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20
Frédéric de Watrigant
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION /
RESPONSABLE DE LA RÉDACTION
Patrick Casasnovas
ÉDITEUR
Karim Khaldi
RÉDACTEUR EN CHEF
Extension
Emmanuel Blanchard (31 34)
emmanuel.blanchard@editions-lariviere.com
RÉDACTEUR GRAPHISTE
Philippe Calloix (56 59)
T-6A Texan II
ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO
Annick Elaya, Arnaud Papeguay
24
Eutrophisation : 0,006 kg/tonne.
DIRECTEUR DE PUBLICITÉ
Christophe Martin (33 85)
Pratique
christophe.martin@editions-lariviere.com
ASSISTANTE DE PUBLICITÉ
Nadine Gayraud (3422)
PROMOTION ABONNEMENTS
Carole Ridereau (33 48)
SERVICE CLIENTS,
Militaire
ABONNEMENTS & VPC
Tél. : 03 44 62 43 79
abo.lariviere@ediis.fr DCS F-15E en Syrie
Micro Simulateur
Service abonnements
45, avenue du Général Leclerc
60643 Chantilly Cedex
32
TARIF 1 AN, 12 NUMÉROS
VERSION PAPIER ET NUMÉRIQUE :
FRANCE : 86 € AU LIEU DE 181 €
(autres pays et par avion :
nous consulter)
Micro Simulateur est une publication
des Éditions Larivière.
S.A.S. au capital de 3 200 000 €.
Dépôt légal : 3e trimestre 2023.
N° de TVA intracommunautaire :
FR 96572 071 884.
RCS Nanterre B 572 071 884.
Imprimé en Espagne/Printed in Spain.
Commission paritaire :
0924 K 86072.
ISSN : 1163-4561.
Éditions Larivière
01 41 40 32 32
Toute reproduction de Micro Simulateur,
même partielle, et par quelque moyen que ce soit,
est formellement interdite, sans l’accord préalable
et écrit des responsables de la publication.
14
aéroclubs du monde entier Toujours chez X-plane, nous vous invitons à
est une vraie réussite et découvrir le T-6A Texan II, un avion militaire
a tout du futur classique. d’entraînement de renom, modélisé d’excellente
façon, et qui vous demandera de nombreuses
heures d’apprentissage pour en tirer toutes les
potentialités.
Ce mois-ci… Pour les passionnés de militaire, nous vous
invitons à revivre l’opération Orchard à bord de
Concours de screens .......................................... p. 6 F-15E de l’armée de l’air israélienne, direction
la Syrie dans cette 1ère partie qui vous est
L’actualité de la simu ......................................... p. 8
proposée avec ce numéro.
Contact Pour finir nous vous proposons de devenir
propriétaire d’un Comanche 250 pour une
Contact militaire .................................................... p. 12 somme tout à fait modique ! Ce modèle, très
attendu par la communauté, intégrant le module
Extensions
Accu-Sim, est enfin disponible. C’est une vraie
Accu-Sim Comanche 250 pour MSFS ........................ p. 14 réussite à qui nous avons décerné également
le macaron Micro Sim !
La Nouvelle-Calédonie pour X-Plane .......................... p. 20 Toute la rédaction vous souhaite une agréable
T-6A Texan II pour X-Plane 12 ................................. p. 24 lecture de ce numéro 356 et vous remercie de
votre fidélité.
Pratique
La rédaction de Micro Simulateur
Technique de vol : GNS 430/530 (2e partie) ............... p. 28
Militaire : Opération Orchard en Syrie ....................... p. 32
Améliorer MSFS : les affectations de commandes ...... p. 38
Ces produits sont estampillés Micro Sim en
Technique de vol : les instruments de navigation .......... p. 46 raison de leur aspect innovant et pour l’originalité
de leur réalisation :
Collection Microsim .......................................... p. 44 • PA-24 Comanche 250 Accu-Sim pour MSFS
par A2A Simulations
Abonnement ........................................................ p. 45 • T-6A Texan II pour X-Plane par AOA Simulation
R
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Micro Simulateur pour
M
COUVERTURE q Comanche 250 par Accu-Sim sous MSFS. « liker » notre page !
I nstallé à Paderborn en
Allemagne, l’éditeur bien
connu Aerosoft dévoile
stratégique d’Aerosoft avec
Microsoft Flight Simulator et
X-Plane, Aerosoft FLIGHT est
aujourd’hui une nouvelle stra- le leader mondial du marché
tégie de double marque pour dans ce domaine.
mieux positionner ses nom- Aerosoft MOVE réunira
breuses gammes de jeux et les simulations de tous les
de produits de simulation ! véhicules terrestres et la
Fondée en 1991, Aerosoft devise «Simuler la réalité».
a fait ses débuts dans l’in- Les clients retrouveront des
dustrie en développant des logiciels de simulation com-
simulations de vol. Au fil des plèts et réalistes, tels que le
32 dernières années, le porte- simulateur d’autocar Fernbus
feuille de l’éditeur de logiciels Coach Simulator, Autobahn
n’a cessé de s’étoffer en inté- Police Simulator, CityDriver,
grant de très nombreuses simulations dans entre autres.
le domaine aéronautique mais aussi en pro- «Le monde des jeux de simulation et des
posant un large éventail de logiciels dans la joueurs évolue rapidement. Nous avons
simulation des moyens de transport, dans actualisé notre stratégie et sa mise en
de très nombreux domaines y compris les œuvre afin de continuer à offrir à nos clients
plus étonnants. la meilleure expérience possible», explique
Afin de présenter plus clairement cette Klaus Froning, directeur du marketing.
diversité accrue et de mieux orienter les Le directeur général Winfried Diekmann
clients au quotidien, Aerosoft a décidé de considère également que la nouvelle stra-
diversifier son offre, en dévoilant une nou- tégie vise à améliorer l’orientation des
velle stratégie de marque. Dans le cadre de clients : «nos communautés de passion-
ce changement, l’éditeur de logiciels a le nés ne cessent de croître, nous voulions
plaisir de dévoiler ses deux nouvelles sous- nous assurer que nos différents groupes
marques : Aerosoft FLIGHT et Aerosoft de clients puissent trouver rapidement le
MOVE, qui seront positionnées sous la marque Aerosoft. produit qui les intéresse, il faut constamment améliorer l’expé-
Aerosoft FLIGHT continuera d’offrir des services logiciels rience des clients et des utilisateurs et nous restons constam-
et matériels pour les simulations de vol professionnelles. ment connectés avec eux. Plus que jamais Aerosoft reste le
Simulations de vol professionnelles, dont la devise est «The leader dans le domaine des logiciels de simulation.
world is yours» (Le monde est à vous). Grâce au partenariat www.aerosoft.com
ÉDITION
P our beaucoup l’aéronautique est un rêve. Mais il n’est pas inaccessible. Voici,
pour tout public, illustrée par plus de 300 photos et schémas, une initiation à un
monde industriel méconnu qui se révèle passionnant ; un monde tourné vers l’avenir
en constante évolution avec un passé foisonnant raconté ici pour ce qu’il est : une
aventure de l’ingéniosité humaine.
Michel Bénichou Rédacteur en chef du Fana de l’Aviation pendant plus de trente ans
et pilote privé s’est intéressé à l’histoire des techniques de l’aéronautique, ignorée de
la plupart des historiens.
Jacques Guillem contrôleur aérien retraité, pilote et photographe, collaborait à de
nombreuses publications grâce à son immense photothèque.
Prix : 54,95 euros.
Renseignements : cecile.guenno@editions-lariviere.com
Avro Lancaster
Le bombardier de légende de la RAF
EXTENSION MSFS
F-14 Tomcat
Bienvenu dans MSFS !
War Thunder
Flotte de haute-mer française
Un cockpit tout écran (Source : trailer de lancement). Un F-15E en très mauvaise position.
