Le 19ème siècle

Évènements
Historiens font généralement commencé le 19ème siècle en 1815 à la fin de l’Empire Napoléonien
et le Congrès de Vienne et le font terminer en 1914 au début de la Première Guerre mondiale.

D’autres l’ont fait commencer en 1789.

1799 : coup d’Etat qui a établi le Consulat de Bonaparte + fin de la période révolutionnaire

1899 : résolution des tensions de l’affaire Dreyfus;

1804-1815 : Premier Empire (sacre de Napoléon Ier)

1815-1830 : Empire abattu, royauté rétablie : Restauration, avec Louis XVIII, puis Charles X

1830-1848 : monarchie de Juillet, dirigée par Louis-Philippe

1848-1852 : Révolution institue, avec Lamartine, la IIe République, bientôt minée par le coup
d’Etat de Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III (suffrage universel, droit au travail, création
d’ateliers nationaux permettant au chômeur de retrouver un revenu).

1852-1870 : second Empire mis en place par Napoléon III

1870 : troisième République proclamée et durera jusqu’en 1940

Trois grandes tendances ont marqué ce siècle :

- L’industrialisation

- La démocratisation

- Le nationalisme

A partir des guerres des époques napoléoniennes (1799-1815), d’autres guerres se sont
déroulées qui ont permis de dessiner la nouvelle carte géopolitique de l’Europe :

- Effondrement des vieux empires espagnols et portugais. Formation du second Empire colonial
français et du premier Empire allemand et surtout expansion de l’Empire britannique.

- Construction de l’unité italienne et libération des provinces balkaniques

- Emergence de consciences nationales et de sentiments patriotiques très puissants.

Siècle des révolutions industrielles avec le textile et l’aciérie qui bouleversent le paysage
européen et apportent d’immenses richesses et cassent aussi les anciennes structures sociales. 

Cette “civilisation” est rejetée par les parnassiens, dont le chef de file est Théophile Gautier car
utile et beau incompatibles. Ils considèrent que l’art n’a d’autre utilité que la beauté. 

Science à l’honneur : prestige couronné par des personnalités telles que Pasteur ou Pierre et
Marie Curie.

Siècle où les élites intellectuels d’Europe transforme l’Europe en un immense chaudron d’idées et
d’arts. Savants, artistes, intellectuels portent la recherchent technologique, la recherche
scientifique, la recherche artistique, la recherche des idées, à un niveau jamais atteint auparavant.

Colonisation du continent africain se déroule surtout à partir des années 1880.

Aux Etats-Unis a lieu la célèbre conquête de l’Ouest. Epoque de l’histoire américaine aussi
appelée le Far West marquée par :

- L’acquisition des immenses territoires de la Louisiane

- La guerre de Sécession

- Accueil d’une très importante population d’immigration en provenance de tout l’Europe

- Accroissement d’une importante population d’esclaves en provenance d’Afrique

- Découverte sur le sol américain d’immenses ressources minières

Etablissement de la frontière entre les Etats-Unis et ce qui deviendra le Canada.

Personnages significatifs

Hommes politiques :
- N.Bonaparte : empereur des Français, grand stratège.

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- Louis XVIII, roi de France.

- Louis Philippe Ier, roi des Français

- Prince Otto von Bismarck, fondateur de l’unité allemande et vainqueur de la guerre franco-
prussienne de 1870, il dirigea l’Allemagne de 1863 à 1890

- Abraham Lincoln, 16ème président des EU, auteur de l’émancipation des esclaves, vainqueur
de la guerre de sécession.

Ecrivains :
- François-René de Chateaubriand (1768-1848), écrivain et diplomate français

- Stendhal (1783-1842), écrivain français

- Honoré de Balzac (1799-1850), écrivain français)

