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Dr Nazir el-khatib
otorhinolaryngologie
Bibliographie
• Marie Helene Herzog(psychomotricienne), « psychomotricité,
relaxation et surdité », Masson, Paris, 2009.
• Lucie Delesalle-Morin(psychomotricienne), « la surdité » entre
manque de perception et perception du manque; A propos du
sentiment de sécurité de l’enfant sourd », Mémoire de De de
psychomotricien, Lyon 2007
• Soline Lecervoisier(psychomotricienne), « Rééducation
vestibulaire chez l’enfant sourd-apport de la psychomotricité »,
Mémoire de DIU de Rééducation vestibulaire, dir. Dr S. Wienr-
Vacher, UPMC-Paris VI, juin 2009
• A.N.A.E., 2009; 104-105; 403-406 LES TROUBLES
NEUROPSYCHOMOTEURS ASSOCIÉS À LA DÉFICIENCE AUDITIVE
CONGÉNITALE
Surdité et psychomotricité
Pour introduire cette partie, je crois important de mentionner qu’un enfant sourd
ne rencontre pas forcément un psychomotricien pour sa surdité, mais avant tout
pour les troubles psychomoteurs ou les difficultés secondaires qu’elle engendre.
Le psychomotricien est doté d’un œil expert sur le développement (moteur,
affectif, sensoriel, cognitif…), et c’est cela qui nous place en tant que
professionnel de santé, en bonne position pour accompagner ces jeunes.
La formation initiale des psychomotriciens leur offre une place toute tracée au
côté des enfants sourds et notamment face aux troubles secondaires qu’ils
peuvent présenter. Je partage l’idée qu’il est difficile de comprendre leurs
difficultés si on n’a pas intégré le développement psychomoteur et les troubles
pouvant l’affecter. Les observations cliniques sont une source jaillissante
d’informations sur l’organisation psychomotrice du sujet : sauter, tenir en
équilibre, attraper, lancer, enjamber, tourner, reculer, organiser son espace, son
temps, échouer, recommencer, réussir… Ces éléments, riches d’informations,
peuvent considérablement alimenter notre clinique.
Malgré tout, certains tests normés sont adaptés à la particularité
de la surdité. Parmi eux, on retrouve certains items de la batterie
d’évaluation des mouvements chez l’enfant (M-ABC2) ou de la NP-
MOT. Il est possible de piocher, dans ces batteries complètes, les
items qui reposent essentiellement sur de la démonstration et de
la
reproduction de geste. Les épreuves d’évaluation rapide de
l’écriture (BHK), l’échelle de coordination motrice (de Charlop-
Atwell), l’épreuve graphique d’organisation perceptive (de
Bender-Santucci) ou encore l’épreuve de la figure de Rey, sont
possibles à réaliser car globalement cela repose sur de l’implicite
ou sur la reproduction/imitation d’une coordination.
Dès les premiers instants après l’annonce du diagnostic, le
psychomotricien aurait matière à intervenir en complémentarité des
autres professionnels paramédicaux comme les orthophonistes ou les
psychologues. D’une part car il est inenvisageable d’accompagner un
nourrisson sans accompagner ses parents (premier environnement du
bébé) ; d’autre part car la surdité peut entraîner des difficultés dans
plusieurs domaines.
Nous savons la difficulté pour les parents d’accepter le handicap de
leur enfant et la rupture qui peut survenir dans leur relation. C’est
pourquoi, avec notre bagage sur le développement général du bébé,
nous sommes aptes à accompagner cette dyade/tryade dans leurs
interactions précoces en assistant l’enfant dans son investissement
corporel, spatial et du mouvement.
Informer les parents sur la nécessité de communiquer avec leur
enfant sera primordial; et en psychomotricité, cela passe par le
corps. Le bébé sourd n’entend pas les paroles de son parent mais
capte tous les indices corporels qui accompagnent son discours. Il
s’imprègne entre autre, des mimiques, du regard, des sourires,
des froncements de
sourcils, des postures et attitudes pour étiqueter une émotion ou
une intentionnalité sur la communication qui est en train de
s’établir. Il faudra donc renseigner les parents sur l’intérêt du
dialogue tonico-émotionnel. Notre rôle sera de les aider à
décoder ses expressions, ses besoins, de les encourager à
verbaliser/signer et à le soutenir psychiquement et physiquement.
