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REPUBLIQUE DU SENEGAL

Un Peuple-Un But-Une Foi


MINISTERE DE LA FEMME, DE LA FAMILLE ET DE L’ENFANCE

CRFPE DE KAFFRINE

MODULE DU PRESCOLAIRE

??????

Année académique 2017-2018

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DU PLAN

I- INTRODUCTION
II- L’ORGANISATION D’UNE STRUCTURE DIPE EN FONCTION DES BESOINS DE
L’ENFANT
CHAPITRE I : LES BESOINS DE L’ENFANT
CHAPITRE II : L’ORGANISATION MATERIELLE
CHAPITRE III : L’ORGANISATION ADMINISTRATIVE
CHAPITRE IV : L’ORGANISATION PEDAGOGIQUE
III DIDACTIQUE DES ACTIVITES

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I-INTRODUCTION

I-1Définition et objectifs de l’éducation préscolaire.


L’éducation préscolaire protège, éduque et prépare à la vie scolaire les enfants qui n’ont
pas encore atteint l’âge d’entrer à l’école élémentaire.
Elle veille à l’épanouissement de l’enfant, au développement harmonieux de ses facultés
psychomotrices, affectives, intellectuelles, sociales et morales. Compte tenu de l’ambition
qu’elle s’est fixée, de l’âge au cours duquel elle intervient, l’importance de l’éducation
préscolaire est aujourd’hui reconnue. C’est ce qui fait dire à certains psychologues : «Tout se
joue avant six ans» (Dodson) ou « Dis moi les six premières années de ta vie et je dirais le
reste »
En effet, durant la période 2 à 6 ans, la croissance physique et l’apprentissage dans le
domaine du langage, de la créativité, de l’activité motrice, de la découverte sociale, de
l’intelligence sont très rapides et conditionnent les acquisitions ultérieures.
Par ailleurs, le sens commun suggère que les premières années, (quand le cerveau se
développe, quand l’enfant commence à apprendre à parler, à marcher, à parler et à se
contrôler, quand les premières relations s’établissent) doivent être également considérées
comme importantes.
Il suggère également que les enfants dont les besoins de bases sanitaires, nutritionnels et
psychosociaux sont satisfaits, se développent mieux et auront de meilleures performances que
les moins fortunés et, enfin, qu’un enfant qui se développe bien physiquement, mentalement,
socialement et affectivement durant les premières années de sa vie, a plus de chance d’être un
membre de la société heureux et productif que celui qui ne bénéficie pas d’un tel
développement.
Les recherches sur le développement durant la petite enfance confirment le sens commun.
Les publications sont abondantes et variées, englobant des travaux de psychologues, de
médecins, d’anthropologues d’éducateurs, de sociologues, et de nutritionnistes, entre autres.
En général, ces recherches soutiennent les positions suivantes :
-les premières années de la vie sont une période clé du développement de l’intelligence, de
la personnalité et des comportements ;
-l’enfant est, de tous les organismes vivants, le plus démunie à la naissance, le plus
naturel, le plus lent à se développer mais il est le plus riche de virtualité car il possède le degré
d’organisation le plus élevé.
-l’apprentissage et le développement pendant la petite enfance peuvent être améliorés par
des programmes de protection et d’éducation de la petite enfance (PEPE).

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Les objectifs que se fixe l’éducation préscolaire sont clairement indiqués dans la loi
d’orientation de l’éducation n° 91/22 du 16 Février 1991 (remplaçant et abrogeant la loi
n°71/36 du 03Juin 1971). Celle-ci stipule (spécifie) en son article 10 :
« L’éducation préscolaire accueille les enfants qui n’ont pas atteint l’âge de la scolarité
dans l’enseignement polyvalent. L’objet de l’éducation préscolaire est :
- d’ancrer les enfants dans les langues et les valeurs culturelles nationales, en vue de
consolider leur identité et les prévenir contre les risques d’aliénation culturelle ;
- de favoriser le développement de leurs différentes aptitudes psychomotrices,
intellectuelles et sociales, pour leur permettre d’épanouir leur personnalité propre et de
construire les bases des apprentissages ultérieurs ». Le Sénégal s’est inscrit depuis 2000 dans
la dynamique de prise en charge holistique et intégrée de la petite enfance. On parle désormais
de structures de développement intégré de la petite enfance(DIPE).
I-2-Les différents établissements préscolaires au Sénégal.
Les établissements préscolaires ont connu avec le temps une certaine évolution. La loi
N°75-70 du 09 Juillet 1975 relative à l’éducation préscolaire fera de « la protection et
l’éducation des enfants au-dessus de l’âge minimum de la scolarité élémentaire » l’objectif du
premier palier du système éducatif sénégalais. Cette loi, en son article1, fixait les
établissements préscolaires en cinq(5) catégories :
-les garderies d’enfants (saisonnières ou permanentes) ;
-les centres préscolaires de loisirs ou foyers de l’enfance,
-les classes enfantines ;
-les jardins d’enfants
-les écoles maternelles.
En 1978, cette loi fut abrogée et remplacée par la loi 78 /42 du 06 juillet 1978 qui ramena
ces établissements en trois catégories :
-les garderies d’enfants ;
-les jardins d’enfants ;
-les écoles maternelles.
A partir de 2001, on note la création d’un nouveau type d’établissement préscolaire: la
« case des tout-petits »
Les garderies
Les garderies d’enfants sont des établissements préscolaires qui reçoivent des enfants en
dessous de l’âge minimum de la scolarité élémentaire. La garderie d’enfant, comme le nom

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l’indique, se charge du gardiennage des enfants. Le personnel ne justifie d’aucun titre de
qualification professionnelle.
Les jardins d’enfants.
Les jardins d’enfants sont des établissements d’éducation préscolaire qui reçoivent des
enfants âges de 3 à 6 ans non révolus. Le personnel justifie du BEFEM ou tout diplôme admis
en équivalence et d’au moins cinq ans d’expérience.
NB : Le personnel des jardins d’enfant a une formation qui n’est pas tout à fait conforme à
la vision sénégalaise de l’éducation préscolaire.
Les écoles maternelles.
Elles sont des établissements d’éducation préscolaire qui accueillent des enfants âgés de 3
à 6 ans non révolus. Le personnel enseignant y exerçant justifie d’un diplôme professionnel le
C.A.E.P (certificat d’aptitude à l’éducation préscolaire).
NB : Certaines écoles maternelles en raison du manque d’éducateurs préscolaires,
comptent maintenant parmi leur personnel éducateur des volontaires et/ou maîtres
contractuels.
Les cases des tout petits
La CTP est une structure communautaire de prise en charge de la petite enfance (0 à
6ans). Elle a pour objectif d’ : « assurer à tous les enfants sénégalais, de la conception à 6
ans, issus en priorité de milieux défavorisés, l’accès à des services adéquats et intégrés, selon
une approche participative, pour que les besoins de chaque enfants soient pris en charge
(survie, développement, protection, insertion sociale harmonieuse et réalisation personnelle)
dans un environnement sain ». Le personnel d’encadrement comprend :
- deux animateurs polyvalents recrutés par la communauté et, qui, peuvent être des
volontaires de la petite enfance, chargés de la mise en œuvre des programmes ;
- deux mères assistantes ou personnel d’appui aux activités, chargées de veiller
particulièrement à la propreté et à l’entretien des locaux ;
- une grand-mère ou un grand-père éducateur qui présente aux enfants des contes
porteurs de valeurs morales et culturelles ;
- un ou deux maîtres qui initient les enfants à l’éducation religieuse.
Les animateurs justifient au moins du BFEM. Ils recevaient une formation
professionnelle pendant deux mois, dispensée par l’Agence Nationale de la Case des Tout
Petits. Dorénavant, ils reçoivent une formation d’une durée de sept mois dans les EFI.

