Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
L’atteinte de ces objectifs suppose d’avoir assimilé les matières constituant les
objectifs intermédiaires. Les points saillants sont :
1. Définir les concepts d’orientation, d’orientation professionnelle, d’orientation scolaire,
d’orientation scolaire et professionnelle, de l’âge adéquat d’orientation, de guidance,
d’éducation, d’éducation à la carrière, de vocation, de sélection scolaire et
professionnelle, des nécessités et de l’importance et des grandes étapes d’OSP ;
2. D’appliquer les méthodes générales de l’OSP : les méthodes cliniques, les méthodes
métriques, les méthodes traditionnelles et documentaires ;
3. De connaitre les principes de fonctionnement des services d’OSP y compris les
particularités de fonctionnement en Belgique et au Grand duché-Luxembourg ;
4. De connaitre l’historique, l’état actuel et les critiques éventuelles de l’orientation en
R.D.C.
2
Chapitre premier
LES PROLEGOMENES A L’ORIENTATION SCOLAIRE ET
PROFESSIONNELLE
Le chapitre définit l’Orientation en tant que telle et dans ses rapports avec
quelques concepts connexes que sont guidance, éducation, vocation et sélection, pour se
terminer par les grandes étapes, les nécessités et l’importance de l’orientation.
1.0. ORIENTATION
La première idée que suscite ce terme est celle de guider ou de diriger vers une
activité, qui peut être un métier (orientation professionnelle) ou une formation (orientation
scolaire). Pour le spécialiste, personne initiée, l’orientation est plutôt un processus d’aide
donnée à une personne, un consultant (enfant, élève, sujet), par des conseils pour qu’elle se
choisisse une activité (métier ou formation) qui convienne le mieux à ce qu’elle est et qui
contribuera le mieux à son bonheur.
Cette aide et les conseils supposent d’informer cette personne sur les aspects
suivants :
1° Lui – même
- Aptitudes intellectuelles et d’expression et aptitudes physiques ;
- Connaissances ;
- Qualités morales ;
- Préférences et intérêts dominants ;
- Ses possibilités financières (ou possibilités financières de sa famille)
- L’aide à l’exploration.
2° Les professions (carrières et métiers) :
- Exigence,
- Conditions d’exercice,
- Avantage et position sociale.
3° Les études qui préparent aux professions existantes ou qui donnent les connaissances
pour exercer ces professions.
4° Le marché de l’emploi
1.1. Orientation Professionnelle
Nous l’avons vu : orienter un individu suppose une série d’informations sur lui,
sur les professions et sur le marché de l’emploi pour qu’il s’autodétermine… Compte tenu
des lois de l’évolution humaine : toutes les aptitudes ne sont pas visibles à la naissance. Le
nouveau-né est un être global où nous ne pouvons distinguer par exemple ni raisonnement
numérique(N), ni aptitude à l’intelligence verbale (V), ni aptitude à la fluidité verbale (W).
L’enfant n’est, en effet, capable ni de compter, ni de comprendre le langage de son
entourage ou encore moins de parler avec une certaine facilité. Ce dont un homme est
capable dans sa vie ne peut être déterminé scientifiquement à la naissance. C’est au cours
de l’avancement en âge que peu à peu apparaissent les aptitudes, les unes plutôt que les
autres et non toutes à la fois à un âge déterminé.
2.0. GUIDANCE
3.0. EDUCATION
Mais vers où diriger l’enfant ? Le but de l’éducation est de faire des adultes,
c’est-à-dire de former des individus capables de vivre tout seul, ou capables d’insertion
sociale harmonieuse. Comme l’O.S.P. a pour but de préparer l’individu au choix
professionnel judicieux, son action se confond avec celle de l’éducation. Ce sera un idéal
qui peut être résumé par des expressions diverses : adaptation aux exigences de la vie
sociale ou insertion sociale harmonieuse dans la communauté. Le moyen pratique le plus
utilisé par les pédagogues modernes est d’insister sur les motivations ou précisément, sur
les intérêts intellectuels de l’enfant. Cette insistance sur les motivations dans
l’apprentissage a fait donner à l’école moderne le qualificatif d’école active. L’école active
est un trait caractéristique de la pédagogie moderne.
7
Etant donné son statut, l’orientation devait faire son entrée dans le cadre
privilégié de la transmission de l’éducation, l’école. Elle y a influencé l’organisation des
systèmes scolaires, spécialement le programme de la formation de l’enseignant dans
plusieurs pays (s’est ajouté une information adaptée au rôle qu’il joue dans l’orientation de
ses élèves) et l’introduction d’une nouvelle fonction psychologique, la fonction de
psychologue scolaire dont le but principal est l’observation psychologique de l’élève et la
pratique de la psychologie des disciplines scolaires.
1° Les 10 activités
(1) Une solide formation de base en lecture, en communication orale et écrite et en
mathématiques ;
(2) De bonnes habitudes de travail ;
(3) Un ensemble de valeurs de travail personnellement significatives qui motivent
l’individu à vouloir travailler ;
(4) Des connaissances de base du système économique et de l’organisation du travail afin
d’y fonctionner ;
(5) Des habiletés de prise de décision dans la carrière ;
(6) Une connaissance tant de soi, des possibilités du monde scolaire et du travail ;
(7) Des habiletés pour chercher, trouver, obtenir et conserver un emploi ;
(8) Des habilités pour utiliser d’une façon productive les temps de loisirs considérés
comme travail non rémunéré, y compris le volontariat et le travail à la maison ;
(9) Des attitudes pour combattre les stéréotypes qui enlèvent la liberté des choix scolaires
et professionnels ;
(10) Des attitudes pour rendre son travail plus humain.
Les activités d’apprentissage proposées pour atteindre ces buts sont en grande partie
de nature expérientielle.
2° Les 10 exemples.
- Etudes des implications dans la carrière des matières scolaires enseignées ;
- Observation des travailleurs ;
- Utilisation dans les classes des personnes ressources venant de la communauté ;
- Expérience de travail dont le but premier est l’exploitation en vue de la carrière ;
- Activités de simulation aidant à connaître un secteur donné du travail ;
- Etude du matériel écrit concernant le travail et les milieux de travail ;
- Utilisation des médias pour connaître la société professionnelle ;
- Visites dans des milieux d’affaires et dans des industries ;
9
- Travaux individuels ou en groupe dans le but d’aider les personnes à développer des
attitudes positives à l’endroit du travail ;
- Travail volontaires dans le milieu.
Aujourd’hui, le travail n’est plus d’abord une obligation sociale mais plutôt un
besoin fondamental de l’être humain de se sentir quelqu’un parce qu’il fait quelque chose
et de savoir que les autres ont besoin de lui en partie pour ce qu’il fait. Cette exigence
d’humanité peut être satisfaisante dans un travail rémunéré mais aussi dans des activités de
loisirs, dans des tâches réalisées à la maison.
Nous ne perdons pas de vue que l’éducation a d’autres buts que le travail
contrairement à ce que pourrait souligner l’éducation à la carrière. En plus du travail
comme objectif, il faut prendre en considération comme buts de l’éducation : instruire,
préparer à la vie de famille et de citoyen.
Cette information est une condition sine qua non de l’exercice de sa liberté en
tant que homme qui est responsable de sa destinée. L’homme ne peut être reconnu
valablement responsable du choix de ses occupations professionnelles s’il choisit dans
l’ignorance de tous les aspects décrits plus haut. Une telle ignorance est une sorte de
détermination, et donc en sens opposé de l’exercice de la liberté. Le manque d’information
en matière d’orientation conduit par conséquent à une certaine aliénation de l’homme. Le
Droit à l’éducation prend, avec la nécessité d’être orienté, une forme spéciale de Droit à
l’orientation. Peut-être que la littérature et les textes consacrés comme la Déclaration
Universelle de Droits de l’homme, n’en font pas encore explicitement mention. Mais la
réalité est là. L’homme a un Droit à l’orientation dans le cadre de son éducation. Et ce
10
Droit entre incontestablement dans le cadre de la Déclaration Universelle de Droits de
l’homme et spécialement le Droit à l’éducation, par l’ONU.
4.0. VOCATION
La science confirme cette liberté de choix comme le montre un petit extrait tiré
de DREVILLON (1970, pp.16-17) que la personne est effectivement libre : « Ils
(adolescents) (…) admettent que leur orientation se construit par touches successives, ils
vont même jusqu’à refuser le «non» qui cristalliserait prématurément leur recherche, …»
« Un adolescent nous disait je ne peux tout de même pas renoncer si vite à chercher ce
que je serai.» « Je refuserais d’indiquer ma vocation ». Ce qui ressort de ces extraits, c’est
le fait que, le métier à exercer (vocation) n’est pas imposée une fois pour toutes à la
naissance ou à un moment donné de la vie, pour tous les individus de telle sorte que
11
l’homme peut rejeter une première, une deuxième et vouloir une autre, une troisième
vocation.
Le choix d’une vocation non imposée par le créateur est fortement influencé par
la société telle que nous l’avons démontré à travers trois démarches :
1) Au départ, c’est un statut professionnel, un état qui nous intéresse plutôt qu’un métier
précis : nous voulons un métier qui nous donne du prestige, de la richesse, de
l’indépendance, de la stabilité, une responsabilité, des loisirs, de la culture ou des
connaissances, mais le métier lui-même peut en général être quelconque, pourvu qu’il
nous procure le statut professionnel visé. De plus, le statut professionnel visé, le métier
et au sein du métier, l’échelon ne restent pas toujours les mêmes au fur et à mesure du
développement de l’homme. Par exemple, nous voulons un statut professionnel qui
nous garantisse la stabilité d’emploi et nous optons pour devenir un agent du
département de la santé (profession médicale). Dans ce cadre, il se peut que celui qui
est devenu infirmier (échelon) visait dans un premier temps à devenir médecin ou, au
contraire, celui qui est devenu médecin visait à devenir infirmier.
