la flexion de la nuque, si atteinte cervicale
(dossier ECN c ) x Dysesthésies, paresthésies,douleurs
x Troubles de la proprioception : sens de position des
orteils, marche dandinante, troubles de l'équilibre avec
signe de Romberg positif
x Abolition de la sensibilité vibratoire (pallesthésie) et de la
sensibilité fine épicritique (test au coton)
x Autres causes du syndrome cordonal postérieur : SEP,
syphilis 3"''" ltabès;.
3-Syndrome rachidien
. Synonyme le plus souvent d'une atteinte vertébrale, mais peut être lié
à une atteinte ostéo-ligamentaire. ll est inconstant
. Comporte une douleur rachidienne localisée ou segmentaire,
spontanée ou provoquée.
' Associée à une raideur rachidienne segmentaire etiou déformation de
la colonne
' Saillie d'une épineuse, déformation douloureuse.
388
COMPRESSION MEDULLAIRE NON TRAUMATIQUE' CHAPITRE 22
SYNDROMES MEDULLAIRES
PAR COMPRESSION HORIZONTALE
1-Syndrome cordonal postérieur : par une compression postérieure
389
KB NEUROLOGIE
+Enprécisantlecaractèreintra-ouextra-médullairedela
comPression.
x Apprécie le retentissement médullaire de la compression :
+ Un hypersignal en T2 peut correspondre à une ischémie'
390
:Tf
)t
i!
ii
1 ir
COMPRESSION MEDULLAIRE NON TRAUMATTQUE - CHAPITRE 22 iil
il
3-Scanner vertébro'médullaire
. Moins sensible que I'lRM pour les atteintes intra-médullaires, par
contre, il visualise mieux les lésions osseuses, réalisé si contre-
indication à I'lRM
. Guidé par la clinique et centré sur la région suspecte ! 1 à 2 niveaux
vers le haut et vers le bas
. Réalisé sans puis avec injection lV de produit de contraste iodé.
' Permet Surtout de préciser les atteintes oSSeuSeS en regard du niveau
lésionnel.
a-Technique
IMAGERIE
- lnjection d'hydrosolubles au cours d'une PL sous-occipitale ou
latéro-cervicale, SUS-JACENTE au processus compressif,
(prévention d'allergie à I'iode nécessaire) suivie de
:
b-Résultafs
confirme l,existence d'une compression médullaire en mettant en
évidence : '
- Une image de blocage complet ou incomplet du produit arrêt
radio-
peut
opaque, qui correspond au niveau de Ia lésion. Cet
être régulier (lésion bénigne) ou irrégulier (tumeurs malignes ou
lésion infectieuse)
- Une tumeur maligne : masse de densité hétérogène,
- Permet de connaître l'étendue de la compression.
1.PL
r a-lndications
- NON JUSTIFIEE en dehors du premier temps de la myélographie
- Ne se fait JAMAIS EN SOUS-LESIONNEL
- La seule indication est la suspicion d'une spondylodiscite (culture
bactériologique) ou épidurite métastatique (recherche de cellules
anormales)
b-Résultafs
Une hyperprotéinorachie isolée (élevée) sans anomalie
AUTRES cytologique est souvent retrouvée.
EXAMENS
2-Potentiels évoqués
' Etudient la morphologie et la latence de recueil de divers signaux
moteurs (PEM) ou somesthésiques (PES) qui empruntent les voies
longues de passage au niveau médullaire
' A réaliser éventuellement en pré-' per- et post-opératoire
, Apprécie objectivement les possibilités de récupération fonctionnelle
ultérieure.
3S1
KB NEUROLOGIE
3-Angiographie médullaire
N'est indiquée qu'en cas de :
' Suspiciond'une malformationartério-veineusemédullaire
. Repérage préopératoire de L'ARTERE D'ADAMKIEWICZ.
4-Examens à visée étiologique
En fonction du contexte :
AUTRES . NFS, VS, CRP (syndrome inflammatoire) ; TP, TCA, plaquettes (pour
EXAMENS les hématomes)
. prélèvements bactériologiques : BK, sérologie de la brucellose etc.
. Thorax voire scanner thoracique : néoplasme pulmonaire
. Echographie abdomino-pelvienne : à la recherche d'un primitif ou d'une
localisation secondaire,
' Calcémie, électrophorèse et immuno-électrophorèse des protéines il
sériques : myélome, tumorale.
V.ETIOLOGIES ï
r
t Sont classées en fonction de leurs localisations par rapport à la dure-mère T
ï
1-Tumeurs vertébrales l
a-Bénignes :
- 'Hémangiome, kYste
anévrismal, granulome
éosinoPhile, ostéome
ostéoide,
ostéoblastome'
b-Malignes
- Clinique : contexte de
cancer ou de
métastase révélatrice,
douleurs
rachidiennes ou
CAUSES radiculaires, vives,
EXTRA. lancinantes, Compression médullaire : IRM
insomniantes et résistant cervicale en coupe sagittale T2 :
DURALES
aux traitements masse vertébrale cervicale C5 en
antalgiques banals' hyposignal et recul du mur
postérieur. Compression de la
- Paraclinique : moelle cervicale en regard.
x RX standard : images Contexte de métastase osseuse
de lyses et/ou de d'un cancer de la Prostate.
condensation osseuses.
x L'lRM panrachidienne avec injection de gadolinium est
I'examen de choix.
x La scintigraphie osseuse : recherche de métastases sur
I'ensemble du squelette. Complément indispensable pour le
bilan d'extension axial et périphérique.
- Cancers ostéoPhiles :
352
1E
coMPRESSiOr.r nnEoÙr-LArnÈ'NoN
tinnurt'rnnoue'''cflAPlTR:E':??
ïil
T1 et T2
IRM vertébro'médullaire en modes
:
tassementvertébralavecépiduriteetcompressionmédullaire
a-Etiologie parfois
Le prus souvent infectieuses à pyogène staphyrococcique,(fréquent
ou'r'youtioose rachidienne
tuberculeuse (mal ou eottl, brucellienne
en Afrique, rare en EuroPe)'
b-Clinique .
CAUSES
EXTRA.
- Le terrain :
xSujettransplanté,at'se.ncedevaccinationantituberculeuse,
notion o,un-toyei infectieux en cours
ou récent (endocardite
DURALES
infectieuse, furoncle' brucellose aiguë)
par la douleur' raideur localisée'
- Signes : syndrome rachidien marqué
alteration de l'état général' fièvre'
infectieuse.
x RechercnersigÀes neurologiques et porte d'entrée
x Si .otpfi""tion neurologique : urgence neurochirurgicale'
laminectomie décomPresstve
c-Paraclinique
- Syndromeinflammatoire biologique'
- HemoculturesmultiPles
-Selonrésultatshémocultures'ponctiondisco-vertébraleavecexamen
bactériologique et anatomopathologique'
- Radio standard :
xPincementdiscal,irrégularitédesplateauxvertébrauxadjacents,
d'une géode)
des géodes intra-corpàréales (différent
x ScintigraPhie osseuse :
x Foyer(s) o'nvpàrrxation, sensible(s) nqn... specifique(s)'
(spondylites)' Permet un
topographie inËrvertébrale ou osseuse
biian global au niveau du squelette'
- L'IRM : +++
XL'IRMpermetundiagnosticaussiprécocemaisplusspécifique
et les régions
que la scintigàpnie ] permet de voir la moelle
éPidurales
x rehaussement du signal
Hypersrgnal discal spécifique en ]2'
après gadollniu* fus diabcès épidural ou des parties molles
juxta-vertébrales
"n
KB NEUROLOGIE
d-Traitement
- Urgence, immobilisation antalgique corset rigide
- Chirurgical, consiste à une décompression médullaire associée à une
analyse bactériologique ou parasitaire suivie ou précédée d'une
antibiothéraPie adaPtée.
Myélopathie cervico-arthrosique :
IRM cervicale en T2 : signes de
cervicarthrose, de diminution de
calibre du canal cervical.
Présence d'hypersi gnaux
CAUSES intramédullaires témoignant d'u ne
souffrance médullaire par
EXTRA. compression.
DURALES
b-Clinique
- Homme le plus souvent, > 50 ans, aux antécédents de névralgie
cervico-brachiale (NCB)
- Atteinte isolée d'un ou des 2 MS : avec syndrome lesionnel
paresthésies des mains, NCB, déficit moteur, parfois d'amyotrophie
des MS, abolition d'un ou de plusieurs ROT
c-Evolution
- Syndrome lésionnel sur plusieurs niveaux, apparition d'un sd. sous-
lésionnel associant un sd. pyramidal ; troubles sensitifs sphinctériens
et de la marche, signe de ROMBERG et signes de Lhermitte.
COMPRESSION MEDULLAIRE NON TRAUMATiQUE': CHAPITRE 22
d-Paraclinique
- Clichés radio standards du rachis :
x Signes d'arthrose (pincement discal' ostéophytes, sténose du
canal rachidienne, etc.)
- IRM:
x Confirme le diagnostic en visualisant bien le conflit moelle-
discarthrose, l'atteinte médullaire (hypersignal en séquence
pondérée T2).
- Eventuellement scanner, myélographie voire myélo-scanner par
voie haute :
x Confirme la compression, le degré du rétrécissement
e-Traitement .' en fonction du tableau neurologique
- Traitement médical, chimionucléolyse en cas d'hernie, laminectomie
chirurgicale avec matériel de fixation pour évtter I'instabilité
rachidienne générée par le geste éventuel.
4-Hernie discale
a-Topographie
Cervicale : fréquente, de suryenue spontanée progressive ou
provoquée brutale par un traumatisme cervical (coup du lapin) ; NCB
voire syndrome sous-lésionnel
Dorsale : moins fréquente
Lombaire : très fréquente, syndrome rachidien important + syndrome
lésionneL
CAUSES b-Exa m en s co m p lé me nta i res
EXTRA. Radio : pincement discal, déformation de la courbure,
DURALES Scanner :
x Respecter les niveaux de décalage, objective le plus souvent
I'image herniaire, la compression radiculaire, l'étendue de la
hernie, son caractère intra-foraminale.
L'lRM : montre la hernie discale refoulant la ME.
Myélographie :
x Souvent indiquée en pré- op, ou en cas de scanner peu
informatif. Elle peut être suivie d'un scanner (myélo-scanner) qui
augmente sa sensibilité.
EMG:
r Pour objectiver le syndrome neurogène, son caractère aigu ou
chronique. ces notions sont importantes pour la prise en charge
thérapeutique.
c-Traitement
- Médical :
x AT, repos 2 à 3 semaines, allongé, matelas dur, AINS pendant
10 j, décontracturant musculaire (Myolastan-, Miorel*),
antalgiques usuels, régime amaigrissant, rééducation vertébrale
et apprentissage des techniques de verrouillage lombaire)
- Chirurgical ou chimio-nucléolyse'
:.,ri::it':.â95
a Maladie de Paget ; achondroplasie
I Tassement vertébral :
- Origine :
x Métastase, myélome d,une vertèbre ou spondylodiscite
x Le tassement vertébrar de |ostéoporose iespecte re mur
postérieur des vertèbres et n'entraîne générarement pas da
compression médullaire. c'est tout de même une comprication
CAUSES grave a rechercher systématiquement !
CAUSES
INTRA.
DURALES
EXTRA.
a-Méningiome compressrï de ta ME
MEDULLAIRES
- Plus fréquent chez ra femme ; vorontiers dorsar, souvent révéré par
un sd sous-lésionnel
- Diagnostic par I'IRM.
b-Le neurinome
- Plus fréquent chez l'homme, âge inférieur à 40 ans
- Souvent se révèle par un syndrome lésionnel
- Radiographie 314 du rachis : peut montrer un élargissement
du
trou de conjugaison
- Diagnostic par l'rRM : image arrondie, hyposignar en T1 prenant
re
gadolinium
- Le neurinome peut rentrer dans le cadre de phacomato.se avec
en
particulier la maladie de von Recklinghausen ou une maladie
de
Weber-Christian ou de von Hippel_Lindau.
396
coMpRESSloN MEDULLA.TRE NoN TRAuMATtoue '- GHAPITRE?2
,,.39J,1
3il
E,
H,
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il i,fffrrtitiRôr-oore
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j
-îf,
CAUSES
ARTERIELLES
ET/OU
/I
I|
;Lïïi##'ËfËTlïrï:tîT:ilhîi$î*r:ï"
- Traitement,
" Neuroradiotogique
I'embolisation
par embotisation te ptus souvent. Si
est impossible ou si tes resrltta
lfl
ll
I il
résurtats ne sont pas
VEINEUSES DE I ,ffi;iï;i,J;j"iii::f,.i,'j":s
on fait appel à ta chirurgie.
COMPRESSION I "oncluant,
I
lg
.
MEDULLAIRE
i c-Cavernome méduilaire I Ë
I i::i,,j,i3"ostic
fait à I,IRM car non visibte à l,ansiosraphie j f
I Traitement : chirurgicat. I T
;
ON ET PRONOSTIC :
2- La localisation de la compression
' Feut être morteile, notamment rorsque ra rocarisatron
est cervicare
Est fonction de : (atteinte respiratoire niveau lesionnel >C4)
. En fonction du niveau médullaire de la compression
:
- Tétraplégie si compressions hautes
- Paraplégie spasmodique si compressions
basses.
3- L'étiologie
. Evolution rapide : hématome épidural, hernie
discale, épidurite.
. Evolution lente : surtout les tumeurs bénignes.
','"3Sr:1:.-
]T
. CHAPITRË.22 ,i
NON TRAUMATIOUE
COMPRESSION MEDULLAIRE .T
tr
,1t ^ i
VII-DIAGNOSTIC DIFFEEENTIE.L
que si erre
résressive', prus évocatrice
Tt"lt;l:J;iJi:*"iJfi1f
. llËï;lti:î:JJ;Ji:fi:Hl''"u''on au niveau des cordons Postérieurs \
médullaire
2-Myélomalacie ou ischémie
a-Physiopathologie grls€r et blanche, détruisant axones et
- Nécrose de la substance
section transverse de ra
b-TopograPhie _++^i^+ô r
prédominante assocta nt une
spinale antérieure : atteinte' respectant la
- Artère
ài""te anesthesie oissociee'
oaraplégie 'uË'" d" p?:itl::"
:;"tY'n":nt"ctile et la notion : exceptionnelle, s€
:iii:J[:":'J:";ï"i"";iç::":::^.^,îîTl"#illË;'"
etectirËment par un
syndrome cordonal
postérieur'
manifestant de BROWN-
hémi-m;i;-' donne lieu à un syndrome
- Sur une
SEQUARD.
ATTEINTES
MEDULLAIRES c-Etiologie
"
l-'-puif',ologie artérielle primitive
:
: ramollissement dorsal
moyen
+ Cf utpug" Oe t'aorte
fonctionnellement
intercostales
r-lgatt;â d'artères
s: .co"lplique exceptionn'ellement
x Lors . ïï::i"iiaphie ,: a linreitn massive du
produit
de paraplég;t';;'
-OLns
slnt oues
amkiewicz
t' artere d'Ad
de contraste
x Maladie athéromateuse
:
des artères
+ Thrombose aortique : remontant au-dessus
+ ïlfl:;-" disséquant de,
: oblitérant
à
successivement il origin"
les''uoi-t:-
artères destinée
de
+ de lésions . atheromateuses
i"uiï:1*"'tiale ou Ju oe .1'a1er-e- ou renflement
I'artère uu*eu"rJ'" de mettre
sélective permet
lombaire qu" t'ung"iogtùnià
en évidence ^^+i^nnallcmêfl1
è ili"#;": d'origine cardiaque' e'xceptionnellement
tuit"t d'un matériel fibro-
embolies O'o'iginË Ois"uf"'
du nucleus 'pulposus' et au
les
cartilagineux p'ou"'lun1- artérite
(arterite syphilitique'
artérites innu*muill'Ës'
méÂingite tuberculeuse'
cours de Ieuorui'lon--o)un"
périartérite noueuse)'
399
KB NEUROLOGfE
hyper-albuminorachie
- lmageries ! montrent parfois une grosse moelle traduisant
I'existence d'un cedème.
5-Myélite
. Myélite transverse : contexte d'infection virale, de vaccination ou de sd
paranéoplasique
. Myélite radique : survenant plusieurs mois ou plusieurs années après
la radiothérapie initiale)
. Myélite infectieuse (VlH).
i'd--Ô"9i
COMPRESSION MEDULLAIRE NON TMUMATIQUE - CHAPITRE 22
VIII.TRAITEMENT
Les compressions médullaires non traumatiques sont des
urgences diagnostiques et thérapeutiques, nécessitant une
hospitalisation en urgence, dans un service neurochirurgical
pouvant accéder à une imagerie de qualité. (0 si oubli au dossier
d'EcN).
491
KB NEUROLOGIE
\
{
\ Nerfs cervicaux
C1àC8
J
!r:i:
e
%E Nerfs thoraciques
ou dorsaux
D1 à D12
Nerfs lombaires
L1à15
Queue-de-
cheval
Nerfs sacrés
S1 à 55
Nerf coccygien
442
:n
:t
li
il
CHAPITRE 22 ii
COMPRESSION MEDULLAIRE NON TRAUMATIQUE -
1
I
périphérique
ll s'agit d'une atteinte du système neryeux
r-DEFlNlrlQNS
F"*é" par les dernières racines rachidiennes (L2 à L5' 5 paires
sacrées et une paire coccygienne) qui émergent du cône terminal
au-
dessous du disque intervertébral LI-L2'
ces racines cheminent côte à côte dans le canal rachidien sous le
cône terminal.
aux
ANATOMIE DE Les racines sacrées apparaissent en position médiane par rapport
LA QUEUE DË racines lombaires
CHEVAL puis, les nerfs descendent dans le canal lombaire et sacré et sortent
par les trous de conjugaison.
et aux
Elles sont destinées au périnée, aux organes génitaux externes
Ml.
1-Trouble de la sensibilité
a-Douleurs radiculaires (cruralgies, sciatalgies)' des lombes,
des
fesses, du Périnée et des Ml
aux MI
b-Troubles sensififs ; région périnéale, plus ou moins étendus
(Paresthésies)
403
KB NEUROLOGIE
à réaliser en urgence car tout retard de diagnostic entraînerait des séquelles graves quasi
irréversibles.
. Si l'lRM n'est pas disponible en urgence, contre-indiquer et/ou non contributive, un scanner
rachidien étagé est indiqué.
:4O4.r:
ooMPRESSION MEDULLAIRE NON TRAUMATIQUE
- CHAPITRE 22
-Detumeurstrèsvascularisées:rapportsanatomiqueset
AUTRES embolisation Pré-oP
EXAMENS - De malformation vasculaire'
ou une PRN
2-L'EMG : pour éliminer une polyneuropathie
i IV.DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
. (syndrome du cône médullaire) ou Plus distales
Eliminer des causes plus haut situées
(syndrome plexique ou polyneuropathie)
et I'imagerie contribuent au diagnostic
différentiel'
f,'ÊfrtlC
. Troubles sPhinctériens sévères
. Troubles sensitifs plus haut situés : au moins D12-L1
' Déficit de la flexion de la cuisse sur le bassin
ATTEINTE DU GONE . Réflexes cutanéo-abdominaux inférieurs abolis, abolition
du
TERMINAL réflexe crémastérien
(coMPRESSION . L'existence d'un signe de Babinski est en faveur d'une
atteinte de
VI-ETIOLOGIES
Elles ressemblent à celles de la compression médullaire.
. L'étiologie est suspectée devant la clinique et les modalités d'installation (aiguë ou sub-aiguë),
puis sera confirmée par l'imagerie
. L'imagerie est d'autant plus urgente que le déficit est important et l'installation est aiguë.
douleur lombaire
- Evolution lente : ils peuvent atteindre une taille importante avant
le diagnostic
-Malignitévariable:ilspeuventmétastaserparvoieméningée.
. Neurinomes de la queue de cheval : révélés par des douleurs
sciatiques, volontiers nocturnes sans facteur déclenchant ; bon
CAUSES pronostic si exérèse Précoce
INTRA. . Les autres : méningiome, chordome et kyste épidermoÏde (ou
DURALES choléstéatome souvent satellite d'un kyste pilonidal), médulloblastome
(par comPression radiculaire)
VII.TRAITEMENT
ll est à mettre en route EN URGENCE car le pronostic fonctionnel dépend de la durée de la
compression et de sa cause.
1-Extradurale
. canal lombaire étroit : laminectomie étagée + matériel de stabilisation
' Tumeurs bénignes : ripome, kyste dermoÏde, tératome : discuter
l'exérèse.