World of Warships
Mise à jour 12.7
Accu-Sim
Comanche 250
Devenez propriétaire ! du magazine. Disons-le d’entrée de
jeu : nous n’avons pas été déçus !
Le sujet de l’extension est un
Très attendu par les simmers exigeants, le PA-24 vrai succès de l’aviation géné-
rale, même s’il accuse son âge.
Comanche 250 Accu-Sim est enfin disponible. Le premier vol du modèle Piper
Avec cette extension, on n’est plus un simple pilote Aircraft PA-24 date de 1956, avec
une commercialisation à partir de
virtuel qui s’amuse, on devient le propriétaire d’une 1958. Comme tous les appareils du
belle mécanique dont il faut prendre soin. Et c’est constructeur, il fut associé au nom
d’une tribu native américaine, en
une réussite ! par Emmanuel Blanchard l’occurrence Comanche. Le 24 se
présentait comme un monomoteur
L
orsque A2A avait publié sauce MSFS (et annoncé comme à aile basse, train rétractable (un
Ci-dessous :
son Comanche 250 pour Prêt à accueillir compatible avec le futur MSFS luxe à l’époque en aviation légère),
FS X (août 2015, MS 259), passagers et 2024) était donc très attendu par la capable d’accueillir un pilote et
nous avions immédiate- bagages. communauté – et par la rédaction trois passagers. La première ver-
ment été séduits par la qualité du
petit monomoteur. Non pas qu’il
était le plus beau ou le plus per-
formant (encore qu’il se défendait
très bien sur ces deux tableaux),
mais probablement le plus sophis-
tiqué à son époque. En intégrant
le module Accu-Sim (expliqué plus
bas) à son Piper, A2A parvenait à
faire vivre son appareil virtuel. Ce
n’était plus une extension d’avion
léger, mais désormais une machine
indépendante qui exigeait toute
l’attention technique de son pro-
priétaire. Lors du passage à MSFS,
A2A avait annoncé qu’il tenterait le
délicat travail de transposition au
nouveau simulateur. Sorti le mois
dernier, son Comanche 250 à la
Prévol
Cette tablette (on ne parle pas
vraiment d’EFB, ce serait ana-
chronique) comporte plusieurs cockpit peut également être per- est réparti entre les deux réservoirs
onglets et remplace les pop-up sistant, en enregistrant à la fin de par défaut et les deux bidons d’ex-
auxquels FS X et P3D nous avaient chaque vol les positions des com- trémités d’ailes en option.
habitués. Première rubrique : les mandes systèmes et les rechar- Le quatrième onglet est celui de
conditions météo et les check- geant pour une nouvelle aventure. la maintenance, propre à Accu-
lists (normales et d’urgence). Ces Dans ce cas pensez à bien couper Sim développé dans le paragraphe
dernières sont importantes dans la les éclairages pour ne pas vous suivant. Enfin le dernier onglet
mesure où les check-lists interac- retrouver avec une batterie vide ! propose d’effectuer « en vrai » la
tives de MSFS ne sont pas prises Le troisième onglet est celui du visite prévol en circulant autour
en compte ici. Puis le deuxième chargement. Les passagers sont de l’avion. Un clic sur une des
onglet comporte les activations pris en compte dès qu’on modifie positions visibles sur la tablette
des animations (ouverture des la masse sur un des sièges, idem transporte le simmer à la position
portes, éclairages…), des sys- pour les bagages, et le carburant correspondante sur le parking. Et
tèmes à bord, l’état de démarrage là on peut interagir avec certains
(cold and dark ou démarrage auto- des éléments de l’appareil : ouvrir
matique), les options d’affichage le compartiment d’huile pour sortir
des passagers, le remplacement la jauge et vérifier le niveau et la
de la planche radio classique par qualité du fluide ; tester le débatte-
une combinaison de GNS 430/530 ment des surfaces de commandes
plus moderne. On y définit égale- et s’assurer qu’elles n’ont pas pris
ment les « persistances » selon trop de jeu avec le temps ; ouvrir la
les livrées : soit l’appareil chargé soute à bagage et y loger sacs et
est neuf et impeccable, comme valises ; vérifier la qualité du carbu-
tout appareil MSFS par défaut, rant en prélevant un échantillon…
soit il prend en compte toutes les Cette façon de procéder se révèle
heures de vol (et les contraintes de plus immersive qu’une simple liste
maintenance qui en découlent) ; le à cocher, et place le simmer dans
la peau du pilote qui veut voyager
loin et donc ménage sa monture.
Quitte à mettre les mains dans le
cambouis…
Accu-Sim
Tout véhicule tend à voir ses élé-
ments s’user avec le temps, et les
avions ne font pas exception à la
règle. Sur un avion léger, la batterie
se décharge plus rapidement, les
En haut : L’avion sur ses supports
avant une séance de maintenance.
Au centre : Etat du moteur en
croisière : les cylindres à l’arrière
(5 et 6) chauffent plus.
Ci-contre : Au départ de Propriano
LFKO.
L’avis
d’expert
Apprécié
● L’aspect technique du
module Accu-Sim.
● Le comportement en vol.
● Les performances.
Souhaité
● Le portage du concept à
d’autres avions légers.
Indispensable ?
Vous l’aurez compris, ce Comanche
250 adapté à MSFS a parfaitement
répondu à nos attentes. Aussi
agréable à piloter que sophistiqué
cylindre. On se reporte également sur les GNS. Pour les longs trajets Ci-dessus : dans son comportement physique
à la tablette pour voir un aperçu on a la possibilité de se reposer Les bidons et mécanique, c’est un des meil-
extérieurs
du comportement moteur : pres- sur l’autopilote S-Tec System 30 leurs avions légers disponibles à
augmentent
sion d’admission, température des ALT. Celui-ci propose les modes sensiblement l’heure actuelle pour le simulateur
cylindres et des gaz d’échappe- de maintien d’altitude (avec rap- l’autonomie. de Microsoft. La contrepartie est
ment. Le moniteur indique même pels à l’ordre par signal audio et En bas : qu’il ne s’adresse pas à tous les
le régime actuel en pourcentage visuel pour modifier manuelle- Des lignes publics. Et pour une fois ce ne sont
de la puissance maximale, ce qui ment le trim), maintien d’angle de classiques et pas les néophytes qui seront écar-
une propreté
permet d’optimiser les réglages virage, maintien de cap ou suivi tés : le manuel est suffisamment
exemplaire !
moteur – à la fois pour obte- de route (radiale VOR ou suivi bien conçu (si on maîtrise un mini-
nir les meilleures performances GPS selon l’équipement). Avec mum l’anglais) pour pouvoir prendre
et pour ménager les éléments tout cet équipement, on parvient les commandes du Comanche,
mécaniques. Le manuel PDF du à des performances intéres- après avoir fait quelques tours d’ini-
Comanche rappelle au passage les santes : le Comanche croise à 140 tiation sur un des appareils par
valeurs recommandées de régime mph (120 kts) en économique, et défaut. La différence se fait dans
et de pression d’admission selon pousse à 160 (140 kts) en régime l’usage : ce n’est pas une extension
les altitudes et vitesses de croi- rapide. Nous l’avons monté sans pour un pilotage occasionnel. Les
sière souhaitées. problème à 12 000 ft, au-delà les aspects mécanique et maintenance
Le Comanche 250 est très passagers risquent de subir les ne sont intéressant que si on vole
agréable à piloter. Trimé correc- désagréments d’une cabine non souvent et qu’on souhaite participer
tement en tangage, il se révèle pressurisée (mais chauffée). Nous activement à l’entretien de son
d’une étonnante stabilité – une avons également navigué sous appareil ; les plus sournois d’entre
des raisons de son succès. Hors toutes les latitudes, et le 250 s’est nous (nous nous incluons dans
zones de turbulences et avec un bien comporté ; dans les condi- cette catégorie !) prendront même
bon centrage des masses, il tient tions froides le givre se dépose un malin plaisir à provoquer des
la route presque sans toucher au sur les structures et la verrière, pannes ou mettre à mal l’intégrité
manche. On se base sur son HSI la réchauffe carbu s’impose pour de leur avion pour expérimenter les
et VOR2 (voire ADF) pour la navi- maintenir un bon débit de carbu- effets d’une usure prématurée. De
gation, ou pour les plus modernes rant dans le moteur. notre point de vue, le Comanche
250 Accu-Sim est un très grand cru,
mais pour utilisateurs sachant
apprécier ses subtilités. Il mérite
amplement notre macaron Micro
Sim, tout comme son illustre prédé-
cesseur sous FS X. Félicitations à
ses auteurs !