- Gustave Flaubert (1821-1880), écrivain français

- Victor Hugo (1802-1885), écrivain, romancier et poète français

- Emile Zola (1840-1902), écrivain et journaliste français

- Guy de Maupassant (1850-1893), nouvelliste, dramaturge et romancier français

- Charles Baudelaire (1821-1867), poète français

- Nietzsche (1844-1900), écrivain, philosophe et poète allemand

- Arthur Rimbaud (1854-1891), poète français

- Léon Tolstoï (1828-1910), écrivain russe

- Jules Verne (1828-1905), écrivain français

Architectes
- Gustave Eiffel (1832-1923), ingénieur français

- G.E Haussmann (1809-1981), préfet de la Seine, et urbaniste français

Peintres
- Paul Cézanne (1839-1906), peintre français

- Claude Monet (1840-1926), peintre français

- Francisco de Goya (1746-1828), peintre espagnol

- Eugène Delacroix (1798-1863), peintre français

- Paul Gauguin (1848-1903), peintre français

- Vincent van Gogh (1853-1890), peintre néerlandais

Compositeurs
- Ludwing van Beethoven (1770-1827), compositeur allemand

- Frédéric Chopin (1810-1849), compositeur polonais

- Robert Schumann (1810-1856), compositeur allemand

Scientifiques
- Marie Curie (1867-1934), physicienne polonaise naturalisée française

- Pierre Curie (1859-1906), physicien français

- Charles Darwin (1809-1882), naturaliste britannique, auteur de l’Origine des espèces par voie
de sélection naturelle
- Christian Doppler (1803-1853), physicien et mathématicien autrichien

- C.F Gauss (1777-1855), mathématicien, physicien, astronome allemand

- Louis Pasteur (1822-1895), physicien et biologiste français, créateur de la microbiologie et

inventeur des vaccins

- Henri Poincaré (1854-1912), mathématicien, physicien et philosophe français, un des derniers

grands savants universels

Philosophes
- Hegel (1770-1831), philosophe allemand

- Marx (1818-1883), théoricien du communisme et homme politique allemand

- Nietzsche (1844-1900), philosophe allemand

Art et culture
Architecture
Fin du siècle, développement de l’architecture métallique (ponts, tour Eiffel, gares, Grand Palais)

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Musique
- Période romantique

- Musique instrumentale : plus de place et d’amplitude par rapport à la musique vocale, plus libre
et sort des conventions

- Ensembles de grandes dimensions se développent : orchestres symphoniques

- Apogée de l’opéra

- Développement de la musique de chambre

- Opéra-comique dans le seconde moitié du siècle

- Naissance du café-concert

Peinture
- Néo-classicisme

- Romantisme

- Style troubadour

- Réalisme

- Naturalisme

- Impressionisme

- Symbolisme

- Pointillisme

Inventions, découvertes, introductions

Physique
- Optique moderne

- Electromagnétisme et force électromagnétique

- Thermodynamique

- Rayons X

Techniques
- Ampoule électrique

- Ascenseur

- Gratte-ciel à structure d’acier

Technologies de diffusion d’information

- Alphabet Morse

- Télégraphe électrique

- Invention du téléphone par Bell

- Transmission par radio

- Cinématographe par les frères Lumière

Transports
- Chemin de fer

- Automobile

- Premiers aéroplanes ou avions

- Ballon dirigeable

- Marine à vapeur

Biologie
- Vaccin

- Découverte des antibiotiques

- Technique de clonage non reproductif

è Bouleversements politiques, économiques et sociaux

- L’instabilité politique. C'est une caractéristique essentielle du XIXe siècle - huit régimes, tour à
tour autoritaires et libéraux, se succèdent entre 1800 et 1900. Les écrivains entrent
concrètement dans la vie politique, quelle que soit leur personnalité littéraire. Héritiers du Siècle
des Lumières et de la Révolution française, les intellectuels expriment une confiance accrue
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 dans le progrès et fondent théories et systèmes pour façonner une société meilleure. La
parution, en 1847, du Manifeste du Parti Communiste de Marx offre une explication scientifique
des processus historiques : le monde découvre un acteur essentiel de l'histoire, le prolétariat.

- Les transformations économiques, Le prodigieux développement économique du XIX siècle

transforme la société. Les grandes usines remplacent progressivement les ateliers et les
fabriques Banquiers et financiers se taillent des empires sur fond de misère ouvrière, les villes
deviennent des centres industriels et commerciaux florissants où vivent, sans se côtoyer, une
bourgeoisie aisée et une population laborieuse sans cesse augmentée par l'exode des
campagnes.

- Espoirs et angoisses. Ainsi rassemble, le peuple prend conscience de sa force, s'organise et

s'engage dans la lutte revendicative, Menacée, la bourgeoisie réprime les émeutes, ainsi à
Lyon, en 1831, quand les canuts se révoltent. La Révolution de 1848 exprime, l'espoir d'un
monde nouveau : la brutalité de la répression fait définitivement voler en éclats l'utopie d'une
société unie et sereine.


