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FACULTE DE DROIT
LICENCE
Portail Droit
Méthodologie juridique
SEANCE 2 :
METHODE DE LA DISSERTATION
2) Rédaction
Tout devoir juridique suppose le respect de certaines formes de rédaction. C’est aussi,
voire essentiellement, sur le respect de ces formes que vous êtes notés. Règles
académiques, elles sont aussi très souvent des règles de logique et de cohérence. Les
conseils qui sont donnés ici reposent sur des règles non écrites mais généralement
respectées, même si des variantes peuvent intervenir selon les Ecoles.
I – L’INTRODUCTION
L’introduction permet d’amener le sujet. Il faut bien comprendre que le correcteur doit
être considéré, bien qu’étant juriste, comme n’ayant aucune connaissance sur le sujet.
Aussi, devez-vous lui expliquer la place du sujet dans notre environnement juridique, le
sens des notions utilisées dans l’intitulé et l’intérêt du sujet à travers, notamment, une
problématique.
L’introduction est une étape fondamentale qu’il ne faut pas négliger car elle permet de
comprendre le pourquoi et le comment du sujet posé. Pourquoi une telle question vous
est posée et comment allez vous y répondre.
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Premier paragraphe : l’intégration du sujet dans un mouvement général de notre
droit (6 ou 7 lignes maxi) :
De nombreux sujets en droit des contrats s’articulent autour des impératifs suivants :
- Le souci de protéger la liberté contractuelle face au souci de garantir un
minimum de sécurité juridique des transactions au détriment de la liberté
contractuelle
- Le souci de respecter la prévisibilité des parties (sécurité juridique des
transactions) face au souci d’instaurer au sein du contrat un minimum de justice
contractuelle.
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2ème exemple en droit de la famille :
Paragraphe le plus simple car il consiste, comme tout travail de rédaction, à annoncer
votre plan. Vous n’annoncez que les deux parties principales et non les sous-parties. Il
est préférable de ne pas se contenter de la formule « dans un premier temps, nous
traiterons de … ». « Dans un second temps, nous traiterons de… » et de privilégier une
formule plus harmonieuse. Cependant, si vous n’y arrivez pas, ne perdez pas de temps et
contentez vous de cette annonce classique.
N.B. : A aucun moment vous ne devez dans l’introduction développer des points qui
feront l’objet du corps du devoir. Vous introduisez votre sujet, ce qui signifie que rien de
votre introduction ne doit se retrouver dans le corps du devoir. Cela suppose donc de ne
pas prendre pour illustrer vos propos des exemples que vous approfondirez ensuite
dans le corps du devoir. D’une part, parce qu’on vous reprochera d’avoir arbitrairement
choisi tel exemple plutôt qu’un autre. D’autre part, si l’exemple se retrouve dans le corps
du devoir, cela alourdit votre rédaction et donne le sentiment d’une répétition.
II – LE CORPS DU DEVOIR
Les conseils donnés sur les titres et plans valent pour les parties principales et les sous-
parties.
ATTENTION : le plan doit apparaître de façon formelle. Il doit pouvoir être visualisé
rapidement dès les premiers regards qui se portent sur votre copie.
Tout devoir de dissertation repose généralement sur un plan classique en deux parties
et deux sous-parties. Il est possible d’opter pour un plan en trois parties dans certains
sujets très spécifiques, mais il est rare qu’une telle opportunité se présente et il convient
de ne pas prendre de risques le jour du concours et de se contenter, ce qui est déjà
relativement complexe, d’un plan classique en deux parties. Quant aux sous-parties, elles
sont encore une fois généralement au nombre de deux, mais il est plus fréquent et moins
choquant d’avoir trois sous-parties, maximum, si le sujet et la façon que vous avez de le
traiter s’y prêtent. Encore une fois, rien de mieux que le classicisme. Vous pouvez aller
plus loin et découper votre exposé en 1°/ et 2°/, mais le temps vous manque très
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souvent car il faut les annoncer et leur trouver des titres. Bien entendu, si les 1°/ et 2°/
n’apparaissent pas formellement, la construction de vos sous-parties reposent
virtuellement sur deux ou trois paragraphes ; ce qui revient au même.
