MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT

SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE

Projet d’Appui à la Modernisation et à la Réforme des Universités et

Grandes Ecoles de Côte d’Ivoire (AMRUGE-CI 2) – C2D2

PLAN D’ACTION LMD - MESRS

____________
LES NOUVELLES METHODES D’ENSEIGNEMENT DU
SYSTÈME LMD 1

Professeur Mohammadou MERAWA

Conseiller Technique du Ministre de
Lundi 25 et mardi 26 septembre 2023 l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique
 Déroulé de la présentation

1 Introduction

Comment appréhender la notion de compétence dans le processus de

2 mise en œuvre du système LMD ?

3 Quelles sont les compétences requises de l’enseignant du supérieur dans

le système LMD?
Quels sont les objectifs visés par l’appropriation des nouvelles méthodes
4
pédagogiques ?

5 La pédagogie de la réussite

6 La pédagogie inversée

7 Le tutorat

8 Conclusion
1. Introduction
 1. Introduction

❖Les mutations induites par la mise en œuvre du système LMD :

✓ propices à l’émergence de la dimension réflexive de la formation des

enseignants-chercheurs et la professionnalisation de ces derniers ;

✓ maîtrise des savoirs théoriques et méthodologiques ;

✓ pensée autonome et critique sur :
o les finalités des enseignements dispensés ;
o le mode de transmission des connaissance pour une meilleure
acquisition des compétences ;
o la meilleure stratégie d’insertion professionnelle des diplômés

sont des préalables pour réussir la mise en œuvre du LMD

Engagement de chaque acteur du système éducatif, aux premiers rangs

desquels on devra citer les enseignants-chercheurs.
 1. Introduction (2)
Les mutations induites par la mise en œuvre du système LMD (2) :

Quel intérêt d’enseigner :

- les mathématiques, l’histoire, la Géographie, la physique, la
Chimie, … ?

Premier objectif est l’évaluation des enseignements sans lien direct

avec les applications.

Véritable changement de paradigme

Bonne appropriation des méthodes pédagogiques afin d’orienter les

objectifs des enseignements vers l’acquisition des compétences.
 1. Introduction (3)
Les mutations induites par la mise en œuvre du système LMD (3) :

L’enseignement dans le système LMD doit viser à éduquer les

apprenants tout au long du processus d’apprentissage dans une
approche affirmée de l’interdisciplinarité.

Il doit par conséquent, être intimement lié aux situations de la vie liées
au concept enseigné.

La posture du nouvel enseignant après ce changement de paradigme

pendant le processus d’apprentissage est de donner aux apprenants
le temps d’analyser, de s’impliquer et de trouver des solutions aux
problèmes, individuellement et en groupes.
 1. Introduction (4)

Les mutations induites par la mise en œuvre du système LMD (4) :

Apprendre en faisant (Learning by doing)

Approche innovante de l’enseignement permettant de faire de

l’apprentissage un processus pratique relié à la vie concrète

Les programmes d’enseignement doivent proposer des processus

d’enseignement et d’apprentissage permettant la recherche de la
compréhension et de l’impact réel des disciplines enseignées dans la
vie quotidienne.
 2. Comment appréhender la notion de
compétence dans le processus de mise en
œuvre du système LMD ?
2. Comment appréhender la notion de compétence dans
le processus de mise en œuvre du système LMD ?

❖La compétence peut se concevoir en modes : objectif, stratégique,

subjectif et axiologique

✓ Mode objectif : exigences auxquelles il faut se conformer. Nécessité d’élaborer

des référentiels de compétences pour un métier déterminé. Cette élaboration
des référentiels de compétences ne peut se faire qu’en impliquant les
professionnels du secteur productif, pourvoyeur d’emplois.

✓ Le mode stratégique :

➢ processus dynamique qui varie selon l’adaptabilité de la personne à

l’environnement ;
➢ triptyque (Formation – Travail – Retraite ???) : dimension évolutive des
compétences exigées pour occuper un emploi, exigences renouvelées en
termes de compétences attendues ;
➢ formation tout au long de la vie: programme de renforcement des
capacités à l’attention des enseignants-chercheurs
2. Comment appréhender la notion de compétence dans
le processus de mise en œuvre du système LMD (2) ?

❖La compétence peut se concevoir en modes : objectif, stratégique,

subjectif et axiologique

✓ Le mode subjectif : l’expression et la réalisation du potentiel interne de

chacun. Il s’agit d’un « pouvoir-agir » dans un contexte donné. Cette compétence
permet de construire l’identité professionnelle de l’enseignant-chercheur au sein
d’un groupe.

✓ Le mode axiologique : Potentiel cognitif de la personne. Ce dernier peut

être évalué et donner lieu à des formes de reconnaissances sociales.

On pourra ainsi définir la compétence comme

« un savoir-agir pour faire face à des problèmes, à une situation

donnée. Elle sera évaluée par des modèles de comportements ou
de résolutions de problèmes »
 3. Quelles sont les compétences requises de
l’enseignant du supérieur dans le système LMD?
 3. Quelles sont les compétences requises de
l’enseignant du supérieur dans le système LMD?

