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Pour des apprentissages sans

difficulté : le pouvoir des


réflexes archaïques des bébés
Mouvements, réflexes et apprentissages de 0 à 99 ans

Revolution dans les apprentissages


RÉFLEXES
ARCHAIUES ET
APPRENTISSAGES La maman de Nathanaël, 7 ans, a l’impression d’avoir raté des étapes. Son fils a des problèmes
d’inattention et d’immaturité qui perturbent ses apprentissages. Il souffre d’énurésie
dès la naissance quasiment chaque nuit. Il a des difficultés en motricité fine. Il a du mal à boutonner, il ne sait
pas faire un nœud, ni même ses lacets. Pour autant, il a énormément évolué sur ce point grâce
à des séances en psychomotricité. Il ne sait pas faire de vélo sans roulettes. Il ne supporte pas
les vêtements serrés ou avec des boutons. Il a des problèmes pour s’affirmer et pour entrer en
relation. Nathanaël a eu une naissance médicalisée, déclenchée avant terme. Il ne s’est pas
retourné. Il n’a pas fait de quatre pattes et a fait ses premiers pas à l’âge de 15 mois.
Nathanaël a encore des réflexes archaïques non intégrés. cohérent.
Nouveau paradigme de la
motricité

Vous pouvez continuer de penser que ne pas franchir l’étape du


quatre pattes n’a aucune importance pour un enfant, parce qu’il veut
aller plus vite ou que c’est devenu banal ; que le syndrome de la tête
plate du nourrisson ou plagiocéphalie n’a aucune incidence sur son
développement ; que si votre enfant marche à 18 mois, c’est parce
qu’il développe d’abord sa motricité fine. Eh bien non, il est temps de
vous libérer de ces fausses croyances. Si certains bébés ont du mal à
franchir une des quatre grandes étapes motrices, cela signifie qu’ils
sont contraints par des forces les empêchant de bouger suffisamment
ou dans le bon sens pour intégrer leurs réflexes archaïques. Les
neurosciences nous le confirment. L’intégration des réflexes se
réalise en bougeant. Le mouvement est la raison d’être de notre
cerveau, il est même la base de notre développement psychique.

De nombreuses études ont montré à quel point le mouvement est


important pour notre développement et notre équilibre de santé.
C’est à se demander si nous n’avons pas oublié que le nourrisson a,
lui aussi, besoin de mouvement. Lorsqu’un bébé pleure, que faisons-
nous ? Instinctivement, nous le prenons dans les bras et nous le
faisons bouger ! Nous le berçons, le ballotons légèrement tout en
traversant la pièce de long en large. Nous lui offrons ainsi du
mouvement. Cela marche souvent si les autres besoins (la faim, la
soif, le sommeil, etc.) sont satisfaits bien sûr. Le nourrisson ne
réclamerait-il pas le besoin de bouger comme le besoin de manger, de
dormir et d’avoir un contact, etc. ?

Une étude longitudinale sur près de 15 000


enfants de 5 ans nés au Royaume-Uni entre
2000 et 2001 a donné ses premiers
résultats en février 2010. Au travers de
tests de performance cognitive, elle a
montré que les enfants, qui n’ont pas passé
avec succès les 4 premières étapes clé du
développement moteur à 9 mois, n’ont pas
développé les capacités pour s’asseoir ,
marcher à quatre pattes, se lever et faire
leurs premiers pas tout seul sans aide.
Cette étude a permis de démontrer que le
retard de développement de la motricité
globale et de la motricité fine au cours de
la première année de vie d'un enfant est
associé de façon prédictive aux
performances cognitives et à l'adaptation
comportementale à l’âge de 5 ans.
De nombreux psychologues et éducateurs soutiennent l’idée que le progrès intellectuel
du nourrisson dépend de son développement moteur. Une étude a montré que plus
l’enfant développait tôt sa motricité avant la marche (se retourner, ramper, avancer à
quatre pattes), plus il avait des points de quotient intellectuel élevés à l’adolescence et
un statut social élevé à l’âge adulte. Masaru Ibuka, un chercheur japonais, a démontré
que le développement cognitif et créatif de l’enfant jusqu’à l’âge de 3 ans était
proportionnel aux progrès moteurs réalisés.

Comme Nathanaël, il arrive que certains réflexes encore présents viennent entraver le
développement moteur et plus tard les apprentissages. Il existe des solutions,
qu’attendons-nous pour faire bouger nos bébés ?

Ce livre est le bienvenu pour guider les parents, les enseignants et les accompagnateurs
de la petite enfance. Son but est de les aider à mieux comprendre l’influence des
réflexes archaïques sur le développement moteur et plus tard l’apprentissage.
Découvrons ensemble les trois phases sensibles du développement des réflexes
archaïques et des mouvements primordiaux : la vie fœtale, la naissance et la première
année de vie.
Chapitre 1 : Les réflexes primordiaux archaïques du fœtus
1. Comprendre ce qu’est un réflexe archaïque ?
Les réflexes ont la mission significative d’assurer différentes fonctions nécessaires à la
survie du bébé : s’alimenter, s’attacher affectivement, communiquer, se protéger, se
déplacer, manipuler, etc. Ils constituent les fondations du développement moteur de
l’enfant et plus tard de sa construction adulte. Ils sont organisés selon un schéma
d’apparition précis et se combinent entre eux pour permettre au bébé de franchir les
étapes de son développement sensoriel, moteur, émotionnel et cognitif.

