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Abdesselam Mili
Professeur agrégé
Docteur en sciences de l’éducation
CRMEF Casablanca-Settat
Février 2017
3
3. Les entrées de l’éducation
4
Les élèves accèdent généralement au niveau 2 de la CITE lorsqu’ils ont entre 10 et 13 ans.
CITE 3: Deuxième cycle de l'enseignement secondaire
Les programmes du niveau 3 de la CITE, ou «deuxième cycle du secondaire», sont généralement conçus pour
compléter l’enseignement secondaire et préparer à l’enseignement supérieur, et/ou pour enseigner des compétences
pertinentes pour exercer un emploi.
L’âge d’admission à ce niveau est normalement de 14 à 16 ans.
CITE 4: Enseignement post-secondaire non-supérieur
L’enseignement post-secondaire non-supérieur fournit des expériences d’apprentissage qui viennent compléter
l’enseignement secondaire et préparent à l’entrée sur le marché du travail ainsi qu’à l’enseignement supérieur. Il
vise l’acquisition individuelle de connaissances, aptitudes et compétences dont le niveau de complexité est inférieur
à celui de l’enseignement supérieur. Les programmes du niveau 4 de la CITE, ou «enseignement post-secondaire
non supérieur», sont généralement conçus pour fournir aux individus qui ont achevé le niveau 3 de la CITE des
certifications exigées pour accéder à l’enseignement supérieur ou à l’emploi lorsque leur certification de niveau 3
de la CITE ne leur donne pas cet accès. L’achèvement d’un programme du niveau 3 de la CITE est exigé pour
l’admission dans les programmes du niveau 4 de la CITE.
CITE 5: Enseignement supérieur de cycle court
Les programmes du niveau 5 de la CITE, ou «enseignement supérieur de cycle court», sont conçus principalement
pour enseigner aux participants des connaissances, aptitudes et compétences professionnelles. Habituellement, ils
sont fondés sur la pratique, professionnellement spécifiques et ils préparent les étudiants à entrer sur le marché du
travail. Toutefois, ces programmes peuvent aussi représenter une passerelle vers d’autres programmes de
l’enseignement supérieur. L’admission aux programmes de niveau 5 de la CITE exige l’achèvement complet d’un
programme du niveau 3 ou 4 de la CITE donnant accès à l’enseignement supérieur.
CITE 6: Niveau licence ou équivalent
Les programmes du niveau 6 de la CITE, ou «licence ou équivalent», sont souvent destinés à enseigner aux
participants des connaissances, aptitudes et compétences académiques et/ou professionnelles intermédiaires
conduisant à un premier diplôme ou une certification équivalente.
L’admission à ces programmes exige normalement l’achèvement complet d’un programme du niveau 3 ou 4 de la
CITE donnant accès à l’enseignement supérieur. L’admission peut dépendre du choix du sujet et/ou des notes
obtenues au niveau 3 ou 4 de la CITE. Il peut aussi être exigé de passer et de réussir des examens d’entrée.
CITE 7: Niveau master ou équivalent
Les programmes du niveau 7 de la CITE, ou «niveau master ou équivalent», sont souvent destinés à enseigner aux
participants des connaissances, aptitudes et compétences académiques et/ou professionnelles conduisant à un
deuxième diplôme ou une certification équivalente. Les programmes de ce niveau peuvent avoir une composante
importante de recherche mais ils ne conduisent pas encore à l’obtention d’une certification de doctorat. Les
programmes de ce niveau se fondent généralement sur la théorie mais ils peuvent inclure un cursus pratique; ils se
fondent également sur des travaux de recherche de pointe et/ou les meilleures pratiques professionnelles. Ils sont
traditionnellement dans des universités et d’autres établissements d’enseignement supérieur.