Machine de test
● Intel Core i9-9900 3,10 GHz
● RAM 32 Go DDR4
● Carte Nvidia RTX 3070 8 Go
● SSD 1 To + HDD 3 To
● Win10 64bits
La Nouvelle-Calédonie
dans X-Plane
Le hangar de
l’opérateur
local Aircalin
à La Tontouta.
dans le Pacifique
Magenta. Elles nécessitent aussi
quelques librairies à installer. Le
site https://skyvector.com ser-
vira de support à nos vols. Pour
En ce moment, dans l’hémisphère sud, c’est l’hiver les cartes, la section eAIP PAC N
austral. Les températures sont plus clémentes que du SIA fournit aussi bien des res-
sources.
chez nous et cela donne envie de découvrir une partie Les avions qui assurent les liai-
de l’archipel mélanésien. par Annick Elaya sons intérieures sont des bimo-
teurs turboprop. Quand j’y suis
P
our cette exploration CDB-Library en version 2.6 finale allée en 2001 pour relier Magenta
aérienne, nous avons de 2015. Trois autres scènes de à Lifou, j’ai emprunté un ATR-
combiné plusieurs la même autrice sont disponibles 42. Maintenant, c’est un ATR-72.
scènes pour un résultat Ci-dessous : gratuitement sur son site, l’Île des Faute d’en avoir un des deux
global et cohérent. Les scènes de Vue générale Pins, Maré et Touho, que nous par défaut, nous choisissons le
Cami de Bellis sont toujours aussi de La Tontouta. compléterons sur X-Plane.org par Beechcraft King Air C90B pour nos
belles et celle de l’aéroport de La
Tontouta va nous servir de point
d’entrée en Nouvelle-Calédonie.
Elle existe en deux versions pour
X-Plane 11 ou 12 et nous avons
choisi la dernière à 22.40 dollars
américains. Elle se télécharge et est
multiplateforme. Elle occupe 1,19
Go sur le disque et comprend deux
dossiers, NWWW_Noumea_La
Tontouta N. CALEDONIA pour l’aé-
roport lui-même et yxz_CDB_Mesh
pour le mesh créé par Matthias
Seewald de Maps2xplane. Un
document en anglais de 5 pages
en PDF explique son installation,
ses caractéristiques, des liens
et un plan de l’aérodrome. Il faut
aussi télécharger et installer la
librairie propre à Cami de Bellis,
L’avis
d’expert
Apprécié
● La qualité des aéroports
déjà modélisés.
● La destination.
Souhaité
● Les cartes des aéroports.
● La modélisation de Nouméa
Magenta.
● Un ATR-72 pour les vols
intérieurs.
Machine de test
● Intel I9 9900KS
● Carte mère Gigabyte Z390 Aorus PRO
● 32 GO RAM DDR4 3 200 MHz CL14
● Carte graphique Zotac/Nvidia RTX 2080 Super 8 Go
● Win 10 64bits
● 2 moniteurs 26 pouces
● Saitek X56, Logitech Flight Rudder Pedals,
Track IR pro4, 2 throttle quadrant + 1 trim Saitek
T-6A Texan II
pour X-Plane 12
L’entraînement capitales pour appréhender cet
avion. Il détaille les différents ins-
truments et systèmes, les réglages
C
onstruit à plus de mière version pour X-Plane 11 en php?/files/file/20785-xchecklist-
850 exemplaires novembre 2022 et celui que nous linwinmac et d’autres sont impri-
par Beechcraft Air avons testé est en version 1.2 mables. Des vols d’entraînement
Corporation dont une pour X-Plane 12 (plus précisément sont détaillés pour tous niveaux,
centaine aux États-Unis, le T-6A 12.05) et date du 1er mars 2023. débutant comme confirmé. Des
Texan II est un avion d’apprentis- Pour 40 dollars américains, vous schémas reprennent certains ins-
sage et d’entraînement militaire des pouvez le télécharger directement truments. Le forum correspondant
années 2000. Utilisé dans plusieurs sur le site marchand de https:// est sur https://forums.x-plane.
pays à cette fin, c’est un avion à store.x-plane.org. Il est compa- org, on y trouve en particulier le
ailes basses, sièges en tandem tible avec Windows, Macintosh guide de l’utilisateur que l’on peut
éjectables, monomoteur turboprop et Linux. Il occupe 973 Mo sur le consulter avant achat et un paintkit
intégrant le Pratt & Whitney PT6A- disque dur une fois décompressé pour les artistes.
68 de 1100 ch, à hélice quatre pales dans le dossier C:\X-Plane 12\ Ce n’est pas le seul avion modé-
dont la vitesse est maintenue auto- Aircraft\Military. lisé par AOA Simulations. Il y a
matiquement à 2000 t/mn et train La documentation est très bien aussi un Van’s R-V8 paru en avril
tricycle rétractable. fournie et s’adresse aussi bien aux dernier et un F-22A Raptor paru
Fabrice Kauffmann et David débutants qu’aux simmers expéri- ce mois d’août. D’autres sont plus
Austin de AOA Simulations y ont mentés. Un guide très complet de anciens, mais en train d’être mis à
travaillé plusieurs années à par- 41 pages est à lire impérativement jour pour la version 12 de X-Plane.
tir de 2020. Ils ont sorti une pre- car il contient des informations Nous installons les scènes KNGP
Prévol
Notre T-6 est chargé sur une
place de parking de Corpus
Christi moteurs éteints. Les cales
bloquent l’avion et les flammes
bougent au gré du vent. Un bruit
de fond ambiant est audible en
arrière-plan. La verrière aux nom-
breux reflets est ouverte en un seul
bloc sur le côté et les deux sièges
Ci-dessus :
en tandem, ceux d’un élève et d’un Décollage
instructeur, sont vides. et rentrée
A l’avant, nous admirons l’hélice des trains.
Hartzell quadripale. Elle est mainte- Ci-contre :
nue par des sangles et la casserole Le tableau
brille de mille feux. Le capot dissi- de bord et
la checklist.
mule le moteur turboprop. Comme
Ci-dessous :
toujours dans les avions au gra- Nous
phisme soigné et aux textures en commençons
haute résolution, nous pouvons à rouler.
distinguer les rivets et charnières
sur le fuselage, les rainures des
pneus, les suspensions et câbles
du train rétractable et toutes les
écritures sur le fuselage. Les ailes
forment un angle et l’empennage
est en T inversé. Les nombreuses Orient et d’Afrique par exemple. éjectables. Une fois installé, nous
parties mobiles sont correctement Pour illustrer cette présence mon- découvrons les instruments réunis
animées. Le modèle de X-Plane est diale, les auteurs nous proposent en trois parties comme dans la plu-
conforme à la réalité. 31 livrées très variées que nous part des avions de cette configura-
L’US Air Force, mais aussi pouvons installer dans le dossier tion, avec des instruments sur les
d’autres armées de l’air, l’utilisent « Liveries » de l’avion. consoles latérales, sur un pedestal
dans le monde entier comme le Les deux cockpits sont pilo- et devant soi. Tout est à portée de
Canada, certains pays d’Europe, tables mais étant seul, nous main pour une plus grande rapidité
d’Amérique du Sud, du Moyen sommes à l’avant. Les sièges sont d’accès.