Nous sommes experts du développement des bébés mais nous devons rendre les
parents experts de leur bébé. Nous devons rendre aux parents leur rôle de parent et
non pas seulement un rôle de parent d’un enfant malade ou handicapé. Évidemment,
il n’est pas possible de faire l’impasse sur ce manque sensoriel mais il ne faut pas
oublier que cet enfant est plein de capacités autres. La guidance parentale permet de
soutenir l’attachement, les fonctions parentales et de valoriser les compétences de
leur bébé. Bien évidemment, l’ensemble des troubles psychomoteurs énumérés dans
la partie numéro trois sont propices à une prise en charge psychomotrice. Selon
notre décret d’acte, nous sommes entre autre habilités à rééduquer les troubles du
développement psychomoteur mais également à traiter les troubles de la régulation
émotionnelle et relationnelle, les troubles de la représentation du corps (psychique
ou physique), les troubles de la personnalité, etc. Dans les troubles du
développement psychomoteur sont compris les retards du développement
psychomoteur, les troubles de la maturation et de la régulation tonique, les troubles
de l'organisation spatio-temporelle, les maladresses motrices, gestuelles et
dyspraxies, et tant d’autres.
Dans le cas de difficultés toniques ou spatiales, le rôle du
psychomotricien sera surtout d’accompagner l’enfant dans son
développement [39]. La psychomotricité est propice pour
aider l’enfant dans l’acquisition de la marche si retard il y a, et
dans l’ensemble de ses mouvements, praxies, déplacements.
Mais aussi dans la construction de représentations corporelles
ajustées, dans une renarcissisation positive si besoin.
Néanmoins, les enfants peuvent aussi être accueillis en
psychomotricité pour un acte plus rééducationnel. Ici, le
psychomotricien agira spécifiquement sur le trouble
secondaire : trouble de l’écriture, trouble de la latéralité...
L’ATTEINTE DU CONTRÔLE
TONICO-POSTURAL
Le tonus de fond peut être durablement altéré, lorsque sont associées à la
surdité des déficiences portant sur l’intégration des informations liées au corps
propre comme celles portées par le système vestibulo-spinal. L’altération du
contrôle postural sera d’autant plus importante qu’il existe aussi des atteintes
visuelles ou des atteintes cérébrales concernant des zones d’intégration poly-
sensorielle. Le contrôle de la posture est en effet très sensible aux flux
sensoriels. Les enfants peuvent dans ces situations conserver durablement une
hypotonie de fond dont le retentissement sur les apprentissages scolaires n’est
pas négligeable. La réalisation des tâches scolaires exige en effet que soit
maintenue l’immobilité du corps et la stabilité du regard. Le coût cognitif et la
fatigabilité entraînés par les efforts fournis pour pouvoir exercer ce contrôle
seront, au bout du compte, très pénalisants et il sera nécessaire d’en tenir
compte dans l’appréciation des performances des enfants.
L’ATTEINTE DU CONTRÔLE
TONICO-MOTEUR
Les troubles peuvent concerner non seulement le tonus de fond mais aussi la
régulation tonico-motrice du geste : le déroulement de celui-ci n’est alors pas
sous-tendu par une tension musculaire de fond permanente et égale. La pro-
grammation des mouvements complexes est alors particulièrement affectée
(nous entendons par mouvements complexes, les mouvements de longue durée
composés d’un enchaînement de séquences (i.e. les morphocinèses) [8]. Les
difficultés portent sur les ajustements nécessaires à l’enchaînement harmonieux
des séquences et sur le freinage du geste. Sont concernés les mouvements de
regard, les mouvements manuels et les mouvements de parole. Les altérations
des mouvements de regard se répercuteront négativement sur la rapidité de
lecture d’un texte ou sur l’exploration visuelle d’un document complexe. Les
altérations de la cinématique du geste oculomoteur, comme du geste manuel,
perturberont l’automatisation de l’écriture notamment de l’écriture en cursive.