CAUSES A
INSTALLATION 2-lntradurale : exérèse chirurgicale
PROGRESSIVE . Méningiome
. Neurinome,épendymome
408
HEMORRAGIË MENINGEE {HM). CHAPITRE 24
3"*" TOUR
trrôùn 2è'u TOUR
GENERALITES
I.DEFINITIONS
. prédominante dans l'espace sous'
lrruption de sang localisée exclusivement ou de façon
arachnoidien
. Affection sévère et URGENcEneurochirurgicalecarellemetenjeulepronosticvital
. Le diagnostic et le bilan étiologique sont urgents
II.ETIOLOGIES
cause
Une hémorragie méningée (HM) peut être liée à une
:
. Traumatique :
post-traumatiques, complications post-chirurgicales
- Traumatisme crânien, pseudo-anévrismes
' Non traumatique'.
-Provoquée,leplussouvent,parunerupturedemalformationsvasculairescérébrales'
artério-veineux
surtout un anéviisme artériel, plus rarement angiome
411
kb'r*EunolocrE
:!12,
HEMORRAGIE MENINGEE (HM) - CHAPTTRE 24
GOMPLICATIONS PREGOCES :
- RESAIGNEMENT / VASOSPASME
. EPILEPSIE
- DYSNATREMIES
CEREBRAL ET quand l'hémorragie méningée est importante, elle peut provoquer une
HTIC AIGUE HTIC.
1-Hydrocéphalie aiguë
' Contemporaine à la rupture vasculaire
. Due à l'obstruction des voies d'écoulement (ventricules, citernes) ou
de résorption (granulations de Pacchioni)du LCR
. Génère une HTIC.
HYDROCEPHALIE
2-Hydrocéphalie communicante
' Plus tardive, survenant quelques semaines ou quelques mois après
I'hémorragie
. Elle est de type HPN (hydrocéphalie à pression normale).
1-Spasme artériel
F
I
. Survient à partir du J3 (entre J4 et J10) et peut persister plusieurs
semaines ; il peut être localisé ou étendu provoquant une ischémie
cérébrale
. Physiopathologie : le sang contient des substances vaso-actives
(catécholamines, sérotonine) qui, au contact des parois artérielles,
peuvent provoquer un spasme de leur musculature lisse
SPASME . Sa sévérité réside dans le volume de l'HM et la fonctionnalité du
ARTERIEL I réseau de suppléance autour du spasme
ISCHEMIE ET . Mise en évidence :
2-lschémie cérébrale
. Survient quand la durée du spasme artériel dépasse 6 h et le réseau
de suppléance est inefficace
. Complication grave car mortalité 7% et morbidité 15%
. Survient entre J5 eT J12 après l'HM initiale
. Favorisée par : I'importance de l'HM rupture d'un anévrisme,
hypovolémie, déshydratation, hypotension artérielle.
SPASME ARTERIEL
/ ISCHEMIE ET 3-Resaignement
RESAIGNEMENT ' Constitue l'une des complications redoutables de l'HM
' Lié à une nouvelle rupture de I'anévrisme déjà rompu ; il aggrave
l'HM initiale
. Se manifeste brutalement comme I'HM initiale
. En I'absence de traitement, le risque de resaignement est fonction
du temps
. De façon globale entre J7 et J10
. Mortalité :50% à J30 et 7O% à 6 mois.
ANEVRISME ARTERIEL
TNTRACRANIEN (AAlc
C,estl,étiologietaptusfréquentedel'hémorragieméningéenontraumatique.
ttfautdistinguerdanslaquestionlanotiond'AAtCetlarupturedeI'AAIC
entraînant u ne hémorragie méningée'
I.PHYSIOPATHOLOGIE DE L'AAIG
localisée sacciforme' imPlantée
peut atteindre plusieurs
latéralement sur une artère et dont la taille
centimètres
le collet
DEFINITION La portion rétrécie d'implantation s'aopelle
multiples dans 15 à20% des cas
Les anévrismes peuvent être
1-Origine congénitale
.C,estuneanomaliedelamédiaavecdéhiscencedelalimitante
élastiqueexterneentraînantlafragilitédelaparoi(pasd,atteintede
I'intima nide la limitante élastique interne)
.Dans6%descas,l'anévrismeestassociéàd'autresmalformations:
- Polykystose rénale, coarctation de I'aorte'
dysplasie fibro-
- maladie de Marfan' maladie du collagène'
musculaire
ORIGINE
2-Origine acquise
. la paroi sous l'effet de
C'est une modification progressive de
:
415
KB NEUROLOGIE
416
2-L'interrogatoire
ll doit préciser :
a-Les facteurs de risque
- L'âge fieune entre 30 et 50 ans), le sexe (légèrement plus
fréquent chez la femme) et l'état général
- Tabagisme
- FDR d'athérosclérose
- Antécédents de coarctation de I'aorte, de polykystose rénale,
d'HM antérieure
- Prise d'anticoagulant/anti agrégant plaquettaire au long cours
(facteur aggravant)
417
KB NEUROLOGIE
418
}IEMORRAGIE MENINGËE (HÛ - CHAP]TRE 24
' Tableau d'un syndrome méningé pur, intense avec disparition rapide
des signes fonctionnels en 24 ou 48 heures ou signes a minima
I
- Un aspect xantochromique
Une hyperprotéinorachie isolée
I
-
La présence de pigments sanguins.
I
- I
AUTRES
à une récupération très rapide et complète en quelques heure ou 1 à 2
FORMES
jours : évolution caractéristique d'une HM
CLINIQUES
4-Si HM importante et/ou entraînant une compression du tronc
cérébral : coma suivi le plus souvent du décès du patient'
5-Formes confusion nelles
. Le syndrome confusionnel et l'agitation sont au premier plan
. A différencier d'un état psychiatrique, ou d'une intoxication alcoolique
aiguë.
6-Une paralysie douloureuse et isolée du lll
. Peut traduire une rupture imminente d'un anévrisme de la terminaison
de la carotide interne (portion supra-clinordienne, bifurcation ACA,
ACM, ou et suriout la naissance de la communicante postérieure)
. C'est une indication formelle d'angiographie.
419
KB NEUROLOGIE
420
HEMoRRAGIE MENINGEE (HM) - GHAPITRE 24
a-Méthode
- sans injection de produit de contraste iodé : l'injection n'est jamais
recommandée d'emblée.
- Est le premier examen à effectuer en urgence, avant une pL
- A faire le plus tôt possible.
b-Résultats
- Le scanner pe'ut être normal dans 10%o des cas
x Cela n'élimine pas le diagnos tic, car il peut s'agir d'une HM
..
minime soit HM
ancienne,
xlndication alors
d'une PL.
- Scanner anormal :
x li confirme alors le
diagnostic d'une
H.M:
+ Détecte Ia
présence de sang
(hyperdensité)
dans les espaces
SOUS-
arachnoïdiens
dans 95% des
cas Scannercéréabral :
FAIRE LE + Précise la hémorragie méningée temporale gauche
DIAGNOSTIC quantité de sang
DE HM qr.ri est un témoin de degré de sévérité de l,HM : plus
la
quantité de sang est importante, plus le risque de spasme
artériel et d'ischémie secondaire est important
2-Ponction lombaire
a-lndications
Si suspicion d'HM avec TDM normale, en dehors des contre-indicatiorrn
En cas de fièvre afin d'éliminer une méningite
b-Contre-indications
Coma ou déficit neurologique focal, ou
Troubles connus de l'hémostase
Si le scanner montre I'hémorragie.
c-Conditions
Attendre après FO au cas où le scanner n'a pu être fait
En absence de signes de localisation neurologique
Patient calme, correctement installé, en décubitus latéral gauche
Aiguille fine, manomètre (éventuellement), 3 tubes, centrifugation ot
culture.
Eviter contamination sanguine par ponction traumatique
d -C o m p Ii c a tions possib/es
- Fuite majeure de LCR après ablation du trocart d'autant plus que
I'aiguille aura été de gros calibre ; ce qui peut entraîner une aggravation
neurologique
- Fuite prolongée du LCR entraîne un tableau de céphalées durables
- Resaignement en cas d'anévrisme rompu : par chute de la contre-
pression intracrânienne qui s'exerce sur la paroi externe de celui-ci.
e-Résu/tafs
FAIRE LE * Confirme le diagnostic d'HM lorsqu'elle ramène un LCR ;
ffi
C'est I'examen de référence :
423
2-Autres examens com plémenta ires
a-Mor ph o-fo n ctio n n el s
FO, à la recherche d'hémorragie rétinienne
IRM cérébrale : permet de contribuer à l'enquête étiologiqqtr
(malforrhation)
ANGJO-JRM : artéridle et veineuse-
Angioscanner avec reconstitution 3D
ECG : arythmie (90%), signes d'ischémie myocardique à la phnrl
aiguë de I'HM (probablement en rapport avec la déchârgl
catécholaminergique qui accompagne l'HM)
Radio thoracique
FAIRE LE
DIAGNOSTIC
TOPOGRAPHIQUE
D'UN(DES) AAIC
ROMPU(S)
b-Biologie
NFS, plaquettes : une hyperleucocytose dès Jl peut accompagner unË
HM ; elle peut aussi être attribuée à une infection, une nécrose
tissulaire hémorragie, ou une décharge cathécolaminergique
Urée, créatinine, glycémie, Na +, K, Ca 2+
Crase sanguine, groupe, Rhésus, RAI
Bilan préopératoire.
V.EVOLUTION ET PRONOSTIC
. 35o/o environ après la 1-'" hémorragie anévrismale ; 15% décèdent
quelques semaines après une rupture ultérieure
. La mortalité spontanée décroît progressivement avec le temps écoulé
à partir du saignement
. Facteurs de mauvais pronostic :
MORTALITE
- L'âge > 60 ans
- L'état de conscience à I'admission à I'hôpital :
x Malade initialement conscient : B7o de chances de survie et
81% de chances de ne présenter aucune séquelle majeure
x Coma initial : 28% de chances de survie et 16% seulement
en ce qui concerne I'absence de séquelles majeures.
Â1;
HEMoRRAGIE MENINGEE {l-llvt} -CHAPITRË 24
1-Liéeàl'AAlCrompu:resaignementourécidivehémorragique
J7 etJ10
' 3}o/odans les 6 premières semaines, risque maximum entre
2-Liée à I'HM
a-HYdrocéPhalie aiguë
- Par obstruction des voies ventriculaires (surtout I'aqueduc de
SYlvius) Par les caillots de sang'
Survient dans les premières heures,, ou plus souvent dans les
15
-
Premiers jours
- Clinique:pas de déficit focal, possibilité rare de paralysie de
l'élévation oculaire (syndrome de Parinaud)
A COURT b-Spasme artériel et ischémie cérébrale
TERME - Peut se localiser au niveau de I'anévrisme mais aussi à distance.
- Entre J4 et J10 et peut perstster plusreurs semaines (6 environ)
- clinique : troubles de conscience d'installation progressive et
signes de focalisation,
- TDM : zone hypodense correspondant à un territoire artériel,
cedème cérébral'
c-HYPonatrémie'
d-CEdème cérébrat avec signes d'HTIC
3-Complications générales
. HTA, pneumopathies' infections urinaires et
1 -Récidive hémorragique
. survient dans 50 à 60% des cas à 6 mois ; 10% à 1 an, 30%/an au-
delà.
. Plus grave que I'HM initiale et aboutit dans 70% des cas
au décès du
malade.
A LONG TERME 2-Séquellesmnésiquesetpossibilitédedéficitfocalisé
3-Hydrocéphalie à pression normale : par feutrage des
aires de
résorPtion.
ll dépend de :
- La quantité de sang détecté par la TDM : critères
PRONOSTIC - La topographie et la taille de I'anévrisme
éuol
- La présence d'un" "otpli"ution
VI.TRAITEMENT
1-Conditionnement
a.Hospitalisationenurgence(transportmédicaliséaprèsunaccord
téléphonique)auservicederéaneurochirurgieprèsd,unbloc
TRAITEMENT
opératoire (0 si oubli au dossier d'ECN)'
MEDICAL DE
L'HM b-Mesures de réanimation ear pronostic vital en ieu
- VVP ; repos strict au lit ; malade à jeun ; dans le calme et
I'obscurité
(dossier ECN e ) (' 500 cc/i) en cas de SIADH' sinon
- Restriction hydrique
hydratatron normale
425
KB NEUROLOGIE
profus
ne"quitiOtrtion hydro-électrolytique en cas de vomissement
Assurer une perméabilité des voies aériennes supéneures
:
'l
Rivotril@ : soit 3 x mg/j en lV, soit
-
-Gardénal@100mg/jlesoirenlMouSC,soitDépakine@lVàlaSE
'1.600 mg/j
.Antihypertenseurs:contrôledel,HTAquidoitrestersl5/10(0sioubli
au dossier d'ECN).
Objectif : PAM '1201100 mmHg
-PourI'HTAchronique(21%):letraitementhabituels'ilyenaun
-PourI'HTAinitialetransitoirequ'accompagnel'HM(réponsesàune
décharge de catécholamine) dont la durée n'excède habituellement
Pas36à48h:
x catapressant l amp en lM 3 x/j voire en perfusion continue
x Eupressyl@ (urapidil):100 mg dans 50 ml de solvant' dose
initiale 2 mg/min soit 1 ml/min à la SE' puis 2 à 30 mg/h
_TOUTTRAITEMENTHYPOTENSEURDOITETREINTERROMPU
DEVANTL,APPARITIONDESIGNESD,ISCHEMIECEREBRALE
FOCALE OU DIFFUSE
. Surveillance :
score
- Pouls, TA, température, conscience toutes les 15 min' diurèse'
de Glasgow
- Pupilles et examen neurologique toutes les2hpendantles
12 premières heures
42t
HEMORRAGIE MENINGEE (HM). CHAPITRE 24
1-Hydrocéphalie
. Drainage du LCR : ventriculo-péritonéal ou ventriculo-péricardique
' lndication :
1-But
Le but est de traiter le(s) AAIG rompu(s) repéré(s) grâce aux données
de l'artériographie pour éviter entre autre le resaiqnement.
2-Contre-indications de la chirurgie
. Spasme vu à I'angio ou suspecté à la clinique
. Signes d'ischémie : cliniques et/ou TDM ; troubles de la conscience
. Stades 4 et 5 de la classification de Botterel.
3-lndications'
. En urgence : si aggravation brutale avec l'aide d'anticomitiaux et anti-
ædémateux
- En différé, le plus souvent dans les 3 premiers jours (avant l'apparition
TRAITEMENT du spasme), délai adapté en fonction :
CHIRURGICAL - De la gravité du tableau clinique initial : amène souvent à
4-Techniques
. Deux méthodes selon les équipes :
427
*srilÊùnoroêir
MALFORMATIONS
OU ANGIOMES ARTERIO.VEIN EUX
I.GENERALITES
. Sont des malformations congénitales, constituées par un peloton vasculaire, réalisant un court-
circuit entre I'artère et la veine
. plus rares que les anévrismes, responsables de 5 à 10% des HM non traumatiques
' Localisation : 90% des cas au niveau des lobes cérébraux dans le parenchyme près de la
convexité, 10o/o au niveau du tronc cérébral
II-CLINIQUE
Manifestations avant rupture : les 50%' non rompues, se révèlent PAR CRISE
COMITIALE (+++), hémicrânie, ou signes focaux
Après rupture '. 5\o/o d'entre eux se révèlent par une hémorragie méningée ; le plus souvent
avant l'âge de 30 ans
428'
. Doppler : augmentation globale des vitesses de circulation sanguine
(hyperdébit)
FAIRE LE . L'IRM en image de flux et I'ARM
DIAGNOSTIC . Artériographie (temps artériel et veineux cf. supra) : indispensable pour
DE LA MAV les indications théraPeutiques.
Malformation vasculaire
IRM en séquence T2 (1è'" écho) :
l-
exemple de cavernomes.
I
IV.EVOLUTION
V-TRAITEMENT
1 -Traitement médical (cf. HM)
2-Traitement de la malformation
A discuter entre neurochirurgiens, neuroradiologues, voire radiothérapeutes.
. Les moyens:
- Exérèse chirurgicale et évacuation d'éventuel hématome,
- Embolisation par neuroradiologie interventionnelle ou
- Les 2 combinées : embolisation des artères nourricières puis exérèse chirurgicale
- Voire radiothérapie stéréotaxique.
. Choix du traitement :
- Dépend de la localisation et de I'aspect :
x Exérèse si près du cortex et surtout dans une zone non fonctionnelle
x plutôt une embolisation si située dans la fosse postérieure
x Radiothérapie stéréotaxique pour certains, si inaccessible à la chirurgie ou à
I'embolisation' ou en complément de ces dernières'
LA MALADIE DE PARKINSON (MP) - CHAPITRE 25
ITEMS LIEES
Oégéné*ffi"" d* noyuu* gris centraux dopaminergiques
Syndrome extra PYramidal
a iti"J"tt hypertonil plastique, tremblement de repos' akinésie
MOTS CLES à la
ftpt tgO"/"i: caractaie ""y*ét'ique, absence d'atypie' réponse
u-oopn
Autres syndromes parkinsoniens (NLP' Wilson'.").
/- 2.
I.EPIDEMIOLOGIE
. Fréquence:
- 150 pour 100.000 habitants soit'r00.000 patients en France
- 90% sont des MPI et les 10% restant sont dominés par les syndromes parkinsoniens
liés aux neuroleptiques.
II.ETIOLOGIES ê
' 90o sont des MPl, les autres étiologies sont classées en
SP secondaires et Sp dégénératifs
1 -SP iatrogènes (interrogatoire +++)
. Une prise antérieure et récente de médicaments au long cours
(neuroleptiques, antrhistaminiques, antivertigineux, inhibiteurs
calciques, antidépresseurs agissant sur la sérotonine).
a-Neurolepfrques +++
- Types : Nozinan@,^ Haldol@, Largactil@ ou formes < cachés >
(Primpéran@, Soliano... )
- sP le plus souvent chez re sujet âgé, dans res 3 mois après ra
SYNDROMES mise en route du traitement.
PARKINSONIENS - La réduction ou |arrêt des neuroreptiques permettent re prus
souvent la régression du sp dans un délai de 1 à g semaines
(SP) et
parfois un an.
SECONDAIRES - Action : bloquent les récepteurs dopaminergiques post_
synaptiques entraînant un Sp dopa_résistant
- ce sP peut être amérioré par des antichorinergiques (mais risque
de détérioration intellectuelle).
l'.1iiÉ.:..
' : :9-tr.Y
2-SP ( vasculaires )
. FDR neuro-vasculaire, TDM cérébrale évocatrice (à réaliser au moindre
doute)
. Etats lacunaires ou multi-infarct',ls (syndromes pseudo-parkinsoniens)
. Etat criblé du striatum' maladie de Binswanger
. Autres : angiopathie amyloÏde, malformation artério-veineuse.
3-SP des hYdrocéPhalies
. Hydrocéphalies non communicantes
' Hydrocéphalies à pression normale'
4-SP post-trau matiques
. Traumatismes crâniens uniques ou répétés (boxeurs)'
5-SP post-encéPhalitiques : rares
. Post-encéphalitique (encéphalite de von Economo),
. EncéPhalites virales, VIH inclus
. lnfeciions bactériennes, fongiques' parasitaires du SNC
. Autres (prions, panencéphalite sclérosante subaiguë, Whipple)'
6-SP liés à des causes toxiques ou métaboliques
' Anoxie/hypoxle
. lntoxication au monoxyde de carbone :
- SPakinéto-hYPertonique
- Le plus souvent observée après un intervalle libre de plusieurs
semalnes
- Souvent au décours d'un coma
SYNDROMES
. Disulfide de carbone, cyanure, méthanol, disulfirame, hydrocarbures, n-
hexane, solvants, manganèse
PARKINSONIEN
. Encéphalopathie après piqûre de guêpe
(sP) . Manganisme chronique
SECONDAIRES . Dégénérescence hépato-lenticulaire acquise dans la maladie de wilson :
- clinique : sP chez un sujet jeune, de moins de 45 ans, anneau péri-
cornéen de Kayser-Fleischer, cirrhose hépatique
- Biologie : déficit en céruloplasmine, cuprémie basse, cupriurie élevée
- TDM : une lésion localisée des noyaux gris
- TTT : Trolovol@ (D-pénicillamine)
. Hémochromatose héréditaire, calcifications des noyaux gris (syndrome de
Fahr)
.Dystoniedopa-sensible,encéphalomyopathiesmitochondriales
. Maladies de surcharge, myélinolyse centro- et extra-pontine'
7-Autres causes secondaires rares
. 3"'" ventricule, méningiome de la convexité)
Tumorales (lobe frontal,
. Maladies inflammatoires, paranéoplasiques (?), hématome sous-dural
chronique
. Sclérose en Plaques (?).
