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Contexte/but du cours
Le Cours de Psychologie générale a pour but d’initier l’étudiant aux concepts fondamentaux
de la psychologie.
Il permet à l’apprenant de comprendre et d’expliquer le comportement de l’homme, en vue
d’une meilleure gestion des relations humaines.
Objectifs du cours
OBJECTIF GENERAL
Ce cours vise à faire acquérir aux étudiants des connaissances de base en Psychologie.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
A la fin de ce cours, l’étudiant devrait être capable de :
Définir la psychologie, son objet (comportement, conduite) et la personnalité
Identifier les branches, méthodes, courants, orientations et tendances actuelles
de la psychologie contemporaine.
Utiliser la psychologie dans la recherche et la compréhension des phénomènes
Expliquer la conduite (ou le comportement.)
Appliquer la psychologie dans la vie sociale et professionnelle.
Contenu du cours
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Cours de psychologie générale
1.1. Définition
Etymologiquement le mot « psychologie » (qu’on remplace par le logo ψ, 23è lettre de
l’alphabet grec, c'est-à-dire « psi ») vient du grec psukêt, qui veut dire âme et logos = discours
ou science. La psychologie serait donc la science de l’âme et relèverait de la philosophie.
Cette définition, donnée par Aristote, n’est pas satisfaisante, car le terme âme (ou
esprit) est métaphysique et idéaliste.
Pour William JAMES la psychologie est abord comme la science de la vie mentale, de
ses phénomènes et de ses conditions. Pour lui, en effet, la psychologie c’est la science de la
conscience, c'est-à-dire l’explication et la description des états de conscience entant qu’états
de conscience. Cette définition ne satisfait pas également, car son objet d’étude (la
conscience) est abstrait, et la méthode utilisée (l’introspection) confond non seulement l’objet
et le sujet, mais surtout a un caractère subjectif, et ses données ne sont pas communicables.
A partir du 19ème siècle en Allemagne, la psychologie connaîtra une évolution
méthodologique importante grâce aux médecins et physiologistes.
Le Béhavioriste John Broadus WATSON considère la psychologie comme une science
de comportement observable, sans référence à la conscience, s’opposant ainsi au courant
introspectionniste et spiritualiste. Le comportement, dit-il, c’est une réaction objectivement
observable qu’un organisme exécute en riposte aux stimuli, eux aussi objectivement
observables, venant du milieu. Ce comportement de l’homme varie en fonction des
modifications de l’environnement, et les réponses de l’organisme constituent une fonction
adaptative au changement du milieu.
Cette définition de la psychologie implique qu’il s’agit d’une discipline scientifique.
Cela signifie que le psychologue qui veut étudier un comportement ou un processus mental
particulier doit utiliser une méthode de travail rigoureuse. Il doit s’assurer qu’aucun élément
de subjectivité n’affecte ses observations et que les résultats obtenus puisent être reproduits
par d’autres chercheurs. L’utilisation d’une méthode scientifique de travail va permettre de
comprendre, de prédire et même de manipuler dans une certaine mesure les comportements et
les processus mentaux. Les exigences de la méthode scientifique font en sorte qu’il est parfois
impossible d’utiliser des êtres humains pour étudier certains phénomènes que les
psychologues espèrent ainsi pouvoir obtenir des informations qui seront utiles à la
compréhension de phénomènes psychologiques qu’on retrouve chez l’être humain.
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radicalement l’histoire, de peau, de vie. Il s’agit de quitter la chrysalide et tous les carcans
contraignants qu’elle implique. L’objectif de la thérapie psychologique c’est le « mieux être ».
Ce mieux-être c’est en l’occurrence l’accouchement de soi-même.
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Le pathologique
A l’opposé du normal, le pathologique concerne les maladies et troubles
psychologiques. La psychologie pathologique se trouve souvent qualifiée d’expérimentale
par sa méthode, clinique, et l’on emploi alors le concept de psychologie clinique.
L’axe biologique-social
Le deuxième axe concerne les influences de deux aspects indissociables du
comportement, d’une part le biologique, c'est-à-dire les racines du comportement, d’autre
part le social, c'est-à-dire les interactions entre l’homme et le groupe.
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Comment résumer des données d’observations ? Comment raisonner sur les données
d’observation ?
Comment résumer des données d’observation ?
C’est seulement d’un point de vue tout à fait théorique que pourrait être défendue
l’idée que la psychologie peut fonder ses conclusions sur une observation pratiquée en une
seule occasion sur un seul individu.
De ce point de vue, l’expérimentateur soutient que les fonctions psychologiques
comme l’apprentissage ou la perception sont tout aussi générales que celles qui font l’objet
des travaux des physiologistes : Si l’on parvenait à expliquer complètement le mécanisme
général chez un seul sujet, il est bien probable que cette explication vaudrait pour tous les
sujets.
