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COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE


UNIVERSITE DE KINDU
« UNIKI »
BP : 122
KINDU

NOTES DE COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Destinées aux étudiants de 2ème Graduat Droit

Par

Chef de Travaux SHABANI ABDALLAH

ANNEE ACADEMIQUE 2020-2021

SHABANI ABDALLAH/Chef de Travaux à l’Université de Kindu Tél. 0811631826, 0972379209 Courriel : shabaabdallah82@gmail.com P.1
COURS D’INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

PLAN DU COURS

1. But et Importance du cours

2. Les objectifs généraux d’intégration

3. Les objectifs spécifiques d’intégration

Chapitre Premier : De la recherche scientifique

I.1. Définition de la recherche scientifique

I.2. Types de recherche scientifique

I.3. Types des travaux scientifiques

Chapitre Deuxième : Les étapes nécessaires à la préparation d’un travail scientifique

II.1. La formulation et choix du sujet

II.2. La formulation de la problématique

II.3. La formulation de l’hypothèse

II.4. La formulation des objectifs

II.5. L’approche méthodologique adoptée

II.6. L’élaboration du plan

Chapitre Troisième : Structure d’un travail scientifique

IV.1. Les parties préliminaires

IV.1.1. Les périphéries

a) Les premières périphéries


b) Les dernières périphéries

IV.2. Le travail proprement dit

IV.2.1. L’introduction

IV.2.2.1. Les parties de l’introduction d’un travail scientifique (TFC, Mémoire, thèse)

a) Etat de la question
b) Problématique
c) Chois et intérêts du sujet

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d) Délimitation du sujet
e) Hypothèses et Objectifs
f) Méthodes et techniques (méthodologie)
g) Difficultés rencontrées
h) Subdivision du travail

IV.2.2. Le développement ou corps du travail

a) Les parties
b) Les chapitres
c) Les sections
d) Les paragraphes

IV.2.3. La conclusion

IV.2.4. La bibliographie

Chapitre Quatrième : Méthodes scientifiques et les techniques de recherche

III.1. Méthodes scientifiques

III.1.1. Notions

III.1.2. Types des méthodes scientifiques

III.2. Techniques de recherche

III.2.1. Notions

III.2.2. Types des techniques

III.2.2.1. Techniques de récolte des données

III.2.2.2. Techniques d’analyse des données

Chapitre Cinquième : La Rédaction du travail scientifique

V.1. Les exigences de la rédaction

V.1.1. Esprit scientifique

V.1.2. Les règles de base

V.1.2.1. Règles du fond

V.1.2.2. Règles de la forme

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V.1.3. Style de la rédaction

V.1.3.1. Les fautes à éviter dans le style

a) Le barbarisme
b) Le néologisme
c) Le solécisme

V.2. Les aspects techniques de la rédaction

V.2.1. Recours aux sources d’information dans le travail scientifique

V.2.1.1. Types des sources

a) Source orale
b) Source écrite
c) Source audio-visuelle

V.3. Notation des références

V.3.1. Ecoles ou courants des références

V.3.1.1. L’école francophone, système traditionnel ou système de Vancouver

V.3.1.2. L’école anglo-saxon, système Auteur et Date ou système Harvard

V.3.2. Types des références

V.3.2.1. Référence intrapaginale

V.3.2.2. Référence Infrapaginale

V.3.3. L’emploi des abréviations, latines dans la référence

a) L’emploi de Op.Cit.
b) L’emploi de Art. Cit.
c) L’emploi de Idem (Id.)
d) L’emploi Ibidem (Ibid.)
e) L’emploi de s.d (sine dato ou sans date), s.l(sine loco ou sans lieu), s.n (sine
nomine ou sans nom

V.3.4. Comment noter les références bibliographiques

V.3.4.1. Tirées d’un ouvrage (livre)

• Un seul auteur
• Deux auteurs

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• Trois auteurs
• Plusieurs auteurs
• Livre à plusieurs tomes, volumes ou une nouvelle édition
• Livre écrit par une collectivité auteur
• Livre à deux auteurs, deux lieux d’édition et deux éditeurs
• Livre sans indication du nom de l’auteur

V.3.4.2. Tirées dans un article du journal

V.3.4.3. Tirées dans un dictionnaire ou encyclopédie

V.3.4.4. Tirées dans un article de revue

V.3.4.5. Tirées dans un article de périodique

V.3.4.6. Tirées dans un travail inédit

V.3.4.7. Tirées dans une émission radiodiffusée ou télévisée

V.3.4.8. Tirées dans un document filmé

Chapitre Sixième : Initiation à l’exploitation de la bibliothèque.

VI.1. Accès et règlement à l’entrée et à l’intérieur des bibliothèques

V1.1.1. Accès

V1.1.2. Règlement à l’entrée et à l’intérieur

VI.2. Prêt à domicile

VI.3. Consultation sur place

VI.4. Catalogues-Fichiers pour les ouvrages

VI.4.1. Fichiers-Auteurs

VI.4.2. Fichiers-Matières

VI.4.3. La classification en usage dans la bibliothèque

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Introduction

1. But et importance du cours

L'homme a toujours voulu comprendre le monde et la société dans lesquels il vit, et depuis
plusieurs siècles, c'est la recherche scientifique qui tente de répondre à ce besoin. La
recherche a d'abord une dimension « culturelle » – connaître et comprendre la nature –,
mais comme elle rend possible, jusque dans ses aspects les plus fondamentaux, la maîtrise
de cette nature, elle est aussi, de fait, un enjeu de puissance autant que de pouvoir. La
science et la technologie ont provoqué des mutations profondes dans nos sociétés : en
changeant notre vision du monde et nos modes de vie, elles sont devenues des
composantes essentielles de l'activité humaine dans les sociétés modernes. L'émergence
des politiques de la recherche et de la technologie, depuis la Seconde Guerre mondiale,
traduit la prise de conscience de cette réalité.

La recherche scientifique se situe à la rencontre de la théorie et de la pratique. La théorie,


constituée des principes et concepts a pour objet l’explication des phénomènes. Pour sa
part la pratique n’est rien d’autre que l’application de ces concepts et principes théoriques
à la solution de problèmes courants. Ainsi la recherche remplit double rôle : celui
d’enrichir par l’apport de nouvelles connaissances et celui de permettre l’application
pratique des concepts, des principes et des modèles théoriques.

La recherche scientifique est donc le moteur du progrès et l’une des sources de solutions
aux problèmes de la société, elle a toujours fait figure de parent pauvre dans la formation
des étudiants.

Ce cours a pour but d’initier les étudiants à l’art de la recherche et de les préparer à
réaliser leurs travaux pratiques et surtout à rédiger un Travail de Fin de Cycle ou le
mémoire de licence.

2. Objectifs généraux d’intégration

A l’issue de ce cours, l’étudiant qui l’aura suivi avec intérêt doit être capable :

a) Sur le plan cognitif (savoir) : de connaitre les exigences et les connaissances


théoriques relatives à la réalisation d’une recherche scientifique.
b) Sur le plan psychomoteur (savoir-faire) : de produire sans peine les travaux
scientifiques en appliquant les normes usuelles de la rédaction scientifique.
c) Sur le plan psycho affectif (savoir-être) : développer les qualités intellectuelles et
morales dans la réalisation de la recherche scientifique.

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3. Objectifs spécifiques d’intégration

Concrètement, les étudiant qui ont suivi avec succès ce cours seront capables de :

• Définir la recherche scientifique et les notions y afférentes ;


• Se rappeler les différents types de recherche auxquels le chercheur aura
régulièrement face ;
• Identifier les différents types des travaux scientifiques ;
• Maitriser les étapes nécessaires à la préparation d’un travail scientifique ;
• Formuler la problématique en indiquant la(les) question(s), l’(les) hypothèse(s),
l’(les) objectif(s), la(les) variable(s) ;
• Choisir et manipuler correctement les méthodes et les techniques de recherche ;
• Maitriser la structuration d’un travail scientifique
• Savoir comment noter les sources et les références bibliographiques dans un
travail scientifique ;
• Etablir correctement une bibliographie ;

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Chapitre Premier : De la recherche scientifique

I.1. Définition de la recherche scientifique

Dépendant des auteurs auxquels le chercheur se réfère, il existe plusieurs façons de définir
la recherche scientifique. Pour des raisons de clarté nous allons définir avec le professeur
Paul N’DA.

La recherche scientifique, c’est avant tout un processus, une démarche rationnelle qui
permet d’examiner des phénomènes, des problèmes à résoudre, et d’obtenir des
réponses précises à partir d’investigations. Cette démarche est systématique, rigoureuse
et conduit à l’acquisition de nouvelles connaissances.
En d’autres termes, la recherche scientifique se définit comme un processus systématique
de collecte de données observables et vérifiables à partir du monde empirique.
La recherche se distingue donc d’un simple tâtonnement ou de l’essai circonstanciel du
praticien : elle suit une démarche rigoureuse pour trouver des réponses à des questions qui
nécessitent des investigations dans le réel.
La recherche tente de découvrir ce qui est caché, de mettre à nu ce qui ne se constate pas
de manière évidente (vérité) ; elle tend vers la découverte de loi, de principe d’explication.

Ses fonctions sont de décrire, d’expliquer, de comprendre, de contrôler, de prédire des


faits, des phénomènes, des conduites, donc d’élucider le mécanisme de production des
faits sociaux

I.2. Types de recherche scientifique

Il existe plusieurs types de recherche ou d’étude en fonction de la nature du problème à


résoudre, du besoin du chercheur ou de la stratégie de recherche employée. C’est ainsi
qu’on peut distinguer la recherche théorique de la recherche de la recherche concrète, la
recherche fondamentale de la recherche appliquée, la recherche préliminaire de la
recherche descriptive, la recherche rétrospective de la recherche prospective et la
recherche expérimentale.

a) Recherche théorique et recherche concrète

La recherche théorique est abstraite alors que la recherche concrète est basée sur
l’accumulation méthodique des faits observables recueillis sur le terrain ou au
laboratoire.

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b) Recherche fondamentale et recherche appliquée

La recherche fondamentale vise à atteindre les lois générales, à découvrir des


connaissances nouvelles, des théories nouvelles qui abordent des problèmes
fondamentaux sans se soucier de leur application. Ex. Pourquoi la situation sécuritaire
à l’est de la RDC est précaire ? Pourquoi la violation des droits de l’homme en RDC ?
Pourquoi l’économie de la RDC reste extravertie ?

Ce type de recherche répond à la question Pourquoi.

La recherche appliquée répond à des problèmes urgents qu’il faut résoudre rapidement
pour apporter des solutions concrètes et directement utilisables. Elle répond à la
question Comment pour mieux intervenir ou agir sur la réalité. Ex. Comment mettre
fin à l’insécurité à l’est de la RDC ? Comment lutter contre les violations sexuelles à
Beni ? Comment lutter contre la fraude fiscale et douanière ?

c) Recherche préliminaire et recherche descriptive

La recherche préliminaire est une étude relativement courte et de faible envergure que
l’on effectue, lorsqu’on dispose de peu d’informations sur une situation ou un
problème mal connu. Ex. une enquête sur le niveau des revenus des ménages et le
nombre des opérateurs économiques dans un milieu afin d’implanter une banque
commerciale.

d) Recherche rétrospective et la recherche prospective

L’étude rétrospective repose sur des observations ou des faits passés par rapport au
moment de l’enquête. Tandis que l’étude prospective repose sur les observations
(données) recueillies à partir du moment de l’enquête ; elle est tournée vers le futur.

I.3. Types des travaux scientifiques

Plusieurs travaux sont réputés scientifiques. Les uns sont inscrits au programme de la
formation postsecondaire, d’autres sont réalisés au stage extra ou postuniversitaire. Tous
ces travaux nécessitent l’intervention de l’esprit scientifique ().

1. Le travail pratique (T.P.)

Le Travail Pratique est un court travail d’initiation à la recherche sur un problème donné
et la présentation des problèmes donnés. Celui-ci consiste pour les étudiants à réaliser sur
terrain des enseignements théoriques reçus.

Dans la rédaction du travail pratique, l’étudiant doit respecter les règles de toute
dissertation qui est le prérequis du secondaire.

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2. Rapport de stage

Le rapport de stage est récit réalisé par un étudiant à qu’il a été demandé par les instances
académiques d’approfondir au moyen d’un stage pédagogique ou professionnel (selon les
établissements) une dimension du programme ou de la formation universitaire. Celui-ci
devra y dresser les activités exercées, annoncer le type d’encadrement dont il a bénéficié,
dégager les difficultés rencontrées au sein du cadre l’ayant accepté en stage et y suggérer
les pistes de solution.

3. Le travail de Fin de Cycle (T.F.C) ou Travail de Fin d’Etudes (T.F.E)

Celui-ci est le travail scientifique théorique sur un sujet donné sanctionnant le cycle de
graduat (premier cycle). Il peut ou ne pas faire l’objet d’une défense. Tout dépend du type
d’établissement et du genre de formation y assurée. Le titre qu’il confère à son auteur,
toutes les épreuves confondues et celui de gradué.

Le travail de fin d’études, T.F.E en sigle, représente le type de travail scientifique rédigé
au terme d’un graduat professionnalisé. Le chercheur obtient son diplôme à l’issue de la
sommation de ses prestations aux examens et à la défense du travail rédigé. Ceci est
observé dans les Instituts Supérieurs Pédagogiques et Techniques ou institutions à
programme équivalent.

4. Le mémoire (de licence, d’ingéniorat, de spécialisation en médecine)

C’est un travail scientifique qui sanctionne la fin du second cycle (licence, ingéniorat
civil, spécialisation, etc…). Il fait l’objet d’une défense par son auteur, et ce, dans tous les
établissements d’enseignement supérieur ou universitaire. Le titre qu’il confère à la
synthèse de toutes les épreuves, est celui de licencié, d’ingénieur civil, etc.