Enfin, l’ensemble de ces troubles affectera le déroulement du
geste linguistique. Celui-ci présente en effet la particularité
d’être composé d’enchaînements de séquences et de se
dérouler dans le temps (enchaînements de configurations
articulatoires nécessaires à la production du langage oral ou
enchaînements de configurations manuelles nécessaires à la
production du langage signé). Si cette régulation n’est pas
correcte, il en résultera des difficultés de parole qui viendront
aggraver les difficultés d’expression inhérentes aux
conséquences de la surielle qui lui est spécifique, il pourra
intervenir efficacement auprès d’un enfant avec qui la
communication par le langage est difficile.
En fonction des afférences préservées, il privilégiera les afférences tactiles,
kinesthésiques ou visuelles. Il pourra par exemple accompagner le geste
graphomoteur de l’enfant en « co-actif » afin d’aider celui-ci à le réguler, utiliser
la perception de l’action réalisée par autrui afin de l’aider à construire une
représentation imagée, utiliser les afférences tactiles pour l’accompagner dans
les étapes vers la marche etc. Enfin, la séance de psychomotricité offre la
possibilité de réaliser au fil de l’action des dessins ou des schémas permettant
de jalonner et d’organiser celle-ci. Ces dessins ou ces schémas peuvent faire
office de supports à l’évocation ou de traces de mémoire. Ils sont notamment
précieux dans le travail avec un enfant qui a des difficultés à organiser, anticiper
et planifier son action. En outre, ces traces peuvent servir la prise en charge
pluridisciplinaire de l’enfant, en renforçant l’aide qui lui est apportée pour
accéder à un code de communication. La prise en charge psychomotrice se
trouve ainsi placée au cœur de l’accompagnement de l’enfant vers la
communication et le langage.
Oreille
1) Audition
2) Equilibre
Os temporal
L’oreille se trouve dans l’os temporal
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Os temporal
• Divisé en 4 parties:
1. Squameuse
2. Pétreuse
3. Tympanique
4. mastoïdienne
OREILLE
Division de l’oreille
• L’oreille est divisé en 3 parties
1. Externe: pavillon et conduit auditif externe
jusqu’au tympan
2. Moyenne: cavité aérienne entre le tympan et
l’oreille interne
3. Interne: cochlée et vestibule
Oreille Externe
-Pavillon
-Conduit auditif externe (CAE)
2 rôles :
- Protection de l’oreille moyenne
- Amplification & localisation des sons
pavillon
• Partie esthétique
• Augmente la surface de
transmission du son
• Localisation du son
• Amplification du son
seulement de 5 dB
Oreille Externe
Conduit Auditif Externe
• 25 mm de longueur
• 2/3 osseux interne, 1/3 cartilagineux
externe
• Glandes cérumineuse (Cérumen)
• Formé par :
-Tympan
-Osselets
• Cavité rempli d’air
• Relié au nasopharynx par un conduit appelé la trompe
d’Eustache.
