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LE RESUME DE COURS

NOTION : CONSCIENCE – INCONSCIENT- MEMOIRE – VIOLENCE


– OUBLI

I- DEFINITION ET ROLES DE LA CONSCIENCE CHEZ


L’HOMME

La conscience se définit comme la perception, la connaissance claire et exacte


de ce que nous sommes et du monde extérieur. Elle se définit comme la faculté
du psychisme humain qui permet à l’homme de faire la part des choses en
distinguant le bien du mal et le vrai du faux. La conscience désigne enfin la
capacité instinctive et naturelle qui guide l’homme et l’oblige à cerner ses idées,
ses pensées et ses actes.

II- LES ROLES OU FONCTION DE LA CONSCIENCE CHEZ


L’HOMME

A- LA CONSCIENCE EST FAVORABLE A L’HOMME

1- La conscience comme fondement de l’existence


C’est avec René Descartes que la conscience apparait comme la détermination
essentielle de l’homme. En effet, la conscience seule permet à l’homme
d’avancer sur le chemin sur de la connaissance tout en considérant l’homme
comme sujet moral et pensant. La conscience est la dimension fondamentale qui
fait de l’homme maitre de ses actes et de ses pensées. Elle confère donc a
l’homme l’entière responsabilité de ses actes et agissements. C’est pourquoi
Descartes écrit dansla Méditation Philosophique : « je suis une substance qui
pense. » cette affirmation signifie que la conscience est une réalité en soit et
nous permet de connaitre, de nous saisir comme objet et sujet.

Pour DESCARTES, la conscience est le moyen privilégié qui permet à l’homme


de douter de tout, de lui-même, du monde et du monde extérieur et des objets de
la nature.Mais ce dont il ne peut douter c’est la valeur de la conscience ou la
pensée dans la vie humaine d’où sa célèbre formule dans le Discours de la
Méthode : « cogito ergo sum »c'est-à-dire : « je pense donc je suis. » cette
affirmation implique que la conscience est le déploiement de la pensée qui nous
permet de nous saisir comme sujet existant (l’homme). En claire, la conscience
est la seule faculté qui détient la justification de nos actes. Elle est donc ce qui
fait l’essence et la dignité de l’homme tout en responsabilisant l’homme.

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2- La conscience comme l’essence ou la dignité de l’homme

La conscience apparait comme l’élément décisif qui oblige l’homme à répondre


à ses actes elle est très capital dans la vie de l’homme.

En effet, la conscience constitue la grandeur de l’homme en ce sens qu’elle fait


penser, réfléchir, critiquer et juger par rapport à l’homme lui-même et le monde
extérieur. Cette idée sera plus explicitée par BLAISE PASCAL qui disait dans
les pensées : « Pensée faire la grandeur de l’homme. » Cette idée montre que la
conscience est le critère fondamental qui distingue l’homme des choses et des
bêtes. Elle est donc l’unique guide qui nous fait agir en toute connaissance de
cause.
Ainsi, parce que l’homme est essentiellement doté de conscience, il n’a pas le
droit de se tromper, de faillir ou de poser des actes ignobles ou immoraux.

Toute fois si la conscience est la détermination essentielle qui permet à


l’homme de poser des actes responsables et lucides, il faut reconnaitre aussi que
la conscience est incapable d’expliquer certains phénomènes, ce qui justifie les
limites du pouvoir de la conscience.

B- LES LIMITES DU POUVOIR DE LA CONSCIENCE CHEZ


L’HOMME

a- la conscience comme une faculté vaine et négative


BARUCH DE SPINOZA va contester le privilège de la conscience car cette
dernière n’a pas un pouvoir illimité et l’homme n’a aucune connaissance et
maitrise totale des lois et phénomènes qui l’entourent et le déterminent ce qui
justifie son caractère lacunaire qui est incapable de justifier ce qui nous entoure.
C’est pourquoi SPINOZA disait dansl’Ethique : « l’homme n’est pas un empire
dans un empire. » cette idée signifie que malgré sa conscience, l’homme
commet des inconduites, et injustices, il ignore les phénomènes qui l’entourent
et aussi ignore le sens de l’univers d’où la remise en cause de la conscience.

b- La remise en cause de la conscience.


FREUD pense que la conscience insuffisante dans la détermination de certain
actes et la conscience n’a aucun privilège dans la saisie des phénomènes et
comportement de l’homme. C’est pourquoi il affirmait : « pour bien comprendre
la vie psychique, il faut cesser de surestimer la conscience car les données de la
conscience sont extrêmement lacunaires. » cette idée montre que le pouvoir de
la conscience est insuffisant parce qu’elle ne parvient pas à tout expliquer dans
notre vie ce qui prouve qu’il faut condamner la conscience au profit de
l’inconscient.

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III- DEFINITION ET CARACTERISTIQUE DE L’INCONSCIENT

L’inconscient se définit comme tout ce qui échappe à la saisie de la conscience.


Il est la zone psychique qui renferme les désirs de l’être humain.
Avec Freud l’inconscient est une réalité qui détermine la majeure partie des
actes de l’homme. C’est pourquoi Freud affirme dans introduction à la
psychanalyse : « l’inconscient est une réalité incontournable, un mécanisme dont
nous sommes obligés d’admettre l’existence. » cette idée montre que
l’inconscient est une faculté essentielle qui détermine l’ensemble des faits
psychiques de l’homme et en tant que tel il s’appréhende par des manifestations.
Dans la psychique de l’homme, l’inconscient se manifeste à travers des actes
visibles tels que les actes manqués, l’oubli, les tics, les manies, les obsessions et
surtout les rêves. En réalité les rêves et les actes manqués traduisent
naturellement notre centre d’intérêt pour la chose. Par exemple oublier sa leçon
de mathématique prouve de manière inconsciente que nous n’accordons pas
d’importance à la discipline. En des termes plus simples, il faut admettre l’existe
de la faculté inconsciente en tout homme.
Cependant, si l’inconscient apparait comme une réalité positive qui existe en
tout homme n’est-elle pas perçut quelque part comme une réalité négative qui
faut s’en passer ?

