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FACULTE D’EDUCATION
DEPARTEMENT DE PSYCHOLOGIE CLINIQUE
BACC II
Programmes : Jour, Soir & Week-end
(Notes de cours)
Objectifs :
INTRODUCTION...........................................................................................................
CONCLUSION GENERALE.........................................................................................
INTRODUCTION
Le présent cours nous fera un point sur ces derniers dans la psychodiagnostic comme
examen psychologique.
L’examen peut avoir une visée pronostique, prédire la réussite ou l’échec du sujet
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dans tel ou tel domaine, peut aussi avoir une visée thérapeutique ou diagnostic, dans
ce cas il relève et signale certains comportements inadéquats ou pathologiques.
Tous ces outils aident le psychologue ou le psychiatre à avoir plus d’assurance dans
sa démarche thérapeutique.
Le mot diagnostic signifie un jugement porté sur une situation ou un état après
l’avoir analysé.
Psycho : la vie mentale, les sensations, les perceptions.
Dia : notion de progression, de mouvement.
Gnostic : état de la connaissance
Dans cette tache délicate, le psychologue est celui qui possède la compétence et
l’autorité qui lui permettent de comprendre « ce qui ne va » et de suggérer des
remèdes. Cependant, il juge suivant son cadre de référence, à chaque psychologue de
connaître son équation personnelle et plus généralement ce que sa propre
personnalité peut introduire au niveau de la relation.
Les techniques d’examen envisagées sont souvent partielles en ce sens que chacune
donne sur l’individu examiné certains renseignements sans jamais pouvoir prétendre
donner tous les renseignements utiles à sa compréhension, une échelle de niveau
global peut renseigner sur le niveau intellectuel mais non sur le niveau de la
personnalité.
Souvent, la situation est complexe et focalisée sur les différentes réalités
psychologiques inextricables, c’est au psychologue d’essayer d’élucider la situation,
souvent ambiguë. Au départ, la première question que doit se poser le psychologue
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Les demandes d’examen sont extrêmement variées et il est donc impossible de citer
toutes les situations que peut rencontrer le psychologue. Toutefois, nous pouvons
distinguer deux cas fondamentaux :
• Le sujet lui-même demande l’examen. C’est le cas le moins fréquent. Cela
suppose en effet que le sujet ait une certaine autonomie et une relative
conscience de ce que peut lui apporter en examen psychologique. Le plus
souvent, il s’agit de jeunes adultes en demande d’une orientation ou d’une
guidance psychologique. Il s’agit également d’adultes souffrant de difficultés
professionnelles ou de couple, ou présentant des troubles psychologiques peu
invalidants (troubles psychosomatiques, anxiété, dépression légère…).
1. Le contexte de l’examen
L’examen est toujours situé dans le temps. Nous évaluons le sujet à un moment donné
de son histoire. Nos résultats seront toujours relatifs à ce contexte historique. En effet,
les conditions d’existence peuvent se modifier. Le fonctionnement psychologique du
sujet peut également changer. Notre examen ne doit donc jamais figer le sujet :
l’étiqueter pour le reste de ses jours. Par conséquent, nos informations et nos
conclusions ne sont valides que pour une durée limitée. Ceci implique qu’il peut être
dangereux de s’appuyer sans circonspections sur les résultats d’un examen antérieur.
De même, nous devons avoir la capacité de remettre en question nos jugements
antérieurs et de recommencer un nouvel examen dégagé de nos à priori.
La relation temporaire des résultats et de l’examen est d’autant plus grande que le
sujet est jeune. En effet, l’enfant se caractérise par sa grande plasticité psychique.
Celle-ci découle du fait qu’il est en développement. Sa personnalité et sa cognition
sont donc en constant réaménâgement en évolution vers l’équilibre de l’âge adulte.
Mais la plasticité psychique n’est exclusivité l’apanâge de l’enfant. Même si, à l’âge
adulte, le fonctionnement cognitif et l’organisation de la personnalité tentent à se
stabiliser et à garder une forme constante, des changements et des réaménâgements
restent possibles. La vie n’est pas plane. Au contraire, elle est ponctuée d’étapes,
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Il ne faut pas non plus négliger l’impact des circonstances sur le fonctionnement
psychologique des sujets. Les psychologues ont en effet des tendances à comprendre
les phénomènes observés comme résultat de traits psychologiques stables chez le
sujet plutôt que comme la conséquence des conditions actuelles de la vie de celui-ci.
Cette propension est désignée par les psychologues sous le nom d’erreur
fondamentale. Et il est vrai que les événements peuvent jouer un rôle considérable
dans le comportement actuel des sujets ; ce qui implique la disparition des
phénomènes observés une fois les événements dépassés. Toutefois, le psychologue
doit se garder de l’erreur inverse ; à savoir, tout expliquer en termes d’événements au
mépris des traits psychologiques stables chez le sujet. Comme nous le verrons plus en
détail par la suite, l’examen doit au contraire viser à articuler les événements et les
caractéristiques stables au sujet. Comment l’événement est-il vécu par le sujet,
comment l’intègre-t-il en fonction de sa personnalité et de son histoire ? Telle est la
véritable question à laquelle doit répondre le psychologue au moyen de l’examen.
que nous observons durant notre examen est relatif à notre relation actuelle avec le
sujet. Cette relation peut avoir des répercussions sur la parole et le comportement des
sujets mais aussi sur leurs performances dans les épreuves standardisées. Par
exemple, un enfant pourra se monter particulièrement efficient lors d’un test de
connaissance alors qu’à l’école ses résultats sont médiocres dans le même domaine.
Ainsi contrairement à l’examen médical où l’observation ne modifie pas (ou peu)
l’objet, l’examen psychologique influence inévitablement l’objet observé.
Tous les moyens d’investigation n’ont pas le même pouvoir révélateur. Il est évident,
par exemple, qu’un bref questionnaire d’anxiété n’a pas la même puissance de
révélation qu’un test projectif comme Rorschach. Les informations recueillies durant
l’examen n’auront donc pas la même richesse selon les moyens d’investigation
utilisés. Les conclusions que nous pourrons tirer de l’examen seront ainsi toujours
relatives à ces moyens d’investigations.
Mais ces moyens ne prennent leur réelle valeur qu’au travers de leur utilisateur. En
effet, le psychologue influence inévitablement le phénomène observé. Il peut
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Des différences, parfois très sensible, entre les psychologues apparaissent au moment
de l’interprétation des informations recueillies. Le meilleur des instruments
d’évaluation n’est jamais qu’un réactif qui permet de mettre à jour certains
phénomènes. Mais, il n’est pas en lui-même porteur de sens. C’est le psychologue
qui, au moment de l’interprétation, donne un sens aux informations recueillies. La
note d’un test ou les résultats d’un questionnaire ne sont jamais des réponses mais
plutôt des questions pour le. Deux notes identiques, deux réponses similaires n’ont
pas automatiquement la même signification, par exemple, deux manifestations
phobiques peuvent présenter deux fonctionnements de personnalité très différente. De
même, deux Quotients intellectuels de même niveau peuvent être la manifestation de
capacité de raisonnement limitée ou d’une opposition à la tâche proposée. Le
psychologue va donc avoir pour objectif de comprendre ce que signifie réellement
telle ou telle information ; il va l’interpréter. Et cette capacité d’interprétation peut
varier fortement d’une personne à l’autre, par conséquent, l’utilisation d’une bonne
méthode d’investigation n’est pas la garantie résultats de qualité. Encore faut-il que
l’usâge de cette méthode soit de même qualité.
Les résultats de nos examens sont toujours relatifs aux instruments. Ceux-ci se
distinguent en effet d’une part leurs métriques et d’autre part leurs fondements
théoriques.
évaluer cette validité, mais aucune ne nous permet d’émettre un jugement définitif sur
cette question. La validation d’un instrument est une tâche jamais achevée et aucun
psychologue ne peut avoir la prétention de définir avec précision tout ce qu’il évalue
effectivement avec l’instrument qu’il utilise.
La fiabilité nous informe sur la précision de la mesure réalisée avec l’instrument en
question.
Quelle confiance puis-je avoir dans le résultat obtenu, quelle marge d’erreur
compromet-il ? Telles sont les questions que recouvre la notion de fiabilité.
La sensibilité d’un instrument représente son pouvoir discriminatif. Dans quelle
mesure permet-il de distinguer les sujets entre eux ? Quelle est la finesse de la
mesure ? L’importance de la sensibilité varie selon la tâche pour laquelle on veut
utiliser l’instrument. Dans certains cas, ranger les sujets en deux catégories (par
exemple, « réussite/échec ») est insuffisant. Dans d’autres cas, une discrimination
beaucoup plus fine est nécessaire. Enfin, l’étalonnâge est de qui nous permet de
comparer les performances du sujet à celles d’un échantillon représentatif de la
population. L’étalonnâge nous fournit donc des normes. Sans celle-ci, l’instrument est
comme un thermomètre sans graduation : il ne nous sert à rien !