Le tableau de bord
A portée de main gauche, de l’ar-
rière à l’avant, nous trouvons des
rangées de coupe-circuits, les
commandes de tests, la manette
de puissance, la commande des
volets, les lumières qui sont tous
opérationnels. Un bouton permet
de profiter de l’assistance pro-
grammée spécialement dans le
simulateur.
Devant les yeux du pilote, nous
avons l’indicateur de l’angle d’at-
taque AOA, la commande du train
et des freins, les instruments de
navigation et radio dont un GPS
et les instruments moteur. Certains
peuvent être affichés en popup en
L’avis
d’expert
Apprécié
● Les aides au pilotage.
● La documentation très
complète et précise.
● La documentation très
complète et précise.
Souhaité
● D’autres avions de cette
qualité
Machine de test
● Intel I9 9900KS
● Carte mère Gigabyte Z390 Aorus PRO
● 32 GO RAM DDR4 3 200 MHz CL14
● Carte graphique Zotac/Nvidia RTX 2080 Super 8 Go
● Win 10 64bits
● 2 moniteurs 26 pouces
● Saitek X56, Logitech Flight Rudder Pedals,
Track IR pro4, 2 throttle quadrant + 1 trim Saitek
Deuxième
TECHNIQUE DE VOL partie
L
e manuel complet du récep-
teur Garmin GNS 530 com-
porte près de 300 pages :
notre humble magazine ne
peut rivaliser ! Notre petite introduc-
tion du mois dernier restait très théo-
rique sur les possibilités de sa version
virtuelle ; en pilotage rien ne vaut l’ex-
périence et la pratique. Pour vraiment
triturer les GNS et les apprivoiser, un
petit vol d’entraînement semble la
meilleure méthode. Nous vous pro-
posons donc de nous accompagner
pour une petite virée en VFR – sans le
respect des altitudes ni des espaces
aériens, de manière totalement assu-
mée : l’objectif est ici de profiter des
GNS. Notre monture est le C172
« classique », sans glass-cockpit
Fig. 1
G1000 ; plusieurs autres appareils
de MSFS comportent également
l’équipement GNS (voir notre test du Comanche 250), vous Initialisation
avez évidemment tout le loisir de préférer un autre aéronef. Et L’intérêt de débuter depuis un parking est que, par défaut dans
comme nous ne sommes pas attachés à un seul simulateur, MSFS, l’avion est en situation cold and dark, tout éteint. Batterie
les conseils présentés dans ces pages doivent s’adapter sans activée, circuits de carburant ouverts, on démarre le moteur en
souci aux GNS par défaut dans X-Plane, voire aux extensions suivant la check-list. Ce n’est qu’une fois le moteur tournant et
tierces. Notre trajet prévoit de survoler le sud de l’Italie : départ l’alternateur enclenché que l’on active les circuits d’avionique
au parking de Lecce LINL (dans le « talon de la botte »), arrivée – de façon à ce qu’aucune surtension ne vienne perturber ces
à Marcellina LIMD (fig. 1) ; mais pour éviter de passer trop équipements fragiles (fig. 2). Aussitôt les GNS 430 et 530 s’al-
de temps au-dessus de la Méditerranée, on s’autorisera un
petit détour au nord en passant par Ginosa et son aérodrome
Campo di Volo Natile LIGN. Le plan de vol VFR « direct GPS »
est sauvegardé dans MSFS, puis on lance l’aventure…
TECHNIQUE DE VOL
Fig. 3
Fig. 4 Fig. 5
Suivi automatique
Fig. 9
Décollage effectué sans histoire, le Cessna prend un cap 249° :
sur l’affichage de la carte, la petite sil-
houette de l’avion se place pile sur la
route à suivre (en magenta). Une fois
stabilisé à 2500 ft, on peut activer le
pilote auto (du moins pour le modèle
MSFS) en suivi NAV et conservation
d’altitude. Cela nous laisser les mains
libres pour la suite. Même si dans la
réalité il faut sans cesse surveiller
autour de soi, mais la simulation per-
met ces libertés !
Et justement, puisqu’on évolue
sous PA dans un appareil équipé
d’un transpondeur, autant régler
le système d’alerte anticollision
(TCAS). C’est sous la rubrique
NAV du GNS, quatrième page : par
Fig. 10
défaut elle affiche un grand message
TECHNIQUE DE VOL
« STANDBY », en attente. Pour activer le TCAS, on presse
PCR, ce qui place l’indicateur ADS OFF (en haut à droite de
l’affichage) en surbrillance. Un coup de molette supérieure pour
le placer en ON, une pression sur ENT et voilà notre système
TCAS opérationnel (fig. 9). Il répond même aux boutons RNG
pour modifier la distance d’affichage !
Alors qu’on vole vers l’est, on coupe le pilote auto (ou on
le modifie en changeant le cap) pour suivre le littoral vers le
nord-ouest. La première conséquence est de nous faire passer
près de la piste d’essais de Nardo (fig. 10), un cercle d’asphalte
de 12,5 km de long utilisé par les constructeurs automobiles
pour tester la vitesse maximale de leurs bolides – et en Italie
on s’y connaît en matière de voitures rapides ! Seconde consé-
quence, on évitera de voler directement au-dessus de la mer,
toujours risqué sur un monomoteur. Seulement, on s’éloigne
ainsi de la route programmée… Pas grave, il suffit d’ajouter
des points de passage ! Dans la page FPL, on sélectionne en
surbrillance LIMD, et on entre le point GRT (comme on l’avait
fait pour nos points de départ et d’arrivée) ; la base de don-
nées du GNS repère deux installations, le VOR italien qui nous
intéresse et une NDB en Lybie dont nous n’avons que faire…
Fig. 11
On valide pour l’Italie, et GRT est aussitôt ajouté à notre plan
de vol. On procède de même pour le petit aéroport de Ginosa,
code LIGN, qui se trouve ajouté à notre trajet. Tous les points
de passage sont bien intégrés au plan de vol (fig. 11). Sauf
qu’après réflexion, GRT nous fait faire un détour… On peut le
supprimer manuellement en le sélectionnant dans la page FPL
et en pressant CLR (ce qui demande de confirmer par ENT).
Mais on peut aussi choisir de prendre une route directe vers
le point de son choix : on sélectionne LIGN dans notre page
FPL, puis on presse la touche Direct To (symbole D barré d’une
flèche), la route change et passe outre les points intermédiaires
pour nous mener directement vers LIGN.