❖Concevoir et planifier : Préparer et organiser les activités d’apprentissages.

Cela va de choisir les contenus à enseigner, à articuler les objectifs de son
enseignement avec le parcours de formation dans lequel il s’insère.

❖Dispenser les cours devant un public d’apprenants : Présentation

orale du cours, animation du groupe et motivation des apprenants. Transmission
des connaissances et veiller à leur intégration en mettant à la disposition des
apprenants des outils nécessaires. On aboutit alors à une nouvelle forme
d’animation : l’enseignant transmetteur devient guide. La réalisation des
projets est toute indiquée pour ce point.

❖Reconnaître et susciter les apprentissages dans l’interaction :

Guider ou accompagner les apprenants (individuellement ou en groupe) dans leur
processus d’apprentissage en évaluant leurs performances et en leur fournissant du
feedback au moment de l’interaction en présentiel.
 3. Quelles sont les compétences requises de
l’enseignant du supérieur dans le système LMD (2) ?
❖Gérer et accompagner les apprentissages : Cette compétence
concerne la gestion des activités d’apprentissage et l’encadrement des
apprenants tout au long du cours et des projets qui doivent être réalisés
individuellement ou en groupe.

❖Concevoir et mener un dispositif d’évaluation des

apprentissages : Préparation et mise en œuvre de stratégies d’évaluation
valides et fiables. Il ne s’agit plus de se limiter à l’évaluation diagnostique,
formative, sommative et certificative, mais l’enseignant doit aller au-delà, de
manière à les aider à devenir responsables, sociables et autonomes. Ce n’est
qu’en les initiant à l’évaluation mutuelle, à la co-évaluation et en dernier lieu à
l’auto-évaluation qu’ils pourront avoir cet esprit critique qui pourra leur faire
connaître les enjeux de leur formation mais aussi des différents changements
qu’ils sont amenés à vivre.

❖ Innover et expérimenter dans son enseignement : Expérimenter,

oser initier de nouvelles activités avec les apprenants, que ce soit avec des outils
pédagogiques ou sans.
 3. Quelles sont les compétences requises de
l’enseignant du supérieur dans le système LMD (3) ?

❖Soutenir son enseignement avec des ressources bibliographies

riche se rapportant à l’UE (syllabus), ressources pédagogiques notamment
documentaires physiques et numériques.

❖ S’approprier les outils numériques qui permet de concilier la recherche

avec la pratique professionnelle.

❖Évaluer son enseignement, en faire un objet de réflexion et de

communication : Prendre du temps pour analyser les forces et faiblesses
de son enseignement pour développer sa pratique, la décrire et la transmettre.
 3. Quelles sont les compétences requises de
l’enseignant du supérieur dans le système LMD (4) ?

❖Intégrer son enseignement dans le cadre, les ressources et les

valeurs institutionnelles et professionnelles. L’enseignement se
déroule toujours dans un cadre pédagogique et institutionnel donné même si on
l’oublie parfois un peu à l’université. Mettre son cours en cohérence avec les
objectifs du parcours de formation auquel il appartient et être au courant des
orientations pédagogiques de son institution.
❖Constituer une véritable équipe pédagogique avec les
collègues : Constituer une véritable équipe pédagogique avec ses collègues est
utile pour concevoir des parcours de formation cohérents ou mener des projets
pédagogiques partagés. Ce travail en équipe et d’équipe ne peut se concevoir sans
tolérance, sans un esprit de partage et sans ce sentiment d’appartenance à
un groupe, tout en visant pour chaque enseignant à construire son identité
professionnelle.
 3. Quelles sont les compétences requises de
l’enseignant du supérieur dans le système LMD (6) ?
Au vu de ces compétences requises pour un enseignant-chercheur dans le
système LMD, il est exigé aujourd’hui de l’enseignant :

❖ qu’il se constitue de nouveaux repères, de l’enseignant transmetteur de savoir, il

devient guide ;
❖ de la notion d’étudiant, il va falloir passer à celle d’apprenant car, de la situation
d’enseignement, il se retrouve dans celle d’enseignement/apprentissage.
❖ d’un travail solitaire, il va devoir coopérer ;
❖ de la notion de modèle, il va devoir analyser sa pratique, la remettre en cause
quand cela s’avère nécessaire, tout comme il doit faire un travail sur lui-même.

En définitive, il s’agit pour l’enseignant-chercheur de se positionner par rapport :

(i) à soi ;
(ii) à son environnement ;
(iii)à la tâche à accomplir ;
(iv) aux apprenants ;
(v) aux partenaires de l’action éducative.
4. Quels sont les objectifs visés par l’appropriation
des nouvelles méthodes pédagogiques ?
4. Quels sont les objectifs visés par l’appropriation
des nouvelles méthodes pédagogiques ?
Il s’agit de :

❖ Développer la conscience de ses conceptions et de ses pratiques.

❖ Déployer des efforts sur la connaissance et la compréhension des contenus et
des pratiques d’enseignement.
❖ Transférer dans l’action en réfléchissant à ce qui s’y passe.