2) Les métiers auxquels nous aspirons existent en premier lieu dans notre entourage ou
contexte social et non dans notre conscience : était-il possible de penser à des
vocations de pilote d’avion au Congo vers les années 1900, avant que les congolais
n’aient connu et vu l’avion et le pilote d’avion !
3) L’étude de RAFFESTIN sur la « Sociologie du choix professionnel » où il a insisté sur
le rôle déterminant du milieu social comme facteur de la vocation. Le constat le plus
général en matière de choix professionnel est celui d’une véritable hérédité des
professions : le fils devient ce que son père a été. Le tableau suivant est éloquent :
Métier du fils
Métier du père Non manuel Manuel Agriculture
Non manuel 73 % 18 % 9%
Manuel 35 % 55 % 10 %
Agriculture 16 % 13 % 71 %
1. Définition
9 96%
13
8 90%
7 86%
78% % de
Notes au 6 réussites
test au
d'entrée critère/G1
Médecine
70%
5
4 60%
3 47%
2 33%
23%
1
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100%
Légende
1. Eliminés
2. Reçus
Pour réduire les risques d’échecs dans les efforts d’instruction et de culture,
l’enseignement devait être proposé à l’homme suivant ses capacités et ses intérêts. D’où la
nécessité d’une Orientation Scolaire et Professionnelle.
C. L’IMPORTANCE DE L’O S P
1) L’O.S.P. est importante dans la mesure où elle conduit au choix d’une profession
dont dépend la maturation harmonieuse de la personnalité et l’obtention finale du
statut adulte.
16
Parlons d’abord de l’aspect maturation harmonieuse de la personnalité. Une
personne aspire à l’indépendance et les possibilités d’une émancipation complète de
la famille et d’une autonomie économique dépendent de l’exercice d’une
profession. Un adolescent ayant un but professionnel devant lui, un but
professionnel qui présente une certaine assurance de réussite, aura certainement
moins de problèmes qu’un jeune qui manquerait d’un tel but dans l’esprit,
susceptible de motiver leur comportement journalier. Une O.S.P. compétente peut
aider à réduire le nombre et la gravité des problèmes dans les autres domaines de la
vie. AUSUBEL a, par exemple, montré que des anxiétés des adolescents
disparaitraient entièrement, ou tout au moins seraient considérablement soulagées,
s’ils pouvaient obtenir un bon placement professionnel. Pour l’aspect du statut
adulte, il faut relever le fait que la récognition sociale comme membre égal de la
société adulte, capable notamment de fonder une nouvelle unité familiale
indépendante, est liée également à l’exercice d’une profession stable.
2) L’O.S.P. est importante dans la mesure où elle permet d’éviter : le chômage souvent dû
au manque d’aptitude pour une profession déterminée ou au manque de préparation à
la profession ou dû à l’instabilité (licenciement) professionnelle ; les gaspillages
d’argent si on se serait préparé pour un métier où l’on constate un peu tard que l’on
n’en avait ni les aptitudes, ni le goût réel. En évitant le chômage, elle contribue à
l’installation d’une grande confiance en soi parce qu’on réussit dans la vie, et on
réalise ainsi ses rêves d’enfance.
3) L’O.S.P. se justifie aussi pour deux raisons majeures :
(1) Le choix professionnel est trop souvent le résultat d’une quelconque influence
accidentelle plutôt que celui d’une étude sur le sujet et le domaine des
professions. Exemple des choix faits pour raisons superficielles ou étrangères à
l’activité professionnelle comme telle (profession exercée par un ami, prestige
attaché à la profession).
(2) Le nombre impressionnant de professions existantes et les obstacles qui s’opposent
à leur connaissance. Ils nécessitent un moyen de restreindre le nombre de
professions à étudier. Il s’agira pour un individu déterminé de n’étudier que les
professions qui auront le plus de chances de lui convenir. C’est un inventaire de
préférences professionnelles qui est surtout indiqué. Un inventaire exprime ces
préférences d’un individu en types d’activités. Une fois les activités identifiées, on
détermine les professions qui les impliquent. De cette manière, on réduit le champ
d’étude des professions aux seules professions impliquant ces activités-là.
C.4. SYNTHESE
L’organisation scolaire d’un pays fixe les étapes de l’orientation scolaire qui
sont l’orientation en fin du cycle primaire, l’orientation en fin du cycle d’orientation ou du
premier cycle du secondaire et l’orientation à l’entrée des études supérieures et
universitaires.
Cette orientation ne se fait plus à la fin de l’école primaire dans un bon nombre
d’Etats modernes ; elle est reculée pour être située autant que possible à un âge de maturité
suffisante. Entre temps, les élèves sont placés dans une période d’observation, un cycle
18
d’orientation comportant un programme de connaissances générales préparant à
l’adaptation à toutes les sections d’enseignement.
Ces indications peuvent être groupées suivant les catégories de personnes qui
s’y intéressent au premier chef, en :
- indications aux administrateurs de l’université et
- indications aux étudiants (et parents), confrontés aux problèmes d’orientation à
l’université et d’adaptation au milieu universitaire.
Les transformations des universités sont difficiles à suivre, même par les
dirigeants de l’Université. Pour être en mesure de déterminer avec compétence les critères
de réussite, il faut être au courant de l’évolution des programmes et des exigences
spécifiques d’adaptation qu’ils posent.
20
Les dirigeants ont besoin de conseils de spécialistes qui, par leur carrière même,
suivent ces transformations et sont capables de proposer des critères d’entrée et de réussite
qui tiennent compte de la situation réelle. Ce sont ces spécialistes qui pourront répondre
aux questions du genre suivant. Les pourcentages de points en fin du secondaire sont-ils
suffisamment prédictifs ? A quelles conditions devrait satisfaire la mesure de connaissance
du secondaire pour s’assurer d’une plus grande prédictivité ? Ne seraient-ce pas des
épreuves de connaissances élaborées par les professeurs d’Université, censés connaître
aussi bien les programmes d’enseignement secondaire et ceux d’enseignement supérieur
qui assureraient une plus grande prédictivité de la réussite universitaire ? D’autre part, ne
faudrait-il pas prendre simultanément en considération des aspects comme les capacités
intellectuelles (facteurs G., aptitudes spécifiques, fluidité mentale) et l’assiduité au travail
(volonté et intérêt) dans le milieu universitaire ?
Ce système de liberté s’est avéré, dans bien des cas, une source d’inadaptation,
dans la mesure où les méthodes de travail personnelles ont été mal forgées, ou la
documentation a été mal choisie, ou le temps consacré librement au travail était
proportionnellement plus petit par rapport à celui réservé aux loisirs et distractions etc…
A côté de cette liberté, il faut accuser le travail universitaire comme tel, sous
toutes ses formes (horaires surchargés, multiples travaux pratiques et dirigés, examens sur
des matières étendues) comme source des problèmes d’adaptation nécessitant
l’intervention du conseiller psychologue : le travail universitaire est source de frustration,
d’angoisse et de surmenage. Par exemple, le Comité National Universitaire en France a
estimé en 1966 à 3 % les étudiants qui ont fréquenté régulièrement les consultations de
santé mentale et à 30 % les étudiants qui ont, à un certain moment de leur vie
universitaire, demandé des conseils pour leurs problèmes personnels.
Chapitre deuxième
LES METHODES GENERALES DE L’INFORMATION EN ORIENTATION
SCOLAIRE ET PROFESSIONNELLE
Le terme clinique est souvent utilisé dans des contextes différents qui lui
confèrent des significations différentes. Ce n’est pas ici le lieu de les inventorier ni de les
discuter. Nous parlerons des méthodes cliniques pour signifier les méthodes ayant pour
objectif de saisir l’individu dans sa totalité concrète et subjective, c’est-à-dire que si à
l’origine la méthode clinique fut la méthode réservée à l’étude des malades, son objet
déborde de nos jours le cadre étroit de la maladie pour viser la compréhension de tout
l’individu dans sa totalité par l’observation approfondie du cas. La méthode clinique
(Kliné = lit) s’oppose aux examens de laboratoire dans lesquels on se limite à l’observation
d’un ou de quelques facteurs précis individualisés.
a) L’Observation clinique
(1) Définition : Terme difficile à délimiter. Au sens large, l’observation coïncide avec
l’idée même d’examen psychologique, où il s’agit de l’observation du
comportement sans l’application des tests ou par l’observation des attitudes et
conduites sans instruments de mesure. Dans un sens plus précis, l’observation se
rapporte à tout ce qui peut être remarqué dans les attitudes et conduites d’un
individu et dont la notation n’est pas explicitement donnée par des procédures
standardisées.
b) L’entretien
25
(1) Définition :
L’entretien est une technique d’observation ayant pour but l’étude du
comportement humain au cours d’une rencontre, d’un contact direct entre deux personnes,
le psychologue et le consultant-sujet, en vue de la solution d’un problème. Au cours du
contact direct se déroule une conversation tête-à-tête entre les deux. Il ne s’agit pas d’une
rencontre fortuite, au hasard d’une circonstance quelconque. Par exemple, deux personnes
en y distinguant même un psychologue, se rencontrent devant un immeuble calme ou près
d’un marché de légumes etc. et se mettent à causer. Tout comme il ne s’agit pas d’un
contact par téléphone ou par T.V. ou par ordinateur, le contact doit être direct et le
psychologue doit l’avoir préparé. Ce qui implique une demande plus ou moins explicite du
sujet (parents, lui-même ou l’entourage).