5. Le mémoire du Diplôme d’Etudes Supérieures (D.E.S) ou Approfondies (D.E.A)

Ce travail scientifique marque la fin d’une formation du 3ème cycle pour une spécialisation
donnée dans un domaine bien précis. En République Démocratique du Congo, il fait
l’objet d’une défense mai, dans certains pays occidentaux, il est simplement déposé sans
être défendu. Le titre qu’il confère à son auteur, est celui de « Master » ou de Docteur de
3ème cycle (selon les pays). Pour la RDC, c’est le titre de Diplômé d’Etudes Approfondies
ou spéciales.

6. La thèse de doctorat

Celle-ci est le travail scientifique qui couronne la fin de formation universitaire. C’est la
phase finale de tout cursus, l’apogée d’un long marathon universitaire. Sa défense
(soutenance) est une séance académique de grande envergure. Le titre qu’il confère est
celui de Docteur d’Etat ou Ph.D (selon les pays).

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C’est une étude importante de recherche fondamentale qui a pour objectif non seulement
de prouver que l’on a assimilé les principaux concepts et les énoncés théoriques en même
temps que les principales méthodes et techniques d’une discipline donnée, mais surtout de
produire des connaissances qui corrigent, élargissent ou approfondissent celles disponibles
à propos de ce problème.

7. L’article de revue

C’est une réflexion personnelle portant sur un thème de recherche donné et pouvant varier
de quelques unités de pages à plusieurs dizaines, mais sa jamais atteindre la dimension
d’un mémoire.

8. La communication

C’est l’acte par lequel, un orateur prend soin au cours des rencontres du monde
scientifique, de faire état d’une réflexion réalisée par lui sur un thème retenu.

C’est aussi une réflexion personnelle sur un thème de recherche scientifique, historique ou
littéraire donné, avec les mêmes dimensions et les objectifs qu’un article de revue. La
communication est destinée à des rencontres scientifiques comme colloques ou des
symposiums.

9. Manuel

C’est un ouvrage (livre) se proposant de vulgariser sous forme didactique les principales
notions, les principaux concepts d’une discipline donnée.

10. Essai

C’est un livre portant sur un thème donné sans but systématique, sans prétention
didactique et exhaustive. L’essai ne vise pas à épuiser le sujet d’étude.

11. Traité

C’est un ouvrage à prétention exhaustive et systématique sur une discipline donnée. On


doit pouvoir y trouver tous les concepts de base de ces disciplines, toute la méthodologie
et toutes les techniques les concernant.

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Chapitre Deuxième : Les étapes nécessaires à la préparation d’un travail scientifique

II.1. La formulation ou choix du Sujet

Avant de s’engager dans une recherche scientifique, le choix du sujet est le premier
problème qui se pose avec acuité au chercheur, surtout si celui-ci est libre, débutant ou
profane.

Le chercheur doit se poser avant tout les questions suivantes : « Au fond qu’est-ce que je
cherche ? » ou « De quoi je veux parler ? » ou « Qu’est-ce que j’ai l’intention de montrer
ou de démontrer ? ».

Le choix d’un sujet constitue une sorte d’engagement pour devenir spécialiste d’un
domaine précis de la connaissance. C’est dire que le sujet doit présenter un intérêt certain
pour le chercheur.

a) Comment trouver un bon sujet de recherche ?

Trouver un sujet de recherche est une tâche très ardue pour les chercheurs débutants.
Pourtant, la tâche est facile théoriquement car trouver un sujet de recherche c’est d’abord
trouver un problème de recherche c’est-à-dire un fait insolite qui suscite une ou plusieurs
questions pour sa compréhension. Ex : le taux élevé des divorces dans la ville de Kindu,
la hausse de prix des produits alimentaires, la persistance des tueries par les groupes
armés étrangers Beni.

Deux techniques sont proposées pour trouver un sujet de recherche. Les voici :

1. Observer son milieu et inventorier les problèmes qui s’y posent

Par milieu, il faut entendre, le terrain de sa science. Dans tous les domaines de la
connaissance humaine, le milieu est tout endroit où l’on peut trouver un problème, partant
un sujet de recherche.

2. Procéder à la lecture, l’audition ou le visionnage des documents (écrits, oraux ou


visuels) déjà produits sur le problème

La revue de la littérature dans le domaine où s’inscrit le thème de recherche est un


moyen intéressant de trouver un problème ou un sujet de recherche. En effet, après la
lecture des documents de son domaine de science, il est impossible qu’un chercheur ne
puisse trouver un problème ou un sujet de recherche. Lire est aussi nécessaire dans ce sens
car cela permet de sélectionner les sujets sur lesquels des recherches ont déjà été menées
sinon on risque de traiter un sujet déjà traité par d’autres chercheurs ou qui ne va
nullement contribuer à l’avancement de la science.

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A cet effet, le chercheur doit consulter :

✓ Les documents bibliographiques (les ouvrages de base, les encyclopédies, les


rapports de recherche (TFC, mémoires, articles de revue, Thèses de doctorat, les
cours, les documents et rapports divers),
✓ Les documents électroniques : lire les documents à l’internet dans le domaine de
sa formation pour identifier les différents problèmes soulevés par d’autres
chercheurs. C’est la webographie.
✓ Les documents médiagraphiques : lire les revues des informations générales, les
magazines, les journaux, suivre les documentaires, les films sur des questions de
son domaine, les informations à la radio et à la télévision, les témoignages de vie,
les contes ou les chroniques, les bandes dessinés, la musique, le théâtre, les scènes
de la vie courante, les CD et autres supports médiatiques susceptibles de fournir
des informations dans le domaine de sa formation. C’est la médiagraphie.
b) Les éléments constitutifs d’un sujet de recherche scientifique bien formulé
(APSET)

Un sujet de recherche scientifique bien formulé présente ses six composantes dont cinq
incontournables et qui se succèdent chronologiquement suivant l’ordre acronymique dit
APSET (Action → Problème → Sujet → Espace → Temps) détaillé comme suit :

✓ L’action à poser ou la nature de la démarche à entreprendre sur le problème

L’action à poser ou la démarcher à entreprendre dans une recherche scientifique répond


simplement à la question suivante : « Qu’est-ce que le chercheur veut faire face au
problème qu’il a observé » : veut-il le comprendre le phénomène ? ou veut-il agir sur le
phénomène ?

La nature de la recherche à entreprendre peut-être une étude, une évaluation, une


identification, une comparaison, une enquête, une étude comparative, un inventaire, une
expérimentation ou étude expérimentale, une prédiction ou étude prédictive, une
corrélation ou étude corrélative, une analyse, un parallélisme, une description ou étude
descriptive, etc. Il est recommandé que le sujet de la recherche énonce clairement cette
l’action à entreprendre dans une recherche, car elle induit les objectifs, les hypothèses
voire la méthodologie de la recherche.

Un exemple d’un sujet sans précision sur l’action à entreprendre

• Causes de la médiocrité des recettes dans une régie financière nationale dans la
ville de Kindu (Cas de la DGI, DGRAD, DGDA)

Il faut dire que ce sujet reste muet dans la mesure où il ne précise pas l’action à poser sur
le problème à résoudre (médiocrité des...). En effet, qu’est-ce que le chercheur entend

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faire de causes de la médiocrité des recettes de…. (Les identifier ? les hiérarchiser selon
leur importance numérique ? les supprimer ?

Un exemple d’un sujet avec précision sur l’action à entreprendre

• Identification des causes de la médiocrité des recettes dans une régie financière
nationale dans la ville de Kindu (Cas de la DGI, DGRAD, DGDA)

Ne remarquons, par ailleurs, qu’aucun de nos sujets n’est précédé par un article ni
terminé par une ponctuation. C’est ce qui est vivement recommandé selon les normes de
rédaction des sujets de recherche en science.

✓ La qualification de l’action à mener ou de la relation entre les variables

Une recherche est toujours exprimée dans une formulation qui tient compte de la relation
entre les variables investiguées. Dans cet ordre d’idées, il peut s’agir de l’un ou de l’autre
type de recherche ci-après :

- Soit d’une recherche descriptive où le chercheur se préoccupe de décrire une ou


plusieurs variables pour en connaitre l’état, l’ampleur,
- soit d’une étude comparative, analytique, critique,
- Soit d’une recherche corrélative, corrélationnelle ou statistique dans laquelle le
chercheur se préoccupe d’établir le degré de relation entre deux ou plusieurs
variables,
- Soit d’une recherche expérimentale dans laquelle le chercheur se préoccupe
d’établir une relation fonctionnelle ou mathématique entre une variable
indépendante et une ou plusieurs variables dépendantes.

Exemples

• Etude des causes de la médiocrité des recettes à la DGI (DGRAD, DGDA) dans la
ville de Kindu
• Etude de la relation entre l’offre et la demande des habitants de Kindu sur les
produits manufacturés importés de la Chine
• Incidence du climat sur la consommation des sachets d’eau fraiche chez les motards
dans la ville de Kindu
✓ Le problème central de la recherche ou le problème à résoudre
C’est le problème qui a suscité la recherche

Examples:

• Etude des causes de la médiocrité des recettes à la DGI (DGRAD, DGDA) dans la
ville de Kindu
• Elaboration des mécanismes de lutte contre la fraude et l’évasion fiscale chez les

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• Etude comparative des statistiques de vente des produits de la BRALIMA et de la


BRACONGO dans les bistros de la ville de Kindu
• Opinions des habitants de Kindu sur la qualité des services rendus par les
Institutions de micro-finance

➢ Les sujets de la recherche

Il n’y a pas de recherche dans le vide. Toute recherche porte sur des individus qui
peuvent être des êtres humains (hommes, femmes, commerçants, étudiants, infirmiers,
enfants, morts, zygotes, etc.), des animaux (vaches, chiens, poules, chèvres, charognes,
microbes, bactéries, bacilles, virus etc.) ou des choses (eau, argent, poussière, seringue,
lits, déchets, poubelles, arbres, fiches, feuilles, plantes, etc.). Ces individus concernés par
la recherche s’appellent : « sujets de la recherche

Exemples :

• Etude des causes de la médiocrité des recettes à la DGI (DGRAD, DGDA) dans la
ville de Kindu
• Elaboration des mécanismes de lutte contre la fraude et l’évasion fiscale chez les
commerçants de la ville de Kindu
• Etude du cycle d’écoulement du riz produit à Kindu
• Opinions des habitants de Kindu sur la qualité de service rendu par les Institutions
de micro-finance

Ainsi qu’on le verra plus loin, les abréviations et acronymes doivent être écrits en toutes
lettres comme les sujets doivent être débarrassés de signes de ponctuation autres que les
guillemets et les parenthèses.

➢ L’espace ou le lieu de la recherche

La délimitation d’un sujet de recherche se fait à trois niveaux, à savoir la


délimitation thématique (la thématique du domaine de recherche dans lequel s’inscrit le
problème de recherche), la délimitation spatiale (indication obligatoire dans le titre du
sujet du lieu où la recherche se déroule) et la délimitation temporelle (indication de la
période de temps pendant laquelle la recherche se déroule.

Exemple:

• Etude des causes de la médiocrité des recettes à la DGI (DGRAD, DGDA) dans la
ville de Kindu
➢ Le temps du déroulement de la recherche

C’est le temps pendant lequel une recherche est menée sinon la période de temps couverte
par une recherche. De ces éléments qui doivent apparaitre dans la formulation d’un sujet

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de recherche, seul le temps de la recherche peut ne pas figurer dans le titre du travail ; les
cinq autres doivent absolument y figurer au risque de réputer le sujet incomplet.

II.2. Formulation de la Problématique

La problématique fait référence à un problème, car aucune recherche ne part du néant,


toute recherche est provoquée par une cause, mieux par un fait, un phénomène, une
situation, ou un événement, une cause qui la motive, qui la déclenche. C’est ce fait, cette
situation… qui est la base de la recherche qu’on appelle « Problème de recherche »

Cette description de la situation-problème répond à la question : « Quel est l’événement


que tu as vécu et qui t’a poussé à mener cette recherche ?

L’identification du problème est la clé de voute de la recherche, faute de quoi le processus


de la recherche tangue et va à la dérive.

La problématique consiste à mettre en vedette ou évidence le problème c’est-à-dire


l’exposer clairement, en toute singularité, sans équivoque ni ambages ou encombrement
inutile.

Exemples :

- L’arrêt de la fourniture de l’eau de la Regideso dans la ville


- Les coupures intempestives du courant électrique
- L’insécurité urbaine à Kindu,
- Les violences sexuelles en milieu scolaire….
- La pénurie du carburant à Kindu…
- La hausse vertigineuse du prix de produits vivriers à Kindu…
- Relation entre problème et question de recherche

Il y a, en recherche scientifique, des problèmes et des questions de recherche. Un


problème de recherche est-ce la même chose qu’une question de recherche ?

Non, même si le problème et la question de recherche sont étroitement liés l’un et l’autre,
un problème n’est nullement à confondre avec une question.

La question de recherche est une interrogation, une demande de compréhension d’un


problème. La relation entre les deux réalités est semblable à celle qu’il y a entre un porte-
plume et la plume elle-même.

Bref, le problème engendre la question. La question accompagne toujours un problème.


C’est la question qui matérialise le problème. D’où les deux questions fondamentales de
toute recherche scientifique : « Pourquoi ? Comment ? ».

Exemples :

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- Question : Comment-peut-on vaincre le Sida ?

Problème : l’invincibilité du Sida

- Question : Comment mettre fin aux conflits en milieu professionnel ?

Problème : Existence des conflits en milieu professionnel

- Question : Pourquoi les étudiants de G1 échouent-ils en masse dans beaucoup


d’établissements de l’E.S.U. ?

- Problème : Echecs massifs des étudiants en G1

➢ Il existe les questions possibles et question(s) préférentielle ou capitale (spécifique)


en rapport avec le sujet de la recherche, les questions possibles sont celles qui
défilent dans la tête d’un chercheur lorsqu’il entreprend de mener une recherche.
Elles sont ainsi appelées parce que c’est parmi elles que le chercheur va choisir la
question qui l’intéresse le plus et qui va constituer la question centrale ou la
question spécifique au centre de la recherche. Question(s) préférentielle ou
capitale (spécifique), comme dit au point précédent, c’est l’unique ou les questions
précises auxquelles le chercheur veut trouver des explications ou des réponses à
travers sa recherche

Problème quid ?