Les aéroports
Le vol se poursuit au sud de l’Italie. Si une urgence surve-
nait, il est facile d’identifier tous les aéroports aux alentours :
on tourne PCR pour aller à la rubrique NRST, première page
Fig. 12
AIRPORTS. Une pression sur PCR sélectionne le premier
aéroport de la liste, en surbrillance, on navigue dans la page
en tournant la molette inférieure. Et une fois un aéroport de sède pas de procédures STAR à mentionner dans cette rubrique.
déroutement choisi (donc en surbrillance), on presse ENT pour Qu’importe, l’atterrissage se fait face aux montagnes (fig. 13)
le valider, Direct To pour le mentionner comme destination. après une petite aventure qui nous aura permis de bien mettre
Heureusement aucun problème ne nous a perturbés durant en œuvre les principales fonctions du GNS. Vous en savez
ce vol pour arriver finalement à LIMD. Il aura juste fallu monter désormais assez, autant en théorie qu’en pratique, pour exploi-
à 5000 ft pour éviter les reliefs, puis descendre rapidement près ter cet assistant de vol partout dans le monde. Bons vols !
du littoral pour repérer la petite piste
de LIMD. La page PROC du GNS nous
propose un plan sommaire des instal-
lations (fig. 12), mais l’aérodrome est
modeste et réservé au VFR, il ne pos-
Première
MILITAIRE partie
L
a sortie récente de l’extension responsabilité qu’en 2018. En récol-
du F-15E Strike Eagle pour tant les informations disponibles,
DCS World nous a forcément il nous a semblé envisageable de
donné envie de le mettre en reproduire le contexte de cette opé-
scène, et tant qu’à faire pour des mis- ration dans DCS World, en profitant
sions réelles plutôt que de simples du F-15E et de la carte Syrie. Cette
exercices au-dessus du champ de dernière semble d’ailleurs avoir été
tir du Nevada. Entré en service en conçue pour ce type de mission, elle
1989, le chasseur-bombardier a en comporte tous les éléments géo-
été employé au combat à de nom- graphiques.
breuses reprises : au-dessus de l’Irak Nous allons donc dérouler la
lors des campagnes de 1991 et 2002, conception de la mission puis la
en Afghanistan, dans les Balkans et mener à bien (autant que faire se
en Syrie pour les avions de l’U.S. Air peut) dans DCS World, avec néan-
Force ; au Yemen au sein de la force moins quelques aménagements. Ce
aérienne saoudienne. Israël obtint qui suit présuppose les points sui-
Fig. 1
ses premiers F-15E (rebaptisés pour vants :
l’occasion F-15I Ra’Am, avec moto- ● avoir installé le F-15E et la carte
risation et avionique légèrement modifiées) en 1994, et les Syrie, les deux étant forcément mis à jour ; le F-16C est aussi
envoya au combat aussitôt. Parmi ses faits d’armes figure une utilisé mais par l’IA, donc inutile de posséder le module corres-
mission menée dans le plus grand secret : l’opération Orchard pondant (à moins de vouloir basculer d’un appareil à l’autre) ;
(ou Outside the Box) déclenchée le 6 septembre 2007. Même ● avoir suivi les missions d’entraînement du F-15E, notamment
si les pays impliqués et les observateurs extérieurs ont éventé pour la gestion des moniteurs et le démarrage. Nous revien-
le secret dans les années qui ont suivi, Israël n’a admis sa drons sur certains points de détail, mais ce n’est pas un tutoriel
MILITAIRE
modifier pour la pratiquer en multijoueurs,
surtout si on affecte des joueurs humains
aux F-16C d’escorte électronique (évo-
qués plus bas).
Transposition historique
Au début des années 2000, la Syrie se
lança dans un programme de dévelop-
pement nucléaire, dans le plus grand
secret et hors du contrôle de l’Agence
Internationale à l’Énergie Atomique (AIEA).
Un complexe d’enrichissement d’ura-
nium, destiné à produire du plutonium
militaire, fut construit dans le plus grand
secret avec l’aide d’ingénieurs nord-co-
Fig. 2
réens. L’installation était située dans le
district de Deir er-Zor, à l’est de la Syrie,
sur les bords de l’Euphrate. Les coor-
données exactes du complexe d’Al-Ki-
tar semblent être N35°42’28.63 E39°50’,
dans le cadran EV75 de la carte DCS.
Dans l’éditeur de missions de DCS, on le
construit à partir de différentes structures
industrielles : atelier, complexe technique,
l’important est que l’ensemble soit assez
imposant et disposé en carré (fig. 2). Les
objets « structures » n’apparaissant pas
dans les listes d’unités, nous avons posi-
tionné deux véhicules utilitaires à proxi-
mité afin de vérifier le rendu des installa-
tions (fig. 3). Le site ne disposait pas de
défenses antiaériennes particulières (son
emplacement aux portes du désert et au
Fig. 2 bis
cœur de la Syrie garantissait sa confiden-
tialité). En revanche les frontières étaient
pour grands débutants ! sous la surveillance de plusieurs batteries de SAM. Nous avons
● être familiarisé avec les fonctions de base de l’éditeur de donc placé un ensemble SA-6 au nord, près de Tal Siman (fig.
missions de DCS, sujet sur lequel nous sommes revenus à 4), avec activation immédiate et en alerte rouge. Un radar de
plusieurs reprises (déclencheurs, zones d’activation....) ; détection 9JR6 est placé sur l’aéroport d’Alep pour surveiller
● cet article est conçu de manière linéaire, lisez tout avant de l’espace aérien syrien. Nous avons volontairement ignoré les
vous lancer dans la création de la mission, vous éviterez d’avoir intercepteurs locaux, ils obligeraient à créer des zones d’acti-
des modifications à faire en cours de vol ; vation pour provoquer l’apparition de MiG-23 ou 29 ; dans la
● l’opération Orchard s’est déroulée de nuit, entre 23h et 2 réalité, aucun avion syrien n’est venu perturber la mission, mais
h du matin. Mais pour des raisons de lisibilité nous l’avons les pilotes israéliens ne sont pas censés le savoir à l’avance !
reproduite virtuellement en journée. Les captures d’écran noc- Dès l’été 2007, la rumeur d’un centre de recherche éveilla
turne sont difficilement exploitables dans
le magazine ! Pour aller plus loin dans le
réalisme, il suffira de modifier l’heure de
début dans l’éditeur de missions (fig. 1).
Enfin la mission présentée ici est pré-
vue en mode solo, mais il est aisé de la
les soupçons d’Israël, première cible potentielle d’une attaque atomique était secret, sans existence officielle pour l’AIEA, sa
nucléaire syrienne... Les services secrets israéliens (le Mossad) destruction ne pouvait être un casus belli...
organisèrent des missions d’espionnage avec recueil d’échan-
tillons au sol, ces derniers tendant à prouver une activité locale Planification du vol
autour de produits radioactifs. La meilleure défense étant l’at-
taque, décision fut prise de détruire le complexe avant qu’il ne La mission originale prévoyait d’envoyer dix F-15I, nous allons
livre sa production de plutonium. Et dans la mesure où le centre être plus modestes avec un vol de seulement 4 appareils en
frappe de précision, au départ de Ramat David, au parking et
à froid. Encore qu’un seul appareil pourrait suffire – voir l’en-
cadré « les limites de DCS ». Chaque appareil emporte deux
GBU-10 sur les points d’emport latéraux du fuselage, deux
AIM-9 sous chaque aile et deux réservoirs de 650 gallons –
attention, par défaut DCS ne remplit tous les réservoirs qu’à
50%, mais on aura besoin de modifier pour atteindre les 100%
disponibles. Le plan de vol entré dans l’éditeur vire d’abord au
large de Haifa pour une montée en croisière à 20000 ft. Il se
dirige au nord en évitant les espaces aériens libanais et syrien
pour survoler la Turquie – les accords avec l’OTAN ont facilité
cette intrusion... Une fois au sud-est d’Adana, virage plein est,
toujours à 20000 ft. A ce stade de la mission, les équipages ne
Fig. 4
connaissaient pas leur objectif : en cas de problème et de cap-
ture, ils ne pouvaient ainsi révéler l’objet
de leur opération. Un centre de comman-
dement aéroporté communiqua alors les
coordonnées de la cible à Al-Kitar. Les
F-15I plongent à 1000 ft/sol pour pénétrer
l’espace syrien au nord de Kharab Ishk.
Lancés à 500 kts au ras du sol, les Ra’am
filent droit vers la centrale secrète. Dans
la réalité, l’attaque s’est effectuée aux
missiles AGM-65 et bombes à guidage
laser, la désignation étant effectuée par
un commando du Mossad déposé par
hélicoptère quelques jours auparavant.
Dans notre cas, deux bombes GBU-10
par appareil et les nacelles de désigna-
tion LANTIRN remplacent ces charges
offensives. Puis après l’attaque les F-15I
reprennent le même chemin en sens
inverse. Le trajet complet est illustré sur
notre figure 5.