Le psychologue clinicien pourrait soutenir, de son côté, que chaque individu, envisagé
concrètement avec l’ensemble des motivations, de ses conflits et leur histoire, constitue un
cas rigoureusement singulier, de telle sorte que le psychologue se trouve devant un cas
unique.
Comment raisonner sur les données d’observation ?
Pour les psychologues proches du pôle expérimental, c’est essentiellement la
statistique qui permet de résumer des observations nombreuses (statistique descriptive), de
raisonner sur elles et notamment de mettre certaines hypothèses à l’épreuve des faits.
Les méthodes employées par le psychologue clinicien pour résumer et interpréter ses
observations font partie intégrale de la méthode clinique.
Méthode expérimentale et méthode clinique paraissent s’appliquer à des conduites de
niveaux différents. Elles paraissent aussi constituer deux états successifs dans le
développement méthodologique de la psychologie. Sur le plan des applications, l’attitude
clinique permet d’aborder utilement des problèmes devant lesquels la méthode expérimentale
serait impuissante, et le psychologue, comme tant d’autres, «peut plus qu’il ne sait».
Sur le plan théorique, les hypothèses « dynamiques » qui sont volontiers utilisées par
le clinicien ont suscité dans certains cas des travaux proprement expérimentaux (notamment
de la part de K. Lewin et de son école). Sur ces deux plans, on pourrait donc parler en un
certain sens d’une « avance » épistémologique de la méthode clinique sur la méthode
expérimentale. Il est évident que la méthode clinique cesserait de jouer ce rôle d’éclaireur si
elle considérait qu’une intuition incontrôlable est finalement son seul instrument et que sa
position marginale à l’égard d’une science rationnelle de l’homme ne constitue pas un état
toujours provisoire, mais bien la seule position épistémologique que puisse occuper la
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psychologie. Cette psychologie, alors, ne serait plus celle dont on essaiera, dans les pages qui
suivent, d’exposer brièvement les méthodes.
L’expérimentation au sens fort suppose aussi le plus souvent que l’expérimentateur ait la
possibilité d’intervenir dans le déroulement du phénomène observé (observation codée en une
ou plusieurs variables « dépendantes »), en modifiant les conditions dans lesquelles il se
déroule (le codage de ces modifications constituant les variables « indépendantes »).
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considéré dans une situation ayant pour lui une signification propre, une situation qui ne
saurait être normalisée ni reproduite.
La psychologie clinique se présente ouvertement comme une psychologie « en
seconde personne », dans laquelle le psychologue s’adresse à un sujet comme à un « toi », et
qui, en ce sens, repose sur des relations intersubjectives plutôt que sur des constats objectifs.
L’objectif de la méthode clinique consiste à comprendre la conduite et non
l’expliquer. La psychologie clinique peut se présenter sous plusieurs formes : observation,
test, méthode morphologique, graphologique, etc.
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s’expliquent chez tous les individus. Il reste cependant que le développement de l’enfant ou
les différences entre individus constituent des domaines propres. Les processus cognitifs, par
exemple, ne sont pas les mêmes à des âges successifs et ne sont pas nécessairement les
mêmes chez des individus différents. L’étude des spécificités propres à un âge donné ou à
une catégorie donnée de sujets ont suscité l’édification de méthodes génétiques ou
différentielles qui ont pu être utilisées ensuite en psychologie générale.
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Le gestaltisme propose d'appréhender la perception non pas en analysant des unités isolées
comme les différentes sensations, mais en considérant la totalité des formes (allemand
« Gestalten ») des processus mentaux. Dans cette optique, la véritable unité de perception est
la forme, structure mentale qui tient ses attributs de la structure correspondante des processus
cérébraux.
Pour cette théorie, la perception de la forme ne dépend pas de la perception des éléments
individuels qui la composent. Ainsi, la forme carrée peut-elle être perçue dans une figure faite
de quatre lignes rouges ou de quatre points noirs. De même, l'esprit appréhende la musique
non pas comme un composé de notes distinctes produites par divers instruments et voix mais
d'après des lois d'organisation qui font que l'individu perçoit une unité organisée homogène du
début à la fin.
Les disciples de la théorie de la gestalt établirent que la perception est fortement influencée
par le contexte ou la configuration des éléments perçus (on peut traduire le mot allemand
Gestalt par « configuration »). La nature et l'usage des parties découlent souvent de la totalité,
ce qui implique qu'on ne peut pas les comprendre en dehors de celui-ci. Une simple somme
d'éléments individuels ne peut former un tout, les processus perceptuels étant orientés par
l'activité du champ de leur référent.
