Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Par
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.1
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
PLAN DU COURS
IV.2.1. L’introduction
IV.2.2.1. Les parties de l’introduction d’un travail scientifique (TFC, Mémoire, thèse)
a) Etat de la question
b) Problématique
c) Chois et intérêts du sujet
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.2
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
d) Délimitation du sujet
e) Hypothèses et Objectifs
f) Méthodes et techniques (méthodologie)
g) Difficultés rencontrées
h) Subdivision du travail
a) Les parties
b) Les chapitres
c) Les sections
d) Les paragraphes
IV.2.3. La conclusion
IV.2.4. La bibliographie
III.1.1. Notions
III.2.1. Notions
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.3
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
a) Le barbarisme
b) Le néologisme
c) Le solécisme
a) Source orale
b) Source écrite
c) Source audio-visuelle
a) L’emploi de Op.Cit.
b) L’emploi de Art. Cit.
c) L’emploi de Idem (Id.)
d) L’emploi Ibidem (Ibid.)
e) L’emploi de s.d (sine dato ou sans date), s.l(sine loco ou sans lieu), s.n (sine
nomine ou sans nom
• Un seul auteur
• Deux auteurs
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.4
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
• Trois auteurs
• Plusieurs auteurs
• Livre à plusieurs tomes, volumes ou une nouvelle édition
• Livre écrit par une collectivité auteur
• Livre à deux auteurs, deux lieux d’édition et deux éditeurs
• Livre sans indication du nom de l’auteur
V1.1.1. Accès
VI.4.1. Fichiers-Auteurs
VI.4.2. Fichiers-Matières
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.5
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Introduction
L'homme a toujours voulu comprendre le monde et la société dans lesquels il vit, et depuis
plusieurs siècles, c'est la recherche scientifique qui tente de répondre à ce besoin. La
recherche a d'abord une dimension « culturelle » – connaître et comprendre la nature –,
mais comme elle rend possible, jusque dans ses aspects les plus fondamentaux, la maîtrise
de cette nature, elle est aussi, de fait, un enjeu de puissance autant que de pouvoir. La
science et la technologie ont provoqué des mutations profondes dans nos sociétés : en
changeant notre vision du monde et nos modes de vie, elles sont devenues des
composantes essentielles de l'activité humaine dans les sociétés modernes. L'émergence
des politiques de la recherche et de la technologie, depuis la Seconde Guerre mondiale,
traduit la prise de conscience de cette réalité.
La recherche scientifique est donc le moteur du progrès et l’une des sources de solutions
aux problèmes de la société, elle a toujours fait figure de parent pauvre dans la formation
des étudiants.
Ce cours a pour but d’initier les étudiants à l’art de la recherche et de les préparer à
réaliser leurs travaux pratiques et surtout à rédiger un Travail de Fin de Cycle ou le
mémoire de licence.
A l’issue de ce cours, l’étudiant qui l’aura suivi avec intérêt doit être capable :
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.6
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Concrètement, les étudiant qui ont suivi avec succès ce cours seront capables de :
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.7
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Dépendant des auteurs auxquels le chercheur se réfère, il existe plusieurs façons de définir
la recherche scientifique. Pour des raisons de clarté nous allons définir avec le professeur
Paul N’DA.
La recherche scientifique, c’est avant tout un processus, une démarche rationnelle qui
permet d’examiner des phénomènes, des problèmes à résoudre, et d’obtenir des
réponses précises à partir d’investigations. Cette démarche est systématique, rigoureuse
et conduit à l’acquisition de nouvelles connaissances.
En d’autres termes, la recherche scientifique se définit comme un processus systématique
de collecte de données observables et vérifiables à partir du monde empirique.
La recherche se distingue donc d’un simple tâtonnement ou de l’essai circonstanciel du
praticien : elle suit une démarche rigoureuse pour trouver des réponses à des questions qui
nécessitent des investigations dans le réel.
La recherche tente de découvrir ce qui est caché, de mettre à nu ce qui ne se constate pas
de manière évidente (vérité) ; elle tend vers la découverte de loi, de principe d’explication.
La recherche théorique est abstraite alors que la recherche concrète est basée sur
l’accumulation méthodique des faits observables recueillis sur le terrain ou au
laboratoire.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.8
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
La recherche appliquée répond à des problèmes urgents qu’il faut résoudre rapidement
pour apporter des solutions concrètes et directement utilisables. Elle répond à la
question Comment pour mieux intervenir ou agir sur la réalité. Ex. Comment mettre
fin à l’insécurité à l’est de la RDC ? Comment lutter contre les violations sexuelles à
Beni ? Comment lutter contre la fraude fiscale et douanière ?
La recherche préliminaire est une étude relativement courte et de faible envergure que
l’on effectue, lorsqu’on dispose de peu d’informations sur une situation ou un
problème mal connu. Ex. une enquête sur le niveau des revenus des ménages et le
nombre des opérateurs économiques dans un milieu afin d’implanter une banque
commerciale.
L’étude rétrospective repose sur des observations ou des faits passés par rapport au
moment de l’enquête. Tandis que l’étude prospective repose sur les observations
(données) recueillies à partir du moment de l’enquête ; elle est tournée vers le futur.
Plusieurs travaux sont réputés scientifiques. Les uns sont inscrits au programme de la
formation postsecondaire, d’autres sont réalisés au stage extra ou postuniversitaire. Tous
ces travaux nécessitent l’intervention de l’esprit scientifique ().
Le Travail Pratique est un court travail d’initiation à la recherche sur un problème donné
et la présentation des problèmes donnés. Celui-ci consiste pour les étudiants à réaliser sur
terrain des enseignements théoriques reçus.
Dans la rédaction du travail pratique, l’étudiant doit respecter les règles de toute
dissertation qui est le prérequis du secondaire.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.9
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
2. Rapport de stage
Le rapport de stage est récit réalisé par un étudiant à qu’il a été demandé par les instances
académiques d’approfondir au moyen d’un stage pédagogique ou professionnel (selon les
établissements) une dimension du programme ou de la formation universitaire. Celui-ci
devra y dresser les activités exercées, annoncer le type d’encadrement dont il a bénéficié,
dégager les difficultés rencontrées au sein du cadre l’ayant accepté en stage et y suggérer
les pistes de solution.
Celui-ci est le travail scientifique théorique sur un sujet donné sanctionnant le cycle de
graduat (premier cycle). Il peut ou ne pas faire l’objet d’une défense. Tout dépend du type
d’établissement et du genre de formation y assurée. Le titre qu’il confère à son auteur,
toutes les épreuves confondues et celui de gradué.
Le travail de fin d’études, T.F.E en sigle, représente le type de travail scientifique rédigé
au terme d’un graduat professionnalisé. Le chercheur obtient son diplôme à l’issue de la
sommation de ses prestations aux examens et à la défense du travail rédigé. Ceci est
observé dans les Instituts Supérieurs Pédagogiques et Techniques ou institutions à
programme équivalent.