' Caractéristiques :
- Clinique :
x Sujets de plus de 45 ans ; bilatéralité d'emblée des symptômes
x Rareté du tremblement tYPique
xL'associationàd'autressignesneurologiques:troubles
oculomoteurs (paralysie de la verticalité dans le SSRO)'
mouvements anormaux (maladie Ce Huntington), dystonie'
détérioration intellectuelle
- Mauvaise réponse à la dopathérapie
- Histologie : classiquement on ne trouve pas de corps de
Aat
KB NEUROLOGIE
c-Dégénérescence cortico-basale :
- Dégénérescence striato-nigrique associée à une atrophie lobaire
essentiellement f ronto-pa riétale
. Atrophiedentato-rubro-pallido-luysienne
. Neuro-acanthocytose
. Maladie de Hallervorden-SPatz
. Syndrome parkinsonien-dystonie lié à I'X (Lubag)
. Syndromes parkinsoniens familiaux de phénotypes variés
434
LA MALADTE DE PARKTNSON (MP)- CHAPITRE 25
I.EPIDEMIOLOGIE
I La Mp est la plus fréquente des maladies neuro-dégénératives après la maladie d'Alzheimer.
La fréquence :
- Syndromes parkinsoniens:150 pour 100.000 habitants soit 100.000 patients en France;
90% sont des MP et 10% sont liés aux neuroleptiques
- De la MP: 1,5"Âde la population = 65 ans, 0,4oÂde la population de plus de 40 ans.
* Sa fréquence augmente exponentiellement avec l'âge. Elle débute dans 70% des cas
entre 45 et 70 ans (âge moyen 55 ans), mais il existe des formes juvéniles et des formes
tardives.
a La Mp existe dans le monde entier mais serait moins fréquente en Chine et en Afrique.
T Les facteurs d'environnement pourraient jouer un rôle car :
- Les Noirs d'origine africaine des USA ont la même prévalence que les blancs américains
population
prévalence que la autochtone.
- Les Chinois émigrés à Formose ont la même
Mortalité importante '.2 à 5 fois celle de la population du même âge'
II.PHYSIOPATHOLOGIE
Le système extrapyramidal influence I'activité de la voie
pyramidale volontaire et contrÔle les activités spontanées et
automatiques, segmentaires et axiales (gestualité, ballant des bras,
mimique) par I'intermédiaire des noyaux gris centraux
Une atteinte de ce système va entraîner :
Parkinson
Substance noire
Déficit dopa mine
435
KB NEUROLOGIE
Striatum (noyau
caudé + putamen)
Acétylcholine z
Atteinte de la
substance noire m A
Noyaux du raphé
du tronc cérébral
.436,,,:',1:r'
LAMALADIE DE PARKINSoN (MP) - CHAPITRE 25
n
ll
W
K
Thalamus
I
a
\0o,, *
l(1rtm
x.
I(\
UPutamen
substance nolre Noyau sous-thalamique
parle.de syndrome:IllOUi:11X1
La triade parXinsonienne : on
-
devant la presenle de 2 ou 3 signes de la triade appelee
MANIFEST'ATI'ONS
CLINIQUES
{dossier EGN s)
Termblement
de rePos
HYPertonie
2-L'akinésie
' Difficulté d'initiation d'un geste volontaire ou automatique t:.:
troubles de déglutition
' Micrographie:progressive;est parfois re'1"'signe. Eile est riée à
l'akinésie.
. Evaluation de :
438
LAMALADIE DE PARKINSON (MP). CHAPITRE 25
4-Troubles de la Posture
a-Mécanismes
- Simple instabilité posturale dans les situations particulières
(passage étroit, escabeau, demi-tour rapide), mauvaise résistance à
la Poussée avec déséquilibre
_ Rétropulsion avec comme conséquence parfois révélatrice les
chutes
x Par incapacité à ( se rattraper > lors d'événements
:
b-Chutes
- S'observent après plusieurs années d'évolution.
- Peuvent avoir plusieurs mécanismes :
439
KB NEUROLOGIE
x Par ( freezing ) :
- La présence des signes moteurs (au moins 2 des quatre)et I'existence d'une asymétrie,
- L'absence d'une autre étiologie et une réponse positive à la L-DOpA.
Au besoin, on s'aidera de quelques examens complémentaires pour déterminer les causes
éventuelles des syndromes parkinsoniens ( médicaments, vasculaires, tu meu rs etc.).
Les examens anatomopathologiques post-mortem rendent un diagnostic certain :
- Diminution du nombre des neurones principalement dans la substance noire
- Présence d'inclusions intracellulaires : corps de Lewy.
1-Arguments cliniques
a-Signes négatifs
- Absence d'autres causes décerabres :
prise de neuroreptique,
antécédents d'AVC répétés, d'encépharite, d'intoxication (co) etc.
- Absence de signes neurologiques < en plus >
x
:
441
KB NEUROLOGIE
EVALUATION PRE.
2-Echel les d'évaluation
THERAPEUTIQUE
. Non indispensables pour le diagnostic, mais utiles pour évaluer
handicap et réponse au traitement
. L'échelle UPDRS (Unified Parkinson's Disease Rating Scate) : utile
à tous les stades.
a-Caractéristiques
- Reste la plus efficace, traverse la barrière hémato-
méningée vers les noyaux gris
TRAITEMENTS - Traitement substitutif, fait augmenter la quantité pré-
synaptique de dopamine
PHARMACO.
LOGIQUES - L'utilisation simultanée d'un inhibiteur périphérique de la
décarboxylase (bensérazide dans le Modopar@ ou la
carbidopa dans Sinemet@) permet de limiter ainsi les effets
secondaires (nausées, palpitations, érythème cutané)
b-Action
- Efficace sur tous les signes de la triade ; moins efficace sur
les troubles d'élocution, de posture et de l'équilibre.
- Parmi les antiparkinsoniens, seul la L-dopa est réellement
efficace sur I'akinésie
- L-dopa associée au Parlodel@ ont une action sur le
tremblement (inconstant et retardé)
442
LAMALADTE DE PARKINSON (MP) - cHAPITRE 25
< lune
Complications motrices 86% des cas aPrès la Période
de miel > 5-10 ans
x Fluctuations d'efficacité dans la journée : traduisent un
raccourcissement de la durée d'effet des prises' ll est
alors nécessaire de les rapprocher'
Diminution d'activité : intérêt de l'introduire le plus tard
possible, dès que les dopaminomimétlques seuls sont
inefficaces, à la dose efficace la plus faible qui sera à
ajuster suivant l'évolution.
Signes surdosage : mouvements anormaux
de
(dfskinésies sous forme dystonique ou choréique)
lmposent une fragmentation de la dose quotidienne
c-Contre-indications
Mentat : délire hallucinatoire, états psychotiques aigus'
détérioration intellectuelle
cardiaque: insuffisance cardiaque ou infarctus récent et troubles
de rythme évoluttf.
L'ulcère gastro-duodénal en poussée
Le mélanome ; glaucome aigu à angle fermé'
L'association avec les neuroleptiques est illogique car ils
antagonisent son action'
TRAITEMENTS
+ Troubles digestifs : nausées, vomissement
PHARMA. + Hypotension orthostatique plus fréquente qu'une HTA'
troubles de rYthme
COLOGIQUES
+Anémiehémolytique,thrombopénieetagranulocytose
x Par mécanisme central :
- A long terme :
xPerteoufluctuationsd'efficacité:réapparitiondes
sYmPtÔmes
FluctuationsdelaperformanCemotrice:akinésieen
fin de dose, effet on-off
+ Survenant après qq années de traitement, ils engagent
le pronostic fonctionnel à long terme
x Mouvements anormaux involontaires : dyskinésie
bucco-lingo-faciale et mouvements choréo-athétosique
io" oenut et de fin de dose, de milieu de dose ou de
sous-dosage).
x Troubles psychiatriques surtout en cas de surdosage :
sd. confusionnel, cauchemars, hallucinatrons, psychose
doPaminergique
x Complications motrices : 86% des cas après la période
< lune de miel >
443
E
3
KBNFUROLOGIE
b-Produits'
- Agonistes ergotés (dérivés de I'ergot de seigle) :
x Bromocriptine (Parlodel@) : 10 à 40 mg/j, lisuride
(Dopergine@) . 1 à 5 mg/j, pergotide (Cetance@)
x Risque : induction de fibrose pulmonaire et rétro-
péritonéale, valvulopathie cardiaque pour le pergolide.
- Agonistes non ergotés :
x Ropinirole : (Requip@) 6 à 24 mg4 en 3 prises
x Piribédil (Trivastal@) : B0 à 250 mg/j ; surtout dans tes
formes tremblantes
x Pramipexole(Sifrol@)
x Apomorphine (Apokinon@) en sous-cutané : seul ou
associé :
c-Contre-indications
- Ressemblent à celles de la L-dopa, avec en plus les signes des
dérivés ergotés : troubles vasculaires périphériques (HTA non
contrôlée, artériopathie des Ml, sd. de Raynaud).
3-Quelques médicaments d'appoint
. Moins actifs que les précédents, ils permettent de réduire la dose de L-
dopa.
a-lnhibiteurs de la dégradation de Ia dopamine :
- ICOMT : lnhibiteur de la catéchol-O-méthyltransférase :
:444
LAMALAô'E DE PARKINSoN (Me)' ç119t!TRE'2.5
Le pti c u r@)
c-Les a ntic h o I i n e rg i q u e s (A rtan e@, P a r ki n a n e@'
- Moins fréquemment utilisés ; leur rapport bénéfice-risque
inférieur aux dopaminomimétiques
Réservés en général aux formes tremblantes chez
les
-
malades de moins de 65 ans
Améliorent I'hypersalivation ; peu actifs sur l'hypertonie
et
-
sur I'akinésie,
Utilisés dans la plupart des cas dans les sd'
parkinsoniens
TRAITEMENTS -
in$uits Par les neurolePtiques '
PHARMA-
- Mécanisme d'action : bloquent les récepteurs muscariniques
COLOGIQUES striataux
- Effets indésirables :
x En PériPhérie :
d-Contre-indications
prostatique'
- Glaucome aigu, adénome ou hypertrophie
Détérioration intellectuelle et antécédents de délire
(la
- chez le parkinsonien détérioré)
FOLIE ATROPINIQUE
Ne sont pas contre-indiqués en cas d'angor mais
à utiliser
-
avec Précaution'
e'Précautions
- Mesure TA debout-couché et pas d'arrêt brutal'
KB NEUROLOGIE
- Avant 70 ans:
x Agnoistes en monothérapie sous couverture de dompéridone
(Motilium@)
I Après qq années d'évolution, la plupart des patients recevront de la
L-dopa du fait de la réapparition des symptômes : L-dopa à doses
faibles a$soclée à des molécules permettant de réduire sa
posologie (ICOMT - IMAO).
- Aorès 70 ans : dopathérapie isolée du fait de son efficacité et de sa
bonne tolérance.
- A la phase évoluée :
1-Au début
- IMAO B:
x Séléqiline 20 mg/j : aurait' en plus de son effet
.vtËi"tlt'q;"' ;; effet neuronoprotecteur justifiant
porlàL't"inà son utilisation précoce systématique
L-dopa'
- Si résultat insuffisant ou échec :
?
c-L-doPa seule ou en association
par
La tendance actuelle est de débuter
:
-
xAgoniste doPaminergique ou
xAssociationlCOMPT+L-DOPA(faibledose)'ou
dopaminergique
r--Oïpa avec faible dose d'agoniste
:
2-Formes évoluées
DEMARCHE Le traitenrent déPendrait :
1-De la tolérance
. Troubles digestifs : adjonction de dompéridone (Motilium@)
veineuse des membres
' Hypotension orthostaiique : contention
périphériques, 9 arpha-fludrocortisone
inférieurs, uu.o*À=tnltàurs
. : réduction des doses
Dyskrnésies de mllieu de dose
SURVEILLANCE 'Dyskinésiesdedébutoudefindedose:fractionnementdesdoses
de la posologie
' Syndrome confusionnel : réduction
2-De I'efficacité (voir suPra)
3'Des comPlications de décubitus
et réadaptation +++
1-Prise en charge de rééducation
. A une place majeure , elle doit être précoce et doit s'inscrire dans
un Projet théraPeutique
' Buts de la rééducation motrice
:
de
- Au début : développer des capacités respiratoires'
maintenir une activité
AUTRES POSSIBILITES mobilite, d'équilibre et de posture'
ne active'
THERAPEUTIQUES PhYsique quotrdien
enraidissements et les
- Au stade de fluctuations : éviter les
rétractions tendi neuses
lré principalement
- Au stade de perte de I'autonomie : travail
au nurslng.
KB NEUROLOGIE
-lnterditeenFrancepourcaused,éthique;encours
d'évaluation aux USA
AUTRES
POsSIB'lLlres. I so"'orHERAptE ET DEMAR6HE PsYcHo'EDUcArlvE
THERAPEUTISUES I nr-o 1oo%, DEMANDE APA
I necr_nssEMENT(CDAPHANCTENNEMENT(COTOREP))
ASSOCIATIONS
I
MIGRAINE ETALGIE DE LAFACE - CHAPITRE 26
3u'" TouR
1",TOUR
Diagnostiquer une migraine et une algie de la face'
patienl
OBJECTIFS ECN Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier te suivi du
44.65.66,72, 188
LA MIGRAINE
h"pet
lw\vi.*n,"'ff.4Æ^ .n tt{ t
,rt- +.a^$L-
1io,,
I.GENERALITES
aux critères de la société internationale
Migraine = hémicrânie. son diagnostic doit être conforme
Society 1988)'
des céphalé es(Headache C/asslflcaf ionCommitee of the International Headache
cas
La fréquence des crises : plus d'une fois par mois dans
B0%
-
des cas
Le fait qu'elle affecte des sujets jeunes actifs (entre 30
et 40
CONSEQUENCES -
ans)etaltèrelaqualitédevieaussibienfamilialequesocialeou
professionnelle.
: traitements et
Maladie coûteuse (800 millions d'euros/an en France)
consultationsessentiellement(horspertesimportantesdeproductivité
estimées à B jours par an et par patient)'
451
KB NEUROLOGIE
II.PHYSIOPATHOLOGIE
. La migraine doit être considérée comme un syndrome relevant d'origines très diverses.
' La crise migraineuse douloureuse est due à une vasodilatation artérielle.
' L'aura traduit une vasoconstriction (dans la migraine avec aura) qui se produit au début
avec les signes cliniques qui lui sont inhérents, suivie de la vasodilatation douloureuse.
452
MIGRAINE ET ALGIE DE LA FACE
- CHAPITRE 26
ilI-FAC-IEURS DECLENCHANTS
Lacrisepeutêtredéclenchéeparl,additiondeplusieursfacteursqui,isolés'sontinsuffisants.
ou émotionnel' ou relaxation
PSYCHIQUES et æémotion "ho"
SENSORIELS
. Sensoriels : lumière (photophobie)' bruits' odeurs
préménopause'
Modifications hormonales : rnenstruation'
hypoglycémie' repas sautés ou
Habitudes alimentaires :jeÛne'
irréguliers,
ENDOGENES
lrré!ularité du rythme veille-sommeil'
Exercice PhYsique, fa
fermenté)' alcool (vin blanc'
champagne), ceufs, graisses
cuites' ugty-T,-^:^^\
+ôF,âô a'arnèner
nes'
(cu isine chinoise)' tabac' arrersè
NOURRITURE et ilï::ii ;i;;;;;;Ë;, s tutamate
iques agg rave nt
hormones, contraceptift îàu*
SUBSTANGES et traitement cestrogén
n:"'i"""J;I'5..nun,oue environ =
est reconnu 9:'"ï^:"^":ï',:t:lï::1ïJllï,îiî,jîi,*"'
pruS rréiu"nies-cnez les femmes
pendant la puberté
migraine "i,r". la période de préménopause
"uru*!îiu-iui, à contrÔler dans
. Les crisessont particulièrement plus oitri"ir"t
aggravent souvent la migraine'
. contraceptifs oraux et ttt cestrogéniques
La grossesse est considérée
crmme facteur amélierant
' orale sont considérées comme
facteurs à influence variable.
, La ménopause et la contraception
IAGNO
halées ParoxYstiques' séParés
par intervalles libres'
'Est des
un diagnostic d'anamnèse "
453
KB NEUROLOGIE
rnigraine
. Crise' de migraine sans aura : anciennement migraine @-,
commune oËt
. Crise de migraine avec aura : anciennement migrain"
accompagnée
Ces 2 types de migraines peuvent être observés chez un même Datient.
DESCRIPTION
-t Nausées eVou vomissement
DES CRISES
IVB;
Localisation unilatérale : contrairement à la névralgie du V et à
l'algie vasculaire de la face qui sont toujours unilatérales,
Modification de l'h ume ur.
4A
*
ir
it
455
KB NEUROLOGIE
rl lu :i-Uli.gr x
":"'if,"""TiËr,
e - L' i n f a ain e u
ou res sisnes@ul P"u'
moîli-ef des lacunes ischémiques à la neuro-lmagerle
(hypodensité à la TDM, hypersignal en T2 à l'lRM)'
V-DIAGNOSTI@
1-Céphalées "de tension" ou psychogènes
elle s,en
Peut coexister avec la migraine chez un même malade, mais
différencie Par :
. Une allure chronique alors que la céphalée migraineuse est paroxystique
. Au moins 10 épisodes de céphalées avec les critères suivants :
: de 30 minutes à 7 jours, pas de nausée ou de
- .Durée
vomissement
-Absencedephotophobieetdephonophobie(ouprésenced'un
seulsYmPtôme)
- Au moins 2 des caractéristiques suivantes :
xDouleuràtypedepressionoudeserrementnonpulsatile
x D'intensité légère ou modérée
x De localisation bilatérale
xSansaggravationlorsdesactivitésphysiquesderoutine'
DE LA
MIGRAINE 2-En cas de céphalées paroxystiques
COMMUNE . Malformation artério-veinduse : céphalées et aura sont toujours d'un seul
voire
et même cÔté (focalisation à I'EEG, mise en évidence au scanner
ou angio-lRM), recherche d'un souffle intra-crânien ou
angiographie
d'antécédent d'éPilePsie
. Algie vasculaire de la face : caractères cliniques stéréotypés
'Pousséeshypertensivesdephéochromocytome(catécholamines
urinaires)
.BlocageaigudelacirculationduLCRdestumeurstouchantles
ventricules :TDM, lRM.
i56
/"
VII.PROFIL EVOLUTIF
Début tôt dans I'existence, volontiers aux alentours
période d'accalmie peut ensuite survenir pendant{usieurs années
avant une reprise des crises à l'âge adulte'
La migraine évolue par crises : accès séparés par des intervalles
libres ians souffrance. La périodicité des accès est
variable d'un
exponentielle
EVOLUTION malade à I'autre et chez un même malade (augmentation
à pente rapide ou à pente très lente avant la montée rapide de la
HABITUELLE
douleur).
(bénigne mais Le type des crises peut varier d'un accès à : 60% des
I'autre
10% que de
invalidante) migràineux ne font que des crises de migraine commune'
milraine accompagnée, 30% passent de I'une à I'autre'
De plus en plus rares après l'âge de 40 ans' pouvant même
dispàraître dans certains cas. A la ménopause, les crises
s'espacent
après une période d'aggravation parfois im
'457
KB NEUROLOGIE
3-Lié au traitement
. Céphalées par abus médicamenteux (souvent CCO),
. Ergotisme aigu.
458
MIGRAINE ET ALGIE DE L A FACE - CHAPITRE 26
2-Traitement médicamenteux
.Enmatièredetraitementsdelacrisemigraineuse'ondistingue:
et anti-
- Les traitements non spécifiques (antalgiques
inflammatoires nonstéroÏd iens)
-Lestraitementsspécifiques(triptansetdérivésergotés)'qui'par
action ,ri- t"u récepteurs 5-HT1B/D, inhibent
I'inflammation
neurogène et la vasodilatation'
. Les molécules suivantes son!re99rnmgl9É99i
Traitements non sPécifiques
Les (AINS) suivants : ' Les triptans (grade A).