Concrètement un réflexe archaïque, c’est cela : si l’on chatouille le pied d’un nouveau-
né, son orteil se redresse. Si l’on met son doigt dans la paume de sa main, il ferme le
poing et serre fermement. À l’âge adulte, certains réflexes restent. Ainsi, lorsque l’on
glisse sur une peau de banane, par réflexe nous déplions nos bras vers l’avant pour nous
rattraper, c’est le réflexe de Moro.

Le réflexe est involontaire. Il se réalise sans réfléchir. Ils sont des mouvements
automatiques, de vie, de survie et de protection. Comment fonctionne-t-il ?
L’information ne passe pas par le cerveau, mais par une boucle réflexe au niveau de la
colonne vertébrale. Dès qu’un stimulus sensoriel survient, une zone de notre système
nerveux (située dans la moelle épinière) est stimulée et déclenche toujours la même
réaction. La stimulation sensorielle peut être d’origine tactile, vestibulaire ou
positionnelle. Un mouvement d’une partie du corps, un changement de position de la
tête (tête en arrière), un bruit inattendu, une luminosité soudaine, un contact cutané
sont autant de stimulations qui font réagir le nouveau-né.
Dans les premiers mois de sa vie, les réflexes archaïques vont
aider le bébé à s’adapter au Nouveau Monde qui l’entoure.
Tout d’abord pour naître puis pour lutter contre la force de la
gravité, pour téter puis pour déglutir, pour tenir sa tête puis
pour se retourner, pour ramper puis pour avancer à quatre
pattes et finalement marcher. Il va en avoir besoin pour
survivre, se nourrir et prendre progressivement possession
des capacités de son corps. À force de s'entraîner et de
recommencer ces mouvements, ils deviendront volontaires,
conscients et de plus en plus adroitement réalisés. Mais au
départ, tout est réflexe et cela commence déjà dans le ventre
de la mère.

Il existe 70 réflexes archaïques dans le corps humain et nous


ne connaissons le rôle que d’une quarantaine d’entre eux. Ces
réflexes sont très présents lors de l’accouchement et
contribuent au bon déroulement de la naissance du bébé. Ils
lui permettent de bien placer sa tête, d’avancer dans le canal
de naissance et de faire la rotation pour sortir, etc. Ils
participent ensuite à la bonne mise en place de l’allaitement,
si on laisse les réflexes de la mère et de l’enfant s’activer.
Enfin, ils sont aussi présents pour participer au bon
développement moteur et cognitif de l’enfant.

1. Les étapes de la vie d’un réflexe

Le réflexe archaïque ne reste pas actif


toute la vie. Il suit un processus en cinq
étapes : l’émergence, le développement, la
maturation, la crise, enfin l’intégration. Le
schéma ci-dessous peut vous aider à
comprendre la structure de développement
d’un réflexe.
1.2.1 L’émergence
Chaque réflexe est programmé génétiquement pour apparaître à un moment précis dans
l’évolution du bébé. Certains émergent durant la vie fœtale, puis d’autres durant
l’accouchement, les réflexes suivants dans les premières semaines de vie du bébé. Le plus
important est de retenir qu’ils apparaissent dans un ordre défini en fonction des besoins de
l’enfant. C’est un processus universel. Une fois qu’il a émergé, il est programmé pour répondre
à un stimulus bien précis et une réaction automatique se produira. Pour que vous compreniez
mieux ce que cela induit, on peut par exemple citer le réflexe de Babinski. Lorsque l’on appuie
ou que l’on frotte sous le côté du pied du bébé, cela provoque une flexion de son pied et de ses
orteils. Ce réflexe apparaît justement au moment de la naissance. Combiné à d’autres réflexes,
il va permettre au bébé de s’extirper hors de l’utérus pour naître.

1.2.2 Le développement
À la naissance, le bébé agit en grande partie grâce aux réflexes et aussi aux hormones.
Cependant, il est observé plusieurs phases de développement des réflexes. C’est-à-dire que le
réflexe évolue et prend des formes différentes. Le réflexe archaïque s’active et peut prendre
différents rôles, toujours en fonction des besoins du bébé. Il les utilise et les combine entre
eux. Cela lui permet de réaliser des séquences motrices automatiques qu’il répètera jusqu’à ce
qu’il acquière le mouvement volontaire.

1.2.3 La maturation
Au stade de la maturation, les réflexes archaïques mûrissent progressivement grâce à
l'entraînement et la répétition des séquences motrices automatiques. Ils laissent peu à peu la
place à des mouvements plus élaborés. Cette phase correspond au développement des
fonctions néocorticales du bébé.

