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ET TECHNIQUE
ISPT /LIKASI
Par
Docteur Christian ILUNGA BUMUTE
Professeur Associé
L’étudiant doit être capable de guider, d’orienter et former ses pairs, dans une
institution de formation sur base du passé, et du présent.
Objectif projectif : le savoir faire devenir
L’étudiant doit être capable de planifier une formation future sur base du présent,
de préparer la jeunesse à la vie active, les aider à se construire eux-mêmes dans leur
évolution.
CHAPITRE I.
I.1. Pédagogie
Le mot « pédagogie » dérive du grec παιδαγωγία, de παιδός (/'paɪdɔr/), «
l'enfant », et ἄγω (/'a.gɔ/), « conduire, mener, accompagner, élever ». Dans l'Antiquité,
le pédagogue était un esclave qui accompagnait l'enfant à l'école, lui portait ses
affaires, mais aussi lui faisait réciter ses leçons et faire ses devoirs « Pédagogie » est
un mot remontant à 1495 d'après le dictionnaire Le Robert. L'Académie française
l'admet depuis 1762.
Françoise Clerc : la pédagogie est "l'ensemble des savoirs scientifiques et
pratiques, des compétences relationnelles et sociales qui sont mobilisées pour
concevoir et mettre en œuvre des stratégies d'enseignement".
Franc Morandi : la pédagogie est "étude et mise en œuvre des conditions
d'apprendre".
Ferdinand Buisson, qui fut inspecteur général de l'instruction publique, donne
cette définition : "science de l'éducation, tant physique qu'intellectuelle et morale"
(Dictionnaire de pédagogie, 1887, col. 2 238 a).
Aujourd’hui, la Pédagogie est « Une activité sociale englobant la sélection
des savoirs à transmettre par l’école, leur organisation, leur distribution dans une
institution différenciée et hiérarchisée, leur transmission par des agents spécialisés et
leur évaluation par des méthodes appropriées » (Tanguy, 1996).
"L'éducation négative" est prônée par Jean-Jacques Rousseau dans son roman
pédagogique L'Émile (1762).
Rousseau recommande de laisser « agir la nature » (p. 179, 158), il est pour le
développement spontané (contre les influences sociales). L'enfant doit découvrir que
les objets de la nature obéissent à la nécessité, c'est l'éducation par les choses (plutôt
que par les livres). Il faut privilégier le développement des sens (avant celui de la
raison) (p. 207, 816) et ne pas hâter les initiations (p. 271, 889). Dans cette éducation,
il y a absence de punitions (à remplacer par des sanctions naturelles). Si Émile casse
un carreau de la fenêtre de sa chambre, on ne le gronde pas, il aura froid ! Rousseau
admet une certaine permissivité et oisiveté : « gouverner sans préceptes et tout faire en
ne faisant rien » (p. 198). Surtout, l'éducation négative assure la protection contre le
vice plutôt que l'instruction.
"Je ne redirai jamais assez que la bonne éducation doit être négative. Empêchez les
vices de naître, vous aurez fait pour la vertu"
Parmi les prédécesseurs de Rousseau, on peut noter le Socrate de Platon (la
maïeutique) et le traité De Magistro de saint Augustin, qui montre, par une théorie du
langage, comme le maître ne peut qu'indiquer la vérité qui est déjà dans l'élève.
Montaigne aussi est pour la liberté, contre l'endoctrinement, le bourrage de crâne.
La pédagogie Montessori est une méthode d'éducation créée en 1907 par Maria
Montessori.
Pédagogie scolaire soviétique selon A. Makarenko (1917).
Anton Semionovitch Makarenko, instituteur en 1905, propose, dès 1917, une
pédagogie conforme à la "nouvelle société socialiste" de l'U.R.S.S. Il fonde en 1920
une communauté de jeunes où il met en œuvre des pratiques pédagogiques ordonnées
à la recréation chez l'individu de conduites sociales positives et fondées sur un principe
d'éducation institutionnelle. Un moment limogé, puis réhabilité, Makarenko voit ses
méthodes pédagogiques diffusées dans toute l'Union soviétique. Il est en accord avec
l'idéologie collectiviste de la Révolution soviétique : formation d'un homme nouveau,
primauté du collectif sur l'individu, organisation du travail productif. Il a écrit en 1935
un Poème pédagogique où il décrit l'histoire d'une colonie d'enfants criminels et
vagabonds.