1- La condamnation et le rejet de l’inconscient par les moralistes.

PourALAIN, il faut rejeter la théorie de l’inconscient dans la mesure où il


apparait comme un mythe dangereux, un fantôme qui fait appel à
l’irresponsabilité et l’immoralité de la conscience. C’est pourquoi
ildisait : « l’inconscient est un animal redoutable, un mépris du moi, une
idolâtriedu corps. » cette idée montre que la notion de l’inconscient véhicule des
idées ignobles, immorales qui réduisent l’homme à la bestialité et à la
satisfaction de ses désirs violents sans tenir compte de la société.
Tel semble être aussi le point de vu de la critique existentialiste.

2- Le rejet de l’inconscient par les existentialistes.


Selon l’existentialisme, doctrine philosophique qui accorde de la primauté à
l’existence et à la liberté de l’homme, définit l’inconscient comme la négation
humaine car il est illusoire dans la recherche de la vraie connaissance. Pour eux,
si l’inconscient déterminait la majeur partie de nos actes à la place de « je
pense », il fallait plutôt dire « ça pense ».

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Caractériser l’homme par l’inconscient serait de le réduire à l’animal et le
déposséder de sa substance pensante, c’est faire de lui un robot, un esclave
plongé dans le déterminisme dont l’inconscient seul est l’artisan. C’est pourquoi
JEAN PAUL SATRE écrit dans l’Etre et le Néant : « l’homme qui agit sous
l’effet de l’inconscient fait preuve de mauvaise foi, il abdique de sa
responsabilité et de sa liberté. Par cette idée, qualifier l’homme d’inconscient
apparait pour SATRE comme l’injurier, le dévaloriser tout en l’assimilant à une
chose. Or l’homme ne pourrait être définit par l’inconscient puisqu’il est
essentiellement maitre de ses actes.
Au totale, si l’inconscient apparait comme une révolution fondamentale
dans la saisie et la connaissance de l’homme, il faut reconnaitre que ce dernier
tient à marquer sa présence dans le monde par des faits et évènements qui ont
dominés son existence et la faculté qui permet à celui-ci de conserver, de retenir
ces évènements est précisément la mémoire.

IV- DEFINITION ET ROLE DE LA MEMOIRE

De manière générale, la mémoire se définit comme la faculté essentielle de la


conscience qui permet l’acquisition et la conservation du passé. Elle désigne
aussi la capacité qu’à l’esprit de se souvenir, de se rappeler des évènements
passés et de nous les représenter comme actuel ou présent. La mémoire est enfin
une activité mentale qui permet de retenir ou de rejeter les faits ou évènements
jugé utiles ou non à la conscience. Elle est donc la fondation du passé. Et en tant
que telle elle admet plusieurs rôles dans notre existence. En réalité, quel rôle
joue la mémoire dans la vie humaine ?
1- La fonction positive de mémoire : la mémoire comme adaptation au
présent.

L’une des fonctions de la mémoire c’est de permettre à l’individu de s’adapter


au présent c'est-à-dire que grâce à l’accumulation des expériences passées la
mémoire puise des informations pour orienter et construire la vie actuelle. En
tant que facteur d’intégration à la vie actuelle, la mémoire apparait aussi un
facteur d’unité de l’existence.

a- la mémoire comme faculté d’unité de l’existence


La mémoire a pour rôle essentiel d’unifier l’existence humaine. En effet,
l’homme dans son existence quotidienne est dispersé, éparpiller et grâce à l’acte
de la mémoire il se retrouve et assure la synthèse des différentes facettes de sa
vie. Cette unité permet à l’homme de se réaliser, de se façonner à travers des
projets et des choix car selon HENRI BERGSON dans

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l’EnergieSpirituel : « toute conscience est mémoire, conservation et
accumulation du passé dans le présent. » cela signifie que grâce au pouvoir
d’unification de la mémoire l’homme devient un sujet moral responsable et
libre.
Si la mémoire a pour fonction essentielle de conserver le passé utile, elle fait
néanmoins l’objet de critique et de défaillance à travers l’oubli.
b- Les limites du pouvoir de la mémoire avec l’oubli
1- L’oubli comme défaillance de la mémoire
L’oubli se définit comme une anomalie de la mémoire qui ne parvient pas à
rappeler un souvenir. Il est donc une absence, une incapacité de se souvenir ou
se penser à quelqu’un ou à quelque chose. Dans ce cas, l’oubli devient un raté,
une défaillance de la mémoire parce que l’homme devient amnésique (perte ou
trouble de mémoire). Par exemple oublier sa leçon ou le nom d’un auteur en
philosophie est une faute impardonnable et mal toléré. Dans ce cas l’oubli
constitue un handicap de l’esprit, c'est-à-dire un manque d’attention et de
concentration pour les faits et évènements passé. Selon RIBOT(psychologue
français du XXe siècle): « oublier, c’est fuir le passé. » c'est-à-dire que l’oubli se
caractérise comme une paralysie, une simple force d’inertie qui empêche
l’homme d’évoluer. Cependant loin d’être un défaut ou une limitation de la
mémoire l’oublie possède aussi une fonction positive.