- Le débat public se pose donc, en général, en termes contrastés : progrès ou tradition, science
ou religion, liberté ou ordre, autant de clivages qui coïncident souvent, mais pas toujours, avec
l’opposition gauche/droite. Les idéologies avivent les passions.


- Capitalisme financier avec la Bourse, ampleur nouvelle, essor d’une bourgeoisie d’affaires.
Malgré tout, misère sociale semble augmenter, à proportion des richesses créées. 


- La question sociale est posée. L’asservissement de l’homme aux machines et au système

social, ces formes modernes de l’esclavage, le travail des enfants, condamné par Hugo, la
déchéance sociale et/ou morale des travailleurs révélée par Zola, des ouvriers et de tous les
prolétaires, finissent par attirer l’attention, et le catholicisme social de Lamennais rejoint par là
les préoccupations des gauches socialistes. La liberté sans le pain ne sert pas à grand chose :
c’est le siècle des misérables. 


- C’est l’avènement d’une culture nationale commune, fondée sur le patriotisme et sur l’histoire
de France, étudiée et célébrée par Michelet, enseignée dans la République des écoles laïques,
gratuites et obligatoires. Partout exaltée, par la Révolution, puis par l’Empire, de l’extrême
gauche à l’extrême droite de Barrès et de Maurras, l’idée de nation offre à la France divisée
l’occasion d’une opportune et solennelle communion, au mysticisme laïcisé.



Plus concrète se veut la culture bourgeoise, qui se fonde, elle, sur les valeurs de l’ordre, de la
raison, et surtout de l’argent. Elle répond volontiers aux exhortations du ministre Guizot : «
enrichissez-vous ». C’est une culture de ce monde, de l’ici-bas, inspirée du siècle de Voltaire,
éventuellement anti-cléricale, comme l’est Stendhal, et qui voit dans la religion tout au plus une
garantie de l’ordre social. Ce même mouvement de laïcisation de la société aboutira à la
séparation de l’Église et de l’État en 1905. En revanche, les valeurs positivistes de la science et
de la connaissance sont de plus en plus célébrées, par Taine et par Renan, par exemple.



L’avènement relatif d’une culture de masse est un fait essentiel à cette époque. Le suffrage
prétendument universel, d’où sont exclues les femmes, l’alphabétisation croissante, l’essor de
la presse et des gazettes, donnent au pays tout entier une conscience et une culture politiques
nouvelles. Les auteurs ont désormais une tribune qui amplifie leurs discours. Porté par cette
société bourgeoise, l’artiste est bien souvent un être élu et réprouvé. Tels sont les poètes
maudits que présente Verlaine.

è l'affirmation péremptoire du «je»

- L'aventure individuelle. Dans ce tourbillon historique, l'individu existe-t-il encore? A cette
question tente de répondre une génération d'écrivains pénétrés du malaise général et tourmentés
par un sentiment d'impuissance, Le repli sur soi, l'émotion intimiste et le rêve d'un ailleurs idéal
constituent un refuge tentant. Le Romantisme est d'abord cette réaction narcissique de survie
individuelle. Des écrivains tels que Chateaubriand ou Lamartine renouent avec les thèmes du
temps qui toit, de la nature complice ou indifférente, de l'amour impossible ou malheureux. Face
au monde qui change, ils recherchent l'éternité

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- La renaissance poétique.

Délaissée par les écrivains du XVIIIe siècle, la poésie renaît. Plus propice à la confidence et au
rêve, elle est l'instrument privilégié des consciences éprises d'absolu, en proie à la mélancolie.
Considéré comme la seule valeur fiable, le sentiment s'exprime dans un cri du cœur : lyrisme,
exotisme, mysticisme prennent leur revanche Sur la raison et la volonté.

èLe triomphe du réalisme

- L’aventure collective. Pour échapper à cette angoisse, d'autres écrivains prennent le monde à
bras le corps, Ils se proposent de rendre compte de la réalité sociale dans des oeuvres amples,
hautes en couleurs, tout d'abord images de la réalité puis véritables radiographies d'une
société en crise,


- L'âge d'or du roman. Aux émois de la poésie romantique succède, après 1848, la toute-
puissance du roman réaliste. Libéraux ou socialistes, les romanciers du XIX, siècle se sentent
investis d'une mission : porter à la connaissance de tous le sort du plus grand nombre. La
personnalité et l’œuvre de Victor Hugo sont exemplaires à ce titre.