❖ Pratiquer l’enseignement en tentant de nouvelles stratégies.

❖ Réfléchir à l’impact probable sur les apprenants et aux moyens de s’améliorer et

de s’adapter à l’appropriation de nouvelles méthodes.

A ce stade, il convient de ne surtout pas opposer les termes « savoir » et

« action », mais les rendre complémentaires et interdépendants. Il faut surtout
comprendre que l’objectif visé est d’amener les apprenants à articuler les trois pôles
: « valeurs », « savoir » et « action », c’est là le défi majeur de notre sous-secteur
lors de l’implémentation du LMD.
4. Quels sont les objectifs visés par l’appropriation
des nouvelles méthodes pédagogiques (2) ?

❖ Le concept de compétence ne doit pas non plus être associé à une

« atomisation » « des apprentissages.

❖ Lors de l’élaboration des parcours de formation, la compétence associée au savoir

dispensé dans une UE doit être à la fois un tout complexe (en évitant
l’atomisation avec un nombre important d’ECUE) et de concret (en prise avec
l’action), et donc porteur de sens.

❖ Ce n’est qu’à cette condition que le concept d’intégration des acquis prendra
tout son sens.

❖ Le lien compétence-évaluation devra faire partie intégrante du processus

d’apprentissage.
4. Quels sont les objectifs visés par l’appropriation
des nouvelles méthodes pédagogiques (3) ?

❖ La mise en œuvre du LMD implique un changement de pratiques,

d’approche, voire de paradigme pédagogique.

❖ Nouvelles mesures telles que :

✓ la professionnalisation de l’offre de formation supérieure ;

✓ une nouvelle gouvernance des institutions d’enseignement supérieur ;
✓ la comptabilisation du temps de travail personnel de l’étudiant dans la
formation ;
✓ la définition d’un projet personnel par chaque apprenant ;
✓ l’institution d’un tutorat ;
❖ etc.

➢ Ces mesures considérées comme des améliorations dans les pratiques

pédagogiques et administratives, concourent à des meilleurs rendements
interne et externe des institutions d’enseignement supérieur.
4. Quels sont les objectifs visés par l’appropriation
des nouvelles méthodes pédagogiques (4) ?

❖ Cette nouvelle approche implique notamment, l’appropriation par les différents

acteurs des nouvelles méthodes :

✓ d’enseignement ;
✓ d’évaluation et
✓ d’apprentissage.

❖ La majorité des enseignants semblent garder et mobiliser les réflexes, les discours,
les méthodes d’enseignement et les approches pédagogiques du système
classique, dans lequel ils ont été formés.

❖ Une prise de conscience généralisée de cette dimension d’appropriation des

nouvelles méthodes pédagogiques est donc indispensable pour être en cohérence
avec l’esprit du système LMD et espérer atteindre les objectifs visés par ce
système académique international.
5. La pédagogie de la réussite
 5. La pédagogie de la réussite

5.1 Les principaux facteurs qui impactent les méthodes

d’enseignement
❖ Les principaux facteurs qui impactent le plus fortement les méthodes
d’enseignement et corrélativement les résultats des apprenants sont :

✓ la mise en œuvre d’un dispositif d’auto-évaluation des apprenants ;

✓ la mise en œuvre effective d’une évaluation formative ;
✓ la mise en œuvre effective d’une évaluation sommative continue ;
✓ la clarté et la concision du discours de l’enseignant ;
✓ l’enseignement réciproque (c’est-à-dire un dialogue où les apprenants
prennent chacun leur tour le rôle du formateur) ;
✓ les relations apprenants/enseignants qui prennent une dimension toute
autre que celle d’un enseignant seul détenteur du savoir qu’il transmet aux
apprenants ;
✓ le feed-back régulier à l’attention des apprenants après les évaluations ;
✓ les stratégies métacognitives (les stratégies où le formateur fait réfléchir les
apprenants à ce qu’ils sont en train d’apprendre et comment ils sont en train
de l’apprendre) ;
 5. La pédagogie de la réussite (2)

5.1 Les principaux facteurs qui impactent les méthodes

d’enseignement (2)

✓ le fait pour un apprenant de se poser des questions à lui-même, verbaliser

ce qu’il vient d’apprendre :
✓ le développement professionnel par la formation continue des
enseignants ;
✓ la méthode d’enseignement par la résolution de problèmes posés aux
apprenants.

On constate que la dimension évaluative fait partie des facteurs importants

qui impactent les méthodes d’enseignement.
 5. La pédagogie de la réussite (3)

5.1 Les principaux facteurs qui impactent les méthodes

d’enseignement (3)
On constatera également que toutes les formes d’évaluation ne font pas
partie de la liste. En effet, pour être source d’apprentissage, une évaluation
doit satisfaire certaines conditions.