Oreille Moyenne
Tympan
• Rôles :
-Protection de l’oreille moyenne
-Conduction & amplification des vibrations
Oreille Moyenne
Osselets
dr nazir khatib
dr nazir khatib
Videonystagmograme
VNG
• Détecte le nystagmus et ses caracteristiques
• Test d’Eau chaud et froid
• Test les canaux semi-circulaires
• Diagnostique différentiel du vertige
Perte auditive
• Surdité ou hypoacousie
1. Audition normale: perte inf. à 20 dB
2. Légère: perte entre 20 et 40 dB
3. Moyenne: perte entre 40 et 70db
4. Sévère: perte entre 70 et 90
5. Profonde: plus que 90
Surdité
Selon l’étiologie, on la divise en 3 parties:
1-Surdité de transmission ou de conduction: pathologie de l’oreille externe ou moyenne, obstacle à la transmission de
l’onde sonore, pathologie du système tympano-ossiculaire
-Bouchon de cérumen
-Perforation du tympan
-Otite moyenne
- atrésie du CAE
Traitement selon l’étiologie
2-Surdité neurosensorielle:
-Atteinte cochléaire
-Rétro cochléaire(nerf auditif)
Traitement: prothèse auditive
3-surdite mixte
dr nazir khatib
Oreille Externe
• I) Bouchon de cérumen
• Complications
-Douleur
-Hypoacousie
-Perforation tympanique
• Traitement
Ablation de l’objet en clinique ou au bloc
opératoire
III- Otite Externe
• Manifestations cliniques
Douleur+++
Otorrhée
Hypoacousie
Œdème du pavillon
• Traitement
Antibiotiques, antifongiques (gouttes)
Antalgiques++++ anti inflammatoire; otowick
III- Otite Externe
• A transmettre au patient :
• Perforation tympanique
• Otites moyennes
• Otospongiose
I- Perforation Tympanique
Traitement :
-Surveillance pour une durée de 2 mois
Si pas d’amélioration
Etiologie
Manifestation clinique
La symptomatologie varie selon la sevérité de l’infection:
Otalgie, fièvre, hypoacousie, …
Otite Moyenne
Normal OMA
Otite Moyenne
• Otite moyenne aigue
Traitement :
Complications
-Mastoïdite
-Méningite
-Abcès cérébral
Otite Moyenne Séreuse
Etiologie
-Post Otite moyenne aigue
-Toute Obstruction de la Trompe d’Eustache
Le problème est au niveau de la trompe d’eustache
Symptomatologie
Surdité
Plénitude de l’oreille
Sensation de bulles dans l’oreille
déséquilibre
Examen otoscopique
Epanchement retro-tympanique
Présence de bulles d’air
Otite Moyenne Séreuse
Traitement
A savoir
L’inflammation chronique de l’oreille
moyenne entraîne la destruction du
mastoïde et de la chaîne ossiculaire
Otite Moyenne Chronique
Manifestation clinique
Surdité
Otorrhée fétide
Cholésteatome (kyste du tympan qui envahit l’oreille
moyenne, forme sévère d’une otite chronique)
• -Éviter l’eau et les gouttes ototoxique et
vestibulotoxique (gentamycine)
Examen otoscopique
Normale
Audiogramme
Surdité de transmission
• Traitement
Médical Prothèse auditive (amplification)
Chirurgical Stapedéctomie
Stapedectomie :
Exérèse de l’étrier, remplacéé par une prothèse
Améliore l’audition
Peut être suivi par un vertige ou sensation de déséquilibre
Oreille Interne
Surdité Neurosensorielle
• Atteinte cochléaire ou rétro cochléaire(nerf auditif)
• Etiologie :
- Congénitale (prématuré et reanimation, malformation,
médicament durant la grossesse, génétique…)
- Infection néonatale (Oreillon, CMV, toxoplasmose(chat),
rubéole)
- Ototoxicité (gentamycine, quinine(malaria)
Chimiothérapie..)
- Méningites, otite à répétition, Traumatisme: sonore ou
physique
- Idiopathique
- Vieillesse: presbyacousie
Neurinome de l’acoustique
Trauma sonore
• Bruits d’origine professionnelle
• Musique
• Nuisance urbaine
• Blast tympanique: onde de choc à vitesse
supersonique, arme à fusille, durant la guerre,
donne une hypoacousie, bourdonnement et
souvent perforation tympanique
Neurinome
• Surdité neurosensorielle
• Vertige
• Paralysie faciale
• Diagnostique: audio,
IRM cérébrale
• Traitement chirurgical
• Neurofibromatose type 2
neurinome bilateral
Presbyacousie
• Surdité neurosensorielle sur les sons aigus due au
vieillissement
• Atteint surtout les consonnes
• 2/3 des personnes de plus 65 ans
• Surdité de perception bilatérale et symétrique
• Baisse de l’audition d’un dB par an
• Isolement sociale même une dépression
• Pas de traitement médicale
• Prothèse auditive
Surdité brusque
• Perte auditive subite sans étiologie évidente
• A n’importe quel âge
• Perte variable en dB et en fréquence
• Origine inconnu
• Traitements par des corticoïdes
Surdité neurosensorielle
• Interrogatoire: Très important
1. L'ancienneté de la surdité
2. Circonstance du début
3. Antécédents familiaux
4. Antécédent otologique personnels
5. Unilatéral ou bilatéral
6. Type d’atteinte fréquentielle
7. Facteurs de risque auditif
Surdité neurosensorielle
Examens Cliniques:
• Otoscopie: normal
• Diapason:
Différence entre surdité de conduction et neurosensorielle
Surdité neurosensorielle
Examen Paraclinique
• Aspirine
• Lasix
• Gentamycine: atteinte auditive et vestibulaire
• Chimiothérapie
Autisme
• Caractérisé par un déficit persistant dans la communication,
un manque de réciprocité sociale, une incapacité à
développer et maintenir des relations appropriées; des
comportements restreints et répétitifs, accompagnés de
stéréotypies et de comportements sensoriels inhabituels.
