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UE : PSYCHOLOGIE DE L’EDUCATION

ECUE : PSYCHOLOGIE DE L’ENFANT


FILIERE : EDUCATEUR
CREE PAR KOUDOU OPADOU, PROFESSEUR DES UNIVERSITES

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PLAN DU COURS

INTRODUCTION : PSYCHOLOGIE – OBJET ET DEFINITION

I ASPECTS DU DEVELOPPEMENT PSYCHOLOGIQUE

1. ÂGE PRÉSCOLAIRE (2 À 6 ANS)


2. AGE SCOLAIRE (6- 12 ANS)
3. ADOLESCENCE (12 À 18 ANS)

II THEORIES DE L’APPRENTISSAGE

1. THEORIE COMPORTEMENTALISTE (BEHAVIORISME)


2. THEORIE COGNITIVISTE
3. THEORIE DU TRAITEMENT DE L’INFORMATION
4. THEORIE SOCIO - COGNITIVISTE (THEORIE
SOCIOCULTURELLE DE VYGOSTKY)
BIBLIOGRAPHIE

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INTRODUCTION

L’étude du développement de l’être humain porte sur la façon dont celui-ci en tant que totalité change dans le
temps. Cette étude s’intéresse à la croissance physique, intellectuelle, morale émotive et sociale. Cette étude
porte sur les aspects quantitatifs et qualitatifs de l’évolution des individus dans le temps. Le changement
quantitatif est relativement facile à mesurer. La croissance d’une personne en ce qui concerne la taille et le
poids est un exemple de changement quantitatif. L’étude des changements qualitatifs est plus complexe car ces
changements comportent des sauts dans le fonctionnement. Du point de vue tant quantitatif que qualificatif, le
développement humain est un processus continu, irréversible et complexe. Il se poursuit toute la vie sous
l’influence conjuguée des caractéristiques innées ; des caractéristiques du milieu et de ce que nous acquérons
par l’expérience. Si le développement se présente comme un processus ininterrompu, le rythme de celui-ci
n’est pas nécessairement uniforme et continu.

I ASPECTS DU DEVELOPPEMENT PSYCHOLOGIQUE

1. ÂGE PRÉSCOLAIRE (2 À 6 ANS)

- Développement psychomoteur

Les habiletés locomotrices, posturales et de manipulation s’élaborent au cours des années


préscolaires. Le tronc s’allonge en même temps que les jambes. L’enfant se déplace avec
confiance dans toutes directions, monte vélo, utilise ses mains pour exécuter des mots
relativement précis (ramasser, tenir, manipuler de petits objets).
Les enfants mal nourris accusent un retard de développement osseux et la circonférence de leur
tête est parfois réduite. L’enfant de cet âge est exposé aux maladies chroniques liées au système
respiratoire (allergies, asthme, bronchite chronique, ou sinusite)
Les accidents représentent une source de dangers (chutes, coupures, brulures,
empoisonnements accidentels).
Il existe une relation entre le modèle répétitif de maladies infantiles et le taux élevé de maladies
à l’adolescence et de mauvaise santé à l’âge adulte.

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- Développement cognitif et moral

Est cognitif ce qui a trait avec la cognition et donc ce qui appartient ou est lié à la connaissance, l'apprentissage
et la pensée. Un être cognitif a la capacité d'apprendre et organiser ses connaissances, il est doué de raison sans
tenir compte de l'affectif. Les enfants sont égocentriques, ne comprennent pas bien les concepts de la
conservation, de la réversibilité et de la sériation ou classification. Ils arrivent à faire la relation entre les
signifiants et les signifié.

Au niveau du développement moral, l’enfant se situe à un niveau de la morale pré-conventionnelle ou morale


hétéronome. Il s’agit d’éviter de transgresser les règles pour ne pas être frappé ou puni (Lawrence Kohlberg).

- Développement des relations sociales et de la personnalité

Les enfants prennent conscience de leur identité sexuelle et de celle des autres d’abord puis
comprennent la stabilité et la constance du genre. Ils élaborent des règles relativement rigides,
lesquelles organisent ce que garçons et filles pourraient faire ou ne pas faire.
Le jeu est le travail des enfants car c’est grâce aux jeux que les enfants grandissent, qu’ils
apprennent à se servir de leurs muscles, qu’ils acquièrent la maitrise de leur corps, qu’ils
développent de nouveaux savoir-faire. Plusieurs jeux se présentent à l’enfant de cet âge :

 Le jeu oisif
 Le jeu spectateur
 Le jeu solitaire indépendant,
 L’activité parallèle,
 L’activité communicante,
 Le jeu d’équipe ou de collaboration,
 Les compagnons imaginaires.