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CHAPITRE I : LES BESOINS DE L’ENFANT
Participer au développement harmonieux de l’enfant revient d’abord à satisfaire ses besoins
pour qu’il grandisse. Des la naissance, l’enfant a un certain nombre de besoins. Leur
importance et la manière de les satisfaire varient au cours du développement. On distingue
deux grandes catégories de besoins.
A. Les besoins primaires.
Leur satisfaction est indispensable à la vie physique. Ce sont les besoins de se nourrir, de
boire, de sommeil, d’hygiène, d’air, de se mouvoir.
B. Les besoins secondaires.
Ce sont les besoins sur le plan psychologique et social qui ne portent pas atteinte
directement à la survie. Cependant, le bien être mental, l’équilibre psychologique,
l’amélioration de la qualité de la vie, dépendent de leur satisfaction. On peut en citer entre
autres :
-le besoin d’amour et de sécurité.
L’enfant doit, dés son entrée à l’éducation préscolaire, régner dans une ambiance
affective. Il besoin de se sentir aimé, de savoir que l’entourage est prêt à le protéger
d’éventuels dangers qui pourraient porter atteinte à sa survie. Il a besoin de se sentir en
sécurité, de savoir qu’il est à l’abri d’agression, de danger et d’obstacles à sa vie.
-le besoin d’acquérir de nouvelles expériences.
Sa satisfaction favorise le développement intellectuel. L’acquisition de nouvelles
(expériences) connaissances est importante pour la croissance mentale comme l’est la
nourriture pour le corps. Très tôt, doivent être présentées à l’enfant des tâches adaptées à
chacune de ses étapes de développement. L’école préscolaire, en aménageant des sorties, des
visites de nouveaux lieux, participe à la satisfaction de ce besoin d’exploration et donne à
l’enfant l’occasion d’agrandir le champ de ses connaissances.
-le besoin d’estime et d’éloge.
Tout être humain éprouve du plaisir à sentir que ses efforts sont reconnus et appréciés. Les
encouragements de l’adulte quand l’enfant réussit ses réalisations sont une source de
motivation qui le pousse à tenter de nouvelles actions et à chercher à les réussir
-le besoin de responsabilité.
A partir du bas âge, l’éducation préscolaire doit permettre à l’enfant de préparer son
autonomie, son indépendance. On doit lui confier des responsabilités si limitées soient elles.
Il s’agit de lui apprendre à gérer tout seul une situation, ou lui faire prendre conscience qu’il
est l’unique responsable de l’échec ou de la réussite de la situation.

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NB : le besoin de mouvement.
Chez l’enfant le mouvement est un besoin impératif. C’est là une des conséquences de sa
croissance. Il faut aider son corps à se développer normalement. L’enfant n’a pas encore une
bonne représentation de son corps. Il ne maitrise pas son schéma corporel. Il est encore mal
latéralisé s’oriente difficilement dans l’espace et dans le temps. La coordination des gestes est
encore maladroite. Ce n’est que par des exercices appropriés que l’éducation préscolaire va
faciliter son évolution. Les exercices physiques doivent prendre la forme de jeu (jeux
symboliques, jeux d’imitation).
-le besoin de socialisation.
Tous les apprentissages de l’éducation préscolaire concourent à faire de l’enfant un être à
l’individualité riche et complète, mais aussi et surtout un individu bien intégré dans la société
acceptant et respectant ses règles .C’est surtout dans les activités telles que les jeux de
société, les jeux à règles, les activités groupales et collectives que l’on prend en charge ce
besoin.
-le besoin de communication
L’enfant a besoin qu’on lui parle, qu’on le regarde et qu’on s’intéresse à lui. Les activités
langagières comme le chant, la comptine, la conversation, le langage et les ateliers constituent
un moment propice pour le prendre en charge.
CHAPITRE II : L’ORGANISATION MATERIELLE
Un établissement préscolaire doit être implanté dans un milieu relativement calme, exempt
de toute mitoyenneté de sorte que les sources de pollution atmosphérique (marché, gare
routière, usine…) ne l’atteignent. Il doit aussi être d’accès facile et que le portail principal ne
débouche pas sur une grande circulation.
A-La cour de récréation.
Elle doit avoir une porte qui ferme bien pour éviter la fuite des enfants, ou des entrées
inopportunes. Elle doit aussi avoir une surface au moins trois fois plus grande que la
surface construite. Les arbres qui y sont plantés doivent être distants des bâtiments de six
mètres. Elle doit être équipée de matériel pour la psychomotricité et les jeux de plein air. En
plus, elle doit être propre, dépourvue d’obstacles, nivelée et comporter un coin pour l’élevage
et des activités de jardinage.
B-Les sanitaires.
Ils sont des lieux indispensables à l’école préscolaire. Il faut des sanitaires pour adultes et
d’autres construits à la taille des enfants. Ils doivent être en nombre suffisant. On peut y
ajouter des petits pots d’hygiène. Ils doivent être fonctionnels, propres, entretenus

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régulièrement. En annexe, ou doit trouver des coins lavabo et plusieurs robinets. Ils ne doivent
pas y manquer d’eau et les produits d’entretien doivent être rangés hors de portée des enfants.
Pour des raisons de sécurité, les toilettes ne disposent pas de portes. On prévoit aussi deux
portes pour l’ensemble du bloc sanitaire destiné aux enfants.
C-La classe.
Toute l’organisation d’un établissement préscolaire doit être faite en fonction des besoins
fondamentaux de l‘enfant. Les salles de classes doivent donc obéir à certaines normes.
Celles-ci doivent être spacieuses pour satisfaire les mouvements, propres et bien aérées
pour les besoins d’hygiène et de sécurité. Elles doivent être accueillantes donc décorées le
plus souvent avec les travaux d’enfants mais aussi avec des gravures.
D-Les meubles.
Ils sont composés de :
. Chaises et tables adaptées à la taille des enfants et en moyenne, une chaise et une table
pour deux enfants .On doit facilement pouvoir les déplacer, les empiler ou les transporter.
. Un ou deux mobiliers de rangement pour les documents écrits, le matériel didactique et
les effets personnels des enfants.

E-les espaces d’activités spécifiques (coins et ateliers).


Ce sont les coins et les ateliers qui sont différents sur plusieurs plans. Les coins sont des
espaces d’activités et de jeux libres où les enfants se rendent et mènent des activités non
dirigées par l’éducateur. Ils sont évolutifs et, peuvent s’enrichir, disparaître, réapparaitre en
fonction des besoins ou des objectifs visés. Exemples de coins :coin boutique, coin poupée,
coin enfilage etc. En revanche, les ateliers sont des espaces d’activités aménagés en
permanence pour permettre la production d’œuvre ou de travail concret. Exemples d’ateliers :
atelier graphisme, atelier de peinture etc.

