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CHAP 3

III. La IIIe République jusqu’en 1914 (1870-1914)


A) Une république provisoire qui s’installe durablement
- Léon Gambetta proclame la République le 4 sept 1970
- Janvier 1971 : Armistice France et Prusse
→ La France n’en peut plus : décide de réaliser des élections
- Février 1971 : Election d’une Assemblée nationale à majorité monarchiste (Adolphe Tiers : chef du
nouveau gouvernement élu par l’Assemblée) : 2e président d’une République
- Il est un bon compromis entre orléaniste et bonapartiste
- Assemblée siège à Versailles
- Adolphe Tiers négocie l’armistice le 10 mai 1871 : Signature du traité de Francfort
→ Mais pour les Parisiens : il fallait continuer de se battre → Rupture entre Paris et Versailles
- Parisiens (républicains radicaux et socialistes) se révoltent : et proclame un gouvernement
insurrectionnel : La Commune de Paris → le 26 mars 1871 (événement très important pour la gauche
française) → ils sont nommés les Communards
- Le dernier endroit où : ils se révoltent le mur du Père Lachaise

La commune de Paris et la nouvelle République s’affrontent dans une guerre civile  :


A Paris c’est compliqué : Versaillais Vs Parisiens
- 18 mars : Paris désarmée : il veut retirer les canons des Buttes Montmartre
Commune De Paris est élue : gouvernement insurrectionnel
- Adolphe Tiers déclare le 10 mai : accord de Francfort (accord de paix avec l’Allemagne)
→ Des milliers de soldats emprisonnés en Allemagne sont libérés : permettent au versaillais de fonder une
vraie grande armée
Paris refuse la capitulation face à l’Allemagne
→ Guerre civile : Semaine sanglante 21 au 28 mai 1871 → Versaillais entrent dans Paris pour combattre les
Communards
Ça terminera au mur des fédérés (parti communiste) : Père Lachaise
10 000 pers déportées en Nouvelle Calédonie
→ Guerre très violente
Tous les monuments seront détruits pendant cette semaine sanglante puis reconstruits : à l’exception du
Palais des Tuileries

> Programme de la Commune de Paris :


- Antireligion : laïcité → lutte contre les religions
- Organisation communale : assemblée qui dirige et prend toutes les décisions → Pas de séparation du
pouvoir (idée communiste)
- Révolutionnaire : veut détruire ce qu’il y avait avant : pour repartir de zéro

> Programme des Versaillais :


- Conservateur : pour maintenir l’ordre
« La République sera conservatrice ou ne sera pas »
- On peut donner des libertés sans le KO

=> A la suite de la semaine sanglante : Assemblée majoritairement monarchiste

- 1873 : Tiers renversé (il était pour alliance républicains)


Patrice de Mac Mahon : maréchal légitimiste → devient président en 1873 : pouvoir exécutif
= 3e Président de la République Française
→ Alliance : Orléanistes et légitimistes → sont d’accord pour remettre en place une monarchie et au trône
une personne : Comte de Chambord = Un Bourbon (légitimiste) mais sans héritier = le dernier des
Bourbons
Donc à sa mort : orléanistes seront sur le trône de manière légitime
→ En attendant ils veulent : monarchie constitutionnelle
Ils sont persuadés d’avoir la majorité à l’élection législative vu qu’il y a une alliance
→ Finalement la veille des élections : Duc de Chambord ne veut Ø garder le drapeau tricolore → veut le
drapeau blanc : donc orléanistes ne sont plus d’accord
=► La République est sauvée : la monarchie n’aboutit pas = échec restauration monarchique
→ Division légitimiste, orléaniste, bonapartiste
- 1875 : Amendement Wallon → Régime de la République = république durable
- Mars 1876 : Victoire républicaine aux élections législatives
- Mai-Oct 1877 : Mac Mahon → dissolution de l’Assemblée qui était républicaine mais la voulait
monarchiste : nouvelles élections → à nouveau victoire et majorité républicaine aux élections législatives

- Janvier 1879 : Mac Mahon obligé de démissionner → Jules Grévy devient le nouveau président de la
République
- Cette nouvelle république prend une forme parlementaire :
- Grévy instaure la Constitution Grévy : il s’engage à ne Ø utiliser ses pouvoirs
→ Président n’a plus de pouvoirs
A partir de ce moment-là : président ne devront pas utiliser leurs pouvoirs : c’est devenu une tradition
→ Ceux qui veulent le renforcer : sont forcés à démissionner
- Assemblée élit le président de la République
- Sénat et Chambre des députés = Parlement et Assemblée Nationale : pouvoir législatif
- Gouvernement et président de la République : pouvoir exécutif
=► Parlement est l’organe fort de ce nouveau régime : a le pouvoir
- Régime avec instabilité ministérielle mais organisé : valse des gouvernements = on change très
fréquemment de président du conseil (1e ministre)
- IIIe République tient quand même : avec des réformes

