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PSYCHOLOGIE
GENERALE
Kinshasa, 2019.
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PLAN DU COURS
INTRODUCTION
- Les objectifs du cours
- Bibliographie
I. 5. Activité volontaire
- Notion et son importance
- Les différentes phases de l’acte volontaire
- Les facteurs conditionnant l’acte volontaire
- Les qualités et les défauts de la volonté (cf. aspect conatif de la personnalité)
- Différences entre l’activité instinctive et l’activité volontaire
DEUXIEME PARTIE
La vie affective
Introduction
II.1. Les affects élémentaires : Plaisir et douleur
2. Les émotions
3. Les sentiments
4. Les passions (cf. Texte de Jacques Cosnier)
TROISIEME PARTIE
La vie représentative et cognitive
Introduction
III. 1. La perception (Définition – Conditions et Facteurs)
Différence entre perception et sensation
2. La mémoire (Définition – Sortes – Importance)
3. L’intelligence (Définition – Facteurs de développement – Evaluation)
4. L’apprentissage (Définition – Types – Réflexes conditionnés)
QUATRIEME PARTIE
La personnalité
- Notion
- Types de personnalités et caractéristiques
- Tempéraments
Introduction
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INTRODUCTION
Il est fort intéressant de commencer ce cours par
deux constats :
- la psychologie bien qu’elle soit enseignée, étudiée et
quelquefois pratiquée, son champ d’action se contente encore des espaces
résiduels que lui concède la vie sociale, surtout chez nous en Afrique noire. Très
souvent, l’opinion publique, l’homme de la rue et mêmes certains esprits
avisés, avertis pourtant, se méfient de la psychologie et des psychologues. ( Il
suffit par exemple, que l’on propose à une religieuse de se faire accompagner par le psychologue…
pour voir comment elle se révolte, …). Les psychologues sont souvent pris pour des
« intrus », des spécialistes en matière des détections des comportements des
autres, mêmes les plus intimes qui soient.
- Un autre constat révèle que l’on vit de plus en plus dans un
monde envahi par les « psy.» Même l’Eglise catholique n’échappe pas. Elle sent
de plus en plus le besoin d’un recours imminent aux connaissances
psychologiques. Voilà pourquoi d’ailleurs on insère de plus en plus dans le
cursus de formation des prêtres, des religieux, religieuses, le cours de
psychologie.
Une question s’impose alors.
Faut-il continuer à penser de cette façon ou, nous faut-il adopter une autre
façon d’approcher cette discipline et ceux qui la pratiquent ?
Dans un monde qui bouge constamment, et cela dans tous les domaines de son
activité : social, économique, politique et religieux, l’Eglise se trouve dans le
besoin constant de ne jamais négliger la psychologie qu’elle a tenu autrefois
trop éloignée de son cheminement.
Cf. Document de la congrégation pour l’éducation catholique
intitulé : « Orientations pour l’utilisation de la psychologie dans l’admission et la formation des
candidats au sacerdoce. » Document présenté à la cité du Vatican au matin du 30 octobre 2008 .
Bien que le concept âme soit encore important pour lui, il est loin de
le considérer comme une «forme » du corps. Pour Descartes, l’âme est unie au
corps sous forme d’association, en introduisant dans sa psychologie le concept
de « conscient ». Il distingue le monde matériel composé autant du monde
animé qu’inanimé (dont les objets sont ceux de la physique) et le monde
immatériel comprenant la pensée, le désir et la volonté dont les objets sont
ceux de la conscience et faisant objet de la psychologie.
La psychologie scientifique
laisser aller dans des hypothèses sans réalité objective, à des fictions métaphysiques. » Pour
lui, l’âme est une hypothèse superflue en psychologie.
2. Gustav Théodor Fechner (1801 – 1887)
La publication de son œuvre : « Element der psychophysik » donne
Lieu à l’envol de la psychologie scientifique en abordant déjà le problème de la
mesure en psychologie. Il renforce le lien entre la stimulation et la sensation.
3. Wilhem WUNDT (1832 – 1920)
Physiologiste allemand, il est généralement
considéré comme le vrai fondateur de la psychologie scientifique. Il est dans la
suite, le premier chercheur à se déclarer psychologue, à présenter son matériel
et ses installations comme faisant partie d’un laboratoire de psychologie.
De ses mérites on retient :
- Que c’est lui qui a fondé en 1879, le premier laboratoire de psychologie à
l’université de Leipzig (Allemagne).
- Il écarta de la psychologie les manifestations supérieures ( réflexion,
raisonnement, dynamisme spirituel, etc.)
- Il introduisit la méthode expérimentale, celle du laboratoire en
psychologie, qui jusque-là ne se contentait qu’à la méthode
introspective.
- Il s’attela à mesurer le temps de réaction par des tests complexes.
- Il tenta enfin de cataloguer les composantes de la conscience et d’établir
leurs lois de combinaison.
- Il décrivit avec beaucoup des soins le système nerveux, sa nature, sa
structure et son fonctionnement.
- Il mit définitivement une croix sur les vérités révélées car, selon lui, rien
n’entre dans la conscience sans passer par les sens.
- Il se fit entourer de plusieurs disciples venant d’autres pays européens et
qui, dans la suite fondèrent tant d’autres laboratoires de psychologie
scientifique.
S ----- 0 ------- R ( schéma enrichi par l’apport du néo behaviorisme de TOLMAN, insistant
sur l’importance des mécanismes internes déterminants dans tout comportement )
Le courant béhavioriste postule qu’il n’y a qu’un lien de causalité comme on
peut l’observer en physique ou en physiologie. Une théorie qui sera à l’origine
de nombreuses recherches portant entre autres, sur l’apprentissage et le
conditionnement chez les animaux et les hommes, du jeune enfant à l’âge
adulte comme nous le verrons au point 4 de la 3ème partie du cours.
S= Stimulus ou situation ( Facteur capable de provoquer une réaction )
0= Organisme ( Organisme )
R= Réponse (Réaction).
qu’il est valide, lorsqu’il est censé mesurer ce qu’il doit mesurer. Ex. Pour mesurer la
longueur ou la largeur, on utilise un mètre. Ce dernier est alors l’instrument valide pour cette
fin. Pour mesurer la température, on utilise le thermomètre, etc. )
et de fidélité (Constance des résultats à un test ou tendance d’un test à donner les
mêmes résultats dans les mêmes conditions.)
Les sortes d’observations
On distingue généralement en psychologie
expérimentale ou scientifique, deux sortes d’observations qui sont :
- L’observation directe
- L’observation indirecte ou armée.