- Est un phénomène insolite, inhabituel, une observation ou réalité d’emblée


inexplicable et qui suscite des questions en vue de sa compréhension.
- Est une équation à une ou plusieurs inconnus, un phénomène insolite observé et qui
suscite un questionnement et, par conséquent, une explication, une difficulté
majeure, un obstacle à la compréhension d’une réalité
- Le problème de recherche est la chose, l’évènement, le fait, la difficulté qui est à la
base du questionnement, des questions qui arrivent dans la tête du chercheur ou
intéresse le chercheur, qui dérange sa conscience, qui montre ce qui ne va pas, ce
qui préoccupe l’esprit du chercheur, ce qui étonne le chercheur, ce qui choque le
normal, ce qui sort de l’ordinaire, ce qui frappe l’attention, ce qui est la motivation,
l’origine de la recherche.
- C’est une difficulté, un malaise, un embarras, une situation inexplicable, un
dilemme auquel il faut trouver des explications, une équation qui suscite des
questionnements qui attendent des réponses, des solutions.

Exemples : un coq se bat contre une poule, une personne se promène nu dans la rue, un
ensoleillement de plus de 35° Kindu, la crue du fleuve jamais connue auparavant, le

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problème est l’absence de la pluie, quand un vieux se comporte comme un adolescent, le


problème est le comportement jeune chez un vieux…,

N.B : Signalons, toutefois, qu’un problème n’est pas toujours une situation désagréable,
mais aussi, parfois une situation agréable, mais qui suscite des questions (ex ; un enfant
qui marche à 5 mois de sa naissance, un enfant de 8 ans qui brille et qui se voit placé en
sixième année primaire, une école où pendant six ans d’affilée, les candidats à l’examen
d’Etat ne font que 100 % réussites avec toujours 70 % comme pourcentage le plus faible).

Un problème est donc une situation difficile à comprendre, difficile à résoudre et qui
suscite des questions, une situation qui tourmente les esprits, qui étonne beaucoup de
monde, en bien ou en mal.

➢ Il existe trois niveaux du problème de recherche :


a) Le problème général : il réfère à la thématique dans laquelle s’inscrit le sujet de
recherche.

Exemples :

▪ Le cancer ;

▪ Les élections ;

▪ La TVA ;

▪ Les violences sexuelles ;

▪ Le phénomène d’imprescribilité des crimes en droit ;

b) Le problème intermédiaire : il réfère à la thématique intermédiaire, au sous-


thème ou au contexte dans lequel s’inscrit le sujet de recherche.

Exemples :

▪ Le cancer de sein ;

▪ Les élections législatives ;

▪ La perception de la TVA par les redevables ;

▪ Les violences sexospécifiques.

c) Le problème spécifique : il réfère à la thématique spécifique, sinon à la question


spécifique qui sous-tend le sujet de recherche.

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Exemples.

▪ Le cancer de sein chez la femme gestante ;

▪ Les élections législatives en RDC (Afrique).

II.3. Formulation de l’hypothèse(s) et des objectifs

Lorsque la problématique de la recherche est clairement identifiée, la question spécifique


de recherche clairement établie, on doit lui apporter une tentative de réponse. C’est-à-dire
une hypothèse.

L’hypothèse de recherche peut être définie comme :

• Une réponse provisoire à la question posée (question spécifique de recherche).


• Une réponse provisoire à la question posée ;
• Une proposition à l’explication d’un problème ou d’un phénomène admis
provisoirement avant d’être soumis à la vérification ou au contrôle de l’expérience.
• Une relation supposée un ou plusieurs facteurs significatifs et le problème entre
une cause et un effet.

Dans une recherche, l’hypothèse joue un grand rôle de limiter l’évasion du chercheur dans
l’océan des réponses à trouver à sa question de recherche, à lui éviter de chercher
arbitrairement.

L’hypothèse est donc une espèce de lumière jetée sur le chemin noir de la recherche de la
réponse à la question que le chercheur se pose.

Son élaboration et son opérationnalisation doivent être faites avec la plus grande attention.

II.3.1. Types d’hypothèses

Selon Maurice Angers, on distingue trois types en fonction du nombre de variables


contenues dans les hypothèses :
➢ Les hypothèses univariées : qui contiennent une seule variable. Ex : le vol à mains
armées augmente à Kindu
➢ Les hypothèses bivariées : qui comptent deux variables. Ex : le vol à mains armées
à Kindu accroit l’insécurité à Kindu.
➢ Les hypothèses multivariées : elles comprennent comprend plusieurs variables.
Ex : La possession d’armes et le chômage favorisent l’insécurité à Kindu.

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II.3.2. Les caractéristiques d’une bonne hypothèse

En raison de son importance dans le travail de recherche, une bonne hypothèse présente
quelques caractéristiques suivantes :

1. Une hypothèse doit être plausible : elle doit avoir un rapport assez étroit avec le
phénomène qu’elle prétend expliquer.
2. Une hypothèse doit être vérifiable : elle doit être basée sur les informations
disponibles ou accessibles. Il ne sert à rien de poser une hypothèse sur le sexe des
anges puisqu’il est difficile de vérifier cette hypothèse.
3. Une hypothèse doit être précise : sa formulation doit éviter toute ambiguïté et toute
confusion quant au choix des concepts ou termes clés utilisés.
4. Une hypothèse doit être générale : son pouvoir d’explication va au-delà du cas
particulier. La meilleure façon de rendre une hypothèse générale est de s’assurer
qu’elle est inspirée d’une approche (modèle) théorique.
5. Une hypothèse doit être communicable : elle doit être comprise d’une seule et
même façon par tous les chercheurs, d’où l’importance de bien saisir le sens et la
portée de son hypothèse.

II.3.2. Les formes d’hypothèses

• Une opposition (+ -) : Exemple : plus les agents de la Mairie afficheraient un bon


comportement, moins ils seront sanctionnés disciplinairement.
• Le parallélisme (+ +) : Exemple : plus le climat des affaires serait précaire, plus
cette situation entrainerait l’absence des investisseurs en RDC.
• Forme récapitulative : plusieurs éléments sont classés comme hypothèse.
Exemple : l’absence des investisseurs en RDC serait favorisée par : la précarité du
climat des affaires, la conjoncture économique difficile, la crise politique et
sécuritaire, etc.

II.3.3. Les sources des hypothèses

• La lecture : recourir à la documentation pour avoir des informations afin de


constituer les hypothèses.
• L’expérience personnelle.
• L’observation ordinaire : le réel doit être appréhendé parce qu’il est soumis à nos
sens.
• Le bon sens : l’intuition personnelle, sans y mettre l’émotion, le sentiment,
l’arbitraire, etc.
• La rencontre des témoins ou acteurs privilégiés : s’entretenir avec les meneurs ou
les acteurs ayant des informations sur un évènement.

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II.3.4. La vérification des hypothèses

Les hypothèses doivent en principe nous indiquer avec déjà assez de précision quel sera le
terrain sur lequel porteront les investigations : là où se trouve l'ensemble des éléments qui
entrent en jeu dans ce qui constitue le problème de la recherche, et surtout, les points de
vérification à mettre au jour et à analyser.

La formulation d’une hypothèse implique la vérification d’une théorie ou précisément de


ses propositions. L’hypothèse demande à être confirmée, à être infirmée ou nuancée par la
confrontation des faits. Cela se fait grâce aux stratégies de récolte, analyse et traitement
des données (techniques).

Dans une recherche, lorsqu’on a formulé l’hypothèse, on doit être en mesure d’établir les
relations entre deux variables, deux phénomènes, deux concepts ou plus. Cette relation
peut être causale (de cause à effet). Par exemple : « ceci cause cela », « ceci explique
cela », « ceci a une incidence sur cela », D’association. Par exemple : « ceci a un lien
avec cela », « ceci est en relation avec cela ». Dans la plupart des hypothèses, on
considère deux principaux types de concepts : les causes (ou facteurs) qui ont des effets
(ou des conséquences). Les causes sont aussi nommées variables indépendantes
symbolisées généralement X. Tandis que les effets (les conséquences), variables
dépendantes désignées généralement par le symbole Y. Exemple : l’absentéisme(Y)
dépend des jours ouvrables(X) c’est-à-dire Y= f(X). Pour une même variable dépendante,
on peut avoir plusieurs variables indépendantes, on écrit alors : Y= f(X1, X2, X3...), (jours
ouvrables, horaires, contrôle... peuvent représenter autant de variables indépendantes dans
notre exemple).

Dans une relation entre deux variables d’une hypothèse, la variable à expliquer, c’est la
variable dépendante (variable observée et mesurée ou effet), et le facteur explicatif c’est
la variable indépendante (variable manipulée/assignée ou cause ou facteur explicatif).

Exemples :

- La lecture (VI) permet d’enrichir le vocabulaire (VD)


- La consommation d’alcool (VI) démunie l’attention (VD)
- La sante (VD) s’améliore avec l’exercice physique (VI)
- La répétition (VI) augmente le temps de rétention (VD)
- Le salaire (VD) augmente le niveau de scolarité (VI)
- Le niveau de scolarité (VI) des parents a un effet sur les résultats scolaires (VD)
de leurs enfants.

Dans la formulation de l’hypothèse, on doit aussi mettre en évidence les indicateurs.


L’indicateur est ce qui indique, permet de reconnaître une variable.

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Par exemple le diplôme est un indicateur du niveau d’instruction. Le chiffre d’affaires est
un indicateur de performance commerciale.

Il est nécessaire de traduire les concepts ou notions en indicateurs mesurables pour rendre
l’étude opérationnelle.

II.4. Formulation des objectifs de la recherche

L’objectif ou le but d’une recherche c’est l’intention poursuivi par le chercheur en étroite
relation avec la question de recherche. Il ne s’agit pas de l’objectif du chercheur mais bien
de l’objectif de la recherche, indépendamment des intérêts personnels du chercheur.

Les objectifs sont des déclarations affirmatives qui expliquent ce que le chercheur vise,
cherche à atteindre. Ils expriment l’intention générale du chercheur ou le but de la
recherche et spécifient les opérations ou actes que le chercheur devra poser pour atteindre
les résultats escomptés.

L’objectif global indique le but ou l’intention globale visée par la recherche. C’est un
objectif de recherche et les objectifs opérationnels ou spécifiques précisent l’objectif
général en insistant sur les points ou les aspects du problème étudié et les opérations à
mener par le chercheur pour atteindre l’objectif général formulé.

Les objectifs se formulent avec des verbes d’action pouvant conduire à des observations,
tels que : observer, étudier, décrire, définir, énumérer, vérifier, identifier, construire,
mesurer, évaluer, analyser, comparer.

II.4. Approche méthodologique adoptée

La méthodologie peut se définir comme étant l'étude du bon usage des méthodes et
techniques.

Au cours de la phase méthodologique, le chercheur explique (justifie) les méthodes et les


instruments (les techniques) qu’il utilisera pour appréhender et collecter les données, en
réponse aux questions posées et aux hypothèses formulées.

Pour certaines écoles méthodologiques, le chercheur précise aussi les caractéristiques de


la population (groupe humain ou non) sur laquelle il va travailler et auquel il va arracher
les informations. Il décrit le déroulement de la collecte des données et indique le plan
d’analyse des données.

Ces instruments peuvent fournir des informations de type qualitatif (entretiens,


observation, etc.) ou des informations de type quantitatif (questionnaire, échelles de
mesure, etc.).

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II.5. Elaboration de plan du travail ou annonce du plan

Après avoir défini le problème et fixé les objectifs de la recherche de façon assez claire
pour identifier les types de données dont il a besoin, le chercheur élabore son plan de
recherche. Il se sert pour cela de son protocole de recherche contenant une liste
d’informations nécessaires dont il a besoin.

Ce plan est au chercheur en ce qu’il lui permettra de :

• Se concentrer exclusivement sur ce qu’il va dire ou le contenu exact des matières


ou questions à traiter ;
• Coordonner les idées de matière logique et cohérente ;
• Regrouper toutes les considérations sur un sujet donné ;
• Faciliter le passage d’un point à l’autre.

Le plan de recherche doit être souple, parce que susceptible de retouche au cours de la
recherche. Il doit être distingué du plan d’exploitation qui lui est destiné à l’usage du
lecteur.

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Chapitre Quatrième : Structure d’un travail scientifique

Tout travail scientifique est obligatoirement structuré, sa rédaction doit tenir compte de
cette exigence que nous qualifions de structure, d’ossature, de division en parties ou
étapes pratiques d’élaboration du travail scientifique.

La structure d’un travail scientifique comporte trois grandes parties qui se subdivisent à
leur tour en plusieurs éléments. Il s’agit : des parties ou pages préliminaires, du travail
proprement dit et des références.

IV.1. Les parties préliminaires

Comme le nom l’indique, le concept préliminaire signifie ce qui précède la matière


principale, qui sert de l’éclairer et qui permet d’annoncer la suite.

A l’exception de la page de couverture et de titre, toutes les pages préliminaires sont


numérotées en chiffre romain et le travail proprement (introduction, le corps du travail et
la conclusion) en chiffre arabe.

IV.1.1. Les périphéries

Nous avons adopté l’expression périphéries pour designer l’ensemble de tous les textes
qui, tout en faisant partie du volume du travail, ne constituent pas la partie fondamentale
de celui-ci. Ils peuvent en être retirés sans que le fond de l’étude en soit affecté.

A. Les premières périphéries

Celles-ci reprennent d’une part les inscriptions portées sur la page de couverture et sur la
feuille de garde, à la préface (exclusivement sur les livres), à l’épigraphe, à la dédicace, à
l’avant-propos (remerciements) et d’autre part les préliminaires.

➢ La couverture et la page de titre contiennent les mêmes renseignements


suivants :
• En haut de la page, les noms de l’établissement d’enseignement, de la
faculté et du département ;
• Au centre de la page, le titre ou le sujet (et éventuellement le sous-titre)
officiels du travail, les noms de l’étudiant (auteur) et le diplôme postulé ;
• En bas de la page, l’équipe d’encadrement (directeur/promoteur et
encadreur/co-promoteur) et la date de dépôt du travail (qui correspond
avec soit la première session du mois de Juillet, soit la deuxième session
du mois de septembre

Il faut noter que la page de couverture est faite sur le papier bristol format A4, alors que la
page de garde sur le papier duplicateur format A4.