3) Pédagogie de projet (1918)
On donne Roger Cousinet pour père de la pédagogie de groupe vers 1920, mais
il faudrait remonter à John Dewey, vers 1900. Un Américain, Kurt Lewin, en 1939, a
bien étudié la dynamique de groupe : la persuasion, les dominations et soumissions, les
contagions mentales, le conformisme, la sympathie ou antipathie, l'apparition des
leaders, les violences exprimées ou latentes contre le leader ou entre membres, les
capacités du groupe à s'autogérer autour d'un but ou d'une tâche, les interactions
multiples, les changements, la distribution des rôles; les rapports majorité/minorité,
etc.
Les groupes résultent soit de la division d'une classe en plusieurs sous-
ensembles, soit de l'association d'élèves qui n'appartiennent pas habituellement à la
même classe. Un groupe, en général, se compose de 5 ou 6 personnes, qui ont chacune
une fonction particulière, complémentaire des autres personnes. Les regroupements
peuvent être homogènes ou hétérogènes, aléatoires ou décidés par l'enseignant. On
distingue les groupes de niveaux, de besoins, d'affinité, de compétition, etc. Les
techniques de groupes d'apprentissage sont diverses : brainstorming (remue-
méninges), panel (discussion), Phillips 6.6. (six personnes, six minutes), intergroupes
(nouveaux regroupements des membres des équipes précédentes)...
Clifford Mayes.
L'archetypal pedagogy, ou pédagogie archétypale, est une pédagogie fondée sur
la psychologie analytique développée dès 1956 par Carl Gustav Jung (1875 - 1961), à
partir de son recueil Psychologie et éducation, qui groupe des articles de 1916 à 1942,
et des recherches sur l'application jungienne à la pédagogie. Ainsi peut-on situer une
concomitance entre les approches de la psychologie analytique et un intérêt pour
l'éducation, chez les jungiens, dans les années 1960.
La pédagogie archétypale, sous cette dénomination stricte, a été mise en théorie
aux États-Unis dans les années 2000, par Clifford Mayes, Docteur et Professeur en
sciences de l'éducation à la Brigham Young Univer-sity, pédagogue jungien et
chercheur en sciences de l'éducation.
Ce n'est qu'en 2007 et 2009 que Clifford Mayes dans Jung And Education:
Elements Of An Archetypal Peda-gogy, suivant la pensée de Jung [Quoi ?] :
« Notre problème éducatif souffre en somme de ne viser unilatéralement que
l’enfant qu’il faut élever et de négliger aussi unilatéralement le fait que les éducateurs
adultes n’ont pas été eux-mêmes éduqués. Après avoir terminé le cycle de ses études,
chacun a l’impression d’en avoir fini avec l’éducation, d’être, en un mot, un adulte. Il
ne peut certes en être autrement ; il faut qu’il soit fermement persuadé de sa
compétence pour pouvoir affronter la lutte pour l’existence. Le doute et le sentiment
d’incertitude le paralyseraient et l’entraveraient, ils enfouiraient la foi si nécessaire
en sa propre autorité et le rendraient inapte à l’exercice de sa profession. On veut
l’entendre dire qu’il connaît son affaire et qu’il en est sûr, et non qu’il doute de lui-
même et de sa compétence. Le spécialiste est condamné de façon absolue à la
compétence. Personne ne peut développer la « personnalité » qui n’en a pas lui-même.
Et ce n’est pas l’enfant, c’est uniquement l’adulte qui peut atteindre à la personnalité
comme fruit mûr d’une activité de vie orientée vers ce but. Car dans l’accès à la
personnalité, il n’y a rien moins que le déploiement le meilleur possible de la totalité
d’un être unique et particulier. On ne saurait prévoir le nombre infini de conditions
Dérivée de la pédagogie de Freinet, fondée par Fernand Oury en 1963, par dissidence,
la pédagogie institutionnelle se veut politique et psychanalytique (ou
psychosociologique).