L’observation directe, spontanée ou brusque
Est celle que fait un observateur qui regarde de ses
propres yeux le phénomène, l’individu ou le groupe qu’il étudie. Elle est une
méthode courante en éthologie (science qui étudie les comportements des
animaux dans leur milieu naturel) ; elle est aussi courante en psychologie de
l’enfant, en recherche clinique et en anthropologie culturelle. On observe les
phénomènes sans les avoir provoqués. Elle est aussi dite, observation
participante (L’observateur s’intègre dans un milieu et observe)
manières propres d’être, d’agir dans le temps et dans l’espace d’une façon
aussi exhaustive que possible. On parle aussi de la méthode psychanalytique.
3. La méthode de tests ou l’approche par les tests
Elle fait recours aux tests ou épreuves en vue d’observer ou de
mesurer le comportement. Elle est aussi méthode psychométrique. Exemples :
TAT (Test d’Aperception Thématique), test d’intelligence, d’aptitudes, de
rendement, de Rorschach, de frustration, collectif, test psychologique ( permettant
de mesurer au moyen des méthodes scientifiques les divers aspects du fonctionnement intellectuel et
émotionnel, notamment les traits de personnalité, les attitudes et l’intelligence) .
4. La méthode d’enquête ou sociologique
Elle se fait sur plusieurs personnes ou groupes des personnes, à
l’aide de l’instrument dit : le questionnaire.
7. La psychologie et ses rapports avec d’autres sciences
Devenue science comme les autres, avec son objet principal (le
comportement observable) et ses méthodes, la psychologie partage et
rencontre sur ce terrain, tant d’autres sciences comme elle, se souciant à des
degrés divers du comportement humain. Dans une complémentarité de plus en
plus certaine, ces sciences lui empruntent ses méthodes et vice versa.
Rapport de la psychologie avec les sciences sociologiques
Il faut inclure ici, l’anthropologie, l’ethnologie, l’ethnographie, l’écologie
humaine, la politique)
Ce sont des sciences s’intéressant aux comportements des groupes ou des
peuples dans le sens des cultures et des structures sociales. La sociologie
comme étude des sociétés modernes et l’anthropologie comme étude des
sociétés primitives. La psychologie a des rapports avec elles dans sa branche
dite psychologie sociale qui étudie la façon dont les comportements sociaux
sont produits par les individus.
Rapport de la psychologie avec les sciences pédagogiques
Partant de l’adage bien connu qui stipule : « Nemo paedagogus nisi
psychologus » ( Nul n’est pédagogue, sans être psychologue ), on s’est rendu compte que ce
sont les lois psychologiques sur l’enfant qui ont fait le succès de la pédagogie.
Notamment les lois sur l’apprentissage.
N.B : Dans le domaine de l’éducation, on parle souvent de la psychologie de
l’éducation qui étudie les stratégies d’insertion des élèves dans le système
scolaire. Elle considère l’école comme une institution. Elle étudie sous l’angle
psychologique, les objectifs assignés à l’éducation, les conduites et les
processus provoqués ou utilisés par l’action pédagogique. Il s’agit en effet, d’un
domaine en plein essor où se côtoient des recherches sur la mémoire, la
lecture, la motivation. Ces recherches sont en mesure d’aider et de guider les
enseignants et les formateurs. On parle aussi de la psychopédagogie pour
désigner la branche de la psychologie qui utilise les principes psychologiques
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NORMALE
Psychologie expérimentale
Psychologie générale
Psychologie appliquée
Psychologie différentielle
Psychologie cognitive
Psychologie comparée
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Psychologie du développement
Psychologie de l’éducation Psychologie de l’enfant
Psychologie du travail Psychologie du sport
Psychologie industrielle Psychologie génétique
Psychologie sociale Psychologie
Ethnopsychologie Ethologie (psy. animal)
Psychologie
SOCIAL BIOLOGIE
Neuroscience
Antipsychiatrie Neuropsychologie
Ethnopsychiatrie Psychopharmacologie
Psychologie sociale clinique Psychiatrie
Psychopathologique
Psychologie clinique
Psychanalyse
PATHOLOGIE
PREMIERE PARTIE
LA V I E A C T I V E
Introduction
A la racine de notre vie psychique, nous trouvons les tendances.
Ces dernières dénotent un manque, une absence (on tend vers quelque chose
que l’on ne possède pas). De ce fait, les tendances nous poussent à agir. C’est
la vie active ou plus précisément l’activité automatique.
LES TENDANCES
Définition
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N.B : Parmi les termes connexes à celui de tendances, nous retenons le terme
de « pulsion » utilisé par Sigmund Freud en psychanalyse. La pulsion est
l’impulsion résultant d’une tendance instinctive. Par rapport à la notion de
tendance, cette notion est plus restreinte (elle ne vise que les tendances
instinctives) et plus concrètes (elle désigne l’application de la tendance
instinctive à un objet). A la base de toute la vie psychologique, Freud place la
pulsion sexuelle ou libido ( instinct sexuel et propension au désir sexuel, plus
large que le génital autrement dit : la libido se dit de l’énergie motrice des instincts de
vie. Elle a une importance fondamentale dans les conduites humaines qu’elle conditionne en
grande partie. N’étant pas attachée exclusivement au fonctionnement des organes génitaux,
elle peut s’orienter vers les objets ou des personnes (libido objectale) se tourner vers le
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corps propre (libido narcissique) ou encore alimenter les activités intellectuelles (libido
sublimée).
Les différentes sortes de tendances
On distingue généralement les tendances selon l’origine, la
connaissance et la finalité du besoin.
1. Selon l’origine, on distingue :
- les tendances innées qui sont celles où, la force pousse l’homme vers
l’objet extérieur et, à sa base, il y a l’instinct. Ex. La force qui pousse
l’homme qui a soif à chercher l’eau pour boire, la faim qui pousse à la
recherche de la nourriture ;
- Les tendances acquises sont celles qui, par habitude, l’homme se sent
poussé vers un objet primitivement neutre. Ex. La force qui pousse un
alcoolique à boire de la bière. Il est devenu alcoolique à force de boire.
2. Selon la connaissance, on distingue :
- La tendance consciente : l’individu a un penchant pour tel ou tel objet, et
il en est conscient, il le sait. Ex. La force qui pousse le maraudeur à ne
point résister devant les fruits.
- La tendance inconsciente : l’individu a un penchant pour tel ou tel objet
mais il ne le sait pas.
