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Thème 3 :

La IIIème République avant 1914 :


un régime politique, un empire
colonial
Chapitre 1 :
La mise en œuvre du projet
républicain

Chapitre 2 :
Permanences et mutations de la
société française jusqu’en 1914

Chapitre 3 :
Métropole et colonies
Chapitre 1 :
La mise en œuvre du projet républicain

INTRODUCTION
Le 4 septembre 1870, le Second Empire disparaît, dans la défaite
contre l’Empire allemand, pour laisser la place à la IIIème
République.

C'est la troisième tentative d’instaurer ce régime en France et rares


sont ceux qui pensent qu’elle a un avenir durable.

Pourtant, les républicains (très minoritaires) parviennent à cultiver,


à faire adopter leur idéal politique par la majorité des français
malgré les adversaires, les menaces autoritaires et les crises
politiques.
Comment malgré les contestations la IIIème République
parvient-elle à rassembler les Français autour de ses valeurs ?
I – L’enracinement de la culture
républicaine dans les décennies 1880 et
1890
Problématique : Comment la République s’est-elle
imposée aux Français ...Ou... Comment les Français
ont-ils adhéré à la République ?

A. La fondation de la IIIème république :


les lois constitutionnelles de 1875.
La IIIème République est proclamée le 4 septembre 1870
mais la France est toujours en guerre contre les Allemands (les Prussiens) .
Paris est assiégée , (le gvt est replié à Bordeaux)

En janvier 1871, l‘unité


allemande est réalisée, les
souverains allemands réunis au
château de Versailles
proclament le roi Guillaume de
Prusse empereur d'Allemagne.
1.Des conditions de naissance particulières :

Suite à la défaite de Napoléon III contre la Prusse


le 2 septembre 1870, la IIIème République est
proclamée par Léon Gambetta le 4 septembre .

Mais le traité de paix est très dur: la France perd


l’Alsace et une partie de la Lorraine .

De plus, les élections à l’Assemblée nationale sont


favorables aux députés royalistes, qui rêvent de
restaurer la monarchie.

Les Républicains font peur :


souvenir de la Terreur pendant la Ière Rep.,
mesures de la Iième.
Et la Commune de Paris au Printemps 1871.
- LA COMMUNE DE
PARIS - 1871

18 MARS 1871
26 MAI 1871
Déroulement de la Commune

Les communards (nom donné aux révolutionnaires qui


participèrent à la Commune) s'opposent à l'Assemblée
nationale, installée à Versailles, et à Adolphe Thiers.

Ils s'installent à Paris et forment de nombreuses


barricades qui s'opposent aux troupes versaillaises.
Fin de la Commune

La Commune fut renversée au cours de la Semaine


sanglante (du 21 au 27 mai 1871), de nombreux
massacres et destructions.

La répression fut très dure, avec maintes condamnations


à mort et déportations.

25 000 MORTS communards


40 000 arrestations
Exilés en Nouvelle Calédonie comme Louise Michel
Profitant des divisions des monarchistes, les
républicains gagnent du terrain dans les
élections législatives et réussissent à imposer
le régime républicain.

Malgré l’opposition du Président Mac Mahon


en 1877 qui n’accepte pas la progression des
Républicains à la Chambre.
Il démissionne, est remplacé par Jules Grévy
en 1879.
- Les lois constitutionnelles de 1875 jettent les bases
de la vie politique du nouveau régime.

Un régime parlementaire :
- équilibre entre les pouvoirs exécutif (qui peut dissoudre
l’Assemblée) et le législatif (qui peut renverser le gvt)

L’Assemblée nationale (AN) et le Sénat :


- votent les lois
- investissent et contrôlent le gouvernement (conseil des
ministres)
- élisent le Président de la République.
- Promouvoir les valeurs et principes de l’idéal
républicain

Les Républicains affirment les valeurs et principes de la


Philosophie des Lumières, ils sont guidés par la raison et
le positivisme.

Le régime imprègne en profondeur la vie des Français


en accordant des libertés démocratiques
fondamentales :
- liberté de réunion et d’expression

- liberté d’association (loi de 1901) qui permet la


création des partis politiques et donc la pluralité des
opinions.

- liberté de la presse en 1881,

- droit syndical en 1884.


B - Une culture républicaine permet
l‘enracinement de la République

Problématique : Comment la culture républicaine s’est-


elle imposée aux Français ?