C’est un travail scientifique qui sanctionne la fin du second cycle (licence, ingéniorat
civil, spécialisation, etc…). Il fait l’objet d’une défense par son auteur, et ce, dans tous les
établissements d’enseignement supérieur ou universitaire. Le titre qu’il confère à la
synthèse de toutes les épreuves, est celui de licencié, d’ingénieur civil, etc.
Ce travail scientifique marque la fin d’une formation du 3ème cycle pour une spécialisation
donnée dans un domaine bien précis. En République Démocratique du Congo, il fait
l’objet d’une défense mai, dans certains pays occidentaux, il est simplement déposé sans
être défendu. Le titre qu’il confère à son auteur, est celui de « Master » ou de Docteur de
3ème cycle (selon les pays). Pour la RDC, c’est le titre de Diplômé d’Etudes Approfondies
ou spéciales.
6. La thèse de doctorat
Celle-ci est le travail scientifique qui couronne la fin de formation universitaire. C’est la
phase finale de tout cursus, l’apogée d’un long marathon universitaire. Sa défense
(soutenance) est une séance académique de grande envergure. Le titre qu’il confère est
celui de Docteur d’Etat ou Ph.D (selon les pays).
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.10
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
C’est une étude importante de recherche fondamentale qui a pour objectif non seulement
de prouver que l’on a assimilé les principaux concepts et les énoncés théoriques en même
temps que les principales méthodes et techniques d’une discipline donnée, mais surtout de
produire des connaissances qui corrigent, élargissent ou approfondissent celles disponibles
à propos de ce problème.
7. L’article de revue
C’est une réflexion personnelle portant sur un thème de recherche donné et pouvant varier
de quelques unités de pages à plusieurs dizaines, mais sa jamais atteindre la dimension
d’un mémoire.
8. La communication
C’est l’acte par lequel, un orateur prend soin au cours des rencontres du monde
scientifique, de faire état d’une réflexion réalisée par lui sur un thème retenu.
C’est aussi une réflexion personnelle sur un thème de recherche scientifique, historique ou
littéraire donné, avec les mêmes dimensions et les objectifs qu’un article de revue. La
communication est destinée à des rencontres scientifiques comme colloques ou des
symposiums.
9. Manuel
C’est un ouvrage (livre) se proposant de vulgariser sous forme didactique les principales
notions, les principaux concepts d’une discipline donnée.
10. Essai
C’est un livre portant sur un thème donné sans but systématique, sans prétention
didactique et exhaustive. L’essai ne vise pas à épuiser le sujet d’étude.
11. Traité
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.11
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Avant de s’engager dans une recherche scientifique, le choix du sujet est le premier
problème qui se pose avec acuité au chercheur, surtout si celui-ci est libre, débutant ou
profane.
Le chercheur doit se poser avant tout les questions suivantes : « Au fond qu’est-ce que je
cherche ? » ou « De quoi je veux parler ? » ou « Qu’est-ce que j’ai l’intention de montrer
ou de démontrer ? ».
Le choix d’un sujet constitue une sorte d’engagement pour devenir spécialiste d’un
domaine précis de la connaissance. C’est dire que le sujet doit présenter un intérêt certain
pour le chercheur.
Trouver un sujet de recherche est une tâche très ardue pour les chercheurs débutants.
Pourtant, la tâche est facile théoriquement car trouver un sujet de recherche c’est d’abord
trouver un problème de recherche c’est-à-dire un fait insolite qui suscite une ou plusieurs
questions pour sa compréhension. Ex : le taux élevé des divorces dans la ville de Kindu,
la hausse de prix des produits alimentaires, la persistance des tueries par les groupes
armés étrangers Beni.
Deux techniques sont proposées pour trouver un sujet de recherche. Les voici :
Par milieu, il faut entendre, le terrain de sa science. Dans tous les domaines de la
connaissance humaine, le milieu est tout endroit où l’on peut trouver un problème, partant
un sujet de recherche.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.12
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Un sujet de recherche scientifique bien formulé présente ses six composantes dont cinq
incontournables et qui se succèdent chronologiquement suivant l’ordre acronymique dit
APSET (Action → Problème → Sujet → Espace → Temps) détaillé comme suit :
• Causes de la médiocrité des recettes dans une régie financière nationale dans la
ville de Kindu (Cas de la DGI, DGRAD, DGDA)
Il faut dire que ce sujet reste muet dans la mesure où il ne précise pas l’action à poser sur
le problème à résoudre (médiocrité des...). En effet, qu’est-ce que le chercheur entend
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.13
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
faire de causes de la médiocrité des recettes de…. (Les identifier ? les hiérarchiser selon
leur importance numérique ? les supprimer ?
• Identification des causes de la médiocrité des recettes dans une régie financière
nationale dans la ville de Kindu (Cas de la DGI, DGRAD, DGDA)
Ne remarquons, par ailleurs, qu’aucun de nos sujets n’est précédé par un article ni
terminé par une ponctuation. C’est ce qui est vivement recommandé selon les normes de
rédaction des sujets de recherche en science.
Une recherche est toujours exprimée dans une formulation qui tient compte de la relation
entre les variables investiguées. Dans cet ordre d’idées, il peut s’agir de l’un ou de l’autre
type de recherche ci-après :
Exemples
• Etude des causes de la médiocrité des recettes à la DGI (DGRAD, DGDA) dans la
ville de Kindu
• Etude de la relation entre l’offre et la demande des habitants de Kindu sur les
produits manufacturés importés de la Chine
• Incidence du climat sur la consommation des sachets d’eau fraiche chez les motards
dans la ville de Kindu
✓ Le problème central de la recherche ou le problème à résoudre
C’est le problème qui a suscité la recherche
Examples:
• Etude des causes de la médiocrité des recettes à la DGI (DGRAD, DGDA) dans la
ville de Kindu
• Elaboration des mécanismes de lutte contre la fraude et l’évasion fiscale chez les
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.14
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Il n’y a pas de recherche dans le vide. Toute recherche porte sur des individus qui
peuvent être des êtres humains (hommes, femmes, commerçants, étudiants, infirmiers,
enfants, morts, zygotes, etc.), des animaux (vaches, chiens, poules, chèvres, charognes,
microbes, bactéries, bacilles, virus etc.) ou des choses (eau, argent, poussière, seringue,
lits, déchets, poubelles, arbres, fiches, feuilles, plantes, etc.). Ces individus concernés par
la recherche s’appellent : « sujets de la recherche
Exemples :
• Etude des causes de la médiocrité des recettes à la DGI (DGRAD, DGDA) dans la
ville de Kindu
• Elaboration des mécanismes de lutte contre la fraude et l’évasion fiscale chez les
commerçants de la ville de Kindu
• Etude du cycle d’écoulement du riz produit à Kindu
• Opinions des habitants de Kindu sur la qualité de service rendu par les Institutions
de micro-finance
Ainsi qu’on le verra plus loin, les abréviations et acronymes doivent être écrits en toutes
lettres comme les sujets doivent être débarrassés de signes de ponctuation autres que les
guillemets et les parenthèses.