Les enfants de cet âge développent beaucoup de peur car ils sont susceptibles d’avoir vécu
certaines expériences effrayantes, d’avoir entendu parler d’histoires terrifiantes. Beaucoup
d’enfants à cet âge sont également agressifs ou passifs et dépendants.

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Les jeux oisifs : l’enfant ne joue pas mais s’occupe à observer tout ce qui peut avoir un intérêt
momentanément. Il peut parfois suivre la maitresse ou jouer avec son propre corps.
Les jeux spectateurs : Il joue seul avec des jouets et de façon indépendante avec des jouets
différents de ceux utilisés avec des enfants qui se trouvent à portée de voix.
Les activités parallèles : Il joue de façon indépendante mais l’activité qu’il a choisie l’amène
parmi les autres enfants.
L’activité communicante : l’enfant joue avec les autres, la conversation porte sur l’activité
commune. Il n’y a pas de partage de tâche.
Les jeux d’équipes : L’enfant joue dans un groupe organisé en vue de fabriquer un matériel,
d’imiter des situations de la vie adulte.
Compagnon de jeux imaginaires : La personne ou l’animal imaginaire parait réel à l’enfant
qui lui parle, en parle et joue avec. Les ainés et les enfants uniques ont des compagnons
imaginaires de même que les enfants créateurs.

Du point de vue psycho-sexuel, l’enfant se situe au stade phallique dont les zones érogènes
sont le pénis et le clitoris. Cet enfant présente des comportements sexuels typiques
(masturbation, exhibitionnisme, voyeurisme) et développe une théorie cloacale (comment naît
l’enfant).
On observe également la relation triangulaire marquée par le complexe d’œdipe, lequel est
résolu lorsque l’enfant intériorise les images parentales, les exigences et les intérêts parentaux
qui constituent le surmoi.

2. AGE SCOLAIRE (6- 12 ANS)


- Développement psychomoteur

Le processus de croissance établit dans les dernières années au préscolaire se poursuit: l’enfant
grandit de 5 à 7cm, il prend environ 2.5 kilogrammes par an. Les capacités motrices importantes
sont acquises pour la plupart à cet âge : augmentation de la vitesse d’exécution, amélioration

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graduelle de la coordination, plus grande compétence dans l’exécution d’activités précises. Les
enfants prennent un grand plaisir à expérimenter les limites de leurs possibilités corporelles et
à développer de nouvelles habiletés: sautent à la corde, font du vélo, font sport, dansent, font
des acrobaties.
Les filles présentent un peu plus de tissus adipeux et un peu moins de masse musculaire que
les garçons. Les changements hormonaux pubertaires peuvent s’amorcer dès l’âge de 8ans chez
les filles et à l’âge de 9ou 10 ans chez les garçons. Les enfants contractent 4 à 6 fois par an une
maladie aigue : rhum, grippe, on observe également des problèmes respiratoires, des blessures,
des brûlures et des empoisonnements accidentels.

- Développement cognitif et moral

La pensée de l’enfant subit des changements importants vers l’âge de 6ans, lorsque certaines
habiletés cognitives comme la réversibilité, la conservation, la classification sont acquises.
L’enfant apprend également à utiliser la logique inductive : il constate en s’amusant que s’il
ajoute un jouet à un ensemble de jouet et qu’il fait ensuite le compte, il n’y aura toujours un de
plus. Mais cet enfant ne maitrise pas encore très bien la logique déductive (émettre des
hypothèses). Même si le développement cognitif à ce stade est assez avancé, l’enfant reste
encore lié au fait concret à ses propres observations, à ces expériences personnelles. Comme
application pratique à l’école élémentaire les enfants apprennent les sciences et d’autres
matières beaucoup plus facilement si la matière présentée d’une façon concrète avec beaucoup
d’expérience pratique d’expérimentation inductive. Ces enfants apprennent moins facilement
lorsque la matière est présentée selon un mode déductif. Des enfants d’intelligence normale
éprouvent des difficultés à apprendre à lire, à écrire et à manipuler des chiffres. Si le diagnostic
de ces difficultés est établi assez tôt et si on porte une attention particulière à ces enfants. Il
pourrait résoudre leur problème. Chez quelques enfants on observe une phobie de l’école à
savoir une peur de la fréquentation scolaire. En réalité, cette phobie est liée aux sentiments que
l’enfant porte à ses parents généralement la mère qui effraie l’enfant et non pas l’expérience