Un ensemble de valeurs et de références communes, de


représentations légitiment l’action politique des
républicains.
Cette culture politique, la culture républicaine se diffuse
par plusieurs canaux :
1 - Voter

Les valeurs démocratiques s’imposent :


chambre des députés élue au SUD masculin
= la seule institution élue au SUD ce qui lui
confère un rôle essentiel dans la vie politique.

Les citoyens élisent directement les Conseillers


généraux, d’arrondissement et municipaux (les
maires sont élus à partir de 1884 et non plus
nommés par les préfets)
2 - Des symboles républicains

Pour célébrer la République, on créé une liturgie, des


rituels, des lieux,...

- Le drapeau tricolore
- Marianne : allégorie de la
République coiffée du
bonnet phrygien
- Statues, monuments en
l’honneur de la république
Fête nationale :
défilés militaires ....
14 juillet, fête nationale
à partir de 1880
La Marseillaise adoptée
définitivement en 1879
comme hymne national
Des héros enterrés et honorés
au Panthéon :
Hugo, Gambetta, Voltaire,
Rousseau
. Les mairies dans chaque
commune, le monument aux
morts
. Le rituel des élections
valeurs patriotiques,
démocratiques :
liberté, égalité + fraternité,

héritage de la révolution
française (bonnet phrygien),
des Lumières
3 - L’école : service public pour enraciner la
République

Les lois de 1881, 1882 et 1886 de Jules Ferry :


enseignement primaire public devient gratuit,
obligatoire et laïque jusqu’à 12 ans
Jules Ferry

Opposant à l'Empire, il est après


la chute en 1870, membre du
gouvernement provisoire, et
maire de Paris pour quelques
mois. Sous la IIIe République, il
est l'auteur des lois restaurant
l'instruction obligatoire et
gratuite qui avait été instituée en
1793, sous l'impulsion de Louis-
Joseph Charlier.

Considéré comme le promoteur


de « l'école publique laïque,
gratuite et obligatoire », il a été
considéré, plusieurs décennies
après sa mort, comme l'un des
pères fondateurs de l'identité
républicaine.
l’école devient donc le lieu privilégié de la culture
républicaine :

- les manuels d’histoire, de géographie, d’instruction


civique permettent de transmettre les droits et les
devoirs des futurs citoyens.

- Elle transmet le progrès social et est un facteur d’unité


de la nation.

- L’enseignement (y compris scientifique et technique) =


une société qui doit être guidée par la raison,
Le positivisme = la science est le moteur du progrès en
opposition aux valeurs religieuses, au cléricalisme
(survivance du passé).

- Le certificat d’étude primaire = processus d’ascension


sociale possible = méritocratie républicaine.
Limites

- Enseignement secondaire : réservé à une


élite bourgeoise (et payant !)

- filles, bien qu’admises dans des collèges et


des lycées publics à partir de 1880, ne
pourront passer le baccalauréat qu’à partir de
1908.

- En 1913 = seulement 7 733 bacheliers !


( environ 492 000 en 2018)
Conclusion :
Une culture républicaine s’installe
progressivement, par le vote, par des symboles et
par l’école.
B – La République face à ses oppositions
et à ses contractions

1. De nombreux foyers d'opposition au


régime.

- La crise boulangiste (1886-1889)


Inquiets de cette nouvelle menace sur le fragile équilibre
républicain, les « opportunistes », Ferry en tête, décident
d’écarter Boulanger… Rochefort n’hésite pas à appeler à
la révolte autour du « général Revanche » dans
L’Intransigeant. La scène d’hystérie collective provoquée
par le départ forcé de Boulanger pour Clermont, le 8
juillet 1887, oblige Clemenceau à prendre ses
distances : « La popularité du général Boulanger est
venue trop tôt à quelqu’un qui aimait trop le bruit. »

C’est alors que, poussé par Georges Thiébaud,


Boulanger se présente en avril 1888 à une élection
partielle en Dordogne, puis démissionne et entame un «
steeple-chase électoral » (Barrès) à travers la France,
qui le conduit au triomphe à Paris, le 27 janvier 1889.
Refusant de marcher sur l’Élysée, menacé par la justice,
Boulanger fuit à Bruxelles le 1er avril 1889. Il se suicide
deux ans plus tard.
En quoi cette crise ébranle-t-elle la République ?

Le général Boulanger se rend populaire en dénonçant le


régime parlementaire dans un contexte de crise
économique et sociale.