1- La fonction positive de l’oubli


La fonction positive de l’oubli est de tirer ou de sélectionner les évènements
passés en vue de construire le présent. Dans ce cas l’oubli apparait comme
L’effacement positif de certains fait juger douloureux ou malheureux. Car sans
la faculté de l’oubli l’homme serait submergé par la totalité des faits
traumatisants.
NIETZSCHEse situe dans la même idée et pour lui, l’oubli se présente
comme une condition de la bonne santé mentale de l’homme. En effet, l’oubli
est le gardien et l’accomplissement d’une fonction vitale car de temps en tant il
faut refouler, rejeter les souvenirs inutiles et douloureux du champ de la
conscience. Aussi sans cette table rase des évènements passés l’homme demeure
ligoté par son passé et tout demeure en lui affectifs et lui fait mal. C’est
pourquoi NIETZSCHE affirme dans Généalogie de la Morale : « nul bonheur,
nul sérénité, nul espérance, nul fierté, nul jouissance de l’instance présent ne
pourrait exister dans la faculté de l’oubli. L’homme chez qui cet appareil
d’amortissement est endommagé n’est pas libre et heureux. » Cette phrase veut
dire que l’homme doit rejeter les contenues douloureux et insupportables du
passé et de retenir ce qui est digne à conserver. En claire, l’oubli est considère

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comme un pouvoir affectif chargé de maintenir l’équilibre et l’harmonie de
l’esprit.
En somme, le bon usage de la mémoire est inséparable de l’oubli ce
gardien de la vie. La mémoire faculté par excellence qui permet à l’homme de
retenir, de conserver et de se défaire des représentations traumatisante d’extraire
de la mémoire les faits douloureux, pénible et des évènements liés à la violence.

V- DEFINITION ETSOURCES DE VIOLENCE

1- Qu’est-ce que la violence ?

La violence généralement se définit comme l’usage, l’emploi de la force, de la


brutalité pour contraindre ou obliger quelqu’un ou quelque chose à agir contre
son gré. Elle est aussi l’utilisation abusive et exagéré de la contrainte sur un
individu ou sur une chose.La violence désigne également forme d’agression, de
la barbarie physique ou morale qui porte atteinte à l’intégrité d’une personne ou
d’une chose. En tant que forme de contrainte et d’agressivité revers plusieurs
formes.
2- La Source De La Violence.

La violence est omniprésente dans toutes les sociétés humaines. Mais elle tire
principalement son origine dans la nature humaine. En effet, la violence est
enracinée au plus profond de l’homme c’est pourquoiTHOMAS HOBBES a
écrit : « à l’état de nature l’homme est un loup pour l’homme. » cette idée
montre que la violence règne à l’état de nature c'est-à-dire à depuis notre
naissance caractérisé par l’état de la guerre, l’absence de loi, d’asservissement
des uns par les autres montant ainsi le caractère belliqueux et agressif de
l’homme.
La violence est donc une puissance déchainé qui oblige l’homme une vie
totalement animale tout en forçant les autres à lui obéir.
FREUD se situe dans cette même idée et selon lui l’homme est naturellement un
être sadique, agressif et violent caractérisé par l’impulsion naturelle et l’instinct
grégaire. C’est pourquoi il a écrit : « l’homme n’est point cet être débonnaire au
cœur assoiffé d’amour dont on dit qu’il se défend quand on l’attaque mais un
être, au contraire qui doit porter au compte de ses données instinctive une bonne
somme d’agressivité. » cette idée signifie que depuis sa naissance, les tendances
agressives sont déposées en l’homme et sa nature violente le pousse à satisfaire
ses besoins tout en humiliant , exploitant ou même en tuant son semblable pour
acquérir son propre bonheur.

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Si la violence est innée en l’homme et constitue sa partie intégrante elle
joue cependant un rôle fondamental dans l’histoire de l’humanité.

3- Le rôle fondamental de la violence dans l’histoire de


l’humanité
La violence a un rôle ambivalent dans l’histoire des hommes car elle est d’une
part pure négativité et d’autre part source de progrès.

a- La violence comme pure négativité.


La violence est source de destruction parce qu’elle donne naissance à un monde
où règne la terreur et la raison du plus fort. Elle entraine un monde sans foi ni loi
c'est-à-dire la jungle. C’est l’exemple des crimes crapuleux, du nazisme avec
Adolphe HITLER pendant la seconde guerre mondiale. La violence apparait
aussi comme un mouvement démesuré qui bafoue la dignité humaine et selon
GUSTAV GUSDORF dans Vertu de la Forceaffirme: « réduite à elle-même,
la violence est pure absurdité, désespoir de l’humanité. » cette idée montre que
la violence engendre les destructions massives, les pertes en vie humaine, la
souffrance. Dans ce cas, elle devient un mal absolu qu’il faut éradiquer de la
société.
Si la violence ramène à la loi du plus fort et à la remise en cause des
valeurs humaines, elle est dans certains cas source de construction et de progrès.

b- La violence comme source de construction et de progrès.