Les sphères de la vie affective du sujet sont évaluées par l’appréciation des
éléments comme l’entente familiale, les contacts avec les camarades et condisciples, les
valeurs de vie, les intérêts et préférences professionnels, les projets d’avenir, l’attitude des
parents.
Le psychologue s’informe sur les conditions de vie par des questions relatives
aux niveaux socioprofessionnels, socio-économiques de la famille du sujet. Les questions
sur l’histoire du développement du sujet viseront notamment à révéler les maladies dont ce
dernier aurait souffert, et les événements traumatiques vécus.
i. L’entretien directif
Le psychologue dirige suivant un plan préétabli. La méthode est requise dans
les cas suivants :
Sujet trop jeune sur le plan intellectuel et affectif.
Sujet adulte mais incapable de trouver une solution au problème qu’il pose.
Exemples : psychotique ou sujet souffrant du traumatisme crânien.
Sujet dont le véritable problème consiste à n’avoir jamais été amené à considérer sa
vérité en face.
Si on vise un diagnostic précis et non un traitement (entretien de diagnostic-
entretien thérapeutique). Par exemple, on veut connaître l’histoire du sujet
(anamnèse), ses relations familiales et l’état du travail scolaire.
c) L’examen médical
d) La psychanalyse
(1) Notions
Le dossier scolaire et le dossier psychologique sont des documents comprenant
l’ensemble des informations recueillies dans le cadre du travail d’observation continue de
l’élève.
ii. Contenu
L’usage des fiches et dossiers s’est généralisé. Les divergences subsistent dans
la manière de concevoir leur contenu. Relevons de chaque fiche les éléments les plus
souvent retenus.
1ère partie
A. Résultats dans les branches importantes portés par année d’études fréquentée et dans les
cycles d’observation par année d’études et par semestre.
B. Fréquentation scolaire : elle doit permettre de définir avec précision quelques traits
caractéristiques de la personnalité de l’élève en relation avec l’école : courtoisie, goût
du travail bien fait, initiative, propreté ou soin, talents spéciaux révélés dans les
productions scolaires, etc.
2ème partie
CONCLUSION :
29
..............................................................................................
.............................................................................................
2° FICHE PSYCHOLOGIQUE
(Remplie par le psychologue scolaire)
Cette fiche n’existe pas comme document distinct de la fiche précédente dans
une école sans psychologue scolaire. Et dans des telles écoles qui constituent
malheureusement encore le cas le plus fréquent, les éléments de cette fiche font partie
intégrante de la fiche pédagogique. La fiche psychologique contient des éléments du
dossier psychologique que le psychologue scolaire veut mettre à la disposition de l’équipe
chargée de l’orientation.
CONCLUSION :
..............................................................................................
..............................................................................................
3° FICHE INDIVIDUELLE
(Remplir par l’élève ou par le psychologue scolaire ou directement par le conseiller
d’O.S.P au cours d’un entretien avec le sujet)
1ère partie
A. Antécédents scolaires et familiaux : progression, redoublements, changements
d’école ; absences : entente en famille : relations avec père, mère, autres enfants ... ;
santé).
B. Préférences scolaires : librement l’élève est invité à énumérer les branches aimées
et celles qui sont peu ou pas aimées.
C. Désirs (intérêts) professionnels : généralement, une liste d’activités ou de
conditions préférées : biffer celles qui lui déplaisent et ne faire aucune marque en
celles pour lesquelles il est sans un sentiment extrême. GENDRE (1970) a donné
des exemples d’activités et de conditions de travail que nous avons résumées ici :
- Activités ou descriptions de contenu du travail :
1. Intérêts sociaux : écrire, manier l’argent, discuter avec des gens pour affaires,
faire des démarches pour autrui, soigner des malades, s’occuper des enfants.
2. Intérêts corporels : dépenser ses forces, faire un travail de ses mains, conduire des
véhicules, faire des choses dangereuses, voyager, devenir chef.
3. Intérêts pour une qualification professionnelle : calculer, dessiner, travailler avec
précision, prendre des initiatives, se mettre à son compte, discuter avec les gens
pour affaire.
- Conditions de travail
1. Travaux sédentaires ou de bureau : travailler assis sans beaucoup de mouvement,
tranquillement, dans un commerce, dans un bureau, dans le silence.
30
2. Travaux d’usine : un métier où l’on travaille : sans avoir peur de se salir, avec des
machines, avec beaucoup de gens ; travailler dans une usine.
3. Travaux techniques indépendants : sur un chantier, dans un petit atelier, seul ;
dans le silence, avoir un petit magasin.
4. Intérêts sociaux : avec beaucoup de mouvement, en plein air, dans l’animation,
en étant éloigné de toute personne.
CONCLUSION :
..............................................................................................
..............................................................................................
2ème partie
Essentiel de l’entretien avec les parents.
CONCLUSION :
..............................................................................................
..............................................................................................
5° FICHE MEDICALE
(Remplie par le médecin scolaire)
1ère partie
31
A. Interrogatoire médical : antécédents héréditaires, particulièrement TBC, affections
nerveuses mentales, maladie du cœur. Maladies antérieures : perte de connaissance,
crises nerveuses, vertiges, fréquence de toux, de fièvre, d’insomnie, crises d’asthme.
B. Indications biométriques : taille, poids, périmètre thoracique (expiration, inspiration,
capacité respiratoire) ; dynamométrie (main droite, main gauche) ; traction (bras,
tronc).
C. Appareils : os – muscles - articulation, appareil cardio-circulatoire (pouls, hémorroïdes,
anémie), appareil digestif, organes génitaux et urinaires : signe de puberté, maladies
sexuellement transmissibles (VIH Sida, syphilis, gonococcie), albumine, glucose,
systèmes nerveux : coordination des mouvements, marche, tremblements
involontaires, réflexes abdominaux, sensibilité cutanée (contact, température,
douleur) : sensibilité à la pression, émotivité, trouble de la parole.
D. Vision : acuité visuelle, sens chromatique, motricité oculaire. Audition : acuité auditive.
E. Santé mentale actuelle.
CONCLUSION :
1. L’élève est apte à toutes les études
2. L’élève est apte à certaines études comme ...
3. L’élève est inapte aux études ...
CONCLUSION :
..............................................................................................
..............................................................................................
CONCLUSION :
..............................................................................................
.............................................................................................
3. OBSERVATION AU COURS D’ENTRETIENS ET EXAMENS PSYCHOLOGIQUES
Les faits marquants de la conduite préscolaire seront recueillis au cours des entretiens
répétés avec les parents. Les parents aideront à compléter et à confirmer les
observations relatives à la conduite de l’élève pendant la période scolaire.
CONCLUSION :
..............................................................................................
..............................................................................................
CONCLUSION GENERALE :
..............................................................................................
..............................................................................................
..............................................................................................
..............................................................................................
(4) Périodicité
Pour éviter tout risque d’oubli de ce qu’on apprend sur l’élève, les observations
sont enregistrées. La périodicité de ces enregistrements ne peut être définie une fois pour
toutes, pour les différents aspects des fiches. L’expérience personnelle du conseiller ou des
personnes qui l’aident (psychologues scolaires, enseignants) et l’importance de la
population sous sa dépendance dictera le rythme. La règle : les fiches d’observations n’ont
pas besoin d’être quotidiennes (on remplirait des volumes !). Enregistrer sur fiches les
événements importants ou les modifications franches.
De toute manière, le dossier tant scolaire que psychologique doit être complété
et mis à jour chaque année. Particulièrement pour le dossier psychologique, la référence
aux observations antérieures fera ressortir les similitudes et les différences de
comportement.
33
i. Le nouvel objectif
Cette autonomie n’est plus vue seulement sous l’angle de la facilitation des
adaptations mais elle est surtout vue aussi comme un besoin individuel, dans la mesure où
elle permet à l’individu de définir lui-même les modalités de son insertion professionnelle.
C’est pourquoi, pour être capable de transmettre ce qu’il a ainsi appris du sujet,
le conseiller devra aussi apprendre les modalités de la transmission de l’information, de
son assimilation, et de son utilisation par les individus pour la construction d’un projet
d’orientation.
ii.2.Les instruments du diagnostic et de l’intervention
Les instruments généralement utilisés pour le diagnostic et pour l’intervention
restent en vogue dans le cadre du nouveau modèle. Les tests, les questionnaires et les
grilles d’entretien restent utilisables. La très grande limitation des tests dans le cadre de la
nouvelle théorie réside dans la difficulté de trouver des tests valides dans un contexte de
bouleversement des structures des qualifications. Ce qui exigera des testings périodiques
pour la mise à jour des tests. Les techniques d’intervention peuvent être groupées en trois
catégories :
- celles qui concernent l’information ;
- celles qui visent à faciliter l’exploration des possibilités d’insertion professionnelle ;
- celles qui visent à aider aux prises de décision.
3. Les principaux tests et questionnaires par secteurs explorés
Par ces tests, on exprime le niveau mental global en Q.I, suivant le système
ancien (AM/AC) ou suivant le système ultérieur (Q.I/D) ou le quotient intellectuel de
déviation basé sur la dispersion du résultat individuel par rapport au résultat moyen du
groupe d’âge chronologique du sujet.