- L'essor des sciences basées sur l'observation conduit les roman- du Réalisme vers le
Naturalisme tandis que se développent de nouvelles formes poétiques qui allient le goût de la
vérité, l'expérience personnelle et le travail de la langue.

Le Romantisme
Un des aspects les plus importants du romantisme : le sentiment de la nature, exprimé comme
une extase fondée sur la ressemblance entre le paysage intérieur (celui de l’âme) et le paysage
extérieur. Il y a aussi une peinture de ce “mal de vivre” ou de ce “mal du siècle”.

Caractéristiques

- Romantismes nationaux ont en commun d’être des mouvements destructeurs, rejetant les
préceptes rationalistes du Siècle des Lumières et les canons esthétiques du Classicisme.

- Renaissance de l’intérêt pour la période médiévale gothique

- Goût pour les paysages d’un Orient poétisé

- Evocation de la vie intérieure

- Prééminence accordée au rêve et à l’imagination créatrice

- Intérêt accru pour l’Individu, perçu comme origine de la représentation

Nécessaire de parler du romantisme en tenant compte de ses spécificités nationales.

Romantisme français

Préromantisme (1780-1820)

- Rousseau avec Julie ou la Nouvelle Héloïse et les Rêveries du promeneur solitaire.

- Mme de Staël avec Delphine et Corinne ou l’Italie

- Chateaubriand avec Atala et René

- Senancour

Précurseurs du Romantisme en France.

Manifestes et polémiques

Force du classicisme en France explique la naissance tardive du romantisme français par rapport
au romantisme allemand ou anglais.

Sur le plan thématique, les poètes romantiques utilisent couramment des mythes de l’Antiquité
Grecque ou romaine.

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Les mythes faisant référence à la nature d’un point de vue panthéiste sont, en particulier, un
moyen d’exprimer le sentiment d’une identité secrète entre la nature créée et l’âme humaine :
c’est le thème fameux du paysage comme reflet de l’âme.

Poésie et mal du siècle

Médiations poétiques de Lamartine : constituent l’acte de naissance du lyrisme romantique en

France. Poésie romantique a dès l’origine pour maitre-mot l’émotion. Elle met en avant
l’expression des sentiments et des états d’âme du poète. Le poète écrit pour trouver un
“soulagement de son propre coeur” Lamartine.

Poésie qui est aussi révolutionnaire et engagée : Châtiments avec Hugo et Recueillement
poétique avec Lamartine.

Drame romantique

Mot d’ordre du romantisme plus esthétique que spéculatif : Racine et Shakespeare de Stendhal
remet en cause les préceptes esthétiques du classicisme au profit de la dramaturgie
shakespearienne et de ses démesures.

La génération romantique = Hugo, Musset, Vigny, Gautier, Nerval, Sainte-Beuve.

Les pièces de Victor Hugo (Cromwell, Hernani) et de Musset (les Caprices de Marianne, Fantasio)
bouleversent les prescriptions telles que la règle fondamentale des trois unités. La dramaturgie
romantique multiplie les personnages et les lieux, mêle le vers et la prose, le style haut et le style
bas, le sublime et le grotesque, le beau et l’horrible. En 1830, Victor Hugo présente sa pièce
Hernani, qui bouleverse les conventions classiques du théâtre, tout en faisant la synthèse de
l’esprit du Romantisme.

L’échec du drame de Victor Hugo, Les Burgraves, marque en France la fin de la période
romantique. Romantisme mort aux alentours de 1850.

Le Parnasse
Le Parnasse se définit comme une opposition contre le Romantisme.

Surnom de “Parnassiens” donné à ces poètes, dont Banville, Baudelaire, Gautier, Heredia.

La doctrine

- Réaction contre les excès lyriques du romantisme : poésie objective et non plus personnelle,
impassible et non plus passionnée

- Poésie ne doit plus être lyrique, elle sera d’abord descriptive : pittoresque, exotique, historique,
archéologique

- Poésie liée à la science. L’art devient objectif (observation)

- Exprime une philosophie pessimiste = faillite des vieux rêves, appel à la mort libératrice

- Refus d’un art engagé, le poète ne s’adresse qu’à une élite. “L’art pour l’art”

- Culte de la forme : la métrique se fait plus rigoureuse, pas de licences poétiques.

En un certain sens, la Parnasse propose un idéal classique : impersonnalité, perfection formelle,

retour à l’antiquité.