Le gestaltisme repose sur quelques affirmations fondamentales.
- Le premier principe en est qu'il n'existe pas d'expérience phénoménale qui n'ait une forme :
tout champ perceptif se divise en fond et en forme.
- Selon son deuxième principe, les excitations sensorielles n'ont pas d'équivalent, terme à
terme, dans la perception (par exemple, une mélodie n'est pas le séquencement aléatoire de
notes et elle est toujours reconnaissable si on la transpose, mais devient méconnaissable si on
permute un groupe de notes).
- Le troisième principe fondamental du gestaltisme affirme qu'un champ est constitué par une
distribution dynamique de ses parties.
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Voir les tendances actuelles de la psychologie
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expérimentalement les effets alors que le sujet lui-même, tout tant les ayant construite par
son activité même, ne prends conscience de leur existence en tant que structure.
7.1. Définition
Ces facteurs concernent le processus de socialisation. Ils vont du milieu familial au groupe
social auquel appartient la famille et à la culture dont dépend ce groupe social. Parmi ces
facteurs, il faut citer : l’éducation, la pédagogie, la religion, le statut, la coutume, les
expériences individuelles ou collectives passées…, l’environnement.
Ces facteurs oscillent autour du rôle des premières années de la vie : les premières années
correspondent à une période de modification très rapide des structures nerveuses aucour de
laquelle ces structures ont une forte plasticité, et les apprentissages sont alors réalisés très
rapidement et se montrent d’une très grande stabilité. Les mécanismes qui détermine la
socialisation sont multiples, et dans une grande mesure encore hypothétique ; pour la
psychanalyse, il y a deux principaux mécanismes de socialisation.
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les progrès du langage sont très rapides pendant une période déterminée, tandis que le
sentiment de culpabilité se développe particulièrement pendant une autre.
Certains spécialistes insistent sur le rôle des traditions sociales et culturelles dans le
développement de la personnalité. Par sa description du comportement des membres de deux
tribus de Nouvelle-Guinée, l'anthropologue Margaret Mead a mis en relief l'influence
culturelle. Bien que d'origine ethnique semblable et vivant dans la même zone géographique,
une des tribus était pacifique, accueillante et coopérative, tandis que l'autre était hostile,
menaçante et affichait un esprit de compétition.
Les mesures sociales qui favorisent la succession harmonieuse des stades du développement
libidinal ou au contraire de la perturbe ont une influence essentielle sur la formation de la
personnalité. Les type se personnalité anormaux correspondent en effet, à un blocage, qui peut
être favorisé par l’éducation, à un stade primitif de ce développement ; « l’enfant est le père
de l’enfant » disait l’anglais Wordsworth. Ainsi les traumatismes psychologiques de
l’enfance, les relations premières de l’enfant et de ses parents, sont des données essentielles
qu’il faut découvrir, faire émerger de l’inconscient pour comprendre les relations actuelles
d’un sujet adulte « je suis ce que mon histoire m’a fait, je suis mon passé ».
7.2.2. L’identification
C’est une imitation inconsciente et puissamment motivée par l’affect. Par exemple le jeune
garçon s’identifie à son père (l’enfant s’identifie au parent de même sexe) qu’il cherche à
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imiter et bientôt à sur planter, se fixe à sa mère (parent de sexe contraire). Il peut être jaloux
de son père (la famille, de sa mère) et agressif à son égard.
L’identification joue un rôle capital dans la formation de la personnalité. Elle est la tendance à
adopter les aspects de la personnalité, caractéristiques du parent de même sexe (ou
éventuellement d’une autre personne). Il s’agit en quelque sorte d’une
« imitation »inconsciente des « exemples » fournis par les parents dans son comportement en
utilisant un mécanisme d’introjection.
Les théories insistent sur différents aspects de la personnalité et interprètent différemment les
aspects relatifs à son organisation, à son développement et à ses manifestations dans le
comportement.
Une des théories les plus influentes est la théorie psychanalytique de Sigmund Freud et
d'autres praticiens de la psychanalyse. Freud a montré que les processus inconscients régissent
une grande part du comportement.
Il s’agira de noter :
Rôle du sexe
Le sexe joue un rôle important dans la différenciation psychologique :
* Dans le domaine sensori-moteur : les différences sont en faveur de l’homme, pour la force
musculaire, la vitesse et la précision des mouvements de grande amplitude ; elles sont en
faveurs des femmes pour la dextérité digital.
* Du point de vue affectivité, attitude ou intérêt : les hommes se montrent plus agressifs et
dominateurs que les femmes ; les manifestations névrotique, comme se ronger les ongles,
sucer le pouce, sont plus fréquences chez les jeunes filles que chez les jeunes garçons.