Exemple:
• Etude des causes de la médiocrité des recettes à la DGI (DGRAD, DGDA) dans la
ville de Kindu
➢ Le temps du déroulement de la recherche
C’est le temps pendant lequel une recherche est menée sinon la période de temps couverte
par une recherche. De ces éléments qui doivent apparaitre dans la formulation d’un sujet
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.15
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
de recherche, seul le temps de la recherche peut ne pas figurer dans le titre du travail ; les
cinq autres doivent absolument y figurer au risque de réputer le sujet incomplet.
Exemples :
Non, même si le problème et la question de recherche sont étroitement liés l’un et l’autre,
un problème n’est nullement à confondre avec une question.
Exemples :
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.16
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Problème quid ?
Exemples : un coq se bat contre une poule, une personne se promène nu dans la rue, un
ensoleillement de plus de 35° Kindu, la crue du fleuve jamais connue auparavant, le
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.17
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
N.B : Signalons, toutefois, qu’un problème n’est pas toujours une situation désagréable,
mais aussi, parfois une situation agréable, mais qui suscite des questions (ex ; un enfant
qui marche à 5 mois de sa naissance, un enfant de 8 ans qui brille et qui se voit placé en
sixième année primaire, une école où pendant six ans d’affilée, les candidats à l’examen
d’Etat ne font que 100 % réussites avec toujours 70 % comme pourcentage le plus faible).
Un problème est donc une situation difficile à comprendre, difficile à résoudre et qui
suscite des questions, une situation qui tourmente les esprits, qui étonne beaucoup de
monde, en bien ou en mal.
Exemples :
▪ Le cancer ;
▪ Les élections ;
▪ La TVA ;
Exemples :
▪ Le cancer de sein ;
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.18
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Exemples.
Dans une recherche, l’hypothèse joue un grand rôle de limiter l’évasion du chercheur dans
l’océan des réponses à trouver à sa question de recherche, à lui éviter de chercher
arbitrairement.
L’hypothèse est donc une espèce de lumière jetée sur le chemin noir de la recherche de la
réponse à la question que le chercheur se pose.
Son élaboration et son opérationnalisation doivent être faites avec la plus grande attention.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.19
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
En raison de son importance dans le travail de recherche, une bonne hypothèse présente
quelques caractéristiques suivantes :
1. Une hypothèse doit être plausible : elle doit avoir un rapport assez étroit avec le
phénomène qu’elle prétend expliquer.
2. Une hypothèse doit être vérifiable : elle doit être basée sur les informations
disponibles ou accessibles. Il ne sert à rien de poser une hypothèse sur le sexe des
anges puisqu’il est difficile de vérifier cette hypothèse.
3. Une hypothèse doit être précise : sa formulation doit éviter toute ambiguïté et toute
confusion quant au choix des concepts ou termes clés utilisés.
4. Une hypothèse doit être générale : son pouvoir d’explication va au-delà du cas
particulier. La meilleure façon de rendre une hypothèse générale est de s’assurer
qu’elle est inspirée d’une approche (modèle) théorique.
5. Une hypothèse doit être communicable : elle doit être comprise d’une seule et
même façon par tous les chercheurs, d’où l’importance de bien saisir le sens et la
portée de son hypothèse.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.20
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Les hypothèses doivent en principe nous indiquer avec déjà assez de précision quel sera le
terrain sur lequel porteront les investigations : là où se trouve l'ensemble des éléments qui
entrent en jeu dans ce qui constitue le problème de la recherche, et surtout, les points de
vérification à mettre au jour et à analyser.
Dans une recherche, lorsqu’on a formulé l’hypothèse, on doit être en mesure d’établir les
relations entre deux variables, deux phénomènes, deux concepts ou plus. Cette relation
peut être causale (de cause à effet). Par exemple : « ceci cause cela », « ceci explique
cela », « ceci a une incidence sur cela », D’association. Par exemple : « ceci a un lien
avec cela », « ceci est en relation avec cela ». Dans la plupart des hypothèses, on
considère deux principaux types de concepts : les causes (ou facteurs) qui ont des effets
(ou des conséquences). Les causes sont aussi nommées variables indépendantes
symbolisées généralement X. Tandis que les effets (les conséquences), variables
dépendantes désignées généralement par le symbole Y. Exemple : l’absentéisme(Y)
dépend des jours ouvrables(X) c’est-à-dire Y= f(X). Pour une même variable dépendante,
on peut avoir plusieurs variables indépendantes, on écrit alors : Y= f(X1, X2, X3...), (jours
ouvrables, horaires, contrôle... peuvent représenter autant de variables indépendantes dans
notre exemple).
Dans une relation entre deux variables d’une hypothèse, la variable à expliquer, c’est la
variable dépendante (variable observée et mesurée ou effet), et le facteur explicatif c’est
la variable indépendante (variable manipulée/assignée ou cause ou facteur explicatif).
Exemples :
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.21
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Par exemple le diplôme est un indicateur du niveau d’instruction. Le chiffre d’affaires est
un indicateur de performance commerciale.
Il est nécessaire de traduire les concepts ou notions en indicateurs mesurables pour rendre
l’étude opérationnelle.
L’objectif ou le but d’une recherche c’est l’intention poursuivi par le chercheur en étroite
relation avec la question de recherche. Il ne s’agit pas de l’objectif du chercheur mais bien
de l’objectif de la recherche, indépendamment des intérêts personnels du chercheur.
Les objectifs sont des déclarations affirmatives qui expliquent ce que le chercheur vise,
cherche à atteindre. Ils expriment l’intention générale du chercheur ou le but de la
recherche et spécifient les opérations ou actes que le chercheur devra poser pour atteindre
les résultats escomptés.
L’objectif global indique le but ou l’intention globale visée par la recherche. C’est un
objectif de recherche et les objectifs opérationnels ou spécifiques précisent l’objectif
général en insistant sur les points ou les aspects du problème étudié et les opérations à
mener par le chercheur pour atteindre l’objectif général formulé.
Les objectifs se formulent avec des verbes d’action pouvant conduire à des observations,
tels que : observer, étudier, décrire, définir, énumérer, vérifier, identifier, construire,
mesurer, évaluer, analyser, comparer.
La méthodologie peut se définir comme étant l'étude du bon usage des méthodes et
techniques.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.22
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Après avoir défini le problème et fixé les objectifs de la recherche de façon assez claire
pour identifier les types de données dont il a besoin, le chercheur élabore son plan de
recherche. Il se sert pour cela de son protocole de recherche contenant une liste
d’informations nécessaires dont il a besoin.