Il nourrit ainsi l’antiparlementarisme, le discrédit des


hommes politiques accusés de corruption, d’inefficacité.

Il se rend populaire par son patriotisme intransigeant à


l’égard de l’Allemagne qui a annexé l’Alsace-Lorraine =
le général « Revanche »
Elu triomphalement comme député, il refuse de prendre
le pouvoir par la force et s’enfuit =

Réfugié en Belgique, il se suicide en 1891

Le boulangisme montre les résistances à la République


(antiparlementarisme) mais aussi l’adhésion des
Français et des forces politiques à ce régime (sursaut
républicain).
– Les attentats anarchistes
Contexte social lourd avec la crise et une république
répressive à l’égard des manifestations ouvrières

- 1892 : scandale de Panama : des députés pour la


plupart de gauche ont touché des pots de vin de la Cie
Panama pour lui permettre de lancer des emprunts
publics. Sentiment d’une complicité entre classe politique
et monde des affaires.
- antiparlementarisme
- Série d’attentats anarchistes : les anarchistes prêchent
l’action violente contre les représentants de l’Etat
bourgeois :
- attaque de l’Assemblée nationale à la bombe en 1893.
Auguste Vaillant exécuté en 1894 car grâce refusée par
Carnot
- Assassinat de Carnot par Caserio. = menaces contre la
République.
Sadi Carnot, né le 11 août 1837 à
Limoges et mort assassiné le 25
juin 1894 à Lyon est un homme
d'État français.

Il fut président de la République


du 3 décembre 1887 jusqu'à son
assassinat le 25 juin 1894
poignardé par l'anarchiste italien
Caserio.

Le 24 juin 1894, Sadi Carnot est blessé


d'un coup de poignard par l'anarchiste
italien Sante Geronimo Caserio, alors qu'il
quittait, par une issue secondaire pour
éviter la foule, un banquet organisé à la
Chambre de Commerce à l'occasion de
l'exposition universelle, internationale et
coloniale à Lyon
- Une crise qui divise les français : l’affaire
Dreyfus (1894-1906)

En quoi l’Affaire Dreyfus constitue-t-elle


une crise politique majeure ?
En 1894 = Dreyfus est un officier juif de l’armée
française,
. ll est accusé d’espionnage au profit de l’Allemagne et
condamné par un Conseil de guerre le 5 janvier 1895 à
la dégradation et à la déportation sur l’île du Diable en
Guyane.
(L’Allemagne a annexé l’Alsace et la Lorraine depuis
1870 et la république cultive un esprit de revanche),

. 1896 : Le colonel Picquart découvre le vrai coupable


mais l’armée refuse de reconnaître l’innocence de
Dreyfus et de condamner le vrai coupable (Estherhazy).

. Mobilisation des intellectuels (de Zola dans l’article «


j’accuse »), des artistes (comme Renoir), des politiques,
de l’église, des citoyens = division de la société !!
 Déf inir « crise politique » : moment où les valeurs ne font plus consensus.
- entre dreyfusards qui rassemblent les républicains, les
socialistes = valeurs démocratiques, républicaines,
respect des droits de l’homme, de la justice au nom de la
raison d’Etat.

- et antidreyfusards qui rassemblent les antisémites, les


antiparlementaires, les nationalistes ( idéologie qui
exalte la supériorité nationale contre les ennemis
extérieurs comme l’Allemagne et intérieurs comme les
juifs ou encore les laïcs !) = droite nationaliste et
cléricale.

- Dreyfus : rejugé en 1899 à Rennes et à nouveau


condamné mais le Président de la République grâcie
Dreyfus qui est réintégré dans l’armée.
Il reçoit la légion d’honneur.
2. L'aboutissement du consensus
républicain

