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Histoire – Thème 3 – Question Obligatoire 

:
La III ème République : un régime politique, un empire colonial
Introduction :
La III ème République est proclamée le 4 septembre 1870. Cependant , le combat des républicains n’est pas
achevé. Ils doivent rassembler l’opinion autour d’un régime nouveau, la démocratie parlementaire, afin
d’assurer la stabilité politique.
Parallèlement, la République français et les Etats européens partent à la conquête de nouveaux territoires
coloniaux. La République met alors en place un nouvel ordre colonial qui suscite débats et oppositions.
Problématique du chapitre : Comment la République, un régime démocratique, parvient-elle à s’enraciner
tout en mettant en place un système colonial ?
I – Construire le projet républicain
II- L’affaire Dreyfus : l’affirmation des valeurs républicaines
III – L’affirmation d’une République laïque
IV – Les territoires colonisés des puissances européennes
Cours du I] Construire le projet républicain
A] Fonder la République
La III ème République est proclamée le 4 septembre 1870. Pourtant lors des premières élections législatives
de 1871, les monarchistes sont majoritaires.
Les Républicains deviennent majoritaires lors des élections législatives.
Ils mettent en place des lois constitutionnelles de 1875 qui établissent une République parlementaire (doc 3).
Le Parlement, constituée de l’Assemblée nationale et du Sénat, dispose du pouvoir législatif.
Le pouvoir exécutif est détenu pour l’essentiel par le président du Conseil qui est le chef du gouvernement.
Responsable devant le pouvoir législatif, il peut être destitué par le Parlement.
B] Installer la République
Les Républicains s’inspirent des principes et des droits de la Révolution de 1789 (DDHC) : Les citoyens
disposent de la liberté, égalité des droits.
Entre 1881 et 1884, plusieurs lois garantissent les libertés fondamentales : liberté de réunion, liberté de la
presse, autorisation des syndicats.
Les Français peuvent ainsi s’exprimer, mais seuls les hommes ont le droit de vote.
C] La politique scolaire
Le suffrage universel masculin implique, pour les républicains, d’instruire les citoyens. Les lois de Jules
Ferry (1881-1882) rendent l’école primaire gratuite, laïque et obligatoire.
L’école diffuse une morale et des valeurs républicaines.
La République se dote de lieux comme la mairie (obligatoire depuis la loi de 1884). Le bâtiment est orné des
symboles de la République : la devise, le drapeau, le buste de Marianne.
La Marseillaise devient hymne national en 1879, le 14 juillet devient fête nationale en 1880, occasion de
célébrer la République et les principes de 1789.

Lois constitutionnelles : trois lois établissent le régime de la III ème République.


Pouvoir législatif : pouvoir de voter la loi
Pourvoir exécutif : Pouvoir chargé d’appliquer la loi, par l’intermédiaire des services publics.
Laïque : indépendante de toute appartenance religieuse.
II – L’affaire Dreyfus : l’affirmation des valeurs républicaines

Comment l’affaire Dreyfus contribue-t-elle à renforcer la République ?


A] Une affaire d’espionnage
En septembre 1894, l’état major français découvre un « bordereau » annonçant l’envoi de documents
militaires en Allemagne. Les soupcons se portent, sans preuve, sur un capitaine juif d’alsacien, Alfred
Dreyfus. Le 22 décembre 1894, en s’appuyant sur des documents falsifiés, le conseil de guerre condamne à
la déportation sur l’île du Diable et à la dégradation militaire. Seuls sa famille et quelques proches sont
convaincus de son innocence.
B] Une affaire politique, une affaire d’opinion
L’affaire Dreyfus révèle deux tendances politiques opposées : dreyfusards et antidreyfusards.
Les premiers militent pour la révision du procès, au nom de la justice et de la vérité.
Les seconds défendent la nation, l’honneur et la raison d’État.
La presse reflète la lutte entre les deux camps.
Le journal La Libre Parole d’Edouard Drumont délivre un message nationaliste et violemment antisémite. A
l’opposé, des intellectuels s’engagent comme Emile Zola qui publie son article «  J’accuse ! » dans l’Aurore
en 1898.

C] L’affaire « un événement fondateur » de la République


En juin 1899, lors d’un nouveau procès, Dreyfus est jugé coupable mais gracié. Ce compromis ménage les
institutions tout en rendant sa liberté à Dreyfus. Il est réhabilité en 1906. La grâce de Dreyfus signe la défaite
des nationalistes.
La politique de « défense républicaine » regroupe tous les partis républicains.
L’affaire Dreyfus a permis d’associer la République aux valeurs de justice, de raison, du rejet de
l’antisémitisme.
 
Dreyfusards : partisans de l’innocence de Dreyfus. Ils sont associés à la défense du droit, de la justice et de la
vérité.
Antidreyfusards : partisans de sa culpabilité de Dreyfus. Ils refusent toute révision du procès au nom du
« culte de l’armée », de la cohésion nationale , le tout sur fond d’antisémitisme.
Raison d’État : principe d’action politique au nom duquel un Etat s’autorise à violer le droit au nom d’un
critère supérieur.
Nationalisme : doctrine fondée sur l’exaltation d’un sentiment d’appartenance à une nation.
Correction de l’activité 2 :
1) Les accusations à l’encontre de Dreyfus sont : d’avoir livré des informations à des étrangers : accusation
de haute trahison + intelligence avec l’ennemi.
Les sanctions sont la déportation et la dégradation militaire.
2) L’affaire divise les Français dans la presse.
 
Les arguments des antidreyfusards sont visibles dans la caricature (doc 2).
- Dreyfus est caricaturé comme un étranger (accent allemand), non français
- logique antisémite : Dreyfus est avide d’argent +internationaliste.

Les arguments des dreyfusards sont de l’ordre de la justice / factuel.


 
3) Le combat des dreyfusards se fait au nom des droits de l’individu.
III- L’affirmation d’une République laïque
Comment la laïcité devient-elle un principe de la République ?
A] La laïcité
Inspirés par la Révolution française, les républicains veulent garantir la liberté de conscience. La laïcité est
ainsi au cœur de leur programme. Il prévoit de séparer le domaine religieux de la sphère politique. Le citoyen
doit être libre dans ses décisions.
B] L’œuvre de laïcisation
Plusieurs lois instaurent cette laïcité :
- Les lois Ferry garantissent une école laïque avec l’absence d’enseignement religieux.
-Les crucifix sont retirés de tous les bâtiments publics (mairie, école).
C] La séparation des Églises et de l’État
Le Parlement vote la loi de séparation des Églises et de l’État. L’État ne reconnaît ni ne salarie aucun culte,
tout en les autorisant tous.
La loi choque les catholiques , elle est perçue comme une « persécution ».
Progressivement, la loi de 1905 s’avère être une loi d’apaisement qui permet à l’Église de se développer
librement et aux Français de pratiquer le culte de leur choix.
Liberté de conscience : droit de tout individu de choisir ses propres valeurs ou principes, notamment
religieux.
IV- Les territoires colonisés des puissances européennes

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