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INTRODUCTIO
Même si apparemment les définitions des concepts que l’on retrouve dans le
premier chapitre possèdent quelques ressemblances avec les sciences de la nature où
l’aspect matériel conditionne et justifie leur scientificité, la sémantique reste ici
particulièrement riche sans être confuse. Ainsi, si l’objet d’une science renvoie bien au
phénomène que cette science étudie, l’objet de la psychologie est bien le comportement.
Mais ce comportement n’est pas qu’un objet matériellement observable, il comporte
nécessairement des aspects non observables relevant de la conscience.
relations que l’individu entretient avec les autres, avec le milieu social et le milieu tout
court, sur le comportement humain et surtout sur des aspects tels que la perception , la
mémoire, les attitudes, les opinions, etc.
science est plus englobante. Elle se rapporte aussi bien aux connaissances de la nature
animée et inanimée qu’à celles des aspects complexes du comportement de l’homme
pris isolément ou en société.
* *
Voir méthodes : introspection (infra)
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Au demeurant, la question sur l’objet d’une science se pose en terme de sur
quoi porte cette science. Un tel objet ne peut être que très vaste. On parlera alors du
domaine pour souligner l’étendue de l’objet d’une science. Dans la vaste étendue de
l’objet d’une science comme la psychologie (c’est-à-dire le comportement), les
recherches spécifiques menées dans le domaine n’abordent que des aspects particuliers.
Ceci ne veut seulement dire que les différents aspects particuliers qui font l’objet des
recherches en psychologie, en multiplient l’objet.
En effet, l’objet d’une science demeure unique quels que soient les aspects
particuliers et diversifiés qu’observent les études ou les recherches dans cette science ou
domaine. Comme nous admettons par exemple, que l’objet de la psychologie et des
sciences psi en général est bien le comportement, nous devons reconnaître aussi que le
comportement est un phénomène complexe, un vaste domaine dans ses manifestations,
dans son contenu, dans ses causes et dans la nature même des individus qui en sont
acteurs. Ce sont là en définitive autant d’aspects, autant de paramètres du
comportement qui pourraient faire l’objet des recherches spécifiques susceptibles
d’apporter des faisceaux des connaissances complémentaires aux connaissances
antérieures. Ces divers aspects des recherches spécifiques en psychologie, ne changent
pas l’objet fondamental de cette science, ils viennent l’enrichir simplement.
L’objet d’une science n’est pas synonyme de son objectif. Si l’objet est pour
une science, à titre de rappel, le phénomène qu’étudie cette science, l’objectif global de
la science c’est la finalité que vise la science. La question de l’objectif global de la
science se pose en termes de pourquoi on fait la science.
1) la description :
2) l’explication :
C’est pourquoi, dans tous les cas, il est prudent de considérer toute
explication d’un phénomène comme une lecture de l’événement, une tentative ou une
hypothèse dynamique tant que les preuves suffisantes ne sont pas entièrement données,
et tant qu’il reste d’autres possibilités de lecture et de compréhension du phénomène.
3) l’organisation :
Cet objectif global de la science qui est celui de comprendre son objet, est
appelé aussi objectif heuristique pour le distinguer des objectifs spécifiques des diverses
études ou recherches entreprises dans le domaine.
Ces derniers sont généralement des objectifs utilitaires tout en gardant la visée
heuristique de comprendre le phénomène spécifique qu’on veut appréhender dans la
recherche.
Le chercheur est donc contraint de suivra une voie dans et par laquelle il
choisit les moyens, les procédés ou les techniques qui l’amèneront vers le but qu’il veut
atteindre sans beaucoup d’égarements. Nous aurons à approfondir la notion de
méthode qu chapitre II, où nous la rapporterons aux sciences psychologiques.
Il est difficile de mettre tout le monde d’accord sur une classification ou une
typologie universelle des sciences. Cette difficulté découle d’une part, de la multitude
des domaines des connaissances humaines et d’autre part, du problème de la
démarcation ou de frontière entre ces divers domaines.
1° L’Ordre :
Le comportement scientifique suppose implicitement que la nature est
ordonnée et non chaotique. La motivation première de faire la recherche scientifique
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est ainsi la joie de découvrir les relations entre les différentes données qui font cette
harmonie de la nature.
2° Le Déterminisme :
L’autre motivation de la démarche scientifique est la présomption que tout,
dans la nature, a une cause et tout est cause de quelque chose. Sans verser dans un
fatalisme philosophique, le déterminisme apparaît comme une conséquence logique de
l’ordre naturel, en ce sens qu’il y a harmonie parce que les données de la nature se
tiennent, et puisqu’elles se tiennent, elles se soutiennent dans une relation de cause à
effet. Ce problème de la causalité est cependant trop complexe pour être complètement
discuté ici. Nous devons nous contenter de souligner simplement les relations entre les
événements et les données de la nature sans nécessairement remonter à leur cause
première qui est le terrain de la religion ou de la philosophie.
3° La Parcimonie :
Le comportement scientifique se refuse de s’obnubiler par les apparences
extérieures de la nature constituées des choses trop complexes. Il conçoit au contraire
la nature comme étant certes une organisation, mais une organisation, une
agglomération des données et des faits, au départ simples. La nature est donc une
mosaïque des choses simples. C’est dans leur état de simplicité que ces données seront
analysées ou étudiées, quitte à en généraliser le contenu. La généralisation signifiant
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ici, la restitution, par l’explication et la compréhension d’un fait simple vers son
contexte complexe.
4° L’Empirisme :
La meilleure voie pour appréhender la nature est de savoir l’observer. La
science est essentiellement basée sur l’observation. Par cette méthode, il devient
passible de saisir les données empiriques que la nature livre en vue de mieux les
connaître, les expliquer et les comprendre.
L’introspection par exemple qui est une forme d’observation (interne) ne requiert ni le
sens, ni instrument et ne relève point de la méthode expérimentale.
Dans et par la langue, l’usage des concepts pour désigner les objets, mieux,
pour les substituer aux objets est un pas très important dans la représentation. C’est
même le pas le plus décisif qui justifie le développement ultérieur des autres formes à
voir chez l’homme. Le linguiste américain Benjamin Lee Whorf affirme à ce propos
que la pensée est largement déterminée par le langage (Whorf, 1950). Mais le langage
est dans le domaine des aptitudes mentales sans grande valeur marchande comme l’eau
l’est en économie. Sa valeur pourtant incontournable est noyée, canalisée par l’étendue
utilitaire
Ainsi la langue tout en conditionnant les autres formes de savoir (ce n’est pas pour rien
que nous le plaçons à la fondation de la pyramide) apparaît néanmoins comme une
connaissance banale, qui s’acquiert sans une pédagogie spéciale, qui s’installe à un très
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bas âge (le contraire devant inquiéter l’entourage de l’enfant) et qui est finalement le
commun des mortels chez les humains (…).
Ainsi, fait paradoxal, ce sont les autres formes de savoir qui sont secondaire
par rapport à la langue, qui volent à cette dernière la vedette lorsqu’on s’achemine vers
la reconnaissance de la valeur de représentation heuristique de la réalité. Le langage
antérieur à tout début de la pensée scientifique en est cependant devenu l’instrument
privilégié et précieux. C’est grâce à lui qu’est possible toute représentation heuristique
du savoir.
Enfin, « Objectif » veut dire aussi ce qui est fondé d’une manière
quelconque sur le réel quel qu’il soit, interne ou externe, et qui s’oppose à l’opinion
personnelle aux sentiments individuels (Jouvet, 1969, p. 12).
Cela étant dit, permet sur la même réalité, le savoir scientifique supplante le
savoir vulgaire sur les fondements de son objet, son caractère systématique, la rigueur
de sa méthode et son pouvoir de généralisation. Lorsque par exemple, une ménagère de
la cité recommande à une mère dont l’enfant est atteint d’anémie de donner à cet enfant
de l’oseille rouge en légume ou en décoction et que cette « prescription » a des effets
positifs après quelques prises, il y a là un savoir. Mais ce savoir a des limites au plan de
l’explication de l’effet de l’oseille comme remède. Ici, la ménagère n’a comme
explication que la référence à la couleur rouge qui serait l’élément principal qui combat
l’anémie. L’oseille étant rouge, cette couleur va agir sur le corps et augmenter le sang !
La présence de l’olligo élément du « fer » dans les feuilles de l’oseille n’est pas
évoquée. Par conséquent, un tel savoir par analogie ou par similitude reste bien limité
et moins généralisable. A contrarie, si l’explication précède par la détection du principe
actif contenu dans l’oseille, dans les feuilles vertes (le fer), l’on peut établir que même
l’oseille vert et peut être tous les légumes verts qui contiennent ou possèdent l’olligo
élément du « fer » peuvent agir contre l’anémie.
La science est de ce fait elle-même basée sur une tradition, mais une
tradition naturaliste différente de la tradition dogmatique. Ceci est d’autant plus vrai
que le jeune savant sera d’autant plus fertile et fécond qu’il se met « dans la réussite
d’utiliser ce que d’autres avant lui ont produit dans le domaine scientifique, et qu’il lui
est conseillé de ne pas commencer ses recherches en faisant table rase du passé. Le
chercheur scientifique est celui qui, dans sa quête d’un objectif d’ordre heuristique, est
obligé de « se maintenir sur les épaules de ses prédécesseurs et d’être ainsi le
continuateur d’une certaine tradition ; (POPPER, p. 196)
Mais si, au contraire les progrès de la science sont commandés par une
tradition impliquant la transformation, il est alors impossible de commencer les mains
vides ; celui qui n’a rien à modifier ni à transformer, ne peut aller nulle part dans le
domaine scientifique. L’opinion et surtout l’opinion publique constituent aussi un
obstacle à l’esprit scientifique tout comme le sont les préjugés et les stéréotypes.
Bachelard (p. 14) reconnaît à ce sujet que dans son besoin d’achèvement comme dans
son principe, la science s’oppose absolument à l’opinion (ici entendue l’opinion
individuelle) parce que l’opinion personnelle, on ne pense pas du tout, elle traduit des
besoins en connaissances ; désigne les objets par leur utilité plutôt que par leur essence,
et de ce fait, s’interdit de les connaître.
Les idiocosmognosies dont nous avons déjà parlées sont aussi un obstacle
majeur à l’acquisition de l’esprit scientifique tant que l’explication des phénomènes
renvoie à autre chose qu’aux conditions nécessaires et suffisantes, rendant compte des
ces phénomènes.
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19ème siècle.
D’autres savants du 17ème siècle sont caractérisés par leurs esprit de non
conformisme aux idées anciennes comme Isack NEWTON (1642 – 1727)
C’est grâce à ces esprits ouverts, non conformistes et créatifs que le 17 ème siècle et les
siècles suivants ont vu naître le véritable esprit scientifique. L’esprit ou la mentalité
scientifique que se caractérise donc par le non-conformisme et le rejet du dogmatisme,
même religieux l’éthique protestante professée par les réformateurs Luther et Calvin
est considérée par Max Weber comme le début de la révolution capitaliste. Cet esprit
condamne aussi la tradition et ne s’assoit pas sur l’acquis.
A ce propos, reprenant en amplification l’idée de bacon sur l’objet de la
science, Madeleine Grawitz (p :52) écrit : « la science n’est ni un acquis définitif, ni
une initiation confidentielle à l’interprétation des textes sacrés ».
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L’esprit scientifique privilégie l’observation à l’intuition promise ou partage les idées
de la méthode expérimentale. C’est de la nature et grâce à l’observation des
phénomènes que l’observateurs tire les lois (ULMO, p.315)
Edouard Chase TOLMAN est celui qui est considéré comme le porte
étendard du néobéhaviorisme dit aussi béhaviorisme téléogique.
Pour TOLMAN :
a) le comportement est molaire(du latin molos = masse) et non moléculaire (c’est le
S1
S2 O ou P ?
S3
S1 R
1
S2 O ou P R
2
S3 R
3
Il est à noter que la différence de Personnalités est comprise ici sous l’aspect
interne, sans pourtant négliger les effets du milieu sur ces personnalités, les rendant
ainsi plus différentes encore. Le modèle privilégie et spécifie les organismes ou
Personnalités comme suite :
P1 R1
4
3
S P2 R2
P3 R3
Les comportements explicites sont ceux que l’on peut saisir chez l’autre de
l’extérieur : ex. : mouvements de lèvres, paroles, réactions instinctives et réflexes,
mouvements directs du corps perceptible de dehors, habitudes locomotives (marche,
rampement) manipulatoires et verbales ; divers gestes d’expression non verbale ou
symbolique.
Les comportements innés comme les instincts et les réflexes, sont ceux qui
découlent des facteurs spécifiques de l’hérédité. Ces comportements existent de façon
aussi autonome (sans apprentissage préalable) dès le premier moment de l’existence du
sujet.
Bien que stables, spécifiques et aveugles, ces comportements subissent cependant les
atouts de la maturation, de l’apprentissage et les effets de la différence intra ou
interindividuelle.
au début du 20ème siècle, les études de Lorenz et de Tinbergen ont consolidé l’éthologie
(1935). Appliquée à la psychologie, l’éthologie présente un double intérêt sur la voie de
l’explication des comportements humains :
1. Elle permet par extrapolation, à expliquer des comportements humains qui ne
utilisée pour obtenir les données. Ex. la méthode de test c’est celle où on utilise les
tests pour apprécier les performance et les aptitudes diverses des individus.
3. La méthode peut être aussi synonyme de procédure de comparaison des données
PSYCHOLOGIE :
2.2.2.1 La méthode expérimentale
Il est à noter que la psychologie n’est incomplètement ni exclusivement une
science expérimentale. L’observation qu’elle privilégie en effet prend, comme on le sait,
tantôt la forme extérieure (extrospection en comportement) tantôt la forme interne
(introspection).
intérieur et
4) la difficulté de quantification de ses données. Tous ces inconvénients de
(test de personnalité) ;
b) Un récit auto- biographique (lettre, roman, journal intime etc. ;
hypothétiques observations ;
b) – il permet en outre de recueillir des informations sur les conduites qui ne
peuvent pas se prêter à des observations directes.
Exemple : « Rêvez-vous souvent que vous planer (au-dessus des maisons) ? »
c) - il permet aussi de connaître les réactions effectives des sujets, leurs intérêts, leurs
attitudes, leurs opinions.
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Ces avantages ne doivent pas faire élude les inconvénients du questionnaire
comme technique d’auto- observation (voir chap.V).
- certains pensent que l’observation occasionnelle ne peut pas réellement donner lieu à
des conclusions scientifiques ;
- il faut beaucoup d’entraînement à l’observateur pour qu’il arrive à saisir le
phénomène des données aléatoires et qui se présentent dans un ordre inattendu ;
- parfois les aspects les plus importants passer inaperçus ;
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- l’observation occasionnelle requiert souvent la nécessité d’un appareillage de
captation du fait (camera, enregistreur) pour une analyse différée plus fouillée ;
- l’observation occasionnelle est plus souvent génératrice des hypothèses de recherche
qu’une procédure de récolte des données pour une hypothèse.
- les sujets et l’observateur peuvent être dispersés (distraits) par des événements
extérieurs imprévus ;
- plusieurs facteurs perturbateurs ou positifs peuvent échapper au contrôle et à la
notation ;
- le nombre des sujets à observer peut-être trop élevé (difficulté de choix) ;
- on peut assister à des cas de déperdition des sujets dus à la mortalité expérimentale à
la longue ;
- le système de notation et les conditions d’observation peuvent être plus coûteux
(requiert les déplacements du chercheur, séjour, etc.).
L’observation longitudinale est celle qui s’effectue dans le temps sur un même sujet ou
les mêmes sujets : ex. : en psychologie génétique ou en psychologie de l’enfant, on
observe l’évolution d’un sujet depuis la naissance jusqu’à un certain âge. Les
intervalles d’observation peuvent être en termes des heures, des jours, des mois ou des
années.
