Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
0.0. Introduction
0.1. Objectifs du cours
traducteur des significations dont les premiers auteurs sont les acteurs de terrain. Par
ailleurs, la recherche de sens, comme objet de recherche scientifique en sciences
humaines, n’aboutit pas non plus à la découverte de la signification « vraie ». Il s’agit
toujours des significations possibles.»(VAN DER MAREN, 1995)
« Une recherche éducationnelle est un processus systématique visant à découvrir des
généralisations relatives aux aspects variés de l’éducation. De telles généralisations
nous aident à décider sur ce que nous devrions faire en éduquant les enfants et les
adultes ». (M. LODI SHUWEMBO)
Il s’agit de recherches qui sont guidées par la perspective d’un enjeu social :
résoudre un problème qui se pose à une catégorie de personnes ou à la société dans son
ensemble. Ex : recherche sur les causes de décrochage scolaire des élèves de 12 à 13 ans,
évaluer les conséquences à moyen ou à long terme de décisions ou de choix politiques.
Ce type de recherche est appelé aussi recherche « appliquée», ou encore
recherche « utilitaire »
1.3.2. Types en fonction du critère de distinction entre
Approches exploratoires et confirmatoire
Il sera développé ultérieurement une distinction entre les recherches qui visent la
généralisation (à des degrés divers) et celles qui, à priori, ne la visent pas (étude de cas).
Remarques
A noter que ces approches évoquées pourraient utilement être complétée par la
prise en compte des critères d’ordre épistémologique (étude des différents paradigmes de
recherche et de leur évolution) et sociologique (étude du rôle joué par la recherche dans la
société)
1.4. Caractéristiques d’une recherche scientifique
Le professeur M. Lodi(2010) met en évidence un certain nombre de
caractéristiques d’une recherche scientifique qui nous semble particulièrement
représentatives et qui valent la peine d’être signalées ici pour la formation d’esprit de
recherche de tout étudiant :
- Une recherche scientifique rassemble de nouvelles connaissances ou des
données venant des premières sources. On ne peut pas parler de recherche scientifique en
reformulant ou en réorganisant tout simplement tout ce qui est connu ou ce qui est déjà écrit.
Une recherche met l’accent sur la découverte des principes généraux. Elle va au-delà des
groupes spécifiques et des situations investiguées par des méthodes ou procédés
d’échantillonnage ;
- Dans une recherche scientifique, l’investigateur (chercheur) connaît ce qui est
déjà connu au sujet de son problème de recherche. Il procède de ce point de vue, en
planifiant soigneusement ses procédures. Des données sont rassemblées, enregistrées et
soigneusement analysées avec une exactitude aussi complète que possible ;
- Une recherche scientifique est objective. Le chercheur s’y efforce constamment à
éliminer des sentiments personnels et des préférences. Il résiste aux tentations de chercher
seulement les données qui peuvent soutenir son hypothèse ;
s’efforce de les résoudre par la voie expérimentale » Ces problèmes peuvent être des
différents domaines : programmes scolaires, méthodes, learning, etc. (M. Lodi Shuwembo,
2010)
Termes-clés de la définition : contrôle scientifique, faits pédagogiques, considérés
comme tels.
Contrôle scientifique : la pédagogie recourt, pour la solution de ses
problèmes aux méthodes rigoureuses des sciences positives (observation
systématique et expérimentation). Comme on le verra plus loin au point
sur la méthode expérimentale, celle-ci consiste à introduire un ou
plusieurs facteurs bien déterminés dans une situation connue en vue de
vérifier le résultat de cette intervention.
Faits pédagogiques : est « fait pédagogique », tout ce qui est directement ou
indirectement en rapport avec le rendement de l’école, tout ce qui
contribue par conséquent aux modifications intentionnelles à produire
dans les élèves ou chez les enseignants.
Considérés comme tels : cette précision est ajoutée pour marquer
davantage que les faits dont il s’agit peuvent aussi être étudiés en
d’autres points de vue, mais le seul qui intéresse la pédagogie scientifique
est celui-là que lui confère la vie scolaire. Ainsi par exemple, la lecture
peut être étudiée par :
- Les psychologues comme comportement spécial, lié à certains
mécanismes mentaux et moteurs ;
- Les sociologues comme les types de lecture dans la vie, l’influence de la
profession sur les lecteurs et de ceux-ci sur la profession ;
- Les pédagogues comme apprentissage de la lecture, étude du vocabulaire
en vue de l’élaboration des manuels de lecture, test pour mesurer
l’efficacité de la lecture mentale
2.2.3. Pédagogie expérimentale, une pédagogie de laboratoire
Un laboratoire est en général un lieu où s’élabore quelque chose. Aux yeux du
monde scientifique, le laboratoire est perçu comme un local équipé pour faire de la
recherche, des essais et des travaux scientifiques.
La pédagogie expérimentale est une pédagogie de laboratoire au sens
étymologique du mot. Cela ne signifie pas nécessairement la création d’un milieu artificiel où
seraient étudiés les patients. Le laboratoire pédagogique est en règle générale l’école, ses
patients sont les apprenants (enfants, adolescents, adultes, vieux en situation
d’apprentissage) ou les professeurs(les adultes qui enseignent). Pour connaître mieux quelque
chose des faits pédagogiques, il est indispensable d’étudier ceux-ci à l’école ou dans leur
contexte scolaire. Cependant, la pédagogie a des limites spéciales moins nettes que la
biologie, elle devra bien souvent sortir de l’école sans pour cela oublier que c’est cette
dernière qui l’oriente. Le domaine de la pédagogie expérimentale embrasse donc le milieu
social tout entier (l’éducation n’étant rien d’autre qu’un fait social)
- Les acteurs
2. L’inventaire des questions à priori
La deuxième étape est de lister toutes les questions que l’on peut se poser par
rapport au sujet envisagé préalablement en attendant à l’exhaustive.
