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Quelques Concepts

théoriques en
psychologie
Comportements, attitudes,
conduites, personnalités

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Les objectifs pédagogiques
Définir les concepts de « comportement »,
« conduite », « attitude » et « personnalité ».

Comprendre comment nous pouvons expliquer


nos comportements, notre personnalité en les
reliant à des grands courants en psychologie.

Questionner cette notion de personnalité et


comprendre l’intérêt de ce questionnement dans
le soin.
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I Définition des différents
concepts
Les termes de « comportement », « conduite »,
« attitude » et « personnalité » sont utilisés,
communément, pour désigner l'ensemble des
manières de penser, de sentir, d'agir
caractérisant un individu ou un groupe.

Les définitions de ces différents termes sont


multiples et dépendent du courant dans lequel
on s’inscrit (scientifique, philosophique,
psychologique…).
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Définition de comportement
Ensemble des réactions observables chez
un individu placé dans son milieu de vie
et dans des circonstances données
(Psycho)*
«Manière d'être et d'agir des animaux et
des hommes, manifestations objectives
de leur activité globale». (Piéron).
Dans le langage courant : Manière d'être
ou d'agir d'une personne IFSI 2012/2013
* CRNTL centre national de ressources textuelles et lexicales
Définition de comportement
Désigne les actions d’un être vivant.
= la manière d’être des animaux et des
hommes.

Ensemble de phénomènes observables


(lié à la perception: ce que l’on voit).

Terme souvent utilisé en éthologie (étude


du comportement des espèces animales) et
en psychologie scientifique
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(neuropsychologie).
Définition de la conduite
En psychologie, la conduite se définit
par la manière de se comporter ou d'être
du sujet.

Ensemble organisé de comportements.


C'est aussi la réponse à une motivation
mettant en jeu des éléments
psychologiques, physiologiques et
moteurs. IFSI 2012/2013
Définition de la conduite
La communication par exemple, est une
conduite psychosociale visant à
transmettre une information par l'emploi
du langage, des gestes, des attitudes ou des
mimiques...

À l’inverse, la conduite pathologique se


définit par la manière inadaptée de se
comporter ou d'être du sujet.
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Définition de la conduite
la conduite pathologique, c’est un ensemble
organisé de comportements répétitifs et
morbides, pouvant entraîner une
souffrance pour l'individu.
C'est aussi la réponse privilégiée à une
motivation souvent inconsciente mettant
en jeu des éléments psychiatriques,
psychologiques, physiologiques mais aussi
sociaux et législatifs. (conduite addictive,
alcoolique, suicidaire…)
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Définition de la conduite
Concept employé quand on veut définir
le comportement d’un individu :
La conduite désigne un ensemble
d’activités externes observables de
l’organisme et de phénomènes
internes inobservables qui sont
supposés en être concomitants : les
sentiments, les émotions, motivations,
but…
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Définition de l’attitude
Attitude = état de préparation dans
lequel se trouve un individu qui va
recevoir un stimulus ou donner une
réponse et qui oriente de façon
momentanée ou durable certaines
réponses motrices ou perceptives,
certaines activités
intellectuelles. Bloch et al. (1997,
p.119), IFSI 2012/2013
Définition de l’attitude
Une attitude représente un état
mental et neuropsychologique de
préparation à répondre, organisé à
la suite de l’expérience et qui exerce
une influence directrice et
dynamique sur la réponse de
l’individu à tous les objets et à
toutes les situations qui s’y
rapportent. Allport, 1935,
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Définition de l’attitude

C’est une prédisposition à agir


L’attitude prend naissance dans la
relation d’une personne avec son
entourage

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L’attitude soignante
Désigne la manière d’être, le
comportement, la conduite adoptés par
la soignante dans sa relation avec le
patient.
L’attitude soignante sera fonction des
savoirs, savoir-faire et savoir-être de
l’infirmière
( -> les compétences techniques et
relationnelles).IFSI 2012/2013
L’attitude soignante
Elle sera aussi influencée par notre
personnalité.
Cela nécessite de questionner la notion de
personnalité.
La relation de soin sera une rencontre
entre deux « personnalités ».