3. Selon la finalité, on distingue :
- La tendance bonne, laquelle nous pousse vers les bonnes actions. Ex.
Secourir un malade, un accidenté.
- La tendance mauvaise, laquelle nous pousse vers le mal ; ex. agresser,
violer une femme, etc.
vient vers soi, la fuite devant un fauve, etc .) et par des mouvements de
répulsion vis-à-vis de certaines substances alimentaires de qualité
douteuse, (rendre ou vomir tout de suite un poison, un aliment de mauvais goût )
Enfin, il y a la curiosité qui porte à appréhender tout objet dont la
connaissance peut être utile pour la détermination de notre conduite.
2. Les tendances altruistes :
Sont celles qui portent vers les autres, telles : les relations sexuelles, la
vie familiale.
3. Les tendances sociales : L’instinct social nous porte :
- à nous grouper (instinct grégaire)
- à conformer notre conduite à celle du groupe
- à imiter ceux qui nous entourent (instinct d’imitation)
- à éprouver de la sympathie.
4. Les tendances dans la vie
Les tendances sont l’un des plus puissants principes de l’activité de notre
vie psychique, à cause surtout du plaisir attaché à leur satisfaction. Les
tendances ne deviennent des forces en bien ou en mal que lorsqu’elles
poursuivent une fin bonne ou mauvaise. On peut empêcher un développement
nuisible de certaines tendances de différentes façons :
- Le refoulement des tendances : c’est le fait de les réprimer, de les
contenir, de les chasser hors de la conscience, de tout faire pour ne pas
les satisfaire.
- La sublimation des tendances : on utilise les tendances en les canalisant
vers le bien. Ex. Un agressif peut trouver son équilibre en pratiquant le
sport.
- La socialisation des besoins et des instincts : la satisfaction désordonnée
des instincts sexuels n’est pas admise, c’est ainsi que la socialisation de
l’instinct sexuel a créé le mariage.
Il y a également dans la vie, des circonstances où la société donne libre
cours à la manifestation de certaines tendances pourtant mauvaises,
telles l’agressivité applaudie lors d’un combat de boxe.
LES HABITUDES
Définition :
L’habitude se dit de la manière d’agir acquise, souvent difficile à
modifier, qui présente un caractère répétitif. Elle donne à l’homme une
certaine facilité à poser des actes, conduire un véhicule, lire, etc. L’habitude
peut donc être bonne ou mauvaise : boucler sa ceinture en voiture est une
bonne habitude, conduire très vite est une mauvaise habitude.
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ces derniers une influence positive. Ne dit-on pas que l’enseignement éveille, mais l’exemple
stimule ; un bon exemple vaut mieux qu’une longue explication.)
L’habitude diminue et peut-être arrive à supprimer peu à peu la difficulté.
L’habitude crée un véritable besoin : « L’habitude est une seconde nature. »
LES INSTINCTS
Notion :
Pourquoi les petits canards couvés par une poule se jettent-ils
hardiment dans la première flaque d’eau qu’ils rencontrent ?
Pourquoi un chien élevé seul, en pleine captivité, sait-il aussitôt féconder une
chienne en chaleur que l’on introduit dans sa cellule ?
Pourquoi la poule des œufs en plâtre qu’on a substitués aux œufs réels ?
Les réponses exactes à ces interrogations nous poussent à
connaître le sens du mot instinct. En effet, l’instinct se dit de cette disposition
innée, qui détermine un animal à agir dans un sens donné et d’une manière
propre, suivant sa nature et sa structure physiologique. Ainsi, le chien, la
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l’expérimentation. Pour les animaux, on sait que les femelles ont une
odeur qui excite le mâle ou que la femelle étale un comportement de
séduction vis-à-vis du mâle.
Il faut cependant noter que l’acte instinctif est souvent complexe où les
rôles des facteurs internes et externes se conjuguent et se combinent,
chacun modifiant la situation de l’objet et de l’organisme lui-même.
LES REFLEXES
Définition
On appelle réflexe, un mouvement, une réaction
simple et automatique d’un organe ou d’une partie du corps en réponse à une
excitation. Autrement dit, c’est le phénomène nerveux consistant en une
réponse déterminée, immédiate et involontaire de l’organisme à une excitation
particulière.
En effet, ce sont des phénomènes à la fois nerveux et biologiques.
Un souffle sur l’œil entraîne le clignement de la paupière
(réflexe palpébral). Un choc sur la rotule provoque l’extension de la jambe
(réflexe rotulien). Ces réflexes sont naturels, chaque homme les possède à la
naissance. Ce sont des réflexes innés ou absolus, pour les distinguer des
réflexes conditionnels ou acquis, que nous étudierons au chapitre sur
l’apprentissage.
L’ACTIVITE VOLONTAIRE
Définition
Au sens large : un acte volontaire est un acte prévu, c’est-à-dire, un
acte précédé de sa représentation mentale (idée, image, symbole) et déterminé
par elle. Cette anticipation mentale, nous l’appelons volonté, intention. L’acte
posé ici est prémédité, délibéré, précédé d’une décision. L’acte volontaire qui
est toujours précédé d’une idée et déterminée par elle, suppose une réflexion et
un engagement ; bref, une aptitude à réaliser ses intentions.
d) Elle est spéciale, parfaite dans le d) Elle s’exerce dans des domaines
domaine qui lui est propre et non différents.
dans les autres.
e) Elle se manifeste à tout instant.
e) Elle est intermittente, c’est-à-dire, ne
se manifeste qu’à certaines époques.
Conclusions pédagogiques
Sans la volonté, l’homme serait esclave de ses instincts. Il serait victime
des forces pulsionnelles et il ne serait pas très différent de l’animal. C’est grâce
à la volonté que l’homme est libre, qu’il est maître de lui-même et qu’il pose
des actes conscients et intelligents.
L’éducation de la volonté se fera donc de manière progressive ; en
faisant appel à la raison, à ses sentiments au fur et à mesure que l’on grandit ;
enfin, à partir de l’adolescence, en s’adressant exclusivement à sa raison et à sa
conscience. Il est souhaitable de veiller à la santé de l’enfant, lui apprendre à
remporte les petites victoires sur lui-même, lui donner une formation
intellectuelle et morale solide, et l’aider à se forger un idéal de vie. Car, l’être
humain dans ses comportements, sa manière d’être et d’agir est résultante de
beaucoup de forces dont l’hérédité et le milieu.