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Exemple

Université de Kindu
UNIKI
B.P.122
Kindu

Niveau du revenu et culture d’épargne des ménages de la ville de Kindu. Cas de la commune de Mikelenge

Par

ABEDI KIDIA Cyprien

Travail de fin de cycle présenté en vue de l’obtention du grade de


Gradué en Sciences Economiques et de Gestion.

Directeur : SHABANI ABDALAH


Chef de travaux

Encadreur : ASSUMANI MANYOTA Junior


Assistant2

Juillet 2017

➢ L’épigraphe :
C’est une courte citation placée en d’un ouvrage ou d’un chapitre. Elle contient
une pensée personnelle ou d’un autre auteur, un adage ou proverbe. Il est
préférable de choisir l’épigraphe ayant de rapport avec votre sujet.

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Exemple : l’homme se découvre quand il se mesure devant l’obstacle (Antoine de


Saint Exupéry)

➢ La dédicace :
Elle sert à dédier le travail de recherche à toutes personnes physiques ou morales
qui sont chères : Parents, enfants, amis et connaissances, institution ou organisme,
qui en raison de leurs concours auront marqué votre vie sociale, professionnelle ou
académique.

Exemple : A mon père SHABANI et ma mère ASINA,

A l’Université de Kindu, je dédie ce travail

Il faut noter pour un travail dédié aux morts ou à une personne morte de qui l’on
veut se souvenir, l’intitulé sera IN MEMORIUM ou IN MEMORIAM avant la page de
dédicace.

Exemple : A toi mon feu père, ce travail que tu aurais connu et dont les fruits ne tes sont
permis de les goutter, le destin inévitable t’a précipité

➢ L’avant-propos ou les remerciements :


Comme le nom l’indique (qualifié par certains comme la première introduction du
travail) est la partie du travail qui précède les véritables propos du chercheur. Si
l’on veut présenter un avant-propos, on peut y inclure les remerciements plutôt que
d’en faire une section séparée. Les remerciements ou page de reconnaissance
consiste à remercier tous ceux qui de près ou de loin ont contribué soit
matériellement, financièrement ou moralement à la réalisation de votre travail
(personnes physiques ou morales ou des personnalités). Dans les remerciements, le
chercheur partira par le principe déductif des autorités supérieures vers celles
inferieures, des enseignants, formateurs des niveaux supérieurs vers ceux des
niveaux élémentaires. Il terminera par les membres de la famille (n’ayant pas été
cités à la dédicace), des amis et connaissances et enfin des condisciples, collègues
ou confrères,
etc.

Exemple : exercice à trouver avec les étudiants dans l’auditoire.

➢ Les sigles et abréviations :


Lorsque dans un travail donné, le chercheur recourt à un certain nombre des sigles
et abréviations, il songera à y dresser une liste par ordre alphabétique les reprenant
toutes, assorties de leur formulation intégrale afin de mieux orienter et faciliter la
lecture et la compréhension du texte.
Les sigles traduisent les expressions taillées à partir des initiales (les premières
lettres) des concepts ou réalités.

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Exemple : UNIKI= Université de Kindu, ONATRA= Office Nationale de Transport

Les abréviations en revanche constituent des formes raccourcies de certains


concepts ou réalités qui reviennent fréquemment dans le travail et dont la
formulation littérale ou intégrale rendrait aisée la compréhension du texte.

Exemples :

- Alloc= Allocution
- Dir = Directeur
- Géo = Géographie
- Ir = Ingénieur
c) Les dernières périphéries

Ce sont les textes qui viennent après le travail proprement dit, c’est-à-dire ils constituent
la dernière garniture du travail.

➢ La bibliographie :
➢ La table des Matières :
La table des matières n’est autre chose qu’un plan détaillé de l’étude, revêtu d’une
pagination. Il convient de noter que les premières périphéries signalées dans leur
pagination par les chiffres romains (I, II, III, …) tandis que les dernières
périphéries le sont par les chiffres arabes (1,2, 3, …)
➢ Les annexes :
Sont compris comme tous les renseignements ou documents ayant consolidé la
rédaction du travail, mais en raison de leur importance et leur volume, ils n’ont pu
être ni omis du texte, ni y être insérés en tant tels. Ils doivent être numérotés en
chiffre romain.

IV.2. Le travail proprement dit

Le contenu proprement dit commence habituellement par son introduction, se poursuit par
son corps ou développement et s’achève par sa note finale ou la conclusion.

IV.2.1. L’introduction

Elle annonce avec clarté ce dont il est question dans le travail. Elle devra plus ou moins
renseigner sur les éléments suivants (cfr le point IV.2.2.1. Ci-dessous)

IV.2.2.1. Les parties de l’introduction d’un travail scientifique (TFC, Mémoire,


thèse)

Dans son contenu, l’introduction porte sur essentiellement sur les éléments ci-dessous
dont l’ordre peut être perturbé en fonction des écoles :

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1. Etat de la question

L’état de la question fait allusion à la quintessence des travaux antérieurs par rapport au
sujet d’étude, de leurs démarches, des conclusions auxquelles leurs auteurs ont abouti, de
leurs lacunes et des possibilités d’arriver à des nouveaux développements ou à des
nouvelles conclusions.

Quel que soit le sujet choisi, le chercheur doit savoir qu’il n’est pas le premier à élaborer
un travail dans ce champ (cfr la loi de la transformation de Lavoisier qui dit que rien ne se
crée…). D’autres y ont déjà effectué des recherches. Il lui est donc important de connaitre
les différents aspects de son sujet qui ont déjà été étudiés. Cela lui évitera des répétitions
non fertiles. C’est seulement à l’issue de cet exercice que le chercheur peut ressortir
l’originalité de son étude.

Concrètement, il faut :

- Faire une lecture critique des travaux antérieurs, c’est-à-dire présenter l’objet
d’étude, la question ou les questions fondamentales qu’il s’est posées, les résultats
de son étude ainsi que les forces et les faiblesses de son étude ; le chercheur doit
faire cet exercice à trois travaux antérieurs pour le TFC et cinq travaux pour le
mémoire
- Enfin préciser à quel niveau votre travail se démarque avec les travaux des autres
que vous avez lus.

2. Problématique

La problématique est une étape de l’étude où le chercheur en définit l’objet (problème) et


le questionnement y relatif, c’est-à-dire expose des préoccupations, surtout celles qui ont
motivé son choix sur telle ou telle autre étude.

Concrètement, il faut :

- Délimiter ou circonscrire votre problématique, c’est-à-dire décrire le problème qui


fait l’objet de votre étude ; la présentation du problème doit partir du général au
particulier jusqu’à toucher le nœud du problème nécessitant une étude.
- Dans une autre école méthodologique, on mentionne aussi les choix et intérêts du
sujet ainsi que la délimitation spatio-temporaire ;
- Enfin poser la ou les questions que suscite le problème de la recherche).

3. Choix et intérêts du sujet

Le chercheur doit est tenu de justifier son choix afin de rassurer son lecteur, s’il maitrise
ce sur quoi il va travailler, si le thème choisi est de son niveau et conforme à ses
aspirations.

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Concrètement, il faut :

- Les motivations du choix du sujet par rapport à d’autres


- Présenter l’intérêt que présente cette étude menée sur le plan social, scientifique,
etc

4. Délimitation du sujet

Le travail doit être délimité en espace et en temps, car les informations ou les faits sont
liés au temps et à l’espace pour ne pas être imprécis. Ainsi ce sont des évènements liés à
cette période et lieux auxquels vous aurez à répondre.

Concrètement, il faut :

- Il faut délimiter le sujet selon la période donnée et à un lieu bien déterminé

5. Hypothèses et Objectifs

Comme nous l’avons indiqué supra, ce sont des réponses provisoires en rapport avec les
questions que vous êtes posées à la fin de la problématique (les questions orientant la
recherche).

Concrètement il faut :

- Formuler les Hypothèses courtes, claires, précises et vérifiables dans lesquelles on


doit trouver les variables
- Fixer les objectifs spécifiques sur base des activités à réaliser tout au long de votre
recherche

6. Méthodes et techniques (méthodologie)

La méthodologie peut se définir comme étant l'étude du bon usage des méthodes et
techniques. Il ne suffit pas de les connaître, encore faut-il savoir les utiliser comme il se
doit, c'est-à-dire savoir comment les adapter, le plus rigoureusement possible, d'une part à
l'objet précis de la recherche ou de l'étude envisagée, et d'autre part aux objectifs
poursuivis.

Concrètement, il faut :

- Montrer le bien fondé du choix de cette méthode dans votre étude ;


- Montrer en quoi les techniques choisies vous ont aidé dans votre travail.

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7. Difficultés rencontrées

Aucune étude, si parfaite, valide ou élogieuse soit-elle, n’est réalisée sans heurts. Son
auteur, à quelque degré que ce soit, est confronté à un éventail de difficultés.

Concrètement, il faut :

- Faire mention de toutes sortes de difficultés que vous avez rencontrées dans le
processus de l’élaboration du travail.

8. Subdivision du travail

C’est la présentation succincte des étapes de votre travail, elle précise le plan ou le schéma
succinct de l’exécution du travail et de la présentation du travail. Au début, elle ne sera
pas détaillée et comportera juste les grandes lignes (outre l’introduction et la conclusion,
les parties et les chapitres.)

IV.2.2. Le développement ou corps du travail

Le corps du travail est placé après l’introduction générale. Il est subdivisé à son tour en
parties, en chapitres, en sections, en sous sections ou paragraphes.

Il présente des résultats des informations rassemblées en faveur et/ou en défaveur du sujet.

- Les parties : c’est un ensemble des chapitres se rapportant à un vaste aspect du


travail. Une étude.
- Les chapitres : se rapportent en principe à une matière précise.
- Les sections
- Les paragraphes

IV.2.3. La conclusion

Dans la conclusion, il faut :

- Récapituler de façon la plus concise, le sujet et la problématique, l’hypothèse, les


méthodes et techniques, les principaux résultats de la recherche et les conclusions
qu’on en tirées
- Indiquer les nouvelles pistes de recherche que suggère l’étude.

IV.2.4. La bibliographie

Un travail dit scientifique pose comme condition que l'on indique toujours d'où
proviennent les informations utilisées. Dans chaque texte scientifique, l'auteur doit ainsi
faire savoir d'où proviennent ses sources, sans quoi cela pourra être considéré comme du
plagiat. « L'emploi de sources est un des critères les plus importants dans un travail

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scientifique, c'est l'expression de l'honnêteté intellectuelle. » Les guillemets de la phrase


précédente montrent que cette phrase n'est pas de l'auteur de ces lignes.

La bibliographie est subdivisée en ouvrages, articles des revues, des périodiques et des
journaux, les travaux inédits (Notes des cours, TFC, Mémoires ou rapports de stage,
séminaires et autres colloques)

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Chapitre Troisième : Méthodes scientifiques et les techniques de recherche

III.1. Méthodes scientifiques

III.1.1. Notions

Sans chercher à revenir sur les brillantes définitions du concept « méthode », développées
par plusieurs auteurs, la question de la méthode scientifique est diversement appréhendée
selon qu’il s’agit des sciences exactes et des sciences sociales et selon les étapes variées
de la recherche.

• La méthode, dérivée du mot grec « metha » signifie la voie, la route, le chemin,


autrement la voie à suivre pour atteindre une destination.

Généralement, méthode fait allusion à l’ensemble de démarches que suit l’esprit


scientifique pour démontrer et découvrir la vérité.

• Pour Madeleine GRAWITZ, la méthode signifie l’ensemble d’opérations


intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle
poursuit, les démontre et les vérifie.

• Le terme de méthode désigne, selon certaines approches, "la marche rationnelle de


l’esprit pour arriver à la connaissance ou à la démonstration de la vérité ». En se
référant à cette définition, on considèrera la méthode d’une recherche comme
l’ensemble des opérations intellectuelles permettant d’analyser, de comprendre et
d’expliquer la réalité étudiée

III.1.2. Types des méthodes scientifiques

Il convient de souligner qu’il existe un nombre très élevé des méthodes, mais nous
citerons quelques-unes qui sont les plus utilisées en droit en particulier.

A. Méthodologie de la recherche juridique

Pour certains chercheurs juristes comme Brozeck KANDOLO, il est recommandé des
méthodes susceptibles d’être appliquées dans une recherche juridique(A), et aussi d’autres
méthodes qui semblent être des méthodes complémentaires (B). À cet effet, il distingue
les méthodes qu’une recherche en droit ne peut s’en passer, des méthodes empruntées des
autres disciplines.

Dans cette optique, cette méthode, qui constitue le « paradigme dominant » pour l’opposer
aux autres qu’on qualifie de « paradigme alternatif ».

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1) Méthode positiviste juridique

Pour les recherches en droit, le juriste peut faire recours à plusieurs méthodes certes, mais
celle qui domine toutes les recherches juridiques et dont il ne peut s’en passer est appelée
le « positivisme juridique » ou la « méthode positiviste juridique ».

Le positivisme juridique est donc « un courant qui existe en théorie du droit et qui décrit
le droit tel qu'il existe dans la société, plus que tel qu'il devrait être ». Il consiste à rejeter
l'importance d’un droit idéal (appelé droit naturel) et à affirmer que seul le droit positif
(c’est-à-dire la loi, la jurisprudence et la doctrine) a une valeur juridique. La loi ou la
jurisprudence serait donc la seule norme à respecter (positivisme légaliste).

A l’auteur d’ajouter encore « le positivisme juridique doit être entendu comme une
méthode ou une doctrine juridique par laquelle le droit se réduit au droit positif tel qu'il
est décrit dans les codes et tel qu’il est interprété par la jurisprudence et par la doctrine
».

Cette méthode est confondue souvent aux méthodes d’exégèse, légistique et droit comparé
par le rôle qu’elles jouent dans le domaine de recherche.

Vu les critiques faites au positivisme juridique, le guide énumère d’autres méthodes qu’il
qualifie de « complémentaires » au positivisme juridique.