L’admission aux programmes de niveau 7 de la CITE conduisant à un deuxième diplôme ou à un diplôme
supplémentaire exige normalement l’achèvement complet du niveau 6 ou 7 de la CITE. Dans le cas des programmes
de longue durée préparant à un premier diplôme équivalent à un master, l’admission exige l’achèvement complet
d’un programme du niveau 3 ou 4 de la CITE donnant accès à l’enseignement supérieur. L’admission à ces
programmes peut dépendre du choix du sujet et/ou des notes obtenues au niveau 3 et/ou 4 de la CITE. Il peut aussi
être exigé de passer et de réussir des examens d’entrée.
Classification Internationale type de l'Éducation CITE 2011 UNESCO
5
.
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Les évaluations internationales TIMSS, PIRLS, PIZA
1. TIMSS
En anglais : «Trends in international Mathematics and Science Study».
En français: «Tendances internationales dans l’enseignement des mathématiques
et des sciences».
TIMSS, depuis 1995, permet de mesurer les performances des élèves en
mathématiques et en sciences du primaire et du collège. Il s’appuie sur les
programmes d’enseignement pour évaluer les élèves des pays participants.
7
2. PIRLS
En anglais : « Progress in International Reading Literacy ».
En français: «Programme international de recherche en lecture scolaire».
Depuis sa création en 2001, PIRLS est un programme organisé par l’IAE 2 ;
il permet d’évaluer les compétences des élèves en lecture à la fin de leur quatrième
année de scolarité obligatoire. L’évaluation porte sur les capacités de la
compréhension et de l’utilisation de la langue et de ses symboles dans les
différentes typologies du texte écrit (informatif, narratif). Il se déroule tous les cinq
ans (2001, 2006, 2011, 2016…). Le Maroc a participé à toutes les sessions. Les
résultats de ces enquêtes 2001, 2006, 2011 montrent que les niveaux de
connaissances et de compétences des élèves marocains sont très pauvres, en
particulier chez les élèves des zones rurales et chez les filles. Ceux de 2016 ont
connu une amélioration par rapport à 2011, mais n’atteignent le seuil défini par le
programme.
1. PISA
En anglais : « Program for International Student Assessment ».
En français: « Programme international pour le suivi des acquis des élèves ».
PISA est un ensemble d’enquêtes et d’études réalisées par l'OCDE3 afin de
mesurer, durant tous les trois ans, la performance et la qualification des jeunes de
15 ans des pays membres (34 pays) et non membres. PISA a pour objectif de «
déterminer dans quelle mesure les élèves de quinze ans sont préparés à relever les
défis des sociétés dans lesquelles ils vivront demain. L’approche retenue est une
évaluation portant sur des connaissances et des compétences qui, au-delà des
programmes d’enseignements disciplinaires, reflètent la capacité des jeunes à
utiliser leurs acquis dans des situations de la vie courante. Les compétences
évaluées doivent rendre compte de la capacité des jeunes à appliquer ce qu’ils ont
appris, à poursuivre leur formation tout au long de la vie, à prendre des décisions »
(Levasseur, 2006).
Trois domaines d’évaluation sont proposés dans ce programme : la
compréhension de l’écrit, de la culture mathématique, de la culture scientifique
(physique, chimie, sciences de la vie et de la terre).
2
Association internationale pour l’évaluation des compétences scolaires 8
3
Organisation de coopération et de développement économiques
4- Organisation et fonction du système éducatif marocain
1. Aperçu historique sur l’enseignement et l’éducation scolaire au Maroc
1. la politique coloniale française et espagnole au Maroc
Le but de cette partie est de montrer l’organisation de l’enseignement et de
l’éducation à l’époque coloniale de 1912 jusqu’à l’indépendance par les français et
les espagnols. Ces derniers suivaient presque la même politique que les français
dans la mise en place des instruments éducatifs et l’instauration des écoles. Les
systèmes éducatifs instaurés au Nord par les espagnols et dans le reste du pays par
les français repose sur l’aspect linguistique-éducatif, la ségrégation sociale et
ethnique ayant pour objet la domination des colons sur le plan politique,
économique et social. Toutefois, les espagnols trouvent des difficultés pour
instaurer cette vision dues sans doute à la présence française sur tout le territoire et
l’influence des écoles alliées à la culture française. L’exemple des centres de
l’Alliance Israélite Universelle en est un exemple.
