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Comme Nathanaël, il arrive que certains réflexes encore présents viennent entraver le
développement moteur et plus tard les apprentissages. Il existe des solutions,
qu’attendons-nous pour faire bouger nos bébés ?
Ce livre est le bienvenu pour guider les parents, les enseignants et les accompagnateurs
de la petite enfance. Son but est de les aider à mieux comprendre l’influence des
réflexes archaïques sur le développement moteur et plus tard l’apprentissage.
Découvrons ensemble les trois phases sensibles du développement des réflexes
archaïques et des mouvements primordiaux : la vie fœtale, la naissance et la première
année de vie.
Chapitre 1 : Les réflexes primordiaux archaïques du fœtus
1. Comprendre ce qu’est un réflexe archaïque ?
Les réflexes ont la mission significative d’assurer différentes fonctions nécessaires à la
survie du bébé : s’alimenter, s’attacher affectivement, communiquer, se protéger, se
déplacer, manipuler, etc. Ils constituent les fondations du développement moteur de
l’enfant et plus tard de sa construction adulte. Ils sont organisés selon un schéma
d’apparition précis et se combinent entre eux pour permettre au bébé de franchir les
étapes de son développement sensoriel, moteur, émotionnel et cognitif.
Concrètement un réflexe archaïque, c’est cela : si l’on chatouille le pied d’un nouveau-
né, son orteil se redresse. Si l’on met son doigt dans la paume de sa main, il ferme le
poing et serre fermement. À l’âge adulte, certains réflexes restent. Ainsi, lorsque l’on
glisse sur une peau de banane, par réflexe nous déplions nos bras vers l’avant pour nous
rattraper, c’est le réflexe de Moro.
Le réflexe est involontaire. Il se réalise sans réfléchir. Ils sont des mouvements
automatiques, de vie, de survie et de protection. Comment fonctionne-t-il ?
L’information ne passe pas par le cerveau, mais par une boucle réflexe au niveau de la
colonne vertébrale. Dès qu’un stimulus sensoriel survient, une zone de notre système
nerveux (située dans la moelle épinière) est stimulée et déclenche toujours la même
réaction. La stimulation sensorielle peut être d’origine tactile, vestibulaire ou
positionnelle. Un mouvement d’une partie du corps, un changement de position de la
tête (tête en arrière), un bruit inattendu, une luminosité soudaine, un contact cutané
sont autant de stimulations qui font réagir le nouveau-né.
Dans les premiers mois de sa vie, les réflexes archaïques vont
aider le bébé à s’adapter au Nouveau Monde qui l’entoure.
Tout d’abord pour naître puis pour lutter contre la force de la
gravité, pour téter puis pour déglutir, pour tenir sa tête puis
pour se retourner, pour ramper puis pour avancer à quatre
pattes et finalement marcher. Il va en avoir besoin pour
survivre, se nourrir et prendre progressivement possession
des capacités de son corps. À force de s'entraîner et de
recommencer ces mouvements, ils deviendront volontaires,
conscients et de plus en plus adroitement réalisés. Mais au
départ, tout est réflexe et cela commence déjà dans le ventre
de la mère.
1.2.2 Le développement
À la naissance, le bébé agit en grande partie grâce aux réflexes et aussi aux hormones.
Cependant, il est observé plusieurs phases de développement des réflexes. C’est-à-dire que le
réflexe évolue et prend des formes différentes. Le réflexe archaïque s’active et peut prendre
différents rôles, toujours en fonction des besoins du bébé. Il les utilise et les combine entre
eux. Cela lui permet de réaliser des séquences motrices automatiques qu’il répètera jusqu’à ce
qu’il acquière le mouvement volontaire.
1.2.3 La maturation
Au stade de la maturation, les réflexes archaïques mûrissent progressivement grâce à
l'entraînement et la répétition des séquences motrices automatiques. Ils laissent peu à peu la
place à des mouvements plus élaborés. Cette phase correspond au développement des
fonctions néocorticales du bébé.