- Quelle est la ou les situations que l’on veut explorer ?
- Quels sont les éléments susceptibles d’influencer cette situation ?
- En quoi la compréhension de cette situation pourra faire progresser le
domaine ?
3. Une première revue de la littérature
Cette première revue poursuit deux objectifs :
- Étayer, argumenter le sujet de recherche choisi, montrer qu’il y a bien
un intérêt à choisir ce sujet.
- Tenter de répondre à certaines questions inventoriées pour recentrer,
cibler et valider sa question de recherche et pouvoir ainsi mieux opérationnaliser
la dimension empirique de recherche.
Afin de faire une étude efficace de la littérature, il convient de se fixer quelques
balises (grille de lecture) :
-Concepts clés ;
-Variables dépendantes ;
-Variables indépendantes ;
-Population ;
-Dispositif de recherche ;
-Résultats.
C’est également lors de cette étape qu’il convient de définir avec précision les
concepts clés et de faire apparaître, le cas échéant, les tendances de pensée divergentes
concernant ces concepts aussi bien dans l’espace que dans le temps (dimension
épistémologique).
4. Définition du cadre problématique général
Le cadre problématique général ne part pas de rien, il doit faire état du
questionnement du chercheur sur ses préoccupations et sur ses observations préalables. A ce
stade, les variables sont bien identifiées et les liens supposés entre elles sont approchés.
5. Vers le cadre problématique restreint
La construction du cadre problématique est une démarche progressive. A
travers ses démarches de conceptualisation et ses lectures, le chercheur précise son sujet par
réajustements successifs. L’objectif est de donner une forme finale à la question de recherche.
Le cadre problématique restreint fournit un premier niveau de précision par rapport au cadre
problématique général en spécifiant les éléments qui seront analysés dans la partie
expérimentale. Cette étape aboutit à la définition des 3 points suivants :
- l’hypothèse ;
- la population ;
- et le dispositif de recherche.
- « Une hypothèse de recherche est une affirmation de principe concernant la relation entre
deux ou plusieurs variables. La recherche a pour but de confirmer, d’infirmer ou de nuancer
cette affirmation » (De Land- sheere, 1979)
A lire ces quelques définitions, on se rend vite compte que l’hypothèse est une
explication ou une réponse provisoire à la question posée : une proposition formulée de telle
manière qu’elle soit vérifiable ou testable ou qu’elle soit également à mesure de prédire la
relation entre deux ou plusieurs variables.
3.4.2. Hypothèse au sens strict
Une hypothèse au sens strict ne se contente pas de dire qu’il peut exister une
relation entre deux ou plusieurs variables, mais elle précise le sens et l’ampleur.
VAN DER MAREN (1995) insiste sur la nécessité de définir des hypothèses au sens
strict et de ne pas se contenter d’hypothèses générales. « Par manque de fondement
théorique, les hypothèses sont réduites à prédire qu’il y aura un changement, mais sans être
capable de préciser lequel. De ce fait les chercheurs se contentent de la simple prédiction
d’une différence quelconque entre les situations et ils se sentent confirmés dès que la
comparaison entre les groupes donne une différence non nulle. Accepterions-nous sans
sourciller que les météorologues se contentent de dire que le temps ne sera pas le même
demain qu’aujourd’hui ? Trop souvent on se contente de prédire que l’effet de l’intervention
se manifestera par une différence de performance entre les groupes, sans pouvoir ou sans
risquer d’annoncer l’ampleur, la direction, la fréquence et la généralité (tous les sujets ou
certains sujets) de la différence attendue ».
3.4.3. Hypothèse opérationnelle
Une hypothèse de recherche est un énoncé destiné à être vérifié. Par conséquent, il
importe qu’elle soit formulée avec le maximum de précision possible afin qu’elle puisse être
vérifiée par d’autres chercheurs. Si cette condition est satisfaite, on qualifie l’hypothèse
d’opérationnelle.
3.4.4. Hypothèse statistique
Si le chercheur souhaite utiliser un test statistique, il devra formuler ou reformuler
son hypothèse en tenant compte des spécifications propre au test choisi. On parlera
d’hypothèse statistique (ex : hypothèse nulle, hypothèse d’indépendance).
Remarque importante :
Comme le signale VAN DER MAREN (1995) : « On ne teste pas une hypothèse
contre une différence nulle produite par le hasard, hasard qui, dans ce cas, n’est que le
fantôme, ou l’ombre de la théorie testée. On teste une théorie nouvelle contre une autre
théorie, concurrence ou plus ancienne(…) La stratégie trop répandue qui consiste à mettre à
l’épreuve une soi-disant hypothèse (qui n’est souvent qu’une intuition) en l’opposant à
l’occurrence aléatoire de son contraire n’est qu’une caricature de la démarche
expérimentale ».