Le plan de recherche doit être souple, parce que susceptible de retouche au cours de la
recherche. Il doit être distingué du plan d’exploitation qui lui est destiné à l’usage du
lecteur.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.23
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Tout travail scientifique est obligatoirement structuré, sa rédaction doit tenir compte de
cette exigence que nous qualifions de structure, d’ossature, de division en parties ou
étapes pratiques d’élaboration du travail scientifique.
La structure d’un travail scientifique comporte trois grandes parties qui se subdivisent à
leur tour en plusieurs éléments. Il s’agit : des parties ou pages préliminaires, du travail
proprement dit et des références.
Nous avons adopté l’expression périphéries pour designer l’ensemble de tous les textes
qui, tout en faisant partie du volume du travail, ne constituent pas la partie fondamentale
de celui-ci. Ils peuvent en être retirés sans que le fond de l’étude en soit affecté.
Celles-ci reprennent d’une part les inscriptions portées sur la page de couverture et sur la
feuille de garde, à la préface (exclusivement sur les livres), à l’épigraphe, à la dédicace, à
l’avant-propos (remerciements) et d’autre part les préliminaires.
Il faut noter que la page de couverture est faite sur le papier bristol format A4, alors que la
page de garde sur le papier duplicateur format A4.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.24
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Exemple
Université de Kindu
UNIKI
B.P.122
Kindu
Niveau du revenu et culture d’épargne des ménages de la ville de Kindu. Cas de la commune de Mikelenge
Par
Juillet 2017
➢ L’épigraphe :
C’est une courte citation placée en d’un ouvrage ou d’un chapitre. Elle contient
une pensée personnelle ou d’un autre auteur, un adage ou proverbe. Il est
préférable de choisir l’épigraphe ayant de rapport avec votre sujet.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.25
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
➢ La dédicace :
Elle sert à dédier le travail de recherche à toutes personnes physiques ou morales
qui sont chères : Parents, enfants, amis et connaissances, institution ou organisme,
qui en raison de leurs concours auront marqué votre vie sociale, professionnelle ou
académique.
Il faut noter pour un travail dédié aux morts ou à une personne morte de qui l’on
veut se souvenir, l’intitulé sera IN MEMORIUM ou IN MEMORIAM avant la page de
dédicace.
Exemple : A toi mon feu père, ce travail que tu aurais connu et dont les fruits ne tes sont
permis de les goutter, le destin inévitable t’a précipité
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.26
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Exemples :
- Alloc= Allocution
- Dir = Directeur
- Géo = Géographie
- Ir = Ingénieur
c) Les dernières périphéries
Ce sont les textes qui viennent après le travail proprement dit, c’est-à-dire ils constituent
la dernière garniture du travail.
➢ La bibliographie :
➢ La table des Matières :
La table des matières n’est autre chose qu’un plan détaillé de l’étude, revêtu d’une
pagination. Il convient de noter que les premières périphéries signalées dans leur
pagination par les chiffres romains (I, II, III, …) tandis que les dernières
périphéries le sont par les chiffres arabes (1,2, 3, …)
➢ Les annexes :
Sont compris comme tous les renseignements ou documents ayant consolidé la
rédaction du travail, mais en raison de leur importance et leur volume, ils n’ont pu
être ni omis du texte, ni y être insérés en tant tels. Ils doivent être numérotés en
chiffre romain.
Le contenu proprement dit commence habituellement par son introduction, se poursuit par
son corps ou développement et s’achève par sa note finale ou la conclusion.
IV.2.1. L’introduction
Elle annonce avec clarté ce dont il est question dans le travail. Elle devra plus ou moins
renseigner sur les éléments suivants (cfr le point IV.2.2.1. Ci-dessous)
Dans son contenu, l’introduction porte sur essentiellement sur les éléments ci-dessous
dont l’ordre peut être perturbé en fonction des écoles :
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.27
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
1. Etat de la question
L’état de la question fait allusion à la quintessence des travaux antérieurs par rapport au
sujet d’étude, de leurs démarches, des conclusions auxquelles leurs auteurs ont abouti, de
leurs lacunes et des possibilités d’arriver à des nouveaux développements ou à des
nouvelles conclusions.
Quel que soit le sujet choisi, le chercheur doit savoir qu’il n’est pas le premier à élaborer
un travail dans ce champ (cfr la loi de la transformation de Lavoisier qui dit que rien ne se
crée…). D’autres y ont déjà effectué des recherches. Il lui est donc important de connaitre
les différents aspects de son sujet qui ont déjà été étudiés. Cela lui évitera des répétitions
non fertiles. C’est seulement à l’issue de cet exercice que le chercheur peut ressortir
l’originalité de son étude.
Concrètement, il faut :
- Faire une lecture critique des travaux antérieurs, c’est-à-dire présenter l’objet
d’étude, la question ou les questions fondamentales qu’il s’est posées, les résultats
de son étude ainsi que les forces et les faiblesses de son étude ; le chercheur doit
faire cet exercice à trois travaux antérieurs pour le TFC et cinq travaux pour le
mémoire
- Enfin préciser à quel niveau votre travail se démarque avec les travaux des autres
que vous avez lus.
2. Problématique
Concrètement, il faut :
Le chercheur doit est tenu de justifier son choix afin de rassurer son lecteur, s’il maitrise
ce sur quoi il va travailler, si le thème choisi est de son niveau et conforme à ses
aspirations.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.28
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Concrètement, il faut :
4. Délimitation du sujet
Le travail doit être délimité en espace et en temps, car les informations ou les faits sont
liés au temps et à l’espace pour ne pas être imprécis. Ainsi ce sont des évènements liés à
cette période et lieux auxquels vous aurez à répondre.
Concrètement, il faut :
5. Hypothèses et Objectifs
Comme nous l’avons indiqué supra, ce sont des réponses provisoires en rapport avec les
questions que vous êtes posées à la fin de la problématique (les questions orientant la
recherche).
Concrètement il faut :
La méthodologie peut se définir comme étant l'étude du bon usage des méthodes et
techniques. Il ne suffit pas de les connaître, encore faut-il savoir les utiliser comme il se
doit, c'est-à-dire savoir comment les adapter, le plus rigoureusement possible, d'une part à
l'objet précis de la recherche ou de l'étude envisagée, et d'autre part aux objectifs
poursuivis.
Concrètement, il faut :
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.29
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
7. Difficultés rencontrées
Aucune étude, si parfaite, valide ou élogieuse soit-elle, n’est réalisée sans heurts. Son
auteur, à quelque degré que ce soit, est confronté à un éventail de difficultés.
Concrètement, il faut :
- Faire mention de toutes sortes de difficultés que vous avez rencontrées dans le
processus de l’élaboration du travail.
8. Subdivision du travail
C’est la présentation succincte des étapes de votre travail, elle précise le plan ou le schéma
succinct de l’exécution du travail et de la présentation du travail. Au début, elle ne sera
pas détaillée et comportera juste les grandes lignes (outre l’introduction et la conclusion,
les parties et les chapitres.)