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Définition de la
Personnalité
étymologie : vient de persona (parler à
travers)terme latin qui désigne le
masque porté par les comédiens du
théâtre antique grec. Placé sur le
visage, ce masque avait la fonction de
médiation : il était l'interface entre
l’acteur, son rôle, et le public.

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Personnalité étymologie :
Le nombre de masques était limité à 12
personnages
le public en voyant le masque pouvait
prédire l’action du comédien et lire les
cohérences de rôles entre les
personnages d’un récit lui aussi connu
de tous.
Chaque acteur n'avait le droit d'utiliser
qu'un seul masque par représentation
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Personnalité étymologie :
Les masques avaient un rôle de
lisibilité pour apprendre à se
comporter en harmonie avec la
société stable. Le théâtre
fonctionnait comme un mode
d’emploi, avec ses clés, ses modèles
de références.
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Qu’est-ce que la
personnalité
Elle rend compte de ce qui qualifie
la façon d’agir d’un individu :
permanence et continuité des
modes d’action et de réaction, son
style propre pour interagir avec les
choses du monde et avec autrui.

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Qu’est-ce que la
personnalité
Un ensemble de caractéristiques
affectives, émotionnelles et
dynamiques relativement stables et
générales de la manière d’être d’une
personne dans sa façon de réagir
aux situations dans lesquelles elle
se trouve (Bloch et al., 2002)
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La personnalité dépend de :
Tendances héréditaires et
constitutionnelles
Influence de la famille, du milieu, de
l’éducation, de la culture
Fait d’avoir subi des épreuves et éprouvé
des difficultés
Réussites et échecs
Exercice d’un métier
Conformisme imposé par des groupes
religieux ou professionnels …
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II - les champs théoriques

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Petit historique de l’intérêt
porté à l’étude de la
personnalité:
Dans l’Antiquité, Hippocrate (460-377av
JC) identifie les humeurs dans le corps
humain (le sang, la bile noire, la bile jaune
et le flegme), associé à des comportements
Galien (131-201) et ses treize types de
personnalité (sanguin, mélancolique,
colérique, etc.)

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Approches pseudo-
scientifiques du XVIème s à
nos jours :
Astrologie
Phrénologie =
théorie selon
laquelle les bosses
du crâne d'un être
humain reflètent
son caractère

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Courants théoriques
A) Maturationnisme (Gesell)
B) Behaviorisme (Pavlov, Watson, Skinner)
C) Les neurosciences
D) Cognitivisme (Piaget)
E) Psychanalyse (Freud)
F) Psychologie sociale

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A) La théorie maturationniste :A.
Gesell
(psychologue, pédiatre américain : 1880-1961)

Insiste sur l'importance des facteurs


endogènes comme facteurs
responsables du développement.
Le développement psychologique est lié à la
maturation du potentiel génétique de
l’individu
= tout est déterminé, programmé dès la
conception.
Absence d'influence des facteurs
environnementaux sur le développement.
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Critique à formuler contre le
maturationnisme :
Le maturationnisme suppose une
indépendance du développement par rapport
aux circonstances externes. Or, il est établi
que, dès l'embryogenèse, les interactions entre
l'organisme et l'environnement sont
déterminantes pour le développement.

Évolution de cette théorie à travers les


neurosciences (mais aujourd’hui en prenant en
compte l’environnement).
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B1) Le courant Behavioriste
Les béhavioristes considèrent la psychologie
comme la science du comportement animal et
humain, sur la base des seuls faits
observables.

Rq : « Behavior » (anglais) = comportement.

Mettent l'accent sur les interactions entre


l'organisme et l'environnement mais s'intéressent
exclusivement aux données observables et aux
comportements, en vue d'établir une relation de
cause à effet, notamment dans des situations
d’apprentissage (= théories de l’apprentissage).
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B1) Le béhaviorisme: le processus d’apprentissage
Le comportement est considéré comme fonction des
stimuli.
L ’environnement stimule (S= stimulus)

L ’organisme est stimulé (I = individu = la boite noire )

L ’organisme produit une réponse : le comportement (R = réponse)

On ne s'intéresse pas à ce qui se passe entre le


stimulus et la réponse car le fonctionnement
interne du sujet est une boîte noire (on ne peut
rien en savoir, aucun intérêt pour la connaissance
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introspective/ l’étude de la conscience).


