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Introduction
Depuis les années 30 s'est développé un courant de pensée dit systémique né de la prise de
conscience de la complexité. L'ambition des pères de cette pensée était de mettre au point des
méthodologies permettant de surmonter les difficultés rencontrées dans la tentative
d'appréhension des problèmes complexes par les outils analytiques existants. Parmi les
disciplines nées de ce courant, la dynamique des systèmes, inventée par Jay Forrester, propose
une technique de formalisation et de modélisation des concepts systémiques. La dynamique
des systèmes a connu son heure de gloire dans les années 70, notamment grâce aux modèles
de dynamique urbaine et du monde.
Complexité Prudente,
Système
Des outils
Triangulation
Autres concepts
Analogie découpage
Variété, finalité, projet,
Langage graphique
Information
Modélisation/ simulation
Niveau d’organisation
Rétroaction
Régulation Un apprentissage
- Quatre concepts de base à caractère général, articulés entre eux et pouvant donner lieu en
préalable à une présentation simple,
La globalité L’interaction
Le système
La complexité
Le système
- La définition "large" donnée par Jacques Lesourne : Un système est un ensemble d'éléments
en interaction dynamique.
- La définition "étroite" donnée par Joël de Rosnay : Un système est un ensemble d'éléments
en interaction dynamique, organisé en fonction d'un but. Cette définition met l'accent sur la
finalité ou le but poursuivi par le système.
De nombreuses typologies des systèmes ont également été proposées par les chercheurs:
1. La globalité
Il s'agit d'une propriété des systèmes complexes, souvent traduite par l'adage "le tout est plus
que la somme des parties" et selon laquelle on ne peut les connaître vraiment sans les
considérer dans leur ensemble. Cette globalité exprime à la fois l'interdépendance des
éléments du système et la cohérence de l'ensemble. Mais ce concept pourtant riche est
malheureusement souvent traduit superficiellement par la formule vague "tout est dans tout".
Sous le nom d'approche globale, le concept désigne également la voie d'entrée dans la
démarche systémique. On entend par là qu'il convient d'aborder tous les aspects d'un
problème progressivement, mais non séquentiellement : partir d'une vue générale (globale)
pour approfondir les détails, avec de nombreuses itérations et retours en arrière pour
compléter ou corriger la vision antérieure.
2. L'interaction
Ce concept, un des plus riches de la systémique, complète celui de globalité car il s'intéresse à
la complexité au niveau élémentaire de chaque relation entre les constituants du système pris
deux à deux. Initialement emprunté à la mécanique où l'interaction se réduit alors à un jeu de
forces, la relation entre constituants se traduit le plus souvent dans les systèmes complexes,
par un rapport d'influence ou d'échange portant aussi bien sur des flux de matière, d'énergie,
d'information.
3. L’organisation
4. La complexité
La finalité (à laquelle on peut rattacher les notions de projet et de but) : dans le cadre de la
définition restrictive de Joël de Rosnay, tout système poursuit un but ou finalité propre. Pour
les systèmes humains ou conçus par l'homme, on parlera également de projet.
Cette observation a une conséquence en matière d'étude d'un système: face à un "objet" à
modéliser, il est fortement conseillé au modélisateur de se poser la question "pour quoi faire?"
avant de se demander "comment ça marche?".
- Les boucles positives (ou explosives), sur lesquelles reposent la dynamique du changement.
La réinjection sur l'entrée des résultats de la sortie contribue à faciliter et à amplifier la
transformation déjà en cours. Les effets sont cumulatifs (effet "boule de neige") et on obtient
un comportement divergent qui prend la forme, soit d'une expansion indéfinie ou explosion,
soit d'un blocage total de l'activité.
- Les boucles négatives (ou stabilisatrices), sur lesquelles reposent l'équilibre et la stabilité.
La rétroaction agit en sens opposé de l'écart à l'équilibre de la variable de sortie (ce qui
suppose d'avoir fixé préalablement le niveau recherché pour cet équilibre, ce que l'on appelle
en théorie de la régulation la valeur de consigne). Si la rétroaction se montre efficace, il y a
stabilisation du système qui se montre comme étant finalisé, c'est-à-dire tendu vers la
réalisation d'un but.
1. Comprendre le système
Plusieurs définitions des systèmes coexistent et se complètent dans leur souci commun de
rendre compte d'un concept dynamique et finalisé.