Nous avons ajouté deux vols IA à notre
mission de F-15. Tout d’abord deux
F-16C en mission SEAD chargés d’éli-
miner la batterie de SA-6 ; ensuite deux
Fig. 5
autre Viper qui vont escorter nos bombar-
diers. Pour créer ces vols, utilisez bien les
tâches correspondantes, et surtout aug-
mentez les vitesses par défaut des vols IA
– au moins 400 kts. Sinon les F-16 antira-
dar seront dépassés par les F-15, et ceux
de l’escorte risquent de ne pas parvenir à
rejoindre nos attaquants.
Pour simuler le message indiquant les
coordonnées de la cible, on peut créer
une zone de déclenchement (de large dia-
MILITAIRE
Ci-contre : La mission devrait se dérouler
de nuit, mais dans l’onglet date/heure
et météo on conserve le réglage par
défaut.
Fig. 6 : Un message s’affichera
automatiquement pendant soixante
secondes au point de passage 4,
indiquant les coordonnées de la cible.
Fig. 7 : Préparation des INS : on vérifié
les coordonnées entre l’UFC et la
tablette, si tout correspond on se
tourne vers la planche de gauche (en
cartouche) pour lancer l’alignement
avec les boutons INS ALIGN et CG
RESET.
Fig. 8 : Le message CG NO TAXI sur le
HUD nous précise que l’alignement est
lancé et que l’avion ne doit surtout pas
bouger.
Fig. 7
Fig. 8 Fig. 6
Fig. 10
MILITAIRE
Fig. 11 Fig. 12
Fig. 13 Fig. 14
manière le F-15E du joueur (et ceux de l’IA qui maintiennent la mais inutiles. On ouvre sur un des MFD la page ARM et on y
formation) va suivre sa route et son altitude, le pilote n’a qu’à sélectionne CBT JETT. On précise ensuite sur la ligne du haut
gérer sa vitesse. Par expérience, voler entre 380 et 400 kts les deux points FUEL, et sur la gauche l’option STORE (on ne
garantit une croisière économique sur cette machine. cherche pas à éjecter tout le pylône avec ses AIM-9 – fig. 13).
Alors qu’on approche de la Turquie, le MFD de droite en Puis on tourne le sélecteur d’éjection de charge ARMT sur SEL
mode TEWS (alerte radar) nous indique qu’il capte les émis- JETT COMBAT, on place l’interrupteur MASTER sur ARM, et
sions du radar de surveillance d’Alep et de la batterie de SA-6 ; on presse le bouton rouge JETT. Les deux bidons d’ailes sont
même les radars de nos F-16 d’escorte sont indiqués (fig. 11). effectivement éjectés (fig. 14). Notre F-15I se retrouve allégé.
Mais aucune alerte de verrouillage, encore moins de tir, pour Et nos équipiers ? On peut les forcer à se soulager eux aussi :
le moment l’armée syrienne ne nous considère que comme un sur le point tournant 4 (avant d’obliquer au sud vers la Syrie),
vol de convoyage au-dessus de la Méditerranée. on affecte la commande Régler les options/Jettison Fuel tank
En arrivant au-dessus de la Turquie, un coup d’œil sur la when empty (fig. 15).
jauge à carburant permet de faire le point : le sélecteur placé Notre vol d’attaque pique alors vers la surface, à 500 ft/sol et
sur EXT WING (réservoirs externes des ailes) nous indique disparaissent de la zone de détection du radar de recherche
que ces bidons sont vides (fig. 12). Pour réduire la traînée et d’Alep (indiqué EW sur le TEWS). Les F-16C en mission SEAD
gagner en autonomie, on peut larguer ces réservoirs désor- doivent fondre sur la batterie de SAM, et le temps que les forces
syriennes réagissent à cette neutralisation de leur système de
défense en envoyant des intercepteurs dans la zone, les F-15
devraient déjà être proche de leur objectif secret. Mais ça, ce
sera pour le deuxième volet avec la description de l’attaque !
U
ne fois passé l’enthousiasme initial au lancement de Mais également les anciens vétérans de FS X (voire FS 2004,
MSFS, il a fallu se rendre à l’évidence, le soufflé est à en croire vos courriers) qui sont rompus aux réglages de
un peu retombé… Beaucoup de pilotes virtuels se leurs commandes de vol mais ne trouvent plus leurs marques
sont ainsi révélés déçus par le logiciel, ses temps de dans MSFS. Là encore, rien de honteux, il s’agit d’un nouveau
chargement et son incapacité à prendre en charge tel ou tel logiciel à apprivoiser, et qui demande un apprentissage de ses
matériel de pilotage (on ne parle pas des blocs d’instruments mécanismes. Et même si vous restez adeptes de X-Plane ou
dédiés à un avion en particulier, juste des joysticks, yokes, P3D, poursuivez la lecture, vous trouverez peut-être quelques
palonniers ou blocs de manettes). Pour les temps de charge- pistes pour résoudre des soucis de matériel.
ment, nous ne pouvons rien : MSFS est exigeant en ressources,
et le fait qu’il télécharge en amont de chaque vol les textures Bien brancher
sol et éléments 3D de la zone de départ ne fait que rallonger les
temps d’attente, c’est incontournable… Pour les périphériques,
ses périphériques
c’est une autre histoire. L’idée de cet article pourrait sembler La première chose à faire avant d’envisager d’utiliser un péri-
incongrue à certains vieux routards de la simulation. Pourtant phérique de pilotage (joystick, manette des gaz ou autre) est
nous avons reçu plusieurs demandes de lecteurs plutôt déso- de vérifier son bon fonctionnement. Chaque matériel possède
rientés par la présentation de MSFS et les problèmes de ses particularités propres (et près de 80 % des problèmes sont
contrôle dans le logiciel, que ce soit pour les vues extérieures résolus en lisant la documentation fournie par le constructeur !)
ou le pilotage pur et dur. C’est donc une mise à plat que nous mais quelques principes généraux sont applicables, à plus forte
proposons ici pour accompagner les utilisateurs un peu per- raison depuis que l’interface de branchement USB est devenue
dus dans leurs aventures virtuelles. Deux grandes familles sont la norme. Commencez donc par aller sur le site du constructeur
particulièrement visées. En premier lieu, les nouveaux venus pour y télécharger les pilotes logiciels (et éventuellement les
dans le monde de la simulation, les néophytes (il n’y a rien utilitaires de configuration) pour chaque accessoire. Installez
de péjoratif dans ce terme, nous avons tous débuté un jour !) les pilotes, branchez vos périphériques, vous saurez immé-
légitimement perdus dans un monde qui leur reste à découvrir. diatement si Windows 10 les reconnaît et les prend en charge.
AMÉLIORER MSFS
Fig. 1 : Réglage dans Windows : en
arrière-plan la fenêtre « périphériques et
imprimantes », avec en surimpression
celle des périphériques de jeu (à gauche)
et celle des propriétés du matériel
sélectionné (à droite).
Fig. 2 : Le panneau des options/
commandes, notre T.16000 a été
immédiatement reconnu par le
simulateur (représentation schématique
à droite).
Fig. 3 : La section de recherche des
commandes est à gauche de l’interface.
AMÉLIORER MSFS
Fig. 7 : Selon le nombre d’axes
disponibles, on peut varier les
affectations : ici le curseur arrière de la
manette des gaz VirPil est attribué aux
aérofreins (spoilers).
Fig. 8 : Ici le T.16000 a laissé place au
VirPil WarBRD. Les trois axes ont été
configurés, on voit leurs jauges de
positions (bandes blanches) et les cases
d’inversion à cocher au besoin.
En bas : Le Thrustmaster T.16000, un bon
modèle pour débuter.