37
Les deux systèmes de calcul de QI ne manquent pas de limites. Pour les adultes,
la méthode la plus appropriée est celle du Q.I/D. Raison fondamentale de cette préférence :
la méthode de Q.I par l’AM/AC repose sur l’hypothèse de la relation linéaire entre l’AM et
l’AC, hypothèse non vérifiée pour les adultes. Les notes observées d’AM des adultes
cessent de croître à partir d’un AC situé entre 14 et 19 ans ou plus, notamment suivant un
test particulier utilisé. Pour appliquer la méthode de Q.I par AM/AC, aux adultes, l’usage
adopté est de prendre comme diviseur non par l’AC fixe, au-delà duquel les notes d’AC
cesseraient de croître. Beaucoup d’auteurs retiennent l’âge de 15 ans. L’intérêt particulier
des tests en orientation repose sur l’idée de la constance du QI qui en garantit la
prédictivité. Mais, en réalité, le Q.I est-il constant ?
Les tests analytiques de personnalité sont destinés à l’évaluation d’un trait statique de
caractère.
C’est cette rigueur scientifique qui explique la confiance croissante que les tests
rencontrent dans les écoles, les usines et les hôpitaux.
3. Test sensoriels, moteurs et sensori-moteurs
(1) Tests sensoriels
Tests mesurant les capacités dans le domaine de sens : la vision, l’audition, les
sensibilités cutanées, kinesthésiques, etc...
Exemples : Test de vision de couleur d’Ishihara
Test de Bonnardel (limite vraie d’acuité normale)
Ces tests sont très importants pour la psychologie du travail, pour la pédagogie dans
ses applications ; mais leur pratique et usage exigent, en général, un appareillage
coûteux. Les entreprises qui ont compris l’importance de ces tests ont généralement
mis le prix. A Kinshasa, la SOTRAZ avait investi dans quelques-uns de ces tests pour
la sélection des chauffeurs.
Du niveau des diverses sensibilités, on étudie aussi bien les seuils absolus et
différentiels que l’acuité ou le pouvoir de discrimination et les déficiences éventuelles.
Sous cette rubrique, nous voulons parler des notes, examens ou diplômes, des
concours et des documents réalisés dans le cadre scolaire.
1. Diplômes, examens et concours
Un moyen très utilisé pour connaître une personne surtout en vue d’un travail
est le recours à l’examen de ses titres scolaires ou diplômes ou le recours à des examens et
concours organisés pour la circonstance. La différence entre examens et concours réside
dans l’idée de retenir un nombre de candidats dans les concours compte tenu d’un nombre
limité de places. Les diplômes garantissent la qualification dans un ou plusieurs domaines
professionnels déterminés, les examens et concours sont organisés dans la poursuite des
mêmes objectifs. Les contenus des examens (ce sont eux qui ont conduit au diplôme) et
concours doivent en principe refléter les connaissances nécessaires à l’exercice des
professions spécifiques visées. Les diplômes et la réussite aux examens ou concours sont
des critères de réussite professionnelle.
2. Professions
Au-delà des exigences des études vers lesquelles on oriente un jeune, il faut
connaître les exigences des prolongements professionnels auxquels ces études donnent
accès. On ne peut pas préparer un élève à une profession qu’il ne pourra exercer ou dans
laquelle il ne tirera les satisfactions auxquelles il aspire. D’où attention aux conditions
d’exercice physique, aux conditions matérielles, économiques et sociales des professions à
conseiller. On doit donc connaître les professions pour faire de l’orientation scolaire.
Ainsi, au moment où le conseiller informe un élève qui décide par exemple, à entrer en
section scientifique, l’élève doit savoir à quel métier ou groupe de métiers précis il aspire.
Le conseiller doit l’aider à prédire son aptitude à réussir non seulement les études mais à
l’exercice de la profession ultérieure en prolongement des études. Par exemple,
déconseiller à un élève la section pédagogique s’il veut l’embrasser pour devenir
instituteur, alors qu’il est incapable de parler 20 minutes sans essoufflement nécessitant
plus d’une heure de détente.
a.2.2. Méthodes pour la connaissance du système scolaire, des études et des professions.
(2) Etudes
Les études font évidemment partie du système scolaire, mais les méthodes par
lesquelles nous arriverons à la connaissance des exigences des différentes sortes d’études
connaissent des applications particulières. Les principales méthodes :
1. Enquête auprès des anciens élèves et étudiants déjà engagés à différents stades dans
plusieurs cycles d’études, enquête auprès des enseignants des différents cycles d’études.
2. Observation des élèves des différents cycles, des différentes sections d’enseignement
pendant leur vie scolaire.
3. Documentation sur le contenu des programmes des cycles d’études, des manuels
scolaires ou des syllabus de cours. Monographies d’écoles.
44
(3) Professions
a) Définition
Le terme profession recouvre deux sens. Le premier sens c’est la profession
considérée comme une occupation rémunérée qu’exerce un individu pour assurer son
existence (et celle de sa famille). La profession est à ce titre synonyme de métier et
d’emploi. Perdre son emploi, c’est perdre son métier, sa profession, et on tombe dans le
chômage. C’est dans le cadre de ce premier sens que l’on peut parler de la profession de
dactylographe, de médecin, de libraire. Dans un deuxième sens, on peut parler de la
profession comme étant un ensemble des personnes exerçant un même métier, un même
emploi et défendant les mêmes intérêts.
Exemple : La profession médicale pour signifier l’ensemble des médecins organisé
corporation pour défendre leurs intérêts.
Les termes carrière et filière sont aussi des termes fréquents dans le cadre de
l’orientation professionnelle. Le premier de ces deux termes est pris comme synonyme de
profession, métier ou emploi. Le second terme renvoie à l’idée d’une succession d’emplois
hiérarchisés de telle façon que la plupart ou la totalité de ceux qui occupent un emploi
donné de cette filière soient pris parmi ceux qui occupent l’emploi immédiatement
inférieur. Une carrière peut être conduite sans emprunter de filières. La filière est une
caractéristique des emplois ou du mode d’accès aux emplois.
Quand nous parlons d’orientation professionnelle, nous utilisons le terme profession dans
la première compréhension du terme.
L’analyse des professions, c’est l’analyse des tâches à remplir dans un poste de
travail, dans un emploi. Strictement parlant, cette analyse devrait se limiter à la description
des « choses à faire» pour occuper convenablement l’emploi (exigences), mais
pratiquement, cette analyse s’étend à d’autres aspects non moins importants pour
déterminer le succès dans la profession :
- Genre de travail : en équipe ou seul, varié ou monotone ;
- Conditions d’accès : diplômes, stages, expérience professionnelle ;
- Durée, lieu d’apprentissage ou de formation ;
- Rémunération et statut social ;
- Influences sur la santé physique et morale ; Etc...
45
Les méthodes d’analyse des professions les plus courantes sont : l’enquête,
l’observation extérieure, l’analyse des mouvements, l’exercice personnel de la profession,
la documentation et l’expérimentation.
1° L’enquête. On interroge les personnes qui exercent les différentes professions au sujet
des qualités requises pour l’exercice de leur profession. L’enquête devra permettre de se
former une idée plus réaliste des caractéristiques suivantes des professions concernées :
- Quelles sont les tâches principales et les responsabilités d’un comptable, d’un
professeur d’université, d’un juriste, d’un ingénieur, etc. ?
- Travaille-t-il seul ou en équipe ?
- Se déplace-t-il souvent ou son travail est-il sédentaire ?
- A-t-il beaucoup de contact et avec quel genre de personne, pour traiter quel genre de
problème ?
- Son travail est-il varié ?
- Déroulement de la carrière : perspectives d’avenir ?
- Modalités d’accès à la profession : diplômes ? stages ? accès sur titres ? accès après
concours, etc... ?
Une telle enquête peut revêtir plusieurs formes : une conversation (enquête
orale), écrite ou libre. L’enquête peut se dérouler à l’usine, à l’entreprise artisanale, au
bureau etc.
Dans le cas de recours à une liste, on peut prévoir un code rapide de réponse :
(a) On barre le mot qui ne convient pas à la caractéristique constatée.
Exemple : dans le catalogue de Schneider, on doit choisir entre deux termes
opposés comme : Force-faiblesse Travail intellectuel-travail manuel Travail à la
maison-travail en dehors
(b) On prévoit une échelle quantitative pour chaque qualité permettant de préciser
l’importance de chaque qualité pour l’exercice adéquat de la profession, en plus du
simple constat de la présence de cette qualité telle que : 1= indifférence ; 2 = de
peu d’importance ; 3 = important ; 4 = d’une grande importance ; 5 =
indispensable.
46
Ce procédé permet d’aboutir à un professiogramme, de la manière suivante.
Soit une profession A, pour laquelle on a obtenu les réponses suivantes à ces
caractéristiques :
- Force physique :1
- Endurance :1
- Attention soutenue :3
- Intelligence théorique :5
- Bons sens :4
- Fluide verbale :3
- Personnalité (honnêteté) :4
Professiogramme : Profession A
Caractéristiques 1 2 3 4 5
- Force physique
- Endurance
- Attention soutenue
- Intelligence théorique
- Bons sens
- Fluide verbale
- Personnalité (honnêteté)
3° L’analyse des mouvements. Elle consiste à isoler minutieusement les différents gestes
de base pour l’exécution d’une tâche, notamment par l’utilisation de procédés comme la
photographie et le cinéma (précédé du ralenti).