La question qui doit tout de suite nous venir à l’esprit, lorsque nous
nous trouons devant un comportement qu’on nous demande de comprendre
est de savoir son pourquoi. En effet, l’œuvre éducative consiste à explorer
toutes les forces naturelles : inhiber les mauvaises tendances et développer les
bonnes. L’éducateur peut exploiter toutes cette énergie vitale et l’orienter vers
le bien. Un homme bien éduqué sera finalement celui chez qui les
comportements primitifs seront réduits au minimum, celui chez qui les actes
sont posés après réflexion, celui chez qui toutes les forces primitives sont
assujetties (assujettir = soumettre, dominer) par la volonté.
DEUXIEME PARTIE
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LA V I E A F F E C T I V E.
INTRODUCTION
Etudier l’affectivité, c’est étudier l’un des fondements de notre
vie psychique. Car, elle détermine notre humeur, nos sentiments, toutes nos
réponses aux stimulations du monde extérieur. En effet, dans la vie de chaque
jour, l’être humain cherche à se maintenir en équilibre en recherchant
l’agréable (les émotions agréables : aise, joie, plaisir) et en fuyant le plus
possible, le désagréable (les émotions désagréables : malaise, douleur,
chagrin).
La recherche de cet état est dite : « L’homéostasie ». (Terme
introduit en physiologie par Cannon (1923) pour désigner les mécanismes régulateurs, nerveux et
humoraux, permettant de maintenir l’équilibre des grandes constances organiques (pression
sanguine, glycémie, température interne, etc.… ). Cf. Jacques Cosnier, p. 153.
Ainsi donc, notre vie active est déterminée dans une certaine
mesure par notre vie affective. La joie, le bonheur, le plaisir… sont des stimuli,
des catalyseurs de notre activité tandis que la douleur, la tristesse, le dégoût …
nous handicapent.
DEFINITION
LES EMOTIONS
Une question de termes
Le champ affectif de la vie quotidienne est
vaste et difficile à définir, d’autant plus qu’on pourrait se poser cette question :
Quelles en sont les unités constitutives ? Les émotions ? Les affects ? Les
sentiments ? Les passions ? Sans parler des émois, humeurs et autres
« thymies ».
En effet, depuis Platon qui considérait les émotions comme
perturbatrices de la raison, en passant par Emmanuel Kant pour qui elles
étaient maladies de l’âme, Darwin pour qui elles s’intégraient dans de précieux
comportements adaptatifs et évolutifs des espèces, Jean-Paul Sartre pour qui
elles étaient « un mode d’existence de la conscience », et pour beaucoup
d’autres encore, le champ des émotions se présente cacophonique en
philosophie comme dans les représentations populaires. Tantôt on recherche
les émotions, tantôt on les fuit. Ne plus en avoir est même le but de certaines
philosophies du Nirvana, tandis que les « libérer » et les faire « librement
circuler » est l’objectif de certaines thérapies « humanistes », les unes comme
les autres étant censées rétablir, maintenir ou développer le bonheur de vivre.
Par ailleurs, il est de bon ton dans le milieu éducatif, d’apprendre à les
« gérer ».
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LES SENTIMENTS
Définition
Certains états affectifs tels que la crainte, la tristesse, la
sympathie, la rancune… sont relativement peu violents, mais plus durables et
surtout beaucoup plus stables que les émotions : ce sont des sentiments. Il n’y
a donc pas une différence réelle de nature entre émotions et sentiments, mais
uniquement une différence de durée et d’intensité.
Les différences entre l’émotion et le sentiment se révèlent :
a. Du point de vue de la durée : l’émotion est un état transitoire, tandis que le
sentiment est un état de longue durée. (Une mère qui perd son enfant reste
dans un état permanent de tristesse).
b. Du point de vue intensité : l’intensité de l’émotion n’est pas proportionnelle
à la profondeur du sentiment. Il y a des sentiments profonds : l’estime, le
respect, l’amitié qui ne se font pas accompagner des troubles circulatoires,
respiratoires et autres.
c. Du point de vue stabilité : L’émotion se présente souvent comme un état
trouble, tandis que le sentiment comme un état tonique, comme un régulateur
de l’action.
N.B : Il n’est pas toujours facile de faire cette différence
entre émotion et sentiment. La joie, la tristesse, la colère, la peur, le chagrin, et
es autres états décrits ci-dessus, appartiennent tantôt au premier, tantôt au
second. Au premier ils le sont sous forme aigüe, brusque et passagère ; au
second sous leur forme chronique quand ils s’installent dans la conscience.
Sortes de sentiments
a. Les sentiments personnels (ou individuels) qui ont pour base l’instinct de
conservation : la crainte, le courage, l’amour-propre…
b. Les sentiments altruistes : ils sont liés à l’instinct de sociabilité : la
sympathie, la pitié, la générosité,…
c. Les sentiments supérieurs (impersonnels ou supra-individuels) : Ils se
rapportent aux tendances intellectuelles, morales, esthétiques et
religieuses de l’homme ; il s’agit des inclinations supérieures :
- Amour du vrai (sentiment intellectuel)
- Amour du bien (sentiment moral)
- Amour du beau (sentiment esthétique)
- Amour divin (sentiment religieux).
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LES PASSIONS
On ne peut dégager le vrai sens des passions qu’en les
comparant aux émotions et aux sentiments auxquels les passions empruntent
respectivement le caractère trouble et la durée.
Définition
On appelle passion, une tendance qui s’est hypertrophiée au
point d’absorber à son profit exclusif toutes nos énergies intellectuelles et
affectives. Ex. L’avarice, l’amour du jeu ou de la boisson, etc.
Toute passion engendre un déséquilibre psychologique général. La volonté
s’atrophie et cède le pas à l’impulsion aveugle. L’affectivité s’émousse pour
tout ce qui est étranger à la passion. En effet, par son caractère envahissant et
les troubles psychiques ou même organiques auxquels elle peut donner lieu, la
passion se rapproche de l’émotion. Mais, si l’émotion-choc est un trouble
momentané paralysant l’action (peur, colère, peine), les passions sont par
contre de formations durables qui peuvent à l’occasion provoquer des
désordres, mais qui, d’autre part, n’inhibent pas l’activité m ais au contraire, la
stimulent souvent.
L’intelligence réduit la sphère de ses intérêts et concentre
toute son activité sur l’objet de la passion : c’est l’idée fixe ou l’obsession. Le
jugement est faussé et devient incapable de découvrir la vérité. Les passions
peuvent naître brusquement : « Coup de foudre » (amour) ; ou lentement, par
« cristallisation ».
