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Chapitre 1 : La mise en œuvre du projet républicain
2 décembre défaite de sedan. La troisième république, proclamée à la suite d’une défaite militaire,
s’impose progressivement dans le pays. Elle est proclamée le 4 septembre à Paris. Mais le gouverne -
ment provisoire ne parvient pas à endiguer l’armée prussienne. Les élections législatives du 8 février
1871 sont remportées par les monarchistes. Entre le 18 mars et le 28 mai, un gouvernement insurrec-
tionnel d’inspiration anarchiste se met en place à Paris : commune de paris. Menacé a sa droite et a sa
gauche, tandis que les Français sont majoritairement défavorables au régime soit à la république. Pour-
tant la troisième république sera la plus durable et sera renversé que en 1940.
Problématique : comment le régime a finalement été accepté et même apprécié des Français au point
qu’ils consentent, en 1914, à une guerre légitimée par la défense du territoire national et des valeurs
républicaines.
Mais en 1875, les républicains parviennent à s’allier avec des monarchistes modérés pour
faire voter l’amendement Wallon, qui établit la forme républicaine du régime et définit un cer-
tain nombre d’institutions (présidence, chambres) jusque-là provisoires. Les lois constitution-
nelles qui encadrent cet amendement mettent en place un régime où le Parlement dispose
de moyens de contrôle sur le pouvoir exécutif.
Les lois constitutionnelles de 1875 sont les trois lois de nature constitutionnelle votées en
France par l'Assemblée nationale entre février et juillet 1875 qui instaurent définitivement la
Troisième République (auparavant, elle n'avait été qu'ébauchée par des lois qui répondaient
à des problèmes ponctuels, comme la loi Rivet, ou encore la loi du 20 novembre 1873).
Au total, trois lois constitutionnelles viennent organiser le régime républicain :
la loi du 24 février 1875, sur l'organisation du Sénat ;
la loi du 25 février 1875, sur l'organisation des pouvoirs publics ;
la loi du 16 juillet 1875, sur les rapports entre les pouvoirs publics.
Le triomphe républicain aux élections législatives de 1876 va permettre aux républicains d’in-
vestir un président du Conseil de leur bord, Jules Simon. La crise de 1877, qui se solde par
la défaite du président Mac Mahon, renforce la position des chambres, et le successeur de
Mac Mahon annonce en 1879 qu’il s’interdira désormais d’exercer le pouvoir présidentiel.
En 1885, bien que majoritaires à l’Assemblée et au Sénat, les républicains sont minoritaires
dans la plupart des départements français, notamment les plus ruraux et les plus catholiques
(départements de l’ouest et du nord). En 1893, seuls les Français des départements catho-
liques de Bretagne et de Vendée ne votent pas majoritairement républicain. Le vote républi-
cain s’est ainsi ancré dans la majorité du territoire français.
A sa mort :
⇒ comment rendre hommage au Génie sans Église.
⇒ Conseil de Paris propose le Panthéon au lieu du père lachaise
(utilisé pour Voltaire alors église non consacrée par exemple mais NIII rend l'Église au Culte)
anniversaire de la semaine sanglante. on craint de nouvelles émeutes
⇒ gouvernement ⇒ VH au Panthéon
B) le rôle de l’école
En s’appuyant sur un dispositif législatif sans précédent, la IIIe République
structure l’école du peuple, celle destinée aux enfants des classes populaires et
de la petite classe moyenne. Elle forme un réseau d’établissements bien distinct
du réseau du Secondaire public (collèges et lycées) qui comporte aussi des
classes élémentaires mais reste payant et prépare les futures élites du pays.
De plus, les efforts de l’État en faveur de la scolarisation populaire sont re-
layés par les municipalités et un nombre croissant de familles soucieuses de pro-
motion sociale pour leurs enfants par l’instruction et le mérite. L’école communale
va définir une identité collective autour des valeurs de la République par l’établis-
sement du certificat d’études primaires élémentaires, l’organisation d’une école du
peuple, la scolarisation des filles et la formation des futurs enseignants.
C’est l’examen qui marque la fin des études et, tel un véritable rite de passage ré-
publicain, participe de la consécration républicaine.
Enfin, l’école fait passer un message très patriotique, surtout dans les an-
nées qui suivent la défaite de 1870, avec l’idée qu’il faut reconquérir les territoires
perdus au profit des Allemands : l’Alsace et la Moselle.
Quelques grandes lois établissent cette école :
Paul Bert fait adopter sa loi du 9 août 1879 sur l'établissement obliga-
toire des Ecoles Normales primaires dans chaque département pour former
des instituteurs et institutrices laïcs pour remplacer les congrégation religieuses
(« hussards noirs de la république ») Ch Péguy.
La loi sur la gratuité absolue de l'enseignement primaire dans les écoles
publiques adoptée le 16 juin 1881.