3.4.5. Hypothèse rivale
Lorsque le chercheur pose une hypothèse (ex : l’existence d’une relation entre
une méthode pédagogique et les résultats des élèves obtenus à une épreuve), il est pertinent
qu’il envisage également une hypothèse « rivale ». Il s’agit dans notre exemple de l’ensemble
des facteurs susceptibles d’influencer les résultats des élèves, en dehors de l’effet de la
méthode elle-même.
Parmi les hypothèses rivales, on distingue les « biais » liés à la
conception et/ou à l’utilisation des instruments de recherche (ex : une mauvaise
compréhension par le sujet des questions qui lui sont posées) et les « effets parasites »
susceptibles d’intervenir dans le déroulement d’une expérience. Les « biais » et les « effets
parasites » constituent donc deux cas particuliers d’hypothèses rivales.
3.4.6. Caractéristiques d’une bonne hypothèse
Une bonne hypothèse doit être :
- liée au contexte théorique de la recherche (fondement théorique solide) ;
- raisonnable ;
- clairement formulée en des termes simples et opérationnels ;
- prédire une relation.
3.4.7. Qualités d’une bonne hypothèse
- rigueur scientifique par rapport à l’ensemble des connaissances dans le
domaine considéré ;
- la fécondité sur le plan théorique ;
- la vérifiabilité (une hypothèse doit être vérifiable)
3.4.8. Comment formuler une hypothèse
Il y a trois façons de formuler une hypothèse :
- une hypothèse peut être formulée sous forme d’une proposition affirmative.
Ex : les garçons réussissent mieux que les filles en mathématique
- une hypothèse peut être formulée sous forme d’une proposition
conditionnelle. Ex : si les filles suivraient les cours du soir, elles réussiraient
mieux que les garçons en mathématique.
- une hypothèse peut être formulée sous forme d’une proposition nulle. Ex : Il
n’existe pas de différence significative entre les performances des garçons et
des filles en français.
b. Caractéristiques principales
- La méthode historique est la seule à être effectuée à partir
d’observation qu’on ne peut pas reproduire.
- Cette méthode implique toujours la consultation des documents
conservés à la bibliothèque. Ainsi, elle exige une pratique et une patience hors du commun.
- Elle dépend essentiellement du raisonnement déductif c'est-à-dire du
particulier au général.
- Elle utilise le style de communication moins rigide et beaucoup plus
narratif que le style dans lequel sont habituellement rédigés les rapports ou les études dans le
domaine de sciences de l’éducation.
C. Avantage de la méthode historique
- Il y a certains problèmes ou situations qu’on ne peut plus repro-duire
et qui ne peuvent être résolus que par la méthode historique, exemple de la guerre.
- cette méthode peut quelques fois apporter l’information sur une
situation conflictuelle présente ou parfois même fournir les éléments de solu-tion. Par
exemple le conflit entre deux pays. Réunir les éléments (par la métho-de historique) de leurs
histoires respectives pourrait permettre de trouver les solutions éventuelles.
D. Inconvénients de la méthode historique
- Difficulté d’apparier les événements passés et présents parce que les
contextes ne sont pas les mêmes.
- Seuls les faits très prononcés peuvent être décelés par cette métho-de.
- Le chercheur ne dispose d’aucun critère lui indiquant la quantité de
données nécessaires qu’il doit accumuler avant de tirer des conclusions valides.
- Avec la méthode historique, on n’a pas confiance à un seul individu, on
recourt souvent à un grand nombre des personnes.
C. Méthode d’Observation
a. Définitions
Avant de parler de l’observation comme méthode, il est important de voir de
quelle manière ce concept est défini d’autant plus que certains auteurs la considèrent comme
méthode alors que d’autres ne la considèrent pas comme telle.
Selon Maurice GEX, l’observation est la constatation des faits tels qu’ils se
produisent naturellement sans que le chercheur intervienne pour modifier le cours du
problème. Il voit l’expérimentation (développée au point suivant) comme l’étude des faits
dans les conditions fournies par le chercheur.
Observer, selon Robert PET, c’est regarder avec attention, porter son
intérêt sur un objet donné.
b. Sortes d’observation
De manière générale, BACON distingue deux sortes d’observation, à savoir :
Observation passive ou vulgaire
Elle est caractérisée par :
- Un manque de critique et de précision dans la manière d’observer ;
- Une ignorance de la nature et des causes de ce dont on a été témoin ;
- Une incapacité d’émettre une hypothèse plausible sur la cause dont le fait
dépend.
Exemple : - une mangue qui tombe n’étonne pas un passant qui, au besoin,
peut la ramasser et la manger sans se demander le pourquoi de cette chute.
Observation active ou savante
Elle se caractérise par :
- La certitude que l’observation est basée sur des faits dûment contrôlés ;
- La précision que l’observation fait l’objet d’une étude précise ;
- L’effort pour comprendre les faits c'est-à-dire l’esprit scientifique recourt aux
explications par la cause et tend à poser des relations objectives entre les
phénomènes.
Exemple : Pourquoi la mangue est-elle tombée ?
Selon BACON, ces deux observations en piétinent sur l’expérimentation.
Claude Bernard, lui, voit dans l’observation et l’expérimentation les deux moments de la
recherche scientifique. Il y a regroupement entre ces deux phases. FRAISE, quant à lui, estime
que dans l’observation la question demeure ouverte alors que dans l’observation la question
est une hypothèse.