Les causes des passions sont :
- Les tendances instinctives : ex. un désir de possession peut donner
naissance à l’avidité ou l’avarice.
- L’exercice et l’habitude
- Le milieu : milieu physique, milieu des idées, milieu social. Dans un milieu
où la crise sévit, les gens deviennent généralement cupides, avares,
malhonnêtes ; le fanatisme qui naît des milieux sportif et politique.
- L’imagination qui peut être à la fois cause et effet de la passion.
Les effets des passions
a. Sur l’intelligence et le raisonnement : parti-pris, préjugés, préventions,
fanatisme. Le raisonnement passionnel se ramène à un raisonnement de
justification ; où la conclusion est arrêtée à l’avance et doit se justifier
par des raisons réelles ou vraisemblables.
b. Sur la volonté ; dégradation, paralyse les faits volontaires, parti-pris du
vouloir : le passionné s’intéresse davantage aux manières et moyens de
ses actions passionnelles plutôt qu’à la nature même de ses actions ou à
leurs buts.
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TROISIEME PARTIE
LA VIE REPRESENTATIVE
ET
C O G N I T I V E.
INTRODUCTION
Vivre, c’est s’adapter incessamment à son milieu ou
environnement. Chez l’homme comme chez l’animal, cette adaptation est
conditionnée par la « vie cognitive » ou « représentative » : ensemble de
facultés ou de pouvoirs qui leur permettent de connaître le milieu, de le
percevoir, de se le représenter.
Cette connaissance est purement sensible chez
l’animal (= facultés organiques, basées sur l’activité des sens). Chez l’homme,
elle est double, dans ce sens qu’en plus de la connaissance sensible, l’homme
s’élève, par la raison à la connaissance du monde suprasensible, immatériel,
spirituel… Du monde sensible, l’homme se forge une notion abstraite et
générale. Il conçoit des idées de rapport, de relation, de qualité…
Si nous avons distingué ces deux aspects de la
connaissance, c’est parce qu’il s’agit ici d’une analyse psychologique. En
pratique, dans notre connaissance, l’élément intellectuel abstrait et l’élément
sensible se compénètrent, se soutiennent et fusionnent au point de paraître
absolument inséparables.
LA CONNAISSANCE SENSIBLE
La perception
Introduction
Le comportement des individus dépend largement
de la façon dont ils perçoivent le monde qui les entoure. C’est pourquoi la
plupart des psychologues s’accordent à dire que l’étude de la perception est le
premier pas dans la compréhension de tout comportement.
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LA MEMOIRE
Définition
La mémoire peut être définie comme la capacité
d’enregistrement (acquisition, codage), de stockage (rétention) et d’évocation
des informations ou des images. Autrement dit, c’est la faculté de fixer, de
conserver, de se rappeler et de reconnaître les états de conscience antérieurs.
Les sortes de mémoire
On distingue les mémoires du point de vue :
- De la durée
- De la trilogie de la vie psychique
Du point de vue de la durée, on a :
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Importance de la mémoire
Sans elle, il nous serait impossible d’apprendre quelque chose, de
réfléchir, de penser ; nous ne connaîtrions pas le passé, nous n’aurions
aucune habitude, aucune expérience, nous vivrions entièrement dans le
monde présent.
Considérations pédagogiques sur la mémoire
En parlant de la phase d’acquisition de la mémoire, nous avons
souligné un aspect très important : « Ce que l’on apprend mal, on le retient
mal aussi. » C’est un bon principe pédagogique qui devrait toujours guider
notre action éducative. Ne confier à notre mémoire et à celle de nos enfants
que ce qui est bien compris et bien expliqué. On pourrait là-dessus, rendre
les leçons intéressantes pour susciter l’attention, l’intérêt qui, généralement
facilitent la mémoire.
C’est aussi par des répétitions fréquentes et les applications que
nous retenons. L’enfant qui apprend une leçon reçoit généralement le
conseil de la répéter souvent, de la « rabâcher » comme on dit quelquefois,
au risque d’être dégouté de toute étude ultérieure. La répétition sans
intérêt est effroyablement ennuyeuse. L’intérêt renforce le pouvoir de
fixation du souvenir.
Les bons actes, les bons exemples posés plus souvent devant les
enfants valent plus que de longues explications. Plus, les sens sont touchés,
plus la mémorisation est facile. La bonne présentation des textes, les
exercices de mémoire, l’étude avec intelligence aident énormément à
l’efficacité de l’action éducative.
L’INTELLIGENCE
INTRODUCTION
Dans l’espèce animale en général, seul
l’Homme qui, grâce à son cerveau volumineux et complexe, possède la plus
prodigieuse intelligence. On a toujours éprouvé d’énormes difficultés à définir
l’intelligence.
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c) La maturation
C’est le processus intense par lequel un individu atteint
son développement complet. La maturation permet l’exercice, l’observation,
l’apprentissage… et de ce fait influence le développement de l’intelligence.
d) L’apprentissage
L’individu apprend à s’adapter à certaines situations ; il
apprend de même à réfléchir, à se concentrer, à mémoriser… autant
d’opérations intellectuelles qui favorisent l’intelligence. (Cf. Chapitre sur
l’apprentissage).
La multiplication par 100 n’est que pour éviter les nombres décimaux.
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N.B : L’idiot (Q.I. en dessous de 25) ne parle pas, ne comprend pas les autres. Il est
incapable de se défendre contre un danger. L’imbécile (Q.I se situant entre 25 et 50) parle,
mais son langage n’est pas cohérent. Il ne peut pas lire, tout comme il n’arrive pas lui-même
à communiquer par écrit. Le débile mental (Q.I se situant entre 50 et 70) peut écrire, mais il
présente un retard scolaire qui le rend inapte à suivre la scolarité normale. Il peut atteindre
un certain niveau, mais lentement.
Les conséquences
- L’idiot n’est ni éducable, ni dressable.
- L’imbécile est dressable (on peut lui inculquer de bonnes habitudes)
- Le débile peut avoir une certaine formation, mais dans des centres spécialisés
- Certains enfants intelligents lents peuvent étudier jusqu’à un certain niveau, mais à
un rythme lent ( en doublant et en triplant …)
50
L’APPRENTISSAGE
INTRODUCTION
Si la plupart des animaux et organismes inférieurs
ont dès le début de leur vie, les mécanismes des réponses qui leur permettent
de s’adapter adéquatement, sans entrainement ni expérience préalable, il n’en
pourtant pas le cas chez l’Homme. Ce dernier a une enfance plus prolongée et
s’appuie sur ce qu’il a appris et sur ses habitudes pour le reste de sa vie adulte.