La validité, la fiabilité et l’étalonnâge ne sont pas de même valeur pour tous les
instruments. Loin de là ! Par exemple, l’échantillon d’étalonnâge n’est pas toujours
représentatif de la population dans laquelle le test va être appliqué. De même, cet
étalonnâge peut avoir vieilli. En effet, les caractéristiques de la population ne sont pas
sables et peuvent se modifier avec le temps (par exemple, l’intelligence). Apres un
certain nombre d’années, les normes peuvent par conséquent avoir perdu toute
signification
Dans la mesure où tous les instruments se distinguent selon les quatre qualités
précitées, les informations qu’ils nous permettent de recueillir ne sont pas
comparables. Les informations rassemblées durant l’examen seront donc toujours
relatives aux instruments utilisés. D’autant plus que ces instruments se distinguent
encore plus profondément par leurs fondements théoriques. Même si deux
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Soulignons que la question de la validité d’un instrument est différente de celle de ses
fondements théoriques. Par exemple, Poteus (test des labyrinthes) définit
l’intelligence comme la capacité de planifier son comportement. Il est possible que
son test évalue bien cette capacité et qu’il soit donc valide. Cela ne signifie pas que
tout le monde soit d’accord sur une telle définition de l’intelligence.
Quels sont les éléments qui devraient être pris en considération dans tout examen ?
Nous allons les détailler tout en gardant à l’esprit que le poids de ces différents
éléments peut varier selon la finalité de l’examen. Il est évident que le psychologue
ne poursuit pas le même but dans un examen de sélection et dans un examen clinique.
Il mettre donc pas l’accent sur les mêmes aspects de l’examen.
1.2.1.1. Anamnèse
L’anamnèse est l’histoire du sujet. Elle a pour but de décrire les racines personnelles
et familiales du sujet présent. Elle ne se limite donc pas au sujet stricto sensu. Elle
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doit en effet s’intéresser aux différentes personnes qui ont joué un rôle important dans
l’histoire de l’individu que nous examinons. Il s’agit principalement, mais non
exclusivement, des parents et des frères et sœurs. La questions est de comprendre
quelles relations le sujet a noué au cours du temps avec ces différents intervenants,
relations qui peuvent nous permettre de mieux expliquer la situation actuelle. La
question est également de repérer les antécédents de telle ou telle pathologie chez les
membres de la famille (par exemple : suicides, alcoolisme, mauvais services…).
Parlez d’antécédents ne sous-entend pas automatiquement une explication en terme
de causalité génétique. La reproduction de certaines pathologies d’une génération à
l’autre peut en effet emprunter bien d’autres voies que celles des chromosomes.
Lorsque nous réalisons un examen clinique, l’anamnèse doit inclure aussi des
informations périnatales (comment se sont déroulés la grossesse et l’accouchement ?
L’enfant est-il né à terme ?), des informations relatives à la santé du sujet
(maladies, accidents, séjours hospitaliers), à ces capacités motrices (développement
psychomoteur) et sensorielles (principalement la vie de l’audition). Les différents
apprentissâges doivent être évalués (la propreté, l’autonomie, le langâge…). Ceci
inclut évidemment une investigation précise de l’histoire scolaire du sujet. Le
comportement alimentaire, le sommeil (son rythme, l’endormissement, le cours de
sommeil) et la sexualité (information et comportement) doivent retenir toute notre
attention. Il est important de rapporter dans l’anamnèse toutes les particularités
comportementales qui ont marqué l’histoire du sujet, même si celles-ci ont disparu
ou paraissent sans importance (tics, phénomènes bizarres…) ; souvent, c’est bien plus
tard, dans le décours de l’examen, que ces observations prendront leur sens véritable
et nous seront utiles pour le diagnostic différentiel.
et que cette unité, nous devons pouvoir la saisir dans notre examen. Le problème, qui
est le motif de l’examen, n’existe pas de façon isolée, à côté du reste de la vie
psychologique du sujet. Au contraire, ce problème est toujours inséré dans un
ensemble qu’il nous faut comprendre. Bien entendu, cette investigation globale heurte
certaines personnes qui, de façon défensive, veulent que nous ne nous occupions que
du seul symptôme. Mais notre rôle n’est pas de renforcer les défenses des sujets. Il est
au contraire de permettre au changement d’advenir. En ce sens, notre attitude, nos
questions et nos réactions en cours d’anamnèse ont déjà un caractère thérapeutique.
D’ailleurs, l’examen dans sons ensemble prend souvent un caractère thérapeutique, au
sens où il est source d’une évolution et d’un changement positif chez le sujet.
Pour comprendre le véritable sens des paroles et des comportements d’un sujet, nous
avons besoin d’un cadre de référence. Ce cadre de référence est le milieu social et
culturel dans lequel le sujet a grandi et dans lequel il vit actuellement. Si nous
sommes ignorant de ce cadre, nous risquons d’être conduit à des erreurs
d’interprétation aux conséquences parfois dramatiques. C’est particulièrement le cas
lorsque nous avons affaire à des personnes provenant d’un milieu culturel très
différent du notre. Ses valeurs, ses croyances et ses attitudes sont parfois aux
antipodes des nôtre. Par exemple, la croyance dans les envoûtements est accentuée
dans certaines sociétés africaines alors que dans le cadre des sociétés européennes,
une telle croyance nous fera suspecter une pensée délirante.
Le plus souvent, ces examens complémentaires sont de nature médicale. Il s’agit alors
d’examens neurologiques, sensoriels, musculaires… bref, de toute une série de
domaines où un diagnostic différentiel doit être réalisé entre une causalité organique
et une causalité psychique.
Les examens complémentaires peuvent aussi être réaliser par des personnes mieux
formées que nous dans un domaine particulier, ce qui permet parfois de remarquer
certains dysfonctionnements que, nous- mêmes, nous n’aurions pu discerner. Il peut
s’agir d’examen du langâge, de la psychomotricité…
Remarquons d’emblé que le cadre de cet examen n’est pas obligatoirement un bureau.
Il peut arriver que le psychologue choisisse plutôt d’évaluer le sujet en l’observant
dans son milieu de vie ou un milieu recréant des conditions similaires à celle de vie
quotidienne. Par exemple, l’exemple peut être une observation de l’enfant dans sa
classe ou dans la salle de jeu d’un service hospitalier. Dans le cas d’adultes, l’examen
peut consister en une observation dans le cadre d’une vie communautaire centrée ou
non sur l’atteinte d’un but commun. Par exemple, des examens de détenus ont été
réalisés dans de telles conditions. De même pour des examens de sélections.
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Pratiquement, ceci implique qu’un examen d’aptitude ne peut jamais être conduit
isolement puisque le résultat final devra intégrer dans cet ensemble cohérent qu’est la
personnalité pour pouvoir prendre son véritable sein. Et ceci, quelle que soit
l’aptitude étudiée : le langâge, la mémoire, la motricité… Il ne s’agit pas
obligatoirement de faire passer au sujet une longue batterie de tests. Il s’agit plutôt de
maintenir un certain état d’esprit qui consiste à ne pas coller son égard sur une
information particulière mais, au contraire, à prendre du champ afin de pouvoir mettre
les diverses informations en perspective. Nous considérons, par exemple, qu’il est
incorrect de faire passer un test d’intelligence sans prendre la peine d’interviewer le
sujet avant et après l’épreuve, et de se centrer sur le seul résultat quantitatif au test.
Mais, ce point de vue sur l’examen ne doit pas nous conduire à des descriptions
vagues et générales. S’intéresser aux relations entre éléments n’est pas nier la réalité
de ces éléments. Par exemple, si nous mettons en relation une faiblesse de la mémoire
à coût terme avec certaines caractéristiques de personnalité, nous ne nions pas la
réalité de ce trouble de mémoire ; nous lui donnons son véritable sens Sans
interprétation globale, il n’y a pas de diagnostic correct qui débouche sur un pronostic
sérieux et, le cas échéant, une intervention thérapeutique adaptée.
Notre conception de l’examen n’entraîne pas que nous négligeons les déterminations
du comportement extérieures au sujet lui-même. La personnalité n’est pas une entité
isolée. En effet, comme les théoriciens de l’erreur fondamentale l’ont bien montré, les
psychologues ont trop tendance à négliger cet aspect des choses pour privilégier une
interprétation en terme de personnalité. Pour notre part, nous pensons que l’examen
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Le botaniste aborde la réalité d’une toute autre manière. Sa démarche est de classer.
Des le départ, il possède en effet des catégories porteuses de sens. Son effort va donc
consister à rassembler un maximum d’informations pertinentes afin de pouvoir
classer son objet d’étude dans une et une seule des catégories préalablement définies.
que deux phobiques peuvent aussi se distinguer fortement et que leurs possibilités
d’évolution sont très différentes. Pour avoir conscience de cela, il faut oser ouvrir les
yeux, et se dégâger des à priori qui les occultent. Pour trop de psychologues, les
classifications ne sont qu’une bouée qui leur évite de couleur dans un océan
d’information qu’ils n’arrivent pas à comprendre.
