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À la découverte du classicisme !

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Le classicisme est un mouvement littéraire qui s’est développé sous le règne de Louis
XIV et dont les maîtres mots sont l’ordre, la clarté, et la mesure.

Le classicisme en quelques mots


Le classicisme est un mouvement littéraire du 17ème siècle, qui commence à se
manifester dès 1634 avec la création de l’Académie française et qui va connaître son
apogée de 1660 à 1715 durant le règne du Roi-Soleil (Louis XIV).

Le classicisme se caractérise par la recherche de l’ordre, de la clarté, de la mesure et


de la retenue. Loin du foisonnement baroque, l’écriture classique est maîtrisée et se plie
à des règles exigeantes.

I – Le classicisme : contexte historique


Nous avons vu que le mouvement baroque reflétait l‘instabilité du monde qui
prédomine à la fin du 16ème siècle et au début du 17ème siècle, notamment à cause des
guerres de religions.

Or à partir de la seconde moitié du 17ème siècle, la France entre dans une période de
stabilité :

♦ Une stabilité religieuse car la prééminence du catholicisme a été réaffirmée en


France;

♦ Une stabilité politique et économique incarnée par Louis XIV, le « Roi-Soleil », qui
centralise le pouvoir et unifie le Royaume de France par la guerre et par les arts.

Le classicisme reflète cette nouvelle stabilité, cet ordre et cette mesure qui
prédomine sous le règne de Louis XIV.

II – Les caractéristiques du classicisme

A – Le souci de légiférer la création littéraire


Le classicisme est tout d’abord marqué par un souci de légiférer la création littéraire.

On voit l’émergence d’écrits théoriques qui fixent des règles à respecter en littérature
comme les règles du théâtre classique.

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Boileau, un théoricien du XVIIème siècle définit des règles poétiques dans Art
poétique.

Mais il faut comprendre que ces règles classiques ne sont pas fixées au hasard. Leur but
réside dans le souci d’imiter la Nature et les Anciens (c’est à dire les latins et les
grecs) et de se conformer à la raison.

B – L’imitation de la nature
Pour les auteurs classiques, une œuvre d’art réussie est une œuvre qui imite au mieux la
nature d’où :

♦ La règle de la vraisemblance (ce qui est raconté ou représenté doit être vraisemblable)

♦ La règle des trois unités au théâtre

C – La soumission à la raison
La plupart des règles classiques reposent sur la nécessité de se soumettre à la raison,
c’est à dire à la mesure et à l’équilibre. D’où :

♦ La règle de bienséance (ne pas montrer ce qui pourrait choquer le bon goût)

♦ La volonté de plaire et instruire. L’œuvre littéraire doit plaire mais aussi être utile. Par
exemple, les comédies de Molière ont pour but de corriger les mœurs. Les fables de La
Fontaine sont plaisantes mais délivrent toujours un message. Les tragédies classiques
de Racine sont censées permettre la catharsis (la purgation des passions).

D – Un idéal : l’honnête homme

Ce culte de la raison et de la mesure s’incarne dans l’idéal de l’honnête homme.

L’honnête homme au XVIIème siècle désigne l’homme élégant, mesuré, discret, qui a
intégré toutes les règles de civilité et de politesse. (L’honnête homme n’est donc pas
seulement un homme honnête ! )

III – L’esthétique du classicisme


Les écrivains classiques recherchent la concision, la clarté. Le style est simple, clair, le
vocabulaire précis.

Pour donner une impression de mesure et d’équilibre, les auteurs classiques ont
souvent recours à des figures de symétrie :

A –  Le parallélisme

Par exemple chez RACINE dans Phèdre, Acte II, scène 2 :


« “Présente, je vous fuis, absente, je vous trouve”»

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B – Le chiasme (A–B–B–A)
Par exemple dans l’Avare, acte III, scène 1 de MOLIERE :

« “Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger”».

C – L’emploi d’un alexandrin équilibré, avec la césure à l’hémistiche.

IV – Les auteurs du classicisme


Le classicisme s’est exprimé dans tous les genres littéraires, mais en particulier dans le
théâtre, la fable et le portrait.

Pour le théâtre, on retiendra les tragédies de Racine (comme Britannicus ou Phèdre) et


les comédies de Molière (L’école des femmes, Le Misanthrope).

L’esprit classique s’exprime également dans les fables de La Fontaine, les maximes de
La Rochefoucauld ou les portraits dépeints dans Les caractères de La Bruyère (voir par
exemple la fiche de lecture Des Caractères).

Ces auteurs sont des moralistes, c’est à dire des peintres de l’âme humaine.

A l’époque classique, le roman est un genre mineur. On retrouve toutefois l’esprit


classique dans La Princesse de Clèves de Mme de la Fayette.

Cliquez ici pour en savoir plus sur ces auteurs classiques (et la façon dont leurs œuvres
sont représentatives du classicisme).

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