Cela étant, dans l’ensemble, beaucoup de composantes de son comportement
sont des conduites acquises et non héréditaires.
Ainsi donc, parler de l’apprentissage, c’est parler
des conduises acquises. Et, une conduite acquise, se dit du comportement dont
le déroulement dépend en grande partie d’un contact antérieur avec une
situation donnée. Parmi les conduites acquises on peut citer : les réflexes
conditionnels, la mémoire, l’habitude, l’intelligence ( qui a cependant des origines
héréditaires), etc. Nous parlerons ici des réflexes conditionnels, pour avoir déjà
étudié les autres formes.
L’apprentissage en général
Définition et importance de l’apprentissage
L’apprentissage qui implique un conditionnement d’ordre supérieur peut être
défini comme un changement relativement permanent du comportement
résultant d’une expérience ou d’une somme d’expériences passées. De ce fait,
l’apprentissage suppose : l’habitude, la maturation et la mémoire. Beaucoup de
nos actes sinon tous, relèvent ainsi de l’apprentissage tels que : la marche, le
langage, l’écriture, la compréhension des autres, l’usage de certains
instruments, etc.
Théoriciens et théories de l’apprentissage
1. Ivan Petrovich Pavlov ( 1849 – 1936 )
Prix Nobel de médecine et de physiologie, ce russe découvrit les réflexes
conditionnels alors qu’il étudiait la digestion. Le réflexe conditionnel est un mode
d’apprentissage fondé sur le conditionnement. Et le conditionnement est une forme
d’apprentissage qui repose sur l’association d’un stimulus et d’une réponse. C’est ce
qu’on appelle conditionnement répondant ou conditionnement classique ou
apprentissage par association de stimulus. Avez-vous déjà remarqué que l’eau vous
vient à la bouche lorsque vous avez faim et que vous voyez un gros morceau de
viande ?
Nous salivons quand nous prenons une bouchée, c’est évident, mais pourquoi
salivons-nous à la vue, voire à la simple pensée, de la nourriture ?
En effet, deux stimuli étant associés, le sujet réagit au second
comme si c’était le premier. Pavlov au moment de nourrir ses chiens (stimulus
premier) faisait sonner une cloche (stimulus second ou conditionné). Au début les
chiens ne salivaient que pour la nourriture mais, avec le temps, ils salivaient aussi
pour la cloche et en fin de compte pour la cloche seule. Ils avaient été conditionnés.
51
5. Edward L. THORNDIKE
Ses expériences sont du type de l’apprentissage non verbal,
contrairement à celle d’Ebbinghaus. Il utilise les animaux (chat, souris… ) pour voir
comment des animaux apprennent à résoudre un problème. Les expériences de
Thorndike sont basées sur une sorte d’apprentissage dit : « apprentissage par essai
et erreur », dans laquelle l’atteinte de la solution est conditionnée par une série
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Apprentissage et motivation
Tout apprentissage exige un effort, si minime
soit-il ; d’où, l’importance de l’intérêt pour faciliter le processus
d’apprentissage. Il faut que le sujet ait un intérêt à modifier sa conduite, ainsi
qu’à apprendre. Sur le plan scolaire, les punitions, les récompenses,
l’émulation, les résultats scolaires constituent des moyens efficaces pour
faciliter l’apprentissage. En effet, quand il y a intérêt, l’effort devient facile, les
difficultés s’amenuisent et l’individu apprend facilement.
Considérations pédagogiques
La vie cognitive est faite d’un ensemble de
facultés qui élèvent l’homme au niveau de l’être supérieur. A l’école primaire,
par les méthodes actives intuitives et divers apprentissages, l’on développera la
perception, la mémoire, l’attention, les bonnes habitudes… de l’enfant tout en
le dotant de connaissances utiles, de techniques élémentaires et de méthodes
de travail ; bagage dont il aura besoin pour la vie et pour sa formation
ultérieure.
LA PERSONNALITE
« Celui qui connaît les autres est intelligent, celui qui se connaît est sage. »
(Lao Tsé, Philosophe chinois, VI ème Siècle Av. J.-Ch.)
DEFINITIONS
Etymologie
ET SAIT
EN HARMONIE
FAIRE FACEAVEC
AUX DIFFICULTES
ELLE-MEME
EN HARMONIE AVEC LES AUTRES
2. Sigmund Freud
Bref aperçu biographique
Psychiatre autrichien, 1856-1939 est né en Autriche. Son père, de 20 ans
plus âgé que sa mère, avait eu deux fils d’un précédent mariage, mais Freud était l’aîné des
enfants du second mariage. Sa naissance fut suivie par l’arrivée et le décès précoce d’un
autre enfant et, ensuite, par la venue de six autres enfants. Considéré comme le préféré de
sa mère, Freud a lui-même avoué que « l’homme qui a été indiscutablement le favori de sa
mère conserve toute sa vie un sentiment de conquérant, cette confiance en la réussite qui
produit souvent le véritable succès » (Freud, 1900)
Enfant, il rêvait de devenir général ou ministre, mais étant juif, il aurait
eu à combattre l’antisémitisme qui prévalait dans l’armée et la politique. Il se tourna donc
vers la médecine. Durant ses études (1873-1881), il fut influencé par les idées du
physiologiste Ernest Brucke qui se représentait l’être humain comme un système
physiologique dynamique obéissant aux principes physiques de la conservation de l’énergie.
Ces idées constituent le fondement de la conception dynamique du fonctionnement
psychique énoncé par Freud (Sullowy, 1979).
Après son doctorat en médecine, il consacre ses recherches sur e
domaine de la neurologie. Notons que comparant dans ses premiers travaux, le cerveau
adulte à celui d’un fœtus, il arriva à conclure que les structures du début demeurent et ne
sont jamais détruites. Cette conception trouvera plus tard un équivalent dans ses théories
concernant le développement de la personnalité. Pour des raisons financières, il se tourne
ensuite vers la pratique médicale. Sur le plan personnel, il connaît des dépressions
récurrentes et de crises d’angoisse ; il va même recourir à la cocaïne pour apaiser l’agitation
et chasser la dépression. C’est à cette époque qu’il se marie et de cette union naitront trois
garçons et trois filles.