Le corps du travail est placé après l’introduction générale. Il est subdivisé à son tour en
parties, en chapitres, en sections, en sous sections ou paragraphes.
Il présente des résultats des informations rassemblées en faveur et/ou en défaveur du sujet.
IV.2.3. La conclusion
IV.2.4. La bibliographie
Un travail dit scientifique pose comme condition que l'on indique toujours d'où
proviennent les informations utilisées. Dans chaque texte scientifique, l'auteur doit ainsi
faire savoir d'où proviennent ses sources, sans quoi cela pourra être considéré comme du
plagiat. « L'emploi de sources est un des critères les plus importants dans un travail
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.30
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
La bibliographie est subdivisée en ouvrages, articles des revues, des périodiques et des
journaux, les travaux inédits (Notes des cours, TFC, Mémoires ou rapports de stage,
séminaires et autres colloques)
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.31
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
III.1.1. Notions
Sans chercher à revenir sur les brillantes définitions du concept « méthode », développées
par plusieurs auteurs, la question de la méthode scientifique est diversement appréhendée
selon qu’il s’agit des sciences exactes et des sciences sociales et selon les étapes variées
de la recherche.
Il convient de souligner qu’il existe un nombre très élevé des méthodes, mais nous
citerons quelques-unes qui sont les plus utilisées en droit en particulier.
Pour certains chercheurs juristes comme Brozeck KANDOLO, il est recommandé des
méthodes susceptibles d’être appliquées dans une recherche juridique(A), et aussi d’autres
méthodes qui semblent être des méthodes complémentaires (B). À cet effet, il distingue
les méthodes qu’une recherche en droit ne peut s’en passer, des méthodes empruntées des
autres disciplines.
Dans cette optique, cette méthode, qui constitue le « paradigme dominant » pour l’opposer
aux autres qu’on qualifie de « paradigme alternatif ».
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.32
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Pour les recherches en droit, le juriste peut faire recours à plusieurs méthodes certes, mais
celle qui domine toutes les recherches juridiques et dont il ne peut s’en passer est appelée
le « positivisme juridique » ou la « méthode positiviste juridique ».
Le positivisme juridique est donc « un courant qui existe en théorie du droit et qui décrit
le droit tel qu'il existe dans la société, plus que tel qu'il devrait être ». Il consiste à rejeter
l'importance d’un droit idéal (appelé droit naturel) et à affirmer que seul le droit positif
(c’est-à-dire la loi, la jurisprudence et la doctrine) a une valeur juridique. La loi ou la
jurisprudence serait donc la seule norme à respecter (positivisme légaliste).
A l’auteur d’ajouter encore « le positivisme juridique doit être entendu comme une
méthode ou une doctrine juridique par laquelle le droit se réduit au droit positif tel qu'il
est décrit dans les codes et tel qu’il est interprété par la jurisprudence et par la doctrine
».
Cette méthode est confondue souvent aux méthodes d’exégèse, légistique et droit comparé
par le rôle qu’elles jouent dans le domaine de recherche.
Vu les critiques faites au positivisme juridique, le guide énumère d’autres méthodes qu’il
qualifie de « complémentaires » au positivisme juridique.
Sont dites des méthodes complémentaires, des méthodes empruntées des autres
disciplines. Il s’agit de la méthode inductive, la méthode déductive, la méthode
systémique, la méthode fonctionnaliste, la méthode dialectique, etc.
2) Méthode inductive
C’est une méthode qui consiste à utiliser les faits observés pour élaborer une théorie
(explication) constante avec ces faits, à dégager des inférences, des lois ou règles à partir
de certaines observations spécifiques pour constituer une règle plus générale. ce processus
de vérification permet de formuler une ou des explications de la réalité qui pourront
donner naissance à des lois ou à des théories.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.33
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Cette méthode est très usitée en sciences sociales et s'appuie beaucoup sur les techniques
d'inférence statistique (tests qui permettent de mesurer le risque d'erreur et l'étendue des
possibilités de généralisations-extrapolations).
3) Méthode déductive
Elle consiste à tirer des conclusions à partir des prémisses ou d’une théorie existante ; elle
sert à dégager des prédictions d’une théorie, ses conséquences ou ses implications. Elle
permet donc d’utiliser des modèles d’explication. La démarche déductive consiste à
émettre les hypothèses, à recueillir les données, puis à tester les résultats pour réfuter ou
appuyer les hypothèses.
Exemples :
4) Méthode systémique
Pour analyser et expliquer les faits, on recourt également à la méthode systémique qui part
du postulat selon lequel, toute réalité sociale présente les caractères d’un système,
interprète et explique les faits sociaux par des liens d’interdépendance qui les relient entre
eux et qui en forment une totalité.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.34
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
5) Méthode fonctionnelle
Le fonctionnalisme comme le nom l’indique, est une méthode qui s’articule autour du mot
fonction qui signifie la contribution qu’apporte un élément à l’organisation ou à l’action
de l’ensemble dont il fait partie.
La méthode fonctionnelle consiste à expliquer les faits étudiés par le rôle, la fonction
qu’ils assument dans le système social auquel ils appartiennent
6) Méthode dialectique
III.2.1. Notions
Par technique de recherche, il faut entendre selon M. GRAWITZ « les étapes d’opérations
limitées à des éléments pratiques, concrets, adaptées à un but défini. Elles ne sont donc
que des outils mises à la disposition de la recherche et organisés dans ce sens ».
La technique principale c’est l’observation systématique des faits sociaux comme toutes
les autres sciences, les sciences empiriques, elles reposent en effet sur des faits
observables recueillis méthodiquement, tant sur le terrain, en milieu naturel (observation
in vivo) qu’en situation de laboratoire (observation in vitro). Observer un phénomène ou
un fait, c’est l’examiner minutieusement, systématiquement. Et ce qui distingue
l’observation scientifique d’avec une simple impression, c’est que la première est
recueillie méthodiquement à l’aide d’une liste d’éléments de contrôle (check-list control
ou grille d’observation).
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.35
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
On appelle interview (ou entretien ou encore entrevue) « un rapport oral, en tête à tête,
entre deux personnes dont l'une transmet à l'autre des informations sur un sujet
prédéterminé ».
Elle est devenue la technique la plus utilisée pour la recherche en science sociales et
employée aussi bien par des journalistes que par des magistrats, des assistantes sociales,
des chefs de personnel et toutes sortes d’autres professions.
Un entretien non structuré ne comporte pas de liste de questions établies à l’avance dont
l’ordre et la formulation doivent être respectés
Dans l’entretien structuré par contre, chaque sujet est prié de répondre à une série de
questions, dont le nombre, l’énoncé et l’ordre ont été fixés à l’avance et que l’enquêteur a
appris par cœur et lit sur un protocole d’entretien.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.36
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Dans une interview dirigée l’enquêteur ramène l’entretien sur un schéma précis et
structuré. Donc, l’enquêteur s’abstient de poser des questions visant à réorienter
l’entretien.