En psychologie, il existe des cas où ce modèle est utile. Par exemple, si nous
découvrons qu’un enfant est maltraité dans son milieu familial, nous allons agir en
sorte de faire disparaître ce qui apparaît comme la cause des troubles psychologiques
de cet enfant. Mais, le plus souvent, ce modèle de causalité linéaire (une cause > un
effet) est trop simple et, parfois même, totalement inadéquat. En psychologie, un
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modèle circulaire est généralement mieux adapté. Par exemple, s’il est vrai que le
comportement de l’entourâge peut influencer l’alcoolisme d’une personne, ce dernier
comportement a un impact non négligeable sur l’entourâge. Dans une telle situation,
il est souvent difficile, et même impossible, de démêler cause et effet. La cause peut
être un effet et l’effet une cause. Dans une telle situation, l’utilisation d’un modèle
linéaire simple risque de stigmatiser injustement une personne, accusée d’être à
l’origine de tous les problèmes psychologiques du sujet examiné. On a ainsi accusé
certaines mères d’être de l’autisme de leur enfant et certaines épouses d’être à
l’origine de l’alcoolisme de leur mari. En analysant ainsi la situation, les
psychologues n’ont pas songé que le comportement de la personne pouvait être la
conséquence du comportement perturbé du sujet examiné.
Non seulement les relations de cause à effet sont circulaire, mais sont aussi souvent
très complexes. De nombreuses causes interagissent pour aboutir à un mode de
fonctionnement donné. Il y a dès lors un danger de simplification lorsque l’on retient
une cause et l’on néglige les autres. Par ailleurs, les différentes causes ne sont pas des
facteurs objectifs. Leur impact dépend toujours de la manière dont le sujet les intègre.
Cette intégration peut varier profondément en fonction du mode de fonctionnement
du sujet et du moment où se manifeste ces facteurs. Par exemple, la réaction à la perte
d’emploi dépend de la personnalité du sujet qui la subit ; elle dépend aussi de la
présence d’autres facteurs concomitants (a rupture du couple, le vieillissement, une
maladie…).
L’interaction des différents causals se déroule dans le temps. Il est donc fréquent que
les effets observés soient d’un long enchaînement de causes et d’effets dont l’origine
ultime ne peut être déterminée. Par ailleurs, l’action directe de certaines causes s’est
depuis longtemps éteinte. On peut dès lors s’interroger sur la nécessité de rechercher
des facteurs sur lesquels nous ne pouvons avoir prise puisqu’ils n’existent plus. Nous
ne pouvons refaire l’histoire d’un sujet et faire en sorte qu’un facteur perturbateur soit
effacé du passé. La seule chose que nous puissions faire est d’agir pour que le sujet
trouve un autre mode de fonctionnement dans l’avenir. Dans ces conditions, la
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détermination précise de l’enchaînement des causes est une question secondaire dans
l’examen psychologique.
Par ailleurs, l’action directe de certaines causes s’est depuis longtemps éteinte. On
peut dès lors s’interroger sur la nécessité de recherche des facteurs sur lesquels nous
ne pouvons avoir prise puisqu’ils n’existent plus. La seule chose que nous puissions
faire est d’agir sur l’intégration du passé par le sujet actuel. Nous pouvons aussi agir
pour que le sujet trouve un autre mode de fonctionnement dans l’avenir, dans ces
conditions, la détermination précise de l’enchaînement des causes est une question
secondaire dans l’examen psychologique.
Les informations que nous recueillons dans le cadre d’un examen psychologique ne
nous intéressent pas elles-mêmes. Elles ne sont que les indicateurs de caractéristiques
psychologiques qui ne nous sont pas directement accessibles. Par exemple, le
discours d’un sujet, son attitude physique, ses réponses à un questionnaire peut être
pris comme des indicateurs d’une dépression. Cet état d’humeur ne peut en effet être
observé de manière directe mais uniquement au travers de ses manifestations
comportementales et verbales.
de la personnalité, des modèles de plus en plus précis ont été élaborés et confirmés
par des données expérimentales et cliniques. Ces modèles apportent un fondement
plus solide à la démarche de l’examen psychologique. Cependant, entre l’évolution de
nos connaissances et celle de nos pratiques, une période relativement longue peut
encore s’écouler.
Nous pouvons illustrer ceci par l’évaluation des troubles de l’attention. Dans de
nombreuses pathologies de l’enfant comme de l’adulte, les processus attentionnels
peuvent être plus ou moins perturbés. Comment évaluer cette caractéristique
psychologique ?
Les recherches sur l’attention menées dans les années 70 et 80 on permis de mettre en
évidence la complexité de ce phénomène. Des modèles de l’attention de plus en plus
affinée ont été proposés. Nous ne le détaillerons pas ici. Nous nous limiterons à une
brève description de quatre composantes de l’attention distinguée par Posner et Rafal
(1987) :
Le test de barrâge, dont nous avons parlé plus haut, ne permet en fait d’évaluer que la
vigilance. En d’autres termes, l’usâge de ce seul test dans un examen ne donne accès
qu’à des composantes de l’attention. Par ignorance, le danger est alors grand de
généraliser abusivement cette information à l’ensemble des processus attentionnels.
Plutôt de se limiter à une seule épreuve, il est donc nécessaire d’évaluer l’attention
d’un ensemble de tâches couvrant le plus largement possible les différentes
composantes de l’attention.
Par exemple :
• L’alerte tonique peut être évalué â l’aide d’un questionnaire relatif au
rythme veille/sommeil /et à ses fluctuation durant la journée.
• L’alerte phasique peut être évaluée par une épreuve où l’on compare
le temps de réaction sans signal avertisseur.
• L’attention sélective peut être évaluée à l’aide du test de Stroop. Sur
trois cartons sont représentés 10 rangées de 5 items. Sur le carton A,
des noms de couleurs sont écrits en noir. Sur le carton B, des noms de
couleurs sont écrits dans une autre couleur que celle qu’ils désignent.
Le sujet doit d’abord lire les mots sur le carton A et sur le carton B,
puis dénommer les couleurs du carton C. Afin, il doit dénommer les
couleurs des mots sur le carton B. L’allongement du temps de réponse
en fonction de la tâche manifeste l’interférence entre la couleur et le
mot. Il est un indicateur de la capacité du sujet à prêter une attention
sélective à un seul aspect des stimuli.
• L’attention divisée peut être évalué à l’aide de double - tâche où le
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1.3.2. La cognition
1.3.2.1. L’intelligence
L’évaluation de l’intelligence, comme de toute autre caractéristique psychologique,
est relative au modèle théorique sur lequel nous nous appuyons. Il n’y a pas
aujourd’hui d’unanimité sur la définition de ce qu’est l’intelligence et de profondes
divergences existent parfois entre les définitions proposées par les chercheurs. Cette
absence de consensus apparaît clairement à la lecture de l’ouvrâge édité par Sternberg
et Detterm : « What is intelligence ? » (Ablex, 1986). Ces deux auteurs ont en effet
demandé à 24 experts de donner leur définition de ce qu’est l’intelligence. Ils ont
ensuite fait le relevé des attributs de l’intelligence qui apparaissent dans ces
définitions. Il n’y en pas moins de 27 et aucun n’est cité par tous dans ces définitions.
Il s’agit de la référence à des processus supérieurs (raisonnement abstrait, résolution
de problèmes, prise de décision).
La notion d’intelligence global parait au début de ce siècle lorsque Alfred Binet crée,
en France, le premier test d’intelligence. Le terme de « test mental » est antérieur é
Binet puisqu’il est utilisé la première fois dans la littérature scientifique en 1980 par
l’américain James McKeen Cattel . Mais les tests ne mesuraient que des aptitudes
simples : le temps de réaction, la rapidité de mouvement, la discrimination
sensorielle… De plus, il s’agissait avant tout d’épreuves de laboratoires sans finalité
pratique.
Lorsque Binet publie en 1905 la première version de son échelle d’intelligence, son
but est au contraire très pratique. Il a en effet reçu mission du Ministère de
l’Institution Publique de construire un instrument permettant de repèrer les enfants
souffrant de handicap mental afin de les orienter vers un enseignement plus adapté.
Pour ce faire, Binet ne va plus chercher à mesurer des aptitudes simples mais va
plutôt tenter d’évaluer une aptitude complexe : l’intelligence. Il ne donne la définition
suivante : Compréhension, invention, direction et censure, l’intelligence tient en ces
quatre mots. Par conséquent, nous pouvons conclure déjà de tout ce qui précède que
ces 4 fonctions là, qui sont primordiales, devrons se trouver étudiées par noter
méthode » (1909). Mais ces quatre fonctions intellectuelles, Binet ne va pas chercher
à les évaluer séparément. Il souligne en effet que : « C’est par totalité de son
intelligence qu’un individu donne sa valeur. Nous sommes un faisceau de tendance ;
et c’est la résultante de toute ces tendances qui s’exprime des nos actes et fais que
notre existence est ce qu’elle est. C’est donc cette totalité qu’il nous faut savoir
apprécier » (1909).
Binet est ainsi d’emblée en rupture par rapport à la psychologique des facultés qui
domine la recherche de son époque. Celle-ci étudie le psychisme comme un ensemble
de faculté abordée chacune isolement en partant des plus en plus simples. Rien de
tout cela chez Binet puisque c’est l’intelligence dans sa globalité qu’il veut saisir.