B. Les méthodes complémentaires pertinentes en droit

Sont dites des méthodes complémentaires, des méthodes empruntées des autres
disciplines. Il s’agit de la méthode inductive, la méthode déductive, la méthode
systémique, la méthode fonctionnaliste, la méthode dialectique, etc.

2) Méthode inductive

C’est une méthode qui consiste à utiliser les faits observés pour élaborer une théorie
(explication) constante avec ces faits, à dégager des inférences, des lois ou règles à partir
de certaines observations spécifiques pour constituer une règle plus générale. ce processus
de vérification permet de formuler une ou des explications de la réalité qui pourront
donner naissance à des lois ou à des théories.

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Cette méthode est très usitée en sciences sociales et s'appuie beaucoup sur les techniques
d'inférence statistique (tests qui permettent de mesurer le risque d'erreur et l'étendue des
possibilités de généralisations-extrapolations).

3) Méthode déductive

Elle consiste à tirer des conclusions à partir des prémisses ou d’une théorie existante ; elle
sert à dégager des prédictions d’une théorie, ses conséquences ou ses implications. Elle
permet donc d’utiliser des modèles d’explication. La démarche déductive consiste à
émettre les hypothèses, à recueillir les données, puis à tester les résultats pour réfuter ou
appuyer les hypothèses.

Exemples :

- Appliquer le modèle de l'économie de marché libre à l'étude du système


économique d'une société primitive.
- Appliquer la théorie de la séparation des pouvoirs dans le système politique des
pays de l’Afrique Centrale.

4) Méthode systémique

Pour analyser et expliquer les faits, on recourt également à la méthode systémique qui part
du postulat selon lequel, toute réalité sociale présente les caractères d’un système,
interprète et explique les faits sociaux par des liens d’interdépendance qui les relient entre
eux et qui en forment une totalité.

L’analyse systémique vise à découvrir les lois d’arrangements de la réalité sociale


considérée comme un ensemble organisé, ordonné.

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5) Méthode fonctionnelle

Le fonctionnalisme comme le nom l’indique, est une méthode qui s’articule autour du mot
fonction qui signifie la contribution qu’apporte un élément à l’organisation ou à l’action
de l’ensemble dont il fait partie.

La méthode fonctionnelle consiste à expliquer les faits étudiés par le rôle, la fonction
qu’ils assument dans le système social auquel ils appartiennent

6) Méthode dialectique

La méthode dialectique consiste à analyser et à expliquer les faits en décelant les


contradictions de l’environnement auquel ils appartiennent ou dans lequel ils se
produisent ou surviennent. La méthode dialectique est fondée sur deux idées principales :
l’interdépendance des faits sociaux et le caractère dialectique des liens qui unissent les
faits sociaux les uns aux autres. C’est donc dans la réalité sociale qu’il faut rechercher et
saisir les relations de contradiction qui lient les faits les uns aux autres.

III.2. Techniques de recherche

III.2.1. Notions

Par technique de recherche, il faut entendre selon M. GRAWITZ « les étapes d’opérations
limitées à des éléments pratiques, concrets, adaptées à un but défini. Elles ne sont donc
que des outils mises à la disposition de la recherche et organisés dans ce sens ».

Un certain nombre de techniques sont à la disposition de diverses disciplines scientifiques


qui les emploient suivant leur préférence. Le problème consiste à savoir choisir la plus
adéquate et à l’utiliser convenablement.

III.2.2. Types des techniques

III.2.2.1. Techniques de récolte des données

La technique principale c’est l’observation systématique des faits sociaux comme toutes
les autres sciences, les sciences empiriques, elles reposent en effet sur des faits
observables recueillis méthodiquement, tant sur le terrain, en milieu naturel (observation
in vivo) qu’en situation de laboratoire (observation in vitro). Observer un phénomène ou
un fait, c’est l’examiner minutieusement, systématiquement. Et ce qui distingue
l’observation scientifique d’avec une simple impression, c’est que la première est
recueillie méthodiquement à l’aide d’une liste d’éléments de contrôle (check-list control
ou grille d’observation).

Suivant les objectifs à atteindre et les informations à recueillir, on distingue l’observation


directe et l’observation indirecte.

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a) Types d’observation directe

Il existe principalement deux types d’observation directe :

• L’observation participante : le chercheur lui-même est acteur du système qu’il


étudie cela lui permet d’observer des informations qui sans cela seraient
inaccessibles, y compris l’information concernant son expérience subjective
propre.
• L’observation désengagée : ici le chercheur ou l’observateur reste en dehors du
système ou de la situation qu’il étudie il n’est pas ; par définition, un acteur social
dans la situation ou le système qu’il observe, il est complètement dissimulé par
rapport aux sujets qu’il observe, qu’il soit derrière un écran à vision unilatérale
entre observateur et sujet, cela constitue la caractéristique essentielle de ce type
d’observation.

b) Types d’observation indirecte

Au niveau de l’observation indirecte, on distingue l’interview ou enquête par entretien, le


questionnaire ou enquête par questionnaire écrit, la technique documentaire.

1. Interview ou enquête par entretien

On appelle interview (ou entretien ou encore entrevue) « un rapport oral, en tête à tête,
entre deux personnes dont l'une transmet à l'autre des informations sur un sujet
prédéterminé ».

Elle est devenue la technique la plus utilisée pour la recherche en science sociales et
employée aussi bien par des journalistes que par des magistrats, des assistantes sociales,
des chefs de personnel et toutes sortes d’autres professions.

• D’après leur degré de structuration, on distingue les entretiens structurés et les


entretiens non structurés.

Un entretien non structuré ne comporte pas de liste de questions établies à l’avance dont
l’ordre et la formulation doivent être respectés

Dans l’entretien structuré par contre, chaque sujet est prié de répondre à une série de
questions, dont le nombre, l’énoncé et l’ordre ont été fixés à l’avance et que l’enquêteur a
appris par cœur et lit sur un protocole d’entretien.

• Suivant le degré de liberté laissé au sujet dans la formulation de sa réponse, on peut


également distinguer l’interview dirigé et l’interview libre.

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Dans une interview dirigée l’enquêteur ramène l’entretien sur un schéma précis et
structuré. Donc, l’enquêteur s’abstient de poser des questions visant à réorienter
l’entretien.

L’interview libre quant à elle ; est celle dans laquelle le sujet a entière liberté de
s’exprimer comme il le désire.

2. Questionnaire ou enquête par questionnaire écrit

L’enquête par questionnaire consiste à poser, par écrit, à des sujets une série de questions
relatives à une situation, à leur opinion, à leurs attentes, à leur niveau de connaissance ou
de conscience d’un problème, ou de tout autre point qui intéresse le chercheur. Elle
nécessite des réponses écrites.

Un questionnaire est ensemble de questions écrites portant sur un sujet particulier et


obéissant à des règles précises de préparation, de construction et de passation.

L’enquête par questionnaire se distingue d’un simple sondage d’opinion par le fait qu’elle
vise à vérifier des hypothèses.

Plutôt que de faire poser les questions du protocole par enquêteur au cours d’un entretien
en tête, on peut envoyer directement (par la poste ou n’importe quel autre moyen) un
questionnaire imprimé à la population choisie, en lui demandant de le remplir aussi
soigneusement que possible et éventuellement de le renvoyer.

En fonction de leur agencement interne, on peut distinguer le questionnaire pré-codé et le


questionnaire post-code. Le questionnaire pré-codé ou fermé comporte une série des
questions appelant de questions précises, sans que les commentaires sont retenus. Les
réponses sont déterminées d’avance par l’enquêteur. Ce type de questionnaire ne demande
en guise de réponse qu’un espace blanc laissé à cet effet.

3. Technique documentaire

Par document il faut entendre toute source qui permet au chercheur d’apprendre des
informations (renseignements) sur un phénomène ou fait qu’il étudie. C’est aussi une
forme d’observation indirecte ou médiatisée. Les documents sur lesquelles les
phénomènes humains laissent de traces sont très nombreux et divers ils peuvent être
classés en :

• Documents écrits ;
• Documents non écrits.
a) Documents écrits : ils sont nombreux et peuvent être :

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• Des documents publiés ou imprimés Exemple : annuaires, presse (journaux).


• Des archives : il s’agit des documents qui ne sont pas destinés à une diffusion dans
le public
• Des documents statistiques :
b) Les documents non écrits : il s’agit :
• Des documents techniques :
• Des documents iconographiques :
• Les documents phonétiques :

III.2.2.2. Techniques d’analyse des données

Les informations recueillies sur un objet de recherche grâce à des protocoles ordonnés
d’exploitation des observations que sont les techniques de recherche doivent être
analysées et discutées plus tard.

L’analyse des données vise à montrer leurs liens avec le problème de recherche. Mais
concrètement, comment traiter la quantité d’informations recueillies ? Il faut les ordonner,
les classer ou les regrouper pour pouvoir les analyser à proprement parler. Les
informations recueillies ou les faits observés doivent être isolés, regroupés et classés dans
des catégories, dans des tableaux, des graphiques (diagrammes, histogrammes, courbes,
etc.). C’est la seule manière de permettre à la quantité importante d’informations de
prendre sens en laissant découvrir les liens qui n’étaient pas toujours évidents. Il faut donc
traiter les informations ou les faits pour les transformer en données analysables. En
principe le terme de « donnée » est réservé pour qualifier l’information traitée. Les
informations recueillies subissent un traitement quantitatif par l’analyse statistique
descriptive et par l’analyse statistique explicative. Les informations qualitatives sont
recueillies et traitées par l’analyse documentaire ou par l’analyse de contenu.

1. L'analyse qualitative

Ça peut être soit une simple description, un simple dénombrement avec quelques ratios
plus ou moins élémentaires, soit une analyse en profondeur d'ordre psychosociologique,
sociologique... avec interprétation des résultats et extrapolations. En aucun cas l'analyse
qualitative ne peut se faire sur la base de simples croyances, ou, encore moins, de simple
bon sens.

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2. L'analyse quantitative

Il existe deux types (globalement) d'analyse quantitative. On les distingue par leur degré
de sophistication et on les désigne par les qualificatifs « primaire » et « secondaire ».

L'analyse primaire : Il s'agit d'effectuer, assez grossièrement, la confirmation ou


l'infirmation des hypothèses, de vérifier la façon globale et directe dont se comportent les
variables retenues comme explicatives (par hypothèse) des variations de la variable
dépendante. On analysera ici les relations directes, établies par simples sommations et
regroupements entre les facteurs, les variables indépendantes et les variables dépendantes.

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D'une manière générale, l'analyse primaire se base sur des recoupements quantitatifs
directs liés à des indices statistiques descriptifs tels que fréquences, moyenne, variance, ...

L'analyse secondaire : Ici, on fait appel à un outillage statistique plus sophistiqué


appartenant aux domaines de la statistique mathématique et de l'inférence. On effectuera
des calculs de second degré sur les chiffres bruts obtenus par simples regroupements et
par recoupements directs. Dans ce sens, on pourra établir des traitements plus abstraits et
plus fins tels que corrélations, régressions, analyse factorielle, analyse de variances...

B – L'interprétation

Interpréter des résultats, c'est faire parler les données et les coefficients tirés de leur
traitement. C'est mettre du sens dans les chiffres, donner des significations concrètes,
opérationnelles (et rattachées au terrain particulier de la recherche) à tous les indices et
ratios élaborés par le calcul statistique.

Cette interprétation doit apporter l'essentiel de ce que le chercheur aura mis en évidence
de façon spécifique. Mais encore une fois, cela ne se fait pas à partir de simples préjugés
ou de croyances plus ou moins entachées de bon sens

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Chapitre Cinquième : La Rédaction du travail scientifique

Après avoir apprêté toutes les données indispensables et nécessaires à la production du


travail scientifique.

La rédaction est un exercice intellectuel par excellence à travers lequel le chercheur (ou
l’étudiant) apprend à se mettre debout et à marcher ». C’est concrètement cet exercice
intellectuel qui dispose le chercheur à mettre par écrit, selon un enchaînement
circonstancié et logique relevant de sa préoccupation la problématique ou l’ensemble des
problèmes posés par la thèse (position), la théorie ou la pratique donnée.

La rédaction du travail scientifique, « loin d’être une phase facile de la production du


travail scientifique ; est encore celle où de nombreux au tirage, au style, à la structure du
travail, aux citations et notes, aux références et à la bibliographie.

V.1. Les exigences de la rédaction

La rédaction du travail scientifique est conditionnée à l’observance par le chercheur ou


l’étudiant de certaines règles de fond et de forme.

V.1.1. Esprit scientifique

La rédaction d’un travail scientifique dans n’importe quel établissement requiert toujours
de la part du chercheur ou de l’étudiant la maîtrise de l’objet même de celui-ci,
l’observance de certaines exigences scientifiques, intellectuelles et morales.

Ces exigences, mesures ou dispositions, traduisent ce que nous pouvons désigner avec
Tshungu, sous la dénomination de l’Esprit scientifique.

Celui-ci est, pour Tshungu, « une attitude, une tournure d’esprit qui permet de surmonter
les illusions de sens et les attitudes partisantes ». il est assis, poursuit l’auteur, sur des
qualités intellectuelles (rigueur et précision, équilibre, largeur de vue, esprit critique,
esprit de synthèse, et de concision) et morales (probité, humilité…).

Ainsi, selon cet esprit scientifique, le chercheur a l’obligation de soumettre ses


informations (observées personnellement ou fournies par les tiers) à la rigueur de la
critique afin de s’assurer de leur validité. Cependant, pour réussir un tel pari, le chercheur
devra éviter un certain nombre de défauts dans sa rédaction.

V.1.2. Les règles de base

V.1.2.1. Règles du fond

Le fond concerne le contenu des idées ou de la matière même du travail ; c’est « la teneur
du jugement personnel, de l’argumentation, la maîtrise du sujet et le choix des méthodes
utilisées ». C’est aussi l’examen de l’adaptation entre l’intitulé et son développement.