La violence est nécessaire parce qu’elle contribue à la valorisation, à la
construction des peuple et des nations. C’est l’exemple des ETAS UNIS, de
l’ALLEMAGNE, du JAPON qui ont su se reconstruire au lendemain de la
seconde guerre mondiale. La violence est aussi indispensable à la défense des
idées et de certaines valeurs, dans ce cas elle devient justifiable. C’est le cas des
guerres saintes, des guerres de libérations, des révolutions des guerres au nom
des droits de l’homme. C’est ce qui à faire dire àHEGEL dans Raison de
l’histoire : « la violence est facteur de progrès et de développement dans
l’histoire de l’humanité. » par cette idée HEGEL veut tout simplement dire que
la violence est porteuse d’espoir et de création de nouvelle ordre politique ou
économique et de justification des valeurs.
KARL MARX parle d’une violence révolutionnaire dans la lutte des
classes entre les prolétaires et la classe bourgeoise. Ainsi grâce à la violence, la
classe prolétaire se dégage du pouvoir révolu et dépassé c’est pourquoi il a écrit
dans le Capital : « prolétaire de tous les pays unissez-vous. » cette invitation de
KARL MARX signifie que les prolétaires doivent utiliser la violence

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révolutionnaire, la remise en cause de l’ordre ancien pour instaurer la véritable
liberté de l’homme.
En somme, si la violence constitue dans certain cas un mal, une solution du
désespoir elle doit être cependant être rationnalisée, moralisée pour parvenir à la
cohésion sociale.
Aussi face à la violence permanente que nous constatons de nos jours sur tout le
globe, il faut recourir au dialogue et à la non-violence pour demeurer dans une
société paisible.

SUJETS D’APPLICATION

1- La conscience humaine est-elle infaillible ?


2- Doit-on surestimer la conscience ?
3- Peut-on dire que l’animal est conscient ?
4- L’idée de liberté est-elle compatible avec le concept de l’inconscient ?
5- Un peuple sans mémoire est-il un peuple libre ?
6- Peut-on négliger le passé ?
7- La violence peut-elle se justifier ?
8- Oublier, est- ce la condition de la vie humaine ?
9- Y’a-t-il des violences juste ?
10- Le rêve est-il le signe de la misère humaine ?
11- La mémoire nous libère t- elle du poids du passé ?
12- L’inconscient est- il un mythe ?
13- L’humanité peut – elle se passer de la barbarie ?
14- L’hypothèse de l’inconscient s’oppose t- elle à la morale ?
15- L’inconscient est- il une excuse ?

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LECON 2 : LA VIE EN SOCIETE

NOTION : LA SOCIETE, L’EAT ET SES INSTITUTIONS, AUTRUI, LA


LIBERTE HUMAINE

I- DEFINITION ET CARACTERISTIQUE LA SOCIETE

1- qu’est-ce que la société ?


La société se définit généralement comme l’ensemble des individus vivant sur
un territoire bien déterminé entre lesquels existe des rapports privilégiés. Elle est
aussi le lieu, le cadre, l’endroit où vit l’ensemble des êtres humains à travers un
contrat ou un accord.
L’homme est donc par nature un être social et c’est le philosophe Grec de
l’antiquité ARISTOTE qui nous apprend que : « l’homme est un animal
social. » cette idée signifie que la société est la première condition de
développement de l’humanité, elle est au centre de notre réalités qui existe
naturellement et dont le rôle est d’assurer la gestion et la sécurité des biens de la
communauté. Ainsi, L’homme ne devient véritablement homme que dans la
société qui fait de lui un produit social.

2- L’homme comme produit social.

La nécessité de la société pour l’espèce humaine signifie qu’en dehors de la


société, l’individu perd sa valeur et devient une abstraction. C’est ce qui a
permet à ARISTOTEd’affirmer que : « l’homme, incapable d’être membre
d’une communauté ou qu’il n’en éprouve nullement de besoin parce qu’il se
suffit à lui-même ne fait en rien partie d’une cité et par conséquent, est une brute
ou un dieu. » cette idée signifie que l’homme ne peut vivre isolement car il
reçoit de la société la condition de son épanouissement à travers l’éducation, la
formation, l’entraide, la collaboration mutuelle et la protection contre ses
ennemis et aussi c’est dans la même société qu’il se soumet aux institutions
sociale.

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II-LA NECESSITE ET L’IMPORTANCE DES INSTITUTIONS
SOCIALES

A- Définitions et caractéristique du droit et la justice

1- Définition et rôle du droit

De manière générale,le droit se définit comme l’ensemble des principes des


lois, des règles, des préceptes, des normes qui régissent et déterminent la vie en
société. Il est aussi une institution juridique qui se détermine comme ce qui est
permis et autorisé dans la société et en tant que tel le droit vise à garantir la paix
l’harmonie et l’ordre entre les hommes. Ainsi donc dans son application le droit
fait appel à la justice.

2- Définition et rôle de la justice

La justice se définit comme l’application du droit et elle assume le respect


des lois, des règles au sein de la société. Son symbole est la balance qui
implique l’équité, l’égalité, l’équilibre et l’impartialité. Ainsi être juste c’est agir
selon le droit et la vertu morale. Cependant il faut distinguer la justice objective
de la justice morale.

La justice objective est celle qui s’applique dans les tribunaux et elle a pour rôle
de sanctionner de réprimer, de corriger les tords. La justice objective doit donc
être égale c'est-à-dire appliquer la loi sans discrimination et selon JEAN
JACQUES ROUSSEAU dans le contrat social : « nul n’est au-dessus de la
loi. » cette idée signifie que appliquer la justice c’est respecter et obéir aux lois
sans tenir compte du statut et du rang de l’homme.

Quant à la justice morale, elle consiste à répartir les biens entre les hommes
selon le mérite selon la valeur de chacun. Cette justice veille donc à l’égalité des
chances en toute chose. En tant qu’application et respect des lois et des règles, la
justice et le droit garantissent et fondent l’effectivité de l’Etat.