' L'efficacité Porte sur la
naProxène, ibuProfène'
kétoProfène et diclofénac céphalée, mais aussi sur les
(grade A) symPtÔmes associés
. L'asPirine seule ou en
digestifs et la
phono/PhotoPhobie
association avec le
métocloPramide (grade A)
. Le tartrate d'erqotamine
(grade B)
' Paracétamol en
. La dihvdroerqotamine oar /)
monothéraPie (grade C)'
voie nasale (grade A) ou s
injectable (grade B).
Par ailleurs :
professionnel > :
459
KB NEUROLOGIE
Patients déjà traités par des traitements non Patients déjà traités par des traitements :d
ues t',;
ilê
Lors de la première consultation, interroger le Tartrate d'ergotamine :
patient sur son traitement habituel et sur le + Ne pas modifier le traitement si le patient ::;
I
soulagement qu'il lui apporte : est soulagé, sans contre-indication, sans
- Etes-vous soulagé de manière significative 2 escalade de dose.
heures après la prise ? Triptans :
I
I
nematocrite, protidémie, ionogramme sanguin, fonction rénale.
I
4bu
I
MTcRAINE ET ALGTE DE ta FAcÊ . C,HAP!TRE,26
Ou contre-indication ou d'inefficacité :
En
-'- --LÀÀoxvr-t
"* de façon rapidement
(Amitriptyline) : atteindre
progressive I'SO mgtZ+ h' en perfusion lente' en ayant éliminé les
contre-indications cardiaques'
Anxiolytique (TRANXENE@ 50' 1 à 3
cpl24 h) en cas de besoin'
'
.REHYDRATAT|ONenlVsivomissementsprofus..Gïo/o,2à3litres/j
avec électrolYtes.
. Anti-émétique :
(PRIMPERAN@ 1 ampoule lV à la demande ou 3
b-Paraclinique
sanguln'
- NFS, protidémie, urée, créatinrnémie' ionogramme
- ECG : en cas d'utilisation d'antidépresseurs'
Satenueestindispensabtqpourévaluerlenombredescrises'leur
prises de traitement
Jrr"u, intensité, facteurs déclenchants' nombre de
instaurés
AGENDA DES de crise, I'efficacité des traitements
CRISES Permetd,évaluerlanécessitéd,instaureruntraitementdefond.
+++
i -Traitement non médicamenteux
.Règleshygiéno.diététiques:éviterlesfacteursdéclenchants
réPertoriés à I'interrogatoire
.Psychothérapiedesoutien,relaxationetbiofeedback;acupunctureet
homéoPathie.
-
x En 1è'" iniention, l'un des 4 suivants : propranolol'
métoprolol, oxétorone et amitryptiline
461
KB NEUROLOGIE
MIGRAINE
x La posologie peut être augmentée, en l'absence d'effets
indésirables
x Un autre traitement de fond peut être proposé. L'association
de 2 traitements de fond à plus faible dose peut être
. envisagée dans le but de réduire les effets indésirables
respectifs de chaque molécule, après les avoir testées
séparément.
Diminution de la posologie :
x Pour chacun de ces antimigraineux, une fois la dose efficace
obtenue et maintenue 6 à 12 mois, diminuer doucement la
posologie pour trouver la dose minimale efficace voire arrêt
progressif du traitement de fond.
x Quand les accès sont suffisamment espacés : passer au
simple traitement des crises.
1-Migraine de I'enfant
<< La migraine de I'enfant se distingue de celle de I'adulte par: (ANAES
20021
* Des crises plus courtes (2 à 48 heures chez I'enfant de moins de 15
ans pour I'lHS)
- Une localisation bilatérale plus fréquente
- Des troubles digestifs souvent au premier plan
- Une pâleur inaugurale fréquente. >
462
,:,, .,:t ,,: lrttcRRlNe ETALGTE DE LA'FAcE -CHAPITRE'26
Traitement
- de fond :
2-Migraine et grossesse
.Letraitementestplusrarementindiquédurantlagrossessedufaitde
de celui-ci
l'amélioration fréquemment observée au cours
.Comptetenudelabénignitédelamigraine,toutmédicamentnedoit
justifié
être prescrit que s'il est absolument :
Traitementsnonmédicamenteux:doiventêtresystématiquement
tentés :
x pièce
Eviction des facteurs déclenchants' repos dans une
sombre et silencieuse'
x Application du froid (ou du chaud selon les patients)
durant la crise
x Apprentissage de la relaxation et des techniques de
biofeedback (même avant la grossesse)'
- Traitement de la crise :
x Paracétamol : en 1è'" intention , peut être utilisé durant
l'allaitement
TERRAINS
PARTICULIERS
x Aspirine : n'a pas de risque tératogène ; a evlter au ^ème
J
trimestre en raison de :
.1463
ffi,ffiffi&$Ët*
Médicaments en DCI
ayant l'AMM Posologie Contre-indications Effets secondairol
Bêtabloquants :
Asthénie
Propranolol (Avlocardyl@) Asthme, bloc atrio- lntolérance à I'efkrrt
et métoprolol ventriculaire
4O à 240 mgll Rares : insomnit:.
lnsuffisance cardiaque cauchemars, impuissi rnt:a
100 à 200 mg/j
Syndrome de Raynaud Possibilité d'aggravatron
de mioraine âven ârrr.
Amitriptyline
(Laroxyl@) Glaucome, adénome de la Sécheresse de bout;hu,
50-100 mg/j le soir
prostate somnolence, B de poirla
Anti-sérotoni nerg iques
Méthysergide Fibrose rétropéritonéalo
Oxétorone
2à6mg/j HTA, angor
60-180 mg/j Somnolence, diarrhéo
Pizotifène
3 cp / j Glaucome, ad. prostatique Somnolence, perle de
poids
Dihydroergotam ine Tamik@, Séglor@ 2 cp/j
Flunarizine (Sibétium@) 10 mg/j, 6 mois au Synd. dépressif, synd.
maximum parkinsonien Somnolence, B de poicls
lndoramine Somnolence, obstruction
50 mg/j
nasale
HORS AMM :
Valproate de sodium 500 à 1.000 mg/j Pathologie hépatique Somnolence, B de poids
Gabapentine 1.200 à 2.400 mglj Nausées, ataxie, vertiges
464
MIGRAINE ETALGIE DE LAFACE. CHAPITRE 26
NEVRALGIE DU TRIJUMEAU
Résulte d,une atteinte du trijumeau et
peut être de 2 types :
- Essentielle (Primitive) et
par exemple)'
- Second aire (à une pathologie tette qu'une tumeur
'-NEVRALGIE
ffi ta femme (sex_ratio 3t2) àgée, débute 3 fois
jeune' il faut
sur 4 après 50 ans ; si elle survient chez un sujet
penser à une névralgie secondaire'
Cause :
- Pas de cause connue peut être
- Mais rarement une boucle vasculaire irritant le trijumeau
EPIDEMIOLOGIE miseenévidenceàI'ARMmettantencauselanatureessentielle
de I'algte
-Exceptionnellement:peutrevêtiruncaractèrefamilialetdébute
bilatéraliser
alors plus précocement avec tendance à se
lncidence faible : 5/100.000 habitants'
L""q"""."".ctéristiquesetleprofi|évolutifdeladouleursont
anamnestique
typiques, le diagnostic est purement clinique' surtout
et aucun examen n'est nécessaire'
1-lnterrogatoire
a-Caractéristiques
_Douleursfacialesatroces,intenses,àdébutbrutal,paroxystique,
enéclairsfulgurantstrèsbrefsoUendéchargeélectrique,de
quelques secàndes à une minute' qui se succèdent en accès de
DIAGNOSTIC par
salves de quelques secondes à quelques minutes' séparés
CLINIQUE un intervalle libre complet (non spécifiques de la névralgie
essentielle)
_Lorsdet,accès,lesujetinterrompttouteactivité,cessedeparler
permanentes ou
et reste figé. Parfois, elles sont décrites comme
état de mal lorsque les crises se répètent'
- La douleur peut simuler, par sa topographie' une affection
dentaire
465
KB NEUROLOGIE
b-Topographie
Systématisée. Strictement unilatérale (non
à bascule), située
dans le territoire du trijumeau (V), le plus souvent
V2 et/ou V3
(par ordre de fréquence V2, V3 et plus rarement
V1) rarement les
trois branches à la fois
- L'atteinte isolée de la V1 peut remettre en cause le
diagnostic
d'une névralgie essentielle NE déborde JAMAIS
le territoire du
- peut être décrenchée d'une
façon spontanée ou par Ia parore,
r'érocution, ra mastication ou |attouchement
d'unezlne gâchette
(trigger zone) caractéristique de ra névrargie
essentiete :
contact cutané ou muqueux et déglutition
- Après ra crise douloureuse, ir existe une période
réfractaire où
I'excitation de la zone gâchette est inefficace.
4bb
MiGRAINE ET ALGIE DE LA FACE - CHAPITRE 26
_ i
è," périodicité habituellement en mode discontinu avec
:
alternance de périodes douloureuses, entrecoupées de
phases
de rémission
: intervalle
- Zè^" périodicité : la fréquence des accès reste variable
EVOLUTION
de quelques jours à plusieurs mois'
Tendance à s'aggraver avec l'âge ; les phases de rémission
s'espacent, devenant plus brèves et pouvant même disparaÎtre ;
1-Traitement rnédical
. Tégrétol@ (carbamazépine) : per os 200 à 1 .400 mgl2'1 h à atteindre
très progressivement:
permet Pas
- Peut être consrdéré comme un test thérapeutique (ne
d'affirmer le caractère essentiel)
- Contre-indications :
XGrossesse,allaitement,blocauriculo-ventriculaire,
insuffisancehépatiquesévère,associationauxlMAoet
hypersensibilitéconnue'S'ils'agitd'unefemmejeune'il
faut assurer une contraception efficace'
_ surveilla'nce oe la tolérance : NFS, plaquettes tous les 15
jours
2-Autres traitements
A envisager en cas de résistance au traitement médical'
a-Alcoolisation des branches périphériques du triiumeau
rarement utilisée, voire "'
b-Thermocoagulation sélective percutanée du ganglion de
Gasser
- sous neuroleptanalgésie ; introduction d'une électrode à travers
lajouejusquedansletrouovaleparcontrÔlestéréotaxique.Pas
de limite d'âge à l'intervention'
- Bloque la conduction des fibres nociceptives et épargne
relativement les fibres de gros calibres
- Résultat excellent : analgésre sans perte de la sensibilité tactile'
surtout au niveau de la cornée, mais risque de rechute
467
KB,NEUROLOGIE
2-Périphériques
. Lésion de la racine sensitive tumeur de I'angle ponto-cérébelleux
:
(neurinome du Vlll),
. Méningiome de la paroi du sinus caverneux ou de la faux du cerveau
ETIOLOGIES . Cholestéatome, méningite carcinomateuse, maladie de Paget avec
impression basilaire
Elles sont
' Sarcoidose, certaines collagénoses (Syndrome de Sharp)
multiPles . Anévrisme carotidien de la paroi du sinus caverneux, thrombose du
sinus caverneux
. Malformation de type Arnold-Chiari.
. Lésion du ganglion de Gasser :zona
. Lésions des branches du trijumeau : sinusites dentaires,
traumatismes faciaux, tumeurs de la base du crâne avec en
particulier cancer du cavum, glaucome aigu, uvéite antérieure
Orientés selon le contexte :
. NFS, VS, glYcémie
. Bilan ORL, et stomatologique
' lmagerie :
EXAMENS
-Rxducrâneetdessinus(Blondeau,Hirtzpourlabasedu
crâne, Stenvers Pour les rochers),
COMPLEMENTAIRES
- PEV +I IRM : SËP
- TDM cérébrale et surtout IRM cérébrale sans et avec injection
avec coupes sur le trajet du V voire une angio-lRM'
- Ponction lombaire à discuter'
MIGRAINE ETALGIE DE LAFACË. CHAPITRE 2G
I.GENERALITES
' S'apparente à la migraine au moins par son mécanisme vasculaire et par son traitement.
. Variété de céphalée, encore appelée < névralgie migraineuse >, bien soulignée par le terme
anglais de << cluster headache > : céphalées groupées' < en salves >,
. Evolution très particulière :
- Evolution périodique, fixité de la topographie douloureuse,
- Signes vasomoteurs et sécrétoires d'accompagnement,
. Doit être distinguée formellement de la névralgie du trijumeau.
II.EPIDEMIOLOGIE
. Affection rare (prévalence 0,5%), touche surtout I'homme jeune, (sexe masculin 9 cas sur 10).
. Age de début typiquement précoce avant 20 ans (entre 10 et 30 ans).
IV.EVOLUTION
. Episodique dans 90% des cas, évolue par salves'
. Crises quotidiennes, de 15 à 180 minutes, le plus souvent à heure fixe, notamment la nuit.
Elles se répètent de I à 3 fois par 24 heures (jusqu'à huit).
. Les épisodes se répètent une à deux fois par an et sont séparés par un intervalle libre complet.
469
KB NEUROLOGIE
V-CAS PARTICULIERS
Les accès douloureux se répètent quotidiennement pendant des années
La chronicité peut être notée d'emblée ou survenir secondairement
Rare, variante de la forme chronique. observée essentiellement chez la
L'hémicrânie
femme. caractérisée par : brièveté des accès (s à 30 minutes), leur
chronique
paroxystique
multiplicité dans les 24 heures et une sensibilité remarquable à
I'indométacine (lndocid@).
VI.TRAITEMENT
1-Crise mineure : antalgiques simples, le Tégrétol@ ne marche pas.
N'est pas nécessaire en cas d'épisode court avec peu de crise et répondant
au sumatriptan.
1-Eviter les facteurs déclenchant des crises, notamment alcool et
tabac
474
MYASTHENIE - CHAPITRE 27
OBJECTIFS ECN
ITEMS LIEES 116, 157 ,246,301 ,304
Déficit moteur fluctuant
Ptôsis, dipolPie non sYstématisée
a Score d'Osserman
MOTS CLES a Amélioré par le'repos / test du glacon
Oculaire pùre vs .généralisée
l Risque = atteinte muscle resPi.
a Atteintes Alassociées
a Thymus / scanner thoracique
a.
'Diagnostic : EMG, décrément
a Diagnoqtic : test à la Prostigmine
a Traitement : anticholinesterasique,
a Liste Med contre-indiqués
Crise mvasthénique vs Crise choli
I EPIDEMIOLOGIE
Autres syndromes myasthéniques : syndrome de Lambert-Eaton,
myasthénie congénitale, dysthyroidie (hyperthyroÏdie), botulisme,
orig'rne mêdicamenteuse
471
rrl' u
ï
5
È
KB NEUROLOGIE
II.ETIOLOGIES
1 -Physiopathologie et étiolog ies
' Conséquences d'un bloc présynaptique
. Le plus souvent d'origine paranéoplasigue au cours de carcinomes
bronchiques anaplasiques à petites cellules. D'origine indéterminée
dans 40% des cas.
. La réponse immunitaire primitivement dirigée contre I'antigène tumoral
induirait secondairement le syndrome myasthénique.
. Dû à des anticorps dirigés contre les canaux calciques de la
terminaison neryeuse, détectés dans 60 à B0% des cas.
2-Epidémiologie
. Beaucoup plus rare que la myasthénie,
. Prévalence : 30Â chez les patients ayant un cancer bronchique
anaplasique à petites cellules (dossier ECN é. )
. Les hommes sont plus fréquemment atteints
. Affections associées :
4.EMG
. Effondrement de I'amplitude du potentiel d'action musculaire
. Lors d'une brève contraction musculaire volontaire ou d'une stimulation
nerveuse à haute fréquence, la transmission neuro-musculaire se
rétablit partiellement, avec une augmentation de I'amplitude du
potentiel moteur (phénomène de potentialisation ou d'incrément).
5-Pronostic
. Mauvais en présence de cancer anaplasique : décès en quelques mois
à2ans
. Bien meilleur en I'absence de cancer.
6-Traitement
. Symptomatique : notamment les immunoglobulines
. Etiologique : traitement de l'éventuel cancer associé.
1-Physiopathologie
. lntoxication alimentaire par la toxine botulinique dans des conserves
alimentaires mal stérilisées.
' La toxine bloque la libération des vésicules d'ACh induisant ainsi un
LE bloc présynaptique.
BOTULISME
2-Epidémiologie
. Ubiquitaire,sporadique
. Les toxines les plus fréquentes sont les types A, B (les plus fréquents
en France) et E (le Plus toxique).
472
MYAfï}IËNIE - OHAFITNË
-Clinique
' Période d'invasion :
_ 12à 36 h (parfois 15 j) après l,ingestion des aliments intoxtqués
-Onpeutobserver:fatigue,céphalées,nausées,vomissements'
douleurs abdominales
. Période d'état:
- Paralysie d'installation aiguë touchant en quelques heures les
les membres et les muscles
muscles oculo-bulbaires,
resPiratoires
- Ophtalmoplégie : muscles ciliaires, de I'iris, abolition du réflexe
photomoteur (RPM) ; puis les muscles extrinsèques : diPloPie et
strabisme
- Troubles de la déglutition et de la phonation
- Paralysie à prédominance proximale des muscles des membres
LE - Risque de paralysie respiratoire'
BOTULISME -Unedysautonomieesttrèssouventprésente:bouchesèche,
ParalYsie de I'accommodation'
. Diagnostic positif : posé sur le contexte toxique'
4-Evolution
. sans traitement:mortelle en 8-10 jpar paralysie des muscles
resPiratoires
. Dans les cas qur guérissent : persistance de faiblesses musculaires'
surtout oculaires, pêndant plusieurs semaines ou même des mois.
5-Traitement
. usl, mesures de réanimation, antitoxine botulinique le plus rapidement
possib[e
. Lavage d'estomac : n'est utile que s'il est précoce
. SNG en cas de troubles de déglutition,
SYNDROMES -BZD,procaÏnamide,R-bloquant'lesdiones,hydantoine'
colchicine.
MYASTHENIQUES Leplussouvent,ilsaggraventunemyasthéniepréexistante.
IATROGENES Cas particulter : la D-pénicittamine induit un syndrome myasthénique
pas
avec anticorps anti-R-ACh. L'arrêt de ce produit ne s'accompagne
persistance
toujours d,une régression totale des troubles ; en cas de
du
.yndl'o'"myasthénique,l'hypothèsed'unemyasthénieauto-immune
autonome est très vraisemblable.
473
KB NEUROLOGIE
-lmpossible 0 Déglutition :
-Voix normale 10
-Voix nasonnée 5
-Aphonie 0
4741
MYASTHENIE - CHAPITRE 27
TABLEAU II : MYASTHENIE
à utl
Médicaments formellement contr"-indiqués / ou
xanaxo, Lexomil@, Libriume. urbanylo.
Ious les curarisants, sauf
Rivotril@, Tranxène@, Noctran@, Valium@,
l'atracurium (Tracrium@; si
Rohvonolo, Havlaneo, Témesta€, Séresta@.
Curarisants besoin
Nociamide@, Mogadono, Normison@,
Lysanxia@, Myolastan@. Halcion@ etc.
Meprobamate (Equanil@,
FlunitrazéPam (NARCOZE
Mépronizineo)
BenzodiazéPines Midazolam (HYPNOVEL@)
utilisées en Carbamates Fébarbamate et difébarbamate (Atrium@)
anesthésiologie
Phenprobamate (Diaflexol@)
ôarisoprodol (Flexatral@)
Dantrolène (Dantriu-m
baclofène (Liorésal@)
Médicaments Myorelaxants Chlornézanone (Alinam@, Trancopal@,
myorelaxants et Chlorproéthazine (NeuriPlège@) divers I rancogeslc )
antispastiques
Decontractyl@, Coltramyl@ etc.
@
urtropan
Àminosides ou aminoglycosides : gentamicine
,
Médicaments
ffiasné86@, Médicaments
divers
contenant des Magnéspasmyl@, Mag2@, Magnogène@, Mégamag@'
sels de
magnésium Solumag@, SPasmag@' etc'
e@, Hexaquine@;'
Alcaloïdes du
à;i;il;àlô;rdioquine@, Lonsacor@; etc'
quinquina aYant
des effets
Hydroquinidine (Hydroquinidine@, Sérécor@;
curarisants
475
,K8
NEUROLOGIE
LA MYASTHENIE
I.INTRODUCTION
a Affection auto-immune acquise, d'origine inconnue,
a Liée à un bloc post-synaptique de Ia transmission neuro-
musculaire due au blocage des récepteurs de I'acétylcholine par un
dépôt d'auto-anticorps sur de la membrane post-synaptique.