Symbolisme
Met l’accent sur la valeur suggestive du langage, seule apte à déchiffrer l’univers considéré
comme “le symbole d’un autre monde”.

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Manifeste du Symbolisme par Moréas. Aspiration commune de plusieurs poètes qui prétendaient
entrer en contact avec le sens caché de l’univers par l’intermédiaire du symbole. Principaux
précurseurs = Gérard de Nerval + Baudelaire.

Ils proclament l’existence d’un autre monde masqué par le monde sensible.

Le symbolisme marqua incontestablement les théories surréalistes.

Le Réalisme
Volonté de rendre par les mots la réalité elle-même à partir d’une analyse scrupuleuse des faits.
Ancrage de la fiction dans un terreau réel.

Rabelais, Boileau, Diderot, Stendhal, Balzac.

Les styles qui peuvent créer cet effet de réel sont multiples : lyrisme de Zola, écriture épurée chez
Maupassant, technique de la description chez Flaubert.

Enorme travail de préparation à l’écriture : prise de notes (Zola), tenue de journaux (Goncourt).

Le réalisme consiste donc à choisir et à ordonner les faits, et non à les retranscrire dans le
foisonnement de la vie.

La littérature ne doit pas se cantonner dans ce qui était autrefois considéré comme conforme à la
bienséance, mais elle doit tout montrer : bourgeois et ouvriers, provinciaux, prostituées et femmes
déçues par le mariage. D’ailleurs, Madame Bovary de Flaubert est condamné l’année même de sa
publication car “réalisme grossier et offensant pour la pudeur”.

Le Naturalisme
Zola est un des précurseurs avec notamment les Rougon-Macquart qui raconte l’histoire naturelle
d’une famille sous le second Empire.

Le mouvement est porté par le succès commercial du romancier et par les attaques violentes qu’il
subit de la part de la France conservatrice.

Le Naturalisme influence le théâtre : on assiste à des mises en scène hyperréalistes d’adaptations

de romans naturalistes.

Le style naturaliste mélange les signes formels de la littératures et des signes non moins formels
de réalisme au point de constituer certains tics d’écriture.

Quand le personnage du roman naturaliste est coupé de cette nature, sa vie est étouffée. Quand il
est dominé par la nature, le personnage devient un rapace, avide d’argent, de pouvoir, de vice,
profondément immoral. Parfois, son instinct dévorant l’amène à la déchéance : alcoolisme,
prostitution.

Idée principale du Naturalisme : sous l’homme social se cache la bête.

La nature est toujours là, à la fois fascinante et effrayante, profondément ambivalente puisqu’elle
est à la fois destruction et désir, maladie et fécondité.

Dandysme et décadentisme
Dandysme

Apparait dans les mondanités parisiennes dès 1815. C’est une attitude esthétique et morale liée à
l’élégance.

Dandy, au XIXème siècle, signifie “l’élégant”, celui qui détient l’autorité en matière de mode tel
que Georges Brummel.

Le dandy se présente comme un être oisif, d’une totalité inutilité sociale. Sa recherche de
perfection vestimentaire témoigne de son désir de privilégier le paraître plutôt que l’être, l’artifice
plutôt que le naturel. Les Fleurs du mal se font l’écho de cette protestation en accordant une
place essentielle à la beauté.

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Décadentisme

Doctrine des décadents, développée à la fin du XIXème siècle en France. Désigne un trait
caractéristique de ce qui se rapport aux décadents.

Le décadent se laisse porter par ses faiblesses, use de ses talents qu’il se plait à mettre en scène
dans les plus infimes détails, jusqu’à l’outrance. Excès d’esthétisme, complaisance dans la
morbidité, fascination pour le funèbre et le mortifère.

Face à un monde matérialiste caractérisé par le goût de l’argent et par le “bon sens”, on assiste à
une véritable éclosion de groupes décadents qui affirment leur foi en l’art et en l'esprit.

Société au 19ème siècle

La bourgeoisie
Grande bourgeoisie dominante avec revenus élevés = banquiers, grands négociants, industriels,
hauts fonctionnaires ou capitalistes.

Moyenne et petite bourgeoisie = petits patrons de l’artisanat et du commerce (avocats, médecins,

employés, instituteurs). Défendent le libéralisme.

Les ouvriers
Travaillent dans des usines avec des machines. De 12h à 15h pendant 6 jours, sans vacances,
dans des conditions extrêmes. Aides sociales créées progressivement car les salaires sont
insuffisants.