B- DEFINITION, ROLES ET LES FONCTIONS DU POUVOIR DE


L’ETAT

L’Etat se définit comme une société organisée régit par des lois des règles et des
institutions autonomes. Il désigne aussi autorité politique et souveraine. Sa
mission première est de veiller à la protection et à la sécurité des personnes et
des biens par le canal de ses appareils répressifs et idéologique. En effet, grâce à

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son pouvoir de contrainte et sa violence institutionnalisée l’Etat permet
d’échapper aux désordres, à l’anarchie, à l’arbitraire et à l’insécurité.
L’Etat est donc un puissant moyen d’ordre dans la dynamique politique et
sociale. C’est pourquoi THOMAS HOBBES écrit dans le Léviathan : « l’Etat
représente un instrument destiné à mettre fin à la barbarie et à la violence
naturelle des hommes. » cette idée signifie que l’Etat à travers sa justice, ses lois
et sa violence légitime doit imposer et maintenir l’ordre pour faire disparaitre
toutes formes d’injustices (grèves, révoltes, les coups d’Etat).
Pour réaliser ses objectifs et missions, l’Etat doit s’appuyer sur les appareils
répressifs de l’Etat (ARE) c'est-à-dire l’armée, la gendarmerie, la police, la
justice et les appareils idéologiques de l’Etat(AIE) qui sont l’éducation, la
prison, les hôpitaux, les routes, la presse, l’école….
Tous ces appareils ont pour but de réprimer, d’éduquer, de former et d’informer
les individus afin d’être des citoyens qui respectent, qui privilégient l’intérêt
collectif ou général au détriment de l’intérêt individuel ou égoïste.
La mission de l’Etat est aussi de lutter contre l’insécurité et selon MAX
WEBER affirmait : « l’Etat se donne le monopole de la violence légitime. »
cette idée veut dire que l’autorité politique de l’Etat doit utiliser la violence
légale pour freiner toutes oppositions, toutes contestation en vue de maintenir
l’équilibre et l’harmonie sociale.

L’Etat est enfin un instrument nécessaire qui doit régler les conflits, les
incompréhensions par l’application du droit et de la justice en vue de rendre les
hommes libres, égaux.

SPINOZA : « la fin de l’Etat, c’est la liberté » c'est-à-dire que tout homme doit
être membre de l’Etat travers lequel il acquiert l’autonomie et le bien-être social.
Cependant la finalité de l’Etat est d’assurer le bien-être et la liberté des individus
n’est-il pas dans certains cas source de négativité et d’aliénation ?

1- l’Etat comme source de négativité et d’aliénation

L’Etat apparait quelques fois comme l’ennemi de la liberté humaine dans la


mesure où il met en péril la vie et l’autonomie des hommes.

L’anarchisme (doctrine philosophique qui prône l’anarchie dans la société) se


situe dans la perspective et pour cette doctrine qui rejette toute autorité et toute
forme d’organisation sociale. L’Etat est perçue comme une abstraction qui
détruits et ruine les libertés individuelles. C’est pourquoi
BAKOUNINEdisait : « l’Etat est un immense cimetière où viennent s’enterrer
les libertés individuelles » cela signifie que l’Etat est un mal absolu qui empêche

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l’homme de s’exprimer librement car être gouverné c’est être espionné, être
emprisonné, endoctriné et surveillé.

NIETZSCHE aussi pense que l’Etat est considéré comme un pouvoir


d’étouffement, de tromperie qui freine la liberté des hommes, on comprend
pourquoi il écrit dans : « l’Etat est un monstre le plus froid de tout les monstres
froids, il ment froidement et voici le mensonge qui s’échappe de sa bouche
‘’moi l’Etat, je suis le peuple » cette idée signifie que l’Etat véhicule le
mensonge et le plus souvent au service de la minorité qui exploite les peuples et
les pauvres. Il est donc une machinerie, un instrument de torture et d’oppression
qui remet en cause les libertés individuelles.

En somme le droit, la justice, la nation et l’Etat constituent des institutions


sociales qui garantissent la sécurité, la protection et la liberté des hommes et
même s’ils sont quelques fois considérés comme des entraves, des formes
d’exploitation de l’autonomie, ce dernier en tant qu’être social et sociable ne
peut véritablement une existence heureuse qu’en présence de son semblable, or
ce semblable n’est rien d’autre qu’autrui.

III-DEFINITION ET RÔLE D’AUTRUI DANS LA MANIFESTATION


DE LA LIBERTE

Autrui se définit comme le prochain, l’autre, le voisin, le semblable, l’alter ego


c'est-à-dire le moi qui n’est pas moi. Ainsi l’autrui est celui qui est proche et qui
est différent de moi, il est aussi un être lointain qui possède les mêmes
caractéristiques, mêmes identités que moi. Mais si autrui et à la fois mon
semblable et mon différent de moi, dans quelle mesure constitue-t-il un obstacle
à la liberté humaine.

a- Autrui comme obstacle à la liberté humaine

C’est avec HEGEL que la négativité de l’autre a été mise à jour à travers la
relation du maître et l’esclave, dans cette relation, le maître asservit, aliène,
exploite et nie la qualité d’homme à l’esclave. C’est pourquoi les relations
interhumaines se dessinent par la méfiance, les conflits, les crises car les
hommes au lieu de se comprendre et s’harmoniser, cherchent mutuellement à se
détruire, se nuire et même se tuer. C’est pourquoi HEGEL écrit : « autrui est la
négation de moi ».Cette idée signifie que les rapports entre les humains
débouchent souvent sur l’autrui puisqu’autrui est considéré comme dangereux,
un mal absolu qui chosifie mon semblable.