1.2.4 La crise
J’entends souvent des parents me dire « mon bébé ne veut pas finir son biberon » ou « mon
bébé s’énerve quand je le pose ». Il vit des moments de crises. C’est un moment où la confusion,
la frustration, l’hésitation et même la régression prennent le dessus. Il aimerait réaliser des
actions volontaires, mais le mouvement réflexe qui s’inhibe progressivement est encore
présent. On observe un conflit entre la cognition et l’exploration. L’enfant aimerait attraper un
objet présent dans son champ de vision, mais il n’arrive pas à se retourner pour aller le
chercher. La volonté d’attraper cet objet va inciter et pousser l’enfant à trouver une solution
pour se retourner. Pendant cette étape, l’enfant s’énerve, il est impatient ou capricieux, car il
n’arrive pas directement à son but. Il est à la recherche d’une solution motrice pour y accéder.
Il prend le contrôle de son corps et cela lui demande beaucoup d’efforts et de tensions
physiques d’où les crises d’énervement et d’agacement.
1.2.5 L’intégration
Les réflexes disparaissent progressivement
pour laisser place à une nouvelle solution
motrice volontaire. On parle d’intégration des
réflexes dans la motricité globale. L’enfant va
bouger librement sur le ventre, sur le dos,
s’allonger sur le côté, il apprend à rouler, à
ramper… Durant ses explorations, il va
tâtonner, échouer, recommencer puis
progresser et enfin diversifier ses actions
motrices pour avoir un contrôle moteur
complet. Il devient acteur de ses mouvements
qui évoluent vers plus de précision. À ce
moment-là, le réflexe s'inhibe et l’enfant agit
de façon consciente et volontaire. Les
fonctions supérieures du cerveau prennent
les commandes.
1. Apparition intra-utérine des réflexes

Les réflexes archaïques sont les premiers mouvements du fœtus. Leur


apparition est programmée génétiquement avec la constitution des cellules
musculaires. In utero, dès les premières semaines de gestation, les premiers
réflexes archaïques commencent à se développer, et cela, en même temps
que le système de l’équilibre et des oreilles du futur bébé.

À huit semaines, l’embryon réagit déjà au « danger » par le biais du réflexe de


retrait ou réflexe de paralysie par la peur. Lorsqu’il ressent une sensibilité
tactile au niveau de la future zone buccale (plus tard la bouche), il se replie sur
lui-même et se retire plus profondément dans l’utérus. Il est le premier
réflexe, le premier mouvement de l’embryon. Jusqu’à son plein
développement, ce réflexe changera de forme et laissera sa place à d’autres
réflexes comme le réflexe de Moro.

Au deuxième trimestre de grossesse, on voit apparaître des mouvements du


tronc, de la tête, des membres, en flexion, extension et torsion. Le fœtus est
capable d’ouvrir et de fermer ses poings. Ils explorent les parois utérines.
Parmi les réflexes archaïques, on peut citer les réflexes d’agrippement au
niveau des mains et des pieds, le réflexe de l’allongement croisé des jambes
et le réflexe de Babinski. Les réflexes du visage (réflexe de fouissement=>
chercher le sein, réflexe de succion => téter, réflexe de déglutition=> avaler,)
se mettent aussi en route en vue d’être prêts pour l’allaitement. En attendant,
il s'entraîne à avaler le liquide amniotique. Le bébé bouge de manière de plus
en plus organisée. Son système nerveux et ses fibres musculaires se
développent.
Au troisième trimestre, les mêmes mouvements
continuent. Ils sont plus harmonieux et plus
vigoureux. Jusqu’à terme, la motricité intra-
utérine du fœtus renforce le tonus de base et la
force musculaire du futur bébé. Contraint par les
parois utérines, parce qu’il grossit, le bébé
commence à préparer son corps, il commence à
utiliser les réflexes dont il a besoin pour bientôt
naître.

Selon Paul Landon et l’Intégration motrice


primordiale, certains facteurs peuvent venir
impacter négativement l’émergence, le
développement et la maturité des réflexes dans la
vie intra-utérine. On peut citer en exemple
certains faits qui peuvent être la cause plus tard de
la non-intégration d’un réflexe :

La maman est peu active et /ou est


forcée d’être alitée durant sa
grossesse.
La maman prend de mauvaises
postures ou souffre de tensions
corporelles.
La maman a des carences
alimentaires, elle prend des
médicaments, se drogue, fume ou
boit de l’alcool. Elle est malade ou a
eu un accident.
La maman est très stressée ou
déprimée (anxiété, violences
conjugales…).
Le fœtus a un retard de
développement, une malformation
ou une maladie génétique.
Le fœtus est mal positionné. Il se
présente en siège ou en position
transversale.
Chapitre 2 : Les prémices du développement moteur du nourrisson
1. Les réflexes de la naissance : la communion entre deux corps
Au moment des premières contractions de la mère, le bébé répond de manière spontanée. Il met en route les
réflexes de la naissance qui vont l’aider à sortir. Certains réflexes sont apparus dans la vie fœtale et d’autres
s’activent au moment de l’accouchement. Cette phase, appelée aussi initialisation de la motricité réflexe, est
importante pour le développement et l’équilibre des réflexes après la naissance.

Ils seront environ 20 réflexes à s’activer en synergie durant le processus de la naissance. Pour n’en citer que
quelques-uns, le réflexe spinal de Pérez, le réflexe de grandissement vont assurer au bébé de se diriger dans la
bonne direction vers la sortie. Le réflexe de positionnement coronal va lui permettre de placer le plus petit
diamètre de sa tête à l'entrée du bassin. Le réflexe spinal de Galant va, quant à lui, jouer un rôle d’accélérateur
pour faire avancer le bébé par des mouvements d’inclinaison du tronc d’un côté puis de l’autre en réponse aux
contractions de la mère. En fin de parcours du canal de naissance, le réflexe tonique labyrinthique du cou en
extension (RTL Ext) et le réflexe de Moro combinés accompagnent le bébé pour sa première inspiration quand il
entre au contact de l’air.

