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L’atteinte d’un tel objectif n’est pas sans poser des problèmes complexes pour un pays à
revenu limité. Il est donc devenu urgent et nécessaire de repenser les formes et modalités
d’organisation du système éducatif pour créer les conditions de scolarisation de tous les
enfants, mais également de leur garantir les mêmes chances de succès conformément à
l’esprit de Jomtien.
Plusieurs réformes et innovations à la fois d’ordre pédagogique, structurel ou organisationnel
ont été initiées au Sénégal au cours de ces deux dernières décennies et les autorités
éducatives ont fait un arbitrage en faveur du développement de l’accès à l’éducation.
L’instauration des classes multigrades (CMG) et double flux (CDF) obéit à cette politique
éducative, avec comme objectif commun de rendre optimale la gestion des ressources
humaines, financières, matérielles et infrastructurelles. Il s’agit en particulier de promouvoir
et de maintenir une scolarisation durable dans les zones rurales à faibles taux de scolarisation
grâce aux classes multigrades. Quant aux Ecoles à Classe Unique (ECU), elles ont toujours
existé au Sénégal depuis l’époque coloniale avec l’appellation d’école avec un seul maître. Elles
sont généralement situées en zone rurale. Dans le contexte actuel, il s’agit d’une école avec
une seule classe, un seul maître et plusieurs cours.
Le recours aux classes spéciales a augmenté le taux de scolarisation tout en créant des
normes différenciées en matière de qualité. En 2017 - 2018 il y’avait 764 classes spéciales
dans l’Académie de Matam. Aussi, beaucoup d’enseignants de ces classes ne bénéficient pas
Formation des enseignants sur la gestion des classes spéciales (CDF, CMG et ECU)
de formation et de soutien dont ils ont besoin pour être en mesure d’enseigner effectivement,
et pensent qu’ils n’ont pas nécessairement les habiletés pour la gestion des classes spéciales.