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CHAPITRE III : L’ORGANISATION ADMINISTRATIVE
L’école est dirigée par un directeur, aidé par ses adjoints. Il assure un triple rôle : un rôle
social, pédagogique et administrative
Dans la gestion administrative de son école le directeur doit avoir :
-un registre matricule ;
-liste du personnel (enseignant et subalterne) ;
-un cahier de conseils pédagogiques ;
-un cahier des PV de réunions ;
-deux cahiers de transmission (interne et externe) ;
-un cahier de monographie ;
-deux registres courrier ordinaire (départ et arrivée) ;
-deux registres courrier confidentiel (arrivée et départ) ;
-un chrono par type de courrier soit 4 ;
-un cahier de visite médicale
-un tableau statistique.
Il doit aussi détenir des documents de comptabilités matières (livret journal pour entrée et
sortie des fournitures et de l’estimation de l’existence, registre de recensement du mobilier
etc.) ; des documents de gestion financière (registre de paiement mensuel des enfants, un pour
le paiement du personnel subalterne, un état des fonds de roulement avec les justificatifs et un
état de versement à L’APE).
CHAPITRE IV : L’ORGANISATION PEDAGOGIQUE
Une structure DIPE est organisée de façon à satisfaire les besoins fondamentaux de
l’enfant. Il s’agit des besoins physiologiques et psychiques. L’atteinte de cet
objectif repose sur le respect de certaines normes, dans son installation et son
équipement.
A : Les normes d’installation
Elle doit être implantée dans un endroit:
- calme et d’accès facile ;
-libre de toute mitoyenneté.
B : L’équipement
- La cour
Les différentes infrastructures doivent obéir à certaines règles. Il s’agit :

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-la cour de récréation qui doit être spacieuse (trois fois la surface construite) et
comporter un matériel de plein air en rapport avec l’idéal de vie de l’enfant
(balançoire, tourniquet, toboggan etc.) ;
-le terrain de psychomotricité qui, en plus d’être toujours propre, doit mesurer
quarante mètres de long sur vingt de large ; si il sert en même temps de cour de
récréation, le matériel de plein air doit être placé en périphérie ;
-les sanitaires des enfants qui, en plus d’être fonctionnels et adaptés, doivent être
placés dans endroit visible de tous (une case de toilette de 1,20mète sur 0,70mètre
pour 20enfants) ; on doit toujours prévoir des toilettes pour adultes ;
-le logement du gardien
-le magasin qui doit être à coté du bureau du directeur pour que ce dernier…
- La classe
Elle doit être un lieu de vie sécurisant, confortable et stimulant. Elle doit être
également spacieuse et aérée. Sa hauteur doit faire trois mètres et sa surface varier
en fonction du nombre d’enfants (1, 5mètre carré par enfant). Par ailleurs, la
classe doit comporter des meubles et des espaces d’activités spécifiques
Concernant les meubles, non seulement ils doivent être facilement transportables,
mais, ils doivent également être encombrants. A cet effet, il faut prévoir une
chaise et une table pour deux enfants et deux meubles de rangement pour garder
les documents écrits, le matériel didactique et les effets personnels des enfants
(gourde, sac…).
C-L’hygiène et la sécurité
Compte tenu des besoins en termes d’hygiène et de santé de l’enfant d’âge
préscolaire, il faut veiller régulièrement à la propreté des locaux et à la mise à
disposition d’une eau potable. Ainsi, en milieu urbain, il faut prévoir un robinet
pour dix enfants et en milieu rural, disposer de canaris placés en hauteur avec de
l’eau javellisée.
Pour prendre en charge de façon effective le besoin de sécurité des enfants, la
structure doit disposer :
-d’une clôtures avec plusieurs issues de secours ;
-d’huisseries en bon état ;
-d’un matériel anti incendie (extincteur, branchement anti incendie…).
D- Gestion pédagogique d’une classe

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La gestion pédagogique d’une structure DIPE doit être faite en fonction des besoins
fondamentaux de l‘enfant. Elle doit aussi reposer sur le respect d’un certain nombre de
principes.
Au niveau de la classe elle se décline à travers la prise en charge de quelques instruments et la
mise en place de coins et d’ateliers
La gestion pédagogique d’une structure DIPE doit obéir aux principes suivants :
-Etre globale, c’est-à-dire prendre en compte la personnalité de l’enfant dans sa totalité
(cognitif, socio-affectif, psychomoteur).
-Etre fonctionnelle, en répondant aux besoins.
-Etre génétique, à savoir, obéir à la dynamique des stades de maturation (se garder
d’exiger de l’enfant des performances que cette maturation n’autorise pas).
-Etre différenciée afin de s’adapter à chaque groupe d’âge et à chaque enfant « chaque
enfant est une personnalité que l’éducateur doit découvrir et faire épanouir ».
-Etre socialisante, pour amener le jeune enfant à la découverte et au respect de l’autre,
à l’acceptation des différences, à l’action en commun.
Une telle pédagogique suppose :
-une structure ouverte au milieu environnant.
-une démarche non directive et active.
-l’utilisation optimale du matériel pédagogique (qui peut être confectionné) pour
rendre les activités attrayantes et significatives pour l’apprenant.
-la valorisation du travail en petits groupes permettant la concertation, la coopération,
la démocratie et la solidarité.
- la prise en compte du principe d’alternance :
L’alternance entre : la station assise, debout ou couchée ; l’activité et le repos ; les
moments de concentration et de détente.
Le jeune enfant, plus que personne réclame la mobilité et le changement. Cependant le
respect d’un certain rituel nécessaire à son besoin d’ordre, de calme, à son développement
physique et à son équilibre, requiert un certain dosage. C’est pourquoi, l’activité
essentiellement intellectuelle, exigeant la mobilisation de l’attention sera suivie d’une activité
surtout motrice ou ludique permettant à l’enfant de se détendre.
Quelques Outils de gestion pédagogique d’une classe

Dans le cadre de sa mission, l’enseignant d’une structure DIPE aura à assurer plusieurs
fonctions notamment celle pédagogique. De cette fonction découlent des rôles variés qui
renvoient à une multitude de tâches que suggèrent les éléments du tableau ci-dessous :*

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Chapitre I : LES ACTIVITÉS LANGAGIÈRES ORALES
L’enfant, en venant au préscolaire, peut exprimer ses désirs et communiquer avec les autres
dans sa langue maternelle. Cependant il rencontre quelques difficultés dues généralement à un
manque de maturité (maturation cérébrale et musculaire) et à des blocages psychologiques
(égocentrisme, syncrétisme). Ces difficultés se manifestent par une mauvaise prononciation
de certains mots, l’utilisation de mot phrase, inversion des mots dans les phrases, incohérence
du discours, pauvreté du vocabulaire…
Le rôle de l’éducateur/trice sera d’aider l’enfant à vaincre ces difficultés en lui proposant
prioritairement des activités de langage et de conte.

1.1 Langage
Introduction
Le langage est une forme d’expression de la pensée par la parole et par le corps chez l’enfant.
Parler c’est produire du sens en tant qu’émetteur d’un message. Au préscolaire, le langage est
au service de toutes les autres activités. C’est pourquoi, toutes les occasions doivent être
saisies par l’éducateur pour amener le jeune enfant à s’exprimer spontanément avec lui ou
avec ses pairs (coins jeux, moment de l’accueil, heure du goûter……).

1.1.1Objectifs
L’activité de langage vise à :
• faire acquérir les instruments linguistiques (vocabulaire) et les règles de
fonctionnement de la langue (compétences linguistiques) ;
• développer l’expression spontanée en vue de la communication avec autrui
(performance linguistique) ;
• permettre à l’enfant de parler de ses désirs et de ses sentiments ;
• rendre l’enfant plus autonome et plus socialisé ;
• favoriser une bonne articulation et une prononciation correcte des mots ;
• favoriser l’apprentissage d’une langue étrangère grâce à une bonne maîtrise de la
langue maternelle.

