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Cours N°02
APPROCHE EDUCATIVE :
TEACCH
(Traitement et éducation d’enfants atteints d’autisme et de
troubles apparentés de la communication)
Historique :
Aux Etats-Unis, après la seconde guerre mondiale, les autorités de santé mentale ont privilégié
une approche psychanalytique pour le traitement des personnes atteintes d’autisme. Les
enfants atteints d’autisme étaient retirés à leurs parents et placés dans un cadre
institutionnel.
Schopler et ses collaborateurs ont réalisé que les capacités d’apprentissage des enfants
atteints d’autisme étaient plus élevées dans le cadre d’un enseignement structuré, alors qu’au
contraire ils tendaient à régresser et à se désorganiser dans un environnement non structuré.
Dans le programme TEACCH, l’évaluation diagnostique (PEP, Psycho-Educational Profile) est
convertie en un programme d’enseignement structuré écrit, adapté à chaque enfant. Lorsque
l’enfant atteint l’âge scolaire, le programme est adapté à l’enseignement à l’école, et les
enseignants sont inclus dans la collaboration entre les professionnels et les parents.
personne de repérer où telle ou telle action peut ou ne peut pas se faire (se déshabiller,
manger, etc…).
La structuration des interactions sociales consiste par exemple à utiliser la même
façon de faire chaque fois qu’on s’adresse à la personne ou qu’on requiert son
attention.
Les outils :
Les créateurs du programme TEACCH ont mis au point une échelle diagnostique appelée
C.A.R.S. (The Childhood Autism Rating Scale). Comportant 15 items, basés sur l’observation de
l’enfant, elle peut être utilisée par tout professionnel formé à son utilisation.
Mais un diagnostic d’autisme n’est pas suffisant pour proposer un programme d’intervention
individualisé.
Le PEP-R (Psycho-Educational Profile-Revised), en révélant le profil des compétences acquises
et en émergence dans plusieurs domaines, permet la conception d’un programme spécifique
à l’enfant. Le PEP-R a été étendu à la population adolescente et adulte, avec le AAPEP
(Adolescent and Adult Psychoeducational Profile).
Durant toute la vie de la personne, l’équipe qui le suit se concentre sur ses compétences
émergentes, afin de travailler sur celles-ci pour les développer. Ces méthodes d’évaluation
ont mis fin à l’idée faussement établie que les personnes atteintes d’autisme sont «
intestables à cause de leur maladie émotionnelle » et a ouvert la porte à des évaluations
diagnostiques plus objectives et une intervention plus pertinente fondée sur des données
empiriques.
•LE RASSURER
•GAGNER SA CONFIANCE
Quand l'enfant vous satisfait, rien que le fait d'accepter de s'asseoir par exemple, on félicite
et on félicite tout le temps il faut ENCOURAGER l'enfant dans ses faits et gestes !
Les exercices doivent être progressifs, tout abord on présente les objet par exemple un verre
en plastique, l'enfant doit le voire, savoir à quoi cela sert comment cela s'appelle et à quoi il
va vous servir dans l'exercice, vous allez le guider physiquement pour taper avec la cuillère sur
le verre, l'objectif c'est pas qu'il fasse l'exercice du premier coup , c'est que vous l'aidiez à tenir
la cuillère et vous dirigez sa main lui montrer comment faire et cela peut durer un mois juste
pour qu'il arrive à tenir cette cuillère mais c'est pas grave.
Quand il réussit :
Déjà qu'est-ce qu'on doit considérer comme une réussite ?
Il a accepté de s'asseoir sans pleurer, sans se débattre sans vous frapper sans hurler :
CELA EST UNE REUSSITE !
Vous devez lui tenir la main pour faire une activité, il s'est laissé tenir la main : CELA
EST UNE REUSSITE !
Il se rappelle de l'activité mais le fait pas bien : CELA EST UNE REUSSITE !
Au fur et à mesure de ses efforts il faut encourager l'enfant et plus il s'approche de
l'objectif de l'activité plus la récompense est élevé
Au début vous pouvez stimuler avec de l'affection et des mots (Bravo tu es une
champion!), super, tu es un gentil garçon, excellent, faire super avec le pouce et aider
l’enfant à faire le geste en le guidant avec votre main.
Encouragez sans cesse l’enfant.
Vous pouvez aussi encourager en donnant des « renforçateurs » : bonbons, gâteau,
jus, avec de très petite quantités et juste quand l’enfant a réussi l’exercice nouveau,
ainsi il comprendra que s’il veut sa récompense, il doit réussir, ensuite, vous diminuez
progressivement de ses récompenses pour ne garder que les renforçateurs sociaux
cités plus haut.
On peut faire de même mais avec la télé, à la fin des activités vous lui mettais son dessin animé
préféré ou bien vous lui donnez un jouet qu’il affectionnait beaucoup pour la récompenser
Vous pouvez utiliser avec des enfants qui ont une bonne compréhension, un système d'autocollants
(hassanatou) ou de tampons, quand il réussit il a le droit à plus d'autocollants etc....
Lui dire sans crier : non ce n’est pas comme cela ensuite on va aider l’enfant selon sa difficulté et on
va finir l’activité avec quelque chose qu’il sait faire :
Ne jamais crier, jamais frapper, guider le geste de l’enfant pour qu’il termine l’activité.
L’enfant doit sentir que malgré tout le thérapeute est satisfait de lui
Quand il pique une crise :Vous pouvez dire par exemple : non ce n’est pas bien ! (de te mordre, de
tout casser….) et vous montrez sur votre visage que vous n’êtes pas satisfait, si il recommence, vous
pouvez vous levais et lui tournais le dos pendant 30 secondes pas plus, Ou bien vous pouvez faire
une « extinction » : c’est le fait de ne donner aucun conséquence au comportement négative :
exemple, s’il crie, je ne le prend pas dans mes bras, car cela risque de renforcer ses cries..
Les exercices TEACCH sont répertoriés dans un livre, allant de 0 à 6ans, (ce n’est pas l’âge de l’enfant,
mais l’âge auquel l’enfant devrait faire ses exercices) ; donc quand on commence une prise en charge
TEACCH nous devons commencer par l’âge 0-1 ans, puis si l’enfant fait des progrès on passe aux
autres exercices.