L’observation transversale est celle qui s’effectue au même moment sur des sujets
différents ayant les mêmes caractéristiques mais situés à des lieux, contextes et/ou pays
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différents : ex. : les études qu’on peut mener à une même période sur les adolescents
de 16 à 18 ans dans différentes régions ou dans différents pays.
d’estimation :
beaucoup moyennement pas du tout
qui peuvent avoir un impact sur la notation, sur le jugement qu’il peut émettre
sur le sujet observé.
b) Ensuite, sa seule présence suffit pour modifier dans un sens ou dans l’autre le
La question éthique relève d’un débat qui ne peut être abordé dans le cadre
de ce cours. Par contre, il faut donner une réponse au problème de validité des données
dès lors qu’on sait qu’il y a mesures réactives.
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connexes.
Exemple : - On peut mesurer le degré d’alcoolisme d’un buveur en se référant
au nombre des bouteilles vides ;
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- La fréquentation d’une bibliothèque peut s’apprécier par le degré
de poussière, de moisissure, de toiles d’araignées … sur les murs, sur
les tables et chaises, sur les livres …
- Les pratiques magico-religieuses peuvent s’apprécier par le port des
amulettes.
L’explication globale retenue par Elton Mayo et son équipe fut le rôle de la
motivation chez les ouvriers qui prirent conscience durant l’expérience de la
manipulation dont ils étaient objet et de la nécessité qu’il y avait à ce qu’ils échappent à
une mauvaise appréciation de leurs chefs à la suite de cette expérience.
Comme on le voit, l’intervention de l’observateur a été perçue par les
observés ; par conséquent la réponse des observés (ouvriers) a été celle relative ou
consécutive aux techniques réactives plutôt que non réactives.
REMARQUES :
Quoi qu’il en soit, il n’est toujours pas possible de recourir à des
subterfuges parfois onéreux pour pouvoir observer. L’observateur présent est donc la
voie courante et naturelle de l’observation.
Il doit être conscient que sa seule présence influence l’observé. D’où il lui
est recommandé la discrétion, le tact, la mise en confiance du sujet, l’analyse critique
ultérieure pour pouvoir déceler dans les déclarations de l’observé (interviewé par
exemple), ce qui relève du vrai, du naturel, de ce qui relève du désir de plaire à
l’observateur. La répétition des observations et le nombre d’observateurs peuvent bien
réduire sensiblement les inconvénients de l’observateur individuel (unique).
D’autre part, dans certains cas, les réponses réactives ne sont cependant pas
toujours une mauvaise affaire. Elles sont fort utiles dans le cas de tests d’intelligence ou
de personnalité, dans le cas de concours de recrutement à numerus clausus, et dans
certains cas d’interviews.
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b. L’OBSERVATION PARTICIPANTE
Les incoviénients de l’observation occasionnelle et de l’observation
systématique sont compensées par un courant actuel qui préconise un type nouveau
d’observation dit « observation participante » à laquelle recourt abondamment
aujourd’hui beaucoup de chercheurs en sciences sociales (psychologie, anthropologie,
sociologie, science de l’éducation, etc.).
Dans cette approche, le chercheur ou l’observateur décide
intentionnellement de vivre avec les sujets qu’il veut observer. Il participe avec ceux-ci
à toutes leurs activités et s’intègre complètement à leur vie. Après un certain temps
d’intégration et d’acceptation par le groupe, il devient facile au chercheur de
commencer ses observations d’abord discrètement et ensuite parfois ouvertement sous
forme de causeries, d’interviews de groupe, de jeu ou de travail réel.
a) La variable indépendante
La variable indépendante est le facteur (fait, événement ou comportement)
que l’observateur ou l’expérimentateur manipule en vue d’obtenir la réaction ou l’effet
qu’il recherche.
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L’adjectif indépendant sème souvent la confusion chez l’étudiant. On est
tenter de penser qu’indépendant signifie non contrôlable par l’expérimentateur alors
que c’est juste le contraire.
Le caractère indépendant de cette variable manipulable par
l’expérimentateur c’est par rapport aux réactions du sujet ou aux effets recherchés.
En effet alors que ceux-ci dépendent de cette variable mère (manipule par
l’expérimentateur), en revanche celle-ci variable mère leur est indépendante ; la
variable mère ou VI ne dépend pas des effets ou réactions. D’où la dénomination
indépendante c’est-à-dire manipulée.
Certains auteurs utilisent indistinctement les expressions variables indépendantes ou
variables manipulées.
Ex.
- lorsqu’un agriculteur varie la quantité d’engrais sur quatre plates-bandes en vue de
voir s’il y aura de différence dans la culture (les mêmes plantes de préférence) sur les
quatre plates-bandes, l’engrais est une variable indépendante.
- Lorsqu’un médecin prescrit des doses différentes de quinine à trois malades atteints
de la même façon par la malaria, en vue de voir qui guérira plus vite, la quinine est
une variable indépendante.
a) La variable dépendante
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C’est celle qui varie à cause de la fluctuation des modalités de la variable
indépendante. En d’autres termes, la V.D = les réponses observées chez les sujets à la
suite de la manipulation de la V. Indépendante. C’est la variable R.
Exemple : Dans le cas du traitement de la malaria : la baisse de la température
(guérison du malaria).
Lorsque les stimuli à comparer sont proches les uns des autres, ils tendent à
être assimilés les uns aux autres ; par contre les différences minimes mais remarquées
tendent à être exagérées. Ex. dans l’illusion des cercles de Del bœuf, le cercle intérieur
est jugé plus grand que l’étalon tant que le cercle concentrique est juste un peu plus
grand (ou l’inverse).
Il s’agit de toutes les erreurs dues aux facteurs subjectifs internes au sujet.
N.B. : Dans les moments saillants d’une expérience, nous venons d’en épingler
quelques-uns uns, les autres (choix des instruments, choix du plan de déroulement
de l’expérience et vérification des hypothèses) feront l’objet d’une matière prévue
dans d’autres cours (ex. Psychologie expérimentale pour le choix des instruments
ou de l’appareillage) ou d’autres chapitres de ce cours.
2. La répétition
C’est la généralisation ou le recommencement d’une même observation par
le même observateur ou par d’autres observateurs différents, dans les mêmes
conditions. La répétition peut-être garantie :
- dans le temps :
un même observateur fait plusieurs fois la même observation dans les
mêmes conditions à des moments différents ;
on dit aussi répétition synchronique.
- dans l’espace :
un même observateur fait la même observation sur plusieurs sujets ayant
les mêmes caractéristiques, au même moment ;
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plusieurs observateurs font indépendamment, chaucun de son côté, la
même observation sur un même sujet ou sur les mêmes sujets au même
moment (à la même période)
on dit aussi répétition diachronique.
3. Le contrôle
C’est l’opération qui consiste à réduire le nombre des facteurs (variables)
qui pourraient influencer négativement le comportement en veillant sur les facteurs
dont les effets sont souhaités sur le comportement (voir Chapitre III).
EXPERIMENTAUX
3.0. NOTION
Le plan est ainsi un schéma de travail qui permet de soumettre les sujets de
l'expérience à un ou plusieurs traitements, de manipuler les effets de certaines variables
désirées (faisant partie de l'hypothèse) en même temps que de contrôler les effets des
variables non désirées ( perturbations) en vue d'aboutir à des conclusions confirmant
ou infirmant l'hypothèse ou les hypothèses ayant généré l'expérimentation (expérience).
Le contrôle et la mesure de l'effet de plusieurs variables indépendantes ne sont possibles
que si au départ on s'est assuré que les groupes à comparer sont équivalents pour qu'on
puisse dire que la différence des résultats entre ces groupes en présence n'est imputable
qu'à un seul facteur.
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Dans la littérature on distingue, plusieurs types de plans. Il y a les plans
simples et les plans plus compliqués. Parmi les plus simples on peut citer: Le plan inter
ou intra sujets et parmi les plus complexes nous parlerons des plans pseudo
expérimentaux ou quasi expérimentaux et les plans expérimentaux.
Exemple :Lorsqu'on veut étudier l'effet de l'alcool sur la conduite des chauffeurs et
que chaque chauffeur reçoit une dose déterminée et standard de l'alcool
(groupe expérimental) qu’on compare à un autre groupe de chauffeurs où
chaque chauffeur ne reçoit rien du tout ( groupe témoin).
S1 x - ob
S2 x - ob Résultat
Groupe 1 S3 x - ob
S4 x - ob
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S5 - x ob
S6 - x ob Résultat 2
Groupe 2 S7 - x ob
S8 - x ob
Dans ce plan intrasujet, chaque sujet est soumis à plus d'une modalité de la
variable indépendante ( à des doses variées d'alcool).
1 2 3
S1
S2 O
S3
S4
Exemple 1 : Très souvent il arrive qu'un groupe soit soumis à un traitement (VI)
qui peut- être : un traitement médical (administration d'un remède, d'une
drogue) ou un entraînement (apprentissage), après quoi, on mesure
l'efficacité du traitement. On ne se soucie guère de comparer le groupe avec
un autre, pas plus qu'on cherche à comparer les performances actuelles des
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sujets avec celles qu'on aurait obtenues avant le traitement. On se contente
seulement de tirer les conclusions basées sur les données hypothétiques ou
sur le bon sens en situation où le traitement n'aurait pas été introduit.
L'effet du traitement est donc un effet supposé ou implicite.
X O
Il arrive sans dire que ce plan n'autorise qu'une description sommaire des
observations faites sur les performances de chaque élève, sans envisager une
comparaison quelconque de résultats avec la situation avant le traitement
( enseignement) ou avec les résultats d'un autre, groupe d'élèves n'ayant pas subi le
même enseignement. Pourtant une telle comparaison pourrait asseoir le caractère
expérimental d'un traitement, d'où l'appellation de "plan pseudo- expérimental" du cas
ci- dessus.
O1 X O2
On ne sait pas non plus si les deux groupes sont équivalents avant le traitement.
X 01
02
Exemple : Une étude menée en 1988 par un organisme de lutte contre le sida dans une
entreprise de Kinshasa établit qu'entre le groupe d'ouvriers (non scolarisés
ou faiblement scolarisés) et le groupe de cadres (hautement scolarisés), on
observe plus de cas de sida et de séro-prévalence dans le second groupe que
dans le premier groupe.
Peut - on conclure que le fait d'avoir étudié beaucoup ou d'être cadre est
responsable de la différence observée entre les deux groupes ? Une telle affirmation
pose d'énormes problèmes de validité des résultats. En effet étant donné la non
comparabilité des deux groupes et la représentativité de ces groupes par rapport à la
population - mère, il y a des chances que des facteurs parasites soient responsables de
la différence observée. En l'occurrence il faut incriminer le fait qu'il y a dans le
second groupe plusieurs sujets polygames ou que certains sujets de ce groupe aient
connu plusieurs aventures sexuelles, ou encore que d'autre aient bénéficié des
transfusions des sangs souillés etc.…
a) la validité interne .
La validité interne d'un plan pose les questions relatives aux effets de
traitements expérimentaux sur les sujets de l'expérience même ; est - ce que les
différents traitements ont une différence dans le cas spécifique de l'expérimentation ?
La différence observée n'est-elle pas due à l'action d'une situation imprévue ou
incontrôlée.
5° la régression statistique :les sujets aux résultats extrêmes ( plus hauts, plus bas )
faussent souvent l'appréciation globale de ces résultats en sur estimation ou sous-
estimation ;
En effet, on observe souvent que deux groupes ayant une même moyenne à
l'heure d'un traitement, se distinguent significativement dans la suite après période
expérimentale et indépendamment du traitement. Cette différence significative ne
pourrait être interprétée que comme due à des interférences entre variables favorables
ou défavorables.
Exemple : Prenons un groupe des finalistes d'un cycle de formation ( ex les élèves de
6éme primaire ) sur qui on veut expérimenter les effets ; d'une méthode
d'information sur les professions, dans le but de modifier leurs intérêts
professionnels. On leur applique le questionnaire d'intérêts de KUDER aux
deux groupes constitués ( expérimental et contrôle) en pré test et en post-test.
Etant donné la nature même du questionnaire (varier, modifier les intérêts),
les groupes ne sont plus représentatifs de la population des élèves de 6éme
primaire car du fait d'avoir subi ce questionnaire au pré test ces sujets sont
déjà informés de la variété de la gamme des intérêts possibles.
Exemple : Supposons que l'on se propose d'étudier les attitudes des femmes sur le
travail féminin et que l'on s'adresse uniquement aux femmes fonctionnaires
et agents dans les usines de fabrication des produits divers. Les conclusions
d'une telle étude ne peuvent être valables que pour cette catégorie des
femmes .Elles ne pourrons pas être valables par exemple sur les paysannes,sur
les vendeuses, etc. Elles ne peuvent donc pas être généralisables à toute la
population féminine.
Celle-ci apparaît chaque fois que des traitements multiples sont appliqués
aux sujets car il y a toujours des effets rémanents des traitements antérieurs.
Exemple : Les cumulés des traitement successifs qu'on doit faire passer à un sujet ou
groupe des sujets en vue de déterminer le traitement idéal (comme la dose
idéale d'un médicament pour obtenir un résultat favorable).
Conclusion
- La première règle des choix des sujets dans les plans quasi- expérimentaux et
expérimentaux est :
- La seconde règle est que les deux groupes ne diffèrent uniquement que sur le plan
du traitement (x), qu'ils subissent ou qu'ils ne subissent pas. Le groupe qui subit le
traitement est dit groupe expérimental, celui qui ne subit pas le traitement est dit
groupe de contrôle ( ou groupe témoin).
C'est un plan intra- sujets ou intra- groupe dans le sens que le pré- test, le
traitement, le post- test ainsi que le besoin de comparaison portent sur un même ou les
mêmes sujets (groupe) dans le temps.
Exemple : Supposons qu'on veut connaître les effets d'un nouveau produit
pharmaceutique sur le traitement de la malaria et que l'on ait recours à
un pan quasi expérimental longitudinal sur un groupe des sujets. La
démarche va consister :
donnée.
3. À faire des examens de contrôle répétés durant une période et dans une
certaine régularité.
Il est bon que les sujets soient placés dans les mêmes conditions
avant et après le traitement pour la validité des résultats et par souci de contrôler et les
effets des variables perturbatrices.
i) Terminologie.
N.B. : - Par pré test il faut entendre toute évaluation avant le traitement.
- Le traitement : c'est la V.I. appliquée aux sujets: ex. une méthode nouvelle
RO1 x O2
RO3 - O3
2ème Cas: Les deux groupes soumis à des traitements différents x et y (groupe
expérimental, traitement x et groupe contrôle, traitement y).
RO1 x O2
RO3 y O4
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8
N.B :Il convient de rappeler que ce qui caractérise ce plan au niveau des groupes et de
traitements c'est le fait que:
c) Les sujets sont répartis dans les 2 groupes de manière aléatoire (R dans chaque
ligne = Randomisation).
a) La Randomisation c'est le fait de répartir (constituer) les sujets devant former les
groupes au hasard pour chaque groupe. Cela permet d'obtenir des groupes
équivalents (ou presque) au début et à la fin de l'expérience. Les aléas de la sélection
sont ainsi éliminés (histoire, maturation, …etc.).
8
9
Cependant, si dans la sélection il y a des groupes extrêmes, le danger de la
régression statistique sera présent. Mais étant donné que ce danger est partagé par
les 2 groupes (expérimental et contrôle), la régression statistique n'affecte pas la
validité interne. Pour la même raison, l'effet du testing n'affecte pas non plus la
validité interne.
L'instrumentation ne sera pas non plus un danger lorsque les mêmes procédures et
les mêmes instruments sont utilisés pour chaque groupe et chaque moment du pré
test et du post-test.
En effet, si les sujets qui abandonnent et ceux qui restent ne sont pas
équivalents, la note moyenne au post-test peut être différente de la note moyenne du pré
test simplement à cause de quelques sujets non évalués la seconde fois(déserteurs).
(1) On effectue les calculs en prenant en considération les notes de ceux qui
significatif.
(2) On exprime les abandons d'un groupe par une soustraction aléatoire
i) Procédure expérimentale
R x O
R O
ii) Comment ce plan permet-il de réduire les facteurs qui nuisent à la validité de
l'expérience ?