Pour atteindre cet objectif, Binet va rassembler dans son test une grande variété
d’épreuves qui vont permettre de se faire une idée globale de la capacité
intellectuelle ses sujets. D’où l’impression hétérogénéité su test qui frappe le
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psychologue qui l’utilise pour la première fois. Aucun des items ne vise à évaluer une
attitude spécifique. Au contraire, chacun fait appel à des aptitudes et des processus
plus ou moins complexes. Pour Binet, l’intérêt du test ne se situe pas à ce niveau mais
à celui du résultat global. « On ne peut déterminer le niveau intellectuel d’un enfant
que par un ensemble d’épreuves ; c’est la réussite de plusieurs épreuves distinctes qui
est la seule caractéristique » écrit en effet celui-ci en 1908, lors de la présentation de
la seconde version de son test. Et en 1911, à la veille de sa mort, Binet réaffirme avec
force : « Un test particulier, isolé de tout le reste, ne vaut pas grand-chose [.…] Ce
qui donne une force démonstrative, c’est un faisceau de tests, un ensemble dont on
conserve la physionomie moyenne » (p. 200). Et il ajoute : « un test ne signifie rien,
répétons-le fortement, mais cinq ou six tests signifient quelque chose » (p. 201). C’est
par cette conception globale de l’évaluation intellectuelle que Binet est novateur.
Pour choisir les items qui composent son test, Binet adopte très vite un point de vue
génétique. Il se rend en effet compte que ce qui distingue l’enfant débile de l’enfant
normal, c’est le fait que le débile réussit les mêmes épreuves que le sujet normal à un
âge plus tardif. Binet en tire l’idée de ranger les items selon l’âge moyen de leur
réussite dans la population. En découle logiquement la notion d’âge mental qui
correspond au niveau atteint en moyenne par les sujets d’âge donné. Par exemple, si
les enfants de 8 ans réussissent, en moyenne, tous les items jusqu’à l’item x et
échouent les items plus difficiles, cet item x représentera l’âge mental en niveaux
d’âge au sein desquels le psychologue va essayer de situer le sujet qu’il examine.
Selon cette procédure, on qualifiera de retardé mental un enfant dont les
performances se situent nettement en dessous de celles des enfants de son âge,
puisqu’il est en retard dans son développement intellectuel par rapport à la moyenne
des sujets du même âge.
Par exemple, un retard d’un an est plus grave si le sujet est âgé de 5 ans que s’il est
âgé de 10 ans. Cette relativité a pour corollaire la difficulté des pronostics. L’enfant
qui a 5 ans aujourd’hui et qui souffre d’un retard mental d’un an, quel sera son retard
intellectuel lorsqu’il sera âgé de 10 ans ? La réponse à ce problème est apportée par
Stern en 1912. Il s’agit de diviser l’âge mentale par l’âge chronologique et de
multiplier le résultat par 100 afin d’éviter les décimales. C’est le fameux Quotient
Intellectuel. Celui-ci a tendance à rester stable puisque l’âge chronologique évolue
parallèlement. Leur rapport reste donc relativement constat. Sur base du principale de
stabilité du Q.I, il est dès lors possible de faire des pronostics sur le niveau mental du
futur des sujets. Il s’agit cependant d’être prudent avec de tels pronostics car la
stabilité du Q.I est un phénomène que l’on observe en moyenne dans la population.
Cela signifie que le Q.I peut se modifier si le rythme d’évolution de l’âge mental se
modifie. S’il s’accélère, le Q.I augmente, s’il ralentit le Q.I diminue.
Un second problème, déjà noté par Binet, est que deux A.M identique n’ont pas la
même signification quel que soit l’âge chronologique du sujet. En effet, un enfant âgé
de 8 ans, pressent une intelligence normale en pleine évolution. Par contre, un homme
de 25 ans dont l’âge mental est égal à 8 ans, souffre d’une intelligence déficitaire,
figée et limitée quant à ses possibilités évolutives.
première réponse par Terman qui, dès 1912, adapte le Binet-simon aux USA (le
Standfor-Benet). Selon lui, puisque l’âge mental se stabilise chez l’adulte, il s’agit
sujet de stabiliser également l’âge chronologique. Cet âge chronologique de référence
est égal au niveau mental moyen des sujets adultes. Si le sujet obtient un résultat
inférieur à cette moyenne, son Q.1 sera inférieur à 100. Si son niveau est supérieur à
cette moyenne, son Q.I sera supérieur à 100. On glisse ainsi d’une échelle
dévéloppementale à une échelle de puissance. On ne compare plus le niveau de
développement intellectuel atteint par le sujet mais sa puissance intellectuelle par
rapport à la moyenne des sujets de sa population.
Mais la solution proposée par Terman soulève elle-même un autre problème. Quel est
l’âge mental moyen des adultes ? Au départ, Terman le situe à 16 ans puis, suite à
l’examen d’un groupe adulte, il l’abaisse à 15 ans. Mais ce choix reste basé sur les
performances d’un petit nombre de sujets non, représentatives de l’ensemble de la
population. Yerkes, sur base des performances de 1.700.00 jeunes américains testés en
1917 avec les Army tests α et β , affirme que l’âge mental moyen des adultes
américains est de 13 ans 8 ans ?
Qui crois ? Quel niveau de référence utiliser ? Aucun n’affirme David Wechsler en
1939. Pour ce psychologue, confronté à l’évaluation intellectuelle d’adultes, la notion
d’âge mental doit être abandonnée dès que l’on évalue des sujets dont l’intelligence
n’évolue plus que faiblement. En effet, une échelle de développement et qu’il est
donc possible qu’aussi longtemps que la réalité mesurée est en développement et qu’il
est donc possible de distinguer nettement des niveaux de performances entre chaque
âge. Lorsque l’évolution se ralentit, il devient alors très difficile de trouver des items
pressentant une sensibilité génétique suffisante. C’est-à-dire discriminant bien les
sujets d’âge différents. De plus Wechsler constate que le niveau intellectuel n’est pas
stable à l’âge adulte. Il croît encore faiblement jusqu’à 23 ans puis se stabilise jusque
à 35 ans. A ce moment, une décroissance lente mais régulière des performances
intellectuelles est observée. Elle s’accélère à partir de 68 ans. Bien que cette
description de l’évolution de l’intelligence adulte soit constatée (la décroissance serait
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moins marquée), il n’en reste pas moins vrai que choisir un âge mental de référence
pour tous, quel que soit leur âge, est une simplification abusive de la réalité.
Ces trois échelles restent dans la lignée du Binet-simon, malgré le rejet de la notion
d’âge mental. En effet, elles ont toutes pour but essentiel d’évaluer l’intelligence
globale. Wechsler définit l’intelligence comme « la capacité complexe ou globale de
l’individu d’agir dans un but déterminé, de penser rationnellement et d’avoir des
rapports efficaces avec son environnement » (1944) Il insiste particulièrement sur les
qualités de complexité et de globalité. L’intelligence est complexe dit-il car « elle est
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Mais cet objet n’est jamais entièrement atteint. « Les tests d’intelligence ne peuvent
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Charles Spearman est contemporain de Binet. Mais, alors que ce dernier aborde
l’intelligence de manière pragmatique, Spearman l’étude au moyen d’une nouvelle
méthode mathématique dont il est le créateur : l’analyse factorielle.
Spearman s’aperçoit qu’il existe des corrélations positives entre les résultats de divers
tests d’intelligence appliquée aux mêmes sujets. Il émet l’hypothèse que ces
corrélations pourraient s’exprimer par l’action d’un facteur à toutes les performances
intellectuelles . Il utilise cette dénomination car il désire rester vague par rapport à
une réalité dont le véritable nature ne lui apparaît pas clairement. Grâce à l’analyse
factorielle, il est possible d’évaluer quantitativement le poids du facteur g dans une
épreuve intellectuelle. Selon Spearman, la part de la variance qui n’est pas expliquée
par ce facteur l’est par un second facteur, appelé spécifique. Ainsi, toute performance
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Avec le facteur g, Spearman pense avoir trouvé le noyau rationnel qui est au cœur de
l’intelligence. Selon lui, g est le fondement inné de l’intelligence et c’est lui que le
psychologue doit essayer de mesurer au moyen de ses tests. Spearman affirme que les
tests d’intelligence globale, comme le Binet-simon, permettent une assez bonne
évaluation de g. Ainsi, dans « « The abilities of man » » (1927), il souligne
que : »nous pouvons déjà voir aussi qu’une approche assez grossière de la mesure de
g peut être obtenu par le moyen, apparemment non scientifique, d’un rassemblement
d’une grande variété d’épreuves dans hochepot commun […]. L’effet de ce
rassemblement est que les nombres facteurs spécifiques se neutralisent plus ou moins
l’un l’autre, de sorte que le résultat final tend à devenir une mesure approximative de
g seul (p.77-78).