❖ En effet pour être source d’apprentissage, une pratique d’évaluation doit

satisfaire les 6 conditions suivantes :

(1) L’erreur est vue comme un élément positif : Cela implique notamment
de passer sur un mode positif d’évaluation.
(2) Favoriser la coopération : L’interaction entre pairs favorise
l’apprentissage. On apprend mieux grâce à l’intelligence collective.
Privilégier les évaluations de groupes, des évaluations croisées, y compris
recourir à des évaluations par les pairs.
 5. La pédagogie de la réussite (4)

5.1 Les principaux facteurs qui impactent les méthodes

d’enseignement (4)

(5) Assurer un feed-back de qualité : des rétroactions constructives

différenciées. C’est le point le plus important.

o Pour être de qualité, il est important que ce feed-back arrive à un

moment où l’enjeu est encore là pour les apprenants.

o C’est-à-dire quand ils sont encore engagés dans l’apprentissage et

qu’il leur reste du temps après le feed-back pour travailler ou aller
chercher de l’assistance ailleurs.

o Il faut également que le feed-back se réfère aux critères de réussite ou

grilles de compétences. Il est plus efficace lorsqu’il est explicite.
 5. La pédagogie de la réussite (5)

5.1 Les principaux facteurs qui impactent les méthodes

d’enseignement (5)

(3) Encourager l’état d’esprit de croissance : Pour éviter que l’état d’esprit
de l’apprenant se fige, il est important que l’évaluation porte sur la
performance et non sur l’apprenant.

(4) Permettre aux apprenants de se situer par rapport aux apprentissages

et non par rapport aux autres : Il s’agit d’expliciter les critères de réussite.
Sans critères explicites de réussite, les apprenants vont naturellement se
comparer à ce qui est disponible : les autres. Or, les classements et la
compétition nuisent à l’apprentissage. Il revient naturellement aux enseignants
de leur fournir un autre point de repère : les compétences évaluées et les
critères de réussite.
 5. La pédagogie de la réussite (6)

5.1 Les principaux facteurs qui impactent les méthodes

d’enseignement (6)

(6) Obliger les apprenants à agir par rapport au feed-back de

l’enseignant : Cela veut dire que vous devez pointer les erreurs des
apprenants, mais également vous assurer qu’ils les ont corrigées, et donc
qu’ils ont les moyens d’agir dessus. C'est ce qu'on appelle la remédiation.

o S’il leur manque des notions, faites un rappel explicite au cours,

puis réévaluez la notion pour voir si elle est acquise. S’il leur
manque une méthodologie, renvoyez-les à une fiche technique ou
un module de formation, puis réévaluez-la.
 5. La pédagogie de la réussite (7)

5.1 Les principaux facteurs qui impactent les méthodes

d’enseignement (7)

Ce qui se passe après le feed-back est le cœur de

l’apprentissage dans le système LMD.

✓ Les enseignants ne doivent pas laisser les apprenants livrés à eux-

mêmes.
✓ Ils peuvent même évaluer ce qui se passe après l’évaluation. Par
exemple, lorsqu’il s’agit lors d’une évaluation d’une production écrite,
les travaux sont rendus aux apprenants avec des annotations en
numérotant les erreurs. Puis, l’enseignant demande à chaque apprenant
de lui expliquer la source de l’erreur et comment la corriger dans le
futur. Ce travail est également évalué de façon formelle, il donne lieu à
une note chiffrée au moins aussi importante que la note initiale .
✓ Le suivi du feed-back doit être assuré pour que les apprenants ne
 5. La pédagogie de la réussite (8)

5.1 Les principaux facteurs qui impactent les méthodes

d’enseignement (8)
Tout cela prend du temps, beaucoup de temps.

❖ Il est important de prendre conscience que la mise en œuvre du LMD, contrairement aux idées
reçues est chronophage et demande beaucoup travail et une attention
soutenue de la part des enseignants.

❖ Moins d’heures en présentiel certes, mais un investissement par ailleurs très

important qui compensent la diminution des heures en présentiel.

❖ Il est important que les responsables des institutions publiques et privées d’enseignement
supérieur et de recherche prennent la mesure de ce changement fondamental dans l’approche
pédagogique afin de garder les enseignants mobilisés sur leurs nouvelles
missions.
 5. La pédagogie de la réussite (9)

5.2 Les différentes méthodes pédagogiques

Il est commun de considérer qu’il existe 5 méthodes pédagogiques :

❖ la méthode expositive, transmissive ou magistrale ;

❖ la méthode démonstrative ;

❖ la méthode interrogative ou maïeutique ;

❖ la méthode active ou dite « de découverte » et

❖ la méthode expérimentale.

Le préalable à la bonne mise en œuvre de ces méthodes qui adoptent

chacune un mode de fonctionnement donné, est la création d’un
environnement propice avec des moyens adéquats mis à la disposition des
enseignants et des apprenants.
 5. La pédagogie de la réussite (10)

5.2 Les différentes méthodes pédagogiques (2)

1) La méthode expositive, transmissive ou magistrale : considère que la
connaissance est un savoir et qu’elle est bénéfique aux apprenants. De même,
qu’elle assimile le travail à un savoir-faire qui est profitable aux stagiaires. Enfin,
elle assigne des rôles précis aux enseignants et aux apprenants. Le premier détient
tout le savoir tandis que le second est totalement ignorant et doit tout apprendre.
Le cas des Cours magistraux.