D. CHAMPIGNY (1970) donne une classification des professions basée sur le critère
« diplômes exigés» pour la profession :
- professions accessibles avec brevet et certificat d’aptitude professionnelle ;
- professions accessibles avec brevet d’études du 1er cycle ;
- professions accessibles avec baccalauréat ;
- professions avec capacité en droit et diplômes d’enseignement supérieur ;
- professions accessibles sur titre et avec divers diplômes.
2
Plein emploi lorsque tout demandeur d’emploi peut en trouver dans un délai conventionnel
assez bref, de quelques semaines.
49
quelles aptitudes et non des préformations des activités précises. Tout dépend du type
d’activité auxquelles on destine l’être à former. Il n’y a pas de famille de musiciens, de
peintres, etc. au sens de l’hérédité biologique de ces activités professionnelles, puisque
l’hérédité biologique n’est pas porteuse de caractéristiques sociales et professionnelles.
Cette polyvalence des dispositions biologiques de l’homme a été attestée par plusieurs
exemples : le plus cité, le mécanicien de la locomotive. Où a-t-il été trouvé les aptitudes
qui lui sont propres dans l’industrie moderne ?
Considérons les aptitudes comme dérivées des besoins et non les besoins
comme dérivées des aptitudes. Voici d’ailleurs quelques conclusions de la conférence de
Kungsläv sur les aptitudes ... « il devient évident qu’il faut considérer l’intelligence et les
autres capacités humaines plus comme des produits de la société et de la culture que
comme la propriété des individus... Un processus de développement économique et social
est un processus de création d’aptitudes nouvelles» (Debesse, M., 1974).
Cette position diffère de la précédente en cela que, ici les aspirations du sujet
correspondent à des débouchés professionnels disponibles, mais l’orienteur l’en détourne
pour les diriger dans un secteur professionnel d’intérêt national qui ne correspond pas à ses
intérêts personnels dans ce secteur mais toujours est-il qu’au moment de l’orientation il
force l’option (attention : moment ici, c’est peut être plusieurs années dans le cadre de
l’orientation continue). Une politique d’avantages spéciaux peut être accordée aux agents
dans le secteur en vue où les vocations sont rares. Une telle orientation coercitive ne peut
trouver de justification valable que dans la mesure où l’on peut faire appel à l’intérêt
général pour la fonder.
B. METHODES DE L’INFORMATION DU SUJET A ORIENTER
Deux sont traités ici : la nature de l’information scolaire et professionnelle et les
méthodes de l’information du sujet. Toutefois, nous nous limitons aux méthodes
individuelles d’information.
Les Centres d’OSP utilisent les principaux moyens d’information suivants : les
services spécialisés, les publications, les cours sur les options et carrières, les causeries et
conférences, les monographies, les mass média et visites, les tables rondes avec des
anciens élèves, les entretiens en petits groupes.
1. Des services spécialisés : Dans plusieurs pays, on a créé des services spécialisés
destinés à répondre aux demandes d’information des jeunes concernant l’orientation
scolaire et professionnelle. C’est dans ce cadre qu’il faut situer les services de l’Office
National d’Information Sur les Etudes et les Professions (ONISEP) en France.
L’ONISEP est chargé, en liaison avec l’Université, les Administrations, les professions
et organismes intéressés :
- d’élaborer et de mettre à la disposition des utilisateurs la documentation
nécessaire à l’information et à l’orientation ;
- de contribuer aux études et recherches relatives aux méthodes et aux moyens
propres à développer cette documentation et à faciliter l’information et
l’orientation ;
- de faire des études et de susciter des recherches susceptibles d’améliorer la
connaissance des activités professionnelles et de leur évolution ;
Ils doivent diffuser des informations et de la documentation.
2. Les publications : Mettre à la disposition des jeunes des brochures et documents divers
donnant les caractéristiques des professions, notamment par des illustrations picturales.
3. Le cours sur options et carrières : On peut inclure dans le programme de l’information
scolaire, l’information sur la vie sociale, scolaire et professionnelle.
Le cours sur carrière : Il y a plusieurs manières d’agencer ce cours. On peut par
exemple pour les carrières, présenter aux élèves d’une classe les grandes familles de
professions et leur expliquer progressivement les termes qui définissent ces
familles : métiers intellectuels, métiers scientifiques, carrières techniques, carrières
sociales, artistiques, agricoles, etc. A l’occasion de chaque explication, on fait
nommer par les enfants les professions appartenant à chaque famille de professions.
On complète évidemment les énumérations des élèves. On doit viser à faire saisir
les activités caractéristiques de chaque famille de professions (méthode bonne pour
52
la formation professionnelle des enfants dans le cycle terminal de l’école primaire :
on parle aux enfants des professions des adultes dans la commune ou le milieu de
vie en général).
Les cours sur option. Le cours sur les options est présenté suivant une procédure
analogue : on partira d’une liste systématique des sections, options et niveaux
d’enseignement chaque fois les débouchés principaux à chaque section et option.
4. Les causeries et conférences. Elles sont destinées à apporter aux parents et aux élèves
une information à la pratique de l’OSP en général et c’est souvent l’occasion de
distribuer des brochures, dépliants et autres documents consacrés au problème des
professions et des sections d’enseignement qui préparent à ces professions. Souvent, les
causeries et conférences sont illustrées : projections de vues fixes, de films
documentaires.
5. Les mass média : Exploitation d’émissions de radio ou de télévision occasionnelles ou
préparation intentionnelle d’émissions parlant des professions ou des études dans les
milieux des élèves ou écoliers.
6. Les visites. Des excursions bien organisées constituent des occasions privilégiées d’une
observation des activités professionnelles, et par conséquent, elles constituent une
préparation à une étude détaillée des exigences d’une profession. L’avantage de cette
méthode, c’est de suggérer plus directement les conditions de travail dans lesquelles on
sera placé, puisque l’on visite les « travailleurs» à l’œuvre, dans le concret
(professiographie).
7. Les monographies : Dans la plupart des documents, les métiers ont été décrits suivant
un plan qui a permis leur étude. Le conseiller ou le maître pourra recourir à ce plan pour
faire confectionner par des élèves une monographie sur une profession.
8. Les tables rondes avec des anciens élèves se trouvant maintenant au travail sur leurs
professions.
53
Chapitre troisième
LE FONCTIONNMENT GENERAL DES SERVICES D’ORIENTATION
SCOLAIRE ET PROFESSIONNELLE
Depuis 1971, les centres d’O.S.P sont devenus en France les Centres
d’Information et d’Orientation (C.I.O). Ce changement de nom a été dicté par
l’importance prépondérante reconnue à l’information du sujet à orienter, en tant qu’agent
principal de la décision de son choix d’orientation. Le sujet à orienter ne peut se décider
valablement que quand il est informé de sa réalité, du système de formation, des
professions et de l’état du marché de l’emploi. D’où, le rôle du service d’orientation est-il
devenu d’abord l’information de chaque élève avant le conseil d’orientation.
1. Fournir à l’élève des informations sur lui-même et le monde de travail, sur les relations
de vie personnelle et de vie professionnelle. Il s’agit de l’information du sujet sur ce
qu’il est, ce qui suppose des tests d’efficience (Q.I., percentile, santé physique, santé
mentale, acuité sensorimotrice), des tests de personnalité (tests analytiques, tests
projectifs), des tests d’intérêts et d’attitude. Ce qui suppose aussi :
* la connaissance par l’équipe de Conseillers d’orientation, des professions, leurs
conditions d’exercice : le milieu de travail, les conditions matérielles et salariales, les
perspectives d’avenir ;
* la connaissance des professions, des enseignements préparant aux professions, les
exigences des programmes d’étude (d’électricité, de journalisme, de téléphonie, de
médecine, d’agronomie, de psychologie, etc.), là où ces études sont organisées, leurs
coûts, etc., conditions d’accès à ces enseignements, carte scolaire.
* la connaissance du marché de l’emploi : au moment où l’élève terminera ses études
primaires, secondaires, trouvera-t-il du travail ? Le marché de l’emploi étant fait des
apporteurs de services qui sont les sortants du système scolaire et des offreurs
d’emplois que sont l’Administration publique, les entreprises privées, etc.
2. L’observation continue des élèves et l’application de la psychologie des disciplines
scolaires par le Psychologue scolaire. L’O.S. n’était pas par ailleurs la seule
justification de l’observation continue des élèves. Les besoins croissants de notre
civilisation hautement technique poussent à une amélioration constante du niveau de
55
formation et à un allongement général des études. Il s’imposait de serrer de près chaque
élève, déviant ou se trouvant dans la gamme des variations du normal, en vue de
détecter et surtout de prévenir les difficultés d’adaptation scolaire. L’idéal étant de
conduire à la formation scolaire la plus poussée, il faut éloigner tous les facteurs
perturbateurs propres à l’école. Il fallait spécialement se préoccuper des méthodes
d’enseignement et des relations sociales, particulièrement avec l’enseignant et les
parents. L’expérience a montré que les tentatives de solution aux problèmes
d’adaptation scolaire étaient plus vite couronnées de succès que les interventions étaient
promptes. Tout cela a justifié le développement, en faveur de l’école, d’une fonction
psychologique supplémentaire (à côté du dépistage et de l’orientation), confiée
précisément au psychologue dit scolaire, un fonctionnaire autre que le conseiller
d’O.S.P. Le psychologue scolaire est intégré de par son statut administratif même à
l’école. C’est plutôt une fonction psychopédagogique au service de tous les élèves pour
leurs formations.
