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III.

L’Empire libéral (1860-1870)

Problématique : comment les idées libérales sont-elles de retour ?

A. Reconnaissance très lente des demandes de démocratie

Objectif : prise de notes

Consigne : écoute active

Document 1. Une politique critiquée, Hatier, 2019

Document 2. Un régime semi-parlementaire, Cham, 1870


Document 4. Un début de débat public avant l’élection, Magnard, 2019

Face à une opposition croissante, Napoléon III souhaite rétablir un lien direct avec le peuple.
Il soumet au vote un projet de constitution rédigé par le Sénat lors du plébiscite du 8 mai
1870. Le projet est adopté largement.

Document 5. La loi de 1868 sur la liberté de la presse


https://passerelles.essentiels.bnf.fr/fr/image/7fbbcb18-cd8e-4583-8681-50228e65d56a-loi-
pour-liberte-la-presse

Trace écrite
B. Octroi de libertés qui servent la politique de l’Empereur

Objectif : prise de notes

Consigne : écoute active

Document 1. 23 janvier 1860, Traité de libre-échange franco-britannique, Lord Palmerston


s'adressant à la Chambre des communes au cours des débats sur le traité de la France en
février 1860, 1863.

Le traité de commerce franco-britannique de 1860, couramment appelé traité Cobden-


Chevalier, est un traité de libre-échange signé le 23 janvier 1860 entre l'Empire français et
le Royaume-Uni qui est destiné à abolir les taxes douanières sur les matières premières et la
majorité des produits alimentaires entre les deux pays.
Le traité fut négocié secrètement par Richard Cobden du côté britannique et Michel
Chevalier pour les Français entre novembre 1859 et janvier 1860. On parla en France dans
certains milieux d'un « nouveau coup d'État ».

Document 2. « La grande marée de 1868 », Magnard, 2019


Document 2 bis. Un journal d’opinion contre l’Empire en 1870, Magnard, 2019

Document 3. L'église de la Sainte-Trinité à Paris, https://www.patrimoine-histoire.fr/

Construite entre 1861 et 1868, l’église de la Trinité est


un fruit des révolutions urbanistiques du Second Empire.
Alors que tout Paris était en cours de modification, les
paroisses, elles aussi, se modifiaient pour faire face à
l’augmentation de la population. C’est ainsi que la
paroisse de la Trinité est née en 1851. Théodore Ballu,
Architecte en Chef des travaux de la ville de Paris pour
les édifices consacrés au culte est missionné pour la
construction d’un nouvel édifice, face à la chaussée
d’Antin, à l’emplacement d’un cabaret appelé «La
Grande Pinte». La première pierre de la nouvelle église
est posée en 1861. En 1867, l’église est achevée, ou du
moins le gros œuvre. Finalement, l’église sera consacrée
en 1913.

Trace écrite
C. Les échecs de l’Empire libéral

Objectif : prise de notes

Consigne : écoute active

Document 1. Emile Ollivier

Document 2. Les « libertés nécessaires » selon Adolphe Thiers, discours au Corps législatif,
11 janvier 1864.
Il faut que tous ensemble échangent leurs idées et arrivent à cette pensée commune qu'on
appelle l'opinion publique ; et cela n'est possible que par la presse. Il faut donc qu'elle soit
libre […] La seconde liberté nécessaire, c'est cette liberté d'échange dans les idées qui crée
l'opinion publique. Mais lorsque cette opinion se produit, il ne faut pas qu'elle soit un vain
bruit, il faut qu'elle ait un résultat. Pour cela il faut que des hommes choisis viennent
l'apporter ici, au centre de l'État – ce qui suppose la liberté des élections […]. Il ne faut pas
que [le gouvernement] puisse dicter les choix et imposer sa volonté dans les élections […].
Quand ces élus sont ici mandataires de l'opinion publique, chargés de l'exprimer, il faut qu'ils
jouissent d'une liberté complète ; il faut qu'ils puissent à temps […] apporter un utile contrôle
à tous les actes du pouvoir.
Document 3. Le programme républicain de Belleville en 1869, Hatier, 2019

Document 4. L’exécution de Maximilien en 1867, Edouard Manet, huile sur toile, 1868-1869,
Allemagne.

Document 4. Le vote des français en faveur de la libéralisation de l’Empire en 1870.


Gravure, Paris, coll. Part.

Plébiscite du 8 mai 1870. Vote dans le faubourg Saint-Antoine


Document 5. La capitulation de Napoléon III à Sedan (2 septembre 1870), W. Loeillot
( Sammlung Archiv für Kunst ubd Geschichte, Berlin).

Napoléon III tend son épée à Bismarck et à Guillaume 1er. La France est vaincue.

Biographie
Léon Gambetta (1838-1882) : Avocat et homme politique français. Lors des élections législatives de
1869, Gambetta est partisan de mesures radicales (Programme de Belleville) comme la liberté totale de
la presse, le suffrage universel, la séparation de l'Église et de l'État, l'école gratuite, laïque et
obligatoire, l'instauration d'un impôt sur le revenu, etc. Il est élu et siège au sein de la minorité
républicaine qui s'oppose à la guerre de 1870 et dont il est l'un des chefs les plus populaires.
Après la chute de Napoléon III, Gambetta joue un rôle important avec Jules Ferry dans l'avènement de
la IIIe République proclamée le 4 septembre 1870.