L’interview libre quant à elle ; est celle dans laquelle le sujet a entière liberté de
s’exprimer comme il le désire.
L’enquête par questionnaire consiste à poser, par écrit, à des sujets une série de questions
relatives à une situation, à leur opinion, à leurs attentes, à leur niveau de connaissance ou
de conscience d’un problème, ou de tout autre point qui intéresse le chercheur. Elle
nécessite des réponses écrites.
L’enquête par questionnaire se distingue d’un simple sondage d’opinion par le fait qu’elle
vise à vérifier des hypothèses.
Plutôt que de faire poser les questions du protocole par enquêteur au cours d’un entretien
en tête, on peut envoyer directement (par la poste ou n’importe quel autre moyen) un
questionnaire imprimé à la population choisie, en lui demandant de le remplir aussi
soigneusement que possible et éventuellement de le renvoyer.
3. Technique documentaire
Par document il faut entendre toute source qui permet au chercheur d’apprendre des
informations (renseignements) sur un phénomène ou fait qu’il étudie. C’est aussi une
forme d’observation indirecte ou médiatisée. Les documents sur lesquelles les
phénomènes humains laissent de traces sont très nombreux et divers ils peuvent être
classés en :
• Documents écrits ;
• Documents non écrits.
a) Documents écrits : ils sont nombreux et peuvent être :
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.37
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Les informations recueillies sur un objet de recherche grâce à des protocoles ordonnés
d’exploitation des observations que sont les techniques de recherche doivent être
analysées et discutées plus tard.
L’analyse des données vise à montrer leurs liens avec le problème de recherche. Mais
concrètement, comment traiter la quantité d’informations recueillies ? Il faut les ordonner,
les classer ou les regrouper pour pouvoir les analyser à proprement parler. Les
informations recueillies ou les faits observés doivent être isolés, regroupés et classés dans
des catégories, dans des tableaux, des graphiques (diagrammes, histogrammes, courbes,
etc.). C’est la seule manière de permettre à la quantité importante d’informations de
prendre sens en laissant découvrir les liens qui n’étaient pas toujours évidents. Il faut donc
traiter les informations ou les faits pour les transformer en données analysables. En
principe le terme de « donnée » est réservé pour qualifier l’information traitée. Les
informations recueillies subissent un traitement quantitatif par l’analyse statistique
descriptive et par l’analyse statistique explicative. Les informations qualitatives sont
recueillies et traitées par l’analyse documentaire ou par l’analyse de contenu.
1. L'analyse qualitative
Ça peut être soit une simple description, un simple dénombrement avec quelques ratios
plus ou moins élémentaires, soit une analyse en profondeur d'ordre psychosociologique,
sociologique... avec interprétation des résultats et extrapolations. En aucun cas l'analyse
qualitative ne peut se faire sur la base de simples croyances, ou, encore moins, de simple
bon sens.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.38
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
2. L'analyse quantitative
Il existe deux types (globalement) d'analyse quantitative. On les distingue par leur degré
de sophistication et on les désigne par les qualificatifs « primaire » et « secondaire ».
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.39
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
D'une manière générale, l'analyse primaire se base sur des recoupements quantitatifs
directs liés à des indices statistiques descriptifs tels que fréquences, moyenne, variance, ...
B – L'interprétation
Interpréter des résultats, c'est faire parler les données et les coefficients tirés de leur
traitement. C'est mettre du sens dans les chiffres, donner des significations concrètes,
opérationnelles (et rattachées au terrain particulier de la recherche) à tous les indices et
ratios élaborés par le calcul statistique.
Cette interprétation doit apporter l'essentiel de ce que le chercheur aura mis en évidence
de façon spécifique. Mais encore une fois, cela ne se fait pas à partir de simples préjugés
ou de croyances plus ou moins entachées de bon sens
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.40
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
La rédaction est un exercice intellectuel par excellence à travers lequel le chercheur (ou
l’étudiant) apprend à se mettre debout et à marcher ». C’est concrètement cet exercice
intellectuel qui dispose le chercheur à mettre par écrit, selon un enchaînement
circonstancié et logique relevant de sa préoccupation la problématique ou l’ensemble des
problèmes posés par la thèse (position), la théorie ou la pratique donnée.
La rédaction d’un travail scientifique dans n’importe quel établissement requiert toujours
de la part du chercheur ou de l’étudiant la maîtrise de l’objet même de celui-ci,
l’observance de certaines exigences scientifiques, intellectuelles et morales.
Ces exigences, mesures ou dispositions, traduisent ce que nous pouvons désigner avec
Tshungu, sous la dénomination de l’Esprit scientifique.
Celui-ci est, pour Tshungu, « une attitude, une tournure d’esprit qui permet de surmonter
les illusions de sens et les attitudes partisantes ». il est assis, poursuit l’auteur, sur des
qualités intellectuelles (rigueur et précision, équilibre, largeur de vue, esprit critique,
esprit de synthèse, et de concision) et morales (probité, humilité…).
Le fond concerne le contenu des idées ou de la matière même du travail ; c’est « la teneur
du jugement personnel, de l’argumentation, la maîtrise du sujet et le choix des méthodes
utilisées ». C’est aussi l’examen de l’adaptation entre l’intitulé et son développement.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.41
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
De façon plus détaillée, dans le fond, il est question de la description des faits et de leur
explication, de la démonstration des idées, de la présentation et de la discussion
d’opinions opposées. Ce travail exige une démarche logique. Rien ne sera avancé sans
preuve, sans critique sans interprétation. On évitera le plagiat, même si le travail
scientifique n’est pas forcément original.
Ainsi, chaque paragraphe présentera une idée maîtresse qui sera appuyée par des idées
secondaires, des preuves et des exemples.
La rédaction d’un travail scientifique est un genre littéraire. Elle requiert le respect de
certaines règles de la forme ou de la langue.
Par forme, il faudrait entendre la présentation du travail comme objet physique visible. A
ce stade, même l’orthographe des mots, les accents, la ponctuation… requièrent la
présence d’un dictionnaire pour s’assurer que ceux-ci sont correctement écrits. Ceci
concerne donc le respect dû à toutes les règles grammaticales, syntaxiques et aux
dispositions typographiques.
En résumé, le texte doit être présenté sous une forme impeccable, facilement
compréhensible et ne doit pas ignorer les responsabilités du Directeur et son comité, du
chercheur ainsi que du texte.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.42
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
- Vous pouvez insérer des schémas ou des photographies si cela est utile, notamment
en annexes, mais il ne faut pas en abuser.
Le style est « une manière de s’exprimer par le langage. C’est la façon dont une personne
use des ressources de la langue pour exprimer ses pensées, ses émotions, ses sentiments et
qui est la marque de son individualité ».