Les paysans

Beaucoup partent ville : c’est l’exode rural. Leur nombre a considérablement diminué.

Des artistes engagés

- Victor Hugo = député + sabre Napoléon III dans ses Châtiments lorsqu’il est en exil.

- De Vigny = candidat aux élections de 1848

- Lamartine = chef du gouvernement provisoire en 1848 (souhaite conserver la propriété

individuelle).

- Zola = intervention dans l’affaire Dreyfus à travail “J’accuse” (titre écrit par l’éditorialiste =
Georges Clémenceau).

- Romantisme à travers Chateaubriand prend à partir des années 1830, un sens libéral.

Les auteurs
Honoré de Balzac
Travailleur infatigable, Balzac laisse une œuvre monumentale, La Comédie humaine, qui
comprend une centaine de romans et de nouvelles. Le personnage balzacien est excessif : l'auteur
force le trait et grandit ses protagonistes tant en idéal qu'en bêtise, leur donnant des proportions «
grotesques ». Endetté et harcelé par ses créanciers, il s'échappe parfois de chez lui par la porte
dérobée de la rue Berton, dans le 16e arrondissement. Tasse à café et robe de chambre sont les
deux attributs de cette bête à écrire. Il mourra éreinté par son rythme de travail et à cause d'une
consommation excessive de café.

Charles Baudelaire
Avec la parution de ses Fleurs du Mal, en 1857, Baudelaire écope d'un procès pour atteinte aux
bonnes mœurs. Il sera condamné à payer une amende de 300 francs et contraint de retirer six
poèmes du recueil, parmi les plus beaux. Les pièces censurées ne seront réhabilitées qu'en 1949.
Pour la première fois un poète concilie laideur et beauté, faisant surgir le sublime de la réalité la
plus triviale.


Gustave Flaubert

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Reconnu pour sa haine du bourgeois, de la bêtise bourgeoise. Le procès pour « outrage à la
morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs », relatif à la publication de son roman
Madame Bovary, a lieu en 1857, la même année que l'affaire des Fleurs du Mal. Le style de
Flaubert est caractérisé par des phrases travaillées et polies qu'il compose à haute voix dans son
« gueuloir ». Lors de son enterrement on signale que la tombe creusée était trop petite pour le
cercueil : il était, en effet, devenu de plus en plus imposant avec l’âge.

Anatole France
Anatole France est un auteur de référence au début du XXe siècle. Son autorité littéraire se
mesure dans les publications de ses contemporains. Il est celui qui incarnait alors le mieux
l'homme de lettres, entièrement dévoué à la langue. Paul Valéry, qui détestait France, élu à son
siège par l'Académie, ne prononça pas une seule fois son nom lors de l'éloge traditionnel. Fait
étrange, si son nom reste attaché, aujourd'hui, au rayonnement de la prose française, ses textes
ne sont plus guère édités et très peu lus. Un comble pour un Nobel de littérature.

Victor Hugo
Présente-t-on Victor Hugo ? À l'évidence, après treize pièces de théâtre, neuf romans, vingt
recueils de poésie et 83 ans d'existence, dont 65 années d'écriture, l'homme qui a mis un bonnet
rouge au dictionnaire était en droit de s'appeler prophète et d'avoir les honneurs de funérailles
nationales. Si son trop-plein de génie agace certains, l'auteur des Misérables et de Notre-Dame
de Paris n'en reste pas moins l'écrivain français le plus lu dans le monde.

Guy de Maupassant
Très représentatif du réalisme, tout l'art de Maupassant réside dans la nouvelle, forme narrative
qui était pour lui la plus parfaite. Il en écrira d'ailleurs plus de trois cents. Il est surnommé le «
taureau normand » par les frères Goncourt avec qui il sera en mauvais termes après une
mésentente à propos d'une souscription pour un monument dédié à Flaubert, son maître en
littérature. Après une tentative de suicide, il sera interné dans une clinique et mourra fou à l'âge
de 42 ans, des suites d'une syphilis contractée plus tôt, mais aussi après une longue phase de
solitude et de paranoïa. Il clamait haut et fort qu’étant syphilitique il prenait sa revanche sur les
bourgeois.