Les systèmes éducatifs français et espagnol sont mis en place pour assurer
un enseignement aux enfants des colons et créer une population marocaine élite
francophile et hispanophile. Les écoles instaurées, à cette époque, sont les écoles
européennes, les écoles indigènes, les écoles avancées (privées), les écoles
coraniques, les marocaines musulmanes, les écoles marocaines, les écoles juives
(hébraïques). Il s’agit de moderniser le système éducatif marocain basé sur
l’apprentissage de la langue arabe et l’appropriation du Coran. L’école des notables
à caractère makhzénien permet d’assurer un enseignement des fils des dirigeants et
des personnes choyées par les colons.
2. La politique coloniale française au Maroc depuis 1912 jusqu´à
l’indépendance du pays en 1956
L’enseignement lors de la période coloniale est caractérisé par l’élitisme, le
favoritisme et l’éclectisme (ségrégatif et discriminatif) dans l’instauration des
écoles. En effet les écoles ont été conçues et dirigées par la conception de
l’homme ; à l’époque, il s’agissait du général Lyautey. Elle repose sur les idées
suivantes :
- Un favoritisme à l’égard des européens qui sont favorisés plus que les élèves
marocains ;
- La ségrégation entre la population marocaine pour l’accès aux écoles. Ce qui
a pour conséquence la création des écoles de fils de notables, les écoles
franco-musulmanes et les écoles professionnelles ;
- L’apparition du dahir berbère4 en 1930 par « lequel la population de cette
origine pouvait s’organiser autour du droit coutumier et non pas par les
normes dictées par le Makhzen ». Louis Massignon cité par (Lafuente, 1984)
« …l’école franco-berbère c’est donc l’école française par l’enseignement et
4 9
Le dahir berbère du 16 mai 1930.
la vie, berbère par les élèves. Donc, pas d’intermédiaire étranger. Tout
enseignement de l’arabe, toute intervention du « fquih », toute manifestation
islamique seront rigoureusement écartées. »le collège berbère d’Azrou en
1927.
En réaction contre la politique éducative française, les marocains
revendiquent la création des écoles dites « écoles libres » privées. Elles sont
caractérisées par l’introduction des mathématiques, les lettres modernes et/ou le
sport. L’enseignement des matières scientifiques et techniques est dispensé en
langue française. Cette création est motivée par le Comité d’action marocain
(CAM), crée en 1934, qui a présenté une liste de revendications, y compris
celles relatives à l’enseignement, en réclamant la généralisation, l’islamisation
et l’unification des programmes à l’échelle nationale. Ce comité sera dissous en
1937 suite aux meetings organisés dans les grandes villes dénonçant
l’exploitation du dahir berbère dans l’enseignement. Ce comité sera remplacé
par le Parti National pour la réalisation des réformes. Ce dernier réclame la
réforme de l’école el Quaraouyne, la scolarisation des filles et des adultes,
l’octroi des bourses aux étudiants marocains et l’enseignement de la langue
arabe dans les écoles berbères. Cette période est marquée par l’appel aux
revendications via l’enseignement.
3. la politique coloniale espagnole au nord du Maroc depuis la fin du XIXème
siècle jusqu´à l’indépendance du pays en 1956
10
4. L’enseignement après l’indépendance
Après l’indépendance en 1956, quatre principes fondamentaux, organisant
la vision de l’instauration d’une politique éducative adaptée aux conjectures
politiques et socio-économiques du pays ont été formulés par la « Commission
Royale pour la Réforme de l’enseignement » en 1957, conduite par Mehdi Ben
Barka. Cette commission est remplacée par la Commission nationale de
l’éducation et de la culture, sous la conduite d’Abdellah Ibrahim, Président du
conseil du gouvernement qui a instauré quatre principes5 qui sont :
1. la généralisation de l’enseignement : dans les meilleurs délais, un
enseignement de base doit être reçu par tous les Marocains, et l’accès à
l’éducation doit être ouvert à tous
2. l’unification des structures éducatives : le système doit devenir
homogène, sous le contrôle de l’État
3. l’arabisation des programmes : l’arabe doit devenir la seule langue
d’enseignement
4. la marocanisation du corps enseignant : les Marocains doivent
rapidement remplacer les coopérants
L’enseignement dans les écoles marocaines est devenu obligatoire pour les
enfants âgés de 6 à 13 ans en 1963. L’arabisation a touché toutes les matières dans
les deux premières années de l’école, alors que les matières scientifiques et les
mathématiques sont enseignées en langues françaises.