L’autre est considéré enfin comme une entrave à notre liberté, un danger
permanent qui remet en cause notre autonomie et notre épanouissement, c’est ce

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qui à fait dire à Jean Paul Sartre: « l’enfer c’est les autres » cette pensée nous
montre qu’en présence des autres, nous sommes dévalués, diminués, dévalorisés
et notre liberté est ramené au rang des choses ou des objets. La misère de
l’homme est favorisée par son prochain parce que l’ennemi de l’homme est
l’homme dans la société. En un mot, l’autre nous dépossède de notre liberté
originale.

Cependant si la présence de l’autre est source d’aliénation et chute de notre


liberté, l’autre n’est-il pas dans certain la condition de progrès et de
l’épanouissement de l’homme.

b- Autrui comme condition du progrès et de l’épanouissement de


l’homme.

La vie en société exige la présence des autres qui nous influencent positivement
et participe à notre réalisation et RAOUL FOLLEREAUXledisait si bien en
ces termes : « nul n’a le droit d’être heureux seul ».Cette idée signifie que la
rencontre des autres est la condition primordiale pour une vie heureuse dans la
société car c’est l’autre qui nous sert de modèle, de garant de notre liberté.

Autrui est aussi nécessaire à notre existence dans la mesure où il est vecteur
d’éducation et de formation, il permet de connaitre, de partager c'est-à-dire que
l’autre voit, entend et sent ce que nous ne voyons pas, n’entendons pas et ne
sentons pas. Sans la présence et les jugements positifs de l’autre, plusieurs
aspects nous échappent c’est ce qui a fait direàROGER GARAUDY: «l’enfer
c’est l’absence des autres » cette idée veut dire qu’en dehors des autres la vie de
l’homme devient banale et animale et c’est grâce à ses avis et jugements que
l’homme se socialise et accède à l’humanité.

Autrui est source d’enrichissement dans la mesure où par sa présence l’homme


possède ses points de vue diversifiés. En effet, l’autre par ses nouvelles, par ses
connaissances participe à notre réalisation car il est celui qui donne une valeur
significative à notre quotidien c’est pourquoi SEYDOU BADIAN (écrivain
africain du XXIe siècle) a écrit dans sous l’orage: « l’homme n’est rien sans les
autres » cela signifie que l’autre constitue la finalité essentielle qui donne un
sens à notre existence.

En sommes, malgré ses limites, ses défauts qui entravent l’épanouissement de


l’homme, l’autre est considéré comme le médiateur indispensable qui participe à
notre formation, à notre réalisation et grâce à son apport et sa présence dans la
société il devient un facteur essentiel qui favorise la liberté humaine.

RESUME DE COURS PORTANT SUR LA PREMIERE COMPETENCE. Page 13


IV-LA LIBERTE HUMAINE COMME FONDEMENT DE
L’EXISTENCE

1- Qu’est-ce que la liberté ?

La liberté se définit de manière générale comme l’absence totale de toute


contrainte, de toute obligation et de toute dépendance. Etre libre signifie donc
être autonome, être indépendant, agir selon son bon vouloir, ne pas dépendre de
quelqu’un ou de quelque chose.

Par exemple, les prisonniers et les esclaves ne sont pas libres parce qu’ils ne
sont pas autonomes dans leurs actions et dépendent d’une volonté extérieure.

Cependant, l’homme peut –il être libre ?

2- La liberté humaine est impossible

Au plan social, l’existence de la liberté apparaît comme une vue de l’esprit a


cause des déterminations et des obligations et des contrainte de toute ordres qui
entrave l’épanouissement de l’homme par exemple, la pluie, la chasseresse,
l’harmattan et le soleil sont des contraintes naturels et physique qui empêche
l’homme d’être libre.
Au plan biologie et psychologique l’homme est contrarié par les déterminations
telle que la faim la soif, la mort qui sont des freins à la réalisation de l’homme
d’après FELIX HOUPHOUËT BOBIGNY« un homme qui a faim n’est pas
un homme libre. »
Au plan politique et social, l’Etat, les lois sont des limites à l’autonomie des
hommes.
Toutes ces formes de contraintes et obligations montrent que la liberté absolue et
véritable de l’homme n’existe pas et qu’elle relève de la pure fiction.

Selon le fatalisme, doctrine philosophique qui affirme que la fatalité et le


destin de l’homme est déjà tracer par une force extérieure car toute notre
existence est déjà tracer d’avance par une forme surnaturel appelée Dieuqui
prédit le cours de notre vie. Chez les grec et le monde musulman l’homme n’est
pas totalement libre parce qu’il croit au destin, a une volonté divine qui a déjà
tracer ce qui doit advenir c’est pourquoi la conception musulman affirme :
« s’était écrit Dieu à donner, il a repris. » cette idée signifie que la liberté de
l’humaine semble relever de l’imaginaire parce que l’homme fait face à un
ensemble de contrainte et de déterminisme qui entravent son indépendance.

RESUME DE COURS PORTANT SUR LA PREMIERE COMPETENCE. Page 14


Toutefois, si la liberté humaine est perçue comme une forme d’illusion et de
chimère, l’homme n’est-il pas aussi un être libre dans la société ?

