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Les Grands Systèmes Constitutionnels 

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Séance 1 : 17 novembre 20
Qu’est ce qu’on entend par grand système constitutionnel :
Le choix des mots est important, d’abord l’adjectif le grand, généralement on désigne par l’adjectif
grand les principaux régimes politiques dominants, c'est-à-dire qu’il y aurait des grands systèmes
constitutionnels qui dominent dans le monde, alors pourquoi ce choix ?
Deux grands régimes existent mais chaque régime s’est lui-même divisé, c'est-à-dire chaque régime a
donné naissance à d’autres régimes, c'est-à-dire les deux grands régimes ont été à l’origine d’autres
régimes politiques. Parce que le développement des régimes constitutionnels a donné naissance aux
grands systèmes constitutionnels.

Aux 19 siècle, principalement en Europe, il y a eu installation progressive d’un régime parlementaire


(ce n’est pas un régime où il y a un parlement). Le régime parlementaire s’est développé
principalement à partir du régime Anglais (le régime Westminster, le siège du parlement anglais) et
ce dernier a produit un certain nombre de règles et de principes qui sont les éléments fondamentaux
du régime parlementaire. Donc le régime anglais a progressivement produit une notion centrale de
tout régime parlementaire : «  La responsabilité politique  », différente de la responsabilité pénale. La
responsabilité pénale se conclue par une condamnation pénale qui peut être un emprisonnement, la
peine de mort etc. Le régime Anglais a introduit une distinction entre les deux.
La responsabilité politique a posé d’autres problèmes :
Qui est responsable  ?
Devant qui  ?
Quelle est l’issus de la responsabilité politique  ?

Le 19eme siècle a vu le succès du régime parlementaire. Le régime anglais règle une question
fondamentale, c’est comment intégrer la monarchie dans un régime constitutionnel ? Le régime
anglais a parfaitement fait la synthèse, la monarchie, le parlement et la chambre des nobles.
La France en 19ème siècle a elle-même essayé d’implanter le régime Anglais sans succès, la France
voulait inscrire la monarchie dans la constitution, c'est-à-dire la monarchie constitutionnel, mais c’est
les expériences qui ont été conclu par un échec d’introduction d’un régime parlementaire en
situation de monarchie, exemples :
Après les péripéties de la révolution, en 1814 après la défaite de napoléon premier, la monarchie a
été restaurée sous le nom de restauration, cette dernière a été faite sur la base sur une constitution
appelée Charte, pourquoi on a choisi le mot Charte et pas constitution ?
Parce que le mot constitution renvoie à des mauvais souvenir, donc la restauration ne pouvait pas
utiliser le mot constitution, d’où l’utilisation du mot Charte.
Cependant ce régime de 1814 a connu une crise permanente. Au 1823, un nouveau Roi Charles 10
prend le pouvoir. En 1830 c’est la crise, c'est-à-dire l’incapacité à créer un régime parlementaire en
situation de monarchie. En 1830 les cousins de la restauration (les Orléans) à leurs tour élaborent
une constitution appelé Charte de 1830 : Un régime parlementaire n’a pas pu s’implanter et donc en
1848 c’est la fin de tentative d’instaurer un régime parlementaire en France.

Le régime Anglais a toujours été copié mais difficilement imitable.

Il n’y a pas que la France qui a essayé d’introduire un régime parlementaire, il y a la Belgique etc. Un
nombre de pays important ont essayé d’introduire le modèle constitutionnel Anglais. La Tunisie en
19ème siècle a essayé d’introduire un régime constitutionnel sous forme de Charte, mais il y a eu un
échec.
Le grand système constitutionnel nous a donné par le régime anglais, mais ce régime a donné
naissance à des régimes qui se différencient des régimes Anglais. Par exemple la 5 ème république a
introduit un régime parlementaire avec le principe du régime parlementaire mais en France le
président est élu au suffrage universel, d’où la question comment la France ont coexisté d’une part
d’un régime parlementaire avec un gouvernement parlementaire et un Président élu directement
par le suffrage universel directe ? C'est-à-dire dans le cas Français il y a le gouvernement issu des
élections législative, c'est-à-dire c’est une légitimé démocratique c'est-à-dire le corps électoral, les
électeurs ont choisi une partie qui va gouverner mais en France il y a une légitimité présidentielle,
c'est-à-dire que le Président lui-même a une légitimité démocratique. Comment peut-on les faire
vivre ensemble ? Comment la France a réglé cette question ? C'est-à-dire comment faire pour
coexister la légitimité du président de ma République et la légitimité des élus parlementaires ?
C’est le calendrier électoral.

