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COURS D’ADAPTATION SCOLAIRE

PLAN DU COURS

1. OBJECTIF DU COURS
 Ce cours se veut apporter des informations aux participants au sujet des apprenants
en situation d’adaptation, d’inadaptation (décrochage scolaire et redoublement
des classes) ;
 Lors de leurs services aux humanités les futurs formateurs sauront desceller et
accompagner les apprenants qui seraient en difficultés scolaires ;
 Déterminer les sources et expliquer les différentes origines des difficultés
d’apprentissage.

2. OBJECTIFS SPECIFIQUES
A l’issue de cet enseignement, le candidat sera capable d’une diversité des
compétences entre autre :
 Définir d’une manière personnelle et claire l’adaptation et l’inadaptation scolaires ;
expliquer clairement quand on peut traiter de l’inadaptation scolaire ;
 Expliquer différents aspects du développement cognitif de l’enfance à
l’adolescence ;
 Donner des exemples sur les cas de déficiences intellectuelles, l’autisme, les élèves
à risque de l’inadaptation scolaire ;
 Relever quelques cas des difficultés d’apprentissage et d’ordre comportementale ;
 Déterminer les préventions et interventions différenciées à prendre face à
l’inadaptation scolaire.
3. METHODE DE TRAVAIL
Communication magistrale interactive, à l’aide d’une projection d’une part
soutenue par la pédagogie dite université inversée.

4. MODE D’EVALUATION
 Exposé par équipe,
 Travail personnel écrit ;
 Examen écrit ou oral
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5. CONTENU DU COURS
0. INTRODUCTION
0.1. Objet du cours
0.2. Objectif du cours
0.3. Objectif spécifique
0.4. Finalité du système scolaire
0.5. Education pour tous
CHAP. I. ADAPTATION ET INADAPTATION SCOLAIRE
1.1. Définition des concepts
a) Adaptation
b) Adaptation scolaire
c) Inadaptation
d) Inadaptation scolaire
1.2. Aperçu historique
1.3. Facteurs d’adaptation scolaire
a) Facteurs intellectuels
b) Facteurs environnementaux
 Dimension familiale
 Dimension sociale
1.4. Facteurs d’inadaptation scolaire
a) Facteurs environnementaux (sociaux et familiaux)
b) Facteurs scolaires
c) Facteurs physiques
d) Facteurs intellectuels
CHAP. II. PROBLEMES D’APPRENTISSAGE ET DEFICIENCE INTELLECTUELLE
2.1. Définition
2.1.1. Apprentissage
2.2. Classification des apprentissages
2.3. Quelques problèmes d’apprentissage
2.4. Déficience intellectuelle
2.4.1. Déficience ?
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2.4.2. Déficience intellectuelle


2.4.3. Étiologies de la déficience intellectuelle
a) causes prénatales
b) causes périnatales
c) causes postnatales
2.4.4. Déficience langagière
 Troubles associés au langage et à la communication
 Troubles du langage écrit et ou oral
2.4.5. Troubles sensoriels ou physiques
 Troubles visuels ;
 Troubles auditives ;
 Troubles Physiques
2.4.6. Les élèves à risques (les violents, les délinquants, les toxicomanes)

CHAPI III. PREVENTION ET INTERVENTIONS DIFFERENCIEES


3.1. Prévention
3.2. Intervention
3.2.1. Aspect éthique d’intervention
3.3. Approche didactique
3.3.1. Approche orthopédagogique
3.3.2. Approche psychologique

CONCLUSION
Bibliographie
1. I. BEAUDOIN, V. MARTEL, JF. BOUTIN, M. GENDRON, L’inadaptation
sociale et scolaire chez les élèves à risque : Une approche innovante de lecture
accompagnée. (2007)
2. G. VILLARS, Inadaptation scolaire et délinquance juvénile, éd. Armand Colin
3. Andrée Robertson et Pierre Collerette, (2006) L’abandon scolaire au secondaire :
Prévention et interventions. Dans revue Sciences de l’Education, Vol. 31.n°3,
p.687-707. Québec.
4. Jean Marc LESAIN-DELABARRE, (2000), L’adaptation et intégration scolaires,
éd. ESF
5. P. GUILLAUMME, L’adaptation de l’enfant en milieu scolaire.
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6. Suzanne GUILLARD, Adaptation scolaire, un enjeu pour psychologues, éd.


Elsevie Masson (2007)
7. Georgette GOUPIL, Les élèves en difficultés d’adaptation scolaire, éd. Guérin
canada.
8. Christine Benoît, (2007), vision nouvelle de l’adaptation scolaire, éd. Guérin
Canada.
9. VLADMIR KULGANOW (2021) Diagnostic de l’inadaptation scolaire chez les
enfants de 7à9 ans.
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0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. Objet du cours
L’objet du cours est ce qu’un domaine exploite réellement, comme matière de
base. Ce cours intitulé l’adaptation scolaire, traite de ce qui favorise ou défavorise
l’avancée scolaire d’un apprenant et de la prise en charge possible pour une bonne
continuité scolaire d’un sujet. Le retardement dans le parcours conduit au décrochage
0.2. Objectif du cours
La visée de tout enseignement est de conduire chaque candidat vers la réussite.
Pour que celle-ci se réalise, il faut que chaque sujet s’adapte à son environnement
éducatif. Pour que cette adaptation soit effective, il faut une cohérence une cohésion
entre le sujet à former, le formateur et le contenu sur base de ladite formation et leur
environnement.
À la fin des échanges, les étudiants seront capables, de déterminer les cas des
apprenants en adaptation scolaire, et ceux en inadaptation pour esquisser le soutien qui
conviendrait afin de conduire les apprenants vers la réussite. Une réussite qui soit
théorique et pragmatique.
0.3. Finalité du système scolaire en rdcongo ;
Si au sein d’une société tous les citoyens sont instruits, c’est toute la
société qui est instruite. En plus si ladite instruction est orientée vers la citoyenneté
réussie, toute la société devient citoyenne. Cependant si une société regorge des
voyous et des inadaptés de tous genres, ladite société devient voyoute.
Le système éducatif congolais a pour finalité de favoriser
l’épanouissement physique, mental, et moral de la personne, faire acquérir un sens de
créativité compatible avec un sens pratique, aider les enfants à acquérir les capacités
de base qui leur permettent de parler, de lire, de calculer et de développer chez eux les
facultés de raisonnement de la capacité de s’adapter à l’évolution du monde et
promouvoir les sentiments civiques et patriotiques.
Par cette finalité le pouvoir organisateur voudrait que chaque
apprenant y parvienne par l’action éducative. Raison pour laquelle les responsables
luttent pour l’éducation pour tous.

Emanuel KAN ne disait-il pas que « l’homme ne peut devenir


homme que par l’éducation. Il n’est que ce que l’éducation fait de lui. Il faut bien
remarquer que l’homme n’est éduqué que par des hommes et par des hommes qui ont
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été éduqués. C’est pourquoi le manque de discipline et instruction (que l’on


remarque) chez quelques hommes fait de ceux-ci de mauvais éducateurs pour les
élèves ». Traité de pédagogie de KAN.
0.4. Education pour tous
Pourquoi traite-t-on de l’adaptation scolaire ? Nous traitons de l’adaptation
scolaire du fait que tout citoyen doit contribuer à la vie de la société. Pour que chacun
apporte une contribution valide ou considérable, il doit passer par une formation à l’école,
dans une bonne école.
Le monde actuel est devenu très exigeant, si les diplômés sont au chômage, à
combien forte raison celui qui ne sait ni lire ni écrire ? L’analphabétisme est un fléau
contre le développement de l’individu, sa société et sa nation.
En effet, l’éducation pour tous est un engagement pris par l’UNESCO, visant à
assurer une éducation de base de qualité pour tous les enfants, jeunes et adultes. Une
déclaration jamais réalisée. Au sein des nations pauvres se contre toujours les non
instruits, les moins bien instruits, et une minorité bien instruite. (Ceux ayant fréquenté les
bonnes et rares écoles.) Raison pour laquelle le forum mondial de l’éducation (Dakar,
2000), avait fixé 5 objectifs qui à ce jour nous poussent à traiter de l’adaptation scolaire.
Les cinq objectifs sont les suivants :
 Education et protection de la petite enfance ;
 Enseignement primaire universel ;
 Compétences des jeunes et des adultes ;
 Égalité des sexes ;
 Qualité de l’éducation.
L’éducation pour tous est l’option conduisant à l’équité et l’accès à
l’éducation et à l’amélioration de la qualité de la formation reçue. L’éducation permet
une mobilité socio-économique qui se développe davantage et c’est la clé pour
échapper à la pauvreté.
A travers l’Afrique de façon générale et en rdcongo en particulier, il se
constate scandaleusement, le taux de compétence si faible avec lesquels les apprenants
achèvent différents cycles.
Les cas ci essoufflant des apprenants concernés par le redoublement de
classe, le taux surprenant d’abandon, la disparité de fréquentation scolaire entre le
sexe… sont des constats qui conduisent à nous poser des questions fondamentales en
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ces termes : « L’école Africaine en général et l’école congolaise en particulier est-elle


adaptée à l’apprenant, autrement dit l’apprenant est-il adapté à son école ».
Il n’était pas sans raison quand Édouard CLAPARED traitait de l’école
sur mesure. Il voulait une école taillée à la hauteur de l’apprenant. Si l’école ne
cherche qu’à hiérarchiser les apprenants, en déterminant ceux qui comprennent et ceux
qui ont des difficultés, ainsi elle crée des inadaptés scolaires.
Les écoles, les parents, les services sociaux devraient réfléchir autrement
au sujet de l’adaptation des apprenants en situations scolaires. Les différents
actionnaires de l’éducation, devraient évaluer les actions mises en œuvre pour faciliter
l’enfant à mieux progresser dans sa formation.
Des éclairages nouveaux seraient pris dans les innovations du pilotage
scolaire, de partenariats avec la diversité des institutions ayant grand souci de
l’épanouissement des apprenants dans leur formation.
L’école étant un milieu normatif, l’adaptation des enfants en son sein ne
pourra s’exécuter sans heurte. Si pour les uns cela se fait sans aucune peine, pour
d’autres les difficultés sont handicapantes.