Rôle de l’âge
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La structure de la personnalité d’un individu vari avec l’âge, et ses modification sont en
grande partie sous l’influence de la maturation biologique, à la fois de l’ensemble des
structure corporel, du système endocrinien et du système nerveux en ce titre, certaines
périodes jouent un rôle important celles où se produises des crises biologique (puberté,
ménopause ou andropause) contemporaine aux crises psychologique.
Rôle des facteurs neuroendocriniens
Le rôle des glandes endocrines dont le fonctionnement est coordonné par le système nerveux
central, et plus spécifiquement par le complexe diencéphalo-hypophysaire, est important dans
la détermination du tempérament d’un individu (influences hormonales).
L'entretien est une méthode très usitée d'évaluation de la personnalité, est un moyen de faire
parler le sujet de ses réactions. Si la plupart des entretiens ne sont pas directifs, certains ont
recours à un questionnaire. L'enquêteur expérimenté prête attention à ce qui est dit tout en
observant la corrélation entre les réponses et le comportement non verbal, comme l'expression
du visage.
Les observations directes sont menées soit dans un cadre naturel, soit en laboratoire. Dans le
premier cas, le spécialiste note les réactions du sujet aux situations quotidiennes, ses réponses
typiques et son comportement. En laboratoire, le chercheur manipule expérimentalement les
situations et observe le comportement du sujet dans ces conditions contrôlées. Le psychologue
qui évalue la personnalité peut aussi s'appuyer sur les rapports de ceux qui ont observé le sujet
dans le passé.
Les tests psychologiques de personnalité se répartissent en deux grands types, à savoir les
inventaires de personnalité et les tests projectifs. Les inventaires de personnalité posent des
questions sur les habitudes personnelles, les attitudes et les croyances de l'individu. On
considère que dans le test projectif, les réponses du sujet à des situations ambiguës et non
structurées reflètent sa vie intérieure. Le test de Rorschach, par exemple, est un test projectif
dans lequel une série de taches d'encre sont présentées au sujet, qui est invité à dire ce qu'elles
pourraient représenter. Ses réponses sont ensuite interprétées par le psychologue.
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Les troubles de la personnalité, qui durent toute la vie, désignent des traits de caractère si
inflexibles et si inadaptés qu'ils portent atteinte à la vie sociale et professionnelle de l'individu
et affectent considérablement son entourage. On distingue de nombreux types de troubles de
la personnalité. La personnalité paranoïaque, par exemple, est excessivement méfiante et
soupçonneuse. Les personnalités histrioniques affichent un comportement et une expression
exagérément théâtrale. Les individus ayant une personnalité narcissique ont tendance à être
suffisants et à vouloir être en permanence au cœur de l'attention et de l'admiration. Ceux qui
ont une personnalité antisociale enfreignent fréquemment les droits des autres et omettent de
respecter les normes sociales.
5.1. La cognition
Cette discipline étudie surtout la cognition du point de vue du traitement des informations et
insiste sur les parallèles entre le cerveau humain et des concepts informatiques (voir
cognitives, sciences) comme le codage, le stockage, l'accumulation et la recherche des
informations. La physiologie de la cognition intéresse peu les cogniticiens ; leurs modèles de
la cognition ont cependant permis de mieux comprendre la mémoire, la psycholinguistique et
le développement de l'intelligence, faisant ainsi progresser la discipline de la
psychopédagogie.
Depuis le milieu des années 1960, la psychologie sociale s'est attachée à définir la cohérence
cognitive, c'est-à-dire la tendance à la cohérence logique des croyances et des actions de
chacun. En cas de diminution de cette cohérence (ou dissonance cognitive), l'individu va
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5.2. L’intelligence
Le siège de l’intelligence est le cerveau. On estime que plus de 20 000 gènes sont impliqués
dans le développement et le fonctionnement de ce dernier, et nombre de mutations sont
responsables de déficiences mentales. Mais, à l’opposé d’organes comme le cœur, la
maturation du cerveau se poursuit après la naissance, jusqu’à l’âge adulte, par deux voies : la
myélinisation (production de la gaine de myéline, substance lipidique de couleur blanche qui
entoure les fibres nerveuses et augmente la vitesse de propagation des influx nerveux) et
l’organisation anatomique des synapses (zones de jonction entre les cellules nerveuses). Là, le
rôle de l’environnement dans son ensemble est fondamental : santé, nutrition, stimulations
sensorielles et psychiques, sont des éléments essentiels à une maturation normale. Ainsi, les
capacités intellectuelles sont le fruit à la fois de facteurs génétiques complexes et, dans une
grande proportion, de facteurs environnementaux.