Le bébé est acteur de sa naissance grâce aux réflexes qui se déclenchent au moment approprié. De nombreuses
conditions font que la naissance est un processus de réciprocité et de communion entre le corps du bébé et le
corps de la mère.

Certains facteurs peuvent venir impacter négativement l’émergence, le développement et la maturité des réflexes
chez le bébé. On peut citer en exemple certains faits qui peuvent être la cause plus tard de la non-intégration d’un
réflexe :
Une naissance médicalisée par déclenchement programmé
L’utilisation de ventouse ou de forceps
Une naissance par césarienne
Une naissance sous péridurale et/ou avec ocytocine de synthèse
La restriction ou l’incapacité pour la mère de réaliser certains mouvements et de prendre certaines positions
de redressement pendant l’accouchement
Un accouchement trop long, trop rapide ou traumatique pour la mère
La souffrance fœtale : le bébé manque d’oxygène, il présente une anomalie du rythme cardiaque
La naissance prématurée : lorsque le bébé naît avant la 37e semaine de grossesse

90 % des bébés naissent sous péridurale, ce type d’accouchement médicalisé est donc très courant. Dans d’autres
cas, Si le corps du bébé a dû supporter une césarienne, les ventouses ou les forceps lors de l’accouchement, cela
est indépendant de votre volonté. Rassurez-vous, le corps est résilient et de nombreuses techniques existent pour
contrebalancer ces facteurs causant la non-intégration d’un réflexe.
1. Les réflexes de l’allaitement : choisir l’allaitement et favoriser les réflexes liés à sa mise en place

Les heures qui suivent la naissance sont très importantes. Garder l’enfant proche de soi, le prendre dans ses bras,
le câliner va permettre d’activer les réflexes archaïques. Être au contact de son enfant rassure et apaise la mère.
Elle va ainsi sécréter de l’ocytocine, hormone de l’amour et de l’attachement, qui favorise la bonne mise en place
de l’allaitement.

Une vingtaine de réflexes permettent à un enfant de téter. Ces réflexes sont liés au mécanisme de survie. Avant
l’invention du lait infantile, l’enfant n’avait pas d’autre choix que de téter pour se nourrir et pour survivre. Si tous
ces réflexes ou une partie ne sont pas mis en place et acquis par le bébé, cela va perturber l’allaitement.

Pour se nourrir, le bébé a besoin de déclencher les réflexes oro-faciaux (réflexe de fouissement, réflexe des points
cardinaux, réflexe de succion, réflexe de déglutition…), mais pas uniquement. Pour faciliter la coordination
succion/déglutition/respiration, d’autres réflexes du corps interviennent comme le réflexe palmaire
d’agrippement et le réflexe paume-bouche de Babkin apparus au moment de la vie fœtale. La mise en route de
ces réflexes est la base de la future coordination oculomotrice (œil-main) des compétences de motricité fine qui
seront très utiles plus tard pour l’apprentissage, même scolaire.

Pour favoriser l’activation des réflexes liés à la mise en place de l’allaitement, l’enfant comme la maman doit être
dans une bonne position. Les mères ont tendance à privilégier le confort du bébé sans penser que le leur est aussi
important pour que l’allaitement fonctionne. Une maman bien positionnée se détendra et pourra exprimer ses
réflexes, sécréter de l’ocytocine et laisser son bébé prendre son temps.
Voici quelques bonnes pratiques pour que chacun
puisse exprimer ses réflexes lors de l’allaitement :
La mère doit s’installer confortablement. Pour
cela, elle doit être en appui sur son sacrum,
assise sur un canapé et légèrement en arrière.
Les épaules de la mère doivent être détendues
et relâchées
Le bébé doit être en appui sur le ventre, les
cuisses et les pieds aussi. Il ne doit pas avoir un
appui sur la tête ni sur le dos.
Le bébé peut téter en dormant ou en phase
demi-sommeil, cela favorise la mise en place de
l’allaitement
La maman doit laisser le temps au bébé
d’activer tranquillement ses réflexes

Pourquoi doit-il avoir un appui au


niveau des pieds ? Quand le bébé tète, il
a besoin d’utiliser ses pieds pour
redresser et tourner sa tête à droite ou
à gauche pour chercher le sein. Il peut
ensuite activer son réflexe de succion
de manière adaptée. Sa tête doit être
libre de tous mouvements. Ses pieds
appuyés sur les mains de la maman par
exemple favorisent la contraction de
son dos et évitent le pédalage dans l’air.
Les réflexes des pieds vont créer une
auto stabilité positionnelle qui sécurise
le bébé.
Voici quelques bonnes pratiques pour que chacun puisse exprimer ses réflexes lors de l’allaitement :
La mère doit s’installer confortablement. Pour cela, elle doit être en appui sur son sacrum, assise sur un canapé
et légèrement en arrière.
Les épaules de la mère doivent être détendues et relâchées
Le bébé doit être en appui sur le ventre, les cuisses et les pieds aussi. Il ne doit pas avoir un appui sur la tête ni
sur le dos.
Le bébé peut téter en dormant ou en phase demi-sommeil, cela favorise la mise en place de l’allaitement
La maman doit laisser le temps au bébé d’activer tranquillement ses réflexes

Pourquoi doit-il avoir un appui au niveau des pieds ? Quand le bébé tète, il a besoin d’utiliser ses pieds pour
redresser et tourner sa tête à droite ou à gauche pour chercher le sein. Il peut ensuite activer son réflexe de
succion de manière adaptée. Sa tête doit être libre de tous mouvements. Ses pieds appuyés sur les mains de la
maman par exemple favorisent la contraction de son dos et évitent le pédalage dans l’air. Les réflexes des pieds
vont créer une auto stabilité positionnelle qui sécurise le bébé.