Stendhal
Classique parmi les classiques Le Rouge et le noir est une pierre à l'édifice du roman du XIXe
siècle. Amoureux de l'Italie, il y fera de longs séjours. Même si certains de ses écrits sont
appréciés par ses contemporains, Stendhal, lucide, estimait que son génie n'était pas compris, et
ne le serait pas avant un siècle. Les critiques modernes lui donnent raison. Henry Beyle, de son
vrai nom, très attaché aux identités multiples et à l'insubordination, aimait que son nom de plume,
Stendhal, rime avec scandale.

Emile Zola
Chef de file du courant naturaliste, c'est la fresque des Rougon-Macquart, brossant le portrait
d'une famille sur plusieurs générations, qui représente le mieux l'œuvre d'Émile Zola. Son style
minutieux, sa méthode de travail très documentée et son souci du réel lui vaudront autant de
détracteurs que d'admirateurs. En 1898, sa fameuse lettre « J'accuse !.. » relative à l'affaire
Dreyfus l'obligera à s'exiler en Angleterre. Sa mort, suspecte, due à une asphyxie, reste encore un
mystère non élucidé.

Mouvements artistiques
Néo-classicisme

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Chercheurs retrouvent de grands site archéologiques en Italie, en Grèce et en Egypte. Courant qui
prend pour référence l’antiquité. Antiquité devient un exemple moral. Représenter le “beau-
absolu” avec compositions claires, simples et équilibrées. En France l'Académie de peinture et de
sculpture qui dirige l'école des Beaux-arts et constitue le jury pour le Salon annuel, oriente la
création dans la perpétuation d'un néo-classicisme affadi.

—> Charles Percier et Pierre-François Fontaine en architecture


—> Antonio Canova en sculpture

—> Jacques-Louis David en peinture


Romantisme

En réaction contre la régularité classique et néo-classique. Rejette l’antiquité gréco-romaine et

marque une rupture complète avec les idées du passé. Libération de l’art et du sentiment
personnel. Importance de l’individu et de sa personnalité, de la puissance de la sensibilité, de la
passion et de l’imagination. Réaction du sentiment contre la raison, évasion dans le rêve. Exalte le
goût du mystère et du fantastique. Artistes privilégient représentation du paysage et de la nature.
Touche du pinceau plus vivante. Formes dynamiques et expressives.

—> Antoine-Louis Barye et Jean Baptiste Carpeaux en sculpture

—> Eugène Delacroix, Caspar David Friedrich et William Turner en peinture.

Réalisme (50’)

Réagir contre le romantisme et le néo-classicisme. Se rapprocher le plus possible de la vie

quotidienne moderne et les réalités sociales de l’époque. Source d’inspiration = vie courante.
Réalistes montrent souvent la pauvreté et la souffrance. Arrivée de la photographie —> artistes
figent l’instant qu’ils immortalisent en peinture pour accentuer l’aspect de “vrai”. 

—> Jean Dalou et Honoré Daumier en sculpture

—> Camille Corot, Gustave Courber et Jean-François Millet en peinture.

Impressionisme (60’)

Vient d’une peinture de Claude Monet, Impressionnisme, soleil levant. Expression de la lumière et
de l’ombre. Couleurs claires et lumineuses se juxtaposent sur la toile. Libère la couleur et annonce
la grande révolution de la peinture moderne et de l’art abstrait. Ne plus reproduire la nature mais
représenter la perception. Pointillisme est une des techniques utilisée par les impressionnistes.

—> Claude Monet, Pierre-Auguste Renoir, Berthes Morisot, Gauguin.


Photographie

Brevet de la photographie déposé en 1839 par Louis Daguerre. Procédé chimique qui permet de
fixer la lumière sur des plaques de métal recouverte de sels d’argent. Dans les premières
photographies on retrouve beaucoup de portraits et de mise en scène.

Académisme

La perfection technique du métier, l'exactitude dans la représentation du réel sont mises au

service d'oeuvres aux sujets conventionnels correspondant aux aspirations de reconnaissance
sociale des nouvelles catégories dominantes. Le peintre doit se conformer aux critères fixés par
l’Académie des Beaux-arts. L’académisme est l’esthétique dominante des amateurs d’art du
19e siècle : il s’agit de produire de la beauté classique. Le dessin est privilégié, les couleurs vives
sont proscrites, les touches parfaitement lisses sont préconisées.

—> Bouguereau, Gérôme, Cabanel

Orientalisme

Sous tendance de l’académisme consistant à privilégier les thèmes inspirés du Proche-Orient.

—> Fromentin, Ingres, Hunt, Gérôme, Millet (Des Glaneuses)

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