Adolphe Tiers (1797-1877) : Homme politique parmi les plus influents du XIXème siècle, son
histoire personnelle se confond souvent avec celle de la nation.
Avocat, journaliste, homme d’Etat, Adolphe Thiers est aussi un grand historien.
Dans sa jeunesse, il écrit une Histoire de la Révolution française. Beaucoup plus tard, sous le Second
Empire, son Histoire du Consulat et de l’Empire le fait saluer comme “Historien national”.
Homme politique parmi les plus influents du XIXème siècle, son histoire personnelle se confond
souvent avec celle de la nation.
Thiers entre très tôt en politique. Lors de la révolution de 1830, c’est lui qui persuade Louis-Philippe
d’Orléans, scrupuleux et hésitant, de prendre le pouvoir. Plusieurs fois ministre, il professe des idées
libérales avancées tout en appliquant des méthodes de gouvernement autoritaires.
En 1840, sa politique trop hardie engage Louis-Philippe à se séparer de son "petit ministre". Déçu par
la monarchie, il devient républicain, accueille favorablement la révolution de 1848, soutient la
candidature à la Présidence de Louis-Napoléon, neveu de Napoléon Ier, puis dénonce le coup d’état
par lequel celui-ci devient l’empereur Napoléon III.
Durant les dix-huit années du Second Empire (1852-1870), il demeurera dans l’opposition et,
notamment, fera tout pour empêcher une guerre hasardeuse contre la Prusse.

Emile Ollivier (1825-1913) :


Comme son adversaire Adolphe Thiers, Émile Ollivier est né à Marseille. Grandi dans un milieu
républicain (son père a protégé Mazzini réfugié à Marseille), il est, tout jeune, commissaire de la
République dans les Bouches-du-Rhône et le Var au lendemain de la révolution de février 1848. Il
apaise les passions, désarme les préventions, mais les journées de juin 1848, qui agitent Marseille
comme Paris, amènent sa disgrâce. Il est cependant nommé préfet à Chaumont. Au coup d'État du
2 décembre 1851, son père est arrêté et lui-même semblerait voué à exercer la profession d'avocat qu'il
remplit avec talent si les élections législatives de 1857 n'en faisaient l'un des cinq
députés républicains de Paris. Mal accueilli par les autres membres de l'Assemblée, il se rapproche peu
à peu de l'Empire ; non par ambition, mais parce qu'il se persuade que Napoléon III a deux grands
desseins : la libération des peuples asservis et l'amélioration de la condition de la classe la plus pauvre.
En 1864, il accepte, au scandale de ses amis, d'être rapporteur de la loi sur les coalitions ouvrières ; dès
1867, Napoléon III, qui reconnaît en lui son propre idéalisme, envisage de faire appel à lui. Ce n'est
que le 2 janvier 1870 qu'il forme, à peu près comme il l'entend, un ministère dont il est non pas le
Premier ministre mais la personnalité la plus en vue et la plus éloquente. Bien accueilli par de
nombreux opposants, le cabinet destitue Haussmann, rompt avec la candidature officielle, prépare la
liberté de l'enseignement supérieur, entend alléger le poids de la centralisation. Le plébiscite de mai
1870 est un succès qui semble récompenser Émile Ollivier de ses efforts et fonder l'Empire pour la
seconde fois. Mais, hostile à la guerre contre la Prusse qu'il a tout fait pour empêcher, il n'ose se
séparer de Napoléon lors de la demande de garanties et, dans une phrase malheureuse, dit qu'il accepte
la guerre d'un cœur léger, ce qui veut dire sans remords.
L'opinion accuse injustement Émile Ollivier de la guerre comme de la défaite. Il doit un certain temps
fuir en Italie. Tout retour à la vie politique lui est interdit. Il lui reste l'Académie où il n'a pu, en raison
de sa fidélité à Napoléon III, prononcer son discours de réception et l'achèvement d'une œuvre
historique, L'Empire libéral, qui reste la plus vaste et la meilleure étude consacrée à cette époque.
Source https://www.universalis.fr/encyclopedie/emile-ollivier/
Vocabulaire
Tiers parti : Le Tiers Parti (terme utilisé dès 1864, et devenu très courant l’année suivante),
ou le groupe « des conservateurs libéraux », est le parti républicain qui émerge vers 1863 et
qui devient le plus important du Second Empire à la fin de la décennie.
Il refuse l’opposition systématique des républicains et il accepte la dynastie mais rejette
l’Empire autoritaire. On y trouve un noyau d’une quarantaine de députés. Adolphe
Thiers reste en marge du tiers parti mais exerce une grande influence notamment grâce à ses
amis qui en font partie, de plus la population française et le gouvernement n’est pas dupe du
jeu de mots Thiers-tiers. Ce parti souhaite un régime d’ordre, l’Empereur les satisfait donc sur
ce point puisque l’ordre n’est pas à ce moment menacé, mais il réclame aussi les libertés
fondamentales. Dans la phase de l'Empire libéral, ce parti s'organise et progresse à chaque
élection. Les législatives de 1869 les portent finalement au pouvoir, et Napoléon
III désigne Émile Ollivier - membre du Tiers Parti rallié au compromis d'un Empire libéral -
comme chef de son gouvernement, ce qui marque le triomphe du tiers parti.

Trace écrite

Conclusion

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