1.1.2 Principes méthodologiques


L’activité de langage repose sur les principes suivants :
• La diversification des types de langage : descriptif, explicatif, narratif, poétique,
argumentatif, injonctif ;
• La création de situations de communication motivantes, authentiques ou simulées
pouvant donner envie de parler et ceci conformément au type de langage choisi :
• Le travail sur divers aspects de la langue : sémantique, syntaxiques, phonologique….
• La diversification des situations pour enrichir le vocabulaire ;
• La nécessité de favoriser la communication entre enfants ;
• Le choix d’un matériel inducteur pouvant permettre d’atteindre l’objectif fixé.
NB : en Grande Section :
 Utilisation du français comme médium et objet d’apprentissage ;
1.1.3 Les dominantes selon les sections
 En petite section, la dominante constitue l’expression spontanée,
 En moyenne section, elle demeure la structuration
 En grande on met l’accent sur la communication (enfant –enfant, enfant-éducateur,
éducateur-enfant)

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NB : En P.S et M.S le medium utilisé est la langue du milieu alors qu’en G.S il
s’agit du français conformément à la circulaire ministérielle N°
0673/MES/MEN/SG/DEPS du 20/12/1984
 Recourir à la langue nationale en cas de blocage réel ;
 Utilisation de la gestuelle et autres moyens pédagogiques pour faciliter la
compréhension.
1.1.4 Démarche
Petite et Moyenne section
• Préalables.
• Révision.
• Présentation d’une situation (situation réelle, image, histoire, autres) .
• Production des enfants.
• Exploitation des productions ou analyse : échanges entre les enfants et entre le maître et les
enfants en situation.
• Consolidation ou synthèse : variation des structures dans une situation voisine.
• Evaluation :
- Présentation d’une situation voisine ;
- Exécution des enfants.
• Remédiations.
En Grande Section
• 1 – Il est souhaitable de procéder à la phonétique préventive après la révision pour
pallier les difficultés de prononciation.
• 2 – Les autres séances seront des moments de consolidation : variation des structures
dans une situation voisine et d’exploitation
A partir du second semestre, le langage peut se dérouler en deux séances : une séance
d’Acquisition, une de Consolidation /Exploitation
• Pour chacune des séances, il existe une démarche

Démarche pour séance d’acquisition+ consolidation


 Phase 1. Préalables
 Phase2 : Vérification des pré- requis
 Phase 3. Phonétique préventive (s’il y a lieu)
 Phase4 : Présentation de la situation (Situation réelle, image, histoire…)
 Phase 5:Exploitation des productions des enfants ou analyse : échanges entre les
enfants et entre le maître et les enfants en situation
 Phase6 .Variation de la situation de communication
 Phase 7. Synthèse
 Phase 8.Phonétique corrective s’il ya lieu
 Phase9 : Evaluation
Démarche pour une séance consolidation +exploitation
 Phase 1. Préalables
 Phase2 : Vérification des prés requis
 Phase 3. Variation des énoncés
 Phase4 : Réemploi dirigé
 Phase 5. Réemploi libre

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 Phase 6. Evaluation
Démarche pour une séance d’exploitation
 Phase 1. Préalables
 Phase2 : Vérification des pré requis
 Phase3 : Réemploi dirigé
 Phase 4. Réemploi libre
 Phase 5. Evaluation
1.2 Conte
Introduction
Le conte est une histoire racontée de génération en génération en vue d’éduquer, de divertir et
de moraliser un peuple. Loin d’être traité en parent pauvre comme c’est souvent le cas dans
les autres niveaux d’enseignement, le conte doit occuper une place de choix dans les
structures préscolaires, compte tenu de toutes les capacités qu’il peut développer chez le jeune
enfant.
1.2.1Objectifs
• Développer les capacités d’expression et de communication.
• Transmettre les valeurs morales, civiques et culturelles positives du milieu.
• Développer les capacités mnémoniques (relatives à la mémoire) et l’attention.
• Favoriser l’imagination et la créativité.
• Favoriser la structuration du temps (chronologie des faits), de la logique relationnelle
(rapport entre les faits) et de l’espace (notions spatiales).
• Développer le psychomoteur, l’affectivité et la socialisation.
1.2.2 Principes méthodologiques
• Le choix d’un conte adapté au contexte socioculturel de l’enfant.
• L’adaptation des contes aux possibilités de compréhension et d’attention des enfants.
• La Création d’une ambiance favorable à un moment de conte (images, dessins,
éclairage, etc. pour favoriser l’attention, le fantastique et l’imagination).
• L’utilisation du conte comme instrument d’éducation et comme moyen pédagogique
pour installer d’autres compétences dans les différentes disciplines
(interdisciplinarité).
1.2.3 Démarche
• Présentation du conte.
• Formule magique.
• Présentation du Récit.
• Exploitation : questions sur les faits, les personnages, le contexte, l’évolution des
événements, l’évolution des faits (comparaison de la situation initiale et la situation
finale).
• Evaluation : elle se fera en fonction de l’objectif (restitution - description d’images
représentant les personnages – énoncé d’une règle morale ou civique).

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Chapitre 2 : LES ACTIVITÉS LANGAGIÈRES ÉCRITES
Introduction
L’enfant qui vient au préscolaire ne comprend encore pas l’utilité de l’écrit bien qu’il
s’adonne souvent à des activités de dessin. La structuration de l’espace et du temps nécessaire
à la maîtrise du langage oral et écrit n’est pas encore bien installée. Du fait de l’égocentrisme
l’enfant accepte difficilement la convention qui est à la base de la lecture/écriture. A cet âge
on peut dire que le niveau de développement intellectuel de l’enfant ne lui permet pas de se
représenter correctement le réel.
Pour toutes ces raisons le rôle de l’éducateur/trice préscolaire sera d’aider l’enfant, à travers
des activités graphiques (dessin libre, graphisme systématique) et de lecture et d’écriture à
appréhender progressivement le code écrit.

2.1 Graphisme
Introduction
Le graphisme est la combinaison du geste et d’un instrument scripteur laissant des traces sur
un support. Les premiers exercices graphiques visent à donner aux enfants la force musculaire
et la souplesse articulaire nécessaires aux différents mouvements de l’écriture. Les supports
(sol, tableau, feuille, ardoise, cahier…) comme les outils scripteurs (craie, charbon, bouts de
bois, pinceaux, crayons, stylos…) peuvent être variés.
2.1.1Objectifs
L’activité de graphisme systématique vise à :
• assouplir les articulations du poignet et des phalanges ;
• passer progressivement de la motricité globale à une motricité segmentaire et
symétrique (une seule main dessine, écrit ou peint) ;
• contrôler le tonus musculaire (un enfant crispé a du mal à dessiner, à peindre ou à
écrire) ;
• coordonner les mouvements de l’œil et de la main (prise de conscience de la main) ;
• affiner le repérage et l’orientation dans l’espace (limites de la page, sens gauche,
droite, haut, bas) ;
• exercer la dextérité manuelle de l’enfant à travers le dessin libre (maîtrise du geste
grapho-moteur).
2.1.2 Principes méthodologiques
• Le travail par groupes restreints.
• La variation des supports et outils scripteurs.
• Le respect du sens de l’écriture de gauche à droite, de haut en bas.
• Le respect de la phase de vécu corporel.
• Le suivi du travail individuel des enfants en vue de déceler les difficultés et d’aider à
remédier.
2.1.3 Démarche
• Phase du vécu corporel :
- présentation de la situation : présenter le matériel, disposer le matériel, poser le
problème ;
- découverte du chemin ;
- passage sur le chemin ;
- traçage sur le sol (1er niveau de représentation graphique).
• Phase de représentation graphique :
- représentation sur différents supports : au tableau, sur ardoise, sur feuille.