Fig. 7
● le tangage : c’est l’axe de mouvement
vers le haut ou le bas, commandé par la
fonction « Axe de la gouverne de profon-
deur » dans MSFS. Quand on pousse le
manche, le nez pointe vers le bas, quand
on tire le manche le nez pointe vers le
haut ;
● le roulis : l’axe d’inclinaison latéral (l’avion
penche à droite quand on pousse le
manche à droite, inversement pour la
gauche) permet d’engager un virage. Il
correspond à l’axe des ailerons dans la
nomenclature MSFS, ces ailerons étant
les parties mobiles installées sur le bord
de fuite des ailes.
Fig. 8
● le lacet : c’est le mouvement de position-
nement de la direction de l’avion vers la
Les axes droite ou la gauche. On l’utilise essentiellement au roulage,
Les commandes de vol comportent des axes : le terme désigne pour corriger le couple moteur ou le vent latéral au décollage et
tout ce qui est progressif, à l’inverse d’un bouton (ce dernier se placer dans le bon axe de piste à l’atterrissage. Il est com-
étant allumé/éteint, pressé/libéré, bref à deux possibilités). Les mandé par la dérive de l’appareil et correspond dans MSFS à
axes sont de préférence affectés aux commandes des surfaces la commande « axe de la gouverne de direction ».
de contrôle, car même s’il reste possible techniquement de Ces trois axes figurent dans la rubrique « Gouvernes de vol »
piloter dans MSFS juste au clavier (voire à la souris), avouons de MSFS. Un quatrième axe est très utile, désormais installé
que la simulation de pilotage gagne énormément en réalisme sur la plupart des joysticks même en entrée de gamme : il
avec un périphérique adapté, du plus élémentaire joystick s’agit d’un curseur que l’on affecte à la commande « Axe de la
jusqu’au cockpit domestique complet ! manette des gaz » dans la rubrique « Gestion de puissance ».
Les axes de contrôle de votre périphérique sont donc dévo- Par la suite, des périphériques spécialisés du type bloc de
lus en premier lieu aux trois axes dans lesquels se meut un manettes ou systèmes HOTAS (voir plus bas) peuvent se com-
aéronef (fig. 6) : biner pour la gestion d’autres axes complémentaires : manettes
des gaz supplémentaires pour les multimoteurs (auquel cas il
faudra bien affecter manette 1, manette 2… jusqu’à 4 propul-
seurs), axes de mélange et/ou de pas d’hélice, axes progressifs
pour les aérofreins (spoilers – fig. 7) ou volets… N’hésitez pas
à explorer et développer les différentes rubriques, MSFS est
riche en possibilités. Et cette complexité apparente n’a pas
pour but de rendre le simulateur plus difficile, au contraire plus
on dispose de fonctions, plus on approche du réalisme des
commandes d’un aéronef réel.
Restent quelques subtilités à aborder. Tout d’abord vous
observez pour chaque axe une petite jauge qui indique le
débattement de la commande (fig. 8). Elle permet de contrôler
le bon fonctionnement de l’axe actif, voire en cochant la case
« inversion de l’axe » de changer sa direction – il peut arriver que
certains périphériques soient inversés, cela peut aussi être utile
pour régler une fonction comme les aérofreins… Si une fois en
vol vous vous rendez compte que l’axe ne répond pas comme
vous le souhaitiez, il vous suffit de presser la touche « Echap »
de votre clavier, d’ouvrir la fenêtre « option/commande » et de
procéder à l’ajustement de l’axe, voire son inversion.
Autre précision, vous remarquez un bouton « sensibilité »
dans la partie gauche de l’interface. Pressez-le pour ouvrir le
AMÉLIORER MSFS
Fig. 13 : Les zones mortes ont été
activées, le joystick n’aura aucune
réponse sur la moitié de sa course et
arrivera très vite au maximum de son
effet.
Fig. 14 : Un périphérique n’est pas
identifié par sa fiche et son schéma ?
Qu’importe, il est toujours possible de
lui affecter les commandes disponibles
dans MSFS.
Fig. 15 : Affectation d’axe : on a bien
« numérisé » l’axe dévolu au contrôle
des ailerons (donc le roulis), il ne reste
qu’à valider.
Fig. 14
L’
arrivée de Microsoft Flight Simulator a provoqué mener à des erreurs de jugement. Présenter les instruments de
des vocations de pilotes virtuels chez nombre de navigation oblige à évoquer les balises au sol et les rudiments
nouveaux venus dans le monde de la simulation. du repérage aérien… Initiation ou découverte (voire remise à
Mais ces derniers peuvent légitimement se sentir niveau pour les vétérans), nous prendrons donc soin de rester
intimidés par une planche d’instruments aux dénominations dans des généralités, chacun des outils présentés ici méritant à
parfois absconses et dont l’interprétation des données peut lui seul un article dédié ; le plus important reste de savoir à quoi
correspondent leurs indications et com-
ment les exploiter une fois dans les airs.
On a vu dans de précédents numéros
que les instruments de vol ont une pré-
sentation quasiment standardisée ; ceux
qui traitent du moteur sont regroupés en
une ou deux planches dédiées. La par-
ticularité des outils de navigation dans
les avions légers est qu’ils sont un peu
disséminés « là où il reste de la place » :
si le HSI est souvent en position centrale,
il n’est pas rare que les cadrans ADF ou
VOR soient déportés devant le siège de
droite ou insérés dans un recoin de la
planche de bord (fig. 1). Pas de panique,
grâce à notre visite guidée, vous saurez
les identifier au premier coup d’œil ! Mais
Fig. 1 : Dans un cockpit « classique », les instruments de navigation (entourés gardez à l’esprit que pour les exploi-
en rouge) sont placés « où on peut » ; la tradition se perd avec les glass-cockpits !
ter, il faut également savoir régler les
TECHNIQUE DE VOL
Fig. 2 : Le cadran de l’ADF et son aiguille
jaune : pour se diriger ver la balise au
sol, l’avion doit virer sur sa gauche.
Fig. 7 : Deux VOR utilisés en même temps, avec les fréquences Fig. 8 : Le moniteur DME : l’avion est à 14,8 milles marins
NAV1 (rouge) et NAV2 (vert). de la balise et s’en approche à 75 kts.
Le VOR
Plus complexe que le tandem NDB/ADF,
le VOR (pour VHF Omnidirectional Range)
est aussi plus précis et règne sur la navi- Fig. 9 : Le cadran VOR utilisé en aide à l’atterrissage, avec la fréquence NAV1
gation aérienne. De façon très simplifiée, calée sur celle de l’ILS d’arrivée : l’avion est un peu trop à gauche et trop bas
par rapport au plan de descente idéal.
une balise VOR émet des signaux codés
pour chaque direction (un signal pour 0°
plein nord, un autre pour 1°, pour 2°… jusqu’à 359). Le récep- façon la plus simple d’exploiter un récepteur VOR est de caler
teur le plus basique se présente sous la forme d’un cadran sa fréquence (dite fréquence NAV) sur le récepteur, choisir le
avec un compas en fond et une barre verticale, parfois une radial le plus direct, attendre que la barre verticale se stabilise
horizontale (pour l’ILS, voir plus bas – fig. 5). Une molette à la au centre et remonter vers la balise en suivant un cap identique
base du cadran, légendée OBS permet de choisir un radial, au radial (la barre restera alors centrée). Mais on peut aussi uti-
c’est-à-dire une direction par rapport à la balise (fig. 6). Lorsque liser le récepteur VOR pour savoir où on se trouve par rapport à
la trajectoire de l’avion intercepte le radial, la barre verticale est un radial. Par exemple on connaît la position d’une balise (sans
parfaitement centrée. Si on est proche du radial sélectionné, avoir à la survoler directement) et on sait qu’un point tournant
la barre est légèrement déviée sur la droite ou la gauche du d’un plan de vol est situé sur le radial XX° de cette balise VOR ;
cadran. Encore une fois, l’utilisation du VOR mériterait un article on vole en palier, on règle son cadran sur la valeur du radial, et
à elle seule, on ne peut ici qu’évoquer les grandes lignes… La lorsque la barre verticale est au centre, on sait qu’on doit effec-
tuer un virage. Attention, il y a les effets
de rapprochement et d’éloignement,
CALCULER UNE DISTANCE À L’AIDE mentionnés par une flèche vers le haut
(indication TO) ou vers le bas (FROM) sur
D’UNE BALISE NDB le cadran. Imaginez que vous vous diri-
L e calcul (ou du moins l’estimation) d’une distance fait partie de l’exercice de tout pilote giez au cap 125° droit vers une balise : le
qui se respecte. On peut obtenir de bons résultats pour les NDB avec la méthode suivante : radial 125° sera en rapprochement, mais
on effectue un vol en palier avec l’aiguille de l’ADF pointant sur un des côtés de l’avion ; on peut se baser aussi sur le radial inverse
sans changer de cap, chronométrez le temps que met l’aiguille à changer de direction, soit 305° qui sera en éloignement.