1.2.4 La crise
J’entends souvent des parents me dire « mon bébé ne veut pas finir son biberon » ou « mon
bébé s’énerve quand je le pose ». Il vit des moments de crises. C’est un moment où la confusion,
la frustration, l’hésitation et même la régression prennent le dessus. Il aimerait réaliser des
actions volontaires, mais le mouvement réflexe qui s’inhibe progressivement est encore
présent. On observe un conflit entre la cognition et l’exploration. L’enfant aimerait attraper un
objet présent dans son champ de vision, mais il n’arrive pas à se retourner pour aller le
chercher. La volonté d’attraper cet objet va inciter et pousser l’enfant à trouver une solution
pour se retourner. Pendant cette étape, l’enfant s’énerve, il est impatient ou capricieux, car il
n’arrive pas directement à son but. Il est à la recherche d’une solution motrice pour y accéder.
Il prend le contrôle de son corps et cela lui demande beaucoup d’efforts et de tensions
physiques d’où les crises d’énervement et d’agacement.
1.2.5 L’intégration
Les réflexes disparaissent progressivement
pour laisser place à une nouvelle solution
motrice volontaire. On parle d’intégration des
réflexes dans la motricité globale. L’enfant va
bouger librement sur le ventre, sur le dos,
s’allonger sur le côté, il apprend à rouler, à
ramper… Durant ses explorations, il va
tâtonner, échouer, recommencer puis
progresser et enfin diversifier ses actions
motrices pour avoir un contrôle moteur
complet. Il devient acteur de ses mouvements
qui évoluent vers plus de précision. À ce
moment-là, le réflexe s'inhibe et l’enfant agit
de façon consciente et volontaire. Les
fonctions supérieures du cerveau prennent
les commandes.
1. Apparition intra-utérine des réflexes
Ils seront environ 20 réflexes à s’activer en synergie durant le processus de la naissance. Pour n’en citer que
quelques-uns, le réflexe spinal de Pérez, le réflexe de grandissement vont assurer au bébé de se diriger dans la
bonne direction vers la sortie. Le réflexe de positionnement coronal va lui permettre de placer le plus petit
diamètre de sa tête à l'entrée du bassin. Le réflexe spinal de Galant va, quant à lui, jouer un rôle d’accélérateur
pour faire avancer le bébé par des mouvements d’inclinaison du tronc d’un côté puis de l’autre en réponse aux
contractions de la mère. En fin de parcours du canal de naissance, le réflexe tonique labyrinthique du cou en
extension (RTL Ext) et le réflexe de Moro combinés accompagnent le bébé pour sa première inspiration quand il
entre au contact de l’air.
Le bébé est acteur de sa naissance grâce aux réflexes qui se déclenchent au moment approprié. De nombreuses
conditions font que la naissance est un processus de réciprocité et de communion entre le corps du bébé et le
corps de la mère.
Certains facteurs peuvent venir impacter négativement l’émergence, le développement et la maturité des réflexes
chez le bébé. On peut citer en exemple certains faits qui peuvent être la cause plus tard de la non-intégration d’un
réflexe :
Une naissance médicalisée par déclenchement programmé
L’utilisation de ventouse ou de forceps
Une naissance par césarienne
Une naissance sous péridurale et/ou avec ocytocine de synthèse
La restriction ou l’incapacité pour la mère de réaliser certains mouvements et de prendre certaines positions
de redressement pendant l’accouchement
Un accouchement trop long, trop rapide ou traumatique pour la mère
La souffrance fœtale : le bébé manque d’oxygène, il présente une anomalie du rythme cardiaque
La naissance prématurée : lorsque le bébé naît avant la 37e semaine de grossesse
90 % des bébés naissent sous péridurale, ce type d’accouchement médicalisé est donc très courant. Dans d’autres
cas, Si le corps du bébé a dû supporter une césarienne, les ventouses ou les forceps lors de l’accouchement, cela
est indépendant de votre volonté. Rassurez-vous, le corps est résilient et de nombreuses techniques existent pour
contrebalancer ces facteurs causant la non-intégration d’un réflexe.
1. Les réflexes de l’allaitement : choisir l’allaitement et favoriser les réflexes liés à sa mise en place
Les heures qui suivent la naissance sont très importantes. Garder l’enfant proche de soi, le prendre dans ses bras,
le câliner va permettre d’activer les réflexes archaïques. Être au contact de son enfant rassure et apaise la mère.
Elle va ainsi sécréter de l’ocytocine, hormone de l’amour et de l’attachement, qui favorise la bonne mise en place
de l’allaitement.