1) La méthode démonstrative : repose sur les mêmes postulats que la méthode

expositive. En revanche, les moyens de mise en œuvre varient et les rôles
attribués aux enseignants et apprenants sont différents. L’enseignant présente une
opération ou une procédure et montre chacune des étapes de réalisation aux
apprenants en précisant quoi faire et comment le faire. L’enseignant explique
également les objectifs, et demande aux apprenants de répéter l’opération
ou la procédure. Ces derniers apprennent à reproduire les mêmes opérations ou
procédures. Le cas des travaux dirigés. La méthode démonstrative comporte
donc 3 étapes : montrer dans le but de démontrer quelque chose, faire faire
pour expérimenter quelque chose et faire dire pour reformuler.
 5. La pédagogie de la réussite (11)

5.2 Les différentes méthodes pédagogiques (3)

3) La méthode interrogative : repose 3 principes de bases :
(1) la connaissance d’un procédé ou d’un concept ne peut être apprise si elle n’a pas
été comprise en amont par l’apprenant ;

(2) l’enseignant est celui qui détient le savoir et le savoir-faire. Son rôle est de poser
des questions à l’apprenant ;

(3) l’apprenant dispose des prérequis nécessaires pour suivre la formation. Il acquiert
de nouvelles connaissances en répondant aux questions posées par l’enseignant.

Le questionnement est le principal moyen utilisé par l’enseignant et celui-ci

varie en fonction des réponses apportées par les apprenants. Il existe un feed-
back permanent entre l’apprenant et l’enseignant. L’enseignant amène
l’apprenant à construire lui-même ses propres connaissances en établissant des
liens entre différents éléments, à leur donner le sens qu’il souhaite, à formuler
ses pensées. Par conséquent, l’enseignant occupe un rôle plus passif et
l’apprenant est plus actif et plus impliqué dans le processus d’apprentissage.
 5. La pédagogie de la réussite (12)

5.2 Les différentes méthodes pédagogiques (4)

4) La méthode active ou de découverte : modifie considérablement les rôles des
formateurs et des apprenants et s’oppose aux préalables des autres méthodes
pédagogiques. Ainsi, elle considère que les connaissances se construisent et ne
s’apprennent pas, et ont pour point de départ l’action. C’est à partir de l’action
qu’un apprenant va engager une réflexion sur un sujet donné. Par ailleurs, les
connaissances et compétences ne peuvent être acquises que dans 3 cas de figures :
(1) L’apprenant s’engage lui-même dans cette démarche. On parle alors de
« motivation intrinsèque pour l’apprentissage », autrement dit, l’apprenant
est motivé parce que cela lui procure une certaine satisfaction et non pas parce
qu’il existe une rétribution (rémunération par exemple) ou tout autre facteur
externe susceptible de l’influencer.
(2) L’apprenant est impliqué dans un effort d’apprentissage collaboratif ou
coopératif.
(3) L’apprenant est engagé dans un processus d’action-expérience et qu’il peut
ainsi tester en temps réel ce qu’il entreprend et valider ou invalider lui mêmes ses
hypothèses, ou en les débattant avec d’autres apprenants.
 5. La pédagogie de la réussite (13)

5.2 Les différentes méthodes pédagogiques (5)

4) La méthode active ou de découverte (2) :
Dans la méthode active, il s'agit de permettre aux apprenants :
❖ de manipuler ;
❖ d’entreprendre ;
❖ de faire des recherches pour approfondir des thématiques proposées par
l’enseignant.

On passe des pratiques pédagogiques basées sur les idées et la théorie à

celles de l’action. Au cours d’une formation utilisant la méthode active,
différents moyens existent afin de permettre l’acquisition de connaissances
dont l’étude de cas, des simulations, des jeux de rôles ou encore des projets
de groupe. L’enseignant ne détient pas forcément tout le savoir et peut même
dans certains cas n’être qu’un guide ou un médiateur. Ses interventions sont
donc limitées et son rôle va être de créer un scénario pédagogique et
d’amener l’apprenant à acquérir des connaissances en se trompant et en
tâtonnant. Cette méthode favorise le travail collaboratif.
 5. La pédagogie de la réussite (14)

5.2 Les différentes méthodes pédagogiques (6)

5) La méthode expérientielle ou expérimentale : Cette dernière méthode

pédagogique repose sur le fait qu’un apprenant ne peut acquérir des
connaissances que s’il agit et se trompe. Il s’agit donc bien d’un apprentissage en
conditions réelles. L’enseignant devient un simple intervenant et s’il possède le
savoir et savoir-faire, il n’est plus en position dominante.

La méthode expérientielle ou expérimentale nécessite un effort de

préparation de la part de l’enseignant qui doit réaliser les expériences ou
projets avant qu’ils ne soient réalisés au cours de la formation. Le plus
souvent, les sessions de formation sont séquencées avec des niveaux de
difficulté croissantes. La méthode expérientielle ou expérimentale convient à
des disciplines dont l’apprentissage nécessitent la mise en œuvre d’un projet
en situation réelle ou la réalisation d’une expérience.
 5. La pédagogie de la réussite (15)

5.3 Réussir la transmission des connaissances dans le

système LMD

❖ La transmission des connaissances est non seulement une disposition

d’esprit, mais aussi un art qui s’apprend.