CHAP. I. ADAPTATION ET INADAPTATION SCOLAIRE


1.1. Définition des concepts
a) Adaptation
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Ce concept vient du verbe « adapter » du latin « adaptare » qui veut dire : se


mettre en harmonie avec ; se plier à, se conformer à mettre en accord…
b) Adaptation scolaire
La réponse à la recherche d’explications de l’expression de l’adaptation
scolaire, conduit à chercher à savoir pourquoi certains enfants entrent-ils tout
enthousiasmé en classe pour suivre les enseignements, tandis que certains autres
traînent les pas pour entrer en classe, soit ils négligent les travaux soit sont
champions d’absentéisme. C’est la question d’adaptation scolaire.
Cette expression est définie de différentes façons par les auteurs. Pour
LEGENDRE (2006) l’adaptation scolaire est l’appropriation d’un enseignement,
d’un matériel didactique ou d’un environnement scolaire aux besoins particuliers des
certains élèves en raison de diverses caractéristiques.
En d’autres termes l’adaptation scolaire est une attitude ouverte et participative
des élèves au projet éducatif de leur école, développer un sentiment de contrôle de
leur vie scolaire et une perception de pertinences des programmes offerts en vue de
leurs occupations futures. MICKELSON (1993).
Pour Benoît GALAND, l’adaptation scolaire est l’établissement des transactions
relativement constructives entre un élève est son environnement scolaire.
Traiter de l’adaptation scolaire, revient à traiter de l’ensemble des services
offerts aux jeunes en difficulté d’adaptation et/ou d’apprentissage qui présentent
des besoins spéciaux. La politique de l’adaptation scolaire cherche à aider l’élève
en difficulté d’apprentissage ou d’adaptation ou handicapé à réussir sur le plan de
l’instruction, de la socialisation ou de la qualification.
En termes didactiques l’adaptation scolaire est l’ensemble des mesures et des
activités dont l’objet est de venir en aide aux élèves qui éprouvent des difficultés
d’harmonisation dans leur fonctionnement scolaire que par rapport à leurs
enseignants et à leurs pairs.
L’adaptation scolaire est un enjeu fondamental dans le développement social de
l’enfant. C’est une période de transition importante où l’enfant est mené à se
familiariser avec le milieu scolaire et les nouvelles tâches développementales qui y
sont associées.
C’est une étape d’intégration des compétences sociales développées en période
précédant le niveau d’apprentissage actuel. Elle opérationnalise structurelle des
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habiletés sociales en fonction de l’âge de l’enfant, de son environnement et de ses


tâches développementales.
Benoît GALAND atteste que l’adaptation scolaire est l’établissement
constructive entre un élève et son environnement scolaire. Elle correspond à une
phase de développement importante où l’enfant est exposé à un nouveau système
social le sollicitant à acquérir nouvelles habiletés de la classe, des habiletés
interpersonnelles et des habiletés académiques.
Il est important de dire que l’adaptation scolaire s’inscrit comme étant
l’adaptation des services aux besoins et aux capacités de chacun. Le défi est de
réussir l’intégration de la gestion de l’adaptation scolaire dans la gestion
pédagogique et administrative.
L’adaptation scolaire cherche à :
 Favoriser la réussite scolaire d’un grand nombre d’apprenants voire le
maximum de l’effectif de la classe ;
 Offrir un ensemble de services directs de formation continue ou spécialisée
selon les besoins ;
 Cherche à diminuer ou amoindrir, les difficultés de l’élève pour l’intégrer de
façon harmonieuse dans la société dans laquelle et pour laquelle il grandit ;
 C’est une activité ou l’ensemble de moyens que le personnel scolaire met en
œuvre pour faciliter l’intégration des sujets handicapés ou en difficulté
d’adaptation ou d’apprentissage.
L’orientation fondamentale de la politique en matière d’adaptation
scolaire est d’aider l’élève à réussir tout en acceptant que cette réussite puisse se
traduire différemment selon les élèves dans le respect d’égalité des chances. Chaque
élève a un potentiel d’apprentissage. Ce qui compte c’est le placer dans un climat
effectif pour apprendre.
L’adaptation scolaire se manifeste dans et par des comportements à
caractère surtout socioaffectif, sans exclure pour autant, la dimension cognitive. Le
rendement scolaire est la résistance d’une performance dans divers champs
d’activités, performance qui a un caractère surtout cognitif, mais dans lesquels
intervient aussi le socio-affectif. Une bonne adaptation favorise le rendement, ce
dernier favorise une bonne adaptation.
En somme, la notion d’adaptation scolaire conduit à un sens général selon
lequel, c’est l’école qui se plie aux besoins de l’apprenant.
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Pourquoi se préoccupe-t-on de l’adaptation scolaire ?


La vie scolaire est la base de l’avenir de tout citoyen. En entrant dans la vie
pratique, chacun entraine tout ce qu’il a appris à travers toute sa vie scolaire. En d’autres
termes, l’efficacité de l’entrée en fonction dans une entreprise, une société, dépend de la
formation reçue. À l’entrée du monde pratique, l’apprenant d’hier montre qu’il est
devenu maître pour sa vie et celle de sa société. Ici se manifeste le transfert des
acquisitions. Pour ce faire, quiconque présente ce dont il est capable. Il doit se prendre en
charge, de même prendre sa société en charge, être productif. L’adaptation à la scolarité
est d’une importance capitale pour chacun, afin d’assurer son insertion sociale de façon
correcte. L’adaptation scolaire devient pour ce faire une préoccupation à la fois pour les
philosophes de l’éducation, les pédagogues, les psychologues, les sociologues.
La philosophie détermine les croyances de base, tandis que l’éducation a pour
mission de traduire lesdites croyances en façons de vivre, en habilités, de les actualiser
dans les faits.
En effet, l’école sera bonne si elle permet à l’élève de se développer,
d’expérimenter sur le plan tant matériel qu’intellectuel et social. Elle doit être ouverte à
l’environnement.
L’apprentissage par résolution des problèmes qui se pose réellement dans la vie
rend nécessaire le recours à plusieurs disciplines à la fois. Pour ce fait, la notion du
curriculum prend le pas sur la notion du programme. L’essentiel n’est pas de stoker en
mémoire les connaissances toutes faites, mais bien d’acquérir des compétences et des
habilités. Cf. VIVIANE DELANDSHEER (1992)
La politique d’adaptations scolaire est récente dans la philosophie éducative au
sein des pays pauvres. Elle s’inscrit dans le contexte du renouveau pédagogique plaçant
l’apprenant au centre de ses apprentissages. Le temps est compté pour chaque apprenant,
raison pour laquelle une expression anglaise dit : « time is money ». L’adaptation scolaire
veut qu’une cohorte évolue dans son entièreté dans la réussite et parvienne au bout du
cycle avec efficacité. Que les apprenants aient connu les difficultés d’apprentissage,
d’adaptation scolaire, autre.
La politique d’intégration scolaire fait allusion à celle d’intégration scolaire.
Celle-ci repose sur les aspects suivants : intégration, réussite éducative ; communauté
éducative et l’intervention à point.
a) INTÉGRATION
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Pour une bonne intégration scolaire, les formateurs doivent apprendre à


intégrer l’ensemble des apprenants aux activités d’apprentissage au sein d’un milieu
naturel, pour faciliter les apprentissages et l’intégration sociale à venir. Chaque apprenant
doit être inséré harmonieusement dans une classe. L’intégration scolaire est la politique qui
assure chaque apprenant à évoluer dans ses apprentissages positivement. L’intégration
scolaire fait appel à la pédagogie programmée, à l’enseignement individualisé…
b) REUSSITE EDUCATIVE
La pédagogie traditionnelle visait la réussite de la minorité. L’élève qui
éprouvait de difficultés de quel nature soit-elle, était abandonné à son triste sort. La
pédagogie nouvelle invite à la reconnaissance de la diversité des apprenants face à la
diversité des apprentissages. Chaque apprenant a ses besoins, ses goûts et ses préférences,
de ce fait, les éducateurs devront observer pour favoriser la réussite scolaire de tous. Vu
que la vie scolaire ouvre la voie à l’insertion sociale, cette réussite conduit vers la réussite
éducative, être productif dans la société.

COMMUNAUTE EDUACTIVE
Dès la naissance, l’enfant développe les contacts avec son environnement
composé de la famille qui l’accueille, l’Eglise, la société et plus tard l’école. Pour faciliter
une réussite scolaire, il faut une collaboration ces composantes formant une communauté
éducative.
Pour une bonne intégration scolaire, l’école développe une véritable
communauté éducative. (Parents, encadreurs spirituels, les organismes traitant du soutien
des enfants). Ils se mobilisent pour la réussite éducative. La politique d’intégration
préconise l’ouverture de l’école à la communauté éducative dans son ensemble pour
favoriser la réussite.
INTERVENTION A L’ENFANT EN DIFFICULTE
Si la pédagogie traditionnelle faisait fi à la situation des enfants en
difficultés, la pédagogie nouvelle recommande quant à elle une intervention à temps, c’est-
à-dire, dès qu’on aura constaté une manifestation qui pourrait conduire à un décrochage,
soit à une forme d’inadaptation scolaire. La politique d’intégration préconise qu’on
intervienne à temps pour tout constat de décrochage ou de toute difficulté d’apprentissage.
Il convient de découvrir à temps l’origine de toute difficulté à temps. Pour ce faire, l’école
doit disposer d’une équipe spécialisée pour observer, desceller toute anomalie ainsi éviter
le développement ou l’aggravation des problèmes d’apprentissage.
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c) INADAPTATION
Inadaptation est un substantif du genre féminin, il signifie l’absence d’adaptation,
manque de cohérence, d’intégration au milieu de formation, de vie, de travail…
d) INADAPTATION SCOLAIRE
C’est l’état des apprenants ne pouvant pas s’intégrer à vie scolaire pour une ou
l’autre cause. C’est l’absence de bonne intégration et de relations adaptées et
harmonieuses avec le milieu où vit le sujet. (Grand dictionnaire de Psychologie)
L’inadaptation scolaire groupe tous les états psychiques et somatiques
s’opposant totalement ou partiellement à l’apprentissage scolaire et responsable de
discordance entre capacités intellectuelles et le rendement.
On parle de l’inadaptation familiale, scolaire, sociale ou professionnelle, dont
l’origine peut être aussi bien une maladie ou une déficience, (handicap) une exclusion
sociale ou une mauvaise orientation professionnelle.
L’environnement familial, social, scolaire provoque l’inadaptation scolaire car il
provoque des réactions inadaptées à la vie scolaire par la pression par la pression que
créent lesdites réactions. L’inadaptation est donc la résultante d’un nombre des faits ayant
marqué négativement l’apprenant, raison pour laquelle elle s’accentue lentement avec le
temps.
En effet, les inadaptés scolaires deviennent avec le temps, les inadaptés sociaux.
Ils restent improductifs, dépendants des autres, une charge à la société. Raison pour
laquelle il convient de chercher les moyens pour le rendre utiles et surtout capables
d’apprendre certaines notions.
L’apprenant bénéficie au fur et à masure d’un développement intellectuel en
passant à l’école. Faut-il qu’il bénéficie de cette offre. Comme dans la philosophie
progressiste, le constructivisme rejette l’idée de tout ordre préétabli et définitif. Le monde
se transforme et l’homme est l’un des éléments dynamiques de cette transformation.