8) Pédagogie différenciée (1963)
3.1.1.1.2. Religion
Les Chinois professent surtout le confucianisme, le bouddhisme et le taoïsme.
3.1.3.3. Castes
Aux Indes, le peuple a été longtemps divisé en castes : au premier rang étaient
les brahmes, comprenant les prêtres et les savants: jurisconsultes, médecins,
3.1.3.6. Méthodes
Le maître donne l'enseignement individuel, et chaque élève forme une division.
Parfois les plus grands et les plus avancés font travailler les plus jeunes. De là
est venu le système mutuel. Pour apprendre les caractères, l'enfant les trace
d'abord sur le sable avec les doigts ou un bâton, puis les grave avec une pointe
de fer sur des feuilles de palmier ; enfin on lui permet de les reproduire à l'encre sur
des feuilles de platane. En arithmétique, la connaissance des tables précède l'étude des
quatre opérations.
La discipline est généralement douce et paternelle. Les lois de Manou
prescrivent de n'employer la verge que lorsque tous les autres moyens ont été épuisés
: « Si un élève se rend coupable d'une faute, son instituteur le reprendra sévèrement
3.1.4.2. Religion
D'après les textes connus jusqu'à ce jour, la plus ancienne forme de la religion
des Assyriens et des Babyloniens fut le polythéisme.
Chaque cité avait son dieu qui possédait son temple, recevait les hommages du
peuple et le protégeait. Ce dieu était assisté d'un nombre considérable de divinités
secondaires. Le roi de la cité n'était que son représentant ou son prêtre. Au cours des
siècles le nombre des divinités diminua et une hiérarchie se forma à la tête de
laquelle se trouva réunie une espèce de triade composée d'Anon, dieu du ciel,
d'En-Lil, dieu de la terre et d'Ea, dieu de la mer.
Les Assyriens et les Babyloniens avaient l'âme religieuse. Les textes des
hymnes et des prières qu'ils adressaient à la divinité expriment des sentiments très
élevés. Ils accompagnaient leurs supplications de présents, de libations et de
sacrifices. Ils avaient la notion du bien et du mal et regardaient la maladie- et les
épreuves comme des châtiments. Le culte qu'ils rendaient aux morts prouve qu'ils
avaient l'idée de la vie future. Mais aucun texte connu n'atteste leur croyance en la
résurrection générale ou en la transmigration des âmes.
3.1.4.2. Éducation
Les Chaldéens eurent des écoles, et les mages furent leurs premiers
instituteurs. Les temples étaient les principaux centres de l'activité intellectuelle. Les
Chaldéens disparurent comme race, mais ils léguèrent à leurs vainqueurs une
civilisation très avancée. Leur idiome, étudié comme langue morte, était seul
employé dans les cérémonies religieuses.
3.1.5.3.Éducation
Le système scolaire des Perses eut le mérite d'attirer l'attention des grands
penseurs de l'antiquité, surtout des Grecs.
Il fut en vigueur jusqu'à la conquête arabe.
L'éducation commençait dans la famille. Le père possédait un pouvoir
souverain ; il était obéi et respecté. Former ses enfants à la vertu, veiller à leur santé,
en faire d'utiles serviteurs de l'État, tel était son idéal. Hérodote nous dit que les
Perses apprenaient à leurs enfants trois choses : monter à cheval, tirer de l'arc, dire la
vérité. Ils cultivaient en eux de solides qualités morales : l'obéissance, l'amour des
parents, la justice, le courage, la tempérance, le sentiment d'honneur et e désir d'être
agréable à Ormuzd. A sept ans, l'enfant était censé appartenir à l'État.
L'éducation était-elle donnée à tous également ? On incline à croire qu'elle était
surtout réservée à la classe élevée. L'Avesta contient quelques préceptes à ce sujet :
« L'éducation est la vie de l'humanité...