C. Observation comme méthode
Comme méthode, l’observation suppose des méthodes acquises qui
peuvent être d’ordres suivants :
- Observer avant d’établir un programme ;
- Observer après avoir établi une liste de ce qu’il faut observer ; il s’agit alors
d’établir une liste des phénomènes probables ;
On peut demander à l’observateur d’être attentif quand le phénomène apparaît. Il
s’agit alors d’établir une liste des phénomènes probables.
Les deux dernières méthodes sont appelées méthodes d’observation dirigée parce
qu’il y a un programme. A propos de la méthode d’observation, Claude Bernard fait
remarquer que « si les faits qui servent souvent de base au raisonnement sont mal établis ou
erronés, tout s’croulera ou tout deviendra faux. Un raisonnement valide n’entraîne une
conclusion conforme à la vérité objective que si les prémisses dont elles décrivent sont
rigoureusement établies »
La mise en lumière des faits est précisément le travail de l’observateur. Selon
Claude Bernard, on donne le nom de l’observateur à celui qui applique des procédés
d’investigation simples ou complexes à l’étude des phénomènes qu’il ne fait pas varier et qu’il
recueille par conséquent tels que la nature les offre.
D. La méthode expérimentale
a. La notion d’expérimentation
L’expérimentation n’intervient pas dans toutes les recherches. Des recherches du
type : enquête, évaluation, ou observation peuvent être réalisées sans qu’il y ait
« expérimentation ». L’expérimentation intervient, par contre, lorsque le chercheur souhaite
démontrer l’effet ou l’absence d’un « traitement »( Ex : une méthode pédagogique ) sur une
autre variable (ex : les résultats scolaires).
Au second groupe, nous donnons aussi des comprimés noirs mais des faux
comprimés ne contenant que des farines sans effets (placebo). Aux sujets de l’un ou de
l’autre groupe, nous ne disons absolument rien sur ce qu’ils venaient de prendre. Quelques
minutes après la prise, nous demandons aux deux groupes d’effectuer un travail intellectuel
(par exemple résoudre un problème).
Dans cette expérience ou dans tout autre de ce genre :
- Le groupe qui a pris des vrais comprimés de caféine s’appelle le groupe
expérimental.
- Le groupe qui a pris des faux comprimés s’appelle le groupe de contrôle
Les différents plans de recherche possibles seront expliqués dans le sixième
chapitre.
c. Notions de variables
Une variable est toute caractéristique de l’environnement physi-que, social ou
tout comportement dont les manifestations peuvent être comprises dans une classification
comportant au moins deux catégories.
1 Variable indépendante
2. Variable dépendante
3. Variable intermédiaire
Dans une recherche, on attribue à certaines variables (facteurs) le rôle de variables
«indépendantes » et à d’autres le rôle de variables « dépendantes
Variable indépendante : variable manipulée ou considérée lors de la
recherche ou de l’expérimentation comme étant susceptible d’influencer ou d’éclairer
un phénomène. Autres termes utilisés par les chercheurs pour désigner cette variable
indépendante sont : « variable antécédente », « variable explicative », « variable
expérimentale »…
Autrement dit, la variable indépendante est une caractéristique de l’environnement
physique ou social qui, par suite d’une intervention ou d’une manipulation pratiquée par le
chercheur prend certaines valeurs afin que son influence sur certain comportement soit
mesurée ou évaluée.
Elle est donc une variable manipulée par le chercheur. Mais, lorsque le
chercheur ne manipule pas directement la variable indépendante, celle-ci est appelée
variable indépendante assignée. Comme on peut le remarquer, il y a donc des
variables indépendantes manipulées et des variables indépendantes assignées
Autres exemples :
Variables indépendantes! Variables dépendantes
-la méthode pédagogique utilisée. ! - les résultats obtenus
-la personnalité des enseignants ! - la méthode utilisée
-l’organisation d’un séminaire de ! -la diminution des accidents, du nbre
Formation dans une entreprise, de plaintes, l’amélioration satisfaction personnelle
Pour André REY, la méthode clinique c’est avant tout le souci d’observer toutes les
caractéristiques du patient et de les comprendre comme les manifestations d’un tout
organisé.
La clinique s’oppose au laboratoire qui travaille toujours sur une préparation ou
un champ limité.
Pour Jean PIAGET, la méthode clinique est souple. Elle est intermédiaire entre la
simple observation et l’expérience interrogatoire. Elle ne peut donc pas démontrer l’existence
des lois mais elle peut fournir des indices et susciter des hypothèses.
Il y a trois caractéristiques de la recherche dans l’approche clinique :
- l’interrogatoire (pour provoquer l’effet)
- la prise de protocole
- le traitement des résultats.
L’interrogatoire clinique est essentiellement individuel. On cherche toujours à la
rendre plus fin et plus subtile. Les informations doivent de nature à apporter une information
maximale.
L’approche clinique consiste à converser librement avec le sujet au lieu de se
borner à des questions fixes et standardisées. Les questions viennent au fur et à mesure qu’on
avance dans la conversation.
L’examen clinique est expérimentale car le clinicien :
- se pose des problèmes ;
- fait des hypothèses ;
- fait varier les conditions ;
- contrôle chacune de ses hypothèses.
L’examen clinique fait partie de l’observation directe en sens que le bon clinicien
se laisse diriger tout en dirigeant. Il tient compte de tout contexte mental et non pas d’une
réponse isolée du sujet car une réponse isolée n’a de signification que si cette réponse est
placée dans un contexte d’ensemble.