DEFINITION Associée souvent à d'autres pathologies :
II.PHYSIOPATHOLOGIE
La connaissance physiopathologique permet de comprendre I'utilisation de thérapeutiques agissant sur
. La transmission neuro-musculaire, ou
' A visée immuno-suppressive ou immuno-modulatrice.
476
FI
ùv*gTxçnte' CIIAPITRE 27
mal compris
S-Aspects physiopathologiques restant
. Absence oe corrélatln entre le titre d'anticorps anti-R-Ach et sévérité de
la maladie
attves )
. asthénies sans anticorps décelables'
<
ll existe des
Définition :déficitmoteurnonsystématisé,fluctuantdansletemps,évoluantparpoussées'
1-Dans le temPs
.Aucoursdelajournée,absentsgénéralementauréveil,s,aggraventenfin
jour à I'autre
de journée, très variables d'un
en période menstruelle'
' S'aggravent à l'effort, parfois
'Evoluentparpousséesoucrisesmyasthéniques,restaurablesparlerepos.
VARIABILITE 2-D'un individu à l'autre
DES SIGNES . Grand polymorphisme des plalntes'
. en terme de nerfs (territoire
CLINIQUES Le déficit myasthénique ne peut être analysé
(territoire musculaire)
radiculaire), mais en terme de muscle
. en dehors du territoire
Le déficit peut intéresser un territoire musculaire
intéressé Par I'effort'
.AtteintepréférentielleSurcertainsgroupeSmusculaires
les plus
azt
KB NEUROLOGIE
2-Muscles pharyngo-laryngés
. Dysphonie intermittente voire extinction de la voix après un certain temps
SIGNES
d'élocution,
CLINIQUES . Troubles de mastication et chute de la mâchoire en fin de repas et
(DTSTRTBUTtON . Troubles de déglutition (s'accentuant au cours des repas), fausses routes
PREFERENTIELLE Commentaires : Les < 3di > : diplopie dysphonie dysphagie = moyen
DU DEFICIT mnémotechniques des signes évoquant une myasthénie
MYASTHENTOUE)
3-Muscles de la face
La topographie du ' Mimique peu expressive, s'appauvrissant au cours de l'examen, difficultés à
gonfler les joues ou à siffler, chute de la mâchoire (masticateurs).
déficit est souvent
évocatrice 4-Les Muscles axiaux
. Chute de la tête vers I'avant (patient obligé de se tenir le chef avec la main)
478
Itl{ a
MYASTHENTE - CHAPITRË tT
3-signes négatifs
. Généralement absence de déficit moteur au repos et absence
:
d,amyotrophie, sauf dans les formes très évoluées, conservation des
ROT
. Absence de troubles sensitifs de syndrome pyramidal, de troubles
sphinctériens, d'atternte myocardique, de signes pupillaires, pas de
topograPhie neurogène.
EXAMEN
CLINIQUE 4-Recherche sYstématique
. De signes d'atteinte des MUSCLES RESPIRATO|RES car le pronostic
Pauvre, le plus vital en dépend, (0 au dossier si oubli au dossier d'ËCN)'
souvent normal . Repérer les signes d'alarme : asthénie croissante pour des efforts
minimes, Aégtitition laborieuse même s'il n'y a pas de fausses
routes,dyspnéemêmemodérée'Laprésencedecessignes
nécessite une hospitatisation (0 au dossier si oubli au dossier
d'ECNJ.
. De signes de maladie auto-immune associée'
xCaractéristiques:diminutiond'amplitudedespotentiels
moteursdeplusde12%lorsdesstimulationsrépétitives:
c'est le Phénomène de décrément +++ ,
x Restaurable après injection de Prostigmine@
x Aggravé par l'épreuve d'ischémie par garrot
- L'EMG peut être normal, ce qui n'élimine pas le diagnostic'
479
sfln -T
KB.NEUROLOGIE
3-Bilan lésionnel
a- L' atte i nte re s p i rato i re ++ +
N. B. : la biopsie musculaire :
- Localisé à un seul groupe musculaire (ex:forme oculaire isolée ou myasthénie oculaire, 15% des
myasthénies)
) Stade ll :
- 60% des cas, forme généralisée bénigne et progressive de la musculature périphérique sans
troubles respiratoires
- Stade lla : sans troubles de déglutition ni troubles respiratoires
- Stade llb : avec troubles de déglutition, mais sans troubles respiratoires
) Stade lll :
- Forme généralisée grave, aiguë, d'installation rapide avec dysphagie, fausses routes et troubles
respiratoires ; correspond à une crise myasthénique
- Forme évolutive représentant 15% des myasthénies
) Stade lV :
- Aggravation progressive d'une myasthénie ancienne, grave, terme évolutif des autres formes de
myasthénie
.q0
ffihant que les muscles oculaires après 2 ans
FORME d'évolution
que dans 50% des cas et à taux
OCULAIRE Les Ac anti-R-ACh ne sont présents
faible,
ISOLEE OU
Formerelativementbénigne,necomprenantpasdecomplication
MYASTHENIE grave, relativement résistante à la thérapeutique'
OCULAIRE NB : lnteret de l'EMG en fibre unique
_--------.
Transitoire ; ,r*,"nl"hu' I à 18To des enfants de mère
myasthénique, sans corrélation avec
la gravité de la myasthénie chez
la mère
Ac anti-R-ACh mère -> fcetus
Dépend du passage transplacentaire des
la vie et
Se manifeste dans les 24 premières heures de
se
LA
MYASTHENIE prolonge en moyenne 1B jours à deux mois
NEONATALE Signes cliniques :
VII.DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
VIII-EVOLUTION
IX.PRONOSTIC
. Dépend:
1-De la classification d'ossermann : formes avec atteinte de la
déglutition et/ou respiratoire
2-De l'éviction des facteurs déclenchants.
3-Des facteurs aggravants : une infection virale ou bactérienne, une grossesse,
un début de
corticothérapie, une intervention chirurgicale voire un facteur psychique.
1-Caractéristiques
. Action : inhibition réversible de la cholinestérase ; = traitement de base
' Prolongent l'action et I'accumulation de l'Ach au niveau de la
membrane post-synaptique.
2-Médicaments
. Mytélase@ et Mestinon@ : délai d'action d,environ 30 minutes, durée
TRAITEMENT d'action 4à6h.
SYMPTOMATIQUE : . Prostigmine@ : délai d'action plus brève (per os, lM ou lV), durée
LES ANTICHO- d'action 2 h
LINESTERASIQUES
3-Modalités
' A mettre en prace de façon progressive, puis ra posorogie sera adaptée
en fonction de la sévérité ou des stades, de façon étalée dans la
journée
. A prendre à jeun, ex : Mytétaset i3_10 cp/j) 4 cp{ (t-1t2_1_1t2-1).
. Ne jamais interrompre brutalement le traitement +++.
482
MYASTHENIE - CHAPITRE 27
3-Corticothérapie
a-De façon transitoire
- Souvent en poslopératoire après une thymectomie
- En cas d'aggravation transitoire de la maladie.
- A posologie érevée (0,5 à 1 mg/kg) en rV doit être entreprise.
b-De façon chronique
- 3 conditions à la prescription :
x Stade llou plus à la classification d,Ossermann et
x Antichorinesthérasiques et thymectomie inefficaces et
- La question de I'interruption de la corticothérapie est délicate. Elle
doit être diminuée très progressivement et, si possible, arrêtée
selon les cas après des mois ou des années.
1Bl.
KB NEUROLOGIE
Mesures de réanimation :
- 484
MYASTHENIE - CHAPITRE 27
XI.SURVEILLANCE
, et caractère souvent subjectif de la fatigabilité'
souvent difficile : car fluctuations du déficit moteur
. (tableau ll) ef mesure de la capacité vitale'
L,évaluation ponctuelle : score de la force musculaire
. fonctionnelle en 5 stades
Autre évaluation : grossièrement par une classification
:
rares: penser
du poumon
485
J<
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17t--)^
ECN 2004
Dossier 2
ECN 2004
Dossier 6
f.
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I
NEU ROPATHIE PERIPH ERIQU E
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.t
.'a
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:a!
PHYSIOPATHOLOGIE
I.GENERALITES
' Le nerf mixte rachidien ou crânien est constitué de
deux contingents :' l,un est sensitif
I vr I vur et l,autre
est moteur. il véhicure égarement res fibres végétatives. '
' Les atteintes d'un nerf périphérique provoquent une
anesthésie à tous les modes et une
paralysie dans le territoire qu'il innerve. Les
tiouotes peuvent prédominer sur la sensibilité
motricité. ou la
r
1-Nerf hypoglosse
5-Anse cervicale
Plexus brachial 6-Nerf sus-claviculaire
7-Nerf scaphorde-dorsal
8-Nerf sus-scapulaire
9-Nerf musculo-cutané
10-Nerf axillaire
.c6 c7 c8
s3
Rameaux parasympatiques
Nerf sciatique S4
S5
CO
T
Topographie rad iculaire des membres inférieurs
i
i
--.-
[
SEMIOLOGIE DES ATTEINTES RADICULAIRES
eoaure
-l---**---*-*
tu"Tffiî:u o" i -;;;;;r';;;-,
v:o1gn3n
-...............*.-..-......-.-..i.. . ôôiàôo-o,.u"nrâi
' -- ..
cuisse i euadriceps, jambier -*
.._..*_.::-:-.*
Fesse, face antérieure de la
_--.-*--.*-
ta cuisse, ij Péroniers latéraui i
Fesse,
esse, face post. puis externe de la
face antéro-externe de la jambe, au-Oessus i :::::11. j
Extenseurs':,ér."yr
orteils j j
malléole ext, dos du pieo,'Jos
ou pied, il;;",
dos du o[];
gros orteil i Marche sur taton ; Ror
talon ^" I norm
normaux
difficile
** * *i *fléôhiGî;Jôd"iiJ, j
Fêssp
Fesse, rano n^ô+Â.i^,.-^ de
face postérieure ,_ - .!
r^ ra i -l*
orteil ii ;;;ffi;;;;;'"i''
cuisse et de ra
jambe, plante du pied + sè.u
tl"àË" ."i"irïi"i; j i
ncnirréen
i t:c^ ', i
2-Pathogénie
' Au niveau du disque : seur est innervé ; re nucreus purposus
et les plateaux vertébraux ne'annurus
le sont pas.
UN EXEMPLE J
D'ATTEINTE .,f ' Les rigaments vertébraux, res articuiations postérieures, r,os vertébrar
et les muscles sont également innervés.
RADICULAtRe :';i . des nerfs présents dans t,annutus et
.oMBO-.SCtÂTtôt
. . . q\ :î::11::yjf"
ï.i: !._.::u uu;iiprd de !a douleui du iunrbagcl.
tes tisaments
PAR HERNTE ,i:i . Mécanismes de la lésion et douleur iadiculaire
:
DISCALE .: - Mécanique liée à la compression ou à la déformation, par la
(u dossier ECN).| hernie discare, de ra racine neryeuse,
sensibre à ra compression
ou à l'élongation
- rschémique et inflammatoire : r'administration d,anti-inflammatoire
diminue cette action.
' Le caractère inframmatoire des hernies discares
a été expriqué du fait
de:
- La présence.d'une activité phosphoripase A2 considérabre dans
des échantitons de hernie discare preteves--au
d'interventions ch irurg icales. cours
La phospholipase A2 est connue comme
une enzyme clé de la
cascade inflammatoire.
É
ffi
'l c
I
l
l
T
I
l
1
I
I
I
I
I
I
l
I
V-LES ATTEINTES TRONCU LAIRES
plus discrets'
, Troubles moteurs au premier plan et troubles sensitifs
. tronculaires'
Nous ne décrirons que les plus fréquentes les atteintes
E_ t--:i,-. ,. -'-,;,-'r'
l:i,l:! '
b-CIinique
- Troubles subjectifs :
x Douleurs localisées dans le territoire du nerf
médian
x Douleur insomniante surtout dans la deuxième
aoi,,u Ou
la nuit cédant au lever
x Apparaît dans la journée lors de la sollicitation
du poignet
(écriture)
x Gonflement antérieur du poignet.
- Troubles objectifs :
x Sensififs..
+
Paresthésies des 3 premiers doigts, le plus
souvent
nocturnes et aggravées par la percussion de
la face
intérieure du poignet (signe de Tinel)
+ Hypo-esthésie de ra face parmaire de ra main dans
ses
2/3 externes et des 3 premiers doigts pouvant
,."ro,i,l,-
à la face antérieure de l,avant_bras
x Manæuvres de surcompression du médian :
+ Signe de Tinel : reproduction des acroparesthésies par
percussion du ligament annulaire antérieur
du carpe--
Hyperflexion ou hyperextension forcées et maintànues
du poignet ou par pose d,un brassard à tension
au
niveau du bras et gonflé à une pression supérieure
à
celle du patient reproduit les acroparesthésies.
x Moteurs: dans les formes avancées :
+ Diminution de. la motilité du pouce qui ne peut plus
recouvrir le poing fermé, qui ne peut plus
. ",oppor"r'"r"
autres doigts (parésie de I'opposition du pouce)
+ Atrophie de l,éminence thénar ; les troubles moteurs
et trophiques sont tardifs.
c-Paraclinique
- Le bilan crinique et biorogique standard étant normar, on se
limitera à ra rad.iographie des poignets et des mains (nàrmares
dans la forme idiopathique)
- EMG : montre un rarentissement de ra conduction nerveuse avec
augmentation de ra ratence distare. cet examen permet
de
confirmer re diagnostic, de surveiiler r'évorution et de guider re
traitement.
d-Traitements
- Traitement de l'étiologie si elle est retrouvée.
I
i
I
b-CIinique
- Douleur puis anesthésie de la face antérieure de la cuisse et de
la face interne de la jambe jusqu'à la malléole interne.
- Paralysie partielle du psoas (élévation de la cuisse) et paralysie
complète du quadriceps ; de ce fait, la marche est très difficile
- Abolition du réflexe rotulien.
ffi
I
i
rll
iI!É
DESCRIPTION DE QUELQUES NEV RALGIE
1-Forme essentielle
' Mêmes caractéristiques cliniques que la névralgie du V : douleur
unilatérale, en éclair, évoluant par crise, présence d'une zone gâchette
(l'amygdale peut être une zone gâchette qui déclencrre la érise
au
moment de la déglutition)
' Localisation de la douleur : dans le territoire sensitif du lX (région
amygdalienne, voile du palais, les piliers, la paroi postérieurJ
du
pharynx et le 1/3 postérieur de ta langue).
' Elle peut avoir une irradiation auriculaire ou vers le nerf maxillaire
inférieur
. Signes associés : bradycardie, syncope.
2-Forme seéondaire
. Clinique :atteinte permanente du lX
. Causes:
- Tumeurs : bucco-pharyngées, de |angre ponto-cérébeileux,
neurinome du lX, méningiome du sinus latéral
- lnfections : otite, amygdalite chronique, ostéo-arthrite cervicale,
arachnoidite
- Anévrismes : de la carotide interne, de I'artère vertébrale.
' Clinique : épisode douloureux unique ou crises répétées ; points douloureux paravertébraux,
parasternaux et médio-axilla ires.
. Diagnostic différentiel : zona, pleurésie.
ffi
VI.N EVRALGIE COCCYGIEN NE COCCYGODYNIE
. .;;Ctl
:3;5Éi:
*È
. Douleur à I'appui des 2"'"" et 3"" ou des 3"'" et 4t-" ôrt,eils..
ffi
€
I-DEFINITION
: , Atteinte bilatérate, symétrique et distale des troncs nerveux périphériques des membres'
se
-F traduisant par une symptomatologie sensitivomotrice à prédominance distale'
Ê , Elle échappe à une systématisation en termes de nerfs ou de racines atteintes.
. Sous I'influence anglo-américaine, elles sont synonymes de polyneuropathie.
, Le terme polyneuropathie s'applique à I'ensemble des étiologies des atteintes des nerfs
périphériques: infectieuses, inflammatoires, métaboliques, carentielles et toxiques.
F
II-DIAGNOSTIC POSITIF DE POLYNEUROPATHIE
1-Signes fonctionnels
F
E Touchent d,ordinaire uniquement les membres inférieurs (Ml).
- Troubtes sensififs subiectifs :
Ë
x Dysesthésie,Paresthésie
x Douleurs des membres inférieurs à type de crampes,
d'élancement, de broiement
x Fourmilldrnents,engourdissement
x Brûlure, striction, rongement, déchirure
x lmpression de marcher sur du coton ou du sable
- Steppage à la marche et troubles trophiques'
2-Signes cliniques
b-Etude de la motricité
- A type de Parésie voire ParalYsie :
x Déficit moteur débutant aux Ml : loge antéro-externe de la jambe
avec difficulté à lever les orteils et le pied entraînant ainsi un
steppage bilatéral à la marche
x Au cours de l'évolution, apparaît une atteinte de la loge
postérieure et de la cuisse puis, plus tardivement' des MS
(extenseur des doigts).
x AmyotroPhie distale
ffinoroair
c-R.O.T. -----.-l
- Diminution puis abolition des achilléens de façon bilatératu
constante avec, secondairement, une abolition des rotulien" uoireli
"fT
des ROT des membres supérieurs. -::
d-Troubles trophiques
- Muscles : hypotrophie ou amyotrophie puis rétraction tendineuse
- Peau : sécheresse, épilation, ichtyose, troubles vasomoteurs
- Ongles: cassés, striés
- Mal perforant plantaire aux points d'appui (polyneuropathie
diabétique), voire une ostéo-arthropathie.
1-Buts
. Confirmer le diagnostic de polyneuropathie, (diag. différentiel avec un
syndrome myogène).
. Evaluer la topographie, la sévérité, le caractère axonal (neuropathie
motrice) eUou démyélinisant (neuropathie sensitive)
2-Techniques
' Electrodiagnostic de détection : (mesures d'amplitudes et temps de
late nce) confi rme I'atte inte neurogène péri phérique
' Electrodiagnostic de stimulation : mesure des VCM ef VCS (Vitesse de
Conduction Motrice et Vitesse de Conduction Sensitive).
PARACLINIQUE : 3-Résultats
a-Signes en faveur d'une atteinte démyélinisante
EMG DES Ml +++
- Allongement des latences motrices distales, voire blocs de
. conduction partiels ou complets,
- Augmentation des latences de I'onde F (dérnyélinisation
proximale radiculaire),
- Ralentissement marqué des VCS et VCM.
ffi
€
#
Ë
Ë
5
* III.DIAGNOSTIC DI FFERENTIEL
ÆË I Absence de troubles sensitifs objectifs, début asymétrique,
sLA (SCLEROSE
€ LATERALE
J
AMYOTROPHTQUE)
$..
à
I
Syndrome pyramidal + syndrome cordonal postérieur des
€ SCLEROSE COMBINEE sensibilités
. . DE LA MOELLE .
Maladie de Biermer (déficit en facteur intrinsèque et vit. 812).
EPINIERE
€.
Présence du signe d'Argyll-Robertson (qui peut se
rencontrer dans les PN diabétiques), abolition du réflexe
E photomoteur et conservation du réflexe accomodation-
Ë
convergence
TABES" ,'. "- Douleurs en éclairs, arthropathies
',"''',' '.
E Pléiocytose au LCR, sérologie de la syphilis positive dans le
F
sang et LcR.
:iL::'':t .'
Ë
F
:-':1::.tj:: Amyotrophie ou hypertrophie musculaire
Déficit musculaire proximal, absence de douleurs ou de
I '.i;;lt:::.r troubles sensitifs
i l: $::r.:: Tracé myogène, enzymes musculaires pouvant être élevées
!.i:..:::':i,li AtteÎnte de tous les faisceaux à la biopsie musculaire.
- D'argumentscliniques
- D'arguments évolutifs : formes aiguês (installation en quelques jours), formes
subaiguês (installation en semaines ou en mois), formes chroniques (plusieurs
années)
- D'arguments EMG : distinguent les formes axonales et les formes
démyélinisantes.
ffi
. En France, l'alcoolisme est la cause la plus fréquente.
1-Type
. Polyneuropathieaxonale
' Dans sa forme typique : elle réalise le tableau le plus complet
de ra
polyneuropath ie sensitivo motrice.
2-Mécanismes suspectés
. Déficit en thiamine ou autres vitamines (Bi, 86 et pp) pqp
carence d'apport ou par malabsorption
' Neurotoxicité directe de l'alcool
' Malabsorption chronique secondaire à des troubres
pancréatiques induits par I'alcool
' Favorisée par une carence protéique et une affection intercurrente.