En 1886, Freud passe un an à Paris auprès du psychiatre français Jean
Charcot, qui connaissait un certain succès dans le traitement de patients névrosés en
utilisant l’hypnose. En 1897, l’année suivant le décès de son père, Freud commence son
autoanalyse. Il continue d’être tourmenté par des dépressions périodiques et, même si les
travaux intellectuels l’aident à se détourner de sa souffrance, il continue à chercher des
réponses du côté de l’INCONSCIENT. Le médecin autrichien Joseph Breuer lui fait connaître
la catharsis (technique permettant de se libérer de ses émotions grâce à la parole). Sa
méthode de l’association libre (En psychanalyse cette méthode permet au patient de
s’exprimer librement, sans contrainte ni falsification aucune en rendant compte à l’analyste
de tout ce qui lui vient à l’esprit) aboutit à l’interprétation des rêves, œuvre où il élabore sa
théorie du psychisme : Et, en 1902, on assiste à la création de la société de psychanalyse. Il
est le père fondateur de la psychanalyse ou psychologie des profondeurs, dont l’objet est
l’inconscient. Il meurt le 23 septembre 1939 à l’âge de 83 ans.
est régi par le principe du plaisir. Selon Freud, l’enfant éprouve du désir à
l’égard du parent du sexe opposé au sien et des sentiments de haine mêlés de
crainte à l’égard de celui de son sexe. Le garçon se doit d’assumer ces émotions
conflictuelles s’il veut résoudre son complexe d’Œdipe (nommé ainsi, d’après
le héros grec légendaire qui tua son père et épousa sa mère). Chez les filles, ces
conflits donnent naissance au complexe d’Electre (tiré de la légende selon
laquelle le roi des Grecs, Agamemnon, assassiné par sa femme Clytemnestre,
fut vengé par sa fille Electre).
Le Moi : En rapport avec les perceptions, il règle le
déroulement des processus psychiques dans le temps et les soumet à la réalité.
Le Moi est régit par le principe de réalité.
Le Surmoi : est l’instance par laquelle s’exprime la morale.
Le surmoi est régit par la morale, les lois, les interdits sociaux, culturels, bref
par la société.
« Le freudisme est donc la doctrine de Sigmund FREUD et
ses successeurs. Doctrine selon laquelle tous les phénomènes humains
individuels et collectifs, sont les symptômes d’une lutte sans merci entre la
réalité qui arrache chacun à ses premiers amours et les pulsions sexuelles et
agressives qui veulent ressusciter l’enfance du désir.
Les hommes sont marqués par cette préhistoire où désir refoulé dans
l’INCONSCIENT qu’ils réactivent à travers leurs rêves et leurs productions
culturelles pour se consoler de la dureté de la vie.
Le freudisme invite le croyant à la lucidité et à la vigilance :
il met en garde contre la naissance de l’idole chaque fois que l’homme divinise
son désir et se prosterne devant lui. Mais, il ne peut rien dire de la foi, de ce
Dieu qui a pris les risques de la parole humaine pour rappeler à l’homme sa
dignité et l’inviter à convertir son désir pour enfanter l’avenir. » (Notes tirées,
de C. Pedotti et Mgr M. Dubost, THEO, l’encyclopédie catholique pour tous, Ed.,
Droguet-Ardant/Fayard, Paris, 1992, p. 535.
3. Alfred Adler, psychiatre autrichien, 1830 - 1937
Ce n’est pas tant l’instinct sexuel qui détermine l’individu
que « le combat pour la suprématie ». Celui qui ne surmonte pas le sentiment
d’infériorité de l’enfance le nourrit toute sa vie. L’adulte vraiment mûr trouve
une compensation dans la poursuite du bien commun plutôt que du pouvoir
personnel.
4. Carl Gustav Jung, psychiatre suisse, 1875 – 1937
La personnalité ne se fixe pas durant l’enfance mais se
module durant toute la vie. L’inconscient n’est pas dominé par le désir sexuel ;
il abrite plutôt des ensembles de souvenirs et des pensées que l’adulte essaie
de synthétiser pour s’individualiser. Parmi ces souvenirs, on compte des
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bibliothèques et parmi les livres, sans amis. Ma mère et mon père n’avaient pas été à l’école. Mon père voulait
que je devienne avocat… Je fis une tentative de deux semaines à la faculté de droit. Et un soir je vins trouver
mon pauvre père… et lui déclarai que je ne voulais pas être avocat. « Eh bien, mon fils, me dit-il que veux-tu
faire ? » Je lui répondis que je voulais étudier, tout étudier. Il n’avait pas fait d’études et ne pouvait pas
comprendre ma rage d’apprendre, mais c’était un homme de bien. Maslow, in Hall, 1968, p.37.
L’amour de Maslow pour les études, combiné à une intelligence incisive rare, fit de lui un
étudiant brillant. (Des années plus tard, on évalua son QI à 195, ce qui le situait à la
deuxième place des QI mesurés à cette époque.) Explorant la ville de New York il tomba
amoureux de la musique classique et du théâtre Il se rendait deux fois par semaine à des
concerts au Carnegie Hall et vendit même des cacahuètes pour s’offrir des billets d’entrée.
Maslow tomba aussi amoureux de sa cousine Bertha. A 19 ans, il eut enfin le courage de
l’embrasser. Il fut surpris et ravi qu’elle ne le rejette pas. Le consentement et l’amour de
Bertha regonflèrent la piètre estime que Maslow avait de lui-même. Ils se marièrent un an
plus tard. En 1928, Maslow s’installa à l’université de Wisconsin où il obtint son diplôme de
psychologie. Puis il reçut une solide formation en recherche expérimentale, dispensée par
certains des psychologues expérimentaux les plus réputés du pays. Harry Harlow, le célèbre
chercheur sur les primates devint son principal professeur. Harlow fut le premier de toute
une série d’universitaires distingués qui furent séduits par ce jeune homme timide et
brillant, lui transmirent leur enseignement, l’inspirèrent, le nourrirent et l’aidèrent à trouver
du travail. Le premier poste qu’obtint Maslow après son doctorat, fut celui de chercheur
associé auprès du célèbre béhavioriste Edward THORNDIKE. Maslow fut impressionné par la
puissance du béhaviorisme, figuré par la croyance optimiste de John B. WATSON que la
psychologie scientifique pouvait être utilisée pour former n’importe qui à n’importe quoi.
Mais Maslow finit par trouver la stricte approche béhavioriste de la vie trop limitée.
Il a sans doute été le principal théoricien de l’école
humaniste. C’est lui qui a décrit le courant humaniste comme la troisième force de la
psychologie américaine. Il a critiqué la conception pessimiste, négative et limitée proposée
par la psychanalyse et le behaviorisme. Selon lui, l’être humain est foncièrement bon ou
neutre, plutôt que mauvais, et chacun tend à s’épanouir ou à réaliser ses potentialités.