Le deuxième grand régime est le régime présidentiel  : Né en USA, le régime présidentiel est
considéré comment étant un régime où la séparation des pouvoirs est absolue. Ce régime
présidentiel a été installé dans un système fédéral, c’est à dire les USA est un système fédéral.
Un système fédéral est un système dont lequel les Etats décident par une convention constitutionnel
de créer un Etat supérieur à leurs, qui devient fédéral. Les Etats fédérés se sont entendu pour donner
naissance à un super Etat qui est fédéral. Cette acte de création d’un Etat fédéral n’a pas supprimé le
pouvoir des Etats fédérés, c’est à dire que les Etats fédérés ont abandonnés un pouvoir à l’Etat
fédéral mais ont gardé des compétences dans des domaines importants : L’armée, la défense, la
démocratie, le commerce extérieur et il y a ce qu’on appelle les crimes fédéraux.
Exemple aux USA, chaque Etat a son propre système électoral, c’est à dire certains Etats ont adopté
le vote électronique…
Chaque Etat a son propre système, aux USA il n’y a pas un organe central qui proclame les résultats.
(Au Maroc c’est la commission centrale de recensement.)
Les Etats unis ont eu deux rapports, la création d’un régime présidentiel, la création d’un régime
fédéral. Ce régime présidentiel a été copié, imité par les régimes d’Amérique Latine mais le régime
présidentiel a débouché sur une forme autoritaire : Le présidentialisme est une forme dévoyé du
régime présidentiel. Première version du régime présidentiel a été copié mais mal imité, donc le
régime de l’Amérique Latine a tous introduit le présidentialisme qui est une forme de régime
autoritaire.
Deuxième essor du régime présidentiel : Certains régimes parlementaires (La France par ex) ont
adopté un élément du régime présidentiel, ce sont les élections au suffrage universel, c'est-à-dire aux
USA le président est élu au suffrage universel indirecte, dans certains pays de régime parlementaires
le président est élu au suffrage directe.
Troisième élément introduit par le régime présidentiel  : Le régime constitutionnel américain a créé ce
qu’on appelle le contrôle de constitutionnalité des lois. A partir de la décision de la cour suprême,
Marbury V. Madison a donné naissance au système de la constitutionnalité des lois.

Dans un régime représentatif, les élus représentent la nation, les élus veulent pour la nation et
votent des lois. Peut-on remettre en cause une loi voulu par les élus de la nation ?
Le contrôle de constitutionnalité exerce un contrôle de conformité de la loi à la constitution, c’est à
dire est ce que la loi voulu par les représentants est conforme à la constitution ?
La conformité à la constitution est une décision du juge constitutionnel qui déclare que tel loi n’est
pas constitutionnelle. Ce système de constitutionnalité des lois a quasiment été introduit dans toutes
les constitutions quelques soit la nature du régime sous des dénominations variés, par exemple en
France c’est le conseil constitutionnel, au Maroc au départ en 62 était chambre constitutionnelle
ensuite conseil constitutionnel, et enfin la cour constitutionnelle.