1.2. FACTEURS D’ADAPTATION SCOLAIRE


Les facteurs susceptibles d’influencer l’adaptation scolaire sont multiples. A
chaque niveau de formation c’est-à-dire primaire, secondaire, supérieur et universitaire
chaque passage d’un niveau à l’autre marque une forme de rite vers un nouveau niveau
de vie qui entraîne un bouleversement que l’élève ou l’étudiant doit gérer.
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1.2.1. Facteurs intellectuels


 Développement cognitif de l’enfant de 7 à 11 ans de 12 à 18 ans
Le développement cognitif fait allusion au développement de l’intelligence.
L’intelligence est la faculté qui différentie l’humain de la bête. Selon différents facteurs le
niveau d’intelligence chez les humains n’est pas de même niveau. Elle est une faculté
dynamique qui croît de la naissance à la vie adulte et à la vieillesse elle décroît. Tout
formateur doit être bien informé sur le développement cognitif des apprenants afin de les
prendre en charge.
Selon jean PIAGET, le développement cognitif d’un enfant s’effectue en 4 phases ou
stade à savoir stade sensoriel ; préopératoire ; stade des opérations concrètes ; et stade
de opérations formelles. En agissant sur son environnement, l’enfant construit ses
premiers raisonnements.

a) Stade sensoriel
Ce stade va de la naissance à environ 2 ans ; l’enfant entretient les contacts
avec le monde qui l’entoure. Lesdits mouvement dépendent des sensations qu’il en
éprouve. L’enfant saisi la notion de la permanence d’objets vers la fin de la première
année.
b) Stade préopératoire
Il débute vers 2ans et prend fin vers 6 à 7 ans. Cette période se caractérise
par l’environnement du langage. L’enfant a une intelligence symbolique. C’est-à-dire
il se représente par les mouvements. Il saisit le sens le sens de l’espace, la quantité et
devient capable de distinguer le passé et le futur. Toutefois il reste attacher au présent
et le concret, il éprouve de la peine avec l’abstrait, sa pensée et plus égocentrique.
c) Stade opération concrète
De 6 à 7 ans jusqu’à 11-12 ans. C’est la période au cours de laquelle
l’enfant est à l’école primaire. Pendant cette période, l’enfant devient capable
d’accumuler des expériences, devient capable d’envisager certains événements en
dehors de sa propre vie. Il devient capable de conceptualiser, de créer un raisonnement
logique. Toutefois, il a encore besoin du concret et un rapport direct avec les objets. Il
acquiert un certain niveau d’abstrait qui le permet d’aborder les notions telle que les
math. (Résoudre les problèmes avec les nombres, problèmes à plusieurs variables.)

d) Stade Opération formelle


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Ce stade correspond avec l’entrée aux humanités. Il part de 11 ans et plus. L’enfant
devient capable d’un raisonnement hypothéticodéductif, et d’établir les relations
abstraites. De tels exercices sont généralement maitrisés vers 15ans. L’adolescent
comme l’adulte peut donc utiliser une logique formelle et abstraite. Il réfléchit sur les
probabilités, sur des questions morales comme la justice.
Il faut toutefois retenir que le recours au concret n’est pas exclu pour une acquisition
précise est concise des savoirs.
A cette même période, l’enfant développe son attention. Qu’est-ce que l’attention ?
c’est l’action de se concentrer sur une situation, de s’appliquer à… (Larousse 2009)
C’est en plus l’orientation de l’activité par des buts qui a pour effet d’augmenter
l’efficience des processus de prise d’information et de l’exécution de l’action.
L’attention peut être focalisée ou partagée. Elle est focalisée ou sélective ; si la tâche à
réaliser comporte un seul but. Au cas où elle comporte plusieurs buts, l’attention est
dite partagée.
L’attention focalisée concerne soit la prise d’information soit l’exécution motrice,
dans le premier cas, l’attention permet de sélectionner l’information utile à la tâche et,
dans le second elle permet une préparation à l’action. Elle favorise le traitement de
l’information la plus pertinente tout en inhibant les éléments distracteurs. Ex : dans un
lieu brouillant, on devient capable de focaliser l’attention sur un seul message et se
désintéressant à la suite de ce se passe autour de nous. Cette forme d’attention permet
le maintien du niveau d’efficience élevé et stable au cours d’une activité cognitive sur
une longue période de temps. Disait Seron LINDE (2000)
L’attention partagée autrement nommée divisée, permet de traiter simultanément deux
ou plusieurs informations. L’attention est dirigée vers une action de deux manières.
Dirigée par soi-même, c’est-à-dire elle est conduite ou dirigée par des attentes
personnelles, elle est dite endogène. La personne se concentre et oriente son attention
volontairement vers l’objet. Elle est exogène si elle est déclenchée de l’extérieur, dans
le cadre scolaire, c’est l’enseignant qui déclenche une attention en rendant son
enseignement intéressant.

 Développement de la mémoire chez l’enfant, de 11 ;12 à 18 ans


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Qu’est-ce que la mémoire ? la mémoire est un système biopsychologique


permettant à l’individu à la fois de fixer, stocker et rappeler les informations.

C’est la capacité fondamentale qui joue un grand rôle dans les


fonctionnements social, affectifs et cognitifs. Les souvenirs guident nos pensées nos
décisions, influencent nos réactions émotionnelles et favorisent les apprentissages.

On traite de la mémoire de travail celle qui permet à quiconque de


respecter les étapes d’une exécution des tâches, elle permet la résolution des exercices
scientifiques… la mémoire à long terme de garder pendant longtemps les
informations. (Cette forme de mémoire est procédurale, perceptive, sémantique ou
épisodique.)

La mémoire est une faculté qui se développe de l’enfance jusqu’au-delà de


l’adolescence. En effet, le développement de la mémoire est fonction de
l’environnement dans lequel vit l’adolescent. L’enfant ou l’adolescent marque un
grand développement de mémoire en fonction du niveau et des exigences de son
environnement. La mémoire auditive, visuelle, cinesthésique, …

Pour une ou l’autre cause, un trouble ou une déficience peut créer un


disfonctionnement chez l’adolescent ou l’adulte et le rendre inadapté scolaire. Selon la
nature de chaque sujet, certains apprenants ont besoin d’une classe adaptée à leur
difficulté.

Les déficiences mnésiques sont des troubles de mémoire. Il y’en a de


plusieurs formes ; trouble de stockage, de récupération et d’encodage.

a) Troubles de stockage : sont des troubles rendant incapable de maintenir les


souvenirs à long terme. Tout s’efface vite. L’apprenant souffrant de cette
déficience devient incapable de se souvenir les idées de ses lectures, les
explications du formateur. Une situation qui rend la fréquentation de la classe
difficile.
b) Trouble de récupération : incapacité de restituer l’information stockée.
L’apprenant peut bien lire, mais ne saura pas répondre aux questions car il est
incapable d’une restitution de l’information.
c) Trouble d’encodage : incapacité d’acquérir les nouvelles informations.

1.2.2. Facteurs environnementaux


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Chaque apprenant, doit prendre en charge certaines réalités auxquelles il fait face
pour assurer une adaptation dans son établissement. L’entrée dans un nouvel
établissement se présente devant l’apprenant sous-forme des variables motivationnelles,
sociales, institutionnelles, individuelles…
a) Dimension familiale
La famille étant le lieu où l’enfant est accueilli, c’est la cellule fondamentale
pour l’efficacité et l’intégration sociale d’un enfant. Elle est la pierre angulaire de l’avenir
de l’enfant et de la réussite de son insertion sociale. Pour ce faire, elle
b) Dimension sociale
D’une manière plus large, cette dimension fait allusion à l’environnement de
l’apprenant. Cet environnement est multidimensionnel, autrement dit contient plusieurs
variables entre autre : soutien de l’établissement ; soutien de la famille ; soutien des pairs.
Cette dimension interpersonnelle favorise ou défavorise l’adaptation scolaire. Elle est la
plus importante favorisant l’adaptation scolaire.
HUNSBERG et PANCER (2000) attestent que les parents, les pairs les
membres de l’école jouent un rôle prépondérant pour une intégration sociale réussie que
pour le développement des croyances et atteintes positives.
Parmi les agents sociaux, les parents occupent la place de premier ordre. Ils
prennent une grande part car ils se basent sur leurs expériences pour assister leurs enfants
dans leur scolarité. Toutefois, leur influence dépend du niveau d’études et de vie de
parents.
Les pairs jouent aussi un grand rôle dans l’adaptation scolaire, par différents
types de soutiens qu’ils apportent à leurs amis en cas de nécessité. Toutefois le contraire
est aussi possible.
c) Dimension personnelle
L’inadaptation scolaire est une situation ou expérience personnelle, c’est-à-
dire, vécue individuellement. Un groupe d’enfants affronté à une situation quelconque,
réagissent différemment les uns des autres. Les uns relativisent, tandis que les autres sont
traumatisés, la vulnérabilité ou le choc est un fait tout à fait individuel, influencé en plus
par la vie précédente de l’individu ou de l’apprenant, c’est-à-dire de l’histoire de
l’apprenant, (sa vie passée) et sa vie immédiate, en plus influencée par la sensibilité et le
savoir-faire, ma personnalité … de l’adulte qui joue un rôle prépondérant dans la vie de
l’enfant.
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Chaque apprenant a une personnalité propre qui le différencie des autres


membres de sa famille comme des autres enfants au sein de l’établissement. Chaque
apprenant rencontre des difficultés dans sa vie scolaire. La façon dont il les perçoit
permet à chacun d’assurer sa propre adaptation. Pour les grands apprenants, la façon dont
chacun perçoit son avenir, la perception de ses compétences, le bénéfice à venir, les
difficultés dans le parcours scolaire ou académiques.
 Perception des compétences
La perception des compétences est celle qui concerne le jugement que
l’étudiant(e) porte sur sa capacité à bien réussir ses activités scolaires. Cette capacité
n’est pas innée, elle se développe selon les expériences et les interaction sociales. Elle
n’est pas le reflet direct des capacités réelles d’un individu, plutôt l’interprétation
subjective qu’il en fait. Elle n’est pas fixe mais s’ajuste constamment selon les
événements, l’environnement et le comportement de la personne. (Gibbon et Shoffner
2004) cités par Richard PRISCALLA (2014)
La perception des compétences est au cœur de la motivation de l’étudiant
et agit sur différents aspects de fonctionnement scolaire en influençant la quantité
d’efforts qu’il est prêt à investir et sa persévérance devant les difficultés. Gore,2006)
Autrement dit, un étudiant s’engagera dans les tâches pour lesquelles il se
sent compétant et confiant, tout en faisant son possible pour éviter les autres. (Cruce,
Kinzie, Williams et al 2010)
Certains travaux de recherche menés sur la perception des compétences
des étudiants, ont montré que la confiance en ses habilités scolaires, était directement
reliée à leur rendement scolaire et à leur adaptation au collège.
En effet, la perception des compétences est reliée à plusieurs facteurs
ayant des rôles importants à jouer dans une adaptation scolaire réussie, en particulier
l’engagement, l’affrontement des défis, la persévérance et les efforts. La perception
positive des activités d’apprentissage rend l’individu adapté à sa scolarité.
 Clarté du projet d’études
L’étudiant en amorçant les études doit avoir une idée claire de ce qu’il va
faire comme étude. Ainsi sera-t-il adapté à sa formation. La clarté du projet d’études est
définie par le fait d’avoir des objectifs de carrière bien définis. Les raisons de poursuivre
les études concernent les aspects internes et externes qui sous-tendent la décision
d’entreprendre des études postsecondaires, ce qui motive le projet d’étude. Cet aspect
joue un grand rôle dans l’adaptation scolaire de l’étudiant. Elle permet aux apprenants de
18

se sentir mieux préparés et organisés de maintenir une motivation élevée et utiliser plus
efficacement les ressources mises à leur disposition. Comme le soulignait BANDURA
(1986) qu’une personne ayant des objectifs clairement établis peut plus facilement
s’autoréguler et diriger ses efforts pour les atteindre.