La loi sur l'enseignement primaire obligatoire est adoptée le 28 mars
1882 (L'instruction primaire est obligatoire pour les enfants des deux sexes
âgés de six ans révolus à treize ans révolus
Proposée par Paul Bert et présentée par Jules Ferry, la loi sur l'organi-
sation de l'enseignement primaire dite loi sur la laïcité est voté le 30 octobre
1886, malgré les manifestations et pétitions de l'opposition. Elle décide que,
dans les écoles publiques de tout ordre, l'enseignement serait exclusivement
confié à un personnel laïc.
Enfin, Emile Combes fait voter la loi du 7 juillet 1904 qui interdit l’ensei-
gnement à toute congrégation et prévoit un délai de dix ans pour fermer les
dernières écoles tenues par les congrégations.
A partir des années 1880, les républicains mettent en place une laïcisation progres-
sive de la société et de l’état. L’église soutient les monarchistes plutôt que les républi-
cains (jouent rôle important fondation IIIème république). Plusieurs lois et mesure
sont prises Dans le but de lutter contre le pouvoir de l’église : le retrait graduel des
signes religieux dans les tribunaux, hôpitaux, écoles… deuxième= le droit de divorce.
Ensuite le catéchisme plus obligatoire dans enseignement. Possibilité de se faire en-
terrer civilement, laïcisation du personnelle des écoles publiques.
La république mené de plus une politique anticléricale. Jules ferry fait dissoudre la
campagne de jésus : les jésuites (exclusion de 6000 religieux). En 1886, la loi Goblet
confit l’enseignement a un personnelle exclusivement laïque. Sois 3000 frères des
écoles chrétienne et 15000 religieux qui ne peuvent plus enseigner dans les écoles
publiques. 1920 Waldeck-Rousseau prévoit que les ordres religieux devront deman-
der et obtenir autorisation de créer des associations par voie législative deux ans
plus tard le Gouv repousse la quasi-totalité des demandes d’autorisation a la demande
d’Emile Combes.
Plus de 400 congrégations se retrouve interdite.
La France rompt sa relation diplomatique avec le sein siège en 1904 après la mort de
León 13 qui avait reconnu la république en 1893. 9 décembre 1905 séparation des
Eglises et de l’Etat. Cette loi est relativement modérée puisqu’elle est portée par
Aristide Briand après la démission d’Emile Combes. (état subventionne plus aucune
religion, édifice religieux sont nationalisé par les états mais la loi prévois la création
d’association cultuel qui pourront utiliser ses édifices religieux). La laïcité affirmée
dans cette loi constitue manière de respecter les croyances et d’affirmer le caractère
prive de cette religion = la république ne reconnait aucun culte mais garantie liberté
de croyance et de culte. Afin de connaitre les biens dont elle va avoir la charge des
églises l’état doit organiser leurs inventaires ce qui entraine opposition très forte et
par conséquent intervention force de l’ordre. On assiste a des scènes violente.
Entre 1870 et 94 la mise en place du projet républicain et longue et compliqué parce que
la république est proclamée rapidement et qu’elle doit faire face contestation importante.
Il faudra un long travail pour persuader les Français du bienfondé de ce régime qui lui
permettra de s’importer dans la société française au début du 20ème siècles.
Chapitre 2 : permanences et mutations de la société fran-
çaise jusqu’en 1914
Introduction : Définitions :
Haut-fourneau : four permettant de faire fondre le minerai de fer.
Laminoir: machine constituée de deux cylindres d’acier tournant en sens inverse, entre les-
quels passent des masses de métal dont on veut réduire l’épaisseur.
Taylorisme: méthode d’organisation scientifique du travail mise au point par l’ingénieur état-
sunien F.-W. Taylor au début du XXe siècle.
Internationale ouvrière: grande organisation internationale socialiste créée à Paris en 1889.
Loi sociale: loi visant à améliorer les conditions de vie et de travail.
Mouvement ouvrier: ensemble des associations syndicales et politiques au service de l’amé-
lioration des conditions de vie et de travail des ouvriers.
Syndicat: association défendant des revendications professionnelles.
Xénophobie: hostilité à l’égard des étrangers.
Capitalisme: organisation de l’économie qui repose sur la propriété privée des moyens de
production et d’échange, la recherche du profit et la libre concurrence.
Paternalisme: manière de diriger avec une bienveillance autoritaire.
Quels est l’impact des transformations économiques sur la société française entre 1870
et 1914 ?
• La généralisation des transports rend les Français plus mobiles. Les lignes
ferroviaires triplent entre 1880 et 1910 et désenclavent ainsi les campagnes.
Tramways et trains de banlieue accompagnent la croissance des villes. Le métro
parisien, inauguré en 1900 transporte 467 millions de passagers en 1913.
C) L’essor de l’industrie
• sidérurgie : après traumatisme de la défaite des canons de bronze français face aux
canons en acier des Prussiens, la production d’un acier de grande qualité devient un
enjeu national. Une élite ouvrière, ultra formée sur ces nouvelles techniques très
pointues par exemple sur le plan de la chimie (teneur en carbone par exemple) appa-
raît.
• La chimie est active pour produire des engrais ou des textiles artificiels (exemple la
soir artificielle, alternative à la soie en 1884).
• Ces secteurs s’organisent pour produire plus et toujours plus vite (fayolisme théori-
sé par H. Fayol qui souligne l’importance de la division du travail et du rôle du chef).