Pour éviter des erreurs, il faut déterminer autant que possible la part exacte de ce
qui revient à la suggestion dans la réponse obtenue :
- il est difficile de ne pas trop parler quand on questionne un enfant ;
- il est difficile de ne pas faire des suggestions ;
- il est difficile d’éviter la systématisation due aux idées préconçues et à
l’incohérence due en l’absence de toute hypothèse directrice.
En conclusion, un bon expérimentateur doit :
- savoir observer (laisser parler le sujet, ne rien tarir) ;
- savoir chercher quelque chose de précis et avoir à chaque instant une théorie,
une hypothèse à contrôler.
4.1.3.4. Approche génétique
L’approche génétique étudie l’évolution d’un problème dans le temps car à
chaque âge le niveau de comportement change. Autrement dit, le propre de cette approche
est d’analyser le comportement(ou la conduite) d’un individu aux différents âges en partant
de ses origines c’est -à-dire à partir de la naissance du comportement. Ce comportement peut
être étudié selon le point de vue longitudinal ou selon le point de vue horizontal ou
transversal.
Les études génétiques analysant les formes les plus simples du comportement qui
précèdent les formes les plus violentes, les plus évoluées et les plus complexes ensuite à partir
des premières formes.
Caractéristiques de l’approche génétique
- La hiérarchie du comportement dans le temps, c’est-à-dire le développement
séquentiel du comportement ;
- Prédiction de la transformation du comportement avec le temps.
- Le processus du changement de comportement constitue l’objet propre de
l’approche génétique ;
- Elle utilise souvent l’approche clinique voire la méthode de cas.
NB. L’approche génétique met l’accent sur le changement.
4.1.3.5. Approche statistique
L’approche statistique se borne à une analyse des résultats chiffrés.
L’utilisation des techniques de recherche suppose presque toujours des
connaissances théoriques et pratiques des calculs statistiques. La mise en ordre des résultats,
leurs représentations et leurs interprétations réclament l’usage continuel de cette
mathématique comme ailleurs dans tous les domaines de la pédagogie positive. En effet, un
chercheur ne peut plus ignorer dorénavant la façon de construire des courbes de répartition,
ne peut encore plus ignorer le calcul de la moyenne, de corrélation, etc.
On peut considérer Francy GALTON (1822-1911) comme le principal
responsable de l’introduction du calcul statistique dans le domaine pédagogique et
psychologique. Ce furent ses recherches sur l’hérédité qui conduisirent à mesurer les
caractères qui distinguaient les parents des non parents. Dans les laboratoires
anthropologiques qu’il inventa en 1884, il recourait largement aux tables statistiques, aux
échelles de cotation et aux calculs de corrélation.
Ex : Etant donné une série de douze professions, les classer selon l’ordre de
préférence. Le métier qui a la préférence obtient le n°1 et ainsi de suite jusqu’à 12
g) Choix forcés
Ex : Deux qualités étant mises en comparaison, choisir celle qui correspond le
mieux à sa personnalité
coopératif_____________dynamique
résolu________________efficace
efficace ______________sociable
conciliant ____________coopératif
C) Formulation stylistique des questions
De grandes précautions doivent être prises dans la formulation des
questions que les sujets doivent répondre. Si la question n’est pas comprise, la réponse que
donnera le sujet sera toute autre chose que vous cherchez de sa part. Les quelques conseils
ci-après sont importants :
- il faut que les questions soient formulées de la manière la plus simple
possible, la clarté et la simplicité du langage s’impose ;
- il faut éviter les doubles négations et les négations dans les phrases
interrogatives ;
- il ne faut pas introduire deux idées dans la même question ;
- il faut éliminer les termes trop chargés d’affectivité ou de jugement de valeur
qui peuvent modifier le contenu des réponses ;
- il faut que la question soit la plus courte possible ;
- il faut éviter les termes et les expressions ambiguës ainsi que les termes
techniques
- A utiliser, pour tout ce qui touche aux opinions et aux attitudes, les ques-tins
de projections qui permettent au sujet d’attribuer aux autres ses propres
sentiments. Ex : Est-ce que vous conseillerez vos amis d’habiter Kinshasa ?
D) Pré-questionnaire
Le questionnaire ne peut être passé aux sujets sans passer par un essai auprès
d’un petit échantillon stratifié. Cette étape d’essai permet au chercheur de reformuler les
questions non comprises et permet également de voir le nombre de minutes que le
questionnaire pourra prendre afin de l’adapter au temps qu’il faut.
E) Etapes d’une enquête par questionnaire
Neuf étapes essentielles constituent habituellement une recherche menée à partir
d’un questionnaire d’enquête (Wolfs, 2003) :
1. La détermination des objectifs et des hypothèses de recherches ;
2. La construction du questionnaire qui implique le recours à des tests de
connaissances reconnues et/ou récoltées sur le terrain et à des modèles
théoriques multiples ;
3. L’établissement de l’échantillon ;
4. Administrer le test du questionnaire auprès d’un sous-échantillon restreint pour
vérifier la compréhension des questions, éliminer celles qui sont ambiguës ou
Pour tout instrument utilisé en recherche, il convient d’examiner les garanties qu’il
offre en ce qui concerne la FIDELITE, la VALIDITE ET la SENSIBILITE
5.2.1La FIDELITE : « Les mesures répétées d’un même objet, réalisées dans les
mêmes conditions, avec le même instrument, doivent être fidèles, c’est-à-dire fournir le
même résultat. » (G. DE LANDSHEERE, 1979)
La fidélité comporte plusieurs aspects :
L’accord entre les chercheurs s’ils utilisent le même instrument
Les chercheurs différents doivent obtenir des résultats semblables s’ils observent
les mêmes faits dans les mêmes conditions, au moyen d’un même instrument.(Les
divergences éventuelles doivent se situer à l’intérieur d’un intervalle de confiance acceptable.)