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De façon plus détaillée, dans le fond, il est question de la description des faits et de leur
explication, de la démonstration des idées, de la présentation et de la discussion
d’opinions opposées. Ce travail exige une démarche logique. Rien ne sera avancé sans
preuve, sans critique sans interprétation. On évitera le plagiat, même si le travail
scientifique n’est pas forcément original.

Ainsi, chaque paragraphe présentera une idée maîtresse qui sera appuyée par des idées
secondaires, des preuves et des exemples.

V.1.2.2. Règles de la forme

La rédaction d’un travail scientifique est un genre littéraire. Elle requiert le respect de
certaines règles de la forme ou de la langue.

Par forme, il faudrait entendre la présentation du travail comme objet physique visible. A
ce stade, même l’orthographe des mots, les accents, la ponctuation… requièrent la
présence d’un dictionnaire pour s’assurer que ceux-ci sont correctement écrits. Ceci
concerne donc le respect dû à toutes les règles grammaticales, syntaxiques et aux
dispositions typographiques.

Aussi, la présentation (rédaction) d’un travail scientifique au niveau supérieur ou


universitaire devra-t-il tenir compte des instructions académiques. Celles-ci balisent le
procès de rédaction, à commencer par le tirage, la couverture et la feuille garde jusqu’au
travail proprement dit.

En résumé, le texte doit être présenté sous une forme impeccable, facilement
compréhensible et ne doit pas ignorer les responsabilités du Directeur et son comité, du
chercheur ainsi que du texte.

Mise en forme exigée d’un travail scientifique

- Type de papier : A4, 80 grammes, blanc


- Marges en haut : 1,5 cm et Marge en bas : 2 cm
- Marge à gauche et à droite 2,5 (+reliure : 1 cm)
- Interligne : 1,5
- Police du texte : Times New Roman 12 pour le corps du sujet
- Police des titres / sous-titres : identique du texte, mais en caractère gras ou gras
souligné, selon la position dans le plan
- Numéro de page : à droite, en haut ou en bas
- Chaque nouveau chapitre commence sur une nouvelle page.
- Vous devez présenter votre texte en mode « justifier » de manière à avoir des
marges uniformes à droite et à gauche (ne pas utiliser aligné à droite ou aligné à
gauche).
- Numéroter les pages, les graphiques et les tableaux.

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- Vous pouvez insérer des schémas ou des photographies si cela est utile, notamment
en annexes, mais il ne faut pas en abuser.

V.1.3. Style de la rédaction

Il y a constamment une sorte de concession réciproque entre la contrainte grammaticale et


la liberté de la parole individuelle. C’est dans le cadre de cette dernière que l’on peut
placer le style.

Le style est « une manière de s’exprimer par le langage. C’est la façon dont une personne
use des ressources de la langue pour exprimer ses pensées, ses émotions, ses sentiments et
qui est la marque de son individualité ».

L’étude du style, de différents moyens d’expression est l’objet de la stylistique. Celle-ci


étudie le choix et l’arrangement des mots ou des mécanismes grammaticaux en fonction
de l’idée, du sentiment à exprimer.

V.1.3.1. Les fautes à éviter dans le style

De manière générale, « le style est une manière de s’exprimer par le langage », dit
Mayaka. Cette expression peut être entachée par certaines incorrections qui, si elles sont
immédiatement corrigées, peuvent redonner de la beauté au style, c’est-à-dire à la langue
du travail.

De nombreuses incorrections peuvent alourdir le style. Les principales sont le barbarisme,


le néologisme, le solécisme.

a) Le barbarisme

Il est une faute de langage contre le vocabulaire qui consiste à se servir de mots altérés et
par extension, de mots forgés ou employés dans un sens contraire au bon usage.

Exemple :

• Durer au sens de tarder ou de mettre longtemps.


• Pécunier à la place de pécuniaire (pécucunia du latin étant l’argent).
Exemple : au lieu de dire, je poursuis ma situation pécuniaire, on dira…
pécuniaire.
• Quelqu’une, alors que quelqu’un est utilisé pour les deux genres (masculin et
féminin)
• J’ai intervenu à la place de Je suis intervenu.
• Se rappeler de quelque chose à la place de se rappeler quelque chose, etc.
b)Le néologisme

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Le néologisme est l’emploi des mots nouveaux ou des mots anciens pris dans un sens
nouveau. C’est aussi un mot nouvellement créé ou déjà en usage, mais employé dans
un sens nouveau.

Exemple : Congolité pour traduire le caractère de ce qui appartient au Congo, etc.

De manière générale, la langue française n’accepte que les néologismes créés par
nécessité, dans les domaines techniques et scientifiques surtout. Elle condamne les mots
nouveaux créés sans du travail pour désigner la notion ou la réalité en question.

Exemple : Solutionner, alors que résoudre existe.

Ovationner, alors qu’acclamer existe, etc.

c) Le solécisme

Le solécisme est une faute contre les règles de la syntaxe et la construction de la


phrase.

Exemples :

1. Il a été permis de s’en aller au lieu de dire : il a été autorisé de s’en aller ;
2. Je suis parti ensemble avec tel= deux possibilités :
a) Je suis parti avec tel ;
b) Tel et moi sommes partis ensemble.

V.1.3.2. Les autres défauts à éviter dans le style

Ces défauts sont entre autres :

• L’argument apologétique : le chercheur devra se démarquer d’un simple


propagandiste ;
• L’erreur délibérée : il s’agit de l’omission volontaire par le chercheur des informations
qui auraient pu éclairer l’argumentation ;
• Le mensonge : il s’agit d’un maquillage de textes et autres données erronées non en
rapport étroit avec son travail, mais auxquels le chercheur recourt pour distraire son
lecteur au moyen d’un travail volumineux ;
• L’irréflexion, c’est le manque de profondeur dans le jugement ;
• L’incertitude, c’est ce qui écourte la réflexion par manque d’informations ;
• L’inconsistance, c’est ce qui pousse le chercheur à effectuer le sujet ; il n’y pénètre pas
à fond par crainte des problèmes à résoudre ;
• La critique de la crédulité naïve, ce qui incline à tout accepter.

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V.2. Les aspects techniques de la rédaction

La rédaction d’un travail scientifique est assise sur un certain nombre de points qui, s’ils
ne sont pas bien suivis et appliqués, véhiculent à leur tour de la confusion, transgressent la
substance même de l’étude, et du même coup dénaturent son fond. Ces points sont ce que
nous avons convenu d’appeler les aspects techniques.

Ainsi, pour qu’une dissertation soit revêtue du caractère scientifique, son auteur (le
chercheur) est tenu à l’obligation de souscrire à un certain nombre de pré- requis liés à la
forme de son étude. C’est le cas des citations, des notes et références, des abréviations ou
locutions latines, etc.

V.2.1. Recours aux sources d’information dans le travail scientifique

Dans le processus de la rédaction du travail scientifique, le chercheur pour appuyer ou


consolider son étude, recourt habituellement aux sources d’informations écrites
(documentation) et non écrites (observations, interview verbale, où l’interlocuteur du
chercheur offre sa voix ou parole comme support de son information.

Les sources écrites quant à elles, se présentent sous diverses formes ; lesquelles rendent
parfois leur intégration au texte très complexe et par là très difficile. Sont concernés par
ces sources, tous les documents (textes) correspondant à l’acte de lire. Le texte
(dactylographie), saisi à l’ordinateur (imprimé) et présenté en original ou en photocopie.

Les documents concernés peuvent être publiés séparément ou en série, non publiés ou
semi publiés, paraissant en forme de volumes, tomes, fascicules et autres.

La rédaction du travail scientifique conduit à citer des auteurs et d’autres sources. Les
notes bibliographiques font partie intégrante du travail de recherche.

V.2.1.1. Types des sources

Ceux-ci représentent les différentes matières auxquelles un chercheur recourt pour récolter
les informations nécessaires sur un domaine précis afin de réaliser son travail. Nous citons
ici trois types principaux ci-après :

• La source orale ;
• La source écrite ;
• La source audio-visuelle.
a) Source Orale

Celle-ci consiste à utiliser la parole ou le verbe comme support d’interview, de la


communication personnelle (témoignages)

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b) Source écrite

La source écrite concerne les documents manuscrits, dactylographiés, stencilés, imprimés


en original (sur ordinateur) ou en copies, croquis et images, utilisant du papier ou toute
autre matière comme support d’informations.

c) Source audio-visuelle

Elle est celle qui recourt aux sons et images transmis par la radio, télévision, le téléphone.
Elle se trouve « donnée » pour appareil de ce genre et qui utilisent les bandes (cassette ou
radio). Les disques magnétiques comme support d’informations

V.3. Notation des références (Notes des références)

La notation est faite de manière à donner toutes les indications utiles sur un auteur cité ou
consulté.

Tout commencera (après le signe de renvoi) par :

- Le(s) nom(s) écrit(s) en majuscule de l’auteur,


- Suivi(s) de son (ses) prénom(s) ou post-noms(s) écrit en majuscule soit en abrégé
ou soit en entier. Après ceci, on ne mettra point qui sera suivi d’une virgule
(premier cas) et seulement une virgule( deuxième cas)
- Du titre de l’ouvrage ou de l’article suivi d’une virgule. Le titre peut être souligné
(en cas de textes manuscrits) ou simplement mis en italique (Cas des textes saisis),
- Ensuite, celui-ci (titre) sera suivi du nom de la ville (du lieu) où l’ouvrage a été
publié (ville ou lieu d’édition) suivi d’une virgule,
- Il sera suivi de la maison d’édition, d’une virgule, de la collection, d’une virgule,
de l’année de parution (d’édition). Après celles-ci, on mettra la virgule, qui sera
suivi de la page(p) ou de la série de page(s) référée(s) (pp), complétée(s) par un
chiffre (par exemple p. 9) ou nombre (par exemple p.25) ou encore (par exemple
pp 9-12).

Exemple 1 : GRAWITZ, M., Méthode des sciences sociales, Paris, Edition Dalloz,
1974, pp.331-333.

Exemple 2 : GRAWITZ Madeleine, 1974, Méthode des sciences sociales, Paris,


Edition Dalloz, pp.331-333.

1. La notation des notes

Les notes sont de courtes explications qui n’appartiennent pas directement au travail, mais
qui sont utilisées pour une meilleure intelligence du travail. Elles visent à prévenir une
objection, à donner le sens d’un mot, à indiquer une donnée bibliographique, etc.

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Elles sont annoncées par un singe, une lettre ou un chiffre d’appel de note, placé(e) près
du mot à expliquer ou de la citation placée entre guillemets (encadrée).

On y parle de notes ou références ou de notes bibliographiques.

- celles-ci comprennent les notes ou références intrapaginales, infrapaginales et


postpaginales (ou extrapaginales).

V.3.1. Ecoles ou courants des références

Les éléments constitutifs d’une référence sont présentés d’après le système adopté. Deux
écoles ou systèmes sont couramment utilisées :

✓ L’école francophone ou système traditionnel, numérique séquentiel ou système de


Vancouver ;
✓ L’école anglo-saxon, système Auteur et Date ou système Harvard

V.3.1.1. L’école francophone, système traditionnel, numérique séquentiel ou système de


Vancouver

C’est un système de référencement bibliographique rependu dans les pays francophones


qui consiste à mettre les notes de référence en bas de page, c’est-à-dire dans la zone de
référence. C’est l’infrapagination ou référence infrapaginale.

V.3.1.2. L’école anglo-saxonne, système Auteur et Date ou système Harvard

C’est système de référencement bibliographique rependu dans les pays anglo-saxons qui
consiste à insérer les références dans le texte (dans la zone du texte et non dans la zone de
référence. On met entre parenthèses : les Noms de l’auteur, la date de publication et s’il y
a lieu le numéro de page.

V.3.2. Types des références

Il existe selon la coutume deux types de références bibliographiques couramment utilisés,


à savoir la référence infrapaginale (cfr l’école francophone), la référence intrapaginale (cfr
école anglo-saxonne).

V.3.2.1. Référence Infrapaginale

Les références peuvent se placer également en notes de bas de page. Ce système est
d’ailleurs très fréquent dans la littérature française. Dans ce cas, le numéro indiqué en
exposant (1,2, etc.) renverra à une note de bas de page où l’on retrouvera la référence
exacte.

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Exemple1. : « La tension entre les positions, qui est constitutive de la structure du champ
est aussi ce qui détermine son changement, à travers les luttes à propos d’enjeux qui sont
eux-mêmes produits par les luttes. »1

Les numéros renvoyant aux notes de bas de page doivent être placés après le point final de
la phrase, si la référence concerne toute la phrase citée. Si le complément d'information se
réfère à un point bien particulier de la phrase, le numéro de référence de la note de bas de
page doit être placé immédiatement après l'endroit concerné.

Exemple2. : Certains sociologues ont bien montré la relation existante entre les enjeux et
les luttes qui se produisent au sein d’un champ2, alors que d’autres ont mis l’accent sur la
description des modes de coopération des acteurs.

N.B : Si plusieurs notes de bas de page sont utilisées et qu’elles renvoient au même
auteur, au même ouvrage ou à la même page du même ouvrage, on utilisera les
conventions d’abréviations (cf. L’emploi des abréviations, latines dans la référence
bibliographique plus bas).

V.3.2.2. Référence intrapaginale

Comme l’indique l’épithète intrapaginale, il s’agit d’une référence qui se situe à l’intérieur
(intra) de la page où la citation a été utilisée (paginale).

On cite au texte le nom de l’auteur et entre parenthèses la date de l’ouvrage ou de l’article.


Exemples : Marie-Fabienne Fortin (1996), Pierre N’DA (2007). Quand il est nécessaire de
préciser la page ou les pages concernées, on les ajoute à l’année après deux points (:).
Exemple : Pierre N’DA (2007 : 155).

Dans ce système de référence le plus rependu dans les pays anglo-saxons, le nom de
l’auteur et la date de publication sont séparés par une virgule où on y ajoute souvent le
numéro de page de l’ouvrage sans mettre l’abréviation « p. ». Les autres éléments de
référence doivent être complétés et figurés dans la bibliographie à la fin du travail.

V.3.3. L’emploi des abréviations et locutions étrangères dans la référence


bibliographique

Les abréviations (locutions) latines sont très courantes dans la rédaction de travail
scientifique (modernes). Cependant, leur utilisation entraine quelques difficultés qui
poussent à les connaitre avant d’en faire l’usage.