- Comme déjà signalé, la randomisation dans le choix des sujets est une
technique extrêmement efficace pour garantir l'égalité entre les groupes. Pour
cette raison, on admet généralement que, à moins d'un doute sur les
possibilités d'une véritable randomisation, le plan Post-test uniquement est
aussi bon, si ce n'est mieux, que le plan Pré test – Post-test avec Groupe
contrôle.
Si une telle interaction se présente, les résultats d'une étude ne peuvent pas
être généralisés aux personnes qui n'ont pas participé à l'expérimentation à moins
qu'elles n'aient subi le pré test. Puisque le but presque de toutes les études est de
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2
généraliser les résultats qui s'appliquent aux gens qui ne sont pas impliqués dans
l'étude, l'existence d'une interaction entre le pré test et le traitement peut sérieusement
limiter la généralisation de la recherche.
R O1 X O2
R O3 O4
R X O5
R O6
(1) Les sujets sont répartis au hasard dans 4 groupes différents (2 expérimentaux : 1 er
Notons que quelques expériences rapportées dans la littérature concernant les Sciences
humaines se conforment exactement aux 3 dispositifs expérimentaux proprement dits
présentés ici.
En fait, la plupart des études expérimentales utilisent plusieurs variantes de ces plans.
A1 A2 B A A1 A2 A3
B1 I II B1 I II III
B2 III IV B2 IV V VI
B3 VII VIII IX
N.B.: Les quatre groupes sont équivalents c'est-à-dire issue de la même population et
choisie au hasard.
2) La base de l'induction est plus large. Dans le cas de l'étude ci-dessus on peut
3) Le plan factoriel donne la possibilité d'estimer les interactions entre les variables
Ex1 :l'attente craintive agit d'une manière différente sur le temps de réaction suivant
Pour s'en rendre compte il suffit de comparer par l'analyse de la variance la différence
entre les groupes II et I à la différence entre les groupes IV et III. Si ces différences ne
sont pas de même ordre dans les deux cas, il y a interaction, si au contraire elles sont de
même ordre, il n'y a pas d'interaction.
N.B :Un plan factoriel peut être appliqué à plus de deux facteurs et à plus de deux
valeurs de chaque facteur. Il y a dans ce cas évidemment accroissement de
nombre de cases du plan et de la lourdeur de l'expérience.
Var 1 Var.2
3 x 3 = 9 cases
9
6
- 3 variables ayant chacune 2 degrés différents
2 x 2 x 2 = 8 cases
3 x 3 x 3 = 27 cases
Nature de
l'attente B
A Faible
C1
Longue A2 III
Longue A2 VII
9
7
Ex4 3 variables ayant 3 degrés chacune: 3 x 3 x 3 = 27 cases
Variable 1
Variable 2 Variable 3
V3a V3b
V2a 1 2
V1a V2b 4 5
V2c 7 8
V2a 10 11
V1b V2b 13 14
V2c 16 17
V2a 19 20
V1c V2b 22 23
V2c 25 26
Le principe du plan factoriel est que chaque couple de modalité doit y être
réalisé une fois et une seule fois. On utilise dans le cas où l’on veut étudier
simultanément trois variables, chacune ayant plusieurs degrés de variation.
K1 K2 K3
L1 A B C
L2 B C A
L3 C A B
La 3ème variable est désignée par les lettres latines dans ses différents
degrés, c'est pour cette raison que le plan est appelé carré (forme carré du dispositif de
variable) latin (lettres différentes pour les divers degrés de la variable distribuée) dans
chaque ligne et dans chaque colonne. D'autres possibilités existent et la table 15 de
Fisher et Yates offre la possibilité de choix au hasard d'un plan carré latin parmi
l'ensemble des plans carrés latins possibles.
traitement de la 3ème variable (lettre latine) se produise une fois et une seule en
9
9
concurrence avec le traitement de la quatrième (lettre grecques) on utilisera les lettres
grecques : (alpha) ; (bêta):, (gamma):, (delta): , (epsilon): ∑
B: C:
B: C: A:
C: A: B:
N.B. : Les plans factoriels ont malgré tout, une portée précise et limitée.
PSEUDO-EXPERIMENTAL
Pour la comparaison intrasujets les choses sont plus complexes, car il est
toujours difficile de distinguer les différents types de plan à partir de comparaison
intra-sujets parce que la procédure pour établir une différence entre les 3 types des
plans n'est pas très claire étant donné qu'on ne peut utiliser le choix au hasard pour
obtenir des sujets devant subir la comparaison intra-sujets (longitudinale).
Nous venons de voir aux deux précédents chapitres que l'une des
caractéristiques de la méthode expérimentale, à laquelle recourt souvent la psychologie
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0
1
scientifique, est la mesure. Le présent chapitre est entièrement consacré à cette notion
de la mesure et à ses différentes applications en psychologie
Ainsi, mesurer c'est attribuer aux choses des nombres : c'est-à-dire faire
correspondre aux choses certaines propriétés des nombres. Une telle opération n'a
d'intérêt que lorsqu'elle respecte certaines règles. Aussi, mesurer impose-t-elle
notamment deux exigences :
1° Les objets ou les propriétés, les caractéristiques des objets à mesurer doivent être
préalablement bien définis;
1
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3
2° On doit indiquer de quelle manière on va faire correspondre chaque objet à un
nombre, exclusivement et discriminatoirement.
Exemple Dans la classe mixte de 2ème graduat, nous voulons distinguer les filles des
garçons par un signe numérique. Nous conviendrons de désigner les filles
par 1 et les garçons par 2. La règle sera que les nombres 1 et 2 désignent
respectivement le sexe féminin et le sexe masculin;
Etant donné qu'on a établi des différences ou des ressemblances entre les
catégories d'ouvriers selon des critères bien objectifs, on peut alors se permettre
d'attribuer aux individus des catégories différentes des symboles différents.
L'échelle nominale est ainsi celle où on attribue des nombres aux choses en
vue de les désigner, de les nommer (d'où le qualificatif "nominal").
On veut savoir si les 120 étudiants de 2 ème graduat en psychologie sont sportifs
ou pas. La question est posée en proposant une réponse oui ou non
Au dépouillement on va regrouper d'une part les étudiants qui ont répondu "oui" et
d'autre part ceux qui ont répondu "non". On aura dans ce cas 2 classes exclusives.
Oui Non
85 35 120
a) On peut arriver à trouver des sujets qu'on ne peut situer dans aucune de deux
classes.
Par ex: ceux qui ont donné la réponse "un peu" ou "pas souvent" qu'on a pas
prévue. Dans ce cas, si leur nombre est élevé, on devrait considérer une 3 ème classe
"un peu" ou "pas souvent."
Si le nombre est négligeable, on peut ne pas créer une 3 ème classe et déconsidérer les
quelques sujets qui ont donné la réponse "un peu" pour ne classer que les autres
"oui" et "non".
b) on peut aussi vouloir créer les classes en tenant compte du fait que dans l'auditoire il
y a des filles et des garçons. Dans ce cas au critère (variable ) type de réponse vient
s'ajouter le critère ou variable sexe.
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Supposons qu'il ait 40 filles et 80 garçons.
Oui
Non
TOTAL
Dans l'exemple donné ci- dessus, où il s'agit d'une simple enquête d'opinion
ou d'information, nous voyons que le chercheur est libre de dépouiller les données selon
la partition qu'il veut en tenant compte des réponses. Les choses ne sont pas pareilles
avec des études qui utilisent les plans expérimentaux. Ici les partitions au dépouillement
doivent être rigoureusement prévues dès les départ. Le questionnaire doit prévoir une
consigne claire (répondez par Oui ou Non exclusivement; répondez par Oui ; Non ;
Pas souvent ; Exclusivement, etc. ).
Supposons que l'on propose d'observer le comportement des élèves pendant une
leçon. L'expérimentateur devra avant de se livrer à l'expérience, énumérer
clairement les différents traits ou phases de comportement sous forme d'unités
d'observation "notables."
Le caractère unitaire est établi par le fait que deux ou plusieurs observateurs
indépendants s'accordent à en noter ensemble l'apparition.
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- pose une question àl'enseignant;
- écrit ou note;
- bavarde;
- etc.
Chacun de ces différents traits peut être considéré en lui - même déjà
comme une échelle nominale à deux classes: le trait est présent ou absent.
Il faut noter que la classification des données n'est souvent pas une tâche
aisée. Lorsque par ex. on veut obtenir des informations sur le niveau socio - économique
des élèves, ou sur la profession du père, ou peut se trouver devant des réponses
ambiguës ou réponses imprécises recouvrant des niveaux et des professions
extrêmement diverses et non classables. Par des études ou enquêtes antérieures.
1- Football 60 10 70
2 - Volley-ball 40 30 70
3 - Basket-ball 30 20 50
4 - Handball 20 30 50
5 - sans réponse - 10 10
Il faut remarquer:
1) que le numéro utilisé pour désigner l'ordre des différents sports n'ont,
(Graphique)
(Graphique)
(Graphique)
D'autre part, les fréquences dégagées des données nominales peuvent être
analysées selon la signification statistique de leur distribution dans chaque classe (case).
∑ (fo - fe)²
²= -------------- ; où :
fe
² = chicarré
∑ = somme
( fr ) ( fk )
fe = ----------------- ; où :s
N
fr = sommation des fréquences en ligne
² = (10 - 28)² + (30 - 28)² + (20 - 20)² + (30 - 20)² + (10 - 4)²
28 28 20 20 4
42 42 30 30 6
= ( - 18)² + (2)² + (0)² + (10)² + (6)² + (18)² + (2)² + (0)² + (-10)² + (-6)² =
28 28 20 20 4 42 42 30 30 6
² = 43, 69 (² observé).
r = nombre de lignes
k = nombre de colonnes
Si a > b et b > c donc, logiquement a > c. dans lequel cas on indiquera sur l'échelle a, b
et c (ordre décroissant) ou c, b et a (ordre croissant).Donc il ne faut pas que cette
opération permette de dire simultanément que a est supérieur à b et b est supérieur à
a ; mais seulement que a > b et b > c.
Exemples :
Le sujets soumis à un test sont invités à accomplir une série des tâche dans
des conditions déterminées en vue de classer leurs résultats par ordre de compétence ou
de performance. Les résultats au test sont constitués par l'ensemble des bonnes
réponses (ou des mauvaises réponses) obtenue par les sujets. Aussi des sujets différents
devraient obtenir en principe des résultats différents (pouvoir discriminait du test)
L'ordination des attitudes des sujets vis-à-vis d'un phénomène implique une
ordination des questions à leur poser. En matière d'étude des attitudes, il existe
certaines échelles d'attitudes qui sont effectivement ordinales, par le fait qu'elles sont
construites selon ce principe d'ordination de degré d'attitude. c'est le cas de l'échelle
de GUTTMAN (distance sociale)
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Exemple : On veut savoir quelle estl'attitude des bantous vis-à-vis de leurs voisins
les pygmées.
Pour une analyse facile de cette échelle dans cet exemple, nous devrons
inverser l'ordre des items du 4e au 1er pour avoir un ordre décroissant. On a 4 types
d'attitudes passant de la plus favorable (A) à la moins favorable (D). on peut indiquer
que A++ B + C0 D- E--
Mais on ne peut pas dire que A = 2B parce qu'il n'y a pas d'intervalle entre
A et D, il n'y a qu'un positionnement d'ordre qualitatif.
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Remarques.
Dans tous les exemples donnés ci- dessus en illustration des échelles
ordinales il faut noter que :
1°/ les propriétés par lesquelles on déduit l'ordre ne sont pas nécessairement
vérifiées rigoureusement par des données expérimentales. On peut, dans le cas de
l'échelle d'attitude de Guttman se retrouver devant des réponses n'obéissant pas
ou ne cadrant pas avec le présupposé de l'ordre théorique de construction et de
présentation hiérarchisée de questions.
2°/ les numéros accordés aux sujets indiquent simplement la place occupée dans
la série et non l'écart qui existerait entre les numéros. C'est pourquoi il serait
absurde de procéder à des opérations arithmétiques d'addition ou de soustraction
du genre: taille 5 - taille 4 = taille 3 - taille 2, etc.
Des nombres attribués aux choses d'après l'échelle ordinale peuvent être
transformés ou remplacés par d'autres tout en conservant leurs propriétés de
discrimination ordinale des choses. Aussi deux choses ayant reçu des nombres différents
avant cette transformation, recevront nécessairement des nombres différents après la
transformation. Par conséquent, les nombres attribués selon une échelle ordinale
possèdent d'abord toutes les propriétés spécifiques (ordinales). Par exemple l'ordre
peut concerner les effectifs de différentes classes (propriétés nominales).
ordinales (étant aussi qualitatives et discontinues que celles - là) peut se faire en
recherchant les fréquences, les pourcentages et de coefficient de convergence. Les
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fréquences (effectifs) peuvent aussi être représentées graphiquement par des
histogrammes, selon bien entendu, l'ordre de grandeur des effectifs par classe.
2. Par ailleurs et en plus, étant donné que l'échelle ordinale permet d'établir l'ordre ou
le rang des données, elle autorise de ce fait qu'avec le rang, on puisse faire
l'exploitation statistique des données en cherchant:
nombres).
Exemple : Par le calcul de décilage, on peut situer un sujet par la note qu'il a obtenue
au cours d'un test dans la population des sujets comparables ayant
également subi le test. A une épreuve donnée, le sujet dépassé seulement par
20% des sujets de sa population sera un sujet supérieur tandis que lorsqu'il
sera dépassé par 40% des sujets il sera un sujet moyen.
c) Les coefficients de corrélation propres aux données discontinues tels que ceux
- Le T de Kendall
- Le W de Wilcoxon
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8
Ces différents testsstatiques non paramétriques permettent en
effet, de savoir si deux échelles ordinales distinctes qui ont permis de mesurer un
élément dans un groupe donné sont indépendantes ou pas.
Supposons les résultats obtenus par 12 sujets dans un pré test et dans post-test
après un entraînement. On veut savoir si la différence entre les résultats au pré
test et au post-test est un fait du hasard ou est attribuable à l'entraînement.
Sujet
Signification du W ( wilcoxon)
W = 12. Il est question de savoir si cette valeur est due au hasard où à l'effet
du traitement. Il suffit de comparer la valeur de 12 obtenue à la valeur de W de
référence (cfr table de W) à un seul seuil donné.
C'est la distance ou la différence entre deux choses. Lorsque l'on peut dire
que la distance ( intervalle) entre deux choses A et B est la même que celle entre B et C
cela devrait permettre l'opération A - b = B-C et vice versa. Si en physique et en
mathématique la définition de l'égalité d'intervalle entre deux choses est facile ( ex.
dans la mesure de longueur, de poids où la distance numérique correspond à la distance
empirique), en psychologie ce n'est pas le cas.
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C'est souvent desconstatations expérimentales et certains
postulats qui permettent aux psychologues de traduire la réalité de la distance
( intervalle) entre des phénomènes psychologiques observés.
On peut représenter les20 items du test sur le continuum suivant qui traduit
les items en difficultés à distance unitaire égale:
- - - - -
0 5 10 15 20
Sujet B Sujet A
Dans cet exemple, puisque l'intervalle entre deux degrés consécutifs est le même, il est
permis de s'adonner aux opérations arithmétiques d'addition et de soustraction. On
peut en effet enlever ou ajouter des degrés dans tout le circuit du continuum de 0 à 20
( degrés).
1) le zéro accordé parce que le sujet n'a pas donné de bonne réponse ou n'a pas
répondu du tout ne signifie nullement que ce sujet n'a aucune connaissance du tout
( cas d'ignorance totale!).Par conséquent, ce zéro n'est pas absolu mais
conventionnel.
1
2
2
2) Les notes attribuées necorrespondent pas à des quantités. Elles ne
nous renseignent pas sur des rapports, mais sur des distances.
Dans la pratique la marge d'usage entre l'échelle ordinaire et l'échelle d'intervalle est
minime. Très souvent on prend l'une pour l'autre avec la présomption que les
écarts(ordinale) sont des intervalles constants(intervalle).