Chaque partie est censée développer une facette du sujet que la seconde partie
complète. Vos deux parties doivent ainsi se « répondre » et former un tout cohérent dont
le fil conducteur est la problématique formulée dans l’introduction. Les sous-parties
doivent également former un ensemble cohérent et complémentaire. Quant aux 1° et 2°,
qu’ils apparaissent formellement ou non ils sont souvent l’objet d’une idée force.
Les titres de vos parties et sous-parties doivent être simples et explicites, surtout pour
les parties principales.
Un titre simple signifie qu’il n’est pas nécessaire de faire original. Si l’originalité est
dans votre nature et que vous parvenez à jongler avec les mots afin que vos deux parties
se répondent sur la base de titres comportant le même nombre de mots et de mots
sonnant comme des rimes, cela vous permet de vous distinguer des autres candidats.
Cependant, le mieux est d’opter pour des mots simples vous permettant de vous faire
comprendre.
Les titres doivent être simples, mais également explicites. Il ne s’agit pas de reprendre
des plans de manuels de droit. Reposant sur une problématique découlant d’une
dialectique, le plan suppose d’être dynamique. Aussi à la seule lecture des intitulés, du
moins des parties principales, le lecteur doit pouvoir avoir une idée du contenu. Parfois
ajouter un qualificatif peut être suffisant pour dynamiser les titres.
Exemples :
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I – Un phénomène W encadré en droit patrimonial de la famille
II – Un phénomène W limité en droit extra-patrimonial de la famille
A EVITER ABSOLUMENT :
- Les titres trop longs. Plus le nombre de mots est limité plus les titres seront percutants.
Pour cela, évitez les phrases (donc les verbes).
Plus le titre est court, plus il est percutant. Plus il est simple et explicite, plus le choix du
plan et de la problématique semble judicieux.
Après votre titre I, vous devez annoncer vos A et B : dans un premier temps nous
traiterons de… Dans un second temps nous traiterons de…
Après votre titre A, annoncez les 1° et 2° (formels ou non).
A la fin du I A, conclusion transition pour amener votre B.
A la fin du I B conclusion transition avec le II.
Et ainsi de suite…
d) La rédaction du devoir
Le contenu des sous-parties doit être structuré. C’est ici que vous ferez la différence
avec les autres candidats. Il s’agit d’exposer ses idées de façon construite. Chaque sous-
partie est composée de deux ou trois paragraphes. Chaque paragraphe
(formellement 1°/, 2°/ voire 3°/) correspond soit à une idée force différente, soit à
un exemple illustrant une seule idée force, objet de la sous-partie.
Il est des sujets très denses dans lesquels il y a de nombreuses idées forces (v. * infra).
Les idées forces sont les principes ou réflexions communes à plusieurs exemples. Ces
idées forces une fois posées doivent être illustrées par des exemples qui viennent
corroborer l’idée ainsi formulée. Plus rarement, il peut n’y avoir qu’une idée force par
sous-partie. Les paragraphes servent alors à exposer les exemples illustrant cette idée
force.
Les exemples sont exposés de façon plus ou moins détaillée selon le type de sujets.
Certains sujets reposent sur peu d’exemples. Il faut alors que chaque exemple soit traité
de façon détaillée. Au contraire, si les exemples sont nombreux, il faut d’une part les
sélectionner, d’autre part, les exposer plus succinctement.
Les jeans prennent des formes très diverses attestant d’un retour à la période sixties (idée
force). Ainsi, le dernier défilé de Lacroix était composé de nombreux vêtements de jeans
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avec pattes d’éléphants. De la même façon, les entreprises Lévis lancent aujourd’hui une
nouvelle gamme de produits de jeans cloutés et brodés (2 exemples illustrant l’idée force).
e) Une conclusion ?
La conclusion n’est pas indispensable. Si c’est pour résumer votre devoir, elle doit être la
plus courte possible afin d’éviter l’écueil de la répétition. La conclusion est le plus
souvent opportune lorsqu’il s’agit d’ouvrir sur un autre sujet. Ce sujet peut être une
question d’ordre social, éthique, moral ou une question se posant dans une autre
branche du droit et ouvrir ainsi sur une autre problématique.
PLAIDOIRIE
Consignes :
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l’oral la thèse de leur groupe.
Il ne faut pas lire ses notes mais « plaider » comme le ferait un avocat. C’est un exercice
oral.