1.3. FACTEURS DE L’INADAPTATION SCOLAIRE


Les facteurs de l’inadaptation scolaire sont multiples à savoir facteurs
intellectuels, physiques, environnementaux, (mort d’un membre de famille le plus cher,
les scènes de violences auxquelles l’enfant a assisté qui créent des troubles affectifs),
l’école que fréquente l’enfant peut devenir facteur d’inadaptation scolaire…
a) École
L’école est la voie d’un passage obligé par laquelle doit passer tout citoyen
pour assurer son avenir. Si l’enfant rencontre certains points de tension en son sein, avec
le temps ces points rencontrés le rend inadapté à la vie scolaire. Le changement
d’établissements scolaires, certaines attitudes des enseignants rendent l’apprenant
agressif, ou celles qui font perdre la confiance à l’apprenant en les harcelant ou leur
donnant des mauvaises notes malgré leurs déterminations. Les réactions avec les pairs
peuvent tourner en situations d’inadaptation, l’isolement, le mépris, le rejet sont peu
acceptables par l’enfant et peut se transformer en situation d’inadaptation.
Dans une école les attitudes des formateurs peuvent conduire l’apprenant
vers l’inadaptation.
L’école qui de nature contribue à la vie, peut devenir source de
l’inadaptation, surtout dans sa façon d’organiser les activités de formation, de gérer la vie
des apprenants venant chacun avec sa nature. Au sein de l’école les apprenants peuvent
devenir inadaptés par le fait, le travail scolaire et le rapport apprenant-formateur se
perturbent. Cela est constaté par :
 Indifférence vis-à-vis du travail scolaire ;
 Crise de paresse ayant pour cause problèmes physiologiques ;
 Non réalisation du succès, (une série d’échecs scolaires, relâchement de la
relation avec la famille, etc.
 La timidité en classe ;
 Opposition visible ou cachées, due à une susceptibilité très grande ;
 Manifestation de l’agressivité intensifiée par une affectivité plus vibrante.
19

 Le formé prend la discipline en aversion, il ne travaille pas ou exécute les


travaux à contrecœur. Les résultats sont la plupart des cas mauvais dans
plusieurs disciplines.

L’école devient source des inadaptations scolaires lorsque :

 Les formateurs n’apprécient pas positivement les efforts des apprenants, qui
finissent par se décourager. Ce découragement entraîne les résultats dans
d’autres branches.
 L’école fonctionnant sous une mauvaise organisation, niveau matériel sans
considération, manque de prise en compte de l’hétérogénéité des apprenants,
mauvais organisation pédagogique ; écoles ne tenant pas compte du niveau
des candidats lors du recrutement…
 Fréquentation moins chronologique des établissements scolaires ;
l’apprenant ayant changé d’établissement scolaires finis lui-même par être
inadapté scolaire car ayant perturbé sa progression, il passe des classes sans
niveau requis, sa base étant faible, l’apprenant devient inadapté est souvent
prêt à abandonner.
Les apprenants concernés par une inadaptation scolaire développent la
nervosité qui devient source certaine de difficultés. Les enfants en cet état restent grands
nerveux, même s’ils font des efforts se contrôler. Cet état leur devient une source
d’instabilité, de trouble de l’attention, d’erreurs dans la résolution des problèmes
perturbant totalement le travail scolaire.
b) Environnement
L’environnement social et environnement familial exercent une pression
considération sur l’enfant au point qu’ils peuvent lui devenir défavorable ou simplement
le rendre inadapté à sa scolarité. Les expériences de l’enfant dans son passé peuvent lui
être causes de l’inadaptation scolaire. L’environnement social constitué des camarades,
des aînés du quartier… Sont des causes potentielles de l’inadaptation scolaire. Quant à la
famille, elle devient favorable ou défavorable à la scolarisation d’un jeune selon que les
parents sont instruits ou non, selon qu’ils vivent en paix ou dans des disputes
interminables…
Autres causes de l’inadaptation scolaire en rapport avec son environnement :
 Mort subite d’un parent, des situations de violences entre parents ou les
membres de la famille ;
20

 Réactions négatives de certaines personnes ayant plus d’influence sur lui ;


c) Facteurs physiques
Tout enfant entre en classe pour être encadrer, certaines tâches à exécuter
pendant la formation exigent un déplacement ou une certaine souplesse. La gravité de
l’atteinte physique de l’apprenant peut le rendre inadapté en situation scolaire. Certains
apprenants deviennent inadaptés scolaires car sont obligés de rester ou de se déplacer en
fauteuil roulant. Les conditions de travail pour eux sont moins favorables. Ils peinent
pour aller au TN. Cette question se pose plus pour ceux qui écrivent difficilement et
lentement. Certains éprouvent les difficultés à écrire, à dessiner, à présenter les cadres, ils
sont plus concernés par l’inadaptation scolaire.
d) Facteurs intellectuels sont des déficiences qu’un enfant peut connaître d’une
manière ou d’une autre. Ils sont divers et causes d’une inadaptation scolaire et sociale.
e) Orientation scolaire

Le problème de l’orientation scolaire et professionnelle préoccupe tout le monde


ayant une part à l’éducation ; les parents, les apprenants, les dirigeants d’école, le pouvoir
organisateur. Tous cherchent une insertion efficace aux jeunes à l’issue de leur formation. Les
problèmes d’orientation des jeunes se rapportent d’une part au choix des études qui
conduisent vers la qualification voulue par le candidat, celles qui répondent à ses aspirations.
D’autre part, ils concernent les l’étude des possibilités d’offres qui puissent se présenter aux
candidats après sa formation.

Les exigences dans la formation des jeunes et le rôle que les formés sont appelés à
jouer dans le monde moderne, les exigences du monde de travail à ce siècle, suscitent plus
d'intérêt au tour de la notion de l'orientation scolaire, cela fait de ce sujet un des problèmes
sensibles à la fois pour l’école, les élèves et parents et même le gouvernement.

Pendant longtemps le but de l'enseignement a été de préparer une élite intellectuelle et


sociale, grâce à une succession d'épreuves de sélections. Aujourd’hui le développement
économique a de plus grands besoins d'éducation il exige une plus grande masse de main-
d'œuvre qualifiée, des formes d'éducation plus diversifiées, de plus hautes qualifications. En
même temps, la poussée démographique et une forte demande d'éducation provoquent
L'expansion des systèmes d'enseignement. Des jeunes de plus en plus nombreux se trouvent
devant des possibilités d'études plus larges et devant des formes d'éducation nouvelles et plus
diverses. Devant l'accroissement des besoins d'éducation de l'économie et de la demande
d'éducation de la population, le problème n'est plus de choisir une élite mais de faire suivre au
21

plus grand nombre les études qui leur conviennent le mieux. Orienter, devient ainsi une des
missions essentielles de l'enseignement, aidant l'économie à satisfaire ses besoins, et les
individus à réaliser leurs aptitudes. Lourde charge, objet de conférences de mesures âprement
discutées parce qu'elles touchent non seulement l'avenir des élèves, mais aussi l'organisation
scolaire, l'attitude de la famille et de la société devant l'école et les besoins économiques du
pays.(cf)http://unesdoc.unesco.org/images/0007/000749/074943fo.pdf

L’orientation découle du verbe « orienter » qui veut dire :

 Disposer une chose selon la situation qu’elle doit avoir par rapport à
l’orientation, aux points cardinaux. Orienter à l’aide de la boussole,
 Diriger, guider.
Par-delà, l’orientation est :

En pratique, orienter fait allusion à donner un conseil à un enfant un jeune au sujet des
études à suivre qui conviennent le mieux à un sujet et du métier qu’il entreprendra à
l’avenir tenant compte du marché d’emploi.
En somme c'est une aide élargie, apportée aux élèves et aux étudiants. "De nos jours,
l'orientation n'est qu'une partie d'un concept plus large qui, sous le nom d'orientation
(français), guidance ou counselling (en anglais), comprend l'orientation scolaire, l'aide
personnelle aux élèves, pour se guider dans la vie en général, l'information professionnelle et
les conseils relatifs au choix d'une profession. C'est un processus continu prenant en charge
l'enfant dès son entrée dans l'enseignement pour être en mesure de juger à tout moment de ses
aptitudes, ses goûts, ses possibilités.

En fait cette connaissance de l'enfant intervient surtout plus importante quand il


arrive afin de la formation de base, aussi à l’issue des humanités pour une entrée à l’université
ou en supérieur. La notion de l’orientation repose sur trois piliers :

 Aide aux apprenants ;


 Perspectives de formation offertes par le système éducatif ;
 Besoins dans le marché d’emploi.

L’idée d’orientation porte du fruit lorsque :

1. Elle doit permettre au jeune d’évaluer ses caractéristiques personnelles et parvenir à


l’épanouissement de sa personnalité. Elle doit conduire le jeune à prendre conscience
de son état, sa santé, ses aptitudes, ses intérêts profonds…
22

2. Elle est continue car elle ne doit pas être ponctuelle car ses objectifs sont complexes.
C’est un processus généralement long qui débutent par le choix jusqu’à l’entrée dans
la profession. (la guidance)
3. Elle a en plus le souci de servir le développement de la communauté, elle doit
observer les besoins des individus, mais aussi les attentes de la société ou les besoins
socio-économiques du milieu pour lequel on forme les jeunes.
L’accomplissement d’une orientation tient à la collaboration entre cinq entités tel que :
 Fonctionnement du système éducatif ;
 Niveau socio-économique des parents ;
 Intérêt du pouvoir organisateur dans l’éducation ;
 Besoins de la société ;
 Besoins des entreprises en main d’œuvre et en personnel de conception.

