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Du XIXème siècle
INTRODUCTION
1804- L'Empire de Napoléon inaugure, entre autres, les notions d'égalité juridique et
1814 nationale, la centralisation du pouvoir et de l'administration à Paris.
Sous Napoléon, il existe le suffrage universel mais c'est un suffrage censitaire (le
cens=les impôts) ce qui veut dire que seuls les hommes avec assez de biens pour
payer les impôts ont le droit de voter. Les femmes n'auront le droit de voter qu'en
1944.
Sous l'Empire sont établis les grands codes de gouvernement (dont certains existent
toujours) notamment LE CODE CIVIL ou LE CODE NAPOLEON (1804) qui établit des
codes de commerce, des codes pénaux, les préfets, les tribunaux, la banque, le
système d'enseignement et d'éducation laïque (i.e., les écoles normales pour former
le corps enseignant).
1815-1830: La Restauration
1815- La Restauration (de la monarchie) et le règne de Louis XVIII. (Louis XVI a été
1825 exécuté, Louis XVII n'a pas régné.) Louis est un des Bourbons et non pas un
Orléaniste.
Le droit de vote censitaire (la loi du double vote de juin 1820 permet aux riches de
voter deux fois.)
Une liberté de la pensée relative s'établit pendant cette époque. Après des années de
violence, d'oppression et de conformisme pendant la Révolution et l'Empire, il y a une
éclosion culturelle. Cette production est pourtant restreinte à un milieu limité par
l'étroitesse de la formation intellectuelle pendant les années turbulentes de la
Révolution.
En politique, et en idées, il existe une censure réactionnaire ce qui crée les conditions
pour l'insurrection--la censure de la presse, la répression politique.
Sous la Monarchie de juillet commence la vogue du roman dont une des formes est
le feuilleton, un roman qui apparaît par épisodes dans des journaux quotidiens et
mensuels. Romanciers--Stendhal, Balzac, Hugo (l'homme-siècle, le romantisme
incarné); poètes--Hugo, Lamartine; dramaturges--Musset, Alfred de Vigny, Hugo
(1830--la bataille de Hernani)
Cette période produit un grand nombre de femmes écrivains d'une variété de couches
sociales. De la classe ouvrière: Elise Mercoeur, Louise Crombach; de la
bourgeoisie: Marceline Desbordes-Valmore et Louise Colet, Flora Tristan, Suzanne
Voilquin (St. Simoniennes); de l'aristocratie: Delphine de Girardin (qui écrit sous le
nom du Vicomte Charles de Launey), Marie d'Agoult (qui écrit sous le nom de Daniel
Stern) et George Sand.
avril: C'est une république assez conservatrice mais qui impose la première
expérience de suffrage universel, des libertés publiques, et l'abolition de l'esclavage
au colonies. On crée des centaines de clubs politiques et de journaux
politiques: Club Lycée des Prolétaires, Club des Travailleurs libres, Club de la
Sorbonne, Club du Peuple. Il y a pourtant des crises économiques et sociales qui
mènent à la prochaine insurrection, les «journées de juin» de la même année.
décembre: Louis Napoléon Bonaparte (le neveu de Napoléon Ier et un prince) est élu
président. On assiste à un retour en arrière conservateur au gouvernement.
1850 Abolition du suffrage universel (le droit de vote subordonné à trois ans de
résidence dans la commune ce qui exlue au moins 3 millions d'électeurs)
1851 décembre: Coup d'état de Louis Napoléon Bonaparte. La résistance républicaine est
violemment réprimeé. Hugo et d'autres écrivains socialistes (i.e., Fourrier, St.
Simon) critiquent le nouveau régime et plusieurs sont obligés de partir en
exile. Hugo restera longtemps en exile.
L'échec de la République crée une grande déception dans les cercles intellectuels et
artistiques. Quelques-uns fuient la société, se tendent vers l'idéalisme telle que
George Sand et ses romans champêtres. D'auutres par contre se noient dans le
pessimisme et la satire, tels que Flaubert et Baudelaire. On note enfin la mort du
romantisme.