De manière générale, « le style est une manière de s’exprimer par le langage », dit
Mayaka. Cette expression peut être entachée par certaines incorrections qui, si elles sont
immédiatement corrigées, peuvent redonner de la beauté au style, c’est-à-dire à la langue
du travail.
a) Le barbarisme
Il est une faute de langage contre le vocabulaire qui consiste à se servir de mots altérés et
par extension, de mots forgés ou employés dans un sens contraire au bon usage.
Exemple :
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.43
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Le néologisme est l’emploi des mots nouveaux ou des mots anciens pris dans un sens
nouveau. C’est aussi un mot nouvellement créé ou déjà en usage, mais employé dans
un sens nouveau.
De manière générale, la langue française n’accepte que les néologismes créés par
nécessité, dans les domaines techniques et scientifiques surtout. Elle condamne les mots
nouveaux créés sans du travail pour désigner la notion ou la réalité en question.
c) Le solécisme
Exemples :
1. Il a été permis de s’en aller au lieu de dire : il a été autorisé de s’en aller ;
2. Je suis parti ensemble avec tel= deux possibilités :
a) Je suis parti avec tel ;
b) Tel et moi sommes partis ensemble.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.44
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
La rédaction d’un travail scientifique est assise sur un certain nombre de points qui, s’ils
ne sont pas bien suivis et appliqués, véhiculent à leur tour de la confusion, transgressent la
substance même de l’étude, et du même coup dénaturent son fond. Ces points sont ce que
nous avons convenu d’appeler les aspects techniques.
Ainsi, pour qu’une dissertation soit revêtue du caractère scientifique, son auteur (le
chercheur) est tenu à l’obligation de souscrire à un certain nombre de pré- requis liés à la
forme de son étude. C’est le cas des citations, des notes et références, des abréviations ou
locutions latines, etc.
Les sources écrites quant à elles, se présentent sous diverses formes ; lesquelles rendent
parfois leur intégration au texte très complexe et par là très difficile. Sont concernés par
ces sources, tous les documents (textes) correspondant à l’acte de lire. Le texte
(dactylographie), saisi à l’ordinateur (imprimé) et présenté en original ou en photocopie.
Les documents concernés peuvent être publiés séparément ou en série, non publiés ou
semi publiés, paraissant en forme de volumes, tomes, fascicules et autres.
La rédaction du travail scientifique conduit à citer des auteurs et d’autres sources. Les
notes bibliographiques font partie intégrante du travail de recherche.
Ceux-ci représentent les différentes matières auxquelles un chercheur recourt pour récolter
les informations nécessaires sur un domaine précis afin de réaliser son travail. Nous citons
ici trois types principaux ci-après :
• La source orale ;
• La source écrite ;
• La source audio-visuelle.
a) Source Orale
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.45
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
b) Source écrite
c) Source audio-visuelle
Elle est celle qui recourt aux sons et images transmis par la radio, télévision, le téléphone.
Elle se trouve « donnée » pour appareil de ce genre et qui utilisent les bandes (cassette ou
radio). Les disques magnétiques comme support d’informations
La notation est faite de manière à donner toutes les indications utiles sur un auteur cité ou
consulté.
Exemple 1 : GRAWITZ, M., Méthode des sciences sociales, Paris, Edition Dalloz,
1974, pp.331-333.
Les notes sont de courtes explications qui n’appartiennent pas directement au travail, mais
qui sont utilisées pour une meilleure intelligence du travail. Elles visent à prévenir une
objection, à donner le sens d’un mot, à indiquer une donnée bibliographique, etc.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.46
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Elles sont annoncées par un singe, une lettre ou un chiffre d’appel de note, placé(e) près
du mot à expliquer ou de la citation placée entre guillemets (encadrée).
Les éléments constitutifs d’une référence sont présentés d’après le système adopté. Deux
écoles ou systèmes sont couramment utilisées :
C’est système de référencement bibliographique rependu dans les pays anglo-saxons qui
consiste à insérer les références dans le texte (dans la zone du texte et non dans la zone de
référence. On met entre parenthèses : les Noms de l’auteur, la date de publication et s’il y
a lieu le numéro de page.
Les références peuvent se placer également en notes de bas de page. Ce système est
d’ailleurs très fréquent dans la littérature française. Dans ce cas, le numéro indiqué en
exposant (1,2, etc.) renverra à une note de bas de page où l’on retrouvera la référence
exacte.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.47
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Exemple1. : « La tension entre les positions, qui est constitutive de la structure du champ
est aussi ce qui détermine son changement, à travers les luttes à propos d’enjeux qui sont
eux-mêmes produits par les luttes. »1
Les numéros renvoyant aux notes de bas de page doivent être placés après le point final de
la phrase, si la référence concerne toute la phrase citée. Si le complément d'information se
réfère à un point bien particulier de la phrase, le numéro de référence de la note de bas de
page doit être placé immédiatement après l'endroit concerné.
Exemple2. : Certains sociologues ont bien montré la relation existante entre les enjeux et
les luttes qui se produisent au sein d’un champ2, alors que d’autres ont mis l’accent sur la
description des modes de coopération des acteurs.
N.B : Si plusieurs notes de bas de page sont utilisées et qu’elles renvoient au même
auteur, au même ouvrage ou à la même page du même ouvrage, on utilisera les
conventions d’abréviations (cf. L’emploi des abréviations, latines dans la référence
bibliographique plus bas).
Comme l’indique l’épithète intrapaginale, il s’agit d’une référence qui se situe à l’intérieur
(intra) de la page où la citation a été utilisée (paginale).
Dans ce système de référence le plus rependu dans les pays anglo-saxons, le nom de
l’auteur et la date de publication sont séparés par une virgule où on y ajoute souvent le
numéro de page de l’ouvrage sans mettre l’abréviation « p. ». Les autres éléments de
référence doivent être complétés et figurés dans la bibliographie à la fin du travail.
Les abréviations (locutions) latines sont très courantes dans la rédaction de travail
scientifique (modernes). Cependant, leur utilisation entraine quelques difficultés qui
poussent à les connaitre avant d’en faire l’usage.
BOURDIEU Pierre, Raisons pratiques. Sur la théorie de l’action, Paris, Seuil, 1994, p.72.
1
2
Idem
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.48
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
➢ S’il s’agit d’un article, on utilise loc. cit. (Loco citato=dans la revue citée).
Exemple : Boutillier Sophie et al. (2014). L’abréviation et al. vient du latin et alii,
signifie les autres. Rien n’oblige à remplacer et al. par « et coll. » ou « and Al. »,
c’est-à-dire « et collaborateurs », « et associés ». Remarquons al. ou coll. sont des
abréviations suivies de point (.).
➢ L’emploi de s.d
Le lieu (ville) d’édition n’a pas été repris(e) dans la présentation du document
publié.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.49
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
La notation est faite de manière à donner toutes les indications utiles sur un auteur cité ou
consulté.
✓ Un seul auteur
Exemple : BILLY Jacques, La Politique Economique, 3ème éd.PUF, Paris, 1961, P.23.