Le psychologue scolaire a la charge de l’observation continue en général et de la tenue
du dossier psychologique d’observation continue en particulier. Par cette fonction, il
prépare l’O.S., c’est d’ailleurs lui qui fournira en collaboration avec les enseignants et le
médecin et en synthétisant son dossier psychologique, la quasi-totalité des éléments
nécessaires au dossier scolaire dont se servira le conseiller d’O.S.P. pour l’orientation
de l’élève. Mais à proprement parler, celle-ci n’est pas une activité relevant de ses
attributions. Il n’en a pas reçu, à l’instar du conseiller d’O.S.P. la formation spécialisée
surtout dans les aspects comme les techniques de l’information professionnelle et de la
prévision du marché du travail.
3. Examens médicaux continus (pour dépistages divers : maladies physiques, troubles
psychiques, etc.)
4. Enquêtes familiales (histoire et conditions de vie des élèves, relations parents-enfants
5. Documentations sur divers thèmes (brochures, dépliants) à l’intention de la population
scolaire et des parents
6. Travail en équipe pluridisciplinaire entre personnel technique du Centre : conseillers
d’orientation, psychologue scolaire, psychologue chargé de l’étude des professions et de
l’enseignement, médecin scolaire, assistant social. Travail en équipe pluridisciplinaire
entre personnel technique et personnel d’école de ressort (directeur, directeur des
études, conseiller pédagogique, directeur de discipline et enseignants). Dans la
collaboration avec l’école, le personnel technique participe à l’appréciation plus
objective des résultats scolaires (tests scolaires) et à la comparaison de la réussite dans
les tâches scolaires, à la réussite dans les tâches non-scolaires (tests d’aptitudes) et à la
tenue du dossier scolaire et à la proposition de la première synthèse ou interprétation. La
dernière modification dans la structure des services de psychologie à l’école est
consacrée par la création, en France, du concept et de la fonction de Conseiller
psychologique. Le statut de conseiller psychologue doit être reconnu à un corps unique
de psychologues devant comprendre : les psychologues scolaires, les conseillers
d’O.S.P. et les « psychologues» du Bureau Universitaire des Statistiques. Ce corps aura
l’avantage de disposer en son sein des spécialisations diverses, nécessaires aux divers
problèmes psychopédagogiques de l’école.
7. L’orientation des élèves et étudiants.
8. Le Conseiller d’Orientation est un psychologue, en général, Directeur du Centre
d’orientation. C’est lui qui est chargé de donner des avis d’orientation sur la base de ses
interviews avec la personne intéressée d’une part et d’autre part sur la base des
informations sur cette personne intéressée par fournies par le psychologue scolaire, le
56
médecin scolaire, l’assistant social psychologue du Bureau Universitaire des
Statistiques, le médecin scolaire, l’assistant social et les parents, les résultats des tests
d’aptitudes et de personnalité et le profil d’intérêts des personnes à orienter. On se
résume en disant que le Conseiller d’Orientation est chargé de la tenue du dossier
Psycho-Médicosocial de chaque élève dans les écoles du ressort du Centre
d’Orientation.
Depuis les années 1950, les chercheurs ont démontré que le choix d’un métier
se fait comme tout autre choix. Les individus réfléchissent sur l’ensemble des éléments du
choix. En matière d’aide au choix professionnel, on parle ainsi depuis lors d’orientation
éducative qui se réalise suivant le schéma appelé séquence vocationnelle en quatre étapes :
l’exploration, la compréhension (ou cristallisation), la spécification et la réalisation.
b.1. L’exploration
La tâche d’explorer est un temps d’investigation où l’individu est appelé à
penser sur ce qu’il sera et où il est ouvert aux informations et aux expériences qui seraient
en rapport avec lui-même et son avenir. Il faut développer chez l’élève l’attitude
exploratoire c’est-à-dire le sensibiliser au problème d’orientation, l’amener à se préoccuper
du travail qu’il fera. Il s’agit de l’amener à savoir chercher, trier, sélectionner les
informations qu’il peut obtenir sur lui et le milieu notamment celles qui lui sont données
par le conseiller d’orientation. Cette exploration n’est pas nécessairement systématique.
Elle peut avoir un caractère fortuit et se faire au gré des circonstances. Dans le cadre de
l’approche actuelle d’une orientation éducative des élèves, les conseillers d’orientation
sont amenés à aider les élèves à pratiquer cette exploration de la meilleure manière
possible. Quelques exemples d’activités d’exploration au niveau du 1 er et 2ème cycle du
secondaire et au niveau des étudiants d’université :
- au niveau du 1er et 2ème cycle du secondaire :
* une séance d’exercice d’exploration suivante : 12 à 15 heures/an par demi-classe
consacrée sur le thème « mon avenir » : un métier en plein air ou dans un
laboratoire ? Carrière libérale ou dans l’administration publique ? Vie en campagne,
en milieu urbain ou semi-urbain ? Salaire élevé ou sacrifice pour les autres avec
salaire au niveau du minimum vital ? Mariage ou célibat religieux ?
* 2ème séance sur « mieux se connaitre ». Sui-je intelligent ? Par quel témoignage ? Tests
ou impression de l’entourage ou de moi-même ? Sui-je timide, téméraire, sociable à
me perdre des autres ? Ma famille a-t-elle des moyens pour l’orientation que je
souhaite ?
* 3ème séance sur « les métiers » dan mon milieu de vie.
- au niveau des étudiants d’université, les conseillers d’orientation interviennent par
exemple dans les cellules d’accueil d’information et d’orientation en aidant les étudiants
à s’informer, à réfléchir à leur projet professionnel, à leur vie extra-universitaire, à
l’éventail des professions existant sur le marche de travail et aux pratiques
professionnelles.
b.3. La spécification
La spécification est l’opération de hiérarchisation des métiers en vue assortis
éventuellement de leurs conditions de formation. La tâche de spécifier est l’aboutissement
logique et pragmatique des phases précédentes. Le sujet ne choisit plus en général mais en
particulier : il s’agit pour lui d’arrêter un choix, une solution, un projet précis qui tienne
compte de multiples facteurs en vus. Il prend la décision. Le psychologue a la tâche de
l’amener à se décider.
b.4. La réalisation
La tâche réaliser consiste à faire passer les intentions au niveau du réel. C’est la
mise en application du choix, du projet précis arrêté à la phase précédente : il va
entreprendre des démarches et mettre au point des stratégies pour réaliser le projet sur
lequel il n’existe plus de doute. (Pelletier D et Bujold R, 1984, pp.58-75 et pp.227-246).
1. Le temps. Les méthodes actives d’aide au choix vocationnel ont besoin de beaucoup de
temps pour atteindre l’objectif visé de formation. Favoriser l’expression des adolescents
58
demande un espace temporel suffisant. Pour efficace, une réflexion a besoin de pouvoir
faire de détours et donc disposer d’une certaine durée. Difficulté ici provient du fait que
le nombre des conseillers est très réduit par rapport aux effectifs importants d’élèves
« demandeurs » des services de psychologie.
2. Rigidité du système scolaire traditionnel. Les horaires d’écoles traditionnelles ne
permettent généralement pas de donner le temps suffisant au service de psychologie
pour les activités d’orientation, surtout dans la perspective des méthodes actives
actuelles. Il faut souvent des négociations avec la Direction scolaire.
3. Les moyens financiers ne permettent généralement pas d’obtenir le matériel à la
constitution nécessaire du dossier individuel des élèves et au cadre nécessaire pour leur
bonne conservation (locaux et armoires appropriés).
Nous avons repris ici l’essentiel d’un témoignage vivant et pratique des
interventions, de l’organisation et du fonctionnement d’un centre PMS comme nous l’avait
59
donné Lucien LOISEAU, Directeur du Centre PMS sis avenue Kamerdelle n°15, 1180
Bruxelles en 1987.
1. Interventions
Les interventions du Centre sont fonction de l’organisation scolaire. C’est ainsi
qu’il y a les interventions à la rentrée d’une part et les interventions tout au long du cycle
de la formation, d’autre part.
a. A la rentrée scolaire. Aide dans la constitution des groupes formant des classes
hétérogènes mais en évitant qu’un enfant trop faible soit placé ensemble avec des
enfants brillants à tel point qu’il ne sache suivre. Pratiquement, sur la base des
informations antérieures (résultat en math, en français), les écoles forment les classes
de 1ères années secondaires. Au courant du mois de septembre, le centre administrera
des tests scolaires et psychologiques ou se servir des dossiers scolaires pour avoir sur
chaque élève 3 types de renseignements : résultat en math, résultat en français et
résultat en aptitudes intellectuelles. Des modifications sont possibles dans les classes
constituées par l’école à la rentrée sur la base des renseignements systématiques
obtenues par le centre.
2. Organisation
60
(1) Des équipes pluridisciplinaires fonctionnant sous la direction d’un Directeur de
Centre. Une équipe pluridisciplinaire est constituée de :
- Psychologue ;
- Sociologue (auxiliaire social) ;
- Auxiliaire médical ;
- Médecin part-time.
(2) Le Directeur est responsable administratif et technique. Secteur administratif : gestion
financière et administrative. Il a un secrétariat.
Secteur technique : Directeur + les différentes équipes PMS.
(3) Le nombre d’équipe par centre est fixé en fonction du nombre d’élèves, donc de
familles. Par exemple, le Centre PMS que dirige Monsieur LOISEAU : 3.000 élèves
et 2 équipes PMS.