Module : Histoire des idées Semestre : 3 Prof : Zahra SOUALAH
Du XIXème siècle
1854- 1854 Guerre de Crimée, 1857 Guerre en Chine, 1859 Guerre en Italie, 1860 Guerre
1870 en Syrie, 1862 Guerre au Mexique, 1870 Guerre contre la Prusse
1855 Les Boulevards Haussman; les rues de Paris sont élargies et dégagées afin
d'empêcher de futures insurrections révolutionnaires.
Les dernières années du Second Empire sont secouées par des grèves violentes et
des crises économiques.
Site Web sur le siège de Paris: Cherchez les photos et les portraits des personnes et
événements suivants: Louise Michel, Thiers, des photos des batailles, de la
destruction.
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Du XIXème siècle
1873-
période de crise économique - surtout entre 1882 et 1886
1895
1882 La Loi Jules Ferry - cette loi qui incite quelques nouveautes en education:
1894 Alfred Dreyfus, né en 1859, officier juif d'origine alsacienne, accusé d'espionnage,
condamné en 1894 et déporté (affaire du bordereau)
1899 Dreyfus est condamné de nouveau MAIS avec circonstances atténuantes- à la suite
de cette décision, Dreyfus fut gracié.
1906 Dreyfus est réintégré dans l'Armée. Presque un siècle plus tard en 1996, l'Armée
reconnaît sa culpabilité envers Dreyfus.
LA BELLE EPOQUE
I- introduction
La littérature du début du siècle est peu brillante ; la poésie se distingue par
3 genres : la poésie épique (médiocre), la poésie didactique (écolière), la poésie
élégiaque (éloge) fade et sans profondeur de sentiment.
Le théâtre a connu d’une part, la survivance des genres traditionnels par des
dramaturges, qui s’enlisent dans les sentiers battus tels que la tragédie qui a des
conventions figées et la comédie qui est stable dans la médiocrité, sans oublier la
naissance du mélodrame vers la fin de XVIII siècle, par des auteurs qui adoptent
des procédés faciles et le rejet des unités, le goût de romanesque et la recherche
du pathétique violent. (Pixerécourt s’impose comme le mètre de mélodrame).
Seul le roman est épargné, grâce à quelques chefs-d’œuvre d’analyse et
d’observation ultérieure. Senancour, écrit un roman de confidence sur la vie
sentimentale, Oberman 1804. Benjamin 1816 écrit une autobiographie déguisée ;
le cahier rouge. C’est un récit élégant et cynique de sa jeunesse. À part ce genre
de roman, il y a eu le roman fantaisiste avec Xavier de Maistre, et le roman
populaire qui va naître à cette époque, ce dernier se décline en deux catégories.
Le roman noir est né en Angleterre, et en France c’est Ducray- Duminil qui
devient le maître de ce genre.
Le roman gai prolonge la tradition des contes français mais s’adresse à un public
plus étende et souvent plus cultivé, il est illustré par Pigault le brun. Dans ce début
de siècle, les goûtes sont voulus mais les défenseurs de la discipline classique
veulent préserver les règles. Ces critiques traditionnelles s’opposent à quelques
novateurs « Madame Staël » ; qui se rendit célèbre par son brillant salon.
Bonaparte l’exila de Paris à cause de ses opinions libérales exprimées dans un
roman féministe « Delphine 1803 ».
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Du XIXème siècle
II- Le romantisme :
Le mouvement du romantisme : est un mouvement littéraire apparu 18ème siècle
en Angleterre et en Allemagne pour se diffuser à travers toute l’Europe au cours
de XIXe siècle jusqu’à 1850. Il s’exprime dans la littérature, la peinture, la
sculpture, la musique et la politique. C’est un courant qui a trouvé ses racines dans
des siècles antérieurs avec des précurseurs J.J Rousseau, Bernardin de St Pierre,
Madame de Staël et chateaubriand…
Ces précurseurs ont précisé les grands principes du Romantisme :
• Le refus du classicisme (règles des classiques).