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• Evaluation : exercices dans les cahiers
2.2 Lecture
Selon certains pédagogues, « lire, c’est construire du sens pour faire autre chose que lire ». A
ce titre l’éducateur doit focaliser son attention pour lui permettre de :
• percevoir des signes sonores, verbaux et corporels en tant que récepteur d’un message
• prélever des indices à partir de divers supports ;
• reconnaître les silhouettes des lettres, des mots… ;
• anticiper.
2.2.1 Objectifs
L’activité de lecture/écriture permet :
• installer les mécanismes de la lecture (organisation des signes graphiques de manière
ordonnée, combinaison des signes pour faire du sens) ;
• développer la motricité fine, donc la maîtrise du geste grapho-moteur. ;
• découvrir l’écriture comme moyen de communication différent du code oral :
• développer les perceptions visuelles et auditives ;
• développer les capacités d’attention et d’écoute : sons brefs, aigus, graves.
• développer les capacités mnémoniques : retenir la succession, l’ordre des signes, des
mots ;
• favoriser la prise de conscience du temps et de l’espace (ranger, ordonner des cartes
chronologiques).
2.2.2 Principes méthodologiques
•La création dès le début de l’année (en MS et en GS) d’un répertoire de signes
renvoyant à la réalité (→ pour dire vers la droite, ↑ = monter, ↓ = descendre).
• La nécessité de partir toujours d’une situation de communication motivante pour
favoriser le désir de parler.
• L’accroissement de la prise de conscience de la syntaxe par l’utilisation d’étiquettes
chronologiques qui facilite la manipulation des mots.
• La liaison langage et lecture pour permettre l’acquisition d’un vocabulaire riche et
varié condition indispensable pour l’apprentissage de la lecture.
• La multiplication des essais des enfants.
2.2.3 Exercices préparatoires à la lecture-écriture
 Exercices de structuration de l’espace en logicomathématiques ou en
psychomotricité (notions : gauche droite, en haut en bas, devant derrière);
 Exercices de discrimination visuelle et auditive (Faire ressortir les ressemblances
ou différences entre deux images, jeux de reconnaissance de mots, de sons…) en
perceptivo motricité;
 A partir d’une série d’images reconstituer l’ordre chronologique d’un récit;
 Exercices de reconnaissance de mots et lettres ;
 Restituer un récit dans l’ordre chronologique.
 Activités de codage et de décodage
 Mener avec les enfants des exercices de préhension d’outils scripteurs et de
supports;
 Installer un parcours en psychomotricité, de retour en classe le reproduire
graphiquement : notion de point de départ et d’arrivée;
 Installer dans la classe un atelier de dessin libre et de graphisme ;
 Installer un coin bibliothèque bien fourni en catalogues, revues, photographies
d’enfants

16
2.2.4 Démarche
En petite section et moyenne section
• Phase de présentation des images.
• Phase d’expression libre des enfants.
• Phase d’observation dirigée.
• Phase d’interprétation individuelle.
• Phase de vérification de l’interprétation et régulation (correction).

NB : En dehors des images de la leçon, l’éducateur pourra présenter des images séquentielles,
varier les scènes et complexifier les tâches.
En Grande Section
SEANCE 1 : LECTURE
Phase 1. Préalables.

Phase 2. Révision ou rappel.


Phase 3. Mise en situation : Présentation de la situation.

Phase 4. Exploitation de la situation : Expression libre des enfants (choisir une phrase clé
parmi les productions des enfants et l’écrire au tableau en cursive et en script)
Lecture globale de la phrase clé.

Phase 5. Analyse de la phrase clé : décomposition/reconstitution.

Phase 6. Evaluation : identification et lecture de la phrase clé parmi d’autres phrases.

SEANCE 2 : ECRITURE
Phase1. Préalables.

Phase 2. Révision ou rappel (Lecture de la phrase clé).

Phase 3. Apprentissage :
- Identification et lecture du mot clé ;
- Isolement du mot clé ;
- Identification et révision des éléments de graphie du mot ;

- Ecriture et lecture du mot clé en script sur différents supports : tableau,


ardoises.

Phase 4. Evaluation : Ecriture du mot en script sur feuille puis dans les cahiers d’activités.

17
Chapitre 3 : EVEIL AU MILIEU
3.1 ÉVEIL SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE
Pour s’adapter à son environnement le jeune enfant a besoin de le découvrir, de le comprendre
et d’agir sur lui. Cependant, il est confronté à beaucoup de difficultés parmi lesquelles nous
pouvons citer :
• une perception encore sous l’emprise du syncrétisme (globalisme, le pointillisme) qui
entraîne une déformation du réel : difficultés à caractériser les objets ;
• une pensée subjective dominée par les désirs personnels : l’enfant éprouve des
difficultés à se décentrer de son propre point de vue ce qui entraîne l’absence
d’objectivité ;
• l’irréversibilité de la pensée : difficulté à effectuer une opération et son
contraire ; établissement de relation logique entre éléments d’une situation.

3.1 .1 Logico-mathématiques
Introduction
L’initiation logico-mathématique permet au jeune enfant à travers des situations motivantes
d’investir le réel et de développer son raisonnement logique. Le rôle de l’éducateur/trice
préscolaire n’est pas de former des mathématiciens précoces mais de poursuivre les objectifs
ci-dessous à partir de la manipulation d’objets.
3.1.1 .1 Objectifs
• Installer les pré requis nécessaires à l’étude du nombre : le rangement, le classement,
la sériation, la conservation des quantités.
• Favoriser le développement de la pensée conceptuelle.
• Donner le goût de l’objectivité et de la preuve.
• Favoriser la confiance en soi et les possibilités de l’intelligence enfantine.
• Familiariser l’enfant avec les formes géométriques simples.
3.1.1.2 Principes méthodologiques
• Le choix d’une situation-problème pouvant susciter la réflexion pour commencer la
séance.
• La formulation d’hypothèses simples en MS et en GS ; ceci pour aider à trouver des
solutions aux problèmes proposés.
• La vérification des solutions préconisées par la justification des réponses pour aider
l’enfant à être plus objectif.
• La situation problème devra permettre de partir de situations concrètes vécues vers
l’utilisation de symboles aidant ainsi l’enfant à se détacher progressivement de sa
pensée concrète.
• La variation du matériel et des situations.
• L’activité de l’enfant : comparer, examiner, représenter.
• Le décloisonnement des activités : établir des liens entre logicomathématiques,
perceptivo motricité et l’initiation scientifique et technologique.
• La valorisation des découvertes : explication, analyse.
• Le passage du concret à l’abstrait.
• L’enfant devra être mis au centre des apprentissages.
2.1.1.3 Contenus liés au domaine topologique
 Contenus liés à l’espace
sur, sous, à l’intérieur de, à l’extérieur de , dedans, dehors, devant, derrière, entre, à
côté de, à droite de, à gauche de, en haut, en bas,, près de, loin de,

18
Déplacement divers, parcours fléchés, itinéraires, serpentins, labyrinthes, espaces
balisés

 Contenus liés au temps


Avant, après; d’abord, puis, ensuite, enfin
Hier et aujourd’hui; jour et nuit
Les activités de la journée à la maison, à l’école le matin, à midi, le soir
 Contenus liés au domaine pré numérique
o Notion de grandeur, de longueur de capacité, de masse (Plus long que, plus court
que; Plus lourd que , plus léger que; Plus rapide que , plus lent que);
o Notion de tri
o Notion de classification ;
o Notion de rangement
o Notion de sériation
o Notion d’ensemble
 Contenus liés au domaine numérique
o Comparaison d’ensembles;
o Dénombrement d’un ensemble (notion de cardinal)
o Correspondance terme à terme;
o Les nombres de 1 à 5
o Notion d’addition
o Notion de soustraction
Notion de division (partage)
NB : Relations avec l’activité perceptivo motrice : les notions abordées en perceptivo
motricité préparent les acquisitions en logicomathématiques.
Exemple : long /court en perceptivo motricité. Plus long/ plus court en
logicomathématiques.
En perceptivo motricité les notions sont surtout liées aux caractéristiques, propriétés ou
positions des objets alors qu’en logicomathématiques elles sont liées aux relations entre des
objets, entre des situations
3.1.1 .4 Démarche
• Préalables.
• Phase1 : révision.
• Phase 2. Présentation de la situation- problème.
• Phase 3. Formulation des propositions de solutions.
• Phase 4. Résolution du problème par essais erreurs.
Phase 5. Communication du résultat.
• Phase 6. Evaluation.