Pour notre part, à la suite d’auteurs comme Wechers et Zazzo, nous refusons
d’identifier le facteur g et le Quotient Intellectuel évalué par les tests d’intelligence
globale. En effet, si la plus grande partie de variance de ce dernier est bien déterminée
par le facteur g, d’autres facteurs influencent également, à la suite d’autres comme
Wechsler et Zazzo, nous refusons d’identifier le facteur g et le Quotient Intellectuel
évalué par les tests d’intelligence globale. En effet, si la plus grande partie de la
variance de ce dernier est bien déterminée par le facteur g, d’autres facteurs
influencent également le résultat global. Le Quotient Intellectuel est ainsi la résultante
de l’interaction de différents facteurs. Dans cette interaction, le facteur g occupe une
grande place, mais il n’occupe pas toute la place. Nous pouvons donc dire que le
Quotient Intellectuel est une évaluation assez grossière de g puisqu’il est également
déterminé par d’autres facteurs que g. Nous constatons ainsi que l’intelligence globale
est le facteur g sont deux notions bien distinctes. L’intelligence globale et le résultat
de l’Interaction d’un grand nombre de facteur alors que le facteur g n’est que l’un de
ceux-ci, le plus important sans doute, mais pas le seul.
Pour Spearman, certains tests permettent une mesure particulièrement pure du facteur
g. Ce sont les tests faisant appel à l’éducation des relations et des corrélats. Les
exemples les plus connus de tels tests sont le Matrix et le D48 (ou test des dominos).
Dans tous ces tests, la tâche demandée est de comprendre la loi qui régit une série
(par exemple, une série de chiffres) et de compléter cette série en utilisant la loi mise
en évidence. Les tests d’éducation, souvent appelés tests de facteurs g, sont
extrêmement nombreux. Leur succès s’explique sans doute par leur faciliter et leur
vitesse d’utilisation et par la croyance qu’ils évaluent la véritable intelligence du
sujet. En réalité, aucun test ne mesure g et rien que g. La pensée rationnelle du sujet
doit en effet toujours s’exprimer au travers d’un certain contenu (langâge, nombres,
formes géométriques…) et ce contenu n’est jamais neutre. Pour certaines personnes il
peut se révéler que pour d’autres il est un frein. Depuis, aucun de ces contenus n’est
indépendant de la culture, au contraire de ce que croyait R.B Cattel en créant la
Culture Free test. Celui-ci pensait qu’un test d’éducation constitué de suites de formes
géométriques mettrait les sujets de cultures différentes sur pied d’égalité. Or
l’expérience a montré qu’il n’en était rien. La tache intellectuelle proposée est
toujours imprégnée par la culture. Il n’y a ainsi pas plus de « tests « culture free » »
que l’intelligence indépendante de la culture où elles s’est formée.
Le praticien devra donc toujours avoir conscience que les performances qu’il mesure
ne sont jamais le reflet du facteur g pur. Elles sont toujours influencées par les
apprentissâges du sujet et donc par la culture qui l’a façonné. En d’autres termes,
malgré les proclamations de certains théoriciens, les mesures intellectuelles ne sont
jamais absolues mais toujours relatives à l’instrument utilisé puisque celui-ci est
inévitablement marqué par la culture au niveau du contenu des items comme au
niveau de l’étalonnâge de l’échelle.
Dans le modèle de Thurstone, non seulement le facteur g est éliminé, mais la notion
même d’intelligence disparaît. Celle-ci en effet plus aucune légitimité théorique
puisque les aptitudes sont indépendantes et autonomes. Aucune aptitude d’ordre plus
général n’est postulée pour les coordonner. Par conséquent, dans un test comme le
P.M.A., le calcul d’une note globale perd de son intérêt au profit d’une analyse du
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profil. Des pronostics, par exemple soleil ou professionnels, peuvent être fait au
moyen d’équations linéaires qui combinent les facteurs en les pondérant.
A la suite de Thurstone, J.P. Guilgord est certainement celui qui a le plus développé le
modèle multifactoriel. Il propose en effet un modèle traditionnel de la structure de
l’Intellect (S.O.I) (1967) permettant d’organiser de façon systématique l’ensemble des
facteurs intervenant dans la cognition. La première dimension représente les cinq
opérations pouvant intervenir dans un acte cognitif (l’évaluation, la production
convergente, la production divergente, la mémoire et la connaissance). La seconde
dimension représente les quatre contenus sur lesquels peuvent porter les opérations
(sémantique, symbolique, figural et comportemental). Enfin, troisième dimension
décrit les six produits des opérations (les unités, les classes, les relations les systèmes,
les transformations et les implications). Ce modèle permet ainsi de décrire 120
facteurs possibles (5 opérations X 4 contenus X6 produits). Il est donc une sorte de
tableau de Mendeliev des facteurs de l’Intellect, chacun déterminant un
comportement cognitif élémentaire. Les facteurs décrits par le modèle n’ont pas tous
été mis en évidence ; un grand nombre sont seulement postulés. La tâche de Guilford
a donc consisté, durant de nombreuses années, à tenter de démonter l’existence de
chaque facteur postulé par le modèle. En 1971, il affirmait avoir pu prouver
l’existence de 98 facteurs.
Bien que les modèles de Thurstone et Guilford aient été critiqués du point de vue
statistique, la véritable faiblesse de ces modèles apparaît sur le plan psychologique.
Tout d’abord, ils n’offrent pas de cadre conceptuel pour comprendre le
développement cognitif de l’enfant à l’âge adulte. Mais surtout, ils n’expliquent pas la
nécessaire intégration des aptitudes qui apparaît dans tout acte cognitif. Comment les
aptitudes s’articulent-elles et interagissent-elles ? Sur base des théories de Thurstone
et Guilford, nos n’en savons pas grand-chose. Lorsque avec un test comme le P.M.A.,
nous combinons différentes aptitudes pour prédire les performances d’un sujet, nous
pouvons faire un bon pronostic. Mais, ce n’est pas pour cette raison que l’équation
linéaire, que nous avons établie avec les notes du test, est le reflet de ce que, si le
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poids des différentes épreuves d’un test s’exprime habituellement par une simple
somme, cela ne signifie pas que les facteurs qui déterminent les résultats se
combinent de cette façon. Il est au contraire plus vraisemblable de supposer que
l’interaction des facteurs est une fonction complexe dont la forme exacte ne nous est
pas connue.
Bärbel Inhelder semble avoir été la première, au début des années 40 à utiliser les
épreuves piagétiennes dans le but d’évaluer les troubles du fonctionnement cognitif.
Le point de départ de se recherches n’est pas sans similitudes avec celui de Binet une
quarantaine d’années plus tôt. C’est en effet pour améliorer le dépistâge et le
diagnostic des enfants souffrant des handicap mental qu’elle imagine d’appliquer
certaines des épreuves qu’elle a mise au point avec Piâget lors de leur étude du
développement de la connaissance des quantités physiques (1941). Elle considère que
les tests classiques de développement global, utilisés jusque-là pour diagnostiquer le
handicap mental, sont des instruments insatisfaisants car, dit-elle, ils « mesurent
davantâge le rendement qu’ils n’analysent les processus eux-mêmes » (1943). Le
modèle génétique développé par Piâget lui parait être un cadre de référence beaucoup
plus informatif et plus fiable pour établir un diagnostic de débilité mentale. Elle émet
l’hypothèse que la débilité de raisonnement se caractérise par des arrêts et des
fixations dans le cours du développement cognitif.
Les recherches d’Inhelder ont donné une importance impulsion à l’application des
épreuves piagétienne dans l’examen clitique. En observant que les débilités mentaux
suivaient les mêmes étapes du développement cognitif que les sujets normaux mais
s’arrêtaient en cours de route et n’achevaient pas la construction de leur pensée
logique, elle a ouvert la voie à l’utilisation des épreuves de Piâget, et donc de sa
théorie, pour l’examen de sujet souffrant de pathologie cognitive. Au travers des
travaux dans ce domaine, qui dès lors se sont succèdes, nous pouvons trouver un
certain nombre d’arguments en faveur de cette application. Nous citerons deux :
Un premier argument, parmi les plus cités, provient de la déception des
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quantitatif. Il faut donc que les épreuves présentées aux sujets le soient dans des
conditions les plus semblables possible sans quoi les comparaisons perdent toute
validé. Or, la démarche de Piâget étant exploratoire, il n’a pas toujours cherché à
standardiser les épreuves qu’il mettait au point. Cette remarque touche moins le
matériel, généralement bien décrit dans ses ouvrâges, que les questions et contre
suggestions auxquelles il soumettait les enfants. En effet, pour mettre à jour les
véritables capacités de raisonnement de l’enfant, Piâget a crée une méthode qualifiée
de clinique. Cette méthode met de cote l’enregistrement des réussites et des échecs
caractéristiques des épreuves psychométriques traditionnelles. Elle se veut, au
contraire plus quantitatif. La recherche de Piâget porte en effet sur la compréhension
du monde de fonctionnement intellectuel des enfants. Pour atteindre cet objectif, il
soumet ceux-ci à des situations problèmes et notes leurs raisonnements spontanés et
leurs réactions aux questions et contre suggestions de l’examinateur. Mais comment
standardiser cet interrogatoire critique, naturellement souple et inventif, sans du
même coup lui faire perdre toute sa substance ?