❖ L’obtention d’un diplôme de Doctorat est généralement retenue comme un

quitus permettant aux Docteurs de se présenter devant les apprenants pour
leur transmettre des connaissances en comptant le plus souvent, sur leur
bon sens, leur bonne volonté et surtout leur capacité à reproduire des
enseignements tels qu’ils lui auront été prodigués lui-même.

❖ En plus du Doctorat une formation spécifique à la pédagogie universitaire

est indispensable pour réussir la transmission des connaissances telle que le
recommande le système LMD
 5. La pédagogie de la réussite (16)

5.3 Réussir la transmission des connaissances dans le

système LMD (2)
❖ Le système LMD recommande vivement à chaque fois que c’est possible, de
privilégier l’enseignement participatif « brain storming », en considérant
l’apprenant comme l’acteur principal autour duquel l’enseignement doit
s’organiser. Pour le faire, les étapes suivantes sont proposées :

(1) Faire une évaluation diagnostique au début de la séquence

d’enseignement (chapitre d’une UE ou d’une ECUE), demander aux
apprenants ce qu’ils ont comme connaissances tant académique que non
académique relative à la séquence à enseigner : pré-requis et pré-test.

(2) Parmi les réponses données l’enseignant devra mettre l’accent sur les
lacunes scientifiques qu’il devra corriger et devra situer dans le contexte de son
enseignement, la valeur des connaissances non scientifiques déjà acquises par
l’apprenant.
 5. La pédagogie de la réussite (17)

5.3 Réussir la transmission des connaissances dans le

système LMD (3)

(3) Elaborer avec les apprenants un glossaire regroupant les définitions utiles
et les concepts clés pour la compréhension de la séquence du cours.

(4) Situer le contexte de la séquence du cours, les objectifs, les résultats

attendus et l’intérêt de cette séquence de cours et de l’UE ou l’ECUE.

(5) Scénariser le cours (élaborer un plan de cours en identifiant de façon

explicite toutes les séquences de ce cours) et définir des activités d’apprentissage.

(6) S’assurer que les apprenants pourront bien prendre la mesure de l’intérêt de
l’enseignement dispensé, au-delà du cadre académique.

(7) Motiver les étudiants à intervenir lorsqu’ils ont des difficultés à comprendre
certaines parties de la séquence du cours.
 5. La pédagogie de la réussite (18)

5.3 Réussir la transmission des connaissances dans le

système LMD (4)
En ce qui concerne le déroulement des différentes séquences du cours,
l’enseignant devra :

❖ Après chaque séquence faire une restitution par les apprenants des parties
saillantes de la séquence à travers des questions-réponses, idéalement au début
de la prochaine séquence.
❖ S’assurer que la majorité des apprenants participent pendant les
enseignements par un jeu de questions/réponses courtes. Ce caractère ludique de
l’interaction permettra de capter l’attention des apprenants qui sont susceptibles à
tout moment d’être interrogés.
❖ Introduire dans la séquence du cours des termes/d’expressions qui réduisent le
stress de l’apprentissage.
❖ Prévoir du temps avant la fin de la séquence pour recueillir les réactions des
apprenants.
 5. La pédagogie de la réussite (19)

5.3 Réussir la transmission des connaissances dans le

système LMD (5)
En ce qui concerne le déroulement des différentes séquences du cours,
l’enseignant devra (2) :

❖ Avant les évaluations à l’issue de la séquence, d’une ECUE ou d’une UE :

✓ Prendre le temps de revenir sur les points essentiels de la séquence, de
l’ECUE ou de l’UE pour expliquer l’objectif visé par l’évaluation.
✓ Faire une évaluation sur la méthode, la qualité de l’enseignement de façon
anonyme afin de recueillir les observations des apprenants pour une amélioration du
processus de transmission des connaissances.
✓ Mettre en place un dispositif permettant d’encourager les échanges entre
apprenants (travaux de groupes, sujet de recherche qui nécessite l’implication de
chaque membre du groupe, etc). L’enseignant devra renforcer cet apprentissage
horizontal vivement recommandé dans le système LMD. Cet apprentissage horizontal
a aussi pour objectif à susciter chez les apprenants des vocations à travailler en
équipe.
 5. La pédagogie de la réussite (20)

5.3 Réussir la transmission des connaissances dans le

système LMD (6)

❖ La particularité du système LMD dans l’espace REESAO-CAMES est de

prévoir de façon explicite dans la maquette pédagogique dédiée au semestre
en plus du temps pour les enseignements en présentiel ou en « en face à face »
(Cours Magistraux, TD, TP), un temps de travail personnel de l’étudiant
(TPE).