3-Clinique
Début habituellement insidieux, lentement progressif, bilatéral,
symétrique, prédominant au niveau des Ml.
a-Srgnes fonctionnels
- Douleurs modérées, Crampes nocturnes des mollets
- Fatigabilité à la marche avec steppage bilatéral.
LA b-Signes physiques
iôlvwEùRopÀrH'rÈ' - Abolition des ROT prédominant sur les achilléens
ALCOOLIQUE - Hypo-esthésie superficielle distale, classiquement en
(dossier ECN e )
' chaussette à limites floues, aux diverses stimulations
- Déficit moteur : bilatéral et symétrique, se limitant le plus
souvent aux Ml, surtout la loge antéro_externe. ll se
manifeste par un accrochage dans les escaliers puis
steppage.
- Signes associés possibles : myopathie, NORB, Gayet
Wernicke, syndrome de Korsakoff.
4-Paraclinique
. Biologie : VGM et yGT augmentés
' EMG : tracé neurogène avec des vitesses de conduction normale
ou peu diminuée (neuropathie à prédominance axonale).
S-Evolution
' sans traitement, aggravation progressive des troubles moteurs
Constitution de troubles trophiques. L'apparition de maux
pei-forairts piantaires esi possibie.
6-Traitement
' Suppression de la consommation alcoolique
. Vitaminothérapie du groupe B
' Une rééducation active pour éviter les positions vicieuses et les
rétractio ns tendi neuses.
1-Généralités
' Révélatrice d'un diabète dans 25% des cas ; complication fréquente
du diabète mat équitibré
' origine dysmétaborique (micro-angiopathie discutée) avec atteinte
des cellules de schwann (expriquant ra diminution des vit. de
conduction).
2-Clinique
. PN à prédominance sensitive, rarement motrice.
a-La neuropathie sensitive
C'esf /'aspect le plus fréquent; elle se manifeste par :
- Doureurs: siégeant au niveau des pieds ou des moilets,
parfois très intenses ou fulgurantes, continues, à
recrudescence nocturne
- Aréflexieachilléenne
- Hypo-esthésie distale des Ml, de ra sensibilité vibratoire et
thermo-algésique.
b-Le tro u ble neu rotroph iq u e
- Est étroitement lié à la neuropathie sensitive :
r Maux perforants prantaires : urcérations neurotrophiques à
évolution torpides
r Arthropathies nerveuses : indolentes, touchent les
articulations métatarso_phalangiennes ou médio_
tarsiennes avec des signes de destruction et de
reconstruction anarch ique
LAi x Troubles vasomoteurs associés : hyperthermie,
.:" Éypersudation.
POLYNEUROPA I-IIE':
DIAB.ETIQUE ..i c-N eu ro path ie vég étative
- Très fréquente, à type :
(dossier d'ECN u, )
x D'hypotension orthostatique, troubles de la sudation
x lmpuissance
x Troubles du fonctionnement intestinai (gastroparésie,
I diarrhée motrice) ou vésical, parfois des troubles
pupillaires.
G
d-Neu ropathie motrice a myotro ph iante
- L'amyotrophie est
précoce et rapide : paralysies et
amyotrophies asymétriques, de suryenue rapide, généralement
F à l'occasion d'une décompensation du diabète
I
- Difficultés de la marche, dérobement des Ml
- L'aréflexie n'est pas toujours corrélée avec la distribution des
lrar rF.l^^ lttutuutit
ma{a' '-^
(rvuut90
ffi
ffiinoioore jffi
3-Paraclinique
' Glycémie à jeun et en post-prandiar de façon systématique,
hémoglobine glyquée
' Hyper-arbuminorachie : fréquente même en |absence de toute
LA neuropathie décelable (la PL n'est pas systématique).
POLYNEUROPATHIE
DIABETIQUE 4-Evolution et traitement
(dossier d'ECN Ë ) ' L'équilibration du diabète est la mesure essentielre : obtenue
au mieux par I'insuline
' Préserver une activité physique : pour enrayer le déveroppement
rapide des amyotrophies.
1-Généralités
. Polyneuropathie sensitivomotrice axonale distale,
' La dialyse ou la greffe rénare prorongent ra survie de ces
malades, les polyneuropathies sont plus rares du fait de
I'amélioration technique d'épuration.
2-Clinique
. Peut être infraclinique : est à détecter par des EMG répétés
. Peut se manifester par des phénomènes d'impatience des Ml,
NEUROPATHIE DE des paresthésies ou des doureurs à type de brûrure au niveau
des pieds, ou par une véritable polyneuropathie sensitivomotrice
TINSUFFISANGE à prédominance dlstale.
RENALE:
neuropathie 3.EMG
uremtque . VCM souvent diminuées montrant la fréquence d'une
neuropathie latente.
4-Evolution et traitement
' L'apparition des signes neurologiques peut précéder ou suivre le
début du programme de dialyse
' séances de dialyse à répétition : ont à améliorer la neuropathie.
' Les meilleurs résultats sont obtenus par la transplantation rénale.
ffi
€
æ
Ef
Æt
*..
æ 2-Paraclinique
E
. Emission d'urines rouges qui deviennent noires à la lumière.
€ . EMG : PN de type axonal.
g
* . Le diagnostic est confirmé par les examens biologiques : un taux élevé
d'acide de l'aminolévulinique et de porphobilinogène dans les urines.
Ë
I 3-Pronostic
i
'
PNDES
l::_:-__ I . Période aiguë : pronostic réservé en raison du risque d'atteinte
]
E PORPHYRIES I
Ë respiratoire et d,accidents butbaires
AIGUES I . L'évolution spontanée de la poussée se fait vers une régression lente,
mais avec possibilité de récidive.
Ë
4-Traitement
I . Eviter absolument les barbituriques,
E
V-AUTRES ETIOLOGIES DES POLYNEUROPATHIES
F 1-Maladies générales
a-M étabol iques ef end ocri n ie n nes
Hémochromatose
F
F.
Hyperlipidémie, embolies de cholestérol
Dysthyro rdie (surtout I'hypothyrold ie), acromégalie.
b-O ri g i ne n utriti o n ne ll e
Carences vitaminiques : B1 , 86, 812, PP, folates
Malabsorption, malnutrition
Neuropathie tropicale ataxique.
c-Maladies de système
- Vascularifes : en particulier la périartérite noueuse (qui donne
surtout une multinévrite)
LED, sarcoïdose, syndrome de Gougerot-Sjôgren
Autres collagénoses : syndrome de Sharp, sclérodermie,
cryoglobulinémie, syndrome de Churg-Strauss, polyarthrite
rhumatoïde, granulomatose de Wegener.
d-Hémopathies
Leucémies, lymphomes hodgkiniens
- Dysglobulinémies : myélome multiple (maladie de Kahier),
maladie de Waldenstrôm (lgM), gammapathies monoclonales
bénignes (surtout à lgM)
- Syndrome POEMS myélome ostéo-condensant ou
plasmocytome solitaire avec : Polyneuropathie,
Organomégalie, Endocrinopathie, protéine Monoclonale,
atteinte cutanée (Skin)
e-Paranéoplasiques
- PN sensitivo-ataxiante de Denny-Brown : dans les cancers
pulmonaires à petites cellules. Valeur importante des Ac anti-
Hu
PN sensitivomotrice de Wyburn-Mason
PN motrice subaiquë : dans la maladie de Hod
'l
il
-'rffi
e.ffi
und i!;.:,,1;, a
:'i#
.Ë#
-.t_jl
f-Amylose
- Primitive ou associée à une dysglobulinémie
- Héréditaire
- Recherche d'une atteinte cardiaque, rénare ou digestive.
2-lnfections
. Diphtérie, typhoïde, tuberculose, lèpre
. Dysenterie amibienne
' Blennorragie, zona, VIH, HTLVI
. Hépatite C, maladie de Lyme, MNl, etc.
3-Toxiques
a'Médicaments : isoniazide, Furadoine@, vincristine surtout
_ Anticancéreux : alcaloide dg..l". pervenche (Oncovin@),
cisplatine, procarbazine, héxa méthylméla m in e
_ Anti-microbiens : chloramphénicol, nitrofurantoïne,
isoniazide, éthionamide, éthambutor, métronidazore,
polymixine, clioquinol
- Anti-rhumatismaux : sels d'or, antimalariques
- Cardiovasculaires : perhexiline, amiodarone, Nepressol@
- Neuropsychiatrie : hydantoine, tricycliques
- Vectarion@.
c-Tox es i n d u strieI s
iq u
ffi
1-Les neuropathies démyélinisantes sensitivo_motrices
Sont pratiquement toujours chroniques.
:li
a-Polyneuropathie de type Charcot-Marie_Tooth type 1
- PN de type moteur
'.: - L'hérédité est variabre, re prus souvent autosomique ," i.r"'
dominante. Eile débute à r'adorescence par une amyotropi,i"'
distare progressive et ascendante (pied creux, rogâ
antéro-
externe de jambe puis un tiers inférieur de la cuissà;.
- Elle est tardivement invalidante
- Diagnostic aisé par ra biorogie morécuraire : anomarie sur re
chromosome 17 eUou 1.
b-La maladie de Dejerine-soffas
- Transmission variabre, re prus souvent autosomique
récessive- Début dans |enfance, évorue rentement et
donne
un tableau de neuropathie sensitivomotrice avec
hypertrophie des troncs nerveux.
- Troubles sensitifs nets. prorifération schwannienne en
burbe
d'oignon à la biopsie.
ffi
3-PN héréditaires sensitives et dysautonomiques
. Maladie de Thévenard (HSAN type l) et syndrome de
PRINCIPALE5'.'.,.-'., Bureau
Barrière
POLYNEUROPATHIES. ,, . Forme récessive ou maladie de Morvan (HSAN type
HEREDITAIRES ...;l: ].: . Analgésie congénitale pure avec anhidrose, avec ll)dysautonomie
familiale.
ffi
I.GENERALITES
:,r.t
È*:
,.i! itii
.:i
Atteinte simultanée, successive dans le temps et dans
DEFINITION .lti ;i,',.ii
f'espace, asymétrique et asynchrone, de plusieurs
:::,,,ri
1 -Mécanisme ischémique
gs5
. Le plus souvent, dans le cadre d'une pathologie touchant les
!:::
petites artères (vascularites nécrosantes, diabète)
)
PHYSIOPATHO'LOGI '::.1 2-Mécanisme infiltratif
deux mécanismeë . Plus rarement, dans le cadre d'infiltrat leucémique,
. -.,,:,r{
lymphomateux, d'amylose et de lèpre.
. tr-,,
...1.4
:
II.DIAGNOSTIC POSITIF
ffi
ilt-ETtoLoctEs
1-Causes infectieuses
' La lèpre lépromateuse (e) :
- Cause la plus fréquente des multinévrites, due à une
mycobactérie, re baciile de Hansen, suryenant
chez des patients
ayant séjourné de façon prolongée en
zone
- Clinique : ".dà;i;;
x Atteintes troncuraires : res nerfs re prus
souvent atteints sont
le cubital, sciatique poplité externe
et le facial ,rpÈii"rr,
x Hypertrophie des troncs nerveux
- x Atteinte de la sensibilité thermo_algique.
. La maladie de Lyme
. y/H, MNl.
r
ir
IV-BILAN ETIOLOGIQUE
g' Centré à la recherche des 3 causes majeures : diabète, vascularite et lèpre.
:.:ET:l!lDEî)Uil
,,::r-::,i r*:.
:.tr:ii::::l:::::;:r.:l:
:r..t::.1.4!t ::.::r:r:. i
' A réaliser en cas de doute (si la pathogénie n'est pas élucidée par les
examens complets),
. Le site préférentiel de biopsie est le nerf tibial postérieur
. Permet de mettre en évidence une éventuelle angéite.
ri
t_
MOUVEMENTS ANORMAUX - CHAPITRE 30
RAPPEL ANATOMO.FONCTION NE L
. Le système des noyaux gris centraux de la base joue un rôle essentiel dans l'élaboration du
mouvement :
I.TREMBLEMENTS
. lls sont les plus fréquents des mouvements involontaires
. Définition : oscillations rythmiques involontaires de tout ou partie du corps autour d'un
point d'équilibre.
1-Tremblement de repos
Description :
régulier, lent, prédomine aux mb sup. et respecte le
chef, souvent asymétrique (hémicorps) disparaît au cours des
mouvements volontaires et aggravé par un mouvement controlatéral.
. S'observe au cours des syndromes parkinsoniens dont la cause la
plus fréquente est la maladie de Parkinson.
. Maladie de Parkinson : diagnostic d'élimination, tremblement de
repos lent, régulier, disparaÎt ou s'atténue lors des mouvements
volontaires, unilatéral ou prédominant d'un côté, etc
. Tremblement de repos non lié à la MP : tremblement atypique,
irrégulier, symétrique ou associé à d'autres signes neurologiques que
le syndrome Parkinsonien :
Tableau récaPitulatif
DE REPOS D'ATTITUDE D'ACTION
+/- Autres signes lsolé Syndrome cérébelleux
Syndrome
o
IJJ extrapyramidal orientant cinétique :
z(9 - Hypertonie - Hypotonie
6I - Akinésie - HyperiDysacromélique/
+
adiadocosynésie
- Asynergie
J
.',. Ê
--t., . l .,.'... €
t
E
F
:w-;
c
,^".s
DÉTEçtrN - rlcr,
51S
KB NEUROLOGIE
2-Types de myoclonies
a-Distribution dans I'espace
1") Mysçlsnles focales (parcellaires) :touchent un seul faisceau ou au
maximum qq. muscles
2") Myoclonies segmentaires : touchent des muscles dépendant d'un
ou plusieurs segments contigus de la moelle épinière ou du tronc
cérébral
3") Myoclonies généralisées : origine métabolique ou hypoxique.
b-Distribution dans le temps
- Myoclonies uniques ou répétées
- lntermittentes ou permanentes
c-Facteu rs déc lenc h a nts
- M. spontanées
- M. déclenchées par : stimulation lumineuse intermittente,
'stimulus auditif ou somesthésique inopiné
Au repos, lors d'une attitude ou d'une action
MYOCLONIES
L'association de M. de repos, d'action et d'attitude est très
évocatrice d'une hypoxie. Les myoclonies stimulo-sensibles
orientent vers une origine réticulaire.
3-Etiologies
L'origine peut être centrale (cortex, structures sous-corticales, substance
réticulée, ME) ou plus rarement périphérique (tronc nerveux, plexus,
racines). On distingue :
524
I
r.*
MOUVEMENTS ANORMAUX. CHAPITRE 30
c-Myoclonies PhYsi ol og iq u es
1") Au cours de l'éveit :le hoquet et les myoclonies induites
par
I'anxiété, l'effort et la fatigue'
2-Examen clinique
. lnstabilité motrice avec incapacité à rester immobile'
. Le patient croise et décroise ses jambes, passe ses mains sur son
et
visage, présente des petites secousses des doigts, une maladresse
uneirrégularitédesmouvementsducorpsainsiquedesgrimaces
faciales fugitives
. Au début, lorsque la chorée est discrète, on peut la déclencher en
demandantaupatientuneprotractionrépétéedelalangue.
521
KB NEUROLOGIE
3-Etiologies
5 causes principales à connaître et d'autres moins importantes à retenir :
- Mouvementschoréiques
- Syndrome démentiel dégénératif
- Troubles psychiatriques à type de syndrome frontal
. Ghorée de Sydenham (enfant) ou chorée post-streptococcique :
devenue exceptionnelle
- Souvent associée à un RAA
. Lupus érythémateux disséminé formant la chorée lupique due à une
vascularite cérébrale
. Syndrome alterne de Benedikt et Claude (ischémie du noyau rouge)
CHOREES . Médicaments : L-dopa, neuroleptiques, æstroprogestatifs, phénytoine
. Autres affections héréditaires : maladie de Wilson. ataxie-
télangiectasie, neuro-acanthocytose
. Métaboliques : hypoglycémie, hypocalcémie, hyperthyroïdie...
' lntoxication au CO : spontanément résolutive en quelques semaines.
4-Traitement
. Traitement étiologique si la cause est retrouvée
. : permettent de diminuer l'intensité et le nombre des
Neuroleptiques
mouvements anormaux, mais risque de syndrome extrapyramidal
induit comme effet secondaire.
1-Description
. Provenant du mot grec signifiant < instable ou changeant >
. Mouvements lents, peu amples, incessants, irréguliers, prédominant
aux extrémités
. Survenant au repos, ayant l'aspect d'un mouvement de reptation
. Perturbant toutes les activités et ne cessant que durant le sommeil
. lncapacité à fixer, dans une position donnée, les muscles des doigts,
des orteils, de la langue ou de n'importe quel autre groupe musculaire ;
2-Etiologies
a-Séque//es d'encéphalopathies nssnqlzlgs +++
- Anoxie néonatale : I'athétose se manifeste quelques mois après
la naissance,
- lctère nucléaire : de plus en plus rare dans les pays développés.
c-Maladie de Wilson
azz
r
r I
F
p
T
F 1-Description
. Mouvements souvent incessants proches des mouvements
Ë
I
F choréiques, mais
. lls sont plus violents et plus amples (risques de fractures
É
F
&
Éi
traumatiques)
F
. Topographie : pratiquement toujours unilatérale"
F . Exemple : mouvement de projection du MS en dehors et en avant avec
Ë
&
rotation de l'éPaule'
g
g
Êi
r HEMIBALLISME | 2-Etiologies
.
I Résulte le plus souvent d'une lésion hémorragique au niveau du corps
I
t
t
È
1-Description
. Mouvements involontaires incessants et lents,
. Dyskinésie le plus souvent Bucco-Linguo-Faciale,
. Reproduisent une activité stéréotypée complexe'
' Survenant au repos
1-Description
. Contractions musculaires soutenues, entraÎnant des attitudes extrêmes
de contorsion
. Co-contraction des agonistes et des antagonistes au rePos et à
I'attitude = DOULOUREUSE
. Pas d'anomalie au rePos
. Pouvant toucher l'ensemble de la musculature (dystonie généralisée)
ou seulement certains groupes musculaires des membres, du cou ou
de la face (dystonies localisées).
. En fonction de la topographie de la dystonie :
523
KB NEU,ROLOGIE
2-Principaux types
a-Dystonies focales : une partie du corps
1") Paupières ; blépharospasme ; crispation intense et durable des
paupières.
2") Bouche : dystonie oro-mandibulaire
- Spasmes répétitifs des lèvres et/ou des muscles masticateurs
avec protraction de la langue
- Parfois déclenchés par I'alimentation ou la parole.
e-Cas particuliers
1") Crampes de la main déclenchées par une activité spécifique :
- Crampe de l'écrivain déclenchée par l'écriture
- Crampe des violonistes, des pianistes etc
2') Torticolis spasmodique : l'origine génétique a été démontrée
3") Dystonie généralisée axiale : ou dystonia muscularum deformans
- Affection héréditaire débutant dans I'enfance par une dystonie
localisée s'étendant ensuite aux muscles du tronc et des
DYSTONIES I ,
membres
- Entrave souvent et gravement la vie quotidienne. â
3-Etiologies
. lnconnue : le plus souvent
. Autres : lésions :
4-Traitement
a-Traitement médicamenteux (BZD, anticholinergiques) :
généralement décevant
524
F-
F
Ë
F.
c
*,.
g MOUVEMENTS ANORMAUX i'CHAPITRE 30
gl
s
r
È
1-Description
Ë
&
. Mouvements involontaires incessants et lents
E . Reproduisent une activité stéréotypée complexe
I
I
f 2-Principaux types : dyskinésie début
I . Mouvements de mâchonnement incessant de la bouche, protraction et
contraction de la langue et grimaces
6
!
t . Autres : touchant un ou plusieurs membres, entravant ainsi I'activité
fonctionnelle
Ë
Ê
3-Etiologies
r a-Médicamenfs +++
1") NeurolePtiques ' surteLtf +++
Ë
t
t - DYskinésies aiguës :
F
xSurviennentdefaçonprécocelorsdel,absorptiondela
t
1tt" dose
I x Touchent surtout les membres et le rachis
i
xTraitementetévolution:cèdentlorsdel'injectiond'un
i
anticholinergique (Artanet, une demi-ampoule soit 5 mg
DYSKINESIES en lM)
- DYskinésies tardives :
xSurviennentaucoursoUaprèsl,arrêtd'untraitement
Prolongé Par neurolePtique
x Surtout pour un neuroleptique incisif et chez une
Personne âgée
x Touchent surtout la face, les membres et le larynx ou le
diaPhragme
x'Evolution:peuventpersisterpendantdesmois,voiredes
années.