B2) Pavlov (1849-1939)
et le concept de
conditionnement
Pavlov, médecin et physiologiste russe ,
effectuait une recherche sur la salivation des
chiens pour un programme de recherches sur
la digestion.

Il remarqua qu’un chien qui revenait dans le


laboratoire de recherches après plusieurs fois,
se mettait à saliver avant même qu’on le
nourrisse. Le chien salivait à voir simplement
la pièce, le plat où on mettait la nourriture, la
personne qui la lui donnait ou encore à sentir
l’odeur de la viande.
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B2) Pavlov (1849-1939)
et le concept de
conditionnement

Pavlov vit dans ce phénomène la


base de l’apprentissage et le
désigna par le nom de réflexe
conditionnel (ou conditionné)
ou réflexe de Pavlov.

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B2) Pavlov (1849-1939)
et le concept de
conditionnement
Son hypothèse : chaque réaction de
l’organisme est conditionnée à partir d’une
association entre un stimulus et un réflexe
primaire.
Il y a des réactions inconditionnelles,
propres à chaque espèce.
Ex: la fuite de l’animal devant le danger.
Et, des réactions conditionnées.
Ex: le code de la route conditionne notre
comportement et nos réflexes.
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B2) l’expérience de Pavlov
5 variables:
Avant le conditionnement :
- Stimulus neutre (SN): Stimulus qui ne déclenche,
de prime abord, aucun réflexe/réponse (cloche sonne :
pas de réaction de l’animal).
- Stimulus inconditionnel (SI): Stimulus qui
déclenche une réponse (inconditionnelle) de manière
réflexe, sans apprentissage nécessaire (danger :
l’animal fuit ou il mange : il salive).
- Réponse inconditionnelle (RI): Réponse
déclenchée par un stimulus (inconditionnel) de
manière réflexe, sans apprentissage nécessaire. Elle
peut se manifester sous forme d’émotion ou de réflexe
(= salivation).
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Après le conditionnement :

- Stimulus conditionnel (SC):


Stimulus initialement neutre qui finit par
déclencher une réponse conditionnelle lorsqu'il
a été associé à un stimulus inconditionnel.
(Ex: la cloche car cloche + nourriture)

- Réponse conditionnelle (RC): Réponse


déclenchée par un stimulus conditionnel
lorsqu'il a été associé à un stimulus
inconditionnel. IFSI 2012/2013
B2) Le concept de conditionnement
L’expérience de Pavlov : résumé en
images…

Cf. Image dans fichier « pavlov »


Ou google (images) : pavlov.gif

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B3) - Watson
(psychologue américain : 1878-1958)

Ce type de conditionnement a été à


l'origine des travaux de Watson sur le
conditionnement des émotions.
Nous possédons un ensemble de réflexes
naturels qui ne demandent aucune
expérience préalable.
Le réflexe répond uniquement à un
stimulus spécifique, et nous ne pouvons
pas contrôler nos réflexes
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B3) - Watson
(psychologue américain : 1878-1958)

Cette absence de contrôle sur nos


réflexes peut entraîner l'établissement
d'une association entre une stimulation
déclenchante et une stimulation qui n'a
rien à voir. C'est ainsi que nous pouvons
expliquer l'ensemble de nos phobies.

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B3) - Watson
(psychologue américain : 1878-1958)

L’expérience de Watson : « le petit Albert » :


expérience sur un jeune enfant qui
manifestait une peur des bruits
métalliques.
On présentait une petite souris blanche à
l'enfant (SN) qui se réjouissait de la
présence du petit animal.
D'un autre côté, lorsque Watson frappait
deux bâtons de métal ensemble (SI) afin de
créer un son fort, celui-ci paniquait et se
mettait à pleurer (RI).
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Lorsque l’enfant s'approchait pour jouer avec la
souris blanche, Watson frappait les deux bâtons
(SI) et l'enfant se mettait à pleurer (RI).