Un bon instrument d’évaluation doit également être bien talonné. Or, beaucoup
d’études de Piâget, surtout les plus anciennes, ont été faites sur un petit nombre de
sujets choisis sans souci de représentativité. Piâget s’intéressait en effet plus à l’ordre
d’acquisition des structures, à la logique de leur succession, qu’à l’âge exact ou elles
apparaissent. Si d’un point de vue épistémologique, cette dernière question est d’un
intérêt secondaire, il n’en est pas de même du point de vue de la psychologie
différentielle. L’établissement de normes à partir des performances d’un échantillon
représentatif de la population est donc une priorité s’il l’on veut construire un
instrument efficient. L’évaluation piagétienne se rapportant au développent, il sera
naturel d’exprimer ces normes de niveau d’âge.
Mais étalonner suppose que l’on puisse décrire des conduites bien distinctes qui vont
chacune correspondre à un niveau différent. Or les psychologues qui ont voulu établir
des normes pour les épreuves piagétiennes se sont rapidement heurtés à un problème
de discrimination et de hiérarchisation des conduites. Une distinction entre les stades
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La question se pose également de savoir quelles épreuves choisies parmi les dizaines
imaginées par Piâget. Sur quels critères s’appuyées pour effectuer ce choix ? Cette
question est d’autant plus importante qu’il est apparu que, contrairement à ce que
pensait d’abord Inhelder, le niveau cognitif des sujets évalues avec différentes
épreuves piagétiennes n’est généralement pas homogène. Cela signifie qu’un sujet
ne se situe pas toujours au même stade de développement intellectuel selon les
épreuves utilisées. Et ceci est vrai tant pour les sujets normaux que pour ceux
souffrant de troubles du raisonnement. Autrement dit, il n’est pas possible de situer le
niveau global de développement cognitif d’un sujet sur base de ses performances à
une seule épreuve. Il se peut en effet que, dans le domaine évalué par cette épreuve, le
sujet soit en avance lors que, dans d’autres domaines, il soit en retard.
Cela signifie que les épreuves piagétiennes, même si elles sont sensées évaluer les
mêmes opérations, ne sont pas interchangeables. Mais alors, puisqu’il est malgré tout
de choisir des épreuves pour l’application clinique, comment opérer cette sélection ?
Cette question est loin de pouvoir recevoir une réponse définitive, de nombreuses
recherches comparatives entre les épreuves piagétiennes étant encore nécessaires.
Pour l’instant, le choix ne peut se faire qu’à partir de l’intuition du clinicien et sur
base de certaines distinctions proposées par Piâget lui-même.
La notion d’aptitude a connu un réel succès suit aux recherches menées par
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Lorsque le praticien désire évaluer une aptitude, la première question qu’il doit donc
se poser est : que veut-il effectivement apprécier ? Ce second problème n’est pas
simple à résoudre. C’est en effet la validité du moyen d’investigation qui est en
question. Or, il est évident qu’une certaine incertitude existe toujours à propos de la
réalité que relèvent effectivement la plupart d’instruments d’évaluation des aptitudes.
Répondre clairement à la question de la validité est par conséquent impératif pour le
praticien car de la réponse découle la possibilité de tirer des conclusions d’ordre
général.
Les processus ont fait d’un intérêt plus récent de la des praticiens. Longtemps ceux-ci
se sont contentés d’enregistrement les résultats des sujets à des épreuves
standardisées sans s’interroger sur leur manière de procéder.
En proposant une série d’aides successives pour la résolution du test des cubes de
Kohs, Kurt Goldstein (1941) a été un des premiers à s’intéresser aux modes de
résolution utilisé par les sujets. En effet, chaque aide accordée au sujet supprime une
difficulté. Il est par conséquent aisé, selon l’importance de ces aises, de comprendre
comment le sujet a pu résoudre le problème posé. Nous avons vu plus haut
qu’Inhelder, en utilisant les épreuves créées par Piâget, avait également voulu porter
l’attention sur le processus effectivement employé par les sujets pour arriver au
résultat final, mais ce point de vue sur l’évaluation cognitive est resté assez isolé
jusqu’à fin des années 60.
Ce sont les développements de la psychologie cognitive qui ont donné une réelle
impulsion à l’étude des processus. Bien que la transition entre le behaviorisme et le
cognitivisme se soit faite progressivement, on peut situer le démarrâge du courant
cognitiviste autour de 1960. Avec le recul, la conférence donnée par le Newel et
Simon en 1958 (Lachman & al., 1979) semble avoir joué un rôle d’un déclencheur.
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Faire référence à des processus mentaux pour expliquer les comportements oblige les
psychologues à développer des modèles précis et réfutables des réalités qu’ils veules
étudier. Ces modèles sont des représentations d’une réalité qui toujours les déborde.
Un modèle ne survit qu’aussi longtemps qu’il permet de comprendre la réalité et
d’agir efficacement. Dans le cas des examens psychologiques, ces modèles servent à
guider la démarche d’évaluation et à donner sens aux observations. Dans cette
perspective, les psychologues portent une grande attention à la vitesse de résolution
de certaines tâches. La vitesse peut en effet être un indicateur de l’automatisation de
certains processus. Elle peut aussi nous permettre de distinguer les diverses modalités
de traitement utilisées par les sujets pour réaliser une tâche. Ces modalités sont en
effet diversement coûteuses en temps. Ce type d’analyse débouche également sur
l’évaluation des styles cognitifs.
Une attention est également porte à l’analyse des erreurs. Celles-ci peuvent en effet
refléter l’incapacité ou la difficulté de réaliser un traitement déterminé. Elles peuvent
aussi indiquer des tentatives de compensation d’un trouble cognitif.
Malheureusement, relativement peu d’instruments ont été crées pour évaluer les
processus. Il est bien entendu possible d’utiliser les résultats aux tests traditionnels de
performances pour tenter de mettre à jour les processus employés par les sujets. C’est
ce que certains ont tenté de faire des épreuves comme les échelles de Wechsler.
L’analyse du profil et des réponses aux différents items a parfois été utilisée dans ce
sens. Mais de tels instruments n’ont pas été construits pour cette fonction. Les
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informations obtenues par cette voie sont donc souvent décevantes car trop
incertaines et trop ambiguës.
Par ailleurs, le psychologue devra être très attentif à la validité de l’instrument utilisé
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pour évaluer les connaissances. Trop souvent, cette validité est en effet appréciée
rationnellement par un bref passâge en revue du contenu du test (la limite de cette
méthode de validation est bien exprimée en anglais par l’expression ironique qui la
désigne : « arm chair validity ».Or les recherches empiriques montrent fréquemment
que les instruments mesurent d’autres réalités que celles souhaitée. Par exemple, un
test d’arithmétique basé sur la résolution de problèmes peut en réalité mesurer plus la
compréhension verbale des sujets que leur maîtrise des opérations arithmétiques.
1.3.3 La personnalité
Dans le cadre d’un examen, la référence à une théorie structurale implique que l’on
ait pour principal objectif de décrire une organisation d’ensemble et dynamique
propre à chaque sujet. Le paradigme des théories structurales est la psychanalyse qui,
dans les pays de langues française, est la référence majeure lors des examens
cliniques. Quant aux instruments d’évaluation qui s’appuient sur un tel modèle de la
personnalité, il s’agit essentiellement des tests projectifs (Rorscharch, T.A.T…).
Cette technique a permis de déterminer les traits de personnalité les plus importants
qui devraient, logiquement, être évolués dans les questionnaires de personnalité.
Toutefois, selon les auteurs, il existe des divergences quant au nombre et à la nature
des traits mis en évidence au moyen de l’analyse factorielle. Ainsi, R. Cattell
considère qu’il existe 16 traits de personnalité fondamentaux qui chacun méritent
d’être évalué. A cette fin, il a crée un questionnaire appelé « 16 FP » (sixteen
personnality factors). D’autres auteurs considèrent que les traits essentiels sont en
nombre plus réduit. Ainsi, Norman propose 5 facteurs fondamentaux permettant de
saisir les caractéristiques principales de la personnalité. Ces 5 facteurs, appelés Big
Five, sont évalués par un questionnaire mis au point par MacCrae et costa, le « NEO-
PI-R ».
Dans la littérature scientifique, les auteurs font ainsi référence à une grande variété de
traits, ou du moins de termes désignant des traits. En effet, chaque questionnaire
utilise un vocabulaire qui lui est souvent spécifique pour designer les différents traits
qu’il est sensé évaluer. Mais, derrière la diversité des termes, nous trouvons souvent
une grande réalité psychologique. Toutefois, la mise en évidence de recouvrement
entre des traits désignés par des noms différents n’est pas toujours aisée. Se pose, par
conséquent, un problème de compréhension et de communication des résultats. Que
veut-on en effet designer par le tel ou terme ?