en notant la variation d’angle (au moins 5 ou 10°) ; le temps de vol vers l’antenne sera : Il n’est pas rare qu’un cockpit classique
60 x durée du vol en minutes / déviation d’angle. À partir de la durée et de la vitesse, vous soit équipé de deux cadrans VOR (aux-
obtiendrez la distance. quels correspondent alors les fréquences
Par exemple vous volez à 100 kts au cap 360°, l’aiguille de l’ADF indique la balise dans NAV1 et NAV2) de manière à croiser les
vos neuf heures (270°). Continuez deux minutes au 360, l’aiguille dévie de 5° au 265. Le informations de deux balises et affiner le
temps de vol vers la balise sera donc de 60x2/5, soit 24 minutes. Et en 24 minutes (soit 0,4 calcul d’une position (fig. 7). Ce qui est
heure) à 100 kts, on parcourt 100x0,4 = 40 nautiques. surtout intéressant si l’appareil n’est pas
doté de DME…
TECHNIQUE DE VOL
Le DME
L’acronyme de Distance Measuring
Equipment (équipement de mesure de
distance, pas trop difficile à traduire !) est
souvent accolé à celui de VOR, pour la
simple et bonne raison que près de 90 %
des balises VOR dans le monde sont
accompagnées de ce système. Toujours
à partir de signaux radio codés, le DME
permet de savoir à quelle distance d’une
balise on se trouve – et généralement à
quelle vitesse on s’en approche ou on
s’en éloigne. Le DME est un petit bloc à
affichage numérique situé généralement
près des équipements radio (fig. 8). Il ne
sert pas qu’à confirmer qu’on se rap-
proche ou qu’on s’éloigne de la balise,
mais il peut servir aussi à la planification. Fig. 11 : Le HSI numérique figure sur les PFD des glass-cockpits.
Ainsi un point tournant peut être repéré
en sachant qu’il se trouve sur le radial
XX d’une balise et à une distance de YY d’abord se faire à vue, quitte à s’aider des
milles marins. aides lumineuses de la piste (systèmes
VASI ou PAPI), le cadran de l’ILS n’est
L’ILS qu’une aide. Sauf à atterrir en faisant
confiance au pilote auto ! De plus, dans
Le système d’aide à l’atterrissage MSFS, les balises ILS sont dénommées
(Instrument Landing System) est présent DME Locators et la barre horizontale ne
même dans des avions modestes. Il uti- semble pas répondre. Redoublez de vigi-
lise généralement le cadran du VOR1 lance si vous exploitez cet outil !
et exploite la fréquence NAV1 calée sur
celle d’un système de guidage pour une Le HSI
piste donnée. Auquel cas le radial importe
peu : sur le cadran le plus simple, la barre Fig. 10 : Le HSI trône au milieu de la Ce grand cadran (Horizontal Situation
verticale représente l’axe de la piste et planche de bord et combine compas Indicator) souvent central (fig. 10) com-
et récepteur VOR1.
la barre horizontale le plan de descente. bine les fonctions de compas et de VOR,
Ainsi si l’avion est trop à droite de l’axe, parfois d’ADF. Le fond affiche une rose
la barre verticale sera décalée à gauche du cadran ; si on est des vents et pivote en temps réel pour indiquer la direction
au-dessus du plan idéal, la barre horizontale sera dans la partie suivie par l’avion. Une deuxième plaque se superpose pour
inférieure (fig. 9). Petit conseil : l’ILS ne doit pas déconcentrer le afficher la barre verticale de radial VOR. Généralement un bou-
pilote, l’approche en avion léger et par visibilité suffisante doit ton HDG (pour Heading) permet de régler le cap voulu, d’abord
Les outils de navigation ne sont pas réservés qu’à l’IFR, bien au contraire !
comme une indication visuelle (un petit repère sur le HSI) pour riques pour indiquer les distances et la valeur exacte du radial
le pilote mais qui est exploité par le pilote automatique si on (plus facile à lire que sur le compas). Notez que le HSI est repris
active le mode de conservation de cap. Une autre molette CRS sous forme d’affichage sur les moniteurs principaux (PFD) des
(pour Course) est dédiée au réglage du radial pour une balise glass-cockpits (fig. 11).
VOR. Le HSI propose de surcroît des petites fenêtres numé-
Pour aller plus loin…
Si vous découvrez le pilotage (comme
bon nombre de nouveaux venus en simu-
lation depuis la publication de MSFS), ne
soyez pas effrayés par l’apparente com-
plexité de ces outils de navigation. Le
sujet est vaste et demande de nombreux
vols de formation pour être maîtrisé. On
n’allait pas en quelques pages vous trans-
former en pro de la navigation aérienne
(et quiconque vous ferait une telle pro-
messe serait malhonnête !). Nous revien-
drons plus tard dans d’autres articles
pratiques sur l’exploitation de chaque
module dans le cadre d’une navigation
aérienne réaliste. Si vous vous sentez
perdu dans ces instruments, il n’y a pas
Fig. 12 : Voler dans un bimoteur ultramoderne fait oublier les outils de navigation.
de honte à avoir, c’est parfaitement nor-
mal. D’ailleurs la généralisation des GPS
et glass-cockpits aussi bien en aviation
BALISES ET SYMBOLES réelle qu’en simulation est un indice de
l’approche plus simple que demandent les
Q ue ce soit sur les cartes de navigation réelle ou les aides de nos simulateurs, les balises
de navigation sont représentées par des symboles standardisés : tous les pilotes du
monde entier sauront les identifier au premier coup d’œil ! Sachez donc les reconnaître :
pilotes. Et avouons qu’un moniteur avec
sa carte, ses indications de relief et d’es-
paces aériens, son plan de vol affiché et
● balise NDB : un petit cercle de points ;
la silhouette de l’avion en prime, c’est plus
● balises VOR : un petit hexagone avec un point au centre, qui sur des cartes aériennes est
engageant et facile à appréhender que
souvent accompagné d’un compas (pour identifier aisément un radial) ;
ces cadrans qui paraissent vieillots et
● balise VOR/DME : le même hexagone est intégré dans un carré ;
dépassés (fig. 12). Néanmoins nous vous
● balises VORTAC : ce sont des variantes de balises VOR utilisées par les forces militaires
invitons fortement à vous intéresser aux
(système TACAN). Mais elles restent exploitables par les pilotes civils et fonctionnent dans
balises classiques VOR et ADF, elles
ce cas comme les VOR classiques.
constituent encore une base d’équipe-
ment pour de nombreux appareils et sont
Les balises : NDB ; Balise VOR ; Balise VOR/DME ; Balise VORTAC . exploitées chaque jour par des milliers de
pilotes de par le monde.