Retenez bien que la succion déglutition est réflexe. Elle n’est donc pas liée à la faim. Dans les premiers jours, il est
donc possible de proposer le sein en phase demi-sommeil ou sommeil sans attendre que le bébé pleure ou réclame
à se nourrir. Les tétées câlines jouent un rôle important dans l’attachement du bébé à sa mère. Elles permettent
aussi les premiers jours, une transition plus douce entre un apport continu de nutriment dans le ventre et le
biberon ou l’allaitement.
1. Les réflexes de l’allaitement : choisir l’allaitement et favoriser les réflexes liés à sa mise en place

Les heures qui suivent la naissance sont très importantes. Garder l’enfant proche de soi, le prendre dans ses bras,
le câliner va permettre d’activer les réflexes archaïques. Être au contact de son enfant rassure et apaise la mère.
Elle va ainsi sécréter de l’ocytocine, hormone de l’amour et de l’attachement, qui favorise la bonne mise en place
de l’allaitement.

Une vingtaine de réflexes permettent à un enfant de téter. Ces réflexes sont liés au mécanisme de survie. Avant
l’invention du lait infantile, l’enfant n’avait pas d’autre choix que de téter pour se nourrir et pour survivre. Si tous
ces réflexes ou une partie ne sont pas mis en place et acquis par le bébé, cela va perturber l’allaitement.

Pour se nourrir, le bébé a besoin de déclencher les réflexes oro-faciaux (réflexe de fouissement, réflexe des points
cardinaux, réflexe de succion, réflexe de déglutition…), mais pas uniquement. Pour faciliter la coordination
succion/déglutition/respiration, d’autres réflexes du corps interviennent comme le réflexe palmaire
d’agrippement et le réflexe paume-bouche de Babkin apparus au moment de la vie fœtale. La mise en route de
ces réflexes est la base de la future coordination oculomotrice (œil-main) des compétences de motricité fine qui
seront très utiles plus tard pour l’apprentissage, même scolaire.

Pour favoriser l’activation des réflexes liés à la mise en place de l’allaitement, l’enfant comme la maman doit être
dans une bonne position. Les mères ont tendance à privilégier le confort du bébé sans penser que le leur est aussi
important pour que l’allaitement fonctionne. Une maman bien positionnée se détendra et pourra exprimer ses
réflexes, sécréter de l’ocytocine et laisser son bébé prendre son temps.
1. Le réflexe d’attachement : le bébé s’attache à sa mère

Les êtres humains ne peuvent vivre bien qu’en contact avec les autres. À la naissance, le petit être est dépendant
de l’adulte physiquement et émotionnellement. Il a besoin d’amour durant plusieurs années pour développer son
autonomie, sa confiance en lui et son indépendance. Tout cela est rendu possible grâce au réflexe d’attachement.
Bien qu’il ne soit pas une réaction exprimée par le corps, le réflexe d’attachement est un réflexe archaïque majeur.
On pourrait le définir comme le substitut du cordon ombilical. Ce réflexe se met en place dans l’heure qui suit la
naissance. Il se manifeste par un certain nombre de réactions permettant de connecter le bébé à sa maman et la
maman et son bébé. Il est programmé pour l’interaction et la communication. Ainsi à la naissance, le peau à peau,
la première parole à son bébé, le premier regard et la première tétée au sein sont les premiers signaux reçus par le
bébé qui déclenche le réflexe d’attachement.
Durant les neuf premiers mois de sa vie, le bébé a le besoin vital de développer une relation d’attachement. Il va
s’attacher principalement envers l’adulte qui répondra de la manière la plus continue, la plus stable et la plus
adaptée à ses besoins. La maman devient généralement la figure d’attachement primaire de l’enfant. Elle nourrit le
sentiment de sécurité intérieure du bébé. D’autres réflexes permettent au bébé de manifester son besoin de
proximité physique, de mouvement et de chaleur. En intervenant rapidement de façon aimante et rassurante par
un câlin, une voie douce, un bercement, le bébé s’apaise. Son taux de cortisol diminue et celui d’ocytocine
augmente. Ces réponses de réconfort répétées renforcent jour après jour un attachement sécurisé et tissent une
relation d’amour et de confiance. Le bébé va pouvoir commencer à connecter l’environnement extérieur à son
système émotionnel.

regard ocytociné post accouchement


D’autres figures d’attachement comme le papa, la grand-mère ou l’assistante maternelle de la crèche apportent du
bien-être et des repères à l’enfant. Plus le lien avec l’enfant est préservé, plus son réservoir affectif sera rempli, lui
permettant ainsi de mieux développer ses capacités motrices, cognitives et relationnelles.
Au début de sa vie, le nouveau-né est aidé par les réflexes archaïques pour franchir avec succès les grandes étapes
de son développeur moteur. Le temps que le cerveau mature pour qu’il puisse accéder au mouvement volontaire,
les réflexes soutiennent son développement corporel. Retrouvez ici une liste non exhaustive de réflexes qui
s’activent pour naître, se nourrir, s’attacher, atteindre la position verticale, coordonner les parties de son corps, se
protéger et manipuler des objets.