Pour l’étude des nombres : GS


• Phase 1 : Préalables
• Phase 2 : Révision
• Phase 3 : Manipulation
• Phase 4 : Schématisation
• Phase 5 : Ecriture / lecture du nombre
• Phase 6 : Evaluation

19
Définition de quelques concepts
-le tri : il consiste à faire une disjonction selon un critère donné, il ne peut admettre qu’un seul
et unique critère.
-le classement : c’est une opération qui consiste à répartir les différents objets d’un ensemble
en deux ou plusieurs «groupes » tel que chaque groupe possède une propriété équivalente.
Il peut être également défini comme la combinaison de deux ou plusieurs tris (deux ou
plusieurs critères).
- le Rangement : c’est opérer une comparaison entre différents objets en vue de les organiser,
de les ranger selon une hiérarchie. Les éléments d’un rangement connaissent une légère
variation du critère ciblé de l’un à l’autre.
- Sériation : c’est établir plusieurs rangements combinés, autrement dit c’est former des séries
dont chacune fait l’objet d’un rangement.

3.1.2 Perceptivo-motricité
Introduction
Percevoir c’est observer de manière sélective : contrairement à la sensation qui est une
activité réflexe, la perception est une activité volontaire qui permet à l’enfant de discriminer
des sons, des goûts, des odeurs, des couleurs… à travers ses différents organes de sens.
La perceptivo motricité peut être défini comme une activité qui développe chez les enfants
l’aptitude à discriminer. Il s’agit de mettre l’enfant en situations lui permettant d’exercer au
maximum ses sens.
Le rôle de l’éducateur/trice est de développer à travers des situations problèmes tirées du vécu
de l’enfant les différentes perceptions sur la base des objectifs ci-dessous.
3.1.2.1Objectifs
• Favoriser une perception fine de la réalité : sons, couleurs, formes, distances etc.
• Développer les capacités d’observation en vue d’une meilleure connaissance des
caractéristiques de l’environnement.
• Accroître les capacités à analyser les phénomènes qui entourent l’enfant.
• Faciliter la prise d’indices dans des activités comme l’apprentissage des langues, la
reconnaissance des symboles.
• Installer les pré requis pour les activités logico-mathématiques.
• En tant qu’activité d’éveil les activités perceptivo-motrices permettent l’acquisition
d’attitudes importantes comme la curiosité, l’étonnement et le questionnement.
• Favoriser l’appropriation progressive de concepts liés à la vie à la force, aux masses et
à l’énergie.

3.1.2.2 Principes méthodologiques


• La manipulation des objets en vue de les identifier, de les caractériser, de les comparer
; c’est d’ailleurs cette manipulation qui fait naître chez l’enfant une activité mentale
permettant de modifier ses représentations.
• La verbalisation des découvertes : explication, description, qui favorise la
mémorisation et la stabilisation des découvertes.
• La diversification du matériel et des matériaux pour favoriser les découvertes et les
transferts de connaissance et d’expériences.
• L’interdisciplinarité est une approche nécessaire pour l’installation de pré requis dans
d’autres activités (logicomathématique, perceptivo motricité et langage).
• Les expérimentations simples.

20
• L’initiation à l’observation de phénomènes. naturels ou artificiels, de matériaux et
d’objets.
• La mise en contact avec des situations problèmes se rapportant à son milieu.
3.1.2.3 CONTENUS EDUCATIFS
LA VUE
- Les couleurs
- Les dimensions
- Les formes
- Les volumes
- Les positions
- Les quantités
- Les distances
L’OUIE
-Les sons
L’ODORAT
-Les odeurs (qualité de l’odeur)
-Intensité de l’odeur
LE GOÛT
-Les saveurs
-Les températures
LE TOUCHER
- Sensations tactiles
- Qualité d’une surface
- Forme
La Kinesthésie
-Sensations kinesthésiques

3.1.2.4 Démarche
• Préalables.
• Révision.
• Présentation d’une situation.
• Constats et hypothèses.
• Vérification de l’hypothèse.
• Validation : énonciation d’un principe, d’une règle.
 Evaluation.
3.1.3 Initiation scientifique et technologique
Introduction
Le but de l’initiation scientifique et technologique est de développer chez l’enfant d’âge
préscolaire l’esprit scientifique et des prédispositions à la technologie en vue de participer
positivement à la transformation de son environnement.
3.1.3.1Objectifs
L’initiation scientifique a pour objectifs :
• favoriser l’éveil au milieu ;
• découvrir le monde physique et vivant (l’homme, les animaux, les plantes) ;
• faire reculer l’égocentrisme et ses conséquences l’animisme, l’artificialisme et le
réalisme enfantin ;
• développer une pensée plus rationnelle, plus objective.

21
3.1.3.2 Principes méthodologiques
Pour réussir une séance d’initiation scientifique il faut :
• une grande importance à la manipulation ;
• un choix d’une situation-problème significative pouvant permettre d’initier l’enfant à la
démarche de résolution de problème ;
• une importance de l’observation fine ;
• une expérimentation en vue de vérifier les propositions de solutions faites par les enfants et
constater eux-mêmes la vérité par tâtonnement et erreur ;
• une activité de l’enfant : implication effective de l’enfant dans les tâches qui doivent être
réalisées en groupes : comparer, examiner, reproduire une expérience ;
• une adaptation des situations : elles doivent être adaptées à l’âge des enfants, elles ne
doivent pas présenter des risques pour les enfants.

3 . 1.3.3 Démarche
• Phase 1. Présentation d’une situation.
• Phase 2. Exploitation de situation.
• Phase 3. Synthèse (structuration des acquis) .
• Phase 4. Evaluation.
3.1 3.4Comment enseigner l’Initiation scientifique et technologique
C’est à partir de l’action que l’enfant construit sa pensée.
Les activités proposées dans le cadre de l’initiation scientifique et technologique doivent
permettre aux enfants de mettre en œuvre les fondements des démarches scientifiques, de
construire et de s’approprier des savoirs.
Les situations d'apprentissage s'articulent essentiellement autour de trois démarches de
recherche fréquemment mises en œuvre à l'école fondamentale :
• la démarche d’observation
L’observation est une démarche fondamentale de découverte du monde. Au préscolaire,
elle constitue une base à la mise en place d’une démarche scientifique.
La démarche devient scientifique lorsqu’elle dépasse l’action spontanée de l’enfant pour
établir des relations entre les objets, les vivants, les phénomènes, les relations entre ceux-
ci. C’est à ce niveau également que le rôle de l’éducateur/trice prend tout son sens de
l’observation spontanée vers une observation plus « rigoureuse », bien qu’il accompagne
l’enfant dans toutes les étapes de la démarche.
• La recherche par manipulation :
- Mettre l’enfant en situation de découverte par des activités où les manipulations apportent
des éléments de réponse est fondamental. Rappelons que c’est par l’action que la pensée
de l’enfant se construit ;
- Favoriser la découverte des matières, des objets, du fonctionnement de certains d’entre
eux tout en encourageant l'enfant au questionnement, à la persévérance, constitue une base
solide à la mise en place des démarches en Eveil scientifique et en Education par la
technologie.
• La recherche documentaire et la consultation de personnes ressources :
S'adresser à des personnes ressources, effectuer des visites constituent des démarches de
recherche intéressantes convenant tout à fait aux enfants.