Lors de notre communication des résultats, nous devons donc toujours tenir compte
de la réalité psychologique du sujet. Concrètement, cela signifie éviter le plus souvent
de communiquer les résultats par écrit. En effet, la personne n’est souvent pas à
même de saisir le sens d’un rapport technique (résultats test, vocabulaire
spécialisé…). De plus, un rapport est par nature synthétique et manque souvent de
nuances. C’est pourquoi, il est de loi préférable de communiquer verbalement les
résultats au sujet. De cette façon, nous pourrons adapter notre discours aux capacités
de compréhension et d’acceptation de la personne. La communication ne sera plus à
sens unique. En fonction des réactions du sujet, nous pourrons préciser et nuancer nos
conclusions. Nous pourrons également suivre le rythme psychopédagogique de la
personne. La vitesse et la forme de notre communication doivent en effet
correspondre aux capacités d’intégration du sujet. Parfois, ces capacités sont limitées
et nous devons prendre le temps de parler avec le sujet, ce qui peut prendre, dans
certains cas, de nombreuses séances. Le psychologue devra alors garder en tête que la
précipitation dans la communication des résultats peut définitivement comprendre
toute possibilité de changement positif chez la personne. Il est souvent plus grave de
parler trop vite que de ne rien dire du tout.
Cette éthique de la communication des résultats au sujet repose sur le principe que
tout examen psychologique est ponctuellement une source de changement. Et ceci,
quelle que soit la nature de l’examen. C’est évidemment vrai pour l’examen clinique,
mais ce l’est tout autant par l’examen de sélection et l’examen d’expertise. Dans tous
les cas, nous recueillons des informations sur la vie mentale du sujet qui sont mal
connues et même inconnues de ce denier. Lorsque nous lui remettons nos
conclusions, nous lui présentons imâges de lui-même où il ne va pas forcement se
reconnaître. Le sujet peut fuir cette imâge ou au contraire, l’accepter et l’intégrer.
Dans ce dernier cas, un réaménâgeant du fonctionnement mental va inévitablement se
produire.
Cette importance pour l’avenir du sujet de la communication des résultats implique
que le psychologue ne prenne jamais à la légère cet aspect de l’examen. Il ne peut
éviter de prendre ses responsabilités face à la personne. Même lors d’un examen de
sélection, il ne peut renoncer à son éthique et doit accepter de communiquer dans des
conditions correctes les résultats au sujet qui en fait la demande.
Les principes que nous venons d’exposer sont non seulement valables pour le sujet de
l’examen main aussi pour les personnes de entourâge. Ainsi, la même éthique devra
nous guider lorsque nous remettrons à des parents les conclusions de l’examen de leur
enfant. La communication ne touche plus ici seulement le fonctionnement
intrapsychique mais également le fonctionnement interpersonnel. Ce que nous allons
dire aux parents va en effet toucher leur propre narcissisme et la représentation qu’ils
ont de leur rôle parental et, du même coup, la relation avec l’enfant.
Lors de la communication des résultats à des tiers, un principe de base doit toujours
guider le psychologue : le respect de la personne et de sa vie privée. Il ne doit jamais
oublier que, lors de l’examen, le sujet lui a volontairement communiqué des
informations très personnelles sur lui-même et sur ses proches. Cette communication,
il l’a, le plus souvent, faite en toute confiance. Il s’attend en effet à ce que le
psychologue fasse usâge des informations reçues pour le seul but convenu au départ
de l’examen (évaluation clinique s‘élection…).
surtout dans le cadre clinique. Si le sujet se sent respecté, une relation positive avec
lui est alors possible. Celle-ci c’est la condition sine qua none d’une intervention
psychologique efficace. Si, au contraire la personne se rend compte que le
psychologue agit sans accord, elle risque se défier de celui-ci et de ne plus être
réceptive à son discours (quand cette situation n’entraîne pas !).
Ceci nous amène à déjà dire quelques mots à propos du rapport d’examen auquel est
consacré le paragraphe suivant. Le rapport est en effet un document très important.
Une fois le rapport transmis, nous ne pouvons plus contrôler l’usâge qui est fait de ce
document signé de notre main. La plus grande prudence s’impose donc tant lors de la
rédaction que lors de la communication du rapport.
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2. 3. Rapport
Comme nous venons de le souligner, le rapport est un document important car c’est
souvent par ce media que les résultats des examens sont communiqués à des tiers. Il
est également important car il oblige le psychologue à choisir et à prendre position.
En effet, par nature, le rapport est une synthèse des informations rassemblées durant
l’examen. Figurent aussi dans le rapport les conclusions et les propositions du
psychologue. Par conséquent, le rapport représente un certain engâgement du
psychologue. En écrivant, il sélectionne les informations les plus pertinentes, il établit
des liens entre celle-ci et avance un diagnostic argumenté. Il est ainsi contraint de
quitter une position vague et floue dans laquelle il aimerait parfois se cantonner car
elle est intellectuellement plus confortable.
style des réponses, les réactions face aux échecs et aux réussites, l’attitude du sujet
par rapport à lui-même, l’attention et la conception, les particularité
comportementales. Doivent être également mentionnées ici nos propres réactions par
rapport au sujet.
- Les résultats des différentes évaluations : Ces résultats devront toujours être
précédés d’information à propos de leur validité. En effet, celle-ci a parfois été
récoltée dans des conditions telles que leur validité peut être mise en question. Par
exemple, le résultat d’un test intellectuel peut être affecté par la fatigue du sujet, une
perturbation du cours d’examen. Ce type d’information permet donc de nuancer les
résultats présentés par ailleurs.
Il devra toujours être fait mentent de l’instrument utilisé pour évaluer le sujet. Les
résultats seront ensuite cités. Il n’est habituellement pas nécessaire de développer
l’interprétation que nous faisons par exemple, il n’est pas d’usâge de citer tous les
notes d’un questionnaire de personnalité. On préfère généralement mettre l’accent sur
l’interprétation du profil en ne citant que les résultats qui permettent de souligner une
particularité du sujet.
L’exposé des différents résultats devra se terminer par une tentative d’interprétation
d’ensemble. Le psychologue va à ce moment établir des liens entre les questions
posées en début d’examen, les données anamnestiques et les informations recueillies
durant l’examen lui-même.
Cette synthèse des résultats prendra la forme d’hypothèse que l’on étayera par un bref
rappel des données présentées antérieurement. Pur cette, lis informations rapportées
dans les différentes sections devront être développées en fonction des hypothèses
avancées en fin de rapport. Le lecteur doit en effet pour saisir la logique qui relie les
informations présentées et les hypothèses explicatives.
Enfin, cette section se terminera par des recommandations. Par rapport au problème
posé en début d’examen, que proposions-nous ? Ces recommandations devront, elle
aussi, d’une part aux informations développes dans les autres sections et, d’autre part,
à nos connaissances à propos de problèmes similaires.
Les méthodes projectives (ou tests projectifs) pourraient s’apparenter aux méthodes
d’observation présentée dans le chapitre précèdent : il s’agit presque toujours de
problèmes soumis aux sujet, de taches à réaliser, dont les production seront relevées
puis décodées par un expert du domaine.
3.2. 1. Caractéristiques
Le test pressente sous forme de dix-huit planches, chacune représentant une tache
d’encre symétrique et plus ou moins complexe. Cinq planches sont monochromes. Le
test est administré individuellement, planche par planche. Le sujet examiné est invité
à dire « tout ce que l’on pourrait voir dans ces tâches. L’examinateur prend en
compte les réponses verbales et non verbales, le temps mis pour la première réponse
et pour chaque planche, l’orientation de la planche. Une enquête suit généralement la
passation et se donne pour objet d’apporter des précisions sur la nature des réponses
et leur cotation. L’ensemble dure ainsi de trente minutes à deux heures.
3. Publié pour la première fois en 1921 par le psychiatre suisse de génie, Heramann
Rorscharch, le test des tâche d’encre est construit selon les principes d’une méthode
empirique non quantitative : l’auteur conçut de nombreuses taches puis sélectionna
celles qui discriminaient au mieux les malades mentaux des sujets dits « normaux ».
Rorscharch s’est surtout basé, pour l’interprétation, sur l’opposition entre les
personnalités extratensives (plus actives et affectives, et sembles aux couleurs) et les
personnalités introversives (plus réservées et sensibles au mouvement). Ses élevés et
successeurs ont très largement développé le cadre interprétatif).
3.2.3. Cotation
La cotation est réalisée manuellement pour chaque réponse produite. Elle peut
éventuellement être assistée par l’apport d’une feuille de dépouillement (B. Gatier),
d’un livret de cotation des formes. (Beizman), voire d’un logiciel permettant d’établir
le psychogramme.
La localisation indique quelle partie de la planche est décrite par le sujet. Ce dernier
(G )
peut proposer une réponse qui concerne la totalité de la tâche (réponse global ou ,
(D) (Dd ),
un détail normal et bien délimité , un détail rare un détail dans le blanc
(Do),
renversant le rapport figure- fond
DBL).
un détail L’analyse des localisations permet de savoir le rapport du sujet et la
nature de ses processus intellectuels.