En agissant de la sorte de façon fréquente et


répétitive, Watson créait chez l’enfant une peur
envers la souris blanche : il pleurait (RC)
lorsqu’elle s'approchait de lui.

Watson a pu constater qu'il était aussi devenu un


SC pour l'enfant qui avait la même réaction face
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à lui.
La peur se généralisa envers les lapins
blancs et les autres animaux à poil blanc
+ les manteaux de fourrure blanche.

L’homme n’est que le reflet de son milieu,


que le résultat des conditionnements qu’il
subit. La thèse du «Modelage» mise sur les
conditions externes pour transformer /
former les individus
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B4) Skinner (psychologue
américain : 1904- 1990) :

A introduit la notion de conditionnement


« opérant ».

Les apprentissages humains répondent à ce


type de conditionnement : la mise en place
des comportements s'effectue par
reproduction des actions dont les
conséquences sont recherchées par
l'individu (et inversement : abandon des
actions dont l'individu souhaite éviter les
effets).
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B4) Skinner (psychologue
américain : 1904- 1990) :
L’individu, « le sujet » intervient dans la
relation causale entre deux événements.
Il ne subit plus mais est actif.

Nous sélectionnons les actions à


reproduire en fonction d'agents
renforçateurs : les renforcements
positifs ou négatifs ont pour objectif de
voir augmenter la probabilité de voir
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apparaître un comportement
B4) Skinner (psychologue
américain : 1904- 1990) :
Expériences de Skinner :

- Il place un oiseau dans une cage munie d'un


levier. L'oiseau apprend la relation entre
« appuyer sur le levier » et « recevoir de la
nourriture ». C'est un renforcement positif.

- Autre ex de la vie quotidienne : en


maternelle, on donne des bons points aux
enfants s'ils travaillent bien. Le renforcement
positif du comportement : « bien travailler ».
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B4) Skinner (psychologue
américain : 1904- 1990) :
Autre expérience :

A un animal placé en cage, on veut faire


apprendre à sauter d'un côté ou de l'autre de
la cage. Il apprend grâce à des chocs
électriques. C'est un agent renforçateur
négatif.

La punition a pour objectif de faire disparaître


un comportement. Il y a installation d'un
stimulus aversif ou suppression d'un stimulus
agréable. IFSI 2012/2013
Orientation
behavioriste et santé
Le conditionnement opérant a été utilisé dans des
visées éducatives ou thérapeutiques, auprès
d'enfants perturbés ou retardés, dont on souhaite
« structurer » le comportement.
Pour cela, il s'agit d'établir une série d'étapes
entre le comportement de base et la réponse finale
recherchée.
Le renforcement des différentes étapes se fait de
manière progressive et systématique.
Ex : Utilisation d’une technique opérante auprès d’enfants
autistes (extrait article « ex de contre conditionnement pour
les humains, books.google: psychologie: science humaine et
science cognitive, p.747, encadré
IFSI 2012/201320.7).
Critiques du modèle
béhavioriste…
Le cognitivisme : nécessité de tenir compte de
la manière dont la connaissance se construit
chez un sujet.
Les cognitivistes vont ouvrir «la boite noire» de
la conscience pour l’explorer.

La psychanalyse : on ne peut pas évacuer la


question de l’inconscient et du désir pour
comprendre les conduites humaines.

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C) Les neurosciences

Il s’agit de comprendre les relations entre le


corps et l’esprit, entre la constitution
physique/biologique et psychologique.
Les processus biologiques jouent-ils un rôle dans
la constitution du « tempérament »?
Basées sur l’étude du tempérament :

«Ensemble des caractéristiques individuelles de


l’humeur en général ou de la qualité de la réaction
émotionnelle, qui apparaissent tôt, restent
relativement stables, sont héréditaires et s’inscrivent
dans des processus biologiques».
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C) Les neurosciences
La génétique comportementale :

Discipline qui cherche à démontrer la part


explicative des gènes dans les
comportements.

Difficile à démontrer car le développement de


la personnalité (du « tempérament ») dépend
de l’interaction des facteurs génétiques et
environnementaux : il n’y a pas d’inné sans
acquis, ni d’acquis sans inné.
Nature et culture sont en interdépendance.
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C) Les neurosciences
La neurobiologie : quel est le rôle du cerveau dans
les conduites émotionnelles?