Les premières grandes lois libérales prises par la République sont  :


- Tout d’abord : l’élection des maires en 1876 qui fait du maire le gestionnaire de la commune élu par le
conseil municipal
Avant : préfet nommait les maires → maintenant maire élus par le conseil
- Ensuite : il y a en juin 1881 : la loi qui permet la liberté de réunion publiques sous la condition de
prévenir à l’avance.
- Puis : il y a aussi en juillet 1881 : la loi permettant la liberté de la presse sans le contrôle de l’Etat
- Finalement : il y a La loi Waldeck-Rousseau = création de syndicats libres (ouvriers, agricoles : employés
ou patronaux) en 1884 → Défense des travailleurs
- 1901 : Création des associations mais l’Etat chasse de Fr la plupart des congrégations religieuses : elles
doivent être autorisées par l’Etat : l’accord du Conseil d’état
→ Influence de la religion considérée comme néfaste
Mais le gouvernement n’autorise que 5 congrégations ce qui conduit à la fermeture de 10 000
établissements congrégationalistes.
+ Objectif de l’association ne peut pas être qqch qui est contre la loi
+ Etat peut intervenir et dissoudre l’association s’il la considère comme dangereuse

- Bonapartistes : sont en train de remonter au pouvoir → par le fils de Napoléon III


→ Mais il habite en Angleterre : doit faire son service militaire : mais tué au combat en Afr du Sud (1879)
→ Bonapartistes ne vont pas s’en remettre
- A partir de 1879 : République s’ancre dans le temps → Il n’y a plus d’opposition

B) Une république qui unifie et qui exclue


Ecole = instrument d’enracinement de la Rep : permet d’inculquer les valeurs républicaines → touche des
générations successives
+ Sécularisation : transfert d’autorité du religieux vers le civil avec + de neutralité
+ Institutions sociales : familles → mariage, contact civil, école publique : personnel laïc (se tient à l’écart
de la religion : ne fait plus partie du clergé (Loi Goldet : 1886)
Mais : parents gardent liberté de choisir l’enseignement privé catho
+ Lois scolaires : Par Jules Ferry (ministre de l’Instruction publique) en 1882 :
> Enseignement scolaire public gratuit et obligatoire pour enfants de 6 à 13 ans → égaux dans
l’instruction
> Programmes scolaires : progrès de la raison (sciences), histoire (révolutions fr), de qui touche à la
France (géographie et littérature) + sensibilisation rôle de citoyen en préparation

Symboles en France :
- Buste de Marianne dans les écoles et les mairies → représente l’allégorie de la république de la France
et de la liberté
- La Marseillaise devient l’hymne national de la France
- Timbre apparue en 1900 : met en évidence la provenance des courriers et valorise le pays représenté.
- Fête la république
- Décoration du franc : avec la devise Liberté- Egalité-Fraternité
- Rend hommage : obsèques nationaux à Adolphe Tiers, Léon Gambetta, Victor Hugo
- Monuments qui érigent la République (1883 : Place de la République)
- Statuocratie : statues partout à la gloire de figures républicaines
(> Symbole des grands hommes de la nation : Sorte de sainteté)
- Rues et avenues sont renommées par des figures républicaines
→ République visuellement impliquée : on ancre la république

→ Les grands exclus : femmes


Leurs rôles selon la société : épouse et mère parfaite
Elles sont vu comme irréfléchies et peu de maturité d’esprit
- 1878 : Hubertine Auclert fonde l’association Le droit des femmes
A la suite : associations, actions militantes : pour l’autorisation de votes des femmes ou des journaux (la
Fronde ou la Française) portant leurs revendications
→ Leur droit de vote refusé : il faut soi-disant conserver un certain équilibre pol
- 1882 : Léon Richer et Maria Deraisme créent La Ligue française pour le droit des femmes + Victor Hugo
en est le président d’honneur
- 1906 : 1e proposition de loi pour le vote des femmes aux élections locales dont l’examen par le
parlement est indéfiniment repoussé
- 1909 : Création de l’Union fr pour le suffrage des femmes (15 000 membres)
- 1944 : Droit de vote des femmes est officiellement autorisé

→ Musulmans algériens n’ont pas non plus le droit de votes (Algérie ≠ colonies : est aussi la France)