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scolaire elle-même. Le traitement de la phobie de l’école exige qu’on amène l’enfant à l’école
le plus tôt possible en ignorant les larmes, les crises et les accusations ou en le raccompagnant
immédiatement.
Le développement cognitif et social de l’enfant est fortement influencé par la qualité de l’école
qu’il fréquente: qualité des élèves (recherche de l’excellence, exigence et attente grande).
L’organisation des classes, la régularité et correction des devoirs, application de la discipline,
les expériences des enseignants, les aspects de l’établissement scolaire, la gestion de
l’établissement, la taille, de l’établissement.
Sur le plan moral, cette morale va vers la convention : les actions morales sont celles qui
correspondent aux attentes des autres enfants, valorisent la confiance, la loyauté, le respect, la
gratitude et la conservation des relations mutuelles.

- Développement des relations sociales et de la personnalité

On observe sur le plan psychosexuel, une diminution des activités sexuelles ; la pudeur et le
dégout, les aspirations morales et éthiques font apparition. L’enfant transforme ces pulsions de
recherche et de savoir par sublimation. La sublimation favorise le développement de l’individu
et de la civilisation de la société. Les relations verticales et les relations horizontales sont très
importantes ; c’est en jouant avec ses pairs que l’enfant se familiarise avec les relations
réciproques aussi bien coopérative que compétitive. L’attachement de l’enfant à ses parents au
cours de l’enfance demeure fort. Cependant les comportements d’attachement sont moins
visibles à mesure que l’enfant grandit sauf en cas de situation stressante. Les enfants d’âge
scolaire perçoivent davantage leur amitié comme des relations réciproques ou la générosité et
la confiance sont des éléments importants. Les relations entre les pairs occupent une place de
plus en plus importante de même que la ségrégation sexuelle dans les activités de groupe entre
pairs. L’agressivité envers les pairs notamment l’agressivité verbale est de plus en plus
développée. Les enfants ayant un tempérament difficile sont plus susceptibles de développer
plus tard des troubles de comportement voire la délinquance. Les enfants rejetés socialement

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sont caractérisés par des niveaux élevés d’agressivité ou de brutalité et ont tendance à
interpréter le comportement des autres comme menaçant et hostile. Le stress associé à cet
environnement contribue à la faiblesse de résultats scolaires.

3. ADOLESCENCE (12 À 18 ANS)


- Développement physique

C’est une période de changement pubertaire, une période de transition entre l’enfance et l’âge
adulte. Les changements physiques sont provoqués par un ensemble complexe de changements
hormonaux. Les effets se traduisent par une augmentation de la taille et une augmentation de
la masse musculaire et adipeuse. Chez les filles, la maturation sexuelle se traduit par un
ensemble de changements dès l’âge de 8 à 9 ans. Les menstrues apparaissent relativement tard
dans cette séquence. Les adolescents ont moins de maladies aiguës que les enfants, mais ont
tendance à développer des troubles majeures d’alimentation : la boulimie et l’anorexie. Ces
deux troubles sont pour la plupart des désordres réactionnels très liés aux critères de mineur
véhiculé par la société.

- Développement cognitif

Le développement cognitif est caractérisé par la période des opérations formelles. Cette période
se caractérise par la capacité d’appliquer les opérations de la période opératoire complète non
seulement aux objets mais aussi aux idées et aux hypothèses. La logique déductive et la
résolution systématique des problèmes font également partie de la pensée formelle. Au total,
l’analyse combinatoire, règle de simplification et raisonnement hypothético-déductif
caractérisent la pensée formelle.