• La surdité induit des effets privatifs sur la communication et
le développement cognitif précoce. Le diagnostic de surdité
est ainsi susceptible désorganiser les interactions mère-
enfant entrainant chez certains bébés sourds des conduites
compensatrices similaires à des traits autistiques sans
l’etiopathogenie spécifique de l’autisme
• La conjonction d’une absence de développement du langage
oral, d’un retrait relationnel, d’une fuite du regard, de
balancements, d’intérêts électifs, d’immutabilité et
d’étrangeté dans le comportement auditif ne signifie pas
toujours une évolution autistique véritable mais évoques des
formes phenocopiques transitoires. Si l’enfant sourd vient
d’être diagnostiqué sourd et qu’il présente un ou plusieurs de
ces signes d’alerte, il convient de vérifier si ces traits restent
inchangé après le début de la prise en charge audio
phonologique(appareillage, implantation, orthophonie,
psychomotricité, guidance parentale, utilisation de la langue
des signes).
• Dans certains cas, ces signes disparaissent en cours
de prise en charge dénotant soit une heterochronie
développementale, soit une adaptation à la surdité.
• Dans tous les cas, la présence des signes d’alerte
même à minima, rend impérative une recherche
diagnostique et une intervention thérapeutique.
Ces interventions précoces sont de nature à éviter
aux enfants sourds présentant des signes d’alerte
d’entrer dans une trajectoire développementale les
amenant vers des devenirs institutionnels sombres.
• Diagnostique différentiel avec surdité
• Potentiel évoqué auditif (PEA) confirme
l’audition normale
Impact de la surdité
• Seuil auditif normale: 20 dB
• Surdité légère 20 à 40 dB: on comprend pas tous les mots
• Surdité moyenne 40 à 70: on entend quelqu’un qui parle
mais il faut regarder les lèvres pour comprendre. On
n’entend pas les oiseaux chanter
• Surdité sévère 70 à 90: on entend quelqu’un qui crie mais
on ne comprend rien. On n’entend pas la sonnerie du
téléphone
• Surdité profonde plus que 90: on sent des vibrations si
quelqu’un parle très fort tout près de notre oreille ou
quand la musique est très forte
Surdité et éducation
dr nazir khatib
Impact de la surdité
• Impact fonctionnel:
• Problème de communication avec les autres
• L’acquisition du langage parlé est souvent
retardée chez les enfants dont la perte
d’audition n’est pas prise en charge
• Retard scolaire et besoin d’assistance scolaire
• Aménagements adaptés pour un apprentissage
optimal (pas toujours disponible)
• Impact social et affectif:
• Problème de la vie quotidienne
• Sentiments de solitude
• Isolement
• Frustration
• Impact économique
• Cout annuel de la prise en charge mondial de 750
milliards de dollars, au niveau de la santé, du soutien
éducatif, de la perte de productivité et des couts pour la
société
• Dans les payés en développement, les enfants atteints
de déficience auditive sont rarement scolarisé. Les
adultes malentendants sont souvent des chômeurs ou
avec des emplois inferieurs
• Rôle de la société pour employés adultes avec défiances
auditifs
Équipe médicale
• Audioprothésiste
• Orthophoniste
• Médecin
• Psychomotricienne
• En cas de baisse d’audition, important de ne
pas trop attendre avant d’être pris en charge
• Quand on ne peut pas guérir, on peut
compenser un déficit auditif
• Le diagnostic de surdité est fait par
l’otorhinolaryngologiste après un histoire détaillé,
un examen clinique général et des oreilles , au
minimum un audiogramme chez les patients
coopérant
• Une fois le diagnostic de surdité est posé, il faut en