Mais Il y a d’autres formes de régimes qui s’écartent de ces deux régimes. La classification des
régimes politiques pose un problème, parce que on peut adopter la notion du régime constitutionnel
mais on risque dans l’ombre des régimes très important qui ne relèvent ni du premier ni du
deuxième, le cas de la Russie, et de la Chine.
D’où l’appel à une autre distinction qui prolonge en réalité l’analyse de deux grands systèmes. Il y a la
science politique qui a élaboré des nouveaux critères de classification, également les procédures du
passage d’un régimes autoritaire à un régime démocratique. Les régimes autoritaires ont été
nombreux en 20ème siècles, d’abord la Russie, La chine, les pays du tiers monde, L’Amérique latine.
A partir de la fin du 20eme siècle les régimes autoritaires basculent progressivement aux régimes
démocratiques, ce basculement a un nom : la transition démocratique. Quelles sont les conditions
pour qu’un régime démocratique sorte du totalitarisme et s’installe dans le régime démocratique ?
Un régime démocratique est un régime où les autorités politiques sont élues, c’est à dire dans un
régime démocratique les élus dépendent des électeurs mais ce n’est pas suffisant. D’où la nécessité
de revenir au contexte électoral des élections. Quel type d’élection ?

Au Maroc l’article 11 de la constitution résume lui-même la notion d’élection telle on entend en


général.

Il y a deux grandes catégories d’élections :


-Les élections non-concurrentiel  : Où il n’y pas de compétition électoral, inégalité de moyen, absence
de liberté d’expression, parfois les élections non concurrentielle parfois se traduisent par les
candidatures officielles, c’est à dire les candidats aux élections sont choisi par l’Etat lui-même. Ce
type d’élection a tendance à se rétrécir, il est difficile d’organiser des élections non concurrentielles,
d’abord la pression des Etats, les ONG, les observateurs internationaux.
Il n’existe pas dans l’absolue une bonne élection, qu’est-ce qu’une bonne élection ?
1) L’impartialité de l’Etat et de l’administration, c'est-à-dire les fonctionnaires publiques qu’ils soient
locaux ou nationaux.
En général, il est interdit à certains fonctions de se rendre visible et publiques, exemple les
magistrats, les agents d’autorités, et les forces publiques, ce qu’on appelle le droit de réserve. Au
Maroc, certains personnels lui ont interdit d’afficher leurs opinions politiques.
Pour éviter que l’Etat et l’administration ne soutiennent un candidat ou un parti de manière publique
ou de manière informelle, certain Etat ont créé une commission national électoral. En Tunisie est
appelé instance supérieur des élections qui est chargé de tout ce qui est relative aux élections.
L’organisation matérielle de l’élection relève de cette instance. En Afrique noir on les appelle CNE, les
algériens ont aussi créé une instance électoral.
Les listes électorales doivent être actualisées, c'est-à-dire permettre l’inscription aux sites électoraux,
encore faut-il que les citoyens fassent l’effort nécessaire pour aller s’inscrire. Les listes électorales ont
constitué le collège électoral. Plus le collège électoral est nombreux plus mieux.
Les électeurs à qui on refuse l’inscription peuvent s’adresser au juge. Parce qu’il faut que la liste
électoral doit expurger des personnes morts et des personnes privés des droits civiles et politiques et
éviter les fausses inscriptions.
Donc la constitution du collège électoral est importante, ce dernier exige une liste électoral apuré,
actualisé.
2) Les actes préparatoires aux élections, qu’est-ce que ça veut dire ?
L’élection exige l’intervention d’un certain nombre de texte, texte réglementaire :
Premier cas  : Le découpage électoral, c’est à dire : combien d’élu par circonscription ? Sur quelle
base le nombre d’élus par circonscriptions va-t-il être déterminé ?
Le Maroc a un scrutin de liste, c’est à dire les candidats se regroupent par liste et chaque liste a un
nombre de candidats, sur quelle base on va attribuer les sièges par circonscription électorale ?
Le découpage est un acte réglementaire, c’est un décret.
Le décret qui organise le découpage peut-il être contesté devant une juridiction ? Administratif ou
du juge constitutionnel ?
Quelle est la position du juge constitutionnel Marocain sur cette question ?
Dans la décision rendu le 03/11/2020, publié sur le site de la cour constitutionnel le juge
constitutionnel marocain refuse de connaitre les actes préparatoire des élections.
Les principales garanties sont données par les juges administratifs, constitutionnels et pénaux :
1 – le juge administratif intervient quand on conteste dans les listes électorales.
2 - Le juge constitutionnel intervient pour connaitre la régularité des élections législatives.
3 – Le juge pénal est chargé de réprimer les infractions électorales, c’est à dire au Maroc il y a un
droit pénal électoral. (Article 12 de la constitution.)
Les infractions électorales sanctionnées par le juge pénal n’ont aucun effet sur l’élection. Pour qu’il y
a une influence, la personne poursuivi doit condamner définitivement par la cour de cassation et faut
que cette décision les aurait privés des droits civiles et politiques.