C) La montée des oppositions à la République


Le mouvement boulangiste est un mouvement initié par Georges Boulanger (1837-1891) qui est le
général de division et ministre de la Guerre en 1886-1887.
Il est caractérisé par ses positions agressives et imprudentes vis-à-vis de l’Allemagne. Il est licencié
mais devient rapidement député dans plusieurs circonscriptions : il se présente partout : confirme une
véritable victoire populaire
- Finalement : en janvier 1889 : Succès électoral à Paris du général Boulanger, qui refuse de marcher sur
l’Elysée
- Le programme boulangiste propose : une solution à la crise ministérielle que subit la République. Pour
cela, ils exposent leur volonté :
- de faire disparaitre le Sénat
- de suspendre la dépendance le gouvernement au Parlement pour redonner de l’importance au
pouvoir exécutif des ministres et du chef d’Etat.
→ Fortement antiparlementaire = source de division/ d’instabilité + préparer leur revanche contre
l’Allemagne
→ Rassemble de l’extrême droite à l’Eglise catho, monarchiste, bonapartistes hostiles à la rep
- Il refuse de faire un coup d’Etat : Républicains en profitent pour faire une loi et le force à l’exil +
Boulanger se suicide en Belgique.
- Cependant : ce mouvement se termine en crise puisque le pouvoir change les règles du scrutin en février
1889 → mais de + en + de division comme il n’y a plus le chef
→ Pensée pol boulangiste : très contestataire + politiste (pense que les élites sont corrompues et
incapables de diriger : il faut le renverser et reconstruire un nouveau)

- Ferdinand de Lesseps : ingénieur à l’origine du canal de Suez


+ Il décide de construire le canal de Panama → mais de + en + de difficulté : peur que le soutien financier fr
le lâche
→ Il engage son fils (Charles de Lesseps) en France pour construire tout un réseau de corruption dans
l’assemblée (1/5 est corrompu) : pour garder ses financements
Scandale du Panama (des 104 députés) : Banquier juif : Jacques de Reinach = agent financier de la
Compagnie du canal de Panama ayant payé des parlementaires pour qu’ils votent un emprunt en faveur
de la construction du canal, « partage le gâteau » avec la famille de Lesseps et les autres accusés de
corruption, tandis qu’un gendarme commence à arrêter les coupables.
Le scandale de Panama (1892) : Le polémiste antisémite Édouard Drumont dénonce dans son
journal le scandale des 104 députés « chéquards » ayant perçu des sommes provenant de la Compagnie de
percement de l’isthme de Panama dirigée par l’ingénieur Ferdinand de Lesseps
=► Mais cet immense réseau est révélé au grand jour : Grand scandale = Scandale de Panama en 1892
« Paname » : surnom de paris = le petit panama ou il y a de la corruption
Bcp de contestations du régime à la suite (régime décrédibilisé) : chez la gauche (crise anarchistes :
mouvements anarchistes se dev) et chez la droite (toute l’extrême droite antisémite s’exprime)
→ Anti-républicains regagnent en puissance : contestataires
[Cf : Sadi Carnot
Gauche anticléricale]
→ Conséquences cruciales : attentats par les anarchistes dans l’Assemblée nationale 9 déc 1893 lancé par
Auguste Vaillant contre la Chambre des députés
L’anarchiste Auguste Vaillant lance une bombe dans l’hémicycle pour protester contre l’exécution
d’un anarchiste, la misère sociale et la corruption parlementaire révélée par le scandale du Panama. Il est
arrêté et exécuté : le 5 février 1894.

Georges Clémenceau = 1e ministre + à l’origine de la lutte contre les anarchistes : « Brigades mobiles »
+ Publie dans son journal L’Aurore l’article de Zola « J’accuse »
+ Son surnom : « le tigre »