Les hommes s'élèvent aux emplois les plus illustres par l'éducation qui les
rend capables de lire et d'écrire. » Une section aujourd'hui perdue du livre sacré
était consacrée uniquement à l'art d'élever la jeunesse. Les enfants des pauvres
ne recevaient probablement qu'une éducation très sommaire. Strabon et d'autres
écrivains assurent que les fils des nobles et des riches étaient élevés à la cour du roi par
des hommes graves et d'une conduite irréprochable.
3.1.6.2. Religion
Les Égyptiens avaient une doctrine religieuse qu'ils regardaient comme
révélée. Elle était contenue dans les livres hermétiques, dont l'auteur, d'après la
tradition, n'était autre que le dieu Toth, le Mercure des Grecs. Ces livres contenaient
des hymnes et des cantiques sacrés et traitaient de toutes les connaissances
humaines. Chaque temple d'Égypte devait en posséder un exemplaire.
Ce peuple adora d'abord un seul Dieu ; mais il tomba bientôt dans la plus
grossière idolâtrie. Il rendit un culte aux plus vils animaux et même aux légumes des
jardins. « En Égypte, dit Bossuet, tout était dieu excepté Dieu lui-même. » Les
Égyptiens croyaient à l'immortalité de l'âme, aux récompenses et aux châtiments de
l'autre vie. Ils étaient persuadés que les âmes reviendraient de nouveau habiter les
corps. Dans cette idée ils embaumaient les cadavres et les conservaient précieusement.
3.1.6.3. Castes
Les Égyptiens étaient divisés en trois castes. La plus élevée, la plus influente
était celle des prêtres. Ils exerçaient la plus grande autorité sur le peuple et même sur
les pharaons. Ils avaient le monopole de la science et de l'art du gouvernement. Ils
faisaient usage d'une écriture spéciale, les hiéroglyphes. Au-dessous d'eux on
distinguait quatre ordres de prophètes ; la même caste comprenait encore des
prophétesses, des scribes et les hommes d'art ou de science; médecins, embaumeurs,
3.1.6.4. Éducation
Il est reconnu aujourd'hui que la civilisation égyptienne a précédé celle
des Chaldéens. Les Égyptiens apprécièrent toujours l'instruction. Un sage disait à
son fils : « Donne ton cœur à la science et aime-la comme une mère, car il n'y a rien
de plus pré- cieux que l'instruction. » Et il ajoute : « Remarque-le bien : il n'y a
aucune profession qui ne soit gouvernée.
Seul l'homme instruit, se gouverne lui-même. » Ils envisageaient surtout le
savoir comme un moyen de parvenir à la fortune et aux honneurs. L'illettré était
regardé comme une bête de somme. Ces idées les portèrent à multiplier les écoles.
« De tous les pays de l'antiquité, dit Maspéro, l'Égypte a été peut-être celui où
l'instruction fut le plus généralement répandue. » Les maîtres appartenaient presque
tous à la première caste, et se proposaient surtout de maintenir la suprématie des
prêtres, l'autorité des castes supérieures et la soumission des castes inférieures.
Les Livres Saints mentionnent les écoles de prophètes. C'étaient probablement des
écoles supérieures d'Écriture sainte. Les élèves vivaient en commun. Ils
étudiaient, outre les sciences sacrées, la musique, d'un usage constant dans les
cérémonies du culte, et la poésie lyrique, dont les Psaumes sont la plus sublime
expression.
- De la captivité à l'ère chrétienne. La captivité de Babylone donna aux
Hébreux un sentiment plus vif de leur nationalité et leur fit chercher les
moyens de la conserver. Le peuple manifesta son désir de s'instruire en disant à
3.1.7.8. Méthodes
Les Hébreux faisaient usage des méthodes attrayantes. Ils savaient enseigner
l'alphabet par le moyen de jeux ou d'histoires se rapportant à chaque lettre. Ils se
servaient même de gâteaux ou de lettres en sucre. L'enseignement était surtout oral. La
répétition et la révision étaient les deux principes capitaux de la pédagogie juive.
Le Talmud engage le maître à répéter quatre cents fois ce qui n'a pas été
compris, et les pédagogues ne se faisaient pas faute de mettre ce conseil en pratique.