Séance 2  : 19 novembre 20
Le principe de la séparation des pouvoirs (Trias Politicas) a donc donné naissance à deux systèmes
constitutionnels: application rigide de la séparation des pouvoirs (certains utilisent un autre terme:
séparation des fonctions). L’exemple le plus achevé de ce principe est le régime présidentiel
(américain/ états-unien). Lorsque l’on évoque ce principe de séparation des pouvoirs, deux questions
doivent être posées:
Quelle est l’origine du pouvoir exécutif? Le mode de nomination de l'exécutif?
Qui a nommé le détenteur de ce pouvoir? Légitimité? Le président américain est-il élu ou nommé?

Par l’élection du président, on signifie par-là, qu’il est indépendant du pouvoir législatif. Cette
indépendance peut être remise en cause, en cas de traduction du président devant le Congrès:
Impeachment (procédure par laquelle le président est soumis à une procédure de jugement).
Comment s’organisent les rapports entre l'exécutif (Maison Blanche) et le législatif (Congrès)?
Des rapports existent mais de nature particulière, déterminés par la philosophie de la séparation des
pouvoirs.
-Le régime présidentiel est la première forme de la mise en œuvre du principe de la séparation des
pouvoirs.
-Le régime de collaboration des pouvoirs (ou régime parlementaire), les principaux centres de
pouvoirs dépendent les uns des autres (interdépendance entre le législatif et l'exécutif).
L’exemple le plus achevé, un gouvernement d’un régime parlementaire est issu du Parlement, c’est-
à-dire qu’après les élections législatives, les élus choisissent un gouvernement (investiture du
gouvernement=le gouvernement et le parlement travaillent ensemble).

Le mode de nomination du gouvernement dépend du Parlement, encore faut-il qu’il y ait un accord
de la majorité des représentants pour investir le gouvernement. D’où une notion fondamentale: la
majorité. Qu’est-ce que la majorité?
-La majorité relative: il faut avoir plus de voix que le concurrent. Cette majorité n’est pas très difficile
à atteindre.
-La majorité absolue: moitié+1.
- La majorité qualifiée: une majorité des deux tiers.

Le gouvernement est issu de la majorité: il faut donc définir quelle type de majorité.
Exemple: Le régime français a d'abord été orléaniste: régime d’Orléans (1830).
Les parlementaires sont issus des élections (électeurs choisissent des représentants), ces
représentants ont investi un gouvernement. Ce gouvernement est théoriquement responsable
devant les parlementaires.
Le régime parlementaire peut prendre plusieurs formes/ou épouser:
-Monarchie constitutionnelle: le régime parlementaire s’inscrit dans une situation de monarchie
constitutionnelle (Espagne, Belgique, Pays Nordiques, Maroc...).
-République  : (Italie, Allemagne, Portugal, Tunisie…)
-Système fédéral : USA
- Le régime d’assemblée (très peu apprécié par les constitutionnalistes: sa définition est très
complexe): l’Assemblée nomme un gouvernement qui lui est totalement soumis. ex: Suisse

Ces formes de régimes ont interpellé le droit constitutionnel qui n’arrivait pas à contenir ces
régimes (parfois condamnés) :
-Régime totalitaire: forme la plus absolue, régime nazi. L’appareil d’état et policier (contrôle de la vie
des citoyens).
-Régime communiste: socialiste (Cuba, Yougoslavie…) ou bolchevique.
-Régime autoritaire: parti unique (Syrie, Algérie…).
Les autorités politiques ne dépendent pas des électeurs. Comment permettre aux électeurs de
choisir? Si les autorités politiques dépendent des électeurs: Comment organiser une élection qui
permettra d’exprimer la volonté des électeurs? Ceci exige une élection sincère. Qu'est-ce qu’une
élection sincère? Ceux qui sont élus exercent le pouvoir exécutif.