• Le refus des règles.
• L’éloge de la nature qui est un idéal.
• Le cosmopolitisme (ce que signifie que l’homme n’est pas Un mais pluriel)
par opposition aux classiques qui disent l’homme est Un. Le cosmopolitisme
célèbre la diversité.
• La célébration de l’imagination, du sentiment individuel et de l’inspiration
libre.
Voltaire a dit : « le salut de l’homme est dans le progrès » cette citation représente
l’arrogance des philosophes des lumières. L’homme était déboussolé vis-à-vis de
Dieu, de la religion, il était habité par le désarroi. Il s’est révolté, et cette révolte
était exprimée par le romantisme il s’est référé au domaine scientifique.
Le capitalisme est devenu une doctrine économique avec Adam Smith et David
Ricardo, ils ont découvert une théorie qui est bénéfique par l’encouragement de
l’exploitation de l’homme / l’homme, en plus des troubles politiques comme
l’affirme Claude Rommeru : « Si Dieu est mort, si la nature elle-même est soumise
au temps, si l’histoire a un sens irréversible, l’éternité est perdu et nous sommes
soumis sans défense au seul pouvoir du temps ». C’est cette éternité perdue qui
est recherchée chez les romantiques à savoir J.J Rousseau qui avait cette
conscience désorientée, mais c’est une conscience convaincue que l’histoire a pris
un sens catastrophique qui détruit toutes les valeurs : spirituelles et morales.
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Du XIXème siècle
III- Le parnasse :
Le mouvement parnassien dont on attribue la paternité à Théophile Gautier,
prend naissance essentiellement chez les romantismes désabusés ce qui n’étaient
pas contents de faire de l’art et qui voulaient se mêler de la politique et montrer le
droit chemin au peuple.
Le principe de ce mouvement c’est la forme, c’est ce qu’il y a de plus important,
ce qui dépasse le sens. C’est un mouvement littéraire essentiellement poétique,
parfois considérée comme une école (bien structurée) de la seconde moitié du
19ème siècle.
I/ Le mouvement du Parnasse est né en 1866, date de parution du premier recueil
du Parnasse contemporain. Sa fin en tant que mouvement littéraire coïncide avec
l’apparition du 3ème et dernier recueil en 1871.
II/ Le nom : sur le Mont Parnasse situé en Grèce à proximité de Delphes,
s’assemblaient selon la mythologie les 9 Muses sous la conduite d’Apollon. Par
extension, le mot parnasse sert à désigner le lieu où se réunissent les poètes, en
choisissant, en voulant se placer sous le double patronage de la Muse poétique et
de la tradition Apollinienne grecque.
III/ L’origine : comme tous les mouvements littéraires de XIXème siècle le
Parnasse a voulu se situer par rapport à son précédent : le romantisme qu’il
poursuit et conteste à la fois. Le principal inspirateur du parnasse c’est Théophile
Gautier (1811-1872) dont la doctrine est l’art pour l’art, qui souhaitait fonder une
poésie qui n’avait pour finalité qu’elle-même, sans lyrisme et se caractérise par le
simple culte de beauté et de la forme.
IV/ L’histoire : le parnasse a été fondé par quelques poètes qui voulaient prolonger
le principe de l’art pour l’art, il s’agit d’une anthologie poétique publiée par
Alphonse Lemerre. Le parnasse finira par une dernière édition de 1876 qui marque
la fin de mouvement, même si l’esprit parnassien persiste encore pendant
quelques années.
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Du XIXème siècle
V/ Le poétique :
• Le culte du travail :
L’impersonnalité et le refus du lyrisme : les parnassiens préfèrent favoriser la
distance et l’objectif s’opposant à la subjectivité des romantiques. La poésie pour
les parnassiens est un art qui réclame l’apprentissage d’une technique et
l’exigence de l’effort, le poète est souvent comparé à un sculpteur qui doit
transformer le langage (une matière difficile) en des vers bien ficelés et d’une
beauté bien travaillée, en respectant les formes fixes les règles de la poésie
classique.