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- Développement des relations sociales et de la personnalité

L’estime de soi baisse vers le début de l’adolescence puis augmente régulièrement. Les
adolescents se définissent de plus en plus selon les traits féminins et masculins. Le principal
but psychosexuel correspond à l’ouverture vers la sexualité adulte.
Selon Erikson, pour parvenir à la maturité d’identité sexuelle et professionnelle, les adolescents
doivent traverser une crise d’identité. Les interactions parents adolescents deviennent en
général plus conflictuelles au début de l’adolescence. Il s’agit de conflit mineur relatif aux
problèmes quotidiens : règle à suivre à la maison, habillement, sorties, tâches ménagères,
résultats scolaires.
Cette augmentation de la tension n’est pas toujours négative car elle fait partie du processus de
développement. Les relations avec les paires augmentent considérablement, les adolescents
consacrent moins de 5% de leur temps à chacun de leurs parents. Il accorde 40% de leur temps
aux loisirs. Les amitiés sont très stables.
Les fréquentations et l’activité sexuelle précoce surviennent chez des adolescents dont les
conditions de vie sont précaires et dont la puberté est précoce. La maternité adolescente
apparaît comme un facteur de précarité sexuelle.
Les conséquences à long terme de la maternité adolescente sont :

- Davantage d’enfant dans un espace restreint


- Scolarité moins élevée pendant la vie adulte
- Niveau moins élevé de réussite professionnelle

La délinquance, les rapports sexuels précoces et la consommation de drogue et d’alcool


semblent se conjuguer pour former un amalgame de comportements déviants.

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II THEORIES DE L’APPRENTISSAGE

1. THEORIE COMPORTEMENTALISTE (BEHAVIORISME)

Le behaviorisme a dominé toute la psychologie générale pendant plus de 20 ans. Il a pour


créateur John Watson. Cette fois-ci, on quitte le domaine des significations et des
interpretations des conduites pour le domaine de l’observation des conduites et des activités.
Issu de la physique classique, le mode de l’apprentissage est de type associatif (S R.). Ce
schéma est amélioré avec Skinner qui crée le conditionnement instrumental ou le
conditionnement opérant avec le concept de renforcement. La théorie comportementaliste est
une révolution méthodologique (étude des seuls faits observables). Le schéma S Ra
permis de faire des progrès incontestables par la connaissance des lois fonctionnelles
élémentaires régissant des apprentissages simples (répétition, renforcement, évaluation).
Malgré cet apport, la théorie constitue une réduction de la réalité psychologique car elle exclut
de son analyse les processus mentaux.

2. THEORIE COGNITIVISTE

Avec PIAGET, l’apprentissage consiste en une modification de l’état des connaissances ; le


modèle de l’apprentissage est structuraliste ; ce modèle postule l’existence de structures
cognitives (stades), commune à tous les individus d’un même niveau et qui évoluent
progressivement vers une pensée de plus en plus logique (des stades).

La théorie est également constructiviste. PIAGET souligne la place de l’activité comme facteur
déterminant de l’accroissement des connaissances. En d’autres termes selon PIAGET, la
maturation du système nerveux, l’expérience, les facteurs sociaux sont insuffisant pour

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l’accroissement des connaissances, seule l’activité du sujet ou le facteur équilibration est le
plus déterminant.
Elle est également une théorie interactionniste car l’existence de perturbations nombreuses
provenant des interactions sociales et des interactions avec des objets physiques imposent des
adaptations.
L’adaptation consiste au passage d’un état, d’un moins équilibre à un état d’un équilibre
supérieur et met en jeu deux (2) mécanismes ou processus de base : l’assimilation ou
l’accommodation en soulignant le rôle déterminant de l’activité de l’enfant dans
l’apprentissage PIAGET définit l’école comme un environnement devant stimuler et favoriser
ce processus d’auto-construction. Le modèle cognitiviste vise à apprendre à penser, à faire
expérimenter l’enfant, à favoriser la manipulation afin qu’il en tire des lois abstraites.
En accordant une place prédominante à l’activité du sujet, PIAGET ignore les systèmes de
représentations d’une part et les influences sociales d’autre part.

3. THEORIE DU TRAITEMENT DE L’INFORMATION

La théorie du traitement de l’information étudie le sujet humain comme un système de


traitement de l’information ou une machine à apprendre. Cette théorie accorde un rôle central
à la mémoire, laquelle comprend :

 La mémoire à long terme (MLT) comprend : la mémoire déclarative et la mémoire


procédurale d’une part, la mémoire sémantique et la mémoire épisodique d’autre
part. Les informations sémantiques forment la base des données linguistiques et
conceptuelles nécessaires à la production et à la compréhension de l’information
orale ou écrite : le lexique.

