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DÉVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR

Marie THÉRAIN, psychomotricienne


Hôpital TROUSSEAU

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DÉVELOPPEMENT:

Ensemble de phénomènes qui participent à la transformation


progressive de l’être humain de la conception à l’âge adulte.

Développement psychomoteur: comprend le développement


moteur, sensoriel, psychique, affectif et social.
Il témoigne de la maturation progressive du système nerveux.

- PROCESSUS DYNAMIQUE, CONTINU QUI NE S’ARRÊTE QU’À LA

MORT DU SUJET

- FACTEURS INTERNES ET EXTERNES

- ÉVOLUTION DES COMPÉTENCES À DES RYTHMES DIFFÉRENTS

- MAIS SELON DES STADES IMMUABLES


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GÉNÉTIQUE ET NEUROLOGIQUE
 Système sous-cortico-spinal, archaïque (rôle
dans le maintien de la posture et
antigravitaire)

 Système cortico-spinal (rôle dans le tonus


postural, et surtout motricité fine ++)

 Dépend de la myélinisation (différence entre


prématuré et nouveau-né, rapide de 32 SA à
2 ans et se poursuit jusqu’à 12 ans)
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LES LOIS DE DÉVELOPPEMENT
Issues des travaux de GESELL

 Loi de différenciation: la motricité est globale


avant de s’affiner. Passage d’une motricité
réflexe à une motricité volontaire.
 Loi de variabilité: progression non uniforme et
non continue, rythme individuel.
 Loi de succession: suit la myélinisation
(descendante des faisceaux cortico-spinaux
dès 34 SA) par les lois céphalo-caudale et
proximo-distale.
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ENVIRONNEMENT ET ÉDUCATION
 L’action, la motricité aident le
développement de l’intelligence et la
connaissance.
 Intrication entre motricité et psychisme.
 Importance de prendre en compte le
domaine émotionnel, c’est à dire le désir de
l’enfant de découvrir le monde qui l’entoure.
 Influence des modalités éducatives.

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LA PLACE DE L’ADULTE

« A chacun de ses stades de


développement, l’enfant est
capable de se mouvoir d’une
manière autonome sans pour cela
avoir besoin de l’adulte. »

Emmi PICKLER
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LA PLACE DE L’ADULTE
 Ne pas intervenir dans ses acquisitions motrices
 Respecter son rythme
 Lui donner la possibilité de se mouvoir librement
 Ne pas le placer dans une posture qu’il n’est pas
capable de prendre et d’abandonner seul
 Le laisser avoir l’initiative de ses mouvements
« C’est […] en faisant appel à sa participation
qu’on l’aide à se percevoir lui-même, à se
connaitre et à s’exprimer donc à s’affirmer en
tant que personne ».
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IMPACT DE LA DOULEUR

« Que la douleur soit trop forte, dure


trop longtemps, et elle perd ce caractère
vraisemblablement structurant pour au
contraire devenir effraction,
écartèlement et vécu de détresse. »

GAUVAIN-PICQUARD

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IMPACT DE LA DOULEUR
 « C’est précisément parce que le schéma corporel
est en train de se construire qu’une atteinte du
corps risque de s’y inscrire durablement. »
BARRACO et LAMOUR

 Attention à la douleur prolongée et son impact


sur le vécu du corps.
 Enfance = pleine construction de son SC.
 La douleur et le tonus en tant que « toile de fond
des émotions » en lien avec le dialogue tonique.

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Le
développement
psychomoteur

LES PRINCIPALES ÉTAPES

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DÉVELOPPEMENT
POSTURO-MOTEUR

In utéro
 Mouvements perceptibles dès 5/8 SA, de plus
en plus précis.

 Développement de la sensorialité

 En fin de grossesse: diminution de la


quantité des mouvements globaux.

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DÉVELOPPEMENT
POSTURO-MOTEUR

Naissance

 1 à 4 mois : tête maintenue dans l’axe


 4/5 mois : mouvement de ressort, stade du sauteur
 5 mois : tient assis avec appui des bras en avant,
station assise tripodique
 6 et 9 mois : position assise autonome parfaite
 9 mois : position du chevalier servant, capacité de
redressement du membre inférieur
 Entre 12et 18 mois : station debout et marche.
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DÉVELOPPEMENT
POSTURO-MOTEUR

Déplacements
 6/7 mois : reptation
 8/10 mois : propulsion quadrupédale
 9/10 mois : quelques pas soutenu sous les
aisselles. Equilibre statique.
 Entre 12/15 mois : progrès de l’équilibre
dynamique.
 18 mois : marche aisée et rythmée, trottine.
 2 ans : court, saute
 Entre 31/49 mois : monte en alternant, avant de
descendre en alternant.
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COORDINATION
PRÉHENSION

Naissance

 La préhension demande maitrise des muscles


oculomoteurs, coordination oculo-manuelle et
perception proprioceptive de la main.
 Modalité pour l’enfant d’appréhender le monde
extérieur par la manipulation et la découverte.

 Oriente bras et main vers l’objet dans le champ de


vision mais n’arrive pas à le toucher.

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COORDINATION
PRÉHENSION

Evolution
 4/5 mois : préhension avec prise volontaire,
approche en balayage.
 6 mois : préhension d’une seule main, cubito-
palmaire, approche latérale et parabolique. Passe
d’une main à l’autre, relâché volontaire.
 7 mois : préhension palmaire.
 8 mois : radio-palmaire, pouce est un butoir. Joue à
frapper les objets les uns contre les autres
 9 mois : préhension fine. Prise en pince pouce-index
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Rôle des soignants
 Adapter le « lieu de vie » de l’enfant à son
âge, ses compétences… même si l’on est à
l’hôpital.
 Prendre le temps d’observer l’enfant, la
dynamique familiale.
 Prêter attention au dialogue tonique, à la
façon dont l’enfant s’exprime par son
corps.
 L’enfant « est » son corps ; le considérer
comme sujet, partenaire actif.
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« Le rôle des soignants dépasse
les objectifs médicaux stricts et
doit prendre en compte la
capacité de l’enfant de donner
sens à sa maladie, d’en
reconnaitre les enjeux, de garder
la maitrise de son corps et de
son destin. »
OPPENHEIM
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EN CLINIQUE
PALLIATIVE

 Être dans l’instant, dans la relation qui se joue


au moment présent: « dans l’ici et le
maintenant ».
 Jouer avec l’enfant, soutenir la « pulsion de
vie ».
 Dernier sens à disparaitre, le toucher. Utile
lorsque seul mode de communication qui
reste!
 S’autoriser à créer, développer sa créativité!
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« Les premiers noyaux de la psyché sont
essentiellement corporels, et c’est donc
dans le corps et par le corps que vont se
mettre en place, peu à peu, les processus de
symbolisation. »
LAMOUR et BARRACO

…En avant !

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