trouver l’étiologie
• On peut demander des examens complémentaires
scanner, IRM, PEA, test d’otoemission acoustique
La surdité
• Atteint le corps dans son intégrité surtout
dans la dimension de communication
• l’enfant devra mettre des compensations pour
se construire
• La plasticité cérébrale de l’enfant aide à
compenser au niveau visuelle et autre mais
pas toujours efficace
• Plus la surdité est profonde et la privation
sensorielle importante, moins les structures
cérébrales auditives et verbales sont activés et
plus le risque de détérioration secondaire des
structures nerveuses est grand
• Ceci explique qu’une personne subit une
implantation cochléaire après l’âge de 10 ans a
du mal à décrypter les sons qu’elle perçoit
grâce à son implant
Communication avec un patient avec
trouble auditif
• Parler doucement et d’une façon claire en se
concentrant sur les consones, parce que les
voyelles sont des basses fréquences et souvent
bien entendu donc haussez la voie c pas la
bonne solution
• Arrêter les bruits de fond: musique, machine..
• Parler en face du client, lecture labiales
• Rester proche du client
• Prothèse auditive
La rééducation psychomotrice
• L’éveil de la motricité de l’enfant déficient auditif
favorise l’entrée dans le langage, il permet et
suscite chez l’enfant l’expression
• Plus les apprentissages sont précoces, plus
l’enfant a besoin de s’exprimer avec tout son
corps. Peu a peu s’installe une meilleure attitude
de concentration, d’attention, et une meilleure
posture d’écoute: écoute des consignes de
l’autre, écoute de sa réflexion intérieure
• Plus l’enfant aura utilisé toutes ses possibilités
corporelles dans le plaisir et la richesse des
mouvements, plus il sera à même de
coordonner, de réduire, de s’immobiliser pour:
– Être efficient
– Regarder
– Sentir, percevoir
– Comprendre
– réussir
• Le bilan psychomoteur permet d’évaluer les
capacités de l’enfant déficient auditif ainsi que
ses manques
• En thérapie psychomotrice, les organes des
sens sont des antennes qui se mettent en
contact avec le monde extérieur. L’enfant
semble surpris, non habitué à ce que les
exercices parlent d’eux-mêmes
Psychomotricienne
• Elle s’efforce de comprendre le message que l’enfant lui
adresse par ses gestes, ses mimiques, ses attitudes
corporelles, ainsi que par sa manière d’investir et
d’utiliser l’espace
• Elle met son corps au niveau du corps de l’enfant, tente
de donner un sens au message de l’enfant, de lui
répondre et de l’enrichir en jouant avec l’enfant
• Elle permet aux enfants sourds de décharger leur
agressivité ainsi il apprend à la contrôler et trouve peu à
peu d’autres moyens d’expression socialement mieux
acceptés
• L’enfant est conduit à apprendre l’autonomie face à
l’adulte et à s’intéresser à des activités plus évoluée,
plus scolaires
• A travers l’activité motrice, la mère peut vivre une
relation tonique globalisante dans la perception des
signes de son enfant: sourires, attitudes, postures,
mouvements vécus comme éléments de communication
• La psychomotricienne travaille en complémentarité avec
la mère et avec l’orthophoniste de l’enfant. Sa spécificité
sont le temps, l’espace dans son rapport avec le corps de
chacun
• L’enfant déficient auditif bouge pour se faire
comprendre
• L’enfant sourd ne lui manque pas seulement l’ouïe,
mais également le rapport entre l’ouïe et la vue,
celui entre l’ouïe et l’odorat, celui entre l’ouïe et le
toucher, et celui entre l’ouïe et le gout
• Dans la crainte de ne pas être écouté, compris, il
utilise un comportement excessif, disharmonieux car