2") L-dopa
b-Lésion cérébrale
- lnterrompant la voie dento-rubrtque ; entraîne des dyskinésies et
un tremblement d'attitude'
1-Description
' Mouvements involontaires, brusques, stéréotypés et itératifs ; résultent
delacontractiond'unoudeplusieursgroupesmusculaires
. Ressemblant à une caricature de certaines activités mimiques ou
gestuelles naturelles :
:tat.rl':' 525
KB NEUROLOGIE
b-Tics chroniques
- Sont soit exclusivement moteurs, soit exclusivement vocaux
- Début : dans I'enfance ou après 40 ans ; habituellement pas de
gêne sociale donc pas de ttt
clb
MOUVEMENTS ANORMAUX - CHAPITRE 30
4-EMG
Permet de mettre en évidence des paramètres infracliniques
a-Techniques
- Electrodes piquées simultanément dans plusieurs groupes
musculaires, agonistes et antagonistes (exp' : muscles
fléchisseurs et extenseurs du poignet), comparaison simultanée
des différents tracés obtenus, au repos et lors d'un mouvement
volontaire.
- Permet d'étudier la distribution spatiale et temporelle des
mouvemenis anormaux.
4") Dystonie
- EMG utile dans les cas douteux ; il est normal au repos
- Lors du mouvement volontaire : co-contraction des muscles
agonistes et antagonistes + un raccourcissement pathologique
caractéristique des dYstonies.
527
KB NEUROLOGIE
528
PARALYSIE FACIALE - CHAPITRE 31
Devantuneparalysiefaciale,argumenterlespincipaleshypothèses
diagnostiques et jusiifier tes examens complémentaires et pertinents'
aa, as, Q2, 124, 1 25, 133, 1 46, 1,92, 23?' 293' 265
Glande
lacrymale
Gg CAE
géniculé
Muscle de l'étrier
Trou stylo
mastoïdien
529
KB NEUROLOGIE
1-Partie centrale
. Le corps cellulaire.du 1"'neurone se situe au niveau du pied de la
circonvolution frontale ascendante, I'axone gagne le noyau du Vll
après avoir décussé au niveau de la partie basse de la protubérance.
2-Partie périphérique
. Le trajet du nerf facial est tortueux, d'abord intracrânien puis intra-
pétreux (rocher) et enfin extracrânien.
. Le nerf émerge du sillon bulbo-protubérentiel, traverse I'angle
ponto-cérébelleux avant de pénétrer dans le rocher par le CAI
accompagné par le Vll bis (sensitif) et le Vlll. Dans le rocher, le nerf se
RAPPEL coude 2 fois et présente 3 segments : labyrinthique, tympanique et
mastoïdien.
ANATOMIQUE
. Dans le rocher le facial émet plusieurs branches dont :
530
FARALYSIE FACIALÊ - CHAPITRE 31
2-PF périphérique
Elle est provoquée par toute lésion survenant sur le trajet du Vll entre le
noyau dans la protubérance et la division du nerf en ses 2 branches dans
DIAGNOSTIC la glande parotrde.
TOPOGRAPHIQUE ' Déficit global (moteur, sensitif, gustatif et sécrétoire) : si la lésion est
ANATOMIQUE située entre le noyau et la séparation entre Vll et Vll bis
(schéma) ' Déficit purement moteur : si la lésion est située en aval de cette
séparatron.
. PFP Pure : atteinte en aval de la corde du tympan
II.CLINIQUE
I rvee DE DEScRlploN DE LA pF : pF A FRIGaRE (<. dossier EGN)
| . Paralysie de tous les muscles de l'hémiface atteinte, touchant de façon
| égate le territoire facial supérieur (temporo-facial) et facial inférieur
| (""rvico-facial),
| . Dans tous les modes d'utilisation : automatique, volontaire ou réflexe
pARALYSIE | (absence de dissociation automatico-volontaire), contrairement à la PF
FACIALE I centrale.
pERrpHERreuE I Les signes décrits ci-dessous sont du côté pararysé.
531
KB NEUROLOGIË
2-Signes obiectifs
. Touchent de façon homogène les territoires faciaux supérieurs
et
Facial suPérieur :
x Effacement des rides du front, le sourcil est tombant
x Elargissement de Ia fente palpébrale +++
PARALYSIE . x Diminution ou abolition des réflexes palpébraux
FACIALE Facial inférieur :
xLeplinaso-génienestmoinsprofondoueffacé'l'ailedu
PERIPHERIQUE
nezestaffaissée,laboucheestattiréeducÔtésain(à
(PFP) droite si la PF est à gauche et vice versa)'
x La commissure labiale est effilée et abaissée du côté
ParalYsé
xLalanguesembledéviéeducôtésainàl'ouverturedela
bouche
x Le malade ne peut ni siffler ni gonfler la joue du côté
ParalYsé
Letarissementdessécrétionslacrymalesetl,inocclusion
palpébrale (permanente, même pendant le sommeil) aboutissent
iapiOement a une kératoconjonctivite voire une ulcération
cornéenne
b-Au mouvement
- ll n'y a pas de dissociation automatico-volontaire'
x Dans le mouvement automatique' spontané ou
commandé, l'asymétrie et la déviation s'accentuent'
que dans la
- Signe de Charles Bell positif i+++, n'est positif
PFP):
x L'occlusion volontaire est impossible du cÔté paralysé'
elle s'ébauche.
x Du fait que les paupières ne peuvent se rapprocher car
elles sont paralysées (facial >)' le globe oculaire se
portant naturellement en haut et en dehors' la pupille
vient se cacher sous Ia paupière supérieure'
- Le réflexe cornéen est aboli'
Stase alimentaire dans le sillon gingivo-
532
PARALYSIE FACIALE - CHAPITRE 31
c-Autres signes
- Hyperacousie pénible par atteinte du muscle de l'étrier
- Hémiagueusie des 2/3 antérieurs de la langue (corde du tympan)
- Hypo-esthésie de la zone de Ramsay-Hunt
- Tarissement des sécrétions lacrymales.
1 -Dissociation automatico'volontaire
. La motricité volontaire est impossible
. Mais on voit parfois une contraction normale de l'hémiface paralysée
lors d'une mimique spontanée et réflexe comme le rire ou lors d'une
émotion
PARALYSIE
FACIALE 2'La paralysie prédomine sur le territoire du facial inférieur
CENTRALE
. Respecte tans une large mesure le facial supérieur --> absence de
signe de Charles Bell.
MALADE
AYANT DES
TROUBLES DE
VIGILANCE
533
KB NËUROLOGIE
1-Epidémiologie
. C'est (a cause ta ptus fréquente des PFP (50% environ), son étiologie
est incertaine et, pouvant être virale, elle reste un diagnostic
d'élimination
2-Histologie
. Le nerf est cedématié et tuméfié, étranglé par l'aqueduc de Fallope.
3-Particularités cliniques
' Eléments d'anamnèse :
4-Evolution
. Guérison complète dans 80% des cas ; le début de la récupération
s'amorce au bout de quelques jours et n'excède pas 2 mois.
. Complications dans20o des cas :
5U
PARALYSIE FACIALE. CHAPITRE 31
5-Paraclinique
. La PF a frigore est un diagnostic d'élimination après avoir pratiqué un
bilan minimum visant à éliminer une PF secondaire.
' Sont à faire dans la majorité des cas, pas pour confirmer le diagnostrc,
mais surtout pour éliminer les autres diagnostics.
b-Paraclinique
-- Persistance de I'abolition du réflexe stapédien après 15 j
d'évolution
- EMG . absence de signes de réinnervation ou présence de
potentiels de fibrillation.
1-Aiguë
. PF a frigore
. Zona du ganglion géniculé (dossier ECN ê )
535
KB NEUROTOGIE
2-Progressive
. Tumorale :
FACIALE
2-Diplégie de type central : infarctus cérébral mu
parfois c'est une pathologie générale qui peut être à I'origine d'une PF.
55Cr
PARALYSIE FACIALE - CHAPITRE 31
537
KB NEUROLOGIE
1-Biologie
. NFS, VS, CRP : rechercher un syndrome inflammatoire
. Glycémre à jeun : rechercher un diabète
. Sérodiagnostic de la maladie de LYME et VIH'
V.TRAITEMENT
jeu
cb.t |'r" ,rgence thérapeutique car le pronostic fonctionnel est mis en
1-Le traitement peut s'effectuer en ambulatoire, mais si signes de mauvais
pronostic, l'hospitalisation est systématique'
2-CorticothéraPie
. Mise en place le plus précocement possible (le succès thérapeutique
DANS LA PF en dépend) (0 si oubli au dossier d'ECN)'
FRIGORE _ prednisone (solupred@1 0,5 à 1 mg/kg/j pdt 8j (en l'absence de
contre_indicuiion, zona, herpès), puis arrêt progressif sur 7 à
..
Traitement oPhtalmologique :
pour éviter les lésions de la
- Technique d'occlusion palpébrale pendant la nuit, cache
cornée : chambre humide voire Stéri-Strip@
oculaire le jour
- Collyre antiseptique (Vitabact@- Brocidan@), larmes artificielles ou
Dacryosérum@
_Sil,ceilpersisteouvert'onfaitunblépharospasme(partielou
total).
UR TOUTES LËS Vitamine B1-86 : 3 x I cp/j pour certains
par le
Kinésithérapie : chewing-gum, massage du visage à poursuivre
PARALYSIES glace
malade deTaçon régulière devant une
surveillance de l'évolution avec testing musculaire, examen de la
FACIALES
TRAITEMENT
D'UNE
EVENTUELLE
ETIOLOGIE +++.
s39
.KB,NÊUF,O.LO.G,|Ç:, '..
Voir ITEM 62 Pa
CAHIER
DE FICHES DE
l.INDICATIONS
2.TECHNIQUE
E*pl-" br p"t"mètres de I'unité motrice au repos et lors d'effort musculaire
EMG DE DETECTION -^^n{onÂa /fihriilâtiônc salves) recrutement à l'effOrt, amplitude
^^+;,,;r^
Permet de mesurer la vitesse et les latences ce morilce
et la recherche de bloc de conduction.
RECUEIL DE L'ONDE F : explore la latence proxim;ale des neurones
EMG DE STIMULO. moteurs (réponse tardive liée à la décharge du motoneurone de la corne
DETECTION antérieure stimulé dans le sens antidromique)
REFLEXEH:exploreleréflexemyotatique(nes'allongepasdans|es
affections muscttlaires
STIMULATIONS
. Explore la jonction neuro-musculaire dans les SynOromes myaslnenrquelj
REPETITIVES
Tracé pauvre avec sommation temporelle Tracé riche avec Tracé pauvre
A l'effort Tracé riche
SANS (diminution du nombre d'unités motrices sommation spatiale (Plus SANS
de nerfs qui stimulent sommation
sommation fonctionnelles, une même unité stimule
plusieurs fois plus vite pour compenser) moins de muscles) temporelle
temporelle
STIMULO
DETECTION
Diminuée ++ Normal Normal
Vitesse de Normal Subnormale
conduction et donc
latences
distales Augmentée Normal Normal
Normal
Proximales F Augmentée Normal Normal
Normal
Jonction neuro-musculaire
Atteinte Myasthénie S. de Lambert-Eaton
(Bloc post-sYnaPtiq ue) (Bloc pré-synaPtique)
STIMULATIONS
REPETITIVES
A 3 Hertz Diminution des amPlitudes des Diminution des amplitudes des potentiels de
potentiels de réPonse > 10% réponse > 10%
A-CLINIQUE
C-PARACLINIQUE
indirects d'hérnorraoi
i-f O , étirnin" HTIC, permet de voir des signes ê '
ou 2è*' intention) : recherche o.-'
"iàlii iiiiË::
2-scanner cérébral (1è'"
ramorragie méninsée, d'abcès,
d'emPYème
S-el : airOs avoir éliminé une HTIC'
-' L'aspect hémorragique des 3 tubes évoque une HM'
-' Signes évocateurs de méningitd
de façon guasi forrvs11.
NB : scainer, PL normales étiminent ufie hémorragie méningée, une méningite
2-ETIOLOGIES
HEMORRAGIE MENINGEE, MENINGITE
A-CLINIQUE
brutal ou non' présence d'une
1-circonstances de suryenue : début fièvre, notions épidémiologiques
2-Examen clinique:
'-i."i5ifl#Ëïf*ru inrectieux, rover inrectieux (purmonaire,
,.îïff,:::5-î:î,f;i",.ïîî:îuiJ.rJo**e
' :ftjlf "".',Ë?:il1.x:i:J[';ii''î""'ï:;:iîï:,311f'S: $""'l::*::ffiÀ:'5:i=n';:i'îffi:
crâniens, d H lA'
2.PARACLINIQUE
. Ponction lombaire en urgence, en absence de contre-indications
. NFS, plaquettes et TP, ICA, groupe, rhésus, hémocultures, gaz du sang
. polyradiculonévrite inflammatoire aiguë avec démyélinisation segmentaire multifocale d'origine auto-
immune
. Urgence Diagnostique et Thérapeutique
l.CLINIQUE
. parfois secondaire à facteur déclanchant immunitaire : infection, vaccination. "
. Evolution en 3 Phases :
- Extension des paralysies (< 4 semaines)
- Phase de plateau
- Phase de récupération (20 % de séquelles)
. Avec déficit sensitif et moteur proximal bilatéral et symétrique des 4 mb, aréflexie tendineuse, atteinte des
nerfs crâniens dYsautonomie.
. Evolutionascendante.
. Pas d'atteinte centrale, pas de troubles sphinctériens'
2.GRAVITE
. Les 4 D du Guillain Barré :
- Détresserespiratoire
- Déglutition (risque de pneumoiathie d'inhalation)
- Dysautonomie
- Décubitus (comPlication de..')
(+ risque de kératite par inoclusion palpébrale)
3.PARACLINIQUE
. Le diagnostic d'une PRN est avant tout clinique. ll est confirmé par I'EMG et l'étude du LCR'
. La normalité de I'EMG et du LCR dans la phase du début n'élimine pas le diagnostic.
. EMG : démyélinisation, ralentissement des vitesses de conduction. bloc de conduction , augmentation de
la latence distale et de I'onde F.
. PL : dissociation albumino-cytologique
4.TRAITEMENT
. Urgence vitale
. Hospitalisation en réanimation ou a proximité.
. Traitement spécifique : échanges plasmatiques ou lmmunoglobulines polyvalentes lV
. prévention des complications++ : kiné, HBPM dose anticoagulante, soins oculaires
. Surveillance rapprochée ++
1 -IN FARCTUS CEREBRAL ANTERIEUR
. Hémiplégie + hémi déficit sensitif massif (atteinte bras post capsule interne), hémi négligence
. HLH (bandelette optique ou corps genouillé externe)
. Syndrome thalamique tardif, aphasie thalamique (défaut d'incitation et manque d'attention)
l.INFARCTUS CEREBRAL POSTERIEUR i
-'.SyndromedeWeber:(ihfar:ctuspédoncula.it^e)
lllhamolatérat' . :. :.
'a
" i'.,
S YN THESE DES R E C O M M A N D AT I O NS PROFESS'ONNEI IES ;
( qREVENTTON VASCIJLAi/RE APRES UN AtC OU UN AIT. r (MARS 2008)
. FA non valvulaire, permanente ou paroxystique => traitement anticoagulant obj : INR 2-même si retour à
un rythme sinusoTdal +++ (Cl AVK => aspirine)
. lnfarctus du myocarde=> anticoagulant justifiés en cas de FA associée ou de thrombus intracardiaque
. AIC/AIT associés a foramen ovale perméable (FOP) => traitement antiplaquettaire (fermeture du FOP si
AIC/AlT idiopathique récidivant sous traitement anti-thrombotique)
. prothèse valvulaire selon thrombogénicité de la prothèse (faible= Medtronic Hall, St Jude Medical
Carbomedics (loc. aorlique) bio-prothèses)
. Objectifs INR :
- Sans facteur de risque 2,5
- Avec facteur de risque 3
. Valvulopathies :
- Anticoagulants après AIC/AIT compliquant Rétrécissement Mitral (rhumatismal)
- Anti agrégants plaquettaires (AAP) en cas de prolapsus valve mitrale isolé ou calcification valvulaire.
3-TRAITEMENT SPECIFIQUE APRES AlTlAlC I athéroscréreux - maradie des
petites artères - origine indéterminée
. Traitement antithrombotique AAP :
Rappel :
Dr'ssection c a rotid e p i m itiv e e xt ra-c râ n ie n n e
+ Céphatée aiguë + Claude-Bernard-Horner homolatéral
+ Traitement= anticoagulation en urgence HNF relais AVK 3 a 6 mois.
lls rePrésentent 80% des AVC'
intru-;;rln";]v*ut"uru (hémorragie cérébrale) et hémorragie sous
Des Avc hémorragiques = Hémorragie
ârachnoTdienne (hémorragie méningée)
AVC ISCHEMIQUES
l.CLINlQUE
' prodromes d'emblé maximal
.-;;;il*r.rogiqr" focal d,instailation brutale, sans
d'un AIC'
. Trouble n"uroroglii"-"î'"'pono"nt à un
territoire
?.nut'-":"^l i:"eur
moins !'ung.hgure, récupération ad integrum) des
o" o,te*"*i"*niiî"n"iï"ir" (le déficit régresse en ressive ltérie u re'
Xiàï;*;à, ; âii"iiîà "11â "t ô a rtois a méI io ratio n p ro g u
profonds)
vertéoro-uasiraires, racunaires (petits infarctus
on distingue tes RccioenË irlr,iriqr", , carotioilns]
t-ËÂéiÈuRs DE RISQUE AVC' F':.*,, 1e risque de thrombose)
--tttR
*** -Migraine
-Hypercholesterolémie
-Tabac -etÀyfisme chronique -Contraception orale
-Obésité, sédentarité
3.ETIOLOGIE
' Athérosclérose
. CardioPathieemboligène
' Lacunes
. Dissection
. Anomalies des vaisseaux (artériopathies)
4.PARACLINIQUE (prise en charge
. En uRGÊNCË imagerie cérébrale pour différencier AVC ischémique et hémorragique
p,erfu,sion et ARM (angiosraphie par résonance
Ël:f-:à
-;;; réference = rRM g ;2 T2*. Ftair D.iffusion
x ra râ ie ) n s'
; èw;;l ;" r n
-c n
i saàn oes v a is s e a u in
u
""ËH;;i*,ion
v i s u at
eiimine une hémorragie intracérébrale (hyperdensité
Én absence , ,"unn",. ;njecte,
sPontanée)
T.DIAGNOST1C DIFFERENTIEL
' Migraine comPliquée
:
' EncéPhaloPathiehYPertensive
. Processur intra-cérébral (méningiome' autre tumeur")
. HYPogf Vcémie ++
"*pàntif
- - ^ -^ . ,, L \
. ( DD wallenbergl
vertige paroxystique positionnel bénin
Dysplasie fibro-musculaire : sutlout la femme (80%). Aspect en chapelet à
I'artériographie
Artérites : Horton, maladie de Takayashu, artérite infectieuse (syphilis,
zona)
Contraception orale :
- En cas d'apparition d'anticorps anti-ethymil cestradiol et surtout en cas
d'association à d'autres facteurs de risque de la maladie athéromateuse
notamment le tabac. état d'hyper-coagulabilité ) thrombose ;
AUTRES GAUSES : - Fin réseau anastomotique au-dessus du cercle de Willis chez des
rares sujets ayant une sténose ou une occlusion de la partie terminale de l'ACl
ou de la partie initiale des principales artères cérébrales
MELAS : Mitochondrial myopathy, Encephalopathy, Lactic Acidosis, Stroke-
like episodes
Maladie de Binswanger (encéphalopathie sous-corticale chronique
progressive) : rare
- lnfarctus de la substance blanche sous-corticale par lipohialinose des
petites artères comme dans l'HTA ; physiopathologie inconnue ; peut
survenir chez les sujets jeunes sans HTA ou dans le cas typique, chez
des personnes âgées d'HTA sévère
- Clinique: AVC lacunaires ou emboliques, troubles te_ la mihe et
mutisme I .
- Neuro-imagerie : foyers hypodenses (scanner) ou hyperintenses (lRM)
des régions Périventricula ires
Migraine compliquée : ) AVCI'
\\
t
1-CLINIQUE
. Céphalées dans un contexte d'HTIC /
. Crised'épilepsie (partielle+++,valeurlocalisatrice).