Une vingtaine de réflexes permettent à un enfant de téter. Ces réflexes sont liés au mécanisme de survie. Avant
l’invention du lait infantile, l’enfant n’avait pas d’autre choix que de téter pour se nourrir et pour survivre. Si tous
ces réflexes ou une partie ne sont pas mis en place et acquis par le bébé, cela va perturber l’allaitement.
Pour se nourrir, le bébé a besoin de déclencher les réflexes oro-faciaux (réflexe de fouissement, réflexe des points
cardinaux, réflexe de succion, réflexe de déglutition…), mais pas uniquement. Pour faciliter la coordination
succion/déglutition/respiration, d’autres réflexes du corps interviennent comme le réflexe palmaire
d’agrippement et le réflexe paume-bouche de Babkin apparus au moment de la vie fœtale. La mise en route de
ces réflexes est la base de la future coordination oculomotrice (œil-main) des compétences de motricité fine qui
seront très utiles plus tard pour l’apprentissage, même scolaire.
Pour favoriser l’activation des réflexes liés à la mise en place de l’allaitement, l’enfant comme la maman doit être
dans une bonne position. Les mères ont tendance à privilégier le confort du bébé sans penser que le leur est aussi
important pour que l’allaitement fonctionne. Une maman bien positionnée se détendra et pourra exprimer ses
réflexes, sécréter de l’ocytocine et laisser son bébé prendre son temps.
Voici quelques bonnes pratiques pour que chacun
puisse exprimer ses réflexes lors de l’allaitement :
La mère doit s’installer confortablement. Pour
cela, elle doit être en appui sur son sacrum,
assise sur un canapé et légèrement en arrière.
Les épaules de la mère doivent être détendues
et relâchées
Le bébé doit être en appui sur le ventre, les
cuisses et les pieds aussi. Il ne doit pas avoir un
appui sur la tête ni sur le dos.
Le bébé peut téter en dormant ou en phase
demi-sommeil, cela favorise la mise en place de
l’allaitement
La maman doit laisser le temps au bébé
d’activer tranquillement ses réflexes
Pourquoi doit-il avoir un appui au niveau des pieds ? Quand le bébé tète, il a besoin d’utiliser ses pieds pour
redresser et tourner sa tête à droite ou à gauche pour chercher le sein. Il peut ensuite activer son réflexe de
succion de manière adaptée. Sa tête doit être libre de tous mouvements. Ses pieds appuyés sur les mains de la
maman par exemple favorisent la contraction de son dos et évitent le pédalage dans l’air. Les réflexes des pieds
vont créer une auto stabilité positionnelle qui sécurise le bébé.
Retenez bien que la succion déglutition est réflexe. Elle n’est donc pas liée à la faim. Dans les premiers jours, il est
donc possible de proposer le sein en phase demi-sommeil ou sommeil sans attendre que le bébé pleure ou réclame
à se nourrir. Les tétées câlines jouent un rôle important dans l’attachement du bébé à sa mère. Elles permettent
aussi les premiers jours, une transition plus douce entre un apport continu de nutriment dans le ventre et le
biberon ou l’allaitement.
1. Les réflexes de l’allaitement : choisir l’allaitement et favoriser les réflexes liés à sa mise en place
Les heures qui suivent la naissance sont très importantes. Garder l’enfant proche de soi, le prendre dans ses bras,
le câliner va permettre d’activer les réflexes archaïques. Être au contact de son enfant rassure et apaise la mère.
Elle va ainsi sécréter de l’ocytocine, hormone de l’amour et de l’attachement, qui favorise la bonne mise en place
de l’allaitement.
Une vingtaine de réflexes permettent à un enfant de téter. Ces réflexes sont liés au mécanisme de survie. Avant
l’invention du lait infantile, l’enfant n’avait pas d’autre choix que de téter pour se nourrir et pour survivre. Si tous
ces réflexes ou une partie ne sont pas mis en place et acquis par le bébé, cela va perturber l’allaitement.
Pour se nourrir, le bébé a besoin de déclencher les réflexes oro-faciaux (réflexe de fouissement, réflexe des points
cardinaux, réflexe de succion, réflexe de déglutition…), mais pas uniquement. Pour faciliter la coordination
succion/déglutition/respiration, d’autres réflexes du corps interviennent comme le réflexe palmaire
d’agrippement et le réflexe paume-bouche de Babkin apparus au moment de la vie fœtale. La mise en route de
ces réflexes est la base de la future coordination oculomotrice (œil-main) des compétences de motricité fine qui
seront très utiles plus tard pour l’apprentissage, même scolaire.