3- La liberté humaine comme une réalité

En tant qu’être sociale, l’homme est définie comme un être essentiellement libre
qui agir sous la conduite de la conscience et de la raison.
L’homme est donc un essentiellement un être de volonté qui détermine sa
responsabilité et son économie dans la société. Selon GOBLOT : « vouloir c’est
être libre. » cette idée signifie que la volonté est un effort de courage et de
détermination en vue de réaliser de grandes œuvre car : « vouloir c’est
pouvoir. » c’est dire que l’homme doit être capable de s’assumer en toute
circonstance par sa volonté et surtout par le respect et la soumission aux lois.

Sur le plan social, la liberté de l’homme est effective lorsqu’elle est


conditionnée par des lois. Dans son ouvrage du Contrat Social, Jean Jacques
Rousseau écrivait : « ma liberté s’arrête làoù commence celle des autres. » cette
idée veut dire que la présence des autres nous oblige à borner, ou à limiter notre
autonomie car une liberté sans limite est dangereuse et fait peur. C’est ce qui
justifie l’effectivité des lois dans la société. Les lois sont facteurs de liberté
parce qu’elles favorisent l’harmonie de la vie en communauté c'est-à-dire que
c’est l’obéissance aux règles sociales et morales qui conduit l’épanouissement
des hommes. On comprend pourquoi Rousseau disait dans le Contrat Social : « 
l’obéissance aux lois qu’on s’est prescrite est liberté. » pour dire que c’est en
respectant et en se soumettant aux lois de la vie sociale que l’homme acquiert
véritablement sa liberté.

SUJETS D’APPLICATION

1- La société dénature –t-elle l’homme ?


2- Etre libre, est ce vivre comme on l’entend ?
3- L’Etat est-il un mal nécessaire ?
4- Est-il possible pour l’homme de renoncer à la vie en société ?
5- La liberté peut-elle s’affirmer sans violence ?
6- Peut-on vivre sans foi ni loi ?
7- La puissance de l’Etat est-elle nécessaire à l’harmonie sociale ?
8- Se sentir obliger, est ce renoncé à sa liberté ?
9- Le rôle de l’Etat est-il de faire régner la justice ?
10- « l’homme n’est rien sans les autres. » qu’en pensez-vous ?

RESUME DE COURS PORTANT SUR LA PREMIERE COMPETENCE. Page 15


LECON 3 : DIEU ET LA RELIGION

I- DEFINITION DES NOTIONS DE LA RELIGION, DE DIEU ET


DE L’OBLIGATION MORAL

1- Qu’est-Ce Que La Religion ?


La religion se définit comme le lien sacré qui rattache l’homme à une
divinité. Elle est aussi l’ensemble des croyances des pratiques, des valeurs,
des rites qui existent entre l’homme et un être transcendant appelé DIEU.

2- Définition et nature De Dieu


DIEUest l’être invisible, immatériel, transcendant, omniscient et omnipotent
Il est aussi le créateur de l’univers. C'est-à-dire, il est l’être souverain, suprême,
l’éternel qui donne sens à tout l’univers En tant que autorité suprême et
spirituelDieu s’incarne à travers la pratique religieuse.
La religion relève du domaine de la croyance, de la foi, de la révélation, du
dogmatisme et du sacré. Et c’est en cela qu’elle diffère de la connaissance
philosophique et scientifique.

En philosophie et en science, l’homme prend en compte la critique, la raison, la


démonstration, la preuve, la certitude et le doute.
Dans la pratique religieuse, il y a une démission de la raison, une soumission
aveugle aux dogmes et aux rites religieux.

3- Définition et caractéristique de l’obligation morale

L’obligation moral désigne l’ensemble des lois, des valeurs, des règles, des
normes, des préceptes qui déterminent et régularisent la vie en société.
Elle est aussi le devoir moral c’est-à-dire la bonne conduite, le faite d’agir par le
respect de la loi morale. L’obligation morale est donc un ensemble de
commandement, de normes et de principes moraux qui obligent l’être humain à
bien se comporter et à bien se conduire.
Ainsi, c’est le respect et la soumission aveugle à ses lois morales qui feront
l’objet des critiques acerbes à l’encontre de la pratique religieuse.

RESUME DE COURS PORTANT SUR LA PREMIERE COMPETENCE. Page 16


II- LA RELIGION COMME FACTEUR D’ALIENATION OU LA
NEGATION POSSIBLE DE LA LIBERTE HUMAINE

Les philosophes critiquent la religion car ils soutiennent que la croyance en Dieu
traduit l’aliénation de l’homme. C’est dans ce sens qu’ils cherchent à expulser
Dieu car il est considéré comme le rival de la liberté. Selon Feuerbach
(philosophe Allemand du XIXe) l’homme projette dans le ciel un rêve de
perfection qu’il ne peut réaliser sur terre. C’est en ce sens qu’il se tourne vers
Dieu par la religion pour accéder à cet idéal de vie éternelle imaginaire. C’est
pourquoi dans la religion, l’homme se coupe de lui-même, se nie en croyant que
sa liberté sera possible qu’avec Dieu. On comprend pourquoi il disait l’Essence
du Christianisme : « pour enrichir Dieu l’homme doit s’appauvrir pour que
Dieu soit tout, l’homme ne doit rien être. » cette idée veut montrer que la
pratique religieuse est la négation de notre être et de nos qualités.
La religion prive l’homme de sa liberté en participant à la perte son identité
c'est-à-dire qu’elle dépouille l’homme de ses attributs et de ses richesses pour les
conférerà un être imaginaire et invisible appelé Dieu. Et plus loin dans le même
ouvrage FEUERBACHdira : « dans la religion, l’homme nit sa raison et se
dépouille de sa substance pensante pour l’attribuer à Dieu ». Cette idée veut dire
que l’homme s’humilie, s’appauvrit dans la religion pour que son Dieu soit
élevé et glorifié. Ceci dire, Dieu est donc la réalisation fantastique et imaginaire
de l’être humain qui se voit exploité et asservit par la religion.