3. Fonctionnement
(1) Le Centre et l’école sont des entités différentes et séparées. Mais le centre est en
dialogue permanent avec l’école (Direction, enseignants), les élèves et les parents.
(2) Les parents viennent au Centre. Dans la plupart des écoles, il y a un cabinet de
consultation.
(3) Les contacts systématiques avec les établissements scolaires au sein des conseils de
classe (lieu de rencontre formelle des gens du Centre et professeurs, directeur). On y
parlera de chaque élève qui pose des problèmes. Et chaque enseignant y signale un
enfant-problème éventuellement.
(4) Le Centre intervient même pour des problèmes extrascolaires : prévention pour la
santé, Sida, ... Ainsi, faire une animation spécifique pour un groupe spécifique. Le
psychologue, l’auxiliaire social et l’auxiliaire médical ont chacun étudié le problème et
ils se sont réunis pour une stratégie.
(5) Coût : 10 à 11 personnes pour 3000 élèves.
1. L’enseignement complémentaire
2. L’enseignement secondaire
Sa durée est de 7 ans après la 6 ème année scolaire. Son but est le baccalauréat
(diplôme de fin d’études secondaires), qui donne accès aux études universitaires et aux
carrières de catégorie moyenne dans l’administration et dans les entreprises.
Passent de classe, les élèves ayant obtenu au moins 32 points sur 60 sans échec.
Ceux ayant obtenu une note inférieure quittent l’enseignement secondaire et sont
admissibles dans la classe supérieure de l’enseignement moyen ou professionnel si leur
résultat est égal à 32 points sur 60 sans une note inférieure à 25. Dans le cas contraire, les
élèves ayant échoué ne se situant pas dans cette dernière catégorie reprennent leur 7 ème
dans une année spéciale : la 7ème commune de l’enseignement moyen ou professionnel.
Les élèves qui n’ont pas réussi leur 1ère année secondaire ont la possibilité de
s’inscrire en 7ème commune dans une école moyenne ou professionnelle (reprenant par là
leur 7ème année). Les élèves ayant obtenu une moyenne de 32 points sur 60 et qui n’ont
aucune note inférieure à 25 peuvent être admis dans la classe supérieure de l’école
moyenne ou professionnelle. La pratique d’une transition de l’enseignement secondaire
d’un niveau plus exigeant à l’enseignement moyen d’un niveau inférieur se comprend
aisément en début des filières impliquées. Elle deviendrait de plus en plus difficile en fin
de filière où la spécialisation dans chaque filière rend difficile l’adaptation dans toute autre
filière. Là où la spécialisation est plus avancée, la transition vers l’année (immédiatement)
supérieure dans une branche de formation devient naturellement bien plus difficile.
3. L’enseignement moyen
La durée des études est de 5 ans, après la 6 e année primaire ou scolaire. Pour y
accéder il faut avoir réussi l'examen d'admission à la 7e commune, une année commune
d'introduction aux enseignements moyen et technique.
Le cycle supérieur s'achève par un examen final (examen de fin d'études moyennes),
qui ouvre aux élèves l'accès :
aux emplois de catégorie inférieure dans les secteurs privés ou publics ;
aux études dans des écoles secondaires, à condition de remplir certaines conditions
(de très bonnes notes) :
* pour l'option «section technique et industrielle», l'accès à l'École technique, école
d'ingénieurs techniciens ;
* pour l'option «section administrative et commerciale », l'accès à l'École de
Commerce et de Gestion ;
* pour l'option « section biologique et sociale », l'accès à la formation paramédicale
dans les écoles d'infirmiers et d'infirmières des cliniques (3 ans).
Au cas où, à la fin d'une année scolaire de l’enseignement moyen, l'élève voudrait
passer dans l'année immédiatement supérieure de l'enseignement secondaire (par exemple,
de la 7e commune à la 6e moderne), la moyenne de ses notes doit être très élevée.
4. L’enseignement technique
5. L’enseignement professionnel
Chapitre quatrième
L’ORIENTATION SCOLAIRE ET PROFESSIONNELLE EN R.D.C.
A. HISTORIQUE
La RDC avait prévu les moyens pour une orientation efficace des élèves tout au
long du C.O. Il avait prévu en effet :
- Des activités scolaires donnant l’occasion aux élèves d’exprimer spontanément
leurs intérêts, leurs aptitudes et leur habileté intellectuelle et manuelle ;
- Un dossier socio-psycho-pédagogique pour l’observation continue de chaque élève ;
- Des avis d’orientation à formuler soit par un professeur soit par un psychologue ;
- Une information sur les études et les professions ainsi que sur les aptitudes et
intérêts de l’élève, spécialement sur les études et professions. La réforme avait fait
un relevé des contre-indications et des indications positives par section d’études
secondaires. A titre d’exemple :
69
Section technique industrielle : Contre-indications : incapacité d’analyser un
montage et d’en agencer les éléments.
Indications positives : habileté manuelle, capacité d’appréhension des
relations spatiales, bonne résistance nerveuse.
Section commerciale et administrative
Contre-indications : difficulté d’établir des contacts sociaux ou humains.
Indications positives : pragmatisme (goût des résultats immédiats, capacité
de trouver rapidement des solutions pratiques) : aptitude au calcul mental,
esprit méthodique et clarté d’expression, capacité d’organiser son travail et
celui des autres.
Section agricole : Contre-indications : attachement aux formes urbaines de
vie sociale et de loisirs.
Indications positives : intérêt pour le monde vivant (plantes, animaux)
aptitudes à attendre patiemment les résultats à long terme d’une action.
A la sortie du C.O., l’élève ainsi observé est informé avait le choix entre
différentes sections de cycles longs (4ans) ou de cycles courts professionnels (2 ans).
Les candidats aux différentes sections du second cycle (long ou court) sont
soumis à un concours d’admission, organisé par l’école d’accueil (cfr cir.n°EDN.N/MS695
du 10 mai 1963). Des épreuves psychométriques peuvent être utilisées, là où il y a un
psychologue scolaire (30% dans le barème) ; sinon les épreuves de sélection, différentes
selon les sections, devaient porter sur les matières suivantes :
- Français, mathématiques, technologie, dessin (sections technique agricole et
technique industrielle) ;
- Français, histoire, géographie (section littéraire) ;
- Français et mathématiques, sciences naturelles, technologie (section scientifique) ;
- Français et mathématiques (section pédagogique).
Il fallait attendre les années 1977 lorsque le CNOSP dans la ville de Kinshasa
avait organisé des activités d’orientation qui correspondent aux intentions du Département
intéressé, à savoir :
- ouverture des bureaux psychopédagogiques, bureau dirigé par un Conseiller d’orientation
dont les tâches étaient les suivantes :
73
a) assurer des consultations psychologiques en faveur des élèves présentant des
difficultés scolaires ;
b) faire subir aux élèves des tests pour en déduire en combinant les résultats aux tests
avec les résultats scolaires un avis d’orientation ;
c) entreprendre des recherches sur la population scolaire des C.O. (exemple : études
des aspirations professionnelles, études des aspects du marché de l’emploi) ;
d) expérimenter et mettre au point l’observation continue.
- collaboration avec des établissements de rééducation ;
- émissions télévisées et radiodiffusées (conférences sur les études et débouchés après
C.O., sur les tests, les échecs et réussites scolaires).
Le caractère trop limité et insuffisant des actions du CNOSP peut être mis en
évidence en relevant :
1. Que les tâches psychopédagogiques ne s’étendaient tout au plus qu’à la ville de
Kinshasa ;
2. Que la collaboration avec les établissements de rééducation se limitait qu’au Foyer
Elikya et au Centre Boyokani pour le reclassement social des jeunes désœuvrés ;
3. Qu’on s’était rendu compte de la rareté des émissions par mass-média pour l’orientation
scolaire.
Dans la pratique, les cellules d’orientation et de guidance ont exécuté mais pas
toujours de façon systématique les tâches suivantes :
- l’accueil des nouveaux étudiants ;
- leur initiation aux méthodes d’étude à l’université et aux études supérieures ;
- des consultations accordées aux étudiants qui en expriment le désir.
1. Dans l’ensemble, l’orientation au sens défini dans ce cours n’était pas appliquée en
RDC, sauf les quelques tentatives des bureaux psychopédagogiques à Kinshasa. Au
niveau du primaire, elle n’a pas encore été envisagée clairement par les autorités. Au
niveau secondaire, elle l’a été mais non appliquée en général. Au niveau supérieur, il
s’est agit essentiellement de la sélection.
2. Les causes de l’échec de l’orientation scolaire peuvent être a priori nombreuses : le
manque ou l’insuffisance du personnel qualifié (au niveau primaire et secondaire,
l’orientation des enfants était confiée aux éducateurs-maitres et parents sans préparation
pour exercer cette tâche), le manque ou l’insuffisance d’instruments d’orientation (tests,
fardes pour dossiers individuels, armoires), le budget alloué à l’Education ne permettant
pas de dédoubler le personnel chargé de l’éducation. On a souvent, malheureusement
ignoré la plus importante cause. Tant au niveau des intentions qu’à celui de réalisation,
le système d’orientation s’était avéré être lié à des objectifs de sélection. L’application
du système adopté implicitement dans le cadre de l’orientation avait été une option
élitiste de l’éducation, puisque les objectifs étaient sélectifs en pratique, prendre les
meilleurs avec élimination des inaptes. Alors que pour faire l’orientation, il fallait se
préoccuper de trouver une voie pour chaque enfant. D’où contradiction, conflit entre les
aspirations nationales d’enseignement de masse et le système d’orientation élitiste.