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Les psychologues considèrent que les aptitudes qu'ils mesurent dans les tests ou les situations
de laboratoire sont nécessaires dans la vie quotidienne, où les individus doivent analyser ou
recevoir de nouvelles informations sensorielles et psychiques pour orienter leurs actions en
fonction des buts désirés. Mais les avis diffèrent sur la définition précise de l'étendue et des
fonctions de l'intelligence. Dans la conception des tests d'intelligence, la plupart des
psychologues tendent à appréhender l'intelligence comme une aptitude générale, fonctionnant
comme un facteur commun dans un grand nombre d'aptitudes spéciales.
C’est ainsi qu’a été défini par les auteurs américains le facteur g, facteur d’intelligence
générale, statistiquement calculé par analyse factorielle à partir de plusieurs tests
psychométriques à composantes verbale, visuelle, mémorielle, et de raisonnement
mathématique. C’est un bon facteur prédictif de réussite scolaire et sociale. L’étude de
populations de vrais et faux jumeaux a montré que l’hérédité intervient pour moitié dans la
valeur de g (et, selon les généticiens, par au moins une centaine de gènes), et que son
influence s’accroît avec l’âge. Mais il apparaît que g a été utilisé abusivement comme mesure
de l’intelligence dans des contextes socioculturels où il n’était pas pertinent. D’autre part, il
semble que la corrélation de g aux QI est bien meilleure quand ses valeurs sont basses que
lorsqu’elles sont élevées. En d’autres termes, g serait surtout une bonne façon de mesurer un
déficit de l’intelligence !
5.3. La perception
La perception est un processus par lequel les stimulations sensorielles sont structurées en
expérience utilisable. À un niveau de complexité relativement bas, la psychologie perceptuelle
porte sur des questions comme la façon dont une grenouille distingue les mouches parmi les
milliers d'autres objets de son environnement. Mais à un niveau de complexité plus élevé, la
psychologie perceptuelle cherche à élucider comment le cerveau traduit des lumières
clignotantes immobiles en une impression de mouvement ou comment un artiste réagit aux
couleurs et aux formes et traduit celles-ci dans sa peinture.
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présents. L'animal qui vient de naître ou l'enfant nouveau-né qui explorent le monde
apprennent très vite à organiser ce qu'ils voient selon un schéma tridimensionnel, suivant en
cela les principes découverts par Léonard de Vinci : la perspective linéaire, l'obstruction d'un
objet lointain par un objet proche et l'augmentation du flou au fur et à mesure que s'éloignent
les objets.
À l'aide des signaux tactiles et auditifs, l'enfant apprend rapidement une foule d'associations
spécifiques qui correspondent aux objets du monde physique. De telles associations ou
percepts se produisent automatiquement et à une telle vitesse que même un adulte entraîné
n'est pas en mesure de déchiffrer, même dans une faible mesure, les signaux visuels dont elles
sont issues.
Les tenants de la théorie classique de la perception pensaient que la plupart des percepts sont
dérivés de ce qu'ils appelaient l'« inférence inconsciente de sensations inaperçues ». C'est
seulement en face d'une illusion ou de signaux visuels qui prêtent à confusion (par exemple,
des voitures et des maisons vues d'avion ont la taille de jouets) que l'on prend conscience de
telles sensations et de l'organisation des percepts. Une grande part de la recherche
expérimentale sur la perception consiste à tester des sujets avec du matériel illusoire afin
d'essayer de dissocier les unités perceptuelles individuelles de l'ensemble du processus.
5.3.2. Gestaltisme
Le gestaltisme propose d'appréhender la perception non pas en analysant des unités isolées
comme les différentes sensations, mais en considérant la totalité des formes (allemand
« Gestalten ») des processus mentaux. Dans cette optique, la véritable unité de perception est
la forme, structure mentale qui tient ses attributs de la structure correspondante des processus
cérébraux. Les expériences menées par les tenants de la Gestalt-théorie ont montré que la
perception de la forme ne dépend pas de la perception des éléments individuels qui la
composent. Ainsi, la forme carrée peut-elle être perçue dans une figure faite de quatre lignes
rouges ou de quatre points noirs. De même, l'esprit appréhende la musique non pas comme un
composé de notes distinctes produites par divers instruments et voix mais d'après des lois
d'organisation qui font que l'individu perçoit une unité organisée homogène du début à la fin.