L’enseignement, entre les années 60 et 90, a vécu des moments de crise et
d’opposition entre le pouvoir politique et les acteurs sociaux. Cela se traduit par
des grèves (année blanche en 1968) et des tensions.
Les années 70 ont été marquées par une demande croissante des enseignants
du cycle secondaire. Ce qui a conduit à faire appel à des enseignants des pays de
l’EST (Bulgarie, Roumanie, Pologne) pour enseigner les matières scientifiques et
des enseignants des pays arabes et musulmans (Jordanie, Egypte…) pour enseigner
l’arabe, l’histoire géographie… En 1979, le Maroc a procédé à l’arabisation des
matières enseignées en langues françaises. Cependant, l’enseignement techniques
et l’enseignement supérieur a gardé la langue française comme langue
d’enseignement. Les colloques de dialogue, de conciliation et de réforme (Ifrane
1970, 1982) étaient décisives dans la politique éducative du Maroc.
Les années 80 étaient marquées par un déséquilibre économique à l’échelle
nationale et internationale (sécheresse, baisse du coût du phosphate, cours élevé du
pétrole, flambée du dollar, hausse des taux d'intérêt...). Pour faire face à cette
situation, le Maroc a adopté en 1983/1984 un programme d'ajustement structurel.
Ce programme appuyé par le fond monétaire et la banque mondial a eu un impact
négatif sur les dépenses du secteur social (moins d’école, moins d’hôpitaux…) et
5
« elle ne fait que reprendre les termes et les principes de la charte de 1946 élaborée par Moulay Larbi Alaoui, 11
avec ses quatre points cardinaux : la marocanisation, l’arabisation, la généralisation et l’unification. Seule la
formulation a été quelque peu adaptée à l’air du temps ».
sur le revenu. Le système a été fortement touché par cette crise marquée par une
baisse accentuée des inscrits en milieu urbain et rural (filles et garçons).
En 1988, la situation économique s’améliore. On parle du « nouveau
dragon » : la croissance était de l’ordre de 10.1%, l’inflation est de l’ordre de 2.3%.
La relance économique des années 90 affectera le secteur de l’enseignement surtout
l’expansion des inscriptions dans les écoles primaires.
12
3) L’éducation aux choix :
L’éducation au choix est retenue comme entrée principale de la révision des
curricula. Elle porte sur la mise en place de passerelle et des filières permettant à
l’élève de choisir son processus scolaire en fonction de ses compétences et de ses
motivations.
Place des langues dans le système éducatif
Le débat du choix de la langue d’enseignement est un débat politique et social.
Il suscite régulièrement la polémique des décideurs et des acteurs. Le choix
linguistique dans l’enseignement trouve des justifications controversées des uns et
des autres :
la langue en tant qu’identité sociale, culturelle et religieuse (la langue
est une idéologie). Elle est l’objet d'une bataille idéologique entre les
élites ;
la langue en tant que moyen de communication entre les habitants des
régions marocaines (la langue a pour vocation la communication) ;
la langue en tant qu’outil d’apprentissage et de compréhension (la
langue d’enseignement) ;
la langue en tant que moyen d’ascension socio-professionnelle (la
langue pour l’emploi et gestion de carrière) ;
Rappelons le mémorandum adressé par Noureddine Ayouch, en 2013, au Roi
pour plaider pour la promotion de la darija en tant que langue d’enseignement et
les réactions des défenseurs de l’arabe classique. Le débat aussi au niveau du
conseil supérieur entre les défenseurs de la langue arabe et les défenseurs des
langues étrangères au niveau du choix de la langue d’enseignement. L’instauration
du baccalauréat international (français ou anglais) et la réaction du premier ministre
en ignorant les dispositions prises par le ministère de l’éducation nationale à ce
propos dans la chambre parlementaire.