En outre, un même chercheur doit obtenir des résultats identiques ou suffisamment proches,
s’il utilise le même instrument, à propos des mêmes faits à des moments différents.
Exemple : Supposons qu’en fin de première année primaire, les enfants
Effectuent un exercice de lecture afin de déterminer s’ils sont « bons
Ces trois plans, bien qu’ils aident à quelque chose, sont qualifiés de « pseudo-
expérimentaux », car ils ne permettent pas de déterminer si une méthode ou un traitement
est efficace ou non. Beaucoup de facteurs peuvent en effet intervenir et influencer les
résultats au post-test (niveau de départ des élèves, influences extérieures, etc.)
Plan 4 :
Groupe X……pré-test…..traitement…………….Post-test
Groupe y…. ..pré-test……………….……………….Post-test
Gr.EX. 2………………………Traitement……………. Post-test
Gr. Ctr 2……………………………………….…………….Post-test
Gr. Ant 2………………………Placebo………………..Post-test
Ce plan constitue aussi une variante du plan 5. Il est proposé par VAN DER
MAREN(1995). Il consiste à ajouter groupes aux quatre groupes du plan SOLOMON deux
autres groupes dits à anticipation, afin de contrôler un éventuel effet Pygmalion
Comme le précise VAN DER MAREN(1995) : « Ces deux groupes supplémentaires,
soit un groupe expérimental à anticipation et un groupe de contrôle à anticipation qui
reçoivent chacun une pseudo-intervention(ou placebo), permettent de comparer l’effet de
l’intervention réelle avec l’effet dû aux attentes que les sujets et les chercheurs peuvent
projeter dans l’expérience par des consignes implicites et par l’observation sélective. Encore
faut-il noter qu’un tel plan à six groupes n’est efficace que si l’on y applique la technique du
double aveugles ou méthode en double insu. Dans cette technique, tous les acteurs sont
aveugles : les sujets ne doivent pas savoir à quel groupe ils appartiennent, les observateurs ne
doivent pas savoir quel type de sujets ils observent. De plus, ceux qui s’occupent des sujets(les
enseignants, mais parfois la direction de l’école) ne doivent pas savoir si ce qu’ils font
participe à l’expérience, s’il s’agit du traitement (intervention) ou du pseudo-traitement ».
Dans la pratique, comme le reconnaît l’auteur lui-même : « Un plan avec anticipation et
double aveugles(…) comporte évidemment un ensemble d’exigences très difficile à respecter
dans les situations de recherche en éducation, alors que seul ce dernier type de plan
permettrait une véritable mise à l’épreuve de l’effet de l’intervention. »
Plan 7(Plan longitudinal)
Il est souvent utile de répéter les observations à des intervalles de temps plus ou
moins espacés pour s’assurer, par exemple, que les effets observés lors du post-test sont
suffisamment durables. Il se pourrait également que globalement, deux méthodes différentes
produisent à long terme les mêmes effets, mais qu’à certains moments précis dans le
processus d’apprentissage, l’une s’avère supérieure à l’autre.
Dans le domaine des attitudes, plusieurs expériences montrent que des
changements plus ou moins spectaculaires intervenus à la suite d’une campagne
d’informations peuvent très vite disparaître. Bien souvent, le chercheur aura donc intérêt à
vérifier si les effets observés à un moment donné se maintiennent un certain laps de temps.
6.2 Quelques variables parasites des plans expérimentaux
Nous nous référons aux professeurs J. HALLEUX-HENDRICK, VANDEVELDE L.
(1972), VAN DER MAREN (1995) et J.L. WOLFS(2003) pour décrire ces variables parasites des
plans expérimentaux.
(1)- Les biais liés à l’échantillonnage des sujets
Les sujets participants aux différents groupes (expérimentaux ou contrôles)
doivent être équivalents. Deux techniques permettent en principe d’y arriver :
l’échantillonnage aléatoire ou la constitution de groupes appariés, en fonction d’un ensemble
de critères que le chercheur maîtrise. Il se peut néanmoins par exemple que la différence qui
subsiste entre les groupes à la suite d’un échantillonnage au hasard, crée une différence dans
les données dont la probabilité excède ce que les conventions de recherche du domaine
tolèrent, cette différence étant injustement attribuée au traitement.
(2) L’effet de maturation
L’évolution spontanée des sujets interfère avec le traitement et on attribue
erronément au traitement ce qui n’est qu’un effet naturel du développement des sujets. Il
importe en particulier de prendre en compte ce phénomène s’il s’agit d’une recherche
s’étendant sur une longue durée.