Naître
Réflexe spinal de Galant, réflexe tonique asymétrique du cou, réflexe de Babinski, réflexe
d’allongement croisé, réflexe d’agrippement plantaire, réflexe spinal de Pérez, réflexe de Moro

Se nourrir
Réflexe de succion, réflexe d’agrippement, réflexe de déglutition, réflexe des points cardinaux, réflexe
de fouissement, réflexe de Babkin ou paume-bouche.

S’attacher

Réflexe de Moro, réflexe d’attachement,

S’adapter à la force de la gravité pour atteindre la position verticale

Réflexe tonique labyrinthique, réflexe de redressement de la tête, réflexe d’auto-grandissement,


réflexe de Landau

Coordonner les parties de son corps


Réflexe tonique symétrique du cou, réflexe de réaction amphibienne, réflexe tonique asymétrique
lombaire, réflexe de reptation

Se protéger en cas de danger


Réflexe de retrait (ou de paralysie par la peur), réflexe de Moro, réflexe d’extension protectrice des
bras

Manipuler des objets

Réflexe des pieds, Réflexe de traction des mains


Chapitre 3 : Les grandes étapes du
développement moteur du bébé
1. Bébé dans les bras : maintien de la tête et
portage à bras

Pour qu’un bébé franchisse les quatre grandes


étapes motrices avec succès, vous devez lui
donner l’occasion d’être en mouvement. Pour lui,
le mouvement est vital, car il va lui permettre de
mettre en route ses muscles afin qu’ils s’allongent.
La tête des bébés n’est pas si fragile. Au moment
du portage, elle ne doit simplement pas partir en
arrière. Vous pouvez utiliser la position de berceau
les premiers jours, mais il est préférable de choisir
un portage à bras qui incite plus rapidement le
bébé à maintenir lui-même sa tête. Dès les
premiers jours, des appuis au niveau du bassin et
au niveau du thorax, deux zones solides,
permettent au bébé de déclencher son réflexe
d’autograndissement.

En phase d’éveil en position sur le côté,


glissez une main au niveau du thorax du
bébé pour l’attraper sous le bras et
l’autre main au niveau du bassin de
manière à bien maintenir ses fesses. La
tête ne part pas en arrière, elle est
solide, elle se maintient. Encore mieux,
retournez le bébé sur le ventre puis
soulevez-le en ayant toujours les deux
appuis bassin et thorax. Si le bébé est
tout petit, seulement quelques jours,
votre main qui maintient le thorax tient
aussi ses petites mains repliées. À l’âge
de 3 mois, vous pouvez laisser les bras
et les mains de l’enfant ballant et ne
maintenir que son thorax avec votre
main.
Si vous maintenez bien les fesses du bébé, il est stimulé, il se redresse instinctivement pour lutter contre la force
de la gravité, il tient sa tête et son dos. Lors de la manipulation, il est très important de bien respecter
l’enroulement de sa colonne vertébrale. Ainsi, ses genoux doivent être plus hauts que les hanches (bassin en
rétroversion), son dos rond et sa tête complètement libre.

De la même manière, pour sortir le bébé du cosy, la première main doit être posée au niveau du bassin, de manière
à avoir un appui au niveau de ses fesses. L’autre main est placée sur le dos du bébé et un doigt sur sa tête pour
qu’elle ne parte pas trop en arrière. Le bébé est en situation active de mouvement et les réflexes se déclenchent. Il
aimera, plus tard, la position du ventre plat.

1. Bébé à plat ventre vers le retournement

Paul Landon, spécialiste des réflexes archaïques a dit « Quand votre enfant se retourne, vous pouvez déboucher le
champagne ». Par expérience, nous savons que tous les enfants arrivent tôt ou tard à marcher, mais tous n’arrivent
pas à se retourner. Mais qu’est-ce qui peut influencer le retournement ?

Depuis qu’il est né, l’enfant expérimente des mouvements qui le préparent au retournement. Beaucoup de
facteurs viennent influencer la capacité de l’enfant à se retourner : le déroulement de sa naissance, le portage de
l’enfant, la manière dont il est nourri ou la position qu’il prend lorsqu’il dort…

Pour favoriser le retournement du bébé, vous pouvez agir pour mettre en route ses muscles lorsqu’il est posé au
sol en phase d’éveil ou au moment du portage en phase de repos. Pour y parvenir, il est donc préférable de limiter
au maximum le temps passé dans le transat, le youpala, le cosy et la poussette. Ces équipements sont une réelle
entrave au libre mouvement du bébé.