2) L'égalité des candidats et des voix. Il n’est pas permis à un électeur d’avoir plusieurs voix (vote
familial, le vote plural…).
Néanmoins, il est impossible d’appliquer ce principe à toutes les élections.

Comment constituer le corps électoral des chambres professionnelles?


Le nombre de voix est en fonction de l’importance de l’entreprise. Une égalité au niveau des médias:
tous les candidats doivent avoir accès au médias/antenne pour faire connaître leur programme
(visibilité).
Les candidats ne sont pas tous égaux dans les moyens pour financer la campagne électorale. Pour
éviter l’explosion des dépenses électorales, certaines législations (Maroc…) plafonnent les dépenses
(budget limité).
Exemple: Au Maroc, pour vérifier le respect du plafonnement, les candidats remettent à la Cour des
Comptes, les documents comptables qui retranscrivent la totalité de leurs dépenses électorales. Par
souci de justice, l’Etat organise un financement public (campagne électorale…)
Le candidat qui ne respecte pas ce plafonnement est déchu.
L'égalité des sexes: Comment permettre aux femmes d’être présentes aux élections?
Il faut prévoir un système de sanction qui porte atteinte à la sincérité des élections: Il faut l’accès au
juge électoral pour une contestation (exige des preuves) qui peut annuler une élection au cas-où la
sincérité du scrutin en souffre. Exemple: En Afrique subsaharienne, contester une élection/ scrutin
présidentiel n’aboutira pas forcément à l’annulation de l'élection. Il est presque impossible d’annuler
l'élection d’un Président. Qui va prononcer l’annulation? Sur quelles bases (procès-verbaux)?
Les sanctions pénales: néanmoins l’infraction électorale n’a aucun effet sur l'élection.

En matière de souveraineté, il y’a :


-La souveraineté interne : (définition)
-La souveraineté externe : (définition)
Séance 3  : 25 Novembre 20
Souveraineté est une notion centrale en droit constitutionnelle. Elle pose de nombreux problèmes,
surtout pour les Etats ayant une constitution écrite. En quoi la souveraineté interpelle la
constitution ? Dans la tradition constitutionnel, le peuple et la notion sont souverains et le caractère
souverain les habilitent a adopté une constitution écrite.
La constitution écrite est un produit du caractère souverain. Cette question ne rêvait pas la même
ampleur en Angleterre ou il n’y a pas de constitution écrite au sens ou on l’entend ailleurs, cette
constitution n’ayant pas d’auteur, puisque la constitution anglaise est une accumulation de pratique,
coutumes auxquels il y’a obéissance, comme s’il s’agit d’un texte écrit. Ces coutumes font l’objet
d’un respect, obéissance alors que la règle n’est pas écrite, et n’est pas codifiée.
Ainsi la question de cette souveraineté ne se pose pas de la même intensité qu’en France. Par
exemple, il existe deux expression pour identifier la souveraineté. Il est question de la souveraineté
nationale et la souveraineté populaire (Voir le cours du droit Français)
En Angleterre cette question n’aboutit pas aux mêmes problèmes qu’ailleurs. Une expression a été
forgée pour identifier ces coutumes : Convention de la constitution.

Les conventions de la constitution à ne pas confondre avec la notion de contrat, de traités


international. Ces conventions de l’Angleterre visent l’accumulations des pratiques, des coutumes qui
ont une force et une puissance égal à un texte écrit.
Généralement, du point de vue du droit français, la coutume vient après un texte écrit. En droit
français, la coutume est une source de droit mais après la loi. La loi produit premièrement la loi.
Au Maroc, la coutume est une source secondaire du droit. L’exemple le plus achevé, c’est celui du
mariage qui était un droit coutumier mais maintenant il a été codifié. (Droit de la famille).
Or, en matière commerciale, les coutumes sont présentes et gardent un aspect primordial. Le code
de commerce cite les usages du commerce.
La coutume est secondaire par rapport à la loi au Maroc. En Angleterre, il n’y a pas de constitution
mais il y’a des coutumes.
La coutume néanmoins peut conserver une perception archaïque, permet de pérenniser des
coutumes ancestrales et donc ne permet pas de s’adapter aux évolutions.
Convention de la constitutions a été introduit dans la constitution française avec Pierre avril, qui voit
qu’un systèmes constitutionnelles fonctionnent avec des textes et des pratiques. Pour lui, les
pratiques qui s’utilisent en dehors des textes de la constitution prennent le nom de conventions
constitutionnelles.
Est-ce qu’ils ont une force de la loi ?
Les juges font appel aux visas (les textes de lois) (Vu) (Voir méthodologie juridique S2)
En Angleterre, il n’y a jamais eu lieu de conflit de souveraineté. Car le parlement était toujours
souverain.