(3) L’effet de l’expérience personnelle des sujets
Les acquis scolaires des sujets et non scolaires des sujets, l’influence de leur
milieu socioculturel, leurs intérêts personnels et leurs expériences de vie sont autant de
facteurs susceptibles d’exercer un effet sur les résultats observés au post-test, en plus ou
indépendamment de l’effet éventuel du traitement testé.(Nous pouvons distinguer
l’expérience personnelle du sujet, dont il dispose avant l’expérience et celle qu’il acquiert
ensuite indépendamment du traitement qu’il reçoit. Cette deuxième se confond alors avec
l’effet de maturation)
(4) La non standardisation des pré et post-tests
Les conditions d’observation ou de mesure ne restant pas identiques au pré-test
et au pré-test. En conséquence, les résultats changent entre les deux observations à cause
d’une modification des conditions d’observation et non pas à cause du traitement
(5) la régression statistique
Les performances de sujets qui, pour divers facteurs dont le stress, produisent des
résultats accidentellement extrêmes au pré-test (très faible ou très forts), redeviennent
normales en cours d’expérience et produisent des résultats au post-test qui convergent avec
la moyenne. Cette convergence interfère avec les mesures de l’effet de traitement.
(6) L’effet pré-test
Les sujets à l’affût d’indices leur permettant de bien faire, apprennent au pré-
test ce qu’ils doivent faire au post-test et leurs résultats sont dus à cet apprentissage plutôt au
traitement.
(7) La stimulation expérimentale (appelée aussi effet hawthome
ou effet placebo)
Le fait de participer à une expérience peut créer une stimulation chez les sujets
(professeurs, élèves, direction…), qui en outre risqueront toujours, quelles que soient les
précautions prises, de se sentir jugés. Cet effet de stimulation risque encore d’être renforcé en
cas de présence de l’expérimentateur ou d’observateurs extérieurs sur terrain
(8) L’attrait de la nouveauté et l’incidence de la rupture
Il s’agit d’une variable proche de l’effet de stimulation expérimentale précitée. Par
attrait de la nouveauté, on sous-entend l’engouement des élèves, et par voie de conséquence
des professeurs, des parents, pour la dernière innovation. Cet enthousiasme suscitera de la
part un effort intense qui risque de n’être qu’éphémère. Lorsque la nouvelle didactique se
sera généralisée, elle perdra cet attrait du neuf et le rythme de l’activité scolaire redeviendra
normal. L’attrait de la nouveauté est donc un biais, qui accroît- en probabilité- le rendement
de la didactique testée. Par contre, l’incidence de la rupture est une variable qui diminue
l’effet positif de la méthode. Elle agit notamment lorsque l’expérience se déroule avec des
groupes non volontaires, donc pas nécessairement coopérants au départ. Parmi les acteurs
s’installe le scepticisme vis-à-vis de la nouveauté, s’introduit la réticence des professeurs,
l’opposition des élèves ou même des parents.
L’utilisation d’un échantillonnage aléatoire simple est de nature à limiter ce biais,
dans la mesure où dans le même échantillon, se retrouveront ainsi des élèves et professeurs
coopérants et d’autres sceptiques. En outre, la répétition des post-test dans le temps
(dispositif longitudinal) permettra de contrôler cet effet.
(9) Les biais liés à la sélection des enseignants ou animateurs
Il est possible qu’une méthode pédagogique donne d’excellents résultats si elle est
utilisée par certains enseignants et donne de moins bons résultats chez certains enseignants.
Pour éviter ce biais, les enseignants qui participent à l’expérience devraient être aussi choisis
au hasard. Dans la pratique, il n’est pas rare d’observer qu’un chercheur ou un responsable
pédagogique désirant tester l’efficacité d’une nouvelle méthode demandent de la faire
appliquer par des enseignants qu’ils choisissent en raison de leur forte motivation, de leur
compétence reconnue, de leur ouverture d’esprit à de nouvelles méthodes, etc. Le jour où la
même méthode sera diffusée auprès d’autres enseignants, rien ne garantit que les résultats
observés seront du même niveau.
(10) L’effet de « mortalité »
A la suite de diverses causes, la disparition de certains sujets (ex : abandons)
crée un effet dont l’importance est injustement attribuée au traitement. Imaginons qu’un
traitement déterminé soit plus efficace à suivre pour certains élèves. En cours d’année, les
élèves qui éprouvent des difficultés auront tendance à s’absenter aux séances d’entraînement
de la méthode soumise à l’expérimentation. Lors du déroulement des résultats, le chercheur
pourrait être tenté d’ignorer les résultats des élèves qui n’ont pas participé à toutes les
séances. Ce faisant, il écarterait les élèves les plus faibles et biaiserait ainsi les échantillons. La
seule attitude acceptable est de tenir compte des résultats de tous les élèves, même si ce
procédé risque bien entendu d’atténuer l’effet observé du traitement et conduire à une sous-
estimation. Cet inconvénient est moins grave par rapport au risque inverse.
Remarque importante :
Lors de la lecture d’articles de recherche, il importe de se demander quelles
sont les « variables parasites » citées par l’auteur lui-même, quelles sont les mesures qu’il
adopte en vue de les contrôler, voire de s’en prémunir et enfin quelles sont les variables
parasites qu’il ne cite pas mais dont vous soupçonner l’existence.
Le classement des résultats dans un tableau doit être clair telle sorte que le lecteur
ne puisse avoir de difficultés pour les lire. Les résultats peu- vent y être signalés en valeurs
brutes ou en pourcentage
Chaque tableau doit être titré et numéroté. En présentant les résultats dans un
tableau, Il faut éviter de couper celui-ci en deux parties, mais que tout soit présenté sur la
même feuille. L’idéal est de faire tous les tableaux sur Excel.