Le contenu est un critère qualitatif qui prend en compte l’analyse des réponses
produites : réponses animales (A ? Ad, le plus fréquentes), humaines (H, HD0,
3.2.4. Interprétation
L’interprétation dans la démarche classique est effectuée par le psychologue qui prend
en compte l’ensemble des informations observées au cours de l’examen. Sont
analysés par exemple la nature des processus intellectuels (richesses ou pauvreté de la
vie mentale), les problèmes et conflits affectifs (angoisse, agressivité, inhibition, etc.),
les imâges parentales, le rapport à la sexualité, l’imâge du corps, etc. les différents
résultats sont comparés dans le but de confirmer des hypothèses ou de donner le sens
à la dynamique de la conduite. Le cadre de référence psychanalytique (Chabert, 1983)
s’avère précieux, dans ce contexte, pour saisir la signification et l’organisation des
réponses au Rorscharch. ) Il permet notamment de raisonner en termes de processus
défensif ou interférence des processus primaires sur le processus secondaires. Les
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• Le test ″Z" de Zulliger est une version identique au Rorschach sur le plan
formel mais plus courte. Il ne comporte que trois planches (une monochrome,
une bichromie, une polychrome) et permet une administration collective (sous
forme de diapositives) ou individuelles très rapide. Utilisé principalement
pour le dépistâge, il n’offre ni les qualités du test de Rorschach ni sa richesse
interprétative.
• Le test de tâches d’encre de Holtzman est une forme parallèle et
psychométrique du test de Rorscharch. . Quoi que moins célèbre, il offre un
modèle intéressant de rigueur de par sa standardisation. Deux formes
parallèles de quarante-cinq planches sont présentées au sujet qui est invité à ne
fournir qu’une seule réponse. Reprenant en partie le modelé de cotation du
Rorscharsc, il permet d’analyser vingt-deux critères, de comparer les résultats
du répondant à ceux de différents groupes pathologiques (schizophrènes,
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3.3.1. Caractéristiques
Second test projectif au niveau de la fréquence d’utilisation et du nombre de
publications le TAT a été développé par Murray dans les années trente. Il s’agit
d’une épreuve thématique de type interprétatif, le sujet devant interpréter des scènes
figuratives
Des épreuves dont le principe est similaire au TAT ont été développées en grand
nombre. Certaines visent des objectifs très spécifiques. Missoum et coll. (1983) ont, à
cet égard développé deux épreuves analogues : l’une (test projectif pour personnes
âges) peut donner lieu à des applications en psycho gérontologie, et l’autre (test
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Les autres tests projectifs ont généré une littérature moins abondante que le TAT et le
Rorscharch et semblent beaucoup plus inégaux sur le plan de la qualité et de la
renommée.
Pour ces raisons, nous ne présenterons qu’une brève synthèse de leurs caractéristiques
C’est sont des épreuves très simples sur le plan de conception, à support verbal et
comportant une phrase inductrice du type :"mon ambition est de…″, ″ce qui
m’inquiète, c’est… ", ″ ma mère était…". Le sujet doit compléter la phrase
spontanément, en fonction de ce que cela évoque pour lui. Les items sont caractérisés
par un marquâge émotionnel signifiant, exprimant des motivations ; des conflits, des
intérêts et attitudes, des contraintes et gênes, etc.…. L’analyse permet, comme au
TAT, de déterminer un contenu latent qui reflète les pulsions, conflits et autres
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Prenons un exemple (item fictif) : une scène se passe dans un train, un enfant est
debout sur la banquette à coté d’un autre passâger, ses parents sont assis en face. Le
passâger, visiblement contrarié, lance à la mère : »votre enfant me gène et fait
beaucoup de bruit ». Le test FP permet d’analyser les réactions des répondants en
deux thèmes : la direction de l’agression repose sur les trois catégories. Dans la
catégorie extra punitive, l’agression est tournée vers une autre personne (dans notre
exemple fictif, la réponse pourrait être : « vous n’avez pas à faire des remarques de ce
gens »> En manifestant colère et irritation, cette conduite utilisant le mécanisme de la
projection se retrouve dans la paranoïa. Dans la catégorie intra punitive, l’agression
est tournée vers le répondant lui-même qui s’excuse ou s’accuse (exemple : « vous
savez, j’ai des difficultés à me faire écouter ». Associé à la culpabilité et au remords,
ce type de conduite est typique des comportements obsessionnels. La catégorie
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Plus adaptés à l’enfant, coïncidant avec un mode d’expressivité naturel, les tests de
dessin sont d’un grand recours pour éclairer la personnalité. De nombreuses versions
ont été proposées : le dessin du bonhomme de Goodnough, par exemple, permet
d’évaluer le niveau de fonctionnement intellectuel de d’enfant aussi bien que sa
maturité affective. Une version proche, proposé par Machover, s’appelle le test de
dessin d’une personne. Il consiste à demander à l’enfant de dessiner une personne
puis celle de sexe opposé. Le test du dessin d’une famille, proposée par Corman,
fournit des indications sur les imâges parentales et la perception de fratrie. Plus
récemment, J. Royer a présenté le test du dessin d’une maison, qui montre une très
grande richesse projective et offre une cotation rigoureuse sur un ensemble diversifié
de critères (types d’aptitudes, niveau d’intelligence, dominance intellectuelle ou
affective, équilibre sexuel, équilibre mentale, degré de maturité).
Bien d’autres tests projectifs ont été élaborés, même si leur fréquence d’usâge est plus
limitée : test de Szondi, test mosaïque, test du monde, hand-test, etc.…. Il semble que
la créativité des concepteurs de ses tels soit au moins aussi développée que celle des
répondants. L’intérêt pour les méthodes projectives, en tout cas, ne semble pas se
tarir : malgré la remise en cause de la validité de ces méthodes, les travaux récents,
notamment ceux d’Exner, montrent qu’il est possible d’améliorer les qualités
scientifiques de ces approches, tout en préservant leur valeur clinique.
4.1.1. Sensibilité
4.1.2. La fidélité
4.1.3. Validité
Enfin, la validité critérielle (ou empirique) se donne pour objectif de vérifier que les
résultats obtenus dans une méthode d’évaluation corrèlent bien avec de
comportements manifestés dans une situation.
Synthétiser les travaux sur la validité semble plus difficiles que cela ne l’était pour la
fidélité. Il faut en effet raisonner par contexte. Un des domaine où des composantes
systématiques ont été réalisées est celui de la performance professionnelle : on a pu
en effet recueillir des données longitudinales de performances dans les différentes
catégories d’emploi et les mettre en comparaison avec les méthodes de la
personnalité.
Cette protection doit intervenir sur au moins quatre points : le respect de la vie privée,
le droit d’accès aux résultats, la protection des données d’évaluation et l’évitement de
toute utilisation malveillance ou excessive des résultats.
4.3.1. La santé
4.3.2 Le travail
4.3. 3. L’éducation
4.3.4. La recherche
4.4. CONCLUSION
utilisées sans garantie déontologique. Une utilisation massive et irraisonnée des tests
de personnalité ne serait pas un meilleur gâge de maturité :
Il faut savoir éviter la : « testomania » et saisir dans quel cadre cette évaluation est
nécessaire.
Il faut bien reconnaître aussi qu’aujourd’hui, dans l’état actuel de nos connaissances,
nous savons encore peu de choses sur l’organisation et la genèse de la personnalité. Il
nous manque notamment une théorie unitaire rendant compte de l’ensemble des
conduites. Les méthodes d’évaluation de la personnalité sont partielles, incomplètes,
et leur validité mérite d’être améliorée. Cependant, il ne faut pas nier que des progrès
significatifs ont été accomplis dans le demi-siècle qui a précédé. Le siècle naissant
l’occasion d’assister à de nouveaux développements sur ce sujet.
Il faut souhaiter que les recherches futures limiteront les explications simplistes,
mécaniste et déterministes, pour tenter de comprendre ce très vaste univers avec le
souci de profondeur mais aussi avec beaucoup d’humilité.
Il faut également souhaiter que la formation universitaire soit davantâge soucieuse
d’une prise en compte du counselling, visant un respect de l’homme dans toutes ses
composantes et reflétant une volonté authentique de le voir se réaliser.
CONCLUSION GENERALE
En fait, les conflits et la souffrance font partie de toute existence humaine. Dès le
moment où il y a interaction avec le milieu, dès l’instance où des choix doivent être
posés, il y a conflit interne et /ou externe. Du même coup, une souffrance peut-être
ressenti. Et tant que tel, les conflits et les souffrances que tous nous éprouvons à un
moment ou à l’autre n’impliquent pas la présence d’un fonctionnement morbide. Il n
y a pathologie que lorsque le sujet ne parvient pas à l’intégration et à l’autonomie. Il
est alors enfermé dans mécanismes répétitifs dont il n’arrive pas à s’extraire par lui-
même. Au contraire, la personne saine est capable du surmonter les conflits, d’assurer
sa souffrance et d’utiliser celle-ci de manière constructive comme une source de
progrès.
Inversement, nous pouvons observer des personnes présentant des troubles mentaux,
parfois sévères, qui n’expriment pas de souffrance. C’est le cas dans la psychose
maniaque, où le sujet est euphorique mais présente une profonde désintégration de la
personnalité qui met son organisme en danger. A nouveau, l’essentiel est la
dynamique interne au psychisme lui- même. Comment le sujet gère-t-il les confits ?
Comment faut-il face à sa souffrance ?
Soulignons-le conflits et souffrance n’ont en eux-mêmes aucune valeur pathologique.
BIBLIOGRAPHIE