Les points ci-dessus, montrent que le niveau de collaboration qui doit exister entre
différents entités raison pour laquelle nous disons que l'orientation est d'abord scolaire, elle
doit permettre à l'élève de mieux se comprendre, pendant sa scolarité et de pouvoir choisir ses
études, puis sa profession.

- Elle s'intègre mieux dans le système d'enseignement, elle dépend des services éducatifs et
est associée à leur évolution.

- Elle implique la collaboration de l'école des familles, des représentants des milieux sociaux
et économiques et un effort d'information de tous.

- Elle sert de liens entre planification, de l'éducation et planification de l'économie


(lorsqu'elles existent) puisque, si elle doit assurer l'épanouissement de l'individu, on lui
demande de plus en plus de répondre aux besoins de main-d’œuvre qualifiée et d'éviter le
gaspillage sur le plan national. C'est là un aspect essentiel de l'orientation.

Selon la politique et Planification de l'Enseignement en Suède, définit trois


conceptions de l’orientation :
 La conception libérale : chacun a la possibilité de s'orienter vers les études de son
choix, les aptitudes se décèlent et se développent à travers les intérêts manifestés. C'est une
libre orientation, liée à une organisation scolaire très diversifiée, adaptée à une économie riche
et où le marché du travail est assez vaste pour accueillir tous les outputs du système. C'est la
conception des États-Unis.
23

 La conception autoritaire, rentable :


Ce système d'orientation doit permettre une sélection conforme aux besoins de
l'économie et de la société. Ainsi dans les pays de l'Europe de l'Est, ce sont les besoins en
main-d’œuvre qui déterminent : - les places disponibles dans les branches de l'éducation au
niveau le plus élevé.

 La conception intermédiaire modérée cherche à concilier la personnalité de l'enfant :


Aptitudes proprement scolaires, facultés intellectuelles, qualités pratiques et les
besoins économiques. L'orientation se fait progressivement à partir d'un tronc commun vers
des enseignements diversifiés. Il faut noter que l’orientation scolaire peut avoir une faiblesse,
celle par elle on favorise les élèves des familles aisées, face aux enfants généralement des
familles pauvres.
1. L'orientation, comme partie intégrante de l'éducation, se donne pour objectif immédiat le
bien de l'individu, c'est-à-dire de l'étudiant dont elle s'occupe ; elle a pour objectif médiat
le bien de la collectivité scolaire (étudiants et éducateurs); enfin, elle vise comme objectif
ultime le bien de la société tout entière. En général, c'est en cherchant avant tout le bien de
chacun des individus qu'elle assurera le mieux, à long terme, le bien commun
En pratique, il faudrait déterminer de façon précise ce qui est de nature
confidentielle ou non et mettre tous les intéressés au courant. La politique du service doit
tenir compte du niveau de maturité des étudiants et toujours être clairement définie. Pour
favoriser l'exercice de la liberté dans les choix des étudiants et pour leur faciliter l'établisse
ment d'une relation de réciprocité avec le personnel du service d'orientation, celui-ci
n'assume aucune fonction d'autorité directe 'auprès des étudiants ni des éducateurs. Par
ailleurs, il perdrait une large part de son efficacité s'il fonctionnait en vase clos. Le service
d'orientation aura donc pour rô1e celui de consultant auprès des étudiants, des éducateurs
et des parents.
OBJECTIFS DE L'ORIENTATION
Le processus d'orientation poursuit les objectifs suivants :
1. Informer l'étudiant sur les différentes professions ainsi que sur les
différentes étapes de préparation et chacune d'entre elles.
2. Aider l'étudiant & se connaître lui-même au point de vue aptitudes,
intérêts, personnalité.
3. Aider l'étudiant & faire la synthèse de ses connaissances du monde scolaire
et professionnel, de ses aptitudes, de ses intérêts et de sa personnalité.
24

4. Aider l'étudiant à faire les choix nécessaires aux différentes étapes de son
développement professionnel.
5. Favoriser la collaboration des parents, des professeurs, des conseillers
AGENTS DE L'ORIENTATION
L'étudiant
Il est l’agent principal de sa propre orientation. Il faut l’amener à prendre lui-
même la responsabilité de ses choix. L'orientation manquerait son but si l'étudiant ne
s'engageait pas personnellement dans sa préparation professionnelle. D'autre part, sans
perdre de vue le respect de la liberté individuelle, il est assez clair qu'au niveau
élémentaire la responsabilité à l'orientation de l'enfant à travers les cycles de
développement sera surtout assumée par les parents et les professeurs. Mais nous pensons
que l'étudiant doit être incité très tôt, par tout son milieu, à assumer sa responsabilité
personnelle. Ce processus se poursuivra tout au long du palier secondaire, si bien que
l'étudiant du post-secondaire, avec l'aide du counseling approprié, sera capable d'une
réelle autodétermination en face des choix scolaires et professionnels. Les parents Les
parents doivent participer activement à l'orientation de leurs enfants. Leur intervention
s'impose d'autant plus que l'enfant est plus jeune. A l’issue de la formation de base, les
parents, les professeurs et les spécialistes, ont une tâche prépondérante et directe dans
l’orientation scolaire de l’enfant. Au niveau supérieur, les parents devront consulter les
spécialistes de l'orientation, afin d'être mieux informés des possibilités scolaires et
professionnelles et de compléter leur connaissance de leurs enfants, ce qui facilitera une
collaboration fructueuse. En cas de confit la décision finale revient aux étudiants.
NB. L’orientation scolaire devient pour ce faire un facteur d’adaptation ou le
contraire en mesure qu’elle est pratiquée dans un établissement scolaire.

1.4. APERÇU HISTORIQUE DE L’ADAPTATION SCOLAIRE


Le souci ou la préoccupation au sujet de l’adaptation de l’enfant à son
environnement n’est pas de cette décennie. Plusieurs nations antiques ont agi en
défaveur de l’enfants souffrant d’une certaine déficience, au lieu de chercher comment
le prendre en charge. A travers plusieurs nations la question sur l’adaptation des jeunes
n’est pas encore obsolète.
Pour ce faire, Pierre-H. RUEL (1984) disait, l’adaptation scolaire est un
thème qui demeure toujours l’objet de nombreuses interrogations et des tentatives
variées de compréhension depuis plusieurs décennies. Le problème est de taille, il
25

prend toute sa dimension dans sa perspective d’inadaptation scolaire à laquelle


s’ajoutent les difficultés d’apprentissage.
Il faut souligner l’impuissance des agents de l’éducation, de
l’enseignement, voire les spécialistes de l’inadaptation scolaire, à maîtriser la
complexité de ce fait et comprendre la dynamique qui la sous-tend, en vue d’identifier
et de préconiser des stratégies d’intervention pertinentes, cohérentes et efficaces.
Plusieurs discours ont fait l’objet de ces problèmes socio-scolaire à la
suite des divers explorations théoriques, empiriques et expérimentales pour en saisir
les mécanismes les mécanismes et dégager les voies des solutions par des propositions
d’instrumentalisation psychopédagogiques appropriées.
Les premières tentatives sur l’adaptation scolaire s’inscrivent dans
l’approches à caractère neurologique, à la suite de travaux sur la localisation cérébrale
particulièrement dans les travaux sur l’aphasie. Cette approche était manquée d’une
faiblesse heuristique au regard des problèmes d’apprentissage scolaire.
Au cours des années cinquante vers les années soixante s’est impliquée
l’approche diagnostico-corrective, dénommée par la suite théorie de prérequis
instrumentaux, qui focalisait l’intervention sur la psycho-motricité, la perceptivo-
sensoriel et la psycholinguistique. Cette approche portait plus sur l’intervention
didactique. Cette pratique ou approche n’a pas su répondre aux besoins et attentes des
enseignants dans la pratique scolaire.
Parallèlement à deux approches (neurologique et psychologique) d’autres
chercheurs se sont orientés vers la psycho-affective s’inspirant de la psychanalyse.
SIGMUND FREUD et ANNA FREUD (1956) ont posé le problème des relations des
relations possibles entre la psychanalyse et l’éducation.
Plusieurs recherches ont vu le jour pour tenter de comprendre la question
de l’inadaptation scolaire. Alexander Sutherland Neill (1921) fonda l’école de
summerhill à Leiston en Angleterre. Il oriente vers les comportements socio-affectifs
et aux problèmes d’adaptation sociale et scolaire. D’autres auteurs ont étudié le
problème de rendement scolaire. Ces recherches n’ont pas trouvé non plus la solution
aux problèmes d’enseignement, « l’échec scolaire ».
En 1964 René ZAZZO et son équipe des psychologues scolaires écrit que
« le facteur le plus énergétique du rendement scolaire demeure encore au sein du
phénomène de l’adaptation de l’individu à lui-même et à son milieu. »
26

Les deux travaux de BIANKA ZAZZO, celui de 19978 et celui de 19982,


révèlent les difficultés d’adaptation lors du passage de l’école maternelle à l’école
primaire. Ils ouvrent des perspectives prometteuses pour la compréhension du
phénomène d’adaptation et tracent la voie aux chercheurs scientifiques et empiriques
sur la question d’adaptation scolaire. Vu la diversité d’études sur l’adaptation scolaire,
il est à constater que le problème sur ce sujet reste tout un bloc.
Raynald HORTH, Ph. D juillet (1984), présente une étude historique sur
l’adaptation scolaire au Québec en trois parties :
a) L’évolution des services éducatifs adaptés faisant ressortir la longue marche
de demarginalisation effectuée par les personnes vivant avec des
différences.
b) Évolution des concepts en adaptation scolaire révélant le passage de la
ségrégation à l’intégration scolaire et à la lente disparité du modèle psycho-
médical ;
c) La 3ème partie décrit la formation universitaire des enseignants en adaptation
scolaire.
En somme, avant les années soixante, des services éducatifs
spéciaux sont créés au cours des années vingt. Une loi fut promulguée en faveur de la
scolarisation des élèves handicapés et sans soutien. (Duval, Lessard, Tardif, 1997). Les
élèves vivant avec, une différence auditive, visuelle, motrice ou intellectuelle,
bénéficient pour la plupart de services institutionnalisés, et font l’objet des mesures de
protection, d’assistance, des communautés religieuses,…
Au lieu de les considérer comme de incapables, irresponsables,
tenus pour inferieurs et dépendants, la commission des écoles catholiques de Montréal
jette les bases de premières classes spécialisées pour les élèves en difficultés dans les
écoles ordinaires.
Des années 1960 vers 1999, de nombreuses règles administratives
furent signées en faveur des l’éducation spéciale ; des conventions collectives
comportent des clauses pour l’éducation des enfants en situation d’adaptation scolaire.
En 1976, le ministère de l’éducation publie le rapport « COPEX »
contenant plusieurs recommandations sur les sujets. Parmi lesquelles se trouvait :
 L’orientation du développement de l’éducation des enfants en difficultés
d’adaptation et d’apprentissage ;
27

 Définition et classification, l’évaluation, l’intervention des services


pédagogiques, para-pédagogiques, …
Trois grandes orientations pour les enfants en situation d’adaptation et d’apprentissage
furent mises au point :
 L’accessibilité à un service public d’éducation ;
 Donner une éducation de qualité ;
 Assurer le droit aux enfants en difficultés de grandir dans le cadre le plus
normal possible.