Quel que soit le cas, lorsque le chercheur est devant des données qu'il est appelé à
analyser statistiquement, il doit toujours se demander à quel type de chiffres qu'il a
affaire (de quelle échelle ) en vue d'éviter des erreurs de traitement qui entraînent
souvent l'invalidation de l'analyse.
TYPE/
Echelle
Test non
paramétrique
autorisé pour le
traitement des
données.
Echantillon unique
Deux échantillons (groupes)
K échantillons à comparer
variables
1
2
4
Echantillon unique
Echantillons pairés
EchantillonsEchantillons Echantillons
pairés
ECHELLE indépendants indépendants
NOMINALETest ² Test de signification
- Test Test de
deCochran
² pour
(Q)K éch. Ind
Mc Nemar probabilité de
Fisher
- propres au cas
Voir randomisés
Intervalle propres au cas
Le chiffrage des données selon ces échelles est relativement aisé lorsqu'on
recourt à des techniques de récolte de données qui permettent directement une
quantification.
1
2
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Exemple : Les tests et certainsquestionnaires. Cependant, il y a des situations
où la quantification de données, lorsqu'elle, est indispensable pour la clarté
de l'analyse et la meilleure saisie d'une réalité, n'est pas directement
possible. Par exemple: les données d'une enquête par interview, par
discussion en groupe par entretien libre, par des techniques de fouille
documentaire ( lecture des journaux, d'archives l'analyse d'un discours), les
réponses à un questionnaire, les coupures des journaux, les images
publicitaires, les reçus de la vie ou tout autre matériel non verbal considéré
comme possédant une signification.
a) L'A.C = description objective signifie que l'on doit respecter certaines règle précises
c) L'A.C. = description quantitative c'est à dire les éléments significatifs décelés sont
traduits selon leur quantité, leur fréquence. Cela permet d'aboutir à un traitement
statistique relatif à l'échelle nominale.
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* L’A.C d’un matériel donné à priori : est basée sur un matériel qui existe déjà en
dehors de l’analyste ou du chercheur. A la fin de cette analyse le chercheur présente un
compte rendu d’analyse. Ex. : Coupure d’un journal ; une autobiographie (récit de
vie)
* L’A.C basée sur un matériel rassemblé en vue d’un objectif : il s’agit d’un travail qui
est fait sur base des questions posées à un ensemble des données informationnelles ei
qui sont représentées par le but même de l(analyse. Le chercheur doit réunir tus les
documents nécessaires et le contenu à analyser se déduit des objectifs qu’il s’est fixés au
départ.
Exemple : - examen des procès-verbaux des tribunaux pour chercher attirer le profil
des problèmes qui se posent dans une société.
* L’AC basée sur le matériel créé par la recherche elle-même : il s’agit d’un matériel
constitué par des réponses aux questions ouvertes d’un questionnaire, des protocoles de
tests, des résultats d’expériences, des enregistrements d’interviewers.
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Exemple : Si on veut voir dans l’exemple ci-dessus à propos de LUAMBO s’il a été
créatif dans ses oeuvres
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* il faut poser le problème, formuler les hypothèses (limites du travail)
* catégorisation ou codage :
- découpage
de la recherche;
e) – exhaustives : complètes.
2M
C.R = ----------- ; Formule donnée par Holsti, R. où :
N1 + N2
M = Nombre de décisions de codifications sur lesquelles les deux juges sont d’accord
Application.
22 coups +
21
1
3
3
20
19
18
17
16
15
14
13
12
11 -
10 -
1
3
4
seuil 12, 5
La séquence des séries était contre- balancée pour éviter les effets d'ordre..
Le point de départ pour les séries ascendantes variait de 5 à 9 coups, et pour les séries
descendantes, de 22 à 16 coups. Un signe (+) était enregistré quand l'observateur
rapportait qu'il avait détecté un son, et un signe (-) quand il rapportait qu'il n'avait
détecté aucun son. Chaque série était arrêtée quand la réponse changeait de signe. Une
estimation du seuil est faite à partir de chaque série en prenant le point milieu entre les
valeurs de stimulus où le changement est survenu.
B) Le seuil différentiel
i) Définition
ii) Principe
d'autre part. Ces excitants sont présentés dans un ordre croissant ou décroissant, et à
partir de valeurs qui débordent S s. L'0 est conscient de la présentation d'un stimulus à
jugements sont donc demandés. Comme dans le cas du seuil absolu, on présente des
séries ascendantes et descendantes.
EXEMPLE
1 2 3 4 5 6 7 8
- - -/ = =/ + 5,5 3,5
-/ =/ + + + 4,5 3,5
- -/ -/ = =/ + 6,5 4,5
-/ = =/ + + + 5,5 3,5
1
3
6
M = 5,5 3,75
- - = - = +
- = - = + +
2/ Avec la méthode des séries pleines (par excellence avec la méthode constante),
on utilisera les procédés graphiques de détermination du seuil. Pour cela, on part du
tableau des résultats, et on totalise séparément (pour chaque colonel) les réponses + et
les réponses - et on traduit ces totaux en pourcentages. On établit le graphique avec
abscisse les intensités des stimuli et en ordonnées les pourcentages.
On obtient deux courbes, l'une pour les réponses + et l'autre pour les réponses. . Dans le
cas où le sujet a donné trois types de réponses ( +, - et = ), on a aussi, dans la tableau,
des réponses = que l'on peut de même, porter sur le graphique, mais qui ne sont pas
directement utilisées pour la détermination du seuil.
(( (1)
P.FRAISSE, propose d'annuler dans chaque colonne les paires de signes + et -, c'est - à - dire de
supprimer les réponses contradictoires (assimilées à des réponses =) et de ne compter que les signes + et - qui
subsistent après cette opération. (Le seuil, dans ce cas, est plus élevé que dans la méthode habituelle, du fait que le
nombre des réponse "égal" se trouve accru).
1
3
8
Comme pour la méthodedes limites, l'écart entre, ces valeurs
correspondent à la somme des seuils supérieurs et inférieurs ; leur demi- différence
donne le seuil différentiel moyen.
100 B- +B
80
75 -------------------------------------------------------------------------------------------
60
50
40
30
20
10
0 ------------ ------------------------------------------------------------------------------
Intensité
N.B. 1) La méthode des séries pleines est très controversée du fait que la
détermination du seuil différentiel y est très dépendante du nombre des réponses
" égale ". Si le sujet donne plusieurs réponses " égale", à une seul série, plus
grand serait l'écart des courbes au point 50%.. Au contraire pour un homme
nulle de réponses " égale" le seuil différentiel y serait aussi nul. (Sensibilité du
sujet infinie) c'est- à - dire fixe)
1
3
9
Or, la présence ou non d'un nombre élevé de réponses "égale " peut être
due à un certain nombre d'attitude du sujet (influence de la consigne, refus de
paraître ridicule devant l'expérience).
La loi de weber qui précise la nature du seuil différentiel s'énonce comme suit:
I I = Intensité de l'étalon
Ex : Si pour un étalon de 5 grs la valeur du seuil est 1, on aura 2 pour 10 grs, 3 pour 15
grs etc.
s (stimulus)
B (bruit) 2) p (B/s) = proportion des signaux
manqués (non
perçus)
O
(Non-stimulus)
bruit
1) ou bien le seuil fluctue tandis que l'effet sensoriel produit par un même stimulus
reste constant;
1
4
1
2) ou bien, au contraire le seuil reste constant tandis que l'effet sensoriel est
variable. Cette seconde interprétation permet une comparaison entre la théorie du
seuil et la DTS.
1) Le seuil n'est que rarement sinon jamais dépassé lorsque le signal n'est pas
présenté; ensuite
p ( S / b)- p (S/b )
1-p ( S/ b )
correctes.
- Les stratégies montées par le sujet en vue de ne pas faire piètre figure devant
l'expérience, ce qui l'amène à des fausses perceptions du seuil (dire oui alors qu'il
n'a pas de signal et vice versa).
- Les effets des facteurs internes influençant la perception des sujets ( fatigue
inattention, intérêt).
- Les effets des facteurs perturbateurs externes ( ex.: les bruits de l'environnement,
les effets des facteurs non sensoriels.
Etant donné que les règles de construction de ces instruments font l'objet
d'autres cours spécialisés ( cours de méthodes de tests, cours de statistique), nous nous
limiterons ici, à une énumération annotée pour chaque instrument.
5.2.1. LE QUESTIONNAIRE
5.2.1.1. Notion.
- ( ) Médecine
- ( ) Droit
- ( ) Economie
- ( ) Sociologie
- ( ) Agronomie
1
4
4
Les questions à réponses fermées ont les avantages suivants:
- Elles permettent de guider le sujet en lui proposant des possibilités qu'il pourrait
ignorer ou oublier;
- L’enquêteur se prive d'information que le sujet lui aurait pu fournir s'il n'était pas
limité avec le système des réponses suggérées.
Exemple : demander au sujet s'il a une autre réponse à proposer. C'est au fond une
formule mixte ( réponses fermées ouvertes ).
Le sujet est devant une question à la quelle il répond librement avec ses
propres mots.
- Elles sont faciles à composer et sont souvent utilisées comme pré questionnaire aux
questions fermées.
1
4
5
Comme inconvénients lesquestions à réponses ouvertes:
Le sujet se trouvant devant des items sous forme de phrase non finie qu'il
faut compléter soit par une phrase complémentaire, soit par des mots ou un mot qui
manque. Ce type de questions est souvent utilisé en méthode projective. Ces questions
ont presque les mêmes avantages et inconvénients que les questions à réponses
ouvertes.
- un questionnaire trop long ennuie les répondants, ce qui a comme conséquence qu'il
peuvent soit ne pas répondre à toutes les questions, soit répondre de façon
fantaisiste dans un élan de débarras;
- les questions posées relèvent des intérêts de l'enquêteur et sont donc entachées de
l'équation personnelle du chercheur;
- les réponses peuvent aussi être tout aussi subjectives, traduisant plus les opinions
des sujets répondant que des fait réels;
5.2.2.1. Notion
1) l'interview individuelle
2) l'interview de groupe
Exemple : Dans le check-list de E.P Torrance " quel type de personne êtes - vous?
2 a) - ordonné
b) - dispersé
3. a) - adapté socialement
1
4
9
b)- souvent en conflit avec lesautre
4. a) - tenace
b) - non tenace
La psychologie est connue par l'homme ordinaire comme la science qui use
des tests au point que le mot test évoque la psychologie. Cette conception est
évidemment partielle, car la psychologie, comme on le sait renferme des domaines et
des instruments beaucoup plus nombreux que les seuls tests.
- test objectif - test subjectif ( point de vue examinateur et point de vue sujet)
Le terme échelle signifie certainement ici mesure au titre que nous l'avons
utilisé au chapitre III de ce cours. Mais, on lui accorde ici l'idée d'un instrument de
mesure plutôt que celle de procédure de mesure sous - entendues au chapitre. III.
5.3.2.1. Notion
- profond ou superficiel ?
- large ou étroite ?
1
5
3
- égoïste ou altruiste ?Centrer sur l'individu ou sur le groupe?
- équilibres ou non ?
- Manifeste ou latent?
C'est une série des phrases à compléter applicable sur des sujets de 6 à 18ans.
- À mesure que les enfants avancent en âge, l'intérêt pour l'école diminue
- L'expression des intérêts des enfants ne correspond pas toujours à leurs problèmes
fondamentaux;
1
5
4
- Il y a une relation entre le manque d'intérêts chez les parents et le manque
d'intérêts chez leurs enfants;
- Il est difficile d'élaborer un programme scolaire à partir des intérêts exprimés par
les élèves.
Exemples ::
Lecture :
Items: pour les professions suivantes, indiquez: aime, n'aime pas ou indifférent.
- acteur
1
5
5
- agent publicitaire
- architecte
- Le test sociométrique
Nous ne parlerons ici que du test sociométrique en réservant les restes au cours de
méthodes de test.
Le test sociométrique.
Exemple: CHOIX
1
5
6
Prenons que vous soyez obligés de vous constituer en groupes de six
étudiants pour réaliser les travaux pratiques du cours de Méthodes de recherche, en
psychologie, indiquez par ordre de préférence, cinq étudiants de votre auditoire avec
les quels cous aimeriez travailler. Veuillez répondre avec spontanéité et franchise. Vos
désirs seront pris en considération et soyez, rassuré qu'à la suite de ce test, on ne vous
accusera pas chez votre voisin par ex. ne l'avoir pas choisi ou de l'avoir rejeté.
REJET
Exemple: Même cas que ci- dessus, mais indiquer, en ordre de rejet, le cinq étudiants
avec les quels vous n'aimeriez pas travailler".
manière suivante:
CHOI
X
RETE
NU
A CHOIX
EMIS
A 15
B 15
C 15
D 13
E 15
F 16
G 17
H 15
I 15
J 15
TOTAL CHOIX
RECUS
ORDRE 6.5 6.5
Sociogramme
1
5
8
F I
A
E
G
B C Choix Valeur points
D 5è =1
H 4è =2
3è =3
J 2è =4
1er =5
Commentaires
Etudiants isolés : B, F
1. Les résultats d'un test Sociométrique ne sont pas toujours généralisables, ils restent
2. Il n'y a pas toujours rapport entre celui qui choisit et celui est choisi;
2°/ la validité et la fidélité de l'instrument de recherche sont aussi abordées dans une
perspective plus approfondie que celle ébauchée au paragraphe 48. Du quatrième
chapitre.
D'autres auteurs dans la suite ont proposé des variantes de validité comme:
"la validité apparente" (face validity), la validité factorielle", « la "validité intrinsèque
» ( = validité de construct) et les "validités convergente et discriminante"
B) La validité du contenu
Prenons l'exemple d'un instrument qui veut mesurer la créativité chez les individus. En
termes de recherche de validité de contenu de cet instrument on doit d'abord bien
circonscrire ce qu'on entend par créativité (contenu) en termes opérationnels. Si la
créativité est définie opérationnellement en termes de:
Abondance des réponses d'un sujet à un items et à l'ensemble des items du test;
1) la fluidité;
2) la flexibilité et
3) l'originalité.
Dans la validité de construct par contre, les paramètre sont internes aux
sujets et le chercheur les constate en termes de confirmation ou d'infirmation par les
résultats des sujets au test (instrument) ou des lois (théoriques) antérieurement connues
dans le domaines. La méthode de validité du construct est donc déductive. Oo part en
effet d'une certaine théorie, on passe par des hypothèses, puis par le testing (traitement)
jusqu'à obtenir des résultats qui infirment ou confirment les hypothèses.
Dont quatre:
le (s) critère (s) utilisé (s) est ou sont d'autre (s) instrument (s) mesurant le
même trait que l'instrument en question.
c) L'étude de la structure interne par les intercorrélations entre les items d'un
même test (instrument). En logique les corrélations entre les résultats des
sujets aux différents items d'un même instrument ne peut être que
positivement significative; c'est la formule la plus simple de l'étude de la
validité de construct qui est ici apparentée à la validité interne ou intrinsèque.
d) l'étude de la fidélité ou constance des résultats d'un même sujet ou des mêmes
5.4.2.1. Notion
- les attitudes et les réactions émotionnelles et habitudes liées à des stimuli spécifiques
du test (p. ex. des items qui évoquent précisément les problèmes profonds du sujet).
C'est - à - dire celles qui affectent systématiquement tous les items de l'instrument à
donné:
- les attitudes, les réactions émotionnelles ou les habitudes du moment qui cristallisent
longtemps les opinions de l'individu;
(ex. pendant une campagne électorale: les opinions politiques sont cristallisées).
- des émotions temporaires liées au contenu de certaines questions (items) de l'un des
émotions ou à la présence de l'observateur…
Le nombre bien sûr limité des questions ou des items de l'instrument doit être
suffisamment représentatif de l'éventail de composantes du comportement
qu'on veut étudier.
c. l'homogénéité des items, tous les items de l'instrument devraient autant que
------
3°) il se peut même qu'il n'ait aucune relation entre le contenu apparent d'une
réaction et son contenu réel latent. Par conséquent, le comportement étant bien
circonscrit dans ses faces interne (latente) et externe (apparente), on peut
apprécier ses manifestations dans leur profondeur ou dans leur superficialité.