❖ Ce travail personnel sera utilisé par l’apprenant pour approfondir des notions
vues dans les différentes séquences du cours, faire des recherches
personnelles pour aller plus loin que les enseignements dispensés en
utilisant notamment les outils pédagogiques mis à sa disposition. Le
travail personnel de l’étudiant peut aussi être le prolongement des activités
pédagogiques dont le suivi est assuré par l’enseignant. Il peut consister alors à
la réalisation de productions concrètes telles que : des exposés, des rédactions de
mémoires, des modélisations, des brochures, etc.
6. La pédagogie inversée
 6. La pédagogie de la réussite

6.1 Définition
❖ Approche pédagogique développée dans les années 90 à Harvard par
le professeur de physique Erik Masur.

❖ Elle inverse les rôles traditionnels d’apprentissage : « les cours à la

maison et les devoirs en classe ». Très pratiquée aux États-Unis et au
Canada.

❖ La pédagogie inversée, aussi appelée « classe inversée », fait référence

à une manière de penser l’apprentissage. Ce modèle s’oppose au
système dit traditionnel qui place l’enseignant au cœur du processus
pédagogique.

❖ Système traditionnel, l’enseignant délivre son cours et donne, à la fin,

des devoirs (lectures, exercices, exposés…) à faire en dehors de la
classe, avec, souvent, peu de conseils directs.
 6. La pédagogie de la réussite (2)

6.1 Définition (2)

❖ Ce fonctionnement est à l’opposé d’une classe inversée qui prône quant
à elle une pédagogie plus active en plaçant l’élève au cœur de
l’enseignement.

❖ L’élève dispose chez lui du cours (cours en format pdf ou vidéos

enregistrées accessibles sur une plateforme, lectures diverses, etc.),
réservant ainsi le temps de classe aux discussions, aux échanges
personnalisés et aux exercices interactifs… Le tout sous la direction et
l’accompagnement du corps professoral présent et disponible pour
répondre aux besoins des apprenants et aux questions.

❖ La pédagogie inversée demande aux apprenants d’effectuer des

recherches et de rédiger des notes avant la formation, pour qu’une fois
en « classe » ce temps soit utilisé pour exprimer les difficultés
rencontrées et approfondir des notions en réalisant différentes activités.
 6. La pédagogie de la réussite (3)

6.2 Pourquoi la pédagogie inversée fait partie intégrante

du système LMD (2) ?

Dans le système LMD, la classe inversée est bénéfique à bien des égards.
Elle accroît notamment l’expérience en classe de différentes manières.

1) La pédagogie inversée permet aux étudiants de suivre les cours à leur

propre rythme. En effet, lorsqu’une notion est jugée difficile, l’élève peut
la revoir indéfiniment, là où dans un système traditionnel, celui-ci est
tributaire du bon vouloir du professeur.

2) La pédagogie inversée utilise l’enseignant comme ressource. Au sein des

environnements où les apprenants font la plupart du temps l’acquisition
de leurs nouvelles connaissances en réalisant eux-mêmes leurs devoirs.
 6. La pédagogie de la réussite (4)

6.2 Pourquoi la pédagogie inversée fait partie intégrante

du système LMD (3) ?
Dans le système LMD, la classe inversée est bénéfique à bien des égards.
Elle accroît notamment l’expérience en classe de différentes manières.

3) En classe inversée, les élèves ne sont plus seuls face à leurs

questionnements, dès lors qu’ils viennent en classe après avoir travaillé
en utilisant chez eux les ressources pédagogiques mises à leur
disposition. Ils peuvent obtenir l’aide et l’accompagnement du corps
professoral, lequel peut adapter en conséquence le matériel pédagogique
en fonction des problèmes courants rencontrés.

4) La pédagogie inversée améliore les résultats. Selon le Flipped Learning

Network, près de 70 % des enseignants ayant eu recours à la classe
inversée ont noté une amélioration des résultats. Notons aussi que 80 %
des enseignants sondés ont également signalé une amélioration dans
l’attitude des élèves, notamment en termes de participation et
d’implication.
 6. La pédagogie de la réussite (5)

6.2 Pourquoi la pédagogie inversée fait partie intégrante

du système LMD (4) ?
5) La pédagogie inversée permet :
➢ d’améliorer l’interaction élève-enseignant, mais également élève-
élève : favoriser le tutorat entre apprenants ;
➢ d’aider les élèves en difficulté ;
➢ d’aider les élèves à se dépasser ;
➢ d’aider les enseignants / formateurs à mieux connaître leurs
élèves, et leurs difficultés sous-jacentes ;
➢ de donner les mêmes chances à tout le monde ;
➢ de favoriser l’autonomie des élèves par la mobilisation des
connaissances dans les activités de mise en pratique ;
➢ de changer la gestion du temps de classe et apporter une réelle
différenciation de l’enseignement.

Meilleure utilisation du Temps de Travail Personnel de

l’Etudiant (TPE)
7. Le tutorat
 7. Le tutorat
7.1 Définition :
➢ Accompagnement méthodologique, pédagogique et
psychologique s’adressant généralement aux
nouveaux étudiants qui s’inscrivent en première
année de Licence (L1).
➢ Conseils donnés aux apprenants pour les aider à
s’orienter, organiser leur travail ou s’approprier le
nouvel environnement académique.