Quelques concepts furent développés en fonction de l’adaptation scolaire et/ou sociale.


La Normalisation et la Valorisation.

a) La normalisation éducative :
Toute personne a droit à l’éducation, quel que soit sa condition physique ou
psychique. Les psychologues sont habilités à prendre en charge de tels sujets afin de
rendre adaptés à une éducation jusqu’à une certaine marge. Pour ce faire, la
normalisation est un principe par lequel les personnes vivant avec handicap sont
amenées à des modes et conditions de vie quotidienne qui soient rapprochées de plus
en plus à des conditions normales.

Pour Sylvie D’ESCLAIBES, (2018), dans la pédagogie Montessori, la


normalisation est la possibilité d’épanouir toutes les potentialités de l’être humain sans
obstacle. L’objectif est de permettre à chaque enfant de se développer normalement,
naturellement. Selon Montessori cela éviterait à l’enfant toute « déviation ». Pour ce
faire, l’enfant normalisé devient capable de prendre son destin en main, il se concentre
au travail, heureux en classe, responsable de ses actions.
Cette approche veut que les enfants ayant un handicap physique ou
intellectuel mènent une existence aussi près que possible de la normale. Elle vise
l’utilisation des moyens aussi valorisant que possible, afin d’instaurer et de maintenir
un statut, des attitudes et des comportements personnels acceptables et dans un cadre
social le plus possible. Par la normalisation éducative, l’éducateur cherche des moyens
appropriés pour orienter l’apprenant qui trouve ennuyeux la situation scolaire. C’est
autrement dit, trouver les moyens pour conduire l’apprenant perturbé par
l’environnement, l’état physiologique… la quiétude dans sa formation ou pendant les
activités d’apprentissage.
28

b) La valorisation :
Les rôles sociaux consistent à permettre à des personnes vivant avec une
différence intellectuelle, physique, émotionnelle ou sociale de s’adapter aux condition
des vie d’une façon aussi normale que possible là qu’ils doivent vivre.
c) Inclusion :
Ce concept reflète clairement ce que cherchaient les deux premiers,
(normalisation et valorisation). Tous les enfants doivent inclus dans la vie sociale et
éducative de leur école et de leur classe du quartier et pas seulement placer dans le
cadre scolaire normal. Les écoles inclusives mettent l’accent sur la façon de construire
un système qui tienne compte des besoins de chacun et qui soit structuré en
conséquence.
29

CHAP. II PROBLEMES D’APPRENTISSAGE ET DE DEFICIENCE


INTELLECTUELLE
2.1. Qu’est-ce qu’apprendre ?
2.1.1. Définition
Selon Heidegger, cité par Dominique Mvogo, apprendre veut dire « faire que
ce que nous faisons et ne faisons pas ne soit l’écho de la révélation… »
Apprendre c’est comprendre, c’est acquérir des informations des capacités ;
c’est intégrer des schèmes nouveaux à sa structure cognitive. C’est modifier ses
représentations. (Dictionnaire des concepts clés, 2005, p.32.)
Pour Jean Piaget, apprendre c’est acquérir de nouveaux schèmes d’action.
Pour les behavioristes, apprendre c’est modifier durablement son
comportement ; donner une nouvelle réponse à un stimulus ou à un ensemble des stimuli
qui ne la provoquait pas auparavant.
L’énergie pour apprendre une notion, une technique, acquérir un savoir, part
d’une forme de déséquilibre, créé, par le besoin d’apprendre. donc apprendre est la
recherche de continue de l’équilibre ; « homéostasie » du côté du savoir.

Rencontre des
situations
nouvelles

Niveau de base Apprentissage par Assimilation ou


accommodation
Équilibre

Maîtrise et développement de
nouvelles connaissances
30

2.1.2. Qu’est-ce qu’un apprentissage ?


L’apprentissage est le fait d’apprendre. Temps pendant lequel on est
apprenti. (Dictionnaire Larousse 2018).
Pour Françoise Raynal et Alain Rieunier (2005) l’apprentissage est la
modification durable d’un comportement qui ne peut être uniquement attribuable à la
maturation physiologique. C’est modifier durablement ses représentations et schèmes
d’action.
C’est l’adaptation de nos schèmes de pensée à de nouvelles données du
réel, elle s’exécute en deux façons par assimilation ou par accommodation
2.2. Classifications des apprentissages
Françoise Raynal et Alain Rieunier présentent trois classifications des
apprentissages.
a) La première distingue les objets d’apprentissage et les processus d’apprentissage.
 Les « objets » d’apprentissage revoient à tout ce qu’on peut apprendre ; langage,
attitude, comportement, (ajustement...)
 Le processus d’apprentissage sont les mécanismes internes qui sous-tendent les
apprentissages et vont porter sur les objets.
b) La deuxième distingue les apprentissages subsymboliques des apprentissages
symboliques.
 Apprentissages symboliques sont les apprentissages reposant sur les structures des
connaissances ; réseaux schématiques, des modèles mentaux, acquisition des
procédures, habilités, des automatismes. Les apprentissages symboliques sont
essentiellement humains.
 Apprentissages subsymboliques ; sont des apprentissages du type associatif.
(Conditionnement classique de Pavlov ; conditionnement opérant de Skinner ;
apprentissage par essai et erreur). Ce type d’apprentissage existe chez l’animal et
chez l’humain.

c) La troisième classe distingue l’Apprentissage par action de l’apprenant.


31

 L’apprentissage par action dérive de l’apprentissage par essais et erreurs de


Thorndike ou l’apprentissage par découverte de Bruner. (instrumentation de Skinner,
Insight de Khöler ; assimilation et adaptation de Jean Piaget. L’intelligence se
construit à partir de l’action du sujet sur les objets.
 Apprentissage par instruction : c’est un apprentissage consistant à communiquer
une connaissance dépendant de la compréhension des individus.

2.3. Quelques problèmes d’apprentissage


Les problèmes d’apprentissages sont autrement nommés troubles
d’apprentissage. Ce sont des troubles qui nuisent la capacité de l’apprenant réduisant sa
capacité de recevoir des informations, de les traiter, de les analyser et de les retenir.

Les problèmes d’apprentissage sont détectés lorsque l’apprenant ne


parvient pas aux objectifs définis par les formateurs.

Le travail scolaire se solde par des échecs ou une situation qui


prédispose à l’échec ou au décrochage. Surtout quand lesdites échecs deviennent
profondes et l’apprenant est contraint de reprendre sa classe ou d’être orienté autrement.
Les problèmes d’apprentissages qui rendent les élèves inadaptés sont
multiples et multiformes.

 La démotivation : c’est la perte progressive de la motivation. Celle-ci est le processus


physiologique et psychologique à la base du déclanchement, la maintenance ou de la
cessation d’un comportement. Dans le cadre scolaire, la motivation est dite cognitive car
étant à l’origine des activités intellectuelles, portant sur le traitement des informations.
Lesdites activités peuvent porter sur :
e) La modification de l’environnement ;
f) L’acquisition de nouvelles informations ;
g) La mise en activités des connaissances acquises ;
h) Les croyances personnelles et activités artistiques.

Ils vont de la baisse de la motivation pour apprendre, une limitation


dans la compréhension et la mémorisation des acquisitions, incapacité de résoudre les
exercices prévus pour la formation, incapacité d’assimiler les connaissances transmises
32

par les formateurs ; manque de concentration, ou un problème d’inadapté socialement


dans la classe.

Les problèmes d’apprentissage peuvent être engendrer par plusieurs


causes entre autre :
 Conditions socio-économico-affectives moins gratifiants ;
 Questions de deuil en famille ;
 Environnement de vie ;
 Mode de gestion de l’établissement.
 Une déficience intellectuelle.
2.4. Déficience intellectuelle
2.4.1. Qu’est-ce qu’une déficience ?
La déficience est une anomalie de la structure ou de l’apparence du corps et du
fonctionnement d’un organe ou d’un système, qu’elle en soit la cause. C’est l’une des
composantes du processus conduisant à un handicap. Ladite déficience atteint le
fonctionnement du système biologique ou psychologique sans toutefois préjuger les
incapacités qui en résulte au plan de l’activité de la personne.
Selon le dictionnaire Larousse ; déficience est un nom féminin d’origine latine,
« deficientia » qui veut dire affaiblissement, une insuffisance, faiblesse, carence,
défaillance, lacune…
Lorsque ladite déficience touche l’intelligence, on dit qu’elle est intellectuelle.
Intelligence qu’est-ce ?
C’est la faculté de comprend, de connaître, de s’adapter facilement. C’est
l’ensemble des fonctions mentales ayant pour objet la connaissance rationnelle, opposée à
l’intuition et à la sensation.
C’est une capacité intellectuelle générale, elle inclut le raisonnement, la planification, la
résolution des problèmes, la pensée abstraite, la compréhension de la pensée abstraite, de
la pensée complexe, la capacité d’apprendre les apprentissages à partir des expériences.
2.2. Déficience intellectuelle
(DI) est définie selon trois critères, le quotient intellectuel ou quotient de
développement, la mesure du comportement adaptatif et l’âge de survenue, qui doit se
situer avant 18 ans. La DI est caractérisée par la limitation significative du
fonctionnement intellectuel et du comportement adaptatif, le se manifeste dans les
33

habiletés conceptuelles, sociales et pratiques. Ces incapacités surviennent avant l’âge de


18ans.
C’est le niveau intellectuel en dessous de la moyenne et problème d’adaptation variés
avant 18 ans.
En d’autres termes, c’est une difficulté à comprendre et une limitation dans la rapidité des
fonctions mentales sur le plan de la compréhension, des connaissances et de cognition.
La déficience intellectuelle réfère à un niveau de fonctionnement cognitif global,
significativement inférieur à la moyenne, accompagné de difficultés d’adaptation se
manifestant durant la période de développement… Jean charles JUHEL (2007). Les
incapacités que causent cette déficience sont des différents niveaux mais peuvent
perturber l’acquisition de la mémorisation des connaissances. L’attention, la
communication, l’autonomie sociale et professionnelle, la stabilité émotionnelle et le
comportement…

2.3. Étiologie de la déficience intellectuelle


Comprendre l’étiologie de la DI augmente la possibilité d’un traitement ou
d’une prévention dans certains cas, et prédire certaines difficultés dans la vie scolaire.
Pour la plupart des cas, les causes de la déficience intellectuelle ne sont pas
connues. Toutefois on fait allusion aux facteurs biologiques, faisant lien aux conditions
génétiques et à l’hérédité et aux facteurs d’origine environnementale liés à la naissance.
On traite ainsi des causes prénatales ; périnatales et postnatales.
2.3.1. Causes prénatales
Les causes prénatales sont celles étant à la base de l’inadaptation scolaire
d’un apprenant. Ces causes l’enfant avant sa naissance. Lesdites sont multiples parmi
elles nous citons :
 La prématurité ;
 Infections prénatales ;
 Complications liées à la grossesse ;
 Carence nutritionnelle de la mère ;
 Les toxines prénatales ;
 Infections prénatales ;
 Facteurs génétiques et héréditaire, chromosomique.