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5.4. La mémoire
5.5. L’oubli
Le processus de l'oubli à travers le temps a fait l'objet d'études approfondies de la part des
psychologues. Dans la plupart des cas, on assiste d'abord à un oubli rapide qui tend à décroître
par la suite. Il est possible d'augmenter la proportion du matériel retenu en pratiquant le rappel
actif durant l'apprentissage, en repassant périodiquement le matériel et en le « sur-
apprenant ». La méthode mnémotechnique est une technique mécanique visant à améliorer la
mémoire en utilisant associations et divers dispositifs pour réactiver des faits précis.
La physiologie du stockage de la mémoire dans le cerveau est peu connue. Selon certains
chercheurs, les souvenirs sont stockés dans des zones localisées de l'encéphale, selon d'autres,
les souvenirs impliquent de vastes régions du cortex travaillant ensemble. En fait, ces deux
conceptions pourraient être complémentaires. Les scientifiques ont également avancé
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Cours de psychologie générale
l'hypothèse qu'il existe différents mécanismes de stockage selon qu'il s'agit de souvenirs à
court terme ou à long terme ; ils soutiennent également que si l'information contenue en
mémoire à court terme n'est pas transférée en mémoire à long terme, elle est condamnée à
disparaître.
Les études faites sur les animaux indiquent que les structures du système limbique du cerveau
ont différentes fonctions mnésiques. Ainsi, un circuit à travers l'hippocampe et le thalamus
serait impliqué dans les souvenirs spatiaux, tandis qu'un autre, passant par les amygdales et le
thalamus, serait responsable des souvenirs émotionnels. La recherche suggère aussi que les
souvenirs « techniques » et les souvenirs intellectuels sont stockés différemment.
D'une manière générale, les souvenirs sont moins clairs et moins détaillés que les perceptions,
mais il arrive qu'une image dont on se souvient soit complète dans les moindres détails. Ce
phénomène, dit « mémoire eidétique », est courant chez les enfants qui projettent l'image de
façon si exhaustive qu'ils peuvent par exemple épeler une page entière écrite dans une langue
inconnue qu'ils ont vue très brièvement.
5.7. L’imagination
Les psychologues opèrent parfois une distinction entre l'imagination passive ou reproductrice,
qui évoque des images mentales perçues initialement par les sens, et l'imagination active,
constructrice ou créatrice, que l'esprit utilise pour produire des images d'événements ou
d'objets qui ne sont que peu ou pas reliés à la réalité passée et présente. La définition actuelle
de l'imagination se limite au procédé de création d'images mentales.
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Cours de psychologie générale
5.8. Le raisonnement
Les fonctions d'un raisonnement peuvent être les suivantes : test d'une hypothèse, application
de connaissances générales à un cas particulier, contrôle de la cohérence d'une proposition ou
d'une thèse avec un ensemble de thèses, argumentation rhétorique ou persuasive, préparation
de l'action par constitution d'un scénario approprié. Le raisonnement, enfin, prend place dans
les stratégies de décision.
9.1.1. Psychophysiologie
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La découverte d’un centre de la parole dans le système nerveux central par Paul Broca
en 1861 fut à l’origine de l’essor de la psychophysiologie. Par la suite, le perfectionnement
des techniques, notamment l’apparition de l’électro-encéphalographie, a permis des progrès
spectaculaires dans l’étude scientifique du fonctionnement du cerveau (voir
Neurophysiologie) et, plus généralement, des mécanismes physiologiques qui sous-tendent les
fonctions psychologiques.
Parallèlement, la psychophysiologie élargit son champ d’investigation en y intégrant
de plus en plus de phénomènes psychiques. Ainsi, il n’existe aujourd’hui qu’une frontière
ténue entre la psychophysiologie et la psychologie. La production des hormones sexuelles, qui
entraînent de nombreux changements dans la croissance et le développement du corps, ainsi
que dans l’évolution psychique des individus, constitue l’un des nombreux objets d’études
communs aux deux disciplines.
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Cours de psychologie générale
Les études sur l’apprentissage humain, plus complexes que les études sur l’animal, ne
s’apparentent pas exclusivement au conditionnement classique ou à l’apprentissage
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instrumental. L’apprentissage et la mémoire chez l’homme ont été étudiés surtout à partir de
matériel verbal (listes de mots ou histoires) ou à partir de tâches nécessitant des capacités
motrices (pratique de la dactylographie ou d’un instrument de musique). Ces recherches ont
démontré qu’aux grands progrès enregistrés au début de l’apprentissage succède un rythme de
plus en plus lent ; cette courbe décroissante caractérise également l’oubli massif juste après
l’apprentissage, et bien moindre par la suite.