- la réalité de ce lien causal sous – jacent aux phénomènes, laquelle est assurée par le
modèle servant de substrat à la réduction.
a) Certains désaccords entre les auteurs et les écoles à l’établissement des faits
et / ou des lois ;
c) La diversité des modèles explicatifs, elle – même due au difficulté soulevé par
Quoi qu’il en soit, on peut regroupé les modèles explicatifs en psychologie selon
certaines approches qui relèvent de la psychologie expérimentale. Il existe a ce
1
7
2
sujet, selon J. Piaget, deux pôlesdans les modèles classiques d’explication. Ces
deux pôles dépendant de deux tendances :
En plus des lois de l'apprentissage, le modèle génétique met l'accent sur les
effets de la maturation, les périodes sensibles avant les quels l'apprentissage est difficile;
les déclencheurs innés des comportements innées, les instincts. Sont cités en exemples
1
7
5
dans ce modèle d'explication, les études de psychologie comparée ou d'éthologie avec
notamment K. Lorenz et N. Tinbergen. Ces études insistent en effet sur le rôle de la
maturation et des déclencheurs dans l'émergence des instincts chez les animaux ( voire
chez l'homme).
On peut mieux saisir ce modèle en partant des exemples tels que: la théorie
de champ psychologique de K. Lewin; la théorie des jeux de Neumann et Morgenstern
de type économique, qui souligne la stratégie pour obtenir un maximum de gain avec
un minimum de perte. Cette théorie est d'application en matière de communication.
En partant du fait que l'explication causale sert à aboutir aux lois reliant
des objets représentés en fonction d'un substrat de réalité, l'explication sur les modèles
abstraits ( théorie) peut se comprendre sous deux formes:
1) Sous l'angle général, l'explication sur les modèles abstraits fait recours à un schéma
déductif, non plus ,naïf, courant ou vulgaire, mais nouveau et hautement technique,
pour rendre compte d'un substrat réel ou d'une réalité (société, système nerveux,
comportement, conduite, etc.) Un tel schéma déductif utilise beaucoup les
mathématiques probabilistes et l'algèbre;
2) Sous l'angle particulier, l'explication sur des modèles abstraits fait appel ( comme ci-
- il met en lumière le cas échéant, des relations nouvelles entre les faits généraux ou
lois auparavant non comparables;
DU PARALLÉLISME PSYCHO-PHYSIOLOGIQUE.
Dans ce cas, que valent les explications selon les modèles reductivistes ou
constructivistes vus ci- dessus? En d'autres termes, le problème est de demander quelle
est la nature de la liaison qui existe entre les connexions neuroniques ( physiologique) et
les processus conscients; la liaison entre le physiologique et psychologique; entre le
somatique et le psychologique ?
1
7
7
Selon J. Piaget (1967), deuxréponses sont possibles à toutes ces questions
qui disent en somme la même chose. C'est la réponse interactionniste et la réponse
paralléliste.
Première difficulté:
Deuxième difficulté
- Les écoles structuralistes et fonctionnalistes avec leur atomisme qui chercherait une
correspondance éléments à éléments (ex. Sensation et son concomitant
physiologique).
- La conscience a le second intérêt d'être le reflet des reflets, l'éclairage des actes chez
l'homme
Dans ce cas, le système nerveux est parfaitement apte à rendre possibles les
diverses formes d'implication consciente, car il engendre causalement leur substrat
matériel. La conscience devient à son tour indispensable pour juger des vérités et des
valeurs, c'est - à dire pour atteindre les implications caractérisant ces vérités et ces
valeurs.
(( (*)
Les données des analyses électrographiques montrent des différences entre un fonctionnement physiologique du système nerveux sans
conscience et le même fonctionnement pendant la conscience ou en état de vigile. D'autre part, l'isomorphisme est aussi confirmé par les données
mécano physiologique où les machines imitent le travail du cerveau montrant qu'il y a bien isomorphisme entre l'implication logico-mathématique
et une causalité physiologique. En effet, l'ordinateur est capable non seulement de mener à bien des calculs complexes(par implication) même de
trouver des nouvelles démonstrations.
Mais il existe quand même des différences entre le cerveau humain et le cerveau artificiel; c'est que le mathématicien juge de la vérité et
des fausseté des propositions et, évalue sans cesse la validité de ces propositions et celles de leurs connexions procédant ainsi par
implication(conscience);l'ordinateur au contraire se limite à produire des résultats ayant une signification exacte sur le plan de programme, mais
auxquels l'ordinateur est indifférent parce qu'il détermine et ne procède que par simple causalité, malgré les systèmes de feed-back dont il est doté .
1
8
1
1) l'étudiant peut se référer à ses propres intérêts: qu'est ce qui lui paraît intéressant
dans les différents cours suivis, dans les différentes discussions, débats, conférences
auxquelles il a participé.
3) La similitude et l'analogie avec les événements vécus ici est maintenant, peuvent
constituer aussi une source d'inspiration. L’étudiant peut se demande s'il n'existe pas
d'autres possibilités d'occurrence, d'observation ou d'analyse de ce qui est déjà
connu dans un domaine.
1
8
2
4) Le counceling.
- Certains thèmes sont d'une telle trivialité qu'on s'y livrerait à des répétitions de ce
que tout le monde connaît. Ce sont des thèmes sans beaucoup d'intérêt pour
l'initiation à la recherche. Le conseil des aînés et la littérature sont des moyens
efficaces d'éviter de tels thèmes routiniers.
- Le thème doit être autant que possible original totalement ou partiellement : soit
dans l'objet,soit dans l'approche méthodologique, soit dans le plan expérimental,
soit dans l'analyse des résultats. Il va de soi que les premiers essais ne doivent pas
prétendre à un degré de nouveauté trop osée.
- un thème simple, bien conçu, bien traité, avec une rigueur de réflexion et d'analyse,
vaut mieux qu'un sujet complexe mal abordé dès le départ.
Il est à noter que l’intérêt théorique et pratique d’une étude dépend souvent de
l’apport de cette étude aux préoccupations de la science et aux préoccupations des
utilisateurs. Evidemment il n’est pas exclu qu’on puisse s’exercer à la recherche
sans se préoccuper de l’intérêt de celle – ci. Mais, une recherche qui s’inscrit dans
un cadre prolongeant les études antérieures ou les préoccupations des utilisateurs
apporte plus de satisfaction et de motivation au chercheur qu’une recherche sans
intérêt immédiat : recherche fondamentale. Celle ci est à réserver aux chercheurs
plus rodés.
- Les a priori et les préjugés sur la pauvreté des ouvrages ou des bibliothèques sont
parfois érigés en frein à la curiosité scientifique et à l’endurance à la recherche de la
documentation.
- Avant de dire que tel ouvrage est pauvre, telle bibliothèque est pauvre, l'étudiant
doit s'assurer qu'il a bien consulté les parties essentielles de l'ouvrage (mots clés :
voir l'index de matières). Pour une bibliothèque, il est recommandé que l'étudiant
consulte minutieusement les cardes et les préposés ( les experts du lieu). Seul cet
effort peut guider l'étudiant vers les autres sources bibliographiques.
Le grand handicap aussi pour les études en général que pour mener
spécifiquement une étude demeure pour plusieurs étudiants la non maîtrise de la langue
d'enseignement et de recherche qu'est pour nous le français. En donner les détails
d'illustration ici serait une digression. Même l'introduction du" cours d'expression
1
8
5
écrite et orale" depuis plusieurs années dans le programme de l'ESU n'a rien changé à
cette situation.
2. Le plurilinguisme.
Les sujets qui connaissent plusieurs langues (utilisées dans la science) sont
souvent plus favorisés par rapport aux monolingues. L'étudiant est donc invité à
s'efforcer à apprendre et à comprendre plus qu'une langue ( langue français).
L'Anglais par exemple est aujourd'hui reconnu comme une langue " ESPERANTO".
La littérature scientifique en cette langue est tout aussi envahissante qu'agressive. Ne
pas s'y intéresser est un handicap pour tout chercheur. Nous ne voulons pas dire par-là
qu'il faut que l'étudiant se mette à parler correctement l'anglais littéraire.
Pour tirer profit des lectures exploratoires faites sur un thème, il est bon
que l'étudiant en fasse des brefs résumés, une demi- page ou deux suffisent amplement
pour fixer les idées. Chaque carte feuille de cahier sera réservé pour une seule source
( mieux vaut réserver le verso pour d'autres idées complémentaires de la même source.
Il mettra ce résumé de préférence sur une carte de lecture spécifique pour chaque
lecture. Un cahier des « lectures scientifiques » peut facilement aider aussi à cette fin.
Sur chaque carte l'étudiant devrait marquer une bonne règle de prise de références
bibliographiques:
1
8
6
- le nom de l'auteur;
- l'éditeur (éventuellement);
- le lieu d'édition;
- la date de l'édition(*)
( ( (**)Un ouvrage scientifique n'est pas un roman qu'il faut lire du début à la fin, la lecture des chapitres les plus importants
peut suffire amplement à fixer les idées de l'étudiant à cette étape ( ex. l'introduction, la démarche méthodologique et les
résultats).
1
8
7
l'embauche du thème et rentrer encore dans la lecture pour la seconde fois pour se
fixer de façon plus ou moins définitive.
Le chef d'usine peut être contacté. Il pourra révéler que les ouvriers se
montrent souvent nerveux, peu enthousiastes et mécontents à certains moments du mois
ou de l'année: par exemple: au milieu du mois, lors de la paie, au mois de décembre et
au mois de janvier particulièrement. Ces déclarations du chef d'usine constituent des
précieux repères pour orienter et formuler les explications provisoires ( hypothèses.
- les retenues importantes de salaire lors de la paie qui font que les ouvriers ne sortent
presque avec rien;
On remarque que nous n'utilisons pas ici la notion de cause et que nous ne
disons pas : expliquer un phénomènes, c'est trouver sa cause. Cette notion nous paraît
trop ambiguë ou trop limitative si on cherche à la définir sans ambiguïté, pour pouvoir
être utilisée sans précaution.
Une hypothèse plus ou moins originale ne peut apparaître que sous la base
d'une connaissance étendue et précise d'un grand nombre de travaux antérieurs. La
plupart des articles rapportant un travail de recherche débutent par un exposé rapide
de travaux déjà publiés sur la question et des problèmes que pose l'interprétation de
leurs résultats aux yeux de l'auteur. Ces introductions et les références qu'elles
fournissent constituent souvent pour le lecteur novice un bon moyen de s'initier à la
question. Les méthodes de documentation, sont de façon plus générale, des préalables
essentiels aux méthodes de recherche et/ ou à l'élaboration des hypothèses.
En effet, pour mettre une hypothèse à l'épreuve des faits, il faut traduire ces
notions par des "opérations" de mesure ou d'observation qui leur donneront un
contenu observable (empirique). Si par exemple une expérience fait intervenir la vitesse
1
9
1
de traitement de l'information par les sujets, il faudra choisir une opération
permettant d'obtenir une mesure de cette vitesse.
Exemple : Le choix des variables que l'on décide de contrôler relève aussi d'hypothèses
en partie implicite.
Exemple : "Cette théorie ne permet de prévoir qu'une réaction agressive peut être
dirigée contre l’agent de la frustration, déplacée sur un tiers, retournée
contre soi- même ou inhibée et transformée en indifférence, voire en
dévouement".
Le fait qu'une hypothèse se soit révélée compatible avec les faits observés,
qu'elle n'ait pas été réfutée, ne démontre en rien qu'elle a mis en évidence la seule cause
de la conduite que le chercheur étudie, la seule façon de comprendre cette conduite.
Celle-ci peut en effet s'expliquer par la conjonction, de plusieurs causes intervenant à la
fois. Elle peut s’expliquer aussi par l'intervention d'une cause, d'un processus, pouvant
varier d'une circonstance à une autre ou d'un individu à un autre. A l'intérieur d'un
modèle explicatif, les différentes "pistes causales" peuvent fonctionner simultanément
ou bien, la compréhension peut être assurée par certaines d'entre elles seulement.
En règle générale, une étude est menée en vue de généraliser les résultats obtenus
à l’ensemble de la population sur laquelle porte. Cependant il sied de signaler que cette
généralisation n’est possible que lorsque toutes les règles d’usage à cet effet sont
observées. Les généralisations et interprétations hâtives sont à proscrire dans le
processus d’une recherche scientifique(cfr 7.1.3 ).
L'hypothèse nulle (Ho) est l'affirmation selon laquelle le travail n'aura pas un effet
quelconque observable sur les sujets. Autrement dit, les effets de la variable
indépendante sont nuls.
1
9
3
Lorsque l'hypothèse nulleest acceptée(c'est-à-dire s'avère vraie), alors les
différences observées en performance sur la variable dépendante sont simplement
attribuables au hasard, plus l'effet propre de la variable indépendante.
L'hypothèse de travail induite est celle qui naît directement des faits de
l'observation (dans toutes les circonstances et des formes de l'observation décrites plus
haut). C'est le sens général donné à la notion même de l'hypothèse ci-dessus. Tandis que
l'hypothèse de travail déduite est celle qui découle on plus de faits d'observation mais
des relations déjà connues entre les faits; c'est à dire des lois ou des théories qui les
généralisent.
-1) Le seuil de connaissance d'un mot est d'autant plus petit que la fréquence
du mot dans la langue est plus grande;
-2) Le seuil de connaissance pour n'importe quel stimulus est plus court si le
sujet a une attitude préocéptive adéquate (sujet déjà informé de ce qui va
lui être présenté).
Le seuil de reconnaissance d'un mot, à fréquence égale, est abaissé par une attitude
préperceptive adéquate, c'est à dire qu'à l'effet de la fréquence s'ajoute celui de
l'attitude (Fraisse et Blancheteau, cités par Paul Fraises, La méthode expérimentale,
p.89).
1
9
4
L'hypothèse doit être une réponse adéquate à la question posée. Adéquate ne veut
nullement dire exhaustive. Il n'est pas nécessaire en effet que l'hypothèse explique
tous les faits en même temps les meilleures hypothèses sont d'ailleurs les plus
spécifiques, les plus restreintes à un aspect d'un problème.
L'hypothèse doit être vraisemblable c'est à dire, elle doit avoir un fondement à partir
des connaissances antérieures. Certes les meilleures hypothèses sont celles qui
présentent une certaine originalité; mais cela ne doit pas entrer en contradiction
totale avec les résultats scientifiquement établis.
L'hypothèse doit être vérifiable c'est à dire, il faut que la relation de deux ou plusieurs
classes de faits soit toujours mise à jour. Cela implique que:
a. L’hypothèse qui a une portée générale ne peut être vérifiée que sur des cas
particuliers. Seules de nouvelles expériences permettent de prouver l'exemplarité
des cas et la généralité de la relation;
b . La vérification peut être directe ou indirecte. La vérification est directe lorsque les
deux termes de la relation hypothétique peuvent l'un et l'autre faire l'objet d'une
observation directe. Elle est au contraire indirecte lorsque intervient la présence
d'une variable intermédiaire (facteur P.) qui ne peut faire l'objet d'une vérification
directe. Ex. : le cas de la nature des cônes qui permettent la vision de la lumière, ne
peut être saisi que par des vérifications indirectes;
c. La vérification est pratiquement toujours partielle. Cela est d'autant plus vrai
surtout en psychologie que malgré toutes les précautions qu'on peut prendre dans
le souci de contrôler les variables impliquées dans une réponse, il faut reconnaître
la part de l'erreur et de ce fait, se dire que la conduite observée ne dépend
seulement que pour une part de la variable envisagée. Ainsi, on dira l'hypothèse
est vérifiée au seuil de 01 ou 05%. C'est-à-dire qu'il y a seulement une ou 5 chances
1
9
5
sur 100 pour que la différence constatée ne soit pas attribuable aux caractères
particuliers de l'échantillon de l'observation utilisée (voir infra).