2.3.2. Causes périnatales


34

La périnatalité est la période comprise entre le dernier moment conduisant à


l’accouchement (de la 22ème semaine) jusqu’au bout la première semaine de vie du
nouveau-né. C’est l’ensemble des processus liés à la naissance. Accouchement
obstétrique.
Parmi ces causes nous citons :
 Complication de la grossesse ;
 Maladie maternelle : ( Diabète ;
 Prématurité sévère ;
 Faible poids de naissance
 Accouchement difficile ;
 Traumatisme lors de l’accouchement.

2.3.3. Causes postnatales


Infection cérébrale ;
Traumatisme crânien ;
Malnutrition prolongée

2.4. LES ÉLÈVES À RISQUES DE L’INADAPTATION SCOLAIRE


En accueillant les apprenants aux humanités techniques, l’objectif est de les
conduire au bout du cycle, et qu’ils maîtrisent un métier pour leur insertion sociale.
Cependant les apprenants reçus dans les établissements scolaires ne sont pas tous
prédisposés à la continuité de leur formation. Certains sont moins outillés
intellectuellement que d’autres à la poursuite de leur formation. D’autres par contre
peuvent aisément être jugés inadaptés à la formation.
Les élèves en difficultés d’apprentissage et ceux en troubles du comportement
sont fondamentalement à risque de décrochage scolaire. Ceux qui sont en trouble
d’apprentissage se présentent sous deux aspects, soit, ils sont sur réactifs soit ils sont
sous-réactifs.
Le comportement sur réactifs regroupe : les paroles et les actes injustifiés, ils les
attitudes d’agression, d’intimidation, de destruction des biens scolaires, de refus
persistant d’un encadrement justifié, il trouve comment justifier ses absences.
Les comportements sous-réactifs sont caractérisés par la passivité, la peur des
certaines catégories des travaux ou d’exercices, trop dépendant, aiment vivre en retrait
du groupe ; évitent de nouvelles situation d’apprentissage, prêtent peu d’attention à la
35

vie scolaire. Peu de temps pour préparer ses cours, sont souvent prêt à copier les travaux
des autres, souffrent d’absentéisme, prêtent peu d’aspiration à la réussite scolaire, ils ont
tendance d’aller faire des contrats pour avoir de l’argent que de passer le temps en
restant aux études …
Les apprenants en inadaptation scolaire finissent par quitter l’école. Une telle
décision est une longue analyse et un cumul de frustrations engendrées par les échecs
scolaires et par les difficultés relationnelles avec d’une part les collègues et de l’autre
les enseignants, voire avec les parents.
Les problèmes de difficultés d’apprentissage sont d’une part question
personnelle c’est-à-dire l’élève lui-même est en cause, d’autre part, la faute incombe à
son environnement de vie. (la famille, camarades, les différents lieux fréquentés)
Au sujet de décrochage, le taux des garçons concernés par cet aléa est supérieur
par rapport à celui des filles. En outre, dans notre milieu, certaines difficultés
d’apprentissage sont dû à la faiblesse de base des jeunes.
Certains apprenants en situation de décrochage ou trouble d’apprentissage
quittant l’école avant d’avoir leur diplôme présentent moins d’habilités même dans leur
vie sociale, leurs relations avec les pairs sont souvent tendues, souvent ils font recours à
la force car ils vites à court d’idées pour se défendre.
2.5. DIFFICULTES OU DEFICIENCE LANGAGIERE
2.5.1. Préambule
Les activités éducatives ou scolaires sont celles reposant sur la
communication sur toutes ses formes. Tout apprenant éprouvant des difficultés à
communiquer ne s’adapte pas au rythme de la formation et se place pour ce faire dans la
marge de la vie scolaire et se nomme l’inadaptation scolaire. L’apprenant souffre de la
déficience langagière lorsque son niveau de communication orale, écrite ou gestuelle est
en dessous de la moyenne.
La communication est un processus par lequel les personnes échangent de
renseignements, des idées et même des sentiments. Elle est à la fois réceptive, (réception
du massage) et expressive (émission d’un message)
2.5.2. Difficultés et troubles associés au langage et à la communication
Les apprenants souffrant des troubles du langage ou de communication
développent la peine de l’adaptation scolaires. Ils éprouvent d’une part la peine à
prononcer certains mots librement, ou à saisir exactement ce qui est dit. Parmi ces
36

troubles nous citons le bégaiement ; dyslexie, dysphasie (mutité), dyspraxie, à cela


s’ajoute la surdité.
a) Dyslexie et dysgraphie :
Le préfixe « DYS » indique un disfonctionnement, une anomalie de formation. La
dyslexie est l’incapacité à lire correctement et à reproduire le langage écrit. C’est le
déficit de la lecture. Les apprenants souffrant de cette déficit éprouvent de la peine à lire
de manière fluide, couramment. Ils exécutent une lecture très lente en commettant plus
d’erreurs. Cette mauvaise lecture a un impact sur leur compréhension.
La dyslexie peut entraîner :
 la mauvaise compréhension ;
 une mauvaise orthographe ;

la dyslexie est durable, la situation reste pour la plupart des cas irréversible et est traitée
d’héréditaire. Les apprenants dyslexiques ont de peine à mémoriser les mots.

b) Dysgraphie :
La dysgraphie est un trouble de l’écriture. Trouble persistant de la réalisation du geste
graphique qui affecte la forme de l’écriture et aussi la vitesse de l’exécution de la tâche
écrite.
Elle se traduit par des lettres mal formées et des espaces entre les mots non respectés.
Cette faiblesse du langage écrit est l’objet des habilités mécaniques liées à l’écriture
cursive.
c) Dysorthographie :
La dysorthographie est un trouble d’apprentissage de l’orthographe des mots.
L’apprenant ne parvient pas à assimiler correctement les règles orthographiques.
(orthographe d’usage et grammaticale). Ce trouble est durable, caractérisé par un défaut
d’assimilation des règles orthographiques. Cette pathologie est souvent associé à la
dyslexie, on parle alors de la dyslexie-dysorthographie.

d) Dyscalculie : c’est trouble des activités numériques, c’est une difficulté


à comprendre et à user ou manipuler les chiffres. Surtout dans les aspects procéduraux et
conceptuel, de même que dans la mémorisation des faits numériques tels que les formules
mathématiques. Incapacité à communiquer avec les nombres.
37

Cette pathologie rend l’apprentissage des mathématiques très lourd,


laborieux pour quiconque en souffre, enfant, adolescent ou adulte. N’est pas à l’aise
lorsque ce qu’il fait, exige des notions mathématiques.
Les mathématiques sont au cœur des apprentissages aux humanités. Cette
difficulté a des effets à long terme dans la vie de celui qui en souffre et le rend fragile en
multiple compétence. Cette pathologie découle d’une part d’un trouble cognitif
numérique soit le déficit du sens du nombre. Incapacité de déterminer les grandeurs,
déficit des sens des nombres.
Il revient aux enseignant de détecter les apprenants soupçonnables de cette
aléa, en constatant la nature des difficultés qu’ils rencontrent en math. Malgré les efforts.
Le diagnostic et la prise en charge reviennent aux orthopédagogues et aux psychologues
scolaires.
2.6. DEFICIENCE SENSORIELLE OU PHYSIQUE
Pour suivre la formation scolaire, l’apprenant quel que soit son niveau doit
posséder de bons sens, car il en a besoin pour apprendre différentes notions et mettre en
pratique les différentes notions acquises. Tout apprenant doit avoir une bonne ouïe, une
bonne vue une bonne capacité psychomotrice.
2.6.1 Déficience visuelle ;
a) Définition
La déficience visuelle désigne une insuffisance ou absence d’image perçues par
l’œil. Elle correspond de l’atteinte d’un des voies visuelles ou de l’œil jusqu’au système
cérébral. L’apprenant doit être pris en charge par le personnel médical approprié. La
déficience visuelle conduit à un handicap visuel qui rend l’apprenant inadapté à sa
formation
b) Types des déficiences visuelles ;
Cette déficience peut se manifester sous plusieurs formes. Elle se manifeste soit
par une perte partielle de vision (Malvoyant) perte totale ou complète de la vision (cécité)
des capacités visuelles. Selon les zones atteintes, les conséquences des visions diffèrent.
Le déficit peut être :
 De la vision centrale ;(ne pas voir ce qui est au centre de la vision, sauf les côtés)
 De la vision périphérique ;( ne voir que le centre)
 De la vision globale : (l’apprenant voit floue, a une vision disséminée, parcellaire, de
moitié. Cécité )
4.2. Déficience auditive
38

Pour tout apprenant, l’ouïe est le sens fondamental pour apprendre à parler,
pour sa réussite à l’école, pour nouer les relations sociales. Cette déficience existe lorsque
la capacité d’entendre diminue. C’est-à-dire, le sujet a des difficultés à entendre les
paroles des autres ou de l’enseignant. Cette déficience devient un grand obstacle à
l’instruction et à l’intégration social. Cette déficience peut-être de perte auditives légères,
moyennes, graves et pertes profondes.
Cette déficience a des conséquences considérables sur ses acquisitions. Elle affecte, les
capacités à lire et à écrire, les comportements sociaux et l’estime de soi.

CHAP. III. PREVENTION A L’INADAPTATION SCOLAIRE ET


INTERVENTION DIFFERENCIEES

3.1. PREVENTION

En toute circonstance de vie, personne ne pourra se prêter à une infection car il


serait sûr qu’on lui apporterait des soins appropriés. Il vaut mieux prendre des mesures
pour éviter d’ennuis que d’être obligés d’y remédier par des soins. La prise des
précautions à ses enfants avent qu’ils ne tombent dans la toxicomanie, la délinquance ou
dans d’autres délits que de compter sur l’aide psychologique.