Au cours des dernières décennies, la psychologie a délaissé le cadre étroit des études
béhavioristes, pour accorder une place importante à la cognition. Cette nouvelle orientation a
permis d’analyser notamment le rôle de l’attention, de la mémoire, de la perception, de la
reconnaissance de motifs et de l’usage du langage (psycholinguistique) dans les processus
d’apprentissage. Dépassant rapidement le cadre des recherches en laboratoire, cette approche
fut adoptée par des praticiens à des fins thérapeutiques.
Les processus mentaux plus complexes comme la conceptualisation et la résolution de
problèmes sont le plus souvent appréhendés par le biais des théories de l’information. Ainsi,
on utilise des métaphores de la technologie informatique, on s’interroge sur la façon dont
l’information est encodée, transformée, mémorisée, retrouvée et transmise par les humains.
En fait, les chercheurs cognitivistes fondent leurs travaux sur une hypothèse fort contestée,
selon laquelle le psychisme doit être considéré comme une machine de traitement de
l’information, analogue à un ordinateur. Si les théories de l’information ont permis d’élaborer
des modèles de pensée et de résolution de problèmes que l’on peut tester dans des situations
limitées, elles ont aussi révélé que l’on peut difficilement dégager les modèles généraux de la
pensée par ces seuls moyens.
L’examen du comportement des individus dans leurs rapports avec les groupes sociaux
et plus généralement avec la société constitue l’objet de la psychologie sociale. Un grand
nombre de théories dans ce domaine peuvent être considérées globalement comme des
théories de l’équilibre, pour autant qu’elles s’intéressent à la question de savoir comment
l’individu parvient à équilibrer ou à concilier ses propres idées, son identité sociale ou ses
représentations sociales avec les actions et les attitudes préconisées par une partie ou par
l’ensemble de la société. Outre la socialisation de l’individu et l’intériorisation de la norme, la
psychologie sociale tente d’analyser le comportement collectif de groupes humains,
notamment l’émergence des leaders en leur sein.
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9.1.5. Psychopathologie
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Un grand nombre de psychologues travaillent dans les hôpitaux, les cliniques et des
cabinets privés, aidant les patients par différentes thérapies, désignées sous le terme général
de psychothérapies. S’appuyant sur des tests et des entretiens, les psychologues classent leurs
patients et leur appliquent des traitements qui ne relèvent pas uniquement de la thérapeutique
médicamenteuse ou de la chirurgie.
La thérapie comportementale, qui est fondée sur les principes de l’apprentissage et du
conditionnement, constitue une branche à part de la psychologie clinique. Par la thérapie
comportementale, les psychologues cherchent à modifier le comportement du patient et à
faire disparaître des symptômes indésirables en concevant des expériences de
conditionnement ou de récompenses appropriées au comportement désiré. Un patient ayant la
phobie des chiens, par exemple, sera « désensibilisé » par une série de récompenses
attribuées lors de contacts de plus en plus étroits avec des chiens dans des situations non
menaçantes. Dans d’autres formes de thérapie, le psychologue peut essayer d’aider les
patients à mieux comprendre leurs problèmes et à trouver de nouveaux moyens de les
résoudre.
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Les psychosociologues étudient les problèmes liés aux rapports d’influence réciproque
entre le groupe et l’individu, entre autres les questions de la fonction, du style et de
l’efficacité du leadership. Leurs recherches portent sur les conditions dans lesquelles les
individus ou les groupes résolvent leurs conflits par la coopération ou la concurrence, et sur
les multiples conséquences de ces modes de résolution des conflits. Les chercheurs tentent
également de découvrir par quels moyens les groupes incitent leurs membres au conformisme
et comment ils traitent les membres récalcitrants ; cette approche permet également de
connaître les valeurs spécifiques du groupe.
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Cours de psychologie générale
10.4.1.3. La suggestibilité
Dans un groupe, les individus sont facilement perméables à ce que disent les autres personnes
du groupe, de même que ce qui vient du meneur. Leurs besoins créent des attentes qui leur
poussent à accepter facilement ce qui est dit et à suivre ce qui est suggéré dans la situation de
groupe.
10.4.1.4. L’amplification des sentiments
Alors que, seul ou devant une autre personne, l’individu garde plus facilement son esprit
critique, en groupe, il voit ses sentiments amplifiés. La joie, le contentement et le dégoût
prennent une ampleur qu’il est plus difficile de nuancer.
. Ces propres aux groupes sont plus évidents dans le grand groupe- comme la foule- et moins
apparent dans un petit groupe. La connaissance des phénomènes collectifs- impulsivité-
contagion- suggestibilité- amplification- est nécessaire dans l’étude du groupe et de ses
dynamismes : l’individu, quel que soit, est susceptible d’avoir un mode de pensée et de sentir,
d’agir et de réagir, différent de celui qui est habituel lorsqu’il est en groupe que lorsqu’il est
face à face avec un autre.
