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a) Qu’est-ce que le bien-être au travail ?

Souvent confondu avec la santé des travailleurs, le sentiment de bien-être au travail est un état
d'esprit global et subjectif.

Par définition , « la Santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste
pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité » d’après le préambule de la Constitution
de l’OMS datant de juin 1946. Ainsi, l’organisation mondiale de la santé a souhaité distinguer la santé
du bien-être bien que la limite entre les deux notions soit floue. Très schématiquement, le bien-être
est un état agréable, de durée éminemment variable, procuré par la satisfaction des besoins du corps
et par la tranquillité de l’esprit : un bon massage relaxant procure une extraordinaire sensation de
bien-être physique, mais qui est malheureusement de courte durée. Il est important de noter qu’il
existe plusieurs sortes de bien-être : physique, psychique, au travail et matériel. Dans un monde
particulièrement stressant, notamment au travail, il serait judicieux de se pencher sur le bien-être au
travail.

Qu'est-ce que le bien-être au travail ?

Ce que nous nommons " bien-être au travail " correspond à l'ensemble des facteurs plus ou moins
identifiables susceptibles d'influer sur la qualité de vie des employés sur le lieu de travail comme par
exemple la sécurité et l'hygiène des locaux, la protection de la santé des salariés, l'impact physique
ou psychosocial des tâches effectuées et l'ergonomie de l'espace de travail. Il existe en outre une
définition officielle fournie par l'OMS qui considère le bien-être au travail comme " un état d'esprit
caractérisé par une harmonie satisfaisante entre d'un côté les aptitudes, les besoins et les aspirations
du travailleur et de l'autre les contraintes et les possibilités du milieu de travail ".

D’après Barlett, dans son livre « Building competitive advantage through people » (2002), la
ressource la plus précieuse pour une organisation est l’être humain. C’est ce pourquoi la relation
entre les ressources humaines et leur rapport au travail nécessite de faire l’objet d’une étude
approfondie. Il s’agit aujourd’hui d’un enjeu stratégique pour les entreprises, puisque l’état d’esprit
de l’employé est lié à sa performance individuelle et donc à la performance globale de l’entreprise. Il
serait donc judicieux de redéfinir même ce qu’est le bien-être au travail.

De plus en plus, les sentiments ont tendance à interférer au travail. Dans notre société
contemporaine, la souffrance est la cause de beaucoup de facteurs nouveaux. Les gens ont
maintenant la possibilité de choisir leur carrière. Et quand elles ne vont pas selon leur souhait, la
situation peut parfois être très difficile à vivre. C'est pourquoi cette souffrance affecte désormais
notre vie sur une base quotidienne. En fait, les gens se rendent compte maintenant qu'ils ne font pas
ce qu'ils veulent pour vivre et pendant longtemps, le travail a été considéré par les salariés comme
un simple gagne-pain, un moyen de subvenir à ses besoins sans aucune considération relative
au bien-être.

Aujourd’hui, le travail a pris une place considérable dans la société et les salariés cherchent à s’y
sentir bien. Après la famille, le travail est l’une des composantes essentielles de notre identité. En
effet, nous passons plus de la moitié de notre vie à travailler, si nous prenons en considération le
nombre d’années de cotisation nécessaires pour percevoir sa retraite. L’une des premières questions
que nous nous posons lorsque nous rencontrons quelqu’un pour la première fois est : « Que faites-
vous dans la vie ? ». Plus qu’une manière de subvenir à nos besoins, le travail est désormais un
vecteur d’épanouissement et de réalisation de soi : il donne un sens à notre vie et nous permet de
nous sentir utile à la société. La question du bien-être et de la qualité de vie au travail prend donc
tout son sens.

Pour l’université de Laval au Québec, le bien-être au travail se définit comme «  un état plus
englobant que celui de la santé puisqu’il prend en considération la personne dans son ensemble, ce
qui se traduit par un sentiment et une sensation d’épanouissement, de confort, de satisfaction
générale, tant en parlant du corps que de l’esprit. »

Cette définition apparaît exigeante, à juste titre : le bien-être est autre chose que l’inverse du burn-
out. Il ne s’agit pas seulement de se sentir relativement peu fatigué le lundi matin ou de ne pas être
au bord de la dépression pour se dire heureux au travail.