– La République devient laïque : loi de


1905 – séparation entre l'Eglise et L'Etat
Le conflit entre les Républicains et l’ Eglise
catholique
1880 loi qui met fin à l’obligation du repos dominical. Les
ecclésiastiques sont écartés du Conseil supérieur de
l’Instruction publique.
1882 : école laïque et obligatoire pour les enfants de 6 à
13 ans.
1884 (18 août) : suppression des prières publiques lors
de l’ouverture de sessions parlementaires. (27 juillet)
rétablissement du divorce (loi Naquet).
1886 : exclusion des enseignants religieux des écoles
publiques.
1887 : liberté des funérailles
1896 : l’église Sainte-Geneviève redevient Panthéon de
la République.
Le conflit entre les Républicains et l’ Eglise
catholique
1899 à 1905 : lois militaires contraignant les
séminaristes au service militaire (lois dites des « curés
sac à dos »).
1904 (1er avril) : Circulaire ordonnant l’enlèvement des
crucifix dans les prétoires des tribunaux. loi interdisant
aux congrégations religieuses d’enseigner. Rupture des
relations diplomatiques avec le Vatican.
1905 : loi de séparation des églises et de l’état
1906 : affrontements violents à l’occasion des
inventaires des lieux de culte.
11 novembre 1920 : ralliement des catholiques aux
manifestations autour du soldat inconnu.
30 novembre 1920 : la chambre des députés vote le
rétablissement de l’ambassade de la République
française au Vatican.
En 1905, la république affirme sa laïcité en faisant
voter la loi de séparation des Eglises et de l’Etat :
la République devient un Etat laïc et la religion
une affaire privée.
Conclusion :

Une République contestée par de nombreuses crises


mais consolidée

Naissance d’une tradition républicaine française.

Les crises la renforcent et mettent en échec toute


tentative pour l’abolir.
II – Les permanences et les mutations de
la société française jusqu'en 1914

(Comment la société française évolue-t-elle entre


1870 et 1914 ?)

A. Les transformations économiques

1 – La poursuite de l'industrialisation (ou


la deuxième révolution industrielle)
Innovations : téléphone, électricité, pétrole, acier,
métallurgie... Le Progrès

En 1914, Le secteur industriel emploie 31,6% des actifs


et produit 1/3 de la richesse nationale.

Les grandes usines remplacent progressivement les


petits ateliers (même si en 1914, 85% des ouvriers
travaillent dans des établissement de moins de 5
salariés)
– La famille Schneider fait du Creusot le
premier complexe industriel de France
La famille Schneider fait du Creusot le
premier complexe industriel de France,
structuré autour de mines de charbon, de
fonderies, de vastes entrepôts en acier.

+ 10 000 ouvriers en 1914


+ 100 locomotives par an.

La dynastie Schneider pratique une


politique sociale paternaliste dans ses
cités ouvrières.
– La France, 4ème puissance mondiale en
1914.

6% de la production industrielle mondiale

8% du commerce mondial

1er dans la production mondiale :

Électricité, aluminium, textiles, synthétiques,


pneumatiques en caoutchouc.

Dans le secteur automobile, on assiste au début du


taylorisme dans les usines Renault.
2. Les expositions universelles, les
vitrines de l'industrialisation

- Une compétition pacifique entre


grandes puissances
– Une compétition pacifique entre grandes
puissances
Paris – 1889 – Tour Eiffel : la plus haute du monde à
l'époque (300 mètres).
32 millions de visiteurs.
Galerie des machines : les dernières innovations sont
exposées

Paris – 1900
50 millions de visiteurs
76 000 exposants présentent leurs productions
Exemple : le Palais de l'électricité avec ses 5 0000
ampoules.
Juillet 1900 : inauguration du Métropolitain. Modèle de
civilisation pour le monde entier.
https://www.dailymotion.com/video/x472yrb
– les vitrines du savoir-faire technique,
architectural et artistique français.
Malgré les polémiques, ces expositions sont

Elles sont aussi un enjeu politique, le régime républicain


s'y présente comme un modèle de civilisation pour le
monde entier.
3. Un monde rural important et en
difficulté

– La France reste un pays rural


– La France reste un pays rural
En 1914, La France compte encore 56% de ruraux dont
8 millions d'agriculteurs qui produisent 40% de la
richesse nationale.

Mais une minorité de grands exploitants spécialisé dans


les céréales obtient des rendements élevés grâce à la
mécanisation et aux engrais chimiques dans le Nord et
le bassin parisien.

Dans l'Ouest et le Sud, l'agriculture reste dominée par de


modestes exploitations familiales, polyvalentes et peu
mécanisées. Les conditions de vie de la majorité des
agriculteurs sont difficiles.
– La transformation du monde rural
s'accélère.
L'attraction de la main d'oeuvre vers les villes
industrielles et le désenclavement des campagnes grâce
au chemin de fer accélèrent l'exode rural des plus
pauvres.