Le jour du sabbat et les jours de fête étaient consacrés aux récapitulations. Pour
donner plus de vie aux récitations on employait la forme dialogique. Par des procédés
adroits, on engageait des discussions entre maîtres et élèves ou entre élèves.
C'était « le fer aiguisant le fer ». Divers moyens mnémotechniques étaient
employés. Il existait même un commencement d'enseignement mutuel, et le maître
employait parfois des moniteurs.
3.1.7.9. Discipline
La discipline était relativement douce. « L'enfant, dit le Talmud, doit être
puni d'une main et caressé des deux. » Les rabbins n'admettaient les punitions
corporelles qu'à titre exceptionnel. Ils recommandaient une grande douceur surtout
envers les plus jeunes. Dans le cas de révolte ou de paresse invétérée, on privait le
coupable de pain et on pouvait le frapper avec une courroie.
3.1.8.2. Religion
L'éducation hellénique fut essentiellement morale et religieuse. Ce point
était l'objet des plus vives préoccupations des parents : « La mère et la nourrice, le
père et le tuteur, se querellent pour assurer le progrès de l'enfant à mesure qu'il
commence à le comprendre. Il ne peut rien dire ni rien faire sans les entendre
lui assurer que ceci est juste, que cela est injuste ; ceci est honnête, cela est déshonnête
; ceci est saint, cela n'est pas saint ; fais ceci, ne fais pas cela. »
L'enseignement religieux n'avait rien de dogmatique et de formel ; il agissait sur
l'enfant d'une manière indirecte. Celui-ci avait sous les yeux les exemples de ses
parents invoquant chaque jour les divinités, honorant par des fêtes périodiques les
ancêtres et les morts les plus récents de la famille. Les statues des dieux, par la
beauté de leurs formes, lui donnaient l'idée de la perfection. Enfin, les fêtes
3.1.8.3. Littérature
L'enseignement littéraire avait pour but de former le goût et faire aimer la
vertu. La littérature fut l'élément habituel de la jeunesse grecque. On ne concevait pas
même d'autre école que celle des poètes. Au foyer paternel, l'enfant entendait de
merveilleux récits, et lorsque, vers sept ans, il se présentait à l'école, son
imagination était remplie de fictions poétiques. A l'école, c'était dans les ouvrages
des grands poètes qu'il faisait ses lectures. Il apprenait des extraits d'Homère, de l'
Iliade surtout, parce que Achille était le héros préféré du peuple grec ; à côté d'Homère
on plaçait Hésiode et Euripide ; on faisait une part très large aux gnomiques :
Solon, Minmerne, Theognis, etc. Les autres exercices scolaires: écriture,
grammaire, essais de composition, étaient faits au moyen d'extraits d'auteurs.
Enfin, le milieu où vivait l'enfant était éminemment poétique. Les orateurs citaient
les grands écrivains pour se donner l'appui de leur autorité ; dans les théâtres on
représentait les œuvres d'Es- chyle, de Sophocle, d'Euripide ; dans les panathénées
on lisait des extraits d'Homère. La poésie avait sa place dans toutes les fêtes.
Enfin, la statuaire et la céramique reproduisaient les plus belles inspirations des
poètes épiques et dramatiques.
3.1.8.4. Musique
Les Grecs regardaient la musique comme un des meilleurs moyens
d'éducation. Les philosophes répandaient cette idée parmi le peuple en disant que le
rythme et l'harmonie agissent sur l'âme, la dépouillent de sa rudesse, lui
communiquent le tact et la modération, la rendent accessible aux idées du beau et
du juste.
3.1.8.5. Gymnastique
La gymnastique, nécessaire au développement harmonieux du corps, fut
enseignée avec un soin particulier. L'État s'en préoccupait et attachait à cet
enseignement la plus grande importance.
Les exercices physiques contribuaient à la formation morale de l'enfant ;
ils l'accoutumaient à la soumission aux autorités, à la discipline, l'endurcissaient à la
fatigue, donnaient à ses mouvements l'élégance et la grâce et contribuaient à
l'harmonie du corps et de l'âme.