Les neurotransmetteurs sont des substances


chimiques qui transmettent l’information d’un
neurone à l’autre (ex: dopamine, sérotonine).

Nous savons maintenant qu’une partie du cerveau


joue un rôle dans la motivation et l’émotion (au
niveau du système limbique).

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C) Les neurosciences
Il y donc un lien prouvé entre les processus
physiologiques et psychologiques (d’où
l’emploi de molécules chimiques pour traiter
certains troubles du comportement).

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C) Les neurosciences

Il semble impossible de trouver une relation


simple, univoque entre une variable biologique et
un trait de personnalité.

Cependant, il apparaît que tout processus


psychologique a une composante
biologique.

Il n’y a pas de personnalité sans biologie, pas


d’esprit sans corps, pas de nature sans culture.
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D) Le modèle cognitiviste

Est une réponse alternative à la conception


béhavioriste en ce qui concerne l'explication
du comportement humain.

Le cognitivisme prend le contre-pied du


béhaviorisme en s'intéressant à ce qui
existe entre le stimulus et le
comportement, au fonctionnement
mental de l'individu (« boîte noire »).
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D) Le modèle cognitiviste
Repose sur l'hypothèse que la pensée est un
processus de traitement de l’information.

S’intéresse aux processus mentaux, au


développement cognitif, c’est-à-dire que cette
orientation est axée sur la façon dont nous
percevons les évènements et dont nous les
traitons et interprétons.
Science qui cherche à comprendre comment
fonctionne: la perception, la mémoire,
l’intelligence, le langage…
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D) Le modèle cognitiviste

Prend en compte la physiologie/la biologie et le


rôle de l’environnement : les conduites sont en
lien avec le développement cognitif qui se fait
grâce à la maturation du système nerveux et
aux stimulations de l’environnement.

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Les travaux de J. Piaget
(Psychologue/biologiste suisse : 1896-1960)

les étapes du développement intellectuel de l’enfant.


(Cf cours sur le développement de l’enfant selon Piaget)

Selon lui, l'origine de la pensée humaine n'est pas un


élément inné mais se construit progressivement
lorsque l'individu, et en particulier l'enfant, entre en
contact avec le monde.

L’action est le point de départ de la vie


psychique.
=
Le développement cognitif consiste en
une mentalisation progressive de l’action.
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D) Orientation cognitiviste et
santé…
Les thérapies cognitives et
comportementales sont utilisées aussi avec les
patients présentant des troubles anxieux:

* La technique utilisée généralement est


l’exposition consistant à ce que la personne
s’expose à des images mentales (objets et/ou
situations générant chez elle de la peur) jusqu’à ce
que son anxiété diminue.

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E) L’orientation
psychanalytique : Sigmund
FREUD 1856-1939
Médecin neurologue autrichien, pionnier de la
psychanalyse :
Le rôle de l’environnement dans le
développement de l ’individu est prépondérant (=
théorie déterministe).

Les conduites sociales sont en lien avec les


expériences et les relations développées durant
l’enfance, période essentielle de la construction
psychique : c ’est l ’enfant qui explique l’adulte.
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E) L’orientation
psychanalytique :
Les conduites peuvent être conscientes ou
inconscientes : postulat d’un inconscient.

La psychanalyse s’intéresse donc aux processus


mentaux (conscients et inconscients)
susceptibles d’expliquer les conduites d’un
individu. Ex : le sens d’un refus de soin; d’une
tendance à l’agressivité …

Elle s’intéresse aux troubles des conduites sociales,


en les mettant en lien avec le développement psycho-
socio-affectif du sujet.
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E) L’orientation psychanalytique
La cure psychanalytique : permet au sujet d’être
plus conscient de ses processus inconscients.

D’une manière plus générale, les psychothérapies


(psychanalytiques ou non) permettent un travail sur le
sens des conduites en vue de mieux les comprendre,
mieux les analyser et de trouver des stratégies pour
atténuer ou faire disparaître certains troubles du
comportement.