Dès la naissance, le plus important est de lui proposer différentes positions. En phase d’éveil, il est déjà possible
d’offrir à son enfant des moments au sol sur le ventre en appui sur les coudes, sur le côté ou en position dorsale.
Les différentes positions vont permettre à l’enfant d’exprimer des séquences motrices réflexes. Quelques
secondes à plat ventre pour un nourrisson sont déjà un exploit. Ne vous attendez pas à ce qu’il puisse tenir
plusieurs minutes.

En position dorsale, le bébé tournera sa tête lorsqu’il verra un jouet posé à côté de lui (réflexe de Pavlov =>
curiosité). Son bras va s’étendre (réflexe tonique asymétrique du cou RTAC). Quand ses doigts vont frôler le jouet,
son poing se referme autour (réflexe d’agrippement palmaire). Il pliera ensuite le bras (réflexe de la traction
palmaire). Lorsque le jouet touche sa paume, la pression exercée déclenche l’ouverture de sa bouche (réflexe
paume-bouche de Babkin). Il portera enfin le jouet à sa bouche déclenchant le réflexe de succion.

À plat ventre, il pourra activer ses réflexes pour tenir sa tête seul. Au départ, il ne tiendra peut-être que quelques
secondes. À force d’entrainement il restera dans la position plus longtemps. Progressivement, il sera capable de
libérer une main pour attraper un jouet. Cette étape, appelée tripode, est par exemple nécessaire pour son
apprentissage futur de l’écriture. Il s’agit d’avoir trois appuis au sol. Le bébé aura deux appuis-bassin et un appui-
coude et plus tard l’enfant aura deux appuis-jambe et un appui-main.
Toujours lors de moments d’éveil, vous pouvez aussi jouer avec votre bébé en le faisant régulièrement rouler du
dos au ventre et du ventre au dos. Cela stimule aussi très bien ses réflexes.

En phase de repos, le portage à bras ou en écharpe est la meilleure méthode pour maintenir l’enroulement de la
colonne vertébrale du bébé. Il va permettre de stimuler le système vestibulaire (système de l’équilibre du bébé).
De nombreuses études ont montré que les bébés africains portés marchent avant les bébés européens. D’autres
sont arrivés à la conclusion qu’un bébé porté régulièrement la journée pleure moins le soir. Porter un bébé
régulièrement à bras ou en écharpe aura une influence positive sur son développement moteur.

Le retournement est une étape clé du développement moteur. Dans la pratique régulière du retournement, de
nouveaux réflexes apparaissent comme le réflexe de Landau. Le bébé explore son corps en trois dimensions : le
haut, le bas, l’avant, l’arrière, les côtés. Il renforce la mobilité de sa colonne vertébrale et le tonus de sa
musculature. Il se connecte à son environnement autrement. Son système vestibulaire et visuel s’active. Ses
capacités intellectuelles et émotionnelles se développent encore plus vite. Il se prépare pour la marche.
1. Bébé en déplacements horizontaux : ramper,
avancer à quatre pattes

Une fois le retournement bien maîtrisé, le bébé va


vouloir commencer à ramper. Lors de cette étape,
résistez absolument à l’envie de vouloir l’asseoir, il
n’est pas prêt. Mon premier conseil est de lui
laisser du temps d’expérimentation au sol et de
l’encourager dans ses explorations. Il va découvrir
le monde en se déplaçant. Pour lui, c’est
passionnant et pendant ce temps ses réflexes s'
inhibent.

Pour ramper, l’enfant a besoin d’activer ses orteils.


Lui retirer ses chaussettes va l’aider à se déplacer
plus facilement. Durant cette étape, certains
réflexes se combinent et d’autres doivent
s’intégrer pour laisser la place à l’émergence de
nouveau comme le réflexe tonique symétrique du
cou non présent à la naissance. Son émergence est
plus que décisive, car ce réflexe va favoriser la
mise en place du déplacement à quatre pattes.

Ramper sur le ventre engage le bras et


la jambe du même côté et marcher à
quatre pattes implique plus de
compétences. Les bras et les jambes des
côtés opposés bougent ensemble et se
croisent. Le bébé commence à activer
son cerveau droit et son cerveau
gauche. Le faisceau de nerfs entre les
deux hémisphères cérébraux se
développe pour qu’ils puissent
communiquer l’un avec l’autre et
déployer les futures fonctions
cognitives nécessaires au mouvement
volontaire.
Avant l’étape fondamentale du quatre pattes, le bébé passe du temps à balancer son corps d’avant en arrière. Il
s’exerce à se mettre en position du quatre pattes sans pouvoir encore avancer. Cette étape est d’ailleurs l’un des
exercices utilisés pour intégrer de nombreux autres réflexes plus tard à l’âge adulte. À plat ventre, le bébé lève sa
tête, il contracte ses abdominaux, ses bras se tendent et ses jambes fléchissent pour se mettre en position du
quatre pattes.