Quant à la charte, elle mentionne uniquement deux langues d’une façon
explicite : d’un côté l’arabe (sans adjectif) et de l’autre l’Amazighe (Montserrat
Benítez , Miller, Jaap de Ruiter, & Tamer, 2013). On perçoit ainsi une certaine
reconnaissance de l’amazighe en tant que langue nationale dans le document de la
charte nationale d’Education et Formation (COSEF, 1999). La nouvelle
constitution marocaine (Royaume du Maroc, 2011) stipule que « l’arabe demeure
la langue officielle de l’Etat. L’Etat œuvre à la protection et au développement de
la langue arabe, ainsi qu’à la promotion de son utilisation. De même, l’amazighe
constitue une langue officielle de l’Etat, en tant que patrimoine commun à tous les
Marocains sans exception ».
Selon le Haut-commissariat au plan, la quasi-totalité de la population
communique en dialecte arabe « Darija » avec 89,8% (96% en milieu urbain et
80,2% en milieu rural), la langue Amazigh se situe en 2014 à 27% (20,1%en milieu
urbain et 36,6% en milieu rural). La population alphabétisée sait lire et écrire la
13
langue arabe (99,4%) suivi de la langue française avec 66,0%, et l’anglais avec
18,3%.
14
parfaite connaissance des droits et devoirs de chacun » (COSEF, 1999). La charte
présente deux volets :
15
6
Les six espaces de rénovation concernent l’extension de l’enseignement et son ouvrage à l’environnement
économique, l’organisation pédagogique, l’amélioration de la qualité de l’éducation et de la formation, les ressources
humaines, la gouvernance, et le partenariat et le financement.
7
Discours Royal d’octobre 2007, cité dans CSE (2008 : 50).
Espace 1 : Rendre effective l’obligation de scolarité jusqu’à l’âge de 15 ans
• Projet 1 : Développement du préscolaire
• Projet 2 : Extension de l’offre d’enseignement obligatoire
• Projet 3 : Mise à niveau des établissements
• Projet 4 : Egalité des chances d’accès à l’enseignement obligatoire
• Projet 5 : Lutte contre le redoublement et le décrochage
• Projet 6 : Développement de l’approche genre dans le Système d’Education et de Formation
• Projet 7 : Equité en faveur des enfants à besoins spécifiques
• Projet 8 : Amélioration du dispositif pédagogique
• Projet 9 : Amélioration de la qualité de la vie scolaire
• Projet 10 : Mise en place de « l’école du respect »
Espace 2 : Stimuler l’initiative et l’excellence au lycée et à l’université
• Projet 11 : Mise à niveau de l’offre du secondaire qualifiant
• Projet 12 : Promotion de l’excellence
• Projet 13 : Amélioration de l’offre d’enseignement supérieur
• Projet 14 : Promotion de la recherche scientifique
Espace 3 : Affronter les problématiques transversales du système
• Projet 15 : Renforcement des compétences des personnels de l’enseignement
• Projet 16 : Renforcement des mécanismes d’encadrement, de suivi et d’évaluation
• Projet 17 : Optimisation de la gestion des ressources humaines
• Projet 18 : Parachèvement de la mise en œuvre de la décentralisation/déconcentration
et optimisation de l’organisation du Ministère
• Projet 19 : Planification et gestion du Système d’Education et de Formation
• Projet 20 : Maîtrise des langues
• Projet 21 : Mise en place d’un système d’information et d’orientation efficient
Espace 4 : Se donner les moyens de réussir
• Projet 22 : Optimisation et pérennisation des ressources financières
• Projet 23 : Mobilisation et communication autour de l’école
17
également à l'évaluation des politiques et programmes publics menés dans ces
domaines » Article 168. Cette instance indépendante et consultative a pour
vocation d’approfondir la réflexion sur les différents aspects de l’éducation, de la
formation et de la recherche scientifique et d’aider les décideurs et les acteurs à
travers des évaluations. Le conseil est composé des membres ayant la qualité
experts et spécialistes et des membres représentant le gouvernement, les
organismes, du parlement et des établissements de l’éducation et de la formation.