D) L’affaire Dreyfus
L’affaire Dreyfus débute en décembre 1894 :
→ Lorsque le capitaine Dreyfus (alsacien juif) est condamné au bagne car : il est accusé d’avoir livré des
renseignements militaires à l’Allemagne.
→ Apogée des menaces de la 3e Rep
- Cependant : en 1896 : le lieutenant-colonel Picquart (chef du service de contre-espionnage) se rend
compte de l’innocence de Dreyfus : il mène une grande enquête mais on lui met des bâtons dans les roues
+ Culpabilité d’Esterhazy, commandant qui est le véritable traitre (=véritable coupable)
- A partir de 1898 : division dreyfusard et anti-dreyfusard
- Finalement : cette affaire prend de l’ampleur lorsqu’Emile Zola publie « J’accuse » dans l’Aurore (=journal
de Clémenceau) à la suite de l’acquittement d’Esterhazy.
Zola s’oppose à l’acquittement d’Esterhazy et veut faire justice à Dreyfus
- 1899 : Tentative de coup d’État (fév.) du poète nationaliste Paul Déroulède. 2nde condamnation de
Dreyfus (août-sept.) qui est gracié (=coupable mais aucune peine de prison) par le président Emile Loubet.
→ Pour finir en 1901 : il y a la création du Parti radical = un parti républicain dreyfusard (pour Dreyfus)
Parti de Clémenceau
→ Opposition : Action Française = parti monarchiste anti-dreyfusard avec une idéologie de l’intégralisme
(roi qui dirige seul, antisémitisme, haine des protestants, Eglise catho forte, pol anti-étranger…)
Parti de Charles Maurras (groupe milicien)
Il ne faut pas que l’armée soit affaiblie : refuse qu’on tache l’image de l’armée : anti-dreyfusard (ex : Jules
Verne)
=► Dans la société : vous êtes obligé de choisir un camp → dreyfusard ou anti-dreyfusard
- Puis en 1902 puis 1906 : les républicains dreyfusards gagnent les élections électorales et ensuite
législatives
Dreyfus est finalement acquitter en 1906 → victoire rep pour la suite

Cette affaire pousse à l’affirmation de l’antisémitisme et de l’antirépublicanisme en France  :


→ Dans les Lieux d’éducation et presse
- Manifestations : antirépublicanisme (pour libérer la France…) , antisémitisme (né à la mort de Jésus…),
anticapitalisme (contre les banquiers juifs qui s’enrichi…), xénophobie (juifs étranger…), racisme pseudo-
scientifique (hiérarchie des races : selon des pseudo-phénomènes scientifiques : juifs…)
=►Plein de public différents : alliances
- Enorme vague contre tolérance religieuse : veulent catho = religion de l’Etat
- De grands auteurs participent à ce débat et développent un sentiment antisémite et antirépublicain

E) La IIIe République se réforme


Le conflit entre l’Eglise Catholique et la République pose la question de la laïcité :
- Les catholiques : Par la presse et notamment des caricatures anti-Emile Combes (dans un journal catho) =
président du Conseil → pour la religion catholique comme religion de l’Etat
- A l’inverse : le parti d’Emile Combes → il y a des interventions républicaines à la chambre des députés
(Aristide Briand) → qui prônent une séparation entre l’Eglise et l’Etat
→ Les républicains veulent une sécularisation sur la société : ils reprochent le concordat qui a déjà duré
trop longtemps à partir de 1801 (entre Napoléon Ier et le pape)

Le conflit entre l’Eglise Catholique et la République pose la question de la laïcité  :


Catho Emile Combe
- Veulent garder le concordat - Eglise ennemi de la République
- Soutien tous les mouvements anti- - Veut séparer l’Eglise et l’Etat
républicains - Rupture des relations avec le Vatican
- Contre la fermeture des congrégations - Laïcité de combat (interdiction des habits
- Critiquent l’anticléricalisme cathos…)
- Contre l’éloignement de l’Eglise dans
l’éducation

Dans le Concordat : protestantisme et cathos


Vatican coupe ses relations diplomatiques avec la France à la suite de la fermeture des congrégations
Aristide Briand : au gouvernement
Emile Combe = président du Conseil
Juin 1903 : Le socialiste Aristide Briand (pour la laïcité mais il est modéré) est désigné rapporteur du projet
de séparation des Églises et de l’État.
Juillet 1904 : Loi interdisant aux congrégations religieuses d’enseigner (Émile Combes). Rupture des
relations diplomatiques avec le Vatican.
1905 : Débat (mars), vote (juill.) et promulgation (déc.) de la loi de séparation des Églises et de l’État
Cathos essaient de s’opposer à la loi mais la loi est quand même
La loi de 1905 (d’Aristide Briand : Emile Combe est trop radicale) consiste :
- Supprime le traitement favorable au clergé vis-à-vis de l’Etat : devient neutre
- N’interfère plus dans la nomination des évêques : maintenant responsabilité du pape
- Les fidèles peuvent s’organiser en associations culturelles (= association (régie par la loi de 1901)
composée de fidèles laïcs et d’ecclésiastiques : gestion des édifices, traitement du clergé)
- Grands inventaires des biens de l’Eglise
→ Confrontations cathos VS Etat
Eglises construites après cette loi deviennent propriété de l’Etat et sont prêtées à l’Eglise
1906 : Condamnation de la loi par le pape. Querelle des inventaires.
=► Il faut attendre la fin de la 1e guerre mondiale : réconciliation cathos et Etat
Congrégations à nouveaux autorisées
→ Concordat toujours présent en Alsace

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