. Déficit neurologique focalisé selon la topographie (valeur localisatrice)
. Altération de l'état général, Asthénie Anorexie Amaigrissement (si malin)
2.ETIOLOGIE
. Tumeurs malignes primitives (astrocytome, glioblastome, oligodendrogliome...)
. Tumeurs malignes secondaires (MTS poumon +++ sein, mélanome" )
. Tumeurs benignes (Méningiome +++ épendymome...)
3-PARACLINIQUE
Diagnostique histopathologique comme tous les cancers. (biopsie sétréotaxique)
. Neuro-imagerie par IRM (réference)
. Etude du LCR
. Angiographie cérébrale / angio-imagerie cérébrale
4-TRAITEMENT
. lmportance de I'annonce diagnostique, lnformation du patient, annonce d_YnL *ul?.9':.g,luu"-
. Traitement des situations d,urgence (HTIC => position demi assise, corticoides lV (lutte conter I'cedème
cérébral), Crise épileptique => anti-comitiaux'..)
. Traitement sympt,omatique :antalgiques, rééducation, kiné, eomplications de décubitus, nutrition...
. Traitement multidisciplinaire (RCp), basé soit sur la chirurgie, soit sur la radiothérapie, soit sur la
chimiothérapie, voire ia combinaison de ces trois modalités en fonction du type étiologique.
. Soutien psYchologique, ALD 100%
5.DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
. Vasculaire:hématome...
. lnfectieux : abcès à PYogène...
. Parasitaire : toxoplasmose cérébrale...
. lnflammatoire : sarcoidosè...
. Malformatif : kYste arachnoÏdien
#
Ci-joint, la fiche de synthèse des recommandations ANAES 2404'.
Une CCe {céphalée chronique quotidienne} est une cépha}ée initialernent épisodique -
migraine où céphalée de tensicn - qui a évolué, notanrnrent dans un contexte d'abus
mêdicamenieux.
DIAGNOSTIC
It repose sur ia présence d'une cêphalèe :
PRISE EN CHARGE
. Recherche et évaluation prêalables :
r de l'abus médicamenteux ,
3-Hypotonie cérébelleuse
C-DIAGNOSTIC TOPOGRAPHIQU E
ll peut être lié à une lésion de :
1 -Cervelet (vermis, hémisphère cérébelleux)
2-Pédoncule cérébelleux
3-Mais aussi de façon indirecte : thalamus, thalamo-hypothalamique, médullaire
2.ETIOLOGIES
A-SYNDROME CEREBELLEUX AIGU
1-Origine vasculaire : AVC ischémique ou hémorragique
2-lnfectieuse :méningo-encéphalite (virale, abcès), méningites bactériennes (BK, tisteria), LEMP (SIDA)
3-Post-traumatique : contusion, hématome, plaie
4-Toxique : alcool (ivresse), carence en vitamine B1 (Gayet-Wernicke), médicamenis (hydantoïnes,
antimitotiques)
S-Tumorale : de la fosse postérieure
6.5EP
B-SYNDROME CEREBELLEUX SUBAIGU
1 -Processus expansif postérieur
2-lnflammatoire: SEP
3-Mb (Wilson)
4-lntoxication : alcool, Di-HYdan@
S-Atrophie paranéoplasique
6-Malformation : Arnold-Chia ri
7-Atrophie dégénérative : dégénérescence cérébelleuse, spino-cérébelleuse, maladie de CreutzfeldlJakob
B-PARACLINIQUE
'1 -Scanner, IRM cérébral surtout au niveau de la fosse postérieure
2-En fonction du contexte : NFS, VS, GGT, alcoolémie, radiographie du crâne et de la charnière cervico-
occipitale crâne
C-CAT : Traitement éiiologique, symptomatique. Quelle que soit l'étiologie, penser à la rééducation
fonctionnelle
BILAN CLINIQUE
. lnterrogatoire : ancienneté, rythme et évolution
. Topographie
. Examen neurologique et général.
Evolution
Evolution par lnstallation brutale lnstallation progressive
stable,
crise
oermanente
Céphalées Migraine -Hémorraqie HTIC Maladie de Horton Syndrome subjectif
psychogènes méninqée post{raumatique
- Sujet âgé
- Fréquentes - ATCD familiaux -Glaucome aiqu TDM cérébrale - AEG +/_ fièvre - ATCD :
s.TRAITEMENTS
A-MESURES GENERALES
. Urgence,
. LVAS, etc.
B-MOYENS MEDICAMENTEUX
. Agents hyperosmolaires (Mannitol, Glycérol) IRM montrant une dilatation
. Corticothérapie majeure ventriculaire
C-CAT DU TRAITEMENT
1-Symptomatique
-'Si ædème d'origine ischémique : préférer les agents hypei'osmolaires
-.Si ædème d'origine tumorale : préférer la corticothérapie
2-En fonction C;e l'étiologie : médicale ou chirurgicale
Tronc cérébral
Décussation bulbaire
Moelle
1-DIAGNOSTIC POSITIF
A.DEFINITION
1-Syndrome pyramidal : atteinte du faisceau pyramidal en un point de son trajet.
2-Hémiplégie : atteinte unilatérale du faisceau pyramidal.
B-ANATOMIE FONCTIONNELLE
1-Trajet du faisceau, contingents cortico-nucléaire et cortico-médullaire, terminaison au niveau de la come
antérieure
2-Conséquences de l'atteinte du faisceau : 3 effets :
-. Déficit moteur
..' Modifications des réflexes, du tonus
-' Libération des activités automatiques
C-CLINIQUE
1-Stade de la paralYsie flasque
-. Déficit moteur :
- peut être sévère, massif et total.danq les lésions aiguës massives et récentes
- Ëpreuves : bras tendus, fermer les yeux et montrer les dents, Barré et Mingazzini
MS : prédomine sur les extenseurs de la main, adducteur:s et abducteurs des doigts
- Ml : muscleg raccourcisseurs.
'4 Hypotonie : exagération du ballant et hyper-extensibilité.
-' Réil**"s : aréflexie, réflexe cutané ptaÀtaire (RCP) en extension = signe de Babinski.
-- Recherche d'un syndrome pyramidal chez un comateux :
- Malade fume la pipe, chutes brusques et rapides des membres soulevés et relâchés par l'examinateur.
2€tade de la paralYsie sPastique
:q Atteinte diinstattation progressive ou fàisant suite au stade de paralysie flasque
-' Hypertonle : spasticité, hypo-extensibiliié
-* Hypeiréflectivité : ROT vifs, polycinéiiques et diffusés :
Clonus de la rotule (2); d'une trépidation épileptoi'de du pied (1)
' - Signe de Babinski + (3), d'Oppenheim, de Chaddock, delRqssolimo, de Mendel'Bechterew, de
Hoffmann
Libération des activités automatiques : abolition des RCA, réapparition des réflexes de défense, syncinésie.
6nilonfni?le drr nied {1) Glonus de la rotule (2)
WV
- FORMES CLINIQUES
D.
(Mingazzini' Barré)
;;;;r frustes : MS (signe de Barré, creusement et pronation de la main),.M1 après un certain périmètre de marche
2-Formes intermittenteà-'.iutigu" ou impotence motrice non douloureuse
3-Transitoires
4-Lors d'un coma : cf. suPra
nerfs crâniens bulbaires
s ôvnoro*e pseudobulblià : tesion mésencéphalique au-dessus !e1
paralytique
- Troubles de la déglutition, fausses-routes, dysarthrie préservé, réflexe nauséeux souvent aboli
- 1**;;ur"tiquuïu;5 non atrophique ; réflexe du voile
voire clonique
- Moticité du facial inférieur diminuée ; réflexe massétérien vif,
par des accès de pleurs ou de rtres
- Faciès atone, inexpressif, hébété' p leurard, mobilisé
spasmodiques
-Babinskibilatéral;paraparésieresponsabled'unemarchedite<<àpetitspas>..'
- Causes : lacunes, dégénératives (SLA)'
E-DTAGNOSTIC DIFFERENTJE^| .
déficit moteur périphérique'
1-Syndrome extrapyramidal, sLA, hémi-syndrome cérébelleux,
2-Myasthénie; claudication des Ml d,origine artérielle
(artériopathie) ' . .,
'' .i .
..
-
F-DIAGNOSTIC TOPOGRAPHIQUE
i-Àtt*int" corticale centrale
-. Atteinte de la circonvolution frontale ascendante
* nâriplégie non proportionnelle, à prédominance crurale ou facio-brachiale,
,J;;; ÀËsocies : trouotes sensitifs, crises d'épilepsie, HLH, apraxie, aphasie, agnosie, négligence
A-CLINIQUE
1-Recherche de signes associés évoquant une atteinte corticale, sous-corticale, du îC, de la moelle
2-A penser devant le mode d'installation : aigu, progressif, transitoire et à bascule
3-suivant la topographie : corticale, sous-corticale, TC, moelle
B-PARACLINIQUE
1€ystématique : NFS, piaquettes, gtycémie, Tp, TCA, ECG, thorax
2-Si atteinte cérébrale corticale ou TC suspecté : scânner vgir:e IRM
3€i atteinte médullaire,suspectée : IRM médullajre .
C-CAT
Quelle que soit l'étiologie, et parallèlement au traitement étiologique, penser toujours à traiter les complications
de décubitus, une rééducation précoce et une psychothérapie de soutien.
l.CLINIQUE
. Respect de I'axe tête-cou{ronc
. Recherche notion de perte de connaissance (PC)'
. Recherche signes de gravité cardiovasculaires et respiratoires.
. Examen neurologique complet, évaluation score de Glasgow, étude des paires crâniennes
. Recherche systématique de rhinorrhée otor:rhée (=> brèche ostéodurale)
. Notion d'intervalle libre pour I'hématome extra-dural (HED)
. Prise en charge en Urgence épistaxis et plaie du scalp (risque hémonagique ++)
. Discuter I'indication d'hospitalisation selon l'anamnèse et le bilan clinique initial.
2.PARACLINIQUE
. Scanner cérébral saqs injection en Urgence (exam. de référence)
. Bilan pré-opératoire en urgence
3.TRAITEMENT
. lmmobilisation de I'axe cranio-rachidien
. Avis neurochirurgical en urgence .
. Lutte contre I'HTIC : position semi-assise +/- mannitol
. Prévention des ACSOS (TA, température, SaOz glycémie, ionogramme)
. Cl à la SNG risque brêche ostéo-durale
. Cl des anticoagulants même préventifs pendant 5j
. Si plaie du scalP : SATAIAT
. Surveillance rapporchée (ttes les 2h)
4.DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS
. Collapsuscardiovasculaire
. Embolie graisseuse (fracture fémorale ++)
. Atteinte traumatique artérielle carotidienne ou aortique
TABLEAU FLASH
ORIGIN E CARDIOVASCU LAIRE
HYPOTENSION SYNCOPE
LIPOTHYMIE VAGALE SYNCOPE D'EFFORT
ORTHOSTATIQUE A L'EMPORTE-PIECE
Malaise vagal et Sujet âgé BAV complet Rétrécissement
hypersensibilité du sinus latrogène ++ Torsade de point aortique serré
carotidien Hypovolémie Tachycardie ventriculaire CMO
IDM inférieur Neuropathies Dysfonction sinusale Tétralogie de Fallot
Syncope réflexe : ictus périphériques Dysfonction de pacemaker HTAP, ÊP
laryngé, syncope post- Diabète.
mictionnelle Shy-Drager, dumPing
svndrome
. n-
-=<1
Syndrome sbr.rs*Elolnù= retentissement du processus compressif
sur la moelle épinière, atteinte d,u
syndrome lésionnel et touche l'intégralité de la
svsteme n"*"r*l-fiffisNC), débute sous re niveau de
moellesous-jaccenteavec: ,^i..?
t vr'1 1_Lloo**-2.
- Atteinte motrice : syndrome pyramidal d'.s
' ''o
"
- Atteinte sensitive '.
2.PARACLINIQUE
. lmagerie en Urgence : IRM médullaire +++ examen de premier intention
. Bilan Pré-opératoire +++
4.DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
. Polyradiculonévrite
. Sclérose en Plaques
. Sclérose latérale amyotrophique
. Sclérose combinée de la moelle
1-PHYSIOPATHOLOGIE :
(MNC)
- Des motoneurones centraux
- Des motoneurones périphériques (MNP)
- NoYau moteur du tronc cérébral
- Corne antérieure de Ta moelle épinière'
. La perte de neurone peut atteindre plus de 50% avant l'apparition des premiers symptÔmes.
B.THEORIES ETIOLOGIQUES
. Virale (entér"ovirus, rétrovirus), auto-immune, neurotrophique, environnement, génétique,
. Surtoui excito-toxique : excès de glutamate (dépolarisation excessive puis mort neuronale).
2.CLINIQUE
plus fréquemment touchés que les femmes'
Age moyen de la maladie autour de 60 ans. Les hommes sont
A-FORME HABITUELLE associe :
. Crampes, Parésies
. Fasciculations, spasticité, hyperréflexie et BBK +
pyramidal spastique' RoT vifs, BBK positif
B-St ATiE1NTE DES MNc DE FAç9N PREDoMINANTE r syndrome
è-slarretruTE DES MNp DE FAcoN PREDoMINANTE :amyotroph're ("main singe") : RoT abolis
. possibilité d'atteinte des noyaux moteurs crâniens (lX, X, Xl, Xll), syndrome pseudo-
Atteinte bulbaire :
bulbaire
. Atteinte du motoneurone de la ME : amyotrophie, crampes, fasciculations, diminuiion
des ROT-
végétatifs, déticit intellectuel à
D-CRITERE D'EXCLUSIoN : présence de signes sensitifs, troubTes sphinctériens,
sa phase de début
3.DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
. MyéloPathiecervicarthrosique'
. AmyotroPhie sPinale
. eotyneuiopathie motrice Pure.
4.PARACLINIQUE
diagnostic différentiel
A-IRM MEDULLAIRE : pas nécessaire pour.les diagnostics. Elle sera faite à visée du
B-LCR : pas d'intérêt car normal dans la SLA
ô-ÊfvfC i++ ; syp161s6e neurogène périphérique pur sans atteinte sensitive associée.
s.EVOLUTION
. Effroyable ; durée moyenne de survie à partir des premiers signes : 3 ans
. Facteurspronostiques
capacité vitale respiratoire et présence de spasticité
- Conélés à une survie plus longue : bonnepar signes d'atteinte bulbaire, atteinte respiratoire précoce
- Corrélés à une survie plus courte : début
- Perte de poids importante, âge avancé et fatigabilité
6.TRAITEMENT
. UniquementsYmPtomatique
. RILUTEK@ (inhibiteur glutaminergique) : augmente la survie de 3 mois'
I
Atteinte des racines lombo-sacrées en dessous du cÔne terminal de la moëlle (L2)
Atteinte du système nerveux périphérique
syndrome neurogène pluriradiculaire du périné et des membres inferieurs
L)rgence diagnostique (lRM) et neurochirurgicale
1-CLINIQUE
. Troubles sensitifs : au niveau membres inférieurs + anesthésie en selle
. Troubles moteurs : topologie radiculaire, au niveau membres inférieurs
. Abolition des Réflexes ostéo{endineux
. Troublesgénito-sphinctériens(dysurie,incontinence)
2.PARACLINIQUE
. IRM pan-médullaire EN URGENCE
avec et sans injection de produit de contraste (gadolinium)
. Scanner rachidien, meilleure résolution osseuse
. EMG, car atteinte du SNP
3.ETIOLOGIE
. Extradurales: Hernie discale (fréquence++), Canal lombaire étroit, Spondylodiscite, Métastase
. lntradurales : Neurinome, Méningiome, Ependymome."
4-TRAITEMENT
. Hospitalisation
. UrgenceNeurochirurgicale
5.DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
. Syndrome du cÔne terminal
. Polyradiculonévrite
. Atteinte Plexus lombaire
. Polyneuropathie
1-CLINIQUE
j de sang dans les espaces sous-a rachnoïdiens.
synoro*e méningé aigu (céphalée brutale) lié à liirruption
. Câuse : anévrisme artériel +++ MAV
. Facteur de Risque : HTA, Tabac
2-PARACLINIQUE : en ursence
. Diagnostic:
: scartner.cérébral sans injection'
- lLagerie cérébrale
ponction
- Puis (si néqati0 lombaire
. etiofogiqu" des 4 axes nourriciers du polygone de Willis
'uîeriogruphie
(recherche d'autres anévrismes)
3-TRAITEMENT I urse.nc3
. Prise en charge neurochirurgicale en urgence'
. oÀi""tii, o"l;"nJuilr*e de ta-circulation (neuroradio. interventionelle ou chirurgie)
"*"rrrion
. Repos strict au lit, à jeÛn, VVP, SNG
. Antalgique lV
. Prévention du vasospasme ICa2+ lnimodipine
.ContrOtetensionnel:objectifTAS='lSOmmhg/PAM>80mmhg
. Jd r*, ncsoii"gr" signs2Ty2rules secondar'res d'orisin,e svstémique)
"*ir"
. Surveillance rapprochée, toutes les 2H (Conscience/Glasgow, constantes, exam neuro pluriquotidien)
2.PARACLINIQUE
. Diagnostic clinique devant forme typique (triade clinique + asymétrie), pas d'examen complémentaire
nécessaire.
. Un argument clinique fort du diagnostic est la réponse à la L-DOPA (300m9/j-3 mois)
"du
. àifun cuiure t."p*ri" ceruleoplasmine) + 1311 cérébrale devant syndrome parkinsonien chez
"uprrii"
un patient < 45 ans (suspicion de Wilson)
3-TRAITEMENT
A-Med : (après bilan pré th : exam cardiovascu' NFS ECG)
. l-bopn (sujets âgés, car plus efficaces mais expose aux dyskynésies++)
' Agonistes dopaminergiques (sufets jeunes)
. Anticholinergiques
. Amantadine
B-Non med :
. Kiné, prévention des chute, activité physique
. OrthoPhonie,ergothéraPie
. ALD 100%
. Aides sociales, association de patients
thoracique)
C-Chir : indications restreintes(é/é ctrostimulation stéréotaxique relié à un stimulateur
4.DIAGNOSTIG DIFFERENTIEL
. Les syndromes parkinsoniens, et le tremblement essentiel (touche le chef)
l.CLINIQUE
. Déficit moteur Fluctuant augmentant à I'effort
.Secorrigeaurepos,sousanticholinesterasique,aufroid(notiondetestauglaçon),(aggravéàla
temPérature (Phénomène d'Uhthofl'
.Atteinteocculopalpébralerévélatrice:ptÔsisenfindejournée,diplopienonsystématisée(pasd'atteinte
Ou ltf inttinseque (rnuscu/a ture
pupillaire indemne))
. Risgue :
Atteinte muscles respiratoires -> gravité
de la maladie (EFR+++;
- fausse route/pneumopathie d'inhalation)
_ Atteinte musculature bulbaire (risque
. Forme oculaire pure (20%) ou généralisée
. Evaluation gravité par score d'Osserman
2-PARACLINIQUE
mestinon@ ou prostygmine@ lV après effort
A
musculaire en contexte Hospitalier
. Test pharmacolog'o*;
par iniection d'atropine)
çiiquu= crise chàlinergique, PEC
.RechercherAcanti-R'd'Acéty|.choline(peufêtrenégatif,n'éliminepaslediag.) bloc neuro
. EMG stimulodétéction répétitive recherche DécréÀent, (pour fréquences basses (3Hz)) =>
musculaire post synaptique à I'EMG
. recherche Thymome/Hyperplasie Thymique'
Scanner rr,oru"lqu", L"Jore loge thymique,
: TSH' NFS' ACAN' FR"'
. Recherche Maladies Auto lmmunes associées
. EFR de PrinciPe
_^^- --
-at^:, É:+^rÊ
4-DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL : syndrome myasthéniforme
. Syndrome de Lambert-Eaton
. Botulisme
POLYNEUROPATHIE MONONEUROPATHIE
+ Rare
TROPHIQUES fréquents :
. Amyotrophie
. Peau sèche, phanères cassants + Rare
. Mal perforant plantaire/ Ostéo-
arthropathie
Atteinte myogène :
(tracé myogène), enzymes
=> déficit moteur pur, proximal, amyotrophie ou hypertrophie, EMG
musculaires, bioPsie musculaire
Atteintes neurogènes :
As rique
Atteinte unique
Plexus Racine
Sd. Parsonage Mén ingorad icu lite
(brachial)
Sd. Queue-de-
cheval (Ml)
INFECTIEUSE :lèpre