En matière de souveraineté, il y’a la souveraineté interne et la souveraineté externe  :


En droit international, un état souverain est par définition indépendante.
L’état exerce une souveraineté internationale d’une manière juridique, et de cette souveraineté
internationale découle le principe de responsabilité. Par ailleurs, un état souverain peut accepter que
sa souveraineté soit limitée par la ratification d’un traité. Exemple, le Maroc a ratifié le traité de
l’environnement, et pour la non-prolifération des armes nucléaires.
Or, la société internationale est de plus en plus organisée c’est-à-dire il y’a des traités internationaux,
des organisations internationales, et des organisations régionales.
Lorsque l’état accepte un traité, c’est une manière de limiter sa souveraineté.
Dénonciation d’un traité c’est quitter le traité. Ce désengagement est possible selon les conditions du
traité.
( L’Algérie pour être présente dans le marché de l’Afrique, elle doit ratifier L’OMS, donc les produits
algériens seront plus chers avec les frais de la Douane.)
(Un juge à Tanger qui a beaucoup de courage, a rendu une décision pour laquelle il y’a une
reconnaissance de paternité. Pour justifier sa décision, il s’est basé sur une décision internationale. La
cour d’appel a cassé cette décision, car le juge a trop parlé de sa décision).
La souveraineté internationale est un principe dont l’état peut volontairement limiter sa liberté.
Cette limitation de souveraineté est le cas pour la majorité des pays en voie de développement.

Sur le plan interne, la souveraineté est très difficile à assimiler. C’est une notion très théorique. Le
substantif souverain est la qualité de quelqu’un qui a le pouvoir suprême. Le souverain est à l’origine
de la création du monde constitutionnelle. C’est la qualité d’un organe qui détient le pouvoir
suprême dans l’état. En fait, est ce qu’il s’agit d’un organe, d’une institution ou une entité
abstraite ?
Le Maroc utilise cette notion de souveraineté.
-Qui est titulaire de la souveraineté : Au Maroc, la constitution a rénové le discours sur la
souveraineté avec un contenu nouveau en comparaison avec les constitutions précédentes.
L’article 2 de la constitution de 2011 a rénové le discours sur la souveraineté. (Faire des
comparaisons entre les autres constitutions)
Article 2 dispose que : « La souveraineté appartient à la nation ».
La source de cette close se trouve peut-être dans la conception française de la nation. Après, la
révolution française, il y’a eu l’écriture de la première constitution, la question s’est posée qui est le
vrai titulaire de la souveraineté ? La nation ou le roi ? (Voir le cours français)
Le choix du terme nation renvoie au principe du régime représentatif en France. C’est-à-dire que la
nation choisie des représentants qui veulent pour la nation. C’est-à-dire une fois que la nation choisie
ce représentants, cette dernière disparait. (Quand on écrit une constitution, on a sa propre culture et
sa vision et on utilise ce que l’on sait).
Le fait de choisir la nation, c’est le fait d’avoir une connaissance de la constitution française.
(L’exercice sera vu en deuxième points )
Comment la nation va choisir ses représentants : Nous sommes dans un mandat représentatif. Pour
confirmer cette idée de ce mandat (la nation nomme les représentants) l’article 60 de notre
constitution a évoqué cette question. La nation va donner la naissance au corps électoral. La
constitution marocaine consacre le mandat représentatif.
La nation est une entité abstraite, comment on passe de la nation à un corps électoral : Par corps
électoral, on entend la confection des listes électorales. Contrairement, à ce que dit la constitution, le
suffrage n’est pas universel. Car, l’inscription sur cette liste obéit à des critères : (âge, professions,
privations de droit...)