Les informations épisodiques sont relatives aux souvenirs des expériences personnelles.

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 La mémoire à court terme (MCT) ou mémoire de travail a une capacité de stockage
limité à quelques informations et un temps d’acquisition et de récupération rapide. Un
processus central caractérise le fonctionnement de la mémoire à court terme :
l’autorépétition qui permet le transfert des informations de la mémoire à court terme à la
mémoire à long terme. En termes de traitement de l’information, deux facteurs sont
primordiaux : les connaissances préalables, les procédures et les stratégies. La
récupération des informations et leurs traitements requièrent la mise en œuvre des
habilités, laquelle mise en œuvre s’appuie sur l’utilisation des procédures et des
stratégies. Les procédures sont des opérations qui interviennent sur des informations ou
sur des données en vue de leur traitement. Une stratégie consiste en une sélection parmi
plusieurs procédures enfin de réaliser une performance optimale.

Avec la théorie du traitement de l’information, la conception de l’apprentissage s’est


améliorée par ses apports sur le rôle des connaissances préalables, des procédures et
stratégies de traitement. Lorsque l’individu apprend, c’est-à-dire perçoit, comprend,
mémorise, produit.

4. THEORIE SOCIO - COGNITIVISTE (THEORIE SOCIOCULTURELLE DE


VYGOSTKY)

La théorie socioculturelle de VIGOSTKY met l’accent sur la construction sociale des fonctions
cognitives. Cette théorie inspire le champ de l’éducation par le rôle prévalent accordé à l’adulte
ou sujet expert dans la progression de l’apprentissage de l’enfant.
La théorie s’inscrit dans une approche socio-historique ; cette approche porte sur
l’excentration des connaissances.
Les instruments psychologiques de l’inter à l’intra individuel d’une part et porte sur la Zone
Proximale de Développement (ZPD) d’autre part.

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L’excentration des connaissances signifie que les connaissances à acquérir sont extérieur à
l’individu et matérialisées dans les œuvres humaines.
Les instruments psychologiques : Le développement des fonctions mentales supérieures est
rendu possible par la manipulation des systèmes de signes appelés encore instruments
psychologiques dont le langage constitue l’élément privilégié.
De l’inter à l’intra individualité : Tout en reconnaissant l’intérêt capital de l’activité
individuelle VIGOSTKY souligne que ce sont les activités menées sous la tutelle de l’adulte
qui en premier lieu permette les apprentissages.
En d’autre termes, le développement cognitif résulte d’une double formation : externe puis
interne, dans un mouvement allant du social vers l’individuel, de l’inter-psychologique à
l’intra-psychologique, du contrôle externe de l’adulte au contrôle interne de l’enfant, du
processus de guidage ou d’étayage de l’enfant à l’auto- régulation.

La ZPD (Zone Proximale de Développement) chez VIGOTSKY


L’apprentissage est la condition du développement, quel que soit le domaine il existe un espace
potentiel de progrès, un espace potentiel d’apprentissage dans lequel les capacités individuelles
pourraient être dépassées si certaines conditions sont réunies : l’assistance d’autrui est l’une
de ces conditions. Le potentiel d’apprentissage en interaction sociale définit l’un des concepts
majeurs de la théorie de VIGOTSKY. La ZPD est une composante cruciale du processus de
développement car elle présage et prépare ce que l’enfant pourra ultérieurement réaliser seul :
« ce qu’un enfant peut faire aujourd’hui en collaborant avec autrui il peut le faire tout seul
demain ».
L’apprentissage précède le développement, la ZPD assure le lien entre les deux.
A l’âge scolaire, ce sont les apprentissages scolaires, apprentissage d’ordre supérieur qui forme
la substance du développement cognitif ; le développement à l’âge scolaire n’est possible que
grâce à l’enseignement avec un accent particulier sur l’interaction de la tutelle maître-élève.

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BIBLIOGRAPHIE
Les ouvrages à consulter :

1. KOUDOU Opadou & SEKA Yapi Arsène Thierry (2021). La psychologie de l’éducation
dans la formation des enseignants. Abidjan : PUA, LEPPE.

2. KOUDOU Opadou & SEKA Yapi Arsène Thierry (2021). Encadrement de l’enfant et
de l’adolescent en scolarisation. Abidjan : PUA, LEPPE.

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