Le bien-être au travail est donc sujet à plusieurs facteurs selon la Fabrique Spinoza qui sont : santé,
sécurité, intérêt du travail, rémunération, lutte contre le stress, ergonomie, environnement de
travail, relations entre collègues et avec sa hiérarchie. Déterminants schématisés ci-dessous :

Cette analyse peut être confrontée à d’autres théories relatives à la psychologie du travail. Celle-ci
étant expérimentale, elle étudie l’Homme dans son milieu de travail et offre plusieurs niveaux
d’analyse. Ainsi, elle va nous permettre de mieux comprendre le bien-être autour de cinq dimensions
principales aidant chacun à évaluer sa qualité de vie au travail. Ces ingrédients sont les suivants :

LA VOLONTÉ D’ENGAGEMENT

Peu importe que nous soyons salariés d’une PME, d’une grande entreprise ou indépendant, la
volonté de s’engager dans une organisation et de contribuer activement à son succès est capitale
pour se sentir heureux au travail. Robert T. Kiyosaki, auteur américain de motivational books ,(DATE)
fait d’ailleurs sur ce point une piqûre de rappel simple mais non moins inspirante : « Je ne laisse pas
la peur de perdre être supérieure à l’excitation de gagner. »

L’ÉPANOUISSEMENT
Notre réalisation de nous-même en tant qu’individu est intimement liée à la perception que nous
avons du travail que nous accomplissons chaque jour comme signifiant et stimulant car « l’Homme
en faisant des choses se fait lui-même » selon François Tosquelles, psychiatre espagnol fondateur de
la psychothérapie institutionnelle. (Préciser l’année)

LE SENTIMENT DE COMPÉTENCES

La maîtrise des techniques nécessaires à notre travail et l’aptitude que nous avons à les mettre en
œuvre efficacement agissent comme des éléments renforçant notre confiance en notre travail et, in
fine, en nous-même. Quoi de plus rassurant en effet que ce sentiment d’avoir été à la hauteur de son
travail ?

L’ADÉQUATION INTERPERSONNELLE

Vivre des relations interpersonnelles riches au travail est essentiel. 83% des Français en sont
d’ailleurs convaincus : la qualité des relations sociales fait partie des fondamentaux de la satisfaction
professionnelle.

LA RECONNAISSANCE

Parce que nous sommes des animaux sociaux, le sentiment de notre mérite personnel ne nous
appartient pas totalement. Nous avons aussi besoin de le lire dans le regard des autres. Ainsi que
l’affirme Eugène Enriquez, sociologue et co-fondateur du CIRFIP* : « le sujet est toujours écartelé
entre le désir de reconnaissance et la reconnaissance de son désir. »

Le bien-être au travail reste bien accessible à chacun d’entre nous mais surtout avec tous. Vous
l’aurez compris, notre bonheur relève de nos ressources personnelles certes, mais aussi des autres.
Mettre de soi au travail peut sembler dangereux, effrayant ou naïf pour les jeunes diplômés comme
pour les plus expérimentés mais reste la condition sine qua non de notre bien-être professionnel.
L’approche bien-être au travail vise à développer dans l’entreprise une conception de l’efficacité et
de la performance qui soit soucieuse de la santé des salariés et favorise leur motivation et leur
implication dans le travail. La mise en œuvre d’une politique de bien-être peut ainsi contribuer à
l’épanouissement professionnel des salariés mais aussi à l’amélioration de l’ambiance de travail au
sein des équipes et au renforcement du climat de respect et d’écoute. Elle contribue aussi à prévenir
les risques psychosociaux, en amont des manifestations aiguës de stress, de violence ou
d’épuisement. Cette analyse nous permet de distinguer entre le bien-être de la personne au travail et
le bien-être du travailleur au travail. N. Robert (2007) définit le bien-être du salarié comme étant une
référence au fait d’avoir les moyens et les conditions adéquates pour faire correctement son travail
comme disposer d’objectifs en accord avec ses propres principes. Quant au bien-être de la personne ,
ce dernier

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