Au Maroc, avant 2011 c’est la loi électorale qui fixait l’âge de 18 ans. Or, après la constitution de
2011 renvoie à la majorité du code de la famille.
Combien il y’a de liste électorale ? : Au Maroc il y’a deux chambres de parlement, la deuxième
chambre est composée de plusieurs collèges électoral et chaque collège électorale à sa propre liste :
Est-ce que la rédaction de l’alinéa 2 de l’article 60, est ce que c’est une bonne rédaction ?
La souveraineté appartient à la nation. La nation donne naissance à le corps électoral, ce qui donne la
naissance aux listes électorales qui permettent de voter.
Dans les constitutions antérieurs, la souveraineté était autrement conçue. ( qu’est ce qui a justifié la
modification de cet article de la souveraineté ? Lire la constitution de 1996 sur la souveraineté)
Les causes du changement/ Les fondements du changement/ Les effets du changement
L’article 2 alinéa 2 a introduit une nouveauté c’est que le choix des représentant se fait par élection :
c’est la reconnaissance du pouvoir du suffrage. C’est-à-dire que ce sont les élections qui sont à
l’origine du régime démocratique.
Un régime démocratique c’est le recours au pouvoir du suffrage selon lesquels les autorités
politiques sont choisies par les électeurs.
Les élections doivent être libre, sincère, et régulière. Et, c’est ce qui justifie l’article 11.

Un véritable problème va se poser quand il sera question d’établir une liste électorale, dut à
l’ouverture des listes électorales aux étrangers. La constitution de 2011 permet aux étrangers de
s’inscrire sur la liste électorale, en vu des élections locaux. C’est-à-dire aux élections de la commune
en tant qu’électeur. En principe, les listes électorales ne sont ouvertes qu’aux nationaux (les
marocains et des marocaines), le code de la nationalité enumère les conditions de nationalité.
La réforme introduite quelques années, une marocaine peut transmettre sa nationalité à ses enfants.
(La nationalité marocaine est perpétuelle, et ne se perd jamais, car elle fait partie de notre
constitution physique. Par exemple, les juifs marocains en Israël, c’est l’un des rares d’état à avoir ça)
(Dans le préambule de la constitution marocaines, il est fait état du judaïsme marocain. )
Les listes électorales sont ouvertes à des étrangers pour participer à des élections électorales entant
qu’électeurs. Les conditions prévues par notre constitution pour participer :
-Réciprocité : l’étranger qui veut s’inscrire dans cette liste, son état devra le faire aussi.
-Résidence au Maroc…
La condition d’électeurs a toujours été lié à la nationalité. Seuls les nationaux sont électeurs et
électrices.
A partir au moment où les étrangers peuvent être sur la liste électoral un problème se pose, car les
électeurs vont éluer des conseillers communaux, Or ces derniers sont représentés à la chambre des
conseillers comme des représentants. Donc, les étrangers vont participer aux choix des
représentants. L’électorat n’est plus l’apanage des nationaux (pour les élections communales).
Sur le plan théorique, la constitution le prévoit.