75
C’est ce conflit qui explique la suppression de toutes les formes de sélections dans notre
enseignement aux différents niveaux. Il explique le fait que la sélection n’a jamais été
rigoureuse aux différents niveaux de notre enseignement : en fin du secondaire, avec
50 % à l’examen d’Etat on est admis aux études supérieures ou aux études
universitaires ; dans le passage des classes de G1 à G2, de G2 à G3 etc., critères de
délibération avec péréquation ; en 2ème session dispense avec 10 points au lieu de 12
montantes, et que les pressions sur les autorités compétentes ont toujours eu pour effet,
la suppression de la sélection.
Présentation du service Réunion avec le personnel de l’école Informer le personnel de l’école des différentes tâches du Conseiller Idem
d’OSP d’orientation
Expliquer la structure et le mode de vie à l’école aux élèves
Accueil des élèves des Préparation psychologique et morale des élèves : causerie Aider les élèves à surmonter les difficultés d’apprentissage Assimilation et accommodation au milieu
classes de recrutement (1ère morale et sensibilisation des élèves sur : les méthodes de scolaire
et 3ème années) et élèves travail, la prise des notes, l’étude personnelle et en
réorientés groupe, autodiscipline
Identification des élèves Remplissage des différentes fiches : fiche d’identification, Recueillir les renseignements sur les élèves aux plans social, physique, Connaissance par le Conseiller
fiche familiale, fiche médicale affectif, intellectuel et spirituel d’orientation des dossiers individuels des
élèves
NOVEMBRE Etablissement des miroirs Dresser le tableau d’homogénéité et d’hétérogénéité d’âge Découvrir le statut scolaire des élèves (normaux, avancés ou retardés Prise de connaissance par le Chef
descriptifs à l’échelle de la pédagogiques) d’établissement et les enseignants du
classe et de l’école niveau des élèves par rapport à leur
situation d’âge en vue d’une meilleure
adaptation de l’action d’apprentissage
Tenir informé le Chef d’établissement et les enseignants Assurer l’encadrement et le suivi des classes à problème Mise en place par le Conseiller
sur le statut des élèves d’orientation des stratégies et des
programmes de suivi des élèves à
problème en vue d’un meilleur rendement
Premier sondage sur le Administration, analyse et interprétation des résultats du - Pénétrer l’opinion des élèves sur le choix de la section d’études -communication par l’élève des
choix de section et option test d’opinion - vérifier les prérequis en matière d’orientation informations en fonction de ses opinions
d’études, sur les personnelles
professions (2ème et 4ème -canalisation par le Conseiller
années secondaires) d’orientation des informations obtenues.
77
Test de niveau primaire Administration, correction, analyse et interprétation des -Vérifier les acquis scolaires -Connaissance du niveau des acquis
(fin 2ème période). Début résultats du test -Préparer les élèves aux différentes épreuves scolaires
2ème quinzaine du mois de -Réalisation des bons résultats par les
novembre élèves
DECEMBRE Entretien avec les parents -Explication sur l’importance et l’apport du service d’OSP Renforcer la collaboration famille-école dans la prise en charge Connaissance du rôle du Conseiller
-Interprétation des résultats des périodes psychologique des élèves d’orientation par les parents et leur
participation aux activités d’OSP
Test de niveau secondaire Administration, correction, analyse et interprétation des -Vérifier les acquis scolaires
(toutes les classes) résultats du test -Préparer les élèves aux différentes épreuves -Réalisation des bons résultats par les
élèves
-Connaissance du niveau des acquis
scolaires
JANVIER Analyse corrélative et -Calcul des moyennes du test de niveau et celles de -Dégager le niveau réel de connaissance des élèves par rapport aux -Prise de conscience par l’élève de son
interprétation des résultats l’examen du 1er trimestre acquis scolaires niveau d’apprentissage réel
scolaires par rapport au test -Etablissement des comparaisons et des corrélations -Déceler les différenciations significatives et les causes des échecs -Action d’aide du Conseiller d’orientation
de niveau primaire -Interprétation des résultats
Campagne de préparation Préparation psychopédagogique des élèves pour mieux -Eviter les stress et la frustration aux élèves pendant les épreuves Avoir confiance en soi-même pour l’élève
des élèves à l’examen du affronter les épreuves -Bannir les pratiques de tricherie, de la corruption, de dérangement, etc. et développer en lui le sens du travail
1er semestre (niveau méthodologique et l’esprit d’honnêteté
secondaire)
Examens du 1er semestre En collaboration avec le Directeur des études, le S’assurer de la validité des épreuves par rapport au programme national Discrétion totale de tous les membres du
(secondaire) Conseiller pédagogique, le Conseiller d’orientation émet et critères d’évaluation : formulation, timing, pondération Comité technique d’organisation et bon
des avis sur les items des épreuves déroulement des épreuves
FEVRIER Campagne d’information Informer les élèves sur les différentes sections d’études Aider l’élève à opérer un choix judicieux de la section d’études Prise de décision responsable par l’élève
sur la structure de organisées au pays sur base des informations reçues
l’enseignement primaire et
secondaire (6ème primaire,
2ème et 4ème secondaire),
exigences, débouchés
professionnels
Campagne d’information Informer les élèves finalistes du secondaire sur Aider l’élève finaliste du secondaire d’opérer un choix judicieux d’une Idem
sur la structure de l’ESU : l’organisation de l’ESU dans notre pays filière d’études de l’ESU
facultés, finalités,
débouchés professionnels
et localisation (6ème
secondaire)
Analyse et interprétation Dresser le tableau synthèse et évaluer le rendement par -Dégager les performances des élèves dans chaque branche Réaliser des bons résultats
des résultats rapport aux branches d’enseignement -Déceler les causes des échecs Améliorer des méthodes d’enseignement
et le mode d’évaluation
MARS Deuxième sondage sur les Administration du test, analyse et interprétation des -Vérifier le feed-back ou l’impact de la campagne sur les opinions des Autodétermination de l’élève dans le choix
sections et options d’études résultats élèves de la section d’études en fonction de ses
(6ème primaire, 2ème, 4ème et aptitudes, gout et intérêts
78
ème
6 secondaire)
Test de niveau primaire Etablir les comparaisons entre les résultats du 1er et 2ème Susciter l’éveil de conscience de l’élève sur le choix des filières Communication par l’élève en fonction de
(pré-test) sondage d’études et vérifier son option par rapport à l’environnement ses opinions personnelles
Administration, correction, analyse et interprétation des -Evaluer les acquis scolaires -Réaliser des bons résultats
résultats au test -Préparer les élèves -Susciter le gout, l’effort personnel chez
-Réduire le degré de frustration et de stress auprès des élèves l’élève
-Amener l’école (Chef d’établissement et enseignants) à mieux
percevoir les effets des enseignements assurés aux élèves Réajustement de l’action éducative
AVRIL Campagne d’information -Préparation psychologique des élèves pour mieux -Préparer les élèves à vaincre les stress et la frustration pendant les
et de préparation au affronter les épreuves épreuves
TENAFEP (primaire)
-Préparation des élèves à l’assimilation des consignes du -Bannir les pratiques de la tricherie, de la corruption et de dérangement Maitrise des consignes par les élèves
test pendant les épreuves
Test de niveau/ secondaire Cfr pré-test/primaire du mois de mars Cfr pré-test/primaire du mois de mars Cfr pré-test/primaire du mois de mars
MAI Réunion avec les parents Entretien avec les parents et recueil des avis d’orientation -Evaluer les résultats du 1er semestre -Harmonisation des vues entre parents et
d’élèves (2ème et 4ème secondaires) -Donner des informations sur les sections et options d’études (aptitudes élèves pour le choix scolaire
et exigences) -Bannissement de l’attitude paternaliste et
d’imposition
Journée de guidance -Organisation des visites guidées dans les entreprises, -Vulgariser l’information sur l’OSP
bibliothèques, institutions scolaires et universitaires
-Conférences-débats, exposition -Assurer l’adéquation formation-emploi -Donner le gout et l’intérêt du travail
-Faire découvrir à l’élève les réalités du milieu socio-culturel liées à la
section d’études -Vulgarisation des activités d’orientation
Test d’orientation 2ème Administration, correction, analyse et interprétation des Evaluation des aptitudes, gout et intérêts des élèves pour leur La réussite aux différents tests
secondaire résultats orientation et réorientation vers les sections d’études
JUIN Organisation du Participation aux travaux de passation, de correction, de Evaluer les acquis scolaires, déceler les aptitudes et intérêts pour leur La réussite au test de connaissance et
TENAFEP (6ème primaire) transcription et interprétation statistique des résultats pré-orientation vers les types d’enseignement en RDC l’expression de l’intérêt et gout de l’élève
S’assurer de la conformité des matières et des épreuves par rapport au
programme national Discrétion totale de tous les membres du
Comité d’organisation
Analyse et interprétation Collaborer avec la Direction des études et émettre des Dégager les performances des élèves dans chaque branche
des résultats de 2ème avis sur la validité des questions des épreuves Déceler les causes d’échecs Réaliser des bons résultats
semestre
Dresser le tableau synthèse et évaluer le rendement par
rapport aux branches d’enseignement
JUILLET Rédaction du rapport -Transmission des avis d’orientation à la hiérarchie Adaptation à la nouvelle filière d’enseignement, gout et intérêt de
-Examen des cas de réorientation (4ème secondaire) l’élève
79
Directives méthodologiques