Pour favoriser l’activation des réflexes liés à la mise en place de l’allaitement, l’enfant comme la maman doit être
dans une bonne position. Les mères ont tendance à privilégier le confort du bébé sans penser que le leur est aussi
important pour que l’allaitement fonctionne. Une maman bien positionnée se détendra et pourra exprimer ses
réflexes, sécréter de l’ocytocine et laisser son bébé prendre son temps.
1. Le réflexe d’attachement : le bébé s’attache à sa mère
Les êtres humains ne peuvent vivre bien qu’en contact avec les autres. À la naissance, le petit être est dépendant
de l’adulte physiquement et émotionnellement. Il a besoin d’amour durant plusieurs années pour développer son
autonomie, sa confiance en lui et son indépendance. Tout cela est rendu possible grâce au réflexe d’attachement.
Bien qu’il ne soit pas une réaction exprimée par le corps, le réflexe d’attachement est un réflexe archaïque majeur.
On pourrait le définir comme le substitut du cordon ombilical. Ce réflexe se met en place dans l’heure qui suit la
naissance. Il se manifeste par un certain nombre de réactions permettant de connecter le bébé à sa maman et la
maman et son bébé. Il est programmé pour l’interaction et la communication. Ainsi à la naissance, le peau à peau,
la première parole à son bébé, le premier regard et la première tétée au sein sont les premiers signaux reçus par le
bébé qui déclenche le réflexe d’attachement.
Durant les neuf premiers mois de sa vie, le bébé a le besoin vital de développer une relation d’attachement. Il va
s’attacher principalement envers l’adulte qui répondra de la manière la plus continue, la plus stable et la plus
adaptée à ses besoins. La maman devient généralement la figure d’attachement primaire de l’enfant. Elle nourrit le
sentiment de sécurité intérieure du bébé. D’autres réflexes permettent au bébé de manifester son besoin de
proximité physique, de mouvement et de chaleur. En intervenant rapidement de façon aimante et rassurante par
un câlin, une voie douce, un bercement, le bébé s’apaise. Son taux de cortisol diminue et celui d’ocytocine
augmente. Ces réponses de réconfort répétées renforcent jour après jour un attachement sécurisé et tissent une
relation d’amour et de confiance. Le bébé va pouvoir commencer à connecter l’environnement extérieur à son
système émotionnel.
Naître
Réflexe spinal de Galant, réflexe tonique asymétrique du cou, réflexe de Babinski, réflexe
d’allongement croisé, réflexe d’agrippement plantaire, réflexe spinal de Pérez, réflexe de Moro
Se nourrir
Réflexe de succion, réflexe d’agrippement, réflexe de déglutition, réflexe des points cardinaux, réflexe
de fouissement, réflexe de Babkin ou paume-bouche.
S’attacher
De la même manière, pour sortir le bébé du cosy, la première main doit être posée au niveau du bassin, de manière
à avoir un appui au niveau de ses fesses. L’autre main est placée sur le dos du bébé et un doigt sur sa tête pour
qu’elle ne parte pas trop en arrière. Le bébé est en situation active de mouvement et les réflexes se déclenchent. Il
aimera, plus tard, la position du ventre plat.
Paul Landon, spécialiste des réflexes archaïques a dit « Quand votre enfant se retourne, vous pouvez déboucher le
champagne ». Par expérience, nous savons que tous les enfants arrivent tôt ou tard à marcher, mais tous n’arrivent
pas à se retourner. Mais qu’est-ce qui peut influencer le retournement ?
Depuis qu’il est né, l’enfant expérimente des mouvements qui le préparent au retournement. Beaucoup de
facteurs viennent influencer la capacité de l’enfant à se retourner : le déroulement de sa naissance, le portage de
l’enfant, la manière dont il est nourri ou la position qu’il prend lorsqu’il dort…
Pour favoriser le retournement du bébé, vous pouvez agir pour mettre en route ses muscles lorsqu’il est posé au
sol en phase d’éveil ou au moment du portage en phase de repos. Pour y parvenir, il est donc préférable de limiter
au maximum le temps passé dans le transat, le youpala, le cosy et la poussette. Ces équipements sont une réelle
entrave au libre mouvement du bébé.