• La religion de la beauté :
Grâce à la perfection de la forme, on est proche de l’idéal parnassien : la beauté
irréprochable (beauté sans défaut). La poésie dans ce cas n’est pas un
divertissement mais elle vise à atteindre le sommet l’art car elle est destinée à une
élite cultivée, seule capable de la recevoir et de la comprendre.
• Le refus de lyrisme :
La poésie parnassienne se veut « impassible » : ce n’est pas le lieu de
l’épanchement des sentiments et des états d’âme du poète (contrairement au
romantique) ; elle rejette les excès de la sensibilité. De là, on a une poésie neutre,
distanciée, formelle, caractérisée uniquement par la beauté.
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Du XIXème siècle
IV- Le symbolisme :
V- Le réalisme :
Le réalisme est un mouvement littéraire et culturel du XIXème siècle (vers
1850-1890) qui donna sa mission au roman d’exprimer le plus fidèlement possible
la réalité, de peindre l’irréel sans l’idéaliser. Les histoires réelles (vécues) sont
privilégiées, les personnages ont des sentiments vraisemblables et le milieu ainsi
que le physique des personnages sont évoqués avec objectivité et dans le moindre
détail (description /documentation).
Le mouvement réaliste dans lequel font partie les réalistes français malgré
l’existence d’une certaine différence entre eux : Zola , Balzac, Flaubert et
Maupassant sont différents l’un de l’autre, car Balzac avait une vision d’un
réalisme poétique et romantique, à la différence Flaubert usait surtout du
déterminisme physiologique, qui essayait de donner plus d’objectivité à ses
œuvres, utilisant une narration omnisciente (Mme Bovary).
Les caractéristiques du réalisme :
- L’écrivain réaliste, témoin de son époque, veut faire vrai, il représente
fidèlement le réel, afin d’analyser les problèmes sociaux et de comprendre
les comportements humains.
- La description prend une valeur informative car elle décrit avec précision
la réalité vraisemblable comme elle peut être une valeur symbolique ou un
lieu ou un objet permet de comprendre l’état d’âme du personnage.
- L’emploi d’un vocabulaire spécialisé qui permet d’expliquer précisément
les choses, ainsi que la parole des personnages reflète les milieux sociaux.
- Pour les auteurs réalistes, l’art doit englober tous les sujets et de n’en
exclure aucun, y compris le quotidien des classes populaires.
- L’écriture vise l’objectivité et elle est impersonnelle, le romancier ne juge
pas, ne condamne pas, il doit juste exposer les faits.
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Du XIXème siècle
VI- Le Naturalisme
I-Définition :
-Refus de la psychologie.
-L’hérédité.
-L’influence du milieu.
1) Une première phase se situe autour des années 1865. Les frères Edmaont et
Jules de Goncourt publient Germinie Lacerteux (1865), dont la Préface peut
passer pour le premier manifeste en faveur d'une nouvelle littérature
romanesque, fondée sur la science et apte à traiter n'importe quel sujet ; le
terme “naturalisme” n'est pas employé, pas plus qu'il ne l'est par Zola
lorsqu'il publie en 1867 la première édition de Thérèse Raquin.
Citation :
« J'en suis donc parvenu à ce point : le roman expérimental est une
conséquence de l'évolution scientifique du siècle ; il continue et complète
la physiologie, qui elle-même s'appuie sur la chimie et la physique ; il
substitue à l'étude de l'homme abstrait, de l'homme métaphysique, l'étude
de l'homme naturel, soumis aux lois physico-chimiques et déterminé par les
influences du milieu ; il est en un mot la littérature de notre âge scientifique,
comme la littérature classique et romantique a correspondu à un âge de
scolastique et de théologie. » Emile Zola.