22
3.2 ENVIRONNEMENT – CITOYENNETE
La santé, la nutrition et l’environnement constituent les conditions essentielles qui président
au développement harmonieux de l’enfant. L’éducateur doit donc veiller à l’état sanitaire et
nutritionnel de l’enfant ainsi qu’à l’environnement dans lequel celui-ci évolue. L’enfant vit
dans une société qui s’organise autour de valeurs auxquelles il doit se conformer pour mieux
s’adapter. Ainsi un certain nombre d’activités pédagogiques sont proposées par
l’éducateur/trice : éducation morale / civique, éducation environnementale et éducation
sanitaire.

3.2.1 Éducation civique et morale


Introduction
L’éducation civique et morale doit occuper une place de choix dans les activités de la
maternelle si l’on sait que l’enfant d’âge préscolaire est l’adulte de demain. Pour qu’il soit un
citoyen capable de participer activement à la transformation positive de sa société, la
préoccupation majeure de tout éducateur devrait être d’installer chez lui un certain nombre de
comportements positifs.
3.2.1.1Objectifs
• Eduquer au respect du bien collectif.
• Eveiller la conscience citoyenne.
• Favoriser l’intégration de l’enfant dans la communauté par l’acquisition de bonnes
habitudes (saluer, respect des grandes personnes, respect des symboles de la
république, etc.).
3.2.1.2 Principes méthodologiques
• L’activité de l’enfant : proposition d’activités pratiques permettant aux enfants de
réinvestir ce qu’ils ont appris.
• Le suivi des comportements de l’enfant en classe et dans la cour pour vérifier si les
bonnes habitudes sont bien installées ; profiter de certaines situations pour donner des
leçons de morale.
• L’échange avec les parents sur la conduite de l’enfant à la maison.
• L’interdisciplinarité avec le conte.
• Le rappel des leçons de morale ou de civisme dans toutes les occasions.
3.2.1.3 Démarche
• Phase 1. Préalables.
• Phase 2. Révision ou rappel.
• Phase 3. Mise en situation.
• Phase 4. Exploitation de la situation.
- Identification du problème civique ou moral.
- Propositions de solutions.
- Mise en œuvre de la solution retenue.
• Phase 5. Validation : variation de la situation (situation similaire).
• Phase 6. Evaluation : formalisation du comportement à adopter.

3.2.2 Éducation environnementale


Introduction
L’éducation environnementale permet au jeune enfant d’agir en connaissance de cause dans
un sens favorable à tout le monde. Elle contribue à la compréhension des aspects scientifiques

23
mais aussi au développement de nombreux savoir-être. C’est une activité qui doit faire l’objet
d’une sensibilisation constante de la part de chaque éducateur/trice.

3.2.2.1Objectifs
• Respecter son environnement.
• Protéger son environnement.
• Veiller à sa sécurité et à celle des autres.
• Acquérir des techniques simples de préservation de l’environnement.
3.2.2.2 Principes méthodologiques
• L’activité de l’enfant : proposition d’activités pratiques permettant aux enfants de
réinvestir ce qu’ils ont appris.
• Le suivi des comportements de l’enfant en classe et dans la cour pour vérifier si les
notions de sécurité et de danger sont bien installées.
• L’implication des parents dans le suivi.
• La mise à profit de certaines situations pour rappeler les mesures de sécurité.
• L’exploitation des situations vécues en classe, dans la cour, pendant les sorties et
visites.
• L’utilisation de supports.
• L’interdisciplinarité avec le conte.

3.2.2.3 Démarche
• Phase 1 : Préalables.
• Phase 2 : Révision ou rappel.
• Phase 3 : Mise en situation.
• Phase 4 : Exploitation de la situation.
- Identification du problème environnemental.
- Propositions de solutions.
- Mise en œuvre de la solution retenue.
• Phase 5 : Validation : Impact de la solution retenue (comparaison de
l’état initial et de l’état final).
• Phase 6 : Evaluation : formalisation de la règle (problème environnemental) à partir des
résultats de la comparaison état initial- état fi

3.2.3 Éducation sanitaire


Introduction
L’enfant d’âge préscolaire est exposé à toutes sortes d’infections dues souvent au non-respect
des règles d’hygiène de vie collective, individuelle, corporelle et vestimentaire. Le souci de
tout éducateur/trice doit être de veiller à une bonne éducation sanitaire afin de permettre à
l’enfant qu’il a en charge de préserver sa santé et son environnement.

3.2.3.1Objectifs
Préserver sa santé et son bien être en s’appropriant les règles d’hygiène corporelle,
alimentaire et vestimentaire.
3.2.3.2Principes méthodologiques
• L’activité de l’enfant : proposition d’activités pratiques permettant aux enfants de
réinvestir ce qu’ils ont appris.
• Le suivi des comportements de l’enfant en classe et dans la cour pour vérifier si les
notions de sécurité et de danger sont bien installées.

24
• L’implication des parents dans le suivi.
• La mise à profit de certaines situations pour rappeler les mesures de sécurité.
• L’exploitation de certaines situations vécues en classe, dans la cour, pendant les
sorties et visites ; atelier de peinture, modelage, goûter, fêtes, jeux de plein air…
3.2. 3.3 Démarche
• Phase 1 : Préalables.
• Phase 2 : Révision ou rappel.
• Phase 3 : Mise en situation.
• Phase 4 : Exploitation de la situation.
- Identification du problème d’hygiène (vestimentaire, corporelle ou alimentaire).
- Propositions de solutions.
- Mise en œuvre de la solution retenue.
• Phase 5 : Validation : Impact de la solution retenue (comparaison de
l’état initial et de l’état final).
• Phase 6 : Evaluation : formalisation de la règle d’hygiène à partir des résultats de la
comparaison état initial- état final.
Chapitre 4 : PSYCHOMOTRICITE ET ARTS PLASTIQUES
Introduction du module
L’enfant qui arrive dans une structure DIPE est en plein développement. Ce développement se
manifeste par :
• une croissance staturale (augmentation de la taille) ;
• une croissance pondérale (augmentation du poids) ;
• une croissance organique (évolution des organes) ;
• une croissance nerveuse (évolution du système nerveux).
C’est d’ailleurs la croissance nerveuse qui conditionne les possibilités motrices de l’enfant
tout au long de son développement, le développement de l’intelligence étant intimement lié au
développement du corps. La jeune enfance est marquée par l’instabilité psychomotrice
caractérisée par une attention fugitive, un manque de contrôle et de précision des gestes qui
entraîne une maladresse et une imprécision des mouvements, un équilibre imparfait et une
difficulté d’inhibition (arrêt volontaire du mouvement).
4.1 Psychomotricité
Introduction
Le tout petit apprend le monde avec son être tout entier. Il se perçoit lui-même et perçoit les
êtres et les choses qui l’entourent en fonction de sa propre personne.
L’éducation du jeune enfant ne peut donc être que globale et construite sur le vécu.
Selon Monique VIAL, dans l’école avant six ans : « La psychomotricité est un moyen
pédagogique qui s’appuie sur les fonctions perceptives et cognitives de l’enfant, donc un
moyen de socialisation, d’adaptation au monde extérieur, de développement général de
l’individu. » .C’est une éducation générale de l’être à travers son corps.
C’est une activité fondamentale au préscolaire avec un double souci : assurer le
développement fonctionnel en tenant en compte des possibilités de l’enfant et aider son
affectivité à s’épanouir et s’équilibrer par l’échange avec le milieu.
Pour aider l’enfant à se développer harmonieusement l’éducateur/trice devra lui proposer des
exercices qui nécessitent la sollicitation de tout le corps : motricité globale (les grands axes du
corps comme les membres, le tronc…) et motricité fine (les extrémités comme la main utilisée
dans les activités manuelles et les arts plastiques).
4.1.1Objectifs
Les objectifs poursuivis sont :