Partons de la définition formulée par Le Gallou (1993), pour qui un système est : « un
ensemble, formant une unité cohérente et autonome, d'objets réels ou conceptuels (éléments
matériels, individus, actions, etc.) organisés en fonction d'un but (ou d'un ensemble de buts,
objectifs, finalités, projets, etc.) au moyen d'un jeu de relations (interrelations mutuelles,
interactions dynamiques, etc.), le tout immergé dans un environnement ».
Si cette définition semble fort explicite, le schéma ci-après permet d'y apporter des précisions
supplémentaires en introduisant notamment trois autres notions qui sont "variables d'entrée et
de sortie", "boîte noire" et "feed back".
Rétroaction
Entrée Système
Sortie
Variables
ENVIRONNEMENT
d’entrée
Système
Variables BOITE
d’entrée NOIRE
Variables de
sortie
FEED
Variables BACK
de sortie
En utilisant des images différentes (image d'une voiture, image d'un système de chauffage,
etc.), les auteurs décrivent ces variables comme suit :
• Des variables d'entrée et de sortie : Les entrées sont des variables influencées par le milieu
environnant et les sorties découlent de l'activité interne du système ;
• Un feedback : Donnadieu et Karsky (2002) parlent des boucles de rétroaction, qu'ils
définissent comme «tout mécanisme permettant de renvoyer à l'entrée du système, sous forme
de données, des informations directement dépendantes de la sortie». C'est sur ces boucles que
repose la dynamique de changement.
2. L’analyse systémique
D'une manière générale, l'approche systémique vise à formaliser une méthode pour organiser
la production de connaissances sur les objets et, à partir de ces productions, orienter l'action
sur ces objets.
Synthétisant les contributions des penseurs qui se sont intéressés à la question, Donnadieu et
Karsky (2002) définissent trois étapes de la démarche systémique comme suit :
2.1.L’exploration systémique
C'est une première étape pendant laquelle on s'attache à définir les limites du système à
étudier, situer le système dans son environnement, comprendre la nature et la raison des
échanges que le système entretient avec son environnement, avoir une idée de son architecture
interne, des principaux composants et la nature des relations entre ces composants, connaître
suffisamment l'histoire du système pour mieux appréhender son évolution.
La systémique utilise pour cette phase la méthode de triangulation systémique, qui consiste à
s'interroger à partir de trois pôles permettant d'approfondir la représentation du système.
Cette exploration doit permettre d'identifier les différents flux qui traversent le système, aussi
bien les flux humains que les flux d'information. Toutes les informations rassemblées doivent
ensuite être traduites par des graphiques de réseaux, des cartes, des diagrammes.
Il s'agit, à partir des informations récoltées, de mettre au point une carte fidèle et utilisable du
système, en visualisant les différentes interactions entre les principaux composants du
système et l'environnement, les différents flux et les actions de pilotage pour la régulation du
système. Différents schémas normalisés ont été mis au point, pour représenter différents
circuits: organigrammes, logigrammes, etc.
Il s'agit, en introduisant la variable temps, d'observer les évolutions possibles du système par
simulation; ceci se fait de plus en plus par ordinateur, sur des modèles numériques.
Le but de cette démarche est de permettre une meilleure compréhension de la situation
observée. Donnadieu et Karsky (2002) notent qu'en sciences humaines, les démarches ne vont
pas toujours jusqu'au bout de ces trois étapes, que même limitée à l'exploration, la méthode
systémique reste un bon outil de compréhension
Relations
S.S.1
S.S.2
S.S.3
Dans Un environnement
Pour Une finalité
fait Activité, fonctionnement
par structure
• Adaptation de la structure
• Un ensemble d’éléments en interaction
• Un ensemble d’éléments en interaction dynamique, organisés en fonction d’un but
« Tout système s’intègre dans l’ensemble dont il a besoin pour recevoir l’information
nécessaire à son fonctionnement. Les résultats, ou l’information sont à la fois des ressources
pour d’autres systèmes et la source de rétro-information pour lui-même »
Donc, l’approche systémique envisage les éléments d’une conformation complexe non pas
isolément mais globalement entant que partie intégrante d’un ensemble dont les différents
composants sont en relation de dépendance réciproque »
Eléments Rétroaction
interdépendants
Transformation
Intrants Extrants
Environnement