L’individu est conditionné par un « appétit de santé, un
désir de croissance, un besoin de réaliser toutes ses potentialités ». Il atteint le
plein épanouissement quand il réalise ses virtualités, ce qui peut l’amener
jusqu’à l’extase mystique.
En plus de sa vision générale des choses, Maslow s’est
distingué pour deux raisons.
D’abord, il a proposé une conception de la motivation humaine qui différencie
les besoins biologiques, tels que la faim, le sommeil et la soif, des besoins
psychologiques, tels que l’estime de soi, l’affection et l’appartenance. Personne
ne peu survivre entant qu’organisme biologique sans nourriture et sans eau ;
de même personne ne peut se développer pleinement en tant qu’organisme
psychologique s’il lui impossible également e satisfaire ses autres besoins. On
peut donc classer ces besoins selon une hiérarchie s’échelonnant des besoins
physiologiques fondamentaux jusqu’aux principaux besoins psychologiques.
Cette hiérarchie est communément appelée la PYRAMIDE DES BESOINS.
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Morose Susceptible
Anxieux Agité
Sévère violent
Sérieux irritable
Pessimiste versatile
Réservé impulsif
Solitaire optimiste
MELANCOLIQUE COLERIQUE
Doux (Triste) (Irritable) actif
Atrabile Bile
FLEGMATIQUE SANGUIN
INTROVERTIS
(Passif) (Exubérant)
Phlegme Sang
Passif Sociable
Prudent Aimable
Réfléchi Loquace
Pacifique Communicatif
Equilibré Tolérant
Fiable Joyeux
Serein Insouciant
Calme Entrainant
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La figure ci-dessus est celle des rapports entre les deux dimensions de la personnalité
dégagées au moyen de l’analyse factorielle et les quatre tempéraments fondamentaux
définis par Hippocrate et Galien. Eysenck l’a reproduite.
Généralement l’extraversion est sans doute le plus étudié de tous les traits, ce qui vient du
fait que les comportements qui en relèvent sont relativement faciles à observer. Par
exemple, quand on dresse un bilan des résultats, on obtient un tableau impressionnant. Les
introvertis sont plus sensibles à la douleur que les extravertis ; ils se lassent plus facilement ;
ils ont tendance à être plus prudents et moins rapides que les extravertis ; l’excitation
perturbe leur rendement, alors qu’elle améliore celle des extravertis. On a aussi constaté des
différences suivantes :
1. Les introvertis obtiennent de meilleurs résultats scolaires que les extravertis,
notamment lorsqu’il s’agit d’études poussées. De plus, les étudiants qui quittent
l’université pour des raisons qui tiennent aux résultats sont les plus souvent des
extravertis, alors que ceux qui abandonnent pour des raisons psychiatriques sont
plutôt des introvertis.
2. Les extravertis préfèrent les métiers qui les mettent en contact avec autrui, tandis
que les introvertis préfèrent souvent les métiers qui sont solitaires. Les extravertis
cherchent à se distraire de la routine du travail, alors que les introvertis ont moins
besoin de changement.
3. Les extravertis aiment bien les blagues à contenu explicitement sexuel ou agressif,
tandis que les introvertis préfèrent un humour plus subtil ou plus intellectuel, les jeux
des mots par exemple.
4. Les extravertis ont davantage d’activités sexuelles que les introvertis, tant sur le plan
de la fréquence que du nombre des partenaires.
5. Les extravertis sont plus influençables que les introvertis.
6. Les extravertis connaissent au jour le jour plus d’émotions agréables, par exemple la
joie, l’excitation et l’amusement. Ils se divertissent davantage quand ils regardent la
même comédie que les introvertis. Par rapport aux introvertis, les extravertis
manifestent plus ouvertement leur assurance, affirment jouir de plus de bonheur et
de bien être et ont le sentiment que leur vie a plus de sens. Ils considèrent les
événements stressants comme des défis, s’octroient plus de pauses pendant l’étude.
Ils réussissent mieux à interpréter les expressions de visage et le langage corporel,
font plus souvent la fête, comptent un plus grand nombre des partenaires amoureux,
consomment davantage d’alcool.
Explication des concepts
[1] la pensée,
[2] la sensation,
[3] l'intuition,
[4] le sentiment.
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1. Le penseur
- Aime s'attaquer à un problème par la logique, le raisonnement.
- Est un bon analyste.
- Un travailleur méthodique.
- Reste sceptique tant que vous ne lui apportez pas de solides preuves et
des arguments logiques.
- Adore les faits précis et les chiffres, et tout ce qui se mesure.
- Aime l'ordre et l'organisation.
- Déteste l'information et la pensée inorganisées.
Dans ses relations interpersonnelles ou mieux, en
situation de communication, le penseur est un bon régulateur, attentif aux
détails, attiré par la logique et le rationnel. Il est un élément sécurisant.
2. L'intuitif
- Aime jongler avec des idées et des théories.
- A une bonne vue d'ensemble, mais prête peu d'attention aux détails.
- Est créatif et imaginatif.
- "Sent" souvent les choses instinctivement.
- Tout ce qui est innovation est son domaine de prédilection.
- Ne comptez pas sur lui pour le suivi, l'action et les détails.
Dans ses relations interpersonnelles ou mieux, en
situation de communication, assurez-vous d'être sur la même longueur d'ondes
(sinon, il ne vous entendra pas). Communiquez par images plutôt que par
chiffres et faits logiques. Et prenez tout votre temps.
3. Le sensoriel
- Aime les tâches accomplies.
- Se sent à l'aise dans la routine.
- A un bon sens pratique.
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4. L'émotionnel
- Attache beaucoup d'importance aux valeurs humaines.
- Est chaleureux et sympathique.
- Est très sensible aux humeurs, sentiments et réactions des autres.
- Apporte souvent des alternatives et jugements intéressants par opposition
aux positions purement rationnelles, logiques, commerciales.
Dans ses relations interpersonnelles ou mieux, en
situation de communication, touchez-le par la sensibilité, l'émotionnel. Vous
arriverez à lui faire déplacer des montagnes pour une cause qui lui parait juste.
En spécialiste des relations humaines, il établit facilement des contacts avec
tout le monde.
Cette approche peut vous aider à gagner du temps, à
trouver le ton juste adapté à votre interlocuteur, à développer une fonction
qui dort peut-être encore en vous, et à enrichir votre personnalité.