10.4.2. Les phénomènes individuels d’un groupe
Il existe un certain nombre de facteurs individuels qui entrent en jeu dans les
phénomènes de groupe.
10.4.2.1. Les phénomènes du miroir
La situation de groupe renvoie à l’individu une image de lui-même qui n’est pas loin
de la réalité extérieure objective. Il est confronté avec les divers aspects de son image sociale
et psychologique en extériorisant ce qui est à l’intérieur, l’individu éveille et active en lui-
même les réponses sociales qui favorisent son développement entant qu’être social. « Les
réflexions de soi venant de l’extérieur mènent à une plus grande conscience de soi ».
10.4.2.2. Les phénomènes du condensateur
L’interaction des membres du groupe emmène une diminution de la résistance dans
l’expression des idées profondes des participants. A travers les tensions personnelles
ressenties dans le groupe, l’individu trouve une situation propice à la décharge de la tension
émotive et cela lui procure un sentiment de détente.
10.4.2.3. Le phénomène de chaîne
La libre discussion dans le groupe favorise la communication en chaîne où chaque participant
apporte sa contribution et ajoute ses anneaux à la chaîne des associations d’idées qui sont
élaborées par les membres du groupe.
Le phénomène de miroir est alors un complément au phénomène de chaîne et agit comme un
révélateur pour la personne.
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Cours de psychologie générale
Bibliographie
1. Georges Canguilhem (1943), Essai sur quelques problèmes concernant le normal et
le pathologique.
2. Kurt Lewin, Le conflit dans le mode de pensée aristotélicien et galiléen dans la
psychologie contemporaine, In psychologie dynamique, Les relations humaines, PUF,
Paris, coll. Bibliothèque scientifique internationale, 1967.
3. Michel Cariou, Personnalité et vieillissement : introduction à la psycho-gérontologie,
Delachaux et Niestlé, Paris, 1995, p.37-38.
4. Armand Touati : "Devenir psychologue. Des études aux métiers: comprendre la
dynamique de la profession", Ed. Journal des psychologues, ISBN 290771306X.
5. Serge Nicolas : "Histoire de la psychologie française", 2002, Ed. In Press.
6. J.F. Braunstein & E. Pewzner : "Histoire de la psychologie", 1999, Ed. Armand
Colin.
7. J. Delay et P. Pichot (1971), Abrégé de Psychologie, Paris, Masson & Cie.
8. J.C. Filloux (1970), La personnalité, Paris, PUF
9. http://fr.wikipedia.org/wiki/psychologie
10. M.Reuclin & M.Herteau (1991), Guide de l’étudiant en Psychologie, Paris, PUF
11. Jean Paulus, Les fondements théoriques et méthodologiques de la Psychologie,
Bruxelles, Charles Dessart.
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Cours de psychologie générale
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Cours de psychologie générale
5.3. LA PERCEPTION.........................................................................................................................................26
5.3.2. Gestaltisme.......................................................................................................................................27
5.4. LA MÉMOIRE.............................................................................................................................................28
5.5. L’OUBLI....................................................................................................................................................28
5.6. LES SOUVENIRS.........................................................................................................................................28
5.7. L’IMAGINATION.........................................................................................................................................29
5.8. LE RAISONNEMENT....................................................................................................................................30
TITRE 9. LES DOMAINES DE RECHERCHE ET D’APPLICATION DE LA PSYCHOLOGIE..........30
9.1. LES DOMAINES DE RECHERCHE DE LA PSYCHOLOGIE...............................................................................30
9.1.1. Psychophysiologie.............................................................................................................................30
9.1.2. Conditionnement et apprentissage...................................................................................................31
9.1.3. Études cognitives...............................................................................................................................32
9.1.4. Psychologie sociale............................................................................................................................33
9.1.5. Psychopathologie..............................................................................................................................34
9.2. LES DOMAINES D’APPLICATION DE LA PSYCHOLOGIE...............................................................................34
9.2.1. Psychologie du travail.......................................................................................................................34
9.2.2. Psychologie de l’éducation................................................................................................................35
9.2.3. Psychologie clinique..........................................................................................................................35
TITRE 10 : LE GROUPE SOCIAL........................................................................................................... 35
10.1. DÉFINITION ET CARACTÉRISTIQUES................................................................................................................35
10.2. STRUCTURE ET CLASSIFICATION DES GROUPES..................................................................................................36
10.3. DYNAMIQUE DES GROUPES...........................................................................................................................36
10.4. LES PHÉNOMÈNES DES GROUPES....................................................................................................................37
BIBLIOGRAPHIE..................................................................................................................................... 40
Table des manières...............................................................................................................................................41
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