Dès la naissance, le plus important est de lui proposer différentes positions. En phase d’éveil, il est déjà possible
d’offrir à son enfant des moments au sol sur le ventre en appui sur les coudes, sur le côté ou en position dorsale.
Les différentes positions vont permettre à l’enfant d’exprimer des séquences motrices réflexes. Quelques
secondes à plat ventre pour un nourrisson sont déjà un exploit. Ne vous attendez pas à ce qu’il puisse tenir
plusieurs minutes.
En position dorsale, le bébé tournera sa tête lorsqu’il verra un jouet posé à côté de lui (réflexe de Pavlov =>
curiosité). Son bras va s’étendre (réflexe tonique asymétrique du cou RTAC). Quand ses doigts vont frôler le jouet,
son poing se referme autour (réflexe d’agrippement palmaire). Il pliera ensuite le bras (réflexe de la traction
palmaire). Lorsque le jouet touche sa paume, la pression exercée déclenche l’ouverture de sa bouche (réflexe
paume-bouche de Babkin). Il portera enfin le jouet à sa bouche déclenchant le réflexe de succion.
À plat ventre, il pourra activer ses réflexes pour tenir sa tête seul. Au départ, il ne tiendra peut-être que quelques
secondes. À force d’entrainement il restera dans la position plus longtemps. Progressivement, il sera capable de
libérer une main pour attraper un jouet. Cette étape, appelée tripode, est par exemple nécessaire pour son
apprentissage futur de l’écriture. Il s’agit d’avoir trois appuis au sol. Le bébé aura deux appuis-bassin et un appui-
coude et plus tard l’enfant aura deux appuis-jambe et un appui-main.
Toujours lors de moments d’éveil, vous pouvez aussi jouer avec votre bébé en le faisant régulièrement rouler du
dos au ventre et du ventre au dos. Cela stimule aussi très bien ses réflexes.
En phase de repos, le portage à bras ou en écharpe est la meilleure méthode pour maintenir l’enroulement de la
colonne vertébrale du bébé. Il va permettre de stimuler le système vestibulaire (système de l’équilibre du bébé).
De nombreuses études ont montré que les bébés africains portés marchent avant les bébés européens. D’autres
sont arrivés à la conclusion qu’un bébé porté régulièrement la journée pleure moins le soir. Porter un bébé
régulièrement à bras ou en écharpe aura une influence positive sur son développement moteur.
Le retournement est une étape clé du développement moteur. Dans la pratique régulière du retournement, de
nouveaux réflexes apparaissent comme le réflexe de Landau. Le bébé explore son corps en trois dimensions : le
haut, le bas, l’avant, l’arrière, les côtés. Il renforce la mobilité de sa colonne vertébrale et le tonus de sa
musculature. Il se connecte à son environnement autrement. Son système vestibulaire et visuel s’active. Ses
capacités intellectuelles et émotionnelles se développent encore plus vite. Il se prépare pour la marche.
1. Bébé en déplacements horizontaux : ramper,
avancer à quatre pattes
Mais comment encourager son bébé à passer aux quatre pattes, si celui-ci n’arrive à dépasser l’étape du
retournement et de la reptation ? Une des solutions est dans la stimulation du réflexe parachute. Si ce réflexe
n’est pas assez mature, son nez s’approchant du sol, le bébé ne met pas ses mains et se casse la binette. Pour
avancer à quatre pattes, deux stratégies sont déployées par le bébé : soit il commence par relever les fesses en
arrière, soit il pousse sur ses mains. En stimulant le réflexe parachute, nous allons les aider à accepter le contact
des mains. Certains posent le poing parce que le réflexe d’agrippement est encore présent, il faut alors les aider à
déplier les doigts de la main pour qu’il puisse la poser à plat par terre. Pour monter les fesses, d’autres enfants
manquent de forces abdominales. Dans ce cas, des petits exercices de renforcement musculaire vont l’aider à
relever les fesses depuis le plat ventre.
D’autres gènes peuvent être responsables du non-passage aux quatre pattes. Il peut s’agir d’une raideur ou d’une
position déséquilibrée héritée d’un accouchement long et difficile ou du simple fait d’avoir été contraint dans le
ventre de la mère. Quelques techniques ostéopathiques et des étirements suffisent parfois à décoincer une
articulation, un muscle, une hanche, un pied, etc. et le bébé poursuit normalement son développement moteur.