L’exercice de la souveraineté  :
Article 2 alinéa 2, la souveraineté est exercée directement, ça veut dire que les électeurs sont invités
à s’exprimer sur un projet de constitution directement. C’est-à-dire que directement il n’y a pas
d’organe qui s’intercale entre l’électeur et le vote. C’est une forme de souveraineté populaire. Cette
participation du peuple est organisé.
L’exerce directe de la souveraineté se fait principalement en matière de référendum
constitutionnels. C’est-à-dire, les électeurs sont invités à adopter ou à rejeter un projet de
constitution. L’exercice de la souveraineté directe intervient de matière référendum constitutionnel.
Mais au Maroc les listes du référendum constitutionnel ne sont pas les mêmes que les listes des
élections, car les listes du référendums constitutionnels sont ouvertes à des marocains exerçant des
fonctions particulières ( à tous les fonctionnaires marocains qui portent une arme), contrairement
aux autres.
Le référendum législatif  : la loi est généralement adoptée par le parlement, c’est même l’essence du
régime représentatif (voir le cours d’hier).
L’article 6 de notre constitution dispose que la loi est l’expression suprême de la volanté de la nation.
Ce bout de phrase, veut dire que la nation s’exprime par loi. Autrement dit, le Maroc est gouverné
par des lois humaines (les hommes qui font les lois), et il n’a y a pas d’être divin qui fait la loi. Ce sont
les lois positives.
Le référendum législatives, les électeurs sont appelés à voter oui ou non sur un texte.
Est-ce qu’il existe au Maroc ?
Non, il n’ y a pas, mais en 1996, les projets de loi seront soumis aux deux chambres. En cas de
désaccord entre les deux chambres, la chambre des représentants l’emporte.
L’article 95 de la constitution actuelle dispose que le parlement vote une loi, le roi demande aux
parlementaires une deuxième lecture. Parce que le roi demande de revenir sur leurs vote, et cette
demande de nouvelle lecture ne peut être refusé.

Dans le cadre des rapports entre le roi et le parlement, le parlement vote une loi (article 6).
Il n’y a pas de référendum législatifs dans la constitution marocaine, puisque le titre 6 de l’actuelle
constitution n’a pas repris les dispositions qui existe déjà.
Mais, avant 2011, la constitution ne peut faire l’objet d’une toilette, la voie référendaire avant 2011
était l’unique chemin pour changer la constitution , il faut organiser un referendum.
La constitution de 2011 permet de réviser la constitution par voie parlementaire.
L’article 174 organise la réforme constitutionnel par la voie parlementaire. C’est-à-dire, les deux
chambres se réunissent et adoptent la forme constitutionnel en deux tiers. L’exercice de la
souveraineté quand il est direct porte sur la modification de la constitution, jusqu’à 2011 le
changement de la constitution ne pouvait se faire que par le référendum constitutionnelle.
Et en 2011, on a eu une nouvelle méthode qui est la voie parlementaire.
La voie parlementaire est plus facile, car on sait déjà le vote comment va se passer. Et on est sûre de
leurs votes. Il n’ y a pas d’incertitude contrairement aux référendums (Ex : voir le cours du droit
constitutionnel de la cinquième république, De Gaulle).

L’article 2, quand on évoque cette expression c’est pour parler du régime représentatif. C’est-à-dire
que les représentants sont issus du corps électoral qui est lui mêmes issu de la nation. D’où la
question, qu’est-ce qu’un représentant ?
Au Maroc, on a un système bicaméral (deux chambres). Chaque chambre est élue soit au suffrage
directe ou suffrage indirecte.
-Première chambre : les électeurs regroupés par circonscription nationales ou locales élisent leur
représentant à la première chambre, les modalités d’élections organisent les différentes étapes de
l’élection.
-Deuxième chambre élue au suffrage indirect. Cette chambre est composée d’élections
professionnelles, autrement dit le fondement de l’élection professionnelle n’est pas le citoyen mais
le professionnel d’une activité (salarié qui est électeurs comme salarié, l’agriculteur qui est électeurs
est non pas le citoyen).
La CGEN avait une groupe dans la chambre des conseillers (Naila Tazi)
Le représentant a un statut d’après la constitution. Le représentant est protégé par des règles qui lui
permettent d’exercer sa fonction de représentant :
-Inviolabilité parlementaire : comme prendre la parole sans être juger
-Immunité : la constitution de 2011 a supprimé certaines immunité comme le privilège de juridiction
Mais une règle essentielle du statut du représentant, c’est la déchéance.
Il peut être mis fin au mandat électif, en cours de sa fonction par une décision du juge
constitutionnel. C’est un mandat sujet à une déchéance, qui est par lequel le juge constitutionnel
met fin au mandat électif.

Le peuple est souverain. La nation est souveraine mais pour l’exercice de la souveraineté, des organes
extérieurs doivent leur permettre. Tous le systèmes représentatifs a pour objectif d’exercer la
souveraineté en tenant les électeurs très loin. Comment réformer le régime représentatif qui donne
le monopole de décision à l’ordre public ?

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