• Mais l’industrie c’est aussi les jouets (Jura), les couteaux (Thiers), la bimbeloterie
(boutons, les postiches, les parapluies et ombrelles, les peignes ou encore les porte-
feuilles), les articles de modes (grands magasins) ou encore les horloges (Jura, en-
core).
Ouvrier peuvent être très qualifié, formé dans la sidérurgie très bien rémunérer. De
plus les domaines sont très variés et extrêmement diffèrent développement de cer-
taine de ville comme à Thiers qui se spécialise dans les couteaux.
II- UNE SOCIETE QUI SE TRANSFORME
A) LA MODERNISATION DE LA FRANCE A TRAVERS L’EXEMPLE DES EXPOSI-
TIONS UNIVERSELLES.
1) LA TOUR EIFFEL
• Entre 1870 et 1880, une seconde révolution industrielle touche le monde, et en particulier la
France. Les conséquences sont d’ordre économique, social et culturel. De nouvelles inven-
tions et sources d’énergie transforment l’économie : la machine à vapeur, le pétrole et l’élec-
tricité font entrer l’industrie dans l’ère de la production de masse. La sidérurgie constitue
l’une des branches industrielles majeures.
• La tour Eiffel, haute de 324 mètres et constituée de plus de 11 000 tonnes de fer, symbolise
en 1889 cette capacité productive sans précédent. Le fer vient des aciéries de Pompey en
Lorraine. Eiffel chiffre le coût des travaux à moins de 8 milliards de francs, des fondations à
la pose des ascenseurs. Les cinq ascenseurs hydrauliques, mis en service afin d’accueillir
les visiteurs, montrent l’importance de l’innovation.
• Ces deux expositions permettent à la France de diffuser une image positive. L’Exposition
de 1889 célèbre le centenaire de la Révolution française. Le clou du spectacle est la tour Eif-
fel construite par l’ingénieur Gustave Eiffel. Avec ses 300 mètres de hauteur, elle est à
l’époque le plus haut bâtiment du monde. Elle permet à la France de rayonner dans le
monde entier, de se montrer encore une fois comme le phare qui éclaire le monde. Le pro -
grès technique atteste de la puissance industrielle et du rayonnement du pays, de sa capaci-
té à transformer l’innovation en produits révolutionnaires. La France devient alors le pays de
la « fée-électricité ».
• Finalement, les critiques ont été minoritaires et les expositions couronnées de succès.
Certes, l’anarchiste Georges Darien, en 1901 dans La Belle France, préfère l’Exposition poli-
tique de 1889 à celle « de carton-pâte » de 1900, tandis que dès 1889 le journaliste Victor
Fournel déplore que les visiteurs s’intéressent plus au parc d’attractions qu’aux galeries in-
dustrielles. Mais le succès est au rendez-vous : l’Exposition de 1889 attire plus de 32 millions
de visiteurs et celle de 1900 plus de 50 millions.
• Une certaine intégration. Les différences linguistiques, culturelles ou reli gieuses sont des
obstacles. Néanmoins, l'intégration est possible et dépasse le monde du travail, comme
l'illustrent les parcours du général Mac-Mahon, d'origine irlandaise, de la scientifique Marie
Curie, polonaise, ou encore du poète Paul Verlaine, belge.
• Un entre-soi. À partir de la fin du XIXe siècle, des quartiers spécifiques émergent dans les
villes. Les Belges investissent par exemple le quartier de Wazemmes à Lille, les Napolitains
celui du Vieux-Port à Marseille.
3) DE LA MEFIANCE AU REJET
• Une mobilité suspecte. En 1895 sont recensés tous les « nomades, bohémiens et vaga-
bonds ». La loi de 1912 impose finalement aux nomades le port d'un carnet anthropomé-
trique afin de contrôler leur circulation.
• Multiplication des violences. Elles interviennent surtout à partir de la fin du XIXe siècle, par
exemple lors du massacre d'Aigues-Mortes. En juin 1894, Sante Caserio, un anarchiste ita-
lien, tue le président Sadi Carnot, ce qui déclenche également des violences contre les immi-
grés italiens de Lyon.
• Les raisons du rejet. Peur de la concurrence, nationalisme et racisme s'imbriquent. Les ba-
garres qui éclatent dans les mines et les usines de l'Est, comme à Moulaine en 1900 et
1902, exaltent la « race lorraine ». À l'inverse, la détente diplomatique entre Paris et Rome
après 1900 apaise les violences contre les Italiens.
Conclusion :
Le phénomène d’industrialisation lancé dans les années 1820-30 se poursuit avec la
deuxième révolution industrielle autour des industries métallurgique et chimique et en s’ap-
puyant sur des nouvelle d’énergie (électricité et le pétrole). Cette industrialisation entraine
des changements sociaux : accélération de l’exode rural + urbanisation. Les Français s’enri-
chissent et voient leurs conditions de vie s’améliorer même si le monde ouvrier vie encore
dans des conditions difficiles tout comme une partie du monde agricole. Ces conditions en-
trainent des contestations qui peuvent se finir dans la violence.