7.1.3.1. L'échantillon
(différents échantillons).
Ces individus ainsi tirés au hasard (table de nombre au hasard, tirage au sort) vont
constituer l'échantillon.
- Adultes, etc.
Variable indépendante
Variables intermédiaires
ii) Externes
- Instrumentation
- Conditions d'expérimentation.
- régression statistique
- mortalité expérimentale
2
0
1
- mauvais échantillonnage
b) L'approche correlationnelle
C'est la mise en lumière d'une concomitance ou d'une relation entre les faits
ou les variables en présence. Cette relation peut être de cause à effet; de dépendance
commune à une autre variable, dépendance directement ou inversement
proportionnelle. La corrélation 0 est l'absence de corrélation, tandis que la corrélation
-1 est une corrélation négative extrême et la corrélation +1, une corrélation positive
extrême. L'approche corrélationnelle intéresse les études diagnostiques et pronostiques.
La véritable relation de cause à effet est établie par la technique de corrélation multiple
(sanalyse factorielle) où l'on recherche d'une façon combinée et simple à la fois, la
structure à la quelle appartiennent diverses variables.
c L'approche expérimentale
- Quelles sont les ressources nécessaires (en argent, matériel, papier, et divers outils
de prise de notes et / ou d'enregistrement des données) ?
- Quelle distance parcourir, pour arriver vers les sujets, vers les données, vers le site ?
délicatesse; ne pas les importuner, aller vers eux au moment où ils se sentent
disposés et disponibles.
2. Tenir compte des droits de la personne: requérir la volonté des sujets; ne pas
donner l'impression (fausse) qu'on les oblige, qu'on leur fait subir l'expérience. Des
sujets volontaires valent mieux que ceux qui se sentent obligés ou manipulés.
3. Ne pas dépasser les limites de la dignité humaine et du bien être des sujets.
6. Lorsque le chercheur a un certain pouvoir sur les sujets de son étude, il est dans
7. Les sujets de l'étude doivent être considérés tirés selon la même procédure; avec les
Noter, enregistrer, laisser les sujets répondre par écrit, filmer, écouter,
observer, sont les différences formes de récolte des données.
Après le ramassage des données brutes, celles-ci ont parfois besoin d'être arrangées,
classées avant même de penser à un dépouillement proprement dit et à l'analyse
2
0
4
statistique. Lorsque l'expérience est terminée, l'enquêteur arrange les protocoles
d'observation dans l'ordre en s'assurant que le nombre des protocoles réunis
correspond bien au nombre des observations faites( des sujets de l'étude).
Il faut que les données recueillies en vrac prennent la forme des résultats.
Le dépouillement vise ce passage du brut au raffiné. Le chercheur devra pour cela :
- trier dans la masse des données, celles qui sont les plus indispensables. Il faut
cependant se méfier des tris précoces qui peuvent amener à laisser tomber
parfois les détails qui pourraient s'avérer les plus significatifs;
V) sur base des étapes (ii) (iii) et (iv) cidessus, définir la région du rejet de
l'hypothèse nulle;
VI) calculer la vraie valeur du test statistique, sur base des données de l'échantillon et
…
VII) décider.
acceptée; si par contre H2 est acceptée, alors H1, est rejetée. Cela devrait
On dit que les différences obtenues entre groupes sont significatives s'il y a
peu de chance que les résultats soient attribués à la chance. Si un résultat opérationnel
particulier est un événement rare lorsque la seule chance ou le hasard intervient. Il est
plus raisonnable d'affermer qu'il y a plus que le hasard qui ait agi pour obtenir un tel
résultat, il faut donc rejeter l'Ho et accepter par conséquent l'H 1. Cela veut dire que les
différences observées entre le traitements ne sont pas dues seulement au hasard, mais
au hasard plus les effets propres du traitement (VI). Chaque fois que l'Ho est rejetée et
que l'H1 est acceptée, les différences observée sont significatives.
Ce test est utilisé lorsqu'il s'agit de tester la signification d'une différence entre
deux échantillons d'effectifs élevés (c'est-à-dire tendant vers une distribution
normale).
c) Le test F de Snedecor
e) L'Analyse de la variance.
a) Les tests paramétriques supposent dans leur utilisation une distribution normale de
variables dans la population. Il faut noter que cette normalité est elle-même à
dégager ; elle n'est souvent pas possible. Ex : le r du Bravaus – Pearson, le test Z ;
Les tests paramétriques sont toujours plus puissants que les tests non
paramétriques (c'est-à-dire ils fournissent une probabilité plus élevée pour infirmer
l'hypothèse nulle lorsqu'elle est effectivement fausse).
N.B. :Le degré de signification définit à la fois la rareté du résultat mais aussi les
groupe équivalents. En effet, les groupes sont équivalents si la probabilité d'un
résultat obtenu est plus grande que le degré de signification, étant entendue que si
seul le hasard y a agit. Si nous avons choisi un seuil de signification de 05, cela
veut dire : - d'une part que la probabilité de rejeter l'Ho lorsque l'H 1 est acceptée
sera de 5 % quand le résultat ne peut être attribué qu'au hasard ; - mais d'autre
part, la probabilité que les groupes en présence avant l'introduction du
traitement, aient été des groupes équivalents est de 95 %, si c'est le hasard qui a
guidé la randomisation.
Rappelons toujours que les tests statistiques aident à dire si les différences
observées dans différentes conditions sont rares ou invraisemblables lorsque l'Ho est
vraie. Dans cette démarche l'investigateur est dès le départ libre avant de décider de ce
degré d'invraisemblable des résultats avant même que ceux - ci ne puissent être
considérés comme significatifs (après l'analyse).
La prudence invite toujours à choisir un seuil de signification très sévère (ex.: -.001:
représenté par p .001 ou p= probabilité) ; .01: représenté par p( .01).
2
1
0
Prenons qu'on ait opté pour un seuil de .001 et qu'on obtienne des
différences élevées rendant les résultats significatifs ( p. .001), on dira qu'il n'y a que
1% de chance pour que ces résultats soient dus au hasard. Si l'expérimentateur attribue
les différences obtenues aux effets des traitements (VI) , il peut être possible qu'il se
trompe. Le hasard peut être seul à expliquer la différence observée (Ho =vraie. Il faut
retenir que la possibilité de se tromper lorsqu'on rejette l'Ho, ne peut pas en fait être
éliminée (c'est donc toujours possible qu'on se trompe). Mais il faut et on doit contrôler
la probabilité de cette erreur. Cette probabilité de se tromper = la valeur du seuil de
signification adopté. Dans le cas ci dessus il est de 1%. Comme déjà dit, dans toute
recherche, la visée est d'arriver à rejeter l'Ho .Parce qu’en rejetant l'Ho, cela permet de
confirmer l'H1.
Qu’est- ce qui arrive lorsque l'Ho n'est pas rejetée ? Normalement c'est
l'H1 qui doit être rejetée à ce moment là. Mais souvent dans pareil cas l'investigateur
est embarrassé (ni rejeter, ni accepter l'H1). Si l'investigateur est libre d'accepter l'H1
lorsque l'Ho est rejetée, puisqu'il connaît la probabilité de l'erreur qu'il court, il n'est
par contre pas libre d'accepter l'H1 lorsque l'Ho est rejetée, car la probabilité ou la
marge de l'erreur encourue lorsque l'Ho est acceptée ne peut être déterminée.
ou H1est vraie et conclure (décider) s'il faut accepter ou rejeter Ho ou H1. Parfois la
décision est correcte , parfois elle est erronée.
Schéma des quatre situations dans l'appréciation des effets du Traitement (VI
Décision
2
1
1
Rejet Ho Accepte Ho
Accepte H1 Rejette H1
Ho vraie Erreur 1 Correcte
P= a P= 1-
Ho fausse Correcte Erreur 2
P= 1- P=
La prise de décision sur l'Ho fait courir deux risques : commettre l'erreur
a) si l'expérimentateur rejette l'Ho alors qu'elle est vraie, il commet l'erreur de type 1;
1°) Le seuil de signification ou seuil alpha (α ) est la probabilité qu'un test statistique
pourrait atteindre une valeur en dessous de laquelle l'H o pour être rejetée alors
2°) β est la probabilité qu'un test statistique pourra atteindre une valeur en dessous
de laquelle l'Ho pourra être acceptée, alors qu'en fait elle est fausse (erreur de
type 2).
3°) Le pouvoir d'un test, 1- β signifie la probabilité de rejet de l'H o lorsqu'elle est
effectivement fausse.
4°) Le pouvoir procède de la nature du test statistique choisi (compte tenu des divers
critères: taille de l'échantillon, normalité de la distribution …)
2
1
2
5 °) Généralement le pouvoir d'un test statistique augmente lorsque la taille de
l'échantillon (N) augmente.
La région de rejet est celle occupée par la classe des valeurs peu fréquentes
dont la probabilité a été spécifiée à l'avance dans une distribution d'échantillonnage des
valeurs du test statistique choisi. La région de rejet est d'une étendue constante
spécifiée par α. (c'est-à-dire le niveau de signification) alors que les valeurs du test
statistique se rapportant à α ne sont pas constantes car elles varient suivant la nature
de l'hypothèse.
Schéma
la VI n'a aucun effet sur les résultats observés (VD) et que si l'H 1 est vraie c'est que la
Dans certains cas, l'expérimentateur peut être plus précis au sujet de l'effet
de la VI sur la VD. Au lieu d'une simple affirmation que la VI a un effet, il peut
déterminer la direction de cet effet. Ex : Dans un plan d'expérience avec un groupe
expérimental et un groupe - contrôle, le premier subissant le traitement, le second ne
subissant pas le traitement, l'observateur peut prédire que le groupe expérimental aura
des meilleurs résultats que le groupe contrôle. Dans ce cas, l'hypothèse de travail est à
une queue. Le test pour prouver une telle hypothèse doit être ainsi à une queue ou
unilatéral. Si la direction n'est pas déterminée l'H o est à deux queues - le test statistique
2,5 x 2,5
Tandis que l'hypothèse à une queue la région rejet se situe à une seule
extrémité de la courbe à gauche (-) ou à droite (+). Si le 5 % de la région de rejet sont
2
1
4
choisis à droite seulement, alors une petite différence de moyenne peut suffire pour
rejeter l'Ho, si les résultats vont dans le sens de la direction de la prédiction.
C'est pourquoi il faut utiliser l'hypothèse à une seule queue dans le cas où
on est vraiment sur de la rigueur de plan expérimental, du traitement (VI) et du test
statistique choisis.
2
1
5
V. La décision statistique.
Premier cas : Si la valeur calculée du test statistique choisi tombe dans la région du
rejet, on considére cette valeur du test comme significative au seuil de signification
prédéterminé (α ), alors on rejette l'H o et on confirme l'H1. En d'autres termes si la
probabilité (p) d'obtenir cette valeur du test statistique est égale ou inférieure à α, ( on
présente: p α) alors on rejette l'Ho.
Deuxième cas : si on contraire la valeur du test statistique ne tombe pas dans la région
de rejet c'est à dire si la probabilité d'obtenir cette valeur est supérieure à d, on accepte
l'Ho et on infirme l'H1.
2. Les erreurs statistiques: - Erreurs de calcul, mauvais choix du test statistique qui
Lorsque les stimuli à comparer sont proches les uns les autres, ils tendent à
être assimilés les uns les autres; par contre les différences minimes mais remarquées
tendent à être exagérées.
Exemple : Dans l'illusion des cercles de bœuf, le cercle intérieur est jugé plus grand
que l'étalon tant que le cercle concentrique est juste peu plus grand (ou
l'inverse).
Il s'agit de toutes les erreurs dues aux facteurs subjectifs internes au sujet.
Il existe plusieurs types d'illustrations des données d'une recherche. Les plus usités
sont: le tableau, l'histogramme, la courbe, le diagramme et la figure.
a) Le tableau
Un tableau est une matrice à double entrées comprenant les lignes et les colonnes.
Les données chiffrées présentées en lignes sont égales à celles en colonne lorsque le
tableau présente des données des variables combinées en ligne et en colonne. Un
tableau peut aussi n'être qu'une liste d'objets rangés selon leur spécialité.
2
1
7
TOTAL
TOTAL
b) L'histogramme et la courbe
courbe
Histogramme
c) Le diagramme
Le diagramme est une représentation graphique des données sous forme de disque
ou de gâteau coupé en tranches. Ces tranches traduisent les quantités respectives
des données souvent en pourcentage.
1
12,5%
25% 2
12,5%
3
4
25% 25% 5
6
2
1
8
1
12,5%
25% 2
12,5%
3
4
25% 25% 5
6
d) La figure
C'est une représentation sous forme de dessin, de gravures de photo ou de tout autre
illustration. La figure est plus un référant à un objet ou à un événement qu'un
regroupement des données chiffrées. La figure se prête ainsi mal à représenter les
données chiffrées.
Après que l'étudiant ait traversé toutes les étapes de la recherche, il sera à
même de trouver un titre exact plus ou moins définitif de son travail. Le titre c'est le
nom, du travail, c'est - à - dire l'identification précise du travail de recherche qu'on a
effectué. Il est bon que le titre soi parlant, c'est à dire fasse apparaître exactement la
démarche méthodologique et surtout le type de relation entre la variable indépendante
et les variables dépendantes essentielles de l'étude. C'est pourquoi l'étudiant devra
veiller à ce que:
2
1
9
- le titre de son travail renferme les plus d'éléments informatifs scientifiques;
- les mots formant l'ensemble du titre soient bien agencés et que le tout obéisse
aux règles grammaticales et syntaxiques de la langue de la rédaction.
- les titres fantaisistes, avec des mots familiers ou des mots d'un langage
argotiques;
Exemples négatifs:
2. L'introduction.
3. La Problématique.
4.2- les sujets de l'étude (grandes caractéristiques : âge, sexe, milieu de vie,
pourquoi ces sujets et pas d'autres).
5.1 L'analyse se fait selon l'ordre des hypothèses de travail et les variables
retenues( contrôlées)
histogrammes.
7.La bibliographie.
NB: - ne mentionner que les ouvrages, articles effectivement lus et utilisés en référence
- Chaque chapitre (en l'occurrence les 7 parties) du travail accompagné des sous
chapitre (ou des paragraphes), est signalé la page où il se trouve dans le texte.
6.- la bibliothèque du CEPAS à Gombe, face salon vert des affaires étrangères
2
2
3
7.- Les bibliothèques des, organismes spécialisés de l'ONU représentés à
Kinshasa (tels OIT, UNICEF, PNUD, HCR).
11 – L’internet …
L'étudiant recourira aux même procédés que lors des lectures préliminaires
cartes spécifiques pour chaque ouvrage, résumé substantiel; ressortir les mots et les
idées clés; numéroter chaque carte; perforer chaque carte et ranger les cartes.
3°) - Catégoriser au coin droit en haut de la carte selon les parties de la rédaction
où la matière de la lecture pourra être utilisée :
- Analyse et interprétation.
2
2
4
- Conclusion
4°) – ranger les cartes catégorisées selon leur contenu (leur catégorie).
- Plus nombreuses et précises sont les lectures spécialisées faites plus aisément
l'étudiant pourra cheminer dans la rédaction de son travail.
Si l'auteur d'un passage peut être atteint facilement par l'étudiant (le
chercheur ) celui- ci peut solliciter pour obtenir l'autorisation de recopier des passages
entiers de son œuvre %.
II est possible que lors des lecture préliminaires ou après celles-ci, l'étudiant ait déjà
pensé non seulement à un plan de travail dans l'ensemble, mais aussi au plan de
2
2
5
rédaction. II s'apercevra de lanécessité de réviser ce plan à la lumière des
résultais obtenus et des lectures spécialisées faites.
7.4.3.2 Par quelle partie commencer la rédaction ?
NB. Bien qu'il faille effectivement avoir évolué dans le processus même de
la rechercher pour faire un bon plan de rédaction et commencer à rédiger, souvent il
ne faut pas attendre jusque là pour ébaucher le plan de rédaction et certains chapitre
(ex. le problématique, la démarche de méthodologie ). Les premières rédactions
doivent être considérées comme des esquisses (brouillons drafl) à soumettre au
directeur du travail qui les appréciera par des remarques écrites ou verbales.