La religion apparait comme une institution inventée et crée par l’homme pour
exploiter et maintenir les peuples dans la misère, la soumission et surtout dans la
pauvreté.
La religion est pour Karl Marx une production humaine qui vise à masquer la
réalité fait de contradiction économique, politique et social. En effet, les valeurs
humaines ont été bafouées sur terre par l’exploitation de l’homme par son
semblable et dans cette vie d’exploitation, le croyant se consacre désormais à la
religion pour se consoler.
En clair, la bourgeoisie se sert de la religion pour exploiter et opprimer les
prolétaires en leur promettant le paradis ou une vie meilleure après la mort.
C’est pour quoi KARL MARX dans l’idéologie Allemandeécrit : «  la religion
est l’opium du peuple, le soupir de la créature opprimée, c’est l’âme d’un monde
sans cœur». Cela montre que la religion est une idéologie qui maintient l’homme
dans la peur et la crainte en vue d’anéantir toutes formes de contestation, de
révolution et de réflexion
La religion est donc une drogue qui endort la conscience des peuples et
contribue à ronger les pauvres tout en les maintenant dans la misère et dans la
déchéance.

Cependant, si la religion constitue un système d’exploitation et d’aliénation qui


remet en cause le bien-être de l’homme n’est-elle pas dans certain cas facteur de
libération de l’homme ?

RESUME DE COURS PORTANT SUR LA PREMIERE COMPETENCE. Page 17


III- LA RELIGION COMME FACTEUR DE LIBERATION DE
L’HOMME

1-la fonction sociale de la religion

La religion a une fonction sociale en se sent qu’elle stipule qu’il faut aimer son
prochain avec ses différences comme soi-même. C’est pourquoi la Bibledéclare
est écrit : «  aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé ». C’est-à-dire
que la pratique religieuse enseigne, la solidarité , la fraternité, l’amour, la charité
le don de soi qui sont des valeurs religieuses que tout homme doit cultiver pour
vivre en communion avec ses semblables et d’être un être moral .

2- la religion, facteur d’humanisation de l’homme

Malgré les critiques, les dérives constatées dans sa pratique la religion a pour
vocation : sauver l’homme c’est à dire son âme. Car l’homme ne peut être libéré
du poids de son péché que par la grâce divine et cette grâce est reçue que grâce à
notre foi en notre créateur divin. On pourrait sans doute dire que la foi confère
sérénité et paix au croyant. C’est sans doute dans ce conteste que se situe Blaise
Pascal qui disait dans son œuvre Pensée : «  l’homme privé de Dieu est
misérable. »pour justifier l’idée selon laquelle l’homme pourra véritablement
être libre et heureux que dans la religion. Ainsi, nous dirons que la religion sera
toujours d’actualité malgré les différents progrès techniques et scientifiques.
De tous les êtres de la terre, seul l’homme est le seul animal religieux parce
qu’il est le seul être qui voue un culte à la divinité et fait des offrandes à l’être
suprême.
L’homme a donc besoin de la pratique religieuse considérée comme la véritable
lumière, la vérité, le chemin qui guide et dirige l’humanité avec assurance et
sérénité. C’est ce qui a fait dire GANDHI (guide religieux indien du XXème
siècle) :« une vie sans religion est une vie sans principe, c’est comme un bateau
sans gouvernail.». Cette idée montre qu’il faut une religion à l’humanité pour
qu’elle ne dérive pas mais plutôt se normalise et s’humanise. En clair, la
pratique religieuse est un facteur d’humanisation de la vie sociale parce qu’elle
rend le croyant vertueux, pacifique, tolérant et libre. Ainsi, l’homme doit
obligatoirement appartenir à une famille religieuse pour vivre conforment.

RESUME DE COURS PORTANT SUR LA PREMIERE COMPETENCE. Page 18


SUJETS D’APPLICATION
1- peut-on ne pas croire en Dieu ?
2- doit-on légitimer le fanatisme religieux ?
3- croire en Dieu est-ce renoncer à sa liberté ?
4- la croyance en Dieu est-elle inhérente à l’homme ?
5- la fois est-elle un combat pour la vérité ?
6- la religion conduit-elle toujours l’homme à Dieu ?
7- la loi morale exclut-elle ‘autonomie de l’homme ?
8- la démarche de la raison exclut-elle tout et recoure à la foi ?
9- le champ politique est-il interdit au religieux ?
10- « si Dieu n’existait tous serait permis » Qu’en pensez-vous ?
11- L’homme moderne peut-il faire l’expérience de la foi religieuse ?
12- Toute société peut-elle se passer de religion ?
13- Doit-on condamner l’athéisme ?
14- La croyance religieuse implique-t-elle nécessairement une
démission de la raison ?
15- Le progrès scientifique peut-il fait disparaitre la foi religieuse ?
16- Philosophie et religion sont-elle incompatible ?
17- La religion n’a-t-elle qu’une fonction de cohésion sociale ?
18- Religion et raison s’exclut-elle ?
19- La croyance religieuse peut-elle s’affranchir de toute logique ?
20- « absence de Dieu, absence de morale » Qu’en pensez-vous ?

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