7.1.2 Les graphiques
Les résultats peuvent aussi présenter sous forme de graphiques. Ceux-ci ont
l’avantage de mettre en relation deux ou plusieurs variables en transformant les chiffres en
lignes ou en blocs…
Les graphiques sont de différentes formes (histogramme, cercle, etc.)ce qui
importe est de choisir la forme qui convient mieux à présenter clairement les résultats.
7.1.3Elaboration statistique
Les résultats peuvent aussi être présentés sous forme de statistique statistiques.
Statistiquement, regrouper les résultats numériques consiste le plus souvent à rechercher les
paramètres fondamentaux de cette distribution qui ont un indice de tendance centrale et un
indice de dispersion de valeurs autour de la tendance centrale.
Si la distribution de notes est normale, il s’agit de la moyenne et de l’écart-type. Si
la distribution de notes est irrégulière, on cherche aussi la médiane ou l’écart et semi écart-
type. Si la distribution est irrégulière, en I ou en J par exemple, il est préférable de se
contenter d’un graphique.
Ces classements ou ces groupements ne sont qu’une première étape. Au-delà de
tout cela :
-le chercheur doit rechercher au-delà de la représentation graphique, la loi
théorique qui pourrait rattacher la variable indépendante et la variable dépendante et utiliser
les tests statistiques qui permettent de dire si les résultats empiriques correspondent à la loi
théorique probable ou non.
- Dans les expériences factorielles destinées à mettre en évidence l’influence d’un
ou plusieurs facteurs, l’élaboration statistique consiste à se demander si on peut accepter
l’hypothèse nulle ou si on doit par contre la rejeter. La rejeter signifie que les différents
groupes de résultats ne peuvent ne peuvent appartenir à un même ensemble. Par exemple le
t de student, le chi-carré (X²), F de Ficher…. L’analyse de la co-variance permet d’autre part de
décider si des variations entre individus ou groupes sont significatives même si le niveau de
leurs performances initiales sont différentes.
Somme toute, ces analyses ont pour but de détecter l’action possible d’une
variable indépendante et de rechercher l’existence d’une relation entre deux variables
dépendantes.
7.2. Interprétation des résultats
L’interprétation des résultats consiste à donner un sens à ceux-ci. Elle est en fait
une argumentation qui a pour but de situer les résultats obtenus quant à leur importance,
leur pertinence et leur originalité. Elle devra aussi présenter et montrer les implications des
résultats obtenus. Ainsi, lorsque les hypothèses sont confirmées, il est possible d’interpréter
les résultats comme confirmant la théorie sur laquelle se trouvent basées les hypothèses.
Il est possible que les hypothèses ne soient pas confirmées. Si l’hypothèse n’est
pas confirmée, l’auteur va se poser un certain nombre de question :
- Est-ce que la théorie de départ n’est-elle pas déficiente ?
- N’avons-nous pas commis des erreurs méthodologiques ?
- Avons-nous choisi une technique statistique appropriée ?
Pour dégager la raison, le premier aspect consiste à dégager la raison d’une réalité
quelconque formelle du réel. C’est montrer qu’elle est nécessaire et ce s’appuyer sur un
modèle déductif.
Le deuxième aspect consiste à trouver la raison. C’est saisir qu’il y a du nouveau.
En d’autres termes, chercher la raison ou l’expliquer, c’est admettre implicitement
l’insuffisance d’un simple réductionnisme.
Piaget distingue deux formes de « réductionnisme » :
Le réductionnisme externe : consiste simplement à faire entrer dans une loi plus
générale une loi plus ou moins particulière ou spéciale, en quelque sorte c’est l’emboîtement
du spécial dans le général.
Le réductionnisme interne : cherche la raison d’une réalité nouvelle dans la
supposition qu’elle était performante ou prédéterminée en quelques réalités antérieures.
7.4 La conclusion
Comme l’est l’introduction qui couvre le texte, la conclusion a elle aussi une place
de choix comme clôture du texte. Elle consiste à présenter le résumé du travail avec
applications pratiques et suggestions. Les recommandations et suggestions sur les recherches
futures se situent à ce niveau.
La conclusion est un moment fort de la rédaction d’un travail scientifique car c’est
le moment de la reformulation des idées maîtresses qui ont conduit et animé votre projet, de
la synthèse sur la problématique que l’on a initialement formulée et de l’ouverture à d’autres
axes ou voies engagés par le sujet mais que l’on n’a pas traités.
Si la conclusion se doit de synthétiser votre propos et de ressembler vos résultats,
elle permet aussi de nuancer certains énoncés et de soulever des questions et des doutes
concernant certains des aspects de votre sujet.
7.5 Etablir la bibliographie
C’est un lieu où sont cités les ouvrages, articles, essais de référence qui ont trait au
sujet. La bibliographie doit être claire et complète et doit constituer pour le prochain une base
de travail indicative sur le sujet.
La présentation de la bibliographie dépend des usages liés à votre discipline.
Quelques indications générales :
Pour un ouvrage : Nom et prénom, titre de l’ouvrage, lieu de publication,
Editeur, année de publication, nombre de pages.
Pour un article : Nom et prénom, « Titre exact de l’article »,Titre du
périodique, date exacte, numéro du volume, page de début et de fin.
BIBIOGRAPHIE