Le conseil est présidé par un président nommé par le roi pendant 5 ans non
renouvelables.
11 18
Les CRMEF (Centres Régionaux des Métiers de l’Education et de la Formation)
Les directions provinciales constituant les services provinciaux des
AREF,
La direction provinciale est un service déconcentré de l’AREF. Elle participe
à la mise en œuvre et au suivi de la politique de l’Etat et de des directives de l’AREF
dans les domaines de l’enseignement préscolaire, de l’enseignement fondamental,
de l’enseignement secondaire, de la lutte contre l’analphabétisme et de l’éducation
non formelle…les services dépendants de la direction provinciale ont pour
mission :
- la gestion des ressources humaines ;
- les affaires pédagogiques assurées par les inspecteurs ;
- la planification et l’orientation ;
- les affaires administratives et financières ;
- les bâtiments, équipements et patrimoine ;
- l’alphabétisation et l’éducation non formelle.
19
Scolarisation des enfants
Famille et éducation
La famille et le quartier joue un rôle déterminant dans l’éducation des enfants
marocains. Les changements qui ont affectés la société marocaine, et qui sont dus
à l’urbanisation moderne, à la participation de la femme à la vie active, à la
croissance de la scolarisation surtout des filles, au mode de vie…etc. ont pour
conséquence l’institution de la famille nucléaire. L’éducation moderne se
développe au détriment de l’éducation traditionnelle et un mode de relation sociale
s’installe. A ceci s’ajoute l’introduction des médias (les programmes de télévision
en prennent 43,6% avec une moyenne de 3h00 par jour) dans les foyers où presque
tous les membres de la famille sont connectés ailleurs (5% destinés aux échanges
sur les réseaux sociaux). Et pourtant, le modèle d’éducation répandu se réfère aux
habitudes et rapports sociaux dominants dans la société traditionnelle : les familles
nucléaires fonctionnent en réseaux, le rôle central du père et les tâches assignées à
la mère dans le foyer, la recherche de la proximité parentale, le rôle du quartier
dans l’éducation et la socialisation des enfants. « L’éducation et la socialisation de
nos enfants (7 à 14 ans) sont dominées par le rôle de la famille et des lieux publics
20
dont l’espace prend respectivement 60,6% et 22% de leur vie, en dehors du
sommeil. Le rôle de l’éducation formelle en occupe 15,7% renforcé par un
accompagnement parental pour 20% des enfants à raison d’1h04mn par jour en
moyenne. » (Haut Commisariat au Plan, 2014).
21
Les établissements scolaires privés :
12
Les textes qui prévoient la création et le mode de gestion de ces écoles sont les suivants : 22
Dahir portant statut fondamental de l'Enseignement scolaire privé
Décret d'application de la loi 06.00 relatif au statut fondamental de l'Enseignement scolaire privé
Décret N° 1538.03 fixant la liste des documents à fournir par les directeurs et les enseignants exerçants
dans les établissements de l'Enseignement scolaire privé
Arrêt du Ministre de l'Education Nationale N°1539.03 fixant les modalités d'octroi de l'autorisation
d'ouverture d'un établissement du préscolaire à distance et par correspondance
13
Les CRMEF sont créé selon le décret 2.11.672 du 27 Moharram 1433 (23 décembre 2011) concernant la
création et l’organisation des centres régionaux pour les métiers de formation et d’éducation et publié dans le
Bulletin officiel numéro 6018 du 9 rabii 1 er 1433 (2 février 2012).