Mais comment encourager son bébé à passer aux quatre pattes, si celui-ci n’arrive à dépasser l’étape du
retournement et de la reptation ? Une des solutions est dans la stimulation du réflexe parachute. Si ce réflexe
n’est pas assez mature, son nez s’approchant du sol, le bébé ne met pas ses mains et se casse la binette. Pour
avancer à quatre pattes, deux stratégies sont déployées par le bébé : soit il commence par relever les fesses en
arrière, soit il pousse sur ses mains. En stimulant le réflexe parachute, nous allons les aider à accepter le contact
des mains. Certains posent le poing parce que le réflexe d’agrippement est encore présent, il faut alors les aider à
déplier les doigts de la main pour qu’il puisse la poser à plat par terre. Pour monter les fesses, d’autres enfants
manquent de forces abdominales. Dans ce cas, des petits exercices de renforcement musculaire vont l’aider à
relever les fesses depuis le plat ventre.
D’autres gènes peuvent être responsables du non-passage aux quatre pattes. Il peut s’agir d’une raideur ou d’une
position déséquilibrée héritée d’un accouchement long et difficile ou du simple fait d’avoir été contraint dans le
ventre de la mère. Quelques techniques ostéopathiques et des étirements suffisent parfois à décoincer une
articulation, un muscle, une hanche, un pied, etc. et le bébé poursuit normalement son développement moteur.
Voici pourquoi l’étape du quatre pattes est essentielle :
La colonne vertébrale, les hanches et les chevilles se préparent pour la marche
Les mains et les pieds, l’œil et la main se coordonnent
Les fonctions cognitives se renforcent (communication cerveau droit et gauche)
Les apprentissages futurs comme la lecture seront vécus sans difficulté.
Attendre patiemment que votre bébé décide de marcher de lui-même sera le meilleur moyen de lui laisser le temps
suffisant pour intégrer ses réflexes.
1. Bébé en position verticale : s’asseoir, se lever et marcher
Une fois que la phase motrice du quatre pattes est acquise, le bébé aura suffisamment de force dans le dos pour
se tenir assis et très vite se tenir debout pour avancer. L’action de marcher est encodée dès la naissance.
Mais avant de pouvoir marcher, le bébé doit passer par les différentes phases évoquées. Elles vont lui permettre
d’organiser volontairement les mouvements des bras et des jambes opposés. Ces mouvements répétés vont lui
permettre d’acquérir progressivement toutes les compétences nécessaires pour marcher :

Les mouvements controlatéraux


La coordination des épaules/hanches/bassin
Le tonus musculaire approprié
Les courbures vertébrales
Le sens de l’équilibre
Enfin la stabilité

C’est à ce moment précis que l’enfant prend le contrôle volontaire sur son corps. Les réflexes archaïques
s’inhibent pour laisser la place aux réflexes posturaux et aux mouvements autonomes : réflexes de gravité,
d’équilibre, de verticalité ou encore de stabilité. Son corps s’équilibre en position verticale face à la gravité. Votre
enfant accède à la marche mature, il peut désormais se consacrer à la motricité fine et aux apprentissages
cérébraux.

À travers ce petit guide, vous avez maintenant les clés pour comprendre le lien très fort qu’il existe entre les
réflexes archaïques et le développement moteur, émotionnel et cognitif de l’enfant. La vie intra-utérine,
l’accouchement et la première année de vie du bébé sont les trois grandes périodes où les systèmes constitutifs
de son corps se mettent en place. Grâce aux réflexes, le bébé se nourrit, le bébé communique ses besoins, le bébé
s’attache et le bébé apprend progressivement à marcher.

Pour favoriser un bon développement intellectuel et la réussite des apprentissages, les bonnes habitudes doivent
se prendre tôt, dès la naissance. Bouger est la première habitude à prendre, car le mouvement est vital pour la
construction du cerveau des bébés. Des études ont montré qu’être actif stimule la croissance cellulaire de la partie
du cerveau qui a la charge de l’apprentissage et de la mémorisation. À ses débuts, le nouveau-né aura besoin de
vous pour bouger. Des techniques très simples de portage vont lui permettre d’être actif, même en phase de demi-
sommeil. Lorsque bébé sera un peu plus grand, laissez-le passer un maximum de temps par terre. Jouez à le faire
rouler, il doit explorer différentes positions, sur le dos, à plat ventre et sur les côtés pour apprendre à se retourner.
Lorsqu’il rampe ou commence à avancer à quatre pattes, laissez-le encore partir en exploration. Tout cela
contribue à déployer ses capacités motrices et cognitives, mais soyez tout de même vigilant en surveillant chaque
étape du développement moteur du bébé.

Dans le meilleur des cas, les réflexes émergent, évoluent, arrivent à maturation et s’inhibent pour s’intégrer. On dit
qu’ils laissent la place aux mouvements volontaires. Mais certains de ces réflexes ne se comportent pas comme on
le souhaiterait. Le premier cas de figure est le réflexe qui n’émerge pas parce qu’une étape n’a pas été franchie
comme celle de se déplacer à quatre pattes. Le deuxième cas de figure est qu’il se déclenche encore. Tant que
l’enfant sera sous l’emprise d’une réponse automatique, cela l’empêchera par exemple de bien écrire, de bien lire,
de tenir en place, de bien se concentrer, etc. Ils entravent clairement le développement des apprentissages.
Grâce aux nombreuses études et travaux de recherche éclairants, nous pouvons identifier quel réflexe est encore
actif et nous savons qu’il est possible de régler certains blocages grâce à la répétition d’exercices physiques
simples. Mais l’idéal est que ce processus se fasse tout seul durant la petite enfance. C’est pour cette raison
évidente que j’ai créé le mouvement qui soigne pour vous transmettre des connaissances et des outils qui aident
les bébés à se développer en bonne santé pour apprendre sans difficulté lorsqu’ils deviendront enfants.

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