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E) L’orientation psychanalytique :

Concernant les infirmiers exerçant en


psychiatrie, la relation thérapeutique est à
appréhender : nécessité d’un travail sur le
sens des conduites des patients ; avoir
connaissance des phénomènes de transfert
(notion psychanalytique)…

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F) Le modèle psychosocial

Les conduites et attitudes s’inscrivent dans la


structure sociale.

La psychologie sociale étudie l’individu dans


son milieu, dans ses interactions.

Elle cherche le déterminant social qui


explique la conduite des individus.
Ex : le lien entre l’environnement social et les
conduites marginales.
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F) Le modèle psychosocial
En psychologie sociale, un trait de personnalité est un
« adjectif » qui décrit un comportement, des états
affectifs, mais aussi des formulations sur la valeur
des individus.
Pour chaque trait, des outils psychométriques
peuvent être élaborés permettant de situer un
individu par rapport au reste de la population de
référence. La plupart des tests de personnalité
utilisés se fondent sur la théorie du trait.
Dans la théorie dite des Big Five, les traits de
personnalités sont regroupés en cinq groupes :
l’extraversion, l’amabilité, l’application, la stabilité
émotionnelle et l’ouverture à l’expérience.
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Les tests de personnalité
La notion de personnalité s’est développé
pour répondre aux attentes de la société
moderne,
chercher à prévoir avec une marge d’erreur
limitée le comportement dans des
situations ordinaires, par ex
professionnelles, ou extraordinaires, en cas
de danger ou de crise.

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Les tests de personnalité
Les tests de personnalité sont utilisés dans
les recrutements professionnels, en
dégageant des traits de personnalités mais
peuvent aussi avoir pour objectif la
connaissance de soi.
Les tests sont souvent construits à base de
questionnaires.
Exemple de modèle utilisé en Management
d’entreprise : la process communication
(questionnaire)
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La Process Communication
Modèle d’observation et de
communication crée dans les années 70
Taibi Kahler, américain, docteur en
psychologie crée ce modèle en
partenariat avec la NASA. Introduit en
France en 1987 par G. Collignon.
Ce modèle permet de développer la
connaissance de soi, des autres et de
mieux gérer la relation.
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La Process Communication
Taibi Kahler a recensé 8 besoins
psychologiques qui, s’ils n étaient pas
satisfaits, créaient du stress chez
l’individu: la reconnaissance de la
personne, le besoin sensoriel, la
reconnaissance de son travail, de ses
convictions, la structuration du temps,
la solitude, le contact et l’excitation.

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La Process Communication
Modèle construit sur le principe d’un
immeuble de personnalité, nous prenons
notre ascenseur pour offrir à notre
interlocuteur l’étage qu’il entendra le
mieux.
A chaque étage il y a des besoins
spécifiques pour développer la motivation
des gens, chaque étage a un trésor.

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La Process Communication
Selon le modèle, ces besoins permettent
d’établir six types de personnalités:
L’empathique
Le rebelle
Le travaillomane
Le rêveur
Le persévérant
Le promoteur
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La Process Communication
Chaque type est caractérisé par son mode de
relation au monde (pensée, sentiment, ou action).
L’empathique : il est à l’aise dans le
sentiment, qui produit de la pensée. Attentif
aux autres, il aime faire plaisir.
Le rebelle: il travaille dans le sentiment afin
de créer de l’action. Il est très instinctif.
Le travaillomane : il est dans le monde de
la pensée mais cherche à produire de l’action.
Très exigent sur la qualité de ses réalisations,
il est en quête de perfection.

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La Process Communication
Le rêveur : il préfère l’action dans le but de
créer de l’idée. À l’aise dans l’abstraction, il se
plaît à conceptualiser le monde qui l’entoure.

Le persévérant : il évolue dans le monde de


la pensée, tout en cherchant à produire du
sentiment. Il cherche à concrétiser les idées.

Le promoteur: il travaille sur l’action afin de


produire du sentiment. Il aime les défis.
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La Process Communication
Deux interlocuteurs ayant activé le même
type de personnalité auront une
communication beaucoup plus aisée.
Selon l’individu, activer un type peut
demander beaucoup d’efforts.