L'étudiant s'efforcera d'écrire correctement (bonne présentation, bonne écriture) et
de suivre les autres conseils ci- dessous
I. Voici quelques réglés usuelles de bonne écriture scientifique:
- respecter la ponctuation (point, deux points, point- virgule, virgule …)
- faire attention aux usages de majuscule ou de minuscule
- faire attention à l'écriture de nombres :
1 écrire en toutes lettres :- la durée de temps
- le nombre entier inférieur ou égal à dix
2.écrire en chiffres : - le nombre entier supérieur à dix
- les estimations statistiques
- Les estimations des unités de mesures
- Le numéro donné pour désigner quelque chose
- Les sommes ( argent)
- Le rapport ( pourcentage)
- Le numéro des pages
3* Ne jamais commencer une phrase par un chiffre:
2
2
6
- Eviter, d'utiliser lesabréviations. Lorsqu'on y est obligé ( pas pour
les signes), faire suivre entre parenthèses, ou en notes en bas de page
l'explication.
- Eviter le style journalistique, les mots familiers, l'argot
- Ecrire le draft lisiblement au recto seulement ( Eviter absolument de texte en
recto- verso, cela énerve souvent le lecteur ( surtout si c'est le directeur, on peut
en imaginer les conséquence )
5 Garder une bonne marge à gauche de la feuille ( un minime de 3 cm) et à droite (1
cm) en haut (2cm) en bas (3 cm). Ces espaces sont nécessaires non seulement pour la
présentation mais surtout pour recevoir les nombreuses remarques éventuelles du
Directeur du travail.
6 Garder des interlignes suffisantes ( 1 cm d'interligne) pour y insérer éventuellement
soi - même une idée oubliée ou qui survient lors de l'auto- relecture du texte.
7 Bien exploiter les différentes cartes de lectures dans les catégories dans les quelles on
les a rangées en rapport avec les différentes parties du texte à rédiger, il est possible
qu'il y ait des cartes dont la matière n'entre pas dans la rédaction. On ne détruira
pas. Il faut les conserver pour d'autres textes futurs. Sait- on jamais!
8 Dans les citations l'étudiant doit éviter le plagiat. Les citations mot à mot à mettre
entre guillemets doivent être courtes, fidèles et concises. Des citations en style direct
ou indirect doivent obéir à des règles grammaticales et syntaxiques de la langue de
l'écriture.
9 Les mots étrangers qu'on est obligé d'écrire comme tels dans le texte comme
néologismes doivent être soulignés ou mis entre guillemets. Une note en bas de page
devrait en expliquer le sens.
10 Etre très flexibles avec l'évolution du travail:
- être sensible aux critiques et en tenir compte;
- être sensible aux nouvelles idées, aux nouvelles approches sans ,évidemment
tout " chambarder"
- Ne pas s'accrocher au premier plan ou eux idées involutives.
11 les tableaux, les figures et les schémas présentés dans le texte doivent
obligatoirement être numérotés dans l'ordre de présentation et doivent porter un
titre ( à souligner facultativement)
12 Paginer ou numéroter toutes les pages écrites dans l'ordre des chapitres ou des
paragraphes.
13 Lorsqu'une idée nouvelle survient et qu'une page doit être enrichie, éviter de perdre
du temps en recopiant des phrases entières pour trouver ensuite la place pour insérer
les nouvelles phrases.
2
2
7
L'étudiant fera l'économie du temps en évitant de recopier. Il peut utilement procéder
par ce qu'on appelle " un montage" de la manière suivante
a) - couper avec une paire de ciseaux ou avec une latte le morceau du texte; à insérer;
- couper les passages d'un texte déjà écrit en autant des parties nécessaires;
- coller ou agrafer ces partie sur une nouvelle feuille vierge en les écartant
( laisser l'espace nécessaire pour insérer la nouvelle idée à l'endroit voulu).
- Insérer le morceau de papier qui contient le passage à ajouter dans le texte.
b) Si la nouvelle idée écrite prend une page entière ou l'insérant, elle bouleversera la
pagination. Eviter de refaire les numéros de pages suivantes en "numérotant en
bis" exemple si nous page est à insérer entre la page 4 et 5, on numérotera la
nouvelle page: 4 bis; c'est 2 pages en aura 4 bis1, 4 bis2 ou 4b, 4c.La suite: 5,6,7 reste
inchangée.
7.4.3.4. Les références
Pourquoi faire référence?
Le chercheur doit se soutenir de toutes les recommandations qui lui ont été faites
pour se documenter en vue de trouver le sujet du travail, d'en maîtriser les contours et
d'alimenter les analyses et les commentaires faits dans la rédaction de son travail.
Toutes ces formes de documentations sont les idées des autres. Et les idées des autres
sont leurs propriétés autant que peuvent l'être leurs habits, leurs maisons ou tout autre
bien propre. Se documenter des idées des autres constitue donc un emprunt: cela
implique une autorisation du propriétaire. Cependant pour permettre l'extension
rapide des idées et l'évolution des sciences, la règle d'autorisation est élaborée(*) et
commune à l'obligation faite à l'emprunteur de signaler exactement la source: c'est le
principe de référence bibliographique.
i. Que tenir en référence?
Le chercheur est tenu à référer:
- toute citation, toute opinion d'un auteur reportée ou paraphrasée
- toute définition d'emprunt insérée dans son texte;
- tout matériel d'illustration emprunté des autres en vue d'alimenter son texte
( tableau, figures, schémas).
Le chercheur n'est pas tenu à donner en référence: les idées populaires connues, les
proverbes, les dictons et les idées anonyme.
ii. Quels sont, les types de références?
En règle générale, il y a trois types de références couramment usités dans les
textes scientifiques.
1°) Les références directes dans le texte
2
2
8
2°) les références en bas de la page
3°) les références numérotées consécutivement avec renvoi.
Ces trois types de références s'emploient exclusivement et non simultanément; c'est à
dire dès qu'on a dès le départ utilisé un type précis, on le garde constant dans tout le
texte, sans recourir à un autre .
1. Les références directes dans le texte
L'auteur donne la source de la citation dans les lignes ou la citation est faite.
Exemples
Texte 1 : Les souvenirs des expériences vécues directement par soi même ou des celles
vécues par les proches avec un groupe social donné, semble alimenter nos stéréotypes
tels que cela est mis à jour par STREIFFELE, F.NGU' USIM, M.N. et autre"( 1979).
Texte 2.: L'enseignement colonial au Congo a surtout été caractérisé par un aspect
utilitaire outrancièrement planifié et paternaliste
L'exemple le plus illustratif en est la fameuse école post- primaire créée par les Frères
Maristes en 1952 à Kalima ( Maniema) à la demande de la société d'exploitation de
l'étain SYMETAIN
"Au moment de la création de l'école en 1952 à Kalima, la symétain a besoin d'une
main d'œuvre qualifiée: menuiserie, maçons, etc. les frères Maristes sont alors chargés
de fournir cette qualification. Quelques années plus tard, la symétain a besoin des
contres maîtres… L'école des frères maristes sont alors les sections existantes pour en
ouvrir une dite de "Mines et travaux" (KITA, K.N., colonisation et Enseignement : cas
du Zaïre avant 1960, 1982: p. 44). Fallait - il vraiment que l'existence d'une école soit
aussi éphémèrement liée aux besoins confinés du capital?
N.B.: 1) Les références directes dans le texte se limite souvent à citer le nom de l'auteur
et à mentionner entre parenthèse l'année de la publication. Parfois l'année est suivie de
l'endroit ( page) du livre où se trouve l'idée ou la phrase citée ( KITA, K.M.;1982: P.44).
2)le lecteur désireux d'avoir les références complètes est invité à consulter la
bibliographie donnée à la fin.
2. les références en bas de la page.
Sur la même page de citation, les différentes citations sont numérotées par les chiffres
entre parenthèses intervenant à la fin de la phrase de chaque citation, ou dans la ligne
de la citation. En bas de la même page, après une ligne tirée à la fin du texte, sont
reprises dans leur ordre de numéro les différentes citations précédés du numéro de
cotation accordé dans la page du texte.
Exemple: Parloff et Data (1) ayant administré à un groupe des sujets jugés créatifs,
l'inventaire psychologique de californie, ont mis en lumière les traits de personnalité
suivants, caractéristiques de ces sujets: indépendance, autosuffisance, rébellion aux
contraintes sociales. Bien avant eux, Drews(2), Getzels et Jackson(3) avaient remarqué
2
2
9
les mêmes traits chez les élèves de secondaire obtenant les meilleures notes aux
tests de créativité.
(bas de la page)
(1) Parloff, M.B. and L.E. Datta, Personnality Characteristics of the potentiality
creqtive scientifict, Science and Psychoanalysis, 1965,8,pp.91-106.
(2) Drews,E.M., The four faces of able adolescents,Saturday Review, 1963,46,68-71.
(3) Getzels; J.W. and P.W., Jackson, Creativity and intelligence, New-york,
J.Wiley,1962,p.30
3. les références numérotées avec renvoi à la fin.
Les références sont numérotées entre parenthèses dans l'ordre de citations dans le texte
de 1 à n. le lecteur intéresse à la référence est renvoyé à la fin de l'article ou à la fin du
chapitre où toutes les références sont reprises dans l'ordre de numérotation dans le
texte. Ce système est très courant pour les articles de revues et moins utilisé par les
livres à plusieurs chapitres.
iii. règles générales de présentation de référence de la page.
1.- Ecrire en entier le nom de famille de l'auteur cité; donner seulement les
initiales de prénoms séparés par des points;
- séparer le nom de famille et les initiales de prénom par une virgule.
- Après les initiales, mettre une virgule avant de poursuivre.
2. après la virgule indiquer l'année de publication*
3. indiquer le titre du livre ou de l'article ;
4. pour le livre souligner le titre du livre;
- pour un article, ne souligner que le nom de la Revue dans laquelle l'article a
paru.
5. indiquer le lieu de publication,
6. indiquer l'éditeur;
7. indiquer la ou les pages de l'ouvrage où on situe la citation,
8. pour un livre déjà cité: ne plus reprendre le titre du livre: reprendre seulement
le nom de l'auteur suivi(càd) op.cit. suivi de la ou des pages où se situe la
citation.
9. Pour un article déjà cité, même chose qu'avec le livre. (NB parfois au lieu de
op.cit., on écrit loc.cit)
Exemple: Getzels J.M. and P.W., Jackon, op.cit.,p.32.
10 pour une citation à la même page ou au même endroit on utilise l'abréviation,
ibid ou ibidem(inutile de dire encore op.cit.,p…).
2
3
0
Exemple: Getzls J.M andP.W., Jackon, ibidem
11 la citation de deux auteurs pour un même ouvrage. On commence par le nom
de famille du premier auteur, suivi après virgule, des initiales de ses prénoms;
les initiales des prénoms de second auteur précède son nom de famille.
Exemple: voir (9) et (10) ci dessus
12. S'il y a plus de deux auteurs, on se limite au premier auteur ou au deuxième
auteur, après la virgule on met, et alii ou coll( collaborateurs).
13. notez que les différentes rubriques dans les références sont séparées par des
virgules(,). C'est seulement à la fin de la référence qu'on fait intervenir la
point"(.)".
8.0. introduction
2
3
2
Si les sept précédents chapitre de ce cours ont porté sur ce qu’il convient d’appeler
la « Recherche Scientifique Classique » en Psychologie, le présent chapitre aborde la
méthodologie de la Recherche-action (R.A.). Il s’agit de donner ici les différentes
modalités d’intervention du Psychologue en tant que consultant ou tout autre expert
de n’importe quelle discipline, dans la résolution des problèmes pratiques rencontrés
par les communautés.
En effet, dans des domaines aussi variés de la vie sociale ou professionnelle, les gens
ressentent souvent la nécessité de faire appel aux connaissances du psychologue , pour
que ce dernier les aide à trouver une réponse ou une solution à un problème individuel
ou collectif.
La recherche classique connaît donc des inconvénients lorsqu’il faut aborder des
problèmes pour lesquels la participation des individus ou de la communauté concernée
est requise en vue d’une solution durable. C’est le cas dans des situations ci-après :
résolution d’un conflit personnel, social ou professionnel ; changement d’habitudes ou
de mentalité ; conception et application d’une nouvelle méthode d’enseignement ;
alphabétisation des adultes ; lutte anti-érosive ; lutte contre le SIDA et les MST en
général ; amélioration de la productivité dans une entreprise ; création d’une
association coopérative ou autre ; création d’une ONG, etc.
Le meilleur réflexe dans ces différents cas et dans d’autres similaires où le psychologue
est sollicité pour son expertise, serait d’envisager la démarche d’une Recherche Action
(R.A.) ou Recherche Opérationnelle ou encore Recherche Participative.
On ne proposait des recettes culinaires qu’après que les groupes se soient déjà
intéressés à la manière de lever les obstacles au changement. Les résultats , après des
2
3
4
entretiens à domicile une semaine après, indiquent que seulement 3% des femmes
ayant assisté aux exposés avaient servi des abats, tandis qu’on enregistra 32% des
femmes ayant servi des abats, du groupe qui avait participé aux discussions de groupe.
C’est cette première expérience qui consacra ce que K. LEWIN a appelé la Recherche
Action ou Recherche Participative.
Après la mort inopinée de K. Lewin en 1947, ses disciples se sont chargés de développer
l’approche de la R.A. dans diverses orientations d’ application .
Aujourd’hui, la R.A. trouve des applications dans les domaines ci-après :
- Les organisations sociales : les ONG, les coopératives, les mutuelles de santé ou
d’entraide sociale, nécessitent une démarche de R.A. dans la conscientisation des
individus face à leurs problèmes et la manière de les amener à s’organiser en vue de
créer des structures auto gérées. La R.A. sert ici dans l’animation sociale et dans
l’exécution et l’évaluation des projets initiés par l’organisation ;
2
3
5
- Les programmes de santé publique :la R.A. permet de faciliter les mécanismes de :
vulgarisation de l’information, information, éducation, planification familiale, lutte
contre les MST et particulièrement contre le SIDA.
La R.A. se fonde de ce fait sur quelques principes dont les plus importants sont :
- Le savoir doit faire corps avec la pratique quotidienne et les expériences des
membres de la communauté que l’expert doit assister. La prise en compte des
expériences vécues est un signe de la volonté de mettre ensemble les savoirs en
vue de produire un savoir collectif, plus riche, plus agissant et plus actionnel.
- Il faut qu’il règne un climat de confiance mutuelle entre l’expert et les membres
de la communauté.
Procédés et motivations de la
Recherche Traditionnelle
1. La motivation à entamer une
recherche est souvent liée à un
besoin du chercheur ; de même
que le problème à étudier procède
de préoccupations du chercheur
ou du monde scientifique.
Les études et les types de R.A. peuvent être de trois ordres : diagnostique,
interventionniste et évaluatif. Les différentes approches n’étant ni étanches ni
exhaustives, on peut lors d’une R.A. user d’une, de deux ou de trois approches à la fois.
Voyons un peu plus en détail de quoi il s’agit dans chacune de ces trois approches.
Elle se propose comme objectif de déterminer les facteurs ou les paramètres liés à un ou
plusieurs problèmes observés lors d’exécution d’un programme ou d’un projet en
cours, dans une communauté. Ici on suppose que le ou les problèmes sont déjà connus
mais qu’il reste à en déterminer les causes.
2
3
9
Exemple : Programme d’accueil et de prise en charge des enfants de la rue. Plusieurs
projets d’hébergement de ces enfants dans un centre connaissent un échec avec la
désertion de nombre de ces enfants malgré tous les soins dont on peut les entourer.
Ce type de R.A. vise à tester l’efficacité d’un projet ou d’un programme dans la
résolution d’un ou des plusieurs problèmes, dont les causes sont préalablement connues
ou identifiées. La R.A. consiste ici, à mettre en action les moyens nécessaires afin de
résoudre le ou les problèmes d’une façon définitive ou durable.