Dans le cadre scolaire, vaut mieux prendre des mesures pour aider l’enfant en
difficultés d’apprentissage que d’attendre la fin de l’année pour le soumettre à un examen
de repêchage dans un cours où l’apprenant a connu des échecs dès le début de l’année
scolaire.

Dans plusieurs ménages, les parents se sont rendu compte que le garçon ou la
fille décroit dans ses performances scolaires. Cette baisse s’accompagne ou entraîne le
découragement d’une fréquentation régulière. Par conséquent l’enfant développe un le
cadre de l’inadaptation scolaire. Cette dernière est l’une des causes qui bloquent ou
perturbent la suite de formation scolaire qui par la suite rendent l’insertion sociale
douteuse.

Quand les parents se rendent compte de la situation cela est déjà tard et pour la
famille et pour l’enfant lui-même. Les parents de même que l’école doivent s’y prendre
bien à temps pour éviter cette catastrophe à l’enfant voire à la société.
39

Jean Paul YAWIDI(2022), atteste pour prévenir l’inadaptation scolaire il faut


inscrire l’enfant dans une classe qui correspond à son âge, prendre soin de son dossier,
s’enquérir du prérequis de l’enfant, tenir compte d’orientation scolaire de l’enfant,
inscrire l’enfant dans une école de proximité de son domicile, pourvoir à l’enfant les
objets classiques, avoir une perception positive de l’enfant.

L’auteur ci-haut cité, donne son point de vue au sujet de la prévention à


l’inadaptation scolaire, sa perception s’adresse plus aux parents. Il convient de déterminer
la part de l’école dans cette prévention, elle a un grand rôle à jouer. Elle reçoit les enfants
et les adolescents. Son rôle est de veiller à ce que ses exigences en matière de réussite et
d’adaptation, soient généralement à la mesure des possibilités normales de
développement des élèves, les maîtres devraient savoir qu’il de différences considérables
entre les apprenants, qu’il faudra les respecter et être tolérant avec chacun. En plus ne pas
traumatiser les apprenants lors des évaluations.

Établir des contacts plus étroits et personnels avec les élèves et leurs parents.
Offrir un soutien en classe aux enfants en ayant des difficultés familiales afin que leur
situation ne déclenche une inadaptation.

Pour certains cas pour qui les choses vont très mal en famille, afin d’éviter
l’inadaptation scolaire, il convient simplement de déplacer du moins pour un temps le
plaçant dans un internat ou une maison d’accueil pour une courte période.

De la part de Michel JANOSZ (1998) atteste que les caractéristiques


individuelles et sociales deviennent les cibles privilégiées de l’intervention préventive à
une inadaptation scolaire. En effet, l’auteur atteste que la prévention de la criminalité
adulte suit de multiples chemins. Approches répressives et dissuasives, approche
situationnelles et matérielles, interventions communautaires et sociopolitiques, voilà
autant d’avenues empruntées pour limiter l’étendue de l’activité délictueuse. A cette liste
s’ajoute l’approche développementale. Les manifestations de l’inadaptation comme la
résultante de l’interaction entre l’individu avec ses caractéristiques biologiques et
psychologiques, et son environnement social, particulièrement la famille, le groupe des
pairs et l’école. Les signes d’inadaptation apparaissent lorsque l’individu peine à
répondre aux exigences normatives de son environnement social, et lorsque ce dernier ne
répond pas adéquatement à ses besoins. Chaque étape du développement (petite enfance,
enfance, adolescence) appelle la réalisation de tâches développementales qui permettent
40

d’accroître la capacité d’adaptation des individus, de développer les habilités nécessaires


pour remplir les tâches de l’étape suivante. Plus les problèmes d’appariement entre
l’individu est son environnement se produisent tôt dans le développement ultérieures.

La recherche sur l’étiologie de l’inadaptation psychosociale des enfants et des


adolescents a permis de mettre en lumière l’impact dramatique de certaines des certaines
caractéristiques individuelles, innées ou acquises, certains processus sociaux (familles
déficientes, rejet social, association des pairs déviants, échec scolaire et exclusion
socioprofessionnelle. Ces caractéristiques individuelles et sociales deviennent alors les
cibles privilégiées de l’intervention préventive.

3.2. INTERVENTION THERAPEUTIQUE

3.3. Aspect éthique d’intervention

3.4. Approche didactique

3.5. Approche orthopédagogique

i) Orthopédagogie : ensemble des principes et des méthodes pédagogiques visant à


remédier aux troubles d’apprentissage chez les élèves en difficulté ou handicapés.
L'orthopédagogie est en plus définie comme l'ensemble des méthodes
et procédés d'enseignement qui visent à permettre aux enfants, aux adolescents et aux
adultes aux prises avec des difficultés ou des troubles d'apprentissage, de pallier ces
entraves et de développer au mieux leurs potentialités. L'orthopédagogie est la science de
l'éducation dont l'objet est l'évaluation et l'intervention relatives aux apprenants
susceptibles de présenter ou présentant des difficultés d'apprentissage scolaire, incluant
les troubles d'apprentissage. Sa pratique prend appui sur la recherche en orthodidactique,
en didactique, en pédagogie et en sciences cognitives.

L'évaluation orthopédagogique consiste à préciser les difficultés que présente


l'apprenant sur le plan des connaissances, des stratégies et des processus cognitifs,
principalement en lecture, en écriture et en mathématique. Elle inclut le dépistage des
apprenants pouvant présenter des difficultés d'apprentissage. L'évaluation
orthopédagogique considère également d'autres facteurs susceptibles d'influencer
41

l'apprentissage, soit des facteurs affectifs et motivationnels, sociofamiliaux et scolaires,


notamment les approches pédagogiques.

S’appuyant sur les conclusions évaluatives, l’intervention orthopédagogique a


des visées préventives ou rééducatives de nature corrective ou compensatoire, afin de
permettre à l'apprenant de progresser de façon optimale sur le plan des apprentissages
scolaires en lecture, en écriture et en mathématiques. Elle s’adresse directement à
l’apprenant et implique la collaboration avec les intervenants concernés (enseignants,
parents, professionnels). Le mot science renvoie ici à un ensemble de connaissances
exactes et approfondies d'un objet d'étude et des savoir-faire qui découlent de ces
connaissances.
Le terme apprenant englobe les enfants, les adolescents et les adultes. L'orthopédagogue
est un pédagogue spécialisé dans le domaine des sciences de l'éducation qui évalue et
qui intervient auprès des apprenants qui sont susceptibles de présenter, ou qui présentent,
des difficultés d'apprentissage scolaire, en lecture, en écriture ou en mathématique,
incluant les troubles d'apprentissage. Dans le cadre de ses cliniques, l'orthopédagogue...

RESPONSABILITES D’UN ORTHOPEDAGOGUE

 Dépiste, identifie et évalue les difficultés et les troubles d’apprentissage scolaire dans le
domaine du langage parlé et écrit, du raisonnement logicomathématique et du
développement psychomoteur ;
 Assiste et conseille l’enseignant ou l’enseignante dans ses interventions pédagogiques
auprès des élèves manifestant des difficultés d’apprentissage ;
 Apprend aux élèves, en groupe ou en individuel, à lire, à écrire et à raisonner au moyen
de techniques de l’orthopédagogie.
 Établit des programmes d’études adaptés aux besoins individuels des élèves ;
 Intervient en milieu familial auprès des parents, en les encadrant et en leur fournissant un
support éducatif ;
 Conseille sur l’achat de l’équipement et du matériel didactique, ainsi que sur
l’aménagement des locaux ;
 Tient des dossiers détaillés des progrès de chacun des élèves ;
 Se tient au courant des recherches, changements et innovations dans le domaine de
l’orthopédagogie ;
 Peut référer l’élève, dans certains cas, à d’autres spécialistes ;
42

 Travaille en partenariat avec la communauté éducative. (https://www.ladoq.ca) consulté


le 04/04/2022.

Le rôle de l'orthopédagogue consiste à prévenir l'apparition ou compenser


certains troubles en identifiant tout d'abord certaines difficultés pouvant faire obstacle
aux apprentissages de l'élève. Il doit donc évaluer les capacités de celui-ci afin d'en
détecter les éléments à travailler. Il pourra ensuite intervenir auprès de l'élève en
difficulté en lui fournissant des stratégies pédagogiques appropriées. Ce travail mené en
collaboration entre l'orthopédagogue et l'élève l'aidera à compenser certaines situations
d'apprentissage qui lui sont problématiques et qui entravent son bon cheminement
scolaire. L'orthopédagogue intervient lorsque des difficultés scolaires sont persistantes. Il
aide à la rédaction d'un plan d'accompagnement personnalisé ou un programme
personnalisé de réussite éducative.

Un orthopédagogue doit

 Avoir enseigné pour comprendre le processus d'apprentissage.


 Avoir un Master en sciences de l'éducation sur le domaine des accompagnements des
élèves à besoins éducatifs ;
 Mettre à niveau ses connaissances régulièrement dans le domaine des accompagnements
et des sciences cognitives ;

Adaptation sociale :
Le concept d'adaptation sociale va de pair avec celui d'intégration sociale.
L'adaptation décrit les mécanismes par lesquels un individu se rend apte à appartenir à un
groupe. L'intégration, ceux par lesquels le groupe admet un nouveau membre.
L'adaptation insiste sur les changements chez l'individu, ...
On considère comme inadapté social tout sujet qui n’assume pas dans la société
son rôle normal. La société divise par rapport de l’attitude qu’elle adopte à l’égard des
inadaptés sociaux en deux catégories à savoir les malades et les délinquants.

a) Les malades ou les infirmes


Sont les sujets dont l’incapacité de se pr

Les élèves manifestant des difficultés de comportement sont les élèves les
moins bien perçus par les enseignants comme ayant leur place en classe ordinaire (Cagran
43

& Schmidt, 2011 ; Sermier, Benoit, & Bless, 2011). Ils sont donc particulièrement à
risque d’être scolarisés en classe ou école spécialisée, bien que cette orientation ait des
conséquences négatives sur leurs apprentissages tant scolaires que sociaux (Gifford-
Smith, Dodge, Dishion, & McCord, 2005 ; Peetsma, Vergeer, Roeleveld, & Karsten,
2001).

Dès lors, comment prévenir ces risques et renforcer un système scolaire mieux
à même de répondre à l’agenda d’une école à visée inclusive ? l’école doit identifier les
barrières psychosociales et institutionnelles à l’intégration des élèves ayant des difficultés
comportementales, en examinant la manière dont certaines caractéristiques des élèves et
de l’environnement social influencent le vécu expérientiel des enseignants de
l’intégration scolaire.
CONCLUSION

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