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Le principe Process Com
Chacun possède l’ensemble de ces
personnalités, mais nous avons un
type de personnalité de Base,
acquise pour la vie et un type de
personnalité de « Phase » qui peut
évoluer au cours de la vie

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La Process Communication

A travers le modèle, chacun peut


ainsi identifier son scénario de
stress qui lui est propre, et qu'il
mettra en œuvre malgré lui en cas
de mécommunication. D’autre part
chacun identifiera ses stratégies
individuelles de succès et les
conditions.
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Les tests projectifs
Les tests projectifs sont fait d’un matériau
peu structuré. Le sujet est invité à s’en
servir, avec la consigne d’en faire quelque
chose. Pour répondre à cette consigne, il
projette ce dont est fait son psychisme : il
réagit par des affects et des sensations,
qu’il met en forme d’images et de symboles.
(pas de mauvaises réponses)

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Les tests projectifs
Le test de Rorschach (1921) les tâches
d’encres
Le Thematic Apperception Test (TAT),
Child Apperception Test et le patte noire
(gravures)
Le test de l’arbre et du gribouillage
(dessiner)

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Psychologie et soin
Chaque patient, avec le mystère de sa
personnalité, provoque chez le soignant des
projections : il faut savoir être critique et
prudent envers ses propres projections, qui
risquent de recouvrir la réalité de l’autre et
de la faire disparaître.

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Psychologie et soin
Attention : l’état de fatigue et de stress du
soignant peuvent biaiser les impressions et
disqualifier le malade
et celui du soigné provoquent des
projections qui en disent long sur son
désarroi et son angoisse

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Psychologie et soin
Le cumul des données objectivables ne doit
pas faire oublier l’individu qui en est le
porteur.
l’accumulation des biopsis, des données de
labo est un bien si elle est au service de la
considération de la personne en mal de
santé.
La science est au service du soin
La posture du soignant est l’humilité
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Psychologie et soin
Coopération de deux intelligences au
service du soin : celle du soignant et du
soigné, pas en compétition.
soyez vigilant devant la déficience mentale,
il existe un décalage croissant entre la
société actuelle qui invalide d’autant plus
les personne qui en souffrent.
la vieillesse touche certaines capacités
intellectuelles, soyez à l’écoute.
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Conclusion intérêt dans le
soin
L’approche humaniste est une approche
accessible au personnel soignant, utilisable
dans leurs relations aux patients et peut
permettre de développer des attitudes
adaptées envers ces derniers.

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Conclusion : l’approche humaniste…

Initiée par Carl ROGERS (psychologue


américain:1902-1987), appelé aussi le
counseling : « approche centrée sur la
personne » ou « aide psychosociale
individualisée » dont les valeurs sont les
suivantes :

Le respect de l’individu;
Il est capable de progrès et
d’autodétermination;
Conviction qu’il détient une part des
réponses aux difficultés IFSI
qu’il rencontre.
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Conclusion : l’approche humaniste…

L’approche humaniste défend donc une vision


positive
et non déterministe de l’homme :

La personnalité est « en devenir ».

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Conclusion : l’approche
humaniste…

Le dialogue et la relation sont considérés


comme les instruments majeurs de l’aide.

Mise en évidence de plusieurs « attitudes


fondamentales » du thérapeute ou soignant
pour favoriser ce dialogue et cette relation.

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Conclusion : l’approche
humaniste…
Etre empathique : percevoir le monde du
patient du point de vue du patient, en faisant
abstraction de son propre univers de référence
mais sans perdre contact avec lui (inverse du
paradoxe : se mettre à la place d’autrui).

Adopter un regard positif inconditionnel :


s’abstenir d’évaluer et de juger.

Rogers utilise différentes techniques


d’entretien : l’écho, le reflet, la clarification,
sans jamais perdre de vue que c’est au
client/patient de garder l’initiative et de
déterminer ses orientations et ses choix (si son
état de santé le permet).
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conclusion
L’ensemble de ces approches est nécessaire
pour mettre du sens sur les situations de
soins rencontrées.

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Bibliographie
Psychologie, diplôme d’état infirmier, S1
psychologie, sociologie, anthropologie
UE1.1

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