BOURDIEU Pierre, Raisons pratiques. Sur la théorie de l’action, Paris, Seuil, 1994, p.72.
1
2
Idem

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➢ Lorsqu’il y a des références successives au même document ou à la même partie du


document, on remplace la référence complète de l’ouvrage décrit dans la note
précédant immédiatement par idem ou id. (= le même) ;

➢ S’il s’agit quelquefois suivantes ou de la même page, on écrit ibidem ou ibid. (=


ici même, au même endroit).

(1) Bongeli Y, Méthodes des Sciences Sociales, P.40 ;


(2) Ibidem ;
(3) Idem, p. 52.

➢ Si la référence précédente est éloignée de quelques pages et s’il y a d’autres


citations d’ouvrages, on utilise op. cit. (opere citato = dans l’œuvre citée) ;

➢ S’il s’agit d’un article, on utilise loc. cit. (Loco citato=dans la revue citée).

➢ Lorsqu’il s’agit de la présentation d’un ouvrage de plus de deux ou trois auteurs,


tous les auteurs sont cités ou seul le premier l’est, suivi de et al.

Exemple : Boutillier Sophie et al. (2014). L’abréviation et al. vient du latin et alii,
signifie les autres. Rien n’oblige à remplacer et al. par « et coll. » ou « and Al. »,
c’est-à-dire « et collaborateurs », « et associés ». Remarquons al. ou coll. sont des
abréviations suivies de point (.).

➢ L’emploi de s.d

Il s’agit de comprendre que la maison d’édition a omis de signaler l’année


d’édition du document. Ainsi, pour apaiser les appétits des chercheurs, la tradition
recommande l’utilisation de cette expression afin d’éviter que l’omission de
l’année ne soit attribuée à l’auteur qui cite.

➢ L’emploi de s.l. (sine loco ou sans lieu)

Le lieu (ville) d’édition n’a pas été repris(e) dans la présentation du document
publié.

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➢ L’emploi de s.n. (sine nomine ou sans nom)

Lorsque le nom de l’auteur omis dans la présentation du document publié.

V.3.4. Comment noter les références bibliographiques

La notation est faite de manière à donner toutes les indications utiles sur un auteur cité ou
consulté.

Les références, quant à elles, indiquent la source d’une idée ou citation.

V.3.4.1. Tirées d’un ouvrage (livre) :

A. Sur support papier :

Celle-ci peut être incorporée dans la page (intrapaginale) ou au bas de la page


(infrapaginale). Dans tous les cas le chercheur observera les indications déjà signalée ci-
haut.

✓ Un seul auteur

La notation commence habituellement par le nom de l’auteur en majuscule (lettres


capitales), suivi de son prénom ou de son post-nom. Ensuite, vient le titre de l’ouvrage
souligné ou mis en italique. Celui-ci sera suivi de la collection (si elle existe), puis de la
maison d’étude. Mais, s’il y a absence de quelques éléments dans la zone d’adresse
bibliographique, on le signale comme suit :

Cas où toutes les coordonnées de la notation sont complètes.

Exemple : BILLY Jacques, La Politique Economique, 3ème éd.PUF, Paris, 1961, P.23.

Si le lieu (la ville) d’édition fait défaut, on écrira : Billy Jacques…sine loco (s.l),
1961.

Si la maison d’édition fait défaut, on écrira : Billy Jacques…, sn, Paris, 1961.

Si la date d’édition fait défaut, on écrira : Billy Jacques... Paris, s.d.
✓ Deux auteurs

Le chercheur commence dans ce cas par les indications des noms du premier auteur, suivi
de celles du deuxième auteur. La notation des autres éléments de référence se réalise
mutas mutandis comme dans le cas précédent.

Exemple : Shomba K (inyamba) et Kuyunsa B (idum), Initiation aux méthodes de


recherche en sciences sociales, P.U.Z., Kinshasa, 1996.

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✓ Trois auteurs

Dans cette notation, les noms des trois auteurs sont repris selon l’ordre de leur
présentation à la page de tire. Quant à la suite reprise de la notation, elle s’applique
mutatis mutandis comme aux cas précédents.

Exemple : MULUMBATI NGASHA, MWANAKIBULU NGOY. etMWAMBA


SHINDANO, Sociologie Politique, coll. Savoir et Connaître, éd. Africa, Lubumbashi
(RDC), 1980.

• Plusieurs auteurs

Ici, le chercheur mentionnera en priorité et entièrement les noms du premier auteur. Les
auteurs seront signalés par l’abréviation « et alii » ou « et.al. », qui signifie « avec les
autres », placée immédiatement du premier d’entre eux.

Quant aux autres éléments de la référence bibliographique, ils seront indiqués selon la
règle classique (cfr. Cas ci-haut cités).

Exemple : Havet, J. et alii, Tendances Principales de la Recherche dans les Sciences


Sociales et Humaines, Ed. Mouton, Paris, 1978.

• Livre à plusieurs tomes, volumes ou une nouvelle édition

Dans ce cas, une précision s’impose. Un livre qui comporte les mentions tomes interdit à
son auteur l’usage de volume. De même, celui qui est rédigé en volumes, ne fait plus
mention de tomes c’est-à-dire ou c’est l’autre. Pas les deux dans un même livre.

• Quelques indications subséquentes


1) Si le livre a plusieurs tomes ou volumes, le chercheur mentionnera l’indication sur
la série du tome ou du volume immédiatement après le titre principal, sans oublier
de faire suivre cette série d’autres cordonnées de références de références.

Exemple : Touchard (J), Histoire des idées politiques 2, du XVIII s. à nos jours.

2) Si le livre est une nouvelle édition, ou édition réservée et/ou augmentée, le


chercheur indiquera la mention « édition » (n.éd., éd. Rév. Et augm.) après le lieu
de publication (édition) et avant la date d’édition.

Exemple : Mulumbati (N), Introduction à la Science Politique, éd. Revue et augmentée.


éd. Africa, Lubumbashi, 2006.

3) Si le livre comporte plusieurs tomes ou volumes, dont un auteur par tome ou par
volume, c’est-à-dire le traducteur n’est pas l’auteur de l’ouvrage, parfois avec un
intitulé différent de l’original, le chercheur mentionnera le nom de l’auteur

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traducteur ; et dans ce cas, il faudra que le nom de celui-ci soit suivi de


l’abréviation trad. Mise entre parenthèses.

Exemple : Festing, S. (trad), votre pensée tout, Presse de la cité, URSS, 1955.

Mais le titre américain est : The power of positive Thinking

• Livre écrit par une collectivité auteur

Ici, l’expression collectivité-auteur désigne tout livre publié non pas du nom d’une
personne physique, mais d’une personne morale (Société, organisme, etc.).

Exemple : Agence de coopération culturelle Technique, Bibliographie sélective des pays


d’expression française d’Afrique : Maghreb d’Orient et des Antilles, ACCT, Paris,
1973,19p.

• Livre à deux auteurs, deux lieux d’édition et deux éditeurs

Ici, les noms des auteurs sont, soit séparés par une virgule, soit liés par la conjonction de
coordination « et ». Tandis que les lieux d’édition et les éditeurs sont séparés par un tiret.

• Livre sans indication du nom de l’auteur

Celui-ci est identifié souvent par la mention anonyme inscrite à la place habituelle du nom
de l’auteur.

Un livre est déclaré tel (c’est-à-dire anonyme) lorsque toutes les possibilités de l’attribuer
à un quelconque auteur (directeur, éditeur) sont épuisées.

Exemple : (Anonyme), 1966, Etude de logique juridique, Bruxelles : Elime Bruyant.

B. Sur support électronique

Les zones de référence recommandées :

- Le nom de l’auteur ;
- Le prénom ou le post-nom à la rigueur les initiales ;
- Le titre de l’ouvrage, en italique ou souligné ;
- [En ligne ou sur internet] ;
- Le nom de la maison d’édition et le cas échéant, la collection ;
- Le lieu de publication ;
- L’année de publication ;
- Disposition sur URL entre guillemets et la date de consultation.

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Exemple : BILLY Jacques, La Politique Economique, [en linge], 3ème édition PUF, Paris,
1961. Disponible sur < http// www.Resh.org/texte/jackson95>(consulté le 30 Septembre
2008)

V.3.4.2. Tirées d’un article du journal

1. Nom du journal ;

2. Titre du document, suivi de sa désignation (éditorial, dépêche, annonce,


spécialité…) ;

3. Indication de l’année de parution du numéro ;

4. La date comportera outre le mois et l’année, le jour de la parution de l’article ;

5. Le lieu d’édition ;

6. La colonne ;

7. La (les) page(s).

Exemple :

V.3.4.3. Tirées dans un dictionnaire ou encyclopédie

Exemple : DESANTIJ., « le marxisme », dans la philosophie, Dictionnaire Marabout


université, T2, col. Savoir Moderne, Paris, 1972, pp 423-424.

V.3.4.4. Tirées d’un article de revue

Indication

1. Noms de l’auteur ;

2. Titre de l’article ;

3. Préposition (latine) in (ou (française) dans ;

4. Titre de la revue (à souligner ou à mettre en italique) ;

5. L’éditeur ;

6. Les numéros de tomes, volumes ou fascicules (l’un des trois) ;

7. La période et le lieu de publication ; Les pages : 1ère et dernière page de l’article.

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Exemple : BAENDE EKUNGOLA, « L’Essor de la Téléphonie cellulaire en RDC », in


Mouvement et Enjeux Sociaux, revue de la chaire de Dynamique sociale, n°010, mars-
avril 2014, Kinshasa, pp 92-104.

V.3.4.5. Tirées d’un article de périodique (cfr. Article de revue)

Exemples :

1. Sergers (Joseph), « L’équilibre des lecteurs de production dans l’économie


congolaise », In le mensuel Congo-Afrique, n° 13, mas 1967, pp 111-125.
2. Debyser (François), « une difficulté spécifique de la langue de presse », la
nomination, in périodique le Français dans le monde, n°89, juillet 1972, pp.13-
15.

V.3.4.6. Tirées d’un travail inédit (TFC, Mémoire, thèse, Cours, rapports de stage et
documents)

Indication :

1. Nom(s), prénom ou post-nom de l’auteur ;

2. Titre complet du TFC, mémoire, du rapport ou du cours, en italique ou


souligné ;

3. Mention (inédit) ;

4. discipline : promotion, suivie de la faculté et du nom de l’institution. ;

5. Lieu et date de présentation ;

6. Nombre de pages.

Exemple : ESISO ASIA AMANI F.,Ethnicité et Université au Zaïre. Analyse des


manifestations de la conscience ethnique négative au sein des universités zaïroises, thèse
(Inédite), Sociologie, FSSAP, UNIKI, Février 1986, 380p.

V.3.4.7. Tirées d’une émission radiodiffusée ou télévisée

Indication :

1. Nom(s) de la station ou de la chaine ;

2. Titre de l’émission ;

3. Sujet (thème débattu) entre guillemets, ou souligné ;

4. Jour, date et heure.

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Cas de la radio

Exemple : RTNC, Promulgation de la constitution de la RDC (3ème République), en direct


du Palais de la nation, samedi 18 Février 2006, 12 heures.

Cas de la Télévision

Exemple : RTNC, INERPELLATION : Réaction de l’interpellateur, Vendredi le 11


Novembre 2005 à 11h30’.

V.3.4.8. Tirées d’un document filmé

Indications :

1. Noms de la cinématique ;
2. Numéro d’inventaire ;
3. Le réalisateur ;
4. Le titre du film (souligné ou en italique) ;
5. Lieu et date de la production entre parenthèses ;
6. Le format et la durée.

V.4. Liste des maisons d’édition par pays


1. Allemagne ✓ Dar El Dhiaa ✓ Gil Editions
✓ Bertelsmann ✓ Dar Zed ✓ Groupe De Boeck
✓ Data Becker ✓ Dar Kawkab El ✓ High Life de Belgique
✓ Kitab-Verlag Ouloum ✓ Impressions nouvelles
✓ Langenscheidt ✓ DZAIR INFO ✓ Ker éditions
✓ Nelles 3. Autriche ✓ L'Estuaire
✓ Springer Verlag ✓ Freytag&Berndt ✓ L'Âne qui butine
✓ SuhrkampVerlag 4. Belgique ✓ Le Monde des Etoiles
✓ Taschen ✓ Alice Jeunesse ASBL
✓ Ullstein-Verlag ✓ Alkaline Éditions ✓ Livr'S Éditions
✓ RBP ✓ Beya Editions ✓ Luc Pire
2. Algérie ✓ Brepols ✓ Marabout
✓ Wellcom édition ✓ CFC-Éditions ✓ Milan Presse
✓ Dar Beni Mezghana ✓ Castelmore ✓ Mardaga (éditions)
✓ Alem El Afkar ✓ Casterman ✓ Poussière de Lune
✓ Dar El Hana ✓ Chloé des Lys ✓ Quadrature
✓ Dar El Hadith ✓ Corporate Copyright ✓ Reines-Beaux
✓ Dar El Noamane ✓ Dargaud ✓ Safran
✓ Casbah Edition ✓ Diagonale ✓ Séma Éditions
✓ El Barzakh ✓ DK Logue Editions ✓ UltraLettersPublishing
✓ Dar El Ouma ✓ Dupuis ✓ Versant Sud
✓ Dar El Badr ✓ Flamingo éditions ✓ YellowNow

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✓ Édition L Arbre à ✓ Editions Clé ✓ Fondation littéraire