L’intervention peut aussi servir à tester des nouvelles méthodes ou approches. Elle se
veut souvent prospective et longitudinale.
La méthode expérimentale ou quasi expérimentale peut être appliquée ici de façon
participative ; après que le groupe en ait été informé.
L’objectif est ici de connaître l’impact réel sur les bénéficiaires , d’un programme ou
d’un
Projet destiné à une communauté, en cours d’exécution ou déjà exécuté.
N.B. Comme déjà souligné ci-dessus, il est bon de rappeler que les trois types de R.A. ne
sont pas séparés . Une même R.A. peut recourir successivement aux trois modalités.
A la lumière de différentes activités engagées pour mener à bien une R.A. en vue
d’atteindre le changement attendu, ( en termes de résolution d’un problème, du
changement d’un comportement ou d’une mentalité ), le processus de la R.A. comprend
généralement cinq grandes étapes : - l’identification et l’exposé du problème ; -
l’identification des causes du problème ; - le choix des stratégies d’action ; -
l’expérimentation de la meilleure stratégie choisie et évaluation ; - le partage et la
vulgarisation des résultats suivis de l’utilisation systématique des résultats.
Une bonne identification du problème permet par ailleurs une bonne formulation des
objectifs et des hypothèses ainsi qu’une bonne identification des causes du problème.
Après l’identification du problème, la nécessité de mener une R.A. est dictée par trois
conditions : 1°- la discordance entre les faits observés (càd la réalité) et la situation
jugée
normale : le problème est une situation insatisfaisante ou
anormale ;
2
4
1
2°- la nécessité de rechercher les causes probables du problème ;
3°- la possibilité d’éliminer par l’action, la cause réelle du problème .
En vue d’échapper à la tentation de ne pas confondre les causes aux effets du problème,
la discussion s’aidera de l’image de « l’arbre problème « dans laquelle, le problème
est situé au tronc de l’arbre, les racines étant les causes et le feuillage représentant les
effets.
On pourrait ainsi ranger les différentes causes probables sous trois rubriques :les
causes d’origine interne , les causes d’origine externe et les causes ayant à la fois une
origine interne et externe.
Le choix des stratégies et des moyens tiendra compte de la nature des causes probables
identifiées.
Il convient d’abord d’être pleinement sûr que la source (causes) du problème est
effectivement extérieure à la communauté ou aux membres de cette communauté ; ou
encore que la solution dépasse les seules capacités de la communauté.
2
4
3
Mais, même si ce problème requiert des solutions qui ne sont pas de la compétence de la
communauté, les membres de la communauté doivent être sensibilisés à participer aux
solutions. D’autres stratégies consisteraient à démontrer que le problème - par exemple
la misère qui accable les membres de la communauté - a pour cause les injustices d’un
système mis en place par un pouvoir. Il convient par conséquent de considérer que la
solution s’obtient par une lutte dont la finalité est d’amener le pouvoir à changer de
système.
Techniques et moyens à envisager : revendications des droits, constitution des groupes
de pression ou des lobbies, organisation des manifestations pacifiques ( marches, sit-in,
pétitions), solliciter l’assistance extérieure…
c) Stratégies pour la solution des problème ayant des causes à la fois internes et
externes
Il faut concevoir et mettre en place ici des stratégies à double aspects. Il s’agit d’abord
d’envisager ce qui doit être fait de l’intérieur pour éliminer ou minimiser les effets des
facteurs internes. Après quoi et concomitamment, il faut conjuguer les efforts pour
amener le pouvoir extérieur à contribuer à la résolution du problème.
Techniques et moyens : combinaison harmonieuse des moyens et techniques décrits aux
points a) et b) ci-dessus.
C’est important de rappeler que l’action à mener doit être l’affaire de tous, selon la
répartition des tâches convenue. En même temps que se déroulent les activités, elles
seront évaluées et réajustées si nécessaire. Cette évaluation en cours d’activité n’exclut
pas toutes les autres évaluations par étape, à la fin d’une période déterminée ou la fin
du programme. C’est l’évaluation sommative.
Une façon plus directe d’évaluer est de constater le changement concret réalisé par les
individus. Plus objectivement, on se référera aux objectifs du départ pour voir si ceux-ci
2
4
4
ont été atteints ou pas. Dansl’affirmative, on cherchera à envisager
l’extension du programme et on se remettra à faire un autre projet de R.A.
Dans la négative, on identifiera les points faibles et leurs causes , on cherchera ensuite
les voies et moyens pour réparer, repartir et se fixer des nouveaux objectifs ou des
objectifs plus réalistes. En effet, la mauvaise formulation des objectifs ou la fixation des
objectifs trop ambitieux souvent la cause des échecs de plusieurs programmes de R.A.
En tant que facilitateur de la R.A., l’expert ou l’animateur doit présenter le profil qui
plait aux membres de la communauté concernée et posséder les traits ci-après :
Cependant , le vrai problème n’est pas de savoir de quel côté on doit se situer, mais de
reconnaître qu’entre la théorie et la pratique il faut qu’il s’établisse une relation
dialectique, dans laquelle, pour toute activité humaine, il convient mieux de passer d’un
aspect à l’autre. Ainsi, théorie et pratique coexistent dans la réalité quotidienne. Il est
donc impossible de favoriser l’un en négligeant l’autre sans risque de déformer
dangereusement la réalité ;
Dans ses ambitions de résoudre de façon participative des solutions aux problèmes
d’une communauté, le processus de la R.A. peut donner lieu à des moments
d’impatience, de d écouragement pouvant engendrer désarroi , désespoir et
pessimisme, aux conséquences énormes pour la poursuite du processus. L’expert ou le
consultant doit faire face à cette situation de contradictions en usant du tact, en
insufflant l’esprit de patience et d’optimisme, nécessaire et garantissant la poursuite de
l’action et l’atteinte des objectifs.
Il est coutume de lier savoir et pouvoir. Et celui qui a le savoir est aussi celui qui a le
pouvoir. Il est de ce fait redouté . L’alliance savoir – pouvoir entraîne en effet de la part
de l’expert, la tendance à exercer une domination sur ceux qui sont considérés comme
des « ignorants ». La relation maître – élèves procède de cette est une bonne
2
4
6
illustration de méfaits de cette situation, dans laquelle la parole est
monopolisée par celui qui a le savoir (le maître), tandis que le silence est du côté des
ignorants (élèves). Le consultant se mettra en tête qu’il ne peut jouer ni au « maître »,
ni au pédant et qu’il ne peut faire jouer aux sujets de la communauté le rôle d’élèves.
L’esprit d’écoute, de démocratie et participatif qui doit régner durant tout le processus
contribue à éviter la dérive autocratique et dictatoriale.
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GLOSSAIRE (*)
AVERTISSEMENT
Les mots et expressions qui y figurent en ordre alphabétique ont été tirés
des pages du cours et de l'univers général du contexte de la recherche en psychologie à
partir des dictionnaires spécialisés de PIERON et de N.S. nous nous sommes contentés
des mots et expressions les plus essentiels et les plus courants; dans le domaine de la
recherche en Psychologie, ce qui réduit la portée de ce glossaire.
Contenu
COMPRENDRE ( un phénomène).
Dans le souci d'une démarche scientifique de saisi d'un fait (phénomène) vouloir
comprendre le fait sous- entend soit décrire ce fait, soit expliquer, soit encore, restituer
ce fait dans un ensemble cohérent (organisation).
CONTIUUM : Graduation continue des valeurs sur un espace ou une ligne des traits
négatifs au positifs en passant par le point O.
CRITERE (ang. Criterion; all. Kriterium) : c'est la référence sur laquelle s'appuie un
jugement de valeur; une évaluation;
- dans le domaine de validité d'un test, le critère est l'étalon sue lequel ou déduit que
le test mesure effectivement ce qu'il est censé mesurer : soit du fait d'une corrélation
avec étalon soit du fait d'un parallélisme des résultats.
DECISION (STATISTIQUE) : Après les calcules statistiques sur les données recueillies
auprès des sujets de l'étude, c'est le fait d'accepter l'hypothèse nulle (Ho) ou
l'hypothèse alternative (H1). C'est aussi le fait d'admettre ou non une inférence
statistique.
DONNEES: les données d'une recherche est un ensemble des faits récoltes à l'aide de
l'expérience, de l'enquête ou des observations, mais non encore examinés, interprétés et
ordonnés. Elles deviennent des résultats. Dans les enquêtes su r les opinions, ce terme
désigne "l'évaluation de la répartition des opinions par la méthode des sondages."
DYADE(ang.: dyad; all. dyade) : Couple des sujets qui, en sociométrie, se choisissent
mutuellemet, adj. dyadique= en couple , en paire.
ECHELLE (DE MESURE) (ang.: scale; all. skala) : C'est un ensemble fini dans
lequel on applique des classes (ordonnées) aux données observées. On parle de
l'échelle nominale: où les données observées sont simplement catégorisées (nommées)
sans ordre; de l'échelle ordinale : lorsque les données observées sont classées
ordonnées selon leur différence; leur grandeur ou leur qualité; d'échelle d'intervalle
où les différences entre les données observées sont définies numériquement mais sans y
rechercher de rapports; et d'échelle de rapport où les différences entre les données
observées sont non seulement définie numériquement mais où les rapports entre les
données sont recherchés et interprétés à partir d'un zéro absolu.
EFFET(ang .; effect; all.: Wirking) : C'est le résultat de l'action d'un stimulus, d'un
traitement ou d'une situation donnée à laquelle est soumis un sujet .
EMPIRISME (ang. Empirisme; all.: empirismus) : Sorte de savoir qui est le fruit de
l'expérience et de contact spontané avec la nature , mais qui ne requiert ni ordre , ni
méthode particulière. On dit aussi savoir empirique.
ETALONNAGE
Barème utilisé pour le classement d'une valeur individuelle par rapport à l'ensemble
des valeurs caractéristiques d'une population. Ex. les performances d'un sujet aux
tests d'intelligence sont comparées aux performances d'étalonnage pour situer l'âge
mental du sujet. Voir AGE MENTAL.
ETHOLOGIE (ang. Ethologie; all. ethologie) Branche de la zoologie qui a pour objet
l'étude du comportement des animaux dans leur milieu naturel.
FIDELITE ( ang. Reliability; all.: Zuverlassigkeit) c'est la constance d'un test dans le
temps et dans l'espace au plan intracorrecteur et intercorrecteur.
FLEXIBILITE (voir Créativité)
FONCTION DISCRIMINANTE
En statistique , technique qui consiste à séparer les classes des sujets en vue de mieux
les distinguer lorsque l'on ne dispose pas d'une catégorisation ordonnée de ces classes.
FREQUENCE (ang .: frequence; all. Frequenz; Kaufigkeit)
La fréquence d'une valeur est selon Pieron, le rapport de l'effectif de cette valeur au
nombre total d'observations. On dit aussi , à tort, Effectif ou nombre d'observations
(fréquence d'occurrence).
GESTALTPSYCHOLOGIE ou GESTALTISME = psychologie de la forme : Ecole
allemande de psychologie avec Wertheimer et Kohler, qui privilégie la perception
holistique et la phénoménologie.
GROUPES QUIVALENTS : ce sont des groupes comparables parce qu'ils ont été
constitués sur base d'une randomisation (voir RANDOMISATION)
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GROUPES STATIQUES
Ce sont des groupes où l'expérimentateur n'intervient pas pour leur constitution. On
dit aussi groupe intacts ou groupes naturels.
GROUPE TEMOIN (voir GROUPE CONTRÔLE)
5èmeème décile.
MENTALITE (SCIENTIFIQUE) (ang. : Science Mentality ; all. : Wissenscheaftlich) :
Etat d’esprit qui dispose l’individu à la connaissance critique et expérimentale de la
nature et des phénomènes.
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MESURE (ang. : Mesure(ment) ; all. :Messung, Mass ; verbe : Massen) : Mesure =
étalon. Opération par laquelle on fait correspondre à des données matérielles
qualitativement définies des expressions représentant le nombre d’unités que ces
données contiennent.
METHODE (ang. : method; all. : methode) : En sciences : ensemble des règles à suivre,
procédure en vue d’atteindre la vérité scientifique à travers les faits ou les données
d’observation. Voir DEDUCTION, INDUCTION, DEMONSTRATION, METHODES
SENSORIMETRIQUES en Psychophysique.
MILIEU (ang. Et all. : - ) : Environnement : Ensemble des conditions spatiales
distribuées autour d’un organisme et qui agissent sur cet organisme.
En expérimentation : lieu où se déroule les expériences ou les observations.
On parlera de milieu naturel opposé au milieu artificiel (Laboratoire).
MODELE (ang. : model ; all. : Leitbild) : C’est une formule théorique qui, lorsqu’elle
se rapporte à un ensemble des données empiriques, permet la correspondance des
éléments et des relations du modèle, de telle manière que les déductions faites dans la
théorie permettent la prédilection de nouvelles données empiriques. Ex. : l’application
du modèle statistique à des données permet des inférences statistiques qui peuvent être
interprétées dans les données empiriques.
MOYENNE (ang. : Mean ; all. : Mittel) : C’est une mesure descriptive de la tendance
centrale qui s’applique aux données d’échelle d’intervalle. C’est aussi la somme de
toutes les valeurs individuelles divisées par le nombre de ces valeurs (on dit ici,
moyenne arithmétique)
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NIVEAU DE SIGNIFICATION (ang. : significance ; all. : signifixanza niveau) : C’est
la probabilité utilisée pour caractériser un résultat comme un événement rare, lorsque
la part du hasard (chance) est prise en compte (si c’est le hasard seulement qui aurait
agi).
OBJECTIF D’UNE ETUDE : Le but poursuivi en menant l’étude. Ex. : Une étude sur
l’intelligence des sujets peut avoir comme objectif de permettre une meilleure
orientation scolaire ou professionnelle de ces sujets.
ORDRE (Principe de ): Ce principe dit que la nature est ordonnée et non chaotique.Il
rappelle les lois de la bonne forme du gestaltisme.
ORGANISATION (ang. Et all. : - ): Agencement des éléments multiples et divers en
un tout organique. Chose ayant le caractère d’un tout organique.
PLAN INTRA-SUJETS : Plan d’expérience où chaque sujet d’un groupe est soumis à
plus d’un degré (ou modalité) de la variable indépendante. La moyenne des données
observées est la moyenne des performances du même individu par rapport aux
différentes modalités de la VI.
PRAXIS : C’est l’action ou toutes les activités par lesquelles l’homme domine,
transforme et utilise les forces de la nature selon Hegel et Marx.
PROBLEME C’est la question qu’on veut résoudre et qui constitue l’objet de l’étude.
Il est conseillé de concevoir des projets de recherche simples aux résultats intéressants,
au plan de l’enrichissement des connaissances que des projets compliqués aux résultats
incertains et non pertinents.
PSYCHOTECHNIQUE
- Anciennement, ce terme était utilisé pour désigner l ‘application aux
problèmes humains des données de la psychologie et surtout de la psychologie
expérimentale.
- De nos jours, Psychotechnique est devenue synonyme de la sélection
professionnelle au moyen de tests. On dit aussi Psychotechnie ou
Technopsychologie.
RECHERCHE – ACTION : Kurt LEWIN qui en est l’inventeur, entendait par là une
nouvelle conception de l’utilité pratique de la recherche orientée vers les interventions
psychosociales en vue de changement social ou de transformation ou changement
d’habitudes, d’attitudes, amélioration des relations sociales ou des règles
institutionnelles.
On dit aussi RECHERCHE – PARTICIPANTE : RECHERCHE –
DEVELOPPEMENT.
SOCIOMATRICE : Tableau à double entrée où sont consignés les nombres des choix et
les rejets émis par les sujets lors d’un test sociométrique.
STIMULUS (pluriel : Stimuli) : Agent extérieur provoquant une excitation qui peut
être suivie d’une réaction. Le stimulus est confondu à la variable indépendante (VI)
dans les situations expérimentales.