CPR, Ex-CFI). Les CRMEF fonctionnent en réseaux à l’échelle nationale et
régionale.
Les missions des CRMEF sont selon le décret qui les organise :
La qualification des professeurs (es) stagiaires (es) dans les différents
cycles de l'enseignement ;
La préparation des candidats et des candidates, ayant un master, au
concours d’agrégation ;
La Formation des cadres administratifs (es) pédagogiques et des cadres
d’appui pédagogique et social ;
La formation continue du personnel du Ministère de l’Education Nationale
et la Formation Professionnelle (MENFP);
La recherche scientifique pédagogique ;
L’établissement des conventions de partenariat et de coopération dans le
domaine de la formation des cadres avec des organismes et des
établissements publics ou privés, nationaux ou internationaux.
23
l’enseignement supérieur, d’élaborer et de mettre en œuvre de la politique du
gouvernement dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche
scientifique. Il est chargé d’élaborer des plans et des projets relatifs au
développement de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans les
cycles de l’enseignement supérieur basé sur le système L.M.D (Licence, Master et
Doctorat). Le nombre d’années par cycle est comme suit : Licence: Bac + 3 ans,
Master : Bac + 5 ans, Doctorat: Bac + 8 ans.
L’enseignement supérieur est composé de deux principales entités :
les universités et les établissements dépendants (facultés et institutions
spécialisées) ;
les établissements non dépendants de l’université (les écoles
d’ingénieurs, les institutions de la formation des cadres)
L’enseignement universitaire est caractérisé par une la formation modulaire (6
modules par semestre).
24
femmes. » (Haut-Commissariat au Plan, 2014). Les régions les plus touchées sont
Béni Mellal-Khénifra (38,7%), Marrakech-Safi (38,0%), Fès-Meknès (35,2%),
Draa-Tafilalet et Souss-Massa Draa (34,0%). Par contre ce taux est inférieur dans
d’autres régions : Layoune-Sakia El Hamra (20,3%), Dakhla-Oued Eddahab
(23,9%) et du Grand Casablanca-Settat (25,4%).
Pour donner une deuxième chance aux enfants non scolarisés ou déscolarisés
d’être (ré) insérés dans l’école formelle, ou dans la formation professionnelle, ou
dans la vie active, le ministère de l’éducation nationale a créé la direction de
l’Education Non Formelle en 1997. Le programme de formation est assuré par les
organisations gouvernementales et non gouvernementales, les collectivités locales,
les institutions économiques et sociales signataires du partenariat avec le ministère
de l’Education Nationale. Le programme est conçu pour répondre aux besoins des
élèves tenant compte de leur profil d’entrée. Le volume horaire hebdomadaire est
de 6 H à 24 H, avec une durée d’une à trois ans. Au début de son lancement, le
programme ciblait les enfants de 8 à 15 ans. Actuellement, il a évolué « pour
répondre aux changements tant au niveau socioéconomique qu’au niveau des
caractéristiques démographiques (prédominance des 13 ans et plus parmi les non
scolarisés), des besoins et attentes des enfants et jeunes (insertion dans la formation
professionnelle et initiation aux métiers) pour favoriser leur employabilité »
(FARIBI & WAFI, 2016).
Evolution des effectifs des bénéficiaires et des partenaires 2009/2014 (MENFC, 2014)
25
7. Situation sociale et enseignement en chiffre
14
Site du Haut-commissariat au plan Maroc : http://www.hcp.ma/ 26
15 Le taux d’activité indique la part des personnes actives dans la population totale. Il est calculé en rapportant
l'effectif des actifs à celui de la population totale.
16Le taux de chômage exprime la part des chômeurs dans la population active âgée de 15 ans et plus. Ce taux est
obtenu par le rapport de l'effectif des chômeurs à celui des actifs âgés de 15 ans et plus.
2. Statistique scolaire (MEN 2014/2015 et 2015/2016) en %
28
29
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