envahi par ses émotions, il décharge ses sentiments
de manière incontrôlée
• La surdité peut affecter l’individu dans son vécu psycho-
corporel tout au long de sa vie, qu’elle soit d’apparition
précoce ou tardive
• De 0 à 6 mois:
• le fait que l’enfant sourd soit privé des informations
auditives émanant de lui-même et de son
environnement à des conséquences importantes sur sa
perception du monde et le sentiment de sécurité qui
l’habite
• pour cela le test d’otoemission acoustique est
recommandé dès la naissance pour tous les bébés
• L’enfant déficient auditif manque d’informations sur
son environnement, et particulièrement d’une source
d’information sécurisante: celle de la voix de sa mère
• Le système de suppléance visuelle n’est pas toujours
efficace ( durant l’obscurité ou quand la mère n’est
pas dans son champ visuel)
• Ceci crée chez l’enfant une angoisse de séparation
qui va le maintenir en alerte, provoquant chez lui un
tonus particulièrement élevé ainsi qu’une hyper
vigilance visuelle
• De 6 à 12 mois:
• L’enfant a des besoins: faim, soif, fatigue..
• L’enfant entendant qui pleure parce qu’il a
faim va pouvoir entendre sa mère lui dire « ne
t’en fais pas, ca arrive! Maman est en train de
préparer ton biberon » il va également
pouvoir entendre les bruits de la préparation
du biberon
• L’enfant sourd, lui, pleure, sans savoir si sa
demande est prise en compte, sans savoir si sa
faim va être assouvie. Si la mère est dans la
pièce voisine et lui parle pour le faire
patienter, il ne l’entend pas et considère,
puisqu’il ne la voit pas, qu'il est seul
• L’ouïe a un rôle fondamental d’information: elle
prévient des bruits familiers, qui rassurent, ou des
bruits inhabituels, des dangers. la provenance et
l’intensité des bruits l’informent sur leur localisation.
L'enfant sourd, lui, est dans l’incapacité d’anticiper la
venue de l’autre. Cet autre fait irruption, intrusion
dans son champ visuel, ou alors, un contact tactile
direct s’établir sans que l’enfant n’ait pu se préparer. Le
message d’alerte n’a pas été transmis et l’enfant est
surpris. Cela fait partie du quotidien de l’enfant sourd
• Pendant toute cette période, l’enfant est
souvent porté par ses parents, dans un
contact très proche et sécurisant. Dans le cas
où l’enfant est sourd, le parent va être obligé
d’éloigner son enfant pour capter son regard.
Cet éloignement brutal peut troubler l’enfant
qui ne comprendra pas pourquoi son parent
l’a mis à distance. Il peut alors se sentir
insécurisé.
• De 12 a 24 mois:
• Il est souvent délicat, pour l’enfant sourd, de
s’aventurer, d’explorer seul, de se séparer de
sa mère. Là où l’enfant entendant peut être
rassuré et encouragé par les paroles de sa
mère, l’enfant sourd a besoin d’un contact
visuel permanent avec sa mère pour percevoir
sa présence.
• Ce n’est souvent que vers l’âge d’un an, âge autour duquel l’enfant
entendant prononce son premier mot, que les suspicions de
surdité apparaissent, étant donné que l’enfant n’évolue pas vers le
langage oral
• L’annonce du diagnostic de surdité est d’une grande violence pour
certains parents. Ceux-ci vivent tour à tour incompréhension, déni,
colère, tristesse et découragement. A ce moment là, les relations
entre les parents et leur enfant peuvent être perturbées.
• Ces parents ont alors besoin d’être soutenus, et d’être rassurés
qu’une grande part de la communication peut passer par le regard,
les mimiques, les portés, le toucher…: tout ce qui constitue la
communication non verbale
• L’enfant d’âge scolaire
Bonne Chance