Voici pourquoi l’étape du quatre pattes est essentielle :
La colonne vertébrale, les hanches et les chevilles se préparent pour la marche
Les mains et les pieds, l’œil et la main se coordonnent
Les fonctions cognitives se renforcent (communication cerveau droit et gauche)
Les apprentissages futurs comme la lecture seront vécus sans difficulté.
Attendre patiemment que votre bébé décide de marcher de lui-même sera le meilleur moyen de lui laisser le temps
suffisant pour intégrer ses réflexes.
1. Bébé en position verticale : s’asseoir, se lever et marcher
Une fois que la phase motrice du quatre pattes est acquise, le bébé aura suffisamment de force dans le dos pour
se tenir assis et très vite se tenir debout pour avancer. L’action de marcher est encodée dès la naissance.
Mais avant de pouvoir marcher, le bébé doit passer par les différentes phases évoquées. Elles vont lui permettre
d’organiser volontairement les mouvements des bras et des jambes opposés. Ces mouvements répétés vont lui
permettre d’acquérir progressivement toutes les compétences nécessaires pour marcher :
C’est à ce moment précis que l’enfant prend le contrôle volontaire sur son corps. Les réflexes archaïques
s’inhibent pour laisser la place aux réflexes posturaux et aux mouvements autonomes : réflexes de gravité,
d’équilibre, de verticalité ou encore de stabilité. Son corps s’équilibre en position verticale face à la gravité. Votre
enfant accède à la marche mature, il peut désormais se consacrer à la motricité fine et aux apprentissages
cérébraux.
À travers ce petit guide, vous avez maintenant les clés pour comprendre le lien très fort qu’il existe entre les
réflexes archaïques et le développement moteur, émotionnel et cognitif de l’enfant. La vie intra-utérine,
l’accouchement et la première année de vie du bébé sont les trois grandes périodes où les systèmes constitutifs
de son corps se mettent en place. Grâce aux réflexes, le bébé se nourrit, le bébé communique ses besoins, le bébé
s’attache et le bébé apprend progressivement à marcher.
Pour favoriser un bon développement intellectuel et la réussite des apprentissages, les bonnes habitudes doivent
se prendre tôt, dès la naissance. Bouger est la première habitude à prendre, car le mouvement est vital pour la
construction du cerveau des bébés. Des études ont montré qu’être actif stimule la croissance cellulaire de la partie
du cerveau qui a la charge de l’apprentissage et de la mémorisation. À ses débuts, le nouveau-né aura besoin de
vous pour bouger. Des techniques très simples de portage vont lui permettre d’être actif, même en phase de demi-
sommeil. Lorsque bébé sera un peu plus grand, laissez-le passer un maximum de temps par terre. Jouez à le faire
rouler, il doit explorer différentes positions, sur le dos, à plat ventre et sur les côtés pour apprendre à se retourner.
Lorsqu’il rampe ou commence à avancer à quatre pattes, laissez-le encore partir en exploration. Tout cela
contribue à déployer ses capacités motrices et cognitives, mais soyez tout de même vigilant en surveillant chaque
étape du développement moteur du bébé.
Dans le meilleur des cas, les réflexes émergent, évoluent, arrivent à maturation et s’inhibent pour s’intégrer. On dit
qu’ils laissent la place aux mouvements volontaires. Mais certains de ces réflexes ne se comportent pas comme on
le souhaiterait. Le premier cas de figure est le réflexe qui n’émerge pas parce qu’une étape n’a pas été franchie
comme celle de se déplacer à quatre pattes. Le deuxième cas de figure est qu’il se déclenche encore. Tant que
l’enfant sera sous l’emprise d’une réponse automatique, cela l’empêchera par exemple de bien écrire, de bien lire,
de tenir en place, de bien se concentrer, etc. Ils entravent clairement le développement des apprentissages.
Grâce aux nombreuses études et travaux de recherche éclairants, nous pouvons identifier quel réflexe est encore
actif et nous savons qu’il est possible de régler certains blocages grâce à la répétition d’exercices physiques
simples. Mais l’idéal est que ce processus se fasse tout seul durant la petite enfance. C’est pour cette raison
évidente que j’ai créé le mouvement qui soigne pour vous transmettre des connaissances et des outils qui aident
les bébés à se développer en bonne santé pour apprendre sans difficulté lorsqu’ils deviendront enfants.
Pour aller plus loin, découvrez les formations du mouvement qui soigne