Pour s'attacher les voix du monde agricole, le régime


républicain adopte des mesures protectionnistes
réclamées par les premiers syndicats d'agriculteurs.
II – Les permanences et les mutations de
la société française jusqu'en 1914

(Comment la société française évolue-t-elle entre


1870 et 1914 ?)

A. Les transformations économiques

B. ?
B. Les transformations sociales

1 – La question ouvrière.

- L'industrialisation bouleverse la société


française
- Le mouvement ouvrier s'organise
Focus
1891, la fusillade de Fourmies du 1er mai

https://www.youtube.com/watch?v=wszfl65nG0o
- Le mouvement ouvrier s'organise

1895 : création de la CGT (Confédération Générale du


Travail) avec son journal « La Voix du Peuple ».

Les revendications ouvrières :


la journée de 8 heures (10h obtenue en 1900) ou
le repos hebdomadaire (1907).
Les retraites ouvrières et paysannes en 1910.

De nombreuses grèves :

1er mai 1891 : La fusillade de Fourmies


Entre 1902 et 1907 les grèves se multiplient et le
gouvernement de Georges Clemenceau les réprime
violemment.
1906 : Plus de 1300 grèves
- La Section française de l'Internationale
ouvrière (SFIO) fondée en 1905

1896 des socialistes, comme Alexandre Millerand,


choisissent la voie réformiste : l’arrivée au pouvoir par
les urnes.

1905, la SFIO avec comme leader Jules Guesdes et


Jean Jaurès : pour une instauration d'une République
sociale, plus juste et égalitaire.

1914 : Grâce à l'action de Jean Jaurès et du journal


l'Humanité, la SFIO obtient 17% des voix aux
législatives.
2 – L'immigration et la place des étrangers.

- Une croissance démographique au ralenti.


- Une croissance démographique au
ralenti.

Un taux de natalité très faible :


1870 : 38,4 millions
1914 : 39,6 millions

La France fait donc face à une pénurie de main-d'oeuvre


croissant dans l'industrie.
Loi de 1889 : l'Etat assouplit les règles d'acquisition de la
nationalité française pour inciter cette main-d'oeuvre à
rester sur le Territoire.
- Une difficile intégration

Les immigrés viennent alors en particulier d’Italie, de


Pologne, d’Espagne et de Belgique en raison de leur
proximité linguistique et culturelle.

Les Juifs d’Europe centrale et de l’Est trouvèrent


aussi refuge en France face aux pogroms dont ils sont
victimes dans leurs pays d’origine.

Ce sont des ouvriers plus dociles et moins coûteux.

1870 : 800 000 étrangers


1914, 1,1 millions soit 2,8% de la population française.
- Une difficile intégration

L'augmentation de l'immigration et la crise économique


déclenchent des réactions xénophobes d'autant que les
partis nationalistes, xénophobes et antisémites sont très
forts.

1881 : massacres d'Italiens à Marseille


1893 : Aigues-Mortes

Certains immigrés vont donner un rayonnement mondial


à la France comme Marc Chagall (peintre russe installé
en France en 1910) ou la scientifique Marie Curie (née
en Pologne installée en France en 1891).
3 – L'évolution de la place des femmes

- Les Françaises sont maintenues dans un statut de mineures et


de citoyennes passives, en vertu du Code civil.
3 – L'évolution de la place des femmes

- Les Françaises sont maintenues dans un statut de mineures et


de citoyennes passives, en vertu du Code civil.

Entre 1870 et 1914, l'émancipation des femmes est freinée par une
société patriarcale et misogynes.

La IIIème République ne leur permet pas de participer aux élections


ni d'adhérer à un syndicat.

Privées de droits économiques, sociaux et politiques, les femmes


subissent, en plus, une pression sociale qui les contraint à se
conformer au stéréotype de la femme au foyer enfermée dans sa
condition d'épouse et de mère.
- Les femmes occupent une place croissante dans la vie
économique.
- Les femmes occupent une place croissante dans la vie
économique.

Avec l'industrialisation, le besoin de main-d'oeuvre entraîne


l'augmentation de l'emploi salarié féminin.

Pour compenser le faible niveau de rémunération de leurs maris


ouvriers, de plus en plus de femmes travaillent à l'usine ou dans la
mine.

1914 : le taux d'activité féminin atteint 55%


III – Métropole et colonies

Quelle est la politique coloniale de la IIIème RF entre


1870 et 1914 ?

A. De nombreuses conquêtes

1 – La relance des conquêtes.

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