25
• répondre au besoin de mouvement de l’enfant, besoin qui se manifeste par son
incapacité à rester sur place pour une période donnée ;
• développer la motricité globale de l’enfant en vue d’assurer un développement
fonctionnel prenant en compte les possibilités de l’enfant ;
• aider l’enfant à épanouir et à équilibrer son affectivité par l’échange avec son
environnement ;
• aider l’enfant à acquérir et à prendre conscience de son schéma corporel ;
• développer l’équilibre, l’adresse, la coordination oculomotrice ;
• favoriser la latéralisation et permettre à l’enfant de prendre conscience de l’espace et
du temps.
4.1.2Principes méthodologiques
• Le principe d’interdisciplinarité : la psychomotricité permet d’intégrer facilement les
autres activités comme les moments de perceptivo-motricité, les activités logico-
mathématiques, les activités graphiques à travers le vécu, les manipulations…
• L’adaptation des exercices au degré de maturation physiologique de l’enfant (la
fatigabilité) dans le choix des exercices.
• Les jeux traditionnels du milieu doivent être privilégiés.
• L’utilisation rationnelle du temps : éviter les pertes de temps, et l’inactivité des enfants
pour l’essentiel du temps consacré à la séance.
• L’implication des enfants dans le choix des exercices et l’installation du matériel : ils
doivent être au centre des apprentissages.
• L’interdisciplinarité : faire lien entre psychomotricité, langage, comptine, chant,
perceptivo motricité et conte.
4.1. 3 Démarche
• Phase 1 : Préalables
• Phase 2 : Mise en train
• Phase 3 : Corps de séance :
-Disposition du matériel et consignes,
- Vérification de la compréhension des consignes par des essais (démonstrations),
- Exécution des mouvements ou des jeux
• Phase 4 : Retour au calme (jeu calme)
• Phase 5 : Relaxation (après le passage aux toilettes)
4.2 Arts plastiques : activités manuelles, dessin et peinture
Introduction
Les activités d’arts plastiques regroupent le dessin, la peinture et les techniques manuelles.
Elles développent les capacités intellectuelles, psychomotrices et socio affectives.

4.2.1Objectifs
• Plan psychomoteur : les activités manuelles développent et affinent l’adresse,
l’habileté manuelle et la coordination du mouvement, la maîtrise du geste. Elles
suscitent le besoin d’activité, le plaisir d’avoir un pouvoir sur la matière.
• Plan socio-affectif : les activités manuelles :
- conduisent à une plus grande socialisation ;
- permettent à l’enfant de s’exprimer, de communiquer, d’accepter une règle, de
prendre conscience de l’œuvre individuelle ou collective ;
- développent la persévérance ;

26
- permettent d’observer le caractère de l’enfant et son rythme de travail, de déceler
les enfants à problèmes.
• Plan cognitif, elles :
- libèrent la pensée, développent les activités intellectuelles ;
- favorisent la fonction langagière, la liaison pensée action ;
- développent l’autonomie, l’imagination et la créativité.
4.2.2 Principes méthodologiques
• L’activité de l’enfant : implication effective de l’enfant dans les tâches qui doivent être
réalisées en petits groupes.
• L’aspect utilitaire : les objets fabriqués doivent présenter un intérêt pour la classe
(utilisation pédagogique, décoration de la classe, résolution d’un problème).
• L’adaptabilité : les matériaux et le matériel doivent répondre aux exigences techniques
de l’objet à fabriquer, présenter des possibilités de manipulation.
• La sécurité : éviter de donner aux enfants des objets dangereux : lames ou matériaux
toxiques.
• L’hygiène : éviter de salir les habits des enfants et nettoyer après l’activité.
• L’aspect esthétique : les objets fabriqués doivent respecter les exigences esthétiques
(attirer l’attention de l’enfant sur le soin à apporter au travail).
• L’utilisation d’outils de travail (pince, ciseaux, poinçon..).
4.2.3Démarche
• Phase 1 : Préalables.
• Phase 2 : Rappel.
• Phase 3 : Mise en situation (découvrir la nécessité de fabriquer un objet utile)
Présentation du matériel : Identification du matériel, utilisation.
• Phase 4 : Réalisation.
 Expérimentation par les enfants (essais et erreurs)
Apprentissage systématique
• Phase 5 : Evaluation : elle porte sur le processus de réalisation (technique de
fabrication, ordre de succession des étapes) et sur la fonctionnalité de l’objet réalisé.
4.3 Éducation musicale : chant – poésie - comptine
Introduction
L’éducation musicale au préscolaire regroupe toutes les activités de rythmes sonores. Il s’agit
du chant, de la comptine, de l’expression corporelle, des séances d’audition de sons et des
exercices vocaux.
Elle développe chez le jeune enfant les perceptions auditives, les capacités psychomotrices,
socio-affectives et intellectuelles.
4.3.1Objectifs
L’Education musicale, à travers le chant, la pratique instrumentale et les exercices vocaux
permet de :
• doter l’enfant de comportements linguistiques appropriés ;
• contribuer à la maîtrise de la langue maternelle, de la langue seconde ou du langage
mathématique dans sa forme comptine ;
• développer l’attention, l’écoute, la mémoire et la fonction symbolique ;
• développer la sensibilité de l’enfant et interpeller sa dimension socioaffective ;
• sensibiliser aux arrêts (temps), aux rythmes dans la chaîne parlée ;

27
• développer la voix, améliorer l’articulation, la prononciation et la respiration par les
groupes de souffle ;
• permettre la structuration de l’espace et du temps ;
• favoriser l’expression corporelle ;
• favoriser la transmission des valeurs culturelles.
4.3.2 Principes méthodologiques
• La tenue compte du milieu de l’enfant : les comptines, poésies et chants seront tirés
surtout du patrimoine culturel de l’enfant.
• Le choix des chants adaptés aux possibilités vocales et respiratoires des enfants.
• La prise en compte d’une approche fonctionnelle et interdisciplinaire : choisir le chant
en rapport avec les activités langagières orales, la psychomotricité, voire la poésie ou
la comptine.
• La diversification les activités : exercices vocaux, exercices d’écoute, pratique
instrumentale, expression corporelle.
• L’interdisciplinarité : chant/poésie, langage, psychomotricité, conte….
4.3.3 Démarche
• Préalables : (position debout)
- bonne disposition des enfants (par vague : petits – moyens – grands) ;
- vérification des mains, de la bouche et du nez (enlever les objets gênants) ;
- vocalises (dérouiller la voix, dégager les voies respiratoires, imiter des cris
d’animaux ou autres sons, faire prononcer/articuler certains mots difficiles du
chant).
• Révision (position debout)
-réviser 2 à 3 chants connus (utilisation possible d’instruments de musique).
• Apprentissage (les enfants en position assise)
- l’éducateur/trice chante (séance de Chant) ou récite (séances de Comptine et de
Poésie) le texte 2 à 3 fois ;
- explique le sens ou la portée générale avec la participation des enfants ;
- fait apprendre, le chant, la comptine ou le poème par phrase musicale (1ère phrase,
2e phrase, 3e phrase…), paroles seulement puis paroles avec mélodie ;
- fait la liaison progressive des phrases, à chaque fois avec la partie maîtrisée.
• Évaluation
- fait chanter ou restituer individuellement la partie apprise, par quelques enfants ;
- fait chanter collectivement la partie apprise (activité de Chant).
• Animation
- fait chanter collectivement une à deux chansons déjà apprises (rythmer pour
favoriser l’expression corporelle avec l’utilisation possible d’instruments de
musique).
- NB : Cette même démarche est utilisée pour la séance de comptine.

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