•
Si le lieu (la ville) d’édition fait défaut, on écrira : Billy Jacques…sine loco (s.l),
1961.
•
Si la maison d’édition fait défaut, on écrira : Billy Jacques…, sn, Paris, 1961.
•
Si la date d’édition fait défaut, on écrira : Billy Jacques... Paris, s.d.
✓ Deux auteurs
Le chercheur commence dans ce cas par les indications des noms du premier auteur, suivi
de celles du deuxième auteur. La notation des autres éléments de référence se réalise
mutas mutandis comme dans le cas précédent.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.50
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
✓ Trois auteurs
Dans cette notation, les noms des trois auteurs sont repris selon l’ordre de leur
présentation à la page de tire. Quant à la suite reprise de la notation, elle s’applique
mutatis mutandis comme aux cas précédents.
• Plusieurs auteurs
Ici, le chercheur mentionnera en priorité et entièrement les noms du premier auteur. Les
auteurs seront signalés par l’abréviation « et alii » ou « et.al. », qui signifie « avec les
autres », placée immédiatement du premier d’entre eux.
Quant aux autres éléments de la référence bibliographique, ils seront indiqués selon la
règle classique (cfr. Cas ci-haut cités).
Dans ce cas, une précision s’impose. Un livre qui comporte les mentions tomes interdit à
son auteur l’usage de volume. De même, celui qui est rédigé en volumes, ne fait plus
mention de tomes c’est-à-dire ou c’est l’autre. Pas les deux dans un même livre.
Exemple : Touchard (J), Histoire des idées politiques 2, du XVIII s. à nos jours.
3) Si le livre comporte plusieurs tomes ou volumes, dont un auteur par tome ou par
volume, c’est-à-dire le traducteur n’est pas l’auteur de l’ouvrage, parfois avec un
intitulé différent de l’original, le chercheur mentionnera le nom de l’auteur
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.51
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Exemple : Festing, S. (trad), votre pensée tout, Presse de la cité, URSS, 1955.
Ici, l’expression collectivité-auteur désigne tout livre publié non pas du nom d’une
personne physique, mais d’une personne morale (Société, organisme, etc.).
Ici, les noms des auteurs sont, soit séparés par une virgule, soit liés par la conjonction de
coordination « et ». Tandis que les lieux d’édition et les éditeurs sont séparés par un tiret.
Celui-ci est identifié souvent par la mention anonyme inscrite à la place habituelle du nom
de l’auteur.
Un livre est déclaré tel (c’est-à-dire anonyme) lorsque toutes les possibilités de l’attribuer
à un quelconque auteur (directeur, éditeur) sont épuisées.
- Le nom de l’auteur ;
- Le prénom ou le post-nom à la rigueur les initiales ;
- Le titre de l’ouvrage, en italique ou souligné ;
- [En ligne ou sur internet] ;
- Le nom de la maison d’édition et le cas échéant, la collection ;
- Le lieu de publication ;
- L’année de publication ;
- Disposition sur URL entre guillemets et la date de consultation.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.52
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Exemple : BILLY Jacques, La Politique Economique, [en linge], 3ème édition PUF, Paris,
1961. Disponible sur < http// www.Resh.org/texte/jackson95>(consulté le 30 Septembre
2008)
1. Nom du journal ;
5. Le lieu d’édition ;
6. La colonne ;
7. La (les) page(s).
Exemple :
Indication
1. Noms de l’auteur ;
2. Titre de l’article ;
5. L’éditeur ;
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.53
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Exemples :
V.3.4.6. Tirées d’un travail inédit (TFC, Mémoire, thèse, Cours, rapports de stage et
documents)
Indication :
3. Mention (inédit) ;
6. Nombre de pages.
Indication :
2. Titre de l’émission ;
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.54
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Cas de la radio
Cas de la Télévision
Indications :
1. Noms de la cinématique ;
2. Numéro d’inventaire ;
3. Le réalisateur ;
4. Le titre du film (souligné ou en italique) ;
5. Lieu et date de la production entre parenthèses ;
6. Le format et la durée.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.55
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.56
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.57
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.58
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Les bibliothèques mettent à la disposition des chercheurs, les ouvrages, des périodiques,
des mémoires, des thèses, des divers documents et des cartes (géographiques…)
V1.1.1. Accès
- Déposer à l’entrée, tout objet non indispensable pour les consultations des
documents à la bibliothèque : mallette, imperméable, chapeau, parapluie, etc. ;
- Ne pas amener les livres de l’extérieur pour consulter à la bibliothèque ;
- Se présenter à la bibliothèque dans une tenue décente. Sont interdites des bottes,
des culottes, des mini-jupes ou toute autre tenue fantaisiste ;
- Ne pas enlever les fiches dans le catalogue ;
- Ne porter dans les livres des marques, traits, des inscriptions et ne pas déchirer les
pages dans les livres ;
- Ne jamais fumer et manger dans la salle de lecture ;
- Garder son portable éteint ou sur vibreur.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.59
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
- Tout livre endommagé ou perdu est à la charge du lecteur et sera compensé par le
prix de revient doublé en devises fortes.
- Les personnes extérieures à l’institution n’ont droit qu’à consulter sur place des
documents.
- Sauf sur une dérogation spéciale de la Direction pour quelques jours, les catégories
suivantes doivent être consultées sur place :
1. Les Encyclopédies, Dictionnaires, Annuaires, Atlas…
2. Les ouvrages de la réserve de la bibliothèque centrale : ouvrages, thèses,
mémoires de DES, la collection sur RDC et celle relative à la
bibliothéconomie.
3. Les périodiques
4. Les cartes (géographiques et autres)
VI.4.1. Fichiers-Auteurs
Ces fichiers se trouvent dans toutes les bibliothèques, où les fiches sont rangées par ordre
alphabétique des noms des auteurs
VI.4.2. Fichiers-Matières
Ces fichiers se trouvent également dans toutes les bibliothèques où les fiches sont classées
par ordre alphabétique des matières. A chaque matière sont rangés les auteurs ayant écrit
sur le sujet en question.
L’arrangement des ouvrages des ouvrages dans une bibliothèque suit une logique selon
des normes de la bibliothéconomie. Il y a plusieurs modèles de classification des ouvrages
dans une bibliothèque, mais le plus utilisé c’est la classification décimale de Melvil
DEWEY (bibliographe américain alors étudiant à l’université). Ce système divise
l’ensemble des connaissances en di classes principales, dont chacune est désignée par un
nombre figurant dans la fourchette des centaines.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.60
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Chacune de la classe est divisée en dix sous-classes. Dans la classe des 800, par exemple
820 est attribuée à la littérature anglaise, 830 à la littérature allemande, etc. chacune de ces
sous-classes est à son tour divisée.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.61
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.62
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.63
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Bibliographie
✓ Jean-Louis Loubet del Bayle, Initiation aux méthodes des sciences sociales, Paris –
Montréal, Harmattan, 2000.
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.64
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.65