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Entre 1870 et 1914, la France a pu voir que la République s’installait peu à peu, au cours du
temps. Les idéaux et valeurs républicaines, eux aussi, venaient s’installer. La République et les
idées de ce régime, à cette époque, est le fruit de multiples révolutions, en France, telles que la
Révolution. On peut donc se demander : comment la République s’affirme-t-elle de 1870 à 1914 ?
Afin de répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps que ce régime est le résultat
d’un début d’une République fragile et d’insurrections de la Commune de Paris, puis dans un
second temps, nous verrons que les valeurs républicaines s’installent au-fur-et-à-mesure durant cette
période grâce à la création de nombreuses lois et d’un grand nombre d’acteurs, et enfin, dans un
troisième et dernier temps, nous verrons que malgré cette évolution de la République durant cette
période, cette dernière a des limites.
La IIIème République naît en 1870, suite à la défaite de la France face à la Prusse. Dans de
nombreuses villes, l’agitation populaire est de plus en plus présente et forte. La République est très
fragile. Le gouvernement français ne peut que se résigner à signer l’armistice avec la Prusse, au prix
de conditions de paix très dure et inégales. Les agitations se font de plus en plus rares, cependant,
dans la capitale, rien ne change, et la tension monte au cours des mois. Les parisiens se rassemblent,
menés par des grandes figures luttant pour une République sociale, telle que Louise Michel, et vont
former la Commune de Pairs. S’en suit un très grand nombre d’insurrections. La capitale entre en
révolution, et lutte pour constituer une armée populaire et fonder une République sociale.
Néanmoins, malgré cette volonté, les révolutionnaires parisiens sont réprimés dans une grande
violence. Adolphe Thiers, à la tête du pays à cette époque, envoie 100 000 hommes reprendre le
contrôle de Paris. Du 21 au 28 mai 1871, les troupes envoyées par Thiers répriment la révolution
parisienne. Il s’agit de la semaine sanglante. Il y a de nombreux morts, prisonniers et exilés.
Cependant, malgré ces grandes pertes, la Commune de Paris a pu et a su poser les bases d’une
République sociale. C’est le début d’une République sociale.
Au cours de la période allant de 1870 à 1914, les idées et valeurs républicaines s’encrent de plus en
plus en France. En effet, à cette époque, de nombreuses personnalités, telles que Victor Hugo,
Louise Michel ou encore Jules Ferry ont participé à fonder une République plus égalitaire que les
anciens régimes. Certaines de ces personnalités, luttant pour les valeurs républicaines, qui sont
Liberté, Égalité et Fraternité, ont créé et voté de nombreuses lois permettant à cette
IIIème République de respecter et de se rapprocher de l’idéal des républicains. En effet, les lois telles
que la liberté de presse, votée en 1881, la liberté syndicale, votée en 1884, ou encore la liberté
d’association, votée en 1901, permet au régime de l’époque de se rapprocher de la Liberté. La
création des lois scolaires, principalement menée par Jules Ferry, a permis de fabriquer l’égalité
républicaine. De plus, la loi de séparation de l’Église et de l’État, l’imposition de la laïcité scolaire,
ainsi que l’imposition d’une République laïque permettent une certaine égalité et fraternité entre
citoyens français. Enfin, de nombreux symboles sont créés et adoptés afin de représenter la
République, comme la Marseillaise, devenue l’hymne national de France, ou encore le drapeau
tricolore, représentant les nombreuses révolutions, qu’il y eut dans le passé, pour instaurer une
République sociale.
Malgré une belle évolution de la IIIème République, qui devient de plus en plus sociale, il y a
toutefois de nombreuses limites à ce régime. En effet, durant cette période de 1870 à 1914, il y eut
beaucoup de tensions. Dans un premier temps, le fait que la IIIème République soit rendue laïque
n’est pas approuvé et est contesté par l’Église et ses croyants. Les catholiques vont même jusqu’à
constituer des foyers de résistance, n’approuvant pas la séparation de l’Église et de l’État, ainsi la
laïcisation du régime et de l’enseignement. La République doit aussi faire face aux nombreux
soulèvements de la classe ouvrière, qui réclame des meilleures conditions de travail, ainsi qu’une
meilleure rémunération. Cette abondance de soulèvements montre que ce régime n’est pas encore
très égalitaire. La IIIème République doit aussi faire face à la crise boulangiste, avec comme chef de
file le général Boulanger, considéré comme le nouveau Bonaparte qui prône la nationalisme, à qui
on a suggéré de faire coup d’État. Cependant, le mouvement des boulangistes s’effondre
rapidement. Le général Boulanger est accusé et poursuivit pour « complot contre la sûreté
nationale », mais aussi détournement d’argent et corruption. Ce dernier, par peur, s’enfuit, et finit
par se suicider sur la tombe de sa maîtresse, en septembre 1891, laissant son mouvement sans chef
de file. Néanmoins, le général Boulanger a fait naître une nouvelle génération d’opposants de la
IIIème République, qui sont bercés dans le nationalisme. Il y a aussi de nombreux débats et tensions
autour de l’affaire Dreyfus, avec le capitaine Alfred Dreyfus qui accusé à tort pour espionnage au
profit de l’Allemagne. L’accusé était juif, et n’était donc pas catholique. Cette affaire, qui marqua
profondément la IIIème République, montre qu’il y avait encore de nombreuses discriminations au
niveau de la religion, malgré la laïcisation du régime.
Durant la période allant de 1870 à 1914, la IIIème République s’est consolidé et a construit un
empire colonial, dans le but de se stabiliser et se renforcer. La France chercha à étendre son pouvoir
dans le monde, afin de faire d’elle, à nouveau, une puissance internationale. Ainsi, elle tenta de
concilier les valeurs républicaines à la colonisation, cependant, les règles instaurées dans les
colonies allaient à l’encontre des valeurs et principes républicains, qui sont Liberté, Égalité et
Fraternité. Cela va mener à de nombreuses insurrections dans les colonies.