La danse était regardée comme le complément de la musique et de la
gymnastique. « Elle parlait à l'âme, par le geste, les attitudes nobles ou gracieuses et le
sens des paroles chantées ; elle favorisait la santé, la beauté des mouvements, l'agilité
(1). » Chez les Athéniens, la danse était une institution nationale. Elle figurait au
programme de toutes les fêtes religieuses et civiles.
3.1.8.8. 4. Gymnase
A quinze ans, le jeune Hellène entrait au gymnase pour la durée de trois
ans. Le gymnase s'occupait surtout de formation physique, mais les facultés
intellectuelles y trouvaient aussi un aliment : exécution d'œuvres musicales,
déclamation de poèmes, discours, conférences. C'est dans les gymnases que
commença l'enseignement philosophique et sophistique. Plus tard les écoles de
philosophie s'appelèrent elles-mêmes gymnases.
L'État intervenait dans l'organisation et la direction de ces établissements. Le
gymnasiarque était élu chaque année par l'assemblée du peuple. Il avait sous son
autorité un surveillant pour la morale et quelques officiers subalternes. Chaque
3.1.8.8. 5. Ephébie
Le jeune Athénien entrait, à dix-huit ans, dans la catégorie des éphèbes.
C'était le couronnement de son éducation et le commencement de son service actif qui
durait deux ans. Les jeunes recrues passaient leur première année au Pirée ; la
seconde dans les forteresses de la frontière. Ce service, d'abord obligatoire, devint,
sous le gouvernement des Macédoniens, volontaire et aristocratique. Philippe le
réduisit à un an. Peu à peu la période de l'éphébie devint une vie d'étude et
d'université.
Ecole Congolaise
3.6.1.Quelques courants
1. Courant traditionnel (cfr pédagogie traditionnelle). L’école traditionnelle
et l’accent sur le maître. Celui-ci a comme rôle d’enseigner, de transmettre
le savoir aux élèves.
2. Courant pédocentrique (cfr les idées tirées de la pédagogie de J. J
Rousseau / pédocentrique de J. J Rousseau = l’enfant au centre) : c’est la
connaissance de l’enfant qui doit dicter au pédagogue ses méthodes. « On
ne connait point l’enfance sur les fausses idées qu’on en a, plus on va plus
on s’égare. Les plus sages s’attachent à ce qu’il importe aux hommes de
savoir, sans considérer ce que es enfants sont en état d’apprendre.
Commencer par étudier vos élèves, car assurément, vous ne les connaissez
point ».
Pour ce courant le but de l’éducation est la formation générale, but qui est
à ramener à une conception particulière de la personne. Dans ce cas l’éducation
est avant tout rationnelle ou intellectuelle, elle accorde une place centrale à la
question de valeur, aux humanités et aux arts libéraux. Elle vise à conduire la
personne de l’information à la connaissance, à la sagesse. La connaissance est
comprise comme la compréhension systématique d’un sujet, d’une discipline ou
d’un domaine d’études.
2. Le courant progressiste.
Il a pour fondement philosophique le pragmatisme, le relationnisme, le
marxisme et le pluralisme des visions du monde. Il accorde une place centrale à
l’expérience, à la méthode scientifique et au concept de responsabilité sociale.
C’est que ce courant considère l’éducation comme un instrument de changement
social, elle est vocationnelle et utilitaire. Elle est une reconstruction de
l’expérience dans l’interaction avec l’environnement, une démarche de réflexion
critique. Le processus de formation est dans ce cas centré sur l’apprenant et sur
la méthodologie (inductive, par résolution de problèmes). Ce processus a comme
point de départ les intérêts et les besoins de l’apprenant.
3. Le courant behavioriste. Il repose sur le matérialisme déterminisme et le
positivisme philosophique. L’objectif de l’éducation est d’amener l’apprenant
adulte à acquérir des habiletés pour assurer le service, c’est-à-dire qui lui
permettent d’échapper aux conditions hostiles de l’environnement. D’après ce
courant, l’apprentissage est défini comme un processus d’associations théorie du
stimulis-réponse ou connexionisme, car tout comportement humain manifeste,
observable découle d’un conditionnement antérieur et est déterminé par des