➢ Le tutorat peut concerner les apprenants au-delà de

la L1, pour notamment les aider à mieux comprendre
certains concepts développés en cours ou répondre à
leurs questionnements
 7. Le tutorat (2)
7.2 Deux principaux types de tutorat :

1) Le tutorat de conseil : Accueil et information des

nouveaux apprenants dès les premières semaines du
début de l’année académique, mais aussi pendant les
journées portes ouvertes.

2) Le tutorat d’étude :

➢ le tutorat de soutien ;
➢ le tutorat d’accompagnement.
 7. Le tutorat (3)
7.2 Deux principaux types de tutorat (2) :
2) Le tutorat d’étude : le tutorat de soutien s’adresse
généralement :

➢ aux jeunes étudiants en difficultés,

➢ aux sportifs de haut niveau,
➢ aux étudiants étrangers,
➢ les étudiants qui n’ont pas le niveau exigé pour
entrer dans l’enseignement supérieur mais
toujours intéressés par les études.
 7. Le tutorat (4)

2) Le tutorat d’étude : Le tutorat d’accompagnement :

➢ le tutorat d’accompagnement méthodologique et
pédagogique n’a pas vocation à se substituer à
l’enseignement dispensé en cours, travaux
dirigés ou travaux pratiques
➢ Il peut être réalisé en présentiel ou en ligne.
➢ Les trois variantes les plus utilisées en milieu
académique :
✓ une aide au travail personnel de l’étudiant ;
✓ une aide au travail documentaire ;
✓ un appui aux techniques d’auto-évaluation et
d’auto-formation.
 7. Le tutorat (5)

2) Le tutorat d’étude : Le tutorat d’accompagnement :

➢ Les trois variantes les plus utilisées en milieu
académique :
✓ une aide au travail personnel de l’étudiant :
❑ des méthodes de travail propres à
l’Université : prise de notes en cours et en
travaux dirigés, … ;
❑ organisation et de la gestion de l’emploi du
temps ou de l’apprentissage ;
❑ exploitation efficace des notes de cours,
entraînement à l’oral, élaboration de fiches
de travail, ...
 7. Le tutorat (6)

2) Le tutorat d’étude : Le tutorat d’accompagnement :

➢ Les trois variantes les plus utilisées en milieu
académique :
✓ une aide au travail documentaire :

Accompagnement à la maîtrise des outils

bibliographiques et l’usage efficace des
bibliothèques et des espaces numériques

✓ un appui aux techniques d’auto-évaluation et

d’auto-formation.
8. Conclusion
 8. Conclusion

❖Dans le système LMD, enseigner consiste :

(1) à transmettre un savoir et un savoir-faire, centrés autour des besoins
des apprenants.

(2) optimiser la transmission des contenues des ECUE et des UE à tous

ceux auxquels ils sont destinés.

(3) La transmission du savoir et du savoir-faire ne suffira pas, si les

enseignants ne s’investissent pas également dans le processus de
transmission du savoir-être.

(4) C’est ce savoir-être qui permettra aux apprenants de s'adapter à

des situations variées et de moduler leurs comportements en fonction
des spécificités de l'environnement dans lequel ils vont évoluer.

(5) C’est aussi ce savoir-être qui permettra aux apprenants de prendre

la bonne mesure de leur rôle déterminant dans l’édification d’une société
juste et équitable, de se respecter et de respecter les autres.
 8. Conclusion (2)

✓ Pour cela, il importe d’aider la jeunesse estudiantine à se

responsabiliser, à croire en elle et à avoir des perspectives
professionnelles pour un avenir meilleur.

✓ Il s’agit d’inculquer chez les apprenants une « pensée positive » en

leur redonnant espoir par des formations débouchant sur l’emploi.
Des apprenants soucieux du bien public et des sacrifices que leurs
parents, la société et leur pays consentent pour qu'ils puissent
préparer leur avenir et contribuer au développement de chaque
pays de l’espace CAMES.

✓ Le savoir-être aussi pour former des diplômés du supérieur

volontaires capables d’apporter un appui à la consolidation de la
société, à la préservation de l'environnement.
 8. Conclusion (3)
✓ Le savoir-être enfin, pour former des apprenants animés d'un sens aigu
du service à la société, capables de s'auto-employer, d'avoir un discours
critique face aux marchands de rêves et capables de comprendre la
signification réelle d’une activité syndicale au service de l’intérêt de tous
les apprenants.

✓ Une quatrième dimension du savoir, le savoir-faire valoir occupe une

place particulière dans le dispositif pédagogique du système LMD. Il
s’agit de former des diplômés du supérieur, capables de se « vendre » sur
le marché de l’emploi.

✓ C’est ce savoir-faire valoir qui permettra aux diplômés du supérieur de

mettre en valeur leurs compétences devant les potentiels employeurs.
En mettant en valeur de façon opportune ses compétences,

✓ le diplômé du supérieur met également en valeur son institution

académique. Il contribuera ainsi au rayonnement de national et
international de son institution et dans une plus large mesure, du système
national d’enseignement supérieur et de recherche de la Côte d’Ivoire.
 MERCI
DE VOTRE
AIMABLE
ATTENTION

FIN DE LA
PRESENTATION

60