Plumes ✓ Editions Mengue Fleur de Lys
✓ Éditions Aden ✓ Presses universitaires ✓ Presses de l'Université
✓ Éditions Averbode d'Afrique Laval
✓ Éditions du Basson 8. canada ✓ Presses de l'Université
✓ Éditions Bruylant ✓ Article détaillé : Liste du Québec
✓ Éditions Couleur livres des maisons d'édition ✓ Québec Amérique
✓ &Esperluète Éditions québécoises. ✓ Éditions du remue-
✓ Éditions Galet ✓ Alire ménage
✓ Éditions Galopin ✓ Amérik Média ✓ Éditions du Renouveau
✓ Éditions Lansman ✓ Anne Sigier pédagogique
✓ Éditions Mols ✓ Bouton d'or Acadie ✓ Éditions du Septentrion
✓ Éditions Murmure des ✓ Broquet ✓ Société des écrivains
Soirs ✓ Éditions À reproduire Publibook
✓ Éditions Racine ✓ Éditions Axone ✓ Thomson Reuters
✓ Éditions Weyrich ✓ Éditions David ✓ VLB éditeur
✓ Éditions de l'Élan ✓ Éditions du Blé 9. Congo-Kinshasa
✓ Éditions Bilik ✓ Éditions La Grande (RDC)
5. Bénin Marée ✓ Éditions Lokole
✓ Ruisseaux d'Afrique ✓ Les Éditions La Plume ✓ Éditions Nzoi
✓ Les Flamboyants D'or ✓ by solitaire
✓ Aziza ✓ Les Allusifs 10. Corée du Sud
✓ Ruisseaux d'Afrique ✓ Les Publications du ✓ The Open Books
(spécialisée dans la Québec 11. États-Unis
production d'ouvrages ✓ Les Six Brumes ✓ Berlitz
pour enfants) ✓ Les Éditions de ✓ Condé Nast
✓ le Centre national de l'Homme ✓ DC Comics
production de manuels ✓ Lux Éditeur ✓ Doubleday
scolaires (CNPMS) ✓ Éditions Caractère ✓ HarperCollins
✓ l'Office national ✓ Éditions JCL ✓ McGraw-Hill
d'information et de ✓ Éditions Libre ✓ Nova Publishers
presse (ONIP). Expression ✓ Random House
✓ Editions des diasporas ✓ Éditions ✓ Reader's Digest
6. Burkina Faso Transcontinental ✓ Simon & Schuster
✓ Sankofa&Gurli ✓ Éditions Perce-Neige 12. Espagne
✓ Éditions Plumes du ✓ Éditions Pierre Tisseyre ✓ Castalia
Faso ✓ Éditions Trampoline ✓ Cátedra
7. Cameroun ✓ Éditions de Mortagne ✓ GrupoPlaneta
✓ Africaine d'édition ✓ Éditions de l'Envolée ✓ SeixBarral
✓ Editions AfricAvenir ✓ Éditions des ✓ SetzeVents Editorial
✓ Editions Cheikh Intouchables ✓ Unidad Editorial
AntaDiop ✓ Éditions du Noroît 13. France

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✓ Actes Sud ✓ Editions Perrin ✓ Plon


✓ Archimbaud Le Rocher ✓ Editions Privat ✓ Presses de la Cité
✓ Arthaud ✓ Editions Stock ✓ Seuil
✓ Assimil ✓ Editions Sud-Ouest ✓ Solar
✓ Autrement ✓ First Editions ✓ Studio les trois becs
✓ Belin ✓ Flammarion ✓ Tawhid
✓ Blay-Foldex ✓ France Loisirs ✓ Vigot
✓ Bonneton ✓ Gallimard ✓ Vuibert
✓ Cairn ✓ Géo ✓ XO Editions
✓ Coop Breizh ✓ Glénat ✓ Article détaillé : Liste
✓ Cosmopole ✓ Groupe Bayard de maisons d'édition
✓ Dakota ✓ Groupe Eyrolles françaises.
✓ Dalloz ✓ Groupe Fleurus 14. Italie
✓ Dictionnaires Le ✓ Gründ ✓ Adelphi
Robert ✓ Hachette ✓ Arnoldo Mondadori
✓ Didier ✓ Hatier Editore
✓ Didier & Richard ✓ IGN ✓ Bompiani
✓ Dunod ✓ La Découverte ✓ Editoriale Campi
✓ Edisud ✓ La Documentation ✓ De Agostini
✓ Editions Atlas Française ✓ Einaudi
✓ Editions du Patrimoine ✓ Lamy ✓ Feltrinelli
✓ Editions Albin Michel ✓ Larousse ✓ L'Expresso
✓ Editions Calmann-Lévy ✓ Lefebvre-Samut ✓ Panini
✓ Editions Armand Colin ✓ Le Cherche Midi ✓ RCS Libri
✓ Editions Arthème ✓ Le Livre de Poche ✓ Tabacco
Fayard ✓ Les Nouveaux Auteurs ✓ Touring Editore
✓ Editions Bordas ✓ Les Nouvelles Editions 15. Japon
✓ Editions Delagrave de l'Université ✓ IwanamiShoten
✓ Editions Denoël ✓ Les Presses ✓ Kōdansha
✓ Editions du Chêne Universitaires de ✓ Shōgakukan
✓ Editions Grasset France ✓ Shūeisha
✓ Editions Odile Jacob ✓ Magnard 16. Mali
✓ Editions Jean-Claude ✓ Mango ✓ Balani's
Lattès ✓ Marcus ✓ Cauris Éditions
✓ Editions Jonglez ✓ Michelin ✓ ÉDIM (Éditions
✓ Editions Julliard ✓ Mondéos Imprimeries du Mali)
✓ Editions Le Dauphiné ✓ Nathan ✓ Éditions Donniya
✓ Editions L'Harmattan ✓ Nouvelles Plumes ✓ Éditions Fayida
✓ Editions Massin ✓ Parigramme ✓ Éditions Jamana
✓ Editions Masson ✓ Pierre Belfond ✓ Éditions La Sahélienne
✓ Editions Michel Lafond ✓ Place des Editeurs ✓ Éditions Teriya
✓ Editions Ouest-France ✓ Place des Victoires ✓ Le Figuier

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✓ Taama Éditions ✓ Éditions Antipodes


17. Maroc
✓ ÉDITIONS LE
FENNEC
✓ Langages du sud
✓ Centre Culturel du
Livre(Casablanca)
18. Pays-Bas
✓ Eburon
AcademicPublishers
✓ Elsevier NV
✓ Wolters Kluwer
19. Royaume-Uni
✓ Bloomsbury Publishing
✓ Cambridge
UniversityPress
✓ Chapman & Hall
✓ DorlingKindersley
✓ MinervaPress
✓ National Geographic
✓ Oxford UniversityPress
✓ Pearson
✓ Penguin Books
✓ PhaidonPress
✓ UsbornePublishing
20. Sénégal
✓ Amalion
✓ Suisse romande et
alémanique
✓ 2 dés sans faces
✓ Ad Solem
✓ art&fiction
✓ Atrabile
✓ Bernard Campiche
éditeur
✓ BSN Press
✓ Drozophile
✓ Éditions À la carte
✓ Éditions Alphil -
Presses universitaires
suisses
✓ Éditions Arttesia

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Chapitre Sixième : Initiation à l’exploitation de la bibliothèque.

Puissant medium de la science et du savoir, la bibliothèque universitaire étudiant est la


source où doit s’abreuver tout chercheur (Etudiant, Professeur…). Elle est donc un
support incontournable de l’enregistrement et de la recherche.

Acquérir, traiter, conserver et diffuser l’information scientifique, culturelle et technique


contenue dans son fonds documentaire, telle est la mission assignée à la bibliothèque
universitaire.

Les bibliothèques mettent à la disposition des chercheurs, les ouvrages, des périodiques,
des mémoires, des thèses, des divers documents et des cartes (géographiques…)

VI.1. Accès et règlement à l’entrée et à l’intérieur des bibliothèques

V1.1.1. Accès

L’accès à la bibliothèque est réservé à tout chercheur institutionnel ou indépendant, à


condition de s’abonner régulièrement selon les conditions exigées par le conseil des
bibliothèques. Toute personne extérieure peut photocopier sur place les documents
sélectionnés.

V1.1.2. Règlement à l’entrée et à l’intérieur

Après l’accès à la bibliothèque, le lecteur devra :

- Déposer à l’entrée, tout objet non indispensable pour les consultations des
documents à la bibliothèque : mallette, imperméable, chapeau, parapluie, etc. ;
- Ne pas amener les livres de l’extérieur pour consulter à la bibliothèque ;
- Se présenter à la bibliothèque dans une tenue décente. Sont interdites des bottes,
des culottes, des mini-jupes ou toute autre tenue fantaisiste ;
- Ne pas enlever les fiches dans le catalogue ;
- Ne porter dans les livres des marques, traits, des inscriptions et ne pas déchirer les
pages dans les livres ;
- Ne jamais fumer et manger dans la salle de lecture ;
- Garder son portable éteint ou sur vibreur.

VI.2. Prêt à domicile

- Y ont droit les membres du personnel académique, scientifique indépendante et les


étudiants moyennant une carte d’abonnement ;
- Aucun lecteur ne peut encore avoir droit à un prêt quelconque s’il n’a pas encore
restitué la totalité des ouvrages empruntés précédemment et cela en respectant la
date du retour par peur d’une pénalité en cas de retard ;

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- Tout livre endommagé ou perdu est à la charge du lecteur et sera compensé par le
prix de revient doublé en devises fortes.

VI.3. Consultation sur place

- Les personnes extérieures à l’institution n’ont droit qu’à consulter sur place des
documents.
- Sauf sur une dérogation spéciale de la Direction pour quelques jours, les catégories
suivantes doivent être consultées sur place :
1. Les Encyclopédies, Dictionnaires, Annuaires, Atlas…
2. Les ouvrages de la réserve de la bibliothèque centrale : ouvrages, thèses,
mémoires de DES, la collection sur RDC et celle relative à la
bibliothéconomie.
3. Les périodiques
4. Les cartes (géographiques et autres)

VI.4. Catalogues-Fichiers pour les ouvrages

VI.4.1. Fichiers-Auteurs

Ces fichiers se trouvent dans toutes les bibliothèques, où les fiches sont rangées par ordre
alphabétique des noms des auteurs

VI.4.2. Fichiers-Matières

Ces fichiers se trouvent également dans toutes les bibliothèques où les fiches sont classées
par ordre alphabétique des matières. A chaque matière sont rangés les auteurs ayant écrit
sur le sujet en question.

VI.4.3. La classification en usage dans la bibliothèque

L’arrangement des ouvrages des ouvrages dans une bibliothèque suit une logique selon
des normes de la bibliothéconomie. Il y a plusieurs modèles de classification des ouvrages
dans une bibliothèque, mais le plus utilisé c’est la classification décimale de Melvil
DEWEY (bibliographe américain alors étudiant à l’université). Ce système divise
l’ensemble des connaissances en di classes principales, dont chacune est désignée par un
nombre figurant dans la fourchette des centaines.

- La première classe. 000-099 : les ouvrages d’ordre général, comme les


encyclopédies, les journaux et les périodiques ;
- La deuxième classe : 100-199 : la philosophie et la psychologie ;
- La troisième classe : 200-299 : la religion et la mythologie ;
- La quatrième classe : 300-399 : les sciences sociales ;
- La cinquième classe : 400-499 : au langage ;
- La sixième classe : 500-599 : science pure ;

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- La septième classe : 600-699 : la technologie ;


- La huitième classe : 700-799 : les arts (également les sports et les activités des
loisirs)
- La neuvième classe : 800-899 : la littérature
- La dixième classe : 900-999 : l’histoire, la géographie, les biographies et les
voyages.

Chacune de la classe est divisée en dix sous-classes. Dans la classe des 800, par exemple
820 est attribuée à la littérature anglaise, 830 à la littérature allemande, etc. chacune de ces
sous-classes est à son tour divisée.

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Quelques techniques de lecture

- La technique de survol : elle consiste à consulter la table des matières

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- La technique de repérage : elle consiste à repérer rapidement une information dans


un document à l’aide d’un nom, d’un mot ou d’un chiffre.
- La technique de l’écrémage : elle consiste à lire intégralement la préface, l’avant-
propos, l’introduction, la conclusion et table des matières.

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Bibliographie

✓ Brozeck Kandolo wa Kandolo, 2018, Guide Kandolo. Méthodes et règles de


rédaction d’un travail de recherche en droit, Editions Universitaires Européennes,
Beau Bassin, Mauritius, [ En ligne] :https://www.editions-
ue.com/catalog/details//store/fr/book/978-620-2-27508-8/guide-kandolo

✓ ESISO ASIA AMANI, Syllabus d’initiation à la recherche scientifique, G2 Droit,


UNIKI, 2015-2016, Inédit.

✓ Jalel Berrebeh, Méthodologie d’un mémoire de recherche pour un Mastère de


recherche, FSEG Nabeul, 2013, inédit.

✓ Jean Gérard BAENDE, Les normes de la rédaction scientifique, Kinshasa, CEDI,


2006.

✓ Jean-Louis Loubet del Bayle, Initiation aux méthodes des sciences sociales, Paris –
Montréal, Harmattan, 2000.

✓ KIMENYA MUSAILWA Déogratias, 2019, Module sur l’élaboration d’un projet


de recherche doctorale, séminaire d’assurance qualité, UNIKI, Inédit

✓ Luc Van Campenhout et Raymond Quivy, Manuel de recherche en sciences


sociales, Paris, 5e édition Dunod, 2017.

✓ M. Assie Guy Roger et Kouassi Roland Raoul, Cours d’initiation à la


méthodologie de recherche, Abidjan, 3e édition, EDUCI, 2006.

✓ MULUMBATI NGASHA Adrien, Introduction à la science politique,


Lubumbashi, Africa, Coll. Savoir et connaitre, 2006

✓ Omar Aktouf, Méthodologie des Sciences sociales et approche qualitative des


organisations, Montréal, Les Presses de l'Université du Québec, 1987

✓ Paul N’DA, 2015, Recherche et méthodologie en sciences sociales et humaines


Réussir sa thèse, son mémoire de master ou professionnel, et son article, Paris,
Harmattan ;

✓ Pinto, G. et Grawitz, M. Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1969.

✓ SHOMBA KINYAMBA Sylvain, Méthodologie de la recherche scientifique,


Kinshasa, P.U.K, 2002

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✓ TSHUNGU BAMESA, Du travail scientifique à l’université, l’initiation à


l’élaboration du travail scientifique, Lubumbashi, Africa, Coll. Savoir et connaitre,
1988.

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